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Physique 3e Degré

Ce dossier a été rédigé par un étudiant, il peut comporter des erreurs. Les concepts abordés ne se bornent pas à un programme précis.

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A. Mécanique
A. Théorie
1. Cinématique
La cinématique est la branche de la physique concernant les mouvements, indépendamment
des causes qui les produisent, ou, plus exactement, l’étude de tous les mouvement possibles.

1.1. Référentiels
Il est impossible de définir la position ou le mouvement d’un corps par rapport à l’espace
« vide ». Le passager d’un train est-il en mouvement parce que le train avance ou bien au repos car il ne
se déplace pas par rapport à son siège ? Aucune réponse n’est parfaitement exacte. Pour étudier la
position et le mouvement d’un corps, il nous faut savoir « par rapport à quoi » nous réalisons
l’opération. Il nous faut donc un repère, aussi appelé référentiel ou système de référence.

Il existe différentes formes de systèmes, certains plus appropriés à des situations spécifiques
que d’autres. Dans la plupart des cas, on utilisera un repère orthonormé à trois axes (x, y et z). Ces
axes portent les noms d’abscisse (x), d’ordonnée (y) et de cote (z). Ces axes permettent de situer
n’importe quelle position de l’espace. Chaque position est donc représentée par ces trois
coordonnées, et également par un vecteur position noté

Dans certains cas, un repère temporel sera également nécessaire. La création d’un dispositif
servant d’horloge est nécessaire pour pouvoir situer les événements dans le temps. C’est tout l’intérêt
de l’indice (t). On l’associe à une grandeur physique susceptible de varier afin de savoir sa valeur à un
certain moment. Les coordonnées de position et le vecteur position d’un corps susceptible de bouger
(mobile) se note alors :

1.2. Repos et mouvement


Avec la notion de référentiel, nous pouvons à présent définir ce que sont les états de
mouvement et de repos d’un corps.

On dit qu’un mobile est au repos lorsque, dans un système de référence donné, ses
coordonnées restent constantes au cours du temps.

On dit qu’un mobile est en mouvement lorsque, dans un système de référence


donné, au moins une de ses coordonnées varie au cours du temps.

1.3. Relativité de l’état d’un mobile


Prenons le cas d’une locomotive tirant un wagon. La locomotive avance à vitesse constante et
en ligne droite. Le wagon est-il en mouvement ou au repos ? En fait, tout dépend du référentiel choisi.
Si nous décidons de centrer notre référentiel sur un repère extérieur au train, comme par
exemple une vache immobile dans un champ voisin, alors le wagon est en mouvement, et la trajectoire
du mobile sur le repère serait une ligne droite. (Cas n°1)

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Mais si nous décidons de d’observer le wagon par rapport à la locomotive, il nous semble alors
au repos, tandis que les champs alentours semblent en mouvement. Le wagon ne sera qu’un point sur
le repère. (Cas n°2)
Enfin, si nous observons le wagon par rapport à lui-même, il nous semble également au repos.
Le mobile observé se situe alors au centre du repère. (Cas n°3)

Cas n°1 Cas n°2 Cas n°3

L’état de repos ou de mouvement d’un corps et sa représentation dans le référentiel sont donc
très relatives au point de vue et au type de repère choisi. Un corps pourra nous sembler en mouvement
ou au repos suivant "par rapport à quoi" on l’observe. Et les représentations sur le repère prendront
différentes formes en fonction du repère physique faisant office de point d’observation.
Généralement, on choisit le repère terrestre pour analyser une situation. La Terre et tout ce qui
s’y rattache constituera notre système de référence.

1.4. Trajectoire d’un mobile


La trajectoire d’un mobile dans l’espace est l’ensemble des positions occupées successivement
par ce mobile et formant une ligne (droite ou courbe).
La représentation de la trajectoire d’un mobile dépend du repère.

1.5. M.R.U.
Le Mouvement Rectiligne Uniforme (MRU) est un mouvement donc la trajectoire est droite et
la vitesse constante. La trajectoire droite du mobile permet d’étudier son mouvement sur un axe unique
: l’axe x. Toute variation de position entraîne donc une variation de la coordonnée x.
Tout déplacement peut alors s’exprimer par la différence entre la position finale et la position
initiale :
∆x = xf - xi
déplacement = coordonnée finale - coordonnée initial
Le vitesse d’un mobile en MRU est égale à la distance parcourue divisée par la durée du
déplacement entre ces points.

La vitesse moyenne peut soit s’exprimer en vecteur (vecteur vitesse) soit en scalaire. Le signe du
vecteur déplacement est relatif au convention posée en début d’exercice. Généralement, on considère
qu’un mouvement dirigé vers la droite est positif tandis qu’un mouvement vers la gauche est négatif. Le

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vecteur vitesse peut donc être négatif. La vitesse moyenne scalaire, elle, est positive, et est la valeur
absolue de la norme du vecteur vitesse moyenne.
Par calcul, on obtient la formule suivante, appelée « loi des distance » :
x(t2) = x(t1) + vmoy · ∆t
avec : ∆t = t2 - t1
1.6. M.R.U.V.
Le Mouvement Rectiligne Uniformément Varié est un mouvement dont la vitesse varie de
façon uniforme. Ce mouvement est donc caractérisé par une trajectoire droite et une variation régulière
de la vitesse.
Cette variation de la vitesse est appelée accélération et se note α. L’accélération est soit
positive (augmentation de la vitesse) soit négative (diminution de la vitesse). Un mobile accéléré peut
donc avoir une vitesse croissante ou décroissante. On peut diviser le MRUV en deux mouvements
distincts : le MRUA (accéléré) et le MRUD (décéléré).
L’accélération a pour unité le mètre par seconde carrée (m/s2). On la calcule grâce à la formule
suivante :

Comme le MRUV n’a pas une vitesse constante, il peut être utile de connaître sa vitesse à un
moment précis. Cette vitesse est la vitesse instantanée. Elle se calcule en déterminant la vitesse
moyenne pour une durée infiniment courte autour de l’instant observé. On peut noter cette vitesse vinst
ou v(t = 3) par exemple.

L’accélération et la vitesse instantanée peuvent s’exprimer sous la forme d’un vecteur ou d’un
scalaire. Les signes des vecteurs dépendent de leur sens.
Le vecteur accélération est toujours dirigé de la position où la vitesse est la plus petite à la
position où elle est la plus grande.
Si le vecteur accélération et le vecteur vitesse instantanée ont le même sens, alors la vitesse du
mobile augmente. Si ils ont des sens opposés, la vitesse du mobile diminue. Si le vecteur vitesse est nul,
alors le corps accélère.

En MRUV, la loi des distances devient :


x(t) = x(t0) + v(t0)·∆t +
Une loi des vitesses est également calculable :
v(t) = v(t0) + αmoy ∆t

Le mouvement de chute verticale est un MRUV. En effet, un corps lâché dans le vide et attiré
vers le sol subira une accélération constante. L’attraction terrestre peut donc être traduite en
accélération si les forces de frottement de l’air sont négligées. Cette accélération a pour valeur :
α = g = 9,81 m/s2
Cette valeur dépend de la latitude de la position du mobile sur Terre.

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1.7. M.C.U.
On parle de Mouvement Circulaire Uniforme lorsque la trajectoire d’un mobile est circulaire
(décrit un cercle de centre C et de rayon r) et que la vitesse de ce mobile est constante. Cela signifie
également que le mobile parcourt des arcs de cercle égaux en une durée égale.
La trajectoire n’étant plus rectiligne, on ne pourra pas décrire la distance parcourue par le
mobile en variation d’abscisse (∆x). On utilisera donc la notation ∆s.
v est constante ⟺ ∆s et ∆t sont proportionnelles
La formule de la vitesse est donc la même que pour un M.R.U. :

La durée mise par le mobile pour effectuer une révolution complète (parcourir tout le cercle de
sa trajectoire) est appelée période et notée T. La formule de la vitesse calculée en fonction de la
période est donc :

La vitesse peut être représentée par un vecteur caractérisé par :


- Un point d’application : le centre de gravité du corps
- Une direction : la tangente à la trajectoire du mobile
- Un sens : le même que celui du mouvement
- Une grandeur : v
La variation du vecteur (∆vectv) est centripète (dirigée vers le centre du
cercle). Ce vecteur traduit la présence d’un vecteur accélération : vectα

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2. Dynamique
2.1. Introduction
La dynamique est la branche de la mécanique qui étudie les corps en mouvement sous
l’influence des actions mécaniques qui leur sont appliquées. Plus simplement, quand la cinématique
s’intéresse aux types de mouvements et à leurs caractéristiques, la dynamiques s’intéresse aux causes
de ces mouvements, à leur évolution et leurs éventuelles conséquences. La dynamique s’intéresse ainsi
aux forces s’appliquant sur les mobiles et leur influence.
Les principes de base de la dynamique ont été énoncés par Newton au XVIIe siècle et sont à
présent appelés « Lois de Newton ».
Ces principes expliquent de très nombreux phénomènes courants. A l’échelle spatiale, la
dynamique explique même le déplacement de astres célestes, la trajectoire orbitale de la Terre, …
2.2. Le principe d’Inertie

2.2.1. Première Loi de Newton


Newton formule le principe d’inertie dans sa première loi :

« Tout corps persévère dans l’état de repos ou de mouvement uniforme en ligne droite dans lequel
il se trouve, à moins que quelque force n’agisse sur lui et ne le contraigne à changer d’état. »

De façon plus moderne, on dira que :


« Dans un référentiel galiléen (ou «inertiel»), un mobile reste dans un état de repos ou de
Mouvement Rectiligne Uniforme tant que la résultante des forces s’appliquant sur le
mobile est nulle. »
Cette vision des choses diffère de la version historique proposée par Aristote, qui
stipulait que, pour maintenir le mouvement d’un mobile il fallait lui appliquer une force. A
présent on sait que l’application d’une seule force sur un mobile produit un MRU et que la
variation de ce mouvement est due à d’autres forces appliquées sur le mobile.
L’inertie d’un corps est donc définie comme la tendance de ce corps à conserver
sa vitesse.

2.2.2. Relation entre F et α


Nous pouvons tirer de la première Loi de Newton la déduction suivante :
ΣvectF = vect0 ⟺ vectv = vect0 (repos) ou vectv = vectCte (MRU)
Un mobile au repos et un mobile en MRU ont une caractéristique commune : leur accélération
est nulle. On peut donc établir le lien entre la résultante des forces et l’accélération :
ΣvectF = vect0 ⟺ vectα = vect0
Et inversement :
ΣvectF ≠ vect0 ⟺ vectα ≠ vect0
Les vecteurs Force et Accélération ont la même direction et le même sens !
Cette relation peut expliquer de nombreux phénomènes courants. Une balle roulant sur le sol
finit par s’arrêter à cause des forces de frottements que le sol exerce sur elle. La résultante des forces
appliquées sur la balle n’est plus nulle, elle est égale aux forces de fortement et a le sens opposé à celui
du mouvement. La balle subit donc une accélération négative (décélération) qui se traduit par la
diminution de sa vitesse jusqu’à ce qu’elle s’arrête. A l’inverse, si cette balle était lancée dans l’espace,
aucune forces n’agirait sur elle et elle conserverait alors son mouvement indéfiniment.

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2.3. Principe fondamental de la dynamique

2.3.1. Influence de m
Si force et accélération sont liées, un autre facteur est à prendre en compte. En effet, mettre en
mouvement un camion demande un force bien supérieure à celle nécessaire pour une mobylette. La
masse d’un mobile influence donc son mouvement.

2.3.2. Deuxième Loi de Newton


La deuxième Loi de Newton, ou « Loi Fondamentale de la Dynamique (LFD) » est la suivante :

Lorsqu’un objet de masse m est soumis à une force F, cet objet acquiert une
accélération α telle que :
vectF = m vectα

Dans le cas ou plusieurs forces s’exercent sur le mobile, on prendra la résultante de ces forces.
En tenant compte du sens des vecteurs pour trouver le signe des scalaires, nous avons la relation :
F = ⎪m α⎪

2.3.3. Quantité de mouvement


La quantité de mouvement, notée p, est la grandeur relative à la masse et à la vitesse d’un
mobile. Elle peut s’exprimer par un vecteur, vectp. Elle est définie par la formule suivante :
vectp =m vectα

Le vecteur quantité de mouvement s’applique sur le centre d’inertie du mobile, il a la même


sens et la même direction que le vecteur vitesse. Sa valeur s’exprime en kilogrammes-mètres par
secondes.
La LFD peut s’exprimer en fonction de la quantité de mouvement, prouvant que l’action d’une
force sur un mobile modifie sa quantité de mouvement.

2.4. Principe d’action-réaction

2.4.1. Troisième Loi de Newton


Le principe d’action réaction est énoncé par Newton dans sa troisième loi :

Tout corps A exerçant une force sur un corps B subit une force d’intensité
égale, de même direction mais de sens opposé, exercée par le corps B.

