Comptabilité Générale

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Comptabilité générale de l’entreprise Cyrille Mandou

Beysül Aytaç

CYRILLE MANDOU
BEYSÜL AYTAÇ
Destiné aux étudiants de premier cycle en économie, gestion et administration
économique et sociale, des IUT et IUP comptabilité, ainsi que des programmes
Bachelor, cet ouvrage propose une présentation conceptuelle progressive de
l’entreprise et des mécanismes comptables. Sont ainsi abordés successivement :
n les principes comptables fondamentaux ;

n l’organisation du travail comptable ;

n les documents de synthèse ;

n l’analyse de la rentabilité et de la solvabilité ;

n la capacité d’autofinancement.

Conçu comme un outil pédagogique support, l’ouvrage propose de nombreux


exercices d’application entièrement corrigés. En fin de chapitre, figurent systéma-
tiquement un résumé, une liste de mots clés et de questions de réflexion, ainsi que

QUESTIONS D’ÉCONOMIE ET DE GESTION


des références bibliographiques.
L’ambition de l’ouvrage est de permettre le décryptage clair de la discipline, ainsi
que la compréhension des informations et instruments comptables pour une uti- Comptabilité

Comptabilité générale de l’entreprise


lisation performante des outils et procédures.

Cyrille Mandou
est Professeur associé en Finance (Associate Professor), Directeur du Programme Bachelor of
International Business Administration (BIBA) du Groupe Sup de Co Montpellier Business School,
générale
de l’entreprise
Département Droit-Comptabilité-Finance, Montpellier Research in Management (MRM).

Beysül Aytaç
est Enseignant-chercheur (Assistant Professor) en Finance au Groupe Sup de Co Montpellier Business
School, Département Droit-Comptabilité-Finance, Montpellier Research in Management (MRM).
Instruments et procédures

Avec exercices d’application corrigés

3 e édition
entièrement revue
et augmentée
Compléments en
ligne gratuits :
n glossaire
n Cas de synthèse
Ce manuel convient aux diplômes superieur.deboeck.com
L Licence (Belgique, Suisse = B Baccalauréat/Bachelor)
M Master
L
couverture Geluck, Suykens & partners

D Doctorat

COGEEN M
D
ISBN 978-2-8041-7519-1
ISSN 1378-4250 www.deboeck.com

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Comptabilité
générale
de l’entreprise

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QUESTIONS D’ÉCONOMIE ET DE GESTION

Collection dirigée par Gérard Hirigoyen,


Président de l’Université de Bordeaux IV

Centrée sur des aspects plus limités de la science économique, cette collection a pour objectif de présenter, en un
volume concis, une question particulière d’économie ou de gestion à des étudiants des premier ou deuxième cycle
universitaire (L/B-M) et de leur permettre de circonscrire le sujet de manière autosuffisante.
Pour atteindre cet objectif, ces manuels introductifs sont conçus avec rigueur et systématique et intègrent les outils
didactiques de l’autoapprentissage : questions objectives, questions de réflexion, résumés, mots clés, glossaire,
orientations bibliographiques.

Mondher Bellalah, Gestion des risques de taux d’intérêt et de change.


Théories et exercices corrigés
Beat Bürgenmeier, Économie du développement durable. 2e édition
Hervé Defalvard, Fondements de la microéconomie. Une approche culturelle
de la concurrence parfaite
éric Ducasse, Anne Jallet-Auguste, Stéphane Ouvrard, Christian Prat Dit Hauret,
Normes comptables internationales IAS/IFRS
André Dumas, L’économie mondiale. Commerce - monnaie - finance. 3e édition
étienne Farvaque, Gaël Lagadec (sous la direction de), Intégration économique européenne.
Problèmes et analyses
Olivier Ferrier, Maths pour économistes. L’Analyse en économie et gestion
Jean-Marie Le Page, Crises financières internationales & risque systémique
Guy-Patrick Mafouta-Bantsimba, Mathématiques pour l’économie.
Méthodes et exercices corrigés
Cyrille Mandou, Beysül Aytac, Comptabilité générale de l’entreprise. Instruments et procédures.
3e édition
Cyrille Mandou, Procédures de choix d’investissement. Principes et applications
Philippe Narassiguin, Monnaie. Banques et banques centrales dans la zone euro.

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Cyrille Mandou
Beysül Aytaç
QUESTIONS D’ÉCONOMIE ET DE GESTION

Comptabilité
générale
de l’entreprise
Instruments et procédures

Avec exercices d’application corrigés

3 e édition
entièrement revue
et augmentée

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Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine de
spécialisation, consultez notre site web : www.deboeck.com

© De Boeck Supérieur s.a., 2013 3e édition


Rue des Minimes 39, B- 1000 Bruxelles

Tous droits réservés pour tous pays.


Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement
le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de
quelque manière que ce soit.

Imprimé en Belgique

Dépôt légal :
Bibliothèque nationale, Paris : avril 2013 ISSN 1378-4250
Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles : 2013/0074/028 ISBN 978-2-8041-7519-1

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INTRODUCTION

1 L’entreprise en tant que système


organisationnel ouvert
Selon l’INSEE 1, « l'entreprise est la plus petite combinaison
d'unités légales qui constitue une unité organisationnelle de
production de biens et de services jouissant d'une certaine
autonomie de décision, notamment pour l'affectation de ses
ressources courantes. »

Même si elle est suffisamment précise, cette définition de


l’entreprise occulte tout un aspect de l’entreprise relatif à son
environnement économique et aux différentes interactions exis-
tantes. C’est donc une définition plurielle qu’il convient d’adopter,
dans laquelle l’entreprise est considérée comme une réalité
polymorphe et protéiforme, vivante, complexe et pluridi-
mensionnelle 2 ouverte sur son environnement économique
et social.

L’entreprise est d’abord une réalité polymorphe et protéi-


forme en ce sens qu’elle apparaît sous des aspects différents et
changeants, de sorte qu’elle peut être appréhendée au travers
d’une multitude de critères que sont notamment son domaine
d’activité, sa dimension, son statut juridique, son âge, son image,
ses valeurs ou encore sa culture identitaire, et plus généralement
son positionnement stratégique, concurrentiel et organisationnel.

1. Répertoire Sirène.
2. Cf. J-G. Mérigot, in « Qu’est-ce que l’entreprise ? », Encyclopédie de gestion,
Vuibert, 1992, Tome 1, pp.XXIII-XLIII.
6 Comptabilité générale de l’entreprise

Au total, l’entreprise peut se résumer autour de quatre


axes fondamentaux qui définissent sa politique générale :
• Stratégie (analyse de la concurrence, segmentation,
diversification, spécialisation, alliances…) ;
• Structure (structures fondamentales, composites, inter-
nationales...) ;
• Décision (management, planification stratégique...) ;
• Identité (aspects psychologiques, culture d’entreprise...).
En présentant un caractère de continuité, l’entreprise
apparaît également comme une réalité vivante répondant aux éta-
pes successives d’un cycle de vie (création-démarrage, expansion,
développement et maturité).
Enfin, l’entreprise est tout à la fois une réalité économique
(en termes de production, de dépenses ou encore de répartition
des richesses créées), humaine (en tant que lieu de travail et de
relations humaines) et sociétale (en tant que maillon essentiel de
la vie collective), de sorte qu’elle apparaît comme une réalité
complexe et pluridimensionnelle.
Au-delà de toutes ces caractéristiques, l’entreprise apparait
également, et surtout, comme un système organisationnel
ouvert sur son environnement. En tant qu’organisation, elle est
donc une façon cohérente de structurer son action. Elle a simulta-
nément des objectifs internes (rentabilité, solvabilité, flexibilité,
considérées comme des contraintes de gestion) et externes (créa-
tion et maintien d’un avantage compétitif, image...).
En tant qu’organisation, l’entreprise relève de quatre
dimensions principales :
• Économique (produit, technologie, marché...) ;
• Financière (ressources et charges financières, résultats...) ;
• Juridique (statut de l’entreprise, patrimoine...) ;
• Humaine (gestion du personnel, contraintes sociales...).
Évoluant dans un périmètre économiquement, financière-
ment et juridiquement délimité, l’entreprise doit également tenir
compte des nombreuses interactions humaines générées conjoin-
tement par les parties prenantes internes (salariés, associés/
actionnaires, syndicats) et externes (clients, fournisseurs,
créanciers...), dont les agissements et décisions influencent son
résultat.
Introduction 7

Elle apparaît alors comme un système (ensemble d’élé-


ments en interaction dynamique structurés en fonction d’un but
précis) ouvert sur différents environnements :
• Technique (clients, fournisseurs, sous-traitants) ;
• Institutionnel (État, administrations, syndicats, associa-
tions, associés/partenaires, actionnaires) ;
• Financier (banques, établissements financiers) ;
• Concurrentiel.

Environnement Environnement
technique institutionnel SCHÉMA 1
Le réseau des relations entre
Entreprise les différents environnements
de l’entreprise
Environnement Environnement
concurrentiel financier

L’environnement de l’entreprise apparaît donc composite. Il se


décline respectivement en macro, méso et micro-environne-
ments.
Le macro-environnement correspond à l’environnement
extérieur de l’entreprise, c’est-à-dire celui dont elle peut difficile-
ment influencer les diverses composantes ; il s’agit donc de
l’ensemble des tendances de la société dans son ensemble. Le
méso-environnement se définit comme l’ensemble des acteurs
qui, de par leurs décisions, sont en mesure d’influencer spécifi-
quement les relations économiques dans un secteur, une branche
ou une filière. Le micro-environnement est pour sa part directe-
ment influençable par l’entreprise puisque correspondant à l’envi-
ronnement le plus restreint, constitué des fournisseurs, clients,
nouveaux entrants et produits substituts.

2 La comptabilité :
champ d’application et objectifs
La comptabilité a pour but de produire de l’information
financière aussi bien pour éclairer la gestion et la prise de
décision des dirigeants de l’entreprise que pour satisfaire
à des obligations à l’égard de ses tiers. Elle apparaît donc
comme un système générateur d’information, avec une orienta-
tion à la fois interne et externe.
8 Comptabilité générale de l’entreprise

D’après la dernière version du Plan comptable général 2007


(PCG 2007) 1, la comptabilité est un système d’organisation de
l’information financière permettant :

• de saisir, classer, enregistrer des données de base chif-


frées,

• et présenter des états reflétant une image fidèle du


patrimoine, de la situation financière et du résultat
de l’entité à la date de clôture.

La comptabilité a pour objectif global de rendre compte en


termes monétaires de l’activité de l’entreprise, ceci afin d’apporter :

• Un moyen d’information et de protection des tiers


(clients, créanciers (fournisseurs et banques), actionnai-
res, salariés, administration fiscale, organismes sociaux,
tribunaux de commerce, organismes de statistiques...) ;

• Un moyen de preuve ;

• Un instrument de gestion.

Les objectifs de la comptabilité répondent à trois types de


besoins :

• Aide à la décision (temps d’écoulement des stocks,


délais de paiement des clients, mesure et prévision du
résultat, position de la trésorerie vis-à-vis des dettes rapi-
dement exigibles, capacité d’emprunt et de rembourse-
ment...) ;

• Évaluation des éléments de l’entreprise (actifs et


passifs du bilan, charges et produits du compte de résul-
tat, éléments complémentaires inscrits à l’annexe) ;

• Contrôle extérieur des dirigeants concernant les per-


formances et les risques, la bonne qualité de leur gestion,
la poursuite des objectifs annoncés, le bien-fondé des
décisions prises, etc., ces aspects relevant des problémati-
ques de la gouvernance d’entreprise.

1. Plan comptable général, Règlement n˚99-03 du 29 avril 1999 du Comité de la


réglementation comptable, version applicable au 14 décembre 2007, Ministère de
l’Économie et des Finances, Titre I, Chap. II, Art.120-1. http://www.anc.gouv.fr/sections/
normes_privees/plans_comptables/plan_comptable/downloadFile/file/pcg_maj0712.pdf
Introduction 9

2.1 La notion de flux comptables


Les opérations comptables réalisées entre l’entreprise et ses diffé-
rents partenaires donnent lieu à des mouvements d’ordres maté-
riels (ou physiques) et/ou immatériels qualifiés de flux comptables
(ou économiques). La comptabilité a précisément pour objectifs de
saisir, d’enregistrer et de retransmettre ces flux.
Une opération comptable est composée systématiquement
d’une ressource et d’un emploi, selon le principe de la comptabi-
lité en partie double (cf. Chapitre 2).
Les flux comptables sont répartis en quatre catégories :
• les flux matériels (ou réels), correspondant à des mouve-
ments de biens (marchandises, matières premières, pro-
duits finis...) ;
• les flux immatériels, correspondant à des mouvements
financiers (virements, chèques, espèces, engagements de
crédits) ou à des prestations de services (transports,
assurances, honoraires...) ;
• les flux internes, correspondant à des mouvements inter-
nes propres à l’entreprise ;
• les flux externes, correspondant à des mouvements entre
l’entreprise et ses divers partenaires.

2.2 Comptabilité générale et comptabilité de gestion


Deux types de comptabilité coexistent en parallèle : la comptabi-
lité générale (ou comptabilité financière) et la comptabilité de
gestion (ou comptabilité analytique).
La comptabilité générale considère l’ensemble de la situa-
tion et des opérations de l’entreprise. Elle enregistre donc les flux
externes. Son objectif est de mesurer et suivre l’activité et les
résultats de celle-ci. Son orientation est donc externe, dans la
mesure où elle est destinée à la fois aux dirigeants et aux tiers de
l’entreprise. Sa référence principale est le temps et elle revêt un
caractère obligatoire dans tous les pays, quelle que soit la taille de
l’entreprise.
La comptabilité de gestion enregistre les flux internes.
Elle est un instrument de prévision, de négociation, de suivi et
de contrôle. Son objectif essentiel est de procéder au calcul
des coûts des différentes fonctions de l’entreprise, afin d’analy-
10 Comptabilité générale de l’entreprise

ser la performance des produits, équipements, départements


ou centres opérationnels de l’entreprise, ces informations ser-
vant ensuite de base aux dirigeants pour un meilleur manage-
ment. Son orientation est donc interne. Elle ne présente pas de
caractère obligatoire mais représente cependant une compo-
sante appréciée et désormais quasi-systématique du système
de production d’information de l’entreprise.
La comptabilité apparaît donc comme un langage financier
permettant à l’entreprise de communiquer sur son patrimoine et son
activité. Car de par ses modalités de fonctionnement et l’environne-
ment composite dans lequel elle évolue, l’entreprise est soumise aux
impératifs de rentabilité et de solvabilité, et les états financiers qu’elle
dresse dans le cadre de sa comptabilité générale lui permettent pré-
cisément de les analyser.
L’information comptable constitue donc un vecteur de
communication ouvert à l’ensemble des utilisateurs à partir
duquel sont prises tout un ensemble de décisions affectant la
vie de l’entreprise. Ce qui implique que la comptabilité doive
évoluer dans un cadre clairement défini et obéir à certains
principes.
Observant une démarche progressive, cet ouvrage se
compose de trois parties. La première étudie les mécanismes de
base de la comptabilité en présentant les principes comptables
fondamentaux puis l’organisation du travail comptable. Tandis
que la deuxième partie présente les documents de synthèse
(bilan, compte de résultat et annexe), la troisième s’attache préci-
sément à leur analyse en termes de rentabilité, de solvabilité et de
capacité d’autofinancement. Parallèlement, quatre cas de syn-
thèse globaux entièrement corrigés sont proposés en complé-
ments en ligne.
LES MÉCANISMES DE BASE
PARTIE 1
DE LA COMPTABILITÉ
GÉNÉRALE

 S OMMA IRE

Chapitre 1. Les principes comptables fondamentaux


Chapitre 2. L’organisation du travail comptable
Les principes comptables
CHAPITRE 1
fondamentaux

 OBJECT IF DU C HA PITRE

Présenter et expliciter les principes comptables fondamentaux.

 S OMMA IRE

1. Les principes comptables fondamentaux


2. Les institutions de la normalisation comptable française
14 PARTIE 1 — Les mécanismes de base de la comptabilité générale

L’édifice comptable

Image fidèle

Régularité Sincérité

Principes comptables fondamentaux

Règles et méthodes comptables de base

Procédures comptables détaillées

Selon l’article L123-12 du Code de commerce 2012, la comptabi-


lité est obligatoire pour toute personne physique ou morale possé-
dant la qualité de commerçant, et les mouvements affectant le
patrimoine de l’entreprise doivent faire l’objet d’un enregistre-
ment périodique.

La fonction première de la comptabilité est de fournir de


l’information. Or, c’est précisément parce que ses utilisateurs sont
nombreux et variés (dirigeants, actionnaires, salariés, administra-
tions, clients, fournisseurs, créanciers, analystes…) que l’informa-
tion délivrée par la comptabilité doit être utilisable de la même
façon par tous. Ce faisant, la comptabilité se doit d’observer cer-
taines règles : les principes comptables fondamentaux.

Selon l’article L123-14 du Code de commerce 2012, « les


comptes annuels doivent être réguliers, sincères et donner
une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et
du résultat de l’entreprise ». En proposant cette contrainte, le
législateur définit non seulement l’objet ultime du processus
comptable (fourniture d’une image fidèle) mais également les
deux axiomes fondamentaux (régularité et sincérité) (cf. PCG
(2007), Titre I, Chap. II, Art.120-2), ce trio constituant le sommet
de l’édifice comptable.

Les principes comptables fondamentaux ou principes


comptables généralement admis (Generally Accepted Accounting
Principles – GAAP) en France sont nés de la pratique profession-
nelle, de sorte qu’il n’en existe pas de liste officielle et exhaustive.
La plupart d’entre eux sont inscrits au Code de commerce 2012
en tant qu’obligations comptables applicables à tous les com-
merçants (Articles L123-12 à L123-24), tandis que d’autres sont
directement ou indirectement évoqués dans le Plan comptable
général (PCG) de 2007 (Titre I, Chap. II, 120-1 à 120-4), la doc-
trine ou les normes comptables internationales.
CHAPITRE 1 — Les principes comptables fondamentaux 15

1 Les principes comptables


fondamentaux
Traditionnellement, quatre grandes catégories de principes comp-
tables sont distinguées :
• Le principe de la comptabilité en partie double ;
• Les principes d’observation ;
• Les principes d’évaluation ;
• Les principes de responsabilité.

1.1 Le principe de la comptabilité en partie double


De l’Antiquité jusqu’au Moyen Âge, la comptabilité se limite à
l’enregistrement de mouvements de trésorerie selon de simples
flux entrants et sortants. La comptabilité est alors tenue en partie
simple (un seul mouvement à la fois), distinguant uniquement des
comptes clients, fournisseurs, banques et de tiers.

Avec l’expansion de la pratique du crédit au Moyen Âge, se


développe la comptabilité en partie double (double enregistre-
ment). Celle-ci est généralement attribuée au moine franciscain
Luca Pacioli (1445-1517) dans son ouvrage de 1494 intitulé
Summa di arithmetica, geometrica, proportioni et proportio-
nalita.

Recommandée en France par Colbert (1619-1683), son


principe stipule que toute opération comptable doit être systéma-
tiquement décomposée en un pôle emploi et un pôle ressource,
avec à chaque fois l’égalité :

Σ emplois = Σ ressources
de l’opération comptable de l’opération comptable

La ressource correspond à l’origine de l’opération


comptable ; elle permet l’opération. Quant à l’emploi, il corres-
pond à l’utilisation de la ressource ; il est l’aboutissement de l’opé-
ration.

Ainsi, tout mouvement ou variation est représenté par une


écriture établissant l’équivalence entre le débit et le crédit des dif-
férents comptes affectés (cf. PCG (2007), Titre IV, Chap. II,
Art.420-1).
16 PARTIE 1 — Les mécanismes de base de la comptabilité générale

1.2 Les principes d’observation


Ces principes contribuent à déterminer les limites spatiales et
temporelles de la représentation comptable, suivant quatre axes :
• Le principe de l’entité comptable ;
• Le principe de périodicité ;
• Le principe de spécialisation des exercices ;
• Le principe de continuité d’exploitation.

1.2.1 Le principe de l’entité comptable


Dans la pratique, le champ de l’observation comptable peut être
constitué distinctement par une entreprise, une partie d’entreprise
ou même un segment d’activité, voire un groupe d’entreprises juridi-
quement indépendantes mais économiquement liées. Le respect de
cette réalité a conduit les comptables à considérer l’entreprise
comme une entité autonome distincte de son (ses) propriétaire(s),
quels que soient l’objet social ou la forme juridique dans lesquels
s’exerce son activité économique, et ce, dès qu’il existe une obliga-
tion légale d’établir des comptes annuels ou états financiers.
Cette conception de la pratique comptable, aisément compré-
hensible dans ses objectifs, vise à distinguer soigneusement le patri-
moine de l’entreprise de celui de l’entrepreneur, afin d’éviter les
ambiguïtés. Elle débouche ainsi sur une véritable personnification
comptable de l’entreprise, alors perçue comme une personne
morale (et non physique), ainsi que sur la création d’un véritable
patrimoine d’affectation comptable différent de celui du (des)
propriétaire(s).

1.2.2 Le principe de périodicité


Le principe de périodicité ou principe de séparation (ou d’indé-
pendance) des exercices (CC 2012 Art. L123-12, 13 et 21) con-
duit, pour des raisons pratiques, à découper la vie de l’entreprise
en périodes successives appelées exercices comptables.
L’exercice est une période d’une durée d’un an (correspon-
dant en général à l’année civile), sauf dérogations exceptionnelles
signalées en annexe, débutant par l’ouverture (1er janvier) et se ter-
minant par la clôture (31 décembre), au terme de laquelle l’entre-
prise doit procéder à la clôture de ses livres de comptes et à
l’établissement de ses états financiers (ou comptes annuels), ainsi
CHAPITRE 1 — Les principes comptables fondamentaux 17

qu’à l’évaluation de ses performances. Il convient toutefois de souli-


gner le caractère totalement arbitraire de ce découpage temporel.

1.2.3 Le principe de spécialisation des exercices

Ce principe est directement lié au principe de périodicité. Dès


l’instant où il a été convenu d’imposer un découpage calendaire
arbitraire à l’entreprise sous formes d’exercices, il importe de
déterminer un critère de rattachement des faits comptables à cha-
que période. Dans cette optique, les comptables ont abordé le
problème en ayant recours à un critère à connotation juridique,
cependant fortement nuancé par les considérations pratiques : les
produits d’une vente de biens et services sont rattachés à l’exer-
cice pendant lequel s’est opéré le transfert de propriété du ven-
deur vers l’acheteur. Dans le même temps, les charges
correspondant aux biens et services vendus sont imputées au
même exercice. La pratique évoque ainsi la correspondance des
charges et des produits sur un même exercice.

1.2.4 Le principe de continuité d’exploitation

Ce principe fondamental (CC 2012 Art. L123-20) considère qu’à la


fin de l’exercice comptable, les états financiers de l’entreprise
sont élaborés en présumant du maintien (de la poursuite) de
l’activité de l’entreprise les années suivantes, c’est-à-dire de sa
pérennité. Si elle est facile à concevoir, la notion de continuité
d’exploitation est cependant délicate à apprécier, car contingente
de nombreux facteurs (situation financière de l’entreprise, envi-
ronnement de marché, conjoncture économique…) parfois diffici-
lement quantifiables, car subjectifs.

L’entreprise est donc considérée en exploitation pour une


durée infinie ou suffisamment longue lui permettant de mettre en
œuvre sa stratégie. Dans ce cas, les états financiers de l’entreprise
sont élaborés suivant l’esprit des principes comptables fondamen-
taux. Dans le cas où la continuité d’exploitation est sujette à cau-
tion, les états financiers sont élaborés en précisant dans l’annexe
les hypothèses retenues. Fort heureusement, les cas où l’établis-
sement des états financiers se fait en situation de non poursuite
de l’exploitation sont relativement rares.

Le principe de continuité d’exploitation entraîne celui des


coûts historiques.
18 PARTIE 1 — Les mécanismes de base de la comptabilité générale

1.3 Les principes d’évaluation


Trois principes d’évaluation peuvent être distingués :
• Le principe de quantification monétaire ;
• Le principe des coûts historiques ;
• Les principes de prudence et de réalisation.

1.3.1 Le principe de quantification monétaire


La fonction première de la comptabilité étant de fournir des images
fidèles de l’entreprise aux différents utilisateurs de l’information, le
comptable doit donc noter les faits et les rapporter sous forme agré-
gée et formalisée. Pour ce faire, le principe de quantification moné-
taire (ou principe du nominalisme) stipule que la seule et unique
unité habilitée à appréhender et mesurer les phénomènes compta-
bles est l’unité monétaire. Cette unité monétaire étant supposée con-
server une valeur stable dans le temps, afin précisément de pouvoir
faire l’objet d’opérations arithmétiques sur plusieurs exercices. Ce
qui soulève le problème des périodes inflationnistes.
Le principe de quantification monétaire a pour corollaire le
principe des coûts historiques.

1.3.2 Le principe des coûts historiques


Ce principe (CC 2012 Art. L123-18) prévoit qu’à leur date
d’entrée, les valeurs entrant dans le stock de l’entreprise sont éva-
luées à leur coût d’entrée, c’est-à-dire au coût de revient total
des charges engagées pour amener l’article en question à l’état
dans lequel il se trouve en stock.
Selon la nature même du stock, le coût d’entrée des biens
acquis à titre onéreux (matières premières, autres approvisionne-
ments et marchandises) correspond au coût d’acquisition, tandis
que le coût d’entrée des biens produits (en-cours de production
(biens et services) et produits intermédiaires et finis) correspond
au coût de production.
De plus, les biens acquis à titre gratuit sont comptabilisés
suivant leur valeur vénale (cf. PCG (2007), Titre III, Chap. II,
Art.321-1, 2, 3 et 5).
• Le coût d’acquisition d’un bien est égal à son prix d’achat hors taxes
récupérables, déduction faites des rabais, remises et ristournes obte-
nus, majoré des frais accessoires d’achat, c’est-à-dire de toutes les
CHAPITRE 1 — Les principes comptables fondamentaux 19

dépenses engagées pour amener l’article en question à l’état dans


lequel il se trouve en stock (frais de transport, de logistique, commis-
sions, primes d’assurances, etc.). Les frais financiers sont en revan-
che à exclure du coût d’acquisition, même s’ils sont liés à l’achat.

Coût d’acquisition =
prix d’achat hors taxes récupérables, déduction faites
des RRRO +
frais accessoires d’achat

• Le coût de production d’un bien ou d’un service est égal au coût


d’acquisition des matières consommées pendant l’exercice par la
production augmenté, d’une part, des charges directes de production
(salaires de la main-d’œuvre, coûts des machines (entretien, amortis-
sements, etc.), coûts des énergies, etc. et, d’autre part, des charges
indirectes de production qui peuvent être raisonnablement ratta-
chées à la production du bien ou du service (consommations commu-
nes (chauffage, électricité, etc.), amortissements des locaux, impôts
et taxes, etc.).

Sont exclus du coût de production les frais commerciaux,


les frais d’administration générale, les frais financiers (sauf ceux
relatifs à un emprunt spécifique destiné à financer la production),
les frais de R&D ainsi que les charges exceptionnelles.

Coût de production =
coût d’acquisition des matières consommées +
charges directes et indirectes de production

• La valeur vénale d’un bien correspond au prix qui aurait été


acquitté par l’entreprise pour son acquisition dans les conditions nor-
males de marché.

De la même façon, les dettes sont enregistrées ou valori-


sées au passif du bilan suivant le montant de liquidités nécessaires
à les régler au moment de leur contraction.

Les valeurs entrant au patrimoine de l’entreprise sont donc


enregistrées à leur valeur d’entrée, celle-ci étant ensuite conser-
vée comme base de référence dans les états financiers ultérieurs,
sous réserve de correction (amortissements et provisions) pour
certaines d’entre elles (inscrites à l’actif immobilisé). Ce principe
permet d’éviter toute estimation subjective de la valeur des élé-
ments entrant au patrimoine de l’entreprise.
20 PARTIE 1 — Les mécanismes de base de la comptabilité générale

1.3.3 Les principes de prudence et de réalisation


Le principe de prudence (CC 2012 Art. L123-20) reflète le souci
d’apprécier raisonnablement et prudemment les faits comptables
afin d’éviter le transfert, sur des périodes ultérieures, d’incertitu-
des existantes susceptibles de grever le patrimoine et le résultat
de l’entreprise, et de façon plus générale de ne pas dégager une
image plus favorable de celle-ci qu’elle ne l’est réellement (cf.
PCG (2007), Titre I, Chap. II, Art.120-3). Pour ce faire, les dimi-
nutions probables de valeur sont prises en compte de manière
systématique, tandis que les augmentations ne sont enregistrées
que lorsqu’elles sont réellement concrétisées.
Quant au principe de réalisation (CC 2012 Art. L123-21), il
est souvent perçu comme un corollaire du principe de prudence.
À ce titre, il stipule que seuls les bénéfices issus de l’exercice peu-
vent figurer dans les comptes de clôture de cet exercice.

1.4 Les principes de responsabilité


Ces principes concernent les obligations morales du comptable :
• Le principe de justification des faits ;
• Le principe de permanence des méthodes ;
• Le principe de non-compensation ;
• Les principes de bonne information et d’importance relative.

1.4.1 Le principe de justification des faits


Selon le principe de justification des faits ou (principe de vérifiabi-
lité), l’information comptable fournie par les documents de synthèse
et autres doit être vérifiable et aussi objective que possible. De sorte
que différentes personnes analysant séparément les mêmes pièces
comptables puissent parvenir à des conclusions similaires.
Ce principe apparaît donc fondamental pour les vérifica-
tions des auditeurs et des commissaires aux comptes.

1.4.2 Le principe de permanence des méthodes


Ce principe essentiel (CC 2012 Art. L123-17) prescrit la constance
dans l’application des méthodes de traitement comptable (présenta-
tion et évaluation) qui doivent être identiques d’un exercice à un
autre. Ceci afin d’assurer une indispensable comparabilité temporelle
et spatiale des états financiers. Les règles utilisées étant les mêmes
CHAPITRE 1 — Les principes comptables fondamentaux 21

d’un exercice à un autre, l’information est donc plus fiable (cf. PCG
(2007), Titre I, Chap. II, Art.120-4 et 130-5).
Des modifications exceptionnelles de ces règles peuvent
cependant intervenir à condition de respecter le cadre légal ; elles
doivent alors être signalées et justifiées dans l’annexe.

1.4.3 Le principe de non-compensation


Le principe de non-compensation (CC 2012 Art. L123-19) impose
qu’aucune compensation ne soit opérée entre les postes du bilan
(actif et passif) ou entre ceux du compte de résultat (charges et pro-
duits). Ceci afin précisément de diffuser une information complète et
objective suivant l’objectif de fourniture d’une image fidèle.

1.4.4 Les principes de bonne information


et d’importance relative
Les principes de bonne information et d’importance relative sont
deux principes d’inspiration anglo-saxonne non explicitement définis
dans les textes mais désormais « ancrés » dans la comptabilité fran-
çaise.
Le principe de bonne information stipule que les documents
comptables de l’entreprise doivent fournir aux différents lecteurs
une information pertinente, sincère, précise et régulière, répondant
ainsi aux deux axiomes fondamentaux du processus comptable.
Quant au principe d’importance relative, il préconise que
les états financiers doivent révéler toutes les opérations dont
l’importance est susceptible d’affecter les évaluations et les déci-
sions de l’entreprise.
Au total, les principes comptables fondamentaux apparais-
sent étroitement liés au concept d’image fidèle, lui-même indisso-
ciable des obligations de régularité et de sincérité. L’application
de ces principes visant à faire de la comptabilité un outil perfor-
mant de traitement et de diffusion fiables de l’information comp-
table 1.

1. Pour autant, au regard des scandales financiers qui ont marqué la finance mon-
diale (Enron, Xerox, WorldCom…) liés à la manipulation de l’information compta-
ble, la question du devenir de celle-ci semble légitimement posée. En effet,
pourquoi certains dirigeants manipulent-ils l’information comptable ? Quelles sont
par ailleurs les conséquences directes et indirectes de tels agissements, et quelles
mesures adopter pour y remédier ?
Aux États-Unis, le scandale Enron a entraîné la création du PCAOB (Public Company
Accounting Oversight Board), autorité de surveillance de la profession d’audit.
22 PARTIE 1 — Les mécanismes de base de la comptabilité générale

2 Les institutions de la normalisation


comptable française
En tant que processus par lequel la règle comptable est créée, la nor-
malisation comptable française s’inscrit dans le cadre d’une ouver-
ture du système comptable français de production d’information
financière aux influences internationales, répondant ainsi à une
volonté d’harmonisation internationale des normes comptables
inspirée aux États-Unis dans les années 1970.

La normalisation comptable française s’effectue au travers


d’une part de l’élaboration de plans comptables successifs, et
d’autre part via la création d’institutions. Elle se fait dans une
optique européenne, mais également, et surtout, dans un esprit
d’ouverture internationale visant à l’adoption des normes de
l’IASB (International Accounting Standards Board). L’objectif
étant de parvenir à l’élaboration de règles d’établissement et de
contrôle des comptes les plus proches possibles d’un pays à un
autre, c’est-à-dire d’un langage comptable commun destiné à ren-
dre possibles les comparaisons d’états financiers d’entreprises de
nationalités différentes.

S’agissant de la France, les instances comptables publiques


sont le Conseil national de la comptabilité (CNC) 1 et le Comité de
la réglementation comptable (CRC) 2. Ces deux institutions sont
appuyées par l’Ordre des experts-comptables (OEC), la Compa-
gnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC) et la
Commission des opérations de Bourse (COB).

L’HARMONISATION COMPTABLE INTERNATIONALE


ET LE PASSAGE AUX IFRS 2005
Au niveau international, les institutions telles que l’IASB (Internatio-
nal Accounting Standards Board), successeur de l’IASC (Interna-

1. Institué par le décret n˚ 57-129 du 7 décembre 1957, le CNC est un organisme


consultatif placé directement sous la tutelle du Ministère de l’Economie et des
Finances. Il a notamment pour fonction d’élaborer et de mettre à jour le PCG, ainsi
que d’émettre sous forme d’information, d’avis et de propositions des règles comp-
tables de bonne conduite dans des domaines particuliers.
2. Inspiré du Comité de réglementation bancaire, le CRC a été créé par la loi du
6 avril 1998. Sa mission consiste à donner un caractère réglementaire aux avis et
recommandations du CNC.
CHAPITRE 1 — Les principes comptables fondamentaux 23

tional Accounting Standards Commitee) 1, l’IFAC (International


Federation of Accoutants), l’IOSCO (International Organization
of Securities Commissions) 2, la Fédération des experts-compta-
bles européens (FEE), la Commission Européenne, l’Office de coo-
pération et de développement économique (OCDE) ou
l’Organisation des Nations Unies (ONU) participent à l’élaboration
ainsi qu’à la supervision d’un ensemble homogène de règles d’établis-
sement et de présentation des données comptables.
Plus spécifiquement, alors qu’elles étaient jusqu’alors en concur-
rence directe avec les normes américaines (US GAAP) publiées depuis
1973 par le FASB (Financial Accounting Standards Board) 3, voire
avec les normes britanniques émanant de l’ASB (Accounting
Standard Board), les normes IAS 4 ont aujourd’hui la préférence des
sociétés cotées européennes, en raison notamment d’un cadre plus
adapté à l’international et d’une recommandation de l’OICV.
Sur ces bases, dans un règlement voté le 7 juin 2002, la Com-
mission Européenne a imposé aux entreprises cotées en Europe
(alors au nombre de 7 000) leur emploi pour l’élaboration des états
financiers consolidés dès le 1er janvier 2005 (programme IFRS 2005).
Mais l’adoption des IFRS 2005 n’a pas été sans poser certai-
nes difficultés de conversion.
L’harmonisation comptable internationale est un processus
enclenché par des organismes supranationaux (Union Européenne,
Nations Unies, OCDE…) visant à préciser les principes et les normes
comptables pour la préparation des états financiers dans le but
d’améliorer leur comparabilité. Elle nécessite donc de déterminer
des dénominateurs communs en termes d’information financière

1. Créé en 1973 à l’initiative du cabinet Coopers à la suite d’un accord passé entre
les organismes de dix pays (Allemagne, Australie, Canada, Etats-Unis, France,
Grande-Bretagne, Irlande, Japon, Mexique, Pays-Bas), l’IASB est un organisme
privé regroupant 143 membres et dont les objectifs sont :
• de formuler et publier dans l’intérêt général les normes comptables à observer
pour la présentation des états financiers et promouvoir leur acceptation et leur
application dans le monde ;
• de travailler de façon générale à l’amélioration et à l’harmonisation des réglementa-
tions, normes comptables et procédures relatives à la présentation des états financiers.
2. Ou OICV (Organisation internationale des commissions de valeurs), créée en
1983 et regroupant les régulateurs des principales Bourses du monde.
3. Et reconnues par la SEC (Securities and Exchange Commission), équivalent
américain de l’AMF (Autorité des marchés financiers).
4. Rebaptisées depuis mai 2002 IFRS (International Financial Reporting Stan-
dards), les anciennes normes ayant toutefois conservé leurs intitulés. À cet égard,
cf. le site www.ifrs.org.
24 PARTIE 1 — Les mécanismes de base de la comptabilité générale

acceptables par différentes nations, et donc différentes cultures. Elle


concerne plusieurs acteurs, en particulier les préparateurs et les uti-
lisateurs des états comptables, mais également les pouvoirs publics.

Les cadres conceptuels existants ont sans aucun doute


contribué à l’avancement de l’harmonisation comptable interna-
tionale. Ils ont permis de préciser, parmi la multitude des destina-
taires potentiels, les destinataires de l’information financière
retenus et de lier, pour en assurer la cohérence, le contenu des
différentes normes à un cadre théorique homogène.

Ce processus d’harmonisation comptable internationale


n’est toutefois pas synonyme de standardisation comptable, dans
la mesure où il admet des variantes de traitement lorsque l’obten-
tion d’une solution unique ne paraît guère applicable au regard
des sensibilités nationales.

Au total, répondant au contexte de globalisation des échanges


internationaux, l’harmonisation comptable internationale relève de
l’ambition de créer un cadre international homogène, uniforme et
cohérent de traitement et de diffusion de l’information comptable en
s’adressant non plus exclusivement à la profession comptable mais à
un public de plus en plus large d’utilisateurs publics et privés. Le défi
est donc conséquent pour les entreprises européennes, avec toute-
fois un impact non négligeable.

RÉSUMÉ DU CHAPITRE
Les comptes annuels doivent fournir une image fidèle et sincère du patrimoine de
l’entreprise. Ces comptes sont établis au regard d’un certain nombre de principes :
• Principe de l’entité comptable ;
• Principe de périodicité ;
• Principe de spécialisation des exercices ;
• Principe de continuité d’exploitation ;
• Principe de quantification monétaire ;
• Principe des coûts historiques ;
• Principe de prudence ;
• Principe de réalisation ;
• Principe de justification des faits ;
• Principe de permanence des méthodes ;
• Principe de non-compensation ;
• Principes de bonne information et d’importance relative.
CHAPITRE 1 — Les principes comptables fondamentaux 25

RÉSUMÉ DU CHAPITRE (suite)


Ces principes sont de plus en plus harmonisés au plan international, afin précisément
d’améliorer la comparabilité extra-frontalière des états financiers et de parvenir à un langage
commun. À cet égard, l’adoption des IFRS 2005 a eu un impact majeur sur les sociétés cotées
européennes, en raison notamment de l’introduction d’évaluations en « juste valeur ».

 MOTS CLÉS
 Exercice comptable  Normalisation comptable
 Harmonisation comptable  Principes comptables
 Juste valeur fondamentaux

 QUESTIONS DE RÉFLEXION
● Le principe des coûts historiques contre- ● Quel est l’intérêt du processus d’harmoni-
dit-il l’objectif d’image fidèle ? sation comptable international ?
● Qu’est-ce que le principe de permanence ● Qu’est-ce que la « juste valeur » ? Quel est
des méthodes ? Pourquoi est-il néces- son apport fondamental ?
saire de le respecter ?

 RÉPONSES
Le principe des coûts historiques contredit-il Le principe de permanence des méthodes répond au
l’objectif d’image fidèle ? souci d’exigence de la comparabilité de l’information
comptable, tant au niveau spatial que temporel. Ce
L’obtention d’une image fidèle représente l’objectif
principe suppose que les règles et procédures compta-
général des états financiers surclassant toutes les
bles utilisées pour décrire les états financiers demeu-
autres règles comptables. À proprement parler,
rent constantes d’un exercice comptable à un autre.
l’image fidèle n’est pas un principe parmi d’autres
De ce point de vue, il est étroitement lié à l’objectif
mais plutôt la résultante de l’application des prin-
fondamental d’image fidèle.
cipes et règles comptables.
À cet égard, toute dérogation au principe de per-
Il est possible d’affirmer que, dans une certaine
manence des méthodes ne peut être justifiée et
mesure, le principe des coûts historiques contredit
autorisée que dans un cadre très strict :
partiellement l’objectif d’image fidèle. En effet, en
étant comptabilisés respectivement à leur coût – Une modification exceptionnelle de la situation
d’acquisition, à leur valeur vénale ou à leur coût de de l’entité comptable, c’est-à-dire un changement
production, les biens acquis à titre onéreux ou gra- suffisamment important de ses conditions
tuit et produits sont sous-évalués car enregistrés à d’exploitation ;
leur valeur d’entrée, celle-ci étant ensuite conser- – L’obtention d’une meilleure image fidèle par
vée comme base de référence dans les états finan- l’adoption d’une méthode « préférentielle », c’est-
ciers ultérieurs. Des procédures de réévaluation à-dire conduisant à une meilleure diffusion de
peuvent cependant intervenir concernant les l’information comptable.
immobilisations corporelles et financières.
Dans tous les cas, toute exception au principe de
Qu’est-ce que le principe de permanence des permanence des méthodes doit être signalée et
méthodes ? Pourquoi est-il nécessaire de le respecter ? décrite dans l’annexe.
26 PARTIE 1 — Les mécanismes de base de la comptabilité générale

Références bibliographiques
BODIE Z., MERTON R., Finance, 2011, Pearson Édu- rantes, opérations de fin d’exercice, 2012, Gua-
cation. lino.
DECK-MICHON E., PLOT-VICARD E., Comptabilité, GRANDQUILLOT B., GRANDQUILLOT F., Comptabilité
2012, Vuibert. générale 2012-2013, 2012, Gualino.
DUMALADÈNE E., Exercices de comptabilité géné- VERNIMMEN P., QUIRY P., LE FUR Y., Finance
rale, 2012, Foucher. d’entreprise, 2013, Dalloz-Sirey.
GRANDQUILLOT B., GRANDQUILLOT F., Comptabilité Plan comptable général 2012-2013, 2012, Fou-
générale : principes généraux, opérations cou- cher.

Sur le Net
www.experts-comptables.fr
site de l’ordre des experts-comptables.
www.ifrs.org
site des IFRS et de l’IASB.
www.legifrance.gouv.fr
Code de commerce 2012, partie législative.
www.amf-france.org
L’organisation
CHAPITRE 2
du travail comptable

 OBJECT IFS DU C HA PITRE


• Présenter les origines du Plan comptable et sa structuration
(classification et codification) ;
• Présenter les différentes étapes du travail comptable (journal, grand-livre et
balance) avant l’élaboration des documents de synthèse.

 S OMMA IRE
1. Le PCG (2007)
2. Les classes de comptes du PCG (2007) et la codification décimale
3. L’organisation chronologique du travail comptable et les systè-
mes comptables
4. Applications
TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION......................................................................................................5
1. L’entreprise en tant que système organisationnel ouvert .........5
2. La comptabilité : champ d’application et objectifs ....................7
2.1 La notion de flux comptables ....................................................9
2.2 Comptabilité générale et comptabilité de gestion .....................9

PREMIÈRE PARTIE
LES MÉCANISMES DE BASE DE LA COMPTABILITÉ GÉNÉRALE
CHAPITRE 1
Les principes comptables fondamentaux .................................13
1. Les principes comptables fondamentaux ..................................15
1.1 Le principe de la comptabilité en partie double ......................15
1.2 Les principes d’observation .....................................................16
1.2.1 Le principe de l’entité comptable ....................................16
1.2.2 Le principe de périodicité ...............................................16
1.2.3 Le principe de spécialisation des exercices .......................17
1.2.4 Le principe de continuité d’exploitation ..........................17
1.3 Les principes d’évaluation .......................................................18
1.3.1 Le principe de quantification monétaire ..........................18
1.3.2 Le principe des coûts historiques ....................................18
1.3.3 Les principes de prudence et de réalisation ......................20
1.4 Les principes de responsabilité ................................................20
1.4.1 Le principe de justification des faits ................................20
1.4.2 Le principe de permanence des méthodes .......................20
1.4.3 Le principe de non-compensation ...................................21
1.4.4 Les principes de bonne information
et d’importance relative ..................................................21
2. Les institutions de la normalisation comptable française ......22
Résumé du chapitre ..................................................................................24
Mots clés .....................................................................................................25
182 Comptabilité générale de l’entreprise

Questions de réflexion ............................................................................. 25


Réponses .................................................................................................... 25
Références bibliographiques ................................................................... 26
Sur le Net ................................................................................................... 26

CHAPITRE 2
L’organisation du travail comptable .......................................... 27
1. Le PCG (2007) ............................................................................... 28
2. Les classes de comptes du PCG (2007)
et la codification décimale .......................................................... 28
2.1 Un cadre adapté à la taille et aux besoins des entreprises ..... 29
2.1.1 Le système abrégé .......................................................... 29
2.1.2 Le système de base ......................................................... 30
2.1.3 Le système développé .................................................... 30
2.2 Classification et codification .................................................. 31
2.2.1 Les huit classes de comptes et leur correspondance
dans le bilan et le compte de résultat .............................. 31
2.2.2 La codification .............................................................. 32

3. L’organisation chronologique du travail comptable


et les systèmes comptables .......................................................... 33
3.1 Le calendrier comptable ......................................................... 33
3.2 Le système de base ................................................................. 36
3.2.1 Le journal ..................................................................... 37
3.2.2 Le grand-livre ................................................................ 37
3.2.3 La balance ..................................................................... 39
3.3 Le système centralisateur utilisé par les entreprises ............... 40

4. Applications .................................................................................. 41
4.1 Société Fikret SA .................................................................... 41
4.2 Société Fitnat SA ................................................................... 43
4.3 Société Nalân SA ................................................................... 44
4.4 Société Sabos SA .................................................................... 45
4.5 Société Lütfiye SA .................................................................. 46
4.6 Société Berke SA .................................................................... 47
Résumé du chapitre .................................................................................. 51
Questions de réflexion ............................................................................. 51
Références bibliographiques ................................................................... 51
Sur le Net ................................................................................................... 51
Cadre comptable PCG (2007) ................................................................. 52
Table des matières 183

DEUXIÈME PARTIE
ÉLABORATION DES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE
CHAPITRE 3
Élaboration des documents de synthèse (I) : le bilan ........... 55
1. Les obligations légales faites à l’entreprise
et les trois systèmes d’établissement des comptes annuels .... 56
2. Une étape préliminaire indispensable : la balance générale ........ 57
3. Le bilan : présentation et analyse des postes ............................ 57
3.1 L’actif du bilan ....................................................................... 58
3.1.1 Définition des actifs ....................................................... 58
3.1.2 L’actif immobilisé .......................................................... 59
3.1.3 L’actif circulant .............................................................. 60
3.1.4 Évaluation des actifs ...................................................... 62
3.2 Le passif du bilan ................................................................... 63
3.2.1 Définition des passifs ..................................................... 63
3.2.2 Les capitaux propres ...................................................... 63
3.2.3 Les provisions pour risques et charges ............................ 65
3.2.4 Les dettes ...................................................................... 66
3.2.5 Les produits constatés d’avance ...................................... 66
Résumé du chapitre .................................................................................. 67
Questions de réflexion ............................................................................. 67
Références bibliographiques ................................................................... 67
Modèle de bilan (en tableau) – système de base .................................. 68
Modèle de bilan (en tableau) – système de base .................................. 69
Modèle de bilan (en tableau) (avant répartition) – système de base ....... 70
Modèle de bilan (en tableau) (après répartition) – système de base ....... 72

CHAPITRE 4
Élaboration des documents de synthèse (II) :
le compte de résultat et l’annexe ................................................. 75
1. Le compte de résultat ................................................................... 76
1.1 Charges, produits et résultat net ............................................ 77
1.2 Les produits et charges d’exploitation .................................... 78
1.2.1 Les produits d’exploitation ............................................. 78
1.2.2 Les charges d’exploitation .............................................. 78
1.3 Les opérations faites en commun ........................................... 79
1.4 Les produits et charges financiers ........................................... 80
1.5 Les produits et charges exceptionnels ..................................... 80
1.6 Les charges de prélèvement .................................................... 80
1.7 La décomposition du résultat net comptable .......................... 81
2. L’annexe ......................................................................................... 82
3. Applications .................................................................................. 85
184 Comptabilité générale de l’entreprise

3.1 Constitution d’un bilan d’ouverture ....................................... 85


3.2 Société Saya SA ...................................................................... 87
3.3 Société Sabahat SA ................................................................ 92
3.4 Société Morox SA ................................................................... 95
3.5 Société Bersan SA .................................................................. 98
3.6 Société Martin SA ................................................................ 103
3.7 Société Nathan SA ............................................................... 104
3.8 Société ArthurWine SA ........................................................ 106
3.9 Société Amélie SA ................................................................ 111
3.10 Société BeySabahat SA ......................................................... 113
3.11 Société BersanSay SA ........................................................... 115
Résumé du chapitre ................................................................................ 117
Mots clés .................................................................................................. 117
Questions de réflexion ........................................................................... 117
Réponses .................................................................................................. 117
Références bibliographiques ................................................................. 118

TROISIÈME PARTIE
ANALYSE DES ÉTATS FINANCIERS
CHAPITRE 5
Analyse du compte de résultat :
la rentabilité de l’entreprise ........................................................ 125
1. Présentation des SIG .................................................................. 126
1.1 La marge commerciale ......................................................... 126
1.2 La production de l’exercice ................................................... 127
1.3 La valeur ajoutée ................................................................. 127
1.4 L’excédent brut d’exploitation .............................................. 129
1.5 Le résultat d’exploitation ..................................................... 130
1.6 Le résultat courant avant impôts ......................................... 130
1.7 Cascade des SIG et reconstitution
du résultat net comptable 130
2. Mise en œuvre du diagnostic financier :
l’étude de la rentabilité par les ratios ...................................... 132
2.1 La rentabilité économique .................................................... 132
2.2 La rentabilité financière
(ou rentabilité des capitaux propres) .................................... 132
2.3 Autres ratios ......................................................................... 133
3. Les déterminants de la rentabilité financière ........................ 133
3.1 La rentabilité financière en tant que batterie
chaînée de ratios .................................................................. 133
3.2 Le levier financier et l’effet de levier .................................... 134
Table des matières 185

4. Applications ................................................................................ 136


4.1 Société Sabahat SA .............................................................. 136
4.2 Société Bersan SA ................................................................. 138
4.3 Société Tarabya SA .............................................................. 140
Résumé du chapitre ................................................................................ 144
Mots clés .................................................................................................. 145
Questions de réflexion ........................................................................... 145
Références bibliographiques ................................................................. 145

CHAPITRE 6
Analyse du bilan : la solvabilité de l’entreprise .................... 147
1. Le bilan fonctionnel ................................................................... 148
2. FRNG, BFR et trésorerie nette .................................................. 149
2.1 Le fonds de roulement net global ......................................... 149
2.2 Le besoin en fonds de roulement .......................................... 151
2.2.1 Le BFRE ...................................................................... 151
2.2.2 Le BFRHE .................................................................... 152
2.2.3 Le BFR ......................................................................... 153
2.3 La trésorerie nette ................................................................ 153
2.4 Les six configurations de trésorerie nette .............................. 155
3. Diagnostic financier et ratios d’analyse du bilan ................... 158
3.1 Les ratios de structure ......................................................... 158
3.2 Les ratios de rotation du BFR .............................................. 160
4. Applications ................................................................................ 161
4.1 Société Saya SA ................................................................... 161
4.2 Société Sabahat SA .............................................................. 162
4.3 Société Bersan SA ................................................................. 162
Résumé du chapitre ................................................................................ 165
Mots clés .................................................................................................. 165
Questions de réflexion ........................................................................... 165
Références bibliographiques ................................................................. 165

CHAPITRE 7
La notion de capacité d’autofinancement
et ses implications ........................................................................... 167
1. Définition et intérêt de la capacité d’autofinancement ........ 168
1.1 Définition ............................................................................. 168
1.2 Le double intérêt de la CAF .................................................. 168
2. Importance de la notion de CAF .............................................. 169
3. Méthodes de calcul .................................................................... 169
3.1 Calcul de la CAF (PCG) à partir de l’EBE
(méthode descendante) ......................................................... 170
186 Comptabilité générale de l’entreprise

3.2 Calcul de la CAF (PCG) à partir du résultat net


comptable (méthode ascendante) ........................................ 170
4. Application : calcul de la CAF de la Société Tarabya SA ....... 171
Résumé du chapitre ................................................................................ 173
Mots clés .................................................................................................. 173
Questions de réflexion ........................................................................... 173
Références bibliographiques ................................................................. 173
INDEX ....................................................................................................... 175
LISTE DES SCHÉMAS .............................................................................. 179
Comptabilité générale de l’entreprise Cyrille Mandou
Beysül Aytaç

CYRILLE MANDOU
BEYSÜL AYTAÇ
Destiné aux étudiants de premier cycle en économie, gestion et administration
économique et sociale, des IUT et IUP comptabilité, ainsi que des programmes
Bachelor, cet ouvrage propose une présentation conceptuelle progressive de
l’entreprise et des mécanismes comptables. Sont ainsi abordés successivement :
n les principes comptables fondamentaux ;

n l’organisation du travail comptable ;

n les documents de synthèse ;

n l’analyse de la rentabilité et de la solvabilité ;

n la capacité d’autofinancement.

Conçu comme un outil pédagogique support, l’ouvrage propose de nombreux


exercices d’application entièrement corrigés. En fin de chapitre, figurent systéma-
tiquement un résumé, une liste de mots clés et de questions de réflexion, ainsi que

QUESTIONS D’ÉCONOMIE ET DE GESTION


des références bibliographiques.
L’ambition de l’ouvrage est de permettre le décryptage clair de la discipline, ainsi
que la compréhension des informations et instruments comptables pour une uti- Comptabilité

Comptabilité générale de l’entreprise


lisation performante des outils et procédures.

Cyrille Mandou
est Professeur associé en Finance (Associate Professor), Directeur du Programme Bachelor of
International Business Administration (BIBA) du Groupe Sup de Co Montpellier Business School,
générale
de l’entreprise
Département Droit-Comptabilité-Finance, Montpellier Research in Management (MRM).

Beysül Aytaç
est Enseignant-chercheur (Assistant Professor) en Finance au Groupe Sup de Co Montpellier Business
School, Département Droit-Comptabilité-Finance, Montpellier Research in Management (MRM).
Instruments et procédures

Avec exercices d’application corrigés

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COGEEN M
D
ISBN 978-2-8041-7519-1
ISSN 1378-4250 www.deboeck.com

COGEEN-COV.indd 2-3 8/04/13 14:47

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