CH 1 Circuits Electriques

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LE CIRCUIT ÉLECTRIQUE

Le but de ce chapitre est d’introduire quelques


notions de base de l’électricité dans son ensemble.
Circuits électriques

Un circuit électrique est un ensemble de composants électriques interconnectés d’une manière


quelconque par des conducteurs.
– Un composant électrique est :

 dans le cas le plus simple un élément à deux bornes (appelé dipôle), que l’on représente sous
la forme suivante :

Les bornes a et b servent à la connexion avec d’autres composants. Dans cette catégorie on
trouve par exemple les résistors, condensateurs, bobines, piles, etc.)
 dans certains cas un élément à plus de deux bornes. Par exemple, un transistor possède 3
bornes, un transformateur peut en avoir 4 voire 6. Un composant à quatre bornes est appelé
quadripôle.

– Un conducteur est constitué d’un matériau transportant bien le courant électrique. Pour des
raisons physiques, un bon conducteur électrique est également un bon conducteur thermique. On
en trouve ainsi réalisé en métal, et surtout en cuivre. Mais il est également possible d’utiliser un
liquide conducteur, appelé électrolyte : l’exemple le plus classique est l’eau salée.
Courant, tension, puissance

Courant électrique

Un courant électrique est un déplacement d’ensemble ordonné de charges électriques dans un


conducteur. On le caractérise par une grandeur, l’intensité, définie comme étant le débit de charges
électriques dans le conducteur
Cette grandeur est souvent notée I. Quand, pendant un temps dt, il passe dq Coulombs, l’intensité

vaut :

L’unité légale dans laquelle s’exprime l’intensité du courant électrique est l’ampère (symbole A). Le
courant dans le schéma d’un circuit électrique est représenté par une flèche. Il est à noter que du
fait de la définition de l’intensité et de la charge de l’électron (charge négative), le sens de
déplacement effectif des électrons est l’opposé du sens positif du courant.
On représente un courant électrique par une flèche sur un conducteur, indiquant le sens positif de
l’intensité :
Cette flèche indique que si les électrons passent de droite à gauche, on comptera une intensité
positive ; négative s’ils vont de gauche à droite.
Différence de potentiel

Au repos, les charges électriques d’un conducteur sont en mouvement continuel sous l’effet de
l’agitation thermique : figure (a)
Cependant, ce mouvement, à une vitesse non nulle, ne se traduit pas par un déplacement global
susceptible de se traduire en courant électrique. Pour mettre en mouvement ces charges dans une
direction donnée, il est nécessaire d’appliquer un champ électrique aux bornes du conducteur.
En appliquant le potentiel électrique V1 et le potentiel V2 à ces deux bornes, on crée une différence de
potentiel qui met les électrons en mouvement.
La valeur de la différence de potentiel est appelée la tension , et son unité est le Volt (symbole V).
Le Volt est défini de telle manière qu’une charge d’un Coulomb accélérée sous une tension de 1V
acquiert une énergie de 1J : 1V=1J/C.
On représente une différence de potentiel par une flèche à côté du composant, comme sur le schéma
suivant : figure (b)
Dans le bas de ce schéma, les symboles rayés indiquent la référence de potentiel nulle, appelée la
masse, par rapport à laquelle sont définis les potentiels V1 et V2.

(figure a) (figure b)
Energie, puissance

Ainsi qu’on l’a vu au paragraphe précédent, l’application d’une différence de potentiel aux bornes
d’un conducteur permet de mettre en mouvement les charges électriques libres qu’il renferme.

Ainsi, on leur a communiqué de l’énergie cinétique en apportant de l’énergie électrostatique sous la


forme de la différence de potentiel imposée.

En se ramenant à une unité de temps, on peut introduire une puissance électrique définie comme
étant le produit de la tension par le flux de charges par unité de temps dans le conducteur,
autrement dit par l’intensité.

Ce produit est effectivement homogène à une puissance : 1V.1A=1(J/C).1(C/s)=1(J/s)=1W.


Conventions générateur/récepteur

Il est possible de « raffiner » cette notion de puissance électrique en distinguant les composants
« générateurs » de puissance de ceux qui se « contentent » de la recevoir.

– Convention récepteur : considérons un dipôle que l’on qualifiera de « passif », uniquement capable
de recevoir de l’énergie électrique.
On impose aux bornes de ce dipôle une ddp V2 - V1, avec V2 > V1. Les électrons, de charges négatives,
vont se diriger vers le pôle de potentiel le plus élevé.
Par conséquent, le courant sera positif dans le sens contraire. Il s’ensuit que l’on peut définir une
convention récepteur pour les sens positifs des courant et tensions, comme suit :

On notera que la flèche de la tension et celle du courant sont de sens opposés.


– Convention générateur : cette convention est la « duale » de la précédente. Il s’agit cette fois-ci
pour le dipôle d’imposer la tension à ses bornes et l’intensité du courant qui le traverse.

En fait, on définit la convention générateur d’après la convention récepteur comme suit :

On notera que cette fois-ci, les deux flèches sont dans le même sens.
Lois de Kirchhoff
Loi des nœuds
Cette loi se déduit facilement de la notion de courant électrique. Supposons que l’on ait un flux
d’électrons dans un conducteur arrivant à un « embranchement » d’un circuit électrique :

Les électrons venant de la « gauche » partiront soit dans la première, soit dans la deuxième branche. Mais
le nombre total d’électrons par seconde restera le même que celui qui arrive en permanence par la
gauche, et donc i0 = i1 + i2 (avec les sens des courants choisis).
Dans la théorie des réseaux de Kirchhoff, un nœud est un point de convergence de plusieurs conducteurs.
Plus généralement, si on considère n conducteurs arrivant au même point O, avec les sens positifs des
courants in définis comme suit, vers O...
La loi des nœuds stipule alors que la somme algébrique des courants arrivant à un nœud est
constamment nulle :
Loi des mailles

Cette loi découle de la remarque selon laquelle entre deux points quelconques, la différence de potentiel
est bien définie.
Considérons par exemple trois points A, B et C de la figure ci-dessous.
On mesure entre A et B la tension VAB = VB - VA, entre A et C la tension V1 et entre C et B la tension V2 .

Par définition de V1, on a V1 = VC - VA


De même pour V2, on a V2 = VB - VC.
Il s’ensuit que V1 +V2 = (VC -VA)+ (VB - VC) = VB - VA = VAB.

Cela s’apparente à une relation vectorielle.


Dans la théorie des réseaux de Kirchhoff, une maille est une « chaîne » de conducteurs et de
composants électriques, partant d’un point, et arrivant à ce même point, par exemple :

La loi des mailles stipule que la somme algébrique des tensions le long de la maille est
constamment nulle :
DIPÔLES ÉLECTRIQUES
Le résistor
L’effet résistif
On considère un conducteur, aux bornes duquel on impose une différence de potentiel. On a déjà indiqué
que ce conducteur serait alors traversé par un courant électrique, un flux d’électrons. Cependant, tous les
matériaux ne « conduisent » pas l’électricité aussi facilement : certains offrent plus ou moins de résistance
au passage des électrons. C’est ce phénomène que l’on appelle l’effet résistif.

Loi d’Ohm
Cette loi exprime que certains matériaux ont une réponse linéaire en courant à une différence de potentiel
imposée.
Si l’on considère un tel dipôle, noté D aux bornes duquel on impose la différence de potentiel U, et traversé
par le courant i. Ce dipôle est un résistor :

Quel que soit l’instant t, U et i vérifient la relation de proportionnalité :

où R est appelée résistance du résistor, et s’exprime en Ohms , en abrégé Ω ­.


L’inverse de la résistance est la conductance , souvent notée G, et s’exprime en Siemens (abréviation S) :
G = 1 / R.
Aspect énergétique

On vient de voir que la résistance traduisait la « difficulté » avec laquelle les électrons peuvent circuler
dans le matériau. Cette difficulté s’accompagne d’un échauffement : c’est ce qu’on appelle l’effet Joule.
Cet échauffement, du point de vue du circuit électrique, est une perte d’énergie par dissipation
thermique.
Pour une résistance R, parcourue par un courant i et aux bornes de laquelle on mesure la tension U,
cette puissance perdue PJ est égale à :

Par exemple, une résistance R = 10 Ω ­parcourue par un courant de i = 0,5 A dissipe 2,5 W.
Associations de résistors

Considérons deux résistances R1 et R2. On peut les associer de deux manières : soit elles sont
parcourues par le même courant (association en série), soit elles sont soumises à la même différence
de potentiel (association en parallèle). On cherche dans chaque cas la résistance R équivalente à
l’ensemble de R1 et R2.
Association en série ; les deux résistances sont associées ainsi :

La loi des mailles nous permet d’écrire U = U1+U2 et la loi d’Ohm d’écrire U1 = R1i et U2 = R2i.
Il vient donc U = (R1 + R2)i, soit R = R1 + R2 :
La résistance équivalente à deux résistances mises en série est égale à la somme des deux
résistances.
Association en parallèle ; les deux résistances sont associées ainsi :

On note leurs conductances respectivesG1, G2 et la conductance équivalente G.


La loi des nœuds nous permet d’écrire i = i1 + i2.
On a aussi i1 = G1U et i2 = G2U par conséquent i = (G1 + G2)U, soit G = G1 + G2 :
La conductance équivalente à deux conductances mises en parallèle est égale à la somme des
conductances.
Autrement dit, l’inverse de la résistance équivalente est égale à la somme des inverses des
résistances.
La bobine
Les effets inductif et auto-inductif
Considérons deux conducteurs. On fait circuler dans l’un de ces conducteurs un courant électrique :

Ce courant crée un champ d’induction magnétique. Si de plus le courant est variable, le champ ainsi
créé est lui-même variable et est responsable de l’apparition d’un courant dit induit dans le deuxième
conducteur : c’est l’effet inductif.
Dans le même temps, le champ d’induction magnétique rétroagit sur le courant qui l’a créé, en
ralentissant sa vitesse de variation. C’est l’effet auto-inductif.

Caractéristique tension/courant d’une bobine


On définit le coefficient d’induction magnétique de la bobine par le rapport entre le flux d’induction
magnétique à travers le circuit, et le courant qui lui donne naissance ; on le note L :

Or la différence de potentiel u apparaissant grâce à l’effet auto-inductif aux bornes de la bobine est
égale à u = dΦ/ dt . Il vient donc
où L est appelée l’inductance de la bobine et s’exprime en Henry (H). Dans un circuit électrique, on
représente une bobine (de résistance négligeable) sous la forme suivante :

Aspect énergétique
Le phénomène physique correspond au stockage d’énergie sous forme magnétique. Le stockage est
momentané et l’énergie est restituée au circuit en courant. L’énergie accumulée par la bobine vaut :
Le condensateur
L’effet capacitif
Lorsqu’on applique une différence de potentiel à deux conducteurs isolés, on assiste à une accumulation
de charges par effet électrostatique : c’est l’effet capacitif. Il peut être recherché et dans ce cas on
fabrique des composants spécialisés qui lui font appel, les condensateurs, ou bien n’être qu’un parasite. Il
tend à retarder les signaux.

Caractéristique tension/courant d’un condensateur


Pour un circuit donné, on définit sa capacité C comme le rapport de la charge accumulée sur la tension
appliquée à ses bornes : C = q / u . L’unité de C est le Farad (F).
Or le courant est la dérivée de la charge par unité de temps : i(t) = dq / dt donc il vient :

On représente un condensateur sous la forme suivante :

Aspect énergétique
Le phénomène physique correspond au stockage d’énergie sous forme électrostatique. Le stockage est
momentané et cette énergie est restituée au circuit sous forme de tension. L’énergie accumulée par le
condensateur vaut :
RÉGIME SINUSOÏDAL
OU HARMONIQUE
Puissance en régime sinusoïdal
Un signal harmonique est un signal sinusoïdal, de fréquence f donnée. La représentation « classique » de ce
signal se fait sous la forme réelle : x(t) = X0 sin(2πft) ou encore x(t) = X√ 2 sin(2πft) .
X0 est appelé amplitude et X valeur efficace de x(t).
On peut poser ω = 2πf appelée pulsation (ou vitesse angulaire pour certaines applications).

Puissance en régime périodique


On considère un dipôle D en convention récepteur :

On définit la puissance instantanée dissipée dans le dipôle par :

En régime périodique, avec tension et courant de période T, on peut définir également la puissance moyenne
par :

Puissance instantanée en régime sinusoïdal


Supposons que u(t) = U √ 2 cos ωt et i(t) = I √ 2 cos (ωt - φ). Il vient alors, après quelques calculs :
p(t) = UI [cos φ + cos (2ωt - φ)]
La puissance instantanée est donc la somme d’un terme constant (UI cos φ) et d’un terme variable à fréquence
double de la fréquence initiale (UI cos (2ωt - φ)). Il s’ensuit que dans le cas général (φ ≠ 0 et φ ≠ π), le signe de
p(t) varie au cours du temps : le dipôle est tour à tour générateur puis récepteur de puissance électrique.
Puissance moyenne en régime sinusoïdal
Puissance active : On la définit par P = UI cos φ. On l’appelle puissance active car c’est elle qui est réellement
utile (par exemple, dans un moteur, c’est la puissance active qui est transformée en puissance mécanique, aux
pertes près). Deux cas se présentent :
 -π/2 < φ < +π/2 : P > 0, ce qui signifie que le dipôle est récepteur de puissance ;
 +π/2 < φ < +π : P < 0, ce qui signifie que le dipôle est émetteur de puissance.
Cas d’un condensateur ou d’une bobine :
 Condensateur : on a i(t) = C( du(t) /dt) donc si u(t) = U √2 cos ωt, alors i(t) = - CωU √ 2 sinωt =
(CωU) √ 2 cos [ωt - (-π/2)] = I √ 2 cos [ωt - (-π/2)]
On en déduit que φ = -π/2, et donc que dans le cas d’un condensateur parfait, la puissance active est nulle.
 Bobine : on a de même u(t) = L( di(t) /dt ) , qui nous amène facilement à φ = +π/2, et donc également à une
puissance active nulle.
Puissance réactive : On ne peut pas faire de différence, simplement en examinant le bilan de puissance active,
entre un condensateur et une bobine. Par symétrie avec la définition de la puissance active, on définit la puissance
réactive, souvent notée Q, par Q = UI sin φ . L’unité de puissance réactive est le Volt Ampère Réactif (VAR).
Quand 0 < φ ≤+π/2, Q > 0 et on dit que le dipôle est de type inductif. Quand –π/2 ≤ φ < 0, Q < 0 et le
dipôle est dit capacitif.
Puissance apparente : P = UI cos φ et Q = UI sin φ amènent naturellement à définir la quantité S = ( P 2 + Q 2 )1/2 =
UI, appelée puissance apparente. Il vient alors P = S cos φ : cos φ est donc un facteur mesurant l’efficacité de
production de puissance active du système, et est appelé facteur de puissance .
REPRÉSENTATION COMPLEXE D’UN
SIGNAL HARMONIQUE
On considère un signal harmonique x(t) = x0 cos ωt. On définit alors sa représentation complexe x sous la
forme x = x0ejωt
On identifiera par la suite x et x, et on écrira donc souvent par abus de notation : x(t) = x0ejωt.
La représentation complexe permet de simplifier les calculs. Pour repasser ensuite dans le domaine réel,
il suffit de prendre la partie réelle du résultat des calculs : x(t) = R[x].

Dérivation : A partir de la forme complexe, il est aisé d’établir une relation entre un signal x et sa dérivée
par rapport au temps. En effet, si x(t) = x0ejωt , alors dx / dt = (jω) x0ejωt = (jω)x(t)

soit :

Intégration :De même, pour intégrer un signal, il suffit de diviser sa représentation complexe par jω.

Expression de la puissance en notation complexe : L’expression utilisable en notations réelles et vue


précédemment ne l’est plus quand on manipule les représentations complexes.
La puissance instantanée devient :

Où désigne la quantité complexe conjuguée du courant. La puissance moyenne s’écrit alors :


IMPÉDANCES
Rappel : caractéristiques tension/courant
On considère un dipôle, parcouru par un courant i, et aux bornes duquel on mesure la tension u :

Impédance complexe
Pour un dipôle D, parcouru par le courant i et aux bornes duquel on mesure la tension u, l’impédance
complexe est définie comme étant le rapport de la représentation complexe de u par celle de i :

L’inverse de l’impédance est appelée admittance, et est souvent notée Y.

Dans le cas général, un dipôle quelconque n’a pas une impédance « purement » réelle ou imaginaire. De
plus cette impédance dépend de la fréquence, comme on peut le remarquer par exemple pour une bobine
ou un condensateur. Une impédance peut également avoir une partie imaginaire négative (comme un
condensateur, par exemple) et on dit alors qu’elle est de type capacitif, ou une partie imaginaire positive
(par exemple une bobine) : elle est alors de type inductif. En revanche, pour des composants passifs, la
partie réelle, qui correspond à une résistance, est dite résistive et est toujours positive.
Le tableau précédent se traduit alors en :

Associations d’impédances
Il est facile de vérifier que :
 L’impédance équivalente à deux impédances mises en série est égale à la somme des deux
impédances :

 L’impédance équivalente à deux impédances mises en parallèle est égale à l’inverse de la somme
des inverses des impédances (autrement dit, les admittances s’ajoutent) :

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