Machines Électriques
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UNIVERSITE DE BOUIRA
Dr. BENSAID. S.
e-mail : s.bensaid@univ-bouira.dz
ou bensaid2011@gmail.com
Contenu du cours :
I. Considérations générales
- Rappel des lois et concepts l’électromagnétisme - Principaux types de machines électriques à courant
alternatif - Composants des machines électriques - F.E.M dans les enroulements des machines à
courant alternatif - F.M.M des enroulements des machines à courant alternatif - Enroulement et
bobinage
II. Machine synchrones :
II.1 Alternateur
- Constitution - Excitation et réaction d’induit - Classification des Alternateurs - Différents
essais et diagrammes, bilan énergétique - Mise en fonctionnement (couplage au réseau, marche en
parallèle, alternateur autonome)
II.2 Moteur synchrone
- Principe et caractéristiques - Essais, diagrammes et bilan énergétique - Modes de démarrage -
Marche en compensateur
III. Machines asynchrones triphasés
III.1. Moteur asynchrone
- Principe, constitution et types - Schéma équivalent et caractéristiques - Diagrammes du cercle
- Démarrage, freinage et réglage de la vitesse
III.2 Générateur asynchrone
- Fonctionnement - auto amorçage
IV. Machines spéciales
I. Considérations générales
I.1. Rappel des lois et concepts d’électromagnétisme
Fig I.5 Mise en évidence de lignes de champ magnétique par des brindilles d’acier et de la limaille. Les
lignes le long desquelles se répartie la limaille de fer sont appelées lignes de champ magnétique ou lignes
d’induction.
où n est la normale à la surface élémentaire dS, c’est à dire un vecteur unitaire perpendiculaire à dS. Dans
ce cours, chaque fois que ce sera possible, nous choisirons de diriger le vecteur normal n vers l’ extérieur
de la surface.
Explication de la relation du flux : Elle veut dire que pour calculer le flux à travers la surface S, on
calcule les flux élémentaires d pour toutes les surfaces dS à l’aide de la formule
d=BndS
et qu’on les ajoute. Comme dS peut être arbitrairement petite, faire une somme sur tous les dS revient à
faire une somme continue : une intégrale.
Remarque : Une intégrale avec un produit scalaire peut paraître difficile, mais dans la pratique, on pourra
très souvent calculer d’abord le produit scalaire avant de faire l’intégrale. L’intégrale sur toute la surface
sera souvent remplacée par une intégrale sur des angles.
Règle du flux maximum : Tout conducteur délimitant une surface, parcouru par un courant et placé dans
un champ magnétique tend à s’orienter de façon à ce que le flux au travers de la surface soit maximum.
Cette règle permet d’expliquer la rotation des moteurs électriques comme le moteur à courant continu et
le moteur pas à pas.
I.1.2. Les courants : sources de champ magnétique
I.1.2.1. Existence du champ magnétique créé par un courant : l’expérience d’Oersted
La production d’un champ magnétique par un courant électrique fut découverte par Hans Christian
Oersted en 1820 (fig. I.8). Son expérience, très simple, consiste à disposer un fil métallique parallèlement
à une longue aiguille aimantée positionnée horizontalement; mobile autour d’un axe vertical et en
équilibre sous l’action du champ magnétique terrestre. Lorsqu’un courant circule dans le fil, l’aiguille
dévie ; un courant crée un champ magnétique.
où r est la distance entre le point P et l’élément de circuit, orienté depuis l’élément de circuit vers le point
P. Le vecteur dL a pour module la longueur élémentaire dL et a le même sens et la même direction que le
courant I. Une illustration de cette loi est donnée dans la figure I.10.
Cette loi, connue sous le nom de Biot et Savart a été établie en 1820. Elle constitue l’une des lois
fondamentales de la magnétostatique, au même titre que la loi de Coulomb pour l’électrostatique.
Fig. I.10
b. Le théorème d’Ampère
Soit une courbe C quelconque mais fermée, enlaçant un ou plusieurs circuits parcourus par des courants
dont la somme algébrique vaut I alors
où dL est l’élément de longueur de la courbe C, c’est à dire sa tangente en tout point. Attention : ce n’est
pas le même dL que dans la loi de Biot et Savart !
Se Souvenir :
Pour déterminer le signe du courant :
– choisir le sens de dL ;
– utiliser la règle du "tire-bouchon" ou de la "main droite" pour déterminer le sens des lignes de
champ. Les courants qui vérifient la règle sont considérés comme positifs, les autres sont
considérés comme négatifs.
Règles de symétrie
Définition des plans de symétrie et d’antisymétrie
Dans un système magnétique, il y a le circuit électrique et le courant qui le traverse. On peut souvent
trouver des éléments de symétrie pour le circuit. Mais attention : si un plan constitue un plan de symétrie
pour le circuit, il peut être soit un plan de symétrie, soit un plan d’antisymétrie du système, suivant le sens
du courant.
– Lorsqu’un plan de symétrie du circuit constitue aussi un plan de symétrie pour le courant, il s’agit d’un
plan de symétrie du système magnétique : un exemple est donné sur la figure I.11 (a).
– Lorsque le plan de symétrie du circuit ne constitue pas un plan de symétrie pour le courant, on a affaire
à un plan d’antisymétrie du système magnétique : un exemple est reporté sur la figure I.11 (b).
Dans la pratique, lorsque l’on voudra évaluer le champ magnétique créé par un circuit, on commencera
par chercher les éléments de symétrie puis on appliquera la règle ci-dessous.
Règle :
Soit un circuit, traversé par un courant et créant un champ d’induction magnétique B, alors :
– le vecteur B est orthogonal à tout plan de symétrie du problème s ;
– le vecteur B appartient à tout plan d’antisymétrie du problème a.
Règles d’invariance
Le champ magnétique respecte des règles d’invariance par transformation géométrique. Nous en citons ici
deux.
Invariance par translation :
Si le système est invariant par translation selon un axe Oz, alors le champ magnétique B ne dépend pas de
z.
Invariance par rotation :
Si le système est invariant par rotation d’angle , alors l’intensité B du champ magnétique ne dépend pas
de .
Fig. I.12 Illustration de la règle de la main droite qui permet de déduire B connaissant le courant qui
parcourt un élément de circuit
b. La règle du tire-bouchon
Elle s’énonce comme suit : "En tournant le tire-bouchon dans le sens de l’induction parcourant la spire
celui-ci se « visse » dans le sens du courant " (fig. I.13).
Mais comme la "règle de la main droite", on peut intervertir le rôle du courant et celui du champ
magnétique. Imaginons avoir un tire-bouchon disposé le long du conducteur, et de le faire tourner de sorte
qu’il se déplace dans le même sens que le courant. Le sens de rotation du tire-bouchon indique le sens des
lignes de champ magnétique.
Fe = qE
Dans l’hypothèse des charges agissantes en mouvement, nous postulons donc que Fe ne dépend pas du
fait que la charge ponctuelle q soit en mouvement ou au repos. Lorsque cette charge est animée d’une
vitesse v elle est sollicitée par une force supplémentaire qui dépend à la fois de la direction et du module
de v. Cette force est appelée "force magnétique de Lorentz" et nous la noterons Fm.
Fm=qvB
Nous retiendrons donc que les charges agissantes en mouvements, à l’origine d’un courant, créent en tout
point de l’espace un double champ : le champ électrique E et le champ d’induction magnétique B.
La force totale F qui s’exerce sur une charge q en mouvement est la somme de la force électrique et de la
force magnétique :
F=q(E+vB)
Cas de nullité de la force magnétique :
– Fm = 0 pour v = 0 (charge q au repos. voir remarque).
– Fm = 0 pour B=0 (charge agissantes au repos, pas de courant B =0)
– Fm = 0 lorsque v et B sont colinéaires (nullité du produit vectoriel vB)
Soit un circuit filiforme dans lequel nous considérons un élément de longueur dl traversé par un courant I.
Ce courant est constitué par des particules de charges q animées d’une vitesse uniforme v. Soit B un
champ d’induction extérieur supposé uniforme en tout point de l’élément dl.
La somme de toutes les forces magnétiques s’exerçant sur toutes les charges (q) présentes dans
l’élément dl s’écrit :
dF=(q vB) = (q) vB
Si m désigne la densité de charge mobile, on a q=mdSdl donc dF=(mdSdl) vB
La densité de courant étant donnée par j=m v donc
Si l’on introduit maintenant le vecteur dl appelé "élément de courant" ; son module est dl ; il est orienté
dans le sens du courant. j et dl étant parallèles et de même sens on peut réécrire l’équation précédente
sous la forme :
dF=(j dS) dlB
ce qui nous conduit, puisque jdS n’est autre que l’intensité I du courant, à l’expression de la loi de
Laplace
dF=I dlB
Se souvenir:
Soit un élément de circuit dL traversé par un courant I soumis à un champ d’induction magnétique B
transverse c’est-à-dire qu’il forme un angle = 90° par rapport au vecteur dl (fig. I.14). La force totale qui
s’exerce sur dl s’exprime :
dF=I dl B sin = I dl B
Fig. I.14 Illustration de la loi de Laplace. Le vecteur élément de courant et le vecteur densité de courant
sont parallèles.
I.1.4. Induction électromagnétique
I.1.4.1. Expérience fondamentale
Relions les bornes d’un galvanomètre 1 aux bornes d’une bobine (fig. I.15). Aucun courant ne traverse ce
circuit, l’aiguille du galvanomètre est en position zéro.
1. Approchons de la bobine le pôle Sud d’un barreau aimanté en mouvement ; l’aiguille du galvanomètre
dévie, ce qui prouve la présence d’un courant que l’on appelle courant induit.
Quand l’aimant s’arrête, l’aiguille du galvanomètre revient au zéro ; donc le courant induit a été provoqué
par le déplacement.
2. Reculons maintenant le barreau aimanté. L’aiguille du galvanomètre dévie en sens inverse : le courant
induit à changé de sens.
3. Recommençons l’expérience après avoir tourné l’aimant bout pour bout, c’est-à-dire en présentant le
pôle Nord à la bobine. Nous constatons que les déplacements du pôle nord produisent des courants de
sens contraires à ceux obtenus, dans les mêmes conditions, avec le pôle sud.
4. Enfin au lieu de déplacer l’aimant, la bobine étant fixe, déplaçons la bobine, l’aimant restant immobile.
Nous observons les mêmes phénomènes : c’est donc le déplacement relatif de l’aimant et de la bobine qui
intervient.
Dans cette expérience, il y a d’une part production d’un courant induit et d’autre part modification de
l’induction en chaque point intérieur à la bobine, c’est-à-dire variation du flux d’induction qui traverse la
bobine.
Toute variation du flux d’induction magnétique à travers un circuit fermé donne naissance à un
courant induit.
Le flux d’induction, dont la variation donne naissance au courant induit, s’appelle le flux inducteur ; la
production du courant est le phénomène d’induction électromagnétique, il a une grande importance
industrielle (transformateur, générateur électrique, moteur électrique, . . .).
Considérons le déplacement d’un circuit parcouru par un courant i dans un champ magnétique
d’induction B. Pendant l’intervalle de temps dt, la variation du flux d’induction est d.
Soit E la f.é.m. du générateur qui produit le courant dans le circuit indépendamment du déplacement, et
soit R la résistance de ce circuit.
Lorsque le circuit est immobile par rapport au champ, il est le siège d’un courant dont l’intensité i est
donnée par la loi d’Ohm :
E = Ri
Lorsque le circuit se déplace par rapport au champ, une partie seulement de l’énergie électrique fournie
par le générateur se dissipe par "effet Joule", l’autre partie se retrouve dans le travail mécanique accompli
par les forces électromagnétiques. Dans ces conditions, le courant possède à l’instant t + dt une intensité
i0 et, si nous appelons dW, le travail des forces électromagnétiques pendant le temps dt, le principe de
conservation de l’énergie impose
E i' dt = R i'² dt + dW
or le travail des forces électromagnétiques est relié au flux par dW = i' d. donc E i' dt = R i'² dt + dW=
R i'² dt + i' d, donne
d
E Ri '
dt
Tout se passe comme si, pendant le déplacement, il existait dans le circuit une f.é.m. supplémentaire :
d
e
dt
Retour en arrière: le travail d’une force est l’énergie fournie lorsque son point d’application se déplace
(l’objet subissant la force se déplace ou se déforme). Si par exemple on pousse une voiture, le travail de la
poussée est l’énergie produite par cette poussée. Le travail est exprimé en joules (J), et est souvent noté X,
initiale du mot allemand Werk qui signifie travail. Ici dW= df dl' = i' (dlB) dl = i' (dldl') B
D’où: dW= i' dS B = i' d
1. Toutes les fois que le flux d’induction qui traverse l’intérieur d’un circuit subit une variation d, le
circuit devient le siège d’une force électromagnétique d’induction e (loi de Faraday).
2. Cette f.é.m. d’induction n’existe que pendant le temps dt où varie le flux inducteur.
3. Le sens de la f.é.m. d’induction est tel que le courant qu’elle peut donner dans le circuit s’oppose, par
la naissance de son flux, à la variation du flux inducteur (loi de Lenz).
d
4. La f.é.m. d’induction est donnée, en grandeur et en signe, par : e
dt
Cas d’une spire fixe plongée dans un champ magnétique variable et pulsant
I.1.4.4. L’auto-induction
a. Le phénomène d’auto-induction
L’auto-induction est la propriété électromagnétique remarquable qu’a un conducteur parcouru par un
courant électrique, de s’opposer aux variations de celui-ci.
En effet, un conducteur parcouru par un courant électrique génère un champ magnétique et donc un flux
d’induction magnétique. La loi de Lenz-Faraday impose que lorsque le flux du champ magnétique qui
traverse un circuit conducteur varie au cours du temps, il apparaît dans ce circuit une tension appelée
force électromotrice (f.é.m). La f.é.m. ainsi créée est orientée de façon à générer des courants s’opposant
à la variation du flux e d .
dt
Considérons le cas d’une bobine (sans noyau de fer doux) parcourue par un courant. L’intensité du
vecteur induction magnétique créé par la bobine à l’intérieur est proportionnelle à l’intensité du courant*.
Par suite le flux qui traverse l’intérieur de la bobine est proportionnel à l’intensité i du courant et nous
pouvons écrire
=Li
Par suite, la f.é.m. d’induction qui naît par variation de l’intensité i est
di
U L
dt
(*) : il n’en serait pas de même si la bobine avait un noyau de fer doux car celui possède une perméabilité
magnétique élevée qui lui permet de concentrer les lignes de champ et donc d’accroître l’intensité de B.
