Aller au contenu

Mongol (cheval)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Mongol (homonymie).

Mongol
Cheval mongol monté lors du Naadam de 2010.
Cheval mongol monté lors du Naadam de 2010.
Région d’origine
Région Drapeau de la Mongolie Mongolie
Drapeau de la République populaire de Chine Chine (Mongolie-Intérieure)
Caractéristiques
Morphologie Cheval des steppes
Taille 1,22 à 1,45 m
Poids 300 à 360 kg
Robe toutes observées
Tête Grosse et lourde, profil rectiligne ou convexe
Pieds Extrêmement durs
Caractère docile
Autre
Utilisation selle, traction, bât, lait, viande
modifier 

Le Mongol (mongol : Монгол морь ou Адуу) est une race de chevaux des steppes, qui, comme leur nom l'indique, est autochtone de la Mongolie. Très ancien, il est à l'origine de nombreuses autres races de chevaux dans le monde, que ce soit via les guerres de l'empire mongol ou grâce au commerce. Petit, trapu et remarquablement endurant, il est parfois classé parmi les poneys. Sa docilité et sa résistance font de ce cheval le compagnon indispensable des nomades. Le cheval mongol a été décrit dans un premier temps par des Européens, souvent en des termes dépréciatifs ; les traditions orales des Mongols le décrivent au contraire en des termes valorisants et louangeurs. Ses traditions d'élevage se maintiennent en Mongolie (Mongolie-Extérieure), mais elles déclinent en Chine (Mongolie-Intérieure).

Ses usages sont extrêmement variés. Jadis monture de guerre, il reste utilisé comme un moyen de transport, généralement sous la selle pour le gardiennage des troupeaux. Le cheval mongol est surtout associé à des courses d'endurance prestigieuses, les Naadam. L'arrivée de l'économie de marché a multiplié son élevage pour la viande, entraînant des problématiques de respect animal. Les juments sont traites pour leur lait, qui donne l'aïrag.

Ce cheval fait l'objet de vastes célébrations en Mongolie lors du Naadam, la fête nationale. Race à l'impact culturel important à l'échelle mondiale, il est également la source d'inspiration d'écrits techniques comme fictionnels, dont des romans pour la jeunesse.

Dénomination et sources

[modifier | modifier le code]

Cette race de chevaux est nommée le « Mongol », ou « poney mongol »[DAD-IS 1]. Elle pouvait jadis être désignée comme « poney chinois », mais ce terme est considéré comme obsolète[DAD-IS 1]. De plus, la notion de « poney » n'est pas signifiante pour les Mongols[1]. Le nom en mongol est Mongol aduu[1], addy étant un terme générique qui désigne tous les chevaux[S 1]. Individuellement, les chevaux mongols ne sont pas nommés par leurs éleveurs nomades, au contraire des chiens, car ils sont susceptibles d'être mangés[S 2]. Il est d'usage de les désigner par leur couleur et le nom de leur propriétaire, par exemple, le « gris de Xaltan »[S 2].

Dans les sources écrites, il existe une confusion fréquente entre cette race domestique et le cheval de Przewalski sauvage, qui est souvent nommé « cheval sauvage de Mongolie »[S 3].

Très peu de travaux de recherche sont consacrés aux chevaux mongols domestiques, et notamment à la manière de les sélectionner et de les élever[2]. Ainsi, le nombre de publications scientifiques est très faible, tant en anglais qu'en mongol[3]. La biologiste Amanda Hund (Carleton College) souligne aussi la grande difficulté à collecter des informations sur le terrain, les éleveurs mongols n'étant pas habitués à verbaliser ni à expliquer leurs pratiques quotidiennes[4]. Il existe un biais potentiellement important dans la manière dont le cheval mongol est décrit et présenté, les questionnements des enquêtes de terrains et les sources écrites étant essentiellement produits par des Occidentaux[5].

Histoire

[modifier | modifier le code]

Origines

[modifier | modifier le code]
Groupe de chevaux de couleur jaune sable dans un paysage de steppes.
Le cheval de Przewalski n'est pas l'ancêtre du cheval mongol.

Une très vaste étude de Librado et al. publiée dans la revue Nature en 2021 attribue l'origine de tous les chevaux domestiques du monde dans la steppe pontique, vers - 2 000 av. J. C.[S 4]. Des travaux plus anciens soutenaient l'hypothèse que le cheval mongol descende directement du Przewalski en raison d'une convergence morphologique[S 3],[6], mais cette hypothèse ne s'est pas vérifiée dans des travaux plus récents, ces deux populations de chevaux étant génétiquement bien distinctes, avec notamment un nombre de chromosomes différent[S 5],[S 6],[S 3],[S 7],[S 8].

Le groupe des races dérivées du cheval mongol provient du plateau mongol[7]. D'après Bonnie Lou Hendricks (université de l'Oklahoma), le cheval y est domestiqué très tôt, dès 2 000 ans av. J.-C[8]. Cela fait du cheval mongol l'une des plus anciennes races de chevaux domestiques au monde, voire la plus ancienne[9],[10],[1],[11].

Le cheval mongol moderne présente un génome mitochondrial en commun avec celui de cinq échantillons de chevaux mongols anciens issus de la culture des pierres à cerfs (DSK), et d'un spécimen de cheval ancien de la culture Xiongnu, correspondant à l'âge du bronze ancien et aux débuts de l'âge du fer[S 9]. Il existe aussi des preuves d'usage du cheval dans l'actuelle Mongolie sous les cultures DSK entre - 1 300 et - 700, et de rituels impliquant le sacrifice du cheval[S 10].

Rôle historique du cheval mongol

[modifier | modifier le code]
Guerriers en armure à cheval.
Reconstitution de troupes montées de l'empire mongol.

Les chevaux mongols jouent un important rôle historique, permettant la mobilité guerrière et les conquêtes de cavaliers dans toute l'Eurasie[7],[12], en particulier au XIIIe siècle, quand Gengis Khan a bâti l'un des plus vastes empires de tous les temps grâce à sa stratégie militaire et à sa grande armée de cavaliers[S 11],[S 12],[13],[S 13]. D'après le sociologue politique Gérard Chaliand, ce petit cheval accorde une mobilité guerrière équivalente à 100 km par jour, favorisée par sa grande résistance au froid[12]. Cela a permis aux armées mongoles de couvrir davantage de terrain que ne le pouvaient leurs adversaires, en utilisant une tactique d'attaque rapide suivie de retrait[S 14],[S 13].

« Les chevaux pourraient, sans exagération, être considérés comme les missiles balistiques intercontinentaux du XIIIe siècle »

— Morris Rossabi, “All the Khan’s Horses”[14]

C'est à partir du XIIIe siècle que le cheval mongol devient réellement identifiable dans des sources écrites[S 15]. Le religieux franciscain Jean de Plan Carpin est l'un des premiers Occidentaux à le décrire : il remarque qu'il n'est pas grand, mais exceptionnellement résistant et rustique[15].

Influence génétique du cheval mongol

[modifier | modifier le code]
Groupe de petits chevaux de toutes les couleurs vue de face dans l'herbe.
Le Cheju de Corée du Sud, l'une des nombreuses races de chevaux descendantes du cheval mongol.

Beaucoup d'autres chevaux descendent de chevaux mongols[S 16],[16], résultat des conquêtes militaires menées par l'empire mongol entre le XIIIe siècle et le XVe siècle, qui ont répandu la race sur un très vaste territoire[S 17],[10], mais aussi du commerce, en particulier celui des Vikings sur la route commerciale de la Volga[S 18], qui l'amène jusqu'en Europe du Nord[17]. Les données génétiques suggèrent qu'il a probablement contribué à de nombreuses races de chevaux européennes[S 19] et asiatiques[S 20]. Parmi les races européennes, on compte le Bosnien[18], l'Albanais[19] et le Huçul[20]. Il existe aussi un questionnement sur sa parenté avec le cheval islandais[P 1] et le Fjord[S 19]. La distance génétique est notablement plus importante entre les chevaux d'Europe du Nord et le Pur-sang qu'entre ces chevaux d'Europe et le cheval mongol[S 19].

La parenté entre le cheval mongol et le poney Cheju de Corée est démontrée depuis 1983[21]. Le cheval mongol est aussi à l'origine de toutes les races de chevaux japonaises, via la Corée[S 16]. Cela résulte peut-être de tentatives infructueuses de conquêtes mongoles du Japon et de l'Indonésie[22]. Son influence se retrouve en effet jusqu'en Indonésie[S 17], le ministère de l'agriculture indonésien ayant confirmé une influence de poneys chinois, eux-même d'ascendance mongole, sur le cheptel local[23]. Le Sumbawa ressemble beaucoup au cheval mongol, bien que le manque d'études génétiques ne permette pas de confirmer cette filiation[S 17]. Le cheval mongol a aussi influencé le poney tibétain, qui via le commerce étend ensuite cette influence à toute la Chine[24].

Sous la dynastie Ming, le cheval mongol devient un cadeau diplomatique prisé de la cour impériale chinoise[25], la race devenant aussi en demande pour lutter contre les invasions mongoles[S 18]. Le commerce de cette race en Russie conduit à des expériences de croisement entre les grandes races de chevaux européennes et les petits chevaux mongols, en vue de récupérer ses qualités de rusticité chez les poulains hybrides[S 18]. Beaucoup de ces expérimentations échouent cependant à cause de la petite taille de la jument mongole, qui complique le poulinage[26]. La seule expérience fructueuse de ce type est celle qui donne la race Jargalant[27],[S 18].

Depuis le XXe siècle

[modifier | modifier le code]
Un camion ouvert de couleur bleue transportant cinq chevaux roux.
Transport de chevaux mongols (probablement vers un abattoir) dans l'Övörkhangai, juillet 2023.

Un sondage de 1918 cite alors la présence d'1 500 000 chevaux en Mongolie[28]. L'avènement du communisme entre 1921 et 1924, met un terme aux courses de chevaux rituelles organisées lors des cérémonies du printemps, les naadam (ou nadom)[S 21]. Le gouvernement communiste en fait une fête nationale militaire, la déplace au 11 juillet et créée des catégories par âge et par sexe des chevaux mongols qui concourent[S 22].

Un grand nombre de chevaux mongols sont envoyés en Union soviétique durant la Seconde Guerre mondiale, ce qui diminue les effectifs de la race[29].

La littérature mongole permettant de décrire les chevaux locaux n'est longtemps restée que sous forme de manuscrits qui se transmettaient de manière informelle, car seuls les monastères lamaïstes disposaient d'imprimeries[S 23]. Les impressions de ces textes profanes débutent durant les années 1960, dans la capitale Oulan-Bator[S 23].

Les traditions et rituels équestres sont remis à l'honneur en Mongolie après la chute du communisme, en 1991[30],[S 15]. Le secteur connaît une successions d'évolutions très rapides depuis lors, sous l'influence de l'économie de marché occidentale[31]. Si le recours à des motos et des jeeps s'est répandu au détriment des chevaux, la race locale conserve un statut prestigieux dans ce pays[S 24]. En revanche, côté chinois (Mongolie-Intérieure), l'art équestre et les connaissances hippologiques des nomades des steppes sont très peu valorisés[S 25], entraînant le déclin du cheval mongol chinois et des traditions qui lui étaient associées[32].

Description

[modifier | modifier le code]
Deux chevaux bruns et roux et noirs dans un paysage de désert, vus de face.
Chevaux mongols semi-sauvages dans le désert de Gobi, près d'un point d'eau.

De par ses caractéristiques physiques exceptionnelles, sa diffusion et son rôle martial, le cheval mongol constitue une race unique à l'échelle mondiale[S 26]. Son modèle se retrouve chez des races de chevaux extérieures à la Mongolie, ce qui a conduit CAB International et d'autres spécialistes à décrire un « type mongol », dont font également partie des races chinoises, tibétaines et russes comme l'Altaï, le Bouriate, le Narym, le Touva et le Iakoute[33],[34]. Ce type mongol est caractérisé par un modèle court et solide[7], massif et dense[34]. Il peut être classé parmi les poneys dans les sources occidentales en raison de sa taille[DAD-IS 1],[35], mais en l'absence d'une notion équivalente à la notion de poney en Mongolie, cette race est plutôt à classer parmi les chevaux[S 26],[11].

Différences entre sources occidentales et sources mongoles

[modifier | modifier le code]
Un vieux cavalier sur un petit cheval roux et tenant une perch-lasso dans ses mains.
Cavalier mongol équipé d'une perche-lasso (uurga).

La « race » des chevaux mongols a été décrite et étudiée initialement par des Européens, en vue d'en fournir une description standardisée[36]. Ils ont souvent jugé cette race comme petite et laide, mais douée d'une endurance et d'une résistance à l'effort exceptionnelles[S 27],[37],[S 28]. Le cheval mongol a notamment été comparé à un « pourceau », à cause de son corps en forme de tonneau[38].

Dans la tradition mongole, ce cheval est au contraire objet de prestige ; l'historienne Françoise Aubin estime cependant que l'évaluation repose sur des « jugements de valeur stéréotypés »[S 29]. La littérature mongole descriptive des chevaux s'appelle moriny shinz, soit « caractéristiques / qualités du cheval », et se rapproche des manuels de physiognomonie[S 30]. Cette littérature est très bien diffusée localement, et comporte entre autres des conseils pour repérer une bonne jument reproductrice ou un bon hongre à monter pour utiliser la perche-lasso (uurga)[S 31].

Françoise Aubin rappelle que les nomades mongols ne décrivent pas leurs chevaux comme le font les Occidentaux : certaines parties du corps décrites en mongol n'ont aucun mot équivalent pour une traduction française[S 28]. La langue mongole dispose en effet d'un vocabulaire extrêmement riche pour l'anatomie du cheval, la « moindre cavité ou protubérance » de l'animal étant désignée par un mot précis[S 32]. L'usage est de comparer la morphologie du cheval à d'autres animaux : le dos et le rein sont comparés au lièvre, au serpent ou au poisson ; la tête est comparée au souverain (khan) ; le poitrail, le cou et le nez sont comparés au lion, etc[S 32]. Ces sources sont souvent fantaisistes : parmi les 244 mots différents désignant les dents du cheval, certains manuscrits affirment que l'animal a 40 dents, d'autres qu'il en a 51[S 33].

Il existe aussi une littérature protoscientifique portant sur l'anatomie interne[S 34].

Taille, poids et croissance

[modifier | modifier le code]
Jument de poil foncé avec son poulain
Juments mongoles Darkhad avec leurs poulains.
Article connexe : Masse corporelle du cheval.

Le poulain mongol pèse en moyenne 25 kg à la naissance, et la pouliche 23,4 kg[DAD-IS 1]. Mâles comme femelles sont considérés comme adultes à trois ans, âge auquel ils peuvent commencer à se reproduire[DAD-IS 1].

La taille moyenne à l'âge adulte est de 1,22 à 1,42 m selon CAB International[39], 1,22 à 1,40 m selon l'autrice britannique Caroline Silver (1984)[34], 1,23 à 1,42 m selon Bongianni[10] et le Guide Delachaux[1], 1,29 à 1,45 m selon l'autrice tchèque Helena Kholová[35] et 1,35 à 1,45 m selon l'auteur autrichien Martin Haller[37]. Les données de la base DAD-IS indiquent une taille moyenne de 1,31 m chez les mâles et 1,26 m chez les femelles[DAD-IS 1]. Le poids moyen respectif à l'âge adulte est de 360 à 300 kg[DAD-IS 1].

Types et races de chevaux mongols

[modifier | modifier le code]

On peut distinguer quatre types chez le cheval mongol, dus à des différences de biotope[40],[39] :

  • le type des forêts, le plus grand et le plus lourd de tous ;
  • le type des steppes, plus petit mais mieux conformé pour la monte ;
  • le type des montagnes, assez proche de l'Altaï ;
  • le type du désert, le plus petit de tous, qui provient du désert de Gobi.
  • Diversité des types du cheval mongol
  • Deux chevaux massifs dans un paysage de forêts.
    Type des forêts
  • Tête d'un cheval en gros plan devant une yourte.
    Touvain, type des steppes
  • Petits chevaux avec un épais pelage dans un paysage de neige.
    Type des montagnes (ici, en pelage d'hiver).
  • Type du désert de Gobi
    Type du désert de Gobi

Il est également fréquent de distinguer des races régionales parmi le groupe du cheval mongol[41]. En Mongolie, ces différentes races incluent le Galshar[DAD-IS 2], le Tes[DAD-IS 3], le Darkhad[DAD-IS 4], le Jargalant, le Myangad[41] (ou Myngad[DAD-IS 5]) et l'Ondorshil[DAD-IS 6].

Gros plan sur un petit cheval en plein galop monté par un enfant.
Un Galshar, type local de Mongolie, destiné aux courses
Groupes et types de chevaux mongols en Mongolie et en Chine
Groupe du cheval mongol

Cheval de Mongolie-Extérieure


Galshar



Tes



Darkhad



Jargalant



Myangad



Ondorshil




Cheval de Mongolie-Intérieure


Abaga



Baicha



Ujumqin



Wushen




En Chine (Mongolie-Intérieure), quatre types du cheval Mongol chinois sont répertoriés : l'Abaga[32], le Baicha[32], l'Ujumqin[DAD-IS 7],[32] et le Wushen[32].

Morphologie

[modifier | modifier le code]
Article connexe : Morphologie du cheval.
Petit cheval bai foncé attaché à une barrière, prêt à être monté
Cheval mongol sellé et harnaché.

En raison de l'absence de réelle sélection coordonnée et de l'immensité de son aire de répartition, le cheval mongol présente des variations morphologiques parfois importantes[36]. Le modèle du cheval mongol est médioligne[10], à la fois musclé et compact[S 3], typique d'un cheval des steppes primitif[37].

Tête

[modifier | modifier le code]

La tête paraît grosse et lourde en comparaison avec les proportions du corps, qui est court et large[S 3],[29], et dégage une apparence frustre[37]. Le profil de tête est rectiligne[10],[1] ou bien busqué[35]. La tête est relativement large[35]. Elle est souvent surmontée d'un toupet abondant[35].

  • Tête du cheval mongol
  • Cheval mongol bai près d'Oulan-Bator
    Cheval mongol bai près d'Oulan-Bator
  • Tête de cheval gris vue de profil.
    Cheval mongol gris près d'Oulan-Bator
  • Tête d'un cheval marron avec le museau blanc.
    Cheval mongol bai pangaré près d'Oulan-Bator
  • Tête d'un cheval roux-doré
    Cheval mongol alezan du désert de Gobi
  • Tête d'un cheval roux et blanc, vu de profil.
    Cheval mongol alezan pie du parc national Gorkhi-Terelj

L’œil est de petite taille[34],[10],[35],[1],[37],[36], avec une forme d'amande[10]. Les oreilles sont courtes[10],[34],[35],[1] et épaisses[34],[36]. Les joues sont velues[35] et les mâchoires puissantes[37].

Corps

[modifier | modifier le code]

L'encolure est courte[S 3],[29],[1] et massive[42],[34],[10], profondément ancrée[37] et avec une crinière flotttante[10]. La poitrine est profonde[34], donnant un tour de poitrine d'environ 1,50 m[35]. Le garrot est court selon Bongianni[10], long selon Haller[37], et plutôt plat[10],[1],[37]. L'épaule est relativement inclinée[10] et musclée[1], mais courte[37]. Le corps est large[29], avec un dos court[S 3],[10] et fort[34]. La ligne dorso-lombaire est droite[10], voire convexe (dos carpé)[37]. Les reins sont courts[10]. La croupe est bien musclée, longue et de forme inclinée[29],[10],[1]. La queue est néanmoins attachée relativement haut[34],[1]. La fesse est souvent près du jarret[35].

Les crins sont abondants, et le poil devient particulièrement dense et épais en hiver[29],[35].

Membres

[modifier | modifier le code]

Les jambes sont courtes[29],[S 26], mais fortes et compactes[S 3], avec de bonnes articulations et de bons tendons[29]. Le tour de canon mesure environ 17 cm[35]. On remarque souvent la présence de fanons au bas des membres[35]. Le pied est de forme ronde[34],[10]. La corne des sabots se révèle particulièrement dure et résistante[29],[34],[1], permettant au cheval mongol de se mouvoir sur pratiquement n'importe quel type de terrain sans ferrure[S 3].

Robes

[modifier | modifier le code]
Article connexe : Robe du cheval.

Toutes les couleurs de robe possibles sont observables chez cette race[7],[S 35],[S 3]. Cette diversité est exceptionnelle compte tenu du peu d'influences extérieures sur cette population de chevaux[S 3]. Au XVIIe siècle, les possibilités de couleurs de robe alors très rares en Europe, telles que le tacheté noir et blanc, suscitent de l'intérêt et de la curiosité envers les chevaux mongols sur ce continent[S 36]. En Mongolie, les chevaux sont traditionnellement nommés d'après leur couleur de robe[S 37],[S 38]. La taxonomie disponible est beaucoup plus vaste et complète que celle du français[S 37].

En 1938, le bai et le gris représentaient les deux couleurs les plus fréquentes[S 35]. La robe du cheval mongol est le plus souvent unie[DAD-IS 1]. Au début du XXIe siècle, 56,7 % de la population de chevaux mongols est de robes foncées, soit le bai ou l'alezan, en raison de préférences des éleveurs[43],[S 3]. En effet, les robes « fauves, rousses, dorées, brunes et noires » sont nettement préférées dans la littérature folklorique[S 37]. Au contraire, les éleveurs dévaluent les robes claires ou bigarrées[S 39]. Au XIXe siècle, cette dévaluation s'est traduite par la vente de chevaux bigarrés hors de Mongolie[S 39].

Les couleurs les plus fréquemment rencontrées sont donc le bai, le bai-brun, l'alezan, le gris, l'isabelle, le bai dun, le souris et le noir[29],[34],[10],[36]. La fréquence du gène Dun est élevée chez cette race de chevaux, qui a également la particularité de pouvoir arborer une marque primitive sombre au niveau de l'épaule[1].

Les robes tachetées et pies restent possibles[1]. Les robes isabelle et palomino sont fréquentes chez le type du désert[39],[29]. La robe pie se rencontre plus souvent chez le type de montagne[29]. Le pelage blanc est particulièrement valorisé, une jument mongole blanche étant censée donner un lait d'une qualité supérieure[S 40].

Tempérament et entretien

[modifier | modifier le code]

Le cheval mongol est vigoureux, doté d'une très grande endurance[39],[S 41],[34],[36]. Il résiste à des conditions climatiques extrêmes et peut trouver lui-même sa nourriture sous la neige en creusant[39],[S 3],[44]. Il tolère des amplitudes thermiques allant de - 50° à 35°[DAD-IS 1], et peut survivre avec des soins bien inférieurs à ceux qui doivent être prodigués aux grandes races de chevaux du monde occidental[S 26]. La première mise bas des juments survient en général entre 45 et 48 mois[DAD-IS 1]. Comme chez toutes les autres races de chevaux, la jument donne un, exceptionnellement deux poulains à la fois[DAD-IS 1].

De nombreuses sources décrivent ces chevaux comme rudes et sauvages, mais néanmoins dévoués une fois mis au travail[S 26]. Leur débourrage est assez sommaire et pratiqué uniquement par les hommes[42]. Les chevaux sont en effet farouches, et se laissent difficilement approcher ou attraper[42].

  • Débourrage du cheval mongol
  • Un homme habillé en bleu monte un cheval roux sans selle ni bride.
    Débourrage à cru, 2015
  • Un jeune cheval assez maigre rue pendant qu'un homme le chevauche.
    Débourrage avec selle et bride, 2012.
  • Un homme habillé en bleu tombe vers l'avant du dos d'un cheval de couleur rousse.
    Chute pendant un débourrage.

Une fois éduqués, ces chevaux s'avèrent très dociles et peuvent être montés même par de très jeunes enfants[42]. Il existe une nette séparation spatiale entre les juments, les étalons et les hongres[S 42]. Les hongres sont montés dans la steppe tandis que les étalons, juments et poulains sont gardés ensembles près des campements[S 42]. Les poulains sont attachés à une corde pendant l'été pendant que leur mère est traite, et peuvent téter librement pendant la nuit[S 43].

Il est d'usage de couper la crinière des hongres, seule une poignée de crins étant laissée longue au niveau du garrot[45]. Les étalons, très respectés, ne sont jamais tondus de la crinière[46]. Elle est réputée les aider à protéger leurs troupeaux contre les loups[45].

Allures et vitesse

[modifier | modifier le code]
Article connexe : allure (équitation).

Les allures du cheval mongol sont peu amples[37]. Les qualités d'allures sont très fortement valorisées par les Mongols : un excellent galopeur ou ambleur peut ainsi être reconnu pour sa grande valeur même si sa couleur de robe est dépréciée[S 39]. En revanche, la littérature mongole ne mentionne ni le pas, ni le trot, considérés comme des allures peu glorieuses[S 21].

Galop

[modifier | modifier le code]
Article connexe : Galop.

Le cheval galopeur (xurdan mor) est le sujet principal des manuels de moriny shinzh, en raison de sa très grande valorisation socio-culturelle[S 21]. Si ces animaux se révèlent très endurants, ils restent souvent de mauvais sprinteurs à cause de leurs jambes courtes, particulièrement par comparaison aux grandes races de chevaux nourries au grain et sélectionnées en Europe et en Afrique[S 27],[S 44]. La vitesse moyenne de sujets de la race a été évaluée à 10 m/s chez les étalons, sur une distance de 15 km ; chez les hongres, elle est de 11 m/s sur 16 km[DAD-IS 1]. Le cheval mongol peut galoper sur dix kilomètres d'affilée sans s'arrêter[S 3].

Amble

[modifier | modifier le code]
Article connexe : Amble.

Le cheval mongol a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : l'étude de 134 sujets a permis de détecter la présence de cette mutation chez 4,5 % d'entre eux, ainsi que de confirmer l’existence de chevaux avec des allures supplémentaires parmi la race[S 45]. De fait, la présence de chevaux dotés d'allures supplémentaires (amble) est relativement commune chez cette race[39],[37]. Il existe des chevaux mongols plutôt portés sur l'allure du trot, et d'autres plutôt ambleurs[7]. Les ambleurs sont, historiquement, les montures des femmes[S 21].

Sélection

[modifier | modifier le code]
Photographie d'un enfant tenant en rênes deux petits chevaux de couleur sable.
Hongre mongol marqué au fer sur la cuisse gauche (à droite de la photo).

L'une des spécificités uniques du cheval mongol est que la race ait conservé de très nombreuses caractéristiques ancestrales[S 46]. En effet, elle est beaucoup plus ancienne que la majorité des races de chevaux domestiques modernes[S 17].

Hund souligne l'existence d'une conscience de sélection de race parmi les éleveurs mongols qu'elle a interrogés, notamment à travers la naissance des poulains[47]. La sélection du cheval mongol est désormais directement liée à son utilisation[29]. Les éleveurs cherchent ainsi à augmenter le poids des animaux, le rendement de lait, leur fertilité mais également à modifier leur modèle, tout en conservant les qualités principales de la race, et notamment son endurance[29]. La race est gérée en Mongolie par Dawaasuren, Batsuren, sous la houlette du département d'élevage du ministère de l'alimentation et de l'agriculture mongol[DAD-IS 1]. Les animaux sont traditionnellement marqués au fer rouge sur la cuisse gauche, chaque propriétaire ayant sa propre marque[1].

Système d'évaluation

[modifier | modifier le code]

Il existe un système d'évaluation des animaux utilisé par les nomades mongols, basé sur une liste de sept adjectifs de dimensions (grand, long, gros, large, fin, court et haut) qui s'appliquent aux parties du corps du cheval[S 33]. Un autre système d'évaluation, plus rare, repose sur des équivalences de dimensions : la distance entre le sternum et l'articulation iliaque doit par exemple être égale à celle du garrot jusqu'au bourrelet du sabot[S 47]. Ces critères varient en fonction des régions de la Mongolie, laissant à penser que ces différences pourraient s'expliquer par les différences de types entre chevaux à l'échelle du pays[S 48].

Choix des étalons

[modifier | modifier le code]

La castration a lieu à trois ans, généralement au printemps[S 49]. Le choix des étalons reproducteurs s'effectue à l'extérieur du cheptel de chaque éleveur, afin d'éviter la consanguinité[S 50]. Un étalon est choisi en fonction de sa généalogie et de sa musculature, mais pas en fonction de sa couleur de robe ; lorsqu'il a été choisi par un éleveur, celui-ci le conserve pour la reproduction jusqu'à sa mort[S 51].

Chez les nomades mongols, il est interdit de toucher l'étalon, car celui-ci est considéré comme un don du ciel[S 51]. L'étalon est culturellement très valorisé par comparaison au hongre[S 52].

Génétique

[modifier | modifier le code]

Parmi toutes les races de chevaux asiatiques, les chevaux mongols possèdent la plus grande variété génétique, suivis par ceux de la république de Touva[S 20]. La diversité génétique du cheval mongol est exceptionnelle, avec un coefficient de consanguinité à 0.02, soit beaucoup plus bas que d'autres races comme le Quarter Horse (0.04) et surtout le Pur-sang (0.15)[S 53]. Le cheval mongol présente une hétérozygotie moyenne également exceptionnelle, avec 0.75-0.77[S 16].

Une analyse génétique menée sur le Mongol chinois en 2019 a permis de découvrir une signature ADN très ancienne par les origines paternelles, qui n'avait pas encore été décrite chez les chevaux domestiques[S 54],[S 55].

Utilisations

[modifier | modifier le code]

Les usages du cheval mongol sont extrêmement variés[7],[35],[36],[46]. L'arrivée d'une économie de marché après le communisme mongol a entraîné une pratique nouvelle, celle d'utiliser le cheval comme monnaie d'échange contre des biens de consommation ou de l'argent[S 24]. Il existe une nette distinction d'usages entre le cheval et la jument, basés sur les rôles de genre dans la société mongole[S 42]. En effet, seul le mâle fait l'objet d'un commerce, la femelle étant vouée à la reproduction et à la traite[S 42].

Si l'équitation montée est une évidence et représente de loin la majorité des usages, il existe aussi des attelages à des véhicules hippomobiles légers[7],[44]. Le cheval mongol tire le chariot portant la yourte pendant les déplacements saisonniers[S 24]. Ses usages comme cheval de bât sont beaucoup plus rares[7]. Un cheval mongol est réputé capable de porter un tiers de son propre poids[S 3]. Il est à la fois un compagnon et un outil indispensable à la vie des nomades[48]. Utilisé pour le transport, il peut marcher entre 50 km et 60 km par jour[W 1].

Gestion de troupeaux et tourisme

[modifier | modifier le code]

Le cheval mongol est couramment monté pour la gestion de troupeaux[DAD-IS 1]. Cette activité est typiquement masculine : les hommes partent le matin à cheval pour emmener leur troupeau paître, et le ramènent près de la yourte le soir[S 56]. Les hongres seuls participent à ces activités, les juments et étalons ayant un mode de vie beaucoup plus sauvage[49].

  • Utilisations montées du cheval mongol
  • Gestion de troupeau.
  • Un cavalier sur un petit cheval fauve près d'un troupeau de nombreux chevaux fauves
    Gestion de troupeau.
  • Un couple occidental sur des chevaux mongols, souriant.
    Tourisme équestre monté

Un même cheval est couramment monté durant trois à quatre jours, avant d'être relâché parmi sa harde[49]. Il peut être re-capturé puis de nouveaux monté en moyenne 10 à 15 jours plus tard, en fonction de son état physique et de la saison[49].

Courses

[modifier | modifier le code]
Jeune garçon, à cru, lancé au grand galop sur une piste en terre
Jeune cavalier mongol lors du Naadam de 2006.

Les lignées de chevaux mongols de course sont les plus prisées chez cette race, les courses représentant une importante tradition populaire en Mongolie[50],[47]. Il est d'usage de collecter et de goûter la sueur des chevaux avant et après la course[S 57].

Chaque année, lors de la fête nationale du Naadam, ces chevaux sont mis à l'honneur[30]. Une grande course est organisée dans laquelle des enfants de cinq à douze ans (y compris des filles[45], bien qu'elles soient minoritaires[S 52]) s'affrontent sur une distance de quinze à trente kilomètres[30]. Les nomades n'hésitent pas à faire plusieurs jours de route à dos de cheval pour participer à cet événement[30]. Les vainqueurs de chaque Naadam sont célébrés par un poète, et leur identité (couleur de robe et nom du propriétaire) consignée au moins depuis 1946[S 58]. Seuls des étalons et des hongres participent au Naadam[S 52].

Le Mongol Derby est une course d'endurance courue à travers ce pays, qui met aussi à l'honneur les chevaux mongols[P 2]. D'une longueur de 1 000 km, il s'agit de la plus longue course de chevaux au monde, inspirée du système de relais postal mis en place sous Gengis Khan[51].

Lait de jument

[modifier | modifier le code]
Articles connexes : Lait de jument et Koumis.
Sac en peau accroché à l'intérieur d'une tente
Outre d'aïrag dans une yourte mongole.

Les juments mongoles sont traites pour leur lait, utilisé ensuite pour fabriquer l'aïrag, qui n'est autre que du lait de jument fermenté, également appelé koumis dans d'autres régions du monde[52],[53]. L'aïrag est beaucoup consommé par les Mongols, qui lui prêtent des vertus thérapeutiques[45].

La jument est traite dans les trois mois qui suivent sa mise bas[34], 4 à 5 fois par jour[W 1] (voire huit fois par jour[S 56]), et produit en moyenne 300 à 400 kg de lait par an[DAD-IS 1], pour quatre à cinq litres par jour[S 56]. Les juments mongoles donnent 300 à 350 ml de lait par lactation[41], pendant en moyenne 230 à 250 jours[DAD-IS 1]. Le taux butyreux moyen est de 2,2 %[DAD-IS 1]. Parmi les nomades, la traite se pratique en couple : l'homme maintient le poulain près de sa mère et l'incite à commencer à téter pour amorcer une montée de lait, puis le sépare de sa mère, et la femme trait la jument[S 56]. L'activité masculine de gestion du poulain est justifiée par la force physique nécessaire pour contrôler son comportement[S 56]. Le lait récolté est versé dans une outre de peau, puis baratté par les hommes pendant environ deux heures chaque soir[S 1].

Seule la jument mongole du désert n'est pas traite pour son lait, en raison des contraintes environnementales[39].

Viande

[modifier | modifier le code]
Une femme découpe une carcasse sanglante.
Découpe d'une carcasse de cheval en Mongolie.
Articles connexes : Viande de cheval et Hippophagie.

Les chevaux mongols sont aussi abattus pour leur viande[54], ce motif d'élevage ayant pris de plus en plus d'importance avec la modernisation des modes de vie[P 3]. Historiquement, selon le témoignage de Marco Polo (peut-être avec une exagération), les guerriers mongols souffrant de la faim et de la soif pouvaient tuer puis consommer leurs chevaux, ou bien couper un vaisseau sanguin de leur monture et boire son sang pour s'alimenter en cas de besoin[S 14],[55],[S 59]. Le cheval mongol pouvait aussi être occasionnellement considéré comme du gibier par des populations locales[36]. La consommation régulière de sa viande est certainement un phénomène récent, l'ethnologue Isabelle Bianquis-Gasser déclarant n'avoir trouvé aucune mention d'hippophagie dans les sources écrites historiques[S 60]. Chez les Mongols nomades de la région de Bulgan, c'est généralement une vieille jument de plus de quinze ans ou bien un hongre qui est abattu pour les provisions hivernales[S 60]. L'abattage traditionnel chez les nomades s'effectue par arrachage ou pression sur l'aorte accompagnée d'une incision du ventre, de manière à vider l'animal de son sang le plus rapidement possible[S 60].

Le cheval continue d'être une source alimentaire dans la Mongolie moderne[S 14], désormais via un élevage spécifique à cette fin[P 3]. Toutes les parties de son corps son considérées comme comestibles[S 60]. La viande est rarement séchée, et plutôt consommée bouillie[S 60]. Exceptionnellement, elle peut être congelée[S 2].

Ce type d'élevage compromet le bien-être du cheval, car il implique le surpâturage, l'obésité et de fréquentes maltraitances, qui concerneraient en 2024 environ la moitié des chevaux du pays[P 3]. Le rendement moyen de la carcasse à l'abattage est de 165 kg[DAD-IS 1]. Oulan-Bator compterait en 2024 plus de 80 abattoirs spécialisés dans les chevaux[P 3].

Crins et crottin

[modifier | modifier le code]
Un récipient en métal avec du feu à l'intérieur.
Foyer central et lit d'une yourte mongole dans la province de Dornogovi.
Articles connexes : Crin et Crottin de cheval.

La coupe de la crinière effectuée quatre fois par an chez les nomades permet de récupérer du crin, en plus grande quantité au printemps[S 51]. Ce crin permet de fabriquer ensuite des cordes et divers liens, par exemple pour attacher les poulains à des poteaux[S 60]. Le crin de cheval peut aussi servir de garniture aux matelas des yourtes[S 60].

Le crottin de cheval, lui aussi récupéré en grande quantité, est mis à sécher pour servir de combustible dans le foyer au centre de la yourte[S 2].

Croisements

[modifier | modifier le code]

Quand les contraintes environnementales s'y prêtent, la race moderne peut être localement croisée avec le cheval du Don, le Boudienny et le Pur-sang, afin d’accroître sa taille[39]. C'est notamment le cas dans un centre équestre d'Oulan-Bator en 2007[29].

Les techniques d'élevage du monde occidental influencent désormais l'élevage traditionnel mongol en favorisant le recours aux croisements[56]. Ces chevaux croisés sont moins rustiques, plus chers à l'achat, et demandent des soins dispendieux, mais ils sont plus performants en course de vitesse sur courte distance (sprint) que le cheval mongol traditionnel[56]. Il est possible qu'une nouvelle race de chevaux de course mongols émerge dans le futur[56].

L'organisatrice de randonnée Sabine Grataloup témoigne en 2012 que depuis quelques années, des chevaux mongols sont croisés avec des chevaux arabes pour leur donner un peu plus de hauteur tout en conservant leurs qualités d'endurance[W 2]. Ces chevaux se sont avérés plus rapides que les chevaux mongols purs, au point qu'ils sont placés dans une catégorie spécifique pendant les courses de Naadam[W 2].

Diffusion de l'élevage

[modifier | modifier le code]
Article connexe : Cheval en Mongolie.

Cette race est présente en Mongolie, mais aussi en Chine[1]. Le cheval mongol n'est pas menacé d'extinction, puisque la race est diffusée à l'échelle régionale en Asie[DAD-IS 1]. Ces chevaux partagent la vie de nomades au sein de l'immense steppe[57]. Ils sont le plus souvent élevés en système de taboun, de manière extensive en semi-liberté[39].

En Mongolie

[modifier | modifier le code]

La Mongolie compte environ 2,2 millions de chevaux en 2007 selon CABI[39], la base de données DAD-IS donnant un chiffre de 3,8 millions en 2018[DAD-IS 1]. Leurs propriétaires gèrent des hardes comptant de 25 jusqu'à plus de 200 chevaux[49]. Dans de rares cas, il existe des propriétaires de plus d'un millier de chevaux[49]. Chaque famille mongole qui vit hors des grandes villes est propriétaire d'au moins quelques chevaux[49].

Un troupeau de chevaux traverse une rivière.
Deux frères mongols nomades font traverser une rivière à leurs chevaux.

Les chevaux vivent en extérieur toute l'année, bien qu'ils puissent être placés dans un enclos durant l'automne et l'hiver[S 42]. Un système nomade est prédominant en zone pastorale, tandis que le système transhumant prédomine dans les régions rurales[DAD-IS 1]. Ils sont cependant souvent l'objet de vols, malgré leur marquage au fer visant à les limiter[P 4].

En Chine

[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Mongol chinois.

Les chevaux mongols de Chine ont subi une sévère chute d'affectifs, passant de 1 700 000 têtes en 1982 à une fourchette comprise entre 50 000 et 86 700 en 2005, selon la FAO[DAD-IS 8]. La race se trouve surtout en Mongolie-Intérieure, mais aussi dans diverses régions du Nord de la Chine telles que la partie ouest du Heilongjiang[8], le Gansu, le Xinjiang et le Qinghai[DAD-IS 8].

Photo montrant des chevaux allant boire dans un petit lac
Chevaux mongols de Chine élevés en taboun à Hulunbuir.

Dans la culture

[modifier | modifier le code]
Plusieurs enfants montent des chevaux roux et marrons dans un paysage de steppes montagneuses.
Groupe de cavaliers mongols lors d'une course de 22 km près d'Oulan-Bator en 2014.

Toute la société mongole s'est historiquement structurée autour de la vie nomade et des tactiques militaires montées, ce qui fait du cheval mongol le cœur de cette société humaine, à l'origine de nombreux cultes et rituels[S 26],[S 15],[S 13],[49]. Il se retrouve jusque dans les rites de passage, le jeu traditionnel d'osselets (le shagai)[S 61] et le chamanisme mongol[58]. Les familles nomades peuvent garder un cheval sacré, le khii mori (cheval de vent), béni après une cérémonie, qui ne doit jamais être abattu et ne peut être monté qu'à des occasions rares et spécifiques[58].

« Au Mongol, il faut associer le cheval de Mongolie. Ils se ressemblent d'ailleurs, fils de la même steppe, modelés par la même terre, le même climat, rompus aux mêmes exercices [...] »

— René Grousset, L'Empire des steppes[S 62]

Cette culture s'est partiellement diffusée vers l'Europe[S 63], les legs étant visibles à travers l'influence génétique du cheval mongol sur d'autres races, et les techniques d'équitation[S 64].

La culture du cheval en Mongolie, notamment les connaissances de son élevage, repose sur une tradition orale, les écrits relevant majoritairement de la littérature savante[S 15],[3]. Des poèmes célèbrent la morphologie des chevaux, en comparant par exemple leur dos à celui du lièvre et leurs yeux à des pièces de monnaie[S 65]. Celui-ci provient d'un manuel scolaire, daté de 1967[S 65] :

« Tuulaj sajxan zoog toxolzuulsan
Turag sajxan bijeijg gulalzuulsan
Shashir sajxan delijg sagsalzuulsan
Shanam sajxan süülijg gjalalzuulsan[S 65] »

— Mongolyn uran zoxiol unshix bichig, 1967. Traduction de Françoise Aubin et Marie-Dominique Even

« Il agite son beau rein arrondi de lièvre
Il fait glisser son beau corps massif
Il dresse sa belle crinière taillée court
Il fait bruire sa belle queue en pompon[S 65]. »

Le cheval local est très présent dans cette littérature mongole, tant la littérature zootechnique qui décrit cet animal (moriny shinzh)[S 66] que dans des épopées, qui en font un double du héros[S 67]. L'un des romans mongols les plus fameux, La Tamir aux eaux limpides, met en scène un voleur de riches éleveurs qui re-donne des chevaux aux pauvres[P 4]. Le cheval mongol est aussi le sujet de nombreux romans pour la jeunesse. On peut ainsi citer Khan, cheval des steppes de Federica de Cesco, Le merveilleux cheval mongol de James Aldridge, ou encore Naadam de Magali Bonniol, qui racontent tous la relation entre un enfant et un cheval mongol[W 3].

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. ↑ a b c d e f g h i j k l m n o p et q Rousseau 2014, p. 316.
  2. ↑ Hund 2008, p. 4 ; 8.
  3. ↑ a et b Hund 2008, p. 8.
  4. ↑ Hund 2008, p. 9.
  5. ↑ Hund 2008, p. 10.
  6. ↑ Hund 2008, p. 14.
  7. ↑ a b c d e f g et h Porter et al. 2016, p. 427.
  8. ↑ a et b Hendricks 2007, p. 127.
  9. ↑ Hendricks 2007, p. 286.
  10. ↑ a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Bongianni 1987, p. 119.
  11. ↑ a et b Hund 2008, p. 11.
  12. ↑ a et b Gérard Chaliand, Guerres et civilisations, Odile Jacob, (ISBN 978-2-7381-8773-4, lire en ligne), p. 249.
  13. ↑ Ripart 2001, p. 35.
  14. ↑ Rossabi 1994, p. 2.
  15. ↑ (en) Richard Hakluyt, The Texts and Versions of John de Plano Carpini and William de Rubruquis: As Printed for the First Time by Hakluyt in 1598, Together with Some Shorter Pieces, Hakluyt Society, (lire en ligne).
  16. ↑ Silver 1984, p. 79.
  17. ↑ Bold 2012, p. 84-90.
  18. ↑ Hendricks 2007, p. 78.
  19. ↑ Hendricks 2007, p. 11.
  20. ↑ Hendricks 2007, p. 109.
  21. ↑ Bold 2012, p. 73-77.
  22. ↑ Bold 2012, p. 72-73.
  23. ↑ Hendricks 2007, p. 60.
  24. ↑ Bold 2012, p. 78-79.
  25. ↑ Meserve 1987, p. 32-33.
  26. ↑ Meserve 1987, p. 42.
  27. ↑ Bold 2012, p. 64-65.
  28. ↑ Henning Haslund-Christensen et Henning Haslund-Christensen, In secret Mongolia, Adventures Unlimited Pr, coll. « Mongolia series / Henning Haslund », (ISBN 978-0-932813-27-5), p. 110.
  29. ↑ a b c d e f g h i j k l m n et o Hendricks 2007, p. 287.
  30. ↑ a b c et d Ripart 2001, p. 39.
  31. ↑ Hund 2008, p. 7.
  32. ↑ a b c d et e Porter et al. 2016, p. 452.
  33. ↑ Porter et al. 2016, p. 503.
  34. ↑ a b c d e f g h i j k l m n et o Silver 1984, p. 78.
  35. ↑ a b c d e f g h i j k l m et n Kholová 1997, p. 30.
  36. ↑ a b c d e f g et h Ravazzi 1991, p. 144.
  37. ↑ a b c d e f g h i j k l et m Haller 2003, p. 227.
  38. ↑ Étienne Saurel, Le cheval: Encyclopédie de l'équitation et des sports hippiques, Larousse, (ISBN 978-2-7062-4213-7, lire en ligne).
  39. ↑ a b c d e f g h i et j Porter et al. 2016, p. 486.
  40. ↑ Hendricks 2007, p. 286-287.
  41. ↑ a b et c Porter et al. 2016, p. 487.
  42. ↑ a b c et d Ripart 2001, p. 36.
  43. ↑ Bold 2012, p. 47-49.
  44. ↑ a et b Bayarsaikhan 2005, p. 96.
  45. ↑ a b c et d Rousseau 2014, p. 317.
  46. ↑ a et b Hund 2008, p. 5.
  47. ↑ a et b Hund 2008, p. 6.
  48. ↑ Hund 2008, p. 5-6.
  49. ↑ a b c d e f et g Hund 2008, p. 12.
  50. ↑ Porter et al. 2016, p. 486-487.
  51. ↑ Orlando 2023, p. 189.
  52. ↑ (en) Dendeviin Badarch, Raymond A. Zilinskas, Peter J. Balint, Mongolia Today : Science, Culture, Environment and Development, Routledge, , 274 p. (ISBN 978-0-7007-1598-5, lire en ligne), p. 73-74.
  53. ↑ Porter et al. 2016, p. 427 ; 486-487.
  54. ↑ Porter et al. 2016, p. 427 ; 486.
  55. ↑ Bold 2012, p. 130.
  56. ↑ a b et c Hund 2008, p. 4.
  57. ↑ Ripart 2001, p. 32-49.
  58. ↑ a et b Hund 2008, p. 13.

Références académiques

[modifier | modifier le code]
  1. ↑ a et b Bianquis-Gasser 1999, p. 91.
  2. ↑ a b c et d Bianquis-Gasser 1999, p. 95.
  3. ↑ a b c d e f g h i j k l m n et o Turk 2017, p. 24.
  4. ↑ (en) Pablo Librado, Naveed Khan, Antoine Fages, Mariya A. Kusliy, Tomasz Suchan, Laure Tonasso-Calvière, Stéphanie Schiavinato, Duha Alioglu, Aurore Fromentier, Aude Perdereau, Jean-Marc Aury, Charleen Gaunitz, Lorelei Chauvey, Andaine Seguin-Orlando, Clio Der Sarkissian, John Southon, Beth Shapiro, Alexey A. Tishkin, Alexey A. Kovalev, Saleh Alquraishi, Ahmed H. Alfarhan, Khaled A. S. Al-Rasheid, Timo Seregély, Lutz Klassen, Rune Iversen, Olivier Bignon-Lau, Pierre Bodu, Monique Olive, Jean-Christophe Castel, Myriam Boudadi-Maligne, Nadir Alvarez, Mietje Germonpré, Magdalena Moskal-del Hoyo, Jarosław Wilczyński, Sylwia Pospuła, Anna Lasota-Kuś, Krzysztof Tunia, Marek Nowak, Eve Rannamäe, Urmas Saarma, Gennady Boeskorov, Lembi Lōugas, René Kyselý, Lubomír Peške, Adrian Bălășescu, Valentin Dumitrașcu, Roxana Dobrescu, Daniel Gerber, Viktória Kiss, Anna Szécsényi-Nagy, Balázs G. Mende, Zsolt Gallina, Krisztina Somogyi, Gabriella Kulcsár, Erika Gál, Robin Bendrey, Morten E. Allentoft, Ghenadie Sirbu, Valentin Dergachev, Henry Shephard, Noémie Tomadini, Sandrine Grouard, Aleksei Kasparov, Alexander E. Basilyan, Mikhail A. Anisimov, Pavel A. Nikolskiy, Elena Y. Pavlova, Vladimir Pitulko, Gottfried Brem, Barbara Wallner, Christoph Schwall, Marcel Keller, Keiko Kitagawa, Alexander N. Bessudnov, Alexander Bessudnov, William Taylor, Jérome Magail, Jamiyan-Ombo Gantulga, Jamsranjav Bayarsaikhan, Diimaajav Erdenebaatar, Kubatbeek Tabaldiev, Enkhbayar Mijiddorj, Bazartseren Boldgiv, Turbat Tsagaan, Mélanie Pruvost, Sandra Olsen, Cheryl A. Makarewicz, Silvia Valenzuela Lamas, Silvia Albizuri Canadell, Ariadna Nieto Espinet, Ma Pilar Iborra, Jaime Lira Garrido, Esther Rodríguez González, Sebastián Celestino, Carmen Olària, Juan Luis Arsuaga, Nadiia Kotova, Alexander Pryor, Pam Crabtree, Rinat Zhumatayev, Abdesh Toleubaev, Nina L. Morgunova, Tatiana Kuznetsova, David Lordkipanize, Matilde Marzullo, Ornella Prato, Giovanna Bagnasco Gianni, Umberto Tecchiati, Benoit Clavel, Sébastien Lepetz, Hossein Davoudi, Marjan Mashkour, Natalia Ya. Berezina, Philipp W. Stockhammer, Johannes Krause, Wolfgang Haak, Arturo Morales-Muñiz, Norbert Benecke, Michael Hofreiter, Arne Ludwig, Alexander S. Graphodatsky, Joris Peters, Kirill Yu. Kiryushin, Tumur-Ochir Iderkhangai, Nikolay A. Bokovenko, Sergey K. Vasiliev, Nikolai N. Seregin, Konstantin V. Chugunov, Natalya A. Plasteeva, Gennady F. Baryshnikov, Ekaterina Petrova, Mikhail Sablin, Elina Ananyevskaya, Andrey Logvin, Irina Shevnina, Victor Logvin, Saule Kalieva, Valeriy Loman, Igor Kukushkin, Ilya Merz, Victor Merz, Sergazy Sakenov, Victor Varfolomeyev, Emma Usmanova, Viktor Zaibert, Benjamin Arbuckle, Andrey B. Belinskiy, Alexej Kalmykov, Sabine Reinhold, Svend Hansen, Aleksandr I. Yudin, Alekandr A. Vybornov, Andrey Epimakhov, Natalia S. Berezina, Natalia Roslyakova, Pavel A. Kosintsev, Pavel F. Kuznetsov, David Anthony, Guus J. Kroonen, Kristian Kristiansen, Patrick Wincker, Alan Outram et Ludovic Orlando, « The origins and spread of domestic horses from the Western Eurasian steppes », Nature, NPG et Springer Science+Business Media, vol. 598, no 7882,‎ , p. 634-640 (ISSN 1476-4687 et 0028-0836, OCLC 01586310, DOI 10.1038/S41586-021-04018-9).Voir et modifier les données sur Wikidata.
  5. ↑ (en) Mardan Aghabey Turghan, Zhigang Jiang et Zhongze Niu, « An Update on Status and Conservation of the Przewalski’s Horse (Equus ferus przewalskii): Captive Breeding and Reintroduction Projects », Animals, vol. 12, no 22,‎ , p. 3158 (ISSN 2076-2615, DOI 10.3390/ani12223158, lire en ligne [html]).
  6. ↑ Kyoung-Tag Do, Hong-Sik Kong, Joon-Ho Lee et Hak-Kyo Lee, « Genomic characterization of the Przewalski׳s horse inhabiting Mongolian steppe by whole genome re-sequencing », Livestock Science, vol. 167,‎ , p. 86–91 (ISSN 1871-1413, DOI 10.1016/j.livsci.2014.06.020, lire en ligne Accès payant [html], consulté le ).
  7. ↑ (en) E. Kefena, Y. Mekasha, J.L. Han et S. Rosenbom, « Discordances between morphological systematics and molecular taxonomy in the stem line of equids: A review of the case of taxonomy of genus Equus », Livestock Science, vol. 143, nos 2-3,‎ , p. 105–115 (DOI 10.1016/j.livsci.2011.09.017, lire en ligne Accès payant [PDF], consulté le ).
  8. ↑ (en) A.T. Bowling, W. Zimmermann, O. Ryder et C. Penado, « Genetic variation in Przewalski’s horses, with special focus on the last wild caught mare, 231 Orlitza III », Cytogenetic and Genome Research, vol. 102, nos 1-4,‎ , p. 226–234 (ISSN 1424-8581 et 1424-859X, DOI 10.1159/000075754, lire en ligne Accès payant [PDF], consulté le ).
  9. ↑ (en) Mariya A. Kusliy, Nadezhda V. Vorobieva, Alexey A. Tishkin et Alexey I. Makunin, « Traces of Late Bronze and Early Iron Age Mongolian Horse Mitochondrial Lineages in Modern Populations », Genes, vol. 12, no 3,‎ , p. 412 (ISSN 2073-4425, DOI 10.3390/genes12030412, lire en ligne, consulté le ).
  10. ↑ William Taylor, « Horse demography and use in Bronze Age Mongolia », Quaternary International, vol. 436,‎ , p. 270–282 (ISSN 1040-6182, DOI 10.1016/j.quaint.2015.09.085, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  11. ↑ Dan Ioan Mureşan, « Un Empire à cheval ? : Aspects de la politique équestre à l’époque de l’expansion mongole (XIIIe siècle) », dans Histoire monde, jeux d’échelles et espaces connectés : XLVIIe Congrès de la SHMESP (Arras, 26-29 mai 2016), Éditions de la Sorbonne, coll. « Histoire ancienne et médiévale », , 53–66 p., html (ISBN 979-10-351-0131-2, lire en ligne Accès libre).
  12. ↑ Turk 2017, p. 27.
  13. ↑ a b et c Rossabi 1994, p. 1.
  14. ↑ a b et c Turk 2017, p. 28.
  15. ↑ a b c et d Aubin 1999, p. 66.
  16. ↑ a b et c T. Tozaki, N. Takezaki, T. Hasegawa et N. Ishida, « Microsatellite variation in Japanese and Asian horses and their phylogenetic relationship using a European horse outgroup », The Journal of Heredity, vol. 94, no 5,‎ , p. 374–380 (ISSN 0022-1503, PMID 14557389, DOI 10.1093/jhered/esg079, lire en ligne Accès payant [html], consulté le ).
  17. ↑ a b c et d Turk 2017, p. 25.
  18. ↑ a b c et d Turk 2017, p. 26.
  19. ↑ a b et c (en) G. Bjørnstad, N. ø. Nilsen et K. H. Røed, « Genetic relationship between Mongolian and Norwegian horses? », Animal Genetics, vol. 34, no 1,‎ , p. 55–58 (ISSN 0268-9146 et 1365-2052, DOI 10.1046/j.1365-2052.2003.00922.x, lire en ligne Accès payant [html], consulté le ).
  20. ↑ a et b (en) I. G. Udina, « Computer Analysis of D-Loop of Mitochondrial DNA Variation in Asian Horse Breeds », The Third International Conference on Bioinformatics of Genome Regulation and Structure (BGRS 2002),‎ (lire en ligne Accès libre [PDF], consulté le ).
  21. ↑ a b c et d Aubin 1999, p. 75.
  22. ↑ Aubin 1999, p. 75-75.
  23. ↑ a et b Aubin 1999, p. 73.
  24. ↑ a b et c Bianquis-Gasser 1999, p. 88.
  25. ↑ Aubin 1999, p. 80.
  26. ↑ a b c d e et f Turk 2017, p. 23.
  27. ↑ a et b Turk 2017, p. 29.
  28. ↑ a et b Aubin 1999, p. 67.
  29. ↑ Aubin 1999, p. 65.
  30. ↑ Aubin 1999, p. 74.
  31. ↑ Aubin 1999, p. 74-75.
  32. ↑ a et b Aubin 1999, p. 76.
  33. ↑ a et b Aubin 1999, p. 77.
  34. ↑ Aubin 1999, p. 79.
  35. ↑ a et b D. Kislovsky, « The domestic animals of Mongolia », Journal of Heredity, vol. 29, no 1,‎ , p. 27–32 (ISSN 1465-7333 et 0022-1503, DOI 10.1093/oxfordjournals.jhered.a104405, lire en ligne Accès payant [PDF], consulté le ).
  36. ↑ (en) J. Margeret (trad. Chester S.L. Dunning), The Russian Empire and Grand Duchy of Muscovy: a 17th century French account., Pittsburg, PA, University of Pittsburg Press, , 367 p., p. 42-44.
  37. ↑ a b et c Aubin 1999, p. 69.
  38. ↑ Bianquis-Gasser 1999, p. 95-96.
  39. ↑ a b et c Aubin 1999, p. 70.
  40. ↑ Bianquis-Gasser 1999, p. 97.
  41. ↑ Turk 2017, p. 23-24.
  42. ↑ a b c d et e Bianquis-Gasser 1999, p. 89.
  43. ↑ Bianquis-Gasser 1999, p. 89-90.
  44. ↑ John Masson Smith, « Nomads on Ponies vs. Slaves on Horses », Journal of the American Oriental Society, vol. 118, no 1,‎ , p. 54–62 (ISSN 0003-0279, DOI 10.2307/606298, lire en ligne Inscription nécessaire [PDF], consulté le ).
  45. ↑ (en) M. Promerová, L. S. Andersson, R. Juras et M. C. T. Penedo, « Worldwide frequency distribution of the ‘Gait keeper’ mutation in the DMRT3 gene », Animal Genetics, vol. 45, no 2,‎ , p. 274–282 (ISSN 1365-2052, DOI 10.1111/age.12120, lire en ligne Accès payant [PDF], consulté le ).
  46. ↑ Turk 2017, p. 23 ; 25.
  47. ↑ Aubin 1999, p. 78.
  48. ↑ Aubin 1999, p. 78-79.
  49. ↑ Bianquis-Gasser 1999, p. 92.
  50. ↑ Bianquis-Gasser 1999, p. 92-93.
  51. ↑ a b et c Bianquis-Gasser 1999, p. 93.
  52. ↑ a b et c Bianquis-Gasser 1999, p. 98.
  53. ↑ (en) M.E. McCue, D.L. Bannasch, J.L. Petersen, J. Gurr, E. Bailey et al., « A High Density SNP Array for the Domestic Horse and Extant Perissodactyla: Utility for Association Mapping, Genetic Diversity, and Phylogeny Studies », PLOS Genetics, vol. 8, no 1,‎ (DOI 10.1371/journal.pgen.1002451, lire en ligne Accès libre [html]).
  54. ↑ (en) H. Han, B. Wallner, D. Rigler et D. E. MacHugh, « Chinese Mongolian horses may retain early domestic male genetic lineages yet to be discovered », Animal Genetics, vol. 50, no 4,‎ , p. 399–402 (ISSN 0268-9146 et 1365-2052, DOI 10.1111/age.12780, lire en ligne Accès payant [PDF], consulté le ).
  55. ↑ (en) Haige Han, Kenneth Bryan, Wunierfu Shiraigol et Dongyi Bai, « Refinement of Global Domestic Horse Biogeography Using Historic Landrace Chinese Mongolian Populations », Journal of Heredity,‎ (ISSN 0022-1503 et 1465-7333, DOI 10.1093/jhered/esz032, lire en ligne Accès libre [html], consulté le ).
  56. ↑ a b c d et e Bianquis-Gasser 1999, p. 90.
  57. ↑ Bianquis-Gasser 1999, p. 99.
  58. ↑ Aubin 1999, p. 71.
  59. ↑ Rossabi 1994, p. 2.
  60. ↑ a b c d e f et g Bianquis-Gasser 1999, p. 94.
  61. ↑ Bianquis-Gasser 1999, p. 100-101.
  62. ↑ Bianquis-Gasser 1999, p. 87.
  63. ↑ Turk 2017, p. 30.
  64. ↑ Turk 2017, p. 31.
  65. ↑ a b c et d Aubin 1999, p. 72.
  66. ↑ Aubin 1999, p. 65-66.
  67. ↑ Aubin 1999, p. 68.

Références issues de la base de données DAD-IS

[modifier | modifier le code]
  1. ↑ a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u DAD-IS.
  2. ↑ « Galshar / Mongolia (Cheval) », DAD-IS (consulté le ).
  3. ↑ « Tes / Mongolia (Cheval) », DAD-IS (consulté le ).
  4. ↑ « Darkhad / Mongolia (Cheval) », DAD-IS (consulté le ).
  5. ↑ « Myngad / Mongolia (Cheval) », DAD-IS (consulté le ).
  6. ↑ « Ondorshil / Mongolia (Cheval) », DAD-IS (consulté le ).
  7. ↑ « Mongolian - Ujumqin / China (Cheval) », DAD-IS (consulté le ).
  8. ↑ a et b « Mongolian / China (Cheval) », DAD-IS (consulté le ).

Références de presse

[modifier | modifier le code]
  1. ↑ (en) Pamela S. Nolf, « Detecting Icelandic Horse origins », Icelandis Horse Quarterly, no 4,‎ (lire en ligne Accès libre [PDF]).
  2. ↑ La Rédaction, « A 70 ans, il remporte le Mongol Derby » Accès libre [html], sur Cheval Magazine, (consulté le ).
  3. ↑ a b c et d Adèle Vaupré, « Film du mois : Mongolie, l'homme qui aimait les chevaux » Accès libre [html], sur Cheval Magazine, (consulté le ).
  4. ↑ a et b Cédric Gras, « Voleur de chevaux, une tradition mongole » Accès libre [html], sur Geo.fr, (consulté le ).

Références associatives et web

[modifier | modifier le code]
  1. ↑ a et b (en) « Mongolian » Accès libre [html], sur Breeds of livestock, Department of Animal Science, Oklahoma State University (consulté le ).
  2. ↑ a et b Sabine Grataloup, « Le cheval de Mongolie » Accès libre [html], sur Randocheval Mongolie, (consulté le ).
  3. ↑ « La Mongolie à l'honneur : bibliographie thématique », sur Entremots, Le Bullutin de Marmousse (consulté le ).

Voir aussi

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : Ouvrage utilisé pour la rédaction de cet article

Articles scientifiques et thèses

[modifier | modifier le code]
  • [Aubin 1999] Françoise Aubin, « Critères d'appréciation des chevaux dans la tradition des nomades mongols », dans Le cheval en Eurasie : Pratiques quotidiennes et déploiements mythologiques, L’Harmattan, coll. « Eurasie (Société des études euro-asiatiques) », (ISBN 2-7384-7845-X)
  • [Bianquis-Gasser 1999] Isabelle Bianquis-Gasser, « Le cheval dans la société mongole contemporaine : pratiques quotidiennes et rites festifs », dans Le cheval en Eurasie : Pratiques quotidiennes et déploiements mythologiques, L’Harmattan, coll. « Eurasie (Société des études euro-asiatiques) », (ISBN 2-7384-7845-X, présentation en ligne)
  • [Dugarjaviin 2008] Manglai Dugarjaviin, « Progress in the study of genetic diversity of Mongolian horse », Hereditas (Beijing), vol. 30, no 3,‎ , p. 269–276 (ISSN 0253-9772, DOI 10.3724/sp.j.1005.2008.00269, lire en ligne, consulté le )
  • [Hund 2008] (en) Amanda Hund, The Stallion's Mane : The Next Generation of Horses in Mongolia, World Learning- S.I.T. SA – Mongolia, (lire en ligne Accès libre [PDF])
  • [Meserve 1987] (en) Ruth Igeborg Vikdal Meserve, An Historical Perspective of Mongol Horse Training, Care, and Management, Indiana University, (lire en ligne Inscription nécessaire [PDF])
  • [Rossabi 1994] (en) Morris Rossabi, « “All the Khan’s Horses” », Natural history, Columbia University,‎ (lire en ligne Accès libre [PDF])
  • [Turk 2017] (en) A. Turk, « A scientific and historical investigation on mongolian horses », History: Facts and Symbols, vol. 11, no 2,‎ , p. 23–32 (DOI 10.24888/2410-4205-2017-11-2-23-32, lire en ligne Accès libre [PDF], consulté le )

Récit de voyage

[modifier | modifier le code]
  • (en) Bekhjargal Bayarsaikhan (trad. du mongol), Travelling by Mongolian horse [« Mongol morior ai︠a︡lakh »], Oulan-Bator, Bit Press,‎ , 351 p. (OCLC 183320893, présentation en ligne)
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Mongol_(cheval)&oldid=220124452 ».
pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy