Eco Gle 2GEC & 2CFGE (1) - 2
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TG
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PREMIERE PARTIE : CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT
Remarque
Le tableau entrées-sorties met en évidence l’équilibre entre ce dont un pays dispose et la façon
dont ces richesses sont employées.
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Le PIB est l’ensemble des biens et services produits au cours d’une année, sur le territoire national
quelle que soit la nationalité des producteurs.
C’est une estimation de la valeur de la production d’un pays. Le PIB se calcule selon trois
optiques.
3.1.1. La détermination du PIB
Le PIB se calcule de trois manières différentes :
Optique production
PIB = Somme des valeurs ajoutées des entreprises résidentes + TVA + Droits de douane
Optique revenu
PIB = Rémunération des salariés + EBE + Impôts liés à la production et à l’importation
Subventions d’exploitation reçues
Optique dépense
PIB = CF + FBCF + VS + X M avec CF: Consommation finale
FBCF : Formation brute de capital fixe
VS : Variation de stock
X : Exportation et M : Importation
Remarque :
Le PIB est l’agrégat le plus utilisé et est construit sur le critère de territorialité.
La FBCF est la valeur des biens durables acquis par les unités de production pour être
utilisés pendant au moins un (01) an dans le processus de production.
Le produit intérieur net (PIN) s’obtient en déduisant du PIB la consommation de capital
fixe ou amortissement.
PIN = PIB A
4
PIB réel= (prix des pommes en 2009quantité des pommes en 2010) + (prix des oranges en
2009quantité des oranges en 2010)
NB : Le PIB réel mesure plus correctement le bien-être économique que le PIB nominal étant
donnée que la capacité d’une société à satisfaire les besoins économiques de ses membres dépend
en dernier ressort des quantités de biens et services produits.
Le bien-être économique est la capacité qu’à une société à satisfaire les besoins économiques de ses
membres.
3.2. Le produit national brut
Le PNB mesure la valeur des richesses produites par les ressortissants d’une nation. Il se calcule à
partir du PIB :
PNB = PIB + Revenus des facteurs en provenance du RDM Revenus des facteurs
versés au RDM
Il est possible à partir du PNB au prix du marché de déterminer le PNB au coût des facteurs.
PNB au coût des facteurs = PNB Impôts directs + Subventions d’exploitation
Remarque :
Le PNB est l’agrégat utilisé dans les comparaisons internationales et est construit sur le
critère de nationalité.
Le produit national net (PNN) s’obtient en déduisant du PNB la consommation de capital
fixe.
PNN = PNB A
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RN = PNB A DD TVA/ RNpm=PNN=PNB-A
Le revenu national au coût des facteurs
RN = RNpm Impôts liés à la production et à l’importation + subventions reçues par les
Unités résidentes.
Remarque :
L’amortissement du capital fixe représente la partie du stock d’usines, d’équipements et
d’infrastructures qui se détériore en toute année donnée.
Exercice d’application
Les données suivantes ont été extraites des comptes d’une nation fictive, calculées au prix du
marché :
Valeur de la production : 6 870
L’amortissement : 820
Les revenus du reste du monde : 480
La subvention : 95
La consommation intermédiaire : 1 000
Les revenus versés à l’étranger : 529
L’impôt lié à la production et à l’importation : 680
La TVA : 2 450
TAF :
1. Calculez le PIB, le PNB et le PNN.
2. Calculez le RN au coût des facteurs.
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Corrigé
1. Détermination du PIB, PNB et PNN
PIB=VA + TVA + DD
PIB= (P-CI) + TVA + DD
PIB= (6 870-1 000) +2 450 + 0
PIB= 8 320
PNB= PIB+ revenus des facteurs reçus du RDM-revenus des facteurs versés au
RDM
PNB= 8 320+480-529
PNB=8 271
PNN= PNB-A
PNN= 8 271-820
PNN= 7 451
2. Détermination du revenu national au coût des facteurs
RNcf= PNN-impôts liés à la production et à l’importation+ subventions
RNcf= 7 451-680+95
RNcf= 6 866
7
CHAPITRE 2 : LA CROISSANCE ECONOMIQUE
1. Notion de croissance
1.1. Définition
La croissance économique est une augmentation soutenue, sur une longue période, de la
production d’un pays.
