Geologie génerale L1_ARCH

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CHAP 1.

GEOLOGIE GENERALE (INTRODUCTION)

I.1. Introduction
La géologie (association des mots terre et études) est, comme son nom l’indique, la science de
la terre. En réalité, avec les progrès de la technique aérospatiale, la géologie s’intéresse
également aux autres planètes accessibles. Il s’agit en fait d’un champ d’études
multidisciplinaires faisant appel à des disciplines scientifiques de base tel que la physique
(géophysique), la chimie (géochimie), etc.

Il s’agit d’une science récente dont les précurseurs furent LEONARD DE VINCI et BERNARD
PALISSY aux XVème et XVIème siècles. Au passage du XVIIIème et XIXème siècle, James
HUTTON, WERNER, CUVIER et DARWIN lui donnèrent une nouvelle impulsion en introduisant les
notions de plutonisme ; que les roches sont issues de l’activité volcanique (distinction entre
roches ignées et roche sédimentaires). WEGENER formule l’hypothèse de la dérive des
continents au début du XXème siècle, mais ce n’est que depuis une trentaine d’année que la
tectonique des plaques ou tectonique globale à donné un cadre cohérent à beaucoup
d’observation jusque-là disparate.

Les buts de la géologie sont :


 la reconstitution de l’évolution du globe terrestre depuis ses origines jusqu’à la période
actuelle, en retraçant notamment la succession de différents événements géologiques
liés par des lois naturelles ;
 la découverte et l’exploitation de ressources naturelles ;
 l’aménagement de la surface du globe ;
 la prévention des risques naturels (inondations, éruptions volcaniques, glissements de
terrain, tremblement de terre).

I.2. Classification des sciences géologiques


On peut classer les sciences géologiques en six branches principales, à savoir :
I.2.1. La géologie stratigraphique
Elle étudie la succession des événements géologiques au cours des temps.
On les subdivise (les temps géologiques) en 5 grandes périodes :
 le Précambrien (5 milliards - 600 millions d’années) période la plus longue qui comprend
l’Archéen et le Protérozoïque ;
 le Primaire ou Paléozoïque (600 millions - 200 millions d’années) : cambrien, ordovicien,
silurien, dévonien, carbonifère et permien ;
 le Secondaire ou Mésozoïque (200 millions à 75 millions d’années) ;
 le Tertiaire ou Cénozoïque (de 75 à 1 millions d’années) ;
 le Quaternaire (1 million d’années jusqu’à ce jour).

I.2.2. La géologie structurale


Elle décrit les structures actuelles de la terre ou tectonique, acquises lors des déformations au
cours temps géologiques.
(Tectonique des plaques, c’est un modèle scientifique expliquant la dynamique globale de la
lithosphère)
I.2.3. La pétrographie et la pétrologie
Il s’agit de l’étude des matériaux constitutifs de l’écorce terrestre ou les roches ; la pétrographie
décrit leurs compositions et la pétrologie étudie les mécanismes de leur formation.
I.2.4. La paléontologie
Elle étudie les fossiles qui sont des restes ou des traces de la vie animale et végétale ; elle se
subdivise en plusieurs branches spécialisées et notamment :
 la paléobotanique : étude de fossiles de végétaux ;
 la paléozoologie : étude de fossiles des animaux ;
 la palynologie : étude de fossiles de graines de pollen ;
 la micropaléontologie (importante en recherche pétrolière).
La paléontologie permet de dater les terrains sédimentaires.

I.2.5. La géodynamique
Elle fait la synthèse de principales des données fournies par les différents domaines de la
géologie et consiste à comparer les reconstitutions possibles des événements géologiques à ce
qui se passe dans la nature actuelle.
Suivant les buts, on distingue :
 La géodynamique externe : qui se consacre aux phénomènes géologiques se déroulant
à la surface du globe (continents et océans) : altérations et érosions des roches,
transport des sédiments (par l’eau, le vent, les glaciers) ;
 La géodynamique interne : qui étudie la structure physique interne du globe en passant
par la connaissance approfondie des volcans, des séismes, des venues magmatiques,
des phénomènes tectoniques.
Suivant les méthodes on distingue :
 La tectonophysique : qui étudie à toutes les échelles les déformations des roches, la
cause des ces déformations et les structures résultantes .Elle utilise pour cela des
disciplines connexes comme le calcul statistique, la géophysique et la mécanique ;
 La géologie nucléaire : qui utilise les méthodes de la chimie et de la physique nucléaire
pour l’étude des certains phénomènes particuliers. Exemple : les datations absolues des
roches.
I.2.6. La Géologie appliquée
Elle représente une des branches de la géologie en pleine expansion et couvre de nombreux
domaines.
I.2.6.1. La géotechnique ou géologie du génie civil
Elle étudie la stabilité des ouvrages d’art : des tunnels, des galeries de mine, des pistes
d’aéroport, de barrages, des bâtiments, des ponts, des routes, des rails.
I.2.6.2. La métallogénie
Elle recherche et étudie les gisements de substances minérales utiles.
I.2.6.3. L’hydrogéologie
Elle s’occupe de l’étude, de la recherche, de l’exploitation et de la protection des eaux
souterraines.
I.2.6.4. La géologie des combustibles minéraux
Elle étudie les gisements de charbons et de gaz méthane.
I.2.6.5. La géologie du pétrole
Elle étudie les gisements de pétrole, leur mise en place et leur exploitation.
I.2.6.6. La géophysique
Elle représente l’application de phénomènes physiques fondamentaux pour l’appréhension ou
la compréhension de certains processus géologiques :
Méthode Paramètre
Gravimétrie ; Pesanteur,
Magnétisme ; Composantes du champ magnétique,
Sismique ; Vitesse des ondes
Électricité ; Tension, intensité, résistivité
I.2.6.7. La géochimie
Elle permet d’approcher ou de comprendre la composition chimique de matériaux constituant
le globe terrestre et leur utilisation en géologie.
I.3. Application de la géologie en génie civil
I.3.1. Rôle du géologue
Dans tout projet de génie civil, le géologue intervient, en concertation avec le maître d’œuvres
et en liaison avec les différents spécialités (ingénieur de structures, en technique routière,
mécanicien des roches ou des sols, etc.), à plusieurs étapes :
 à l’amont des études, dans le choix des sites en fonction des impératifs techniques (liée
à la topographie ou à des contraintes structurales) ou économiques, et dans la
définition des reconnaissances à effectuer ; à ce niveau il est primordial pour le
géologue d’identifier les contraintes majeures liées à la nature des terrains, à la structure,
à la morphologie ;
 au cours des études géotechniques, dans l’interprétation des résultats, dans leurs
interpolations, pour affiner les connaissances et contrôler les hypothèses ;
 au cours des travaux, dans la réorientation éventuelle du projet pour cause de résultats
non-conformes aux hypothèses de départ, ou si un incident se produit (glissement de
terrain, venues d’eau).

I.3.2. Ce que le technicien attend du géologue


Le principal souci d’un projeteur est d’adapter au mieux l’ouvrage qu’il conçoit aux conditions
géologiques et géotechniques régnant sur le site. Il doit prévoir et déterminer les réactions aux
efforts nouveaux qui vont lui être appliqués.
Pour ce faire, il attend du géologue qu’il lui fournisse une représentation du terrain reflétant au
mieux la réalité géométrique et physique actuelle, accompagnée d’un commentaire
soulignant les éventuelles anomalies.
Pour être efficace dans ce domaine, le géologue doit connaître suffisamment les principes des
méthodes de calcul ainsi que les particularités techniques des ouvrages.
Il doit s’efforcer de réunir le maximum de données géométriques (structure détaillée du site) et
de valeurs mesurées représentatives des propriétés physiques, mécaniques, et hydrauliques des
matériaux, obtenues par des moyens de reconnaissance appropriés.
CHAP2. STRUCTURE INTERNE DE LA TERRE

2.1. FORME DE LA TERRE

La terre à pratiquement la forme d’une sphère de 6370 Km de rayon, composée de couche


concentrique (la croûte, le manteau, le noyau et la graine) dont la densité d augmente avec
la profondeur de 2,7 à 12,0
La zone la mieux connue est la lithosphère : formée de la croûte et d’une partie du manteau
supérieur, épaisse de 70 Km (sous les océans) à 150 KM (sous les continents), elle est considérée
comme rigide et découpée en plaques mobiles qui flottent sur l’asthénosphère.

Figure 1 : Structure interne de la Terre Figure 2 : Détail de la Lithosphère et de l’asthénosphère

La structure interne de la Terre est répartie en plusieurs enveloppes successives, dont les
principales sont la croûte terrestre, le manteau et le noyau.
Cette représentation est très simplifiée puisque ces enveloppes peuvent être elles-mêmes
décomposées.
Pour repérer ces couches, les sismologues utilisent les ondes sismiques, et une loi : Dès que la
vitesse d'une onde sismique change brutalement et de façon importante, c'est qu'il y a
changement de milieu, donc de couche. Cette méthode a permis, par exemple, de
déterminer l'état de la matière à des profondeurs que l'homme ne peut atteindre. (Manteau
profond - noyau)
Ces couches sont délimitées par les discontinuités comme la Discontinuité de Mohorovicic,
celle de Gutenberg, nommée d'après le sismologue Bono Gutenberg, ou bien celle de
Lehmann.
Le noyau et graine : riche en fer, nickel (Fe, N)
Manteau : riche en Silice, Magnésium (Si, Mg)
Croûte terrestre : riche en Silice, Aluminium, Cuivre (Si, Al, Cu)
2.2. STRUCTURE DETAILLE DE LA TERRE

(1) Croûte continentale solide essentiellement granitique surmontée par endroit de roches
sédimentaires. Elle est plus épaisse que la croûte océanique (de 30 km à 100 km sous les massifs
montagneux). La croûte ou écorce terrestre représente environ 1,5% du volume terrestre.
Elle était anciennement appelée SIAL (silicium + aluminium).
(2) Croûte océanique solide essentiellement composée de roches basaltiques. Relativement
fine (environ 5km). Elle est également appelée SIMA (silicium + magnésium).
(3) Zone de subduction où une plaque s’enfonce parfois jusqu’à plusieurs centaines de
kilomètres dans le manteau.
(4) Manteau supérieur qui est moins visqueux (plus "ductile") que le manteau inférieur car les
contraintes physiques qui y règnent le rendent liquide en partie.
(5) Éruptions sur des zones de volcanisme actif. Deux types de volcanismes sont représentés ici,
le plus profond des deux est dit « de point chaud ». Il s’agirait de volcans dont le magma
proviendrait des profondeurs du manteau proche de la limite avec le noyau liquide. Ces
volcans ne seraient donc pas liés aux plaques tectoniques et, ne suivant donc pas les
mouvements de l’écorce terrestre, ils seraient donc quasiment immobiles à la surface du globe,
et formeraient les archipels d'îles comme celui de Tahiti.
(6) Manteau inférieur aux propriétés d’un solide élastique. Le manteau n’est pas liquide comme
on pourrait le croire en regardant les coulées de lave de certaines éruptions volcaniques mais il
est moins "rigide" que les autres couches. Le manteau représente 84 % du volume terrestre.
(7) Panache de matière plus chaude qui, partant de la limite avec le noyau, fond
partiellement en arrivant près de la surface de la Terre et produit le volcanisme de point chaud.
(8) Noyau externe liquide essentiellement composé de fer (environ 80 %) et de nickel plus
quelques éléments plus légers. Sa viscosité est proche de celle de l’eau, sa température
moyenne atteint 4000 °C et sa densité 10.
(9) Noyau interne solide (ou graine) essentiellement métallique constitué par cristallisation
progressive du noyau externe. La pression le maintient dans un état solide malgré une
température supérieure à 5000 °C et une densité d’environ 13. Noyau interne et externe
représentent 15 % du volume terrestre.
(10) Cellules de convection du manteau où la matière est en mouvement lent. Le manteau est
le siège de courants de convection qui transfèrent la majeure partie de l’énergie calorifique du
noyau de la Terre vers la surface. Ces courants provoquent la dérive des continents mais leurs
caractéristiques précises (vitesse, amplitude, localisation) sont encore mal connues.
(11) Lithosphère : elle est constituée de la croûte (plaques tectoniques) et d'une partie du
manteau supérieur. La limite inférieure de la lithosphère se trouve à une profondeur comprise
entre 100 et 200 kilomètres
(12) Asthénosphère : c’est la zone inférieure du manteau supérieur (en dessous de la
lithosphère)

CHAP.3 Notion sur Les minéraux et les roches

Définition d’un minéral


Un minéral est une substance inorganique solide qui se présente sous forme d’un cristal
ou d’un solide cristallin.

Cristaux de quart Cristaux de Pyrite Cristaux d’amazonite

Définition d’un cristal


Un cristal est un corps solide (minéral naturel homogène) de forme polyédrique, plus ou
moins brillant, à structure régulière et formé d'un assemblage ordonné d'un grand
nombre d‘atomes de molécules ou d’ions.

Cristaux de quart Structure cristalline du quartz


Aperçu général
Il existe plus de 4000 variétés de minéraux dans la nature, mais seulement une douzaine
de minéraux sont les plus abondants. La majorité des minéraux qui constituent la croûte
terrestre sont composés uniquement de huit (8) éléments chimiques :
Oxygène (O) : 46,5 %
Silicium (Si) : 28 %
Aluminium (Al) : 8 %
Fer (Fe) : 5 %
Calcium (Ca) : 3,5 %
Sodium (Na) : 3 %
Potassium (K) : 2,5 %
Magnésium (Mg) : 2 %
NB. Les trois premiers constituent le 82,5 % de la croûte terrestre

Caractéristiques des minéraux


Un minéral est caractérisé par ses propriétés physiques et chimiques :

Propriétés physiques des minéraux


 Forme cristalline (système cristallin)
La forme géométrique des cristaux est définie par leur structure cristalline : minéraux
dans la nature sous forme de polyèdres
 Dureté Photoluminescence
Résistance du minéral à se laisser rayer
 Couleur
En général, les minéraux présentent une grande diversité de couleur
 Ténacité
Résistance au choc : minéraux fragiles, minéraux friables
 Densité
Rapport entre le poids du minéral et le poids du volume d’eau qu’il déplace : poids par
unité de volume
 Éclat
Aspect de la surface du minéral lorsqu’il réfléchit la lumière : éclat métallique ou non
métallique (vitreux, nacré, mat, gras,…)

 Transparence
Propriété du minéral à laisser passer la lumière : minéraux transparent, translucide
ou opaque
 Clivage
Propriété du minéral de se casser selon des plans déterminés : plans de faiblesse
dans la structure cristalline du minéral
 Cassure
Propriété du minéral de se casser, de se briser en donnant des surfaces
irrégulières : cassure conchoïdale (voir coquille)
 Trace ou trait
Couleur de la poudre du minéral : trace laissée par un minéral lorsqu’on le frotte
sur une plaque de céramique non émaillée
 Conductivité électrique
Capacité d’un minéral de conduire l’électricité : minéraux conducteurs et
minéraux non conducteurs
 Indice de réfraction
La réfraction est la déviation d’un rayon lumineux qui passe d’un milieu à un
autre
 Magnétisme
Capacité de minéraux riches en fer à se faire attirer par un aimant
 Photoluminescence
Émission de lumière lorsqu’un minéral est éclairé par une lumière de forte énergie
(rayons ultraviolets)
Par exemple : calcite, fluorite
 Radioactivité
Quelques minéraux émettent un rayonnement invisible: alpha, Bêta, gamma
Par exemple : uraninite, thorite
Propriétés chimiques des minéraux

 Composition chimique
Éléments chimiques qui composent le minéral
 Solubilité
Propriété d’un minéral à se dissoudre dans l’eau ou dans un autre liquide (acide)
 Effervescence
Propriété de minéraux de la classe des carbonates à réagir avec certains types
d’acide (acide chlorhydrique). Cette réaction produit un gaz carbonique

Composition chimique
Un minéral est défini par sa composition chimique et sa structure cristalline.
Parmi les minéraux il existe ceux qui peuvent être composés d'un seul élément (ou
plusieurs) chimique.
Exemples des ceux à un élément : Graphite (C) et Diamant (C)

Graphite Diamant

Exemples de ceux à plusieurs éléments : Amazonite (KAl Si3 O8) et Chalcopyrite


(CuFeS2)

Amazonite chalcopyrite
Structure cristalline

La structure cristalline (structure d'un cristal) d’un minéral correspond à l'arrangement


des atomes dans le cristal selon un espacement et une symétrie bien définis.

Système cristallin
(Confère le cours de science de matériaux)

Un système cristallin est un classement des cristaux sur la base de leurs éléments
caractéristiques de symétrie : axe, centre, plan.
Il existe sept systèmes cristallins de base

Généralement, lorsque les cristaux se développent sans contrainte dans la nature ils
vont prendre la forme d’un des sept systèmes cristallins originels de base.
Autres formes cristallines
Au delà des sept systèmes cristallins de base, il existe des formes cristallines associées à
chacun des sept systèmes cristallins
Par exemple :
- Octaèdre et dodécaèdre dans le système cristallin cubique.
- Bipyramide et prisme bipyramidale dans le système cristallin quadratique
-
TP. Etablissez un tableau des formes cristallin associées aux sept systèmes cristallins de
base.

Conclusion : Ce sont les variations de la vitesse de croissance d’un cristal en fonction


de la direction qui sont responsables de la forme cristalline des minéraux.
La structure cristalline définie la forme géométrique d’un cristal
NB. Lorsque les cristaux ont des formes géométriques bien définies, on dit qu’ils sont
automorphes.

Cristaux automorphes de pyrite Cristaux automorphes de grenat

Dans certains cas, les minéraux ne présentent aucune forme cristalline; ils sont dits
amorphes.

Quartz amorphe dans une obsidienne Quartz amorphe dans une opale

Dureté des minéraux


La dureté d’un minéral est déterminée par sa résistance à se faire rayer.
Échelle de dureté des minéraux (Échelle de Mohs)
Dureté Minéraux

1 Talc Rayés par l’ongle (minéraux très tendres)


2 Gypse
3 Calcite Rayés par une pièce de 1 cent
4 Fluorite en cuivre (minéraux assez tendres)
5 Apatite Rayés par une pointe de canif
6 Orthose (minéraux assez durs)
7 Quartz Rayent le verre
8 Topaze (minéraux très durs)
9 Corindon
10 Diamant
On part du minéral le moins dur (talc) au minéral le plus dur (diamant)
Classification des minéraux
La classification des minéraux correspond à une répartition des espèces minérales
basées notamment sur la composition chimique des minéraux.
On distingue neuf classes de minéraux :
- Classe I : Éléments natifs
- Classe II : Sulfures
- Classe III : Halogénures
- Classe IV : Oxydes
- Classe V : hydroxydes
- Classe VI : Carbonates
- Classe VII : Sulfates
- Classe VIII : Phosphates
- Classe IX : Silicates

Classe I : Éléments natifs


Les éléments natifs sont des minéraux formés d’un seul élément chimique.
Les éléments natifs ont un grand rôle économique.
Exemples : or (Au), diamant (C), graphite (C), platine (Pt), argent (Ag), cuivre (Cu)

Or natif Diamant graphite

Classe II : Sulfures
Les sulfures sont des minéraux formés d’un ou plusieurs métaux combinés à du soufre
(S).
Exemples : pyrite (FeS2), chalcopyrite (CuFeS2), galène (PbS)

Pyrite Chalcopyrite
Classe III : Halogénures

Les halogénures (chlorures (Cl-) et fluorures (F-)) sont des minéraux formés d’un ou plusieurs
métaux ou métalloïdes combinés à l’élément chlore ou fluor.
Exemples : sel gemme (NaCl), sylvite (KCl), fluorine (CaF2)

Halite (sel gemme) Fluorite

Classe IV : Oxydes
Les oxydes (O2-) sont des minéraux formés d’un ou de plusieurs métaux combinés à de
l’oxygène.
Exemple : magnétite (Fe3O4), corindon (Al2O3), rutile (TiO2)

Magnétite Corindon

Classe V : hydroxydes
Les hydroxydes (OH-) sont des minéraux constitués d’une combinaison d’eau et
d’oxydes métalliques.
Exemple : goetite (FeO(OH)), brucite (Mg(OH)2)

Goetite Brucite
Classe VI : Sulfates
Les sulfates (SO4)2-, sont des minéraux constitués d’une combinaison de soufre et
d’oxygène avec un ou plusieurs métaux ou métalloïdes.

Exemples : gypse (CaSO4 2H2O), barytine (BaSO4)


On inclut dans cette classe les chromates (CrO4)2-, les molybdates (MO4)2- et les
tungstates (WO4)3-

Gypse Barytine
Classe VI : Carbonates
Les carbonates (CO3)2- sont des minéraux constitués d’une combinaison de carbone et
d’oxygène avec un ou plusieurs métaux ou métalloïdes.

Exemples : calcite (CaCO3), sidérite (FeCO3), dolomite (CaMgCO3)


On inclut dans cette classe les nitrates (NO3)- et borates (BO3)2-

Calcite Sidérite
Classe VIII : Phosphates
Les phosphates (PO4)3-
sont des minéraux constitués de phosphore et d’oxygène
combinés avec un ou plusieurs métaux ou métalloïdes.

Exemples : apatite (Ca5(PO4)3(OH, Cl, F)), monazite ((Ce, La, Y, Th) PO4)
On inclut également dans cette classe les arséniates (AsO4)3- et les vanadates (VO4)3-.

Apatite Monazite
Classe IX : Silicates
Les silicates (SiO4)4- sont des minéraux qui combinent le silicium et l’oxygène avec un
ou plusieurs métaux ou métalloïdes.
Les silicates représentent 90 % en poids de l'écorce terrestre.
Exemples : quartz (SiO2), sillimanite (Al2SiO5), microcline (KAl2SiO5)

Quart Microcline
CHAP 4. LES ROCHES

Définition de roche
Une roche est un matériau solide formé en général d’un assemblage de minéraux.
Les roches sont constituées de minéraux tandis que les minéraux sont constitués
d'éléments chimiques.
Une roche peut être constituée de plusieurs minéraux
Exemple : Granite
- Quartz (QZ)
- Plagioclase (FK)
- Feldspath potassique (FK)
- Biotite (BO)
- Hornblende (HB)

Granite
Une roche peut être monominérale, c’est-à-dire formée d’un seul minéral
Exemple : marbre calcite
quartzite quartz

Marbre Quartzite

Classification des roches

Il existe trois grandes catégories de roche :


• Roches magmatiques (roches ignées)
• Roches sédimentaires
• Roches métamorphiques
Roches magmatiques
Les roches magmatiques (ou roches ignées) comprennent les roches intrusives et les
roches extrusives.
Roches intrusives ou plutoniques
Les roches intrusives ou roches plutoniques se forment à à partir d’un magma qui
refroidit lentement à de grandes profondeurs (30 à 35 km) sous la croûte terrestre
En conséquence, les cristaux ont le temps de bien se former et la roche présente une
texture grenue.
Exemples : granite, gabbro

Granite
Roches extrusives ou volcaniques
Les roches extrusives ou roches volcaniques sont issues d’un magma qui refroidit
rapidement à la surface de la croûte terrestre.
En conséquence, les cristaux n’ont pas le temps de bien se former et la roche est à
grain très fin.
Exemples : basalte, rhyolite, andésite

Basalte Edifice volcanique


Roches sédimentaires

Les roches sédimentaires proviennent de l'accumulation de sédiments (boue, sable,


gravier) qui se déposent en couches dans un bassin de sédimentation.

Sédiments

Bassin sédimentaire

Les roches sédimentaires sont des roches qui se forment à la surface de la croûte
terrestre.
Ce sont des roches qui résultent de la compaction et de la cimentation de boues, de
sables, de graviers ou de fossiles.
Selon le mode de formation des roches sédimentaires on distingue :
• Roches sédimentaires détritiques
• Roches sédimentaires chimiques et biochimiques
Les roches sédimentaires détritiques : roches qui proviennent de l’érosion de roches
préexistantes continentales (roches plutoniques, roches volcaniques, roches
métamorphiques).
Exemples : argilite, grès, conglomérat

Argilite Conglomérat Grès


Couches ou strates de roches sédimentaires détritiques

Les roches sédimentaires chimiques et biochimiques : roches qui résultent de la


précipitation d’une solution chimique ou de l’accumulation de débris de squelette
d’organisme (fossiles) et de la transformation de matière végétale.

Exemples : calcaire, dolomie, gypse, charbon

Calcaire Charbon Gypse

Couches ou strates de roches sédimentaires chimiques


Roches métamorphiques

Une roche métamorphique est une roche formée par la recristallisation (et
généralement la déformation) de roches sédimentaires ou de roches magmatiques
sous l’effet de la température et de la pression qui augmentent avec la profondeur
dans la croûte terrestre.
Les roches métamorphiques peuvent se former également au contact de roches
plutoniques et de roches sédimentaires.

Exemples : gneiss, paragneiss

Gneiss
Les roches sont des minéraux naturels généralement solides et formés, essentiellement
ou en totalité, par un assemblage de minéraux, comportant parfois des fossiles, du
verre résultant du refroidissement rapide d’un liquide ou des agrégats d’autres roches.
Les roches sont constituées de minéraux, et les minéraux sont constitués d'éléments
chimiques. Une roche peut être constituée d’une ou de plusieurs espèces minérales

Granite(FK+QZ+BO) Marbre (CC)

Classification de roches

Il existe trois grands types de roche :


- Les roches magmatiques (ingée)
- Les roches sédimentaires
- Les roches métamorphiques

CHAP 5 Altération, érosion, sédimentation, déplacements en masse

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