Rapport Campagne de Sensibilisation de Masse Du 11

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B.P 122/ MAROUA


E-mail : tammounde.speranza@gmail.com
Récépissé de déclaration n° 33/RDA/K22/SAAJP/BAPP

« Sensibilisation, mobilisation et conscientisation des communautés de Zamaï


et Moskota sur la protection contre l'exploitation et les abus sexuels en
contexte d’urgence humanitaire »

RAPPORT CAMPAGNE DE SENSIBILISATION DE LA


COMMUNAUTE DE ZAMAI SUR LA PROTECTION
CONTRE L’EXPLOITATION ET LES ABUS SEXUELS EN
CONTEXTE D’URGENCE HUMANITAIRE

Date 11 /11/2021
Lieu ZAMAI
Arrondissement MOKOLO
Nombre de participants Hommes Femmes Jeunes
15 05 05

Octobre 2021
I. INTRODUCTION
1. Contexte
La rencontre de sensibilisation communautaire à Zamaï justifie la fin du projet. Cette
sensibilisation a pour but informer davantage la communauté sur la protection des
bénéficiaires contre les abus et les exploitations sexuels par les intervenants humanitaires
dont la communauté est victime au quotidien. Elle a eu lieu dans les différents quartiers,
villages environnants et camps des réfugiés de Zamaï. Cette campagne consiste à mener
des actions préventives (sensibilisations de masse, causeries éducatives etc.…) sur la
PEAS, la dénonciation des cas, le suivi des mécanismes de remontée des plaintes.

Il s’agissait pour nous d’organiser les sketchs, la danse traditionnelle, les jeux concours, les
jeux quizz sur les questions liées aux actes d’exploitations et d’abus sexuels que pourrait
commettre les acteurs humanitaires sur toute personne à l’occasion de leurs interventions. Il
est surtout question de les informer et leurs rappeler le slogan ZERO TOLERANCE A
L’EGARD DU PEAS et sur les principes fondamentaux qui régissent l’assistance
humanitaire, principalement régie par LA GRATUITE et LE RESPECT DE LA DIGNITE
HUMAINE. En ce sens, AUCUNE AIDE NE DEVRAIT FAIRE L’OBJET D’UN ECHANGE DE
QUELQUE NATURE QU’IL S’AGISSE. Il est encore plus important de faire comprendre à
l’ensemble de la communauté, par le biais des animateurs et les membres du CCPEAS que
les actes d’abus et d’exploitations sexuelles qui pourraient survenir lors des interventions
humanitaires sont formellement interdites par les Nations Unies, et de ce fait, sévèrement
punies par le Système des Nations Unies.

En tant que membre de la communauté de ZAMAI, il leur revient ainsi la responsabilité et le


devoir de se protéger, de veiller au respect de leur dignité et celle de leur entourage qui est
déjà dégradée par le fait de la crise. Ainsi, il doit informer, sensibiliser et éduquer son
entourage, chacun à son niveau d’influence (association, famille, communauté) pour la
conscientisation globale.

2. Objectifs de la campagne
- Sensibiliser la communauté sur les actes d’exploitation et d’abus sexuels qui
surviennent à l’occasion des interventions humanitaires,
- Informer la communauté de ZAMAI sur les principes de l’assistance humanitaire
régis par la gratuité et le respect de la dignité humaine,
- Amener la communauté e ZAMAI à prendre des engagements de sensibiliser leurs
paires à cet effet et à dénoncer les cas dès que possible.

3. Résultats attendus
Les résultats attendus sont :

- La communauté comprenne le principe de l’aide humanitaire ;


- La communauté comprenne bien les actes d’abus et d’exploitation sexuels commis
lors des interventions humanitaires ;
- Que les membres de la communauté prennent chacun en ce qui le concerne
l’engagement de mener des sensibilisations dans leurs groupes respectifs, leurs
familles et entourage.
4. Méthodologie/démarche de l’activité
La méthodologie qui était préconisée ici ce sont les échanges et les discussions. On
avait posé les questions et les participants interagissent en réponse aux questions.
Ensuite, on fait le point. Les échanges actifs étaient le plus privilégiés.

II. MISE EN ROUTE DE LA CAMPAGNE


1. Mise en place de la communauté et des invités
La communauté était présentent dès 08h00. Les invités étaient arrivés aux
environs de 11h30 ce qui a retardé le début de l’activité en question. Ils ont
étaient mise en place par l’animateur de la localité et les membres du CCPEAS.
Toute la communauté était présente.
2. Mots d’ouverture et modalités pratiques
Les mots d’ouvertures étaient prononcés par l’intervenante sociale en langue de la
localité.
Comme modalité pratique, il était question de leur expliquer le programme qui ne
peut durer 2h au maximum et qu’à la fin les participants aux différentes activités
seront primés selon leur effort fourni. Mais à la fin de la campagne, sur les invités
auront droit aux frais de taxi.

III. DEROULEMENT DE LA CAMPAGNE

- Introduire clairement l’objet de la campagne, en expliquant clairement que l’on


parlera de la prévention des cas d’abus et d’exploitation sexuels commis par les
acteurs humanitaires sur les bénéficiaires de l’aide ;
- Comprendre la notion de l’aide humanitaire et le principe de la gratuité (c’est quoi
l’aide humanitaire ? Selon vous est que l’aide est gratuite ou payant c'est-à-dire en
échange de quelque chose ? Si oui, que peut-on échanger pour avoir de l’aide ? qui
est bénéficiaire de l’aide et qui est acteur ou intervenant (Pour clôturer, est ce que
c’est normal qu’une ou une bénéficiaire ait une relation avec un acteur humanitaire)
comme questions de jeux quizz.
- Comprendre les actes d’abus et d’exploitation sexuelle sur les bénéficiaire
(prévenez leur que nous allons aborder un sujet sur lequel les gens n’aiment pas
s’exprimer en public : les questions d’abus sexuel : ensuite demander leur ce qu’est
abus ou exploitation sexuelle : expliquer leur ensuite clairement les types d’abus et
d’exploitation sexuelle à travers les sketchs, les jeux concours.
- Ensuite, comme sensibilisation en langue Mafa, Fulfuldé et français leur demander l
si une relation intime entre un acteur humanitaire et un bénéficiaire est normale et
autorisée ? Qu’en pensent-ils (Spécifier c’est qui un acteur humanitaire) expliquer
leur que ces cas surviennent très souvent lors des interventions humanitaires, par
des acteurs humanitaires. Cependant, les gens ne veulent pas souvent en parler,
d’autres le trouvent cela normal, d’autres encore profitent derrière cela. A la
question si ces relations sont normales ? tous ont donné la réponse que qu’elle n’est
pas normale. Ensuite, on leur a expliqué que ces actes sont néfastes, négatifs,
interdits.
- Clôturer en leur expliquant que c’est l’objet de ce projet, prévenir les communautés
que ces actes sont interdits et sévèrement punis par le système humanitaire. Et qu’il
leur revient désormais la responsabilité en tant que membre de la communauté
d’aller informer, sensibiliser et conscientiser le reste de la population, notamment
ceux qui leur sont proches et dans les organisations diverses.
IV. GENERALITES DE CLOTURE

1. Résolutions prises et recommandations


- Ils promettent de briser le silence autour de l’exploitation sexuelle et de l’abus
sexuel qui étaient considérés comme une norme et une question tabou ;
- Ils sont résolus à dénoncer les violences des humanitaires dans leur
communauté ;
- Les leaders religieux et traditionnels ont résolus à travers leur témoignage lors
de la campagne de faire une restitution en vue de sensibiliser, de
conscientiser davantage leur communauté sur les abus des travailleurs
humanitaires sur les bénéficiaires même le projet signale sa fin ;
- Ils promettent faire partis intégrante du comité communautaire de PEAS qui
mène des sensibilisations dans la communauté;

2. Mot de clôture

Après les échanges nous avons remercié la communauté et les invités pour leur
participation active. Tout en leur rappelant que malgré que le projet soit fini, le
thème reste d’actualité et demeure pour tous. On doit continuer à sensibiliser
nos communautés et dénoncer les cas à travers les numéros verts sur les
affiches. C’est maintenant que tout doit commencer.

V. CONCLUSION
La rencontre de sensibilisation qui a duré pendant une semaine avec la
communauté de Zamai était un succès. Toute la communauté a pris à cœur le
thème et se sentent concernée.

A la fin de la séance, 3 interviews (jeune/femme/homme) ont été donné leur


témoignage sur ce qu’ils pensent de la campagne de sensibilisation, ce qu’ils
retiennent de particulier, si cela les a aidés, comment compte-t-il le faire
connaitre aux autres.

VI. DIFFICULTES RENCONTREES


Nous avons rencontré la difficulté au niveau de l’activité de la danse traditionnelle
kanouri. Qui au début nous ont donné leur mot d’ordre qu’ils vont présenter la danse,
mais au moment venu ils désisté soit disant cela est ignoble pour les femmes de
danser devant la gens. Pour eux c’est une façon de s’initier au griotisme et à la
prostitution. Pour cette communauté beaucoup reste encore à faire surtout en ce qui
concerne la question de genre. Des femmes et des filles des violences de différents
ordres mais n’osent pas parler par ce que toute la communauté sera contre elles.
VII. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

- Organiser un échange de discussion et de sensibilisation sur la question de


genre avec les femmes, les hommes et les filles la question de leur
autonomisation pour un accompagnement intégrale ;
- Accompagnement psychosociale des femmes et les filles pour leur résilience
totale .

VIII. ANNEXES (Photos et autres)

Bonne pratique :
- les membres du CCPEAS initient des séances de sensibilisations dans les
communautés sans demander une contrepartie ;
- les femmes dans leur rencontre de tontine initient la sensibilisation de leur
paire et surtout les filles sur la question du PEAS ;
- dans les causeries, les hommes ont peur d’aborder les filles de moins de 18
ans car ils les appellent « les enfants du PEAS ».

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