L'OTAN
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Sommaire
1 Historique
1.1 Le traité de l'Atlantique nord ou la génèse de l'OTAN
1.2 Conséquences immédiates
1.3 Evolution
2 Les opérations de l'Alliance
2.1 Objectifs affiché
3 États membres
4 Plan d'action pour l'adhésion
5 Structures de commandement
5.1 Commandement politique
5.2 Commandement militaire
6 Secrétaires généraux de l'OTAN
7 Budget
8 Voir aussi
8.1 Articles connexes
8.2 Liens externes
9 Note
Historique
Le traité de l'Atlantique nord ou la génèse de l'OTAN
L’OTAN semble etre née d’abord d’une incapacité de l’ONU a assurer la paix mondiale, bloquée par
les multiples vétos soviétiques. Pour réaliser l’alliance qui permettrait la paix, les occidentaux qui
craignent un autre veto, trouvent une parade en ayant recours à l’article 51 de la charte des Nations
unies comme le précise l’art 5. dans le cadre de la légitime défense collective. Une association de
nations n’a pas besoin de l’autorisation du Conseil de sécurité pour voir le jour.
Les Européens veulent assurer leur sécurité, ils craignent un nouveau relèvement de l’Allemagne et, à
l’est la menace communiste se fait de plus en plus forte, surtout après le départ de la majorité des
troupes américano-canadiennes qui stationnaient en Europe depuis la fin de la guerre. Les alliés
européens souhaitent l’aide des États-Unis pour assurer efficacement leur défense. Mais les États Unis
veulent d’abord que les Européens réalisent eux-même leur défense, quitte à les aider par la suite,
craignant qu’une alliance brise le mouvement d’unification de l’Europe. On voit d’ailleurs que dans le
traité, cette volonté que l’Europe prenne en charge sa défense elle-même est encore présente et l’Art 3,
permet aux Américains d’aider au développement militaire de l'Europe pour que celle-ci développe
son propre système défensif (sorte de plan Marshal militaire). Mais la situation internationale évolue
après le coup de Prague du 12 mars 1948. Ainsi, le 17 mars 1948 est conclu l’alliance militaire du
traité de Bruxelles qui préfigure la future alliance atlantique.
Apres le blocus de Berlin, les appels des Européens (surtout français) se font de plus en plus insistants.
Une entente secrète est réalisée entre les Anglo-saxons pour fixer les bases de l’alliance atlantique,
c’est le « Pentagone paper ». Une dernière étape reste néanmoins à franchir : toute alliance militaire
des États-Unis en temps de paix est interdite par leur constitution. Le sénateur Vandenberg fait voter la
résolution 239 pour établir l’alliance le 11 juin 1948. L’alliance devient constitutionelle, à la condition
d’être conforme à la chartre des Nations Unies. Sur demande du sénat américain, on inscrit dans le
traité (art 5), que les mesures à prendre en cas d’agression sur un des membres sont laissées
souverainement au choix de chacun des pays signataires. Le sénat voulait préserver le choix du
Congrès américain de faire ou non la guerre.
Des pourparlers à Washington, du 6 juillet au 9 septembre 1948 définissent les bases du traité. Ce
pacte militaire est donc né d'un accord signé le 4 avril 1949 à Washington, D.C.; il s'agit du Traité de
l'Atlantique nord[1] dont l'article 5 sur la solidarité entre ses membres en cas d'agression est le point
primordial.
Ce traité a alors été ratifié par les États-Unis, le Canada, la Belgique, le Danemark, la France, les Pays-
Bas, l'Islande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, le Royaume-Uni et le Portugal, qui à cette époque
constituaient une partie du bloc de l'ouest.
Conséquences immédiates
Avec ce traité, les Américains rompent avec leur tradition d’isolement et entrent dans une alliance
permanente avec le continent. Les Européens ont tout fait pour impliquer les Américains à leur
situation de défense et, même si le traité les laisse libre en théorie, en pratique, en cas d’attaque sur un
des membres, il n’auront d’autres solutions que d’entrer en guerre.
L'OTAN veut une paix active, il encourage la coopération de ses membres dans tous les domaines,
économique, social, culturel et pas seulement militaire (art. 2). Selon M. Saint Laurent, « le but de
l’alliance nord atlantique ne serait pas simplement négatif ; elle créerait un contre-courant dynamique
s’opposant au communisme ». On y retrouve, dès le préambule, des idées de liberté, de démocratie et
de bien être.
Conformément à la Charte des Nations unies, et notamment à l’article 51, les pays de l’alliance s’en
remettent à la décision du Conseil de sécurité (art. 5 et 7) lors de tout réglement de différent. Le traité
réaffirme sa subordination à l’ONU et le rôle important de celle-ci dans les relations internationales
(art. 1er).
Evolution
Situé à Londres puis à Paris à partir de 1952, le siège de l'Alliance occupe initialement des locaux
temporaires au Palais de Chaillot. Le siège sera ensuite transféré Porte Dauphine avec l'inauguration
du Palais de l'OTAN (actuelle Université Paris-Dauphine) en 1959 mais quittera la capitale française
pour Bruxelles en décembre 1966 après que le général de Gaulle ait annoncé le retrait de la France du
commandement militaire intégré au mois de mars de la même année.
L'Alliance est rejointe par la Grèce et la Turquie (1952), l'Allemagne de l'Ouest (1955), l'Espagne
(1982), puis la Hongrie, la Pologne et la République tchèque en 1999. La même année, les forces de
l'OTAN s'engagent dans la guerre du Kosovo et bombardent la Serbie-et-Monténégro pendant 11
semaines (du 24 mars au 10 juin 1999).
Après les attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis, l'article 5 du traité a été employé pour
la première fois.
Albanie (avril-août 1999) : 7 000 militaires sont déployés pour une opération humanitaire pour
venir en aide aux réfugiés kosovars venus en Albanie après le début de la guerre sur leur
territoire.
Kosovo (1999-...) : Aprés une campagne aérienne durant la guerre du Kosovo, en juin 1999, la
force multinationale de paix de l'Otan au Kosovo (KFOR) se déploie avec 43 000 hommes. Au
7 décembre 2004, elle représente 17 733 personnes.
En Juin 2006, les ministres de la Défense de l'OTAN, réunis à Bruxelles, ont décidé de
doubler les effectifs de l'ISAF, la Force internationale d'assistance à la sécurité, déployée en
Afghanistan, forte actuellement de 9 000 hommes.
Objectifs affiché
Le comité des plans de défense à décidé en 2006 que l'OTAN devait se préparer à mener de front deux
opérations de grande envergure mobilisant 60.000 hommes chacune et six opérations moyennes
(30.000 hommes).
Au total, jusqu'à 300.000 hommes entraînés et préparés devront donc être disponibles pour intervenir
dans n'importe quelle région du monde pour maintenir la paix.
En outre, les alliés se sont engagés à consacrer à leur défense au moins 2% de leur PIB pour y
parvenir, un chiffre que seuls sept des 26 alliés, dont les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la
Turquie, parviennent à atteindre.
États membres
Belgique
Canada
Danemark
France
Islande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Norvège
Portugal
Royaume-Uni
États-Unis
Grèce (1952)
Turquie (1952)
Espagne (1982)
Pologne (1999)
Hongrie (1999)
Bulgarie (2004)
Estonie (2004)
Lettonie (2004)
Lituanie (2004)
Roumanie (2004)
Slovaquie (2004)
Slovénie (2004)
L'Otan a signé de nombreux accords de coopération avec la plupart des États européens non membres
et tous les pays de la CEI. Ce sont des accords bilatéraux et extrêmement souples : chaque État
souhaitant participer au partenariat décide, en collaboration avec les Etats membres du niveau de
collaboration qu'il souhaite entreprendre avec l'OTAN. Les pays adhérants au PPP sont :
Albanie
Arménie
Azerbaïdjan
Autriche
Biélorussie[3]
Croatie
Finlande
Géorgie
Irlande
Kazakhstan
Kirghizistan
République de Macédoine
Moldavie
Ouzbékistan
Russie
Suède
Suisse
Ukraine
Tadjikistan
Turkménistan
Les seuls États européens qui ne font pas partie du PPP, en plus des micro-États (Andorre,
Liechtenstein, Monaco, Saint-Marin et Vatican), sont Chypre et Malte, ainsi que la Bosnie-
Herzégovine et la Serbie-et-Monténégro. Ces deux derniers, candidats, ne seront admis à y participer
que quand ils auront pleinement coopéré avec le Tribunal pénal international de la Haye. L'ex-
dirigeant politique et l'ancien chef militaire serbes de Bosnie (Radovan Karadžić et Ratko Mladić)
notamment, sont en effet toujours en fuite.
Pays participants : les pays ayant adhéré en juin 2004 (voir ci-dessus) faisaient partie de ce programme
ainsi que les pays suivants :
Albanie
Croatie
République de Macédoine
Structures de commandement
Commandement politique
Groupe des plans nucléaires: questions politiques liées aux forces nucléaires;
Comité Militaire: recommande aux autorités politiques de l'OTAN les mesures jugées
nécessaires à la défense commune et établit des directives sur les questions militaires.
Commandement militaire
Auparavant, la structure de commandement militaire reposait sur une division géographique : une pour
l'Europe (commandement allié pour l'Europe), une pour l'Atlantique (commandement allié pour
l'Atlantique), 13 quartiers généraux était subordonnés à ces commandements.
Quant au Commandement allié à la transformation basé à Norfolk (États-Unis), il dirige les efforts
militaires visant à adapter l'Alliance à un environnement en mutation rapide.
(Sergio Balanzino (Italie) sera secrétaire général faisant fonction pendant 2 mois, à la mort de Manfred
Wörner en août 94)
Budget
Son budget global est de 1,735 milliard d'euros pour 2005.
Elle dispose de 3 budgets : un civil (175,9 millions d'€) et deux militaires, l'un pour le fonctionnement
(919,7 millions d'€), l'autre pour l'investisement au service de la sécurité (NSIP) (environ 640 millions
d'€).
Les 5 principaux contributeurs sont, dans l'ordre décroissant de leur participation financière
(pourcentage en 2004) :
USA : 29,16%
Allemagne : 19,95%
Royaume-Uni : 11,59%
Italie : 7,33%