Fig I.16 Représentation schématique et vue au microscope d’un échantillon de tôle en fer-silicium à
grains orientés
Sous l’effet d’un champ magnétique, tous les domaines magnétiques s’alignent sur ce champ (plus ou
moins selon l’intensité du champ magnétique). Lorsque tous les domaines magnétiques sont alignés,
l’aimantation n’augmente plus que faiblement (aimantation de l’air à l’intérieur de la matière). On dit
qu’il y a saturation du matériau.
Pour les matériaux ferromagnétiques, dans la zone linéaire μr est compris entre 1000 et 10000 environ.
c. Illustration du champ produit par un conducteur parcouru par un courant + flux magnétique
Les lignes de champ magnétique se retrouvent essentiellement concentrées dans le matériau magnétique.
Les lignes de champ magnétique suivent le contour définit par le matériau ferromagnétique.
Un matériau ferromagnétique canalise les lignes de champ magnétique
Dans les matériaux magnétiques, toutes les aimantations locales favorisent, en s’alignant, la création de
lignes de champ magnétiques. On appelle flux magnétique, l’ensemble des lignes de champ magnétique.
Le flux magnétique matérialise la circulation du champ magnétique comme le flux d’électrons matérialise
la circulation du courant dans un circuit électrique.
La perméabilité agit donc pour les circuits magnétiques comme la conductivité pour les circuits
électriques. A l’image de la résistance (en Ω) pour les circuits électriques, on définit la réluctance d’un
circuit comme suit :
Un bobinage parcouru par un courant (ou un aimant) se comporte donc comme un générateur de flux
magnétique.
On montre que : n.I = = R.ϕ.
Avec, : Force Magnétomotrice (FMM)
Cette relation est donc analogue, de part sa forme, à l’équation électrique U = R.I. Il est donc possible de
représenter un circuit magnétique par un circuit équivalent (type circuit électrique) que l’on appelle
modèle aux réluctances. Cette représentation est parfois pratique pour résoudre des calculs de champs
magnétiques sur des structures complexes.
Force magnétique
Un matériau ferromagnétique soumis à un champ magnétique s’aimante. Il est donc susceptible de
générer des forces. Ces forces sont utilisées pour la réalisation d’actionneurs électromagnétiques tels que :
les moteurs électriques
les électroaimants
...
Deux plaques séparées d’une distance x et traversée par un même champ magnétique sont soumise à une
force de plaquage F qui se calcule à partir de la relation suivante :
Où Wmg est l’énergie magnétique stockée dans l’espace compris entre les deux plaques.
Leur fonctionnement est basé sur l’obtention d’un effort mécanique par action d’un champ magnétique
sur un circuit électrique traversé par un courant fourni par une source extérieure, laquelle peut aussi
produire éventuellement le champ magnétique.
La figure a) ci-dessous montre la grille utilisée par un programme d’éléments finis employé au service
Génie Electrique pour l’étude d’une machine asynchrone dont les résultats sont présentés à la figure b).
On notera l’effet important des encoches.
Le circuit magnétique est constitué d'un solide (de forme appropriée au type de machine) de forte
perméabilité magnétique (fer par rapport à l'air qui l'entoure).
Les lignes de force du champ magnétique suivent ce solide et s'y referment, tout comme les lignes de
courant suivent le conducteur électrique et s'y referment, d'où le nom de circuit magnétique par analogie
avec le circuit électrique.
Il est quelquefois utile de se rappeler les correspondances suivantes entre grandeurs électriques et
magnétiques. Il ne s'agit évidemment pas de correspondances strictes mais tout au plus d'analogie.
La perméabilité relative μr du fer par rapport à l'air est de l'ordre de 1000. Il en résulte que si presque tout
le flux passe dans le fer, il en passe tout de même un fraction en dehors. C'est cette partie de flux passant
à l'extérieur du circuit magnétique que l'on appelle flux de dispersion magnétique ou flux de fuite.
Considérons un circuit magnétique entouré d'un circuit électrique (enroulement inducteur) qui produit un
flux total t. La partie la plus importante de ce flux suit le circuit magnétique : m. La partie restante de ce
flux a des lignes de force ou lignes de dispersion qui se referment à l'extérieur du circuit magnétique, soit
dans l'air, soit dans l'huile : d . Ce flux est appelé flux de dispersion. On a bien sûr :
t m d
t m 1 d m
m
la grandeur : t est appelée coefficient d'Hopkinson
m
Elle a une valeur supérieure à l'unité, généralement comprise entre 1.05 et 1.2.
dW = P dt = v i dt = i d
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Pour une variation , cette expression est représentée par l'aire
hachurée de la figure ci-contre. Si le flux varie périodiquement dans
le temps et si la relation entre et i est biunivoque, l'énergie sera
tantôt absorbée tantôt fournie par le circuit de sorte qu'après une
période l’intégrale sera nulle. Par contre si la relation (i) n’est pas
biunivoque, l’énergie absorbée par période est égale à la surface d’un
cycle d’hystérèse (i), elle est donc proportionnelle à la surface d’un
cycle d’hystérèse B(H).
Et puisque V = 2 f N BM S, on a donc :
Ces relations ne sont qu'approximatives, les pertes réelles étant plus importantes que les valeurs qu'elles
fournissent mais elles permettent de tirer des conclusions valables. La dernière relation montre que les
pertes par courants de Foucault sont proportionnelles au carré de la fréquence alors que les pertes par
hystérèse sont directement proportionnelles à la fréquence.
La dernière relation montre également que les pertes sont proportionnelles au carré de l'épaisseur. C'est la
raison pour laquelle les circuits magnétiques soumis à une induction variable sont réalisés par empilage
de tôles d'épaisseur 0,3-0,4 mm isolées entre elles par du papier, du vernis ou simplement par l'oxyde. Il
convient de tenir compte d'un coefficient de remplissage de l'ordre de 0,9 à 0,95.
c. Pertes globales
En pratique, on considère toujours les pertes fer globales. La grandeur de ces pertes s'exprime en W/kg
pour une induction variant sinusoïdalement entre +1Wb/m² et -1Wb/m² à la fréquence de 50 Hz.
Pour les tôles ordinaires, les pertes sont de l'ordre de 3,5 W/kg. En utilisant des tôles à forte teneur en
silicium, on ramène ces pertes à des valeurs de l'ordre de 1 W/kg.
MATERIAUX UTILISES
Pour la fabrication du circuit magnétique, on utilise différents matériaux ferro-magnétiques:
- l'acier magnétique de différentes nuances ;
- la fonte ;
- l'acier coulé ;
- les tôles d'acier ;
- l'acier forgé ;
- les alliages d'acier spéciaux (pour les aimants permanents).
La propriété la plus importante de ces matériaux est, outre les pertes fer par kg, la loi qui lie l'induction au
champ magnétique. Cette relation est complexe, car la perméabilité d'un matériau varie en fonction du
champ qui lui est appliqué.
On distingue l'inducteur chargé de créer le flux utile et l'induit chargé de créer les f.e.m. dans les
génératrices ou les couples dans les moteurs.
b. Induit
- les conducteurs (éventuellement creux pour le refroidissement direct) sont isolés entre eux et par rapport
à la masse et déposés dans des encoches fermées par des cales (en bronze ou en matériau synthétique).
Ceci permet une réduction de l'entrefer (et des pertes par frottement) et une meilleure résistance aux
efforts mécaniques. Le bobinage est réalisé par la mise en série et en parallèle des conducteurs
d'encoches.
L'association des conducteurs d'une machine constitue le bobinage. Cette association varie
essentiellement suivant le type de machine et sa puissance. Les termes généraux utilisés dans la technique
du groupement des conducteurs sont définis ci-dessous :
a. Conducteurs
Pour véhiculer un courant I, on peut utiliser un seul conducteur (massif ou creux) ou plusieurs
conducteurs raccordés en parallèle. La densité de courant admise dans un conducteur varie de 2 à 5
A/mm² selon le type de refroidissement utilisé.
b. Spire
Une spire est constituée de deux conducteurs dont les tensions sont déphasées d'environ 180°.
c. Bobine
Dans un sens plus général, lorsqu'il y a plusieurs conducteurs par encoche, on appelle bobine un groupe
de conducteurs connectés en série.
d. Phase
On appelle phase un groupe de bobines associées en série ou en parallèle et raccordées à deux bornes. Les
phases constituant l'enroulement d'une machine se caractérise par une symétrie tournante d'ordre m, c'est-
à-dire que l'enroulement est constitué de m groupes de bobines (m phases) identiques l'un à l'autre et
disposés sur un cylindre selon une symétrie circulaire d'ordre m. Le cas le plus fréquent dans la pratique
est l'enroulement triphasé où les phases peuvent être couplées en étoile ou en triangle (couplage en
polygone).
Des courants circulent dans les enroulements soit sous l'effet des f.e.m. engendrées dans les génératrices
raccordées à une charge, soit sous l'effet des sources extérieures dans les moteurs. Ces courants sont
alternatifs.
MATERIAUX UTILISES
En électrotechnique, les matériaux conducteurs utilisés sont le cuivre et l'aluminium dont les propriétés
sont comparées dans le tableau suivant :
La section (donc le volume) du conducteur d'Al vaut 1,6 fois la section du conducteur de Cu mais sa
masse ne vaut que la moitié (masse = masse volumique * S * l). L'aluminium est intéressant
économiquement si son prix au kilo est inférieur au double du prix du Cu. Pour les lignes aériennes,
l'emploi de l'Al est très répandu, essentiellement sous forme d’alliages. Pour les câbles souterrains
également bien que dans une mesure moindre notamment par suite des difficultés liées à la section plus
importante. Pour les moteurs, l'Al n'est pratiquement utilisé que dans les rotors coulés notamment à cause
de l'encombrement, des difficultés technologiques et de la résistance mécanique moindre. Actuellement, il
se réalise des moteurs asynchrones à cage en Al (barres brasées).
Entre conducteurs : guipage de papier, coton, amiante conducteurs de faible section : émaillage
Entre conducteur et masse : cartons, toiles huilées, agglomérés de mica, tissus de verre imprégnés de
vernis de silicone.
Classe T° max (° C)
B 130 matières minérales tels que mica, fibre de verre, amiante avec
matières d'agglomération convenables (vernis)
e << R
R étant le rayon moyen de l’entrefer ; l’ouverture d’encoche, du même ordre de grandeur que l’entrefer,
est faible devant le pas dentaire de telle sorte que ces ouvertures ne perturbent pas localement le champ.
a. Cas d’une spire unique
Examinons tout d’abord le cas d’une seule spire logée dans deux encoches diamétralement opposées, soit
dans notre cas les encoches 1 et 10 par exemple. Parcourue par un courant i, elle crée un champ
magnétique qui se développe :
— en majeure partie, dans le circuit magnétique en traversant l’entrefer, et qui constitue le flux utile ;
— accessoirement, dans les encoches, où se trouvent les conducteurs rectilignes d’aller et de retour du
courant, ainsi que dans l’air, de part et d’autre du fer autour des connexions frontales appelées têtes de
bobine ; ces trajets aériens correspondent aux flux de fuite.
Le champ principal qui se développe autour de l’entrefer présente la même répartition spatiale dans
n’importe quelle coupe du circuit magnétique par un plan perpendiculaire à l’axe, tout au moins hors des
parties proches des extrémités. Les lignes d’induction
traversent l’entrefer radialement lorsque le fer n’est pas
saturé, ce que nous supposerons dans un premier temps,
étant entendu, en outre, que les effets perturbateurs des
ouvertures d’encoche ne sont pas pris en compte. La courbe
B () de l’induction correspondante est alors de forme
pratiquement rectangulaire (figure ci-contre) et, en vertu
du théorème d’Ampère, d’amplitude :
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Par raison de symétrie, B est nul au niveau des encoches contenant la spire unique parcourue par le
courant i.
Considérons maintenant une spire, de pas diamétral, portée par le rotor et située à sa périphérie, décalée
en outre d’un angle arbitraire par rapport à la spire statorique. Elle encercle un flux, créé par le courant
i, qui a pour valeur :
Ce flux est une fonction triangulaire de la position relative du rotor par rapport au stator. Il en va bien
sûr de même pour l’inductance mutuelle Msr entre les deux spires. Cette inductance mutuelle, image du
couplage magnétique stator/rotor, n’est donc pas une fonction sinusoïdale de la position angulaire alors
que c’est, comme on le verra plus loin, ce que l’on cherche généralement à obtenir. Pour qu’il en soit
ainsi, il faudrait que la courbe B () soit elle-même sinusoïdale.
Le taux d’harmoniques peut être maîtrisé, dans une certaine mesure, en utilisant plus ou moins
d’encoches par pôle, influant ainsi sur le nombre et la hauteur des marches. On peut surtout influer
notablement sur le taux d’harmoniques en faisant varier la largeur des paliers inférieur et supérieur de
l’onde, ce que l’on obtient aisément en jouant sur l’étalement spatial du bobinage (nombre d’encoches
bobinées par pôle). On montre que le taux global est le plus faible lorsque les encoches actives sont
groupées sur un arc voisin de 2/3 du pas polaire, cas illustré ci-dessus. Cette propriété est souvent utilisée
en pratique.
Les marches de la courbe B () correspondent aux harmoniques dits de denture, liés à la quasi-nécessité
de répartir les conducteurs dans des encoches pour des raisons électrotechniques, thermiques et
mécaniques essentiellement. Pour que leur influence, en général très néfaste, disparaisse des courbes de
flux ou d’inductance mutuelle, la meilleure solution consiste à incliner ou, plus exactement, à vriller les
encoches par rapport à l’axe de la machine d’un angle proche du pas dentaire. La courbe d’inductance
mutuelle stator/rotor prend alors une forme trapézoïdale pure. On peut dès lors, avec une approximation
raisonnable, qu’on sera du reste à même de chiffrer, confondre la courbe avec son terme fondamental.
On a ainsi constitué ce que nous appelons couramment un enroulement « convenablement réparti ». Il
est évidemment possible de faire mieux encore que dans l’exemple traité ici, en particulier en logeant,
dans les différentes encoches, des nombres de conducteurs différents et judicieusement choisis, ou en
adoptant des pas de bobinage différents.
Comme on peut le voir, ces schémas ne diffèrent que par la répartition et la longueur des têtes de bobines.
Ces dernières n’affectent que :
— la masse du cuivre utilisé, et donc directement le coût ;
— les chutes ohmiques et le flux de fuite des connexions frontales, donc le rendement ;
— le refroidissement de ces connexions, qui est souvent un critère important ;
— enfin, la facilité de mise en oeuvre de manière industrielle ainsi que la facilité d’isolation.
