Cephalées - Maigraines
Cephalées - Maigraines
Cephalées - Maigraines
CHRONIQUES
Dr Seybou H Diallo
Neurologue
Service de Neurologie du CHU Gabriel TOURE
Objectifs
IL doit préciser:
a. Caractéristiques des céphalées 1/2
Signes associés :
• fièvre, myalgies, obstruction nasale ;
• asthénie, pâleur, vomissements, nausées,
douleurs abdominales ;
• signes visuels, signes neurologiques, cervicalgies
ou torticolis.
c. Les antécédents
On recherchera : L’âge du patient,
• Les ATCD personnels de douleurs chroniques ou de
troubles somatoformes ;
• Les ATCD familiaux: histoire familiale des céphalées,
d’épilepsie…
• Les traumatismes cervicocrâniens précédant ;
• La prise de médicaments avant et depuis l’apparition des
céphalées ;
• Le contexte psychologique (dépression, attaque de
panique) et degré d’insertion socioprofessionnelle ;
• Les addictions : café, tabac, alcool, drogue ;
2.2. Examen physique 1/2
• La céphalée est :
– intense
– diffuse, « en casque »
– parfois associée à des rachialgies et une
hyperesthésie diffuse (qui rend le malade hostile à
l'examen)
• Vomissements
• Photophobie (le malade ne supporte pas la lumière)
2. Signes cliniques : la raideur méningée comporte
• Une attitude «en chien de fusil » du malade
• une raideur de la nuque, mise en évidence par la
résistance à la flexion passive de la nuque
• Le signe de Koernig : résistance douloureuse lors de
l'extension passive du membre inférieur (FILM)
• Le signe de Brudzinski : flexion involontaire des
membres inférieurs lorsqu'on tente de fléchir la nuque.
Des signes de gravité peuvent exister, qui doivent être
recherchés :
• Trouble de la vigilance (de la somnolence au coma)
• Signe(s) de localisation (déficit moteur, aphasie)
• Crises d'épilepsie focale ou généralisé
b. Examens complémentaires
• Céphalées
– typiquement diffuses, « en casque », parfois
localisées
– souvent intenses, atroces (broiement, éclatement,
…)
– réveillant la nuit, notamment au petit matin
(matutinales)
– survenant par crises de plusieurs heures
– accrues par le moindre effort (marche, rotation de
la tête, toux)
– peu sensibles aux antalgiques usuels.
• Vomissements
– typiquement « en jet », au paroxysme de la
céphalée,
– mais inconstants (parfois seulement des nausées)
• Troubles visuels
– impression de flou ou de brouillard bilatérale
– avec parfois des « éclipses visuelles » (le malade
se retrouve dans le noir quelques secondes)
– une diplopie par atteinte du VI (long et fragile) est
possible.
c. Signes cliniques
• L'œdème papillaire est tardif (donc, inconstant)
: à l'examen du fond d'œil (FO),
– les bords de la papille optique sont flous
– la papille elle-même est floue, avec des veines
turgescentes
– elle peut faire saillie et comporter des micro
hémorragies.
– en l'absence de traitement, une atrophie de la
papille optique survient, irréversible.
• Troubles de la vigilance
– ralentissement de l'idéation
– bâillements, somnolence
• D'autres signes peuvent exister, témoignant
– soit d'un engagement temporal :
• mydriase d'abord réactive puis aréactive à la
lumière,
• troubles de la vigilance : depuis la somnolence
avec bâillements, jusqu'au coma.
– soit de la lésion causale :
• signes déficitaires (hémiparésie, aphasie,
hémianopsie)
• crises d'épilepsie
c. Examens complémentaires