Ondes2
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Superposition d’ondes
Plan du cours
I Interférences entre deux ondes mécaniques de même fréquence 2
1 Mise en évidence expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2 Condition d’interférences constructives et destructives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3 Interférences ultrasonores . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
4 Généralisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
5 Application : réduction active de bruit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
II Interférences entre deux ondes lumineuses de même fréquence 8
1 Approche expérimentale : Dispositif des trous d’Young . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2 Différence de chemin optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3 Figure d’interférences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
III Ondes stationnaires mécaniques 13
1 Onde le long d’une corde fixée à ses deux extrémités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2 Modes propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3 Lien avec les instruments de musique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
IV Battements 19
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Introduction
Nous avons décrit dans le chapitre Ondes 1 le cadre dans lequel se placer pour étudier une onde. On parle
d’interférences lorsque deux ondes de même type se rencontrent et interagissent.
Dans le langage courant, les interférences sont souvent synonymes de « parasites » (lorsqu’il s’agit par
exemple d’interférences entre l’onde d’une station de radio et une onde parasite). Cependant, des techniques
expérimentales parviennent à tirer profit de ces interférences (casque anti-bruit), c’est ce que nous allons
voir dans ce chapitre.
◦ Si on regarde le port de San-Sebastian, où on peut voir deux "fentes", on observe également des interfé-
rences : 2 ondes qui interfèrent.
En laboratoire :
◦ Ondes ultrasonores
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Manipulons !
2. On réalise exactement la même manipulation mais on place cette fois-ci deux émetteurs branchés
sur le même GBF, alimentés par une tension sinusoïdale de fréquence f = 40 kHz, qui génèrent
deux ondes ultrasonores. On utilise le même récepteur mobile, situé à une distance d des émetteurs
Définition : Interférences
Lorsque deux ondes de même nature et de même fréquence se superposent dans une zone de l’espace,
l’onde résultante présente à certains endroits une amplitude importante et à d’autres une amplitude
nulle.
Ainsi, l’amplitude résultante n’est pas égale à la somme des amplitudes individuelles.
L’amplitude de l’onde résultante dépend alors de la position : c’est alors le phénomène d’inter-
férences.
On s’intéresse au récepteur :
◦ le récepteur R est placé au point M ;
◦ il délivre une tension proportionnelle à la pression acoustique au point où il est situé ;
◦ Les 2 ondes ont parcouru des distances différentes pour parvenir au récepteur au point M : respectivement
r1 = E1 M et r2 = E2 M .
Ainsi, au point M , l’onde est la même qu’en E1 mais à un instant différent (cf Ondes 1), correspondant à
la propagation de l’onde jusqu’à M :
r1 ωr1
s1 (M, t) = s1 (E1 , t − c ) = S cos (ωt − c ) = S cos (ωt − kr1 )
avec k = ω
c
la pulsation spatiale.
Avec le même raisonnement :
s2 (M, t) = S cos (ωt − kr2 )
La phase à l’origine des temps du signal s1 (M, t) est alors φ1 = −kr1 , tandis que la phase à l’origine des
temps du signal s2 (M, t) est φ2 = −kr2 .
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b. Superposition des ondes et interférences
Puis :
s(M, t) = S cos (ωt + φ1 (M )) + S cos(ωt + φ2 (M ))
Intermède mathématique
On rappelle la formule trigonométrique suivante (cf Complément trigonométrie donné au chapitre O1) :
p+q p−q
cos(p) + cos(q) = 2 cos ( ) cos ( )
2 2
ωt + φ1 + ωt + φ2 ωt + φ2 − (ωt + φ1 ) φ2 − φ1 φ1 + φ2
s(M, t) = 2S cos ( ) cos ( ) = 2 cos ( ) cos (ωt + )
2 2 2 2
Ainsi, le signal résultat est un signal sinusoïdal de pulsation ω et d’amplitude de cette onde est 2S cos ( )
φ2 −φ1
2
Interférences constructives-Déphasage
c. Différence de marche
Dans notre cas, on a :
∆φ = φ2 − φ1 = −kr2 + kr1 = −k(r2 − r1 )
Trouver les conditions d’interférences constructives et destructives sur la différence de marche δ pour
les ondes ultrasonores en fonction de k, puis de λ.
2π
(2p + 1)π = kr2 − kr1 = (r − r1 )
λ 2
Puis :
1 δ 1
(p + ) = ⟹ δ = λ (p + )
2 λ 2
∆φ2/1 = 2π∆t
T
= 2πδ
λ
Interférences constructives Interférences destructives
I.4 Généralisation
On peut observer l’animation suivante : https://phyanim.sciences.univ-nantes.fr/Ondes/general/
somme.php
Prenons désormais le cas d’une superposition de deux signaux sinusoïdaux avec une phase à l’origine des
temps et de l’espace non nulle φ0 ainsi que deux amplitudes différentes.
◦
j(ωt−kE1 M +φ0 ) jωt jφ1 (M )
s1 (M, t) = S1 e = S1 e avec S1 = S1 e
◦
j(ωt−kE2 M +φ0 ) jωt jφ2 (M )
s2 (M, t) = S2 e = S2 e avec S2 = S2 e
Calculons désormais le module de s(M, t), qui correspond à l’amplitude réelle de la superposition des ondes.
√
S = ∣s(M, t)∣ = ∣S1 + S2 ∣ = (S1 + S2 ) × (S1 + S2 )∗
√
S = ∣S1 ∣2 + ∣S2 ∣2 + S1 × S2∗ + S1∗ × S2
√
S= S12 + S22 + S1 ej(φ1 (M )) × S2 e−jφ2 (M ) + S1 e−j(φ1 (M )) × S2 ejφ2 (M )
Les résultats sur les conditions d’interférences restent identiques à ceux démontrés dans les parties précé-
dentes.
Ici est présenté le principe des casques à réducteur actif de bruit. Un microphone enregistre l’environnement
sonore extérieur, puis un dispositif électronique réinjecte ce bruit en opposition de phase (on parle, par
abus de langage, d’« antibruit »). Le bruit et l’antibruit interfère destructivement, l’auditeur ne reçoit à ses
oreilles que le signal audio désiré.
Les distances d entre la source et le plan des trous, et D entre le plan des trous et l’écran d’observation sont
très grandes devant la distance a, le diamètre des trous, et la longueur d’onde λ.
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Comme on le voit sur la figure précédente, avec l’étalement angulaire θ, la diffraction se produit au niveau
de chaque trou d’Young.
Définition
Les deux faisceaux émergents se superposent dans une zone donnée de l’espace où les interférences
peuvent alors se produire : c’est le champ d’interférence.
◦ de franges brillantes, correspondant à une intensité lumineuse maximale, donc à des interférences construc-
tives ;
◦ de franges sombres, correspondant à une intensité minimale, donc à des interférences destructives.
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Exercice d’application 1 : Observations
Correction :
1. en diminuant la distance entre les deux trous d’Young, on observe que la distance entre les
franges lumineuses augmente.
2. en augmentant la distance D entre les deux trous d’Young et l’écran, on observe que la
distance entre les franges lumineuses augmente.
3. en augmentant la longueur d’onde de la radiation lumineuse, on observe que la distance entre
les franges lumineuses augmente.
Fig. 3 – Dispositf des trous d’Young avec deux chemins optiques tracés
(M1 M2 ) = nM1 M2
Pour les deux rayons tracés en figure 3, on peut trouver la différence de marche :
La source S se situe sur l’axe optique, c’est-à-dire à égale distance de T1 et T2 , donc : (ST2 ) = (ST1 )
Les points T1 , T2 et M ont pour coordonnées : T1 ( a2 , 0, −D), T2 (− a2 , 0, −D) et M (x, 0, 0).
Le chemin optique (T1 M ) = nT1 M s’exprime donc :
√
√ a 2
(T1 M ) = n∥T1⃗M ∥ = n (xM − xT1 )2 + (yM − yT1 )2 + (zM − zT1 )2 = n (x − ) + D2
2
2
(x− a ) er
Comme D ≫ ∣x∣, et D ≫ a : D22 ≪ 1. On peut donc réaliser un développement limité au 1 ordre, en
α
utilisant la formule (1 + x) = 1 + αx lorsque x ⟶ 0. (voir programme Python, DLs)
Ici : √
√
√ (x − a2 )
2
(x − a2 )
2
√
√
⎷
√1 + ≈1+
D2 2D2
Ainsi :
2
⎛ (x − a2 ) ⎞
⎜
(T1 M ) = nD ⎜1 + ⎟
⎟
⎝ 2D2 ⎠
De façon analogue :
2
⎛ (x + a2 ) ⎞
(T2 M ) = nD ⎜
⎜ 1 + ⎟
⎟
⎝ 2D2 ⎠
Puis :
2 2
⎛ (x + a2 ) ⎞ ⎛ (x − a2 ) ⎞ n a 2 a 2
δ = (T2 M ) − (T1 M ) = nD ⎜
⎜1 + ⎟
⎟ − nD ⎜
⎜1 + ⎟
⎟ = 2D ((x + 2 ) − (x − 2 ) )
⎝ 2D 2
⎠ ⎝ 2D 2
⎠
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Soit, en développant :
n nax
δ= × 2ax =
2D D
avec φ2/1 = 2π
λ
, le déphasage du signal 2 par rapport au signal 1.
Remarque : À la différence des ondes mécaniques, les ondes lumineuses ont des fréquences très
14
importantes (ODG dans le visible 10 Hz). Les détecteurs les pus rapides ont des temps de réponse
d’environ 10 et sont donc beaucoup trop lents pour suivre les variations temporelles de l’onde
−12
lumineuse. Il s’ensuit que les détecteurs d’ondes lumineuses ne sont sensibles qu’à l’intensité moyenne
I de l’onde, elle-même proportionnelle à la moyenne du carré du champ électromagnétique portant le
signal. C’est donc à cette quantité qu’il faut s’intéresser pour décrire une expérience d’interférences
lumineuses.
Dans le cas présent où les deux ondes ont la même intensité lumineuse I0 , on obtient :
2πδ 2πnax
I(M ) = 2I0 (1 + cos ( )) = 2I0 (1 + cos ( ))
λ λD
Dans le cas présent, les franges d’interférences sont définies par δ = cst ⟹ x = cst.
Plus précisément les interférences sont :
◦ constructives sont obtenues lorsque φ2/1 = 2pπ ⟹ δ = pλ avec p ∈ Z
On en déduit les positions des franges brillantes :
naxmax Dλ
= pλ ⟹ xmax = p na
D
naxmin 1 1 Dλ
= (p + ) λ ⟹ xmin = (p + ) na
D 2 2
Les franges brillantes et sombres forment chacunes sur l’écran une famille de droites parallèles
à l’axe Oy et équidistantes.
c. Interfrange
Définition : Interfrange
L’interfrange i est la distance entre deux franges successives brillantes ou entre deux franges successives
sombres.
L’interfrange i est donc égal à la variation de x correspondant à une variation de p égale à 1. Par conséquent :
Dλ Dλ Dλ
i = xmax,p+1 − xmax,p = (p + 1) na − p na = na
Cette interfrange est d’autant plus élevée que la distance D séparant l’écran des trous d’Young ou la longueur
d’onde sont élevées, et que la distance entre les deux trous est faible. Ces constatations sont conformes avec
les observations faites (cf exercice d’application 1).
Fig. 4 – A gauche le spectre en amplitude du son émis par la corde du La d’une guitare, à droite celui émis par
un violon
Fig. 5 – L’onde résultant des deux ondes progressives se propageant en sens inverse est présenté pour des cas
(amplitude, déphasage et fréquence) différents.
En observant les deux barres dessinées sur la figure précédente, on se rend compte :
◦ pour la barre de gauche, concernant les ondes 1 et 2, elle est située de façon aléatoire (maximum d’am-
plitude pour le cas 1, zero d’amplitude pour le cas 2) mais que pour l’onde résultante, elle est toujours
située pour un minimum ou un maximum d’intensité : c’est ce qu’on appelle ventre d’amplitude.
◦ Pour la barre de droite, concernant les ondes 1 et 2, elle est située aléatoirement (amplitude nulle pour
le cas 1 et amplitude minimale et maximale pour le cas 2) mais située toujours à un zéro d’amplitude
pour l’onde résultante : c’est ce qu’on appelle noeuds d’amplitude.
Tous les points de la corde ne sont pas atteints par la même perturbation : des points ne vibrent jamais
tandis que d’autres présentent un déplacement qui est toujours supérieurs aux autres. On ne retrouve pas
la perturbation à l’identique un peu plus loin un peu plus tard : l’onde ne se propage pas. On peut l’appeler
onde stationnaire car elle ne se propage pas, des points de la corde restent immobiles.
14/20 Lucie Sallé
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Définition : Onde stationnaire
Lorsque deux ondes sinusoïdales de même fréquence, de même amplitude se propagent en sens inverse,
leur superposition donne naissance à une onde stationnaire sinusoïdale, onde qui ne se propage
pas, que l’on peut caractériser par l’existence :
◦ de noeuds de vibrations qui sont des points (notés N ) de l’espace qui ne vibrent jamais, c’est-
à-dire tels que, à tout instant, s(xN , t) = 0 ;
◦ de ventres de vibration qui sont des points (notés V ) de l’espace où la vibration y est à chaque
instant maximale par rapport aux autres points de la corde.
L’existence de noeuds et de ventres de vibration est une propriété caractéristique des
ondes stationnaires
◦ L’onde incidente progressive sinusoïdale se propage selon (+u# ”x ) Le signal associé s’écrit :
s1 (x, t) = S0 cos(ωt − kx + φ1 )
◦ Le milieu étant limité, il existe une onde réfléchie se propageant selon (−u# ”x ). Le signal associé s’écrit :
s2 (x, t) = S0 cos(ωt + kx + φ2 )
◦ Le signal de l’onde résultante s’écrit : s(x, t) = s1 (x, t)+s2 (x, t) = S0 cos(ωt−kx+φ1 )+S0 cos(ωt+kx+φ2 )
En utilisant la formule de trigonométrie cos(a) + cos(b) = 2 cos ( a+b ) cos ( a−b ), et en posant φ = 1 2 2
φ +φ
2 2
φ −φ
et ψ = 2 2 1 , on obtient :
s(x, t) = 2S0 cos(ωt + φ) cos(kx + ψ)
Dans l’écriture ci-dessus, on constate que la dépendance temporelle (en t) et la dépendance spatiale (en x)
n’apparaissent pas au sein de la même fonction cosinus : on parle de séparation des variables x et
t. Ceci est une caractéristique des signaux associés aux ondes stationnaires, qui les différencie des ondes
progressives qui s’écrivent sous la forme f(x ± ct).
Conséquences : Il existe des positions x pour lesquelles s est nulle car cos(kx + ψ) est nulle à tout instant.
◦ Les signaux associés aux ondes stationnaires sinusoïdales s’écrivent sous la forme :
On montre la différence entre une onde progressive sinusoïdale et une onde stationnaire sinusoïdale à diffé-
rents temps. L’onde progressive se retrouve à l’identique un peu plus loin un peu plus tard tandis que ce
n’est pas le cas pour l’onde stationnaire.
15/20 Lucie Sallé
Ondes 2 Superposition d’ondes
La corde étudiée est fixée à ses deux extrémités, en x = 0 et x = L, ce qui impose les conditions aux limites :
s(x = 0, t) = 0
∀t { traduisant le fait qu’il n’y a aucun déplacement vertical aux deux extrémités.
s(x = L, t) = 0
Le vecteur d’onde est donc quantifié et ne peut prendre que les valeurs suivantes : kn = L , avec n ∈ N
nπ ∗
Comme le vecteur d’onde est quantifié, la longueur d’onde, la pulsation et la fréquence sont également
quantifiés :
Le vecteur d’onde est relié à la longueur d’onde d’après le chapitre précédent par : kn = 2π
λn
= nπ
L
, soit
2L
, avec n ∈ N
∗
λn =
N
Modes propres
Les conditions aux limites pour la corde imposent une quantification de la pulsation spatiale et de la
pulsation temporelle du signal.
Les modes propres sont alors les ondes stationnaires compatibles avec les conditions aux limites :
π πc
s(x, t) = A sin (n x) cos (n t + φ)
L L
Déterminons les distances séparant deux noeuds ou deux ventres consécutifs : Positions des noeuds xN :
∀t ∶ s(x, N, t) = 2S0 cos(ωt + φ) × (∓ sin(kxN )) = 0, soit kxN = pπ, avec p ∈ N
Réaliser le même raisonnement avec les ventres et trouver la distance entre un noeud et un ventre
consécutifs.
avec fn = n 2L
c
, kn = n Lπ , avec n ∈ N
Ces ondes stationnaires ne peuvent exister dans l’instrument que si elles respectent les conditions aux limites.
A partir des conditions aux limites pour la clarinette, établir les modes propres de la clarinette.
On peut définir deux caractéristiques musicales : la heuteur et le timbre d’un son. On pourra observer ces
deux grandeurs en observant leur spectre (cf figure 4)
IV - Battements
Manipulons !
Un diapason émet un La3 pur à 440 Hz (aucun harmonique), ce qui permet d’accorder les instruments
avec. On fait vibrer simultanément deux diapasons, l’un à 440 Hz et l’autre légèrement désaccordé
par l’ajout d’une masselotte sur l’une des deux branches.
Que se passe-t-il ?
On entend une lente variation de l’amplitude de l’onde sonore, de période de l’ordre de la seconde.
Quand l’écart entre les deux fréquences augmente, la fréquence de la variation de l’amplitude aug-
mente, la période diminue.
Traduisons cela à l’aide de l’écriture des deux signaux de fréquences très proches et de même amplitude (ce
qui revient à supposer que les deux diapasons ont été frappés avec la même force) : s1 (t) = S0 cos(2πf1 t) et
s2 (t) = S0 cos(2πf2 t).
Le signal transporté par l’onde résultante s’écrit :
Battements
Le phénomène de battements est observé lorsqu’on superpose deux ondes sinusoïdales de fréquences
proches f1 et f2 .
Ce phénomène est caractérisé par une modulation périodique de l’onde constituée de la superposi-
tion des deux signaux de fréquences proches à une fréquence fbattements = ∣f2 −f 1∣ appelée fréquence
de battements.
Pour repérer la période entre deux battements, on regarde la période entre deux zéros du signal.
Déterminer la période, puis la fréquence des battements sur le graphique ci-dessous, résultant de la
superposition des deux diapasons à des fréquences proches.
Sachant que l’un des deux diapasons n’était pas désaccordé, déterminer les fréquences possibles pour
l’autre diapason.
Correction : On compte 7 périodes sur 4 divisions, soit 7Tbattements = 800 ms d’où Tbattements = 114
ms, puis fbattements = 8, 75 Hz. L’un des deux diapasons est accordé sur 440 Hz, l’autre vibre donc à
449 Hz ou à 431 Hz.