NB : La croissance peut être extensive (croissance due à une augmentation du volume des facteurs
de production) ou intensive (croissance due à une utilisation plus efficace des forces productives).
La croissance se distingue de l’expansion qui est une augmentation sur une courte période de la
production d’un pays.
Exemple : Les PIB en milliards de francs courants pour les années 2011 et 2012 sont les suivants :
4006 et 4362 milliards. Déterminez le taux de croissance.
8
La qualité du facteur travail renvoie à la notion de productivité qui est elle-même liée au niveau de
qualification, donc de formation.
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Aucun pays ne peut poursuivre seul sa croissance. Chaque pays entretient des relations avec
d’autres pays qui peuvent faciliter sa croissance. La croissance peut être le fait des investissements
étrangers qui comprennent :
L’investissement direct à l’étranger (IDE) : c’est l’achat ou la création d’entreprises à
l’étranger. C’est aussi une prise de participation (au moins 10%) du capital social d’une
entreprise à l’étranger.
L’investissement de portefeuille (IP) : c’est la prise de participation minoritaire dans le
capital d’une entreprise. Autrement dit, c’est lorsque l’investissement réalisé ne dépasse pas
10% du capital de l’entreprise.
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D’accroissement des inégalités,
De disparition de certains emplois, puisque les innovations sont sources d’obsolescence
aussi bien pour les machines que pour les hommes.
11
La dépression : c’est la phase caractérisée par une chute continue et progressive de la
production, de l’emploi, du volume des revenus, des échanges intérieurs et extérieurs, des
prix nationaux et étrangers.
La reprise : c’est la phase du retour de l’économie à l’expansion après une phase de
dépression.
NB :
La crise est un phénomène soudain, violent, perturbateur, qui se traduit par une chute
brutale des prix et des valeurs, par des krachs ou effondrements boursiers, par des faillites
d’entreprises, des licenciements massifs de main-d’œuvre.
La récession est un simple ralentissement de la croissance de l’activité économique après
une période d’expansion.
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CHAPITRE 3 : LE SOUS-DEVELOPPEMENT
1. La notion de développement
1.1. Définition
Le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui
la rendent apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel global.
2. La notion de sous-développement
2.1. Définition
Le sous-développement est une situation de blocage dans le processus de développement qui
résulte de l’absence de conditions propres à une transformation des structures économiques,
sociales, culturelles et institutionnelles.
2.2.1. La pauvreté
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La pauvreté est la situation d’un individu ou groupe d’individus qui ne dispose pas de ressources
suffisantes dans une société donnée pour satisfaire ses besoins en biens et services disponibles dans
cette société.
Ainsi la Banque Mondiale fait la distinction entre la pauvreté absolue et la pauvreté relative.
La pauvreté absolue est la situation d’une personne ne disposant pas de revenus nécessaires pour
satisfaire ses besoins alimentaires essentiels.
La pauvreté relative est la situation d’une personne ne disposant pas de revenus suffisants pour
satisfaire ses besoins essentiels non alimentaires (logement, habillement, éducation, etc.).
La banque mondiale a fixé le seuil de pauvreté dans les pays à revenu intermédiaire à deux (2)
dollars par jour et par personne et dans les pays les moins avancés à 1,25 dollars par jour et par
personne.
Le seuil de pauvreté est le revenu en deçà duquel une personne est considérée comme pauvre. Ainsi
sont considérées comme pauvres, des personnes vivant avec moins de deux (2) dollars ou moins de
1,25 dollars par jour en fonction du niveau de développement des pays.
15
3.1.2. Le sous-développement conséquence d’une trop faible spécialisation
commerciale internationale
Depuis la fin des années 1960, l’analyse libérale critique les politiques protectionnistes adoptées
par plusieurs PED. S’appuyant sur la théorie néoclassique du commerce international, héritée des
travaux de David Ricardo sur les avantages comparatifs et ses prolongements modernes avec le
théorème HOS (Hecksher-Ohlin-Samuelson), elle considère que le sous-développement est causé
par une trop faible insertion dans le commerce international et que la voie du développement
passe par la spécialisation des exportations. Les PED doivent se spécialiser dans la ou les
productions où ils disposent d’un avantage comparatif par rapport aux autres pays.
16
4. Les stratégies de développement
Différentes stratégies de développement existent. Il s’agit des stratégies de développement
extraverti et des stratégies de développement autocentré.
17
fabrication. On peut alors ensuite produire en amont les biens intervenant dans la
production du premier et ainsi de suite. À terme, il est possible de maîtriser l’ensemble
d’une filière depuis l’aval jusqu’en amont
Exemple : Dans la filière textile (vêtement, tissu, filature)
18
DEUXIEME PARTIE : LES RELATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES
19
Des flux migratoires de longue période ou définitifs : ils concernent les travailleurs émigrés.
20
contreparties (intérêts, remboursements), des investissements directs à l’étranger et des
investissements de portefeuille.
21
Botswana, Egypte, Maroc, Tunisie, Libye, Ile Maurice « les lions Africains »). Ils
produisent également des produits manufacturés.
Les pays en voie de développement : l’essentiel de leurs productions est constitué de
produits agricoles et miniers à faible valeur ajoutée.
22
CHAPITRE 2 : LES FONDEMENTS THEORIQUES DU COMMERCE
INTERNATIONAL
L’économie internationale repose sur l’existence de nations indépendantes qui commercent entre
elles. Si au niveau national il n’y a pas de barrières aux échanges, au niveau international il existe
des coûts spécifiques de transactions (coûts de transport, droits de douane, risque de change, etc.).
S’il y a de tels obstacles aux échanges entre nations, pourquoi ceux-ci ont-il lieu malgré tout ?
Plusieurs approches tendent à répondre à cette question.
Pays A Pays B
Produit X 100H 300H
Produit Y 300H 100H
En situation d’autarcie, le Pays A consacre 100H pour obtenir une unité de produit X et 300H
pour obtenir une unité de produit Y.
Le Pays B consacre 300H pour obtenir une unité de produit X et 100H pour obtenir une unité
de produit Y.
Le Pays A a un avantage absolu dans la production du produit X et le Pays B a un avantage absolu
dans la production du produit Y.
Chacun a intérêt à se spécialiser dans le produit pour lequel il possède un avantage absolu.
Quel est l’effet de cette spécialisation sur la production mondiale ?
23
Pays A Pays B Monde
Avant la spécialisation 1unité de X 1 unité de X 2 unités de X
+ 1 unité de Y + 1 unité de Y + 2 unités de Y
Après la spécialisation 1 unité de X 1 unité de Y
+ 3 unités de X + 3 unités de Y 4 unités de X
+ 4 unités de Y
= 4 unités de X = 4 unités de Y
La production mondiale du produit X passe ainsi de 2 unités à 4 unités. Il en est de même pour
Y.
La spécialisation internationale a entraîné une double augmentation de la production mondiale.
Remarque
Le modèle d’Adam Smith souffre de deux handicaps :
Si une nation ne dispose d’aucun avantage absolu, elle ne peut participer au commerce
international.
L’ouverture à l’échange conduirait donc à l’impossibilité de l’échange car cette nation se
contenterait d’importer la totalité des biens nécessaires à la satisfaction de ses besoins, sans
pourtant exporter.
Grande-Bretagne Portugal
Drap 100 90
Vin 120 80
24
Pour fabriquer une unité de drap, le travail de 100 hommes est nécessaire en Angleterre, alors que
90 hommes suffisent au Portugal. Pour fabriquer une unité de vin, le travail de 120 hommes est
nécessaire en Angleterre alors que seulement 80 suffisent au Portugal.
On constate que l’Angleterre ne dispose d’aucun avantage absolu. Cependant elle possède un
moindre désavantage, donc un avantage comparatif dans la production du drap car l’écart de coût
entre l’Angleterre et le Portugal pour le drap est le plus faible (10=100-90) comparativement
l’écart de coût pour le vin (40=120-80).
Ainsi, selon Ricardo, l’Angleterre doit se spécialiser dans la production du drap, et le Portugal,
dans celle du vin.
On peut représenter les résultats sous forme de tableau :
3. De la théorie à la réalité
3.1. Le paradoxe de Léontief
25
Les études de Wassily Leontief, allait remettre en cause la théorie de la dotation en facteur de
production.
Léontieff a observé que les USA disposent du facteur capital en abondance et une main d’œuvre
relativement rare.
Ainsi selon la théorie de dotation en facteur de production, les USA, devraient exporter des biens
à forte intensité de capital (c’est-à-dire incorporant plus de facteur capital) et importer des biens à
forte intensité de travail (c’est-à-dire incorporant plus de facteur travail). Mais c’est la situation
inverse qu’il observe. Les USA exportent des biens à forte intensité de travail et importent des
biens à forte intensité de capital. D’où le paradoxe de Léontief.
Pour expliquer ce paradoxe, Léontief fait remarquer que malgré la rareté de la main d’œuvre
américaine, un travailleur américain mieux formé vaut plusieurs travailleurs étrangers.
NB : Le commerce intra branche concerne les échanges internationaux qui portent sur des biens
de même nature.
26
CHAPITRE 3 : LES ACTIONS DE L’ETAT SUR LE COMMERCE
INTERNATIONAL
L’analyse des coûts et avantages du commerce international pour chaque pays participant, explique
l’existence des politiques commerciales très différentes allant du protectionnisme au libre échange.
1. Le libre-échange
1.1. Définition
Le libre-échange est une politique des échanges extérieurs qui instaure la libre circulation des
marchandises, des capitaux et des personnes entre les pays.
27
L’annulation des recettes douanières nécessaires au financement du développement des pays
en voie de développement.
La fuite des capitaux attirés par des taux d’intérêts élevés à l’extérieur.
L’inondation des marchés nationaux par les produits étrangers à bas prix, ne respectant pas
les normes de qualité et de sécurité.
2. Le protectionnisme
2.1. Définition
Le protectionnisme est une politique qui consiste à limiter l’entrée sur le territoire national des
biens et services en provenance de l’étranger.
28
Les règlementations protectives sont des normes techniques de sécurité, des normes sanitaires et
des normes de qualité qui doivent être respectées par les biens et services importés dans le souci de
garantir la sécurité des consommateurs et permettent en fait, de fermer le marché national à
certaines productions étrangères.
29
CHAPITRE 4 : L’ORGANISATION DES ECHANGES INTERNATIONAUX
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les grandes nations commerciales de la planète ont
souhaité organiser les échanges internationaux. Elles vont par de nombreux accords, donner
naissances à des institutions qui vont régir le commerce international tant au niveau mondial qu’au
niveau régional.
1.1. Le GATT
Crée en 1947, sous l’impulsion des Etats Unis, le GATT (General Agreement on Tariffs and
Trade) qui signifie en français Accord Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce
(AGETAC), fait partie d’un ensemble d’institutions mises en place au lendemain de la seconde
guerre mondiale pour organiser l’économie mondiale et permettre le développement. Il repose sur
un certain nombre de principes.
30
importateur peut relever le droit de douane applicable au produit vendu par le pays
exportateur en cause, d’un montant équivalent à la subvention ou à la différence entre les
prix demandés par l’exportateur aux acheteurs étrangers et à ceux de son propre pays.
Le GATT autorise les pays qui décident de réaliser une zone de libre-échange ou une
union douanière, à ne pas appliquer la clause de la nation la plus favorisée et peuvent en
conséquence mettre en place un tarif douanier préférentiel envers les partenaires
économiques participants à cette union douanière ou à cette zone de libre-échange.
1.2. L’OMC
L'Organisation Mondiale du Commerce s'inscrit dans la continuité des négociations menées dans
le cadre du GATT et cherche donc à favoriser le développement d'un commerce libre et équitable
entre les nations en fixant les règles de fonctionnement du commerce international et en les faisant
respecter par les Etats membres. L’OMC est née le premier Janvier 1995.
Les Accords de l’OMC sont longs et complexes car ce sont des textes juridiques portant sur un
large éventail de domaines d’activité: agriculture, textiles et vêtements, activités bancaires,
télécommunications, marchés publics, normes industrielles et sécurité des produits, réglementation
relative à l'hygiène alimentaire, propriété intellectuelle, et bien plus encore. Cependant, un certain
nombre de principes simples et fondamentaux constituent le fil conducteur de tous ces
instruments
31
La clause de la nation la plus favorisée : tout avantage accordé à un Etat membre
doit être étendu à tous les Etats membres.
La règle de la réciprocité : lorsqu’un pays accorde une faveur à un autre pays, ce
dernier doit en faire autant en faveur de ce pays.
La règle de l’égalité de traitement : accorder aux producteurs étrangers les mêmes
traitements que les producteurs nationaux.
La promotion de la concurrence loyale :
L’abaissement des droits de douane.
L’interdiction du dumping et des subventions à l’exportation.
L’abolition des restrictions quantitatives.
Le libre accès aux services (banques, assurances, chaînes d’hôtels, etc.).
La protection de la propriété intellectuelle et industrielle (droits d’auteur et brevets).
Le règlement des différends commerciaux par l’ORD (organe pour le règlement des
différends), afin d’éviter le recours à des sanctions unilatérales.
La libéralisation du commerce de façon progressive et par voie de négociation.
1.3. La CNUCED
La Conférence des Nations Unis sur le Commerce et le Développement (CNUCED), a été créée
en 1964 à Genève.
Son objectif est de promouvoir le commerce international pour accélérer le développement des
pays en voie de développement en les aidant à tirer meilleur parti des possibilités du commerce,
d’investissement et de développement qui s’offrent à eux et à s’intégrer de façon équitable dans
l’économie mondiale. L’action de la CNUCED repose sur trois mécanismes :
Le système généralisé de préférences (SGP) selon lequel les pays développés devaient
assurer un traitement préférentiel pour les produits manufacturés importés des pays en voie
de développement.
Un programme intégré pour les produits de base dont l’objectif est d’assurer la stabilité des
cours des matières premières.
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L’aide au développement accordée aux pays en voie de développement par les pays
développés.
1.4. Le FMI
Le fonds monétaire international (FMI), est un organisme international créé à la suite de la
conférence de Breton Woods de 1944.
Le FMI est un instrument de solidarité internationale monétaire, garant d’une discipline commune
consentie par les Etats membres. Il a pour objectif :
D’assurer la convertibilité des monnaies (échange libre de monnaies entre elles).
D’assurer la stabilité des changes (éviter que les Etats se livrent à des dévaluations
compétitives).
D’apporter des soutiens financiers aux Etats membres.
D’assurer l’équilibre de la balance des paiements des pays qui connaissent des difficultés.
2.1.1. L’UEMOA
L’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a été créée par le Traité signé à
Dakar le 10 janvier 1994 par les Chefs d’Etat et de Gouvernement des sept pays de l’Afrique de
l’Ouest ayant en commun l’usage d’une monnaie commune, le F CFA. Il s’agit du Bénin, du
Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo. Le Traité est entré
33
en vigueur le 1er août 1994, après sa ratification par les États membres. Le 02 mai 1997, la
Guinée-Bissau est devenue le 8ème État membre de l’Union.
Le traité portant création de l’U.E.M.O.A, assigne à la nouvelle organisation d’intégration
économique sous-régionale, les objectifs suivants :
34
mettre à la disposition des pays ACP, des ressources financières sous forme de prêts ou de
dons par l’intermédiaire du Fonds Européen de Développement (FED)
Et Cotonou (signée le 23 Juin 2000) : l’accord de Cotonou remplace les conventions de
Lomé dès l’année 2000. Les objectifs de cet accord nouveau sont de promouvoir et
d’accélérer le développement économique, culturel et social des Etats ACP, de contribuer à
la paix et à la sécurité, de promouvoir un environnement politique stable et démocratique.
2.1.3. Le NEPAD
Le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) est un plan d’action lancée
à l’initiative des chefs d’Etat africains en vue de combler le fossé qui sépare en termes de niveau de
développement les pays africains des pays développés.
Le NEPAD est la fusion du partenariat du millénium pour le programme de redressement de
l’Afrique (proposé par le président Thabo Mbeki d’Afrique du sud, le président Olusegun
Obasanjo du Nigéria et le président Abdel Aziz Bouteflika d’Algérie) et du plan Oméga (propsé
par Abdoulaye Wade). La fusion a été finalisée le 3 Juillet 2001, donnant naissance à la Nouvelle
initiative pour l’Afrique (NAI) qui sera baptisé le 23 Octobre 2001, Nouveau Partenariat pour le
Développement de l’Afrique. Le NEPAD a trois objectifs :
Promouvoir la croissance accélérée et le développement durable,
Eradiquer la pauvreté généralisée et extrême,
Mettre fin à la marginalisation de l’Afrique dans le processus de mondialisation.
Ces objectifs se traduisent dans six priorités concrètes : premièrement, combler le déficit
d’infrastructures. Deuxièmement, former les ressources humaines. Troisièmement, développer un
secteur agricole fort et durable. Quatrièmement, assurer la sauvegarde et la défense de
l’environnement. Cinquièmement, diffuser et favoriser la culture dans tout le continent.
Sixièmement, développer la science et la technologie.
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L’union douanière : c’est une union tarifaire où les législations nationales en matière de
douane sont harmonisées à l’intérieur de la zone.
Le marché commun : c’est une union douanière qui s’accompagne de la libre circulation des
capitaux et des personnes.
L’union économique : c’est un marché commun accompagné d’une coordination des
politiques économiques, sociales et monétaires des pays.
L’union monétaire : c’est une unification des politiques monétaires (monnaie unique) avec
une banque centrale unique.
L’intégration économique : c’est l’unification des politiques monétaires, fiscales et sociales.
36
CHAPITRE 5 : LE CHANGE
Les paiements internationaux concernent les règlements des dettes contractées en devises ou en
monnaie nationale à l’occasion des échanges de biens, de services et de capitaux. Il apparait
nécessaire de pouvoir échanger les différentes monnaies entre elles dès lors qu’il n’existe pas de
monnaie unique à l’échelle internationale. Il se pose alors un problème de change.
1. Définition
Le change est l’opération qui permet d’obtenir une monnaie étrangère à partir d’une monnaie
nationale, ou inversement.
3. La cotation
La cotation est l’opération qui conduit à la détermination des cours des monnaies prises deux à
deux.
Selon les places financières, il existe deux conventions de cotation qui sont la cotation au certain et
la cotation à l’incertain.
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Le marché des changes est le lieu de rencontre entre les offreurs et les demandeurs de devises. Il
aboutit à la fixation du prix des devises. C’est un marché essentiellement bancaire.
Les opérations sur le marché de change peuvent être au comptant (marché au comptant) ou à
terme (marché à terme).
Il y a donc des risques liés aux importations, aux investissements à l’étranger, aux prêts et aux
emprunts réalisés en devises étrangères. Il apparait nécessaire de les couvrir.
38
La facturation en monnaie nationale : la monnaie de facturation est la monnaie dans
laquelle est libellée la facture. Généralement l’exportateur impose sa monnaie comme
monnaie de facturation.
La facturation en monnaie peu volatile : une monnaie peu volatile est une monnaie dont le
taux de change présente une certaine stabilité.
La couverture au comptant : cette méthode consiste à acheter les devises sur le marché des
changes au comptant et à les placer sur le marché monétaire jusqu’à l’échéance.
La couverture à terme : c’est un contrat par lequel acheteur et vendeur conviennent
d’échanger à une date future, un montant d’une devise contre une autre à un prix fixé à
l’origine.
Le termaillage : c’est une méthode qui consiste à avancer ou retarder le paiement d’une
transaction en fonction de l’évolution des cours de cette devise.
5. Le régime de change
Le régime de change est la façon dont sont organisés les échanges de devises. On distingue deux
grands systèmes de change :
Le système de change fixe
Le système de change variable
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Pour favoriser les échanges internationaux, les Etats ont progressivement mis en place des règles et
des institutions visant à régir les règlements internationaux.
6.1. Définition
Le système monétaire international est l’ensemble des règles et institutions qui régissent la création
et les échanges de monnaie entre les nations.
NB : Un système monétaire international doit assurer trois fonctions techniques :
L’ajustement des balances des paiements.
Le financement des déséquilibres des paiements internationaux entre pays.
La constitution des réserves monétaires.
40
Chaque pays devra progressivement assurer la convertibilité de sa monnaie avec le dollar et
les autres monnaies.
Le dollar est rattaché à l’or aux taux fixe de 35 dollars l’once d’or. Le lien avec l’or est donc
conservé, mais de façon indirecte pour la plupart des monnaies.
Les taux de changes doivent être fixes. La quantité de monnaie échangée contre une unité
de monnaie étrangère ne doit pas varier dans le temps de façon significative.
Un organisme supranational, le fonds monétaire international est créé. Il pour fonction
principale d’aider les différents Etats à maintenir la fixité des taux de change.
6.2.4. L’étalon-dollar
Le système d’étalon-dollar caractérise le système monétaire international actuel. Il a suivi le
système de Bretton Woods basé sur deux étalons monétaires internationaux : l’or et le dollar.
Après que le dollar a été déclaré inconvertible en or en 1971, et que l’or a été démonétisé (c’est-à-
dire l’or n’a plus de valeur monétaire, il n’est plus une monnaie) en 1976 par les accords de la
Jamaïque, le dollar reste la principale monnaie internationale.
Les accords de Jamaïque officialisent une pratique courante depuis 1973, le flottement des
monnaies. C’est désormais le marché qui détermine chaque jour, en fonction de l’offre et la
demande, le taux de change entre deux monnaies.
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CHAPITRE 6 : LA BALANCE DES PAIEMENTS
Les différents échanges qui ont lieu entre les Etats sont enregistrés dans un document comptable :
la balance des paiements. Qu’est ce que la balance des paiements ? De quoi se compose t-elle ?
Quels sont les mécanismes mis en œuvre pour l’ajuster en cas de déséquilibre ?
1. Définition
La balance des paiements est un document comptable qui enregistre l’ensemble des échanges de
biens, de services et de capitaux entre l’économie nationale et l’extérieur au cours d’une période
donnée.
42
Le compte des biens ou balance commerciale enregistre l’ensemble des exportations et
importations de marchandises entre l’économie nationale et l’extérieur au cours d’une période
donnée.
Le solde de la balance commerciale peut être :
Déficitaire c’est-à-dire le pays importe plus qu’il n’exporte (XM<0).
Excédentaire c’est-à-dire le pays exporte plus qu’il n’importe (XM0).
Equilibrée c’est-à-dire les exportations du pays correspondent aux importations
(XM0).
Le compte des biens permet de calculer le taux de couverture du commerce extérieur c’est-à-dire le
rapport entre la valeur des exportations et celles des importations.
Taux de couvertureexportations/importations
43
reçoit l'investissement et détient dans cette optique au moins 10% des actions ou des
droits de vote.
Les investissements de portefeuille qui regroupent tous les investissements internationaux
réalisés sous forme d'acquisition de titres de participation ou de titres de créances, autres
que ceux déjà recensés dans les investissements directs et dans les réserves.
Les autres investissements, constitués d’une catégorie fonctionnelle résiduelle où sont
recensées toutes les autres opérations sur les actifs et passifs non classées dans les
investissements de portefeuille et les réserves, notamment les crédits commerciaux, les prêts
ou emprunts, les utilisations des crédits du FMI, la monnaie fiduciaire et les dépôts ;
Les avoirs de réserves qui sont des avoirs extérieurs (devises) à la disposition immédiate et
sous le contrôle effectif des Autorités monétaires et qui leur permettent de financer
directement les déséquilibres des paiements, de réguler indirectement l'ampleur de ces
déséquilibres au moyen d'interventions sur le marché des changes pour influer sur le cours
de la monnaie nationale et de parer à d'autres besoins.
44
Pour faire face à un déficit de la balance des paiements, il est préconisé la dévaluation de la
monnaie nationale destinée à ramener la balance des paiements au niveau d’équilibre.
En effet, la dévaluation a pour effet de favoriser les exportations en abaissant les prix des produits
nationaux offerts à l’étranger, et de ralentir les importations en rendant les produits étrangers plus
chers.
3.1.2. Le cas d’excédent de la balance des paiements
Lorsqu’un pays connaît un surplus prolongé de sa balance des paiements, il se trouve dans une
situation de déséquilibre fondamental qui peut être corrigé par une réévaluation.
En effet la réévaluation a pour objectif de favoriser les importations en rendant les produits
étrangers moins chers et de ralentir les exportations des produits nationaux devenus chers.
FIN DE PROGRAMME
45