Le choix du schéma à utiliser dans une machine peut ainsi être lourd de conséquences et il convient de le
déterminer en toute connaissance de cause. Certains d’entre eux n’ont été présentés ici qu’à titre
anecdotique et dans un seul souci didactique car ils ne sont jamais utilisés; c’est en particulier le cas de
l’imbriqué diamétral, qu’il soit à pôles conséquents (figure a) ou non (figure d), car il est difficile à mettre
en oeuvre, comme tous les bobinages imbriqués, et est fort consommateur de cuivre. Les autres sont
couramment utilisés, encore que le concentrique à pôles conséquents (figure b), fort consommateur de
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cuivre lui aussi, doive être dans la mesure du possible évité, bien qu’il se prête très facilement à
l’insertion mécanisée, au profit du concentrique à pôles non conséquents (figure c). Quant à l’imbriqué
raccourci (figure e), son domaine de prédilection se situe dans les machines à moyenne tension, car il
permet de réaliser des bobines toutes identiques avec une répartition parfaitement régulière des têtes de
bobines. De plus, il autorise n’importe quel pas de bobinage, ainsi que des répartitions irrégulières
(nombre fractionnaire d’encoches par pôle et par phase).
Bobinages multipolarités
Il est tout à fait possible, grâce à un couplage adéquat des connexions de mise en série des groupes de
bobines, de changer le nombre de pôles magnétiques produit par un enroulement donné.
Sur la figure b, les deux groupes de bobines sont électriquement en parallèle. Le champ produit est
bipolaire. On remarquera que les bobines ont, pour ce champ bipolaire, un pas d’enroulement raccourci
de moitié par rapport au pas diamétral; cela conduit donc à un « trou » dans la répartition des conducteurs.
Sur la figure a, au contraire, les groupes de bobines sont électriquement en série. Le champ produit est
ainsi tétrapolaire, mais cette fois le pas d’enroulement est diamétrale pour cette polarité.
I.4.3.1. Généralités
Dans la partie I.7.1 nous nous sommes limités au cas de bobinages monophasés. Nous traiterons ici le cas
des bobinages polyphasés et plus particulièrement triphasés.
Un bobinage triphasé est en fait constitué de la juxtaposition de trois bobinages monophasés identiques,
2 2
décalés angulairement les uns par rapport aux autres d’un angle de radians électriques, soit
3 3
2
radians géométriques pour un champ bipolaire, pour un champ tétrapolaire, et ainsi de suite, et donc,
3
2
de manière plus synthétique, du pas polaire.
3
La figure ci-contre représente très schématiquement
un moteur asynchrone à rotor bobiné. Dans ce type
de moteur, chaque armature, stator et rotor, porte un
bobinage triphasé, ici par exemple bipolaire, répartis
respectivement dans 18 encoches au stator et 12 au
rotor. Ces enroulements sont du même type, à bobines
identiques, imbriqué deux étages, répartis sur 2/3 du
pas polaire (pas de bobinage = 2/3 du pas diamétral).
Chaque encoche contient ainsi deux faisceaux
superposés appartenant chacun à deux phases
différentes.
Dans les schémas développés qui suivent on
représentera, par convention, en traits pleins les
conducteurs situés près de l’entrefer et en tirets ceux
situés en fond d’encoches. Dans le schéma en coupe,
les conducteurs parcourus par le courant de la phase 1 ont été noircis.
Conformément aux schémas de la figure ci-après, les phases du stator ont pour repère 1, 1’ et 1’’ et celles
du rotor 2, 2’ et 2’’.
(1)
(2)
(3)
En effectuant la transformation des expressions (3) à l’aide des formules trigonométriques classiques, il
vient :
(4)
Le circuit magnétique ayant été supposé linéaire, l’induction résultante dans l’entrefer correspond à la
superposition des inductions produites par chaque phase :
B =B1+B1+B1
Si on somme par colonne l’expression développée de chaque induction [relations (4)], on constate que :
— la somme de la colonne de droite est identiquement nulle ;
— les termes de la colonne de gauche s’ajoutent directement.
Soit encore,
Avec,
Cette relation montre que le flux résultant est réparti dans l’entrefer de manière sinusoïdale avec une
valeur crête de l’induction indépendante du paramètre 1 et 3/ 2 fois plus grande que celle qui serait
produite par une seule phase.
dans le sens positif et que l’induction correspondante est maximale dans l’axe d’une phase lorsque le
courant y est maximal.
Si l’on avait supposé,
c’est-à-dire dans le cas de système de courants triphasés équilibrés inverses, on aurait trouvé un champ
tournant dans le sens opposé.
Revenons au préalable sur la démonstration que l’on vient de faire et en particulier sur les hypothèses
faites :
— répartition sinusoïdale pure de l’induction produite par chaque phase ;
— absence de saturation du circuit magnétique.
Aucune des deux n’est bien entendu vérifiée en pratique, car :
— on utilise les circuits magnétiques à des niveaux d’induction parfois élevés, et en tout état de
cause supérieurs au niveau de saturation ;
— malgré les précautions prises pour répartir correctement les bobinages, des harmoniques
subsistent toujours.
Ainsi, si le raisonnement suivi est globalement correct, il va se superposer au champ tournant idéal :
— des champs harmoniques de saturation, qui ont tendance à aplatir la crête de la sinusoïde et
dont on peut considérer qu’ils tournent en bloc à la vitesse fondamentale ;
— des champs harmoniques de distribution des bobinages, liés à l’angle occupé par les
conducteurs de chaque phase, appelés harmoniques d’espace qui tournent tous à des vitesses
différentes ;
— des champs harmoniques de répartition ou de denture, produits par la localisation discrète
des conducteurs ;
— enfin, des champs harmoniques dits de perméance, engendrés par les perturbations locales
du flux engendrées par les ouvertures d’encoches.
Aux harmoniques « géométriques » ou « spatiaux », il convient d’ajouter des harmoniques
«temporels», si les courants ne sont ni parfaitement sinusoïdaux ni parfaitement équilibrés. Ces deux
grandes classes d’harmoniques pourront d’ailleurs, dans certains cas, interagir (interaction espace et
temps).
Enfin, on pourra encore trouver des harmoniques « parasites » créés par une dissymétrie d’origine
mécanique (rotor excentré, alésages non cylindriques, etc.) ou magnétique (matériaux anisotropes,
perturbations locales liées au dessin ou à la construction, etc.) ou électrotechnique (bobinages non
parfaitement symétriques en particulier dans les têtes de bobines, etc.). Tous ces phénomènes, dont on
s’efforce évidemment de limiter les effets, contribuent néanmoins à rendre le tableau particulièrement
complexe.
Dr. BENSAID S. 37 UNIVERSITE AMO BOUIRA
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I.8 F.é.m induite par un champ tournant :
I.8.1 F.é.m induite dans un brin conducteur :
Nous considérons un champ magnétique de p pair de pôles à répartition sinusoïdal dans l’espace et
glissant uniformément dans un entrefer avec la pulsation de rotation , c-à-d tel que l’axe OX d’un pôle
nord de ce champ est définit, à partir d’un axe fixe de référence Oy par l’angle x satisfaisant à x= t,
Le vecteur excitation magnétique en un pt p qcq de l’entrefer H p, t H m cos p pt et le vecteur
induction magnétique s’écrit du fait de la relation B 0 H :
B p, t Bm cos p pt avec Bm 0 H m
Le vecteur B p, t est radial.
X’
X
dt
dt
xp
R
x
O Y
es t 2 Bm L R cos p pt
p
O
m y
Si nous remplaçons chacun des conducteurs placés en p et m, par un faisceau de n conducteurs supposé
superposés, nous pouvons réalisé n spires identiques à la précédente.
Chacune voie donc apparaître entre ces extrémités homologues des f.é.ms identiques. On peut les monté
en série et constituer une bobine de n spires aux bornes de laquelle apparaît une f.é.m :
Le cmt étant à p paires de pôles, il est évident qu’il existe dans l’entrefer p position identique (du point de
vue de leur propriétés) à celle du point p définit par :
En effet, si on considère le point p’ situé en +2/p (cas ou k=1) l’expression du champ crée en ce point
de l’entrefer par le cmt est la même que celle crée au point p, donc B(p’, t)= B(p, t) pour tout t.
De même on pourra trouvé p sites analogues à celui de m et on pourra trouvé dans l’entrefer p bobines
analogues. Ces p bobines connectées en série constituent un enroulement aux bornes duquel apparaît une
f.é.m e tel que :
es’ es
eb’ eb
p’ m’ p m
e
p1 ’
m2 m3
p3
p2 ’
m1’ y
O
m1 3
e3 2 1
p2
p3 ’ e1
m3’
p1 m2’
e2
Il faut rappeler que cette expression est établie dans la convention de signe des générateurs (responsable
du signe négatif qui apparaît dans le formalisme de la loi de Lenz).
Le champ magnétique glissant va induire dans ces enroulements des f.è.m :
cos pt p1
2 sin pt p1
cos pt p
2 2
et E 2 cos pt p E 2 cos pt p1 E 2 sin pt p1
cos pt p 3 2 3
cos pt p1 4 sin pt p1 4
3 2 3
Si ces enroulements sont parcourus par des courants triphasés formant un système direct :
sin t p1
2
i t I 2 sin t p 1
3
sin t p 1 4
3
: est le retard angulaire de l’intensité sur la f.é.m (qui sont bien de même pulsation p = ), dans la
convention de signes des générateurs.
La puissance instantanée transmise de l’enroulement triphasée au champ magnétique glissant est
nécessairement égale à la puissance reçue par cet enroulement (en plus de ses propres pertes de
puissance) en provenance de la source d’énergie électrique qui l’alimente. C’est le principe de la
conversion de l’énergie électrique d’un système isolé. Dans la convention de signe des générateurs, la
puissance électrique instantanée reçue par l’enroulement triphasé s’écrit :
pt e1 t i1 t e2 t i2 t e3 t i3 t
2 2
pt 2 E I sin pt p 1 sin t p 1 sin pt p 1 sin t p1
3 3
4 4
sin pt p 1 sin t p 1
3 3
La puissance instantanée s’écrit alors :
pt 3 E I cos p t
pt 3 E I cos
Cette expression ne comporte plus de terme fluctuant puisqu’il n’y a plus de champs glissant parasite.
La puissance électromagnétique ou puissance transmise au champ magnétique glissant a pour valeur :
Pem Ptr pt 3 E I cos
Et le moment du couple moteur au champ glissant (de pulsation ) s’écrit :
P EI 3 E I
C em em q cos p cos
I.9.3 Remarques :
a) Le raisonnement pourrait s’appliquer aussi à un bobinage à q phases alimenté par des courants q-
phasés ; on aurait obtenu :
EI
Pem q E I cos et C em q cos
b) S’il y’a plusieurs f.é.m responsables de champs magnétiques glissants synchrones dans un entrefer (par
exemple une roue polaire mobile et un bobinage triphasé parcouru par des courants triphasés), c’est le
champs magnétique résultant de l’action de ces différentes f.m.m qui est responsable des f.é.m induites
dans les enroulements du bobinage.
c) le champ glissant résultant est repéré à chaque instant par la position de l’axe OX de l’un de ses pôles
nord (OX est à x= t de Oy). On pourrait de même repérer le champ glissant créé par le bobinage par la
position de l’axe OXf (parce qu’il s’agit d’un champ glissant fictif) d’un de ces pôle nord ; soit xf(t)
l’angle définissant OXf à partir de Oy.
OX et OXf forment entre eux un angle constant que l’on aimerait évaluer ; le théorème de Ferraris nous
indique que OXf est suivant Ox1 lorsque i1(t) passe par sa valeur maximale, c-à-d lorsque :
t p 1 t p 1
2 2
t 1
On a alors : X t p1 et Xf 1
p p2
1
D’où : X Xf Où : p X Xf
p2 2
On voit que la puissance électromagnétique et le moment du couple électromagnétique sont fonction du
positionnement relatif des champs magnétiques résultant et fictif.
EI
Pem 3 E I sin p X Xf et C em 3
sin p X Xf
Le mouvement relatif de l’un des deux système par rapport à l’autre est obtenu en les disposant l’un au
stator l’autre au rotor d’une machine tournante. Le rotor est entraîné par une source d’énergie mécanique.
A première vue, on pourrait disposer indifféremment le système de 2p pôles au stator ou au rotor. Mais
pour les raisons suivantes nous préférons les disposer sur le rotor :
a. Ils peuvent être réalisés en matériau ferromagnétique massif car ils sont parcourus par des
lignes de champ fixe. On obtient donc un rotor mécaniquement rigide.
b. L’énergie qui doit parvenir au bobinage d’excitation porté par le système de 2p pôles est
beaucoup plus faible que celle qu’il faut accueillir aux bornes des enroulements du
système triphasé à p bobine par enroulement. Le transfert de l’énergie par un système
bagues et balais posera alors moins de problèmes.
c. Le nombre de bagues et balais est plus réduit dans ce cas (deux bagues). Alors qu’il faut au
minimum 4 bagues si c’est l’induit qui est mobile.
d. L’isolement des bagues d’alimentation de l’inducteur (quelques centaines de volts
continus) pose moins de problèmes que l’isolement des bornes de sortie de l’induit
(plusieurs dizaines de kV alternatif, dans certain cas)
Le système de 2p pôles sera appelé roue polaire.
II-1-2 Constitution
x x
Ie
N
Ie N
S
S S O S
O
N
N
Les lignes de champ magnétique étant fixes par rapport au rotor (quelque soit sont état, repos ou mvt),
donc pas de pertes fer, et donc peut être réalisé en masse.
Il faut signaler que le défilement des dents et des encoches du stator donne naissance à une légère
modulation du champ. Les épanouissements polaires sont alors feuilletés
pour limiter les pertes fer qui résultent de ces phénomènes.
x
Champ magnétique dans l’entrefer :
On cherche toujours à avoir un champ magnétique à répartition spatiale
N
sinusoïdale dans l’entrefer (cmg vue par le bobinage de l’induit stator).
Pour ce faire soit on module la forme des pôles de la roue polaire dans le
cas d’une roue à pôles saillants ou bien on agit sur la distribution des
conducteurs dans les encoches ou/et on agit également sur la distribution Ie
O
et la taille des encoches dans le cas des roue à pôles lisses.
On a vu précédemment qu’un enroulement triphasé qui voit glissé à son voisinage p paires de pôles, est le
siège d’un système de f.è.m triphasées :
e E 2 sin pt p
1 1
2
e2 E 2 sin pt p1 Avec : =p
3
4
e3 E 2 sin pt p1
3
Si le champ magnétique est à répartition spatiale instantanée sinusoïdale la valeur efficace E de la f.è.m
s’exprime par la relation de Boucherot :
E K b Nc f M 2.22 K b Nc f M
2
Avec :
- Kb le facteur de bobinage de l’enroulement.
- f est la fréquence des f.è.m induites.
- Nc est le nombre total de conducteur monté en série dans un enroulement.
- M est la valeur du flux magnétique qui sort d’un pôle nord de la roue polaire. Dans le cas d’une
répartition spatiale sinusoïdale du champ magnétique ce flux est donné par la relation :
2 L R
M BM
p
Où L est la longueur des conducteurs de l’induit et R le rayon de l’entrefer.
Ie [A] H [A/m]
Ie
En augmentant le courant d’excitation Ie, le flux augmente également et par conséquent la valeur efficace
de la f.è.m induite varie linéairement jusqu’à une certaine valeur qui correspond au début de saturation du
circuit magnétique.
La courbe caractéristique : Eo=Ev=f(Ie) à vitesse nominale constante est généralement relevée
expérimentalement. Elle doit être prélevée après démagnétisation du circuit magnétique et en opérant par
valeurs strictement croissantes de l’intensité Ie.
On se contentera souvent de la courbe des valeurs moyennes du cycle d’hystérésis asymétrique relevé
lorsque l’intensité du courant d’excitation évolue entre zéro et la valeur maximale admissible.
Remarque : Les génératrice synchrones sont construites de telle sorte que le point de fonctionnement soit
situé légèrement au-delà du coude de saturation ; une variation de la fmm d’excitation conduit alors à une
variation moindre de la f.è.m.
p
e1
e2
x2 I
O e
O
i3
e3 i2
x3
Considérons l’alternateur triphasé bipolaire défini par la figure ci-dessus. Les enroulements statorique
sont couplés en étoile (la configuration triangle est aussi possible).
On obtient donc :
xr -xf = 1/p (+/2)
D’où les effets magnétisant des courants d’induit ou réaction magnétique de l’induit :
xr xf
xr xr
Nr Sf
Nr Nr Nf
O
xf
Sf Nf
Sr Nf O O
Sr Sr Sf
xf
a) =/2 b) =0 c) =-/2
a) Charge purement inductive : courants en quadrature arrière par rapport aux f.é.m correspondantes
b) Charge purement résistive : courants en phase par rapport aux f.é.m correspondantes
Les pôles fictifs sont régulièrement intercalés entre les pôles résultants. Dans ce cas la réaction de l’induit
est dite transversale. (RMI-T).
c) Charge purement capacitive : courants en quadrature avant par rapport aux f.é.m correspondantes
Les pôles fictifs se superposent aux pôles réels de mêmes noms. On dit que la RMI est longitudinale et
magnétisante. (RMI-LM).
En résumé : On a un bobinage triphasé (à p bobines par enroulement) disposé sur le stator d’une machine
synchrone. Sur le rotor, on dispose les 2p pôles crées pas une source continue. Le rotor est entraîné à la
vitesse .
Sous l’effet du champ magnétique, dû aux 2p pôles inducteurs, glissant par rapport au bobinage triphasé
avec une pulsation de rotation , les trois enroulements du bobinage sont le siège de f.è.m induites
déphasé de 2/3 les unes par rapport aux autres et de pulsation =p.
Si on met une charge électrique équilibrée au stator, un système de courants triphasé équilibré, de même
pulsation que le système de tensions, sera observé dans les enroulements statoriques. Et on sait qu’un
bobinage triphasé (p bobines par enroulement) parcouru par des courants triphasés crée un champ
tournant à p paires de pôles et de pulsation égale à /p=. Les deux champs se composent pour former
un champ magnétique résultant de même nombre de paire de pôles et de même pulsation de rotation que
les champs statorique et rotorique. Donc il y’a transfert d’énergie entre le rotor et le stator et le couple
électromagnétique (dans la même convention de signes adoptée) est donné alors par (voir la partie champ
tournant):
EI
Cem 3 cos
On sait que : =p(xr -xf) - /2
EI
C em 3sin p xr xf
Nous remarquons que le Cem est toujours négatif, ceci est du fait que nous sommes en présence d’un
générateur qui est un récepteur d’énergie mécanique. On a un maximum d’énergie transmise quant
p(xr -xf)= /2, c-à-d lorsque l’alternateur débite sur une charge purement résistive. Le couple
électromagnétique observe alors un extremum.
Remarque : Il faut savoir qu’en régime à vide il y’a juste le champ dû à la roue polaire. Donc pas de
réaction d’induit. Les f.é.m induites dans ce cas sont appelées f.é.m à vide. Celle-ci ne dépend que du
courant d’excitation Ie.
Mais en charge, c’est le champ résultant (composition des champs induit et inducteur) qui est responsable
des f.é.m induites. Ces dernières dépendent du courant d’excitation, du courant de charge et du déphasage
entre courants et tensions.
II-1-4-2 Equations aux tensions
On vient de voir que le champ magnétique de l’alternateur en charge est né de la composition des champs
induit et inducteur.
L’équation aux intensités montre que, du fait de la réaction d’induit en charge, l’intensité du courant
d’excitation Ie dépend étroitement du type de la charge (intensité du courant, déphasage). Il faut donc
modifié Ie si l’on désire maintenir la tension constante aux bornes des enroulements (ou de la charge), ce
qui est souvent imposé.
La connaissance de la plage de variation de Ie est indispensable à la réalisation de la source d’alimentation
de la roue polaire ainsi qu’aux prédéterminations du rendement et de l’échauffement de l’alternateur.
Cette étude doit donc précéder la mise en marche de l’alternateur.
Pour faire cette étude il est nécessaire d’élaborer des modèles théoriques permettant la
prédétermination des conditions de fonctionnement en charge à partir des résultats d’essais en mettant en
jeu que de faibles puissances (alternateurs de forte puissance).
Les modèles existants sont différents, ils dépendent du type de la machine et du fonctionnement envisagé.
Ils différents également dans la quantité d’informations nécessaires à leur mise en œuvre.
Les machines réelles et complexes deviennent faciles à étudier grâce à ces modèles obtenus après un
certain nombre de simplifications (intensités, champs et f.é.m sinusoïdaux, densité de courant constante
dans les conducteurs, les matériaux ferromagnétiques homogènes et uniformément saturés, on néglige les
effet de bord aux extrémités de la machine,…). De ce fait, une erreur sera observée sur les grandeurs
prédéterminées. Cette erreur pourrait être retrouvé après comparaisons des grandeurs prédéterminées aux
grandeurs mesurées correspondantes pour un type donné d’alternateur.
L’objectif de cette modélisation est donc de chercher le courant d’excitation Ie qui permet de réaliser
un fonctionnement imposé de l’alternateur (tension entre borne, courant de ligne, facteur de puissance de
la charge) sur une charge donnée.
Dans tous les modèles élaborés il est considéré que l’alternateur débite sur une charge équilibrée. De ce
fait, l’étude sera limitée à un seul enroulement.
a. DIAGRAMME DE POTIER
Hypothèse : Le diagramme de potier est celui qui correspond aux équations et au schéma équivalent
établit dans la partie (II-1-4-4). Lors de l’établissement des équations aux intensités nous avons supposé
que la valeur maximale rM du flux magnétique dû au champ magnétique glissant résultant ne dépend que
de la valeur maximale neIeo de la fmm tournante résultante. Ceci n’est vrai que si la réluctance du circuit
magnétique emprunté par le flux résultant est constante (indépendante de la position relative des pôles du
champ résultant par rapport aux pôles de la roue polaire). De ce fait, ce diagramme n’est applicable que
sur les GS à pôles lisses.
Cela correspond à une translation (pour I=Cste). En particulier le point Pcc (point de court-circuit à même
intensité) s’obtient par la même translation à partir du point Mo de la C.I.
En résumé, pour déterminer et il suffit de connaître les points P et M. P est obtenu par un essai
expérimental et M se déduit de la C.I comme suite :
Eo [V]
M
Er
I
N H P
V
()
(C)
Mo
I
Pcc Ie [A]
No Iecc Ieo Ie
Etant donné que P est une translation de M, tel que cité ci-dessus, toute figure géométrique contenant MP
se translate donc dans le plan (Ie, V) lorsque P décrit la courbe (C). Soit le triangle MoPccNo (de côté NoPcc
connue) position particulière du triangle MPN lorsque P est en Pcc, l’angle au sommet No (donc N) est
défini par le coefficient directeur de la partie linéaire de la CI. On sait que M est sur la CI, d’où la
construction du triangle MPN tel que :
NP=NoPcc,
La droite () passant par N et parallèle à la partie linéaire de la CI, coupe la CI en M,
M(Ieo, Er) connu on déduit alors et :
Er V HM YM YP I e I eo HP X P X M
et
I I I I I I
Remarque :
Pour avoir moins d’erreur sur la détermination de et il y’a intérêt à avoir HM et PN les plus grands
possibles. Pour cela il est nécessaire de travailler avec un courant de charge I le plus élevé possible, et une
tension V également la plus élevé possible (P doit être nettement au delà du coude de saturation).
Il est également possible de déterminer les paramètres et à partir d’un essai avec une charge purement
capacitive (=/2)
Ieo
-I I
Ie
Er jI
RI
o
V
Fig. Diagramme de Potier pour une GS qui débite sur une charge purement capacitive
Les équations de Potier deviennent alors pour les valeurs élevées de l’impédance de charge:
V Er I
I e I eo I
La courbe V=f(Ie) à f=Cste, I=Cste et (=/2) est translation (-I, I) de la CI.
P H
V
I N
Er
M
()
(C)
I
Mo
Pcc Ie [A]
No Ie Iecc Ieo
En suivant la même procédure que précédemment pour retrouver le point M et donc les valeur de et :
V Er HM YP YM I eo I e HP X M X P
et
I I I I I I
Le diagramme de Behn-Eschenburg est donc défini par une seule équation, et le schéma équivalent est
donné par :
I Xs R
Ie
Eo V
NB : La réactance synchrone Xs, n’est pas celle qu’on détermine par une mesure de l’impédance en
monophasé d’un enroulement. Car, le flux de réaction d’induit i qui donne naissance à la fem d’auto-
induction Ei est crée par la fmm tournante de réaction d’induit qui résulte (Théorème de Ferraris) des
trois enroulements de la machine. L est dite réactance cyclique de l’induit ramenée à un enroulement.
Détermination de la réactance synchrone
Pour un fonctionnement en CC (V=0) on a : E occ jX s R I cc
2
Soit en module : Eocc X s R 2 I cc Eo Icc
Et comme la réactance synchrone est généralement très grande Eo=f(Ie) à f=Cte
devant la résistance d’un enroulement, on obtient donc :
E
X s occ
I cc
Icc=f(Ie)
Donc pour avoir Xs :
On prélève la CI, Eo=f(Ie) à f=Cte, et la caractéristique
de court-circuit, Icc=f(Ie)
Puis pour une valeur de Ie qui correspond à une valeur
de Icc on détermine Eocc Ie
O
En court-circuit on a : Ercc=Eocc-jXsIcc
Et comme on vient de voir : Eocc=XsIcc donc Er0 et la machine est donc à flux résultant nul (fmm
résultante négligeable devant les fmm de la roue polaire et de l’induit).
Donc la relation de la fmm résultante que nous avons établi précédemment permet d’écrire :
rcc ne I e jk I cc e j0 e j =0
V jXI
RI
I
Diagramme de Behn-Eschenburg pour une charge inductive
UNIVERSITE DE BOUIRA 56 S. BENSAID
MACHINES ELECTRIQUES MS
Cette méthode de construction graphique simple dans l’ensemble est beaucoup utilisée même dans les
machines saturées, dans le but d’avoir un ordre de grandeur de Ie. Elle est aussi utilisée en régime saturé
quant on dispose pas des grandeurs caractéristiques nécessaires à la mise en œuvre d’une autre méthode.
On peut alors :
Soit admettre que la saturation se traduit par une variation de Xs ; on détermine à partir de la CI et
de la courbe en CC, la courbe : Xs=f(Ie)
Le problème à résoudre ici n’est plus chercher Ie à partir de (V, I, ), mais chercher V à partir de
(Ie, I, ), ou chercher I à partir de (V, Ie, ).
Soit on considère la machine non saturé même si elle l’est. La CI sera alors remplacée par une CI
fictive qui est la prolongation linéaire la CI réelle si on ignore la valeur cherchée de Ie ou passant
par un point de la CI réelle (et par l’origine) situé au voisinage de la valeur de Ie utilisée.
r = l+q
Et on a : t = r+f = l+q+f
Equation aux tensions
De la relation du flux total on déduit la fem totale : Et = El+Eq+Ef
Et = El+Eq-jI
La composante transversale q du flux résultant est due à la composante active du courant d’induit. Le
circuit emprunté par ce flux ne se sature pas (beaucoup plus d’air), donc la composante Eq est une fem
d’auto-induction associée à la composante active Ia de l’intensité du courant d’induit dans le plan ql (Ia est
en phase avec El). Si on note la réactance cyclique transversale d’un enroulement, on a donc :
Eq = -jIa
Et = El-jIa-jI
V= El-jIa-jI-RI
Equation aux intensités
La composante longitudinale du flux est due à l’action conjuguée de la roue polaire et de la composante
réactive des courants de l’induit Ir (en quadrature avec El). Un raisonnement analogue à celui développé
précédemment montrerait que l’intensité fictive d’excitation Ieol responsable de El (Ieol est en quadrature
avance sur El et (Ieol, El) est un point de la CI donné par :
Ieol= Ie+Ir
Construction du diagramme :
Les équations de Blondel établies précédemment se traduisent sur le Diagramme de Fresnel comme suite :
E l V R I j I j I a
I e I eol I r
Les étapes suivantes permettent la construction du diagramme pour un fonctionnement donné (V, I, ):
On trace : E r V R I j I
On construit le point B, extrémité du vecteur E r jI
Ir
Remarque : Le courant Ie est toujours une somme ou une différence algébrique de Ieol et Ir, ici
comme on est dans le cas d’une charge inductive : Ie= Ieol+Ir
Détermination des grandeurs caractéristiques :
La CI est relevée à la vitesse nominale, pour un enroulement,
La résistance R d’un enroulement est mesurée à chaud,
La réactance de fuite et le coefficient de réaction magnétique longitudinale de l’induit sont
obtenus, comme dans le cas de la méthode de Potier, par un essai déwatté et un essai en CC à
même courant. En effet dans l’essai en charge purement inductive, la réaction d’induit est
purement longitudinale (I=Ir) et la composante transversale est nulle (Ia=0) et on revient au cas
étudié précédemment par la méthode de Potier.
Pour déterminer la réactance cyclique transversale , on pourrait songer à mesurer l’impédance
cyclique des enroulements d’induit pour diverses positions du rotor ; mais les f.é.m induites
dans la masse de la roue faussent les résultats. La façon la plus simple est alors d’entraîner le
rotor de l’alternateur au voisinage de sa vitesse de synchronisme et d’alimenter les
enroulements de l’induit par des tensions triphasées équilibrées de fréquence nominale
(tensions faibles pour que la machine ne s’accroche pas en moteur synchrone). Le cmg crée
par l’induit glisse aussi par rapport à la roue polaire (qui ne tourne pas à la vitesse de
synchronisme) et passe régulièrement de la disposition transversale à la disposition
longitudinale et réciproquement.
La réactance cyclique de la machine passe donc de Xq=+, lorsque la réaction d’induit est
transversale, à Xl=+L = Xs en réaction d’induit longitudinale, et à tension d’induit constante (et
en négligeant la résistance R), l’intensité du courant appelée par l’induit évolue entre : Imax et Imin
V V
tel que : I max et I min
Xq Xl
I min X q
Le rapport des deux courants nous permet de calculer :
I max Xl Xs
Xs est la réactance synchrone (la même que celle vue dans la méthode de Behn-Eschenburg), elle doit se
déterminer par un essai en fonctionnement non saturé, car comme on est à faible tension l’alternateur ne
se sature pas.
La réactance cyclique transversale est donc obtenue en régime non saturé. Celle-ci est aussi valable au
régime saturé car le circuit emprunté par la composante transversale du flux est non saturable (beaucoup
d’air).
UNIVERSITE DE BOUIRA 58 S. BENSAID
MACHINES ELECTRIQUES MS
Il est indispensable de démagnétiser la roue polaire de l’alternateur avant de réaliser l’essai pour la
mesure de . Car c’est le seul moyen d’éviter que la machine s’accroche en moteur synchrone (même
sous très faible tension) et d’observer les courants induits à peu près sinusoïdaux.
II-1-5 Bilan énergétique et rendement d’un alternateur
L’alternateur reçoit une puissance mécanique d’une machine d’entraînement (moteur ou turbine) cette
puissance est la puissance absorbée Pa par l’alternateur. Et il fournit au réseau une puissance utile Pu. Du
fait de la conservation d’énergie d’un système isolé, la différence de Pa et Pu constitue les pertes de
puissance dans la machine.
Les différentes pertes dans la machine sont :
Pertes au rotor :
Pertes mécaniques (frottements, balais, ventilation). Elles dépendent essentiellement de la vitesse
de rotation et de la température.
Pertes d’excitation : effet Joule dans la roue polaire et, éventuellement, pertes de l’excitatrice.
elles dépendent de l’intensité Ie.
Pertes fer (faibles) qui se localise à la surface des pôles et qui sont dues à la modulation de
l’excitation (hystérésis alternative) par la denture de l’induit.
Pertes au stator :
Pertes fer dans le circuit magnétique statorique ou carcasse statorique : courant de Foucault et
hystérésis (hystérésis alternative dans les dents et tournante dans la carcasse) ; elle sont fonction
du flux du champ magnétique glissant (proportionnelle au carré de la tension aux bornes d’un
enroulement)
Pertes par effet Joule dans l’induit qui dépendent de I.
Il faut aussi ajouté les puissances prélevés à la sortie de l’induit (alimentation de l’excitation,
dispositif de régulation de la tension ou tout autre matériels annexe (ventilation, autre….)
Pa
Paliers & balais Pm = Cm s Pem = Cem s Pu
& ventilation Rotor Stator
Entrefer
Arbre
V [V]
cos = 0 ar
C’est une courbe du type V=f(Ie) à fréquence nominale, courant
de charge et déphasage constants.
C’est une caractéristique relevée en charge ou prédéterminée
avec les modèles étudiés (Potier, Behn-Eschenburg et Blondel).
cos = 0 ar
0 I [A]
II-1-5-6 Caractéristiques de réglage
C’est les courbes : Ie=f(I) à fréquence et tensions nominales
et à cos constant.
cos = 0 ar
Ie [A]
cos ar
cos =1
Ieo
cos av
cos = 0 av
I [A]
0
Ces courbes sont très importantes pour le calcul des dispositif d’excitation et de régulation (les
alternateurs travaillent généralement à tension constante). Elles sont prélevées expérimentalement quant
c’est possible ou bien prédéterminées.
UNIVERSITE DE BOUIRA 60 S. BENSAID
MACHINES ELECTRIQUES MS
cos =1
cos av
nominales et à puissance utile constante.
I [A]
cos ar
Pu2>Pu1
Si on considère que les pertes de puissance de
Pu1
l’alternateur varient peu lorsqu’on décrit l’une de ces
courbes, celles-ci peuvent être aussi considérées Pu=0
qu’elles sont à puissance absorbée constante.
Ces caractéristiques illustrent donc le comportement
d’un alternateur couplé sur un réseau beaucoup plus
Ie [A]
puissant que lui (et qui lui impose V=Vn et f=fn) et 0
Ie0
entraîné par une turbine à débit constant.
Chaque valeur du débit de fluide correspond à une valeur de la puissance absorbée et donc à une valeur de
la puissance utile.
Si, à débit constant, on modifie l’intensité du courant d’excitation Ie, on ne change pas la puissance utile
(active), qui ne dépend que de la turbine, mais on change le facteur de puissance de la charge apparente
de l’alternateur, c-à-d la puissance réactive qu’il apporte au réseau.
On peut relever directement ces courbes ou les prédéterminer (en écrivant Pu=3VIcos=Cste).
II-1-6 Mise en parallèle des alternateurs triphasés
Les centrales électriques sont équipées de plusieurs alternateurs de fortes et moyennes puissances au lieu
d’un seul alternateur produisant la puissance maximale. Cela permet :
De réduire les problèmes de réalisation et d’exploitation des alternateurs.
De répartir la puissance demandée (variable au cours de la journée, semaine, mois et saison) en
utilisant plusieurs machines couplées en parallèle et fonctionnant au voisinage de leurs puissance
nominales (rendement optimale).
Limiter l’incapacité provoquée par la panne d’une machine et de réduire la puissance de la
machine de secours à prévoir.
La mise en service et l’arrêt d’un alternateur mis en parallèle avec d’autres alternateurs branchés sur un
réseau présente quelques difficultés :
1) Couplage d’un alternateur sur le réseau,
2) Répartitions des puissances entre cette machine et le réseau (répartition des puissances active et
réactive entre deux alternateurs en parallèle),
3) Recherche d’une répartition optimale des puissances,
4) Stabilité de fonctionnement de l’alternateur ainsi couplé.
La connexion de l’alternateur sur le réseau ne se fait qu’au moment où toutes les conditions citées ci-
dessus soient satisfaites.
L 3
v1 L1
LL 2
E1
1
E3
L3 v2
GS E1 v1 v3
3~ E2 v2 E2
L2
E3 v3
Les feux L1, L2, L3 sont tournants. Le couplage sera commandé à l’extinction de L1 et à l’égalité des
luminescences de L3 et L2.
II-1-6-2 Répartition des puissances entre deux alternateurs
- La puissance active fournie au réseau par un alternateur ne dépend que de la machine
d’entraînement (turbine ou moteur), puisque la vitesse de rotation est imposée par la fréquence du
réseau.
- La puissance réactive fournie au réseau est fonction de l’intensité du courant d’excitation Ie.
Pour répartir les puissances actives (sans toucher aux excitations des alternateurs) par action sur
l’admission du fluide dans les turbines (augmenter le couple). Et on réparti les puissances réactives en
modifiant les excitations.
On peut visualiser ces opérations, dans le plan de Fresnel des tensions, en adoptant la méthode de Behn-
Eschenburg (on négligera R devant Xs).
L’équation du premier alternateur s’écrit : Eo1=V+jXsI1
1
M Ao (Pt)
Eo1 A1 A' (P1)
B' B1 (P2)
jXsIo1
V Bo
O Eo2 O' N
I'2
1
I'1 I1
'
(Qt)
Le point Ao extrémité du vecteur Eo1 est donné par : O'M=XsI1cos(1) et O'N= XsI1sin(1)
Les droites parallèles à V ( pour Pt) sont les lieux des fonctionnements équipuissance active ; les droites
perpendiculaires (' pour Qt) sont les lieux des fonctionnements équipuissance réactive.
I
I1
GS
3~
(1)
I2
GS
3~
(2)
*
Nous pouvons écrire : V E o V E o cos j sin jXsI
3
D’où : S
Xs
j V E o cos j sin V 2 V=Er
et comme S=P+jQ I
Fig. II.1
Fig. II.2
Fig. II.3
M
3
Fig III.4 schématisation symbolique d’un MA triphasée à rotor bobinée, connecté sur un réseau triphasé
Remarques :
Dans une machine asynchrone il y’a intérêt à réduire au maximum le flux de fuite et pour cela on réalise
un entrefer très petit de l’ordre de 1mm et moins si possible. Dans ce but on utilise toujours des rotors et
stators lisses et l’on soigne particulièrement l’usinage des surfaces statorique et rotorique.
(On a supposé que l’alimentation des enroulements est telle que le champ glisse dans le sens positif)
Cette pulsation de rotation est appelée pulsation de synchronisme (ou vitesse de synchronisme).
Supposons le rotor entrain de tourner avec la pulsation . Ces enroulements triphasés 2p polaires voient
défiler les p paires de pôles d’un champ glissant de pulsation relative de rotation :
r= s-
Ces enroulements voient apparaître à leurs bornes un système de f.é.m triphasées de pulsation :
2 =p r=p s-p et de valeur efficace E2=K2N2 f2
Avec, 2 est la fréquence des f.é.m induites, K2 le coefficient de Kapp des enroulements secondaires, N2
le nombre de brins d’un des ces enroulements et le flux d’un pôle du champ magnétique glissant.
Comme ces enroulements sont soit fermés sur des impédances ou court-circuités, alors ils sont parcourus
par des courants triphasés. On sait que la présence simultanée de courant triphasés et d’un champ
magnétique glissant est à l’origine de l’existence d’un couple électromagnétique. Ce couple tend, du fait
de la loi de Lenz, à réduire la cause qui a donné naissance aux courants, donc s’oppose à la rotation
relative du champ magnétique par rapport au rotor. Pour cela, il doit :
Il n’y a de couple non nul que si le rotor tourne à une vitesse différente de la vitesse de synchronisme,
d’où le nom de « Machine asynchrone » donné à cette machine.
L’écart relatif entre la vitesse de synchronisme et la vitesse du rotor donné g s est appelé le
s
glissement.
Le p système triphasés de bobines rotoriques, parcourus par des courants triphasés de pulsation 2, créent
un second champ magnétique glissant à p paires de pôle de pulsation de rotation par rapport au rotor
2 2
p
D’où la pulsation de rotation de ce second champ glissant par rapport au stator : '2 2 s
Les deux systèmes de pôle glissant (tout deux fictifs), statorique et rotorique, tourne donc au
synchronisme. On est bien ramené au cas général et on peut donc prévoir un transfert d’énergie entre
stator et rotor.
Soient :
V1 la tension d’alimentation d’un enroulement primaire,
= 2f pulsation des tensions d’alimentation,
pulsation du rotor,
K1 et K2 les coefficients de Kapp des enroulements primaire et secondaire,
N1 et N2 les nombres de brins de conducteur de ces enroulements,
r1 et r2 les résistances,
l1 et l2 les inductances de fuites,
On sait que le bobinage statorique triphasés, alimenté en triphasé équilibré, donne naissance à un cmg à la
pulsation de synchronisme s ;
p
Le glissement est donné par : g s
s
Pulsation des courants rotorique : 2 p s g
La fréquence des courants rotorique : f 2 g f
Les expressions des f.e.m induite au primaire et au secondaire s’écrivent :
E1=K1 N1 f
E2=K2 N2 f2 = K2 N2 g f
E2 K2 N2 g K2 N2
On en déduit : gm avec m
E1 K 1 N1 K1 N1
Primaire Secondaire
f.e.m E1 = K1 N1 f E2 = K2 N2 f2 = g m E1
Pulsation 2=g
Fréquence f f2
intensité I1 I2
Impédance de fuites Z 1 r1 jl1 Z 2 r2 jl2
On peut remplacer, pour l’étude des intensités, le rotor réel par un rotor identique mais arrêté, parcouru
par des courants de même intensité efficace mais de pulsation . Ce rotor aurait le même effet
magnétisant que le rotor réel, puisque la f.m.m ne dépend que du module de I2 et on tourne avec la
pulsation s dans les deux cas.
n1 I10
En remplaçant cette équation dans l’équation précédente on obtient :
n1 I 1 n2 I 2 n1 I 10 d’où I 1 m I 2 I 10
Donc on trouve la même relation aux courants que dans un transformateur, du fait que les deux machines
sont à flux forcé.
Dans les conventions de signes choisies pour exprimer la relation d’Hopkinson (des courants primaire et
secondaire de même sens créent des flux de même sens) et en utilisant la convention des récepteurs au
primaire et celle des générateurs au secondaire, les f.é.m induites satisfont à la relation dans un
transformateur:
E2= - m E1
Nous allons chercher un schéma équivalent d’une phase de la machine asynchrone, qui tient compte de
toutes d’une phase. Le primaire de la machine asynchrone est analogue à celui d’un transformateur. On
ramènera à la pulsation du secondaire en lui substituant un rotor immobile aux bornes duquel
apparaîtrait une f.é.m :
E2= - gm E1
Z 2 r2 jgl 2
I10
V1 E2= - gm E1
E1
Le rapport de transformation pour les courants est m et pour les tensions c’est gm. Cette différence est du
fait que la MAS est aussi un transformateur de fréquences.
Pem 3E 2 I 2 cos 2
2 est le déphasage de I2 sur E2. Cette puissance est apportée par un cmg de vitesse r par rapport au
rotor. r s g s
D’où le couple électromagnétique moteur exercé par le cmg sur le rotor (on compte positif l’énergie qui
passe du stator au rotor) :
P 3E I cos 2
C em em 2 2
r g s
g - g0 0 g0 +
C’em - 0 + + 0
CemM
Cem
0
Cemm
On peut mettre un autre axe des abscisses pour représenter la vitesse de rotation du rotor. [=s(1-g)]
Cem
CemM
-g0 g
g0
-2 -1 0 1 2
3 s 2 s s 0 - s
Cem<0 et >0 Pu<0 Cem>0 et >0 Cem>0 et <0
Pu>0 Pu<0
Génératrice asynchrone Moteur asynchrone Frein
L’analyse de la courbe du moment du couple en fonction du glissement met en évidence trois régions :
L’hypersynchronisme (> s) ou la machine présente un coule résistant et fonctionne donc en
génératrice. Le fonctionnement n’est stable que pour -g0 <g 0 c.à.d s < s(1+g0)
L’hyposynchronisme (0<< s) où la machine fonctionne en moteur, le fonctionnement n’est
stable que pour 0 g< g0 soit s(1-g0)< s
Et le fonctionnement dans lequel le cmg et le rotor tourne dans des sens opposés (>0) ; la
machine présente alors un couple résistant, mais l’énergie qu’elle appel sur l’arbre est plus faible
que celles consommée par ces différentes pertes et donc ne restitue pas d’énergie au réseau et
n’est pas une génératrice, on a un fonctionnement en frein utilisé en inversant l’ordre des phases
de l’alimentation d’une MAS pour inverser le sens de rotation du cmg.
Pour augmenter g0 il suffit d’augmenter r2, par conséquent, déplacer le maximum vers la machine à l’arrêt
(le maximum du moment du couple ne dépend pas de r2), et donc avoir un couple de démarrage élever.
Pa
Pem = Cem s Pm= Cem (1-g) s Paliers & balais Pu
Stator Rotor & ventilation
Entrefer Arbre
Pfr : Pertes fer rotorique. Elles sont négligeables du fait de la pulsation faible du champ glissant résultant
par rapport au rotor (r=gs)
PJr : Pertes joules dans les enroulements rotoriques, elles dépendent du courant I2 :
2
PJr 3r2 I 2
Pm : puissance mécanique,
Pm C em 1 g C em s (1 g ) Pem
Les pertes joules rotoriques peuvent donc s’écrire :
PJr Pem Pm gPem
Pu : puissance utile sur l’arbre
Pu 1 g P em Pméc
Pméc : pertes mécaniques qui sont dues aux frottements des paliers, roulements et balais et les pertes par
ventilation.
Le rendement de la machine asynchrone est donnée par :
P Pa pertes
u
Pa Pa
I10
V1 E2= - gm V1
On peut ramener, comme dans le cas d’un transformateur, au primaire l’impédance secondaire Z2.
1
E2
V1 gm 1 r l
z 1t z 2 2 j 22
2 2
I 1t mI 2 gm gm m
r l
Si on pose R 22 et L 22 on obtient le schéma équivalent simplifié ci-dessous :
m m
I1 I1t
R L r
I10 I1 = I10 + I1t R 22
g m
V1
et : I1t l
V1 z1t L 22
m
On voit que l’intensité I1 du courant appelé sur le réseau par la machine n’est fonction que du glissement,
donc de la vitesse, à tension d’alimentation et fréquence constantes. Nous allons chercher le lieu de
I1=f(g)
R
On a : Z 1t jL
g
gL
1t = Arg (Z1t) = a tan
R
Le lieu de Z1t dans le plan des impédances, lorsque g varie, est une droite parallèle à l’axe des abscisses.
1
Soit : Y 1t donc Arg (Y1t) = Arg (Z1t) = -1t
Z 1t
Le lieu de l’admittance Y 1t décrit donc un cercle tangent à l’origine à l’axe des réels (conductances) et de
1
diamètre égale à . Pour plus de facilité, on suppose les plans complexes des impédances et des
L
admittances confondus.
Y1t
g<0 g>0
j
L
On a : I 1t Y 1t V 1
Si on choisi V1 comme origine des phases on obtient le lieu suivant pour I1t :
V1
g=0 1t
I1t
g>0
g>0
On sait que I10 est en quadrature arrière sur V1 et comme I1 = I10 + I1t
On obtient alors le diagramme circulaire (diagramme de Fresnel des intensités) suivant (en plaçant
l’origine des phases sur l’axe des ordonnées) :
V1=E1 G ()
I1 1t I P' m
1 1t
A 1t
D
O
I10 (g=0) P a C'
I2=-I1t/m 1t
g<0
E2=-gmE1
V1
Le courant I1 décrit donc lui aussi un cercle diamètre égale à centré sur la direction de I10. Le
L
diamètre de ce cercle est indépendant de la valeur des résistances rotoriques.
Remarque : Le diagramme des intensités obtenu n’est valable que dans le cas où le moteur fonctionne à
tension et fréquence d’alimentation constantes. Puisque ces deux conditions sont nécessaires pour que le
flux reste constant.
V1=E1 G ()
I1 1t I P' m
1 1t
A 1t
D
O
I10 (g=0) P a C'
I2=-I1t/m 1t
g<0
E2=-gmE1
am L L
tan 1t g am aD g K g g
aD R R
Comme on a fait précédemment l’intersection des droites () et (DC) permet de localiser le point c
de graduation g=1.
am
Et donc : g
ac
5) Les pertes par effet Joule au rotor :
2 2 1 2 2
PJr 3r2 I 2 3r2 I1t 2
3RI1t 3R AM
m
V
On a : (AM)² = (AP) (AD) avec AD 1
L
AP PP'
On a aussi :
AC ' CC '
D’autre part : I1acc = CC' donc Pcc=3 V1 (CC') = PJrcc = 3 R (AC)²
V1 V AC 'PP' V AC 'PP' V1
PJr 3R AC 3R AP
2
3R 1 3R 1
L L CC ' L AC 2 R
PJr 3
V1 2 AC 'PP' 3 V1 2 AC 'PP' 3V PP '
1
L AC 2 L AC ' AD
Le diagramme circulaire normalisé permet de prendre en compte toutes les pertes dans la machine
asynchrone. Deux tracés légèrement différents sont prévus pour deux types de machines asynchrones, les
machines de moins de 15kW et les moteurs de plus de 15kW.
Pour construire ces diagrammes des essais expérimentaux sont nécessaires (l’essai à vide et l’essai en
court-circuit à rotor bloqué).
a)Essai à vide :
Dans cet essai la machine est alimentée à sa tension et sa fréquence nominales, (I10 très inférieure devant
I1n)
Nous devons prélever : le courant par phase au stator I10, la tension par phase V1 et la puissance absorbée
au stator P10,
P
Puis calculer : cos 10 10
3V1 I10
Un essai à vide permet de connaître I10 et 10. Donc construction du point A, tel que : OA=I10
A vide le rotor tourne à une vitesse très proche du synchronisme. Les pertes mécaniques font qu’il y’a un
légère couple résistant. Donc dans P10 on retrouve, en plus des pertes ferromagnétiques, les pertes
mécaniques.
Pour les machines de moins 15kW, les pertes mécaniques ne sont pas négligeables devant les pertes
ferromagnétiques du stator (il faut donc un essais pour séparer les pertes). Pour cela on peut réaliser un
essai au synchronisme, le rotor entraîné à s par un moteur auxiliaire. Cet essai permet de déterminer
uniquement les pertes ferromagnétiques. On prélève alors I1s, V1 et P1s et on calcul 10 et puis construire
le point A' (g=0).
P
Les pertes mécanique se déduit alors par : Pméc=P10-P1s et par le segment AA' méc
3V1
Pfs
Et les pertes ferromagnétiques sont données par : A' A"
3V1
Cet essai simule les conditions de début de démarrage (le décollage). L’arbre du rotor est callé
artificiellement, les enroulements rotoriques sont court-circuités et le stator est mis sous tension. On
réduit la tension d’alimentation à V1cc de telle sorte que l’on obtient un courant par phase statorique I1cc
soit proche du courant nominal. On mesure la puissance absorbée au stator P1cc, V1cc et I1cc.
On admettant que le circuit magnétique ne se sature pas et que l’intensité du courant primaire est
proportionnelle au flux donc à la tension appliquée (les impédances restent constantes quelque soit la
tension d’alimentation).
V1n
I1ccn I1cc (I1ccn = 6 à 10 fois I1n)
V1cc
P1cc
cos 1cc
3V1cc I1cc
A partir de cet essai on peut donc construire le point C (g=1)
Tracé du diagramme
A tension est fréquence constantes, le diagramme des intensités décrit un cercle. Connaissant deux points
de ce cercle par les essais précédents, il suffit de connaître le lieu de son centre pour que le cercle soit
parfaitement défini.
On sait que le cercle passe par les points A et C. Le centre du cercle est sur la droite (D') qui passe par A'
et fait un angle avec la droite (D) qui passe par A' et à V1. Tel que :
2r I
tan 1 1m
V1
Le centre w du cercle est l’intersection de la médiatrice de [A'C] et de (D').
Recherche du point D (g ) :
(A'D) est la droite des couples et des puissances électromagnétiques, elle sépare les pertes Joule stator de
celles du rotor.
C" est la projection de C sur (D)
C' est l’intersection de (CC") et (A'D)
1
Intensité du courant primaire : I1 OM Intensité du courant secondaire : I 2 A' M
m
HM
Facteur de puissance : cos 1 Puissance absorbée : P 3V1 HM
OM
Les grosses machines asynchrones présentent des pertes mécaniques négligeables devant les pertes
ferromagnétiques. D’autre part, l’angle est très faible au point où on peut considéré que le centre du
cercle est sur la droite (D).
D’où le diagramme circulaire des intensités donné ci-dessous.
c'
(")
V1
m' C (g=1)
M m
(') a'
I1 I1ccn D (g )
a'
P'
C'
1 ()
1cc P
10
H' w C" (D)
A (g=0)
I10 H
O
Im A'
1
Intensité du courant primaire : I1 OM Intensité du courant secondaire : I 2 AM
m
HM
Facteur de puissance : cos 1 Puissances absorbées : P 3V1 HM ; Q 3V1 OH
OM
Pertes ferromagnétiques : Pfer 3V1 H ' H Pertes Joules stator : PJs 3V1 H ' P
Puissance électromagnétique : Ptr 3V1 PM Pertes Joules rotor : PJr 3V1 P' P
Puissances mécanique et utile : Pu Pm 3V1 P' M
3V PM
Moment du couple électromagnétique : C em 1
s
Pu
Moment du couple mécanique : Cm=Cem Moment du couple utile : Cu
s 1 g
P 'M am a ' m'
Rendement : Glissement : g
HM ac a ' c'
Dans les conditions normales de fonctionnement, c-à-d lorsque le moteur est alimenté sous sa tension
nominale et sa fréquence nominale, les différentes grandeurs caractéristiques de fonctionnement sont
essentiellement liées à la vitesse de rotation (donc au glissement). Elles peuvent s’étudier sur le
diagramme du cercle.
L’intensité du courant primaire varie de I1cc=3 à 10 I1n au démarrage à I10=0.3 à 0.6 I1n à vide. Le courant
appelé au démarrage, dure une fraction de seconde. La duré de démarrage est de 2 à 8 seconde.
La valeur de l’intensité du courant à vide n’est pas nulle car la machine à besoin de consommer ce
courant pour produire le champ magnétique. Ce courant est à majorité réactif, donc le facteur de
puissance est aussi très faible. Le fonctionnement à vide des machines asynchrones est donc pénalisant
pour son propriétaire (en terme d’exigence du fournisseur d’énergie).
I1
I1cc
Courant primaire
I10
Im Pu
-1 1
Remarque: Si le moteur reste immobile ou bloqué quand on applique la source électrique, il faut enlever
immédiatement la source électrique car les moteurs ne sont pas faits pour supporter 6In trop longtemps.
Le courant primaire augmente avec l’augmentation de la puissance demandée sur l’arbre (par la charge).
Les pertes Joule sont directement proportionnelles au carré du courant. Elle augmente avec
l’augmentation de la puissance utile.
Pertes
Joules
Pertes Joule
Pu
-1 1
1
Facteur de puissance
0,8
0,6
0,4
0,2
0
-1 1 Puissance Utile
Le FP d’un moteur croît avec sa charge utile, jusqu’au fonctionnement nominal et décroît ensuite. On voit
que le FP est max lorsque le moteur fonctionne en pleine charge. C’est la raison pour laquelle il faut faire
travailler les moteurs asynchrones à pleine charge.
Ce rapport est aussi appelé Degré de stabilité de la machine asynchrone (Kc2 pour le régime nominale).
Jk-1
Ik-1 AJ k
N
s=/p Ik B
Jk+1
Ik+1
Jk-1
D Jk
o CJk+1
Si le rotor tourne à la vitesse angulaire =(1-g) s, on sait que le cmt glisse avec la pulsation g s par
rapport au rotor. (On est toujours dans le cas d’une répartition sinusoïdale dans l’espace du cmg).
Les barres conductrices voient glisser p paires de pôles d’un c.m.g de pulsation g s, sont le siège de f.è.m
induite de pulsation : 2=g
Le déphasage entre les f.è.m induites dans deux barres successives d’indice k et k+1 distantes d’un angle
est : =p. On peut donc écrire : E k E k 1e j
Les barres conductrices court-circuitées par un anneau sont parcourues par des courants de pulsation 2 .
Le déphasage entre les courants traversant deux barres successives est le même que pour les f.é.m, de
même pour les portions d’anneaux successives. On peut donc écrire : I k I k 1e j et J k J k 1e j
La loi des nœuds appliquée au point A nous permet d’écrire également: Jk=Ik+Jk-1
D’où la représentation des intensités dans le plan de Fresnel :
Jk+1
/2 Ik+1
Jk
/2
O Ik
Jk-1
Jk-2 Ik-1
p
Du diagramme précèdent on peut écrire : I k 2 J k sin 2 J k sin
2 2
j
I k 2 J k sin e 2 2
2
Impédance équivalente d’une barre de la cage :
Considérons la maille ABCD fermée par les barres k et k+1 et les portions d’anneaux qui les relient.
Soient Zb impédance d’une barre et Za impédance d’une portion d’anneau, tels que :
Za=ra+jla 2 et Zb=rb+jlb 2
Si on applique la loi des mailles sur ABCD, on obtient (convention de signe des générateurs) :
ZaIk
E k 1 e j Z b I k 1 e j 2Z a J k
E k 1 e j Z b I k 1 e j
j
sin e 2 2
2
j
On peut démontrer que : 1 e j
2 sin e 2 2
2
Ce qui nous, permet d’écrire :
Za I Z I
Ek Zb
k e k
2 sin 2
2
Donc chaque barre conductrice se comporte comme un circuit fermé d’impédance Ze dite impédance
équivalente à une barre de la cage.
Les trois grandeurs Ek, Ik et k sont indépendantes du numéro de la barre considérée, la puissance reçu
par la cage est donc :
P2 N b Ek I k cos( k )
Si on pose : Ze=r2+jl2g
E r2
avec Z e r2 l 2 g et
2 2
Ik k cos k
Ze 2
r l g
2
2 2
r2 2
Donc P2 N b E k 2
Ze
D’autre part on saint que la f.é.m induite dans un brin conducteur de longueur L distant de R de l’axe de
la machine, par un champ d’induction maximale Bm glissant avec la pulsation g s, s’écrit :
1
Ek L R g s Bm
2
Si on néglige la chute de tension aux bornes de l’impédance de fuites d’un enroulement primaire, le
champ maximal est lié à la tension d’alimentation par :
1
V1 K 1 N 1 L R' s Bm avec R'R
2
g
On peut déduire que : Ek V1
K1 N1
2
Nb
D’où : P2 2
V1 2 g r22
K1 N 1 Ze
Le couple électromagnétique exercé par le cmg sur le rotor est donc donnée par :
P2 Nb
C em 2
V1 2 p 2 gr2 2
g s K 1 N 1 r2 l 2 g
Cette expression du couple est de forme identique à celle établie pour une machine asynchrone à rotor
bobiné. On peut remarquer que le couple maximal, à tension V1 constante, ne dépend pas de la résistance
r2, et que le glissement correspondant dépend de r2 et l2.
ra la
Avec r2 rb et l 2 lb
2 sin 2 2 sin 2
2 2
Les similitudes entre la machine asynchrone à rotor bobiné et celle à rotor à cage sont :
- Le rotor à cage comme le rotor bobiné crée un champ magnétique glissant de même nombre de
paires de pôles et de même vitesse de rotation que le champ glissant du stator.
- Le moment du couple électromagnétique dans les deux cas ont une même forme.
Au démarrage d’un moteur asynchrone, le rotor étant encore au repos pendant un court instant, la force
contre-électromagnétique n’existe pas encore, le courant (et par conséquent la puissance) absorbé par le
moteur est considérable. Celui-ci se comporte comme un transformateur dont le secondaire (rotor) est en
court-circuit, d'où la pointe de courant au démarrage.
La source d’énergie électrique doit fournir non seulement une puissance élevée mais également un
courant instantané de 6-10 fois In. Cet appel instantané de courant au démarrage du moteur peut déranger
le fonctionnement d’autres appareils électriques alimentés par la même source et est néfaste pour le
moteur lui-même si la durée de démarrage est longue (couple de démarrage faible). C’est pourquoi il faut
utiliser des méthodes appropriées pour réduire le courant de démarrage des moteurs.
Deux conditions doivent donc être recherchées lors du démarrage d’un moteur asynchrone :
1) Le couple de démarrage doit être le plus élevé possible, par rapport au couple résistant. Ceci pour
avoir un couple d’accélération élevé et donc une durée de démarrage très réduite.
d
Le couple d’accélération est donné par : C d C r J avec J : moment d’inertie des parties tournantes,
dt
n d
Les temps de démarrage est donné par : Td J
em C r
0 C
On cherche à avoir le rapport Cd/Cmax le plus grand possible et Id/In le plus petit possible. Donc le rapport
Cd
C max
appelé couple spécifique du moteur, le plus élevé possible.
Id
In
Lorsque ces conditions sont satisfaites par le moteur (moteur de faible puissance devant celle du réseau),
on peut effectué un démarrage direct.
- Par réduction de la tension appliquée au moteur pour limiter le courant au démarrage (démarrage
statorique)
- Par modification de l’impédance des enroulements rotoriques pour augmenter le couple de
démarrage (démarrage rotorique)
En mettant en série avec le primaire, un rhéostat triphasé, que l’on court-circuite par contacteur dés que la
vitesse de régime est approximativement atteinte. Si l’impédance du moteur vue du stator est au décollage
Z=R1+jX1 et R' la résistance ajoutée on peut écrire la relation suivante :
2
Cd I d R12 X12
2
Cdn Idn R ' R1 X12
Si la tension est divisée par k, le courant au démarrage l’est aussi mais le couple de démarrage est divisé
par k².
Donc le couple spécifique : Cs=Csn/k
En plus de l’inconvénient de réduction du couple de démarrage, cette technique présente une
consommation d’énergie active considérable pendant la période de démarrage. Pour remédier à ce dernier
problème le rhéostat est remplacé par des inductances (solution encore plus coûteuse).
0
Ordre de marche
1 KM1
Temporisation
2 KM1 KM2
Ouverture d’arrêt
Néanmoins, ce mode de démarrage est continu. Le moteur est tout le temps sous tension.
Au démarrage les contacteurs L et C sont fermés, B ouvert. Inversement une fois le moteur a démarré.
Si l’autotransformateur a un rapport de transformation k, alimenté par la tension nominale du moteur :
0
Ordre de marche
1 L C
Temporisation 1
2 L
Temporisation 2
3 L B
Ordre d’arrêt
Vdn I dn I d I dn C dn
Vd donc Id et le courant de ligne I Ld 2 et Cd
k k k k k2
Le courant de ligne est réduit à la même proportion que le couple, ce qui n’est pas le cas pour le courant
traversant le moteur. La tension de sortie de autotransformateur est réglable, donc également le couple.
Ce mode de démarrage est surtout utilisé pour les fortes puissances (> 100 kW) et conduit à un coût de
l’installation relativement élevé, surtout pour la conception de l'autotransformateur.
Le démarrage étoile triangle, destiné pour les moteur qui est initialement prévu pour fonctionner en
montage triangle, consiste à démarrer en montage étoile puis basculer au montage triangle.
0
Ordre de marche
1 KM2 KM1
Temporisation
2 KM1
Ouverture de KM2
3 KM1 KM3
Ordre d’arrêt
Donc au démarrage les phases couplées en étoile sont alimentées en V/3, le courant par phase est
ID/3. Le courant de ligne est donc divisé par 3, le couple de démarrage également.
I C
I
C
IY
CY
Ce mode de démarrage est généralement combiné au mode de démarrage par insertion de résistance en
série au primaire. Ce-ci pour limiter la surintensité qui apparaît lors de la commutation étoile à triangle.
En résumé :
Dans les modes de démarrage par autotransformateur et par insertion d’impédance, il faut un matériel
annexe coûteux et encombrant et qui fonctionnera que pendant une courte durée (pendant le démarrage).
Ils offrent la possibilité de régler le couple de démarrage à la valeur désirée, ce qui n’est pas le cas pour le
démarrage étoile triangle, mais celui-ci est le moins onéreux et plus simple.
Tous ces procédés de démarrage font baisser le couple de démarrage, il faut donc faire attention au couple
de la charge (il faut qu’il soit inférieur à Cd). Les modes de démarrage statorique sont appliqués pour les
moteurs de faible puissance si leur démarrage nécessite l’accouplement sur la charge, et pour tous les
moteurs s’ils sont démarrés à vide.
III-8-2 Démarrage par modification de la résistance rotorique (Rotor bobiné)
Le fait de rajouter des résistances au rotor provoque une limitation de la pointe de courant au démarrage.
Car le courant absorbé au démarrage est inversement proportionnel au module de l’impédance de
l’enroulement rotorique. En plus, ce-ci a l'avantage de choisir un couple de démarrage convenable du
moteur.
2 p 1 r
On sait que le couple maximal : C emM 3mV1 est atteint au glissement g 0 2
2l 2 l 2
Si on choisi de faire démarrer le moteur avec un couple CdM le courant correspondant est IdM, ce point
correspond à une résistance Rh1 ajouté au rotor. On diminue progressivement la résistance Rh jusqu’au
régime de fonctionnement.
Soient les valeurs des résistances Rh2, Rh3, Rh4, …, que prend le rhéostat pour les différentes étapes
successives de démarrage, tel que, Rh1 > Rh2 > Rh3 > Rh4. Les glissements correspondants sont
successivement 1, g1, g2, g3,…. Tel que : 1> g1> g2> g3>…
On cherche, pendant le changement de la valeur des résistances du rhéostat, à ce que le couple varie entre
deux valeurs extrêmes, CdM et Cdm.
On sait qu’à tension d’alimentation constante, le couple moteur et l’intensité du courant primaire ne sont
fonction que de la variable r2/g. On peut donc affirmer que tout les fonctionnements correspondant à la
même valeur du rapport (r2+Rhmax)/g sont représenté par un même point du cercle (fonctionnements à
même couple moteur et à même intensité du courant primaire).
On peut écrire:
r2 Rh1 r2 Rh2 r2 Rh3 r2 Rh4 r
Sur la droite Cm=CdM ... 2
1 g1 g2 g3 gM
r2 Rh1 r2 Rh2 r2 Rh3 r2 Rh4 r
Sur la droite Cm=Cdm ... 2
g1 g2 g3 g4 gm
Cmax
CdM
Cdm
Cdn
r gM gm s
g0 2
l
On peut montrer facilement que les résistances d’une phase du secondaire forment
2 une progression
géométrique de raison gm/gM.
k k
g g r2
g k m r2 Rhk 1 m
gM gM gM
k
gm log g M
g M d’où k
gM g
log m
gM
R4 R3 R2 R1
Rh1=R1+R2+R3+R4
M Rh2=R2+R3+R4
3~ Rh3=R3+R4
Rh4=R4
Le mécanisme d’élimination des résistances peut être manuel ou automatique (contacteur à commande
échelonnée).
Début
logg M
k arrondi Calcul du nombre de section k
log g m
g du rhéostat
M
1 k
Recalcule de gm et Cdm
g m g M k
i 1
g r2
Rh i m r2
gM gM FIN
i=i+1
clear all
Rmin=0.5; % resistance d'un enroulement rotorique sans rhéostat
l2w=1.8; % réactance d'un enroulement rotorique
g=0:0.0001:1.5;% glissement
Omega=(1-g)*1500;% pulsation de rotation du rotor
gg=find(g==1);
Cdnom=995*Rmin.*g(gg)/(Rmin^2+l2w*g(gg)^2);% couple de démarrage nominal
gCMax=Rmin/l2w; % Glissement à couple maximal
CMax=995*Rmin.*gCMax./(Rmin^2+l2w*gCMax.^2);% Couple maximale
CdMax=CMax*0.9; % Couple de démarrage avec addition de résistance
Cdmin=CMax*0.7; % Couple minimum à ne pas dépasser durant le démarrage
Cem=995*Rmin.*g./(Rmin^2+l2w*g.^2);% calcul Cem=f(g)
gg=find(Cem>=CdMax-1e-1 & Cem<=CdMax+1e-1);gMax=min(g(gg));% glissement gM
gg=find(Cem>=Cdmin-1e-1 & Cem<=Cdmin+1e-1);gmin=min(g(gg));% glissement gm
k=floor(log(gMax)/log(gmin/gMax)); %nombre de section du rhéostat
gmin=gMax^(1/k)*gMax;% reclacul de gm
Cdmin=995*Rmin.*gmin/(Rmin^2+l2w*gmin^2);% Recalcul de Cdm
for jj=1:k+1
r2(jj)=(gmin/gMax)^(jj-1)*Rmin/gMax;
gk(jj)=(gmin/gMax)^(jj-1);
end
figure;hold on;
for jj=2:k+1
plot([(1-gk(jj))*1500 (1-gk(jj))*1500],[Cdmin CdMax]);
end
for ii=1:k+1
Cem=995*r2(ii).*g./(r2(ii)^2+l2w*g.^2);
plot(Omega,Cem);
end
plot([0 max(Omega)],[CdMax CdMax],'r')
plot([0 max(Omega)],[Cdmin Cdmin],'r')
plot([0 0],[0 1.5*CdMax],'k')
Il n’y a pas besoin d’avoir deux cages concentriques, on arrive à avoir des conditions meilleures
au démarrage et un facteur de puissance élevé du fait que, les barres restent à la périphérie de
l’entrefer (inductance de fuite faible).
Pour ces approches de démarrage des moteurs à cage, le couple de démarrage est fixé dés sa construction.
Il peut être utilisé des coupleurs hydrauliques, magnétiques, à billes, à poudres ou à patins.
La mise hors tension du moteur asynchrone initialement en marche fait disparaître le cmt et le rotor
devient une roue libre. Il s’arrête mais après un certain temps qui dépend de son inertie et de celle de la
charge entraînée.
Certaines applications dans les quelles sont utilisées des moteurs asynchrones, nécessitent un arrêt rapide.
On présente ici deux méthodes de freinage appliquées aux moteurs asynchrones.
Freinage à contre courant,
Freinage par injection de courant continu,
Ces modes de freinage permettent de ralentir le moteur jusqu’à l’arrêt. Il faut donc les associer à des
techniques de freinages mécaniques pour constituer un frein plus sûr et plus rapide.
Comme on a vue précédemment, lors de l’étude du couple électromagnétique, pour freiner le moteur il
suffit d’inverser deux phases d’alimentations. Le champ magnétique tourne alors dans le sens inverse et
va faire tourner le rotor dans son sens. Ce dernier va donc voir sa vitesse diminuer jusqu’à 0 et remonter
ensuite si on le laisse tourner. On doit intervenir dés que la vitesse du rotor passe par 0, il est utilisé pour
cela un contact centrifuge. Ce type de freinage est bien adapté pour les moteurs asynchrones à rotor
bobinés, du fait qu’il est possible de limiter l’appel de courant lors du freinage en utilisant le rhéostat de
démarrage.
En injectant un courant continu dans une phase du stator, on crée un champ fixe. Ce dernier induit des
courants dans le rotor qui vont s’opposer à sa rotation. Cela permet de frein pour le moteur.
Ce mode de freinage est utilisé pour les charges de forte inertie (moteur de traction). Le courant injecté
est d’environ 1.3In. Le courant peut provenir d’une batterie basse tension, d’un redresseur ou de la
décharge de condensateurs.
Il faut remarquer que ce type de freinage fonctionne même si on a une coupure de réseau.
Trois possibilités de réglage de la vitesse sont donc offertes, elles consistent à agir soit le glissement ou la
fréquence ou encore le nombre de paires de pôles.
Cr
2 1
Il y’a une tension limite à ne pas dépasser, car le couple maximale diminue et le fonctionnement devient
instable ou devient inférieur au couple résistant. La variation de la tension peut se faire comme pour le
démarrage, par autotransformateur, impédances additionnelles au primaire ou bien par un gradateur
(dispositif d’électronique de puissance).
Pour une même vitesse de rotation, pour une même f.é.m rotorique E2 = g m V1, on fait varier l’intensité
du courant I2 en opposant à E2 une f.è.m réglable. On peut utiliser un dispositif d’électronique de
puissance (onduleur) pour cela. Il découle de cette diminution de I2, une diminution du couple et donc une
modification de la caractéristique C(). L’intérêt de ce montage c’est le courant I2 peut être réinjecté dans
UNIVERSITE AMO BOUIRA Dr. S. BENSAID
94
MACHINES ELECTRIQUES MAS
le réseau, ce qui constitue une récupération électrique de l’énergie rotorique. Cette opération est délicate,
car la f.é.m rotorique est de fréquence et d’amplitude variable.
Le principe de cette opération consiste en une conversion de l’énergie de glissement en une énergie du
type continu qu’un pont onduleur retransforme en énergie alternative à la tension et à la fréquence du
réseau. Pour cela les thyristors sont ouverts de façon à produire une tension de 50Hz et le rapport de
transformation de l’autotransformateur est réglé de façon à ajuster le courant rotorique à la valeur donnant
le glissement désiré. Cet appareil est complexe et onéreux. Il ne convient qu’à des fonctionnements
prolongés à vitesse réduite.
Il est également possible d’utiliser des montages par récupération mécanique d’énergie, comme le
montage en cascade asynchrone.
Ud
Changement de la vitesse de synchronisme par changement de f. pour que le couple maximal reste
constant, il convient de varier la tension d’alimentation au même temps que la fréquence, pour avoir un
rapport tension-fréquence constant.
Le schéma ci-dessus montre qu’en modifiant le sens d’alimentation d’une bobine sur deux, on divise par
2 le nombre de pôles : la vitesse du champ tournant est donc doublée. Il faut remarqué que le rotor doit
avoir le même nombre de pôle que le stator. Ce procédé n’est donc intéressant que pour les moteurs à
cage, où le nombre de pôles rotoriques apparaît spontanément.
On a vue dans le tracé du couple que la machine est en fonctionnement génératrice si elle est tourne au
delà de sa vitesse synchrone et son couple est négatif.
s
Dès qu’on entraîne la machine à une vitesse supérieure à sa vitesse de synchronisme, la machine est en
fonctionnement génératrice.
Exercice N° 1
On suppose le matériau magnétique sur lequel sont disposés les bobinages, linéaire. On suppose
également que l’induction magnétique Ba(θ) produite au point O par le bobinage A dans la direction d’axe
θ s’écrit, de façon très simplifiée, Ba(θ)= k ia cos θ
1) Écrire les inductions produites au point O par les bobinages B et C : Bb(θ) et Bc(θ).
2) Calculer alors l’expression littérale de l’induction B(θ) crée au point O par l’ensemble des trois
bobinages, toujours dans la direction d’axe θ, en fonction de k, ia, ib, ic et θ.
3) Exprimer alors B(θ, t) en remplaçant les courants par leurs expressions et en simplifiant au maximum
l’écriture obtenue. Décrire alors la direction, la vitesse de rotation et l’amplitude de cette induction.
Énoncer alors le théorème de Ferraris. Que deviennent ces caractéristiques si on inverse ib et ic ?
4) Quelle est la valeur de la vitesse de rotation N (tr/min) du champ
correspondant à des courants à 50 Hz?
On suppose maintenant qu’un rotor aimanté, d’induction axiale Br,
présentant deux pôles (Nord et Sud), et tournant à la vitesse Ω, est placé
au centre de la machine, comme le représente la figure ci-contre, mais
sans modifier la linéarité magnétique de l’ensemble. On appelle ψ l’angle
entre l’axe d’induction maximale du rotor et l’axe d’angle θ d’induction
maximale du stator.
5) Quelle est l’expression du couple magnétique qui s’applique sur le
rotor en fonction de Br, B(θ) et ψ ? 6) Quelle condition sur la vitesse Ω
permet d’obtenir une valeur moyenne non nulle de ce couple ?
7) Dans ces conditions, quelle est la valeur de l’angle ψ correspondant à la
valeur maximale du couple ? Que se passe-t-il si l’angle ψ dépasse cette valeur ?
8) Le stator présenté ici comportait une paire de pôles par phase (un Nord un Sud), il est possible de
multiplier ce nombre par un facteur p appelé « nombre de paires de pôles ». Cette opération consiste en
des dédoublements et des déphasages géométriques des bobinages de chaque phase. Dans ces conditions
l’induction produite par le stator s’écrit :
Quelle est alors la vitesse de rotation N (tr/min) du champ tournant en fonction de la fréquence f=/2?
Donner les valeurs des vitesses correspondant à p 2, p 3 et p 4
1
Exercice N°2 (Application du théorème de Ferraris)
Soit un stator d’une machine tournante triphasée tétrapolaire. Celle-ci est alimentée par une source
triphasée équilibrée. Les bobines du stator sont distribuées sur 12 encoches.
1) En complètent la figure ci-dessous :
Faites apparaître comment sont reliées les bobines de l’enroulement triphasé en indiquant
clairement l’entre et la sortie de la bobine.
Brancher la machine sur le réseau pour un couplage étoile.
A
B
C
2) En supposant que le courant est positif quant il circule d’une entrée de bobine vers sa sortie :
Refaire le schéma ci-dessous en indiquant le sens du courant dans chaque bobine pour chacun
des cas 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 indiqués sur la figure ci-dessous.
Sur les mêmes figures, représenter le flux produit par les bobinages.
Indiquer les pôles du champ tournant.
Quel est le nombre de pôle du champ tournant.
+50
[A]
+25
-25
-50
2
L’induction est radiale dans l’entrefer, à répartition spatiale sinusoïdale, maximum à la
surface du stator : B̂ 0,8 T ;
rayon interne du stator : r 0 .2 m ;
longueur utile des conducteurs actifs pour le calcul des flux : l 0 3, m.
Les sections d’une bobine sont identiques et comportent chacune ns spires (ns 24) ; leur ouverture
angulaire est égale à 9 pas d’encoche, elles sont décalées entre elles d’un pas d’encoche.
1) Montrer que le nombre d’encoches au stator est égal à 36.
Tracer l’enroulement d’une phase dans le développement plan du stator ; on pourra donner à chaque
section la forme hexagonale. Si le bobinage est de type imbriqué à pôles conséquents.
2) À l’instant t = 0, l’axe de la roue polaire coïncide avec l’axe de la section centrale S2 ; la valeur
instantanée de l’induction en un point de l’entrefer distant de l’angle réel de l’axe de la section centrale
S2 a pour expression : Bˆ cos pt
Établir l’expression instantanée littérale du flux d’induction totalisé dans cette section, en déduire celle
des flux d’induction totalisés dans les deux sections latérales S1 et S3.
Déterminer l’expression instantanée de la f.e.m. par phase et procéder à l’application numérique pour sa
valeur efficace.
3
4
4.
5.
6.
5
7.
6
7
Série de Travaux Dirigés N°2
Machines Electriques
Exercice N°1
Un alternateur triphasé, enroulements d’induit couplés en étoile (3 bornes accessibles), produit des forces
électromotrices supposées parfaitement sinusoïdales et de fréquence f=50Hz. Son rotor est tétrapolaire.
On a effectué les essais suivants :
Relevé de la CI : Uo (tension composée efficace à vide), en fonction de l’intensité Ie du courant
d’excitation à la vitesse nominale de rotation.
Ie [A] 0 0.23 0.46 0.80 1.1 1.46 1.90 2.30 2.70 3.2
Uo [V] 0 79.7 147 225 277 320 355 374 390 402
Xs (ohm)
Essai en CC permanent équilibré, à la vitesse nominale de rotation :
Icc=20A pour Ie=0.48
Essai en charge équilibrée purement inductive, à la vitesse nominale de rotation :
Ie=2.5A I=20A U=346V
On envisage d’utiliser cet alternateur pour alimenter sous la tension composée U=346V (tension simple
=200V) une charge absorbant des courants équilibrés d’intensité nominale I=25A et de facteur de
puissance supérieur à 0.6
Prévoir par la méthode de Potier, dans le cas des trois fonctionnements universels de l’alternateur
(purement inductif (a), résistif (b) et capacitif(c)), l’intensité Ie du courant d’excitation:
Exercice N°2
Utiliser le diagramme de behn-Eschenburg, dans l’exercice 1, pour prévoir le courant d’excitation dans
les cas suivant :
Exercice N°3
De même utiliser le diagramme de Blondel pour prévoir le courant d’excitation dans l’exercice 1.
Pour les fonctionnements définis ainsi : U=346, f=50Hz, I=25A, cos =0.6av, cos =0.6ar, et cos =1
déterminer :
1) l’intensité du courant d’excitation Ie
2) les pertes d’excitation,
3) les pertes par effet Joule dans l’induit,
4) les pertes mécaniques et ferromagnétiques, (pertes constantes)
5) la puissance absorbée par l’alternateur,
6) le rendement de l’alternateur.
2
Série de Travaux Dirigés N°3
Machines Electriques
Exercice N°1
Un moteur asynchrone triphasé est alimenté par le réseau SONELGAZ 220/380 V de fréquence 50 Hz.
Le primaire est couplé en triangle ; le secondaire (rotor bobiné) est couplé en étoile sans neutre sortie. La
machine est à 4 pôles.
On fera les hypothèses simplificatrices suivantes :
- les pertes ferromagnétiques, les chutes de tensions dans les résistances et les inductances de fuites
du stator sont négligeables.
- Les pertes mécaniques sont également négligeables.
On a effectué deux essais du moteur sous tension nominale :
Premier essai : Moteur à l’arrêt, rotor ouvert, on relève la tension entre deux bagues du rotor : 395V et le
courant en ligne I0=16.5 A.
Deuxième essai : moteur en marche, rotor en court-circuit, la fréquence de rotation est de 1455tr/min.
La machine absorbe une puissance mesurée par la méthode des deux wattmètres dont
les déviations de même sens correspondent respectivement à 17.9 kW et 7 kW.
1) calculer pour le point de fonctionnement du deuxième essai et dans les hypothèses
simplificatrices :
a. le glissement g
b. le facteur de puissance cos arrondi au dixième
c. l’intensité du courant en ligne J
d. la puissance dissipée dans le rotor
e. le moment du couple électromagnétique exercé sur le rotor
2) compte tenu des hypothèses, on propose ci-dessous le schéma équivalent ramené au primaire
d’une phase du stator.
1
Exercice N°2
l2 =1,4 Ohm r2 =
Ohm
(en tr/min)
'=/2
Exercice N°3
Un moteur asynchrone triphasé à rotor bobiné et à bagues est alimenté par un réseau triphasé 50 Hz dont
la tension entre phases est U = 380 V. Les enroulements du stator et du rotor sont en étoile. La résistance
mesurée à chaud entre deux bornes de phases du stator est Rs= 0,2 Ohm, celle mesurée à chaud entre deux
bagues du rotor est Rr = 0,08 W. A vide, le moteur tourne pratiquement à 1500 tr/min et la méthode des
deux wattmètres donne:
PA= 900 W et PB= -410 W.
1) Calculer le nombre de pôles du stator, le facteur de puissance et l'intensité en ligne à vide.
2) Les pertes mécaniques sont constantes et égales à 100 W.
3) Calculer les pertes dans le fer du stator. Ces pertes seront considérées comme constantes.
Lors d'un essai en charge, on obtient:
' = 1440 tr/min ; P1= 4500W ; P2= 2000 W (Puissances obtenues par la méthode des deux Wattmètres)
a. Calculer le glissement, le facteur de puissance, le courant au stator, le rendement et le moment du
couple utile.
b. Le moteur entraîne une machine dont la caractéristique mécanique est une droite d'équation:
Cr= 2 + '/100 (' s'exprime en tr/min et Cr en Nm).
Calculer la fréquence de rotation du groupe et la puissance utile du moteur sachant que sa
caractéristique mécanique est une droite en fonctionnement normal.
Quelle résistance doit-on mettre en série avec chacun des enroulements du rotor pour que la
fréquence du groupe précédent devienne 1410 tr/min.
Exercice N°4
Les tensions indiquées sur la plaque signalétique d'un moteur triphasé sont :
400 V / 690 V 50 Hz
Cela signifie que la tension nominale aux bornes d’un enroulement est de 400 V
1) Quel doit être le couplage du moteur sur un réseau triphasé 230 V / 400 V ?
2) Et sur un réseau triphasé 400 V / 690 V ?
Exercice N°5
La plaque signalétique du moteur asynchrone d’une fraiseuse porte les indications suivantes :
3 50 Hz
220 V 11 A
Y 380 V 6,4 A
1455 tr/min cos = 0,80
1. Le moteur est alimenté par un réseau triphasé 50 Hz, 380 V entre phases.
Quel doit être le couplage de ses enroulements pour qu’il fonctionne normalement ?
2. Quel est le nombre de pôles du stator ?
3. Calculer le glissement nominal (en %).
4. Un essai à vide sous tension nominale donne :
La puissance absorbée : Pa = 260 W
L’intensité du courant de ligne : I = 3,2 A
2
Les pertes mécaniques sont évaluées à 130 W.
La mesure à chaud de la résistance d’un enroulement du stator donne r = 0,65 .
En déduire les pertes fer.
5. Pour le fonctionnement nominal, calculer :
les pertes par effet Joule au stator
les pertes par effet Joule au rotor
le rendement
le couple utile Tu
Exercice N°6
Un moteur asynchrone triphasé à rotor bobiné, couplé en étoile au primaire et au secondaire, à 8 pôles. La
tension nominale entre phase est 440V, fréquence 60Hz. La puissance nominale est de 60kW. Le
rendement de la machine est de 85,6%.
Les essais ont fourni les résultats suivants :
Essai à charge nulle :
Tension (entre lignes) V= 440V
Courant (de ligne) I= 30A
Puissance consommée (totale) P= 2100W
Essai à rotor bloqué et en court-circuit :
Tension (entre lignes) V= 110V
Courant (de ligne) I= 100A
Puissance consommée (totale) P= 9000W
La résistance entre 2 bornes du stator vaut 2 Ohm.
Construire le diagramme de cercle, et déterminer, lorsque le moteur délivre une puissance égale à sa
puissance nominale :
a) le courant consommé par phase
b) le couple utile
c) le glissement
d) le facteur de puissance
e) le rendement