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L'extinction moteur est réalisée par le pilote après l'atterrissage, mais il peut se produire également en vol de façon accidentelle. |
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L'extinction moteur peut avoir de nombreuses origines : manque de carburant, « [[Pompage (aérodynamique)|pompage]] » (retour de pression en amont dans les étages du compresseur), manque d'oxygène à haute altitude, compresseur encrassé, ingestions diverses (pluies exceptionnelles, débris, [[Risque aviaire|oiseaux]], [[Cendre volcanique|cendres volcaniques]]{{, etc.}}), pollution du carburant, [[Décrochage (aérodynamique)|décrochage]]{{Etc.}} |
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À vitesse constante, une baisse soudaine de la pression dans la chambre de combustion provoque ce phénomène, appelé dans ce cas « décrochage compresseur ». La diminution brutale du débit a pour conséquence de rendre la pression dans la [[chambre de combustion]] supérieure à la {{Quoi|pression de refoulement du compresseur|date=décembre 2022}}, et conduit à une inversion de l'écoulement appelée « [[pompage (aérodynamique)|pompage aérodynamique]] », suivie ou non de l'extinction. |
À vitesse constante, une baisse soudaine de la pression dans la chambre de combustion provoque ce phénomène, appelé dans ce cas « décrochage compresseur ». La diminution brutale du débit a pour conséquence de rendre la pression dans la [[chambre de combustion]] supérieure à la {{Quoi|pression de refoulement du compresseur|date=décembre 2022}}, et conduit à une inversion de l'écoulement appelée « [[pompage (aérodynamique)|pompage aérodynamique]] », suivie ou non de l'extinction. |
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=== Mélange trop pauvre === |
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De fortes accélérations peuvent appauvrir le mélange air-combustible et causer une extinction (une caractéristique tristement célèbre des moteurs [[Pratt & Whitney TF30]]<ref>{{lien web |langue=en |url=http://select.nytimes.com/gst/abstract.html?res=F60616F63E540C728CDDAA0894DD494D81 |titre=Navy Faults Engine in Female Pilot's Crash |éditeur=New York Times |date=1{{er}} mars 1995 |consulté le=25 novembre 2016}}.</ref> équipant les premières séries de [[Grumman F-14 Tomcat|F-14 ''Tomcat'']], par exemple). Cela arrive généralement à basse altitude, provoquant la perte totale de l'avion. Cependant, sur les avions contemporains, le [[FADEC]] contrôle et adapte en permanence ce mélange, et permet de réduire drastiquement ce phénomène par rapport aux premiers avions à réaction ou turbopropulsion. |
De fortes accélérations peuvent appauvrir le mélange air-combustible et causer une extinction (une caractéristique tristement célèbre des moteurs [[Pratt & Whitney TF30]]<ref>{{lien web |langue=en |url=http://select.nytimes.com/gst/abstract.html?res=F60616F63E540C728CDDAA0894DD494D81 |titre=Navy Faults Engine in Female Pilot's Crash |éditeur=New York Times |date=1{{er}} mars 1995 |consulté le=25 novembre 2016}}.</ref> équipant les premières séries de [[Grumman F-14 Tomcat|F-14 ''Tomcat'']], par exemple). Cela arrive généralement à basse altitude, provoquant la perte totale de l'avion. Cependant, sur les avions contemporains, le [[FADEC]] contrôle et adapte en permanence ce mélange, et permet de réduire drastiquement ce phénomène par rapport aux premiers avions à réaction ou turbopropulsion. |
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== Conséquences == |
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Le rallumage en vol peut être tenté<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Michel|nom1=Vanvaerenbergh|titre=Souvenirs sans gloire: Les confessions d'un pilote de ligne|éditeur=Primento|date=2014-09-11|isbn=978-2-87586-062-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ZmKABAAAQBAJ&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PT84&dq=check-list+rallumage&hl=fr|consulté le=2023-01-02}}</ref>. Si un seul réacteur est inopérant, la réglementation [[Extended range operations by twin-engined aeroplanes|ETOPS]] permet de continuer le vol. Un [[Aéroport de déroutement|déroutement]] reste envisageable. Si plusieurs réacteurs sont perdus, un [[atterrissage d'urgence]], voire un [[amerrissage]], peut être envisagé. Tout cela fait partie de l'entraînement des pilotes. |
Le rallumage en vol peut être tenté<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Michel|nom1=Vanvaerenbergh|titre=Souvenirs sans gloire: Les confessions d'un pilote de ligne|éditeur=Primento|date=2014-09-11|isbn=978-2-87586-062-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ZmKABAAAQBAJ&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PT84&dq=check-list+rallumage&hl=fr|consulté le=2023-01-02}}</ref>. Si un seul réacteur est inopérant, la réglementation [[Extended range operations by twin-engined aeroplanes|ETOPS]] permet de continuer le vol. Un [[Aéroport de déroutement|déroutement]] reste envisageable. Si plusieurs réacteurs sont perdus, un [[atterrissage d'urgence]], voire un [[amerrissage]], peut être envisagé. Tout cela fait partie de l'entraînement des pilotes. |
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== Exemples == |
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* [[Vol US Airways 1549]] : en 2009, suite à l'ingestion de gros oiseaux peu après le décollage de New-York, un [[Airbus A320]] effectue un [[amerrissage]] sans moteurs sur le [[Hudson (fleuve)|fleuve Hudson]]<ref>{{Lien web |auteur= |auteur2=[[Agence France-Presse]] |auteur3=[[Reuters]] |titre=Un Airbus s'abîme dans l'eau près de Manhattan, les passagers sauvés |url=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/01/16/un-airbus-s-abime-dans-l-eau-pres-de-manhattan-les-passagers-sauves_1142635_3222.html#ens_id=1142637 |périodique=[[Le Monde]] |date=2009-01-16 |consulté le=2020-08-03}}.</ref>. |
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* [[Vol Air Transat 236]] : en 2001, un [[Airbus A330]] entre [[Toronto]] et [[Lisbonne]] le 24 août 2001 se retrouve en panne de kérosène au-dessus de l'océan Atlantique et plane jusqu'à un aéroport des [[Açores]]<ref>{{lien web |langue=en |prénom1=Peter B. |nom1=Ladkin |titre=''{{lang|en|Air Transat Flight 236: The Azores Glider}}'' |url=http://www.rvs.uni-bielefeld.de/publications/compendium/incidents_and_accidents/Ladkin-AirTransat.pdf |jour=18 |mois=novembre |année=2004 |consulté le=13 novembre 2010}}</ref>. |
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* [[Vol KLM 867]] : en 1989, lors d'un vol Amsterdam-Tokyo, un [[Boeing 747-400]] effectue un atterrissage d'urgence en Alaska après l'extinction des quatre moteurs suite au vol dans un nuage de cendres volcaniques<ref name="RWNYT">{{lien web |langue=en |prénom=Richard |nom=Witkin |titre=Jet Lands Safely After Engines Stop in Flight Through Volcanic Ash |url=https://query.nytimes.com/gst/fullpage.html?res=950DE2D71F3AF935A25751C1A96F948260 |site=[[The New York Times]] |date=16 décembre 1989 |consulté le=2 février 2009}}.</ref>. |
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* [[Vol Air Canada 143]] : en 1983, un [[Boeing 767]] entre [[Montréal]] et [[Edmonton]], s'est retrouvé à [[Panne sèche|court de carburant]] à 12 000 mètres d'altitude et a plané jusqu'à l'aéroport de [[Gimli (Manitoba)]]. |
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* [[Vol British Airways 009]] : en 1982, un [[Boeing 747|Boeing 747-236B]] vola à l'intérieur d'un nuage de [[Cendre volcanique|cendres volcaniques]] en [[Indonésie]], qui entraîna l'arrêt des quatre moteurs<ref name="SpeedBird9">{{Lien web |langue=en |auteur=Zoe Brennan |titre=The story of BA flight 009 and the words every passenger dreads... |url=http://www.dailymail.co.uk/news/article-431802/The-story-BA-flight-009-words-passenger-dreads-.html |périodique=[[Daily Mail]] |date=29 janvier 2007 |consulté le=8 avril 2017}}.</ref>. |
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* [[Vol Air Wisconsin 965]] : en 1980, crash d'un [[Fairchild Metroliner|Fairchild Swearingen Metroliner SA226]] dans le Nebraska suite à l'extinction des deux moteurs en raison de l'ingestion massive d'eau à l'atterrissage. |
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== Notes et références == |
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== Voir aussi == |
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=== Articles connexes === |
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* [[Chambre de combustion]] |
* [[Chambre de combustion]] |
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* [[Risque aviaire]] |
* [[Risque aviaire]] |
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* [[Vol US Airways 1549]] : ingestion de gros oiseaux peu après le décollage, [[amerrissage]] ''sans moteurs'' sur le [[Hudson (fleuve)|fleuve Hudson]]. |
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{{Palette|Moteurs à combustion interne|Moteur à réaction|Avion|Composants d'un moteur à réaction}} |
{{Palette|Moteurs à combustion interne|Moteur à réaction|Avion|Composants d'un moteur à réaction}} |
Version du 16 septembre 2024 à 14:48
En aéronautique, l'extinction moteur est l'arrêt d'un turboréacteur ou d'un turbopropulseur à la suite de l'extinction de la chambre de combustion. Cet arrêt de la combustion est décrit littéralement par l'expression anglaise « flame out », signifiant « plus de flamme ».
L'extinction moteur est réalisée par le pilote après l'atterrissage, mais il peut se produire également en vol de façon accidentelle.
Causes
L'extinction moteur peut avoir de nombreuses origines : manque de carburant, « pompage » (retour de pression en amont dans les étages du compresseur), manque d'oxygène à haute altitude, compresseur encrassé, ingestions diverses (pluies exceptionnelles, débris, oiseaux, cendres volcaniques, etc.), pollution du carburant, décrochage, etc.
Pompage
À vitesse constante, une baisse soudaine de la pression dans la chambre de combustion provoque ce phénomène, appelé dans ce cas « décrochage compresseur ». La diminution brutale du débit a pour conséquence de rendre la pression dans la chambre de combustion supérieure à la pression de refoulement du compresseur[Quoi ?], et conduit à une inversion de l'écoulement appelée « pompage aérodynamique », suivie ou non de l'extinction.
Mélange trop pauvre
De fortes accélérations peuvent appauvrir le mélange air-combustible et causer une extinction (une caractéristique tristement célèbre des moteurs Pratt & Whitney TF30[1] équipant les premières séries de F-14 Tomcat, par exemple). Cela arrive généralement à basse altitude, provoquant la perte totale de l'avion. Cependant, sur les avions contemporains, le FADEC contrôle et adapte en permanence ce mélange, et permet de réduire drastiquement ce phénomène par rapport aux premiers avions à réaction ou turbopropulsion.
Conséquences
Le rallumage en vol peut être tenté[2]. Si un seul réacteur est inopérant, la réglementation ETOPS permet de continuer le vol. Un déroutement reste envisageable. Si plusieurs réacteurs sont perdus, un atterrissage d'urgence, voire un amerrissage, peut être envisagé. Tout cela fait partie de l'entraînement des pilotes.
Exemples
- Vol US Airways 1549 : en 2009, suite à l'ingestion de gros oiseaux peu après le décollage de New-York, un Airbus A320 effectue un amerrissage sans moteurs sur le fleuve Hudson[3].
- Vol Air Transat 236 : en 2001, un Airbus A330 entre Toronto et Lisbonne le 24 août 2001 se retrouve en panne de kérosène au-dessus de l'océan Atlantique et plane jusqu'à un aéroport des Açores[4].
- Vol KLM 867 : en 1989, lors d'un vol Amsterdam-Tokyo, un Boeing 747-400 effectue un atterrissage d'urgence en Alaska après l'extinction des quatre moteurs suite au vol dans un nuage de cendres volcaniques[5].
- Vol Air Canada 143 : en 1983, un Boeing 767 entre Montréal et Edmonton, s'est retrouvé à court de carburant à 12 000 mètres d'altitude et a plané jusqu'à l'aéroport de Gimli (Manitoba).
- Vol British Airways 009 : en 1982, un Boeing 747-236B vola à l'intérieur d'un nuage de cendres volcaniques en Indonésie, qui entraîna l'arrêt des quatre moteurs[6].
- Vol Air Wisconsin 965 : en 1980, crash d'un Fairchild Swearingen Metroliner SA226 dans le Nebraska suite à l'extinction des deux moteurs en raison de l'ingestion massive d'eau à l'atterrissage.
Notes et références
- (en) « Navy Faults Engine in Female Pilot's Crash », New York Times, (consulté le ).
- Michel Vanvaerenbergh, Souvenirs sans gloire: Les confessions d'un pilote de ligne, Primento, (ISBN 978-2-87586-062-0, lire en ligne)
- « Un Airbus s'abîme dans l'eau près de Manhattan, les passagers sauvés », Le Monde, (consulté le ).
- (en) Peter B. Ladkin, « Air Transat Flight 236: The Azores Glider », (consulté le )
- (en) Richard Witkin, « Jet Lands Safely After Engines Stop in Flight Through Volcanic Ash », sur The New York Times, (consulté le ).
- (en) Zoe Brennan, « The story of BA flight 009 and the words every passenger dreads... », Daily Mail, (consulté le ).