Cejm Cas Air France Klm Bts Sam 24 - 26
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4. Repérez le contexte et les objectifs des « Assises nationales du transport aérien » et justifiez
l'intervention de l'Etat dans ce domaine.
Le 20 mars 2018, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, a lancé les Assises nationales du
transport aérien sous le slogan « Objectif performance ». Cette initiative a été mise en place pour
répondre aux défis du secteur aérien français, qui peine à suivre la dynamique de croissance
mondiale. En effet, si le trafic aérien ne cesse d’augmenter à l’échelle internationale, les compagnies
françaises, elles, perdent progressivement du terrain. Cette perte de compétitivité s’explique
notamment par la présence de compagnies étrangères bénéficiant de conditions fiscales et sociales
plus avantageuses, ce qui les rend plus attractives et plus rentables.
Les Assises ont ainsi pour but de mener une réflexion collective sur l’avenir du transport aérien en
France. Pendant six mois, divers acteurs du secteur ont été consultés afin de dresser un état des lieux
précis et d’identifier des leviers d’amélioration. Plusieurs enjeux majeurs ressortent de cette initiative
: il s’agit non seulement de renforcer la compétitivité des compagnies françaises, mais aussi de
stimuler l’attractivité économique et touristique du pays. Par ailleurs, l’État souhaite encourager un
développement plus durable, avec l’adoption de normes environnementales plus strictes, tout en
améliorant l’expérience des passagers grâce aux avancées technologiques, notamment en matière de
digitalisation et d’intelligence artificielle.
L’intervention de l’État dans ce domaine est justifiée par son rôle de régulateur du marché. Face à
une concurrence de plus en plus rude, il doit veiller à limiter les déséquilibres et soutenir les acteurs
nationaux. Une des mesures phares de cette intervention a été de réduire la hausse de la taxe
d’aéroport, un frein important à la compétitivité des compagnies françaises. En allégeant cette
charge fiscale, l’État cherche à redonner aux transporteurs nationaux une place plus favorable sur le
marché, notamment face aux compagnies étrangères qui opèrent sous des régimes plus souples.
5. Identifiez la nature de la décision présentée dans la ressource 5 et analysez son impact sur la
compagnie Air France.
Pour Air France, cette mesure représente une opportunité de renforcer sa compétitivité. En
réduisant les coûts liés aux taxes aéroportuaires, la compagnie peut dégager davantage de marges
pour investir dans son développement et mieux faire face à la concurrence internationale. Cette
décision permet également aux transporteurs français de mieux profiter de la croissance du trafic
aérien mondial, alors qu’ils ne captent actuellement qu’une part limitée de cette expansion.
En allégeant la pression fiscale sur les compagnies françaises, l’État cherche à leur donner les moyens
de redevenir plus attractives pour les passagers et de rivaliser plus efficacement avec les compagnies
low-cost et étrangères, qui disposent souvent d’un avantage structurel en raison de charges plus
faibles.
Quentin ANDAMAYE CEJM – ECONOMIE BTS SAM 2024 – 2026 / CCI NORD
6. Présentez les limites de l'intervention de l'Etat dans le cadre d'un marché du transport aérien
internationalisé.
L’intervention de l’État dans le secteur du transport aérien a ses limites, particulièrement dans un
marché internationalisé où les règles varient selon les pays. Si l’État français peut agir sur les
compagnies opérant sur son territoire, il ne peut pas imposer ses décisions aux transporteurs
étrangers. Ainsi, les mesures fiscales ou réglementaires qu’il met en place ne s’appliquent qu’aux
compagnies françaises, ce qui peut parfois créer un désavantage concurrentiel plutôt que l’inverse.
La régulation du marché est d’autant plus complexe que les compagnies étrangères, comme Ryanair,
ont longtemps bénéficié de conditions sociales et fiscales plus favorables en s’appuyant sur des
législations plus souples. Ces transporteurs ont pu réduire leurs coûts en appliquant les règles d’un
autre pays, rendant ainsi la concurrence moins équitable. Même si l’État tente de lutter contre ces
déséquilibres en imposant des obligations aux entreprises étrangères opérant en France, il ne peut
pas contrôler l’ensemble du marché international.
Par ailleurs, certaines limites sont liées aux décisions prises à des échelons supérieurs, notamment au
niveau européen et international. Des questions comme la régulation des créneaux de décollage et
d’atterrissage, la mise en place de nouvelles normes environnementales ou encore les accords
bilatéraux entre pays échappent en grande partie au pouvoir décisionnel de l’État français.
En définitive, bien que l’État puisse soutenir les compagnies nationales par des mesures ciblées, son
action reste limitée face à la mondialisation du secteur aérien. Les compagnies françaises doivent
donc, en complément des décisions politiques, adapter leur modèle économique pour rester
compétitives sur un marché où les règles ne sont pas toujours équitables.