Chimie Textile

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 17

GENERALITE

Pour couvrir sa nudité, l’homme a besoin de se vêtir, de la feuille


d’arbre à la peau d’animaux et des écorces de bois, il utilise des
étoffes. Outre l’habillement, le textile est présent dans la vie
quotidienne de l’homme : la construction automobile, la santé,
l’emballage, …
Aujourd’hui, le textile connait un essor remarquable grâce à
l’évolution de la technologie. Nous sommes passés de la production
artisanale à la production industrielle à grande échelle. En effet, les
procédés discontinus, nous sommes passés à des procédés continus
voir la robotisation. L’industrie textile comprend la fabrication
mécanique, la production des matières textiles (naturelle, artificielle et
synthétique), la production matières colorantes et produits auxiliaires
de l’ennoblissement.

CHAPITRE I : LES MATIERES TEXTILES


I- DEFINITION
On distingue sous le nom de fibre textile ou simplement textile, tous
les corps susceptibles d’être transformé en fil puis en tissu ou tricot, en
corde et en ficelle.
Elle se compose en fibre, se présentant en vue longitudinale en
plusieurs formes :
 Forme cylindrique (le lin, le kapok, le chanvre)
 Forme de ruban vrillé (le coton)
 Forme strie longitudinale (jut)

 Si la longueur de la fibre est l’ordre de millier de centimètre, on


parlera de fibre courte (discontinue)
 Si la longueur de la fibre est de l’ordre de plusieurs mètres, on
parlera de fibre continue ou filament (sont des fibres chimiques
et la soie)
 Un fil est un cylindre de longueur continue formé par réunion ou
assemblage des fibres maintenues entres-elles par une torsion.
 Une étoffe est un ouvrage réalisé en fil dont l’assemblage
présent en aspect plus ou moins élastique.
Les matières textiles sont divisées en 3 grands groupes : matière
naturelle, artificielle et synthétique

II- CLASSIFICATION DES MATIERES TEXTILES


SELON LEUR ORIGINE
1- Les matières textiles naturelles
Ceux sont-elles qui existent dans la nature. Elles peuvent être animale,
végétale ou minérale
1-1- Fibres végétales
On distingue principalement des fibres provenant des graines comme
le coton et d’autre provenant de la tige comme le lin, le jut
Elles sont principalement composées des celluloses, elles sont
appelées fibres cellulosiques, fibre obtenue à partir des fruits (grain),
obtenue à partir des feuilles (sisal)
1-2- Fibres animales
Elles proviennent des poils de la peau des certains animaux comme le
mouton (la laine), la chèvre (mohair), le lapin angora (cachemire) ou
la sécrétion filamenteuse par certains insectes comme la soie.
Les fibres animales sont composées essentiellement de protéines, elles
sont appelées fibres protéiniques (elles sont des enchainements des
polypeptidiques)
1-3- Fibres minérales
Ce sont des fibres obtenues à partir des extractions minières
(amiante).
2- Les matières textiles artificielles
Ce sont des fibres obtenues à partir d’un substrat naturel (exemple :
cellulose de bois pour donner suite à une transformation chimique).
C’est la régénération sous une nouvelle forme d’un produit naturel.
Dans le produit transformé, nous retrouvons les produits chimiques de
base du produit naturel.
 Fibres artificielles
- Fibres obtenues à partir de substrats naturels (cellulose de bois)
- Esters cellulosiques (acétate, triacétate)
- Matières non-celluloses (caoutchouc)
- Viscose régénérée
3- Les matières textiles synthétiques
Ce sont des fibres dont les matières premières peuvent provenir soit de
la houille, des produits pétroliers et d’autres produits. Ce sont des
fibres issues des substances synthétiques dont le produit final on ne
retrouve pas les propriétés du produit de départ.
Ces fibres chimiques se composent de très grosse molécule à poids
moléculaire très élevé. Ces macromolécules sont obtenues par
enchainement continuel des petites molécules : c’est la
polymérisation.
Les polymères synthétiques sont obtenus par polymérisation soit par
polyaddition ou par polycondensation.
 Polycondensation : les molécules de départ sont différentes et
sont susceptibles de réagir entres-elles pour donner le polymère
et un sous-produit qui est de l’eau.
 Polyaddition : accrochage de monomères identiques suite à
l’ouverture d’une égalité ou d’un cycle présentant une liaison
fragile et donnant un polymère.
N.B : Ce sont des fibres inorganiques obtenues de façon naturelle ou
chimique. On distingue entre autres le verre, le basalte, la céramique,
le carbone, le métal et l’amiante. Ce sont des familles minérales.
L’amiante est un matériau fibreux du groupe de silicate extraire du
sol.
III- CARACTERISTIQUE DES FIBRES TEXTILES
Une fibre textile est caractérisée par plusieurs facteurs :
1- La finesse et la longueur
La finesse conditionne le toucher et la souplesse du tissu. Dans le cas
d’un fil continu on parle de brins ou de filaments. Dans le cas d’un fil
discontinu on parle de fibres ou de fibrilles.
Le Tex est l’unité de mesure de la finesse d’un tissu.
1 Tex correspond à la masse en gramme d’un fil continu de 1000m.
On utilise plus souvent le dTex (décitex) qui correspond à la masse en
gramme d’un fil de 10000 m de long.
Ordre de grandeur :
- La plupart des fils se situent entre 50 et 167 tex
- Pour le tissage des bas ou collants : fils fins de 17 dTex
2- La forme
La forme des fibres peut être responsable de certaines propriétés
optiques ou thermorégulatrices.
3- La cristallinité
Les fibres sont constituées de macromolécules linéaires. L’orientation
des macromolécules est privilégiée dans le sens de la longueur.
Leur assemblage conduit à des structures complexes et hétérogènes
comportant des zones cristallines qui alternent avec des zones
amorphes.
Les zones cristallines, structures ordonnées à forte cohésion assurent
la rigidité et la solidité alors que les zones amorphes, structures
désordonnées à cohésion lâche, assurent la souplesse et la flexibilité.
Exemple de la fibre de laine : possède un caractère gonflant et isolant
car zone périphérique importante
Exemple du lin ou la soie : fibre plus lisse donnant des fils plats et des
tissus au toucher plus frais.
4- Rapport structure et propriété
- Zones cristallines importantes : augmente la résistance
- Zones amorphes : Apportent de la souplesse
- Longueur des fibres : Joue sur l’élasticité
- Elasticité : infroissable
- Hydrophile : fibres naturelles et fibres cellulosiques ou
protéiniques.
Bonne affinité avec la teinture, bonne absorption de l’eau, confort
(absorption de la transpiration), tendance à froisser (présence de
liaisons hydrogène). Si on supprime les liaisons hydrogène par
traitement chimique le textile se froisse moins. Exemple : acétate et
triacétate de cellulose : coton infroissable
5- Action des produits chimiques sur la fibre
 Action des acides
L’acide sulfurique ou l’acide chlorhydrique hydrolysent la cellulose et
la transforme en glucose soluble dans l’eau. Ces acides, concentrés à
chauds, carbonisent la cellulose.
L’acide acétique estérifie la cellulose.
 Action des bases
Diluées, elles sont sans action mais moyennement concentrées (10 à
20%) à froid, elles transforment la cellulose en alcali-cellulose, point
de départ de la viscose. Froides et concentrées (à partir de 20%), elles
entraînent le mercerisage.
 Action des oxydants et réducteurs
Dilués, ils détruisent les matières colorantes naturelles ou
accidentelles. Concentrés, ils attaquent la fibre en la transformant en
oxycellulose.
 Les fibres naturelles
Les fibres naturelles sont hydrophiles et elles présentent un confort
exceptionnel. En revanche, leur entretien est délicat, elles se froissent
facilement, elles sont délicates à entretenir. De plus, leur stabilité
tridimensionnelle n’est pas toujours satisfaisante, ce qui implique
qu’ils peuvent se déformer facilement.

CHAPITRES II : LES MATIERES COLORANTES


GENERALITE
L’être humain a depuis bel lurette été fasciné par la couleur qui est une
notion indispensable dans le domaine de l’art, de la décoration et de
l’artisanat. Ceci peut également devenir signe de reconnaissance, de
marque hiérarchique ou moyen d’expression de sentiment. La
coloration des matières est due à la présence des colorants en leur sein.
 Un colorant est donc une substance capable de teindre les
fibres textiles.
Au départ l’élaboration des colorants étant basé sur les matières
végétales animales puis minérales et aujourd’hui avec l’évolution de la
science, elle est chimique.
La matière colorante est composée de 2 parties essentielles que sont :
les chromophores et les auxochromes
 Chromophore : partie responsable de la coloration
Il désigne le groupement d’atomes au sein de la molécule responsable
de sa faculté d’absorption dans l’UV/visible. Il est constitué en
générale d’un groupement d’atomes présentant des doubles liaisons
chimiques. Les électrons des liaisons moléculaires sont capables
d’absorber certaines radiations visibles. L’œil ne perçoit que le
mélange des radiations qui n’ont pas été absorbées mais plutôt
réfléchies.
 Auxochromes : partie salifiable des colorants qui établit des
liaisons avec la fibre
En effet l’auxochrome est la partie ayant la capacité d’enrichir ou
d’appauvrir le chromophore en électrons. De ce fait, il peut modifier la
longueur d’onde (donc la couleur) de la radiation absorbée par le
groupement chromophore et / ou modifier l’intensité de l’absorption.
De plus, il permet de fixer avec efficacité le colorant souhaité sur le
support et peut améliorer la solubilité du colorant.

I- CLASSIFICATION DES MATIERES COLORANTES


Les principaux modes de classification des colorants reposent soit sur
leur constitution chimique, soit sur leurs méthodes d’application sur
les différentes fibres textiles. Le classement d’après la structure
chimique (selon les chimistes) s’appuie principalement sur la nature
du chromophore, qui constitue le squelette nécessaire à la coloration
de la molécule. L’ensemble des chromophores ont en commun la
présence au sein de l’édifice moléculaire d’une suite de doubles
liaisons conjuguées, parmi lesquelles figurent le plus souvent des
noyaux aromatiques ou pseudo-aromatiques. La classification
chimique présente un intérêt pour le fabricant de matières colorantes
mais celle-ci est caduque pour le teinturier.
Ce dernier préfère la classification selon la méthode d’application sur
les différentes fibres textiles. Cette méthode s’applique généralement
sur les auxochromes. Les auxochromes sont des groupements
ionisables de types NH2, OH, COOH, SO3H. ils permettent d’assurer
la solubilité dans les solvants, mais surtout de créer une liaison plus ou
moins solide entre le colorant et la fibre textile. C’est ainsi que les
auxochromes définissent la classe tinctoriale. Ces 2 modes de
classification sont loin d’être identiques ; la preuve en est le cas des
colorants réactifs, qui se distinguent par la possibilité d’établir une
véritable liaison covalente avec les fibres cellulosiques, mais dont le
chromophore peut être issu de plusieurs catégories chimiques de
colorants, en particulier les familles azoïques, anthraquinonique et
phtalocyanine.
1- Classification chimique (non détaillé)
2- Classification tinctoriale (à partir des auxochromes)
Selon le teinturier, il n’y a que 5 classes de colorants qui respectent le
mécanisme de la teinture des fibres cellulosiques. Parmi ces 5 classes
2 seulement sont solubles : colorants directs et colorants réactifs.
Les 3 autres classes sont insolubles : colorant au soufle, colorant de
cuve, colorant azoïque insoluble formé in situ.

II- LES PRINCIPES DE LA TEINTURE


1- Dissolution : on parle de la dissolution lorsque la taille de
la molécule d’eau est sensiblement partielle à la taille du
colorant dissout.
2- Adsorption : lorsque le tissu rentre en contact avec le bain,
le phénomène d’adsorption se passe c’est-à-dire le colorant
à quitter le bain pour venir se mettre à la surface de la fibre
en pénétrant les canaux capillaires de la fibre et ça se passe
en quelques secondes.
3- Absorption : c’est l’arrivage du colorant dans les canaux
capillaires de la fibre. Le colorant quitte la surface de la
fibre pour rentrer à l’intérieur des canaux capillaires.
4- Diffusion (migration) : c’est la bonne répartition du
colorant en beaucoup de sites sur la surface du tissu.
5- Fixation : c’est la liaison colorant fibre c’est-à-dire, il faut
que la couleur puisse avoir une bonne liaison avec la fibre.

1- Les colorants directs


Ils sont des colorants solubles anioniques et substantifs. Etant soluble,
les molécules du colorant pénètrent avec l’eau dans la fibre
cellulosique, la teint et n’est pas éliminé par rinçage.
1-1- Structure des colorants directs
Le chromophore du colorant direct contient des séquences de doubles
liaisons conjuguées qui rentrent en résonance avec la lumière, ce qui
lui confère sa couleur. La coloration est fonction de la nature du
chromophore. Les dérivés de diphénylamine sont utilisés pour
l’obtention du bleu ou du violet, les dérivés de thiazole pour les
jaunes, oranges et bruns, ou encore les dérivés de phtalocyanine pour
les bleus et turquoises.
On y trouve aussi des composés azoïques ayant des doubles liaisons
N=N et des groupes sulfonés (SO3) qui agissent comme solubilisant
pour le colorant. Les colorants directs à une configuration plane et
linéaire
1-2- Fixation des colorants directs sur la fibre cellulosique
Le colorant se fixe à la cellulose par des liaisons physiques (type pont
hydrogène appelé liaison de Van Der Waals). La fixation est une
liaison de type H (hydrogène), qui a lieu entre les groupes OH de la
cellulose et les groupes NH2 ou N=N du colorant. C’est la raison pour
laquelle les teintures au colorant direct ont une mauvaise solidité au
lavage.
1-3- Traitements subséquents
Le but de ce traitement est d’améliorer la solidité des colorants directs
au lavage. Sachant que les colorants directs n’ont pas de bonne
solidité au lavage sue les fibres cellulosiques dues à la liaison de Van
Der Waals, l’un des moyens permettant de ralentir le dégorgement est
d’alourdir le colorant fixé sur la fibre à travers une diazotation pour
des groupements azoïques. Malgré ce traitement, la solidité des
colorants directs au lavage reste à désirer.
1-4- Le démontage
Un lavage abondant au détergent et à haute température (80 à 90°C)
provoque un dégorgement des teintures aux colorants directs. Le
dégorgement des teintures est généralement possible avec
l’hydrosulfite :
2-5 g/L d’hydrosulfite concentré
2-5 g/L carbonate de soude
2-3 g/L lessive de soude à 28°Bé
On peut aussi les démonter avec de l’eau de javel à froid mais il faut
éliminer le chlore après avec du thiosulfate de sodium ou du bisulfite
de sodium.
III-2- Les colorants réactifs
Ce sont des colorants solubles qui réagissent avec la fibre cellulosique
en établissant avec celle-ci des liaisons de covalences (réaction
d’addition ou substitutions). Ces colorants possèdent un ou plusieurs
groupes réactifs capables de former une liaison covalente avec la
cellulose.
2-1- Structure des colorants réactifs
Ce sont des colorants de synthèse constitués d’une partie colorante
(groupe chromophore) sur laquelle est (sont) fixé(s) un (ou plusieurs)
groupement(s) réactif(s) destiné(s) à former une liaison chimique
stable, covalente, solide avec les fonctions hydroxyles de la cellulose.
Les systèmes réactifs les plus importants sont les vinyles sulfones et
les halogènes comme les hatotriazines et les halopyrimidines
2-2- La fixation des colorants réactifs
Les réactions entre les colorants et les celluloses se déroulent en
milieu alcalin (soude, silicate). L’ion coloré se lie aux OH de la
cellulose : c’est la teinture.
Cependant, notons que l’ion coloré a une préférence pour les OH donc
peut aussi se fixer, le groupement hydroxyde OH de la soude : c’est
l’hydrolyse.
Cette hydrolyse est irréversible donc à éviter ou indésirable pour le
teinturier. La formation du lien covalent avec la cellulose est le facteur
crucial à contrôler.
2-3- Le démontage
Ce des colorants que l’on peut démonter partiellement. Le démontage
des colorants réactifs n’est pas total.
Exemple : L’eau de javel démonte partiellement ce type de colorant.
III-3- Les colorants de cuve
Les colorants de cuve sont des macromolécules appartenant aux
familles de l’anthraquinone ou de l’indigo. Ils renferment en leur sein
des chromophores et auxochromes. Colorant insoluble comprenant au
minimum groupe cétone (C=C).
3-2- Classification des colorants de cuve
Les colorants de cuve sont classés en fonction de leur facilité à
montrer sur la fibre cellulosique. Il existe 3 classes distinctes de
colorants de cuve, voici un schéma pour représenter leurs
caractéristiques d’affinités :
Colorant Températur Concentration Concentration Sel
e de teinture de de
soudecaustique l’hydrosulfite
Groupe I 60-80°C Elevée Elevée ---
(IK, CI)
Groupe II 50-60°C Moyenne Moyenne Peu
(IW, CII)
Groupe III 20-30°C Inférieur à II Inférieur à II Beau
(IN, CIII) coup

Voici comment interpréter ce tableau :


- Colorants de groupe III : cette classe de colorant a une forte
affinité tinctoriale, c’est-à-dire que ces colorants montent
facilement sur la fibre. Ils nécessitent beaucoup de sel et la
température n’a pas besoin d’être trop élevée et peu de produits
chimiques sont nécessaires pour la teinture.
- Quant aux colorants du groupe I, ils ont une faible affinité
tinctoriale, donc il faut réaliser la teinture à une température
élevée avec ajout de beaucoup de soude caustique et
d’hydrosulfite, pas besoin d’ajouter de sel.
Remarque :il existe également un procédé spécial pour certains
colorants tel que le Noir qui sont utilisés entre 60-80°C et qui
nécessitent une quantité de soude et d’hydrosulfite supérieure à
ceux du groupe I. on emploie éventuellement du sel
Pour certains colorants les doses de soude caustique et
d’hydrosulfite diffèrent quelque peu de formule standard.
3-3- Fixation des colorants de cuve
Le colorant de cuve insoluble est soluble en milieu alcalin par
l’ajout de la soude caustique dans le bain et cette macromolécule
sera réduit en leuco-dérivé grâce à l’hydrosulfite. En contact avec
la fibre cellulosique, le leuco-dérivé est absorbé afin d’accéder aux
fins canaux capillaires de la fibre. En fin de teinture on oxyde, le
leuco-dérivée alcalin pour revenir au colorant de cuve d’origine
insoluble (macromolécule insoluble). Ce colorant régénéré est
emprisonné dans les fins canaux capillaires de fibre ce qui lui
confère sa bonne solidité. Ces teints aux colorants de cuve résistent
à la sueur, l’eau de javel,…
C’est pourquoi on les qualifie de grand teint
Colorant de cuve réd Leuco-dérivé soluble oxy Colorant de cuve
Non soluble dans l’eau alc. entre dans la fibre alc. insoluble dans la fibre

III-4- Les colorants de soufre (non détaillé)


III-5- Les colorants azoïque insoluble formé in situ (Naphtol)
Ces colorants ne sont pas des colorants tout fait comme les autres.
Ces colorants se forment directement sur la fibre, ils se forment par
l’intermédiaire de deux produits distincts sur la fibre qui réagissent
entre eux pour donner le chromophore. Ces deux sont :
- Le naphtolate : naphtol + soude
- Le sel de diazonium : une base solide ou liquide diazoté
5-1- La structure des colorants au Naphtol
Il s’agit des colorants dans lesquels les systèmes aromatiques sont liés
par l’intermédiaire d’un chromophore -N=N- appelé groupe azoïque.
La méthode classique consiste :
- Dans un premier temps à diazoté les bases solides ou liquides
qui ne sont que des amines primaires aromatiques. On obtient
les sels de diazonium. En général, cette réaction se déroule à
basse température, on utilise alors de la glace.
- Dans un second temps à la copulation du sel diazonium ainsi
obtenu sur un phénol ou une amine (naphtolate). Le colorant
obtenu est une macromolécule comportant des groupements
azoïques.
Remarque : pour un sel diazonium donné, la couleur finale
diffère selon le type de naphtolate. Exemple :

Sel de diazonium Naphtol AS Naphtol LRG


Sel de Bleu B Bleu marine Jaune

5-2- Fixation
Les colorants azoïques insolubles sont formés directement sur la
fibre. Le support textile est imprimé d’une solution de naphtol
ou copulant. Les précurseurs de la molécule (naphtolate)
suffisamment petits peuvent migrer dans la fibre. Les fibres sont
ensuite traitées avec une solution de sel de diazonium (produit
obtenu de la diazotation des bases solides ou liquides) qui, par
réaction de copulation entraine le développement immédiat du
colorant azoïque. En effet, le naphtolate se comporte comme un
colorant direct pour accéder dans les fins canaux capillaires de la
fibre. Celui-ci n’a aucune liaison chimique avec la fibre mais des
liaisons d’hydrogènes. A ce stade il peut facilement être démonté
totalement à l’eau de chaude. Ceci est pareil pour le sel de
diazonium. Mais lorsque ces deux entités chimiques se
rencontrent, il se produit une réaction chimique appelé
copulation pour former le colorant sur place sur la fibre. Ce
colorant obtenu, est une grosse molécule azoïque emprisonné
dans la fibre, caractérise sa bonne solidité au lavage.
La fibre est trempée dans la solution basique d’une composante
d’embrayage : des naphtols puis, pour former le colorant,
trempée dans une solution froide d’un sel de diazonium.
Le colorant insoluble est synthétisé directement dans la fibre
suite a la réaction de couplage qui se produit entre une base
diazoté (agent développeur) et un agent de couplage, puis adhère
grâce aux forces d’adsorption.

CHAPITRE III : L’ENNOBLISSEMENT


Généralité
L’ennoblissement c’est la chimie textile proprement dite. Il a
pour but de donner la noblesse à la matière textile, il apporte de
la valeur ajoutée à cette dernière (matière textile).
L’ennoblissement se fait sur la matière textile sue toute ses
formes (la forme en boue, en fil, …). Il se divise en 3 sections :
- Le prétraitement : il permet de rendre le tissu propre, blanc
et hydrophile
- Le traitement : c’est la teinture ou l’impression
- Le post-traitement : c’est la fixation, le lavage, l’apprêt et
le conditionnement.

I- Définition
L’ennoblissement est l’ensemble des opérations physiques ou
chimiques qu’il faut faire subir un support textile tout en gardant son
caractère textile en vue d’un usage donné.

II- Prétraitement
Le prétraitement est le point de départ de l’ennoblissement, il prépare
le tissu à la teinture ou à l’impression.
Un prétraitement réussit constitue 90% de chance pour la réussite de la
teinture. Le prétraitement regroupe une série d’opération physique et
chimique
1- Flambage
Le flambage consiste à détruire les duvets sur la surface du tissu par
combustion. Ceci permet d’éviter que ces fibres ne créent des
inégalités dans l’imprégnation des marchandises par les bains du
traitement. Avant flambage, le te tissu est peigné sous aspiration pour
éliminer les résidus de poussières et fil lâche. Le tissu passe sur une
rampe de bruleur à gaz avec une vitesse et une hauteur de la flamme
tels que seuls les duvets sont brulés sans dommage pour le tissu.
Immédiatement le tissu plonge dans un bain d’intinction pour éteindre
les étincelles et refroidir le tissu. Ce bain contient souvent une solution
de désencollage (bain de désencollage). On assiste à une opération
combinée de flambage en même temps désencollage.
2- Rasage
Le rasage vise le même but que le flambage mais ici, les duvets
passent sur des hélices hélicoïdales pour sa destruction.
3- Désencollage

III- Traitement

1- La teinture
C’est l’application du colorant de façon uni et uniforme sur tout la
surface du support textile avec fixation sur la fibre.
La teinture exige l’unissant la concentration du colorant est la même
partout sur la surface de la fibre textile. Il existe 2 voies pour faire la
teinture : la teinture par épuisement et la teinture par foulardage
Classification des matières textiles
En résumé, voici comment se classent les deux grandes catégories :

 fibres naturelles ( qui existent à l’état naturel )


o végétale
 provenant des tiges (lin, jute, chanvre, genêt, kénaf, ramie)
 provenant des feuilles (ananas, sisal, gucca, manille, raphia)
 provenant des graines (coton, kapok)
 provenant des fruits (noix de coco)
o animale
 provenant des poils de mouton (laine), chèvre
(cachemire, mohair), chameau, alpaga, lapin (angora),
vigogne, …
 provenant des sécrétions d’insecte (soie, soie d’araignée, …)
o minérale / inorganique / silicatée (amiante, métaux, …)

 fibres chimiques ( traitement chimique)


o les fibres artificielles ( fabriquées à partir de matières premières
naturelles)
 cellulose régénérée
 viscose (provenant de cellulose de bois : écorce de pin,
bouleau / d’algues / de plantes oléagineuses : maïs, soja)
appelée “Rayonne” lorsqu’elle est sous forme de monofilament, fil continu

appelée “fibranne” lorsqu’elle est sous forme de fibres courtes


o

 modal
 cupro
 lyocell
 viscose de bambou
 esters cellulosique
 acétate de cellulose
 tri-acétate
 non cellulosique
 caoutchouc
 latex

o les fibres synthétiques
 polymères organiques
 polyamide (nylon)
 polyester
 polyacrylique
 modacrylique
 polyuréthanne
 polypropylène
 chlorofibres
 elasthanne ( lycra)
 fluorofibre
 aramides (kevlar, vectran, kermel…)
 polymères inorganiques
 verre
 carbonne
 céramique
 métaux divers

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy