II- Le pouvoir législatif

Le premier article de la constitution est

consacré au Congrès. Les Pères fondateurs
considéraient que le pouvoir législatif est celui
qui définit véritablement les politiques. Les
débats de la Convention constitutionnelle
concernaient surtout la représentation et plus
spécialement, la représentation par Etat ou au
prorata de la population. La solution retenue
est la suivante: Le Congrès comporterait deux
chambres avec des pouvoirs législatifs égaux;

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- Le Sénat avec deux sièges par Etat;
- La Chambre des représentants avec un
nombre de sièges proportionnel à la
population de chaque Etat.
Le bicaméralisme constitue désormais une
caractéristique essentielle du système
politique américain.
L’article I est le plus long et le plus élaboré des
sept articles de la Constitution, ce qui reflète
bien la conviction des Pères fondateurs que le
processus législatif devrait constituer le point
central de la décision politique.

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 1- Dispositions constitutionnelles
- l’âge minimum requis des représentants a été
fixé à 25 et 30 ans respectivement pour la
Chambre et le Sénat;
- Le nombre de siège à la Chambre est
déterminé sur la base du recensement
décennal avec un minimum d’un siège par
Etat;
- L’élection se fait à date fixe, avec un terme
plus long pour les sénateurs. Les
représentants sont élus pour deux ans et les
sénateurs pour six ans;
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- Les élections sont organisées par les Etats
selon leurs propres lois, mais certaines
conditions sont les mêmes partout, comme
l’interdiction d’imposer une taxe électorale et
le droit de vote à 18 ans;
- Le Congrès n’a pas le droit d’évincer un
président pour des raisons politiques.
Cependant, la Chambre peut mettre le
président en accusation pour trahison,
corruption ou autres crimes ou délits par une
majorité des voix. En pareil cas, il y a procès
au Sénat;
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- La Chambre des Représentants compte 435
membres (1 parlementaire représente environ
400 000 citoyens) élus au scrutin majoritaire
direct à un tour (en Géorgie, en Louisiane et dans
le district de Colombie la majorité absolue est
requise).
- La législature a une durée de deux ans. Le
Président de la Chambre des Représentants est
élu par ses pairs à la majorité absolue lors du
premier jour de session de chaque législature. La
Chambre des Représentants est organisée en 18
commissions permanentes.
Toutes les années paires, les échéances
électorales ponctuent la vie politique américaine.
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L'article 1, section 8 de la Constitution, détermine
les pouvoirs du Congrès :
- établir et percevoir les impôts et taxes afin
d'assurer une défense commune et le bien-être
général,
- réglementer le commerce entre États et avec les
pays étrangers
- établir des lois uniformes en matière de faillite
- réglementer la naturalisation
- battre monnaie
- établir et organiser le service postal
- constituer une organisation judiciaire fédérale
- assurer l'entretien de l'armée et déclarer la
guerre
- ratifier les traités.

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- À l’origine, les sénateurs étaient nommés par
les législatures des Etats; un amendement
constitutionnel a imposé en 1913 l’élection
directe des sénateurs;
- Les pouvoirs du Congrès sont énumérés à la
section 8 de l’article I, avec la liste des
domaines dans lesquels il peut légiférer.
Le Congrès est soumis à de fortes pressions de
la part des électeurs. À plusieurs occasions, il a
dû sous la pression populaire renoncer à faire
adopter des lois impopulaires.
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2- Le processus législatif
Il importe de garder à l’esprit l’absence de
discipline de parti quand on considère la
complexité et la confusion du processus
législatif au Congrès. Un projet de loi doit être
adopté par les deux chambres et dans une
formulation identique avant d’être présenté
au président. À cause de cette absence de
discipline de parti et de la séparation des
pouvoirs, on ne peut dire d’aucun projet de
loi, même de ceux auxquels le président
accorde son soutien officiel, qu’il relève du
gouvernement.
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Il est impératif pour les « parrains » d’un projet
de loi, de chercher une coalition bipartisane pour
le faire adopter.
un des facteurs qui rend le processus encore plus
compliqué est le système des commissions qui
fonctionnent parallèlement dans les deux
chambres.
La plus grande responsabilité dans l’élaboration
d’un projet de loi se trouve aux mains des
commissions et des sous-commissions. Les
commissions ont plein pouvoir pour amender des
projets, au point même de les vider de leur
substance.
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C’est aussi dans les commissions que les
différents groupes d’intérêt ont le plus
d’occasions d’influencer un projet de loi.
les principales commissions, les permanentes,
sont au nombre de vingt à peu près dans
chaque chambre, chacune avec un mandat
défini pour étudier les projets dans des
domaines importants. Vu leur importance, les
sièges dans les commissions-clés sont fort
recherchés.
Les représentants essayent également d’être
nommés à une commission susceptible de
favoriser les intérêts de leur Etat, élément
crucial pour leur réélection. 10
La première étape du parcours d’un projet de
loi est sa présentation par un ou plusieurs
membres d’au moins une chambre. En
général, cette présentation se fait devant les
deux chambres à peu près au même moment.
Le projet chemine selon des processus
parallèles dans les deux chambres. S’il est
adopté dans une formulation identique, il
aboutit chez le président qui a dix jours pour
décider de le signer, ou d’apposer son veto, ou
de permettre qu’il prenne force de loi sans sa
signature.

