Support de Cours2
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Support de cours :
Analyse Financière
Élaboré par : M. CHELALI Rachid
2- la CAF et AF.
3- la rentabilité économique, la rentabilité financière et l’effet de levier.
1- Le FR Normatif
2- Le tableau de financement
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Chapitre I: Introduction à l’analyse Financière.
1- Définition de l’analyse Financière:
• L’analyse financière est une démarche, qui s’appuie sur l’examen critique de l’information
financière d’une entreprise afin d’apprécier sa performance et sa solidité.
4- Comment a évolué l’activité : le chiffre d’affaires croit-il fortement, faiblement, stagne-t-il, baisse-
t-il ? Quel a été le rythme de croissance ? Est-elle supérieure à celle du secteur de l’entreprise ?
Donc elle a pour but d’étudier les points forts et les points faibles d’une entreprise en se
fondant sur divers éléments d’ordre comptables humains et financiers.
Cette analyse se fonde sur un certain nombre de critères reconnus comme aptes à juger de la
situation financière d’une entreprise.
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En conséquence, l’analyse financière repose sur trois éléments :
L’analyse financière vise à porter un diagnostic sur la santé de l’entreprise, en vue de prendre
des décisions. Pour réaliser un tel diagnostic, l’analyste utilise quelques concepts de base qu’il est
essentiel de comprendre : la rentabilité, le risque, la solvabilité, la liquidité.
• Le risque : est une variable des décisions des investisseurs et des dirigeants. Les partenaires
financiers ou les futurs actionnaires réalisent un arbitrage rentabilité/risque. L’analyse
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financière a donc pour objectif, après avoir mesuré la rentabilité de l’entreprise, d’évaluer le
degré de risque auquel les ressources prêtées ou investies sont soumises. Le risque peut
notamment se mesurer en comparant les ressources propres de l’entreprise et ses dettes
financières. Une entreprise plus endettée est synonyme de risque supérieur.
• La solvabilité : mesure la capacité de l’entreprise à faire face à moyen ou long terme à ses
obligations (dettes financières à long et moyen terme, fournisseurs d’immobilisations).
• La liquidité : mesure la capacité de l’entreprise à faire face à court terme à ses obligations
(salaires, charges fiscales, etc.). Elle est évaluée en comparant l’actif à moins d’un an de
l’entreprise (stocks, créances clients, disponibilités, etc.) au passif exigible à moins d’un an
(fournisseurs, salaires, dettes fiscales et sociales, concours bancaires). Plus l’actif disponible
est supérieur au passif exigible, plus le degré de liquidité de l’entreprise est élevé.
• Les gestionnaires : en tant qu’analystes internes, ils sont les mieux placés pour avoir
une analyse aussi fine que possible en raison de la disponibilité de l’information.
• Les prêteurs : Parmi les prêteurs les banques viennent en tête. Toutefois, il y a
d’autres prêteurs tels que les autres entreprises qui consentent des emprunts ou des
avances, ou qui vendent à crédit.
Les objectifs des prêteurs sont multiples et changent selon la nature du prêt : à court ou à
long terme :
- Les prêteurs à court terme s’intéressent à la liquidité à court terme et à sa capacité à faire
face à ces échéances à court terme.
- Les prêteurs à long terme s’intéressent à la solvabilité de l’entreprise à long terme et à sa
capacité à dégager des profits à long terme.
• Les salariés : Ils sont les premiers intéressés par la situation de l’entreprise, car toute
défaillance de cette dernière entraîne la perte de leur emploi. Dans les entreprises
les mieux organisées, les salariés sont de vrais partenaires de l’entreprise, ils ont le
droit de participer aux bénéfices et peuvent devenir des actionnaires.
D’autres partenaires restent également intéressés par la vie de l’entreprise tels que l’Etat, les
clients et les fournisseurs, etc.
Les informations utilisées par l’ensemble de ces partenaires sont des informations d’ordre
comptable et chacun va les utiliser et les traduire en fonction de ces centres d’intérêts et de la
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position qu’il occupe par rapport à l’entreprise. Partant des mêmes informations et ayant des
objectifs différents, chacun des partenaires va porter des regards différents sur l’entreprise.
En analyse financière, il n’y a pas une approche ou une méthode, mais des approches ou des
méthodes. Ces approches ne sont pas exclusives mais complémentaires
L’analyse financière est fondée sur l’information contenue dans les différents comptes du bilan, du
compte des resultat et de l’état des informations en annexe, et bien évidemment l’ensemble des
informations internes et externes qui ont une relation avec l’entreprise, son personnel, ses dirigeants
et qui ont une influence directe ou indirecte sur celle-ci.
Les objectifs de l’analyse financière varient en fonction des différents utilisateurs ; c’est ainsi qu’on
distingue couramment l’analyse financière interne, effectuée à l’intérieur de l’entreprise, de l’analyse
financière externe faite par les analystes extérieurs à l’entreprise. La démarche comprend,
généralement et pour toutes les approches, les étapes suivantes :
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1ère étape : elle précise le passage du bilan comptable au bilan retraité ; ce dernier pouvant être
fonctionnel ou financier selon l’approche adoptée. Il en est de même du compte de produits et de
charges qui doit être retraité.
La 2ème étape : elle présente le bilan financier (patrimonial ou liquidité) ou fonctionnel en grandes
masses ; et le CDR retraité
La 3ème étape : Elle présente, en justifiant le cas échéant les calculs, les ratios les plus significatifs
concernant la structure financière ; la liquidité ; l’activité et la rentabilité.
La 4ème étape : C’est la plus importante, est l’analyse financière proprement dite. Il s’agit de
commenter l’évolution des ratios (pourquoi cette variation ? Est-ce favorable ou défavorable ? Dans
ce dernier cas, que peut-on faire ?…) Et ceci ratio par ratio ou par bloc de ratios. Cette étape doit
mener à un jugement de valeur ou à une appréciation de la situation financière de l’entreprise (ses
forces et les faiblesses).
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Chapitre II : Analyse statique du Bilan.
I- L’Analyse financière du Bilan :
Le bilan est un document de synthèse qui décrit à un moment donné la situation de
l’entreprise dans une approche de stock. Il s’apparente à une photographie de l’entreprise à un
instant donné et rend compte de la provenance des ressources (passif) et de leur affectation (actif).
Par définition, les emplois et ressources ne peuvent qu’être équilibrés.
fonctionnelle (par cycles) : le bilan fonctionnel est un outil d’information sur le mode de
financement de l’actif stable (investissements) et du cycle d’exploitation.
Il a pour rôle de :
• présenter le patrimoine réel de l’entreprise : les postes du bilan sont évalués à leur valeur
vénale
• déterminer équilibre financier, en comparant les différentes masses du bilan classées par
ordre de liquidité ou d’exigibilité et en observant le degré de couverture du passif exigible
par les actifs liquides
• estimer la solvabilité de l’entreprise : l’actif est-il suffisant pour couvrir toutes les dettes.
L'actif sont classés par ordre de liquidité croissante et les différents éléments du passif sont
classés par ordre d'exigibilité croissante. Les différents éléments de La liquidité de l'actif peut être
ainsi rapprochée de l'exigibilité du passif.
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Le bilan financier doit être établi après répartition des bénéfices et il prend les valeurs nettes .
La structure du bilan
L’entreprise possède des actifs dont le délai de transformation en monnaie est plus ou moins long.
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1-2 les Retraitements :
Certains postes du bilan ne procureront aucune rentrée de fonds et doivent être éliminés pour une
analyse financière. Ce sont par exemple:
Fond de commerce.
Ces postes sont éliminés de l'actif du bilan financier et on soustrait le même montant des capitaux
propres au passif.
Dans le bilan financier, on met en évidence deux catégories de dettes : celles à moins d'un an et
celles à plus d'un an.
Dans les emprunts à long terme qui figurent au passif du bilan, la partie qui correspond aux
remboursements qui doivent avoir lieu dans l'année représente non pas du long terme mais du court
terme.
• Poste de l'actif
- Les Effets escomptés non échus représentent des créances qui on été mobilisés c'est-à-dire
cédées à la banque, en échange desquelles l'entreprise a reçu des ressources financières et
de ce fait, ils sont ajoutés aux créances à moins d'un an et aux dettes à moins d'un an
(trésorerie du passif).
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- Les stocks de sécurité ou outil sont des actifs à plus d'un an
- Les clients douteux à plus d'un an à réintégrer en autres actifs à plus d'un an
- Valeurs mobilières de placement (VMP) à intégrer en valeurs disponibles dans le cas de
liquidité
• Poste du passif
- Les dividendes retranchés du résultat et rajoutés aux dettes à moins d'un an, le reste du
résultat à rajouter aux capitaux propres (dans le cas d'un résultat négatif, il est rajouté aux
capitaux propres négativement).
- Les provisions pour risques et charges sont reclassées dans les dettes à plus ou moins d'un an
selon leur échéance prévue (les provisions non justifiées doivent être réintégrées en capitaux
propres).
- Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit à soustraire les concours bancaires
et la part remboursable à moins d'un an pour les reclasser en dettes à moins d'un an.
