Videos by GROBOT-DREYFUS Anne
Séance présidée par Judith Lindenberg, mahJ.
«Ils ne m’aiment pas beaucoup…»
- "Otto Freundlich,... more Séance présidée par Judith Lindenberg, mahJ.
«Ils ne m’aiment pas beaucoup…»
- "Otto Freundlich, chronique d’une incompréhension entre France et Allemagne" (Denise Vernerey, Centre Georg Simmel, CNRS-EHESS).
- "L’École de Paris à travers le parcours de trois femmes : Chana Orloff, Alice Halicka et Marianne Breslauer" (Anne Grobot, université de Bourgogne).
- "Berthe Weill, sourcière de l’École de Paris" (Marianne Le Morvan, université de Bourgogne).
- "Waldemar George et l’École de Paris, de l’éloge à l’injure, de l’injure à l’oubli" (Yves Chevrefils-Desbiolles, IMEC). 3 views
Conference Presentations by GROBOT-DREYFUS Anne
Mémoire de Master II, 2011
Département : histoire de l'art.
Université de Bourgogne-Franche-Comté... more Mémoire de Master II, 2011
Département : histoire de l'art.
Université de Bourgogne-Franche-Comté.
Sous la direction de Valérie Dupont.
Mémoire de Master I, 2010
Mémoire de Master I.
Département : Histoire de l'art.
Sous la direction de Betrand Tillier
Batia Lishansky, Holocaust and Rebirth. Bronze, 1965-1968. Kibbutz Nezer-Sereni, Israel.
Walter ... more Batia Lishansky, Holocaust and Rebirth. Bronze, 1965-1968. Kibbutz Nezer-Sereni, Israel.
Walter Spitzer, Monument to the Victims of the Deportation to the Winter Velodrome, 1994. Bronze, Paris.
Dani Karavan, Passages. Rocks, stones, cypress trees, olive trees, steel, glass, 1994. Portbou, Spain.
Thesis Chapters by GROBOT-DREYFUS Anne
Conditions de créations et devenirs artistiques de sept artistes (femmes), juives et étrangères en France dans l'immédiat après-guerre (1945-1960)., 2020
CONDITIONS DE CRÉATIONS ET DEVENIRS ARTISTIQUES DE SEPT ARTISTES (FEMMES), JUIVES ET ÉTRANGÈRES E... more CONDITIONS DE CRÉATIONS ET DEVENIRS ARTISTIQUES DE SEPT ARTISTES (FEMMES), JUIVES ET ÉTRANGÈRES EN FRANCE DANS L'IMMÉDIAT APRÈS-GUERRE (1945-1960).
CHAYA SCHWARTZ (1912-2001), LEA NIKEL (1918-2005), HANNA BEN-DOV (1919-2009), GEULA DAGAN (1925-2008), BELLA BRISEL (1929-1982), FELICE PAZNER-MALKIN (1929- ), HANNAH VAN HULST (1933- ).
Au début du XXe siècle et jusque dans les années 1950, Paris, capitale de l’art, incarna le lieu de la création mondiale. De nombreux artistes et hommes de lettres vinrent se former, créer et se confronter à la capitale française.
Toutefois, la Seconde Guerre mondiale mit un terme à ces voyages artistiques et littéraires de plus ou moins longues durées. En outre, les mesures raciales antisémites prises par l’occupant nazi et la France du Maréchal Pétain s’intensifièrent, empêchant les artistes d’exposer et de vendre.
Après le conflit mondial, ce fut la découverte de la Shoah et de l’horreur humaine. Dans une logique de reconstruction, l’époque délicate qu’incarna l’après-guerre, fut marquée par l’arrivée d’étrangers. Parmi ceux-ci, sept jeunes femmes artistes venues de la Palestine mandataire, puis du tout jeune État, Israël, et de la Hollande.
Leur fascination pour Paris apparaît ambivalente et paradoxale. D’une part, « la ville Lumière » perdit de son aura avec l’avènement de l’art abstrait et le déplacement de la capitale artistique de Paris à New York. D’autre part, le rôle collaborationniste que la France joua, au début des années 1940, entacha l’image de la capitale internationale des arts. Or, en Palestine, puis en Israël, Gabriel Talpir, avec sa revue Gazith, servit de passerelles entre les artistes juifs de Palestine puis d’Israël, diffusant une image idéalisée des artistes de l’École de Paris et suscitant le désir, chez les premiers, de se rendre à Paris. Puis, au cours des années 1950 et 1960, les relations franco-israéliennes correspondirent à une période d’« âge d’or ».
Ces sept femmes débarquèrent à Paris dans des conditions socio-économiques, des statuts personnels (célibataire, mariée, divorcée, avec ou sans enfants) et avec des niveaux d’études divers et variés (formations supérieures dans leurs pays d’origine ou à l’étranger ou bien sans) ; sans oublier des réseaux sociaux plus ou moins bien développés - galeristes, photographes, collectionneurs -, qui contribuèrent à la diffusion et à leur reconnaissance. De surcroît, ces femmes s’inscrivent dans une logique complexe ; à savoir une redéfinition sociétale avec d’importants mouvements migratoires en France, leur place en tant que femmes et étrangères avec les évolutions et bouleversements qui rythmèrent le pays, sans oublier leur conception ou l’idée qu’elles se firent de leur carrière artistique et la place qu’elle accordèrent à leur judéité.
Si ces femmes se réunirent autour de nombreux points communs - les lieux de formation, les enseignants, les photographes, les galeristes, les critiques d’art, les cercles de sociabilité comme les cafés - ; il eut cependant des dissemblances sociétales et culturelles (milieu d’origine, niveau de formation, façon de s’exprimer artistiquement, situations personnelles et durée de séjour à Paris).
Thèse de doctorat, 2018
Sous la direction de Bertrand Tillier.
Depuis la thèse de Germaine Couta... more Thèse de doctorat, 2018
Sous la direction de Bertrand Tillier.
Depuis la thèse de Germaine Coutard-Salmon, soutenue en 1980 et consacrée à l'étude monographique de Chana Orloff (1888-1968), peu de travaux ont porté sur cette artiste. Cette thèse se propose donc de mettre en perspective l'œuvre sculpté et l'œuvre graphique (dessins, gravures et illustrations) de l'artiste, de 1910 à sa mort, exécutés entre Paris et Israël. L'étude privilégiera les sujets, les techniques, les supports, mais aussi les orientations esthétiques qui parcourent l'oeuvre et l'inscrivent dans l'histoire et dans l'histoire de l'art Commencée à Paris sous les auspices d'un héritage cubiste et d'une tentation Art déco, son œuvre - où abondent les portraits, les Maternités et les sujets animaliers - , développe une esthétique reposant sur la simplification des formes, leur apurement et leur étirement et sur des compositions frontales traversées par une ambition décorative, qu'on a rapproché tour à tour de Modigliani, d'Archipenko ou de Nadelman. Puis, à partir de la fin de la Deuxième Guerre mondiale et au moment de la création de l'Etat d'Israël, son art devient plus tourmenté et plus expressif. C'est aussi le moment où lui sont confiées, par l'Etat juif, d'importantes commandes monumentales. D'un point de vue méthodologique, la thèse s'appuiera notamment, mais non exclusivement, sur l'exploitation scientifique des fonds conservés à ce jour d'œuvres et de documents issus de l'atelier de l'artiste et interrogera la réception critique de l'œuvre de Chana Orloff à partir des années 1920, ainsi que les conditions de sa diffusion internationale (les galeristes, les marchands, les collectionneurs...) dans la perspective d'une histoire culturelle, sociale et politique de l'art.
Conference presentation by GROBOT-DREYFUS Anne
MAILLOL ET APRÈS.
Colloque. Musée d'Orsay - Auditorium. Mardi 17 mai 2022
En lien avec l'expositi... more MAILLOL ET APRÈS.
Colloque. Musée d'Orsay - Auditorium. Mardi 17 mai 2022
En lien avec l'exposition "Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l'harmonie", 12 avril - 21 août 2022. Musée d'Orsay, Paris.
"Maillol et Orloff se sont exercés à l'illustration de livres d'art, à la gravure, à la peinture, à la céramique et à la tapisserie, avant de se consacrer à la sculpture. Dès 1900, Maillol se voue définitivement à la sculpture. Quant à Orloff, elle se dédie à la sculpture les années 1920 face au succès de ses portraits sculptés. D'une part, ces deux artistes s'exercent au travail de différents matériaux et à différentes étapes, tels que le dessin, le modelage et la taille directe ou le coulage en bronze. Et d'autre part, ils réalisent des sujets "classique" : le portrait, la danse, mais surtout le nu. Le rapprochement entre leurs deux oeuvres sculptés se situe durant la période de l'entre-deux-guerres. De générations et d'origines diverses, les chemins artistiques - parcours, méthodes de travail, le volet pluridisciplinaires, les sujets et les moyens de diffusion - d'Aristide Maillol et de Chana Orloff s'entrecroisent et se rejoignent ; et c'est là que la filiation artistique se révèle."
Conférence 30 novembre 2021 :
"When New York looks at the School of Paris (1930-1950). Reception,... more Conférence 30 novembre 2021 :
"When New York looks at the School of Paris (1930-1950). Reception, Rereadings and Appropriations".
On the occasion of the exhibition :
"Chaïm Soutine / Willem De Kooning, painted embodied".
Musée de l'Orangerie, Paris. 15 septembre 2021 - 10 janvier 2022
L’analyse consacrée à la diffusion et réception critique de l’œuvre de Chana Orloff aux États-Unis entre 1929 et 1947 aspire à démonter un avant et un après – le déplacement du centre artistique mondial de Paris à New York – et le chemin qu’emprunta cette artiste pluridisciplinaire afin de considérer sa place en tant que telle, le déploiement de sa carrière aux États-Unis et particulièrement, l’accueil critique qui lui fut concédé. À travers cette critique d’art, l’importance de la culture française aux États-Unis, dans la première partie du XXe siècle, se fait jour. D’une part, des artistes, des architectes, des écrivains et des mécènes américains vinrent à Paris dans la première moitié du siècle. D’autre part, en se rendant outre-Atlantique dès l’entre-deux-guerres, Chana Orloff ne fut pas une singularité. Elle comprit l’intérêt de s’allier aux Américains, qui Juifs pour la plupart, étaient pétris de culture européenne et désireux de resserrer les relations franco-américaines. En exposant à l’étranger, Chana Orloff représenta en quelque sorte l’État français aux États-Unis.
Une expo, une oeuvre, le 30 juin 2021.
Au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme (MAHJ), Paris da... more Une expo, une oeuvre, le 30 juin 2021.
Au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme (MAHJ), Paris dans le cadre de l'exposition : "Chagall, Modigliani, Soutine... Paris pour école, 1905-1940".
3 juin - 31 octobre 2021
Maternité de Chana Orloff
par Anne Grobot-Dreyfus, historienne de l'art
La Maternité de 1914 est la première des vingt-quatre sculptures (1888-1968) réalise sur le thème de la Mère à l'Enfant.
Ce motif, qui résonne avec l'art chrétien, est repris par les artistes juifs en tant que symbole de la "renaissance juive".
Anne GROBOT-DREYFUS, 2021
Paper for a seminar in MAHJ (Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, Paris): "Les leçons de l'Écol... more Paper for a seminar in MAHJ (Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, Paris): "Les leçons de l'École de Paris".
June 17-18, 2021.
Conférence pour le colloque "Les leçons de l'École de Paris", au MAHJ, Paris.
17 et 18 juin 2021.
Presentation of three Jewish Women artists related to the "Ecole de Paris"in Paris between 1910 to 1940: a sculptor, a painter and a photographer, coming from Ukraine, Poland and Germany.
Their career paths, trainings, difficulties, careers, art works and aesthetics in Paris between 1910 and 1940.
Drafts by GROBOT-DREYFUS Anne
Fotocinema, 2024
Fotocinema is a prominent magazine dedicated to photography and cinema, exploring the intersectio... more Fotocinema is a prominent magazine dedicated to photography and cinema, exploring the intersection of these two art forms.
For last September, it issued a call for contributions on the subject of European women photographers. In this context, , I wrote a proposal about Marianne Breslauer and Annemarie Schwarzenbach, focusing on their photojournalisms from 1933, first in Palestine and then in Spain.
Holocaust Studies: A Journal of Culture and History, 2024
Proposal.
Call for Papers: "Creative Responses to Holocaust Materialities"
Special issue of Hol... more Proposal.
Call for Papers: "Creative Responses to Holocaust Materialities"
Special issue of Holocaust Studies: A Journal of Culture and History
Edited by Hannah Wilson and Jay Prosser
Abstracts should be no more than 300 words. By 1st August 2024.
Anne Grobot Dreyfus, 2020
OVERCOMING THE DARKNESS?
HOLOCAUST SURVIVOR’S EMOTIONAL AND SOCIAL JOURNEYS IN THE EARLY POSTWAR ... more OVERCOMING THE DARKNESS?
HOLOCAUST SURVIVOR’S EMOTIONAL AND SOCIAL JOURNEYS IN THE EARLY POSTWAR PERIOD.
Yad Vashem, Jerusalem.
June 29 & 30, 2020.
Proposal for a call for paper.
Appel a communication / publication : "Une femme peut donc créer." Parcours, pratiques, visibilit... more Appel a communication / publication : "Une femme peut donc créer." Parcours, pratiques, visibilité et réception des sculptrices, XIXe-XXI siècle.
Jeudi 20 et 21 avril 2023.
INHA, Centre Pompidou, Musée d'Orsay, Petit Palais.
À l'occasion des expositions "Germaine Richier", Centre Pompidou, Paris, 1er mars - 12 juin 2023 et "Sarah Bernhardt", Petit Palais, Paris, 11 avril - 27 août 2023.
Article in an exhibition catalogue by GROBOT-DREYFUS Anne
Chana Orloff. Sculpter l'époque., 2023
Anne Grobot, "Chana Orloff (1888-1968). La traversée d'une artiste moderne", in. Musée Zadkine, C... more Anne Grobot, "Chana Orloff (1888-1968). La traversée d'une artiste moderne", in. Musée Zadkine, Chana Orloff. Sculpter l'époque. Catalogue d'exposition, Musée Zadkine, Paris, du 15 novembre 2023 au 31 mars 2024, Ed. Paris Musées, Paris, 2023.
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«Ils ne m’aiment pas beaucoup…»
- "Otto Freundlich, chronique d’une incompréhension entre France et Allemagne" (Denise Vernerey, Centre Georg Simmel, CNRS-EHESS).
- "L’École de Paris à travers le parcours de trois femmes : Chana Orloff, Alice Halicka et Marianne Breslauer" (Anne Grobot, université de Bourgogne).
- "Berthe Weill, sourcière de l’École de Paris" (Marianne Le Morvan, université de Bourgogne).
- "Waldemar George et l’École de Paris, de l’éloge à l’injure, de l’injure à l’oubli" (Yves Chevrefils-Desbiolles, IMEC).
Conference Presentations by GROBOT-DREYFUS Anne
Département : histoire de l'art.
Université de Bourgogne-Franche-Comté.
Sous la direction de Valérie Dupont.
Walter Spitzer, Monument to the Victims of the Deportation to the Winter Velodrome, 1994. Bronze, Paris.
Dani Karavan, Passages. Rocks, stones, cypress trees, olive trees, steel, glass, 1994. Portbou, Spain.
Thesis Chapters by GROBOT-DREYFUS Anne
CHAYA SCHWARTZ (1912-2001), LEA NIKEL (1918-2005), HANNA BEN-DOV (1919-2009), GEULA DAGAN (1925-2008), BELLA BRISEL (1929-1982), FELICE PAZNER-MALKIN (1929- ), HANNAH VAN HULST (1933- ).
Au début du XXe siècle et jusque dans les années 1950, Paris, capitale de l’art, incarna le lieu de la création mondiale. De nombreux artistes et hommes de lettres vinrent se former, créer et se confronter à la capitale française.
Toutefois, la Seconde Guerre mondiale mit un terme à ces voyages artistiques et littéraires de plus ou moins longues durées. En outre, les mesures raciales antisémites prises par l’occupant nazi et la France du Maréchal Pétain s’intensifièrent, empêchant les artistes d’exposer et de vendre.
Après le conflit mondial, ce fut la découverte de la Shoah et de l’horreur humaine. Dans une logique de reconstruction, l’époque délicate qu’incarna l’après-guerre, fut marquée par l’arrivée d’étrangers. Parmi ceux-ci, sept jeunes femmes artistes venues de la Palestine mandataire, puis du tout jeune État, Israël, et de la Hollande.
Leur fascination pour Paris apparaît ambivalente et paradoxale. D’une part, « la ville Lumière » perdit de son aura avec l’avènement de l’art abstrait et le déplacement de la capitale artistique de Paris à New York. D’autre part, le rôle collaborationniste que la France joua, au début des années 1940, entacha l’image de la capitale internationale des arts. Or, en Palestine, puis en Israël, Gabriel Talpir, avec sa revue Gazith, servit de passerelles entre les artistes juifs de Palestine puis d’Israël, diffusant une image idéalisée des artistes de l’École de Paris et suscitant le désir, chez les premiers, de se rendre à Paris. Puis, au cours des années 1950 et 1960, les relations franco-israéliennes correspondirent à une période d’« âge d’or ».
Ces sept femmes débarquèrent à Paris dans des conditions socio-économiques, des statuts personnels (célibataire, mariée, divorcée, avec ou sans enfants) et avec des niveaux d’études divers et variés (formations supérieures dans leurs pays d’origine ou à l’étranger ou bien sans) ; sans oublier des réseaux sociaux plus ou moins bien développés - galeristes, photographes, collectionneurs -, qui contribuèrent à la diffusion et à leur reconnaissance. De surcroît, ces femmes s’inscrivent dans une logique complexe ; à savoir une redéfinition sociétale avec d’importants mouvements migratoires en France, leur place en tant que femmes et étrangères avec les évolutions et bouleversements qui rythmèrent le pays, sans oublier leur conception ou l’idée qu’elles se firent de leur carrière artistique et la place qu’elle accordèrent à leur judéité.
Si ces femmes se réunirent autour de nombreux points communs - les lieux de formation, les enseignants, les photographes, les galeristes, les critiques d’art, les cercles de sociabilité comme les cafés - ; il eut cependant des dissemblances sociétales et culturelles (milieu d’origine, niveau de formation, façon de s’exprimer artistiquement, situations personnelles et durée de séjour à Paris).
Sous la direction de Bertrand Tillier.
Depuis la thèse de Germaine Coutard-Salmon, soutenue en 1980 et consacrée à l'étude monographique de Chana Orloff (1888-1968), peu de travaux ont porté sur cette artiste. Cette thèse se propose donc de mettre en perspective l'œuvre sculpté et l'œuvre graphique (dessins, gravures et illustrations) de l'artiste, de 1910 à sa mort, exécutés entre Paris et Israël. L'étude privilégiera les sujets, les techniques, les supports, mais aussi les orientations esthétiques qui parcourent l'oeuvre et l'inscrivent dans l'histoire et dans l'histoire de l'art Commencée à Paris sous les auspices d'un héritage cubiste et d'une tentation Art déco, son œuvre - où abondent les portraits, les Maternités et les sujets animaliers - , développe une esthétique reposant sur la simplification des formes, leur apurement et leur étirement et sur des compositions frontales traversées par une ambition décorative, qu'on a rapproché tour à tour de Modigliani, d'Archipenko ou de Nadelman. Puis, à partir de la fin de la Deuxième Guerre mondiale et au moment de la création de l'Etat d'Israël, son art devient plus tourmenté et plus expressif. C'est aussi le moment où lui sont confiées, par l'Etat juif, d'importantes commandes monumentales. D'un point de vue méthodologique, la thèse s'appuiera notamment, mais non exclusivement, sur l'exploitation scientifique des fonds conservés à ce jour d'œuvres et de documents issus de l'atelier de l'artiste et interrogera la réception critique de l'œuvre de Chana Orloff à partir des années 1920, ainsi que les conditions de sa diffusion internationale (les galeristes, les marchands, les collectionneurs...) dans la perspective d'une histoire culturelle, sociale et politique de l'art.
Conference presentation by GROBOT-DREYFUS Anne
Colloque. Musée d'Orsay - Auditorium. Mardi 17 mai 2022
En lien avec l'exposition "Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l'harmonie", 12 avril - 21 août 2022. Musée d'Orsay, Paris.
"Maillol et Orloff se sont exercés à l'illustration de livres d'art, à la gravure, à la peinture, à la céramique et à la tapisserie, avant de se consacrer à la sculpture. Dès 1900, Maillol se voue définitivement à la sculpture. Quant à Orloff, elle se dédie à la sculpture les années 1920 face au succès de ses portraits sculptés. D'une part, ces deux artistes s'exercent au travail de différents matériaux et à différentes étapes, tels que le dessin, le modelage et la taille directe ou le coulage en bronze. Et d'autre part, ils réalisent des sujets "classique" : le portrait, la danse, mais surtout le nu. Le rapprochement entre leurs deux oeuvres sculptés se situe durant la période de l'entre-deux-guerres. De générations et d'origines diverses, les chemins artistiques - parcours, méthodes de travail, le volet pluridisciplinaires, les sujets et les moyens de diffusion - d'Aristide Maillol et de Chana Orloff s'entrecroisent et se rejoignent ; et c'est là que la filiation artistique se révèle."
"When New York looks at the School of Paris (1930-1950). Reception, Rereadings and Appropriations".
On the occasion of the exhibition :
"Chaïm Soutine / Willem De Kooning, painted embodied".
Musée de l'Orangerie, Paris. 15 septembre 2021 - 10 janvier 2022
L’analyse consacrée à la diffusion et réception critique de l’œuvre de Chana Orloff aux États-Unis entre 1929 et 1947 aspire à démonter un avant et un après – le déplacement du centre artistique mondial de Paris à New York – et le chemin qu’emprunta cette artiste pluridisciplinaire afin de considérer sa place en tant que telle, le déploiement de sa carrière aux États-Unis et particulièrement, l’accueil critique qui lui fut concédé. À travers cette critique d’art, l’importance de la culture française aux États-Unis, dans la première partie du XXe siècle, se fait jour. D’une part, des artistes, des architectes, des écrivains et des mécènes américains vinrent à Paris dans la première moitié du siècle. D’autre part, en se rendant outre-Atlantique dès l’entre-deux-guerres, Chana Orloff ne fut pas une singularité. Elle comprit l’intérêt de s’allier aux Américains, qui Juifs pour la plupart, étaient pétris de culture européenne et désireux de resserrer les relations franco-américaines. En exposant à l’étranger, Chana Orloff représenta en quelque sorte l’État français aux États-Unis.
Au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme (MAHJ), Paris dans le cadre de l'exposition : "Chagall, Modigliani, Soutine... Paris pour école, 1905-1940".
3 juin - 31 octobre 2021
Maternité de Chana Orloff
par Anne Grobot-Dreyfus, historienne de l'art
La Maternité de 1914 est la première des vingt-quatre sculptures (1888-1968) réalise sur le thème de la Mère à l'Enfant.
Ce motif, qui résonne avec l'art chrétien, est repris par les artistes juifs en tant que symbole de la "renaissance juive".
June 17-18, 2021.
Conférence pour le colloque "Les leçons de l'École de Paris", au MAHJ, Paris.
17 et 18 juin 2021.
Presentation of three Jewish Women artists related to the "Ecole de Paris"in Paris between 1910 to 1940: a sculptor, a painter and a photographer, coming from Ukraine, Poland and Germany.
Their career paths, trainings, difficulties, careers, art works and aesthetics in Paris between 1910 and 1940.
Drafts by GROBOT-DREYFUS Anne
For last September, it issued a call for contributions on the subject of European women photographers. In this context, , I wrote a proposal about Marianne Breslauer and Annemarie Schwarzenbach, focusing on their photojournalisms from 1933, first in Palestine and then in Spain.
Call for Papers: "Creative Responses to Holocaust Materialities"
Special issue of Holocaust Studies: A Journal of Culture and History
Edited by Hannah Wilson and Jay Prosser
Abstracts should be no more than 300 words. By 1st August 2024.
HOLOCAUST SURVIVOR’S EMOTIONAL AND SOCIAL JOURNEYS IN THE EARLY POSTWAR PERIOD.
Yad Vashem, Jerusalem.
June 29 & 30, 2020.
Proposal for a call for paper.
Jeudi 20 et 21 avril 2023.
INHA, Centre Pompidou, Musée d'Orsay, Petit Palais.
À l'occasion des expositions "Germaine Richier", Centre Pompidou, Paris, 1er mars - 12 juin 2023 et "Sarah Bernhardt", Petit Palais, Paris, 11 avril - 27 août 2023.
Article in an exhibition catalogue by GROBOT-DREYFUS Anne
«Ils ne m’aiment pas beaucoup…»
- "Otto Freundlich, chronique d’une incompréhension entre France et Allemagne" (Denise Vernerey, Centre Georg Simmel, CNRS-EHESS).
- "L’École de Paris à travers le parcours de trois femmes : Chana Orloff, Alice Halicka et Marianne Breslauer" (Anne Grobot, université de Bourgogne).
- "Berthe Weill, sourcière de l’École de Paris" (Marianne Le Morvan, université de Bourgogne).
- "Waldemar George et l’École de Paris, de l’éloge à l’injure, de l’injure à l’oubli" (Yves Chevrefils-Desbiolles, IMEC).
Département : histoire de l'art.
Université de Bourgogne-Franche-Comté.
Sous la direction de Valérie Dupont.
Walter Spitzer, Monument to the Victims of the Deportation to the Winter Velodrome, 1994. Bronze, Paris.
Dani Karavan, Passages. Rocks, stones, cypress trees, olive trees, steel, glass, 1994. Portbou, Spain.
CHAYA SCHWARTZ (1912-2001), LEA NIKEL (1918-2005), HANNA BEN-DOV (1919-2009), GEULA DAGAN (1925-2008), BELLA BRISEL (1929-1982), FELICE PAZNER-MALKIN (1929- ), HANNAH VAN HULST (1933- ).
Au début du XXe siècle et jusque dans les années 1950, Paris, capitale de l’art, incarna le lieu de la création mondiale. De nombreux artistes et hommes de lettres vinrent se former, créer et se confronter à la capitale française.
Toutefois, la Seconde Guerre mondiale mit un terme à ces voyages artistiques et littéraires de plus ou moins longues durées. En outre, les mesures raciales antisémites prises par l’occupant nazi et la France du Maréchal Pétain s’intensifièrent, empêchant les artistes d’exposer et de vendre.
Après le conflit mondial, ce fut la découverte de la Shoah et de l’horreur humaine. Dans une logique de reconstruction, l’époque délicate qu’incarna l’après-guerre, fut marquée par l’arrivée d’étrangers. Parmi ceux-ci, sept jeunes femmes artistes venues de la Palestine mandataire, puis du tout jeune État, Israël, et de la Hollande.
Leur fascination pour Paris apparaît ambivalente et paradoxale. D’une part, « la ville Lumière » perdit de son aura avec l’avènement de l’art abstrait et le déplacement de la capitale artistique de Paris à New York. D’autre part, le rôle collaborationniste que la France joua, au début des années 1940, entacha l’image de la capitale internationale des arts. Or, en Palestine, puis en Israël, Gabriel Talpir, avec sa revue Gazith, servit de passerelles entre les artistes juifs de Palestine puis d’Israël, diffusant une image idéalisée des artistes de l’École de Paris et suscitant le désir, chez les premiers, de se rendre à Paris. Puis, au cours des années 1950 et 1960, les relations franco-israéliennes correspondirent à une période d’« âge d’or ».
Ces sept femmes débarquèrent à Paris dans des conditions socio-économiques, des statuts personnels (célibataire, mariée, divorcée, avec ou sans enfants) et avec des niveaux d’études divers et variés (formations supérieures dans leurs pays d’origine ou à l’étranger ou bien sans) ; sans oublier des réseaux sociaux plus ou moins bien développés - galeristes, photographes, collectionneurs -, qui contribuèrent à la diffusion et à leur reconnaissance. De surcroît, ces femmes s’inscrivent dans une logique complexe ; à savoir une redéfinition sociétale avec d’importants mouvements migratoires en France, leur place en tant que femmes et étrangères avec les évolutions et bouleversements qui rythmèrent le pays, sans oublier leur conception ou l’idée qu’elles se firent de leur carrière artistique et la place qu’elle accordèrent à leur judéité.
Si ces femmes se réunirent autour de nombreux points communs - les lieux de formation, les enseignants, les photographes, les galeristes, les critiques d’art, les cercles de sociabilité comme les cafés - ; il eut cependant des dissemblances sociétales et culturelles (milieu d’origine, niveau de formation, façon de s’exprimer artistiquement, situations personnelles et durée de séjour à Paris).
Sous la direction de Bertrand Tillier.
Depuis la thèse de Germaine Coutard-Salmon, soutenue en 1980 et consacrée à l'étude monographique de Chana Orloff (1888-1968), peu de travaux ont porté sur cette artiste. Cette thèse se propose donc de mettre en perspective l'œuvre sculpté et l'œuvre graphique (dessins, gravures et illustrations) de l'artiste, de 1910 à sa mort, exécutés entre Paris et Israël. L'étude privilégiera les sujets, les techniques, les supports, mais aussi les orientations esthétiques qui parcourent l'oeuvre et l'inscrivent dans l'histoire et dans l'histoire de l'art Commencée à Paris sous les auspices d'un héritage cubiste et d'une tentation Art déco, son œuvre - où abondent les portraits, les Maternités et les sujets animaliers - , développe une esthétique reposant sur la simplification des formes, leur apurement et leur étirement et sur des compositions frontales traversées par une ambition décorative, qu'on a rapproché tour à tour de Modigliani, d'Archipenko ou de Nadelman. Puis, à partir de la fin de la Deuxième Guerre mondiale et au moment de la création de l'Etat d'Israël, son art devient plus tourmenté et plus expressif. C'est aussi le moment où lui sont confiées, par l'Etat juif, d'importantes commandes monumentales. D'un point de vue méthodologique, la thèse s'appuiera notamment, mais non exclusivement, sur l'exploitation scientifique des fonds conservés à ce jour d'œuvres et de documents issus de l'atelier de l'artiste et interrogera la réception critique de l'œuvre de Chana Orloff à partir des années 1920, ainsi que les conditions de sa diffusion internationale (les galeristes, les marchands, les collectionneurs...) dans la perspective d'une histoire culturelle, sociale et politique de l'art.
Colloque. Musée d'Orsay - Auditorium. Mardi 17 mai 2022
En lien avec l'exposition "Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l'harmonie", 12 avril - 21 août 2022. Musée d'Orsay, Paris.
"Maillol et Orloff se sont exercés à l'illustration de livres d'art, à la gravure, à la peinture, à la céramique et à la tapisserie, avant de se consacrer à la sculpture. Dès 1900, Maillol se voue définitivement à la sculpture. Quant à Orloff, elle se dédie à la sculpture les années 1920 face au succès de ses portraits sculptés. D'une part, ces deux artistes s'exercent au travail de différents matériaux et à différentes étapes, tels que le dessin, le modelage et la taille directe ou le coulage en bronze. Et d'autre part, ils réalisent des sujets "classique" : le portrait, la danse, mais surtout le nu. Le rapprochement entre leurs deux oeuvres sculptés se situe durant la période de l'entre-deux-guerres. De générations et d'origines diverses, les chemins artistiques - parcours, méthodes de travail, le volet pluridisciplinaires, les sujets et les moyens de diffusion - d'Aristide Maillol et de Chana Orloff s'entrecroisent et se rejoignent ; et c'est là que la filiation artistique se révèle."
"When New York looks at the School of Paris (1930-1950). Reception, Rereadings and Appropriations".
On the occasion of the exhibition :
"Chaïm Soutine / Willem De Kooning, painted embodied".
Musée de l'Orangerie, Paris. 15 septembre 2021 - 10 janvier 2022
L’analyse consacrée à la diffusion et réception critique de l’œuvre de Chana Orloff aux États-Unis entre 1929 et 1947 aspire à démonter un avant et un après – le déplacement du centre artistique mondial de Paris à New York – et le chemin qu’emprunta cette artiste pluridisciplinaire afin de considérer sa place en tant que telle, le déploiement de sa carrière aux États-Unis et particulièrement, l’accueil critique qui lui fut concédé. À travers cette critique d’art, l’importance de la culture française aux États-Unis, dans la première partie du XXe siècle, se fait jour. D’une part, des artistes, des architectes, des écrivains et des mécènes américains vinrent à Paris dans la première moitié du siècle. D’autre part, en se rendant outre-Atlantique dès l’entre-deux-guerres, Chana Orloff ne fut pas une singularité. Elle comprit l’intérêt de s’allier aux Américains, qui Juifs pour la plupart, étaient pétris de culture européenne et désireux de resserrer les relations franco-américaines. En exposant à l’étranger, Chana Orloff représenta en quelque sorte l’État français aux États-Unis.
Au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme (MAHJ), Paris dans le cadre de l'exposition : "Chagall, Modigliani, Soutine... Paris pour école, 1905-1940".
3 juin - 31 octobre 2021
Maternité de Chana Orloff
par Anne Grobot-Dreyfus, historienne de l'art
La Maternité de 1914 est la première des vingt-quatre sculptures (1888-1968) réalise sur le thème de la Mère à l'Enfant.
Ce motif, qui résonne avec l'art chrétien, est repris par les artistes juifs en tant que symbole de la "renaissance juive".
June 17-18, 2021.
Conférence pour le colloque "Les leçons de l'École de Paris", au MAHJ, Paris.
17 et 18 juin 2021.
Presentation of three Jewish Women artists related to the "Ecole de Paris"in Paris between 1910 to 1940: a sculptor, a painter and a photographer, coming from Ukraine, Poland and Germany.
Their career paths, trainings, difficulties, careers, art works and aesthetics in Paris between 1910 and 1940.
For last September, it issued a call for contributions on the subject of European women photographers. In this context, , I wrote a proposal about Marianne Breslauer and Annemarie Schwarzenbach, focusing on their photojournalisms from 1933, first in Palestine and then in Spain.
Call for Papers: "Creative Responses to Holocaust Materialities"
Special issue of Holocaust Studies: A Journal of Culture and History
Edited by Hannah Wilson and Jay Prosser
Abstracts should be no more than 300 words. By 1st August 2024.
HOLOCAUST SURVIVOR’S EMOTIONAL AND SOCIAL JOURNEYS IN THE EARLY POSTWAR PERIOD.
Yad Vashem, Jerusalem.
June 29 & 30, 2020.
Proposal for a call for paper.
Jeudi 20 et 21 avril 2023.
INHA, Centre Pompidou, Musée d'Orsay, Petit Palais.
À l'occasion des expositions "Germaine Richier", Centre Pompidou, Paris, 1er mars - 12 juin 2023 et "Sarah Bernhardt", Petit Palais, Paris, 11 avril - 27 août 2023.