Deri Integ
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Table des matières
I Dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.1 Dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.2 Opérations sur les fonctions dérivables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
I.3 Dérivées successives et opérations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II Intégration sur un segment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
II.1 Intégrale d’une fonction continue par morceaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
II.2 Sommes de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
II.3 Intégration et dérivation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
III Calcul des intégrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
III.1 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
III.2 Changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
IV Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
IV.1 Théorèmes de Rolle et des accroissements finis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
IV.2 Inégalité des accroissements finies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
IV.3 Prolongement par dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
IV.4 Difféomorphisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
V Formules de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
V.1 Formules de Taylor avec reste intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
V.2 Inégalité de Taylor-Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
V.3 Formule de Taylor-Young . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4
Dans tout le chapitre les espaces vectoriels E , F , G ... sont normés et de dimensions finies sur K et parfois ils sont
euclidiens. I, J désignent des intervalles de R d’intérieurs non vide.
I Dérivabilité
I.1 Dérivabilité
Définition 0.1
Notation :
D ( I, E ) désigne l’ensembles des fonctions dérivables définies sur I à valeurs dans E
Remarques :
f ( a + h) − f ( a)
1. Sous réserve d’existence, on remarque que f 0 (a) = lim
h →0 h
2. f est dérivable en a si, et seulement, s’il existe ` ∈ E tel que
f ( a + h ) = f ( a ) + h · ` + ◦( h )
3. Si x 7−→ f ( x) est le paramétrage d’un mobile, alors f 0 (a) est le vecteur vitesse en x = a. Lorsque f 0 (a) 6= 0, la
droite f (a) + Vect f 0 (a) est appelée la tangente à la trajectoire en x = a
¡ ¢
1. f est dérivable en a si, et seulement si, pour tout i ∈ [[1, p]] , f i est dérivable en a.
Dans le cas échéant
n
f 0 ( a) = f i0 (a) e i
X
i =1
2. f est dérivable sur I si, et seulement si, pour tout i ∈ [[1, p]] , f i est dérivable sur I .
Dans le cas échéant
n
f0= f i0 e i
X
i =1
Démonstration.
1. Pour h 6= 0 tel que a + h ∈ I , on a :
p
1 X 1
( f (a + h) − f (a)) = ( f i (a + h) − f i (a)) .e i
h i =1 h
4
Dérivabilité 5
1
Donc h 7−→ ( f (a + h) − f (a)) admet une limite ` en 0 si, et seulement, si pour tout i ∈ [[1, p]], la fonction
h
p
1 X
h 7−→ ( f i (a + h) − f i (a)) admet une limite ` i en 0, et dans ce cas ` = `i e i .
h i =1
2. Découle de 1
Corollaire 1
Soit f : I ⊂ R −→ C. Les propriétés suivantes sont équivalentes :
1. f est dérivable sur I .
2. R e( f ) et Im( f ) sont dérivables sur I .
3. f est dérivable sur I
Dans ce cas
³ ´0
f = f 0 et f 0 = R e( f )0 + i Im( f )0
Exemple 0.1
(
I ⊂R −→ Mn,p (K)
Soit A : ¡ ¢ une application, alors
t 7−→ a i, j ( t) 1É i, jÉn
A est dérivable sur I si, et seulement si, les fonctions coefficients a i, j : t 7−→ a i, j ( t) le sont.
a01,1 ( t) a01,p ( t)
···
. ..
³ ´
A 0 ( t) = a0i, j ( t)
∀ t ∈ I, ..
= .
1É i, j É n
a0n,1 ( t) ··· a0n,p ( t)
Propriété 0.2
Définition 0.2
5
6
Propriété 0.3
Propriété 0.4
(λ f + g)0 = λ. f 0 + g0
Remarque :
Soit f ∈ D ( J, E ), ϕ ∈ D ( I, J ). Alors ( f ◦ ϕ) ∈ D ( I, E ) et
( f ◦ ϕ)0 = ϕ0 × ( f 0 ◦ ϕ)
n
X n
X
Démonstration. On peut écrire f = f i .e i , alors f ◦ ϕ = f i ◦ ϕ.e i
i =1 i =1
Démonstration. Soit t 0 ∈ I et t ∈ I \ { t 0 }, on a
L ◦ f ( t) − L ◦ f ( t 0 ) f ( t) − f ( t 0 )
µ ¶
=L −−−→ L ◦ f 0 ( t 0 )
t − t0 t − t0 t→ t 0
Attention
Ici Écrire la formule (L ◦ f )0 = f 0 × L0 ◦ f n’a pas de sens car L0 n’en a pas.
6
Dérivabilité 7
B( f , g)0 = B( f 0 , g) + B( f , g0 )
Démonstration. Soit t 0 ∈ I et t ∈ I \ { t 0 }, on a :
Donc
B( f ( t), g( t)) − B( f ( t 0 ), g( t 0 )) f ( t) − f ( t 0 ) g ( t) − g ( t 0 )
µ ¶ µ ¶
= B , g( t) + B f ( t 0 ),
t − t0 t − t0 t − t0
B( f , g)0 ( t 0 ) = B( f 0 ( t 0 ), g( t 0 )) + B( f ( t 0 ), g0 ( t 0 ))
Corollaire 2
Soit f ∈ D ( I, E ) et α ∈ D ( I, K), alors l’application α f ∈ D ( I, E ) et
(α f )0 = α0 f + α f 0
1
Si α ne s’annule pas sur I , alors . f ∈ D ( I, E ) et
α
µ ¶0
f α. f 0 − α0 . f
=
α α2
Corollaire 3
Si (E, < ., . >) est euclidien et k.k2 étant la norme associée au produit scalaire, si f et g sont deux éléments de
D ( I, E ). Alors
1. les applications < f | g > et k f k22 sont dérivables et
En particulier
¢0
k f k22 = 2 < f 0 | f >
¡
< f 0| f >
k f k02 =
k f k2
Si k f k2 = 1, alors f ⊥ f 0
7
8
Corollaire 4
Si E est une K-algèbre, alors D ( I, E ) est une K-algèbre. En particulier
∀ f , g ∈ D ( I, E ), f g ∈ D ( I, E ) et ( f g)0 = f 0 g + f g0
X n
Y
det A ( t) = ε(σ) a σ( i),i ( t)
σ∈Sn i =1
Notons C 1 , . . . , C n les fonctions collones de A et B = ( e 1 , . . . , e n ) la base canonique de Mn,1 (K). Les fonctions
C 1 , . . . , C n sont dérivables et puisque
proof
1. Notons A ( x) = a i, j ( x) ∈ Mn (K) la matrice dont D n ( x) est le déterminant. La fonction x 7→ A ( x) est dérivable car
¡ ¢
ses fonctions coordonnées le sont et par multilinéarité du déterminant, la fonction D n est dérivable avec
n
D 0n = det(C 1 , · · · , C 0k , · · · , C n )
X
k=1
avec C 0k = C k+1 pour tout k ∈ [[1, n − 1]] et puisque det est n-linéaire, alors
D 0n = det C 1 , C 2 , . . . , C 0n
¡ ¢
8
Dérivabilité 9
D 0n ( x) = D n−1 ( x)
xn
D n ( x) =
n!
Définition 0.3
Soit f ∈ F ( I, E ). On définit les dérivées successives de f , si elles existent, au moyen d’une récurrence
• f (0) = f
¢0
• Soit k ∈ N. Supposons avoir défini f (k) sur I , si f (k) est dérivable sur I , on pose f (k+1) = f (k)
¡
dk f
La fonction f (k) , si elle existe, est appelée la dérivée k ème de la fonction f ; on la note parfois ou D k f
dxk
k!
( x − a) k − n si n É k
f ( n) ( x ) = ( k − n)!
0 sinon
³ nπ ´ ³ nπ ´
cos(n) : x 7−→ cos x + et sin(n) : x 7−→ sin x +
2 2
Exemple 0.4
1
Calculons les dérivées n ème de la fonction f : x 7−→
x2 + 1
Notation :
D n ( I, E ) est l’ensemble des fonctions n-fois dérivable sur I
C n ( I, E ) est l’ensemble des fonctions de classe C n sur I
C ∞ ( I, E ) est l’ensemble des fonctions de classe C ∞ sur I
Remarque :
1. C n+1 ( I, E ) ⊂ D n+1 ( I, E ) ⊂ C n ( I, E )
2. Si f ∈ C n ( I, E ), avec n Ê 1, alors ∀ k ∈ [[0, n]] , f (k) ∈ C n−k ( I, E )
T k T k
3. C ∞ ( I, E ) = D ( I, E ) = C ( I, E )
k∈N k∈N
9
10
Soient n ∈ N, λ ∈ C et f , g ∈ D n ( I, E ) . Alors λ f + g ∈ D n ( I, E ) et
Soit f ∈ D n ( I, E ), ϕ ∈ D n ( J, I ). Alors ( f ◦ ϕ) ∈ D n ( J, E )
Propriété 0.12
( L ◦ f )( n ) = L ◦ f ( n )
10
Intégration sur un segment 11
Corollaire 5
Soient λ ∈ D n ( I, K) et g ∈ D n ( I, E ) où n ∈ N. Alors λ g ∈ D n ( I, E ) et
à !
n n
( n)
λ(n−k) g(k)
X
(λ g) =
k=0 k
Corollaire 6
Si E est une K-algèbre et f , g ∈ D n ( I, K), alors f × g ∈ D n ( I, K) et
à !
n n
( n)
f ( n− k ) g ( k )
X
( f × g) =
k=0 k
Exemple 0.5
proof Les deux fonctions g : x 7→ x2 + x + 1 et h : x 7→ e− x sont de classe C ∞ , on peut donc appliquer la formule de
n
Leibniz à tout ordre. Cette formule s’écrit f (n) ( x) = C nk g(k) ( x) h(n−k) ( x).
X
k=0
On a donc, en utilisant h(n) ( x) = (−1)n e− x (qui se prouve facilement par récurrence) et g(n) ( x) = 0 pour tout n Ê 2
p
X
∀ t ∈ I, f ( t) = f i ( t) e i
i =1
Une fonction f : I ⊂ R −→ E est dite continue par morceaux si ses fonctions coordonnées dans la base B le sont.
Propriété 0.14
Notation :
On note C pm ([a, b] , E ) l’ensemble des fonctions continues par morceaux sur [a, b], à valeurs dans E .
11
12
Définition 0.6
Soit f ∈ C pm ( I, E ).
Pour tout a, b ∈ I , on appelle intégrale de f de a à b le vecteur
Z b p
X
µZ b ¶
f ( t ) d t := f i ( t) d t e i
a i =1 a
Z b Z
S’il n’y a pas de confusion l’intégrale se note f ou f lorsque a É b
a [a,b]
Propriété 0.15
base B̃ . On a
p
X
∀ j ∈ [[1, p]] , ẽ j = p i, j e i
i =1
p p
f˜i ẽ i , alors pour tout t ∈ I , on a
X X
On écrit f = f i .e i =
i =1 i =1
f˜1 ( t)
f 1 ( t)
.
. = P ..
. .
f p ( t) f˜p ( t)
Donc
p Z b p X
p Z b
f˜j ( t) d t. ẽ j f˜j ( t) d t.e i
X X
= p i, j
j =1 a j =1 i =1 a
à !
p Z b p
p i, j f˜j ( t) d t.e i
X X
=
i =1 a j =1
p Z
X b
= f i ( t) d t.e i
i =1 a
Notation :
Z a Z b Z a
Si f ( t) d t = − f ( t) d t et f ( t) d t = 0
b a a
Propriété 0.16
Soient f , g ∈ C pm ( I, E ), a, b ∈ I et λ ∈ K, alors :
Z b Z b Z b
1. Linéarité : (λ f + g) = λ f+ g
a a a
Z b Z c Z b
2. Relation de Chasles : Pour tout c ∈ I , alors f= f+ f
a a c
12
Intégration sur un segment 13
Propriété 0.17
Soit f ∈ C pm ([a, b] , E ), σ = ( x i )ni=0 une subdivision de [a, b]. p(σ) = max( x i+1 − x i ) est appelé le pas de σ et
c i ∈ [ x i , x i+1 ]. Alors
nX
−1 Z b
x
( k+1 − x f c
k) ( k) −−−−−→ f
k=0 p(σ)→0 a
Propriété 0.18
Remarque :
On a aussi
n
b−a X
µ
b−a
¶ Z b
f a+k −−−−−→ f
n k=1 n n→+∞ a
Exemple 0.6
Montrons que
n
X 1
lim = ln 2
n→∞
k=1 k + n
Exemple 0.7
Montrons que s
n (2 n)! 4 n
∼
n! e
proof Soit n ∈ N∗
s s
(2 n)! n
n n
Y
= ( n + k)
n! k=1
s µn
Y k
¶
= n
nn 1+
k=1 n
" ¶#
1 X n µ
k
= n exp ln 1 +
n k=1 n
13
14
1 Xn µ k
¶ Z 2
lim 1+ = ln( t) dt
n→∞ n n 1
k=1
= [(ln t − 1) t]21
= 2 ln 2 − 1
D’ou le résultat
Propriété 0.19
Or L est continue sur E , car elle est linéaire et E est de dimension finie donc
à ¶!
b−a X n µ
b−a
µZ b ¶
L f a+k −−−−−→ L f
n k=1 n n→+∞ a
et d’autre part
b − a nX
−1 ° ¶° Z b
° f a + k b − a ° −−−−−→
µ
° °
k f ( t) k d t
n k=0 ° n ° n→+∞ a
Or par inégalité triangulaire
° ¶°
° b − a nX
−1 µ b−a ° n−1 ° µ ¶°
° b−a X ° b−a °
f a+k °É f a+k
° ° °
°
° n k=0 n ° n k=0 ° n °
14
Intégration sur un segment 15
proof
1. La fonction de t 7−→ ln( x2 − 2 x cos t + 1) que l’on intègre est continue sur [0, 1].
2. Les e it k et e− it k sont des racines 2 n-ièmes de l’unité mais la racine 1 figure deux fois alors que la racine −1
manque. On en déduit que le produit cherché est
x − 1 2n
( x − 1)
x+1
3. Notons R n la somme de Riemann habituelle attachée à la subdivision régulière de [0, π]. Comme
x2 − 2 cos xt + 1 = ( x − e it )( x − e− it )
elle vaut
à !
π nY
−1
it k − it k
Rn = ln (x − e )( x − e )
n k=0
π x − 1 2n
µ ¶
= ln ( x − 1)
n x+1
On en déduit I ( x) = 2π ln | x|.
Donc (
0 si | x| < 1
I ( x) =
2π ln | x| si | x| > 1
Définition 0.7
Soit f ∈ C ( I, E ).
On dit que l’application F : I ⊂ R −→ E est une primitive de f sur I si F est dérivable te et F 0 = f
Propriété 0.21
Démonstration. Soit F et G deux primitives d’une fonction f : I ⊂ R −→ E continue par morceaux. La fonction
G − F est constante par morceaux, et puisque G − F est continue alors G − F est constante sur I
15
16
Corollaire 7 Z x
p
Si f : I ⊂ R −→ E est de classe C ( I, E ) et a ∈ I , alors F : x 7−→ f ( t) d t est de classe C p+1 ( I, E )
a
Corollaire 8
Pour toute fonction f de classe C 1 sur I , et a ∈ I
Z x
f ( x) − f ( a) = f 0 ( t) dt
a
Corollaire 9 Z b
Si f ∈ C ([a, b] , R) est de signe constant sur [a, b], où a < b, alors f ( t) d t = 0 ⇒ f = 0
a
Z x
Démonstration. F : x 7−→ f ( t) d t est de classe C 1 sur [a, b] et F 0 = f . Supposons que f Ê 0 ; F est croissante
a
sur [a, b] et F (a) = F ( b). Donc F = 0. D’où F 0 = f = 0
Corollaire 10
Soit f : R −→ E une application continue et >-périodique.
Z x+>
1. L’application x 7−→ f ( t) d t est constante.
x
2. Pour tout (a, b) ∈ R2
Z b Z b+> Z a+> Z b+>
f ( t) d t = f ( t) d t et f ( t) d t = f ( t) d t
a a+> a b
3. f a une primitive >-périodique si, et seulement si, toutes ses primitives le sont ou encore si, et seulement
Z >
si, f ( t) d t = 0
0
Z x
Démonstration. Soit a ∈ R et F : x 7−→ f ( t) d t la primitive de f qui s’annule en a.
a
Z x+>
1. Soit H : x 7−→ f ( t) d t = F ( x + >) − F ( x). Tout comme F , H est de classe C 1 sur R, et H 0 ( x) = f ( x + T ) −
x
f ( x) = 0, donc H est constante.
2. H (a) = H ( b) donne la deuxième égalité. La première s’en déduit par la relation de Chasles.
16
Calcul des intégrales 17
Z >
3. F est >-périodique si, et seulement si, pour tout x ∈ R, H ( x) = H (0) = f = 0. Si G est une primitive de f
0
sur R, G : x 7−→ F ( x) + C et F ( x + >) − F ( x) = G ( x + >) − G ( x).
Corollaire 11
Soit f ∈ C ( I, E ), a ∈ I et u, v ∈ D ( J, I ) tels que u ( J ) ⊂ I et v ( J ) ⊂ I . Alors
Z u ( x)
1. G : x 7−→ f ( t) d t est dérivable sur J et
a
G 0 ( x) = u0 ( x). f ( u( x))
Z v( x)
2. H : x 7−→ f ( t) d t est dérivable sur J et
u ( x)
Z x
Démonstration. Soit F : x 7−→ f ( t) d t la primitive de f qui s’annule en a.
a
1. On a G = F ◦ u, puis il suffit d’appliquer le théorème de dérivation des fonctions composées.
2. On a H = F ◦ v − F ◦ u, puis on applique le théorème de dérivation des fonctions composées.
Démonstration. D’une part l’application B( f , g) : x ∈ I 7−→ B( f ( x), g( x)) ∈ G est continue sur I , donc
Z b
B( f ( t), g( t))0 d t = [B( f ( t), g( t))]ab
a
et d’autre part
B( f , g)0 = B( f 0 , g) + B( f , g0 ),
donc Z b Z b Z b
B( f , g)0 d t = B( f 0 ( t), g( t))d t + B( f ( t), g0 ( t))d t.
