Les Groupes Prépositionnels, Garance

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LES GROUPES PRÉPOSITIONNELS (GMF p.

639-645)

LES PRÉPOSITIONS :

 La préposition est une partie du discours invariable qui appartient à la catégorie


générale des mots de relation. Comme les conjonctions de coordination et de
subordination, elle sert à relier des termes pour les intégrer dans une
construction plus vaste.
 Les prépositions contribuent à l’établissement de relations sémantiques entre les
termes qu’elles relient.
 La préposition est invariable, transitive (contrairement à l’adverbe) et toujours placée
à gauche du syntagme qu’elle introduit.
 En plus de leur sens fondamentalement relationnel, les prépositions ont une charge
sémantique propre qui se combine avec le sémantisme des constituants qu’elles
mettent en relation. Si le sens de certaines prépositions est relativement stable et
aisément identifiable (voir détail p.643), d’autres présentent une gamme
d’interprétations tellement diversifiées qu’il semble vain de leur associer un sens de
base commun à tous leurs emplois. Ce sont les prépositions incolores (de, à, en, les
plus fréquentes en français - grande abstraction sémantique). mixtes (dans), ou
colorées (pleines de sens, fortes).

 Formes simples (prépositions) / formes complexes (locutions prépositionnelles).


(NOTE : il existe des prépositions primaires et d’autres empruntées à d’autres
catégories grammaticales).
 Les prépositions simples sont souvent héritées du latin (à, de, pour, sans, vers,
outre…) ou issues par conversion d’autres catégories (devant, derrière <adverbes) ;
(sauf celui-ci, plein les poches <adjectifs) ; (côté cour, question sentiments <nom) ;
(vu, excepté, hormis, passé huit heures < participes passés) ; (suivant, durant,
moyennant, étant donné < participes présents*)
*une remarque concernant les prépositions issues de participes présents : dans ce
cas elles recouvrent une ancienne proposition participiale et il arrive que le participe
devenu préposition reste postposé à ce qui était originellement son sujet : sa vie
durant.
 Les locutions prépositionnelles sont souvent issues du figement :
- d’anciens groupes prépositionnels (faute de, à force de, par rapport à, à côté de, au
lieu de, à l’occasion de, pour cause de, aux alentours de…*).
*test pour la lexicalisation : vérifier que le nom n’admet plus d’expansion (*à grande
cause de)
- d’adverbes à complément prépositionnel (conformément à, loin de…)
- de propositions participiales (abstraction faite de, compte tenu de…) = figé en
locution

LE GROUPE PRÉPOSITIONNEL :

 La préposition forme toujours un groupe syntaxique avec le terme qu’elle introduit


(analyse qui prévaut sur l’identification de la préposition à un simple relateur entre un
terme initial recteur et un terme final régi). La préposition est donc le mot tête du
groupe prépositionnel dont le second constituant est un groupe nominal ou un
groupe équivalent (un infinitif par exemple)
 La fonction du GP varie selon le type de relation syntaxique qu’il entretient avec un
ou plusieurs autres constituants dans la construction où il figure.
 La préposition confère au groupe ses propriétés sémantiques et syntaxiques. ( ?)
 Le régime de la préposition est toujours un équivalent du nom qu’il soit GN, un
infinitif en emploi nominal ou une subordonnée = je m’attends à ce qu’il vienne = je
m’attends à sa venu

(Précision terminologique :
[X est incident à Y = X a pour support Y])

I – Incident à un élément non verbal (support non verbal)

A/ Incident à un substantif : le complément du nom

 Le complément du nom figure normalement à droite du nom qui est son support.
 La plupart du temps, la préposition est « de », mais pas toujours :
Exemples : La femme du boulanger ; l’homme au complet gris ; un livre sur
l’Amérique précolombienne ; Le Bœuf sur le toit (opéra de Milhaud) ;
 Remarque : attention aux constructions asyndétiques du complément, condamnées
par les ‘puristes’ (le facteur (du) temps ; au niveau (de la) réalisation)

B/ Incident à un adjectif : le complément de l’adjectif

 L’adjectif peut être complété par un groupe prépositionnel traditionnellement appelé


« complément de l’adjectif ». (Note : certains adjectifs sont sémantiquement inaptes
à ce type de complémentation, d’autres ont nécessairement un tel complément (apte
à, enclin à, exempt de). D’autres enfin admettent les deux constructions (fier(de),
contente(de). Ce type d’adjectif, en construction absolue, prend souvent un sens
spécifique : un mari impuissant…)).
 Les compléments prépositionnels de l’adjectif entretiennent avec lui une relation
actancielle : on les analyse, sur le modèle des verbes, comme des prédicats à deux,
voire à trois actants.
Exemples : Pierre est fier de son fils//Pierre admire son fils
La note B est intermédiaire entre AB et TB // La note B se situe entre AB
et TB
 Il existe des adjectifs symétriques comme il existe des verbes symétriques
 S’ils sont construits avec la même préposition, des adjectifs coordonnés peuvent
mettre en facteur commun un complément identique : Selon les jours, il est attentif
ou indifférent à ce qui se passe autour de lui.

C/ Le complément de l’adverbe
 Exemple : conformément à vos souhaits

D/ Le modifieur du nom en position détachée

 Exemples : Son mari, de santé délicate, craint les efforts violents ; Jean, en pleine
forme, a gagné la finale.

II – Incident à un verbe (support verbal) (intraprédicatif)

A/ Prévu par le programme du verbe (s’intéresser au sens, à la construction)

 COI du verbe
Exemples : Il vaque à ses occupations ; Il compte sur notre aide ; La fortune sourit
aux audacieux

NOTE : la construction absolue de certaines propositions dites orphelines


correspond à la pronominalisation d’un complément indirect non humain : Ce
candidat, j’ai voté contre lui / Cette résolution, j’ai voté contre.
p. 356-357

B/ Intraprédicatif circonstanciel (pas prévu par le sens et la construction) ( ???)

 Complément locatif construit avec un verbe copule


Exemple : Il est dans la voiture
(PAS SÛRE DE ÇA PARCE QU’ON PEUT PRONOMINALISER NON ?)

 Attribut (du sujet ou de l’objet) construit indirectement


Exemples : Il est en colère ; Il est de santé délicate ; Il passe pour un extrémiste ; On
le prend pour son frère

 POUR DISTINGUER ? Vérifier si on peut ou non pronominaliser

III – Incident à la phrase (extraprédicatif)

On traite ici les compléments circonstanciels.

A/ Le lieu ; le temps
Exemples : Cet été, à Strasbourg, il a fait chaud ; De huit heures à dix heures, la rue
sera interdite à la circulation

B/ La manière
 ATTENTION intraprédicatif/extraprédicatif = essentiel/non essentiel
cf. cours

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