-Dossier-Physique-
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Ce dossier a été rédigé par un étudiant, il peut comporter des erreurs. Les concepts abordés ne se bornent pas à un programme précis.
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A. Mécanique
A. Théorie
1. Cinématique
La cinématique est la branche de la physique concernant les mouvements, indépendamment
des causes qui les produisent, ou, plus exactement, l’étude de tous les mouvement possibles.
1.1. Référentiels
Il est impossible de définir la position ou le mouvement d’un corps par rapport à l’espace
« vide ». Le passager d’un train est-il en mouvement parce que le train avance ou bien au repos car il ne
se déplace pas par rapport à son siège ? Aucune réponse n’est parfaitement exacte. Pour étudier la
position et le mouvement d’un corps, il nous faut savoir « par rapport à quoi » nous réalisons
l’opération. Il nous faut donc un repère, aussi appelé référentiel ou système de référence.
Il existe différentes formes de systèmes, certains plus appropriés à des situations spécifiques
que d’autres. Dans la plupart des cas, on utilisera un repère orthonormé à trois axes (x, y et z). Ces
axes portent les noms d’abscisse (x), d’ordonnée (y) et de cote (z). Ces axes permettent de situer
n’importe quelle position de l’espace. Chaque position est donc représentée par ces trois
coordonnées, et également par un vecteur position noté
Dans certains cas, un repère temporel sera également nécessaire. La création d’un dispositif
servant d’horloge est nécessaire pour pouvoir situer les événements dans le temps. C’est tout l’intérêt
de l’indice (t). On l’associe à une grandeur physique susceptible de varier afin de savoir sa valeur à un
certain moment. Les coordonnées de position et le vecteur position d’un corps susceptible de bouger
(mobile) se note alors :
On dit qu’un mobile est au repos lorsque, dans un système de référence donné, ses
coordonnées restent constantes au cours du temps.
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Mais si nous décidons de d’observer le wagon par rapport à la locomotive, il nous semble alors
au repos, tandis que les champs alentours semblent en mouvement. Le wagon ne sera qu’un point sur
le repère. (Cas n°2)
Enfin, si nous observons le wagon par rapport à lui-même, il nous semble également au repos.
Le mobile observé se situe alors au centre du repère. (Cas n°3)
L’état de repos ou de mouvement d’un corps et sa représentation dans le référentiel sont donc
très relatives au point de vue et au type de repère choisi. Un corps pourra nous sembler en mouvement
ou au repos suivant "par rapport à quoi" on l’observe. Et les représentations sur le repère prendront
différentes formes en fonction du repère physique faisant office de point d’observation.
Généralement, on choisit le repère terrestre pour analyser une situation. La Terre et tout ce qui
s’y rattache constituera notre système de référence.
1.5. M.R.U.
Le Mouvement Rectiligne Uniforme (MRU) est un mouvement donc la trajectoire est droite et
la vitesse constante. La trajectoire droite du mobile permet d’étudier son mouvement sur un axe unique
: l’axe x. Toute variation de position entraîne donc une variation de la coordonnée x.
Tout déplacement peut alors s’exprimer par la différence entre la position finale et la position
initiale :
∆x = xf - xi
déplacement = coordonnée finale - coordonnée initial
Le vitesse d’un mobile en MRU est égale à la distance parcourue divisée par la durée du
déplacement entre ces points.
La vitesse moyenne peut soit s’exprimer en vecteur (vecteur vitesse) soit en scalaire. Le signe du
vecteur déplacement est relatif au convention posée en début d’exercice. Généralement, on considère
qu’un mouvement dirigé vers la droite est positif tandis qu’un mouvement vers la gauche est négatif. Le
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vecteur vitesse peut donc être négatif. La vitesse moyenne scalaire, elle, est positive, et est la valeur
absolue de la norme du vecteur vitesse moyenne.
Par calcul, on obtient la formule suivante, appelée « loi des distance » :
x(t2) = x(t1) + vmoy · ∆t
avec : ∆t = t2 - t1
1.6. M.R.U.V.
Le Mouvement Rectiligne Uniformément Varié est un mouvement dont la vitesse varie de
façon uniforme. Ce mouvement est donc caractérisé par une trajectoire droite et une variation régulière
de la vitesse.
Cette variation de la vitesse est appelée accélération et se note α. L’accélération est soit
positive (augmentation de la vitesse) soit négative (diminution de la vitesse). Un mobile accéléré peut
donc avoir une vitesse croissante ou décroissante. On peut diviser le MRUV en deux mouvements
distincts : le MRUA (accéléré) et le MRUD (décéléré).
L’accélération a pour unité le mètre par seconde carrée (m/s2). On la calcule grâce à la formule
suivante :
Comme le MRUV n’a pas une vitesse constante, il peut être utile de connaître sa vitesse à un
moment précis. Cette vitesse est la vitesse instantanée. Elle se calcule en déterminant la vitesse
moyenne pour une durée infiniment courte autour de l’instant observé. On peut noter cette vitesse vinst
ou v(t = 3) par exemple.
L’accélération et la vitesse instantanée peuvent s’exprimer sous la forme d’un vecteur ou d’un
scalaire. Les signes des vecteurs dépendent de leur sens.
Le vecteur accélération est toujours dirigé de la position où la vitesse est la plus petite à la
position où elle est la plus grande.
Si le vecteur accélération et le vecteur vitesse instantanée ont le même sens, alors la vitesse du
mobile augmente. Si ils ont des sens opposés, la vitesse du mobile diminue. Si le vecteur vitesse est nul,
alors le corps accélère.
Le mouvement de chute verticale est un MRUV. En effet, un corps lâché dans le vide et attiré
vers le sol subira une accélération constante. L’attraction terrestre peut donc être traduite en
accélération si les forces de frottement de l’air sont négligées. Cette accélération a pour valeur :
α = g = 9,81 m/s2
Cette valeur dépend de la latitude de la position du mobile sur Terre.
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1.7. M.C.U.
On parle de Mouvement Circulaire Uniforme lorsque la trajectoire d’un mobile est circulaire
(décrit un cercle de centre C et de rayon r) et que la vitesse de ce mobile est constante. Cela signifie
également que le mobile parcourt des arcs de cercle égaux en une durée égale.
La trajectoire n’étant plus rectiligne, on ne pourra pas décrire la distance parcourue par le
mobile en variation d’abscisse (∆x). On utilisera donc la notation ∆s.
v est constante ⟺ ∆s et ∆t sont proportionnelles
La formule de la vitesse est donc la même que pour un M.R.U. :
La durée mise par le mobile pour effectuer une révolution complète (parcourir tout le cercle de
sa trajectoire) est appelée période et notée T. La formule de la vitesse calculée en fonction de la
période est donc :
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2. Dynamique
2.1. Introduction
La dynamique est la branche de la mécanique qui étudie les corps en mouvement sous
l’influence des actions mécaniques qui leur sont appliquées. Plus simplement, quand la cinématique
s’intéresse aux types de mouvements et à leurs caractéristiques, la dynamiques s’intéresse aux causes
de ces mouvements, à leur évolution et leurs éventuelles conséquences. La dynamique s’intéresse ainsi
aux forces s’appliquant sur les mobiles et leur influence.
Les principes de base de la dynamique ont été énoncés par Newton au XVIIe siècle et sont à
présent appelés « Lois de Newton ».
Ces principes expliquent de très nombreux phénomènes courants. A l’échelle spatiale, la
dynamique explique même le déplacement de astres célestes, la trajectoire orbitale de la Terre, …
2.2. Le principe d’Inertie
« Tout corps persévère dans l’état de repos ou de mouvement uniforme en ligne droite dans lequel
il se trouve, à moins que quelque force n’agisse sur lui et ne le contraigne à changer d’état. »
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2.3. Principe fondamental de la dynamique
2.3.1. Influence de m
Si force et accélération sont liées, un autre facteur est à prendre en compte. En effet, mettre en
mouvement un camion demande un force bien supérieure à celle nécessaire pour une mobylette. La
masse d’un mobile influence donc son mouvement.
Lorsqu’un objet de masse m est soumis à une force F, cet objet acquiert une
accélération α telle que :
vectF = m vectα
Dans le cas ou plusieurs forces s’exercent sur le mobile, on prendra la résultante de ces forces.
En tenant compte du sens des vecteurs pour trouver le signe des scalaires, nous avons la relation :
F = ⎪m α⎪
Tout corps A exerçant une force sur un corps B subit une force d’intensité
égale, de même direction mais de sens opposé, exercée par le corps B.
FA,B = FB,A
2.4.2. Exemples
Un objet quelconque posé sur une table est attiré vers le centre de la terre car il subit
l’attraction terrestre. Il exerce donc une force sur la table, c’est son poids. En contrepartie, la table
exerce une force sur l’objet, égale à sa force poids et de sens opposé. La résultante des forces
s’appliquant sur l’objet est donc nulle, ce qui explique logiquement que l’objet ne soit pas en
mouvement.
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Si un objet A de masse mA exerce une force sur un autre objet B de masse mB dans un système
isolé, il subira une force exercée sur lui par mB. Cette force est égale à celle que A exerce sur B mais de
sens opposé. Les objets vont donc se « repousser ». A va s’éloigner de B à une vitesse qui dépendra de sa
masse ; B s’éloignera de A avec une vitesse dépendant également de sa masse.
Lorsqu’une personne saute, elle exerce d’abord une force sur le sol (la Terre). En contrepartie, la
terre exercera une force égale sur les pieds de la personne. La masse de la Terre étant démesurément
grande par rapport à la force exercée par l’individu, notre planète ne déviera pas de sa trajectoire
orbitale (ouf!). Par contre, la masse de la personne est bien plus réduite. La force que la Terre exerce sur
elle va donc lui procurer une accélération qui la propulsera vers le haut.
2.5. Etude Dynamique du MCU
Un objet en MCU subit une accélération centripète (voir plus haut). D’un point de vue
dynamique, cette accélération doit être due à une force (ou une résultante) s’appliquant en
permanence sur le mobile et dirigée vers le centre de la trajectoire. On peut noter cette force vectFC.
Avec R le rayon du cercle de trajectoire, m la masse du mobile et v sa vitesse :
⟺ et
2.6.1. Cosmologie
Historiquement, les hommes pensent tout d’abord que la terre est au centre de l’univers et que
les astres tournent autour d’elle en MCU. Ce modèle géocentrique est plus en accord avec le point de
vue humain ou religieux qu’avec l’observation scientifique. En effet, le mouvement de certains astres
(on découvrira par la suite qu’il s’agit de planètes de notre système) est plus ambigu qu’un simple MCU.
En 1543, Copernic propose un modèle révolutionnaire qui place le soleil au centre de l’univers.
Ce système héliocentrique explique mieux le mouvement des planètes et s’accompagne d’une idée de
double mouvement terrestre : une révolution autour du soleil et une rotation sur soi-même.
Après de nombreux débats et avec l’évolution des connaissances, ce modèle s’avérera être le
modèle exact pour décrire les mouvements dans notre système solaire. Les astres décrivent des
trajectoire elliptique autour de notre étoile : le Soleil. Il reste à expliquer l’origine de ce mouvement.
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Cette loi affirme donc que tout corps de masse non-nulle dans l’univers attire tous les autres
corps de l’univers et est attiré par eux ! La force de gravitation se calcule alors :
Où G est la constante gravitationnelle. G = 6,67 10-11 N m2 kg-2. d est exprimée en mètres et les
masses en kilogrammes.
La mesure de cette force dépend de la distance et de la masse. Cela explique que deux grains de
riz situés de part et d’autre de notre voie lactée n’interagiront (presque) pas : la distance les séparant et
leurs masses dérisoires rendent la force gravitationnelle qu’ils exercent l’un sur l’autres infiniment
réduite.
Cette loi explique aussi bien la chute des corps sur Terre que le mouvement elliptique des
planètes de notre système. La gravitation est l’une des plus grandes découverte de la physique, et c’est
la première des quatre interactions élémentaires à être découverte.
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B. Phénomènes électriques
A. Théorie
1. Electrostatique
L'électrostatique est la branche de la physique qui étudie les phénomènes créés par des charges
électriques en équilibre statique pour l’observateur.
L’un des principaux attraits de l’électricité statique est qu’elle peut engendrer des forces. En
effet, les corps chargés réagissent entre eux :
• Deux corps chargés d’électricité de même signe se repoussent.
• Deux corps chargés d’électricité de signe contraires s’attirent.
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Et de façon plus générale :
⎪q⎪ = n·e
(n étant les nombres de particules élémentaires en surplus.)
La charge élémentaire fut mesurée par le physicien Millikan. Elle vaut 1,6·10-19. Elle s’exprime
en Coulomb, noté C, qui est l’unité de charge électrique. (voir plus loin)
qe+ = 1,6·10-19 C
qe- = -1,6·10-19 C
Le verre, le papier, le caoutchouc, le bois, l’air sec, l’eau pure, …, sont des isolants.
Les métaux, le sol, l’eau salée, …, sont des conducteurs.
Dans un système isolé (rien ne rentre, rien ne sort), la charge électrique est
constante. Autrement dit, la charge électrique ne peut être ni créée ni annihilée,
seulement échangée entre systèmes.
Ce principe rappelle la loi de conservation de la masse dictée par Lavoisier en 1789 : « Rien ne se
perd, rien ne se crée, tout se transforme. ».
Nous pouvons donc dire que dans un système isolé, quelles que soient les
réactions qui auraient lieu dans ce système, la somme de toutes les charges
électriques est constante. Ou, plus mathématiquement :
L’électrisation par contact à lieu lorsque un corps chargé touche un corps neutre. En effet, si le
corps chargé A présente un déficit en électrons, il aura tendance à attirer les électrons libres du corps
neutre B. Au contact des deux corps, certains électrons libres de B seront transférés sur A, et cela aussi
longtemps que le contact sera établi et que les deux corps n’auront pas atteint un état d’équilibre
électrique (Les électrons seraient répartis uniformément sur les deux corps qui auraient alors la même
charge.). Après cette opération, le corps B aura donc pris une charge de même signe que A, dans notre
cas il sera électrisé positivement. Ajoutons que A aura perdu une partie de sa charge également, ici la
moitié.
Ce procédé s’applique de façon plus générale à tous les corps chargés différemment. Au
contact, il y aura répartition des électrons afin d’égaliser les charges des corps. Attention ! « Equilibre
électrique » ne signifie pas « neutralité » !
Notons que l’équilibre électrique ne peux être atteint qu’avec des corps conducteurs. Dans le
cas d’isolants les charges électriques ne se répartiront pas uniformément dans les corps, il n’y aura
donc pas autant d’électrons transférés.
Lorsque l’on approche (sans contact !) un corps chargé A d’un autre corps B , les électrons du
corps B subissent l’influence du corps chargé. En effet, un corps chargé négativement repousse les
électrons, et à l’inverse un corps chargé positivement les attire. Approcher le corps A chargé
négativement du corps B provoque le déplacement des électrons du côté opposé au corps chargé. Les
électrons iront donc s’amasser d’un coté de B, provoquant un déséquilibre au sein du corps.
La Terre est un corps énorme, capable d’absorber et de fournir une quantité colossale
d’électrons. Si nous relions le coté de B où sont rassemblé les électrons à la Terre, ces électrons
pourront s’échapper du corps, poussés par l’influence du corps A chargé. Il y aura donc un déficit en
électrons au sein du corps B si nous rompons la liaison à la Terre. Le corps B a été électrisé par
influence ! Cela fonctionne également dans l’autre sens, si A est chargé positivement il attirera les
électrons libres de B vers lui, créant un déséquilibre dans le corps B. Si nous relions le coté de B qui
manque d’électrons à la Terre, nous constaterons que des électrons sont pompés vers B. Au final, le
corps B sera chargé négativement.
L’électrisation par influence permet donc de charger un corps avec des charges de signe opposé
à celles portées par le corps influent.
Attention ! Le corps B doit absolument être un conducteur pour pouvoir être électrisé par
influence ! En effet, si il était isolant les électrons ne pourraient pas se rassembler en un côté du corps,
qui ne pourrait donc pas être chargé.
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1.6. Loi de Coulomb
La loi de Coulomb exprime la force de l’interaction électrique entre deux particules chargées.
Elle permet de déterminer les forces s’exerçant entre deux charges qui, suivant leurs signes, se
repoussent ou s’attirent. Elle s’énonce ainsi :
1.7. Le coefficient k
La formule de la loi de Coulomb comprend un élément encore inexpliqué. Il s’agit du coefficient
k. Ce coefficient ne dépend que du diélectrique dans lequel se trouvent les corps chargés. En effet,
deux corps chargés situés dans le vide ne créeront pas les mêmes forces que si ils étaient situé dans du
verre. k nous permettra donc de connaître l’influence du milieu sur les forces électrostatiques et de
savoir les calculer.
• F = F’ = 9 109 N
• d=1m
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Notons que le coulomb est une unité gigantesque ! Les forces exercées par les charges valant 1
C distantes de un mètres équivalent approximativement au poids d’un objet de 900 000 000 kg ! De
plus, la quantité de particules chargées en excès (et donc de charges élémentaires) nécessaire pour que
la charge d’un corps soit de 1 C représente 6,241 1018 électrons ou protons !
Le coulomb est donc rarement utilisé dans la pratique. Il est généralement remplacé par ses
sous-multiples, le millicoulomb (mC), le microcoulomb (μC) et le nanocoulomb (nC).
Les caractéristiques du vecteur champ électrique sont celle d’un vecteur force de Coulomb,
exercée par un corps placé en x et portant une charge q, agissant sur un corps placé en p porteur d’une
charge de valeur +1 C appelée « charge test ».
Nous pouvons donc poser que :
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La force électrostatique s’exerçant sur un corps chargé subissant l’influence d’un autre corps
chargé se note F. La caractéristique du champ électrique, créé par un corps chargé, en un certain point
se note E. Nous pouvons comparer ces valeurs.
Nous savons que :
Champ radial rentrant autour Champ radial sortant autour Champ uniforme entre deux
d’un corps ponctuel portant d’un corps ponctuel portant plaques parallèles portant des
une charge uniforme une charge uniforme charges de signes
positive. négative. contraires.
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1.14. Energie potentielle électrique
L’énergie potentielle électrique est l’énergie (quantité de travail) W nécessaire pour amener un
corps de charge q en un certain point P de l’espace. Cette énergie ne prend en compte que les charges
électriques, on ne prend pas en compte les forces gravitationnelles ou magnétiques qui pourraient
s’appliquer au corps.
De la même manière qu’un objet soumis à la gravité soulevé à une certaine hauteur acquiert de
l’énergie potentielle, un corps chargé amené en un point de l’espace ou s’exerce un champ électrique
acquiert une énergie potentielle électrique.
Cette énergie potentielle pourra éventuellement être transformée en énergie cinétique si les
corps sont susceptible d’entrer en mouvement (mobiles).
L’énergie potentielle représentant une quantité de travail (W), elle s’exprime en Joules (J). Elle se
note Ep. Attention à ne pas confondre cette notation avec celle de la norme de champ électrique en un
point P !
Où Fe est la force exercée par le champ électrique sur le corps, E est la norme du champ
électrique uniforme.
On peut également calculer le potentiel électrique en un point P d’un champ électrique causé
par une charge Q, indépendamment de la charge q qui serait placé en ce point :
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1.16. Potentiel causé par plusieurs charges
Dans le cas ou un point de l’espace est situé dans plusieurs champs électriques causés par des
charges différentes, le potentiel électrique en ce point est égal à la somme des potentiels électriques
causés par chaque charge individuellement.
N.B: Dans cette formule, il faut tenir compte du signe des différents potentiels.
Si q>0 → Uq > 0
Si q<0 → Uq < 0
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2. Electromagnétisme
3.1. Introduction
Avec la gravitation, l’interaction nucléaire forte et l’interaction nucléaire faible,
l’électromagnétisme fait partie des interactions élémentaires, qui sont responsables de tous les
phénomènes physiques de notre univers. Ces forces fondamentales ont des effets aussi concrets
(allumage d’une ampoule, chute d’un corps, …) qu’abstraits (cohésion des particules élémentaires dans
les noyaux, …).
L’électromagnétisme est la réunion entre les phénomènes électriques et magnétiques, qui
sont intimement inter-dépendants.
3.2. Magnétisme
La force magnétique est dont une composante de la force électromagnétique.
Un objet susceptible d’engendrer des forces magnétiques est appelé
« aimant ». Les aimants sont des objets polarisés : ils sont dotés d’un pôle nord et
d’un pôle sud. On parle alors de dipôle polarisé. La polarisation d’un aimant résulte
de l’orientation des spins des électrons. Le spin est une des propriétés des particules
élémentaires. Plus les spins sont orientés dans la même direction pour
chaque électrons de l’aimant, et plus cet aimant est puissant. Le
magnétisme d’un corps est donc la somme des influences de tous les spins
alignés : si les spins sont désorientés il n’y a pas de magnétisme.
Les aimants interagissent entre eux. Les pôles opposés de deux aimants s’attirent, alors que
les pôles semblables se repoussent. En cela, un aimant pourrait s’apparenter à un corps
portant une charge électrostatique. Cependant, les corps chargés uniformément sont des monopôles.
Une illustration de cette différence est qu’un aimant coupé en deux formera deux aimants polarisés !
En effet, les spins sont toujours orientés de la même façon, les aimants
auront le même comportement. A contrario, un corps isolant chargé
positivement d’un coté et négativement de l’autre formera deux corps
chargés différemment si on le scinde en deux.
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Le passage d’un courant dans un solénoïde crée un champ
magnétique. Le pôle Sud se situe à l’entrée du solénoïde, le pôle
Nord à sa sortie. Le courant suit donc le sens du vecteur champ
magnétique. On remarque que l’intensité du champ magnétique
ainsi créé dépend de l’intensité du courant, ainsi que du nombres de
sbires du solénoïde.
𝚽 = B⊥ S
3.7. Courant induit et loi de Faraday
On appelle « Courant induit » un courant créé par la variation d’un champ magnétique. Ce
courant est donc relatif au flux magnétique traversant la surface du circuit.
« Pour qu’il y ait un courant induit dans un circuit, il faut qu’il y ait
une variation de flux magnétique 𝚽 à travers le circuit. »
Loi de Faraday
Nous pouvons à présent déduire que l’intensité du courant induit est d’autant plus grande que :
- la durée ∆t de la variation de flux est courte.
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- le nombre N de sbires du solénoïde (ou plus simplement la surface S traversée) est grand(e).
- la variation de flux ∆𝚽 est importante.
3.8. Courant alternatif
Un courant alternatif est une forme de courant induit créé par des
modifications répétitives et semblables du flux magnétique. Ainsi, faire tourner
un aimant droit face à un solénoïde crée un courant alternatif : l’alternance du
pôle Nord et du pôle Sud de l’aimant face au solénoïde crée des courants induits
de sens contraires de façon répétitive et régulière. Ces variations répétitives
entraînent une variation sinusoïdale de l’intensité du courant dans le circuit.
Dans un schéma de circuit électrique, un générateur de courant alternatif se note :
(n représente le nombre de sbires des solénoïdes, l’indice p indique qu’on parle du circuit primaire,
indice s, du circuit secondaire.)
Les transformateurs font varier l’intensité du courant et la tension du circuit électrique mais ne
modifient pas la puissance P !
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B. Oscillations et ondes
1. Mouvement oscillatoire
1.1. Définitions
Un oscillateur est un objet décrivant un mouvement de va-et-vient autour d’une position
d’équilibre (O). Ce mouvement est appelé « oscillation ».
On appelle « oscillation complète » le trajet partant d’une extrémité (point extrême de
l’oscillation) du mouvement de l’oscillateur jusqu’au retour à cette position.
1.2. Caractéristiques d’un mouvement oscillatoire
L’élongation est la mesure de la distance qui, à l’instant t, sépare la position P de l’oscillateur et
la position d’équilibre O de l’oscillation. L’élongation est notée y et se mesure en mètres.
y = |OP|
L’amplitude représente l’élongation maximale d’une oscillation, c’est donc la distance
séparant le point d’équilibre de chaque extrémités. Elle se note A et se mesure en mètres.
N.B: l’élongation varie donc entre A et - A.
La période d’un oscillateur est la durée d’une oscillation complète (durée mise par l’oscillateur
pour partir de A et revenir à A par exemple.) Elle se note T et se mesure en secondes.
La fréquence est le nombre d’oscillations complètes effectuées par l’oscillateur en une seconde.
Elle se note f et se mesure en hertz (Hz). 1 Hz = 1/s ou 1 s-1.
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2. Ondes
2.1. Définition d’une onde
Une onde est une propagation de proche en proche d’un signal à travers un milieu.
Un signal est une modification d’une propriété physique du milieu (secousse, déplacement,
pression, …).
La propagation du signal s’accompagne d’un transfert d’énergie à travers le milieu.
2.2. Types d’onde
On peut classer les ondes en deux types suivant la direction de la perturbation.
Une onde est dite transversale lorsque la déformation est perpendiculaire à la direction de
propagation.
Une onde est dite longitudinale lorsque la déformation est parallèle à la direction de
propagation.
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2.5. Propriétés des ondes
2.5.1. Réflexion
2.5.4. Interférences
L’onde sonore peut également être caractérisée par son intensité I. L’Intensité se définit comme
une quantité d’énergie qui peut être captée par unité de temps à travers l’unité de surface. Son unité
est donc le Watt par mètre carré (W/m2). L’intensité du son est perçue comme son volume : un son fort
a une plus grande intensité qu’un son ténu.
L’intensité sonore peut être répartie en plusieurs niveaux sur une échelle logarithmique. Ces
niveaux forme l’échelle décibel. La relation entre niveau d’intensité et intensité est alors :
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I0 représente l’intensité arbitraire de référence (10-12 W/m2).
Le niveau s’exprime donc en décibels dB. L’échelle décibel est logarithmique : une petite
variation du nombre de décibels entraînent une grande variation du volume sonore ! Et à l’inverse, une
grande augmentation de volume (x2, x4, …) n’entrainera qu’une petite variation du nombre de décibels.
Enfin, une troisième qualité spécifique d’un son est son timbre. Le son d’une guitare est
différent de celui d’un harmonica, même si ces deux instrument jouent la même note à la même
intensité. Cette caractéristique du son, indépendante de la fréquence et de l’intensité, s’appelle le
timbre.
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C. Initiation à la physique moderne
1. Radioactivité
1.1. Introduction
Les atomes constituent toutes les formes de la matière qui nous entoure. Ils sont eux-mêmes
constitués de particules élémentaires : les protons, les neutrons et les électrons. Les protons sont
porteurs de charges électrostatiques positives alors que les électrons sont porteurs de charges
électrostatiques négatives. Deux protons devraient donc se repousser entre eux, tout comme
devraient le faire deux électrons. Pourtant, ces particules restent assemblées : les protons sont réunis
dans le noyau de l’atome et les électrons se trouvent dans le nuage électronique. Ces particules restent
assemblées au sein de l’atome grâce à l’interaction nucléaire forte. Cette interaction élémentaire est,
à très courte distance, plus forte que les interactions électromagnétiques. Cela assure la stabilité de
l’atome. Cependant, il arrive que dans certains atomes (généralement de taille importante)
l’interaction nucléaire forte ne soit pas suffisante pour maintenir la stabilité de l’élément chimique. Ces
atomes sont dits « instables » et sont responsables de la radioactivité.
1.2. Radioactivité
N.B: Nous notons ici les éléments et les particules avec leurs indices de nombre de masse A et
de nombre de charges Z. A est donc la somme du nombre de protons et du nombre de neutrons
présents dans l’élément. Z est le nombre de protons (ou nombre d’électrons) de l’élément. Les
notations d’un élément X, d’un protons, d’un neutron, d’un électron et d’un positon sont alors :
1.2.3. La désintégration α
1.2.5. L’émission γ
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1.3. Rendement énergétique
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