Actif Passif
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Actif Passif
Le FR compare les capitaux permanent ( à plus d’un an ) à l’actif immobilisé net (à plus d’un an ).
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Le FR représente un marge de sécurité financière de l’entreprise et une garantie de
remboursement des dettes à moins d’un an pour les créanciers.
- FR négatif : l’équilibre financier n’est pas respecté des risques d’insolvabilité sont
probables.
On distingue :
Tn = FR - BFR
L’analyse de l’équilibre financier est renforcer par l’etude des ratios suivant :
Mesure la capacité de l'entreprise à payer des dettes à court terme par les créances et les
disponibilités
Mesure la part des actionnaires par rapport à l'ensemble des ressources (il doit être entre 30% et
40%
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Ratio de solvabilité
Mesure la capacité de l’entreprise a payé l’ensemble de ces dettes en utilisant la totalité de l’actif
Autres ratios :
- Ratio de financement permanent = (capitaux propres+DLT)/ actif réel net à plus d’un an
- Ratio de financement propre = capitaux propres / actif réel net à plus d’un an
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2- L’analyse Fonctionnelle:
Introduction :
L’activité d’une entreprise est rythmée par les opérations effectuées. La finalité productive
est rarement discutable, quelle que soit la forme, les objectifs ou la nature du capital de
l’organisation. Dans tous les cas, l’entreprise est une structure humaine organisée visant à mobiliser
des ressources pour produire des biens et/ou des services. Pour ce faire, l’organisation réalise
différentes opérations que l’on peut classifier selon leur objectif : les opérations d’exploitation,
d’investissement et de financement.
L’un des objectifs de l’analyse financière est alors d’optimiser la structure des décalages de
flux monétaires pour permettre à l’entreprise de disposer des ressources suffisantes à son activité et
à son développement.
Les trois principaux cycles ne sont pas totalement indépendants. Les différents flux
doivent être considérés comme concourant tous à l’atteinte des objectifs de l’entreprise puisque
c’est,par exemple,le niveau de l’excédent de trésorerie d’exploitation qui déterminera les besoins de
l’entreprise en matière de flux de financement. De la même manière,les flux d’investissement ont
pour but d’améliorer le cycle d’exploitation. Ils sont donc décidés en fonction des résultats et des
objectifs des flux d’exploitation.
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1- le bilan fonctionnel:
L’approche fonctionnelle est la plus utilisée dans la mesure où elle adopte une perspective de
poursuite de l’exploitation et offre un éclairage pertinent sur les équilibres financiers fondamentaux
de l’entreprise.
Il repose sur une approche économique des flux de ressources et d’emplois accumulés par
l’entreprise, en retenant deux principes généraux :
Les flux de ressources proviennent concrètement des ventes et autres produits encaissables, des
apports en capital, des subventions d’investissement, des emprunts ou encore des dettes
fournisseurs, fiscales et sociales. Elles ont pour effet d’augmenter la trésorerie disponible. C’est en
prélevant sur cette trésorerie que l’entreprise finance les emplois. Parmi les emplois, nous
retrouvons par exemple les acquisitions d’immobilisations, les remboursements d’emprunts, les
stocks ou les créances clients. Le bilan fonctionnel présente le cumul de ces flux de ressources et
d’emplois échangés depuis la création de l’entreprise. Pour rendre compte de ces échanges,le
premier principe qui préside à la construction du bilan fonctionnel est l’évaluation à la valeur
d’origine des flux de ressources et d’emplois.
Le second principe à prendre en compte pour élaborer un bilan fonctionnel est donc le classement
des emplois et des ressources en trois cycles : investissement, financement, exploitation. Le cycle de
trésorerie opère l’ajustement entre le cycle d’exploitation et les cycles d’investissement et de
financement.
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Le bilan fonctionnel prend en considération la place des emplois et des ressources de
l’entreprise dans le fonctionnement de l’entreprise. Il distingue ainsi :
- les opérations qui ont un effet à court terme, c’est-à-dire celles qui relèvent du cycle de
production ou d’exploitation (achat,production,vente) ;
Il a pour rôle de :
• Déterminer l’équilibre financier, en comparant les différentes masses du bilan classées par
fonction.
• Évaluer les besoins financiers et les ressources dont dispose l’entreprise et en observant le
degré de couverture des emplois par les ressources.
Pour l’analyse fonctionnelle, l’entreprise est une entité économique dont l’objectif principal
est la production de biens et de services. Pour ce faire, l’entreprise doit investir et trouver les
ressources financières nécessaires à son fonctionnement et à sa croissance.
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2-La structure du bilan fonctionnel:
le bilan comptable ne permet pas d’opérer cette lecture fonctionnelle. Il est donc nécessaire
de reclasser et retraiter certaines rubriques du bilan comptable pour obtenir le bilan fonctionnel.
L’analyse fonctionnelle procède au classement des emplois et des ressources en quatre masses
homogènes.
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Actif Passif
Emploi stable Ressource stable
Actif Immobilisé Brut Capitaux propres
+ valeur d’origine des équipements celles financées – Capital souscrit non appelé
par crédit-bail + Amortissements de l’actif immobilisé (y
+ charges à répartir brut compris amortissements du crédit-bail)
+ Écarts de conversion actif si relatifs à une + Dépréciations de l’actif
immobilisation + Provisions pour risques et charges
– Écarts de conversion passif si relatifs à une Dettes financières stables
immobilisation + Valeur nette crédit-bail (valeur brute –
– Intérêts courus non échus sur créances immobilisées amortissements cumulés)
Postes à éliminer : – Primes de remboursement des obligations
Capital non appelé – Intérêts courus non échus sur dettes
Primes de remboursement des obligation financières
- Concours bancaires et soldes créditeurs
banques
– Écarts de conversion actif si relatifs à une
ressource durable
+ Écarts de conversion passif si relatifs à une
ressource durable
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Actif circulant hors exploitation Dettes hors exploitation
Créances diverses hors exploitation Dettes sur immobilisations et comptes
+ Capital souscrit appelé,non versé rattachés
+ Valeurs mobilières de placement si non liquides + Dette fiscales IS
et/ou risque de moins-value + Autres dettes hors exploitation
+ Charges constatées d’avance non liées à + Intérêts courus non échus sur dettes
l’exploitation financières
+ Intérêts courus non échus sur créances immobilisées + Produits constatés d’avance non liées à
+ Écarts de conversion actif si relatifs à l’actif hors l’exploitation
exploitation – Écarts de conversion
– Écarts de conversion passif si relatifs à l’actif hors – actif si relatifs à des dettes hors
exploitation exploitation
+ Écarts de conversion
– passif si relatifs à des dettes hors
exploitation
+ Comptes courants d’associés si non
bloqués et non destinés à être incorporés au
capital
Trésorerie active Trésorerie passive
Disponibilités Concours bancaires courants
+ Valeurs mobilières de placement si liquides et sans + Effets escomptés non échus
risque de perte
Le FRNG compare les ressources durables (représentant le cycle de financement ) aux emplois
stables (représentant le cycle d’investissement).
FRNG = RS – ES
Il est pour l’entreprise une marge de sécurité financière destinée à financer une partie de
l’actif circulant. Son augmentation accroît les disponibilité de l’entreprise.
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Le Besoin en Fonds de Roulement
Pour être signifiant, le FRNG doit être comparer au BFR ; de même pour en
déterminer le niveau satisfaisant.
Le BFRE est la partie des besoins d’exploitation qui n’est pas assurée par les ressources
d’exploitation.
Le cycle d’exploitation est constitué par les opérations d’achat, de fabrication et de ventes. Il
crée des :
Les décalages dans le temps entre les flux réels et les flux financiers font naître des dettes et
des créances :
Le besoin en fonds de roulement est la partie des besoins d’exploitation qui n’est pas
assurée par les ressources d’exploitation.
Il est constitué de :
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La Trésorerie
Son rôle est primordial : toutes les opérations de l’entreprise se matérialisent par les flux
d’entrée ou des flux de sortie de trésorerie.
TN = FRNG - BFR
TN = TA – TP
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• Situation 1 : Le fonds de roulement finance entièrement le cycle d’exploitation et
permet de dégager de la trésorerie. Il convient de s’assurer que cette trésorerie ne
correspond pas à un sous-emploi des capitaux.
• Situation 2 : Le BFR est financé par des ressources stables et par des emprunts à
court terme. On peut augmenter le FRNG (augmenter les capitaux propres ou
diminuer les immobilisations) ; on peut réduire le BFR (rotation des stocks, clients,
fournisseurs).
4- Les ratios:
L’analyse fonctionnelle de l'équilibre financier est utilement complétée par les ratios
suivants:
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Ratios d’activité:
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Ratios de structure :
Couverture de l’actif Fonds de roulement net Il indique la part du FRNG qui finance
par le FRNG global l’actif circulant.
-----------------------------------
Actif circulant
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Chapitre III: Analyse de l’activité et de la performance.
1- les Soldes intermédiaires de gestion et les ratios liés à l’activités:
Le compte de résultat est un document comptable obligatoire et outil d’analyse de la
performance et de la rentabilité de l’entreprise . il décrit l’activité et l’exploitation de
l’entreprise pour une période , il détermine :
o Les Charges : coûts occasionnés par les moyens mise en œuvre
o Les produites ressources créées par l’activité par l’entreprise pour le même exercice.
o Le résultat de l’entreprise est la différence entre les produits et les charges
Les charges et produits du CDR sont classées par nature ou par fonction. Le CDR dans leur
version par nature est confectionné suivant les soldes intermédiaires de gestion.
Les SIG sont aussi une transcription directe du compte de résultat. Ce sont des indicateurs
synthétiques de l’activité de l’entreprise, qui servent généralement de base à l’analyse financière. Le
schéma suivant illustre la construction du résultat en fonction des différents soldes.
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Analyse des Soldes :
La marge commerciale analyse l’activité de base d’une entreprise. Elle concerne uniquement
l’activité de négoce (achat pour revente sans transformation).
Elle représente le gain net que l’entreprise réalise sur la revente de produits achetés en
l’état. Elle est déterminée par la différence entre les ventes de marchandises et le coût d’achat des
marchandises à corriger de la variation des stocks de marchandises.
Vente de marchandises
– Achats de marchandises
± Variation des stocks de marchandises
= Marge commerciale
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La production de l’exercice est égale à la somme de la production vendue, de la production
stockée et de la production immobilisée.
Production vendue
+ Production stockée
+ Production immobilisée
= Production de l’exercice
La valeur ajoutée représente la richesse crée par l’entreprise dans l’exercice de ses activités
professionnelles courantes par rapport à la valeur initiale des biens et services utilisés pour réaliser
ces activités.
La valeur ajoutée se calcule par la différence entre la production globale (marge commerciale
et production de l’exercice) et la consommation de biens et de services en provenance des tiers.
Marge commerciale
+ Production de l’exercice
– Consommations en provenance des tiers :
Achats de matières et autres approvisionnements
Variation des stocks de matières premières et autres approvisionnements
Autres achats et charges externes
= Valeur ajoutée
L’excédent brut d’exploitation traduit le flux dégagé par l’exploitation de l’entreprise avant la
prise en compte de sa politique de financement et d’investissement.
Valeur ajoutée
+ Subventions d’exploitation
– Charges de personnel :
– Impôts et taxes
= Excédent brut d’exploitation
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Excédent brut d’exploitation
+ Autres produits
+ Reprises d’exploitation
– Autres charges
– Dotations d’exploitation
= Résultat d’exploitation
Le résultat courant avant impôt représente les flux normaux résultant de l’activité de
l’entreprise après la prise en compte de la politique de financement de l’entreprise.
Le résultat courant avant impôt est obtenu par cumul du résultat d’exploitation et du résultat
financier. Le résultat financier est la différence entre les produits et les charges financières.
Résultat d’exploitation
+ Produits financiers
– Charges financières
+ ou – Quote-part sur opérations en commun
= Résultat courant avant impôt
g) Résultat exceptionnel
Le résultat exceptionnel traduit les flux résultant des activités non récurrentes de
l’entreprise, c’est-à-dire qui ne relèvent pas de sa gestion courante.
Il ne s’inscrit pas dans la succession des soldes précédents puisqu’il n’est issu d’aucun d’entre
eux. Le résultat exceptionnel est la différence entre les produits et les charges exceptionnels.
Produits exceptionnels
– Charges exceptionnelles
= Résultat exceptionnel
h) Résultat net
Le résultat net est formé par la différence entre l’ensemble des produits et des charges de
l’exercice. Il représente la mesure comptable du résultat qui figurera au passif du bilan.
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i) Plus ou moins-values sur cession d’éléments d’actif
Cet élément distinct des soldes intermédiaires de gestion est présenté dans le
tableau global pour faire apparaître le résultat des cessions d’immobilisations.
Certains éléments de CDR peuvent être retraités pour donner au SIG une dimension plus
économique. Les retraitements concernent : les subventions d'exploitation, les charges de sous-
traitance de fabrication, les redevances de crédit-bail, le personnel extérieur, les impôts taxes et
versements assimilées et la participation des salariés.
L’évaluation de l’activité
L’analyste financier peut évaluer l’activité de l’entreprise par différents ratios qui
comparent soient uniquement des éléments du compte de résultat (ce sont des indicateurs de
profitabilité), soit des éléments du compte de résultat à des éléments du bilan (ce sont des
indicateurs de rentabilité).
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Nature Formule Interprétation
Taux de croissance du CAn– CAn – 1 L’évolution du chiffre d’affaires permet de
CA HT -------------------- mesurer le taux de croissance de l’entreprise.
CAn – 1 L’analyse peut être menée par type d’activité, par
produit, en volume et en prix.
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Ratios de partages de la valeur ajoutée
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2- Capacité d’autofinancement Et autofinancement
Définition de la CAF : La capacité d'autofinancement est la ressource interne dégagée par les
opérations enregistrées en produits et charges au cours d'une période et qui reste à la
disposition de l'entreprise après encaissement des produits et décaissement des charges
concernés.
Cette notion s'oppose aux ressources externes provenant des partenaires de l'entreprise.
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Calcul de la CAF ?
La CAF peut être calculée selon deux méthodes :
La méthode soustractive dite également la méthode explicative ; calculée à
partir l’E.B.E ;
La méthode additive dite également la méthode vérificative ; calculée à
partir du résultat net comptable.
La méthode soustractive :
Cette formulation est dite explicative car chacun des postes apparaissant dans la
définition est théoriquement générateur de trésorerie. Cette méthode doit toujours être
préférée à l'approche vérificative.
Le calcul de la CAF est plus ou moins long selon que l'on connaît ou non l'excédent brut
d'exploitation (EBE).
Excédent brut d’exploitation (EBE)
+ c/75 Autres produits d’exploitation (sauf c/ 752)
- c/65Autres charges d’exploitation(sauf c/652)
+ c/76Produits financiers (sauf c/765 et 767)
- c/66Charges financières(sauf c/665et 667)
- impôts sur les bénéfices
-----------------------------------------------------------------
= CAF
La méthode additive :
La CAF calculée précédemment peut être contrôlée en partant du résultat de
l'exercice.
Résultat net de l’exercice
+c/68 Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
- c/78 Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions
+c/652Moins value de cession d’actif immobilisé
-c/752 Plus-value de cession d’actif immobilisé
+c/665Écart d’évaluation sur instruments financiers moins-value
-c/765Écart d’évaluation sur instruments financiers plus-value
+c/667Pertes nettes sur cession d’actifs financiers
- c/767Profits nets sur cessions d’actifs financiers :
----------------------------------------------------------------------
= Capacité d’autofinancement
Notion de l’autofinancement :
L'autofinancement est la part de la CAF consacrée au financement de l'entreprise.
C'est la ressource interne disponible après rémunération des associés.
Autofinancement de l'exercice (n)
=
CAF (n)
-
Dividendes versés durant l'exercice (n) et relatifs aux résultats de l'exercice n - 1
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Ratios CAF :
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3- la rentabilité économique, la rentabilité financière et l’effet de levier.
De manière plus générale, la rentabilité se définit comme le rapport entre un résultat ou une
marge et les moyens mis en œuvre pour l’obtenir.
La rentabilité financière
La rentabilité financière (ou rentabilité des capitaux propres) rapproche le résultat des
ressources dont l’entreprise est juridiquement propriétaire, appelées capitaux propres. Les capitaux
propres ont été apportés par les associés soit directement (participation au capital social, prime
d’émission) soit indirectement lorsqu’ils ont renoncé à se distribuer des dividendes.
La rentabilité économique
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Nature Formule Interprétation
Taux de la rentabilité Excédent brut d’exploitation
économique ----------------------------------- Il mesure la capacité de
Capital engagé pour l’entreprise à rentabiliser
l’exploitation les fonds apportés par les
(ou actif économique) associés et les
prêteurs.
ou
L’effet de levier :
RF = RE + (RE – t) × D/C
t = coût de l’endettement (peut être calculé grâce au ratio frais financiers/dettes financières)
D : dettes financières
C : capitaux propres
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- le bras de levier D/C sera élevé.
L’analyse de l’effet de levier permet de comprendre les effets sur la rentabilité financière de
l’outil industriel et commercial (taux de rentabilité économique) et de la stratégie financière
(endettement et bras de levier).
Lorsque le coût de la dette t est supérieur aux taux de rentabilité économique RE, on
constate qu’un surcroît d’endettement dégrade la rentabilité financière de l’entreprise. On parle
dans ce cas d’effet de massue de la dette.
- (Re – i) > 0, l’entreprise présente un effet de levier positif : plus elle est endettée,plus elle est
rentable financièrement pour ses actionnaires ;
- (Re – i) < 0, l’entreprise présente un effet de levier négatif ou « effet de massue » : plus elle est
endettée, moins elle est rentable pour ses actionnaires ;
Le ratio D/CP est le bras du levier. Plus il est important, plus il amplifie l’effet de
levier. Généralement les banques admettent de prêter aux entreprises jusqu’à hauteur du capital,
mais dans ce cas le bras de levier est au maximum de 1. Toutefois certains financements admettent
des multiples plus élevés.
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1- Fonds de roulement normatif
Principes :
La connaissance du besoin de roulement d’exploitation et du niveau du fonds de roulement net global permet
d’apprécier l’équilibre financier de l’entreprise. Toute croissance du BFRE entraine en général un déséquilibre
financier. Pour évaluer le niveau moyen du besoin en fonds de roulement d’exploitation. Les entreprises ont
recours à un instrument de gestion prévisionnelle : le fonds de roulement normatif.
Définition :
Le fonds de roulement normatif correspond au fonds de roulement nécessaire pour assurer le financement du
besoin en fonds de roulement d’exploitation moyen. Il s’agit d’un concept dynamique qui :
- Précise au cours du temps les besoins de financement du cycle d’exploitation en fonction des
différentes hypothèses d’activité.
- Tient compte des décalages temporels existant entre les opérations économiques et les opérations
financières.
En liant le besoin en fonds de roulement d’exploitation (qui résulte des décalage temporels entre l’engagement
des opérations et leur dénouement financier) au chiffre d’affaires hors taxes, la méthode normative du calcul du
fonds de roulement permet d’évaluer le niveau du fonds de roulement relatif aux opérations d’exploitation , afin
de fixer le niveau du fonds de roulement.
Besoins Ressources
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A – Le calcul des temps d’écoulement :
Les durées d’écoulement prévisionnelles sont fournies par les services compétents, ou bien sont calculées
à partir des ratios de rotation prévisionnels.
-------------------------------------------x360J
----------------------------------------------x360J
----------------------------------------------x360J
----------------------------------------------x360J
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Eléments ressources Temps d’écoulement
----------------------------------------------x360J
TVA collectée
Personnel
Le calcul des coefficients de structure sert à exprimer les temps d’écoulement en une même unité :
-------------------------------------------------
-------------------------------------------------
-------------------------------------------------
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Crédit clients Chiffre d’affaires toutes taxes comprises
-------------------------------------------------
-------------------------------------------------
-------------------------------------------------
-------------------------------------------------
-------------------------------------------------
-------------------------------------------------
Les coefficients de structure relatifs aux éléments fixes sont calculés de la manière suivante :
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Charges fixes annuelles concernées
---------------------------------------------
360 j
Il est recommandé de présenter les éléments de calcul du fonds de roulement normatif dans un tableau
récapitulatif, présenté ci-dessous :
…..…….
Totaux A B C D
Exemple :
Calculer le fonds de roulement normatif en jours de chiffre d’affaires hors taxes et en valeur, en
distinguant les éléments variables et les éléments fixes.
Corrigé :
Stocks MP : (2250+3000)/2
TE= -------------------------x 360j=18j Coefficient de structure=52500/375000=0,14
53250+2250-3000
Stocks PF : (15000+25000)/2
TE= ------------------------------------x 360j=44j Coefficient de structure=162500/375000=0,43
52500+120000+15000-25000
TVA déductible: TE =15+20=35
53250 + (120000x30%)
CS TVA deductible = ---------------------------------------x0.20= 0,048
375 000
TVA collectée: 15+20=35
375000 x 0,20
CS TVA collectée =------------------------------------------=0,20
375000
Personnel : 30/2=15
CS personnel en jours=62000/360j=172.22
Charges socials : 15+13=28
CS charges social =44640/360= 124j
CS Clients: 375000x1,20/ 375000=1,20
47
Le tableau du fonds de roulement normatif se présente comme suit :
=72
=1,68
=11,44
=7
=2583,30
48
2- Le tableau de financement :
Il explique les variations d’emplois et de ressources survenues pendant un exercice. Il permet de
suivre l’évolution du patrimoine et facilite l’analyse des décisions stratégiques mises en œuvre par l’entreprise.
49
La structure du tableau de financement :
Le tableau de financement est structuré d’après les relations fondamentales issues de l’analyse fonctionnelle :
d’où
Il s’établit à partir des bilans fonctionnels N et N – 1, de soldes de comptes et de l’annexe. Le modèle prévu, est
composé de deux parties.
50
La première partie : le tableau des emplois et des ressources
La première partie du tableau comprend les ressources et les emplois stables de l’exercice ; elle permet
d’expliquer comment s’est formée la variation du fonds de roulement net global.
51
52
53
Variation « Hors exploitation
»
Variation des autres Valeurs brutes bilan Valeurs brutes bilan N>
créditeurs N< Valeurs brutes Valeurs brutes bilan N –
bilan N – 1 1
Totaux
Si dégagements <
besoins ⇒solde –
54
total A + B
Ou
Totaux
Si dégagements <
besoins ⇒solde –
Variation du FRNG
Total A + B + C
ou
55
56
57
58
Variation du fonds de roulement net global Exercice N Exercice
N+1
Variation « Exploitation »
Totaux.................................................................................... 105000
59
Variation « Hors exploitation »
Total A + B :
ou
Variation « Trésorerie »
(Total A + B + C) :
Ou
Ressources nettes…………………………………………………………..
Analyse du tableau I
Le fonds de roulement net global a augmenté de 133 000 € au cours de l’exercice N grâce à une augmentation des
ressources durables.
Au cours de l’exercice N, l’entreprise a investi principalement en immobilisations corporelles ce qui traduit une
stratégie de croissance interne.
Les investissements ont été financés essentiellement par des ressources propres : l’autofinancement (ressource
interne) et l’augmentation de capital (ressource externe).
Par exemple, l’autofinancement consacré aux investissements a pu permettre de financer ces derniers à hauteur
d’environ 35 % :
60
(135 000 – 31 000 – 40 000)/120 000 + 61 000
Par ailleurs, l’entreprise s’est endettée puisque les augmentations de dettes financières sont supérieures aux
diminutions. Néanmoins, les ressources propres de l’exercice restent nettement supérieures aux dettes
financières contractées au cours de l’exercice ce qui traduit une bonne autonomie financière.
Analyse du tableau II
L’augmentation des besoins de l’exercice en fonds de roulement (113 000 €) est moins importante que celle du
fonds de roulement net global (133 000 €) ; il en découle une amélioration de la trésorerie (20 000 €).Les besoins
de l’exercice en fonds de roulement portent essentiellement sur l’activité principale de l’entreprise et
particulièrement sur le poste Créances clients qui a augmenté de plus de 22 %.Des indicateurs spécifiques à
l’activité seraient nécessaires pour affiner l’analyse.
61
3- Tableau des flux de trésorerie
La trésorerie comprend :
Les activités opérationnelles : sont les principales activités génératrices de produits de l'entreprise et
toutes les autres activités qui ne sont pas des activités d'investissement ou de financement.
Les activités d'investissement : sont l'acquisition et la sortie d'actifs à long terme et les autres placements
qui ne sont pas inclus dans les équivalents de trésorerie.
Les activités de financement : sont les activités qui résultent des changements dans l'importance et la
composition des capitaux propres et des emprunts de l'entreprise.
1- Méthode direct :
Etat des flux de trésorerie
(exprimé en dinars)
Intérêts payés
Impôts payés
62
Décaissements provenant de l’acquisition d’immobilisations corp/incorp
Remboursement d’emprunts
2- La méthode indirecte :
(exprimé en dinars)
63
Ajustements pour :
Amortissements et provision
reprised'amortissement et de provision
Remboursement d’emprunts
trésorerie d'ouverture
64
trésorerie de cloture
variation de la trésorerie
Exemple 01 :
TAF :
65
4- L’excédent de trésorerie d’exploitation
La trésorerie est un indicateur de gestion fondamental pour l’entreprise. L’analyse de son état et
de son évolution permet d’apprécier la santé financière de l’entreprise :
– situation saine ;
– défaillance.
A – Définition :
Précisons que l’excédent de trésorerie est indépendant des choix comptables opérés par l’entreprise
(politique d’amortissement, méthode d’évaluation des stocks…).
La notion d’excédent de trésorerie d’exploitation est également un outil d’analyse prévisionnel . Il est
utile que l’entreprise détermine le niveau d’excédent de trésorerie d’exploitation nécessaire pour couvrir
le coût des emprunts, l’impôt sur les sociétés, le remplacement des immobilisations usagées (en cas
d’autofinancement), la rémunération des associés. L’excédent de trésorerie d’exploitation est un concept
important pour cerner et prévenir les difficultés de l’entreprise.
Un excédent de trésorerie d’exploitation négatif traduit une situation critique et une rentabilité
insuffisante puisque le flux net de trésorerie dégagé par l’exploitation ne suffit pas à financer la variation
du besoin en fonds de roulement d’exploitation.
1) Premier mode
L’excédent de trésorerie d’exploitation est calculé à partir de données fournies par le
bilan et le compte de résultat :
66
E x c é d e n t d e t r é s o re r i e d ’ e x p l o i t a t i o n
Deuxième mode
L’excédent de trésorerie d’exploitation est calculé à partir d’ indicateurs de gestion de l’analyse financière
:
E x c é d e n t d e t r é s o re r i e d ’ e x p l o i t a t i o n
Exemple :
– les variations relatives aux éléments du besoin en fonds de roulement d’exploitation sont :
=[(430000-400000)+(590000-5400000)]-(770000-730000)=40000
67
Excèdent brut d’exploitation 210000
- Δ BFRE -40000
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