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Réemploi

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Exemple de réutilisation : poteaux électriques et blocs de chemin de fer pour une passerelle.
Exemple de réemploi : vente pour réemploi de bouteilles déjà utilisées à Bishkek, au Kyrgyzstan.

Le réemploi est, dans le domaine de la prévention des déchets et de l'économie circulaire, l'ensemble des systèmes et filières permettant de récupérer des objets avant qu'ils ne soient jetés, pour leur donner une seconde vie[1]. Il évite ainsi que des biens en fin de vie ne deviennent des déchets.

L'archéologie et l'histoire ont montré que le réemploi a existé de tout temps, notamment en architecture[2],[3],[4],[5], et il n'est pas jugé négatif d'utiliser des déchets dans la construction[6]. Le réemploi est aussi vecteur d'emploi et de réinsertion sociale, par exemple dans les ressourceries, les recycleries et au sein du mouvement Emmaüs[7].

Éléments de définition

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La notion de réemploi est distincte du recyclage, de la réparation (avec ou sans pièces détachées) et de la réutilisation, qui connaissent des fortunes diverses selon les pays, les contextes sectoriels et les époques[8]. De manière générale[9],

  • le réemploi conserve la fonction initiale de l'objet : une roue de voiture est réemployée si elle demeure une roue dans sa seconde vie. Dans le domaine des véhicules, où le réemploi et l'économie circulaire sont depuis peu encouragés par la loi[10], une « pièce de réemploi » est une pièce détachée d'occasion (qui provient d'un objet ayant déjà été utilisé)[11]. En France, où le marché de la pièce de réemploi a été estimé à environ 300 millions d’euros par an en 2015 (soit 2 % du marché de la pièce de rechange), la Loi Consommation impose depuis le aux professionnels d'informer les consommateurs de la durée de disponibilité des pièces détachées des produits qu'ils mettent sur le marché quand cette pièce est indispensable à l'utilisation d'un bien[12], cette information doit figurer sur « tout document commercial ou sur tout support durable accompagnant la vente de biens meubles. »[12] ;
Une bobine de câble électrique réutilisée comme table basse.
  • la réutilisation conserve la forme mais pas la fonction : une chambre à air de roue peut être réutilisée comme bouée ou flotteur ;
  • le recyclage ne conserve que la matière : le pneu est broyé pour en récupérer une poudrette de caoutchouc réutilisable comme matière première et du fil métallique qui peut être fondu et réutilisé ;
  • la valorisation énergétique concerne le contenu énergétique du produit : un pneu converti en poudrette est incinéré dans une cimenterie.

Le réemploi peut concerner un objet produit ou tout ou partie de ses composants.

Certains produits, comme les batteries et accumulateurs, sont prévus pour être réemployés (et non réutilisés), mais leur qualité se dégrade avec le temps[13]. Le papier se recycle plusieurs fois, mais la fibre finit par être fragilisée et doit alors être mélangée avec une pâte à papier neuve.

Certains objets neufs peuvent avoir bénéficié d'écotechnologies innovantes les rendant moins nocifs pour l'environnement qu’un objet équivalent réemployé. Seul une analyse du cycle de vie (écobilan) poussé permet de savoir s'il vaut mieux réutiliser ou remplacer un objet, surtout si sa technologie diffère. Par exemple, conserver une voiture ancienne à essence ou diesel servant peu est moins bénéfique que de la remplacer par un véhicule électrique équivalent.

La réutilisation nécessite souvent une phase de réparation ou de préparation. Elle est facilitée par l'existence de réseaux de collecte, de remise en état ou mise en sécurité, puis de mise en circulation de dons, rachats ou produits à injecter dans le marché de l'occasion ou issu de celui-ci (incluant les systèmes de ventes de particulier à particulier, dépôt-vente qui représentent 112 millions d’euros de ventes en France en 2007[14], brocantes, braderies ou vide-greniersetc.).

Le réemploi peut également être une remise en circuit de produit en parfait état. Comme exemple, du mobilier de bureau ou nombre de parcs informatiques se retrouvent sur la voie des déchetteries, par manque de disponibilité immédiate de repreneurs potentiels. Il s'agit d'une inadéquation entre l'offre et la demande en matière d'article d'occasion. Emmabuntüs aide les Communautés Emmaüs à reconditionner les ordinateurs qui leur sont donnés pour les vendre dans leurs magasins[15].

Le marché de l'occasion professionnel fait office de sauvetage écologique. Lorsque l'état du produit le permet, la remise sur le marché permet de prolonger la durée de vie de ces articles.

Durant les trente dernières années du XXe siècle, le gaspillage a été encouragé par la société de consommation et la mode des objets jetables, la réparation a parfois même été défavorisée par les producteurs, dont certains ont recours à l'obsolescence programmée. Mais l'économie verte et en particulier l'écoconception semblent trouver un nouvel intérêt au réemploi.

  • Un contexte de type « économie de la fonctionnalité », encouragé par le Grenelle de l'environnement, pourrait encourager le développement de filières de réemploi.
  • Les nouvelles technologies apportent de nouvelles opportunités de développement pour le réusage ou réemploi, notamment avec des plateformes web de recyclage collaboratif (don et « récupe » d'objets en tous genres) ou de troc.

Après une longue phase de déconsidération (le réemploi était fait grâce aux chiffonniers, ferrailleurs, cordonniers, rétameursetc., métiers peu considérés), le réemploi semble trouver un regain d'intérêt[réf. souhaitée]. Il est souvent (selon l'écobilan du produit ancien ou de son équivalent neuf) un des moyens de :

  • s'équiper à moindre frais ;
  • diminuer l'empreinte écologique d'une activité, d'une collectivité ;
  • économiser des ressources naturelles ;
  • limiter les émissions de gaz à effet de serre ou de polluants générés par l'élimination d'un produit en fin de vie ;
  • créer et entretenir des emplois et filières locales ;
  • favoriser une économie circulaire valorisant et optimisant le recyclage, avec des boucles plus ou moins locales ou distantes (une partie des objets récupérés est acheminé vers des pays plus pauvres) ;
  • limiter le gaspillage ;
  • de manière générale, favoriser une économie décarbonée.

Dans les pays où elles existent, les ressourceries et « matériauthèques » contribuent sur leur territoire à la récupération, la valorisation et la revente de ces objets, souvent dans une démarche parallèle d'éducation à l'environnement et dans le cadre d'un schéma de gestion des déchets du territoire[16].

Au quotidien, elles donnent la priorité à la prévention, au réemploi, puis au recyclage des déchets en sensibilisant leur public à l'acquisition de comportements respectueux de l'environnement (écocitoyenneté).

Parallèlement, des centres facilitateurs, de collecte, de stockage et redistribution de matériaux et objets provenant de chantiers de démolition ou de rénovation et destinés au réemploi se développent. Les matériaux et objets proposés par ces matériauthèques sont reconditionnés et mis à disposition des architectes et autres professionnels du bâtiment ou de particuliers, pour servir à de nouveaux projets de construction[17]. Ils sont nécessaires à l'organisation de la filière et à la réduction de l'empreinte carbone de la construction, déconstruction et rénovation. Ils génèrent des emplois locaux non délocalisables, souvent dans le cadre de l’économie sociale et solidaire[18].

Des magasins gratuits permettent aussi l'échange d'objets réemployés, sans participation monétaire.

La réparation des biens (hors véhicules) n'est pas favorisée par les producteurs et est en forte diminution depuis les années 1980-1990. Un des indicateurs, l'argent dépensé en réparation, le montre ; il était tombé à 2,1 milliards d’euros en 2008, après une diminution de 24 % entre 1990 et 2008. Il a même chuté de 40 % pour la réparation des appareils ménagers. Il semble néanmoins que l'argent consacré à réparer des biens audiovisuels a ré-augmenté après 2000 et reste en progression (mais peut-être en raison du nombre croissant de ces biens et de pannes fréquentes). Certains appareils non conçus pour être réparés ont un coût prohibitif de réparation ou de mise à jour (par exemple, par ajout de carte mémoire, batterie soudée au produit, etc.).

Limites et risques

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Certains matériaux pollués, polluants ou contaminés (bactéries, virus, radioactivité) ne peuvent être réemployés qu'avec des précautions adaptées, ou ne devraient pas l'être. De nombreux déchets industriels tels que les mâchefers[19] et stériles miniers sont recyclés.

La directive européenne 2008/98/CE du hiérarchise les solutions de gestion des déchets en demandant de préférer tant que possible la prévention, puis la préparation en vue d'un réemploi, puis le recyclage, qui peut générer des matières premières secondaires (MPS) se substituant à des matières premières vierges, les autres modes de valorisation étant en dernier ressort l'incinération avec valorisation énergétique et enfin l’élimination des déchets ultimes.

En France, le réemploi et la réutilisation pourraient concerner en 2011 dix millions de tonnes de déchets, mais seuls 825 000 tonnes en faisaient l'objet. Le secteur de la récupération domestique représente alors 70 571 entreprises tous secteurs confondus[20].

En France, la loi « Grenelle 1 » vise à horizon 2012 une diminution de 7 % de la production d'ordures ménagères et assimilés par habitant, en encourageant notamment le don d’objets dont on n’a plus l’usage et la réparation. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) de 2021 vise à déployer avant 2040 des alternatives pour la réduction des emballages plastiques, par des interdictions et des dispositifs tels que la consigne et le vrac[21].

Les ventes de matériel, habits, etc. d'occasion, de particulier à particulier, s’élèveraient à 5 milliards d’euros en 2007, à comparer aux 284 milliards d’euros estimés de ventes de biens manufacturés du commerce de détail (hors automobile)[réf. nécessaire]. Peut-être à cause de l'effet de la crise économique de 2008, ces ventes d'objets neufs auraient augmenté de 1,5 % en 2008, c'est-à-dire bien moins rapidement que celles des biens d’occasion (+6 %)[14].

  • Le Mouvement Emmaüs, un des acteurs majeurs du réemploi, organise des collectes de matériel et des ventes aux particuliers.
  • L'auto-réparation de vélo est facilitée par plusieurs ateliers participatifs et solidaires.
  • Les cafés d’auto-réparation apprennent et encadrent l’auto-réparation d'ustensiles du quotidien.
  • Dans l'art, le programme new yorkais Materials for the Arts (en) et l'association française La Réserve des arts organisent le réemploi à destination du milieu culturel et des associations.
  • Les projets de consigne de bouteilles ou de contenants regroupés dans le Réseau consigne comme Ma bouteille s'appelle Reviens en Drôme-Ardèche.
  • Des ateliers re-créatifs ouverts au public pour réparer, réutiliser et réemployer, comme l'atelier MAD à Auch dans le Gers[réf. nécessaire].
  • Des entrepôts de matériaux de seconde main se créent (par exemple Cycle Up, créé sur le site internet de l'enseigne de bricolage Castorama), qui est un outils d'estimation des potentialités de matériaux[22].
  • De plus en plus d'entreprises et d'administrations réemploient leurs mobilier, équipements, matériel et matériaux conformément à la loi AGIEC[23] (par exemple, Corecylage crée des plateformes pour optimiser le réemploi interne inter-sites et le réemploi en faveur des collaborateurs et des associations, du fait de leurs obligations légales et pour des questions de RSE et de CSRD[24]
  • La fédération RCube.org regroupe depuis 2012 les professionnels du réemploi, de la réparation, du reconditionnement et de la sensibilisation, afin de travailler collectivement sur les bonnes pratiques, l'évolution des lois (comme AGIEC ou CSRD) avec les pouvoirs publics, travailler sur des schémas de labélisation de qualité des produits et des entreprises (comme le label RecQ[25]) ou représenter ses membres au sein de commissions comme la CIFREP[26] ou le CNEC[27].

Notes et références

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  1. « Le réemploi et la réutilisation », sur ADEME (consulté le ).
  2. J. J. Gloton, Transformation et réemploi des monuments du passé dans la Rome du XVIe siècle : Les monuments antiques, 1963.
  3. A. Hartmann Virnich, « Le rôle des matériaux antiques en réemploi dans la sculpture monumentale antiquisante en Provence romane : l'exemple d'Arles et de Saint-Gilles-du-Gard », Revue archéologique de Narbonnaise, no 33, volume 1, p. 288-292, 2000.
  4. M. Fincker, « À propos du réemploi d’éléments architectoniques lors de reconstructions antiques: quelques exemples à Belo », Pallas, 50, 263-283, 1999.
  5. J. M. Huygen, La poubelle et l'architecte : vers le réemploi des matériaux, Actes sud, 2008.
  6. H. Motteu, E. Rousseau, « Le réemploi des déchets dans l'industrie de la construction », CSTC Revue, no 2, 1992.
  7. S. Mabileau, V. Fayard, « Emmaüs : de la biffe au réemploi : La prévention au service de l'insertion », Techniques sciences méthodes, génie urbain génie rural, no 9, 2010, p. 32-39.
  8. A. Perrat, « Réutilisation, réemploi, recyclage ; Qu'est-ce qui marche ? », Liaison énergie francophonie, numéro 90, 2011, p. 51-55.
  9. Réemploi: regarder la matière autrement (interview faite des organisateurs de l'exposition "Matière grise" (Pavillon de l'Arsenal, oct 2014 au 4 janvier 2015), Construction 21 France
  10. L'article 77 de la loi relative à la Transition énergétique pour la croissance verte a modifié l'article L.121-117 du code de la consommation en précisant : « Tout professionnel qui commercialise des prestations d'entretien ou de réparation de véhicules automobiles permet aux consommateurs d'opter pour l'utilisation, pour certaines catégories de pièces de rechange, de pièces issues de l'économie circulaire à la place de pièces neuves ».
  11. CNPA, P comme Pièce de Réemploi, 2015.
  12. a et b JORF no 0286 du 11 décembre 2014 page 20707 texte no 38 - Décret no 2014-1482 du 9 décembre 2014 relatif aux obligations d'information et de fourniture concernant les pièces détachées indispensables à l'utilisation d'un bien NOR: EINC1424543D
  13. « Le réemploi des batteries pour une mobilité durable pour tous », sur economiecirculaire.org, (consulté le ).
  14. a et b Groupe Xerfi, cité par Recyclage et réemploi, une économie de ressources naturelles [PDF], Observation et statistique, mars 2010, note du Commissariat général au développement durable (Service de l'observation et des statistiques (consulté le 17 mars 2010).
  15. wiki Emmabuntüs, Réemploi d'ordinateurs sous GNU/Linux (consulté le 22 avril 2014).
  16. ressourcerie de Paris.
  17. « 36 fiches pratiques pour le réemploi des matériaux », sur Ordre des architectes (France), (consulté le ).
  18. Guide opérationnel pour la création de matériauthèque : Étapes clefs et outils pour démarrer son projet, Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire Auvergne-Rhône-Alpes, , 24 p. (résumé, lire en ligne [PDF]).
  19. S. Dalager, O. Hjelmar, J. Haukohl, Réemploi de mâchefers : législation et expériences danoises, Techniques sciences méthodes, génie urbain génie rural, no 5, p.422-426, 1995.
  20. Programme national de prévention des déchets 2014-2020, p. 50.
  21. « La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire », sur Ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  22. Batiactu, « Castorama se dote d'un estimateur de seconde vie », sur Batiactu, (consulté le ).
  23. État et ministère de l'écologie, « Loi anti gaspillage et économie circulaire », sur ministères des Territoires, de l'écologie et du logement, (consulté le ).
  24. « RSE et CSRD testez vos obligations réglementaires », sur ministère de l’Économie et des Finances, (consulté le ).
  25. [Dekra], « Label RecQ Reconditionnement de qualité », sur Dekra Certification, (consulté le ).
  26. « Cadre général des filières à responsabilité élargie des producteurs dit REP », sur ministère de l'Écologie (France), (consulté le ).
  27. « Le Conseil national de l’économie circulaire (CNEC) », sur ministère de l'Écologie (France), (consulté le ).

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Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Programme national de prévention des déchets 2014-2020, Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, , 145 p. (présentation en ligne, lire en ligne [PDF]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • A. Berès, Réemploi, réparation, réutilisation: des enjeux environnementaux, écologiques et sociaux, N° 76 (« L'économie circulaire : les enjeux économiques d'une transition écologique »), ( (fr + en + de + es) résumé).
  • Collectif, Folies liégeoises et réseau européen de réemploi, bilan 2008 et actes de séminaire, Liège, Groupe T, 2009
  • F. Dalpé, Réduction, réemploi, réutilisation, recyclage et valorisation des emballages résiduels au Québec (thèse de doctorat), Université de Sherbrooke, 2000 (résumé).
  • J.M. Huygen, La poubelle et l’architecte – Vers le réemploi des matériaux, Arles, Actes Sud, coll. L’Impensé, 2008.
  • I. Michel, Prévention et réemploi dans la politique des déchets, Techniques sciences méthodes, génie urbain génie rural, n°9, 2010, p. 18-22.
  • (en) Pawley, Building for tomorrow – Putting Waste to Work, Sierra Club Books, San Francisco, 1982 (ISBN 0 87 156 324 X)
  • Y. Sieffert, J.M. Huygen, D. Daudon, Intégrer le développement durable dans les formations en GC : de la conception collaborative au réemploi de matériaux, XXXe Rencontres AUGC-IBPSA Chambéry, Savoie, 6 au , 10 pages [PDF].
  • (en) M. Vaucouloux, Utilisation des potentialités du milieu naturel pour l'épuration des eaux usées domestiques et leur réemploi aux États-Unis : rapport de mission effectuée aux États-Unis d'Amérique ( au ), 1982 (fiche AgroParisTech).
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