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« Gare de Laluque » : différence entre les versions

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La gare de Laluque ouvre en 1854 avec la création de la ligne Bordeaux-Dax part la [[Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne|compagnie du midi]]. En 1892 la [[Société des chemins de fer d'intérêt local du département des Landes]] met en service les lignes Laluque-Tartas et Laluque-Linxe, avec une halte au bourg de Laluque, et en 1909 la [[Société des chemins de fer du Born et du Marensin]] ouvre la ligne Linxe-[[Vielle-Saint-Girons|Saint-Girons-en-Marensin]], le tout permettant de relier Tartas à Saint-Girons via une ligne longue de 49 km.
La gare de Laluque ouvre en 1854 avec la création de la ligne Bordeaux-Dax part la [[Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne|compagnie du midi]]. En 1892 la [[Société des chemins de fer d'intérêt local du département des Landes]] met en service les lignes Laluque-Tartas et Laluque-Linxe, avec une halte au bourg de Laluque, et en 1909 la [[Société des chemins de fer du Born et du Marensin]] ouvre la ligne Linxe-[[Vielle-Saint-Girons|Saint-Girons-en-Marensin]], le tout permettant de relier Tartas à Saint-Girons via une ligne longue de 49 km.


Le temps de la [[drôle de guerre]], la gare ferme aux voyageurs le 15 mai 1939 et rouvre le 15 juillet 1940. Le 27 juillet 1944 Henri Ferrand membre du groupe de resistance L'Armée Secrète de Pontonx, réalise le sabotage du train de munitions allemands en gare de Laluque. Les dégâts sont considérables, cinq-cents mètres de voies sont inutilisables, quatre voies de garage arrachées, toutes les caténaires sont détruites et la gare et le hall des marchandises sont sévèrement endommagés. Vingt-et-un wagons contenant des munitions sont entièrement détruis, cinquante autres sont incendiés. Seules les voies principales furent remises en état après une semaine de travaux, le trafic fut interrompu pendant une quinzaine de jours. Il n'y eut aucune victime. Seule la halle à marchandise est conservée, agrandie et convertie en gare, la gare d'origine à colombage est détruite<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Il y a 80 ans : l'explosion du "train de Laluque" - Centre Pédagogique de la Résistance et de la Déportation |url=https://cprd-landes.org/actualites/evenements/il-y-a-80-ans-lexplosion-du-train-de-laluque/ |site=https://cprd-landes.org/ |date=2024-07-27 |consulté le=2024-10-16}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=27 juillet 1944 : histoire d'un sabotage décisif dans les Landes |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/landes/27-juillet-1944-histoire-d-un-sabotage-decisif-dans-les-landes-523751.html |site=France 3 Nouvelle-Aquitaine |date=2014-07-27 |consulté le=2024-04-01}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|titre=Extraits du Procès-verbal de renseignements relatif à
Le temps de la [[drôle de guerre]], la gare ferme aux voyageurs le 15 mai 1939 et rouvre le 15 juillet 1940. Très endommagée à la suite de l'explosion du train de munition le 27 juillet 1944, seule la halle à marchandise est conservée, agrandie et convertie en gare, la gare d'origine à colombage est détruite.
l’explosion d’un train de munitions en gare de Laluque du 27 juillet 1944 à
20h30.|lire en ligne=http://s1.e-monsite.com/2009/07/11/45938690explosion-laluque-doc4-rapport-resis-pdf.pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Jean Pierre Mabille, bulletin N°20 Mémoire en Marensin. |titre=Le Train dans les Landes de Gascogne
Le sabotage de Laluque le 27 juillet 1944. |url=https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Ftrainlandes.free.fr%2Fpage24.html#federation=archive.wikiwix.com&tab=url}}</ref>.
{{Article détaillé|Sabotage du train de munition de Laluque}}


Le 27 avril 1950, la gare est fermée aux voyageurs avec l'ensemble de la ligne Tartas-Saint-Girons. La ligne Laluque-Saint-Girons ferme au fret le 1er septembre 1989. La ligne Laluque-Tartas est actuellement toujours ouverte au fret<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Laluque/Tartas |url=http://reseau-train-ho-de-paquito40.e-monsite.com/pages/les-lignes-vfl/laluque-tartas.html |site=reseau-train-ho-de-paquito40.e-monsite.com |consulté le=2024-04-01}}.</ref>.
Le 27 avril 1950, la gare est fermée aux voyageurs avec l'ensemble de la ligne Tartas-Saint-Girons. La ligne Laluque-Saint-Girons ferme au fret le 1er septembre 1989. La ligne Laluque-Tartas est actuellement toujours ouverte au fret<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Laluque/Tartas |url=http://reseau-train-ho-de-paquito40.e-monsite.com/pages/les-lignes-vfl/laluque-tartas.html |site=reseau-train-ho-de-paquito40.e-monsite.com |consulté le=2024-04-01}}.</ref>.


=== Le sabotage de la gare de Laluque ===
{{Article détaillé|Bataille de Normandie|Libération de Rennes}}


À la suite du débarquement des troupes alliées en Normandie et de la percée d'[[Avranches]] par les troupes du [[George Patton|général Patton]], l'état-major allemand réclama des armements et des munitions à destination de ses troupes basées à [[Rennes]]. Il est décidé de l'acheminement depuis la gare de Laluque vers Rennes d'un stock d'armement du dépôt de Taller. Le train de munitions, long de 69 wagons est constitué entre le 24 et 27 juillet 1944, le départ pour Rennes est annoncé pour le 27 juillet à 21h.


Un [[odonyme]] local (''{{Page h|Vingt-Sept-Juillet|Place du 27-Juillet-1944}}'') rappelle cet événement.
Ce même jour, sur ordre de [[Léonce Dussarrat|Léonce Dussarat]], chef départemental FFI, Henri Ferrand instituteur de Laluque de 24 ans, membre du groupe de résistant de Pontonx, requis au [[Service du travail obligatoire (France)|STO]] pour travailler à l’entretien des voies et la surveillance des mouvements de trains du dépôt de Laluque, est désigné pour accomplir le sabotage. Il se procure des explosifs qu'il range dans une musette et se rend à la gare à 18h. Il se cache dans les WC pour armer ses deux bombes, puis il se rend sur la voie de garage en déjouant la vigilance des quatre soldats patrouillant autour des rames du convoi, il parvint à placer un premier pain de plastic par le vasistas ouvert du deuxième wagon, puis la seconde bombe dans le septième wagon lequel transporte de la poudre. Il parvint ensuite à s'enfuir en se mêlant au flot de voyageurs et repart chez lui à Pontonx.
== Le trafic ferroviaire ==


=== Service voyageurs ===
La première explosion intervient à 19h35, l'incendie se propage vite à l'ensemble du train, allumant la série d'explosions qui se termine à 1h du matin. Seuls 12 wagons sur les 69 échappent au désastre et sont détachés par les hommes d’une locomotive qui venait de quitter le dépôt de Taller avec les 13 derniers wagons destinés à compléter le train. Les dégâts sont considérables, 500 mètres de voies sont inutilisables, quatre voies de garage sont arrachées, toutes les caténaires sont détruites et la gare et le hall des marchandises sont sévèrement endommagés. Il n'y eut aucune victime.
La gare est fermée au service des voyageurs.


=== Service des marchandises ===
Henri Ferrand retourne travailler à la gare durant la nuit afin de ne pas éveiller les soupçons de la police nazie.
Cette gare est ouverte au service du fret<ref>[http://fret.sncf.com/gare/act-detail/pays-FR/673129-gare.html Site Fret SNCF : gare de Laluque]</ref>.<gallery widths="200">

Radio Londres annonça la destruction du train de munitions le 30 juillet. Ce sabotage a empêché l’artillerie allemande de Rennes de recevoir les munitions qu’elle attendait et permit ainsi au général Patton d’atteindre la ville le 4 août 1944. Ce dernier écrit dans ses cahiers de guerre que « La destruction du train de Laluque a provoqué avec le maximum d'opportunité l'asphyxie de l'artillerie allemande qui ne put s'opposer au franchissement de la Sélune par 100 000 hommes et 15 000 véhicules de l'armée américaine ».

Churchill lui-même dira qu’il s’agissait là de « l’un des sabotages les plus spectaculaires de l’été 44 »<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=La Résistance dans les Landes - Centre Pédagogique de la Résistance et de la Déportation |url=https://cprd-landes.org/les-landes-dans-la-guerre/la-resistance-dans-les-landes/ |site=cprd-landes.org |consulté le=2024-04-01}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Landes en vrac: LE SABOTAGE DE LALUQUE EN 1944 |url=https://landesenvrac.blogspot.com/2010/01/le-sabotage-de-laluque-en-1944.html |site=Landes en vrac |consulté le=2024-04-01}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=27 juillet 1944 : histoire d'un sabotage décisif dans les Landes |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/landes/27-juillet-1944-histoire-d-un-sabotage-decisif-dans-les-landes-523751.html |site=France 3 Nouvelle-Aquitaine |date=2014-07-27 |consulté le=2024-04-01}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|titre=Extraits du Procès-verbal de renseignements relatif à
l’explosion d’un train de munitions en gare de Laluque du 27 juillet 1944 à
20h30.|lire en ligne=http://s1.e-monsite.com/2009/07/11/45938690explosion-laluque-doc4-rapport-resis-pdf.pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|titre=Témoignage de Henri Ferrand|lire en ligne=http://s1.e-monsite.com/2009/07/19/4002984comment-j-ai-fait-sauter-le-train-de-laluque-pdf.pdf}}</ref>.

Un [[odonyme]] local (''{{Page h|Vingt-Sept-Juillet|Place du 27-Juillet-1944}}'') rappelle cet événement.<gallery widths="200">
Fichier:Gare de laluque 1907.jpg|Gare de Laluque en 1907.
Fichier:Gare de laluque 1907.jpg|Gare de Laluque en 1907.
Fichier:Laluque-gare début xxème.jpg|Arrivée d'un train à vapeur, début 1900.
Fichier:Laluque-gare début xxème.jpg|Arrivée d'un train à vapeur, début 1900.
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Fichier:Laluque gare Plack.JPG
Fichier:Laluque gare Plack.JPG
Fichier:Plaque commémorative Henri Ferrand.jpg|Plaque commémorative de Henri Ferrand, apposé sur l'école de Laluque.
Fichier:Plaque commémorative Henri Ferrand.jpg|Plaque commémorative de Henri Ferrand, apposé sur l'école de Laluque.
Fichier:Laluque Gare voyageurs.JPG|La gare en 2013
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== Le trafic ferroviaire ==

=== Service voyageurs ===
La gare est fermée au service des voyageurs.

=== Service des marchandises ===
Cette gare est ouverte au service du fret<ref>[http://fret.sncf.com/gare/act-detail/pays-FR/673129-gare.html Site Fret SNCF : gare de Laluque]</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Dernière version du 16 octobre 2024 à 23:30

Laluque
Image illustrative de l’article Gare de Laluque
Localisation
Pays France
Commune Laluque
Adresse 40465 Laluque
Coordonnées géographiques 43° 49′ 29″ nord, 0° 58′ 02″ ouest
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87673129
Services Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Bordeaux à Irun
Laluque à Tartas (fret)
Voies 2 + voies de service
Quais 2
Altitude 62 m

Carte

La gare de Laluque est une gare ferroviaire française (fermée au service des voyageurs) de la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Irun, située à la limite sud du territoire de la commune de Laluque près de la commune de Pontonx-sur-l'Adour, dans le département des Landes en région Nouvelle-Aquitaine.

Situation ferroviaire

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Gare de bifurcation, elle est située au point kilométrique (PK) 133,755[1] de la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Irun. Elle est également l'origine de la ligne de Laluque à Tartas exploitée par VFL pour le fret.

Son altitude est de 62 m[2].

La gare de Laluque ouvre en 1854 avec la création de la ligne Bordeaux-Dax part la compagnie du midi. En 1892 la Société des chemins de fer d'intérêt local du département des Landes met en service les lignes Laluque-Tartas et Laluque-Linxe, avec une halte au bourg de Laluque, et en 1909 la Société des chemins de fer du Born et du Marensin ouvre la ligne Linxe-Saint-Girons-en-Marensin, le tout permettant de relier Tartas à Saint-Girons via une ligne longue de 49 km.

Le temps de la drôle de guerre, la gare ferme aux voyageurs le 15 mai 1939 et rouvre le 15 juillet 1940. Le 27 juillet 1944 Henri Ferrand membre du groupe de resistance L'Armée Secrète de Pontonx, réalise le sabotage du train de munitions allemands en gare de Laluque. Les dégâts sont considérables, cinq-cents mètres de voies sont inutilisables, quatre voies de garage arrachées, toutes les caténaires sont détruites et la gare et le hall des marchandises sont sévèrement endommagés. Vingt-et-un wagons contenant des munitions sont entièrement détruis, cinquante autres sont incendiés. Seules les voies principales furent remises en état après une semaine de travaux, le trafic fut interrompu pendant une quinzaine de jours. Il n'y eut aucune victime. Seule la halle à marchandise est conservée, agrandie et convertie en gare, la gare d'origine à colombage est détruite[3],[4],[5],[6].

Le 27 avril 1950, la gare est fermée aux voyageurs avec l'ensemble de la ligne Tartas-Saint-Girons. La ligne Laluque-Saint-Girons ferme au fret le 1er septembre 1989. La ligne Laluque-Tartas est actuellement toujours ouverte au fret[7].


Un odonyme local (Place du 27-Juillet-1944 Ce lien renvoie vers une page d'homonymie) rappelle cet événement.

Le trafic ferroviaire

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Service voyageurs

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La gare est fermée au service des voyageurs.

Service des marchandises

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Cette gare est ouverte au service du fret[8].

Notes et références

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  1. Livre : Nouvelle géographie ferroviaire de la France, par Gérard Blier, tome 2, planche n° 56
  2. Fiche IGN.
  3. « Il y a 80 ans : l'explosion du "train de Laluque" - Centre Pédagogique de la Résistance et de la Déportation », sur https://cprd-landes.org/, (consulté le )
  4. « 27 juillet 1944 : histoire d'un sabotage décisif dans les Landes », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine, (consulté le ).
  5. Extraits du Procès-verbal de renseignements relatif à l’explosion d’un train de munitions en gare de Laluque du 27 juillet 1944 à 20h30. (lire en ligne)
  6. Jean Pierre Mabille, bulletin N°20 Mémoire en Marensin., « Le Train dans les Landes de Gascogne Le sabotage de Laluque le 27 juillet 1944. »
  7. « Laluque/Tartas », sur reseau-train-ho-de-paquito40.e-monsite.com (consulté le ).
  8. Site Fret SNCF : gare de Laluque

Articles connexes

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