M2GPC 2021 Quais Poids
M2GPC 2021 Quais Poids
M2GPC 2021 Quais Poids
Hakim ABDMEZIEM
(Service des études et travaux d’infrastructure)
Ouvrages les plus anciens ils peuvent être :
en maçonnerie,
en blocs béton posés,
en blocs préfabriqués évidés,
en caissons préfabriqués échoués ou posés …
ils sont calculés en 3 étapes :
1ère étape : détermination de l’ensemble des
charges appliquées
2ème étape : vérification de la résistance du sol et
la stabilité générale
3ème étape : vérification de la résistance de la
structure
(+ 2 .2 0 ) ( + 2 .2 0 )
0 .7 5
3 .6 2 0 .7 5
1 .1
64
4 .0 0
1 6
0 .2
1 .2 0
0 .5
8
4 .1 0
1 .0 0
3 .3 5
( + 1 .8 0 ) ( + 3 .5 0 ) ( + 1 .8 0 )
2 .0
05
36
1 .0 0
(+ 3 .2 7 )
2 .0 0
0 .2 0
Les quais massifs en blocs de béton superposés
Historiquement très répandus
Adaptés pour
Des profondeurs < 12m
Des chantiers avec contraintes en moyens (petits ports, ports de pays en voie de
développement)
Avantages :
Réalisation relativement facile et possible avec des moyens de chantier conventionnels,
Durabilité (pas de structures métalliques)
Problèmes à considérer :
Conditions géotechniques,
Charges importantes sur le terre-plein
« Lenteur » relative d’exécution
Les quais massifs en caissons en béton armé
Actuellement très répandus
Adaptés pour
Des profondeurs > 10m, en pratique
sans limites supérieures
Des chantiers avec grands moyens
(ponton spécial, ou bassin de
fabrication avec écluse, ou bassin avec
cale de halage)
Avantages :
Réalisation très rapide,
Possibilité d’absorber des charges très
importantes
Problèmes à considérer :
Conditions géotechniques,
Organisation du chantier
Disponibilité des fonds
Quai préfabriqué
Alvéoles circulaires empilées
(+ 2 .2 0 ) (+ 2 .2 0 )
0 .7 5
3 .6 2 0 .7 5
1 .1
64
4 .0 0
16
0 .2
1 .2 0
0 .5
8
4 .1 0
1 .0 0
3 .3 5
( + 1 .8 0 ) (+ 3 .5 0 ) (+ 1 .8 0 )
2 .0
1 .1
05
36
1 .0 0
( + 3 .2 7 )
2 .0 0
0 .2 0
Quai des Amériques -Quai de l’Asie
Quai de l’Europe – Affouillement sur terre plein
Quai Joannès Couvert– Affouillement sur terre plein
Le dimensionnement ou la justification d’un ouvrage de soutènement
=> nécessite de comprendre les modes de rupture auxquels on s’intéresse
Le dimensionnement ou la justification d’un ouvrage de soutènement
=> nécessite de calculer toutes les forces s’exerçant sur le mur poids
=> On vise une sécurité globale de 1.5 à 2 pour les soutènements en général
=> Notion de sécurité globale remise en cause par l’Eurocode 7 : introduction de coefficients partiels
=> Plusieurs situations de calcul
Ouvrages de soutènement – Murs poids
Ils travaillent comme une fondation superficielle.
La norme 94-281 traite de la justification de ces ouvrages
Fh 'v
W 'h
M t
Fg
F h b o lla r d ( + 3 .5 0 )
vers le bas F v su p e r str u c tu re
(+ 1 .5 0 )
y
( + 0 .5 0 )
le poids du massif
( 0 ,0 0 )
vers le haut F v s o u s p r e s s io n
la sous pression
Charges variables
vers le bas
les surcharges uniformes
les charges de portique ou de grue
vers le bassin Les Efforts horizontaux
charges permanentes
la poussée des terres
la poussée d’eau retenue
charges variables
la poussée des surcharges de terre-plein
les efforts horizontaux de portique ou grue
les efforts de bollard
les charges hydrodynamique d’écoulement
F v sq (s)
F h b o lla r d ( + 3 .5 0 )
F v su p e r str u c tu r e
vers le terre-plein (+ 1 .5 0 )
y
( + 0 .5 0 )
charges permanentes
( 0 ,0 0 )
x
pour les charges variables
les efforts d’accostage
F v s o u sp r e ssio n
les efforts hydrodynamiques de
la houle
Exemple traité
Caractéristiques géométriques et
géotechniques
Calcul du poids propre de la structure
Rappel des notions de contrainte dans le sol
contrainte initiale - poussée - butée
Evolution de l’état de contrainte dans le sol
Les poussées et butées des sols
ATTENTION : pour mobiliser les coefficients ka et kp il est nécessaire que le massif se déplace
le déplacement qui permet de mettre le sol en poussée active est faible ( ~ h/100)
Par contre pour mobiliser le coefficient de butée le déplacement doit être beaucoup plus
important ( ~ h/10).
Déplacement nécessaire
selon la norme 94-281 pour
mobiliser pleinement la
poussée et la butée.
Les poussées et butées des sols pour un sol horizontal et un coefficient de
frottement sol -paroi variable / ( Eurocodes 7 – Annexe C )
Le frottement sol / paroi a une importance pour la détermination des coefficients de poussée et butée mais
le calcul de ces coefficients est plus complexe.
Importance du choix de
en comparaison avec et sans frottement les coefficients de poussée et butée
deviennent:
= 30° sans frottement = 0 ° ka0 = tg ²(45-30/2) = 0.33
avec frottement =2/3 ka 2/3 = 0.28
La différence est sensible principalement sur la butée (55% de plus ) bien que sur le
coefficient de poussée la différence est de 15%.
Attention
Le calcul sans frottement permet de se placer en sécurité (poussée plus importante).
Il y a lieu d’être très prudent sur la prise en compte du frottement sol/ paroi.
Que dit la norme 94-281 au sujet du frottement sol/ paroi (valeur de ) ?
Poussée Butée
de 0 à 1, de 0 à -1,
généralement de 0 à 2/3 généralement de 0 à -2/3
Important : La composante verticale de poussée est très intéressante et recentre les efforts.
Il serait prudent d’appliquer sur cette composante un coefficient partiel minorateur.
Les poussées d’eau
( + 3 .5 0 )
( + 1 .5 0 )
y
( + 0 .5 0 )
(0 ,0 0 )
M F heau
F heau +
9 .5 6 m
F v s o u s p r e s sio n
Il faut bien s’assurer qu’il n’y a pas de risque d ’écoulement entre la nappe
coté retenue et la souille dans le cas de très fortes dénivelée ou de rabattement
( par exemple si l’on veut mettre à sec le pied de l’ouvrage ) et principalement
dans le cas de rabattement très rapide.
Pour les ouvrages poids en mer qui ne sont pas protégés des houles, il est
nécessaire de tenir compte des efforts hydrodynamiques dus à la houle .
Ces efforts sont calculés en principe à partir de la méthode de GODA dans
le cas ou il n’y a pas de déferlement sur l’ouvrage.
F h b o lla r d
(+ 3 .5 0 )
( + 1 .5 0 )
y
(+ 0 .5 0 )
(0 ,0 0 )
F h s(s)
Les Surcharges
M
+
9 .5 6 m
des surcharges uniformes sur terre-pleins ( 4 à 6 t/m2 pour des quais à conteneurs, 2 t/m2 pour des
quais courants type RoRo, passagers et beaucoup plus pour des quais à vracs )
des surcharges roulantes
sur rail comme les portiques ou grues
sur terre-pleins comme les grues mobiles ( Gottwald, Liebherr, etc … ) qui peuvent développer des
charges importantes en roulage ou en exploitation sur patins de répartition.
des surcharges exceptionnelles pour lesquels il est possible d’imposer des appuis de répartition
spécifiques ou des contraintes de positionnement pour s’adapter aux capacités des ouvrages.
les surcharges dues aux navires : accostage, amarrage
F v sq (s)
F h b o lla r d
(+ 3 .5 0 )
(+ 1 .5 0 )
y
(+ 0 .5 0 )
Surcharges
F h s(s)
Pour les charges non uniformes comme les charges roulantes et exceptionnelles, il faut analyser chaque cas en
fonction de la surface d’impact soit des roues, soit des patins et la position de ces points d ’application des
charges par rapport à l’ouvrage. Suivant leur position elles peuvent être bénéfiques pour la stabilité ou
pénalisantes.
Pour les charges ponctuelles d’amarrage et d’accostage il est souvent nécessaire d’admettre une certaine
répartition de la charge sur l’ouvrage dans le sens longitudinal.
Par exemple pour une grue mobile la position
des patins est importante pour le calcul des
effets de cette surcharge sur l’ouvrage
4 8 .6 4
G ru e G O T T W A L D H M K 3 0 0 E
3 4 .5 t à 4 6 m
5 c o n te n e u rs e n h a u te u r
2 .8 4
7 .3 3
(+ 3 ,5 0 )
( + 1 ,5 0 ) (+ 1 ,5 0 )
( + 0 ,5 0 )
N a v ire d e p ro je t ( 0 ,0 0 )
PC de 3000 EV P
lo n g u e u r 250 m 3 .5 0
la rg e u r 32 m R e m b lai
T i r a n t d 'e a u 12 m S c o r ie s ,b lo c s d e g r è s e t p é rid o tite
= 35°
1 .0 0
0 .5 2
(-1 1 ,0 0 )
P la f o n d d e d r a g a g e th é o r iq u e ( -1 2 .0 0 )
1 .5 7
P la fo n d d e d r a g a g e d e c a lc u l (-1 3 .0 0 )
V a ria b le d e (-1 2 ,7 0 ) à (-1 5 .5 0 )
2 .8 4 4 .9 4 2 .2 0
(+ 3 ,5 0 ) ( + 3 ,5 0 ) (+ 3 ,5 0 )
(+ 1 ,5 0 ) ( + 1 ,5 0 ) (+ 1 ,5 0 )
Par Composante horizontale
Par Composante verticale
Les combinaisons d’action
ELU : situation de projet durables et transitoires (combinaisons fondamentales)
Facteurs partiels des actions (A) Facteurs partiels pour le sol (M)
Action résistante
due au poids de
la fondation x
coefficient de
frottement
FP de résistance = 1.1
A1+M1+R2
75%
Diagramme trapézoïdale
Contrainte de référence au 3/4
Diagramme triangulaire
Contrainte de référence
q3/4
3 méthodes de calcul de la contrainte de résistance du terrain sous la fondation du mur de soutènement :
- A partir de la pression limite pressiométrique => Annexe D de la norme 94-261,
- A partir de la résistance de pointe pénétrométrique => Annexe E de la norme 94-261,
- A partir des propriétés de cisaillement du sol => Annexe F de la norme 94-261.
En conclusion
Le choix de la méthode de calcul dépend des informations que l’on possède sur les sols (essais de
laboratoire, pressiomètre ou pénétromètre ).
Les résultats ne sont pas forcément identiques !!
Il est sécurisant d’avoir un maximum d’information sur les caractéristiques de sol et de faire plusieurs
calculs.
(+ 3 ,5 0 )
(+ 1 ,5 0 ) ( + 1 ,5 0 )
( + 0 ,5 0 )
( 0 ,0 0 )
Présence de sol de mauvaises
caractéristiques
( - 1 1 ,0 0 )
( - 1 3 .5 0 )
1 7 .0 0
A rg ile
Cela est parfois le cas, il y a donc lieu de tenir compte de la stratigraphie du site.
Concernant le cas ci-dessus, les vérifications ont été faites sur la base d’une assise graveleuse d’angle = 38°.
Nous devons vérifier l’impact de l’ouvrage sur une couche d’argile très proche sous l’embase du quai. Il a été
estimé que la couche d’assise est une deuxième fondation répartissant les charges sur une largeur plus
importante.
Un nouveau calcul de portance a été mené mais sur un matériaux cohérent avec un comportement à court
terme (non drainé) et un comportement à long terme (drainé) avec des caractéristiques beaucoup plus faibles.
La Stabilité générale du site (ELU)
Les vérifications précédentes sont des vérifications localisées sous la semelle.
Mais en considérant l’ensemble du massif, il est possible que les efforts (surcharge, dragage, etc.. ) créent une
déstabilisation générale du massif.
En principe la vérification se fait à partir d’une étude de stabilité de Grands Glissements par la méthode de
« BISHOP » ou de « FELLENIUS » voire « méthode à la rupture ».
Mais attention dans le cas de pentage important de couche, le glissement du massif peut se faire sous des formes
différentes.
Les calculs sont faits dans les cas courants à partir du logiciel TALREN pour le plus connu ou par un
calcul aux éléments finis qui intègre plus précisément les ruptures non circulaires.
Coefficient de sécurité global
=> 1.5 en général
=> 1.35 quand la destination de l’ouvrage le rend peu sensibles aux déformations
Coefficients partiels ELU
Facteurs partiels des actions (A) Facteurs partiels pour le sol (M)