Ce qui se traduit en formule par :


vectF = - vectFB/A
A/B

FA,B = FB,A

2.4.2. Exemples
Un objet quelconque posé sur une table est attiré vers le centre de la terre car il subit
l’attraction terrestre. Il exerce donc une force sur la table, c’est son poids. En contrepartie, la table
exerce une force sur l’objet, égale à sa force poids et de sens opposé. La résultante des forces
s’appliquant sur l’objet est donc nulle, ce qui explique logiquement que l’objet ne soit pas en
mouvement.

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Si un objet A de masse mA exerce une force sur un autre objet B de masse mB dans un système
isolé, il subira une force exercée sur lui par mB. Cette force est égale à celle que A exerce sur B mais de
sens opposé. Les objets vont donc se « repousser ». A va s’éloigner de B à une vitesse qui dépendra de sa
masse ; B s’éloignera de A avec une vitesse dépendant également de sa masse.
Lorsqu’une personne saute, elle exerce d’abord une force sur le sol (la Terre). En contrepartie, la
terre exercera une force égale sur les pieds de la personne. La masse de la Terre étant démesurément
grande par rapport à la force exercée par l’individu, notre planète ne déviera pas de sa trajectoire
orbitale (ouf!). Par contre, la masse de la personne est bien plus réduite. La force que la Terre exerce sur
elle va donc lui procurer une accélération qui la propulsera vers le haut.
2.5. Etude Dynamique du MCU
Un objet en MCU subit une accélération centripète (voir plus haut). D’un point de vue
dynamique, cette accélération doit être due à une force (ou une résultante) s’appliquant en
permanence sur le mobile et dirigée vers le centre de la trajectoire. On peut noter cette force vectFC.
Avec R le rayon du cercle de trajectoire, m la masse du mobile et v sa vitesse :

En faisant le parallèle avec la formule de la LFD, on obtient la formule de l’accélération :

Et en utilisant la formule de la vitesse en MCU, on obtient :

⟺ et

2.6. Cosmologie et gravitation universelle

2.6.1. Cosmologie
Historiquement, les hommes pensent tout d’abord que la terre est au centre de l’univers et que
les astres tournent autour d’elle en MCU. Ce modèle géocentrique est plus en accord avec le point de
vue humain ou religieux qu’avec l’observation scientifique. En effet, le mouvement de certains astres
(on découvrira par la suite qu’il s’agit de planètes de notre système) est plus ambigu qu’un simple MCU.
En 1543, Copernic propose un modèle révolutionnaire qui place le soleil au centre de l’univers.
Ce système héliocentrique explique mieux le mouvement des planètes et s’accompagne d’une idée de
double mouvement terrestre : une révolution autour du soleil et une rotation sur soi-même.
Après de nombreux débats et avec l’évolution des connaissances, ce modèle s’avérera être le
modèle exact pour décrire les mouvements dans notre système solaire. Les astres décrivent des
trajectoire elliptique autour de notre étoile : le Soleil. Il reste à expliquer l’origine de ce mouvement.

2.6.2. La gravitation universelle


Une nouvelle fois, Isaac Newton va découvrir l’explication générale de ces phénomènes. Alors
que de nombreux scientifiques de l’époque pensent que les lois de la physique s’appliquant sur Terre
sont différentes de celles animant les astres célestes, Newton réconciliera ces deux mondes grâce à la
Loi de la gravitation, ou Loi de l’Attraction Universelle.

Deux corps ponctuels de masses respectives mA et mB s’attirent avec des forces


de mêmes valeurs, proportionnelles aux produits des deux masses et
inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare. Cette force
a pour direction la droite passant par les centres de gravité de ces deux corps.

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Cette loi affirme donc que tout corps de masse non-nulle dans l’univers attire tous les autres
corps de l’univers et est attiré par eux ! La force de gravitation se calcule alors :

Où G est la constante gravitationnelle. G = 6,67 10-11 N m2 kg-2. d est exprimée en mètres et les
masses en kilogrammes.
La mesure de cette force dépend de la distance et de la masse. Cela explique que deux grains de
riz situés de part et d’autre de notre voie lactée n’interagiront (presque) pas : la distance les séparant et
leurs masses dérisoires rendent la force gravitationnelle qu’ils exercent l’un sur l’autres infiniment
réduite.
Cette loi explique aussi bien la chute des corps sur Terre que le mouvement elliptique des
planètes de notre système. La gravitation est l’une des plus grandes découverte de la physique, et c’est
la première des quatre interactions élémentaires à être découverte.

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B. Phénomènes électriques
A. Théorie
1. Electrostatique
L'électrostatique est la branche de la physique qui étudie les phénomènes créés par des charges
électriques en équilibre statique pour l’observateur.

1.1. Charges positives et négatives


L’électricité est une propriété de la matière (tout comme la masse par exemple) qui est définie
par des charges. Il existe deux types de charges, positives et négatives. On peut donc déduire qu’il existe
deux types d’électricité : l’électricité positive et l’électricité négative.
Cependant, tout cela n’est que conventionnel, le point de vue physique est très différent. En
effet, les charges électriques proviennent des particules élémentaires (protons, neutrons, électrons,
etc.). Certaines particules portent une charge électrique, comme par exemple le proton, qui est chargé
positivement, ou l’électron, qui est chargé négativement. D’autres particules peuvent également être
neutre, comme le neutron.
Donc, du point de vue physique, les charges sont représentées par les protons et les neutrons.
Comme il y a autant d’électrons que de protons dans un atome, celui-ci est naturellement neutre. Dans
le cas inverse, il s’agirait d’un ion. Donc, pour modifier l’état de neutralité électrique d’une matière, il
faut lui apporter des charges électriques, et donc des particules chargées. Or, la seule particule mobile
d’un atome est l’électron et plus spécialement l’électron de valence, c’est à dire un électron situé sur la
couche électronique la plus éloignée du noyau. Le proton quant à lui est coincé dans le noyau de
l’atome. Ceci nous mène à la conclusion : pour modifier la charge d’un corps, il faut soit lui fournir
un apport en électrons, soit lui en prendre. Un apport en électrons engendre une charge négative,
alors qu’un retrait d’électrons engendre une charge positive.
Nous avons donc les propriétés :

- Un corps chargé négativement est un corps qui présente un


excès d’électrons par rapport à la neutralité.
- Un corps chargé positivement est un corps qui présente un
déficit d’électrons par rapport à la neutralité.

L’un des principaux attraits de l’électricité statique est qu’elle peut engendrer des forces. En
effet, les corps chargés réagissent entre eux :
• Deux corps chargés d’électricité de même signe se repoussent.
• Deux corps chargés d’électricité de signe contraires s’attirent.

1.2. Valeur de la charge élémentaire


La charge élémentaire, c’est à dire la charge portée par un proton ou un électron, se note 𝑒. La
charge d’un proton étant positive, on la notera e+. La charge d’un électron étant négative, on la notera
e-. La charge d’un corps se note q, dans le cas d’une charge positive on écrira +q et dans le cas d’une
charge négative -q.
On peut déduire que la charge de tout corps correspond à la différence du nombre de protons
de ce corps par son nombre d’électrons.
q = m·e+ - n·e-
(m et n étant les nombres de particules élémentaires.)

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Et de façon plus générale :
⎪q⎪ = n·e
(n étant les nombres de particules élémentaires en surplus.)

La charge élémentaire fut mesurée par le physicien Millikan. Elle vaut 1,6·10-19. Elle s’exprime
en Coulomb, noté C, qui est l’unité de charge électrique. (voir plus loin)

qe+ = 1,6·10-19 C
qe- = -1,6·10-19 C

1.3. Conductibilité électrique


Comme nous l’avons vu plus haut, la charge électrique est portée par les électrons, et cette
charge peut être modifiée par déplacement d’électrons. Mais ces électrons ne peuvent pas voyager sur
un corps librement. En effet, certaines matières empêchent les électrons de se déplacer tandis que
d’autres le leur permettent facilement.

- Un corps sur lequel les charges électriques sont


immobilisées est un isolant ou diélectrique.
- Un corps sur lequel les charges électriques peuvent se
déplacer est un conducteur.
N.B. : Un diélectrique est une matière qui ne conduit pas (ou très peu) le courant électrique mais laisse
s’exercer les forces électrostatiques.

Le verre, le papier, le caoutchouc, le bois, l’air sec, l’eau pure, …, sont des isolants.
Les métaux, le sol, l’eau salée, …, sont des conducteurs.

1.4. Conservation de la charge électrique


La loi de conservation de la charge électrique est un principe physique de conservation (comme
celle de la masse ou de la chaleur) qui stipule que :

Dans un système isolé (rien ne rentre, rien ne sort), la charge électrique est
constante. Autrement dit, la charge électrique ne peut être ni créée ni annihilée,
seulement échangée entre systèmes.

Ce principe rappelle la loi de conservation de la masse dictée par Lavoisier en 1789 : « Rien ne se
perd, rien ne se crée, tout se transforme. ».

Nous pouvons donc dire que dans un système isolé, quelles que soient les
réactions qui auraient lieu dans ce système, la somme de toutes les charges
électriques est constante. Ou, plus mathématiquement :

1.5. Modes d’électrification


En physique, le terme « électrification » désigne l’action d’électrifier, c’est à dire d’apporter de
l’énergie électrique à un corps, de le charger électriquement.
Il existe trois types d’électrification (ou électrisation) : l’électrisation par frottement,
l’électrisation par contact et l’électrisation par influence.
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En frottant deux corps l’un contre l’autre, il peut se produire un passage d’électrons d’un corps
à l’autre suivant les matériaux. Il suffit pour cela que l’énergie fournie par le frottement soit supérieure
à l’énergie liant les électrons à leurs noyaux atomiques.

L’électrisation par contact à lieu lorsque un corps chargé touche un corps neutre. En effet, si le
corps chargé A présente un déficit en électrons, il aura tendance à attirer les électrons libres du corps
neutre B. Au contact des deux corps, certains électrons libres de B seront transférés sur A, et cela aussi
longtemps que le contact sera établi et que les deux corps n’auront pas atteint un état d’équilibre
électrique (Les électrons seraient répartis uniformément sur les deux corps qui auraient alors la même
charge.). Après cette opération, le corps B aura donc pris une charge de même signe que A, dans notre
cas il sera électrisé positivement. Ajoutons que A aura perdu une partie de sa charge également, ici la
moitié.
Ce procédé s’applique de façon plus générale à tous les corps chargés différemment. Au
contact, il y aura répartition des électrons afin d’égaliser les charges des corps. Attention ! « Equilibre
électrique » ne signifie pas « neutralité » !
Notons que l’équilibre électrique ne peux être atteint qu’avec des corps conducteurs. Dans le
cas d’isolants les charges électriques ne se répartiront pas uniformément dans les corps, il n’y aura
donc pas autant d’électrons transférés.

Lorsque l’on approche (sans contact !) un corps chargé A d’un autre corps B , les électrons du
corps B subissent l’influence du corps chargé. En effet, un corps chargé négativement repousse les
électrons, et à l’inverse un corps chargé positivement les attire. Approcher le corps A chargé
négativement du corps B provoque le déplacement des électrons du côté opposé au corps chargé. Les
électrons iront donc s’amasser d’un coté de B, provoquant un déséquilibre au sein du corps.
La Terre est un corps énorme, capable d’absorber et de fournir une quantité colossale
d’électrons. Si nous relions le coté de B où sont rassemblé les électrons à la Terre, ces électrons
pourront s’échapper du corps, poussés par l’influence du corps A chargé. Il y aura donc un déficit en
électrons au sein du corps B si nous rompons la liaison à la Terre. Le corps B a été électrisé par
influence ! Cela fonctionne également dans l’autre sens, si A est chargé positivement il attirera les
électrons libres de B vers lui, créant un déséquilibre dans le corps B. Si nous relions le coté de B qui
manque d’électrons à la Terre, nous constaterons que des électrons sont pompés vers B. Au final, le
corps B sera chargé négativement.
L’électrisation par influence permet donc de charger un corps avec des charges de signe opposé
à celles portées par le corps influent.
Attention ! Le corps B doit absolument être un conducteur pour pouvoir être électrisé par
influence ! En effet, si il était isolant les électrons ne pourraient pas se rassembler en un côté du corps,
qui ne pourrait donc pas être chargé.

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1.6. Loi de Coulomb
La loi de Coulomb exprime la force de l’interaction électrique entre deux particules chargées.
Elle permet de déterminer les forces s’exerçant entre deux charges qui, suivant leurs signes, se
repoussent ou s’attirent. Elle s’énonce ainsi :

« L’intensité de la force électrostatique entre deux charges électriques


est proportionnelle au produit des deux charges et est inversement
proportionnelle au carré de la distance entre ces deux charges. La force
est portée par la droite passant par les deux charges. »

Cela s’écrit mathématiquement :

1.7. Le coefficient k
La formule de la loi de Coulomb comprend un élément encore inexpliqué. Il s’agit du coefficient
k. Ce coefficient ne dépend que du diélectrique dans lequel se trouvent les corps chargés. En effet,
deux corps chargés situés dans le vide ne créeront pas les mêmes forces que si ils étaient situé dans du
verre. k nous permettra donc de connaître l’influence du milieu sur les forces électrostatiques et de
savoir les calculer.

1.9. Unité de charge électrique


Maintenant que nous disposons d’une formule permettant de déterminer l’intensité d’une force
électrostatique, il nous faut une unité pour la représenter.
Cette unité est le Coulomb, du nom de Charles-Augustin Coulomb, un physicien du 18e siècle
qui énonça les bases de l’électrostatique. Elle est représentée par le symbole C.

Le coulomb est la charge positive q portée par un corps ponctuel qui,


placé dans le vide à un mètre d’un corps portant une charge identique
q’, le repousse et est repoussé par celui-ci avec une force de 9 109 N.
Donc, si nous reprenons le schéma ci-dessus, les charges q et q’ vaudront 1 C si :

• F = F’ = 9 109 N

• d=1m
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Notons que le coulomb est une unité gigantesque ! Les forces exercées par les charges valant 1
C distantes de un mètres équivalent approximativement au poids d’un objet de 900 000 000 kg ! De
plus, la quantité de particules chargées en excès (et donc de charges élémentaires) nécessaire pour que
la charge d’un corps soit de 1 C représente 6,241 1018 électrons ou protons !

Le coulomb est donc rarement utilisé dans la pratique. Il est généralement remplacé par ses
sous-multiples, le millicoulomb (mC), le microcoulomb (μC) et le nanocoulomb (nC).

1.10. Champ électrique


Un champ électrique est une région de l’espace telle qu’un corps électrisé placé en un
quelconque de ses points est soumis à une force électrique. On peut le définir comme une zone de
l’espace traduisant l’action à distance subie par une charge électrique fixe de la part de la charge créant
le champ électrique. En d’autres mots, le champ électrique permet de déterminer la force exercée par
un corps chargé sur un autre corps chargé en fonction des positions de ces corps dans l’espace.
Le champ électrique dans son entièreté est représenté par la lettre E. Le champ électrique en
un point de l’espace est représenté par le vecteur .

1.11. Vecteur champ électrique


De manière plus précise, le champ électrique en un point p de l’espace dans le voisinage du
corps électrisé, porteur d’une charge q, qui a créé ce champ se note :

Les caractéristiques du vecteur champ électrique sont celle d’un vecteur force de Coulomb,
exercée par un corps placé en x et portant une charge q, agissant sur un corps placé en p porteur d’une
charge de valeur +1 C appelée « charge test ».
Nous pouvons donc poser que :

• Son point d’application : le point p.


• Sa direction : la droite reliant les deux corps.
• Son sens : à déterminer en fonction des charges des corps.
- Si les deux corps portent des charges de même signes ils se repoussent et le vecteur
champ électrique est dirigé dans le sens opposé à x.
- Si les deux corps portent des charges de signes contraires ils s’attirent et le vecteur
champ électrique est dirigé vers x.
• Sa valeur : donnée par la formule de la Loi de Coulomb.
- Comme la charge du corps p vaut +1 C elle n’a aucune influence sur la
formule. On peut alors définir la formule du vecteur champ électrique :
• Son unité : déterminée par la formule, il s’agit du N/C (newton par coulomb)
Attention ! Le champ électrique ne s’exprime pas en N, ce n’est pas une force !

1.12. Champ électrique et forces


Le champ électrique en lui-même n’est pas une force, mais il permet de déterminer les forces
électrostatiques qui pourraient survenir en son sein. Si nous connaissons les caractéristiques du champ
électrique en un point de l’espace, nous pouvons déterminer la force qui s’exercerait sur un corps
chargé placé en ce même point.

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La force électrostatique s’exerçant sur un corps chargé subissant l’influence d’un autre corps
chargé se note F. La caractéristique du champ électrique, créé par un corps chargé, en un certain point
se note E. Nous pouvons comparer ces valeurs.
Nous savons que :

En comparant les deux formules nous pouvons poser :

Nous pouvons à présent comparer le vecteur de force électrostatique et le vecteur champ


électrique au point p de l’espace.
Ils ont tout deux le même point d’application, à savoir p, la localisation spatiale du corps
portant la charge q2.
Leur direction est la même elle aussi, il s’agit de la droite passant par les deux corps.
Leur sens dépend de la charge q2 du point p ! Si cette charge est positive, alors les deux
vecteurs ont le même sens. Si cette charge est négative, alors les vecteurs de force et de champ
électrique auront des sens opposés !
Leur valeur est calculée grâce aux formules présentées plus haut.
En conclusion, nous pouvons écrire :

1.13. Représentations de champs électriques


Un champ électrique est représenté schématiquement par un spectre électrique, qui est un
ensemble de lignes de force, et par les corps chargés qui créent ce champ.
Une ligne de force est une ligne telle que le vecteur champ électrique lui soit tangent en chacun
de ses points.
Le champ électrique étant présent en chaque point de l’espace, il est impossible de le
représenter dans son entièreté. On ne prendra donc qu’un nombre limité de lignes de force, bien qu’il
en existe une infinité.
On peut différencier trois types de champ électrique : les champs uniformes, les champs
centripètes et les champs centrifuges.

Champ centripète Champ centrifuge Champ uniforme

Champ radial rentrant autour Champ radial sortant autour Champ uniforme entre deux
d’un corps ponctuel portant d’un corps ponctuel portant plaques parallèles portant des
une charge uniforme une charge uniforme charges de signes
positive. négative. contraires.

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1.14. Energie potentielle électrique
L’énergie potentielle électrique est l’énergie (quantité de travail) W nécessaire pour amener un
corps de charge q en un certain point P de l’espace. Cette énergie ne prend en compte que les charges
électriques, on ne prend pas en compte les forces gravitationnelles ou magnétiques qui pourraient
s’appliquer au corps.
De la même manière qu’un objet soumis à la gravité soulevé à une certaine hauteur acquiert de
l’énergie potentielle, un corps chargé amené en un point de l’espace ou s’exerce un champ électrique
acquiert une énergie potentielle électrique.
Cette énergie potentielle pourra éventuellement être transformée en énergie cinétique si les
corps sont susceptible d’entrer en mouvement (mobiles).
L’énergie potentielle représentant une quantité de travail (W), elle s’exprime en Joules (J). Elle se
note Ep. Attention à ne pas confondre cette notation avec celle de la norme de champ électrique en un
point P !

A : Ep dans un champ électrique uniforme


L’énergie potentielle nécessaire pour amener un corps de charge q du point a au point b dans
un champ électrique uniforme est :

Où Fe est la force exercée par le champ électrique sur le corps, E est la norme du champ
électrique uniforme.

B : Ep dans un champ électrique radial


L’énergie potentielle pour rapprocher deux charges q1 et q2 sur une distance r se calcule grâce à
la formule suivante :

Où k est la constante vue plus haut (9 x 109 Nm2/C2).

