SECURITE DU TRAVAIL

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 18

CONTENUS

INTRODUCTION

CHAP.I. DE L’ACQUISITION DE LA QUALITE DE TRAVAILLEUR

CHAP. II. EFFET DU CONTRAT DU TRAVAIL

CHAP. III. CONDITIONS CONVENABLES D’ACCOMPLISSEMENT DU TRAVAIL

CHAP. IV. DE MECANISMES DE MISE EN ŒUVRE DES CONDITIONS CONVENABLES DE


TRAVAIL

QUELQUES QUESTIONS PRATIQUES LIEES A LA SANTE ET LA SECURITE

INTRODUCTION

La bonne santé suppose un état pendant lequel tous les organes du corps humain sont
silencieux, ils ne dérangent pas. Tan disque la sécurité sous-entend l’absence du danger.
L’élément constitutif de l’unité d’enseignement « Santé et sécurité au travail » vise,
après la définition des concepts, à nous doter de connaissances sur garanties de la santé et la
sécurité de l’employé sur le lieu du travail.

OBJECTIF

Concrètement, du cours nous permettra d’être capables :

• De définir les concepts santé, sécurité et lieu du travail ;

• De décrire les conditions d’acquisition de la qualité du travailleur et les obligations


des parties au contrat de travail ;

• De décrire les conditions convenables d’accomplissement du travail ;

• Présenter modalités de mise en œuvre de l’obligation de garantie de la santé,


l’hygiène et la sécurité de l’employé au travail ;
• De citer quelques facteurs nuisibles à la santé et la sécurité des travailleurs sur les
lieux de travail ainsi que les moyens de prévention.

1
DEFINITION DES CONCEPTS

La Santé
C’est en 1946, à travers sa constitution, que l’OMS définit la santé comme un état
complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence
de maladie ou d’infirmité.
Environ trente ans plutaard, soit le 12 Septembre 1978, plusieurs dirigeants du monde
réunis définirent l’objectif de santé pour tous, à atteindre à l’horizon 2000. A la même
occasion, par le biais de la déclaration d’Alma Ata, ils proclament que la santé est un droit
de l’homme. Cela signifie que chacun ne pourra être satisfait que lorsque tous vivront dans
les conditions saines (Article 47 de la constitution).
Le droit de la santé, c’est le droit pour l’homme de vivre dans le meilleur état de santé
possible et de pouvoir se soigner tout au long de son existence.

La santé publique pour sa part, est définie comme la science et l’art de prévenir les
maladies, de prolonger la vie et d’améliorer la vitalité mentale et physique des individus par
le moyen d’une action collective et correcte visant notamment à enseigner les règles
d’hygiène personnelle. C’est la médecine qui s’intéresse aux maladies et qui est, en même
temps, l’art de les guérir.

Parler de la santé du travailleur peut renvoyer à une double dimension : il s’agit de


l’hygiène et la santé sur le lieu de travail, les maladies professionnelles et celle d’origine
professionnelle, d’une part ; et de l’autre des maladies extraprofessionnelles, mieux,
ordinaires, des travailleurs et celles de leurs dépendants. Cependant, dans le cadre de ce cour,
nous ne nous intéresserons qu’à la première dimension.
Pour sa part, la sécurité au travail s’intéresse à la prévention des accidents de travail.
L’accident est un événement soudain et anormal résultant de l’action violente d’une force
extérieure, et qui cause une lésion entrainant une incapacité de travail ou la mort du
travailleur et dont la cause ou l’une des causes est étrangère à l’organisme humain. Toutefois,
une congestion d’une hernie peut être considérée comme accident de travail.
Le travailleur est compris conformément à l’article 7 du code du travail de la RDC
comme toute personne physique en âge de contracter, quel que soit son sexe, son état civil et
sa nationalité, qui s’est engagé à mettre son activité professionnelle, moyennant
rémunération, sous la direction et l’autorité d’une personne physique, morale, publique ou
privée dans les liens d’un contrat de travail.

