Geologie génerale L1_ARCH
Geologie génerale L1_ARCH
Geologie génerale L1_ARCH
I.1. Introduction
La géologie (association des mots terre et études) est, comme son nom l’indique, la science de
la terre. En réalité, avec les progrès de la technique aérospatiale, la géologie s’intéresse
également aux autres planètes accessibles. Il s’agit en fait d’un champ d’études
multidisciplinaires faisant appel à des disciplines scientifiques de base tel que la physique
(géophysique), la chimie (géochimie), etc.
Il s’agit d’une science récente dont les précurseurs furent LEONARD DE VINCI et BERNARD
PALISSY aux XVème et XVIème siècles. Au passage du XVIIIème et XIXème siècle, James
HUTTON, WERNER, CUVIER et DARWIN lui donnèrent une nouvelle impulsion en introduisant les
notions de plutonisme ; que les roches sont issues de l’activité volcanique (distinction entre
roches ignées et roche sédimentaires). WEGENER formule l’hypothèse de la dérive des
continents au début du XXème siècle, mais ce n’est que depuis une trentaine d’année que la
tectonique des plaques ou tectonique globale à donné un cadre cohérent à beaucoup
d’observation jusque-là disparate.
I.2.5. La géodynamique
Elle fait la synthèse de principales des données fournies par les différents domaines de la
géologie et consiste à comparer les reconstitutions possibles des événements géologiques à ce
qui se passe dans la nature actuelle.
Suivant les buts, on distingue :
La géodynamique externe : qui se consacre aux phénomènes géologiques se déroulant
à la surface du globe (continents et océans) : altérations et érosions des roches,
transport des sédiments (par l’eau, le vent, les glaciers) ;
La géodynamique interne : qui étudie la structure physique interne du globe en passant
par la connaissance approfondie des volcans, des séismes, des venues magmatiques,
des phénomènes tectoniques.
Suivant les méthodes on distingue :
La tectonophysique : qui étudie à toutes les échelles les déformations des roches, la
cause des ces déformations et les structures résultantes .Elle utilise pour cela des
disciplines connexes comme le calcul statistique, la géophysique et la mécanique ;
La géologie nucléaire : qui utilise les méthodes de la chimie et de la physique nucléaire
pour l’étude des certains phénomènes particuliers. Exemple : les datations absolues des
roches.
I.2.6. La Géologie appliquée
Elle représente une des branches de la géologie en pleine expansion et couvre de nombreux
domaines.
I.2.6.1. La géotechnique ou géologie du génie civil
Elle étudie la stabilité des ouvrages d’art : des tunnels, des galeries de mine, des pistes
d’aéroport, de barrages, des bâtiments, des ponts, des routes, des rails.
I.2.6.2. La métallogénie
Elle recherche et étudie les gisements de substances minérales utiles.
I.2.6.3. L’hydrogéologie
Elle s’occupe de l’étude, de la recherche, de l’exploitation et de la protection des eaux
souterraines.
I.2.6.4. La géologie des combustibles minéraux
Elle étudie les gisements de charbons et de gaz méthane.
I.2.6.5. La géologie du pétrole
Elle étudie les gisements de pétrole, leur mise en place et leur exploitation.
I.2.6.6. La géophysique
Elle représente l’application de phénomènes physiques fondamentaux pour l’appréhension ou
la compréhension de certains processus géologiques :
Méthode Paramètre
Gravimétrie ; Pesanteur,
Magnétisme ; Composantes du champ magnétique,
Sismique ; Vitesse des ondes
Électricité ; Tension, intensité, résistivité
I.2.6.7. La géochimie
Elle permet d’approcher ou de comprendre la composition chimique de matériaux constituant
le globe terrestre et leur utilisation en géologie.
I.3. Application de la géologie en génie civil
I.3.1. Rôle du géologue
Dans tout projet de génie civil, le géologue intervient, en concertation avec le maître d’œuvres
et en liaison avec les différents spécialités (ingénieur de structures, en technique routière,
mécanicien des roches ou des sols, etc.), à plusieurs étapes :
à l’amont des études, dans le choix des sites en fonction des impératifs techniques (liée
à la topographie ou à des contraintes structurales) ou économiques, et dans la
définition des reconnaissances à effectuer ; à ce niveau il est primordial pour le
géologue d’identifier les contraintes majeures liées à la nature des terrains, à la structure,
à la morphologie ;
au cours des études géotechniques, dans l’interprétation des résultats, dans leurs
interpolations, pour affiner les connaissances et contrôler les hypothèses ;
au cours des travaux, dans la réorientation éventuelle du projet pour cause de résultats
non-conformes aux hypothèses de départ, ou si un incident se produit (glissement de
terrain, venues d’eau).
La structure interne de la Terre est répartie en plusieurs enveloppes successives, dont les
principales sont la croûte terrestre, le manteau et le noyau.
Cette représentation est très simplifiée puisque ces enveloppes peuvent être elles-mêmes
décomposées.
Pour repérer ces couches, les sismologues utilisent les ondes sismiques, et une loi : Dès que la
vitesse d'une onde sismique change brutalement et de façon importante, c'est qu'il y a
changement de milieu, donc de couche. Cette méthode a permis, par exemple, de
déterminer l'état de la matière à des profondeurs que l'homme ne peut atteindre. (Manteau
profond - noyau)
Ces couches sont délimitées par les discontinuités comme la Discontinuité de Mohorovicic,
celle de Gutenberg, nommée d'après le sismologue Bono Gutenberg, ou bien celle de
Lehmann.
Le noyau et graine : riche en fer, nickel (Fe, N)
Manteau : riche en Silice, Magnésium (Si, Mg)
Croûte terrestre : riche en Silice, Aluminium, Cuivre (Si, Al, Cu)
2.2. STRUCTURE DETAILLE DE LA TERRE
(1) Croûte continentale solide essentiellement granitique surmontée par endroit de roches
sédimentaires. Elle est plus épaisse que la croûte océanique (de 30 km à 100 km sous les massifs
montagneux). La croûte ou écorce terrestre représente environ 1,5% du volume terrestre.
Elle était anciennement appelée SIAL (silicium + aluminium).
(2) Croûte océanique solide essentiellement composée de roches basaltiques. Relativement
fine (environ 5km). Elle est également appelée SIMA (silicium + magnésium).
(3) Zone de subduction où une plaque s’enfonce parfois jusqu’à plusieurs centaines de
kilomètres dans le manteau.
(4) Manteau supérieur qui est moins visqueux (plus "ductile") que le manteau inférieur car les
contraintes physiques qui y règnent le rendent liquide en partie.
(5) Éruptions sur des zones de volcanisme actif. Deux types de volcanismes sont représentés ici,
le plus profond des deux est dit « de point chaud ». Il s’agirait de volcans dont le magma
proviendrait des profondeurs du manteau proche de la limite avec le noyau liquide. Ces
volcans ne seraient donc pas liés aux plaques tectoniques et, ne suivant donc pas les
mouvements de l’écorce terrestre, ils seraient donc quasiment immobiles à la surface du globe,
et formeraient les archipels d'îles comme celui de Tahiti.
(6) Manteau inférieur aux propriétés d’un solide élastique. Le manteau n’est pas liquide comme
on pourrait le croire en regardant les coulées de lave de certaines éruptions volcaniques mais il
est moins "rigide" que les autres couches. Le manteau représente 84 % du volume terrestre.
(7) Panache de matière plus chaude qui, partant de la limite avec le noyau, fond
partiellement en arrivant près de la surface de la Terre et produit le volcanisme de point chaud.
(8) Noyau externe liquide essentiellement composé de fer (environ 80 %) et de nickel plus
quelques éléments plus légers. Sa viscosité est proche de celle de l’eau, sa température
moyenne atteint 4000 °C et sa densité 10.
(9) Noyau interne solide (ou graine) essentiellement métallique constitué par cristallisation
progressive du noyau externe. La pression le maintient dans un état solide malgré une
température supérieure à 5000 °C et une densité d’environ 13. Noyau interne et externe
représentent 15 % du volume terrestre.
(10) Cellules de convection du manteau où la matière est en mouvement lent. Le manteau est
le siège de courants de convection qui transfèrent la majeure partie de l’énergie calorifique du
noyau de la Terre vers la surface. Ces courants provoquent la dérive des continents mais leurs
caractéristiques précises (vitesse, amplitude, localisation) sont encore mal connues.
(11) Lithosphère : elle est constituée de la croûte (plaques tectoniques) et d'une partie du
manteau supérieur. La limite inférieure de la lithosphère se trouve à une profondeur comprise
entre 100 et 200 kilomètres
(12) Asthénosphère : c’est la zone inférieure du manteau supérieur (en dessous de la
lithosphère)
Transparence
Propriété du minéral à laisser passer la lumière : minéraux transparent, translucide
ou opaque
Clivage
Propriété du minéral de se casser selon des plans déterminés : plans de faiblesse
dans la structure cristalline du minéral
Cassure
Propriété du minéral de se casser, de se briser en donnant des surfaces
irrégulières : cassure conchoïdale (voir coquille)
Trace ou trait
Couleur de la poudre du minéral : trace laissée par un minéral lorsqu’on le frotte
sur une plaque de céramique non émaillée
Conductivité électrique
Capacité d’un minéral de conduire l’électricité : minéraux conducteurs et
minéraux non conducteurs
Indice de réfraction
La réfraction est la déviation d’un rayon lumineux qui passe d’un milieu à un
autre
Magnétisme
Capacité de minéraux riches en fer à se faire attirer par un aimant
Photoluminescence
Émission de lumière lorsqu’un minéral est éclairé par une lumière de forte énergie
(rayons ultraviolets)
Par exemple : calcite, fluorite
Radioactivité
Quelques minéraux émettent un rayonnement invisible: alpha, Bêta, gamma
Par exemple : uraninite, thorite
Propriétés chimiques des minéraux
Composition chimique
Éléments chimiques qui composent le minéral
Solubilité
Propriété d’un minéral à se dissoudre dans l’eau ou dans un autre liquide (acide)
Effervescence
Propriété de minéraux de la classe des carbonates à réagir avec certains types
d’acide (acide chlorhydrique). Cette réaction produit un gaz carbonique
Composition chimique
Un minéral est défini par sa composition chimique et sa structure cristalline.
Parmi les minéraux il existe ceux qui peuvent être composés d'un seul élément (ou
plusieurs) chimique.
Exemples des ceux à un élément : Graphite (C) et Diamant (C)
Graphite Diamant
Amazonite chalcopyrite
Structure cristalline
Système cristallin
(Confère le cours de science de matériaux)
Un système cristallin est un classement des cristaux sur la base de leurs éléments
caractéristiques de symétrie : axe, centre, plan.
Il existe sept systèmes cristallins de base
Généralement, lorsque les cristaux se développent sans contrainte dans la nature ils
vont prendre la forme d’un des sept systèmes cristallins originels de base.
Autres formes cristallines
Au delà des sept systèmes cristallins de base, il existe des formes cristallines associées à
chacun des sept systèmes cristallins
Par exemple :
- Octaèdre et dodécaèdre dans le système cristallin cubique.
- Bipyramide et prisme bipyramidale dans le système cristallin quadratique
-
TP. Etablissez un tableau des formes cristallin associées aux sept systèmes cristallins de
base.
Dans certains cas, les minéraux ne présentent aucune forme cristalline; ils sont dits
amorphes.
Quartz amorphe dans une obsidienne Quartz amorphe dans une opale
Classe II : Sulfures
Les sulfures sont des minéraux formés d’un ou plusieurs métaux combinés à du soufre
(S).
Exemples : pyrite (FeS2), chalcopyrite (CuFeS2), galène (PbS)
Pyrite Chalcopyrite
Classe III : Halogénures
Les halogénures (chlorures (Cl-) et fluorures (F-)) sont des minéraux formés d’un ou plusieurs
métaux ou métalloïdes combinés à l’élément chlore ou fluor.
Exemples : sel gemme (NaCl), sylvite (KCl), fluorine (CaF2)
Classe IV : Oxydes
Les oxydes (O2-) sont des minéraux formés d’un ou de plusieurs métaux combinés à de
l’oxygène.
Exemple : magnétite (Fe3O4), corindon (Al2O3), rutile (TiO2)
Magnétite Corindon
Classe V : hydroxydes
Les hydroxydes (OH-) sont des minéraux constitués d’une combinaison d’eau et
d’oxydes métalliques.
Exemple : goetite (FeO(OH)), brucite (Mg(OH)2)
Goetite Brucite
Classe VI : Sulfates
Les sulfates (SO4)2-, sont des minéraux constitués d’une combinaison de soufre et
d’oxygène avec un ou plusieurs métaux ou métalloïdes.
Gypse Barytine
Classe VI : Carbonates
Les carbonates (CO3)2- sont des minéraux constitués d’une combinaison de carbone et
d’oxygène avec un ou plusieurs métaux ou métalloïdes.
Calcite Sidérite
Classe VIII : Phosphates
Les phosphates (PO4)3-
sont des minéraux constitués de phosphore et d’oxygène
combinés avec un ou plusieurs métaux ou métalloïdes.
Exemples : apatite (Ca5(PO4)3(OH, Cl, F)), monazite ((Ce, La, Y, Th) PO4)
On inclut également dans cette classe les arséniates (AsO4)3- et les vanadates (VO4)3-.
Apatite Monazite
Classe IX : Silicates
Les silicates (SiO4)4- sont des minéraux qui combinent le silicium et l’oxygène avec un
ou plusieurs métaux ou métalloïdes.
Les silicates représentent 90 % en poids de l'écorce terrestre.
Exemples : quartz (SiO2), sillimanite (Al2SiO5), microcline (KAl2SiO5)
Quart Microcline
CHAP 4. LES ROCHES
Définition de roche
Une roche est un matériau solide formé en général d’un assemblage de minéraux.
Les roches sont constituées de minéraux tandis que les minéraux sont constitués
d'éléments chimiques.
Une roche peut être constituée de plusieurs minéraux
Exemple : Granite
- Quartz (QZ)
- Plagioclase (FK)
- Feldspath potassique (FK)
- Biotite (BO)
- Hornblende (HB)
Granite
Une roche peut être monominérale, c’est-à-dire formée d’un seul minéral
Exemple : marbre calcite
quartzite quartz
Marbre Quartzite
Granite
Roches extrusives ou volcaniques
Les roches extrusives ou roches volcaniques sont issues d’un magma qui refroidit
rapidement à la surface de la croûte terrestre.
En conséquence, les cristaux n’ont pas le temps de bien se former et la roche est à
grain très fin.
Exemples : basalte, rhyolite, andésite
Sédiments
Bassin sédimentaire
Les roches sédimentaires sont des roches qui se forment à la surface de la croûte
terrestre.
Ce sont des roches qui résultent de la compaction et de la cimentation de boues, de
sables, de graviers ou de fossiles.
Selon le mode de formation des roches sédimentaires on distingue :
• Roches sédimentaires détritiques
• Roches sédimentaires chimiques et biochimiques
Les roches sédimentaires détritiques : roches qui proviennent de l’érosion de roches
préexistantes continentales (roches plutoniques, roches volcaniques, roches
métamorphiques).
Exemples : argilite, grès, conglomérat
Une roche métamorphique est une roche formée par la recristallisation (et
généralement la déformation) de roches sédimentaires ou de roches magmatiques
sous l’effet de la température et de la pression qui augmentent avec la profondeur
dans la croûte terrestre.
Les roches métamorphiques peuvent se former également au contact de roches
plutoniques et de roches sédimentaires.
Gneiss
Les roches sont des minéraux naturels généralement solides et formés, essentiellement
ou en totalité, par un assemblage de minéraux, comportant parfois des fossiles, du
verre résultant du refroidissement rapide d’un liquide ou des agrégats d’autres roches.
Les roches sont constituées de minéraux, et les minéraux sont constitués d'éléments
chimiques. Une roche peut être constituée d’une ou de plusieurs espèces minérales
Classification de roches