a a a
D’où Z b Z b Z b
B( f 0 ( t), g( t))d t = B( f ( t), g( t))0 d t − B( f ( t), g0 ( t))d t.
a a a
| {z }
[B( f ( t),g( t))]ab
17
18
Corollaire 12
Si E est une K-algèbre et f , g : I ⊂ R −→ E deux fonctions de classe C 1 sur I et a, b ∈ I , alors :
Z b Z b
f 0 ( t).g( t) dt = [ f ( t).g( t)]ab − f ( t) g0 ( t)d t.
a a
Corollaire 13
Soit λ : I ⊂ R −→ K et f : I ⊂ R −→ E deux fonctions de classe C 1 sur I et a, b ∈ I , alors :
Z b Z b
λ( t). f 0 ( t) dt = [λ( t) f ( t)]ab − λ0 ( t) f ( t)d t.
a a
Démonstration. Soit F une primitive de f sur I . Par composition F ◦ ϕ est de classe C 1 sur I et
¢0
F ◦ ϕ( t) = ϕ0 ( t) × f ϕ( t)
¡ ¡ ¢
∀ t ∈ J,
Z ϕ( b)
ϕ( b) ¤b
[F ( t)]ϕ(a) = F ◦ ϕ( t) a
£
f ( t) dt =
ϕ(a)
Z b¡ ¢0
= F ◦ ϕ ( t) dt
a
Z b
f ϕ( t) ϕ0 ( t) dt
¡ ¢
=
a
Corollaire 14
Soit f : I −→ E une fonction continue, ϕ une bijection de classe C 1 de J vers I et α, β ∈ I . Alors :
Z β Z ϕ−1 (β)
ϕ0 ( t) f ϕ( t) d t
¡ ¢
f ( t)d t =
α ϕ−1 (α)
18
Calcul des intégrales 19
Exemple 0.8
Soit f : [a, b] → R continue telle que, pour tout x ∈ [a, b], on a f (a + b − x) = f ( x). Montrer que
Z b a+b
Z b
x f ( x) d x = f ( x) d x.
a 2 a
Z π x sin x
En déduire la valeur de I = d x.
0 1 + cos2 x
proof La fonction x 7→ (a + b − x) est une bijection continue strictement décroissante de [a, b] sur lui-même, envoyant
a en b et b en a. Effectuant le changement de variables u = a + b − x, on trouve donc
Z b Z a
x f ( x) dx = − (a + b − u) f (a + b − u) du
a b
Z b
= (a + b − u) f ( u) du
a
Z b Z b
= (a + b) f ( x) dx − x f ( x) dx.
a a
π
Z π sin x
I= dx.
2 0 1 + cos2 x
On calcule cette intégrale en effectuant le changement de variables u = cos x. En effet, la fonction x 7→ cos x réalise une
bijection de l’intervalle [0, π] sur l’intervalle [−1, 1]. De du = − sin xdx, on déduit
π −1
− du
Z
I =
2 1 1 + u2
π 1 du
Z
=
2 −1 1 + u2
π¡ ¢
= arctan(1) − arctan(−1)
2
π2
= .
4
Exemple 0.9
π
1
Z
2
Calculons I = dx
0 1 + sin( x)
2t 2d t π
proof On pose t = tan 2x , sin( x) = 2
, dx = 2
. Lorsque x = 0 alors t = 0 et lorsque x = , alors t = 1. Donc
1+ t 1+ t 2
π
1
Z
2
I = dx
0 1 + sin( x)
Z 1
1 2d t
= 2 t 1 + t2
0 1+
1+ t2
Z 1
1
= 2 2
dt = 1
0 (1 + t)
Corollaire 15
Soit f I −→ E une application continue et I est un intervalle symétrique par rapport à 0
19
20
IV Applications
Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[ telle que f (a) = f ( b). Alors il existe
c ∈]a, b[ tel que f 0 ( c) = 0
Démonstration. La fonction f est continue sur [a, b], l’image du segment [a, b] par f est un segment [ m, M ]
Si f (a) 6= M ou f (a) 6= m, alors f admet un extremum en un point c ∈ ]a, b[, donc f 0 ( c) = 0
Si f (a) = f (b) = m = M . L’égalité m = M implique la constance de f sur [a, b] et donc de dérivée nulle sur
]a, b[
D’où le résultat
Soit f : [a, +∞[→ R une fonction continue sur [a, +∞[ et dérivable sur ]a, +∞[ telle que f (a) = lim f ( x). Alors
x→+∞
il existe c ∈]a, +∞[ tel que f 0 ( c) = 0
g est continue sur le segment [0, 1] et dérivable, par composition, sur ]0, 1[. D’après le théorème de Rolle il
m
existe m ∈ ]0, 1[ tel que g0 ( m) = 0. Soit c = a + , alors
1−m
f 0 ( c) = 0 = (1 − m)2 g0 ( m) = 0
Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[. Alors il existe c ∈]a, b[ tel que
f ( b ) − f ( a)
f 0 ( c) =
b−a
En particulier si f (a) = f ( b) on retrouve le théorème de Rolle
20
Applications 21
f ( b ) − f ( a)
ϕ : x 7−→ f ( x) − f (a) − ( x − a)
b−a
L’application ϕ, d’après les théorèmes généraux, est continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[ et vérifie ϕ(a) =
ϕ( b) = 0. Le théorème de Rolle assure l’existence d’un élément c ∈]a, b[ tel que ϕ0 ( c) = 0, ce qui équivaut à :
f ( b ) − f ( a)
f 0 ( c) =
b−a
Donc le résultat.
Remarque :
Soit f ∈ C 1 ( I, E ) telle que k f 0 k soit bornée sur I et soit M ∈ R+ tel que ∀ t ∈ I, k f 0 ( t)k É M , alors
∀a, b ∈ I, k f ( b) − f (a)k É M | b − a|
Cas a É b
b
°Z ° Z
0
° ° ° 0 °
k f ( b ) − f ( a) k = °
° f ( t) d t °
°É
° f ( t) ° d t
a [a,b]
et donc
k f ( b ) − f ( a) k É M ( b − a)
Remarque :
Si la vitesse instantanée d’un point mobile est majorée par M sur ]a, b[, alors la distance entre le point de départ
et le point d’arrivée est au plus M ( b − a). Sa vitesse moyenne est donc majorée par M . Bien sûr, la réciproque
est fausse !
21
22
Si f : [a, b] −→ E une fonction continue sur [a, b] et de classe C 1 sur [a, b[ telle que lim− f 0 ( x) = ` ∈ E , alors f
x→ b
est de classe C 1 sur [a, b] et f 0 ( b) = `.
Z x
L’application g est continue sur [a, b], donc G : x 7−→ g( t)d t est de classe C 1 sur [a, b]. Par ailleurs, pour tout
a
x de [a, b[, on a : G ( x) = f ( x) − f (a). Par continuité de f et G sur [a, b], l’égalité précédente est vraie pour x = b.
Donc
∀ x ∈ [a, b] , f ( x) = f (a) + G ( x)
Ainsi f ∈ C 1 ([a, b] , E ) et f 0 ( b) = G 0 ( b) = g( b) = `.
Exemple 0.10
p
Montrons que f définie sur R+ par f ( x) = cos x est de classe C 1 sur R+
sin u
Comme lim = 1, le théorème de composition des limites donne :
u →0 u
p
sin x 1
lim f 0 ( x) = lim − p = −
x →0 x →0 2 x 2
1
ce qui prouve, puisque f est continue sur R+ , que f est dérivable sur R+ et f 0 (0) = −
2
Propriété 0.29: Prolongement par dérivabilité C p
22
Applications 23
Corollaire 19
Soit f une application de [a, b] dans E telle que
f est continue sur [a, b] ;
Pour tout p ∈ N∗ , l’application f est de classe C p sur [a, b[
Pour tout p ∈ N∗ , f ( p) a une limite ` p ∈ E en b
Alors f est de classe C ∞ sur [a, b] et, pour tout p ∈ N∗ , f ( p) ( b) = ` p
P n ( x) −1
µ ¶
∗ ( n)
∀ x ∈ R , f ( x) = 3n exp 2
x x
proof
−1
µ ¶
1. La continuité de f de R∗ est immédiate. De plus, lim exp = 0. Donc f est continue sur R
x →0 x2
2. f est de classe ∞ par les théorèmes généraux. On démontre l’existence de la suite P n par récurrence sur n ∈ N.
La formule est vraie pour n = 0 en posant P n ( x) = 1.
P n ( x) ³ ´
Soit n ∈ N, supposons que f (n) ( x) = 3 n
exp −x21 où P n est un polynôme. Alors
x
P n ( x) 2 −1 P n0 ( x) −1 −3 n −1
µ ¶ µ ¶ µ ¶
f (n+1) ( x) = exp + exp + P n ( x ) exp
x3 n x3 x2 x3 n x2 x3n+1 x2
3 0 2
2P n ( x) + x P n ( x) − 3 nx P n ( x) −1
µ ¶
= 3( n +1)
exp 2
x x
On pose alors :
P n+1 ( x) = 2P n ( x) + x3 P n0 ( x) − 3 nx2 P n ( x)
1 −1
µ ¶
3. On sait que exp −−−→ 0. Donc f (n) ( x) −−−→ 0 . On en déduit que f est de classe C ∞ sur R et pour tout
x3 n x 2 x →0 x→0
n ∈ N : f (n) (0) = 0
23
24
IV.4 Difféomorphisme
Théorème 0.2
Soit f : I → J une bijection continue de I vers J = f ( I ). Si f est dérivable en a et f 0 (a) 6= 0, alors f −1 : J → I est
dérivable en b = f (a) et, dans ce cas,
¡ −1 ¢0 1
f ( b) = 0 ¡ −1 ¢
f f ( b)
Définition 0.8
Théorème 0.3
Soit f : I → R une fonction de classe C n avec n ∈ N? ∪ {∞}. Les assertions suivantes sont équivalentes
1. f réalise un C n -difféomorphisme de I vers J = f ( I ) ;
2. f 0 ne s’annule pas sur I .
proof
1 ⇒ 2) Supposons que f est un C n -difféomorphisme de I vers J = f ( I ). Alors f et f −1 sont dérivables et f −1 ◦ f ( x) = x.
¢0
En dérivant cette relation, f 0 ( x) × f −1 ( f ( x)) = 1 donc f 0 ( x) 6= 0.
¡
2 ⇒ 1) Réciproquement, on suppose que f 0 ne s’annule pas sur I . Comme f 0 est continue, le théorème de Darboux
montre que f 0 > 0 ou f 0 < 0 sur I et par conséquent, f est strictement monotone sur I . La fonction f étant continue
¢0
sur I , on en déduit que f est bijective et que f −1 est dérivable sur J et f −1 = f 0 ◦1f −1 . Cette dernière formule
¡
¢0
montre que f −1 est continue et permet de montrer par une récurrence immédiate que, pour tout k ∈ 1, n, f −1
¡
Corollaire 20
Un C n -difféomorphisme est strictement monotone.
V Formules de Taylor
24
Formules de Taylor 25
Les fonctions f n+1 et t −→ ( b − t)n+1 sont de classe C 1 sur I . Par intégration par parties on obtient :
¸b Z b
b ( b − t)n (n+1) ( b − t)n+1 (n+1) ( b − t)n+1 (n+2)
Z ·
f ( t) dt = − f ( t) + f ( t)d t
a n! ( n + 1)! a a ( n + 1)!
( b − a)n+1 (n+1) ( b − t)n+1 (n+2)
Z b
= f ( a) + f ( t)d t
( n + 1)! a ( n + 1)!
Donc :
n ( b − a) k Z b
( b − t)n (n+1)
f ( k ) ( a) +
X
f ( b) = f ( t) dt.
k=0 k! a n!
n ( b − a) k ( b − a)n+1 (n+1)
Z b
( b − t)n+1 (n+2)
f ( k ) ( a) +
X
= f ( a) + f ( t)d t
k=0 k! ( n + 1)! a ( n + 1)!
+1 f ( k) (a)
nX Z b
( b − t)n+1 (n+2)
= ( b − a) k + f ( t)d t
k=0 k! a ( n + 1)!
Récurrence achevée
Exemple 0.12
La fonction f : x → e x est de classe C ∞ sur R, et on a :
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ R, f (n) ( x) = e x
Pour tout x ∈ R, on a :
n xk Z x
( x − t) n t
x
X
e = + e dt
k=0 k! 0 n!
Exemple 0.13
∞
La fonction f : x → ln(1 + x) est de classe C sur ] − 1, +∞[, et on a :
( n − 1)!
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈] − 1, +∞[, f (n) ( x) = (−1)n−1
(1 + x)n
25
26
Démonstration. On suppose que a É b. Puisque f est de classe C n+1 , alors , par la formule de Taylor avec reste
intégral, on a :
° °
° n ( b − a) k ° °Z b (n+1)
f ( t)
°
( k) n
X ° °
° f ( b) − f ( a )° = ° ( b − t ) dt
° ° °
° k=0 k! ° °
a k! °
n
° (n+1) ° ¯¯ b ( b − t)
° ° ¯ Z ¯
¯
É sup ° f ( t)° ¯ d t¯¯
t∈[a,b] a n!
n+1 ¸ b ¯
¯· ¯
° (n+1) ° ¯ ( b − t)
° °¯
É sup ° f ( t)° ¯ −
¯
¯
t∈[a,b] ¯ ( n + 1)! a¯
° ° | b − a|n+1
É sup ° f (n+1) ( t)°
° °
t∈[a,b] ( n + 1)!
Exemple 0.14
n xk
Pour tout x ∈ R : lim = ex
X
n→+∞ k
k=0 ¯ !
¯
n k¯ n+1
¯ x X x ¯ | x|
¯
en effet : Soit n ∈ N , on a ¯ e −
∗
¯É e | x|
¯ k=0 k ! ¯ ( n + 1)!
Exemple 0.15
Pour tout x ∈] − 1, 1[, on a :
k
n
k−1 x
x ( x − t) n
Z
n
X
ln(1 + x) = (−1) + (−1) dt
k=1 k 0 (1 + t)n+1
t−x 1+ x
La fonction homographique ϕ : t 7−→ , dont la dérivée ϕ0 ( t) = > 0, montre que pour tout t compris
1 + t (1 + t )2
entre 0 et x, on a ¯ϕ( t)¯ É | x|, puis que
¯ ¯
¯ ¯
k¯
¯ Xn
k−1 x ¯ | x|n+1
∀ x ∈] − 1, 1[, ¯ln(1 + x) − (−1) ¯É
¯
¯ k=1 k ! ¯ 1 − | x|
26
Formules de Taylor 27
Soit f : I → E une fonction de C n sur I et a ∈ I , alors f admet un DLn (a) donné par
n ( x − a) k
f ( k ) ( a) + o ( x − a) n
X ¡ ¢
f ( x) =
k=0 k!
Démonstration. Il est clair qu’on peut supposer n Ê 1. D’après le théorème de Taylor avec reste intégral, on a,
pour tout x de I
−1 ( x − a) k
nX Z x
( x − t)n−1 (n)
f ( x) = f ( k ) ( a) + f ( t)d t
k=0 k! a ( n − 1)!
On a :
x ( x − t)n−1 (n) ( x − t)n−1 (n)
x ( x − t)n−1 ³ (n)
Z Z Z x ´
f ( t)d t = f (a)d t + f ( t) − f ( n) ( a ) d t
a ( n − 1)! a ( n − 1)! a ( n − 1)!
( x − a)n−1 (n) ( x − t)n−1 ³ (n)
Z x ´
= f ( a) + f ( t) − f ( n) ( a ) d t
( n − 1)! a ( n − 1)!
Pour ε > 0 ; puisque la fonction f (n) est continue en a, il existe η > 0 tel que pour tout x ∈ I , on a :
° °
| x − a| < η =⇒ ° f (n) ( x) − f (n) (a)° < ε
° °
Corollaire 22
Si f est de C ∞ sur I , alors f admet un DLn (a) pour tout a ∈ I et n ∈ N, obtenu par la formule de Taylor-Young
n ( x − a) k
f ( k ) ( a) + o ( x − a) n
X ¡ ¢
∀ x ∈ I, f ( x) =
k=0 k!
Exemple 0.16
Soit n Ê 1 et f : R → R la fonction définie par
e(n+1) x −1
(
e x −1 si x 6= 0
f ( x) =
n+1 sinon.
27
28
n
k3 .
X
2. En déduire la valeur de
k=1
proof
1. On commence par écrire que :
2 3 4
( n + 1) x + (n+21) x2 + (n+61) x3 + (n+1) 4 4
24 x + o( x )
f ( x) = 2 3 4
x + x2 + x6 + 24
x
+ o( x4 )
2 3 4
( n + 1) + (n+21) x + (n+61) x2 + (n+1) 3 3
24 x + o( x )
= 2 3
.
1 + 2x + x6 + 24
x
+ o( x3 )
2 3
Posons u = 2x + x6 + 24
x
+ o( x3 ) et utilisant le DL de 1
1+ u = 1 − u + u2 − u3 + o( u3 ), on trouve
1 x x2
= 1− + + o( x3 ).
x2 x3 2 12
1 + 2x + 6 + 24 + o( x3 )
Il reste à réaliser le produit des deux développements limités. Après simplifications et factorisations, on trouve
n( n + 1) n( n + 1)(2 n + 1) 2 n2 ( n + 1)2 3
f ( x) = ( n + 1) + x+ x + x + o( x3 ).
2 12 24
2. On exprime f d’une autre façon en remarquant que f est une somme géométrique. On a en effet
n
X
f ( x) = exp( kx).
k=0
Par unicité du développement limité, on peut identifier les termes devant x3 . On trouve
n n2 ( n + 1)2
k3 =
X
.
k=1 4
n
kp.
X
Cette méthode permet de calculer n’importe quelle somme
k=1
28