COURS ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SANITAIRE LMD2
COURS ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SANITAIRE LMD2
COURS ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SANITAIRE LMD2
Le paradigme humain
L’Homme actuel, Homo sapiens sapiens, est la dernière des espèces biologiques
à apparaître sur la Terre, et dotée des facultés morphologiques, mentales lui
permettant de coloniser et transformer tous les habitats de la planète. Et, la
conséquence est telle qu’actuellement l’on assiste dramatiquement à la rupture de
l’équilibre naturel.
Déjà en 1789, l’économiste Thomas Malthus, à travers son ouvrage « Un essai sur
les principes de la Population » prédisait déjà que la population humaine devrait
dégrader les écosystèmes naturels de la Terre, pour l’accès à la nourriture et à
l’habitat convenable (avec comme corollaire la famine massive, les maladies et les
guerres). Dans ces conditions, la population doit produire de sources alternatives
d’approvisionnement pour satisfaire les besoins de survie. Ces différents
paramètres sont liés à la Santé environnementale et humaine.
Déjà en 1970, Klatzmann publiait sont ouvrage intitulé « la Terre peut - elle être
capable de nourrir dix milliards d’hommes », chiffre qui sera atteint en 2050
(PNUE, 2011).
Entre 1960 et 1990, on a noté la disparition de 37% des paysages naturels, de plus
de 20% des forêts tropicales et la naissance de 6% des sols désertiques nés de la
main humaine et qui augmente annuellement au rythme de 60.000 km². Sur
l'ensemble du continent européen, 42 % des mammifères sont menacés, 15 % des
oiseaux et 52 % des poissons d'eau douce. Par ailleurs, près de 1000 espèces de
végétaux sont gravement menacées ou sur le point de disparaître.
Dans les pays en développement la situation est tournée vers la réduction des
ressources liées à leur consommation directe des ressources sans aucune forme de
transformation ni de recyclage.
En date du 30 novembre 2015, plus de 150 Chefs d’Etat sont attendus à la 21è
Conférence des Parties (COP 21) Paris pour le Changement climatique. Il est
question de prendre des décisions drastiques pour stabiliser le climat mondial
entre 2016 et 2030, une date apocalyptique pour le monde de subir
l’augmentation globale de la température de 2°C de plus - un danger pour la
survie humaine
Selon les estimations on compte environ 85% de la population mondiale qui vit en
extrême pauvreté, et qui habitent les régions marginales, écologiquement fragiles.
Leur survie dépend largement de l’accès aux ressources naturelles qui les
entourent (par cueillette), la croissance démographique et l’extraction
commerciale des ressources bloquent leur capacité de se nourrir, de satisfaire
leurs besoins vitaux. On note aujourd’hui 5,5 milliards d’hommes sut les 7,7
milliards reconnus, qui souffrent déjà de la faim cachée, dont les corollaires sont
les maladies carentielles graves incluant, le diabète, l’hypertension, la malnutrition
sévère, ….
Au cours des deux dernières décennies, nombre de gouvernements ont adopté des
politiques et des stratégies de lutte contre la pauvreté, mais ces mesures n’ont pas
souvent atteint les pauvres, tributaires des ressources naturelles. En 2015, le pape
François a publié son encyclique « Laudato Si » rappelant aux humains de prendre
soin de la Terre notre maison à tous. Et en 2020, il a publié « Fratelli Tutti »
consacrée sur la fraternité et l’amitié sociale. Tout fait conclu, la survie de la Terre
repose sur l’engagement humain pour sauvegarder les ressources disponibles et la
protection de l’autre humain
OBJECTIFS GENERAUX
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
MODULE I.
Homme, Environnement et biodiversité (1
crédit)
CHAPITRE 1.
L’environnement est théoriquement TOUT ce qui entoure l’homme et qui lui est
UTILE
Par TOUT, il se fait sous- entendre : l’environnement biophysique,
l’environnement socioculturel et l’environnement technologique
Les éléments indispensables pour la satisfaction de ces besoins doivent être tirés
de l’environnement, des écosystèmes naturels (et sociaux).
Exercice
Exposer
CHAPITRE I. CONDITIONS ECOLOGIQUES ET
SANITAIRES
NB. Les maladies étant bien spécifiques selon les zones écologiques il faudra
promouvoir :
- les services de prévention des maladies,
- des pharmacies publiques et communautaires appropriées
- exploiter les connaissances et pratiques locales pour la pris en charge des
maladies
Certains sites des zones équatoriales sont toujours inaccessibles pour les aides
humanitaires à cause des conditions environnementales
Dans telles zones qui deviennent enclavées de par leur nature, oblige que les
soins de santé soient basés sur des pratiques traditionnelles et/ alors fécondés
par des experts de santé qui sont passagers ou formés localement
Ex. le professeur Ahuka a dû former des multiples para-chirurgiens dans la
forêt dense équatoriale du Bas-Uelé en vue de répondre aux besoins locaux
Des programmes spéciaux de préventions des maladies et même de la
vaccination doivent être spécifiques selon la zone climatique
Ex. la prévention contre les filaires, à travers la filtration et le chauffage de
l’eau, est vivement recommandée dans les zones sahéliennes et même dans les
régions tropicales sèches
Certains parasites peuvent contaminer aussi les animaux, qui constituent à leur
tour un facteur aggravant de la maladie. Potentiellement contaminants, ils
diffusent, en effet, l’infestation ; c’est le cas du trypanosome de la maladie du
sommeil chez le porc, le bétail et le chien.
La distribution spatiale et temporelle des parasitoses est fonction des
caractéristiques des milieux et donc du complexe pathogène (chaîne biologique)
et de la durabilité du foyer de transmission (espace géographique).
Les biotopes privilégiés des vecteurs de nombreux complexes pathogènes sont
généralement aquatiques ; les eaux de surfaces jouent un rôle important dans le
cycle de reproduction de nombreux vecteurs (arthropodes et autres invertébrés)
assurant leur distribution spatio-temporelle.
²
A retenir
1/ Les milieux ruraux sont définis dans leurs contextes géo-climatiques différents
et, ainsi les besoins et le contexte de santé varient d’un milieu à l’autre. Il faut
une planification raisonnée en matière de santé - et l’éducation sanitaire occupe
une place prépondérante. La prévention des maladies prime sur les aspects
curatifs. La prévention fait sous-entendre l’éducation communautaire et la mise
en place des stratégies d’assainissement des milieux pour la réduction des
maladies environnementales
2/ Les maladies étant bien spécifiques selon les zones écologiques il faudra
promouvoir :
- les services de prévention des maladies
- des pharmacies publiques et communautaires appropriées
- exploiter les connaissances et pratiques locales pour la pris en charge des
maladies
Certains sites des zones équatoriales sont toujours inaccessibles pour les aides
humanitaires à cause des conditions environnementales
3/ Les programmes de santé en milieu rural doit tenir compte du contexte
écologique et culturel
Depuis le début du siècle, l’homme est menacé par d’autres nombreuses maladies
mortelles. Les progrès de la médecine ont éradiqué certaines, d’autres sont
devenues comme un problème environnemental, fluctuant avec les facteurs
environnementaux et les crises écologiques. Ce sont, notamment :
a. Déforestation
Le tableau suivant montre les effets /impacts de la déforestation sur la santé
humaine et le développement :
Causes directes Impacts sur la santé humaine et
développement
Par l’action de la hache, la houe et la bêche, l’homme s’est occupé à détruire la base
de l’écosystème forestier primitif qui fut en grande partie défrichée et livrée à
l’agriculture, pour la production du papier, de bois,… Les forêts des sols pauvres
furent transformées en pâturages ou dégradées par des exploitations abusives en
landes stériles. La permanence de la dégradation des forêts étant assurée par le feu
et la dent des animaux domestiques (mouton, chèvre, vache,…).
Pour des raisons économiques, les pays qui possèdent peu de forêts doivent
supporter de lourdes charges.
Satisfaire les besoins fondamentaux de bois de chauffe et de charbon de bois épuise
bien l’économie naturelle que les revenus familiaux, quand les pauvres doivent
chercher du bois à tout prix et ne peuvent plus travailler. Au Sahel, la famille
moyenne consacre 1/4 du budget pour l’achat du bois de chauffage.
Le rôle écologique fondamental des forêts est tout aussi important que leur rôle
économique et social.
Les forêts influencent la température, l’humidité, la qualité de sol et de l’eau : elles
favorisent les cycles de l’eau, de l’oxygène, du carbone et de l’azote. Elles
constituent un habitat pour environ 500 millions des peuples qui y trouvent leur
espace de vie, leurs cultures et traditions.
Les eaux de pluies qui tombent sur les terres couvertes de forêts ont tendance à
s’infiltrer dans le sol plutôt qu’à s’écouler précipitamment. L’érosion et les
inondations sont donc réduites et les nappes souterraines recueillent de pluies
grandes quantités d’eau.
L’apparition des l’homme a créé des fortes modifications volontaires de
l’environnement pour répondre aux besoins vitaux. L’Homme devient le rival du
temps dans la transformation des forêts, et même arriver à le surpasser dans
certaines régions ; à travers :
- Les feux et incendies forestières
- Les abattages des arbres,
- Les broutages des animaux domestiques,
- L’orpaillage (colonisation)
Le feu a dégradé la surface de la terre en Afrique et cela de manière encore plus
étendue. 1/3 au moins du continent est couvert des savanes dont la plupart étaient
des forêts avant l’action humaine.
Chaque année, les feux de brousse et les incendies forestières détruisent 2.10 6
tonnes de matières organiques qui retournent à l’atmosphère sous forme de CO 2.
Chaque année le surpâturage livre de nouvelles terres à la dégradation et à
l’érosion. Les forêts dégradées sont progressivement savannisées ou désertifiées.
La déforestation, les feux de brousse, les moteurs à diesel, à essences (véhicules,
avions,…) déversent dans l’atmosphère, un excès de CO 2 inutilisable. Ceci crée un
déséquilibre dans l’apport CO2/O2 de l’air (réchauffement de l’air et diminution des
précipitations). La disparition des forêts entraîne un déséquilibre dans le rapport
CO2/O2 atmosphérique avec comme corollaire des troubles cardiovasculaires, des
troubles nerveux, des acidoses,…
Alors que ces pays ne représentent qu’un sixième de la population mondiale, ils
consomment 85% des médicaments existant sur le marché mondial.
Ce marché a été estimé en 1997 à près de 300 milliards de dollars US (en prix
producteurs) et il se réparti comme suit (source IMS et SNIP 1998) :
Amérique latine 7.7%
Amérique du 36.1
Nord %
Europe 29%
19.1
Japon
%
Reste du monde 8.1%
Le traitement, par les plantes coûte alors extrêmement cher et n’est accessible
qu’aux personnes riches! Les pauvres alors se contentent des produits
pharmaceutiques!
Les excédents de produits pharmaceutiques sont alors exportés comme dons ou
marchandises vers les pays du Sud. Mais sous quel état arrivent-ils à destination?
Souvent périmés ou complètement inutilisables, ne répondant ainsi pas aux
besoins sanitaires réels.
L’attention se trouve ainsi tournée vers les possibilités offertes par les plantes
médicinales et les remèdes d’origine disponible sur place et à coûts peu élevés,
pour le développement des pharmacies et hôpitaux locaux.
Douze raisons majeures sont décrites pour susciter l’apprentissage des plantes
médicinales et de la médecine traditionnelle dans une Faculté de Médecine :
1) Il y a trop de pauvres sur la Terre (85% de la population mondiale) qui
recourent aux usages traditionnels pour se soigner - Inacessibilité aux soins de
santé moderne et de qualité
2) Raisons historiques ou socio-culturelles : La médecine culturellement adaptée
dans plusieurs parties du monde – (cas de la Chine, Inde, Cameroun, Ghana,
peuples forestiers, …).
3) Limites des pratiques de la médecine moderne pour résoudre tous les problèmes
de santé - cas des maladies mentales, intoxications, hépatites, cancers,
hémorrhoïdes, nombreux maladies métaboliques….
4) L’Organisation mondiale de la santé le recommande! - chaque pays doit se
prendre en charge pour les soins de santé – chaque pays doit définir sa politique
de santé qui intègre les valeurs culturelles et / alors les plantes médicinales
(OMS, 2002). Ainsi, les politiques nationales de valorisation de la médecine
traditionnelle sont définies dans le processus de développement intégral ; des
réseaux internationaux/ régionaux de recherche sur les plantes médicinales sont
opérationnels comme Prometra, OMS/Afro,…
5) Il existe des régions enclavées où les avantages de la médecine moderne ne sont
pas accessibles (ex. Shabunda, Soudan,…et de nombreuses les régions en
guerres!!)