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 Acheminement d’un projet de loi
Chambre des
Sénat
Représentants
Introduction Congrès
Introduction

Commissions et Ss- Commissions et Ss-

Commissions commissions

La chambre le place
La direction du Sénat
à l’ordre du jour
le place à l’ordre du
Débat et vote
jour Débat et vote

Commission de
conciliation
(ad hoc)

Veto ou approbation du
Président
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Une fois le projet présenté, il est renvoyé à
l’une des commissions permanentes. S’il reçoit
un certain appui, il sera étudié par une sous-
commission qui tiendra des auditions où les
parties concernées interviendraient. C’est le
moment où les groupes d’intérêt jouent un
rôle crucial, c’est ici qu’ils font valoir leur
importance. Les lobbyistes peuvent intervenir
de façon importante dans la rédaction d’une
loi. Il en résulte souvent des lois très
avantageuses pour des intérêts particuliers.

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Si la sous-commission décide de procéder , elle
tient une session à durée limitée (mark-up
session), au cours de laquelle on propose des
amendements sur lesquels on vote. Après son
approbation, la sous-commission renvoie le
projet à la commission dont elle dépend, ce qui
peut entrainer la reprise de tout le processus
d’amendement. Après vote, on revoie le projet
sur le parquet de la Chambre ou du Sénat.
Aux étapes de la sous-commission et de la
commission, les occasions d’enterrer ou de tuer
un projet ne manquent pas. D’ailleurs, la plupart
des projets présentés ne vont pas plus loin.
Seulement une petite fraction d’entre eux (entre
10% et 15%) sortent de la commission.

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Au Sénat, une fois présenté, le projet est
inscrit au calendrier. Il revient alors au leader
de la majorité, après consultation avec celui
de la minorité, de décider du moment de
débattre du projet devant l’assemblée.
À la Chambre, tous les projets importants
doivent passer devant la commission des
Règlements qui fixe la durée du débat et les
conditions de vote sur les amendements.
après son acceptation par les deux chambres,
il est peu probable que les deux versions du
même projet soient identiques.

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Pour qu’un projet soit adopté dans une
formulation identique par les deux chambres,
on doit habituellement former une
commission de conciliation pour mettre
d’accord les parties, à moins que l’on accepte
la version de l’autre. L’étape de la commission
de conciliation est cruciale, parce qu’elle jouit
de toute la latitude nécessaire pour modifier
un projet et produire une version susceptible
d’obtenir une majorité dans les deux
chambres.
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Chaque chambre, pour chaque projet
particulier, nomme ses membres au sein d’une
commission de conciliation ad hoc, dominée
par les membres de la commission concernée,
avec des représentants de la majorité et de la
minorité. En cas d’échec de la commission de
conciliation, le projet de loi est mis sur les
tablettes ou tout le processus doit
recommencer. Même quand les représentants
se mettent d’accord sur un texte final, celui-ci
doit être soumis au vote des deux chambres,
ce qui exclut toute autre proposition
d’amendement.
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En cas d’échec, le projet est mort. Si le rapport de
la commission de conciliation est adopté par les
deux chambres, le projet de loi est transmis au
président.
3- le processus budgétaire
La réforme du budget de 1974 a modifié la
procédure de vote du budget qui était suivie par
le Congrès auparavant. Il est crée un commission
du Budget dans chaque chambre, responsable
d’une résolution définissant l’ensemble du
budget, contraignant ainsi, la commission
d’Attribution des crédits à maintenir ses dépenses
totales dans des limites bien définies.
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La réforme fixe des dates butoirs pour les
différents stades du processus budgétaire
permettant ainsi de s’assurer que tout soit fini
avant le premier octobre, début du nouvel
exercice financier. En pratique, le Congrès
respecte rarement ces délais. Il passe
continuellement des résolutions fournissant
des fonds temporaires jusqu’à ce que toutes
les lois d’appropriation soient passées (13
projets annuel de crédits).

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Sous le président Reagan (1981-1989), les
conflits entre le président et le Congrès à
propos du budget ont été très intenses. À
certains moments, le gouvernement a cessé
de fonctionner faute de crédits. Cette pratique
a été utilisée de façon spectaculaire par les
républicains durant les six dernières années de
la présidence de Clinton.
Quant au vote, depuis 1973, la Chambre se
sert d’un système de vote électronique qui
facilite l’enregistrement des votes permettant
au public d’en lire les résultats.

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