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UNIVERSITE MARIEN NGOUABI

Faculté des sciences et techniques


DEPARTEMENT DES MASTERS

PARCOURS : GEOSCIENCES ET
ENVIRONNEMENT

PROJET DE RECHERCHE POUR LA REDACTION DU MEMOIRE DE MASTER

Thème :

EVALUATION DE LA CONCENTRATION DU SEL DANS LES EAUX


SOUTERRAINES DE POINTE NOIRE

DIRECTEUR DU MÉMOIRE
MBILOU URBAIN, Maitre de Conférences CAMES, Université Marien NGOUABI
Présentée par :
MFOUTOU KALLYTH Frechede Dallet

Mots clés : Evaluation, concentration, sel, eaux souterraines de Pointe-Noire

Année académique 2018-2019

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1
Table des matières
I. INTRODUCTION GENERALE : ....................................................................................................... 3
I.1. Contexte et justification de l’étude : ............................................................................................ 3
I.2. Problématique générale de l’étude : .............................................................................................. 3
I.3. Objectifs scientifiques : ................................................................................................................. 4
I.3.1. Objectif général : .................................................................................................................... 4
I.3.2. Objectifs spécifiques : ............................................................................................................ 4
I.4. Hypothèses de la recherche : ......................................................................................................... 5
II. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE :........................................................................................................ 5
II.1. Généralité sur l’hydrogéologie : .................................................................................................. 6
II.1.1. Régions sédimentaires : ...................................................................................................... 10
II.1.2. Régions cristallines : ........................................................................................................... 10
II.2. Caractéristiques générales d’un aquifère : ................................................................................. 10
II.3. Généralité sur les eaux souterraines : ........................................................................................ 11
II.3.1. Origine : .............................................................................................................................. 11
II.3.2. La géochimie des eaux souterraines : ................................................................................. 12
II.3.3 Définition des concepts ........................................................................................................ 12
III. MATERIELS ET METHODES D’ETUDE ................................................................................................ 16
III.1. Présentation de la zone d’étude : .................................................................................................. 16
III.1.1. Situation géographique : ........................................................................................................ 16
III.1.2 Climat ..................................................................................................................................... 17
Pluviométrie .................................................................................................................................. 17
III.1.3. Température........................................................................................................................... 20
- Humidité relative ......................................................................................................................... 23
Evaporation ................................................................................................................................... 24
Insolation ....................................................................................................................................... 24
CONTEXTE HYDROGRAPHIQUE ET HYDROLOGIQUE ..................................................... 25
III.4. Géologie de la zone d’étude .................................................................................................... 27
III.4.1 Place de la zone d’étude et les différentes formations géologiques rencontrées ................ 27
III.4.2. Contexte hydrogéologique .................................................................................................... 30
IV. Méthodologie de recherche ............................................................................................................. 30
La recherche bibliographique ........................................................................................................ 30
IV.1. Collecte des données : .............................................................................................................. 31
IV.2. Prélèvement et analyse des échantillons d’eau : ...................................................................... 31

2
IV.3 Travaux de laboratoire : ............................................................................................................ 31
IV.4 Traitement des données ............................................................................................................. 32
V. RESULTATS ATTENDUS ...................................................................................................................... 35
VI. Calendrier des différentes phases de travaux .................................................................................. 36
CADRE LOGIQUE ET INDICATEURS DE RESULTATS ............................................................... 37
LA SUITE ET LA VALORISATION DU PROJET............................................................................. 38
FINANCEMENT DU PROJET ............................................................................................................ 38
VII. Références bibliographiques ........................................................................................................... 40

I. INTRODUCTION GENERALE :

I.1. Contexte et justification de l’étude :


L’eau du robinet provient des rivières, des lacs ou des nappes souterraines (nappes
phréatiques) et sa composition en sels minéraux peut varier. Le plus souvent elle est rendue
potable par un centre de traitement et de désinfection puis stockée avant d’être consommée.
L’eau souterraine au cours de son séjour et de son circuit dans les formations géologiques
perméables, subit les échanges géochimiques avec le réservoir. Les interactions eau-roche
modifient les caractéristiques de l’eau (Castany, 1982). Ainsi les caractéristiques physico-
chimiques dépendent entre autres de la composition chimique et minéralogique des terrains
traversés.

L’eau du robinet distribuée par la SNDE de Pointe-Noire provient d’une nappe phréatique,
dans ce cas elle ne subit qu’un traitement au chlore.

I.2. Problématique générale de l’étude :


L’eau souterraine est utilisée pour plusieurs besoins. Elle peut être utilisée pour des besoins
domestiques comme eau de boisson et dans l’industrie. Il se pose alors deux problèmes
majeurs, celui de la qualité et la quantité de l’eau utilisée. L’eau est indispensable dans la vie
des populations, mais si elle n’est pas de bonne qualité, elle peut être à l’origine de plusieurs
problèmes sanitaires dans une localité ou un pays tout entier. Le manque de traitement des
eaux usées des industries peut aussi causer les soucis sanitaires. Le second problème est celui

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de la quantité d’eau. L’approvisionnement en eau potable demeure un souci majeur dans
plusieurs localités du pays. La plupart des puits d’eau et de forages destinés à l’eau potable
provient de l’aquifère superficiel de la zone.

Dans la région de Pointe-Noire, les enquêtes et observations sur le terrain montrent que la
baisse du débit des forages artésiens, due à la multiplication des forages, indique une
surexploitation de l’aquifère. La qualité des eaux pourrait également être détériorée. En effet,
sous l’influence des pompages à haut débit, des eaux salées pourraient s’infiltrer. Une
éventuelle pollution de l’aquifère sédimentaire côtier serait lente et insidieuse à cause de la
grande inertie du système, entrainant ainsi une dégradation de la qualité des eaux à l’échelle
de plusieurs générations. Ainsi, à la fin de notre étude nous devrons être en mesure de
répondre aux questions suivantes :
✓ La quantité d’eau de l’aquifère exploité par la SNDE dans le secteur de Pointe Noire
est-elle suffisante pour répondre aux besoins de la population ?
✓ L’eau exploitée dans cet aquifère est-elle propre à la consommation ?
✓ La provenance de l’eau et son parcours dans le sol influencent-ils la composition de
l’eau souterraine?
✓ Quelles sont les causes et conséquences de l’excès et du déficit du sel dans l’eau de
surface?
✓ Les paramètres physico-chimiques, les paramètres concernant les substances
indésirables, les paramètres concernant les substances toxiques, les pesticides et
produits apparentés, les paramètres des eaux adoucies et les paramètres
organoleptiques de l’eau souterraine.

I.3. Objectifs scientifiques :

I.3.1. Objectif général :


L’objectif de ce travail de recherche est donc de faire la revue de tous les forages réalisés par
la S.N.D.E afin de regarder le problème de contamination et d’intrusion saline des eaux
utilisées pour l’alimentation des populations et dans le but d’apporter une vision actualisée et
synthétique du fonctionnement hydrodynamique du système aquifère de Pointe-Noire.

I.3.2. Objectifs spécifiques :


Comme objectifs spécifiques, nous avons :
4
✓ Distance entre la ligne de rivage et le point de forage ;
✓ Déterminer la succession lithologique du basin côtier en vue d’apprécier sa
minéralisation ;
✓ Établir une carte des points inventoriés ;
✓ Déterminer le niveau piézométrique ;
✓ L’établissement des cartes piézométriques en hautes eaux ainsi qu’en basses eaux ;
✓ Suivre l’évolution de la chimie des eaux en fonction du temps (hautes et basses eaux) ;
✓ Mesurer les paramètres physico-chimiques, et organoleptiques, de l’eau souterraine
afin de connaitre la concentration en sel dans cette eau ;
✓ Les mesures de traitement des eaux souterraines afin de la rendre potable.
✓ Vérifier la relation entre la nappe superficielle (Q1) et la nappe profonde (Q2).
✓ Actualiser et compléter les informations sur les travaux d’étude déjà réalisés sur
l’aquifère profond du bassin côtier de la zone de Pointe-Noire en vue de connaitre
l’évolution des caractéristiques hydrochimiques de celui-ci (Q2).

I.4. Hypothèses de la recherche :


Par rapport au contexte hydrogéologique de la zone d’étude, les hypothèses suivantes de
recherche peuvent être énumérées :

✓ Pendant la saison de pluie, la recharge de la nappe aquifère est assurée par


l’infiltration des eaux de surface, et la nappe draine les rivières pendant la saison
sèche,
✓ Le niveau d’eau dans le forage (gradient hydraulique), augmente pendant la saison de
pluie et diminue considérablement pendant la saison sèche,
✓ La minéralisation ou la chimie de l’eau est influencée par la nature de la formation
rocheuse du secteur, et cette minéralisation des eaux souterraines se modifie ou évolue
en fonction du temps que l’eau reste au contact des minéraux,
✓ Etant donné que cette nappe avoisine l’océan atlantique, par conséquent, le
phénomène d’intrusion saline n’est pas à écarter.

II. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE :


Le sol de Pointe-Noire est constitué de cinq (5) aquifères ayant chacun des caractéristiques
propres sachant que la ville de pointe noire est une ville côtière et que celle-ci est constituée

5
de plusieurs cours d’eau, ainsi donc certainement il y’a des échanges entre les eaux de surface
et les eaux souterraines.

Les travaux de (MOUKANDI, 2012) réalisés dans l’aquifère profond AQ-2 grâce à plusieurs
piézomètres montrent que :

▪ Du point de vue analyse morphologique de la surface piézométrique de l’aquifère AQ-


2, dans la région de Pointe-Noire, différents aquifères sont bien individualisés mais le
plus productif, et de ce fait le plus exploité, reste celui de l’AQ-2 bien que ce dernier
possède des zones de productivité variable. L’AQ-2 est un aquifère largement exploité
qui combine fréquemment les caractéristiques hydrodynamiques d’un milieu
sédimentaire à fortes vitesses de transfert.
▪ Du point de vue étude hydrochimique de la nappe profonde AQ-2, cette nappe est
utilisée par la Société Nationale de Distribution d’Eau à Pointe-Noire au sud du Congo
mais aussi que les cations et anions majeurs, le pH, la conductivité électrique, les
solides totaux, l’alcalinité totale complète et la dureté totale qui caractérisent la
composition chimique de la nappe sont dans les limites permises pour l’eau de boisson
selon les normes O.M.S que ces eaux sont à dominance bicarbonatées calciques et
magnésiennes et montrent que les paramètres physico-chimiques (concentrations en
anions et cations) qui caractérisent la composition chimique des eaux souterraines sont
tous acceptables pour l’eau de boisson. Les caractéristiques hydrochimiques de la
nappe montrent une prédominance des cations (Ca2+ + Mg2+) sur (Na+ + K+), des ions
bicarbonates HCO3- sur les ions sulfates SO42- et chlorures Cl-. Les ions bicarbonates
proviennent principalement de la dissolution des minéraux carbonatés et silicatés.

II.1. Généralité sur l’hydrogéologie :


L’hydrologie c’est une discipline de la géologie qui étudie les eaux souterraines. Le plus
souvent les hydrogéologues consacrent leurs études à l’origine et à la circulation des eaux
dans les nappes souterraines ou aquifères avant qu’elles ne s’en échappent à la faveur des
sources ou émergences. L’origine de ces eaux souterraines dépend essentiellement des
précipitations qui tombent dans une région donnée. La recherche des eaux souterraines est liée
au contexte géologique. On distingue deux contextes géologiques, le contexte sédimentaire et
le contexte cristallin.

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Description hydrogéologique du système aquifère de Pointe-Noire

La région de Pointe Noire possède deux types des nappes ; les nappes captives et les nappes
libres. Les nappes libres ne bénéficient d’aucune protection naturelle. Elles sont de ce fait très
vulnérables aux pollutions provenant de la surface alors que les nappes captives très peu
vulnérables aux pollutions de surface, bénéficient d’une protection naturelle, représentée par
les formations géologiques imperméables sus-jacentes (Mbilou U.G et al, 2016).
Elle appartient au bassin sédimentaire côtier constitué d’un complexe hydrogéologique,
incluant un système aquifère composé de plusieurs couches aquifères superposées avec une
continuité hydraulique. Elle consiste en une vaste dépression remplie par un complexe de
dépôts plio-quaternaires, tertiaires et secondaires contenant cinq horizons aquifères ou nappes
(Moukandi, 2012).
Ces couches aquifères sont caractérisées géologiquement par leur lithologie ou type de roche
qu’on peut établir successivement de la manière suivante :
- L’aquifère peu profond AQ-1 (non confiné), contient une nappe libre, correspondant au
milieu saturé des couches les plus perméables et plus drainants des sables de surface ;
- L’aquifère profond AQ-2 (confiné), contient une nappe profonde confinée artésienne, dans
certains endroits, correspondant aux couches les plus perméables de la série des cirques
(quaternaire). Elle est constituée de sables hétérogènes parfois silteux alternant avec les
niveaux argilites ;
- L’aquifère profond AQ-3 (confiné), contient une nappe confinée correspondant aux couches
les plus perméables des sables ferrugineux, constituée de sables hétérogènes parfois
conglomératiques alternant avec des concrétions ferrugineuses ;
- L’aquifère profond AQ-4 (confiné) contient aussi une nappe confinée, reposant sur
unsubstratum peu perméable et limitée par un superstratum peu perméable aussi,
correspondant aux couches les moins perméables de la ‘‘série gréso-dolomitique’’ du crétacé
(secondaire), est constitué de sables argileux et d’agrégats dolomitiques ;
- L’aquifère potentiel AQ-5, est une nappe dite potentielle correspondant à l’unité de la
dolomie et de la calcite de la série calcaro-dolomitique dans laquelle des pertes de circulation
ont été observées dans certains forages d’exploration minière.
Entre les deux premiers horizons supérieurs, quelques lentilles semblent se présenter dans
certains forages, liés aux horizons argileux ou conglomératiques.

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Figure 1. Schéma général du système aquifère multicouche (coupe verticale) de la
région de Pointe-Noire (Moukolo, 1992)

Limite verticale et épaisseur des aquifères

La synthèse des études géologiques faites dans cette région, a permis de définir de façon
détaillée la structure des différents horizons aquifères (Fig2). (Moukandi, 2012)

On peut établir la succession hydrogéologique suivante :

- L’aquifère AQ-1 à nappe non confinée, est une unité discontinue dont l’épaisseur moyenne
observée à Pointe-Noire est environ 15 à 80m. Cette nappe est entaillée par endroit par des
ravins et ravines voir même des vallées, où elle correspond aux sables observés sur les zones
des plateaux. Elle est constituée principalement des sables fins avec une proportion variable
de silt et d’argile, sec en surface et saturé sous le niveau de la nappe, laquelle est
généralement libre.

Cet aquifère communique avec l’extérieur de multiples façons :

▪ Connexion avec l’aquifère AQ-2 sous-jacent (apports/pertes) par drainance à


travers les couches silteuses et argileuses qui les séparent ;
▪ Eaux de surface (apports/pertes) par les cours d’eau de la région et l’Océan, le
long de la côte ;
▪ Eaux de pluie (apports) par la recharge de la nappe par infiltration directe ;
▪ Eaux de surface (pertes) par sources de débordement, émergence par
infiltration ;

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La proportion des couches silteuses et argileuses séparant les aquifères AQ-1 et AQ-2
diminue graduellement de la plaine côtière vers les plateaux de Hinda, de sorte que l’aquifère
AQ-1 à nappe non confinée se confond avec l’aquifère AQ-2 confinée en aval et devient non
confinée en amont dans les plateaux de Hinda à leur jonction.

- L’aquifère profond AQ-2 constitue (en région de Pointe-Noire) une nappe confinée
artésienne, dont le superstratum se trouve à 80–180 m de profondeur. Il est constitué d’une
alternance de sable fin et très fin avec des interlits de sablefins silteux et parfois de sable
cimenté. Les données de forage sont très variables et semblent être contradictoires, ce qui
explique l’hétérogénéité de cet horizon aquifère. L’épaisseur des lits plus grossiers est
variable latéralement et leurs profondeurs relatives par rapport au niveau de l’océan diffèrent
sensiblement d’un site à l’autre. L’épaisseur de cette nappe varie entre 20 et 30 m.

L’aquifère AQ-2 qui est confiné en aval (en plaine côtière) et non confinée en amont
(plateaux de Hinda) se communique verticalement (apportes/pertes) par des jeux de drainance
à travers les couches semi-perméables le séparant avec les couches aquifères AQ-1 et AQ-3 et
avec l’extérieur à travers la décharge (pertes) vers l’océan et la recharge (apportes) dans la
zone de Hinda

- L’aquifère AQ-3 à nappe confinée profonde, correspond à la portion plus grossière des
sables ferrugineux observés entre 250 et 275 m dans la plaine côtière et dans les plateaux de
Hinda, à une altitude de 100 et 125 m. La série des sables grossiers ferrugineux, épaisse de
100 à 200 m selon les endroits, est constituée de sables blancs et des sables argileux de
couleur beige ou jaune, à granulométrie variable et incluant des passées conglomératiques de
quartz blancs et des concrétions ferrugineux.

Les descriptions lithologiques des forages d’alimentation en eau aménagés dans la limite de la
ville de Pointe-Noire ne font pas la différence entre les aquifères AQ-2, soit les sables de la
série des cirques et AQ-3, soit les sables ferrugineux. Les profondeurs de captage suggèrent
que plusieurs forages captent l’aquifère AQ-2 à nappe confinée et artésienne, alors que
certains plus profonds, pourraient capter l’aquifère AQ-3 à nappe aussi confinée. Ce dernier a
cependant été testé grâce à des forages d’exploration hydrogéologique nouvellement réalisés
sur le flanc ouest des plateaux de Hinda.

- Etant donné que les données dans les horizons les plus profonds dans la région de Pointe-
Noire semblent être insuffisantes, nous pouvons considérés que les lits les plus grossiers de la

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série gréso-dolomitique pourraient être un aquifère, soit l’aquifère AQ-4 à nappe confinée.
Mais cette affirmation est aléatoire compte tenue de l’insuffisance des données. Les aquifères
AQ-3 et AQ- se confondent tout juste après la plaine côtière qui à leurs tours deviennent plus
loin vers Holle (en amont) un aquifère non confiné dont leur superstratum (toit) devient libre.

- L’aquifère AQ-5 à nappe confinée profonde de lasérie calcaro-dolomitique dont le


superstratum (toit) se trouve à 400 - 465 m dans la plaine côtière et dans les plateaux de Hinda
entre les altitudes 40, 250 et 315 m. Cette unité est considérée comme un aquifère contenant
une nappe d’eau souterraine par une importante perte de boue de forage entre 400 et 415 m de
profondeur dans la zone des plateaux, ce qui suggère une formation perméable par endroits,
probablement karstique. Elle ne semble pas être en contact avec les autres couches aquifères
du système aquifère sédimentaire. Elle fait peut-être partie de l’aquifère karstique qui pourrait
prendre sa source depuis la série métamorphique du Mayombe.

Le présent travail ne s’intéresse qu’à la deuxième couche aquifère supérieure (aquifère AQ-2)
la plus exploitée dans la région.

II.1.1. Régions sédimentaires :


Une région est dite sédimentaire, lorsqu’elle est constituée des roches poreuses, suffisamment
perméables. C’est dans cette région que l’on rencontre les aquifères continus ou ayant une
grande extension. Dans Les régions sédimentaires, on trouve les formations à porosité
d’interstice uniquement, c’est le cas des alluvions, ainsi que les formations à porosité
d’interstice et de fissures, c’est le cas du grès.

II.1.2. Régions cristallines :


On appelle région cristalline, une région caractérisée par les roches cristallines (roches
magmatiques et métamorphiques) ainsi que les roches sédimentaires carbonatées. Toutes ces
formations présentent une porosité de fissures ou de fracture. C’est dans ce type de régions
que l’on trouve les aquifères discontinus.

II.2. Caractéristiques générales d’un aquifère :


On appelle un aquifère, une roche réservoir suffisamment poreuse ou fissurée pour stocker
des grandes quantités d’eau, et suffisamment pour que l’eau puisse y circuler librement. En

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fonction de la perméabilité, on distingue deux types d’aquifère, l’aquifère homogène et
l’aquifère hétérogène.

✓ Un aquifère est dit homogène, lorsqu’il présente une perméabilité d’interstice, c’est le
cas des sables et graviers. La vitesse d’infiltration dans l’aquifère est lente. Il est aussi
appelé aquifère continu.
✓ L’aquifère est dit hétérogène, quand il présente une perméabilité de fissure ou de
cassure, c’est le cas dans les roches magmatiques, métamorphiques et des carbonates
fissurés. La vitesse de percolation est plus rapide dans ce type d’aquifère. Il est
également appelé aquifère discontinu. En fonction de la nature des roches, on
distingue les aquifères discontinus karstiques (calcaires, dolomies, craies), ce sont des
milieux très hétérogènes à circulation très rapide et les aquifères discontinus fissurés
comportant les roches cristallines (granite), métamorphiques (gneiss, schistes) ainsi
que les roches volcaniques. La circulation est aussi rapide.

II.3. Généralité sur les eaux souterraines :


On appelle l’eau souterraine, toute eau contenue dans la roche réservoir ou aquifère. L’eau
souterraine circule dans l’aquifère. L’écoulement souterrain et le processus hydro chimique
associés font partis du cycle hydrologique et dépendent d’une part du contexte géo-écologique
et d’autre part de la composition pétrographique de la lithosphère. La composition
pétrographique impacte sur la composition chimique et le processus hydrogéochimique de
l’eau souterraine. L’eau souterraine constitue une source d’approvisionnement importante
économiquement, parce qu’elle est abondante, de bonne qualité, proche du lieu de
consommation et grâce à son faible coût de traitement.

II.3.1. Origine :
L’eau issue de la précipitation peut directement atteindre le sol, ou passer les feuilles et troncs
d’arbre avant d’atteindre le sol. Une fois au sol, une partie de cette eau ruissèle en fonction de
la pente et une autre partie s’infiltre dans le sol. L’eau qui s’infiltre dans le sol atteint la roche
poreuse et y séjourne pendant une période, c’est ce qui constitue l’eau souterraine. L’eau
souterraine provient donc de l’infiltration des eaux de surface.

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II.3.2. La géochimie des eaux souterraines :
Depuis les précipitations, jusqu’à ce qu’elle atteigne l’aquifère et tout au long de l’écoulement
dans ce dernier, l’eau est soumise à des processus successifs qui modifie sa composition
chimique. Les processus hydrogéochimiques sont généralement contrôlés ou influencés par
différents facteurs tels que la dissolution de certains minéraux présents dans les roches et dans
les sols, l’infiltration et l’écoulement de l’eau dans la matrice aquifère, les interactions entre
les minéraux dissous, et la salinisation des eaux lorsque l’eau souterraine est en contact
prolongé avec des argiles d’origine marines. Selon les processus auxquels elle est soumise,
l’eau souterraine acquiert ainsi une signature particulière en fonction du milieu où elle se
trouve et de ceux qu’elle rencontre lors de son parcours. La minéralisation de l’eau
souterraine dépend donc :

✓ La nature de la formation géologique qu’elle traverse pendant l’infiltration dans la


zone étudiée,
✓ Du temps de séjours de cette eau dans la formation géologique ou temps de contact
avec les minéraux de l’aquifère et
✓ Le de renouvellement de l’eau de la nappe par l’eau d’infiltration

II.3.3 Définition des concepts

La salinité : C’est la masse de sels (composés ioniques) dissous dans 1 L d'eau. Elle
s'exprime en g par kg d'eau.
Un composé ionique ou solide ionique cristallin est constitué de cations (ions chargés
positivement) et d’anions (ions chargés négativement) régulièrement disposés dans l’espace.
Globalement, un cristal ionique est électriquement neutre. Chaque solide ionique cristallin
possède une formule statistique qui indique la nature et la proportion des ions présents sans en
mentionner les charges.

Modèle éclaté du cristal ionique de chlorure de sodium

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POTENTIEL HYDROGÈNE
Il existe deux sortes d’eaux :
- eaux minérales alcalines (action alcalinisante) : PH entre 6,5 et 8
- eaux minérales acides (action acidifiante) : PH < 6
Le PH (Potentiel Hydrogène) indique si une eau est :
- acide (PH inférieur à 7)
- alcaline (PH supérieur à 7)

RÉSIDU SEC
Le résidu sec représente la « minéralité » (plus le résidu est élevé et plus l’eau contient de
minéraux).
Il donne une indication du degré de minéralisation de l’eau (quantité de minéraux dans la
bouteille).
Pour savoir si une eau est faiblement ou fortement minéralisée, il faut vérifier le taux de
résidu sec.
Le taux ne doit pas dépasser 1000 mg par litre.
Plus ce taux de résidu sec est bas, moins il y a de minéraux.
Le taux de résidu sec indique le degré d’encrassement de l’eau.
C’est le dépôt blanc qu’on voit au fond de la casserole quand on fait bouillir de l’eau et qu’on
laisse l’eau s’évaporer complètement.

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Eau riche en :
- une eau riche en sels minéraux contient plus de 1500 mg de sels minéraux (résidu sec) par
litre.
- une eau riche en bicarbonate contient plus de 600 mg de bicarbonate par litre.
- une eau riche en chlorure contient plus de 200 mg de chlorure par litre.
- une eau riche en fluorure contient plus de 1,5 mg de fluorure par litre.
- une eau riche en sulfates contient plus de 200 mg de sulfate par litre.
- une eau riche en nitrates contient plus de 50 mg de nitrate par litre.
- une eau riche en sodium contient plus de 200 mg de sodium par litre.
- une eau riche en calcium contient plus de 150 mg de calcium par litre.
- une eau riche en magnésium contient plus de 50 mg de magnésium par litre.
- une eau riche en potassium contient plus de 50 mg de potassium par litre.

Un aquifère désigne une formation suffisamment perméable et poreuse permettant


d’exploiter des quantités appréciables d’eaux souterraines. Les termes d’aquifère et de nappe
ne sont donc pas synonymes : le premier désigne le contenant, le second le contenu.

Un aquifère côtier est un aquifère localisé en zone côtière et est en communication avec la
mer ou l'océan. Il peut être en relation directe avec la mer ou par l'intermédiaire de zone
humide (RASSOU, 2009).

Un aquifère confiné (= nappe captive) est une formation saturée limitée par deux couches
imperméables qui restreignent les mouvements de l’eau. L’eau d’infiltration provient des
zones éloignées qui imposent leurs conditions (flux,pression d’eau). Le remplissage de cette
nappe se fait comme dans la cas de la nappe libre ;

Un aquifère libre (ou nappe libre) est limité par une couche imperméable à la surface
inférieure, mais reste libre sur sa surface supérieure, il est au contact avec l’atmosphère. La
nappe est rechargée directement par les eaux de pluies. Le toit de la nappe est à pression
atmosphérique (ou presque) et la variation du stock d’eau dans la nappe se fait par
remplissage ;

Un piézomètre est un trou dans la nappe, il permet la mesure de la surface piézométrique et


son suivi ;
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Un forage est un trou de diamètre plus grand, il permet l’exploitation de la nappe par
pompage ;

L’hydrochimie est une science qui étudie les processus chimiques affectant la distribution et
la circulation des composés chimiques des eaux. Elle est essentiellement basée sur la chimie
mais aussi la biologie et la géologie. Elle inclut l’ensemble des techniques et des protocoles
d’échantillonnage des eaux, la détermination des fonds géochimiques naturels d’un milieu,
l’étude de la pollution des milieux aquatiques. Elle permet de définir la « qualité d’une eau »
(ESSOULI, 2019) ;

Le faciès chimique d’une eau souterraine correspond à la catégorie à laquelle on peut


classer cette eau en fonction de ses concentrations respectives en éléments majeurs
(hydrogénocarbonates, carbonates, chlorures, sulfates, nitrates, sodium, potassium, calcium,
magnésium) ;

La minéralisation d’une eau correspond au chargement de l’eau au cours de la traversée des


couches géologiques en éléments minéraux solubles et s’exprime en ppm ou en mg/l. Cela
caractérise l’état de cette eau.
La qualité de l’eau
Par définition, l’eau est un liquide naturel, inodore, incolore et transparent lorsqu’elle est pure.
L’eau destinée à la consommation humaine, rapporte Mengho (1993), « doit être limpide
(turbidité variant entre 0,6 et 1 UNT), fraîche (température comprise entre 9° et 12°) et
insipide. Une bonne eau doit contenir des sels minéraux en quantité modérée et être exempte
de toute substance toxique. En principe, une minéralisation dépassant 500 mg/l est
caractéristique d’une forte contamination. Une eau pure ne doit pas contenir de colibacilles ».
(Ofouémé-Berton, 2010).

15
III. MATERIELS ET METHODES D’ETUDE

III.1. Présentation de la zone d’étude :

III.1.1. Situation géographique :


La république du Congo est située en Afrique centrale. À cheval de l’équateur, la république
du Congo couvre une superficie de 342.000 kilomètres carré.

La région de Pointe-Noire se situe dans le grand ensemble hydrogéologique du bassin


sédimentaire côtier du Congo Brazzaville, de superficie 6 000 km2. La région de Pointe-Noire
qui, ici intègre notre étude est une agglomération située sur la côte atlantique de l’Afrique
centrale, à l’extrémité Sud-Ouest du Congo. Ses coordonnées géographiques sont comprises
entre les méridiens 11°30 et 12° Est (E 011° et E 011°) et les parallèles 4°30 et 5° Sud (S
04°30 et S 05°). Sa superficie d’environ 15.660 hectares est réparti sur un rayon de 15
kilomètres. Présentant une position géographique très prépondérante à qui elle doit ses traits
les plus caractéristiques, la région étudiée est une zone idéale du contact océan-continent où
les effets des courants marins et de la masse d’air maritime atlantique présentent des effets qui
ont été signalés par Samba-Kimbata, 1991 et Suchel, 1972. (Mbilou U.G et al., 2016). Les
coordonnées géographiques sont les suivantes : Latitude : ……..°..’..’’ S ; Longitude :
……………..°..’..’’ E. Les observations ont été faites :

Figure 2. Situation Géographique de la Zone d’étude


16
III.1.2 Climat
La république du Congo est caractérisée par trois climats, Équatorial au nord du pays,
subéquatorial au centre et tropical humide au sud du pays.

La région de Pointe-Noire appartient au climat tropical humide. Ce climat est sous l’influence
prépondérante de basses pressions intertropicales d’octobre à mai et de hautes pressions
subtropicales australes de juin à septembre. Elle est caractérisée par une alternance de deux
saisons : une saison pluvieuse et chaude qui s’étend d’Octobre à Mai caractérisée par une
pluviométrie très fortement contrastée et une saison sèche et fraîche de juin à septembre
durant laquelle le bilan hydrologique est probablement déficitaire. Les mois de mai et octobre
assurent une période de transition de l’entrée et de la sortie de la saison sèche.

Les données de la station de Pointe-Noire nous ont été fournies par les services de
l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) de Brazzaville pour la période allant de
1970 à 2017.

Pluviométrie
A l’échelle mensuelle, la répartition des précipitations moyenne sur une période de 47 ans
(1970 - 2017), montre une certaine variabilité spatio-temporelle. Cette variabilité est marquée
par une nette régression pluviométrique en saison sèche (de juin à septembre) contrairement à
la saison des pluies où les pluies sont abondantes (d’octobre à mai). Ces périodes de fortes
pluies correspondent aux périodes de recharge des nappes avec des maxima aux mois de
novembre et février à savoir 205,7 mm et 213,8 mm. Il tombe en moyenne 1210 mm d'eau par
an. La répartition interannuelle des précipitations (Figure 3) montre l’existence de deux
saisons pluviométriques distinctes : une saison pluvieuse et une saison sèche.

17
250
Hauteur des précipitations (mm Hauteur des précipitations
200

150
et dizaine)

100

50

0
Sept

Fev

Mars

Juillet
Juin

Août
Oct

Dec
Nov

Janv

Mai
Avril
Mois

Figure 3. Variation des précipitations moyennes mensuelles de la station de Pointe-Noire

Pendant les années d’observations, les pluies sont très variables d’une année à l’autre, avec
une moyenne de l’ordre de 101mm. On remarque également un nombre élevé d’années de
sècheresse, l’année la plus sèche est celle de 1978 avec moyenne annuelle de précipitation de
38 mm alors que l’année la plus pluvieuse est celle de 2007 avec une moyenne de 208 mm
(Fig. 4).

18
250

200
Hauteur des précipitations (mm et dizaines)
150

100

50

0
1970

1988

2006
1972
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986

1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004

2008
2010
2012
2014
2016
Figure 4. Fluctuation des précipitations annuelles à la station de l’aéroport de Pointe-
Noire (1970-2017)

L’écart pluviométrique moyen (EPM) est compris entre les valeurs -0,8 et 0,8 mais il a été
beaucoup plus significatif dans les années 1978 et 2007 comme nous le montre la Figure 4.
Ainsi, la variation interannuelle de la pluviométrie est caractérisée par une alternance des
périodes des pluies déficitaires avec des périodes des pluies excédentaires. Il a été relevé
d’une part un déficit de précipitations durant les années 1971, 1972, 1973, 1974, 1977, 1978,
1979, 1982, 1983, 1986, 1988, 1991, 1992, 1996, 1997, 2001, 2004, 2005, 2008, 2012, et
2017 avec un minimum en 1978 et d’autre part vingt-six (26) années de précipitations
excédentaires qui sont : 1970, 1975, 1976, 1980,1981, 1984, 1985, 1987, 1989, 1990,
1993,1994, 1995, 1998, 1999, 2000, 2002, 2003, 2006, 2007, 2009, 2010, 2011, 2013, 2014,
2015, et 2016 avec un maximum en 2007. L’histogramme ci-dessous (Figure 4) nous montre
la variation interannuelle de la pluviométrie de la station de Pointe-Noire :

19
1
E.M.P
0,8
0,6
0,4
E.M.P

0,2
0
-0,2
-0,4
-0,6
-0,8
1970

1994
1972
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992

1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
2014
2016
Année

Figure 5. : Variation interannuelle de l’écart pluviométrique moyen à la station de


l’aéroport de Pointe-Noire (1970-2017).

III.1.3. Température
La température de l’air est un paramètre climatique très important, qui constitue le moteur
essentiel des échanges d’eau entre l’air et la surface du sol (ESSOULI, 2019). La saison
pluvieuse est la saison chaude avec des températures souvent supérieures à 25 °C et des
maximas pouvant atteindre 31° ; alors que pendant la saison sèche, la moyenne saisonnière se
situe autour de 20°. Les températures maximales mensuelles d’une manière générale varient
de 25 à 31 °C et les températures minimales mensuelles sont comprises entre 20 °C et 24 °C.
Les températures mensuelles les plus élevées sont observées en saison des pluies et les plus
faibles pendant la saison sèche, ainsi il existe un contraste thermique entre la saison sèche et
la saison pluvieuse ce qui traduit le caractère climatique de notre zone d’étude.

20
70
60
50
40
30
20
10
0

MAI
NOV

MARS
SEPT

OCT

DEC

AVRIL

AOÛT
JUIN
JANV

FEV

JUILLET
T˚ Maxi T˚ Mini Evaporation-piche

Figure 6. Fluctuation des moyennes mensuelles d l’humidité et de l’évaporation à la


station de l’aéroport de Pointe-Noire

On constate que la saison sèche dans la région de Pointe-Noire s’étend du mois de Juin à
Septembre, où le total mensuel des précipitations est inférieur au double de la température
mensuelle, ce constat est exceptionnellement observé au mois de Mai. Mais, il faut noter que
les mois de mai et octobre assurent une période de transition de l’entrée et de la sortie de la
saison sèche. Les mois les plus secs à Pointe-Noire sont encore plus clairs comme le montre le
tableau ci-dessous (Tableau 1) qui fournit les données ombrothermiques.

Tableau 1. Hauteur de précipitations et températures moyennes mensuelles à la


station de Pointe-Noire.

Mois Hauteur de précipitations (mm et dizaines) T (°C) 2T (°C)


Janv 166,2 26,5 53
Fév 213,8 27,15 54,3
Mars 198,4 27,45 54,9
Avril 125,7 27.3 54,6
Mai 46,1 26,25 52,5
Juin 1,2 23, 65 47,3
Juillet 0,9 22,5 45
Août 2,7 22,7 45,4
Sept 15,7 24,15 48,3
Oct 78,3 25,75 51,5
Nov 205,7 26,2 52,4
Déc 161,8 26,35 52,7

21
250

200

150

100

50

0
Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Dec
Hauteur des précipitations (mm et dizaine) 2T (°C)

Figure 7 : Le diagramme ombrothermique de la station de Pointe-Noire.

Le diagramme ombrothermique présente conjointement les données relatives aux


précipitations et à la température pour une station donnée. En effet, il permet de déterminer
quel est le climat de cette station ainsi l’indice xérothermique de Gaussen définit les mois secs
comme ceux où : P < 2T
Avec P : La précipitation moyenne mensuelle en mm
Et T : La température moyenne du mois correspondant en °C
Indice d’aridité de De Martonne
L’indice d’aridité annuel permet de définir le type de climat d’une station, il s’écrit :
I = P/(T+10) avec P : la moyenne interannuelle des précipitations (en mm)
Et T : la température moyenne interannuelle (en °C).
L’aridité est d’autant plus grande que la valeur de I sera plus faible.
Si I < 10, le climat est aride
Si 10 ≤I <20, le climat est semi-aride
Si 20 ≤I < 50, le climat est froid, tempéré ou tropical
Si I ≥50, le climat est équatorial ou montagnard
• Pour Pointe-Noire :
Dans notre cas on peut également calculer les indices d’aridité mensuels (pour déterminer les
mois les plus secs) en utilisant les hauteurs moyennes des précipitations mensuelles (p en
mm) et les températures mensuelles interannuelles (t en °C) dans la formule : i = 12p / (t +
10)
Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau d’indice de Martonne (Tab. 2).
Tableau 2. Précipitations, températures et indices mensuels de De Martonne à Pointe-
Noire
22
Mois P (mm) T (°C) I
Janvier 166,2 26,5 54,64
Février 213,8 27,5 68,42
Mars 198,4 27,45 63,57
Avril 125,7 27,3 40,44
Mai 46,1 26,25 15,26
Juin 1,2 23,65 0,43
Juillet 0,9 22,5 0,33
Août 2,7 22,7 0,99
Septembre 15,7 24,15 5,52
Octobre 78,3 25,75 26,28
Novembre 205,7 26,2 68,19
Décembre 161,8 26,35 53,41

Les mois d’aridité marquée où l’indice de De Martonne est inférieur à 10 s’étendent de


Juin à Septembre.

- Humidité relative

L'humidité relative est très élevée ; les maximas enregistrés aux lever et coucher du soleil sont
voisins de 95%, en toute saison. Au milieu de la journée, ces taux peuvent descendre à 69%
de minimum (Leonard, 1994). En effet, Elle passe par un maximum pendant la saison
pluvieuse et chaque jour en fin de nuit (ESSOULI, 2019) ; et par un minimum à cause des
eaux froides du courant de Benguela qui stabilisent les bas niveaux de l’atmosphère pendant
la saison sèche et chaque jour dans la matinée et début d’après-midi.

L’humidité relative moyenne mensuelle est de 81,42% (67,57 % min et 95,7 % max). Les
moyennes mensuelles maximales sont presque constantes autour de 95 %. Mais on dénote une
légère fluctuation pour les moyennes mensuelles minimales.

23
120
100
80
60
40
20
0

MAI
J ANV

MARS

J U IL L E T

AOÛT
SEPT

NOV

DEC

FÉVR
OCT

J U IN
A V R IL
Humidité maxi Humidité mini Evapo-piche

Figure 8 : Fluctuation des moyennes mensuelles de l’humidité et de l’évaporation de la


station de Pointe-Noire

Evaporation
L’évaporation mesure la hauteur d’eau évaporée sur eau libre, sa valeur est représentative sur
une station climatologique bien ventilée. L’évaporation et l’évapotranspiration correspondent
à des phénomènes de perte de l’eau sous forme de vapeur. L’évaporation dépend
essentiellement de la température, mais aussi du vent et de l’humidité atmosphérique par des
relations plus complexes (ESSOULI, 2019).

Les valeurs d'évaporation ont été obtenues à l’aide de l'évaporomètre Piche. Les analyses
statistiques des données montrent des moyennes mensuelles de 53 mm à Pointe-Noire. Ces
valeurs augmentent d’une manière générale de décembre jusqu'au mois de mars où elles
atteignent leur maximum (60 mm), puis diminuent jusqu'en septembre. Après septembre, elles
atteignent un autre maximum au mois d’octobre (61 mm). L’évolution mensuelle de
l’évaporation est illustrée sur la Figure 8. Ainsi, pendant la période sèche, l’évaporation subit
un léger fléchissement, mais elle est élevée en octobre et en mars.

Insolation
La moyenne mensuelle annuelle de l’insolation est de 137 heures dans la région de Pointe-
Noire (Figure 9). Le total annuel est faible (1630 heures) et ne dépasse guère 2000 heures à
cause de la nébulosité. C’est elle qui intensifie le pouvoir évaporant de l’air et représente de
ce fait le paramètre essentiel du rayonnement global. Elle détermine le bilan hydrologique et
intervient surtout dans le processus du cycle de l’eau. L’insolation varie selon les saisons, le

24
minimum d’insolation a lieu en Septembre (68 heures) en saison sèche et le maximum
d’insolation en Mars (188 heures) pendant la saison des pluies.

200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0

MAI
JANV
NOV

JUIN
DEC

JUILLET
SEPT

FÉVR

MARS
OCT

AOÛT
AVRIL
Humidité maxi Humidité mini Insolation

Figure 9. Fluctuation des moyennes mensuelles d’insolation et de l’humidité de la station


de Pointe-Noire

CONTEXTE HYDROGRAPHIQUE ET HYDROLOGIQUE

La région de Pointe-Noire présente un réseau hydrographique dense conquis en partie par les
lagunes et les vallons marécageux. Aujourd’hui ce réseau subit une modification par l’effet de
l’urbanisation. Les lagunes et vallons marécageux sont remblayés et les cours de rivières sont
détournés voir réduits et sont devenus les collecteurs des voiries municipales.

En vue de cette modification environnementale, nous distinguons quatre bassins adjacents


avec, du nord au sud :

a) - le bassin de Gamboussi (72 km2), constitué par l’ensemble des petites rivières de taille
modeste qui sont localisées dans la partie Nord de la région de Pointe-Noire. Son débit
d’écoulement est de l’ordre de 0.0062 m3.s-1.km-2. Il a pour principaux affluents la Labendé et
la Ngwambouissi qui se déversent dans l’océan Atlantique en formant un exutoire avec la
Songolo. C’est dans la Gamboussi qu’était installée une usine de traitement d’eau de surface
afin d’alimenter la ville portuaire en eau potable. Cette usine n’est plus fonctionnelle faute de
l’intrusion saline dans la rivière et de l’activité anthropique qui a modifié son cours.

25
b) - Le bassin de Songolo (52 km2), dont le cours est en grande partie, orienté nord-ouest sud-
est. La rivière présente un débit d’étiage de 0.0054 m3.s-1.km-2. Les principaux affluents les
plus importants sont : Tchinouka, Tchikondo, Tchingoma,

c)- Le bassin de Tchinkoumbi : Ce bassin qui n’a ni référence de taille ni de module, recouvre
les rivières du sud-ouest. Il est drainé par deux principales rivières : la Tchinkoulou et la
Tchinkatanga. La Tchikoumbi dont le cours s’étend sur quelques kilomètres, prend sa source
vers le bassin côtier de la Loémé, véritable château d’eau, d’où coule le fleuve Loémé. Elle se
nomme alors la Tchimagni tandis que son cours inférieur en bordure de la côte sauvage,
parallèle à cette dernière, porte le nom de Loya qui se déverse sur l’océan.

d)- Le bassin de Koulombo, avec une superficie de 115 km2 couvre pratiquement tout l’est de
la région de Pointe-Noire. Le principal affluent est la rivière Koulombo, appelée également
Kimpanzou dans son cours moyen et Koulombo dans son cours supérieur. Son module atteint
0.0104 m3.s-1.km-2. Cette rivière se jette sur le lac Nanga. Le tributaire le plus important est la
Tchikoulou. C’est dans ce bassin adjacent que l’écoulement latéral des eaux souterraines et
leur zonalité sont déterminés.

26
Figure 10 : Hydrographie et hydrologie de la région de Pointe-Noire

III.4. Géologie de la zone d’étude

III.4.1 Place de la zone d’étude et les différentes formations géologiques rencontrées


Le bassin sédimentaire côtier de pointe noire est formé essentiellement des roches meubles
très peu ou pas consolidées à porosité d’interstice. Il est constitué d’un complexe
hydrogéologique, incluant un système aquifère composé de plusieurs couches aquifères
superposées avec une continuité hydraulique (Moukandi, 2012).

Le bassin sédimentaire côtier du Congo présente un système hydrogéologique à aquifère


multicouches qui sont comprises entre 10 et 400 m de profondeur à Pointe-Noire et 70 et 150
m à Pointe Indienne. Ces couches aquifères sont séparées par des intercalations des matériaux
très composites (calcaire marneux, grès consolidés, argile…) de la série argilo gréseuse
rougeâtre des grès dolomitiques et ne présentent pas un profil régulier ; les sables et les grès
tendres sont pris en intercalation entre ces couches. L’eau d’excellente qualité, qu’il contient
satisfait les besoins en eau potable, en industrie et en sylviculture de la région. Malgré
l’importance des intérêts économiques et sanitaires en jeu, le fonctionnement de l’aquifère
multicouches est encore très mal connu et les conséquences d’exploitation qui se développent
de manière exponentielle et incontrôlée depuis l’apparition massive des forages profonds ne
sont pas évalués (Moukandi, 2012).

III.4.1.1. Contexte pédologique


Les sols du Congo appartiennent aux quatre grandes classes suivantes : sols peu évolués,
podzols, sols ferralitiques, et sols hydromorphes.

- Les sols peu évolués qui appartiennent à deux groupes bien différenciés :

▪ Les sols peu évolués d’érosion dont l’évolution est freinée par l’érosion. Ils se
rencontrent sur les roches les plus dures (grès ou quartzites essentiellement) et sont
localisés sur les pentes les plus raides, les crêtes étroites là où l’érosion décape les
produits de l’altération, au fur et à mesure de leur formation ;

27
▪ Les sols peu évolués d’apport, formés sur des colluvions ou des alluvions récentes. Ils
sont généralement mal drainés, marqués par l’hydromorphie ;

- Les sols hydromorphes dont les caractères sont dus à une évolution dominée par un excès
d'eau, par suite d'un engorgement temporaire de surface, de profondeur, ou d'ensemble, ou par
suite de la présence, ou de la remontée d'une nappe phréatique. Ils occupent des superficies
importantes dans la région étudiée. Selon la durée et les modalités de l'engorgement, la nature
du matériau affecté, le type de végétation on distingue : les sols hydromorphes organiques,
moyennement organiques ou minéraux ;

- Les podzols ou sols podzoliques localisés dans la plaine côtière, sous les massifs forestiers
des cordons littoraux. Les profils caractéristiques montrent un horizon blanchi d'épaisseur très
variable, à la base duquel apparaît soit une accumulation importante de matière organique,
moindre de fer : accumulation diffuse et marquée seulement par un changement de teinte, ou
plus concentrée et indurée qui donne naissance à un véritable alios : sols podzoliques -
podzols à alios. Ils apparaissent également en bordure de l'Océan, sous végétation herbacée
(Djéno Rocher) ;

- Les sols ferralitiques, de loin les plus répandus, caractérisés par une altération générale
complète des minéraux primaires entrainant une élimination de la plus grande partie des
bases, d’une partie de la silice. Ce sont des sols riches en produits de synthèse : Kaolinite,
goethite, gibbsite à un degré moindre, produits amorphes. Leur capacité d’échange est
généralement faible de même que leur degré de saturation, encore que ce ne soit pas toujours
le cas, puisque la division des sols ferralitiques, en trois sous classes, est précisément basée
sur le degré de saturation.

III.4.1.2. Lithostratigraphie
Dans le domaine on shore, les terrains méso-cénozoïques affleurant sont classiquement
discriminés en 6 ensembles stratigraphiquement superposés. On reconnaît de bas en haut :

▪ La Série de Contact (représentée pour l’essentiel par la Formation de Chéla) d’âge


aptien, affleure de façon discontinue dans les couloirs d’effondrement et des vallées
incisées entaillant le socle cristallin du Mayombe. Elle est caractérisée à la base par
des dépôts alluviaux gréso-conglomératiques, puis argilo-silteux riches en matière
organique continentale ;

28
▪ Un faisceau gréso-dolomitique surmonté par des argiles et des grès équivalent
proximal de la Formation de Sendji. Des indices de bitume y sont reconnus sur toute la
bordure du Mayombe;
▪ Des dépôts gréso-conglomératiques de la Formation de Tchala, d’âge cénomanien qui
marque un épisode régressif déjà amorcé à la fin de l’albien ;
▪ La Série de Loango, d’âge turonien, affleurant sur les pointes rocheuses de la zone
littorale avec des dépôts gréso-dolomitiques bioturbés et fossilifères qui indiquent une
nouvelle transgression ;
▪ La Série de Holle, d’âge maastrichtien, comprend essentiellement des dépôts gréseux
phosphatés, préservés dans une structure d’effondrement étroite qui se suit de
Tchissakata à la frontière Cabinda, jusque Kola sur près de 100 km de long. Cette
structure est l’objet de plusieurs projets d’exploration minière ;
▪ La Série des Cirques (ou Série de Diosso), d’âge Miocène à Pliocène (Cf. infra), forme
un glacis fluviatile à deltaïque qui couvre la totalité du bassin côtier et repose en
discordance sur le substratum mésozoïque. Azoïque, son attribution stratigraphique est
proposée en équivalence stratigraphique des formations similaires reconnues en
Angola.

29
III.4.2. Contexte hydrogéologique
La région de Pointe Noire possède deux types des nappes ; les nappes captives et les nappes
libres. Les nappes libres ne bénéficient d’aucune protection naturelle. Elles sont de ce fait très
vulnérables aux pollutions provenant de la surface alors que les nappes captives très peu
vulnérables aux pollutions de surface, bénéficient d’une protection naturelle, représentée par
les formations géologiques imperméables sus-jacentes (Mbilou U.G et al, 2016).

Elle appartient au bassin sédimentaire côtier constitué d’un complexe hydrogéologique,


incluant un système aquifère composé de plusieurs couches aquifères superposées avec une
continuité hydraulique. Elle consiste en une vaste dépression remplie par un complexe de
dépôts plio-quaternaires, tertiaires et secondaires contenant cinq horizons aquifères ou nappes
(Moukandi, 2012).

IV. Méthodologie de recherche

La recherche bibliographique
Cette recherche consistera à collecter, analyser, classer, synthétiser et interpréter les données
recueillies sur le sujet ou les thèmes similaires à partir des articles et communications
scientifiques, les thèses, mémoires, les livres, etc.
Les résultats obtenus doivent nous aider à comparer les différents paramètres, à la
concentration de sel contenue au niveau des eaux de surface et les eaux potable tenant compte
des normes de L’OMS.

Figure 11. Colonne lithostratigraphique synthétique des séries méso-cénozoïques de la


marge congolaise (USGS, 2006).

30
IV.1. Collecte des données :
Une fois les itinéraires définis, le travail de terrain pourra être planifier. Les méthodes de
terrain utilisées sont :

• Collecte des données ;


• Prélèvement des échantillons d’eau au niveau des robinets distribuant l’eau de
captage de la SNDE.
La collecte des données se fait en deux étapes, et on classe données selon deux types, à savoir
les données de base et les données de terrain. Les données de base sont celles collectées
auprès divers entreprises et ministères afin de réaliser une première caractérisation. Il s’agit
des fiches techniques des différents ouvrages hydrauliques (forages) réalisés dans la région
d’études, des rapports physico-chimiques des échantillons d’eau des forages. Les données de
base seront par la suite complétées par les données de terrain, c’est-à-dire les données
recueillies par les visites sur le terrain, elles permettront de vérifier et de préciser les données
de base.

IV.2. Prélèvement et analyse des échantillons d’eau :


Lorsque les données de bases seront collectées, elles nous serviront à repérer facilement les
différents sites de forages ou puits pour effectuer des prélèvements des échantillons d’eau qui
feront l’objet d’une analyse au laboratoire afin d’évaluer la qualité de l’eau. Le pH et la
conductivité électrique se mesureront sur le terrain à l’aide d’un pH-mètre et un
conductimètre. Les différents points de prélèvement d’échantillons seront photographiés à
l’aide d’un appareil photo et localisés grâce à un GPS (global position system).

IV.3 Travaux de laboratoire :


Au laboratoire, le travail vise à faire : une analyse des paramètres physico-chimiques……

• Analyse des paramètres physico-chimiques ;


• Analyses statistiques ;
• Traitement de données.

Plusieurs paramètres régissent de la qualité des eaux souterraines, à savoir les paramètres
organoleptiques, microbiologiques et physico-chimiques. Dans le cadre de cette, seuls, les

31
paramètres physico-chimiques feront l’objet d’analyse au laboratoire. L’analyse des
échantillons d’eau au laboratoire portera sur la détermination des paramètres physiques
comme le pH, la conductivité électrique, la turbidité et bien d’autres, ainsi que les paramètres
chimiques où l’on déterminera les éléments majeurs, mineurs et les éléments trace tels que : le
calcium, le magnésium, sodium, potassium, chlorure, sulfate, nitrate, le bicarbonate, fer, fluor,
Aluminium, manganèse, strontium, carbonate, zinc, bore, brome, cuivre, plomb, cadmium.
Ces éléments chimiques sont respectivement représentés par les ions suivants : Ca2+, Mg2+,
Na+, K+, Cl-, SO42-, NO32-, HCO32-, Fe2+, Fe3+, Cu2+, Pb2+, Al3+, Mn2+, Zn2+.

IV.4 Traitement des données


Les analyses chimiques sont liées aux méthodes analytiques et aux concentrations. La
précision de ces analyses passe par le calcul de la balance ionique.

Pour une eau souterraine, le faciès chimique correspond à la catégorie dans laquelle on peut
classer cette eau en fonction de ses concentrations respectives en éléments majeurs
(hydrogénocarbonate, le carbonate, chlorure, sulfate, nitrate, potassium, calcium,
magnésium). La représentation des faciès hydrochimiques peut être faite grâce à des
diagrammes, des analyses statistiques. Ces différents outils ont pour objectifs de faire ressortir
les concentrations principales de l’eau afin de procéder à une classification.

Pour traiter les donner de nos analyses chimiques, nous procéderons par :

- le diagramme de Piper, qui est une représentation de la chimie d’un ou de plusieurs


échantillons d’eau. Les anions et les cations sont représentés dans deux diagrammes ternaires
distincts. Les sommets des diagrammes ternaires des anions sont les sulfates, le chlorure et les
carbonates plus hydrogénocarbonate. Les sommets du diagramme ternaire des cations sont le
Mg, le Ca et Na plus le K. les unités de mesures utilisées sont les pourcentages de méq/l.

32
Figure 12. Classification des eaux: diagramme de Piper

- les indices de saturation, ils sont utilisés pour évaluer le degré entre l’eau et le minéral afin
de mettre en évidence les différents stades de l’évolution géochimique des eaux.
L’indice de saturation Is est déterminé par la formule suivante :
Is= log (PAI/Ks)
PAI : Produit d’activité ionique des ions concernés,
Ks : constante d’équilibre.
Si PAI= Ks, Is=0 la solution est en équilibre par apport à la calcité.
Si PAI < Is, la solution est sous saturée.
Si PAI < Ks, la solution est saturée.

33
Figure 13. : Evolution des indices de saturation des minéraux carbonatés et évaporitiques par
Rapport au TDS

La méthodologie évoquée ci-haut nécessite du matériel aussi bien pour le terrain que pour le
laboratoire. (Tableau 3)

Tableau 3. Matériels de Terrain et de Laboratoire

Prix
Matériels Utilisation Marque But
FCFA
Positionnement
Global Positioning
170.000 géographique des sites
system (GPS)
étudiés
Etiqueter et emballage
Marqueur, scotch 750
des échantillons
Bouteille en polyéthylène Pour recueillir des
/
de 1,5l échantillons
Extrait de la carte
géologique de pointe
noire

34
Pour le transport des
Sac /
échantillons
Prendre les notes sur le
Carnet de notes /
terrain
HB/
Crayons /gommes 1.000 Ecrire
Mapped
Excel/Word/ Logiciel Traitements statistiques
Microsoft
diagramme (Université / des données/ rédaction du
Office 2016
d’Avignon) mémoire
Détermination de la
Conductimètre conductivité électrique,
électrique/pHmètre salinité, température, pH,
S.T.D

V. RESULTATS ATTENDUS
A la fin de cette étude, nous nous attendons à ce que l’eau de l’aquifère exploité dans cette
zone soit de bonne qualité c’est-à-dire répondant aux normes de potabilité de l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS). Nous nous attendons aussi à ce que la recharge soit importante
pendant la saison de pluie et faible ou petite pendant la saison sèche.

35
VI. Calendrier des différentes phases de travaux

Ce travail a débuté en janvier 2020 et prendra fin en juillet 2020, les activités souhaitées être réalisées sont résumées dans le tableau 4

Tableau 4 Calendrier des Activités

MOIS-2019 / MOIS-2020 Organisme de mis en œuvre


Activités
8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7
Recherche
documentaire
et Internet
bibliographiq
ue
Formation à
Professionnel de ArcGis
ArGis
Etudes de
Pointe – noire (mpita, centre-ville, tchimbamba, ngoyo)
terrain
Faculté des Sciences et Techniques (laboratoire de chimie
Etudes de
minérale), laboratoire de l’institut de recherche en sciences exactes
laboratoire
et naturelles (I.R.S.E.N)
Traitements Faculté des Sciences et Techniques

36
de données Université Marien Ngouabi, laboratoire de l’institut de recherche
en sciences exactes et naturelles (I.R.S.E.N)
Rédaction du Domicile, Faculté des Sciences et Techniques
Mémoire Université Marien Ngouabi
Salle Total : Faculté des Sciences et Techniques
Soutenance
Université Marien NGOUABI

CADRE LOGIQUE ET INDICATEURS DE RESULTATS

Indicateurs objectivement Sources et moyens de


Logique d’Intervention Hypothèses
vérifiables vérifications
Etudes de terrain et Les résultats obtenus, le constat
Objectif Général Présence du sel (gout salé) Intrusion saline
laboratoire sur le terrain

Echange entre l’eau de mer et les


Objectifs
Etudes de terrain et - quartier à voisinant la mer L’esquisse de solution nappes souterraines
spécifiques
laboratoire -type de formations traversées

37
Résultats Etudes de terrain et
/
attendus laboratoire
Activités à Etudes de terrain et
Etudes de terrain et laboratoire Mémoire Mémoire
developper laboratoire

Rédaction d’un mémoire, intervention dans des conférences Universitaire

LA SUITE ET LA VALORISATION DU PROJET


Les résultats de ce travail seront d’une importance cruciale à la fois sur le plan scientifique, environnemental et économique.

FINANCEMENT DU PROJET

Matériels de terrain et de Formation à


Etude de terrain Etude de laboratoire
laboratoire ArcGis
Prix total du matériels (Cf. Transport :
Coût en
Tableau 1) 15.000 30.000 /
FCFA
……………. Nutrition :

38
20.000
Imprévus :
10.000
Total : 60.000
Total : …….. FCA
Acquisition Organismes et autres Famille Famille /

RESULTATS ET DISCUSSION

CLONCLUSION

39
VII. Références bibliographiques

1. A.Mermoud, Ecoulements vers les ouvrages de captage, Ecole polytechnique fédérale


de LAUSANNE, Janvier 2006, page 1-35
2. J.Mater.Eviron.Sci, Evolution de la qualité physico-chimique des eaux souterraines
des nappes du jurassique du haut bassin de Ziz (haut atlas central, Maroc), 6 (4) (2015), page
1068-1081
3. W.Kloppmann, A.Bourhane, F.Asfirane, Méthodologie de diagnostic de l’origine de
la salinité des masses d’eau, Emploi des outils géochimiques, isotopiques et géophysiques,
Rapport final BRGM/RP-60026-FR, Mai 2011
4. Mbilou.U.G, Tchoumou.M, Ngouala.M.M, Balounguidi.J, Caractérisation
hydrochimique et microbiologique des eaux souterraines dans le système d’aquifères
multicouche de la région de POINTE-NOIRE, Larhyss Journal, 28 (2016), page 257-273
5. Eric.Gilli, Christian. Mangan, Jucques.Mudry, Hydrogéologie objet, méthodes,
applications 2-ème Edition Dunod, (2008)
6. Notice explicative de la carte de planification des Ressources en Eau du Gabon et du
Congo, BRGM 82 AGE 055, page 1-116
7. Types hydrochimiques des eaux souterraines en milieu fissuré du socle, BRGM 84
SGN 378 EAU, Octobre 1984, page 1-123
8. Pierre. Vennetier Géographie du Congo-Brazzaville, Gauthier Villars-Paris (1966)
9. Fiche d’information-présence de sel dans les puits privés d’eau potable, Brunswick
10. Moukandi N’Kaya Dieudonné, (2012), étude hydrogéologique, hydrochimique in
situ et modélisation hydrodynamique du système acquifère du bassin sédimentaire cotier de
pointe noire
11. ESSOULI, O. F., Gladima-siby.S.A., Miyouna T., Matini L. et Faye L (2018).
Mécanismes De Contamination Des Eaux Souterraines Dans Le Secteur Du Lac Mbeubeuss,
Dakar, Sénégal. European Scientific Journal Septembre 2018 Edition Vol.14, No.27 ISSN:
1857 – 7881 (Print) e - ISSN 1857- 7431
12. En cours

40
Fait à Brazzaville le 15 novembre 2019

41

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