SECURITE DU TRAVAIL
SECURITE DU TRAVAIL
SECURITE DU TRAVAIL
INTRODUCTION
INTRODUCTION
La bonne santé suppose un état pendant lequel tous les organes du corps humain sont
silencieux, ils ne dérangent pas. Tan disque la sécurité sous-entend l’absence du danger.
L’élément constitutif de l’unité d’enseignement « Santé et sécurité au travail » vise,
après la définition des concepts, à nous doter de connaissances sur garanties de la santé et la
sécurité de l’employé sur le lieu du travail.
OBJECTIF
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DEFINITION DES CONCEPTS
La Santé
C’est en 1946, à travers sa constitution, que l’OMS définit la santé comme un état
complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence
de maladie ou d’infirmité.
Environ trente ans plutaard, soit le 12 Septembre 1978, plusieurs dirigeants du monde
réunis définirent l’objectif de santé pour tous, à atteindre à l’horizon 2000. A la même
occasion, par le biais de la déclaration d’Alma Ata, ils proclament que la santé est un droit
de l’homme. Cela signifie que chacun ne pourra être satisfait que lorsque tous vivront dans
les conditions saines (Article 47 de la constitution).
Le droit de la santé, c’est le droit pour l’homme de vivre dans le meilleur état de santé
possible et de pouvoir se soigner tout au long de son existence.
La santé publique pour sa part, est définie comme la science et l’art de prévenir les
maladies, de prolonger la vie et d’améliorer la vitalité mentale et physique des individus par
le moyen d’une action collective et correcte visant notamment à enseigner les règles
d’hygiène personnelle. C’est la médecine qui s’intéresse aux maladies et qui est, en même
temps, l’art de les guérir.
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Le travailleur salarié est, à distinguer du travailleur indépendant et du fonctionnaire. Le
travailleur est à l’égard de son employeur dans un lien de subordination. Le travailleur
indépendant, pour sa part, est celui qui n’exerce pas son activité dans un lien de
subordination à l’égard d’un tiers.
Le fonctionnaire est celui qui est au service de l’Etat, des provinces, des communes, des
établissements publics et dont les relations avec ces organismes sont fixées par un statut de
droit public. L’article 2 de la loi n° 16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de
carrière des services publics de l’Etat exclut certaines catégories d’agents publics de la qualité
de fonctionnaire, car étant soumis à des statuts spéciaux. C’est le cas de magistrats et des
médecins.
Le lieu du travail est cet espace où le travailleur exerce son activité professionnelle,
moyennant rémunération, sous la direction de l’autorité de l’employeur. Normalement, pour
le secteur privé et para étatique, le lieu du travail c’est l’entreprise. Celle-ci est comprise
comme toute organisation économique, sociale, culturelle, communautaire, de forme
juridique déterminée, propriété individuelle ou collective, poursuivant ou non un but lucratif
pouvant comprendre un ou plusieurs établissements. Pour l’agent public, le lieu de travail est
également cet espace où il exerce ses fonctions au service des pouvoirs publics. Cela étant,
comment acquérir la qualité de travailleur ?
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CHAP.I. DE L’ACQUISITION DE LA QUALITE DE TRAVAILLEUR
1. Définition
L’art 7 du code de travail prévoit que le contrat du travail, c’est toute convention écrite ou
verbale par laquelle toute personne, le travailleur, engage à fournir à une autre personne,
employeur, un travail manuel ou autre sous la direction et l’autorité directe ou indirecte de
celui-ci et moyennant rémunération… ».
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• Horaire de travail : la durée constitue une donnée inhérente au contrat de successif de
travail et dans laquelle s’inscrit nécessairement la prestation des salariés.
a. Le consentement
La manifestation du consentement : la manifestation concomitante du consentement après une
libre discussion (conception classique) comme fondement est la justification sur le plan
morale, économique et juridique de la force obligatoire de l’engagement souscrit.
Cette conception doit être précisée dans le rapport individuel de travail parce que la
manifestation de volonté revêt dans la pratique un caractère unilatéral émanent de
l’employeur qui impose ses conditions.
Caractère du consentement
Nécessité du consentement personnel du salarié : il est donc mise en exerce ici, l’aptitude
pour le salarié à donner son consentement.
Ainsi le contrat du travail ne peut se former qu’entre l’employeur et les personnes physiques.
Nécessité d’un consentement exempt des vices : l’erreur, le dol et la violence.
L’erreur est une représentation fausse ou inexacte que se fait le contractant d’un élément du
contrat. Elle peut porter sur la nature, l’objet ou la cause du contrat. Par exemple, l’employeur
qui engage un criminologue croyant que c’est un juriste commet une erreur.
Les dols sont des manœuvres pratiquées par l’une des parties de telle sorte que sans celles-ci
l’autre partie n’aurait pas contracter. Par exemple une tromperie.
La violence, quant à elle, s’analyse comme le fait d’inspirer à une personne la crainte d’un
mal pour elle-même ou pour un de ses proches. Ces violences peuvent être physiques ou
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morales (des menaces sur les biens par exemple). Le travail forcé est prohibé par l’article 2
du code de travail.
b. La capacité
Est capable, toute personne majeure c’est-à-dire âgée d’au moins 18 ans et qui est sain
d’esprit. Cela vaut à la fois pour les hommes que pour les femmes (mariées ou célibataires).
Les mineurs âgés de 16 ans ne peuvent conclure le contrat de travail que pour les
travaux légers et salubres.
Une personne âgée de 15 ans ne peut pas être engagée ou maintenue en service,
même comme apprenti que moyennant dérogation expresse du tribunal de paix,
après avis psycho-médical d’un expert et de l’inspecteur de travail. Toutefois,
l’opposition de l’inspecteur du travail à cette dérogation peut être levée par le
tribunal lorsque les circonstances ou l’équité le justifient.
Le candidat travailleur doit, pour conclure le contrat de travail être apte
médicalement (voir article 38 du code de travail).
En ce qui concerne les étrangers, nonobstant leur capacité, ils ne peuvent
conclure librement un contrat de travail en RDC que s’ils obtiennent un permis de
travail dénommé « carte de travail pour étranger ».
c. L’objet
Pour que le contrat de travail soit valide, son objet doit être déterminé, possible et licite. Ainsi
le contenu et l’objet du travail à fournir par le travailleur doivent être précisés (par exemple
ne pas se contenter de dire : l’engagé est travailleur). Lorsque l’objet du contrat du travail est
irréalisable, ce dernier est invalide (décrochage de la lune). L’objet du contrat ne doit pas,
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enfin, être illicite et immoral. Autrement dit, il ne doit pas être contraire à la loi et à l’ordre
public.
d. La cause
La cause doit être licite.
e. La qualification professionnelle
Pour certaines fonctions, le candidat travailleur doit avoir la qualification professionnelle
requise (médecin, infirmier, juriste, …).
2. Condition de forme
Les conditions de forme renvoient à l’écrit. Ainsi, le contrat de travail doit être constaté par
écrit et rédigé dans la forme qu’il convient aux parties d’adopter pour autant qu’il comporte
des énonciations visées à l’art 212 du code du travail. A défaut d’écrit, le contrat est présumé
jusqu’à preuve du contraire avoir été conclu pour une durée indéterminée (art.44). c’est une
faveur pour le travailleur, car la législation congolaise prévoit la primauté du contrat de
travail à durée déterminée.
En cas d’engagement verbal, la preuve peut être faite par tous les moyens et le juge de fond
dispose d’un grand pouvoir d’appréciation. L’art. 44 qui consacre le principe de l’écrit ne
s’applique pas dans le cadre d’engagement au jour le jour. L’employeur est tenu de remettre
au travailleur, deux jours ouvrables au moins avant la signature du contrat, un exemplaire du
projet de contrat et de mettre à sa disposition tous les documents essentiels auxquels il se
réfère. Faute pour l’employeur d’avoir rempli cette obligation, le travailleur peut resilier le
contrat dans les trente jours suivant sa conclusion sans préavis ni indemnité. Le contrat de
travail est en outre soumis à certaines formalités administratives.
3. Formalités administratives
L’employeur est tenu de soumettre tout contrat écrit au visa de l’office national de
l’emploi « ONEM » ; à défaut de ce faire le travailleur peut résilier le contrat de travail à
tout moment sans préavis et il peut réclamer des dommages et intérêts. Le contrat de
travail que l’office a refusé de signer prend fin de plein droit.
B. Du recrutement du fonctionnaire
Ce dernier, pour être recruté, doit remplir les conditions suivantes :
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Jouir de la plénitude des droits civiques ;
Etre de bonne vie et mœurs ;
Avoir atteint l’âge de 18 ans au minimum et de 35 ans au maximum. La limite d’âge
pourrait toutefois être reportée à 40 ans pour le recrutement à certains emplois
spéciaux déterminés par règlement d’administration.
Avoir subi avec succès les épreuves d’un concours de recrutement, sauf pour le cas
exceptionnel de recrutement sur titre prévu à l’article 6 alinéa 2 de la loi portant statut
des agents de carrière des services publics de l’Etat et enfin,
Etre en bonne santé et avoir des aptitudes physiques et mentales requises pour les
fonctions à exercer.
A l’issue du concours, seul le candidat ayant rempli les conditions et s’étant classé en
ordre utile peut être nommé et affecté dans le ministère ou le service intéressé.
La nomination distingue le fonctionnaire de l’agent public contractuel.
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CHAP. II. EFFET DU CONTRAT DU TRAVAIL
Le contrat de travail fait maitre à la charge de chacune des parties des obligations réciproques
entre lesquelles il existe une interdépendance étroite justifiant notamment le recours à
l’exception d’inexécution et même de résiliation.
a. Exécution personnelle
Le travailleur a l’obligation d’exécuter personnellement son travail dans les conditions au
temps et au lieu convenu (Article 50 du code du travail). Les conséquences de cette
obligation sont que
c. Exécution loyale
En cours d’exécution du contrat, aux termes de l’article 33 alinéa 3 du code civil livre III les
conventions doivent être exécutées de bonne foi. Etant donné le caractère personnel de la
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relation du travail pareille obligation s’impose avec force particulière. Le salarié doit exécuter
correctement la prestation du travail et doit s’abstenir de tout acte de concurrence déloyale. Il
ne doit pas divulguer le secret de fabrication.
Le droit du travail, droit d’inégalité est prévu avant tout pour assurer la protection du salarié
subordonné. Mais il responsabilise aussi l’employeur pour toute faute par lui commise.
Ainsi, l’employeur doit :
Procurer le travail dans les conditions prévues. Cette obligation est transmise à ses
héritiers après sa mort et à ses successeurs près fusion, transformation du fonds etc.
Dans le cadre de cet ECUE, nous allons focaliser notre attention sur l’obligation de
l’employeur du secteur privé, prévue par l’article 55 du code du travail et l’obligation de
l’employeur étatique prévue par l’article 88 de la loi n° 16/013 du 15 juillet 2016 portant
statut des agents de carrière des services publics de l’Etat. L’alinéa 2 de l’article 55 du code
de travail prévoit : il (l’employeur) doit diriger le travailleur et veiller à ce que le travail
s’accomplisse dans les conditions convenables, tant au point de vue de la sécurité que de la
santé et la dignité du travailleur. Pour sa part, l’alinéa 2 de l’article 88 de la loi n° 16/013 du
15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat a
l’obligation d’assurer, sur les lieux du travail, les conditions d’hygiène et de sécurité, de
nature à préserver la santé physique et mentale de l’agent.
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Sur ce, le chapitre suivant va s’appesantir sur les conditions convenables d’accomplissement
du travail et celles d’hygiène et de sécurité de nature à préserver la santé physique et mentale
du travailleur et de l’agent.
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CHAP.III.CONDITIONS CONVENABLES D’ACCOMPLISSEMENT DU TRAVAIL
Elles se matérialisent par la propreté, la salubrité, l’hygiène et l’absence de danger sur le lieu
de travail et par la mise à disposition des locaux et meubles nécessaires à l’accomplissement
du travail.
Les locaux affectés au travail seront tous les temps convenablement ventilés. Les locaux
fermés auront de larges fenêtres ouvrables pour renouveler complètement l’air pendant
l’interruption du travail ou seront pourvus d’un système de ventilation ou de conditionnement
permettant un renouvellement suffisant d’air ».
Pendant la saison froide, l’employeur doit chauffer les locaux et doit s’empêcher de mettre
ensemble des travailleurs fumeurs et non-fumeurs. Les installations sanitaires doivent
existées sur le lieu du travail et être régulièrement assainies. Les unes doivent être réservées
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aux hommes et les autres aux femmes en dépit de la revendication de celle-ci de l’égalité de
sexe ou de la suppression de toute forme de discrimination.
En droit français, la loi exige un cabinet et un urinoir pour 20 hommes et 2 cabinets pour 20
femmes. En droit congolais, l’arrêté ministériel susmentionné exige au moins un siège pour
15 femmes et au moins un siège pour 25 hommes.
2. Equipement des travailleurs et protection contre les bruits
Les travailleurs œuvrant sur les chantiers ou dans les mines doivent disposer des équipements
adéquats et appropriés de protection individuelle.
Les machines doivent être munies de dispositifs de sécurité afin de protéger les travailleurs
contre les atteintes de machines.
Il est interdit de procéder à la vente, à l’allocation, à l’exposition ou à la cession à tout autre
titre de machines dont les éléments dangereux sont dépourvus de dispositifs de protection
appropriés.
L’employeur doit protéger les travailleurs contre les chutes et prendre des précautions contre
les émanations accidentelles des gaz nocifs ou inflammations, les explosions et les incendies.
Les ateliers brillants doivent être isolés, les locaux doivent être insonorisés. Il s’agit de la
protection des travailleurs contre le bruit.
L’employeur est en obligation de maintenir l’intensité des bruits supportés par le travailleur à
un niveau compatible avec leur santé par la réduction de l’intensité des bruits à leur source
d’émission.
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CHAP. IV. DE MECANISMES DE MISE EN ŒUVRE DES CONDITIONS
CONVENABLES DE TRAVAIL
Tout entreprise ou tout établissement de quelque nature que ce soit occupant des
travailleurs a l’obligation de constituer un comité de sécurité, d’hygiène et
d’embellissement des lieux de travail .
Le comité de sécurité, d’hygiène et d’embellissement des lieux de travail a pour mission de :
De concevoir, de corriger et d’exécuter la politique de prévention des accidents du
travail et des maladies professionnelles ;
De stimuler et de contrôler le bon fonctionnement des services de sécurité et de santé
au travail (168).
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B. De la procédure de mise en demeure en cas de non-respect des conditions convenables
de travail
Lorsque les conditions convenables de travail ne sont pas respectées, l’inspecteur du travail
du ressort devra recourir à la procédure de mise en demeure.
La mise en demeure doit être faite par l’inspecteur du Travail du ressort soit par écrit rédigé
sur place et remis à l’employeur, soit par lettre recommandée avec avis de réception.
Elle est datée et signée. Elle précise les infractions ou dangers constatés et fixe les délais dans
lesquels ils devront avoir disparu. Ces délais ne pourront être inférieurs à quatre jours sauf en
cas d’extrême urgence.
Toute infraction aux dispositions relatives aux conditions convenables de travail peut être
constatée immédiatement par procès-verbal. Lorsque les faits relevés constituent un danger
grave et imminent pour la sécurité ou la santé des travailleurs, l’inspecteur du Travail du
ressort peut à titre exceptionnel, ordonner ou faire ordonner l’arrêt de la machine ou du
travail incriminé.
Toutefois, dans ce cas, l’employeur peut, avant l’expiration du délai de mise en demeure,
adresser une réclamation sous pli recommandé ou par porteur avec accusé de réception au
Ministère ayant le travail et la Prévoyance Sociale dans ses attributions. Cette réclamation est
suspensive.
L’employeur est tenu d’aviser la caisse nationale de sécurité sociale ainsi que l’inspection du
travail du ressort dans les conditions, formes et délais prévus par la législation et la
règlementation de la sécurité sociale, des accidents du travail ou des maladies
professionnelles dument constatées .
QUELQUES QUESTIONS PRATIQUES LIEES A LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL
Que peuvent les causes éventuelles d’accident de travail et de maladies professionnelles dans votre milieu
professionnel ?
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L’immobilisme et la monotonie de tache
Masque,
Casque,
Gants,
Lunettes et
Habits de protection Contre :
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La poussière
Le bruit
La chaleur
Lumière
Les vibrations et trépidations
Les rayons lumineux
La chute des objets
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