EXPOSE JURIDIQUE TRAVAIL

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 6

I/ MODIFICATION DANS LA SITUATION JURIDIQUE DE

L'EMPLOYEUR OU TRANSFERTS D'ENTREPRISE


La situation juridique de l’entreprise peut subir une modification entraînant
l’arrivée d’un repreneur.

Sous réserve de conditions à remplir, les contrats de travail en cours à la date du


transfert et affectés à l’entreprise ou à l’activité transmise, sont
automatiquement transférés au nouvel employeur. En conséquence, les
conditions d’exécution du contrat ainsi que les droits des salariés seront
maintenus.

Des conditions particulières s’appliquent lorsque le transfert concerne des


salariés protégés, de même que lorsqu’il s’opère dans le cadre d’une procédure
collective.

Le transfert emporte le maintien provisoire pour 1 an des conventions et accords


collectifs, en attendant que des dispositions de remplacement soient négociées
dans l’entreprise d’accueil.

Les créances nées antérieurement au transfert et non payées par l’ancien


employeur devront être réglées par le nouveau qui pourra ensuite en réclamer le
remboursement auprès de son prédécesseur. Il en est même pour les créances
dont le paiement est dû après le transfert mais trouvant leur origine avant celui-
ci, lorsque les salariés étaient au service de l’entreprise d’origine.

II/ DÉFINITION DU TRANSFERT D'ENTREPRISE

Il s’agit du transfert d’une entité économique qui maintient son identité, c’est-à-
dire que la même entreprise ou partie d’entreprise est continuée, de manière
identique, sinon similaire, par le cessionnaire, et qui constitue un ensemble
organisé de moyens, notamment personnels et matériels, permettant la poursuite
d’une activité économique essentielle ou accessoire.

Une réorganisation administrative interne d’autorités administratives publiques


ou le transfert interne de fonctions administratives entre autorités
administratives publiques ne constitue pas un transfert au sens des règles
relatives au transfert d’entreprise qui seront décrites ci-après.

Un changement au niveau de la direction, des organes de la société ou de


l’actionnariat ne donne pas lieu à l’application des règles sur le transfert
d’entreprise. Le cédant est toute
personne physique ou morale qui, du fait d’un transfert, perd la qualité
d’employeur à l’égard de l’entreprise, de l’établissement ou de la partie
d’entreprise ou d’établissement.
Le cessionnaire est toute personne physique ou morale qui, du fait du transfert,
acquiert la qualité d’employeur à l’égard de l’entreprise, de l’établissement ou
de la partie d’entreprise ou d’établissement.

Les règles relatives au transfert d’entreprise s’appliquent à tout


transfert d’entreprise ou de partie d’entreprise d’établissement ou de partie
d’établissement résultant notamment :

 d’une cession conventionnelle ;


 d’une fusion ;
 d’une succession ;
 d’une scission ;
 d’une transformation de fonds ou
 d’une mise en société.

Ces règles sont applicables aux entreprises publiques et privées exerçant une
activité économique, qu’elles poursuivent ou non un but lucratif.

Elles s’appliquent chaque fois que l’entreprise à transférer se situe sur le


territoire national du Grand-Duché de Luxembourg ainsi qu’à tous les salariés y
inclus ceux qui sont engagés à temps partiel ou par contrat à durée déterminée,
y compris les contrats de mission (travail intérimaire).

III/ CONDITION DE MISE EN ŒUVRE DU TRANSFERT


D'ENTREPRISE
Présentation. Improprement dénommée comme étant le transfert d’entreprise, la
modification de la situation juridique de l’employeur est régie par l’article L.
1224-1 du Code du travail. En vertu de cette disposition, lorsque survient une
modification dans la situation juridique de l’employeur, notamment par
succession, vente, fusion, transformation du fonds, mise en société de
l’entreprise, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification
subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l’entreprise. Cette
disposition est mal-nommée car, en vérité, elle réalise la poursuite des contrats
de travail malgré le transfert d’entreprise.2. Position du problème. Certaines
restructurations ont pour effet de transférer l’acte juridique d’une entreprise à
une autre. Si aucune disposition spécifique ne régissait la situation, le droit
commun est applicable. En l’occurrence, il s’agirait de l’article 1199 du Code
civil (ancien article 1165 du Code civil) qui concerne les faits relatifs des
contrats. Avant la réforme de 2016 (Ord. n° 2016-131 du 10 février 2016, art.
2), cet article disposait que « les conventions ne lient que les parties qu’ils les
ont conclues ». Désormais, il énonce que « le contrat ne crée d’obligations
qu’entre les parties. » A priori, le sens n’en a pas été modifié. Or, en cas de
transfert d’entreprise, les salariés ne sont liés qu’à l’égard de l’employeur
d’origine dont la société a été transférée. Dès lors, leur contrat ne devrait pas
pouvoir se poursuivre sous l’égide de l’employeur qui a repris la société
transférée…
IV/ CONSÉQUENCES DU TRANSFERT D'ENTREPRISE SUR
LE CONTRAT DE TRAVAIL

Le transfert du contrat de travail n’est pas sans conséquence pour le salarié, le


cédant et le repreneur.

Pour le salarié
Bien qu’il n’ait pas d’incidence majeure sur le contrat de travail du salarié, le
transfert entraîne quelques changements concernant :

 son poste ;
 le lieu de travail ;
 Ses collaborateurs ;
 l’horaire de travail ;
 Ses supérieurs hiérarchiques ;
 Son environnement de travail .

Pour le cédant
Lors du transfert, le salarié conserve ses droits et ses avantages (ancienneté,
rémunération, droits aux congés payés, droits à la formation, etc.). Le cédant
doit verser les sommes dues au salarié au nouvel employeur pour que celui-ci
puisse remplir les conditions mentionnées dans le contrat de travail. Il s’agit
généralement du salaire, des indemnités de congés payés et des primes.

Pour le repreneur
Lors d’un transfert de contrat de travail, le repreneur doit mettre en place une
organisation structurelle en vue de l’accueil des salariés. Si l’ancien
employeur ou le cédant n’a pas pu verser les sommes dues au salarié, le
repreneur est tenu de les payer en totalité. Bien évidemment, le cédant doit
procéder au remboursement du nouvel employeur sauf si un accord a été fixé
entre les deux parties.

V/ OBLIGATION DANS L'EMPLOYEUR DANS LE CADRE


DU TRANSFERT D'ENTREPRISE

Ce processus fait naître des obligations pour l’ancien et le nouvel employeur.


De manière générale, elles concernent la demande d’autorisation et l’obligation
d’information.

Les obligations du cédant


Les obligations du cédant lors d’un transfert de contrat de travail concernent la
demande d’autorisation de l’inspecteur du travail en cas de transfert partiel
concernant des salariés protégés. Cette disposition a été établie pour prévenir les
fraudes concernant la mutation d’un salarié.

Les obligations du repreneur


La principale obligation du repreneur concerne l’information. Celui-ci est tenu
d’informer le personnel sur la modification de l’employeur.

L'ensemble de la relation contractuelle fait l'objet d'un transfert automatique, à


savoir :

 les éléments essentiels du contrat de travail du salarié ;


 les usages ;
 les clauses du contrat de travail plus favorables que la convention collective ;
 l'ancienneté du salarié ;
 la priorité de réembauchage ;
 l'ancienneté du salarié.

D'une manière générale, le nouvel employeur est tenu, à l'égard des salariés, de
toutes les obligations incombant à l'ancien employeur à la date du transfert du
contrat.

Le maintien du contrat de travail s'impose au salarié et à l'employeur.

Ainsi tout refus de la part de l'employeur repreneur s'analyse en un licenciement


sans cause réelle et sérieuse. Le fait pour le salarié de refuser le transfert
entraîne les effets d'une démission à condition qu'il soit individuel et sans
équivoque.

Par ailleurs, en cas de modification du contrat de travail autre que le


changement d'employeur, le salarié peut s'y opposer.

L'employeur cessionnaire doit ainsi :

 maintenir les conditions antérieures de travail ;


 ou en cas d'impossibilité, formuler de nouvelles propositions ;
 engager une procédure de licenciement pour motif économique.

En cas de refus par l'employeur, il appartiendra au salarié de saisir le conseil de


prud'hommes pour faire valoir ses droits.

VI/ DROIT DES SALARIÉS EN CAS DE TRANSFERT


D'ENTREPRISE
En cas de transfert de salariés d’une société à une autre, le nouvel
employeur a des obligations envers les salariés. Il doit notamment les
informer du changement d’employeur, et est tenu de se substituer à
l’ancien employeur concernant les obligations qui lui incombent
envers les salariés. Lorsque survient une modification dans la situation
juridique de l'employeur, notamment par succession, vente, fusion,
transformation du fonds, mise en société de l'entreprise, tous les contrats de
travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel
employeur et le personnel de l'entreprise » article L.1224-1 du code du
travail. Ainsi, si votre entreprise doit être transférée d’un employeur à un autre,
ce dernier ne pourra pas vous licencier au cours du processus.

Ce transfert de plein droit des contrats de travail du cédant, l’ex-employeur, au


repreneur, le nouvel employeur, est un principe d’ordre public. C’est-à-dire
qu’il est impossible de prévoir par une clause, un accord etc… que les contrats
de travail ne seront pas repris par le nouvel employeur. Et ce, peu importe les
types de contrats, qu’ils soient à durée déterminée ou non, à temps partiel ou
non, qu’il s’agisse de contrats d’apprentissage… Il est d'ailleurs impossible de
licencier un salarié au motif d’un transfert d’entreprise. Le licenciement ne
sera possible qu’avant ou après le transfert, pour une cause réelle et sérieuse
étrangère à ce transfert. Le repreneur ne pourra évidemment pas imposer une
nouvelle période d’essai aux salariés concernés par le transfert.

VII/ PROCÉDURE A SUIVRE LORS D'UN TRANSFERT


D'ENTREPRISE
Le procédure transfert d’une entreprise ou d’une partie de celle-ci implique bien
souvent une réorganisation, des changements dans les contrats de travail
voire des licenciements. Une procédure formelle doit être respectée avant que le
transfert ne puisse devenir effectif. En matière de droit du travail, l’employeur
doit respecter un certain nombre d’obligations envers ses employés avant de
transférer son entreprise.

Le changement d'employeur n'entraîne pas la fin du contrat de travail mais son


transfert au nouvel employeur. Une fois signé, le contrat de travail est fixé dans
son contenu.

En cas de changement d'employeur, il y a transfert du contrat de travail du


salarié vers et par son nouvel employeur.

Le contrat peut aussi être modifié :

 sur demande de l'employeur : modification du contrat de travail ;


 sur demande du salarié : modifier un contrat de travail.

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy