Aller au contenu

Conservatoire national supérieur d'art dramatique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis CNSAD)
Conservatoire national supérieur d'art dramatique
Le théâtre du Conservatoire au 2 bis rue du Conservatoire.
Histoire
Fondation
Dates-clés
1784 : École royale de chant et déclamation
1786 : École royale de l'art dramatique[1]
Statut
Type
Forme juridique
Autre établissement public national d'enseignement (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Présidente
Anne Loiret (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Directrice
Sandy Ouvrier (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Site web
Localisation
Pays
Campus
Carte

Le Conservatoire national supérieur d'art dramatique (CNSAD) est un établissement public à caractère administratif, établissement-composante de l'université Paris sciences et lettres (PSL)[2], placé sous la tutelle du ministère de la Culture. Il est né le de la scission avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, avec qui il formait jusqu'alors le Conservatoire national de musique et d'art dramatique.

Le Conservatoire fait d'abord partie du Conservatoire de musique et de déclamation, anciennement École royale de chant et de déclamation[3] fondée en 1784 puis, en 1786, École royale de l'art dramatique[1]. La déclamation était vue, aux débuts du conservatoire en 1795, comme une partie de la formation musicale.

C'est le décret du qui met en place un enseignement indépendant pour l'art dramatique. Par la suite, la déclamation ne connaît pas d'emblée une autonomie complète dans l'enseignement du conservatoire. Les élèves comédiens figuraient aux côtés de leurs homologues musiciens lors des séances de remises de prix ou des exercices publics, qui avaient lieu occasionnellement sous la Restauration et beaucoup plus régulièrement à partir de 1841.

En 1943, il fait l'objet d'une décoration murale de trois panneaux peints par Maurice Brianchon et son épouse Margueritte Louppe.

Depuis 1946

[modifier | modifier le code]

Le , le Conservatoire de musique et d'art dramatique est divisé en deux : la musique d’une part et l'art dramatique de l'autre, dans un nouvel établissement : le Conservatoire national d'art dramatique. La musique et la danse restent rue de Madrid et l'art dramatique revient à l'hôtel des Menus-Plaisirs, qui avait abrité l'établissement jusqu'en 1911. Le conservatoire devient ensuite Conservatoire national supérieur d'art dramatique en 1968 avec Antoine Vitez.

Organisation

[modifier | modifier le code]

Le décret no 2011-557 du 20 mai 2011 prévoit que le Conservatoire national supérieur d'art dramatique est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du ministère de la Culture[4], exercée par la direction générale de la Création artistique.

L'établissement est administré par un conseil d'administration dont le président est nommé par décret pour un mandat de trois ans renouvelable[5].

Il est dirigé par un directeur, nommé pour une durée de trois ans par arrêté du ministre chargé de la culture et assisté par un conseil des études[6].

Présidence

[modifier | modifier le code]

En 2012, Hervé-Adrien Metzger, conseiller maître à la Cour des comptes, devient le premier président du conseil d'administration du CNSAD[7].

En 2015, Hortense Archambault, directrice de la MC93 lui succède comme présidente du conseil d'administration (CA). Son mandat est renouvelé en 2018[8].

En 2021, Anne Loiret devient présidente du CA du CNSAD[9].

Enseignement

[modifier | modifier le code]

Le concours d’entrée suit une sélection préalable[11] et procède en trois tours[12].

L’enseignement cherche à allier tradition et modernité et combine classe et atelier[13].

Après le CNSAD : le JTN

[modifier | modifier le code]

Depuis 1971, le Jeune théâtre national (JTN) favorise l’entrée dans la vie professionnelle des jeunes artistes issus du Conservatoire national supérieur d'art dramatique et de l'École supérieure d'art dramatique du théâtre national de Strasbourg. En leur offrant un espace pour rencontrer des metteurs en scène ou expérimenter leur projet, en finançant leur contribution à certains spectacles, le JTN accompagne les débuts des jeunes comédiens. Association loi de 1901, le JTN est subventionné par le ministère de la Culture.

De fait, un élève qui sort du Conservatoire (ou du TNS) bénéficie pendant 3 ans du support du JTN. Pendant cette période, les cachets du comédien sont en partie pris en charge par l'État. Ainsi, les metteurs en scène ou réalisateurs peuvent embaucher des comédiens issus de ces formations prestigieuses en faisant des économies sur les salaires. On retrouve aussi bien souvent des anciens élèves de ces deux écoles dans le théâtre public : à la Comédie-Française, au théâtre Nanterre-Amandiers, au théâtre national de la Colline, etc.

L'établissement est installé depuis 1946 à l'hôtel des Menus-Plaisirs, rue Bergère (actuellement rue du Conservatoire) dans le 9e arrondissement de Paris, qui avait abrité le Conservatoire de musique et de déclamation jusqu'en 1911.

Le théâtre du conservatoire accueille aujourd'hui les ateliers d'élèves dans l'ancienne salle du Conservatoire qui, du fait de sa restauration, ne peut plus accueillir de concerts.

Anciens élèves

[modifier | modifier le code]

L'établissement a formé depuis une cinquantaine d'années nombre des éminents comédiens qui ont fait la réputation du théâtre et du cinéma français, dont liste non exhaustive ci-dessous.

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • [Hondré 1995] Emmanuel Hondré (dir.) (préf. Yves Gérard), Le Conservatoire de musique de Paris : Regards sur une institution et son histoire, Paris, Association du bureau des étudiants du Conservatoire national supérieur de musique, , 304 p. (ISBN 978-2-9509140-0-2, BNF 35750594).
  • [Pierre 1900] Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : Documents historiques et administratifs recueillis ou reconstitués par Constant Pierre, Paris, Imprimerie nationale, , XXVIII-1031 p. (BNF 31108675, lire en ligne).
  • [Sueur 1986] Monique Sueur, Deux siècles au Conservatoire national d'art dramatique, Paris, CNSAD, , 236 p..

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Textes officiels

[modifier | modifier le code]
  • France. « Décret no 2011-557 du 20 mai 2011 portant statut du Conservatoire national supérieur d'art dramatique » [lire en ligne]
  • France. « Décret du 6 décembre 2013 portant nomination de la directrice du Conservatoire national supérieur d'art dramatique - Mme Lasne Darcueil (Claire) » [lire en ligne]
  • France. « Décret du 22 août 2018 portant nomination de la présidente du conseil d'administration du Conservatoire national supérieur d'art dramatique - Mme Archambault (Hortense) » [lire en ligne]


pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy