Cours Ceramique 4

Cours semaine 10
18 mars 2009
Les menus objets
Chaussures
Les chaussures sont en général assez

difficiles à analyser car elles survivent mal à
leur séjour dans le sol (celles qui sont
trouvées dans les latrines sont souvent en
meilleur état).
Certaines caractéristiques vont par contre

permettre de les associer à une fourchette
temporelle (malheureusement assez
étendue) ce qui pourrait mener à des études
sur le costume.
Les parties importantes des chaussures
pour la datation sont:
-Le bout (pour la forme)
-Les semelles (pour les techniques
d’assemblage)
-Le talon (matière et technique
d’assemblage)
Les analyses sont basées sur les

techniques d’assemblage:
-Chaussures cousues
-Chaussures chevillées ou chevillées et
cloutées
-Chaussures cloutées
Chaussures cousues
Souvent réalisées à la main donc la distance

entre les trous ne sont pas constants. S’il y a
une constance c’est qu’elles sont réalisés à
la machine.
*Invention de la machine à coudre en 1848.
Talon:
-En bois: généralement associé à la
première moitié du 18e siècle.
-Épaisseurs de cuir: 17e siècle à la fin du
19e siècle.
Forme du bout:
-Carré: probablement 17e siècle
-Rond ou en pointe allongée: 18e siècle
Les chaussures cousues à la main sont

surtout caractéristiques de la deuxième
moitié du 18e siècle. Christine Marier (1996), Les menus objets
de Place-Royale, p.47.
**Les talons peuvent être cousus ou non.

Chaussures chevillées et cloutées
Si l’espace est régulier entre les chevilles après

1811 (invention de la machine à cheviller).
Les chaussures cloutées sont souvent

associées à la première moitié du 19e siècle.
Talon:
clous
-Épaisseur de cuir: fin 18e siècle
-Cloutés: dès le début du 19e siècle
Forme du bout:
-La plupart du temps arrondi ou en pointe
La distinction entre les pieds survient en 1780

environ. chevilles
Les talons peuvent être chevillés ou cloutés.
Le bout de la chaussure peut présenter des
clous.
Christine Marier (1996), Les menus objets
Cloutées
Fabrication à la machine, pas avant la

deuxième moitié du 19e siècle.
Bouts arrondis
Pieds distincts
Christine Marier (1996), Les menus objets

Portland, 19e siècle
http://home.teleport.com/~julschab/urban.html
Base joconde
©Ministère de la culture, des communications et de la
condition féminine, Marc-André Grenier, 1998
catalogues
Les perles
Chronologies
Étude de cas:
The beads from Oudepost I, A Dutch East India Company Outpost,
Cape, South Africa.
D. Darklins and Carmel Schrire, Beads, 1991, vol. 3, p.61-72.
Site d’approvisionnement près du
Cape Bonne espérance qui date
de la fin 17e- début 18e siècle.
Occupé 1669-1732.
Havre bien protégé.
Garnison qui traite avec les

Khoikhois (Bochimans,
Hottentots) pour récupérer des
denrées fraîches avec lesquels
les bateaux qui croisent le Cape
vont pouvoir être approvisionnés.
Les interactions entre les

résidents du poste et les
Khoikhois sont entre autres
représentées par la présence de
perles de verre.
Karklins et Schrire 1991: 62
Colline, plage, source

Ross 1990: 36 dans revue Beads
Collection de 173 perles de verre, d’os et de métal, elle se divisent en 31 variétés.
Analyse des perles
-méthode de fabrication
-forme (selon le tableau de Kidd)
-couleur (code munsell)
-opacité du verre
-grosseur (très petite -2mm; petite 2-4mm; medium 4-6mm; grosse 6-10mm; très grosse
+10mm).
Trois méthode de fabrication des perles de
verre
1- Perles étirées
Peuvent présenter une ou plusieurs épaisseurs de verre, des lignes horizontales. Plusieurs
couleurs.
Karklins et Schrire 1991
2- Perles enroulées
Filet de verre enroulé sur une tige de métal.
Les perles peuvent ensuite être travaillées pour présenter des
facettes, une forme de prisme rectangulaire, etc.

3- Perle soufflée
Beaucoup plus rare, le tube étiré est par la suite soufflé donc
présentera un renflement.
Autres types de Oudepost

-Perles en plomb
-Perles en cuivre
-Perles en os
Résultats de l’analyse des
perles de Oudepost
Forme
Étirées ovales et enroulées facettées
en forme de pentagone (54%)
Couleur
Les perles rouges sont les plus
communes (44% incluant les perles
en cuivre)
**Le Vaillant, un voyageur qui se

rend en Afrique du sud, note dans
son journal (1790) la nette préférence
que les Khoikhois ont pour les perles
rouges et blanches.
Provenance
Probablement en majorité hollandaises mais les types trouvés à Oudepost sont aussi
trouvés dans les postes anglais, français, espagnols, etc de la même époque. Elles sont
toutefois certainement européennes.
Elles ont été comparées à des sites près d’Amsterdam et sur une épave et elles sont
semblables.
Fonction des perles Contexte différent de l’Amérique du nord
-Traite avec les Khoikhoi, pour se réapprovisionner, dès que les

Portugais dépassent le Cap Bonne espérance pour la première
fois les habitants du Cap deviennent des partenaires de traite
grâce à leurs ressources alimentaires.
-Différence avec Amérique du Nord, les armes à feu ne sont pas

très prisées car les Khoikhois sont des éleveurs. Ils chassent peu
et il n’y a pas de climat politique incertain à cette époque en
Afrique du sud.
-Les ressources les plus prisées dans la traite sont: les eaux-de-
vie, le tabac, les pipes à fumer, les ferrets (tinkling cones) et les
perles.
-Les perles sont la monnaie.

C’est avec des perles rouges
qu’on achète le bétail. (Castor)
-Distinction sociale, les européens

ne donnent pas les mêmes perles
selon le statut social des membres d’un groupe. traits
Les bagues
Alicia Wood 1974
Cônes clinquants/ferrets/Tinkling cones

Île-aux-Tourtes (bague, ferrets, crâne)
Objets associés aux soins du
corps
Introduction 18e siècle???

Jeux et jouets
Poupées, set de vaisselle

Important groupe peu visible
Les pipes à fumer
Pipes à fumer de
Place-Royale 1990
C’est une des influences amérindienne
les plus claires (visible
archéologiquement) sur la culture
européenne.
Le tabac est indigène à l’Amérique et est

utilisé par les Amérindiens bien avant
l’arrivé des Européens.
L’acte de fumer devient populaire en

Europe vers 1580.
Les artisans vont rapidement se mettre à
faire des pipes à fumer en terre cuite fine
argileuse blanche quoique les premiers
modèles étaient fait en terre cuite
glaçurée. Ces objets sont moulés.
Les premiers à réaliser des pipes à fumer en Europe sont les Hollandais.
Bradley 2007, Before Albany.

Les amérindiens aussi utilisent les pipes à fumer en terre cuites fines et les
intègrent rapidement, elles remplacent leurs propres modèles. Elles
deviennent des objets de traite vers la fin du 17e siècle.
Chapdelaine1998
Hume 1969
Franc massons
Marques Hollandaises, sous talon, 1720-1960
Marques Anglaises, sur éperon et sur

l’arrière du fourneau, 1780-1840
Thomas Dormer, Londre
Pipes à fumer de
Place-Royale 1990
Pipe à tuyau amovible (anciennement pipe micmac)
Fabriquées par les Amérindiens mais surtout

par les Européens (dans les archives
faiseur de calumets).
Plusieurs types ont été identifiés par

Roland Tremblay.
Voir aussi Marie-Hélène Daviau.
Ces objets auraient été très utilisés par

les coureurs des bois.
argile
Les pierres à fusil
Plaque de fusil anglaise du 18e siècle trouvée

près de Wawa, Ontario ; pierres à fusil
françaises et balles de mousquet du 17e
siècle Jean-Luc Pilon/Musée canadien des
civilisations
3 techniques de fabrication
1-Bifaciales
Premières pierres à fusil

Nord de l’Europe (Danemark)
Avant 1675
Ces pierres sont marginales
dans l’histoire de la pierre à
fusil.
ou
Faites par les Amérindiens

(matière locale)
préhisto
2- Sur éclat
Fabriquées par les Hollandais, les français et les anglais.

Par contre, sur nos sites elles sont souvent françaises.
Taille unifaciale
À partir de 1650
Silex blond, Seine

Typique France
3- Sur lame
Serait une invention française vers 1720. Évidemment, comme

c’est une technique associée à la guerre, ils vont tenter de la
garder secrète.
Déclin en 1825 lorsque les premiers mécanismes à percussion

apparaissent.
Devient une véritable

Industrie en Angleterre à
partir de 1813.
Les pierres sur lames trouvées

sur nos sites archéologiques
sont souvent anglaises.
1500 pierres par jour par ouvrier avec la
technique des lames, comparativement à
environ 200 par jour sur éclat
Les garnitures de fusil
Les garnitures de fusils de traite des magasins du roi à Québec: un autre chemin de l’univers
baroque en Amérique du Nord.
(Marcel Mousette, Archéologiques, no14, 2000.)
Premier Palais brûle en 1713, magasins du roi 1716-1760 POSTER

Mousette 2000: 54
Analyse
-Classification des diverses sections
-Matériau (Fer ou laiton)
-Méthode de fabrication (moule, forgé)
Il fait des types pour chacune des garnitures et les associent ensemble
pour tenter de déterminer quel type de contre-platine pourraît aller avec tel
type de sous-garde, telle plaque de couche.
Les décors sont Rococo
Moussette 2000: 59; 61

Le dépôt de garnitures de fusil (non utilisées) du Palais de
l’Intendant n’est pas hétéroclite, les pièces sont toutes travaillées
dans un même esprit. Décor rococo assez travaillé.
Rococo vers 1730

Style très riche, contraste avec
l’austérité du style baroque en
vogue sous le règne de Louis
XIV.
Asymétrie, flamboyance.
Les garnitures vont sur quelle sorte de fusil?
Fusils militaires? Non décorés

Fusils civils? Sans décors ou richement décorés (selon statut socio-
économique du propriétaire)
Fusils de traite???? Catégorisation floue selon R. Bouchard
Quelques garnitures portent des marques identifiables à la manufacture de St-

Étienne (France), spécialiste du fusil de traite.
Dès 1649, les Amérindiens ont la «permission» de posséder des armes à feu. C’est
un objet qui prend une grande importance dans la traite et le fusil devient un élément
culturel important pour les Amérindiens.
Pourquoi un fusil décoré dans l’esprit rococo, style associé à la haute
bourgeoisie française et à la noblesse, devient un objet de traite???
Quel est la place occupée par ces objets dans le système culturel des utilisateurs,
les amérindiens?
1- Côté des marchands européens, les pièces ne sont pas de très grande qualité,
elles sont destinées à la traite, ce ne sont pas des garnitures qui vont se retrouver
sur des armes d’apparat. Elles participent cependant à la mode de l’époque.
2- Pour les Amérindiens le fusil est un objet de prestige ($$$)
3- Choix du métal (laiton +++ dans la collection), les Amérindiens aiment la couleur
des objets de cuivre (rouge).
4- Motif du style rococo:

Les volutes rappellent des serpents
Coquillages
Motifs végétaux
En fait les motifs du style rococo représentent des aspects familiers de l’univers
amérindien.
Une avenue de recherche proposée par Moussette
Il faudrait déterminer comment

l’esprit rocaille (rococo) est amené
dans les colonies françaises
par les Européens.
Il propose que les missionnaires ont eu

un rôle à jouer dans l’introduction de ce
style décoratif chez les populations
autochtones.
Il est maintenant établi que les missionnaires usaient pour convertir leurs
ouailles une théâtralité tout à fait dans l’esprit rococo, la flamboyance, dans
leurs actions et avec les objets de culte décorés avec l’ostentation du style
rocaille (parements, orfèvrerie).
Aussi, la tradition décorative des amérindiens (motifs de fleurs et de

végétaux) pourrait avoir été présente dans les arts décoratifs avant le
contact. Alors le style rococo, s’intégrerait tout à fait dans la vision du décor
de la tradition Amérindienne.
Des recherches sur l’ancienneté des décors amérindiens seraient à faire car
aucun objet décoré de la période antérieure au contact ne nous est parvenu.
Les clous
3 types de clous 1
1-Forgés
2-Découpés (après 1790)
3-Tréfilés (pas avant 1850,

probablement plus tard)
2 3
Hameçons
Chapelets
Fer à cheval (datation)
Médailles
Boutons
Quincaillerie
Ustensiles (ordre géorgien, 1632)
Luminaire
Monnaie
Sceaux

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Les chaussures sont en général assez

Certaines caractéristiques vont par contre

Les analyses sont basées sur les

Souvent réalisées à la main donc la distance

Les chaussures cousues à la main sont

**Les talons peuvent être cousus ou non.

Si l’espace est régulier entre les chevilles après

Les chaussures cloutées sont souvent

La distinction entre les pieds survient en 1780

Fabrication à la machine, pas avant la

Christine Marier (1996), Les menus objets

Havre bien protégé.

Garnison qui traite avec les

Les interactions entre les

Karklins et Schrire 1991: 62

Colline, plage, source

Collection de 173 perles de verre, d’os et de métal, elle se divisent en 31 variétés.

Analyse des perles

Karklins et Schrire 1991

Autres types de Oudepost

**Le Vaillant, un voyageur qui se

-Traite avec les Khoikhoi, pour se réapprovisionner, dès que les

-Différence avec Amérique du Nord, les armes à feu ne sont pas

-Les perles sont la monnaie.

-Distinction sociale, les européens

Alicia Wood 1974

Cônes clinquants/ferrets/Tinkling cones

Introduction 18e siècle???

Poupées, set de vaisselle

Le tabac est indigène à l’Amérique et est

L’acte de fumer devient populaire en

Bradley 2007, Before Albany.

Marques Anglaises, sur éperon et sur

Fabriquées par les Amérindiens mais surtout

Plusieurs types ont été identifiés par

Ces objets auraient été très utilisés par

Plaque de fusil anglaise du 18e siècle trouvée

Premières pierres à fusil

Faites par les Amérindiens

Fabriquées par les Hollandais, les français et les anglais.

Silex blond, Seine

Serait une invention française vers 1720. Évidemment, comme

Déclin en 1825 lorsque les premiers mécanismes à percussion

Devient une véritable

Les pierres sur lames trouvées

Premier Palais brûle en 1713, magasins du roi 1716-1760 POSTER

Moussette 2000: 59; 61

Rococo vers 1730

Fusils militaires? Non décorés

Quelques garnitures portent des marques identifiables à la manufacture de St-

2- Pour les Amérindiens le fusil est un objet de prestige ($$$)

4- Motif du style rococo:

Il faudrait déterminer comment

Il propose que les missionnaires ont eu

Aussi, la tradition décorative des amérindiens (motifs de fleurs et de

2-Découpés (après 1790)

3-Tréfilés (pas avant 1850,

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