2
Le travailleur salarié est, à distinguer du travailleur indépendant et du fonctionnaire. Le
travailleur est à l’égard de son employeur dans un lien de subordination. Le travailleur
indépendant, pour sa part, est celui qui n’exerce pas son activité dans un lien de
subordination à l’égard d’un tiers.
Le fonctionnaire est celui qui est au service de l’Etat, des provinces, des communes, des
établissements publics et dont les relations avec ces organismes sont fixées par un statut de
droit public. L’article 2 de la loi n° 16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de
carrière des services publics de l’Etat exclut certaines catégories d’agents publics de la qualité
de fonctionnaire, car étant soumis à des statuts spéciaux. C’est le cas de magistrats et des
médecins.
Le lieu du travail est cet espace où le travailleur exerce son activité professionnelle,
moyennant rémunération, sous la direction de l’autorité de l’employeur. Normalement, pour
le secteur privé et para étatique, le lieu du travail c’est l’entreprise. Celle-ci est comprise
comme toute organisation économique, sociale, culturelle, communautaire, de forme
juridique déterminée, propriété individuelle ou collective, poursuivant ou non un but lucratif
pouvant comprendre un ou plusieurs établissements. Pour l’agent public, le lieu de travail est
également cet espace où il exerce ses fonctions au service des pouvoirs publics. Cela étant,
comment acquérir la qualité de travailleur ?

3
CHAP.I. DE L’ACQUISITION DE LA QUALITE DE TRAVAILLEUR

Pour acquérir la qualité de travailleur, il faut au préalable conclure un contrat de travail.

1. Définition
L’art 7 du code de travail prévoit que le contrat du travail, c’est toute convention écrite ou
verbale par laquelle toute personne, le travailleur, engage à fournir à une autre personne,
employeur, un travail manuel ou autre sous la direction et l’autorité directe ou indirecte de
celui-ci et moyennant rémunération… ».

Le contrat présente donc les critères suivants :

a. L’activité de l’homme qui peut revêtir plusieurs formes : travail intellectuel,


artistique, … Cette activité est à exécution successive.
b. La prestation de travail est accomplie moyennant une rémunération appelée «
salaire » : donc le contrat de travail est un contrat à titre onéreux.
c. Le lien de subordination : l’élément subordination est à la fois l’élément
spécifique et essentiel du contrat de travail. Le salarié, a décidé la cour de
cassation française n’exerce pas son activité de manière autonome. Il est placé
dans un état de dépendance. La subordination ainsi vantée est juridique et se
traduit par le fait que l’une des parties au contrat a le pouvoir de commander et
l’autre de devoir l’obéir.
d. Direction et contrôle effectif du travail : c’est un critère décisif. Le contrat de
travail implique implique le droit de direction et de contrôle sur l’exécutant dans
l’exécution même du travail, c’est-à-dire dans l’obligation purement accessoire du
travailleur.

A ces critères principaux, s’ajoutent d’autres :

• Exclusivité : elle renvoi à la soumission à une autorité patronale. L’article 89 de CT


prévoit qu’est nulle la clause stipulant que le travailleur s’oblige à passer en cours de
contrat au service d’un autre employeur.
• Le lieu de travail : Mais à lui seul, le lieu ne constitue pas un critère déterminant (un
enseignant qui va mener des recherches).

4
• Horaire de travail : la durée constitue une donnée inhérente au contrat de successif de
travail et dans laquelle s’inscrit nécessairement la prestation des salariés.

Conclusion du contrat de travail


Le contrat doit, pour produire son effet créateur d’obligation, être légalement formé , c’est-à-
dire, respecter les conditions prescrites par la loi sur sa validité.

A. Conditions de formation du contrat


1. Condition de fond : quatre conditions sont essentielles pour la validité d’un contrat : le
consentement de la partie qui s’oblige, la capacité de contracter, un objet certain qui forme
la manière de l’engagement, une cause licite dans l’obligation. Nous étudierons ces
conditions les une après les autres en suivant l’ordre même du code.

a. Le consentement
La manifestation du consentement : la manifestation concomitante du consentement après une
libre discussion (conception classique) comme fondement est la justification sur le plan
morale, économique et juridique de la force obligatoire de l’engagement souscrit.
Cette conception doit être précisée dans le rapport individuel de travail parce que la
manifestation de volonté revêt dans la pratique un caractère unilatéral émanent de
l’employeur qui impose ses conditions.

Caractère du consentement
Nécessité du consentement personnel du salarié : il est donc mise en exerce ici, l’aptitude
pour le salarié à donner son consentement.

Ainsi le contrat du travail ne peut se former qu’entre l’employeur et les personnes physiques.
Nécessité d’un consentement exempt des vices : l’erreur, le dol et la violence.

L’erreur est une représentation fausse ou inexacte que se fait le contractant d’un élément du
contrat. Elle peut porter sur la nature, l’objet ou la cause du contrat. Par exemple, l’employeur
qui engage un criminologue croyant que c’est un juriste commet une erreur.

Les dols sont des manœuvres pratiquées par l’une des parties de telle sorte que sans celles-ci
l’autre partie n’aurait pas contracter. Par exemple une tromperie.

La violence, quant à elle, s’analyse comme le fait d’inspirer à une personne la crainte d’un
mal pour elle-même ou pour un de ses proches. Ces violences peuvent être physiques ou

5
morales (des menaces sur les biens par exemple). Le travail forcé est prohibé par l’article 2
du code de travail.

Nécessité d’un consentement définitif


Au caractère définitif se rattache le problème de l’engagement avec l’essai (voir article 43 du
code du travail : tout contrat du travail peut être assorti d’une clause d’essai. Cette clause
d’essai doit être constaté par écrit …) l’intérêt de la clause d’essai réside en ce que l’essai
permet à l’employeur de porter un jugement éclairé sur la compétence et l’aptitude du salarié
à tenir l’emploi : pendant cette période, l’employé vérifiera si la tache lui confiée lui
convient.

b. La capacité
Est capable, toute personne majeure c’est-à-dire âgée d’au moins 18 ans et qui est sain
d’esprit. Cela vaut à la fois pour les hommes que pour les femmes (mariées ou célibataires).

Ce principe connait toutefois quelques exceptions :

 Les mineurs âgés de 16 ans ne peuvent conclure le contrat de travail que pour les
travaux légers et salubres.
 Une personne âgée de 15 ans ne peut pas être engagée ou maintenue en service,
même comme apprenti que moyennant dérogation expresse du tribunal de paix,
après avis psycho-médical d’un expert et de l’inspecteur de travail. Toutefois,
l’opposition de l’inspecteur du travail à cette dérogation peut être levée par le
tribunal lorsque les circonstances ou l’équité le justifient.
 Le candidat travailleur doit, pour conclure le contrat de travail être apte
médicalement (voir article 38 du code de travail).
 En ce qui concerne les étrangers, nonobstant leur capacité, ils ne peuvent
conclure librement un contrat de travail en RDC que s’ils obtiennent un permis de
travail dénommé « carte de travail pour étranger ».

c. L’objet
Pour que le contrat de travail soit valide, son objet doit être déterminé, possible et licite. Ainsi
le contenu et l’objet du travail à fournir par le travailleur doivent être précisés (par exemple
ne pas se contenter de dire : l’engagé est travailleur). Lorsque l’objet du contrat du travail est
irréalisable, ce dernier est invalide (décrochage de la lune). L’objet du contrat ne doit pas,

6
enfin, être illicite et immoral. Autrement dit, il ne doit pas être contraire à la loi et à l’ordre
public.
d. La cause
La cause doit être licite.

e. La qualification professionnelle
Pour certaines fonctions, le candidat travailleur doit avoir la qualification professionnelle
requise (médecin, infirmier, juriste, …).

2. Condition de forme

Les conditions de forme renvoient à l’écrit. Ainsi, le contrat de travail doit être constaté par
écrit et rédigé dans la forme qu’il convient aux parties d’adopter pour autant qu’il comporte
des énonciations visées à l’art 212 du code du travail. A défaut d’écrit, le contrat est présumé
jusqu’à preuve du contraire avoir été conclu pour une durée indéterminée (art.44). c’est une
faveur pour le travailleur, car la législation congolaise prévoit la primauté du contrat de
travail à durée déterminée.

En cas d’engagement verbal, la preuve peut être faite par tous les moyens et le juge de fond
dispose d’un grand pouvoir d’appréciation. L’art. 44 qui consacre le principe de l’écrit ne
s’applique pas dans le cadre d’engagement au jour le jour. L’employeur est tenu de remettre
au travailleur, deux jours ouvrables au moins avant la signature du contrat, un exemplaire du
projet de contrat et de mettre à sa disposition tous les documents essentiels auxquels il se
réfère. Faute pour l’employeur d’avoir rempli cette obligation, le travailleur peut resilier le
contrat dans les trente jours suivant sa conclusion sans préavis ni indemnité. Le contrat de
travail est en outre soumis à certaines formalités administratives.

3. Formalités administratives

L’employeur est tenu de soumettre tout contrat écrit au visa de l’office national de
l’emploi « ONEM » ; à défaut de ce faire le travailleur peut résilier le contrat de travail à
tout moment sans préavis et il peut réclamer des dommages et intérêts. Le contrat de
travail que l’office a refusé de signer prend fin de plein droit.

B. Du recrutement du fonctionnaire
Ce dernier, pour être recruté, doit remplir les conditions suivantes :

 Etre de nationalité congolaise ;

7
 Jouir de la plénitude des droits civiques ;
 Etre de bonne vie et mœurs ;
 Avoir atteint l’âge de 18 ans au minimum et de 35 ans au maximum. La limite d’âge
pourrait toutefois être reportée à 40 ans pour le recrutement à certains emplois
spéciaux déterminés par règlement d’administration.
 Avoir subi avec succès les épreuves d’un concours de recrutement, sauf pour le cas
exceptionnel de recrutement sur titre prévu à l’article 6 alinéa 2 de la loi portant statut
des agents de carrière des services publics de l’Etat et enfin,
 Etre en bonne santé et avoir des aptitudes physiques et mentales requises pour les
fonctions à exercer.

 A l’issue du concours, seul le candidat ayant rempli les conditions et s’étant classé en
ordre utile peut être nommé et affecté dans le ministère ou le service intéressé.
La nomination distingue le fonctionnaire de l’agent public contractuel.

8
CHAP. II. EFFET DU CONTRAT DU TRAVAIL

Le contrat de travail fait maitre à la charge de chacune des parties des obligations réciproques
entre lesquelles il existe une interdépendance étroite justifiant notamment le recours à
l’exception d’inexécution et même de résiliation.

A. Les obligations du salarié


L’obligation essentielle du salarié est d’exécuter la prestation de travail dans les conditions
prévues par lui et l’employeur et cela sous la subordination ou direction de l’employeur. Cette
exécution doit être personnelle, consciencieuse et loyale.

a. Exécution personnelle
Le travailleur a l’obligation d’exécuter personnellement son travail dans les conditions au
temps et au lieu convenu (Article 50 du code du travail). Les conséquences de cette
obligation sont que

– Au décès du travailleur, le contrat prend fin ;


– Le travailleur ne peut designer une autre personne pour exécuter son
obligation ;
b. Exécution consciencieuse
Le salarié est tenu de fournir un travail convenable c’est-à-dire non défectueux et
correspondant à ses aptitudes et qualifications. Le salarié doit apporter à sa prestation les
soins d’un bon père de famille ainsi que la capacité et la conscience professionnelle moyenne.
Le travail défectueux peut fonder l’employeur à infliger au travailleur une sanction.
Toutefois, seule la faute lourde peut justifier la rupture immédiate du contrat de travail.

c. Exécution loyale
En cours d’exécution du contrat, aux termes de l’article 33 alinéa 3 du code civil livre III les
conventions doivent être exécutées de bonne foi. Etant donné le caractère personnel de la

9
relation du travail pareille obligation s’impose avec force particulière. Le salarié doit exécuter
correctement la prestation du travail et doit s’abstenir de tout acte de concurrence déloyale. Il
ne doit pas divulguer le secret de fabrication.

A l’expiration du contrat certaines obligation subsistent sous certaines conditions évidemment


il est vrai que l’art.53 du code prévoit la nullité d’une clause de non concurrence puisqu’il est
ainsi conçu : « est nul de plein droit la clause interdisant au travailleur après la fin du contrat
d’exploiter une entreprise personnelle de s’associer en vue de l’exploitation d’une entreprise
ou de s’engager chez d’autres employeurs ». Le travailleur reprendra sa liberté mais sera
astreint au respect de cette obligation prévue à l’alinéa 2 de cet article qui consiste en la
licéité de la clause de non concurrence dans certains cas déterminés.

B. Les obligations de l’employeur

Le droit du travail, droit d’inégalité est prévu avant tout pour assurer la protection du salarié
subordonné. Mais il responsabilise aussi l’employeur pour toute faute par lui commise.
Ainsi, l’employeur doit :

 Procurer le travail dans les conditions prévues. Cette obligation est transmise à ses
héritiers après sa mort et à ses successeurs près fusion, transformation du fonds etc.

 Préserver la personne du salarié, qu’il s’agisse de la santé de sa personnalité, de sa


moralité et de sa dignité.
 Assurer le transport des travailleurs de leurs résidences au lieu de travail et vice versa.

 Verser le salaire et les accessoires convenus.

Dans le cadre de cet ECUE, nous allons focaliser notre attention sur l’obligation de
l’employeur du secteur privé, prévue par l’article 55 du code du travail et l’obligation de
l’employeur étatique prévue par l’article 88 de la loi n° 16/013 du 15 juillet 2016 portant
statut des agents de carrière des services publics de l’Etat. L’alinéa 2 de l’article 55 du code
de travail prévoit : il (l’employeur) doit diriger le travailleur et veiller à ce que le travail
s’accomplisse dans les conditions convenables, tant au point de vue de la sécurité que de la
santé et la dignité du travailleur. Pour sa part, l’alinéa 2 de l’article 88 de la loi n° 16/013 du
15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat a
l’obligation d’assurer, sur les lieux du travail, les conditions d’hygiène et de sécurité, de
nature à préserver la santé physique et mentale de l’agent.

10
Sur ce, le chapitre suivant va s’appesantir sur les conditions convenables d’accomplissement
du travail et celles d’hygiène et de sécurité de nature à préserver la santé physique et mentale
du travailleur et de l’agent.

11
CHAP.III.CONDITIONS CONVENABLES D’ACCOMPLISSEMENT DU TRAVAIL

Par condition convenable d’accomplissement du travail et celles d’hygiène et de sécurité de


nature à préserver la santé physique et mentale du travailleur et de l’agent. Les conditions
de santé et de sécurité au travail sont assurées en vue :

 De prévenir les accidents de travail ;


 De lutter contre les maladies professionnelles ;
 De créer des conditions de travail salubres ;
 De remédier à la fatigue professionnelle excessive ;
 D’adapter le travail à l’homme ;
 De gérer et de lutter contre les grandes endémies de santé communautaire en
milieu de travail.

Elles se matérialisent par la propreté, la salubrité, l’hygiène et l’absence de danger sur le lieu
de travail et par la mise à disposition des locaux et meubles nécessaires à l’accomplissement
du travail.

1. Disposition des bureaux et locaux


L’employeur doit s’empêcher de confiner plusieurs travailleurs dans un local exigu. Il a
l’obligation de ventiler et d’éclairer les bureaux et les usines. L’article 5 de l’arrêté min n°001
du 4/08/1972 tel que modifié et complété par l’arrêté départemental n° 70/77 du 05/05/1997
dispose tout simplement que
« Dans les locaux fermés affectés au travail, chaque travailleur disposera d’un cubage
d’espace réel d’au moins 10m3. Ces locaux auront un auteur minimal de 2.5 m.

Les locaux affectés au travail seront tous les temps convenablement ventilés. Les locaux
fermés auront de larges fenêtres ouvrables pour renouveler complètement l’air pendant
l’interruption du travail ou seront pourvus d’un système de ventilation ou de conditionnement
permettant un renouvellement suffisant d’air ».

Pendant la saison froide, l’employeur doit chauffer les locaux et doit s’empêcher de mettre
ensemble des travailleurs fumeurs et non-fumeurs. Les installations sanitaires doivent
existées sur le lieu du travail et être régulièrement assainies. Les unes doivent être réservées

12
aux hommes et les autres aux femmes en dépit de la revendication de celle-ci de l’égalité de
sexe ou de la suppression de toute forme de discrimination.
En droit français, la loi exige un cabinet et un urinoir pour 20 hommes et 2 cabinets pour 20
femmes. En droit congolais, l’arrêté ministériel susmentionné exige au moins un siège pour
15 femmes et au moins un siège pour 25 hommes.
2. Equipement des travailleurs et protection contre les bruits
Les travailleurs œuvrant sur les chantiers ou dans les mines doivent disposer des équipements
adéquats et appropriés de protection individuelle.
Les machines doivent être munies de dispositifs de sécurité afin de protéger les travailleurs
contre les atteintes de machines.
Il est interdit de procéder à la vente, à l’allocation, à l’exposition ou à la cession à tout autre
titre de machines dont les éléments dangereux sont dépourvus de dispositifs de protection
appropriés.
L’employeur doit protéger les travailleurs contre les chutes et prendre des précautions contre
les émanations accidentelles des gaz nocifs ou inflammations, les explosions et les incendies.

Les ateliers brillants doivent être isolés, les locaux doivent être insonorisés. Il s’agit de la
protection des travailleurs contre le bruit.

L’employeur est en obligation de maintenir l’intensité des bruits supportés par le travailleur à
un niveau compatible avec leur santé par la réduction de l’intensité des bruits à leur source
d’émission.

3. Travail proportionnel aux aptitudes du travailleur


Le travail requis par l’employeur doit être proportionné aux aptitudes médicales et
intellectuelles du salarié qui doit être traité avec égard.
L’employeur doit éviter des brimades et des mouvements d’humeur. Il doit avoir un
comportement d’un bon père de famille.
Les soins d’urgence aux accidentés et aux malades doivent être organisés sur le lieu du
travail. Il s’agit de la surveillance médicale.

13
CHAP. IV. DE MECANISMES DE MISE EN ŒUVRE DES CONDITIONS
CONVENABLES DE TRAVAIL

A. Des services de la mise en œuvre


1. Des services de santé au travail
Les entreprises ou les établissements de toute nature ont l’obligation de s’assurer le concours
des services de santé au travail.
Les services de santé au travail sont assurés par un médecin du travail.
Ils ont un rôle essentiellement préventif et ont pour mission d’assurer :
 La surveillance médicale des travailleurs et la surveillance sanitaire de lieux de travail
 Les secours immédiats et soins d’urgence aux victimes d’accident ou d’indisposition.

2. Du service spécial de sécurité, d’hygiène et d’embellissement des lieux de travail


Toute entreprise ou tout établissement a l’obligation d’organiser un service spécial de
sécurité, d’hygiène et d’embellissement des lieux de travail.
Le service spécial de sécurité, d’hygiène et d’embellissement des lieux de travail a pour
mission d’assurer :
 La surveillance des travailleurs (chaises, lumières …) et la surveillance sanitaire des
lieux de travail (exposition aux microbes) ;
 L’animation et la formation générale des travailleurs.
Le service spécial de sécurité, d’hygiène et d’embellissement des lieux de travail est assuré
par un cadre dénommé chef de service de sécurité, d’hygiène et d’embellissement des lieux
de travail.

4. Du comité de sécurité, d’hygiène et d’embellissement des lieux de travail

Tout entreprise ou tout établissement de quelque nature que ce soit occupant des
travailleurs a l’obligation de constituer un comité de sécurité, d’hygiène et
d’embellissement des lieux de travail .
Le comité de sécurité, d’hygiène et d’embellissement des lieux de travail a pour mission de :
 De concevoir, de corriger et d’exécuter la politique de prévention des accidents du
travail et des maladies professionnelles ;
 De stimuler et de contrôler le bon fonctionnement des services de sécurité et de santé
au travail (168).

14
B. De la procédure de mise en demeure en cas de non-respect des conditions convenables
de travail
Lorsque les conditions convenables de travail ne sont pas respectées, l’inspecteur du travail
du ressort devra recourir à la procédure de mise en demeure.
La mise en demeure doit être faite par l’inspecteur du Travail du ressort soit par écrit rédigé
sur place et remis à l’employeur, soit par lettre recommandée avec avis de réception.
Elle est datée et signée. Elle précise les infractions ou dangers constatés et fixe les délais dans
lesquels ils devront avoir disparu. Ces délais ne pourront être inférieurs à quatre jours sauf en
cas d’extrême urgence.
Toute infraction aux dispositions relatives aux conditions convenables de travail peut être
constatée immédiatement par procès-verbal. Lorsque les faits relevés constituent un danger
grave et imminent pour la sécurité ou la santé des travailleurs, l’inspecteur du Travail du
ressort peut à titre exceptionnel, ordonner ou faire ordonner l’arrêt de la machine ou du
travail incriminé.
Toutefois, dans ce cas, l’employeur peut, avant l’expiration du délai de mise en demeure,
adresser une réclamation sous pli recommandé ou par porteur avec accusé de réception au
Ministère ayant le travail et la Prévoyance Sociale dans ses attributions. Cette réclamation est
suspensive.
L’employeur est tenu d’aviser la caisse nationale de sécurité sociale ainsi que l’inspection du
travail du ressort dans les conditions, formes et délais prévus par la législation et la
règlementation de la sécurité sociale, des accidents du travail ou des maladies
professionnelles dument constatées .
QUELQUES QUESTIONS PRATIQUES LIEES A LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL

Que peuvent les causes éventuelles d’accident de travail et de maladies professionnelles dans votre milieu
professionnel ?

Imprudence, inattention, négligence, fatigue, …


Manutention des objets sans machine ou outils
Des sièges et tables non ergonomiques
L’éclairage non ergonomique
L’humidité de l’atmosphère
Mauvais état des latrines, urinoirs et douches et leur non séparation par rapport au sexe
Insalubrité
Stress

15
L’immobilisme et la monotonie de tache

Quel genre des risques courrez-vous dans votre milieu de travail ?

Les chutes des travailleurs


Des chutes des objets, effondrements et éboulement Des dangers
électriques
Risque d’explosion, d’inflammations ou d’incendies
Infections par des produits chimiques, toxiques, corrosifs en fusion ou brulants
Atteintes venant des machines et organes mécaniques
Diffusion des débris
La soudure de l’arc
Transport intérieur et mise en dépôt des objets lourds et volumineux
Travaux sur échafaudage
Utilisation des outils à main
Travaux de terrassement, de fouille ou d’excavation de toute espèce
Travaux de construction, d’entretien et de réparation quelconque
Activités sur les plateformes et passerelles
Travaux dans les usines comportant des cheminées et les vapeurs de suie

Autres moyens de prévention et de protection

Disponibilisation de l’eau potable


Prise et respect des congés
Observation de repos
Respect de la durée journalière et hebdomadaire du travail ainsi que le paiement des heures
supplémentaires
Sensibilisation sur la prévention des stress et autres risques professionnels.

Quel genre de protection requis ?

Masque,
Casque,
Gants,
Lunettes et
Habits de protection Contre :

16
La poussière
Le bruit
La chaleur
Lumière
Les vibrations et trépidations
Les rayons lumineux
La chute des objets

17
18

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy