Fiscalité Et Gestion D'entreprise - Yere - Août - 2020
Fiscalité Et Gestion D'entreprise - Yere - Août - 2020
Fiscalité Et Gestion D'entreprise - Yere - Août - 2020
FISCALITE DE L’ENTREPRISE :
MANUEL ET APPLICATIONS CORRIGEES
Editions Académie U
Kinshasa, Août 2020
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
FISCALITE DE L’ENTREPRISE :
MANUEL ET APPLICATIONS CORRIGES
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
AVANT-PROPOS
Ce cours a pour objectif de donner à l’étudiant les notions de base sur les
différents impôts ainsi que les pratiques relatives aux différents prélèvements
fiscaux. Il s’agit de préparer l’étudiant à exercer le métier de fiscaliste en
entreprise et à le rendre apte à affronter les difficultés de la gestion fiscale des
organisations.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Nous n’avons pas la prétention d’avoir créé, dans cet œuvre, des théories
nouvelles de fiscalité et de gestion de l’entreprise, mais pensons mettre à la
disposition des lecteurs un outil majeur et stratégique capable de susciter une
révolution des mentalités dans la gestion des questions fiscales dans l’entreprise
car l’accomplissement correct des obligations fiscales de l’entreprise constitue le
fondement même de la mobilisation des ressources publiques en République
Démocratique du Congo (RDC), pays aux potentialités sociologiques et
naturelles immenses mais en proie à une pauvreté extrême. Nous pensons donc
éveiller la conscience des dirigeants d’entreprises en RDC afin d’adopter un
style de gestion d’organisation empreint du respect des obligations fiscales et de
la promotion d’une culture de responsabilité sociale à la satisfaction de toutes
les parties prenantes à l’entreprise.
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CA : Chiffre d’affaires
EI : Entreprise individuelle
IF : Impôt foncier
IM : Impôt mobilier
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SA : Société anonyme
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1. TABLEAUX
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2. SCHEMAS
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LEXIQUE
Abattement : Partie du revenu qui n’est pas soumis à l’impôt. Ainsi, on parle
d’abattement de 30 % sur le salaire taxable ou de 2 % par personne en charge.
Assiette ou assiette d’imposition : Synonyme de " Base ". Désigne les éléments
sur lesquels s’applique un taux ou un barème, pour le calcul de l’impôt. En
d’autres termes, l’assiette d’un impôt est constituée par la base utilisée pour
calculer cet impôt.
Assujetti partiel à la TVA: C’est une personne physique ou morale qui exerce,
à titre habituel, des activités à but lucratif mais qui réalise parfois des opérations
imposables à la TVA.
Avis d’imposition : C’est le document qui matérialise la dette fiscale. Cet acte
est envoyé par l'Administration Fiscale au contribuable, pour lui indiquer de
façon détaillée la nature des impositions (y compris les pénalités), le montant
des impositions à payer et le délai de paiement.
Avis de mise en demeure : C’est l’acte par lequel l'Administration Fiscale fait
sommation au contribuable de s'acquitter des impositions pour lesquelles il a
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reçu un avis de recouvrement, et lui annonce qu'au terme d'un certain délai, elle
pourra engager des poursuites.
Avoir fiscal : L’avoir fiscal est une créance sur l’État, qui évite une double
imposition sur les bénéfices que les entreprises distribuent. En effet, lorsqu’une
société distribue, des sommes, à ses actionnaires, elle retient des impôts à la
source.
Par ailleurs, elles sont à nouveau imposées entre les mains de ces actionnaires, à
l’impôt sur le revenu. L’avoir fiscal constitue un mécanisme permettant de
pallier à cette double imposition.
De plus, toutes les activités lucratives ne se rattachant pas à une autre catégorie
de revenus sont considérées comme faisant partie des bénéfices non
commerciaux.
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Le redevable légal : c’est la personne qui est désigné par la loi pour collecter
l’impôt et le verser à la caisse du Trésor public.
Alors qu’un non assujetti qui facture la TVA, même par erreur, est redevable de
cette TVA, bien qu’il ne soit pas assujetti. Néanmoins, sauf le cas de la
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facturation de la TVA par erreur par un non assujetti, l’acception d’assujetti est
plus large que celle de redevable.
Foyer fiscal : On parle de foyer fiscal pour désigner l’ensemble des personnes
figurant sur une même déclaration de revenu. La conséquence de la constitution
d’un foyer fiscal est que les revenus de toutes les personnes le composant sont
additionnés.
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Sont donc des impositions de toutes natures : les impôts ; les taxes fiscales.
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Cet élément de la définition les distingue : des taxes fiscales, des redevances,
des taxes parafiscales et des cotisations fiscales.
Loi de finances : Loi votée par le Parlement qui prévoit les recettes et les
dépenses de l’État pour une année. Cette loi autorise la perception des recettes
par l’État, et doit être votée avant le début de l’année de référence.
Paiement d’après les débits : Faculté offerte aux redevables effectuant des
opérations pour lesquelles l’exigibilité de la TVA est constituée par
l’encaissement, de payer la TVA lors de l’inscription en comptabilité des
sommes, dues par les clients, au débit du compte prévu à cet effet.
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Bénéfices (Impôt sur les Sociétés pour les sociétés de capitaux et l’Impôt sur le
Revenu des Personnes Physiques pour les sociétés de personnes).
C’est pour cette raison que la législation fiscale de chaque pays fixe les délais
dans lesquels, les redevables partiels doivent, en début d’exercice, déposer une
déclaration qui fait apparaître le prorata provisoire applicable à ses activités au
cours de l’exercice.
Le montant du prorata définitif est arrêté dans les délais fixés par la législation
fiscale de chaque pays.
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Redevable partiel de la TVA : est une personne physique ou morale qui, dans
le cadre de ses activités à but lucratif, réalise des opérations imposables à la
TVA et des opérations exonérées.
Il faut qu'il y ait une corrélation entre le montant de la redevance et le cout réel
du service rendu.
Redressement fiscal : C’est un rappel des impôts, droits et taxes effectué par
l’administration fiscale suite à un contrôle qui a permis de constater soit une
erreur d’application des dispositions légales, soit une inexactitude, une
insuffisance, une omission, une dissimulation dans la détermination du montant
des impositions. Le redressement peut être assorti des pénalités.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Retenue à la source : Mécanisme par lequel une tierce personne joue pour
l’État le rôle de percepteur. Par exemple lorsque l’employeur prélève l’impôt sur
le salaire et le reverse à l’État, il joue le rôle de percepteur.
Taxes fiscales : Ce sont des prélèvements obligatoires perçus par l'État, les
collectivités territoriales ou les établissements publics administratifs, sur le
bénéficiaire d'un avantage particulier qui lui a été procuré à l'occasion du
fonctionnement d'un service public.
Les taxes fiscales se différencient des impôts qui lui sont destinés à couvrir
globalement les dépenses de fonctionnement des services publics.
Le montant des taxes est forfaitaire et n’a pas de corrélation directe avec le coût
réel du service rendu.
Les taxes fiscales sont payées par tous les contribuables même ceux qui ne
bénéficient pas du service rendu.
Les taxes parafiscales sont perçues au profit d'une personne morale de droit
public ou privé autre que l'Etat, les collectivités décentralisées et les
établissements publics administratifs.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
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INTRODUCTION GENERALE
Le concept « fiscalité » tire son origine du mot latin « fiscus » qui signifie
« panier » que les romains employaient pour recevoir de l’argent. Il a donné
naissance au fisc, qui désigne couramment l’ensemble des administrations
publiques qui ont en charge l’impôt ou d’une manière générale les prélèvements
obligatoires. Cette introduction comprend 12 points, à savoir :
1
R. PAPIN, Qu’est-ce qu’une entreprise dans Collectif Eyrolles, Mention Gestion et management, éd. Eyrolles, Paris,
2007, p. 26
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
2
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
3 V. PLAUCHU et A. TAIROU, Méthodologie du diagnostic d’entreprise, éd. L’Harmattan, Paris, 2008, p. 684
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6. Importance de la fiscalité
L’Etat finance ses activités soit par les ressources ordinaires, soit par les
emprunts. En RDC, les ressources ordinaires de l’Etat sont constituées à
hauteur de 85% de recettes fiscales 4 , le complément provient des ressources
4
Evolution des recettes courantes : (en millions de CDF)
Réalisation 2013 Réalisation 2012
% %
Recettes fiscales 3.360,04 85 2.726,86 75
Recettes non fiscales 608,26 15 903,63 25
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Les citoyens sont à la fois les sujets qui supportent l’impôt et les
bénéficiaires, en retour, des services financés par l’impôt. Toute gratuité de
service public est financée par l’impôt. Ainsi, si les étudiants ne se soucient pas
du financement de leurs études, c’est parce que les dépenses de l’université sont
prises en charge par l’Etat, autrement dit par l’impôt. Mais d’où provient
l’impôt ? Bien entendu, il provient, en dernière analyse, des citoyens sous la
forme de prélèvements de plusieurs sortes.
Dans toute action, dans tout acte, dans toute activité économique et
sociale, vous rencontrez l’impôt que ce soit en tant qu’utilisateur d’un service
gratuit ou subventionné (c’est-à-dire offert à un prix inférieur à son coût
économique) ou bien en tant que contribuable qui supporte l’impôt de façon
visible ou invisible, consciente ou inconsciente.
"Si la règle fiscale est imposée par l'Etat, dans son intérêt, pour régler ses
rapports financiers avec les particuliers, il n'en demeure pas moins que lorsque
la règle est appliquée aux entreprises, la lourdeur de la charge financière en
découlant les incite à intégrer la variable fiscale dans toute décision de gestion."5
5
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Ces théories exercent des influences variables sur les différents systèmes
fiscaux adoptés par les pays en fonction de leur système économique et des
courants de pensée politique dominants.
Au même titre que la défense du territoire qui consiste à ce que ceux qui
sont capables de défendre le territoire le font au profit de tous, l’impôt est
l’expression d’une solidarité nationale qui consiste à ce que les uns payent
6
D’après la définition du professeur Gaston Jèze.
6
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Un système fiscal est compétitif lorsqu'il entraîne une imposition moins lourde que celle des autres pays. La compétitivité est réalisée
par des taux d'imposition allégés, des techniques simples et claires, des assiettes d'imposition conçues de façon rationnelle et un très fort
attachement à l'équité fiscale.
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Jèze. Le système fiscal remplit d’autant mieux cette fonction qu'il comporte un
nombre réduit d’imposition d'un bon rendement.
§ 3 - Le déficit budgétaire :
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11
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Une étude empirique menée par Wagner a pu établir une relation entre le
taux de pression fiscale et le niveau de développement d'un pays. Cette relation
appelée "loi de Wagner" postule que la dépense publique en % du P.I.B. tend à
s'élever quand un pays s'enrichit8.
12
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Plus le taux de pression fiscale est fort, moins la part restant à l'entreprise
et lui permettant de rémunérer ses actionnaires, d'autofinancer et de développer
ses activités, est élevée. Il en est de même de la qualité de la concurrence qui
peut être biaisée par l'impôt. Enfin, des erreurs conceptuelles dans la conception
des règles fiscales peuvent, paradoxalement, favoriser les opérateurs étrangers
ou favoriser un mauvais comportement économique. L'ensemble de ces
éléments font que les autorités fiscales doivent s'enquérir en permanence de
l'incidence réelle du système fiscal sur la compétitivité des entreprises
congolaises.
13
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
les dispositions fiscales nationales et celles régissant les entreprises des autres
pays et tout spécialement des pays concurrents. L'objectif est de ne jamais
handicaper l'entreprise congolaise par une disposition fiscale trop lourde par
rapport à la fiscalité régissant les entreprises dans les pays concurrents.
L'exemple de la fiscalité des États-Unis illustre l'idée de rechercher à doter les
entreprises opérant sur le territoire américain d'un avantage fiscal comparatif.
Les entreprises sont débitrices réelles à l'égard de certains impôts (au titre
des impôts qu'elles supportent effectivement c'est-à-dire pour lesquels elles
constituent le point de chute de l'impôt) et simples débitrices fiscales à l'égard
d'autres impôts (au titre des impôts qu'elles répercutent - impôt sur la
consommation) et au titre des impôts qu'elles retiennent à la source.
9
Francis Lefebvre, Dossiers Internationaux, États-Unis, page 21.
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L'acte de payer un impôt n'est pas un acte naturel. L'homme, égoïste par
nature, partage difficilement ses richesses ou ses revenus. Ainsi chaque impôt a
un effet d'inhibition qui peut mener, dans les cas extrêmes, jusqu'à faire renoncer
à l'activité ou la réduire délibérément pour éviter l'impôt. La diffusion d'une
bonne culture fiscale et d'une bonne culture économique sont de nature à réduire
cet effet. Mais, toujours convient-il d'intégrer dans tout raisonnement de
politique fiscale l'effet inhibitif de l'impôt. La prise en compte de l'effet
d'inhibition fiscale amène à réduire le nombre d'impositions notamment par la
suppression des impositions à faible rendement et à étudier l'impact de chaque
imposition sur le comportement économique des contribuables.
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1. Le principe d'équité
2. Le principe de neutralité
Ce principe vise à assurer que l'allocation des ressources se fasse par les
mécanismes de l'économie de façon optimale grâce à l'action des mécanismes
des prix et de la rationalité des agents économiques (producteurs et
consommateurs) et que ni l'effet d'inhibition fiscale ni la recherche de rente
fiscale ne viennent modifier le comportement des agents économiques.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Il suppose que les textes fiscaux et les procédures fiscales soient d'une
compréhension facile et accessible même aux non spécialistes pour que le
contribuable puisse accéder facilement à l'information sur ses obligations et ses
droits et être à même d'évaluer le montant des impôts qu'il a à payer et en tenir
compte dans ses prises de décisions économiques.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
6. Le principe d'efficacité
L'impôt doit être administré par l'État et respecté par les opérateurs
efficacement, au moindre coût. Le principe de simplicité est en corrélation avec
le principe d'efficacité fiscale. Aussi, faut-il admettre que le meilleur système
fiscal ne vaut que par l'administration qui le met en œuvre.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
§ 1 - L'histoire :
"Le système fiscal le mieux conçu ne vaut que par l'administration qui le
met en œuvre" écrit Gabriel ARDANT10. Mieux un système fiscal est respecté
en pratique, plus s'améliore la qualité de conception de la norme fiscale. Une
informatique performante, une bonne formation technique et une grande
formation morale des agents de l'administration fiscale sont nécessaires à un
système fiscal moderne au service du développement durable.
§ 4 - L'ingénierie du système :
10
G. Ardant, histoire de l'impôt, tome 2, page 849, rapporté par N. Baccouche en Droit Fiscal, Tome 1, page 139.
20
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Nous avons vu que non seulement la fiscalité est inévitable, mais qu’elle a
un impact sur le développement économique et social. Mieux encore, l’histoire
humaine ne livre aucun cas de civilisation et de développement durable sans
finances publiques saines. Aussi, le plus important est-il d’être capable de mettre
en place un système de qualité pour que la fiscalité soit un outil de prospérité
économique et sociale. En effet, outre le fait que la compétitivité fiscale d'un
pays est nécessaire au maintien des capitaux nationaux sur place, elle participe à
l'attrait des capitaux étrangers et à l'implantation d'entreprises étrangères. Sept
critères fondamentaux permettent de qualifier un système fiscal :
21
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Mais, bien que tout effort de hiérarchisation reste délicat, le critère d’une
application généralisée paraît, néanmoins, commander les autres critères.
Dans le cadre de la liberté de gestion reconnue à l’entreprise, cette
dernière a le droit de diminuer sa charge fiscale en évitant de créer la matière
imposable et d’opter pour une solution la moins imposée. Ce droit permet
d’abord au gestionnaire d’exploiter l’activité imposable dans le cadre juridique
de son choix, mais d’une façon générale, il lui permet la pratique de la gestion
fiscale.
22
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
24
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
12 R. Soparnot, Organisation et gestion de l’entreprise, 2ème édition, Dunot, Paris, 2012, p. 34.
25
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
FACTEURS
Démographiques Culturels Juridiques Economiques Technologiques
- Structure par - État et - - Croissance - État et
âge, évolution Règlement, économique, évolution
sexe, mortalité, des valeurs interdiction évolution des des
natalité, densité et des , prix, politiques connaissances,
de la croyances, conditions économiques nouveaux
population… niveau de de produits,
d’éducatio garantie, l’Etat (impôt, diffusion de
13 J. BOJIN, et J-M. SCHOETTL, L’essentiel de la stratégie, éd. Eyrolles, Paris, 2013, p. 376
26
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
La
gestion est comprise comme la mise en œuvre de l’ensemble des
processus d’organisation, de pilotage et de contrôle de l’entreprise qui vise à
améliorer son efficacité, son efficience ainsi que son rendement dans la
recherche du résultat optimum.
Pour réussir la gestion d’une entreprise, les dirigeants doivent prendre des
décisions (stratégiques et opérationnelles) en vue de faire face à certaines
contraintes internes et externes à l’entreprise. Parmi ces contraintes on peut
citer, notamment :
14
P. Kibuey Mulambu, La fiscalité et la gestion de l’entreprise, Editions Académie U, Kinshasa, 2014, P48.
30
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
- L’approche par les flux ou les revenus : elle est fondée sur l’actualisation
des cash flows (dividendes, flux de trésorerie disponibles) générés par
l’activité de l’entreprise. La valeur d’une entreprise est égale à la valeur
des dividendes distribués aux actionnaires actualisés au coût des capitaux
propres.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Résumons le chapitre 1
34
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
35
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
17 M. Bouvier, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l’impôt, Lextenso-LGDJ, 2012, 11ème édition, P35.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Dans cet ouvrage, nous adoptons cette dernière définition car elle nous
permet de distinguer, au regard de leur mode d’organisation et de perception, le
système fiscal du système parafiscal.
§ 1. Impôt et taxe
Selon le dictionnaire Larousse, l’impôt vient du latin « impositum » qui
signifie « placer sur » et peut être défini comme un prélèvement effectué
d’autorité et à titre définitif sur les ressources ou sur les biens des individus ou
37
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
des collectivités, et payé en argent pour subvenir aux dépenses d’intérêt général
de l’Etat ou des collectivités locales.
18 J. Lamarque, O. Négrin et L. Ayrault, Droit fiscal général, 2è, Lexis-Nexis, Paris, 2011, n° 1 et s
19 P. Omandji, Finances publiques, PUC, Kinshasa, 2016, p. 113.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
§ 2. Impôt et redevance
Les redevances sont des rémunérations des services rendus et peuvent être
instituées par voie réglementaire. Ces redevances, contrairement aux impôts,
s’apparentent à un prix et doivent faire l’objet d’une contrepartie, telle que
l’utilisation d’un ouvrage ou une prestation fournie par un service public à un
usager. La redevance est perçue en contrepartie et proportionnellement au
service rendu à l’usager.
§ 3. Taxe et redevance
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Les cotisations sociales sont des prélèvements obligatoires perçus par des
organismes de droit public ou privé dans un intérêt social. Il s’agit des
prélèvements qui, bien que non qualifiés d’impôts parce que comportant une
contrepartie, représentent une charge financière obligatoire sur les contribuables.
Ces prélèvements obligatoires sont effectués par les non-salariés, les employeurs
et leurs salariés, pour acquérir des droits à des prestations sociales.22
22 D. Catteau, 21 exercices corrigés des finances publiques, éd. Lextenso, Paris, p.57.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
l’Etat. L’impôt est donc obligatoire tandis que l’emprunt est facultatif. Cet
emprunt peut se faire sous forme de bons du Trésor.
Outre les taxes et les redevances déjà évoquées ci-haut, les revenus
domaniaux sont nombreux, notamment, les revenus (dividendes) des capitaux
investis dans les entreprises industrielles et commerciaux (publiques ou mixtes),
les revenus issus de la location des immeubles et autres biens faisant partie du
patrimoine de l’Etat.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
traités ou accords régulièrement ratifiés ont une autorité supérieure à celle des
lois.
La loi, pour être mise en application, peut être complétée par des décrets
et des arrêtés ministériels ou interministériels émanant du pouvoir exécutif
(Premier Ministre, Ministre des Finances, Ministres sectoriels). Ils servent à
préciser le sens de la loi fiscale.
3.6. LA JURISPRUDENCE
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
- les impôts directs et les impôts indirects : la démarche ici est de déterminer si
l’impôt est bien payé par celui qui y est assujetti (impôt direct) ou si celui-ci
en fait reposer la charge sur les tiers (impôt indirect). 27 Les impôts
directs sont des impôts assis sur les biens ou sur les revenus d’une personne
et qui passent immédiatement du contribuable au percepteur (exemple : Impôt
sur les véhicules). Les impôts indirects sont des impôts qui frappent les
redevables par la dépense ou la consommation ;
- les impôts réels et les impôts personnels : les impôts réels sont ceux qui
touchent les biens d’un contribuable sans considération de sa situation
personnelle. L’impôt réel est un impôt qui respecte la liberté individuelle.
Ignorant le contribuable, il évite de s’inscrire dans la sphère de ses activités. 28
Les impôts personnels entendus stricto sensu, frappent la personne sans
prendre en compte ses facultés contributives. Toutefois, c’est un impôt qui
tient compte de la situation familiale ou de fortune du contribuable pour taxer
un revenu, un produit ou un capital29 ;
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
indirects
2. Impôts réels et Impôts
3. personnels
Classification 3. Impôts proportionnels
technique et Impôts progressifs
4. Impôts spécifiques et
Impôts ad valorem
5. Impôts analytiques et
Impôts synthétiques
6. Impôts de répartition et
Impôts de quotité
SECTION 5 : ELEMENTS DE LA TECHNIQUE FISCALE30
Cet événement qui donne naissance à l’obligation fiscale peut s’agir d’un
fait juridique ou d’un acte juridique.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Selon Bruno Bedaride, « l’exemption est l’acte par lequel une autorité
affranchit un sujet de droit d’une obligation personnelle qui lui incombe
normalement ou le soustrait au régime ordinaire qui lui est applicable35 ». Par
contre, l’exonération est une mesure qui vise à alléger l’impôt du contribuable.
Elle est à différencier de la réduction qui oblige toujours de payer mais avec une
somme réduite après un calcul.
Afin d’enrichir les caisses de l’Etat, des politiques fiscales sont mises en
place par les décideurs. Des mesures incitatives sont parfois prises au profit des
contribuables ou des redevables pour qu’ils s’acquittent facilement de leurs
charges fiscales. Abattement, réduction d’impôt, jalonnement, exonération et
tous autres avantages sont accordés à certaines personnes répondant à certaines
conditions prédéterminées36.
34 www.droitsquotidiens.be, lexique.
35 B. Bedaride, Lexique juridique et fiscal, publication en ligne.
36 www.Mister-defisc, Qu’est-ce qu’on entend par exonération fiscale ?
48
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
1. Il existe une différence évidente entre, d’une part la fiscalité et d’autre part
entre tout ce qui relève de la parafiscalité en République Démocratique du
Congo. Dans le contexte congolais, les recettes fiscales sont regroupées dans
tout ce qui relève de la fiscalité et les recettes non fiscales proviennent de la
parafiscalité.
3. Le lecteur doit être à mesure de faire une classification générale des impôts
en RDC, tout en précisant la classification administrative, économique et
technique des impôts.
4. Dans ce chapitre, il était question de définir la fiscalité et la parafiscalité
d’une part, et d’autre part montrer que c’est à travers cet instrument que le
gouvernement alimente les finances publiques. Les termes définies servent
par la suite au développement et à la bonne compréhension de cette
thématique. En plus, il était question de démontrer qu’il y a plusieurs
classifications de l’impôt (administrative, économique, technique).
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
37 P. Cliche, Politique fiscale, dans L. Coté et J.F. Savard, Dictionnaire encyclopédique de l’administration publique, Canada, 2012, p. 59
50
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
justifier les éléments déclarés. Le contrôle fiscal fait par l’administration est la
conséquence logique du système déclaratif car il vise de vérifier la sincérité et
l’exactitude de la déclaration souscrite par le contribuable.
Ce système qui ne concerne que les revenus, veut que les revenus générés
dans le pays soient classifiés en cédules et imposés séparément. Aussi, sont-ils
imposés séparément en RDC, les revenus locatifs, mobiliers et professionnels.
Le système cédulaire pratiqué par la RDC s’oppose au système global qui
voudrait que les revenus dont est bénéficiaire un contribuable soient cumulés
pour subir une imposition unique.
38 Articles 4, 13 et 27 de l’ord. Loi n° 69/009 du 10 février 1969 relative aux impôts sur les revenus tel que modifiée à ce jour
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- Dans la catégorie des impôts directs on trouve les Impôts réels (I.R), les
Impôts cédulaires sur les revenus (I.C.R), l’Impôt exceptionnel sur les
rémunérations des expatriés (IERE) et l’Impôt Personnel Minimum
(IPM).
✓ Les impôts réels sont ceux qui frappent les biens palpables du
contribuable et sont établis annuellement sur les matières
imposables spécifiques. On distingue 4 types d’impôts réels :
• l’impôt sur la superficie des propriétés foncières bâties ou
non bâties ou Impôt foncier en sigle I.F ;
• l’impôt sur les véhicules en sigle I.V ;
• la redevance superficiaire en sigle RS;
• la taxe de superficie des concessions minières en sigle
TSCM.
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39 Article 2 de l’Ordonnance-loi n° 69-007 du 10 février 1969 relative à l’impôt réel, telle que modifiée à ce jour.
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La parafiscalité est aussi gérée, dans une certaine mesure, par un système
déclaratif comme c’est le cas pour l’impôt. En effet, la loi stipule que « le
requérant d’un document administratif ou d’une autorisation d’exercer ou
d’exploiter une activité à l’obligation de souscrire une déclaration spontanée
écrite auprès du service d’assiette compétent en vue de la constatation des
droits, taxes et redevances y relatifs ». De même, pour l’exercice ou
l’exploitation d’une activité déjà installée, l’exploitant, le propriétaire ou le
détenteur d’un bien meuble ou immeuble donnant lieu au paiement des droits,
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Article 4 de l’ordonnance-loi n° 13/003 du 23 février 2013 portant réforme des procédures relatives à l’assiette, au contrôle et aux
41
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les énumérer tous ici. Pour ce faire, le lecteur peut donc consulter l’ordonnance-
loi sus évoquée.
Les taxes spécifiques à chaque Province sont prélevées sur les matières
locales, non imposées par le Pouvoir Central. Elles sont soit rémunératoires, soit
fiscales.
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public tandis que les régies provinciales récoltent les recettes des impôts et taxes
rétrocédées aux Provinces pour leur fonctionnement.
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Pour une mobilisation des ressources publiques issues des impôts, taxes et
douanes, les trois régies financières disposent en leurs seins des corps de
métiers, généralement revêtus, pour certains, de la qualité d’officier de police
judiciaire à compétence restreinte et assermentés.
Ces agents et cadres sont recrutés dans les conditions rigoureuses et
formés dans les meilleures écoles nationales et internationales. Ils exécutent,
sous l’encadrement de leurs hiérarchies et sous la force de la loi, les missions
d’assiette et de recouvrement des impôts, taxes et droits divers. Ce sont des
corps organisés et hiérarchisés suivant les grades et missions confiés à chacune
d’eux. Il s’agit principalement des Huissiers, Vérificateurs, Instructeurs,
Receveurs et Inspecteurs. Le tableau ci-dessous donne les missions et la position
hiérarchique de chacun de ces corps au regard de chaque régie financière.
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l’autorité du Chef de
Division Gestion (DGE) ou
Chef de Bureau
Gestion(CDI), il a pour
mission de faire le suivi des
obligations déclaratives des
contribuables suivant un
portefeuille de ceux-ci lui
confié
Vérificateur Polyvalent
des Impôts (VPI)
- Agent recruté sur
concours, formé,
assermenté OPJ devant le
Procureur de la République
de son ressort
- Agent revêtu au moins du
grade d’Attaché
d’administration de 1ère
classe (ATA1)
- Affecté auprès des services
opérationnels, sous
Vérificateurs
l’autorité du Chef de
Division ou Chef de Bureau
du Contrôle Fiscal (DGE ou
CDI), il a pour mission de
procéder à la vérification
fiscale sur place des
déclarations des
contribuables et le cas
échéant, notifier des
impositions
supplémentaires.
Instructeur du
Contentieux
- Agent recruté sur
concours, formé,
Instructeur
assermenté OPJ devant le
Procureur de la République
de son ressort et revêtu de
la qualité de VPI.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Les Régies provinciales des recettes existant dans chaque province sont
chargées de percevoir les impôts, taxes et autres recettes reconnues par la
Constitution aux Provinces et ETD. Ces Administrations sont organisées, à
l’interne de manière autonome en tenant compte des réalités et de la volonté des
gouvernants locaux. Aussi, les dénominations de chaque régie dépendent-elles
de chaque Province.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
1. Il existe une différence évidente entre, d’une part impôt, taxe, redevance,
cotisation sociale, droits et, d’autre part entre tout ce qui relève de la fiscalité
et ce qui relève de la parafiscalité en République Démocratique du Congo.
Dans le contexte congolais, les recettes fiscales sont regroupées dans tout ce
qui relève de la fiscalité et les recettes non fiscales proviennent de la
parafiscalité.
4. Les recettes fiscales et non fiscales sont réparties entre le Pouvoir Central
et les Entités locales en vue d’alimenter leurs budgets respectifs.
5. S’il existe un nombre acceptable d’impôts (à peu près huit impôts), les
taxes, redevances et autres droits quant à eux sont très diversifiés et
nombreux (jusqu’à plus de trois cent) à tel point qu’on peut conclure, au
regard de leur répertoire, à un excès des taxes en RDC.
6. La perception des recettes fiscales et non fiscales est confiée à des services
publics érigés sous forme des régies financières nationales et locales
disposant en leurs seins des corps des métiers formés et spécialisées dans les
missions d’assiette et de recouvrement.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Ce chapitre n’a pas l’ambition de donner trop de détails sur chaque type
d’impôt, ce qui revient à un cours de fiscalité pratique. L’objectif est de donner
aux futurs managers une idée globale sur chaque type d’impôt exigé en
République Démocratique du Congo. Toutefois, le système fiscal congolais est
composé de quatre rubriques, à savoir : les impôts réels, les impôts cédulaires
sur les revenus, la taxe sur la valeur ajoutée et l’impôt exceptionnel sur les
rémunérations des expatriés.
La Loi des finances 2019 identifient quatre types d’impôts réels à savoir :
l’impôt foncier (IF), l’impôt sur les véhicules (IV), la redevance superficiaire
(RS) et la taxe de superficie sur les concessions minières (TSCM).
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
les limites des entités administratives déclarées urbaines par les lois ou
règlements en vigueur.
§ 1. Redevable
L’impôt foncier est fixé à un forfait annuel dont le montant varie suivant la
nature des immeubles et le rang des localités. Mais, en ce qui concerne les villas
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situées dans les localités de 1er, 2ème, 3ème et 4ème rang, l’impôt foncier est imposé en
fonction de la superficie bâtie dont le taux est fixé par arrêté ministériel.
Il faut souligner que cet impôt étant rétrocédé aux Provinces, l’article 48 de la
loi n° 08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre
administration des provinces, donne aux entités locales, la compétence d’établir
leurs propres mécanismes de recouvrement des impôts provinciaux sans toutefois
violer les procédures nationales.
L’impôt foncier sur la superficie des villas est calculé aux taux fixés par
mètre carré de superficie. La superficie imposable est celle qui est déterminée par
les parois extérieures du bâtiment ou de la construction. En l'absence de parois
extérieures, la superficie imposable est déterminée en fonction des limites fictives
résultant de la projection orthogonale sur le sol des bords du toit qui surmonte le
bâtiment ou la partie du bâtiment, y compris la superficie des vérandas, des perrons,
des galeries, des balcons, des terrasses.
Le redevable de l’impôt foncier est tenu chaque année de souscrire une déclaration
au plus tard le 1er février. Cette déclaration est accompagnée d’un état énonçant
tous les éléments imposables ou non imposables dont le redevable est propriétaire
ou concessionnaire au 1er janvier. Toutefois, sauf notification contraire du
redevable avant le 1er janvier de l’exercice, l’état le plus récent est valable pour
l’année suivante (art. 6 de la loi n° 004/2003).
§ 4. Exemptions
- à l'Etat, ses entités ainsi que des Offices et autres établissements de droit
congolais n'ayant d'autres ressources que celles provenant de subventions
budgétaires,
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
§ 5. Exercices d’illustration
Données :
- Monsieur Corneille BOKIE NDWAYA est propriétaire d’une concession sise
dans la Commune de la Gombe dont la villa couvre une superficie globale de 70 m².
Calculez l’impôt foncier annuel sur les propriétés bâties à payer.
- Son jeune frère NGEPA dispose d’un appartement dans la Commune de
Ngaliema, quartier Ma-campagne. Calculez l’impôt foncier forfaitaire annuel.
Solutions :
- Monsieur Corneille paiera au titre d'impôts fonciers sur les propriétés bâties
(localité de 1er rang) : 360.000 FC
- Monsieur NGEPA, jeune frère de Corneille paiera : Au titre d’impôt foncier sur les
propriétés bâties (localité de 1er rang) : 360.000 FC. Au titre de l’impôt sur terrain
non bâti 216.000 FC. Au total il paiera : 360.000 FC + 216.000 FC = 576.000 FC.
§ 1. Redevable de l’Impôt
L'impôt sur les véhicules est dû par les personnes physiques ou juridiques qui
utilisent un ou plusieurs véhicules. Hormis les véhicules appartenant aux personnes
physiques ou morales exemptées par la Loi ou des conventions particulières, tous
les véhicules immatriculés en IT sont imposables à l’impôt sur les véhicules après
un délai de 3 mois à compter de l'attribution du numéro dans la série IT.
L'impôt réel sur les véhicules est dû par les Offices et autres Etablissements
Publics disposant de ressources autres que les subventions de l'Etat, nonobstant les
dispositions contraires pouvant figurer dans leurs statuts.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
L'impôt sur les véhicules est dû pour l'année entière s'ils sont utilisés au cours
du mois de janvier. L'impôt sur les véhicules n'est dû que pour un douzième par
mois ou fraction de mois si l'usage commence après le mois de janvier.
§ 3. Taux de l’impôt
Les taux de l’impôt sur les véhicules sont divers et varient selon les
catégories de véhicule et selon les Provinces. Ils sont fixés en tenant compte du
poids des véhicules, (pour les automobiles utilitaires), du nombre de chevaux
vapeurs (pour les véhicules de tourisme, les bateaux et embarcations à propulsion
mécanique), par mètre cube de jauge nette (pour les Baleinière, Barges et autres
embarcations remorquées…).
§ 4. Exonérations
L'impôt sur les véhicules n'est pas établi pour les véhicules appartenant :
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Exercices
Données :
- Mademoiselle Marthe Tabitha est propriétaire au 1er janvier 2002 d’un camion
Mercedes de 10 tonnes, calculez l’impôt sur le véhicule et la taxe spéciale de
circulation routière qu’elle paiera à la fin de l’exercice fiscal.
- Le Directeur Commercial Mbo est propriétaire au 1er janvier 2002 d’un véhicule
de tourisme de 15 chevaux-vapeur qu’il a ramené de sa mission à Lubumbashi.
Calculez l’impôt sur le véhicule et la taxe de circulation routière qu’il paiera à la fin
de l’exercice fiscal.
Solutions :
1° Cas Marthe : 12 tonnes = 12.000 Kgs
- Le taux pour le véhicule de plus de 10.000 Kgs
- L’impôt sur le véhicule: 27.000 FC
- Taxe spéciale de circulation routière pour véhicule utilitaire de plus de 10.000 Kgs
: 18.300 FC.
- Total à payer : 27.000 FC + 18.300 FC = 45.300 FC.
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2° Cas MBO :
- Taux de l’impôt sur le véhicule de tourisme de 15 C.V. appartenant à une personne
physique : 29.700 FC ;
- Taux de la taxe spéciale de circulation routière pour véhicule de tourisme de 15
CV appartenant à une personne physique : 26.680 FC.
- Le Directeur Commercial MBO paiera au total : 64.000FC, soit (impôt 29.700 +
redevance 2.970 + TSCR 26.680 + imprimé 4650).
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2.1. IMPOT SUR LES REVENUS DES CAPITAUX MOBILIERS OU IMPOT MOBILIER
§ 1. Revenus imposables
- Les dividendes et les revenus des parts des associés non actifs dans les
sociétés autres que par actions ;
- Les intérêts d’obligations et les intérêts des capitaux empruntés à des fins
professionnelles ;
- Les tantièmes ;
- Les redevances.
A. Les dividendes et les revenus des parts des Associés non actifs dans les
sociétés autres que par actions
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Les revenus des parts des associés non actifs dans les sociétés autres que par
actions comprennent les intérêts et tous profits attribués à quelque titre et
sous quelque forme que ce soit
Sont considérés comme associés non actifs, les associés qui ne participent
pas à la gestion journalière de l'entreprise, c'est-à-dire ceux qui, n'y déployant pas
une activité régulière et effective, ne font pas fructifier par leur travail le capital
qu'ils y ont investi (article 20).
Sont considérées comme sociétés autres que par actions : la société en nom
collectif, la société en commandite simple, la société à responsabilité limitée, la
société coopérative, les associations de fait et groupes dépourvus de personnalité
civile, mais possédant une comptabilité propre (à l’exclusion des associations
momentanées).
Au point de vue fiscal, la distinction entre associé actif et associé non actif
est très importante puisque seuls les revenus des parts des associés non
actifs sont assujettis à l’impôt mobilier (art. 13,2° et 6°). Les revenus des
parts des associés actifs sont exonérés de toute imposition à l’impôt
mobilier ainsi qu’à l’impôt professionnel.
Les revenus imposables des parts des associés non actifs dans les sociétés
autres que par actions étrangères sont, quant à eux, déterminés de manière
forfaitaire. Ils sont égaux à 50% des revenus réalisés et imposés tant à l’impôt
professionnel qu’à l’impôt sur les revenus locatifs (art. 15, al 2).
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Lorsqu’une société par actions a besoin de capitaux pour assurer ou étendre son
exploitation, elle peut se les procurer de deux manières : soit par une augmentation
du capital social, soit par une émission d’obligations.
Les obligations sont des titres négociables, émis par une société qui emprunte
un capital important, généralement à long terme, et divise sa dette en un grand
nombre de coupures.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Comme pour l’imposition de revenus des actions et des parts y assimilées des
sociétés par actions, la taxation des revenus des obligations requiert la réalisation
de trois conditions suivantes :
- Que la somme sorte du patrimoine de la société ;
- Que le paiement soit fait au créancier en sa qualité de prêteur ;
- Que le paiement soit fait à titre d’intérêts et non à titre de remboursement
total ou partiel du capital de la créance.
C. Les tantièmes
Par tantièmes, on entend une somme variable, prélevée sur les bénéfices
annuels réalisés par une société anonymes, et allouée aux administrateurs en
rémunération de leurs fonctions.
D. Les redevances
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
§ 2. Base de calcul
L’impôt mobilier s’applique sur les montants nets des redevances qui s'entend
de leur montant brut diminué des dépenses ou charges exposées en vue de leur
acquisition ou de leur conservation par le bénéficiaire.
a) Pour les entreprises de droit national : le montant brut des revenus spécifiés à
l’article 13.
b) Pour les sociétés de droit étranger :
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
c) Pour les redevances, le montant net s’entend du montant brut diminué des
dépenses ou charges exposées. A défaut d'éléments probants, les dépenses ou
charges sont fixées forfaitairement à 30% du montant brut des redevances.
§ 3. Redevables de l’impôt
L’Impôt mobilier est supporté par les bénéficiaires des revenus spécifiés
précédemment.
2°) Les sociétés et les personnes qui paient les revenus spécifiés à l'article 13.
Les redevables indiqués ci-dessous ont le droit de retenir sur les revenus
imposables l’impôt y afférent et ce, nonobstant toute opposition des bénéficiaires
quelle que soit la nationalité de ceux-ci (article 24).
§ 4. Débition de l’impôt
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Dans les sociétés autres que par actions, les bénéfices d'un exercice sont
censés être répartis au moins à concurrence des sommes dont les associés non-actifs
sont débiteurs à un titre quelconque vis-à-vis de la société à la fin de cet exercice.
Pour les sociétés étrangères, la débition est fixée au 1er avril de l'année suivant celle
de l'exercice.
L’impôt mobilier est fixé uniformément à 20% des revenus attribués. Il est
payable par retenue à la source et versé au plus tard le 15 du mois suivant celui du
paiement par les sociétés ou les personnes qui versent lesdits revenus. L’impôt pris
en charge par le débiteur des revenus est ajouté au montant de ceux-ci pour le calcul
de l’Impôt mobilier. Autrement dit, en cas de prise en charge de l’Impôt mobilier
par le débiteur des revenus, le montant imposable dans le chef du bénéficiaire
augmente ladite concurrence.
L’Impôt à charge des sociétés étrangères est reversé au plus tard le 30 avril de
l’année qui suit celle de la réalisation des revenus.
§ 1. Revenus imposables
L’Impôt sur les revenus locatifs est un impôt qui porte sur :
1)- Les revenus provenant de la location et de la sous location des bâtiments et des
terrains situés en République Démocratique du Congo, quel que soit le pays du
domicile ou de la résidence des bénéficiaires.
2)- Les indemnités de logement accordées à des rémunérés occupant leur propre
habitation ou celle de leurs épouses.
3)- La mise à disposition, à titre gratuit, des bâtiments et terrains en faveur d'une
entreprise ou de toute autre personne pour usage professionnel.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
imposable à l’impôt sur les revenus locatifs, dans le cadre de nouvelles dispositions.
Dans ce cas, la base d'imposition est déterminée suivant les tarifs minima.
Toutefois, l’utilisation par une personne physique d’un bâtiment ou terrain lui
appartenant, dans le cadre de l’exploitation d’une entreprise individuelle, ne peut
être considérée comme un cas de mise à disposition à titre gratuit, imposable à
l’IRL.
§ 2. Base imposable
a) du loyer ;
b) des impôts de toute nature, acquittés par le locataire à la décharge du
bailleur ;
c) des charges, autres que les réparations locatives, supportées par le
locataire, pour compte du bailleur, et résultant ou non des conditions mises
par le second à la location de l'immeuble.
La charge, consistant en une dépense une fois faite est répartie sur les années
non encore révolues de la durée du bail. Le revenu brut comprend éventuellement le
loyer des meubles, du matériel, de l'outillage, du cheptel et de tous objets
quelconques.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
§ 3. Redevables de l’impôt
Les revenus des époux sont cumulés quel que soit le régime matrimonial
adopté. La cotisation est établie au nom du mari.
§ 4. Taux de l’impôt
§ 5. Exemptions
1°) l'Etat, les Provinces, les Villes, les Territoires, les Communes ainsi
que les offices et autres établissements publics de droit congolais n'ayant
d'autres ressources que celles provenant de subventions budgétaires ou
qui assurent, sous la garantie de l'Etat, la gestion d'assurances sociales ;
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
5°) les associations sans but lucratif ayant pour fin de s’occuper d’œuvres
religieuses, scientifiques ou philanthropiques qui ont reçu la personnalité
civile de Décrets spéciaux ;
Par ailleurs, ne sont pas concernés par l’imposition à l’impôt sur les
revenus locatifs les revenus de la location des bâtiments et terrains appartenant
aux sociétés immobilières, étant donné qu’ils sont imposés à l’impôt
professionnel.
Il est institué une base minimum forfaitaire de revenu brut annuel en matière
d’impôt sur les revenus locatifs. Cette base forfaitaire est constituée par le produit de
la surface totale développée des locaux loués multipliée par un tarif minimum
exprimé en franc congolais au mètre carré (article 2). Elle se substitue donc au
montant des loyers déclarés lorsque celui-ci est inférieur à cette base. Elle ne met
pas obstacle au pouvoir de contrôle et de redressement reconnu à l’Administration
fiscale. Celle-ci conserve la faculté d’imposer les revenus réellement acquis s’ils
s’avèrent supérieurs au minimum forfaitaire.
Tarif A : Il est applicable aux locaux situés dans les localités de 1ère classe,
affectés à un usage industriel, commercial ou résidentiel disposant, outre la
superficie bâtie supérieure à 200m2, d'un raccordement en eau et électricité et d'un
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
des éléments suivant : garage fermé, cave indépendante et aménagée, jardin privé,
annexes couvertes et fermées et nombre d'étages supérieurs à deux (pour les
immeubles collectifs).
Tarif C : Locaux situés dans les localités de 2ème classe et affectés à un usage
industriel, commercial ou résidentiel et disposant d'un des éléments de confort
mentionnés au Tarif A.
Tarif E : Locaux situés dans les localités de 3ème classe et affectés à un usage
industriel, commercial ou résidentiel disposant d'un des éléments de confort
mentionnés au Tarif A.
Les tarifs minima sont fixés par chaque Province bénéficiaire de l’IRL.
Les dispositions relatives aux bases minima ne sont pas opposables aux
propriétaires qui donnent à bail leurs locaux à l'Etat ou à des établissements publics
dont les seules ressources financières sont constituées par les subventions de l'Etat
(article 7).
1. Les données
Monsieur MONSE KENZIKI loue, en date du 1er janvier 2008, une concession
située dans la commune de Ngaliema, Quartier Djelo Binza Nord contenant
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
2. Solutions
B. Monsieur MONSE KENZIKI
- Revenus bruts annuels
1° Loyers reçus
- Pour la concession : 210.000 Fc x 12 = 2.520.000 Fc
- Pour l’appartement de son épouse = 378.000 Fc
- Total loyers reçus : (2.520.000 + 378.000) Fc = 2.898.000 Fc
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3.291.800 Fc x 22
- IRL : -------------------------- = 724.196 Fc
100
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(Texte de base : Ordonnance-loi n°69/009 et 007 du 10 février 1969 : article 27-29 ; 47-52)
Selon l’article 7 alinéa 8 de la loi n° 016/2016 du 15 juillet 2016 portant code de travail, on
entend par rémunération, la somme représentative de l’ensemble des gains susceptibles
d’être évalués en espèces et fixés par accord ou par les dispositions légales et
réglementaires qui sont dus en vertu d’un contrat de travail, par un employeur à un
travailleur.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
ou le mandant, contractuellement ou
non par suite de cessation de travail ou
de rupture de contrat d'emploi ou de
louage de service.
- Ils consistent en la concession gratuite
aux salariés d’un bien dont l’entreprise
est propriétaire ou locataire ou dans la
fourniture de prestations de services.
- La fourniture de vivres ou denrées
alimentaires ;
- La fourniture du repas pris sur place
3) La valeur dans l’entreprise ;
des avantages - L’usage d’un véhicule automobile de
en nature - des salariés l’entreprise ;
- La réparation, le ravitaillement
(carburant, huiles etc.) ou l’équipement
(pneus) d’un véhicule appartenant
personnellement au salarié à concurrence
de la partie excédant l’indemnité de
transport ;
- La fourniture d’eau et d’électricité ;
- L’usage gratuit et à titre personnel
d’une installation téléphonique ;
- La fourniture gratuite de vêtements non
professionnels ;
- La mise à disposition du salarié du
personnel domestique rémunéré par
l’employeur ;
- Les avantages en nature comptés pour
leur valeur réelle, à l'exception de
logement, transport et frais médicaux.
Sont traitées comme des compléments
4) La valeur de salaire imposables à l’IPR, les
des avantages - Salariés charges sociales excédentaires en
sociaux bénéficiaires des rapport avec :
excédentaires charges sociales - les soins de santé (frais médicaux) ;
excédentaires - l’indemnité de logement (ou le
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
logement en nature) ;
- les allocations familiales extra légales
;
- l’indemnité de transport.
Comme indiqués dans le tableau ci-dessus, on peut constater que les revenus
imposables à l’IPR sont des revenus mis à la disposition du travailleur pour qu’il en
dispose à sa guise, donc un revenu enrichissant. Par contre, les indemnités
compensatoire (tel que le logement et le transport) lui sont payées pour faciliter sa
commodité en offre de ses prestations et leurs destinations sont précisées. S’il en
utilise autrement que leurs destinations ou si elles revêtent un caractère exagéré
(c’est-à-dire elles dégagent un surplus par rapport aux besoins réels), celles-ci
deviennent un enrichissement, donc des revenus imposables.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Toutes ces charges sociales ne sont pas imposables comme nous l’avions
souligné ci-haut, mais à condition d’être utilisées conformément à leur objet et
ne pas être exagérées.
Sont immunisées dans le calcul de l’IPR et IERE les éléments suivants (article
48) :
1 Les indemnités ou allocations familiales réellement accordées aux employés et
salariés dans la mesure où elles ne dépassent pas les taux légaux ;
2 - les pensions, rentes et indemnités accordées en vertu des lois qui régissent les
pensions de vieillesse, l'octroi de secours en cas d'invalidité prématurée ou de
décès ;
- les pensions aux invalides, aux veuves, orphelins et ascendants de
combattants, aux victimes d'accidents du travail ou de maladies
professionnelles et aux estropiés congénitaux ;
- les pensions alimentaires ;
3 Les indemnités et avantages en nature concernant le logement, le transport et les
frais médicaux pour autant que :
- l'indemnité de logement ne dépasse pas 30% du traitement brut;
- l'indemnité journalière de transport soit égale au coût du billet pratiqué
localement avec un maximum de quatre courses de taxi pour les cadres et
quatre courses de bus pour les autres membres du personnel. Dans tous les
cas, la réalité et la nécessité du transport alloué à l'employé doivent être
démontrées ;
- les frais médicaux ne revêtent pas un caractère exagéré. Par conséquent ils
seront comptés pour leur valeur réelle.
§ 3. Redevables de l’impôt
L’IPR est supporté par les bénéficiaires des rémunérations tandis que l’IERE
est dû par les personnes physiques et par les sociétés qui payent les rémunérations. Il
en résulte que l’IERE ne peut être mis à la charge du bénéficiaire des rémunérations
(article 5).
95
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96
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a) Taux de l’Impôt
97
LE BAREME D’IMPOSITION DES REMUNERATIONS SUIVANT L’O.L. N° 13/008 du 23 FEVRIER 2013 MODIFIANT ET COMPLETANT
CERTAINES DISPOSITIONS DE L’O.L. N° 69/009 du 10/02/1969 RELATIVE AUX IMPOTS CEDULAIRES SUR LES REMUNERATIONS.
N° TAU TRANCHES ANNUELLES TRANCHES ECART IMPOT CUMUL ECART IMPOT CUMUL TAUX
X en MENSUELLES ANNUEL ANNUEL ANNUEL MENSUE MENSUEL MENSUEL en %
%
L
1 0 0 - 524 160,00 0,00 – 43 680,00 524 160,00 0,00 0,00 43 680,00 0,00 0,00 0
2 15 524 161,00 – 1 428 000,00 43 681,00 – 119 000,00 903 840,00 135 576,00 135 576,00 75 320,00 11 298,00 11 298,00 15
3 20 1 428 001,00 – 2 700 000,00 119 001,00 – 225 000,00 1 272 000,00 254 400,00 389 976,00 106 000,00 21 200,00 32 498,00 20
4 22,5 2 700 001,00 – 4 620 000,00 225 001,00 – 385 000,00 1 920 000,00 432 000,00 821 976,00 160 000,00 36 000,00 68 498,00 22,5
5 25 4 620 001,00 – 7 260 000,00 385 001,00 – 605 000,00 2 640 000,00 660 000,00 1 481 976,00 220 000,00 55 000,00 123 498,00 25
6 30 7 260 001,00 – 10 260 000,00 605 001,00 – 855 000,00 3 000 000,00 900 000,00 2 381 976,00 250 000,00 75 000,00 198 498,00 30
7 32,5 10 260 001,00 – 13 908 000,00 855 001,00 – 1 159 000 3 648 000,00 1 185 600 3 567 576 304 000,00 98 800,00 297 298,00 32,5
8 35 13 908 001,00 – 16 824 000,00 1 159 001,00 – 1 402 000 2 916 000,00 1 020 600 4 588 176,00 243 000,00 85 050,00 382 348,00 35
9 37,5 16 824 001,00 – 22 956 000,00 1 402 001 – 1 913 000 6 132 000 2 299 500 6 887 676,00 511 000 191 625,00 573 973,00 37,5
10 40 Pour le surplus
LE BAREME D’IMPOSITION DES REMUNERATIONS SUIVANT LOI DE FINANCES N° 18/025 DU 13 DECEMBRE 2018 DE
L’EXERCICE 2019 MODIFIANT ET COMPLETANT CERTAINES DISPOSITIONS DE L’O.L. N° 69/009 du 10/02/1969 RELATIVE AUX IMPOTS
CEDULAIRES SUR LES REMUNERATIONS.
N TAU TRANCHES ANNUELLES TRANCHES ECART IMPOT CUMUL ECART IMPOT CUMUL TAUX
° X en MENSUELLES ANNUEL ANNUEL ANNUEL MENSUEL MENSUEL MENSUEL en %
%
1 3 0,00 - 1 944 000 0,00 – 162 000 1 944 000 0,00 0,00 162 000 0,00 0,00 0
2 15 1 944 001,00 – 21 600 000 162 001,00 – 1 800 000 19 655 999 2 948 400 2 948 400,00 1 637 999 245 700 245 700 15
3 30 21 600 001,00 – 43 200 000 1 800 001,00 – 3 600 000 21 599 999 6 480 000 9 428 400 1 799 999 540 000 785 700 30
4 40 Pour le surplus
- 99 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
c) Réduction de l’impôt
L’impôt établi par application du barème progressif est réduit d’une quotité
de 2% pour chacun des membres de la famille à charge de l’employé avec un
maximum de 9 personnes (article 89). Aucune réduction n’est accordée sur l’impôt
qui se rapporte à la partie du revenu imposable qui excède la 7ème tranche du barème
progressif ainsi que sur l’IPR versé au personnel domestique et aux salariés des
Microentreprises.
- 100 -
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L’impôt professionnel sur les rémunérations est établi sur l’ensemble des
revenus constatés ou présumés de l’année civile antérieure (article 74).
§ 7. Exemptions
42 Article 5 du protocole d’accord entre le Gouvernement de la RDC et la Commission Européenne portant sur la situation juridique et
fiscale des organisations non gouvernementales européennes opérant en RDC pour le compte de la Commission Européenne.
- 101 -
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En conséquence, sont exemptés à l’IERE, les employeurs visés aux points ci-
dessus pour les rémunérations payées aux concernés.
A cela il faut ajouter l’Etat, les Provinces, les Villes, les Communes, les
Secteurs, les Chefferies, les Entités territoriales déconcentrées, ainsi que les Offices
et autres établissements publics de droit congolais n’ayant d’autres ressources que
celles provenant de subventions budgétaires.
Exercices
1. Cas de l’IPR :
Données
Calculer l’IPR d’un employé qui a en charge trois personnes dont la base
imposable est de FC ?
Solution :
Salaire de base : 2.500.000
CNSS quotte part ouvrière (2.500.000 x 5%) = - 125.000
Base imposable 2.375.000
Etape de calcul de l’IPR
1ère étape : Identifier la base imposable dans le barème
Ici, la base imposable est comprise dans la deuxième tranche du barème
(1.944.001 < 2.375.000 < 21.600.000)
Et on soustrait la borne inférieur de la base imposable, soit 2.375.000 –
1.944.001 = 430.999 FC.
2ème étape : consiste à frapper le montant trouvé à la première étape au taux de la
tranche : 430.999 FC x 15% = 64.649,85 FC.
3ème étape : consiste à additionner le montant obtenu à la deuxième étape avec le
cumul mensuel de la tranche qui vient avant, on aura : 64.649,85 FC + 0,00 FC
= 64.649,85 FC.
4ème étape : Prendre en charge le nombre de personne en charge en procédant au
rabattement et on aura :
2% x 3 = 6%, ce qui fait un rabattement de : 64.649,85FC x 6% = 3.878,99 FC
5ème étape : calcul de L’IPR : le montant de la troisième étape réduit du
rabattement
64.649,85FC – 3.878,99 FC = 60.770,86 FC
Comme la loi nous dit qu’un employé ne peut pas supporter un IPR qui dépasse
le 30% de son salaire de base, on doit comparer l’IPR calculé avec ce % et on
choisit le montant qui lui est inférieur. Dans ce cas, le 30% nous donne :
- 102 -
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§ 1. Revenus imposables
L’impôt sur les bénéfices est un impôt assis sur les bénéfices des
entreprises industrielles, commerciales, artisanales, agricoles ou
immobilières exploitées en sociétés ou autrement.
- 103 -
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- 104 -
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Les profits, quelle que soit leur dénomination, des professions libérales, charges et offices, sont
constitués par la différence entre les recettes totales et les dépenses inhérentes à l’exercice de la
profession qui ont été effectivement payées, y inclus les paiements à des tiers, des sommes
perçues pour leur compte.
Les revenus des entreprises sont imposables sur leur montant net, c’est-à-dire
en raison de leur montant brut diminué des seules dépenses professionnelles
faites, pendant la période, en vue d’acquérir et de conserver ces revenus.
- 105 -
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- 106 -
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1) Conditions de déductibilité
Quatre conditions doivent être remplies pour qu’une dépense soit déduite des
revenus imposables :
Les dépenses supportées par l’entreprise ne sont pas admises dans les charges
déductibles, lorsqu’elles ont pour contrepartie l’entrée d’un nouvel élément dans
l’actif destiné à être utilisé durablement comme moyen d’exploitation.
- 107 -
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- 108 -
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sociétés en RDC.
8 L’impôt réel ayant le caractère d'une charge d'exploitation acquittée dans le
délai, pour autant qu'il n'ait pas été établi d'office.
9 Les charges professionnelles afférentes aux bâtiments et terrains donnés en
location par les sociétés immobilières.
10 Les sommes versées par une Ces sommes ne sont déductibles qu'à la
entreprise de droit national à une triple condition :
personne physique ou morale de - que la réalité du service rendu soit
droit étranger avec laquelle elle clairement démontrée ;
est liée soit par la voie d'une - que le service en cause ne puisse être
participation directe dans son rendu en République Démocratique du
capital, soit par l'intermédiaire de Congo ;
participations détenues par une ou - que le montant de la rémunération
plusieurs autres entreprises du corresponde à la valeur réelle du service
même groupe, en rémunération rendu.
d'un service rendu. Concernant les sociétés étrangères qui ont
un établissement en RDC, sont seules
admises comme charges professionnelles
déductibles, les dépenses faites dans ces
établissements en vue d'acquérir et de
conserver lesdits bénéfices (article 71).
11 Les versements réellement Les sommes ainsi déductibles sont
effectués, à titre définitif en vue calculées sur la base des revenus
de la constitution au profit du professionnels imposés pour l'année
redevable, d'une rente viagère, antérieure. Elles ne peuvent dépasser 20%
d'une pension, d'une assurance du montant desdits revenus.
maladie ou d'une assurance-
chômage.
12 Les frais médicaux supportés par Ces frais ne sont admis en déduction que
le redevable (résidant en RDC) pour autant qu'ils aient été effectivement
tant pour lui-même que pour sa payés ; la déduction est limitée au montant
femme et ses enfants célibataires dont il est justifié par des documents
à charge, notamment : les frais probants, c'est-à-dire reçus, extraits du
médicaux proprement dits, les carnet à souches et factures dûment
frais chirurgicaux et acquittées pour ce qui est des autres frais.
pharmaceutiques ainsi que les En cas d’absence ou d’insuffisance des
dépenses pour soins dentaires, à revenus imposables, l’excédent des
l'exclusion des prothèses. charges visées à l’article 44 peut être
déduit, à concurrence de son montant, des
revenus des trois exercices postérieurs.
Les frais généraux comprennent toutes les dépenses qui entraînent une diminution de
l’actif net. Par définition, une dépense de frais généraux se traduit donc par une
diminution de l’actif net, à la différence des acquisitions d’immobilisations ou de stocks
puisque la sortie de trésorerie ou la constatation d’une dette est alors contrebalancée à
l’actif par une valeur d’égal montant. - 109 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
N.B : Concernant les profits, à défaut d'éléments probants pour les dépenses
professionnelles déductibles, les charges professionnelles sont fixées à 25% des
recettes, autres que les sommes perçues pour compte de tiers.
- 110 -
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- 111 -
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§ 4. Redevables de l’impôt
- 112 -
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L’impôt sur les bénéfices et profits est établi sur l'ensemble des revenus
constatés ou présumés de l'année civile antérieure. En cas de dissolution de société
dans le courant de l’année, une cotisation spéciale est établie sur les résultats
accusés par le dernier bilan de liquidation.
§ 6. Taux de l’impôt
- 113 -
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§ 7. Exemptions et exonérations
- 114 -
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Pour rappel, les revenus imposables à l’impôt sur les bénéfices et profits
les sont sur leur montant net, c’est-à-dire en raison de leur montant brut diminué
des seules dépenses professionnelles faites, pendant la période, en vue
d’acquérir et de conserver ces revenus.
- 115 -
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- 118 -
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N.B : Le compte 87 enregistre les montants prélevés sur les bénéfices réalisés et
affectés par l’entreprise à un fonds légal ou contractuel, à l’avantage des travailleurs.
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- 120 -
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Le résultat fiscal des entreprises est égal au résultat comptable corrigé des
retraitements fiscaux43.
- 121 -
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- 122 -
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Sauf en cas de réduction de capital, aucune distribution ne peut être faite
aux associés lorsque les capitaux propres sont ou deviendraient, à la suite
de cette distribution, inférieurs au montant du capital augmenté des réserves
que la loi ou les statuts ne permettent pas de distribuer.
Rappelons que pour la SNC, les statuts de la société peuvent prévoir une
réserve statutaire, mais il n’y a pas de réserve légale à constituer. L’assemblée
générale peut décider de la constitution d’autres réserves ainsi qu’un éventuel
report à nouveau. Pour la SARL et SA, la répartition du bénéfice est prévue par
une clause des statuts mais de nombreuses dispositions légales leur imposent
certaines règles :
- 123 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
La perte peut être soit reportée à nouveau, soit répartie entre les associés
par leurs comptes courants.
Il faut préciser qu’une perte professionnelle est une perte éprouvée par le
redevable pendant l’exercice de ses activités, matérialisée par un résultat fiscal
négatif.
Par conséquent, les pertes professionnelles d'un exercice comptable peuvent être déduites
des bénéfices réalisés. Dans tous les cas, l’imputation des pertes professionnelles de
l’exercice comptable concerné et des exercices antérieurs ne peut dépasser 70% du bénéfice
fiscal avant l’imputation desdites pertes. Il en est de même aussi pour les amortissements
comptabilisés en période déficitaire qui sont réputés différés.
1°) Il est impossible pour une entreprise de transférer son déficit reportable
à une autre entreprise (nouvel exploitant) : cas d’achat d’une entreprise
déficitaire, cas de changement complète d’activités, cas de
transformation totale de sa composition et de son activité, que tout en
- 124 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
2°) Le déficit doit obligatoirement être reporté sur les résultats du premier
exercice bénéficiaire, puis sur les résultats du ou des exercices suivant
dans la mesure où le bénéfice du premier exercice non déficitaire n’a
pas atteint un montant suffisant. Les échelonnements ne sont pas
autorisés ;
8°) Le redevable doit tenir informée, par une lettre, l’administration fiscale.
L'absence de déclaration ou la remise tardive d'une déclaration pour un
exercice fiscal déterminé exclut toute possibilité de faire admettre
postérieurement la déduction de la perte éprouvée pendant l'année se
rapportant à cet exercice fiscal ;
9°) Les pertes subies dans les établissements étrangers des redevables,
pendant l'année de réalisation des revenus en République Démocratique
- 125 -
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Exercice
Données
Le solde créditeur de l’entreprise YAPI est de 16 millions de FC dans le compte de
gestion qu’à générer le résultat trouvé comme suit :
• Loyer annuel perçu par la société 5 millions de FC ;
• Assurance véhicule payé pour une année en date du 30 juillet 2017 pour 3
millions de FC ;
• Le catering en faveur de travailleur non réintégrer dans leur base imposable à
l’IPR dont le coût unitaire est de 2000FC dans laquelle l’entreprise a servie
400 personnes ;
• L’IERE payé par la société pour les deux expatriés 1.200.000FC ;
• La société YAPI a bénéficié de dividende de 6.000.000FC pour lequel
l’impôt mobilier a été retenu.
Travail demandé : déterminer le résultat imposable et calculer le résultat fiscal si
l’entreprise YAPI est de droit commun ?
Solution :
1. Déduction (produits)
Loyer : 5.000.000FC (HAO)
Intérêt et dividende : 6.000.000FC (HAO)
11.000.000FC
2. Réintégration (charges)
Assurance véhicule (3.000.000 : 12) x 5 = 1.250.000FC
Catering : 2.000 x 400 = 800.000FC
IERE 1.200.000FC
3.250.000FC
Résultat fiscal = Résultat comptable + réintégration – déduction
Résultat fiscal = 16.000.000FC + 3.250.000FC – 11.000.000FC =
8.250.000FC
- 126 -
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A. Définition de la TVA
Enoncé Commentaires
est un impôt général sur Elle est un impôt qui frappe le
la consommation, consommateur d’un bien ou d’un service.
calculé sur le chiffre Sur la facture de la consommation ou de la
a) La d’affaires, dépense.
TVA collecté par Assujetti personne physique ou morale
l’intermédiaire des exerçant une activité économique
assujettis, imposable
pour le compte de Il s’agit d’une recette du Trésor public
l’Etat,
et supporté par le Seul le consommateur final supporte
consommateur final. réellement la TVA puisqu’il n’en collecte
pas.
Elle frappe tous les biens et services de toutes origines, consommés ou utilisés
en République Démocratique du Congo.
est un impôt indirect La TVA est un impôt dont la collecte est
assurée par les entreprises pour les
comptes de l'État.
Unique et à paiements Bien qu’à charge du consommateur, la
fractionnés TVA est régulièrement perçue, sous forme
b) La d’avance, chaque fois qu’une transaction
TVA imposable est effectuée.
Perçue par l’Etat à Producteur ou fabricant, grossiste,
chaque stade du circuit détaillant.
économique d’un
produit
et supporté par le Seul le consommateur final supporte
consommateur final réellement la TVA puisqu’il n’en collecte
pas.
L’impôt payé en amont étant Le redevable de la TVA doit, aux divers
déductible de l’impôt collecté. stades du circuit économique, déduire de la
TVA collecté, celle qu’il a supporté en
amont et ne verser au trésor que la
- 127 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
différence.
Elle frappe la valeur ajoutée au Bien qu’ayant comme base de calcul, à
produit ou au service vendu. chaque stade du circuit économique, le
chiffre d’affaires, la TVA est en définitive
calculée sur la valeur ajoutée totale
conférée au produit tout au long du circuit
économique.
B.
1 2 3
- 128 -
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Circuit 1
AGRICULTEUR INDUSTRIEL
Circuit 2
TRESOR
64.000
19.200
24.960
32.448
140.608
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C. Caractéristiques de la TVA
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déduire. légal.
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CHAMP
D’APPLICATION
DE LA TVA
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Ne sont donc pas assujettis à la TVA notamment : les salariés et les travailleurs à domicile dont les
gains sont considérés comme des salaires etc.
La TVA est dans les livraisons de biens meubles corporels faites à des tiers
et sur les prestations de services faites à des tiers.
45 Guides de Gestion RF, Guide de la TVA, 1ère édition, GRF, 2011, Paris, P18.
46 Modifié conformément à l’O.-L n° 13/007 du 23 février 2013.
- 134 -
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47Article 18 de la Loi de finances n° 14/027 du 31 décembre 2014 pour l’exercice 2015 ajoutant un point 7 à l’article 7 de l’Ordonnance-loi
n° 10/001 du 20 août 2010 portant institution de la taxe sur la valeur ajoutée.
- 135 -
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48 Article 18 du Décret n° 11/42 du 22 novembre 2011 portant mesures d’exécution de la législation sur la Taxe sur la valeur ajoutée
49
Fiscalité française 2014/2015, p.33
- 136 -
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c) Les importations, quelle que soit leur valeur (même les non assujettis à
la TVA).
L’importation d’un service vise le service reçu de l’étranger par des
résidents sur base d’un contrat commercial ou de tout autre document faisant
office de contrat. L’imposition des importations répond au souci d’assurer la
compétitivité entre les produits locaux et les produits importés.
C. Opérations imposées sur option
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D. Territorialité de la TVA
La TVA est imposable à l’assujetti agissant en tant que tel, c’est-à-dire une
personne qui réalise de manière indépendante une activité économique. Autrement
dit elle réalise les opérations entrant dans le champ d’application de la TVA
(imposable ou exonérée), quel que soit son statut juridique, sa nationalité et le but de
son intervention.
- 138 -
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Sont réputées agir de manière indépendante, les personnes qui exercent une
activité sous leur propre responsabilité et jouissant d’une totale liberté dans
l’organisation et l’exécution des opérations qu’elles réalisent.
F. Opérations exonérées
C’est ainsi que les exonérations concernent plus les activités médicales et
paramédicales, d’enseignement, bancaires, de transport, les services publics et les
services à caractère social, éducatif, culturel ou sportif, rendus par les Associations
sans but lucratif, les opérations d’assurance, les terrains agricoles, la location
d’immeubles à usage d’habitation, les biens et services destinés à l’usage officiel
des missions diplomatiques et consulaires sous réserve de réciprocité.
Etant donné que les exonérations à la TVA prévues par la loi sont
limitatives et ne peuvent être étendues en vertu des similitudes ou analogies
entre les opérations exonérées et les opérations non exonérées, les listes des
opérations exonérées sont citées par la loi.
- 139 -
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On entend par :
1) L’assujetti partiel : la personne qui réalise une partie de ses opérations dans le
champ d’application de la TVA et une autre partie hors champ d’application.
2) Le redevable partiel : la personne qui réalise toutes ses opérations dans le champ
d’application, mais que certaines d’entre elles sont exonérées.
3) L’assujetti non redevable : la personne qui réalise une opération située dans le
champ d’application de la TVA, mais non imposée c’est-à-dire exonérée
notamment.
- 140 -
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C. Exigibilité de la TVA
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La base d’imposition est constituée par toutes les sommes, valeurs, biens
ou services perçus en contrepartie de l’opération, y compris les subventions
ainsi que tous frais, impôts, droits, taxes ou prélèvements de toute nature y
afférente, à l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée elle-même (art. 27).
Sont inclus dans la base d’imposition : le prix de base, les impôts, taxes et
autres prélèvements, les frais accessoires, le départ magasin, les indemnités et
les subventions.
Le taux de la taxe sur la valeur ajoutée est fixé à 16 %. Il s’applique à
toutes les opérations imposables, sauf en ce qui concerne les exportations et
opérations assimilées dont le taux est de 0% (article 35).
La taxe sur la valeur ajoutée qui a grevé en amont les éléments du prix
d’une opération imposable est déductible de la taxe applicable à cette opération
pour les assujettis.
✓ Conditions de fond :
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✓ Condition de forme :
3. pour les livraisons à soi-même, elle doit être portée sur une
déclaration spéciale souscrite par le redevable lui-même.
✓ Condition de délai :
Le principe général est que la TVA qui a grevé en amont les éléments du
prix d’une opération imposable est déductible de la taxe applicable à cette
opération pour les assujettis.
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G. Obligations du redevable
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leurs taux sont fixés à un niveau calculé en fonction des droits de douane.
Quelques accises d’introduction récente, s’appliquent aussi bien aux produits
importés qu’aux produits similaires d’origine nationale.
1. Un impôt peut se distinguer de l’autre selon qu’il porte sur les revenus (IPR,
IM, IBP, IRL) ou sur le patrimoine (IF, IV, ISCMH) ou encore sur la
consommation (TVA, DDA).
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Dans les lignes qui suivent, nous donnons en détail, les régimes juridiques et
fiscaux de chaque catégorie d’entreprises suivant la classification faite par
l’OHADA.
Section 1. REGIME FISCAL DE DROIT COMMUN
RUBRIQUES EXPLICATION
C'est la forme juridique la plus simple et la moins
contraignante en termes de gestion. L'entreprise et le
Nature juridique
créateur sont confondus et ne constituent qu'une seule et
même personne.
Capital Aucun capital minimum n’est exigé lors de la constitution.
Nombre d'associés Aucun. L'entrepreneur est le seul mais il peut embaucher.
Fonctionnement C’est une entreprise dirigée par une seule personne (le
de l’entreprise créateur). Il s’agit très souvent d’une affaire familiale.
Responsabilité du Illimitée, le créateur prend seul toutes les décisions et les
chef d’entreprise assume.
Statut social du Le créateur ne peut être considéré comme salarié de son
chef d’entreprise entreprise, il est rémunéré par les bénéfices de l’entreprise.
- Simplicité des démarches : pas des statuts à rédiger,
lancement à moindre coût ;
- Une gestion simplifiée : juste tenir à jour un registre des
Points forts
recettes et des dépenses
- Fiscalité allégée : impôt forfaitaire ou barémique au titre
des revenus.
- Confusion des patrimoines : privé et professionnel
- Le patrimoine privé peut être saisi en cas d'insolvabilité
Points faibles
de l'entreprise
- Moins de rationalité dans la gestion.
L’entreprise individuelle est recommandée pour les
créateurs qui tiennent à leur autonomie et qui ont
Recommandations
l’ambition de croissance des affaires.
Cette forme juridique exige peu d’investissement et
- 150 -
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RUBRIQUES EXPLICATION
La société en nom collectif est celle dans laquelle tous les
Définition de la
associés sont commerçants et répondent indéfiniment et
société
solidairement des dettes sociales.
Dénomination La dénomination sociale est précédée ou suivie du sigle
sociale SNC
Divisé en parts sociales de même valeur nominale
Capital social
Pas de minimum de capital
Nombre Peut être créée avec deux personnes au moins
d’associés
Les associés répondent indéfiniment et solidairement des
Responsabilité dettes sociales (c'est-à-dire en cas de défaillance de la
des associés société, la responsabilité peut s’étendre au patrimoine
privé de chacun des associés)
- Les statuts peuvent désigner un ou plusieurs gérants,
Fonctionnement
associés ou non, personnes physiques ou morales.
de la société
- L’autorisation préalable des associés est requise lorsque
- 151 -
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- 152 -
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RUBRIQUE EXPLICATION
La Société en commandite simple est celle dans laquelle
coexistent un ou plusieurs associés indéfiniment et
solidairement responsables des dettes sociales dénommés
Définition de « associés commandités », avec un ou plusieurs associés
l’entreprise responsables des dettes sociales dans la limite de leurs
apports dénommés « associés commanditaires » ou
« associés en commandite », et dont le capital est divisé en
parts sociales (article 293 OHADA- AUDSCGIE).
Dénomination sociale précédée ou suivie du sigle SCS
Le nom d’un associé commanditaire ne peut en aucun cas
Dénomination
être incorporé à la dénomination sociale, à défaut de quoi ce
sociale
dernier répond indéfiniment et solidairement des dettes
sociales.
Capital Aucun capital minimum n’est exigé
Nombre C’est une société avec au moins 2 types d’associés : un
- 153 -
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RUBRIQUE EXPLICATION
La SARL est une société dans laquelle les associés ne sont
Définition de la responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs
société apports et dont les droits sont représentés par des parts
sociales.
Dénomination Dénomination sociale précédée ou suivie du sigle SARL
sociale
Formalités de Rédaction et enregistrement des statuts de la société.
creation Dépôts des fonds à la banque. Publicité légale ;
- 155 -
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La société anonyme est une société dans laquelle les actionnaires ne sont
responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports et dont les
droits des actionnaires sont représentés par des actions. La société anonyme peut
ne comprendre qu’un seul actionnaire. (Article 385, Ohada-Actes uniformes).
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RUBRIQUE EXPLICATION
Sa dénomination sociale doit être immédiatement
précédée ou suivie en caractères lisibles des mots :
Dénomination
“société anonyme” ou du sigle “S.A.” et du mode
d’administration de la société.
Dirigée soit par un Président-Directeur Général, soit par
Direction de la
un Président du Conseil d’Administration et un Directeur
société
Général
Le capital minimum est de 10 millions de F CFA ou
l’équivalent en monnaie nationale. IL est divisé en actions
dont le montant nominal est librement fixé par les statuts.
Le montant nominal est exprimé en nombre entier.
Le capital de la société anonyme doit être entièrement
Capital
souscrit avant la date de la signature des statuts ou de la
tenue de l’assemblée générale constitutive.
Les actions représentant des apports en numéraire sont
libérées, lors de la souscription du capital, d’un quart au
moins de leur valeur nominale.
Nombre Au moins 5 associés
d’associés
- La société est gérée par un conseil d’administration
composé de 3 membres au moins et 12 au plus.
- Les membres du conseil d’administration doivent être
propriétaires d’un minimum d’actions qui doit être précisé
dans les statuts.
- La durée du mandat des membres du CA est déterminée
dans les statuts sans pouvoir excéder 6 ans en cas de
nomination par les assemblées générales et 2 ans en cas de
Fonctionnement
nomination par les statuts.
de la société
- Le Conseil d’Administration (CA) est investi des
pouvoirs les plus étendus pour prendre, en toutes
circonstances, toute décision à la réalisation de son objet
social au nom de la société.
- Le CA élit en son sein un président qui assume, sous sa
responsabilité, la direction générale de la société, et
représente la société dans ses rapports avec les tiers.
- Le CA convoque les assemblées d’actionnaires, fixe
- 159 -
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- 160 -
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RUBRIQUE EXPLICATION
Sa dénomination sociale doit être immédiatement précédée
Dénomination ou suivie en caractères lisibles des mots : “société anonyme”
ou du sigle “S.A.” et du mode d’administration de la société.
Nombre Au moins 3 actionnaires
d’actionnaires
Le capital minimum est de 10 millions de F CFA ou
l’équivalent en monnaie nationale. IL est divisé en actions
dont le montant nominal est librement fixé par les statuts. Le
montant nominal est exprimé en nombre entier.
Capital
Le capital de la société anonyme doit être entièrement
souscrit avant la date de la signature des statuts ou de la
tenue de l’assemblée générale constitutive.
Les actions représentant des apports en numéraire sont
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- 163 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Dans les six mois qui suivent la clôture de l’exercice, l’actionnaire unique
prend donc toutes les décisions qui sont de la compétence de l’assemblée
générale (ordinaire ou extraordinaire ou annuelle). Ces décisions qui sont prises
au vu des rapports de l’administrateur général et du commissaire aux comptes
qui assistent aux assemblées générales, revêtent la forme de procès-verbaux.
- 164 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Il existe deux types de SAS : une société avec une seule personne et une
société avec deux ou plusieurs personnes.
- 165 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
A moins qu’une organisation différente n’ait été prévue, les rapports entre
associés sont régis par les dispositions applicables aux sociétés en nom collectif.
- 166 -
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découle aussi que du point de vue fiscal, le même régime fiscal que la société à
nom collectif lui est appliqué.
51
Yere I, Gestion des institutions financières au Congo, Notes de cours L1 Anglais Informatique des Affaires, UNIKIN, 2019.
- 167 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
RUBRIQUE EXPLICATION
Coopérateurs unis par le lien commun sur la base duquel
Qualité d’associés
la société a été créée
Adhésion, retrait Adhésion à la demande écrite, le retrait par écrit avec
et exclusion préavis et exclusion suivant les clauses des statuts.
Documents de Statuts et règlement intérieur
constitution
Les associés apportent, soit de l’argent, soit des biens en
nature, soit l’apport en industrie et reçoivent des titres
Types d’apports
sociaux dénommés parts sociales, en représentation de
leurs apports.
Ressources Fonds propres,
Les organes de gestion ou d’administration ont tout
pouvoir pour engager la société coopérative, sans avoir à
justifier d’un mandat spécial. Ces organes sont :
l’assemblée générale (tous les membres), le comité de
Fonctionnement
gestion ou le conseil d’administration, le conseil de
surveillance ou commission de surveillance, le
commissaire aux comptes (pour un CA supérieur à 100
millions de F CFA ou à son équivalent en monnaie locale)
Régime fiscal Identiques à toutes les autres entreprises
Régime parafiscal
- 168 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Les Petites Entreprises sont imposées, en matière d’impôt sur les bénéfices
et profits, sur le chiffre d’affaires annuel réalisé ou à raison de toute somme
proportionnellement équivalente pour les périodes inférieures à un an.
- 169 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
L’impôt sur les bénéfices et profits à charge des petites entreprises est
payé en deux quotités de 60% représentant l’acompte payable au plus tard le
31 janvier de l’année qui suit celle de la réalisation des revenus et du solde de
40% payable au plus tard le 30 avril de la même année.
§ 3. Patente
- 170 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Est considérée comme société étrangère, toute société qui n’est pas une
société de droit national. Est considérée comme société de droit national, la
société créée suivant la législation applicable en République Démocratique du
Congo et y ayant à la fois son siège social et son principal établissement
administratif.
- 171 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Pour qu’il y ait établissement stable, il faut en outre que l’installation ait un
caractère productif, qu’elle soit génératrice de revenus. Ainsi, un bureau d’études
qui a pour tâche d’effectuer des travaux préliminaires à l’installation d’une
entreprise étrangère ne peut être considéré comme établissement stable, quelle qu’en
soit la durée. En revanche, un tel bureau qui se livrerait à des études pour compte
d’autres entreprises tomberait sous le coup d’établissement stable.
Ne sont pas admis en déduction des bénéfices réalisés par les établissements
de la République Démocratique du Congo :
Les pertes subies dans les établissements étrangers des redevables, pendant
l'année de réalisation des revenus en République Démocratique du Congo, ne
peuvent, en aucun cas, influencer, du point de vue fiscal, les résultats des
exploitations en République Démocratique du Congo.
- 172 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Le Code minier organise concrètement trois régimes fiscaux pour les mines :
Les tableaux ci-dessous font des synthèses des régimes fiscaux des
entreprises du secteur minier :
- 173 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
- 174 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
a été constituée.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
- 176 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Les secteurs des mines et des hydrocarbures était régi au départ par
l’Ordonnance-loi n° 67-231 du 11 mai 1967, modifiée et complétée par
l’Ordonnance-Loi n° 81-013 du 02 avril 1981 portant législation générale sur les
mines et les hydrocarbures. Mais avec la promulgation du Code minier (Loi n°
007/2002 du 15 juillet 2002), la Loi sus évoquée n’a gardé que les dispositions
en rapport avec les hydrocarbures, précisément à partir des articles 79 et les
suivant. Bien que modifiée et complétée par la suite (Ord. Loi n° 82-039 du
5/11/1982 et Loi n° 86-008 du 27/12/1986), la loi n° 81-013 est resté l’unique
texte applicable au secteur jusqu’à la promulgation de la Loi n° 15/012 du 01
août 2015.
53
Données tirées du séminaire de formation sur la fiscalité du secteur des hydrocarbures animé en faveur des agents et cadres de la DGI par
les Experts BAFALA et MAPOTI en août 2017
- 177 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Pour rappel, le régime fiscal selon la Loi n° 15/012 du 1er août 2015 ne
s’applique pas aux conventions déjà signées avec la République jusqu’à leur
terme. Sans préjudice des exonérations accordées par la Loi, ce régime institue
des impôts, taxes et redevances ci-après à charge des contractants :
- 180 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
✓ la taxe statistique ;
En plus, une prime dont la hauteur est fixée par rapport aux zones fiscales
prévues par l’article 124 de la loi sus évoquée, est payée à l’Etat à la survenance
des événements suivants : la signature du contrat par les parties,
l’enregistrement de droit d’exploration, le renouvellement du droit
d’exploitation, la signature de l’avenant et la production du premier baril.
- 181 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
§ 2. Taux de l’impôt
- 182 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Tableau n° 23. Les taux de l’impôt sur la superficie des concessions minières
par hectare
Année Année Anné Anné Anné Anné Anné Anné Année Année
1 2 e3 e4 e5 e6 e7 e8 9 X
Permis de recherche 0,0241 0,0361 0,024 0,048 0,048 0,048 0,048 0,048 0,0481 0,0481
($) 1 1 1 1 1 1
Permis 0,0481 0,0722 0,084 0,096 0,096 0,096 0,096 0,096 0,0963 0,0963
d’exploitation des 2 3 3 3 3 3
petites mines ($)
Permis 0,0481 0,0722 0,084 0,096 0,096 0,096 0,096 0,096 0,0963 0,0963
d’exploitation ($) 2 3 3 3 3 3
Permis 0,0481 0,0722 0,084 0,096 0,096 0,096 0,096 0,096 0,0963 0,0963
d’exploitation des 2 3 3 3 3 3
rejets ($)
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
A. Le Contrat de Concession.
- 184 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
- 185 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Schématiquement :
Costoil (coûts pétroliers) = coûts d’exploration + coûts de développement + couts
d’opérations.
LE PROFIT OIL.
Est le solde de la production qui est ensuite partagé, dans des
proportions et suivant des modalités définies, avec l’Etat (ou la société nationale
désignée par lui).
Ainsi,
La production nette = Production brute-Redevances.
Profit oil = Production nette – cost oil.
2. La part élevée, entre 60% et 70%, des revenus accordées aux majors pendant
la période d’amortissement allant jusqu’à 40 ans ;
Une tentative d’explication de cette part élevée des majors par la situation
sécuritaire du pays d’accueil. Les majors exigent de solides garanties de retour
d’investissements.
3. Signer le contrat de partage de production avec un pays à déficit d’expertise, en
matière pétrolière, constitue une garantie pour tirer le drap de son coté, quand
on sait que par le pétrole, les intérêts des compagnies pétrolières et ceux de leurs
Etats se rencontrent.
C. Le contrat de service.
- 186 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
D. Le contrat de buy-back.
Ce type de contrat est proposé par l’Iran dont la constitution n’autorise
pas que les firmes étrangères détiennent des droits sur une ressource
nationale. A l’issue d’une période de moyen terme (sept ans en général) , les
compagnies doivent restituer à l’Etat les investissements qu’elles ont effectués.
La rémunération à taux fixe se fait par prélèvement d’une partie de la
production.61
A. Le back costs.
Ce sont des coûts engagés par l’opérateur au nom du contractant, pour
les travaux en relation avec le contrat avant la date d’entrée en vigueur : les
coûts de rédaction, les dépenses du personnel de l’opérateur, le financement des
visites des représentants de la RDC.
C. Les hydrocarbures.
Il s’agit des hydrocarbures liquides et le gaz naturel découverts et/ou
produits sur la zone de permis.
D. La ZERE.
La zone exclusive de reconnaissance et d’exploration pour une durée de
cinq ans renouvelable deux fois.
60
Loi n° 15/012 du 1/08/2015 portant Régime Général des Hydrocarbures, Kinshasa, Journal Officiel du 23 avril 2016, p.9.
61 S. FURFARI, cité par BAKANDEJA wa MPUNGU, op. cit. p.245
62 Le Contrat de partage de Production CPP RDC – ENERGULF AFRICA Ltd & COHYDRO, Kinshasa 16/11/2005 pp. 4-
5.
- 187 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
E. La production nette.
F. La production fiscalisée.
C’est la production nette diminuée des coûts de transport et de
stockage jusqu’au point d’enlèvement.
§ 5 : Les Ressources Financières Issues du Pétrole.
L’exploitation pétrolière produit, généralement, six catégories
différentes des ressources financières :
1. Le bonus : il peut être le bonus de signature, de découverte, de mise en
production…
2. Les redevances proportionnelles et les royalties liées à la production et à la
superficie. Elles sont dues même si le résultat est négatif.
3. Les impôts et les prélèvements divers calculés sur les bénéfices ou les
profits : l’impôt sur les bénéfices, l’impôt spécial, le partage du profit-oil, les
dividendes, les parts d’actionnaires…
4. Les revenus indirects comme les droits de douanes , l’impôt sur les
salaires, les autres impôts indirects et la parafiscalité : la sécurité sociale,
les frais de formation…
5. Les cessions d’actifs et de participations.
6. Les subventions versées et autres versements effectués suite à des appels
de fonds et des participations aux travaux.
- 188 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
§ 8 : La fiscalité en offshore.
Par la DGRAD :
Par la DGI :
§ 9 : La fiscalité en onshore.
Par la DGRAD :
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Par la DGI :
Convention Offshore :
Signée le 9 aout 1969 avec 7 avenants depuis 1969 à ce jour.
Elle concerne une concession avec le titre n° 177, valide jusqu’au 20
novembre 2023.
Convention Onshore :
Signée le 11 aout 1969, elle a huit avenants à ce jour et porte sur trois
concessions :
Le titre n° 179 : Est-Mibale.validité jusqu’au 30 septembre 2029 ;
Le titre n° 180 : Liawenda-Kinkazi, validité jusqu’au 30 septembre 2019 ;
Le titre n° 191 : Muanda-Banana, validité jusqu’au 25 juin 2034.
§10 : La vente du brut congolais.
Le brut congolais est appelé ‘’COCO’’ : « Congo Composite Crude
Oil ».
Les marqueurs de référence : BRENT et Différentiel CABINDA
Le calcul du prix :
Cotation Brent ( pour période de référence) – différentiel Cabinda (pour
période de référence) - Discount (négociation commerciale, éloignement des
raffineries, taille des cargos, etc ; entre $ 0,11/ Baril et $ 0,19/ Baril
actuellement.
Exercices
Données 1 :
La société PERENCO a pendant l’année 2015 produits 40.000 barils de
pétrole brut au coût annuel moyen de 50$/baril. Le terminaling fees payé
pendant l’année est de 1,2$/le baril. Les dépenses opérationnelles s’élève à
700.000$. Calculez la fiscalité pétrolière liée à cette société.
Solution 1 :
- 190 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
4. Calcul de l’IBP
Bénéfice = CA - Charges
Somation des charges :
Dépenses opérationnelles : 700.000$
Terminaling fees : 48.000$
Royalty : 244.000$
Social de Muanda : 60.000$
Formation des agents de l’Etat : 150.000$
1.202.000$
Bénéfice = 2.000.000$ - 1.202.000 = 798.000$
IBP = 798.000 $ x 35% = 279.300$
5. Dividende brute: 798.000$ - 279.300$ = 518.700$
Dividende à verser à l’Etat : 518.700$ x 15% = 77.805$
Dividende à verser à la Sonahydroc : 518.700$ x 15% = 77.805$
Données 2 :
La société MIOC a vendu 80.000 barils de pétrole brut au prix de 60$ le baril.
Elle a perçu le coût de passage et de stockage de PERENCO. Les dépenses
opérationnelles s’élèvent à 2000.000$. La société a réalisé ses engagements
auprès de la communauté locale de Muanda. Calculez la fiscalité pétrolière liée
à cette société à la fin de l’année.
Solution 2 :
Ici, nous avons affaire à l’exploitation pétrolière en offshore c’est-à-dire dans
l’océan.
Par la DGRAD :
- La taxe de statistique 1% du Chiffre d’affaires (la production
fiscalisée) ;
- La taxe sur la marge distribuable 40 % de la marge distribuable ;
- La taxe de participation 20 % de la marge distribuable (M.D).
Par la DGI :
- L’impôt professionnel sur les rémunérations (IPR) selon le barème à
taux progressifs ;
- L’impôt sur les bénéfices et profits à 35% sur le bénéfice net.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Solution
- 192 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Une Association sans but lucratif (Asbl) est une association qui ne se
livre pas à des opérations industrielles ou commerciales, et qui ne
cherche pas à procurer à ses membres un gain matériel. Mais, dans le
développement de l'entrepreneuriat social, une Asbl peut se livrer à des
activités commerciales pour autant que les profits générés soient en tout
temps réaffectés à la réalisation du but social défini par les statuts de
chaque association.
- 193 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Tableau n° 24. Synthèse du régime fiscal des Associations sans but lucratif
- 194 -
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Parmi les accords de siège, il y a lieu de citer notamment, les accords ci-
après :
- 195 -
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Ces mêmes avantages fiscaux s’étendent aux 27 ONG affiliées aux Fonds
Mondial pour la Nature travaillant toutes pour la conservation de la nature et qui
sont parties prenantes au dit accord, à savoir : World Wildlife Fund Inc (WWF-
- 196 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
2. Les secteurs stratégiques doivent être gérés avec beaucoup de rigueur afin
de faire profiter ses fruits à la nation toute entière.
- 197 -
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Les impôts directs sont, comme déjà souligné, ceux dont les
montants restent définitivement à charge des personnes physiques ou morales
qui les ont payés de telle sorte que ces personnes n’ont pas la possibilité d’en
répercuter les charges sur autrui. Les impôts directs sont donc ceux qui frappent
directement les revenus ou les fortunes des contribuables ; ils comprennent :
✓ Les impôts réels ;
✓ Les impôts cédulaires sur les revenus ; et
✓ Les impôts sur les revenus professionnels.
6.2.1 LES IMPOTS REELS
Ils comprennent :
➢ Impôt sur la superficie des propriétés foncières bâties et non bâties (impôt
foncier) ;
➢ Impôt sur les véhicules (IF) ;
➢ La taxe sur la superficie des concessions minières ;
➢ La redevance superficiaire.
1. Lors de la constatation
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1. Lors de la constatation
Ils comprennent :
➢ Impôts sur les revenus locatifs ;
➢ Impôts sur les revenus des capitaux mobiliers ;
➢ Impôts sur les revenus professionnels (IPR et IBP).
1. Cas de l’impôt sur les revenus perçus par une entreprise immobilière
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1. Lors de la constatation
Article
D/ (89) Acompte Impôt sur le résultat/ Résultat Locatif
C/ (44) Etat et collectivités publiques
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Article
D/ (44) Etat et collectivité publique
C/ (521/56) ou 57 Banques/ Banques, Crédits de trésorerie et d’escompte ou
Caisse.
3. Cas de l’impôt sur les revenus perçus par une entreprise non immobilière
Lors du paiement.
Le compte (4424) « Etat, impôts et taxes recouvrables sur des
associés » est débité par le crédit des comptes financiers (521 ou 57).
Articles
1. Lors de la constatation
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2. Lors du paiement
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Ensuite :
D/ (131) Résultat net : bénéfice
C/ (891) Impôts sur les bénéfices
La T.V.A étant un impôt indirect, ne constitue pas une charge pour l’entreprise
qui ne joue que le rôle de collecteur. C’est le compte Etat qui est mis en
mouvement.
A. PRINCIPES
a) Vente avec T.V.A
Les achats engendrent des dépenses récupérables par les mécanismes déduction.
D’où la créance envers l’Etat portée au débit du compte « Etat, T.V.A
récupérable » (44.5).
Article :
D/ (601) Achats de marchandise
D/ (602) Achats de Matières Premières et fournitures liées
D/ (605) Autres achats
D/ (44.5) Etat, T.V.A récupérable
C/ (521/56) ou 57 Banques/ Banques, Crédits de trésorerie et d’escompte ou
Caisse
C/ (401) Fournisseurs
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Tout comme on peut se retrouver à la fin du mois ou la T.V.A facturée est égale
à la T.V.A récupérable, en ce moment-là, on remplit et dépose la déclaration
sans payer aucun rond. Les trois situations peuvent donner les écritures de
régulation suivante :
1er cas : si la T.V.A facturée ˃ T.V.A récupérable = T.V.A due
ECRITURES DE REGULARISATION DE T.V.A
1) Si T.V.A Facturée ˃ T.V.A Récupérable = T.V.A due
D C D C
D C D C
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D C D C
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1. Lors de la constatation
Les droits de consommation ou d’accise sont des impôts indirects qui font
parties des recettes de la DGDA et frappent la production sur le territoire
national ainsi que l’importation de certains biens de consommation.
Comme dit ci haut, leur fait générateur de l’imposition aux droits de
consommation ou d’accise est :
• la production sur le territoire de la RDC des biens de consommation ;
• l’importation de ces mêmes produits sur le territoire national.
1. Lors de la constatation
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Les procédures fiscales regroupent, d’une part, l’ensemble des règles qui
gouvernent les prérogatives de l’administration et les garanties du
contribuable tout au long du processus d’imposition, de la détermination
de l’assiette au recouvrement de l’impôt, en passant par sa liquidation et,
d’autre part, des techniques précontentieuses et contentieuses instituées
pour résoudre les conflits qui ne manqueront pas de subvenir tout au
long de ce processus.
Dans l’ultime objectif de rendre meilleurs les rapports devant exister entre
l’administration fiscale incarnant la puissance publique et le contribuable, la
poule aux œufs d’or, les deux parties sont légalement astreintes aux obligations
légales réciproques dont l’inobservance partielle ou totale est sanctionnée, à
- 210 -
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charge du contribuable notamment par des pénalités, parfois très lourdes, dans
un but dissuasif, et à l’égard de l’Etat par la perte de certains privilèges lui
reconnus, du fait des turpitudes que pourraient éventuellement commettre
certains agents de l’administration, dans l’exécution de leurs tâches, à moins que
les mêmes textes n’en disposent autrement64.
Les procédures fiscales sont édictées par la loi dans le but de résoudre et
de prévenir d’éventuels conflits qui pourraient subvenir de cet antagonisme.
Elles jouent deux rôles importants : protéger les contribuables et lutter contre la
fraude. Pour éviter les difficultés de compréhension des procédures fiscales suite
à la disparité des textes des lois y relatifs, les règles de procédures fiscales ont
été regroupées dans un seul et unique texte contenu dans la loi n° 004/2003 du
13 mars 2003 portant réforme des procédures fiscales. Cette loi a été plusieurs
fois modifiée et complétée à ce jour.
1.3. TYPES DE PROCEDURES FISCALES
64 T. ILEKOLA, Que sais-je des procédures fiscales congolaises ?, Médiaspaul, Kinshasa, 2016, p. 13
65 P. OMANDJI, Finances publiques, PUC, Kinshasa, 2016,
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PROCEDURES FISCALES
(Elles codifient les relations entre
l’administration fiscale et le
contribuable)
PROCEDURES DE PROCEDURES
PROCEDURES RECOUVREMENT CONTENTIEUSES
D’ASSIETTE (Elles sont liées aux (Elles portent sur l’examen
(Elles reposent sur la opérations de perception des réclamations introduites
détermination de la des sommes dues au par les contribuables)
matière imposable et le Trésor)
calcul de l’impôt)
PROCEDURES DE PROCEDURES DE
CONTROLE FISCAL RECOUVREMENT PROCEDURES DU
(Vérification fiscale des A L’AMIABLE CONTENTIEUX
déclarations) (Paiement dans le ADMINISTRATIF
délai légal) (Examen par la DGI)
PROCEDURES DE PROCEDURES DU
PROCEDURES RECOUVREMENT CONTENTIEUX
FORCE JURIDICTIONNEL
DECLARATIVES
(Cas de paiement (Examen par la Cour
(Procédures de hors délai légal) d’appel)
déclaration fiscale)
PROCEDURES
D’INVESTIGATION
(Recherche des
renseignements fiscaux)
1. Droit de communication
2. Droit d’enquête
3. Droit de visite et de saisie
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§ 1. Droit de communication
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§ 2. Droit d’enquête
Les agents des impôts, munis d’un ordre de mission ayant pour objet
d’exercer le droit d’enquête, peuvent se présenter et prendre copies des
factures ainsi que des livres, registres et documents professionnels
pouvant se rapporter à des opérations ayant donné lieu ou devant donner
lieu à facturation, principalement de la TVA.
Dans l’un comme dans l’autre cas, l’enquête ne peut, donner lieu en lui-
même, à un redressement fiscal, mais ses conclusions peuvent être évoquées
pour exercer un droit de contrôle fiscal ou de contre vérification fiscale.
- 214 -
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En ce qui concerne les recettes non fiscales, les agents relevant des
services d’assiette et revêtus de la qualité d’Officier de Police Judiciaire à
compétence restreinte et munis d’un Ordre de mission ou de service signé par
l’autorité compétente, peuvent opérer la constatation sur base d’une enquête ou
d’un contrôle. Ils peuvent également procéder à des enquêtes en vue de déceler
les éléments d’assiette éludés lors de la déclaration spontanée.
68 J. GROSCLAUDE et P. MARCHESSOU, Procédures fiscales, 6ème édition, Dalloz, Paris, 2012, p. 171
69 T. ILEKOLA, Que sais-je des procédures fiscales congolaises ?, éd. Médiaspaul, Kinshasa, 2016, P.47
- 215 -
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§ 1. Obligations déclaratives
- 216 -
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communiquer à l’administration des Impôts les bases d’impositions ainsi que les
impôts y afférents.
c) Obligations déclaratives après cessation d’activités
A la cessation d’activités, le contribuable est censé porter l’information auprès
du fisc à travers une déclaration de clôture annonçant la cessation définitive des
activités après avoir rempli toutes les formalités exigées à cette fin.
d) Obligation déclarative de toute modification intervenue dans l’entreprise
Toutes les modifications relatives à l’identité, à la direction, à l’adresse ou affectant
un élément imposable ou l’exploitation, ou y mettant un terme, feront l’objet d’une
déclaration auprès de l’Administration des impôts, dans les quinze jours de la
survenance de l’événement.
e) Obligation de déposer sa déclaration au Fisc
Les déclarations, dûment remplies, datées et signées par les redevables ou leurs
représentants, sont déposées auprès des services compétents de l’Administration des
impôts.
f) Obligation de déclarer, même dans les circonstances particulières
En cas de décès du redevable, les déclarations doivent être souscrites par ses
héritiers, légataires et donataires universels ou par leurs mandataires.
Les déclarations doivent être souscrites même si le redevable est exonéré. Les
personnes exemptées sont dispensées de l’obligation de souscrire les déclarations.
g) Obligation d’exiger au Fisc, un formulaire de déclaration
Le redevable de l’impôt qui n’aurait pas reçu le formulaire de déclaration ne peut se
prévaloir de cette omission pour se soustraire à l’obligation de déclaration dans les
délais impartis. Il est tenu, dans ce cas, de demander le formulaire auprès de
l’Administration des impôts.
§ 2. Formes de déclarations
Du point de vue formel, il convient de distinguer les déclarations
formalisées des déclarations libres.
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Tableau n° 26. Synthèse des types et délais des déclarations par nature
d’impôts
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- du Bilan ;
- du compte de résultat ;
- du tableau de flux de trésorerie ;
- des notes annexes et de l’état supplémentaire statistique conformément à
l’Acte uniforme de l’OHADA 26 janvier 2017 ;
- un relevé récapitulatif des ventes réelles effectuées au cours de l’année
précédente à des personnes physiques ou morales réputées
« commerçantes » ou « fabricants ».
- toutes autres pièces justificatives que le contribuable jugerait
nécessaires. Elles sont contresignées par le conseil ou le comptable du
redevable.
Les personnes morales devront aussi fournir une copie des procès-verbaux
notariés des assemblées générales ordinaires et extraordinaires approuvant les états
financiers joints à la déclaration fiscale ou ayant entraîné la modification des statuts.
70Article 8 de la Loi de finances n° 14/027 du 31 décembre 2014 pour l’exercice 2015 modifiant et complétant l’article 13 de la Loi n°
004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme des procédures fiscales.
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La déclaration doit être souscrite même si le redevable estime qu'il a subi des
pertes ou qu'il n'a pas réalisé de revenus imposables.
Le contrôle fiscal c’est la vérification sur pièces et/ou sur place des
déclarations des contribuables en vue de s’assurer de la sincérité et de l’exactitude
desdites déclarations. Le contrôle fiscal peut également consister en l’examen de la
cohérence entre les éléments déclarés et la situation patrimoniale, la situation de
trésorerie et/ou autres indices d’où résulte une aisance supérieure à ces éléments.
- 220 -
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Il existe plusieurs types de contrôles fiscaux selon qu’il s’agit des impôts à
vérifier, de l’urgence d’effectuer une vérification, du lieu de vérification ou des
agents chargés de faire la vérification. Aussi, distingue-t-on :
- le contrôle polyvalent : il concerne tous les impôts sur toute la période non
prescrite par la loi ;
- le contrôle inopiné qui est une vérification sans délai amorcée lorsque les
intérêts du Trésor risquent d’être compromis. Elle se limite à des
constatations matérielles concernant notamment, les inventaires, les relevés
de prix et les contrôles de l’existence des pièces comptables obligatoires.
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- le contrôle au second degré : il est effectué par les Inspecteurs des impôts
ou les Inspecteurs des Finances et porte sur l’exercice fiscal ayant déjà fait
l’objet d’un contrôle au premier degré.
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§ 5. Déroulement de la vérification
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été partie et les informations recueillies peuvent également être invoquées en vue de
l’imposition de tiers.
Le redevable qui reçoit une demande écrite pour fournir des explications,
éclaircissements, justifications ou renseignements dispose d’un délai de vingt
jours pour y répondre (article 35).
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§ 7. Conclusion du contrôle
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Rapport de pour des raisons diverses telles que, DGE et au CDI) sinon il
non-lieu l’adresse introuvable du redevable, la dénoterait du
cessation effective d’activités d’un dysfonctionnement des
redevable qui émarge encore dans le services dans la gestion des
répertoire, le non assujetti à l’impôt répertoires des
qui fait l’objet d’un contrôle fiscal. contribuables
L’avis de redressement est un L’avis de redressement ne
document qui reprend les détails par clôture pas la mission du
impôt et par période de tous les Vérification des Impôts,
Avis de suppléments d’impôts que mais il déclenche la
redresseme l’Administration envisage de mettre procédure contradictoire
nt à charge de redevable, tout en car le contribuable devra
distinguant les suppléments réagir aux impositions lui
proprement dits et des pénalités ou notifiées.
amendes qui en découlent.
Redressement corrigé par l’abandon L’Avis rectificatif met fin
de tout ou d’une partie dudit aux échanges entre le
redressement à la suite des contribuable et le
Avis observations motivées formulées par Vérificateur. En cas de
rectificatif le redevable dans le délai. non satisfaction, il ne reste
au contribuable que de
saisir le contentieux au
moment opportun.
Redressement confirmé (sans aucune L’Avis de confirmation est
correction) à la suite des observations souvent à la base du
motivées formulées par le redevable contentieux fiscal car le
Avis de dans le délai. Autrement dit, le contribuable, non
confirmatio Vérificateur rejette en bloc les convaincu ou satisfait,
n observations du contribuable et voudra bien poursuivre sa
confirme ses impositions. contestation en s’adressant
au service chargé du
contentieux fiscal.
§ 1. Définition
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Le recouvrement de l’impôt sur les bénéfices et profits est effectué par voie
d’acomptes provisionnels. Les acomptes provisionnels sont dus par les
contribuables relevant de la Direction des Grandes Entreprises et des
Centres des Impôts. Ils représentent, chacun, 40% de l’impôt déclaré au
titre de l’exercice précédent, augmenté des suppléments éventuels établis
par l’Administration des Impôts, que ces sommes fassent ou non l’objet de
contestation.
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Les AMR concernent les impôts qui n’ont pas été payés dans les délais
légaux ainsi que ceux établis lors d’un contrôle fiscal (redressements ou taxation
d’office).
Les redevables sont tenus d’acquitter les montants dus dans un délai de 15
jours à compter de la réception de l’AMR, soit par chèque ou virement bancaire,
soit en numéraire.
C. Le recouvrement forcé.
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- 231 -
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Le Receveur des impôts peut, dans tous les cas où les intérêts du Trésor
sont en péril, faire saisir conservatoirement, avec l’autorisation du Directeur des
impôts compétent, les objets mobiliers du redevable.
Les héritiers d’un redevable décédé sont tenus, à concurrence de leur part
héréditaire, au paiement des impôts dus par le de cujus.
Lorsque le débiteur n’est pas en mesure de payer une dette fiscale, compte
tenu de l’état de sa trésorerie, une suspension des poursuites peut être consentie
par le Directeur compétent ou son délégué, en contrepartie de l’engagement du
débiteur d’acquitter sa dette majorée des pénalités selon un plan échelonné
(article 74). Le délai d’échelonnement du paiement des sommes dues visé ci-
dessus ne peut excéder six mois. La suspension des poursuites peut être
révoquée en cas de non-respect d’un délai d’échelonnement.
§ 4. Garanties du Trésor
Pour le recouvrement des impôts, factures, et autres droits ainsi que des
pénalités et frais de poursuite, le Trésor a également droit d’hypothèque légale
sur tous les immeubles du redevable. Le recouvrement de l’impôt établi à
charge de la personne qui effectue les prestations d’assistance peut être
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§ 2. Formes de contentieux
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(CDI) ou Chefs de Centre d’impôts synthétiques (CIS), selon les cas pour les
contribuables relevant de leurs juridictions.
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La décision de rejet total ou partiel peut faire l’objet d’un recours devant
la Cour d’Appel.
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§ 1. Pénalités et amendes
Les pénalités d’assiette sont assises sur le montant de l’impôt dû, éludé,
reconstitué ou fixé forfaitairement par la loi ou en vertu de la loi (article 85).
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71Article 14 de la Loi de finances n° 14/027 du 31 décembre 2014 pour l’exercice 2015 modifiant et complétant l’article 98 bis de la Loi n°
004/2003 du 13 mars 2003 portant réforme des procédures fiscales.
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§ 3. Infractions fiscales
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2) En cas de récidive :
- Emprisonnement de 40 à 60 jours ;
- Amende égale au double du montant éludé et non payé dans ce
délai ;
- Ou l’une de ces peines seulement.
Les poursuites en application des dispositions des articles 101 et 102 ci-
dessus sont exercées par le Procureur de la République à la requête de l’agent de
l’Administration des impôts revêtu de la qualité d’Officier de Police Judiciaire à
compétence restreinte, du Directeur Général ou du Directeur compétent, selon le
cas (article 103).
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- 243 -
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72 M. BOUVIER, Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l’impôt, LMDJ, Paris, 2013, p. 813.
- 244 -
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Les taux d’impôts peuvent être baissés et les exonérations octroyées dans
le but d’attirer les investisseurs dans un pays.
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CHARGES
PRODUITS
BENEFICE
- 246 -
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74
75 R. Demester, P. Lorino et N. Mottis, Pilotage des l’entreprise et contrôle de gestion, 5ème édition, Dunod, Paris, 2012, P590
76 JG. Degos & S. Griffiths, Gestion financières, de l’analyse à la stratégie, Eurolles éditions d’organisation, Paris, 2011, P130
- 247 -
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- 248 -
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4) Bien piloter les produits dans le temps et à travers son cycle de vie :
savoir au moment opportun, lesquels des produits modifier, privilégier,
délaisser, introduire, faire soi-même…
La
légitimité de l’impôt réside dans son consentement (Michel Bouvier,
2016). Autrement dit, les citoyens, en adhérant au paiement de l’impôt,
expriment leur consentement à faire un sacrifice fiscal. L’impôt est donc un
déterminant de la puissance d’un Etat organisé matérialisée par le sacrifice fiscal
des citoyens (personnes physiques contribuables) et des entreprises.
77 JJ. ROUSSEAU, « Discours sur l’économie politique », Encyclopédie, 1755, in Rousseau, Œuvres politiques, Bordas, 1989, Paris, p. 346.
- 249 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Le principe s’appuie sur l’idée qu’une société forme un tout dont les
éléments sont en interrelations. Si l’un des éléments vient à montrer quelques
faiblesses, il s’ensuit que, c’est l’ensemble qui s’en trouve lui-même affaibli.
Appliqué à la fiscalité, on en tire les conclusions qu’il convient de :
- veiller à répartir correctement les richesses si l’on veut éviter des
dysfonctionnements ;
- tenir compte de la capacité contributive des contribuables et instituer une
progressivité de l’impôt ;
- considérer l’impôt comme un instrument de redistribution et d’égalisation.
78 G. GILBERT, « Capacités contributives », in Dictionnaire encyclopédique de finances publiques, PUG, Grenoble, 2013, P. 98.
79 M. BOUVIER, op cit, p. 713.
- 250 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Le principe de l’impôt négatif repose sur l’idée que si l’Etat n’a pas à
corriger les inégalités engendrées par le fonctionnement des mécanismes du
marché, il existe toutefois un certain nombre d’exclus du marché du travail
auxquels il se doit de venir en aide80.
- 251 -
Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
entre ce qui ne l’est pas, étant approprié et ce qui est juste et ce qui ne l’est pas,
étant entendu que ce qui est légal n’est pas forcément moral ou éthique82.
Il en découle que l’impôt payé par une entreprise nuisible est non
rentable pour l’Etat. La responsabilité d’une entreprise est donc avant
tout une responsabilité sociétale avant d’être une responsabilité
fiscale. Autrement dit, payer un franc d’impôt pour en occasionner 2
francs de dépense publique, relève de l’irresponsabilité sociale et donc
de la destruction de l’Etat.
82 O. GAMELA, Introduction générale au management, Manuel d’initiation à la gestion des entreprises, éd. Universitaires Africaines, Kinshasa, 2015,
p.61.
83 O. GAMELA, Responsabilité sociétale de l’entreprise, Note de cours en DEA FASEG, Filière Gestion, Unikin, Kinshasa, année académique
- 252 -
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84 Idem, P34
- 253 -
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85 J. Brilman & J. Hérard, Management : Concepts et meilleures pratiques, 6ème édition, Eyrolles, Paris, 2011, P931
86 JP. GOND, Op cit, éd. Que sais-je ?, Paris, P120
- 254 -
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A. Le reporting social
- 255 -
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1. Payer correctement et
globalement ses impôts
Accroissement
des ressources Contribution à la
budgétaires de consolidation de
2. Rémunérer correctement
l’Etat l’Etat,
et globalement les parties
prenantes au
développement
durable
et au
3. Respecter les normes Réduction des progrès mondial
environnementales et dépenses
sociales publiques
- 257 -
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Selon ce principe, il ne peut être établi d’impôts que par la loi, il ne peut
être établi d’exemption ou d’allégement fiscal qu’en vertu de la loi 88 .
Autrement dit, seul le législateur a le pouvoir de créer ou de supprimer des
impôts, qu'il s'agisse d'impôts d'Etat ou des impôts locaux. Les gouvernants
disposent donc d'une marge de manœuvre, mais dans les limites fixées par la loi.
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Par ailleurs, cette souveraineté peut être affectée par des normes
supérieures à la loi nationale parce que cela découle d’un traité ratifié et
approuvé par le Parlement.96
92 Article 65 de la Constitution de 2006 de la RDC.
93 L. WEBER, in Revue Française des Finances publiques (RFFP), n° 28, p. 23
94 Idem, p. 34
95 G. JEZE, Cours de Finances Publiques, cité par BOUVIER M., Op cit, 10ème éd, LGDJ, Paris, 2013, p.712.
96 M. BOUVIER, M-C. ESCLASSAN et J.P. LASSALE, Op cit, p.723.
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Toutes ces pratiques que l’on retrouve dans le chef des entreprises
constituent des violations à certains principes du droit fiscal tels que la légalité
de l’impôt (planification fiscale), l’égalité devant l’impôt (translation fiscale),
l’universalité de l’impôt (secteur informel), la territorialité de l’impôt (prix de
transfert) et l’imposition en fonction de la capacité contributive de chacun
(secteur informel).
- Eviter l’évasion fiscale et la fuite de l’impôt car bien que n’étant pas des
pratiques illicites, elles peuvent tout de même jeter un discrédit à
l’entreprise par le reflet d’une image anti patriotique.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
L’impôt pour être légitime doit être légal ; et pour être légal, il
doit avoir été consenti par le Parlement. Ainsi, le pouvoir de
décision appartient-il, au moins formellement, aux
représentants des citoyens.
§ 2. Fiscalité citoyenne
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Face à ces défis, le Fisc se voit obligé d’évoluer de plus en plus comme
une administration de services en recherche permanente de l’efficacité
et de la performance en vue de faire accepter l’impôt, de prévenir
l’évasion fiscale, de professionnaliser ses pratiques, bref d’améliorer le
civisme fiscal des contribuables.
contrôlée.100
En matière de responsabilité sociale, la gouvernance de l’entreprise
repose sur le respect d’un certain nombre d’engagements ou obligations pour les
managers. Ces engagements constituent un défi pour ces personnes à qui est
confiée la gestion de l’entreprise et dont les parties prenantes espèrent, chacun
en ce qui le concerne, de tirer le bénéfice de celle-ci.
99 L. LUKANDA L., & K. TSHISUAKA, « Marketing et fiscalité », in Revue CARAS psychologie et société, vol IX, 2010, P. 87
100 B. TRAORE, Découvrir et comprendre la gouvernance ; gouvernance publique et gouvernance privée, éd. l’Harmattan, Paris, 2012, p15.
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Les dossiers fiscaux ont toujours été très sensibles pour les managers
d’une entreprise. En effet, les impositions fiscales notifiées à l’entreprise
soulèvent, généralement, des débats qui requièrent des connaissances techniques
internes en fiscalité. En plus, elles suscitent des craintes de la part de ces
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Les rôles des managers dans la gestion des dossiers fiscaux peuvent être
résumés en quelques mots ci-dessous :
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certains agents du fisc qui percevraient les impôts pour leur propre compte,
l’utilisation que la classe dirigeante ferait de cet argent, la non généralisation du
paiement de l’impôt (seule une catégorie paie), complexité du système fiscal,
insuffisance communicationnelle, etc.
Cette
culture est à son tour influencée par la culture de la société plus
large au sein de laquelle l'entreprise doit opérer. Ces valeurs dictent le
comportement de chaque membre de l'entreprise, s'enrichit et parfois se modifie
au fil du temps et donne à l'organisation une identité propre101.
101 O. Gamela, Responsabilité sociétale de l’entreprise, Cours de DEA Sciences de gestion, UNIKIN, 2017.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
Règle n° 2: L'honnêteté.
Une entreprise honnête
commence par
n'employer que le
personnel hônnete
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
La fraude fiscale peut être comprise comme une rétention des fonds, qui
proviennent d’une activité légale, mais non déclarés à l’administration fiscale.
La fraude est d’abord une affaire de prise de conscience car les montages
frauduleux sont de plus en plus sophistiqués rendant ainsi la lutte difficile. Elle
peut être le fait d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises organisé pour
compliquer le recoupement d’informations fiscales par le Fisc et priver l’Etat de
ses droits.
102 R. Muzellec, Livre de Finances publiques, 1er éd., Sirey, Paris, 2009, p.553
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1. La fiscalité n'est pas neutre d'un point de vue économique. En effet, tous
les impôts ont une incidence sur le comportement des agents économiques.
On peut jouer sur la fiscalité pour orienter l'activité des agents économiques
vers l'épargne ou l'investissement.
4. L’impôt payé par une entreprise nuisible est non rentable pour l’Etat. La
responsabilité d’une entreprise est donc avant tout une responsabilité
sociétale avant d’être une responsabilité fiscale.
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CONCLUSION GENERALE
Plus les bénéfices sont élevés, plus chaque partie prenante dans
l’entreprise tire un avantage : les salariés perçoivent les rémunérations, les
actionnaires bénéficient des dividendes, les clients se procurent des produits de
consommation, les fournisseurs sont aussi payés et le couronnement de cela est
que l’Etat perçoit les impôts auprès de chaque partie prenante. Aussi, les effets
d’entrainements économiques sont-ils multiples et positifs.
L’entreprise responsable est celle qui paie correctement ses impôts, protège
l’environnement et les droits des travailleurs, lutte contre la corruption et la fraude ;
n’occasionne pas à l’Etat des dépenses publiques inutiles, mais coopère avec le Fisc dans
le seul but de permettre une fiscalisation maximum et une canalisation totale des recettes
fiscales dans la caisse de l’Etat.
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Fiscalité de l’entreprise : Manuel et applications corrigées par le professeur Innocent Yere Apobe
aujourd’hui elle est passée à l’âge industriel. Elle constitue une véritable
industrie qui se vend : elle a ses démarches, ses encaisseurs, ses investisseurs.
Le banditisme financier est une réalité103. Et pour mieux dire le banditisme fiscal
est une réalité-scandale en RDC.
Bref une seule entreprise prospère peut créer dix autres entreprises.
De même, sans bénéfice, pas d’impôt et plus d’impôts.
103 R. Muzellec, Finances publiques, 1er éd. Sirey, Paris, 2009, p.553
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BIBLIOGRAPHIE
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II. REVUES
1) www.droitsquotidiens.be.lexique
2) www.mister-defisc
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