G2 Q2 - Population Et Dev. - FRANCE
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OBJECTIFS METHODOLOGIQUES
Réaliser des productions graphiques et cartographiques dans le cadre d’une analyse.
Croiser des documents pour mettre en œuvre un raisonnement géographique
(localiser, mettre en relation, identifier des contraintes et des ressources, etc.)
Méthodologie du croquis niveau 2 : transformer un texte en croquis
(H1)
[ACCROCHE] Le mouvement des « gilets jaunes », apparu en France en 2018, a porté plusieurs
revendications. Parmi celles-ci : la lutte contre les INEGALITES (c’est-à-dire la différence dans l’accès
aux ressources), que ce soit au niveau des individus (DIAPO : les inégalités se sont accrues depuis 2000
entre les plus riches et les plus pauvres), ou entre les territoires (les habitants des territoires ruraux
s’estimant délaissés).
Entre décembre 2019 et février 2020, , la France connait un nouvel épisode de contestations,
lié à la réforme des retraites : plus d’un million de Français défilent contre ce que le gouvernement
d’Edouard Philippe justifie par le vieillissement de la population.
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La population française, qui est actuellement de 65,5 millions en métropole, augmente (+11%
entre 2000 et 2021), et doit encore augmenter d’ici 2050, plus lentement cependant. APPORT - Cela
est dû au taux de fécondité français, le plus élevé d’Europe (proche de 2 enfants par femme). La France
est le moteur démographique de l’Europe.
Toutefois, en situation de « post-transition », la France connait un vieillissement de sa
population devant s’accélérer d’ici 2050 (28% de + de 65 ans en 2050, contre 21% actuellement).
CRITIQUE - Ces chiffres ne témoignent cependant que de la situation à l’échelle nationale. Ils
ignorent la diversité des trajectoires en fonction des régions. Et ils ignorent l’outre-mer.
[CARTE 1 p. 144] Quels territoires présentent l’indice de vieillissement le plus élevé ? Lesquels
sont les plus jeunes ?
Les territoires qui ont l’indice de vieillissement le plus élevé en France sont les territoires
ruraux (cf. légende : faibles populations municipales) du sud-est et du centre de la métropole, ainsi que
la Corse. Cela correspond à que l’on nommait la « diagonale du vide » (territoires les moins densément
peuplés) et de façon plus générale, aux régions de montagnes.
A l’inverse, les territoires à proximité des villes les plus peuplées sont globalement jeunes,
ainsi que les territoires d’outre-mer.
[CARTE 2 p. 145] Où sont situées les régions démographiquement dynamiques (qui gagnent
de la population) ? Celles avec un taux de variation de la population faible voire négatif ? A quoi sont
dues ces inégalités de dynamiques démographiques ?
NOTE : Les dynamiques démographiques des territoires sont le résultat de la combinaison du
SOLDE MIGRATOIRE et du SOLDE NATUREL. C’est ce que nous allons voir.
LES REGIONS DYNAMIQUES - Les régions démographiquement dynamiques sont les régions de
l’ouest et du sud de la France, ainsi que la Guyane : en moyenne elles gagnent plus de 0,7% de
population chaque année. Cela est surtout dû à leur SOLDE MIGRATOIRE très élevé (elles attirent de
jeunes diplômés à la recherche d’emplois, mais aussi de retraités, surtout en Occitanie, qui présente un
solde naturel faible). La Guyane, elle, gagne de la population essentiellement du fait des naissances.
LES REGIONS « EN CRISE » - Les régions qui voient leurs populations stagner sont celles de l’est
(Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté) et du nord, à l’exception de l’Île-de-France (qui est jeune, d’où
un fort solde naturel, mais est massivement quittée par les retraités). Ces régions présentent un
équilibre du solde naturel (positif) et du solde migratoire (négatif). En Guadeloupe et Martinique, le
solde naturel ne compense pas les départs (solde migratoire très négatif).
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(H2)
[CARTE DIAPO INDICE GINI EN EUROPE + DOC. 3 p. 153] A l’échelle de l’Europe, la France est
un pays moyennement inégalitaire. Son indice de Gini la place en situation intermédiaire, entre
Europe du sud (très inégalitaire) et Europe du Nord. Son TAUX DE PAUVRETE (SEUIL : différent du calcul
mondial en France : part de ceux gagnant moins de 60 % du revenu médian, soit moins de 600e/mois)
après prestations sociales est de 13,7% (contre 19% en Italie ou 24% au Royaume-Uni).
[DOCS. DIAPO] Mais les inégalités sont en hausse : le taux de pauvreté a ainsi progressé (12,6%
en 2004, contre 14% en 2017). Dans le même temps, le niveau de vie des plus riches s’est accru.
TRANSITION - Les inégalités sociales s’observent au niveau des territoires. On parle alors
d’inégalités « socio-spatiales », d’inégalités économiques marquées dans l’espace. Etudions-les.
- Quelles sont les régions où le PIB/hab. est le plus élevé ? Celles où il est le moins élevé ? Quel
est le point commun entre les régions les plus riches ?
- Dans quelles régions le taux de pauvreté est-il le plus élevé ? Cela correspond-t-il aux régions
où le PIB/hab. est le plus faible ? Qu’en conclure ?
Les régions les plus riches de France (PIB/hab.) sont l’Île de France, l’Auvergne Rhône Alpes,
et la région PACA. Il s’agit en fait des régions dominées par des métropoles puissantes, qui font figure
de moteurs économiques dynamiques, et concentrent des sites de production (Paris, Lyon, Marseille,
Nice, etc.). A l’inverse les DROM ainsi que la Bourgogne ou les Hauts de France présentent le PIB/hab.
le plus faible : elles ont des profils variés (régions rurales vieillissante comme la Bourgogne ou régions
isolées comme les DROM : cela n’incite pas les entreprises à s’y installer / région désindustrialisée
comme les Hauts-de-France).
Le taux de pauvreté, lui n’obéit pas à la même logique de répartition : il est le plus fort dans
les DROM, les Hauts-de-France, mais aussi très élevé en Occitanie ou en région PACA, régions pourtant
« riches ». Cela signifie que la richesse de ces régions est mal répartie : les inégalités y sont plus fortes
qu’ailleurs (ex : l’aire urbaine de Toulouse, jeune et attirant des retraités aisés comme des cadres, est
plus riche que les zones rurales alentour, peu peuplées et vieillissantes : les dynamiques
démographiques expliquent en partie les inégalités).
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CARTE DIAPO [Les revenus dans le pôle urbain de Toulouse] : Pourquoi peut-on dire que
l’agglomération toulousaine est marquée par la SEGREGATION SOCIO-SPATIALE (définition à lire) ?
Dans le pôle urbain de Toulouse, les habitants aux revenus différents ne vivent pas dans les
mêmes quartiers : c’est la SEGREGATION SOCIO-SPATIALE, qui parfois se combine avec une
ségrégation ethnique (fonction des origines géographique des habitants).
Ainsi des quartiers sont marqués par des revenus faibles : ce sont essentiellement les
quartiers de la banlieue de Toulouse (situés à proximité de sa limite administrative), qui jouxtent
l’autoroute et la rocade. Ces quartiers, comme celui du Grand Mirail, connaissent un fort taux de
chômage, des problèmes d’insalubrité des logements, aux loyers faibles. La part des immigrés dans la
population de ces quartiers est aussi plus élevée qu’ailleurs : on peut parler d’une double ségrégation.
Les territoires les plus riches se situent dans les communes en périphérie immédiate de
Toulouse (paysages de quartiers pavillonnaires qui attirent les populations de cadres, etc.).
Les communes plus éloignées, tout comme le centre de Toulouse, présentent des revenus
mixtes. A NOTER que l’hypercentre de Toulouse (cœur historique), rénové, propose des loyers en
hausse, ce qui contraint les plus modeste à le quitter : ce phénomène se nomme GENTRIFICATION.
BILAN - Les inégalités dans le pôle urbain de Toulouse sont révélatrices de celles des autres
aires urbaines de France [DIAPO : schéma à reproduire ou imprimer]. C’est d’ailleurs essentiellement à
l’échelle urbaine que les inégalités augmentent le plus en France.
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(H3)
B - Les réponses aux inégalités : diversité des acteurs et des échelles d’intervention
L’Union européenne n’est pas à l’initiative des politiques de réduction des inégalités en
France. Mais à travers différents fonds (comme le FSE ou le FEDER), l’Union européenne co-finance
certaines actions nationales et locales (cf. suite du cours), dans le cadre de la POLITIQUE DE COHESION
(objectif : réduire les écarts de richesse et de développement entre les régions de l'UE).
[CARTE 3 p. 151 + CARTE PAUVRETE - DIAPO] ORAL RAPIDE : Quelles sont les régions les plus
aidées par les fonds européens ? Pourquoi selon-vous ?
Les régions principalement aidées par les fonds européens sont les régions les plus pauvres,
notamment les territoires ultra-marins (« moins développées »), mais aussi les régions rurales
(Normandie, une partie du Grand-Est et de Bourgogne-Franche-Comté …) et les régions en
reconversion (l’ancienne région Languedoc-Roussillon ou les Hauts-de-France) (« en transition »).
Ces régions cumulent tous les types d’aides (FEDER, FSE, Fonds de cohésion) mais pas dans les
mêmes proportions : les aides sont, en termes relatifs, bien plus importantes pour les régions « les
moins développées » d’outre-mer (elles reçoivent 27% des aides, mais ne pèsent que pour 3% de la
population française). L’objectif est de compenser leurs handicaps liés à leur insularité et leur
éloignement.
Face au risque de désertification, différentes politiques publiques nationales et européennes ont été mises en œuvre.
Depuis 1995, l’État définit des ZRR (Zone de revitalisation rurale), avec pour objectif d’aider les espaces ruraux faiblement
peuplés (moins de 33 hab./km2) et vieillissants, souvent enclavés, qui perdent des habitants et des emplois. Dans ces territoires,
les entreprises bénéficient d’exonérations fiscales, et les collectivités territoriales de d’aides financières majorées moderniser
leurs infrastructures. Toutefois ces mesures sont assimilées à du saupoudrage, car actuellement près de la moitié des communes
rurales sont classées en zone de revitalisation soit 14901 communes concernées en 2017 […]. Ainsi un rapport parlementaire
tout juste publié déplore, du fait de cet émiettement des aides, que les ZRR n’attirent « aucun entrepreneur ou presque », et
donc que « l’avantage des aides fiscales est nul ou quasi-nul ».
D’après « Désertification rurale : Des politiques publiques efficaces ? », L'Âme des Lieux N° 2, septembre 2018.
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[MANUEL + TEXTE DIAPO SUR LES ZRR + GRAPHIQUE BILAN URBAIN] A l’aide des documents
indiqués, complétez le tableau de synthèse ci-dessous :
BILAN : ces politiques Le taux de chômage des QP recule … mais Les mesures sont partagées entre un trop
permettent-elles de réduire reste bien plus élevé que la moyenne grand nombre de communes : elles
efficacement les inégalités nationale, particulièrement chez les n’arriveraient pas à attirer les
entre les territoires ? jeunes (presque 3 fois supérieur à celui du entreprises.
Texte diapo + graphique diapo reste de l’agglomération).
CONCLUSION
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ACTIVITE PAGE 143 DU HATIER : TEXTE EN CROQUIS (respecter l’ordre des questions) :
1. L’élément essentiel qui explique le dynamisme démographique est l’armature urbaine, c’est-à-dire
l’ensemble des villes de la région.
2. Toulouse et Montpellier : grand cercle rouge
Autres villes citées : Montauban, Gaillac, Albi, Pamiers, Perpignan, Nîmes : cercle rouge plus petit
Tarbes (moins dynamique) : cercle noir