6) il existe des médicaments qui ne peuvent être utilisés que sous la forme naturelle
- les antioxydants (aïl, oignon, piment), les anthocyanes (vin rouge, bettarves,
tomate, mûrier), les myrosines (chou, graines de papaye, aïl), les flavonoïdes
(curcuma, papayer mure) et qui se dégradent à la cuisson, au séchage,…
7) il s’observe une croissance exponentielle des demandes en plantes médicinales
au niveau planétaire (pays industrialisés et non industrialisés
(www.who.org/publications), à la suite de leurs implications comme produits
aromatiques et culinaires, cosmétiques et médicaments, en incitant le commerce
international des plantes médicinales.
8) La coexistence des tradipraticiens (charlatans, avec des pratiques empiriques) et
des médecins (ignorants des pratiques thérapeutiques à base des plantes) et tous
en dualité autour des malades.
9) Multiplicité des biopirateries pharmaceutiques et, par-là, des médicaments
falsifiés inondent sur le marché international, incitant le sens de responsabilité
et de redevabilité citoyennes pour produire au niveau local et régional des
médicaments jugés efficaces, accessibles, acceptables et adaptés. Les Etats
africains sont engagés à mettre en place des comités d’éthique nationaux/
régionaux pour la production des phytomédicaments à l’horizon 2030
10) L’occurrence des pandémies virales graves comme le Coronavirus SARS-
CoV2 et autres affections virales controversant à l’échelle internationale les
pratiques médico-sanitaire, et mettant en jeu les avantages de la médecine
traditionnelle et de la médecine conventionnelle. Il y a un défi à lever pour
rapprocher les deux pratiques.
11) Les nouvelles avancées dans les recherches biomédicales, comme les plantes
anti-âge (agissant sur la prolongation des télomères des chromosomes), des
plantes contre l’azoospermie, contre la drépanocytose, la cryptorchidie,… avec
un questionnement sur la cinétique des biomolécules et le mouvements
tissulaires,….
12) Des cours de Médecine conventionnelle et populaires sont également
proposés aux étudiants en médecine bien qu’ils aient tendance à ne fournir
qu’une introduction théorique au lieu d’enseigner des techniques cliniques
spécifiques.
13) La proportion d’établissements d’enseignement médical au Royaume-Uni
proposant des cours de ce type a augmenté de 10% à 40% entre 1995 et 1997.
Aux États-Unis, un grand nombre d’écoles de médecine proposent maintenant
des cours facultatifs et des séminaires de Médecine complémentaire (MCP).
Module 2.
Hygiène personnelle, santé et
assainissement
(1 crédit)
Les soins doivent être orientés par rapport à ces deux niveaux. C’est
ainsi que le psychothérapeute se situe dans un système holistique : face à un
problème, il approche le malade, il questionne la nature et tous les facteurs
qui sont liés.
Dans le système holistique où la santé étant une question ancrée dans une
conception anthropologique.
On peut regrouper les facteurs qui influencent la santé dans les six rubriques
suivantes :
d) Les attitudes des individus et des collectivités pour les questions de santé :
les contes, les croyances, les tabous alimentaires, les préférences, les
importations des aliments et les OGM, les technologies de préparations des
aliments
1. Notion d’hygiène
Comment se soigner
Module 3.
Reboisement, jardinage et domestication (1
crédit)
Du point de vue botanique, une forêt est une formation végétale, caractérisée par
l'importance de la strate arborée, mais qui comporte aussi des arbustes, des
plantes basses, des grimpantes et des épiphytes. Ainsi la forêt présente
grossièrement trois « étages » de végétation appelées strates : en allant du bas
vers le haut, on distingue : la strate muscinales (mousses) à laquelle il faudrait
ajouter les étages souterrains des systèmes racinaires, symbiosés aux mycéliums
fongiques ; la strate arbustive englobant les arbustes, des plantes basses
(suffrutex, herbacées), des grimpantes (lianes) et la strate arborée, la plus haute et
constituée essentiellement des arbres.
1. Fonctions écologiques
En phase de croissance, après une dizaine d'années de bilan négatif s'il s'agit
d'une régénération à partir d'un sol nu, la biomasse augmente régulièrement,
principalement sous forme de cellulose et de lignine. Elle stocke aussi du
carbone sous forme de nécromasse et de biomasse animale, microbienne et
fongique. En zone tropicale, la plupart des forêts poussent sur des sols pauvres
et acides où l'humus ne se forme pas et où la nécromasse est rapidement
recyclée ou minéralisée. La forêt tropicale en croissance stocke du carbone,
mais elle finit (après des siècles ou millénaires) par arriver à un équilibre entre
production primaire et décomposition du bois mort. À ce stade la forêt semble
produire autant d'oxygène que ce qu'elle consomme.
Le bois compte pour une part importante du PIB d'une dizaine de pays
tropicaux ou nordiques.
Production de Bois
Vingt Etats membres de l’UE sont en 2006 encore suspectés d’importer du bois
illégal (Finlande, Suède et Royaume-Uni en tête). La figure 2 suivante montre
les dix pays plus
producteurs du bois
dans le monde
Les Ennemis de la forêt sont de trois ordres, et nécessite être pris en compte
avant toute planification d’une plantation forestière :
III.1. DEFINITION
Objectifs socio-économiques
Objectifs écologiques
Par contre, la richesse spécifique des mousses, des lichens, des coléoptères
saproxyliques et dans une moindre mesure des champignons est moins forte
dans les forêts exploitées : environ 7 000 espèces d'insectes, champignons,
mousses, pics ou chauve-souris dépendent directement du bois morts et de
nombreuses autres en dépendent indirectement. Le bois mort est un des
principaux "chainons manquants" en forêt exploitée. Il se montre qu'une partie
de la biodiversité forestière se reconstitue avec le temps, mais souligne que la
recolonisation peut être difficile voire impossible à échelle humaine de temps
sans une politique de gestion restauratoire sur le long terme, et sans la
création d'un réseau de "forêts anciennes" incluant " des réserves intégrales".
Les écartements dépendant des objectifs poursuivis selon que c’est écologique,
social (loisirs), ou économique et aussi selon le diamètre des arbres que l’on
veut. Si l’ont tien à obtenir des arbres pour le bois (cela veut dire des arbres
avec une circonférence à la hauteur de la poitrine supérieure à 130 cm, cfr.
dbh> 70 cm), il faut jouer sur des écartements supérieur à 4 m
Soit un écartement d’arbre choisi est de 4 m x 4m donc e = 16 m 2
Mais comme il y a plus de chances de pertes 15% des arbres, (dans les
conditions écologiques normales), il faut prévoir plus d’arbres en pépinières,
soit 15% de Ne
La région des pays des grands lacs regroupant le Rwanda, Burundi et l’Est du
République Démocratique de Congo se caractérise par les conditions agro-
écologiques particulières, telle que une combinaison des types de sols tropicaux, le
climat, la topographie et la pression démographique rend le sujet de
l’agroforesterie plus pertinente dans cette région que dans d’autres régions
africaines.
Dans ces régions, on distingue essentiellement deux types de sols, dont le degré
de dégradation est différent:
- les sols ferrugineux ou sols rouges
- les sols ferralitiques ou latérites
Ces sols sont généralement très acides (les valeurs de pH variant entre 4 et 5),
carencés en Phosphore et Azote et, aussi pauvres en cations basiques (Ca et Mg).
Et, de manière globale, ces types de sols retiennent peu d’eau et de nutriments
pour assurer une bonne productivité agricole. Aussi les cultures privilégient les
sols au pH variant entre 6 et 8.
La région des grands lacs de l’Afrique Centrale est caractérisée par une très forte
densité et croissance démographique. Le taux de croissance est l’un des plus élevé
du monde (3.7 % en général). Le taux de piétinement ramollit la terre qui devient
souvent poussières en saison sèche et susceptible au lessivage. En conséquence,
la taille moyenne des exploitations diminue dangereusement, en général, elle est
inférieure à 1 ha. Les superficies agricoles moyenne disponibles par ménages
varient, actuellement, entre 0,25 ha – 0,8 ha. Ceci est à la base de l’émergence
progressive de la cohorte des Paysans sans terres, et un nombre considérable des
paysans affamés, un scandale écologique du 21è siècle dans la sous-région des
paysans des Pays des grands lacs africains.
Ces contraintes ont une influence très négative sur trois défis à relever dans la
région:
- Dégager des surplus agricoles commercialisables pour assurer l’autosuffisance
alimentaire dans la région:
- Développer en même temps l’élevage intensif dans la région:
- Assurer la satisfaction en bois d’énergie et de construction.
Des espèces des familles diversifiées sont à considérer, incluant des arbres
insectifuges (famille des Méliacées) des fertilisants (groupe des Légumineuses,
les Bignoniaceae, les Moraceae,…).
Uapaca angolense
IV.3. INSTALLATION DE LA FORET
1. Choix de la station
CHARGE DU PEPINIERISTE
Les pépiniéristes ont une charge bien claire (entretien des plantules depuis la
germination jusqu’à la plantation définitive, et ont souvent un salaire mensuel. Ils
bénéficient au départ d’une formation de 6 jours comme pépiniéristes. Ils sont
sélectionnés dans leurs communautés respectives.
Comme les moments des fortes pluviosités sont aux mois d’octobre, novembre et
décembre, et mars-avril, les activités de curage des fossés peuvent se faire trois
fois par mois, et ceci nécessite une forte contribution locale des populations.
Ainsi les pépiniéristes engagés à temps plein doivent jouer quatre rôles majeurs:
3. Préparation du germoir
120 cm
Allée
Plate bande
Si
llon de semis
Le terrain doit être plat pour ne pas demander beaucoup des moyens
pour le coffrage de plate –bande;
Le terrain doit être bien drainé; ne pas contenir trop d’eau, ce qui
favorise les attaques des maladies fongiques ;
L’arrosage doit être régulier matin et soir, en raison de trois fois par
semaine, en saison sèche ; et une fois par semaine en saison de pluies. Trop
d’eau entraine des infestations fongiques, et peu d’eau entraîne le
flétrissement des plantules. L’arrosage se fait au niveau du sol et pas sur les
plantules. Le nombre d’arrosoirs d’eau nécessaire pour imbiber un germoir
de 5 m x 1,20 m varient de 4 à 6 arrosoirs par application.
LA PEPINIERE FORESTIERE
C’est un ensemble des plate bandes 1,20 cm de largeur sur 10-20 m de
longueur. Elle doit avoir aussi une très bonne terre enrichie et bien
ameublie. Sur ces plates bandes sont repiquées les plantules provenant du
germoir et ayant un âge convenable entre trois semaines et 30 jours. La
pépinière forestière est destinée à recevoir des jeunes plantules pour les
préparer vers la transplantation.
Germin
ation
t sachet ion
Calliandra Eau 4 jours 10 cm 3 mois
calothyrsus chaude
(1 mois)
Leucaena Eau 4 jours 10 cm 3 mois
chaude (1 mois)
Senna spectabilis Eau 4 jours 10 cm 3 mois
chaude
(1 mois)
Cedrella Au soleil 6-8 3 semaines 3 mois
jours
Grevillea robusta Au soleil 6-12 < 5 cm 2 mois
jours
Maesopsis eminii Trempage 1 mois 2 semaines 3 mois
RECETTE 1
Les ombrières ont pour rôle de protéger les jeunes plantules contre les
rayons solaires directs. En effet, ces rayons solaires provoquent une
grande évaporation brusque de l’eau du sol et occasionnent la mort des
plantules ou des plants en pépinière. Les supports de l’ombrière ont
une hauteur de 130 cm avec des traverses permettant d’étaler des
feuilles de bananier, ou les chaumes de Hyparrhenia spp, de roseaux,… ou
autres herbes destinées à créer l’ombrage. L’ombrière doit être bien
réglée pour laisser passer un peu de lumière solaire utile pour la
photosynthèse. Avec trop ombrage, il se développe beaucoup fragilité chez
les plantules dans les germoirs et pépinières, et les plantules peuvent filer
par phototropisme.
Les houes, les tridents, les machettes, les râteaux les arrosoirs la brouette
les sachets de repiquage, une corde ou ficelle, un fût vide pour le stockage
de l’eau, des sticks pour la construction des ombrières, un mètre ruban, les
bèches, les binettes, des produits phytosanitaires et la paille.
En cas de plantation à racines nues les plants doivent être arrosés avant
l’arrachage afin de ne pas endommager les racines.
L’habillage de plants doit être convenable afin d’éviter une grande perte
en eau de plants par transpiration.
Les plants sont mis verticalement dans les trous et non obliquement. Il
faut bien choisir les plants avant la plantation ;commencer avec les plants
vigoureux et sans malformation.
Les plants vigoureux reprennent facilement que les plants malingres. La terre
doit être bien tassée autour du plant pour une bonne reprise .
ENTRETIEN DES ARBRES
Rendeme
nt
Opération Unité Homme/J
trouaison trou 30
Parmi les différentes méthodes d’intervention pour lutter contre l’Erosion du sol,
deux semblent être les plus pratiques dans les régions montagneuses.
On peut planter les herbes vives et fixatrices du sol (ex. avec le sisal, le
tripsacum, résistant aussi au feu de brousse
Ces techniques sont appliquées en suivant la courbe de niveau.
Une courbe de niveau est une ligne qui indique tous les points situés à la même
altitude sur une pente.
Pour tracer une courbe de niveau on utilise le triangle à pente (clisimètre). Il
est constitué de 3 sticks assemblés en triangle, avec une ficelle supportant un
poids fixé au sommet du triangle. Une marque au milieu exact du stick
transversale indique le trait de niveau.
On trace les courbes de niveau en plaçant des piquets aux pieds du triangle quand la
ficelle supportant s’arrête le poids devant le trait de niveau.
H % de Pente = H/L
La corde d’alignement est utile pour ajuster les points de repère en fixant les
piquets.
40% - 50% 4m 9m
30% -50% 3m 8m
<30% 2m 7m
La bonne terre lessivée est retenue dans le fossé et sert pour fertiliser les
plantations. Ces fossés sont creusés au niveau de la courbe de dimensions de 5
cm de longueur sur 50 cm de largeur et 50 cm de profondeur. Les fossés sont
séparés par une bande de garde de 50 cm de longueur sur laquelle on peut
cultiver des plantes fixatrices du sol.
De part et d’autres du fossé, on garde un espace de 20 cm sur lequel on cultivera
les herbes fixatrices du sol (ex. Vetiveria zizanoides, Tripsacum laxum) et des
arbustes antiérosifs et fertilisants du sol (ex. Calliandra callothyrsus, Leucaena
leucocephala, Senna spectabilis, ….
Ces cultures se font en quiconce.
Sur des fortes pentes érodées on pourra creuser un fossé de garde, plus grand (8
m de long x 80 cm de largeur et 1 m de profondeur). Si un fossé reçoit plus d’eau
que les autres, on installera un petit canal de communication par la bande de
garde. Ceci limite les risques des débordements d’eau dans les fossés.
Activités Mois
Espèces 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 1 1 1 1 1 17 18 19
0 1 2 3 4 5 6
Acrocarpus X X X X X X X X
fraxinifolius
Albizia gummifera X X X X X X X X X X X
Cajanus cajan X X X X X X X
Calliandra callothyrus X X X X X X X X X X X X X X X
Senna spectabilis X X X X X X X X X X X
Cedrella serrata X X X X X X X X X X X
Entandrophragma X X X X X X X X X
excelsa
Grevillea robusta X X X X X X X X X X X
Ficus vallis-choudae X X X X X X X X X X X
Leucaena X X X X X X X X X X X X
luecocephala
Maesopsis eminii X X X X X X X X X
Markhamia lutea X X X X X X X X X X X X X
Morus alba X X X X X X
Prodocarpus X X X X X X X X
usambarensis
Treculia africana X X X X X X
Moringa oleifera X X X X X X
Pinus patula X X X X X
Erythrina abyssinica X X X X X X X X X X X X
Les Eclaircies
Le Dépressage
Les coupe-feu
Espèces TOTAL
GENERA
L
Total
FICHE DE SUIVI ET DE RECOLTE DES DONNEES DANS UNE PEPINIERE
SOUS TOTAL
1
SOUS TOTAL
TOTAL
GENERAL
54