Jean-Jacques Rousseau

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Jean-Jacques Rousseau: Une vie marquée par l'errance et

la pensée
Naissance et jeunesse

Jean-Jacques Rousseau naît à Genève le 28 juin 1712. Orphelin de mère dès sa naissance, il
grandit dans un environnement modeste marqué par l'instabilité. Son père, horloger de
profession, lui inculque un goût pour la mécanique et la nature.

Dès l'adolescence, Rousseau entame une vie d'errance, jalonnée de multiples emplois et
voyages. Il traverse la France, l'Italie et la Suisse, nourrissant sa sensibilité et son sens de
l'observation.

Premiers écrits et reconnaissance

En 1749, Rousseau se fait connaître grâce à son "Discours sur les sciences et les arts",
couronné par l'Académie de Dijon. Ce texte, qui remet en question l'idée du progrès et
critique l'influence corruptrice des arts et des sciences sur la société, suscite une vive
controverse et le propulse sur la scène intellectuelle française.

Œuvres majeures et philosophie

Rousseau poursuit sa réflexion sur la nature humaine, la société et la politique dans des
ouvrages majeurs tels que:

 Le Discours sur l'inégalité des hommes (1755): Il y explore les origines des
inégalités sociales et défend l'idée d'un "état de nature" originel où l'homme était bon
et libre.
 Émile ou De l'éducation (1762): Un traité d'éducation préconisant une approche
pédagogique fondée sur l'observation de la nature et le développement des sens.
 Du contrat social (1762): Une réflexion sur les fondements du contrat social et de la
légitimité du pouvoir politique.
 Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761): Un roman épistolaire explorant les thèmes de
l'amour, de la passion et de la moralité.

Dernières années et héritage

Les idées de Rousseau, souvent radicales et critiques envers l'ordre établi, lui valent de
nombreuses inimitiés. Il est contraint de s'exiler en Angleterre puis en Suisse, où il meurt à
Ermenonville en 1778.

L'œuvre de Rousseau a eu une influence considérable sur la pensée occidentale, notamment


sur les mouvements révolutionnaires et romantiques. Ses écrits explorent des thèmes
universels tels que la liberté, l'égalité, la justice, l'éducation et la relation entre l'homme et la
nature, et continuent d'inspirer et de susciter des débats aujourd'hui.
Biographie de Jean-Jacques Rousseau
Né à Genève dans une famille calviniste, Jean-Jacques Rousseau, qui est orphelin de
mère, est abandonné par son père à l'âge de 10 ans et élevé par son oncle. Son éducation
se fait au gré de ses fugues, de ses errances à pied, et de ses rencontres, en
particulier Mme de Warens. Sa maîtresse et bienfaitrice qui influencera son oeuvre s'attache
à parfaire son éducation. En 1741, Jean-Jacques Rousseau devient précepteur des enfants
de Mme de Mably à Lyon. Passionné de musique, il élabore un système de notation
musicale qui ne rencontre pas le succès espéré à Paris. Après un séjour à Venise, il
retourne à Paris et se lie d'amitié avec Diderot qui lui demande d'écrire des articles sur la
musique pour l'Encyclopédie. Jean-Jacques Rousseau vit en ménage avec Thérèse
Levasseur, modeste servante, avec laquelle il a cinq enfants. Ne pouvant les élever
correctement, il les confie aux Enfants-trouvés, ce que lui reprocheront plus tard ses
ennemis.

Jean-Jacques Rousseau acquiert la gloire en 1750 avec son "Discours sur les sciences et
les arts". Il y prend comme hypothèse méthodologique ce qui va devenir le thème central de
sa philosophie : l'homme naît naturellement bon et heureux, c'est la société qui le corrompt
et le rend malheureux. Il réfute ainsi la notion de péché originel. Jean-Jacques Rousseau
retourne dans sa patrie d'origine en 1754. Après un séjour chez Mme d'Epinay, il est recueilli
à Montmorency en 1757 par le maréchal de Luxembourg et va y passer les années les plus
fécondes de son existence.

Son oeuvre principale, "Du contrat social", analyse les principes fondateurs du droit
politique. Pour Rousseau, seule une convention fondamentale peut légitimer l'autorité
politique et permettre à la volonté générale du peuple d'exercer sa souveraineté. Il va plus
loin que Montesquieu et Voltaire dans la défense de la liberté et de l'égalité entre les
hommes, en proposant un ordre naturel qui concilie la liberté individuelle et les exigences de
la vie en société. Le "Contrat social" a inspiré la Déclaration des Droits de l'Homme et
toute la philosophie de la Révolution. Son influence a été également importante sur la
philosophie allemande (Kant, Fichte...)

Dans "L'Emile ou l'Education", Jean-Jacques Rousseau soutient que l'apprentissage doit


se faire par l'expérience plutôt que par l'analyse. Il y professe également une religion
naturelle, sans dogme, par opposition à la révélation surnaturelle, ce qui lui vaut d'être
condamné en 1762 par le parlement de Paris. Il se réfugie alors en Suisse puis en
Angleterre où il est hébergé par David Hume avec lequel il se brouille rapidement. Il revient
en France en 1769.

Critiqué par les philosophes et attaqué par Voltaire (qui se moque de sa théorie où la société
dénature l'Homme), Jean-Jacques Rousseau se sent persécuté. Il tente de se défendre et de
s'expliquer dans "Les Lettres écrites de la montagne" et les "Confessions". Attisée par
Voltaire, la population va même jusqu'à lapider sa maison et brûler ses livres. Les dernières
années de sa vie se passent à Ermenonville dans la maladie et l'isolement.

Principales oeuvres :
 Discours sur les sciences et les arts (1750)
 Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755)
 Discours sur l'économie politique (1755)
 Julie ou la Nouvelle Héloïse (roman, 1761)
 Du contrat social (1762)
 L'Emile ou De l'éducation (1762)
 Lettres écrites de la montagne (1764)
 Les Confessions (1665-1770, publié en 1782)
 Pygmalion (1770)
 Rousseau, juge de Jean-Jacques ou Dialogues (1772-1776 publié en 1780)
 Les Rêveries du promeneur solitaire (1776-1778, publié en 1782)
Jean-Jacques Rousseau est un écrivain et philosophe francophone né le 28 juin 1712
à Genève et mort à Ermenonville le 2 juillet 1778. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages
qui ont marqué la littérature et la philosophie françaises. Peu apprécié de son vivant
pour ses prises de position politique, ses idées ont servi de base à la création d’une
nouvelle société démocratique au lendemain de la Révolution française.

Bibliographie
 Berlin, Isaiah. The Age of Enlightenment. Plume, 1984.
 Blackburn, Simon. The Oxford Dictionary of Philosophy . Oxford University Press, 2016.
 Cameron, Euan. Early Modern Europe. OUP Oxford, 2001.
 Chisick, Harvey. Historical Dictionary of the Enlightenment . Scarecrow Press, 2005.
 Gottlieb, Anthony. The Dream of Enlightenment. Liveright, 2017.
 Hampson, Norman. The Enlightenment. Penguin, 1990.
 Law, Stephen. The Great Philosophers. Quercus Publishing, 2016.
 Robertson, Ritchie. The Enlightenment. Harper, 2021.
 Stroll, A. & Popkin, R H. Philosophy Made Simple . Routledge, 1993.
 Yolton, John W. & Rogers, Pat & Porter, Roy & Stafford, Barbara. A Companion to the
Enlightenment . Wiley-Blackwell, 1991.

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) était un philosophe suisse dont


l'œuvre loua mais aussi critiqua le mouvement des Lumières. Bien que
croyant au pouvoir de la raison, de la science et des arts, Rousseau était
convaincu qu'une culture florissante cachait une société pleine
d'inégalités et d'injustices. Ses œuvres les plus connues sont le Discours
sur les sciences et les arts et le Discours sur l'origine et les fondements
de l'inégalité parmi les hommes, Le Contrat social et Émile ou De
l'éducation.

Jeunesse
Jean-Jacques Rousseau vit le jour le 28 juin 1712 à Genève, en Suisse. Le
père de Jean-Jacques était un horloger qui fut exilé pour avoir été
impliqué dans un duel, tandis que sa mère mourut quelques jours après
avoir donné naissance à son fils. Jean-Jacques fut pris en charge par une
tante et un cousin, puis, pendant un certain temps, par un pasteur
nommé Lambercier. En dehors d'un enseignement des principes de la foi
catholique, Jean-Jacques ne reçut aucune éducation formelle. À partir de
1724, il travailla comme apprenti chez un commis, puis chez un graveur.
En 1728, Jean-Jacques quitta son apprentissage et se rendit à Genève, où
il gagna de petites sommes d'argent en effectuant de petits travaux. Il se
retrouva à Turin, où il se convertit au catholicisme.

La chance de Rousseau changea en 1731 lorsqu'il trouva un emploi


auprès de la noble Louise Eléonore de Warens (1699-1762), bien qu'ils se
soient rencontrés pour la première fois en 1728. Rousseau travailla
comme commis et enseigna la musique chez les Warens. Le grand
avantage de son nouveau poste était qu'il disposait de beaucoup de temps
pour lire, et Rousseau en fit bon usage, rattrapant le temps perdu sur son
éducation jusqu'alors négligée. En 1740, il s'installa chez l'abbé de Mably
(1709-1785) à Lyon où il enseigna à nouveau la musique.

En 1742, Rousseau s'installa à Paris. Il continua à s'intéresser à la


musique et publia un pamphlet sur la notation musicale. Il présenta ses
théories sur la musique à la prestigieuse Académie des sciences. La cote
de Rousseau était certainement en train de grimper puisqu'il obtint un
poste de secrétaire auprès de l'ambassadeur de France à Venise, poste
qu'il occupa de 1742 à 1743 Hélas, il fut renvoyé de ce poste pour
mauvaise conduite, signe de son caractère difficile, qui devint de plus en
plus évident au fur et à mesure qu'il vieillit.

Jean-Jacques Rousseau, né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778 à Ermenonville,


est un écrivain, philosophe et musicien genevois. Orphelin de mère très jeune, sa vie est
marquée par l'errance. Si ses livres et lettres connaissent à partir de 1749 un fort succès, ils lui
valent aussi des conflits avec l'Église catholique et la République de Genève qui l'obligent à
changer souvent de résidence et alimentent son sentiment de persécution.
Dans le domaine littéraire, Jean-Jacques Rousseau connaît un grand succès avec le roman
épistolaire Julie ou la nouvelle Héloïse (1761), un des plus gros tirages du XVIIIe siècle. Cet
ouvrage séduit ses lecteurs d'alors par sa peinture préromantique du sentiment amoureux et de
la nature. Dans Les Confessions (rédigées entre 1765 et 1770, avec publication posthume en
1782 et 1789) et dans Les Rêveries du promeneur solitaire (écrites en 1776-78, publiées en
1782), Rousseau se livre à une observation approfondie de ses sentiments intimes. L'élégance
de l'écriture de Rousseau provoque une transformation significative de la poésie et de la prose
françaises en les libérant des normes rigides venues du Grand Siècle.
Dans le domaine philosophique, la lecture en 1749 de la question mise au concours par
l'Académie de Dijon : « le rétablissement des sciences et des arts a-t-il contribué à épurer ou à
corrompre les mœurs ? » provoque ce qu'on appelle « l'illumination de Vincennes ». De là
naissent les ouvrages qui inscrivent durablement Rousseau dans le monde de la pensée :
le Discours sur les sciences et les arts (1750), le Discours sur l'origine et les fondements de
l'inégalité parmi les hommes (1755) et Du contrat social (1762).

Courant du pensée
La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement
bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain
à l'état de nature a peu de désirs, de sorte qu'il est plus farouche que méchant.

Bibliographie
J.-J. ROUSSEAU, Œuvres complètes, B. Gagnebin et M. Raymond éd., coll. La
Pléiade, 5 vol., Paris, 1959-1995 ; Correspondance complète, R. A. Leigh éd.,
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Genève, depuis 1905

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P. BURGELIN, La Philosophie de l'existence de Jean-Jacques Rousseau, Paris,


1952, 2e éd. 1973, rééd. 1978

E. CASSIRER, Le Problème Jean-Jacques Rousseau, trad. B. de Launay, Hachette,


Paris, 1987

L. G. CROCKER, Jean-Jacques Rousseau, 2 vol., New York, 1968-1973

R. DERATHÉ, Le Rationalisme de Jean-Jacques Rousseau, Paris, 1948, réimpr.


Genève, 1979 ; Jean-Jacques Rousseau et la science politique de son temps,
Paris, 1950, rééd. 1988

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B. GAGNEBIN, Album Rousseau, Paris, 1976

H. GOUHIER, Jean-Jacques Rousseau et son œuvre, Paris, 1964 ; Les


Méditations métaphysiques de Jean-Jacques Rousseau, Paris, 1970, rééd.
1984

S. GOYARD-FABRE, Politique et philosophie dans l’œuvre de Jean-Jacques


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F. C. GREEN, Jean-Jacques Rousseau. A Critical Study of His Life and His


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R. GRIMSLEY, Jean-Jacques Rousseau. A Study in Self-Awareness, Cardiff, 1961

B. GROETHUYSEN, Jean-Jacques Rousseau, Paris, 1949, rééd. 1983

J. GUÉHENNO, Jean-Jacques, Paris, 1948-1952

M. LAUNAY, Jean-Jacques Rousseau, écrivain politique, Cannes-Grenoble, 1972,


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P.-M. MASSON, La Religion de Jean-Jacques Rousseau, 3 vol., Paris, 1916,


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R. D. MASTERS, The Political Philosophy of Rousseau, U.M.I., Ann Arbor, 1992

D. MORNET, Rousseau, l'homme et l'œuvre, Paris, 5e éd. 1967

A. PHILONENKO, Jean-Jacques Rousseau et la pensée du malheur, 3 vol., Vrin,


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M. RAYMOND, Jean-Jacques Rousseau, la quête de soi et la rêverie, Paris, 1962,


rééd. 1986

J. STAROBINSKI, Jean-Jacques Rousseau, la transparence et l'obstacle, Paris,


1958, rééd. 1994 ; L’Atelier de l’iconoclaste, Droz, Genève, 2003

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R. TROUSSON, Jean-Jacques Rousseau, Presses de l’université de Paris-


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