1.15. Potentiel électrique


Le potentiel électrique est une grandeur définissant l’état électrique d’un point de l’espace. Il
correspond à l’énergie potentielle électrostatique que posséderait une charge électrique unitaire en
un certain point de l’espace.
En d’autres termes, le potentiel électrique correspond à la quantité de travail (J) à fournir pour
amener une charge à une certaine position de l’espace, par unité de charge. Il s’exprime donc en J/C, ce
qui est équivalent au Volt (V).
Le potentiel électrique est donc une mesure de l’énergie potentielle électrique pour un corps de
charge 1 C. Sa formule est donc :

On peut également calculer le potentiel électrique en un point P d’un champ électrique causé
par une charge Q, indépendamment de la charge q qui serait placé en ce point :

Où r est la distance entre la charge Q et le point P.

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1.16. Potentiel causé par plusieurs charges
Dans le cas ou un point de l’espace est situé dans plusieurs champs électriques causés par des
charges différentes, le potentiel électrique en ce point est égal à la somme des potentiels électriques
causés par chaque charge individuellement.

N.B: Dans cette formule, il faut tenir compte du signe des différents potentiels.

1.16. Signe du potentiel électrique


La formule du potentiel électrique définie au point 1.15. nous permet de déterminer le signe de
Ue en fonction des signes des autres grandeurs de la formule.
On retiendra seulement que le potentiel électrique causé par un corps de charge négative est
négatif et que le potentiel électrique causé par un corps de charge positive est positif.

Si q>0 → Uq > 0
Si q<0 → Uq < 0

1.17. Différence de potentiel


La différence de potentiel entre deux points de l’espace permet de calculer la quantité de travail
W nécessaire pour faire passer une charge q du premier point vers le second.

La différence de potentiel permet également de déterminer si l’écoulement de charges d’un


corps A vers un corps B reliés par un fil conducteur sera spontané. En effet :
- Si q(∆UBA) < 0 → L’écoulement est spontané car le travail à fournir est négatif.
- Si q(∆UBA) > 0 → L’écoulement n’est pas spontané car le travail à fournir est positif.

1.18. Charge en mouvement


Si deux corps chargés sont laissé librement dans l’espace, alors les forces électrostatiques qu’ils
exercent l’un sur l’autre pourront les faire rentrer en mouvement.
En partant de la loi de conservation de l’énergie, stipulant que dans un système aucune énergie
ne peut être créée ou détruite, on déduit que la somme des énergies du système contenant les deux
charges est constante.
Si les corps portant les charges entrent en mouvement, ils acquièrent de l’énergie cinétique.
Cette énergie ne peut venir que de l’énergie potentielle électrostatique de ces corps.
L’énergie potentielle électrique est donc convertie en énergie cinétique.
En représentant les énergies initiales par l’indice i et les énergies finales par l’indice f, nous
avons :
Ei = Ef = Ue + Ce
(Où E = énergie du système, U = énergie potentielle et C = énergie cinétique)
Nous avons donc :
Ui + Ki = Uf + Kf
Cette formule permet, entre autre, de calculer la vitesse des corps chargé qui sont relâchés dans
le vide.

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2. Electromagnétisme
3.1. Introduction
Avec la gravitation, l’interaction nucléaire forte et l’interaction nucléaire faible,
l’électromagnétisme fait partie des interactions élémentaires, qui sont responsables de tous les
phénomènes physiques de notre univers. Ces forces fondamentales ont des effets aussi concrets
(allumage d’une ampoule, chute d’un corps, …) qu’abstraits (cohésion des particules élémentaires dans
les noyaux, …).
L’électromagnétisme est la réunion entre les phénomènes électriques et magnétiques, qui
sont intimement inter-dépendants.
3.2. Magnétisme
La force magnétique est dont une composante de la force électromagnétique.
Un objet susceptible d’engendrer des forces magnétiques est appelé
« aimant ». Les aimants sont des objets polarisés : ils sont dotés d’un pôle nord et
d’un pôle sud. On parle alors de dipôle polarisé. La polarisation d’un aimant résulte
de l’orientation des spins des électrons. Le spin est une des propriétés des particules
élémentaires. Plus les spins sont orientés dans la même direction pour
chaque électrons de l’aimant, et plus cet aimant est puissant. Le
magnétisme d’un corps est donc la somme des influences de tous les spins
alignés : si les spins sont désorientés il n’y a pas de magnétisme.
Les aimants interagissent entre eux. Les pôles opposés de deux aimants s’attirent, alors que
les pôles semblables se repoussent. En cela, un aimant pourrait s’apparenter à un corps
portant une charge électrostatique. Cependant, les corps chargés uniformément sont des monopôles.
Une illustration de cette différence est qu’un aimant coupé en deux formera deux aimants polarisés !
En effet, les spins sont toujours orientés de la même façon, les aimants
auront le même comportement. A contrario, un corps isolant chargé
positivement d’un coté et négativement de l’autre formera deux corps
chargés différemment si on le scinde en deux.

3.3. Champ magnétique


A la manière d’un corps chargé, un aimant crée une force magnétique potentielle en tout point
de l’espace. Ces forces potentielles ont des grandeurs variables qui, à une certaine
distance de l’aimant, deviennent négligeables. On représente l’ensemble des forces
potentielles par un champ : le champ magnétique. Ce champ est schématisé par un
ensemble de lignes appelées « lignes de champ ». Ces lignes relient les pôles opposés
de l’aimant en partant du pôle nord pour aller vers le pôle sud. Le champ
magnétique est soit « bipolaire » soit « uniforme ».

3.4. Vecteur champ magnétique


Un vecteur champ magnétique peut être associé à tout point du champ magnétique (soit,
théoriquement, à tout point de l’espace). Il se note « Vecteur B ». Sa direction est donnée par la
tangente à la ligne de champ passant par son point d’application. Son sens (orientation) : du pôle Sud
vers le pôle Nord. Sa norme varie suivant l’aimant et la point d’application du vecteur ; elle est mesurée
en Tesla (T) (On parle d’intensité d’un champ magnétique).
3.5. Electromagnétisme
Magnétisme et électricité sont des concepts très proches. Ainsi, un courant électrique peut
créer un champ magnétique et, à l’inverse, un champ magnétique peut engendrer un courant dans un
circuit.

18 sur 26
Le passage d’un courant dans un solénoïde crée un champ
magnétique. Le pôle Sud se situe à l’entrée du solénoïde, le pôle
Nord à sa sortie. Le courant suit donc le sens du vecteur champ
magnétique. On remarque que l’intensité du champ magnétique
ainsi créé dépend de l’intensité du courant, ainsi que du nombres de
sbires du solénoïde.

De la même façon que le passage de courant dans le


solénoïde entraîne un champ magnétique, un aimant peut créer un
courant dans le solénoïde. De façon générale, on constate qu’une
variation du champ magnétique dans le solénoïde crée un courant.
3.6. Flux magnétique
Pour mieux interpréter la variation de champ magnétique citée ci-dessus, il faut comprendre le
concept de flux magnétique.
Le flux magnétique est une grandeur physique mesurable caractérisant
l’intensité et la répartition spatiale du champ magnétique. On pourrait le définir
grossièrement comme le nombre de vecteur magnétique passant à travers une
certaines surface. Cette grandeur physique est égale au flux de champ magnétique
<vecteur B> à travers la surface orientée <vecteur S>. Elle est notée 𝚽 et a pour unité
le weber (Wb).
La grandeur du flux magnétique dépend donc de l’intensité du champ magnétique, de
l’orientation des lignes de champ près de la surface S et de l’orientation de cette surface S. Une surface
parallèle aux lignes de champ ne perçoit aucun flux magnétique, tandis qu’une surface perpendiculaire
au lignes de champs perçoit un flux optimal.
Pour calculer la grandeur du flux magnétique, on calcul donc le produit de la surface avec la
composante des vecteurs magnétiques normale à cette surface.

𝚽 = B⊥ S
3.7. Courant induit et loi de Faraday
On appelle « Courant induit » un courant créé par la variation d’un champ magnétique. Ce
courant est donc relatif au flux magnétique traversant la surface du circuit.

« Pour qu’il y ait un courant induit dans un circuit, il faut qu’il y ait
une variation de flux magnétique 𝚽 à travers le circuit. »
Loi de Faraday

En reprenant les différentes caractéristiques du flux magnétique, on déduit qu’il y a variation du


flux quand :
- L’intensité de champ magnétique varie.
- L’orientation du champ magnétique (donc de ses lignes) varie.
- La surface S traversée par le champ magnétique varie.
- L’orientation de cette surface S varie.
Le sens du courant induit dépend de la variation : une certaine variation engendrera un courant
dans un sens alors que la variation inverse engendrera un courant dans l’autre sens.

Nous pouvons à présent déduire que l’intensité du courant induit est d’autant plus grande que :
- la durée ∆t de la variation de flux est courte.

19 sur 26
- le nombre N de sbires du solénoïde (ou plus simplement la surface S traversée) est grand(e).
- la variation de flux ∆𝚽 est importante.
3.8. Courant alternatif
Un courant alternatif est une forme de courant induit créé par des
modifications répétitives et semblables du flux magnétique. Ainsi, faire tourner
un aimant droit face à un solénoïde crée un courant alternatif : l’alternance du
pôle Nord et du pôle Sud de l’aimant face au solénoïde crée des courants induits
de sens contraires de façon répétitive et régulière. Ces variations répétitives
entraînent une variation sinusoïdale de l’intensité du courant dans le circuit.
Dans un schéma de circuit électrique, un générateur de courant alternatif se note :

3.9. Les transformateurs


Les transformateurs sont des dispositifs permettant de faire
varier le courant induit par l’intermédiaire d’un champ magnétique. Le
premier courant induit passe dans un premier solénoïde et crée un champ
magnétique qui, en passant dans un second solénoïde, créera un nouveau
courant induit dans un deuxième circuit. Ce dispositif permet de faire
varier l’intensité du courant alternatif en fonction des nombres de sbires
des deux solénoïdes.
Le rapport de transformation est :

(n représente le nombre de sbires des solénoïdes, l’indice p indique qu’on parle du circuit primaire,
indice s, du circuit secondaire.)
Les transformateurs font varier l’intensité du courant et la tension du circuit électrique mais ne
modifient pas la puissance P !

20 sur 26
B. Oscillations et ondes
1. Mouvement oscillatoire
1.1. Définitions
Un oscillateur est un objet décrivant un mouvement de va-et-vient autour d’une position
d’équilibre (O). Ce mouvement est appelé « oscillation ».
On appelle « oscillation complète » le trajet partant d’une extrémité (point extrême de
l’oscillation) du mouvement de l’oscillateur jusqu’au retour à cette position.
1.2. Caractéristiques d’un mouvement oscillatoire
L’élongation est la mesure de la distance qui, à l’instant t, sépare la position P de l’oscillateur et
la position d’équilibre O de l’oscillation. L’élongation est notée y et se mesure en mètres.
y = |OP|
L’amplitude représente l’élongation maximale d’une oscillation, c’est donc la distance
séparant le point d’équilibre de chaque extrémités. Elle se note A et se mesure en mètres.
N.B: l’élongation varie donc entre A et - A.
La période d’un oscillateur est la durée d’une oscillation complète (durée mise par l’oscillateur
pour partir de A et revenir à A par exemple.) Elle se note T et se mesure en secondes.
La fréquence est le nombre d’oscillations complètes effectuées par l’oscillateur en une seconde.
Elle se note f et se mesure en hertz (Hz). 1 Hz = 1/s ou 1 s-1.

On parlera de mouvement oscillatoire harmonique lorsque l’amplitude et la fréquence de


l’oscillation sont constantes, ce qui donne à ce mouvement une représentation graphique sinusoïdale
(voir plus bas).
1.3. Oscillateurs couplés
Un couplage est une lien entre deux oscillateurs.
Deux oscillateurs couplés se transmettent de l’énergie par le principe de la résonance. Un
oscillateur (appelé excitateur) engendrera l’oscillation des oscillateurs qui lui sont couplés (appelés
résonateurs), leur transférant de l’énergie. Si une caractéristique (telle que l’amplitude ou la fréquence)
d’un excitateur est modifiée, cela aura de l’influence sur les caractéristiques des résonateurs.
Le transfert d’énergie entre oscillateurs couplés donne naissance à une onde. Dans la nature, de
nombreux objets peuvent faire office d’oscillateur, de pendule d’horloge aux molécules d’air.
1.4. Représentations graphiques
On peut représenter graphiquement une oscillation sur un graphique à deux axes. L’axe des
abscisse représente le temps t et l’axe des ordonnées l’élongation y.

21 sur 26
2. Ondes
2.1. Définition d’une onde
Une onde est une propagation de proche en proche d’un signal à travers un milieu.
Un signal est une modification d’une propriété physique du milieu (secousse, déplacement,
pression, …).
La propagation du signal s’accompagne d’un transfert d’énergie à travers le milieu.
2.2. Types d’onde
On peut classer les ondes en deux types suivant la direction de la perturbation.
Une onde est dite transversale lorsque la déformation est perpendiculaire à la direction de
propagation.
Une onde est dite longitudinale lorsque la déformation est parallèle à la direction de
propagation.

2.3. Caractéristiques d’une onde


Chaque onde possède une certaine vitesse de propagation, qui dépend du milieu dans lequel
elle se propage ainsi que de la nature du signal. Ainsi, les ondes sonores se propagent plus rapidement
dans l’eau que dans l’air, alors que les ondes électromagnétiques sont extrêmement plus rapide.
Une onde peut être caractérisé par sa longueur d’onde. Il s’agit de la distance parcourue par
l’onde pendant une période d’oscillation de la source. C’est donc la distance séparant deux maxima
voisins ou deux minima voisins.
2.4. Représentations graphiques
Les ondes sinusoïdales ont, comme leur nom l’indique, un graphique en sinusoïde. Ce graphique
évolue en fonction du temps. On peut imaginer que les points montent jusqu’à l’élongation +A puis
descendent jusqu’à -A. Les points séparés par une ou plusieurs longueurs d’ondes complètes sont en
concordance de phase : ils « montent » et « descendent » en même temps. Les points séparés par une
demi longueur d’onde, ou un nombre de longueurs d’ondes plus une demi longueur d’onde, sont en
opposition de phase : quand l’un « monte », l’autre « descend » et vice versa.

Ce graphique représente l’évolution de la caractéristique physique modifiée par l’onde (ici la


pression) en fonction de la distance de la source. Ce graphique est dynamique : la sinusoïde se
« déplace » vers la droite.

22 sur 26
2.5. Propriétés des ondes

2.5.1. Réflexion

2.5.2. Réfraction d’une onde

2.5.3. Diffraction d’une onde

2.5.4. Interférences

2.5.5. Effet Doppler

2.6. Ondes sonores


Les ondes sonores sont des ondes longitudinales produites par une variation de la pression en
un point, passant d’un état de compression à un état de dépression.
Cette onde peut être produite de plusieurs façons, donnant soit un son simple ou sinusoïdal
(variation sinusoïdale de la pression), un son musical ou complexe (variation complexe mais répétitive
et régulière de la pression), ou un bruit (variation de la pression sans logique ni répétition)

Plusieurs sons purs peuvent s’additionner pour former un son musical :

Un son peu nous sembler plus ou moins aigu suivant sa hauteur. La


hauteur du son est relative à se fréquence : un son grave a une fréquence basse
tandis qu’un son aigu a une fréquence élevée.
L’oreille humaine peut percevoir les sons allant d’une fréquence de 20
Hz à une fréquence de 20 kHz environ. En dessous de 20 Hz on parlera
d’infrasons ; au dessus de 20 kHz on parlera d’ultrasons.

L’onde sonore peut également être caractérisée par son intensité I. L’Intensité se définit comme
une quantité d’énergie qui peut être captée par unité de temps à travers l’unité de surface. Son unité
est donc le Watt par mètre carré (W/m2). L’intensité du son est perçue comme son volume : un son fort
a une plus grande intensité qu’un son ténu.
L’intensité sonore peut être répartie en plusieurs niveaux sur une échelle logarithmique. Ces
niveaux forme l’échelle décibel. La relation entre niveau d’intensité et intensité est alors :

23 sur 26
I0 représente l’intensité arbitraire de référence (10-12 W/m2).
Le niveau s’exprime donc en décibels dB. L’échelle décibel est logarithmique : une petite
variation du nombre de décibels entraînent une grande variation du volume sonore ! Et à l’inverse, une
grande augmentation de volume (x2, x4, …) n’entrainera qu’une petite variation du nombre de décibels.

Enfin, une troisième qualité spécifique d’un son est son timbre. Le son d’une guitare est
différent de celui d’un harmonica, même si ces deux instrument jouent la même note à la même
intensité. Cette caractéristique du son, indépendante de la fréquence et de l’intensité, s’appelle le
timbre.

2.7. Ondes électromagnétiques

24 sur 26
C. Initiation à la physique moderne

1. Radioactivité
1.1. Introduction
Les atomes constituent toutes les formes de la matière qui nous entoure. Ils sont eux-mêmes
constitués de particules élémentaires : les protons, les neutrons et les électrons. Les protons sont
porteurs de charges électrostatiques positives alors que les électrons sont porteurs de charges
électrostatiques négatives. Deux protons devraient donc se repousser entre eux, tout comme
devraient le faire deux électrons. Pourtant, ces particules restent assemblées : les protons sont réunis
dans le noyau de l’atome et les électrons se trouvent dans le nuage électronique. Ces particules restent
assemblées au sein de l’atome grâce à l’interaction nucléaire forte. Cette interaction élémentaire est,
à très courte distance, plus forte que les interactions électromagnétiques. Cela assure la stabilité de
l’atome. Cependant, il arrive que dans certains atomes (généralement de taille importante)
l’interaction nucléaire forte ne soit pas suffisante pour maintenir la stabilité de l’élément chimique. Ces
atomes sont dits « instables » et sont responsables de la radioactivité.
1.2. Radioactivité

1.2.1. Définition et principe


La radioactivité est un phénomène physique de stabilisation des noyaux instables par
désintégration. Par transmutation, les radio-éléments (éléments ayant un noyau instable) deviennent
des éléments stables en émettant des particules et un rayonnement. Généralement, les radio-
éléments sont rassemblés en grand nombre dans ce qu’on appelle une source radioactive.
Les désintégrations radioactives sont donc des transformations physiques qui aboutissent à la
formation d’un nouvel élément/atome, différent de l’atome de départ. A l’échelle atomique, elles se
produisent de façon totalement aléatoire, spontanée et non-influençable. Cependant, en grand
nombre, elles sont prévisibles et mesurables de par le type de source radioactive (voir plus bas).
Il existe trois « types » de radioactivité, donc trois désintégrations différentes faisant intervenir
trois rayonnement et trois particules différentes.

1.2.2. Loi de Soddy


Si la désintégration radioactive ne conserve pas les éléments, elle conserve les particules
élémentaires. Ce principe de conservation est définit par la loi de Soddy, qui peut se représenter :

N.B: Nous notons ici les éléments et les particules avec leurs indices de nombre de masse A et
de nombre de charges Z. A est donc la somme du nombre de protons et du nombre de neutrons
présents dans l’élément. Z est le nombre de protons (ou nombre d’électrons) de l’élément. Les
notations d’un élément X, d’un protons, d’un neutron, d’un électron et d’un positon sont alors :

1.2.3. La désintégration α

1.2.4. Les désintégrations β

1.2.5. L’émission γ

25 sur 26
1.3. Rendement énergétique

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