2.L’Espionne Des Traboules -Galbardi Elena

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Galbardi Elena

Fabien Grégoire – L’espionne des traboules


Page 11-14
Dehors, il y avait du brouillard et l’air était froid…Aussi, Madame Poulachon s’habilla-t-elle
chaudement pour aller livrer l’étoffe. Elle enveloppa celle-ci dans du papier pour la protéger, et
quitta la maison, son précieux paquet sous le bras. Il était presque cinq heures du soir…

Fuori, c’era la nebbia e l’aria era fredda…anche la Signora Poulachon si vestì in maniera pesante,
per andare a consegnare la stoffa. Avvolse quest’ultima nella carta per proteggerla e partì con il
suo prezioso pacchetto sotto il braccio. Erano quasi le cinque di sera…

À peine était-elle sortie qu’un « Zut alors ! » retentit dans l’atelier. C’était Martin. Monsieur
Poulachon s’approcha. « Ma navette ne glisse plus ! » expliqua le garçon à son père.

Non appena era uscita un “Accipicchia!” risuonò nell’atelier. Era Martin. Il signor Poulachon si
avvicinò. “La mia navetta non scivola più!” spiegò il ragazzo al padre.

La navette était une pièce importante du métier. Monsieur Poulachon l’examina attentivement :
« C’est une roulette qui est fendue. – il faut la porter chez le père Ustache ! » lança immédiatement
Joseph, le compagnon.

La navetta era uno strumento importante del mestiere. Il signor Poulachon l’esaminò attentamente:
“Un rullino si è tranciato. – bisogna portarlo a padre Ustache!” esclamò subito Joseph, il
collaboratore.

Menuisier, ferronier, mécanicien… Le père Ustache était tout ça à la fois ! Lorsqu’il y avait un
problème sur un métier, c’était lui qu’on allait voir. « Il ne travaille plus à cette heure-ci, le père
Ustache ! remarqua Monsieur Poulachon. – Alors, il faudra atteindre demain… » conclut Joseph.

Falegname, fabbro, meccanico… padre Ustache era al contempo tutto ciò! Quando c’era un
problema sul lavoro, era lui da cui andavamo. “Non lavora più a quest’ora, padre Ustache!
sottolineò il signor Poulachon. – allora, bisognerà aspettare domani…” concluse Joseph.
Pendant ce temps, Madame Polachon avait descendu les pentes de la Croix-Rousse. La Croix-
Rousse, c’était le quartier où vivait la famille ; un quartier perché sur une colline d’où l’on domine
toute la ville de Lyon.

Nel frattempo, la signora Poulachon aveva sceso le scale della Croix-Rousse. La Croix-Rousse
era il quartiere dove viveva la famiglia; un quartiere arroccato su una collina dominante tutta la città
di Lione.

À cause du mauvais temps, les rues étaient presque désertes… « Je vais prendre les traboules,
ça m’évitera de me faire tremper », songea la mère de Martin en voyant tomber les premières
gouttes.

A causa del mal tempo le vie erano quasi deserte… “Prenderò i traboules, così eviterò di
bagnarmi” pensò la madre di Martin vedendo cadere le prime gocce.

Un peu partout dans la ville, des couloirs, des escaliers, des cours et de portes faisaient
communiquer les rues entre elles. Ces traboules, comme on appelait ces passages, formaient un
vrai labyrinthe entre les maisons, un labyrinthe où seuls les habitants s’y retrouvaient.

Un po’ ovunque in città, dei corridoi, delle scale, delle corti e delle porte facevano comunicare le
vie fra loro. Questi traboules, come chiamavamo questi passaggi, formavano un vero labirinto tra
le case, un labirinto dove solo gli abitanti si ritrovavano.

Attentive à ne pas se prendre les pieds dans sa robe en descendant les marches, Madame
Poulachon ne remarqua pas l’ombre tapie dans un renfoncement du mur…

Attenta a non inciampare nel suo vestito scendendo i gradini, la signora Poulachon non notò
l’ombra rannicchiata in una rientranza del muro…

Soudain, une silhouette lui bondit dessus. Une main lui ferma la bouche, tandis qu’une autre lui
arrachait le précieux paquet… L’instant d’après, elle était projetée violemment au sol.

Improvvisamente, una sagoma le saltò addosso. Una mano le tappò la bocca, mentre un’altra le
strappava il prezioso pacchetto…l’istante dopo, fu scaraventata violentemente a terra.
Les cris qu’elle poussa alertèrent le voisinage. Plusieurs personnes se précipitèrent à son secours,
mais il était déjà trop tard : l’agresseur avait disparu et, avec lui, les quinze mètres de velours de
soie…

Le grida che lanciò allertarono il vicinato. Diverse persone si precipitarono in suo soccorso, ma era
già troppo tardi: l’aggressore era scomparso e, con lui, i quindici metri di velluto di seta…

« C’est une catastrophe ! se lamentait Monsieur Poulachon. Trois mois de travail perdus… »

“É una catastrofe! si lamentava il signor Poulachon. Tre mesi di lavoro perduti…”

Emmitouflée dans une couverture, assise à côté du poêle, sa femme essayait de se remettre de
ses émotions.

Avvolta in una coperta, seduta accanto alla stufa, sua moglie provava a riaversi dalle proprie
emozioni.

Deux agents de la garde nationale étaient passés, mais, selon eux, il y avait peu de chances
d’attraper le voleur : « Dans une ville aussi grande que Lyon, pensez donc ! ... » avaient-ils
précisé.

Due agenti della guardia nazionale erano passati, ma secondo loro, c’erano poche probabilità di
catturare il ladro: “In una città grande come Lione, pensate quindi!” avevano precisato.

La soirée fut sinistre. Seul le bruit du métier de Joseph brisait le silence de plomb qui régnait dans
l’atelier. Assis dans un coin, Martin serrait les dents

La serata fu mesta. Soltanto il rumore del lavoro di Joseph rompeva il silenzio di piombo che
regnava nell’atelier. Seduto in un angolo, Martin stringeva i denti.

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