Histologie de La Peau Et Ses Annexes-2 Copie 3
Histologie de La Peau Et Ses Annexes-2 Copie 3
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I. Introduction - généralités
Peau = organe/ tissu de revêtement du corps. C’est une enveloppe physique permettant la protection
de l’organisme, les mouvements et est en continuité avec les muqueuses (nasale, conjonctive, orale,
génitale, …).
C’est l’organe le plus étendu de l’organisme (2m²) ainsi que le plus lourd (environ 4kg soit 5% du poids
total) chez un adulte.
Lorsqu’on parle d’appareil tégumentaire, on associe la peau aux annexes cutanées comme les
follicules pileux, les glandes…
Les fonctions de la peau sont nombreuses, la principale étant la protection des éléments sous
cutanées. On retrouve la protection :
● Mécanique : vis-à-vis de l’environnement, des agressions par un effet de résistance et
d’amortisseur (panicule adipeux).
● Thermique : grâce aussi aux panicules adipeux contre le froid.
● Chimique
● Contre les radiations : rôle de la mélanine selon la pigmentation de la peau contre les
radiations UVs.
● Contre les pathogènes : théoriquement, la peau est une barrière infranchissable par les
pathogènes sauf en cas de lésion cutanée.
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1. L’épiderme
Il correspond à l’épithélium qui est non vascularisé (la vascularisation se trouvant dans le derme et
l’hypoderme).
Il est séparé du derme par la jonction dermo-épidermique, zone à part entière, zone irrégulière car on
retrouve des prolongements dermiques vers l’épiderme appelées papilles dermiques (qui remontent)
et inversement on peut observer des prolongements épidermiques au sein du derme appelés crêtes
épidermiques (qui redescendent).
Le derme est le tissu conjonctif sur lequel repose l’épiderme dans lequel on retrouve plusieurs
éléments comme les follicules pileux, les glandes sébacées et sudoripares et les terminaisons
nerveuses. En dessous on retrouve l’hypoderme qui est une structure conjonctivo-adipeuse.
L’hypoderme relie la peau aux organes sous-jacents.
On décrit deux types de peau : la peau fine et la peau épaisse en fonction de l’épaisseur de l’épiderme
= nombres de couches (= assises) cellulaires composant l’épiderme.
L’épiderme est un épithélium pavimenteux stratifié kératinisé qui repose sur une lame basale qui est
la jonction dermo-épidermique.
Il y a plusieurs types cellulaires au niveau de la peau, mais les cellules majoritaires sont les
kératinocytes (80% des cellules de la peau). Ils sont d’origine ectodermique.
Les autres types cellulaires dispersés entre les kératinocytes sont les mélanocytes (ayant pour origine
les crêtes neurales et sont responsables de la pigmentation de la peau), les cellules de Langerhans
(cellules dendritiques = CPA pour déclencher une réponse immunitaire au niveau de la peau, qui sont
mobiles) et les cellules de Merkel (associées à la sensibilité et provenant des kératinocytes basaux de
la peau fœtale).
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Coloration au trichrome d’une peau épaisse
On observe des kératinocytes basaux qui vont migrer de la profondeur vers la surface et qui
se différencient progressivement ce qui donne la morphologie à l’épiderme. On distingue
alors plusieurs couches = stratum composant l’épiderme en fonction du stade évolutif des
kératinocytes.
Ce sont les mêmes éléments que sur la coupe de gauche sauf qu’il
n’y a pas de couche claire.
● 3 grandes fonctions :
○ Cohésion de l’épiderme.
○ Barrière entre les milieux intérieur et extérieur grâce aux cornéocytes (= kératinocytes
de la couche cornée) et au cément lipidique intercornéocytaire.
○ Protection contre les radiations lumineuses grâce aux mélanosomes matures
phagocytés à partir des mélanocytes.
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1) Couche basale
On retrouve les kératinocytes de la couche basale.
La zone basale est le lieu de renouvellement et de prolifération des cellules de
l’épiderme. Il a beaucoup de mitoses au niveau de ces cellules basales. Les cellules
de cette couche sont en contact avec la jonction dermo-épidermique.
La couche basale est formée d’une seule assise de cellules cubiques, hautes, le
grand axe de la cellule est perpendiculaire à la jonction avec la lame basale. Leur
noyau est plutôt allongé.
Sur ces hémidesmosomes et desmosomes, des groupes de filaments de kératine vont venir s’y fixer
formant des tonofibrilles.
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Ces cellules s’aplatissent progressivement dans les couches superficielles de cette couche
épineuse (à cause de la différenciation). Elles sont jointes entre elles par des « épines » au
niveau des espaces intercellulaires qui sont en réalité les desmosomes vus comme des
épines au MO.
On peut voir sur la coupe qu’il y a beaucoup de desmosomes qui unissent deux cellules.
3) Couche granuleuse
Composée de 1 à 2 assises cellulaires sur peau fine et de 3 à 4 couches
cellulaires en peau épaisse. Dans cette couche granuleuse, on a des
kératinocytes aplatis avec des noyaux pycnotique = dégradation du
noyau parallèles à la surface. Le cytoplasme est riche en granulations.
Ces granulations sont composées de 2 types de grains les
kératohyalines (qui non pas de membrane) composés eux même de
profilaggrines (grains plutôt foncés) et de loricrine (grains plutôt clairs),
et les kératynosomes
Plus le noyau est pycnotique, plus les granulations sont nombreuses et la cellule va perdre ses
organites.
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Sur cette coupe, on voit un résidu nucléaire = noyau pycnotique = N,
k = grain de kératohyaline = inclusions cellulaires
La couche cornée est la dernière couche. Elle contient des cornéocytes qui sont des
kératinocytes au dernier stade de différenciation. On retrouve plusieurs assises de
cellules anucléées. On distingue des cornéodesmosomes (qui donnent une cohésion
beaucoup plus faible que les desmosomes présents dans les couches inférieures). Au
fur et à mesure, les cornéocytes les plus superficiels vont desquamer après
dissolution des cornéodesmosomes et après désagrégation de leur matrice. On a à la fois une
desquamation continue et un renouvellement continu de la peau.
On est à l’interface entre la couche granuleuse CG et la couche cornée CC. On a une décharge continue
des kératinosomes dans cet espace intercellulaire.
Sur ces schémas-là, on voit des cornéodesmosome (la ligne dense
extracellulaire qu’il y a entre les 2 cellules est plus épaisse qu’au niveau des
desmosomes classiques). Ici les espaces intercellulaires sont plus larges, plus
clairs aux électrons, ce qui montre bien qu’on a une cohésion moins
importante au niveau de cette couche. On peut aussi décrire un cément
intercornéocytaire (au niveau de la double flèche) qui est assez dense aux électrons, il
contient des protéines et des lipides et participe aux propriétés physiques de la peau.
Ici les simples flèches montrent des tonofilaments agrégés en réseaux plus denses, et la
double flèche montre les cornéodesmosomes, avec les espaces intercellulaires beaucoup
plus grands qu’au niveau des couches inférieures. On se retrouve dans l’aspect de
desquamation des cornéocytes qui se fait sous l’action de protéases qui entrainent la
lyse du cément intercornéocytaire et des cornéodesmosomes (↓↓= enveloppe cornée).
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La Loricrine, c’est les granules clairs au niveau des kératinocytes de la couche granuleuse. Ils vont
s’assembler en flux membranaire, et s’accumuler. On passe progressivement de la couche basale, à la
couche granuleuse, à la couche cornée. On a une différenciation cellulaire avec une acquisition de nouvelles
protéines au fur et à mesure. On a des kératines qui sont un peu différentes suivant les couches. On passe
des kératines 5 et 14 au niveau des couches les plus basales aux kératines de types 1 et 10 au niveau de la
couche cornée.
On voit que la loricrine arrive progressivement à partir de la couche granuleuse jusqu’à la couche cornée.
Photo de droite
Photo de gauche
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a) Maladies
b) Microstructure
Les mélanocytes sont dépourvus de tonofilament et de desmosome donc pas de kératine. Il y a
cependant des hémidesmosomes entre les mélanocytes et la lame basale. On trouve aussi des
filaments intermédiaires de vimentine et des mélanosomes (inclusions très denses aux électrons).
Le corps cellulaire est plutôt volumineux, le noyau est arrondi et central.
On retrouve des prolongements du cytoplasme des mélanocytes entre les kératinocytes. On peut
retrouver ces projections au niveau de la couche basale et au niveau de la couche des cellules à épines.
Sur le schéma les petits points noirs correspondent à des mélanosomes. Ces mélanosomes seront
phagocytés par les kératinocytes. On voit que les mélanosomes ont tendance à s’organiser en coiffe
supra nucléaire au niveau des kératinocytes.
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c) Mélanosynthèse
La mélanosynthèse se fait en plusieurs étapes : une étape au niveau du mélanocyte et une étape au
niveau du kératinocyte, avec différents stades de maturation (1 à 4).
On a d’abord synthèse de mélanine au sein des mélanocytes à excrétion de
cette mélanine à migration progressive des grains au niveau des prolongements
cytoplasmiques (grâce au cytosquelette) à libération et transfert dans les
kératinocytes à mécanisme de fusion avec les lysosomes à intégration des
mélanosomes au sein de la région périnucléaire.
On a d’abord l’implication d’une enzyme : la tyrosinase (synthétisée au niveau du
réticulum endoplasmique granuleux). Elle va s’accumuler progressivement au sein
de l’appareil de golgi et ensuite, on va avoir la formation de mélanosome de type
1 (grains ronds à contenu clair). Les mélanosomes de type 2 (ovalaires) ont un
contenu filamenteux. Puis on passe au type 3 puis 4 qui est remplis de mélanine.
d) Pigmentation cutanée
La couleur de peau humaine est due à l’association de 4 pigments :
• Hémoglobine oxygénée des capillaires sanguins = rouge
• Hémoglobine réduite des veinules = bleue
• Carotène (alimentaire) = jaune
• Mélanine (produite localement) = brun – noir
La mélanisation de la peau dépend d’un certain nombre de facteurs, notamment de la synthèse de mélanosomes,
du nombre de mélanosomes, de leur taille, et de l’intensité de la dégradation dans les kératinocytes.
En dermatologie, on décrit 6 phototypes :
• Type I : peau blanche, brûle toujours, ne bronze jamais on retrouve le type I souvent chez les sujets
roux qui font beaucoup de tâches de rousseurs. Les personnes type I ont un risque de mélanome plus
important que pour les personnes de type 6.
• Type II : peau blanche, brûle facilement, bronze peu et avec difficulté
• Type III : peau blanche, brûle peu, bronze progressivement
• Type IV : peau mate, brûle peu, bronze bien
• Type V : peau brune, brûle rarement, bronze intensément
• Type VI : peau brun foncé à noire, ne brûle pas, bronze intensément et profondément
è Le risque de mélanome est inversement proportionnel au type.
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e) Régulation de la pigmentation
• De nombreux facteurs intrinsèques ou extrinsèques : région du corps, sexe, ethnie, génétique, âge,
hormones, cycle pilaire, climat, saisons, infections microbiennes, toxines, polluants…
On se retrouve avec des actions hormonales : action locale paracrine par les kératinocytes (FGF) ou
autocrine par les mélanocytes (interleukines, TNFα).
On a aussi une action de la MSH qui est une hormone mélano-stimulante d’origine hypophysaire qui
entraîne la migration de la mélanine et le transfert aux kératinocytes.
C’est de l’hypomélanose d’Ito. Les mutations sont aspécifiques dans cette maladie. Ici on a fait de la
génétique fonctionnelle afin d'étudier une nouvelle mutation. On a des mélanocytes WT (= normaux).
Sous l’action de la MSH les mélanocytes vont avoir des prolongements. Avec la mutation du gène ici,
les mélanocytes n’ont pas de prolongements.
Pour les 3 photos en bas à droite. Sous l’action de la MSH, on va avoir un nombre de mélanosomes qui
va augmenter. Le mélanocyte change de forme, il produit des mélanosomes. Chez les patients mutés,
on observe aucune réponse. Une mutation d’un gène peut entraîner une dysfonction d’une cellule.
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Quand on regarde l’ultrastructure de ces cellules on voit qu’on a
un noyau souvent bilobé, il n’y a pas de tonofilament au niveau du
cytoplasme, on a plutôt des filaments intermédiaires de vimentine.
Elles ont des fonctions ‘’inductives et trophiques’’ sur les terminaisons nerveuses périphériques et les
annexes cutanées (poils, ongles, glandes sudoripares).
Elles dérivent des cellules souches de l’épiderme fœtal, elles sont essentiellement visibles au niveau
de la peau épaisse (plante des pieds, paume des mains).
2. La jonction dermo-épidermique
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b. Exemple de pathologie
Le rôle de la JDE est donc essentiel en termes de solidarisation du
derme et de l’épiderme, si bien qu’en cas de problème à ce niveau-là,
on peut avoir un certain nombre de pathologie (exemple typique :
pemphygoïde bulleuse).
C’est une maladie auto-immune, on a donc des auto-Ac dirigés contre les
protéines soit au niveau des hémidesmosomes (contre la plakine) soit au
niveau de la lamina lucida (contre le collagène 17).
3. Derme
- Tissu conjonctif lâche riche en vaisseaux sanguins soutenant
l’épiderme et le rattachant au tissu sous-cutané (SC) = hypoderme.
- D’origine mésoblastique.
- Il contient les glandes annexes de la peau (follicules pileux, glandes
sudoripares, corpuscules tactiles).
- Surface très irrégulière avec de nombreuses projections (papilles
dermiques) qui s’imbriquent avec des projections épidermiques
(crêtes épidermiques).
- Papilles plus nombreuses au niveau de la peau soumises à des pressions importantes.
a. Cellules du derme
Comme dans tout tissu conjonctif, on y retrouve 2 types de cellules (résidentes et transitoires) :
o Cellules résidentes : fibroblastes et fibrocytes.
o Cellules transitoires (cellule d’origine hématopoïétique) : cellules dendritiques,
mastocytes, macrophages, polynucléaires et lymphocytes.
On distingue 2 régions dans le derme.
o Le derme papillaire, superficiel et fin.
o Le derme réticulaire, profond et plus épais.
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b. Derme papillaire
● TC lâche très riche en MEC et en cellules et pauvre en fibres.
● Forme les papilles dermiques entre les crêtes épidermiques : renforcent la JDE (en
augmentant la surface d’insertion).
● Ces papilles vont contenir des plexus capillaires et des corpuscules sensoriels de
Meissner.
● Des fines fibres de collagène vont former un réseau assez lâche.
● Présence de fibres élastiques fines = fibres oxytalanes. P = derme papillaire (fin et superficiel)
c. Derme réticulaire
● TC beaucoup plus dense, avec beaucoup plus de fibres de collagène (organisées en faisceaux)
● TC dense et irrégulier
● Moins cellulaire
● Plexus de fibres élastiques
● Présence de glandes sébacées et sudoripares, mais également d’autres corpuscules sensoriels
(vu plus loin)
Selon les régions, les papilles dermiques déterminent les dermatoglyphes :
- Ils sont dessinés par les plis et crêtes épidermiques.
- Les crêtes épidermiques sont plus marquées sur les zones
soumis à des pressions.
- Figures de la face palmaire des mains, de la plante des
pieds, des doigts (empreintes digitales) et des orteils
humains, dessinées par les plis et les crêtes épidermiques.
- Définitivement formés au 6ème mois de vie intra-utérine.
- Propres à chaque individu (même chez les vrais jumeaux).
- Augmentent les capacité́ de frictions des surfaces des
mains et des plantes des pieds = augmente la résistance
au mouvement.
- Rôle dans la sensibilité.
d. Vieillissement de la peau
Au cours du vieillissement, les fibres de collagène s’atrophient et
se fragmentent. Les fibres élastiques vont d’abord augmenter en
nombre et en épaisseur avant de se casser et de disparaître
(phénomène plus important lors d’exposition solaire fréquente et
longue +++) ® perte de souplesse et apparition de rides.
Le derme contient un important réseau vasculaire et lymphatique ainsi que des glandes, des follicules
pileux et est richement innervé.
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4. Hypoderme
● TC lâche reliant la peau aux organes sous-jacents rendant possible le glissement de
la peau par rapport à ces organes
● Contient des adipocytes plus ou moins nombreux (lobules adipeux) : qui varie en
fonction de la zone du corps et selon les sujets. Ils sont séparés par des septa fibreux.
● Rôle :
o Amortissement mécanique : glissement de la peau sur
les organes.
o Amortissement thermique (matelas isolant) : fun fact,
les nageurs ont souvent un taux de graisse un peu
supérieur à la moyenne.
o Réserve énergétique.
III. Vascularisation
On a 3 grands réseaux vasculaires (on rappelle que l’épiderme n’est pas vascularisé) :
o Un réseau profond, au niveau de la jonction dermo-hypodermique (6).
o Un réseau intermédiaire, au niveau du derme réticulaire (5).
o Un réseau superficiel, s’étendant à la jonction entre le derme papillaire et derme réticulaire (3).
Au niveau de l’hypoderme, les artères forment un premier réseau anastomotique parallèle à la surface
cutanée. De ce premier réseau anastomotique on va avoir des branches perpendiculaires qui vont
traverser progressivement l’hypoderme pour donner des collatérales qui vont vasculariser les lobules
graisseux et les annexes (glandes sudoripares...). Ces branches vont se réunir au niveau d’un deuxième
réseau, on est ici dans la partie profonde du derme réticulaire, on va avoir des branches qui vont être
perpendiculaires = artérioles en candélabre, qui vont former des branches pour les annexes cutanées
notamment les glandes sébacées et pour le derme réticulaire. Elles vont finir par s’anastomoser en un
troisième réseau qui va être situé à la jonction derme papillaire - derme réticulaire. Des capillaires
partent de ce dernier réseau jusqu’aux papilles dermiques.
Le réseau veineux est calqué sur le modèle artériel.
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Ses fonctions :
● Efférente
o Provenant du cerveau.
o Fibres nerveuses non myélinisées de la composante sympathique du SNA.
o Ce qui permet l’innervation des vaisseaux (variation de diamètre) et des annexes cutanées
(muscles érecteurs des poils et glandes sudoripares).
On peut différencier ces terminaisons nerveuses par leur taille : les terminaisons libres ont un axone de
petit diamètre (fibres C et Aδ) alors que les récepteurs encapsulés ont plutôt un gros diamètre (fibres
Aß). Les corpuscules de Ruffini sont situés au niveau du derme réticulaire en profondeur, ce sont des
terminaisons nerveuses qui sont ramifiées et qui vont s’entourer autour de fibres de collagène,
l’ensemble étant encapsulé.
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Il est passé très rapidement sur la description des composants nerveux suivants :
➢ Corpuscule de Ruffini
● Terminaison nerveuse qui va être ramifiée et qui va s’entourer de fibre de collagène
donc vraiment être encapsulé.
➢ Disques de Merkel
● Des terminaisons nerveuses (fibres Aß, axone myélinisé de grand diamètre) vont
venir contre une cellule de Merkel (qui contient des peptides neuroendocrines).
● Cet ensemble forme une structure particulière qui est le disque de Merkel.
● Se situe dans l’épiderme
➢ Corpuscule de Meissner
Sur cette coupe histologique, on est au niveau d’une papille dermique.
➢ Corpuscule de Pacini
V. Annexes cutanées
Les annexes sont d’origine ectoblastiques.
1. Le poil
C’est l’un des constituants de l’appareil pilo-sébacé avec la glande sébacée.
a. Structure
C’est une structure kératinisée qui dérive d’une invagination tubulaire de
l’épiderme et dont la couleur, la taille et la répartition sont variables selon
l’ethnie, l’âge, le sexe et la région du corps.
La partie libre, extérieure, visible du poil est la tige, et la partie implantée
obliquement dans la peau, non visible est la racine. La racine est logée dans
la gaine épithéliale externe et terminée par un renflement : le bulbe pileux
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La gaine épithéliale externe, elle-même entourée d’une gaine fibreuse, va se terminer par un
renflement, le bulbe pileux, dont la base est déprimée par une papille dermique, avec la présence
d’une vascularisation et innervation qui sont indispensables au renouvellement du poil. On a
également au niveau de ce bulbe la présence de mélanocytes qui vont donner la coloration au poil.
Résumé : de l’extérieur vers l’intérieur on a la gaine fibreuse, la gaine épithéliale externe, la gaine
épithéliale interne, puis la racine.
Appareil pilo-sébacé = le follicule pileux auquel est annexé un muscle arrecteur du poil et une glande
sébacée.
b. Répartition
● Les follicules terminaux (= poils épais) retrouvés pour les cheveux, la barbe, les régions axillaires
et ano-génitales, ainsi que le torse et le dos pour l’homme.
● Les follicules velus retrouvés dans le territoire corporel étendu à l’origine du sébum.
● Les follicules sébacés retrouvés au niveau du visage et le haut du tronc responsables de l’acné
(= surproduction de ces follicule), et des naevus et hamartomes sébacés (mutation dans des
zones présentant des follicules sébacées).
Pathologie :
Naevus sébacé (Schimmelpenning) et SD naevus épidermique dû à un mosaïcisme
sur le gène de la voie RAS.
C’est la même mutation mais c’est le moment où elle apparaît dans le
développement fœtal qui crée une différence de phénotype.
c. Caractéristiques et composition
o Les follicules terminaux sont des cheveux ou poils raides, épais, longs et +/- pigmentés.
Leur racine est longue et peut descendre jusqu’à l’hypoderme, leurs glandes sébacées
sont assez rudimentaires donc ont peu de fonction.
o Les follicules velus ou lanugineux ont une petite racine (bulbe) peu profonde qui s’arrête au
derme et donnant des poils qui sont fins et peu pigmentés (donne le duvet quand on est jeune
= lanugo du nouveau-né), leurs glandes sébacées sont assez bien développées.
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o Les follicules sébacés ont eu une petite racine (bulbe) peu profonde dans le derme avec un
poil fin et pigmenté.
Les glandes sébacées sont nombreuses et bien développées débouchant dans un « entonnoir
folliculaire ». La production par ces glandes de sébum en présence des cornéocytes et des
bactéries présentent à la surface de la peau va former un filament séborrhéique (c’est
pourquoi en traitement de l’acné on peut donner des antibiotiques).
Dans le derme, au niveau de la racine du poil, on retrouve les mêmes structures avec en plus les gaines
épithéliales interne et externe (couche habituelle de l’épiderme dans la partie superficielle mais on va
avoir une disparition des assises superficielles quand on descend vers la région bulbaire) et la gaine
fibreuse.
Sur le schéma :
1- Gaine épithéliale externe (correspond aux couches habituelles de l’épiderme
dans la partie superficielle)
2- Région du bulbe pileux
3- Gaine fibreuse
4- Papille dermique (vascularisation et innervation)
5- Gaine épithéliale interne (C de la matrice qui vont proliférer et donner
progressivement des kératinocytes en progressant vers la surface de la peau)
2. Glandes sébacées
Les glandes sébacées sont annexées au follicule pileux. Elles dérivent d’un bourgeon
de la gaine épithéliale externe.
Leur rôle est de sécréter du sébum, ce sont des glandes de type acino-alvéolaire à
sécrétion type holocrine (dégénérescence cellulaire avec une pycnose cellulaire)
C’est une glande avec un contour irrégulier et qui va être entourée par une capsule
conjonctive avec une cloison conjonctive qui délimite des lobules plus ou moins
individualisés.
Le canal excréteur est court avec l’infundibulum qui déverse le sébum entre la gaine
externe et le poil.
La partie sécrétrice de la glande est l’alvéole.
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Les cellules périphériques plutôt cubiques et
basophiles migrent vers le centre et augmentent de
volume en se chargeant de gouttelettes lipidiques
(type sébum) vers le canal excréteur. Le noyau bien
individualisé devient pycnotique et disparaît, on a
une lyse cellulaire. Le produit de sécrétion riche en
lipide va être déversé dans l’infundibulum et va
former un filme protecteur à la surface de
l’épiderme.
L’acné c’est à la fois une perturbation de la sécrétion
normale et de la circulation du sébum : glandes
bouchées, on se retrouve avec une inflammation
chronique des glandes sébacées.
3. Glandes sudoripares
On a deux types de glandes sudoripares situées au
niveau du derme :
- Les glandes apocrines : annexées au follicule
pileux.
- Les glandes eccrines : indépendant du poil.
a. Glandes eccrines
Les glandes eccrines sont présentes sur l’ensemble de la surface de la peau avec pour rôle d’élaborer
de la sueur. Ce sont des glandes tubuleuses qui sont constituées d’une partie sécrétrice tubulaire ou
pelotonnée qui forme un glomérule. Au niveau de la région profonde du derme on retrouve un canal
excréteur rectiligne qui s’abouche au niveau de l’épiderme. Au niveau du glomérule ce tube est
composé d’un épithélium unistratifié mais formé par deux types de cellules : des cellules clairs,
pyramidales avec un noyau basal et des cellules sombres avec un noyau apicale et contient des grains
de sécrétion glycoprotéique.
On retrouve aussi des cellules myoépithéliale (propriété contractile pour excréter la sueur).
Le canal excréteur long et étroit traverse l’ensemble du derme et s’ouvre par un port à la surface de
la peau avec un épithélium cubique stratifié.
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b. Glandes apocrines
Les glandes apocrines, annexées au follicule pileux, se trouvent dans les
régions axillaires inguinales et anogénitales. Ces glandes se différencient
au moment de la puberté. Elles élaborent une sécrétion inodore et
grasse qui se mélange au sébum.
Ce sont des glandes tubuleuses ou tubulo-alvéolaire composé qui sont
plus volumineuse que les glandes eccrines situées dans le derme profond
Les éléments sécréteurs sont des tubes à lumière large bordés par des
cellules prismatiques avec dans le cytoplasme des grains de sécrétion
apicale. On retrouve aussi à la base de ces tubes des cellules
myoépithélials et une lame basale.
Chez ces glandes la sécrétion se fait par exocytose de type mérocrine avec des grains de sécrétion qui
s’ouvrent dans la lumière du tube. Le canal va progressivement cheminer près d’un follicule pileux et
va s’ouvrir au niveau de la gaine du poil pour se mélanger au sébum.
4. Les ongles
Les ongles sont des régions spécialisées de la
peau qui se trouvent à la face dorsale des
extrémités des doigts et des orteils.
On voit que l’épiderme qui recouvre les
dernières phalanges va pénétrer de manière
oblique dans le derme. On va avoir des cellules
de la partie profonde qui forment la matrice de
l’ongle qui va proliférer et assurer la croissance
de l’ongle en continue (l’ongle sera poussé par
glissement vers l’extérieur du doigt).
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