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L161—H41 





> HISTOIRE NATURELLE 

ANIMAUX ARTICULEÉS. 

ANNELIDES, CRUSTACÉS, ARACHNIDES, 

MYRIAPODES ET INSECTES. 


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HISTOIRE NATURELLE 

DES INSECTES 

ORTHOPTÈRES, NÉVROPTÈRES, HÉMIPTÈRES, 
HYMÉNOPTÈRES, LÉPIDOPTÈRES ET DIPTÈRES, 

PAR M. ÉMILE BLANCHARD, 

ATTACHÉ AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS, 
MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, 
FUN DES COLLABORATEURS DU DICTIONNAIRE UNIVERSEL D'HISTOIRE NATURELLE, 
AUTEUR DE DIVERS MÉMOIRES D'ENTOMOLOGIE, ETC., ETC. 

AVEC UNE INTRODUCTION 
RENFERMANT L’ANATOMIE ET LA PHYSIOLOGIE DES ANIMAUX ARTICULÉS , 

PAR M. BRULLÉ, 

chevalier de la Légion-d’Honneur et de l’ordre grec du Sauveur, 
professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Dijon, ex-secrétaire de 
la Société Entomologique de France, et membre de la Commission scientifique de Morée. 

OUVRAGE ACCOMPAGNÉ 

DE 159 PLANCHES GRAVÉES SUR ACIER REPRÉSENTANT PLUS DE 800 SUJETS. 

tome troisième. 

PARIS, 

P. DUMÉNIL, ÉDITEUR, RUE DES BEAUX - ARTS, 4€; 

M DCCC XL, 



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L 

INSECTES. 

3 

DEUXIÈME ORDRE. 

ORTHOPTÈRES, 

LATREJLLE. 

Après les Coléoptères se place immédia- 
tement, dans la méthode la plus générale- 
ment répandue, l’ordre des Orthoptéres, 
composé d'insectes qui s’éloignent cepen- 
dant beaucoup des précédents par leur mode 
d’accroïssement. Linnée les confondait 
avec l’ordre suivant, c’est-à-dire celui des 
Hémiptères. dont ils difièrent essentielle 
ment par les organes de la manducation. 
Quant au nom d’Ortoptères, il leur a été 
donné par Olivier, en considération de 
leurs ailes, qui se replient ordinairement 
dans le sens de leur longueur ou plutôt 
en éventail; Fabricius leur avait appli- 
qué la dénomination de Ulonata, et déjà 
depuis plusieurs années Degéer celle de 
Dermaptères, ayant voulu désigner par ce 
mot la consistance de leurs élytres ou ailes 
supériéures. Degéer avait l’antériorité sur 
Olivier, et cependant le nom de ce dernier 
auteur a été généralement adopté. 

La première famille qui s’offre à nous est 
celle des Forficuliens ; ce sont des insectes 
agiles qui ne se montrent ordinairement 
que la nuit ou au coucher du soleil, qui 
sont voraces et se nourrissent d’un grand 
nombre de substances très-hétérogènes en- 
tre elles. Quoique le nombre de leurs es- 
pèces ne soit pas très-considérable. elles se 
trouvent à peu près également répandues 
sur la surface entière du globe. 

Vient ensuite la nombreuse famille des 
Blattiens , insectes voraces et destructeurs, 
Presque tous de couleur sombre et lugubre, 

-répandant une odeur infecte et dont la for- 

me du corps est aplatie ; plusieurs espèces 
qui se trouvent sur les bâtimens de com- 
merce nuisent considérablement aux mar- 
chandises, parce qu’ils occasionent de 
nombreux dégâts; d’autres vivent dans les 
maisons et les cuisines, attaquent les pro- 

JInsecres. 1V. 

Cr: 
M He y 

rencontrent ; ils habitent toules lescontrée 
du monde, et sont souvent transporté - 
de l’une à Fautre par les vaisseaux qui en 
sont infestés. 

Les Mantiens peuvent nous dédommager 
un peu des dégâts des Blattiens; ils sont es- 
sentiellement carnassiers et détruisent ainsi 
une grande quantité d’insectes phytopha- 
ges ; la forme de leur corps est gracieuse et 
leurs couleurs sont souvent fort élégantes ; 
ces insectes habitent les contrées méridio- 
nales, telles que l'Afrique, l’Asie-Méridio- 
pale et les parties chaudes de l’ Amérique et 
de l'Europe. 

Les Phasmiens sont les plus grands in- 
sectes connus ; leur longueur, dans les plus 
grandes espèces, atteint près d’un pied, et 
l’envergure de leurs ailes dix pouces à un 
pied ; ils sont phytophages et n’habitent que 
les contrées les plus méridionales; leurs 
formes sont quelquefois trés-bizarres et 
leurs couleurs assez variées et assez écla- 
tantes. 

Les Locustiens, si reconnaissables par la 
longueur de leurs antennes et la tarière des 
femelles, ne sont pas non plus dépourvus 
de beauté ; les mâles font entendre, à l’aide 
de leurs élytres, un chant assez aigu. Mal- 
heureusement ils causent quelques dom- 
mages, parce qu’ils dévorent les fourrages 
et un grand nombre de végétaux. 

Les Grylliens, qui se placent auprès des 
Locustes, n’ont pour la plupart que des cou- 
leurs sombres et souvent très -foncées; 
parmi eux les uns sont carnivores et les au- 
tres herbivores; mais les premiers n’en 
sont pas moins nuisibles, parce qu’ils cou- 
pent les racines des végétaux pour se 
frayer des chemins et aller à la recherche 
des insectes, Une espèce de Grylliens se 
rencontre dans les boulangeries, où elle 

visions de bouche et les substances qu'ils Ya Æ£st gonnpe sous le om vulgaire de €ri 

sn. 1 


2 ORTHOPTERES. 

Cri, à cause de son chant qu’il fait souvent 
entendre le soir et qui semble exprimer ce 
monosyllabe. 

Les Acridiens terminent l’ordre des Or- 
thoptères ; ils sont trèsnombreux en espé- 
ces et encore plus en individus ; aussi les 
désastres qu’ils occasionen! à certaines 
époques dans plusieurs contrées, sont-ils 
presque inappréciables ; ils détruisent sou- 
veut, par leur appétit vorace et leur prodi- 
gieuse multiplication, toutes lescéréales et 
tous les fourrages, et réduisent alors des po- 
pulations à la plus affreuse disette ; ces in- 
sectes, répandus en plus ou moins grande 
quantité dans tous les pays, ont quelque- 
fois des couleurs assez éclatantes, 

Tel est l’aperçu succinct des différentes 
familles qui composent l’ordre es Ortho- 
ptérés. On donnoit autrefois comme carac- 
tères essentiels à chaque famille le nombre 
des articles aux tarses ; mais aujourd’hui, 
comme dans les Coléoptères, ce caractère 
à trés-peu de valeur ; car nous voyons un 
genre de la famille des Mantiens, nommé 
Heteronytarsus, qui n’a plus cinq articles à 
tous les tarses comme les ont les espèces 
des genres voisins; les deux premières pai- 
res de pattes ont encore ce nombre d’arti- 
cles, mais la dernière n’en a plus que 
quatre. Dans la famille des Grylliens, qui 
était caractérisée par trois articles aux tar- 
ses, il existe encore un bien plus grand 
nombre d'anomalies : le Gryllus monstro- 
sus a quatre articles à tous ses tarses comme 
les Locutiens; les Æcanthus en ont trois 
aux antérieurs et quatre aux postérieurs, 
et enfin un nouveau genre de cette famille, 
qui a recu le nom de Rhippipteryx, n’a les 
tarses constitués que par deux articles. 

De même que dans les Coléoptéres il 
devient donc difficile de baser le principal 
caractère différentiel des familles sur le 
plus ou moins grand nombre des articles 
aux tarses, et cette méthode, si on la sui- 
vait exclusivement, forcerait à éloigner et 
à rapprocher d’une manière fort peu natu- 
relle des genres ou des espèces. 

Les Orthoptères nous sent plus nuisibles 
qu’utiles, à exception de quelques espèces 
carnassières qui rendent quelques services 
en détruisant beaucoup d’insectes phytopha- 
ges. Tous les autres font plus ou moins de 
tort aux récoltes, aux comestibles et à une 
foule d’autres substances. 

Dans certaines contrées de l'Orient et de 
l'Afrique, les sauterelles servent à la nour- 
riture de plusieurs peuples qui ont recu 
pour celte raison le nom d’Acridiphages; 

mais cet aliment, outre qu'il n’est pas très- 
succulent au rapport d’un grand nombre 
de voyageurs, paraît être encore assez mal- 
sain, surtout lorsqu'on s’en nourrit exclu- 
sivement, 

Pour ce qui est de la distribution géné- 
rale des Orthoptères sur la surface de Ja 
terre, il est encore plus diflicile que pour 
les Goléoptéres d’avoir des données certai- 
nes ; nous remarquons cependant que dans 
cet ordre les carnassiers different des cara- 
biques dans les Coléoptéres, parce que 
les premiers n’habitent que les contrées 
méridionales, et qu’au contraire ces der- 
niers sont beaucoup plus répandus dans les 
contrées septentrionales. Ainsi les Martiens 
sont très-nombreux dans l'Amérique Mé- 
rionale et en Afrique, ils le sont peut-être 
moins en Asie; et enfin l’on n’en rencontre 
plus que quelques espèces dans la partie 
méridionale de l’Europe et de l'Amérique 
Boréale ; le centre et le nord de ces deux 
continens ne voient jamais aucun insecte de 
cette famille. 

Les Phasmiens habitent encore générale- 
ment plus loin de nous; la patrie des plus 
grandes espèces et du plus grand nombre 
est la Nouvelle-Hollande ; l'Afrique, l’Asie 
et l'Amérique Méridionales sont aussi pour- 
vues de ces insectes, mais les espèces 
qu’elles reuferment sont la plupart plus 
petites et moins abondantes. L'Europe mé- 
ridionale ne nourrit, à notre connaissance, 
que trois ou quatre espèces de ces Phas- 
miens, et encore sont-elles aptères, et au- 
cune ne se rencontre, pas plus que les Man- 
tiens, dans les parties septentrionales soit 
de l’Europe, de l’Asie, ou de l'Amérique. 

Quant aux Forfculiens, Blattiens, Gryl- 
lens, Locustiens et Acridiens, tous insectes 
phytophages ou polyphages, ils paraissent 
habiter assez uniformément la surface en- 
tière du globe ; cependant les parties méri- 
dionales en nourrissent probablement une 
plus grande quantité. 

Pour ce qui regarde le nombre de leurs 
espèces, il est tout-à fait impossible de l’éva- 
luer, et peut-être même de s’en faire une 
idée exacte; jusqu’à présent cet ordre a été 
excessivement négligé, peu de personnes 
s’en occupent, peu de voyageurs en recueil- 
lent, parce qu’ils sont de conservation diffi- 
cile ; parmi la petite quantité qui arrive de 
temps àautre, on en remarque toujours une 
bonne partie qui est encore inconnue. Le 
Muséum de Parisen compte plusieursmille, 
et ce nombre pourra augmenter prodigieu- 
sement d'ici à quelques années. Une chose 


DL sd 

à 

F 

FORFICULA. 3 

certaine, c’est que l’ordre des Orthoptéres 
pe sera jamais comparable par le nombre 
à l’ordre précédent, parce qu’il ne renferme 
que des espèces d’un volume assez considé- 
rable , et que les Coléoptères abondent en 
petites espéces. On remarquera facilement 

PREMIÈRE FAMILLE. — LES 

Caractères. Antennes moniliformes. — 
Tarses de trois articles. — Abdomen ter- 
miné par une pince. — Elytres courtes, ne 
se recouvrant pas l’une l’autre, mais se rap- 
prochant exactement comme dans les Sta- 
phylins. — Aïles primitivement pliées en 
éventail dans le sens de leur longueur, et 
ensuite pliées en deux dans le sens inverse, 
afin de pouvoir être logées sous les élytres. 

Les insectes de celte premiére famille 
ont recu le nom de Perce-oreilles à cause 
de la paire de pinces dont leur abdomen 
est ärme, mais non pas parce qu’ils s’intro- 
duisent dans les oreilles comme on le pense 
généralement. Ils sontomnivores, mangent 
quelquefois des substances animales , mais 
plus souvent dessubstances végétales, etnui- 
sent ainsi à différentes plantes. À leur état de 
larve, ils ne différent de leur état parfait 
que par l’absence d’ailes et le moins grand 
développement de leurs pinces. 

Cette famille avait été placée par Linné 
et ensuite par Geoffroy parmi les Coléo- 
ptères auprès des Staphylins, à cause de la 
disposition et du développement des ailes, 
qui ont assez d’analogie avec celles de ces 
derniers. Degéer s’apercut le premier que 
leur bouche étaittrès-différente de celle des 
Coléoptéres, et en fit avec les familles sui- 
vantes un ordre distinct sous le nom de 
Dermaptères, qu’Olivier changea ensuite 
en celui d’Orthoptéres, qui a obtenu, on 
ne sait pour quelle cause, la préférence. 
Plus tard, M. Kirby fit de cette famille un 
ordre different, qu’il placa entre les Coléo- 
ptéres et les Orthoptéres, et il reprit pour 
eux le nom de Dermaptéres. Plusieurs En- 
tomologistes adoptérent cette division. 
M. Léon Dufour l’adopta également com- 
me un ordre distinct et il lui donna le nom 
de Labidoures, qui avait été créé par 
M. Duméril comme nom de famille. 

Quant à nous, nous suivrons la méthode 
de Latreiïlle, qui les a toujours réunis aux 
autres Orthoyptères. 

Cette famille a été divisée en un assez 
grand pombre de genres, en prenant en 

que les gros animaux sont beaucoup moins 
nombreux en espèces, et probabiement en 
individus, que les petits, qui se multiplient 
et se développent le plus ordinairement en 
prodigieuse abondance, 

FORFICULIENS , Larr. k 

considération le plus ou moins grand nom- 
bre d’articles aux antennes et Ja présence 
d’une pelote entre les crochets des tarses. 
Mais ces caractères n’ayant pas assez de va- 
leur, nous adopterons la manière de voir 
de M. Gené, auteur d’une monographie de 
cette famille, et de M. Brullé, dans son excel- 
lent ouvrageintitulé Histoire des Insectes, 
qui n’adopte qu’un seul genre et deux divi- 
sions ; la première est celle des forficésiles, 
qui ont un grand nombre d’articles aux an- 
tennes, et les forficules proprement dites, 
qui n’en ont jamais plus de quatorze. 

Les Forfculiens ne renferment qu’un 
seul groupe, de même que les autres fa- 
milles du même ordre. 

Genre : Forficula. 

FORFICULA, Lanx., FABR., LATR. 

PREMIÈRE DIVISION. 
( Les Forficésiles.) 

1. FORFICULA GIGANTEA. ( PI. 4, fig. 4.) 

Far., Ent. Syst., 1. 11, p, 1. — Faun. 
Frang., Orthop., pl. 4. fig. 1. Long. 12 à 
45 lig. — Corps d’un jaune-brunâtre; tête 
plus rousse sur le sommet que sur les cô- 
tés ; antennes pâles, presque aussi longues 
que le corps sans compter les pinces; cor- 
selet marqué de deux larges bandes brunes; 
élytres ayant également deux bandes bru- 
nes se rétrécissant postérieurement comme 
celles du corselet; pattes d’un jaune pâle; 
abdomen brun au milieu en dessus et en 
dessous, le dernier segment muni d’un tu 
bercule à la base de chaque pince, etentre 
celles-ci de deux petites épines dans le mèle 
seulement; pinces du mâle jaunes et d’un 
brun-noirâtre à l'extrémité, un peu arquées 
et munies, du côté interne, d’une saillie as- 
sez prononcée, située un peu au-delà du 
milieu ; pinces de la femelle presque droi- 
tes et finement dentelées à leur côté in- 
terne. — France Méridionale. 

FORFICULA MARITIMA. 
GÉXÉ, Mon, For. — Long. 6 à 8 lig, — 
4. 


2: 
Espèce aptère ; tête d’un brun-noirâtre ; 
autennes de la longueur de la moitié du 
corps ; corselet de la même couleur que 
la tête, avec la marge du premier segment 
d’un jaune pâle ; pattes brunes, avec les ge- 
noux et les tarses d’un jaune-roussàtre ; ab- 
domen d’un brun noirâtre en dessus et 
rougeâtre en dessous; pinces robustes, 
courtes, sans dentelures, et fortement ar- 
quées à leur extrémité et de la même 
teinte que l'abdomen. — Sardaigne. 

DEUXIÈME DIVISION. 

(Les For ficules proprement dites.) 

3. FORFICULA APTERA. 

Charr.. Horæ Entom., p. 69; Faun. 
Franç., Orthopt., pl. 1, fig, 3.— Long. 40 
a 12 lig. — Espèce aptère; corps s’élargis- 
sant de la tête à l’origine des pinces; tête 
rousse ; antennes rousses à Ja base, noirà- 
tres à l’extrémilé et composées de treize 
articles ; corselet d’un brun presque noir, 
avec le bord du premier segment de cou- 
leur jaunâtre ; pattes d’un jaune-roussätre ; 
abdomen trés-large et uniformément d’un 
brun-noirâtre ; pinces du mâle très-écar- 
tées, courtes, grosses, arquées et coudées 
dans leur milicu,sans crénelures à leur bord 
iuterne et plus colorées à leur extrémité 
qu'a leur naissance ; pinces de la femelle 
semblables, mais plus droites. -- Pyrénées. 

A. FORFICULA AURICULARIA. 

Linn., Faun. Suec., n. 280. — Farr., 
Ent. Syst., t. Il, p. 4. — Decéen, 1ns., 
t. 111, p. 353, pl. 25, fig. 16. Faun. Franc. 
Orthopt., pl. 4, fig. 4. — Long. 8 à 401. 
— Tête roussâtre ; antennes de la même cou- 
leur, composées de quatorze articles ; cor- 
selet noirätre bordé de jaune; les élytres 
brunes, avec les côtés jaunâtres; pattes 
d’un jaune pâle ; abdomen d’uu brun fon- 
cé, muni sur les côlés d’un tubercule en 

DEUXIÈME FAMILLE. — 

Caracteres. Antennes très-longues. — 
Tête cachée entiérement ou presque en- 
uérement sous le prothorax. — Prothorax 
en forme de bouclier. — Elytres plates sur 
l'abdomen. — Pattes propres à la course. 
— Tarses de cinq articles, le premier sou- 
vent aussi long que tous les autres réunis. 
— Abdomen arrondi, déprimé et terminé 
par des filets caudaux. 

Les Blaltiens ont été connus et observés 

BLATTIENS. 

pointe à la base des pinces et de deux au- 
tres plus petits à l’extrémilé; pinces du 
mäle rousses et brunes à l'extrémité, très- 
arquées et armées à leur base de deux for- 
tes dents; pinces de la femelle sans dents, 
mais finement crénelées et presque droites, 
— France, environs de Paris. 

5. FORFICULA BIPUNCTATA. 

FAB., Ent. Syst., t. I], p. 2, n°48; 
Faune française, pl. 1, fig. . Syn. Bino- 
tata, Fag.,id., p. 2, n° 4. — Long. 7 lig. 
environ: — Tête rousse; antennes brunes, 
de douze articles; corselet noir, avec la 
côte marginale d’un jaune-roussâtre ; ély- 
tres d’un brun-noirâtre, avec un gros point 
jaune sur chacune d’elles ; partie coriace des 
ailes jaune et bordée de brun; pattes rous- 
ses, avec les genoux bruns ; abdomen d’un 
brun-noiràtre, ayant de chaque côté une 
épine d’un rouge obscur à la base des pin- 
ces; pinces du mâle rougeûtres à leur naïis- 
sance, noires à leur extrémité, fortement 
arquées, creusées vers le milieu de leur 
bordexterne, etprolongées en pointe à leur 
côté interne; pinces de la femelle presque 
droites. — Allemagne. 

6. FORFICULA MINOR. 

Linn., Faun. Suec., n° 861. — Farr., 
Ent. Syst., t. Il, p. 3. — Decéer, Jns., 
t. III, p. 358, pl. 25, fig. 26 et 27. — 
Long. 2 lig. + à 3 lig. — Tête brune; anten- 
nes d’un brun-jaunâtre, de dix articles seu- 
lement; corselet de la même couleur que 
Ja tête; élytres plus claires; partie coriace 
des ailes aussi longue que la moitié des ély- 
tres; pattes d’un jaune trés-pâle ; abdomen 
jaune à la base, brunâtre au milieu, et plus 
roux à l'extrémité; pinces rousses, celles 
du mâle un peu arquées et finement dente- 
lées ; celles de la femelle droites et sans 
dentelures. — France. Rare aux environs 
de Paris. 

BLATTIENS, Larr. 

depuis les temps les plus reculés de l’anti- 
quité, probablement à cause des dégâts 
qu’ils occasionent. Ces insectes, du moins 
un grand nombre parmi eux, habitent dans 
les maisons, et y dévorent toules les provi- 
sions et toutes les substances animales et vé- 
gétales, sans même avoir égard à l’état où 
se trouvent ces substances. Ils sont répan- 
dus en prodigieuse quantité sur les navires 
qui transportent des marchandises d’une 


BLATTA. 

contrée dans une autre, et ils y causent quel- 
quefois, par leur appétit vorace, des domma. 
ges inappréciables. Les Blattiens sont en 
général des insectes nocturnes, qui fuyent 
la lumière et restent cachés tout le jour; 
leur forme comprimée leur permet de s’in- 
troduire dans les interstices et les fissures 
des cloisons ou des murailles, et favorisent 
de cette manière leursdéprédations; excepté 
cependant quelques espèces et particulière- 
ment celles du genre Phoraspis, qui se 
rencontrent sur les céréales, et ont une 
forme convexe, qui ne leur permettrait 
point de pénétrer dans des caisses ou des 
armoires exactement jointes. Pour la plu- 
part des espèces de cette famille on ne peut 
pas leur assigner de véritable patrie, parce 
qu’elles ont été transportées d’un continent 
dans un autre par les vaisseaux marchands : 
aussi celles qui portent des noms de pays 
ne sont pas toujours en rapport avec ceux 
desquels elles proviennent; c’est ainsi que 
la Blatte orientale, la Blatie américaine, 
jappone, et une foule d’autres sont répan- 
dues sur la surface entière du globe. 

Genres : Blatta. Polyphaga, Pseudo- 
mops, Corydia, Phoraspis. 

BLATTA, Lin.; 
Blaberus, Panesthia, Kakerla, Serv. 

Corps allongé, oblong ou linéaire, plus 
ou moins déprimé en dessus. — Antennes 
glabres. — Disque des élytres ayant à sa 
base une slrie arquée très-prononcée. — 
Elytres se recouvrant obliquement à leur 
suture. — Palpes ayant leur dernier article 
tronqué dans sa longueur, 

PREMIÈRE DIVISION. 
(Blaberus.) 

Tarses postérieurs ayant le premier et 
le dernier article plus longs que les trois 
intermédiaires, qui sont égaux entre eux. 
—Corseletlarge, dépassant la tête, en forme 
de bouclier. 

A. BLATTA GIGANTEA. 

Lin.—Fas., Ent. Syst., n° 4. — Orrv., 
Encycl. Méth., n° 4, — Long. 2 pouc. :. 
Enverg. de 6 pouc. à6 pouc. L.—Tête d’un 
brun-noirâtre, avec la lèvre supérieure jau- 
nâtre ; antennes brunes; corselet large, ar- 
rondi, formant un ovale lorsqu’on le consi- 
dère dans le sens de la largeur, de couleur 

jaune-fauve, avec une large tache noire à 

. 

5 

sa partie postérieure, qui représente un 
carré parfait; élytres dépassant de prés de 
moitié la longueur de l’abdomen, jaunàâ- 
tres, mélangées d’une couleur plus obscure; 
la strie du milieu noire à la base et pâle à 
l'extrémité; ailes un peu plus courtes que 
jes élytres, également d’un jaune-roussâtre, 
et diaphanes dans toule leur étendue ; pat- 
tes brunes ; abdomen d’un brun clair en des- 
sus et comprimé, et jaune en dessous, avec 
un cercle brunâtre, — Brésil. Cayenne. 

L 4 
DEUXIÈME DIVISION. 
(Blatta proprement dites.) 

Tarses ayant leurs trois premiers articles 
allant en diminuant de longueur ; le qua- 
trième très-petit.— Corselet court et large, 
laissant à découvert le front. 

2. BLATTA MADERE. 

Fas., Ent, Syst. , n° 2, p. 6. — Syn. 
Blalta Major, Parzis. De BeaAuv., {nsectes 
d’Afriq.et d’Amér., pl. 46, fig. 4, p. 182. 
— Long. 48 lig. Enverg. 3 pouc. à 3 pouc. {. 
— Tête rousse ; antennes brunes; corselet 
eptagone, de couleur grisätre, avec quel- 
ques impressions noires répandues au mi- 
lieu; élytres beaucoup plus longues que 
l'abdomen, d’un gris clair ; la base lisse, et 
l’extrémité réticulée par une grande quan- 
tité de lignes brunes; leur strie arquée et 
leur strie supérieure noire; ailes grises, 
moinsréticulées que les élytres : pattes rous- 
ses; abdomen plat, large, presque rond, 
d’un brun foncé, avec-les denteiures de son 
bord jaunes. — Afrique. Amérique. Indes 
Orientales. 

3. BLATTA LAPPONICA. 

Fas., Ent. Syst., n° 21. — Orxv., 
Eneycl. Méth., n° 28. — Panz., Faun. 
Germ. , fasc. fig. 13. — Faune Francaise , 
Orthop., pl. 2, fig. 5. — Long., les ailes 
fermées, 5 à 6 lig. —‘l'ête noire; antennes 
noires, presque aussi longues que tout le 
corps ; corselet d’un gris-jaunâtre, avec une 
large tache noire dans son milieu; élytres 
dela même couleur que le corselet, avec 
la strie arquée, noire, et quelques petits 
points places dans le sens de la longueur; 
ailes pâles, sans taches ; pattes brunes, avec 
les trochanters et le premier article des tar- 
ses d’un jaune clair; abdomen noir, avec 
son bord jaune. — Environs de Paris. 

K. BLUABTA. GERMANICA. 
Fas., Ent. Syst., n° 22,— Ouxv., Encycl 


6 *  BLATTA. 

ne 30; Faune Française, Orthop., pl. 2, 
fig. 8.—Long., les ailes fermées, 5 à 6 lig. 
— Tête d’un jaune pâle,avec une tache brune 
sur le vertex ; antennes longues, brunâtres; 
corselet jaune, avec deux petites lignes 
noires, longitudinales; élytres lisses, gla- 
bres, jaunes, sans aucune tache ; ailes grisà- 
tres, ne dépassant pas ou peu J’abdomen; 
pattes déliées d’un jaune clair; abdomen 
de la même couleur, étroit et allongé, — 
Environs de Paris. 

e 
5. BLATTA LIVIDA. 

Fas., Ent. Syst., n° 23. — Syn. Blatta 
Pallida, Ouv., Encycl. Méth., n° 29. — 
Faune Française, Orthopt., pl. 2, fig. 9. 
-— Long. & lig. — Corps court, large, de 
forme ovale; têle jaune doré; antennes 
d’un jaune pâle; corselet large, les côtés 
très-pâles et diaphanes; le centre roussà- 
tre; élytres d’un gris-jaunâtre, avec quel- 
ques points noirs dans le sens de leur lon- 
gueur comme dans la B. Lapponica; ailes 
transparentes, trés-claires ; pattes d’un jaune 
pâle ; abdomen de la même couleur, large 
et arrondi, ayant en dessus son milieu noir 
et en dessous trois lignes roussâtres, nne 
de chaque côté et l’autre au milieu. — En- 
virons de Paris. 

6. BLATTA PACIFICA. 

CoqueserT, Illust., p. 91, pl. 21, fig. 4. 
—Long., les ailes fermées, 4 lig. :.—Tète 
noire, lisse ; antennes noires, peu longues ; 
corselet velu, d’un brun-noirâtre, avec une 
tache d’un jaune-orangé sur chaque côté ; 
élytres un peu plus longues que l’abdomen, 
ne se croisant pas l’une sur l’autre, de la 
nême couleur que le corselet, avec une 
tache jaune, de forme ronde, sur le milieu 
de chacune d'elles; ailes longues, d’un 
brun clair, diaphanes, dépassant les élytres 
d'environ un tiers ; pattes brunes ; abdomen 
arrondi, noirâtre,— Ile Bourbon et Ile-de- 
France. 

TROISIÈME DIVISION. 

(Kakerlac.) 

Tarses ayant leur premier article plus 
long que les trois suivans réunis, — Corse- 
let lisse, laissant une partie du front à dé- 
couvert, — Antennes souvent plus longues 
que le corps. 

7. BLATTA INSIGNIS. (P]. 4, fig. 2.) 

Senv. — Long. 2 pouc. 9 lig. — Enverg. 
5 pouc. — Tête noire, lisse, dépassant un 
peu le corselet ; yeux d’un jaune sale ; an- 

tennes noires, assez épaisses, atteignant la 
longueur des trois quarts de l’insecte ; cor- 
selet d’un noir-brunâtre , ne couvrant pas 
entièrement la tête et étant releyé au-des- 
sus d’elle, ayant aussi quelques impressions 
dans son milieu, qui, par leur ensemble, 
forment un carré assez régulier; élytres dé- 
passant peu l’abdomen, d’un brun foncé, 
légérement lavé de violet, sans aucune ta- 
che; la base et la partie supérieure plus fon- 
cées que l’extrémité et la partie inférieure; 
ailes un peu moins longues que les élytres, 
la partie supérieure de la même couleur 
que dans ces derniers, et la partie inférieure 
diaphane et presque incolore; pattes bru- 
nes, avec leurs épines.et les tarses de cou- 
leur noirâtre ; abdomen très-large, s’amin- 
cissant à l’extrémité, de couleur brune 
comme les pattes, avec les parties latérales 
et postérieures presque aussi noires que le 
corselet.—Cayenne. Collection du Muséum 
d'Histoire naturelle de Paris. 

8. BLATTA AMERICANA. (PI. 2, fig. 4.) 

Fas., Ent. Syst., n° 6.—Orxv., Encycl., 
n° 7; faune Française, Orthop., pl. 2, 
fig. 4.—Long., les ailes fermées, 4 pouc. + 
à 2 pouc. — Tête rousse, avec le vertex 
noir; antennes brunâtres, beaucoup plus 
longues que le corps; yeux noirs; corselet 
jaune, mêlé de roux et bordé de noir à sa 
partie postérieure ; élytres longues, étroi- 
tes, dépassant l'abdomen, d’un roux foncé 
plus ou moins obscur; ailes rousses, ‘dia- 
phanes, au moins aussi longues que les ély- 
tres ; pattes fauves, grandes ; abdomen d’un 

roux vif, avec le bord et les côtés des an- 

neaux noirâtres. — Ünivers. 

9. BLATTA ORIENTALIS. (PI. 2, fig. 2.) 

Fas., Ent. Syst., n° 17.—Panz., Faun. 
Germ., fase. 90, fig. 12.—Paurs. DE BEAUV., 
Insectes d'Afriq. et d'Amér., Orthop., 
p. 228, pl. 2, fig. 3; Faune Française, Ors 
thop., pl. 2, fig. 2. — Long. du mâle, 
4 pouc. La femelle, un peu plus petite. — 
G Tête brune ; antennes brunes, très-lon- 
gues; corselet étroit, d’un brun-roux ; ély- 
tres de la même couleur, n’atteignant guère 
que les deux tiers de l’abdomen; ailes plus 
claires, transparentes, presque aussi lon- 
gues ; pattes et abdomen d’un brun-rougeû- 
tre comme le corselet et les élytres. © un 
peu plus petite et dépourvue ailes, — 
Univers. 

QUATRIÈME DIVISION. 

ÿ (Panesthia.) 
Tarses ayant leur premier article et leur 


CORYDIA. g. 

dernier article plus longs que les intermé- 
diaires. — Corselet très-inégal, couvrant 
entiérement la tête. — Antennes courtes. 

40. BLATTA JAVANICA. 

Serv., Revue méthodique de l’ordre des 
Orthoptères, p. 11 et 42. —Long., les ély- 
ltres fermées, 21 à 24 lig. — Tête brune; 
lèvre ferrugineuse ; antennes courtes, épais- 
ses, brunes ; corselet ayant son disque iné- 
gal, et creusé antérieurement ; bord anté- 
rieur ayant le milieu de son échancrure 
.saillant, dentiforme, quelquefois les trois 
: dents sont très-prononcées; élytres très-lis- 
ses, glabres, luisantes, un peu plus rougeä- 
tres que le corselet, atteignant juste l’extré- 
mité de l’abdomen: ailes de la même lon- 
gueur, de la même couleur, seulement plus 
transparentes ; pattes courtes, robustes, bru- 
nes, avec les anches et les trochanters fer- 
rugineux ; abdomen brun, irès-ponctué en 

dessus et en dessous. — Ile de Java. 

POLYPHAGA, BauLLé; 
Blatia des auteurs. 

Corps allongé, ovoide, déprimé en des- 
sus. — Antennes longues. — Corselet se 
terminant en pointe à sa partie antérieure, 
— Disque des élytres ayant à sa base une 
strie arquée, très-prononcée.— Palpesayant 
leur dernier article tronqué seulement à 
l'extrémité. — Jambes antérieures très- 
courtes et armées de quelques épines ; jam- 
bes postérieures trés-longues, avec des épi- 
nes moins nombreuses. 

A. POLYPHAGA ÆGYPTIACA. (PI. 2, 
fig. 3.) 

Lin... Mus. Ludovic Reg., p. 117. — 
Far., Ent. Syst.,t. 11, p. 6. — BRuLLÉ. 
Hist. des Insect., t. 1X, p. 57, pl. 8, fig. 3. 
— Long. 12 à 45 lig. — Corps d’un brun- 
noirâtre ; tête lisse ; antennes brunes, pres- 
que moniliformes, plus longues que la moi- 
tié du corps; corselet rugueux, bordé de 
jaunâtre à sa partie antérieure ; élytres bru- 
nes, ayant des rides à leur base, formant 
une espèce de réseau, et dans le reste de 
leur longueur des stries transversales for- 
mées par les nervures; ailes brunes, bor- 
dées à leur côté interne d’une ligne blan- 
châtre ; pattes ferrugineuses à la base ; ab- 
domen d’un brun foncé, avec le milieu un 
peu plus clair.—Europe Méridionale, Bar- 
barie, Egypte, Indes Orientales. 

PSEUDOMOPS, Serv. 

Corps allongé, déprimé en dessus, li- 
néaire.— Antennes longues, velues de la 
base jusqu’au milieu, ce qui les fait paroître 
épaisses dans cette partie, glabres, ensuite 
diminuant insensiblement de grosseur et 
finissant en pointe, — Disque des élytres 
ayant une strie arquée. 

4. PSEUDOMOPS CBLONGATUS. 

Lann., Syst. nat., 689, 10.— DEGÉER, 
Mém.. t. 11, p. 541, pl. 44, fig. 44 et 42. 
— Fagr., Ent. Syst., ne 28.— Orrv., En- 
cycl., n° 35.— SErv., Rev. des Orthopt., 
pag. 45.— Long. les ailes fermées 6 à 
7 lig. — Tête noire; antennes de la lon- 
gueur du corps, velues de la base au milieu, 
noires dans cette partie, avec plusieurs an- 
peaux qui suivent, de couleur jaunâtre et 
l’extrémité noire; corselet luisant, noir, 
rétréci antérieurement; élytres dépassant 
J’abdomen de plus de la moitié, d’un brun 
très-foncé, avec une petite tache placée 
sur chaque épaule ; ailes brunes, de la lon- 
gueur des élytres: pattes noires, avec les 
hanches bordées de jaunes ; abdomen noir. 
— Brésil, Cayenne. 

CORYDIA, SERy. 

Corps court, convexe, presque hémi- 
sphérique.— Antennes courtes, épaisses au 
milieu, les articles de la base tous très-ser- 
rés, et ceux de l’extrémité allongés et coni- 
ques.— Elytres sans strie arqnée.— Ailes 
presque rudimentaires.— Abdomen court , 
élargi vers le milieu.—Tarses ayant leur 
premier article très-grand. 

CORYDIA PETIVERIANA. 

Cassidia Petiveriana, Linn., Syst. nat., 
f. 1, pag. 578.—Blatta Petiveriana, FABr., 
Ent. Syst., f. 44, p. 9.—Bruzré, Hist. 
des Ins., t. IX, pag. 59, pl. 4, fig. 4.— 
Long. 9 lig. — Tête et antennes noires: 
corselet parsemé de points enfoncés, d’où 
sortent des poils assez longs; élytres d’un 
noir velouté, avec sept taches jaunes plus 
ou moins dorées entièrement transparentes, 
trois de ces taches sur le bord extérieur de 
chaque élytre, et le septième sur le bord in- 
terne de l’élytre gauche; bord interne de 
l’élytre droite, d’un roux vif ; ailes courtes 
et de la même couleur; abdomen noir, 
avec les côtés des anneaux de couleur jau- 
pâtre ; cuisses hérissées de poils et jambes 
armées d’épines robustes, — Indes Orienta- 
les, 


6 MANTIENS. 

PHORASPIS, Senv. 

Corps ovale , très -bombé.— Antennes 
sétacées, un quart environ moins longues 
que le corps.— Corselet convexe. — Ely- 
tres sans stries arquées, trés-convexes, plus 
longues que l’abdomen, se rétrécissant à leur 
extrémité, s’aplatissant vers leur bord et 
ayant en dessous un bourrelet que borde le 
thorax et une partie de l'abdomen. — Jam- 
bes armées de deux rangées d’épines. — 
Adomen plus large que le thorax et se ter- 
minant carrément. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Bord postérieur du corselet coupé droit. 

A. PHORASPIS PALLENS. 

Serv.,Rev.Méth. de l'ordre des Orthopt., 
pag. 47. —BLaxcx., Ana. de la Soc., t.VI, 
p- 286, pl. 40, fig. 4. — Long. 9 lig. — 
Corps d’une couleur jaune päle, uniforme ; 
tête tachetée d’une foule de petits points 
très-rapprochés les uns des autres ; corselet 
très-bombé, un peu plus brun au milieu 
que sur les côtés et couvert d’une grande 
quantité de points enfoncés, plus colorés 
que la surface, ce qui imite visiblement le 
chagrin; élytres de même couleur. mais 
plus pâles, plus luisantes et moins chagri- 
nées; pattes jaunes, avec quelques points 
noirs en dessous ; abdomen d’un brun 
foncé en dessus et en dessous, d’un jaune 
sale, avec un anneau noir peu marqué.— 
Indes-Orientales. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Bord postérieur du corselet arrondi. 

2. PHORASPIS CONSPERSA. 
Bruzé, Hist. des Ins., 1. IX, p. 60 à 61, 

pl. 3, fig. 4.—BLancu., Ann. de la Soc. Ent. 
de France, t. VI, pag. 288, pl. 40, fig. 3. — 
Long, 9 lig. — Tête noire, avec le som- 
met d’un jaune doré, et le second article 
jaune ; corselet d’un jaune clair, diaphane, 
avec une ligne longitudinale noire sur son 
disque ; élytres d’un jaune-grisâtre, parse- 
mées d’un grand nombre de points, petites 
taches noires manquant à la base etsur les 
côtés, avec deux épaulettes d’un blanc-jau- 
pâtre, imitant l’ivoire, se prolongeant de- 
puis la base jusque vers le milieu des ély- 
tres; ailes d’un brun-noirâtre plus clair à 
la partie inférieure qu’à la partie supé- 
rieure; pattes entièrement noires, ainsi 
que leurs épines; abdomen entiérement de 
la même couleur.— Brésil. 

Observation. Dans quelques individus 
les ouvertures stigmatiques sont jaunes et 
le dernier anneau marqué à sa base d’une 
large tache jaune un peu rougeûtre. 

3. PHORASPIS PICTA. 

Drury, Inst. exot.,t. II, pag. 76, pl. 50, 
fig. 93.—Fazr., Syst. nat., pag. 10, no 49. 
— Ouiv., Encycl., no 26, pl. 125, fig. 7.— 
BLancx., Ann. de la Soc. Ent. de France, 

4 VI, p. 296, pl. 41. fig. 6.—Long. Sà9 lig. 

—Tête noire, avec le front brunâtre ; anten- 
nes noires, avec le second article jaune ; cor- 
selet noir dans presque toute son étendue, 
seulementbordé à sa partieantérieure,d’une 
couleur jaunâtre, interrompue au milieu 
par la partie noire qui se prolonge en 
pointe ; élgtres d’un noir brillant, avec des 
épaulettes du plus beau rouge, qui s’éten- 
dent environ jusqu'aux deux tiers de chaque 
élytre ; ailes brunes, en partie diaphanes, 
ayant en dessous, à leur base. une tache 
jaune, de forme oblongue ; pattes et abdo- 
men d’un noir brillant , sans aucune tache. 
— Brésil. Commnne. 

TROISIÈME FAMILLE. — MANTIENS, LarTreiLzz. 

Caractères. Prothorax beaucoup plus 
long que les autres segmens.— Paltes anté- 
rieures ravisseuses, c’est-à-dire en crochet 
armé de fortes épines.—Tarses de cinq ar- 
ticles ordinairement. — Abdomen sans 
pince, mais ayant des filets caudaux compo- 

sés de plusieurs articles. 
© Les insectes de cette famille ont reçu ce 
nom, qui signifie devin, en grec, à cause de 
l'habitude qu'ont ces mantes de se tenir im- 
mobiles, la tête et le corselet redressés et les 
pattes antérieures repliées, comme s'ils 

priaient, lorsqu'ils attendent une victime 
pour la saisir, d’où leur vient aussi le nom 
de Pregadiou, qu’on leur donne dans le 
midi de la France, d’où aussi plusieurs 
peuples superstitieux ont pensé qu’ils indi- 
quoient le chemin aux voyageurs. 

Les Mantiens sont des insectes très-car- 
nassiers, que l’on rencontre fréquemment 
dans les contrées chaudes du globe. 

Au rapport de Roëésel, qui a étudié les 
mœurs deces animaux, il paroît qu’ils man- 
gent peu, car 4 à 5 mouches, par jour, leur 


EREMIAPHILA. 9 

suffisent ordinairement. Lorsqu'on met 
plusieurs Mantes dans une même boîte, ei- 
les se livrent des combats terribles jusqu’à 
ce qu’il y en ait une qui succombe ; le mâle, 
qui est plus petit que sa femelle est souvent 
dévoré par elle, et il arrive fréquemment 
que le mâle paie de la vie le seul instant de 
plaisir que lui a procuré lapproche de la 
femelle ; car, cette dernière, étant beaucoup 
plus grosse , se jette ordinairement sur lui 
aussitôt après l’accouplement , le tue à la 
manière d’un grand nombre d’araignées. 

Plusieurs genres avoient élé créés , dans 
cette famille, par M. Serville, aux dépens 
du genre Maniis de Linné. M. Brullé, dans 
son Histoire sur Les Insectes, ne trouvant 
pas de caractères suflisans pour les conser- 
ver, revint au genre Mantis des anciens au- 
teurs, sans même adopter le genre Empasa, 
établi depuis long-temps, par Illiger. Quant 
à nous, nous reprendrons seulement ce 
genre, que nous distinguerons des Mantis 
proprement dites, par la présence d’une 
élévation sur la tête, par la forme des anten- 
nes à peu prés trois fois longues comme la 
tête, pectinées dans les mâles à la manière 
des Bombyx, dans les Lépidoptéres, et 
moniliformes dans les femelles, Tandis que 
dans les Mantes vraies le front est lisse; 
les antennes simples dans les deux sexes et 
toujours au moins aussi longues que le cor- 
selet. Quant à la présence des membranes 
aux cuisses, ce caractère ne paroît avoir au- 
cune valeur, car les Haupax ont tous les 
caractères des Mantes, et ils ont une mem- 
brane, tandis qu’une espèce d’Empusa dite 
Chlorophæa, a la tête, les antennes et le fa- 
ciés qui caractérisent ce genre, et n’a pas 
de membranes aux cuisses. Pour ce qui est 
des autres genres, nous les avons laissé sub- 
sister seulement comme divisions ou sec- 
tions , en en donnant les caractères afin de 
faciliter la détermination. 

Genres : Heteronytarsus , Eremiaphila, 
Empusa, Toxodera, Mantis. 

HETERONYTARSUS, LErEBvRE. 

Tête mutique , grosse, enfoncée dans le 
prothorax, et très-penchée en dessous.— 
Corps court et trapu.—Tarses antérieurs de 
quatre articles, intermédiaires etpostérieurs 
detroisarticlesseulement.—Crochets égaux 
aux tarses antérieurs, inégaux aux autres.— 
Cuisses simples sans membranes. 

HETERONYTARSUS ÆGYPTIACUS. 
Leregyre, Ann, de la Soc. Ent. de 

France, t. IV, p. 503; Expéd. d'Egypt., 
Orthopt., p. 42, fig. 5, pl. 143.— Long. 
8 lig.— Corps d’une couleur d’ocre-jaunä- 
tre ; tête étroite, plus large que le corselet, 
très-bombée sur son vertex ; antennes rap- 
prochées ; prothorax étroit, plus large pos- 
térieurement qu’antérieurement ; élytres, 
ainsi que les ailes, d’un blanc-jaunâtre, sans 
aucune tache; cuisses trés-courbées et dé- 
primées sur les côtés; tarses antérieurs 
ayant leur premier article beaucoup plus 
long que tous les autres réunis ; tarses pos- 
térieurs de trois articles seulement, ayant 
le premier et le troisième article presque 
égaux , et le second moitié moins long que 
ceux-ci; abdomen étroit. — Désert Lybi- 
que, route de Fayoum, près du Nil. 

EREMIAPHILA , LEFEBVRE. 

Gorps court et trapu.—Tête enfoncée 
dans le prothorax et très-penchée en des- 
sous. — Palpes obtus. — Abdomen élargi 
vers son milieu. — Corselet sans dilatation, 
mais seulement un peu relevé sur les côtés, 
— Yeux gros, saillans, arrondis, — Antennes 
filiformes dans les deux sexes.— Elytres 
patelliformes, déprimées sur les côtés, n’at« 
teignant guère ordinairement que la moitié 
de la longueur de l’abdomen.— Ailes ar- 
rondies, presque aussi grandes que les ély- 
tres et ailes impropres au vol. 

EREMIAPHILA ZETTERSTEDTI. (PI. 2, fig. 4.) 

LereBvre, Ann. de lu Soc. Ent. de 
France, t. IV, pag. 489, pl. 42, fig. 3; 
Exp. d'Egypte, Orthopt., pl. 2, fig. 6. — 
Long. environ 4 pouc.— Corps d’un jaune- 
d’ocre clair; tête grosse, avec des protubé- 
rances trés-saillanties et des sillons longitu- 
dinaux; prothorax presque carré, aussi 
large en avant qu’en arrière , et échancré à 
ses angles antérieurs; élytres atteignant les 
hanches postérieures, arrondies, courbées 
sur les flancs, qu’elles enveloppent entière- 
ment, ayant en dessus une large tache 
transversale, d’un bel indigo métallique, 
placés à la partie externe, et n’atteignant 
pas l’extrémité; ailes obscures, ayant en 
dessous une petite lache bleue métallique, 
faisant suite à celle des élytres; pattes d’un 
jaune-brunâtre, annelées de brun foncé; 
abdomen large, un peu orangé sur ses 
bords. 

Observations. Voir pour les autres espé- 
ces du même genre, la Monographie, par 
M. Lefebvre, Ann. de la Soc. Ent. de 
Fraxce, t, IV, pag. 449, pl. 11, 12, 45, et 


10 EMPUSA. 

la pl. 2, des Ortnoptires, dans l'ouvrage de 
l'Expédition d'Egypte. 

EMPUSA, Ieuic., Larr., Senv. 

Caractères. Corps élancé. — Tête tout- 
à-fait dégagée du thorax, portant sur son 
sommet une espèce de corne assez longue 
et s’amincissant vers son extrémité. — Pal- 
pes aigus.— Antennes courtes, n’ayant que 
quelques lignes de longueur fortement pec- 
tinées dans les mâles et presque monilifor- 
mes dans les femelles. —Tarses de cinq arti- 
cles. 

PREMIÈRE DIVISION. 
(Hymenopus.) 

Cuisses intermédiaires et postérieures 
munies d’une membrane occupant toute la 
ongueur de la cuisse.— Corselet court. 

A. EMPUSA BICORNIS. 

Srouz. , Spec. et Mant., pl. 41, fig. 44. 
— Mantis Coronata, Oziv., Encycel., no 69. 
— Larr., Gén.,t. III, pag. 91.— Long. 
2 pouc. et 3 à 4 lig.— Corps estiérement 
d’uu jaune terne ; tête ayant une corne bi- 
fide, et le vertex profondément creusé; 
yeux élevés, terminés en pointe aiguë ; cor- 
selet assez large, un peu déprimé sur les 
côtés, jaune, avec le bord postérieur brunä- 
tre ; élytres dépassant l’abdomen d’environ 
un tiers, de la couleur générale, avec leur 
base brunâtre et un point de même couleur 
sur chacun d’eux, placé à peu prés au tiers 
de leur longueur; ailes d’un jaune plus 
soufré, de la même longueur que les ély- 
tres ; pattes de la couleur générale sans au- 
cune tache, les intermédiaires et les posté- 
rieures ayant une large membrane foliacée 
occupant supérieurement et inférieurement 
la longueur entière de la cuisse. — Iles Mo- 
luques. 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Blepharis.) 

Corselet ayant une membrane foliacée, 
vccupant environ les trois quarts de sa lon- 
gueur. — Cuisses intermédiaires et posté- 
rieures ayant une membrane seulement à 
leur extrémité. 

2. EMPUSA MEFNDICA. 
Mantis Mendica, Vas., Ent. Syst., n°19, 
— Orv., Encycl., n° 9. — Srozz., Spect. 
et Mant., pl. 12, fig. 47.—Gongylus Men- 

dicus, Tauus., Mém. de l’ Acad. des Se. de 
St-Pétersbourg, t. V, p. 295. — Empusa 
Mendica, Larr., Gener., t. III, p. 90. — 
Long., les ailes fermées, 2 pouc. et 4 ou 
5 lig. Enaverg. 3 pouc. et 41 lignes. — Tête 
d’un blanc-verdûtre ; antennes de la même 
couleur ; corselet ayant des taches vertes, 
transversales, avec des épines de chaque 
côté ; élytres diaphanes, avec des séries de 
tachestransversales de couleur vertpomme ; 
celles de la nervure costale tirant un peu 
sur le roux ; ailes transparentes, avec quel- 
ques taches seulement à l'extrémité ; pattes 
blanchâtres, annelées de vert; abdomen 
verdâtre, passant au jaune ou au brun par 
la dessication. — Nubie, Egypte. 

TROISIÈME DIVISION. 
(Empusa. ) 

Corselet trés-allongé, linéaire, au moins 
aussi long que l’abdomen. — Cuisses inter- 
médiaires et postérieures ayant une mem- 
brane foliacée à leur extrémité. 

3. EMPUSA GONGYLODES. 

Mantis Gongylodes, Laxx., Mus. Lud. 
Feg., p. 112. — Far., Ent. Syst., vu I, 
p. 17.—SroLz., pl. 16, fig, 5 et 59.—Gon- 
gylus Gongylodes, Tauws.,Mém de L Acad. 
Imp. des Sc. de St-Pétersbourg, t. V, 
p. 294.—Empusa Gongylodes, LAT., Gen., 
t. LI, p. 90. — Bruzré, Hist. des Insect., 
1. 1X, p. 78, pl. 6, fig. 2.—Long. 2 pouc. ‘ 
les ailes fermées. Enverg. 3 pouc. 3lig. — 
Corps d’un jaune obscur, peut-être vert 
dans l’insecte vivant ; tête pelile, front sur- 
monté d’un feuillet bifide; corselet grêle, 
cylindrique, formant environ la moitié de 
Ja longueur de l’insecte dans le mâle et en- 
core davantage dans la femelle, un peu 
élargi à sa partie antérieure, où ses côtés 
présentent une membrane en losange dont 
les angles latéraux se terminent en pointe; . 
les élytres du mäle sont plus longues que 
Pabdomen, d’un jaune-brunätre à la partie 
antérieure et presque diaphanes à la partie 
inférieure ; élytres de la femelle plus cour- 
tes que l’abdomen, et présentant à leur base 
sur Ja partie latérale un lobe plus grand que 
dans le mäle; ailes presque aussi longues 
que lesélytres, colorées seulement à l’extré- 
mité; pattes antérieures ayant leurs cuisses 
élargies, etleurs hanches finissant en pointe, 
les postérieures ayant une membrane en 
trois lobes, dont les deux internes épineux 
et l’externe plus grand que les autres et ar- 
rondi ; membranes beaucoup plus dévelop. 


MANTIS. al 

pées dans la femelle que dans le mâle. — 
Indes Orientales. 

4. EMPUSA PAUPERATA. (Pl. 5, fig. 2.) 

Mantis Pauperata, Ent. Syst., n° 18.— 
Rossr, Faun. Etrusc., Gongylus Paupera- 
tus, Taums., Mem. Acad. Pétersbourg , 
t. V, p. 295. — Srozc., ple 10, fig. 40. — 
BruzLé, Hist. des Ins., t. IX, p. 79, pl. 5, 
fig. 4. — Long. 2 pouc. 8 à 9 lig. Enverg. 
2 pouc. 9 à 40 lig. — Corps d’un vert pà- 
le, jaunissant souvent après la mort de l'in- 
secle; tête semblable à celle de l’espèce 
précédente ; corselet long, grêle, finement 
dentelé sur les côtés, et peu élargi à la par- 
tie antérieure, mais sans dilatation latérale; 
élytres vert d’eau, dépassant l'abdomen ; 

ailes encore plus pâles que les élytres, avec. 

leurs nervures brunâtres; pattes jaunâtres, 
avec des bandes obliques, brunes ou verdà- 
tres; les postérieures ayant à la base des 
cuisses une membrane très-petite. — France 
Méridionale. Bords de la Méditerranée, 
Corselet allongé, linéaire, au moins aussi 
Jong que l’abdomen. — Cuisses intermé- 
diaires et postérieures sans membranes. 

5. EMPUSA CHLOROPRHÆA. (PI. 3, fig. 4.) 

Mantis Chlorophæa , Braxce., Mag. de 
Zool., ann. 1836, classe IX, pl. 185.— 
Long. 2 pouc. 6 lig. Envergure 3 pouc.— 
Tête brune , avec une bande noire sur le 
vertex, et une légère saillie au-dessus de 
chaque æil, surmontée de deux cornes apla- 
ties; prothorax très-long, légérement den- 
telé sur ses bords et aplati en dessous, de 
même couleur que la tête, arrondi à son 
insertion avec elle et à celle du mésotho- 
rax ; élytres dépassant un peu l’abdomen, 
échancrées vers les deux tiers de leur éten- 
due, d’un vert pomme, avec deux taches 
d’un brun foncé et quelques petits points 
moinsapparens en dessus qu’en dessous, effa- 
cés à la partie inférieure de ces élytres; ai- 
les brunâtres, ayant la base et la raie costale 
jaunes, pâles et plus transparentes à l’extré- 
mité et réticulées par de petites veines 
blanchâtres ; abdomen noir, avec de larges 
bandes transversales d’un brun-orangé ; 
pattes d’un brun-jaunâtre, avec des taches 
plus foncées de distance en distance; les 
antérieures ayant à la base des cuisses une 
tache noire. — New-York. Coll. du Mu- 
séum de Paris. 

TOXODERA, Serv. 

Corps avancé, cylindrique.—Téte large, 
riangulaire, — Yeux s’allongeant latérale 

menten cône, terminés par une forte épine. 
— Antennes sélacées, moins longues que 
le prothorax. — Palpes filiformes, protho- 
rax ayant à peu près la longueur de la 
moitié de l’äbdomen, fortement comprimé 
en {oit aigu aprés la base des patles anté- 
rieures et courbé en arc , concave en des- 
sous.—Cuisses intermédiaires et postérieu- 
res ayant des lobes foliacés, extrémité des 
cuisses portant quatre longues épines. — 
Abdomen ayant en dessus, à l’extrémité 
des ,quatrième et cinquième segmens, un 
appendice foliacé. — Tarses de cinq ar- 

‘ticles. 

TOXODERA DENTICULATA. 

.SERY., Ann. de la Soc. Ent. de France, 
t. VI,p. 25, pl. 2.— Long. 4 pouc. 6 lig. 
environ. — Corps d’un jaune-brunâtre ; 
tête large, brune ; prothorax varié de jaune 
et de brun, sa partie antérieure munie de 
fines dentelures ; .élytres transparentes, 
ayant leur bord antérieur opaque, brun, 
tacheté de jaune päle, avec quelques autres 
taches de même couleur clairsemées dans 
l'étendue des élytres ; ailes très-diaphanes, 
avec plusieurs taches seulement à l’extré- 
mité ; pattes mélangées de brun et de jau- 
nâtre ; hanches et cuisses antérieures mu- 
nies de courtes épines à leur extrémité: 
cuisses postérieures offrant sur chacun de 
leurs trois angles des lobes foliacés échan- 
crés dans leur milieu, ayant des lignes al- 
ternativement jaunes et brunes, l’extré: 
mité des cuisses armée de quatre épines 
légérement recourbées l’une vers l’autre ; 
les épines des jambes d’inégale grandeur; 
abdomen muni de folioles lancéolées de 
couleur jaunâtre. — Ile de Java. Collect. 
du Muséum de Paris. 

MANTIS , Lin. 

Corps allongé, élancé. — Tête sans élé- 
vation ni protubérance. — Antennes lon- 
gues, filiformes ou sétacées, simples dans 
les deux sexes. 

PREMIÈRE DIVISION. 

( Harpax. ) 

Yeux proéminens. — Corselet court, un 
pex dilaté latéralement. — Pattes intermé- 
diaires et postérieures munies d’une trés- 
petite membrane. 

À. MANTIS LOBATA. 
Fagr., Ent. Syst., n° 45. — Or. , 


22 MANTIS,. 

Enc., n° 24.— Srou., Spect. et Mant., 
pl. 12, fig. 48. — Long. 1 pouc. 6 lig. En- 
verg. 2 pouc. Glig. — Tête jaune, profon- 
dément creusée ; yeux élevés, trés-saillans 
et coniques; prothorax d’un jaune-verdä- 
tre, envirou deux fois plus long que la 
tête, un peu élargi dans son milieu; ély- 
tres d’un vert pomme, avec un point jaune 
à leur base et une autre tache ovoïde de 
même couleur placée dans leur milieu, et 
peinte dans presque toute son étendue d’un 
filet noir ; ailes rases à la base dans leur 
partie supérieure, noirâtres et réticulées 
par des veines transversales dans leur par- 
tie inférieure, et enfin transparentes et in- 
colores à leur extrémité ; pattes d’un jaune- 
verdâtre, avec quelques taches un peu plus 
colorées, et les cuisses munies d’une petite 
membrane; abdomen de la couleur des 
pattes, mais sans taches. — Cap de Bonne- 
Espérance. 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Acanthops, Serx.) 

Yeux élevés, coniques, terminés par 
une petite épine.—Cuisses sans membrane. 

2. MANTIS FUSCIFOLIA. 

Sroz., Spect. et Mant.. pl. 4, fig. 14. 
—Oriv., Enc., n° 55.—Larr., Gen.,t. III, 
p. 91.— Long. 2 pouc. Enverg. 3 pouc.— 
Corps entiérement d’un brun foncé; tête 
creusée ; yeux proéminens, çconiques, 
comme dans l'espèce précédente, mais ter- 
minés en outre par une petite épine ; Cor- 
selet moitié moins long que l'abdomen, 
peu élargi à sa parlie antérieure; élytres 
de la teinte générale, mais profondément 
échaucrées dans leur milieu et à l’extré- 
mité ; ailes de la même couleur, seulement 
un peu plus courtes; paltes assez grêles, 
les antérieures hérissées d’un grand nom- 
bre d’épines ; abdomen plus jaunâtre , an- 
nelé de brun.—Cayenne, Amérique Méri- 
dionale. 

TROISIÈME DIVISION. 
(Chæradodis, Serv.) 

Yeux arrondis.— Corselet dilaté en une 
large membrane sans dentelures occupant 
toute sa longueur. — Cuisses sans mem- 
brane, 

3. MANTIS LATICOLELIS. 
Chæradodis Laïicollis, Serv., Revue 
méth. de l'ordre des Orthopt,, p. 24. — 

Long. 2 pouc. :. Enverg. 8 pouc. 8 lig.— 
Corps d’un jaune-verdâtre; tête large, 
lisse , un peu cachée sous le prothorax ; 
membrane aussi grande que les deax ély- 
tres réunies; corselet trés-grand, sutout 
dans son milieu, coupé droit antérieure- 
ment et postérieurement; élytres de la 
teinte générale, pointues à leur extrémité; 
ailes colorées, seulement à Ja partie supé- 
rieure et à l'extrémité ; cuisses antérieures 
armées en dessus d’une rangée d’épines 
trés-fortes, à peu près égales; jambes 

ayant au milieu de leur côté interne une 

grande tache noire ovale ; pattes posté- 
rieures grêles ; abdomen à peu près de la 
même longueur que le corselet,—Cayenne. 
Collet. du Muséum du Paris. 

QUATRIÈME DIVISION. 
(Mantis.) 

Yeux arrondis. —Corselet sans dilatation 
latérale, — Cuisses sans membrane. 

4. MANTIS STRIATA. 

Srour., Spec. et Mant., fig. 41. — Man- 
tis Variegata, OLiv., Enc., n° .—Paux. 
DE Beauv., Ins. d'Afr. et d'Amér.,p. , 
pl ,fig. .— Long. 2 pouc. 9 à 40 lig. 
Enverg. 3 pouc. 9 à 40 lig, — Tête et an- 
tennes brunes; prothorax un peu moins 
long que l’abdomen, dentelé latéralement 
à sa partie antérieure; élytres transparen- 
tes, élégamment tachetées de brun foncé ; 
ailes variées aussi de brun et même d’un 
peu de rouge à la partie supérieure ; pattes 
antérieures grisätres, leur côté interne 
marqué d’une tache d’un noir brillant, les 
épines de la même couleur ; pattes posté- 
rieures brunes, sans taches; abdomen 
étroit, luisant.—Egypte. 

5. MANTIS RELIGIOSA. (PI, 4, fig. 2 G.) 

Linx.. Syst. nat.,t. 1, p. 690.— Rose, 
Ins., pl. 4, tig. 2, et pl. 2, fig. 5, et 4part., 
pl. 42.—% Mantis Orataria, Fasr., Ent. 
Syst., t. 11, p. 20, © var.; ejusd. , p. 20. 
—Religiosa. Paxz., Faun. Germ., fasc. 50, 
fig. 2. — Larr., Gener., t. III. p. 91. — 
Long. G' 22 lig. 9 26 lig. Enverg. 9 
3 pouc. 2 à 3 lig. — Corps entièrement 
vert; tête lisse; corselet moins long que 
l'abdomen, dentelé à sa parlie antérieure 
ct bordé de rosé latéralement ; élytres ver- 
tes, beaucoup plus tranparentes dans le 
mäle que dans la femelle, unicolores 
dans cette derniére, mais bordées dans le 
mäle par une teinte d'un rose-jaunâtre ; 


PHASMIENS. 43 

ailes vertes, avec l'extrémité d’un jaune- 
rosé dans le mâle seulement ; pattes anlé- 
rieures munies à la base des cuisses d’une 
grande tache noire.—France Méridionale, 
quelquefois Fontainebleau et une grande 
partie de l’ancien continent. 

6. MANTIS ORATORIA. 

Fasr., Ent. Syst., t. 11, n° 31.—Ourv., 
Enc., n° 41. — Larr., Gener., p. 92. — 
Long. 16 lig. Enverg. 18 à 49 lig. — Tête 
et antennes vertes; corselet de la même 
couleur, sans dentelures; élytres vertes 
dans leur partie supérieure et incolores 
dans leur partie inférieure ; ailes diaphanes, 
avec l'extrémité verte, ayant une tache 
d’un brun-violet très-brillante placée pres- 
que à leur base, et plusieurs autresréticula- 
tions de même couleur et aussi luisantes, 
éparses dans Jeur étendue; pattes verdà- 
tres, sans taches; abdomen de la même 
couleur et plus long que le corselet, — 
France Méridionale. 

CINQUIÈME DIVISION. 
(Thespis.) 

Corps très-long, étroit, filiforme. — Ab- 
domen filiforme.—Yeux arrondis. — Cuis- 
ses sans membrane. — Corselet aussi long 
que l’abdomen. 

7. MANTIS VERSICOLOR. 

Mantis Versicolor, Srozz., Spect. et 
Mant., pl. 8, fig. 28.— 9 id. Brachyptera, 
ejusd., pl. 49, fig. 71. — Purpurascens, 
Oziv., Enc.. n° 7 9. — LaTR., Gener. , 
t. LIL, p. 78. — Thespis Purpurascens, 
SERY., Rev. méth. des Orthopt., p. 28. — 
Long. 4 pouc. à 4 pouc. +. — Tête brune; 
yeux gros, corselet brun, triangulaire, peu 
élargi antérieurement, dentelé latérale- 
ment dans toute sa longueur, mais plus 

fortement près de la tête qu’à sa partie 
postérieure ; élytres très-courtes, testacées ; 
ailes très-courtes, leur fond d’un bleu- 
proupré trés-brillant, à reflet violet entre- 
coupé par un grand nombre de petits traits 
transversaux jaunâtres, ayant aussi à l’an- 
gle externe une tache oblongue d’un violet 
pourpré etbrillant, et auprès une autre ta- 
che de même couleur un peu plus étroite 
et moins allongée ; pattes grêles, grisâtres; 
abdomen long, hérissé, également grisätre. 
— Cayenne. Collect. du Muséum d’Hist, 
nat. de Paris. 

SIXIÈME DIVISION: 
(Schizocephala, Serv.) 

Corps filiforme.— Yeux élevés, presque 
coniques, terminés en pointe aiguë. — 
Vertex profondément creusé. — Cuisses 
sans membrane.—Jambesantéricures point 
dilatées, peu épineuses et peu ravisseuses, 
leurs tarses grêles. 

8. MANTIS OCULATA. 

Mantis Siricta, Ovrv., Encycl., n° 43 
des espèces moinsconnues.—LaTr., Gen.s 
1. III, p. 93. — Mantis Oculata , Sroxx. , 
Spect. et Mant., pl. 10, fig. 58. — Long. 
A pouc. +. — Corps entièrement d’un vert 
pomme; tête creusée dans son milieu ; an- 
tennes longues; yeux finissant en pointe 
aiguë ; corselet ayant environ 20 lignes de 
longueur, triangulaire , sans dentelures sur 
les côtês; élytres d’un vert tendre, sans 
taches, moitié moins longues que l’abdo- 
men ; ailes de la même couleur , dépassant 
un peu les élytres; pattes longues, très 
grêles, les antérieurs ayant les jambes et 
les tarses excessivement courts ; abdomen 
filiforme, trés-long, verdâtre comme tout 
l’insecte. — Indes-Orientales, Collect. du 
Muséum de Paris. 

QUATRIÈME FAMILLE. — PHASMIENS, Larreize 

Caractères. Corps grand , élancé, sou- 
vent filiforme ou linéaire. — Prothorax 
plus court que les autres segmens. — Tar- 
ses de cinq articles. — Toutes les pattes 
propres à la course. 

Les insectes de cette famille sont pour 
la plupart d’une grande taille et ont recu, 
à cause de leurs formesparfoistrés-bizarres, 
des dénominations aussi singulières , telles 
sont celles de cheval du diable, grand sol- 
dat de Cayenxe, bâton ambulant , feuille 

ambulante ; ces Phasmiens, autrefois con- 
fondus avec les Mantes, n’en différent pas 
seulement par la conformation de leurs 
pattes antérieures, mais encore par leurs 
manière de vivre; car, quoique leurs 
mœurs soient peu connues, nous savons 
qu’ils se nourrissent de végétaux , tandis 
que les Mantiens sont très-carnassiers ; la 
manière dont ils pondent leurs œufs est éga- 
lement différente , car les Mantes les pon- 
dent en masse dans une enveloppe coms 


s4 CYPHOCRANA, 

mune, au lieu que les Phasmiens les dépo- 
sent simplement sur la terre. On rapporte 
que ces insectes se traînent lentement 
et comme avec peine sur les végétaux, 
dans les arbrisseaux et les taillis où ils se 

nourrissent des jeunes pousses des arbres . 

résineux, et on les rencontre presque 
toujours isolés. Les Phasmiens différent 
généralement trés-peu par leurs organes 
de la manducation, ce qui fit que, ne pou- 
vant pas s'appuyer sur cet organe pour 
créer des genres, on prit en considération 
toutes les parties du corps et on éleva très- 
haut le nombre des genres dans cette fa- 
mille; de manière que l'on fit quelquefois 
un genre du mâle et un de Ja femelle, à 
cause de la différence qui existe entre les 
deux sexes, dans le nombre des segmens 
de l’abdomen, dans la forme des antennes, 
filiformes chez les mâles, sétacées dans les 
femelles, parfois très-courtes chez ces der- 
nières et très-longues chez les premiers; 
dans Ja taille des mâles, qui est aussi beau- 
coup moins considérable que celle des fe- 
melles; leurs élytres sont moins dévelop- 
pées , leurs ailes le sont davantage, ce qui 
donne un tout autre faciès à l’insecte, et 
ce qui n’est pas moins étonnant c’est un 
troisième genre sous l’état de larve. 
Latreille plaça constamment dans tous ses 
ouvrages les Phasmes à la suite des Man- 
tes, mais il ne fit aucun genre dans cette 
famille et adopta seulement celui des Phyl- 
lies, qui avait été déjà établi par Iiliger. 
Mais MM. Lepeletier de Saint-Fargeau 
et Serville créérent dans l’Encylopédie 
Méthodique plusieurs genres en s’appuyant 
principalement sur la présence ou l’ab- 
sence des ocelles; ceux qui présentaient 
des ocelles furent les Phasmes proprement 
dits, et les autres furent divisés d’après les 
organes du vol et les proportions du pro- 
thorax , et rentrérent dans cette division 
les genres Phyllium, Prisopus, Cladoxe- 
rus, Cyphocrana; mais les Cyphocrana ont 
souvent des ocelles, et ils se trouvaient mal 
placés dans cette division. Les espèces ap- 
tères composérent le genre Bacteria et Ba- 
cillus; les premiers ayant les antennes 
longues et les autres excessivement cour- 
tes, et M. Serville, dans sa Revue méthodi- 
que de l’ordre des Orthoptéres, ne créa 
qu’un seul et nouveau genre sous le nom 
de Xerosoma et voisin des Prisopus. Ce 
petit nombre de genres pouvait être admis 
malgré que quelques caractères leur aient 
été mal assignés ; mais, plusieurs espèces 
étant arrivées de l’Australie et ne se rap- 

portant pas toutes aux genres déjà établis, 
M. Gray publia le premier fascicule d’in- 
sectes de ce pays, où il créa plusieurs nou- 
veaux genres: el enfin, dans une monogra- 
phie qui parut peut de temps aprés l’ou- 
vrage déjà cité , il fitun grand nombre de 
genres, qu’il serait trop long de mention- 
ner, dont les caractères n’ont souvent que 
très-peu de valeur, sans même compren- 
dre leur forme sur la même espèce de dif- 
férens sexes. M. Brullé, en dernier lieu, 
fit une réduction des genres de la monogra- 
phie de M. Gray, nombre qui ne s’élevoit 
pas à moins de trente-deux dans celte fa- 
mille, qui n’est pas très-nombreuse en es- 
péces; il réunit tous ceux qui n’avoient pas 
de caractères suffisans pour former des 
genres distincts, et le nombre en fut réduit 
à treize: ce sont les seuls genres que nous 
ayons cru devoir adopter. 

Genres: Cyphocrana , Aplopus, Bacte- 
ria, Cladoæerus, Bacillus. Pachymorpha, 
Eurycantha, Tropidoderus, Prisopus , 
Phyllium, Xerosoma, Phasma, Perlamo- 
phus. 

CYPHOCRANA, SERv.; 
Mantis, Lix., Fas., Ouiv.; 
Phasma, SToLz.; 
Acrophylla, Gray.; 
Diura, Grayx.; 

Platycrana, Acanthoderus, et Diaphéro- 
des, Gray. 

Antennes longues, celles des mâles fili- 
formes, velues et plus longues que le tho- 
rax, celles des femelles aussi longues que 
la tête et le thorax réunis.—Elytres n'ayant 
que le quart de la longueur des ailes dans 
les mâles et au moins la moitié dans les fe- 
melles. — Ailes atteignant à peu près les 
trois quarts de la longueur de l’abdomen 
dans les mâles, et guére que les deux tiers 
dans les femelles. — Mésothorax parsemé 
de tubercules plus saillans chez les mâles 
que chez les femelles. —Oviducte ne dépas- 
sant pas l’abdomen. — Premier article des 
tarses beaucoup moins long que les sui- 
vans. 

A. CYPHOCRANA GOLIATH. 
Acrophylla Guliath, Gray, Syn. of 
Phasmidæ, p. 39. — Cyphocrana Goliath, 
Bruzz., Hist. des Ins., t. 1X, p. 105, 
pl. 7 &.—Long. 4 6 pouc., 9 8 à Ppouc. 
— Corps verdâtre ; tête ayant quatre ban- . 
des longitudinales d’un blanc-jaunâtre ; an 


BACTERIA. 45 

tennes jaunâtres, variées de vert; le milieu 
du prothorax et les côtés du mésothorax 
ayant dans toute leur longueur une bande de 
la même couleur que celles de la tête; thorax 
avant en dessous des bourreletssaillans co- 
lorés en vert foncé; mésothorax un peu 

, épineux ou tuberculeux : élytres vertes en 
dessus, avec deux taches blanchâtresa leur 
base , dont l’extérieure s’étend sur ja ner- 

_vure longitudinale du milieu; ces taches 
sont plus allongées dans le mâle et forment 
deux bandes longitudinales : ailes d’un 
vert clair dans leur partie supérieure et 
d’un rouge de sang dans leur partie infé- 
rieure, et en outre bordées de celte couleur 
supérieuremenl ; paltes jaunes, variées de 
vert, garnies d’épines nombreuses; abdo- 
men vert, bordé d’une bande jaune. qui 
en dessous se prolonge en une ligne noire, 
— Nouvelle-Hollande. Collect. du Mu- 
séum d’Hist. nat. de Paris. 

Obs. Le dessous des élytres et de la par- 
tie curiace des élytres est d’un beau rouge 
de sang, 1 

TR. 
2. GYPHOCRANA GIGAS. 

Mantis Gigas, Linx., Syst. nat.,t. I, 
p. 689. — Phasma Gigas, Sreuz., pl. 1, 
fig. 4, et pl. 2, fig. 5.— Far., Ent. Syst., 
supp. n° 6. — Mantis Gigas, Ourv., Enc., 
n° 2.—Cyphocrana Gigas, GRAY, Synopsis 
of Phasmidæ, p. 35.—Eong. © 6 pouc. 1 à 
7 pouc. Enverg. 7 pouc. — Corps d’un 
jaune-brunâtre, sans doute vert dans l’in- 
secte vivant; tête lisse ; antennes jaunâtres; 
prothorax court, lisse; mésothorax tuber- 
culeux; élytres d’un jaune-verdâtre sans ta- 
ches; ailes ayant leur partie supérieure, c’est- 
à-dire la partie coriace, de la même couleur 
que les élytres; la partie inférieure dia- 
phane, avec de larges taches brunes se réu- 
nissant presque toutes les unes aux autres ; 
paltes épineuses, sans taches; abdomen 
glabre , d’un jaune-verdâtre . comme tout 
le reste de l’insecte. — Amboine. Collect. 

‘ du Muséum. 

3. CYPHOCRANA TITAN, (P1. 4, fig. 4 .) 

Acrophylla Titan, Gray, Syn. of Phas- 
midæ, p. 39.—Diura Titan, ejusd., Ent. 
of Australia, fasc. 4, pl. 4. — Long. 
5 pouc. 6 lig. Enverg. 6 pouc. Long. © 
40 pouc. Enverg.9 pouc. —Corps allongé, 
grêle, de couleur brunâtre ; tête un peu 
allongée, brune, avec quelques lignes lon- 
gitudinales très-peu apparentes; prothorax 
de la longueur de la tête, entiérement 
lisse ; mésothorax nd veNt 

hérissé de fortes épines, beaucoup plus 
saillantes chez le mäle que chez la femelle; 
élytres jaunätres, avec une tache d’un blanc 
sale à la partie supérieure , cette tache se 
prolongeant jusqu’à l’extrémité dans le 
mâle seulement, ces élytres variées en 
outre d’un grand nombre de taches d’un 
brun-bleuâtre disposées irrégulièrement ; 
ailes ayant leur partie coriace semblable 
aux élytres, avec leur base d’un joli rose 
tendre, la partie transparente diaphane, 
avec de grandes taches brunes se tenant 
toutes les unes aux autres, ces taches beau- 
coup moins foncées dans le mäle que dans 
la femelle ; pattes grisâtres, armées d’épi- 
nes; abdomen filiforme dans le mâle et 
plus coloré dans ce dernier que dans la fe- 
melle, — Nouvelle-Hollande. Collect. du 
Muséum d’Hist. nat. de Paris. 

APLOPUS, Gray; 
Cyphocrana, SErv.; 
Phasma, Srozz. 

Corps linfaire, long.—Ailes courtes, 
n’ayant que le quart de la longueur de l’ab- 
domen. — Elytres encore moitié moins 
longues. — Pattes peu épineuses. 

Ce genre diffère surtout des Cyphocra- 
nes par les articles de leurs palpes, qui sont 
plus élargis que dans ces derniers ; par l’o- 
viducte, qui dépasse de beaucoup l’abdo- 
men, et par les paites, qui sont trés-courtes. 

APLOPUS ANGULATA. 

Phasma Angulata, Srorr., Spec., pl. 21, 
fig. 77. — Cyphocrana Microptera, Sery., 
Ann. des Sc. nat., t. XXII, p. 61. — 
Aplopus Micropterus, Gray, Syn. of 
Phasm., p. 34. —Long. 5 pouc. Enverg. 
4 pouc, — Corps jaunâtre ; tête ayant une 
corne à la base de chaque antenne ; méso- 
thorax iuberculeux ou épineux ; élytres 
noirâtres, avec leur bord supérieur plus 
noir ; ailes, leur partie coriace noirâtre, 
avec une tache blanche à la base, la partie 
transparente réticulée par des petites lignes 
noires; paltes grisâtres, dentelées; abdo- 
men jaunâtre; oviducte plus coloré, — 
Amboine. 

BACTERIA, Lare.; 
Cladomorphus et Prisomera, Gray. 

Corps long. étroit et filiforme, dépourvu 
d’élytres et d’ailes. — Antennes plus lon 
gucs que le thorax, et d’une extrême tés 


A6 

nuité.—Tarses ayant le premier et le der- 
nier article plus longs que les intermédiai- 

, res. — Oviducte des femelles dépassant or- 
dinairement un peu l’abdomen. — Méta- 
thorax très-long. 
r BACTERIA ARUMATIA. 

Î Phasma Arumatia, Stoux., Spec., pl. 13, 
fig. 51. —Bacteria Bacillus, Ouv., Enc., 
pl. 432, fig. 2. — Mantis Ferula, FaBr., 
Ent. Syst., t. IE, p. 12. — Bacteria Aru- 
matia, Gray, Syn. of Phasm., p. 16. — 
Long. 7 pouc. — Corps bruvâtre, peut- 
être vert dans l’insecte vivant; tête lisse, 
avec quelques lignes longitudinales peu 
apparentes; antennes brunes, trés-fines , 
trés-longues; prothorax de la longueur de 
la tête, avec quelques impressions; méso- 
thorax ayant un assez grand nombre d’épi- 
pes très-aiguës ; métathorax n’ayant que 
de trés-petits tubercules; pattes longues, 
sans épines, un peu annelées de brun ; ab- 
domen brunätre, entièrement glabre el sans 
taches. — Indes Orientales. 

CLADOXERUS, Serv. 

Corps très-étroit, cylindrique. — An- 
tennes extrêmement fines et atteignant la 
longueur du corps.— Elytres très-courtes. 
— Ailes petites, ne couvrant guère que la 
moitié de l’abdomen. — Pattes extrême- 
ment longues et grêles. — Tarses ayant 
teur premier article plus long que tous les 
autres réunis. 

CLADOXERUS GRACILIS. 

Cladoxerus Gracilis, Lep. DE Sr-Far- 
GEAU, et Serv., Enc. méth., t. X, p. 445. 
— Rev. méth. de l’ordre des Orthop., 
Gray, Syn. of Phasm., p. 42. — Long. 
3 pouc. — Corps brunâtre ; tête petite, se 
rétrécissant vers le corselet, avec quelques 
petites lignes d’un jaune sale ; thorax gla- 
bre ; élytres ayant leur bord extérieur d’un 
blanc-verdâtre; ailes transparentes, avec 
Jeur partie coriace d’un vert clair; pattes 
longues et minces, de couleur grisâtre ; les 
antérieures de la longueur du corps; abdo- 
men linéaire , lisse, sans taches. — Brésil. 

BACILLUS, LaTR.; 
Phasma, Fas., Lar. 

Corps aptère, — Antennes trés-courtes, 
grenues, composées d’un nombre d’articles 
qui n’excède pas douze : le premier de ces 
articles large, le second court et étroit, les 

PACHYMORPHA. 

«ti 

suivans presque égaux entre eux, le det- 
nier seulement presque aussi long que les 
trois ou quatre précédens.—Abdomen mu- 
ni de deux appendices terminaux trés- 
courts. — Pattes de longueur inégale; les 
antérieures très-longues, et les intermé- 
diaires plus courtes que lespostérieures. — 
Tarses ayant leur premier article au moins 
aussi long que tous les autres réunis. 

BACILLUS ROSSIA. 

fr "4 

#. 

Phasma Rossia, Farr., Ent. Syst., . 

suppl, 487. — Larr., Gen. Crust. et Ins., 

3, 88. — Lep. et Serv., Enc. méth., 10, : 
p. 104.—Phasma Rcssium, Guare., Hor@ 

Ent., p. 93. — Gray, Syn. of Phasm., 
p. 20.—Long. 3 pouc.—Corps d’un jaune- 
verdûtre; tête oblongue ; prothorax lisse, 
de la longueur de la tête; mésothorax et 
prothorax aussi long l’un que autre, un 
peu granuleux et carénés dans leur milieu; 
pattes grêèles ; les cuisses intermédiaires et 
postérieures striées et armées de quelques 
épines ; abdomen de la longueur du thorax, 
un peu renflé dans le ek de couleur 
verdâtre, sans aucune tach «4 Italie, 
France Méridionale. 

PACHYMORPHA, Gray. 

Corps cylindrique, caréné dans le mi- 
lieu. — Antennes courtes, de douze arti- 
cles: les dix derniers articles tous de la 
même longueur, avec leurs côtés angu- 
leux.— Pattes presque égales en longueur; 
les intermédiaires seulement un pex plus 
courtes, — Tarses ayant le premier et le 
dernier article assez longs, et les trois in- 
termédiaires plus courts. — Abdomen dé- 
pourvu de folioles ; celui des femelles 
ayant leur dernier arceau supérieur se pro- 
longeant dans l’oviducte. 

Obs. On pourrait peut-être réunir ce 
genre au précédent, 

PACHYMORPHA SQUALIDA. 

Pachymorpha Squalida, Gray, Syn. of 
Phasm., p. 21 ; id., Ent. of Aust., fasc. 4, 
pl, 3. — Long. 2 pouc. 4 lig. — Corps 
assez épais, d’un brun-noirâtre, mélangé 
de blanc; tête ayant deux petites cornes; 
entennes ayant environ quatre lignes de 
longueur ; prothorax court ; mésothorax et 
métathorax rugueux ; le dernier plus court 
que le premier; pattes courtes, assez ro- 
bustes , munies de quelques épines ; abdo- 
men aussi long que le reste du corps et ru- 

gueux, — Aute 

y 


» 

PRISOPUS. 

EURYCANTIIA, Borsr. 

Corps aptère, épais, épineux. — Anten- 
nes épaisses , de la longueur du thorax. 
—Thorax carré, déprimé supérieurement, 
— Métathorax plus court que le mésotho- 
rax. — Les quatre pattes postérieures 
courtes et épaisses. — Les cuisses antérieu- 
res sans échancrures; les postérieures ex- 
trêémement épaisses, lrés-épineuses, avec 
les jambes grêles. — Abdomen de la lon- 
gueur du thorax, plus étroit que ce der- 
nier, et diminuant de longueur de la base 
à l’extrémité. 

EURYCANTHA HORRIDA, 

Eurycantha Horrida, Borsr., Voy. de 
L’Astrolabe, Ent., pl. 10, fig, 2.— Gray, 
Syn. of Phasm., p. 14. — BrüLLÉ, Hist. 
des Ins., t. 1X, p. 413, pl. 10, G.—Long. 
4 pouc. 6 lig. à 5 pouc. — Corps d’un 
brun-noirâtre, aplati, caréné sur les côtés; 
ces derniers armés de fortes épines; tête 
carrée, avec quatre épines sur son verlex ; 
antennes noïrâtres , ayant leur second arti- 
cle très-gros, et les autres diminuant de 
grosseur jusqu’à l’extrémité ; thorax large, 
déprimé, un peu rugueux en dessus et ar- 
mé latéralement d’une rangée de fortes 
épines ; abdomen ayant deux petites épines 
sur chacun de ses segmens, el trois. très- 
fortes de chaque côté ; pattes ayant plusieurs 
carènes supportant des épines courtes ; pat- 
tes postérieures plus fortement armées que 
les précédentes, ayant en dessous, dans la 
femelle, une série d’épines assez courtes, 
et dans les mäles, trois seulement étant 
trés-grosses et en forme d’ergot ; les épines 
des jambes peu nombreuses, mais fortes 
et acérées.—Iles de l’Océanie. Collection 
du Muséum d’Histoire naturelle de Paris, 

TROPIDODERUS, Gray; 
Podacanthus et Ectatosoma. 

Corps long, ailé. — Antennes beaucoup 
plus longues que le thorax, surtout dans 
Îes mâles, composées dans ces derniers d’ar- 
ticles longs, cylindriques et velus, et dans 
les femelles d’articles plus courts etglabres. 
— Mésothorax presque aussi court que le 
prothorax.— Ailes presque aussi longues que 
l'abdomen. — Elytres atteignant la moitié 
de la longueur des aïles dans les femelles; 
mais beaucoup plus courtes et pointues 
dans les mâles.— Pattes peu longues, ayant 
leurstarses à articles inégaux, diminuant de 

Insectes. LV, 

47 

grosseur depuis le premier jusqu’au der- 
nier. 

4. TROPIDODERUS TIPHON. 

Podacanthus T'yphoi, Gray, Ent. of 
Aust., fasc. 14, pl. 2, fig. 4; Syn. of 
Phasm., p. 32. — Long. G 4 pouc. En- 
verg. 5 pouc. 6 lig. Ç Long. 5 pouc. En- 
verg. 8 pouc. 5 à 6 lig.— Corps d’un jaune 
rosé; tête lisse; antennes velues dans le 
mâle , et atteignant enviror la longueur des 
deux tiers du corps, glabres et un peu plus 
longues que le thorax dans la femelle ; mé- 
sothorax court, avec plusieurs rangées d’é- 
pines acérées, disposées assez régulière- 
ment; élytres verdâtres, un peu roses à 
leur base, surtout chez les mâles: ailes 
grandes, leur partie coriace rose dans le 
mâle, presque verte dans la femelle ; leur 
partie transparente entièrement diaphane , 
avec les nervures roses; pattes couleur de 
chair un peu colorée; les cuisses des inter- 
médiaires et des postérieures armées de 
deux rangées de petites épines trés-aiguës ; 
abdomen étroit, de couleur jaunâtre, avec 
les folioles irès-longues, arrondies à leur 
extrémité. — Nouvelle-Hollande. Collec- 
tion du Muséum d’Histoire naturelle de 
Paris. 

2. TROPIDODERUS HOPÆI. 

Ectatosoma Hopæi, Gray, Ent. of Aust., 
fase. 4, pl. 8. fig. 4; Syn. of Phasm., p. 29. 
— Long. du 3 pouc. 8 lig. Enverg. 
5 pouc. 6 lig. — Corps d’un vert-brunâtre; 
tête petite, pyramidale et épineuse ; anten- 
nes longues et velues; mésothorax n’ayant 
que deux longues épines dans son milieu ; 
élytres brunâtres , courtes, n’atteignant 
guère dans le mâle que la cinquième ou 
sixième partie de la longueur des ailes ; ai- 
les transparentes, leur partie coriace de la 
même couleur que les élytres; leur partie 
inférieure réticulée par un grand nombre 
de taches, s’entremélant toutes les unes 
dans les autres; pattes brunâtres , ayant les 
cuisses et les jambes dilatées latéralement 
en une membrane très-mince ; cette ment- 
brane ayant deux échancrures aux cuisses ex- 
térieures et une rangée d’épines de chaque 
côté aux cuisses intermédiaires et postérieu- 
res ; abdomen jaunâtre, ayant trois de ses 
segmens postérieurs dilatés en une mem- 
brane. — Nouvelle-Hollande. Collection 
du Muséum de Paris. 

PRISOPUS, Serv. 

Corps large et déprimé supérieurement. 
— Antennes larges ct filiformes. — ‘1 ho- 


18 PHASMA. ; 

rax large et plat en dessous. — Articles 
des palpesarrondis au lieu d’être anguleux. 
— Ailes longues, pouvant couvrir l’abdo- 
men en entier, — Elytres atteignant envi- 
ron la longueur des deux tiers des ailes. — 
Abdomen large et muni d’une membrane. 
— Pattes courtes, dilatées en une mem- 
brane hérissée d’épines latéralement. 

PRISOPUS FLABELLIFORMIS. 

Phasma Flabelliformis, Srour., Spec., 
pl. 48, fig. 65. — Mantis Sacrata, Oxv., 
Enc. méth., t. VII, p. 639. — Prisopus 
Sacratus, Serv., Enc. méth.,t. X,p. 444; 
Ann. des Sc. nat., t. XXII, p. 63.— Pri- 
sopus Flabelliformis, Gray, Syn.ofPhasm., 
p. 27 à 28. — Long. 3 pouc. 2 lig. Enverg. 
4 pouc. 2 à 3 lig. — Corps grisälre ; tête 
carrée, large, épineuse, antennes sélacées; 
prothorax rugueux, ayant deux épines 
dans son milieu ; mésothorax sans épines; 
élytres verdätres, avec une petite tache 
rose dans son milieu; ailes grandes; leur 
partie coriace rose à la base et à l’extré- 
mité, avec une tache noirâtre au milieu ; 
Jeur partie inférieure transparente, rélicu- 
lée par un grand nombre de petites lignes 
brunes; pattes brunâtres, ridées, le bord de 
leurs membranes épineux et velu; abdo- 
men large, brunâtre, plus long que le tho- 
rax. — Amboine? Collection du Muséum 
de Paris. 

PHYLLIUM, Izic.; 
Phasma, STozi,; 
Mantis, Fas., Oziv.; 
Pteropus , Taux. 

Corps ailé ou ayant au moins des élytres. 
— Antennes des femelles courtes, monili- 
formes, composées seulement de neuf arti- 
cles; celles des mâles longues et filiformes. 
— Mésothorax aussi court que le protho- 
rax.—EÆElytres grandes, presque aussi lon- 
gues que l'abdomen dans les femelles, 
très-courtes dans les mâles, n’ayant que le 
tiers de la longueur de l’abdomen.— Ailes 
nulles ou rudimentaires dans les femelles, 
de la longueur de Fabdomen dans les mâles, 
— Pattes ayant leurs cuisses dilatées en 
une membrane. — Abdomen ayant latéra- 
lement une très-large membrane, occu- 
pant toute sa longueur, et de très-peu d’é- 
paisseur. 

PHYLLIUM SICCIFOLIUM. (P]. 59.) 
Phasma Siccifolium, Sroz., Spec., pl. 7, 
fig. 26. — Mantis Siccifolia, Fapr., Ent. 

Syst., n° 24. — Mantis Siccifolia, Ourv., 
Enc. méth., n° 6, pl. 433, fig. 2. — Pte 

ropus Siccifulius, Tauws., Mém. de l'Acad. 
Imp. des Sc. de St-Pétersbourg, t. V, 
p. 286. —Long. 3 pouc. environ. —Corps 
déprimé, verdâtre ; tête aplatie ; antennes 
longues dans le mâle, courtes et monili- 
formes dans la femelle; prothorax carré ; 
mésothorax plus étroit que le segment pré- 
cédent, avec trois rangées de petits tuber- 
cules; élytres vertes, sans taches, très- 
grandes dans les femelles, et moitié moins 
longues que les ailes dans les mâles; ailes 
imperceptibles dans les femelles, grandes 
dans les mâles; leur partie coriace de Ja 
même couleur que les élytres, et leur par- 
tie inférieure diaphane et incolore; pattes 
ayant leurs cuisses élargies en une mem- 
brane un peu dentelée intérieurement ; ab- 
domen trés-large et dilaté latéralement.— 
Indes-Orientales. 

XEROSOMA, Sen. 

Corps ailé, tuberculeux. — Antennes 
longues, sétacèes. — Mésothorax une fois 
plus long que le prothorax.—Thorax large. 
— Elytres trés-courtes, ovales, couvrant 
seulement les deux premiers anneaux de 
l’abdomen.— Ailes n’atteignant guère que 
les trois quarts de la longueur de l’abdo- 
men. — Ce dernier large et aplati. 

XEROSOMA CANALICULATUM. 

Xerosoma Canaliculatum, Serv., Rev, 
méth. de l’ordre des Orth., p: 34 et 35.— 
Gray, Syn. of Phasm., p. 27. — Long 2 
pouc. 3 lig. — Corps d’un brun-noirâtre; 
tête plus claire, raboteuse, profondément 
canaliculée au milieu, tuberculée sur les 
côtés et postérieurement ; thorax inégal, tu- 
berculé; prothorax ayant deux paquets d’é- 
pines recourbées, placées au bord posté- 
rieur ; élytres vertes, rugueuses ; ailes bru- 
nes, variées par un grand nombre de taches 
blanches transparentes, de forme carrée et 
de grandeur inégale ; leur partie coriace de 
la même couleur que celle des élytres ; pat- 
tes brunâtres; cuisses un peu dentelées en 
dessous, surtout les antérieures, 

PHASMA, Larn. 

Corps trés-étroit, ailé. — Tête petite. 
carrée, — Antennes sétacées, plus longues 
que Je corps. — Mésothorax à peine plus 
long que le prothorax. — Ailes trés-déve- 
loppées, aussi lon que l’abdomen. — 


LOCUSTIENS. 

Elytres très-courles dans les deux sexes, 
cachant à peine la base des ailes. — Pattes 
simples, trés-grêles. — Abdomen linéaire, 
arrondi. 

PHASMA BIOCULATUM. 

Phasma Bioculata, Srozz., Spec., pl. 20, 
fig. 76. Phasma Phtisica, Decéer, Mém., 
t. Il, p. 403, pl. 36, fig. 4. Ouiv., Enc., 
n° 14, Phasma Bioculatum, Gray, Syn.of 
Phasm., p. 24. — Long. 3 pouc. Enverg, 
4 pouc. 9 lig. — Corps d’un brun sombre; 
tête légérement ridée; thorax granuleux ; 
élytres trés-courtes, carénées dans leur 
milieu ; la partie supérieure noire, et l’in- 
- férieure brune; ailes brunes dans toute 
leur étendue; la partie coriace plus colorée; 
pattes brunes, grêles, sans épines; abdo- 
men arrondi, beaucoup plus long que le 
thorax. — Brésil. 

Voir pour les autres espèces du même 
genre, la Monographie de M, Gray. 

PERLAMORPHA, Gray. 

Corps ailé, assez robuste. — Tête large. 
— Antennes aussi longues que dans les 
Phasmes. — Prothorax sinueux. — Méso- 

CINQUIÈME FAMILLE. — 

Caractères. Corps ordinairement assez 
épais. — Antennes excessivement longues 
et très-fines, surtout à l’extrémité. — 
Cuisses postérieures fort longues, renflées, 
et propres au saut. — Abdomen muni dans 
les deux sexes de chaque côté d’un appen- 
dice conique, court, composé de deux ou 
trois articles au plus, et dans les femelles 
muni d’une longue tarière. — Tarses de 
quatre articles. 

Les insectes de cette famille sont essen- 
tiellement sauteurs. et ont recu pour cette 
raison le nom de Sauterelles. La dispro- 
portion de leurs pattes postérieures leur 
permet difficilement de marcher; aussi ces 
insectes n’avancent-ils que par des sauts 
réitérés, en s’aidant de leurs ailes, qui sont 
le plus souvent très développées ; les cuisses 
des pattes postérieures sont très-renflées à 
la base, et contiennent des muscles qui, 
communiquant leur action aux jambes qui 
sont fort longues et qui s’appuyent seule- 
ment sur leurs épines par la contraction 
des muscles des cuisses, donne aux pattes 
un mouvement élastique qui porte le corps 
en l’air, Les mâles de la plupart des in- 

19 

thorax de la longueur du segment précé- 
dent et de forme carrée. — Ailes grandes, 
couvrant entièrement l’abdomen. — Ely- 
tres tout-à-fait nulles. — Cuisses antérieu- 
res sans échancrures. 

Ce genre, tout-à-fait remarquable par 
l’absence des élytres, ne renferme que 
deux espèces connues, provenant des In- 
des Orientales ; l’une d’elles est le 

PERLAMORPHUS HIEROGLYPHICUS. 
Perlamorphus Hieroglyphicus, Gray 
Syn. of Phasm., p. 920. — Long. 2 pouc. 
2 lig. Enverg. 3 pouc. — Corps verdâtre: 
tête carrée, marquée de quelques lignes 
peu apparentes ; prothorax sinueux, creusé 
transversalement dans son milieu, avec 
deux tubercules à sa partie antérieure et 
quelques lignes longitudinales peu visibles 
comme celles de la tête ; mésothorax légé- 
rement ridé; ailes, ayant leur partie coriace 
d’un joli vert tendre, avecun grandnombre 
de petites taches d’un noir brillant; leur par- 
tie inférieure grise, sans aucune tache; 
toutes les paltes rondes, de couleur vert 
sombre, annelées de brun; abdomen d’un 
jaune-verdâtre. — lle de Java. Collection 

du Muséum de Paris. 

LOGUSTIENS , Larr. 

sectes de cette famille sont pourvus d’un 
organe de chant, qui leur sert à se faire 
entendre de leurs femelles et à les inviter 
à venir à leur rencontre. Ce chant, que 
l’on entend souvent dans les prairies, les 
buissons et les clairières, à la fin de l’été et 
au commencement de l’automne, est pro- 
duit par des sauterelles mâles avec la base 
de leurs élytres, qui ont à cet endroit une 
membrane transparente , à laquelie on a 
donné le nom de miroir. Ce miroir est 
traversé et environné par quelques rides 
trés-saillantes et très-dures, de manière 
que lorsque l’insecte vient à frotter ces 
élytres l’une contre l’autre, il fait entendre 
ce son aigu qui est propre aux insectes de 
celte famille, qui recoivent à tort, aux 
environs de Paris, la dénomination de Ci- 
gales , qui s’applique, comme nous le ver- 
rons par la suite, à un genre de l’ordre des 
Iémiptères, qui exécute aussi une stridu- 
lation, mais avec des organes complétement 
différents. Tous les Locustiens se nour- 
rissent de végétaux, et peuvent faire des 
dégâts assez considérables; mais comme 
ils ne sont pas trés-répandus, le mal qu’ils 
9 

“e 


20 

occasionent reste inaperçu. Les femelles 
sont toujours dépourvues d’organes de stri- 
dulation, ce qui les ferait facilement dis- 
tinguer des mâles ; mais un aulre caractère 
encore plus remarquable est la présence 
de l'organe appelé tarière ou oviducte qui 
termine l'abdomen. Cette tarière, qui sert 
à Ja ponte des œufs, a une forme qui varie 
selon les espèces : quelquefois elle est 
* courte et brusquement recourbée en l'air ; 
souvent elle est longue , droite, et a alors 
(la forme d’un sabre ou d’un coutelas; elle 
est composée de deux lames qui se rap- 
prochent pour percer le sol , et qui s'écar- 
tent pour laisser échapper un œuf dans la 
fente pratiquée auparavant dans la terre 
pour le recevoir. Cette famille est très- 
nombreuse en espèces, et par conséquent 
aussi en genres, en comparaison des familles 
précédentes. 

Genres : Prochilus, Pterochroza, Pseu- 
dophyllus, Acanthodis, Platyphyllum, Po- 
lyancistrus, Mecopoda, Phyllophora , Hy- 
peromala, Aspidonotus, Phaneroptera, 
Scaphura, Gymnocera, Xiphidion, Locus- 
ta, Decticus, Meconema, Acripeza, Bra- 
dyporus, Barbitistes, Megalodon, Saga, 
Listroscelis, Cr'yllacris. 

PROCHILUS, Brut. 

Corps mince, grèle, assez allongé, ayant 
quelque analogie avec les Phasmes propre- 
ment dits. — Lèvre supérieure très-avancée 
et ovale. — Antennes sétacées et velues, 
ayant leur premier article gros et un peu 
plus long que les suivans.—Elytres étroites 
et allongées, un peu plus longues que les 
ailes. — Pattes grêles. — Les cuisses anté- 
rieures un peu plus épaisses à l’extrémité 
qu’à la base, et un peu arquées, comme 
dans les Phasmiens; les intermédiaires plus 
courtes que les précédentes ; enfin les pos- 
térieures assez longues et trés-peu renflées. 
— Abdomen long et étroit, terminé par 
deux filets coniques assez courts. 

On ne connaît de ce genre qu’une seule 
espéce : 

4. PROCHILUS AUSTRALIS. 

Prochilus Australis, BRULLÉ, Hist. nat, 
des Ins., t. IX, p. 435, pl. 41, fig. 4. 
Long. 44 lig. Enverg. 2 pouc. 4 lig. — 
Corps d’un jaune roussätre ; Lête d’un brun 
foncé, variée par de petites taches rousses; 
antennes rousses, annelées de brun; corse- 
let ayant une large bande dans son milieu 
variée de roux et de brun; élytres rousses, 

PTEROCHROZA. 

variées de brun et de blanc sale ; aïles trans- 
parentes, avec des bandes brunes transver- 
sales; pattes rousses, tachetées de brun; 
abdomen brunâtre. — Ile des Kanguroos 
(Nouvelle-Hollande). Collection du Mu- 
séum d'Histoire naturelle de Paris. 

PTEROCHROZA, Serv.; 
Teltigonia, STOLL ; 
Locusta, Decéer, Far. 

Tête étroite, verticale. — Antennes plus 
longues que le corps, fort épaisses. — Cor- 
selet très-court, rétréci antérieurement. — 
Sternum armé de plusieurs dents. — Ely- 
tres larges, pointues à leur extrémité, la 
nervure principale placée à peu prés dans 
le milieu, et les autres nervures partant de 
ce centre, ayant tout-àa-fait l’aspect d’une 
feuille. — Ailes très-grandes. — Tarière 
allongée, recourbée en dessus à son extré- 
mité. 

Genre renfermant de grands insectes à 
ailes larges, ornées de couleurs brillantes 
el variées. 

4. PTEROCHPROZA OCELLATA. 

Tettigonia Ocellata, Srozz, pl. 4 et 
fig. ,etpl. 2, fig. 2, et var., fig. 3. — 
Locusta Ocellata. Fagr., Ent. Syst., t. II, 
n° 49.—Locusta Siccifolia, DEGÉER, Mém., 
t. LIL, p. 438, pl. 37, fig. 51. — Long. les 
ailes fermées 3 pouc. Enverg. 5 pouc. 2 à 
3 lig. — Corps brunâtre ; antennes brunes, 
longues et épaisses ; corselet d’un fauve 
assez clair, sans taches ; élytres d’un ronge 
brunâtre, imitant un peu une feuille sèche, 
variées de plus clair et de plus foncé, assez 
irrégulièrement et quelquefois même de 
noir ; les nervures constamment plus pâles 
que le fond de l’élytre; ailes réticulées 
dans leur plus grande étendue par une 
foule de petites lignes brunes transversales 
trés-rapprochées les unes des autres, lex: 
trémité seule rougeâtre et ornée d’un œil 
noirâtre, ayant au côté externe deux petils 
croissants blancs placés l’un au-dessus de 
l’autre ; pattes brunes, peu épineuses ; ab- 
domen fauve, annelé de brun. — Cayenne. 
Collection du Muséum de Paris. 

2. PTEROCHROZA BRULLÆI. (P1,6 ©.) 

Long. 2 pouc. 8 à 410 lig. Enverg. 4 
pouc. 40 lig. à 5 pouc. — Corps d’un vert 
clair ; tête de cette couleur ; antennes éga- 
lement vertes et très-épaisses ; corselet de 
la même couleur, sans taches ; élytres poin- 
tues, de la couleur générale de l’insecte, 


ACANTHODIS. 21 

imitant parfaitement une feuille; les ner- 
vures seulement un peu plus colorées ; 
ailes transparentes , leur base sans taches, 
l'extrémité un peu réticulée, à la manière 
de l’espèce précédente, et ornée, comme 
dans l’Ocellata, d’un œil qui n’est pas noir, 
mais brunâtre, et ayant également deux 
croissants blancs au bord interne ; pattes 
vertes, sans taches, peu épineuses ; abdo- 
men de la même couleur. — Cayenne. 
Collection du Muséum de Paris. 

PSEUDOPHYLLUS, Serv. ; 
Tettigonia, STozL. 

Tête ayant sa partie postérieure plus 
large que la partie antérieure du corselet. 
— Antennes plus longues que le corps, 
minces et nues, — Palpes maxillaires ayant 
leur dernier article tronqué à l’extrémité 
el au côté intérieur. — Sternum fort large ; 
le prosternum armé de deux épines. — 
Corselet court, arqué, et prolongé en 
pointe postérieurement.— Elytres longues, 
un peu convexes. — Ailes grandes, dépas- 
sant un peu les élytres dans le repos. — 
Cuisses postérieures armées d’épines très- 
robustes. — Tarière de la femelle courte, 
large, peu recourbée, ayant la forme d’un 
coutelas. 

4. PSEUDOPHYLLUS NERIIFOLIUS. 

Tettigonia Nertüfolia, Srozz., pl. 4, a, 
fig. 41. — Pseudophyllus Nerüfolius , 
Serv., Rev. méth. des Orth., p. 46, à 47.— 
BruLré, Hist. des Ins., t. IX, p. 187, 
pl. 42. — Long. 3 pouc. 40 lig. Enverg. 
7 pouc. environ.— Corps verdûtre ; anten- 
nes un peu ferrugineuses, surtout à l’ex- 
trémité, corselet court, ayant deux stries 
transversales rapprochées l’une de l’autre ; 
élytres longues, vertes, ressemblant à une 
feuille ; mais cependant moins que dans les 
Pterochroza, avec leurs nervures jaunâtres; 
ailes diaphanes, un peu lavées de vert seu- 
lement à leur extrémité ; pattes antérieures 
sans épines; les intermédiaires en ayant 
quelques-unes trés-courtes, et les posté- 
rieures hérissées d’un grand nombre d’é- 
pines trés-robustes et acérées, de couleur 
jaune à la base et noire à l’extrémité ; ab- 
domen verdâtre ; tariére de la femelle de 
couleur ferrugineuse , avec l’extrémité d’un 
beau noir très-brillant.—Ile de Java. Col- 
lection du Muséum d'Histoire naturelle de 

. 

Paris. # 
L 

AN | 

ACANTHODIS, Srev.. 
Locusta Auctorum. 

Tête tuberculée entre les antennes. — 
Antennes minces, très-longues , ayant 
quelquefois le double de la longueur du 
corps, les ailes comprises. — Dernier arti- 
cle des palpes maxillaires le double de ce- 
lui des labiaux. — Corselet court, ordinai- 
rement sillonné. — Prosternum bidenté. 
— Elytres fort étroites, ayant un miroir 
très-grand et très-transparent dans les mäâ- 

les. — Ailes trés-larges. — Pattes ayant 
leurs cuisses et leurs jambes herissées d’é- 
pines fortement acérées. — Tarière de là 

femelle aussi longue que l'abdomen. 

4. ACANTHOBIS AQUILINA. 

Locusta Aquilina, DecÉéer, Mém., t. III, 
p. 454, pl. 39, fig. 2. — Long. les ailes 
fermées 2 pouc. 40 lig. Enverg. 5 pouc. 
8 lig.— Tête grise, mélangée de plus clair 
et de plus foncé ; antennes brunes; corse- 
let court, tuberculé à sa partie postérieure 
et sur les côtés, avec deux lignes longitu- 
dinales brunes ou noires, allant de la par- 
tie antérieure au milieu; élytres fauves, 
avec quelques taches d’un brun foncé, de 
forme irrégulière ; ailes transparentes, avec 
de larges taches brunes se tenant toutes les 
unes aux autres; pattes grises, variées de 
brunâtre , avec l’extrémité de leurs épines 
de couleur noire ; abdomen d’un jaune bru- 
pâtre ; tarière de la femelle d’un ferrugi- 
neux Juisant à la base, ct brune à l’extré- 
mité. —Amérique Méridionale. Collection 
du Muséum. 

2. ACANTHODIS CORONATA. 

Locusta Coronata, DEGÉER, Mém., t. III, 
p. 448, pl. 58, fig. 5.—Fasr., Ent. Syst., 
t. II, n° 25. — Long. 2 pouc. 3 lig. En- 
verg. 4 pouc. — Tête brune ; antennes an- 
nelées de jaune et de noir, avec leur pre- 
mier article muni d’une épine ; corselet de 
la même couleur que Ja tête, muni d’ung 
forte dent au bord antérieur, deux autres 
un peu enarrière, et une couronne s’éten- 
dant du milieu à la partie postérieure , avec 
les parties latérales également dentelées; 
mais les dents étant beaucoup plus petites ; 
élytres mêlées de jaune et de brun, avec 
des taches noires enfoncées, placées de 
distance en distance; ailes noïrätres, sans 
taches; pattes et épines d’un gris-jaunâtre ; 
abdomen brun; tarière de Ja femelle un 
peu recourbée à l'extrémité, ferrugineuse 


99 MECOPODA. 

et noire à sa partie postérieure. — De la 
Mana, Collection du Muséum de Paris. 

PLATYPHYLLUM, Sen. 
Locusta, Faër.; 
Meroncidius, SERY.; 

Tête forte, munie d’un tubercule. — 
Antennes longues comme dans les deux 
genres précédens. — Corselet semblable. 
— Elytres longues, assez larges. — Ailes 
très-grandes, un peu moins longues que les 
élytres. — Sternum étroit, avec deux épi- 
nes rapprochées à son premier segment, au 
lieu d’être large, avec les épines écartées 
comme dans le genre précédent.—Tarière 
des femelles un peu arquée, moitié moins 
longue que l’abdomen. ; 

4. PLATYPHYLLUM CORIACEUM. 

Locusta Coriacea, Fagr., Ent. Syst., 
t. II, p. 40,n°27.—Long. 3 pouc. les ailes 
fermées. Enverg. 4 pouc. 4 lig. — Corps 
d’un vert sombre ; antennes brunâtres; cor- 
selet court, un peu chagriné, avec deux 
stries transversales assez écartées, élytres 
vertes, sombres, sans taches, se rétrécis- 
sant un peu à l'extrémité ; ailes d’un brun- 
grisâtre, avec leurs nervures plus jaunes; 
abdomen d’un brun-jaunâtre, probable- 
ment vert dans l’insecte vivant ; pattes d’un 
vert-gris; leurs épines jaunes à la base et 
noires à l'extrémité. — Martinique. Col- 
lection du Muséum de Paris. 

2. PLATYPHYLELUM OBSCURUM. 

Meroncidius Obscurus , SEerv., Rev. 
méth. des Orth., p. 53. — Long. 3 pouc. 
lesailes comprises. Enverg. 4 pouc. 6 lig.— 
Corps d’un brun foncé; lèvre supérieure 
ferrugineuse ; antennes noirâtres, munies à 
l’extrémité de leurpremier article d’une pe- 
tte épive ; corselet sombre, très-rugueux, 
avec deux stries transversales; épines et 
angles du sternum de couleur blanchâtre ; 
élytres brunes, ayant à leur base au bord 
extérieur des nervures très-apparentes, de 
couleur ferrugineuse ; ailes d’un brun-gri- 
sàtre sans taches ; pattes d’un brun-rougeä- 
tre, avec leurs épines noires; abdomen 
d’un jaune-brunâtre ; tarière de la femelle 
aiguë, de la même couleur, avec l’extré- 
mité d’un brun luisant, finement dentelée 
supérieurement. — Cayenne. Collection 
du Muséum. 

POLYANCYSTRUS, Senv. 

Tête munie d'un tubercule entre les an- 

tennes. — Antennes beaucoup plus longues 
que le corps, armées d’une épine à la base 
de leur premier article, — Corselet caréné 
Jatéralement, très-platsupérieurement; son 
extrémité prolongée sur les élytres, et ter- 
minée en pointe au milieu. — Elytres peu 
larges. — Ailes grandes comme dans les 
Platyphyllum. — Mésosternum et méta- 
sternum ayant leurs angles postérieurs pro- 
longés en une épine un peu crochue; pat- 
tes fortement hérissées d’épines.— Tarière 
de la femelle étroite, allongée, un peu re- 
courbée en arc. 

POLYANCISTRUS SERRULATUS, 

Locusta Serrulata, PALL. DE BEAUv. 
Orth., p. 218, pl. 7, fig. 2.—Long. 2pouc. 
5 lig. Enverg. 3 pouc. 6 lig. — Corps d’un 
jaune-brunâtre ; antennes jaunes, leur épi 
ne grande, un peu arquée; corselet ayant 
ses carènes armées d’épines ; les antérieures 
trés-fortes ; les postérieures diminuant de 
taille; élytres jaunâtres, peut-être vertes 
dans l’insecte, avec les nervures plus colo- 
rées; ailes grandes, diaphanes, ayant leurs 
nervures brunâtres; pattes fauves, leurs 
nombreuses épines de la même couleur, 
avec la dernière extrémité noire ; abdomen 
brun; tarière de la femelle ferrugineuse, 
plus colorée à l'extrémité qu’à la base, — 
St-Domingue, Collection du Muséum. 

MECOPODA, Serv.; 
Tettigonia, Stou. 

Tête grosse. — Antennes très-grêles, no- 
tablement écartées l’une au dessus de l’au- 
tre à leur insertion; leur premier article 
gros, le second court. —- Prosternum muni 
de deux épines rapprochées l’une de l’au- 
tre. — Elytres étroites, une fois plus lon- 
gues que le corps. — Ailes étroites, dépas- 
sant un peu l’abdomen. — Tarière des fe- 
melles trés-longue, et presque droite. — 

“Pattes postérieures fort longues, peu épi- 

neuses. 
Les espèces connues de ce genre appar- 
tiennent toutes aux Indes-Orientales. 

A. MECOPODA FERRUGINEA. 
Tettigonia Ferruginea, SroLr, Saute- 
relles, pl. 5, a, fig. 15. — Mecopoda Ma- 
culata, Serv., Revue Methodique des Or- 
thoptères, p. 58.—Long. 2 pouc :.—Corps 

d’un gris-roussâtre ; antennes brunes ; côtés. 

du corselet brunâtres luisants ; élytres rous- 
sâtres, ayant chacune vers leur milieu qua- 
tre taches alignées, d’un noir luisant, plus 
Ÿ ART 
r MR 
3 ; 

LA 


ASPIDONOTUS. 

ou moins échancrees dans leur milieu, et 
quelques autres taches de même couleur, 
mais irrégulières et beaucoup plus petites, 
placées près du bord extérieur des élytres, 
près de leur base ; le bord extérieur des ély- 
tres, du milieu à l’extrémité, offrant une 
série de trés-petits points noirâtres; ailes 
transparentes, jaunâtres à l’extrémité ; pat- 
tes et abdomen d’un gris-roussâtre. — Ile 
de Java. 

2. MECOPODA VIRENS. 

Brurté, Hist. des Ins., t. IX, p. 140, 
pl. 49, fig. 4. — Long. 2 pouc. +. Enverg. 
4 pouc. environ. — Corps vert, avec les 
paltes et l’abdomen jaunätres, sans doute 
également verts dans l’insecte vivant; cor- 
selet ayant sur chaque partie latérale une 
tache brunätre; élytres vertes, ayant la 
base de l’élytre gauche, qui couvre le mi- 
roir de l’élytre opposée, d’un roux-brunä- 
tre ; ailes diaphanes, avec leur extrémité 
et tout leur bord extérieur d’un vert tendre; 
tarière de la femelle brune à l'extrémité, 
— Côtes du Malabar. 

PHYLLOPHOR A, Taums. 

Antennes longues. — Prosternum sans 
dents ; les deux autres segments de Ja poi- 
trine relevés et formant entre eux un an- 
gle aigu. — Prothorax couvrant une partie 
de l'abdomen, et l’engainant ainsi que les 
deux autres segmens du thorax ; les carènes 
du prothorax ou corselet fortement dente- 
lées. — Elytres sans miroir dans les mâles, 
grandes, trés-larges, surtout à l’extrémité. 
— Ailes dépassant un peu les élytres dans 
le repos.— Filets de l’abdomen très-longs. 
— Pattes n'ayant qu’un très-pelit nombre 
d’épines. 

La seule espèce connue est le 

PHYLLOPHORA SPECIOSA, THUMB. 

Phyllophora Speciosa, Tau N8ERG. Mém. 
de l’ Acad. des Sc. de St-Pétersbourg, t. V, 
p. 286, pl. 3.—BruLié, Hist. nat. des Ins., 
t. IX, p. 442, pl. 45, fig. 2. — Long., les 
ailes fermées, 3pouc. 6 lig. Enverg. 6 pouc. 
6 lig. (la plupart des individus ont une 
moins grande taille). — Corps d’un vert 
tendre, passant souvent au jaune après la 
mort de l’insecte ; tête rugueuse ; corselet 
également raboteux, ayant une légère élé- 
vation transversale, allant d’un angle à l’au- 
tre de son prolongement; la carène latérale 
tormée par ce prolongement, hérissée d’é- 
pines ou dents dans toute son étendue ; é]y- 

235 

tres verdâtres, sans taches ; ailes diaphanes, 
un peu vertes, seulement dans leur partie 
supérieure ; abdomen et pattes verdätres, 
sans taches. — Ile des Papous, Nouelle- 
Hollande. Collection du Muséum de Paris. 

HYPEROMALA , Senv. 

Corps très-court. — Palpes maxillaires 
au moins deux fois plus longs que les la- 
biaux, leur dernier article allongé, tronqué 
au bout.—Prothorax ou corselet trés-grand 
comme dans les Phyllophora , embrassant 
les autres segmens du thorax et l’abdomen 
en entier et recouvrant complètement les 
organes du vol. — Elytres membraneuses, 
ainsi que les ailes ; les-unes et les autres de 
longueur égale, entièrement cachées par le 
prothorax. — Sternum sans dents, étroit, 
profondément creusé. — Appendices de 
l'anus longs. — Pattes peu épineuses. 

HYPEROMALA VIRESCENS, 

Revue Method. de l’ordre des Orthopt., 
p. 66. — Borsr., Voyage de l’Astrolabe, 
pl. 40, fig. 4. — Long. 40 lig.— Corps en- 
tièrement verdâtre ; yeux bruns, ainsi que 
la partie supérieure de la lèvre; prothorax 
ayant des stries transversales, profondé- 
ment creusées, placées au-dessus de la jonc- 
tion des segmens du thorax ; organes du vol 
incolores, n’élant visibles qu’en soulevant 
le prothorax ; les carènes de ce dernier for- 
tement dentelées dans toute leur étendue ; 
pattes et abdomen jaunâtres.—Havre Car- 
tret (Nouvelle-Zélande). Collection du 
Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 

ASPIDONOTUS, BrauLté,. 

Corps court. — Antennes trés-rappro- 
chées à leur base.— Prosternum ayant deux 
épines très-rapprochées, ressemblant d’a- 
bord à un seul tubercule conique. — Mé- 
sosternum ayant de chaque côté une forte 
épine ou un tubercule pointu, et surmonté 
d’une Jamelle divisée en deux feuillets 
étroits, — Corselet ou prothorax recou- 
vrant complètement l'abdomen. 

Obs. Dans le seul individu que nous con- 
paissions, nous n’avons pas pu soulever suf- 
fisamment le prothorax, pour voir s’il exis- 
tait des organes de vol. 

ASPIDONOTUS SPINOSUS, BRrULLÉ. 
Bruzué,Hist. nat. des Ins.,t. IX, p.143, 
pl. 44, fig. 4.— Long. 4 pouc. environ. — 
Corps court, d’un jaunc-roussâtre où gri- 


LA SCAPHURA. 

sâtre ; corselet orné en avant sur les côtés 
d’une tache blanchâtre assez régulière ; la 
carène du thorax ou grand bouclier, dente- 
lée dans toute son élendue; ces dents plus 
aiguës à la partie antérieure ; les premières 
plus longues, plus aiguës, et entièrement 
noires; partie postérieure du corselet un 
peu convexe, et l’antérieure un peu con- 
ave; pattes et abdomen d’un gris-jaunà- 
tre, sans aucune tache. — Ile de Madagas- 
car. Collection du Muséum de Paris. 

PIHANEROPTERA , Senv.; 
Syn. Steirodon, Phylloptera, Senv.; 
Tettigonia, STOLL; 
Locusta, Fan. 

Corps assez long. — Antennes fort lon- 
gues et fort déliées.— Palpes tronqués seu- 
lement à l’extrémité; dernier article des 
palpes maxillaires le double en longueur 
du dernier article des palpes labiaux. — 
Prosternum sans dents. — Sternum pro- 
fondément creusé dans son milieu. — Ai- 
les trés-grandes, dépassant notablement les 
élytres dans. le. repos. — Cette extrémité 
des ailes colorée de la même manière que 
les élytres.—Appendices de l'anus grands, 
sétacés. —Tarière des femelles fort courte, 
trés-arquée.—Pattes postérieures très-lon- 
gues, n'ayant qu’un petit nombre d’épines 
peu saillantes. 

A. PHANEROPTERA CITRIFOLIA. (PI. 7.) 

Tettigonia Cilrifolia, Sroz, pl. 4, 
Sig. 12, — Decéer, Mem., t. 111, p. 437, 
pl. 37. fig. 3. — Locusta Citrifulia, Fas., 
Ent. Syst.,t. 1IL, n° 4. — Phyllophora 
Citrifolia, Tavwus., Mém. de l’Acad. des 
Sc. de. St-Pétersbourg, t. V, p. 286. — 
Long, 3 pouc. 6 lig. Enverg. 6 pouc. — 
Tête petite, verte ; antennes trés-grêles, de 
la même couleur ; corselet plan, caréné la- 
téralement, les carënes ayant leur bord exté- 
rieur fortement crénelé ; élytres larges, ver- 
tes, sans taches, avec leurs nervures plus 
colorées, ailes tout-à-fait transparentes, 
sans couleur, à l'exception de l’extrémité ; 
celte derniére verdâtre ; abdomen brunä- 
tre; tariére de la femelle très-courte et 
recourbée supérieurement; pattes vertes, 
leurs épines assez rares et peu acérées, — 
Cayenne. 

2. PHANEROPTERA LILIFOLIA. 
Locusta Lilifolia, Fas., Ent. Syst., 
«IL, p. 36, n° 9. — Long. 44 à 45 lig. 
—- Antennes jaunûtres, le double de la lon- 

gueur du corps; têle verte, sans aucune ta 
che ; corselet vert, avec deux lignes jaunes 
longitudinales , placées sur les côtés, forte- 
ment caréné ; les carènes sans dents ni cré- 
nelures ; élytres d’un beau vert, beaucoup 
plus longues que le corps ; ailes diaphanes, 
dépassant notablement les élytres; cette 
partie verdâtre ; tarière de la femelle très- 
courte, recourbée, de couleur brune, et 
trés-finement denticulée; pattes vertes, 
avec des épines trés-fines. — ltalie, Es- 
pagne. 

3. PHANEROPTERA FALCATA. 

Locusta Falcata, Caare., Horæ Ent.— 
Phaneroptera Lilifolia, Brurré, Hist. des 
Ins. 1. 1X, p. 444, pl. 43, fig. 3. — Long. 
45 à 16 lig. —Cette espèce ressemble beau- 
coup à la précédente, elle est d’un beau 
vert comme elle; mais son corselet n’oflre 
point de lignes jaunes, et tout son corps est 
piqueté de trés-petits points blancs; la ta- 
rière de la femelle est courte, arquée et 
finement dentelée tout autour.—Se trouve 
en France, assez communément aux envi- 
rons de Paris. 

SCAPHURA, Kirgy. 

Corps grêle, étroit, déprimé.—Antennes 
composées à leur base d’articlesgros et très- 
velus, et tout-à-fait capillaires dans le reste 
de leur étendue. —Prosternum bidenté. — 
élytres étroites, leur bord sutural droit. —Ai- 
les dépassant les élytresdansle repos comme 
dans les Phaneroptera.—Patles n'ayant que 
de trés-petites épines en fort petit nombre. 
— Tarière des femelles courte , large, en 
forme de nacelle, recourbée en l'air, et gar- 
nie d’aspérilés. 

A. SCAPHURA VIGORSII. 

Scaphura Vigorsi, Kirex, Zool. Journ., 
n° 5, 4895, vol. 2, pl. 4, fig.1-6; Enc., 
t. X, p. 345. — Scaphura Nitida, Perry, 
Delect. Anim. articul., p. 194, pl. 23, 
fig. 12, — Long. 42 à 13 lig. — Tête d’un 
noir-bleuâtre très-luisant; antennes noires 
et velues depuis la base jusqu’à leur mi- 
lieu, jaunes et glabres ensuite , avec la pe- 
tite extrémité noire ; élytres d’un noir mat, 
sans taches ; ailes noirâtres, luisantes et as- 
sez transparentes à leur extrémité; pattes 
noires; abdomen d’un bleu foncé tout-à- 
fait métallique, — Brésil. 

2. SCAPHURA FERRUGINEA. 
Periy, Delect, Anim. Articul., p. 420, 
tab. 23, fig. 2, — Long. 9 lig. Enverg, 


LOCUSTA. 25 

20 lig. — Corps ferrugineux ; tête de cette 
couleur, avec le vertex noirûtre ; corselet 
déprimé antérieurement, avec son bord 
latéral ayant une tache brunätre; élytres 
d’un brun-ferrugineux, avec les nervures 
plus pâles ; ailes diaphanes, avec leur ex- 
trémité et leur bord extérieur noirâtres; 
Slernum ayant quelques taches jaunes ; ab- 
domen d’un bleu-noirâtre en dessus et fer- 
rugineux en dessous, ayant quelquefois 
une tache jaune de chaque côté ; antennes 
ferrugineuses à la base, avec la partie ren- 
flée noire, et ensuite une bande jaune et 
leur extrémité brunâtre ; pattes ferrugineu- 
ses, avec l’extrémité des cuisses, une tache 
à la base des jambes et les premiers articles 
des tarses bleuâtres ; tarière courte , roussà- 
tre. — Du Brésil. 

GYMNOCERA , BRULLÉ, 

Corps étroit, déprimé comme dans les 
S caphures.—Antennées dépourvues de poils 
à leur base, leurs articles seulement un 
peu plus gros que les autres. — Proster- 
num bidenté. — Elytres étroites. — Ailes 
dépassant les élytres comme dans le genre 
précédent. 

Obs. Ce genre ne diffère notablement 
du précédent que parses antennes, qui sont 
sétacées et glabres au lieu d’être épaisses et 
velues. 

GYMNOCERA LEFEBVRÆI. 

Bruzré, Hist. nat. des Ins., t. IX, 
p. 147.—Long. 1 pouc. les ailes comprises. 
—Corps grisätre; élytres étroites, rugueuses 
à cause du grand nombre des nervures se 
croisant en tout sens; abdomen roussâtre; 
tariére de la femelle courte, large, cou- 
verte de fortes aspérités formant sur le 
bord supérieur des dentelures très-mar- 
quées; pattes noires, avec les jambes et 
l'extrémité des cuisses de couleur ferrugi- 
neuse. — Brésil ? 

XIPHIDION, Serv.; 
Locusta, Fagr., Panz. 

Dernier article des palpes maxillaires 
aussi court que le dernier des labiaux ; l’ex- 
trémité de ses palpes droite. — ÆElytres al- 
longées, étroites, ayant un miroir dans les 
mâles. — Ailes dépassant un peu les élytres 
dans le repos. — Prosternum sans dents. 
— Antennes plus longues que le corps, ca- 
pillaire. — Tarière de la femelle allongée, 
droite, étroite el pointue. 

XIPHIDION FUSCUM. 

Locusta Fusca, Fagr., Ent. Syst.,t. III, 
p. 43, n° 38.—LaTr., Gen., t. III, p. 404. 
— PAnz., Faun. Germ., fasc. 33, fig. 2.— 
Cuare., Horæ Ent., p. 3. — Long. 40 lig. 
— Antennes le double de la longueur du 
corps, brunes; tête verle, avec une ligne 
noirâtre qui se prolonge sur le front; tho- 
rax ayant ses côtés fortement rabattus, 
avec leur partie supérieure de couleur 
brune ; élytres sombres, d’un vert clair, ti- 
rant sur le brunâtre ; ailes transparentes, 
dépassant tant soit peu les élytres; pattes 
d’un gris-verdâtre ; abdomen vert; tarière 
de la femelle brunâtre, de la longueur de 
l'abdomen, — Environs de Paris. 

LOCUST À, GEOrr.; 
Gryllus, Linx.; 
Agræcia, Exocephalus , Copiphora, Exo- 
centrus, SERY.; 
Conocephalus, Tnuwe, 

* 

Tête ayant un tubercule entre les anten- 
nes, se prolongeant quelquefois en forme de 
corne. — Dernier article des palpes maxil- 
laires égal à celui des labiaux. — Antennes 
capillaires plus longues que le corps. — 
Prosternum bidenté. — Elytres fort étroi- 
tes, ayant un miroir dans les mâles. —Ta- 
rière de la femelle longue, étroite et 
droite. — Ailes ne dépassant pas les élytres. 

À. LOCUSTA VIRIDISSIMA. 

Gryllus Viridissimus , Lixn., Faun. 
Suec., n° 869. — Locusta Viridissimus, 
Decéer, Mém., t. IIL p. 482. — FaBr., 
Ent. Syst., t. LIT, n° 32, p. 41. — Panz., 
Faun. Germ., fasc. 37, fig. 18 et 19. — 
Conocephalus Viridissimus, Taums., Mem. 
de l’ Acad. des Sc. de St-Pétersbourg. t. V, 
p. 278. — Long. 2 pouc. 4 lig. Enverg. 
4 pouc. — Corps entièrement vert; anten- 
nes jaunâtres; têle munie d’un tubercule 
obtus entre les antennes; corselet caréné 
dans son milieu, vert, avec une ligne bru- 
ne longitudinale; élytres vertes, sans taches; 
ailes incolores, transparentes; pattes ver- 
tes, finement dentelées; abdomen vert, 
avec-une ligne brunätre longitudinale dans 
son milieu; tarière de la femeile longue, 
droite, verte, brune seulement à l’extré- 
milé, — Environs de Paris. (Commune.) 

2. LOCUSTA MAXILLOSA. 
Locusta Maxillosa, Fagr., Ent. Syst., 
t. IL, p. 57, n° 43. — Long. 2 pouc. les 


26 DECTICUS. 

ailes fermées. Enverg, 3 pouc. 6 lig. — 
Corps entiérement d’un joli vert tendre; 
tête prolongée entre les antennes en un 
tubercule plus saillant et plus acuminé que 
dans l'espèce précédente; ce tubercule 
ayant un point jaune en dessous; antennes 
jaunes ou ferrugineuses, avec leurs deux 
premiers articles verts; mandibules d’un 
jaune-brunâtre , avec l’extrémité noire; 
corselet un peu rugueux, bistrié transver- 
salement à sa partie antérieure ; élytres ver- 
tes, sans taches, dépassant l'abdomen du 
double de sa longueur; ailes diaphanes, 
avec leurs nervures d’un vert clair; pattes 
vertes, les postérieures ayant leurs cuisses 
armées de petites épines noires; ces derniè- 
res ayant Jeur insertion également noire ; 
abdomen vert; tariére de la femelle étroite, 
plus longue que l’ahdomen et de couleur 
jaunätre. — Brésil. 

3. LOCUSTA CORNUTA. 

Decéer, Mém.,t. III, p.441, pl. 37, fig. 7. 
— Long. 2 pouc +. Enverg 4 pouc. 2 ou 
3 lig. — Corps jaunâtre, probablement 
vert dans l’insecte vivaut; têle prolongée 
entre les antennes en une longue corne 
couverte d’aspérités; antennes jaunâtres ; 
mandibules d’un noir luisant; corselet un 
peu rugueux, arrondi latéralement, avec 
deux stries transversales à sa partie anté- 
rieure; élytres jaunâtres sans taches; ailes 
diaphanes, avec leurs nervures de cette der- 
nière couleur; pattes jaunes, ainsi que 
leurs épines ; tarière de la femelle presque 
une fois aussi longue que l’abdomen, 
étroite, droite et de couleur jaune ferru- 
gincuse. — Amérique Méridionalc. 

DECTICUS, Serv. 

Tête large , entièrement mutique.—An- 
tennes trés-écartées. — Prosternum sans 
dents: — Corselet caréné latéralement. — 
Elytres étroites, ayant un miroir dans les 
mâles. — Ailes ne dépassant pas les élytres 
dans le repos.—Tarière de la femelle moins 
longue que dans les Locusta, et recourbée 
en haut. — Palpes maxillaires conformés 
de la même maniére que dans ces derniers. 

DECTICUS VERRUCIVORUS. (PI. 8, fig. 4.) 

Gryllus Verrucivorus, Lainn,, Faun. 
Suec., n° 870. — Locusta Verrucivora, 
Decéer, Mém.,t. 111, p. 436, pl. 21, fig. 4 
et 2. — Panz., Faun. Germ., fasc. 87, 
fig. 20 et 21.—Cuarr., Horæ Ent., p. 124. 
-  Decticus F'errucivorus, BrRuLLÉ, Hist. 

nat. des Ins., t. 1X, p. 449, pl. 15, fig. 4. 
— Tête rose, avec son vertex verdâtre ; an- 
tennes ayant leur premier article rose , une 
quinzaine des suivans de rouleur verte, et 
tous les suivans jusqu’à l'extrémité, de cou- 
leur brunâtre, corselet surmonté de trois 
carènes longitudinales, vert supérieure- 
ment et rose sur les côtés; élytresne dé- 
passant pas l’abdomen, roussâtres à leur 
bord supérieur ou interne et ornées de 
deux ou trois séries longitudinales de ta- 
ches brunes; ailes diaphanes, un peu sul- 
fureuses à leur base; pattes d’un rose clair, 
ainsi que leurs épines; abdomen grisâtre , 
avec des tachesbrunes de forme irrégulière; 
tarière de la femelle beaucoup plus courte 
que l'abdomen, recourbée en forme de sa- 
bre , 105e à la base et brunissant vers l’ex- 
trémité. — Environs de Paris. (Assez com- 
mun.) 

Obs. Souvent les belles couleurs roses et 
vertes de cet insecte se changent après sa 
mort en une couleur plus ou moins grise 
ou jaunâtre, 

2. DECTICUS GRISEUS. 

Locusta Grisea, Fasr., Ent. Syst.,t.IIT, 
p. A,n°51.—Cnarr., Horæ. Ent., p. 120. 
— Long. 4 pouc. à 44 lig. Enverg. 28 lig. 
— Tête grisätre; anternes longues, de la 
même couleur ; corselet gris surmonté de 
trois carènes, celle du milieu apparente 
seulement à la partie postérieure; élytres 
grises, avec une série de taches plus colorées 
dans le milieu , mais ces dernières peu ap- 
parentes; ailes diaphanes lavées d’une lé- 
gère teinte de bleu ou de vert à leur base; 
pattes grisätres ou verdâtres; les cuisses 
postérieures ornées de pétits traits ou points 
bruns ou noirâtres ; abdomen d’un gris-vert 
en dessous : tarière de la femelle courte, re- 
courbée en haut, jaune à la base et d’un 
brun luisant dans tout le reste de son éten- 
due. — Environs de Paris. Assez com- 
mune, 

3. DECTICUS TESSELLATUS. 

Locusta Tessellata, Cuarr., Horæ Ent., 
p. 42, pl. 8, fig. 4. — Long. 8 à 10 lig. — 
Corps d’un gris-brunâtre ; tête grisätre sur 
son vertex, avec une ligne longitudinale 
plus foncée et les côtés également plus co- 
lorés; antennes brunes, très-longues; tho- 
rax très-comprimé latéralement, les cotés 
plus foncés que Ja partie supérieure, ayant 
une ligne longitudinale faisant suite à celle 
de latête ; élytres grises avec des petites li- 
gnes blanches transversales; ailes diapha- 

” 


BRADYPORUS. 

nes. un peu colorées en gris clair seulement 
à l’extrémité; pattes d’un gris-brunätre, 
sans autres taches que quelques petits traits 
bruns placés à la base des cuisses; abdomen 
de la même couleur.— Environs de Paris. 
Assez rare. 

MECONEMA, Serv.: 
Locusta, FaBr., Panz., CuarP.; 
Conocephalus, Tuuws. 

Corps court. — Tête de la largeur du 
corselet, une petite épine entre les anten- 
nes. — Prosternum sans dents. — Corselet 
ayant une carène latérale peu prononcée. 
— Sternum creusé dans son milieu, — 
Elytres étroites, sans miroir dansles mâles. 
— Ailes ne dépassant pas les élytres dans 
le repos. — Jambes antérieures et inter- 
médiaires renflées, transparentes et com- 
me vésiculeuses dans une partie de leur 
longueur. — Filets de l’abdomen fort longs 
et recourbés dans lesmäles. — Tarière des 
femelles longues, presque droite. 

On ne connaît de ce genre qu’une seule 
espèce , c’est le 

MECONEMA VARIA. 

Locusta Varia, Fasr., Ent. Syst.,t. ITI, 
p. 42, n° 35.— Panz., Faun. Germ., fasc. 
33, fig. 4. — Cuarr., Horæ Ent., p. 410. 
— Lare., Gen., t. III, p. 401. — Locusta 
Thalassina, Decéer, Mém., t. III, p. 423. 
— Conocephalus Varius. Tauns., Mém. 
de l'Acad. Imp. des Sc. de St.-Pétersb., 
t. V, p.274. — Long. 8 à 10 lig. — Corps 
vert; front muni d’une pointe entre les an- 
tennes ; antennes longues, vertes; tête verte, 
ayant trois lignes longitudinales presque 
blanches; corselet vert, avec trois petites 
lignes blanchâtres tout-à-fail à la partie pos- 
térieure, ces lignes sont séparées par deux 
autres fauves et un petit point noir de cha- 
que côté ; élytres vertes, avecleursnervures 
plus colorées ; ailes diaphanes; pattes ver- 
tes, peu épineuses; tarière de la femelle 
recourbéeen forme de sabre, dela longueur 
de l’abdomen et dépourvue de dentelures. 
— Environs de Paris. 

ACRIPEZA, Guée. 
Mâle. Corps élancé. — Tête mutique.— 

Antenneslongues.—Prosternumsansdents. 
— Elytres assez larges, dépassant l’abdo- 

. men de plus du double, ayant un miroir. 
_ — Ailes ne dépassant pas les élytres dans 

Je repos, — Jambes antérieures sans ren- 

27 
flement comme dans les Meconema. — Fe- 
melle. Corps ramassé, — Abdomen volu 
mineux,— Elytres larges, courtes, bombées 
et recourbées de manièreà envelopper l’ab- 
domen, d’une consistance plus solide que 
dans tous les autres Locustiens. — Ailes 
entièrement nulles. — Sternum fort large. 
— Tarière de la femelle tellement petite 
qu’on l’apercçoit difficilement, 

Obs, Les deux sexes, dansce genre, dif- 
fèrent à un tel point qu’il serait presque 
impossible de les reconnaître au premier 
abord, tant l’anomalie est grande ; le mâle 
a l’aspect d’une véritable sauterelle et en a 
la forme élancée, et la femelle est courte et 
presque ronde, avec les organes du vol ru- 
dimentaire, ce quisemble lesrapprocher des 
genres suivans. 

La seule espèce qui constitue ce genre 
est le 

1. ACRIPEZA RETICULATA, 

Guér., Voyage autour du monde, par le 
capitaine Duperrey, Zool., t. II, part. 2, 
Are édit., p. 453 ; Atlas Ins., pl. 10, fig. 2, 
2 a, la femelle. — BruLLÉ, Hist. des Ins., 
t. IX, p. 153, pl. 44, fig. 2 et 3. — Long. 
& 2pouces. Enverg. 3 pouces 5 lig. Long. 
Q 4 pouce. — Tête d’un gris-jaunà- 
ire, avec quatre bandes longitudinales 
brunes, s'étendant depuis les yeux et se 
prolongeant jusqu’à la partie postérieure 
du corselet; lèvre supérieure noire à la 
base et à l’extrémité ; élytres d’un gris ob- 
scur parsemées de taches brunes, ayant en 
outre deux grandes taches d’un bronzé 
brillant sur chaque élytre ; pattes longues, 
jaunâtres , annelées de noir; abdomen 
presque tout noir, avec le bord postérieur 
des segmens coloré en vert ou en roux avec 
des taches noires ; mâle ayant les antennes 
plus annelées de jaune: les élytres sans 
taches bronzées ; des ailes avec leurs ner- 
vures et leur extrémité de couleur brunä- 
tre. — Nouvelle-Hollande. 

BRADYPORUS, Cuarp.; 
Ephippiger, Leres.; Callimenus, Fiscu. 

Tête forte, large. — Antennes très-écar- 
tées. — Corselet un peu relevé. — Elytres 
entiérement nulles. — Ailes réduites à la 
forme de simples écailles, entièrement ca- 
chéessous le prolongement du prothorax.— 
Pattes épaisses, assez courtes. —Tarses fort 
étroits. — Abdomen gros, volumineux, 
ramassé. — Tarrière de la femelle presque 
aussi longues que l’abdomen, droit. 


28 MEGALODON. 

4. BRADYPORUS DASYPUS. 

Cuanr., Horæ Ent., p. 96. — BrRuLLÉ, 
Exp. Scient. de Morée. — Ephippiger Ma- 
crogaster, Leresvre. — Magaz. de Zool., 
cl.9,p. —Sroir, Sauterelle Tettigonia 
(Nympha). — Long. 2 pouces. — Corps 
très-épais, ramassé ; tête fort large, le som- 
met noir jusqu’au dessous des antennes, le 
reste et la base du labre d’une couleur 
jaune clair ; lèvre supérieure et mandibules 
mêlées de noir et de jaune ; antennes jau- 
nes à leur base, annelées de noir, et en- 
tiérement noires à leur extrémité ; corselet 
fortement caréné, la partie supérieure fer- 
rugineuse, sans taches, les côtés d’un jauue- 
roussâtre, avec une grande tache noire à 
leur partie antérieure ; pattes jaunâtres,avec 
la base des cuisses et une grande quantité 
de points de couleur noir brillant; les épi- 
nes noires; abdomen noirâtre en dessus, 
avec la partie postérieure de chaque seg- 
ment ayant quelques points roux; le des- 
sous de l’abdomen jaunâtre; tarière de la 
femelle brune , un peu relevée. — Grèce, 
Hongrie. 

2. BRADYPORUS PUPA. 

Locusta Pupa, DecéEer, Mém. 1. 111, 
p. 453; pl. 39, fig. 5.—FaBr., Ent. Syst. 
p. 43, n° 39. — Larr., Gen-,t, I11, 
p.101, Tettigonia (Nympha), Srouz, pl. 12, 
fig. 45, cl. 40. — Long. 20 lig. — Corps 
trapu, grisàtre ; tête d’un gris jaunâtre, 
ayant un tubercule entre les antennes; an- 
tennes de la même couleur; lèvre supé- 
rieur brune ; prothorax d’un gris-roussâtre, 
ayant antérieurement une couronne d’é- 
pines, dont quatre se trouvent placées au 
milieu , le bord postérieur également hé- 
rissé d’épines formant un demi-cercle; 
abdomen gros, rugueux, armé d’une ran- 
gée d’épines à la partie postérieure de cha- 
que segment ; tarière de Ja femelle presque 
aussi longue que l’abdomen, ventriculée à 
l'extrémité ; pattes Sans taches, armées d’é- 
pines très-fortes. — Cap de Bonne-Espé- 
rance. 

BARBITISTES, Cranp. : 
Ephippiger, Latn.; Hetrodes, Fiscu. 

Corps court, épais. — Lèvre supérieure 
presque ronde. — Dernier article des pal- 
pes maxillaires tronqué au bout. — Pro- 
thorax ayant sa partie postérieure excessi- 
vement relevée.—Elytres nulles. — Ailes 
en forme d’écailles dépassant peu le protho- 
rax, n'étant presque qu’un miroir semblable 

à celui placé à la base des élytres des autre: 
Locustiens. — Filets de l’anus trés-courts. 
L'espèce la plus répandue est le 

BARBITISTES EPHIPPIGER. 

Cuarp., Horæ Ent., p. 98. — Locusta 
Ephippiger, Fasn., Ent. Syst., p. 45,, 
n° 42. — Panz., Faun. Germ., fasc. 33,1 
fig. 3, ©. — Rossr, Faun. Etrusca, t. 1, 
tab. 8, fig, 3 et 4. — Ephippigera Vitium, 
Serv., Rev. Méthod. des Orthopt., p. 68. 
— Long. 45 lig. — Corps verdâtre; tête 
verte, ayant quatre lignes longitudinales 
trés-fines, de couleur brune; corselet ca- 
réné dans son milieu, très-rugueux ; ailes 
d’un vert-jaunâtre ; abdomen vert sans au- 
cune tache ; tarière de la femelle longue, 
étroite, de la couleur générale du corps ; 
pattes également vertes, n’ayant que des 
épines presque imperceptibles; antennes 
longues, verdâtres. — Environs de Paris, 
Commun dans les vignes, vers l’automne. 

MEGALODON, BruLzé, 

Corps épais, robuste. — Antennes si- 
tuées à la partie supérieure de la tête sur la 
même ligne que les yeux. — Tête sans 
saillie frontale. — Lèvre supérieure trés- 
courte ne cachant pas les mandibules. — 
Mandibules énormes, ressemblant chacune 
à un bec de perroquet. — Prosternum et 
mésosternum armés chacun de deux épines 
longues et grêles. — Elytres en forme de 
carré long, avec les angles arrondis. — Ai- 
les ne dépassant pas les élytres. — Tarière 
de la femelle trés-longue. 

MEGALODON ENSIFER. 

BruLLÉ, Hist. Nat. des Ins., t. 9, p.157, 
pl. 45, fig. 4. — Long. 2 pouces et demi. 
— Corps d’un roux assez clair; tête fine- 
ment chagrinée, ayant entre les antennes 
une forte épine droite et conique et le cha- 
peron surmonté d’un tubercule ridé, de 
couleur brune ; Ja face ayant dans son mi- 
lieu deux impressions lisses et noires; man- 
dibules et lèvre supérieure d’un noir Jui- 
sant; corselet prolongé sur les élytres et 
surmonté de chaque côté de deux saillies 
épineuses, avec le prolongement postérieur 
également hérissé d’épines aiguës ; élytres 
nuancées par des taches plus pâles et plus 
foncées ; cuisses armées d’épines plus nom- 
breuses que les jambes ; chaque cuisse ter- 
minée par deux épines courtes et aiguës; 
tariére de la femelle plus longue que le 
corps, élargie dans toute sa longueur, ex- 


GRYLLACRIS. 29 

cepté à l'extrémité, élégamment marbrée 
de roux.— Ile de Java. Collection du Mu- 
séum de Paris. 

SAGA, CHarp.; 
Locusta, FaBr., OLiv.; 
Tetiigopsis, Fiscu. 

Corps très-long, presque linéaire. — 
Bouche située très en arrière. — Mandi- 
bules presque entièrement cachées par la 
lévre supérieure. — Front presque pyra- 
midal.—Elytres étroites, quelquefois aussi 
longues que le corps, quelquefois réduites 
dans les mâles à la forme d’écailles, et alors 
nulles dans les femelles. — Ailes ne dépas- 
sant pas les élytres. — Pattes fori longues, 
peu renflées. — Tarière de la femelle fort 
longue, très-peu recourbée. 

A. SAGA ELEGANS. 

BLanc. — Long. 2 pouces 3 lig. sans la 
tarière, avec celte dernière, 3 pouce 8 1. 
Enverg. 1 pouce 3 lig. — Corps jaunûtre, 
probablement vert dans l’insecte vivant ; 
tête ayant plusieurs lignes longitudinales 
très-fines de couleur brune, et deux autres 
sur les côtés beaucoup pluslarges et de cou- 
leur jaune ; antennes longues, jaunâtres ; 
corselet ayant trois stries transversales ; ély- 
tres d’un jaune-verdâtre, un peu chagrinées 
et finissant en pointe; ailes assez larges, 
ayant la partie supérieure de la même cou- 
leur que les élytres et la partie inférieure 
brune, avec quelques petites lignes trans- 
versales un peu plus colorées ; pattes ar- 
mées d’épines très-fortes , celles des cuis- 
ses moins longues et moins acérées que 
celles des jambes; abdomen d’un jaune 
brunâtre, avec les côtés ayant plusieurs li- 
gnes blanches interrompues à chaque seg- 
ment ; tarière de la femelle rousse, noire 
et denticulée à l'extrémité. — Cap de 
Bonne-Espérance. Collection du Muséum 
de Paris, 

2. SAGA SERRATA. 

Fagr., Tettigonia Onos. — STOLL, Sau- 
terell., pl. 41 a, fig. 42 et 43. — Locusta 
Serrata, Far. — Saga Serrata, CHarp., 

, Horæ Entom., p. 95, LaTr., Gén.,t. ITI, 
p. 401. — Gryllus Giganteus, WaiL., 
Ent. Lin., t. 1, p. 451, tab. 8, fig. 7. — 
Tettigopsis Vitiata, Fiscu., Notice sur le 
genre Tettigopsis. — Long. 2 pouces 8 lig, 
sans la tarière, et avec cette dernière 3 
pouces 6 lig. — Corps verdâtre, jaunissant 
souvent après la mort de l’insecte ; front 

blanchätre, côtés de la tête ayant une li- 
gne longitudinale de même couleur, s’é- 
tendant depuis les yeux jusqu’à l’angle an- 
térieur du icorselet et se prolongeant le 
long de la partie latérale de ce dernier ; 
sternum blanchâätre; pattes antérieures 
ayant de très-forles épines ; abdomen d’un 
brun-roussâtre, avec une ligne pâle fort 
étroite qui occupe toute sa longueur, une 
autre plus large entre cette derniére et le 
bord des arceaux supérieurs, et une troi- 
sième placée sur le côté, à la base des ar- 
ceaux inférieurs ; tarière verdâtre, moins 
longue que l'abdomen, denticulée à son 
extrémité. — France Méridionale, Hon- 
grie. Grèce. 

LISTROCELIS, Serv. ; 
Cerberodon, PERTY. 

Tête assez longue, tuberculée entre les 
antennes. — Antennes longues et grêles, le 
premier article allongé, le second globu- 
leux ; dernier article des palpes maxillai- 
res trois fois aussi long que celui deslabiaux. 
— Prosternum sans dents. — Elytres al- 
longées, trés-étroites. —Pattes longues, les 
épines des jambes antérieures et intermé- 
diaires trés-fortes, arquées et aiguës, res- 
semblant à un double râteau. — Tarière 
de la femelle longue, droite, étroite et 
pointue à l’extrémité. 

LISTROSCELIS PECTINATA. 

Guér., Voyage autour du Monde, par 
le capitaine Duperrey, p. pl fig — 
Long. 43 à 44 lig. — Corps élancé, d’un 
vert-jaunâtre trés-clair.—T'ête verte, ayant 
entre les yeux une petite pointe aiguë; 
yeux bruns ; corselet étroit et court; ély- 
tres trés-claires, étroites, dépassant l’abdo- 
men de plus de la moitié de leur longueur ; 
ailes aussi de la même longueur et de la 
même couleur, et plus transparentes ; pat- 
tes antérieures ayant leurs épines trés- 
longues et trés-minces ; les intermédiaires 
les ayant plus courtes, et les postérieures 
n'ayant plus à leurs jambes que des épines 
très-serrées et presque imperceptibles. — 
Iles Moluques. Collection du Muséum de 
Paris, 

GRYLLACRIS, Serv. 

Corps assez court.— Tête forte, bombée. 
— Antennes ayant environ trois fois la Jon- 
gueur du corps, les ailes comprises, assez 
épaisses, leurs deux premiers articles gros, 


GRYLLIENS, 

surtout le premier. — Mandibules très- 
grandes. — Palpes maxillaires beaucoup 
plus longs que dans les Listroscelis. — 
Prosternum sans dents. — Corselet pres- 
que aussi large que long. — Elytres lon- 
gues, recourbées souvent à l'extrémité, de 
manière à emboîter l’abdomen. — Tarière 
de la femelle longue, un peu recourbée en 
haut. 

4. GRYLLACRIS RUFICEPS, 

Serv., Revue Méth. de l’ordre des Or. 
thopt., pag. 42.— Long. 20 lig. environ. — 
Tête rousse, trés-brillante, ayant un demi- 
cercle noir entourant les yeux extérieure- 
ment ; antennes rousses ; corselet d’un roux 
brillant, tuberculé sur les côtés, ayant, en 
outre , sur la partie antérieure du disque, 
des points élevés, éloignés les uns des au- 
tres, au milieu du sillon transversal; le 
bord antérieur très-finement crénelé ; ély- 
tres d’un vert-jaunâtre, trés-luisantes, sans 

taches ; ailes entièrement diaphanes ; pattes 
d’un vert-jaunâtre ; abdomen de la même 
couleur.— Ile de Java, 

2. GRYLLACRIS SIGNIFERA. 

Sroz, Tetligonia Signifera, Sauterel., 
pl. 12, fig. 50.— Gryllacris Maculicollis, 
SErv., Rev. Method. des-Orthopt., pag. 42. 
— Long. 16 à 18 lig.— Corps d’un jaune 
sale; tête marquée de cinq petits points 
noirâtres; antennes jaunâtres ; corselet 
avec plusieurs taches irrégulières, et quatre 
ou cinq lignes de couleur noirâtre ; élytres 
jaunâtres, sans taches ; ailes ayant de larges 
lignes transversales noires, diminuant de 
largeur à la partie inférieure des ailes; pat- 
tes jaunes, les antérieures ayant leurs épi- 
nes assez aiguës; abdomen de la même cou- 
leur; tariére de la femelle aussi longue 
que l’abdomen, étroite, de couleur ferrugi- 
neuse, luisante. — Ile de Java. 

SIXIÈME FAMILLE. — GRYLLIENS, LaTReiLee. 

Caractères. Corps souvent ramassé , as- 
sez épais.— Antennes excessivement lon- 
gues et grêles.— Cuisses postérieures ren- 
flées, propres au saut.— Abdomen des fe- 
melles muni d’une tarière ordinairement 
droite, souvent aussi longue que le corps, 
beaucoup plus grêle , et plus frèle que dans 
les Sauterelles.— Filets abdominaux cons- 
titués par une seule pièce, plus gros à leur 
base qu’à leur extrémité. 

Les insectes qui composent cette famille 
différent beaucoup par leurs habitudes des 
Locustiens. Les Grylliens sautent mal,quoi- 
qu'ils aient leurs cuisses renflées, ce qui 
tient, sans doute, à ce que leurs corps n’est 
pas assez élancé, mais trop lourd el #op ra- 
massé. 11 faut en excepter les Tridactyles, 
qui s’élévent à une trés-grande hauteur, 
comparativement à leur petite taille. Les 
Gryllons se creusent des terriers et vivent 
ainsi retirés, et, par là, peuvent plus facile- 
ment échapper à leurs ennemis. Les mâles 
sont pourvus d’un organe de stridulation 
comme les Sauterelles, et pour ce chant 
les élytres des mâles ont leurs nervures 
très-saillantes, et des plaques transparentes 
en tambour, ressemblant plus ou moins à 
des miroirs. 

Les Taupes Gryllons ne sont pas pour- 
vus de ces organes de stridulation; leurs 
cuisses postérieures sont renflées ; mais 
comme leurs jambes sont trés-courtes, elles 

ne pourroient soulever le corps, qui est fort 
lourd; les organes du vol ne paroïssent non 
plus assez puissans pour que l’insecte en 
puisse faire un grand usage, maïs leurs 
paites antérieures sont conformées en 
forme de mains unguiculées, qui servent 
à l’animal à creuser la terre et à se dé- 
rober facilement aux poursuites de ses en- 
nemis. On ignore encore quels sont les ali- 
mens qui servent à la nourriture des Gryl- 
lons. La plupart des auteurs ont pensé qu’ils 
se nourrissoient de substances végétales, et 
Latreille les regarde comme carnassiers; 
cependant nous avons une espèce de Gryl- 
lon, le Gryllon domestique, qui habite les 
maisons , et particuliérement les boulange- 
ries et souvent dans la farine, el qui semble 
se nourrir indifléremment de la plupart des 
substances. C’est ce Gryllon, que l’on con- 
noît vulgairement sous la dénomination de 
Cri-Cri, qui fait entendre ordinairement, le 
soir ou la nuit, un cri aigu, par le frotte- 
ment des élytres chez les mäles ; c’est ce 
bruit qui fut regardé autrefois par des gens 
superstitieux comme un présage de mauvais 
augure; tandis qu’en Afrique, au rapport 
de Mouffet, on les élève dans de petites ca- 
ges et on les vend aux habitans, qui se plai- 
sent à entendre leur chant amoureux. 

Genres : Schizodactylus, Æcanthus, 
Phalangopsis, Platydactylus , Gryllus, 


PITALANGOPSIS. 

_Sphærium, Gryllotalpa, Tridactylus, Rip- 
pipteryx , Cylindrodes. 

SCHIZODACTY LUS, BRULLÉ; 
Gryllus, Drury; 
Acheta, Far. 

Corpsrobuste.— Palpes maxillaires beau- 
coup plus longs que les labiaux.— Elytres 
et ailes très-grandes, formant un angle droit 
s'appliquant sur les côtés du ventre, et leur 
extrémité, enroulée en forme de spirale et 
appliquée sur les appendices de l’anus.— 
Tarses de quatre articles; les deux inter- 
médiaires se prolongeant de chaque côté et 
formant deux lobes arqués et ovales plus 
élargis vers le bout.-— Crochets des tarses 
longs, grêles, arqués et rapprochés l’un de 
l’autre , au lieu d’être écartés comme dans 
la plupart des autres genres. — Jambes an- 
térieures grosses et renflées comme dans 
les Meconema; jambes postérieures garnies 
d’épines, seulement sur leur partie supé- 
rieure, et terminées par cinq épines irès- 
fortes, aplaties et mobiles. 

SCHIZODACTYLUS MONSTROSUS. (PI. 8, 
- fig. 2.) 

Gryllus Monstrosus, Drury., Illust. of 
Nat. Hist., t. 11, pag. 81, pl. 43, fig. 91.— 
Acheta Monstrosa, Far., Ent. Syst., 
t. Il, p. 29.— Schizodactylus Monstrosus, 
BruzLé, Hist. Nat. des Insect., t. IX, 
pag. 162 et 163, pl. 47, fig. 14.— Long., les 
ailes fermées, 3 pouc. Envergure, les ailes 
déroulées, 6 pouc.— Corps épais, court et 
robuste, de couleur jaunâtre foncée ; tête 
ayant sur son vertex quatre sillons longitu- 
dinaux ; mandibules grandes, noires à leur 
côté interne et à leur extrémité ; corselet 
fort courl, ayant antérieurement un sillon 
transversal très-profond, et ses angles laté- 
raux très-aigus ; élytres d’une couleur jau- 
nâtre uniforme ; ailes transparentes, légére- 
ment lavées de cette dernière couleur ; 
pattes et abdomen sans taches. — Indes 
Orientales. 

ÆCANTHUS, Serv.; 
Gryllus, Scopozr; 
Acheta, Fasr., Paz. 

Corps grêle, allongé.— Palpes grêles et 
eylindriques , ayant leur dernier article 
tronqué à leur côté interne, — Gorselet plus 
étroit à sa partie antérieure qu’à sa partie 
postérieure, — Elytres assez larges dans les 

Ut 

31 

mâles, garnies dans toute leur étendue de 
rides devant produire la stridulation chez 
ces insectes; ces élytres embrassant et en- 
veloppant latéralement le corps chez les fe- 
melles. — Pattes grêles et longues; les anté- 
rieures et les intermédiaires n’ayant que 
trois articles à leurs tarses et les postérieu- 
res en ayant quatre.— Filets de l’anus très- 
grands. 

ÆCANTHUS PULLUCENS. (PI. 8, fig. 3.) 

Gryllus Pellucens, Scorozr, Ent. Car- 
niol, no 324.— AchetaItalica, Fasr., Ent. 
Syst., t. Il, p. 32, n° 46.— Panzer, Faun. 
Germ., fasc., 22, no 47.— BRruLLÉ, Hist. 
Nat. des Ins., t. IX, pag. 174, pl. 48, 
fig. 4. — Long. 6 lig.— Corps jaunûtre, 
probablement d’un vert tendre, dans l’in- 
secte vivant; antennes Jongues, assez épais- 
ses ; tête luisante, revêtue d’un duvet bril- 
lant, avec une ligne longitudinale brune : 
corselet un peu rugueux, couvert du même 
duvet que celui de la tête, avec une ligne 
brune faisant suite à cette dernière; 
élytres transparentes, tirant un tant soit 
peu sur le gris-jaunâtre ; ailes diaphanes, 
exactement de la même largeur que les 
élytres; abdomen brunâtre.— France Mé- 
ridionale. 

PHALANGOPSIS. 

Corps court, assez ramassé. — Palpes 
maxillaires d’une longueur extrême, un peu 
élargis et tronqués à l'extrémité; antennes 
trois ou quatre fois aussilongues que le corps, 
ayant leur premier article gros.— Elytres 
trés-courtes dans les deux sexes, en forme 
d’écailles arrondies et voûtées. — Pattes 
longues et grêles ; les antérieures et les in- 
termédiaires dépourvues d’épines. —Tous 
les tarses n’ayant que trois articles comme 
les vrais Gryllus, de forme grêle et cylin- 
drique, à peu près comme dans les Æcan- 
thus.— Appendices de l’anus presque aussi 
longs que l’abdomen, et velus, 

4. PHALANGOPSIS LONGIPES. 

SEerv., Rev.Méth.de l’ordre des Orthopt., 
pag. 76, — Long. 40 lig. — Corps d’un 
roux-brunâtre; tête petite; antennes bru- 
nâtres ; élytres courtes, brunes , atteignant 
à peine le milieu de l'abdomen ; ailes trans- 
parentes, plus courtes que les élytres; pat 
tes extrêmement longues ; les cuisses posté= 
rieures renflées de la base au milieu seule- 
ment ; tarses d’un blanc-grisâtre ; abdomen 
brun, ayant le bord postérieur de ses deu 


22 GRYLLUS. 

premiers segmens d'une couleur beaucoup 
plus claire ; appendices de l'abdomen trés- 
velus; tarière de la femelle moins longue 
que l’abdomen.— Amérique Méridionale. 
Muséum d’Hist. nat. de Paris. 

2. PHALANGOPSIS ANNULIPES. 

Serv., Revue Méth. de l’ordre des Or- 
thopt., pag. 70. — Long. 1 pouc. — Corps 
d’un jaune sale, varié de brun-verdätre, 
assez obscur ; palpes d’un jaune sale , avec 
l'extrémité de chaque article plus foncée; 
élytres brunâtres, trés-courtes ; pattes 
moins longues et moins grêles que dans l’es- 
pèce précédente ; cuisses postérieures ren- 
flées de la base jusqu’au près de l’extré- 
mité ; jambes d’un brun-verdâtre ; les anté- 
rieures et les intermédiaires ayant deux 
larges anneaux jaunälres et les postérieures 
n’en ayant qu’un seul; tarses d’un jaune 
sale à leur base, et d’un brun-verdâtre dans 
le reste de leur étendue ; tariére de la fe- 
melle plus longue que l'abdomen; appendi- 
ces de l’abdomen également plus long que 
J'ahdomen.— Port-au-Prince. Muséum de 
Paris, 

PLATYDACTYLUS, Bruzté, 
Gryllus, Decéer, FABr. 

Corps assez robuste. — Antennes aussi 
longues que le corps.— Palpes courts, épais 
et tronqués obliquement à leur extrémité 
comme dans les Gryllons proprement dits. 
— Elytres plus longues que l’abdomen.— 
Ailes dépassant beaucoup les élytres. — 
Pattes assez gréles.— Jambes postérieures 
aussi longues que les cuisses.— Tarses de 
trois articles, ces derniers gros et courts, 
déprimés de haut en bas, avec le deuxième 
notablement élargi.— Filets de l’abdomen 
velus, beaucoup moins longs que ce der- 
nier. — Tarière de la femelle beaucoup 
plus longue que ce dernier. 

PLATIDACTYLUS SURINAMENSIS. 

Gryllus Surinamensis, Decéer , Ins. 
Mém.,t. III, pag.519, pl.48, fig.1.—Long., 
les ailes fermées, 15 lig. Envergure 2 pouc. 
4 lig. — Corps d’un brun-grisätre ; tête 
large, avec la face d’un brun luisant ; corse- 
let court, large, ayant ses côtés noirâtres ; 
élytres grisâtres, ayant à leur partie supé- 
rieure une tache d’un noir brillant, qui s’é- 
tend depuis le milieu jusqu’à l’extrémité 
de l’élytre ; ailes diaphanes, brunâtres, le 
bord costal seulement, avec quelques petits 
raits transversaux, de couleur blanchâtre ; 

les ailes répliées en filets, dans le repos, et 
dépassant alors les élytres d'environ un tiers 
de leur longueur ; pattes et abdomen bru- 
nât es; tarière de la femelle fauve, bordée 
de blanc à sa partie supérieure et recour- 
bée en haut.— Amérique Méridionale. 

GRYLLUS, Georre.; 
Acheta, War., Paz. 

Corps court, épais, trapu.— Tête fort 
large. — Antennes très-écartées. — Lèvre 
supérieure plus large que longue.— Palpes 
maxillaires le double de longueur des la- 
biaux.— Elytres dépassant peu l’abdomen, 
et quelquefois ne le couvrant pas entiére- 
ment; élytres des femelles parcourues par 
un grand nombre de nervures s’entrecroi- 
sant, et formant alors une foule de petits 
losanges, ce qui n’existe pas dans les genres 
précédens : élytres des mâles plissées inéga- 
lement pour opérer la stridulation.— Pat- 
tes assez robustes. — Cuisses postérieures 
plus épineuses que dans les autres gen- 
res de cette famille. — Tarses de trois arti- 
cles, le premier de ces articles beaucoup 
plus gros que les autres et surmonté comme 
les cuisses de deux rangées d’épines. 

A. GRYLLUS MACROCEPHALUS, 
Leregvre.— Long., les ailes fermées, 
20 lig. Envergure 2 pouc. 6 lig.— Corps 
jaunätre, tres-cpais ; tête énormement large, 
d’une couleur jaune tirant sur le ferrugi- 
neux,avec l’espace qui existe entre les yeux 
tacheté de noir; corselet très-court, allant 
en diminuant de largeur de la partie anté- 
rieare à la partie postérieure , de couleur 
jaune pâle sur les côtés, d’une couleur un 
peu plus foncéesur le milieu, avecplusieurs 
lignes transversales d’un brun-noirâtre; 
élytres jaunâtres sans taches; ailes diapha- 
nes d’environ un quart plus longues que les 
élytres; pattes et abdomen jaunâtres. — 

Sicile. | 

2. GRYLLUS CAMPESTRIS. 

Lin., Syst. Nat., 695, 43. — Fan. 
Ent. Syst., t. Il, p. 31, n° 11. — Panz., 
fasc. 88, n° 9, — BruLLé, Hist. des Ins., 
t.1X, p. 178. pl. 48, fig. 2.—Long. 44 lig. 
Larg, — Tête grosse, un peu bombée, 
d’un noir brillant; extrémité de la lèvre 
supérieure rougeàtre; yeux jaunes clairs; 
corselet noir, se rétrécissant un peu à la 
partie postérieure ; élytres brunes, avec une 
petite tache jaune à leur base assez mal 
dessinée ; ces élytresne dépassant pasl’ubdo- 


“ ‘ 

GRYLLOTALPA, 33 

men ; ailes transparentes, plus courtes que 
les élytres ; pattes noires, les postérieures 
ayant la, partie inférieure des cuisses de 
couleur rouge et les jambes presque de la 
même couleur: abdomen noir. — Envi- 
rons de Paris. Commun. 

3. GRYLLUS CAPENSIS. 

Fagr., Ent. Syst., 1, 11, p. 34, n° 9.— 
Long. 18 lig. — Faciés du Campestris ; 
corps un peu plus étroit ; tête moins large ; 
corselet aussi large à sa partie postérieure 
qu’à sa partie antérieure ; élytres brunes, de 
la longueur de l’abdomen, avec la tache 
jaune mieux arrêtée que dans le Campes- 
tris ; ailes dépassant les élytres d’environ 
le tiers de leur longueur; pattes ayant 
moins de rouge. — Afrique. Europe Mé- 
ridionale. 

f. GRYLLUS DOMESTICUS. 

Linn., Faun. Suec., n° 867. — PAnz., 
Faun., Germ., fase. 88, n° 7. — Long. 9 
à 10 lig. — Corps jaunâtre; tête ayant 
deux lignes brunes transversales ; corselet 
jaune, avec une grande tache carrée de 
couleur brune dans son milieu ; élytres d’en 
jaune-brunâtre, avec une ligne plus colo- 
rée le long de leur nervure principale ; ailes 
ayant également une ou deux bandes plus 
obscures dans le sens de leur longueur ; 
pattes et abdomen d’un jaune sale, sans 
taches; tarière de la femelle trés-frêle, 
beaucoup plus longue que l’abdomen, d’un 
ferrugineux brillant, — Paris, Commun 
dans les maisons. 

5. GRYLLUS SYLVESTRIS. 

Acheta Sylvestris, FaBr., Ent. Syst., 
t. II, p. 33, n° 48. — Long. 4 à 5 lig. — 
Tête noire, ayant entre les yeux plu- 
sieurs lignes jaunes formant un lozange ; 
corselet jaunâtre bordé de noir; élytres 
très-courtes, n’atteignant guère que les 
deux tiers de l’abdomen dans le mäle, et 
tout au plus la moitié dans les femelles, de 
couleur jaune pâle, avec le bord externe et 
plusieurs lignes ou nervures d’un brun-noi- 
râtre ; pattes jaunes ; les cuisses postérieu- 
res ornées de lignes brunes, obliques ; ab- 
domen noir; tarière de la femelle recour- 
bée. — France, environs de Paris; se 
trouve fréquemment dans les bois. 

6. GRYLLUS UMBRACULATUS. 
Linn., Syst. Nat., 2, 695, 1h.—Acheta 
Umbraculata, Fasr., Ent. Syst., 1. II, 
p- 31, n° 42. — Long. 44 lig. — Corps 
presque plat, étroit, un peu linéaire ; tête 
Insecres. IV, 

roussâtre, fortement aplatie sur'sa face et 
surmontée d’une ombrelle ou ‘grand feuil- 

* let, le double de la tête en longueur, plus 

foncé que cette dernière; corselet noir, un 
peu rétréci postérieurement; élytres très- 
courtes, ne couvrant guère que le tiers de 
l'abdomen, noires, avec leur extrémité 
blanche; pattes noires; abdomen de la 
même couleur, étroit et large ; filets de 
l'abdomen fort épais et velus. — Barbarie. 

Obs. Ge singulier insecte, par la forme 
presque linéaire de son corps et la struc- 
ture bizarre de sa tête, nous paraît pouvoir 
consiituer un genre, 

à SPHÆRIUM, Caarr.; 
Myrmecophila, Late; 
Blatta, Panz, 

Corps petit, ayant la forme d’une petite 
boule. — Dernier article des palpes maxil- 
laires beaucoup plus gros que les précédens. 
— Antennes fort courtes. — Elytres et ai 
les nulles. — Cuisses postérieures trés-ren- 
flées, énormes comparativement à la petite 
taille de l’insecte. — Tarses de trois arti- 
cles. — Filets de l'abdomen larges, plats 
et coniques. — Tarière de la femelle à 
peine plus longue que les filets. 

SPHÆRIUM ACERVORUM. (PI. 9, fig. 4.) 

Blatta Acervorum, Pas, Faun. Germ., 
fasc. 68, n° 24. — Long. 1 lig, — Corps 
excessivement petit, ayant la forme d’un 
pelit pois entièrement d’un brun assez fon- 
cé, avec une ligne transversale plus jaune 
sur l’abdomen. — Cuisses postérieures ex- 
cessivement renflées, de couleur jaunâtre 
assez claire. — France, environs de Paris. 
Trés-rare. 

Obs. Get insecte vit dans les fourmil- 
lières, où il paraît très-rare,et que ce genre 
de vie, rendant plus diflicile à trouver, 
rend encore plus rare dans les collections. 

GRYLLOTALPA, LaATR.; 
Acheta, Fasr. 

Corps assez long, trés-pesant. — Palpes 
maxillaires très-longs. — Tête petite, em- 
boîtée dans le corselet. — Corselet assez 
long, ses côtés arrondis. — Elytres beau- 
coup plus courtes que l’abdomen, — Ailes 
repliées en filets, dépassant les élytres, au 
moins aussi longues que l’abdomen et sou- 
vent davantage. — Pattes antérieures élar- 
gies et dentées, ressemblant à une main ou 

ÿ 


34 TRIDACTYLUS. 

aux pattes antérieures des taupes; les in- 
termédiaires et les postérieures épaisses, 
mais fort courtes.—T'arses de trois articles. 
— Filets de l’abdomen épais, assez courts, 
— Tarière de la femelle non apparente. 

4. GRYLLOTALPA VULGARIS. 

Larn., Gen., t. 111, p. — Gryllus 
Gryllotalpa, Linn., Syst. Nat., p. 693, 
ne 40; id. Faun. Suec.. p. 806. — Acheta 
Gryllotalpa, Fagr., Ent. Syst., t. II, 
p. 28, n°4. — Long. 20 lig. — Corps 
d’un roux brunâtre; tête brune; mandi- 
bules roussâtres ; corselet d’un brun gris, 
velouté, bordé de roux à sa partie anté- 
rieure , et ses côtés de cette derniére cou- 
leur; élytres grises, avec leurs nervures très- 
saillantes et de couleur noirâtre ; ailes re- 
pliées, dépassant l’abdomen d’environ un 
quart de leur longueur ; pattes antérieures 
rousses ; tarses terminés par cinq dents 
noirâtres à leur extrémité, la seconde de 
ces dents formant une large plaque à sa 
base; pattes postérieures grises supérieu- 
rement et roussätres en dessous, —France, 
et la plus grande partie de l’Europe. Envi- 
rons de Paris. Commun dans les jardins 
potagers. 

2. GRYLLOTALPA TETRADACTYLA. (PI. 9, 
fig. 2.) 

PerrTys, Delect. An. Articulat., p. 118, 
pl. 23, fig. 8. — Long. 46 lig. — Corps 
d’un jaune-grisâtre ; tête très-petite, pres- 
que cachée sous le corselet, avec quelques 
petites taches brunes sur’ son vertex ; cor- 
selet gris, velouté; élytres de la même 
couleur, sans taches; pattes antérieures- 
également grises ; tarses terminés par qua- 
tre dents d’un noir brillant, les deux inter- 
médiaires croisant l’une sur l’autre. — 
Brésil. 

3. GRYLLOTALPA HEXADACTYLA. 

Perry, Delect. Anim. Articul., p. 119, 
pl. 23, fig. 9. — Long. 4 pouc. — Corps 
d’un gris-jaunâtre comme l’espèce précé- 
dente; tête petite, sans taches ; corselet d’un 
gris velouté ; élytres trés-courtes, arron- 
dies, ne couvrant pas la moitié des ailes ; 
ailes diaphanes, réticulées par des petites 
nervures jaunâtres , dépassant très-peu l’ab- 
domen dans le repos; pattes antérieures 
d’un gris-roussâtre ; tarses terminés par six 
dents d’un noir luisant; la seconde et la 
troisième de ces dents très-rapprochées 
l’une de l’autre ; abdomen grisâtre ; filets 
de l’abdomen trés-épais, — Brésil, 

CYLIXDRODES, Gnar. 

Corps long, linéaire , ayant la forme 
d’un tube. — Lèvre inférieure n’ayant pas 
de divisions acérées comme dans les Gryl- 
lotalpa. — Elytres et ailes entièrement 
nulles. — Tarses de trois articles, ces arti- 
cles filiformes, mais non pas élargis comme 
dans le genre précédent. 

CYLINDRODES CAMPBELLI. 

Gray, Régn. anim. anglais, t. XV, 
pl. 41. — Long. 2 pouces 3 lig. Larg. 3 
lig. dans toute sa longueur. — Corps 
brun; mandibules petites; tête petite, 
beaucoup plus étroite que le corselet; ce 
dernier long, ayant la forme d’un carré 
long ; pattes fort courtes, les antérieures 
tachetées et terminées par plusieures dents 
obtuses ; abdomen ayant ses segmens trés- 
grands, le dernier surtout un peu plus 
large et arrondi postérieurement , cet ab- 
domen ayant quelques taches et quelques 
points plus colorés que le reste de l’insecte. 
— Nouvelle-Hollande. 

Obs. Non vidi; décrit d’après la ‘figure 
de M. Gray. Cet insecte se tient, au rap- 
port de M. Laporte, dans les tiges des vé- 
gétaux. 

TRYDACTYLUS, Lara. 

Corps excessivement petit, — Tête assez 
large.— Antennes filiformes, à peine aussi 
longues que la tête, composées seulement 
de dix articles. — CGorselet gibbeux. — 
Elytres beaucoup plus courtes que l’abdo- 
men. — Ailes dépassant ordinairement ce 
dernier. — Cuisses postérieures énormé- 
ment larges et renflées, trés-propres au 
saut, couvrant dans le repos presque toute 
la partie latérale de l’insecte, — Tarses de 
trois articles. — Abdomen terminé par 
quatre filets, dont les deux supérieurs sont 
biarticulés. 

Le type de ce genre est le 

TRIDACTYLUS VARIEGATUS. 

Lame, Genera Crust. et Insect., t. II, 
p. 97. — Bruzré, Hist. des Ins., t. IX, 
p. 497, pl. 48, fig. 6. — Long. 2 lig. 6 
points. — Corps d’un noir bronzé trés- 
brillant, avec le tour des yeux et Ja partie 
latérale du corselet de couleur blanchâtre; 
élytrestrès-petites,tathetées de blanc ; ailes 
dépassant très-peu les élytres, sans doute 
impropres au vol; pattes noirestachetées de 
blanc ; les jambes postérieures presque en- 


ACRIDIENS. 35 

tiérement blanches ; abdomen noir en des- 
sus, jaune en dessous, avec la base des 
segmens de couleur noirâtre. — De la 
France Méridionale. 

Obs. Ge petit insecte, dit-on, ne fait pas 
usage de ses ailes; mais il exécute. seule- 
ment à l’aide de ses pattes postérieures, des 
sauts très-considérables comparativement 
à sa petite taille ; il s'enfonce aussi souvent 
dans le sable en grattant avec ses pattes 
pour se dérober à la vue de ses ennemis. 

RIPIPTERYEX, New. 

Aspectées Tridactylus.— Antennes cour- 
les comme chez ces derniers. — Ailes dépas- 
sant de beaucoup l'abdomen. — Cuisses 
postérieures renflées comme dans le genre 
précédent, mais moins larges comparative- 

ment à Ja taille. — Tarses de deux articles 
seulement. — Abdomen sans filets. 

RIPIPTERYX MARGINATUS. 

New., Ent. Mag., n° 7, p. 204, pl. 7.— 
Long. 6 lig. les ailes fermées. — Corps en- 
tiérement d’un noir obscur; antennes un 
peu plus longues que la fête ; yeux roussä- 
tres; tête noire sans taches; corselet bordé 
tout autour d’un filet blanchätre ; élytres 
ayant leur extrémité et une ligne dans leur 
milieu, de couleur blanche ; ailes noires; 
pattes de la même teinte; cuisses postérieu- 
res trés-longues, ayant la forme d’un carré 
allongé ; jambes postérieures terminées par 
deux appendices mobiles; abdomen noir 
en dessus et jaune sale en dessous.—Bré- 
sil. Collection du Muséum d'Histoire na- 
turelle de Paris. 

SEPTIÈME FAMILLE. — ACRIDIENS, LaTreiLre. 

Caractères. Corps assez long. — Anten- 
nes courtes, filiformes ou prismatiques, 
leur longueur n’excedant pas ordinairement 
celle du corselet. — Elytres et ailes cou- 
viant ordinairement l'abdomen. — Cuisses 
postérieures renflées, très-propres à sauter, 
— Tarses n’ayant constamment que trois 
articles. — Abdomen dépourvu de tarière 
chez les femelles. 

Les insectes de cette famille terminent 
l’ordre des Orthoptèéres ; ils sont essentiel- 
lement sauteurs, et sont confondus vulgai- 
rement pour celle raison, sous le nom de 
Sauterelles, avec les insectes de la cin- 
quième famille ; les premiers recoivent 
plus généralement le nom de Criquet ; ce 
sont des insectes qui ont été à différentes 
époques le plus cruel fléau que les hom- 
mes pussent redouler, en détruisant toute 
végétation dans les endroits où ils abon- 
doient , et réduisant alors les habitans à la 
plus affreuse disette; et il est arrivé fré- 
quemment que ce fléau ne soit pas le plus 
grand qu’ils puissent occasioner, car ces 
insectes étant poussés dans la mer, puis re- 
jetés sur le rivage par la violence des vents, 
venaient se corrompre en si grande abon- 
dance, que l’odeur infecte qu’ils répan- 
doient a pu occasioner des pestes capables 
de détruire des populations entières. Les 
Acridiens émigrent fréquemment; pour 
cette raison, une de leurs espèces a recu le 
nom d’Acridium Migratorium, Criguet 
Voyageur ; lorsqu'ils ont entiérement dé- 
truil la végétation dans une localité, ils se 

portent tous ensemble, comme si un signal 
leur avait été donné, dans deslieux quin’ont 
pas encore été visités par ces essaims des- 
tructeurs, 

I est question dans la Bible d’une 
grande abondance de Criquets, qui couvrit 
tout le pays d'Egypte; ce qui fut regardé 
comme un miracle, et fut compté pour 
une des dix plaies d'Egypte. 

Au moyen-âge, et plus récemment, des 
populations furent détruites ou réduites à 
la plus cruelle disette , par suite de la pré- 
sence de ces Acridiens; l’Afrique, l’O- 
rient ont été souvent fort maltraités; Ja 
Turquie, la Russie, la Pologne, la Suède, 
la Moldavie et la Valachie ont été égale- 
ment, à différentes époques, en proie à la 
voracité de ces êtres destructeurs. 

Le midi de la France est souvent ravagé 
par les Acridiens, et les villes d’Arles et de 
Marseille alloueni des fonds pour faire faire 
la chasse à ces funestes insectes, que l’on 
récolte ainsi que leurs œufs en prodigieuse 
abondance. 

Dans plusieurs villes de l’orient et de 
l'Afrique Septentrionale, on les vend, et 
les habitans les mangent aprés les avoir fait 
cuire et leur avoir enlevé les pattes et les 
ailes ; ce met, qui paraît être malsain lors- 
qu’on en fait abus, est encore assez mauvais 
àu goût, au rapport d’un grand nombre de 
voyageurs. | 

Les Acridiens, exécutent comme les deux 
familles précédentes, une stridulation; 
maistandisque les Sauterelicsetles Gryllons 

3. 


3 TRYXALIS. 

fatsotent entendre keur chant à l’aide de 
leursélytres,qu'ils frottent l’unecontre l’au- 
tre, les Criquets ayant leurs élytres dé- 
pourvues de miroir ou de tambour, opé- 
rent cette stridulation à l’aide de leurs pat- 
tes postérieures, qu’ils frottent contre la 
partie latérale de leursélytres; ces dernières 
ayant leurs nervures trés-saillantes, et les 
cuisses servant d’archet, munies également 
de plusieurs rides qui, par leur frottement 
contre celles des élytres, produisent ce son 
aigu que l’on entend si fréquemment dans 
nos prairies; un genre de cette famille, 
connu sous le nom de Pneumora, n'ayant 
pas les élytres assez consistantes pour pou- 
voir être frottées par les pattes, a son ab- 
domen vésiculeux dans les mâles, avec 
quelques saillies très-rapprochées à l’en- 
droit ou frotte la cuisse, qui est également 
hérissée d’aspérités semblables à celles de 
l'abdomen, et la cuisse frottant fortement 
contre cet abdomen renflé en vessie, pro- 
duit un chant destiné à avertir la femelle 
de la présence du mâle. 

Genres : Proscopia, Tryxalis, Pampa- 
gus, Trybliophorus, Dictyophorus , Pneu- 
morr, Monachidium, Acridium, Ommexe- 
cha, Tetrix. 

PROSCOPIA, Kzuc. 

Corps long, élancé, ayant l'aspect des 
Bacteria dans la famille des Phasmiens. 
— Tête pyramidale, insérée obliquement 
sur le thorax. — Antennes courtes et grê- 
les, de huit articles environ, naissant.entre 
les yeux, et protégés dans le repos par une 
saillie on prolongement de la tête, s’avan- 
çant au-delà des yeux. — Prothorax exces- 
sivement long. — Mésothorax et métatho- 
rax trés-courts. — Pattes longues, grêles, 
— Cuisses postérieures renflées. — Elytres 
et ailes entièrement nulles, — Abdomen fort 
long. 

Toutes les espèces de ce genre appar- 
tiennent à J’Amérique Méridionale. 

4. PROSCOPIA SCABRA. (P]. 9, fig. 3,) 

Kiuc, Monog. dans les Horæ Physicæ 
Berolinenses Ent., p.48, n°2, pl. 3, fig. 2. 
— Long. 5 pouc. —Corps d’un brun sale, 
plus ou moins foncé ; tête ayant quatre li- 
gnes longitudinales d’un brun- noirâtre, 
deux sur le sommet, et une sur chacun des 
côtés, le prolongement de la tête de for- 
me carrée, avec les angles saillans, un peu 
arrondi à l’extrémité, où il s’amincit légé- 
rement; prothorax fort long, d’un brun- 

4 

roussitre, un peu marbré et couvert d’as- 
pérités, assez couniventes en dessus.comme 
en dessous; segmens postérieurs du thorax 
ayant des aspérilés moins prononcées que 
celles du prothorax; patteset abdomen d’un 
brun-roussâtre, avec de légères nuances 
noirâtres, — Brésil, 

2. PROSCOPIA RADULA, 

Kiuc, Monog. dans les Horæ Physicæ 
Berolinenses, p.19, n° 4, tab. 8, fig. 4. — 
Long. 4 pouc. 6 lig. — Corps d’un brun- 
verdâtre ; tête verdâtre, avec trois lignes 
plus claires, une sur le milieu et une sur 

‘chacun des côtés; prolongement de la tête 

carrée, s’élargissant beaucoup à lextré- 
mité par la dilatation des feuillets; protho- 
rax de la même couleur que la tête, sans ta- 
ches, couvert d’aspérités moins prononcées 
que dans l’espèce précédente ; pattes bru- 
nâtres; cuisses postérieures ayant à leur 
base , tant intérieurement qu’extérieure- 
ment, plusieurs taches noires de forme irré- 
gulière; abdomen brun, ayant sur les cô- 
tés quelques petits points noirätres peu ma- 
aifestes. — Brésil 

TRYXALIS, Farr. 
Gryllus, Lan. 

Corps élancé. — Tête pyramidale, 
se prolongeant au-delà des yeux comme 
dans les Proscopia. — Palpes cylindri- 
ques , les deux derniers articles des 
maxillaires de même longueur.— Antennes 
composées de seize articles au moins, de 
forme prismatique , très-comprimés. — 
Elytres et ailes égalant ou dépassant la lon- 
gueur de l’abdomen, étroites et se termi- 
nant ordinairement en pointe. — Pattes 
postérieures fort longues. — Cuisses ren- 
flées, propres au saut. 

Les espèces de ce genre sont générale- 
ment pourvues de couleurs variées et élé- 
gantes, 

A. TRYXALIS NASUTUS. (PI. 40, fig. 4. 

Gryllus Nasutus, Lin., Mus. Ludov. 
M p. 448, Roësez, tab. 4. — Long. 
2 pouc. +. Enverg. 8 pouc. 6 lig. à 4 pouc. 
— Corps verdûire ; tête verte, avec deux 
lignes rosessur les côtés , et plusieurs lignes 
vertes plus colorées que le reste de la tête; 
antennes larges, jaunâtres ou verdâtres; 
corselet ayant plusieurs carènes, et de cha- 
que côté une ligne rose faisant suite à celle 
de la tête ; élytres vertes, avec une ligne 
rose longitudinale s'étendant de la base à 


PAMPHACUS. 27: 

Fextrémité, et surmontées d'une Rgne noire 
interrompue aux deux tiers de l’élytre ; 
ailes jaunâtres; pattes vertes, avec lear 
partie supérieure rougetre; abdomenrouge 
. en dessus, — Cap de Bonne-Espérance. 

Var. À. Entièrement vert, sans lignes 
roses. — Europe Méridionale. 

Obs. Cette espèce avoit été confondue 
avec un grand nombre d’autres très-diffé- 
rentes, qui en ont été distinguées, en Jais- 
sant le nom de Nasutus à l'espèce décrite 
par Linné. 

: 2. TRYXALIS PHARAONIS. 

Fruc, Symbolæ Physicæ, p. pl. 4, 
fig. Let2.—Long. 3 pouc. Enverg, 4 pouc. 
6 lig. — Tête d’un gris-verdätre ; corselet 
verdâtre, muni de plusieurs carènes, et 
avec quelques lignes orangées ; élytres ver- 
dâtres, un peu roses dans leur milieu ; ailes 
d’un violet tendre, dans la moitié de leur 
étendue à partir de la base , avec une foule 
de petites lignes transversales de couleur 
noire ; l’extrémité des ailes diaphane sans 
taches; pattes et abdomen brunâtres, plus 
zolorés en dessus qu’en dessous. — Egypte. 

PAMPHAGUS, Tuuws.; 
Gryllus, Lin., Srozz.; 
Acridium, DEGÉER, 

Gorps assez épais, robuste, — Tête n’é- 
tant point pyramidale. — Antennes élargies, 
. déprimées, prismatiques, — Palpes cylin- 
driques; dernier article des palpes maxil- 
laires beaucoup plus long que le précédent. 
— Elytres et ailes grandes. — Abdomen 
épais. — Pattes postérieures larges, com- 
srimées latéralement. 

PREMIÈRE DIVISION. 
(Xiphicera, SERv.) 

Antemmes s’amincissant graduellement 
de la base à l'extrémité. 

4. PAMPHAGUS EMARGINATUS,. 

Xiphicera Emarginata,SEnv.,Rev, méth. 
de l’ordre des Orth., p.80.—Long.2 pouc. 
8 lig. Enverg. 4 pouc, 3 lig.—Gorps d’un 
brun-noirâtre ; tête sans taches, ayant son 
prolongement un peu crénelé jatéralement; 
antennes brunes, bordées de jaune ; corse- 
let brun, ayant plusieurs stries transversa- 
les et une carène assez élevée dans son mi- 
ieu, de couleur jaunäâtre ; élytres brunes, 
avec plusieurs taches plus obscures; l’ex- 
trémité notablemant échancrés et Je bord 

sutural verdätre ; aîies d’uv0 fauno-verdûtre, 
de la base au milieu brunes, avec de pe- 
tites nervures transversales de couleur 
jaune-verdâtre dans le reste de leur éten- 
due; pattes d’un brun-verdâtre; jambes 
postérieures ayant à leur base une gibbosiré 
trés-distincte. — Brésil, 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Akicera, Sery.) 

Antennes ayant leurs derniers articles 
brusquement plus étroits que les autres. — 
Femelles aptères. 

2. PAMPHAGUS CARINATUS. 

Gryllus Carinatus, Linn., Syst. nat. 
—Fagr., Ent. Syst., p. 47, n° 5.—Long. 
g' ailes fermées 3 pouc. Enverg. 5! pouc, 
3 lig. — Corps d’un jaune-roussâtre plus 
épais dans la femelle que dans le mâle ; an- 
tennes grises; tête grise sur le sommet ct 
blanchâtre sur les côtés; corselet ayant une 
carène assez élevée dans son milieu, gris 
en dessus, avec plusieurs bandes grises ou 
blanches sur les côtés ; élytres entiérement 
ferrugineuses; aïles de la même couleur, 
mais plus transparentes ; abdomen brun.— 
Cap de Bonne-Espépance. 

TROISIÈME DIVISION. 
(Porthetis, Serv.) 

Corselet fortement élevé au milieu. — 
Antennes comme les Xiphicera, mais plus 
étroites. — Femelles aptéres. 

8. PAMPHAGUS ELEPHAS. 

Gryllus Elephas,Szxozz., Sauter., pl. 56, 
fig. 9 ©, fig. 40-Z. — Acrydium Denta- : 
tum, Decéer, Mém., t. I1I, p. 496, pl. 42, 
fig. 3 &.— Gryllus Elephas, Fagr., Ent. 
Syst., t. II, n° 4. — Acrydium Elephas, 
Oxiv., Enc., p. 125, fig. 9, n°4 &. — 
Serripes, d', de tous ces auteurs.— Long. 
g 2 pouc. 8 lig. Enverg. 4 pouc. 6 lig. 

ong. 3 pouc. — Corps d’un gris-bru- 
nâtre, excessivement épais dans la femelle; 
antennes grises ; tête ayant plusieurs lignes 
grises et blanches; corselet ayant une ca- 
rène extrêmement élevée, et plusieurs 
lignes grises et blanches; élytres brunes, 
avec plusieurs taches obscures assez irrégus 
lières; le bord sutural plus clair ; ailes d’un 
brun très-foncé, surtout à leur partie anté: 
rieure; pattes grises, très-rugueuses ; ab- 
domen brun en dessus, gris en dessous, --+ 
Cap de Bonne-Espérance. 


38 DICTYOPHORUS. 

QUATRIÈME DIVISION. 
(Tropinotus, SErY.) 

Corselet élevé, se prolongeant sur la base 
des élytres. — Femelles ailées. 

L. PAMPHAGUS CYMBIFORMIS. 

Gryllus Cymbiformis, Srour., Sauter., 
pl. 4, b, fig. 14 et 45. — Acridium Ser- 
rato-Fasciatum , Decéer, Mém., t. III, 
p. 405, pl. 48, fig. 2. — Acridium Serra- 
tum, ibid., p. 493, pl. 41, fig. 6.—Gryllus 
Serratus, Fagn., Ent. Syst., 1. 11, n° 10. 
— Ouxv., Enc., n° 10.—Long. Gt 3 pouc. 
les ailes fermées, © 2 pouc. 8 lig. Enverg. 
g 3 pouc. Q 2pouc. 3 lig. — Corps ver- 
âtre ; Lête ayant deux lignes rousses sur son 
sommet et deux autres jaunâtres sur lapartie 
latérale de la face; antennes aplaties, peu 
larges ; corselet tricaréné ; la carène du mi- 
lieu très-élevée, crénelée ; les deux latéra- 
les également crénelées et bordées d’une 
ligne d’un jaune-roussâtre ; élytres vertes# 
leur bord sutural jaunâtre ; ailes trans- 
parentes, d’un vert un peu jaune, trés-clair, 
avec les nervures plus colorées ; pattes 
d’un jaune-verdâtre, couvertes d’aspérités; 
abdomen de la même couleur.— Cayenne. 

5. PAMPHAGUS DISCOIDEUS, 
Tropinotus Discoideus, Senv, , Rev. 
méth. de l’ordre des Orth., p. 82.—Long. 
Q 2 pouc. Enverg. 3 pouc. 4 lig. —Corps 
d’un bran-roussâtre ; tête ayant deux lignes 
longitudinales brunes très-étroites ; corse- 
let rugueux, les trois carènes crénelées 
assez fortement; élytres roussâtres, avec 
une petite tache brune presque à leur base; 
.ailes ayant leur disque d’un beau rouge 
bordé de noir tout autour; le milieu ayant 
entre le rouge et le noir un espace tout-à- 
fait transparent et sans couleur; l’extré- 
mité des ailes d’un gris-brunâtre assez som- 
bre; pattes d’un vert-roussâtre, assez ru- 
gueuses ; abdomen d’un vert-jaunâtre, pro- 
bablement entiérement vert dans l’insecte 
vivant. — Brésil. 

TRYBLIOPHORUS, Serv. 

Antennes prismatiques, ayant au moins 
vingt articles tous déprimés, à l’exception 
des deux premiers, ces antennes très-lon- 
gues, insérées chacune dans une profonde 
cavité. —Palpes maxillaires ayant leurs deux 
derniers articles trés-élargis, et le dernier 
de forme arrondie et spatuliforme, — Cor- 

selet sans carène, bord postérieur coupé 
triangulairement, sa pointe s’avançant sur 
les élytres.— Elytreset ailes de la longueur 
de l’abdomen, —Cuisses postérieures très- 
fortes el très-renflées. —Tarses postérieurs 
ayant leur dernier article plus fong que les 
deux autres réunis. 

TRYBLIOPHORUS OCTOMACULATUS. 

Serv., liev. méth. de l’ordre des Ortk., 
p. 84. — Long. 42 à 44 lig. — Corps d’un 
vert foncé ; tête ayant sur le milieu de son 
sommet une ligne blanche; orbite inférieur 
des yeux blanc; antennes d’un ferrugineux 
tirant sur le violacé. avec leurs deux pre- 
miers articles verts; sternum ayant de cha- 
que côté une tache carrée blanche, et an- 
térieurement une bande transversale un 
peu arquée, de cette mème couleur; cor- 
selet ayant sur son disque deux lignes blan- 
ches partant du bord antérieur, allant en 
divergeant, et prolongéesle long desélytres, 
où elles s’oblitérent avant d’avoir atteint 
l'extrémité de ces dernières ;de chaque côté 
du corselet et de la poitrine, on voit quatre 
taches presque rondes, blanches, placées 
en ligne longitudinale ; les deux dernières 
plus petites; ailes brunes; paltes de la cou- 
leur du corps: jambes et tarses pubescens ; 
cuisses postérieures d’un ferrugineux pâle ; 
leur extrémité d’un vert sombre, ®. — 
Cayenne, collection de M. Viard. (Non 
vidi.) 

DICTYOPHORUS,. Tauwe.; 
Gryllus, Lin.; Acridium, Lar.; 
Phymateus, Taums.; Declicas, Kzuc. 

Corps assez épais, robuste. — Tête se 
prolongeant peu entre les antennes. — Ces 
dernières non comprimées comme dans les 
genres précédens , mais sétacées , assez 
épaisses à leur base, et finissant graduelle- 
ment en pointe. — Mésosternum plat, ex- 
cessivement large. Pattes peu épineuses.— 
Cuisses postérieures trés-renflées, propres 
à sauter. 

PREMIÈRE DIVISION. 

(Pæcilocerus, SEny.) 

Corselet lisse. — Antennes ordinairement 
de deux couleurs différentes. 

4. DICTYOPHORUS HIEROGLY PHICUS. 

Decticus Hieroglyphicus, Kiuc. Symb, 
Phys., p. pl. fig — Long. 2 pouc. 
6 lig. Enverg. 4 pouc. — Corps jaunâtre ; 


DICTYOPHORUS. 

tête d’un jaune orangé, avec deux lignes 
noires sur son vertex, se joignant à leur 
sommet, et trois autres lignes partant de 
châque æil, le prolongement de la tête 
bordé de noir, et la face ayant plusieurs 
points de la même couleur; corselet de la 
même couleur que la tête, avec quatre 
stries transversales à sa partie antérieure, 
et plusieurs lignes ou taches noires inter- 
rompues dans la moitié de son étendue; 
élytres de la longueur de l'abdomen, de 
couleur orangée, avec une foule de petits 
carrés ou de petites lignes d’un brun-noirà- 
tre; ailes un peu moins longues que iles 
élytres, d’une belle couleur minium, s’at- 
ténuant vers l’extrémité de laile ; pattes et 
abdomen de la couleur générale, avec un 
grand nombre de taches noires, de forme 
irrégulière. — Egypte; collection du Mu- 
séum de Paris. 

2, DICTYOPHORUS SONNERATII, 

Pæcilocerus Sonneralii, SErv., Rev. 
méth. de l'ordre des Orth., p. 85.—Long. 
2 pouc. 3 lig. Enverg. 3 pouc. — Antennes 
verdâtres, entrecoupées de jaune paille ; 
tête et corselet d’un vert-bleuâtre, avec des 
taches et des bandes longitudinales, d’un 
beau jaune doré; élytres d’un vert plus 
jaune, avec leur extrémité rougeûtre, en- 
trecoupées par une foule de petites nervu- 
res jaunes, ailes entièrement d’un rose- 
rougeûtre ; pattes antérieures et intermé- 
diaires de couleur jaune plus ou moins 
tachetées de vert-blenâtre; cuisses posté- 
rieures vertes, avec des lignes jaunes en 
dessus et en dessous ; abdomen vert, ayant 
ses segmens bordés de jaune postérieure- 
ment. — Indes Orientales. 

3. DICTYOPHORUS BUFONIUS. 

Decticus Bufonius, Kiuc., Symb. Phy- 
sicæ.— Long. 20 à 24 lig. Enverg. 2 pouc. + 
à 3 pouc. — Corps d’un gris violacé; an- 
tennes grisâtres, sans taches ; tête ayant qua- 
tre lignes longitudinales jaunes; placées 
au-dessus et au dessous de chaque æil: cor- 
selet ayant plusieurs sillons transversaux et 
un assez grand nombre de taches jaunes, et 
sur les bords latéraux une ligne marginale 
faisant suite à celle de la tête ; élytres d’un 
gris violacé, sans taches; ailes transparen- 
tes, d’une couleur orangée, avec leur extré- 
mité grisâtre; sternum tacheté de jaune 
ainsi que les pattes ; abdomen sans taches, 
ayant seulement le bord postérieur de ses 
segmens plus clair. — Egypte. 

39 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Phymateus.) 

Corselet fortement tuberculé, ayant an- 
térieurement deux tubercules beaucoup 
plus saïllans que les autres. 

4. DICTYOPHORUS LEPROSUS. 

Gryllus Leprosus,Srtozr., Sauter., pl. 3, 
fig. 5. — Id., Fazr., Ent. Syst., t. 11, 
n° 18. — Phymateus Leprosus, Taume., 
Mém. de l’ Acad. Imp. des Sc. de St-Péters- 
bourg. p. 258. — Acridium Leprosum, 
Larr., t. III, p. 405. — Long. 2 pouc. :. 
Enver. 4 pouc. :. — Antennes noires. avec 
leurs deux premiers articles jaunâtres ; tête 
d’un gris-jaunâtre , avec deux ligneslongi- 
tudinales assez étroites, plus obscures ; cor- 
selet d’un vert-jaunâtre luisant, avec des 
gibbosités et des tubercules trés-saillans ; 
élytres vertes, avec la base et l'extrémité 
poires, et réticulées sur leur surface par 
un grand nombre de taches jaunes; ailes 
transparentes, tirant un peu sur le roussä- 
tre et ondées de larges taches noires, plus 
rapprochées à la base de l’aile que dans le 
reste de son étendue ; pattes d’un vert-gri- 
sàtre, avec l’extrémité des cuisses, des. 
jambes et les tarses noirs; abdomen verdä- 
tre, avec les segmens bordés de noir. — 
Cap de Bonne-Espérance. 

TROISIÈME DIVISION. 
(Petasia, SERv.) 

Elytres plus courtes que l’abdomen. — 
Corselet tuberculeux. 

5. DICTYOPHORUS CRUENTATUS. 

Petasia Cruentata, Serv., Revue méth. 
des Orth., p. 88. Srozs., pl. 6, b, fig. 20. 
— Long. 2 pouc. — Corps épais, robuste ; 
antennes noires, avec leurs deux premiers 
articles rougeûtres ; tête d’un rouge-brunä- 
ire, avec ses côtés et ses palpes d’un beau 
rouge; corselet d’un rouge de corail, of- 
frant beaucoup de gibbositéset de callosités; 
élytres rougeätres, avec leurs nervures 
brunes ; ces élytres ne couvrant guëre plus 
que la moitié de l’abdomen; ailes moitié 
moins longues que les élytres, rosées et 
brunes à leur extrémité : pattes d’un rouge 
de corail , avec l’extrémité des cuisses, la 
base et l’extrémiié des jambes et du der- 
nier article des tarses de couleur brune ou 
noire; abdomen noirâtre, avec le bord 
postérieur des segmens d’un beau rouge- 
vif, — Cap dc Eonnc-Espérance. 


A0 TERATODES. 

QUATRIÈME DIVISION. 
(Romalea, Serv.) 

Corselet sans gibbosité. se prolongeant 
-un peu sur les élytres.— Antennes longues, 
un peu aplaties. 

6. DICTYOPHORUS GUTTATUS. 

Gryllus Guttatus, Stoz., pl. 40, b, 
fig. 94. — Acridium Micropterum, PAL. 
ve Beauv., Ins. d’Afr. et d'Am., p. 146; 
Ortkh., pl. 4, 6g. 4. — Long. 20 lig.—An- 
tennes jaunûâtres, plus brunes à leur extré- 
mité ; tête brune, avec une ligne longitudi- 
pale sur son sommet et ses côtés de cou- 
leur jaunâtre; corselet brun, ayant à sa 
partie antérieure quatre sillons transver- 
saux et une carène longitudipale dans son 
milieu jaunes, faisant suite à la ligne de la 
tête ; élytres jaunâtres, verdâtres vers leur 
bord sutural et rosées dans leur milieu, 
avec un grand nombre de petites taches 
brunes ou noirâtres; ces élytres ne cou- 
vrant guère que les deux tiers de l’abdo- 
men; ailes d’un beau rouge bordées de 
noir à leur extrémité; pattes jaunâtres, 
avec quelques taches et quelques lignes 
brunes ; abdomen brun, ayant ses segmens 
bordés de jaune à leur partie postérieure. 
— Amérique Méridionale. 

PNEUMORA, Tous. ; 
Gryllus, Lix., Far, 

Antennes moniliformes , d’épaissseur 
égale dans toute leur étendue, leurs der- 
piers articles surtout très-visibles et comme 
en grains de colliers. — Elytres et ailes 
longues dans les mâles, couvrant entiére- 
ment l'abdomen, trés-courtes et souvent 
rudimentaires dans les femelles. — Pattes 
postérieures à peine renflées, impropres 
au saut. — Abdomen trés-gonflé dans les 

mâles, ressemblant à une vessie remplie 

d’air, de forme ordinaire et solide dans 
les femelles. — Corselet se prolongeant 
sur les élytres. 

Les espèces connues de Pneumora, pro- 
viennent toutes de l’Afrique Méridionale ; 
elles ont ordinairement des couleurs va- 
riées, et des taches brillantes, quelquefois 
métalliques. 

4. PNEUMORA SCUTELLARIS. 
LaTn., Reg. Anim., 2° édit., pl. 4, fig. 4. 
— Long. © 2 pouc. 4 lig. — Antennes 
verdâtres ; tête de la même couleur, sa face 

rosée, avec un grand nombre de petits tu- 
bercules d’un blanc-jaunâtre métallique ; 
corselet verdàtre, tricaréné ; ses carènes 
roses, crénelées et épineuses; ce corselet 
ayant plusieurs épines roses sur ses côtés et 
sur son sommet, et plusieurs taches et bordu- 
res d’un beau blanc brillant bordées de rose; 
élytres couvrant environ la moitié de lab- 
domen, avec une tache noire à leur base, 
et plusieurs taches d’un blanc métallique, 
bordées de rose dans toute leur étendue; 
ailes diaphanes, un peu jaunâtres; pattes 
d’un gris rosé; abdomen vert, avec un 
grand nombre de taches jaunâtres, bordées 
de rose. —Cap de Bonne-Espérance ? Col- 
lection du Muséum d'Histoire naturelle*de 
Paris. —Femelle. 

Obs. Un Pneumora mâle d’un gris-ver- 
dâtre, avec trois taches blanches bordées 
de rose sur les élytres, et plusieurs taches 
semblables sur l’abdomen, nous paroît être 
le mâle de cette espèce ; mais son mauvais 
état de conservation nous rend le fait dou- 
teux. 

2, PNEUMORA VARIOLOSA. (PI. 40, fig. 2.) 

Gryllus Variolosus, Linx., Mus. Lud. 
Reg., p. 120. — Far., Ent: Syst., t. IL, 
p. 50, n° 44. — Pneumora Maculata, 
Tuuwe., Mém. de l’Acad. de St-Péters- 
bourg,t. V, p. 256, — Pneumora Vario- 
losa, BruLzé, Hist. des Ins., t. IX, p. 22, 
pl. 21, fig. 4.—Long. jet Q 48 à 20 lig. 
— ‘Tête verte, avec plusieurs taches d’un 
blanc d’argent, et sa face finement tuber- 
culée; corselet caréné dans son milieu ; 
cette carène relevée en avant et formant 
un tubercule assez aigu; le corselet vert, 
avec des taches d’un blanc métallique ; ély- 
tres vertes, parsemées de petites taches 
blanches, les petites nervures très-saillantes 
et bleuâtres; ailes vert d’eau , avec quel- 
ques nervures plus vertes; abdomen vert, 
avec un grand nombre de taches blanches, 
dont quelques-unes sont bordées de rouge. 

TERATODES, BnruLxé. 

Corps court, épais, robuste. — Anten- 
nes courtes et épaisses, ayant tous leurs ar- 
ticles d’une longueur à peu près uniforme. 
—Corselet prodigieusement élevé, en for- 
me de capuchon, et se prolongeant posté- 
rieurement sur les élytres. —Elytres et ai- 
les de la longueur de l’abdomen. — Pattes 
épaisses. — Cuisses postérieures très-ren- 
flées, propres à sauter, et armées ainsi 
que les jambes de fortce épines 


TETATODES MONTICOELIS. 

Gryllus Monticollis, Gray, in Griffith's 
Anim. Kingdom., vol.15, p. 245, pl. 64.— 
Long. 2 pouc. 3 lig.— Corps entièrement 
d’un jaune plus ou moins brunâtre ; anten- 
nes jaunâtres; tète finement ridée et tuber: 
culée sur sa face; corselet fauve, couvert 
d’aspérités se prolongeant jusque vers la 
moitié de l'abdomen, carène médiane de 
ce corselet d’un jaune clair et finement cré- 
nelée vers sa partie postérieure ; élytres et 
ailes d’un jaune obscur sans taches; pattes 
plus brunes; les antérieures et les intermé- 
diaires presque mutiques; les postérieures 
ayant leurs cuisses et leurs jambes armées 
de deux rangées d’épines fort acérées ; ab- 
domen brunâtre. — Amérique Méridio- 
nale. 

MONACHIDIUM, Serv. 

Gorps assez élancé.— Antennes longues, 
minces , leurs articles cylindriques. — Cor- 
selet élevé en capuchon comme dans le 

enre précédent, mais s’avancant très-peu 
ke les élytres. — Ces dernières et les ailes 
beaucoup plus longues que l’abdomen. — 
Pattes postérieures dépourvues de longues 
épines. — Cuisses élargies, renflées, pro- 
pres à sauter, mais mutiques. 

MONACHIDIUM FLAVIPES. 

SErv., Rev. méth. de l’ordre des Crth., 
p. 90. — Bruzzé, Hist. nat, des Ins., 
t IX, p. 223, pl. 29, fig. 2. — Long.2 
pouc. 4 lig. — Enverg. 4 pouc. :.—Corps 
d’un vert-noirâtre tres-foncé ; antennes 
jaunes, leurs deux premiers articles et les 
huit ou dix derniers noirâtres; corselet 
jaune ; sa carène bordée de noir à sa partie 
postérieure ; élytres d’un vert-noirâtre trés 
foncé , avec leurs nervures jaunes, et plu- 
sieurs bandes transversales denticulées, et 
quelques autres taches irrégulières de cette 
dernière couleur; ailes d’un beau violet à 
reflets métalliques; cuisses de la couleur 
du corps ; leur extrémité, les jambes et les 
tarses d’un jaune-rougeätre. — Cayenne. 

ACRIDIUM, Georr., LAT.; 
Gryllus, GRayx.; 
Gryllus, Linn., Stozz., Far. 

Corps épais, assez allongé. — Anten- 
nes assez longues, mais moins que dans le 
genre précédent, leurs articles de forme 
anguleuse, comprimés et carénés latérale- 
ment. —Elytres longues et étroites, dépas- 

ACRIDIUM. LL 

sant de beaucoup l'abdomen. — Ailes pran- 
des, larges, un tant soit peu plus courtes 
que les élytres.—Cuisses postérieures rez- 
flées, propres à sauter. — Jambes armées 
d’épines inférieurement.— Abdomen assez 
long. 

Ce genre renferme beaucoup d’espèces ; 
ce sont particulièrement quelques-unes de 
celles-ci qui ont ravagé le plus souvent dif- 
férentes parties du globe. 

PREMIÈRE DIVISION. 
(Acridium proprement dits.) 

Corselet ayant à sa partie antérieure uné 
carène dorsale. — Prosternum muni d’une 
pointe. 

4. ACRIDIUM DUX. 

Gryllus Dux, Fazr., Ent. Syst., t. I], 
p. 47, n° 4. — Drury, Ins.,t. 1, pl. 44.— 
Ozrv., Enc., n° 4.—BRruLLÉ, Hist. des Ins., 
t. IX, p. 225, pl. 20. — Long. 4 pouc. En- 
verg. 7 pouc.—Corps d’un vert assez som- 
bre; antennes noires; tête verte, sa face 
un peu granuleuse; corselet granuleux et 
tuberculeux, ayant antérieurement quaire 
sillons transversaux très-profonds; élytres 
d’un vert plus obscur, avec leurs nervures 
jaunes ; ailes d’un rouge vif, avec les ner- 
vures couleur de sang, et leur extrémité 
verdâtre, avec une bordure qui s’étend 
dans toute la longueur du bord postérieur; 
ces ailes ont plusieurs séries de tachesnoirà- 
tres assez larges; pattes verdâtres, ayant 
extérieurement quelques taches plus clai- 
res; abdomen verdätre. — Brésil. 

2. ACRIDIUM CRISTATUM. 

Gryllus Cristatus , Stozz, Sauterelles, 
pl. 9, 6, fig. 3. — Fasr., Ent. Syst., t. II, 
n° 3. — Long. 4 pouc. Enverg. 7 pouc.— 
Tête grisâtre , avec deux lignes rougeûtres 
sur son sommet, sa face de cetie dernière 
couieur ; corselet rougeâtre jusqu’à la par- 
tie postérieure de la crête ; cette dernière, 
traversée par quatre sillons très-profonds, 
et ayant son sommet verdâtre; partie pos- 
térieure du corselet verte, et très-rugueuse; 
élytres transparentes, jaunâtres, ondées 
de taches vertes, traversées par des nervu- 
res jaunes; ailes d’un bleu-verdâtre, bor- 
dées de brun, avec un grand nombre de 
taches dans toute leur étendue, plus ou 
moins xertes, bleues ou brunes lorsqu'elles 
sont placées près du bord; pattes rougeä- 
tres, avec la base des cuisses noire ; abdo- 
men d'un beau rouge sanguin, avec ses scg- 


42 ACRIDIUM. 

mens bordés postérieurement de vert-noi- 
râtre.— Brésil. 

3. ACRIDIUM SPECIOSUM. 

Taums., Mem. de l'Acad. des Sc. de 
Saint-Péterbourg. — Long. 45 à 48 lig. 
Enverg. 2 pouc. 1. — Corps brunätre ; an- 
tennes noires; tête verte, ayant deux lignes 
jaunes sur son sommet, deux autres sur Ja 
face, et une de chaque côté, près du bord 
latéral ; corselet vert, ayant à sa partie an- 
térieure quatre sillons transversaux, et à sa 
partie postérieure une carène longitudinale, 
et sur toute sa surface plusieurs petites ta- 
ches jaunes ; élytres d’un vert-grisâtre, avec 
des petites taches brunes à l’extrémité ; ai- 
les d’un orangé vermillon, avec leur bord 
extérieur et une partie de leur bord anté- 
térieur d’un noir violacé ; pattes vertes, tes- 
tacées de jaune ; abdomen brunûtre. 

Var. A. Ailes d’un jaune clair comme 
les taches de la tête et du corselet, — Du 
Brésil. 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Calliptamus, Sen.) 

Prosternum muni d’un tubercule court. 
— Corselet ayant trois carènes. 

G. ACRIDIUM ITALICUM. (PI. 44, fig. 4.) 

Gryllus Italicus, Lixx., Mus. Lud. 
Leg., p.147. — Srozz. Sauter., pl. 13, 
fig. 43. — FaBr., Ent. Syst., t. IL, p. 57, 
n° 41. — Oriv., Enc., n° 40. — BRULLÉ, 
Hist. des Ins., t. 1X, p. 226. — Long. 
4 pouc. Enverg. G' 20 lig. © 2 pouc. :.— 
Tête d’un gris-blanchâtre; corselet brun, 
ayant sur ses côlés plusieurstaches noires et 
jaunes ; élytres pâles, parsemées de taches 
brunes assez grandes; ailes d’un rose vif 
dans les deux tiers de leur étendue, et in- 
colores à leur extrémité; pattes d’un gris- 
jaunûtre, aunelées de brun ; cuisses posté- 
rieures ayant en dedans une ligne rose, et 
plusieurs taches noirâtres tout autour ; jam- 
bes d’un rose carminé ; abdomen brun. — 
Eavirons de Paris. 

Obs. Le Grylius Germanicus de Fabri- 
cius n’est pas la femelle de cette espèce, 
comme le dit M. Serville dans sa Revue 
méthodique des Orthoptères. 

TROISIÈME DIVISION. 

Corselet caréné seulement dans son mi- 
lieu. — Prosteroum dépourvu de pointe. 

BG. ACRIDIUM MIGRATORIUM. (P1. 41, fig. 2.) 
Gryllus Migratorius, Lixx., Mus. Lud, 

UL. Reg., p. 440. — Drcéer, Ins., t. III, 
p. 466, pl. 33, fig. 4.—Fapr., Ent. Syst., 
t. II, p. 53, n° 27.—Brurré, Hist. des Ins., 
t. IX, p.228. — Long. 2 pouc. 8 lig. En- 
verg. 4 pouc. 4 lig. — Corps verdâtre ; tête 
verte, avec sa face jaunâtre ; corselet d’un 
jaune-verdätre sans rugosités; élytres trans- 
parentes, d’un gris sale, avec une grande 
quantité de petites taches brunes répan- 
dues dans toute leur étendue ; ailes diapha- 
nes, légérement lavées de jaune à leur 
base, et tachetées de brun à leur extrémité; 
cuisses légérement tachetées de brun; jam- 
bes roses.— Europe Méridionale ; trés-rare 
aux environs de Paris. 

5. ACRIDIUM FLAVUM. 

Gryllus Flavus, Srozz, pl. 12, b. fig.44. 
— Acridium Nigrofasciatum, Decéer, 
Mém., t. AI, p. pl fig  —Long. 
& 1 pouc. Enverg. 2 pouc. © un peu plus 
grande. — Antennes brunes; tête verdâtre; 
corselet d’un brun-verdätre; sa carène jau- 
pâtre , ses côtés noirâtres, avec quatre pe- 
tites lignes obliques, de couleur jaune-ver- 
dâtre, ayant par leur réunion la forme d’une 
X ; élytres transparentes, avec quelques ta- 
ches brunes, assez larges à leur base, et 
quelques autres plus petites et plus pâles à 
leur extrémité; ailes jaunes de la base au 
milieu, ayant ensuite une bande noire, 
puis le reste de l’aile transparent, avec l’ex- 
trémité un peu brune ; pattes postérieures 
jaunes, avec plusieurs taches noires; jam- 
besroses.— France Méridionale ; environs 
de Paris. Rare. 

6. ACRIDIUM THALASSINUM, 
Gryllus Thalassinus, Fasr., Ent. Syst., 
t. 11, p. 57, n° 43.—Cuanrr., Horæ Ent., 
p. 438, pl. 4, fig. 3 &, pl. 2, fig. 6 9. — 
Long. 4 pouc. — Corps verdätre : antennes 
brunètres ; corselet ayant une carène trés- 
peu sensible, vert en dessus et brun sur les 
côtés ; élytres d’un brun-verdâtre trés-clair, 
avec plusieurs grandes taches brunes ; ailes 
d’un bleu-verdâtre trés-clair, avec leur ex- 
trémilé noire; pattes postérieures vertes ; 
les cuisses ayant en dedans une ligne rose 
et trois taches noires ; jambes roses, noires 

à leur base. — France ; assez rare. 

7. ACRIDIUM STRIDULUM. 
Gryllus Stridulus, Lixx., Faun. Suec., 
872; Rossez, 1. II, tab. 21, fig. A.—Farr., 
Ent. Syst., 1. 11, p. 56, n° 37. — Long: 
4 pouc. — Corps entiérement brunâtres 
tête un peu rugueuse; corselet fortement 
caréné, couvert d’aspérités; élytres d'un 


OMMEXECHA. 45 

brun foncé, avec un grand nombre de pe- 
tites taches noirâtres ; ailes d’un beau rouge 
sanguin, avec leur extrémité noire; pattes 
d’un jaune-brunâtre, avec plusieurs taches 
noires ; abdomen d’un brun foncé. — En- 
virons de Paris. Très-commun. 

8. ACRIDIUM COERULESCENS. (PI. 41, fig. 3.) 

Gryllus Cœrulescens, Lanx., Lud. UL., 
p. 445; RoœseL, 414, tab. 21, fig. 4.—Farn., 
Ent. Syst., t. Il, p. 59, n°50. — Long. 
A pouc. environ. — Antennes d’un brun 
clair; tête plus foncée ; corselet fortement 
caréné, rugueux, d’un brun foncé en des- 
sus, et plus jaune sur les côtés; élytres 
d’un jaune-brunâtre, avec trois larges ta- 
ches transversales, beaucoup plus colorées, 
extrémité des élytres diaphanes ; ailes d’un 
bleu-verdâtre , depuis la base jusqu’au delà 
de leur milieu noires ensuite, avec leur der- 
nière extrémité diaphane ; pattes jaunâtres, 
avec plusieurs taches d’un brun-noirâtre; 
jambes postérieures roussâtres. — Environs 
de Paris. Trés-commun. 

9. ACRIDIUM PEDESTRE. 

Gryllus Pedestris, Lann., Faur. Suec., 
878.—Fasr., Ent. Syst.,t. 11, p. 62, n° 64. 
— Acridium Apterum, Decéer, Mem., 
t. III, p. 474, pl. 23, fig. 8 et 9. — Panz., 
Faun. Germ., fasc. 11, fig. 8. — Long. 
49 lig, — Tête roussâtre, avec deux lignes 
brunes sur son sommet; lèvre supérieure 
d’un jaune soufre; extrémité des mandibules 
noire; corselet brun, ayant des stries trans- 
versales et quatre lignes obliques de cou- 
leur jaune, formant une croix par leur 
réunion; élyires d’un brun-jaunâtre, ne 
couvrant guère que le tiers de l’abdomen ; 
ailes rudimentaires; pattes jaunàtres; les 
postérieures ayant leurs jambes et le des- 
sous des cuisses d’un rouge vermilion. — 
Suisse. 

QUATRIÈME DIVISION. 
(Les Gomphocerus, LATR.) 

Antennes ayant leur extrémité renflée 
en massue dans les mâles, 

40. ACRIDIUM SIBIRICUM. 

Gryllus Sibiricus, Linn., Syst. nat., 
2, 704 ; Srozu, pl, 40, b, fig. 35.—FaBr., 
Ent. Syst., t Il p. 58, n° 49. — Panz., 
Faun. Germ., fasc. 23, lig. 20. — Long. 
9 lig. — Antennes brunes, renflées à l’ex- 
trémité en un gros bouton dans le mâle, fi- 
liformes dans la femelle; corselet brun, 
gibbeux, ayant sur son sommet deux lignes 

plus päles que le fond, très-peu marquées; 
élytres etailes de la longueur de l’abdomen, 
grisâtres, presque diaphanes; pattes d’un 
gris-brunâtre ; les antérieures ayant l’ex- 
trémité de leurs jambes renflée en une 
grosse vésicule. — Sibérie, Suisse, 

OMMEXECHA, SErv. 

Corps épais, trapu.— Antennes courtes, 
le dernier article beaucoup plus long que 
les autres. — ‘Tête triangulaire, mince à 
l'extrémité, large à la base. — Palpes 
maxillaires courts, les premiers articles 
beaucoup moins longs que les suivans. — 
Thorax très-large, ses bords dilatés et den- 
telés. — Poitrine très-large. — Pattes 
courtes, épaisses. — Cuisses postérieures 
aplaties, très-larges, propres au saut, — 
Abdomen peu long , épais, sans être renflé. 

1. OMMEXECHA AUDOUINII. (PI. 41, fig. 4.) 

BLancaarp, Mon., Ann. de la Soc. Ent. 
de France, , t. 5, p. 644, pl. 24, fig. 5 &, 
fig. 6 ?.— Long. 4 9 lig. 9 40 lig.— 
Corps très-épais , robuste , entièrement 
vert ; tête courte, trés-large à la base, for- 
mant une petite fossette à cet endroit ; cor- 
selet portant une crête très-élevée , s’éten- 
dant depuis l'extrémité antérieure jusqu’au 
milieu; ses bords postérieurs et latéraux 
festonnés ; le feston ou dent placée au mi- 
lieu du bord postérieur, de forme carrée; 
les autres dents aiguës; le corselet hérissé 
en outre de quelques pointes; élytres dé- 
passant tant soit peu l’abdomen, ayant en- 
tre leurs nervures quelques petites dépres- 
sions ; ailes trés-courtes, leur longueur n’al- 
teignant guëre que la moitié de celle des 
élytres ; pattes postérieures ayant leurs cuis- 
ses trés-aplaties, avec leur bord supérieur 
creusé inégalement de distance en distance. 
— Province de Maldonado (Brésil). Col- 
lection du Muséum d'Histoire naturelle de 
Paris. 

2. OMMEXECHA LUGUBRE. 

BLrancuarD, Mon., Ann.de la Soc. Ent. 
de France, t, V, p. 616, pl. 22, fig. 5 ©. 
— Long. G' 6 lig. © 40 lig. — Corps en- 
tiérement d’un brun foncé; tête un peu 
inégale en dessus; antennes courtes, ron- 
des et brunes; corselet raboteux en dessus, 
surlout antérieurement: son bord postérieur 
ayant cinq dents bien distinctes; élytres 
d’un brun foncé, leurs nervures saillantes, 
chargées de plusieurs rangées de tubercu- 
les ; ailes presque rudimentaires, transpa- 
rentes et sans couleur; abdomen brun en 


L'” TETRIX. 

dessus, jaanâtre en dessous, asec des 
Points noirs au nombre de quatre sur cha- 
que segment; cuisses postérieures brunâtres 
en dessus, avec une tache noire au milieu, 
et une autre à l’extrémité.—Caire, Haute- 
Egypte. Collection du Muséum. 

TETRIX, Lan. 

Corps trapu comme dans le genre pré- 
cédent. — Palpes anguleux, — Antennes 
courtes. — Gorselet trés-grand, se prolon- 
gant jusqu’à l'extrémité de l’abdomen. — 

lytres extrêmement courtes, en forme 
d’écailles ovales, rejetées sur les côtés, — 
Ailes aussi longues que le corselet, entié- 
rement cachées par ce dernier, — Pattes 
reoflées, propres à sauter. | 

Ce genre, renfermant des insectes de pe- 
üte taille, termine la série de l’ordre des 
Orthoptéres. La plupart des espèces qui le 
composent sont indigènes. 

1. TETRIX SUBULATUS, 
Acridium Subulatum, Decésr, Mém., 

t. IL, p. 484, pl. 28, fig. 47; Bne. méth., 
t X, p. 599, n° 4. — Long. 7 lig.—Corpe 
brunâtre , élancé ; antennes jaunâtres ; tête 
brune ; corselet dépassant l'abdomen d’en- 
viron un tiers, très-pointu à son extrémité; 
ce corselet ayant une carène assez pronon- 
cée dans son milieu, de couleur brun-jau- 
pâtre, avec quelques petites taches plus 
colorées, fort peu apparentes; pattes jau- 
nâtres, tachetées de brun, — Environs de 
Paris. 

2. TETRIX BIPUNCTATA. 

Gryllus Bipunctatus, Linx., Syst. nat. 
2, 693. —Fanr., Ent. Syst., t. I, p. 26, 
n° ; Eno.,t. X, n° 6. — Long. 6 lig. — 
Corps d’un brun-grisâtre, plus large que 
l'espèce précédente ; tête grisâtre ; corselet 
de la même couleur, dépassant l'abdomen 
d'environ un quart; sa Carène assez pro- 
noncée ; ce corselet marqué de deux points 
blanchâtres, placés à peu près au tiers de 
son étendue ; pattes grisâtres, tachetces de 
brun. — Euvirons de Paris. 


TROISIÈME OBDRBE. 

NÉEVROPTÈRES. 

Les Névroprères , ainsi nommés par 
Linné, à cause de leurs ailes qui sont nues, 
transparentes et couvertes d’un très-grand 
nombre de nervures, avoient été placés par 
Latreille aprés les Hémiptéres ; mais 
M. Laporte, prenant en considération leurs 
organes de manducation, qui sont compo- 
sés de piéces libres comme dans les Orthop- 
tères, les a placés immédiatement après ces 

derniers, dans l’introduction de cet ouvra- 
ge, en meltant après eux Îes ordres ren- 
fermant des insectes pourvus d’une bouche 
composée de pièces soudées entre elles. 

Les NévroprTëres, appelés vulgairement 
Demoiselles, sont en général très-carnas- 
siers, tant à l’état de larve qu’à l’état par- 
fait ; les uns ont des demi-métamorphoses 
ou seulement des mues successives, et les 
autres ont des métamorphoses complètes ; 
beaucoup de leurs larves sont aquatiques, 
mais toutes sont pourvues de six pattes à 
crochet, dont elles se servent pour cher- 
cher leur nourriture. 

Fabricius avoit séparé les NÉVROPTÈRES 
en deux ordres ; l’un sous le nom d’Odo- 
nala, comprenant les genres Libellula, 
Æshna et Agrion, et l’autre sous le nom 
de Synistata, renfermant tous Îles autres 
Névroptéres; et en plus les genres Lepis- 
ma el Podura, qui font partie de l’ordre 
des TaYsANOURES.  . 

Latreiïlle divise les Névroptères en trois 
grandes familles; la première, à laquelle il 
donne le nom de Suguricornes, renferme 
l’ordre des OponaTAa de Fabricius, et en 
plus, le genre Ephémère; la seconde fa- 
mille, appelée Planipennes, comprend la 
plus grande partie de l’ordre des SynisTATA 
de Fabricius, et enfin la troisième famille, 
sous le nom de Plicipennes, renferme le 
genre Phryganea et ceux créés à ses dé- 
pens. 

M. Brullé, dans son grand ouvrage sur la 
Morée , envisageant les Névroptères d’une 
autre manière, y avait apporté quelques 
améliorations, en les divisant en quatre 
sections auxquelles ils donnent le nom d’or- 
dres; ce sont les Dicryoprères correspon- 

dant à la famille des Subulicornes de La- 
treille, ei en outre le genre Perla: les 
Isoprères, renfermant les Termites: les 
TricuoprÈres, analogues à la famille des 
Plicipennes de Latreille, et les Névroprk- 
RES, comprenant tous les autres genres de 
l’ancien ordre de ce nom, et il réunit aux 
Orthoptéresles Mantispes, Raphidies et Pso- 
ques. Quant à ces derniers genres, M. Brullé 
a reconnu lui-même qu’ils ne pouvaient 
être éloignés des Névroptéres, et pour la 
division en quatre ordres, leurs caractères 
différentiels ne paroissent pas assez grands 
pour qu’on puisse leur donner ce nom. 

M. Pictet, auteur de plusieurs travaux 
importans sur les Névroptéres, dans un 
Mémoire inséré dans les Ann. des Sc. nat., 
a aussi introduit quelques changemens à la 
classification de cet ordre, qui paroissent 
propres à la rendre plus naturelle. I] par- 
tage l’ordre des Névroptères en six gran- 
des familles, en commencant par les Ter- 
mes et les Perles, qui lui semblent avec rai- 
son avoir plus d’analogie avec les Orthop- 
têres que les autres familles : en adoptant 
cette dernièré manière de voir, vient donc 
en première ligne les TERMIENS ; ce sont 
desinsectes nommés aussi fourmis blanches, 
poux des bois, etc., qui vivent la plupart en 
société , et qui se construisent des demeu- 
res quelquefois irès-considérables, en fai- 
sant souvent d’horribles dégâts dans les 
lieux ou ils se rencontrent; ils ont en 
général trois sortes d'individus, comme 
les fourmis et les abeilles, et leurs neu- 
tres sont connus aussi sous le nom de 
soldats. Ils ne se trouvent que dans les con- 
trées les plus méridionales, et ils n’ont que 
des demi-métamorphoses. Les Perliens 
forment la seconde famille ; beaucoup d’es- 
pèces se rencontrent dans nos environs ; ils 
n’ont que des demi - métamorphoses, et 
leurs larves sont aquatiques. 

Les LIBELLULIENS ou SUBULICORNES de 
Laireille constituent la troisième famille ; 
ce sont ceux qui sont plus généralement 
connus sous le nom de Demoiselles; ils 
sont assez également répandus dans toutes 


EG TERMES. 

les contrées, fréquentent toujours le bord 
des eaux ; leurs couleurs sont presque tou- 
jours très-riches et trés-éclatantes; leurs 
larves et leurs nymphes sont aquatiques, 
et ces dernièresne sortent de l’eau que pour 
subir leur dernière mue. 

Viennent ensuite les MYRMELEONIENS Où 
PLantPeNnes de Latreille, composés d’insec- 
tes ayant des métamorphoses complètes, 
c’est-à-dire dont les nymphes sont immobi- 
les; ils renferment plusieurs genres, parmi 
lesquels on en rencontre qui ont des larves 
terrestres, et d’autres qui en ont d’aqua- 
tiques. 

Les Panonprexs forment la cinquième 
famille ; ils appartiennent à l’ancien conti- 
vent, et leurs métamorphoses paroissent 

être complètes, mais elles sont peu con- 
nues. 

Les PHRYGANIENS ou PLicrpENNES de La- 
treille constituent la sixième et dernière 
famille ; il ont assez durs de plusieurs 
Phalènes, et sont dépourvus de mandibu- 
les; leurs métamorphoses sont complètes, 
et leurs larves, qui vivent au fond deseaux, 
se construisent des fourreaux formés par 
des petites pierres ou des fragmensde bois, 
qu’elles traînent après elles à la manière des 
teignes, 

L'el est l’ensemble général de l’ordre des 
Névroptères, qui renferment peu de gen- 
res, eux-mêmes peu nombreux en espèces, 
si l’on en excepte les Libelluliens, qui en 
ont un plus grand nombre que les autres. 

PREMIÈRE FAMILLE. — TERMIENS , Prcrer. 

Caractères. Ailes à nervures transversa- 
les rares. — Bouche conformée comme 
celle des Orthoptères. — Tarses composés 
de quatre articles au plus. 

Cette famille renferme deux groupes: les 
Termites et les Psocites. 

TERMITES. 

Caractères. Corps déprimé. — Anten- 
nes courtes et moniliformes. 
Genres : Termes, Embia. 

TERMES, Lu., Decéer, FaBr., LATR.; 
Hemerobius, Linx. 

Corps déprimé, — Tête grosse et arron- 
die, portant trois yeux lisses sur le front.— 
Mandibules fortes, cornées, trigones et 
déprimées, ayant leur extrémité terminée 
en pointe aiguë, et leur côté interne armé 
de deux ou trois dents aiguës. — Palpes fi- 
liformes; les maxillaires assez longs, de 
cinq articles presque cylindriques, les deux 
premiers très-courts, et le dernier le plus 
long de tous; les labiaux plus courts que 
les autres et de trois articles seulement. — 
Labre allongé, quadrifide. — Antennes fi- 
liformes, de la longueur du corselet , insé- 
rées devant les yeux, d'environ dix-buit 
articles, le premier grand, et les second, 
quatrième et cinquième plus courts que les 
suivans. — Corselet presque carré ou en 
forme de demi-cercle. — Ailes à peu prés 
égales, couchées horizontalement sur le 
corps, trés-longues et presque diaphanes, 

n'ayant que très-peu de nervures, ne for 
mant pas un réseau distinct.—Pattes cour- 
tes, — Les jambes cylindriques, allongées 
etgrêles, ayant deux ou trois épines à leur 
extrémité, — Abdomen en carré long, ter- 
miné par deux petites pointes coniques, 
composées de deux articles. 

Les neutres diffèrent des mâles et des 
femelles par l'absence d’ailes, par leur 
corps plus épais et plus robuste, et surtout 
par leur tête beaucoup plus longue, munie 
de longues mandibules croisant l’une sur 
l’autre. è 

Les larves ressemblent assez aux neutres, 
mais leurs yeux et leurs ocelles sont pres- 
que nuls, et leur corps est plus mou. 

Les nymphes se distinguent des précé- 
dens par leurs rudimens d’ailes. 

Les larves de ces Termes, auxquels on 
a donné aussi les noms d'ouvriers et de tra- 
vailleurs, sont ordinairement réunies en 
prodigieuse abondance, et construisent des 
nids à couvert, dans l’intérieur de la terre, 
des arbres, et souvent même sous les boi- 
series des habitations ; et elles y creusent 
des galeries qui aboutissent toutes à un cen- 
tre commun, de manière que les objets 
ainsi perforés tombent bientôt en poussière. 
Plusieurs espèces ont des nids extérieurs, 
mais toujours sans issue apparente; quel- 
quefois ces habitations sonttrès-élevées au- 
dessus de la terre, et ont la forme de pyra- 
mides ou de tourelles recouvertes d’une 
toiture trés-solide, souvent réunies en 
grand nombre. et ayant tout-à-fait l'aspect 
de huttes de sauvages; d'autres espèces 


EMBIA. 

, : 

construisent leurs nids sur les branches 
d'arbres, et ils ont alors une forme globu- 
leuse. k 

Les neutres, nommés aussi soldats, défen- 
dent l'habitation, et sont toujours postés 
prés de la surface extérieure, de manière à 
paroître les premiers dès que l’on fait une 
brèche à leur domicile, et à pincer les 
agresseurs avec leurs fortes mandibules. 

Quand les Termes ont atteint leur état 
parfait, ils s’envolent le soir ou ja nuit en 
grande quantité, et c’est à ce moment qu’a 
lieu l’accouplement ; et aprés, les mâles et 
les femelles tombent à terre, et les couples, 
au rapport de certains voyageurs, sont le 
plus souvent recueillis par les larves qui les 
enferment alors dans une loge séparée; mais 
Latreille pense, avec assez de raison, que 
les femelles sont seules l’objet de ces soins; 
ces dernières ont ordinairement un abdo- 
men qui devient extraordinairement volu- 
mineux , à cause de la grande quantité d’œufs 
qu'il renferme. 

Les Termes sont propres aux contrées 
les plus méridionales du globe, et on rap- 
porte que les nègres en sont très-friands. 

A. TERMES OBSCURUM. (PI. 5, fig. 5.) 
Termes Flavicolle, Perry, Delect. Anim. 
Articul., p. 428, tab. 25, fig. 41.— Long. 
7 lig. Enverg. des ailes 28 lig.— Corps d’un 
brun-roussâtre ; tête et corselet d’un ferru- 
gineux un peu plus clair , mais sans taches; 
antennes d’un ferrugineux-jaunâtre ; ailes 
le double de la longueur du corps, d’un 
gris-brunâtre , comme enfumées, avec leur 
côte marginale d’un brun foncé; pattes 
d’un jaune-roussâtre ; abdomen brun. — 
Du Brésil; environs de Rio-Janeiro, où 
celte espèce est très-abondante. 
= M. Perty rapporte à tort cette espèce à 
la Flaviculle de Fabr.;qui se trouve en Bar- 
barie et dans l'Europe méridionale. 

2. TERMES MORIO. 

Fagr., Ent. Syst., t. 111, p. 90, n° 58. 
— Long. 6 lig. y compris les ailes. Enverg. 
A1 à 42 lig. — Corps noirâtre ; tête plane, 
noire , avec la bouche roussâtre ; mandibu- 
les testacées, avec leur extrémité noire; 
corselet noir, sans taches: ailes trois fois 
plus longues que l’abdomen, entièrement 
noires; abdomen trés-noir en dessus , avec 
le dessous plus pâle; pattes et antennes 
également noirätres comme le reste du 
corps. — Guyanne Française. 

3. TERMES FLAVICOLLE. 
Fapn., Ent. Syst., t, 111, p. 91, n°6. 

47 

— Long. 6 à7 lig. Enverg. 94 à 22 lig, — 
Corps d’un brun obseur ; tête brune, avec 
la bouche jaunâtre ; antennes de cette der- 
nière couleur; corselet jaune également, 
presque sans taches; ailes le double de la 
longueur du corps, ayant leur côte margi- 
nale d’un brun obscur; pattes jaunâtres. — 
Côte de Barbarie et Europe Méridionale. 
On rapporte qu’il nuit beaucoup aux oli- 
viers, surtoul en Espagne, 

L. TERMES LUCIFUGUM. 

Rossr, Faun. Etruse. Mant., 1, p. 107; 
Mant.,2, tab. 5, fig. K.—Larr.. Nouv. Dict. 
d’Hist. nat., t. XXII, p. 62, ett. XXIII, 
p. 492, tab. R, 10, fig. 3, 4, 5, 6; ejusd., 
Gen. Crust. et Ins., t. 111} p. 206, n° 4, 
et Règ. anim., 5° édit., p. 256. — Corps 
d’un noir brillant, légérement pubescent; 
antennes noires, ayant l'extrémité de leurs 
derniers articles d’un roux pâle; corselet 
noir, en Carré élargi, avec une impression 
de chaque côté, et une carène dans son 
milieu ; ailes brunâtres, un peu transparen- 
tes, avec leur côte marginale noirâtre; 
cuisses noires; jambes roussâtres, avec 
leur base noire; tarses entiérement d’un 
roux clair. — Eurone Méridionale. 

Latreille, dans son Rég. anim., nous dit 
que cet insecte s’est tellement multiplié à 
Rochefort dans les ateliers et les magasins 
de la marine, qu’on ne peut réussir à le 
détruire, et qu'il y fait de grands ravages. 

EMBIA, Larr. 

Corps plus grêle que dans les Termes, 
— Tête grosse, plus large que le corselet, 
sans ocelles. — Mandibules fortes, arquées 
et bidentées à leur extrémité. —Mäâchoires 
terminées par deux longs crochets.—Leurs 
palpes de cinq articles ; les quatre premiers 
coniques , et le dernier ovalaire ; les palpes 
Jabiaux de trois articles seulement. — An- 
tennes composées d’environ quinze articles 
moniliformes : le premier grand, les autres 
moins épais, à peu prés d’égale dimension 
entre eux. — Corselet beaucoup ples étroit 
que la tête. — Le prothorax s’élargissant 
un peu de la partie antérieure à la partie 
postérieure. — Ailes une fois aussi longues 
que l’abdomen, à nervures plus saillantes 
que dans les Termes. — Abdomen étroit, 
linéaire, terminé par deux petits appendi- 
ces composés de dix articles. — Pattes as- 
sez longues. — Leurs cuisses et leurs jam- 
bes trés-élargies et comme creusées exté- 
rieurement, surtout Ics antérieures, — 


48 
Tarses de trois articles; les antérieurs ayant 
leur premier article extrêmement dilaté en 
forme de cuiller, et les deux autres grêles ; 
les intermédiaires et les postérieurs ayant 
leurs trois articles grêles et linéaires. 

Les espèces de ce singulier genre, qui 
ont degrandes dissemblances avec les autres 
de cet ordre, ont assez l'apparence de pe- 
tits Termes; mais leur tête beaucoup plus 
large que le corselet, Leurs pattes dilatées 
- et Jeurs filets abdominaux leur donnent un 
facies un peu différent. 

* Une seule espèce avoit été figurée dans 
l’ouvrge de l’'Expéd. d'Egypte, sans rece- 
voir de dénomination. Latrcille, dans ses 
familles naturelles, lui appliqua le nom 
générique d’Embia, mais sans donner de 
description et de nom d’espèces. 

Plusieurs Embia appartenant à l’ancien 
continent se trouvent dans les collections, 
sans dénomination; l’une d’elles, celle qui 
est figurée dans le grand ouvrage d'Egypte, 
sera le 

EMBIA ÆGYPTIACA. 

Sav., Expéd., d'Egypte, Névroptéres, 
pl. 2 fig. 9 et 10. — Long. 5 à 6 lig. avec 
les aïles fermées. Enverg. 8 lig. — Corps 
d’un roux-ferrugineux ; tête de cetle der- 
nière couleur, et très-déprimée ; antennes 
velues, plus foncées à leur extrémité; cor- 
selet ayant sur les côtés d’assez longs poils 
grisâtres ; ailes d’un gris-brunâtre sombre, 
un peu transparentes, ayant le bord de 
leurs nervures plus coloré que la partie 
centrale, de manière à former des nervu- 
res alternativement plus colorées et plus 
pâles ; pattes roussâtres, velues, ayant les 
bords des cuisses antérieures d’un brun- 
noirâtre.— Egypte. Collection du Muséum 
de Paris. 

PSOCITES. 

Caractères. Gorps court de peu de consis- 
tance et assez renflé, — Antennes sétacées. 
Genre : Psocus. 

PSOCUS, Fagr., LATR., COQUES.; 
Termes et Hemerobius, Lanx. ; 
Pediculus, Psylla, Phryanca, Gzorr. 

Corps court, mou, renflé et comme 
bossu. — Tête fort grande, presque tri- 
gone, ayamt trois ocelles rassemblés en 

e] ] LA 

L 

7 un NIUE 
PSOCUS ‘1% : : 

triangke sur le milieu du front. — Mandi- 
bules fortes, échancrées intérieurement, 
avec leur extrémité terminée en pointe 
aiguë,— Palpes maxillaires de quatre arti- 
cles ; le premier fort petit; le second et le 
troisiéme presque cohiques, le dernier cy- 
lindrique, le plus grand de tous.— Ailes 
en toit très-peu réticulées ou simplement 
veinées. — Antennes sétacées, d'environ 
dix articles : les deux premiers courts et 
épais, et les suivans he grêles et plus al- 
longés. — Abdomen court, ovalaire. — 
Pattes assez longues, grêles, avec les jam- 
bes grêles et muliques, et les tarses courts 
composés ordinairemeut de deux articles 
seulement, 
” 

Ce genre ne renferme que de très-petits 

insectes fort agiles, vivant sous les écorces, 

davs les vieux bois et dans les habitations, 

PSOCUS BIPUNCTATUS. 

LarTr., Gen. Crust. et Ins., t. III, 
p. 208, n° 1; ejusd., Bull. de La Soc. Phi- 
lom., an 3, n° 41, p. 3. — Fasr., Ent. 
Syst. Suppl, p. 204. — Coo., Illus. Icon. 
Ins., dec. 4, tab. 9, fig. 3. — Hemerobius 
Bipunctatus, Lin, Faun. Suec., éd. 1, 
n° 1514. —La Psylle des pierres, Grorr., 
Hist. des Ins., t. 1, p. 488.— Long. 2 lig. 
— Corps varié de jaune et de noir; tête 
noirâtre en dessus; ailes supérieures noires, 
avec une petite tache vers leur bord margi- 
nal, et une autre vers le bord opposé, 
ayant des nébulosités noirâtres dans leur 
milieu , avec un point noir au milieu d’un 
point blanc. — France, environs de Paris; 
se trouve sur les arbres. 

2. PSOCUS PULSATORIUS, 

Termes Pulsatorium, Linx., Faun. 
Suec. — Scnoœr., Elem.tEnt. (126, 4, 2.) 
— Long. 1 lig. — Corps ordinairement ap- 
tère, d’un gris-jaunâtre, tacheté de roux 
ou de brunâtre ; yeux roussâtres ; abdomen 
plus tacheté que les autres parties du corps. 
— France, Europe, Paris. 

Ce petit insecte, vulgairement appelé pou 
de bois, se trouve très abondamment dans 
les collections, dans les bibliothèques, 
etc. On avoit cru qu’il produisoit un petit 
bruit à peu prés analogue au battement 
d’une montre ; comme les espèces du genre 
Vrillette (Anobium), de l’ordre des Coléop-: 
téres; ce qui lui a fait donner le nom de 
pulsateur, 


PERLA. 49 

e 

DEUXIÈME FAMILLE. — PERLIENS, Picrer. 

Caractères. Bouche se rapprochant de 
celle des Orthoptéres, ayant comme chez 
ces derniers un appendice à la mâchoire.— 
Mandibules petites. — Ailes horizontales, 
avec les inférieures plissées et doublées 
sur elles-mêmes. —ÆŒarses de trois articles. 

Cette famille ne peut se diviser en plu- 

sieurs groupes. 
Genres : Perl:, Nemoura. 

PERLA, Georr., DeGÉéer, Oziv., Lam., 
"Lare. ; 

Phryganea, Lins,; 
Semblis, Far. 

Corps allongé, étroit et déprimé.—Tête 
forte, trés-aplatie, horizontale et avancée 
antérieurement en forme de bouclier. — 
Mandibules presque membraneuses, forte- 
ment déprimées, à demi transparentes, 
ayant leur extrémité échancrée et formant 
trois ou quatre dents aiguës.—Palpes pres- 
que sétacés, ayant leur dernier article plus 
grêle que le précédent. —Mächoires ayant 
deux dilatations fortement comprimées ; 
l’externe longue, étroite et lancéolée ; l’in- 
terne trigone , beaucoup plus large et plus 
courte. — Prothorax presque carré.— An- 
tennes sétacées, moins longues que le 
corps, composées d’un très-grand nombre 
d'articles. — Ailes couchées et croisées ho- 

rizontalement sur le corps. — Abdomen 
terminé par deux longs filets sétacés. —Pat- 
tes assez longues et grêles. — Les tarses 

ayant leurs deux premiers articles beau- 
coup plus courts que le dernier. 

On avoit cru jusque dans ces derniers 
temps, que les Perles subissoient des mé- 
tamorphoses complètes, et que leurs larves 
vivoient dans l’intérieur de fourreaux à la 
manière des Phryganes, et cette opinion. 
depuis si long-temps accréditée, avoit été 
répétée par tous les auteurs, jusqu’à ce 
qu’enfin M. Pictet de Genève, ayant ob- 
servé les mœurs de ces insectes, publia un 
mémoire sur leurs métamorphoses inséré 
dans les Ann. des Sc. nat., où il nous ap- 
prend que les Perles n’ont que des méta- 
phoses incomplètes comme les ZLibellu- 
Les, les Nemoures, etc., et d’après ses 
observations, leurs larves se trouvent dans 
les rivières, le plus ordinairement dans les 
endroits où le courant est rapide, et où 

Insectes, LV. 

l’eau se brise contre les pierres. Elles mar- 
chent beaucoup plus lentement que les 
Ephémères, en trainant leur ventre sur le 
sol; elles sont carnassières, mais peuvent res- 
ter pendant plusieurs jours sans prendre de 
nourrilure, et souvent on les voit se fixer 
sur une pierre, à l’aide de leurs pattes, et 
y demeurer long-temps en se balançant, 
sans que l’on puisse connaître le but de ce 
mouvement; elles passent tout l'hiver à l’é- 
tat de larve et ne se mélamorphosent qu’au 
printemps ou en été; pour se transformer, 
elles vont ordinairement sur le rivage, se 
fixer sur une pierre ou sur une plante; 
c’est alors que leur peau se dessèche et se 
fend en @essus , et qu’elles en sortent après 
quélques efforts. 

Ces larves ont une tête large ; desmandi- 
bules courtes et épaisses, terminées par 
plusieurs dents; des mâchoires acérées, re- 
couvertes en dessus par un appendice long 
et triarticulé ; des antennes sétacées, insé- 
rées devant les yeux ; un thorax large, ayant 

ses trois segmens trés-distincts; les deux 

derniers ayant des rudimens d’ailes dans 
Ja nymphe ; un abdomen se rétrécissant de 
la partie antérieure à la partie postérieure, 
et portant à son extrémité deux longues 
soies, et des pattes dont les cuisses sont apla- 
ties et larges; les jambes minces, et les tar- 
ses composés de deux articles peu distincts 
et terminés par deux crochets. 

Plusieurs larves de Perles ont des orga- 
nes respiratoires externes, et d’autres en 
sont dépourvus. Chez les espèces où ces or- 
ganes existent, ils sont au nombre de six et 
disposés par paires entre chaque segment du 
thorax; la premiére paire entre le protho- 
rax et le mésothorax,; la seconde entre ce 
dernier et le métathorax et la troisième en 
arriére de celui-ci. 

A. PERLA MARGINATA. (PI. 5, fig. 6. 
Fig. 7, La larve.) 

Panz., Faun. Germ., fasc. 71, fig. 3. — 
Semblis Marginata, Fagr., Ent. Syst., 
t. (1, p. 73, n° 7. — Phryganea Maxima, 
Scop., Ent. Carn., p. 269, n° 707.—Perla 
Marginata, Picrer, Mém. sur les métam. 
des Perles, p. 10 (Ent. des Ann. des Sc. 
nat., an 14833), pl. 5, fig. 4 et 2. — Long. 
avec les ailes fermées 10 à 44 lig., — Corps 
d’un gris fauve ; tête d’un fauve rougeûtre, 
bordée de brun; antennes entiérement noi- 

4 


50 NEMOURA. 

res: corselet brun, légérement tachelé de 
fauve, ayant dans son milieu un sillon lon- 
gitudinal ; ailes transparentes, d’un jaune- 
brunâtre, avec leurs nervures noires; ab- 
domen fauve, plus grisätre sur les côtés ; 
les filets roussâtres, avec leur extrémité 
poire ; pattes entiérement brunes. — Euro- 
pe, France. 

La larve de cette espèce vit dans les ri- 
viéres, sous les pierres; elle est entière- 
ment d’un jaune citron, et tachetée de noir; 
ses antennes sont d’un jaune fauve; les 
yeux sont noirs; le corselet est bordé de 
noir, et a trois lignes longitudinales de 
cette dernière couleur; les filets abdomi- 
naux sont d’un fauve rougeätre. 

2. PERLA BIPUNCTATA. 

Prcter, Mém. sur les métam. des Per- 
les, p. 12, pl. 5, fig. 42 à 44 (Ext. des 
Ann. des Sc. nat., ann. 4833). — Long. 
4 pouc. environ. — Cette espèce ressem- 
ble beaucoup à la précédente; mais elle 
s’en distingue par sa tête, qui offre deux 
petites taches noires, et non pas une seule 
tache triangulaire; son métathorax a une 
large bordure jaune; ses ailes sont moins 
transparentes que dans la P. Marginata ; 
ses antennes ont leur premier article fauve, 
etses pattes sont de celte dernière cou- 
leur , avec leurs articulations noires, 

La larve de cette espèce a été trouvée 
dans le Rhône, par M. Pictet; d’après lui, 
la seule différence qui existe entre elle et 
la larve de la P. Marginata, est d’avoir 1es 
segmens du thorax un peu plus larges, et 
sur le corselet une ligne médiane et deux 
points noirs au lieu de trois lignes longitu- 
dinales. 

3. PERLA BICAUDATA 

PhryganeaBicaudata, Lixx., Syst.nat., 
t. 11, p. 908, n° 4. — Perla Bicaudata, 
Fasr., Ent. Syst., t. Il, p. 73, n° 8. — 
Ler. pe St-Farc. et Senv., Enc. meth., 
t. X,p. 69, n° 4. — Picrer, Mém. sur 
Les métam. des Perles, p. 44, pl.6, fig. 6 
et7 (Ent. des Ann. des Sc. nat., ann. 1833). 
— La Perle brune, Gzorr., Hist. des Ins., 
t. IL, p. 234, n° 4. — Long. 8 à 9 lig. — 
Corps d’un noir-grisâtre; tête ayant sur 
son sommet une raie fauve un peu trian- 
gulaire ; antennes de la couleur du corps; 
corselet ayant dans son milieu une ligne 
fauve faisant suite à celle de la tête, avec 
une tache de la mème couleur sur les bords; 
ailes transparentes , d’une couleur plus 
sombre vers leur bord antérieur; filets ab- 

dominaux brunâtres; pattes de la même 
couleur, légérement fauves en dessous. — 
France. 

La larve de cette espèce est encore in- 
connue. 

4. PERLA VIRESCENS. 

Picrer, Mém. sur les métam. des Perles, 
p. 46, pl. 6, fig. 8 à 10; Ext. des Ann. des 
Sc. nat., ann. 1833.) — Long. 6 à 7 lig. 
Enverg. 40 lig. — Corps jaunâtre; tête 
d’un jaune citron, avec les yeux et les ocel- 
les noirs; antennes fauves; corselet de ja 
même couleur, bordé de noir antérieure- 
ment et postérieurement, avec ses côtés 
grisâtres; ailes verdâtres, très-transparen- 
tes; pattes fauves; abdomen de la même 
couleur, avec le milieu de la partie supé- 
rieure noire; ses filels entiérement fauves. 

Les larves de cette espèce ont été trou- 
vées trés-abondamment dans l’Arve en 
Suisse, par M. Pictet ; elles sont d’un jaune 
citron ; leur tête est fauve antérieurement, 
avec une ligne transversale noire; leur 
corselet est bordé de noir, et offre dans 
son milieu deux points peu apparens; leur 
thorax est dépourvu d’organes respiratoires 
externes ; et les segmens de leur abdomen 
sont bordés de noir, et ont à leur partie 
supérieure un point dela même couleur. 

5. PERLA NIGRA. 

Prcrer, Mém. sur les métam. des Perles, 
p. 48, pl. 6, fig. 44, 42 et 13 (Ext. des 
Ann. des Sc. nat., ann. 4833). Long. 5 à 
6 lig. — Corps grêle, entièrement noir; 
pattes et antennes trés-longues, de la même 
couleur que le corps; ailes grisätres , trans- 
parentes à l’extrémité, mais plus obscures 
à leur base et vers leur bord antérieur. 

Cette espèce vole peu, et court trés-vite 
sur les pierres quise trouvent aux bords 
des rivières. 

Sa larve est petite etgrêle, ordinairement 
elle estentiérement fauve, avec le méso- 
thorax et le métathorax ayant chacun une 
tache brunâtre en forme de V ; mais lors- 
que les rudimens d’ailes commencent à pa- 
roître, sa couleur devient plus foncée, et 
quand elle esta la fin de sa vie de nymphe, 
le corselet est noir, avec les taches brunä- 
tres, et les rudimens d’ailes sont également 
noirs. — France, Suisse, etc. 

NEMOURA, Lar.; 
Phryganea, Lax.; Perla, Georr., DEGÉER; 
Semblis, FaB. 

Ce genre a beaucoup d’analogie avec le 


NEMOURA. 51 

précédent.— La tête est assez grosse. — Le 
labre trés-apparent.— Les mandibules sont 
corpées el Lerminées par quatre à cinq dents 
aiguës. — Les palpes sont filiformes.avecleur 
dernier article ovalaire.— Les antennes sont 
sétlacées et un peu plus longues que le 
corps. — L’abdomen est constamment dé- 
pourvu de filets, ce qui distingue facile- 
ment ce genre de celui des Perla, — Les 
tarses ont tous leurs articles longs et grêles, 
Les Nemoures se rencontrent sur le bord 
des eaux , sur les piantes, les buissons, les 
pierres, etc. M. Pictet a fait connaître les 
larves de ces insectes dans un Mémoire in- 
séré dans les Ann. des Sc. nat., en 4832, 
qui jusqu'alors étaient tout-à-fait incon- 
nues, et que l’on supposait à tort avoir des 
métamorphoses complétes. 

Ces larves n’ont que des métamorphoses 
incomplètes ou plutôt des mues successi- 
ves; elles se rencontrent dans les eaux 
courantes, et quelques espèces seulement 
dans les eaux stagnantes; elles ont, comme 
les larves de Perles, leur abdomen ter- 
miné par deux longs filets, ce qui les rap- 
proche encore de ces dernieres, qui s’en dis- 
tinguent principalement à l’état parfait par 
ce caractère ; elles ressemblent beaucoup 
aux larves d’Ephémères, mais elles n’ont 
pas, à beaucoup près, l’agilité de ces der- 
nières, car elles ne font que marcher très- 
lentement à l’aide de leurs pattes. Leurs 
antennes, longues, les différencient aussi 
trés-bien des larves d’Ephémèéres, qui n’en 
ont que de trés-courtes; et leurs organes 
respiratoires exlernes sont nuls ou cachés 
sous le thorax; leurs tarses sont toujours 
de deux articles seulement. 

1. NEMOUPRA NEBULOSA. 
Phryganea Nebulosa, Lin., Faun. Suec., 
748, et Non Nebulosa Fabricii, Olivieri, etc. 
—Nemoura Trifasciata, Picrer, Mém. sur 
Les larves des Nemoures, p.11, pl. 45, fig. 4 
à 40. — Long. 6 à 7 lig.— Corps noirûtre ; 
tête et antennes entiérement de cette cou- 
leur ; corselet rugueux ; ailes assez longues, 
emboîtant les côtés du corps; d’un gris cen- 
dré, avec les nervures noires; les ailes su- 
périeures ayant trois bandes transversales 
d’un blanc-jaunätre ; la première placée un 
peu avant leur milieu ; la seconde un peu 
au-delà, et la troisiéme prés de leur extré- 
milé; pattes assez longues, d’un gris-rous- 

sâtre, avec les articülalions noires. 
Le mâle de cette espèce, qui a été ob- 
servé par M. Pictet, a les ailes supérieures 
réduites à de simples rudimens ; sa tête est 

plus arrondie, et son prothorax plus allongé 
que chez la femelle. 

La larve est jaunâtre ; sa tête est tache- 
tée de noir à la partie postérieure, et elle 
a sur Je front une tache de la même cou- 
leur en forme d’X ; son corselet est jaune, 
tirant sur le brun, prés des bords; l’abdo- 
men est gris, avec chacun de ses segmens 
bordé de jaune postérieurement, et les pat- 
Les sont fauves. 

Lorsque la nymphe avance en âge, le cor- 
selet devient presque noir, ainsi que les ru- 
dimens de ses ailes. La Nemoura Nebulosa 
se trouve dans une grande partie de l’Eu- 
rope, la France, l'Allemagne, elle court 
ordinairement sur les cailloux , et se cache 
dessous, dans Jes endroits les plus humi- 
des; sa larve vit dans les rivières et éclot 
vers le milieu d’avril. 

£ 2. NEMOURA CINEREA. 

Oziv., Encycl. Method., t. VII, p.486, 
n° 2. — Prcrer, Mem. sur les larves des 
Nemoures, p. 4, pl. 44, fig. 4à 13 (Ent. 
des Ann. des Sc. nat., ann. 4832). — La 
fausse Frigane, Decéer, Mem. Ins.. t. II, 
pars 2, p. 730, tab. 95, fig. 46 et 17. — 
Long. 5 lig. Enverg. 10 lig.—Le corps est 
d’an noir brillant; sa tête est un peu plus 
large que le corselet, noire ainsi que les an- 
tennes; corselet un peu plus large que 
long, ayant dans son milieu quatre points 
saillans ; ailes d’un gris obscur, avec leurs 
nervures noires, ayant leur base légérement 
jaunâtre ; pattes d’un brun-verdàtre, avec 
leurs articulations et les tarses noirs. — 
Cette espèce se trouve en Europe, en 
France, dans les lieux aquatiques. 

Sa larve se trouve dans les rivières, dans 
les endroits où le courant est trés-rapide ; 
elle marche-en se traînant, et se cache sou- 
vent sous les grosses pierres. La couleur gé. 
nérale de son corps est d’un brun uniforme 
foncé ; sa tête est aplatie ; ses antennes sont 
sétacées et plus courtes que le corps; son 
prothorax porte en dessous des organes res- 
piratoires externes, consistant en six petits 
sacs allongés, dont quatre naissent sur le 
bordantérieuretinférieur, et les deux autres 
sur le col qui sépare la tête du corselet. Les 
rudimens des ailes sont d’abord blanchà- 
tres; mais ils brunissent quand la larve 
avance en âge; les pattes sont d’un brun- 
verdâtre, avec les articulations noires ; l’ab- 
domen porte à son extrémité deux longs 
filets bruns, 

3. NEMOURA VARIEGATA. 
Ouiv., Encycl, Méthod, à. VIII, p.186, 

4. 


paie EPIHEMERITES. 

n° 3. — l'icret, Mém. sur les larves des 
Nemoures, p. 9 (Extrait des Ann. des Sc. 
nat, ann. 1832 .— Long. 4 à 5 lig.—Corps 
d'un noir obscur; antennes noires, avec 
Jeur base jaunâtre; tête et corselet bruns, 
variés de jaune; ce dernier ayant, Comme 
daus l’espece précédente, quatre points sail- 
lans daus son milieu, mais plus petits et plus 
rapprochés: ailes transparentes, d’un gris 
pâle, avec leurs nervures noirâtres, un peu 
plus colorées vers leur extrémité; paltes 
assez longues, d’un jaune testacé, ayant les 
articulations noirâtres. — Cette espèce se 
trouve en France, aux environs de Pa- 
ris, etc.; sa larve ne se rencontre que dans 
les eaux stagnantes, souvent dans les fossés 
remplis d'herbes; elle ressemble beaucoup 
à celle de l’espèce précédente ; mais une li- 
gue longitudinale blanche sur sa lêle et son 
corselet l’en distingue facilement, ainsi que 
ses paites plus grêles et glabres, et ses soies 
abdominales ayant à l'extrémité de chaque 
article un peut bouquet de poils; son pro- 
thorax est aussi dépourvu de petits sacs ou 
tubes respiratoires. 

4. NEMOURA NIGRA. 

Ouiv., Eucycl. Méthod., t. VIII, p. 486, 
n° 5. — Picrer, Mém, sur Les larves des 
Nemoures, p. 16 (Extr. des Ann. des Sc. 
nat., aun. 4832). — Long. 8 lig. — Corps | 
noir ; antennes de la même couleur, à peu 
près aussi longues que le corps; corselet 
étroit, ayant plusieurs rangées de petits 
points saillans ; ailes d’un gris foncé, avec 
un refletirisé, et leurs nervures noirâtres ; 
pattes d’un brun-roussâtre, — France. On 
rencontre cette espèce dans les environs de 
Paris; sa larve vit dans les rivières et les 
eaux courantes ; elle est longue et mince, 
d’un gris fauve, avec une ligne longitudi- 
nale blanche, qui part de la tête et traverse 
tout le corselet; le prothorax est bordé de 
brunâtre , et il est tout-à-fait dépourvu de 
tubes respiratoires ; les rudimens des ailes 
sont noirâtres, et les pattes fauves. — La 
Nemoura Nigra arrive à l’état parfait vers 
la fin d'avril. 

TROISIÈME FAMILLE. — LIBELLULIENS. 
SUBULICORNES, Lar. 

Caractères. Antennes en forme de stylet, 
guère plus longues que la tête ; n’ayant ja- 
mais plus de sept articles, dont le dernier 
en forme de soie. — Mandibules et mâchoi- 
res enticremient couvertes par la lévre ou 
par la partie antérieure de la tête. — Yeux 
gros el très-saillans. —Vertex portant deux 
ou trois ocelles. — Ailes toujours réticu- 
lées, tantôt horizontales et tantôt élevées 
perpendiculairement. 

Les Libelluliens ont une forme svelte, 
des couleurs souvent éclatantes, des ailes 
transparentes, à reflets irisés. Ils sont très- 
agiles et volent toujours dans les endroits 
bumides, près le bord des eaux, recher- 
chiant des insectes vivans sur lesquels ils se 
jetient avec beaucoup de promptitude pour 
les dévorer aussitôt. 

A l’état de larve et de nymphe, ils vivent 
dans l’eau , et ils n’en sortent que pour su- 
bir leur dernière mue, et paraître à l’état 
d’insecte parfait. La nymphe, en sortant de 
l'eau, s’accroch”, à l’aide de ses pates, soit 
à une pierre, soit à une plante quelconque, 
el y reste fixée, jusqu’à ce que le soleil sé- 
chant la peau, elle se fende longitudinale- 
ment sur le dos, et permette à l’insecte par- 
fait d’en sortir; celui-ci d’abord est mou; 

ses ailes sont tombantes et n’ont encore au- 
cune consistance ; mais au bout de quelque 
temps, elles se rallermissent ainsi que tout 
le corps, et l’insecte peut déjà prendre son 
essor. Ces larves et ces nymphes ressem- 
blent assez à l’insecte parfait, sauf les ailes 
qui leur manquent, ou dont elles n’ont que 
des rudimens ; elles respirent au moyen de 
cerlains organes situés sur les côtés ou à 
l’extrémité de l’abdomen; elles sont {rès- 
carnassiéres, et détruisent beaucoup d’ani- 
maux aquatiques, pendant la durée de leur 
vie, qui est assez longue. 

Cette famille, qui renferme un assez 
grand nombre d'espèces répandues à peu 
prés également dans toutes les parties du 
Monde, peut se diviser en deux groupes, 
les Ephémérites et les Libelluliles. 

EPHEMERITES. 

Caractères. Bouche membraneuse et très- 
molle. — Ailes inférieures plus petites que 
les. supérieures et quelquefois nulles.— Ab- 
domen terminé par deux ou trois filets 

Un seul genre constitue ce groupe, 

Genre : Ephemera. 


EPHEMERA. 53 

EPHEMERA, Linx., Georr., Fasr., 
Oziv., Lar. 

Corps allongé, assez mou. — Tête de la 
largeur du corselet, ayant sur son sominet 
trois ocelles disposées en triangle. — Bou- 
the composée de parties molles, fort peu 
distinctes. — Les palpes couts, de plu- 
sieurs articles. — Antennes insérées au bord 
antérieur de la tête, près du bord interne 
des yeux, composées de trois articles; les 
deux premiers très-courts et assez épais, et 
le dernier allongé en forme de filet coni- 
que. — CGorselet presque cylindrique. — 
Le prothorax fort court, et le mésothorax 
beaucoup plus long, — Ailes élevées per- 
pendiculairement et légérement inclinées 
en arrière; les inférieures beaucoup plus 
petites que les supérieures et quelquefois 
nulles. — Abdomen long, portant à son 
extrémité deux ou trois grands filets séta- 
cés ; composé d’un trés-grand nombre d’ar- 
ticles.— Pattes très-grêles, avec les jambes 
courtes.—— Tarses de cinq articles ;.peu dis- 
tincts de la jambe, avec laquelle leur pre- 
mier arlicle se confond souvent.—Les pat- 
tes antérieures beaucoup plus longues que 
les autres, insérées tout-à-fait à la partie an- 
térieure du prothorax, presque sous la tête, 
Le nom d’'Ephémère, qui a été donné à ces 
insectes, indique assez la courte durée de 
leur vie ; en effet, l’on voit ordinairement 
à cerlaines époques de l’année, après une 
belle journée d’été ou d’automne, un peu 
avant le coucher dusoleil, paraître une très- 
grande quantité de ces Ephémères, qui ont 
eu le temps de s’accoupler et de pondre 
leurs œufs, lorsque le soleil paraît de nou- 
veau le lendemain matin ; et qui dès ce mo- 
ment ont cessé de vivre, et ont alors cou- 
vert de leur. corps les bords des rivières, des 
étangs ou des-lacs où ils étaient éclos. Ces 
insectes s’envolent dans les airs, s’y rassem- 
blent, et les sexes se réunissent. Les mâles 
ont l’abdomen muni de deux crochets qui 
leur servent à saisir les femelles, et à les 
entrainer sur les arbres ou les plantes.où ils 
peuvent consommer l’accouplement, quine 
dure qu’un instant. La femelle aussitôt 
après répand à la fois tous ses œufs rassem- 
blés en paquet, Les Ephémères, arrivés à 
l’état d’insecte parfait, n’ont d’autre fonc- 
tion à remplir que la propagation de leur 
espèce; car ils ne prennent aucune nourri- 
ture, et leur bouche n’offre que des parties 
molles, tout-à-fait impropres à la mastica- 
tion. Mais, à leur état de larve, la durée de 

leur vie est de deux ou trois ans; ils vivent 
alors dans l’eau, souvent cachés sous les 
pierres, et dans des trous qu’ils se sont pra- 
tiqués; ces larves sont très-agiles, nagent 
vite et avec beaucoup de facilité; elles res- 
semblent assez à l’insecte parfail ; mais ce- 
pendant toutes leurs parties ne sont pas ana: 
logues : le sommet de la tête est dépourvu 
d’ocelles; les antennes, quoique courtes, 
sont plus longues que celles de l’insecte 
parfait; la bouche présente deux saillies 
cornées, qui paraissent être les mandibu- 
les; leur abdomen est garni latéralement 
de tubes respiratoires analogues à ceux que. 
l’on remarque sous le thorax de certaines 
larves de Perles et de Nemoures, qui leur 
servent non-seulement pour respirer, mais 
encore pour nager ; ils sont placés sur une 
même ligue de chaque côté de l’abdomen, 
et réunis par paire ; l’extrémité postérieure 
du corps est munie de longs filets sétacés, 
au nombre de deux ou trois, comme dans 
l'insecte parfait ; les tarses sont terminés par 
un seul crochet. Les nymphes ne différent 
des larves que par la présence des rudimens 
d'ailes; lorsqu'elles doivent éclore, elles 
sortent de l’eau, et s’attachent après les 
plantes ou les pierres; les insectes parfaits 
en sortent alors, mais tout leur corps est 
encore envelowpé par une peau mince, dont 
ils ne se dépouillent que quelque temps 
après pour êlre propres à la reproduction. 

Le nombre des Ephémères connus n’est 
pas très-considérable et la plupart sont in- 
digènes. Nous les séparons en deux divi- 
sions, selon le nombre de filets dont leur 
abdomen est muni. 

\ 

PREMIÈRE DIVISION. 
Abdomen terminé par trois filets. 

4. EPHEMERA VULGATA. 

Linn., Syst. Nat.,1. 11, p. 906, n°1; 
Faun. Suec., n° 4472. — Decéer, Mém. 
Ins., t 11, p. 621, n° 4, tab. 416, fig. 4. — 
ScHRANK., Enum. Ins. Aust., n° 602. — 
Fag., Ent. Syst., t. I, p. 68, n° .— 
Oziv., Encycl. Method., t. VI, p. 4157; 
n° 4. — L’Ephémère « trois filets et ailes 
lachetées, Georr., Ins., t. LE, p. 238, n°14, 
— Long. 8 à 10 lig. Enverg. 18 lig.— Corps 
brunâtre, tacheté de jaune ; antennes bru- 
pes; les quatre ailes transparentes et réti- 
culées de brun; les ailes ayant, en outre, 
quelques taches de cette dernière couleur 
pattes d’un gris jaunâtre, avec des tache 
plus obscures ; abdomen d’un jaune foncé 
ayant des taches triangulaires noires; ses 


54 ©  EPHEMERA. 

trois filets d’un brun obscur, — Europe, 
France, environs de Paris ; se trouve très- 
abondamment prés dés rivières et des 
étangs. Sa larve est entiérement d’un 
jaune-brunâtre; le thorax est tacheté de 
noir, ainsi que les derniers segments de 
l'abdomen; les filets abdominaux sont as- 
sez élargis, et ont chacun en dessus une pe- 
tite ligne noire ; la nymphe a des rudimens 
d’ailes brunätres; elle éclot ordinairement 
dans le milien de l’eté, 

2. EPHEMERA LUTEA. 

Lin., Syst. Nat., p. 906, n°2. — Fas., 
Ent. Syst., p. 68, n° 2. — Orix., Encycl. 
Méthod., VI, p. 417, n° 2.— Ephemera 
Reticulata, Fourc., Faun.Ent. Paris, 1. 1, 
p. 351, n° 2.— Long. 5 lig.—Corpsjaunâtre; 
yeux noirs; antennes d’un gris-jaunâtre ; 
les quatre ailes diaphanes, incolores, avec 
leurs nervures brunâtres, ce qui les fait pa- 
raître réticulées ; abdomen ayant chacun de 
ses segmens bordé de brun clair; ces trois 
filets un peu plus longs que le corps et an- 
nelés de jaune et de brun; pattes de la cou- 
leur générale du corps. — Europe. Cette 
espèce se rencontre fréquemment aux en- 
virons de Paris, près du bord des petites 
riviéres. 

3. EPHEMERA MARGINATA. 

Lan., Syst. Nat, t. 11, p. 906, n° 2. — 
Far., Ent. Syst., t. IL, p. 69, n° 4, — 
Ouiv., Encycl. Méthod., t. VI, p. 417, 
n° 3,— Ephemera Viridescens, Fourcroy, 
Ent. Paris, t. 11, p. 351, n° 3. — L’Ephe- 
mére à trois filets et ailes brunes, Gzorr., 
Ins., t. IT, p. 239, n° 3. — Long. 6 lig. 
Enverg. 42 à 44 lig. — Corps d’un brun- 
noirâlre ; antennes brunes; ailes transpa- 
rentes, avec leurs nervures brunes, ainsi 
que leur bord extérieur ; pattes et abdomen 
bruns, sans taches; les filets abdominaux 
longs et de la couleur du corps. 

Cette espèce se trouve dans les mêmes 
localités que la précédente; sa larve est 
d’un jaune sale, avec une série de taches 
brunâtres de chaque côté du corps; les 
yeux sont noirs. et les pattes brunes; la 
nymphe a les rudimens d’ailes grisâtres. 

4. EPHEMERA BREVICAUDA. 

Fas., Ent. Syst., 1. 11, p. 69, n° 7. — 
Long. 2 à 3 lig. — Corps brunâtre ; tête et 
thorax noirs, sans taches; ailes grisätres, 
point brillantes, avec leur bord extérieur 
noir ; abdomen d’un gris jaunâtre, avec la 
base bruvâtre ; pattes de la couleur de l’ab- 
dome ; les filets abdominaux une fois plus 

courts que le corps, et de la même couleur 
que ce dernier, — France, environs de 
Paris. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Abdomen v’ayant que deux filets à son 
extrémité. 

5. EPHEMERA SWAMMERDIANA. 

Latr., Genera Crust. et Ins., t. III, 
p.184; ejusd., Rég. Anim., t. V, p. 244. 
— Ephemera Longicauda, Ourv., Encycl. 
Méthod., t VI, p. 418, n° 6. — Long. 
4 pouce environ. — Corps d’un jaune rous- 
sâtre ; yeux noirs ainsi que la tête; corselet 
jaunâtre; ailes grisätres, obscures; pattes 
jaunes, avec les jambes et les tarses plus 
foncés ; abdomen noir en dessus, et jaune 
en dessous; ses deux filets de cette der- 
niére couleur, et deux ou trois fois plus 
Jongs que le corps. 

Cette espèce, la plus grande du genre 
parmi celles connues, se trouve en Belgi- 
que, en Hollande et en Allemagne, princi- 
palement dans les grandes rivières. À notre 
connaissante elle n’a jamais été rencontrée 
dans les environs de Paris. 

6. EPHEMERA BICCULATA, 

Lax., Syst. Nat., 1. 11, p. 906, n° 4; 
Faun. Suec.,ne 4473.—Fa8., Ent. Syst., 
t. 11, p. 70 n°9.—Oriv.,Encycl. Méthod., 
p. 419, n° 40.— L'Ephémèére jaune a deux 
filets et ailes réticulées, Georr., Ins., 1. I], 
p. 239, n° 5, tab. 43, fig 4. — Long. 3 à 
4 lig. — Corps jaunâtre; tête munie de 
deux tubercules de la même couleur ; ailes 
transparentes, réticulées et sans taches; 
pattes blanchâtres; les deux antérieures 
plus longues que les autres; abdomen pres- 
que diaphane, avec les deux soies qui le ter- 
minent d’un jaune-blanchâtre, pointillées 
de brun, — Cette espèce se trouve en 
France , et dans la plus grande partie de 
l'Europe. 

7. EPHEMERA NIGRA, 

EiN.: Syst. Nat. t. 11, p. 907, n° 7; 
Faun. Suer., n° 1748. — Fas., Ent. Syst., 
t. 11, p. 70, n° 40. — Orav., Encycl. 
Méthod., 1. VI, p. 419, n° 42. — Long. 3 
à 4 lig. — Corps entiérement noir ; ailes noi- 
râtres, avec leur bord interne frangé; les 
inférieures excessivement petites; pattes 
d’un brun foncé; abdomen noir, ainsi que 
les deux filets qu’il porte. — France. 

8. EPHÉMERA ALBIPEXNIS. (PI, 3, 
fig. 4.) 
Fas., Ent, Syst.,t. Il, p.70, n°42, — 


LIBELLULITES. 55 

L’Ephémère a ailes blanches, Georr., Ins., 
t. 11, p. 239, n° 6. — Long. 3 à 4 lig. — 
Corps noir, recouvert d’un duvet blanchä- 
tre ; ailes d’un blanc mat, entièrement sans 
taches et nullement transparentes; abdo- 
men blanchâtre à sa base, et brun vers 
Pextrémilé, avec ses deux filets d’un gris- 
planchâtre ; pattes d’un gris pâle. avec les 
articulations noirâtres. — France, Paris. 
Cette espèce est trés-abondante sur les 
bords de la Seine, pendant quelques jours, 
vers le commencement de l’automne, et à 
cette époque l’on en voit souvent le soir 
une très-grande quantité dans les rues de 
Paris, qui avoisinent la rivière, où elles se 
fixent contre les vitres des boutiques, afin 
de pouvoir s’accoupler ; et lorsqu'il est ar- 
rivé qu’une forte pluie les ait entraînées et 
noyées, le lendemain, les quais et les ponts 
étaient couverts de leur corps, et ressem- 
blaïent assez à de la neige ; la larve de cette 
espèce , à notre connaissance, n’a pas en- 
core été observée. 

9: EPHEMERA CULICIFORMIS. 

Eain:, Syst. Nat.,.t. 11, p. 907, n° 8; 
Faun. Suec., n° 4476.—Kar., Ent. Syst., 
t, IE, pe 74,ne 44. — Scoroz., Ent. Car- 
niol., n° 686.—Oriv., Encycl. Méth.,1.VI, 
p. 420, n° 44.— L’Ephémére a deux filets 
et ailesblanches, Georr., Ins., t. 11, p. 420. 
— Long. 2 à 5 lig.— Gorps d’un brun-noi- 
râtre; Lête ayant au-dessus des yeux deux 
grands tubercules jaunes; ailes transparen- 
tes, un peu blanchâtres, et sans taches; ab- 
domen un peu moins coloré que le thorax, 
ayant ses deux filets blanchätres et un peu 
plus longs que le corps. —France, environs 
de Paris. 

40. EPHEMEPA STRIATA. 

Linn., Syst. nat.,t. 11, p. 907, n° 40; 
ejusd., Ephemera Mutica, Faun. Suec., 
n° 1479.—Ephemera Striata, Far., Ent. 
Syst., t. 11, p.74, n° 45.—Oxiv., Encycl. 
Méth., t. VI, p.420, n° 45.—L’Ephémère 
a deux filets et ailes brunes, Gxorr., Ins., 
t. 11, p. 240, n°, 7. — Long. 3 lig.—Corps 
brun; corselet de cette dernière couleur ; 
ailes transparentes, tirant sur le brunâtre, 
couvertes de veines longitudinales, qui les 
font paraître striécs; abdomen blanchätre ; 
presque diaphane, ayant ses deux filets bru- 
nâtres, et à peu près de la longueur du 
corps; pattes également brunâtres. — 
France, environs de Paris. 

11. EPHEMERA DIPTERA. 
Lin., Syst. Nat., & Il, p. 907, n° 41. 

Faun. Suec., n° 1477. — Decéer, Mem, 
Ins., t. II, p. 656, ne 5, tab. 18, fig. 5. —. 
Ozrv., Encycl. Méth., 1. VE, p. 420, n° 46. 
— Fagr., Ent. Syst., t. 11, p. 71, n° 46. 
— Long. 3 à 4 lig. — Corps d’un gris ob- 
scur ; ailes transparentes, avec leur bord 
extérieur brunâtre , tacheté de gris; abdo- 
men grisâtre, ayant quelques petites lignes 
d’un rouge foncé sur chacun de ses segmens, 
et ses deux filets un peu plus longs que le 
corps, de couleur blanchâtre, avec de petits 
points noirs; pattes d’un gris pâle, tirant 
un peu sur le verdätre. — France, environs 
de Paris. 

Chez cette espèce les ailes inférieures 
sont excessivement petites, et presque im- 
perceptibles, ce qui lui a fait donner le nom 
de Diptére. 

- On la rencontre fréquemment vers les 
bords des petites rivières. 

LIBELELULITES, 

Caractères. Tête grosse. — Antennes in- 
sérées sur le front, derrière une élévation 
vésiculeuse; ayant leur dernier article 
aminci en forme de stylet.— Bouche com- 
posée de parties solides; ses mandibules 
écailleuses, trés-fortes et trés-dentelées. — 
Les mâchoires terminées par une pièce 

-dentée, épineuse et ciliée au côté interne, 

avec un palpe d’un seul article appliqué sur 
le dos, et les deux lèvres les recouvrant.— 
Ailes à peu près d’égale longueur. — Tar- 
ses de trois articles. — Abdomen long et 
linéaire, portant à son extrémité, dans les 
mâles, deux appendices lamellaires. 

Chez ces insectes les organes générateurs 
sont situés dans les mâles au second seg- 
ment de l’abdomen, et au dernier dans les 
femelles; ce qui occasionne pour eux un 
accouplement différent de celui des autres 
insectes. Le mâle, volüigeant autour de la 
femelle, la saisit par le col à l’aide des pin- 
ces qui terminent son abdomen et la traîne 
ainsi captive jusqu’à ce qu’elle se prête à 
ses désirs en recourbant son abdomen pour 
venir en appliquer l’extrémité contre les 
parties génitales du mâle. 

La bouche des Libellulites, tant à l’état 
parfait qu’à l’état de larve, a été observée 
avec beaucoup de soin par M. Brullé dans 
un Mémoire inséré dans {es Ann. de la Soc. 
Ent. de France. 

Ce groupe renferme un assez grand nom- 
bre d’espèces qui se divisent en plusieurs 
genres. 

Genres : Libellula, Æshna, Agrion. 


26 LIBELLULA, 

LIBELLULA , Linx., GEorr., DecéEr, 
Fasr., OLiv., LATR. 

Tête presque globuleuse, fortement vé- 
siculeuse. avec une petite vésicule très-dis- 
tincte, placée sur le front ou à la partie 

, postérieure, portant un ocelle de chaque 

| côté, et un autre vers son bord antérieur. 
«— Yeux trés-grands, se (ouchant le plus or- 
idinairement., — Mächoires ayant au côté 
interne cinq fortes épines. — Labre ayant 
Ja lamelle intermédiaire petite , presque se- 
smi-circulaire ; les lamelles latérales repré- 
‘sentant lespalpes, entourant cette dernière, 
avec leur côté interne échancré à la base, 
et l’angle apical divisé en deux dents assez 
courtes. —. Ailes étendues horizontalement 
sur le corps. — Abdomen ordinairement 
lancéolé, déprimé ou légérement en mas- 
sue. 

Les larves et les nymphes ont le corps 
court et ramassé; les palpes biarticulés et 
dentelés sur les bords; la languette assez 
grande et longitudinale, devenant beau- 
coup plus petite, et transversale chez l’in- 
secte parfait; le menton très-étroit, ne se 
retrouvant pas dans l’insecte parfait; l’ex- 
trémité du corps esl terminée par cinq ap- 
pendices dont la réunion présente l'aspect 
d’une petite queue pointue ; ces larves vi- 
vent ordinairement dans les eaux stagnantes; 
elles sont très-carnassiéres et se jettent sur 
leur proie avec beaucoup de voracité. 

Les Libellules renferment un assez grand 
nombre d'espèces, tant exotiques qu'indi- 
gènes; ces dernières surtout ont été l’ob- 
jel de travaux importans de Ja part de 
MM. Charpentier et Vanderlinden. 

A. LIBELLULA DEPRESSA. (PI. 4, fig. 4.) 

Linx., Faun. Suec., édit. 2, n. 4413; 
ejusd., Syst. nat.,t. II, p. 902, n. 5. — 
Fagr., Ent. Syst., t. 11, p. 373, n. 2. — 
Larr., Hist. nat,,t. XIII, p. 2; ejusd., 
Gener., t. II, p. 481. — Rossr, Fuun. 
Etrusc., n. 942. — Scor., Ent. Carn., 
n. 678. — Roesez, t. II, tab. 6, fig. 4 © , 
tab. 7, fig. 3 G. — Ouiv., Enc. méth., 
{ VIT, p. 560, ,n: 40 , pl. 94, fig. 9. — 
Paxz., Faun. Germ., fasc. 99, tab. 22 X. 
—Touss, pe CuarP., Horæ Entom., p. 40. 
—Vanr. , Mon. Libell. europ., p. 7, n. 1. 
— L’'Eléonore, Georr., t. 11, p. 225, n.”7, 
tab. 43, fig. 4 ; la Philinte, ejusd. , n. 8.— 
— Long. G 20 lig., © 17 à 48 lig. Enverg. 
& et $ 32 à 34 lig.—Corps du mâle d’un 
brun-roussâtre; tête brune, ayant en des- 

sus deux petites lignes longitudinales blen- 
châtres; ailes blanches, diaphanes, avec 
une tache marginale noire, les supérieures 
ayant à leur base une tache brune allongée; 
les inférieures en ayant une triangulaire de 
la même couleur ; toutes les deux arrosées 
de petits points jaunes ; abdomen bleuâtre 
en dessus, à l’exception du premier et du 
dernier segment qui sont bruns ; les qua- 
trième, cinquième etsixième ayant des ta- 
ches latérales jaunâtres ; appendices abdo- 
minaux noirs, légérement recourbés ; pat- 
tes noires , avec les cuisses roussâtres. La 
femelle différe un peu du mâle par les cou- 
leurs; les stries sont jaunätires et l’abdo- 
men olivâtre , avec les segmens bordés de 
jaune latéralement, à l'exception du pre- 
mier et du dernier, les trois derniers ayant 
une ligne longitudinale noire dans leur 
milieu. , 

Cette espèce est commune aux environs 
de Paris, et dans la plus grande partie de 
l'Europe. 

2. LIRELLULA QUADRIMACULATA. 

Einx., Syst. nat.,t. 11, p. 904. n.4 ; 
cjusd., Faun, Suec., 2° édit., n. 4459. 
— Fanr., Ent. Syst.,t, IT, p.373, n. 1.— 
LaTr., Hist. nat., t. XIII. p. 2; Génér. 
Crust. et Ins. , t IIT, p. 481. — Scor., 
Ent. Carn..n. 679.—Ouiv., Enc. Méth., 
t. VII, p. 559, n. 4, pl. 94, fig. 7.—Panz., 
Faun. Germ., fase. 98, tab. 49 ©. — 
Touss. ne Care. , Horæ Ent., p. 41. — 
Van. Linr., Monog. Libell. Europ., p. 9, 
n. 5.—La Françoise, Georr., Ins., t, IV, 
p. 224, n. 4. — Long. 18 lig. Enverg. 30 à 
32 lig. — Corps d’un brun-jaunâtre; tête 
jaune, ayant une bande transversale noire 
devant les yeux; yeux bruns, verdätres en 
arrière ; corselet d’un roux obscur en des- 
sus, avec les côtés jaunes et deux stries 
noires de chaque côté: ailes blanches, dia- 
phanes, jaunätres à la base, les supérieures 
ayant une tache dans le milieu du bord an- 
térieur, de couleur noire, ainsi que le pa- 
rastigmate; les inférieures ayant en outre 
à leur base une tache brune réticulée de 
jaune, presque triangulaire ; abdomen ac- 
cuminé, d’un roux obscur, avec le premier 
segment, l’extrémité du cinquième et les 
suivans entièrement noirs; les quatrième, 
cinquième , sixième , septième et huitième 
ayant de chaque côté une tache jaune; 
appendices abdominaux noirs: pattes de 
cette dernière couleur. Dans cette espèce 
les deux sexes sont semblables, l’abdomen 
de la femelle est seulement un peu plus 


LIBELLULA. 

large ; elle se trouve en France, où elle 
u’est pas très-rare. 

3. LIBELLULA CONSPURCATA. 

Fasr., Ent. Syst. , supp., p. 283, n. 4 
et2.—Vann., Monog. Libell. Europ.. p. 8, 
n. 2.—Touss. pe CHare., Horæ Entom. , 
p. 42.—Long. 18 lig. Enverg. 32 à 34 lig. 
—Corps äu mâle brunâtre ; tête et corselet 
bruns ; ailes blanches, diaphanes, légére- 
ment jaunâtres de la base jusqu’au milieu, 
avec leur extrémité brunâtre et une tache 
marginale noire; les supérieures avec une 
ligne à la base et les inférieures avec une 
ligne et une tache noires réticulées de 
jaune ; pattes noires ; abdomen bleuâtre en 
dessus, avec la base et l'extrémité tirant 
sur le brun ; appendices abdominaux supé- 
rieurs plus longs que le dernier segment 
de l’abdomen ; Finférieur plus court. La 
femelle différe du mâle par son corps en- 
fièrement roux, par son abdomen ayant 
une strie dorsale noire s’étendant depuis le 
quatrième jusqu’au neuvième segment, ct 
par les cuisses rousses, avecles jambes ct 
les tarses noires. — Celte espèce se rencon- 
tre dans presque toute l’Europe. 

L. LIBELLULA CANCELLATA. 

Linw., Faun. Suec., ed. 2, p. 374, 
n° 4465 ; ejusd., Sys!. nat.,t. 11, p. 902, 
n° 7.—Fasr., Ent. Syst., t. II, p. 578, 
n° 48. — Oriv.. Enc., t. VII, p. 582, 
n°46.—LaTr.. Hist. nat. des Ins., 13, 13, 
5 G': Q Libellula Depressa, Larr., Hist, 
nat. des Ins., 13, 14, 3. — La Sylvie, 
Geore., Ins..t. LE, p. 226. n° 9. — Long. 
49 à 21 lig. Enverg. 32 à 35 lig.. chez le 
mâle. — Corps grisätre ; lête cendrée , avec 
la bouche brune; yeux veräätres; corselet 
verdätre en dessus, ayant deux lignes noi- 
res de chaque côté; les parties latérales 
ayant une bande oblique, obscure , bordée 
par deux lignes noires; ailes blanches, dia- 
phanes, ayant une tache brune près du bord 
extérieur, et la membrane accessoire éga- 
lement brune ; abdomen déprimé, légére- 
ment renflé à la base, d’un gris-bleuâtre, 
avec l’extrémilé du sixième segment et les 
suivans entiérement noirs; le troisième 
marqué par une ligne transversale noire ; 
celui-ci et les suivans ayant dans leur mi- 
lieu une ligne longitudinale noire ; appen- 
dices abdominaux noirs, avec l'extrémité 
grisàtre ; pattes noires. 

La femelle diffère du mâle par sa cou- 
teur entièrement olivacé, son corselet ayant 
deux lignes humérales et une de chaque 

57 

côté de couleur noire et ses cuisses rous- 
ses, avec une ligne noire. — Cette espèce 
se trouve dans la plus grande partie de 
l’Europe. 

5. LIBELLULA CÆRULESCENS. 

Fagr., Ent. Syst., supp., p. 285, 
n. 18-19. — ScHœr., 1con.. tab. 206, 
fig. 2 G', tab. 174, fig. À ©. — Touss. pe 
Caarp., Horæ Ent., p. 46. — Vanpert., 
Mon. Libeil. Europ.. p. 12, n. 5.— Boyer 
DE Foxscor., Ann. de la Soc. Entom. de 
France , année 1837, p. 137. — Long. 46 
à 18 lig. Enverg. 26 à 30 lig. — Corps en- 
tièrement bleuâtre. avec la tête verdätre, 
ayant une saillie entre les antennes ; yeux 
verts ; ailes blanches, diaphanes, avec une 
tache brune prés du bord extérieur ; abdo- 
men ayant en dessus une ligne longitudi- 
nale dans son milieu ; tous ses segmens bor- 
dés de noir latéralement, les deuxième et 
troisième ayant une ligne transversale de 
cette dernière couleur ; tous, à l’exception 
des premier, second, neuvième et dixième, 
ayant un point de chaque côté près de leur 
bord postérieur; pattes noires, avec la 
base des cuisses olivacée, 

La femelle ne différe du mâle que par 
sa couleur roussâtre, avec l’abdomen plus 
obscur.— Cette espèce se trouve en France 
et en Italie. 

6. LIBELLULA FLAVEOLA. 

Linn., Faun. Suec., n. 1460 ; ejusd., 
Syst. nat. ,t. L, p. 901, n. 2. — Fazr., 
Ent. Syst., t. Il, p. 375, n. 6. — Touss. 
pe Cüarp., Horcæ Ent., p. 49.—V ANDERL.., 
Mon. Libell. Europ., p. 45, n. 9.—Boyer 
DE Fonscoz., Ann. de la Soc. Entom. de 
France, année 1837, p. 144, n. 8.—Long. 
45 à 16 lig. Enverg. 24 à 95 lig. — Tête 
d’un jaune-rougeätre , tachetée de noir à 
sa partie postérieure; yeux roussâtres ; ai- 
les d’un blanc-jaunâtre, les inférieures 
ayant leur base brunâtre ; abdomen beau- 
coup plus court que kes ailes, d’un beau 
rouge écarlate en dessus, avec une tache 
noire sur le premier et le dernier segment, 
d’un rouge pâle en dessous, avec une ligne 
roire longitudinale dans le milieu ; pattes 
noires, ayant en dessus une ligne jaunûâtre, 

La femelle a le corps entièrement d’um 
vert grisätre plus foncé sur le milieu de 
Pabdomen, dont les côtés sont plus jaunà- 
tres; le premier segment noir, le second 
avec une ligne transversale de la même 
couleur , les trois premiers et lestrois der- 
niers ayant une ligne longitudinale dans 


58 LIBELLU LA, 

leur milieu ; les ailes semblables à celles 
du mâle, et les pattes d’un jaune-verdätre 
en dessus et noires en dessous, — Cette es- 
pèce se rencontre fréquemment dans la 
plus grande partie de l'Europe, prés des 
ruisseaux et des marais. 

7. LIBELLULA VULGATA. 

Lixn., Faun. Suec., 2° édit., n4 4461; 
ejusd., Syst. nat., t. 11, p. 901, n. 3. — 
Fasr., Ent. Syst., t. 11, p. 377, n. 16.— 
Ouiv., Encycl., & VII, p.560, n. 7. — 
ScnϾrr., lcon., tab. 92, fig. 4 G, tab. 125, 
fig. 4, tab. 137, fig. À Ç.—Scor., Ent. 
Carn., n. 680. — Touss. De Caarr., Horæ 
Ent., p. 49.—Vanp., Mon. Libell. Europ., 
p. 44, n. 8. — Boyer DE Fonscor.. Ann. 
de la Soc. Entom. de France, année 1837, 
n. 447. — Long. 49 à 20 lig. Enverg. 23 à 
94 lig. — Tête jaune ou rougeâlre, avec 
le bord postérieur ayant des taches noires; 
veux d’un rouge obscur en dessus et plus 
jaunâtres en dessous; corselet rougeälre ou 
olivacé, avec les côtés jaunâtres et des li- 
gnes longitudinales d’un noir-bleuâtre ; ailes 
blanches, avec la base jaunâtre, ayant une 
lache marginale roussâtre; abdomen ca- 
réné , presque triangulaire, d’un rouge 
terne ou jaunâtre, avec des taches rouges; 
les premier et deuxième segments noirs à Ja 
base ; les huitième et neuviéme avec une 
tache noire; appendices abdominaux d’un 
rouge pâle ; pattes jaunes en dessus et noi- 
res en dessous. 

La femelle diffère du mâle par sa cou- 
leur olivacée ou roussâtre, rarement tache- 
tée de rouge; son abdomen grisätre, avec 
une ligne noire de chaque côtésur plusieurs 
segmens, et les appendices abdominaux 
plus courts. — Cette espèce, qui se rencon- 
tre fréquemment dans la plus grande par- 
iie de l’Europe , se dis'ingue de l’espèce 
précédente, dont elle est très-voisine, par 
ses ailes, qui sont blanches au lieu d’être 
jaunes; son abdomen aussi long que les 
ailes, tandis qu’il est beaucoup plus court 
dans la L. Flaveola et d’un rouge plus 
éclatant. 

8. LIBELLULA PÆDEMONTANA. 

Fasr., Ent. Syst., t. Il, p. 378, n. 49. 
— Ouiv., Encyel. Méth.,t VII, p. 562, 
p. 17.—Vanperr., Monog. Libell. Europ., 
p. 44, n.7. — Touss. ne Cnarp., Horæ 
Ent., p. 50,-— Long. 44 à 45 lig. Enverg. 
20 à 22 lig. — Corps entiérement rouge, 
ayec la tête et la bouche plus päles; ailes 
blanches, légérement lavées de jaune à 

leur base, avec une tache rouge près du 
bord extérieur, et une bande transversale 
brune près de l’extrémité ; abdomen grêle 
et presque.cylindrique ; les appendices un 
peu plus longs que le dernier segment, 
pattes noires, avec la base des cuisses 
rouge. 

La femelle ne diffère du mâle que par 
la couleur de son abdomen, qui est plus 
jauvâtre. — Cette espèce se trouve dans 
la partie septentrionale de l’Italie. 

9. LIBELLULA BIFASCIATA. 

Fagr., Ent. Syst., t. 11, p. 374,.n° 4. 
— Libellula Pulchella, Drurx, 1ns. exot., 
t. L. p. 416, pl. 48, fig. 5. — Long. 22 à 
24 lig. Enverg. 3 pouc. 3 lig.—Tèête brune, 
avec la partie antérieure verdätre, et la 
partie postérieure ornée de deux taches 
jaunes, dont l’une ronde et l’autre oblon- 
gue; corselet brun, velu, avec deux lignes 
jaunes ; ailes diaphanes, avec trois taches 
brunes, J’une oblongue à la base, la se- 
conde placée vers le milieu de, l'aile, pres- 
que transversale, touchant au bord antc- 
rieur, mais n’alteignant pas le bord posté- 
rieur, et la dernière touta-fait à l’extré- 
mité ; abdomen fortement déprimé, bleuà- 
tre dans le mâle, et d’un jaune brunäâtre 
dans la femelle, ayant le bord marginal de 
ses segmens d’un jaune clair; pattes noires. 
— De l'Amérique Septentrionale. 

40. LIBELLULA INDICA. 

Fagr., Ent. Syst., t. 11, p. 376, n° 40. 
— Libellula Arria, Drury, Ins. Exol., 
t. 11, p. 84, pl. 46, fig. 4, — Long. 20 à 
21 lig. Enverg. 3 pouc. — Corps brur, 
tête noire à la partie antérieure ; ailes an- 
térieures jaunes, de Ja base au milieu, blan 
ches et diaphanes dans le reste de leur 
étendue, ayant une tache rende près de 
leur base, une ligne près de leur bord an- 
térieur et une bande transversale, dentelées 
vers leur milieu, toutes d’un brun foncé ; 
ailes inférieures presque entièrement 
jeunes, n’ayant que leur dernière extré- 
mité incolore, avec des taches brunes; 
l’une occupant le bord antérieur depuis la 
base jusqu’au milieu de l'aile, une autre 
trés-flexueuse , placée au-dessous de celle- 
là, avec laquelle elle se réunit à l'extrémité, 
et enfin une troisième située près de l’ex- 
trémité, ayant un pelit espace jaune dans 
son milieu; abdomen d’un brun foncé, 
sans taches; pattes noires. — (Gelte es- 
pèce provient de la Chine et des Indes: 
Orientales, 


ÆSHNA. . 59 

44. LIBELLULA MIURCIA. 

Drury, Ins. Exot.. t. Il, p. 83, pl. 45, 
fig. 3.—FaBr., Ent. Syst., t. Il, p. 376, 
n. 41.—Long. 18 à 20 lig. Enverg. 39 lig. 
— Corps d’un bleu bronzé très-brillant; 
tête brunâtre , ailes d’un blanc-jaunûtre, 
tachetées de brun, les supérieures ayant 
une petite tache ronde vers le tiers anté- 
rieur ; une autre, environ au milieu, tou- 
chant le bord extérieur, et l’extrémité bru- 
nes; les inférieures ayant leur base d’un 
beau jaune vif et plusieurs taches, l’une à 
leur base oblongue, d’un bleu fonce ; une 
seconde plus grande, placée au-dessous, 
de couleur brune, et vers leur milieu trois 
points ou petites taches brunes, avec l’ex- 
trémité de cette derniére couleur ; abdo- 
men d’un bleu foncé très-brillant , sans ta- 
ches ; pattes noires. —Des Indes-Orientales, 

42. HIBELLULA LUCIA. 

Drury, {ns. Exot., t. 11, p. 83, pl. 45, 
Gg. 4; Libellula Variegata, Ent. Syst., 
t. IE, p. 342,/n. 40. — Long. 12 lig. En- 
verg. 22 lig. — Corps d’un brun-verdâtre; 
tête d’un jaune-olivacé obscur; corselet 
d’un brun foncé, avec deux lignes jaunes; 
écusson d’un jaune clair: ailes jaunes de- 
puis leur base jusqu’au milieu, au moins, 
et transparentes et unicolores dans le reste 
de leur étendue, ayant chacune deux taches 
brunes, l’une prés de la base, l’autre vers 
le milieu et presque transversale: abdo- 
men d’un brun-jaunâtre , avec trois lignes 
aoires longitudinales, l’une au milieu, un 
peu alténuée à la base, et les deux autres 
&e chaque côté ; pattes noires, avec la base 
des cuisses jaunâtre. — Du Sénégal. 

ÆSHNA , Fapr., LATR. ; 

Libellula, Linn., Grorr., DecÉER, OLiv., 
Lam.; 

Petalura, Leacu. 

Tête globuleuse , comme dans les Libel- 
Lula, mais avec des ocelles situés sur une 
simple élévation transversale en forme de 
carène.— Labre ayant le lobe intermédiaire 
beaucoup plus grand que dans les Libel- 
lules, et les deux autres trés-écartés, munis 
d’une dent très-forte et d’un appendice en 
forme d’épine. — Ailes étendues horizon- 
talement sur le corps pendant le repos. — 
Abdomen toujours étroit et allongé en for- 
me de baguette presque cylindrique. 

Le genre Petalura de Leach, que nous 
réunissons à Celui d’Æshna, ne s’en distin- 

gue que par une dilatation plus ou moins 
considérable sur les côtés de l’abdomen. 

Le corps des larves et des nymphes äu 
genre Æshna est plus court que chez les 
Libellula ; les palpes sont beaucoup moins 
grands et la langueite l’est beaucoup pius. 
— L’abdomen est terminé par cinq appen- 
dices, dont l’un est tronqué à l’extrémité, 

Les larves vivent également dans les 
marais et se nourrissent de la même manière 
que celles des Zibellula. 

1, ÆSHNA VERNALIS. 

VANDERLIND,, Æshna Bonon, n° 2, fig, 2; 
ejusd., Mon. Libell. Europ., p. 21. — 
Boyer pe FonscoLomBe, Ann. de la Soc. 
Ent.,ann.1838, p.81. — Long. 27 à 28 lig. 
Enverg. 36 à 37 lig. — Corps brun; tête 
jaunâtre, avec la bouche brunâtre; yeux 
bleuâtres ; corselet brun, avec deux lignes 
longitudinales, et trois autres latérales de 
chaque côté, de couleur jaunâtre ; écusson 
tacheté de jaune; ailes blanches, un peu 
jaunâtres à la base ; abdomen brun, avec 
des taches nombreuses. bleues dans le mâle 
et jaunes dans la femelle; le premier seg- 
ment avec un point dans le milieu, et les 
suivans avec deux petites lignes transver- 
sales et deux taches postérieures ; les pre- 
miers segmens ayant en outre trois taches 
de chaque côté, et les derniers n’en ayant 
que deux; appendices abdominaux noirs, 
assez allongés; pattes noires, — Cette es- 
péce se trouve dans les prés en France, en 
Belgique, en Italie. 

Ses couleurs, ainsi que celles de la plu- 
part des autres espèces, disparaissent ou 
s’obscurcissent le plus ordinairement après 
la mort de l’insecte. 

2. ÆSHNA MACULATISSIMA. 

Larr., ist. Nat. des Crust. et des Ins., 
t. Xill,p. 7, n° 3. — Zibellula Grandis, 
Ouiv., Enc. méth.,t. VII, p. 566, n° 38. 
— Æshna Maculatissima, V ANDERLIND., 
Mon. Libell. Europ., p.22, n° 3. —Touss. 
DE Cnarp., Horæ Ent., p. 34. — Boyer 
DE Fonscor., Ann. de la Soc. Ent. de 
France, ann. 1838, p. 84. — Long. 30 à 
32 lig. Enverg. 45 à 48 lig. — Corps brun; 
têle jaunâtre, ayant sur le sommet une ta- 
che noire en forme de T ; yeux bleus, avec 
le bord postérieur jaunâtre ; corselet brun, 
ayant deux stries longitudinales, et trois 
bandes obliques de chaque côté, d’un jaune 
verdâtre ; abdomen allongé el renflé à sa 
base ; le premier segment ayant postérieu- 
rement une double tache, et une autre de 


60 ÆSENA. 

chaque côté d’un jaune verdätre ; le second 
avec une tache triangulaire à sa partie an- 
térieure, une ligne transversale interrompue 
et une autre tache postérieure d’un jaune 
verdâtre , outre une tache bleue de chaque 
côté près de la base; les troisième, qua- 
trième, cinquième, sixième et seplième 
segmens ayant une tache triangulaire, et 
une ligne transversale avec deux petites ta- 
ches au milieu et deux autres postérieure- 
ment plus grandes ; toutes d’un vert jaunà- 
tre ; le huitiéme avec deux points au milieu 
et deux taches postérieures, les neuvième 
et dixième avec une grande tache seulement 
d’un beau bleu ; ailes jaunâtres, avec une 
tache marginale brune ; pattes noires, avec 
les cuisses antérieures jaunâtres ; appendices 
abdominaux päles en dessus et noirs en 
dessous. 

La femelle diffère du mâle par l’abdo- 
men, dont le second segment ne présente 
qu’une seule grande tache latérale, et le 
neuvième ayant une tache dorsale et une 
autre de chaque côté. — Cette espèce se 
trouve en France. 

3. ÆSHNA MIXTA. 

Larr., Hist. Nat. des Ins.,t. XIII ,p.7, 
n° 4. — VANDERLIND., Æshna Bonon, n°4, 
fig. 4, ejusd., Mon. Libell. Europ., p. 23, 
no 4.— Touss. DE Caare., Horæ Ent., p. 35. 
— Boyer DE Fonscor., Ann. de la Soc. 
Ent. de France, ann. 1838, p. 87, n° 4. — 
Long. 25 à 28 lig. Enverg. 36 à 40 lig. — 
Dans le mâle , tête verdâtre, jaune en des- 
sus, avec une tache noire sur le vertex; 
yeux bleus; corselet brun, avec deux ta- 
ches et deux bandes obliques latérales de 
chaque côté, de couleur jaunâtre ; ailes 
blanches diaphanes, avec une tache mar- 
ginale ferrugineuse ; abdomen brun ; le pre- 
mier segment avec une tache jaune de cha- 
que côté ; le second avec une petite tache 
triangulaire à la base, et une ligne trans- 
versale de chaque côté, de couleur jaune ; 
ses côtés bleus postérieurement, avec une 
tache jaune de chaque côté et le bord pos- 
térieur noir : les autres segmens, excepté les 
deux derniers, avec une ligne transversale 
de chaque côté ; tous ayant deux taches pos- 
térieurement, et deux ou trois autres la- 
térales de couleur bleue ; pattes noires,avec 
la base des cuisses roussâtre. 

La femelle diffère du mâle par les taches 
de son abdomen qui sont verdâtres, et ses 
appendices abdominaux pluslongs. — Cette 
espèce se rencontre fréquemment pendant 
J'été en France, en ltalie, etc. 

h. ÆSHNA AFFINIS. 

Vanv., Æshna Bonon, n. 5, fig. 5, G'; 
ejusd., Mon. Libell. Europ., p. 25, n. 5. 
— Boyer DE FonscoL., Ann. de la Soc. Ent., 
de France, ann. 1838, p. 94, n.5.— Long. 
26 à 28 lig. Enverg. 38 à 40 lig. Mâle. — 
Tête bleuâtre, avec une tache noire en for- 
me de X sur le vertex; yeux bleus; cor- 
selet brun en dessus, avec deux taches jau- 
nes, et les côtés jaunes avec trois lignes 
noires ; ailes blanches , diaphanes, avec une 
tache marginale ferrugineuse ; abdomen 
ayant le premier segment noir, avec les 
côtés jaunes, ayant une tache marginale 
bleue ; le second bleu avec une tache noire 
de chaque côté, de forme triangulaire; les 
autres, excepté les deux derniers, bleus à 
leur partie antérieure, avec une tache noire 
dorsale de forme quadriangulaire ; noirs à 
leur partie postérieure, avec quatre taches 
bleues de chaque côté se réunissant presque 
dans les premiers segmens; les deux der- 
niers entiérement noirs, avec des taches 
bleues ; le pénultième en ayant quatre, et le 
dernier deux seulement ; appendices abdo- 
minaux bruns ; pattes noires, avec la base 
des cuisses antérieures de couleur jaunûtre, 

Dans la femelle : les yeux sont verts; la 
tête et le corselet sont semblables à celui 
du mâle, mais l’abdomen est différent; il 
est d’une couleur olivacée; son premier 
segment à une tache jaune à sa partie pos- 
térieure ; le second offre une tache dans le 
milieu ; une ligne transversale de chaque 
côté et deux taches postérieures, toutes de 
couleur jaunâtre ; les autres segmens ont 
une ligne longitudinale et une autre trans- 
versale de couleur noire, avec deux taches 
jaunes près de leur bord postérieur ; les trois 
derniers sont noirs, avec des taches jaunes; 
l’antépénultième en a quatre , l’avant-der- 
nier deux, et le dernier seulement une. — 
Cette espèce est voisine de la précédente ; 
mais elle s’en distingue facilement par les 
couleurs, et la disposition des taches qui 
se trouvent placées sur le corselet et l’ab- 
domen. 

Elle est rare,et se rencontre en France 
et dans l’Europe Méridionale, 

5. ÆSHNA GRANDIS. 

Fagr., Ent. Syst.,t. IL, p. 386, n. 2. 
— Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 7, n, 2. — Libellula Grandis, 
Lann., Syst. nat.,t. L, p. 903, n. 9; Faun. 
Suec., n. 1467. — Libellula Flavipennis, 
Decéer , Mém., 1. 11, p. 678; Tab. 20, 
fig, 5 a 46. — Æshna Grandis, Van», 


ÆSIINA. 61 

Æshna Bonon, p. 5, n. 8,fig. 3 ?. — 
La Julie, Georr., Hist. des Ins.,t. 11, 
p. 227. 0. 42. — Long. 31 lig. Enverg. 46 
a 48 lig. — Tête d’un jaune ferrugineux , 
ax ec une lache brune sur son sommet ; yeux 
d’us brun tirant sur le bleu ; corselet rous- 
sätre , avec deux bandes obliques jaunes 
de chaque côté ; ailes diaphanes légèrement 
jaunâtres, avec la tache marginale roussà- 
tre ; abdomen d’un brun-roux ; le premier 
segment sans taches ; le second avec une 
tache latérale à la base de chaque côté ; et 
deux petites lignes transversales jaunes dans 
son milieu, ayant en outre près de son bord 
postérieur deux autres taches bleues; les 
roisième, quatrième, cinquième, sixième, 
septième et huitième segmens ayant deux 
petites lignes transversales jaunes dans son 
milieu, et deux taches bleues de chaque 
côté ; les neuviéme et dixième sans taches ; 
sppeudices abdominaux roussâtres , ainsi 
que les pattes. 

La femelle diffère du mâle par les taches 
de sou abdomen, qui sont toutes jaunes, 
ainsi que le bord postérieur de ses segmens ; 
le huitième esl sans taches comme les der- 
piers. 

Cette espèce est la plus commune du 
genre. On la rencontre dans la plus grande 
partie de l'Europe, el communément aux 
environs de Paris, dans les plaines maré- 
cageuses. 

Sa larve , quisse trouve en grande abon- 
dance dans les mares et les étangs, est en- 
tiérement d’un vert-brunâtre, avec quelques 
petites taches plus foncées, disposées irré- 
gulièrement et en plus ou moins grande 
quantité. La nymphe éclot ordinairement 
vers les mois de juin et de juillet. 

6. ÆSHNA ANNULATA. 

Latr., Hist. nai. des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 6, n. 4. — Wann., Mon. des 
Libell. d'Europ., p. 27, n. 8. — Æshna 
Lunulata, Touss. De Cuarp., Horæ Ent., 
p. 29. — Æshna Annulata, Boyer DE 
Foxscoz., Ann. de la Soc. Ent. de France, 
ann, 4838,p. 98, n. 8. — Long. 32 à 33 lig. 
Enverg. 40 à 44 lig. — Corps noirâtre; 
tête jaune , avec une tache noire sur le ver- 
lex; yeux moins grands et moins rappro- 
chés que dans les autres espèces; corselet 
ooir, ayant deux lignes jaunâtres, deux au 
milieu et trois de chaque côté, dont l’inter- 
médiaire beaucoup plus grêle que les au- 
‘res ; écusson tacheté de jaune ; ailes blan- 
ches , diaphanes, avec la tache marginale 
aoire, fort petite el allongée ; abdomen 

noir, avec les cètés du premier segment, 
la base et le bord postérieur du second de 
couleur jaune ; les troisième, quatrième 
cinquième, sixième et sepliéme, ayant un: 
bande transversale dans leur milieu et deu: 
petites lignes postérieures jaunes; les der- 
niers segmens sans taches; appendices ab- 
dominaux petits, seulement de la longueur 
du dernier segment dé l’abdomen. 

La femelle est tout-à-fait semblable au 
mâle , quant aux couleurs; mais ses appen- 
dices abdominaux sont plus courts, et le 
huitième segment de son abdomen porte en 
dessus un long appendice bivalve qui se pro- 
longe au-delà de l’extrémité anale. — Cette 
espèce se trouve en France ; elle est com- 
mune aux environs de Paris, prés des ruis- 
seaux. 

+ 7. ÆSHNA FORCIPATA. 

Libellula Forcipata, Lanx., Syst. nat., 
11, p. 903, n, 11; ejusd., Faun. Suec., 
D. 4469.— Ociv., Enc., t. 7, p. 566, n. 7. 
— Panz., Faun. Germ., fasc. 88 ,n. 21, 
— Æshna Forcipata, FAgr., Ent. Syst., 
t. 2, p. 383, 4. — LarTr., Hist. nat. des 
Crust. et des Ins., t. XIII, p. 8, n. 5. — 
Vaxo., Æshna Bonon, n. 6; ejusd., Mon. 
Libell. Europ., p. 28 , n. 9. — Touss. pr 
Cuarp., Horæ Ent., p. 24. — Boxer De 
Fonscor., Ann. de la Soc. Ent. de France, 
ann. 14838, p. 101.— La Carcline, GEOFF., 
Ins., 1. Il, p. 228, n. 13. — Long. 20 à 
22 lig. Enverg. 28 à 32 lig. — Téte d’un 
jaune sale, avec deux stries transversalés 
noires sur le front, noire entre les yeux, 
avec son bord postérieur jaune ; yeux gri- 
stres ; corselet d’un jaune branâtre , ayant 
six lignes noires; une ligne courte sur les 
côtés, et plusieurs taches noires irrégulières 
sur la poitrine ; abdomen noir, voûté en 
dessus à l’extrémité; tous ses segmens ta- 
chetés de jaune sur les côtés; le premier 
ayant en outre une tache triangulaire, le 
second une tache trilobée ; les suivans avec 
une ligne jaune ; les trois derniers segmens 
ordinairement sans taches; ailes blanches, 
diaphanes, avec la tache marginale d’un 
brun - roussâtre ; appendices abdominaux 
noirs; pattes noires, avec les cuisses anté- 
rieures tachetées de jaune. 

La femelle est semblable au mâle; mais 
ses appendices abdominaux sont plus courts, 
et le second segment de l’abdomen est dé- 
pourvu des tubercules dont celui des mâles 
est muni.— L’Æshna Forcipata se trouve 
en France, en Italie ; elle n’est pas rare aux 
environs de Paris. 


62 AGRION. 

6. ÆSHNA UNGUICULATA. (PI. 4, fig. 2.) 

Libelluta Grandis, LiNn., Syst. nat., 
t.1,p. 903, n..14. — Æshna Unguicu- 
tata, Vann., Æshna Bonon, n. 7, fig. 6 4. 
— Boyer pk Foxscou., Ann. de la Soc. 
Ent. de France, ann. 1858 , p. 404, n. 40. 
— Long. 20 à 22 lig. Enverg. 30 à 34 lig. 

* — Cette espèce est trés-voisine de la pré- 
cédente ; sa tête présente une tache jaune 
de plus dans son milieu ; les lignes du cor- 
selet sont cintrées au lieu d’être droites, 
les côtés sont jaunes, avec une ligne et 
deux taches noires ; lesailes sontsemblables 
à celles de l'espèce précédente ; l'abdomen 
est noir, son premier segment est jaune à 
sa partie postérieure ; le second présente 
une tache dorsale trilobée ; les suivans ont 
une tache presque carrée à leur base ; les 
deux derniers ont deux taches postérieures 
jaunes ainsi que les autres ; les côtés de tous 
les segmens sont aussi tachetés de jaune ; 
les appendices abdominaux sont roussâires ; 
les pättes sont noires, avec Ja base des cuis- 
ses jaunâtre. 

La femelle diffère du mâle par les taches 
de son abdomen, qui sont plus grandes. — 
L’'Æshna Unguiculata est assez répandue 
en France et même aux environs de Faris. 

Ces deux dernières espèces ont les yeux 
beaucoup plus écartés que chez les espèces 
précédentes. 

AGRION, Fazr., LATR.; Ld 

Libellula , Lixn., Georr., DEes., OLriv., 
Law. ; 
Puella, PBruLz. 

Corps élancé, très-grêle. — Téte n'ayant 
point de vésicule ; mais ses trois ocelles dis- 
posés en triangles sur le vertex. — Anten- 
aes composées seulement de quatre articles. 
— Lèvre semblable à celle des Æshna; 
mais ayant le lobe intermédiaire divisé en 
deux jusqu’à sa base. — Mächoires ayant 
leur côté interne muni de trois petites épi- 
nes trés-aiguës. — Ailes élevées perpendi- 
culairement pendant le repos.— Abdomen 
fort mince, filiforme, quelquefois d’une 
excessive longueur, ayant à son extrémité 
dus lames en forme de scie, dans les fe- 
melles. 

Les larves et les nymphes des Agrions 
ont aussi le corps trés-grêle et très allongé, 
— Leur masque est plat et leur languette 
est bifide. — Leur abdomen porte à son 
extrémité trois feuillets minces resscinblant 
à des pageoires, 

Les larves vivent de la même manière 
que celles des genres précédens. 

On avoit essayé de diviser les Agrions en 
plusieurs genres: Calepteryx, Puelia, Ma- 
crosoma, mais ces coupes n'offraient pas 
des caractères bien tranchés, 

Les Puella, BRULLÉ, ne se distinguaient 
des Agrions proprement dits que par la 
réticulation des élytres, qui est moins ser- 
rée; les Macrosoma, dont les caractères 
n’ont point été décrits, sont remarquables 
seulement par le grand développement de 
leurabdomen. 

Le docteur Leach divisait les Agrions en 
deux genres : Agrion, ayant pour type Li- 
bellula Puella, Lann.; et Calepteryx, dont 
le type est Libeilula Virgo, Lanw. 

# 

1. AGRION viRGO. (PI. 2, fig. 2, 4 ; 
| fig. 3 Ç.) 

Libellula Virgo, Lanx., Syst. nat.,t. I, 
p. 904. n. 20; Faun. Suec., n. 4470. — 
Ourv., Enc. mét.,t. VII, p. 567, n. 43. 
— Agrion Virgo, Fagr., Ent. Syst.,t 1, 
p.386, n.1.— Larn., Hist. nat. des Crust. 
el des Ins., t. XIITL, p. 45, n. 4.— Vanp., 
Agrion Bcnon,n. 1.;ejusd., Mon. Libell. 
Europ., p. 33, n.1.— La Louise ,Georr., 
Ins:, 1214 pt 221; n#Pemds var ter 
L'Ulrique, p. 222, n. 2. — Long. 20 à 
22 lig. Enverg. 28 à 30 lig. Mâle. — Corps 
entièrement d’un bleu-verdätre métallique, 
trés-brillant , tirant sur le noirâtre en des- 
sous ; ailes ordinairement blanchâtres, dia- 
phanes, avec une très-large bande transver- 
sale d’un bleu-verdâtre ; abdomen ayant 
son extrémilé jaunâtre ; appendices abdo- 
minaux noirs; les deux supérieurs de la 
longueur du derniersegment de l'abdomen; 
les deux inférieurs plus courts et plus droits. 

Var, À. Ailes transparentes, d’un noir- 
‘ni : avec l'extrémité brune. 

Far. B. Ailes entièrement brunâtres, sans 
taches. 

Femelle. Corps d’un vert-bronzé, pres- 
que noir en dessous; ailes d’un vert mé- 
tallique, avec une tache marginale de 
couleur blanchâtre; appendices abdomi- 
naux aigus, plus courts que le dernier seg- 
ment de l’abdomen; pattes noires. 

Var. A. Ailes entiérement vertes, sans 
taches, 

Var. B. Aïles d’un roux-brunâtre, avec 
une tache marginale blanche, 

«T'ar. B. Ailes d’un vert-brunâtre. sans 
taches. 

Chez cette espèce les deux sexes sont 


» 

AGRION. 63 

asséz différens, et ils ont tous les deux de 
nombreuses variétés. 

L’Agrion Virgo se trouve très-commu- 
nément dans la plus grande partie de l’Eu- 
rope ; aux environs de Paris elle est exces- 
sivement abondante; elle vole pendant toute 
la belle saison près des étangs et des riviè- 
res. 

Sa larve est trés-allongée , presque trans- 
parente, d’un vert sale , avec quelques 
nuances plus claires et plus foncées. 

2. AGRION TITIA. 

 Libellula Titia, Daury, Ins. Exot.,t. 11, 
p. 83, n. 5, pl. 54. fig. 5. — Long. 20 à 
22 Jig. Enverg. 30 lig. — Corps noir ; tête 
et corselet entièrement noirs ; ailes supé- 
rieures ayant leur base d’un beau rouge 
écarlate, entouré près du bord antérieur 
par une ligne brune, et à l’extrémilé par 
une large bande transversale de cette der- 
niere couleur; les ailes dans le reste de leur 
étendue sont diaphanes et presque blan- 
ches, à l'exception d’une petite tache brune 
qui se trouve placée à leur extrémité ; ailes 
inférieures brunes et opaques dans toute 
leur surface, avec une tache blanche et dia- 
phane située un peu avant leur extrémité ; 
pattes noires ; abdomen de la même cou- 
leur sans taches.— De l'Amérique Septen- 
trionale. 

3. AGRION BARPBARA. (PI. 4, fig. 3.) 
. Agrion Barbara , Far., Ent. Syst. 
Suppl, p. 286, n. 2, 3. — Agrion Viri- 
dis, Vaxp., Agrion Bonon, n. 2.— Agrion 
Burbara, Vaxp., Mon. Libell. Europ., 
P. 35, n. 3. — Agrion Barbara, Touss. 
De Caarp., Horæ Ent., p. 9.— Long. 16 à 
48 lig. Enverg. 48 à 24 lig. Mäle.— Corps 
d’un vert bronzé métallique ; tête d’unvert 
bronzé , jaune en dessous et à sa partie pos- 
térieure; yeux bruns, avec la partie nt 
rieure jaunâtre ; corselet de la couleur de 
la tête, ayant trois lignes longitudinales 
jaunes ; ailes blanches, diaphanes, avec la 
tache marginale brune ; abdomen d’un vert 
bronzé, avec l’extrémité grisâtre et le des- 
sous jaunâtre ; appendices abdominaux 
bruns; pattes d’un jaune päle , avec les tar- 
ses et la partie inférieure des jambes noirs, 

Femelle. Elle est semblable au mâle par 
les couleurs, mais les lignes du corselet 
sont plus marquées; le dernier segment de 
l'abdomen est entiérement jaune, et les 
eppendices abdominaux sont plus courts. 
— France, Allemagne, Italie. 

On trouve cette espèce assez fréquem- 

ment aux environs de Paris; elle voltige 
sur les plantes aquatiques, auprés des étangs 
et des ruisseaux. 

L. AGRION PUELLA. 

Roœsez, Ins., 11, Aquar., A1, 222, 3. 
— Vaxp., Agrion Bonon, n. 5; ejusd., 
Mon. Libell. Europ., p. 39, n. 5.— Long. 
43 à 44 lig. Enverg. 20 à 22 lig. Mâle. — 
Gorps bleuâtre ; tête noire en dessus, avec 
une tache bleue en arrière de chaque œil; 
corselet noir en dessus et bleu en dessous, 
ayant en dessus une ligne bleue de chaque 
côlé ; ailes blanches, trés-diaphanes, avec 
la tache marginale brune ; abdomen bleu, 
avec le dessousbrunâtre ; le second segment 
ayant une tache noire à sa partie postérieu- 
re ; les troisième, quatrième et cinquième 
noirs à la partie postérieure ; le septième est 
entièrement noir, le huitième entiérement 
bleu , le neuvième bleu , avec l’extrémité 
noire , le dixième entièrement noir ; paites 
noires; les cuisses ayant leur partie interne 
et les jambes leur partie externe d’un beau 
bleu. Femelle. Toutes les parties qui sont 
bleues dans le mâle sont vertes dans la fe- 
melle ; et son abdomen est brun en dessus, 
avec la base de chaque segment, excepté les 
trois derniers, de couleur verte.—[” 4grion 
Puella se trouve en France, en Allemagne, 
en Italie. 

Elle est très-commune aux environs de 
Paris pendant toute la belle saison, dans les 
endroits marécageux. 

5. AGRION SANGUINEA. 

Libellula Puella, var, B., Linx., Syst. 
nat., t. 1, p. 905, n. 24.— Var. B. Orrv., 
Enc. Mét.,t. VIT, p. 468, n. 44.— Agrion 
Sanguinea, Vann., Mon. Libell. Encycl., 
p.41, n. 41.— Long. 44 à 46 lig. Enverg. 
20 à 22 lig. Mâle. — Corps rougeâtre ; tête 
d’un brun bronzé en dessus, verdätre en 
dessous, avec sa partie antérieure rouge et 
deux lignes noires ; yeux roussâtres , avec 
sa partie inférieure tirant sur le verdâtre : 
corselet de la couleur de la tête, avec deux 
lignes rouges ou jaunâtres ; ses côtés jaunes, 
avec deux lignes noires; ailes blanches, 
diaphanes. ayant leur tache marginale 
noire etun point de la même couleur ; abdo- 
men ayant le premier segment noir, les 
deuxième, troisième, quatrième, cinquième 
et sixième rouges, avec leur bord posté- 
rieur noir; le septième d’un brun bronzé, 
avec la base et l’extrémité rouges; les huit 
tième et neuvième d’un brun verdätre, 
bordés de rouge à leur partie postérieure ; 


cà + 

le dixiéme rouge , avec deux taches bru- 
nâtres ; appendices abdominaux noirs ; pat- 
tes noires, avec Ja base des cuisses jaunâtre. 

Femelle. Elle ne diffëre du mâle que 
par l'abdomen, quia une ligne longitudinale 
d’un noir bronzé, partant de la base du se- 
cond segment et atteignant l'extrémité du 
sixième ; les septième , huitième et neuvié- 
me d’un brun bronzé ; le neuvième ayant 
son bord postérieur rouge ; le dixième 
rouge, avec deux taches brunâtres à sa base. 
— Cette espèce se trouve en France et dans 
l’Europe Méridionale. 

6. AGRION LINEARIS. (P]. 2, Gg. 4.) 

Agrion Linearis, Fagr., Ent. Syst., 
t 11, p. 368, n. 5. — Libellula Linearis, 
Drury, Ins. Ent.,t. 11,p.87,n.1, pl. 58, 
fig. 4.— Long. 5 pouc. et + à 6 pouc. En- 
verg. environ 5 pouc, — Corps excessive- 
ment long, d’un bleu bronzé métallique; têie 

QUATRIÈME FAMILLE. — 

Caractères. Antennes composées d’un 
très grand nombre d’articles, beaucoup plus 
longues que la tête, n'ayant jamais la forme 
d’un stylet, comme chez la famille précé- 
dente. — Mandibules fortes. — Ailes en 
toit. très-réticulées, a nervures saillantes, 
et nervures transversales nombreuses; les 
inférieures presque égales aux supérieures, 
n’étant jamais plissees. — Palpes maxillai- 
res ordinairement filiformes, ou grossissant 
peu vers l'extrémité, composés de quatre 
ou cinq articles. 

Les insectes de cette famille ont des mé- 
tamorphoses complètes. 

Iis peuvent se partager en quatre groupes, 

Myrmeleonites, Hemerobites, Sialites , 
Raplidiles. 

MYRMELFONITES. 

Caractères. Antennes grossissant vers 
l’extrémilé, ou se Lerminant en bouton. — 
Tête transversale, jamais prolongée en 
forme de bec; constamment dépourvue 
d’ocelles. — Palpes au nombre de six; les 
labiaux ordinairement plus longs que les 
autres, et renflés à l’extrémité. — Protho- 
rax fort court. — Ailes allongées, à peu 
près d’égale longueur. — Abdomen long 
et cylindrique, terminé dans les mâles par 
üeux appendices saillants. — Pattes cour- 

MYRMELEON. 

brunâtre , sans taches; corselet de la même 
couleur, ayant trois lignes longitudinales 
d’un jaune clair, celle du milieu droite, et 
les latérales un peu arquées; ailes blanches, 
trés-diaphanes ; les supérieures ayant leur 
extrémité jaunâtre ; et les inférieures ayant 
une tache fuligineuse qui entoure le para- 
stigmate ; abdomen entièrement d’un bleu 
bronzé, sans taches; les deuxième, troisié- 
me , quatrième , cinquième et sixième seg= 
mens trés-allongés ; les autres, au contraire, 
assez Courts; pattes noires, 

La femelle ne diffère guère du mäle 
que par les lignes de son corselet plus ap- 
parentes., — Du Brésil, 

Plusieurs espèces d’Agrions de la division 
de cette derniere, a abdomen trés-grêle et 
très-long, se trouvent dans les collections ; 
quelques-unes ont été confondues sous le 
nom d’Agion Linearis. 

MYRMELEONIENS. 

tes, avec les tarses composées de cinq ar- 
ticles. 

Insectes propres aux contrées méridio- 
nales; ornés de jolies couleurs, volant 
avec beaucoup d’agilité, el se tenant sou- 
vent accrochés aux plantes, ayant des lar- 
ves terrestres, et des nymphes immobiles 
dans l’intérieur de cocons. 

Genres : Myrmeleon, Ascalaphus. 

MYRMELEON, Lix., Decéer, F8. Outv. 
Formicaleo, GEorr. 

Yeux gros, n’élant point séparés. — An- 
tennes grossissant graduellement, ayant 
presque la forme d’un fuseau, avec leur 
extrémité crochue; à peu prés de la lon- 
gueur de la tète et du corselet réunis. — 
Palpes labiaux beaucoup plus longs que les 
maxillaires et que les externes, et un peu 
plus renflès extérieurement, — Ailes fort 
grandes, dépassant ordinairement la Jon- 
gueur de l'abdomen; ce dernier lui-même 
trés-long, grêle, et de forme cylindrique, 
— Pattes courtes. — Tarses de cinq ar- 
ticles. 

Toutes les espèces de Myrmeleons, ont 
un faciès assez analogue; leurs ailes sont 
toujours transparentes, avec des taches bru- 
nes plus ou moins nombreuses. — Elles se 
trouvent ordinairement dans les endroits 
les plus exposès au soleil, 


MYRMELEON. 65 

- Leurs larves vivent dans le sable ; leur 
tête est petite, aplatie et armée de deux 
fortes mandibulesen formes de pinces, poin- 
tues à l’extrémilé, et dentelées au côté in- 
terne ; leur abdomen est très-volumineux, 
par rapport aux autres parties du corps; 
eurs pattes sont courtes. — Ces larves sont 
peu agiles; elles marchent toujours à recu- 
lons, s’enfoncent dans le sable, où elles for- 
ment des espèces d’entonnoirs pour s’em- 
parer d’insectes dont elles font leur nourri- 
ture ; elles sont carnassières, mais cepen- 
dant elles vivent long-temps sans prendre 
de nourriture ; la durée de leur existence 
paraît être de plusieurs années. Lorsqu’el- 
les doivent se métamorphoser en nymphes, 
elles construisent un cocon formé de soie 
et de sable, et c’est dans son intérieur qu’el- 
les subissent leur transformation. 

Ce genre renferme un assez grand nom- 
bre d’espèces, la plupart propres à l’ancien 
continent, quelques-unes cependant se ren- 
rontrent dans le Nouveau-Monde ; maïs leur 
nombre paraît être moins considérable. 

4. MYRMELEON LIBELULOIDES. 

Lix., Museum Ludov. Ulric Reg., p.01. 
—Fas., Ent. Syst., t. Il, p. 92.—Drury, 
Illust. of Insect. Exot., 1. 1, tab. 46. — 
Lar., Hist. nat. des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 29; cjusd., Genera Crust. et 
Ins., t. LL, p. 471, n° 4. — Oriv., Enc. 
Meéth., 1. VILLE, p. 421, n. 4. — Fourmi- 
lion tacheté, Decéer, Mem. sur Les Ins., 
t. II, p. 565, pl. 27, fig. 9. — Long. 20 
a 22 lig. Euverg. 4 pouc. 5 à 6 lig.—Corps 
jaune, avec des lignes noires ; antennes noi- 
res, prenant naissarce sur un tubercule 
jaune, couvert d’une touffe de poils noirs; 
tête noire à sa parlie antérieure, jaune sur 
son sommet, avec une ligne noire longitu- 
dinale ; corselet velu, jaunâtre, ayant dans 
son milieu une ligne noire, faisant suite à 
celle de la tête; ailes d’un blanc-grisâtre, 
avec leurs nervures jaunes, et des points 
et des taches de couleur brune, plus abon- 
dants sur les supérieures que sur les infé- 
rieures ; ces dernières ayant en outre deux 
bandes transversales, dont l’une, située 
sur l'extrémité, est légérement arquée; 
pattes brunes; abdomen noir, avec quatre 
bandes longitudinales jaunes, dont les deux 
latérales n’atteignent pas l’extrémité. 

Gette espèce se rencontre dans l'Orient 
et dans l’Europe Méridionale, le midi de 
la France, etc. 

2. MYRMELEON PISANUM. 
Lar., Genera Crust. et Ins.,t. YII, 
Ins. II, 

p. 192. — Panzer, Faun. Germ., fasc. 59, 
fig. 4. — Myrmeleon Occitaricum, Oiv., 
Encycl. Méth., t. VIII, p. 422, n° 5, — 
Long. 18 à 20 lig. Enverg. 4 pouc. envi- 
ron. — Corps en partie noirâtre : antennes 
noires ; tête jaune à sa partie antérieure, et 
couverte d’un léger duvet grisâtre ; corselet 
d’un rouge jaunâtre , tacheté de noir, re- : 
vêtu d’un duvet semblable à celui de la : 
tête ; ailes transparentes , avec les nervures 
noires, et des taches blanchâtres ; les supé- 
rieures ayant vers leur extrémité, près du 
bord antérieur, un point noir; abdomen 
noir, avec le bord de chaque segment d’an 
jaune pâle ; pattes velues, de couleur jau- 
nâtre. — France Méridionale, Italie, côte 
de Barbarie. 

3. MYRMELEON RARE EEE (PI. 3, 
g. A.) 

Hemerobius Formicaleo, Linx., Faun. 
Suec., ed. 44, n° 4509. — Myrmeleon 
Formicarius, FaB., Ent. Syst., t. II, 
p. 93, n° 5. — Lar., Hist. nat, des Crust. 
et des Ins.,t. XIII, p. 30, pl. 98, fig. 3; 
ejusd., Genera Crust. et Ins., t. III, 
p. 494, n° 2. — Panz., Faun. Germ., 
fasc. 95, fig. 44. — Orrv., Encycl. Méth., 
t. VIII, p. 422, n° 44. — Le Fourmilion, 
Gxsorr., Hist. nat. des Ins., t. 11, p. 258, 
pl. 44, fig. 4. — Long. 45 à 18 lig. Env. 
2 pouc. 5 à 6 lig. — Corps noirâtre; an- 
tennes noires, un peu plus courtes que le 
corselet ; tête ayant le front lisse, avec un 
sillon dans son milieu, avec des taches an- 
nulaires jaunâtres; corselet noir, velu, 
ayant dans son milieu une ligne longitudi- 
nale, et ses bords latéraux d’un jaune-rous- 
sâtre ; ailes transparentes, aiguës vers leur 
extrémité, tachetées de brun; avec le pa- 
rastigmate, une tache costale et quelques 
petits atômes blanchâtres; abdomen noirs 
ayant le bord postérieur de chacun de ses 
segments, d’un jaune-roussâtre assez pâle; 
pattes d’un brun-noirûtre. 

Cette espèce est la seule du genre que 
l’on rencontre aux environs de Paris; elle 
a reçu la dénomination de Fourmilion, parce 
que sa larve se nourrit surtout de four- 
mis, qu’elle détruit en grande quantité, — 
Cette larve (pl. 3, fig. 5) est entiérement 
d’un gris sale, sans taches ; elle se tient con- 
stamment dans les endroits sablonneux les 
plus exposés à l’ardeur du soleil ; là, elie se 
construit une espèce d’entonnoir dans le sa- 
ble mouvant, en marchant à reculons, et 
décrivant des tours de spire, dont le dia- 
mètre diminue graduellement ; à l’aide de 

ÿ 


66 MYRMELEON. 

ses pattes, elle charge sa tète de sable, 
qu’elle lance au loin, et parvient ainsi par 
ce travail réitéré à former une espèce de 
cône renversé, quelquefois dans l’espace 
d’une demi-heure ; elle se place alors dans 
le fond du trou, enfonçant son abdomen 
dans le sable, et ne laissant sortir que sa 
tête ; elle attend ainsi patiemment, souvent 
pendant un temps assez considérable, qu’un 
insecte se laisse choir ; mais aussitôt qu’il en 
vient un à passer près de sa demeure, le 
sable mouvant s’éboule sous lui, et tend à le 
porter dans le fond du précipice; alors la 
larve lui jette aussitôt du sable avec sa tête, 
afin de l’étourdir et de l’empêcher de re- 
monter. Dès qu’elle s’en est emparé, elle 
le suce promptement et rejette ensuite sa 
dépouille au loin. 

On avait cru jusque dans ces derniers 
temps que cette larve n’avait point d’ou- 
verture anale, et que tout ce qu’elle man- 
geait ne se convertissait point en excré- 
ments, mais tournait d'autant plus au profit 
de l’animal. Mais M. Léon Dufour a re- 
connu la présence d’une ouverture anale, 
qui est petite et diflicile à voir, ainsi que ses 
excréments, qui seconfondent avec le sable, 
et ne peuvent plus alors s’en distinguer, — 
Cette larve pour se métamorphoser en nym- 
phe, se file un cocon (pl. 3, fig. 6) parfaite- 
ment rond, et tissu d’une soie grossière, en- 
tremélée de grains de sable; l’insecte par- 
fait en sort au bout de quinze à vingt jours, 
et laisse sa dépouille de nymphe à l’ouver- 
ture qu’il a pratiquée dans le cocon. 

Les mœurs des larves des autres Myrme- 
leons, sont sans doute complétement analo- 
gues à celles du Myrmeleon Formicarium : 
mais elles n’out pas été observées avec le 
même soin. 

4. MYRMELEON RAPAX. 

Ouxv., Encycl. Méth., t. VIII, p. 123, 
n. 42. — Myrmeleon Tetragrammicum, 
Larr., Gén. Crust. et Ins., t. III, p. 192, 
n. 2.—Long. 45 à 18 lig. Enverg. 2 pouc, 
a 2 pouc. +. — Faciès du Myrmeleon For- 
micarium. Antennes noires. avec l’extré- 
mité de chaque article jaunâtre ; tête jaune 
à sa partie antérieure, avec des raies trans- 
versales noires; corselet noir, tacheté de 
jaune à sa partie antérieure; ailes ayant 
leurs nervures noires variées de blanc, et 
près du bord antérieur un point blanc à 
côté d’un autre point noir; les supérieu- 
res ayant quelques points noirâtres et une 
tache de la même couleur située vers le 
nilieu du bord antérieur ; les inférieures 

ayant aussi une tache noirâtre prés de l'ex- 
trémité ; abdomen noirâtre, chacun de ses 
segmens ayant deux taches jaunâtres qui 
sontordinairement réunies sur les premiers;. 
pattes d’un jaune-brunâtre, avec des poils 
noirs trés-roides. — Cette espèce habite les 
contrées méridionales de l'Europe, le midi 
de la France, l'Italie, la Grèce, etc. 

5. MYRMELEON LINEATUM. 

Fagr., Ent. Syst. , suppl. , p. 205. — 
Ouv., Encycl. Méth.,t. VIII, p. 1%, 
n. 45.—Long. 45 à 20 lig. Enverg. 4 pouc, 
et demi environ. — Corps noirâtre ; tête 
noire , tachetée de jaune sur son sommet, 
avec les parties de la bouche jaunâtres ; an- 
tennes noires ; corselet de cette dernière 
couleur, avec une ligne jaune de chaque 
côté ; ailes diaphanes, ayant un point blanc 
vers l’extrémité , près du bord antérieur, 
leurs nervures antérieures ponctuées de 
noir et de blanc, et les autres jaunâtres; 
abdomen entièrement noir, sans aucune 
apparence de taches ; pattes jaunâtres, avec 
l'extrémité des cuisses noire. — Cette es- 
Se se rencontre dans la Russie méridio- 
pale. 

6. MYRMELEON FORMICALYNX. 

Hemerobius Formicalynx, Lanx. , Syst. 
nat., 40° édit., p. 550, n. 5.— Myrmeleon 
Immaculatum, Decéer, Mém. sur Les Ins., 
t. III, p. 564, n. 4, tab. 27, fig. 8. — 
Myrmeleon Formicalynx, Farr., Ent. 
Syst., t. 11, p. 94, n. 8. — Orxv., Encycl. 
Méth.,t. VIII, p. 124, n. 146. — Long. 
16 à 18 lig. Enverg. 2 pouc. :, — Corps 
d’un brun-noirâtre ; tête noire, avec les 
yeux entourés de jaune ; antennes noires, 
ayant plusieurs de leurs derniers articles 
de couleur jaune; corselet entièrement 
noir ; ailes très-diaphanes, ayant une pe- 
tite tache blanche de forme oblongue 
située près de leur extrémité, leurs 
nervures marquées de taches noires et de 
taches blanches, ayant en outre des petits 
poils couchés. ordinairement peu visibles ; 
abdomen entiérement noir; ‘pattes d’un 
jaune sale, avec les tarses noirs. — Cette 
espèce habite la partie septentrionale de 
l'Afrique, la côte de Barbarie et l’Europe 
méridionale, la Grèce , l'Italie et le midi 
de la France. 

7. MYRMELEON APPENDICULATUM. 

Larr., Gén. Crust. @ Ins. ,t. IL, 
p.193, n. 5.—Ouiv., Enc. Méth.,t. VIII, 
p. 124, n. 19.—Lonçg. 45 à 48 lig. Enverg. 


ASCALAPIIUS. 67 

2 pouc. à 2 pouc. +. — Corps noirâtre ; an- 
tennes brunes, avec leurs premiers articles 
jaunâtres ; tête jaune, avec une ligne brune 
sur le vertex, et une tache de la même 
couleur située sur la face ; corselet jaune , 
ayant trois lignes longitudinales brunes as- 
sez courtes; ailes diaphanes, brillantes, 
sans taches, légérement lavées de jaunâtre, 
avec toutes leurs nervures jaunes; abdo- 
men ayant des lignes jaunes et des lignes 
brunes ; pattes entiérement jaunes. — 
Grèce, Italie, Perse, Anatolie. 

8. MYRMELEON LUGDUNENSE. 

Vrzers, Ent. , t. III, p. 63, n. 40. — 
Ouiv., Enc. Méth., t. VIII, p. 425, n. 22. 
— Myrmeleon Linealum , LaTr., Gén. 
Crust. et Ins. ,t. 111, p. 493. —Long. 16 
à 18 lig. Enverg. 2 pouc. 6 lig. — Corps 
noirâtre ; antennes de cette dernière cou- 
leur, avec leur base jaune ; têle ayant sa 
partie antérieure et ses côtés tachetés de 
brun ; ailes blanches, trés-diaphanes, sans 
taches, avec leurs nervures extrêmement 
pâles ; abdomen entièrement noir; pattes 
d’un jaune päle. — Gette espèce habite la 
France méridionale, 

9. MYRMELEON FLAVICORNE. 

Rossr, Faun. Etrusc., t. Il, p. 16, 
n. 693, tab. 9, fig. 2.— Orrv., Enc. Méth., 
t. VILLE, p. 427, n. 31.—Long. 42 à A4 lig. 
Enverg. 22 à 24 lig.— Corps noirâtre ; tête 
jaune, achetée de brun sur son sommet; 
antennes noires, avec l’extrémité de cha- 
que article jaunûtre, et les derniers entié- 
rement jaunes; corselet varié de noir et de 
jaune ; ailes transparentes, avec leurs ner- 
vures d’un brun obscur, légérement iache- 
tées de jaune; les aïles supérieures ayant 
un point blanc vers leur extrémité et une 
tache noirâtre atteignant leur bord interne; 
abdomen noir, chacun de ses segmens 
ayant une grande tache jaune; pattes de 
cette dernière couleur, avec les tarses noi- 
râtres.— France méridionnale, Italie. 

ASCALAPHUS, F48., OLrv., Lam., LAT.; 
Myrmeleon, Lin.; 
Libelloides, Scnoerr.; 

Papilio, Scopozr. 

Corps très-velu, surtout la tête, — Tous 
les palpes courts; les labiaux à peine plus 
longs que les maxillaires, filiformes, avec 
leur dernier article cylindrique. — Anten- 
nes presque aussi longues que le corps, ter- 
minées brusquement en massue, ayant leurs 

articles cylindriques, beaucoup plus longs 
que larges. —Ailes plus courtes et plus lar- 
ges que chez les Myrmeleons.— Abdomen 
ovalaire, guère plus long que le thorax. — 
Tarses de cinq articles. 

Latreille rapporte que Bonnet a observé 
aux environs de Genève, une larve sembla- 
ble à celle des Myrmeleons; mais qui ne 
marche point à reculons, et ne fait point 
d’entonnoir, et dont l’abdomen offre à son 
extrémité une plaque bifide et tronquée 
au bout. 

Il suppose que cette larve appartient à 
PAscalaphus ltalicus, propre à l’Europe 
Méridionale. 

Les Ascalaphes sont de jolis insectes, 
dont les ailes sont ordinairement variées de 
noir et de jaune ; leur taille est à peu près 
la même pour toutes les espèces. 

A. ASCALAPHUS BARBARUS. 

Fas., Ent. Syst., t. II, p. 95, n° 4. — 
LarT., Genera Crust.et Ins.,t. III, p.494, 
n° 4. — Long. 42 à 44 lig. — Enverg. 18 
à 20 lig. — Corps noir, tacheté de jaune; 
ailes ayant des nervures d’un jaune doré; 
les supérieures noirâtres, depuis la base du 
bord postérieur jusqu’au bord antérieur, 
avec la marge plus claire; les inférieures 
noirâtres à leur base, presque transparen- 
tes au milieu, et noires à l’extrémité ; pat- 
tes et antennes entièrement noires. — De 
la côte de Barbarie. 

2. ASCALAPHUS C NIGRUM. (PI. 3, fig. 7.) 

Myrmeleon Longicorne, Lin., Museum 
Ludov. Ulric. Règn., p. 1002. — Ascala- 
phe Longicorne, Lar., Hist. nat. des Crust. 
et des Ins., t. XIII , p. 28. — Ascalaphus 
Italicus, Ozrv., Encycl. Méth., t. IV, 
p. 245. — Ascalaphus Nigrum, Viar., Ge- 
nera Crust. et Ins., t. 111, p. 194, n° 2. 
— Long. 42 à 13 lig. Enverg. 48 à 22 lig 
— Corps noir, tacheté de jaune sur le cor- 
selet ; ailes d’un jaune doré ; les supérieu- 
res ayant leur base, la côte marginale et 
l’extrémité noirâtres ; les inférieures ayant 
leur base, excepté le bord supérieur, et une 
tache , arquée en forme de CG, située vers 
l'extrémité, de la même couleur; pattes 
et abdomen noirâtres. — France Méridio- 
nale. 

3. ASCALAPHUS ITALICUS. 
Fas., Ent. Syst., t. II, p. 95, n° 2. — 

Lar., Hist. nat. des Crust. et des Ins., 

t. XIII, p. 27, pl. 97 bis, fig. 3; ejusd., 
Genera Crus. et Ins., t, 111, p. 494, n° 3. 
— Long. 42 à 44 lig. Enverg. 20 à 24 lig. 

5. 


68 EMEROBIUS. 

— Corps noir, tacheté de jaune ; antennes 
noires ; ailes ayant leurs nervures d’un brun 
obscur ; les supérieures ayant leur bord in- 
férieur à la base, et une tache vers le bord 
interne , d’un jaune paille, avec l'intervalle 
noirâtre ; les inférieures noires à leur base, 
d’un jaune clair dans leur milieu, avec leur 
bord postérieur et l’extrémité noirâtres ; 
pattes et abdomen noirs. 

Cette espèce se trouve dans la France 
Méridionale, et même quelquefois dans la 
forêt de Fontainebleau, près de Paris. 

4. ASCALAPHUS CAPENSIS. 

Fas., Entom. Syst., t. II, p. 96, 
n° 3. —- Long. 10 à 43 lig. Enverg. 20 à 
22 lig. — Corps noir ; tête très-velue; an- 
tennes brunes, avec leur extrémité plus 
noire ; ailes transparentes, blanchätres, avec 
leur bord supérieur tacheté de noir ; leurs 
nervures de la même couleur ; pattes etab- 
domen noirs, sans taches. 

Cette espèce provient du cap de Bonne 
Espérance. 

HEMEROBITES. 

Caractères. Corps ayant la même forme 
que chez les espèces du groupe précédent. 
— Antennes filiformes, mais non pas en 
bouton. — Palpes seulement au nombre de 
quatre. 

Genres : Hemerobius, Osmyrlus, Nym- 
phes. 

HEMEROBIUS, Lin., Decéer, Fas., 
Larr. 

Corps de consistance molle.— Yeux glo- 
buleux. — Ocelles entièrement nuls. — 
Mandibules cornées, arquées, fortement 
échancrées à Jeur côté interne. — Palpes 
assez longs, surtout les maxillaires; leurs 
articles au nombre de cinq; ceux des Ja- 
biaux de trois seulement, — Mächoires 
membrancuses, ayant deux dentelures à 
leur extrémité. — Lèvre arrondie sur les 
côtés, ni échancrée à son extrémité, ni 
tronquée carrément, — Antennes insérées 
entre les yeux, allongées, ayant leurs arti- 
cles courts, mais trés-nombreux, — Pro- 
thorax presque carré, de la largeur de la 
tête, ou à peive plus étroit. — Ailes gran- 
des, presque égales, trés-réticulées. — Ab- 
domen long, presque cylindrique. — Pat- 
tes grêles, les tarses courts, avec les articles 
entiers, le dernier muni de deux petits 
ongles. 

Les Hémérobes, auxquels on à donné 
aussi le nom de Demoiselles Terrestres, 
sont des insectes de petite taille, qui ont le 
plus souvent des couleurs assez vives, des 
yeux ornés de couleurs métalliques très- 
brillantes, etun vol lourd.Plusieursespèces, 
lorsqu'on les touche, exhalent une odeur 
excrémentitielle des plus désagréables. 

Les femelles pondent à la partie infé- 
rieure des feuilles ou des tiges, des œufs 
au nombre de dix à douze, de forme oblon- 
gue, et de couleur blanche , qui sont fixés 
par un pédicule fort long et très-mince, ce 
qui a fait prendre ces œufs, par quelques au- 
teurs, pour une espèce de Cryptogame. Les 
larves ont beaucoup d’analogie avec celles 
des Fourmilions, maïs leur corps est plus 
élancé, et leurs habitudes sont plus vaga- 
bondes; elles vivent au miliea des puce- 
rons, dont elles font leur nourriture, ce 
qui leur a fait donner par Réaumur la dé- 
nomination de Lions des Pucerons; elles 
saisissent ces insectes avec leurs longues 
mandibules, qui ont tout-à-fait l'apparence 
de cornes, et elles les sucent en quelques 
instans ; au moment de se métamorphoser 
ennympbe, ces larves, qui sont pourvues de 
filières situées à l’extrémité de l’abdonren, 
se filent un cocon très-petit pour la gros- 
seur de linsecte; la nymphe y demeure 
pendant une quinzaine de jours, et se trans- 
forme alors en insecte parfait, 

Les Hémérobes sont assez nombreux en 
espèces; la plupart de celles connues ap- 
partiennent à l’Europe; quelques-unes aussi 
sont propres à l’Asie. 

4. HEMEROBIUS PERLA. 

Linn., Syst. nat.,t. 11, p. 914, n° 2, 
— Faun. Suec., n° 4504.—Farr., Ent. 
Syst., t. 11, p. 82, n° 2. — Scor., Ent. 
Carn., n° 709. — Rossr, Faun. Etrusc., 
t. 11, p. 44, n° 683. — Founcroy, Ent. 
Paris., t. 11, p. 358, n° 4. — OLrs., Enc. 
méth.,t. VII, p. 59, n° 5. — Le Lion des 
Pucerons, Grorr., Ins., t. II, p. 253, 
n° 4, pl. 43, fig. 6, — Long. 6lig. Enverg. 
44 lig. — Corps entièrement d’un vert-jau- 
hâtre; antennes peu colorées, à peu prés 
de cette dernière nuance ; yeux d’une cou- 
leur d’or brillant ; ailes complétement dia- 
phanes , blanches, avec leurs nervures d’un 
vert tendre; pattes d’un jaune-verdâtre, 
sans taches; les tarses ordinairement plus 
brunâtres, 

Cette espèce se trouve abondamment 
dans la plus grande partie de l'Europe; 
elle n’est pas rare aux environs de Paris, 


OSMYLUS. 

On la rencontre dans les bois humides et 
dans les lieux couverts d’ombrages, 

La belle couleur d’or de ses yeux dis- 
paraît après la dessication de linsecte ; 
mais si on le plonge dans l’alcool , elle sub- 
sisie pendant trés-long-temps. 

2. HEMEROBIUS ALBUS. 

Lrnn., Syst. nat., p. 9114, n° 3; ejusd., 
Faun. Suec., n° 1506.—FaBr., Ent. Syst., 
t. LE, p. 82, n° 4. — Vice., Ent., t. 111, 
p. 47, n° 2, — Rossr, Faun. Etrusc., 
t. 11, p. 42, n° 685. -- Ozrv., Enc. méth., 
t. VII, p. 60, n° 7. — Long. 7 lig. En- 
verg. 45 à 46 big. — Corps jaunâtre, sans 
taches ; antennes de la même couleur que 
le corps, maïs un peu plus pâle; yeux 
d’une couleur d’or rougeäâtre ; ailes entiè- 
rement blanches, très - diaphanes, avec 
leurs nervures également blanches; pattes 
d’yn jaune pâle. 

11 se trouve en France, en Allemagne, 
comme l'espèce précédente, dans les en- 
droits retirés et humides. 

3. HEMEROBIUS CHRYSOPS. 

Lin. Syst. nat., p. 912, n° 4. —Faun. 
Suec., n° 4505. — FaBr., Ent. Syst., 
4. 11, p. 83, n° 6. — Decéer, Mém. sur 
Les Ins., t. 11, par. 2, p. 708, n° 4, tab. 22, 
fig. 4 et 2. — Scor., Ent. Carn., n° 708. 
—Vis., Ent., t LI, p. 47, n° 8.— Rossi, 
Faun. Etrusc., t. 1E, p. 43, ne 687. — 
Ouiv., Enc.,t. VIE, p. 60, n° 8. — Long. 
6 lig. Enverg. 44 lig. — Corps varié de 
vert et de noir; antennes d’un jaune-bru- 
nâtre ; ailes blanches, très-diaphanes , avec 
leurs nervures d’un vert pomme, réticulées 
par de petites lignes noires; yeux dorés 
trés-brillans ; pattes verdâires , tachetées de 
noir. 

Cette espèce, la plus commune que l’on 
rencontre aux environs de Paris, se trouve 
dans les jardins. Sa larve est d’un rose va- 
rié de jaune; elle vil souvent sur les rosiers, 
dont elle mange les pucerons. 

4. HEMEROBIUS PHALENOIDES. 
Linn., Syst. nat., p. 912, n° 5.—Faun. 
Suec., n° 4508. — Decéer, Mém. sur les 
Ins., t, 11, p. 7144, n° 4, pl. 42, fig. 12 et 
43. — Fasr., Ent. Syst., t. 11, p. 85, 
n° 8. — ScHœrr., Icon. Ins., tab. 3, 
fig. 44 et 42. — Vis, Ent., t. 111, p. 48, 

n° 4, tab. 7, fig. 6. — Scor., ann. 5, Hist. 

nat., 5, p. 120, n° 441. — Ouiv., Enc. 
méth., t. VII, p. 61, n° 41.— Corps d’un 
brun-roussâtre ; antennes brunes , plus 
coyrtes que le corps; ailes roussâtres, les 

69 

supérieures un peu élargies à leur base ex- 
térieure, tronquées obliquement, et den- 
telées à leur bord postérieur, ayant un 

point noir dans leur milieu, et deux ban- | 

des transversales brunâtres; pattes et ab- 
domen d’un jaune testacé, 

I1 se trouve en France, aux environs de 
Paris, dans les endroits humides. 

À la première vue, il ressemble assez à 
une Phalène, 

5, HEMEROBIUS HIRTYS. 

Linx., Syst. nat., t. Il, p. 912, n° 6; 
ejusd. Faun. Suec., n. 4508. — Decéer, 
Mém. sur les Ins., t. 11, part. 2, p. 74, 
n. 2, pl. 22, fig. 4 et 5. — Fasr., Ent. 
Syst., E Il, P- 84, n. 40. ri Vizz., Ent., 
tu III, p. 48, n. 5. — Rossr, Faun. 
Etrusc.t. Il, p. 12, n. 68.— Oziv., Enc. 
méth., 1. VII, p.61, n. 143. — Long. 5 lig. 
Enverg. 40 à 42 lig. — Corps grisâtre , ta- 
cheté de brun; antennes plus courtes que 
le corps, guëre que de la longueur de l’ab- 
domen ; ailes blanchâtres, trés-transparen- 
tes ; les supérieures ayant des petits points 
bruns ou noirâtres, donnant naissance à 
des poils de couleur brune, et deux bandes 
arquées, assez obscures; paties d’un jaune 
testacé pâle. — Cette espèce se trouve en 
France , sur le houblon et le coudrier. 

Degéer a observé son exclosion et sa 
sortie du cocon. 

OSMYLUS, LaTr.; 
Hemerobius, Farr., VILL., RŒMERr. 

Ce genre est trés-voisin du précédent ; 
mais il s’en distingue par plusieurs carac- 
tères qui le feront reconnaitre facilement, 
d’abord par la présence des ocelles au nom- 
bre de trois, disposés en triangle sur le 
sommet de la têle, et qui manquent tou- 
jours chez les Hemerobius. — Leurs anten- 
nes qui sontmoniliformes.—Le labre ayant 
son extrémité transversale et bordée, avec 
le bord linéaire et presque droit. — Le 
prothorax est aussi beaucoup plus petit et 
plus étroit que dans le genre déjà men- 
tionné. — Leurs ailes et leurs pattes sont 
assez semblables. 

Ge genre ne renferme que quelques es- 
pèces; la plus connue est le 

OSMYLUS MACULATUS. 
Rose, Ins.,t. 111, Suppl., tab. 
fig. 3. — Hemerobius Maculatus, Fasr, 
Ent. Syst., 1. 11, p. 83. — Hemerobius 
Chrysops, Rœx., Gen.Ins., tab. 25, fig. 1, 

A1, 


70 CHAULIODES. e 

— Hemerobius Fulvicephalus, Viir., Ent. 
Linn., t. 111, tab; 7. fig. 7. — Osmylus 
Maculatus, Latr., Hist. nat. des Crust. et 
des Ins., t. XIII, p. 89; ejusd., Gen. 
Crust.et Ins., t. WI, p. 197.— Long. 7 lig. 
Enverg. 45 à 48 lig. — Corps d’un brun- 
noirâtre ; tête et antennes d’un jaune-bru- 
nâtre ; ailes bordées par un léger duvet, 
entièrement diaphanes, d’un blanc irisé ; 
les supérieures ayant des taches éparses de 
couleur noire; les inférieures n’ayant que 
leur côte marginale tachetée; pattes d’un 
jaune testacé comme les antennes. 

Cette espèce se trouve en France et en 
Allemagne. On la rencontre aux environs 
de Paris, où elle est trés-rare, dans les 
lieux couverts, auprès des ruisseaux qui 
serpentent dans les forêts. 

NYMPHES , Leacu, Larr. 

Corps élancé.—T ête présentant des ocel- 
les au nombre de trois, et disposés entrian- 
gle comme dans les Osmylus. — Antennes 
plus courtes et tout-à-fait filiformes.— Pro- 
thorax assez court. — Ailes longues, ayant 
moins de largeur que dans les Hemerobes. 
— Abdomen long et fort étroit. 

Le type de ce genre est le 

NYMPHES MYRMELEONIDES. 

Leacn, Zool. Misc., t. 1, p. 70, tab. 30. 
— Long. 18 lig. Enverg. 3 pouc. environ. 
— Corps entiérement d’un brun noirâtre 
assez brillant ; tête et prothorax roussâtres ; 
antennes grisâtres ; ailestrès-transparentes, 
irisées, tout-à-fait blanches, avec quelques 
taches brunes et leur bord postérieur rous- 
sâtre ; leurs nervures également fort peu 
colorées; pattes ayant leurs hanches et 
leurs cuisses antérieures roussâtres.—Cette 
espèce provient de la Nouvelle - Hollande. 

SIALITES. 

Caractéres, Palpes filiformes , ayant leur 
dernier article conique ou presque cylin- 
drique. — Prothorax fort grand. — Ailes 
couchées horizontalement sur le corps. 

Les larves connues sont aquatiques. 

Genres : Corydalis, Chauliodes, Sialis. 

CORYDALIS, Lartr., PALL. DE BAuv.; 
Hemerobius, Linx., Decéer, Oziv., Far. 

Corps grand , très-robuste. — Tête fort 
grosse, beaucoup plus large que le corse- 
let. — Mandibules trés-grandes, beaucoup 

plus longues que la tête et le corselet réunis, 
légérement arquées, étroites, sans dents à 
Jeur côté interne, ayant tout-à-fait l’aspect 
de deux longues cornes. — Mâchoires ter- 
minées en pointe aiguë. — Palpes assez 
courts, ayant leurs articles un peu globu- 
leux. — Antennes sétacées , composées- 
d’un très-grand nombre d’articles fort 
courts et cylindriques. — Ailes grandes, 
dépassant l’abdomen; les inférieures pres- 
que aussi longues que lessupérieures ; leurs 
nervures extrêmemeut saillantes ; leur réti- 
culation peu serrée ; .e parastigmate invisi- 
ble. — Abdomen long, terminé dans les 
mäles par de longs appendices cornés. — 
Pattes assez courtes, ayant des tarses com- 
posés de cinq articles. 
Le type de ce genre est le 

CORYDALIS CORNUTUS. (PI, 4.) 

Hemerobius Cornutus , Linn., Syst. 
nat., éd, 10, p. 551. —DEcéEn, Mém. sur 
les Ins., t. III, p. 559, pl. 27, fig. 4. — 
Fagr., Ent. Syst., t. II, p. 81, n° 4. — 
Ouiv., Enc. meth.,t. VII, p. 59, n° 4. — 
Corydalis Cornuta, Latr., Hist. nat. des 
Crust. et des Ins., t. XIII, p. 44; ejusd., 
Gen. Crust. et Ins., t. LI, p. 499. — Co- 
rydalus Cornutus, Paris. DE BEauv., Ins. 
d'Afr. et d'Am., Are liv., Névropteres, 
pl. 4, fig. 4. — Long. sans les mandibules 
2 pouc, 9 lig, ; avec les mandibules 3 pouc. 
8 lig. Enverg. 5 pouc. 3 à 6 lig. — Corps 
entiérement d’un gris-brunâtre ; antennes 
ayant en longueur à peu près la moitié de . 
celle du corps ; mandibules d’un brun 
foncé; tête assez inégale, ayant sur son 
sommet une petite élévation en forme de 
crête; ailes d’un gris cendré, avec leurs 
nervures d’un brun obscur ; les supérieures 
parsemées de points blancs, en assez grande 
quantité et disposés peu régulièrement; 
les inférieures tout-à-fait immaculées ; pat- 
tes et abdomen d’un brun grisâtre,—Gette 
espèce provient de l’Amérique Septentrio- 
pale (Pensylvanie, Caroline). 

Ses habitudes ne sont pas connues. 

CHAULIODES, Larr., Pacs. DE BEAUV.; 
Hemerobius, Linn., Decéer, Ouiv.; 
Semblis, Far, 

Corpsayant moins de consistance que dans 
le genre précédent. —Tête seulement de la 
largeur du prothorax. — Antennes courtes, 
fortement pectinées.—Mandibules courtes, 
dentées au côlé interne. — Palpes maxil- 
laires un peu plus longs que les labiaux, 


SIALIS. 71 

composés de six articles; les quatre pre- 
miers cylindriques , le second et le troi- 
sième plus longs que les autres ; les palpes 
labiaux de trois articles seulement, les 
deux premiers d’égale longueur et de for- 
me cylindrique. — Ailes ayant moins d’é- 
paisseur que celles des Corydalis, mais 
grandes et larges, avec leurs nervures sail- 
lantes , et leur réticulation peu serrée. 

CHAULIODES PECTINICORNIS. 

Hemerobius Pectinicornis, Linn., 4mæ- 
nit. Acad., t. VI, p. 412.—Decéer, Mém. 
sur Les Ins., t. 111, p. 562, pl. 27, fig. 8. 
— Ourv., Enc. méth., t. VII, p. 59, n. 2. 
— Semblis Pectinicoonis, Fasr., Ent. 
Syst.,t. 11,p.72,n.1. — Chauliodes Pecti- 
nicornis, LATR., st. nat. des Crust. et des 
Ins., t. XIII, p. 43; ejusd., Gen. Crust. 
et Ins., t. III, p. 498. — Paris. DE BEAUV., 
Ins. d'Afrique.et d’ Amérique, Névropt., 
pl. 4, fig. 2. — Long. 20 à 24 lig. Enverg. 
28 lig.—Gorps entièrement d’un brun ob- 
scur, avec quelques taches d’un jaune vio- 
lacé; antennes noires, un peu plus lon- 
gues que. la tête; ailes d’un gris cendré as- 
sez clair; les supérieures ayant leurs ner- 
vures tachetées de noir et. de blanc; pattes 
d’un jaune livide, avec les tarses bruns. — 
De la Peusylvanie, Georgie, etc. (Améri- 
que Septenlrionale.) 

SIALIS, Larr.; 
Hemerobius, Lann., Decéer, Oziv.; 
Semblis, FABr. 

Corps un peu arqué. — Tête déprimée, 
de la largeur du prothorax. — Antennes 
sélacées, composées d’un grand nombre 
d’articles de forme cylindrique. — Mandi- 
bules petites, cornées, dépourvues de dents 
au côté interne, ayant leur extrémité trés- 
acérée. — Palpes maxillaires plus longs 
que les labiaux, de quatre articles ; les la- 
biaux de trois seulement. — Ailes peu ré- 
ticulées, ayant leurs nervures très-sail- 
lantes. 

On ne connoissoit de ce genre qu’une 
seule espèce, mais M. Pictet en a décrit 
récemment une nouvelle trés- voisine de 
l’autre, et il a étudié les larves des deux 
espèces, 

Les larves de Sialis sont aquatiques; 
leur tête est écailleuse, pourvue d’yeux et 
d'antennes courtes, composées de quatre 
articles, dont le dernier en forme de soie ; 
leurs mandibules sont arquées, ayant une 

ou deux petites dents au côté interne ; leurs 
tarses n’ont pas deux articles terminés par 
deux crochets; leur abdomen est pourvu 
d’organes respiratoires externes, consistant 
en filets articulés , disposés latéralement au 
nombre de deux sur chaque anneau. 

Ces filets, qui sont l’analogue de ceux des 
Ephéméres, sont remarquables par leurs 
articulations. 

Mais ce qui rend les habitudes des Sialis 
plus singulières que celles des larves desau- 
tres Névroptères, c’est qu’au moment de se 
métamorphoser en nymphe elles sortent de 
l’eau, s’en éloignent quelquefois beaucoup, 
et vont ordinairement subir leur transfor- 
mation au pied des arbres, où elles se creu- 
sent dans la terre une cavité ovalaire pour 
se loger tant qu’elles demeureront sous la 
forme de nymphe. 

Chez cette dernière les antennes, les pat- 
tes el les rudimens d’ailes sont très-visibles ; 
les segmens de l’abdomen sont munis d’un 
cercle de poils roides, qui est situé aux deux 
tiers postérieurs dans les premiers anneaux 
et à l’extrémité dans les derniers. 

Lorsque l’insecte parfait sort de la nym- 
phe il laisse sa dépouille tout-à-fait intacte. 
Il vit pendant quelques jours, pond ensuite 
ses œufs, en plaque sur les feuilles, les ro- 
seaux ou les pierres; leur forme est ovoide 
et leur extrémité est terminée par une pe- 
tite pointe aiguë. 

Les deux espèces connues sont indigènes. 

À, SIALIS LUTARIUS. (PI. 5, fig. 4, 4, 2, ©.) 

Hemerobius lutarius, Linn., Syst. nat., 
p. 913; ejusd., Faun, Suec., n. 1513. — 
Ouiv., Enc. mét.t. VII, p. 62, n. 16. — 
Semblis Lutaria, Fasr., Ent. Syst.,t. II, 
p.74, n. 10. — Sialis Niger, Latr., Hist. 
nat, des Crust. et des Ins.,t. XIII, p. 44; 
ejud., Gen. Crust. et Inst., p. 200. — 
L’Hemerobe Aquatique noir, Georr., Hist. 
nat. des Ins., 1. II, p. 255. — Sialis Lu- 
tarius, Pioter, Mm. sur le genre Sialis, 
p. 10, n. 14, fig. 404. (Ann. des Sc. nat., 
ann. 4836). — Long. 7 à 9 lig. — Corps 
noir ; antennes noires ; tête tachetée de jau- 
ne, ayant un sillon dans son milieu, et de che- 
que côté de ce sillon une tache jaune aussi 
large postérieurément qu’antérieurement ; 
corselet mélangé de jaune vif; ailes fort 
peu transparentes, d’un bleu clair, avec 
leurs nervures noires ; pattes de cette der- 
nière couleur; la larve (pl. 5, fig. 3) est 
d’an brun vif, avec des taches plus foncées 
bien marquées. — France , environs de 
Paris. 


79 MANTISPA. 

2. SIALIS FULIGINOSUS. 

Picter, Mém. sur Le genre Sialis, p. 2, 
n. 2, fig. 5 et 6. (Ann. des Sc. nat., ann. 
4836.) — Long. 7 à 9 lig. — Cette espèce 
ressemble beaucoup à la précédente. 
M. Pictet, cependant, la regarde comme 
en étant bien distincte. — Son corps est 
noir ; sa tête et son corselet sont tachetés de 
fauve obscur ; mais ce qui la distingue sur- 
tout du S, Lutarius, ce sont les taches pla- 
cées sur la tête de chaque côté du sillon, 
qui se rétrécissent et se réunissent même 
postérieurement, de manière à former une 
espèce de cœur ; ses ailes sont aussi d’un 
brun beaucoup plus foncé et presque noires, 
avec leurs nervures trés-noires. 

La larve est d’un brun très-clair, avec des 
taches fort peu marquées. 

Cette espèce a été trouvée par M. Pictet 
aux environs de Genève. 

RAPHIDITES: 

Caractères. Antennes de moyenne lon- 
gueur, ordinairement composées de plus de 
dix articles. — Prothorax grand, allongé, 
mais peu large. — Tarses composés de 
trois à cinq articles, — Ailes presque égales 
et trés-réticulées. 

Genres : Raphidea, Mantispa, Hoplo- 
phora. 

RAPHIDIA, Ernx., Fasr., Ouiv., 
LATR. 

Corpslong.— Tête allongée, rétrécie en 
arrière, Antennes écartées, inséréesentre 
les yeux, à peu près de la longueur du tho- 
rax, composées de trente-sept ou trente-huit 
articles très-courts et de forme cylindrique. 
— Mandibules petites, robustes, étroites, 
terminées en pointe aiguë ayant leur côté in- 
terne muni de deux dents, — Palpes courts 
et filiformes ; les maxillaires plus longs que 
les Jabiaux, ayant cinq articles, les labiaux 
n’en ayant que trois. — Prothorax étroit et 
presque cylindrique, un peu plus étroit an- 
térieurement.— Abdomen allongé et com- 
primé, terminé dans les femelles par un 
long oviducte extérieur formé par deux 
lames.— Pattes grèles, avec les jambes cy- 
lindriques et les tarses de quatre articles. 

Les larves sont presque linéai:es, un peu 
rétrécie postérieurement; chaque anneau 
ayant une petite lamelle dorsale , coriace; 
leur tête est grande et déprimée ; leurs an- 
tennes sont courtes, composées de trois ar- 
ticles; leurs pattes sont courtes, avec le 

dernier article des tarses terminé par deux 
petits crochets. 

Ces larves sont carnassières, elles vivent 
sous les écorces d’arbres ; leur nymphe est 
active. 

Le type de ce genre est la 

RAPHIDIA APHIOPSIS. 

Linx., Syst. nat., p. 916, n. 4; ejusd., 
Faun. Suec., n. 4517. — Decéer, Ins., 
t. Il. pars 2, p. 93, tab. 25. fig. 4. — 
Fagr., Ent. Syst.,t. 11, p. 99,n. 4. — 
Panz., Faun. Suec., fasc. 50, fig. 41. — 
Roësez, Ins., t. 111, tab. 21, fig. 6, 7.— 
Larr., Gen. Crust. et Ins., t. 111, p. 203, 
— Long. 6lig. — Corps noir ; ailes blan- 
ches, entièrement diaphanes, ayant une ta- 
che noire vers leur extrémité ; abdomen 
noir.ayant plusieurs lignes longitudinales de 
couleur jaunâtre; pattes entièrement noires. 
— France, Allemagne, environs de Paris, 
dans les bois. 

La larve de cette espèce est brune, avec 
quelques petites lignes plus claires; elle est 
très-agile , et se cache dans les fissures et 
sous les écorces des arbres, où elle se nour- 
rit de petits insectes. La nymphe est active 
et n’en diffère que par la présence des ru- 
dimens d’ailes. 

MANTISPA, Iczic., LaTR.; 
Raphidia, Linn., Scop.; 
Mantis, Fasr., Ori. 

Corps assez grêle.— Antennes composées 
d’articles moniliformes, un tant soit peu 
plus longues que la tête. — Cette dernière 
un peu plus large que le prothorax. — Cor- 
selet fort long, trés-étroit, légèrement ren- 
flé à sa partie antérieure. — Mandibules 
très-pelites. — Ailes en Loit, réticulées; 
les supérieures ayant un parastigmate très- 
distinct.— Patte grêles ; les antérieures ra- 
visseuses ; conformées de la même manière 
que chez les Mawrss { de l’ordre des Or- 
thoptères); leurs jambes comprimées et 
élargies, avec leur partie inférieure garnie 
d’épines acérées; leurs tarses n’ayant pas 
leurs articles distincts, mais garnis d’épines 
en dessous; les tarses des autres paires de 
pattes grêles et composées de cinq articles 
trés-distincts. 

Ce singulier genre a été placé par cer- 
tains auteurs parmi les ORTHOPTÈRES, el par 
les autres avec les NÉVROPTÈRES. q 

Il semble en effet participer de l’un et de 
l’autre de ces deux ordres; la forme de ses 
pattes antérieures le fait ranger naturel- 


NEMOPTERA. 

lement auprès des Mantes; mais tous les 
autres caractères le rapprochent des Né- 
vRoPTÈRES, dont il paraît difficile de le sé- 
parer. 

Le type du genre est la 

MANTISPA PAGANA, (PI. 5, fig. 4.) 

Izuic., Coleop. Bov., t. 1, p. 499. — 
Raphidia Mantispa, Scop., Ent., Carn., 
D. 412. — Mantis Pagana, FaBr., Ent. 
Syst.,t.1I,p.24.— Larr., Hist. des Crust. 
et des Ins., t. XII, p. 410.— PANz., Faun. 
Germ., fasc., 50, fig. 9. — Mantispa Pa- 
gana, LaTr., Gen. Crust. et Ins., t. HIT, 
p. 93. -- Long. 7 à 8 lig. Enver. 43 à 
44 lig. — Corps entièrement d’un jaune 
brunâtre ; corselet offrant quelques rugo- 
sités; ailes blanches, excessivement diapha- 
nes; lessupérieuresayant leur côté marginal 
jaunâtre, et le parastigmate brunâtre; pattes 
de la couleur du corps. — Se trouve en 
France, en Allemagne, etc. 

HOPLOPHORA , PerTy. 

Ce genre, décritrécemment par M. Perty 
dans son Delectus animalium articulato- 
rum, a beaucoup d’analogie avec les Man- 
tispa; mais il s’en distingue par quelques 
caractères assez importans. — Les antennes 
sont filiformes et aussi longues que le corps. 
— La tête est courte et large. — Le corps 

QUATRIÈME FAMILLE, 

Caractères. Extrémité antérieure de la 
tête se prolongeant en forme de bec ou de 
trompe. — Aïles horizontales ; les infé- 
rieures ordinairement égales aux supérieu- 
res, non plissées, ayanl les nervures trans- 
versales peu nombreuses. — Tous les tarses 
composés de cinq articles. 

Les larves des insectes de cette famille 
n’ont pas encore été observées. 

Cette famille ne peut pas se diviser en 
plusieurs groupes. 

Genres : Nemoptera, Bittacus, Pa- 
norpa, .Boreus, 

NEMOPTERA, Larr., OLrv.; 
Panorpa, Linn., FaBr.; 
Nomopteryx, LEacu. 
Corps grêle. — Tête ayant un prolonge- 

ment rostriforme peu allongé. — Mandi- 
bules longues, n’ayant aucune dentelure, 

“1 
re] 

est beaucoup plus robuste que chez le 
Mantispa. — Les palpes sont filiformes., — 
Les maxillaires de cinq articles et les la- 
biaux de trois. — Le prothorax est beau- 
coup plus large et moins long que dans le 
genre déjà mentionné. — Les aïles sont 
presque horizontales, ayant leur réticula- 
tion moins serrée que dans les Mantispas 
— L’abdomen est déprimé, et terminé par 
deux petits appendices filiformes, com- 
posés d’un trés-grand nombre d'articles. 
— Les pattes antérieures sont ravisseuses 
comme dans les Mantispa, c’est-à-dire 
dont les jambes se replient sur les cuisses. 
— Les tarses de toutes les pattes ont cinq 
articles. 

M. Perty a fait connaître deux espèces 
de ce singulier genre provenant du Brésil; 
l’une d’elles est le 

HOPLOPHORA VAL.IDA. 

Perty, Delectus animalium articulalo- 
rum, p. 226, tab. 25, fig. 6. — Long. 
7 lig. Enverg, 414 lig. — Ailes d’un brun 
testacé sans taches ; tête brunâtre ; antennes 
de cette dernière couleur; prothorax ayant 
un sillon transversal situé vers sa partie an- 
térieure ; ailes d’un gris-jaunûtre, avec leurs 
nervures d’un brun obscur ; paltes d’un 
jaune testacé, les antérieures ayant leurs 
épines de couleur noire. — Du Brésil Mé- 
ridional. 

— PANORPIENS. 

— Palpes au nombre de six, filiformes, 
ayant leurs articles courts: les maxillaireg 
moins longs que les labiaux. — Antennes 
presque filiformes, ayant leurs article 
trés-courts. — Ocelles nuls. — Aïles dis 
semblables; les supérieures larges, pres 
que ovales, assez fortement réticulces ; le 
inférieures très-longues et linéaires, un peu 
moins étroites à l’extrémité. — Abdomen 
cylindrique. — Pattes courtes. — Les tar- 
ses ayant leurs angles édentés, étroits et 
allongés. 

Ce genre, qui renferme un petit nombre 
d'espèces, remarquables par leurs formes 
gracieuses el leurs couleurs ordinairement 
assez éclatantes, est propre aux parties 
méridionales de l’Europe, à l’Afrique et 
aux contrées de l’Asie qui avoisinent l’Eu- 
rope. 

4. NEMOPTERA COA. (PI. 5, fig. 2.) 
Panorpa Coa, Linn., Syst. nat., p. 915, 


74 PANORPA. 

n° 4. — Favr., Bnt. Syst., suppl., p. 208, 
— Coques., Jllust. Ins., dec. 1, p. 45, 
tab. 3, fig. 3, — Nemoptera Coa, LaTR., 
Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, 
p. 20, pl. 97 bis, fig. 2; ejusd., Genera 
Crust. et Ins., t. III, p. 1486. — Ouiv., 
Enc. Méth., t. VII, p. 178, n° 4. — 
Long. du corps seul, 8 à 9 lig. Long. du 
corps avec les ailes, 22 à 24 lig. Enverg. 
22 lig. — Corps noir ; antennes noires, plus 
courtes que le corps ; tête et corselet de la 
même couleur, tachetés de jaune; ailes 
d'un jaune pâle, parsemées d’un grand 
nombre de points et de quelques taches 
noires peu foncées. Les inférieures linéai- 
res, d’un brun obscur depuis leur base jus- 
qu’au delà du milieu, ayant ensuite trois 
taches blanches et deux noires alternes, la 
première et la dernière de couleur blan- 
che ; pattes d’un jaune päle, ayant des poils 
roides de couleur noire ; abdomen noir, ta- 
cheté de jaune. — Gette espèce se trouve 
abondamment dans l’Europe Méridionale, 
la Grèce, la Morée, les iles de l’Archi- 
pel, etc. 

2. NEMOPTERA HALTERATA. 

Panorpa Halterata, Forsk., Descript. 
Anim. , p. 97, tab, 25, fig. E. — Nemop- 
tera Halterata, Ouiv., Encycl. Méth., 
t. VIII, p. 478, n. 3. — Long. du corps 
8 à 9 lig. Enverg. et long. des ailes infé- 
rieures semblables à l’espèce précédente. 
— Antennes brunâtres, un peu plus courtes 
que le corps; tête et corselet d’un brun 
testacé varié de jaune; ailes supérieures 
blanches, diaphanes, avec le bord marginal 
brunâtre, et une ligne jaune près du bord, 
n’atteignant pas l’extrémité ; ailes inférieu- 
res brunes depuis la base jusqu’au delà du 
milieu, blanches dans le reste de leur éten- 
due, avec une ligne brunâtre; pattes en- 
tièrement d’un jauve-brunâtre ; abdomen 
bruo, ayant dans son milieu une ligne lon- 
gitudinale de couleur jaune. — De l’E- 
gypte Inférieure. 

BITTACUS, Lars. ; 
Panorpa, Linx., Fagr., ViLL. 

Corps grêle. — Tête pourvue d’yeux 
Jisses. — Antennes filiformes, trés-grêles, 
composées d'articles minces et allongés. — 
Mandibules fort longues, trés-étroites, ai- 
guës à leur extrémité, et dépourvues de 
dents au côté interne. — Palpes maxil- 
laires beaucoup plus longs que les labiaux ; 
leurs second et troisième articles épais et 

trés-allongés ; palpes labiaux de deux ar- 
ticles longs et cylindriques. — Ailes supé- 
rieures et inférieures égales, couchées ho- 
rizontalement sur le corps. — Abdomen 
cylindrique, à peu près semblable dans les 
deux sexes, n’ayant pas son extrémité ter- 
minée dans les mâles par des filets articulés. 
— Pattes très-longues et trés-grêles, ayant 
leurs tarses terminés par un seul crochet. 

La seule espèce connue, qui appartient à 
ce genre, est le 

BITTACUS TIPULARIUS. 

Panorpa Tipularia, Fasr., Ent. Syst., 
t, 11, p. 98, n. 6. — Vicz., Ent. Linn., 
t. III, tab. 7, fig. 414. — Roem., Gen. Ins., 
tab. 25, fig. 78. — Bittacus Tipularius, 
Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 20; ejusd., Gen. Crust. et 
Ins., t. III, p. 489. — Long. 7 à 8 lig. 
Enverg. 48 à 20 lig. — Corps entièrement 
d’un roux-brunâtre ; tête ayant sa partie 
antérieure très-avancée ; ailes diaphanes, 
blanches, sans taches, avec leur bord exté- 
rieur cilié, et le parastigmate de couleur 
brunâtre ; abdomen cintré; pattes jaunà- 
tres, avec l’extrémité des jambes brunes. 
— Cette espèce se rencontre dans la 
France Méridionale. Elle a tout-à-fait 
l’aspect d’une T'ipule (genre de l’ordre des 
Diptères). 

PANORPA, Linn., Fagr., Ouiv., LATR. 

Tête ayant son prolongement antérieur 
bordé sur les côtés.— Antennes beaucoup 
plus épaisses que dans les Bittacus, ayant 
leurs articles courts et cylindriques. — 
Mandibules échancrées en dedans vers 
l'extrémité, avec celte extrémité formant 
deux dents très-distinctes. — Palpes pres- 
que égaux, filiformes; leurs articles peu 
longs; le dernier à peu prés cylindrique. 
— Ocelles disposés en triangle sur le s0om- 
met de la tête. — Ailes étendues horizon- 
talement sur le corps. — Abdomen côni- 
que, ayant chez les mâles ses trois derniers 
segmens formant par leur réunion une 
queue articulée, avec une pince à l’extré- 
mité ; celui des femelles terminé en pointe 
seulement.— Pattes de moyenne longueur. 
—Tarses terminés par deux crochets, ayant 
upe pelote entre eux. 

Genre peu nombreux en espèces. 

4. PANORPA COMMUNIS. 
Lixx., Syst. Nat., p. 915; ejusd., Faun. 
Suec., n° 4516. — Decéer, Mém. sur les 


PLICIPENNES. 75 

Ins., t. 11, p. 733, pl. 24, fig. 34. — FaBr., 
Ent. Syst., t. IL, p. 97. — Panz., Faun. 
Germ., fase. 50, fig. 40, (X.— LaTr., 
Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, 
p- 19, pl. 98, fig. 2, f: ejusd., Gen. Crust. 
et Ins.,t. III , p. 1488. — Orxv., Encycl. 
Méthod., t. VIII, p. 744, n° 4. — La 
Mouche Scorpion, Georrr., Hist. des Ins.. 
t. II, p. 260, pl. 44, fig. 2. — Long. 6 à 7 
lig. Enverg. 44 à 45 lig. — Corps noir; 
tête noire, tachetée de fauve autour des 
yeux, et ayant sa partie avancée de couleur 
brunûâtre ; antennesnoires,avec leur premier 
article fauve ; corseletnoir, avec deux points 
saïillans de couleur roussâtre ; ailes trans- 
parentes, blanches, parsemées de taches 
noires irrégulières, dont plusieurs réunies 
forment une bande transversale , ayant en 
outre leurs nervures et leur réticulation 
noires, formant un réseau lâche ; abdomen 
noir , avec les trois dernicrs articles bruns, 
un peu plus renflé dans le mâle que dans 
la femelle ; pattes entiérement d’un fauve 
assez clair. 

Var. A. Panorpa Germanica, Lanx., 
Fagr., Ozrv. — Ailes ayant leurs taches 
plus petites, ne formant aucune . bande 
transversale. 

Cette espèce est commune dans tonte 
l’Europe; on la rencontre abondamment 
aux environs de Paris dans les lieux hu- 
mides et ombragés. 

2, PANORPA FASCIATA. (PI. 3, fig. 3.) 

Fagr., Ent. Syst., t. II, p. 98, n° 4. 
— Ouiv., Encycl. Méth.,t. VIII, p. 717, 
n° 3. — Long. 6 à 7 lig. Enverg. 14 à 15 
lig. — Gette espèce ressemble beaucoup à 
la P. Communis. Ses antennes sont noires, 
avec les trois premiers articles fauves ; la 
tête et le corselet sont d’un brun-roussäâtire ; 
les ailes sont transparentes, ayant une lé- 
gére teinte roussâtre ; les supérieures et les 
inférieures ont trois bandes transversales 
noires assez irrégulières, la première quel- 
quefois interrompue , la seconde très- 
étroite, et la derniére, située à l’extrémité 

de l’aile, offre quelques points transpa- 
rens sans couleur ; outre ces bandes, l’on 
remarque encore quelques petits points de 
Ja même nuance ; pattes et abdomen hru- 
nâtre. — De la Caroline (Amérique Sep- 
tentrionale). Collect. du Mus. d'Hist. nat. 
de Paris. 

BOREUS, Larr.; 
Panorpa, Linx., FABR., OLIV. ; 
Gryllus, Panz. 

Tête ayant son prolongement antérieur 
fort long. — Antennes filiformes, au moins 
aussi longues que le corps. — Prothorax 
fort grand , en forme de corselet. — Ailes 
sabulées, recourbées à l'extrémité, plus 
courtes que l’abdomen ; les mâles seuls en 
sont pourvus; les femelles n’en ont que 
des rudimens imperceptibles. — Abdomen 
sans appendices dans les mâles, et terminé 
dans les femelles par une tarière recour- 
bée. analogue à celle des Sauterelles. — 
Pattes assez longues, avec les tarses com- 
posés de cinq articles. 

On ne connoît de ce genre qu’une seule 
espèce, d’une taille très-exiguë ; c’est le 

BOREUS HYEMALIS. 

Panorpa Hyemalis, Linn., Syst. Nat., 
p. 945, n° 3. — Farr., Ent. Syst., t. 14 
p. 98, n° 5. — Gryllus Proboscideus , 
Panwz., Faun. Germ., fasc. 22, fig. 18. — 
Panorpa Hyemalis, Ouiv., Enc. Méthod., 
t. VILLE, p. 715. n° 7. — Boreus Hyema- 
lis, Larr., Règne animal de Cuvier, t. V, 
p. 247. — Long. 2 lig. — Corps d’un noir 
bronzé ; antennes noires, avec leurs pre- 
miers articles fauves; tête noirâtre, avec 
son prolongement rostriforme de couleur 
jaune; corselet de la couleur de la tête, 
sans taches ; ailes grisâtres; pattes d’un 
jaune pâle ; abdomen noirâtre. — Cette 
petile espèce se trouve pendant l’hiver sous 
les mousses qui croissent sur les sapins, 
dans le nord de l’Europe , l’Allemagne, 
la Suède et les Alpes. 

SiXIÈME FAMILLE. PHRYGANIENS. 
PLICIPENNES, Lame. 

Caractères. Faciès de plusieurs pba- 
lènes ( ordre des Lépidoptéres). — Tête 
plus large que longue. — Yeux grands, 
tès-articulés. — Ocelles seulement au 

< 

nombre de deux, placés sur le front. — 
Mandibules complétement nulles. —. Pal- 
pes au nombre de quatre; les maxil- 
laires ayant cinq articles au moins dans les 


76 

emelles, et les labiaux seulement trois. 
— Thorax plus long que large. — Ailes 
en toit, serrées contre le corps; les anté- 
rieures un peu coriaces, colorées, ayant 
souvent des poils roides:; les inférieures 
plus larges, peu ou point colorées, et 
presque constamment plissées dans le sens 
de leur longueur. —- Abdomen un peu 
comprimé latéralement. — Pattes longues, 
armées d’épines. — Tarses longs, de cinq 
articles, dont le dernier muni de deux 
crochets. 

On trouve un grand nombre de Phry- 
ganes dans presque toute l’Europe; elles 
volent souvent le soir en très-grande quan- 
tité. 

Les larves sont aquatiques ; leur tête est 
écailleuse ; les trois premiers segmens de 
leur corps sont également coriacés ; le der- 
nier est constamment muni de deux cro- 
chets. Les parties latérales de leur abdo- 
men sont garnies de sacs respiratoires dont 
la forme et la disposition varient à l'infini. 

Ces larves, qui ont la plus grande partie 
de leur corps de consistance molle, et qui 
seraient facilement dévorées ou blessées 
par les aulres animaux carnassiers, se cOon- 
struisent des étuis ou fourreaux en soie; 
recouverts de différentes matières qu’elles 
trainent avec elles, et qui consistent en 
fragmens de bois, en petits coquillages, en 
pierres ou en grains de sable, et chaque 
espèce emploie presque toujours les mêmes 
matériaux, à moins qu’elle n’en soit privée 
et ne se trouve alors forcée d’en employer 
d’autres; quelques-unes de ces larves ne 
se construisent que des abris immobiles. 

Les nymphes sont immobiles ; ellessubis- 
sent leur métamorphose dans le fourreau de 
Ja larve ; ellesont beaucoup d’analogie avec 
l’insecte parfait, et leur tête porte deux cro- 
chets placés à leur partie antérieure. Au 
moment d’éclore, elles abandonnent lPétui 
pour aller chercher un endroit sec ; alors 
leur peau se fend longitudinalement, et 
permet à l’insecte parfait d’en sortir. 

Les œufs des Phryganes sont toujours 
enveloppés dans des boules d’une espèce 
de gelée transparente qui s’accrochent aux 
pierres et aux plantes aquatiques, jusqu’à 
ce que les petites larves en sortent. 

La forme des étuis des larves varie 
beaucoup, selon les divers matériaux dont 
elles se servent ; car lorsqu'ils sont dé- 
pouillés de corps étrangers, ils sont tou- 
jours réguliers et cylindriques chez toutes 
les espèces ; mais les brins d'herbes, les 
morceaux de bois, les pierres et les co- 

PHRYGANEA. 

quillages, disposés et entrelacés de diffé- 
rentes manières, donnent à ces fourreaux 
les formes les plus irrégulières et les plus 
variées. 

Les Phryganes sont abondantes dans les 
endroits humides, près des mares et des 
ruisseaux. On trouve de leurs larves dans 
presque toutes les eaux. 

Genres : Phryganea, Mystacide, Sericos- 
toma, Ryacophila, Psychomia, Hydroptila. 

Cette famille a été l’objet d’un travail 
spécial par M. Pictet, où il a étudié les 
insectes qu’elle renferme avec beaucoup 
de soin, tant sous le rapport spécifique, 
qu’anatomique et physiologique. 

PHRYGANEA, Linn., FaBr., OLiv., 
Larr. 

Antennes sétacées, à peu près de la lon- 
gueur du corps. — Palpes maxillaires peu 
velus; ceux des mâles n'ayant que trois 
articles, et ceux des femelles toujours cinq; 
le dernier ovoïde, moins long que les deux 
précédens réunis. — Ailes assez grandes; 
les supérieures ayant des nervures trans- 
versales près la bifurcation des principales 
nervures ; ailes inférieures larges et très- 
plissées. — Pattes longues. 

Ce genre renferme les plus grandes es- 
pèces de la famille. 

Leurs larves se construisent toutes des 
étuis mobiles de différentes formes et de. 
différentes matières. Elles ont leurs organes 
respiratoires isolés et ordinairement cou- 
chés transversalement sur le dos et le 
ventre. 

1. PHRYGANEA STRIATA. 

Fasr., Ent, Syst.,t. LL, p.75, n° 2. — 
ScHÆr., VOn tab. 168, fig. 2 et 3. — Besc, 
Faun. Etrusca, n° 679. — Oriv., Encycl. 
Méthod., 1. IX, p. 538, n° 3. — Larn., 
Hist. nat., t. XIIT, p. 87, n° 3. — Picrer, 
Recher. sur les Phrygan., p.132, n° 4. — 
Long. du corps 7 à 8 lig.; avec les ailes 
fermées 41 à 12 lig. Enverg. 18 lig, —— 
Corps fauve ; tête ayant quelques poils de 
Ja même couleur; yeux noirs; antennes 
fauves, à peu près dé la longueur des ailes; 
corselet brunâtre, ayec deux taches laté- 
rales plus obscures que le milieu; ailes su- 
périeures larges, d’un fauve clair, avec quel- 
ques petites taches plus foncées; ailes infé- 
rieures moins colorées que les supérieures, 
plus transparentes et irisées ; abdomen 
fauve , d’une nuance un peu plus obscure 
vers son extrémité; patles fauves, ayant 
Jeurs épines noires. 


PHRYGANEA. 

La larve est brune, avec une bande lon- 
gitudinale noire dans le milieu de son cor- 
selet. 

Elle forme d’abord son étui avec des 
feuilles; mais quand elle grossit, elle 
l’augmente avec des pierres, de façon que 
lorsqu’elle a atteint toute sa croissance, son 
étui n’est plus composé que de pierres. 
Pour se métamorphoser en nymphe, elles 
s’enfoncent dans la vase, et pour cette opé- 
ration, la larve se retourne dans l’étui, 
creuse un trou, et reprend ensuite sa posi- 
tion ordinaire. L’insecte parfait éclôt vers 
la fin de juin. — France. 

2. PHRYGANEA PILOSA, 

Fagr., Ent. Syst.,t. II, p. 76, n° 6. — 
Ouiv., Enc. Méth,,t. IX, p. 540, n° 7. — 
Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., 
t. XIIT, p. 85, n. 5. — Picret, Recherc. 
sur les Phrygan., p. 134, n. 2, pl. 6, fig. 2. 
— Long. 7 à 8 lig, ; avec les ailes fermées 
41 à 42 lig. Enverg. 48 à 49 lig. — Corps 
d’un brun clair ; tête fauve, hérissée de 
poils de la même couleur ; antennes de la 
même couleur que la tête ; corselet fauve ; 
le mésothorax ayant deux taches latérales 
plus obscures; ailes de la même teinte, lé- 
gérement marbrées, ayant dans leur mi- 
lieu une petite tache arrondie ; abdomen 
et pattes fauves; ces derniêres ayant quel- 
ques épines noires. 

La larve de cette espèce est variée de 
jaune et de noir; son thorax est jaune, 
pointillé de noir; son abdomen est jau- 
pâlre, 

Cette larve se construit un étui légére- 
ment cônique, composé de pierres; elle se 
tient fréquemment sous les pierres. Vers 
la fin de juin , elle bouche l’ouverture an- 
térieure de son élui avec des petits cail- 
loux de différentes formes. Elle ne s’en- 
fonce point dans la terre comme l’espèce 
précédente ; mais se fixe seulement à quel- 
ques pierres. Cette espèce éclot vers le 
mois de juillet. — Flle est commune en 
France, en Suisse, etc. 

2. PHRYGANEA PANTHERINA. 

Prcrer, Recherches sur les Phryganides, 
p. 437, n. 7, pl. 7, fig. 4. — Long. 7 lig.; 
avec les ailes fermées 41 à 12 lig. Enverg. 
48 à 49 lig. — Tête fauve, plus colorée en 
dessous ; antennes brunes ; corselet fauve, 
plus obscur en dessus ; ailes supérieures 
grandes, brunes. avec leurs nervures clai- 
res, velues, ayant vers leur base des taches 
allongées d’un blanc jaunûtre, et plusieurs 

77 

autres de la même couleur, mais moins 
visibles, dans leur milieu et vers leur ex- 
trémité ; ailes inférieures transparentes et 
sans taches ; abdomen fauve ; pattes de la 
même couleur, avec leurs épines noires. 

La larve est épaisse, de couleur bruue, 
avec quelques taches noires placées sur le 
thorax. 

L’étui qu’elle forme est composé de 
pierres trés-minces fixées par leurtranche. 

Cette larve se trouve dans les eaux cou- 
rantes ; elle se place sous les pierres et 
s’y attache. Pour se métamorphoser , elle 
ferme l'ouverture de son étui. L’insecte 
parfait éclot au mois de septembre, — 
Trouvé aux environ de Genève par 
M. Pictet. 

4. PHRYGANEA PELLUCIDA, 

Decéer, Mém. sur les Insect., t, 11, 
p. 526, n. 14, pl. 42, fig. 49, — Orrv., 
Enc. Méth., t. IX, p. 541, n. 42. — 
Picrer, Rech. sur les Phryganides, p.146, 
D. 7, pl. 8, fig. 4. — Long. 5 lig.; avec les 
ailes fermées 7 lig. Enverg. 44 lig. — 
Tête grise, hérissée de poils de la même 
couleur ; parties de la bouche de couleur 
fauve ; antennes grises ; thorax gris en des- 
sus et fauve en dessous, couvert de poils 
courts ; ailes supérieures dans le mâle com- 
plétement diaphanes, ayant un grand nom- 
bre de petits points bruns, dont une cer- 
taine quantité se réunissent pour former 
trois taches. l’une à la base de l’aile, la se- 
conde au milieu, et la troisième à l’extré- 
mité, avec cette teinte brunâtre couvrant 
le bord antérieur: ailes inférieures trés- 
transparentes, irisées, ayant une tache 
brune vers leur extrémité ; ailes supérieu- 
res dans la femelle fort peu transparentes, 
entièrement d’une couleur uniforme bru- 
nâtre, ayant vers leur milieu une tache 
blanchätre, et le bord postérieur ayant éga- 
lement une série de points noirs et de 
points blancs; ailes inférieures n’offrant 
point de tache visible ; abdomen d’un gris- 
bleuâtre dans les deux sexes. 

La larve de cette espèce est d’un brun 
uniforme sur la tête et le thorax, avec des 
traits noirs; son métathorax est plus clair, 
et présente à sa partie antérieure deux ta- 
ches noires et à sa partie postérieure trois 
triangles formés par de petites taches bru- 
nes; son abdomen est verdätre ; ses paltes 
sont brunes. 

Cette larve, assez commune dans les 
eaux, se-forme un étui avec des feuilles de 
différentes plantes; souvent elle emploie 


78 PHRYGANEA. 

des feuilles entières, arrondies, qu’elle 
groupe sans ordre, de manière à faire 
prendre son étui pour un ames de feuilles ; 
quelquefois elle construit son fourreau avec 
des feuilles plus petites et des fragmens de 
bois. 

Quand elle va se métamorphoser, elle 
ferme l’ouverture de son étui avec des fils 
de soie ayant lout-à-fait l'apparence d’un 
grillage très-fin, et place souvent en dessus 
pour le protéger des débris de feuilles ou 
de bois. L’insecte parfait éclot vers le 
mois de mai. — On trouve celte espèce en 
France, en Allemagne, en Suisse, etc. 

5. PHRYGANEA GRISEA. 

Linn., Syst. Nat., édit. 42, p. 909, n. 6; 
ejusd., Faun. Suec., n. 1484. — FaBr., 
Ent. Syst., p. 78, n. 14. — Bosc, Mant. 
Ins., p. 104, n. 229. — Larr., Hist. nat. 
des Crust. et des Ins., t. XIIL, p. 88, 
n. 40.-— Prerer, Rech. sur les Phrygan., 
p. 448, pl. 44, fig. 7. — Long. 4 à 5 lig. ; 
avec les ailes fermées 6 à 7 lig. — Corps 
noirâtre ; tête noire, avec les parties de la 
bouche de couleur fauve ; antennes brunes, 
ponctuées de blanc ; thorax de la même 
couleur que la tête, hérissé de poils; ailes 
brunâtres, avec un grand nombre de pe- 
tites taches fauves ; leurs nervures ponc- 
tuées de noir et de jaunâtre, ayant vers 
leur milieu une tache blanchâtre, avec 
leur bord antérieur noir, terminé par un 
gros point de la même couleur ; abdomen 
d’un brun-noirâtre ; pattes d’un brun plus 
clair, avec leurs épines noires. 

Cette espèce est assez commune en 
France , aux environs de Paris. Sa larve 
est encore inconnue, 

6. PHRYGANEA RHOMBICA. 

Lanx., Syst. Nat., t. II, p. 909, n. 8; 
ejusd., Faun. Suec., n. 1486. — Scuxr., 
Icon. Ins., tab. 90, fig. 5 et 6. — Fapr., 
Ent. Syst.,t. II, p. 77, n. 43. — Oriv., 
Encycl. Méth., t IX, p. 541, n. 44. — 
Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 88, n. 9. — Picter, Recherch. 
sur Les Phrygan., p.148,n.19, pl. 9, fig. 4, 
— Phrygane Ponctuée, GEorFrr., Hist. des 
Ins., t. 11, p. 246, n. 2. — Long. 6 lig.; 
avec les ailes fermées 8 à 9 lig. — Corps 
fauve ; tête et corselet de cette couleur , 
sans taches ; ailes supérieures d’un fauve 
vif uniforme, avec les nervures de la même 
couleur, ayant vers leur milieu une tache 
blanchätre bordée de brun-rougeätre , et 
leur partie mterne plus foncée que le reste ; 

ailes inférieures transparentes, sans taches; 
abdomen grisâtre ; pattes d’un brun clair. 

La larve de cette espèce est fauve; sa 
tête présente trois taches noires ; son pro- 
thorax et son mésothorax sont entourés de 
noir ; son mélathorax ne présente que 
quelques points noirâtres ; abdomen fauve ; 
pattes de la même couleur, avec des taches 
noires, 

Cette larve se rencontre ordinairement 
dans les eaux tranquilles et un peu bour- 
beuses ; elle se construit un fourreau avec 
des débris de plantes aquatiques , disposés 
transversalement. Vers le mois de juin, 
elle ferme son étui, après s’être fixée à 
quelques plantes aquatiques; elle reste 
ainsi enfermée pendant une quinzaine de 
jours; elle sort ensuite pour aller éclore. 
— Cette espèce se rencontre en France, 
en Allemagne, en Suisse, etc. 

7. PHRYGANEA FUSCA. 

Linx., Syst. Nat.,t. 11, p. 910, n. 20; 
ejusd., Faun. Suec., n. 4500. — VizL., 
Ent., t. IL, p. 34, n. 24. — FaBr., Ent. 
Syst., t. II, p. 75, n. 4. — Larr., Hist. 
nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 90, 
n. 46, — Picrer, Rech. sur les Phrygan., 
p- 153, n. 29, pl. 40, fig. 4. — Long. 5 lig.; 
avec les ailes fermées 7 lig. Enverg. 42 à 
44 lig. — Corps brunâtre en dessus et plus 
clair en dessous ; antennes noirâtres ; tête 
de la couleur générale du corps; ailes su- 
périeures fauves, ayant leurs nervures plus 
obscures, et leur bord postérieur brunûtre, 
avec des petits poils noirs très-courts, 
ayant en outre vers leur milieu une tache 
blanche peu apparente; ailes inférieures 
diaphanes, avec leur bord d’un brun clair ; 
abdomen et pattes de couleur brune, avec 
les tarses plus obscurs. 

La larve de cette espèce vit dans les 
eaux claires et courantes ; son corps est en 
partie fauve, avec des taches noires for- 
mant des dessins irréguliers ; son corselet 
est bordé de noir, et présente en outre 
une tache dans son milieu ; sur son méta- 
thorax on distingue aussi une tache fauve 
en forme de croix ; son abdomen est d’un 
jaune rosé ; ses pattes sont d’un brun clair, 
tachelées de fauve. 

Cette larve s’attache ordinairement aux 
plantes aquatiques au moyen de quelques 
fils. Son fourreau est composé de petites 
pierres, avec des fragmens de bois ou 
d'herbes placés sur les bords. — Cette es- 
pèce n’esi pas rare ; on la trouve en France, 
en Allemagne, 


MYSTACIDE, 78 

8. PHRYGANEA FLAVA. 

Linx., Syst. Nat., t. II, p. 910, n. 21; 
ejusd., Faun. Suec., n. 4502. — Orv., 
Encycl. Méthod., t. 1X, p. 548, n. 39. — 
Larr., ist. nat. des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 92, n. 28. — Picrer, Recher. 
sur les Phrygan., p. 156, n.25, pl. 40, 
fig. 2. — Long. 4 lig. ; avec les ailes fer- 
mées 6 lis. Enverg. 40 lig. — Tête d’un 
brun jaunâtre ; antennes de la même cou- 
leur ; corselet d’un brun clair ; ailes supé- 
rieures fauves, ayant des petits points et 
des taches de couleur brune, deux plus 
visibles que les autres , dont l’une s’étend 
de la base au milieu de l'aile, l’autre suit 
le bord interne, puis remonte vers le bord 
postérieur, et rejoint quelquefois la pre- 
miére; ailes inférieures transparentes et 
sans taches ; pattes fauves, ayant des épines 
noires. 

La larve de cette espèce est brune, avec . 

l'abdomen plus clair que le thorax ; son 
prothorax offre deux bandes plus foncées 
à sa partie antérieure et postérieure; son 
mésothorax est orné de deux points sur les 
côtés, 

Cette larve se fait un étui recouvert de 
grains de sable ; elle vit dans les fossés et 
les mares à fond sablonneux, demeure 
dans les eaux tranquilles, fixées sur les 
plantes aquatiques. Au moment de se mé- 
tamorphoser, elle ferme l’orifice de son 
fourreau avec des petites pierres. L’insecte 
parfait éclot vers le mois de juin. — On 
rencontre cette espèce en France, aux en- 
virons de Paris, etc. 

MYSTACIDE, LaTr., PICTET ; 
Phryganea, Lanx., FaBr., OLiv., etc. 

Corps très-grêle ct très-allongé.—Palpes 
maxillaires velus, ayant cinq articles dans 
les deux sexes. — Antennes sétacées, fort 
minces , beaucoup plus longues que le 
corps. — Ailes supérieures allongées et 
étroites, ayant quelques nervures trans- 
versales; ailes inférieures trés-plissées dans 
le sens de leur longueur. 

Les autres parties du corps sont analo- 
gues à celles des Phryganea. 

Les Mystacides se rencontrent fréquem- 
ment vers le bord des eaux tranquilles, 
volant le soir à leur surface. Leurs larves 
se construisent des étuis mobiles, minces 
et allongés. Les filets respiratoires sont or- 
dinairement très-courts, et naissent par 
bouquets en dessus et en dessous des lignes 
latérales de l’abdomen. 

4. MYSTACIDE ALBICORNIS. 

Phryganea Albicornis, Scor., Ent.Carn., 
n. 689. —Vizr., Ent., t. III, p. 36, n. 29, 
—Oriv., Enc. Meth . t. IX, p. 555, n. 2. 
— Mysiacide Albicornis, Prcrer, Rech. sur 
les Phrygan., p. 462, n. 1.— Long. 5 lig.; 
avec les ailes fermées .8 à 9 lig. Enverg. 
48 à 19 lig. — Tête grisâtre, hérissée de 
poils blanchâtres ; antennes d’un fauve 
clair ; palpes maxillaires bruns; corselet 
noir , avec quelques taches jaunâtres à la 
base des pattes ; ailes supérieures longues, 
fauves, ciliées de poils bruns, ayant leurs 
nervures brunes et quelques taches grisà- 
tres ; ailes inférieures ciliées d’un gris- 
brunâtre; abdomeu d’un noir-brunûtre : 
pattes d’un fauve obscur, avec ses épines 
de la même couleur. 

La larve a la tête et le corselet fauves, 
finement ponctués de noir; sa tête pré- 
sente une tache et deux séries de points 
s’étendant depuis les yeux jusqu’à son 
sommet ; son abdomen est blanchâtre . et 
ses pattes d’un jaune-brunâtre. 

Son étui est formé de petites pierres et 
de grains de sable ; il est arqué et trés-so- 
lide. Quand cette larve doit se métamor- 
phoser, elle ferme son étui avec une seule 
pierre plate. Elle se rencontre ordinaire- 
ment dans les eaux claires et courantes, — 
De la France. 

2. MYSTACIDE FILOSA. 

Phryganea Filosa, Linn.. Syst. Nat., 
t. II, p. 910, n. 16; ejusd., Faun. Suec. , 
n. 1493.— Fasr., Ent. Syst., t. IL, p. 80, 
n. 30. — Orxiv., Encycl. Méth., t. IX, 
p. 547, n. 34. — Lartr., Hisi. nat. Crust. 
et des Ins., t. XIII, p. 92, n. 24.— Mys- 
tacide Filosa, Prcrer, Recherches sur Les 
Phrygan., p.166, n. 5, pl. 13, fig. 3. — 
Long. 3 lig. ; avec les ailes fermées 4 lig. 
— Tête noire, ayant sa partie inférieure 
fauve ; palpes bruns ; antennes de la même 
couleur , annelées de blanc depuis leur 
base jusqu’à leur milieu; corselet noir ; 
ailes supérieures diaphanes , d’un brun 
clair, avec leurs bords tirant davantage sur 
le fauve ; ailes inférieures diaphanes et lé- 
gérement irisées ; pattes blanchâtres, an- 
nelées de brun. — Gette espèce se trouve 
en France, en Allemagne, en Suisse. Sa 
larve n’est pas encore connue. 

3. MYSTACIDE BILINEATA. 
Phryganea Bilineata, Linx., Syst. Nat,, 
t. II, p. 910, n. 46; ejusd,, Faun. Suec., 
n, 41493, -- l'Aipr., Ent. Syst. t. II, p.79, 


80 SERICOSTOMA. 

n. 24. —- Ouiv., Enc. Méth., p. 546, n. 27, 
— Larr., Hist, nat. des Crust. et des 
Ins., 1, XIII, p. 91, n. 20. — Mystacide 
Bilineata, Picrer, Rech. sur les Phrygan., 
p. 167, n. 7, pl. 43, fig. 4. — Long. 3 lig. ; 
avec les ailes fermées 4 lig. — Corps noir ; 
tête de la même couleur; palpes bruns, 
peu velus; antennes brunes, ayant des an- 
peaux plus clairs, tranchant peu avec les 
autres ; ailes supérieures brunes, ayant 
chacune trois taches blanches, l’une située 
près du bord interne, formant une petite 
bande qui se prolonge sur la seconde ; les 
deux autres placées prés du bord anté- 
rieur; ailes inférieures diaphanes; abdo- 
men noir ; pattes fauves, annelées de brun. 
— Cette espèce se trouve en France, et 
dans Ja plus grande partie du Nord de 
l'Europe. 

4. MYSTACIDE ALBIFRONS. 

Phryganea Albifrons, Lanx., Syst. Nat., 
t. 11, p. 910, n. 48 ; ejud., Faun. Suec., 
D. 4495.—ViLe., Ent., t. III, p. 33,n. 22. 
— Ouiv., Encycl. Méth., t. 1X, p. 547, 
n. 36. — Mystacide Albifrons, Picrer, 
Recher. sur les Phrygan., p. 168, n. 8.— 
Long. avec les ailes fermées 3 lig. :. — 
Corps noir ; yeux bruns ; antennes une fois 
plus longues que le corps, annelées de 
noir et de blanc ; corselet noir, sans taches ; 
ailes supérieures brunes, ayant trois ban- 
des interrompues , l’une située près de la 
base , moins visible que les autres ; la se- 
conde vers le tiers postérieur de l’aile, et 
la troisième tout prés de l’extrémité ; ailes 
inférieures diaphanes, légérement irisées ; 
abdomen noir ; pattes grises. — Cette es- 
pèce se trouve en France et dans tout le 
Nord de l’Europe. 

5. MYSTACIDE NIGRA. 

Phryanea Nigra, Lanx., Syst. Nat., 
+. 11, p. 909, n. 44. — Decéer, Mém. sur 
Les Ins., t. 11, p. 580, n. 49, tab. 45, 
fig. 21. — Phryganea Fuliginosa, Scoroz., 
Ent. Carn., n. 696. — Phryganea Nigra, 
Fasr., Ent. Syst., t. IL, p. 79, n. 20, — 
Ouiv., Enc. Meth.,t. 1X , p. 545, n. 21, 
— Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., 
+ XIII, p. 90, n. 45.—Mystacide Nigra, 
Hier, liecherc. sur les Phrygan., p. 189, 
in. 40. pl. 12, fig. 5. — Long. 4 lig. avec 
les ailes fermées, — Corps trés-noir ; yeux 
d’un rouge vif pendant la vie de l’insecte ; 
antennes annelées de blanc et de noir ; 
ailes supérieures entièrement d’un noir- 
bleuâtre trés-brillant, ayant vers leur bord 

interne une tache d’un noir plus obscur, 

La larve de cette espèce est jaunâtre, 
couverte d’un grand nombre de taches 
noires. 

Elle se construit un étui avec du sable 
et des fragmens de bois quelquefois trés- 
gros, 

On la rencontre dans les eaux limpides 
et courantes. — Cette espèce se trouve en 
France et dans la plus grande partie de 
l'Europe. 

6. MYSTACIDE UNIGUTTATA. 

Picrer, Rech. sur les Phrygan., p.170, 
n. 11, pl. 43, fig. 6. — Long. y compris 
les ailes 4 lig. :. — Tête grise en dessus, 
plus jaunâtre vers sa partie inférieure ; 
antennes une fois plus longues que le 
corps , d’un blanc-grisâtre , annelées de 
brun ; corselet fauve, gris dans son mi- 
lieu ; ailes supéricures fauves, légérement 

- irisées, ayant prés de leur bord une petite 

tache blanche, dont la réunion forme un 
point quand elles sont fermées; ailes infé- 
rieures diaphanes ; pattes fauves, — Cette 
espèce a élé trouvée en Suisse par M. Pic- 
tet. Il n’a pas fait connaître sa larve. 

SERICGOSTOMA, Larr., Picrer; 
Phryganea, Linx., Fasr., OLrv. ; 
Trichostoma , Picrer. 

Corps grêle. — Palpes maxillaires du 
mâle de trois articles, ayant la forme de 
cuillerons. — Antennes courtes et grosses, 
ayant leur premier article épais et allongé. 
— Ailes supérieures courtes, dépourvues 
de nervures transversales ; ailes inférieures 
petites, et peu plissées dans le sens de leur 
longueur. 

Les espèces de ce genre sont lourdes et 
volent peu, et avec une certaine difliculté, 

Leurs larves n’ont ordinairement que la 
tête et le prothorax d’écailleux; le mésotho- 
rax et le métathorax ontalors la même 
consistance que l’abdomen; leurs filets res- 
piratoires sont petits et peu nombreux, et 
leurs pattes postérieures courtes, ne per- 
mettent pas de les confondre avec les lar- 
ves de Mystacides. 

Elles vivent dans les eaux courantes, et 
se construisent des fourreaux mobiles. 

M. Pictet avoit formé un nouveau genre, 
sous le nom de Trichostoma, qui ne ren- 
ferme que quelques espèces nouvelles , 
dont les caractères nous paroïssent si iden- 
tiques, surtout chez les femelles, avec ceux 


SERICOSTOMA. 84 

des Sericostoma proprement dits, que nous 
croyons devoir l’y réunir. 

A. SERICOSTOMA CAPILLATUM. 

Trichostoma Capillatum , Picrer, Re- 
cherches sur les Phryganides, p. 173, n.1, 
pl. 43, fig. 8. — Long. y compris les ailes 
5 lig. Enverg. 9 à 40 big. — Corps d’un 
gris-brunâtre , hérissé de poils fauves ; tête 
d’un fauve clair ; antennes de la même 
couleur, avec leur premier article couvert 
de poils jaunes; ailes supérieures et infé- 
rieures entièrement d’un fauve clair sans 
taches, ayant sur leur surface des petits 
poils dorés fort courts et leur bord cilié de 
poils bruns ; pattes jaunes, 

La larve de cette espèce a la tête grisà- 
tre; le corselet de la même couleur, varié 
de noir, ayant une tache blanchâtre dans 
son milieu , et des points noirs sur le méta- 
thorax ; le mésothorax ayant ses angles très- 
prolongés en pointe ; les pattes et l’abdo- 
men brunûtres. 

Cette larve se construit un étui plat, 
composé de petites pierres très-serrées les 
unes contre les autres. — France , Suisse, 

2. SERICOSTOMA COLLARE, 

Phryganea Collaris, Viz., Ent., t. TI, 
p. 42, n. 54. — Ouiv., Enc. méth., t, IX, 
p. 556, n. 7. — Sericostoma Collare, 
Prorer, Recherches sur les Phryganides, 
p. 476, n. 4, pl. 44, fig. 1.— Long. y com- 
pris les aïles 6 à 7 lig. Enverg. 11 à 42 lig. 
— Corps noir; tête et corselet ayant cha- 
cun un faisceau de poils d’un jaune vif, 
plus abondans dans le mâle que dans la fe- 
melle; antennes noires; ailes supérieures 
brunes, un peu irisées, ayant quelques 
poils dorés sur leur surface, et leur bord 
cilié de poils brunâtres, aïles inférieures 
grisâtres et ciliées ; pattes d’un fauve doré, 
ayant leur base brunâtre. 

La larve est d’un jaune citron, avec la 
tête et le prothorax bruns, ayant dans leur 
milieu une ligne longitudinale plus claire, 
et les pattes fauves. 

Cette larve se fait un étui légérement re- 
courbé, composé d’un tissu soyeux très- 
solide, recouvert par des grains de sable 
et des petites pierres. 

L’insecte parfait éclot dans le courant 
du mois de juillet. — France. 

2. SERICOSTOMA ATRATUM. 
Phryganea Atrata, Fagr., Ent. Syst., 
1. 11,p. 78, n. 47, — CoquererT, lllust. 
Icon., déc. 4, tab. 4, fig. 6. —LaTr., Hist, 
nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 89, 

Insectes. IV. 

n. 42. — Long. y compris les ailes 5 lig. 
Enverg. 40 à 41 lig. — Corps noir, hé- 
rissé de longs poils de la même couleur, 
antennes noires ; ailes supérieures grisâtres, 
couvertes de petits poils noirs formant quel- 
ques taches peu apparentes sur sa surface, 
ayant leur bord cilié de poils de la même 
couleur ; ailes inférieures également grisä- 
tres; pattes, les postérieures seules ayant 
leurs jambes fauves. 

Gette espèce éclot au mois de mai; on 
la rencontre en France, aux environs de 
Paris, 

A. SERICOSTOMA HIRTUM. 

Phryganea Hirta, Fasr., Ent. Syst., 
t. VII, p. 80, n. 26.— Vizr., Ent. Linn., 
t. TII, p. 40, n. 47. — Oxiv., Enc. méth., 
t. 1X, p. 547, n. 81. — Sericostoma Hir- 
tum, Picrer, Recherches sur les Phrygani- 
des, p. 177, n. 4, pl. 14, fig. 3. — Long. y 
compris les ailes 5 lig. — Corps noirâtre ; 
tête de cette dernière couleur, hérissée de 
longs poils grisâätres ; antennes annelées de 
brun et de fauve, ciliées de poils gris à 
leur base, ei de poils blanchâtres dans le 
reste de leur étendue; corselet couvert 
de poils comme la tête; ailes supérieures 
et inférieures d’un gris-brunâtre , velues, 
mais sans taches; pattes d’un jaune-bru- 
nâtre. 

La larve a la tête et le corselet bruns, et 
l'abdomen jaunâtre ; le mésothorax est 
fauve, bordé de brun, avec une tache al- 
longée dans son milieu ; le métathorax pré- 
sente quatre points bruns; son étui est court 
et recourbé, formé de petits caïlloux et de 
grains de sable. 

L’insecte parfait éclot au mois d’août. 

Cette espèce se trouve aux environs de 
Paris, en France, en Allemagne. 

5. SERICOSTOMA MACULATUM. 

Phryganea Maculata, Ouxv., Enc. méth., 
t. XI, p. 543, n. 17. — Fourcroy, Entom. 
Par., t. 11, p. 855,-n. 6. — LarTr., Hist. 
nat. des Crust. et des Ins.,t. XIII, p. 89, 
n. 143. — Sericostoma Maculatum, PicTer, 
Recherches sur les Phryganides, p. 489, 
n. 5, pl. 44, fig. 4. — Long. y compris les 
ailes 3 lig. Enverg. 6 à 7 lig. — Corps 
noir; antennes de cette dernière couleur; 
tête et corselet hérissés de poils fau- 
ves ; ailes supérieures grises, ayant des ta- 
ches jaunes, assez apparentes; ailes infé- 
rieures grises et sans taches; pattes d’un 
jaune-brupätre. 

La larve de cette espéce a la tête et le 

6 


82 RYACOPHILA. 

prothorax bruns, avec des taches d’un 
jaune-rougeâtre; les pattes de la même cou- 
leur, et l'abdomen d’un vert clair. 

Elle se fait un étui avec des petites pier- 
res, elle est très-abondante dans les eaux 
vives. 

Jette espèce est très-commune aux envi- 
rons de Paris; on la rencontre aussi dans 
la plus grande partie du nord de l’Europe. 

RYACOPHILA, Prerer; 
Phryganea, Lann., FABR., OLiv.; 
Hydropsyche, Picrer. 

Corps petit et grêle. — Palpes maxillai- 
res de cinq articles dans les deux sexes : le 
second guère plus long que le premier , et 
le dernier beaucoup plus long que les pré- 
cédens. — Antennes grêles, quelquefois 
assez longues. — Ailes supérieures dépour- 
vues de nervures transversales ; ailes infé- 
rieures étroites, plus ou moins plissées dans 
le sens de leur longueur.— Abdomen por- 
tant souvent à son extrémité des appendices 
cornés. 

Les larves vivent dans leseaux courantes, 
elles ne se construisent jamais d’étuis mo- 
biles; quelques-unes ont des organes res- 
piratoires externes , et d’autres en sont 
privés. 

M. Pictet a créé à côté des Ryacophila 
un autre genre sous le nom d’Hydropsiche, 
qui a trop d’analogie dans le faciès et dans 
les caractères avec celui de Ryacophila, 
pour en être séparé. Dans ce dernier genre, 
l’auteur décrit dans le même ouvrage inti- 
tulé Recherches pour servir à l'histoire et 
a l'anatomie des Phryganides, un grand 
nombre d'espèces qui ont la plupart une si 
grande analogie entre elles, qu’il est pres- 
que impossible de les distinguer ; comme 
presque toutes les collections n’en renfer- 
ment qu’une petite quantité , il nous paraît 
diflicile maintenant de limiter exactement 
le nombre de ces espèces en leur assignant 
des caractères propres à les faire reconnoi- 
tre, 

A. RYACOPHIZA VULGARIS, 

Picrer, Jiech. sur les Phryg., p. 182, 
p. 4, pl. 45, fig. 4. — Long. 6 lig. Enverg. 
41 à 12 lig. — Corps fauve ; antennes de Ja 
même couleur, courtes et minces ; corselet 
sans taches; ailes supérieures diaphanes, 
d’un fauve clair, ayant leurs nervures de 
la même couleur, et une grande quantité 
de points bruns, plus abondans près du 
bord interne et postéricur que dans le reste 

‘ 

de leur étendue, le bord interne ayant en 
outre une grande tache triangulaire d’un 
jaune pâle , bordé de brun, qui furme avec 
celle de l’autre aile une tache rhomboïdale, 
lorsque ces ailes sont fermées; ailes infé- 
rieures diaphanes, sans taches; pattes et 
abdomen fauves. 

La larve de cette espèce se tient ordi- 
nairement sous les pierres, dans les ruis- 
seaux, et là, se construit un abri solide au 
moment de se métamorphoser en nymphe , 
sa tête est jaune, avec trois taches noires ; 
son corselet de la même couleur ; son mé- 
sothorax et métathorax, et son abdomen 
sont variés de vert et de rouge pourpre; les 
filets respiratoires sont de cette dernière 
couleur; le dernier segment de son abdo- 
men est Lerminé par quatre crochets dente- 
lés en dessous. 

L’insecte parfait se trouve dans le milieu 
de l'été. — Cette espèce se trouve en 
France, en Suisse, etc. 

2. RYIACOPHILA TORRENTIUM. 

Picrer, Rech. sur les Phryg., p. 184, 
n. 2, pl. 16, fig. 4. — Long. 8 lig. y com- 
pris les ailes. — Corps d’un brun obscur ; 
tête brune en dessus, fauve en dessous et à 
sa partie postérieure ; antennes annelées de 
brun et de jaune fauve ; corselet brun , plus 
noir dans son milieu ; aites supérieures gri- 
sâtres, ayant leurs nervures brunes, des 
petites taches blanchâtres et des points 
bruns, et en outre vers leur bord interne 
une grande tache formée par la réunion 
d’un certain nombre de points blancs, et 
bordée de brun foncé; pattes d’un brun 
clair, — Cette espèce a été trouvée en 
Suisse, par M. Pictet. 

3. RYACOPHILA AZUREA, 

Phryganca Azurea, Linx., Syst. nat., 
t. 11, p. 909, n. 42; ejusd., Faun. Suec., 
n.1491. — Fanr., Ent. Syst., t. 11, p.79, 
n. 24. — Vi, Ent., t. 111, p. 32, n. 46. 
— Oriv., Enc. méth., t. IX, p. 545, n. 24. 
— Larr., Hist. nat. des Crust.et des Ins., 
t. XIII, p. 90, n. 16. — Zyacophila Azu- 
rea, PicreT, liech. sur les Phryg., p. 193, 
n. 49, pl. 16, fig. 46. — Long. 2 lig. :, 
— Corps d’un noir un peu métallique. tête 
et corselet entiérement de cette dernière 
couleur, sans taches; antennes courtes et 
grosses, d’un brun foncé; ailes supérieures 
noires, brillantes, ciliées de longs poils de 
la même couleur, ayant surtout à leur par- 
tie postérieure des reflets d’un bleu violacé:; 
ailes inférieures un peu plus tranparentes 


PSYCHOMIA. 83 

que les supérieures ; pattes d’un jaune fauve, 

Cette espèce n’est pas rare, on la rencon- 
tre aux environs de Paris, en France , en 
Suisse, en Allemagne et dans la plus grande 
partie du nord de l’Europe. 

h. RYACOPHILA CILIATA. 

Phryganea Ciliata, Oriv., Enc. méth., 
t. IX, p. 560, n. 30.—Ryacophila Ciliai a, 
Prcrer, Rech. sur les Phryg., p. 493, 
n. 20. — Long. 3 lig. y compris les ailes. — 
Corps noir ; antennes de la même couleur, 
courtes et fort épaisses; tête et corselet très- 
velus ; ailes supérieures larges, cotonneu- 
ses, grisätres, couvertes de poils fauves, et 
ciliées de longs poils gris; pattes brunes. 

La larve est brunâtre, ayant dans le mi- 
lieu de son corselet une ligne longitudinale 
plus claire; son mésothorax offre deux points 
noirs. Elle vit dans les ruisseaux. 

Cette espèce est assez commune ; elle se 
trouve en France, aux environs de Paris, 

5. RYACOPHILA ATOMAPIA, 

Phryganea Atomaria, Oxiv., Encycl. 
méth., 1. IX, p. 559, n. 27. — Hydropsi- 
che Atomaria, PicTeT, Rech. sur les Phryg., 
p.201, n. 4, pl. 47, fig. 4. — Long. 5 lig. 
—. Corps brunâtre ; tête noirâtre ; antennes 
trés-grêles, d’un fauve clair , annelées de 
brun; corselet brun en dessus, fauve en 
dessous et sur les côtés, et hérissé de poils 
gris; ailes supérieures grisâtres, ayant de 
petites taches noïres, avec leur bord ex- 
terne tacheté alternativement de points fau- 
ves et gris, et le bord interne ayant des ta- 
ches fauves pâles et peu distinctes ; les pat- 
tes et l'abdomen brunâtres. 

La larve a sa tête brune, tachetée de 
Jaune; son mésothorax est brun, bordé de 
noir; son abdomen est d’un vert-grisâtre 
assez foncé, avec quelques impressions ir- 
régulières. 

Gette larve vit dans les eaux courantes; 
elle se place sous quelques pierres qui pré- 
sentent une cavité, et là jette quelques fils 
qu’elle entoure de petites pierres, surtout 
au moment de se métamorphoser en nym- 

he. 
x L’insecte parfait éclot dans le courant du 
mois d'août. 

Gette espèce est assez commune en 
France, aux environs de Paris, eten Alle- 
magne. 

6. RYACOPHILA LEPIDA. 
Hydropsiche Lepida, Picrer, Rech. sur 
les Phryg., p. 207, n. 9, pl. 48, fig. 4, — 
Long. 3 lig. y compris les ailes. — Corps 

grêle et petit, entièrement d’un fauve clair ; 
yeux noirs; antennes fauves, annelées de 
brun, ayant leur extrémité plus obscure ; 
ailes supérieures d’un gris trés-clair, ciliées, 
ayant quelques taches irréguliéres, formées 
par un fin duvet doré, avec leur bord an- 
térieur tacheté de noir ; pattes et abdomen 
fauves. 

La larve vit de la même manière que 
l'espèce précédente ; sa tête est fauve, avec 
le labre orangé; son corselet est fauve, 
bordé de noir; son abdomen est verdâtre, 
avec les filets respiratoires blanchâtres. 

L’insecte parfait se montre vers la fin de 
l'été, — Suisse. 

7. RYACOPHILA VARIEGATA. 

Pryganea Variegata, Scop., Ent. Carn., 
n. 673. — Faër., Ent. Syst.,t. 11, p. 79, 
D. 25. — Ouiv., Enc. méth., t. IX, p. 546, 
n. 26. —Larr., Hist. nat., t. XIII, p. 90, 
n. 19. — Hydropische Variegata, Picrer, 
Rech. sur les Phryg., p. 208, n. 44. — 
Long. 6 lig. avec les ailes fermées.—Corps 
noir; tête de la même couleur ; palpes et 
antennes fauves; ailes supérieures d’un 
brun presque noir, avec des taches arron- 
dies fauves, nombreuses et serrées, plus 
grandes et plus abondantes près des bords 
que dans le reste de leur étendue; pattes 
fauves. 

Gette espèce, qui paraît à l’état d’insecte 
parfait vers la fin du mois de juillet, se 
rencontre en France et dans la plus grande 
partie du nord de l’Europe. 

PSYCHOMIA , Larr., PrcT.; 
Phryganea, Fagr., OLrv, 

Antennes peu longues, sétacées. — Pal- 
pes maxillaires de cinq articles dans les 
deux sexes, le dernier fort long, en forme 
de filet. — Ailes supérieures fort étroites, 
terminées en pointe, tout-à-fait dépourvues 
de nervures transversales. — Ailes infé- 
rieures semblables aux supérieures, et ja- 
mais plissées dans le sens de leur longueur. 

Ce genre ne renferme qu’un petit nom- 
bre d’espèces qui voltigent le soir, souvent 
assez loin des eaux; leurs larves ne sont 
pas encore connues. 

4. PSYCHOMIA ANNULICORNIS. 
Picrer, Rech. sur les Phryganides , 
p. 222, n. 4. — Long. 2 lig. ! y compris 
les ailes, — Corps brunätre ; tête de cette 
dernière couleur, avec les yeux noirs ; an- 
tennes assez épaisses, annelées de brun et 
de fauve-jaunâtre ; corselet brun en dessus 


84 HYDROPTILA. 

et fauve sur les côtés ; ailes supérieures bru- 
nes, un peu irisées , légérement velues, 
avec leur bord antérieur fauve ; ailes infé- 
rieures grises, très-velues; pattes fauves. 

Cette espèce se trouve en France, en 
Suisse , pendant l'été. 

HYDROPTILA, Darm., Picrer. 

Corps très-petit, fort grêle. — Palpes 
maxillaires de cinq articles dans les deux 
sexes, avec le dernier ovoïde. — Antennes 
courtes et filiformes. — Ailes supérieures 
étroites, terminées en pointe, très-velues, 
ayant leurs nervures peu distinctes.— Ailes 
inférieures semblables aux supérieures, non 
plissées dans le sens de leur longueur. 

Ce genre renferme de petites espèces 
qui ont beaucoup d’analogie entre elles par 
leur taille, leurs couleurs et leurs habitu- 
des ; elles volent souvent le soir. 

Leurs larves se font des étuis aplatis, 
ouverts aux deux extrémités par une sim- 
ple fente, de manière que la larve, étant 
dans l’intérieur, l’étui se trouve fermé. Ces 
larves ontunabdomen trés-développé com- 
parativement à leur tête et à leur thorax; 
elles sont dépourvues d'organes respiratoi- 
res externes, et leurs pattes sont pelites. 

A. HYDROPTILA PULCHRICORNIS. 

Picrer, Rech. sur les Phryganides,p. 224, 
n. 4, pl. 20, fig. 40. — Long. 4 lig. 2 y 
compris les ailes, — Corps noir; tête de 
cette couleur, ayant une tache blanche sur 
son sommet, située entre les autennes. 
Ces dernières de couleur fauve, avec leur 
milieu et leur extrémité d’un brun-noirä- 
tre; ailes supérieures grisätres, avec une 

certaine quantité de points blancs formant 
par leur réunion quatre taches blanches peu 
apparentes; pattes fauves. 

La larve de cette espèce a sa tête et son 
corselet bruns; son abdomen vert, tréès- 
renflé , surtout les cinquième, sixième et 
septième segmens; le dernier terminé par 
deux petits crochets; ses pattes petites, de 
la couleur du corselet. — Cette espèce se 
rencontre en France, aux environs de Paris 
et souvent dans les habitations. 

2. HYDROPTILA FLAVICORNIS, 

Picrer, Rech. sur les Phryganides, 
p. 225, n. 2, pl. 20, fig. 44. — Long. 
4 lig. + y compris les ailes. — Corps de la 
même couleur que dans l’espèce précé- 
dente ; tête n'ayant point de tache blanche 
entre les antennes ; ces dernières d’un fau- 
ve uniforme ; ailes supérieures gristres 
comme dans l’espèce déja mentionnée, avec 
des points blancs, qui ne forment que deux 
bandes, et la base de l’aile de couleur blan- 
châtre ; chez la larve, la tête et le corselet 
sont plus larges que dans l’espèce précé- 
dente, et d’un fauve clair, ainsi que les 
pattes. — Cette espèce se trouve dans les 
mêmes localités que l'A. Pulichricornis. 

M. Curtis, dans un Mémoire sur les 
Ephéméres et les Phryganiens, intitulé : 
Descriptions of some non descript. British 
species of May-flies of Anglers. By Joux- 
Curtis, extrait from the London and 
Edinburg Philosophical Magazine, divise 
la famille des Phryganiens en douze gen- 
res, dont il ne donne que des caractères 
pour la plupart de peu de valeur et dont un 
assez grand nombre sont fondés sur des es- 
pèces nouvelles, 


HÉMIPTÈRES. 

Les Héwiprères commencent la série des 
insectes dont les pièces de la bouche ne sont 
plus libres; mais toujours soudées entre 
elles, ayant entièrement l’apparence d’un 
suçoir, qui sert réellement à l’animal pour 
absorber les divers fluides comme chez 
les papillons et les mouches : le suçoir est 
composé de soies très-grêles qui représen- 
tent les mandibules et les mâchoires, et qui, 
par leur réunion, forment une espèce de 
tube dans lequel pénètre les liquides dont 
l’insecte fait sa nourriture ; d’une lèvre in- 
férieure ayant également la forme d’un tu- 
be qui sert de gaîne aux mandibules et aux 
mâchoires, et d’une lèvre supérieure, qui, 
s'appliquant sur ces organes, sert à les pro- 
téger. 

Tous les HéwrpTères ont des métaphor- 
ses incomplètes , seulement des change- 
ments de peau successifs ; leur mode d’ac- 
croissement est le même pour tous les gen- 
res et pour toutes les espèces, et nous ne 
reverrons pas chez eux ces divers dévelop- 
pements si singuliers chez les Névroptères. 
Dans cet ordre, les uns sont carnassiers 
et sucent le sang de l’homme et des ani- 
maux, et les autres vivent paisiblement sur 
les fleurs, sur les feuilles et sur les tiges, 
dont ils absorbent les fluides. 

Linné, le premier, leur applique le nom 
d’'Hémipteres , en y réunissant l’ordre des 
Orthoptères, qui offrent cependant avec 
eux des dissemblances frappantes, princi- 
palement par leurs organes de manduca- 
tion ; il avait pris surtout en considération 
le caractère de leurs ailes supérieures, dont 
la partie antérieure est coriace comme chez 
les Sauterelles, avec leur partie postérieure 
transparente et veinée. 

Fabricius a créé un assez grand nombre 
de genres dans cet ordre auquel il applique 
le nom de RHYNcoTA, provenant d’un mot 
grec qui signifie bec, et qui donne une idée 
de la bouche de ces insectes. 

Latreille divise les Hémiptères en deux 
sections qui avaient déjà reçu le nom d’Or- 
dres, dans les travaux de MM. Kirby et 
Léach : la première est celle des HérÉRoP- 

rêRes, qui comprend tous ceux dont les ailes 
sont à demi coriaces, et qu'il divise encore 
en deux grandes familles; l’une, les Géoco- 
rises, renfermetous les Hémiptères de cette 
section vivant sur la terre ; l’autre, les Hy- 
drocorises,ceux qui vivent particulièrement 
dans l’eau ou à sa surface : la seconde sec- 
tion est celle des Homoptères qui comprend 
tous ceux dont les ailes supérieures sont 
transparentes dans toute leur étendue. 

M. Laporte, dans un essai sur la classifi- 
cation des Hémiptères Hétéroptères, aug- 
menta prodigieusement le nombre des gen- 
res, et divisa l’ordre en deux tribus fort 
peu naturelles; la première est celle des 
HzxwaTeLess, qui renferme les Béduves, in- 
sectes carnassiers et une partie de Hémip- 
tères aquatiques ; la seconde tribu à laquelle 
il applique la dénomination d’Anthotelges 
(qui sucent les fleurs), comprend tout le 
reste de l’ordre où se trouve une partie de 
ces insectes vivant dans l’eau, et d’autres 
qui se nourrissent de proie et qui sucent le 
sang , telle est la punaise des lits et beau- 
coup d’autres; et la première tribu est par- 
tagée en cinq familles, et la seconde en neuf, 
ce qui forme quatorze familles pour toute 
la section des Hémiptères Orthoptères. 

La classification des Hémiptères a eu en- 
core à subir des modifications, M. Burmeis- 
ter ayant eu à traiter cet ordre dans le se- 
cond volume de son ouvrageintitulé : Hand- 
buch der Entomologie, aaugmenté encorele 
nombre des genres, et il commence la série 
parles Hémiptères Homoptères,dontla der- 
niére famille est celle des Gigales, et les Hé- 
téroptères commencent par les aquatiques, 
qui lui ont paru avoir plus d’analogie avec les 
Hétéroptères : cette méthode semble assez 
rationnelle; mais comme les Homoptères 
ont dans l’aspect quelques traits de ressem- 
blance avec les Hyménoptères, il nous pa- 
raît convenable de suivre l’exemple de La- 
treille. 

M. Brullé, dans le tome IX de son His- 
toire des insectes, a apporté quelques chan- 
gements à la classification des Hémipté- 
res Hétéroptéres ; il a restreint le nombre 


86 HÊTÉROPTÈRES, 

des genres dont plusieurs se trouvaient 
dépourvus de caractères, et a divisé, comme 
M. Burmeister, la section en onze fa- 
milles qui paraissent trés-naturelles et 
que J’on ne saurait augmenter ou restrein- 
dre avec avantage. Mais, plus récemment 
encore, M. Spinola, ne connoissant pas les 
travaux importants des deux auteurs que 
pous venons de citer, créa pour la premié- 
re section de cet ordre une nouvelle classi- 
fication ouil divise les Hémiptères Hétérop- 
téres en cinq tribus, souvent elles-mêmes 
partagées en plusieurs familles qui renfer- 
ment un certain nombre de genres nou- 
veaux. Lesgenres créés par M. Spinola ren- 
treront pour la plupart dans ceux adoptés par 
M, Brullé ; mais avec ceux de l’ouvrage de 

M. Burmeister,qui sontbeaucoup plus mul- 
üpliés, nous ne les verrons pas toujours cor- 
respondre exactement : ce qui semble at- 
tester que des genres multipliés à l'infini 
et basés sur des caractères d’une faible im- 
portance et d’une valeur secondaire ne peu- 
vent nullement servir au progrès de la 
science , mais plutôt à l’embrouiller. 

Tels sont les principaux ouvrages qui ont 
le plus contribué à la connaissance des gen- 
res et des espèces de l’ordre des Hémip- 
tères, beaucoup plus avancée aujourd’hui 
que pour les Coléoptères, qui ont cepen- 
dant attiré l’attention d’un plus grand nom- 
bre d’observateurs. 

Notre classification s’éloignera peu de 
celle adoptée par M, Brullé. 

PREMIÈRE SECTION. 

HÉTÉROPTÈRES. 

Caractères. Bec naissant du front. — 
Prothorax beaucoup plus grand que les 
deux autres segmens du thorax. — Elytres 
coriaces dans leur moitié antérieure, et 
transparentes dans le reste de leur étendue. 

Les familles de la section des Hétérop- 
tères sont : Ja première celle des Noroxec- 
TIENS, qui renferme des insectes aquatiques 
peu nombreux en genres et en espèces; la 
plupart indigènes. 

La seconde famille est celle des Neprens; 
ce sont également des insectes aquatiques, 
dont quelques-uns, propresaux payschauds, 
sont d’une grande taille et surpassent en 
volume tous les autres Hémiptères. 

Viennent ensuiteles GaLeuLiens, quisont 
peu nombreux, en général d’une petite 
taille, et qui s’enfoncent ordinairement 
dans le sable, surtout pendant le temps qu’ils 
passent à l’état de Jarve. 

Les Lepropopiens forment la quatrième 
famille , ils se composent de petits insectes 
vivant aux bords des eaux et qui poursui- 
vent leur proie avec beaucoup d’agilité. 

Les VELIENS, qui se placent immédiate- 
ment à Ja suite, sont des insectes qui pas- 
sent leur vie à Ja surface des eaux, et qui 
ne s’y enfoncent jamais, si ce n’est pour 
reparoître aussitôt ; ils courent sur les eaux 
avec beaucoup de vivacité et aussi facile- 
ment que s’ils marchoient sur la terre. 

La sixième famille est celle des Répu- 
VIENS , insectes nombreux en genres et en 

espèces, essentiellement terrestres, très- 
carnassiers, ne vivant que de rapine, ré- 
pandus assez également sur toute la sur- 
face du globe; mais dont les grosses es- 
pèces sont en général propres aux con- 
trées méridionales, soit de l’Amérique, 
soit de l’Afrique. 

Les Araprexs forment la septième fa- 
mille, ils sont peu nombreux; en général 
ils se nourrissent du suc des végétaux; 
mais quelques autres sucent le sang. Telle 
est la punaise des lits. 

Les Coréens constituent la huitiéme fa- 
mille ; ce sont des insectes qui vivent sur 
les végétaux, dont ils absorbent les fluides; 
ils sont nombreux en genres et en espèces 
et propres à toutes les parties du monde, 

Se placent ensuite les LxGÉENS, qui pré- 
sentent souvent des couleurs assez vives, 
variées de noir et de rouge, et qui passent 
leur vie sur les plantes. 

Les Mrriexs, qui ont de grandes ressem- 
blances avec ces derniers, sont très-nom- 
breux en espèces, presque toutes d’une très. 
petite taille, et dont le plus grand nombre 
est propre à l’Europe. 

Les ScuteLLerIens constituent la onzième 
et dernière famille de la première section 
des Hémiptères ; ils sont remarquables par 
la dimension de leur écusson, qui recouvre 
souvent l’abdomen en entier, et offre dans 
beaucoup d’espèces des couleurs si bril- 
lantes et si riches, qu’elles ne cèdent pas 


CORIXA. 87 

en éclat à celles des plus beaux Coléoptères. 

Les Scutelleriens sont nombreux en es- 
péces, les plus grandes et les plus belles 
me propres à l’Asie et à l'Afrique méridio- 
nales. 

Tel est l'énoncé succinct des familles de 
la premiére section des Hémiptéres, qui 
renferment une grande quantité d’espèces, 
dont une partie est encore inédite. 

PREMIÈRE FAMILLE. — NOTONECTIENS. 

Caractères. Corps ordinairement assez 
convexe.— Yeux trés-gros, également dé- 
veloppés en dessus et en dessous. — Pattes 
antérieures courtes, ne présentant jamais de 
pinces propres à retenir leur proie. — Pattes 
intermédiaires plus longues que les anté- 
rieures. — Les postérieures beaucoup plus 
grandes que les autres, garnies de longs 
poils, ayant l’apparence de deux grandes 
rames. 

Les Noctone tiens sont essentiellement 
pageurs; on les rencontre souvent en très- 
grande abondance dansles eaux tranquilles : 
ils s’enfoncent souvent dans l’eau ; mais ils 
sont obligés de venir respirer à la surface ; 
leurs habitudes sont très-carnassières, et 
ils ne font leur nourriture que d’animaux 
vivants. 

Genres : Corixa, Notonecta, Ploa. 

CORIXA, Georr.; 
Notonecta, Latn.; Sigara, Fan. 

Corps ovalaire, — Tête se prolongeant 
au-delà de l’origine des pattes antérieures. 
—Mandibules et mâchoires comprises dans 
le prolongement de la tête, mais non en- 
gaînées par la lèvre inférieure.— Les deux 
lèvres formant par leur réunion une gaine 
triangulaire , qui donne passage aux mandi- 
bules et aux mâchoires. — Antennes ayant 
leur base cachée sous le bord inférieur de 
la tête ; leurs articles au nombre de quatre, 
dont les deux derniers plus longs que les 
autres, et à peu près égaux entre eux; le 
dernier cônique , très-allongé.— Pattes an- 
térieures fort courtes, ne dépassant pas la 
partie latérale du corps , ayant leur jambe 
beaucoup plus courte que la cuisse, avec 
un tarse garni de longs poils qui sert à rete- 
nir devant {a bouche ,la proie dont se nour- 
rit l’insecte ; pattes intermédiaires avec 
des tarses munis comme les antérieures, 
d’un seul crochet très-grêle et aussi long 
que le tarse; les postérieures ayant deux 
articles à chaque tarse, dont l’un beaucoup 
plus grand que l’autre. 

Les Corises se trouvent dans l’eau, grim- 
pant après les plantes aquatiques, ou mar- 
chant dans la vase ; mais elles sont obligées 
de venir fréquemment présenter leur ab- 
domen à la surface pour prendre de l’air ; 
elles nagent par secousses en ramenant vio- 
lemment leurs pattes postérieures près de 
la tête, et s’en servant comme de deux 
grandes rames , élant beaucoup plus déve- 
loppées que les autres pattes. Lorsque ces 
insectes sont placés sur le sol, ils avancent 
difficilement et presque par sauts: mais 
leurs ailes leur permettent de s’élever dans 
l'air et de se transvorter ainsi d’une mare 
dans une autre. 

Ce genre est peu nombreux en espèces. 

PREMIÈRE DIVISION. 
(Corixa). 

Corselet légérement avancé en arriére, 
cachant l’écusson en grande partie. 

4. CORIXA PUNCTATA. (PI. 4, fig. 4., 

Sigara Striata, PAnz., Faun. Germ., 
fasc. 507, tab. 23. — Corixa Punctata, 
Burs., Handb.der Ent., t. 11, p. 486, n.1. 
— BruLz., Hist. des Ins., t. IX p. 254, 
pl. 22, fig. 4. — Long. 5 lig. 2. — Corps 
d’un blanc-jaunâtre, lisse et très-brillant ; 
corselet rayé de brun transversalement; 
sternum de couleur noire ; élytres ayant un 
grand nombre de taches brunes, ou plutôt 
de lignes transversales trés-sinueuses, avec 
Jeur bord extérieur d’un jaune pâle dans la 
plus grande partie de son étendue. 

Cette espèce se rencontre dans toute 
l’Europe; elle se trouve abondamment dans 
les eaux stagnantes, aux environs de Paris. 

2. CORIXA STRIATA. 
Notonecta Siriata, Linn., Syst. nat., 
t. 11, p. 742; ejusd., Faun. Suec., n. 904, 
— Sigara Striata, FaBr., Syst. Rhyngot., 
p. 404. — Corixa Striata, LATR., Gen, 
Crust. et Ins., 1. ILI, p. 153. — Grorr., 
Ins., t. 1, p. 478, pl. 9, Gig. 7. — Léon 


88 NOTONECTA. 

Dur., Hemipt., 82, 20, pl. 7, fig. 83, 84 
et 88. — Lap., Hémipt., p. 20, n. 8. — 
Burs., Handb. der Ent., t. IL, p. 187, n, 2. 
— Long. 4 lig. —Corps jaunâtre, soyeux, 
terminé en pointe; sternum noir ; corselet 
de cette dernière couleur, avec des lignes 
transversales jaunes non interrompues ; ély- 
tres noires, ayant des lignes transversales 
jaunes, étroites et sinueuses, mais bien 
marquées. 

Cette espèce, qui est beaucoup plus petite 
que la précédente, est également commune 
aux environs de Paris et dans la plus grande 
partie de l’Europe, 

3. CORIXA HIEROGLYPHICA. 

Léon Dur., Hém., p. 86, n. 2.—Corixa 
Fossarum, Faic., Hém. Suec., n. 183. — 
Corixa Hieroglyphica , Burx., Handb. der 
Ent.,t. Il, p. 188, n, 3. — SpPINOLA, 
Essai sur les genres d’Ins. de l’ordre des 
Hém., p. 56, n. 4. — Long. 2 lig. 1, — 
Corps entièrement jaunâtre ou d’un blanc 
sale, légérement soyeux et terminé en 
pointe ; corselet noir, avec des lignes trans- 
versales jaunes non interrompues ; sternum 
brunûtre ; élytres jaunes, arrosées de noir; 
pattes postérieures ayant leurs tarses bruns 
à l'extrémité, — France Méridionale, Ita- 
lie, etc. 

DEUXIÈME DIVISION. 

(Sigara, Leacx.) 

Corselet coupé presque droit à sa partie 
postérieure. — Ecusson visible. 

4. CORIXA MINUTA. 

Sigara Minuta, Fasn., Syst. Rhyng., 
p. 105, n. 6. — Coques., Illust. Icon., 
tab. 14, fig. 3. — Notonecta Minutissima, 
Linw., Sys. nat., t. II, p. 748, n. 5; ejusd., 
Faun. Suec., n, 905. — Lar., Ess. Hem., 
p. 20, n. 2. — Srepnexs, Cat., t. Il, 
p. 254, n. 9734. — Sigara Minuta, Buru., 
Handb. der Ent.,t. II, p. 188, n. 2. — 
Long. + lig. — Corps d’un gris-verdâtre 
en dessus, et plus jaune en dessous; tête 
jaunâtre ; élytres d’un gris-verdâtre sans ta- 
ches, avec leur base jaune ; pattes grisâtres. 

On rencontre cette espèce dans la plus 
grande partie de l’Europe; elle est abon- 
dante aux environs de Paris, dans les mares 
et les étangs un peu fangeux. 

NOTONECT A, Linn., FABn., LATR., etc.; 
Anisops et Enithares, SpiNoLa,. 

Corps allongé, très-convexe, — Tôte 

globuleuse, — Bec libre, reçu par la lèvre 
inférieure, qui lui sert de fourreau. —An- 
tennes plus courtes que la tête, composées 
de quatre articles, dont le dernier beaucoup 
plus grêle que les autres, et excessivement 
petit, — Corselet beaucoup plus large que 
long, un peu plus étroit antérieurement 
que postérieurement. — Ecusson triangu- 
laire fort grand. — Tarses antérieurs de 
deux articles.—Pattes intermédiaires aussi 
courtes que les antérieures; les postérieu- 
res extrêmement grandes, garnies de longs 
poils à leur côté interne.—Leurs tarses dé- 
pourvus de crochets. 

La dénomination de NoronecrA, qui a 
été appiiquée à ces insectes, est un nom 
formé de deux mots grecs, qui indiquent 
l’habitude qu’ont ces insectes de nager sur 
le dos, et qui ont été nommés aussi punai- 
ses à avions, à cause de la grande dispro- 
portion de {eurs pattes antérieures. 

Les Notonectes se rencontrent dans les 

mares, don! ils sortent assez souvent pour 
se transporter de l’une dans l’autre, à l’aide 
de leurs organes de vol. Ils se servent de 
leurs pattes antérieures pour s’emparer des 
insectes souvent d’une taille supérieure à 
la leur. 
- Les femelles pondent une fort grande 
quantité d'œufs, qu’elles fixent sur les 
plantes aquatiques. Ils éclosent au prin- 
temps, et les larves qui en sortent subis- 
sent plusieurs changemens de peau avant 
d’aveir atteint leur dernier état. 

Deux genres qui rentrent parfaitement 
dans celui de NoTonecrTa, ont été créés 
par M. Spinola; le caractère de l’un d’eux, 
(Anisops) est d’avoir le front un peu plus 
avancé dans le mâle que dans la femelle, 
Le caractère de l’autre genre (Enithares) 
est d’avoir les côtés du prothorax plus en- 
cavés que dans le type du genre Notonecta. 

A. NOTONECTA GLAUCA. (P], 4, fig. 2.) 

Laiwn., Syst. nat., t. Il, p. 742, n. 4; 
ejusd., Faun. Suec., n. 903. — DEGéER, 
Mem. Ins.,t. 111, p, 382, n. 5, tab. 48, 
fig. 46 et 17. — Srozz., Cimic., 2, tab. 42, 
fig. 7 et 10. — Fapr., Ent. Syst., t. IV, 
p. 57, n. 1; ejusd., Syst. Rhyn., p. 102, 
n. 4.— Larr., Gen. Crust. et Ins., t. III, 
p.150,n.4.—Panz., Faun. Germ., fasc. 3, 
n. 20. — Lap., Ess. Hém., p. 20, n. 4. — 
Léon Dur., Hem., p. 88. — Bruzz., Hist. 
des Ins., t. IX, p. 255. — Long. 7 lig. — 
Corps d’un vert glauque , offrant ordinaire- 
ment des couleurs irisées, pendant la vie 
de l’insecte, qui devient souvent brun après 


NEPIENS. 69 

sa mort; tête jaunâtre, avec sa partie posté- 
rieure conservant le plus souvent sa couleur 
verte ; corselet de la même nuance que la 
tête ; élytres tachetées de noir sur les bords 
et vers l’extrémité de leur partie coriace ; 
écusson d’un beau noir velouté, offrant des 
reflets plus ou moins vifs; pattes verdâtres, 
variées de gris, avec les crochets des tarses 
noirâtres. 

Var. À. N. FURCATA. FaBr., Ent. Syst. 
t. IV, p. 58, n. 2; ejusd., Syst. Rhyn., 
p. 1402, n. 2. — Coouss., Ill, t. I, p. 38, 
tab. 40, fig. 2. — Elytres offrant à leur 
base deux taches obliques d’un jaune tes- 
tacé. 

Var. B. N. MARMOREA. Farr., Syst. 
Rhyn., p. 403, n. 3. — Burs., Handb. der 
Ent., t, 1, p.4190,var. b.— Elytres entière- 
ment arrosées de points et de pelites taches 
de couleur brune. 

Var.C. N. MACULATA. Fagr., Ent. Syst., 
t. IV, p. 58, n. 3; ejusd., Syst. Rhyn., 
p. 403, n. 4. — Cooues., J{L., 1. I, p. 38, 
tab. 40, fig. 4. — Elytres brunes, avec 
leur extrémité ferrugineuse. 

Le Notonecta Glauca, qui offre une as- 
sez grand nombre de variétés que Fabricius 
a prises pour autant d’espèces , se trouve 
dans toute l’Europe, et est excessivement 
commune aux environs de Paris dès le com- 
mencement du printemps. 

2. NOTONECTA NIVEA. 

Fagr., Ent. Syst., t. IV, p.58, n. 5; 
ejusd., Syst. Rhyn., p. 183, n. 8.—Burx., 
Handb. der Ent., 1. 11, p. 194, n. 2. — 
Anisops Nivea, Spin., Ess. Hém., p. 58.— 
Long. 3 à 4 lig. — Corps d’un jaune assez 
clair, court et assez bombé ; tête et corse- 
let d’un blanc sale sans taches; ailes blan- 
ches, très-diaphanes , entièrement dépour- 
vues de taches; pattes d’un jaune-grisâtre, 
ainsi que l’abdomen. 

Cette espéce se trouve à l’Ile-de-France 
et dans une partie des Indes Orientales, 

PLOA, Srepx. , BurM., BRULL. ; 
Plea, Leacu, Lap., SPIN.; 
Notonecta, Far. 

Corps très-convexe. — Bec non enfermé 
comme celui des Corises ; mais s’allongeant 
au-delà du labre et de la lèvre inférieure. 
— Labre arrondi. — Antennes ayant leur 
dernier article trés-petit. — Elytres forte- 
ment bombées et recourbées brusquement 
en arrière. — Pattes dépourvues de poils, 
paroissant seulement propres à la marche. 
— Tarses postérieurs munis de deux cro- 
chets. 

Ce genre ne renferme qu’une seule es- 
pèce ; il se distingue facilement des Noto- 
necta par le moins grand développement 
de ses pattes postérieures, et par leurs tar- 
ses, qui sont munis d’un double crochet, 

PLOA MINUTISSIMA. 

: Notonecta Minutissima , FABR,, Syst. 
Rhyn., p. 104, n. 10.—Ploa Minutissima, 
STEPHENS , Cat., t. II, p. 354, n. 9783. — 
Pawz., Faun. Germ., fasc. 2, n. 2.— Lar., 
Hèm., p. 21, n. 4. — Burm., Handb. der 
Eñnt.,p. 189, n. 4.—BruLz., Hist. des Ins., 
t. IX, p. 256. — Long. 4 lig. — Corps 
d’un jaune-grisâtre , très-clair , avec le ster- 
pum noir; élytres ayant des nébulosités bru- 
nâtres, quelquefois étant entièrement jau- 
nâtres; abdomen noir; pattes d’un gris- 
jaunûtre. 

Ce petit insecte se trouve dans la plus 
grande partie de l’Europe ; il est commun 
aux environs de Paris, vers la fin de mars, 
et pendant tout le mois d’avril ; il habite 
surtout les étangs remplis d'herbes, 

_ DEUXIÈME FAMILLE, — NEPIENS. 

Caractères. Gorps aplati, ordinairement 
allongé. — Pattes antérieures ravisseuses, 
c’est-a-dire conformées en pinces, au moyen 
de la jambe et du tarse, qui se replient sur 
la cuisse. — Pattes intermédiaires et pos- 
térieures grêles et très-allongées. 

Cette famille, de même que la précé- 
dente, se compose d'insectes essentielle- 
ment aquatiques qui sont également munis 

d’organes de vol, mais dont en général les 
pattes sont peu propres à la natation, de 
manière que ces insectes marchent au fond 
des mares et s’accrochent après les plantes 
aquatiques pour venir respirer à la surface 
de l’eau. 

Ils respirent à l’aide d’un organe parti- 
culier consistant en une espèce desyphon, 
placé à l’extrémité de leur abdomen, ayant 


20 NEPA. 

l'apparence d’un tube grêle, formé par deux 
pinces minces et longues comme des soics. 

Les Neprens se composent d’un petit nom- 
bre de genres, dont quelques-uns renfer- 

ment des insectes d’une grande taille. Les 
‘plus grandes espèces habitent les contrées 
méridionales du globe. 

Lesgenres de cette famille n’offrent point 
de caractères qui puissent permettre de les 
séparer par groupes. 

Genres : Ranatra, Nepa, Belostoma, 
Diplonychus, Naucoris. 

RANATRA, Fasr., LATR.; 
Nepa, Lin., Dec., Oxiv.; 
Hepa, GEorr. 

Corps allongé trés-grêle et tout-à-fait li- 
néaire. — Bec court, terminé en pointe 
aiguë, composé de trois articles, atteignant 
la base de la première paire de pattes. — 
Antennes situées sous la tête et urdinaire- 
ment courbées par elle, formées par trois 
articles, dont le premier court, le second 
plus long, le dernier inséré à l'angle inter- 
ne du précédent, se repliant sur lui pour 
former une espèce de pince. — Yeux glo- 
buleux. — Corselet très-allongé et presque 
cylindrique. — Patles excessivement lon- 
gues et grêles ; les antérieures ayant leurs 
hanches fort grandes. — Les cuisses lon- 
gues et cintrées, armées d’un fort crochet 
situé vers leur côté interne ; les jambes 
courtes repliées sur la cuisse, munies à leur 
extrémité d’un long crochet, avec le tarse 
composé d’un seul article. — Elytres et 
ailes longues et étroites, mais ne couvrant 
pas entièrement l’abdomen. 

Ce genre renferme un petit nombre d’es- 
pèces qui sont répandues sur toute la sur- 
face du globe ; elles volent d’une mare dans 
une autre, le plus souvent vers le soir. 

RANATRA LINEARIS. (PI. 4, fig. 3.) 

Nepa Linearis, Linn., Syst. nat.,t. II, 
p. 714, n. 7. — Faun. Suec., n. 908. — 
Ranatra Linearis, Ent. Syst.,t. IV, p.64, 
n. 2; ejusd., Syst. Rhyng., p. 409, n. 2. 
—Srozc., Cimic., tab. 12, fig. 7.— LATR., 
Gen. Crust. et Ins., t. 111, p. 448. — 
Léon Dur., p.79, n. 254. — Lar., flémipt., 
p. 17,0. 4.— Bruzz., Hist. des Ins.,t. IX, 
p. 263, pl. 22, fig. 4. — Le Scorpion aqua- 
tique a corps allongé, Grorr., Hist. des 
Ins., t. 1, p. 480, pl. 40, fig. 4. — Long. 
27 à 28 lig. — Corps entièrement dun 
jaune sale ; tête et corselet sans taches ; le 
prothorax ayant en dessous une large ligne 

longitudinale d’un rouge carminé; ailes 
jaunâtres, transparentes, avec des reflets 
irisés ; abdomen d’un beau rouge vermil- 
lon en dessus , avec les bords jaunâtres ; le 
tube respiratoire un peu plus court que le 
corps, — Cette espèce se rencontre dans la 
plus grande partie de l'Europe; elle est 
commune aux environs de Paris vers le 
commencement du printemps. 

NEPA, Linn., Faër., OLrv.; 
Hepa, Georr. 

Corps excessivement déprimé , assez lar- 
ge, presque ovalaire ; rostre infléchi et 
presque perpendiculaire comme chez les 
Ranatres. — Antennes à peu près sembla- 
bles à celles de ce dernier genre. — Cor- 
selet court et presque carré, un peu plus 
étroit à sa partie antérieure qu’à sa partie 
postérieure et profondément échancré. — 
Ecusson grand et triangulaire ; élytres lar- 
ges , déprimées et ovalaires.— Pattes gré- 
les ; les hanches antérieures beaucoup plus 
courtes et plus renflées que chez les Rana- 
tres ; les cuisses s’amincissant de la base à 
l'extrémité ; les jambes grêles, légérement 
arquées, se repliant dans une rainure si- 
tuée à la partie inférieure de la cuisse. — 
Les tarses courts, n’ayant qu’un seul ar- 
ticle , suivi d’un crochet inarticulé. — Pat- 
tes postérieures dépourvues de poils, et 
guère plus longues que les antérieures. — 
Abdomen terminé par un long syphon res- 
piratoire , de même que chez les Ranatres. 

Les Nepes sont des insectes très-carnas- 
siers qui s’entredélruisent même souvent ; 
ils saisissent leur proie en repliant leur jam- 
be et leurs tarses antérieurs contre les cuis- 
ses, de la même manière que chez la plupart 
des autres genres de cette famille ; ils ont 
des mouvemens trés-lents, et ils se trai- 
nent ordinairement au fond des mares sur 
la vase et grimpent avec difficulté contre 
les plantes aquatiques. 

Les Nepes sont peu nombreuses en es- 
pèces, mais cependant l’on en rencontre 
sur presque Loute la surface du globe. 

La seule espèce que l’on rencontre en 
Europe est la 

A. NEPA CINEREA. 

Linn., Syst. nat., t. 11, p. 744, n. 5; 
ejusd., Faun. Suec., n. 906.— Dec., Mém. 
Ins.,t. III, p. 361, pl. 48, fig. 4.— FABR., 
Syst. Rhyng., p. 107, n. 8.— LaTr., Gen. 
Crust. et Ins., t. III, p. 448. — Lar., 
Ent, Hemipt., p. 48, n. 4. — Léon Dur, 


DIPLONYCHUS. gi 

Hémipt., p, 8.— Burm., Handb. der Ent., 
t. 11, p. 496, n. 2. — Bruzr., Hist, des 
Ins., t. IX, p. 265. — Le Scorpion aqua- 
tique a corps ovale, Grorr., Hist. des Ins., 
t. I, p. 481.— Long. 40 lig.— Corps d’un 
gris sale, plus ou moins brunâtre : ailes d’un 
gris brunâtre , tirant sur le rougeätre vers 
leur base, ayant aussi leurs principales ner- 
vures de cette dernière couleur ; abdomen 
d’un rouge vermillon en dessus, avec la 
base et l'extrémité brunâtres; de la même 
couleur en dessous, avec des taches brunes, 
répandues dans son milieu etversle bord de 
chaque segment; le syphon terminal de près 
de moitié plus court que le corps. — Cette 
espèce est assez commune aux environs de 
Paris et dans la plus grande partie de l’Eu- 
rope ; elle se trouve dans la vase au fond 
des mares. 

2. NEPA RUBRA. 

Linx., Syst. nat., t. II, p. 748, n. 2; 
ejusd., Mus. Lud. Ulric. Reg., 465. — 
STOLL., Cimic., 2, tab. 7, fig. 5.— FaABr., 
Ent. Syst., t, IV, p. 62,n.6; ejusd., Syst. 
Rhyng., p. 107, 0. 6. — Burm., Handb. 
der Entom., t. II, p. 196, n. 1. — Long. 
28 lig.— Corps brun; ailes d’un gris clair, 
transparentes, avec les nervures jaunâtres ; 
abdomen d’un rouge vermillon en dessus, 
avec une large bande longitudinale brune 
dans son milieu, et entièrement brun en 
dessous; pattes d’un gris brunätre comme 
le reste du corps. — Cette espèce provient 
de la Chine, où elle n’est pas très-rare. 

BELOSTOMA, Larr.; 
Nepa, Linn., FaBr.; 
Belostomum , Burn. 

Corps ovalaire, aplati; mais moins com- 
primé que chez les Nepes. — Tête trian- 
gulaire, — Rostre presque cônique, atiei- 
gnant la base des pattes antérieures. — 
Antennes insérées sous les yeux et cachées 
dans une cavité; plus courtes que la tête, 
composées de quatre articles, les trois der- 
niers dilatés antérieurement en un long ra- 
meau linéaire, se recourbant vers leur ex- 
trémité chez les plus grandes espèces. — 
Corselet trapéziforme, s’élargissant de la 
partie antérieure à la partie postérieure.— 
Ecusson grand et triangulaire, — Pattes 
postérieures comprimées formant de gran- 
des rames, fortement ciliées ; tous les tarses 
de deux articles ce qui distingue encore ce 
genre des deux précédens, qui n’ont leurs 
tarses que d’un seul article ; les tarses an- 

térieurs n’ayant qu’un seul crochet, — 
Syphon respiratoire ne dépassant pas l’ex- 
trémité de l’abdomen. 

Les Berosromes sont les plus grands Hé- 
miptères. Leur forme elliptique semble 
DE leur permettre de nager avec faci- 
ité. 

Ils habitent les contrées les plus méri- 
dionales du globe. 

4. BELOSTOMA GRANDE. (PI. 4, fig. 4.) 

Nepa Grandis, Lanx., Syst. nat., t, II, 
p.713, n. 4. — Srozr., Cimic., 2, tab. "7, 
fig. 4. — Farr., Syst. Rhyng., p. 106, 
n. 14. — LaTr., Gen. Crust. et Ins.,t. III, 
p. 144. — Lap., Hémipt., p. 17, n. 2. — 
Belostomum Grande , Burm., Handb. 
der Ent.,t. II, p. 195. — Long. 3 pouces 
environ. — Corps d’un brun noir, tirant 
un peu sur le verdâtre, tacheté de jaune ; 
élytres brunâtres, ayant des côtes très-sail- 
lantes, le tube respiratoire hérissé de poils 
roides; pattes brunes, tachetées de jaunà- 
tre; abdomen entièrement brun. — Du 
Brésil. 

Plusieurs espèces trés-voisines du Belos- 
toma Grandis, qui proviennent de l’Afri- 
que et de l'Asie Méridionale , se trouvent 
dans les collections ; les caractères qui les 
distinguent les unes des autres sont trés- 
difficiles à saisir. 

2. BELOSTOMA TESTACEO-PALLIDUM. 

Larr., Gen. Crust. et Ins,, t. III, 
P. 145, n. 1.— Long. 42 à 45 lig.— Corps 
entièrement d’un jaune testacé , trés-pâle, 
sans aucune tache; yeux grisâtres ; élytres 
de la couleur du corps, maïs trés-brillan- 
tes; pattes également jaunâtres. — De 
VAmérique Méridionale. 

DIPLONYCHUS, Lar.: 
Nepa , FaBr.; 
Belostoma, Lare, ; 
Sphæœrodema, Lap. 

Ce genre diffère du précédent par la for- 
me du corps, plus large et plus acuminé 
antérieurement ; par les antennes, qui sont 
simples, et dont les deux articles intermé- 
diaires n’ont en dehors qu’une petite saillie 
en formé de dent, et par les tarses, qui ont 
deux crochets à leur extrémité. 

Î. DIPLONYCHUS ANNULATUS. 
Nepa Annulata, Fasr., Syst. Rhyng., 
p. 406, n. 2, — Sphærodema Rotundata, 
Lar., Hémipt., p. 18, tab, 52, fig. 4, @, d, 


22 

— Diplonychus Annutatus, Buax., Handb. 
der Ent.,t. 11, p. 194, n. 4. — Long. 10 
à 42 lig.— Corps arrondi postérieurement, 
entièrement d’un jaune testacé brillant ; 
élytres ayant leur bord antérieur fortement 
dilaté ; pattes d’un jaune pâle, annelées de 
brun, à l'exceptionde l’extrémité des cuisses 
et des jambes. — Des Indes-Orientales, 

2. DIPLONYCHUS RUSTICUS. 

Nepa Rustica, Farr., Syst. Rhyng., 
p. 106. n. 3. — Diplonychus Rusticus, 
Lap., Hémipt., p. 18 et p. 83. — Burw., 
Handb. der Ent., t. 11, p. 194, n. 2. — 
Long. 8 lig. 

Cette espèce est très-voisine de la précé- 
dente , mais elle est beaucoup plus petite ; 
sa forme est plus ovalaire et sa couleur en 
général plus foncée ; corselet ayant ses 
bords extérieurs très-clairs ; élytres d’un 
jaune testacé très-luisant, avec le bord ex- 
térieur dilaté et transparent; pattes d’un 
jaune pâle, n’ayant que les cuisses anne- 
lées de brun. — Cette espèce provient des 
Indes-Orientales, 

NAUCORIS, Gsorr., FaBn., LATR.; 
Nepa, Linx. 

Corps ovalaire nullement acuminé anté- 
rieurement comme dans les genres précé- 
dens.— Tête fort large, arrondie à sa par- 
tie antérieure.— Lévre supérieure large et 
triangulaire, recouvrant la base de l’organe 
formée par la lévre inférieure.— Antennes 
simples, ayant leur troisième article beau- 
coup plus long et plus gros que le dernier, 
ce qui distingue facilement ce genre de 
tous les précédens, qui ont toujours le der- 
nier article plus long que les autres. — 
Corselet plus large que long, un peu plus 
étroit à sa partie antérieure qu’à sa partie 
postérieure.— Pattes antérieures fort cour- 
tes et très-épaisses , ayant leurs cuisses ren- 
flées, avec les jambes grêles, se repliant 

TROISIÈME FAMILLE. 

Caractères. Corps large et aplati.—An- 
tennes ayant leur dernier article plus gros 
que les autres. — Tête ayant son bord an- 
térieur un peu relevé. —Yeux proéminens, 
— Pattes fort gréles; les postérieures un 
peu plus longues que les antérieures et les 
intermédiaires, 

Les Galguliens sont de petits insectes 

GALGULIENS. 

sur la cuisse, el les tarses d'un sul &r- 
ticle, terminé en pointe et dépourvu de 
crochets, — Pattes postérieures compri- 
mées, avec les jambes et les tarses hérissés 
d’épines nombreuses et de longs poils. 

Ce genre renferme deux espèces indi- 
gènes ; ce sont : 

4. NAUCORIS CIMICOIDES. 

Nepa Cimicoides, Lann., Syst. nat., 
p. 710; ejusd., Faun. Suec., n. 907. — 
Dec., Mém. Ins.,t. 111, p. 375, pl. 49, 
fig. 8 et 9. — Naucoris Cimicoides , FaBn., 
Syst. Rhyng., p. 110. — Larr., Hist. nat. 
des Crust. et des Ins., t. XI1, p. 285, 
pl. 97, fig. 3; ejusd., Gen. Crust. et Ins., 
t. LIT, p. 446, — Brurré, Hist. nat. des 
Ins., t. IX, p. 271. — Long. 5 à 6 lig. — 
Corps d’un vert pâle; tête et corselet par- 
semés de points noirs formant des taches 
par leur réunion; écusson grisâtre, tacheté 
de brun; élytres d’un gris-brunâtre assez 
obscur; ailes d’un blanc mat comme lai- 
teux; abdomen jaune , ayant le bord de ses 
segmens de couleur noire ; pattes verdä- 
tres, tachetées de brun. — Cette espèce 
est commune aux environs de Paris et dans 
la plus grande partie du nord de l’Europe. 

2. NAUCORIS MACULATA. (PI. 4, fig. 4.) 

Fasr., Ent. Syst. Suppl., p.525 ; ejusd., 
Syst. Rhyngot., p. 410. — BruzLé, JHist. 
nat. des Ins.,t. IX, p. 272, n. 2. — Nau- 
coris Aptera, Dur., Heémipt., p. 717. — 
— Long. 4 lig. — Cette espèce diffère de 
la précédente par sa taille, qui est toujours 
beaucoup plus petite, par son corselet of- 
frant quatre bandes longitudinales formées 
par des petits points noirs, par son écusson 
d’une couleur moins foncée ; ses élytres 
plus vertes et tachetées plus irréguliére- 
ment, avec leur partie membraneuse très- 
courte ; et par l’absence totale des ailes. 

Le Naucoris Maculata se rencontre aussi 
aux environs de Paris, dans toute la France, 
l'Allemagne , etc. 

— GALGULIENS. 

qui habitent le plus ordinairement le bord 
des eaux saumâtres, et qui s’enfoncent et 
se creusent des chemins dans le sable ; ce- 
pendant quelques-uns n’ont cette habitude 
qu’aux deux premiers états de leur vie; et 
à leur élat parfait, ils volent au bord des 
eaux, en chassant d’autres insectes pour en 
faire leur nourriture, 


PELOGONUS. 53 

Cette famille renferme un fort petit nom- 
bre de genres, qui eux-mêmes sont {rès- 
peu nombreux en espèces. 

Genres : Mononyx, Galgulus,Pelogonus. 

MONONYX, Lar., Burx, ; 
+ Naucoris, FaBr, 

Corps élargi et déprimé. — Antennes 
courtes, insérées sous les yeux, composées 
de trois articles, dont les deux premiers 
d’égale longueur, le dernier beaucoup plus 
grand et de forme ovoïde.—Y eux peu pro- 
éminens. — Rostre plus court que la tête. 
— Cuisses antérieures triangulaires, fort 
épaisses , ayant à leur côté interne une forte 
saillie finement dentelée. — Les jambes 
également dentelées, s'appliquant contre 
la saillie des cuisses, de manière à former 
une pince redoutable pour les animaux 
dont ils font leur proie. — Tous les tarses 
n’ayant qu’un seul crochet. 

Ge genre se distingue facilement de ce- 
lui de Galgulus, avec lequel ila une grande 
analogie, principalement par ses tarses, 
n'ayant qu’un seul crochet; par ses cuisses 
plus épaisses, et par ses yeux beaucoup 
moins saillans. 

Le type de ce genre est le : 

MONONYX RAPTORIUS. 

Naucoris Raptorius, Fazr., Syst. Rhyn., 
p. 3, n. 6. — Mononyx Raptorius, Lar., 
Ess, Hém., p. 16, n. 2. — Buru., Handb. 
der Ent., t. 11, p. 204. — Long. 4lig. — 
Corps entièrement d’un gris-brunätre, as- 
sez obscur ; tête et corselet sans taches ; ély- 
tres ayant un point noir; pattes jaunâlres, 
avec les cuisses et les jambes annelées de 
brun. — Cette espèce se trouve au Brésil. 

GALGULUS, LarTr.; 
Naucoris, FABr. 

Corps large et déprimé. — Tête ayant 
son bord antérieur relevé en forme de cha- 
peron.— Antennes ayant, comme chez les 
Mononyx, leurs deux premiers articles 
égaux, et le troisième ovoïde et beaucoup 
plus grand,—Rostre plus court que la tête. 
— Pattes assez longues, avec les cuisses 
antérieures larges et dilatées, et les jambes 
se repliant sur la cuisse.—Tarses antérieurs 
ainsi que les postérieurs et les intermédiai- 
res, armés de deux crochets. — Yeux très- 
proéminens. — Corselet plus étroit à sa 
partie antérieure qu’à sa partie postérieure. 

Les Galgules sont des insectes carnassiers 

qui vivent au bord des eaux, et s’enfoncent 
dans le sable et dans la vase. 

GALGULUS OCULATUS. 

Naucoris Oculata, Fazr., Ent, Syst., 
supp., p. 525, n. 3; ejusd., Syst. Rhyn., 
p. 411, n. 5.—Galgulus Oculatus, LarR., 
Gen. Crust et Ins.,t. III, p. 144.—Burm., 
Handb. der Ent., t. II, p. 202. — Lap., 
Ess. Hém., p.16, n. 4. — Long. 4 lig. — 
Corps d’un brun-grisâtre ; tête et corselet 
finement chagrinés ; élytres d’un gris sale, 
ainsi que les pattes ; abdomen noir.—Cette 
espèce se trouve au Mexique et au Brésil. 

, PELOGONUS, LarTr.; 
Ochterus, Latr., OLtm. 

Corps ovalaire, déprimé. — Tête plus 
étroite que le corselet. — Yeux grands, 
proéminens, échancrés postérieurement.— 
Ocelles distincts, au nombre de deux. — 
Rostre beaucoup plus grand que dans les 
deux genres précédens, renflé à sa base et 
terminé en pointe aiguë, — Antennes fili- 
formes, compcsées de quatre articles, 
dont les deux premiers très-courts ; le troi- 
sième plus long et plus grêle, et le dernier 
ovalaire et un peu plus court que le précé- 
dent. — Corselet presque semi-circulaire, 
— Ecusson grand el triangulaire. —Pattes 
ayant leurs cuisses assez longues. — Les 
jambes grêles, cylindriques et épineuses. 
— Les tarses courts. — Les pattes posté- 
rieures plus longues que les autres. 

Les Pelogones, d’après M. Léon Dufour, 
qui a observé la seule espèce que l’on ren- 
contre en France, sont des insectes que l’on 
rencontre, toujours au bord des eaux, qui 
courent vite, s’échappent en sautant lors- 
qu’on veut les saisir. 

Les larves sont un peu plus petites que 
l’insecte parfait ; elles se cachent au milieu 
des racines , sur le sable humide, et pour 
les faire paraître au-dessus du sol, il faut 
presser la terre sous ses pieds, comme on 
le fait habituellement pour plusieurs espè- 
ces de Coléoptères, habitant le voisinage des 
eaux. 

Les larves ne sautent point comme les 
insectes parfaits, et les bords du chaperon 
sont un peu relevés et garnis de poilsroides, 

PELOGONUS MARGINATUS. 
Acanthia Marginata, LaTR., Hist. des 
Ins., t. XII, p. 242. — Ochterus Margi- 
natus, LATR., Gen. Crust. et Ins.,t. Il, 
p. 443. — Léon Dur., Anat, des Hém., 


% SALDA. 

pl. 5, fig. 58. — Pelogonus Marginatus, 
Bura., Handb, der Ent., t. II, p. 202. — 
BruzL., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 277, 
pl. 23, fig. 4. — Long. 1 lig. + à 2 lig. — 
Corps d’un brun-noirâtre , ayant des reflets 
verdâtres et veloutés ; tête ayant le bord du 
chaperon et la partie antérieure du labre 
d’un jaune orangé ; bec presque entière- 
ment ferrugineux ; corselet ayant ses bords 
relevés et une tache située à sa partie pos- 
térieure, d’une couleur orangée; élytres 

ayant quelques points blancs plus abondans 
à leur extrémité que dans le reste de leur 
étendue ; abdomen ayant son extrémité jau- 
pâtre ; pattes de cette dernière couleur. 

Cette espèce se rencontre dans le midi 
de la France et en Espagne. M. Léon Du- 
four, qui a décrit l’histoire de ses habi- 
tades et de son anatomie, l’a trouvée fré- 
quemment sur les bords de l’Adour et des 
ruisseaux près de Saint-Sever. 

QUATRIÈME FAMILLE. LEPTOPODIENS , Ba. 
RIPARII, Burus 

Caractères, Corps déprimé et assez 
élancé.—T ête n’offrant pas d’étranglement 
en arrière des yeux. — Ces derniers gros 
et très-proéminens.—Pattes longues et fort 
grèles. 

Cette famille ne renferme que deux gen- 
res, qui eux-mêmes ne sont pas nombreux 
en espèces. 

Ce sont de petits insectes Ja plupart in- 
digènes, qui sont très-agiles, et qui saisis- 
sent leur proie à la course ou en sautant. 
Ils habitent le bord des eaux, dont ils ne 
s’éloignent jamais. 

Ils semblent par leurs caractères Lenir le 
milieu entre les Hémiptères aquatiques et 
la famille des Réduviens. 

Genres : Salda, Leptopus. 

SALDA, Fagr., Burm.; 
Acanthia, Latr., LaP., BRüLL. 

Corps aplati, ovalaire, un peu rétréci 
antérieurement.—Bec long, presque droit, 
dépassant la base des pattes antérieures. — 
Lèvre supérieure courte, large, ne s’enga- 
geant pas avec les mächoires dans la gaîne 
de la lèvre inférieure. — Antennes insérées 
sur les côtés de la tête. composées de qua- 
tre articles grêles, — Ecusson grand et de 
forme triangulaire. — Elytres ayant une 
consistance analogue dans toute leur éten- 
due. — Abdomen large. — Pattes longues 
et grêles ; les antérieures dépourvues d’é- 
pines; les postérieures propres au saut, of- 
frant quelques petites épines extrêmement 
minces. 

Les Saldes vivent sur le hord des eaux 
douces ou saumâtres, ils courent trés-vite, 
sautent avec beaucoup d’agilité , et de cette 
manière se dérobent très-facilement aux 
poursuites de leurs ennemis. 

41. SALDA ZOSTERÆ, 

Salda Zosteræ, Far. , Syst. Rhyn., 
p. 443, n. 4. — Salda Littoralis, Faux. , 
Hem. Suec., p.71, n. 1.—Salda Zosteræ, 
Burw., Handb. der Ent., t. 11, p. 216, n. 4. 
— Long. 2 lig. à 2 lig. 1. — Corps d’un 
noir bronzé assez obscur; antennes velues; 
élytres de la couleur du corps, avec leur 
partie membraneuse ayant trois ou quatre 
petites lignes blanches et diaphanes; pattes 
d’un jaune pâle, avec les jambes épineuses. 

Cette espèce se trouve en France, en 
Allemagne, etc. On la rencontre fréquem- 
ment au bord des eaux, 

2. SALDA PILOSA. 

Faic., Hém. Suec., p.74. n. 5.—Burx., 
Handb. der Eut., t. IL, p.216, n. 2.—Long. 
2 lig. — Corps noirâtre, couvert de poils 
bruns; élytres entièrement d’un jaune plus 
ou moins grisâtre, avec leur bord externe 
ponctuê de noir ; ailes tout-a-fait blanches 
et hyalines ; pattes jaunâtres, avec les cuis- 
ses ponctuées, et les jambes épineuses et 
velues, — France, Allemagne, Suède. 

3. SALDA SALTATORIA. 

Cimex Saltatorius, Lixx., Faun. Suec., 
n. 954. — Lygœus Saltatorius, Wozr., 
Cinn., 2, p. 77, n. 74, tab. 8, fig. 74. — 
Fasr., Syst. Rhyn., p. 239, n. 184; ejusd., 
Salda Littoralis, Syst. Rhyn., p. 415, 
n. 43. — Salda Saltatoric, FALrr., Hém., 
Suec., p. 73,0. 3, — Acanthia Saltatoria. 
BruLz., Hist. nat des Ins., t. IX, p. 281; 
— Long. 1 lig. 1. — Corps noir, couvert 
d’un duvet très-court, d’un gris-jaunâtre, 
tête ayant son bord antérieur et sa lèvre 
d’un jaune fauve; élytres ayant un grand 
nombre de petites taches irrégulières tant 
sur leur partie coriace que sur leur partie 


VELIENS. 85 

membraneuse, d’un jaune blanchôtre ; la 
premiére plus grande que les autres, occu- 
pant toute la largeur des élytres; pattes d’un 
jaune pâle, avec les cuisses ordinairement 
brunes. 

Cette espèce, la plus commune du 
genre. se trouve en France, sautant et 
courant au bord des eaux. 

LEPTOPUS, Lare., Dur., Bur., 
BruLL. 

Corps déprimé , plus élancé que dans les 
Salda. — Bec fort court, composé de trois 
articles hérissés de petits poils roides sur les 
côtés. — Yeux fort gros, très-proéminens, 
— Ocelles au nombre de deux, portés sur 
un pédiculecommun presque aussi élevé que 
les yeux proprement dits. —Antennes grè- 
les, composées de quatre articles : leur pre- 
mier seul , beaucoup plus gros que les au- 
tres , et le troisième le plus long de tous. 
— Gorselet fortem-nt étranglé à sa partie 
antérieure. — Ecusson triangulaire. —Ely- 
tres épaisses dans la plus grande partie de 
leur étendue , avec leur bord latéral mem- 
braneux comme leur extrémité. — Pattes 
longues, excessivement grêles; les anté- 
rieures plus épaisses que les autres, avec 
leurs cuisses armées de deux rangées d’épi- 
nes aiguës, et les jambes d’une seule. 

Ce genre se distingue facilement du pré- 
cédent, surtout par son bec trés-court et 
épineux, et très-long chez les Salda: par 
la présence des ocelles, qui sont nuls dans 
le genre déjà mentionné, et enfin par les 
cuisses antérieures, qui sont hérissées d’é- 
pines. 

Les Leptopus, d’après les observations 
de M. Léon Dufour, vivent dans les en- 
droits secs, et les espèces qui habitent le 
voisinage des eaux ne se rencontrent ja- 
mais que dans les endroits couverts de cail- 
loux , et exposés à l’ardeur du soleil. 

4. LEPTOPUS LAKOSUS. 

L. Dur., Ann.de la Soc. Ent. de France, 
t. LITE, p. 344, pl. 5, fig. 4. — Bruzr., 
Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 284, pl. 28, 
fig. 3. — Long. 2 lig. à 2 lig. 1. — Corps 
entièrement d’un gris ardoisé , et recouvert 
d’un duvet cotonneux; bec jaune à la base 
et brun dans le reste de son étendue; ély- 
tres de la couleur du corps, avec quatre ou 
cinq taches, et leur extrémité d’un blanc- 
jaunûtre ; pattes de cette dernière couleur, 
avec les tarses bruns; abdomen glabre, 
d’un brun luisant, avec le bord des seg- 
mens d’un jaune pâle, 

Getie espèce habite la France Méridio- 
pale, où elle a été découverte par M. Léon 
Dufour, aux environs de Saint-Sever. 

2. LEPTOPUS LITTORALIS. 
L. Dur., Ann. dela Soc. Ent. de France, 
t. II, p. 209, n. 4, pl. 6, fig. B, 2; ejusd., 
t. ILE, p.354.—Burx., Handb. der Entom., 
t. 11, p. 247, n. 4. — Long. 2 lig.— Corps 
d’un gris cendré, hérissé de poils roides; 
bec avec ses deux premiers articles munis 
d’une épine de chaque côté; yeux glabres; 
écusson noir et entièrement glabre ; élytres 
noirâtres, tachetées; pattes d’un jaune 
pàle; abdomen brun, bordé de jaune comme 
dans l’espèce précédente. 
Le Lepitopus Littoralis habite les 
mêmes localités que le L. Lanosus. 

3. LEPTOPUS ECHINOPS. 

L. Dur., Ann. dela Soc. Ent. de France, 
t. 11, p.143, n. 2.—_Burx., Handb.der Ent., 
t. 11, p. 247, n.2.— Long. 1 lig. ! à 2 lig. 
— Cette espèce, de la même couleur que 
la précédente, se distingue facilement de 
toutes les autres par les poils qui revêtent. 
ses yeux, ses ocelles et son écusson; son 
bec a aussi le premier article dépourvu 
d’épines; son corselet est plus large à sa 
partie antérieure que chez ses congénères , 
et ses élytres sont variées de noir et de 
blanc. — De la France Méridionale. 

CINQUIÈME FAMILLE. — VELIENS. 

Caractères. Corps allongé, étroit, tou- 
jours couvert d’un duvet très-court. —An- 
tennes cylindriques, assez longues, compo- 
sées de quatre articles d’épaisseur égale 
dans toute leur étendue. — Pattes antérieu- 
res plus courtes que les autres, et dépour- 
vues d’épines propres à retenir leur proie. 

— Tarses ayant leurs crochets situés en de- 
hors, et insérés dans une échancrure du 
dernier article un peu avant son extrémité, 

La famille des Vezrexs renferme des in- 
sectes peu nombreux en espèces, qui, 
quoique aquatiques, ne s’enfoncent jamais 
dans l’eau , à moins que ce ne soit acciden- 


16 MICROVELIA. 

tellement: mais qui marchent et qui cou- 
rent à la surface des eaux, aussi facilement 
et avec beaucoup plus de vivacité que s'ils 
étaient sur terre ; tout leur corps et le des- 
sous de leurs tarses sont couverts de poils 
très-courts et très-serrés, qui leur permet- 
tent de glisser sur l’eau sans se mouiller. 

Les Veliens sont carnassiers, et cepen- 
dant leurs pattes ne sont pas, comme chez 
les familles précédentes, armées d’épines 
capables de retenir leur proie. 

Quelques espèces sont aptères, mais Ja 
plupart sont pourvues d’élytres et d’ailes, 
qui sont longues et étroites. 

Genres : Velia, Microvelia, Hebrus, Ger- 
ris, Halobates, Hydrometra. à 

VELIA, LaTr., Lap., BRULL,; 
Hydrometra, Fap.; 
Cimex. 

Corps assez trapu.— Tête ovalaire, légé- 
rement penchée. — Antennes de quatre ar- 
ticles cylindriques, dont le premier un peu 
plus long que les autres. — Thorax s’avan- 
çant au-dessus de l’écusson , et recouvrant 
la base des ailes. — Ailes et élytres à peu 
prés d’égale consistance; ces dernières 
ayant seulement leurs nervures plus sail- 
Jantes. — Pattes courtes, surtout les anté- 
rieures, assez écartées à leur insertion, 
avec les tarses de trois articles. —Les cuis- 
ses postérieures, chez les mâles, renflées et 
armées d’épines en dessous, ainsi que les 
jambes. — Abdomen relevé de chaque 
côté, et formant une lamelle saillante, 
avec son extrémité terminée par deux peti- 
tes pointes. 

Ce genre ne renferme qu’un fort petit 
nombre d’espèces ; deux seules ont élé dé- 
crites, et elles appartiennent au midi de 
la France; ce sont : 

4. VELIA RIVULORUM. 

Gerris Rivulorum, Fagr., Ent. Syst., 
t IV, p. 489. — Hydrometra Rivulorum; 
ejusd., Syst. Rhyn., p. 259. — Velia Rivu- 
lorum, Latr., Hist. nat. des Crust. et des 
Ins., t. XII, p. 270; ejusd., Gen. Crust. 
et Ins., t. 111, p. 432.—Lar., Ess, Hém., 
p.25,n. 2.—Burx., Handb. der Ent., t. 11, 
p. 212.—BruLz., Hist. nat. des Ins., t. IX, 
p. 293, pl. 23, fig. 4. — Long. 4lig. — 
Gorps noir ou d’un brun trés-foncé; corse- 
let ayant son disque d’un roux plus ou 
moins obscur ; thorax ayant ses côtés jaunä- 
tres ; élytres et ailes noirâtres;les premiéres 
offrant quatre points où petites taches blan- 

châtres, dont deux situées près de l’écusson 
et deux autres sur le milieu et vers l’extré- 
mité de l’élytre ; abdomen d’un jaune-rous- 
sâtre, ayant ordinairement les parties laté- 
rale et inférieure de Couleur noire, ainsi 
qu’une tache située à l'extrémité de chaque 
segment. 

Cette espècese trouve dans les ruisseaux, 
les fontaines de la France Méridionale, l’1- 
talie, la Suisse, etc. 

2. VELIA CURRENS, 

Gerris Currens, Ent. Syst.,.t. LV, 
P- 193, n. 22. — Hydrometra Currens, 
ejusd., Syst. Rhyn., p. 259, n. 8. — Coo.; 
Illust. Ins., dec. 2, tab. 17, fig. 11.—Velia 
Currens, Latr., Gen. Crust. et Ins.,t. LL 
P. 133, n. 2. — Buru., Handb. der Ent, 
t. 11, p. 242, n. 4. — BruLz., Hist. nat. 
des Ins., t. IX, p. 294. — Long. 3 lig. — 
Cette espèce se distingue de la précédente 
par l'absence complète des élytres et des 
ailes; par son corselet plus court; par son 
abdomen qui est plus brun en dessus, avec 
une série de taches fauves dans son milieu, 
et une bande noire de chaque côté. | 

Cette espèce se rencontre également 
dans les ruisseaux et les fossés du midi de 
la France et de l'Italie. 

Plusieurs auteurs ont pensé que la Pelia 
Currens n’étoit que la larve ou la nymphe 
de la V, Rivulorum, etils s'étoient surtout 
fondés sur ce que plusieurs F. Currens 
avoient été prises dans l'acte d’accouple- 
ment; mais comme il n’est pas encore au- 
thentiquement prouvé que plusieurs insec- 
tes ne s’accouplent pas avant d’avoir atteint 
leur entier développement, la question 
reste encore incertaine. 

MICROVELIA, Westw., BRauLL.; 
Velia, L. Dur.; 
Hydroessa, Burx. 

Ce genre a la plus grande analogie avec 
le précédent, et les caractères qui l'en 
distinguent ne sont pas nombreux ; ce sont 
particulièrement la forme du corps plus 
ramassée, avec le thorax ne dépassant pas, 
comme chez les f’elia, la largeur de l’abdo- 
men, et surtout par leurs antennes, qui ont 
leur premier article plus court que les sui- 
vans, avec le dernier beaucoup plus long 
que les autres, et les tarses antérieurs de 
deux articles seulement. 

On ne connoît de ce genre qu’une seule 
espèce. 


GERRIS. 

MICROVELIA PYGMEA, 

Velia Pygmea, L. Dur., Ann. dela Soc. 
Ent. de France, t. 11, p. 445, pl. 5, fig. 6. 
—Microvelia Pulchella, WesTw., Ann. 
la Soc. Ent. de France, t. IL, pl. 5, 
fig. 5, a, b. — Hydrocssa Reticulata, 
Bur., Handb. der Ent., t. IX, p. 243. — 
Long. + lig. — Corps d’un brun foncé ; tête 
et corselet de la même couleur, sans taches; 

élytres brunes, avec quelques petites lignes 

blanches et transparentes; antennes d’un 
jaune päle à leur base et brunes dans le 
reste de leur étendue; pattes d’un jaune 
päle. 

Cette espèce, d’une taille excessivement 

exiguë, a élé trouvée en France et en An- 

gletere. ! 

M. Brullé, dans son Hist. nat. des Ins., 
t. 1X, p. 295, semble douter que la Micro- 
_velia Pulchella, Westw., et la Velia Pyg- 
mea, soient la même espèce, quoique ce- 
pendant la comparaison des caractères et 
des figures paraisse devoir laisser peu de 
doute, 

= BEBRUS, Wesrw., Burx. 

Ce genre renferme de petits insectes, 
analogues à ceux du genre précédent, pour 
l’aspect et pour la taille ; mais qui s’en dis- 
tingue par leurs antennes, qui sont compo- 
sées de cinq articles à peu près d’égale 
longueur; par leur corselet tronqué à 
sa partie postérieure, et ne couvrant pas 
l’écusson et la base des élytres comme chez 
les Velia et les Microvelia; et enfin par les 
tarses, qui ont leurs crochets insérés tout-à- 
fait a l'extrémité du dernier article, mais 
non pas avant l’extrémité, comme chez les 
deux genres déjà mentionnés. 

Le type de ce genre est : 

HEBRUS PUSILLUS, 

Ann. de la Soc. Ent. de France, t. III, 
pl. 6, fig. 6, a, g.—Burw., Handb. der Ent., 
t. II, p.214,n, 4. — Long. ilig. —Corps 
d’un brun obscur ; antennes de cette der- 
nière couleur, avec leur base fauve ; élytres 
de la même couleur que le corps, ayant à 
leur base une tache allongée et oblique, et 
sur leur partie membraneuse, trois points 
blancs; pattes entiérement fauves. 

Gette petite espèce se rencontre dans 
Les eaux de la France, de l'Angleterre, etc. 

GERRIS, Fasr., LATR. ; 
Hydrometra, Burw.; 
Aquarius, SCHELL.; 
Cimex, Linn., Decéen. 

Gorps allongé. étroît, un peu déprimé. 
— Ântennes aussi longues que la moitié du 
corps, composées de quatre articles, dont 
le premier plus long que tous les autres, et 
le dernier cylindrique. — Rostre arqué à 
sa base, et composé de quatre articles. — 
Tête un peu prolongée à sa partie anté- 
rieure: — Corselet long, s’élargissant in- 
sensiblement de la partie antérieure à la 
partie postérieure. — Ecusson triangulaire, 
assez pelit.—Pattesantérieures fort courtes, 
dépourvues d’épines. — Les jambes et les 
cuisses très-grêles. — Les tarses de deux 
articles seulement, terminés par deux cro- 
chets trés-minces. — Pattes intermédiaires 
et postérieures deux ou trois fois aussi lon- 
gues que les antérieures. 

Les Gerris sont des insectes que l’on ren- 
contre pendant la belle saison, courant à 
la surface de l’eau des bassins, des mares et 
des étangs, qui se meuvent avec beaucoup 
d’egilité, et glissent sur l’eau avec beau- 
coup de vélocité lorsqu'on veut les saisir. 
Dänsles premiers beaux jours du printemps, 
on les trouve en grande abondance, ce 
qui a fait supposer que pendant l'hiver ils 
demeuroient sous l’eau. 

Leurs jambes antérieures se replient sur 
les cuisses, de maniére à retenir leur proie 
et la porter à la bouche, quoiqu’elles ne 
soient pas munies, comme chez les espèces 
des familles précédentes, d’épines qui indi- 
querit cette manière de vivre. « 

Les espèces de Gerris sont peu nombreu- 
ses, et cependant l’on en rencontre dans 
toutes les parties du globe, plusieurs se 
trouvent aux environs de Paris. 

A. GERRIS PALUDUM. 

Gerris Paludum, Ent. Syst., t. IV, 
p. 488, n. 2. — Hydrometra Paludum, 
ejusd., Syst. Rhyn., p. 258, n. 3. — Ger- 
ris Paludum, Larr., Gen. Crust. et Ins., 
t. 111, p. 433, n. 4.—Scaux., Mon., p. 29, 
n. 4. —Lar., Hém., p. 23, n. 3.—Burx., 
Handb.derEnt.,t. IL,p.210,n.4.—Bruzz., 
Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 302, n. 2. — 
Long. 5 à 6 lig. — Corps d’un brun-verdä- 
tre; antennes noirôtres; corselct ayant 
deux tubercuies uv peu au-delà du milieu, 
et une légère saillie située sur le bord pos- 
tericur du métasternum; poitrine ayant 

7 

n > 


98 HYDROMETRA. 

dans son milieu une bande noire ; élytres 
d’un brun obscur ; abdomen ayant en des- 
sous une large bande noire, avec la carène 
médiane fort saillante ; pattes de la couleur 
du corps. 

Cette espèce se rencontre dans la plus 
graude partie de l’Europe; elle est abon- 
dante aux environs de Paris. 

2. GERRIS LACUSTRIS. 

Cimex Lacustris, Linn., Syst, nat., 
1.11, p, 732, n. 447; ejusd., Faun. Suec., 
p. 257, n. 970.—Fasr., Ent. Syst, t. IV, 
p. 487, n. 4, — Gerris Lacustris, ejusd,, 
Syst. Rhyn., p. 256, n. 4.—ScHux., p.45, 
n.7.—Burx.,Handb. der Ent.,t. 11, p. 210, 
n, 2 — Long. 3 à 4 lig. =. — Corps bru- 
nâtre , assez étroit ; corselet caréné a sa par- 
tie antérieure; élytres brunâtres sans taches; 
abdomen roussätre, avec une ligne médiane 
et une autre de chaque côté, d’un noir 
brillant ; pattes brunes, 

Cette espèce, la plus commune du genre, 
se trouve pendant toute la belle saison, à 
la surface des eaux tranquilles, daus les 
bassins des jardins publics. 

3. GERRIS APTERA. 

Scaum., Mon. des Plotéres, p. 24. — 
Gerris Canalium, Dur., Anat. des Hém., 
p. 69, pl. 5, fig. 59. — Gerris Aptera, 
Bruzr., Hist. nat. des Ins., t. 1X, p. 304, 
n. À, pl. 23, fig. 5. — Long. 6 à 7 lig. — 
Corps entiérement d'un brun olivacé, re- 
couvert de petits poils argentés très-courts; 
antennes noires; rostre jaunâtre à sa base ; 
corselet ayant une ligne longitudinale éle- 
vée dans toute sa longueur; poitrine jau- 
nâtre en dessous; élytres et ailes entière- 
ment nulles; abdomen ayant chacun de 
ses segmens jaunâtres à l'extrémité; pattes 
de la couleur du corps. 

Le Gerris Aplera, la seule espèce euro- 
péenne qui soit constamment dépourvue 
des organes du vol, est commune aux en- 
virons de Paris. 

HALOBATES, Escascnozrz, Lar. 

Ce genre a la plus grande analogie avec 
celui des Gerris, il n’en diffère réellement 
que par la forme ramassée du corps, et sur- 
tout de l’abdomen, dont les segmens sont 
trés-courts et relevés; les antennes aussi sont 
beaucoup plus courtes, leurs pattes n’attei- 
gnent pas un aussi grand développement et 
les organes du vol manquent totalement. 

Les Halobates courent sur les eaux de Ja 

mer près des côtes ; on n’en à jamais ren- 
contré pourvues d’élytres et d’ailes : ce qui, 
joint à la forme rabougrie de leur corps, a 
fait présumer que ces insectes n’avoient pas 
atteint leur entier développement et qu’ils 
pourroient bien être de véritables Gerris à 
l’état de larve. 

Eschscholtz en a fait connaître plusieurs 
espèces dans son Entomographie. 

" 4. HALOBATES MICANS. 

Escu., Ent., p. 163, n. 78, tab. 2, 
fig. 3. — Burt, Handb. der Ent., t Il, 
p. 208, n. 1. — Long. 2 lig. — Corps cô- 
nique, grisâtre en dessous, chatoyant Île 
bronzé, entiérement d’un blanc argenté en 
dessous; yeux noirs; pattes grisâtres, COu- 
vertes de duvet argenté comme les autres 
parties du corps. 

Cette espèce vit dans l’Océan-Atlantique. 

2. HALOBATES SERICEUS. 

Escu., ÆEnt., p. 1464, n. 79, tab, 2, 
fig. 4. — Lar., Hémipt., p. 24, n. 4. — 
Burx., Handb. der Ent., 1. 11, p. 209, n. 2. 
— Long. 4 lig. : — Gette espèce se dis- 
tingue de la précédente par son corps plus 
ovalaire et d’une moindre taille, par ses 
yeux d'un jaune päle et le duvet qui re- 
couvre le corps d’un gris-blanchätre. — 
Cette espèce se trouve dans les mers équa- 
toriales. 

HYDROMETRA, Farr.; 
Cimex, Linn., GEOFF.; 
Limnobates, Burns. 

Corps allongé, filiforme, d’une ténuité 
extrême. — Tête cylindrique, allongée.— 
Yeux situés au milieu de la tête et les an- 
tennes tout-à-fait à l’extrémité ; ces der- 
nières composées de quatre articles, dont 
le premier beaucoup plus gros que les sui- 
vans, et les deux derniers fort gréles et 
beaucoup plus allongés que les autres, — 
Elytres successivement étroites, ne cou- 
vrant pas l’extrémité de l’abdomen. — Pat- 
tes d’une ténuité excessive ; les postérieures 
beaucoup plus longues que les antérieures. 
— Tarses formés de deux articles, dont le 
dernier muni de deux crochets. 

Ce genre ne renferme qu’une seule es- 
pèce connue. 

HYDROMETRA STAGNORUM, 
Cimex Stagnorum, Linx., Syst. nat., 
t. II, p. 632, n. 418.-— Hydrometra Sta- 
gnorum , Fapr., Syst. Rhyng., p.258, n.6. 
— Larn., Gen. Crust. et Ins.,t, III, p.134, 


EMESA. 99 

n. 1,— Srors., Cimic. Suec.,, p. 116 , 0. 4. 
— Lar., Hémipt., p. 22, n. 4.— Bruzxé, 
Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 304, pl. 23, 
fig. 6 — Limnobaies Siagnorum, Burm., 
Handb. der Ent., t. IT, p. 211.— Long. 5 
à 6 lig. — Corps d’un brun obscur; bec 
ferrugineux ; antennes de cette dernière 
couleur ; corselet brun, avec quelques 

nuances plus roussätres ; élytres d’un gris 
sale, avec leurs nervures noires ; abdomen 
brun, avec les côtés roussâtres ; pattes en- 
tiérement brunes. 

Gette espèce se rencontre dans la plus 
grande partie de l’Europe; on la trouve 
aux environs de Paris, courant sur les eaux 
staguantes. 

SIXIÈME FAMILLE, — RÉDUVIENS. 

Caractères. Corps ordinairement allon- 
gé. — Tête fortement rétrécie vers sa par- 
tie postérieure àson insertion avec le thorax. 
— Bec court, épais et fortement recourbé. 
— Antennes grêles et longues, composées 
de quatre articles, dont les deux premiers 
ordinairement plus gros et plus longs que 
les autres ; les deux derniers beaucoup plus 
grêles , ayant l'apparence de soies. — Cor- 
selet épineux ou dentelé.— Pattes longues 
et minces, avec les cuisses quelquefois ren- 
flées et armées d’épines. 

Les Réduviens sont fort nombreux en 
espèces, leurs couleurs sont trés-variées et 
quelquefois trés-vives ; ce sont des insectes 
entièrement carnassiers, doués de beaucoup 
d’agilité, qui vivent sur les fleurs, les ar- 
bres, et même quelques espèces habitent 
les maisons. Ils ont des formes très-diverses, 
souvent des épines arment leur corselet, 
ce qui les a fait diviser par plusieurs auteurs 
en un grand nombre de genres dont quel- 
ques-uns sont dépourvus de caractères pro- 
pres à les distinguer facilement entre eux, 

11 n’est guère possible de les diviser en 
plusieurs groupes d’une manière naturelle. 

Genres : Emesa , Ploiaria, Zelus, Apio- 
merus, Macrophthalmus , Hammatocerus, 
Prostemma, Ecthrichodia, Pirates, Na- 
bis, Stenopoda. Petalochirus. Conorhi- 
nus, Cimbus, Holotrichius, Lophocela, Ho- 
doplilus. 

EMESA , Fagr., LATR.; 
Ploiaria, LATR. 

Corps excessivement grêle et allongé, 
tout-à-fait filiforme, ressemblant à une 
Maxre (ordre des Orthaptéres), très-allon- 
gé. — Antennes trés-grêles, fort longues, 
aidant l’insecte pour la marche, ayant leur 
premier article plus gros que les autres et 
le troisième formant un coude avec le se- 
cond. — Prothorax excessivement allongé 

et étroit. — ÆElytres et ailes longues et 
étroites, mais quelquefois complètement 
nulles. — Pattes antérieures courtes, ra- 
visseuses comme chez les ManTEs, ayant les 
hanches plus longues que dans les autres 
genres de cette famille; les cuisses armées 
d’épines à leur partie inférieure, et les jam- 
bes se repliant sur les cuisses forment une 
sorte de pince capable de saisir des animaux 
vivants et de les empêcher de s'échapper. 
— Tarses n’ayant qu’un seul crochet. — 
Pattes intermédiaires et postérieures lon- 
gues et grêles. 

Ce genre se compose d’un petit nombre 
d'espèces qui, pour l'aspect, ont la plus 
grande ressemblance avec quelques Or- 
THOPTÈRES, et que l’on confondrait facile- 
ment avec plusieurs espèces de MANTES sans 
l'inspection de la bouche, 

Les Emeses marchent lentement, et 
comme par saccades et se traînant sur leurs 
longues pattes comme sur des échasses. — 
Ils habitent particulièrement les contrées 
méridionales, l’Afrique, l’Asie et l’Amé- 
rique Méridionale. 

EMESA FILUM. 

Gerris Filum, Fasr., Ent. Syst.,t. IV, 
p. 49, n. 45. — Emesa Filum ; ejusd., 
Syst. Rhyng.. p. 263, n.1. — Gray., Anim. 
Kingd., t. XV, pl. 97, fig. 30. — BruLLÉ, 
Hist. nat, des Ins., t. IX, p. 312.— Long. 
48 lig. — Corps d’un brun, tirant sur le 
noirâtre, souvent aptère ; antennes fauves ; 
tête ayant sa partie antérieure de la même 
couleur ; pattes et abdomen d’un brun noi- 
râtre. — Des Indes-Orientales de l’Ile-de- 
France. 

Plusieurs espèces de ce genre ont été dé- 
crites ; mais comme elles sont fort rares, 
il est difficile de les bien limiter. Degéer ep 
a décrit et figuré une espèce qui a la plus 
grande analogie avec celle que nous venons 
de décrire, mais qui est peut-être différente. 
Et même l’Emesa Filum de Fabricius n’est 


109 

pas bien certainement la même espèce que 
la nôtre, qui est exactement celle que 
M. Brullé a décrite et figurée pl. 24, n. 4, 
du 1. 1X de son Histoire naturelle des in- 
sectes. 

PLOIARIA, Scop., LATR., BRULL.; 
Gerris, Fagr.; Cimex, Linx., DEGÉER; 
Cerascopus , HeINcK. ; 
Emesodema , Spin. 

Dans ce genre comme dans le précédent, 
le corps est trés-grêle, mais ordinairement 
“beaucoup moins long, — Les antennes sont 
semblables à celles des Emesa; mais elles 
ne sont pas aussi Jongues. — Leurs ély- 
tres et leurs ailes couvrent ordinairement 
la totalité de l’abdomen, — Les pattes an- 
térieures sont également ravisseuses, mais 
leurs tarses sont pourvus de deux crochets, 
ce qui distingue surtout ce genre de celui 
d'Emesa, chez qui les tarses antérieurs 
n’ont jamais qu’un seul article. 

Les Ploières vivent dans les habitations, 
se cachent dans les coins et les endroits 
sales, et se couvrent de poussière de ma- 
nière à n'être point aperçues de leurs en- 
nemis, ni des insectes dont elles veulent 
faire leur proie, 

Leurs espèces sont peu nombreuses. Une 
espèce que l’on rencontre dans la plus 
grande partie de l’Europe et surtout en 
France, est type du genre, c’est : 

PLOIARIA VAGABUNDA. 

Cimex Vagabundus, Linn., Syst. nat., 
t. 11, p. 732, n. 119 ; ejusd., Faun. Suec., 
n. 772, — Gerris Vagabundus, FaBr., 
Ent. Syst, t 1V,'pt 192, n. 9; ejusd., 
Syst. Khyn., p. 262, n. 9. — DEcéen, 
, Mém. Ins., t. LUI, p. 332, n. 41, tab. 17, 
fig. 4 et 2. — Georr., Ins. Paris., t. I, 
p. 462, n. 58. — Wovrr., Icon. Cinic., 
p. 203, tab. 20, fig. 497. — Ploiaria Va- 
gabunda, Lavr., Gen. Crust.et Ins.,t.1IT, 
p. 430, n. 374. — Lap., Ess. Hém., p. 43, 
D.44.— Gerris Vagubundus, Burx., Handb. 
der Ent., t. Al, p. 224, n. 4. — Ploiaria 
Vagabunda, Bruu., Hist. nat des Ins., 
1. IX, p. 312, pl. 24, fig, 2.— Long. 3lig. 
a Sig. ? — Corps d’un blanc-jaunûtre ; 
antennes annelées de brun; ailes ayant leur 
bord antérieur orné de taches de cette der- 
nière couleur; tête et corselcet brunâtres 
dans leur milieu; le dessous du corps de 
Ja même couleur; pattes blanchäâtres, an- 
ueiées de brun. 

ZELUS. 

Cette petite espèce, qui ressemble petu- 
coup à plusieurs espèces de Tipules ou de 
cousins, vole trés-facilement. On la ren- 
contre en France aux environs de Paris et 
dans la plus grande partie de l'Europe; 
elle est assez rare. 

ZELUS, Farr.; 
Cimex. Linn., STOLL.; 
Reduvius, Fazr., WOLFF.; 
Prionotus, Lar. 

Corps long et étroit, aminci à sa partie 
antérieure. — Bec long, trés-aigu, avec le 
deuxième article beaucoup plus long que 
les autres. — Antennes longues et grêles, 
ayant leur premier article court ; le second 
plus gros que les autres, et toujours le plus 
long de tous; les deux derniers beaucoup 
plus minces que les précédens. — Corselet 
étroit, surtout antérieurement, surmonté 
de tubercules ou d’épines. — Elytres lon- 
gues et peu consistantes. — Abdomen plus 
large que le thorax. — Pattes grêles, sur- 
tout les postérieures. — Tarses ayant leurs 
crochets munis d’une petite dent située à 
leur base. 

Ce genre se compose d’un grand nombre 
d'espèces, répandues dans toutes les parties 
du monde. 

Plusieurs auteurs l'ont divisé en plusieurs 
autres genres, dont les caractères pour la 
plupart sont fort peu tranchés, et offrent des 
passages qui ne permettent pas toujours 
de les distinguer facilement ; mais dernière- 
ment, M. Brullé, qu’on ne sauroit trop 
louer d’avoir restreint les genres en leur 
assignant des caractères d’une valeur réelle, 
a réuni sous la dénomination de Zelus 
plusieurs genres créés aux dépens de ce 
dernier, par MM. Laporte, de Haen et Bur- 
meister. Nous signalerons seulement ces 
coupes comme de simples divisions, en n’o- 
mettant pas toutefois de présenter les ca- 
racières qui, toul faibles qu’ils sout, peu- 
vent servir à les séparer les unes des autres. 

PREMIÈRE DIVISION. 
(Zelus proprement dits.) 

Tête portant une épine derrière chaque 
antenne. — Abdomen ne dépassant pas la 
largeur des élytres. 

4. ZEBUS MACILENTUS. 
STOuL., Cimic., tab. 27, fig. 492. — 
Vuxat., Handb. der Ent., 1. 11, p. 225, n. 2. 


ZELUS. 

— Long 42 à 45 lig. — Corps d’un brun- 
jaunâtre obscur , sans tache ; corselet ayant 
de chaque côté une épine assez longue , et 
plusieurs autres en dessus; élytres et ailes 
de la couleur du corps, avec leurs nervu- 
res un peu plus pâles; pattes d’un brun- 
jaunâtre, avec les cuisses et les jambes 
postérieures tirant sur le verdâtre. — Du 
Brésil. k 

2. ZELUS QUADRISPINOSUS. 

Cimex Quadrispinosus, Linx., Syst. 
nat., t. II, p. 720, n. 37.— Decéer, Mém., 
vol. 3, p. 347, pl. 35, fig. 7. — Alydus 
Quadrispinosus, Fagr., Syst. Rhyn., 
p. 251, n. 43. —Zelus Coronatus, Far., 
Syst. Rhyn., p. 289, n. 31. — STOLL., 
Cimic., tab. 22, fig. 455. —Long. 8 à 9 lig. 
— Corps d’un brun-rouge carminé ; anten- 
nes entièrement noires; corselet armé de 
quatre épines; élytres d’un rouge plus ob- 
scur et un peu moins colcré que le reste 
du corps, ayant leur bord antérieur d’un 
noir brillant; paties brunes, avec l’extré- 
mité des cuisses et la base des jambes, de 
couleur rouge comme le reste du corps. 

Cette espèce se rencontre dans une 
grande partie de l'Amérique Méridionale. 

DEUXIÈME DIVISION. 

(Myocoris, Burm.) 
(Hiranetis, Spixoi.) 

Cette division se distingue de toutes les 
autres, par les élytres qui sont transparen- 
4es dans toute leur étendue. 

3. ZELUS CURSITANS. 

Fagr., Syst. Rhyn., p. 284, n. 10, — 
Srozz.. Cimic., tab. 21, fig. 147. — Myo- 
coris Nigriceps, Burm., Handb. der Ent., 
t. il, p. 226, n. 4. — Long. 9 lig. —Corps 
d’un roux de brique ; antennes entièrement 
noires ; iête de la même couleur , trés-bril- 
lante; corselet ayant sa partie antérieure 
également noire; élytres transparentes, 
d’un jaune brillant, avec leur base, une 
bande dans leur milieu, et leur extrémité 
d’un violet obscur; pattes d'un jaune rous- 
sâtre ; les postérieures, avec l’extrémité de: 
leurs cuisses et leurs jambes de couleur 
noire ; abdomen roussâtre , avec l'extrémité 
noire.— Du Brésil. Collection du Muséum 
d'Histoire naturelle de Paris. 

4. ZELUS ICHNEUMONEUS. 
Fasr., Syst. Rhyn., p. 286, n. 49. — 
Myscoris Braconiformis, Burw., Handb. 

401 
der Ent.,t. 11, p. 256, n. 2.— Long. 6 lig. 
— Cette espèce ressemble à la précédente, 

mais elle est beaucoup moins grande; elle 
est d’un rouge plus obscur; les antennes et 

la tête sont noires; le métathorax est de 

cette dernière couleur; les élytres sont d’un 
jaune-grisâtre pâle, avec une bande dans 
leur milieu, et leur extrémité de couleur 
brune ; abdomen de la couleur du Corps, 
avec l'extrémité noire; pattes d’un jaune 
testacé, annelées de noir. — Du Brésil, 
Collection du Muséum de Paris. 

TROISIÈME DIVISION. 
(Evagoras, Bury.) 

Tête n’ayant point d’épines derrière les 
antennes, — Abdcemen ne dépassant pas la 
largeur des élytres. 

5. ZELUS LONGIPES. 

Cimex Longipes, Lin, Syst.nat.,t.Il, 
p. 624. n. 65.—Reduvius Longipes, Faz., 
Ent. Syst, 1. IV, p. 176, n. 9. — Zelus 
Longipes, ejusd.. Syst. Rhyn., p.… 283, 
n. 6. — Long. 7 à 8 lig. — Corps d’un 
rouge-brunûâtre ; tête et corselet de cette 
dernière couleur ; élytres noires, avec 
leur base et une large bande transversale 
d'un beau rouge; pattes de cette dernière 
nuance. 

Cette espèce se trouve dans la plus 
grande partie de l'Amérique Méridionale, 

6. ZELUS ERYTROCEPHALUS. 

Fagr., Syst. Rhyn., p. 283, n. 5. — 
Evagoras Erytrocephalus, Burw., Handt. 
der Ent.,t.11,p. 227,n. 2.—Long 6. à8 lig. 
— Corps d’un noir violacé ; antennes noi- 
res; tête rouge, ayant quelquefois une li- 
gne noire sur son sommet; corselet et ély- 
tres d’un noir-violet sans taches; ailes bleues; 
pattes de la couleur du corps.— Du Brésil, 

QUATRIÈME DIVISION. 
(Notocyrtus, Burx.) 

Jambes renflées dans leur-milieu.— Ab- 
domen dépassant un peu la largeur des ély- 
ires. 

7. ZELUS CLAVIPES. 

Reduvius Clavipes, Fazr., Syst. Rhyn. 
p. 276, n. 45. — Notocyrtus Clavipes. 
Burm., Handb. der Ent., t. 11, p. 227, 
n, 4, — Long. 5 lig. — Corps d’un gris- 
brunâtre ferrugineux; tête jaurâtre , avec 


102 

deux épines noires ; antennes de celte der- 
nière couleur ; corselet avec des sillons no- 
duleux, avec sa partie antérieure noire , et 
sa partie postérieure jaunâtre , et ses côtés 
garnis d’épines; élytres d’un jaune-brunà- 
tre ; pattes de la couleur du corps, avec les 
jambes postérieures noirâtres et hérissées. 
— De la Guyane. l 

CINQUIÈME DIVISION. 

(Arilus, Hanx.; Prionotus, Lar.; 
Sacroderes, Spinoz.) 

Jambes sans renflement,— Tête avec un 
long cou.— Abdomen dépassant les élytres 
sur les côtés. 

8. ZELUS SERRATUS. 

Cimex Serratus, Laxnx., Syst. nat., 
t. II, p. 723, n. 62. Suzz., Ins., tab. 40, 
fig. 42. — SroL., Cim., 42, tab. 4, fig. 6. 
—Dauryx, Exot. Ins., t. 11, tab. 36, fig. 6. 
— Reduvius Serratus, Fagn., Ent. Syst., 
& 1V, p. 205, n. 42; ejusd. , Syst. Rhyn., 
p. 266, n. 2.—Larn., Gen. Crust. et Ins., 
t. 111, p. 429. — Prionotus Serratus, 
Lar., Ess. Hém., n. 8. — Arilus Serratus, 
Haun., Wanz., 1, 34, tab. 6, fig. 22, — 
Bynx., Handb. der Ent., t. II, p. 288, n. 2. 
— Long. 16 lig. — Corps pubescent, d’un 
gris-brunâtre trés-obscur; rostre et anten- 
nes d’un jaune-roussâtre; corselet ayant 
dans son milieu une crête trés-élevée gar- 
nie de petites épines de couleur noire ; ély- 
tres d’un gris tirant sur le ferrugineux ; pat- 
tes de Ja couleur du corps, avec les tro- 
chanters et les jambes d’un jaune-roussä- 
tre. — Cette espèce se rencontre dans 
toute l'Amérique Méridionale. 

9. ZELUS ELEVATUS. 

Faur., Syst. KRhyn., p. 289, n. 29. — 
Arilus Elevatus, Buru., Handb. der Ent., 
t. IL, p. 229, n. 4. — Long. 8 à 42 lig. — 
Corps d’un brun olivacé; tête de cette cou- 
leur ; corselet ayant deux épines élevées et 
aiguës, situées sur son lobe antérieur, et 
quatre autres sur son lobe postérieur; écus- 
son gibbeux dans son milieu; élytres d’un 
brun obscur; abdomen noir; pattes d’un 
PS 18 olivacé. — De l'Amérique Méridio- 
nele. 

SIXIÈME DIVISION. 
(Harpactor , Lap.) 

Jambes sans renflement, — Tête ne se 
retrécissant pas postérieurement en forme 

APIOMERUS. 

de cou.— Abdomen ne dépassant pas la lar- 
geur des élytres. 

10. ZELUS CRUENTUS. 
Reduvius Cruentus, t. IV, p. 498, n. 48; 
ejusd., Syst. Rhyn., p. 272, n. 28.—Suzz., 
Hist. des Ins., À, tab. 40, fig. 43.—W oLr., 
Icon. Cim., 38, tab. 4. fig. 38. — Larn., 
Gen. Crust. et Ins., t. III, p. 429.—Har- 
pactor Cruentus, Burm., Hand. der Ent., 
t. 11, p. 230, n. 4. — Long. 8 à 9 lig. — 
Corps d’un rouge foncé ; tête et antennes 
noires; bec ayant son extrémité de cette 
dernière couleur, ainsi que la poitrine; 
élytres rouges ; abdomen ayant trois séries 
de taches noires, et quelques autres de 
forme carrée sur ses bords latéraux; pattes 
rouges, avec l’extrémité des cuisses, la base 
des jambes et les tarses de couleur noire. 
— Cette espèce se trouve dans la France 

Méridionale, l'Italie, l'Espagne. 

Al. ZELUS AXNULATUS. 

Cimex Annulatus, Lixn., Syst. nat., 
t LE, p. 725, n. 74 ; ejusd., Faun. Suec., 
D. 943. — Reduvius Annulatus, FaBn., 
Ent. Syst.,t. IV, p. 197, n. 16; ejusd., 
Syst. lihyn., p. 271, n. 24. — Wozrr., 
Icon. Cim., 2, p. 81, tab. 8, fig. 78. — 
Larr., Gen. Crust. et Ins., t. Il], p. 499. 
— Harpactor Annulatus, Burm., Handb. 
der Ent., t. 11, p. 230, n. 2.—Long. 6 lig. 
—Corps d’un noir brillant ; tête et antennes 
noires ; élytres de la même couleur ; abdo- 
men ayant ses bords latéraux tachetès de 
rouge ; cuisses annelées de noir et de rouge; 
jambes entièrement rouges ; tarses noirs. 

Cette espèce se trouve aux environs de 
Paris et dans la plus grande partie de l’Eu- 
rope. Elle est assez rare aux environs de 
Paris. 

A2. ZELUS ÆGYPTIUS. 

Reduvius Ægyptius, Far. Ent. Syst., 
t. IV, p. 205, n. 44; ejusd., Syst. Rhyn., 
p. 279, n. 62. — Wozrr., Icon. Cim., 
2, 83, tab. 8, fig. 80. — Long. 5 lig. — 
Corps velu, d’un gris cendré : élytres légé- 
rement marbrées ; abdomen ayant ses bords 
latéraux tachetés de noir. 

Cette espèce se trouve dans le midi de 
la France, la Barbarie, l'Egypte. On la 
rencontre quelquefois aux environs de Pa- 
ris; mais elle y est très-rare. 

APIOMERUS, Hanx., Lap., 
Heniartes , SPINOL. ; 
Reduvius, Fapn. 

Burx. ; 

Ce genre se distingue surtout de ses con- 


REDU VIUS. 

Bénères par les jambes des deux paires de 
pattes antérieures, qui sont très-renflées, 
excessivement velues, avec une cavité trés- 
profonde. — Les tarses trés-grêles , ainsi 
que leurs crochets, qui sont dépourvus de 
saillie à leur base. —Le corps est aussi fort 
épais, couvert de poils, avec la tête petite, 
comparativement au volume du corps. 

Ce genre renferme plusieurs espèces 
très-voisines les unes des autres, et qui 
toutes appartiennent à l’Amérique Méri- 
dionale, 

4. APIOMERUS MORBILLOSUS. 

Reduvius Morbillosus , Fagn., Syst, 
Rhyng., p. 275, n. 44.—Apiomerus Morbil- 
losus, Burx., Hand. der Ent. ,t. 11, p. 231. 
— Long. 8 lig. — Corps d’un noir sombre ; 
antennes de la même couleur ; élytres noi- 
res, avec une tache d’un rouge vif, située 
à leur extrémité; pattes noires, avec les 
hanches et les trochanters rouges; abdo- 
men entièrement de cette dernière cou- 
leur. 

Du Brésil et de la plus grande partie de 
l'Amérique Méridionale. 

- 2. APIOMERUS MHIRTIPES. 

Reduvius Hirtipes, Fagr., Ent. Syst., 
& IV, p. 201, n. 27; ejusd., Syst. Rhyn., 
p. 274, n. 38. — Srozc., Cimic., tab. 18, 
fig. 90. — Apiomerus Hirtipes, Bur., 
Handb. der Ent., t. Il, p. 231, n. 3, — 
Long. 8 lig. à 4 pouc. — Corps antérieu- 
rement d’un noir sombre, hérissé sur toute 
sa surface de longs poils; élytres sans ta- 
ches ; abdomen et pattes également noires; 
les antérieures seules, ayant leurs hanches 
jaunûtres, 

Cette espèce se trouve communément 
dans la plus grande partie de l'Amérique 
Méridionale. 

3. APIOMERUS PILIPES. 

Reduvius Pilipes, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 268, n. 42.— 4piomerus Pilipes, Burx., 
Hand. der Ent. — Long. 41 à 12 lig. — 
Gorps noir ; tête et antennes de la même 
couleur ; corselet ayant sa partie postérieure 
d’un jaune-brunâtre ; élytres ayant leur 
moitié antérieure de cette dernière couleur; 
pattes noires, avec les cuisses antérieures 
d’un jaune-brunâtre. — Du Brésil. 

MACROPS, Burx.; 
Macrophthalmus, Lar. 

Gorps peu allongé, presque parallèle. — 
Rostre très-court, arqué, n’atteignant pas 

403 

la base des pattes antérieures. — Antennes 
de trois articles, dont les deux derniersfort 
longs et fort grêles. — Yeux excessivement 
proéminens, s’avancant beaucoup au-des- 
sus de la tête. — Ocelles très-rapprochés. 
— Gorselet épineux, s’élargissant un peu à 
sa partie postérieure. — ÆEcusson armé 
d’une forte épine relevée.—Paties longues, 
avec les tarses ayant leur premier article 
court, et les suivans beaucoup plus longs. 

Ce genre commence la série de ceux 
dont les jambes des quatre pattes antérieu- 
res sont élargies à leur extrémité, et mu- 
nies d’une pelote ; ses yeux et la formedes 
articles de ses antennes sont les caractères 
les plus essentiels. : 

On n’en connoît qu’une seule espèce. 

MACROPS PALLENS. 

Burs., Hand. der Ent., t, II, p. 233, 
D. 4. — Macrophthalmus Pallens, Lar., 
Hém., p. 11, genre 9. — Long. 6 lig. — 
Corps entièrement d’un jaune-grisâtre trés- 
sombre ; antennes annelées de brun, élytres 
noires à leur extrémité ; abdomen plus ob- 
scur que les autres parties du corps; pattes 
annelées de brun. — Du Brésil. Collection 
du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 

REDU VIUS, Fazr., LATR.; 
Platymeris, Lar.; 
Spiniger, Buru. 

Corps assez long et déprimé. — Tête 
ovalaire. — Yeux assez saillans.— Ocelles 
rapprochés sur le sommet de la tête.— An- 
tennes de quatre articles, le premier fort 
épais, le second beaucoup plus allongé, et 
les deux derniers fort grêles. — Rostre 
court et arqué.—Corselet ayant son étran- 
glement ou ligne transversale placée vers 
la partie antérieure.—Ecusson triangulaire. 
— Elyires grandes , couvrant entiérement 
Jabdomen. — Paties épaisses; les cuisses 
légérement renflées, au moins les anté- 
rieures. 

Le genre Reduvius des anciens auteurs a 
été divisé en un très-grand nombre d’autres 
par les auteurs modernes qui, depuis quel- 
ques années, ont apporté de grands change- 
mens dans la classification et les divisions de 
l’ordre des Hémiptères, etle genre Reduvius 
tel qu’il avoit été restreint, ne renfermoit 
plus que quelques espèces dont le type est 
le Reduvius Personatus. 

M. Brullé tout récemment a réuni à ce 
genre tous ceux dont les caractères ne lui 
ont pas paru assez tranchés pour recevoir 


104 

une. dénomination générique. Mais parmi 
ceux là, nous ne laisseronsavec les Reduves 
proprement dils que deux genres adoptés 
par M. Burmeister ; les autres nous ayant 
paru pouvoir être signalés comme genres, 
quoique leurs caractères distinctifsne soient 
pas trés-saillans, mais parce qu’ils‘sont as- 
sez sensibles pour être distingués sans difi- 
culté. 

Les trois genres Plaltymeris, Lap., Spi- 
niger, Bunm., et Reduvius, adoptés par le 
docteur Burmeister, forment notre genre 
Repuvrus. Les P{atymeris avoïent pour ca- 
ractère principal la forme de la partie 
soyeuse du dessous des tarses, qui est ova- 
laire, tandis qu’elle est longue et grêle 
dans les genres Spiniger et Reduvius, qui 
ne se distinguent l’un de l’autre que par la 
présence d’une grosse épine, située à la par- 
tie postérieure du corselet chez les Spini- 
ger, tandis qu’elle est nulle ou plutôt ru- 
dimentaire chez les Reduvius proprement 
dits. 

Il est donc facile de voir que ces genres 
n’offrent entre eux que des différences si 
peu sensibles qu’on ne peut même les si- 
gnaler comme caractères de divisions. 

4. REDUVIUS BIGUTTATUS. (PI. 2, fig. 4.) 

Cimex Bigutlatus, Linn., Syst. nat., 
te 11, p. 725; n970. —"Sroir., Cim., 2, 
tab. 9, fig. 64. — Reduvius Biguttatus, 
Fasr., Ent. Syst, t. IV, p. 205, n. 41; 
ejusd.. Syst. Rhyn., p.266, n.1.— Wozr., 
Icon. Cim., 2, 82, tab. 8, fig. 79. — Platy- 
meris Biguttata, Burm., Hand. der Ent., 
t. Il, p. 233, n. 4. — Long. 45 lig. — 
Gorps assez large, d’un beau noir velouté: 
corselct ayant ses angles antérieurs et pos- 
térieurs terminés par une épine; écusson 
d’un jaun-rougeâtre;élytres d’un noirfoncé, 
plus brunes à leur extrémité, ayant vers 
leur tiers antérieur une tache ronde assez 
grande , d’un blanc-jaunâtre ; pattes noires, 
avec une Jarge tache transversale d’un gris- 
brunâtre sur le milieu des cuisses, — Cette 
espèce se trouve au Sénégal. 

2. REDUVIUS TERGEMINUS. 

STOLL., Cim., tab. 41, fig, 298, — Pla- 
tymeris Tergemina, Burm., Hand. der 
Ent., t. II, p. 233, n. 2.—Long. 9 à 40 lig. 
— Corps noir; corselet ayant à sa partie 
postérieure deux taches rougeâtres; écus- 
son d’un brun-noirâtre; élytres de cette 
dernière couleur ; ayant chacune à leur ex- 
trémité une tache jaunâtre , de forme ova- 
laire, et deux autres blanches, l’une pla- 

REDUVIUS. 

cée à leur base, l’autre cordiforme , sitnée 
vers leur milieu ; pattes annelées de noir et 
de rouge. 

3. REDUVIUS ATER. 

Lep. et Serv., Enc. Méth., t. X, p. 274. 
— Spiniger Ater. Burm., Hand. des Ent., 
t. 11, p. 234, n. 4.— Long. 44 à 45 li. — 
Corps allongé, entièrement d’un beau noir- 
bleu, velouté dans toute son étendue; an- 
tennes noires) avec leur second article 
roussâtre ; corselet très-épineux à sa partie 
antérieure, ayant à chaque angle postérieur 
uve longue épine; élytres d’un beau noir 
de velours sans taches; pattes de la même - 
couleur, 

Cette espèce se trouve dans la plus grande 
partie de l'Amérique Méridionale. 

L. REDUVIUS LIMBATUS. 

Lee, et Senv., Enc. méth.,t. X,p. 275. 
— Spiniger Limbatus, Burm., Hand. der 
Ent., t. Il, p. 234, n. 2. — Long. 42 à 
43 lig. — Cette espèce a la.même forme 
que la précédente, et les épines de son 
corselet sont disposées de la même manière; 
son corps est roux, avec les antennes noi- 
res: Je corselet noir, avec son bord margi- 
nal d’un jaune pâle ; les élytres sont rous- 
sâtres, avec Jeur bord extérieur et une 
bande transversale jauntres, et les pattes 
sont entièrement noires, — Du Brésik, 

5. REDUVIUS PERSONATUS. 

Cimex Personatus, Lanx., Syst.,t. LI, 
p. 724. n. 64; ejusd., Faun. Suec., n. 942. 
—kReduvius Personatus, Ent. Syst., Lt IV, 
p. 294, n. 2; ejusd., Syst. Rhyn.,.p. 267, 
n. 7. —Decéer, Mém. Ins., t, 111, p. 284, 
n. 5, tab, 45, fig. 7.— Wozr.. Îcon. Cim., 
tab. 8, fig. 76. — Srozr.. Cim., tab. 5, 
fig. 38. — Lartr., Gen. Crust. et Ins., 
1. Il, p. 499. — Bunw., Hand. der Ent., 
te If, p. 235, n. 4. — Brurzé, Hist. nat. 
des Ins., t. 1X, p. 319, pl. 24, fig, 4. — La 
Reduve masquée, Gzorr., Ins., t. 11, p. 436, 
n. 4, tab. 9, fig. 3. — Long. 8 à 9 li. — 
Corps entièrement d’un brun-noirâtre ob- 
scur, couvert de poils fins peu serrés ; an- 
tennes ayant la base et l’extrémité de cha- 
que article plus päle ; corselet ayant ses an- 
gles postérieurs pointus, mais non prolon- 
gés en épines; élytres de la couleur du 
corps, sans taches ; pattes d’un brun-roussä- 
tre, avec la base des jambes blanchätre. 

Cette espèce se rencontre dans la plus 
grande partie de l’Europe. Elle habite l'in- 
térieur des habitations ; sa larve 6e nourrat 


ECTRICHODIA,. 

presque exciusirement de la punaise des lits, 
et pour se dérober à la vue des insectes 
qu’elle veut saisir, et à ceux dont elle pour- 
rait être la victime, elle se couvre tout le 
corps de poussière, et se tient blottie dans 
les coins de murailles, attendant qu’un in- 
secte à sa convenance vienne à passer; 
alors cette larve qui jusque là étoit restée 
immobile , recouverte de poussière et d’or- 
dures, s’élance sur sa proie, qu’elle dévore 
aussitôt. 

HAMMATOCERUS, Burx.; 
Hammacerus, Lap.; 
Tapinus, Lar. 

Ce genre se reconnoît à l’aplatissement 
de son corselet, qui est dépourvu d’épines; 
sar ses antenpes, dont les deux derniers 
articles sont longs et grêles ; par l’étrangle- 
ment du corselet placé au milieu, et par 
l'abdomen mince et aplati. 

PREMIÈRE DIVISION. 

(Hammatocerus, Bur.) 

Antennes ayant leurs articles divisés en 
plusieurs articulations. 

A. HAMMATOCERUS FURCIS. 

Cimex Furcis, Druuy, ILuic., Enot. 
Ins.,t. 11I, pl. 45, fig. 4. — Brown, ILL., 
tab. 70, fig. 2. — Hammatocerus Nychthe- 
merus, Burm., Hand. der Ent., t. 1}, 

. 236, n. 1. — Long. 42 à 44 lig.—Corps 

un noir obscur; lête et corselet finement 
chagrinés ; écusson terminé par deux petites 
pointes; élytresayant leur moitié antérieure 
d’un blanc-jaunätre sale, avee leur base 
noire, aiusi que leur moitié postérieure ; 
abdomen noir, avec quelques taches rouges 
de chaque côté; pattes antérieures et in- 
termédiaires noires, avec les jambes rou- 
. ges; paites postérieures noires, ayant seu- 

lement la partie antérieure des cuisses de 
couleur rouge. — Celite espèce provient 
de la Guyane. 

2. HAMMATOCERES CONSPICILLAPIS. 

Cimex Conspicillaris, Drury, Ill, Exot. 
Ins., t. LIL, tab. 45, fig. 8.— Hammacerus 
Conspicillaris, Lap., Ess. Hém., p. 79. — 
Hammatocerus Conspicillaris , Burx., 
Hand. der Ent.,t. 11, p. 236, n. 2. — 
Cette espèce est trés-voisine de la précé- 
dente ; elle s’en distingue facilement par la 
présence d’une tache noire, de forme irré- 

405 

gulière, située sur la partie blanchätre des 
élytres, et par toutes les pattes entièrement 
noires, ayant seulement un petit point 
rougeâtre vers le milieu de chaque cuisse. 

Cette espèce se trouve dans les mêmes 
localités que la précédente, à Cayenne, au 
Brésil, etc. 

DEUXIÈME DIVISION. 

(Tapinus, Lar.) 

Antennes n’ayant pas leur troisième ar- 
ticle divisé en plusieurs articulations. 

3. HAMMATOCERUS PICTUS. 

Tapinus Pictus, Lap., Hém., p. 82, n.4. 
—Buru., Hand. der Ent., t. I], p. 237,n. 1. 
— Long. 7 lig. — Corps d’un brun obscur 
en dessus, et ferrugineux en dessous; an- 
tennes jaunes ; élytres ayant leur partie co- 
riace de couleur jaunâtre, avec une tache 
brune vers l’extrémité , et leur partie mem- 
braneuse grisâtre , tachetée de brun, abdo- 
men roussâtre, avec l’extrémité des cuisses 
de couleur brunâtre. — Cette espèce a été 
trouvée à Batavia, 

ECTRICHODIA, Lap.; 
Ectrichotes, Burx.; Loricerus, Ha1».; 
Reduvius, Fasr.; Tiarodes, BURX.; 
Cimbus , Lap.; 

Cymbidus, SPINOLA. 

Ce genre se distingue des autres par son 
corselet mamelonneux, excessivement con- 
vexe, ayant comme dans le genre précédent 
son étranglement situé vers le milieu. — 
Ses élytres et ses ailes ne couvrant pas en« 
tiérement l’abdomen., — Les antennes, 
dont les deux derniers articles se subdivi- 
sent en plusieurs articulations, selon les 
espèces, et par l’abdomen très-épais, très- 
voüté en dessus, fort large , et dépassant de 
beaucoup latéralement la largeur des ély- 
tres. 

4. EGTRICHODIA CRUX. 

Cimex Crux, Tæume. — Srozc., Cim., 
tab. 9, fig. 45. — Loricerus Crux, Haim.. 
Wanz., p. 30, tab. 5, fig, 20. — Ectricho- 
tes Crux, Bur., Hand. der Ent., t. 1], 
p. 233, n. 2. — Long. 4 pouc. environ. — 
Corps noir; antennes noires, très-velues ; 
tête de la même couleur; corselet d’un 
rouge minium tirés-brillant, ayant dans son 
milieu une croix noire ; élytres noires, avec 
leur base d’un jaune-rougeûtre ; sbdomen 


106 

ayant ses bords latéraux de la couleur du 
cerselet; pattes noires, avec les tarses et 
les jambes antérieures d’un gris-brunâtre. 

Le docteur Burmeister confond à tort 
avec cette espèce le Reduvius Cruciatus 
de l’Enc. méth. 

2. ECTRICHODIA VERSICOLOR. 

Cimbus Versicolor, Lar., Ess. Hém., 
p. 80.—T'iarodes Versicolor, Burx., Hand. 
der Ent., t. 11, p. 247, n. 4. — Long. 7 à 
8 Jig. — Corps d’un beau rouge de sang, 
avec la tête assez allongée, d’un noir vio- 
lacé ; élytres entièrement de cette dernière 
nuance; abdomen d’un noir violacé, avec 
une tache jaune sur le bord extérieur ; pat- 
tes rouges, avec les jambes noires. — Des 
îles de la Sonde. 

PIRATES, Senv., Lap., Burx.; 
Sirthenea, SPrNoL.; 
Reduvius , Far. 

Ce genre se distingue du précédent, avec 
lequel il a la plus grande analogie, par la 
longueur trés-considérable da second arti- 
cle de ses antennes; par le corselet beau- 
coup plus allongé, ayant son étranglement 
placé beaucoup au-delà du milieu et près 
du bord postérieur. — Les élytres aussi 
couvrent toujours toute la longueur de l’ab- 
domen, et ce dernier n’est pas voülé sen- 
siblement en carène. 

Le type de ce genre est le 

PIRATES STRIDULUS. 

Reduvius Stridulus, Fasr., Ent. Syst., 
t. IV, p.195; ejusd., Syst. Rhyn., p. 286, 
p. 46. — Rossi, Faun. Etrusc., éd. Hel- 
wig, t. IL, p. 403, n. 4363. — Enc. méth., 
t. X, p. 375, fig. 37, n. 4. — L. Dur., 
Anat. des Hém., p. 59, n. 4, pl. 4, fig. 48 
à 54. — Pirates Stridulus, Burx., Hand. 
der Ent., 1. 11, p. 240, n. 3. — Reduvius 
Stridulus, BRuLLÉ, Hist. nat. des Ins., 
t. IX, p. 321, pl. 24, fig. 5. — Long. 8 à 
9 lig.—Corps d’un noir légérement bronzé; 
élytres rouges, ayant de chaque côté deux 
petites taches noires, et leur partie mem- 
braneuse d’un gris-brunâtre obscur ; abdo- 
men rouge , avec son extrémité noire ; pat- 
tes entièrement de cette dernière couleur. 

Cette espèce se rencontre dens la plus 
grande partie de l’Europe. On la rencontre 
aux environs de Paris, mais peu communé- 
ment; elle vit sur les fleurs et les plantes, 
où elle attend que quelque insecte vienne à 
passer, pour en faire sa nourriture ; elle fait 

PROSTEMMA. 

entendre un petit bruit aigu occasionné par 
le frottement du prothorax contre le méso- 
thorax, ce qui lui a valu le nom sous lequel 
elle a été désignée par tous les auteurs. 

Les Reduvius Sanctus et Mutellarius, 
Fasr., et Ululans, Rossi, appartiennent 
aussi à ce genre. 

PROSTEMMA, Lap.; 
Reduvius, Fazr.; Nabis, LATR.; 
Pachyhomus, Lar. 

Ce genre se distingue de tous les autres 
par le grand aplatissement de son corps; 
par son corselet n’offrant pas d’étrangle- 
ment prononcé; par ses palles antérieures 
courtes. avee les cuisses renflées en une 
grosse massue ; il diffère encore du genre 
précédent par les antennes, dont le deuxiè- 
me article est fort long, tandis qu’il est 
trés-court comparativement aux autres dans 
celui-ci. 

PREMIÈRE DIVISION. 
(Pachynomus, Kiuc.) 

Pattes antérieures épineuses. 

A. PROSTEMMA PICIPES. 

Kiuo, Symb. Phys. Ins., dec. 2, tab. 9, 
fig. 9. — Burm., Hand. der Ent.,t, 1, 
p. 244, n. 2. — Long. 5 lig. — Corps d’un 
brun très-luisant ; corselet fortement aplati: 
élytres sans taches, un peu plus larges que 
l'abdomen ; pattes roussâtres. 

Cette jolie espèce a été trouvée en 
Egypte. 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Prostemma proprement dits.) 

Pattes antérieures dépourvues d’épines. 
On ne connoît de cette division qu’une 
seule espèce. 

2. PROSTEMMA GUTTULA. 

Reduvius Guttula, Fagr., Ent. Syst. 
t. IX, p. 208 ; ejusd., Syst. Rhyn., p. 281, 
n, 70.—Nabis Guttula, Larr , Gen. Crust. 
et Ins.,t. III, p. 428, n. 2. — Nabis Gut- 
tula, Hauw., Wanz., pl. 41, fig. 430. — 
Long. 5 lig. — Corps d’un noir brillant; 
élytres d’un rouge vermillon, ayant leur 
partie membraneuse de couleur noire, 
avec un point blanc situé vers leur bord ex- 
térieur ; pattes d’un rouge vermillon comme 
les élytres, 


STENOPODA. 

Cette espèce $e trouve en France, elle 
n'est pas rare aux environs de Paris; sou- 
vent on la rencontre avant son entier déve- 
Joppement; alors les élytres sont dépour- 
vues de partie membraneuse, ce qui 
donne à cet insecte l’aspect d’un Staphylin 
(ordre des Coléoptères). 

NABIS, Larr.; 
Reduvius et Miris, Far. 

Un caractère qui ne permet pas de con- 
fondre ce genre avec tous ses congénères, 
est la longueur du bec, dont l’extrémité at- 
teint la base des pattes postérieures, tan- 
dis qu’il ne dépasse pas l’origine des pattes 
antérieures dans les autres genres. — Ses 
antennes sont cylindriques, avec leurs ar- 
ticles à peu près tous d’égale longueur. — 
Les pattes sont grêles, et les cuisses anté- 
rieures ne sont nullement renflées. 

On ne connoît de ce genre que des es- 
pèces européennes. 

4. NABIS SUBAPTERA. 

Reduvius Subapterus, Mém: sur les Ins., 
t. III, p. 287, pl. 45, fig. 10. — Rcduvius 
Apterus, Fagr., Syst. Rhyn., p. 781, 
n. 25. — Aptus Apterus, HALm., W'anz., 
p. 4, tab. 6, fig. 24. — Reduvius Subapte- 
rus, BRULLÉ, Hist. nat. des Ins., t. IX, 
p. 322, pl. 95, fig. 4. — Nabis Subaptera, 
Bur., Hand. der Ent.,t. II, p. 242, n. 2. 
— Long. 5 lig. — Corps entièrement d’un 
gris-brunâtre sans taches ; élytres et ailes 
fort courtes, ne couvrant guère que la moi- 
tié antérieure de l’abdomen; ce dernier 
beaucoup plus large que les élytres; pattes 
de la couleur du corps, avec quelques ta- 
ches plus obscures, 

Cette espèce esttrès-commune en France, 
aux environs de Paris ; on la rencontre cou- 
rant sur tous les chemins. 

2. NABIS VAGANS. 

Miris Vagans, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 255, n. 42. — Nabis Vagans, Burx., 
Hand. der Ent., t. II, p. 242, n° 1. — 
Long. 5 lig. — Corps beaucoup plus grêle 
et plus étroit que chez l’espèce précédente, 
d’un gris-jaunûâtre clair , avec la lête ayant 
des petites lignes brunes ; élytres striées de 
brun sur les côtés. 

Cette espèce est aussi très-commune ; 
on la rencontre fréquemment aux environs 
de Paris, plus particulièrement sur les 
fleurs. 

107 

STENOPODA, Lar,; 
Oncocephaius, Bur.; Pygolampis, Germ.; 
Ochetopus, Haëw,; Gerris, Farr. 

Corps fort long, très-étroit. — Tête al- 
longée. — Yeux globuleux.— Elytres lon- 
gues, couvrant entièrement l’abdomen. — 
Antennes ayant leurs derniers articles ex- 
cessivement grêles. — Pattes longues et 
grêles. —Les jambes dépourves de pelote. 

Outre les autres caractères, ce genre se 
distingue facilement des genres précédens 
par l'absence de pelote à l’extrémité des 
jambes. 

PREMIÈRE DIVISION. 
(Oncocephalus, Burx.) 

Premier article des antennes plus court 
que la tête. — Cuisses antérieures légére- 
ment reuflées et épineuses. 

A. STENOPODA SQUALIDA. 

Reduvius Squalidus, Rosst, Faun. 
Etrusc., éd. Hellw.,t. 11. — Oncocepha- 
lus Squalidus, Bunu., Hand. der Ent., 
t. 11, p. 242. — Long. 6 lig. — Corps 
d’un gris-jaunâtre dans toute son étendue ; 
corselet ayant quelques petites marbrures 
brunâtres; élytres sans taches, très-fine- 
ment chagrinées; pattes annelées: abdo- 
men ayant ses bords ornés de taches noires 
alternativement plus grandes et plus peti- 
tes. — Cette espèce se trouve en Toscane, 
en Portugal, etc. 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Stenopoda, Lab.) 

Premier article des antennes aussi long 
que la tête. — Guisses antérieures nulle- 
ment renflées et épineuses. — Corselet 
épineux. 

2. STENOPODA CINEREA. 

Lar., Ess. Hém., p. 26.—Burm., Hand, 
der Ent.,t. 11, p. 244. — Long. 1 pouc. 
— Corps d’un gris-brunâtre; corselet avec 
des lignes brunes ; élytres ayant leur partie 
membraneuse, avec deux lignes noires; an- 
tennes jaunâtres; pattes de la même cou- 
leur. — De Cuba. 

TROISIÈME 
(Pygolampis, Gen.) 

DIVISION. 

Corselet dépourvu d’épines. — Premiex 


108 

article des antennes plus long que dans les 
divisious précédentes. 

3. STENOPODA PALLIPES. 

Gerris Pallipes, Fazr., Syst. Rhyn., 
p. 262, n. 6.—Grorr., Ins. de Paris, t 1, 
P- 438, n. 6.—Scuoœr., Icon, t. X, 45-47. 
—Gerris Denticollis, Faiz., Cim., p. 115, 
3. — Long. 8 lig. — Corps fort allongé, 
très-étroit, d’un jaune-grisâtre, plus brun 
en dessus ; élytres de la couleur du corps, 
sans taches ; pattes jaunes à leur base, et 
plus grises dans le reste de leur étendue ; 
abdomen ayant ses bords ornés de points 
blancs. — Cette espèce se trouve en Alle- 
magne. 

PETALOCHIRUS, Paus. pe Brauv., 
Bunw. 

Le principal caractère de ce genre, et ce- 
lui qui ne permet pas de le confondre avec 
ses congénères, est Ja dilatation excessive 
des jambes antérieures, qui sont élargies de 
chaque côté, de manière à présenter l’as- 
pect d’un petit bouclier. — Le corps est 
assez allongé. — Les antennes ont leurs 
derniers articles trés-grêles , et le troisième 
fort long. — Les élytres couvrent entiére- 
ment l’abdomen. — Les jambes sont dé- 
pourvues de pelote à leur extrémité , ainsi 
que dans les autres genres, qui terminent 
la famille des Réduviens. 

On ne connoît de ce genre que deux es- 
pèces. 

A. PETALOCHIRUS VARIEGATUS. 

Paus. DE Beauv., Ins. d'Afr. et d'Am., 
p. 13. — Hém., pl. 4, fig. 4. — Burx., 
Hand. des Ent., t. 11, p. 247, n. 41. — 
Long. 42 à 44 lig. — Corps brunätre ; an- 
tennes , tête et corseletayant quelques mar- 
brures blanchâtres; ce dernier muni d’une 
épine de chaque côté ; élytres et pattes éga- 
lement variées de blanchâtre.— Amérique 
Méridionale. Collection du Muséum d’His- 
toire naturelle de Paris. 

2. PETALOCHIRUS RUBIGINOSUS. 

Paz. De Beauv., Ins. d’Afr. et d’Am., 
p. 44; Hèm., pl. 4, fig. 2.—Bur., Hand. 
der Ent., t. I], p. 247, n. 2. — Long. 42 
à 44 lig. — Corps noirûtre ; tête noire, avec 
les antennes roussâtres ; corselet de la cou- 
leur de la tête, entouré par une ligne jaune, 
et muni d’une épine de chaque côté ; ély- 
tres d’une couleur de rouille, sans taches; 
abdomen noirâtre; pattes d’un roux pâle. 

CIMBUS. 

— Cette espèce provient de la même Joca- 
lité que la précédente. 

CONORHINUS, Lar., Burw,; 
Reduvius, Fasr, 

Corps large et fortement aplati. — Tête 
longue et étroite, — Antennes ayant leur 
premier article, dont la longueur n’excède 
pas celle de la moitié de la tête, et les deux 
derniers, excessivement minces. — Elytres 
grandes,—Pattes couries et assez épaisses. 

Ce genre renferme un petit nombre 
d’espèces propres à l'Amérique Méridio- 
nale. 

4. CONORHINUS MEGISTUS. 

Burx., Hand. der Ent.,t. 11, p. 246, 
n. 2. — Long. 46 à 48 lig. — Corps d’un 
brun-noirätre uniforme ; corselet ayant à 
sa partie antérieure six épines obtuses, et 
à sa partie postérieure quatre lignes rou- 
geâtres ; élytres brunes; abdomen ayant le 
bord de chaque segment d’un rouge bril- 
lant. — Du Brésil. Collection du Muséum, 

2. CONORHINUS GIGAS. 

Reduvius Gigas, Fasr., Ent. Syst., 
t. IV, p. 293, n. 4 ; ejusd., Syst. Rhyn., 
p. 267, n.3. —Conorhinus Gigas, Burx., 
Hand. der Ent., t. 11, p. 246, n. 4. — 
Long, 9 à 40 lig. — Corps d’un brun ob- 
scur ; corselet ayant ses bords rougeûtres; 
élytres avec une strie et une bande trans- 
versale peu apparente, de couleur rougeä- 
tre , ainsi que plusieurs taches situées de 
chaque côté de l’abdomen; pattes entière- 
ment brunes, — Du Brésil. 

CIMBUS, Hauw. 

Ce genre se distingue surlout des autres, 
par les articles de ses antennes : le premier 
est beaucoup plus court, et les derniers, à 
partir du troisième, sont divisésen plusieurs 
articulations très-distinctes. — La tête est 
allongée, et les pattes sont assez courtes. 

Le type du genre est le 

CIMBUS PRODUCTUS. 

Haëw., Wanz., 1, 34, tab. 6, fig. 23.— 
Burx., Hand, der Ent., t. 11, p. 245, n. 4. 
— Corps d’un beau rouge de sang; anten- 
nes, tête et corselet de cette couleur; 
élytres brunes, sans taches ; abdomen rou- 
ge, avec une grande tache noire de cha- 
que côté; pattes de la couleur du corps. 
-- De Java. 


CIMEX. 

HOLOTRICHIUS, Bury. 

Corps aplati. — Tête fort courte, ova- 
laire. — Antennes ayant leur premier arti- 
cle plus long que la tête, et les derniers 
divisés, comme chez les Cimbus, en plu- 
sieurs articulations. 

Ce genre, par la forme de sa tête et de 
ses antennes, ne peut se confondre avec le 
précédent. 

HOLOTRICHIUS TENEBROSUS. 

Burs., Hand. der Ent., t. II, p. 268, 
n. 4. — Long 7 lig.— Corps entièrement 
d’un noir obscur ; tête et corselet sans ta- 
:ches; élytres ayant leurs angles huméraux 
‘jaunâtres ; pattes de la couleur du corps; 
abdomen ayant de chaque côté des taches 
jaunes. — De Corfou. 

LOPHOCEPHALA, Lapr., Burx. 

Ce genre ressemble à celui de Cimbus, 
par la forme du corps, et sa têle est allon- 
gée et cylindrique comme dans ces der- 
niers. — Les antennes ont leur premier ar- 
ticle aussi leng que la tête, comme dans le 
genre Halotrichus ; mais les derniers arti- 
cles sont aussi épais que les premiers, tan- 
dis que dans tous les genres précédens, ils 
sont excessivement grêles en comparaison 
des premiers. 

On n’a décrit de ce genre qu’une seule 
espèce. 

LOPHOCEPHALA GUERINI. 
Lap., Ess. Hém., p. 12.— Burx., Hand. 

SEPTIÈME FAMILLE 

Caractères. Gorps fortement déprimé et 
ordinairement arrondi. — Bec inséré dans 
une cavité dont les bords sont toujours 
saillans. — Tête pointue, s’avançant entre 
les antennes. — Elytres et ailes reçues dans 
une dépression située au-dessus de l’abdo- 
men. 

Les Aradiens se composent d’insectes gé- 
néralement de petite taille, répandus dans 
toutes les parties du monde, n’ayant pas 
tous des habitudes aualogues; les uns qui 
sucent le sang, telle que la punaise des lits ; 
d’autres qui attaquent des insecles vivans, 
et enfin d’autres qui vivent sur les végétaux 
dont ils sucent la séve. 

Cette famille ne renferme awun petit 

109 

der Ent., 1. 11, p. 244. — Long. 8 lig. — 
Corps d’un ferrugineux-rougeâtre, couvert 
dans toule son étendue d’un léger duvet 
soyeux ; antennes noires; tête et corselet 
rougeâtres; écusson noir; élytres rouges, 
avec leur partie membraneuse de couleur 
noire; abdomen noir dans le milieu ; pattes 
de la même couleur que le corps. — Du 
Bengale. 

HOLOPTILUS, Lepr. et SEerv., Lap., 
Burx. 

Les Holoptiles ont le corps court et velu. 
— Les antennes sont d’égale épaisseur dans 
toute leur longueur, avec leur troisième 
article fort grand ; mais ces antennes, dans 
toute leur étendue, sont couvertes de longs 
poils très-fins, ce qui leur donne l’aspect de 
petits panaches. — Les jambes sont égale- 
ment très-velues, surtout les postérieures. 

Ce joli genre renferme un fortpetit nom- 
bre d’espèces. 

HOLOPTILUS URSUS. 

Lap, et SERv., Enc. méth.,t. X, p. 280, 
D. 4. — Lap., Ess. Hém., p. 7 et 50. — 
Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 248. — 
Long. 2 à 3 lig. — Corps d’un brun-grisà- 
tre, couvert de poils blanchätres, et de 
longues soies de couleur grisâtre ; élytres 
blanches, ponctuées de noir, revêtues de 
duvet soyeux d’un gris cendré; pattes de 
la même couleur que le corps. — Cette es- 
pêce se trouve au cap de Bonne-Espé- 
rance, Collection du Muséum. 

ARADIENS , Be. 

nombre de genres, et chacun d’eux n’offre 
pas une grande quantité d’espèces. 

Genres : Cimex, Brachyrhynchus, Dy- 
sodius, Aradus, Tingis, Eurycera, Piesma, 
Phlæa, Phymata, Macrocephalus. 

CIMEX, Linn.;, 
Punaise, Gzor. 

Corps excessivement déprimé, à peine 
plus long que large, ayant une forme tout- 
à-fait arrondie. — Antennes sétacées, fort 
grêles, terminées en une longue soie trés- 
déliée, — Corselet fort court, extrême- 
ment échancré. — Ecusson triangulaire, 
large à sa base. — Elytres tout-à-fait rudi- 


410 

mentaires, réduites à de simples moignons. 
— Ailes entièrement nulles. — Pattes peu 
longues et fort minces. 9 

On ne connoît de ce genre qu’une seule 
espèce. 

CIMEX LECTULARIA. 

Linx., Syst. nat.,t. 11, p. 741, n. 4 ; 
ejusd., Faun. Suec., n. 909. — Decéer, 
Mém., t, 111, pl. 47, fig. 9. —- SToLL., 
Cim., 2, tab. 49, fig. 431. — GRez., Beit., 
t. LI, p. 180, n. 1. — Acanthia Lectularia, 
Fasr., Ent. Syst., t. IV, p. 67, n.1; 
ejusd. Syst. Rhyn.. p.112, n.1.—Wozr., 
Icon. Cim., p. 127, tab. 43, fig. 121. — 
Fazc., Hém. Suec., p. 140. n. 181. — 
Bury. Hand. der Ent., t. 11, p. 253, 
n. 4. — La Punaise des lits, GEOFr., Ins. 
de Paris, t. 1, p. 434, n. 1. — Long. 2 
lig. Là 3 lig. — Corps d’un ferrugineux- 
rougeâtre; corselet finement granuleux, 
avec quelques poils bruvâtres ; pattes et an- 
tennes de la couleur du corps, — Europe ; 
dans toutes les maisons. 

Le Cimezx Lectularia est connu vulgaire- 
ment sous le nom de Punaise des lits; cette 
espèce se nourrit essentiellement du sang de 
l’homme ; elle se blottit pendant le jour dans 
les interstices des boiseries, sous les papiers 
de tenture, el échappe ainsi à toutes les in- 
vestigations ; on a souvent profité de la con- 
naissance de cette habitude pour les détruire 
en leur mettant des claies d’osier où elles 
vont se loger, et dont on les fait sortir fa- 
cilement en les secouant brusquement : 
‘beaucoup de personnes cherchent à se pré- 
server des punaises en éloignant leur lit 
des murailles, mais elles ne réussissent 
guère à les éviter, parce qu’un instinct sem- 
ble diriger ces punaises vers l’endroit où 
l’on repose ; alors elles grimpent le long 
de la muraille et du plafond, et lorsqu’elles 
sont arrivées au-dessus du litelles se laissent 
choir, et dés que le jour paraît elles re- 
gagnent leur retraite, de façon que le matin 
elles ont presque toujours disparu. Tout le 
monde connoît l’odeur fétide qu’exhale en 
général toutes les HÉMIPTÈRES et surtout la 
punaise des lits, 

Elle pond des œufs de couleurblanchâtre, 
de forme oblongue, un peu courbés à l’une 
de leurs extrémités, où l’on aperçoit un 
petit couvercle entouré par une sorte de 
bourrelet. La punaise les loge ordinaire- 
ment dans les angles et les fissures des mu - 
railles pour les dérober à la vue de leurs 
ennemis. 

Lorsque les petites punaises sortent de 

BRACHYRIIYNCIHUS. 

l'œuf, leur couleur est d’un blanc sale ; 
mais après plusieurs changemens de peau 
elles deviennent d’un brun-rougeâtre plus 
ou moiss foncé , suivant la nourriture plus 
ou moins abondante qu’elles ont prise. 
Les punaisesse multiplienten prodigieuse 
abondance, surtout dans les maisons mal- 
propres, et on a employé beaucoup de 
moyens pour les détruire ; mais plusieurs 
ne réussissent qu'imparfaitement et d’au- 
tres sont d’un emploi dangereux. Ceux 
dont on a usé avec le plus de succès sont 
l’essence de térébenthine que l’on étend 
sur toutes les murailles en ayant soin de la 
faire pénétrer dans les fentes , dans les ca- 
vités et dans tous les endroits inaccessibles 
à la lumiëre. Le sublimé corrosif dissout 
dans l’esprit-de-vin, les fait périr également, 
mais il faut éviter d'approcher cette liqueur 
des yeux, de la bouche et des parties dé- 
nudées d’épiderme. Mais le moyen le plus 
infaillible est de placer au milieu de Ja 
chambre un réchaud, sur lequel on place 
un vase contenant du soufre, après avoir 
hermétiquement bouché tous les endroits 
accessibles à l’air, et ce n’est que le len- 
demain, lorsque la vapeur de soufre s'est 
exhalée et a dégagé tout l’acide sulfureux, 
que toutes les punaises ont succombé. 
Quelques auteurs ont attesté que les pu- 
naïses avoient été amenées d'Amérique, 
d’où elles avoient été introduites sur le con- 
tinenteuropéen par l’Angleterre,où elles ne 
furent connues qu’au seizième siècle ; mais 
il devient impossible d’admettre ce fait, 
car quelques auteurs anciens les ont signa- 
lées; mais il est possible qu’elles n’aient été 
connues que beaucoup plus tard en Angle- 
terre, et Mouflet rapporte qu’en 1503, deux 
dames nobles furent effrayées à la vue des 
pustules produites par les punaises, et se 
crurent attaquées de quelque épidémie. 
On prétend que les punaises vivent aussi 
du sang de quelques animaux et qu’elles 
appartiennent à des espèces différentes; 
mais jusqu’à présent, cette assertion n’a pas 
été prouvée d’une manière authentique. 

BRACHYRHYNCHUS, Lar. ; 
Aneurus , GurrTis. 

Corps fortement déprimé et linéaire. — 
Bec trés-court logé dans un sillon qui ne 
dépasse pas la tête. — Antennes ayant leur 
premier article ordinairement globuleux, 
les deux suivans plus grêles et à peu prés 
d’égale longueur, et le dernier ovalaire plus 
ou moins allongé.— Corselet presque carré. 


ARADUS. 

— Elytres ne couvrant pas entièrement le 
corps, engagées dans une dépression de 
l’abdomen. — Pattes assez courtes. 

PREMIÈRE DIVISION. 

(Aneurus, Gueris.) 

Elytres sans nervures, presque entière- 
ment transparentes. 

4. BRACHYRHYNCHUS LÆVIS. 

Aradus Lœvis, FaBr., Syst. Rhyng., 
p. 419, n. 2. — GaLr., Hémipt. Suec., 
p. 440. n. 10. — Aneurus Lœvis, Curt. 
Brit. Ent, pl. 86, Léon Dur., Hémipi., 
pl. 4, fig. 36. — Brachyrhynchus Levis, 
Bruzz., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 335, 
pl. 25, fig. 3. — Long. 1 lig. :. — Corps 
d’un brun plus ou moins foncé; élytres 
transparentes, ayant seulement leur bord 
antérieur de consistance solide ; leur base 
de couleur jaunètre , et de couleur brunàä- 
tre dans le reste de leur étendue; pattes 
ferrugineuses. — Cette espèce se trouve en 
France, en Allemagne et en Angleterre. 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Brachyrhynchus, Lar.) 

Elytres ayant leur partie antérieure opa- 
que et leurs nervures apparentes. 

2. BRACHYRHYNCHUS ORIENTALIS. 

Lap., Essai Hémipt.,p. 54. — Burm., 
Handb. dér Ent., t. 11, p. 254, n. 2. — 
Long. 4 lig. — Corps d’un brun noirûtre, 
très-obscur, avec les côtés tout-à-fait pa- 
rallèles ; corselet légèrement granuleux ; 
élytres obscures, de la même couleur que 
le corps; pattes ayant leurs cuisses légé- 
rement renflées. — Des Indes Orientales, 
collection du Muséum. 

DYSODIUS, Lap., SEnv.; 
Aradus, Far. 

Ce genre est très-voisin du précédent ; il 
en diffère par la forme du corps, beaucoup 
plus arrondie; les antennes, dont le pre- 
mier article est long et épais, ei surtout par 
le corselet semi-lunaire, ayant ses angles 
antérieurs avancés en forme de lobe arron- 
di; et l’abdomen dont les bords sont den- 
telés. 

Le type de ce genre est le 

DYSODIUS LUNATUS. (PI. 3, fig. 2.) 
Acanthia Lunata, Fasr., Ent, Syst., 

414 

t. IV, p. 72, n. 20. — Aradus Lunatus; 
ejusd., Syst. Rhyng., p. 417, n. 2. — Dy- 
sodius Lunatus, Burx., Handb. der Ent., 
t. IT, p. 255, n. 4. — Long. 7 lig. — 
Corps d’un brun-noirâtre foncé, corselet 
granuleux , avec sa partie antérieure for- 
mant un demi-cercle ; élytres sombres sans 
tachés ; abdomen ayant ses côtés élargis, 
dépassant la largeur des élytres ; pattes et 
antennes de la couleur du corps. — Du 
Brésil. 

ARADUS, Farr.: 
Cimex, Linn.; 
Piestosoma, Lap. 

Corps fortement aplati. — Antennes cy- 
lindriques , avec leur dernier article ordi- 
nairement de la même épaisseur que les 
précédens.— Bec plus long que la tête, et 
s’avançant entre les pattes, ce qui ne permet 
pas de confondre ce genre avec les deux 
précédens, — Elytres recouvrant l’abdomen 
dans toute son étendue. — Pattes courtes, 
assez déliées. 

Les Arades vivent sous les écorces des 
arbres, et se nourrissent d’autres insectes. 

4. ARADUS BETULÆ. 

Cimex Betulæ, Linn., Syst. nat., t. Il, 
p. 718, n. 18 ; ejusd., Faun, Suec., n. 918. 
— Dec., Ins. Mém.,t. III, p. 305, pl. 45, 
fig. 16-19, 16-17. — Acanthia Betulæ, 
FaBr., Ent. Syst.,t. IV, p. 73, n. 26. — 
Aradus Betulæ; ejusd., Syst. Rhyng., 
p. 119, n. 11. — Acanthia Corticalis, 
Wozr, Icon. Cim., pl. 9, fig. 81.— Aradus 
Betulæ, Bruzr., Hist. nat. des Ins., t. IX, 
p. 335, pl. 254 fig. 4. — Long. 4 lig. — 
Corps d’un ferrugineux testacé en dessus 
et noir en dessous ; antennes ayant leur troi- 
sième article blanc, et l’extrémité du se- 
cond et du quatrième de couleur noirâtre ; 
corselet arrosé de noir, ayant ses bords den- 
telés et sa partie supérieure portant quatre 
lignes longitudinales élevées; écusson pré- 
sentant un tubercule au milieu et une ligne 
élevée sur les côtés; élytres ferrugineuses, 
avecleursnervurestrès-saillantes; abdomen 
noir, avec ses côtés roussâtres ; pattes fer- 
rugineuses, ayant leurs articulations jaunes. 

Cette espèce se trouve en France et dans 
la plus grande partie de l’Europe; elle est 
commune sous les écorces de bouleau (Be- 
tula alba). 

2. ARADUS DEPRESSUS. 
Acanthia Depressa,Fasr., Ent, Syst, 


412 

t IV, p.72, n. 22.— Aradus Depressus ; 
ejusd., Syst. Eleut., t. 11, p. 419, n. 40. 
— Larn., Gen. Crust. et Ins.,t. 11, p. 441. 
—Wozr., Icon. Cim., p. 429, tab. 45, 
fig. 423. — Piestosoma Depressas, Lar., 
Essai. Hémipt., p. 84. — Coreus Spiniger, 
Scerezcems., Cim., tab. 5, fig. 2. — Long. 
2 Jig. — Corps brun; antennes de cette 
couleur, ayant l'extrémité de leur quatriè- 
me article blenchâtre ; corselet finement 
chagriné, avec ses angles antérieurs jaunä- 
tres ; élytres jaunes à leur base et brunes 
dans le reste de leur étendue; abdomen 
rougeâtre ; pattes jaunes, annelées de brun. 
— Cette espèce est commune en France et 
en Allemagne ; on la trouve dans les bois, 
sous les écorces d’arbres. 

TINGIS , FaBr.; 
Dictyonota, GurT.; 
Monanthia, Lap., SERY. ; 
Piesma, Lar., Burm.; Acanthia, PANz.; 
Galeatus, Curt.; 
Derephysia et Serenthia, SrinoL.; 

Agramma, WEsTWOOD, 
# 

Corps fortement aplati, — Antennes 
ayant leur dernier article terminé en bou- 
ton. — Corselet ayant son bord antérieur 
formant une espèce de capuchon au-dessus 
de la tête, et son bord antérieur couvrant 
entiérement l’écusson ; ses côtés offrant or- 
dinairement des dilatations transparentes, 
parcourues par des nervures formant un ré- 
seau régulier. — Elytres plus grandes que 
l'abdomen, couvrant tout le corps, réti- 
culées, comme les expansions du corselet, 
par un grand nombre de petites nervures. 

Les Tiers vivent sur les arbres et les 
fleurs : ils piquent les végétaux. dont ils 
absorbent la sève et occasionnent souvent 
des excroissances considérables. Ce sont de 
très-petits insectes, pour la plupart qui of- 
frent des couleurs peu variées; mais qui 
sont surtout remarquables par la réticula- 
tion régulière des nervures des élytres et 
des expansions du corselet. 

M. Spinola a établi récemment plusieurs 
genres aux dépens des Tingis; ils sont fon- 
dés sur la longueur ou l’épaisseur de cer- 
tains articles &es antennes, ce qui varie pres- 
que avec toutes les espèces; et sur l’avan- 
cement plus ou moins grand de la partie 
antérieure de la tête, 

TINGIS. 

PREMIÈRE DIVISION, 
(Tingis proprement dits.) 

Corselet ayant latéralement des expan- 
sions membraneuses. 

1. TINGIS LÆTA. 

GaLz., Hémipt. Suec., p. 1514, n. 45.— 
Piesma Tricolor. Lar., Ent. Hémipt., 
p. 48. — Piesma Lelum, Burw., Handb. 
der Ent., t Il, p. 257, n. 4. — Long. 
4 lig, — Corps noir ; corselet d’un blanc 
jaunâtre, fortement ponctué , ayant une 
petite ligne longitudinale élevée et ses ex- 
pansions en forme de réseau ; élytres d’un 
blanc jaunâtre également réticulées ; pattes 
roussâtres. — Cette espèce se trouve en 
France et aux environs de Paris. 

2. TINGIS MARGINATA. 

Acanthia Marginata, Worr. Icon.Cim., 
p.132, tab. 13, fig. 126.— Tingis Crassi- 
cornis, GaLL., Heémipt. Suec., p. 447, 
n. 40.— Dyctionata Crassicornis, Curr., 
Brit. Ent., t. IV, pl. 454. — Piesma Mar- 
ginatum , Buem., Handb. des Ent., t. II, 
p. 259, n. 3. — Long. 1 lig. +. — Corps 
noir ; antennes ayant leur second article 
velu ; corselet d’un jaune livide, réticulé ; 
élytres de la couleur du corselet, réticulées 
par des nervures noires; pattes noirâtres. 
—— Gette espèce se trouve en France. 

3. TINGIS PYRI. (PI. 2, fig. 7.) 

Acanthia Pyri,FaBr., Ent. Syst.,t. IV, 
p.78, n. 44. — Tingis Pyri; ejusd., Syst. 
Eleut., p.126, n. 9.— Bur., Handb. der 
Ent., t. I1,p. 259, n. 4. — Long. 1 lig. 
— Corps noir ; corselet blanchätre ; élytres 
de cette dernière couleur, réticulées de 
brun, ayan! une tache brune en forme de 
croix ; abdomen noir; pattes blanchâtres. 
— Gette espèce est commune en France, 
aux environs de Paris; on la trouve sur les 
poiriers, fixée à la partie inférieure des 
feuilles. 

4. TINGIS CRISTATA. 

Pawz., Faun. Germ., fase. 79, fig. 49. 
— Bur., Handb. der Ent., t. 11, p. 259, 
n. 3. — Bruiz., Hist, nat. des Ins., t. 1X, 
p. 338, pl. 25, fig. 5. — Long. 1 lig. —, 
Corps d’un brun ferrugineux ; tête et an- 
tennes plus obscures, ces dernières cou- 
vertes de poils noirâtres; corselet blanc, 
ayant dans son milieu trois petites carènes 
élevées qui forment une espèce de capu- 


PHLÆA. 

chon ; élytres blanchâtres, réliculées par 
des nervures d’un brun ferrugineux; pattes 
roussâtres. — Cette espèce se trouve en 
France et en Allemagne ; elle n’est pas rare 
aux environs de Paris. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Corselet dépourvu d’expansions membra- 
reuses sur les côtés. 

5. TINGIS HUMULI. 

Fase., Syst. Rhyng., p. 425, n. 7. — 
Acanthia Echii, Wozr., Icon, Cim., p. 30, 
tab. 43, fig. 426.—T'ingis Humuli, Bruzz., 
Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 261, n. 2.— 
Long. 1 lig. +. — Corps noir ; corselet noir, 
ayant trois crêtes très-élevées, surtout l’in- 
termédiaire, et les côtés blanchâtres et 
transparens ; élytres d’un gris jaunâtre , 
ponctuées de brun, et réticulées par des 
nervures de cette dernière nuance; pattes 
d’un gris-jaunâtre. — Cette espèce se ren- 
contre dans la plus grande partie de l’Eu- 
rope. 

EURYCERA, Lar. 

Ce genre a tout-à-fait l’aspect des Tin- 
gis : l’écusson est également caché ; mais il 
s’en distingue par la structure singulière 
des antennes, dont le troisième article est 
en forme de cône renversé , et le quatrième 
excessivement renflé dans toute sa lon- 
gueur. 

On ne connoît de ce genre qu’une seule 
espèce. 

EURYCERA CLAVICORNIS. 

Cimex Clavicornis, Fasr., Suec.,n.911. 
—Acanthia Clavicornis, Fagr., Ent. Syst., 
t. IV, p. 70.— Panz., Faun. Germ.; fase. 
23, n. 23.— Eurycera Nigricornis, Lar., 
Ent. Hemipt., p. 49.—- Burm., Handb. der 
Ent.,t. 11.p. 258, n, 4.— Eurycera Cla- 
vicornis, BruLL., Hist, nat. des Ins., t. 1X, 
p. 341, pl. 26, fig. 2. — Long. 14 lig. !.— 
Corps d’un jaune ferrugineux; anlennes 
noires; corselct noir en dessus, fortement 
ponctué , ayant cinq côtes élevées, dont les 
deux extérieures beaucoup plus courtes 
que les autres; élytres ayant leur bord ex- 
térieur tacheté alternativement de noir et 
de blanc; pattes et abdomen d’un jaune- 
roussâtre. — Cette espèce se trouve dans 
le midi de la France et aux environs de 
Paris, 

Insectes. LW- 

1143 

PIESMA, Lap., SERV.; 
Zosmenus, Lar.;s Zosmerus, Burx.; 

Acanthia, Wozr.; Salda, Paz. 

Ce genre ressemble beaucoup par la for- 
me aux T'ingis : les antennes sont cylindri-" 
ques comme chez ces derniers, sans ren- 
flement excessif comme chez les Eurycera ; 
le corselet est dépourvu de membrane sur 
les côtés, et il est tronqué à sa partie postés 
rieure de manière que l’écusson se trouve 
entièrement à découvert. 

Le type du genre est le 

PIESMA CAPITATA, 

AÆAcanthia Capitata, Worr., Icon. Cim., 
p.134, pl. 425.—Tingis Capitatus, Lar., 
Gen. Crust. et Ins.,t. III, p. 440, n. 2 
— Fac, Hemipt. Suec., p. 150, n. 44. 
— Panz., Faun. Germ., fasc. 400, tab. 19. 
— Zomerus Capitatus, Burm., Handb. der 
Ent., t. 11, p.262, n. 2.— Piesma Capi- 
tata, Brurz., Hist. nat. des Ins., t. IX, 
p. 342, pl. 26, fig. 3. — Long. 1 lig. — 
Corps d’un gris-jaunâtre, plus obscur en 
dessous qu’en dessus ; antennes roussâtres ; 
tête tachetée de noir, ayant à sa partie an« 
térieure deux saillies en forme de corne; 
corselet d’un jaune vif à sa partie antérieu- 
re , parsemé de points nombreux dans toute 
son étendue ; élytres ponctuées, avec leurg 
nervures très-saillantes, mais sans réseau, 
comme dans les espèces du genre T'ingis ; 
pattes de la couleur du corps.— On trouve 
cette espèce dans la plus grande partie de 
PEurope; elle n’est pas rare aux environs 
de Paris. 

PHLÆA , Lap., SERv.; 
Paracoris, Haux.; Phlæocoris, Bury. 

Corps excessivement déprimé, de forme 
ovalaire, entouré comme chez les T'ingis 
par un rebord large et mince. — Antennes 
de trois articles seulement. — Bec presque 
aussi long que le corps, engaîné dans un 
sillon qui s’étend jusqu’au dernier segment 
de l’abdomen. — Corselet et élytres ayant 
une large expansion latérale. — Ecusson 
découvert, — Pattes courtes et assez 
grêles, 

Ce singulier genre est propre aux con- 
trées méridionales du Nouveau-Monde ; la 
forme aplatie de tout son corps semble at- 
tester que cet insecte vil sous les écorces, 
car jusqu’à présent les voyageurs n’ont rap- 
vorté aucune observation sur la manière de 

8 


414 
vivre des espèces qu’il renferme et qui ne 
sont pas nombreuses. 

Le type du genre est le 

PHLÆA CORTICALIS. (P]. 3. fig. 3.) 

Cimex Corticalis, Drurx, Exot. Ins., 
t.11, pl. 40. — Phlæa Cassidiodes, Lar. 
et Senv., Encyc. Mét., t. X, p. 411. — 
— Phlæa Corticalis, Buzz, , Hist, nat, 
des Ins., t. IX, p. 844, pl. 26, fig. 4. — 
Long. 8 à 40 lig, — Corps d’un vert-jau- 
hâlre en dessus, d’un brun foncé en des- 
sous, à l'exception de l'expansion latérale, 
qui est jaunâtre; corselet couvert de petits 
tubercules, ayant une ligne brune de chaque 
côté; écusson ayant également une ligne 
brune sur les côtés; élytres couvertes de 
petites aspérités; pattes ayant leurs cuisses 
brunes, et les jambes et tarses jaunätres, 
annelées de brun, — Cette espèce est ori- 
ginaire du Brésil, 

PHYMATA , Larn.; 
Syrtis, FABr.; Acanthia, PANz. 

Corps fort épais. — Bec court, ne dé- 
passant pas l’origine des pattes antérieures, 
ayant sa base logée dans une cavité profonde 
située à la partie inférieure de la tête. — 
Antennes insérées un peu au-dessous du 
bord de la tête; grêles et presque aussi 
longues que la tête et le corselet réunis, 
ayant leur dernier article beaucoup plus 
grand que les précédens et en forme de 
bouton allongé.— Gorselet dentelé sur ses 
bords. — Ecusson petit el de forme trian- 
gulaire. — Abdomen très-dilaté latérale- 
ment. — Pattes courtes; les antérieures 
ayant des cuisses fort grosses et très-ren- 
flées, avec leur partie supérieure amincie, 
e1 des jambes épaisses et arquées, s’appli- 
quant sur les cuisses par leur côté tranchant, 
de manière à former une pince redoutable ; 
les tarses courts et grêles. 

Ce genre renferme un petit nombre d’es- 
pèces que l’on rencontre sur les fleurs, où 
elles poursuivent les autres insectes pour 
en faire leur nourriture. 

L- PHYMATA CRASSIPES., 

Acañthia Crassissipes, Fazr., Ent. Syst., 
1. IX, p. 74. — Panz., Faun. Germ., fase. 
33, n. 24.— Wozrr., Icon. Cim., t. II], 
p. 88, tab, 9, fig. 82. — Coo., J{L. Ins., 
tab. 21, fig. 6.— Syrlis Crassipes, FaBr., 
Syst. Rhyng., p. 121, n. 1. — Phymata 
Crassipes, Latr., Germ. Crusl. et Ins., 
t III, p. 438, n. 4, Encyc. Mét.,t. X 

MACROCEPHALUS. 

p.149, 9, 4.— Bauz., Hist. nat. desIns., 
1 IX, p. 347, pl. 96, fig. 5. — Long. 
4 lig. — Corps d’un brun obscur en des- 
sus et d’un jaune-roussâtre en dessous ; tête 
bifide à sa partie antérieure ; corselet ayant 
ses côtés foliacés, et sur son sommet des 
lignes longitudivales élevées et des sillons 
entre chacune : élytres brunâtres sans ta- 
ches ; abdomen ayant ses trois premiers 
segmens bordés de blanc jaunâtre, avec 
quelques points noirs; pattes de la couleur 
générale du corps.— France et Allemagne. 

2. PHYMATA MONSTROSA. 

Acanthia Monstrosa, Fasr., Ent, Syst., 
t IV, p. 74.— Syrtis Monstrosa; ejusd., 
Syst. Rhyng., p. 122, n. 4. — Burm., 
Handb. der Ent. , t. Il , p. 251, n. 2. — 
Phymata Monstrosa, Bruzz., Hist. nat. 
des Ins., LU IX, p. 347. — Long. 3 lig. — 
Corps ferrugineux ou brunâtre; corselet 
ayant ses bords latéraux dilatés et dentelés; 
élytres de la couleur du corps; abdomen 
ayant ses côtés, son extrémité et quelques 
points de couleur jaune-blanchätre ; pattes 
de cette dernière nuance. — Gette espèce 
se rencontre dans toute l’Europe méridio- 
nale et le nord de l'Afrique. « 

On connoît encore, de ce genre, une 
vingtaine d’espèces, la plupart inédites, qui 
sont propres à l'Amérique. 

MACROCEPHALUS , Sweper ; LATR,; 
Syrtis, FABr. 

Ce genre diffère du précédent par la tête 
plus allongée; les antennes très-courtes, 
fort épaisses, ayant leurs articles globu- 
leux, à l'exception du dernier, qui est oya- 
laire.— L’écusson trés-grand , couvrant la 
plus grande partie du corps et surtout les 
organes du vol. — L’abdomen beaucoup 
moins dilaté sur les côtés que dans les PAy- 
malas 

Le type du genre est le 

MACROCEPHALUS CIMICOIDES, 

Swen., de l’Acad. des Sc. de Stockholm, 
ann. 4837, p. 481, pl. 8. — Syrtis Mani- 
cata, Faër., Syst. Rhyng., p. 123, — Ma- 
crocephalus Cimicoides, LATR., Gen, Crust, 
et Ins., t. 111, p. 437, n. 4. — Macroce- 
phalus Manicatus , Burm., Handb. der 
Ent., 4 I, p. 252. — Macrocephalus Ci- 
micoides, BRu1z., Hist. nat. des Ins.,t, 1X, 
p. 548, pl. 26, fig. 6. — Long. 4 lig. — 
Corps entièrement d’un brun-roussâtre, 


NEIDES. 

plus obscur en dessus qu’en dessous; l’é- 
cusson ayant à sa base une tache allongée 
d’un jaune d'ivoire brillant; pattes rous- 

SEPTIÈME FAMILLE. 

Caractères. Tarses munis de deux ap- 
pendices situés entre les crochets des tarses. 
— Tête aplatie. — Antennes insérées à la 
partie antérieure de la tête, sur la même 
ligne que les yeux. 

Cette famille renferme une assez grande 
quantité de genres, dont quelques-uns sont 
très-nombreux en espèces; plusieurs at- 
teignent une taille assez grande, et offrent 
parfois des formes bizarres, surtout dans la 
dilatation et le renflement des pattes pos- 
térieures. La plupart vivent sur les plantes 
dont ellessucent les fluides ;ellesse tiennent 
aussi sur les tiges des arbres, et dans les 
endroits abrités des vents et de la pluie. 
Quelques espèces vivent en famille , et de- 
meurent immobiles quelquefois pendant 
un temps considérable. 

Les Coréens, en général, offrent des cou- 
leurs variées et souvent brillantes ; leurs 
espèces sont répandues dans toutes les par- 
ües du monde. 

On peut diviser cette famille en deux 
groupes : Coréites, Anisoscélites. 

CORÉITES. 

Caractères. Antennes ayant leur dernier 
article plus court et plus gros que les pré- 
cédens. 

Genres : Neides, Myrmus, Lygæomor- 
phus, Corizus, Merocoris Pseudophlæus , 
Coreus, Coreocoris Spartocerus. 

NEIDES , Larr.; 
Berytus , Fagr.; Cimex, Linn. 

Corps d’une extrême ténuité et assez 
allongé. — Tête s’avancant considérable- 
ment en pointe entre les antennes; ces der- 
nières, excessivement grêles et longues, for- 
mant un coude irés-prononcé, après leur 
second article, qui est renflé à son extré- 
mité; et leur dernier article très-court en 
comparaison des précédens, et formant une 
sorte de massue assez épaisse. — Corselet 
s’élargissant un peu de la partie antérieure 
à la partie postérieure, — Elytres et ailes 
linéaires couvrant entièrement l’abdomen. 

415 

sätres comme le corps. — Cette espèce se 
trouve dans l'Amérique du nord , en Co- 
lombie et au Brésil. 

CORÉENS , Br 

— Pattes fort longues et trés-grêles, ayant 
leurs cuisses un peu renflées en massue vers 
l'extrémité. 

Ce genre se compose de petits insectes 
ayant de trés-longues pattes, ce qui les fait 
paroître comme montés sur des échâsses. 
Ils ont quelque analogie dans l’aspect avec 
les Ploières ; mais leurs antennes. renflées 
à l'extrémité, et leurs jambes droites, grêles 
et mutiques, ne permettent pas de les con- 
fondre avec ces insectes, 

Les Néides se trouvent sur les herbes 
élevées, dans les lieux ombragés et humides. 
On n’en connoît qu’un petit nombre d’es- 
pèces propres à l’Europe et à l'Amérique. 

À. NEIDES TIPULARIA. 

Cimex Tipularius, Linn., Syst. nat., 
t. L, p. 2, 733, n. 420; ejusd., Faun. 
Suec., n. 973.— Neides Tipularia, LaTR., 
Gen. Crust.et Ins:,t. III, p. 420.—Lar., 
Hémipt., p. 42. — BruLr., Hist. nat. des 
Ins.,t. IX, p. 355, pl. 27, fig. 4. — Be- 
rylus Tipularius, Fasr., Syst. Rhyng., 
p. 264, n. 4. — Scarzunc., Beitrage, 
t. I, p. 56, tab. 7, fig. 3. — Haun., FVanz., 
4, 453, tab. 21, fig. 68. — Fair, Hemipt. 
Suec., p. 465, n. 4. — Burx., Zandb. der 
Ent., 1. 11, p. 343, n. 4.— Long. 5 a 6 lig. 
— Corps entièrement d’un gris-jaunâtre, 
fort pâle ; antennes ayant leur dernier ar- 
ticle brun; élytres très-peu colorées, ayant 
depuis leur milieu jusqu’à leur extrémité, 
quelques petits points noirs; pattes de Ja 
couleur générale du corps, un peu plus fon- 
cées à l’extrémité des cuisses et des jambes. 

Cette espècese trouve dans la plus grande 
partie de l’Europe ; on la rencontre aux en- 
virons de Paris, où elle n’est pas trés-com- 
mune, dans les lieux couverts et humides, 
grimpant et se traînant avec lenteur sur les 
hautes herbes. 

2. NFIDES CLAVIPES. 
Berytus Clavipes, Far., Syst. Rhyng., 
p. 265, n. 2. — Sci, Beitrage, t. I, 
P. 56. — FaL., Hemipt. Suec,, p. 165, 
n. 2. — Ilaun., anz., 1, 435, tab. 24, 
Gg. 69. — Bunu., Handb. der Ent., t. I], 
p. 313, n. 2, — Long. 3 lig. à 8 lig, = — 


446 

Chez cette espèce, les antennes ne sont pas 
à proportion aussi longues que dans la pré- 
cédente, le corps est à peu près de la même 
couleur: les antennes ont leur dernier ar- 
ticle et l'extrémité du premier de couleur 
noirâtre; le corselet est caréné latéralement 
et dans son milieu; les élytres n’ont point 
de taches, mais elles offrent plusieurs lignes 
longitudinales élevées assez saillantes; les 
paltes sont de la couleur générale du corps, 
avec l’extrémité des cuisses noirâtre. — 
Cette espèce se trouve en France; elle est 
plus rare que la précédente. 

MYRMUS , Hasx, Burn». ; 
Rhopalus, Scuuz.; Coreus, FaLL.; 
Miris, Wozr. 

Ce genre a quelque analogie avec le pré- 
cédent; mais il s’en distingue facilement 
par la forme du corps, qui est beaucoup plus 
large et plus déprimé; par les antennes, 
velues, plus courtes, n’ofirant pas de coude 
sensible , mais ayant également leur der- 
uier article renflé en massue.—La tête plus 
large , peu prolongée entre les yeux, ayant 
plusieurs sillons à sa partie antérieure. — 
Les yeux proéminens.— Le corselet large, 
et les cuisses d’égale épaisseur dans toute 
leur étendue , et n’ayant pas de renflement 
sensible. 

On connoît fort peu d’espèces de ce gen- 
re ; celle qui peut servir de type est le 

MYRMUS MIRIFORMIS. 

Myrmus Miriformis , Fazz., Hémipt. 
Suec., p. 44, n. 4. — Rhopalus Mirifor- 
mis, ScuiLi., Beitrage, t. 1 ,p: 54, n. G. 
— Myrmus Miriformis, Haux, Waruz., 
t. 1, p. 82, tab. 43, fig. 46. — Buru., 
Handb. der Ent.,t, I1, p. 312, n.1. — 
Miris Abbreviatus, Wozr., Icon. Cim., 
p. 116, tab. 44 , 400 ? — Long. 4 lig. — 
Corps d’un vert-grisätre ; antennes brunes, 
hérissées de poils roides , ayant leur der- 
nier article noirâtre ; tête et corselet ver- 
dûtres, un peu rugueux ; élytres de la même 
couleur, avec leurs nervures trés-saillantes, 
ayant quelques taches ou lignes rouges ou 
brunûtres ; abdomen d’un vert clair, avec 
quelques taches noirâtres; pattes brunes, 
couvertes de poils. 

Cette espèce se trouve en France, où elle 
est fort rare ; on rencontre quelquefois des 
individus qui ont leurs élytres tres-courtes, 
peut-être sont-ce des femelles; mais aussi 
sont-ils des individus qui n’ont pas encore 
subi leur derniére mue. 

CORIZUS. 

LYGEOMORPHUS, Brancn. ; 
Leptocoris, Haux, Burx. ; 
Lygœus, FABr.; Corizus, BRuLL. 

0 

Corps assez aplatis — Antennes entié- 
rement grêles, ayant leur premier article 
fort court, et le dernier terminé en poiñte 
et plus long que le précédent, — Yeux 
proëéminens. — Corselet sans dilatations et 
sans épines , un peu plus large à sa partie 
postérieure qu’à sa partie antérieure. — 
Pattes fort grèles ; avec les cuisses minces, 
sans aucune apparence de reuflement. 

Ce genre a dans l’aspect la plus grande 
analogie avec plusieurs espèces de LyGÉENS ; 
mais l'insertion des antennes, situées au 
bord antérieur de la tête, ne permet pas de 
les confondre. 

A. LYGÆOMORPHUS ABDOMINALIS. 

Lygœus Abdominalis, Fasr., Syst. 
Rhyng., p. 226, n. 3. — Leptocoris Abdo- 
minalis , Buxm., Handb. der Eut.,t. 1, 
p. 305, n. 4. — Long. 8 lig. — Corps d’un 
beau rouge de sang ; antennes noires ; ély- 
tres rouges, avec leur partie membraneuse 
de couleur noire; poitrine etabdomen 
noirs dans leur milieu ; pattes de cette der- 
nière couleur. — Amérique méridionale, 

2. LYGEOMORPHUS AUGUR. 

Lygœus Augur, Fasr., Syst. Rhyng., 
p. 226, n. 442. — Leplocoris Augur, 
Burw., Handb. der Ent., 1. IL, p. 305, 
n. 2.— Long. 7 lig. — Cette espèce est, 
comme la précédente, d’un beau rouge; 
mais sa poitrine et son abdomen n’oflrent 
point de taches noires, et sont entièrement” 
rouges; avec les antennes, les pattes et la” 
partie membraneuse des élytres de couleur 
noire, — Du Sénégal, Ile-de-France, Cap 
de Bonne-Espérance. 

CORIZUS, Fazz.; 
Coreuset Lygœus, Fage.; 
Rhopalus , Scnœnx. ; 
Kleidocerus, Westrw.; Cimex, Lin. 

Ce genre se distingue du précédent par 
la forme du corps, qui est plus court et 
moins rétréci postérieurement: par la ee 
légèrement prolongée antérieurement, 
surtout par les antennes plus courtes, avec 
leur der article toujours renflé en mas- 
sue, tandis qu’il est constamment aussi 
mince que les précédens dans les Leptocoris. 
— L'écusson est aussi plus grand, — Les 

0 © 


PSEUDOPHLÆUS. 

élytres sont d’égale largeur dans toute leur 
étendue, et les pattes sont fort grêles. 

On trouve plusieurs espèces de ce genre 
en Europe. 

4. CORIZUS HYOsCIAMI. (PI. 3, fig. 4.) 

‘Cimex Hyosciami, Linn., Syst. nat, 
t. IT, p. 726, n. 26; ejusd., Faun. Suec., 
n. 945.—Lygœus Hyosciami, Fazr., Syst. 
KRhyng., p. 218, n. 63. — Panz., Faun. 
Germ., fasc. 79, tab, 21.—Fazr., Hemipt. 
Suec., p. 44, n. 6. — Alydus Hyosciami, 
Hiäuw., Wanzenart, 4, 48, tab. 2, fig. 40, 
— Corizus Hyosciami, Burm., Handb. der 
Eniom. , t. 11, p. 306, n. 4. — BruLr., 
Hist. des Ins., t. 1X, p. 358, pl. 27, fig. 2. 
— Long. 5 lig. — Corps d’un beau rouge 
de sang , tacheté de noir ; antennes de cette 
derniére couleur ; tête rouge, avec les cô- 
tés noirs; corselet ayant à sa partie anté- 
rieure une ligne transversale noire, et à sa 
partie postérieure deux taches bifides de la 
même couleur; écusson noir antérieure- 
ment, et rouge à l'extrémité; élytres de 
cette dernière couleur, avec les bords de 
l’écusson; deux petits points situés prés de 
ce dernier, et une tache dans le milieu des 
élytres de couleur noire ; leur partie mem: 
braneuse d’un blanc-grisätre ; pattes noires; 
abdomen rouge, avec une rangée de points 
noirs de chaque côté, 

Cette espèce se rencontre dans presque 
toute l’Europe. Elle est fort rare aux envi- 
rons de Paris; elle vit ordinairement sur 
la jusquiame. 

2. CORIZUS CRASSICORNIS. 
… Cimex Crassicornis, Linn., Syst. nat., 
II, p. 729, n. 92; ejusd., Faun. Succ., 
D, 952. — WoLzr, Icon. Cim., p. 446, 
tab. 44, fig. 440. — Coreus Crassicornis, 
Far., Syst. Rhyng., p. 201, n. 46. — 
FaLr,, Hemipt. Suec., p. 41, n. 4. — Co- 
ryzus Crassicornis, Burm., Handb. der 
Ent.,t. 11, p. 306, n. 4. — Long. 8 lig. 
—Gorps d’un gris-jaunâtre ; antennes ayant 
leur premier article noirâtre, et les autres 
de la couleur du corps; tête et corselet for- 
tement ponctués, avec quelques poils pre- 
nant naissance dans les points ; écusson ter- 
miné en pointe aiguë ; élytres pâles, ayant 
quelques points brunâtres; paties ponctuées 
de noir, 
Cette espèce se trouve dans toute l’Eu- 
rope; elle est fort commune aux environs 
de Paris, d 

447 

MEROGORIS, Penryx, BrULL,; 
Harmostes, Burw. 

Corps épais, — Antennes ayant leur pre- 
mier article court; les deux suivans iné- 
gaux, etle dernier en forme de fuseau al- 
Jongé. — Corselet très-infléchi à sa partie 
antérieure, s’élargissant beaucoup vers sa 
partie postérieure, — Pattes antérieures et 
intermédiaires courtes et grêles ; les posté 
rieures ayant leurs cuisses fort longues, ren- 
flées depuis leur milieu jusqu’à leur extré- 
mité, en une massue très-volumineuse par 
rapport à Ja taille de l’insecte. 

Ce genre, trés-remarquable par le grand 
développement de ses cuisses postérieures, 
renferme trois espèces connues, propres à 
l'Amérique. 

MEROCORIS ACRIDIOIDES. 

Coreus Acridioides, Fasr., Syst, Rhyn., 
P. 200. — Long. 4 à 5 lig, — Corps d’un 
gris-brunâtre très-obscur; antennes plus 
jaunâtres, avec leur dernier article et les 
articulations des précédens d’un brun-noi- 
râtre; tête et corselet légérement chagri- 
nés; élytres d’un jaune sale, avec une ta- 
che noire dans leur milieu, et leur partie 
membraneuse entièrement d’un gris-noirâ- 
tre ; pattes et abdomen de la couleur géné- 
rale du corps. 

Gette espèce provient de l’Amérique 
Méridionale. Collection du Muséum. 

PSEUDOPHLÆUS, Buru.; 
Coreus, FaArr., PANZ.; 

af Arenocoris, Han. 
RE 

Ce genre se distingue des précédens par 
la structure singulière des antennes : leur 
premier article est très-court et épineux, le 
second encore plus court, le troisième fort 
long, un peu plus épais à son extrémité 
que dans le reste de son étendue, et le der- 
nier court et renflé en massue. — La tête 
porte de chaque côté une petite corne. — 
Le corselet est épineux sur les bords. — 
L’abdomen dépasse la largeur des élytres, 
et les pattes sont toutes fort grêles, sans 
renflement dans aucune de leurs parties, 

Le type du genre est le 

PSEUDOPHLÆUS FALLENIT. 

Coreus Fallenii, Semi, Breit., t, I, 
p. 46, n. 9, tab. 4, fig. 2, — Pseudophlæus 
Fallenii, Burm., Handb. der Ent., t. WI, 
D. 308, n, 4,—BeauLz., Hist. nat. des Jns., 


148 

t. IX, p. 859, pl. 27, fig. 3. — Long 3 à 
8 lig. . — Corps entiérement d’un gris- 
brunâtre, ponctué de brun; corselet ayant 
deux gibbosités et plusieurs granulosités en 
forme de petites perles; élytres sans taches; 
pattes granuleuses, mais sans épines. — 
Cette espèce se trouve en France. 

COREUS, Fazr., LATR.; 
Cimex, Lin. 

Corps déprimé, — Antennes ayant leur 
premier article au moins aussi long que la 
tête, et souvent plus long, et le dernier en 
forme de bouton ovalaire. — Corselet s’é- 
largissant beaucoup ce la partie antérieure 
à la partie postérie re. — Elytres et ailes 
aussi longues que l’abdomen. — Pattes de 
moyenne longueur, souvent assez grêles. 

Ce genre a été divisé en un assez grand 
nombre d’autres par MM. Laporte et Bur- 
meister ; ils n’offrent pas en général de ca- 
ractères bien tranchés : aussi M. Brullé les 
a réunis Ja plupart au genre Coreus. Nous 
les signalerons comme de -imples divisions. 

LesCoréessont des Hemiptéres qui sucent 
la sève de différens végétaux ; on en trouve 
plusieurs espèces en très-grande abondance, 
souvent réunics en familles ; elles se tien- 
nent dans les endroits humides et couverts. 

Leurs espèces, quisontassez nombreuses, 
sont répandues dans toutes les parties du 
monde. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Merocoris, Haux. 

Corps assez étroit.— Antennes ayant leurs 
articles d’égale longueur. — Cuisses posté- 
rieures légèrement renflées vers l’extré- 
mité. 

1, COREUS HIRTICORNIS. 

Farr., Syst. Rhyng., p. 198, n. 31.— 
200., IL. Icon., 4, 39, tab. 40, fig. 8. — 
Burs., Handb. der Ent., t. II, p. 309, 
n. 4.—Long. 5 lig. — Corps entièrement 
d’un jaune-brunâtre, hérissé de poils roi- 
des; corselet ayant ses bords armés de fortes 
épines; élytres légérement rugueuses ; pat- 
tes de la couleur générale du corps. 

Cette espèce se trouve dans presque toute 
l'Europe Méridionale. 

2. COREUS PILICORNIS. 
Coreus Hirticornis, Panz., Faun. Germ., 
fasc. 92, tab. 17. — Coreus Denticulatus, 
Wozrr /con. Cim., 71, tab. 7, fig. 68. — 

COREUS. 

Scuir., Breit., 1, 44, 8.—Haun., Wanz., 
41, 106, tab. 62, fig. 488. — Coreus Pili- 
cornis, Buem., Handb. der Ent., t. II, 
p- 309, n. 2. — Long. 4 lig. — Cette es- 
péce est un peu plus petite que la précé- 
dente, sa couleur est plus foncée; les 
bords de son corselel sont aigus et armés d’é- 
pines, et quelques-unes plus petites sont si- 
tuées sur l’écusson ; lesélytres n’offrent que 
des inégalités à peine sensibles, et les pat- 
tes sont de la même couleur que le corps. 

On la trouve en France, en Allemagne, 
en Italie, etc. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Phyllomorphus. 

Antennes fort grêles.—Corselet et abdo- 
men offrant des dilatations latérales, mem- 
braneuses et comme foliacées. 

3. COREUS LACINIATUS. 

Cimex Laciniatus, ve Vizz., Ent., t. 1, 
p. 493, n. 49. — Coreus Paradoxus, 
Wozrr, Icon. Cim., tab. 19, fig. 484. — 
Coreus Laciniatus, Bruzz., Hist, nat. des 
Ins.,t. 1X, p. 363, pl. 27, fig. 5. — Phyl- 
lomorphus Laciniatus, Burm., Handb. der 
Ent., 1. 11, p. 310, n. 4. — Long. 4 lig. 
— Corps d’un jaune pâle ; corselet profon- 
dément échancré au milieu de son bord 
postérieur; ses dilatations ainsi que celles 
de l’abdomen brunâtres, traversées par une 
bande rose ; élytres blanches, extrêmement 
diaphanes; pattes d’un jaune päle, hérissées 
d’épines trés-grêles. 

Cette espèce se trouve en France et dans 
le nord de l’Afrique. 

L4. COREUS PARADOXUS. 

Fasr., Syst. Rhyng., p. 194, n. 44, — 
Sroz., Wanz., pl. 44. fig. 104. — Phyl- 
lomorphus Paradoxæus, Burm., Handb. der 
Ent., t. I, p. 310, n. 2.—Long. 4 à 5 lig. 
— Corps d’un jaune-brunâtre; corselet 
n'ayant pas d’échancrure à sa partie posté- 
rieure ; ses dilatations, ainsi que celles de 
l'abdomen qui sont grandes, tout-à-fait de 
la même couleur que les’autres parties du 
corps; pattes légèrement épineuses, — Du 
cap de Bonne-Espérance. 

Le 

TROISIÈME DIVISION. 
Syromastes; 
Verlusia, Spin. 

Abdomen sans dilatation, mais beaucoup 
plus large que les élytres, et plus ou moins 
en forme de losange. 


COREUS. 

5. COREUS QUADRATUS. (PI. 3, fig, 6.) 

Fan., Syst. Rhyng., p. 499, n. 36. — 
Wozre, Icon. Cim., 70, tab. 7, fig. 67. — 
SToiz, Wanz., pl. 5, fig. 36. — FaLr., 
Hem. Suec., p. 36, n. 2.— Scuis., Bzeitr., 
t. LL. p. 40, n. 3. — Haun.. Wauz., 11, 
tab, 61, Big. 489. — Bruzr., Hist. nat. des 
Ins., t. 1X, p. 363, n. 4. — Syromastes 
Quadratus, Burm., Hand. der Ent.,t. 11, 
p: 344, n. 4. — Long. 5 lig. —Corps d’un 
brun-rougeâtre en dessus, et d’un jaune 
livide en dessous; antennes ayant leur der- 
nier article noir; élylres jaunâtres, sans 
taches; abdomen prolongé en pointe de 
chaque côté, en forme de losange; pattes 
d’un jaune pâle, sans épines. 

Cette espèce se rencontre dans la plus 
grande: partie de l’Europe; elle est fort 
commune aux environs de Paris, sur toutes 
les plantes basses et les arbrisseaux, 

6. COREUS MARGINATUS. (PI. 3, fig. 5.) 
Cimex Marginatus, Lann., Syst. nat., 
t: LE, p: 749, n. 28; ejusd., Faun. Suec., 
n. 923. — Coreus Marginatus, Fagr., 
Syst. Rhyng., p. 192, n. 6.—WoLrr, Icon. 
Cim.., 20, tab. 3, fig. 20. — Srozr, Cim., 
tab. 5,.fig37. — Decéer., Ins.,t. III, 
p. 272, n. 17. — FazL., Hem. Suec., p. 36, 
n. 4.— Scuir., Bzeitr., t. 1, p. 38, n. 1.— 
Burx., Handb. der Ent., t. 11, p. 345, 
D. 4. — BruLz., Hist. nat. des Ins., t. IX 
p- 362, pl. 27, fig. 4. — Long. 7 lig. — 
Corps d’un brun obscur en dessus, et d’une 
couleur livide en dessous; antennes ayant 
leurs deux premiers articles rougetres, et 
le dernier noir; corselet ayant ses bords 
relevés ; élytres brunes, sans taches ; abdo- 
men roussâtre en dessus, plus brun sur les 
côtés, et arrondi dans cette partie; pattes 
brunes. 
Cette.espèce est excessivement commune 
aux environs de Paris, et dans toute la 
France, 

7. COREUS SCAPHA. 

Fase., Syst. Rhyng., p. 193, n. 9. — 
Seurr., Beit., t. 1, p. 39, n. 2. — Burx., 
Handb. der Ent., t. Il, p. 315, n. 3. — 
Long. 7 lig.— Gette espèce est très-voisine 
de la précédente; elle en différe par sa 
couleur beaucoup plus brune en dessus, et 
plus grise en dessous; par ses antennes, 
dont le dernier article et l'extrémité de l’a- 
vant-dernier sont noirs, et surtout par la 
bordure blanche qui borde la partie latérale 
du corps dans toute sa longueur, et l’ab- 
domen offrant en outre un point blanc sur 
chaque segment, 

119 

Cette espèce se trouve en France, mais 
elle est beaucoup plus rare que le C. Mar- 
ginatus. 

QUATRIÈME DIVISION. 

Gonocerus. 

Corps assez allongé. — Antennes grêles. 
Abdomen n’offrant pas d’élargissement la- 
téral. 

8. COREUS VENATOR. 

Fagr., Syst. Rhyng., p. 194, n. 12 — 
Wozrr, Icon. Cim., tab. 3, fig. 21. — 
Sci, Beit., 1, 40, 4. — Brurz., Hist. 
nat. des Ins., t. IX, p. 564. — Gonocerus 
Venator, Burm., Hand. der Ent., t. 1, 
p. 311, n. 4, — Long. 7 lig. — Corps d’un 
brun-rougeâtre en dessus, et entièrement 
d’un jaune pâle en dessous; antennes rou- 
geûtres dans toute leur étendue; corselet 
formant une saillie anguleuse: sa surface 
converte de points noirs trés-petits ; élytres 
également couvertes de petits points noirs ; 
pattes d’un jaune-rougeâtre trés-pâle. 

Cette espèce se trouve surtout dans le 
midi de la France. 

9. COREUS RUGATOR. 

Fazr., Syst. Rhyng., p. 492, n. 4. — 
Oriterus Destructor, Haun., Wanz,, 4,8, 
tab. 1, fig. 2. — Eygœus Irroratus, GRav., 
Verz.— Gonocerus Rugator, Burs., Hand. 
der Ent.,t. 11, p. 311, n. 4. — Long. 
8 lig. — Corps d’un jaune sale, couvert de 
petites granulosités noirâtres; antennes noi- 
res; têle ayant sur son sommet une ligne 
pâle ; corselet ayant également ses bords 
trés-clairs ; pattes noires. —De l’Amérique 
Méridionale. 

CINQUIÈME DIVISION. 
Chondrocera. 

Gorps ailongé. — Antennes ayant leurs 
deuxième et troisième article plus élargis 
que les autres. 

10. COREUS LATICORNIS. 

Chondrocera Laticornis, Lap. , Ess. 
class. Hém., p. 45, pl. 53, fig. 8, — Long. 
5 lig. — Corps d’un ferrugineux obscur ; 
tête plus pâle ainsi que la partie antérieure 
du corselet ; la tête ayant plusieurs lignes 
longitudinales et le corselet, une ligne 
courte près son bord antérieur de couleur 
noire; pattes d’un jaune ferrugineux, —De 
l’île de Cuba, 


120 
SIXIÈME DIVISION. 

Chariesterus. 

Antennes n’ayant que leur troisième ar- 
ücle plus élargi que les autres. 

41. COREUS ANTENNATOR,. 

Faen., Syst. Rhyng., Chariesterus Gra- 
cilis, Lar., Ess. Hém., p. 44, pl. 53. — 
Long. 6 lig. — Corps d’un brun obscur en 
dessus et roussâtre en dessous; antennes 
ayant leurs premiers articles bruns, et les 
deux derniers noirâtres; corselet denticulé 
sur ses bords; élytres brunes, avec leur 
partie membraneuse noirâtre ; pattes d’un 
brun-grisätre. —Amérique Septentrionale. 

COREOCORIS, Haun., BRuLL. 
Discogaster, Burs. 

Corps déprimé , assez élargi. — Antennes 
grêles, ayant leur dernier article en fuseau 
allongé, aussi mince que le précédent, et à 
peu près de la mêrne longueur. — Gorselet 
arrondi sur ses bords. — Elytres linéaires, 
à peu près de la même longueur que l’ab- 
domen; ce dernier ovalaire, dépassant de 
beaucoup la largeur des élytres. — Pattes 
grèles et mutiques, 

Ce genre est peu nombreux en espèces; 
elles sont toutes propres à l'Amérique Mé- 
ridionale. 

L'espèce qui peut servir de type est le 

COREOCORIS RHOMBOIDEUS. 

Discogaster Rhomboideus, Burm., Hand. 
der Ent., 1, 11, p. 315, n. 14. — Long. 
40 lig. — Corps entiérement d’un jaune 
terreux; corselet ayant ses bords latéraux 
denticulés ; élytres de la couleur du corps, 
sans aucune tache ; abdomen ayant sur ses 
bords des taches verdätres; pattes et an- 
tennes de la couleur générale.—Du Brésil. 

SPARTOCERUS, Burm,; 
Spartocera et Monenotus, Lap.; 
Dasynus, Buru. , Coreocoris, BRULL. 

Ce genre se distingue du précédent par 
ses antennes plus épaisses, et surtout par 
la forme du corselet, qui présente deux lo- 
bes latéraux se prolongeant en avant. 

SPARTOCERUS LUNATUS. (PI. 3, fig. 7.) 
Spartocera Lunata, Lar., Ess, Hém., 

p. 42, n. 2. — Coreus Cornutus, PErTY, 

Delect. Anim. Articul,, p. 469, tab. 33, 

MICTIS. 

fig. 15, — Spartocerus Lunatus, BURM., 
Handb. der Ent.,t. 11,p, 312, n. 3. — 
Coreocoris Lunatus, Bruzr., Hist. nat, des 
Ins.,1. IX, p. 365, pl. 27, fig. 6. —Long. 
44 à 45 lig. — Corps d’un brun-noirâtre ; 
antennes noires, avec leur dernier article 
brun; corselet en forme de demi-lune, 
denticulé sur ses bords et couvert de pe- 
ütes granulosités dans toute son étendue, 
élytres d’un jaune-brunäâtre, avec leur par- 
tie membraneuse comme enfumée ; abdo- 
men noir, bordé de rouge; pattes entière- 
ment noires. 

Cètte espèce se trouve dans toute l'A : 
rique Méridionale. 

ANISOSCELITES. 

Caractères. Antennes ayant leur dernier 
article plus long que les autres. — Pattes 
postérieures ordinairement inégales, 

Genres : Mictis, Pachylis, Anisoscelis, 
Paryphes, Nematocerus, Leptocorisa, Aly- 
dus, Copius, Hypselonotus, Actorus, Ste- 
nocephalxs, Meropachis. 

MICTIS, Lracu; 
Lygœus, Fasr.; Crinocerus, Burx.; 
Acanthocerus, PAL. DE BEAUV. 

Corps allongé.— Antennes un peu moins 
longues que le corps, ayant leur premier 
article fort long, les deux autres plus courts 
et d’égale longueur entre eux, et le der- 
nier légérement renflé et presque aussi 
court que le précédent. — Corselet ayant 
ses bords très-anguleux. — Elytres cou- 
vrant entiérement l’abdomen.—Ce dernier 
ne dépassant pas sensiblement la largeur 
des élytres, — Paltes antérieures et inter- 
médiaires assez grêles ; les postérieures 
ayant les cuisses extrêmement renflées, au 
moins dans les mâles. 

PREMIÈRE DIVISION 
Cerbus, Bury. 

4. MICTIS VALGUS. (PI. 4, fig. 5.) 

Cimex Valgus, Linx., Syst. nat., 1. I, 
p. 720, n. 26. — Lygœus Valqus, Fazr., 
Syst, Rhyn., p. 203, n. 4. — Cerbus Val- 
gus, Haun., W'anz., 4, 14, tab. 2, fig. 7. 
— Burx., Hand. der Ent,,t. II, p. 340, 
p. 4. — Long. 12lig.— Corps entièrement 
d’un bron-noïrâtre très-obscur; antennes 
ayant leurs deuxième et troisième articles 
roussâtres , à la base et à l'extrémité, et le 


PACHYLIS, 

dernier entièrement roussâtre ; corselet 
ayant ses bords latéraux extrêmement re- 
levés et crénelés; le thorax ayant de chaque 
côté une ligne roussâtre ; élytres de la cou- 
leur du corps; pattes presque noires; les 
jambes postérieures dilatées et munies 
d’une épine située au côté interne prés de 
l'extrémité. 

Cette espèce est commune au cap de 
Bonne-Espérance. 

2. MICTIS TENEBROSUS. 
Cerbus Tenebrosus, Bur»., Handb. der 
‘Ent., 1. 11, p.340, n. 5.— G'Lygœus Tene- 
brosus, Faër., Syst. Rhyn., p. 204, n. 5. 
— © Lygœus Fulvicornis, Fasr., Syst, 
Rhyn., p. 204, n. 6. — SToLz., Cim., 
tab. 27, fig. 488. — Cerbus Fulvicornis, 
Hasw., Wanz:, 1,17, tab. 2, fig. 4.—Long. 
42 lig. — Corps entiérement d’un brun- 
roussâtre, avec les antennes et les pattes 
un peu plus claires, et quelques points jau- 
nâtressur le bord des segmens abdominaux. 
Dans le mâle, l'abdomen est muni à sa base 
d’une énorme nodosité , et d’une autre plus 
etite de chaque côté, terminée en pointe; 
es cuisses postérieures sont excessivement 
renflées et épineuses en dessous, et les 
jambes sont armées d’une forte épine. 
Dans la femelle, l’abdomen n'offre au- 
cune apparence de tubercules ou de nodo- 
sités ; les cuisses postérieures sont renflées, 
mais cependant beaucoup moins épaisses 
que dans le mâle, et les jambes sont tout- 
à-fait inermes. — Cette espèce provient 
des Indes-Orientales. Collection du Mu- 
séum, 

” DEUXIÈME CIVISION. 
Physomerus, Buru. 

9. MICTIS GROSSIPES. 

Lygæus Grossipes, FAtr., Syst. Rhyn., 
p. 203, n. 3. — Physomerus Grossipes, 
Burx., Hand, der Ent., t, 11, p. 341, n. 4, 
— Long. 41 à 42 lig. — Corps brunâtre 
en dessus et d’un jaune testacé en dessous, 
avec une multitude de petites granulosités 
noires; antennes entiérement d’un brun- 
noirâtre ; corselet ayant trois lignes longi- 
tudinales de couleur jaunâtre ; élytres bru- 
nes, ayec des lignes plus claires sur leur 
partie coriace; abdomen rouge en dessus 
et jaune en dessous; pattes antérieures et 
intermédiaires d’un jaune-brunâtre, fine- 
ment granuleusés; pattes postérieures de 
la même couleur, avec trois bandes sur les 
cuisses, et une multitude de petits tuber- 

42 

cules noirs, et deux larges bandes sur les 
jambes de la même teinte. — Des Indes- 
Orientales. Collection du Muséum. 

TROISIÈME DIVISION. 

Crinocerus, Burm. 

&. MICTIS SANCTUS. 

Lygœus Sancius, Fasr,, Syst. Rhyn., 
p. 212, n. 34. — LaTr., in Voy. Humb. 
recueil d'Obs. Zool., 220, pl, 45, fig. 40. 
— Crinocerus Sanctus, Burxm., Hand. der 
Ent., TI, p. 319, n. 3.— Long. 6 à 7 lig. 
— Corps d’un fauve ferrugineux ; antennes 
de la couleur du corps, avec leur dernier 
article plus foncé; corselet roussâtre ; ély- 
tres de la même couleur, avec une ligne 
noire longeant l’écusson et se prolongeant 
vers le bord extérieur, de manière à for- 
mer une sorte d’X; leur bord extérieur 
ayant une petite tache noire située vers le 
milieu ; la partie membraneuse entière- 
ment noire ; abdomen fauve, avec l’extré- 
mité noirâtre ; pattes de la couleur de l’ab- 
domen, avec les cuisses postérieures ren- 
Îlées, épineuses et couvertes de gros points 
noirs É 

Cette espèce se trouve au Brésil et à la 
Guyane. 

PACHYLIS, Ler, ET SERV. ; 
Lygœus, FABR. 

Corps épais, assez large. — Antennes 
assez longues, ayant leurs deux premiers 
articles d’égale longueur, le troisième plus, 
court et dilaté en une sorte de feuillet, soit 
en partie, soit en totalité, et le dernier 
grêle et beaucoup plus long que le précé- 
dent.—Corselet ayant ses bords postérieurs 
avancés en pointe peu saillante. — Abdo- 
men dépassant un peu la largeur des ély- 
tres.— Pattes antérieures et intermédiaires 
peu longues; les postérieures ayant leurs 
cuisses renflées et épineuses, surtout dans 
les mâles, et les jambes comprimées. 

Les Pachylis sont de beaux insectes, les 
plus grands de la famille des Coréens, pro- 
venant pour la plupart de l’Amérique Mé- 
ridionale. 

A. PACHYLIS CIGAS. 

Burm.… Hand. der Ent.,t. Il, p. 3838, 
n. 3. — Bruzz,, Hist. nat. des Ins.;, t. IX, 
p- 368, pl. 28, fig-2.— Long. 18 à 20 lig. 
— Corps d’un noir obscur; antennes de 
cette couleur, avec Ja base de leur troi- 


422 

sième article d’un beau rouge; tête et cor- 
selet sans taches ; élytres ayant sur leur par- 
tie coriace , leurs nervures et quelques au- 
tres veines d’un jaune-rougeûtre ; la partie 
membraneuse bronzée ; pattes ayant deux 
bandes rouges sur les cuisses, et autant sur 
les jambes; sternum et abdomen tachetés 
de rouge sur les arties latérales. — Cette 
espèce provient du Mexique. Collection du 
Muséum d’Histoire naturelle de Paris. 

2. PACHYELIS PHARAONIS. (PI. 3, fig. 8. 
Larve, P1, 4, fig, 41.) 

Lygœus Pharaonis, Fagr., Syst. Rhyn., 
p. 280, n. 20. — Sror., Cim., tab. 8, 
fig. 42. — Menian, Ins. Surinam, tab. 51, 
— Pachylis Pharaonis, Burx., Hand. der 
ÆEnt., t Il, p. 338, n. 2. — Long. 15 à 
48 lig. — Corps d’un noir-brunâtre ; an- 
tennes entiérement noires; corselet avec ses 
bords et une ligne longitudinale de chaque 
côté d’un beau rouge; élytres avec des vei- 
pes d’un jaune-rougeätre; sternum et ab- 
domen ayant une seule ligne latérale de ta- 
ches rouges; pattes entièrement d’un brun- 
noirâtre sans taches. —De la Guyane et du 
Brésil. 

3. PACHYLIS LATICORNIS. 

Lygœus Laticornis, Faën., Syst. Rhyn., 
p- 208, n. 21.—Long. 45 à 48 lig.—Corps 
beaucoup moins large que dans les espèces 
précédentes, d’un brun foncé assez brillant: 
antennes ayant la base de Jéurs troisième et 
quatrième articles d’un jaune orangé; cor- 
selet sans taches, finement chagriné; ély- 
tres brunes, avec leurs nervures un peu 
plus claires; pattes entièrement brunes; 
thorax ayantsur ses côtés trois peliles taches 
jaunes; abdomen ayant à la partie posté- 
rieure de chaque segment tout-à-fait au 
bord extérieur un très-petit point jaune.— 
Du Brésil. 

ANISOSCELIS, Larn.; 
Leptoscelis, Larr.; Diactor, PErTY; 
Hypselonotus, Haux.; Lygœus, Fapr.; 
Acanthocephalus , Lar.; Aslacops, Borsp. 

Corps élancé. — Antennes fort longues, 
très-grèles, filiformes dans toute leur éten- 
due, n’ayant aucun article plus élargi que 
les autres, le dernier terminé en pointe et 
plus long que les précédens, — Corselet 
avec ses angles postérieurs pointus.— Pattes 
longues et grêles; les cuisses postérieures 
ordinairement aplaties et épineuses, gros- 
sisiant un peu de la base à l’extrémité. — 

ANISOSCELIS. 

Les jambes offrant souvent des expansions 
considérables, occupant la totalité ou seu- 
lement une partie de la jambe. 

Les ANISOSCÈLES sont en général de beaux 
insectes, quelques-uns sont parés des plus 
vives couleurs et des formes les plus gra- 
cieuses ; la plupart appartiennent à l’Amé- 
rique Méridionale. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Diactor, Burx. 

Jambes postérieures ayant des expansions 
membraneuses, occupant toute leur Jon- 
gueur. 

4. ANISOSCELIS COMPRESSIPES, 

Lygœus Compressipes , Fazr., Syst. 
Rhyn., p. 209, n. 24. — SToLL., Cim., 
tab. 2, fig. 43. — Drury, Exol. lus., 5, 
tab, 45, fig. 3.— Diactor Cumpressipes , 
Burum., Hand. der Ent., t. Al, p. 334, 
n. 4. — Anisoscelis Compressipes, BRULL., 
Hist. nat. des Ins.,t. IX, p. 368, pl. 28, 
fig. 2. — Long. 12 lig. — Corps d’un brun 
foncé dans toute son étendue; antennes 
entièrement de la couleur du corps; Corse- 
let pubescent, couvert de petites granulo. 
sités; élytres ayant leurs nervures rougeâ- 
tres; cuisses postérieures armées d’épines 
trés-fortes ; les jambes foliacées; les tarses 
d’un jaune pâle. — De l'Amérique Méri- 
dionale. 

2. ANISOSCELIS SURATUS. 

Diactor Suratus, Burm., Hand. der 
Eñt., t. 11, p. 334, n. 2. — Long. 42 lis. — 
Cette espèce diffère de Ja précédente pau 
sa couleur plus pâle; ses antennes d’un 
fauve clair ; ses élytres n’offrant pas de ner- 
vures rouges; ses pales antérieures et in- 
termédiaires de la couleur des antennes; 
les postérieures d’un brun foncé ; les cuisses 
trés-épaisses et granuleuses, et les jambes 
munies d’une expansion beaucoup moins 
considérable que chez l’espèce précédente. 

Cette espèce a été trouvée au Brésil, 
Collection du Muséum. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Anisoscelis. 

Jambes n’offrant d’expansions membra- 
neuses que dans une partie de leur étendue, 

3. ANISOSCELIS MEMBRANACEA. 
Lygæus Membranaceus,, Faur., Syst. 
Fhyn., p.209, n. 23.— Wour., Icon, Cim., 


PARYPHES. 

4, 22, tab. 3, fig. 22. — Sror., Cim., 
tab, 40, fig. 73. — Anisoscelis Membrana- 
cea, Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 332, 
n. 3. — Long. 8 à 9 lig. — Corps noir, 
parsemé de taches orangées en dessus, an- 
tennes noires, avec le milieu de leurs 
deuxième et troisième artickes, et la pres- 
que totalité du dernier d’un jaune orangé, 
tête avec une ligne jaune dans son milieu, 
et une autre de chaque côté ; corselet ayant 
à sa partie antérieure une ligne transversale 
cintrée de la même couleur; élytres d’un 
brun foncé, avec un très-petit point jaune 
dans leur milieu; pattes de la couleur du 
corps, avec une pêtite tache jaune sur les 
jambes postérieures. 

Cette espèce se trouve aux Indes-Orien- 
tales, aux îles Maurice, Bourbon, Mada- 
gascar et au Sénégal. 

H. ANISGSCELIS GONAGRA. 
Lygœus Gonagra, Fapn., Syst. Khyn., 
p. 218, n. 27. — Anisoscelis Gonagra, 
Burs., Handb. der Ent., t. 11, p. 332, 
n. 4. — Long. 8 lig. — Corps brun, ta- 
cheté de jaune en dessous ; cette espèce est 
extrêmement voisine de la précédente, 
elle en différe seulement par son corselet 
plus large, avec les angles postérieurs beau- 
coup moins relevés, et par les taches qui 
sont situées à la partie inférieure du corps, 
elles sont beaucoup plus pâles, et celles de 
l'abdomen surtout sont allongées, de ma- 
nière à former par leur réunion plusieurs 
lignes longitudinales. — Cette espèce est 

propre à l'Amérique Méridionale. 

D. ANISOSCELIS PHYLLOPUS. 

Cimex Phyllopus, Eann., Syst. nat., 
4, 2, p.731, n. 43. — Lygœus Phyllopus, 
Fazr., Syst. Rhyn., p, 210, n. 25, — 
SToLz., Cim., tab. 8, fig. 54. — Wozz., 
Icon. Cim., p. 196, tab. A9, fig. 490. — 
Arisoscelis, Burm., Hand. der Ent, t. II, 
p. 332, n. 5, — Long. 8 à 9 lig. — Corps 
brun, glabre en dessus et pubescent en des- 
sous; antennes ayant leur premier article 
brun, les suivansplusjaunes, avecleurextré- 
mité brune ; corselet de cette dernière cou- 
Jeur, sans taches; élytres ayant dans leur 
milieu une ligne transversale trés-étroite, 
fortement dentelée, d’un jaune pâle; le 
dessous du corpssans taches; pattes brunes, 
avec une tache jaunâtre sur les jambes pos- 
térieures, — Du Brésil. 

6. ANISOSCELIS BILINEATA. (PJ. 4, fig. 2.) 
Lygœus Bilineatus, Fazr., Syst. Rhyn., 
n. 213, nr. 40. — Anisoscelis Latifolia, 

423 

Serv., in Mag. d’Ent., pl. 48. — Diactor 
Elegans, Perry, Delect, anim. Articul., 
p. 178, tab. 34, fig. 4. — Anisoscelis 
Bilineata, Bur»., Hand. der Ent., t. 11, 
p. 333, n. 6.— Bruzr., Hist. nat. des Ins., 
t. IX, p. 3, 369. — Long. 9 à 40 lig. — 
Corps d’un vert bronzé; antennes entié- 

‘ rement d’un bleu-noirâtre ; tête, corselet et 

écusson ayant deux lignes longitudinales de 
couleur orangée ; élytres d’un violet foncé, 
tout le dessous du corps vert, avec des 
bandes transversales d’un orangé ferrugi- 
peux; paties d’un jaune brunäâtre , avec la 
plus grande partie des cuisses d’un vert- 
bleuâtre; les jambes postérieures offrant 
une expansion ovalaire très-considérable, 
d’un violet foncé, avec cinq taches oran- 
gées, dont deux situées à la base prés l’une 
de l’autre, deux autres sur la même ligne 
placées vers le milieu, dont une tout prés 
du bord extérieur , et enfin la dernière oc- 
cupant l’extrémilé de lamembrane; le reste 
de la jambe et le tarse d’un jaune orangé. 

Cette espèce, si remarquable par sa for- 
me élégante et svelte, et par l’éclat de ses 
couleurs, se trouve au Brésil. Collection 
du Muséum d’Histoire naturelle de Paris. 

TROISIÈME DIVISION. 

Jambes postérieures dépourvues d’ex- 
pansions. 

7. ANISOSCELIS HÆMOPRRHOIDALIS, 

Cimex Hæmorrhous, Linn., Syst. nat., 
4, 2, p. 749, n. 26,—Lygœus Hæmorrhoi- 
dalis, Fazr., Syst. Rhyn., p. 212, n. 374 
— Srozz., Icon. Cim., tab. 11, fig. 83. — 
Wozr., Icon. Cim., p.143, tab. 144, fig. 137. 
— Anisoscelis Hæmorrhoidalis, Burm. , 
Hand. der Ent.. t. 11, p. 331, n. 14. — 
Long. 8 lig. — Corps brun; antennes noi- 
râtres, annelées de blanc; tête et corselet 
sans taches ; élytres d’un fauve clair, ayant 
chacune cinq petites taches noires, leur 
partie membraneuse entiérement noire; 
abdomen d’un jaune vermillon; pattes en- 
tiérement d’un brun-noirâtre. — De l’A- 
mérique Méridionale, 

PARYPHES, Burw.; 
Lygœus, Fasr.; Anisoscelis, BRULL. 

Ce genre a la plus grande analogie avec 
le précédent, et ne devroit peut-être pas 
en être séparé; le seul caractère propre à 
l’en distinguer est la forme de la tête, qui 
est toujours un peu allongée, et qui se pro- 


134 

longe entre les antennes dans le genre Ani- 
soscelis, tandis que chez les Paryphes, la 
tête est excessivement courte, arrondie, et 
plus large que longue. — Le corps, en gé- 
néral, est aussi plus linéaire que chez les 
Anisoscelis , et sa partie antérieure beau- 
coup moins rétrécie. 

Genre propre à l'Amérique Méridionale,. 

A. PARYPHES LÆTUS. 

Lygœus Latus, Faër., Syst. Rhyn., 
p. 212, n. 35. — SrToL., Cim., tab. 2, 
fig. 13. — Paryphes Latus, Bur., Hand. 
der Ent., t. 11, p. 336, n. 4. — Long. 8 à 
9 Jig. — Tête jaunâtre; antennes entière- 
ment d’un noir-bleuâtre ; corselet et écus- 
son de cette dernière couleur; thorax jau- 
nâtre, avec ses côtés d’un bleu-verdätre 
très-brillant; élytres d’un bleu-noirâtre, 
avec une large bande transversale, d’un 
jaune testacé, située vers leur partie anté- 
rieure ; abdomen ayant sa moitié antérieure 

jaune, et sa moitié postérieure d’un vert-" 

bleuâtre; pattes jaunes, avec les jambes 
et les tarses bleus.—Cette espèce se trouve 
au Brésil. 

2. PARYPHES MEGÆRA. 

Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 836, 
n. 3. — SToz., Cim., tab. 49, fig. 130.— 
Long. 8 lig. — Corps d’un noir foncé ; an- 
tennes de cette couleur, avec la base de 
leur dernier article d’un blanc-jaunâtre ; 
corselel noir, avec les bords latéraux et une 
ligne longitudinale dans le milieu d’un 
rouge carmin; écusson ayant son extrémité 
de cette dernière nuance; élytres noires, 
avec leurs bords extérieurs à la base, d’un 
rouge carmin; abdomen avec trois lignes 
de taches rouges, l’une placée dans son mi- 
lieu, et les deux autres de chaque côté; 
pattes entièrement noires. — Du Brésil. 
Collection du Muséum. 

NEMATOPUS, Larr., Lar., Bunu.; 
Lygœus, Far ; Anisoscelis, BRuLL. 

Ce genre se distingue des Anisosrelis 
par la forme du corps beaucoup plus allon- 
gée et plus linéaire; par la tête courte et 
arrondie , à peu près comme dans le genre 
précédent ; mais ce qui empêche surtout de 
le confondre avec les autres genres, ce sont 
les pattes postérieures très-longues, avec 
les cuisses atteignant et dépassant même 
quelquefois l’extrémité abdominale, ren- 
flées dans toute leur longueur et armées 

NEMATOPUS. 

d’épines robustes, et les jambes très gran: 
des, légérement arquées et épineuses. 

Ce genre ne renferme pas un très-grand 
nombre d’espèces; elles sont dispersées 
dans le monde entier, 

4. NEMATOPUS MELEAGRIS. 

Lygœus Meleagris, Faur., Syst. Rhyn., 
p. 215, n. 48. — Srozz., Cim., tab. 30, 
fig. 243, et tab. 38, fig. 278. — Worr., 
Icon. Cim., 25, tab. 3, fig. 23. — Nema- 
topus Meleagris, Burm., Hand. der Ent., 
t. LI, p. 337, n. 4. — Long. 42 à 44 lig.— 
Corps d’un brun-verdâtre bronzé ; anten- 
pes de cette couleur, avec leur dernier ar- 
ticle jaunâtre ; corselet et élytres d’un vert 
bronzé sans taches, pattes de la couleur du 
corps ; les antérieures et les intermédiaires 
ayant leur base et l’extrémité des cuisses; 
les jambes et les tarsesd’un jaune-brunätre; 
les postérieures n’ayant que leurs tarses de 
celte couleur. — Des Indes Orientales. 

2. NEMATOPUS GALLUS. 

Lygaus Gallus, Fagr., Syst. Rhyn., 
p. 215, n. 49. — Srouu, Cim., tab. 40, 
fig. 72. — Worr., Icon. Cim., p. 106, 
tab. 40, fig. 400, — Nematopus Gallus, 
Buru., Hand. der Ent., 1, 11, p. 337, 
p. 2. — Nematopus Nervosus, Lar., Ess. 
Hém., p. 39, n. 9. — Long. 8 à 9 lig, — 
Corps d’un noir-verdâtre ; antennes de Ja 
couleur du corps, avec la base de chaque 
article d’un jaune pâle ; corselet verdâtre ; 
élytres de la même nuance, avec leurs ner- 
vures d’un jaune-blanchâtre ; pattes d’un 
noir brillant, avec les jambes et les tarses 
jaunâtres; abdomen d’un rouge vermillon, 
avec l’extrémitlé noire. 

Cette espèce se trouve dans la plusgrande 
partie de l'Amérique Méridionale. 

3. NEMATOPUS RUFICRUS. (PI. 4, fig. 4.) 

Anisoscelis Ruficrus, Perry, Delect. 
anim. Art., tab. 34, fig. 4. — Nematopus 
Ruficrus, Burm., Hand. der Ent., t. I, 
p. 337, n. 3. — Long. 8 à 9 lig. — Corps 
d'un bronzé rougeätre ; antennes entière- 
ment brunes; corselet rougeâtre à sa partie 
antérieure, et vert à sa parlie postérieure; 
élytres ayant leurs nervures jaunätres, 
mais plus étroites et moins apparentes que 
dans l’espèce précédente; pattes brunes; 
les postérieures ayant leurs cuisses rougcâ- 
tres, avec leur extrémité et les jambes 
noirâtres; l’extrémité de ces derniéres et 
Jes tarses d’un jaune pâle ; abdomen entiè- 
rement bronzé, — Cette espèce se rencon- 
tre au Brésil. 


COPIUS. 

LEPTOCORISA, Larn., Lap.; 
Myadochus, Burm.; Myadocha, Lar.; 
Gerris, FaBr. ; Anisoscelis, BRULL. ; 

Colobathristes, Burx. 

Ce genre, se distingue des précédens par 
la forme du corps très-étroite et linéaire ; 
par la tête allongée et terminée en pointe 
bifide ; le corselet long , s’élargissant insen- 
siblement de la partie antérieure à la par- 
tie postérieure. — Les antennes aussi sont 
longues et trés-grêles. — Les élylires sont 
fort étroites, et couvrent l’abdomen dans 
toute son étendue. — Les pattes sont ex- 
trèmement déliées das toute leur lon- 
gueur. 

Leiype de ce genre est le 

LEPTOCOFISA VARICORNIS. 

Gerris Varicornis, Fagr., Syst. Rhyn., 
p- 260, n. 2. — Wozr., /con. Cim., 20, 
tab. 20, fig. 496. — Myodochus Varicor- 
nis, Buru., Hand. der Ent.,t. II, p. 325, 
D. 4. — Long. 7 lig. — Corps d’un jaune- 
verdâtre ; antennes ayant leur premier ar- 
ticle jaunätre ; les suivans d’un brun foncé, 
avec leur base plus pàle ; corselet ayant ses 
angles postérieurs noirâtres ; élytres entié- 
rement d’un jaune-verdätre; paltes de la 
couleur du corps.—Celte espèce se touve 
dans les Indes-Orientales. 

ALYDUS, Farr.; 
. Anisoscelis, BRULL.; 
Cimex, Linx.; Hypselopus, Burx. 

Ce genre ressemble au précédent, il en 
diffère par la forme du corps moins élan- 
cée.— La tête moins longue et élargie pos- 
térieurement.—Le corselet beaucoup plus 
court, avec ses angles postérieurs relevés 
en pointe aiguë , et par les pattes postérieu- 
res, dont les cuisses sont renflées en mas- 
sue et garnies d’épines. 

4. ALYDUS CALCARATUS, 

Cimex Calcaratus, Linn., Syst. nat., 
1.11. p. 732, n. 4114; ejusd., Faun. Suec., 
n. 968.— Alydus Calcaratus, FaBn., Syst. 
Rhyn., p. 251, n. 45. — DEecéer, Ins., 
t. 111, pl. 44, fig. 23-24, — Scaœær., Icon. 
Ins., tab. 493, fig. 2, 3. — Haux., Wanz., 
4,478, tab. 32, fig. 40. — Buru., Handb. 
der Ent.,t. 11, p. 323, n. 4. — Bruzr., 
Hist. nat. des dns., t. 1X, p. 370, pl. 28, 
fg, 5. — Long. 5 à 6 lig.—Corps entière- 

« 

425 

ment brun; antennes ayant leur premier 
article brun ; les deux suivans jaunes, avec 
leur extrémité noire , et le dernier entière- 
ment brun ; pattes de la couleur du corps, 
avec les jambes jaunâtres et leur extrémité 
beaucoup plus foncée. 

Cette espèce se trouve en France et dans 
la plus grande partie de l’Europe, 

2. ALYDUS GERANII. (PI. 4, fig. 3.) 

Léon Dur., Anat. des Hém., p. 39,pl. 2, 
fig. 16. — Burm., Hand. der Ent., t. II, 
p. 324, n. 3. — Long. 5 lig. — Cette es- 
pèce se distingue surtout de la précédente 
par ses jambes postérieures rougeätres, 
par les cuisses beaucoup plus grosses et les 
jambes arquées. 

Cette espèce se rencontre dans la France 
Méridionale. 

COPIUS, Taums.; 
Alydus, Fazr.; Holymenia, LATR. 

Ce genre se distingue des précédens par 
ses antennes, dont les deuxième et troisié- 
me articles offre des expansions membra- 
neuses, et surtout par les élytres, qui sont 
complétement membraneuses el diaphanes 
dans toute leur étendue. — Les pates sont 
muliques, et les jambes postérieures pré- 
sentent une dilatation étroite dans toute 
leur longueur. 

Ce genre renferme un petit nombre d’es- 
pèces qui sont propres au nouveau monde. 

Le type est le 

COPIUS HISTRIO. 

Alydus Histrio, Fazr., Syst. Rhyn., 
p. 248, n. 2. — SrozL., Cim., tab. 47, 
fig. 294. — Copius Histrio, Burm., Hand. 
der Ent., t. 11, p. 330, n.1. — Long. 8 à 
9ig. — Corps noir, tacheté de blanc; an- 
tennes ayant leurs trois premiers articles 
de cette couleur, et le dernier d’un blanc- 
jaunâtre très-pàle ; tête ayant dans son mi- 
lieu une ligne de cette dernière nuance ; 
corselet ayant plusieurs taches à sa partie 
antérieure et sur les côtés, et une seule près 
du bord postérieur, d’un jaune-blanchà- 
tre; thorax tacheté de jaune à sa partie in- 
férieure ; écusson presque entiérement de 
cette couleur ; élytres incolores, avec leurs 
nervures noires; patles jaunes, avec une 
partie des cuisses roussâtres , ainsi que l’ab- 
domen. 

Cette espèce se trouve au Brésil, Elle 
est assez rare. 


426 

HYPSELONOTUS, Hanx.; 
Lygaæus, Faun. 

Ce genre se fait remarquer surtout par 
la forme des antennes qui ont Jeurs trois 
premiers articles grêles, avec le dernier 
guëre plus long que le précédent, et beau- 
coup plus épais que tous les autres. — Le 
corselet est fortement incliné à sa partie 
antérieure.—Les élytres sont épaisses dans 
leur partie coriace. — Les pattes sont 
courtes, grêles et mutiques. — Les jambes 
n’ont aucune expansion, et les cuisses sont 
minces dans toute leur étendue. 

On ne connaît de ce genre que peu d’es- 
pèces, qui ont beaucoup d’analogie entre 
elles; la plupart proviennent du nouveau 
continent. 

4. HYPSELONOTUS STRIATULUS. (PL, 4, 
fig. 6.) 

Lygœus Siriatulus, Faër., Syst. Rhyn., 
p- 220, n. 118.—Lygœus Venosus, ejusd., 
in codem loco. — Hypselonotus Dimi- 
diatus, Haun, Hanz., 4, 289, tab. 80, 
fig. 97.—Hypselonotus Striatulus, Bua»., 
Hand. der Ent., t. 11, p. 330, n. 1. — 
Hypselonotus Venosus, Bruir., Hist. nat. 
des Ins., t. IX, p. 371, pl. 29, fig. 4. — 
Long. 5 lig. — Corps d’un jaune-grisätre ; 
antennes noires, avec la base de chaque ar- 
ticle d’un blanc-grisâtre; tête avec deux 
petites lignes noires; corselet tacheté de 
noir à sa partie postérieure ; élytres brunes, 
avec leurs nervures et une tache située 
avant l'extrémité de leur partie coriace, 
d’un jaune assez vif; pattes jaunes, ponc- 
tuées de noir. 

Cette espèce n’est pas rare au Brésil. 

2. HYPSELONOTUS INTERRUPTUS, 

Hanux., Wanz., 4, 487, tab, 30, fig. 90. 
— Burm., Hand. der Ent., t« II, p. 320, 
p. 2, — Long, 5 à 5 Jig. +. — Corps d’un 
brun assez foncé en dessus, et d’un jaune 
pâle en dessous; antennes noirâtres , avec 
Ja base de chaque article blanchätre; cor. 
selet brun, avec deux lignes longitudinales 
d’un jaune pâle; élytres ayant avant l’ex- 
trémité de leur partie coriace , une bande 
transversale jaune; leur partie membra- 
néuse tout-à-fait noirâtre ; pattes roussâtres 
sans taches. 

Gette espèce se trouve au Brésil, Elle of- 
fre de nombreuses variétés, quelquefois 
les lignes du corselet sont à peine apparen- 
tes; ses bords sont ferrugineux, aussi bien 
que les pattes, ou bien les élytres sont jau- 

STENOCEPHALUS. 

nes à leur base, et jaunes dans toute leur 
étendue, 

ACTORUS, Burx.; 
Alydus, L. Dur.; Hydrometra, Fan. 

Ce genre se fait remarquer par la for- 
mé linéaire du corps; par les antennnes, 
dont le premier article est plus court que 
Ja tête, — Cette dernière obtuse en avant. 
— Le corselet est tout-a-fait cylindriqre. 
— Les élytres sont étroites. — Les pattes 
ont toutes leurs cuisses assez épaisses et lé- 
gérement renflées, et toutes leurs jambes 
excessivement grêles, 

La seule espèce connue, appartenant à 
ce genre est ie 

ACTORUS FOSSULARUM. 

Hydrometra Fossularum, Fasr., Syst. 
Rhyn., p. 259, n. 9.— Rossr, Faun. Etr., 
éd. Helv., 41, 395, n. 1354. — Alydus 
Apterus, LÉoN Dur., Hém. Anat., p. 41, 
pl. 2, fig. 48. — Actorus Fossularum, 
Burx., /land. der Ent., t, 1], p. 327. — 
Stenocephalus Fossularum, BruzL., Hist. 
nal. des Ins., t. IX, p. 370, pl. 29, fig. 3. 
— Long. 5 lig. —Corps d’un noir bronzé ; 
antennes annelées de blanc ; thorax et ab- 
domen ayant une ligne blanche de chaque 
côté; pattes brunes, avec les jambes d’un 
jaune blanchâtre.—Cette espèce se trouve 
dans le midi de la France; mais elle n’est 
pas commune. 

STENOCEPHALUS, Lars.; 
Dicranomerus, Haun.; Corcus, Farn. 

Ce genre ressemble beaucoup au précé- 
dent, mais il s’en distingue par la forme 
du corps élargie ; par la tête prolongée en 
pointe. — Le corselet s’élargissant de ja 
partie antérieure à la partie postérieure ; 
par les cuisses qui ne sont pas renflées, et 
par les jambes beaucoup moins grêles. 

Le type de ce genre est le 

STENOCEPHALUS NUUAX. 

Coreus Nugax, Far, Syst. Rhyn., 
p. 200, n. 42. — Srous., Cim., tab. 41, 
fig, 79. — Wozr., Icon. Ins., 30, tab. 3, 
fig. 30. — Dicranomerus Nugax, Hauw, 
Wanz., 1, 22, tab. 3, fig. 43. — Stenoce 
phalus Nugax, Burx., Hand. der Ent. 
t. 11, p. 328, n. 4. — Bruiz., Hist. nat, 
des Ins., t. 1X, p. 37, pl. 29, fig. 2. — 
Long. 5 lig. — Corps d’un bruu obscur ; 
antennes noires, annelées de blanc; écus- 


LARGUS. 

son ayant un petit point blanc à son extré- 
mité ; palles noires, avec la partie anté- 
rieure des cuisses et des jambes d’un jaune 
blanchâtre. 

Cette espèce est répandue dans le plus 
grande partie de IEurope; elle est très- 
commune , aux environs de Paris; on la 
trouve ordinairement sur les plantes éle- 
vées et les arbrisseaux. 

MEROPACHYS, Lar., BRULL.; 
Pachymeria, Lap.; Archimerus, Burx. 

Corps assez allongé. — Tête courte et 
arrondie. — Anteunes filiformes, un peu 
comprimées. — Gorselet élargi postérieu- 
rement. — Abdomen remarquablement 
plus étroit. — Hanches des pattes posté- 
rieures formant une saillie trés-considéra- 
ble.—Paites antérieures et intermédiaires 
courtes et grêles ; les postérieures grandes, 
avec les cuisses extrêmement renflées, et 
les jambes arquées. 

Geure peu nombreux en espèces ; toutes 
propres au nouveau monde. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Pachymeria , Lar. ; 
Archimerus, Buan. 

Æcusson triangulaire. 

127 
A. MEROPACHYS LUNATUS. 
Archimerus Lunatus , Burx., Handb. 
der Ent., t. 11, p. 322, n. 2. — Long. 
40 lig, — Corps d’un brun-ferrugineux ; 
antennes noires, ayant leur dernier article 
roussätre, abdomen jaune, avec ses bords 
extérieurs noirs tachetés'de jaune; pattes 
de la couleur du corps. — Du Mexique. 

DEUXIÈME DIVISION, 
Meropachys, Lap. 
Ecusson allongé en forme de spatule. 

2. MEROPACHYS GRACILIS. 

Burw., Hand. der Ent., 1. 11, p. 322, 
D. 2.—BruLL., Hist. nat, des Ins., t. 1X, 
p. 372, pl. 29, fig. 4. — Long. 7 à 8 lig.— 
Corps entiérement fauve ; antennes de 
celte nuance; corselet granuleux et cana- 
liculé dans son milieu ; écusson plus pâle 
et plus finement chagriné ; élytres brunes; 
pattes de la couleur du corps, avec la base 
des jambes postérieures d’un brun-noirä- 
tre. — Cette espèce provient du Brésil. 

NEUVIÈME FAMILLE. — LIGÉENS. 

Zaractéres. Antennes insérées au des- 
sous des yeux, ayant leur dernier article 
ordinairement plus gros que les autres et 
en forme de fuseau allongé. — Tarses 
n’ayant point d’appendices entre leurs cro- 
chets. 

Les Lygéens ne sont pas aussi nombreux 
en genres que les Coréens, mais plusieurs 
genres renferment un très-grand nombre 
d'espèces, il y en a beaucoup de répandues 
dans les parties méridionales de l’Europe 
et de l'Amérique. 

La plupart sont ornées de vives couleurs; 
elles se tiennent ordinairement en troupes 
nombreuses sur les plantes, sous les pierres, 
etc. Tous les individus se tiennent serrés 
les uns contre les autres, ayant la tête di- 
rigée vers un point central. 

Les Lygéens se nourrissent en général 
du suc des végétaux, mais il paroît que 
plusieurs ont des habitudes carnassières, et 
que quelques autres ne vivent pas d’insec- 
tes vivants, mais de ceux qui sont en par- 
lie en décomposition, 

Genres : Largus, Astenma, Lygœus, 
Cymus. Aphanus, Heterogaster, Anthoco- 
ris Ophthalmicus. 

LARGUS, Hair. ; 
Euryophthalmus, Lar.: 
Astemma, Enc. métkh. 

Corps ovalaire, assez large. — Antennes 
ayant leur derhier article beaucoup plus 
long que les précédens. —Ocelles complé- 
tement nuls. — Corselet en forme de cône 
tronqué , n’ayant pas de rebord aigu ni re- 
levé, — Ecuson triangulaire, — Pattes de 
moyenne longueur, peu épaisses dans toute 
leur étendue, 

Ce genre ne renferme que des espèces 
américaines. 

1. LARGUS LUNULATUS. 

Lygœus Lunulatus, Fazr., Syst. Rhyn., 
p. 232, n. 440, — Largus Lunulatus, 
Burm., Handb. der Ent., t. 11, p. 282, 
n. 4. — Long. 5 lig. — Corps noir ; anten- 
nes pâles ; corselet ayant près de son bord 


128 

antérieur une tache médiane d’un jaune 
soufre ; élytres ayant quatre taches de cette 
dernière nuance; abdomen tacheté de 
jaune; pattes d’un jaune clair. — Du 
Brésil. 

2. LARGUS HUMILIS. (PI. 4, fig. 7.) 

Cimex Humilis, Daury, Enult. Ins., 
t. III, p.46, n. 3.—Sro1z., Cim., tab. 37, 
fig. 265. — Largus Humilis, Burm., Hand. 
der Ent.,t. 11, p. 282, n. 3. — Euryvo- 
phthalmus Puniticollis, Lar., Ess. Hém., 
p. 38, n. 4. — Long. 6 lig. — Corps d’un 
noir ferrugineux ; antennes avec la base de 
leurs deux premiers articles jaunâtres; cor- 
selet jaune à sa partie postérieure, avec 
de très-petits points bruns; élytres brunes, 
plus ou moins variées de jaune, ayant leur 
membrane blanchâtre, avec leurs nervures 
brunes ; thorax avec une bande jaune de 
chaque côté ; abdomen noirûtre; pattes noi- 
res, avec la partie intérieure des jambes 
d’un jaune foncé.— Celte espèce est assez 
commune au Brésil. 

3. LARGUS RUFIPENNIS. 
Euryophthalmus Rufipennis, Lap., Ess. 

Hém., p. 39.—Larqus Rufipennis, Burm.,. 

Hand. der Ent.,t. 11, p. 383, n. 4. — 
Long. 6 lig. — Corps trés-noir; corselet 
d’un noir intense, finement ponctué sur 
toute sa surface, ayant ses bords latéraux 
d’un rouge de sang; élytres de cette der- 
nière couleur, ponctuées de noir ; écusson, 
pattes et abdomen entièrement noirs.—Du 
Brésil, 

BL. LARGUS PULCHELLUS. 

BLancu. — Long. 4 à 5 lig. — Tête et 
antennes noires; Corselet noir à sa partie 
antérieure, d’un jaune orangé à sa partie 
postérieure, avec de très-pelits points 
poirs; écusson de cetle derniére couleur ; 
élytres d’un jaune orangé tréès-vif, ayant 
à leur base une tache dans le milieu de 
chacune, et leur partie membraneuse de 
couleur noire ; abdomen orangé , ayant une 
ligne noire au bord de chacun de ses seg- 
mens ; paltes entiérement noires, — Cette 
espèce a élé trouvée au Brésil. (Capitai- 
nerie de Saint-Paul.) Collection du Mu- 
séum de Paris. 

ACINOCORIS, Ha. 

Ce genre est très-voisin du précédent, 
il n’en diffère que par la forme plus linéaire 
de son corps, et par la forme de ses yeux, 
qui sont comme pédiculés, 

ASTEMMA. 

C’est par érreur que M. de Hahn assigne 
à ce genre comme caractère la présence de 
deux ocelles qui seroient situés sur le som- 
met de la tête. 

Le type du genre est 

ACINOCORIS CALIDUS, 

Haun, Wanz., pl. 64, fig. 464.—Long. 
4 lig. — Corps noir, antennes brunes, 
avec la base des trois premiers articles, et 
la totalité du dernier d’un jaune-brunâtre ; 
corselet noir, avec ses bords latéraux et 
son bord postérieur d’un jaune brillant, 
formant au bord postérieur trois petites 
dents aiguës ; élytres noires, ayant chacune 
une tache jaune en forme de demi-cercle, 
située dans le sens de la longueur; abdo- 
men noir, avec quatre petites taches jau- 
nes; pattes jaunes, entrecoupées de brun. 
— Cette espèce provient du Brésil, 

ASTEMMA, Ler et Serv.; 
Lygœus, Farr.; 
Platynotus, Scuir., HauN ; 
Meganotus, Lar. ; Odontopus, Lap.; 
Pyrrhocoris, Burx. 

Ce genre se distingue des deux précé- 
dens par la forme du corps plus acuminée , 
par la tête plus avancée antérieurement, et 
surtout par le corselet, dont les bords laté- 
raux sont relevés et aigus. 

Ce genre renferme un très-grand nom- 
bre d’espèces, répandues dans toutes les 
parties du monde. 

1. ASTEMMA KOENINGII. (P1. 4, fig. 8.) 

Lygœus Kæœningü, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 222, n. 84.—SToLL., Cim., tab. 4, fig. 5. 
—Wozr., Icon. Cim., 1, 28, tab. 3, fig. 28, 
— Pyrrhocoris Kæningü, Burw., Hand. 
der Ent.,t. 11, p. 284, n. 6.—Long. 7 lig. 
— Corps d’un rouge vermillon, plus jaune 
en dessus qu’en dessous; antennes noirà- 
tres, avec la base du premier article rouge ; 
corselet ayant à sa partie antérieure une 
bande transversale blanchâtre ; élytres avec 
un point noir dans leur milieu ; leur mein- 
brane entiérement noire; le dessous du 
corps ayant des bandes et des taches blan- 
châtres; cuisses rouges; jambes et tarses 
noirs. — Getle espèce est commune aux 
Indes-Orientales. 

2. ASTEMMA COQUEBERTI. 
Lygœus Coqueberti. Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 222, n. 86, — Pyrrhocoris Coqueberti, 
Bunx., Hand, der Ent., t, Il, p. 284, n. 2. 


LYGÆUS. 

— Long. 7 lig. — Cette espèce ressemble 
beaucoup pour la couleur à la précédente , 
elle en différe surtout par l'absence de li- 
gne blanche sur le corselet, et de points 
noirs sur les élytres. — Des Indes Orien- 
tales. 

3. ASTEMMA RUFICEPS. 

Lygæus Ruficeps, Perry, Delect. anim, 
Art., pl. 34, fig. 7. —Long. 7 lig.—Corps 
noir; tête rouge ; antennes entièrement 
noires; corselet d’un blanc-jaunâtre, avec 
une large bande noire transversale , située 
vers sa partie antérieure; élytres entière- 
ment d’un noir vioiacé; thorax jaunâtre , 
avec trois taches noires de chaque côté; 
pattes d’un brun’ violacé; abdomen de 
celte dernière nuance, avec l’extrémité 
jaune. — Cette espèce a été trouvée au 
Brésil. 

4. ASTEMMA RUFICOLLIS. 

Lygœus Ruficollis, Fagr., Syst. Rhyn., 
p. 224, n. 80. — Pyrrhocoris Ruficollis, 
Burm., Handb. der Ent.,t. 11, p. 285, 
n. 7,—Long. 6 à 7 lig.—Corps d’un jaune 
livide ; tête ferrugineuse ; corselet ayant à 
sa partie antérieure une ligne blanchâtre, 
et plusieurs autres taches de la même cou- 
leur, situées sur les côtés du thorax; an- 
tennes noires, avec la base du dernier ar- 
ticle d’un blanc-jaunätre : élytres entière- 
ment d’un jaune-grisâtre ; pattes ferrugi- 
neuses. — Du Brésil. 

5. ASTEMMA ANNULUS. 

Lygœus Annulus, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 227, n. 414. — Corps d’un jaune pâle ; 
antennes noires, avec la base du premier 
article blanchâtre ; tête noire ; corselet d’un 
jaune-grisâtre, ayant une ligne rouge à sa 
partie antérieure; écusson noir; élytres 
ayant leur moitié antérieure d’un jaune gri- 
sâtre, avec le reste de leur étendue d’un 
noir plus ou moins intense ; sternum rou- 
geâtre, tacheté de blanc; paites rouges, 
avec les jambes et les tarses noirs. — Du 
Brésil, 

6. ASTEMMA CARNIFEX. 

Lygœus Carnifex, Fazr., Syst. Rhyn., 
p. 226, n. 409, — Cimex Capensis Ru- 
ver, Decéer, Mém. pour servir a l’Hist. 
nat. des Ins., t. VII, p. 349, pl. 46, 
fig, 7-8.— Pyrrhocoris Scutellaris, HaëN., 
tab. 66, fig. 199. —Pyrrhocoris Carnifex, 
Buem., Handb. der Ent., t. 11, p. 286, 
n. 44. — Long. 4 lig.— Corps d’un rouge 
de sang ; antennes noires } tête rouge, avec 

Insectes, LV, 

429 

une ligne noire entre les antennes; corse- 
let rouge, avec une ligne transversale 
étroite ; écusson noir ; élylres rouges, avec 
leur membrane noire; pattes noires, avec 
la base des cuisses rouge; abdomen rouge, 
avec une ligne noire de chaque côté. — 
Cette espèce se trouve à l’Ile-de-France. 

7. ASTEMMA APTERA. | P1. 5, fig. 4.) 
Cimex Apterus, Lixn., Syst. nat.,t. 1], 
P. 2, p. 727, n. 78. — Lygœus Aplerus, 
Fasr., Syst. Rhyn., y. 227, n. 416. — 
Deeéer, Mém., 3, p. 276, n. 20.—Srorr., 
Cim., tab. 45, fig 403. — Wozr., Jcon° 
Cim., 3, p. 108, tab. 41, fig. 402. — Pla- 
tynotus Apterus, Scur., Beit. Zool. Ent., 
p. 57. — Pyrrhocoris Apterus, Burm. , 
Handb. des Ent., t. II, p. 266, n. 42. — 
Pyrrhocoris Calmariensis, Fazc., Hemipt. 
Suec., p. 45 n. 94. Haxn., 'anz., 1, 49, 
tab. 3, fig. 4. — Long. 4 à 5 lig. — Corps 
rouge; tête et antennes entièrement noires; 
corselet rouge , ayant dans son milieu une 
large tache carrée noire ; écusson noir ; ély- 
tres rouges, ayant chacune un gros point 
noir vers leur milieu, et un autre beaucoup 
plus petit près leur base; pattes entière- 
ment noires; sternum rouge, tacheté de 
noir ; abdomen noir, bordé de rouge. 
Cette espèce estexcessivement commune 
dans toute l’Europe et le nord de l’Afrique. 
On rencontre pendant la belle saison, 

. des masses d’individus réunis en famille 

sous les pierres, les écorces des arbres, au 
pied des plantes; c’est cette espèce que l’on 
nomme vulgairement punaise des bois. Le 
plus ordinairement ses élytres sont dépour- 
vues de membrane, ce qui lui a valu le 
nom de Lygée aptéère. Gependant quelques 
individus ont des élytres entières, mais 
ils sont fort rares. 

LYGÆUS, Farr.; 
Corizus, STEPH. ; 
Arocatus, SPIx. 

Ce genre est facile à reconnaître à Ia 
forme allongée du corps; aux antennes, 
dont les articles sont fort courts, surtout le 
premier, et à la présence des ocelles. Tou- 
tes les pattes aussi sont d’égale grosseur. 

Les Luygœus sont fort nombreux en es- 
pèces ; elles sont répandues dans toutes les 
parties du monde, et toutes présentent 
des couleurs vives, noires, rouges ou jau 
nes. 

4. LYGÆUS MILITARIS. (PJ, 5, fig. 2.) 
Fasr., Syst. Rhyn., p. 217, n. 56, — 

9 


13) 

Rossr, Faun. Etruse., 41, p. 381, n. 1320. 
Lygœus Civilis, Wovr., Icon. Cim., 5, 
tab. 41, fig. 405. — ZLygœus Pandurus, 
De Vice, Eut., 1. 526, n. 465, tab. 3, 
lig. 23. — Long. 7 lig.— Corps d’an beau 
rouge , tacheté de noir; antennes noires; 
tête avec une bande noire de chaque côté ; 
corselet avec deux bandes étroites de cou- 
leur noire; écusson de cette dernière 
nuance; élytres rouges, avec une tache 
noire dans leur milieu, et deux autres plus 
petites, siluées prés de leur base; leur 
membrane noire, avec un point blanc au 
milieu ; pattes noires, abdomen rouge, ta- 
cheté de noir. — Gelte espèce se trouve 
communément dans l’Europe Méridionale, 
la Barbarie, l'Egypte, les Indes Orienta- 
les, etc. 

2. LYGÆUS EQUESTRIS, 

Cimex Equestris, Linxn., Syst. nat., 
4, >, p. 726, n. 77; ejusd., Faun. Suec., 
n. 996. —Lygœus Equestris, Faën., Syst. 
Lhyn., p. 217, n. 57.—Wor., Icon. Cim., 
2h, tab. 3, fig. 24.—Panz., Faun. Germ., 
fasc. 79, tab. 49. — Facc., Hém. Suec., 
48, 1. — Scunz., Beit., À, 58, 1, Lab. 5, 
fig. 4. — Haux., FWanz., À, 24, tab. 3, 
fig. 12. — Long. 6 à 7 lig.—Corps rouge, 
tachcté de noir; tête rouge, bordée de 
noir; corselet rouge, avec sa partie anté- 
rieure et sa partie postérieure de couleur 
rouge ; écusson noir ; élytres rouges, avec 
une bande transversale et deux points noirs, 
leur membrane de cette derniére couleur, 
avec quatre taches blanches; sternum en- 
tiérement noir, ainsi que les pattes; abdo- 
men rouge, tacheté de noir. — Cette es- 
pèce est commune dans l’Europe Méridio- 
pale; elle est assez rare aux environs de 
Paris. 

3. LYGÆUS AULICUS. 

Fazr., Syst. Rhyn., p. 220, n. 71. — 
Long. 6 lig. —Corps rouge ; antennes noi- 
res ; tête rouge, bordée de noir; corselet 
noir, avec ses bords latéraux d’un rouge 
de sang; écusson noir, avec l’extrémité 
rouge ; élytres rouges , ayant dans leur mi- 
lieu une large bande transversale noire, et 
leur partie membraneuse entièrement 
noire; sternum noir, avec les hanches 
rouges; abdomen rouge, avec une ta- 
che et le dernier segment de couleur 
noire ; pattes entiérement noires. — Cette 
espèce est très-abondante dans la partie 
méridionale de J’Amérique du nord. 

LYGÆUS. 

4. LYGEUS SAXATILIS. 

Fanr., Syst. lihyn., p. 218, n. 62. — 
Wozr., {con. Cim.. 26, tab. 5, fig. 26. — 
Burs., Hand. der Ent.,t. 11, p. 298, n. 4. 
— Long. 6 lig. — Corps rouge; antennes 
poires ; Lête rouge, avec ses côlés noirs; 
corselet rouge, ayant deux larges lignes 
longitudinales de couleur noire; écusson 
de cette derniére teinte; élytres rouges, 
ayant chacune leur bord extérieur et trois 
taches noires; sternum noir, avectrois gros 
points rouges de chaque côté; abdomen 
rouge, avec chaque segment bordé de noir; 
pattes entiérement de cette dernière cou- 
leur. 

Cette espèce est commune dans presque 
toute l’Europe Méridionale ; elle est éga- 
lement commune aux environs de Paris; ct 
à la fin de l’été on en rencontre ordinaire- 
ment des groupes trés nombreux, réunis 
sur les feuilles et les tiges de l’asclépiade 
dompte-venin, Asclepias vincetoxicum. 

5. LYGÆUS FAMILIARIS. 

Fazr.,Syst.Rhyn.,p.219,n.64.—Long. 
5 à 6 lig. — Corps rouge; tête et antennes 
entiérement noires; corselet noir, avec ses 
bords latéraux et une ligne longitudinale 
dans son milieu, d’un rouge vif; écusson 
noir; élytres rouges, ayant chacune dans 
leur milieu une tache noire; leur membrane 
de celte dernière couleur, avec leur bor- 
dure blanche, ainsi qu’un petit point situé 
à leur base ; pattes noires ; abdomen rouge, 
avec le dernier segment et une série de ta- 
ches noirs de chaque côté. — Cetle es- 
pèce se trouve en France ; elle est plus rare 
que la précédente. 

6. LYGÆUS FORMOSUS. 

BLaxcu. — Long. 5 lig. — Corps noir, 
couvert d’une légère poussière d’un gris de 
perle ; antennes noires; tête grise ; corselet 
gris à sa partie antérieure , d’un jaune-rou- 
geätre à sa partie postérieure, avec quatre 
taches noires; écusson noir velouté; ély- 
tres d’un rouge de brique, ayant une bor- 
dure jaune près de l’écusson, une ligne 
étroite et une tache triangulaire située dans 
leur milieu, d’un noir-bleu; leur mem- 
brane eutièrement blanche ; tout le dessous 
du corps et les pattes couverts d’un duvet 
cendré ; le thorax ayant deux petits points 
noirs de chaque côté. — Cette jolie espèce 
a élé trouvée à la Vera-Crux. Collection 
du Muséum. 

7. LYGÆUS PUNCTUM, 

Faur., Syst. Rhyn., p. 224, n. 94. — 


HETEROGASTER. 

Wozr., Icon. Cim. , 73, tab. 8, fig. 70. — 
Coo., Illust. Icon., 4, 41, tab. 40, fig. 44. 
— Long. 4 lig. — Corps d’un rouge car- 
miné assez clair; tête et antennes noires; 
corselet rouge , avec une ligne noire dans 
son milieu ; sternum d’un noir-grisâtre ve- 
louté ; écusson noir ; élytres rouges, avec 
un petit point noir dans le milieu; leur 
membrane noire , avec quelques points 
blancs; pattes noires ; abdomen rouge, 
avec le dernier segment noir. — France, 
‘environs de Paris. 

8. LYGÆUS PUNCTATO-GUTTATUS. 

Fagr., Syst. Rhyn., p. 224, n. 97. — 
Cimex' Punctato-Guttatus, Rossr, Faun. 
‘Etrusc., 11, p. 384, n. 4824. — Burm., 
Hand. der Ent., t. Il, p. 299, n. 6. — 
Long. 2 lig. — Corps rouge; tête noire; 
antennes brunes; corselet rouge, ayant 
‘deux taches noires prés de son bord posté- 
rieur ; écusson noir ; élytres rouges, ayant 
chacune un très-petit point noir dans leur 
milieu ; la membrane noire, avec un point 
blanc dans son milieu, et un autre à l’ex- 
trémité; patles noires; abdomen entière- 
ment rouge, à l’exception du dernier seg- 
ment, qui est noir, — Cette jolie petite es- 
pèce est assez rare; on la trouve en Italie, 
en Portugal, en Grèce, etc. 

6. LYGÆUS MELANOCEPHALUS. 

Fagr., Syst. Rhyn., pe 224, n. 35. — 
Coo., Illust. Icon., 4,37, tab. 9, fig. 41.— 
ScuiL., Beit., 1, p. 61, n. 5. — Arocatus 
Melanocephalus, Srix., Ess. Hém., p. 257. 
— Long. 3 lig.—Corps d’un rouge de bri- 
que; têle el antennes noires; corselet rouge, 
avec une bande transversale noire ; élytres 
d’un rouge-brunâtre, avec leur extrémité 
plus obscure ; leur membrane entièrement 
grise, sans taches; pattes rouges, avec l’ex- 
trémilé des cuisses noires ; abdomen rouge, 
avec une série de points noirs de chaque 
côté. — Cette espèce se trouve dans la 
plus grande partie de l'Europe; elleest assez 
commune aux environs de Paris sous les 
écorces des arbres. 

On connoît encore de ce genre une fort 
grande quantité d’espèces de toutes les par- 
ties du monde, qui sont la plupart inédites; 
elles ont toutes la plus grande analogie 
avec les’espèces européennes, et ne se dis- 
tinguent jamais que par la disposition des 
couleurs, qui sont le plus souvent noires ou 
rouges, 

134 

CYMUS, Haux.; 
Lygœus, Faiz.; Heterogaster, Scuir.; 
Kleidocerus, WEsTw. 

Ce genre renferme un petit nombre d’es- 
pèces, qui sont toutes de petite taille, et 
qui ne se distinguent des Lygœus que par 
les antennes, dont le dernier article est 
renflé en forme de bouton ovalaire, et par 
la consistance des élytres, qui sont presque 
transparentes. 

4, CYMUS RESEDEÆ. 

Lygœus Resedæ, Panz., Faun. Germ., 
fasc. 40, tab. 20.—Scuir., Beit. Zur Ent., 
4, 89, tab. 8, fig. 8. — Long. 4 lig. 1 à 
2 lig. — Corps d’un jaune-brunâtre; an- 
tennes brunes à leur base et à leur extré- 
mité ; élytres jaunâtres, ponciuées de noir 
dans leur milieu, et prés du bord posté- 
rieur; leur partie membraneuse entière- 
ment diaphane; pattes d’un jaune-brunä- 
tre. — France, environs de Paris. 

2. CYMUS GLANDICOLOR. 

Hasx., Wanz., tab. 12, fig. 45. — 
Bruzr., Hist. nat. des Ins., t. 1X, p. 386. 
— Long. 1 lig. + -— Corps entièrement 
d’un jaune testacé fort clair ; corselet ponc- 
tué ; élytres trés-claires, ponctuées ; anten- 
nes jaunes, avec Jleur dernier article plus 
obscur; pattes de la couleur du corps. — 
Franée, environs de Paris. 

3. CYMUS CLAVICULUS. 

Lygæus Claviculus, Farz., Mon. Cim. 
Suec., p. 64, n. 4. — Lygæus Caricis, 
ejusd., in eodem loco, p.51,n.5.—Haun., 
Wanz. , tab. 13, fig. 44. — Burs., Hand. 
der Ent., 1. II, p. 29, 2, n. 8. — Long. 
4 lig. — Gette espèce ressemble beaucoup 
à la précédente, elle en diffère par sa taille 
une fois plus petite, par sa tête et son cor- 
selet plus larges, et surtout par les élytres 
beaucoup plus petites et plus transparentes. 
— Cette espèce se trouve dans la plus 
grande partie de l’Europe ; on la rencontre 
quelquefois aux environs de Paris. 

HETEROGASTER, Scuizr.: 
Lygeus, Fasr., FaL.; Kleidocerus, Westw.; 
Cymus. 

Ce genre diffère des Pachymeres par la 
forme du corps, beaucoup plus carrée, et 
surtout par la tête, qui est aussi large que la 
partie antérieure du corselet ; chez ce der- 


132 

nier, les angles sont arrondis; l’écusson 

est moins triangulaire que dans les Pachy- 

mères, etlesantennes sont moins allongécs. 
Le type du genre est le , 

HETEROGASTER URTICÆ. 

Lygœus Urtice, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 231, n. 436. — FaLr., Hem. Suec., 
49, n. 2.—Scuiz., Beit., 4, p. 84, tab. 7, 
fig, 8. — Iaun., Fanz., 4, 73, lab. A1, 
fig. 43. — Buns., Hand. der Ent., t. 11, 
p. 293, n. 4. — Long. 3 lig. — Corps d’un 
brun-noirâtre ; antennes brunes, avec la 
base de chaque article plus pâle ; corselet 
voir à sa partie antérieure, jaune à sa par- 
tie postérieure, avec des points noirs ; ély- 
tres d’un gris-jaunâtre , avec des taches et 
des points noirs; pattes jaunes, annelées 
de noir; le dessous du corps bronzé, et 
couvert d’un léger duvet grisàtre ; l’abdo- 
men ayant dans son milieu une tache jaune 
et une série de points de la même couleur 
de chaque côté. — France, environs de 
Paris. 

Cette espèce se trouve ordinairement sur 
les orties, (urtica dioïca), 

APHANUS, Lar., BeuLe.; 
Pachymerus, SAINT-FARGEAU, SCHIL., 
Srepn., BURM.: 

Lygœus, FaBr., Panz. 

Corps ovalaire. — Tète plus étroite que 
la partie antérieure du corselet. — Anten- 
nes ayant leur premier article fort court, 
et les trois suivans à peu près d’égale Jon- 
gueur. — Corselet presque carré , avec ses 
angles postérieurs saillans. —Ecusson trian- 
gulaire. — Pattes de moyenne longueur ; 
les jambes épineuses, et les cuisses anté- 
rieures fortement renflées en massue. 

Ce genre renferme une trés-grande 
quantité d'espèces , qui sont toutes de pe- 
tite taille , la plupart de celles connues sont 
européennes. 

A. APHANUS ECHII. 

Lygœus Echü, Facr., Syst. Rhyn., 
p. 255, n. 460. — Panz., Faun. Germ., 
fase. 72, tab. 22. — Lygæus Alerrinus, 
Faur., Syst. Rhyri., p. 229, n. 1926. — 
Coo., Illust, Icon., 4, 37, tab. 9, fig. 40.— 
Cimex Carbonarius, Rosst, Faun. Elrusce., 
41. p. 244, n. 4330, tab. 7, fig. 7.— Pachy- 
merus Echii. Haux., }l'anz., 4, p. 137, 
tab. 22, fig. 70. — Long. 4 lig. — Corps 
entiérement d’un noir opaque , sans aucune 
apparence de taches; corselet et élytres 

APHAXNUS. 

finement ponclués. — France, environs 
de Paris. : 

Cette espèce se tient souvent sur les tiges 
de Ja vipérine, Echium vulgare. 

2. APHANUS PINI. (PI. 5, fig. 5.) 

Cimex Pini, Linn., Syst. nat.,t. 1, 
pars 2, p. 729, n. 96; ejusd., Æauu. 
Suec.,n.956.—Fazr., Syst. lihyn., p.229, 
n. 425. — Wozr., lcon. Cim., 74, tab. 8, 
fig. 71. — Iaux., Wanz., tab. 7, fig. 25. 
—Faz., Hém. Suec., p. 54, n. 6.—Long. 
8 lig. à 3 lig. :. — Corps noir; antennes 
de cette dernière couleur , avec l'extrémité 
du second article jaunâtre ; tête d’un noir 
brillant ; corselet ayant sa partie antérieure 
noire, et sa partie postérieure d’un jaune- 
brunâtre, ayec de petits points noirs ; écus- 
son noir, ponctué ; élytres d’un jaune-bru- 
nâtre, ayant chacune une tache ronde de 
couleur noire, et leur membrane entiére- 
ment de cette dernière teinte; pattesnoires, 
avec les jambes antérieures et intermé- 
diaires jaunätres.—Cette espèce se trouve 
dans la plus grande partie de l’Europe; 
elle est commune aux environs de Paris, 
vers l’automne ; elle se tient souvent sous 
les écorces des arbres de haute futaie. 

3. APHANUS LUSCUS. 

Lygœus Luscus, Fazr., Syst. Rhyn., 
p. 231, n. 433. — Lygœus Quadratus, 
Panz., Faun. Germ., fasc. 92, tab. 41. — 
Pachymerus Luscus, Haux., Wanz., 1,48, 
tab. 48, fig. 30. — Long. 3 lig. — Corps 
noir, couvert d’un duvet grisätre ; anten- 
nes jaunes, avec leur dernier article brun; 
corselet ayant sa moitié antérieure noire, 
et le reste d’un jaune grisâtre ; élytres de 
cette dernière couleur, avec leur extrémité 
noire , ayant au milieu une tache blanchä- 
tre; pattes jaunes, avec l’extrémité des 
cuisses et des jambes d’un brun-noirâtre.— 
France, commune aux environs de Paris, 
tous les écorces d’arbres, vers l’automne. 

4. APHANUS MARGINE PUNCTATUS. 

Lygæus Margine Punctatus, Wozr., 
Icon. Cim., tab. 41, fig. 97. — Pachyme- 
rus Margine Punctatus, Scuir., Beit., 
p. 7,n. 41. — Hann., W'anz., 2, p. 52, 
tab. 8, fig. 82. — Long. 3 lig. — Corps 
ovale, d’un gris-jaunätre trèés-pâle ; anten- 
nes trés-velues, ayant leur dernier article 
plus coloré que les autres, tête, corselet, 
écusson et élytres couverts de points et de 
petiles taches d’un brun-noirâtre ; sternum 
ayant trois larges lignes noires de chaque 
côté; abdomen cuivreux, ayant une série 


ANTHOCORIS. 

de petiles taches noires de chaque côté ; 
pattes de la couleur générale du corps. — 
France, environs de Paris. 

D. APHANES ROLANDRI. 

Cimex Rolandri, Lax., Syst. nat.,t.1,p.2, 
p. 729, n° 98; ejusd., F'aun. Suec., n:957. 
— Lygœus Rolandi, Farr.. Syst. Rhyn., 
p. 230, n. 127. — Long. 3 lig. à 3 lig. +.— 
Corps noir, couvert en dessous d’un duvet 
soyeux d’un gris argenté ; tête, corselet et 
écusson entièrement d’un noir mat; élytres 
de lamêmenuance,ayantseulement à la base 
de leur partie membraneuse une tache d’un 
jaune orangé; le dessous du corps et les 
pattes entiérement noirs. — Cette espèce 
est commune aux environs de Paris, et 
dans la plus grande partie de l’Europe; 
elle se tient ordinairement sur les ormes et 
souvent sous les écorces. 

6. APHANUS SYLVESTRIS. 

Lygœus Sylvestris, PAnz., Faun. Germ., 
fasc. 92, tab. 44.— Haun., anz., 4,54, 
ab. 9, fig. 33. — Lygœus Plebejus, FaLz., 
{lém. Suec., p. 59, n. 48. — Long. 3 lig. 
— Corps noir ; antennes de la mème cou- 
leur ; corselet ayant à sa partie postérieure 
une bande d’un jaune-brunâtre, parsemée 
de points noirs; écusson noir ; élytres d’un 
brun-rougeâtre, ayant chacune un point 
noir; leur partie membraneuse enfumée, 
ayant de chaque côté un petit point blanc ; 
pattes noires, légérement pubescentes. — 
Cette espèce se trouve en France, et sur- 
tout dans le midi. 

4 APHANUS PEDESTRIS. 

Lygœus Pedestris, Panz., Faun. Germ., 
fasc. 92. tab. 44. — Scui., Beit., 4, 70, 
tab. 6, fig. 7. — Hann., Wanz., 1, 63, 
tab. 40, fig. 38. — Farc., Hem. Suec., 
p. 64, n. 26. — Long. 2 lig. +, — Corps 
noir; antennes brunes, avec leur premier 
article jaunâtre ; corselet ayant postérieu- 
rement une bande transversale jaunûâtre ; 
écusson noir; élytres rousses, ayant leur 
extrémité noirâtre, avec une tache blan- 
che ; le dessous du corps noir ; pattes d’un 
jaune-roussâtre, avec l’extrémité des cuis- 
ses, des jambes et des tarses d’un noir bril- 
Jant. — Cette espèce se trouve dans la plus 
grande partie de l’Europe; elle n’est pas 
rare dans les environs de Paris, sous les 
écorces et dans les vieux bois. 

8. APHANUS CHIRAGRA. 
Lygœus Chiragra, Faznr., Syst. Rhyn., 
p. 253, n, 144.—VaAL1L., Ilem. Suec., p. 58, 

133 

n. 16. — Scuiz., Beit., 4, p. 75, tab. 6, 
fig. 9.—Hanx., F'anz., L 1, p. 56, tab. 9, 
fig. 34. — Long. 2 lig. =. — Corps d’un 
brun-noirâtre , légérement pubescent dans 
toute son étendue ; antennes noires. avec 
leur second article roussâtre ; corselet en- 
tiérement noir, rétréci vers sa parlie posté- 
rieure , et fortement ponctué; élytres bru- 
nes, ayant plusieurs séries de points assez 
profonds, et une tache roussätre vers icur 
exitrémilé; pailes avec les cuisses noires ; 
les antérieures trés-renflées; les jambes 
jaunâtres, et les tarses de Ja même couleur, 
avec leur dernier article noir. — Cette es- 
pèce est répandue dans toute l'Europe; 
commune aux environs de Paris, sous les 
écorces des vieux ormes. 

ANTHOCORIS, Fazr.: 
Lygœus, Fagr.; Rhynarius, Hanx.; 
Pedeticus, Lar.; Hylophila, Kirzy, Srerx.; 
Xylocoris, L. Dur.; Nœgeus, Lap.; 
Blissus ? Buru. 

Ce genre se rapproche beauconp des 
Aphanus; il en diffère surtout par la forme 
de la tête, qui est bien plus étroite, et qui 
se prolonge beaucoup en avant, et par le 
corselet, dont la forme est tout-à-fait co- 
nique. 

Ce genre ne renferme pas une grande 
quantité d’espèces ; elles sont toutes fort 
petites , Ja plupart européennes, et remar- 
quables par leur forme, rétrécie antérieure- 
ment. d 

4. ANTHOCORIS LAVATEPRÆ. 

Lygœus Lavateræ, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 240, n.186. Long. 2lig.—Corpsnoir; an- 
tennes de cette couleur; tête et corselet 
très-fortement ponctués; élytres roussà- 
tres, avec leur extrémité noire, et leur 
bordure blanche ; leur membrane en- 
tièrement diaphane ; pattes noires, avec la 
base des cuisses roussâtres; abdomen d’un 
rouge vif, avec son extrémité et ses bords 
latéraux d’un noir brillant. — Cette espèce 
se trouve en Franee, où elle est assez rare. 

2. ANTHOCORIS NEMORUM. 

Cimex Nemorum, Linn., Syst. nat., 
4, p. 2, p. 729, n. 91 ; ejusd., Faun. Suec., 
n. 953. — Lygœus Autriacus, Fazr., Syst. 
Rhyn., p.239, n. 184. — Lyqgœus Fascia- 
tus, ejusd., in eodem loco, p. 240, n. 187. 
— Rhynarius Auslriacus, Han. anz., 
1, @b. 17, fig. 56, — Burn, Hand. der 


234 

Ent.,t, 11, p. 289, n. 4. — Long. 1 lig. :. 
— Corps d’un noir brillant ; antennes d’un 
jaune pâle; élytres transparentes, ayant une 
bande transversale un peu au-delà de leur 
milieu, et l'extrémité de leur membrane 
d’un brun assez vif ; pattes d’un jaune pâle. 

Var. À. Salda Sylvestris. Fapr., Syst. 
Fhyn., p. 166, n. 47. — Rhynarius Syl- 
vestris, 4, tab 47, fig. 56. — Elytres plus 
obscures; antennes et cuisses avec leur ex- 
trémité noire. 

Var. B. Salda Pratensis, Fapr., Syst. 
Rhyn., p.126, n. 26. — Khynarius Pra- 
tensis, Haux., W'anz., 4, tab. 47, fig. 57. 
— Elytres entièrement brunes, 

Cette jolie petite espèce varie beaucoup 
pour la disposition des couleurs, et quel- 
ques auteurs ont fait des espèces de plusieurs 
de ces variétés, qui passent toutes de l’une 
à l’autre. 

L’Anthocoris Nemorum estrépandu dans 
presque toute l’Europe ; on le trouve très- 
fréquemmentauxenvironsde Paris, dans les 
lieux ombragés et humides. Il se tient or- 
dinairement sur les fleurs et les plantes des 
bords des ruisseaux, et s'échappe avec beau- 
coup de vélocité lorsqu’on veut le saisir. 

3. ANTHOCORIS CURSITANS. 

Fazr., Hem. Suec., p. 69, n. 6.—Burx., 
Hand. der Ent.,t. 11, p. 289,n. 3.—Khy- 
narius Minutus, Haun., Wanz., 4, tab. 47, 
fig. 60. — Long. 4 lig. — Corps d’un brun 
noirâtre; antennes d’un jaune-roussätre ; 
élytres päles, avec leur extrémité noire, 
et leur membrane tout-à-fait diaphane ; 
pattes d’un jaune roussätre. — France, 
environs de Paris, dans les mêmes endroits 
que l’espèce précédente, 

4. ANTHOCORIS OBSCURUS. 

Rhynarius Obscurus, Haux., Wanz., 
4, tab. 17, fig. 59.— Anthocoris Obscurus, 
Burx., Hand. der Ent., t, IL, p. 289, n. 4. 
— Long. À lig. — Corps entièrement d’un 
brun - noirâtre, très-foncé; antennes de 
celte couleur; élytres un peu plus pâles 
vers leur milieu, mais aussi colorées à leur 
extrémité; pattes noires, avec l’extrémité 
des cuisses et la base des jambes d’un jaune 
pâle. — Cette espèce se trouve aux envi- 
rons de. Paris; elle est assez rare, et son 
extrême pelitesse la fait sans doute échap- 
per aux investigations. 

5. ANTHOCORIS ATER. 
Xylocoris Ater, L. Dur., dans les Ann. 
de La Soc. Ent. de France, t. 11, p. 406, 
n. 2. pl. 6, a, fig. 3, ae. — Burs., Hand, 

OPHTHALMICUS. 

der Ent., t. 11, p. 290, n. 2.—Long. À lig. 
— Corps d’un noir très-brillant; antennes 
ayant leurs deux premiers articles roussà- 
tres, et les autres noirs ; élytres d’un brun- 
noirâtre, très-glabres, avec leur membrane 
diaphane ; pattes ayant les cuisses noires, 
les jambes et les tarses velus et de couleur 
roussâtre. — Cette espèce se trouve dans 
Ja France Méridionale, et est fort rare aux 
environs de Paris; elle se tient ordinaire- 
ment sous les écorces des vieux arbres. 

MYODOCHUS, Larr. 

Ce genre se fait remarquer particuliére- 
ment par la tête étranglée en arriére, et 
supportée sur un col long et étroit. — Le 
corselet est étroit, et est fortement rentré 
dans son milieu.— L’écusson est en forme 
de triangle allongé. — Les pattes sont grê- 
les, avec les cuisses antérieures renflées en 
massue oblongue. 

Les insectes de ce genre ont entiérement 
l'aspect des Reduves, et on les confon- 
drait avec ces derniers, si l'insertion de 
leurs antennes ne les placait dans la famille 
des Lygæœus, auprès des Aphanus, avec les- 
quels ils ont de grands rapports dans la for- 
me des pattes, des élytreset du corselet. 

Le type du genre est le 

MYODOCHUS SERRIPES. (PI. 5, fig. 4.) 

Oriv., Enc. méth., t. VIII, p. 406. — 
Bruzz., Hist. nat. des Ins., t. IX, p. 388, 
pl. 80, fig. 5. — Long. 4 à 5 lig. — Corps 
noir; antennes jaunes, avec leur base et 
leur extrémité brunâtres; tête d’un noir 
brillant; corselet et écusson plus obscurs; 
élytres d’un fauve-brunâtre , avec quelques 
lignes et leur bordure d’un jaune-blanchä- 
tre; pattes jaunes, avec l’extrémité des 
cuisses et le dernier article des tarses d’un 
brun-noirâtre. — On ignore la patrie de 
cette jolie espèce. Collection du Muséum, 

OPHTHALMICUS, Hanx., Burm.; 
Salda, Fagr., Latr.; Geocoris, FALL. 

Ce genre se distingue de tous les autres 
de cette famille par la forme du corps pres- 
que ronde, par la tête extrêmement large, 
avec les yeux proéminens, et par les an- 
tennes gréles, avec leur dernier article 
renflé. 

On ne connoît de ce genre qu’une dixaïne 
d’espèces, qui ont beaucoup d’analogie en- 
tre elles par la forme et la disposition des 
couleurs, 


MIRIS. 

4, OPHTHALMICUS GRYLLOIDES. (PI. 5, 
. … fig. 3.) 

. Cimexz Grylloides, Linx., Syst. nat., 
t. E, p. 2, p. 717, n. 43; ejusd., Faun. 
Suec., n. 910. — Salda Grylloides, FaBr., 
Syst. Rhyn., p. 115, n.7,— Geocoris Gryl- 
luides, Fazz., Hem. Suec., p. 71,n. 1. — 
Ophthalmicus Grylloides, Haun., W'anz., 
4,86, tab. 44, fig. 48. — Long. 4 lig. = — 
Corps d’un noir brillant ; antennes brunes; 
corselet fortement ponctué, ayant à sa par- 
tie poslérieure une ligne transversale d’un 
blanc jaunâtre; élytres grises, avec leurs 
bords latéraux plus clairs; pattes d’un jaune 
pâle. — France, dans les bois humides sur 
les plantes. 

2. OPHTHALMICUS ERYTHROCEPHALUS. 
Salda Erythrocephala, Lep. et SERv., 
Enc, méth., t,.X, p. 321. — Bruzz., Hist. 

; 439 

nat. des Îns., t. IX, p. 887, pl, 30. fig. 8. 
— Lông. 4 lig. À — Corps d’un noir bril- 
lant trés-ponctué ; tête d’un rouge carminé 
très-vif ; antennes brunes, avec leur der- 
nier article d’un jaune pâle; élytres noires, 
avec quelques rangées de petits points en- 
foncés ; la membrane entiérement blanche: 
pattes entièrement rouges, mais moins for- 
cées que la tête, — Cette espèce se trouve 
en France ; elle est assez rare. 

3. OPHTHALMICUS ALBIPENNIS. 

Salda Albipennis, Farr., Syst. Rhyn., 
p. 414, n. 5. — Fazr., Hem. Suec., p. 70, 
n. 2. — Ophihalmicus Albipennis, Buew., 
Hand. der Ent.,t. II, p. 291, n. 3. — 
Long. 4 lig. — Corps noir; corselet sans 
taches; élytres d’un gris pâle dans toute 
leur étendue ; paltes grisâtres. — France. 

SEPTIÈME FAMILLE. MIRIENS , Br. 
CAPSINI, Burx. 

Caractères. Antennes terminées par un 
article très-grêle. — Abdomen des femelles 
présentant une tarière quelquefois très- 
saillante. 

Cette famille renferme un petit nombre 
de genres, mais la plupart offrent une 
très-srande quantité d'espèces, qui pres- 
que toutes sont d’un taille trés-petile, et 
présentent les couleurs les plus vives et les 
plus variées. Les Miriens sont répandus sur 
toute la surface du globe ; mais cependant 
le plus grand nombre des espèces connues 
appartient à l’Europe. On les trouve tou- 
jours dans les endroits humides , au bord 
des ruisseaux, où ils se tiennent sur les 
plantes, dont ils sucent la sève. Lorsqu’on 
veut les saisir, ils fuient avec une grande 
agilité. La forme de leur corps en général 
est élancée, un peu aplatie, et leurs pattes 
sont longues et trés-grêles. 

L’époque de la ponte et des métamor- 
phoses des Miriens est encore inconnue ; 
mais ce n’est qu’à la fin de l’été‘et pendant 
le courant de l’automne qu’on les rencon- 
tre ayant atteint leur entier développe- 
nent, 

Genres : Miris, Phytocoris, Heteroto- 
ma, Strongylocoris, Eurycephala. 

MIRIS, Faër., LaTr, 

Corps très-allongé. — Tête prolongée 
en pointe entre les antennes, — Ces der- 

nières fort longues, ayant leur premier ar- 
ticle plus épais que les autres. et le dernier 
extrêmement grêle. — Corselet long, for- 
tement rétréci antérieurement. —Ecusson 
en forme de triangle allongé. — Elytres 
étroites et de consistance peu solide. — 
Pattes grêles, sans aucune espèce de ren- 
flement. 

Ce genre renferme un petit nombre d’es- 
pèces, la plupart sont européennes. 

A. MIRIS VIRENS, 

Cimex Virens, Linn., Syst. nat., 4, 9, 
p. 730, n. 102.—Miris Virens, ©, Fazr., 
Syst, Rhyn., p. 254, n.'7. — Miris Calca- 
ralus, Farr., Hem. Suec., p. 431, n. 5.— 
Miris Dentata, Haux., Wanz., 4, tab. 2, 
fig. 8. — Long. 4 lig. — Corps d’un vert 
clair, passant quelquefois au jaunâtre ; tête 
ordinairement d’un jaune-verdätre; anten- 
pes de la même couleur, avec leur pre- 
mier article velu; élytres d’un vert tendre, 
sans aucune tache, avec leur membrane en- 
tiérement blanche ; paltes de la couleur du 
corps, couvertes d’un duvet blanchätre. 

Cette espèce est répandue dans toute 
l’Europe ; elle est extrêmement commune 
aux environs de Paris; on la trouve sur 
toutes les herbes et toutes les plantes, dans 
les endroits un peu frais. 

2. MIRIS ERRATICUS. 
Cimex Erraticus, Lann., Fuun. Suec.. 
n. 96.— Faic., em, Suëc., n. 132, 0. 6, 


436 

— Miris Hortorum, Wor., Icon. Cim., 
4, 260, tab. 46, fig. 454. — Long. 4 lig. 
— Corps entièrement vert ou jaunâtre ; 
tête ayant son sommet noirâtre; antennes 
de la couleur du corps, quelquefois plus 
brunes; corselet verdâtre, avec quatre li- 
gnes longitudinales brunes ou noirâtres; 
écusson noir ; élytres ayant leur bord sutu- 
ral de cette dernière couleur, et le reste 
de leur étendue d’un vert tendre; pattes 
jaunes ou verdâtres, — Cette espèce se 
trouve en France; mais elle est beaucoup 
moins commune que la précédente. 

3. MIRIS DALABRATUS. 

Cimex Dolabratus, Linn., Faun. Suec., 
n. 959. — Miris Dolabratus, Fazz., Hem. 
Suec., p. 128, n. 4. — Miris Lateralis, 
Wozrr., Wanz., 3, p. 115, tab. A1, 
fig. 209. — Fasr., Syst. Rhyn., p. 254.— 
Miris Dalabratus, Haux., Wanz., t. II, 
p. 75, tab. 53, fig. 460. — Long. 4 lig. — 
Corps d’un jaune-roussâtre ; antennes noi- 
res; tête de cette dernière couleur, avec 
deux taches jaunes sur le sommet ; corselet 
roussâtre, avec trois lignes longitudinales 
noires; écusson ayant une tache noire de 
chaque côté ; élytres jaunes ou roussâtres, 
avec leurs bords latéraux beaucoup plus 
clairs ; pattes jaunes ou brunâtres, avec les 
tarses noirs; abdomen jaune, avec une li- 
gne noire dans son milieu, et une autre 
de chaque côté. — Cette espèce se trouve 
dans la plus grande partie de l’Europe ; elle 
est rare aux environs de Paris. 

PHYTOCORIS, Fazz., Burx.; 
Miris et Lygœus, Fasr.; Globiceps, Enc., 
Pæcilosoma, STern.; 

Lygus, Lopus, Phylus, Polymerus, et Cap- 
sus, Han, Burs. 

Ce genre diffère du précédent par la for- 
me du corps beaucoup plus élargie et ova- 
laire, et surtout par la tête arrondie, n’é- 
tant point prolongée en pointe, et par le 
corselet beaucoup plus court et s’élargis- 
sant de la partie antérieure à la partie pos- 
térieure. 

Ce genre renferme une fort grande quan- 
tité d’espéces; le plus grand nombre de 
celles connues appartient à l’Europe. 

PREMIÈRE DIVISION. 

(Phytocoris.) 

Antennes simples dans toute leur lon- 
gueur. 

PHYTOCORIS. 

4. PHYTOCORIS NEMOPALIS, 

Lygœus Nemoralis, Farn., Syst. Rhyn., 
p. 284, n. 451 ; var. Lygœus Sex Puncta- 
tus, in eodem loco, p. 224, n: 100. — Mi. 
ris Carcelii, L. Dur., Anat. des Hém., 
p. 50. — Ler. et Serv., Eno. méth., 1. X, 
P- — Long. 4 à 5 lig. — Tête noire ; 
antennes de la même couleur, avec la base 
de leur dernier article blanchâtre ; cerselet 
rouge, ayant deux petites lignes noires; 
écusson rouge, bordé de noir à sa partie 
antérieure ; élytres rouges, ayant chacune 
deux taches oblongues d’un noir brillant , 
et leur membrane enfumée; sternum noir; 
pattes de cette derniére couleur, avec le 
milieu des jambes jaunâtres ; abdomen 
rouge, ayant dans son milieu une large 
bande et une autre plus étroite de chaque 
côté d’un noir velouté. 

Var. A. Corselet et élytres sans taches 
noires ; pattes rouges, avec la base et l’ex- 
trémité des cuisses noires. 

Var. B. Corselet noir, bordé de rouge ; 
élytres noires, n’ayant de rouge que leur 
base et leur extrémité; pattes rouges; ab- 
domen entiéremeut noir. 

Var. C. Tête noire, avec deux petites li- 
gnes jaunes, corseletavec trois lignes jaunes; 
écusson noir, avec l’extrémité jaune; ély- 
tres noires, ayant chacune une ligne jaune 
près du bord extérieur, et une autre près du 
bord sutural, et leur extrémité rougeûtre ; 
pattes rouges, avec la base des cuisses et 
l'extrémité des jambes noirâtres. 

Var. D. Tête sans taches; corselet en- 
tièrement rouge ; écusson, élytres et abdo- 
men noirs, sans taches; pattes noires, avec 
le milieu des jambes jaunûtres. 

Cette espèce se trouve dans toute l’Eu- 
rope Méridionale et dans le nord de l’Afri- 
que. On ne la rencontre pas ordinairement 
aux environs de Paris. 

2. PHYTOCORIS GOTHICUS. 

Cimex Gothicus, Linx.. Syst. nat.,t. 1, 
p. 2, p. 726, n. 73. — Capsus Gothicus, 
Fagr., Syst. Rhyn., p. 224, n. 20. — 
Facz., Hem. Suec., p. 417, n. 4. — Lopus 
Gothicus, Hasx., Wanz., t. I, p. 42, 
tab. 2, fig. 5. — Long. 2 lig. 1. — Corps 
noir; antennes entiérement de cette cou- 
leur ; tête avec quatre taches jaunes; cor- 
selet ayant ses bords latéraux et une ligne 
dans son milieu d’un jaune orangé ; écus- 
son de cette dernière nuance, avec sa base 
noire ; élytres noires, ayant leur bord exté- 
rieur blanchâtre, et leur extrémité oran- 


PHYTOCORIS, 

gée ; abdomen avec une ligne jaune de cha- 
que côté ; pattes entièrement noires. 

Le Phytocoris Gothicus se trouve dans 
les départements méridionaux de la France, 
sur les orties (urtica dioica). 

3. PHYTOCORIS STRIATUS. (PI. 5, fig. 6.) 
Cimex Striatus, Lanx., Syst nat.,t. 11, 
p. 730, n. 105 ; ejusd., Faun. Suec., n. 96. 
— Miris Striatus, Fazr., Syst. Rhyn., 
p. 215, n. 45.— La Punaise rayée de jaune 
et de noir, GEOrr., Ins., t. 1, 454, n. 38. 
1— Phytocoris Scriptus, Hanx., Wanz., 
t. II, p. 420, tab. 66, fig. 202. — Long. 
3 lig. 2, — Corps noir ; antennes ayant leur 
premier article roussâtre et la base du der- 
pier blanchâtre; corselet noir, avec son 
bord antérieur et troistaches longitudinales 
jaunes ; écusson entièrement noir ; élytres 
jaunes, ayant chacune trois lignes noirâtres, 
plus ou moins marquées, et leur extrémité 
orangée; pattes d’un brun-rougeâtre ; ab- 
domen entiérement noir. — Ce Phytocoris 
se trouve en France; il est assez rare aux 
environs de Paris. 

&. PHYTOCORIS STRIATELLUS. 

Lygæeus Striatellus. Farr., Ent. Syst., 
t. LV, p. 473, n. 33; ejusd., Syst. Rhyn., 
p. 234, n. 464.—Miris Striatellus, Wozr, 
Icon., Ins., p. 453, n. 450, tab. 45, 
fig. 450, a. b. — Phytocoris Striatellus, 
Haun., Wanz. , t. Il, p. 133, tab. 71, 
fig. 216. — Long. 3 lig. +. — Corps d’un 
jaune-verdâtre ; antennes de la couleur du 
corps ; tête ayant dans son milieu une li- 
gne brune; corselet avec quatre petits 
points à sa partie antérieure et son bord 
postérieur d’un brun-noirâtre ; écusson 
jaune, avec sa partie antérieure brune ; 
élytres d’un jaune plus ou moins rougeâtre, 
avec quelques lignes et leur extrémité d’un 
brun foncé; pattes d’un jaune-verdûtre , 
avec les cuisses tachetées de rouge.—Cette 
espèce se trouve dans la plus grande partie 
de l’Europe ; elle est rare aux environs de 
Paris. 

5. PHYTOCORIS BINOTATUS. (P1. 5, fig. 7.) 

Lygœus Binotatus, FaBr., Ent. Syst. , 
t. IV, p. 172, n. 30 ; ejusd., Syst. Rhyn., 
p. 255, n. 459. — Phytocoris Binotatus, 
Hasn., Wanz. — Phytocoris Bipunctatus, 
Burx., Hand. der Ent. ,t. II, p. 270, n. 14. 
— Lorg. 4 à 5lig. — Corps d’un vert ten- 
dre; antennes d’un jaune ferrugineux ; 
corselet ayant vérsson bord postérieur deux 
points noirs assez gros; écusson vert, ayant 
quelquefois une petite ligne brune ; élytres 

437 

d’un jaune plus ou moins verdätre ou fer- 
rugineux, ayant une Jarge ligne oblique 
plus ou moins brune ou noirâtre ; pattes 
vertes, ponctuées de noir ; abdomem vert, 
avec son extrémité roussätre. 

Var. À. Lygœus Fraxini, Farr,, Syst. 
Rhyn., p. 256, n. 458. — Tête brune ; 
antennes noires à leur extrémité ; corselet 
noir , n’ayant de vert que ses bords anté- 
rieur et postérieur; élytres ayant leur 
bande oblique tout-à-fait noir, avec leur 
extrémité plus jaune; pattes ferrugineuses; 
abdomen noir, tacheté de jaune latérale- 
ment. 

Cette espèce est très-commune dansioute 
l'Europe : on la rencontre aux environs de 
Paris, dans tous les endroits couverts. Elle 
a été confondue avec plusieurs espèces qui 
ont avec elle beaucoup d’analogie pour l’as- 
pect et la couleur. 

6. PHYTOCORIS PABULINUS. 
Cimex Pabulinus, Lixx., Syst. nat. , 
t.X,p. 737, n.83, — Miris Pabulinus, 
Fazr., Syst. Rhyng., p. 257, n. 5; var. : 
Lygœus Bipunctatus, ejusd., in eodem loco, 
p. 255, n. 458. — Lygœus Pabulinus, 
Haëx., Wanz.,t. 1, p.148, t. 33, fig. 174. 
— Phytocoris Pabulinus, Burm., Hand. 
der Ent. ; t. 11, p. 270, n. 47. — Long. 
4 lig. — Corps entiérement d’un vert jau- 
vâtre ; tête ordinairement plus jaune ; cor- 
selet quelquefois antérieurement vert, et 
d’autres fois ayant deux très-petits points 
noirs dans son milieu ; élytres entiérement 
d’un vert pâle, ayant quelquefois leur ex- 
trémité plus roussâtre, avec un point jaune; 

pattes vertes, avec les tarses bruns. 

Cette espèce, la plus commune du genre, 
se trouve dans toute l’Europe. 
Sa synonymie est encore plus embrouil- 
leé que celle de l’espèce précédente, parce 
que les auteurs les ont prises l’une pour l’au- 
tre, et ont fait autant d’espèces avec les in- 
dividus dont les points ou les taches étoient 

apparens ou ne l’étoient pas. 

7. PHYTOCORIS FERRUGATUS, 

Lygœus Ferrugatus, FaBr., Syst. 
Rhyn., p. 236, n. 163. — Cimex Roseo- 
Maculatus, Decéer, Mém. sur Les Ins., 
t. III, p. 493, n. 32. — Cimex Cruenta- 
tus, De Vizr., Ent., Faun. Suec., t. I, 
p. 533, n. 488. — Phytocoris Ferrugatus, 
Haën., Wanz., t. 1, p. 204, tab. 33, 
fig. 104. — Long. 4 lig. — Corps d’un vert 
pâle; antennes plus roussâtres ; tête et cor- 
selet sans taches; élytrcs ayant chacune 


138 

ceux bandes obliques rosées; pattes d’un 
jaune ferrugineux, —Cette espèce se trouve 
en France; elle est assez rare. 

8. PHYTOCORIS PRATENSIS. 

Cimex Pratensis, Laxn., Syst. nat. t.], 
part. 2, p. 728, n. 86; ejusd., faun. 
Suec.,n. 949.—Lygæus Pratensis, FABR., 
Syst. Rhyn.. p. 234, n. 155.— Phytocoris 
Pratensis, Hanx., W'anz., 1. 1, p. 217, 
tab. 35, fig. 442, — Long. 3 lig. — Corps 
d’un vert plus ou moins roussâtre : tête et 
corselet sans taches ; écusson avec une pe- 
tite ligne noire dans son milieu; élytres 
verdâtres, avec quelques taches rougeàtres 
et leur extrémité brune ; pattes jaunes, an- 
nelées de roussätre. — Cette espèce est 
commune dans toute l’Europe, dans les 
prairies. 

9. PHYTOCORIS CAMPESTRIS. 

Cimex Campestris, Linn., Faun. Succ., 
n. 950.—Lygœus Campestris, Fazr., Syst. 
Rhyn.,p.234, n.154.—Phytocoris Campes- 
tris, Hasn., Wanz., t. 1, p. 218, tab. 55, 
fig. 143. — La Punaise verte porte-cœur, 
Georr.,Hist. desins., p.452,n. 34.—Long. 
2 lig. .—Cette espèce est très-voisine de Ja 
précédente, elle en diffère par sa forme plus 
arrondie, et par conséquent moins allongée, 
par sa couleur plus grise ; le corselet ayant 
quelques taches, et les élytres ayant des li- 
gues d’un gris-brunâtre trés-serrées; pattes 
jaunâtres, annelées de brun. — Cette es- 
pèce est aussi commune que la précédente. 

40. PHYTOCORIS SETICORNIS. 

Capsus Seticornis. Fazr., Syst. Rhyn., 
p. 244, n. 18. — Phytocoris Apicalis et 
Lateralis, Haun. , W'anz.,t. 1, p. 220, 
tab. 35, fig. 444. — Phytocoris Seticorais, 
Burm., Handb. der Ent. 1: 2. p. 269, 
n. 42. — Long. 3 à 4 lig. — Corps noir; 
antennes ayant leur dernier article brunä- 
tre ; corselet quelquefois entiérement noir, 
le plus ordinairement ayant son bord pos- 
térieur jaune, ainsi qu’une ligne dans le 
milieu ; écusson entièrement noir; élytres 
de cette dernière couleur, avec leur base 
jaune et leur extrémité rouge; pattes d’un 
brun-noïrâtre , avec les jambes d’un jaune 
obscur.—Cette espèce se trouve en France, 
elle est rare aux environs de Paris. 

A1. PHYTOCORIS POPULI. 

Cimex Populi, Linx., Syst. nat., t. I, 
p. 2, p. 731, n. 409. — Lygœus opuli, 
Fasr., Syst. Rhyn., p. 237, n. 171.—Phy- 
tocoris Populi, Farz., Hém. Suec., p. 84, 

PHYTOCORIS, 

n. 16. — Long. 3 lig. — Corps d’un jaune- 
verdâtre ; antennes fort longues, d’un jaune 
pâle, avec leur premier article varié de 
brun et le dernier noirâtre; corselet étroit 
à sa partie antérieure, d’un jaune rougeâtre 
dans toute son élendue ; élytres variées de 
brun, ayant leur extrémité rougeâtre ; pat- 
tes d’un jaune pâle , tachetées de brun. — 
Cetteespèce est répandue dans laplusgrande 
partie de l’Europe, elle est fort commune 
aux environs de Paris, vers l'automne, 

42. PHYTOCORIS HISTRIONICUS. 

Cimex Histrionicus, Lanx., Syst. nat., 
t. 1, p.2, p. 728, n. 89. — La Punaise 
Porte-Cœur à taches jaunes au bout des 
étuis, GEorr., Hist, des Ins., t. 1, p. 453, 
D, 85. — Lygœus Agilis, Wozr., Icon. 
anim. , t. IV, p. 453, tab. 45, fig. 447. — 
Capsus Agilis, Fagr., Syst. Rhyn., p. 247, 
n. 31. — Phytocoris Histrionicus , BuRM., 
Handb. der Ent., t. 11, p. 267, 2. — Long. 
3 à 4 lig. — Corps fort allongé et très- 
étroit, d’un noir brillant; antennes avec 
leur premier article ferrugineux ; tête en- 
üèrement noire; corselet ayant deux ban- 
des jaunes, l’une située contre le bord an- 
térieur, l’autre près du bord postérieur, 
plus large que la première et présentant 
au milieu une dentelure qui se prolonge 
dans le milieu du corselet ; écusson noir, 
avec l’extrémité jaune ; élytres ferrugineu- 
ses, avec leur base jaune, leur extrémité 
de cette dernière couleur, avec un point 
noir ; pattes d’un jaune pâle , avec les cuis- 
ses postérieures ferrugineuses. — Cette es- 
pèce se trouve aux environs de Paris et 
dans la plus grande partie de l’Europe ; 
elle est assez rare. 

43. PHYTOCORIS FLAVOMACURATUS. 

Capsus Flavomaculatus, Fasr., Syst. 
Rhyn., p. 247, n. 30.—Wozr., Jcon. Ins., 
t. GXIV, tab. 41, fig, 8. — Phylocoris 
Flavomaculatus, Burx., Handb. der Ent., 
t. Il, p. 267, n. 3. — Long. 3 lig.—Corps 
noir; antennes ayant leur premier article 
roussâtre et le dernier d’un gris cendré ; 
corselet et écusson entiérement noirs; 
élytres de la même couleur, ayant cha- 
cune deux taches jaunes, l’une placée vers 
la base et l’autre un peu avant l’extrémité; 
abdomen noir; pattes d’un jaune-roussà- 
tre. — Cette espèce se trouve en France, 
aux environs de Paris ; elle est plus com- 
mune que les précédentes, 

44. PHYTOCORIS BICOLOR. (PJ. 5, fig. 8.) 
Miris Bicolor, Ler, er Senv., Encyct. 


PHYTOCORIS. 

méth.,& X,p. ,n .— Phytocoris 
Pyrrhula, Burm., Handb. der Ent., t. 11, 
p- 274, n. A9. — Long. 7 à 8 lig. — Corps 
noir tête et antennes entierement de cette 
couleur ; corselet et ecusson d’un beau 
rouge-vermillon très-vif, sans aucune ta- 
che ; tout le thorax de la même couleur ; 
élytres noires, avec leur base rouge, comme 
le corselet, jusqu’à l’extrémité de l’écus- 
son ; pattes et abdomen noirs.—Du Brésil. 

A5. PHYTOCORIS TRIPUSTULATUS. 

1 Lygœus Tripustulatus. Fase., Syst. 
Fhyn., p. 239, u. 482. — Phytocoris Tri- 
pustulatus, Fair., Hem. Suec., p. 76, 
n. 38.—Hann., Fanz., 1. tab, 3/4, fig, 3. 
—Burx., Handb. der Ent., t. 11, p. 273, 
p. 25. — Long. 1 lig. = — Corps arrondi, 
d’un jaune verdâtre; antennes ayant l’ex- 
trémité de chaque article d’un brun-noirà- 
tre; corselet ayant à sa partie postérieure 
plusieurs taches brunes; écusson jaune, 
avec la base noire ; élytres noirâtres, avec 
deux taches et leur extrémité jaunâtre ; 
pattes jaunes, avec les cuisses annelées de 
brun ; abdomen noir, avec l’extrémité d’un 
jaune-brunûtre. 

Var. À. Phytocoris Pastinacæ, Fax. , 
Hém. Suec., p. 34, n.35.—Haun., Wanz., 
t. I, tab. 34, fig. 110. — Corselet entière- 
ment noir, à l’exception d’une ligne jaune 
dans son milieu ; élytres noires, ayant un 
point à leur base, une bande transversale 
au milieu, et leur extrémité d’un jaune- 
verdâtre. 

Cette espèce , qui varie beaucoup pour 
la disposition des taches et des couleurs, se 
trouve dans presque tonte l’Europe; elle 
est commune dans tous les endroits un peu 
humides. 

16. PHYTOCORIS FLAVOVARIUS. 

Capsus Flavovarius , Farr. , Syst. 
Rhyn., p. 243, n. 10.—F4a1z., Hem. Suec., 
p. 93, n. 34.—Haëx., Wanz., t. 1, p. 211, 
tab. 34, fig. 409.—Long. 1 lig. 1. — Corps 
d’un vert-jaunâtre très-clair ; antennes bru- 
nes; corselet ayant deux bandes transver- 
sales noires, l’une à sa partie antérieure, 
l’autre à sa partie postérieure ; écusson 
jaune, avec sa base noire ; élytres avec une 
ligne contre l’écusson, une transversale un 
peu au-delà de leur milieu, et un point à 
leur extrémité de couleur noire; pattes 
d’un jaune tendre, avec les cuisses posté- 
rieures annelées de noir, — France, 

5 

439 

DEUXIÈME DIVISION, 
Capsus. 

Antennes ayant leur troisième article 
plus dilaté que les autres. 

47. PHYTOCORIS CAPILLARIS. 

Capsus Capillaris, Fagr., Syst. Rhyn., 
p.224, n. 19.—Burm., Handb. der Ent. , 
t. II, p. 274, n. 2. — Long. 3 lig.— Corps 
ovalaire, de couleur rouge; antennes avec 
les deuxième et troisième articles rouges 
et les autres noirs; élytres sans taches ; cuis- 
ses noires à leur base. 

Var. À. Capsus Danicus, FaBr., Syst. 
ERhyn., p. 246, n. 25.—Wozr., Icon. Ins., 
4, 34, tab. 4, fig. 34.—Farr., Hém. Suec., 
p. 409, n. 64. — Haux., Wanz., t. I, 
tab. 2, fig. 49.-—Corselet noir postérieure- 
ment ; élytres ayant une tache de cette der- 
nière couleur un peu avant leur extrémité, 

Var. B. (pl. 6, fig. 4.) Capsus Tricolor, 
Fass.,Syst.Rhyng.,p.246,n.27.—Wozr., 
Icon. Cim.,t. XX X V ,tab. 4, fig. 35.— Corps 
noir ; corselet entiérement de cette cou- 
leur; élytres, ayant chacune deux taches 
rouges, l’une à leur base et l’autre à l’ex- 
trémité. — Cette espèce est extrêmement 
commune dans toute l’Europe; elle se tient 
souvent dans les jardins, sur les rosiers. 
Elle offre une très-grande quantité de va- 
riétés, qui passent insensiblement des unes 
aux autres pour la disposition des couleurs. 

48. PHYTOCORIS ATER. 

Cimex Ater, Lann., Syst. nat.,t.], 
p. 2.p. 725, n. 27; ejusd., Faun. Suec., 
n. 944. — Capsus Ater, Far., Syst. 
Rhyng., p. 241, n. 2. — Capsus Ater, 
Faic., Hemipt. Suec., p. 116, n. 2. — 
Long. 2 lig. +. — Corps entièrement noir 
sans taches; pattes roussâtres, annelées de 
brun. 

Var. À. Capsus Tyrannus, Farr., Syst. 
Rhyng., p. 242, n. 4. — Corps noir; 
pattes entièrement roussâtres, avec les tar- 
ses bruns. 

Var. B. Cimex Semiflavus, Linn., Syst. 
nat.,t. 1, p.2, p. 725, n. 68. — Capsus 
Flavicollis, Fasr., Syst. Rhyng., p. 245, 
n. 43. — Corps noir; tête, corselet et 
pattes entièrement roux.— Cette espèce se 
trouve en France dans les buissons. Comme 
l’espèce précédente, elle offre de nom- 
breuses variétés, dont certains auteurs ont 
fait des espèces. 


440 

HETEROTOMA, Larn.; 
Capsus, FaBr. 

Ce genre a dans la forme beaucoup d’a- 
nalogie avec le précédent ; mais la forme 
du corps est plus naviculaire ; et ce qui ne 
permet pas surtout de confondre les Hete- 
rotoma avec les Phytocoris, ce sont les 
deux premiers articles des antennes, qui 
sont beaucoup plus larges que les autres, 
le second principalement est très-grand et 
excessivement large et aplati dans toute sa 
Jongueur. Les deux derniers sont fort 
grèles. 

Ce petit genre renferme trois ou quatre 
espèces de petite taille. 

4. HETEROTOMA SPISSICORNIS. 

Capsus Spissicornis, FaBr., Syst. Rhyn., 
p. 246, n. 28. — Panwz., Faun. Germ., 
fasc. 2, n. 143. — Larr., Gen. Crust. et 
Ins., 1. LIL, p. 124.— Cimex Meriopterus, 
Scor., Ent. Carn., n. 382. — Rossr, Faun. 
Etr., 11, p. 393, n. 4344.—Long. 2 lig.— 
Corps étroit, assez élancé , d’un vert-rous- 
sâtre bronzé ; tête et antennes hérissées de 
petits poils roussätres; élytres d’un vert 
bronzé , sans taches ; pattes d’an jaune très- 
pàle. — Cette petite espèce se trouve dans 
la plus grande partie de l’Europe ; on la 
rencontre aux environs de Paris sur les 
arbrisseaux et dans les buissons. 

2. HETEROTOMA PULVERULENTA. 
Burs., Hand. der Ent. ,t. 11, p. 276, 
n. 3. — Long. 4 lig. + — Corps noir; 
antennes de la même couleur; élytres d’un 
noir-verdâtre, couvertes de petits poils 
blanchâtres ; paties noires, avec les jambes 
brunes. — France, trés-rare. 

STRONGYLOCORIS, BLancs.; 
Lygœus, Fasr.; Attus, Haëx. 

Corps arrondi. — Tête aussi large que 
le corselet. — Antennes longues et grêles 
dans toute leur étendue. — Pattes posté- 
rieures longues, les cuisses trés-renflées. 

Ce genre se reconnaît facilement à la 
forme sphérique du corps, et surtout aux 
pattes postérieures organisées pour le saut, 

Obs. La dénomination d’Attus, appli- 
quée à ce genre ne pouvait être conservée, 
parce qu’elle a été déjà donnée à un genre 
de l’ordre des Hyménoptères, et précé- 
demment à un autre dans la classe des 
Arachnides. 

EURYCEPHAEA. 

1. STRONGYLOCORIS LEUCOCEPHALUS, 

Cimex Leucocephatus, Laxn., Syst. nat., 
t. L, p. 2 et 726, n. 60; ejusd., Faun, 
Suec., n. 940. — Lygœus Leucocephalus , 
Faër., Syst. Rhyng., p. 237, n. 473, — 
Wor., Icon. Cim., 2,76, tab, 8, fig. 73. 
— Panz., Faun. Germ., fasc. 92, n. 42. 
— Long. 1 lig. +, — Corps noir; tête d’un 
jaune-roussâtre ; antennes noires, avec leur 
premier article jaune ; corselet et élytres 
entièrement noirs ; pattes rousses, avec les 
tarses bruns. — Cette espèce se trouve en 
France; elle n’est pas commune aux en- 
virons de Paris. 

EURYCEPHALA , Lap.; 

+ Halticus, Haux., Burm.; Salda, Fanr.; 
Lygœus Capsus et Phytocoris, FALL.; 
Orthonotus, Westw.; Bryocoris, Fauz.; 
Astemma, SERv. 

Ce petit genre a beaucoup d’analogie 
avec le précédent. 11 en différe par les an- 
tennes encore plus grêles et plus longues, 
et surtout par les élytres dépourvues de 
membrane, et par l’absence totale des ailes. 
— Les pattes postérieures sont fort lon- 
gues, les cuisses très-renflées et tout-à-fait 
organisées pour le saut. 

On ne connoît qu’une demi-douzaine 
d'espèces du genre Eurycephala, qui sont 
d’une taille très-exiguë et propres à l’Eu- 
rope. 

A. EURYCEPHALA APTERA. 

Cicada Aptera , Lin., Syst. nat., 1. 1, 
p.2et710,n. 38; ejusd., Faun. Suec., 
n. 894. — Salda Pallicornis, Fasr., Syst. 
Rhyng., p. 115, n. 6. — Phytocornis Pal- 
licornis, Farz., Hemipt. Suec., p. 413, 
n. 70. — Haxn., Wanz.,t, 1, p. 414, 
tab. 18, fig. 61. — Eurycephala Aptera, 
Brucz,, Hist. nat. des Ins., t. 1X, p. 410, 
pl. 33, fig. 6. — Long. 4 lig. — Corps d’un 
noir verdâtre très-brillant; antennes d’un 
jaune pâle, un peu plus rembrunies vers 
leur extrémité ; élytres bronzées, assez for- 
tement ponctuées ; pattes de la même cou- 
leur que les antennes, avec la base des 
cuisses d’un brun-noirâtre. — Cette petite 
espèce se trouve dans la plus grande partie 
de l’Europe ; on la rencontre aux environs 
de Paris : elle se tient ordinairement dans 
les endroits humides, sur les plantes, et par- 
ticuliérement sur les ombelliféres, où elle 
saute de feuille en feuille, 


MEGYMENUM. 

2. EURYCEPHALA SALTIANS. 
Phytocoris Saltiaus , FALL., Hem. Suec., 
p- 114, n. 72.— Halticus Saltians , Burx., 
Hand. der Ent., t. 11, p. 278, n. 5. — 
Long. < de lig. — Corps noir ; antennes de 

441 

la même couleur; élytres d’un gris pâle, 
ayant dans leur milieu une bande transver- 
sale noirâtre plus ou moins marquée ; pattes 
de la couleur générale du corps.— France, 
fort rare. 

CINQUIÈME FAMILLE. — SCUTELLERIENS. 

Caractères. Corps ovalaire. — Antennes 
n’excédant pas la longueur du corps. — 
Ecusson extrêmement développé. couvrant 
en grande partie les élytres et l'abdomen, 
et quelquefois la totalité. 

Les Scutelleriens, si remarquables par 
la structure de leur écusson. qui recouvre 
dass certains genres la totalité de leur ab- 
domen, ne le sont pas moins par leurs 
formes variées, par l’éclat des couleurs d’un 
grand nombre d’eux, qui ne cèdent pas sous 
ce rapport aux plus beaux Buprestes. 

Les Scutelleriens ont été divisés en un 
grand nombre de genres; plusieurs ren- 
ferment une fort grande quantité d'espèces, 
qui toutes exhalent une odeur des plus pé- 
uétrantes, et plus forte que chez la plupart 
des autres Hémiptères. Ces insectes se 
tiennent sur les plantes. et quelques-uns 
vivent en famille. On prétend que les fe- 
melles veillent continuellement à la con- 
servation de leurs petits, et les défendent 
contre les autres insectes qui chercheraient 
à s’en emparer. 

Les Scutelleriens ont en général le corps 
assez convexe et les pattes fort courtes, 
aussi, pendant l’accouplement, le mâle ne 
peut-il pas monter sur le dos de sa femelle 
comme les autres Hémiptères; mais les 
deux sexes sont fixés bout à bout de ma- 
nière que, lorsque l’un des deux avance, 
l’autre ne peut le suivre qu’à reculons. 

Les femelles pondent des œufs, le plus 
souvent de forme ovalaire, qu’elles laissent 
échapper un à un, en les fixant sur les 
feuilles. 

Quelques espèces de Scutelleriens, fort 
communes, nuisent quelquefois beaucoup 
aux plantes potagères. 

PENTATOMITES. 

Ecusson triangulaire, ne couvrant pas la 
{otalité des élytres et de l’abdomen. 

Genres: Megymenum,Oncomeris, Tesse- 
ratoma, Aspongopus, Agapophyta, £dessa, 

Halys, Acanthosoma, Pentatoma, Disco- 
cephala, Sciocoris, Cydnus, Scaptocoris, 
Cephalacteus, Stiretrus. 

MEGYMENUM, Guérin; 
Amaurus, Bur. 

Corps un peu aplati. — Tête presque 
carrée, fortement aplatie, et divisée en deux 
parties dans son milieu. — Antennes de 
quatre articles, le premier fort court et ar- 
rondi, les trois autres offrant de chaque 
côté une expansion linéaire peu élargie.— 
Sternum sans carëne. — Corselet très-an- 
guleux à sa partie antérieure. — Ecusson 
en forme de spatule. — Abdomen sans 
épine à la base, — Pattes courtes, assez 
épaisses. 

Ce genre ne renferme qu’un petit nom- 
bre d’espèces, provenant de la Nouvelle- 
Hollande, des Indes-Orientales et de PA- 
frique méridionale. 

4. MEGYMENUM DENTATUM. 

Guer., Voy. de Duperrey, Ins., pl. 42, 
fig. 1.— Lap., Ess. Hém., p. 52.— Amau- 
rus Dentatus, Burm., Hand. der Ent., 
t. Il, p. 349, n. 4. — Long. 8 à9 lig, — 
Corps d’un noir-brunâtre ; antennes héris- 
sées de poils roides ; tête ayant une petite 
épine en arrière de chaque @il; corselet 
inégal, ayant de chaque côté une expansion 
qui se dirige en avant et une petite épine 
aux angles antérieurs; élytres de Ja cou- 
leur du corps, avec leur membrane jaunà- 
tre, réticulée de noir; pattes et abdomen 
de la couleur générale. — Cette espèce 
provient de Dorey. Collection du Muséum 
d'Histoire naturelle de Paris. 

2. MEGYMENUM SPINOSUM. 
Amaurus Spinosus, Burm., Hand. der , 
Ent., t. 11, p. 350, n. 2. — Long. 5 à 
6 lig. — Cette espèce est beaucoup plus 
petite que la précédente : les antennes sont 
presque glabres; le corselet n’offre pas à 
beaucoup près des expansions aussi COnsi- 


i42 

dérables, mais seulement une légère dilata- 
tion terminée en pointe. Il présente encore 
à son bord antérieur une forte épine ; les 
élytres sont d’un noir sale, leur membrane 
est d’un gris-jaunâtre, avec quelques taches 
noires ; l'abdomen est légèrement dentelé 
sur ses bords. — On trouve cette espèce 
dans la plus grande partie des Indes-Orien- 
tales. 

ONCOMERIS , Lar., Bur. ; 
Edessa, Far. ; T'esseratoma, GuÉR. ; 
Merocoris, Burx. 

Corps large, assez aplati. — Tête petite. 
— Aniennes épaisses, surtout le troisième 
article. — Rostre court et robuste. — Cor- 
selet fort large. —Ecusson en triangle, trés- 
allongé.—Elytres ayant une membrane oc- 
cupant la plus grande partie de leur éten- 
due. — Abdomen arrondi postérieurement 
et dentelé sur ses bords, ayant à sa base 
une pointe qui s’avance entre les hanches, 
— Pattes postérieures fort longues, avec 
les cuisses très-renflées et les jambes ar- 
quées. 

On ne connaît de ce genre que trois es- 
pèces, qui sont d’une grande taille, et qui 
proviennent des Indes-Orientales et de la 
Nouvelle-Hollande. 

A. ONCOMERIS MERIANÆ. 

Edessa Merianæ , Faër., Syst. Rhyn., 
p.149, n. 45. — Srozz., Jns., iab. 21, 
fig, 441. — Oncomeris Merianæ, Burx., 
Handb. der Ent. , t. II, p. 353, n. 1. — 
Long. 16 à 48 lig. — Corps d’un brun-noi- 
râtre bronzé; antennes ayant une ligne 
étroite de couleur jaune près de ses bords 
antérieurs et latéraux: élytres de la couleur 
générale du corps, avec leurs nervures très- 
saillantes et d’un jaune testacé ; pattes en- 
tiérement brunes ; abdomen tacheté de 
jaune latéralement. — Des Indes-Orien- 
tales. Coll. du Museum. 

2. ONCOMERIS FLAVICORNIS. 

Tessaratoma, Guér., Voy. de Dup.,Ins., 
pl. 12, fig. 2. — Oncomeris Flavicornis , 
Lar., Hem. Suec., p. 60.—Burm., Handb, 
der Ent., t. 2, p. 353, n. 2.—Tesseratoma 
Melaspis, Borsn. , Voy. de l’ast., p. : 
— Long. 46 à 48 lig. — Corps d’un noir 
bronzé; antennes jaunes, avec leur pre- 
mier article noir ; corselet arrondi antérieu- 
rement ei trés-rugueux sur toute sa sur- 
face ; élytres d’un jaune orangé , avec une 
bande noire et leur membrane d’un bronzé 
cuivreux ; sternum tacheté de jaune ; pat- 

ASPONGOPUS. 

tes et abdomen entièrement noirs. — Nou- 
velle-Hollande. Coll. du Muséum. 

3. ONCOMERIS ROBUSTUS. 

Tesseratoma Robustus, Lep. ET SERY., 
Encycl. méth.,t. X, p. 890. — Corps en- 
üérement noir ; antennes de la même cou- 
leur; élytres plus brunes et sans taches, 
ainsi que toutes les autres parties du corps. 
— Indes-Orientales. Coll. du Mus. 

Chez celte espèce, la pointe abdominale 
est peu saillante ; mais tous les autres ca- 
ractères empêchent de l’éloigner des deux 
espèces précédentes. 

TESSERATOMA, Lar., Burx., BRULL. ; 
Edessa, Fasr., FALL. 

Ce genre ne differe essentiellement du 
précédent que par l’absence d’une pointe 
à la base de l’abdomen, et par la présence 
d’une grande plaque sternale qui se pro- 
longe en pointe entre les hanches, et par 
les cuisses postérieures sans renflement. 

Genre ne renfermant que quelques espé- 
ces descontrées méridionales de l’Asieet de 
l'Afrique, 

A. TESSERATOMA PAPILLOSA, (PI, 6, fig. 2.) 
Edessa Papillosa, Fasr., Syst. Rhyn., 
p.150, n. 19.—Cimex Papillosus, Drury, 
Exot. Ins., t. I, tab. 453, fig. 2.—STozz., 
Jus... 1, L. fig. 2, — Tesseratoma Javana, 
Burx., Hand. der Ent.;t. 11, p. 350, 
n. 1.—Long. 43 à 44 lig. — Corps jaune, 
trés-lisse ; antennes noires; corselet forte- 
ment dilaté à sa parlie antérieure; élytres 
sans taches; pattes noires, avec les cuisses 
munies de deux petites épines situées avant 
leur extrémité. — Des Indes Orientales. 

2. TESSERATOMA SONNERATI. 

Encycl. meth., t. X, p. 570, n, 2. — 
Guér., Icon. du Règ. anim., Ins., pl. 55, 
fig. 4. — Tesseratoma ossa Cruenta Hop., 
Grirr., Anim. Kingd., vol. XV, pl. 75, 
fig. 1 (larve). —Long. 40 à 42 lig.— Cette 
espèce ressemble beaucoup à la précédente, 
elle est toujours plus petite, son corselet 
est moins dilaté antérieurement; ses an- 
tennes et ses pattes sont entiérement jau- 
nes comme le reste du corps. 

Cette espèce est commune en Chine. 

ASPONGOPUS, Lap. ; 
Eusthenes, Lar.; Edessa, FABr. ; 
Dinidor, PERTY, SP. 

Ce genre se distingue des précédens par 
la tête plus petite ; les antennes ayant leur 


EDESSA. 

premier article qui dépasse l'extrémité de 
la tête, et surtout par l’abdomen et le ster- 
num entièrement dépourvus de plaques ou 
de points. 

Les espèces de ce genre sont peu nom- 
breuses et toutes propres aux parlies méri- 
dionales du globe. 

4. ASPONGOPUS AMETHYSTINUS. 

Edessa Amethystina, Farr, Syst. 
Rhyn., p.150, n. 28. — Srocr., Jns., 
tab. 4, fig. 25.— Tessaratoma Alternata, 
Encycl. méth., 1. X, p. 591, n. 5.—Æ4spon- 
gopus Amesthytinus, Burm., Handb. der 
Ent., t. IL, p. 3514, n. 2. — Long. 40 lig. 
— Gorps d’un jaune testacé en dessus et 
d’un brun-rougeûtre en dessous; antennes 
noires ; écusson ayant une tache jaune à 
son extrémilé; élytres sans taches ; abdo- 
men ayant ses bords latéraux entrecoupés 
de noir et de jaune; pales noires. — Des 
Iudes-Orientales. 

2. ASPONGOPUS MACTANS. 

Edessa Mactans, Fazr., Syst. Rhyn., 
p. 153, n. 33. — Srozz., Ins., tab. 28, 
fig. 194. — Dinidor Matabilis, Perry, De- 
dect. anim. Artic., tab. 38, fig. 12.—Lorg. 
6 lig. — Corps noir; antennes ayant leur 
dérnier article jaune ; corselet avec ses 
bords latéraux rouges, et une ligne longi- 
tudinale de la même couleur située dans 
son milieu; écusson noir, avec une tache 
à sa base et son extrémité d’un rouge de 
sang; élytres bronzées, bordées de rouge ; 
pattes entiérement noires; abdomen ayant 
cinq points jaunes de chaque côté. — Du 
Brésil, 

AGAPOPHYTA, Guér., Burm.; 
Tessaratoma , BRULL. 

Dans ce genre, le rostre est encore trés- 
épais et fort court. — Les antennes sont 
composées de quatre articles seulement, 
comme dans les genres précédens ; mais 
ce qui peut l’en faire distinguer, ce sont: 
la tête plus avancée antérieurement; le 
corselet rétréci en avant; le sternum élargi 
à sa partie postérieure , et fortement aplati, 
l’écusson triangulaire, terminé en pointe 
bifide , et les pattes fort grêles. 

La seule espèce connue appartenant à ce 
genre est le 

AGAPOPHYTA BIPUNCTATA. 
Guér., Voy. de Dup., Ins., pl. 44, 
fig. 45,—Lar., Hém., p. 63. pl. 54, fig. 9, 

443 

— Burx., Hand. der Ent., t. Il, p. 353, 
D. 4, — Long. 7 lig.— Corps entièrement 
d’un jaune pâle; antennes un peu plus fer- 
rugineuses; corselet sans taches; élytres 
ayant chacune dans leur milieu un petit 
point noir; leur membrane tout-à-fait inco- 
lore; pattes de la même nuance que le reste 
du corps. — Cetie espèce encore rare se 
trouve aux Indes Orientales et à la Nou- 
velle-Hollande. Collection du Muséum. 

EDESSA, Fazr., Lap., BURM.; 
Pentaioma, LaTR., PERTY, BRULL.; 
Cimex, Far. ; Centoproctus, Haux. 

Ce genre se reconnoît surtout aux an- 
tennes, qui sont longues et extrêmement 
grêles et filiformes, ordinairement compo- 
sées de cinq articles, et au métasternum, 
qui s’avance entre les autres en pointe bi- 
fide.— La forme du corps est généralement 
ovalaire. — La têle est petile et triangu- 
laire. — L’écusson est en forme de spatule 
allongée. — Les pattes sont assez longues 
et grêles. —L’abdomen est terminé latéra- 
lement par des épines plus ou moins acé- 
rées. 

Ce genre renferme une trés- -grande 
quantité d’espèces, toutes sont propres à 
l'Amérique Méridionale. 

À. EDESSA DOLICHOCERA, 

BurM., Hand. der Ent., t. 11, p. 355, 
n. 4. — Srozz., Cim., tab. 29, fig. 208. — 
Corps d’un vert brillant en dessus et d’un 
jaune olivacé en dessous; antennes d’un 
jaune testacé ; corselet vert, avec son bord 
antérieur jaunâtre, et ses côtés se prolon- 
geant en une pointe extrêmement longue, 
de manière que sa plus grande longueur 
atteint presque la longueur totale de l’in- 
secte ; écusson el élytres sans taches : ab- 
domen fortement dentelé sur ses bords, et 
surtout à l’extrémité ; pattes jaunâtres. — 
De Amérique Méridionale. Collection du 
Muséum. 

2. EDESSA CERVUS. 

Fazr., Syst. lihyn., p. 446, n. 2. — 
Burm., Hand. der Ent., 1. 11,p. 354, n. 3. 
— Long. 9 lig. — Corps vert, plus pâle 
en dessous qu’en dessus; antennes d’un 
jaune ferrugineux; corselet présentant la- 
téralement une longue pointe échancrée à 
son extrémité, et de couleur noire; écusson 
verl; élytres d’un brun-verdâtre obscur, 
avec leur bord extérieur jaune ; pattes jau- 
pâtres; abdomen d’un vert pâle, termine 


444 

de chaque côté par une pointe aiguë.— 
Du Brésil. 

3. EDESSA INSIGNIS. 

BLancu. — Long. 40 lig. — Corps rou- 
geâtre; tête et antenues noires, corselet 
d'un brun-verdâtre, bronzé, couvert de 
gros points enfoncés, ayant ses bords anté- 
rieurs et latéraux de couleur jaune, et au 
milieu de chaque côté un prolongement tu- 
berculiforme beaucoup moins considérable 
que chez les espèces précédentes, et de 
couleur noire ; écusson de la même nuance 
que le corselet, et entouré par une large 
ligne jaune ; élytres bronzées et très-fine- 
ment ponctuées; tout le dessous du corps 
est d’un rouge orangé, tacheté de noir sur 
les côtés; pattes noires, avec la partie an- 
térieure des cuisses rougeûtre. — Cette 
belle espèce a été trouvée au Mexique. 
Collection du Muséum d'Histoire naturelle 
de Paris. 

4 4. EDESSA NERVOSA. 

Burm., Hand. der Ent., t. Il, p. 355. 
—SroLz., Cim., tab. 25, fig. 174.— Long. 
41 lig. — Corps d’un beau vert; antennes 
d'un jaune testacé; corselet fortement 
ponctué, ayant ses côtés peu dilatés; ély- 
tres brunûâtres, avec les bords et les nervu- 
res plus pâles; pattes d’un jaune testacé 
assez pâle ; abdomen terminé de chaque 
côté par deux fortes épines qui offrent plu- 
sieurs divisions, — Du Brésil. 

5. EDESSA CRUENTA. (PI. 7, fig. 4.) 

Fazn., Syst. Rhyn., p. 153 n. 31. — 
Burs., Hand. der Ent., 1. 11, p. 355, n. 9. 
— Long. 7 à 8 lig.—Corps d’un beau vert 
en dessus, et d’un jaune-rougeätre en des- 
sous; antennes ferrugineuses ; corselet sans 
dilatations, fortement ponctué, ayant ses 
bords latéraux de couleur jaune; écusson 
trés-ponctué ; élytres vertes, avec leur 
bord extérieur prés de la base d’un jaune- 
rougeätre ; pattes et abdomen ferrugineux. 
— Cette espèce est extrêmement com- 
mune dans la plus grande partie de l’Amé- 
rique Méridionale. 

PHYLLOCEPHALA, Lap.; 
Megarhynchus, Lar., Srix.; 
Ælia, Fagr., Bur.; Edessa, Fage.; 
Pentatoma, Larte., BRULL.; 
Tessaratoma, Larr., Encycl. 

Ce genre se reconnoît facilement à la 
forme de la tête, qui est grosse, plus ou 

PHYLLOCEPHALA. 

moins avancée, et toujourshifide.—Les an- 
tennes sont assez épaisses et peu longues, 
et leur premier article est plus court que 
la tête.— Le rostre, comme dans les genres 
précédens de cette famille, est court et 
épais, et atteint à peine la base des pattes 
antérieures. — L’écusson est en forme de 
spatule. — Les élytres laissent à découvert 
les bords latéraux de l’abdomen. — Ce 
dernier ne présente point d’épines à son ex- 
trémité comme chez les Édessa, et le mé- 
tasternum ne présente pas non plus, comme 
chez ces derniers, de prolongement entre 
les hanches. 

Le genre Phyllocephala ne renferme 
que quelques espèces exotiques. 

4. PHYLLOCEPHALA SENEGALENSIS. 

Lap., Ess. Hém., p. 57, n. 4, pl. 54, 
fig. 6.-- Ælia Senegalensis, Burxm., Hand. 
der Ent., t. 11, p. 357, n. 4. — Long. 
6 lig. — Corps rugueux en dessus, d’un 
jaune-ferrugineux assez sombre ; tête car- 
rée, divisée en deux feuillets trés-minces; 
antennes d’un jaune plus pale que le corps; 
corselet rugueux, ayant dans son milieu 
une bande transversale plus claire, et à sa 
partie postérieure des points noirs lrès-ser- 
rés; écusson couvert de points enfoncés 
bruns et noirâtres ; élytres ponctuées et ta- 
chetées de noir près leur extrémité ; leur 
membrane grise, avec leurs nervures très- 
noires; abdomen trés-gros, d’un ferrugi- 
neux testacé ; pattes de la couleur générale 
du corps. — Du Sénégal. Peu rare. 

2. PHYLLOCEPHALA ÆGYPTIACA. 

Pentatoma Ægyptiaca, Leresv., Mag. 
de Zool., pl. 20. — Phyllocephala Ægyp- 
tiaca, Lar., Héèm., p. 58. — Ælia Ægyp- 
tiaca, Bur., Hand. der Ent., t. 11, p. 358, 
n. 5. — Long. 7 lig. — Corps d’un brun- 
noirâtre; antennes de la même couleur; 
tête et corselet chagrinés ; écusson entouré 
par une ligne jaune; élytres ayant leur 
bords latéraux de cette dernière couleur; 
Ja membrane grisätre, avec les nervures 
noires; les pattes et tout le dessous du corps 
d’un brun noirâtre. — Cette espèce se 
trouve en Egypte; elle est assez commune. 

3. PHYLLOCEPHALA HISTEROIDES.  ‘ 
Ælia Histeroides, Fazr., Syst. Rhyn., 
p. 489, n. 5. — Sroz., Cim., tab. 28, 
fig. 497. — Long. 7 lig. — Corps d’un brun 
grisätre ; tête ayant ses deux divisions plus 
écartées que dans les autres espèces; an- 
tennes noires; corselet ridé transversale- 

ment, ayant ses angles extérieurs dirigés en 


HALYS. 

avant et dilatés en une grande pointe; 
écusson avec une ligne jaune de chaque 
côté ; élytres de la couleur du corps; sans 
taches, ainsi que les pattes et l'abdomen. 
— Des Indes Orientales. 

4. PHYLLOCEPHALA ROSTRATA. 

Ælia Rostrata, Fagre., Syst. Rhyn., 
p. 188, n. 4. — Buru., Hand, der Ent., 
p. 357, n. 3. — Megarhynchus Elongatus, 
Lar., Ess. [Hèm., p. 65, n. 47. — Long. 9 
à 40 lig. — Cette espèce est beaucoup plus 
allongée ei plus étroite que les précédentes, 
sa couleur est entièrement d’un jaune tes- 
iacé; la tête.est plus allongée que dans les 
autres espèces, et ses deux divisions sont 
rapprochées dans presque toute leur lon- 
gueur; antennes de la couleur du corps; 
corselet. écusson et élytres bordés de jau- 
ne clair; thorax ponctué de noir à sa par- 
tie inférieure ; pattes et abdomen de la cou- 
leur générale. — De la plus grande partie 
des Indes Orientales. 

C’est sur cette espèce que M. Laporte a 
établi son genre Megarhynchus, à cause de 
la forme allongée de la tête; mais ce ca- 
ractère a trop peu de valeur pour qu’on 
puisse séparer cette espèce des précédentes, 
dont elle a tous les caractères. 

HALYS, Farr.; 
Heteroscelis, Lar., Spin.; Atelocerus,Lab.; 
Pentatoma, PERTY, BRULL.; Dinidor, Lap.; 

Apodiphus, Spix.; Dinocoris, Burx.; 
Erthesina, Srin.; Phyllochcirus, Srix. 

Corps ordinairement assez aplati.—Tète 
avancée , plus ou moins en forme de mu- 
seau. —Rostre grêle, fort long, dépassant 
la base des paltes postérieures. — Antennes 
longues, souvent autant que le corps , gré- 
les, et.composées d’un nombre d'articles 
variable.— Gorselet s’élargissant beaucoup 
de la partie antérieure à la partie, posté- 
rieure. — Ecusson grand, allongé et ter- 
miné en pointe arrondie. — Abdomen dé- 
pourvu d’épine à la base, et ayant dans le 
milieu un sillon longitudinal. 

Nous réunissons dans ce genre toutes les 
espèces dont la tête est avancée, les anten- 
nes longues; le rostre dépassant la lon- 
gueur du thorax ; le corselet rétréci anté- 
rieurement, et l'abdomen mutique, ainsi 
que le sternum. 

M. Laporte a établi deux genres, adop- 
tés par M. Burmeister, qui ne peuvent s’é- 
loigner du genre Talys proprement dit. 

Jnsecres. IV, 

145 

Nous ne les regarderons que comme de 
simples divisions. 

M. Spinola, dans son Ess. sur les Hëm.; 
en propose un plus grand nombre, dont 
les caractères appartiennent plutôt aux es- 
pèces qu'aux genres. Ce sont les Halys pro- 
prement dits, dont les jambes n’offrent au- 
cune dilatation; les Erthesina, qui ne dif- 
fèrent des premiers que pat une légère di- 
latation que l’on remarque aux jambes 
antérieures et postérieures ; les Phyllochei- 
rus où Heteroscelis de LAaTR., qui ont les 
jambes antérieures seules pourvues de 
dilatations; enfin les Æpodiphus, qui n’of- 
frent pas de dilatation aux jambes, et qui se 
distingueroient des autres genres parl’inser- 
tion du rostre située en ayant du trouanten- 
naire,caractère que nous avons observé chez 
touslesautresgenres,etsurtoutquand latêle 
est plus avancée. On voit, par l’examen de 
ces caractères, que les autres genres établis 
par M. Spinola ne sauroïent être conservés. 

PREMIÈRE DIVISION. 
(Halys proprement dit.) 

Antennes ordinairement de cinq articles, 
le premier assez épais, les autres fort gré- 
les. — Tête en forme de museau trés-al- 
longé, 

4. HALYS DENTATA. 

Fagr, Syst. Rhyn., p. 480, n. 1. — 
Srozr., Cim., tab. 6, fig. 47. — Long. 
40 lig. —Corps d’un gris-brunätre ; anten- 
nes de cette couleur, ayant l’extrémité des 
deuxième et troisième articles, et la base 
du dernier, d’un jaune vif ;tête chagrinée; 
corselet denticulé sur ses bords, couvert de 
points noirs enfoncés; écusson semblable 
au corselet ; élytres de la même couleur, 
ayant des points et quelques pelites taches 
noirâtres; pattes de la couleur générale du 
corps; abdomen ayant de chaque côté, près 
du bord, une série de cercles noirâtres. — 
Des Indes Orientales. 

2. HALYS MUCOREA. (PI. 7, fig. 2.) 

Fasr., Syst. Rhyn., p. 1853, n. 11. — 
Wozr., Icon. Cim., p. 185, tab. 18. fig. 179, 
Buru.. Hand. der Ent., 1. IL, p. 363, n. 4. 
Long. 40 lig. — Corps jaune; antennes 
noires, avec leur dernier article jaune à 
la base; tête noire, ayant ses bords laté- 
raux, et une ligne dans le milieu, de cou- 
leur jaune; corselet, écusson et élytres 
d’un gris-noirâtre, couverts de points jau- 
nâtres très-serrés ; la membrane des élytres 

40 


146 

entièrement noire , tout le dessous du corps 
jaunâtre, entrecoupé de lignes noires et de 
laches sur les parties latérales ; cuisses noi- 
res en dessus et jaunes en dessous; jambes 
noires , avecune tache jaune dans leur mi- 
lieu, et vers leur extrémité une légère 
dilatation. — Cette espèce provient de la 
Chine ; elle y est assez commune. 

DEUXIÈME DIVISION. 

(Atelocera, Lar.) 

Antennes ordinairement de quatre arti- 
cles, dont les deux derniers plus grêles que 
les autres, — Tête un peu moins acuminée 
que dans les Æalys proprement dits. 

3. HALYS ARMATA. 

Atelocerus Armatus, Lap., Ess. Hém., 
p. 65, pl. 55, fig. 2. — Burw., Hand. der 
Ent., t. 11, p. 362, n. 4. — Long. 6 lig. 
—Corps grisâtre, fortement arrosé de brun; 
tête ayant de chaque côté, à la partie anté- 
rieure, une dent bifide ; corselet denticulé 
sur ses bords, ayant dans son milieu une 
ligne longitudinale, et à sa partie posté- 
rieure, trois points d’un jaune pâle ; pattes 
de la couleur du corps; abdomen avec des 
taches jaunes pâles de chaque côté. — Sé- 
négal. 

TROISIÈME DIVISION. 

(Dinocoris, BurM.; Dinidor, Lap.; 
Cataulax, Spin.) 

Antennes de quatre articles de la même 
grosseur , et plus épais que dans les Halys 
proprement dits. — Tête en forme de mu- 
seau, mais moins prolongé. —Gorps moins 
aplati. 

K. HALYS MACULATUS. 

Lap., Hém., p. 64. — Srour., Cim., 
tab. 25, fig. 173.—BunM., Hand. der Ent., 
t II, p. 363, n. 4. — Long. 8 lig.—Corps 
jaunâtre ; antennes noires, avec leur pre- 
mier article et la base desautresde couleur 
jaune; corselet'‘rugueux, couvert d’une in- 
finité de points noirs enfoncés, très-serrés 
les uns contre les autres; écusson' ayant des 
points noirs trés-nombreux, de manière à 
former des taches à sa base et à son extré- 
mité, et quelques autres assez rares dans 
le reste de son étendue ; élytresponctuéés, 
. ayant une tache noire dans leur milieu; 
leur membrane grisâtre; pattes annelées 

ACANTHOSOMA. 

de jaune et de noir, les bords latéraux de 
l'abdomen entrecoupés de noir, — Du 
Brésil. 

ACANTHOSOMA, Gurr.s 
Cimex et Edessa, Fa8Br.; 
Clinocoris, Haux.; 
Pentatoma, LaTR., BRULL.; 
Arvelius, Spin, 

Ge genre a, dans l’aspect, quelque analo- 
gie avec le précédent et le suivant, ‘mais 
plusieurs caractères assez importans empé- | 
cheroit de les confondre. Chez les Aoan- | 
thosoma les antennes sont longues, grêles 
et composées de cinq articles, — Le rostre 
est aussi long que le thorax. — La tête est 
un peu avancée. — Le corselet est en gé- 
néral dilaté latéralement. — Le sternum 
est caréné , et l’abdomen est caréné etmami 
à sa base d’une forte pointe, qui s'étend en- 
tre les pattes. — Les pattes sont grêles et 
ne présentent jamais de dilatation. 

Ce genre n’est pas très-nombreux en es- 
pèces, plusieurs sont indigènes. 

PREMIÈRE DIVISION. 
(Arvelius, Spin.) 

Tarses de trois articles. — Premier arti- 
cle des antennes n’atteignant pas la lon- 
gueur de la tête. 

A. ACANTHOSOMA GLADIATOR. 

Cimex Gladiator, Fase., Syst. Rhyn., 
p. 462, n. 36. — Srozr., Cim., tab. 2, 
fig. 42. — Decéer, Ins., t. III, tab. 34, 
fig. 6, — Long. 8 lig.— Corps d’un jaune- 
verdâtre ; antennes jaunâtres , avec l’extré- 
mité de chaque article plus obscure; tête 
ponctuée de noir, terminée par deux pe- 
tites dents aiguës ; corselet légèrement ver- 
dâtre, avec une ligne jaune à sa partie an- 
térieure, ayant sa surface couverte de 
points noirs enfoncés, et ses côtés dilatés 
en une longue pointe aiguë ; écusson ponc- 
tué de la même manière que le corselet ; 
élytres couvertes de petites taches jaunes ; 
les pattes et le dessous du corps entière- 
ment de la couleur générale de l’insecte. 
— Du Brésil. 

DEUXIÈME DIVISION. 

(canthosoma Auctorum.) 

Tamses de deux articles. Premier arti- 
cle dépassant la longueur de la’tête. 


PENTATOMA. 

2. ACANEHOSCMA HÆMORPIIOID ALIS. 

1Cimex Hæemorrhoidalis, Fazr., Syst. 
Rhyn., p. 460, n. 27.—W'oLr..lcon.Cim., 
tab! 4. 6g. 40. a, b.—Sroz., Cim.. tab. 6, 
fig. 44: — Long. 7 lig. — Corps d’un vert 
olivacé en dessus, et d’un jaune-rougeâtre 
en-dessous; antennes brunes, avec leur 
premier article long et plus rougeâtre que 
les autres; corselet ponctué, verdâtre, 
avec les côtés dilatés et rougeâtres; écus- 
son olivacé et fortement ponctué ; élytres 
de la même couleur , avec leur membrane 
brunâtre; pattes et abdomen d’un jaune- 
rougeâtre. —. France, environs de Paris; 
espèce assez rare. 

3. ACANTHOSOMA BISPINA. 

Cimex Bispinus, Panz., Faun. Germ., 
fase. 26, tab. 23. — Cimex Ferrugator, 
Fagr., Syst. Rhyn,, p. 162, n. 37.— Corps 
d’un olivacé verdâtre ; antennes jaunâtres, 
avec leur premier et leur dernier article 
brunâtres; tête rugueuse , noire en dessus, 
el jaune sur les côtés; corselet olivacé, 
fortement ponctué, ayantses bords latéraux 
dilatés en une forte pointe de couleur noire; 
écusson et élytres ponctués , et de la même 
couleur que le corselet; la membrane blan- 
che , tachetée de brun; pattes jaunâtres; 
abdomen tacheté de noir de chaque côté. 
— Cetie espèce se trouve en France ; elle 
est assez rare. 

4. ACANTHOSOMA GRISEA. 

Cimex Griseus, 4, Linn., Faun. Suec., 
p. 248, n. 926. — Wozr., Icon. Cim., 
tab. 6, fig. 55, a, b. — Burm., Hand. der 
Ent., t. 11, p. 360, n. 6. — Cimex Inter- 
mittus, LiNn., Faun. Suec., n. 927. — 
Fagr., Syst. Rhyn., p.171, n. 88. —Long. 
3 à À lig. —Gorps verdâtre ; antennes ayant 
leur dernier article brun ; corselet ayant ses 
angles latéraux noirs dans le mâle, et 
une bande transversale brune, dans la fe- 
melle seulement ; élytres d’un vert tendre 
dans le mâle , et d’un brun varié dans la fe- 
melle ; leur membrane blanche, ayant une 
bande dans le mâle, et plusieurs taches 
rapprochées, de couleur brune dans la fe- 
melle ; abdomen d’un jaune - verdätre, 
ponctué de noir sur les côtés, dans la fe- 
melle ; pattes jaunâtres, — France , rare 
aux environs de Paris. 

147 

PENTATOMA, Late. ; 

Cimex, Fasr., Bues. ; 
Kaphigaster, Lap., Sr, ; 
Tropicoris Strachia et Eysarcoris, 
Empicoris, Jalla, Arma, Eurydema, Hax.: 
Proxis, Spin. ; 

Pulsirea.et Catacanthus, Spin. 

Corps ordinairement ovalaire. — Anten- 
nes toujours composées de cinq articles. — 
Tête petite, peu amincie à sa partie anté- 
rieure. — Corselet s’élargissant de Ja par- 
antérieure à la partie postérieure. — Ecus- 
son grand, presque en triangle. — Abdo- 
men sans sillon longitudinal, mais plus ou 
moins caréné. 

Ce genre renferme un nombre d’espèces 
extrêmement considérable, qui sont répan- 
dues dans toutes les parties du monde. 

On a essayé de les séparer en plusieurs 
genres, mais ils n’offrent pas de caractères 
assez appréciables ; le seul que l’on puisse 
mentionner, et que nous ne pouvons adop- 
ter, parce qu’il aurait inconvénient d’éloi- 
gner desespècestrop semblables, est legen- 
re Laphigaster de M. Laporte, qui différe 
des autres Pentatoma, par la présence d’une 
pointe située à la base de l’abdomen. Mais, 
comme les autres caractères sont tout-à- 
fait identiques, et que cette pointe est chez 
un Certain nombre d'espèces, réduite à un 
simple tubercule trés-petit qui, dans d’au- 
tres, disparaît entièrement, ce Caractère 
ne peut plus avoir aucune valeur générique. 

On reconnaîtra toujours le genre Penta- 
toma, telque nous l’adoptons, aux antennes 
toujours composées de cinq articles, con- 
stamment plus épaisses et moins longues 
que dans le genre précédent, et à la tête 
fort petite et n’étant jamais prolongée en 
forme de museau, et encore à l'abdomen 
caréné et dépourvu de sillon longitudinal, 

1. PENTATOMA AURANTIACUM.(P1. 6, fig. 4.) 

Edessa Aurantiaca, Fazr., Syst. Rhyn., 
p. 449, n. 44. — Srouz., Cim., tab. 6, 
fig. 89. — Burm., Hand. der Ent., t. IH, 
p. 365. —Long. 44 lig.— Corps d’ur jaune 
orangé ; antennes noires; tête d’un bleu- 
noirâtre ; corselet jaune, avec son bord an- 
térieur de la couleur de la tête, écusson 
entiérement jaune; élytres de la même 
nuance, ayant chacune dans leur milieu 
une tache d’un bleu-noirâtre, etla partie 
membraneuse de la même couleur ; pattes 
noires; abdomen jaune, avec une rangée 


148 

de taches d’un bleu-noirâtre de chaque 
côté, tant en dessus qu’en dessous. 

Var. A. Edessa Nigripes, Fazr., Syst. 
Rhyn., p.149, n. 17. — STOLL., Cim. , 
tab, 2, fig. 40. — Ecusson ayant à sa base 
deux taches violacées ou verdâtres. 

Var. B. Edessa Punctum, FaBr., Syst. 
Rhyn., p. 449, n. 46. — STOLL. , Cim. , 
tab. 6, fig. 40. — Ecusson d’un brun-rou- 
geâtre, avec sa base entièrement verte ou 
violacée ; élytres d’un jaune-blanchâtre , 
avec un point verdâtre dans le milieu de 
chacune ; abdomen sans taches en dessus, 
et n’ayant en dessous que trois points ver- 
dâtres de chaque côté, assez éloignés du 
bord. 

Cette espèce se trouve dans les Indes 
orientales ; elle offre plusieurs variétés re- 
marquables, que quelques auteurs ont 
considérées comme des espèces différentes. 

2. PENTATOMA GRISEUM, 

Cimex Griseus, Fagr., Syst. Rhyn., 
p. 471, n. 87. — Panz., Faun. Germ., 
fasc. 33, tab, 49. — Worr., Icon. Cim. , 
tab. 6, fig. 56. — Cimex Punctipennis, 
Burs., Hand. der Ent., t. II, p. 365, 
n. 2.—Long. 6 à 7 lig.—Corps d’un jaune- 
grisâtre ponctué de noir; antennes brunes, 
avec la base de leurs trois derniers articles 
de couleur jaunâtre; corselet d’un brun- 
grisâtre, avec une bande plus foncée à sa 
partie postérieure ; écusson d’un jaune- 
grisätre fortement ponctué de noir ; élytres 
finement chagrinées, leur membrane blan- 
che ponctuée de brun ; abdomen et pattes 
ponctués de noir. — Cette espèce est ex- 
trèmement commune dans toute l’Europe: 
on la rencontre en famille sur les troncs 
des gros arbres, et particuliérement des or- 
mes qui bordent les grandes routes. 

3. PENTATOMA CONCENTRICUM. 

Cimex concentricus, Burm., Hand. der 
Ent. ,t. Il, p. 365, n. 5.— Srort., Cim., 
tab. 21, fig. 442 et tab. 5, fig. 30 var. — 
Long. 8 lig. — Corps d’un rouge vif; an- 
tennes noires; têle entiérement rouge ; 
corselet d’un bleu-verdäâtre, fortement 
ponctué, avec la partie postérieure du bord 
latéral d’un rouge brillant; écusson de Ja 
couleur du corselet, avec une bande arquée 
à sa base et son extrémité rouges; élytres 
d’un vert - bleuâtre trés-foncé, avec une 
bande transversale rouge ; Abdomen rouge, 
avec quatre ou cinq taches d’un bleu-ver- 
dätre de chaque côté ; pattes noires, —Du 
Brésil. Collect, du Muséum. 

PENTATOMA. 

4. PENTATOMA ACROLEUCUM. 

Perry, Delect. anim. Art., 1. 88, fig. 441. 
— Cimex Acroleucus, Burx., Hand. der 
Ent., 1. 11, 366, n.6. — Long. 6 à 7 lig. 
— Corps d’un jaune pâle ; tête et antennes 
noirâtres ; corselet jaune , avec deux gran- 
des taches verdâtres situées à sa partie pos- 
térieure, et ne laissant entre elles, dans cer- 
tains individus. qu’une ligne jaune fort 
étroite ; écusson de la couleur du corselet, 
avec une large ligne d’un vert bronzé de 
chaque côté ; élytres de cette dernière 
nuance, avec tout leur bord d’un jaune 
clair ; abdomen pâle ; pattes noires. — Du 
Brésil. 

5. PENTATOMA SPLENDENS. 

BLancnarn.—Long. 6 lig. — Corps d’un 
rouge foncé, marbré de verdätre, et d’un 
beau vert métallique en dessus; antennes 
noires; tête verte, chagrinée, avec son bord 
antérieur plus ou moins rouge; corselet 
métallique, avec ses bords latéraux d’un 
rouge vif; écusson entiérement d’un vert 
brillant ; élytres de la même nuance , avec 
le bord extérieur à leur base rouge ; pattes 
d’un vert bronzé ; abdomen rouge, marbré 
de vert ou de violet. — Cette belle espéce 
provient de la Colombie. Coll. du Muséum 
de Paris. 

6. PENTATOMA LIMBATUM, 

Cimex Limbatus, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 476, n. 40. — Burm., Hand. der Ent., 
t. 11, p. 367, n. 40. — Long. 5 à 6 lig. — 
Antennes noires ; {êle d’un jaune-rougeûtre, 
avec une ligne noire dans son milieu; cor- 
selet ponctué d’un vert foncé, avec ses 
bords, une ligne longitudinale et une autre 
transversale très-étroite d’un jaune-rou- 
geâtre ; écusson de la couleur du corselet, 
avec une ligne longitudinale dans son mi- 
lieu et une autre de chaque côté, d’un jaune 
rougeâtre ; élytres ayant leurs nervures et 
une ligne plus large formant, un angle près 
de leur extrémité de cette dernière teinte, 
leur membrane violacée; pattes noires ; 
les cuisses ayant une ligne jaune en des- 
sous : le dessous du corps d’un jaune-rou- 
geâtre tacheté de noir.—Des Indes-Orien- 
tales. 

7. PENTATOMA ORNATUM. 

Cimex Ornatus, Laxx., Syst. nat.,t1, 
p. 2, p. 723, n. 56 ; ejusd., Faun. Suec., 
p. 937. — Fagr., Syst. Rhyn., p. 172, 
D. 93. — Panz., Faun. Germ., fasc. 33, 
tab. 24. —Worr., Icon. Cim., 45, tab. 2, 
fig. 46. — Long. 4 lig, — Corps d’un beau 


PENTATOMA. 

rouge de sang; tête et antennes noires ; 
corselet rouge, ayant à sa parlie antérieure 
deux taches arquées, et en arrière quatre 
autres presque carrées de couleur noire 
verdâtre ; écusson rouge, ayant trois taches 
noires, la première, fort grande, placée à sa 
base, les deux autres, très-pelites, situées de 
chaque côté , près de l’extrémité; élytres 
rouges, avec leur bord intérieur et trois 
taches noirâtres; paites noires ; abdomen 
rouge, tacheté de noir. 

Var. À. Cimex Festivus, Linn., Syst. 
nat., 1. 1, p. 2, p. 723,n. 57. — FaBr., 
Syst. Rhyn., p.173, n. 95.—Panz., Faun, 
Germ. , fasc. 6, tab, 49. — Worr., Icon. 
Cim., 614, tab. 6, fig. 58.— Long. 3 lig. :, 
— Couleur générale plus blanche que dans 
le type de l’espèce ; corselet avec six points 
noirs ; pattes ayant la base des cuisses jau- 
nâtre, et quelquefois la plus grande partie 
des jambes. 

Cette espèce est excessivement com- 
mune dans toute l'Europe et le nord de 
l'Afrique ; elle se tient ordinairement sur 
les Cruciféres, et particulièrement sur les 
Brassicaires ; quelquefois on la trouve en 
si grande abondance dans les jardins pota- 
gers qu’elle détruit tous les choux qui s’y 
trouvent. 

Les auteurs ont regardé comme deux 
espèces différentes les principales variétés 
que l’on rencontre, suivant que la taille est 
plus ou moins considérable , que la teinte 
générale du corps est rouge ou blanche, et 
que les pattes sont entièrement noires, ou 
en partie jaunes. 

8. PENTATOMA OLERACEUM. (P1. 6, fig. 5.) 

Cimex Oleraceus, Lann., Syst. nat., 
t.1,p. 2, p. 722, n. 53; ejusd., Faun. 
Suec., n. 934. — Fazr., Syst. Rhyn., 
p. 447, n. 442. — Panwz. , l'aun. Germ., 
fasc. 32, tab. 42. — Srozr., Cim., tab. 5. 
fig. 52. — Haun., Wanz.,t. 1, p. 182, 
tab, 29, fig. 494. — Long. 8 lig. — Corps 
d’un vert bronzé en dessus, et entièrement 
noir en dessous ; antennes noires ; têle ver- 
dâtre ; corselet de la même couleur, avec 
une ligne longitudinale dans le milieu, et 

les bords extérieurs, tantôt blanchätres ,- 

tantôt d’un rouge vif ; écusson vert, avec 
son extrémité blanche ou rouge; élytres 
de la même couleur, avec leur bord exté- 
rieur et un point vers leur extrémité blancs 
ou rouges; pattes noires, avec une lache 
jaune au milieu des jambes; les cuisses 
quelquefois en partie jaunätre, — Celle 
espèce est la plus commune du genre ; on 

4149 

la rencontre dans toute l’Europe, sur tou- 
tes les plantes. 

9. PENTATOMA RUTILUM. 

Cimex Rutilus, FaBr., Syst. Rhyn., 
p.173. n. 96. — Long. 5 à 6 lig. — Corps 
rouge ; Lête noire, avec une ligne longitu- 
dinale et quelques taches rouges ; antennes 
entièrement noires ; corselet rouge, forte- 
ment ponctué, avec quatre taches noires; 
écusson de la couleur du corselet, avec 
une tache triangulaire à sa base, et une pe- 
tite de chaque côté, un peu avant son ex- 
trémité, toutes de couleur noire; élytres 
de cette dernière couleur, avec Jeur bord 
extérieur rouge ; pattes entièrement noires; 
abdomen rouge, tacheté de noir. — De la 
Nouvelle-Hollande. Coll. du Muséum. 

A0. PENTATOMA PURPURIPENNE. 

Haux., Wanz., t. 11, p. 62, tab. 49, 
fig. 1514.—Cimex Lituratus, Burs.. Hand. 
der Eni., 1. 11, p.365, n. 3.—Long. 6 lig. 
— Gorps d’un vert-jaunâtre ; antennes jau- 
nes ; Lêle entièrement verte; corselet vert, 
avec une ligne rose transversale à sa partie 
postérieure ; écusson vert ; élytres rosées, 
avec leur bord extérieur d’un vert tendre 
et leur membrane diaphane ; pattes jaunà- 
tes ; abdomen ayant une épine à sa base.— 
Ceite espèce se trouve en France; elle 
n’est pas commune aux environs de Paris. 

Al. PENTATOMA JUNIPERUM. 

Cimex Juniperus, Linn., Syst. nat., 
t. II, p. 722, n. 48 ; ejusd., Faun. Suec., 
n. 930. — Fagr., Syst. Rhyn., p. 167, 
n. 60. — Worr., Icon. Cim., A1,p. 51, 
np. 51, tab. 6, fig. 51.—FaLr., /lém. Suec., 
p.28, n. 44. — Panz., Faun. Germ., 
fasc. 33, tab. 46. — Haën., Wanz. ,t. 11, 
p. 61, tab. 41, fig. 450.—La Punaise verte, 
Georr., Ins., p.464, n.1.—Long. 5 à 6 lig. 
— Corps vert en dessus, et jaunàtre en des- 
sous ; tête et antennes entiérement vertes; 
Corselet fortement ponctué, de la même 
couleur, avecses bords latéraux d’un blanc- 
jaunâtre ; écusson vert, avec son extrémité 
jaunûtre ; élytres fortement ponctuées, ver- 
tes ou brunâtres, avec leurs bords latéraux 
d’un blanc- jaunâtre ; pattes entiérement 
vertes. — Cette espèce est répandue dans 
toute l’Europe : on la trouve assez rare- 
ment aux environs de Paris. 

12. PENTATOMA DISSIMILE. (P1.6,6g. 6.) 

Cimex Dissimilis, Fass., Syst. Rhyn.. 
p. 167, n. 59. — Bura., Hand. der Eul., 
1.11, p. 370,0. 47. — Cimex Prasinuss 


450 
Fasr., Syst. RAyn., p. 166, n. 58. — 
Linn., Faun. Suec., n. 731. — PANz., 

Faun. Germ., fasc. 33, tb. 45.— WOLr., 
Icon. Cim., 52, tab. 6, fig. 49 et 50. — 
SroiL., Cim., tab. 49, fig. 427. — Hanx., 
Wanz., 1. 1, p. 60, tab. 49, fig. 449. — 
Long. 5 lig.—Corps entièrement d’un vert- 
pomme foncé , avec le dessous plus jaunà- 
tre ou rosé; antennes vertes, avec leur 
dernier article brun; corselet, écusson et 
élytres sans taches et très-finement ponc- 
tués ; pattes de la couleur générale de l’in- 
secle. 

Cette espèce est répandue dans toute 
l'Europe et le nord de l'Afrique. 

13. PENTATOMA BACCARUM. 

Cimex Baccarum, Linn., Syst. nat., 
t. 1, p. 2, p. 721, n. 45; ejusd., Faun. 
Suec., p: 928. — FaApr., Syst. Rhyn., 
p. 472, n. 92. — Panz., Faun. Germ., 
fasc. 33, tab. 20, — Wozr,. leon. Cim., 
60, tab. 6, fig. 57.—Haux., Wanz., tu 1, 
p: 63, tab. 50. fig. 452. — Long. 4 lig. — 
Corps d’un jaune testacé en dessous, fine- 
ment ponctué de noir, et d’un roux verdà- 
tre en dessus ; antennes noires, avec Ja base 
de chaque article blanchätre ; tête légére- 
ment bifide à son extrémité, ayant au mi- 
lieu une ligne jaune peu marquée ; corse- 
let fauve, avec une ligne plus rouge à sa 
partie postérieure ; écusson blanchâtre à 
son extrémité ; élytres ferrugineuses, avec 
leur membrane diaphane; pattes jaunes, 
avec les tarses annelées de noir et de jaune. 
— Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe; elle est com- 
mune aux environs de Paris. 

44. PENTATOMA NIGRICORNE. 

Cimex Nigricornis, Fasr., Syst. Rhyn., 
p.457, n. 8. — FaL., Hem, Succ., p. 27, 
n, 9.—Hanx., Wanz.. tu I, p. 58; tab. 68, 
fig. 447. — Long. 6 lig, —Corps d’un tes- 
tacé rougeitre en dessus, et d’un jaune pâle 
en dessous; antennes entiérement noires ; 
tête jaune , bordée de noir ;, ayant quelque- 
fois deux lignes de cette couleur dans son 
milieu; corselet ayant quelques taches noi- 
res prés de son bord antérieur , et ses bords 
latéraux dilatés en pointe et de couleur 
noire: écusson quelquefois sans taches, 
d’autres fois ayant quatre points noirs à sa 
base; élytres d’un jaune rougeätre; pattes 
d’un jaune pâle. 

Cette espèce est des plus commune dans 
toute l’Europe et le nord de l'Afrique. On 
la trouve sur la lisière des bois, sur toutes 
les plantes. 

DRYPTOGEPHALUS. 

15. PENTATOMA RUFIPES. (PI. 6, fig. 7.) 

Cimexæ Rufipes, Lann., Syst: nat., t. }, 
p. 2, p. 749, n. 24; ejusd,, Faun: Suec:, 
n. 922. — Wour., Icon. Cim., 9;1tab: 4, 
fig. 9. — Tropicoris Rufipes , Haun:, 
Wanz., 1. 11, p. 54, tab. 47, fig. 445, — 
Long. 6 lig. — Corps brun en dessus, et 
ferrugineux en dessous; antennes de cette 
derniére couleur, avec leur dernier article 
et la plus grande partie de lavant:-dernier 
noirâtres ; corselet bronzé; avec ses côtés 
dilatés et formant une pointe dirigée enr- 
rière; écusson de la mémernuance que le 
corselet, avec son extrémité roussätre 4 
élytres sans taches ; pattes etabdomen.d‘un 
roux ferrugineux trés-vif. | 

Cette espèce n’est pas moins, commune 
que la précédente, dans toute l'Europe. 
On Ja trouve souvent réunie en.famille, 
sur les ormes qui bordent les grandes 
routes. 

DRYPTOCEPHALUS, Lar., Bénx.# 
Storthia, Perry; Sciocoris, BRULL. 

Corps élargi eu aplati. — Tête petite, 
bifide à l'extrémité, et ayant ses yeux por- 
tés sur une dilatation latérale, avec une 
épine au-dessus de chaque œil, — Anten- 
nes de cinq articles d’égale grosseur, ayant 
la base du premier cachée par un, rebord 
de la tête. —Corselel très-élargi. — Ecus- 
son grand, en forme de spatule. — Paites 
courtes et grêles. — Abdomen arrondi, 
dépourvu d’épine. 

Ce genre se distingue facilement de tous 
les aütres par la forme de Ja’ tête ; l'inser- 
tion des antennes et le rostre fort gréle, 
et n’atteignant pas tout-à-fail J’exlhrémité 
du thorax. 

L'espèce type estle 

DRYPTOCEPHALUS BRULLEL. A 
Lar., Ess. Hém., p. 56, pl. 54, fig: 4. 
= Bur., Hand. der Ent., 4. WI, p: 871, 
n. 4. — Storthia Livida, Perry, Delect. 
andn. Articul., tab. 33, fig. 43. — Long. 
5lig. — Corps d’un gris-jaunâtre ; anten- 
nes annelées de jaune et de noir ; tête pro- 
fondément divisée en deux parties, et cou- 
vérte de points noirs; corselet avec 565 
bords latéraux très-dilatés dans toute leur 
longueur, et crénelés ; sa surface chagrinée 
et ponctuée de noir ; écusson el élytres de 
la même couleur que le corselet, pattes 
jaunes, ponctuées de noir, — Cette espèce 
se rencontre au PDrésil, 


CYDNUS. 

SCIOCORIS, Fair, Burm.; 
Cydnus et Halys, Fair. ; 
Dioscocephala, Lar. 

Ce genre a beaucoup d’analogie avec le 
précédent. —Les antennes sont également 
.achées par un rebord de la tête ; mais cette 
dernière n’est nullement divisée, elle est au 
contraire excessivement grande et occupe 
toute la largeur du corselet. — Ce dernier 
est court et fort large. — L?écusson atteint 
presque l'extrémité de l’abdomen , et les 
pattes sont courtes et fort grêles. 

Les. Sciocoris se distinguent surtout par 
l'insertion de leurs antenneset la forme sin- 
gulière de leur tête. 

4. SCIOCORIS MARMOREUS. 

Lap., Hém., p. 57, pl. 54, fig. 5. — 
Iand. der Ent, t. II, p. 373, n. 1.— 
Long. 5 lig. — Corps entièrement d’un 
jaune sale, couvert de nébulosilés brunä- 
tres; tête fort large ; antennes brunâtres, 
avec la base de chaque article blanchâtre ; 
élytres marbrées; paites de la couleur gé- 
nérale du corps. — Cette espèce provient 
du Brésil. 

___ 2. SCIOCORIS UMBRACULATUS. 

Cydnus Umbraculatus, Farr., Syst. 
Rhyn.; p.186, n. 40. —Sciocoris Umbra- 
culatus, Burm., Hand. der Ent., t. TI, 
p. 373, n. 3. — Long. 2 lig. I. — Corps 
entièrement brun; antennes de la même 
couleur; tête, corselet et élytres finement 
ponctués, mais sans taches ; poitrine et ab- 
domen ayant une tache longitudinale de 
couleur noire dans leur milieu ; pattes bru- 
nâtres. — Du Brésil. 

3..SCIOCORIS MARGINATUS. 

Edessa Margmata, Fasr., Syst. Rhyn., 
p« 154, n.,.43, — Cimex Umbraculatus, 
Wozr., Icon. Cim., p. 102, tab. 10, fig. 96. 
— Acanthia Umbraculata, Panz., Faun. 
Germ., fase. 33, tab. 14. — BurM., Hand. 
der Ent.,t. 11, p: 373, n. 4. — Long. 
3 lg. — Corps brunâtre ; antennes jaunâ- 
tres, avec l'extrémité de leurs deux der- 
niers articles noirâtres ; corselet brunâtre, 
ayec une:tache plus pâle de chaque côté de 
son bord'antérieur ;, écusson ayant une ta- 
che blanche à son extrémité; élytres sans 
taches; pattes jaunes, ponctuées de noir ; 
abdomen ayant en dessous une tache noire 
à sa base , el. une autre vers l'extrémité, et 
ses bords entrecoupés de noir et dé jaune. 
— Gette espèce se trouve dans l'Europe 

454 

Méridionale et le nord de l'Afrique; elle 
est fort rare aux environs de Paris. 

LH. SCIOGORIS UMBRINUS. 

Cimex Umbrinus, Paxz., Faun. Germ., 
fasc. 93, tab. 45. — Wozr., Icon. Cim., 
142, tab. 14, fig. 136. — FaLr., Hém. 
Suec., p. 21, n. 1.—KLuc., Symb. Phys., 
dec. 5, tab. 44, fig. 4. — Haun., Wanz., 
t. I, p. 195, tab. 31, fig. 100. — Burm., 
Hand. der Ent., t. II, p. 373, n, 5. — 
Long. 2 lig. +. — Corps d’un gris-jaunâtre 
fort pâle; antennes entièrement jaunes; 
tête et corselet fortement ponctués de noir; 
écusson ayant à sa base quatre petites 1a- 
ches noires ; élytres finement ponctuées de 
noir; abdomen avec ses bords entrecoupés 
de noir et de jaune, et ayant en dessu: 
une ligne circulaire noire; pattes de la 
couleur générale de l’insecte. — Cette es- 
pèce se trouve dans les parties méridiona- 
les de l’Europe et une partie de l’Afrique. 

CYDNUS, Fazr., Fazz., Burm., Be. ; 
Cimex, Linn., FABR. 
Corps ovalaire. —Tète petite, ayant or- 
dinairemert un bord saïllant garni de poils 

roides. — Antennes peu longues, assez gré- 
les, composées de cinq articles. — Ecusson 

grand, presque triangulaire. — Jambes 
garnies de fortes épines dans toute leur 
longueur. 

Ce dernier caractère distingue surtout ce 
genre de tousses congénères dont les jambes 
sont mutiques ; il renferme un grand nom- 
bre d’espèces, dont plusieurs indigènes. 

A. CYDNUS BICOLOR. (PI. 7, fig. 4.) 

Cimex Bicolor, Linn. , Syst. nat., t. I, 
p. 2,p: 722, n. 55; ejusd., Faun. Suec. , 
p. 986. — Fagr., Syst. Rhyn.:, p. 176, 
n. 409. — Paz. , Faun. Germ. , fasc. 39, 
tab. 41. —Wocr., leon. Ins.,p. 63, tab. "7, 
fig. 60. — Sroxr. , Ins., tab. 32, fig. 224. 
— Cydnus Bicolor, Farvr., Hem. Suec. ; 
p- 49, n. 2.— Haun., Wanz., t. I,p.4192, 
tab. 31, fig. 99, — Long. 3 lig. +. — Corps 
noir ; antennes entiérement de cetie cou- 
leur ; corselet d’un noir-bleuâtre , avec ses 
bords blanchâtres ; écusson sans taches; 
élytres ayant chacune deux taches dente- 
lées blanchätres; pattes noires, avec une 
tache blanche sur chaque jambe ; abdomen 
ayant ses bords entrecoupés de blanc et de 
noir. — Cette espèce est répandue dans 
toute l’Europe et le nord de l’Afrique ; 
elle est des plus communes aux environs de 
Paris, sur toutes les plantes. 


152 
2. CYDNUS ALBOMARGINATUS. 

Cimex Albomarginatus, Fabn., Syst. 

Rhyn., p.479, n. 421.—Wozr.. Icon. Ins., 
65, tab. 7, fig. 62.— Panz., Faun. Germ., 
fase. 33, tab, 22. — Cydnus Albomargina- 
tus, Haux., }Panz.,t. 1, p. 167, tab. 26, 
fig. 86.— Long. 2 lig.—Corps entiérement 
d’un noir-brunâtre ; antennes noires ; cor- 
selet et élytres bordés de blancs ces der- 
niéres ayant leur membrane entiérement 
diaphane ; pattes et abdomen noirs. —Cette 
espèce se trouve dans la plus grande partie 
de l’Europe; elle n’est pas commune aux 
environs de Paris. 

3. CYDNUS BIGUTTATUS. 

Cimex Biguttatus, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 178, n. 416. — Faiz., Hem. Suec., 
p.49, n. 3.—Haux, H'unz,, t. 1, p.169, 
t. 26, fig. 88.— Long. 2 lig. — Corps d’un 
bronze noirâtre ; antennes entièrement noi- 
res; corselet et élytres bordés de blanc, 
ces dernières ayant en outre un point blanc 
dans leur milieu ; pattes et abdomen noirs. 
— Cette espèce est aussi répandue que la 
précédente, 

4. CYDNUS ALBOMARGINELLUS. 

Cimex Albomarginellus, Fasr., Syst. 
Rhyn., p.178, n. 120. — Cimex Dubuis, 
Wozr., Icon. Ins., p. 64, tab. 7, fig. 61. 
— Haëw., Wanz.,t. 1, p. 491, tab. 31, 
fig. 98. — Long. 8 lig. :. — Corps d’un 
bleu brillant en dessus et noir en dessous; 
antennes noires ; corselet et élytres bordés 
de blanc; pattes noires. — Europe, France, 
environs de Paris. 

5. CYDNUS TRISTIS. (PI. 7, fig. 3.) 

Fazr., Syst. Rhyn., p, 185 , n. 7: — 
Paxz., Faun. Germ., fasc., 32, tab. 46.— 
Haux.; Wanz., t. 1, p.164, tab. 25, 
fig. 83.— Cimex Spinipes, ScuRANK., Ins. 
Aust., n. 527. — Long. Glig. — Corps en- 
tiérement d’un noir obscur; corselet fort 
large, ayant une cavité à sa partie anté- 
rieure et un sillon transversal plus en ar- 
rière ; élytres noires, avec leur membrane 
blanche et diaphane; pattes noires, trés- 
épineuses.— Celle espèce est répandue dans 
toute l’Europe et une partie de l'Afrique. 

6. CYDNUS MORIO. 

Cimex Morio, Linn., Syst. nat,,t. 1, 
p..2, p.722,n. 54; ejusd. , Faun. Suec., 
n. 932. — Panz., Faun. Germ., fase. 52, 
tab. 45. — WoLr., Icon. Ins., 1ab. 7, 
fig. 64. — Srouz., Ins., tab. 52, fig. 223, 
— Cydnus Morio, Fasn., Syst. Rhyn., 

CEPHALOCTEUS. 

p. 184, 0. 8.--Haux., #Panz, ,t. 1, p. 168, 
tab. 25, fig. S4. — Long. 5 lig, — Corps 
noir ; antennes ferrugineusés à leur base 
et brunes dans le reste de leur étendue : 
corselet convexe, arrondi Jaléralement ; 
élytres tronquées obliquement à leur ex- 
trémité, entièrement noires, avec leur 
membrane blanche ; pattes noires.—Cette 
espèce n’est pas moins répandueque la 
précédente, ; 

SCAPTOCORIS, Perr., Burn: d 

' 

Ce genre est trés-voisin des Cydius, 

dont il a tout-à-fait l'aspect; mais il s’en 

distingue facilement par la conformation 

singulière des pattes ; les jambes sont très- 

épaisses , les antérieures sont crochues et 
les tarses manquent à toutes les pattes. 

On ne connoît de ce singulier genre 

qu’une seule espèce ; c'est le 

SCAPTOCORIS CASTANEUS. 

Perry, Delect. anim. art., tab. 33, 
fig. 5. — Burx., Hand. der Ent, VW, 
p. 376. — Long. 3 lig. à 3 big. & — Corps 
eotiérement d’un brun clair; tête rugueuse, 
garnie d’épines à son extrémité ; corselet 
et écusson striés transversalement ; élytres 
päles, avec leur membrane incolore; jam- 
bes antérieures noires à leur extrémité, les 
autres brunes, ainsi que le dessous du corps. 
— Cette espèce a été trouvée au Brésil, 
Coll. du Muséum d'Hist, Nat, de Paris. 

C’est par erreur que M. Perty a figuré 
des tarses à cet insecte. 

CEPHALOCTEUS , L. Dur. ; 
Cydnus, Fasr. 

Ce genre est l’un des plus remarquables 
de l’ordre des Hémiptères : la forme du 
corps est globuleuse; les yeux manquent to- 
talement et la tête est petite et presque car- 
rée. — Les antennes ont peu de longueur ; 
elles sont composées de cinq articles; le pre- 
mier est long et assez épais, le second est 
plus petit, les deux suivants sont renflés à 
leur extrémité et le dernier est conique. — 
L’écusson est assez grand et presque 
triangulaire. — Les élytres sont un peu 
moins longues que l’abdomen.—Les pattes 
sont couvertes d’épines.-—Les cuisses et les 
jambes sont très-épaisses, et les tarses sont 
d’une ténuite extrême. 

Ce genre, dont on ne connaît qu’une 
seule espèce, a été l’objet d’un examen at- 
tentif de la part du savant M. L. Dufour, 


STIRETRUS. 

CEPHALOCTÆUS SCAPRABÆOIDES. 

Cydnüs Scrbæoîdes, Fass., Syst. Rhyn., 
p.186, n. 41. — Cephaloctæus Histeroi- 
des, L. Durour, Ann. de la Soc. Ent. de 
France, t. III, p. 341.— Long. 4. lign. :. 
— Corps rond comme une petite boule, 
entièrement d’un brun ferrugineux; anten- 
pes brunes, avec l’extrémité de chaque ar- 
ticle plus jaunâtre ; tête d’un brun noirâtre; 
corselet brillant plus rougeâtre; élytres 
brunes, avec leur membrane plus pâle, 
ayant quelques points enfoncés, dont cha- 
cun donne naissance à un poil long et très- 
fin ; pattes brunes et hérissées de poils et 
d’épines. — Cette espèce se trouve à Tan- 
ger, dans l’empire du Maroc; elle a été rap- 
portée dernièrement de l’Andalousie par le 
docteur Rambur. 

STIRETRUS, Lar., BRUL. ; 
Pentatoma et Discocera, Lar. ; 
Asopus, Buorx. ; 
alla Arma et Eysarcoris, Han. ; 
# Asopus Stiretrosoma, Spin. 

Ce genre s'éloigne de tous les précé- 
denis par la forme du rostre ; il est plus 
épais que dans tous les derniersgenres que 
nous avons passés en revue, et le dernier ar- 
ticle de la gaîne n’est pas comme chez ces 
derniers engagé dans une goutière située 
sous le menton. — La tête est ordinaire- 
ment presque carrée. Les antennes sont 
composées de cinq articles; le premier est 
court , les autres sont longs et fort grêles. 
—L’écussonestgrand et couvre une grande 
partie des organes du vol, de façon que 
ce genre fait bien le passage de la tribu des 
Pentatomites à celle des Scutellerites. — 
Les pattes sont assez grèles. 

A. STIRETRUS PUNCTATUS. 

Cimex Punctatus, Lann., Syst. nat., t. 
1, p. 2, p.720, n. 34; ejusd., Faun Suec., 
n. 924. — Fasr., Syst. Rhyng., p. 157. 
n.12. Wozr, Icon. Ins., p. 175, tab. 18, 
fig. 473.—Farr., Hem. Suec., p. 25, 
n. 6. — Eysarcoris , Hanu, Wanz. , t. Il, 
p. 69, tab. 54, fig. 57.— Asopus Punctatus, 
— Burm. , Hand. der Ent., 1. Il, p. 378, 
n. 2. — Long, 4 lignes. — Corps d’un vert 
bronzé, antennes noires ; avec la base de 
leurs troisième et quatrième articles blan- 
châtre ; tête, corselet, écusson et élytres 
couverts de très-petits points noirs ; paltes 
annelées de noir et de jaune pâle, — Cetie 
espèce se trouve en France. 

153 

2. STIRETRUS BIDENS. 

Cimex Bidens, Linn., Syst. nal.,t.T, 
p. 2, p. 718. n. 23; ejusd., Faun. Suec., 
n. 921. — Fagr.. Syst. Rhyn., p. 155, 
n. 2. — Panz., Faun. Germ., fasc. 26, 
tab. 32.—Wozr., Icon, Cim., p. 7. tab. 1, 
fig. 7. — Far. Hem. Suec.. p. 22,0. 1. 
— Arma Bidens, Harzm., Wanz., t I, 
p.92, tab. 45, fig. 51. — Asopus Bidens, 
Borm., Hand. der Ent.,t. 1. p. 379, n. 6. 
—Long. 4 ig. — Coips d’un brun rou- 
geâtre, plus verdâtre en dessus ; antennes 
fauves, avec leur dernier article noir; cor- 
selet ponctué, ayantses bords latéraux pro- 
longés en une forte épine ; écusson blan- 
châtre à son extrémité ; élytres ponctuées; 
pattes roussätres. — On trouve cette es- 
pèce dans Ja plus grande partie de l’Eu- 
rope. 

3. STIRETRUS DUMOSUS. 

Cimex Dumosus, Linx., Syst. nat., 1.1, 
p. 2, p. 7241, n. 4G:; ejusd. Faun. Suec., 
p. 929. — Fazr., Syst. Rhyn., p. 168, 
n. 7. — Panz., Faun. Germ. , fasc. 33, 
tab. 18.—Fazr., Hem. Suec., p. 28, n. 42. 
— Jdlla Dumosa, Haux., Wanz., t. I, 
p. 401, tab. 16, fig. 54 et 55. — Asopus 
Dumosus , Burm., Hand. der Ent. , t. IT, 
p. 378, n. 3. — Long. 4 à 5 lig. —- Gorps 
bronzé en dessus et jaunâtre en dessous; 
antennes noirâtres; tête avec une ligne lon- 
gitudinale , jaune ou rouge dans son mi- 
lieu; corselet avec ses côtés, une ligne 
dans son milieu et sa partie postérieure 
jaune ou rouge ; écusson avec une ligne et 
deux points de l’une ou de l’autre de ces 
dernières couleurs; élytres entièrement 
bronzées, sans taches ; le dessous du corps 
couvert de petites taches d’un bronzé obs- 
cur; pattes noires, avec une tache jaune ou 
rouge dans le milieu de chaque jambe. — 
Cette espèce se trouve dans la plus grande 
partie de l'Europe ; elle est rare aux envi- 
rons de Paris. 

G: STIRETRUS CUSTOS. 

Cimex: Custos, FaBr. , Syst. Rhyn., 
p. 457., n. 7. —Arma Custos. — HauN. , 
Wanz. ;t. 1, p. 95: tab. 15. fig. 52 — 
Asopus Custos, Burm., Hand. der Ent., 
t Il, p.379, n. 5. — Long. 5 lig. — 
Corps d’un jaune testacé, plus foncé en 
dessus qu'en dessous ; antennes ferrugi- 
neuses. avec l’extrémité des deuxième et 
troisiéme articles noirâtres ; corselet ayant 
ses bordslatéraux saillants; écusson et ély- 
tres trés finement ponctués de noir; paltes 


454 

d'un jaune ferrugineux. -— Celle espèce 
est répandue dans la plus grande partie de 
l'Europe. On la rencontre fréquemment 
aux environs de Paris, 

D. STIRETRUS COŒRULEUS. 

Cimex Cœruleus Lanx., Syst. nat.,t.E, 
p. 2, p. 722, n. 50 ; ejusd., Faun Suec., 
n. 953, — Fasr., Syst. Khyn. ,p. 478, 
n, 419.— Panz., Faun. Germ., fasc. 82, 
tab. 44.—SToL., Îns., tab. 31, fig. 223. — 
Wocr., Icon. Cim., tab. 2, fig. 48.— Pen- 
taloma Cærulea, Haux., Wanz., t. A, 
p.65, tab. 50, fig. 154.—Asopus Ceruleus, 
Burx., Hand, der Ent.,t. 11, p. 378, n. 4. 
— Long. 4 lig. — Corps entièrement d’un 
beau bleu métallique tirant plus ou moins 
sur le violacé ou le verdâtre ;. antennes 
noires; corselet, écusson et élytres sans 
taches et trés-finement ponctués, ces der- 
nières ayant leur membrane brunâtre ; pat- 
tes d’un bleu noirâtre, quelquefois tache- 
tées de jaune. — Cette jolie petite espèce 
se trouve dans toute l’Europe, elle est assez 
commune dans les endroits humides et om. 
bragés. 

6. STIRETRUS FLORIDANUS. 
Cimex Floridanus Syst. nat.,t. Ï, p. 2, 
p: 749, n. 26. — Fapr., Syst. Rhyn., 
p. 158, n. 47.— Asopus Floridanus, Burx., 
Hand. der Ent.,t. 11, p. 380, n.8.—Long. 
7 Jig.— Corps d’un beau bleu métallique ; 
antennes noires; tête et corselet bleus fine- 
ment poncCtués, sans taches ; écusson de la 
même couleur, avec une grande tache à sa 
base et une autre plus petite à son extré- 
mité, d’un orangé rougeûtre ; élytres bleues, 
avec leur membrane d’un vert noirâtre ; 
pates bleues, avec la base des cuisses oran- 
gées ; sternum bleu, avec le milieu d’un 
jaune orangé ; l'abdomen de cette dernière 
couleur, avec une grande tache bleue. — 

Du Brésil, Collection du | 

7. STIRETRUS CAYENNENSIS. 

Discocera Cayenn:nsis, Lap., Ess. sur les 
Iém., p. — Asopus Gibbus, Bur., 
Hand. der Ent., t. 11, p. 381 , n. 43. — 
Long. 4 lig. +. — Corps'entiérement d’un 
beau bleu métallique plus ou moins vert 
ou wiojacé; antennes noires, avec leuravant- 
dernier article comprimé; tête, corselet 
et écusson sans taches; ce dernier. fort 
grand et assez convexe; élytres bleues avec 
leur membrane noire ; tout le dessous du 
corps et les pattes d’un bleu violacé, — 
De Cayenne, Collection du Muséum de 
Paris. 

ÆLIA. 

ÆLIA , Fas., Lar., HAL; 
Cimex, Lin. 

Ce genre, tel que Er Me Mn ne 
renferme qu’un fort petit nombre d’espé- 
ces, dont Pécusson ne couvre pas entié- 
rement les élytres, mais dont tous les au- 
tres caractères les rapprochent beauc 
des Scutellerites, — La tête est épaisse 
prolongée en avant en forme de museau, 
légèrement arquée. — Le rostre est peu 
épais, et son extrémité atteint Ja base de la 
dernière paire de pattes. — Les antennes 
sont composées de cinq articles qui vont un 
E en grossissant vers le bout.— L’écusson 

st assez grand et arrondi à extrémité, — 
Les élytres ont leur partie coriace peu lon- 
gu?. — L’abdomen est caréné. 

Ce singulier genre . détaché des autres 
Pentatomes par MM. Laporte, Hahn, etc., 
fut réuni aux Cimeæ, au Pentatoma de La- 
treille, par M. Burmeister, quoique Ja forme 
de la tête soit bien différente des autres 
Pentatoma. M. Brullé s’apereut que les 
caractères des espèces de ce petit genre les 
rapprochaient des Scutellera : mais la di- 
mension de l’écusson et même la formé de 
la tête, les éloignaient de ces derniers; ce- 
pendant, ilest bien certain qneles Ælia cu 
de grands rapports avec les Pentatomites ét 
les Scutellerites, de manière à lier ces deux 
groupes beaucoup plus intimement encore 
que les Asopus, quoique ce dernier genre 
réunisse une parlie des caractères propres 
aux deux groupes. 

Le type du genre Ælia est le 

ÆLIA ACUMINATA. (P]. 7, fig. 5.) 

Cimex Acuminatus, Lan, Syst, Nat., 
t. 1, p. 2, 723, n. 59; ejusd., Faun, Suece, 
n. 739. — Ælia Acuminata, Vas., Syst. 
Rhyng., p. 489, n. 6. — Drcéer, Mém. 
pour servir à l'Hist. Nat. des Ins., t 1H, 
p. 274, n. 16, pl. 44, fig. 42 et143. — 
Pawz., Faun. Germ., fase. 32, tab. 47. — 
Wor., Icon. Cim., p. 91, tab.2, fig. 49, 
— Lar., Essai Hémipt., p.66, n. 48. — 
Haux., Manz., t 1, p: 420, tab. 49, 
fig: 63: — Cimex Acuminalus, Burm., 
Handb. der Entom., t. I, p. 366. n. 8.— 
Long. 4 lig. à 4 lig. + — Corps entière- 
ment d’un jaune grisâtre ; antennes jaunes, 
avec leur extrémité brune ou ferrugi- 
neuse; têle avec deux lignes noires peu 
marquées sur le sommet; corselet ayant 
deux ligoes noires faisant suite à celles de 
la tête, et trois lignes d’un jaune‘elair entre 


TETYRA. 

tes noires; éCcusson avec une ligne jaune 
pâle dans son milieu, et une tache noire de 
chaque côté; élytres entièrement d’un gris 
jaunâtre, avec leur membrane diaphane ; 
pattes d’un jaune clair. 

Cette espèce est peut-être la plus com- 
mune de tout l’ordre des Hémiptères ; elle 
se trouve sur toutes les planteset les her- 
bes, dans les endroits secs ou humides, cul- 
tivés ou incultes; elle ‘est extrêmement 
abondante, non-seulement dans toute l’Eu- 
rope, mais encore dans le nord de PAfri- 
que et une grande partie de l’Asie. 

SCUTELLERITES, 

Caractères. Ecusson fort grand, cou- 
vrant les élytres jusqu'au bord extérieur. 

C’est surtout dans te groupe, fort remar- 
quable par le grand développement de l’é- 
cusson, qui recouvre la totalité des,organes 
du vol, que l’on trouve les plus beaux Hé- 
miptères ; presque tous Sont exotiques. Le 
Nouveau-Monde abonde surtout en belles 
espèces de ces genres; quelques-unes se 
rencontrent en Europe, mais leurs cou- 
leurs ne sont pas à beaucoup près aussi bril- 
tantes que chez les espèces des parties équa- 
toriales du globe, et quelquefois même el- 
les sont très-obscures. 

Genres ; Pachycoris, Tetyra, Sphæro- 
coris, Scutellera, Augocoris, Peliophora, 
Cyptocoris, Podops, Odontoscelis, Cano- 
pus, Clænocoris. 

PACHYCORIS, Burx.; 
Tetyra: P48.; 
Scutellera, Late., Lap.; 
Bellocoris, HAHN.; 
Odontotarsus, Spix.; 

Corps ovalaire, assez convexe. — An- 
tennes filiformes, ayant leur dernier article 
fort long ; le troisieme guère plus long que 
le précédent. — Tête arrondie sur ses 
bords, prolongée en pointe. — Corselet as- 
sez large. — Ecusson couyrant entièrement 
l'abdomen. — Elytres atteignant l’extré- 
mité du corps; leur membrane ayant peu 
de nervures. — Abdomen convexe. — Pat- 
tes peu épaisses. 

Ce genre ne renferwne pas un grand 
nombre d’espèces ; leur principal caractère 
est tiré de la proportion des articles des an- 
tennes et de la forme de la tête. 

4. PACHYCORIS GRAMMICUS. 
Cimex Grammicus, Lin, Syst. Nat.. 

455 
t. 1, p. 2, page 746, n. 7. — Teiyra Gram- 
mica, Fas., Syst. Rhyng., pag. 137, n. 43. 
— Cimex Purpureolineatus, Rossr, Faun. 
Etruse.,t. 11, p. 228, n.429, tab. 7, fig. 2, 
— Bellocoris. Purpureolinatus, Han. , 
Wanz., t. 11, p. 43. tab. 44, fig. 438. — 
Pachycoris Grammicus, Burw., Handb. der 
Ent., t. 11, p. 392, n. 5. — Long. 4 lig. ‘. 

— Corps jaune, ponctué; tête avec deux 

lignes brunâtres ; corselet et écusson ayant 
des lignes longitudinales inégales, de cou- 
leur bruneetrougeâlre ; pattes entièrement 
jaunes. 

: Cette espèce se trouve dans le midi de 
l’Europe et le nord de l'Afrique, la Barba- 
rie et l'Egypte ; ele n’est pas rare dansiles 
départemens méridionaux de la France: ; 

2. PACHYCORIS CAUDATUS.. ,,+ . 
Burm., Handb, der Ent., L 11,.p. 399, 
n. 6.— Long. 4 lig, 1. — Cette espèceres, 
semble beaucoup à la précédente ; elle s’en 
distingue facilement par la forme.du corps, 
plus Jongue, et surtout par, l’écusson qui. 
dépasse l’abdomen ét se termine, en une 
pointe en forme de queue ; les bandes Jon- 
gitudinales du corselei et de l’écusson sont 
moins rouges, mais beaucoup plus brunes. 
On trouve cette espèce en Portugal, en 
Jtalie, en Espagne, en Barbarie et en 
Egypte. | 

3. PACHYCORIS FABRICII, F 
Cimex Fabricü, Lin., Mant, — Tetyra 
Fabricü, Far, Syst. Rhyng.. p, 132, n. 19, 
— Pachycoris Fabricü., Buru., Handb. der 
Entom,., t. 11, p: 892, 0. 4.— Long.7 lig. 
— Corps d’un noir velouté en dessus , et 
d’une couleur violacée brillante en dessous ; 
corselet et écusson ayant vingt-une taches 
arrondies, jaunes ou rougeätres; pattes 
noires. 
Geite espèce se trouye dans une grande 
partie de l'Amérique Méridionale. 

TETYRA, Fa. ; 
Scutellera, Larr:, BRuz., HAHN.; 

Eurygaster, Trygonosoma; Agonosoma, 
et Graphosoma, La. ; 

Bellecoris, Haëx.; 
Trigonosoma, Burx.; 
Ventocoris, Han. 

Ce genre se rapproche beaucoup du pré- 
cédent. — La forme du corps est moins 
bombée. — La tête est moins pointue, et 
les antennes ont leur deuxième article très- 


456 

long, tandis que le troisième est deux fois 
plus court, 

Les Tetyrd , tels qu’ils sont restreints, 
ne renferment que peu d'espèces, qui sont 
européennes pour la plupart. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Partie membraneuse des élytres ayant 
un grand nombre de nervures. 

4. TETYRA MAURA. (PI. 7, fig. 6.) 

Cimez Maura, Lix., Syst Nat., t. I, 
p. 2, pag. 716, n. 5; ejusd., Faun. Suec., 
n. 913. — FaLz.. Heémipt. Suec., p. 42, 
n. 2.—Tetyra Picta, Fas., Syst. Rhyng., 
p. 436, n. 38.— Bellocoris Pictus, Wanz., 
t. 11, p. 45, tab. 45, fig. 140. — Tetyra 
Maura, Burs., Hand. der Ent., t. II, 
p. 390, n. 3.—Long. 4 lig. +.— Corps jaune 
ou brunâtre, quelquefois presque noir ; tête 
un peu convexe; le front n’atteignant pas 
son extrémité ; corselet quelquefois sans ta- 
ches, d’autres foisayant plusieurs lignes lon- 
gitudinales brunâtres ; écusson avec deux 
points blancs à sa base, el daus quelques 
individus trois lignes brunes; pattes de Ja 
couleur générale de l’insecte. 

Cette espèce est très-commune dans toute 
l'Europe, 

2. TETYRA HOTTENTOTA. 

Tetyra Hottentota, Fagr., Syst, Rhyn., 
p. 136, n. 37. — Punaise noire ferrugi- 
neuse. — GEOrr., Ins. Pars.,t. 1, p.767, 
n. 66. — Tetyra Nigra, Fasr., Syst. 
Rhyng., p. 136, n. 39. — Bellocoris Mau- 
rus, Haun., Wanz., t.11, p. 44, tab. 45, 
fig. 439. — Long. 6 lig. — Cette espèce 
ressemble beaucoup à laprécédente; comme 
elle,elle varie du jaune au noirâtre ; sa taille 
est toujours plus grande ; sa tête est plane, 
et le front n’atteint pas son extrémité ; son 
extrémité présente deux points blancs à la 
base, et une ligne longitudinale de la même 
couleur au milieu. 

Cette espèce est aussi répandue que la 
précédente; on la trouve très-communé- 
ment aux environs de Paris, vers la fin de 
l'été. 

3. TETYRA PEDEMONTANA. 

Tetyra Pedemontana, Fas. Syst. Rhyn., 
p. 137, n. 42. — Rossr, Faun. Etrusc., 
p. 228, n. 4292. — Ventocuris Pedemon- 
tana, Hagn., Wanz., t, 11, p. 37, tab. 45, 
fig. 434. — Telyra Pedemontana, Burm., 
Handb. der Ent., t. 11, p. 390, n. 4. — 
Long, 4 lig. . — Corps plus convexe que 

TETYRA. 

chez les espèces précedentes, d'un brun 
brillant; corselet et écusson couverts de 
petites taches très-rapprochées les unes des 
autres, d’un blanc jaunâtre ; abdomen dé- 
passant peu la largeur de l’écusson. 

On trouve le Tetyra Pedemontana dans 
les départementsméridionaux de la France, 
l'Italie et la Hongrie. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Partie membraneuse des élytres n'ayant 
que cinq nervures. 

4. TETYRA ALBOLINEATA. 

Fasu., Syst. Rhyn., p. 140, n. 58. — 
Pawz., Faun. Germ , fasc. 66 , tab. 20. — 
Wozr., Icon. Cim., p. 95, tab, 9, fig. 89. 
—SroLz., Cim., tab. 23, fig. 156.—Hamn., 
Wanz., 2, p. 37, tab. 44, fig. 445. — Tri- 
gonosoma Albolnienta, Burx., Hand. der 
Ent., t. 11, p. 489. n. 5. — Long. 3 lig. — 
Corpsentiérement jaunätre ; têle lrès-avan- 
cée, ayant une ligne jaune très-élevée 
dans son milieu; corselet dilaté de chaque 
côté en une pointe , ayant trois lignes d’un 
jaune pâle, l’une dans son milieu, les deux 
autres de chaque côté ; écusson ayant ses 
bords latéraux relevés et cinq bandes lon- 
gitudinales jaunes pales ; les pattes de la 
couleur générale de l’insecte. — Cette es- 
pèce se trouve dans le sud de l’Europe; 
elle est très rare aux environs de Paris, 

5. TETYRA NIGELLÆ. 

Fasr., Syst. Rhyn., p.140, n. 55. — 
Panz., Faun. Germ., fase. 66, tab. 19.— 
Haën., Wanz., t Il. p. 56, tab. 44, fig. 
433. — Long. 4 lig. — Corps d’un brun 
assez brillant ; antennes d’un jaune pâle ; 
corselet brun avec une large bande trans- 
versale jaune ; écusson entièrement brun ; 
abdomen brun, avec les côtés jaunes : 
pattes jaunes. — Cette espèce se trouve 
dans les parties méridionales de l’Europe , 
la Turquie d’Asie, et les côtes de Barba- 
rie. 

6. TETYRA NIGROLINEATA. 

Cimex Nigrolineata, Linn., Sys!. nat., 
t. 1, p. 2, p. 716, n. 6. — Tetyra Nigro- 
lineata, Fasr., Syst. Rhyn., p. 135, n. 32. 
Wozr, Jcon. Cim., tab. 1, fig. 4. — Panz., 
Faun. Germ., fase. 4, tab. 2. — Haun , 
Wanz.,t. 1, p: 174, tab. 27. fig. 90. — 
Long 4 à 5 lig. — Corps d’un rouge de 
sang, antennes , noires avec leur second 
article et la base du troisième de couleur 
rouge ; tête avec deux lignes noires.qui se 


SCUTELLERA. 

réunissent à l’extrémité ; corselet avec six 
lignes longitudinales noires ; écusson avec 
quatre lignes noires longitudinales ; le des- 
sous du corps couvert de points noirs; 
l’abdomen ayant ses bords latéraux en des- 
sous entrecoupés de noir et de rouge ; pat- 
tes noires, quelquefois rougeätres. — Cette 
espèce se trouve aussi répandue qué la pré- 
cédente, elle est rare aux environs de Paris. 

7. TETYRA SEMI-PUNCTATA. (P1. 8, fig. 1.) 

Fagr. Syst. Rhyn., p. 135, n. 33. — 
Wozr., Icon. Cim. , Fasr., 1, fig. 2. — 
Srtozz., Cim., tab. 2, fig. 8. — Haux., 
Wanz., 1. 1, p. 175, tab. 27, fig. 91. — 
Trigonosoma Semipunctata, Burm., Hand., 
der. Ent., t. 2. p. 388. n. 1.—Long. 9 lig. 
— Cette espèce est de la même couleur que 
la précédente, à laquelle elle ressemble 
beaucoup, mais ses antennes sont rouges ; 
le corselet n’a qu’une seule ligne de cha- 
que côté, et au milieu des points noirs ran- 
gés sur trois lignes; les deux premières de 
quatre, la troisieme de deux seulement ; 
l’écusson ayant également quatre lignes 
noires , le dessous du corps moins ponctué 
de noir ; ses pattes rouges. — Europe mé- 
ridionale: moins commune que l'espèce pré- 
cédente. 

SPHÆROCORIS, Burns. 
Tetyra, Fasr. 

Corps très-convexe.— Tête large, courte 
et penchée en avant. — Antennes plus 
courtes que dans les genres précédens, 
ayant leur second article plus court que 
le suivant. — Corselet bombé, fort large. 
— Ecusson très-convexe, moins large que 
le corselet, surtout postérieurement.— Pat- 
tes courtes. 

Ge genre se distingue facilement des 
autres , à la forme du corps trés-convexe, 
aux antennes courtes, dont le premier arti- 
cle est beaucoup plus court que le troi- 
sième, et par latête large, inclinée et courte. 

Les Sphærocoris appartiennent à l’Afri- 
que et à l’Asie. 

A. SPHÆROCORIS OCELLATUS. 

Kiuc., Symb. Phys., dec. V, tab. 43, 
fig. 4 à 3.—Burm., Hand. der Ent., t. II, 
pe 891, n. 4.—Long. 5 lig. — Corps d’un 
jaune verdätre ; antennes noires ; tête avec 
ses bords et deux lignes étroites de couleur 
noire; corselet jaune antérieurement, ver- 
dâtre postérieurement, avec une ligne 
noire transversale, et une autre rouge très- 

157 

sinueuse, entourée de noir; écusson ayant 
onze taches ocellées, noires, entourées de 
rouge ; abdomen d’un jaune pâle, pattes de 
cette dernière couleur, avec les tarses 
noirs.—Cette espèce, la plus belle et la plus 
grosse du genre, provient du Sénégal. 

2. SPHÆROCORIS ARGUS. (PI. 7, fig. 7.) 

Tetyra Argus, Fasr., Syst, Rhyn., p. 
433, n. 24.—SToLr., Uin., tab. 6, fig, 50. 
— Sphœrocoris Argus. — Burm., Hand. 
der Ent., t. 11, p. 491, n. 2. — Long. 4. 
lig.— Corps brunâtre ; antennes ayant leurs 
premiers articles rougeâtres et les derniers 
bruns ou noirâtres; tête ayant deux lignes 
noires qui se réunissent vers l'extrémité ; 
corselet ayant onze taches jaunes ou rou- 
ges, entourées de noir; écusson avec treize 
taches de la couleur de celles du corselet ; 
pattes rougeâtres.— Cette espèce se trouve 
au Cap-de-Bonne-Espérance. 

SCUTELLERA , LaATR. ; 
Tetyra, FaBr.; Callidea, Burx.; 
Calidea, Lap.; Chrysocoris, Haux.; 
Saælenosthedium, Spin. 

Corps ovalaire plus ou moins allongé. 
Tête longue , assez étroite, fort peu incli- 
née. — Antennes souvent presque aussi 
longues que le corps, ayant leur second 
article extrêmement petit, le troisième 
long , ainsi que les suivans. — Corselet un 
peu conique. — Ecusson assez convexe. — 
Elytres ayant des nervures nombreuses, — 
Pattes plus longues et plus épaisses que 
dans le genre précédent. 

Les Scutellera, proprement dits, sont 
les plus beaux Hémiptères; leurs couleurs 
sont des plus vives et des plus métalliques; 
tous sont exotiques, ils sont assez nom- 
breux. 

PREMIÈRE DIVISION. 
(Callidea, Lar., Burx.) 
Abdomen sans sillon longitudinal. 

À. SCUTELLERA EQUES. 

Tetyraeques, Faër., Syst.Rhyn.,p.141, 
n. 44. — Callidea Eques, Burm., Hand. 
der Ent., t. IL, p. 494, n. 4. — Long. 
5 lignes. — Corps d’un beau vert plus ou 
moins bleuâtre ; antennes d’un noir ve- 
louté ; corselet avec ses bords latéraux di- 
latés, et ayant six taches noires et l’écusson 
en ayant huit de la même couleur ; pattes 


458 

etabdomen de la couleur du corps.—Cette 
espèce se trouve assez communément aux 
Indes-Orientales. 

9. SCUTELLERA STOCKERUS. 

Cimex Stockerus, Lans, Syst. nat. 1. I, 
p. 2, p.715, n. 2. — Tetyra Stockerus, 
Faen., Syst. Rhyn., p. 451, m. 42. — 
Srouz., Cim., 2, tab. 4, fig. 45. — Wor., 
In. Cim., p. 47, tab. 5, fig. 44. — Seutel- 
léra Stockerus, Latr., Gém. Crust. et 
Ins.,t VUL, p. 444 ,n. 2. — Callidea 
Stockerus, Burm., Hand. der Ent., t. H, 
p. 494, n. 4.—Long. 6 lig.—Corps d’une 
belle couleur, verte métallique,comme l’es- 
pece précédente ; le corselet ayant égale- 
nent six taches noires, et l’écusson huit ; 
mais l'abdomen est d’un rouge orangé dans 
son milieu, avec les côtésverts ponctués de 
noir, et les pattes sont bleues, avec la base 
des cuisses orangée. — Cette espèce n’est 
par rare aux Indes-Orientales. 

2. SCUTELLERA GERMARI. 

Scutellera Germari, Enason., Entom., 
p.456, p. 73, tab. 2, fig. 2 — Callidea 
Germari, Burm., Hand. der Ent.,t. 11, 
p. 394, n. 2. — Long. 5 lignes. — Cette 
espèce est trés-voisine de la 5. eques ; elle 
est entièrement werte ; sans rouge dans le 
milieu , elle n’en dillère que par le moins 
grand nombre de points noirs qui ornent 
le corselet et l’écusson; le premier n’en a 
que quatre, etle second six; les antennes 
sont noires et les pattes entièrement d’un 
bleu verdâtre. — Des Indes-Orientales. 

h. SCUTELLERA SENATOR. 

Tetyra Senator , Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 431,0. 44. — Long. 5 lig. — Corps 
d’un vert métallique ; antennes noires ; Cor- 
selet ayant sa partie antérieure verte, et 
l’autre d’un bleu noirâtre; écusson vert avec 
deux bandes transversales d’un bleu noi- 
râtre; pattes avec les cuisses rouges, les 
jambes et les tarses noirs, abdomen de 
cette dernière couleur, avec les bords laté- 
raux d’un rouge vermillon et l’extrémité 
verte. —Cette espèce provient d'Amboine. 
Collect. du Muséum de Paris, 

6. SCUTEHHIERA DESPAR. (P1.8, fig. 2.) 

Tetyra Dispar, Syst., Rhin., p: 129, 
- n. 5. Srozz., Cim., lab. 837, fig. 260, — 
Callidea Dispar.'Burx., Hand., der Ent., 
t. IL, p. 394. n. 5. — Long. 8 lign. — 
Corps d'une couleur orangée veloutée ; 
antennes violacées ; tête orangée, avec une 
ligne violacée dans son milieu; corselct 

SCUTELLERA, 

orangé avec ses côlés dilatés et munis 
d’une longue épine noirâtre ; sa surface 
ayant huit taches noires entourées de jaune 
päle. Dans quelques variétés les taches noi- 
res disparaissent en partie ou en totalité, 
etalors il ne reste plus que le jaune. Ecus- 
son ayant huit taches semblables ; ster- 
num d’un bleu violacé ; pattes de la même 
nuance; abdomen jaune, avec une rangée.de 
taches bleues violacées de chaque côté. — 
Cette espèce est commune en Chine et dans 
la plus grande partie des Indes-Orientales. 

5. SCUTELLERA SIGNATA. (PI. 8, fig. 4.) 

Tetyra Signata, tab. Syst. Rhyn., p.429, 
n. 7.-- WoLr., con. Cim., p. 91, fig. 85. 
— Long. 7 à 8 lignes. — Corps d’un beau 
vert métallique, bleuâtre peu foncé. — 
Antennes noires ; corselet avec ses bords 
latéraux orangés ; trois petites taches à sa 
partie postérieure, el trois autres allongées 
postérieurement , de couleur noire ; écus- 
son avec une ligne noire dans son milieu, 
et de chaque côté de cette ligne, trois gran- 
des taches noires; pattes avec les cuisses 
rouges ; l'extrémité de ces derniéres, les 
jambes et les Larses noirs; abdomen rouge, 
ayant de chaque côlé une rangée de taches 
verles métalliques. 

Cette espèce est très-commune au Séné- 
gal et aux Indes-Orientales. 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Scutellera proprement dit.) 
Abdomen ayant un sillon longitudinal. 

7. SOUTELLERA NOBILIS. (PI. 8, fig. 3.) 

Cimex Nobilis, Lann., Syst. nat.,t.1, 
pl. 2,p. 716, n. 3.—Tetyra Nobilis, FaBr., 
Syst. Rhyn., p. 429, n. 6. — SroLz. , 
Cim., tab. 1, fig. 1, et tab. 4, fig. 22. — 
Scutellera Nobilis, Burm., Hand. der Ent., 
t. Il, p. 895, n. 4. — Long. 7 à 8 lig.— 
Corps d’un beau vert, plusou moins bleuà- 
tre en dessus et rougeàtre en dessous ; an- 
tennes noires; corselet avec ses bords la- 

‘téraux rouges, et dans son milieu une ligne 

noire, avec un point de la méme couleur 
de chaque côté, écusson avec quelques 
points noirs peu marqués, quelquefois fort 
oblitérés; patles avec les cuisses rouges, 

leur extrémité, les jambes et les tarses 

noirs; sternum et abdomen rougeâtre,-ta- 
chetés de vert métallique. — Cette espèce 
est commune aux Indes-Orientales. 

8. SCUTELLERA FURCIFERA. 
Tetyra Furcifera, Far, Syst. Rhyn., 


AUGOCORIS. 

p. 130, n. 41. — Srocr., Cim., tab. 9, fig. 
59. — Scutellera Furcifera, Burm., Hand 
der Ent., t. LE, p. 395, n. 2. — Sœlenos- 
thedium, Furciferum.—Spix., Ess. Hém., 
p. 360. — Long. 7 à 8 lig. — Corps d'un 
jaune livide ; antennes brunes; corselet et 
écusson trés-finement ponctués de vert; 
ce dernier ayant de chaque côté un gros 
point noir et vers l’extrémité une tache 
triangulaire et deux points jaunes très- 
gros ; le dessous du corps et des pattes jau- 
nâtre. 

Var. À. Ecusson ayant vers son extré- 
mité une bande jaune trés-sinueuse formée 
par laréunion de la tache triangulaire et des 
deux points que l’on trouve séparés dans 
le type de l'espèce. : 

Var. B. Tetyra Schestedtii, Fagr., Syst. 
Rhyng.,.p. 140, n. 9 — Tout le corps ver- 
dâtre et violacé ; l’écusson ayant vers son 
extrémité une large bande transversale 
d’un jaune vif, formant en arrière trois 
dentelures aiguës. 

Cette belle espèce se trouve au Cap-de- 
Bonne-Espérance et au Sénégal ; elle offre 
plusieurs variétés très remarquables, sur- 
tout celle que Fabricius avait regardée 
comme une espèce distincte et que nous dé- 
signons comme variété B, Coll. du Muséum. 

9. SCUTELLERA CYANIPES, 

Tetyra Cyanipes, Fasn., Syst. Rhyn., 
p. 433. n. 23. — Srozr., Cim., tab. 9, 
fig. 58. — Tectocoris Cyanipes, HaB, 
Wanz., 1. IT, p: 34, tab. 43, fig. 132. — 
Scutellera Cyanipes, Burm., Hand. der 
Ent., t. 11, p. 396, n. 3. —Long. 8 lig.— 
‘Corps d’un jaune testacé ; antennes noïres; 
tête, corselet et écusson sans taches ; pattes 
avec les cuisses de Ja couleur générale du 
corps; leur extrémité, les jambes et les iar- 
ses d’un beau bleu métallique. 

Var. À.Tête avec deux lignes bleuâtres; 
corselet ayant prés de chaque bord laiéral 
une ligne de la même nuance. 

Var. B. Corps plus rougeûtre ; corselét 
Ætécusson-ayant plusieurs taches bleuâtres 
peu marquées ettrès-mal limitées. 

Var. C.. Scutellera Schœnherri, Escx., 
Ent., p. 155, n.72, tàb. 2, fig. 1.—Burx., 
Hand. der Ent, 4. 11, p.396, n. 4. — 
Corps rouge; corselet bordé de bleu-noi- 
râtre ; écusson ayant à sa base deux petites 
taches de cette dernière couleur, et deux 
autres vers l’extrémité,; pattes entièrement 
d’un bleu-noirâtre. - 

_ 

159 
Var. D, Scutellera Cyanipoda, Bous»., 
Voy.de l’Ast. — Corps jaune; corselet 

avec ses bords latéraux et deux taches pos- 
térieures d’un beau bleu métallique ; le 
bord des élvtres, trois bandes interrom- 
pues sur l’écusson et les pattes du même 
bleu. 

Var. E. Corps rougeâtre; corselet avec 
ses bords latéraux et deux taches bleues; 
écusson ayant six taches de la même cou- 
leur; sternum et abdomen tachetés de 
bleu-noirâtre; pattes de cette dernière 
nuance. 

Var. F. Corps presque entièrement d’un 
bleu-noirâtre ; tête de cette couleur; corse- 
let n’ayant qu’une tache rouge dans son 
milieu; écusson de la couleur du corselet, 
avec deux taches à sa base et deux bandes 
transversales très-sinueuses, d’un rouge 
foncé; abdomen varié de violacé et de 
rougeûtre. 

Cette espèce, qui offre les variétés les 
plus extraordinaires, est trés-commune à 
la Nouvelle-Hollande. 

Nous avons signalé les principales varié- 
tés, mais entre elles il en existe d’autres 
qui établissent encore des passages plus inti- 
mes; quelques-unes ont été regardées par 
plusieurs auteurs comme des espèces dis- 
es , d’autres n’ont pas encore été signa- 

ées. 

AUGOCORIS, Burm., BRULL. 

Ce genre ressemble beaucoup au 'précé- 
dent, et les espèces qu’il renferme sont 
tellement analogues pour l'aspect à celles 
du genre précédent, qu’on les confondroit 
facilement. Tous les caractères, en effet, 
sont identiques, à l'exception d’un seul 
d’une trés-grande importance, tiré de la 
conformation des antennes, qui n’ont que 
trois articles. Ce caractère d’une grande 
valeur, puisqu'il n’existe dans aucun autre 
genre de cette famille, le distingue com- 
plètement d’eux tous. Ses antennes sont 
assez longues, le premier article est fort 
court, le second et le troisième sont très- 
Tongs, à peu près égaux. — L’abdomen 
présente un sillon longitudinal. 

On ne connoît encore de ce singulier 
genre que trois espèces américaines, 

4. AUGOCORIS :GOMESIT. (PI. 8, fig. 5.) 

Burs., Hand. der Ent., t. 11, ip. 396, 
n. 4. — Long. 7 à.8 lig. — Corps d’un 
jaune testacé rougeûtre très-brillant ; an- 
tennes noires; tête ayant vers l'extrémité 


160 

ua point d'un bleu-noirâtre ; corselet ayant 
deux, quatre ou six taches de la même 
couleur; Pécusson en ayant cinq, sept ou 
neuf ; pattes d’un bleu-noirâtre ; le dessous 
du corps tacheté de bleu. — Cette espèce 
vient du Brésil, où elle n’est pas trés-rare; 
elle ne varie que par le nombre des points 
ou taches parsemés sur le corselet et l’é- 
cusson. 

2. AUGOCORIS BESKII. 

Burs., Hand. der Ent., t. II, p. 396, 
n. 2.—Long. 5 lig. à 5 lig. .—Corps blan- 
châtre trés-brillant; antennes d’un brun- 
noirâtre ; tête brunätre; corselet blanc, 
avec quatre ou six taches brunes; écusson 
ayant cinq, sept ou neuf taches de la même 
couleur ; le dessous du corps sans taches ; 
pattes brunäâtres, avec l’extrémité des cuis- 
ses, la partie supérieure des jambes et les 
tarses violacés, — Cette espèce provient 
de Rio-Janeiro, au Brésil; elle est beau- 
coup plus rare que la précédente. Collec- 
tion du Muséum de Paris. 

PELTOPHORA, Burs., BRULL. ; 
Scutiphora , Guér., Lar. 

Ce genre se rapproche beaucoup des 
Augocoris et des Scutellera ; il s’en distin- 
gue par les antennes composées de cinq ar- 
ticles, dont le deuxième article est très- 
grand et arqué daus les mâles, et le suivant 
fort court. 

Le type du genre est le 

PELTOPHORA RUBRO-MACULATA. 

Seutiphora Rubro-maculuta, Guér., 
Voy. de Duperrey, Ins., pl, 41, fig. 7. — 
Lar., Hém., p. 76, pl. 55, fig. 3. —Pelto- 
Fhora Rubro-maculata, Burm.; Hand, der 
Ent..t. 11, p. 393, n. 4.— Long. 4 à 5 lig. 
— Corps d’un beau bleu varié de rouge; 
antennes d’un bleu-noirâtre ; tête sans ta- 
ches, corselet bleu, avec ses bords anté- 
rieurs et latéraux de couleur rouge; écus- 
son de la même nuance que le corselet, 
ayant à sa base deux taches rouges, et plus 
en arriére quatre taches noirâtres ; sternum 
rouge , avec trois taches bleues de chaque 
côté ; abdomen de la même couleur, avec 
une rangée de taches de chaque côté et une 
isolée sur le dernier segment, d’un beau 
bleu violacé ; pattes bleues, avec la base 
des cuisses rouge. —Cette espèce se trouve 
à la Nouvelle-Hollande. 

PODOPS. 

CYPTOCORIS, Bunx.; 
Tetyra, FaBr. 

Corps parfaitement ovale. — Antennes 
grêles, fihformes , ayant leur troisième ar- 
ticle un peu plus long que le précédent. — 
Tête fort courte, rabattue en dessous. — 
Rostre n’atteignant pas tout-àa-fait la base 
de Ja troisième paire de pattes. —Corselet 
en forme de rectangle. — Elytres plus 
courtes que l’abdomen, avec leur mem- 
brane à quatre nervures. —Abdomen très- 
épais. — Pattes grêles. | 

Ce genre est le seul de la famille qui ait 
les organes du vol plus courts que l’abdos+ 
men. 

CYPTOCORIS LUNDII. 

Tetyra Lundi, Fazr., Syst. Rhyn., 
p. 433, n. 25.—Cyptocoris Lundii, Bur., 
Hand. der Ent., t. II, p. 388. — Long. 
5 lig. — Corps noir, plus bronzé en des- 
sous ; antennes d’un jaune-brunâtre ; corse- 
let fortement ponctué à sa partie posté- 
rieure, avec ses bords latéraux d’un jaune 
foncé ; écusson très-ponctué et même cha- 
griné, entouré de jaune ; le dessous dù 
corps bronzé et très-ponctué ; l'abdomen 
ayant ses côtés jaunes; pattes avec les cuis- 
ses noires, les jambes jaunes, leur extré- 
mité et les tarses noirs, — Cette espèce 
provient du Sénégal; elle est assez rare, 
Collection du Muséum. 

PODOPS, Lare., Lap.; 
Tetyra, Fasr. ; Oxynotus, Lap. 

Ce genre est remarquable par ses yeux, 
qui sont pédiculés, — La tête est légére- 
ment avancée.— Les antennes sont courtes 
et grêles ; leurs deuxième et troisième ar- 
ticles sont égaux, et le dernier est plus ren- 
flé que les autres. — Les élytres sont aussi 
longues que l’abdomen. — Les pattes sont 
courtes et grêles. 

Ce genre ne renferme qu’un petit nom- 
bre d’espèces, qui ont des couleurs obscures 
et que l’on reconnoît aisément à leurs yeux 
portés sur un petit pédicule. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Oxynotus, Lar. 

Corselet ayant dans son milieu une forte 
épine. 

1. PODOPS GIBBUS. 
Tetyra Gibbus, Fasa., Syst. Rhyn., 


ODONTOSCELIS. 

p. 441 , n. 63. — SrouL., Cim., tab. 39, 
fig. 284. — Podops Gibbus, Buru., Hand. 
der Ent. ;t. 11, p. 386, n. 4.— Long. 3lig, 
— Corps d’un gris sale; tête large à son 
extrémité ; antennes brunes, avec la base 
des premiers articles plus jaunâtre ; corse- 
let large, ayant ses bords latéraux munis 
d’une petite épine, près de l’angle antérieur 
et une expansion assez large plus en ar- 
riére ; écusson porté sur son sommet , une 
longue épine noire à l’extrémité, dirigée en 
arrière ; abdomen très-large, ayant ses cô- 
tés dilatés en trois lobes bifides ; paites 
d’un gris cendré, couvertes de poilsroides, 
—Cette espèce se trouve au Brésil. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Podops, Latr., Lar. 
Ecusson dépourvu d’épine. 

2. PODOPS INUNCTUS. 

Cimex Inunctus, PAnz., Faun. Germ., 
fase. 36, tab. 24. — Wozr., Icon. Cim., 
p. 5, tab. 1, fig. 5. — Teiyra Inuncta, 
Fasr., Syst. Rhyn., p. 139, n. 53. — Po- 
dops Inunctus, Bur., Hand. der Ent., 
t. 11,p. 387, n. 2. — Long. 2 lig. :. — 
Corps d’un gris-brunâtre; tête carénée 
dans son milieu et ponctuée de noir et de 
gris ; antennes brunes, avec leurs deux der- 
niers articles nojirâtres et hérissés de poils 
roides ; corselet et écusson couverts de 
points.enfoncés brunâtres; tout le dessous 
du corps d’un gris-noirâtre; pattes d’un 
jaune pâle varié de brun. —Cette espèce se 
trouve en France ; elle est fort rare aux 
environs de Paris. 

ODONTOSCELIS, Lap. ; 
Tetyra, Far. ; 
Ursocoris et Thyreocoris, HABN. ET Spin. 

Corps convexe, presque rond. — An- 
tennes courtes, insérées à la partie infé- 
rieure de la tête, ayant leur troisième arti- 
cle beaucoup plus court que le second. — 
Tête courte.et large. — Ecusson convexe. 
— Pattes courtes; les jambes garnies d’e- 
. pines aiguës. : 

Ce genre, que l’on reconnaît surtout 
aux épines dont sont armées les jambes, 
renferme un certain nombre d’espèces qui, 
pour la plupart, proviennent du Nouveau- 
Monde. 

4. ODONTOSCELIS SCARABÆOIDES. (PI. 8, 
fig. 6.) : 

Cimezx Scarabæoïdes, Linn., Syst. nat,, 

Insecres. LV, 

161 

t. 1,p. 2, p. 716, n. 4; ejusd,, Faun. Suec., 
n.912.—Tetyra Scarabævides, Far. , Syst. 
Rhyn., p.143, n.70.—Wozr.. Icon. Cim., 
p.4,tab.A, fig. 4.—Farr.,Hém.Suec., p.16, 

n. 6.— Thyreocoris Scarabæoïdes, Haux., 

Wanz. ,t. 1, p. 47, tab. 45, fig. 441, — 
Odontoscelis Scarabæoïde:, Burm., Hand. 
der Ent.,t. 11, p. 385, n.41.—Long. 1 lig. :. 
— Corps avec ses côtés paralléles, entière- 
ment d’un bronzé brillant, et couvert sur 
toute sa surface de petits points enfoncés ; 
antennes brunes ; membrane des élytres 
blanche, dépassant un peu la longueur de 
l’écusson ; pattes bronzées, avec les tarses 
bruns. — Cette jolie petite espèce est ré- 
pandue dans la plus grande partie de l’Eu- 
1ope; on la rencontre fréquemment aux 
catirons de Paris, sur les fleurs. 

2. ODONTOSCELIS SCHMIDTII. 
Tetyra Schmidtiüi, Fasr., Syst. Rhyn, , 
p. 443, n. 75. — Long. 1 lig. +. — Corps 
bronzé noirâtre, plus arrondi que dans l’es- 
pêce précédente, ponctué d’une manière 
presque imperceptible ; élytres ayant à leur 
base, prés du bord extérieur, une tache 
d’un jaune-rougeàtre très-pâle; antennes 
brunes; pattes d’un noir bronzé. — Cette 

espéce est assez commune au Brésil, 

3. ODONTOSCELIS LATERALIS. 

Tetyra Lateralis, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 142, n. 68. — Long. 1 lig. +. — Corps 
d’un noir bronzé, trés-brillant, très-fine- 
ment ponctué comme dans l’espèce précé- 
dente; antennes brunes ; élytres noires, 
contre l’écusson, avec leur bord extérieur 
d’un blanc jaunâtre; pattes d’un noir-bru- 
nâtre, avec les tarses d’un brun clair. — 
De la Caroline, Collection du Muséum de 
Paris, 

4. ODONTOSCELIS FULIGINOSA. 

Cimex Fuliginosus, Lin. , Syst. nat., 
t. 1, p. 746, n. 8; ejusd., Faun. Suec., 
n. 914. —Tetyra Fuliginosa, FaBr., Syst. 
Rhyn., p. 439. n. 50.—Wor., Icon. Cim., 
p. 50, tab. 5, fig. 45.— Ursocoris Fuligino- 
sus. Haun., Wanz., t. 11, p. 49, tab. 46, 
fig. 142.— Odontoscelis Fuliginosa, Burx., 
Hand. der Ent., t. 11, p. 385, n. 3. 
— Bruzz., Hist. nat. des Ins., t. IX, 
p. 403, pl. 32, fig. 5.— Long. 3 à 5 lig. — 
Corps d’un brun-noirâtre, velouté et con-' 
vert de petits points très-serrés sur toute 
sa surface; autennes d’un brun clair, ve- 
lues ; corselet ayant dans son milieu une 
ligne très-étroite, d’un jaune pâle, se pro- 
longeant jusqu’à l’extrémité de J’écusson ; 

41 


* 

162 

ce dernier ayant encore une autre ligne 
jaune de chaque côté, disparaissant com- 
plètement vers le milieu de sa longueur ; 
tout le dessous du corps noir; pattes de la 
même couleur, avec les tarses plus pàles. 

Var. À. Tetyra Dorsalis, Fasr., Syst. 
Rhyn., p. 139, n. 54. — Han. , Wanz., 
1. 1, p. 51, tab. 46, fig. 444. — Taille 
ordinairement plus petite que dans le type 
de l’espèce, et d’un brun beaucoup plus 
jaune, avec les lignes du corselet et de l’é- 
cusson extrêmement pâles. 

Var. B. Tetyra Lilura, Farr., Syst. 
Rhyn., p. 489, n. 51. — Haux., Wanz., 
t. LE, p. 50, tab. 46, fig. 143.— Corps brun, 
avec les lignes jaunes du corselet et de l’é- 
cusson à peine marquées. — Celle espèce 
est répandue dans presque toute l’Europe 
et le nord de l'Afrique ; elle est fort rare 
aux environs de Paris. 

CANOPUS, Far. ; 
Tetyra, Far, ; Scutellera, Lan. ; 
Platycephala et Coptosoma , Lar. ; 
Globocoris, Haux. ; 
Brachyplatys, Borsn. 

Ce genre se rapproche beaucoup du pré- 
cédent par la forme du corps, mais elle est 
encore plus globuleuse. — La tête forme 
en avant une sorte de chaperon. — Les an- 
tennes, insérées à sa partie inférieure, sont 
fort courtes. — L’écusson est plus large que 
loug, et le corselet l’est dans une propor- 
tion encore plus considérable.—Les pattes 
sont trés-courtes.— Les jambes dépourvues 
d’épines, et les tarses composés seulement 
de deux articles. 

Ce genre, qui est le seul du groupe dont 
les tarses n'aient que deux articles, ren- 
ferme une assez grande quantité d'espèces. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Canopus, Burx. 
Antennes de quatre articles. 

A, EANOPUS INVOLUTUS, 
Busm., Hund. der Ent.,t. 11, p. 382, 
n. 4. — Long. 4 lig. ?. — Corps entiére- 
ment d’un brun brillant ; antennes jaunes ; 
corselet distinct de l’écusson et des autres 
parties du corps ; pattes jaunes, — De Para, 

au Brésil, 

2. CANOPUS OBTECTUS. 

Pasr., Syst. Hhyn,, p. 29, n. 1. — 

CANOPUS, 

Buru., Hand. der Ent., t. LI, p. 382, n. 2. 
— Long, + lig. — Corps brun; antennes 
d’un jaune pâle; corselet à peine distinct ; 
écusson enveloppant tout le corps ; pattes 
de la même couleur que les antennes, — 
Du Brésil. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Thyreocoris, Scu., Burns. 
Antennes de cinq articles. 

3. CANOPUS COCCIFORMIS. (PI. 8, fig. 7.) 
Platycephala Coccifornis, Guér., Mag. 
de Zool., cl. IX , pl. . — Long. 5 à 
6 lig.— Corps noir en dessous et d’un brun- 
rougeätre en dessus; tête brune foncée, 
très-large et légérement rugueuse ; anten- 
nes brunes; corselet d’un brun-rouge, 
avec une large bande transversale à sa par- 
tie postérieure; écusson de la couleur du 
corselet, fortement ponctué, avec une 
large bande transversale dans son milieu, 
d’un jaune vif; pattes noires, ciliées de 
poils bruns. — Cette espèce se trouve à 
Tamatave (partie septentrionale de l’Ile de 
Madagascar). Coll. du Muséum. 

LH. CANOPUS EBENINUS. 

Bzaxcu. — Long. 5 à 6 lig.— Cette es- 
pèce ressemble tout-à-fait, pour la forme 
et la convexité, à Ja précédente, mais elle 
est entièrement d’un beau noir d’ébène des 
plus brillans; les antennes sont de la mé- 
me couleur; la tête présente une légère 
dépression dans son milieu ; le corselet et 
l’écusson sont trés-brillans, il ont quelques 
petits points enfoncés, à peine perceptibles; 
les pattes sont noires. — De la même loca- 
lité que la précédente. Coll. da Muséum, 

5. CANOPUS SILPHOIDES. 

Tetyra Silphoïdes, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 441, n. 42. — Thyreocoris Silphoides, 
Burm., Hand, der Ent., t. LI, p. 386, n. 8. 
— Long. 3 lig. — Corps d’un bronzé noi- 
râtre ; antennes jaunes; corselet et écus- 
son entourés par une ligne jaune trés-étroite; 
abdomen bordé de jaune, avec quelques 
taches de la même couleur ; pattes jaunà- 
tres. —Des Indes-Orientales. 

6. CANOPUS GLOBUS. 

Tetyra Globus, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 143,n.71. — Coo., Illustr. Icons, 4, 
p. 39, Lab. 40, fig, 6. —W'oLr., /con. Cim., 
p. 3, tab. 4, fig, 3.—Panz., Faun. Germ., 
fase, 36, tab. 23, — Globocoris Globus, 


HOMOPIÈRES. 

aux; Hanz., 411, p. 41, tab. 44, 
fig. 137. — Thyreocoris Globus, Burn, , 
Hand, der Ent. jt 11, p. 884 ,n. 4. — 
Long. 4 lig. + — Corps très-élargi posté- 
rieurement, d’un noir bronzé, trés-fine- 
ment ponctué sur toute sa surface ; anten- 
nes ayant leurs premiers articles jaunâtres 
et les autres bruns; abdomen ayant de 
chaque côté une série de petites taches 
orangées; paites noires, avec l’extrémité 
des cuisses et la base des jambes d’un jaune- 
brupâtre. — Cette petite espèce est répan- 
due dans toute l’Europe; elle est assez 
commune aux environs de Paris, vers la 
fin de l’été. 
CHLÆNOCORIS, Burm. 
Tetyra. 

Ce genre est très-voisin des deux précé- 
dents, mais on ne peut le confondre avec 
aucun d’eux, car les tarses onttrois articles, 

et les aîles sont beaucoup plus longues que 
l’abdomen, avec leurs membranes pourvues 

DEUXIÈME 

163 

de cinq nervures ; elles croisent l’une sur 
l’autre, — La tête aussi est beaucoup moins 
large, et avancée en pointe. 

On ne connaît de ce singulier genre , le 
seul du groupe qui offre cette disposition 
des élytres, que très-peu d’espèces; le type 
est le 

CHLÆNOCORIS IMPRESSUS. 

Telyra Impressa, FaBr., Syst. Rhin., 
p. 141, n. 64. — Coqueb. Illust. Icon.,2, 
tac. 18, fig. 15. — Chlænocoris, Impressus, 
Burm., Handbuch der Entomolog., 1. Y1, 
p.383, n, 1. —- Long. 2 lig. 1. — Corps 
d’un noir brillant, légérement bronzé ; tête 
étroite, ponctuée ; corselet ponctué, très- 
large, surtout à sa partie antérieure; écusson 
ayant de chaque côté, près de la base, une 
dépression très sensible, etsur sa surface des 
points enfoncés assez gros ; antennes d’un 
brun jaunâtre ; pattes de la même couleur, 
avec l'extrémité des cuisses plus pâles. — 
Cette espèce provient de Cayenne. Coll. 
du Muséum de Paris. 

SECTION. 

HOMOPTÈRES. 

Caractères. Bec naissant tout-à-fait à la 
partie inférieure de la tête, prés de la poi- 
trine.— Prothorax plus court que les deux 
autres segments du thorax. — Elytres 
transparentes dans toute leur étendue, et 
membraneuses, presque autant que lesailes. 

Les travaux sur cette seconde section des 
Homoptères sont beaucoup moins nom- 
breux que ceux qui ont été faits sur les 
Hémiprères Héréroprères. Latreille les 
divisoit seulementen trois fanilles. M. Ger- 
mar a fait aussi quelques travaux impor- 
tants sur les Hémiprères HomopTÈres : plus 
récemment M. Burmeister dans son Hand- 
buch der Entomolog., a augmenté le nom- 
bre de ieurs genres, et même celui des fa- 
milles. Ces dernières sont assez bien carac- 
térisées, et nous avons cru pouvoir les 
adopter en conservant toutefois l’ordre 
de Latreille. La premiére famille est celle 
des STRIDULIENS, insectes dont tous les mà- 
les produisent un son comprenant presque 
exclusivement le genre des Cigales, qui sont 
très-nombreuses en espèces et répandues 
dans toutes les parties du monde, La se- 

conde famille ; celle des FoLcortens, com- 
prend plusieurs genres, parmi lesquels on 
remarque des espèces d’une grande taille 
et qui la plupart produisent une phospho- 
rescence assez considérable. 

Se placent ensuite les MEMBRACIENS, fa- 
mille nombreuse en genres et espèces, dont 
un grand nombre offre des formes très-sin- 
gulières. 

La quatrième famille, que nous dési- 
gnons sous le nom de CIGADELLIENS, ren- 
ferme une foule de petites espèces dont 
un trés-grand nombre sont indigènes. 

Les PsxLLiens se placent immédiatement 
aprés; ilsne se Composent que de deux gen- 
res, qui renferment des espèces extrême- 
ment petites, et propres à l’Europe. 

La sixième famille est celle des Arur- 
DIENS , insectes peu nombreux en genres, 
mais qui le sont extrêmement en espèces, 
toutes fort petites et vivant aux dépens de 
la sève des végétaux, 

Enfin, la septième et dernière famille 
est celle des Coccinrens ou GALLINSECTES 
de Lat, Elle renferme des insectes dont 


464 

la plnpart des femellessontaptéresetrestent 
ixées pendant toute leur vie sur les plantes 
où elles sont écloses ; c’est de plusieurs de 
cesinsectes qu’on tire les belles couleurs que 

PREMIÈRE FAMILLE. 

Caractères. Tête portant sur son som- 
met trois ocelles.— Antennes excessivement 
courtes, terminées par une soie très grêle. 
Abdomen des mâles présentant en dessous 
deux plaques ou tambours faisant partie des 
organes de stridulation. 

Cette famille ne renferme à proprement 
parler que le genre des Cigales (Cicada) ; 
M. Burmeister en a créé un autre sur une 
seule espèce américaine. Les autres genres 
que quelques auteurs ont essayé d’établir 
aux dépens du grand genre Cicada n’of- 
frent pas de caractères propres à les distin- 
guer les uns des autres. 

CICADA , Linn., LAT., GERM.; 
Tettigonia Fasr.; Tibicen, GER. 

Corps épais, trèés-robuste, assez ramassé, — 
Tête aussi large que le corselet , n’offrant 
jamais de prolongement à sa partie anté- 

-vieure. — Yeux fort gros, très-proémi- 
nens. — Ocelles au nombre de trois, dis- 
posés en triangle sur le sommet du front. 
— Antennes extrêmement courtes, ayant 
leur premier article assez épais; les sui- 
vans au nombre de cinq, excessivement 
gréles et diminuant vers l’extrémité en 
forme de stylet.— Elytres et ailes en forme 
d’étuis enveloppant le corps pendant le re- 
pos ; les premières ayant leur nervure 
costale divisée en forme de fourche. — 
Pattes nullement propres au saut. — Les 
tarses de trois articles. — Abdomen présen- 
tant dans les mâles des organes de stridula- 
tion, réduits à deux simples plaques dans les 
femelles. (PI. 40, fig. 2 a.) Ces organes de 
stridulation sont placés à la base de l’abdo- 
men, recouverts par une plaque cartilagi- 
neuse en forme de volet; l’intérieur est divisé 
en deux loges par une cloison écailleuse, 
ayant une forme triangulaire ; chaque loge 
présente antérieurement une membrane 
plissée, etau dessous une membrane mince 
et transparente, connue sousle nom de Mi- 
roir. On appelle Tymbale une autre mem- 
brane plissée que l’on trouve de chaque 
côté el qui est mise en mouvement par 

CICADA. 

l'on emploie pour teindre certaines étoffes. 
Les HomoPTÈères, comme on le voit, sont 

moins nombreux en familles et par consé- 

quent en genres que les HéréroPrères. 

— STRIDULIENS. ; 

un muscle très-puissant : les muscles, en se 
contractant et se dilatant avec force et 
promptitude, frappent sur les tymbales et 
produisent des sons que l’on peut encore 
observer après la mort de l’insecte, quand 
le jeu des muscles peut encore avoir lieu. 

Les Cicares (Cicada) se tiennent sur les 
arbres, dont elles sucent la sève ; et pen- 
dant les beaux jours de l’été, dansles parties 
méridionales du globe , où elles sont trés- 
abondantes ; elles demeurent des jours en- 
tiers sur des arbrisseaux, exposées à la plus 
grande ardeur du soleil, et là, produisent un 
chant trés-aigu, qui se fait entendre au loin. 

Les femelles sont dépourvues d’organes 
de chant, ou du moins n’en ont que des rudi- 
ments, dont elles ne peuvent faire usage (pl. 
40, fig. 2 b) ; ellessont munies d’une tarière 
composée de trois pièces écailleuses assez al- 
longées, qui leur sert à percer les branches 
de bois mort, pour y déposer leurs œufs. Les 
jeunes larves qui en sortent quittent bientôt 
cette première demeure pour s’enfoncer 
dans la terre, au pied des arbres, où elles 
croissent et se métamorphosent en nymphes. 

Les Cigales ont été non-seulement con- 
nues, mais même observées dès la plus 
haute antiquité. Les Grecs, assure-t-on, 
mangeoient leurs nymphes et même les in- 
sectes parfaits; ils les regardoient comme 
le symbole de la musique, et trouvoient 
beaucoup de mélodie dans leur chant; ilsles 
conservaient dans des cages, comme on le 
fait chez nous pour les petits oiseaux, qui 
égayent leurs maîtres par leur gazouille- 
ment ; les poètes n’ont pas dédaigné de 
moduler des vers pour ces insectes, qu'ils 
pensoient être tendrement aimés des mu- 
ses et même de Phœbus. Les Latins n’eu- 
rent pas une aussi grande vénération pour 
le chant des cigales, car Virgile et quel- 
ques autres ne les ont signalées que comme 
des insectes produisant un son rauque et 
même désagréable. 

Le nombre des Cigales est très-considé- 
rable ; eiles sont répandues dans toutes les 
parties du monde, mais seulement dans les 
contrées méridionales de chacune de ces 


CICADA. 

parties. Plusieurs offrent des couleurs très- 
vives et très-variées, qui ornent leurs ailes; 
mais le plus grand nombre des espèces n’a 
que des ailes transparentes et sans cou- 
leurs. 

4. CICADA SPECI0SA. (PI. 9.) 

Tettigonia Speciosa, Iuuic., WIeDM., 
Zool. Arch., t. 11, p. 445, n. 38, tab. 2. 
— Fasr., Syst. Rhyn., p. 33, n. 4. — 
Long. y compris les ailes 3 pouc. 3 lig. 
Enverg. 6 pouc. :. — Corps noir ; tête et 
antennes de la même couleur; prothorax 
ayant son bord antérieur et une large bande 
atteignant son bord postérieur, d’un jaune 
légérement verdätre ; mésothorax ayant sa 
ie postérieure ferrugineuse; élytres 
d’un vert-bouteille, veloutées, ayant leurs 
pervures d’un rouge ferrugineux; ailes 
d’un noir intense , avec leur bord transpa- 
rent et sans couleur ; abdomen noir, ayant 
ses cinquième, sixième et septième seg- 
mens d’un jaune-verdâtre, ea dessus seule- 
ment ; pattes d’un noir brillant. — Cette es- 
pèce et la plus grande partie du genre se 
trouve aux Indes Orientales. Collection du 

Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 

2. CICADA FASCIATA. 

eltigonia Fasciata, Fass., Syst. Rhyn., 
p. 34, n. 3. — SToLL., Cic., 4, tab. 4, 
fig. 46.—Long. y compris les ailes 2 pouc. 
9 à 40 lig. Enverg. 5 pouc. 3 à 4 lig. — 
Tête et prothorax noirs, tachetés de roux; 
ce dernier ayant postérieurement une large 
bande transversale roussâtre ; antennes bru- 
nes; mésothorax roussâtre à sa partie pos- 
térieure ; élytres d’un brun verdûâtre, avec 
une bande transversale presque blanche 
dans leur milieu , et toutes leurs nervures 
roussâtres ; ailes d’un brun velouté, avec 
leurs nervures rousses ; pattes noires, avec 
l’extrémité des cuisses d’un jaune roussâtre; 
abdomen de cette dernière couleur, avec 
les deux premiers segmens; une ligne lon- 
gitudinale sur les trois suivans en dessus, 
et plusieurs bandes transversales en des- 
sous de couleur noire. — De l’île de Ja'a. 
Collection du Muséum de Paris. 

3. CICADA STRIDULA, 

Linx., Syst. nat., t. I, pl. 2, p. 706, 
n. 42. — Mus. Lud. Ulric reg., p. 157, 
n. 4. — Cicada Capensis, Linx., Syst. 
nat., 1. 1, p: 2, p. 706, n. 13. — Oriv., 
Enc. méth., t. V. p. 751, n. 22.— STouz., 
Cic., Gg. 15.—Tettigonia Stridula, Fasr., 
Syst, Rhyn., p. 38, n, 23, — Cicada Ca- 

165 

tenata, Drury, Ins. Exot.,t. 11, tab. 27, 
fig. 2. — Cicada Nigro-Linea, DecÉEr, 
Ins., t. 111, p. 33, fig. 1. — GErM., lieu. 
Ent. de Silb., t. TI, p. 76, n. 54.—Burx., 
Hand. der Ent., 1. 11, p. 479, n. 1. — 
Long. 45 à 16 lig. — Corps velu, d’un 
brun-verdâtre ,. tacheté de noir sur la 
tête et le corselet; élytres d’une gris ob- 
scur, ayant un peu avant leur extrémité 
sept taches diaphanes de forme ovalaire : 
ailes jaunâtres, noires à l’extrémité, avec 
leur bord marginal entièrement diaphane ; 
abdomen noir; pattes grises et velues. — 
Du cap de Bonne-Espérance. 

4. CICADA SUMPTUOSA. 

BLanc. — Long. avec les ailes 2 pouc. 
Enverg. 4 pouc.—Corps d’un vert olivacé; 
le prothorax ayant sa parlie postérieure 
d’un vert plus vif; élytres ayant leur moi- 
tié antérieure d’un orangé vif. quelquefois 
un peu verdâtres, le reste de leur étendue 
entiérement diaphane, avec les nervures 
brunes; ailes avec leur moitié antérieure 
d’un orangé rougeûtre, avec le reste de 
leur étendue diaphane et incolore; pattes 
d’an brun verdâtre. — Cette charmante 
espèce a élé tronvée au Brésil. Collection 
du Muséum de Paris. 

5. CICADA MACULATA. (PI. 40, fig. 3.) 

Drury,Exot. Ins..t. 11, tab. 37, fig. 1.— 
Tettigonia Maculata, Fazr.. Syst. Rhyn., 
p. 37, n. 48. — Long. y compris les ailes 
2 pouc. Enverg. 3 pouc. + — Corps d’un 
noir intense; tête avec une tache jame 
auprès de chaque æil; prothorax sanstaches; 
mésothorax ayant six taches jaunes; élvtres 
noires, avec cinq taches jaunes sur deux 
rangées transversales. et à l’extrémité plu- 
sieurs taches transparentes, mais comme 
enfumées ; ailes ayant à leur base une gran- 
de tache jaune et deux autres plus petites, 
placées au dessus; abdomen ponctué de 
jaune en dessous ; pattes entièrement noi- 
res, —Cette espèce n’est pas rare en Chine. 

6. CICADA SANGUINOLENTA. 

Decéer, Mém. Ins.,t. 11I. p. 221, n. 18, 
tab. 33, fig. 17. — Srorz. Cicad., tab. 42, 
fig. 62.— Tettigonia Sanguinolenta, Faër., 
Syst. Rhyn., p. 42, n. 47. — Cicada Phi- 
lœmata, GERM., Rev. Ent. de Silb., t. IH, 
p. 79, n. 52. Buru., Hand. der Ent., 
1. IE, p. 480. n. 2. — Long. 13 lig. Enverg. 
26 lig. — Corps noir, velu; tête avec le 
front rouges ; prothorax sans taches; méso- 
thorax avec deux grandes taches rouges; 


466 

élytres d’un brun enfumé sans taches; ailes 
plus transparentes ; abdomen d’un beau 
rouge ; pattes noires. — De Ja Chine ; assez 
commune. 

7. CICADA TESTACEA. 

Tettigonia Testacea, Faër., Syst. 
Rhyn., p. 42, n. 46. — Srozz., Cicad., 
tab. 8, fig. 41. — Cicada Sanguinolenta, 
Gec., liev. Ent. de Silb., t. IL, p.. 75, 
n. 50. — Long. 42 à 43 lig. Enverg. 28 à 
24 lig. — Corps noir; front rouge, avec 
une ligne noire au milieu ; mésothorax avec 
une tache rouge de chaque côté; élytres 
d’un gris-jaunètre, avec les nervures d’un 
brun-noirâtre ; ailes semblables aux élytres; 
abdomen d’un beau rouge ; pattes noires. 
— De la Chine. 

8. CICADA FORMOSA. 

Genm., Rev. Ent. de Silb., t. II, p. 74, 
p. 47. — Buew., Hand. der Ent., 1. 11, 
p. 481, n. 3. — Long. 43 lig. y compris les 
ailes. Enverg. 24 à 25 lig. — Corps noir, 
varié de rouge et de vert; front rouge, 
avec deux lignes noires; prothorax avec 
deux grandes taches vertes; mésothorax 
avec deux taches allongées verdâtres dans 
leur milieu, une tache rouge de chaque 
côté, et deux petits points de la même 
couleur tout-à-fait en arrière ; élytres d’un 
jaune-verdâtre brillant, avec leur côte 
marginale et leur extrémité noirâtres; ailes 
d’un bleu-verdâtre très-clair ettrès-brillant, 
avec leur extrémité noire ; pattes noires, 
avec la base , l’extrémité des cuisses et 
la base des jambes d’un rouge vif; abdo- 
men de cette dernière nuance en dessous, 
noir en dessus, avec l’extrémité rouge. — 
Cette espèce, une des plus jolies du genre, 
se trouve au Brésil, 

9. CICADA VILLOSA. 

Tettigonia Villosa, Farr., Syst. Rhyn., 
p. 38, n. 27. — GErm., Rev. Ent.,t. 11, 
p. 47. — Long. 12 lig. Enverg. 22 lig. — 
Corps d’un vert tendre; thorax velu en 
dessous ; prothorax verdâtre, avec trois ou 
quatre taches brunâtres; mésothorax ta- 
cheté de brun; élytres diaphanes et un peu 
enfumées, avec leurs nervures jaunà- 
tres, et vers le bord postérieur, quelques 
petites taches brunâtres peu distinctes ; ab- 
domen d’un vert pomme; pattes de la 
inèême nuance, garnies de petits poils blan- 
châtres. — Cette espèce se trouve au cap 
de Bonnc-Espérance. 

CICADA. 

10. CICADA ORNI. 

Lan., Syst. nat., 1. 1. p. 2, p. 707, 
D. 18. Scnoær., /ns., tab. 4, fig. 14.—T'et- 
tigonia Orni, Faër., Syst. RAyn., p. A0, 
n. 36. — Panz., Faun. Germ., fast. 56, 
n. 22, — Branpr, Med. Ratzburg' med. 

‘ Zool., t, 11, p. 26, fig. 4 à 3 — Long. 

& lig. — Corps d’un testacé brunâtre ; pro- 
thorax sans taches ; mésothorax tacheté de 
noir; élytres et ailes diaphanes dans toute 
leur étendue, avec des nervures transver- 
sales et des points près du bord extérieur 
d’un brun-noirâtre, et la côte marginale 
jaune , et un point blanc dans leur milieu ; 
pattes et abdomen d’un testacé brunâtre. 
— Cette espèce est commune dans les par- 
ties méridionales de l’Europe; elle se 
trouve abondamment dans le midi de Ja 
France. 

41. CICADA PLEBEzA. (P1, 10, kg. 2.) 

Scop., p. 417, n. 345, — Tettigonia 
Fraxini, Fazr., Syst. Rhyn., p. 40, n. 37. 
— Germ., Rev, Ent. de Silb., t. 11, p. 64, 
n. 23. — Long. 16 à 48 lig. — Corps noi- 
râtre; thorax ayant ses bords jaunâtres; 
élytres et ailes très-diaphanes, avec des 
veines jaunâtres ; pattes de cette derniére 
couleur; abdomen couvert d’une pubes- 
cence soyeuse. — Cette espèce est répan- 
due dans la plus grande partie de l’Europe 
méridionale; on la trouve quelquefois, 
mais assez rarement, dans la forêt de Fon- 
tainebleau. 

42. CICADA ATRATA. 

T'ettigoria Atrata, Favr.. Syst. Rhyn., 
p- 42, n. 44. — Oxrv.. Enc. méth., t. V, 
p. 755, n. 40. — Srorz., tab. 22, fig. 418. 
— GErM., Rev. Ent. de Silb., t. IT, p. 68, 
n. 30.—Long. 2 pouc. :, Enverg. 4 pouc. 
Ba 6 lig. — Corps d’un noir brillant ; tête 
et prothorax sans taches; mésothorax ayant 
à sa partie postérieure quelques petites ta- 
ches ferrugineuses; élytres noires à leur 
base, diaphanes dans le reste de leur éten- 
due, avec leurs nervures ferrugineuses ; 
ailes semblables aux élytres; le dessous du 
corps et les pattes noirs, variés de ferrugi- 
neux. — Cette espèce est commune en 
Chine, 

43. CICADA VARIEGATA. 
Tettigonia Variegata, Vase. , Syst. 
Rhyn., p. 37, n. 16. — Long. 2 pouc. En- 
verg. 3 pouce. !. — Corps d’un testacé fer- 
rugineux, varié de noir; prothorax avec 
deux peütes ligues longitudinales et deux 


pe FULGORA. 

transversales noires ; mésothorax ayant plu- 
sieurs taches allongées de cette même cou- 
leur; élytres et ailes entièrement diapha- 
nes, avec leurs nervures brunes; les der- 
mières seulement ayant vers leur extrémité 
deux petites taches d’un bleu-noirâtre ; ab- 
domen noir en dessus, et ferrugineux en 
dessous ; pattes testacées. — Cette espèce 
se trouve dans la Caroline. 

Â4. CICADA TYMPANUM. (PI. 40, fig. À.) 

Tettigonia Tympanum, Vasr., Syst. 
Rhyn., p. 31, n. 22. — Cicada Tympa- 
num, GErM., Rev. Ent. de Silb., t. II, 
p. 67, n. 32. — Buru., Hand. der Ent., 
t 11, p. 483, n. 7.— Long. 18 à 20 lig.-— 
Corps vert, tacheté de brun; prothorax 
extrémement dilaté de chaque côté, avec 
les angles tronqués en avant, d’une cou- 
leur vert tendre, variée de brun; élÿtres 
diaphanes, avec leurs nervures brunes, 
ainsi qu’une tache et quelques petites li- 
gnes anastomosées entre elles. 

Cette espèce, singulière par le dévelop- 
pement du prothorax, se trouve au Brésil, 

La Cicada Strumosa, Tettigonia Stru- 
mosa de Fazr., Syst, Rhyn., présente la 
même anomalie. 

A5. CICADA MANNIFERA. 
T'ettigonia Mannifera, Far, Syst. 
Rhyn., p. 36, n. 13. — Srozr., Cicad., 
tab. 23, fig. 126. — Cicada Mannifera, 
Geru,, Rev. Ent. de Silb., t. IT, p. 56, n. 1. 

DEUXIÈME “AMILLE. 

Caractères. Antennes insérées au-dessus 
des yeux et de la face, et composées de trois 
articles. — Front donnant naissance à un 
prolongement. — Ocelles seulement au 
nombre de deux, situés entre les yeux. — 
Elytres et ailes enveloppant les parties la- 
térales du corps. 

La famille des Furcortens est très-nom- 
breuse, non-seulement en genres, mais 
encore en espèces. Tous sont dépourvus 
d’organes de stridulation dans l’un et l’au- 
tre sexe ; ils se nourrissent de la même ma- 
niére que les Cigales, en sucant la sève des 
arbres ou des plantes herbacées ; ils sont 
répandus dans toutes les parties du monde, 
mais ce n’est que dans les contrées méri- 
dionales que l’on trouve ces bellesespèces, 
qui ont des formes si singulières, et des 

167 

— Burm., Hand. der Ent.; t. LE, p. 183, 
n. 8. — Long. 2 pouc. —Corps d’un brun 
olivacé, plus vert en dessus qu’en dessous; 
tête et prothorax vert, variés de brun; 
élytres et ailes très-diaphanes, ayant leurs 
nervures vertes à la base, et bordées de 
brun dans le reste de leur étendue ; abdo- 
men couvert d’une pubescence d’un brun 
doré; pattes d’un brun-verdâätre. — Cette 
espèce se trouve au Brésil, où elle est assez 
commune. 

HEMIDICTYA, Burm. 

Ce genre ressemble beaucoup à celui des 
Cicada, mais il s’en distingue surtout par 
les élytres, qui sont coriaces, et dont la 
moitié postérieure présente une réticula- 
tion à cellules hexagones; la côte margi- 
pale n’offre pas non plus de division four- 
chue. | 

Ce genre, décrit par M. Burmeister, 
nous.est entièrement connu, il l’a fondé 
sur une seule espèce, qui est le : 

HEMIDICTYA FRONDOSA. 

Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 178, 
n. 4. — Long. du corps 8 lig. Enverg. des 
ailes 23 lig. — Corps d’un vert tendre, 
mais vif; élytres avec des nervures jaunâ- 
tres; ailes inférieures entièrement blan- 
ches.—Cette espèce a été trouvée au Bré- 
sil, et fait partie de la collection du Mu- 
séum d'Histoire naturelle de Berlin. 

— FULGORIENS. 

couleurs si variées. et quelquefois même 
très-brillantes. 

Genres : Fulgora, Phenax, Penthicus, 
Lystra, Pæocera, Ricania. 

FULGORA, Linn., Fasr., LATR.; 
Flata, GER. 

Corps assez allongé. — Antennes fort 
courtes, ayant leur second article globu- 
leux, aussi large que long, avec une soie 
terminale insérée à l’extrémité. — Front 
prolongé en avant en une sorte de tube 
plus ou moins allongé, selon les espèces. — 
Ocelles aunombre de deux, placés au des- 
sous des yeux, — Bec composé de trois ar- 
ticles , atteignant au moins la base des pat- 
tes postérieures. -— Prothorax légérement 


168 

échancré au bord postérieur, et moins 
large que le mésothorax. — Elytres étroi- 
tes, ayant toutes leurs nervures transver- 
sales trés-serrées et parallèles. — Ailes 
beaucoup plus larges. — Pattes longues, 
propres au saut, munies d’épines au côté 
externe. 

Les espèces de Fulgores sont assez nom- 
breuses; plusieurs d’entre elles,qui habitent 
les parties méridionales du globe, sont d’une 
grande taille, et ornées de couleurs très- 
vives et trés-variées ; quelques auteurs ont 
prétendu que les Fulgora et surtout la plus 
grande espèce, répandoient une lueur 
phosphorescente qui résidoit dans le pro- 
longement de la tête, situé sur le front. 
Mademoiselle Merian, qui avoit voyagé 
Jong-temps à la Guyane, et surtout à Suri- 
nam, où elle a récolté un grand nombre 
d’insectes qu’elle a représentés dans un ou- 
vrage sur les insectes de Surinam, recon- 
nut la premiére cette propriélé que pos- 
sédoient les Fulgores ; elle rapporte qu’en 
ayant réuni un grand nombre dans une 
boîte, d’où ils s’échappérent pendant la 
nuit, et se répandirent dans sa chambre, elle 
fut trés-effrayée en voyant cette lumière, 
qui étoit assez vive pour que l’on püt lire 
facilement, et que sa frayeur ne se dissipa 
que lorsqu'elle eut reconnu qu’elle étoit 
produite par les Fulgores. D’autres voya- 
geurs, qui ontégalement observé ces insec- 
tes, prétendent que l’assertion de made- 
moiselle Merian est complétement fausse, 
et qu’ils n’ont pu découvrir aucune trace 
de lueur phosphorescente chez cesinsectes, 
même dans la plus grande obscurité, Ces 
deux versions si différentes ont jeté les 
naturalistes dans de grands doules sur celte 
propriété attribuée aux Fulgores, et quel- 
ques-ups ont pensé qu’ils avoient peul-ètre 
la faculté de répandre de la lumière dans 
l’obscurité, mais que ce n’étoit sans doute 
qu’à certaines époques de l’année ; ce qui 
auroit pu mettre les observateurs en con- 
tradiction les uns avec les autres. D’autres 
pensent que les voyageurs qui on préten- 
du qu’ils étoient phosphorescens, ne les 
avoient pas observés par eux-mêmes, mais 
avoient probablement été trompés par les 
habitans. Cependant , quoique encore au- 
jourd’hui on nue puisse rien avancer de cer- 
tain à cet égard, plusieurs espèces ont re- 
cu des noms qui indiquent cette propriété, 

Les espèces de Fulgores sont répandues 
dans toutes les parties du monde, mais les 
plus grandes proviennent de l'Amérique 
Méridionale; quelques-unes ont des formes 

FULGORA. 

très-singulières, surtout dans le prolonge- 
ment de la tête, quandil présente des épi- 
nes ou des tubercules, 

4. FULGORA LATERNARIA. (PI. 41.) 

Merian Surinam, tab. 49.—Linn., Syst. 
nat.,t. I, p. 2,p. 703, n. 4.— Mus. Lud. 
Ulric. Reg., pl. 152.—Fasr., Syst. Rhyn., 
p- 4, n. 4. — SrozL., Cic.. tab. 4, fig, 4. 
— Ouiv., Enc. méth., t. VI, p. 566, n. 4. 
— Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 469, 
n. 5. — Guén., Mag. de Zool., cl. 9, 
pl. 474, fig. 4 et 2. — Long. y compris le 
prolongement du front et IF des A pouc. 
Enverg. 5 pouc. :. — Corps d’un brun 
verdâtre; tête présentant un renflement 
vésiculeux trés considérable , excessive- 
ment épais et plus long que la moitié du 
corps, orné de lignes et de taches brunes 
et rouges, ayant une bosse sur le sommet ; 
mésothorax ayant deux taches brunes, ar- 
rondies; elytres d’un vert brunâtre trés- 
clair, bordées de rouge, tachetées de noir 
et de blanc sur les parties latérales et à 
l'extrémité , avec un grand nombre de pe- 
tits points biancs farineux ; ailes de la cou- 
leur des élyires, mais un peu plus pâles, 
réticulées de brun, ayant vers leur extré- 
mité une grande tache oculaire, composée 
d’un grand cercle brun en renfermant un 
autre beaucoup plus large, de la couleur 
générale, au centre duquel se trouve deux 
taches brunes parfaitement rondes, mais 
dont l’une est beaucoup plus petite que 
l’autre; pattes de la couleur générale du 
corps , anvelées de brun. 

Cette superbe espèce provient des 
Guyanes; c’est cette même espèce, désignée 
vulgairement sous le nom de FuLcore 
PORTE-LANTERNE, qui a douné lieu à diver- 
ses assertions sur les propriétés phosphores- 
centes qui lui sont altribuées. 

2. FULGORA CASTRESIL 

Guér., Mag. de Zool., cl. 9, pl. 473 
et174, fig. 3 et 4. — Long. y compris le 
prolongement de la tête et les ailes 2 pouc. 
9 lig. Euverg. 4 pouc. 3 lig. — Cette es- 
péce a la plus grande analogie avec la pré- 
cédente, et ne s’en distingue que par un 
petit nombre de caractères; elle est un peu 
moins grande que le F. Laternaria ; la 
tête et son prolongement sont bien plus 
étroits et n’offreul pas autant de Jargeur 
que le corselel, tandis que dans l’espèce 
précédente, on remarque Je contraire; les 
élytres sont plus vertes, et tachetées de noir 
dans loute leur étendue, au lieu que dans 


FULGORA. 

le F. Laternaria, les bords et l'extrémité 
seuls sont tachetés; les ailes n’offrent pas de 
différence notable, non plus que les pattes. 
—Cette espèce a été trouvée au Mexique, 

x 3. FULGORA DIADEMA. 

* Lann., Syst. nat.,t. 1, pl. 2, p. 703, 
n. 2. — Faër., Syst. Rhyng., p. 2, n. 3. 
— STozs., tab. 5, fig. 22. — Ourv., Enc. 
méth.,t. VI, p. 567, n. 3. — GERM., in 
Thon. Arch., 1. IL, pl. 2, p. 46, n. 3.— 
Buru., Hand. der Ent., t. 11. p. 169, 
n. 4.— Long. totale 20 à 24 lig. Enverg. 
2 pouc. à 3 pouc. — Corps brun; pro- 
longement de la tête assez étroit, d’un 
jaune rougeâtre, couvert de tubercules, 
terminé par trois pointes plus grandes, en 
ayant deux autres assez élevées à la base et 
noirs; prothorax jaunâtre au milieu, plus 
rouge sur les côtés et tacheté de noir ; ély- 
tres d’un brun-verdâtre, avec une bande 
transversale d’un jaune rougeûtre, et quel- 
ques taches de la même couleur à la base ; 
ailes pourpres, avec leur extrémité noire ; 
pattes brunätres. — Cette espèce, si remar- 
quable par la forme singulière de la tête, 
se trouve au Brésil. 

4. FULGORA SERRATA. 

SToLL., tab. 29, fig. 470.—FABR., Syst. 
Rhyn., p. 2, n. 2. — Oziv., Enc. méth., 
t,. VI, p.567, n. 2. — GErm., in Thon. 
Arch.,t. 1}, pl. 2, p. 46, n. 4. — Burm., 
Hand. der Ent.,t. 11, p. 469, n. 3. — 
Long. totale 2 pouc. :. Enverg. 3 pouc. !. 
— Corps d’un gris-brunâtre ; tête prolon- 
gée en une corne plus longue que le corps, 
parfaitement droite, garnie d’une rangée 
d’épines de chaque côté , en dessus et en 
dessous, et de deux autres placées tout-à- 
fait sur le sommet; élytres d’un vert bru- 
nâtre varié de brun plus foncé; ailes d’un 
blanc violacé, avec une grande tache jaune 
à leur extrémité ; pattes brunes, — Améri- 
que Méridionale. 

5. FULGORA TENEBROSA. 

STOLL. , tab, 2, fig. 7. — Fagr., Syst. 
Khyn., p. 3, n. 9. — Flata Tenebrosa, 
Germ. — Long. totale 22 à 24 lig. Enverg. 
2 pouc. :. — Corps d’un brun roussäâtre as- 
sez obscur ; tête-prolongée en un tube tron- 
qué à l'extrémité ; élytres de la même 
couleur, fortement chagrinées et parse- 
mées de petits points noirs, seulement à 
leur extrémité ; ailes entièrement d’un noir 
violace ; pattes d’un brun testacé, annelées 
de noir ; abdomen testacé, ayant dans son 

169 

milieu une large bande noire, et de chaque 
côté quelques taches de la même couleur. 
— Cette espèce se trouve sur la côte de 
Guinée et dans l’île de Madagascar. 

6. FULGORA MACULARIA. ” 

Srozz., tab. 26, fig. 443.— llata Macu- 
laria , GEerM., in Thon. Arch.,tu 1], 9, 
Pp. 46, n. 3. — Long. totale 2 pouc. Env. 
3 pouc. 3 à 4 lig.—Tète verdâtre, prolon- 
gée en un long tube recourbé vers le haut: 
prothorax d’un jaune-verdâtre tacheté de 
noir ; élytres noires, ayant un grand nom- 
bre de taches vertes disposées irrégulière- 
ment ; celles de l’extrémité plus petites et 
plus pâles; ailes vertes, entourées de noir; 
pattes d’un brun noïirâtre ; abdomen de la 
même couleur, — Cette belle espèce pro- 
vient des Indes-Orientales, Coll. du Mu- 
séum d’Hist. nat. de Paris. 

7. FULGORA PYRRHUI.A, 

Daxov., Ins. des Indes-Orient., p. .— 
Long. totale 2 pouc. 8 lig. Enverg. 3 pouc. 
h lg. — Corps verdätre; tête prolongée, 
comme dans l’espèce précédente , en un 
long tube recourbé vers le haut, d’un vert 
foncé parsemé de petits points blancs fari- 
neux, avec l’extrémité d’un beau rouge- 
vermillon ; prothorax vert, sans taches ; 
élytres noires, leur moitié antérieure réti- 
culée par les nervures longitudinales et un 
très-grand nombre de petites nervures 
transversales d’un vert vif, et parsemée de 
petites taches plus pâles disposées sur qua- 
tre lignes transversales; leur moitié posté- 
rieure plus brune, avec une large bande 
transversale ferrugineuse, ayant quelques 
points blancs, comme farineux , et le reste 
de son étendue réticulé par des nervures 
d’un jaune roussâtre , avec quelques petits 
points de la même nuance ; ailes d’un 
beau bleu minéral à leur base, et d’un 
noir violacé dans le reste de leur étendue; 
pattes d’un gris verdâtre, ainsi que l’abdo- 
men.—De l’île de Java. Coll. du Muséum 
d’Hist. nat. de Paris. 

8. FULGORA CANDELARIA. (PI, 12, fig. 4.) 

Linn. , Syst. nai.,t. 1, p. 2, p. 702, 
n. 2, — Mus. Lud. UL. Reg., n. 153. — 
SroLL., Icon., tab. , fig. 46. — FaBr., 
Syst. Rhyn., p. 2, n. 4. — Oriv., Enc. 
meth., t. VI, p. 568, n. 4. — BoreL., 1ns., 
t. FI, Locust., tab. 30. — Danov., Ins. of 
Chin. — Burm., Hand. der Ent., t. 11, 
p. 168, n. 4. — lala Candelaria, GerM., 
in Thon. Arch, 1. 11, 2, p. 46, n. 4. — 


170 
Long. totale 2 pouc. Enverg. 3 pouc, — 
Corps d’un jaune testacé, tête prolongée 
en un tube très-long et recourbé à l’extré- 
mité ; élytres noires , couvertes de bandes 
et de taches jaunes, placées irrégulière- 
ment. avec les nervures verdätres; ailes 
jaunes , avec leur extrémité noire; pattes 
jaunes, avec l'extrémité des cuisses et les 
tarses noirs. — Cette belle espèce est très- 
commune en Chine, 

PSEUDOPHANA, Burx.; 
Dictyophora, GErx.; 

Fulgora, Laxx., Fagr., Guér. 

Ce genre ressemble beaucoup aux Ful- 
gores proprement dits , dont cependant 
quelques auteurs l’ont un peu éloigné ; 
comme chez ces derniers le sommet de la 
tête est prolongé en une sorte de tube 
de forme conique ; mais c’est surtout par la 
réticulation des élytres et des ailes que l’on 
reconnoît les Pseudophana. — La nervure 
parallèle à la côte de l’élytre est bifide, 
tandis qu’elle est simple dans les Fulgores, 
et ne forme pas, comme chez les précédens, 
une cellule allongée; les nervures sont beau- 
coup plus làches que dans le genre déjà 
mentionné ; les transversales ne sont pas 
toutes parallèles, et forment des cellules 
assez grandes, ressemblant à des lozanges. 

Les Pseudophana sont peu nombreux en 
espèces ; en général ils sont de petite taille ; 
on les prendroient pour de petits Fulgores, 
si l’on n’observoit la réticulation des ély- 
tres et des ailes, qui est très-écartée chez 
eux, et trés-serrée chez les Fulgores. 

1. PSEUDOPHANA EUROPOEA. (P], 12, fig. 2.) 

Fulgorc Europæa, Lax., Syst. nat.,1.1, 
pl. 2, p. 724, n. 9. — FaBr., Syst. Rhyn., 
p. 5, n. 21.—Panz., Faun. Germ., fasc. 20, 
n. 46. —Flata Europæa, Genx., in Thon. 
Arch., t 11, 2, p. 47, n. 12. — Pseudo- 
phana Europæa, Burm., Hand. der Ent., 
t. 11, p. 460, n. 2. — Long. totale 4 lig. 
Enverg. 7 lig, — Corps entièrement d’un 
“vert tendre ; tête portant un prolon- 
lgement tubulé de forme conique. offrant 
ideux arêtes latérales et une médiane beau- 
{coup plus faible ; prothorax caréné ; ély- 
tres el ailes entièrement diaphanes, avec 
leurs nervures. d’un vert clair; pattes de 
la couleur générale du corps. -— Cette es- 
pèce se trouve dans la France méridionale 
elorientale, 

PHENAX. 

2. PSEUDOPHANA HYALINATA. 

Falgora Hyalinata, Fasr., Syst. Rhyn.. 
p. 4, n.16,— Ouiv., Encycl. méth., t. VI, 
p. 572, n. 45. — Flata Hyalinata, GErw., 
in Thon. Arch., 1. IL, pl 2, p. 47, n. 48. 
—Pseudophana Hyalinata, Burw., Hand. 
der Ent.,t. 11, p. 460, n. 4. — Loug. 
9 lig. Enverg, 2 pouc. — Corps d’un brun 
jaunâtre ; tête de cette couleur; élytres et 
ailes diaphanes, les premiéres avant une 
bande transversale dans leur milieu, et 
quelques taches de couleur brune, les der- 
nières ayant leur extrémité brunâtre ; ab- 
domen ayant en dessus deux bandes longi- 
tudinales noires ; pattes de Ja couleur géné- 
rale du corps. — Des Indes Orientales. 

PHENAX, Germ., Burx.; 
Eumallia, Guér.; Fulgora, Ourv. 

Ce genre offre des caractères dont le plus 
grand nombre sont identiques avec ceux 
du genre Fulgora; la réticulation des ély- 
tres et des ailes est tout-à-fait la même. — 
Les antennes ont également leur second ar- 
ticle globuleux ; maïs les Phenax se distin- 
guent des autres par leur tête, qui est dé- 
pourvue de tube et de tout appendice proé- 
minent, mais qui est arrondie, et dont la 
face présente des carènes élevées très- 
saillantes, et le front une dilatation aiguë 
au-dessous des antennes. 

Le type du genre est le 

PHENAX VARIEGATA. (PI. 42, fig. 43.) 

Fulgora V ariegata, Ouv., Enc. méth., 
& VI, p. 573, n. 30. — Sroux., Cic., 
tab. fig. 45. — Ger., in Silb, Rev. 
Ent., t. I, p. 175, n. 3. — Burm., Hand. 
der Ent.,t. 11, p. 467, n. 4. — Eumallia 
Variegata, Guér., in Voy. de Bel. Zool., 
p- 451, n. 41. — Long. du corps 4 pouc.; 
y compris les ailes 2 pouce. Enverg. 3 pouc. 
— Corps jaunâtre, couvert d’une sorte de 
laine très-blanche ; tête et thorax tachetés 
de noir; élytres d’un blanc-jaunâtre ; cou- 
vertes de petites taches d’un brun-noirâtre, 
plus abondantes à l'extrémité qu’à la base, 
en ayant sur les parties latérales quelques- 
unes allongées de couleur rouge ; ailes dia- 
phanes, tachetées de noir seulement à leur 
extrémité; pattes jaunâtres, annelées de 
noir. — Cetle espèce n’est pas très-rare 
au Brésil. 


" PÆOCERA. 

PENTHICUS , BLzanc. ; 
Fulgora, Fagr.; Aphœna, GUuÉk, ; 
Aphana, Buru. 

Tête dépourvue d’appendice tubulé. — 
Antennes ayant leur deuxième article 
ovalaire et allongé. — Front plus long 
que large, mais presque carré, ayant un 
rebord aplati, un peu avancé.— Elytres ré- 
ticulées de la même manière que dans les 
espèces du genre Fulgora. — Mésothorax 
triangulaire. — Pattes longues, surtout les 
postérieures. 

C’est particuliérement par la conforma- 
tion de Ja tête et du front que ce genre se 
distingue du précédent, avec lequel il a du 
reste beaucoup d’analogie. 

Les espèces de Penthicus ne sont pas très- 
nombreuses ; toutes sont ornées de jolies 
couleurs, le plus souvent trés-variées; el- 
les sont propres aux parties méridionales 
du globe. 

N. B. Nous avons été obligé de chan- 
ger le nom d’Aphana, parce que cette dé- 
nomination était déjà appliquée à un autre 
genre de la section des Hétéroptères. 

1. PENTHICUS FARINOSUS. 

Lystra Farinosa, Fagr., Syst. Rhyn., 
p. 57, n. 3. — GErM., in Thon. Arch., 
t. [1,p. 2, p. 52,n. 4.—4phana Farinosa, 
Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 166, n.2. 
— Long. 10 lig. Env. 2 pouc. — Corps 
branâtre, assez obscur ; tête et thorax sans 
taches; élytres ayant leur extrémité jaune; 
ailes rouges à leur base, avec des petits 
points blancs transparens ; abdomen rouge ; 
pattes brunes. — Cette espèce habite les 
1ndes-Orientales. 

2. PENTHICUS ATOMARIUS. 

Lysira Atomaria, Far. , Syst. Rhyn., 
p. 57, n. 4. — GErM., in Thon. Arch., 
t. 11, p. 2, p. 52, n. 7. — 4phana Atoma- 
ria, Bus», Hand. der Ent., t. IL, p. 167, 
n. 3. — Long. 9 à 40 lig. Enverg. 2 pouc. 
Corps brun; tête ayant son sommet d’un 
ferrugineux rougeâtre; prothorax de cette 
dernière nuance ; élytres ferrugineuses, 1a- 
chetées de noir ; ailes d’un beau rouge car- 
miné, noires à leur extrémité, et ayant des 
taches noires plus transparentes ; abdomen 
rouge en dessus et brun en dessous ; pattes 
brunes, — Des Indes-Orientales. 

3. PENTHICUS VARIEGATUS, (PI. 42, fig. 4.) 
Aphœna Variegata, Guér., Voy. de Be- 
lang. aux Indes-Orient.—Long. y compris 

171 

les ailes4 pouce. — Corps brunätre ; tête et 
corselet sans taches ; élytres plus foncées à 
leur extrémité, couvertes de points et de- 
taches noirs, plus grandes à l’extrémité 
qu’à la base ; ailes rouges àleur base, oran- 
gées dans leur milieu et noires à l'extrémité 
et au bord extérieur, avec quelques points 
noirs dans la partie rouge, trois petits points 
blancs dans la partie orangée et une tache 
bleuâtre dans la partie noire ; abdomen 
rouge en dessus, brun en dessous, avec 
l’extrémité rouge ; pattes noirätres, anne- 
lées de jaune.—De la Cochinchine. 

PÆCOCERA, Lar., Burx.; 
Lystra, Faër., GERM., GuÉR. 

Corps assez épais. — Tête aplatie en 
dessus. — Front beaucoup plus large que 
long. — Antennes insérées au-dessous des 
yeux ; le deuxième article ovale, allongé, 
moins large que le premier, — Ocelles as- 
sez.-petits, placés entre les yeux et les an- 
tennes. — Thorax large, arrondi en avant, 
et rétréci postérieurement en partie. — 
Elytres grandes, réliculées comme celles 
des genres précédens. — Pattes épaisses ; 
les postérieures longues, avec les jambes 
garnies d’épines robustes. 

Ce genre, qui ressemble beaucoup au 
précédent, s’en distingue essentiellement 
par la tête , dont la largeur égale celle du 
thorax, et la proportion du front qui offre 
des différences notables. 

Toutes les espèces de ce genre sont pro- 
pres aux contrées les plus méridionales du 
globe. 

A. PÆOCERA PERSPICILLATA. (PI. 13, fig. 4.) 

Lystra Perspicillata, Farr., Syst, 
Rhyn., p. 59, n. 43. — STou., Icon. , 
tab. 1, fig. 5. — GER. , in T'hon. Arch. , 
41,2, p. 55, n. 27. — Pæocera Perspicil- 
lata, Burm., Hand. der Ent., 1. 11, p. 465, 
n. 4.— Long. 9 lig. — Corps d’un noir ob- 
scur ; tête, thorax el élytres sans taches ; 
ailes d'un rouge de sang à leur base, avec 
une tache diaphane à leur extrémité ; ab- 
domen d’un beau rouge; pattes noires, les 
postérieures ayant leurs articulations rou- 
ges. — Du Brésil, 

2. PÆOCERA LUCZOTI. 
Lar., Ann, de la Soc. Ent. de France, 
t. 1, p. 222, pl. 6. fig. 4.—Long. 6 à 7 lig. 
— Corps d’un noir obscur ; prothorax ridé 
transversalement ; élytres parsemées de 
points ferrugineux , ayant une tache jaune 


172 

située près du bord latérel, et quelques au- 
tres diaphanes vers l'extrémité ; ailes trans- 
parentes ; abdomen d’un brun noirâtre , 
avec les côtés rouges; pattes noires. — Du 
Brésil. 

LYSTRA , Fasr., LATR., GERM., etc. ; 
Cicada, Lanx. ; Fulgora, Our. 

Corps allongé, assez linéaire. — Front 
court, presque carré, creusé dans son mi- 
lieu, ne présentant aucun appendice, ayant 
seulement son bord antérieur relevé, — 
Yeux très-saillans et pointus. — Antennes 
ayant leur second article arrondi et granu- 
leux. — Elytres longues, linéaires, en toit. 
— Pattes assez longnes. 

Les Lystra se reconnoissent facilement 
à leur front fortement enfoncé dans le mi- 
lieu, avec des yeux faisant saillie de cha- 
que côté. 

Ce genre ne renferme que très-peu d’es- 
pèces propres à l’Amérique-Méridionale ; 
les plus connues sont les 

A. LYSTRA LANATA. 

Cicada Lanata, Lann., Syst. nat., 1. 1, 
p. 2, p. 741, n. 42. — Mus. Lud. Ulric. 
Reg. , p. 163. — Srouz., Cic., tab. 9, 
fig. 49 d. — Fulgora Lanata, Ouv., Enc. 
mêéth., t. V1, p. 573, n. 32. — GerM., in 
Thon. Arch., t. 11, p. 2, p. 52, n. 2 — 
Lystra Lanata, Buem., Hand. der Ent. , 
t. 11, p. 464, n. 4.—Long. 40 lig.— Corps 
noir ; front ayant ses bords rouges ; thorax 
etélytres noirs; ailes ponctuées de blanc; 
pattes avec l’extrémité des cuisses et Ja 
base des jambes d’un rouge de sang ; abdo- 
men noir, avec l’extrémilé rouge, — Du 
Brésil. 

2. LYSTRA PULVERULENTA. (P1. 13, fig. 2.) 

SroLz., Cic., tab. 9, fig. 50 c.—Fulgora 
Pulverulenta, Ouxv., Enc. méth., t VI, 
p. 573, n. 33. — Lystra Lanata, Fazr. , 
Syst. Rhyn., p. 56, n. 2. — Var. Lystra 
Lanata, Gesm., in Thon. Arch., 1. 1L, 2, 
p. 52, n. 2.—Lystra Pulverulenta, Burx., 
Hand. der Ent.,t. 11, p. 465, n. 2. — 
Long. 40 lig.—Corps noir, couvert d’une 
abondante laine blanche; front bordé de 
rouge; élytres couvertes de laine blanche 
à leur base et ponctuées de blanc à leux ex- 
trémité ; pattes noires, avec l'extrémité des 
cuisses et la base des jambes rouges ; abdo- 
men ayant son extrémité supérieure de 
cette dernière couleur. — Cette espèce est 
assez commune au Brésil, 

FLATA, 

FLATA, Fasa. ; 
Pæciloptera, Larr., Genm., BURN. ; 
Flata, Fasr.; Euryptera, Guen. ;: 
Cicada, Daxoy. 

Corps fort grêle. — Front étroit, assez 
allongé , sans prolongement ni enfonce- 
ment dans le milieu, ayant ses bords laté- 
raux relevés.— Antennes assez longues, in- 
sérées au-dessous des yeux, ayant Jeur se- 
cond article ovalaire. — Prothorax plus 
court que le mésothorax; ce dernier assez 
convexe. — Elylres et ailes foit grandes, 
embrassant le corps dans toute son étendue. 
— Pattes grêles et assez courtes ; les jam- 
bes n’ayant pas d’épines comme dans les 
genres précédens. 

4. FLATA NIGRICORNIS. 

Far., Syst. Rhyn., p. 45, n.1. — 
SToiL., Cic., tab. 26, fig. 444 et 445. — 
Cicada Limbuta, Donov., in of Chine. — 
Burm., Hand. der Ent., t, IL, p. 468, n. 4. 
— Long. 11 à 42 lig.— Corps d’un gris-jau- 
nâtre pâle ; antennes noires; élytres ayant 
leur suture et leur bord postérieur noirs; 
ailes arrosées de blanc; pattes de la cou- 
leur du corps, avec les jambes antérieures 
etintermédiaires noires. — Cette espèce 
provient de la Chine. 

2. FLATA LIMBATA. 

Fazn., Syst. Rhyn., p. 46, n. 6. — 
STOLL., Cic., tab. 41, fig. 54. — Long. 140 
à 12 lig. — Corps jaunâtre ; élytres ver- 
dâtres, ayant leur bord intérieur rouge et 
leur base ponctuée de noir; ailes sans ta- 
ches; pattes de la couleur générale du 
corps. — De l’Afrique méridionale. 

3. FLATA PHALÆNODES. (PI. 143, fig. 3.) 

Fasr., Syst. Rhyn., p. 46, n. 4. — 
Srozc., Cic., tab. 2, fig. 9. — Pæciloptera 
Phalænodes, Burm., Hand. der Ent.,t. 11, 
p. 462, n. 2. — Long. 6 à 7 lig. — Corps 
entièrement d’un blanc-jaunâtre ; tête et 
prothorax jaunes; élytres jaunes à Jleur 
base, ayant vers les hords internes éme 
nes une grande quantité de gros poi 
noirs ; pattes blanchätres. __ Cetteñolie es- 
péce est assez commune au Brésil. 

4. FLATA CRUENTA. 

Faër., Syst. Rhyn., p. 46, n. 7. — 
Long. 5 à 6 lig. Enverg. 14 à 16 lig. — 
Corps d’un blanc jauvâtre, comme l’es- 
pèce précédente ; la tête et le prothorax 
plus jaunes; les élytres ayant leur moitié 


CIXIA. 

antérieure couverte de points d’un beau 
rouge-carmin; pattes de la couleur géné- 
rale du corps. —CGette belle espèce provient 
des Indes-Orientales. Coll. du Muséum. 

5. FLATA UMBRACULATA. 
Fasr., Syst. Rhyn., p. 50, n. 52. — 
Pæciloptera Umbraculata, Burx. , Hand. 

der Ent., t. II, p. 162, n. 3. — Long. 5 à. 

6 lig. — Corps d’un vert tendre; la tête 
plus jaunâtre ; élytres infléchies, verdâtres, 
avec leur bord couvert de trés-petits points 
noirs ; pattes jaunâtres. — Cette espèce se 
trouve au Brésil ; elle n’est pas commune. 

6. FLATA CANDIDA. 

Fazr., Syst. Rhyn., p. 45,n.2.—Pœci- 
loptera Candida, Burm., Hand. der Ent., 
t. Il, p. 462, n. 4. — Long. 7 à 8 lig. — 
Corps jaunâtre, entièrement couvert d’une 
espèce de prime blanchâtre; élytres de 
forme triangulaire, ayant à leur base deux 
stries jaunâtres; pattes de la couleur géné- 
rale du corps. — Celte espèce appartient 
aux Indes-Orientales. 

RICANIA, GEerm., Guér., BURM. ; 
Flata, FaBr., GERM. 

Ce genre est très-voisin du précédent; 
on le distingue surtout à la particularité 
que présente le front, qui est comme séparé 
en deux parties distinctes. —Le mésothorax 
est beaucoup plus plat. — Les élytres et 
les ailes n’embrassent pas le corps aussi in- 
timement, mais elles sont posées en toit; 
la réticulation des élytres est assez lâche. 
— Les jambes postérieures sont aussi gar- 
nies d’épines assez fortes. 

Les espèces de Ricania sont assez nom- 
breuses: on les rencontre dans toutes les 
parties du monde, excepté l’Europe ; mais 
la plupart proviennent de l’Amérique-Mé- 
ridionale. 

4. RICANIA RETICULATA. (PI. 43. fig. 4.) 

Flata Reticulata, Fagr., Syst. Rhyn., 
p. 47, n. 42.—Sro1s., Cic., tab. A, fig, 49. 
—GERM., in Thon. Arch., t. 11, 2, p. 49, 
n. 40.—Xicania Reliculata, Burxm., Hand. 
ler Ent, 11, p. 464, n. 4.— Long. 7 lig. 
—Corps d’ua brun jaunâtre ; corselet varié 
de brun et de jaunâtre ; élytres diaphanes, 
avec leurs nervures brunes, deux bandes 
ltransversales et un grand nombre de taches 
situées près du bord marginal de la même 
couleur ; ailes ayant leurs nervures brunes; 
pattes de cette dernière nuance. — Cette 

173 

espèce se trouve au Brésil ; elle n’y est pas 
rare. 

2. RICANIA HYALINATA. 

Flata Hyalinata, Fase., Syst. Rhyn., 
p. 51, n. 24.—Ricania Hyalinata, Buru., 
Hand. der Ent.,t. II, p. 161, n. 2. — 
Long. 5 lig.— Corps entiérement d’un brun 
ferrugineux ; tête et thorax sans taches; 
élytres brunâtres, ayant une grande tache 
dans leur milieu, et leur bord postérieur 
tout-à-fait diaphane ; pattes de la même 
nuance que le corps. — Cette espèce pro- 
vient des Indes-Orientales. Coll, du Mu- 
séum de Paris. 

CIXIA, LarTr,, Burs. ; 
Flata, Fagr., GERrM. ; Cicada, Lin, ; 
Cercopis, Panz. ; Fulgora, Oui. ; 
Delphax, Fac. ; Achilus, Kms. 

Ce genre s’éloigne peu des Ricania, 
mais la forme de la tête ne permet pas de 
le confondre avec ces derniers. — Le front 
est étroit et fort grêle.— Les antennes sont 
insérées au-dessous des yeux, leur second 
article est gros et de forme cylindrique, et 
la soie qu’il porte est trés-fine et trés-lon- 
gue. — Les élytres sont linéaires, et ce qui 
les différencie beaucoup, surtout de celles 
des genres précédens, c’est qu’elles man- 
quent entièrement de nervures transversa- 
les. — Les pattes sont grèles, les rieures 
assez longues, avec les jambes munies de 
quelques épines, dont plusieurs réunies en 
faisceau à l’extrémité. 

Ce genre renferme un assez grand nom- 
bre d’espèces, toutes d’assez petite taille, 
dont plusieurs sont propres à l’Europe. 

A. CIXIA NERVOSA. 

Cicada Nervosa, Linn., Syst. nat., t. 1, 
pl. 2, p. 709, n. 25.— Scor., Ent. Carn., 
n. 341. — Flata Cynosbatis, Fazs., Syst. 
Rhyn., p. 54, n. 45. — Fulgora Nervosa , 
Ouiv., Enc. Méth., 1. VI, p.575, n. 40. — 
Flata Nervosa, GErm., Mag., t. 111, 
p. 491, n. 5; ejusd., in T'hon. Arch., t. 11, 
p. 2. p.48, n.27. — Cixius Nervosus, 
Lars., Gen. Crust. et Ins., i. II, p. 166. 
—Cixia Nervosa, Burm., Hand. der Ent., 
tu 11, p. 457, n. 2. — Long. 2 lig. =. — 
Corps jaunâtre ; corselet brun, avec quel- 
ques lignes plus pâles ; élytres diaphanes, 
ayant leurs nervures ponctuées de noir, 
deux lignes transversales trés-étroiles et la 
tache du parastigmate bruvätres ; abdomen 
brun ; pattes plus jaunâtres. — Cette es- 


474 

pèce se trouve dans la plus grande partie 
de l'Europe; elle’n’est pas rare aux envi- 
rons de Paris. #s 

2, CIXIA CUNICULARIA. 

Cicada Cunicularia, Linx., Syst. nat., 
t. 1, p. 2, p. 744, 0. 44. — Flata Cunicu- 
Laria, Fasr., Syst, Rhyn., p.55, n. 48. — 
Geru., Mag., 1. 111, p. 495, n. 6. — Cer- 
copis Dyomia, Panz., Faun. Germ., 
fasc. 34, n. 21.—Delphax Nervosa, FaLL., 
Act. Holm., 1806, p. 124, n. 4. — Cixia 
Cunicularia, Burm., Hand. der Ent., 
t. II, p. 457, n. 3. — Long. 2 lig. =. — 
Corps jaunâtre ; thorax d’un brun-noirâtre; 
élytres diaphanes, plus blanches que dans 
l'espèce précédente , tachetées de brun , 
ayant leurs nervures ponctuées de noir et 
avant leur extrémité une seule ligne étroite 
de couleur brune ; abdomen noirâtre ; pat- 
tes jaunes. — Cette espèce est plus com- 
mune que la précédente dans toute l’Eu- 
rope, 

3. CIXIA CONTAMINATA. 

Flata Contaminata, Germ., Mag. t. 111, 
p- 496, n. 7; id., ejusd., Doxov., Thon. 
Arch., t. II, p. 2, p. 49, n. 24. — Cixia 
Contaminata, Burx., Hand. der Ent., 
t. 11, p.157, n. 4. — Long. 1 lig. = — 
Corps noir ; tête jaune; élytres blanches, 
diaphanes. ayant des bandes brunes, leurs 
nervures ponctuées de noir, et leur côte 
marginale ornée de trois taches noires; ab- 
domen de cette dernière couleur; pattes 
jaunes.—France, Allemagne, etc. 

L. CIXIA ALBICINCTA. 

Flata Nervosa, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 54, n. 47. — Delphax Cynosbatis, Fa., 
Act. Holm., 1806 , p. 426, n. 2. — Flata 
Albicincta , GEerm., Mag., 1. 11I, p. 1479, 
n. 9; id., ejusd. , èn Thon. Arch. , t. I], 
P- ?, p. 47, n. 31. — Cixia Albicincta , 
Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 158, 
n. 6.— Long. 4 lig. :. — Corps noir ; tête 
jaune ; élytres brunes, ayant une bande 
latérale blanche, leurs nervures ponctuées 
de noir, et leur côte marginale ornée de 
trois taches noires ; abdomen noir ; pattes 
jaunes. — Cette espèce ressemble assez à 
la précédente, mais les couleurs des ély- 
tres les distinguent parfaitement. La Cixia 
Albicincta se trouve dans la plus grande 
partie de l’Europe, sur toutes les plantes 
qui croissent dans les endroits légérement 
humides... 

DORE 

CALOSCELIS , Lar., Burns. 

Ce genre est remarquable et distinct de 
tous les autres par les pattes antérieures. 
qui sont fort longues et munies d’une ex- 
pansion membraneuse, dentelée, extrême: 
ment considérable. — Le front est beau- 
coup plus court que dans le genre Cixius. 
— Les élytres sont arrondies à leur extré- 
mité et paroissent n’avoir que deux seules 
nervures longitudinales, — Les pattes pos- 
térieures ont leurs jambes munies d’une 
épine à leur extrémité. 

On ne connoit encore de ce petit genre 
que deux ou trois espèces : le type est: le 

A. CALOSCELIS HETERODOXA. 

Lar., Ann. de la Soc. Ent. dé France, 
t. II, p. 251, pl. 9, fig. 4.—Long. 1 lig. :. 
— Corps d’un noir brillant; thorax jaunà- 
tre en dessous; élytres de cette derniére 
couleur, avec leur bord latéral et une li- 
gne enfoncée dans le milieu d’un brun noi- 
râtre ; pattes d’un jaune roussàlre, avec la 
membrane des pattes antérieures noirâtre. 
—De la France méridionale. 

2. CALOSCELIS STEMMALIS. 

Burx. , Hand. der Ent. , 1. 11, p. 459, 
n. 4.— Long. 5 lig. Env. 45 lig. — Corps 
d’un jaune brunâtre ; le front noir, avec 
une bande transversale jaune ; ailes dia- 
phanes, avec leurs nervures brunes; pattes 
de la couleur du corps.— Du Brésil, 

BOTHRIOCERA , Burw, 

Corps grêle. — Front arrondi en avant 
en forme de demi-cercle. — Antennes in- 
sérées dans une profonde cavité située un 
peu en avant des yeux. — Ocelles nuls. — 
Elytres courtes, arrondiesà leur extrémité, 
avec une nervure parallèle au bord latéral, 
ayant seulement à l’extrémite la forme 
d’une cellule allongée. — lattes antérieu: 
res sans dilatation; les postérieures san 
épines à leur extrémité. . 

Le type du genre est le 

BOTHRIOCERA TINEALIS. 

Buem., Hand, der Ent., t. 11, p. 456; 
n. 4. — Long. 1 lig. — Corps brun; tête 
ayant ses bords latéraux jaunâtres ; élytres 
et ailes brunes, les premières ayant cinq 
taches diaphanes ainsi que leur extrémité ; 
pattes jaunes. — Du Brésil, D’après la des- 
eription de M, Burmeister. 


ANOTIA. 

+ COLPOPTERA, Buru. 

Front court, presque carré, dépourvu 
de prolongement à la partie supérieure, et 
de bosse dans le milieu. — Elytres étroites, 
sinueuses au bord marginal , entièrement 
veinées, ainsi que les ailes, et formant des 
cellules carrées. — Yeux gros.— Antennes 
ayant leur second article arrondi et uni.— 
Pattes courtes ; les jambes postérieures 
munies d’une épine. 

M. Burmeister a décrit de ce genre deux 
espèces provenant du Mexique qui me sont 
inconnues, 

A. COLPOPTERA SINUATA. 

Buem., Hand. der Ent. , t. 11, p. 455, 
n. 4.—Long. 3 lig. Env.8lig. — Corps bru- 
nâtre ; élytres ayant vers leur bord une 
tache d’un brun noirâtre. — Du Mexique. 

2. COLPOPTERA MARGINALIS. 
Burs., Hand. der Ent., t. 11, p. 156, 
n.2. — Long. 3 lig. Env. 8 lig. — Corps 
d’un brun ferrugineux ; élytres ayant vers 
leur bord une tache diaphane.— Du Mexi- 
que. 

PTERODICTYA, Burx. ; 
Tettigonia, Far. ; Lystra, GERM. 

Ce genre a beaucoup d’analogie avec le 
précédent, pour la réticulation des élytres, 
et pour l’aspect, il ressemble aux Lystra ; 
mais le front est aplati, presque carré, et 
dans son milieu il présente une gibbosité 
elliptique. — Les antennes ont leur second 
article granuleux. —Les élytres et les ailes 
sont fort longues, étroites et linéaires, et 
les cellules formées par les nervures sont 
parfaitement carrées. — Les patles sont 
longues. — Les jambes postérieures avec 
une épine au côté externe. 

Le type du genre est le 

PTERODICTYA EPHEMERA,. 

Tettigonia Ephemera, Far., Syst. 
Rhyn., p. 43, n. 52.—Srozz., Cic., tab, 4, 
fig. 4. — Lystra Reticularis, GERM. , in 
Thon. Arch., 1. 11, p. 2. p. 52, n. 3. — 
Pterodictya Ephemera, Burx., Hand. der 
Ent. ,t 11, p. 455, n. 4. — Long. 8 lig. 
Enverg. 2 pouc. 3 lig. — Corps d’un brun 
jaunätre; élytres et ailes blanches, plus 
roussätres vers les bords, avec leurs ner- 
vures noires; pattes d’un jaune brunâtre, 
avec les jambes antérieures et une ligne 
sur les cuisses de couleur noire. — De la 
Guyane, 

475) 
DERDE, Fagr,, LaTr. 

Corps court et assez épais. — Front 
aminci, sans prolongement, arrondi.—An- 
tennes épaisses, insérées sur le coin de la 
face, mais non pas en dehors ; le premier 
article trés-grêle, le second cylindrique.— 
Ocelles nuls. — Prothorax trés-étroit. — 
Elytres fort longues. — Pattes simples, as- 
sez grêles; les jambes armées à leur ex- 
trémité d’une couronne d’épines et d’un 
aiguillon allongé. 

Les espèces du genre Derbe sont de pe- 
tite taille, toutes propres aux contrées mé- 
ridionales du globe, fort rares dans les col- 
lections et peu nombreuses, 

DERBE NERVOSA. 

STOLL., Cic., tab. 27, fig. 469.—Burm., 
Hanü. der Ent., t. 11, p. 454, n. 4. — 
Long. 3 lig. Env. 12 lig. — Corps jaunà- 
tre; tête ayant une carène rouge; thorax 
ayant sa partie supérieure de cette dernière 
couleur ; élytres et ailes d’un brun clair 
dans toute leur étendue ; pattes jaunâtres. 
— Cette espèce provient du Brésil. 

HYNNIS, Burs. 

Ce petit genre ressemble beaucoup à 
ceux qui l'entourent ; son principal carac- 
tère est d’avoir le front non-seulement 
trés mince, mais encore relevé vers la par- 
tie supérieure, et les antennes très-courtes, 
insérées au-dessous des yeux. — Le corps 
en général est trés-grêle.— Elytres et ailes 
de forme irrégulière. — Pattes simples, 
très-grêles ; les jambes postérieures dé- 
pourvues d’épines à leur extrémité. 

M. Burmeister a fait connoître une 
seule espèce de ce genre: c’est le 

HYNNIS ROSEA. 

Burx., Hand. der Ent., t. II, p. 154, 
n. 1. — Long. 4 lig.—Corps rose; le bord 
de la tête blanc ; le rostre ponctué de noir; 
les carènes du front sont blanches; les ély- 
tres sont d’un rouge de sang, surtout les 
nervures; le dessous est blanchâtre, avec 
les nervures jaunes; les ailes sont blan- 
ches , ainsi que les pattes, — De la partie 
méridionale de l’ Amérique du nord. 

ANOTIA, Kiney, Latr., Burm. 
Ce genre:se distingue des précédens par 

l'insertion des antennes, qui est placée en 
arrière des veux, sur Je bord de la face, 


476 

mais en dehors. — Le premier article est 
très-court et ne forme guëre que la sixième 
partie du suivant ; celui-ci comprimé, plus 
large à l'extrémité et tronqué; la soie ter- 
minale insérée dans une échancrure. — 
Ocelles nuls. — Elytres et ailes transpa- 
rentes. — Pattes grêles. — Les jambes pos- 
térieures sans épine a leur extrémité. 

On ne connoiît de ce genre qu’une seule 
espèce : 

ANOTIA BONNETII. 
Kings, èn Transact. of the Linn. Soc., 
vol. XIII, p. 21, n. 4. — Burm., Hand. 
der Entom., t. 11, p. 453, n. 4. — Long. 
4 lig,3. — Corps d’un jaune grisâtre très- 
pâle ; élytres transparentes, ayant des stries 
obliques et transversales noirâtres; ailes 
avec quatre points de même couleur à leur 
extrémité ; pattes de la couleur du corps, 
avec l'extrémité des cuisses et la base des 
jambes de couleur orangée. — Cette espèce 
vient de l’Amérique du Nord; elle ne m'est 
pas connue, 

OTIOCERUS, Kirey, Burx. ; 
Cobax, GER». 

Ce genre réunit la plupart des caractères 
du précédent. — Les antennes sont insé- 
rées de la même manière, mais le premier 
article est plus épais, et le second présente 
un appendice trés-considérable de chaque 
côté ; la soie terminale est courte. — Les 
ocelles manquent. — Les ailes sont transpa- 
rentes. — Les pattes grèles. — Les jambes 
postérieures sans épine. 

M. Kirby a fait connoît:e huit espèces 
de ce genre, qui sont toutes propres à l’A- 
mérique. La plus connue est le 

OTIOCERUS STOLLIL. 

KirBy, in Trans. of the Linn. Soc., 
vol. XIII, p. 46, n. 2. — Buru., Hand. 
der Ent., 1. 11, p. 453, n. 4. — Cobax 
TVinthemi, Germ., Magaz., & IV, p. 5, 
n. 1, tab. 4, fig. 7. — Long. 3 lig. — Corps 
entièrement roussâtre ; éiytres et ailes noi- 
râtres, avec leurs nervures rosées, et une 
tache blanche à leur extrémité ; pattes de 
la couleur générale du corps. — Du Brésil. 

UGYOPS, Guén. 

Ce genre se rapproche beaucoup des 
Asiraca, comme chez les derniers. — Les 
antennes sont insérées en dehors de la face, 
immédiatement en arrière des yeux ; elles 

ASIRACA. 

sont aussi longues-qüe le corps ; le premier _ 
et le second article sont d’égale longueur, 
le premier est cyhndrique et le second est 
ovalaire , avec une scie à l'extrémité. — 
Ocelles nuls. —Front grêle, plus long que 
large.— Elytres plus étroites que les ailes. 
— Pattes longues, épineuses. — Abdomen 
aplati en dessus. 

On ne connoît encore de ce genre qu’une 
seule espèce, qui est le 

UGYOPS PERCHERONI. 

Guér., Voy. de Bélang. aux Indes- 
Orient., p. 478; ejusd., /conogr. du Reg. 
anim. Ins. Hém., pl. 58. — Burm., Hand. 
der Ent.,t. 11, p. 452, n. 4. — Long. 
2 lig. +. — Corps d’un brun ferrugineux ; 
antennes de la même couleur, avec leur 
extrémité d’un brun foncé ; élytres et ailes 
blanches, diaphanes, avec leurs nervures 
roussâtres ; pattes de cette dernière nuance. 
— De la Cochinchine. 

ASIRACA , Larr., GEerm., BuRM. ; 
Delphax, Far. 

Antennes plus longues que la moitié du 
corps, insérées en dehors de la face, ayant 
leur premier article plus Jong que le se- 
cond, celui-ci plus grêle, cylindrique, avec 
une scie à l’extrémité. — Ocelles visibles, 
placés en avant des yeux. — Front assez 
épais. — Elytres ovalaires, peu allongées. 
— Pattes épaisses ; les jambes postérieures 
longues, avec une épine au bord externe 
et une pointe plus grosse à l’extrémité. 

Ce genre renferme un petit nombre d’es. 
pèces répandues dans toutes les parties du 
monde. 

A. ASIRACA CLAVICORNIS. 

Delphax Clavicornis , Faër., Syst. 
Rhyn., p. 83, n. 4. — Coo., Hlic.,t. EX, 
p. 35, tab. 8, fig. 7.—Larr., Gen. Crust. 
et Ins.,t. 111, p. 167, n. 4. — GER. , 
Mag., t. 1, p. 205, n.4; ejusd., in Thon. 
Arch. ,& Il, 2, p. 57, n. 8. — Buru., 
Hand. der Ent.,t. 11, p.451, n. 4. — 
Long. 1 lig. 1.—Coips brunätre ; antennes 
fauves; poitrine blanchätre; élytres et ailes 
transparentes. les premières ayant vers 
leur extrémité une ligne brune ; pattes de 
celle derniére couleur, avec l’extrémité 
des jambes antérieures blanches. — Cette 
petite espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe : on la rencontre aux 
environs de Paris, sur les plantes des en- 
droits boisés, mais elle est fort rare, 


ISSUS, 

2. ASIRACA CRASSICORNIS. 

Delphaz Crassicornis, FABr., Syst. 
Rhyn., p. 83, n. 2.—Panz., Faun. Germ., 
fasc. 35, n. 49. — Gexm., Mag., t. 111, 
p:215,t. IV; ejusd. , in Thon. Arch., 
t. WE, 2, p. 57. n. 7.—Long. 4 lig.—Corps 
d’un gris jaunätre pâle; élytres et ailes 
transparentes , les premieres ayant une 
bande sinueuse et dentelée et leur bord 
postérieur noirs; pattes de la couleur du 
corps. —Cette espèce se trouve en Allema- 
gne et en France ; elle se tient ordinaire- 
ment sur une espèce de roseau. (Arundo 
Phragmitis, Lixx.) 

DELPHAX, Fagr., LaTr. 

Ce genre ressemble beaucoup au précé- 
dent;on l’eu distingué surtoutparlesarticles 
des antennes, dont le dernier est beaucoup 
plus long que l’article basilaire, tandis que 
c’est le contraire dans les Asiraca. — Les 
tarses aussi ont leur premier article très- 
long et bifide à l’extrémité. 

Ce genre ne renferme que quelques es- 
pèces de très-petite taille, provenant des 
différentes parties du globe. 

À. DELPHAX LIMBATA. 

Fazr., Syst. Rhyn., p.84, n. 5.—GeErx., 
Mag., 1. II, p. 211, n. 2 «. d.; ejusd., in 
Thon. Arch., & 11, p. 57, VIII, n. 2. — 
Burx., Hand. der Ent.,t. 11, p. 450, n. 4. 
—Long. 4 lig.— Corps d’un jaune testacé ; 
élytres et ailes diaphanes; les premières 
tachetées de brun, avec leur nervures 
ponctuées de noir; paltes testacées. — 
Gette espèce se rencontre dans les endroits 
humides, sur quelques joncs, en France, en 
Allemagne, etc. 

2. DELPHAX MARGINATA. 

Faër., Syst. Rhyr., p. 84. n. 9,—GErw., 
Mag. t. IT, p. 245, n. 6; ejusd., in T'hon. 
Arch.,t. II, 2, p. 57, n.4.—Burm., Hand. 
der Ent.,t. 11, p. 151, n. 2.— Long. 1 lig, 
— Corps noirâtre ; tête avec des stries jau- 
nâtres; thorax ayant.son bord antérieur de 
cette derniére couleur ; élytres d’un roux 
jaunâtre. avec une nervure marginale 
noire ; ailes diapbanes, sans taches; palies 
jaunâtres. — France, Allemagne. 

ISSUS, Fagr., LATR. : 
Eurybrachis, Guée. ; Lystra, Fan. ; 
Fulgora, Or. 

Corps ovalaire. — Front épais et court, 
— Face courte — Antennes insérées à son 

Insectes. IV. 

177 
bord interne au-dessons des yeux , avec 
leur second article en forme de cuillère. — 
Prothorax ayant Ja forme d’un rhombe , 
dont le diamètre transversal est plus gravd 
que Je diamètre longitudinal , tandis que 
dans tous les genres précédens, la largeur 
et la longueur sont égales. — Elytres plus 
larges à leur base qu'à leur extrémité et 
embrassant les parties latérales du corps.— 
Pattes grêles ; jambes épineuses. 

Ge genre renferme un certain nombre 
d’espèces, en général d’assez petite taille, 
et propres à différentes parties du globe. 

PREMIÈRE DIVISION. 

(Issus proprement dits.) 

Jambes simples, — Face sans épine au- 
dessous des yeux. 

1. ISSUS COLECPTRATUS. (PI. 43, fig. 5.) 

Fasr., Syst. Rhyn., p. 99, n. 4. — 
Gers. , in Thon. Arch. ,t.1l, 2, p.50, 
n. 3; ejusd., Mag.,t. III, p. 204, n.1.— 
Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 448. 
— Fulgora Gibbosa, Orxv., Enc. Méth., 
t. VI, p.576, n. 49. — Cercopis Coleop- 
trata, PAxz., Faun. Germ., fase. 2, n. 41. 
—Georr., His. des Ins., t. 1, p. 418, n.1. 
— Long. 3 lig. — Corps jaunâtre; front 
ponctué de brun ; élytres bombées, d’un 
jaune grisâtre, avec un point brun dans 
leur milieu, et leurs nervures couvertes de 
très-petits points de la même couleur ; pat- 
tes de la couleur du corps, avec l’extré- 
mité des jambes noirâtre. —Cette espèce se 
trouve en France, en Allemagne ; elle est 
rare aux environs de Paris, où elle se ren- 
contre quelquefois dans les jardins. 

2. ISSUS CORIACEUS. 

Fage., Syst. Rhyn., p. 400,n.4. — 
Long. 3 lig. — Corps brunûâtre ; tête ayant 
une ligne médiane élevée; élytres bombées, 
de couleur brune, de consistance assez co- 
riace, sus taches, avec leurs nervures plus 
obscures, — Du Brésil, 

3. ISSUS MUSCARIUS, 

Ger., in Thon. Arch., 1,11. 2, p.52, 
n. 2. — Burm., Hand. der Ent: ,t:11, 
p. 448, n. 2. — Long. 3 lig: — Corps d’un 
verdâtre assez pâle ; tête ayant ses bords 
brunâtres; élytres vertes, réticulées par 
des nervures brunes; pattes de celte der- 
nière couleur, — Du Brésil. 

L. ISSUS TMMACULATUS. 
Cercopis Immaculata, Fass., Ent. Syat., 

42 


473 

t. IV, p.54, n. 59. — Jssus Immaculatus, 
Gent:, in Thon. Arch., t. 11, p. 51, n. 42. 
— Burw., Hand. der Ent., t II, p. 449, 
n. 3.— Long. 4 lig. : à 2 lig.— Corps d’un 
jaune brunâtre tirant quelquefois sur le 
ferrugineux; élytres ayant leurs nervures 
proéminentes ; pattes de la couleur géné- 
rale de l’insecte, avec les épines des jam- 
bes noirâtres, 

5. ISSUS APTERUS. 

Faër., Syst. Rhyn.,p. AO, n: 7. — 
Cercopis Aptera, ejusd., Ent, Syst., t. IV, 
p. 54, n, 3 a. — Long. 2 lig. +. — Corps 
entièrement d’un brun assez clair ; les ély- 
tres assez Coriaces , grisätres, sans taches ; 
les ailes nulles. — De la côte de Barbarie. 

6. ISSUS GRYLLOIDES, 

Fagr., Syst. Rhyn., p. 101, n. 8. — 
Long. 3 lig. — Corps jaunâtre; élytres 
coriaces, variées de brun; ailes nullement 
apparentes ; pattes jaunâtres. — F'rance 
méridionale, lialie, etc. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Eurybrachys, Guér. 

Jambes dilatées.— Face ayant une épine 
au-dessous des yeux. 

- 

7. ISSUS TOMENTOSUS. 

Lystra Tomentosa, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 60, n. 44. — Eurybrachys Tomentosa, 
Burw., Hand. der Ent,, t 11, p. 450, 
n. 4. — Long. 4 lig. — Verdätre ; anten- 
nes d’un rouge de sang; élytres vertes, 
avec des bandes transversales jaunes, une 
tache vers l’extrémité a l’angle interne et 
une ligne transversale de points de couleur 
noire; pattes rouges, — Des Indes-Orien- 
tales. 

8. 15SUS SPINOSUS. 

Lystra Spinosa , Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 58,n.7.—Cicada Spinosa, Co, Ilust., 
L 11, p. 45, tab..9, fig. 4: — Eurybrachys 
Spinosa , Busm:, Hand. der: Ent.,t. NH, 
p.150, n. 2, — Long, 4 lig.. — Cetteres- 
véce ressemble. extrêmement à la précé- 
dente, mais les élytres sout,plus courtes ; 
à leur extrémité l’on.n’aperçoit aucune li- 

TETTIGOMETRA. 

gne transversale de points noirs.—Des In- 
des-Orientales, de l'Ile-de-France, etc. 

9. ISSUS BONNELII. 

Fulgora Bonnelii, Larr., Gen. Crust. 
et Ins.,t. II, p.166, n. 1,—Long. 3 lig. 
— Corps d’un noir brillant; front profon- 
dément creusé; corselet d’un roux testacé; 
élytres de la même couleur, trés-courtes, 
avec leur bord externe noirâtre, une ligne 
longitudinale oblique , très-élevée, blan- 
châtre, et une autre adjointe trés-enfoncée, 
de couleur noire; abdomen noir, avec un 
cercle roussätre. — Du nord de l'Italie, 

TETTIGOMETRA, Larr., Gerx. ; 
Fulgora, Panz. 

Corps allongé. — Antennes insérées.en: 
tre les angles latéraux de Ja tête, ayant 
leur premier article beaucoup plus court 
que le second, celui-ci de forme elliptique ; 
Ja soie aussi longue que les deux autres ar: 
ticles. — La face ayant une excavation pro: 
fonde en avant des antennes, au-dessous 
des yeux.—Elytres de consistance coriace, 
— Pattes courtes; les jambes sans épines ; 
les postérieures seules ayant une pointe à 
leur extrémité. 

Ce genre renferme un petit nombre d’es- 
pèces qui appartiennent toules à l’Europe, 

A. TETTIGOMETRA VIRESCENS. 

Fulgora Virescens, Panz., Faun.Germ., 
fasc. 61, n. 12. — T'ettigometra Virescens) 
Larr., Gen. Crust. et Ins., t. ILE, p.164, 
n. 4. — Burm., Hand. der Ent., t 11, 
p. 147, n.1. — Long. 2 lig. #4 — Corps 
d’un vert jaunâtre très-tendre ; poitrine 
rougeàtre ; élytres vertes ; abdomen'ayant 
en dessous une tache noire de chaque côté; 
pattes rousses. — Cette espèce se trouve 
en France, en Allemagne, etc. : on la rene 
contre aux environs de Paris, dans Jes bois 
humides. | 

2. TETTIGOMETRA OBLIQUA: 
Fulgora Obliqua, Paxz., Faun. Germ.) 
fase. 61, fig. 43, — Tettigométra Obliqua, 
Bur., Hand. der Ent., t. 11, p. 447% 
n. 2.— Long. 1 lig. ?.—D’un rouge foncé; 
élytres de la même couleur, avec une bande 
oblique plus claire et leurs nervures ponc- 
tuées de noir. — France, Allemagne, etc. 


MEMBRACIS. 

TROISIÈME FAMILLE, 

Caractères. Tète très-inclinée en avant 
et prolongée en forme de pointe obtuse.— 
Ocelles au nombre de deux. — Antennes 
très-petites, insérées en avant des yeux. — 
Prothorax ordinairement trés-dilaté dans 
le sens de la longueur et souvent de la bau- 
teur, et couvrant en totalilé, ou presque en 
totalité, la partie supérieure du corps. 

Les Mewgraciens sont en général d’une 
taille peu considérable ; le nombre des es- 
pèces est assez considérable ; mais la plu- 
part sont propres au Nouveau-Monde : 
beaucoup sont ornées de fort jolies cou- 
leurs; mais ce qui les rend surtout très- 
remarquables , ce sont les différentes for- 
mes qu'affecte leur prothorax, qui souvent 
présente des expansions trés-singulières. 

Latreille ne considéroit cette famille 
que comme une division de celle des Ci- 
CADELLES , et il n’avoit adopté qu’un petit 
nombre de genres ; mais M. Germar les a 
beaucoup multipliés, et M. Burmeister, 
dans son Hand. der Ent., en à encore 
ajouté quelques-uns, de manière que cette 
famille se trouve maintenant divisée en un 
assez grand nombre de genres, dont plu- 
sieurs renferment une grande quantité d’es- 
pèces. ? ù 

Ce dernier auteur a séparé cette famille 
en deux grandes sections, selon que l’écus- 
son est visible ou qu’il est entièrement ca- 
ché. Mais comme le plus ou moins grand 
développement du prothorax en est la 
cause, on éloignoit ainsi des genres qui ont 
beaucoup d’analogie avec quelques autres 
qui en diffèrent cependant par l’écusson. 

Genres : Membracis, Oxyrachis, Cen- 
trotus ;  Combophora ; Heteronotus, Lam- 
proptera, Bocydium, Hemiptycha, Darnis, 
Polyglypta, Cyphotes, Entylia, Machcæ- 
rot 

MEMBRACIS , Faër.. LATR. : 
Siegaspis, GERM., Bus. ; 
Smilia, GEerm., Burm. 

Les Membracis proprement dits réunis- 
sent plusieurs caractères qui lesdistinguent 
‘parfaitement des genres voisins; mais le 
plus essentiel est pris sur Ja forme dun cor- 
selet, qui est trés-prolongé postérieure- 
ment fort élevé et comprimé latéralc- 

179 
— MEMBRACIENS. 

ment en une sorte de feuillet, quivoffre sou- 
vent des formestrés-irrégulières.—Le front 
est gros et Court, — L’écusson est-entièré- 
ment caché. — Les élytres , assez coriaces, 
sont rabattues sur les côtés ; elles ne pré- 
sentent aucune échancrure', et leurs nér- 
vures atteignent leur extrémité, — Les pat- 
tes sont assez courtes; les jambes sont 
aplaties et les tarses grêles. 

Ce genre renferme un grand nombre 
d’espéces qui sont curieuses par leurs for- 
mes variées et leurs couleurs en général 

assez vives ; ioutes appartiennent à |’ Amé- 
rique-Méridionale. 

PREMIÈRE DIVISION. 
(Membracis proprement dits; Globosæ.) 

Jambes dilatées; les postérieures épi- 
* neuses. — Prothorax globuleux. 

1. MEMPRACIS TUBERCULATA. 

Centrotus Tubercalatus ; Fasr., Syst. 
Fhyn., p. 22, n. 32. —Membracis T'uber- 
culata, Burm. , Hand. der Ent.,t. ll, 
P. 136, n: 4. — Long. + de lig. — Corps 
brunâtre, couvert de nébulosités noirâtres; 
prothorax ayant trois lignes longitudinales 
élevées ; élytres plus pâles que les autres 
parties du corps; paltes de la même cou- 
leur, — Du Brésil. 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Membracis; Ensatewæ.) 

Prothorax comprimé en une espèce de 
corne. à 

2. MEMBRACIS PUGIONATA. 
Germ., Mag., 1 IV, p.20, n. 47. — 
Burm., Hand. der Ent,, 1. 11, p. 435,n. 2. 
— Long. 3 lig. = — Corps bruuâtre, fine- 
ment ponctué, couvert, d’une pubescence 
dorée ; prothorax élevé en une espèce de 
corne recourbée; élytres brunes, avec leur 
extrémité diaphane ; pattes-brunes. — Du 

Brésil. 

3. MEMBRACIS BINOTATA. 

Sayx., Journ, of the Nat. Scienc. of Phi- 
ladel.—Grru., in Rev. Ent. de Silb., t. IT, 
p. 226, n. 10.—Long, 3 lig.— Corps noir; 
prothorax tricaréné, ayant sa corne droite 


180 

et sa carène médiane ornée de deux taches 
oblongues de couleur jaune ; tarses d’un 
jaune brunâtre.— De l'Amérique du Nord. 

TROISIÈME DIVISION. 
(Membracis; Foliaceæ.) 

Prothorax ayant ses côtés comprimés en 
une sorte de feuillet, 

4. MEMBRACIS FOLIATA. (PI. 43, fig. 2.) 

Fasr., Syst. Rhyn., p.7,n. 7.—Long. 
7 lig. — Gorps d’un brun noirâtre ; protho- 
rax ayant son bord antérieur et une bande 
transversale d’un jaune assez pâle, ses cô- 
tés très-comprimés ; élytres noires ; pattes 
de la même couleur. — Du Brésil. Cette 
espèce est assez commune, 

5. MEMBBACIS ARCUATA. 

Cicada Foliata, var., Lanx., Syst. Nat., 
t. IL p. 705, n.2. — Membracis Dorsata, 
Fagr., Syst. Rhyn., p. AA, n. 26. — 
Membhracis Areuata, GEen., in R.v. Ent. 
de Silb., t. IIL, p. 224, n. 1. — Long. 
6à7 lig. — Corps noir ; prothorax blan- 
châtre, avec une grande tache et l’extré- 
mité noires; élylres noires; pattes de Ja 
même couleur.—Du Brésil. 

6. MEMBRACIS LUNATA. 

SroL., Cic., tab. 5, fig. 24 a. —Far., 
Syst. Rhyn., p. 8, n. 11.—GEnx., in Rev, 
Ent. de Sitb.,t. IL, p. 224, n. 5.—Long. 
5 lig. — Corps noirätre; prothorax trés- 
comprimé, avec deux bandes assez courtes 
en forme de demi lune, et une tache un 

peu avant l’extrémité d’un blanc diaphane;, 

pattes noires. — De Cayenne. 

7. MEMBRACIS FASCIATA. 

Fasn. , Syst. Rhyn., p. 9, n. 46. — 
Ouiv., Enc. méth., 1. VIL, p. 662, n:5. 
— Genx., in Silb. Rev. Ent., t. III, 
p. 225, n. 6.—Long. 6 lig. — Corps noir; 
prothorax ayant à sa partie antérieure une 
bande dentelée jaune , et à sa partie pos- 
térieure une plus étroite entiérement blan- 
che ; élytres et pattes noires, — Cette es- 
pèce se trouve au Brésil. 

8. MEMBRACIS ELEVATA. 
Srour., Cic., tab. 44, fig. 71.— Fanr., 
Syst. Rhyn., p. 8, n. 9.—Membracis T'es- 
tigera, Ounx., Enc. méth., 1 VII, p. 668, 
n. 8. — Membracis Fasciata, Coo., Illust. 
Icon., tab. 18, fig. 4.— Membracis Elevata, 
Genm., in lier. Ent. de Silberm ,t IT, 

MEMBRACIS, 

p. 225, n. 7. — Long. 6 à 7 lig. — Corps 
d’un noir brunâtre ; prothorax trés-foliacé, 
terminé en pointe postérieurement, ayant 
son bord antérieur et une tache un peu 
avant l’extrémité de couleur blanche ; 
élytres brunes; paîtes noires. — Cette es- 
pèce provient du Brésil, 

QUATRIÈME DIVISION. 

(Stegaspis.) 

Jambes postérieures dilatées latérale- 
ment et munies de fortes dents. 

9. MEMBRACIS FRONDITIA. : 
Cicada Fronditia, Lann., Syst. Nat., 

t. 11, p. 705, n. 3. — Srou., cic., tab. 6, 
fig. 31, a, b, c. — Membracis Fronditia, 
Fas., Syst. Rhyng., p. 7, n. 6. — Stegas- 
pis Fronditia, Burm., Handb, der Ent., 
t.2, p. 156, n. 1.—Long. 2 à 3 lig.—Corps 
d’un brun ferrugineux sans taches ; protho- 
rax foliacé, profondément échancré sur son 
sommet et dirigé antérieurement en un 
lobe obtus; pattes de la couleur du corps. 
— Cette espèce se trouve au Brésil. 

CINQUIÈME DIVISION. 
(Smilia.) 
Jambe sans dilatation. — Tarses aplatis, 

10. MEMBRACIS INFLATA. 

Fas., Syst. Rhyng., p. 6, n. 4. Smilia 
Inflata, Bur., Handb. der Ent., t. 11, 
p.437, n. 4. — Long. 6 lig. — Corps d’un 
jaune ferrugineux; prothorax élevé, vési- 
culeux, réticulé de noir, ayant en outre 
sept points de cette dernière couleur de 
chaque côté; élytres d’un jaune ferrugi- 
neux, ainsi que les pattes. — Cette belle 
espèce provient de Cayenne. Collection du 
Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. 

A1. MEMBRACIS VITULUS, 
Centrotus Vilulus, Fas., Syst. Rhyng., 
p. 20, n. 21. — Smilia Vitulus, Burm., 
Handb. der Ent., t. 11, p. 437, n. 2. — 
Long. 3 lig. — Corps d’un vert jaunâtre; 
prothorax bifide, ayant sur son bord et de 
chaque côté une ligne de couleur blanche. 

— Cette espèce se trouve au Brésil. 

42. MEMBRACIS VAGINATA. 
Smilia Vaginata, GErm., in Revue Ent. 
de Silber.,t. 111, p. 233, n. . — Long. 
6 lig. — Corps brunâtre; tête ponctuée, 
pâle, ayant dans son milieu une ligne d’un 


OXYRACHIS. 

brun noirâtre ; prothorax comprimé, fo- 
liacé, terminé en pointe, et dépassant l’ab- 
domen, ponctué, mais sans taches ; élytres 
livides, avec leurs nervures plus pâles, et 
leur bord postérieur plus obscur ; pattes et 
abdomen bruns. — Du Brésil. 

43. MEMBRACIS DICEROS. 

Say, Journ. Acad. of. Nat. Scienc. of 
Philad. — Smilia Diceros, Germ., Rev. Ent. 
de Silberm., t. LIL, p. 237, n. 12.— Long. 
4 à 5 lig. — Corps d’un jaune pâle, avec 
des points ocellés; prothorax ayant de cha- 
que côté une corne horizontale cônique, et 
ses côtés comprimés, avec une tache de 
chaque côté à sa base, et une autre près de 
l'extrémité d’un brun foncé ; pattes jaunes. 
— De l’Amérique Boréale. 

14. MEMBRACIS BUBALUS. 

Fas., Ent. Syst., t. 4, p. 14, n. 23. — 
Centratus Bubalus, ejusd., Syst. Rhyng., 
p. 20, n. 18. — Corps verdâtre ; tête rous- 
sâtre; prothorax vert, bifide, à peu près de 
la longueur de l’abdomen , et sans taches ; 
elytres diaphanes; pattes verdätres ; abdo- 
men fauve. — De l’Amérique du Nord. 

OXYRACHIS, Germ., Burm.; 
Hoplophora, Germ., BurM.; 
Centrotus, F48.; 
Pterygia, Lar. 

Ce genre se rapproche beaucoup des Cen- 
trotus, dont on le distingue par l’écusson 
entièrement caché; il a aussi de grands 
rapports avec les Membrucis, maïs le pro- 
thorax ne présente pas d’expansions folia- 
cées, mais il] recouvre entièrement l’abdo- 
men ; la tête est presque carrée, et son som- 
met s’avance un peu au-dessus du front ; 
les élytres sont en toit, de consistance co- 
riace, ayant avant leur extrémité une série 
de cellules, leur nervures n’atteignant pas 
le bord de l’élytre ; pattes peu longues, as- 
sez robustes, quelquefois avec une légère 
dilatation latérale, quelquefois entièrement 
simples. 

PREMIÈRE DIVISION. 
(Hoplophora, GER.) 

Toutes les jambes sans dilatation ; tarses 
grèles. 

4, OXYRACHIS VENOSA. 
Membracis Venosa, Mag. d’Ent.,t. IV, 
P. 17, 0. 16,+ Hoplophora F enosa, ejusd.. 

484 

in Revue Ent. de Silb., t. ILE, p. 241, n.1. 
— Buru., Handb. der Ent., t: 11, p. 134, 
n. 4. — Long. 3 à 4lig. — Corps d’un gris 
cendré, ayant des points ocellés ; prothorax 
ayant un grand nombre de carènes, et à sa 
parlie antérieure une corne aiguë, droite, 
de couleur noiïre.— Gette espèce se trouve 
au Brésil. 

2.. OXYRACHIS QUADRILINEATA. 

Hoplophora Quadrilineuta, GxrM., in 
Revue Entom. de Silb.,t. III, p. 244, n. 8. 
— Long. 3 à 4 lig. — Corps d’un jaune 
souffre ; tête rugueuse ; prothorax présen- 
tant en avant une corne comprimée , s’a- 
vançant postérieurement en une pointe de 
la longueur de l’abdomen, entièrement 
d’un jaune souffre, avec quatre lignes cour- 
tes, dont les intermédiaires entourent la 
corne, et le hord latéral d’un rouge de sang ; 
élytres rougeûtres, avec leur bord dia- 
phane ; le dessous du corps jaunâtre ; les 
jambes et les tarses annelés de brun.— De 
la Caroline. 

3. OYYRACHIS VITRATA. 

Centratus Vitratus, Fas., Syst. Rhyng., 
p. 20, n.23.— Hoplophora V'itrata; Buru., 
Handb. der Entom., t. 11, p.134, n. 2. — 
Long. 4 lig. — Corps d’un gris jaunâtre, 
couvert de points noirs; le prothorax ayant 
sur son bord:antérieur une tache et trois 
points de chaque côté de couleur noire ; 
pattes d’un jaune grisätre. — Du Brésil. 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Oxyrachis proprement dits.) 

Les jambes un peu dilatées latérale- 
ment, surtout les antérieures. — Protho- 
rax inutique. 

L. OXYRACHIS GENISTÆ. 

Centrotus Genistæ, Fas., Syst. Rhyn., 
p. 24, n. 26. — Panz. , Faun. Germ,, 
fasc. 50, n. 20.—Le Demi-Diable, Gx0Frr,, 
Hist. des Ins., t, 1, p. 424, n. 19. — 
Smilia Genistæ, Germ. , in Rev. Ent. de 
Silb.,t. IE p. 240, n. 21. — Oxyrachis 
Genistæ, BurM., Handb. der Ent.,t. 1, 
p. 1433, n. 2.— Long. 1 lig. :.— Corps d’un 
brun obscur, ponctué de noir, couvert 
d’une légère pubescence; prothorax noi- 
râtre, terminé en pointe et n’atteignant 
pas l'extrémité abdominale; élytres d’un 
gris jaunâtre, diaphanes, avec leurs ner- 
vures brunâtres; paltes brunes, avec les 
jambes ferrugineuses. — Cette jolie petite 


182 

espéce se trouve en France et en Allema- 
gne ; elle est fort rare aux environs de Pa- 
ris; elle se tient principalement sur les 
genèts, surtout le Genista Tinctoria. 

TROISIÈME DIVISION, 

Plerygia, Lar. 

Les jambes un peu dilatées latéralement, 
surtout les antérieures, — Prothorax muni 
a sa partie antérieure de deux cornes laté- 
rales. 

5. OXYRACHIS TARANDUS. 

Centrotus Tarandus,Fa8,, Syst. Rhyn., 
p. 19, n. 17. — Oxyrachis Tarandus , 
GERM., in Rev. Ent. de Silb.,-t. IIE, 
p. 132, n. 4. — Bunx., Handb. der Ent., 
t. LI, p. 453, n. 4. — Long. 3 lig.—Corps 
d’un brun rougeûtre, trés-ponctué; pro- 
thorax ayant à sa partie antérieure deux 
cornes aplaties, recourbées en arrière, et 
à sa partie postérieure une seule pointe pro- 
longée sur l’abdomen en une épine aiguë ; 
élytres diaphanes, avec leurs nervures fer- 
rugineuses ; le dessous du corps brunätre, 
et les pattes roussâtres.— Cette espèce se 
uouve aux Indes-Orientales ;elle ne paraît 
pas trés-rare. 

6, OXYRACHIS FUSCICORNIS. 

GERM. , in feu. Ent. de Silb., t. III, 
p. 232, n. 2.—Long. 2 lig. =.— Corps d’un 
brun noirâtre ; prothorax ponctué, couvert 
d’une pubescence d’un gris jaunâtre, ayant 
antérieurement deux cornes côniques, et 
deux carènes divergentes à l’extrémité ; 
élytres diaphanes, avec leurs nervures fer- 
rugineuses ; pattes brunes. — Du Cap de 
Bonne-Espérance. 

CENTROTUS, Fazr., Lare., etc. ; 
Acanthicus, Lar. 

Tête élargie, ayant son bord antérieur re- 
levé.— Antennes ayant leur premier article 
assez gros, le second beaucoup plus petit, 
portant une soie fort longue. —Prothorax 
corné latéralement, se prolongeant posté- 
rieurement en une pointe trés-élroile. — 
Ecusson visible. — Elytres entièrement dé- 
gagées du prothorax.— Pattes assez robus- 
tes ; les jambes antérieures comprimées, 
les autres prismatiques. — Les tarses pos- 
térieurs plus longs que les autres. 

Les Centrotus, tels qu’ils sont restreints 
maintenant, se distinguent des autres gen- 
res, ou au moins des précédens, par leur 

HETERONOŒUS. 

écusson visible et, par leurs élytres libres ; 
tandis que dans les genres précédens elles 
sont plus ou moins engagées sous le pro- 
thorax, La forme des jambes élargies les 
distingue encore de plusieurs des genres 
suivans. 

1. CENTROTUS CORNUTUS. (Pl: 43, fig. 8.) 

Linn., Syst. Nat., 1. II, p. 705, n.6.— 
SToLL., Cic. , tab. 40, fig. 47. — Decéer, 
Ins:, t IN, p.181 , n4 8, tab. 44, fig. 22, 
— Scao&rr., 1con., tab. 92, fig. 2,—Ourv., 
ÆEnc:, 1, V1, p. 665, n. 22.—Fapr., Syst. 
Fhyn., p.19, n. 15.—Panz., Faun. Germ., 
fasc. 50 , n. 49. — Germ., Mag.,t. VI, 
p. 32, n. 1; ejusd., in Rev. Ent. de Silb., 
P+ 256, n. 4. — Burw., Handb. der Ent., 
t. Il, p. 432. — Le Petit-Diable, Gæorr., 
Hist. des Ins., t. 11, p. 423, n. 48. pl. 9, 
fig. 2. — Long. 4 big. — Corps d’un brun 
noirâtre ; prothorax finement chagriné , 
ayant à sa partie antérieure deux cornes 
aiguës et trigones , et sa partie postérieure 
trés-rétrécie, ondulée et gibbeuse dans le 
milieu, l'extrémité atteignant le bout de lab. 
domen ; pattes d’un brun noirâtre.—CGette 
espèce se rencontre dans la plus grande 
partie de l’Europe ; elle est commune aux 
environs de Paris, et se tient sur différentes 
plantes, surtout dans les endroïtshumides; 
elle saute avec beaucoup d’agilité. 

2. CENTROTUS TAURUS. 

Centrotus Taurus, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 20, n.19. — Germ., in lieu. Ent. de 
Silb.. t. 111, p. 257, n. 5. — Membracis 
Taurus, Ouiv., Enc. Méth.,t. VIH, p. 665, 
n. 23. — SroL., Cic., tab. 19, fig. 404.— 
Long. 4 lig.— Corps noir ; écusson couvert 
d’une pubescence blanchâtre, ainsi que les 
côtés de la poitrine; prothorax ayant anté- 
rieurement deux cornes en faux; élytres 
brunâtres; pattes de la même couleur. — 
Des Indes-Orientales. 

HETERONOTUS, Lar., Bur. ; 
Combophora, Gers., Burx. ; 

Ce genre se distingue de tous les autres, 
surlout par la forme du prothorax, qui pré- 
sente un très-grand développement ayant 
la forme d’une bulle vésiculeuse terminée 
par trois épines. — La tête est plane et 
presque triangulaire. — Elytres béantes à 
l’extrémité, ayant une échancrure au bord 
interne, leurs nervures fourchues et paral- 
lèles, n’atteignant pas l'extrémité des ély- 
tes et formant cinq cellules, — Pattes 


BOCYDIUM. 

fort: grêles; les jambes prismatiques et 
ciliées. 1: 

Ge petit genre, fort singulier, ne ren- 
ferme que quelques espèces. 

1. HETERONOTUS BESCKII. 

Combophora Besckii, GErm., in Rev. 
Ent. de Silb., t. I, p. 232, n. 44, tab. 12; 
ejusd. , in eod, loc., t. III, p. 253, n. 1.— 
Membracis  Cucullata, Pertx, Delect. 
Anim. Articul., p. 178, tab. 35, fig. 9. — 
Long. 4 lig. — Corps rosé ou blanchôtre ; 
tête ayant dans son milieu une ligne noire 
et une autre de chaque. côté; prothorax 
ayant antérieurement une double ligne 
noire qui seréunit postérieurement , et en 
arrière trois bandes ondées de. couleur 
noire, la première souvent interrompue et 
formant alors plusieurs taches, la dernière 
située tout-à-fait à la base de l’épine ter- 
minale ; élytres diaphanes, enfumées à ‘la 
base , et ayant près de leur extrémité une 
bande transversale brunâtre; pattes d’un 
brun noirâtre, quelquefois entiérement 
noires et quelquefois roussâtres, — Cette 
charmante espèce se trouve au Brésil, 

2. HETERONOTUS SIGNATUS. 
Burm. , in Rev. Ent. de Silb.,t. I, 
p. 228, n. 3; ejusd., Hand. der Ent., t. Il, 
p. 150, n. 1. — Long. 5 lig. — Corps d’un 
brun ferrugineux dans toute son étendue ; 
le prothorax ayant son bord latéral et trois 
lignes longitudivales jaunâtres. dont la mé- 
diane se divise. postérieurement pour se 
joindre de chaque côté aux bords latéraux ; 
paltes de la couleur du corps.—Du Brésil. 

COMBOPHORA, Geru. , BURM. ; 
Cyphonia, Lar. 

Ce genre a la plus grande analogie avec 
le précédent et ne devroit peut-être pas en 
être séparé. — Le prothoiax présente éga- 
lement une espèce de vessie armée de 
dents robustes ; maislesélytres, au lieu d’of- 
frir des nervures fourchues et parallèles, 
présentent une réliculation transverse, 
très-apparente. 

Ce dernier caractère est le seul qui 
permette de distinguer facilement ce genre 
du précédent ; il ne renferme qu’un fort 
petit nombre d’espèces propres à l’Améri- 
que-Méridionale, et toutes de très-petite 
taille. : 

Le type est le 

COMBOPHORA CLAVATA. 
Centrotus Clavatus, Fan, Syst, Rhyn., 

483: 

p.17, n.4.—Srouz., Cic., tab. 21, fig. 415. 
— Membracis Bulbifera , Germ., Mag., 
t. IV, p. 30, n. 40.— Combophora Clavata, 
Burs“., Hand. der Ent. t. LL, p.129, n. 4. 
— Long. 2 à 3 lig. — Corps noirâtre; tête 
ayant son sommet jaunâtre ; prothorax 
chagriné , ayant vers sa partie moyenne, 
de chaque côté, une grande épine recour- 
bée, roussâtre, et son extrémité terminée. 
de chaque côté par une épine extrême- 
ment longue et mince, et de chaque côté. 
par un globe roussâtre surmonté d’une 
épine ; élytres diaphanes, avec leurs ner- 
yures brunes ; pattes jaunes. — Cette jolie 
espèce se trouve au Brésil, 

LAMPROPTERA, Gerw. 

Tête infléchie perpendiculairement. tri- 
gone, ayant son vertex élevé et muni d’une 
épine. — Prothorax prolongé en arriére et 
épineux vers la partie moyenne.—Ecusson 
visible. — Elytres embrassant les côtés du 
corps, leurs nervures formant à l’extrémité 
quatre cellules. — Pattes fort grêles, assez 
longues. 

M. Germar a fait connoître deux espè- 
ces qui appartiennent à ce genre. 

1. LAMPROPTERA CAPREOLUS. 

Cenirotus Capreolus, GErm., Mag. 
Ent., t. 1V, p. 35, n. 5, tab. 4, fig. 4 — 
Lamproptera Capreolus, ejusd., Rev. Ent. 
de Silb., t. III, p. 261, n. 4. — Lamprop- 
tera Capra, Burm., Hand. der Ent., t. 1, 
D. 131, n. 1.—Long, 2 lig. 2.— Corps noi- 
râtre ; prothorax avec une corne droite ; 
écusson ayant aussi une corne droite et 
comprimée ;. élytres blanches, trés-bril- 
lantes, avec trois bandes noires ; pattes noi- 
res.— Du Brésil. 

2. LAMPROPTERA VACCA. 

Centrotus Vacca, Germ., Mag. d’Ent., 
t. IV, p.34, n. 6.—Lamproptera Vacca , 
ejusd., in Rev. Ent. de Silb., t. II, p.131, 
n.2.—Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 131, 
n. 2. — Long. 2 lig, — Corps noir; pro- 
thorax et écusson cornus, ayant leurs cor- 
nes convergentes à l’extrémité ; élytres 
blanches, trés-brillantes, avec la base et 
Pextrémité noires. — Du Brésil, 

Toutes les espèces de ce genre provien- 
nent de l’Amérique-Méridionale, 

BOCYDIUM, Larr. ; 
Centrotus, Fasr. ; Sphærconotus, Lar. 

Tête élargie. — Front grêle; le vertex 
plat,.ni élevé ni épineux, —Prothorax sans 


184 

prolongement postérieur, ayant près du 
bord antérieur un petit tube portant à son 
extrémité plusieurs vésicules arrondies, et 
en arrière une longue épine.— Elytres em- 
brassant les parties latérales du corps, les 
nervures atteignant tout-à-fait leur extré- 
mité.— Pattes longues, grêles, sans épines 
à l'extrémité des jambes. — Les tarses à 
peu près tous de la même longueur. 

On ne connoit encore de ce genre re- 
marquable que des espèces du Brésil. 

4. BOCYDIUM GLOBULARE. (PI. 44, fig. 4.) 

SroLL., Cic., lab. 98, fig. 163. — Cicada 
Globulare, Parr.., Piz. Zool., fase. 9, 
p. 22, tab. 4, fig. 42. — Centrotus Globu- 
laris, Fasr., Syst. Rhyng., p. 46, n. 3.— 
GEu., Mag. d'Ent., t. IV, p. 32, n. 3.— 
Sphærconotus Globularis, Lap., Ann. de 
ta Soc. Ent. de France, t. 1, p. 229. — 
- Bocydium Giobulare, Buüurm., Hand. der 
ÆEnt., t1E, p. 4129, n.1.— Ger., in Rev. 
Ent. de Silb.. 1. ILE. p. 260, n. 4.—Long. 
2 lig. £. — ‘Fête entiérement noire; pro- 
thorax de la mème couleur, sans taches, 
son prolongement supérieur ayant quatre 
petites boules vésiculeuses noires, les deux 
postérieures surmontées d’une épine et 
avant entre elles deux une épine tres-lon- 
ue et très-mince s'étendant au-dessous du 
corps; élytres diaphanes, brunâtres à l’ex- 
trémité; écusson sans taches ; abdamen 
roussâtre, avec l’extrémité noire ; pattes 
plus claires. — Cette espèce se trouve au 
Brésil, où elle est assez rare, 

2. BOCYDIUM GL.OBIFERUM. 

Germ., in lieu. Ent. de Silb. ,t. 1II, 
p. 260, n. 2. — [ong. 2 lig. ? a 3 lig. — 
Cette espèce est trés-voisine de la précé- 
dente et s’en distingue par un petit nom- 
bre de caraclères ; sa taille est ordinaire- 
ment un peu plus grande. La tête présente 
deux bandes d’un blanc jaupâtre ; protho- 
rax en ayant quatre à sa partie antérieure; 
l'écusson avec deux points de cette der- 
micre couleur à la base; les nervures des 
éh tres ayant une bordure brune plus large. 
— Cette espèce se trouve également au 
Brésil, mais elle est encore plus rare que 
l'espèce précédente. Collect. du Muséum 
d’Ilist Nat. de Paris. 

HEMIPTYCHA, Grrx., Burx. ; 
Umbonia, Bunx. ; Alypa, Lar.; 
Membracis, Kasr. 

Ce genre ressemble brancoup aux Cen- 
énotus proprement dits; mais l’écusson 

HEMIPTYCHA. 

n'est pas visible, et le prothorax, égalément 
muni de pointes, recouvre toute la partie 
supérieure du eorps. — La tête est très- 
large, terminée en pointe, — Les élytres 
sont étroites, rejetées sur les côtés, ayant 
leur bord intérieur caché sous le protho- 
rax , ayant leurs nervures parallèles; les 
dernières formant à l'extrémité des cellu- 
les allongées. — Pattes assez épaisses; les 
jambes prismatiques et ciliées. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Hemiptycha. 

Tarses postérieurs aussi longs que Îes 
antérieurs. 

A. HÉMIPT CHA PUNCTATA. 

Centrotus Punctatus.Fas. Syst.Rhing., 
p- 18, n. 42. — Hemiptycha Punctata, 
Burs., Hand. der Ent., t. IT. p. 439, 
n, 4.— Long. 8 lig. — Corps d’un brun 
foncé, couvert de pelits points jaunâtres 
très-nombreux, et très-serrés; prothorax 
portant à sa partie antérieure deux gran- 
des cornes divergentes, cintréesen arriére, 
noires à leur extrémité. Elytres presque 
nyalines, un peu enfumées, avec leur bord 
avtérieur brun; pattes noires, avec les 
articulations roussâtres. — Cette espèce se 
trouve au Brésil. 

2. HEMIPTYCHA ANTICA. 

Membracis Antica, Germ., Mag. d'Ent., 
tIV,p.45,n. 6. — Hemiptycha Antica, 
ejusd., Rev. Ent. de Silberm.,t. LIT, p.247, 
n. 6. — Burm.. Hand. der Ent.,t, il, 
p- 440, n. 3. — Long. 2 lig. et +. — Corps 
d’un jaune brunâtre ; prothorax profon- 
dément échancré près des angles humé- 
raux, ayant le dos comprimé, foliacé , très- 
finement ponctué, avec une tache bruneà 
sa partie antérieure ; élytres brunes; pattes 
avec les cuisses de cette dernière couleur ; 
les jambes et les tarses de Ja nuance géné. 
rale de l’insecte. — Du Brésil. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Umbonia, Burn. 

Farses postérieurs plus petits que les 
antérieurs. 

8. HEMIPTYCHA SPINOSA. (PI. 48, fig: 6.) 

SToLL., Cic., lab. 21, fig. 4116. — Cen- 
trotus Spinosus, Fasr., Syst. Rhynq., 
p. 47, 0. 6, — Membracis Armata, Ene, 


DARNIS. 185 

Méth.,t. VIII, p. — Umbonia Spinosa. 
Burm., Hand. der Ent.,t. 11, p. 138, 
n. 4. — Long. 6 à 7. lig. — Corps d’un 
jaune testacé; prothorax fortement cha- 
griné , ayant dans son milieu une pointe 
trés-élevée et fort aiguë : etes lignes rou- 
ges, bordées de jaune pâle ; rayonnant vers 
le sommet de la pointe; élytres diaphanes, 
légèrement lavées de jaunâtre , avec leurs 
nervures brunes ; paites jaunes. — Cette 
jolie espèce est assez commune au Brésil. 

DARNIS, Fagr., LAT., GERM., 
Tragopa, GER. 

Ce genre s’éloigne peu du précédent; 
mais il s’en distingue facilement par le 
prothorax enveloppant le corps, et cachant 
presque entiérement les élytres ; mais 
complétement dépourvu d’épine.— La tête 
est courte et fort large, — Les élytres sont 
fixées sur les parties latérales du corps et 
cachées sous le prothorax; leurs ner- 
\ures h’atteignent pas entièrement leur 
extrémité, et elles forment des cellules 
plus ou moins allongées, au nombre de 
quatre ou cinq. — Pattes grêles, avec les 
jambes garnies d’épines. 

Ce genre renferme un petit nombre 

d’espèces propres à l’Amérique-Méridio- : 

nale. 
PREMIÈRE DIVISION. 
Darnis. 

Elytres ayant cinq nervures à leur extré- 
mité. 

A. DARNIS OLIVACEA. 

Fagr., Syst. Rhyng., p. 28, n. 8. — 
Srozr.. Cicad., tab. 18, fig. 97.— Burm., 
Iland. der Ent.,t. 11, p. 441, n. 4. — 
Long. 5 à 6 lig. — Corps d’un jaune oli- 
vacé sans-taches; prothorax terminé en 
une pointe aiguë de couleur noire; ély- 
tres diaphanes, avec leur bord brunûtre ; 
pattes olivacées. — Du Brésil. 

2. DARNIS LATERALIS. 

Fagr., Syst. Rhyng., p. 27, n. 6. — 
Membracis Lateralis, Coques. , Illust. 
Icon., 2, tab. 48, fig. 9.— Darnis lateralis, 
GERM., Rev. Ent. de Silberm., t. 111, 
p. 250, n. 4. — Long. 5 lig.— Corps noir, 
assez brillant; tête ayant un point sur son 
sommet , et ses côtés d’un jaune roussâtre; 
prothorax noir, avec une large bordure 
jaune ; élytres d’un brun foncé ; pattes avec 

les cuisses noires, et leur extrémité jaune ; 
les jambes de cette dernière couleur , et 
leur extrémité noire ; les tarses entière- 
ment jaunes.— Cette espècese trouve aussi 
au Brésil, 

3. DARNIS GONVOLUTA. 

Membracis Convoluta, Fasr., Syst. 
Rhyn., p. 44. n. 24. — Ovrv., Encyct. 
Method.,t. VII. p. 664. n. 42. — Mem- 
bracis Atomaria.Grr.,Magaz. d’Ent., IV, 
p.12. n.:3.—Darnis Convoluta, ejusd., 
Rev. Ent. de- Silberm., p. 2514, n. 4. — 
Burm.; Jand. der Ent., 1. IL, p.141, 
n. 2. — Long. 5 à 7 lig.—Corps brunûtre, 
quelquefois olivacé , ou d’un jaune pâle, 
ayant des points nombreux plus clairs que 
la couleur générale de l’insecte ; prothorax 
avant son bord antérieur et ses angles hu- 
méraux d’un jaune pâle ; pattes de la même 
couleur, —Cette espèce provient du Brésil, 

DEUXIÈME DIVISION. 
Tragopa, GERM.; 

Elytres n’ayant que quatre nervures à 
leur extrémité. 

LH. DARNIS PICTA. 

FaBr., Syst. Ryng., p. 27, n. A1. — 
Coo., IL, 2, tab. 48, fig. 10. — Srozr. , 
Cicad., tab., fig. 89. — Tragopa Picta, 
Burm., Hand. der Ent., t. Il, p. 444,, 
p. 4. — Long. 4 lig. + — Corps d’un 
brun noirâtre ; prothorax de cette couleur, 
ayant dans son milieu une croix , et à 
l'extrémité un point ferrugineux bordé de 
jaune pâle ; élytres brunes dans leur moi- 
tié antérieure, diaphanes dans le reste de 
leur étendue, avec une tache brune ; pattes 
jaunes. — De la Guyane. 

5. DARNIS CIMICOIDES. 

Fazr., Syst. Rhyn., p. 25, n. 4.—Tra- 
gopa Cimicoides, Burs., Hand. der Ent., 
t. Il, p. 442, n. 2. — Long. 1 lig. +. — 
Corps ferrugineux, en dessus couvert de 
petits points noirs extrêmement serrés, et 
entiérement noir en dessous; prothorax 
ayant de chaque côté une épine aiguë; 
élytres transparentes, avec leur bord exté- 
rieurnoirâtre et leur extrémité légérement 
enfumée; pattes antérieures et intermé- 
diaires jaunes, avec la base des cuisses et 
les tarses noirs, les postérieures entière 
ment d’un brun noirâtre,—De la Guyane, 
Coll. du Muséum. 


456 
POLYGLYPTA, Bunw. 

Ce genre se distingue de tous les autres 
de cette famille, par le prothorax, qui 
s'avance en pointe à sa partie antérieure, 
de manière à couvrir complétement la tête. 
— Cette dernière est courte ‘et peu large. 
— Le prothorax couvre en arrière tout le 
corps et cache la plus grande partie des 
élytres. — Ces dernières sont longues et 
étroites, et leurs nervures forment cinq 
cellules, — Pattes peu longues, velues, 
mais mutiques: — Les jambes postérieu- 
res seules terminées par une petite épine. 

Le type de ce genre est le 

POLYGLYPTA COSTATA. 

Bur., Hand. der Ent., t 11, p. 442, 
n. 4. — Long. 7 à 8 lig. — Corps extrè- 
mement étroit, tout-à-fail linéaire, d’un 
jaune grisätre; prothorax très-fortement 
ponctué ; ayant sept côtes élevées très-sail- 
Jantes, les latérales tachelées de brun, 
la pointe antérieure brune en dessous, 
avec une côte dans son milieu d’un jaune 
pâle ; pattes de cette dernière couleur; ély- 
tres bruntres assez brillantes, — Du Mexi- 
que. 

CYPHOTES, Burx. 

Ge genre se distingue de ses congénères 
encore par le prothorax, qui west nulle- 
ment avancé sur la Lête, mais qui présente 
uve forme extrêmement irrégulière et qui 
estcomme bossu. 

On n’a encore déduit de ce genre qu’une 
seule espèce, qui m’esl entiérement incon- 
uue. 

CYPHOTES NODOSA. 

Bcru., Hand der Ent.,t. 11, p. 443, 
n. 4. — Long. 5 lig. — Corps brunûtre, 
parsemé de poiis jaunes ; prothorax inégal, 
avec les angles huméraux épineux, et des 
nodosités plus en arrière; léxtrémité 
pointue et comprimée. — Du Brésil. 

ENTYL!A, Gerx., Burx. 

Ce genre a beaucoup de rapport avec les 
Darnis. — La tête est plane et trigone. — 
Le prothorax est uni et légèrement voûté 
etne s’avance pas au-dessus de la tête. — 
Les élytres sont en partie cachées sous le 

MACHÆROTA. 

prothorax, avec leur bord coriace ; et leurs 
nervures forment à leur extrémité cinq 
nervures arrondies. — Les jambes sont pris- 
matiques et ciliées. ! 
M. Germar a décrit dans son genre En- 
tylia(Rev. Ent. de Silb.,) plusieurs espèces 
qui appartiennent au genre Hemiptycha. 

ENTYLIA LONGULA. 

Bur., Hand. der Ent., t. 11, p. 443, 
n. 1.— Long. 2 lign. — Corps d’un brun 
roussâtre , avec la tête large ; prothiorax 
sans taches ; élytres diaphanes, avec leur 
extrémité , et une tache située un peu 
avant leur extrémité, d’un brun obscur ; 
pattes de la couleur du corps. — Du Brésil. 

MACHZÆROTA , Burx. ; 

C’est surtout par la forme du front, que 
ce genre se distingue de tous les autres. 
— La tête est fort grêle. — Le vertex est 
incliné en dehors. — Le front est presque 
mou, enfoncé dans son milieu. et élevé sur 
les bords postérieurs. — Les Antennes sont 
inséréesdansune cavité, en avant des yeux. 
— L'article basilaire est épais et Ja soie 
terminale longue et grêle. — Le protho- 
rax est voûté. — Les élytres sont diapha- 
nes, avec sept nervures à leur extrémité. 
— L’écusson est épais, ayant dans Son mi- 
lieu un grand sillon portant une longue 
épine, — Pattes grêles. — Les jambes pos- 
térieures et les premiers articles de leurs 
tarses ayant une couronne d’épines à leur 
extrémité, comme dans les Cercopis. 

Ce genre singulier, que nous a fait con- 
paître M. Burmeister, est trés-différent 
de tous les autres genres de la famille des 
Memgraciens , et semble établir un passage 
entre cette famille et celle des CrcaneL- 
LIENS, 

La seule espèce connue est le 

MACHÆEROTA ENSIFERA. 

Bors., Hand. der Ent.,t. I, p. 128. 
n.4, — Long. 4 lig. — Corps jaunûtre, 
plus brun en dessus ; front noir ; prothorax 
orné de quatre lignes jaunes ; écusson ayant 
à sa base une ligne jaune de chaque côté 
et à l'extrémité de son sillon des points 
noirs; élytres diaphanes , jaunâtres anté- 
rieurement, avec les nervures de l’extré- 
mité noirâtres, — Cette espèce a été trou- 
vée à Manille. 


CERCOPIS, 

Caractères. Antennes insérées devant 
les yeux, composées de trois articles. — 
Ocelles au nombre de deux. — Front gros 
et court. —-Ecusson toujours à décou- 
vert. 

Cette famillé se compose d’un assez 
grand nombre de genres; quelques-uns 
renferment une assez grande quantité d’es- 
pèces; 

La plupart proviennent de l Amérique ; 
cependant l’on en rencontre dans lesautres 
parties du monde, mais en beaucoup plus 
petit nombre. 

Plusieurs espèces de GicaDELLIENS sont 
assez grosses et ornées de belles couleurs ; 
mais la plupart sont de petite taille. 

Genres: Cercopis, Aphrophora , Telti- 
gonia, Evacanthus, Penthimia, Ledra, 
Scaris, Gypona, Eupelix, Jassus, Ætha- 
lion, Eurymela, Typhlocyba, Dorydium, 
Ülopa. 

CERCOPIS, Fagr., LAT,, GERM. ; 
Cicada, Lix. 

Corps assez massif. — Front large, en- 
foncé dans son milieu, — Antennes ayant 
leur troisième article cônique et terminé 
par une soie inarticulée. — Prothorax con- 
vexe, — Ecusson triangulaire. — Elytres 
coriaces dans toute leur étendue , embras- 
sant les parties latérales du corps.— Pattes 
assez longues. — Les jambes postérieures 
armées d’une forte pointe dans leur milieu 
et d’une couronne d’épines trés-fines, à leur 
extrémité, ainsi que leurs deux premiers 
articles. 

Ce genre renferme une très-grande 
quantité d’espèces. 

A. CERCOPIS MIRABILIS. 

BLanca, — Long. 45 lig. — Corps d’un 
noir foncé très-brillant; tête d’un jaune 
blanchâtre, ayant au-dessous deux points 
uoirs de chaque côté; prothorax de la 
même couleur que la tête, ayant prés de 
son bord antérieur quatre points noirs, 
quelquefois très-gros et d’autres fois entie- 
rement nuls ; écusson de la même couleur 
que le prothorax, avec son extrémité noire 
et deux points de la même couleur à sa 
base ; élytres d’un noir trés-brillant , sans 
taches ; ailes transparentes, mais d’un noir 

157 

QUATRIÈME FAMILLE. — CICADELLIENS. 

assez forcé ; l'abdomen et les pattes entiè- 
rement noirs, — De l’Ile de Madagascar, 
Collection du Muséum d'Histoire Naturelle 
de Paris. 

2. CERCOPIS VIRIDANS. 

Guér., voyez de BÉLANGER, pl. 3, fig. 7. 
— Long. 40 à 44 lig. — Corps d’un noir 
verdâtre trés-luisant ; tête velue, sans ta- 
ches; prothorax formant de chaque côté, 
dans sa parlie moyenne, un angle trés- 
saillant, ayant sa surface extrêmement lisse 
et brillante; écusson rugueux ; élytres plus 
verdâtres, surtout à leur extrémité , ayant 
leurs nervures trèssaillantes; pattes d’un 
rouge violacé ;abdomen noir, avec son der- 
nier segment d’un rouge vif. — Du Ben- 
gale. — Collection du Muséum d'Histoire 
Naturelle de Paris. 

3. CERCOPIS FURCATA. (PI. 44, fig. 2.) 

Ger., Mag.d’ Ent.,t. IV, p. 39.n. 2.— 
Burs., Hand. der Ent.,t. 11, p. 424. n. 2. 
— Long. 40 à 41 lig, — Corps noir ; Front 
rouge , avec le sommet de la tête noir, 
prothorax d’un rouge brillant, avecson bord 
antérieur noir ; écusson entièrement de cette 
couleur ; élytres rouges, plus jaunes dans 
leur milieu, ayant leur bord sutural et une 
ligne longitudinale à leur base ; se bifur- 
quant vers la moitié de sa longueur et 
vers l'extrémité de leur bord marginal; 
une tache prés du bord extérieur, et une 
autre prés du bord sutural, de couleur noire; 
abdomen entiérement noir; pattes de la 
même couleur, avec leur partie inférieure 
tirant quelquefois un peu sur le rougeâtre. 
— Cette espèce se trouve communément 
au Brésil. 

4. CERCOPIS RUBRA. (PI. 44, fig. 3.) 

Cic. Rubra, Lix., Syst. Nat., t. II, 
p« 714, n, 45.— Srouz.. Cic., tab..2, fig 2. 
—Cercopis Cruent., Fazs,, Syst. Rhyn., 
p. 91, n. 44. — Cercopis Rubra , Gerx., 
Mag. 1. IV , p. 41, n. 5. — Burm., Hand. 
der Ent., 1. 11, p. 425, n. 3. — Long, 5 
à 6 lig.— Corps d’un rouge de brique très- 
brillant ; tête et thorax sans taches, écusson 
ayant son extrémité plus päle ; élytres d’un 
brun noirätre, avec deux bandes transver- 
sales assez larges, de couleur jaune-soufre, 
l’une située à leur base, l’autre vers les 
deux liers de leur longueur; pattes de la 


LEE) 

couleur générale du corps. — Cette espèce 
est assez commune au Brésil. 

5. CERCOPIS FESTA. 

Germ., Mag. d'Ent., t. IV, p. 40, n. 3. 
— Long. 5 à 6 lig. — Corps d’un rose rou- 
geâtre ; front étroit, noir à son extrémité ; 
antennes de cette dernière couleur ; corselet 
et écusson rosés, sans taches ; élytres de Ja 
même nuance, avec deux lignes longitudi- 
nales n’atteignant pas leur extrémité, et 
leur bord postérieur noir; le dessous du 
corps rougeâtre ; pattes grêles ; les cuisses 
rougeâtres, avec leur extrémité noire ; les 
jambes et les tarses de cette couleur, — 
Cette espèce se trouve au Brésil, 

6. CERCOPIS MELANOPTERA. 

Germ., Magaz.d'Entomol., t. IV, p. 43. 
0. 10.— Long. 5 lig. — Corps d’un rouge 
uf ; tête, corselet, écusson, de cette cou- 
leur, sans taches ; élytres noires, avec leur 
base d’un rouge brillant ; ailes entièrement 
noires; cuisses rouges; jambes et tarses 
noirs, — Du Brésil, Collection du Mu- 
séum,. 

7. CERCOPIS GRATIOSA. 

Bcancu. — Long. 5 lig. 2 — Corps d’un 
rouge très-pâle ; tête et corselet d’un fauve 
clair, sant taches; écusson de la même 
nuance, bordé de rouge plus vif ; élytreu 
d’un gris jaunâtre, presque transparentes, 
avec leur extrémité bordée de noir et deux 
bandes transversales étroites, d’un rouge 
vermeil ; le dessous du corps et les pattes 
entièrement rouges. — Cette espèce pro- 
vient du Brésil. Coll. du Museum d’Hist. 
Naturelle de Paris, 

8. CERCOPIS SANGUINOLENTA.(P1. 14, fig.4.) 

Cicada Sanguinolenta, Lin, Syst. Nat. 
L. IL, p. 708, n. 22. — Cercopis Sanguino- 
lenta, Fagr., Syst. Rhing., p. 92, n. 20.— 
ScopoLr, Faun Carn., p. 112, n. 330. — 
Panz., Faun. Germ., fasc. 33, fig. 42. — 
Ger., Mag. d'Ent., t. 1V, p. 44., n. 43, 
— Burw., Hand. der Ent., t. 11, p. 125, 
n. 7.— La Cigale à taches rouges, G&oFrF,, 
Hist, des Insect., t. 1, p. 418, n..6, 
tab. 8, fig. 5. — Long. 4 lig. . — Corps 
d’un noir brillant; tête et thorax sans ta- 
ches; élytres ayant chacune troistaches rou- 
ges, la première située à leur base, la se- 
conde versle milieu, et la troisième un peu 
avant leur extrémité et formant , avec la 
tache de l’élytre opposée, une bande trans- 
versale ; abdomen rouge en dessus, noir 
eu dessous, avec les côtés rouges ponctués 

APHROPHORA. 

de noir; pattes noires, avec les articula- 
tions rouges. — France, ltalie. 

Var. À, Cercopis Mactata, Germ., Mag. 
d'Ent.,t. IV, p. 44, n. 44. — Abdomes 
presque entièrement rouge en dessous ; pat- 
tes noires; taches des élytres plus petites, 
— Europe mérid. 

Var. B. Cercopis Vulnerata, GER., 
Meg. d'Ent., t. IV, p. 45, n. 45 — Ab- 
domen presque rouge en dessous; patte: 
noires ; taches des élytres plus grandes. — 
Allemagne.— Cette jolie espèce, répandue 
dans toute l’Europe, offre un grand nombre 
de variétés, qui différent les unes des au- 
tres parles taches desélytres, plus ou moins 
grandes; les pattes et l'abdomen ayant plus 
de rouge ou plus de noir. 

C’est principalement le type de l'espèce 
que l’on trouve aux environs de Paris; les va- 
riéléssont en général propres aux partiesmé 
ridionales de l’Europe. — Cette espèce se 
rencontre assez fréquemment aux environs 
de Paris, dans les lieuxombrages, mais tou- 
joursisolée ; elle saute de plante en plante, 
mais comme elle est assez pesante, on la 
saisit facilement. 

APHROPHORA, Germ., Lap. et SERv., 
Burt. ; 

Ptyela, Lar. et Senv.;-Cicada, LinN. ; 
Cercopis, Fagr., LATR, 

Ce genre se rapproche extrêmement des 
Cercopis, et ne devroit peut-être pas en 
être séparé , si l’un et l’autre genres n’é- 
toient assez nombreux; les Aphrophora 
ont le corps plus étroit, surtout antérieure- 
ment, et leursélytres plusserrées contre les 
côtés du corps; mais on les distingue sur- 
tout par la tête, qui est beaucoup plus large 
et dont le front est tranchant sur son bord 
au lieu d’être arrondi. —-Les pattes posté- 
rieures présentent deux épines sur Îles jam- 
bes, une couronne de plus petites à leur 
extrémité ainsi qu’à celle des deux pre- 
miers articles des tarses. 

Cegenre renferme déjà une assez grande 
quantité d’espêces; la plupart sont euro- 
péennes et de taille assez petite. 

1. APHROPHORA GROSSA. 

Fasr., Syst. Rhyn. — Long. 8 lig, — 
Corps d’un jaune grisàtre ; tête tachetée de 
noir sur son bord postérieur; corselet 
jaune dans sa moitié antérieure, avec quel- 
ques points près du bord d’un brun noirà- 
tre, quelquefois plus pâles dans sa moitié 


TETTIGONIA. 

postérieure , où ils forment desdentelures ; 
écusson gris ou brunâtre ; élytres brunes, 
assez brillantes, ayant leur base tachetée de 
jaune pâle , chacune ayant en outre sur le 
bord extérieur deux grandes taches de la 
même nuance, l’une située vers le tiers an- 
térieur de leur longueur, l’autre vers les 
deux tiers ; ailes grisâtres, presque diapha- 
nes; abdomen jaune ; pattes de la même 
couleur, avec les jambes tachetées de brun. 
— Cette belle espèce provient du Cap de 
Bonne - Espérance. Coll. du Mus, d’Hlist, 
Nat. de Paris, 

2. APHROPHORA SPUMARIA. (PI. 44, fig. 5.) 
Cicada Spumaria , Linn., Syst. Nat., 
t. II, p, 708, n.24.—Cercopis Spumaria, 
Fazr., Syst. Rhyn., p. 95, n. 35. — 
Cercopis Bifasciata, PAN7., Faun. Germ., 
fasc: 7, tab. 20. — La Cigale Bédeaude, 
Georr., Hist. des Ins., t. 1, p. 45, n. 2. 
— Cercopis Spumaria, GErm., Mag. d'Ent., 
t. LV, p. 50, n. 4. — Buru., Hand. der 
Ent., t. 11, p. 121, n. 4. — Long. 5 lig. — 
Corps d'un gris jaunâtre ; tête et corselet 
sans taches, assez fortement ponctués ; ély- 
tres de la même couleur, avec deux bandes 
transversales obliques , interrompues à Ja 
suture, d’unblanc grisâtre ; pattes et abdo- 
men de la couleur générale de l’insecte. 

Var. À. Elytres plus pâles, sans taches. 

Cette espèce est commune dans toute 
l'Europe; elle secrète une espèce d’écume 
blanchâtre, surtout quand elle est à l’état 
de larve; pendant ce temps l’insecte, qui 
vit sur lessaules (salix fragilis),serecouvre 
evtiérement de son écume d’un blanc de 
neige, de manière qu’il peut échapper ainsi 
aux investigations de toutes les personnes 
qui ne connoissent pas ce genre de vie; le 
nom que les premiers auteurs luiont donné 
indique ce genre de secrétion, 

3. APHROPHORA BIFASCIATA. 

Cicada Bifasciata, Linn., Faun. Suec., 
p. 898. —Cercopis Bifasciata, Fazr., Syst. 
Rhyn., p. 98, n. 57.—GErm., Mag. d’Ent., 
t IV, p.5i,n.3.—Burm., Hand. der Ent., 
t. 11, p. 122, n. 3. — Var. Cercopis Leuco- 
cephala, KaBr.. Syst. Rhyn., p. 95, n. 39. 
— Cercopis Populi, ejusd., loc. cit., p. 98, 
n. 63; Cercopis Lateralis, ejusd., Loc. cit., 
p. 96, n. 46; Cercopis Vittata, ejusd., 
loc. cit, p. 96,.n. 45. — Long. 2 lig. à 
2 lig. ;. — Corps d’un jaune grisâtre ; tête 
et corselet sans taches ; élytres entièrement 
hrunâtres ou tachetées de gris jaunâtre , 
principalement sur les côtés, pattes de Ja 

189 

couleur générale du corps. — Cette petite 
espèce offre une série innombrable de va. 
riétés, que quelques auteurs ont regardées 
comme des espèces différentes , et qui pas- 
sent tellement des unes aux autres qu’il est 
presque impossible de les limiter en leur 
assignant quelques caractères propres à les 
faire distinguer entre elles. Quelquefois 
tout l’insecte est entièrement d’un jaune 
pâle sans taches; d’autres fois il est de 
cette même couleur, avec une tache sur le 
corselet et quelques autres sur les élytres ; 
ou les élytres sont mélangées de gris et de 
jaune, ou entièrement brunes, avec le cor- 
selet rougeâtre ; ou de cette même nuance 
avec leur bord extérieur blanc. — Cette 
espèce est commune dans presque toute 
l’Europe ; et quoique ses couleurs et la 
disparition des taches varient presqu’à l’in- 
fini, il est facile de la reconnoître, parce 
que la taille et la forme du corps en géné- 
ral sont exactement semblables dans toutes 
les variétés, 

L. APHROPHORA LINEATA. 

Cicada Lineata, Linn., Faun. Suec, , 
p. 214, n. 288. — Cercopis Abbreviata , 
Fazr., Syst. Rhyn., p. 96, n. 47.—Panz., 
Faun. Germ., fasc. 105 , n. 9. — GERM., 
Mag. d'Ent.,t. IV, p. 54, n. 10.— Aphro- 
phora Lineata, Burm., Hand. der Ent., 
t. 11, p. 123, n. 4. — Long. 2 lig, — Corps 
entièrement jaunâtre, tant en dessus qu’en 
dessous; tête et corselet sans taches; ély- 
tres de la même nuance, avec unè petite 
bande longitudinale courte, située près de 
leur bord extérieur; pattes jaunâtres. — 
Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe. 

TETTIGONIA,LaTR., GERM., BURM., ; 
Cicada, Etnn., Fagr.; Fulgora, Far. ; 
Ciccus, LaTR.; Raphirhinus, Lab. ; 
Proconia , SERV., GUÉR. ; 
Germaria, Lar. 

Corps plus long et plus étroit que dans 
les genres précédens.— Ocelles écartés, si- 
tués au milieu de la tête sur le vertex. — 
La tête triangulaire, mais peu aplatie. — 
Antennes insérées sous le -bord marginal 
du vertex. — Prothorax large, presque 
carré, — ÆElytres longues, embrassant les 
côtés du corps. — Pattes grêles, avec les 
jambes postérieures ciliées et épineuses. 

Ce genre, qui renferme environ deux 
cents espèces, est répandu dans toutes les 


190 

parties du monde, mais la plupart provien- 
nent de l’Amérique-Méridionale ; elles ont 
en général des couleurs assez vives el trés- 
variées. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Front arrondi. 

4. TETTIGONIA DUODECIM-PUNCTATA. 

Gers, Mag. d'Ent., 1. LV, p. 66, n. 14. 
— Burx., Hand. der Ent., t. 11, p. 117, 
n. 2.— Long. 3.ig. : à 4 lig. :. — Corps 
noir en dessus et rougeätre en dessous ; lête 
ayant sur sa face une ligne longitudinale et 
son bord postérieur d’un jaune vif, quel- 
quefois verdâtre; corselet ayant un point 
de chaque côté de la même couleur; élg- 
tres d’un noir bronzé, ayant chacune six 
taches jaunes, quelquefois cinq seulement ; 
ailes enfumées ; abdomen rose ; pattes plus 
livides , avec l'extrémité des jambes et les 
tarses noirâtres. — Cette jolie espèce se 
trouve au Brésil. 

2, TETTIGONIA PURPURATA. 

Germ., Mag. d'Ent., t. IV, p. 65, 
n, 40. — Long. 4 lig. +. — Corps livide ; 
tête large, arrondie, jaunâtre ; corselet de 
Ja même couleur, avec de petites lignes 
transversales trés-ondées, vertes et rouges; 
élytres d’un vert brillant, avec deux ban- 
des transversales d’un rouge carminé, leurs 
nervures et quelques petites taches répan- 
dues çà et là de la même couleur, leur ex- 
trémité diaphane ; ailes d’un gris violacé ; 
pattes jaunâtres, avec l'extrémité des jam- 
bes et les tarses noirs ; abdomen d’un rouge 
plus vif en dessus qu’en dessous. — Du 
Brésil. Coll. du Muséum de Paris. 

3. TETTIGONIA FASCIATA. 

Cicada Fasciata, Lann. Syst. Nat.,t. 1], 
p. 706, n. 9.—Decéer, Mém. sur Les Ins., 
1. IL, p. 225 ,n. 21,,tab..33, fig. 11. — 
SroLc., Cicad., tab. 21, fig. 141.— Cicada 
Quadrifasciata, FaBr., Syst. Kihyn., p.72, 
n. 51.—T'ettigonia Miniata, GEsm., Mag. 
d'Ent.; AV, p. 69, n. 20.—Long. 4 lig. +. 
— Corps entiérement d’une couleur mi- 
ninm clair; tête et corselet ayant à leur 
jonction une bande transversale d’un noir 
velouté; élytres minium, avec deux lignes 
transversales noires. l’une située au-dessous 
des angles haméraux, l’autre vers les deux 
tiers de leur longueur, leur extrémité dia- 
phane, avecüne tache violacée ; ailes trans- 
pârentes, avec deux bandes brunes ; abdo- 
méh noir en dessus à sa base ; pattes d’un 

TETTIGONIA. 

jeune miniom, — Du Brésil, Collect. du 
Muséum de Paris. 

H. TETTIGONIA INCARNATA. 

GERrx., Mag. d'Ent., t. 11, p. 69, n.21. 
— Long. 5 lig. — Corps d'uné couleur de 
chair en dessus et jaunàtre en dessous; tête 
ayant une tache noire sur snn sommet ; 
corselet ayant ses bords antérieur et posté- 
rieur noirs; élytres sans taches, avec leur 
extrémité transparente ; pattes jaunâtres. 
— Du Brésil. 

5. .TETTIGONIA ADORABILIS. 

BLaxcu. — Long. 4 lig. +, —Corps d’un 
jaune clair, tirant un peu sur le verdâtre ; 
tête et corselet sans taches; élytres ayant 
chacune, un peu ayant leur extrémité, une 
tache oculaire d’un rose rougeâtre entourée 
d’un cercle noir qui occupe toute la Jar- 
geur de l’élytre; ailes transparentes . légè= 
rement grisâtres vers leur extrémité ; abdo- 
men jaunâtre ; pattes de la même couleur, 
avec l’extrémité des cuisses, la base et 
l’extrémité des jambes et les tarses noirs.— 
Cette charmante espèce, qui a élé rappor- 
tée du Brésil (capitainerie des Mines) par 
M. Aug. Saint-Hillaire, se trouve dans ja 
collection du Muséum de Paris. 

6. TETTIGONIA ELEGANTISSIMA. 

Bzancu. — Long. 5 lig. — Corps d’un 
jaune orange ; tête noire, avec une ligne 
longitudinale sur sa face, et une rangée de 
petits points près son bord postérieur d’un 
blanc verdâtre ; corselet d’un noir brillant, 
ayant dans son milieu une bande transver- 
sale d’un blanc verdâtre ; élytres d’un vert 
jaunâtre brillant, avec leur extrémité vio- 
lacée , ayant chacune un point au-dessous 
de l’angle huméral, avec une petite ligne 
longitudinale courte au-dessous , deux 
points près de la suture et un autre en ar- 
riére de la ligne, et une petite pans 
transversale près de la partie violacée ; 
d’un blanc verdätre ; abdomen jaune ; pat- 
tes de la même couleur, avec les jambeset 
les tarses noïrätres. — De la collection du 
Muséum. 

7. TETTIGONIA COLORATA. 

Gen, Mag. d'Ent., t. AV, p. 68, n. 47. 
— Long. 3 dig. # — Corps pourpre en 
dessus, jaunätre en dessous ; tête ayant sur! 
son sommet une tache ronde , jaunâtre’, 
bordée de noir antériéurement, ct qui s'é- 
tend sur Ja plus grande partie da corsélet : 
élytres pourpres, ayant chacune une taché 
jaune à leur base, près de Ja suture. et vers 


TETTIGONIA. 

leurs deux tiers postérieurs une bande 
transversale de cette derniére couleur ; 
sternum jaune ; pattes de la même cou- 
leur ; abdomen rose. — Cette espèce pro- 
vient du Brésil. 

8. TETTIGONIA QUINQUE-MACULATA, 

Germ., Mag. d'Ent., 1. 1V, p. 67, n. 46. 
— Long. A lig. 1, — Gorps jaunâtre en 
dessous , et ferrugineux en dessus; tête 
ayant üne petile tache noire sur son bord 
antérieur ; corselet avec son disque jaune 
et une ligne noire antérieurement; élytres 
d’un ferrugineux rougeâtre assez vif, ayant 
chacune deux taches ovalaires, l’une située 
prés de leur base, la seconde au-delà du 
milieu ; ailes diaphanes, avec un reflet irisé; 
slernum jaune, ainsi que les pattes ; abdo- 
men rose. — Gette espèce se trouve au 
Brésil. 

9. TETTIGONIA GRATIOSA, 

Bzanox. — Long. 4 lig. — Corps, d’un 
jauve pâle; tête avec trois lignes longitu- 
dinales noires sur sa face ;, corselet ayant 
quelques petites lignes ondées de la même 
couleur ;.éeusson également tacheté de 
noir ;-.élytres biunes,, avec leur extrémité 
diaphane , ayant une grande quantité de 
petites lignes longitudinales , toutes paral- 
lèles ; trés-interrompues, d’un jaune vif, 
atteignant environ les deux tiers de la lon- 
gueur des élytres, qui ont à cet endroit 
une petile tache de la même couleur cer- 
née de noir ; le dessous du corps et les pat- 
tes d'un:jaune pâle. — Getie petite espèce 
provient du Brésil. 

40. TETTIGONIA VIRIDIS. (PI. 14, fig. 8.) 

Cicada.Viridis, Linn., Syst. Nat., 

t. 11, p.711, n, 46; ejusd., Faun. Suec., 

n:,896.—Fagr., Syst. Rhyn., p.75, n. 65. 

—Tettigonia Viridis, Germ., Mag., t. IV, 

p- 92,n. 95. — Bur., Hand. der Ent., 
1: 11, p.118,n. 4.—La Cigale verte a tête 
panachée,. Georr., Hist, des Ins., t. I, 
p. 417, n.5.—Long. 4lig. +.—{Corps d’un 

jaune assez vif ; tête ayant sur sa face deux 
lignes, Jongitudinales brunes, et sur. son 
smmet deux poiots noirs; corselet vert, 

bordé de jaune antérieurement ; écusson 

jaune ; élytres vertes en, dessous, noires en 
dessus, avec leur: bord antérieur et leur 

extrémité presque diaphanes; ailes grisä- 
tres, transparentes; le dessous du corps et 

les pattes entiérement jaunes. — Cette es- 
péce,se trouve dans la plus grande partie de 

l’Europe, mais principalement dans les par- 
lies méridionales ; elle est commune dans 

194° 

le midi de la France; mais elle est très-rare 
aux environs de Paris. 

Al. TETTIGONIA ARUNDINIS. 

GERM., Mag. d’Ent.,t. 1V, p. 71, n. 24. 
— Buru., Hand. der Ent., t. 11, p. 418, 
n. 5. — Long. 4 lig. — Corps jaunâtre en 
dessous et verdâire en dessus; tête avec 
deux points noirs sur son sommet; élytres 
avec leurs nervures brunes; ailes noires, — 
Cette espèce, qui paroît avoir la plus 
grande analogie avec la Tettigonia Viridis 
des auteurs, est décrite par M. Germar, 
qui prétend qu’elle se trouve sur les ro- 
seaux, en Allemagne, aux environs de 
Leipsick. 

12, TETTIGONIA CONCINNA. (PI. 44, fig. 7.) 

Perry, Delect. Anim. Artic., p. 480, 
pl. 55, fig. 16. — Long. 5 lig. — Corps 
d’un beau rouge; tête tachetée de noir: 
corselet avec une ligne transversale noire ; 
élytres d’un bleu foncé, ayant chacune une 
tache jaune dans leur milieu; poitrine 
rouge ; pattes de la même nuance; abdo- 
men d’un bleu foncé.—Des rives du fleuve 
des Amazones. 

45. TETTIGONIA AURULENTA. 

Cicada Aurulenta, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 71,n.45. — Cooues., Illust., t. IT. 
tab. 48, fig. 43. — Long. 4 lig. — Corps 
roussâtre ; tête avec un point noir dans le 
milieu ; corselet roux, varié de noir posté- 
rieurement ; élytres d’un roux rougeûtre , 
sans taches, avec Jeur extrémité transpa- 
rente et grisâtre ; ailes de cetle dernière 
nuance ; pattes de la couleur générale du 
corps, avec les larses noirâtres ; abdomen 
rouge. —Cette espèce provient de Cayenne: 
Coll. du Muséum de Paris. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Front en triangle obtus, plus où moirs 
allongé. 

44. TETITGONIA SANGUINOLENTA. 

Cicada Sanguinolenta, Coques., ILlust,, 
1. 11, tab. 48, fig. 12. — Fasr., Syst, 
Rhyn., p. 67, n:27.—Long. 3 lig.—Corps 
jaunâtre ; tête avec deux lignes rouges; 
corselet ayant dans son milieu uneligne de 
cette couleur ainsi que tout son bord; écus- 
son rouge à l’extrémité ; élytres d’un rouge 
carminé très-vif, ayant chacune cinq où 
six taches noires, de forme variable et se 
confondant les unes avec les autres ; ailes! 
grisâtres ; paltes jaunes ; abdomen de cette 
couleur en dessous, et rouge en dessus, = 


192 

Cette jolie petite espèce, qui se trouve à 
Surinam, fait partie de la collection du 
Muséum, 

A5. TETTIGONIA PULCHERRIMA. 

BLancu.—Long. 4 lig.— Corps d’un jaune 
päle; tête jaune en dessous, noire en dessus, 
avec quelques petites lignes jaunes sur son 
bord antérieur; corselet noir, avec une 
tache jaune qui s'étend sur l’écusson ; 
élytres d’un noir brillant , avec un grand 
espace diapbane, situé le long du bord exté- 
rieur, un peu avant leur extrémité, ayant 
une tache jaune commune sur le milieu de 
la suture ; une ligne marginale de la même 
couleur; trois petites litures rouges, plus 
en arrière et trois ou quatre lignes noires 
etrouges dans la partie hyaline ; l’extrémité 
d’un brun irrisé ; ailes diaphanes, légère- 
ment bleuâtres; pattes d’un jaune pâle ; 
abdomen de la même couleur, avec son 
extrémité noire. — Cette pelite espèce une 
des plus jolies de ce genre, se trouve au 
Brésil. Coll. du Muséum. 

16. TETTIGONIA UNDATA, 

Fazr., Syst. Rhyn., p. 62, n. 5. — 
Coo., JL, t. 1, p. 32, tab. 8, fig. 3. — 
Long. 5 lig. — Corps d’un jaune roussâtre ; 
tête ferrugineuse, variée de noir; corselet 
varié de noir et de jaune ; écusson ferrugi- 
neux, avec de petites lignes noires en forme 
de carré ; élytres d’un ferrugineux noirâtre, 
avec leur bord verdâtre, et leur extrémité 
diaphane et grisâtre ; ailes brunâtres; 
paties jaunes, avec l'extrémité des jambes 
et des articles des tarses nojirätre ; abdo- 
men tacheté de noir. — De la Caroline, 

47. TETTIGONIA IRRORATA, 

Cic. Irrorata, Fasn., Syst. Rhyn., 
p. 62, n. 6. — Coo., JUl., t. 1,p. 32,tab8, 
fig. 4. —Long. 5 lig. — Corps varié de noir 
et de jaune ; tête rugueuse ; corselet brun, 
ponctué de jaune ; écusson noir, avec deux 
petites taches transversales rouges ; élytres 
brunes , avec leur bord extérieur jaune, 
au moins à leur partie antérieure , et toute 
leur surface couverte d’atomes jaunes; ailes 
grisâlres; pattes brunes, annelées de jaune ; 
abdomen rouge en dessus, jaune en dessous, 
tacheté de noir et de rouge dans le milieu, 
— De Ja Caroline, 

A8. TETTIGONIA ADSPERSA. (PI. 44, fig. 6) 

Cic. Adspersa, Fasr., Syst. Khyn., 
p. 64, n. 2.—Tettigonia Adspersa, Burx., 
Hand. der Ent., t. 11, p. 419, n. 6. — 
Long. 8 lig. — Corps jaunätre, d’un brun 

TETTIGONIA,. 

ferrugineux en dessus; antennes fort lon- 
gues, noires, avec l'extrémité blanche ; tête 
avec une petite ligne brune , au milieu. 
Corselet ayant antérieurement une rangée 
transversale de points jaunes et son bord 
postérieur de la même couleur; écusson 
ferrugineux ; élytres de la même nuance, 
ayant leurs deux tiers antérieurs arrosés de 
points jaunes, les derniers formant sur 
chaque élytre une bande oblique; ailes 
d’un gris brunâtre clair; pattes ferrugineu- 
ses, avec l'extrémité des cuisses et des 
jambes et les tarses noirs; abdomen bru- 
nâtre, avec l’extrémité noire. — Cette es- 
pèce est assez commune au Brésil, 

49. TETTIGONIA MARMORATA. 

Cic. Marmorata , Fasr., Syst. Rhyn., 
p.61, n. 4. — Germ., Cucullata, Lar., 
Ann. de la Soc. Ent. de France ,t. 1; 
p. 213, pl. 6, fig. 3. — Tettigonia Mar-, 
morata, Burm., Hand der Ent., t. 11, 
p. 419, n. 7. — Long. 9 lig. — Corps d’un 
gris cendré ; tête noire , avec deux taches 
grises ; corselet rugueux, de couleur noire , 
avec deux grandes taches grises et dans le 
milieu une crête élevée et comprimée ; 
élytres brunes, ponctuées, ayant dans leur 
milieu et près leur bord marginal ; des ta- 
ches rouges et les autres grises, ainsi que 
l'extrémité de chaque élytre; ailes noirà- 
tres ; pattes grises ainsi que l’abdomen. — 
Cette espèce provient du Brésil. 

20. TETTIGONIA SUMPTUOSA. 

Branca. — Long. 6 lig. :— Corps noir; 
tête, corselet, écusson de cette couleur, 
couverts d’une pubescence violacée , tout- 
à-fait analogue à celle que l’on remarque 
sur les prunes; élytres ayant leur partie 
antérieure d’un rouge carminé , leur partie 
moyenne d’un jaune orangé, et le reste de 
leur étendue d’un noir violacé ; ailes d'un 
gris bleuâtre; abdomen noir; pattes d’un 
rouge vif. — Cette charmante espèce a été 
trouvée dans l’île de Madagascar. Collec- 
tion du Muséum d’Hist. Nat. de Paris. 

91. TETTIGONIA ERYTHROCEPHALA. 

Germ.. Mag. d'Ent.,t. IV, p. 59, n. 2, 
Burs., Hand der Ent.,t. Il, p. 119, n.8, 
— Long. 6 lig. — Corps noir; tête rouge, 
canaliculée dans son milieu ; corselet d’un 
brun rougeâtre, ridé transversalement ; 
élytres d’un noir lie de vin sans taches ; ster- 
num blanc ; pattes d’un brun ferrugineux ; 
abdomennoirâtre,ayantsesbords extérieurs 
blancs et son extrémité rosée, — Du Brésil, 


EVACHANTUS. 

22. TEXXIGONIA ORNATA. 

Bzancu. — Long. 6 lig. — Corps noir; 

tête noire, canaliculée , ayant à sa partie 
inférieure une ligne jaune ou rouge ; cor- 
selet chagriné , ayant une ligne rouge de 
chaque côté ; thorax ayant en dessous deux 
- lignes d’un blanc jaunâtre; éiytres noires, 
couvertes de petits atomes jaunâtres et 
transparents ; ailes grisâtres ; pattes noires, 
avec la base des cuisses et le milieu des 
jambes de couleur blanchâtre ; abdomen 
noir, avec ses côtés blancs. 

Var. À. Corselet et élytres entièrement 
noirs, sans taches.” 
Cette espèce a été rapportée du Brésil. 

23. TETTIGONIA QUADRIPUNCTATA. 

GERM., Magaz. d'Ent., t. IV, p.59, 
n. 3. — Long. 6 lig. — Corps d’un rouge 
de sang , tête en triangle aigu, canaliculée, 
ayant trois taches noires sur le vertex ; cor- 
selet ayant une tache au milieu et son 
extrémité d’un noir violacé ; élytres de cette 
dernèire nuance , sans taches; abdomen 
noir ; pattes de la même couleur. — Du 
Brésil. 

24. TETTIGONIA RUTILANS, 

Cicada Rutilans, Fagr., Syst. Rhyn., 
p. 64, n. 42. — Long. 6 lig. — Tête trés- 
avancée, profondément canaliculée, brune, 
avec ses côtés jaunâtres ; corselet doré, trés- 
finement ponctué ; écusson de la même cou- 
leur ; élytres lisses, d’un noir verdatre, avec 
leur base d’un vert doré et leur extrémité 
grisätre et diaphane ; ailes diaphanes, irri- 
sées; pattes jaunes, avec l’extrémité des 
jambes et les tarses noiràlres; sternum 
jaune ; abdomen de la même couleur, plus 
rouge en dessus, avec son extrémité noire. 
— Du Brésil. 

£ 

n TROISIÈME DIVISION. 
Front surmonté d’une longue pointe. 

25. TETTIGONIA FASCIATA. 

Fulgora Fasciata, FaBr., Syst. Rhyn., 
p. 4, n. 42, — Srozr. , Cicad., tab. 6, 
fig. 29. — Raphirhinus Obliquatus, Lar., 
Ann. de la Soc. Ent. de France, 1, X, 
p. 415, n.5.— T'eltigonia F'asciata, Burm., 
Hand der Ent.,t 11, p. 120 , n. 9. — 
Long. 8 lig. — Corps jaune, brun en des- 
sus; pointe rostrale jaune, avec une ligne 
brune de chaque côté ; tête brune. avec les 
côtés jaunes ; corselet jaunâtre, chagriné ; 
écusson brun ; élytres brunes , avec une 
tache jaune à leur base et trois bandes 

Insectes. 1V. 

4193 

t'ansversales de la même couleur; la pre- 
miére oblique sur chaque élytre , la se- 
conde droite et plus large , la troisième 
interrompue ; ailes diaphanes; pattes jau- 
nes, avec l’extrémité des jambes noire ; 
abdomen jaune en dessous et rougeûtre 
en dessus. — Cette belle espèce se rencon- 
tre au Brésil. 

26. TETTIGONIA PHOSPHOREA. 

Fulgora Phosphorea, Linn., Syst. Nat. 
p. Il, p. 704.n. 4.—Fazr., Syst. Rhyn., 
t. Il,n. 5, — Fulgora Ascendens, ejusd. 
in eodem loco, p. 3. n. 41. — Srozs., Icon. 
Cim... tab. 9, fig. 42 et 43. — Cicada Fili- 
rostris, DEGÉER, Mein. sur les Ins., t. 111, 
p. 201, n. 4, pl. 32, fig, 21. — T'ettigo- 
nia Phosphorea, Burm., Hand der Ent. , 
t. II, p. 420 ,n. 40. — Long. 7 lig. — 
Corps noir en dessus et jaune en dessous ; 
front ayant des stries transversales noires ; 
corselet et élytres noirs, sans taches ; pattes 
et abdomen de la couleur générale de l’in- 
secte. — Du Brésil. 

EVACANTHUS, Buru.; 
Cicada, Lain., FaBr., Lat., GER. 

Ce genre est extrêmement voisin des 
Tettigonia, et ne s’en distingue presqu’au: 
cunement pour l'aspect: le seul caractère 
qui l’en éloigne est dans la position des 
ocelles, qui sont situés dans une cavité, en 
avant des yeux; tandis qu’ils sont placés 
sur le vertex dans les T'etligonia. — La 
tête est arrondie antérieurement et les 
pattes sont épineuses. 

On ne connoît de ce petit genre que 
deux espèces européennes. 

A. EVACANTHUS ACUMINATUS. 

Cicada Acuminata, Fagr., Syst., Rhyn., 
p- 76, n. 65. — Tetligonia Accuminala , 
Germ., Magaz, d'Ent., & IV , p. 72, 
n. 27. -— Evacanthus Acuminatus, Burm., 
Hand der Ent., t. IL, p. 116. — Long. 2 
à 3 lig. — Corps d’un noir brillant, tête 
et corselet bordés de jaune ; élytres tache- 
tées de blanc jaunâtre ; ailes diaphanes ; 
pattes noirâtres ; abdomen grisätre.— Cette 
espèce se trouve dans le midi de la France, 
l’Allemagne , etc. 

2. EVACANTHUS INTERRUPEUS, 
(PI. 15, fig. 4.) 
Cicada interrupta, Lix., Faun. Suec., 
n. 388. — Fagr., Syst, [hyn., p. 76, 

n, 67. —, Tettigoniu Interrupla, GERM., 
Mag. d'Ent.,t. IV, p. 72, n. 26. — Eva- 
13 


194 

canthus Interruptus, Busm., Hand der 
Ent., t. 11, p. 416, n. 2. — Long. 2 lig. 
— Corps d’un jaune orangé; tête ponc- 
tuée de noir sur son sommet ; corselet noir, 
bordé de jaune postérieurement; élytres 
orangées, avec une bande noire oblique in- 
terrompue; pattes jaunes; abdomen de 
cette couleur, avec l'extrémité noire. — 
Cette petite espéce se trouve dans la plus 
grande partie de l’Europe; elle estrare aux 
environs de Paris. 

LEDRA , FaBr., LaAT., GERM., BURM.; 
Cicada, Lan.; Membracis, PANz. 

Corps linéaire, assez large.— Tête plane, 
avancée antérieurement et arrondie, for- 
mant angle obtus. — Yeux rapprochés sur 
le milieu du sommet de la tête. — Anten- 
pes cachées sur les bords de la tête. — 
Prothorax large, échancré postérieurement. 
— Elytres très-réticulées à leur extrémité. 
— Pattes assez épaisses. — Les jambes pos- 
térieures ciliées latéralement en dehors 
dans toute leur longueur. 

Ce petit genre, qui diffère beaucoup de 
tous les autres par la forme de la tête et 
par les différentes parties du corps, ne ren- 
ferme qu’un très-petit nombre d’espèces. 

4. LEDRA AURITA. (PI. 45, fig. 2.) 

Cicada Aurita, Lix., Syst. Nat.,t. I, 
p- 706, n. 7.—Ledra Aurita, Fasr., Syst. 
Rhyn.,p.24,n.1.—Scnoerr.,{con., tab. 96, 
fig 3.— Gerw., Mag. d'Ent., t. IV, p. 54, 
— Burm., Hand. der Ent., t. 11, p. 116, 
n. 4. — Le Grand Diable, Grorr., Hist. 
des Ins., t. TL ;,p. 422, n. 47. — Long. 
8 lig. — Corps d’un gris verdâtre en des- 
suset jaune en dessous; têle avec trois ca- 
rènes élevées; toute sa surface couverte de 
petits points d’un brun rougeûtre : corselet 
d’un gris verdâtre, ayant de chaque côté 
une expansion denticulée presque en forme 
d'oreille ; élytres verdätres, ponciuées de 
brun, diaphanes à leur extrémité; pattes de 
la même couleur, ponctuées de noir; les 
jambes postérieures ayant en dehors, dans 
toute leur longueur, une légère expansion 
ciliée. — Cette espèce singuliére se trouve 
en France ; elle vit ordinairement sur le 
chéne (quercus robur) et le coudrier (cory- 
lus avellana). Elle est fort rare aux environs 
de Paris. 

2. LEDRA GLADIATA. 
BLancu., — Long. 40 à 41 lig. — Corps 
d’un brun ferrugineux ; tête fort grande, 
légèrement inégale ; corselet saus expan- 

PENTHIMIA. 

sion, finement ridé transversalement ; ély- 
tres ferrugineuses, presque transparentes à 
l'extrémité , mais sans taches ; pattes ferru- 
gineuses ; toutes les jambes un peu dilatées 
latéralement; tarière de la femelle dé- 
passant de beaucoup l’abdomen, ayant la 
forme d’un large couteau. — Cette belle 
espèce provient de la Nouvelle-Hollande. 
Coll. du Muséum de Paris, 

3. LEDRA MARMORATA. 

BLaxca. — Long. 7 lig, — Corps d’un 
jaune brunûtre ; tête très-pointue, verdâtre 
postérieurement, rouge en dessous ; corse- 
let jaunâtre, sans expansions, ayant en 
arrière une grande tache d’un brun noirä- 
tre; écusson jaune, avec une tache de cha- 
que côté ; élytres marbrées de brun vif et 
de jaune ; pattes jaunes, avec les cuisses 
brunes ou noirâtres; les jambes sans di- 
latation sensible ; abdomen jauvätre. — 
Cette espèce provient de la partie méri- 
dionale de l’Ile de Madagascar. Coll. du 
Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. 

PENTHIMIA, Gen, Latr., BURM.; 
Cercopis, Fagr.; Cicada, PAnz. 

Corps large et court. — Tête large, ar- 
rondie antérieurement. — Front rabattu, 
plan; aigu à l'extrémité, couvrant la base du 
chaperon. — Antennes insérées dans une 
grande fossette sous le bord proéminant 
du chaperon. — Ocelles écartés, situés sur 
le milieu du vertex. — Prothorax large, 
en forme de trapèze. — Elytres plus larges 
à l'extrémité qu’à la base, béantes et réti- 
culées au bout. — Patles assez longues, 
— Les jambes postérieures offrant une série 
d’épines tres-aiguës. 

Ce petit genre ressemble assez, pour l’as- 
pect, au Cercopis ; mais tous ses Caractères 
l’en distinguent complétement. sd 

Le type est le 

PENTHIMIA ATRA. 

Cercopis Sanguinicollis, FaBr. , Syst. 
Rhyn., p. 94, n. 29. — Cic. Thoracica , 
Paxz., Faun. Germ., fasc. 61, tab. 48. 
— Penthimia Atra, Gers, Mag. d'Ent., 
t. IV, p. 48, n. 4. — Burm., Hand. der 
Ent., 1. I[,p. 125, n. 1. — Long. 4 
lig. £ à 2lig. — Corps d’un noir assez bril- 
lant; corselet rouge, avec son bord anté- 
rieur noir; élytres rouges, mais variées 
de brun noirâtre; les pattes et tout le des- 
sous du corps entiérement noirs. 

Var. À. Cercopis Hæmorrhoa, Fasr., 


GYPONA. 

Syst, Rhyn., p. 93, n. 28. — Cicada Heœ- 
morrhea, PAnz., Faun. Germ., fasc. 61, 
tab. 46. — Corselet noir, avec une tache 
.rouge de chaque côté ; élytres noires, par- 
, Semées de taches rouges. 
! Var. B. Cercopis Atra, Far. , Syst. 
Rhyn., p. 92,n. 97.—Cicada Nigra, Rossi, 
. Faun. Etr.— Cic. Æthiops, Panz., Faun. 
: Germ., fasc. 33, n. 13. — Corps entière- 
ment noir ; corselet et élytres sans taches. 
Cette petite espèce se trouve en France 
eten Allemagne ; elle est fort rare aux en- 
virons de Paris ; c’est toujours dans les vi- 
gnes qu’elle se tient et auxquelles elle oc- 
tasionne quelques dégâts quand elle se 
multiplie en grande abondance. 

SCARIS, Lep. et Serv., GERM., BURM, ; 
Jassus, Faër., 

Ce genre ressemble beaucoup pour la 
forme aux 4phrophora ; mais il s’en distin- 
gue par plusieurs caractères tirés du front 
et des pattes postérieures. — Le front est 
uni et volé. — Le vertex est étroit, avec 
ses bords antérieur et postérieur paralèles. 
— Les ocelles sont écartés et situés prés 
des yeux, mais sur le sommet de la tête. 
— La face est courte et presque triangu- 
laire. — Le corselet est très-large, surtout 
postérieurement. — L’écusson est fort 
grand, triangulaire , terminé en pointe Jon- 
gue et fine. — Les élytres sont presque 
transparentes dans toute leur étendue.— Les 
pattes postérieures trés-longues. — Leurs 
jambes armées d’une double rangée d’é- 
pines trés-aiguës et trés-serrées. — Les jam- 
bes antérieures et intermédiaires muti- 
ques. 

Le type du genre est le 

1. SCARIS FERRUGINEA. (PI. 45, fig. 5.) 

Jassus Ferrugineus, Fase., Syst. Rhyn., 
P. 86, n. 2. — Scaris Ferruginea, Le. 
et Serv., Enc. Méth., t, X, p. 610, n. 4. 
—Bur., Hand. der Ent.,t. 11, p.415, n.1. 
— Long. 7 lig. — Corps d’un jaune ferru- 
gineux ; têle et corselet sans taches, fine- 
ment siriés transversalement ; écusson d’un 
jaune plus vif ; élytres ferrugineuses, bril- 
Jantes , plus diaphanes à leur extrémité ; 
ailes grisâtres; pattes d’un jaune ferrugi- 
neux , avec l'extrémité des cuisses noire ; 
les épines des jambes postérieures d’un brun 
foncé. — Cetie espèce provient du Brésil, 
joù elle est assez rare. 

2. SCARIS PUNCTATA. 
BLaxce. — Long. 6 lign. — Corps d’un 

495 

jaune päle ; téte et corselet striés transver- 
salement, mélangés de stries noires et jau- 
nes; écusson jaune, parsemé de pointset de 
stries noirs; élytres d’un brun ferrugineux, 
presque noires à leur base, parsemées de 
points jaunes très-petits ; beaucoup moins 
nombreux vers leur extrémité qu’à leur 
base ; ailes grisâtres; pattes jaunes; les an- 
térieures et les intermédiaires ayant l’extré 

mité de leurs cuisses noire et leurs jambes 
annelées de jaune et de noir ; les jambes 
postérieures entièrement d’un brun noi- 
râtre , avec leurs épines ferrugineuses nois 
res à l'extrémité. — Cette espèce provient 
du Brésil. Coll. du Muséum d'Histoire 
Naturelle de Paris, 

GYPONA, Gers, Buru.; Cercopis, 
Far. 

Ce genre réunit beaucoup des caractères 
du précédent ; mais il s’en distingue faci- 
lement par Ja forme de la tête, qui est large, 
aplatie et un peu avancée, — Et les ocelles 
qui sont beaucoup plus rapprochés et situés 
tout-à-fait sur le milieu du vertex. — Les 
antennes sont insérées dans une grande ca- 
vité au-dessous des yeux. — Le corselet est 
large, aplati, trapézoïdal. — L’écusson est 
triangulaire. — Les élytres presque co- 
riaces. — Les pattes postérieures longues, 
avec les jambes armées d’une double rangée 
d’épines aiguës. 

On ne connaît de ce genre qu’un petit 
nombre d’espèces propres à l'Amérique 
Méridionale, 

4. GYPONA GLAUCA, 

Cercopis Glauca, Fase., Syst. Rhyn., 
p.91, n. 46. — Gypona Glauca, Gen. , 
Mag. d'Ent.,t. IV. p. 74, n. 4. tab. 1, 
fig. 6. — Burm., Hand der Ent.,t. 11, 
P. 452, n. 2. — Long. 5 lig. — Corps jau- 
nâtre ; tête et corselet olivacés, quelquefois 
sans taches, quelquefois avecleur bord noir; 
élytres hyalines, avec leurs nervures brunä- 
tres, ayant à leur base une tache triangu- 
laire , et prés du bord extérieur, un peu 
avant l’extrémité , une petite tache 1irans- 
versale d’un brun roussätre ; palies jau- 
nâtres. — Celte espèce se trouve au Brésil; 
elle est assez rare dans la collection. 

2. GYPONA THORACICA. 
Cercopis Thoracica, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 91, n. 45.—Long 5 lig.— Corps jaune ; 
tête noirâtre , avec une ligne ferrugineuse 
dans le milieu ; corselet roux, rugueux, 


196 

avecdes lignes transversales ; écusson roux, 
avec deux taches noires; élytres dorées , 
brillantes, avec leurs nervures noires ; pat- 
tes jaunâtres.— Du Brésil, 

3. GYPONA EQUESTRIS. 

Cercopis Equestris, Fagr., Syst. Rhyn., 
p.92, n. 47.— 4 lign. — Corps jaune en 
dessous et d’un ‘brun doré en dessus ; tête 
et corselet brillants sans taches; élytres de 
la même couleur, avec une large bande 
transversale , pâle dans leur milieu; pattes 
jaunâtres. — Du Brésil. 

CÆLIDIA, Germ., Burx. 

Front voüté, prolongé en avant et occu- 
pant tout l’espace compris entre les yeux; 
—Ocelles situés à la partie antérieure du 
vertex, dans deux cavités latérales. — An- 
tennes insérées au-dessousdes yeux.— Cor- 
selet large, dilaté postérieurement. — Ely- 
tres larges à leur extrémité, n'ayant qu’une 
seule série de cellules. — Pattes posté- 
rieures longues.— Leurs jambes, avec une 
double rangée d’épines. 

M. Germar a fait connaître quatre espè- 
ces qui se rapportent à ce genre. 

A. CÆLIDIA VENOSA. 

GerM., Mag, d'Ent., t. IV, p. 76, n. 1. 
fig. 5. — Burm., Hand der Ent.,t. Il, 
p. 4144, n. 4. — Long. 4 lign. — Corps 
d'un brun marron en dessus et d’un jaune 
livide en dessous ; tête rétrécie ; corselet 
ayant cinq stries; élytres ayant leurs ner- 
vures poncluées de noir et de blanc, une 
bande transversale dans leur milieu peu 
marquée et une autre à l’extrémité d’un 
brun livide. — Du Brésil. 

2. CÆLIDIA POECILA. 

GErm., Mag. d'Ent.,t. IV, p. 77, n. 2. 
— Long. 4 lig. 2— Corps brun en dessus, et 
varié de blanc et de noir en dessous; ély- 
tres tachetées de blanc, ayant leurs nervu- 

res ponctuées de noir et de blanc, — Du 
Brésil. 

3. CÆLIDIA VARIEGATA. 

Gex, Mag. d'Ent., t. 1V,p. 77, n. 8. 
— Corps noir; tête obtuse; élytres ayant 
deux bandes transversales, diaphanes; et 
leurs nervures ponctuées de blanc; jam- 
bes annelées de noir et de jaune pâle. — 
Du Bresil. 

4. CÆLIDIA PRUINOSA. 
Gen, Mag d'Ent., t IV, p. 78, n. 4. 

EUPELIX. 

— Corps d’un brun grisätre en dessus ét 
d’un jaune blanchâtre en dessous , tête ob- 
tuse; poitrine tàchetée de noir. — Du 
Brésil. 

PAROPIA, Geru., Burx. ; 
Calidia, Germ., OLiv. ; Ulopa, Fazz. 

Ce genre se distingue du précédent sur- 
tout par la forme de la tête. —Le frontpré- 
sente un enfoncement, et ses bords sont 
tranchans. — Les ocelles sont situés sur les 
côtés, en avant des yeux.— Les élytres sont 
transparentes et les jambes postérieures 
épineuses. 

Le type de ce genre est le 

PAROPIA SCUTATA. 

Calidia Scutata,. Gerw. , Mag.;t. IV, 
p. 79, n. 5. — Paropia Scutata, ejusd., 
Faun. Europ., fasc. 41, tab. 411.—Buex., 
Hand. der Ent.,t. LI, p. 4143, n. 4.—Long. 
4 lig. — Corps noir ; antennes jaunes ; tête 
ayant ses bords élevés, de cette dernière 
couleur ; élytres hyalines, avec leurs ner- 
vures brunes; ailes jaunâtres ; pattes de la 
même nuance, avec une tache brune au 
milieu des cuisses. —Cette espèce se trouve 
dans le nord de l’Allemagne. 

EUPELIX, Germ., Burs.; 
Cicada, Farr., FALL. 

Ce genre se distingue de tous les précé- 
dens par la forme de la tête, qui présente 
une avance irés-considérable en forme de 
bouclier. — Le front est caréné. — Les an- 
tennes sont insérées au milieu du prolon- 
gement frontal. — Les ocelles sont placés 
sur le bord aigu du vertex. — Le corselet 
est en carré large.—Les pattes sont grêles. 
— Les jambes postérieures sont munies 
d’épines extrémement écartées, 

Le type de ce genre est l’ 

EUPELIX CUSPIDATA. 

Cicada Cuspidata, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 79, n. 86.—Fa., Hëm. Suec.,p. , 
n. .— AmHEns, Faun.,t. IV, p. 22. — 
Eupelix Cuspidata, Germ., Mag. d Ent., 
t. 1V,p.94,n. 4. — Burm., Hand. der 
Ent., t. MH, p.412, n. 4. — Long. 21lig. = 
— Corps jaunâtre ; prolongement de la tête 
ayantsesbordset quelques tachesde couleur 
brune ; corselet ayant quelques lignes de 
cette derniérenuance; élytrestransparentes. 
avec leur bord interne et leurs nervures 
brunes.—Cette espèce se trouve en France 


JASSUS: 

et en Allemagne ; elle a été trouvée aux en- 
virons de Paris, mais elle est fort rare. 

ACOCEPHALUS, GErm., Burm. ; 
Eupelix, Ler. et Serv.; Cercopis, FaBr. ; 
Cicada, FALL, 

Ce genre a beaucoup d’analogie dans 
l'aspect avecles Aphrophoraetles Gypona, 
mais le front est lisse. — La tête est trés- 
large, presque triangulaire, et présente 
trois carènes longitudinales, ce qui dislin- 
gue surtout ce genre de tous les autres de 
cette famille. — Ocelles situés sur les côtés 
de la tête , en avant des yeux. — Corselet 
court, extrêmement large.—ÆEcusson trian- 
gulaire. — Pattes peu longues; les jambes 
postérieures munies d’épines aiguës, assez 
écartées les unes des autres. 

Ce petit genre renferme un petit nom- 
bre d’espèces européennes, toutes de très- 
petite taille. 

A. ACOCEPHALUS COSTATUS. 

Cicada Costata, Panz., Faun. Germ., 
fasc. ,n. .— Srozz., t. 20, fig. 440. 
— Acocephalus Costatus, Burm., Hand. 
der Ent.,t. 11, p. 412, n. 1. — Long. 
2 lig. 2. — Corps d’un jaune brunâtre ; tête 
ayant son sommet noir ; élytres d’un jaune 
pâle, avec leurs nervures plus où moins ar- 
rosées de noir ; pattes de la couleur géné- 
rale du corps. — Cette espèce se trouve en 
France et en Allemagne. 

2. ACOCEPHALUS STRIATUS. 
Cercopis Striata, Fagr., Syst. Rhyn., 
p. 96, n. 40. — Acocephalus Striatus, 
Burm., Hand. der Ent., t. IT, p. 412, 
n. 2. — Long. 2lig. — Corps d’un jaune 
grisâtre; tête el corselet ornés de lignes 
blanchâtres longitudinales; élytres avec 
leurs nervures blanches, formant des stries 
sur un fond plus coloré; poitrine noire ; 
abdomen jaunâtre; pattes de la même cou- 

Jeur. — France, environs de Paris. 

3. ACOCEPHALUS TRIFASCIATUS. 

Cercopis Trifasciata, Fazr., Syst. 
Phyn., p.98, n. 58.—Coo., Jllustr., 1. I, 
p. 34, tab. 8, fig. 40. — Long. 1 lig. +. — 
Corps d’un brun foncé; tête tachetée de 
jaune à sa partie antérieure; corselet ayant 
à sa partie postérieure une Jarge bande 
transversale d’un jaune blanchâtre ; élytres 
brunes, avec deux larges bandes transver- 
sales d’un jaune pâle, leur extrémité dia- 
phane ; pattes jaunâtres au côté interne, 

497 

plus brunes antérieurement, avec leurs 
épines de cette dernière couleur. — Cette 
jolie petite espèce se trouve en France; 
elle est assez rare aux environs de Paris. 

SELENOCEPHALUS, GErm., Burm. ; 
Jassus, GERM., OLrv. 

Ce genre a la plus grande analogie avec 
le suivant, et ne devroit peut-être pas en 
être séparé; il s’en distingue seulement 
par le vertex, qui est court, tout-à-fait en 
forme de croissant. —Ocelles placés au-des- 
sous des yeux.— Jambes épineuses, surtout 
les postérieures. 

Le type de ce genre est le 

SETLENOCEPHALUS OBSOLETUS. 

Jassus Obsoletus, GErm. , Reisnach 
Darn., p. 251, n.469;ejusd., Mag.d’Ent., 
t. IV,p. 93, n. 85. — Selenocephalus Ob- 
soletus, Buru., Hand. der Ent., t. IE: 
p- 411, n. 4. — Long. 3 lig. — Corps d’un 
gris jaunâtre pâle ; élytres blanchâtres. 
avec des bandes transversales peu marquées 
et des points nombreux bruns ; ailes bru- 
pes; pattes jaunâtres. — Cette espèce se 
trouve en France et en Allemagne ; elle se 
tient ordinairement sur les genêls (spar- 
tium ycanthum). 

JASSUS, Fage., Lar., GErm., Burm., 
Cicada, Fasr., FALLe 

Tête inclinée. — Vertex très-court, droit 
ou en forme d’arc. — Ocelles situés au 
bord antérieur du vertex. — Antennesin- 
sérées dans une fossette, entre le front et 
les yeux. — Corselet large, trapézoïdal. — 
Elytres ayant une double rangée de cellu- 
les. — Pattes postérieures longues. — Les 
jambes ciliées d’épines aiguës. 

Ce genre renferme un grand nombre 
d’espéces indigènes, presque toutes de pe- 
tite taille. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Jassus propr. dits. 

Vertex formant un peu le triangle. 

A. JASSUS ATOMARIUS. 

Cercopis Atomaria, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 97, n. 48. — Jassus Alomarius, GERM. , 
Magaz. d’Ent., t. IV, p. 93. n.8.—Burm., 
Hand: der Ent., t. 1, p.160, n.41.--Long, 
2 lig. 1. — Corps d’un gris brunâtre doré; 
tête jaune, tachetée de noir; corselet tà- 


198 

cheté; élytres d'un gris doré, avec leurs 
nervures blanches, arrosées de noir, surtout 
près des bords; abdomen noir, ayant le 
bord de chaque segment blanchâtre ; pattes 
jaunâtres. — Cette espèce est répandue 
dans la plus grande partie de l’Europe; 
on la rencontre ordinairement sur les saules 
(salix fragilis). 

2. JASSUS MIXTUS. 

Fasa. Syst. Rhyn., p. 86,n.17.—STOL., 
Cicad., p. 22,n. 120. — Germ., Mag. 
d'Ent., t. 1V,.p. 82, n. 7.— Burs., 
Hand. der Ent., t. 11, p. 441, n.2.—Long. 
2 lig. + — Corps brunätre, arrosé de noir ; 
élytres brunes, avec leur suture blanche ; 
ailes noires ; paites et abdomen jaunâtres ; 
Allemagne, France, environs de Paris. 

3. JASSUS HISTRIONICUS. 

Cercopis Histrionicus. Fagr., Syst. Rhyn., 
p. 98. n. 62.— Long. 2 lig. — Corps noir; 
tête ayant un point à sa partie antérieure , 
et au milieu une bande interrompue, de 
couleur jaune ; corselet noir, avec ses bords 
jaunes; écusson noir ; élytres striées, ples, 
ayanten arrière une strie brune. — Cette 
espèce se trouve en France, en Italie, etc. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Bythoscopus, Gen. 
Vertex ayant ses bords parallèles. 

li. JASSUS LANIO. 

Jassus Lanio, Fasr., Cic. Lanio, Lax., 
Syst. Nat., 1. I1..p. 710, n. 37. — Syst. 
Rhyn., p. 86. n. 4.—Panz., Faun, Germ., 
fasc. 4, n. 23 et 32. — Germ., Mag.,t. IV, 
p: 81, n. 4. — Bythoscupus Lanio, Burx.. 
Hand. der Ent.,t. 11, p. 109, n. 4. — 
Long. 2 lig. :. — Corps d'un jaune ver- 
dâtre ; tête, corselet et écusson d’un rouge 
jaunâtre, ponctués de brun; elytres dia- 
phanes, d’un vert tendre ; ailes presque in- 
colores ; abdomen jaunätre; pattes plus 
vertes. — Cette espèce se trouve dans la 
plus grande partie de l’Europe; elle n’est 
pas commune aux environs de Paris. 

5. JASSUS BIGUTTATUS. 

' Flata Varia, Var., Syst. Rhyn., p.55, 
D. 49.— 9 Jassus Biguttatus,ejusd.,in eod 
loc. , p. 57, np. 44. — ZX Jassus Varius, 
Ger., Mag., t. LV, p. +2. n. 6. — Jassus 
Biquttatus,ejusd., Loc. cil., p.83, n. 7.— 
À Bythoscopus Biguttatus, Bunx., Hand. 
der Ent., t, 11, p. 409, n. 2. — Long. 

ÆTHALION. 

2 lign. — Corps d'un gris cendré dans le 
mâle, et d’un roux ferrugineux dans la fe- 
melle ; arrosé de brun dans les deux 
sexes; les élytres ayant chacune deux 
points blancs; pattes de Ja couleur du 
corps.=Cette espèce se trouve en France, 
en Allemagne, etc. 

6. JASSUS BIPUSTUBATUS. 

Fazn.. Syst. Rhyn., p. 88, n. 18. — 
Long. 2 lig. — Corps jaunâtre ; tête jaune, 
avec deux grandes taches rousses, en 
forme de demi-lune; corselet d’un brun 
roussâtre, sans taches; élytres hyalines, 
d'un testacé pâle, sans taches, ayant des 
stries trés-fines; abdomen et pattes jau- 
nàtres.— France et Allemagne. 

7. SASSUS TRIANGULARIS. 

Fazr., Syst. Rhyn.. p. 86, n. 19, — 
Long. 2 lig. — Corps d’un jaune testacé, 
varié de jaune, plus vif surtout en dessus ; 
élytres jaunâtres, blanches à leur base, 
surtout prés de leurs bords, avec une tache 
noire dans leur milieu; pattes jäunâtres. 
Cette espèce se trouve dans la plus grande. 
partie de l’Europe. 

8. JASSUS BRUNNEUS. 

Fazn., Syst. Rhyn., p. 87, n. 40. — 
Long. 2 lig. +. — Corps jaunâtre ; tête de 
cette couleur, avec son sommet plus obs- 
eur ; corselet gris, plus coloré sur les côtés; 
écusson brun, avec l’extrémité grisatre; 
élytres jaunâtres, presque transparentes, 
sans taches; ailes blanches ; pattes el abdo- 
men jaunes. — France, Allemagne. 

ÆTHALION, Lar.; Æthalia, GErm., 
Burx.; Schizia, Lar.; Cicada, Lax.; 
Tettigonia, Fazr. 

Tête tronquée antérieurement.etinclinée . 
en avant. — Ocelles situés sur les côtés an- 
térieurs de Ja tête. — Antennes très-petites, 
situées au-dessous des yeux, ces derniers 
situés aux bords extrèmes de la tête. — 
Corselet en forme d’hexagone, un peu ar- 
rondi postérieurement. — Ecusson petit et 
triangulaire. — Elytres beaucoup plus lon- 
gues que le corps; leurs nervures for- 
mant des cellules assez grandes. — Pattes 
entiérement mutiques, sans cils bi dente- 
lures. 

Ce genre reéunitun trop grand nombre 
de caractères essentiels, pour qu’on puisse 
le confondre, avec ses congénères. 

On n’en connoît encore que deux espèces 


TYPHLOCYBA. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Æthalion, prop. dit, Lar, 
Tête terminée carrément. 

#. ÆTHALION RETICULATUM. (PI. 15, fig. 4.) 

Cicada Reticulata, Lix., Syst. Nat., 
p. 707, n. 48. — Teitigonia Reticulata. 
Fasr., Syst. Rhyn., p. A1, n. 41.—Lystra 
Feticulata, ejusd., Loc. citat., p. 60, n. 16. 
Teittigonia minuta, ejusd., Ent. Syst., 
t. IV, p.23, n. 26. — Srozz, tab. 14, 
fig. 74. — Æthalion Reticulatum , Huws.. 
Voy., p. 378, pl. 23. fig. 12 et 13.— Ætha- 
lia Reticulata, Germ., Mag., 1. IV, p. 95, 
n. 4. — Burm., Hand. der Ent..t, 11, 
p. 408, n. 4.—Long. 5 lig. — Corps d’un 
testacé ferrugineux ; têle avec son front 
plus jaunâtre ; corselet avec une ligne lon- 
gitndinale , pâle dans son milieu; élytres 
ferrugineuses , réticulées par leurs nervu- 
res d’un jaune pâle ; pattes jaunâtres, avec 
les jambes tacheltées de noir ; l’extrémité 
des articles des tarses de cette couleur. — 
Cette espèce est assez commune au Brésil. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Schizia, Lap. 
Tête bifide. 

2. ÆTHALION SERVILLEI. 

Schizia Servillei, LaPort. Ann. de la 
Société Ent. de France, t. 1, p. 224, pl. 5, 
fig. 3. — Long. 4 lign. :. — Corps d'un 
jaune brunâtre ; tête ayant une bande 
transversale noire; corselet finement cha- 
griné , présentant dans son milieu une li- 
gne élevée, qui se prolonge sur l’écusson 
et quatre larges bandes longitudinales, 
de couleur brune; ses bords latéraux de 
celte dernière nuance ; écusson brun, avec 
une ligne jaune dans sa partie moyenne ; 
élytres diaphanes, réticulées par leurs ner- 
vures jaunes près de la base et noires dans 
le reste de leur étendue; pattes jaunâtres ; 
jambes annelées de noir. — Cette espèce 
provient du Brésil. 

EURYMELA, Horr., LEP. et SERv., 
Burs. 

Ce genre se rapproche beaucoup du 
précédent ; comme lui, il présente une tête 
inclinée, un front encore plus large , et le 
sommet de la tête plus court encore; les 

ocelles sont extrêmement petits et situés 

199 

sur les bords latéraux de la tête ; le corse- 
let est large, un peu plus étroit en arrière 
qu’en avant; les élytres sont plus longues 
que le corps, qu’elles enveloppent latérale- 
ment ; et leurs nervures forment des cellu- 
les, surtout à l'extrémité ; les jambes posté- 
rieures sont munies d’une forte épine four- 
chue, tandis que les espèces du genre 
Æthalion en sont complétement dépour- 
vues. 

On n’a encore fait connoître de ce genre 
qu’une seule espèce. 

EURYMELA FENESTRATA. (P]. 45, fig. 5.) 

Encyclop. Méthod., t. X, p. 604. — 
Burs., Hand. der Ent., t. 11, p- 108, n. 4. 
— Ejusd., Gener. Insect., prem. livr., 
fig. — Long. 5 à 6 lign. — Corps entiè- 
rement d’un brun bronzé trés-brillant : cor- 
selet et élytres ayant leurs bords latéraux 
ferrugineux ; les élytres ayant à leur baseet 
à leur extrémité deux taches blanches, dia- 
phanes, en forme de fenêtres ; pattes bron- 
zées, ainsi que l'abdomen. — Cette espèce 
provient de la Nouvelle-Hollande ; elle y 
paraît assez commune. 

TYPHLOCYBA, Germ., Burm.; Cic., 
Jassus, FaBr.; Jassus, LATR. 

Corps grêle et étroit. — Tête inclinée; 
sommet un peu élevé, mais arrondi ; front 
court. — Ocelles complétement nuls. — 
Corselet presque carré. — Elytres étroites, 
longues, assez coriaces. — Ailes presque 
aussi longues. — Pattes postérieures très- 
longues, surtout les jambes, qui sont ar- 
mées d’épines. 

Ea présence des ocelles distingue ce 
genre de tous les précédens de cette fa- 
mille. 

Les Typhlocyba sont de trés-petits in- 
sectes, qui se tiennent sur les fleurs et les 
arbres, qui sautent, avec beaucoup d’agi- 
lité et échappent très-facilement à la main 
qui veut les saisir; on en connoît une ving- 
taine d’espéces, toutes européennes; mais 
il est bien certain qu’il en existe un bien 
plus grand nombre, qui échappent, par leur 
petitesse et leurs moyens de locomotion, 
aux investigations des entomologistes. 

4, TYPHILOCYBA PUSILLA. 

Cic: Pusilla, Ross., Fauna. Etrusca. — 
Long 1 lig. i.—Corps d’un brun noirâtre ; 
tête jaune , ayant à sa partie antérieure 
quatre gros points noirs, rangés deux à 
deux ; corselet et écusson jaunes, sans ta- 


200 

ches ; élytres d’un vert trés-päle, presque 
diaphanes; ailes blanches ; pattes jaunes ; 
abdomen noir, bordé de jaune.—On trouve 
cette espèce dans la plus grande partie de 
l'Europe; elle parait assez commune aux 
environs de Paris. 

2. TYPHLOCYBA ROSÆ. 

Cic. Rosæ, Lan., Syst, Nat., t IT, 
p. 712,n. 50.— Ejusd. Faun. Suec., p.902. 
— Drcéer, Mém. pour servir a l'His- 
toire des Insect., t. IIT, p. 193, n. 9. — 
Jassus Rosæ, Farr., Syst. Hyng., p. 87, 
n.16.—La Cigale des charmilles, Georr., 
Hist. des Insect., t. 1, p. 428, n. 2. — 
Long. A lig. :. — Corps d’un jaune pâle, 
quelquefois verdätre ou blanchâtre, mais 
toujours sans aucune tache ; élytres diapha- 
nes, légèrement lavées de vert; ayant les 
nervures de leur extrémité d’un gris bru- 
nâtre, pattes jaunes. — Cette petite espèce 
est extrêmement commune danstoule l’Eu- 
rope ; elle vit toujours sur les rosacées, 
les Cratægus, Mespilus, Prunus ; elle dé- 
pose ses œufs sur les feuilles et les tiges. 

3. TYPHLOCYBA ULMI. 

Cic. Ulmi, Lx. Syst: Nat., t. II, 
p. 711, p. 49. — Ejusd., Faun. Suec.. 
p. 900. — Drecéer., Mem. pour servir 4 
l'Histoire des Insectes, t. III, p. 189, n. 8, 
tab. 12, fig. 42. — Fazr., Syst. Rhyn.. 
p. 78, n. 81.— La Cigale moucheron verte, 
Georr., Histoire des Insectes, t. I, p. 427, 
n. 27.— Long. 4 lig. =.— Corps verdâtre ; 
tête avec deux pointssur son sommet ; Cor- 
selet tacheté de chaque côté ; élytres d’un 
vert jaunâtre , ayant à leur extrémité un re- 
flet doré et une tache sinueuse, d’un brun 
noirâtre ; abdomen brun, avec les bords 
jaunûtres ; pattes de cette dernière nuance. 
— Cette espèce n’est pas moins répandue 
que la précédente ; mais elle se tient tou- 
jours sur les grands arbres, et principale- 
ment sur les ormes (ulmus campestris) ; 
on la trouve sous les feuilles et même sur 
les troncs ; elle saute avec beaucoup d’a- 
gilité. 

4. TYPHLOCYBA PICTA. 

Cic. Picta, Fagr., Syst. Rhyn., p. 77, 
n. 75. — Cic. Carpini, Vn., Ent.,t. 1, 
P- 469. n. 4. — Georr., Hlist. des Insectes, 
t. L, p. 426,n, 25. — Burm., Hand. der 
Ent., 1. 11, p. 407, n. 9. — Long. 4 lig.!. 
— Corps verdâtre; tête ayant deux points 
noirs sur son sommet ; corselet et écusson 
tachetés de noir ; élytres ayant une bande 

jongitudinale ondée, de couleur brune; ab 

DORYDIUM. 

domen noir; pattes verdâtres, — Cette es- 
pèce est répandue dans la plus grande partie 
de l'Europe. 

5. TYPHLOCYBA VITTATA. 

Cic. Vittata, Linx., Faun. Suec.. p. 242, 
n. 893. — GERM., Mag. ,t. IV, p. 28. — 
(Non species Fabricii Typhlocyba Vittata.), 
Burm., Hand. der Ent. t, 11, p. 107. n. 3, 
— Long. 1 lig. =. — Corps verdâtre; pro- 
thorax et écusson noirs ; élytres verdâtres, 
ayant une bande longitudinale, ondée de 
couleur noire, atteignant le bord extérieur ; 
abdomen noir. bordé de jaune ; pattes ver- 
dâtres. — Aussi abondante que l’espèce 
précédente. France, environs de Paris. 

6. TYPHLOCYBA QUERCUS. 

Cic. Quercus, Fazr., Syst. Rhyn., p.79, 
n. 89.— Long. 4 lig, =. — Corps d’un jaune 
verdâtre trés-pâle ; tête et corselet sans 
taches; élytres rouges tachetées de brun à 
leur extrémité ; pattes et abdomen jaunà- 
tres. — Cette espèce vit sur les chènes ; 
elle est assez commune dans presque toute 
l'Europe. 

7. TYPHLOCYBA QUADRINOTATA. 

Cic. Quadrinotata, Fazr., Syst. Rhyn., 
p.78, n. 77. — Long. 4 lig:. — Corps ver- 
dâtre ; tête plus jaune , ayant quatre points 
noirs; corselet sans taches ; élytres pres- 
que blanches et diaphanes, sans taches; le 
dessous du corps et les pattes verdâtres. — 
Cette espèce se trouve en France, aux en- 
virons de Paris. 

8. TYPHIOCYBA URTICÆ, 

Cic. Urtice, Far , Syst. Rhyn., p. 77, 
n. 76. — Long. 4 lign. — Corps d’un 
jaune verdätre ; tête jaune, avec quatre 
points noirs; corselel ayant aussi quatre 
pointsnoirs, rangés deux à deux; écusson 
en ayant seulement deux à sa base ; élytres 
presque blanches, ayant une bande brune ; 
leurs nervures blanches, et trois points mar- 
ginals noirs. — Cette espèce est abondante 
sur lesorties. {urtica dioica). Dans pres- 
que toute l’Europe. 

DORYDIUM, Burns. 

Ce genre, établi par M. Burmeister, nous 
est inconnu ; il paraît réunir plusieurs des 
caractères du genre précédent. — Les 
ocelles manquent. — Le front est élevé. — 

- Les élytres sont coriaces et les cils man- 

quent. — Les jamhes sont dépourvues d’é- 
pines, — L'absence d'ailes et d’épines aux 


PSYLLA. 

jambes postérieures semble devoir dis- 
tinguer facilement ce genre de ses congé- 
nères. 

La seule espèce connue est le 

DORYDYUM PARADOXUM. 

Buem., Hand. der Ent., t. 11, p. 406, 
n. 4.—Long. > lig, . —Corps d’une jaune 
grisâtre, sans taches, criblé de toules parts 
de points enfoncés. 

ULOPA, Fazr., Lare., GER, BURM.; 
Cercopis, AuRrEexs; Orthoraphia, 
WEsTwO0D. 

Corps arrondi, convexe.—Tète obtuse. 
— Vertex infléchi en avant, recouvrant 
une profonde cavité, qui recoit les anten- 
nes. — Ocelles rapprochés, situés au bord 
postérieur du vertex. — Corselet presque 
carré, plus large que long. — Elytres irés- 
grandes, rondes, couvrant tout le corps. — 
Ailes fort courtes. — Pattes courtes. — 
Les jambes postérieures fortement dente- 
lées. 

Ce genre ne renferme qu’un irés-petit 
nombre d’espèces. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Orthoraphia , W ESTWOoD. 

Front prolongé en avant, 

CINQUIÈME FAMILLE, 

Caractères Antennes composées de dix 
arlieles , ayant deux soies à leur extré- 
mité. — Des élytres et des ailes, dans les 
deux sexes.—Tête large, trigone. — Pattes 
propres à sauter , munies en dessous d’une 
petite vessie membraneuse et de deux cro- 
chets. 

Les PsxLziens sont de très-petits insectes, 
qui ont recu la dénomination de Faux Pu- 
cerons, ils vivent sur les arbres et lesplantes, 
dont ils sucent Ja sève ; plusieurs espèces 
au moins , tant à l’état de larve qu’à l’état 
parfait, sont couvertes de flocons d’une ma- 
tiére cotonneuse de couleur blanche. 

On n’en connoît que deux genres, qui 
ne sont pas nombreux en espèces; sans 
doule, parce que leur petitesse et la difficulté 
de les saisir les dérobent facilement à toutes 
recherches, car l’on n’en connoit que quel- 
ques espèces indigènes, et il est bien pro- 

204 

6. ULOPA CASSIDIOIDES, 

+ Wesrw., in Griff. Anin. Kingd., 1. XV, 
p. 263, pl. 409, fig. 4. — Long. 3 lig. — 
Corps jaunûtre ;  frent ferrugineux; cor- 
selet et écusson d’un brun foncé trés-bril- 
Jlant ; élytres de la même couleur, ayant 
leur bord extérieur, à la base seulement, 
d’un beau jaune, et leur extrémité ornée 
de petites lignes transversales jaunes; le 
dessous du corps et les pattes d’un rouge 
ferrugineux. — Du Brésil. Coll. du Mu- 
séum de Paris. 

DEUXIÈME DIVISION. 

(Ulopa prop. dit.) 
Front obtus. 

2. ULOPA OBTECTA 

Facz., Monog. Ins. Suec.—Gerx., Mag., 
t IV,p. 55, n.1. — Lar., Règne Animal, 
t. V. 222. — Burx., Hand. der Ent., t. 1], 
p. 406. n. 4.— Cercupis Ericæ, AMBRENS, 
Faun. Europ..fasc. 3, tab. 24. — Long. 2 
lig. — Corps entièrement d’un gris brunä- 
tre ; tête el corselet ponctués; élytres ayant 
deux bandes transversales obliques, plus 
claires; pattes grisätres. — Cette espèce 
est répandue dans la plus grande partie de 
l'Europe ; elle est rare aux environs de 
Paris; on la trouve sur la bruyère ( erica 
vulgaris). 

— PSYLLIENS. 

bable que l’on en rencontre dans la plus 
grande partie du monde, et que notre pays 
en nourrit un grand nombre. 

Latreille (Familles du Règne Animal), 
réunissait les PsyLLiens à sa famille des 
Aphidiens, qu’il avait regardée dans son Ge- 
nera Crustaceorum, comme devant former 
une famille distincte , que nous avons cru 
devoir adopter, parce qu’elle offre des dif- 
férences notables avec celle des Aphi- 
diens. 

Gexres : Psylla, Livia. 

PSYLLA, Georr., LaT., Burns. ; 
Chermes , Lin., DEGéEr., FABR. 

Antennes filiformes, plus longues que le 
corps , ayant leurs articles cylindriques - 
les deux premiers plus courts et plus épais 
que les autres, qui sont très-allongés et 


202 

très-grêles.— Tête trigone, fort large, avec 
les bords antérieurs avancés.— Yenx proé- 
minens, presque globuleux. — Ocelles au 
nombre de deux. situés sur le vertex, près 
des yeux. — Corselet ayant son bord an- 
térieur arqué. — Elytres presque coriaces. 
— Ailes plus grandes — Pattes propres au 
saut, 

4. PSYLLA ALNI. 

Chermes Alni, Lin. Syst. Nat.,t. I, 
pl. 2, p. 788, n. 49.— Ejusd.. Faun. Suec. 
p. 1008. — Farr., Syst. Rhyn., p. 305, 
n.12.—Panz., Puceroncotonneux de l'aune. 
— DEGÉER, Mémoire sur les Insectes,t. III, 
p.148, pl. 40, fig. 49 et 20.— Psylle de 
l'Aune, Georr., Histoire des Insectes t. 1, 
pe 486.—TLaT., Hist.nat. des Crust, et des 
Insectes, t. 12, p. 380. Psylla Alni, ejusd., 
Genera. Crust. et Insect., 1. III, p. 469, 
n. 4. — Burs., Hand. der Ent., t. II, 
p. 98, n. 4. — Long. 4 lign. 2, — Corps 
d’un vert jaunâtre ; antennes verdätres, 
avec leurs articles noirs à l’extrémité ; cor- 
selet plus vert, avec trois taches fauves dans 
son milieu ; écusson vert ; élytres d’un vert 
jaunûtre, avec leurs nervures et une écaille 
a leur base d’un vert plus vif; abdomen 
jaunûtre. 

Cette espèce est répandue dans presque 
toute l’Europe; elle n’est pas rare aux 
environs de Paris, sur l’Aulne ( alnus glu- 
tinosa). 

2. PSYLLA BUXI. 

Chermes Buxi, Lix . Syst., Nat. t. 11, 
p. 738, n. 7. — Kasr., Syst. Rhyn., 
p. 304, n. 5. — Réaumur, Mem. sur les 
Insect.,t. 111, XIX, p. 4,n. 14.—Psylla. 
Viridis., Grorr., Hist. des Insect., 1.1, 
p. 485, n. 2. — Psylla Buxi, Règne ani- 
mal, t. V, p. 225. — Long. 1 lig.—Corps 
entiérement vert; tête et corselet sans ta- 
 ches ; élytres et ailes d’un brun jaunâtre ; 
pattes de la couleur générale du corps. 

Aussi répandue que l’espèce précédente ; 
se trouve sur les feuilles du buis, Buxus. 

3. PSYLLA URTICÆ. 

Chermes Urticæ, Lix., Syst. Nat.,t. 11, 
p.738, n.8.— Ejusd., Faun. Suec.. p.1006. 
—Decéer., Mém. pour servir a l'Hist. des 
‘Insect.,t. III, p. 134, n. 4, tab. 9, fig. 47 
à 19. — Fasr.. Syst. Rhyn., p. 304, n. 10. 
— Psylla Urtice , Burx., Hand. der Ent., 
t. II, p. 98, n. 3. — Long. 14 lig. — Corps 
d’un vert-pomme, quelquefois brunätre ; 
élytres et ailes de la même couleur, sans 
taches ; abdomen tacheté de blanc sur les 

LIVIA. 

côtés. — Cette espèce est peut-être plus 
commune que les précédentes; on la trouve 
sur toutes les orties qni bordent les che- 
mins, Urtica Dioica, Lax. 

4. PSYLEA PYRI. 

Chermes Pyri, Lan., Syst. Nat..t. II, 
p. 737, n. 4. — Ejusd., Faun. Suec., 
n. 4004. — Decéer., Mém. pour servir à 
l'Hist. des Insectes, 1. 1IL, p. 841. n. 2, 
tab. 9, fig. 2. — Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 303,n. 3.—Psylla Pyri, Burm., Hand. 
der Ent... 1.2, p. 98, n. 2. — Long. 1 lig. 
— Corps d’un vert brunâtre, avec des ta- 
ches et des bandes plus obscures ; élytres 
tachetées de brun, pattes vertes ou brunä- 
tres. — Se trouve dans la plus grande partie 
de l’Europe, sur les poiriers (pyrus com- 
munis. ) 

LIVIA , Lar., Burw.; Psylla, Lar,; 
olim, Diraphia, lire. 

Ce genre se distingue surtout du pré- 
cédent, par la forme des antennes, qui 
sontici beaucoup plus courtes que le corps, 
très-épaisses à leur base : le premier article 
trés-gros, le second fort grand, cônique et 
tronqué a l'extrémité , tous les suivans Jar- 

ges et courts, — Les ocelles nuls. — La 
tête carrée, avec les prolongemens anté- 
rieurs côniques. — Les yeux non proémi- 

nens et ovalaires. — Le corselet a son bord 
antérieur droit. — Les élytres sont plus co- 
riaces que dans les Psylla, et les pattessont 
également propres au saut. 

La seule espèce connue, appartenant à 
ce genre est le 

LIVIA JUNCORUM. 

Lar., Hist. nat. des Crust.et des In- 
sectes, t. XII, p. 574; cjusd. Hist. nat. des 
Fourmis, p. 322, pl. 42, fig. 3. — Ejusd. 
Gen. Crust. et Insect., t. 111, p. 470, 
n. 4, pl. 42, fig. 4. — Burm., Hand der 
Ent.. 1. 11, p. 97, n. 4. — Currs., Brit, 
Ent., 2824, p. 492.— Direphia Juncorum . 
Izuic., Mag. Ins., t. 1, année 1803. p. 284. 
— Long.1lig. — Corps brunâtre ; antennes 
de cette couleur, avec leur partie moyenne 
blanche, et leur extrémité noire; tête fer- 
rugineuse, ainsi que le corselet et Je mé- 
tathorax ; élytres brunâtres ; pattes de la 
même nuance. — Cette espèce se trouve 
dans les fleurs des jones, surtout le juncus 
lamprocarpus, Lin.; on la trouve dans la 
plus grande partie de l’Europe ; mais elle. 
n’est pas très-commune. 


APHIDIENS. 

SIXIÈME FAMILLE. -— 

Caractères. Corps ovalaire., — Tête élar- 

gie. — Antennes quelquefois plus longues, 
quelquefois plus courtes que le corps. com- 
posées de cinq à sept articles. — Rostre 
presque perpendiculaire ou incliné, formé 
de trois articles distincts. — Yeux proémi- 
nens, souvent globuleux, —Prothorax très- 
petit. — Métathorax beaucoup plus grand. 
—Elytres et ailes infléchies, — Pattes allon- 
gées. — Les tarses ayant leur dernier ar- 
ticle muni de deux crochets. 
” Les PucEeroNS ou APHIDIENS, sont extré- 
mement n mbreux en espèces; toutes vi- 
vent en famille ; chaque végétal en nour- 
rit une espèce particulière, et quelquefois 
même plusieurs espèces, quoique cepen- 
dant l’on puisse rencontrer, mais rare- 
ment, le même puceron sur des plantes 
différentes lorsqu'elles ont entr’elles beau- 
coup d’analogie. Le nombre des espèces 
décrites peut s’élever à une centaine, et ce 
n’est certainement qu’une bien petite frac- 
tion de la quantité qui est dans le monde 
entier. 

Les Pucerons vivent aux dépens du vé- 
gétal sur lequel ils passent leur existence ; 
ils demeurent tous réunis à la partie infé- 
rieure des tiges ou des feuilles, de manière 
à se trouver abrités des intempéries des 
saisons ; ainsi, immobiles pendant des jour- 
nées entières, il sucent la sève de la plante 
qui leur sert d’asile, et ils occasionent 
ainsi des excroissances considérables qui 
finissent par amener la perle du végétal. 
Un grand nombre d’arbres fruitiers sont 
infectés de ces petits insectes, qui, absor- 
bant continuellement leur suc, produisent 
des nodosités très considérables qui fati- 
guent l’arbre , l’empêchent de porter des 
fruits, et le font périr ainsi en peu d’an- 
nées. 

Cependant les Pucerons ont beaucoup 
d’ennemis qui travaillent sans cesse à leur 
destruction ; il est rare de rencontrer une 
plante qui nourrisse des pucerons sans voir 
au milieu d’eux des Coccinelles , connues 
sous le nom vulgaire de Bétes a bon Dieu, 
qui, tant à l’état de larve qu’à Pétat d’in- 
secte parfait, en dévorent une prodigieuse 
abondance, Les larves des Hémérobes 
(genre d’insectes de l’ordre des Névropté- 
res), que nous avons déjà fait connoître, 

APHIDIENS , Lare. 

n’en détruisent guëre moins, car ils en 
font leur nourriture exclusive. 

Mais des insectes qui paroissent recher- 
cher bien davantage les Pucerons, ce sont 
les Fourmis, qui les entourent continuel- 
lement; on avoit cru pendant un temps 
qu’elles les recherchaient pour en faire 
leur nourriture ; mais l’observation atten- 
tive a démontré qu’il n’en était rien : les 
Pucerons portent a l’extrémité de leur ab- 
domen deux petits tubes légèrement mo- 
biles, dressés en avant. toujours de consis- 
tance molle, qui sécrétent, l’on ne sait 
pour quel usage, un fluide sucré, dont les 
fourmis sont très-friandes. On a supposé 
qu'ils pouvoient servir à la nourriture de 
leur progéniture; mais cette opinion est 
peu certaine; il est bien évident, pour 
tous les naturalistes, que les fourmis ne 
nuisent point aux pucerons, mais qu’elles 
viennent au milieu d’eux pour humer le 
liquide qu’ils sécrétent : aussi n’est-il pas 
rare de voir les fourmis excitant les Pu- 
cerons , pour qu'ils fassent jaillir leur li- 
queur; Linné, qui fut un des premiers 
après Bonnet qui observa cettehabitude, 
donna aux Pucerons l’épithète de vaches 
des fourmis ; car non-seulement elles vien- 
nent sur les tiges où ils se tiennent, mais 
encore elles en eunportent souvent pour 
les placer sur des plantes qui avoïsinent 
leur fourmilière , afin d’y avoir recours plus 
souvent, et surtout plus facilement. 

Les Pucerons nous présentent un des 
phénomènes les plus singuliers que J’on 
puisse observer. En effet, tous les insectes 
dont nous avons parlé . et tous ceux que 
nous ferons connoître dans la suite, sont 
tous des insectes qui, aprèss’être accouples, 
pondent des œufs, d’où sortent de petites 
larves, qui, étantarrivées à leur état parfait, 
devront s’accoupler pour reproduire ; il en 
est autrement pour les Pucerons, qui ont 
été étudiés par plusieurs observateurs, 
qui ont acquis la conviction que les Puce- 
rons étaient bien ovipares pendant une sai- 
son, et que pendant d’autres ils étaient 
vivipares. Réaumur les regardoit comme 
bermaphrodites ; d’antres observateurs dis- 
tingués sont restés convaincus que les 
deux sexes existoient ; mais que plusieurs 
générations ne produisoient que des fe- 


204 

melles. Les Pucerons, d'après les faits énon- 
cés par les auteurs, produiraient onze gè- 
nérations par année : la première naîtroit 
au printemps, d'œufs pondus par la der- 
nière génération de l’année précédente ; 
provenant de femelles qui auraient pu s'ap- 
procher des mâles. Cette première généra- 
tion serait composée de femelles qui, au lieu 
de pondre des œufs, ne produiroient que 
des petils vivans, qui alors seroient des 
femelles, et qui, pendant dix générations 
successives, donneroient naissance à des 
petits vivans, sans accouplement préalable ; 
la fécondation des individus éclos des 
œufs au printemps auroit sufli pour toutes 
les dix générations suivantes. Quelques 
auteurs ont regardé ces faits comme erronés 
et ne pouvant se concilier avec le mode 
de reproduction de tous les autres insectes, 
de manière qu'aujourd'hui cette question 
intéressante n’est pas parfaitementrésolue, 
et l’anatomie n’a pu venir au secours de 
l'observation pour convaincre d’une réa- 
lité. 

M. Tougard, dans un mémoire fort in- 
téressant sur le Puceron Lanigère , inséré 
davs les Ann. de la Soc. d'Hort..a étudié 
la reproduction de ce puceron, et il a ob- 
servé qu’un seul puceron de la première 
génération vivipare avoit donné naissance, 
à la dixième génération, à un quintillon 
d'individus. En effet, chaque individu pond 
de quatre-vingt dix à cent quinze indivi- 
dus; en prenant cent pour terme moyen, 
on trouve qu’un puceron a donné naissance 
à cent autres pucerons, qui, en produisant 
chacun cent pour la troisième génération, 
formeront un total de dix mille, pour la 
quatrième de un million, et ainsi de suite, 
jusqu’à la dixième génération. 

Cette prodigieuse multiplication expli- 
que comment ces insectes peuvent oCca- 
sioner de si grands dégâts, puisque quel- 
quefois des arbres entiers en sont criblés. 

Jusque dans ces derniers temps, l’on 
avait supposé que les Pucerons éclos sur 
une plante y demeuroient toute leur vie ; 
mais M. Morren, qui a publié sur cet objet 
un mémoire dans les Ann. des Sc. Nat, 
nous montre les Pucerons comme des in- 
sectes émigrans, et il rapporte les faits ob- 
servés par lui, dans une grande partie de 
la Belgique, sur le Puceron du pêcher 
(Aphis persicæ), espèce alors inédite; ce 
Puceron se trouvoit en grande abondance 
dans les environs de Gand, ensuite il s’é- 
tendit du côté d'Anvers, puis de Bruxelles, 
et sur différens points du sud au nord et 

APHIS, 

de l’ouest à l’est ; ils voloient d’un point à. 
l'autre en légions si serrées, que le jour 
en étoit obscurci, et que lorsqu'on les ren- 
controit on en éloit inondé de manière à être 
obligé de se couvrir le visage. Ces pucerons 
se jetérent sur différentes plantes, mais 
surlout sur le pêcher, qu’ils sembloient re- 
chercher; un violent orage ayant éclaté 
dans quelques endroits, ils périrent par 
milliers, et couvroient les murailles et les 
vitres de leurs corps noircis et desséchés. 

Ces faits sont d’autant plus intéressans, 
que jusqu’à présent l’on n’avoitobservé chez 
ces insectes aucune émigration semblable, 
que l’on peut comparer à celle des Cri- 
quets ( Acridium), (de l’ordre des Or- 
thopteres). 

L’anatomie des Pucerons a été étudiée 
avec le plus grand soin par le savant 
M. Léon Dufour ; M. Morren, dans le mé- 
moire précité, a donné aussi de grands dé- 
tails sur le Puceron du pêcher. 

D’aprés ces observateurs, le tube diges- 
tif, chez les pucerons, n’est qu’un canal 
renflé dans deux de ses proportions , trois 
fois plus long que le corps, mais dépourvu 
de glandes salivaires et de vaisseaux biliai- 
res; les appareils générateurs s’éloignent 
peu de ceux des autres hémiptères: quant 
aux organes respiratoires, leur petitesse 
n’a pas permis de les suivre dans tous leurs 
détails. 

Comme les espèces de Pucerons sont peu 
connues, et que les indigènes sont extrême- 
ment nombreux, nous ferons connoître 
succinctement tout ce qui a été fait sur ces 
petits insectes. 

APHIS , Lan. , FaBr.. LAT. ; 
Lachnus, Irc. ; Puceron, GEeorr. 

Antennes sélacées ou filiformes , tou- 
jours plus longues que le thorax; quel- 
quefois de la longueur du corps, composées 
de septarticles: le premieretle second très. 
courts, le troisième fort long , les suivans 
presque égaux entre eux ; le dernier seule. 
ment quelquefois extrêmement petit , à 
peine visible. —Yeux sans échancrure, pres- 
que globuleux.—Elytres et ailes grandes, 
embrassant les côtés du corps.— Abdomen 
ayant à l’extrémité deux petits tubercu- 
les ou deux petits tubes sécréteurs.—Pattes 
grèles et longues, surtout les postérieures, 

Un nouveau genre, créé aux dépens de 
celui-ci, a été établi par Illiger, sous le 
nom de Lachnus, et adopté par Burmeister; 
il se distingue des Aphis proprement dits 


APHIS. 

‘par les antennes plus courtes, n'ayant que 
six articles, et par l'abdomen, qui, au lieu 
de porter deux petites cornicules, ne pré- 
sente plus que deux tubercules. 

Ces caractères pourroient sembler au 
premier abord avoir quelque importance ; 
mais les antennes, que l’on regarde comme 
m’ayant que six articles, en ont ordinaire- 
ment un septieme trés-petit, et les tuber- 
cules de l'abdomen ne différent probable- 
ment des cornicules que par leur moins 
grande longueur. 

Nous pensons donc que ce genre ne 
doit pas être adopté, surtout quand on voit 
que ces insectes ont encore êlé si peu élu- 
diés, et qu’il est bien difficile de les séparer 
d’une manière convenable en plusieurs 
genres, qui, n’offrant pas de caractères bien 
tranchés, pourroient être confondus trop 
#acilement. 

A. APHIS QUERCUS. 

Lin., Syst. Nat., 1. IL, p. 735, n. 24. 
— Réaum., Zns., t. III, tab. 28, fig. 5 à 
44.— Fasr., Syst. Rhiyng., p. 300, n. 42. 
— Georr., Hist, des Ins., t. 1, p. 498, 
n. 14. — Burxu., Hand. der Ent., t. 11, 
p. 92, n. 3 — Long. 2 lig. :, y compris 
‘les ailes. — Corps d’un brun noirâtre, cou- 
-vert de petits poils de toutes parts; le ros- 
tre une fois plus long que le corps; an- 
tennes ferrugineuses, avec leur extrémité 
“noirâtre ; ailes d’un gris brunâtre, avec 
‘leurs nervures noires; pattes noires, avec 
‘les cuisses ferrugineuses à leur base. — Se 
“trouve sur le chêne (quercus robur, Lin.) 
Europe. 

2. APHIS FASCIATUS. 

Buex., Hand. der Ent., t. 11, p. 93, 
n, 4. — Long. 2 lig. ?, y compris les ailes. 
— Corps d’un noir bronzé, velu ; antennes 
ferrugineuses, avec leur extrémité noire ; 
élytres diaphanes, ayant dans leur milieu 
une bande transversale brune ; leur extré- 
mité de cette derniere couleur, avec un 
point blanc près du bord marginal ; ailes 
entiérement diaphanes, sans taches ; pattes 
d’un brun noirâtre, avec la base des cuisses 
et des jambes ferrugineuse. — Europe, 
France, environs de Paris ; jar trouvé cette 
jolie espèce sur le quercus robur, chêne 
rouvre. 

3. APHIS SUGLANDIS. (PJ. 45, fig. 6.) 

Braxce..— Long. 2 lig. +, y comprisles 
ailes. — Corps brun en dessus, plus jaune 
en dessous, surtout l’abdomen; antennes 

203 

trés-grêles, peu longues, d’un jaune tes- 
tacé, avec leurs derniers articles noirâtres ; 
élytres très-diaphanes, ayant leurs côtes 
marginales et Loutes leurs nervures brunes 
et bordées de brun ; ailes semblables aux 
élytres , mais les nervures moins colorées; 
pattes jaunes, les antérieures et les inter- 
médiaires ayant l'extrémité des cuisses 
brune, et les postérieures ayant leur extré- 
mité noire. — France, environs de Paris; 
j'ai trouvé sur le noyer (jugluns regia) 
cette espèce, qui n’avoit pas encore été ob- 
servée. 

4. APAHIS JUNIPERI 

Decerr, Mém. pour servir à l’Hist. 
des Insect.,t. ILE, p. 56, n. 7, tab. 4, 
fig. 7 et8.—Fagr., Syst. lihyn., p. 300, 
np. 40.— Scar., Faun Boica., t. Il, p. 
n. — Long. 2 lign. +. — Corps brun, 
varié de noir, velu de toutes parts; anlen- 
nes courtes, trés-velues, noirâtres; élytres 
diaphanes, ayant leur bord marginal noir, 
surtout dans sa partie moyenne ; tête en- 
tiérement hyaline, sans taches; pattes d’un 
gris noirâtre, très-velues. — Europe, 
France; trouvée sur le genevrier (juni- 
perus macrocarpa), 

5. APHIS POPULI. 

Lan., Syst. Nat., t. 11, p.736, n. 27. 
— Ejusd., Faun. Suec., n. 997.—DEGErr, 
Ins,, t& III, p. 94, D. 45, tab. 7. fig. 1 
à 7. — Fagr., Syst. Rhyn., p. 298, n. 27, 
— Long. lig. !, y compris les ailes. — 
Corps noir, trés-peu velu ; antennes filifor- 
mes, très-grêles à l’extrémité, noirâtres, 
avec leurs premiers articles ferrugineux ; 
élytres diaphanes, ayant contre leur bord 
marginal, dans la partie moyenne, une 
grande tache noirâtre ; pattes antérieures 
jaunâtres; lesintermédiaires grisàtres, avec 
les jambes presque jaunes; les postérieures 
entièrement d’un gris noirâtre ; abdomen 
d’un vert jaunâtre. — Cette espèce se 
trouve sur plusieurs espèces de peupliers 
( populus tremula, populus nivea, etc. }, 
France, environs de Paris. 

6. APHIS SALICIS. 

Lin, Syst. Nat., t. 11, p. 736, n. 26; 
Fauu. Suec., n. 795. — RéÉaum., Ins., 
14. LIL , tab., 22, fig. — Fagr., Syst. 
Rhyn., p. 301 n. 47 —Long. 2 lig. =, y com- 
pris les ailes. — Corps noir ; élytres et ailes 
diaphanes, sans taches ; abdomen ponctué 
de blanc, ayant sur le dos quatre points 
plus gros ; les côtés linéaires ; les corni- 


206 

cules fauves. — France, environs de Paris ; 
se trouve sur différentes espèces de sau- 
les. 

7. APHIS CAPREA. 

Faur., Syst. lihyn., p, 294, n. 3. — 
Long 1 lig. +, y compris les ailes. — Corps 
verdâtre ; antennes d’un jaune pâle, avec 
leur base et leur extrémité plus colorées; 
élytres diaphanes, ayant leur bord margi- 
nal et leurs nervures d’un brun trés- 
päle ; ailes semblables aux élytres; pattes 
jaunâtres, avec l’extrémité des cuisses et 
des jambes un peu plus foncée. — Europe, 
France, environs de Paris. — Cette petite 
espèce se trouve également sur différentes 
espèces de saules; mais elle est trop diflé- 
rente de la précédente, pour qu’on puisse 
les confondre, je l’ai trouvée sur les salix 
capræa , rubra, nigricans , vitellina, etc. 

8. APHIS TILIE. 

Lin., Syst. Nat., t. 11, p. 734, n. 4.— 
Ejusd., Faun Suec., n.984.— ABR., Syst. 
Rhyn., p. 299, n. 39. — RÉAUX., Mém. 
sur les Insect., t. III, pl. 28, fig. 4 à 8. 
— Georr., Hist. des Ins., t. 1, p. 495, 
n. 6. — Burm., Hand. der Ent.,t. 11, 
p.95, n. 5.— Long 1 lig. +, y compris les 
ailes. — Corps d’un vert jaunâtre ; anten- 
nes annelées de blanc et de noir ; élytres 
et ailes diaphanes, ponctuées; corselet ayant 
de chaque côté une ligne noire; paltes 
annelées de noir et de blanc; abdomen 
ayant quatre lignes de points noirs. — 
France, environs de Paris; se trouve sur 
les tilleuls (tiliu Eurvpæa). 

9. APHIS AVELLANE, 

ScurANKk , Fauna. Boica ,t. IE, p. 112. 
— Long. 1 lig., y compris lesailes. —Corps 
d’un vert jaunâtre, tres-pâle ; antennes fort 
longues, blanchâtres, avec l’extrémilé de 
chaque article noirâtre; élytres et ailes 
extrêmement diaphanes ; les premières 
ayant prés de leur bord extérieur deux 
petits points presque imperceplibles; pattes 
blanchätres , avec les tarses bruns. — 
France, environs de Paris. — Cette petite 
espèce se trouve sur les noisetiers (corylus 
avellana); elle se tient toujours à la parie 
inférieure des feuilles, et comme elle est 
extrêmement petite et d’une couleur très- 
pâle, on l’aperçoit difficilement. 

10. APHIS MALI. 
Decéer , Mém. pour servir a l'Histoire 
des Ins.,t. ILE, p. 55, n. 6, tab. 3, fig. 29. 
— Fagn., Syst. Rhyn., p. 298, n. 29. — 

APHIS. 

Scuranxk, Faun. Boica., p. 416. — Long. 
A lig. ?, y compris les ailes.—Corps ver- 
dâtre; antennes brunes; élytres et ailes 
complétement diaphanes, avec leurs ner- 
vures d’un brun pâle ; abdomen terminé par 
un petit filet noir; pattes brunes. — On 
trouve cette espèce sur les pommiers (ma- 
lus communis). France, environs de Paris. 

41. APHIS ROSÆ. 

Lin., Syst. Nat.,t. 11, p. 754, n. 9. 
— Ejusd. Faun. Suec., n. 782. — Réaum., 
Mem.,t. 111, pl. 214, fig. de 4 à 4, —Fare., 
Syst. ihyn., p. 298, n. 30. — Decéer, 
Mém. pour servir a l'Hist. des Ins., t. IH, 
p. 65, n. 40, tab. 3, fig. 10.—Bur., Hand. 
der Ent.,t. 11, p. 94. — Long. 4 lig. +, 
y compris les ailes. — Corps verdätre, 
noirâtre dans les mâles ; antennes noires; 
pattes verdâtres ou brunâtres, ayant leurs 
articulations blanches; élytres et ailes dia- 
phanes, avec leurs nervures d’un vert ou 
d’un brun clair. Europe, environs de Paris. 
— Gette espèce est très-commune sur tous 
les rosiers ; elle se tient le plussouvent sur 
les tiges, à la base des boutons. 

42. APHIS PERSICÆ. 

Morr. , Mém. sur l’émig. du Puceron 
du pêcher, inséré dans les Ann. des Sc. 
Nat., août 1836, p. 43, tab. 6, fig. 4 et 2.— 
Long. 1 lig. +. — Corps d’un noir verdà- 
tre, tacheté de noir ; antennes noires ; ély- 
tres et ailes diaphanes; abdomen d’un 
jance brunâtre, irréguliérement tacheté de 
noir ; pattes d’un jaune brunâtre. — Cette 
espèce a été trouvée en Belgique, en im- 
mense quantité, par M. Morren, qui a ob- 
servé ses émigralions. 

43. APHIS AMYGDALI. 

Brancu. — Long. du corps, + de lig., 
y compris les ailes, 1 lig. — Corps entié- 
rement d’un vert tendre; antennes bru- 
nâtres ; élytres et ailes extrêmement dia- 
phanes, tres-longues, ayant leurs nervures 
d’un jaune pâle ou d’un vert clair ; abdo- 
men verdâtre sans taches; pattes d’un vert 
jaunâtre , ayant l'extrémité des cuisses 
et des jambes brunätre. — Cette petite 
espèce, trouvée sur le même arbre que la 
précédente, en est bien différente par la 
taille et par les couleurs. — France, en- 
virons de Paris: 

14. APHIS RIBIS. 
Lin., Syst. Nat.,t. 11, p. 733, n.1, 
— Ejusi., Faun. Suec., p. 977.—Friseu., 
Ins. , t. 1!,n, 9, tab. 14. — Réauw., Mém. 


PHIS, 

sur Les Ins.,t. 111, p. 22, fig. 7 à 10. — 
Fasr., Syst. Rhyn., p.295, n.7.— Izzic., 
Mag.,t. 1, p. 437, n. 2. — ScHRANGK, 
Fauna Boica ,t. 11, — Long. 4 lig. +, y 
compris les ailes. — Corps verdôtre ; élytres 
et ailes entièrement diaphanes; antennes 
. jaunâtres ou verdâtres; pattes de la même 
couleur, avec l’extrémité des jambes et 
les tarses d’un brun noirâtre. France, en- 
virons de Paris. — Gette espèce vit sur 
les groseillers (ribes rubra), auxquels elle 
occasione souvent de grands dégâts, car 
les feuilles et les tiges où se tiennent ces 
Pucerons présentent, par la suite, des mons- 
truosités qui leur nuisent beaucoup. 

45. APHIS CERASI. 

Fasr., Syst. Rhyn., p. 295, n. 6. — 
Scaranck, Faun. Boica, t. II, p. 145. 
— Long. 1 lig. — Corps noir; antennes de 
cette couleur, avec leur partie moyenne 
jaunâtre ; élytres et ailes diaphanes ; abdo- 
men terminé par un filet noir ; pattes noi- 
res, avec les jambes, d’un blanc jaunätre. 
— France, environs de Paris; se trouve sur 
les cerisiers (prunus cerasus). 

46. APHIS SAMBUCI, 

Linx., Syst. Nat.,t. IL, p. 734, n. 4; 
ejusd., Faun. Suec., n. 978. — RÉAUM., 
Meéem. Ins., t. III, tab, 5 à 15.— Friscu., 
Ins.,t. LI, p. 4, tab. 48. — Georr,, Hist. 
des Ins., t. 1,p. 495, n. 3.—Faër., Syst. 
Rhyn., p. 294, n. 4. — ScHRANCKk, Faun. 
Boica., t. I.—Long. 1 lig. ?, y comp. les 
ailes. — Corps noir ; antennes noires, plus 
brunes à l’extrémité ; élytres et ailes dia- 
phanes, les premières ayant leur bord en- 
fumé et leurs nervures brunes ; pattes jau- 
nâtres, avec l’extrémité des cuisses et 
des jambes d’un brun noirâtre ; abdo- 
men tacheté de blanc sur les côtés. — 
Cette espèce est très-commune sur les su- 
reaux (sambucus nigra), France. 

A7. APHIS URTICÆ. 

Fagr., Syst. Rhyn., p. 299, n. 55. — 
Long. 1 lig. ?. — Corps noir ; antennes de 
cette couleur; élytres et ailes diaphanes, 
ayant leurs nervures brunes, les élytres 
ayant aussi leur côte marginale de cette 
même nuance ; abdomen d’uñ noir bronzé; 
pattes noires, avec la partie antérieure des 
jambes jaunâtre. — France , environs de 
Paris. 

On trouve cette espèce très-communé- 
ment sur toutes les orties ( urticu dioica 
et urens); souvent lesorlies en sont telle: 

207 

ment couvertes, qu’elles en paroissent 
noires. 

A8. APHIS FUMARIEÆ. 

BLancu.— Long. 1 lig. +, y compris les 
ailes. — Corps noir; antennes d’un gris 
brunâtre ; élytres et ailes diaphanes, avec 
un 1efletirisé, ayant leurs nervures d’un 
gris pâle, les élytres ayant leur bord exté- 
rieur de cette dernière couleur; patles 
jaunes, ayant l'extrémité des cuisses , des 
jambes et des tarses noire. — France, envi- 
rons de Paris. 

J'ai trouvé cette espèce en très-grande 
quantité sur la fumaria officinalis. 

19. APHIS FABÆ, 

Bcancu.— Long. 4 lig. +. — Corps noir; 
antennes brunes, avec leur premier article 
noir ; élytres blanches, diaphanes, avec 
leur bord extérieur et leurs nervures jau- 
nâtres; ailes ayant leurs nervures de Ja 
même couleur ; abdomen noir ; pattes jau- 
nes, avec la base des cuisses, leur extré- 
mité, ainsi que celle des jambes et les tar- 
ses noirätres.— France, environs de Paris. 

Cette espèce se trouve quelquefois en 
immense quantité sur les feves de marais 
(faba vulgaris) ; mais il est probable que 
ce n’est que dans certaines localités, car 
elle paroît avoir échappé aux auteurs qui 
ont décrit des Pucerons; elle ressemble 
beaucoup à l’espèce précédente, mais elle 
est toujours un peu plus petite ; les nervu- 
res des élytres et des ailes ne sont pas de 
la même couleur, et les pattes sont bien 
plus jaunes. 

20. APHIS PAPAVERIS. 

Fagr., Syst. Rhyn., p. 299, n. 38. — 
Scarancx, fauna Boica, t. 11. — Long. 
4 lig. £ — Corps noir ; antennes brunes, 
avec leurpartie moyenne d’un blanc jaunâ- 
tre ; élytres blanches, diaphanes, avec leur 
bord marginal brunâtre; abdomen noir, 
quelquefois brouzé dans les jeunes indivi- 
dus ; pattes noires, quelquefois jaunes, avec 
les articulations noires. — France, envi- 
rons de Paris. 

Cette espèce est excessivement com- 
mune sur les pavois (papaver somnife- 
rum) ; il n’est pas rare de voir des champs 
entiers couverts de ces Pucerons, qui les 
font paroître noirs. 

21. APHIS TANACETI. 
Lunn., Syst. Nat., 1. 11, p. 735, n. 48; 
ejusd., Faun. Suee., n. 982. — Fasr., 
Syst. Rhyn., p. 299, n. 36. — GEorr., 


208 
Hist. des Ins., L 1, p. 496, n. 8. —SCHRANCK, 
Faun. Boica, 1. 11. —— Buns., Hand. der 
Ent.,t. 11, p. 94, n. 3. —Loug. 1 lig. :. 
— Corps d’un noir verdâtre ; antennes noi- 
res; corselet noirâtre , avec deux lignes 
plus pâles ; élytres et ailes légerement en- 
fumées , avec leur bord extérieur et leurs 
nervures d’un gris cendré ; abdomen noir 
ei roussâtre ; paties noires, avec la base 
des cuisses roussàtre. — France , environs 
de Paris; commune sur les tanaisies (ta- 
nacelum vulgare). 

22. APHIS SOLIDAGINIS. 

Fasr., Syst. Rhyn. , p. 995, n. 5. — 
Long. 2 lig. — Corps d’un brun noirâlre , 
rétréci antérieurement ; élytres et ailes 
diaphanes; pattes d’un jaune blanchäire , 
avec les articulations noires; abdomen 
ayant son tube fort long et un style terini- 
nal beaucoup plus court. — Se trouve en 
France, sur la verge-d’or (solidago virga 
aurea). 

23. APHIS APARINIS. 

Fan., Syst. Rhyn., p. 295, n. 10. — 
Long. 4 lig. 2. — Corps noir; antennes 
ayant leurs premiers articles pâles; corse- 
let ayant des rides transversales très-pro- 
fondes ; élytres et ailes diaphanes; abdo- 
men ponctué latéralement; pattes noires, 
avec les jambes pâles. — Se trouve sur les 
tiges du gallium aparines. France, euvi- 
rons de Paris. 

24. APHIS RUMICIS. 

Linn., Syst. Nat., t. Il,p. 734, n. 5; 
ejusd., Faun. Suec., n. 979. — Fazr., 
Syst. Rhyn., p. 296, n. 12.— Long. 1 lig. 
— Corps noir ; antennes d’un gris-jaunâtre 
pâle ; élytres et ailes blanches; paites en- 
tiérement blanchâtres ; abdomen noir. re- 
levé latéralement. — Sur l’oseille (rumex 
lupathus). France, environs de Paris. 

25. APHIS ACERIS. 

Linx., Syst. Nat.,t. 11, p. 736, n. 31; 
ejusd., Faun. Suec. , n. 999. — RéAuMuR, 
Mém. Ins., t. ALI , tab. 22, fig. 6 à 10. — 
Georr., Hist. des Ins., t, 1, p. 495, n. 5, 
— Fasr., Syst. Rhyn., p. 295, n. 41. — 
Long. 1 lig. +.—Corps d’un noir brunâtre ; 
antennes d’un jaune grisâtre ; corselet cy- 
lindrique , plus étroit que l’abdomen ; pat- 
tes noires, avec les jambes grisôtres ; ab- 
domen noir, sillonné latéralement, — Sur 
Vérable (aceris campestris). France, en- 
virons de Paris. 

APHIS. 

26. APHIS PASTINACÆ. 

Linn., Syst. Nat.,t. 11, p. 734, n. 8; 
Faun. Suec.,n.977.—Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 296, n.13. — Corps noirâtre. — Se 
trouve sur la pastinaca sativa. France. 

27. APHIS PRUNI. 

Réaum., Ins.,t. 11, Lab. 28, fig. 9 à 40. 
— Decéer, Mèm. pour serv. à l'Hist. des 
Ias., t. 111, p. 49, n. 5, tab. 2, fig. 1 à 8. 
— Georr., Hist. des Ins., t. 1, p. 497, 
D. 40.—Fazr., Syst. Rhyn., p. 296, n. 44. 
— Corps entièrement verdâtre, avec les 
antennes et pattes de la même couleur; 
abdomen avec une ligne dorsale et deux 
points brunätres. — Sur ies pruniers (pru- 
nus domestica), France, environs de Paris. 

28. APHIS ACHILLEÆ. 

Faze., Syst. Rhyn., p. 296, n. 15. — 
Long. 4 lig. :.— Corps verdätre; antennes 
blanches ; abdomen jaunàtre. — Commun 
sur l’achillea millefolium. France, eayi- 
rons de Paris. 

29. APHIS MILLEFOLII. 

Decéer, Mém. pour serv. a l'Hist. des 
Ins, , t. 111, p.60, n. 7, tab. 4, fig. 4 à 5. 
— Fazr., Syst. Rhyn., p. 296, n. 17. — 
Long. 4 lig. i,—Corps brunâtre; ailes en- 
fumées ; abdomen verdätre, avec les côtés 
tachetés de blanc ; pattes noires, — Se 
trouve sur Ja même plante que l’espèce 
précédente. France. 

30. APHIS BRASSICÆ. 

Linx., Syst. Nat., 1. 11, p. 734 , n. 12; 
ejusd., Faun. Suec., n. 985. — Fagr., 
Syst. lihyn., p. 300, n. 41. — Long. 
4 lig. + — Corps d’un vert päle; ailes 
blanches. — Très-commun sur les choux 
(brassica oleracea). Europe, environs de 
Paris, 

31. APHIS LYCHXIDIS. 

Lix., Syst. Nat., t. 11, p. 734, n.7. — 
Ejusd. Faun. Suec., p. 980, — Fasr., 
Syst. Rhyn., p. 294; n. 2. — Long. 1 lig. 
— Corps noirâtre ; pattes d’un jaune pâle, 
avec les articulations noires. — Se trouve 
communément sur le lychuis dioica. 
France, environs de Paris. 

32. APHIS LANIGER. 

Puceron Lauigere , Toucarr, Mém. de 
La Soc. d’Agr. — Long. 1 lig.—Corpsen- 
tiérement d’un brun lie de vin; antennes 
plus colorées; ailes blanchâtres.; pattes de 
la couleur générale du corps. — France. 
Cette espèce, qui se rencontre en si grade 


ve 

mi 

| 

CHERMES. 

abondance sur les pommiers et qui leur 
cause souvent de grands dommages. Ce pu- 
ceron à la propriété de sécréler, par tous 
les ports de sa peau, une matière coton- 
heuse d’un blanc de neige qui sert à le pro- 
téger et qui ne permet pas à l’eau de péné- 
trer ; aussi, tous les moyens que l’on a em- 
ployés pour détruire cet insecte si nuisible 
ont été tous infructueux. Plusieurs cultiva- 
teurs se sont occupés du Puceron lanigère, 
qui est le plus grand fléau pour les pom- 
miers, et qui en a fait périr un grand 
nombre dans la Normandie ; toutes leurs re- 
cherches pour arriver à sa destruction ont 
été complétement infructueuses ; et depuis 
quelques années qu’il a paru dans nos con- 
trées , il ne paroïit pas avoir diminué de 
nombre, au moins pour la plupart des lo- 
calités. 

Les auteurs ont encore décrit un certain 
nombre de Pucerons, qui ne nous sont pas 
tous aussi bien connus que les précé- 
dens. 

33. Aphis Arundinis, FaBr., Syst. 
Rhyn., p. 295, n. 8. — Sur l’Arundo epi- 
Pegojus. 

34. Aphis Cardui, Lin., Syst. Nat., 
t. 11, p. 735, n. 17; Faun. Suec., n. 988, 
— Fagr., Syst. Rhyn., p. 296, n. 16. — 
Corps d’un noir bronzé, avec les antennes 
pâles. ainsi que la base des pattes. — 
Sur les chardons, carduus achantoides. 

35. Aphis Nymphecæ., Lanx.. Syst., Nat., 
t. 11, p. 714, n. 10.—Faun. Suec..n. 983. 
—Fasr., Syst. Rhyn., p. 297, n. 18.—Sur 
les plantes aquatiques. 

36. Aphis Corni, Fage., Syst. Rhyn., 
p. 297, n. 49. —, Sur les cornouillers, cor- 
nus sanguinea. k 

37. Aphis Evonymi, Fave., Syst. Rhyn., 
p. 297, n. 21. — Sur les feuilles du fusain, 
evonymus Europœus. 

38. Aphis Avenæ, Fasr., Syst. Rhyn., 
p. 297, n. 22. — Sur l’avoine, avena sa- 
liva. 

39. Aphis Fraxini, Farr., Syst. Rhyn., 
p. 297, n. 23. — Sur les frênes, fraxinus 
excelsior. 

40. Aphis Betulæ, Lin, Syst. Nat., 
t. LI, p. 725, n. 21.—Ejusd., Faun. Sue., 
n, 992. — Réaux., Mém. des Ins., t. IlI, 
tab. 22, fig. 2. — Grorr., Hist. des Ins., 
1. L, p. 496, n. 7. — Fasr,, Syst. Rhyn., 
p.297, n. 25, — Sur le bouleau , betula 
alba, « 

BA. Aphis Atriplicis, Fanr., Syst, 

Insectes, IV, 

203 

Rhyn., p. 268,n. 31. — Se trouve sut 
l’atriplex hortensis. 

42. Aphis Picridis. Fagr., Syst. Rhyn., 
p. 299, n. 32. — Se trouve sur le picridis 
hieracioides. 

45. Aphis Vitis, Fasr., Syst. Rhyn., 
P. 302, n. 54. — Sur la vigne, Fitis 
vinifera. 

4h. Aphis Bromelie, Scar., Faun. Boic., 
t. II, p. 402. 

45. Aphis Scabiosæ. Scur., Faun. 
Boic., p. 4105. — Sur les scabieuses, sca- 
biosa nigra. 

Et quelques autres espèces, qui sont en- 
core décrites dans Faër. et Scur., Fauna 
Boica,i. II, p. 102 à 124, qui ena dé- 
cril 70 espèces, tant connues que nouvelles. 

CHERMES, Lin., Fasr., Aphis, Decéer., 

Lare.; Psylla, Georr.; Phylotexera, 
Boyer De Fonscor. 

Antennes n’ayant que cinq articles, 
de différentes longueurs. — Ailes existant 
ordinairement; pattes courtes, solides, — 
Abdomen dépourvu de tubes et de tout au- 
tre appendice. } 

Ce genre se distingue parfaitement du 
précédent, par le nombre des articles aux 
antennes, ei par l’absence des appendices 
à l’extrémité abdominale. 

1. CHERMES BURSARIUS. 

Linn., Syst., Nat.,t. II, p. 736, n. 29, 
— Ejusd. Faun. Suec,, n. 998. Aphis 
Bursarius. — Farr., Syst. Rhyn. p. 295. 
n. 9.—Réaum., Ins.t. 111, tab, 26, fig. 7 
à 41. — Georr., Histoire des Ins., LI, 
p. 497, n. 11, — Buru., Hand. der Ent., 
t. IL, p. 89, n. 4. — Long. 14 lig, . 
Corps entièrement d’un brun verdätre, 
arrosé, ou ayant des bouquets de duvet 
blanc ; antennes plus longues dans le mâle 
que dans la. femelle; corselet ayant ses 
côtés renflés et presque pellucides ; pattes 
d’un brun jaunâtre. — Se trouve dans 
toute l’Europe, sur les peupliers (populus 
nigra). 

2. CHERMES ULMIr. ; 
Lan. Syst. Nat., t. IL, p. 737, n. 4. 
—Ejusd. Faun, Suec., n. 1002. — FaBr., 
Syst. Rhyn., p. 303; n. 2. — Se trouve 
dans les feuilles roulées des ormes, (Ulmus 
Campestris), France, 

41 


210 

2” 3. CHERMES BUXI. 

Lans. Syst. Nat., t. 11, p.738, n. 7.— 
Réaum.. Ins., t. III, tab. 19, fig. 4 à 14. 
— Fasn., Ent. Syst., t. 11, p. 504, n. 5. 
— Corps verdâtre , avec les élytres et les 
ailes d’un brun jaunâtre. — Se trouve en- 
tre les feuilles du buis. France. 

4. CHERMES ABIETIS. 

Lunn., Syst. Nat.,t. 11, p. 783, 0. 43; 
ejusd., Faun. Suec., n.1011. — Drcéer, 
Mém. pour servir a l'Hist. des Ins., t. III, 
p. 66, tab. 47, fig. 4 à 44. — Farr., Syst. 
hihyn., p. 305, n. 43. — Long. 1 lig. — 
Corps d’un brun rougeâtre, presque fari- 
peux; antennes plus pâles, ainsi que les 
pattes; ailes entièrement blanches. — Se 
trouve fréquemment dans les galles écail- 
lées qui sont fixées sur les pins. France, 
environs de Paris. 

5. CHERMES CALTHÆ,. 

Linx., Syst, Nat.,t. 11, p. 738, n. 6; 
ejusd., Faun. Suec., n. 4005. — FaBr., 
Syst. Rhyn., p. 304, n. 9. — Corps rous- 
sâtre; antennes noires à leur extrémité ; 
corselet ayant des cercles noirs ; ailes blan- 
ches, ayant leurs nervures jaunâtres et un 
point brun. — Se trouve sur les fleurs du 
caltha palustris. France, environs de Paris. 

6. CHERMES BETULEÆ, 
Linn., Syst. Nat.,t. II, p. 738, n. 9. 
— Corps grisâtre, assez pâle; abdomen 
roussâtre , ayant de larges lignes transver- 

sales noires, cinq en dessus et trois en des-" 

sous. — On trouve cetie espèce sur les ti- 
ges du bouleau {betula alba). France, en- 
virons de Paris. 

7. CHERMES FICUS. 
Linx., Syst. Nat., t. II, p. 739, n. 47. 

M 2’ 0" 

COCCINIENS. 

— Réaux., Mém. ,t. IL, tab. 29, fig. 47 
à 24.—Georr., Hist, des Ins.. t. 1, p. 484, 
n. 1,—Fagn., Syst. Hihyn., p. 306, n. 18. 
—Long. 2 lig. — Se trouve sur les figuiers 
(ficus carica). France, environs de Paris. 

8. CHERMES PERSICÆ. 

Réaum., Mém., t. IV, tab. 4, fig. 4 et 2. 
— Georr., Hist. des Ins., t. 1, p. 505, 
n. 4. —Fagr., Syst. Rhyn., p. 304. n. 8. 
— $e trouve sur les tiges des pêchers 
(amygdalus persica). France, environs de 
Paris, 

RHIZOBIUS, Bury. ; 
Coccus, L. Dvrour. 

Corps court et épais. — Antennes com- 
posées de six articles. — Ailes compléte- 
ment nulles. — Abdomen dépourvu de 
tubes et tout autre appendice. 

Ce genre, établi par M. Burmeister, me 
paroît bien voisin du précédent; il ne s’en 
distinguerait guëre que par le nombre des 
articles aux antennes, l’absence des ailes 
ne pouvant pas être regardée comme un 
caractère bien impoïtant,. 

A. RHIZOBIUS PILOSELLÆ. 
Burs., [and. der Ent.,1. 11, p. 87, 
n. 4. — Long. 1 lig. — Corps jaunâtre ; 
antennes brunes, ainsi que les pattes; ces 
dernières extrêmement courtes. — Europe. 
Celte espèce se trouve sur une espèce de 
chicorée (hieracium pilosella). 

2. RHIZOBIUS PINI. 

Burx., Hand. der Ent., t, I], p. 87, 
n, 2. — Long. : lig. — Corps brun, cou- 
vert de poils blanchâtres ; antennes et pat- 
tes brunes. — Europe. On rencontre cette 
espèce sur les pins (pinus sylvestris). 

SEPTIÈME FAMILLE. — COCCINIENS; 
GALLINSECTES, Lare. 

Caracteres. Antennes filiformes ou sé- 
tacées, composées de neuf à seize articles. 
Mäles privés de bec, ne prenant aucune 
nourriture , ayant deux ou quatre ailes. 
Femelles ailées ou aptères, munies d’un 
bec. — Tarses composés de deux ou trois 
articles. 

Cette famille renferme un grand nom- 
bre d'espèces, qui vivent sur les arbres et 

sur différentes plantes, et dont les femelles 
y demeurent fixées pendant toute leur vie, 
tant à l’état de larve qu’à l’état d’insecte 
parfait ; en général, elles ont le corps très- 
volumineux, et les pattes extrêmement 
courtes, qui leur servent à s’accrocher ou 
se fixer aux végétaux, mais qui ne leur per- 
mettroient pas d’en faire usage pour la 
marche ; les mâles seuls peuvent se dépla 


MONOPIILEBA. 

cer; ils sont ordinairement beaucoup plus 
petits que les femelles, et quand le temps 
de l’accouplement est vevu, ils voltigent 
autour d’elles et vont de l’une à l’autre 
pour les féconder. 

Sur beaucoup d’arbres l’on apercoit fré- 
quemment de petits corps ovalaires qui 
ressemblent à des galles ou à quelques ex- 
croissances ; leur couleur, jointe à leur 
forme, semble qu’ils font corpsavec l’écorce 
même ; mais quand on examine avec at- 
tention, l’on reconnoit que ce sont des in- 
sectes mupis d’un bec pour absorber la sève 
de la plante sur laquelle ils vivent, et de 
six pattes très-courles, qui sont enfoncées 
dansle végétal même, et qu’ilsappartiennent 
à la famille des Cochenilles; lorqu’on les 
observe au printemps, on les trouve tous à 
peu prés de la même taille; mais bientôt 
les femelles prennent un accroissement 
bien plus considérable et ressemblent tout- 
à-fait à des galles plus ou moins sphériques 
ou réniformes; toutes ces femelles s’accou- 
plent dans cet état, et elles pondent en- 
suite une trés-grande quantité d'œufs; elles 
sécrèlent au-dessous d’elles une matière 
cotonneuse ; ensuite elles périssent, leur 
peau se dessèche et devient un abri pour 
leurs œufs; d’autres femelles sécrètent 
ceite matière cotonneuse en très-grande 
abondance et en recouvrent entièrement 
leurs œufs ; les jeunes larves qui en sortent 
se répandent bientôt sur les tiges et les 
feuilles et y croissent pendant toute la 
belle saison pour reproduire à leur tour 
au printemps suivant. 

Ces insectes paroissent faire de grands 
torts aux arbres qu’ils attaquent; la sève 
qu’ils absorbent continuellement excite 
une surabondance de transpiration qui oc- 
casionne des nodosités sur l’arbre, et qui 
peuvent l’empêcher de porter des fruits. 

Plusieurs de ces insectes peuvent en 
quelque sorte dédommager des torts que 
les autres occasionnent ; en effet, personne 
n’ignore que l’éducation de la Cochenille 
ne soit une branche d’industrie très-consi- 
dérable. Dans un grand nombre de colo- 
nies, l’on cultive des champs immenses de 
nopals qui servent à la nourriture de ces 
insectes ; tous les ans, à une époque déter- 
minée, les nègres en font la récolte, et 
elles passent ensuite dans le commerce 
pour ser\ir à la teinture des étoffes; quel- 
ques autres espèces peuvent servir au 
même usage, mais il paroît que la couleur 
de la Cochenille proprement dite est beau- 
coup plus belle et d’un rouge plus vif. 

211 

C’est ainsi qu’elle a pu remplacer avar- 
tageusement la pourpre, dont on faisoit 
usage depuis les temps les plus reculés; 
mais, du reste, aujourd’hui la Cochenille a 
perdu beaucoup de sa valeur depuis que 
l’on emploie la garance, d 

Genres: Aleyrodes, Monophleba , Por- 
phyrophora, Dorthesia, Coccus, Lecanium, 
Aspidiotus. 

ALEYRODES, Larr., Bur. ; 
. Tinea, Linx. ; Phalæna, Georr, 

Corps farineux. — Antennes filiformes, 
composées de six articles : le second article 
trés-long. les troisième et cinquième d’é- 
gale longueur, — Yeux échancrés. — Ely- 
tres et ailes ovalaires, presque égales ; 
n'ayant qu’une seule nervure.— Tarses de 
deux articles. 

On ne connoît de ce genre qu’une seule 
espèce. Les mâles et les femelles sont éga- 
lement ailés ; les larves sont très-différentes 
des insectes parfaits, et lesnymphesrestent 
immobiles, se formant une couverture des 
dépouilles de la larve, 

Latreille placoïit ce genre dans la famille 
précédente , cependant il nous paroît ap- 
partenir à celles des Cocciniens. 

ALEYRODES CHELIDONII. 

Tinea.Proletella, Linn., Syst. Nat., 
t. II, p. 839, n. 374. — La Phalene culéi- 
forme de l’Eclaire, Georr.. Hist. des Ins.. 
t. Il, p. 472. — Réaum., Mém. Ins., t. II, 
p. 302 à 307, pl. 25, fig- 1 à 7. — Rœ., 
Gén, Ins., (ab. 23, fig. 18. — Aleyrode de 
l’Eclaire, Latr., Hist. Nat. des Crust. et 
des Ins., t. XIL, p. 347; ejusd., Préc. des 
car. des Ins., p. 93 ; ejusd., Gen. Crust. 
et Ins., t. LIL, p. 174.—Dum., Cons. gén. 
sur les Ins., p. 220, pl. 40, fig. 1.—Srépx., 
Catal., vol. IX, p. 367, n. 9975.— Bur., 
Hand. der Ent.,t. 11, p. 83, n. 4, tab. 2, 
fig. 7.— Long. + lig, — Corps jaunâtre ou 
rosé, couvert d’une maliére cotonneuse 
d’un blanc de neige; yeux noirs; élytres 
ayant chacune une tache élargie et un point 
peu marqués d’un brun noirâtre. — Gette 
espèce se trouve communément dans toute 
l’Europe, sur la grande éclaire (chelidonium 
majus), 

MONOPALEBA, Leacu., Larr,, Bur.; 
Chironomus, FaBr. ; 
Coccus, Georr., LIxn., RÉAUM. 

Antennes des mâles ayant plus de vingt 
articles, celles des femelles n’en ayant que 


242 
onze, tous comme grenus el garnis de 
longs poils. — Les mâles et les femelles 
ayant deux ailes épaisses et presque Co- 
riaces. — Abdomen terminé dans les mà- 
les par une soie courte. , 
On ne connoît de ce genre qu’un trés- 
petit nombre d’espéces. Les antennes le 
distinguent facilement de tous les autres. 

4. MONOPHLEBA DUBIA. 

Chironomus Dubius, Fagr., Syst. Ent., 
p. 46, n. 40. — Monophlebus Atripennis, 
Buew., Hand. der Ent., t. 11, p. 80, n. 4. 
— Long. 3 lig. 2. — Corps d’un brun noi- 
râtre ; antennes tres-velues, plus longues 
que le corps; écusson rougeätre; élytres 
d’un rouge obscur à leur base, comme ar- 
rosées ; abdomen de la même couleur. — 
Cette espèce provient de l'ile de Java. 

2, MONOPHLEBA FUSCIPENNIS. 

BurM., Hand. der Ent.,t. 11,p. 80, 
n. 2.—Long. 4 lig. =. — Corps d’un rouge 
orangé, velu dans la femelle ; tête et an- 
tennes brunes ; corselet de la même 
nuance ; ailes brunâtres, ayant deux lignes 
diaphanes ; pattes brunes.— Se trouve aux 
environs de Berlin sur différents arbres. 

PORPHYROPHORA , BranDtT, Bur. ; 
Coccus, Linx., FABr. 

Antennes sétacées, composées de neuf à 
quatorze articles dans les mâles, et de huit 
dans les femelles. — Abdomen muni d’un 
bouquet de poils. — Tarses n’ayant qu’un 
seul article. 

Les insectes de ce genre, qui ne difé- 
rent des Coccus proprement dits que par 
un petit nombre de caractères, sont pres- 
que tous propres à donner une teinture 
rouge. 

A. PORPHYROPHORA ARMENIACA. 

Buru., Hand. der Ent., t. II, p. 78, 
n. 4. —Porphyrophora Hamelii, BRanpr, 
Med. Zool., 2, Band., 355, n. 1. — Méem. 
de l’Acad. de Saint-Pétersb.,  Phys., 
vol. ILE, p. 2, p. 60, pl. 2. — Long. 4 lig. 
— Corps entièrement d’un brun rougeûtre; 
femelle presque globuleuse ; mâle ayant 
des antennes composées de quatorze arti- 
eles. — Se trouve en Arménie sur des 
poa, herbe commune. 

2. PORPHYROPHORA POLONICA. 
Coccus Polonicus, Lanx., Syst. Nat., 
1.11, p. 744, n, 17; ejusd., Faun. Suec. , 

DORTHESIA. 

n. 1023. — Fapr., Syst. Rhyn., p. 310, 
n. 26.—BReyn. E., 1V,c,4701.—Friscn., 
Ins., 5, p. 6, tab. 41. — Porphyrophora 
Frischii, Branp. et Rarzes., Med. Zool., 
2, Band., p. 356, n. 2. — Porphyrophora 
Polonica, Burx., Hand. der Ent., t. IH, 
p. 78,n. , tab. 11, fig. 3 à 8. — Long. 
4 lig. à 1 lig. !. — Corps d’un rouge de 
sang ; antennes du mâle composées de neuf 
articles ; femelle non globuleuse, ayant la 
forme d’un grain.—Cette espèce se trouve 
dans une grande partie du nord de l'Eu- 
rope, sur le scleranthus perennis. 

Elle faisait autrefois une grande branche 
d'industrie pour la Pologne, avant que la 
vraie Cochenille n’ait été importée ; sa cou- 
leur est presqu’aussi belle, mais cependant 
un peu plus obscure ; aussi n’eslt-elle pas au- 
tant estimée. Dans la Pologne et la Russie, 
on l’emploie encore pour la teinture de 
différentes étolles, 

DORTHESIA, Bosc, Larr., Bur. ; 
Coccus, Farr., Ouiv., Douts. ; 
Aphis, Lixx. 

Antennes filiformes , composées de neuf 
articles dans les mâles, et de huit seule- 
ment dans les femelles. — Le corps, seu- 
lement dans les femelles, couvert de fasci- 
cules lamelliformes et velus, avec les fais- 
ceaux postérieurs plus longs que les autres. 
— Les mâles n'ayant que l’extrémité de 
leur abdomen munie de bouquets de poils. 
— Tarses n'ayant qu’un seul article. 

On ne connoît de ce genre qu’un bien 
petit nombre d’espèces; les femelles sont 
errantes avant et après la ponte de leurs 
œufs; et elles n’ont pas entiérement la 
forme de galles, comme les vraies Coche- 
nilles. 

Le type du genre est 

DORTHESIA URTICÆ- 

Aphis Urticæ, Linx., Syst. Nat., t. LE, 
p.736, n. 30. — Friscn, Ins., 8, p. 34, 
pl. 47. — Coccus Dubius, Panz., Faun. 
Germ.. fase. 35, tab. 21. —Dorthesia Cha- 
racias, Bosc, Journ. de Phys. , fév. 1784, 
p-1à3, tab. 4, fig. 2, 3 et 4. — Coccus 
Characias, Dorrtx., Journ. de Phys., 
4785, p. 207 à 211. pl. 4, fig. 44 à 16. — 
Fasr., Syst. Rhyn.,p. 311, n. 29. — 
Cochenille du Characias , Ouxv., Encycl. 
Méth., t. VI, p. 99. — Larr., Hist. nat. 
des Crust. et des Ins., t. XII, p. 368. — 
Dorthesia Characias, Lar., Gen. Crust. 
et Ins., t. III, p. 175.—L. Dur.. Hémip., 


LECANIUM. 

PI. 7, fig. 102. — Bunm., Hand. der Ent., 
t. Il, p. 76, n. 4, tab. 2, fig. 6 à 44. — 
Long. 4 lig. — Corps grisâtre, couvert 
d’une matière cotonneuse blanchâtre ; le 
mâle ayant les antennes et une queue ier- 
minale une fois plus longue que le corps; 
la femelle ayant quatre séries de bouquets 
de poils et un fascicule terminal épais et 
tronqué. — Cette espèce se trouve princi- 
palement dans la France méridionale ; elle 
vit particulièrement sur les orties et les 
euphorbes (urtica dioica et euphorbia cha- 
racias). 

COCCUS, Linx., Decéer, Fagr., OLrv., 
; LATR.; 

Cochenille , GEOFFr. 

Antennes composées de dix articles dans 
les mâles, et de neuf dans les femelles, 
avec deux longues soies transversales, au 
moins dans les mâles: — Corps épais, mou, 
aptère dans les femelles, n’ayant point 
d’anneaux distincts, ayant deux ailes dans 
les mâles. — Tarses ayant deux articles. 

Ce genre se compose d’insectes dont 
toutes les femelles ont complétement l’ap- 
pareuce de galles; elles sont informes, 
globuleuses ou ovalaires. Leurs mâles sont 
ailés et incomparablement plus petits 
qu’elles. 

A. COCCUS CACTI. 

Linn., Syst. Nat., t. IT, pl. 2, p. 742, 
n. 22. — RÉaum., Mem. Ins., t. IV, pl. 7, 
. fig. 41 à 49.—Fagr., Syst. Rhyn., p. 314, 
n. 27. — Decéer, Mem. Ins.,t. 6, p. 447, 
n. 4, tab. 30, fig. 12, 43 et 44.—Bauscr., 
Hist. nat. des Coc., tab. 1, fig. À à 5. — 
Tayeri DE MENON VILLE, 7 raile de La culture 
du nopal et de l’éducation de la Cochen., 
Branpr et Rarzs., Med. Zool. Band. 
Zuweit., p. 217, tab. 26, fig. 6 à 42. — 
Burs., Hand. der Ent. , t. 11, p. 72, n. 
tab. 2, fig.1. — Long. 4 lig. ©; + à i lig. 
G': — Gorps d’un beau rouge carminé ; 
le mäle ayant ses ailes diaphanes, et ses 
soies caudales irès-longues ; la femelle glo- 
buleuse, farineuse, ayant des soies cauda- 
les quatre fois plus courtes que le corps. 

Cette espèce se trouve au Mexique, 
dont elle fait une des principales richesses ; 
l’on cultive, pour la nourrir, deschampsim- 
menses de nopal cochenilifère ( opuntia 
coccinilifera), et tous les ans les nègres en 
font la récolte ; elle est connue de tout le 
monde, par la belle couleur cramoisie 
qu’elle dorne, el qui devient écarlate en 

213 

mélangeant sa décoction avec une solution 
d’étain, par l’acide nitro-muriatique ; elle 
fournit aussi le carmin de cochenille dont 
on se seri pour la peinture. 

2. COCCEUS ADONIDUM. 

Linx., Syst. Nat., t. 1, pl. 2, p. 740, 
n, 6. — Fagr., Syst. Rhyn., p. 307, n. 4. 
—Georr., Hist. des Ins., t. 1, p. 541, n.4. 
—Boucx., Schadl. Gort.Ins., 51.—LaTe., 
Reg. anim... 1. V, p. 331. — Burm., Hand. 
der Ent., t. 11, p. 75. tab. 2, fig. 2. — 
Corps d’un jaune rosé, farineux de toutes 
parts; le mäle ayant ses ailes et ses soies 
terminales pubescentes, de la même cou- 
leur ; la femelle est elliptique, munie d’ap- 
pendices de chaque côté, avec des-soies 
terminales épaisses, et trés-courtes. 

Cette espèce se trouve dans les serres 
chaudes, où elle paroît être acclimatée; 
elle vit sur différentes plantes, mais plus 
particulièrement sur des cactus, des coffea, 
justicia, musa, canna, etc. 

3. COCCUS LACCA. 

Act. Acayl., 1781, p. 374, fig. a, b. — 
Coccus Ficus, Fagr., Syst. Rhyn., p. 308, 
n. & — Coccus Lacca, Branpr et RATz8., 
Band. Zweit., 226. 1ab. 26, 2, fig. 43 
et 44. — Burm., Hand. der Ent., t. Il, 
—p. 75, n. 4. Long. 2 lig. +. —Corpsrou- 
geâtre, ovalaire , avec le dos caréné; an- 
tennes filiformes, n’ayant guère que la 
moitié de la longueur du corps; abdomen 
terminé par deux soies, qui ont à peu prés 
la même longueur que le corps. 

Cette espèce se trouve dans les Indes- 
Orientales, principalement sur des figuiers 
qui produisent la gomme laque, ficus reli- 
giosa et indica, et le rhamnus jujuba. 

LECANIUM, Izurc. ; 
Chermes, Georr.; Coccus, Linn,, FABr. 

Ce genre diffère peu du précédent, 
dont il ne devroit peut-être pas être séparé; 
il s’en distingue particulièrement par les 
tarses, qui semblent avoir deux articles; par 
la forme du corps, qui est différente chez 
les femelles ; les Cochenilles sont globuleu- 
ses ; les Chermes, au contraire, tant avant 
qu'après la ponte des œufs, sont aplatis, 
et les anneaux du corps sont distincts, ce 
qui n’a pas lieu chez les Coccus. 

Il existe un grand nombre d’espèces ap- 
partenant à ce genre. 

4. LECANIUM HESPERIDUM. 
Coccus Hesperidum, Lanx., Syst. Nat., 


214 

t. LI, p. 799, n. 4; ejusd., Faun. Suec., 
D, 4015, — L'apn., Syst. Rhyn., p. 306, 
n.4, — Lecanium Hesperidum , Burx., 
Hand. der Ent., t. I, p. 69, n. 4.—Long. 
4 lig. — Corps brunâtre , en forme de bou- 
clier, ayant le dos plus élevé, et d’une 
couleur plus obscure , et de chaque côté, 
prés du bord antérieur, deux lignes rayon- 
nantes, blanchâtres. — On trouve cette 
espèce sur les myrtes, les citronniers, les 
orangers, etc. 

2. LECANIUM PERSICÆ. 

Coccus Persicæ, Sonr., Encon. Ins. 
Aust., p. 295, n. 586. — Réaum., Mém. 
Ins., tab. 4, pl. 3, fig. 6, g,g. ©, et pl. 4, 
m.m, d. —Farr., Syst. Rhyn., p. 307, 
n. 5. — Dum,, Consid. gén. sur les Ins., 
pl. 39, fig. 4. — Boucu., Schadl. Gart. 
1ns., p. 50, n. 5. — Lecanium Persicæ, 
Burx., Hand. der Ent., t. II, p. 71, n. 3. 
— Long. 4 lig, — Corps brunûtre; ailes 
du mâle ayant leur bord antérieur épaissi 
et de couleur rouge ; la femelle ayant le 
corps plus gibbeux , en forme de bouclier. 

Cette espèce se trouve en Europe; elle 
vit sur les pêchers, amygdalus persica. 

3. LECANIUM IICIS. 

Coccus Ilicis, Linn., Syst. Nat., 1. II, 
p. 740, n. 6. — Réaum , Mém., t. II, Ins., 
t. IV, tab. 5, fig. 40.—Farr.. Syst. Rhyn., 
p. 308. n. 7. — Branpr et Rarzs., Med., 
Zool Zweit. Band., p. 223. 

Cetle espèce se trouve dans le midi de 
la France, et dans toute l’Europe méridio- 
vale ; elle vit sur le quercus coccifera. 

L. LECANIUM TILIÆ. 

Coccus Tiliæ. Lan. , Syst. Nat., 1. II, 
p. 741, n. 11;ejusd., Faun. Suec., n. 1024. 
— Réaux., Mém. Ins.. t. IV, tab. 3, fig.4 
à 3. — Grorr.. Hist. des Ins., t. 1, p. 507, 
n.9. —Farr., Syst. Khyn.. p. 309, n. 15. 

On trouve cette espèce sur les tilleuls 
(tilia europæa.) 

5. LECANIUM CORYLI. 

Coccus Coryli, Linx., Syst. Nat., 1. XI, 
p- 740, n. 10; ejusd., Faun. Suec.,n. 41020. 
Georr., Hist. des Ins., 1, 1, p. 507, n. 40. 
—Réaum., Mém. sur les Ins., t. LV, tab. 3, 
fig. 4 à 40. Fazr., Syst. Rhyn., p. 308. 

Cette espèce se trouve sur les coudriers 
(cor ylus avellana). 

ASPIDIOTUS , Bouc. 

Ailes au nombre de deux dans les mâles, 
avec deux seules nervures. — Antennes 

ASPIDIOTUS. 

longues, sétacées, composées de neuf ar- 
ticles. — Bec court; les mâles ayant deux 
balanciers horizontaux, composés de deux 
articles : le premier court, épais. — Les 
tarses de deux articles. —Le corps arrondi, 
ovalaire chez les femelles, mou, divisé 
par anneaux. -— Abdomen terminé par un 
appendice de sa longueur. — Thorax ar- 
rondi, et plus court que la tête. 

M. Bouché, l’auteur de ce genre, en a 
fait connoïtre cinq espèces, dans un ou- 
vrage sur l’Hist. des Ins., considérés prin- 
cipalement dans leur état de larve et de 
nymphe. 

4. ASPIDIOTUS NERII. 

Bouca., Schadl. Gart., p. 52, n. 4; 
ejusd., Nat. des Ins., p. 12, n.1.—Burx., 
Hand. der Ent., t. 11, p. 67, n 4, — 
Long. 1 à ! Jig. — Corps jaunâtre, fari- 
neux en dessus ; ailes hyalines. légérement 
rugueuses ; abdomen plus large que le tho- 
rax; corps des femelles ovale, déprimé, 
jaunâtre, soyeux à son extrémité, 

Cette espèce se trouve sur les lauriers, 
les arbousiers et nerium oleander, arbutus 
unedo, etc., magnclia, acacia, etc. 

2. ASPIDIOTUS ROSÆ. 

Boucn., Schadl. Gart., p. 53, n. 2; 
ejusd., Nat. des Ins..p. 14, n. 2.—Bur., 
Hand. der Ent., t. 11, p. 68, n. 2. — 
Long. Là! lig. — Le mâle d’une couleur 
de chair, couvert de matière blanchâtre, 
ayant les deux premiers articles de ses‘an- 
tennes renflés; la femelle rouge, ayant 
un abdomen composé de sept anneaux, 
avec trois rangées de points enfoncés, et 
l’écusson blanc. 

Cette espèce a été trouvée sur la rosa 
centifolia. 

3. ASPIDIOTUS LAURI. 

Bouca., Schadl. Gart. Ins., p. 53, n. 4; 
ejusd., Nat. des Ins.. p. 46, n. 4.—Burm., 
Hand. der Ent., 1. 11, p. 68, n 3. — 
Long. + lig. — Corps rougeûtre ; antennes 
du mäle plus courtes que le corps, et 
soyeuses ; la femelle rugueuse , avec l’ab- 
domen annelé, et l’extrémité anale avan- 
cée. — Trouvée sur des lauriers, laurus 
nobilis, etc. 

4. ASPIDIOTUS ECHINOCACTI. 
Boucu., Schadl. Ins., p.53, n. 3;ejusd., 
Nat. des Ins., p. 15, n. 3. —Burs., Hana. 
der Ent.. t. II, p. 68, n. 6, fig. 50. — 
Long. + lig. — Le mâle, d’une couleur 
orangée, ayant les troisième et cinquième 


PHLOTHRIPS. e 

articles des antennes étranglés, le dernier 
presque cônique ; l’écusson linéaire ; la fe- 
melle jaune, lenticulaire, avec l’écusson 
ovale ; l’abdomen plus étroit que le thorax, 
frangé. — Se trouve sur les echinocactus 
otlonis et tenuispinus. 

HUITIÈME FAMILLE. 

Caractères. Corps excessivement étroit, 
plat et allongé. — Antennes composées de 
huit à neuf articles. — Palpes maxillaires 
ayant de huit à neuf articles. — Ailes iné- 
gales. parallèles. 

Cette famille n’est pas nombreuse en 
genres; le nombre des espèces connuesn’est 
pas trés-considérable, parce qu’étant toutes 
d’une petitesse extrême, il est fort difficile 
d’en récolter; cependant, dans ces derniers 
temps, un auteur, qui paroît s’être occupé 
sérieusement de cette famille, en a fait 
connoître quelques espèces nouvelles, et a 
augmenté le nombre des genres, qu’il sé- 
pare en deux familles, d’après la forme 
du dernier segment de l’abdomen chez les 
femelles. Ce caractère, quoiqu'il soit cer- 
tainement trés-important, ne nous paroît 
pas devoir constituer deux familles. 

Latreille ne regardoit les Thripsiens, 
connus aussi sous le nom de faux Pucerons, 
que comme un genre distinct à la famille 
des Aphidiens; cependant il s’étoit déjà 
aperçu, d’après les recherches de M. Straus, 
que les organes de la manducation chez les 
Thrips éloient trés-différens de ceux des 
autres Hémiptéres, et qu’ils paroissent se 
rapprocher davantage des Orthoptères. 

M. Burmeister, Hand. der Ent., les 
place avant les Orthoptères, qu’il rappro- 
che des Podurelles; les Thripsiens nous 
paroissent bien avoir quelque analogie avec 
les Orthoptères, mais cependant ils ont 
encore beaucoup de traits de ressemblance 
avec les Hémiptères. Du reste, la place 
qu’on doit leur assigner nous paroît en: 
core trop incertaine pour changer celle 
qu’ils occupent ; aussi les laissons-nous pour 
le moment où Latreille les avoit placés, en 
en faisant toutefois uue famille distincte. 

Tous les Thripsiens viventsur les fleurs; 
ils sont très-agiles, courent trés-vite, et 
ont tout-à-fait l’aspect des Staphylins (Or- 

215 

5. ASPIDIOTUS PALMATUM. 

Boucn., Nat. des Ins., p. 17,0. 5. —" 
Buru., Hand. der Ent., 1. 11, p. 69, n. 5. 
— Long. + à + de lig. — Le mâle, d’une 
couleur livide, avec les yeux trés-noirs, et 
les pattes postérieures renflées ; la femelle 
jaune , rugueuse , avec l’écusson blanc, — 
Se trouve sur les palmiers. 

— THRIPSIENS. 

dre des Coléoptères) ; mais ils sont tous de 
la taille la plus exiguë, ce qui les rend dif- 
ficiles à saisir. 

PHLOEOTHRIPS, Harrn., Burm. ; 
Thrips, Linn., DEGÉER, FABR., LATR. 

Antennes composées de huit articles ; 
les palpes maxillaires n’en n’ayant que 
deux. —Elytres et ailes sans nervures, com« 
plétement nues, retombant en croix, —Ab- 
domen ayant son dernier segment très-al- 
longé, très-étroit et en forme de canal. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Ocelles et ailes nuls. 

1. PHLOEOTHRIPS PEDICULARIS. 

Haun., the Ent. Mag., t. IL, p. 441, 
n. 4. — Burm., Hand, der Ent., t. U, 
p. 408. — Corps d’un brun marron; an 
tennes ayant leurs trois premiers articles 
jaunâtres ; abdomen brun, avec son extré- 
milé ferrugineuse ; pattes jaunâtres, avec 
les cuisses plus colorées. — Europe; se 
trouve partout. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Ocelles et ailes existans, 

2. PHLOEOTHRIPS ACULEATA. 

Thrips Aculeata, Fazr., Syst. Rhyn., 
p. 312, n. 1. — Phlæothrips, Hazmn. , the 
Ent. Mag., t. II, p. 441, n. 2. — Burx., 
Hand. der Ent.,t. Il, p. 409, n. 2. — 
Corps d’un brun noirâtre; antennes entié- 
rement jaunâtres; ailes de cette dernière 
couleur ; abdomen brun, ayant son tube 
fort allongé ; cuisses antérieures renflées et 
inermes , jambes et tarses jaunâtres, — 
France, etc. 


216 

3. PHLOEOTHARIPS ULMI 

Thrips Ulmi, Fasn., Syst. Rhyn., 
P. 313, 0. 5. — T'hrips Ortygis, Decéer., 
Mém. sur Les Ins., t. HI, tab. 4, fig. 8 
313. — Phlwothrips Ulmi, Harm., the 
Ent. Mag., 1. I, p. 44, n. 3. — Bunx., 
Hand, der Ent. ,t. 11, p. 419, n. 3 — 
Long, 1 lig, :. — Corps noir; antennes 
ayant leurs articles gonflés, à peu prés d’é- 
gale longueur ; le second entiérement d’un 
gris-jaunâtre pâle; tous les suivants pâles 
seulement à leur base; patles noires, avec 
les articulations, les tarses et les jambes 
antérieures ferrugineuses ; les cuisses anté- 
rieures renflées et bidentées. — Cette es- 
pèce se trouve sous les écorces des ormes 
(ulmus campestris). 

4. PRLOFOTHRIPS STATICES. 

Hazio., the Ent. Mag., 1. III, p. 443, 
n. 5. — Burs., Hand. der Ent.,t. 11, 
p. 409, n. 5.—Long. 1 lig. — Corps noir; 
antennes noires, ayant leur partie médiane 
d’un brun pâle; cuisses antérieures ren- 
flées ; l'extrémité des jambes et des tarses 
d’un brun pâle, — Europe ; se trouve très- 
communément sur les fleurs de l’urmeria 
maritima. 

LI 
5. PHLOEOTHRIPS FLAVIPES. 

Ban, the Ent. Mag.,t. 111, p. 442, 
n, 4. — Burm., Hand. der Ent; t, IT, 
p. 409, n. 4. — Long. 1 lig. — Corps d’un 
brun marron; antennes ferrugineuses prés 
de la base ; abdomen ayant son extrémité 
ferrugineuse ; pattes de cette derniére cou- 
leur, avec les cuisses postérieures brunes 
dans leur milieu, les antérieures renflées. 
— Europe. 

6. PHLOFOTHRIPS ALBIPENNIS. 

Burs., Hand. der Ent., t. 11, p. 410, 
n. 6.— Long. : de lig. — Corps noir; an- 
tennes de la même couleur, ayant leurs 
troisième et quatrième articles, la base des 
deuxième et cinquième, d’un jaunâtre pâle; 
ailes blanches, bordées d’une longue 
frange ; pattes noires, avec les jambes an- 
térieures blanches. — Se trouve souvent 
dans les fleurs de la valériane ( valeriana 
dioica). France, Allemagne. 

7. Phlæothrips Coriacea, Hazi., loc. 
cit., p. 442, n. 6.—Burw., Hand. der Ent., 
t. 11, p. 410, n. 7. 

8. Phlæothrips Annulicornis, Harm., 

loc. cit., p. 443, n. 7. — Burx., Hand. der 
Ent., t. 11, p. 610, n 8. 

PHLOEOTHRIPS. 

THRIPS, Linn., Decéen, FAgn., LATR. ; 
Heliothrips, Harw., Burx. ; 
Sericothrips, Harin. , Burx. ; 
Chirothrips, Limnothrips, Belothrinx et 
Aptinothrips, Haum, 

Corps linéaire, trés-étroit. — Antennes 
de huit articles. — Palpes maxillaires de 
trois articles. — Ailes longues, fort étroites, 
inégales, parallèles, trés-velues, inégale: 
ment frangées; les supérieures ayant deux 
nervures lougitudinales parallèles, sans 
nervures transversales. —Femelles munies 
d’un aiguillon en forme de valve. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Heliothrips, Haun., Burw. 
Corps réticulé. 

A. THRIPS HOEMORRHOIDALIS. 

Boucu., Schadl. Garl. Ins., 42 ; ejusd., 
Nat. des Ins., p. 200, n. 4. — Heliothrips 
Adonidum, Hauro., the Ent. Mag., t. IL, 
p.445, n. 4. — Heliothrips Hæmorrhoida- 
lis, Burw:, Hand. der Ent., t. 11, p. 442, 
n. 4. — Long. 4 lig. — Corps noir; anten- 
pes livides, ayant leurs deux premiers ar- 
ticles bruns, et le sixième noir; abdomen 
de cetie couleur, avec son extrémité fer- 
rugineuse ; pattes livides. — France, Alle- 
magne ; se trouve sur différentes plantes, 
souvent sur des malvacées, 

DEUXIÈME DIVISION. 
Sericothrips, Hazin., Bur. 
Corps lisse. — Abdomen velu. 

2, THRIPS STAPHYLINUS. 

Burm., Hand. der Ent., t. VI, p. 413, 
— Long. 1 lig. — Corps noir: antennes 
ayant leurs deuxième et troisième articles 
d’un ferrugineux clair ; pattes de la même 
couleur ; abdomen soyeux. — Cette espèce 
se trouve quelquefois très-communément 
dans les fleurs du houx (ulex europea). — 
France, Allemagne, etc. 

TROISIÈME DIVISION. 
T'hrips proprement dits. 

Corps lisse, — Abdomen écailleux ou 
glabre. 


THRIPS. 

8. THRIPS MANICATA. 

Clirothrips Manicata, Hazin., the Ent. 
Mag. t. I, p. 444, n.1.—Burm., Hand. 
der Ent. ,t. 11, p. 413, n. 1.— Corps noi- 
râtre ; tête petite ; antennes courtes, com- 
primées; pattes antérieures trés-renflées. 
— Se trouve sur différentes graminées. — 
Europe. 

G. THRIPS DENTICORNIS. 
Limnothrips Denticornis, Haziv., the 
Ent. Mag., t. IL, pr 442, n. 2. — Thrips 
Denticornis, Burw.,. Hand. der Ent., t. 11, 
p. 414, n. 3.— Long. à de lig. —Corpsnoir; 
antennes ayant leur troisième article accu- 
miné en dehors, et le quatrième jaunâtre ; 
ailes antérieures nébuleuses; pattes anté- 
rieures renflées. — $Se trouve sur les gra- 

minées, les bruyéres, etc. Europe. 

5. THRIPS CEREALIUM. 

Thrips Physapus, Kirs., Linn. Trans., 
t. LIT, p. 242. — Vassar.-Eann., Mém. 
Acad. Turin, XVI, LXXVI. -— Limno- 
thrips Cerealium, Hazu., the Ent. Mag., 
t. III, p. 445, n. 3. — Thrips Cerealium , 
Burm., Hanrt. der Ent., t. 11, p. 414, n. 4. 
— Long. 1 Lg. — Corps d’un brun ferru- 
gineux ; antennes annelées de blanc, à 
l'exception des premier et sixième articles ; 
pattes et abdomen également annelés de 
blanc. — France, Allemagne, etc. ; très- 
commun sur les graminées, 

6. THRIPS ULICIS. 

Haun., the Ent. Mag., t. LIT, p. 446, 
n, 6. — Burm., Hand. der Ent.,t. II, 
p- 414, n.5. — Long. 4 lig. — Corps noir; 
ailes de la même couleur, avec leur base 
blanche. — Se trouve communément dans 
les fleurs du houx (ulex uropœus). Eu- 
rope. 

7. THRIPS PHALERATA. 

Hazo., the Ent. Mag., p. 447, n. 7. — 
Burm., Hand. der Ent. 1. LI, p. 414, n. 6. 
— Corps noir; ailes de la même couleur, 
avec leur base et une bande avant leur ex- 
trémité d’un gris blanchätre. — Commun 
sur les fleurs du lathyrus pratensis. 

8. THRIPS VULGATISSIMA. 

Thrips Pysapus, Decéer, Mem. sur les 
Ins., t. LIL, p. 4, tab. 4,fig.4.—Thrips Vul- 
gatissima. Harin., the Ent. Mag., t. III, 
p. 447, n. 11.— Burm., land, der Ent., 
t. LL, p. 414, n.7,—Long. 4 lig. — Corps 
noir; ailes de la même couleur; pattes 
blanches. — Très-commun sur toutes les 
fleurs de jardin ; Europe. 

247 

9. THRIPS URTICÆ. 

Fazr,, Syst. Rhyn., p. 313, n. 6. — 
Scr., Beyt., 31, tab. 4, fig. 25.—Hazin., 
the Ent. Mag. ,t. III, p. 448, n. 47. — 
Burm., {land. der Ent., t. IX, p. 415, n. 9. 
— Long. 4 lig.—Corps entièrement jaune, 
avec les élytres blanches.—Se trouve com- 
munément sur les orties, renoncules, etc. 
Europe. 

10. THRIPS PHYSAPUS, 

Linn., Faun. Suec., n. 1027. — Haxip., 
the Ent. Mag., 1. LIL, p. 448, n. 414. — 
Burm., Hand. der Ent., t. II, p. 415, 
n. 8.—Long. 4 lig, — Corps noir; anten- 

nes pâles, avec la base et l'extrémité bru- 

nâtres ; élytres brunes; pattes noires, avec 
les jambes antérieures et les tarses jaunä- 
tres. — Commun sur les fleurs de chicora- 
cées. France, Europe. 

11. THRIPS DECORA. 

Haumn., the Ent. Mag., t. IE, p. 449, 
n. 23. — Burm., Hand. der Ent. , 1. 1}, 
p. 416, n. 414.—Long. 4 lig.—Corps noir ; 
antennes de cette couleur, avec l’extrémité 
du second article, le troisième et la base 
du quatrième päles; paites noires, avec 
l'extrémité des jambes er des tarses d’un 
gris blanchâtre. — Europe. 

12. THRIPS ACUMINATA. 

Haum., the Ent. Mag., t. II, p. 450, 
n. 28. — Burm. , Hand. der En“.,t. 11, 
p. 416, n. 16. — Long. à de lig. — Corps 
noir ; antennes d’un brun foncé; pattes 
brunes, avec les cuisses plus obscures, les 
antérieures renflées, convexes en dessous, 
— Se trouve sur les fleurs ; Europe. 

43. Thrips Obscura. Mull. Zool., Dax., 
n. 1084. 

44. Thrips Ulmifoliorum, Ha. , the 
Ent. Mag., t. LE, p. 447, n. 9. 

45. Thrips Atrata. Hazin., loc. cit., 
p. 347, n. 10.— Se touve sur les roses. 

46. Thrips Cynorrhodis. Ha. , loc. 
cit, p. 448; 12: 

47. T'hrips Glossulariæ, Hair. , the 
Ent. Mag., t. 111, p. 445, n. 43. 

48. Thrips Fuscipennis. Haum., loc. 
cit., p. 448. n. 45. 

49. T'hrips Ericæ. Warxin., loc. cit., 
p. 448, n. 16. — Se trouve sur la bruyère. 

20. Thrips Corymbiferarum. Han. , 
Loc. cit., p. 449, n. 48. 

21. Thrips Discolor. Ham. , loc. cit., 
p. 449, n. 20. 


218 

22, Thrips Livida. Haxin., loc. cit,, 
p. 449, n. 21. — Sur le houx (ulex euro- 
pœus). 

23. Thrips Primulæ. Hau., the Ent. 
Mag., 1. I1I,p. 449, n. 22. — Burm., 
Hand. der Ent. ,t. 11, p. 415, n. 10. — 
D'un gris jaunâtre.—Se trouve sur les pri- 
mevères. 

24. Thrips Dispar. Haim. , the Ent. 
Mag., t. 11, p. 449, n. 24.—Burm., Hand. 
der Ent., 1. 11, p. 516, n. 12.—Se trouve 
sur diffrentes graminées. 

25. Thrips Brevicornis. Ham, loc. 
cit., p. 449, n.25. — Burm., Hand. der 
Ent.,t. 1], p. 416, n. 43. 

26. Thrips Subaptera. Hazm., loc. cit., 
p. 450, n. 26. — Bur., Hand. der Ert., 
t. I], p. 416, n. 44.— D'un brun noirâtre. 
—S$e trouve sur le plantago maritima. 

27. Thrips Pallens. Haxn., loc. cit., 
p.450, n. 27. — Buru., Hand, der Ent., 
t. II, p. 416, n, 45. 

Et peut-être encore quelques autres. 

ÆOLOTHRIPS, Harn., Bus. ; 
Melanothrips, Hazn., Burm, 

Ce genre diffère du précédent par les 
antennes, qui sont composées de neuf arti- 
cles, et par les élyires ou ailes, qui sont 
pourvues de nervures transversales. 

A. ÆOLOTHRIPS OBESA. 
Melanothrips Obesa, Hazm., the Ent. 

ÆOLOTHRIPS. 

Mag.,t. III, p. 250, n. 4.—Burm., Hand. 
der Ent. ,. 11, p. 417. — Long. 4 lig. — 
Corps noir; élytres à peu près de la même 
couleur, un tant soit peu plus claires. — 
Se trouve dans les fleurs de réséda et de 
renoncule ; Europe. 

2. ÆOLOTHRIPS FASCIATA. 

Thrips Fasciata, Van. , Faun. Suec, , 
n. 4030, — DEcéER, Mém. sur les Ins., 
t. II, p. 48, n. 4.—Georr., Hist. des Ins., 
t. 1, p. 385, n. 3. — Fasr., Sys!. Rhyn., 
p. 314, n. 7. — Æolothrips Fasciata, 
Haun., the Ent. Mag., t. 111, p. 451, 
n. 4. — Burx., Hand. der Ent.,t. II, 
p. 417, n. 1.—Long. 4 lig. — Corps noir; 
élytres de lamême couleur, avec leur base, 
une bande dans leur milieu et leur extré- 
mité blanches. — France, Europe; se 
trouve dans les fleurs de réséda et quelques 
composées. 

3. ÆOLOTHPRIPS VITTATA. 

Ham. , the Ent. Mag. t. III, p. 451, 
np. 2 — Burs., Hand. der Ent.,t. II, 
p. 418, n. 2. — Corps noir; élytres ayant 
leur base et la moitié de leur côte anté- 
rieure blanches. — Europe, 

4. ÆOLOTRHIPS ALBICINCTA. 
Haun., the Ent. Mag.. 1. III, p. 454, 
n. 3. — Bunm., Hand. der Ent., t11, 
p. 418,0. 3. — Corps noir, PE de 
cette couleur, avec leur premier article 
blanc: abdomen ayant son premier seg- 
ment blanc et son extrémité ferrugineuse. 


CINQUIÈME ORDRE. 

HYMÉNOPTÈRES. 

Les Hyménorrères se reconnoissent faci- 
lement à leurs quatre ailes, qui sont tou- 
jours complétement nues, dont les supé- 
rieures, plus grandes que les autres, sont 
pourvues d’un grand nombre de nervures, 
mais dépourvues de réticulation, comme 
chez les Névroptères; à leur bouche com- 
posée de mandibules, de mâchoires et de 
deux lèvres ordinairement étroites. plus 
propres à absorber les sucs nutritifs qu’à la 
mastication, et même réunies, dans plu- 
sieurs, de manière à former seulement une 
trompe ; ils ont aussi quatre palpes, deux 
maxillaires et deux labiaux ; trois ocelles, 
ou yeux lisses; des antennes filiformes ou 
sétacées, variant quelquefois d’un sexe à 
l’autre ; un thorax, dont le prothorax très- 
court; des ailes croisées horizontalement 
sur le corps: des tarses de cinq articles, 
n’offrant jamais de division. 

Toutes les femelles d' Hyménoptères sont 
munies, soit d’une tarière, soit d’un aiguil- 
lon; les premières se servent seulement 
de leur tarière pour percer des bois, des 
tiges, ou quelque autre substance afin d’y 
déposer leurs œufs ; les autres se servent 
de leur aiguillon qui, à la base, est muni 
d’une petite vésicule de venin, soit pour 
faire périr d’autres insectes qui serviront 
à la nourriture de leurs larves, soit pour 
s’en servir contre leurs ennemis. 

Les Hyménoptères sont beaucoup plus 
répandus dans les contrées méridionales 
que dans le Nord; tous subissent des méta- 
morphoses complètes ; presque loutes leurs 
larves ressemblent à des vers, beaucoup 
étant complétement dépourvues de pattes. 
Celles des premières familles ressemblent 
à des chenilles, el pour cette raison ont 
été nommées fausses chenilles : elles ont 
à leurs premiers segmens six paties, que 

. l’on appelle écailleuses, qui représentent 
les six pattes de l’insecte parfait; et aux 

4 

segmens postérieurs de douze à seize pattes 
membraneuses ; toutes ont une tête écail- 
leuse, munie de mandibules et de mâchoi- 
res, et d’une lèvre dont l’extrémité pré- 
sente une filière pour le passage de la ma- 
tière soyeuse que la larve doit employer 
pour la construction de la coque qui l’en- 
veloppera à l’état de nymphe. 

Les larves se nourrissent de substances , 
soit végétales, soit animales; celles qui 
sont pourvues de pattes se servent de vé- 
gétaux ; celles, au contraire, qui ne peu- 
vent se mouvoir, vivent d’alimens que ieur 
apporte la mère. D’autres Hyménoptères 
déposent leurs œufs dans le corps de diffé- 
rens insectes, principalement à l’état de 
larve; et leur progéniture se développe 
aux dépens de ces derniers. 

Plusieurs familles d’Hyménoptères cons- 
truisent des nids pour loger leur progéni- 
ture , et les larves sont élevées par des in- 
dividus dépourvus de sexe, ou du moins 
dont le sexe, étant tout-à-faitrudimentaire, 
les rend impropres à la reproduction, et 
qui s’occupent seulement de la construc- 
tion du nid et du soin qu’exige les larves 
pour leur conservation. 

Les Hyménoptères sont peut-être, dans 
toute la série entomologique, ceux des 
insectes qui offrent les mœurs les plus in- 
téressantes et plus dignes de fixer l’admi- 
ration ; aussi, quelques auteurs ont-ils 
passé leur existence à observer les mœurs 
de quelques-uns d’entre eux; c’est ainsi 
qu'Hubert, père et fils, et Latreille nous 
ont donné les détails les plus intéressans 
sur Ja manière de vivre des Fourmis et des 
Abeilles. 

On a aussi quelques travaux remarqua- 
bles sur leur classification, mais certaine- 
ment que l’étude des espèces est encore 
loin d’être trés-avancée. 

Linné leur sppliqua le premier la de= 


220 

nomination d’Hyménoptères, désignant 
par ce nom la consistance membraneuse de 
leurs ailes; Fabricius les désigne sous le 
nom de Piezata, qui n’a pas été plus adopté 
que les différens noms que Fabricius a cru 
devoir changer. 

Mais, un auteur qui a certainement con- 
tribué d’une manière bien heureuse à faire 
connoître les Hyménoptères, est Jurine, 
qui, ayant fait une étude attentive et com- 
parative des nervures des aïles, trouva de 
bons caractères pour la distinction des gen- 
res, surtout étant ajoutés à ceux que peu- 
vent offrir les différentes parties de l’in- 
secte. 

Latreille, profitant de ce travail , divisa 
les Hyménoptéres d’une manière qui pa- 
roît assez naturelle; il les divise d’abord 
en deux grandes sections: Ja première com- 
prend tous ceux dont les femelles sont mu- 
nies d’une tarière; la seconde, toutes 
celles qui sont munies d’un aiguillon. 
M. Lepelletier de Saint-Fargeau, qui 
s’est occupé avec beaucoup de succés, de 
Pordre des Hyménoptères, dans un ou- 
vrage récent (faisant partie des Suites à 
Buffon) a pensé que l’on pouvait mieux 
commencer les Hyménoptères qu’en pre- 
nant d’abord les Térébrans; c’est-à-dire, 
ceux pourvus d’une tarière ; et il place en 
premiére ligne les Fourmis, les Abeilles, 
les Guêpes, parce que ces insectes cons- 
truisent des nids, prennent soin de leur 
progéniture, tandis que les autres l’aban- 
donnent entiérement à sa destinée ; il sem- 
ble donc, en effet, qu’ils aient un instinct 
supérieur aux autres et que leur organisa- 

TÉRÉBRANS. 

tion est plus développée: il est certain que 
l’idée émise par M. Lepelletier de Saint- 
Fargeau semble présenter au premier abord 
une vérité évidente; mais quand on réflé- 
chit qu’en prenant en considération les 
mœurs vraiment admirables des Fourmis 
et des Abeilles, on ne devrait pas seule- 
ment les placer avant les autres familles 
d'Hyménoptères, mais avant tous les au- 
tres insectes qui ne nous offrent rien de 
semblable, à l'exception des Termites. 

D'ailleurs, cette intelligence apparente 
n’est vraisemblablement qu’un instinct qui 
les conduit à faire des nids composés de 
loges régulières qui ne varient jamais, et 
n’ont jamais varié depuis que leur espèce 
existe ; c’est pourquoi nous n'avons pas Cru 
devoir adopter la classification de. M. Le- 
pelletier de Saint-Fargeau, maïs bien plu- 
tôt celle de Latreille, qui est plus facile à 
étudier. Outre que les Térébrans semblent 
plus parfaits sous ce rapport, que leurs ailes 
ne se replient pas et qu’elles sont pour- 
vues d’un bien plus grand nombre de ner- 
vures. 

M. de Romand, entomologiste zélé, qui 
prépare en ce moment un travail sur les 
nervures des ailes des Hyménoptéres de- 
vant servir à la distinction des genres, et 
dont je dois la communication à son obli- 
geance, regarde aussi les Térébrans comme 
devant commencer l’ordre des Hyménop- 
tères. 

A l’exceplion de ces travaux , que nous 
venons de signaler, l’on n'a fait sur les Hy- 
ménopières que quelques mémoires peu 
considérables et quelques monographies. 

PREMIÈRE SECTION. 

TÉRÉBRANS. 

Caractères. Abdomen muni d’un tarière 
chez les familles. 

Cette section se divise en deux grandes 
tribus et en huit familles. 

La première est celle des TENTHREDI- 
RIENS, qui renferme un certain nombre de 
genres et une très-grande quantité d’espé- 
ces; ce sont des insectes, en général, de 
moyenne taille, qui ont recu le nom de 
mouches & scie, parce qu’en eflet les fe- 
melles sont munies d’une tarière dentelée 

en scie, qui leur sertà couper lestiges pour 
y déposer leurs œufs. Les Tenthrediniens 
sont répandus dans toutes les parties du 
monde ; mais l’on en rencontre beaucoup 
en Europe 

La seconde famille est celle des Urocé- 
RIENS, qui a beaucoup d’analogie avec la 
précédente et qui ne renferme que trés- 
peu de genres , eux mêmes peu nombreux 
en espéces. 

Les Evaxraciens forment la troisième 


TENTHREDINIFNS. 

famille ; ils commencent la série de ceux 
dont les larves sont apodes, parasites ou 
carnassières ; leurs genres sont peu nom- 
breux ainsi que les espèces qu’ils renfer- 
ment. 

Les icangumoniens forment la quatrième 
famille ; elle est excessivement nom- 
breuse en genres et en espèces ; les Zchneu- 
moniens sont répandus dans toutes les par- 
ties du monde; ils se reconnoissent facile- 
ment à leur corps élancé, et à la tarière 
des femelles qui ressemble à un triple dard 
continuellement en vibration; cette tarière 
leur sert à percer les végétaux ou les in- 
sectes où elles doivent déposer leurs 
œufs, 

La cinquième famille est celle des Cyxr- 
PHIENS ou GAzLicoLes de Latreille, qui 
se compose , en général, de très-petits in- 
sectes qui ont une tarière roulée en spi- 
rale dans l'intérieur de l’abdomen, qui leur 
sert à percer les végétaux, sur lesquels ils 
font venir des excroissances considérables, 
dont plusieurs sont employées dans le com- 
merce , telles sont les noix de galle, galle 
du Levant. Gette famille renferme un petit 
nombre de genres, dont plusieurs renfer- 
ment une lrés-grande quantité d'espèces. 

Les Cuazciniexs forment la sixième fa- 
mille; ils sont en général de très-petite 
taille ; leur tarière est apparente et leurs 
larves vivent parasites dans des œufs, des 
chenilles ou des chrysalides ; cettes famille 
a beaucoup d’analogie avec la précédente ; 

224 

la forme des antennes et de Ja tarière sont 
les caractères les plus propres à les distin- 
guer ; on trouve de ces insectes dans lou- 
tes les parties du monde, mais le plus grand 
nombre de ceux que l’on connoît sont 
propres à l’Europe. 

Les Oxyuriens de Latreille constituent 
la septième famille ; elles est assez nom- 
breuse en genres, et leurs habitudes ne 
sont pas bien connues; les femelles sont 
munies d’un tarière à peu près semblable 
à celle des Chalcidiens. 

Enfin, la dernière famille de cette section 
estcelle des GHRYS1DIENS; cesont desinsectes 
qui on! une tarière formée per les derniers 
segmens de l’abdomen, et dont l’extrémité 
se termine par un petit aiguillon; aussi 
cette famille fait elle le passage de cette sec- 
tion à la suivante ; elle est peu nombreuse en 
genres ; leurs espèces sont répandues dans 
toutes les parties du monde ; toutes offrent 
les couleurs les plus éclatantes de vert, de 
rouge et d’or, ce qui leur a fait donner le 
nom de Guépes dorées. Elles sont en géné- 
ral d’une taille peu considérable, mais les 
plus petites ne sont pas les moins belles. 

Telles sont les familles qui, d’après la 
classification de Latreille, constituent la 
première section de l’ordre des Hyménop- 
tères; plusieurs sont trèsnombreuses en 
espèces ; mais cependant la seconde section 
nous offre un plus grand nombre de fa- 
milles, dont quelques-unes renfermentune 
très-grande quantité de genres. 

PREMIÈRE FAMILLE. — TENTHREDINIENS. 

Caractères. Mandibules fortes et den- 
iées. — Palpes maxillaires de six articles, 
Jabiaux de quatre. — Antennes de différen- 
tes formes, composées de plus de dix arti- 
cles, — Les quatre ailes toujours divisées 
en un trés-grand nombre de cellules. —Ab- 
domen arrondi postérieurement , composé 
de neuf anneaux, tellement joint au cor- 
selet, qu'il semble n’en être que la suite, 
offrant à son extrémité, dans les femelles, 
une double tarière mobile, écailleuse, 
dentelée en scie, pointue, logée entre deux 
autres lames qui lui servent d’étui. 

Les femelles se servent de cette tarière 
pour fendre des tiges dans lesquelles elles 
déposent un œuf, qu’ellesrecouvrent d’une 
matière écumeuse , que l’on présume pro- 

pre à empêcher l’ouverture de se fermer; 
ses entailles augmentent aussi de volume 
et forment dans certains sens des excrois- 
sances qui servent de domicile aux larves; 
mais cependant la plupart vivent sur les 
végétaux, et se nourrissent de leurs feuilles. 
Elles ressemblent beaucoup aux chenilles, 
par leurs formes et leurs couleurs ; mais le 
nombre de leurs pattes membraneuses est 
de quatorze à seize, tandis que les che- 
nilles n’en ont jamais plus de dix ; elles ont 
reçu le nom de fausses chenilles; plusieurs 
se roulent en spirale, et d’autres se relè- 
vent le corps en forme d’arc; pour se mé- 
tamorphoser en nympbhe, elles se filent une 
coque, soit sur les plantes où elles ont 
vécu, soit dans la terre ; elles restent sou- 


vent pendant plusieurs mois à l’état de 
larve, dans l’intérieur de leur cocon, et 
ne se transforment en nymphe que peu de 
jours avant d’arriver à l’état parfait. 

Genres : Lyda, Xyela, Tarpa, t ephus; 
Athalia, Cimbex, Abia, Perga, Hylotoma, 
Phytia, Pterygophorus, Cryptus, Lophy- 
rus, Cladius, Pristophora, Nematus, Ten- 
thredo, Dolerus. 

LYDA, Fazr., Kiuc, Leacu, Lep.; 
Pamphilius, LaTR.; 
Cephaleia, Jur., PANz.; 

Tenthredo, Laxx., Decéer, Fourc., Rossi, 
Panz. 

Antennes sétacées, composées d’articles 
nombreux, le premier et le troisième plus 
longs que les autres. — Mandibules trés- 
grandes , bidentées.—-Les ailes ayant deux 
cellules radiales; la première semi-circu- 
laire, la seconde plus Jongue, et quatre 
cellules cubitales presque égales; la pre- 
mière recevant la première nervure ré- 
currente, la troisième la seconde; et la 
quatrième n’atteignant pas le bord de l'aile. 
— Jambes intermédiaires et postérieures 
muuies de trois épines dans leur milieu. — 
Tariére de la femelle dépassant l’extré- 
mité de l'abdomen. 

Ce genre renferme des espèces de toutes 
les parties du monde ; leurs larves sont dé- 
pourvues de pattes membraneuses. 

A. LYDA, ERYTHROCEPHALA. 

Tenthredo  Érythrocephala , Panz., 
Faun. Germ., fig. 9.— Cephaleia Erytro- 
cephala, Jur., p. 67. — Lyda Erytroce- 
phala, Fazr., Syst. l’iez., n. 1. — KLuG, 
Bert. Mag., 1803, p. 280, pl. 14, fig. 4. — 
Lep. Sr.-FARGEAU, Mon. des Tent.,p.4,n. 
— Long. 5 à 6 lig. — Corps ferrugineux ; 
antennes noires; mandibules ayant leur ex- 
trémité d’un bleu noir ; thorax et abdomen 
d’un bleu noirâtre ; ailes d’un brun violacé; 
pattes d’un bleu noir, avec l’extrémité des 
cuisses et les jambes antérieures ferrugi- 
neuse, — Se trouve en France et en Alle- 
magne; fort rare aux environs de Paris. 

2. LYDDA PUNCTATA. 

Fasr., Syst. Piez., n. 7. — Tenthredo 
Punctata, Coo., tab. 3, fig, 9. — Pamphi- 
lius Punctatus, Larr., n. 21. — Lyda 
Punctata, Kiuc, Berl. Mag., 1808, p. 377, 
pl. 44, fig. 2. — Lep. Sr-Farcgau, Mon. 
des Tent., p. 6, n. 44. — Long. 4 à 5 lig. 

LYDA, 

— Corps noir; antennes de la même cou- 
leur; tête irréguliérement tachetée de 
brun ; mandibules blanchâtres: corselet 
noir, ayant une ligne à sa parlie antérieure 
et deux taches dorsales blanches: écusson 
de cette dernière couleur ; aïles diaphanes, 
avec leurs nervures noires; pattes noires, 
avec les tarses noirs à leur base ; abdomen 
noir, ayant de chaque côté des lignes blan- 
ches.— France, environs de Paris, 

3. LYDA ARBUSTORUM. 

Far., Syst. Piez., n. 15. — Pamphi- 
lius Arbustorum, Latr., Enc., n. 20. — 
Lyda Arbustorum, KLiuc, Mag. Berl., 
4808, p. 282, — LEP. Sr-FarcEeau, Mon. 
Tent., p. 6, n. 15. —Long. 4 lig.— Corps 
noir; antenues de la même couleur ; tête 
noire, avec la bouche jaunâtre; corselet 
ayant ses angles blanchâtres; écusson de 
la même couleur ; ailes diaphanes, avec le 
point marginal blanc, et leurs nervures 
brunes; paltes testacées; abdomen noir, 
avec les troisième, quatrième et cinquié- 
me segments, ferrugineux.— Cette espèce 
se trouve dans le nord de la France, en Al- 
lemagne , en Angleterre, etc. 

4. LYDA SYLVATICA. 

Fasr., Syst. Piez., n. 2, ©. -— Lyda 
Nemorum, ejusd., loc. cit., n. 8, g. — 
Tenthredo Sylvatica, Panz. Faun. Germ., 
fig. 40, ® .—Cephaleia Nemorum, ejusd., 
loc. cit.. n.8, G.— Cephaleia Sylvatica, 
Jur., p. 69,—Lyda Sylvatica, Kiuc, Bert. 
Mag., 1808, p. 276, pl. 44, fig. 5. — Ler. 
Sr-FarGzau, Mon. des Tent., p. 9, n. 96. 
— Long. 5 à 6 lig. — Antennes jaunûtres, 
avec leur premier article noir en dessous ; 
tête noire, avec les mandibules testacées; 
les palpes et une tache postérieure jaunâ- 
tres; corselet noir, avec le point de l’in- 
sertion des ailes jaunâtre; cuisses de la 
même nuance; ailes diaphanes, légère- 
ment jaunâtres; paltes jaunes, avec les 
hanches et la base des cuisses, noires ; ab- 
domen noir ; le mâle se distingue de la fe- 
melle, par le bord de son chaperon, et 
une ligne interrompue en avant des yeux, 
de couleur jauâtre. 

Cette espèce se trouve en France; elle 
n’est pas commune aux environs de Paris. 

5. LYDA PRATENSIS. 

Fazr., Syst. Piez., n. 10. — Cephaleia 
Pratensis. Jur., p. 67. —Lyda Pratensis, 
Le. Sr-Farc£au, Mon. des Tent.— Long. 
5 lig. — Antennes jaunes, avec leur pre- 
mier article noir ; tête et corselet noirs, va- 


TARPA. 

riés de jaune ; ailes diaphanes; pattes jau- 
nes; abdomen noir en dessous, jaune en 
dessus et sur les côtés. 

Gette espèce se trouve en France, en 
Allemagne, elle est rare aux environs de 
Paris ; elle a été trouvée à Fontainebleau. 

6. LYDA BETULÆ. 

Fasr., Syst. Piez., n. 8. — Cephaleia 
Beiulæ, Jur., p. 67. — Panz., Faun. 
Germ., fig. 18. — Tenthredo Betulæ. DE 
Vrzz., n. 119. — ScaranK, Faun., n. 670, 
Rossi, Faun. Etruse., n. 734. —Lyda Be- 
tulæ, Kiue, Berl. Mag., n. 1808, p. 273. 
Lee. Sr-Fauçrau, Mon. des Tent., p. 12.— 
Long. 4 lig. — Antennes d’un jaune-tes- 
tacé pâle; tête de la même couleur; les 
mandibules ayant leur extrémité noire; 
corselet noir , avec son bord antérieur jau- 
pâtre; ailes jaunâtres, diaphanes; patles 
d’un testacé pâle; abdomen de la même 
nuance, avec une tache sur le huitième seg- 
ment et son extrémité noirs. — Europe; 
se trouve aux environs de Paris, mais rare- 
ment, 

7. LYDA FALLAX. 

Lee. Sr-Farçeau, Mon. des Tent., p.13, 
n. 37. — Long. Alig. — Antennes testa- 
cées, plus jaunes à leur base ; têle jaune, 
avec tout son sommet noir; corselel noir 
en dessus, avec les côtés et le dessous jau- 
nâtres; ailes diaphanes, avec leur côte 
marginale jaune, et leurs nervures testa- 
cées; pattes jaunâtres; abdomen entière- 
ment jaune en dessous, ayant en dessus 
les deux premiers segmens noirs ; le troi- 
sième noir, ayant de chaque côté une tache 
jaune; les quatrième et cinquième testacés, 
avec leur bord supérieur jaune ; les autres 
noirs, avec les côtés testacés. — Cette es- 
pèce se trouve en France, aux environs de 
Paris, 

8. LYDA HISTRIO. 

Pamphilus Histrio, Latr., Enc., n. 12, 
— Lyda Histrio, LePELL. DE SAINT-Farc., 
Mon. des Tent., p.23, n.38.—Antennestes- 
tacées, avec leur premier article plus jaune 
et les derniers noirâtres ; têle noire, variée 
de jaune, avec le chaperon de cette der- 
nière puance ; corselet noir, tacheté de 
jaune ; ailes diaphanes , légèrement jaunä- 
tres , avec leurs nervures un peu plus co- 
lorées; pattes d’un jaune pâle; abdomen 
de cette derniére couleur en dessus, et 
noir en dessous, avec des taches latérales 
jaunes.— France, environs de Paris. 

225 

XYELA , Darem., Ler. Sr.-Farc.; 
Pinicola, LATR.; 
Mastigocerus, KLue. 

. Antennes longues, coudées après le 
troisième article, composées de douze 
articles: le premier long et épais; le se 
cond presque glubuleux ; le troisième trés- 
long ; ies autres fort petits. — Ailes ayant 
trois cellules radiales, dont la première 
plus petite ; trois cellules cubitales, dont 
la première reçoit la première nervure ré- 
currente , La seconde et la troisième n’at- 
teignant pas l'extrémité de l'aile. — Jam- 
bes intermédiaires et postérieures munies 
d’une épine dans leur milieu, — Tarière 
de la femelle dépassant l'extrémité rénale, 

Ce genre ne renferme que trés-peu d’es- 
péces propres au nord de l’Europe, 

Le type est le 

XYELA PUSILLA, 

Darw., Analec. Ent.— Lep. Sr-Farc., 
Mon. des Tent., p. 4, n.1.— Long. 2 lig 
— Corps d’un brun noirâtre ; antennes bru- 
nes, jaunätres en dessous; tête et corselet 
bruns, irrégulièrement tachetés de jaune; 
ailes diaphanes; pattes jaunâtres; abdo- 
men noir, avec l'extrémité d’une jaune 
pâle. —Se trouve en Suède, en Allemagne. 

TARPA, Fasr., Leacu, KLue, 
Lep. DE S4inT-Farc. ; 
Megalodontes, LaATR. ; 

Cephaleia, Jursx. ; 

Tenthredo , Boisp., Panz., Co. 

Ântennes pectinées dans les mâles, pec- 
tinées ou en scie dans les femelles, compo- 
sées d’articles nombreux : les deux pre- 
miers droits, les autres insérés oblique- 
ment. — Mandibules grandes et bidentées. 
— Ailes ayant deux cellules radiales; la 
première sémi-circulaire, la dernière fort 
grande; et quatre cellules cubitales: Ja 
première petite, les autres presqu’égales 
entre elles; la deuxième recevant la pre- 
mière nervure récurrente, et la troisième 
la seconde ; la quatrième n’atteignant pas 
l'extrémité de l’aile. — Jambes intermé- 
diaires et postérieures munies de deux épi- 
nes dans leur milieu. 

Ge genre se reconnoît facilement à ses 
antennes pectinées; il renferme peu d’es- 
pèces ; elles sont propres à l’Europe et au 
nord de l'Asie. 


224 

TARPA CEPHALOTES. 

Fasn., Syst. Piez.,p.  ,n. A.— Ten- 
thredo Cephalotes, Coques., tab. 3, fig. 8. 
—T'arpa Cephalotes, Lep. pe Saint-Farc., 
Monog. des Tenthr., p. 15,n. 13. — Corps 
noir ; tête ayant trois taches entre les yeux 
et une lunule en arrière des yeux de cou- 
leur jaune ; l'extrémité des palpes et des 
mandibules ferrugineuse ; antennes avec 
leur premier article testacé, le second noir, 
les troisième et quatrième testacés, et les 
autres d’un brun noiratre: corselet noir, 
orné de points jaunes; ailes diaphanes, 
brunes au bord extérieur, avec leurs ner- 
vures testacées; pattes de cette dernière 
nuance , avec la base des cuisses antérieu- 
res et intermédiaires noire ; abdomen noir, 
plusieurs de ses segmens ayant leur bord 
inférieur jaune, — Se trouve en France. 

CEPHUS, Fagr., LaTe., LEP. ; 
Trachelus, Jur, ; Sirex, Coques.; 
Astatus, KLuc, Panz. 

Antennes épaissies vers leur extrémité, 
composées d’articles nombreux : les pre- 
mier, troisième, quatrième, cinquième 
assez longs; les autres fort petits. — Man- 
dibules munies de trois dents au côté in- 
terne, dont la médiane plus petite que les 
autres. — Ailes ayant deux cellules radia- 
les ; la première petite, presque carrée ; la 
seconde très-grande ; et quatre cellules cu- 
bitales à peu prés égales : la seconde rece- 
vant la première nervure récurrente; Ja 
troisième la seconde; la quatrième attei- 
gnant l’extrémité de l'aile. — Les jambes 
intermédiaires et postérieures munies dans 
leur milieu d’une petite dent. 

4. CEPHUS COMPRESSUS. 

Far., Syst. Piez., n. 2, — Trachelus 
Compressus, Jur., p. 72.—Sirex Compres- 
sus, Coo., Icon., 1.11, fig. 4 9. — Ten- 
thredo Prolongata, Fourc., Ent. Par., 
p. 4.—Cephus Compressus, Ler. pe Sainr- 
Farc., Monog. des T'ent., p. 18, n. 51. — 
Long. 4 lig. — Tête noire ; antennes de la 
même couleur ; mandibules et palpes jau- 
nes; corselet noir; ailes diaphanes ; pattes 
antérieures et intermédiaires blanches, 
avec les cuisses noires; les postérieures 
noires, avec les articulations blanches ; ab- 
domen ferrugineux, ayant ses deux pre- 
miers segmens et son extrémité noirs. — 
Se trouve aux environs de Paris. 

2. CEPHUS PYGMÆUS. (P1. 4, fig. G.) 
Fasn., Syst. Piez.,p. ,n. 3,— Ban- 

ATHALIA. 

chus Spitipes, Pawz. , Faun, Germ., fig, 17. 
— Sirex Pygmœus, Coo. , Icon., tab. 41, 
fig. 2 ©. — Trachelus Pygmaœus, Jur., 
n.72.—Cephus Pygmœus, LEP. DE SaNt- 
Farc., Mon. des Tent., p. 49, n. 52. — 
Long. 4 lig. rps noir ; lêle et antennes 
de la même r; mandibules et palpes 
jaunâtres; ces derniers ayant leur dernier 
article noir; corselet entiérement noir ; 
ailes diaphanes; pattes antérieures et in- 
termédiaires jaunes, avec les cuisses noi- 
res ; les postérieures noires, avec les arti- 
culations grisàtres ; abdomen noir, avec le 
bord postérieur des quatrième , sixième et 
septième articles jaune.—France, environs 
de Paris. 

3. CEPHUS MANDIBULARIS. 

Ler. DE Saint-Farc., Mon. des Tent., 
p. 19, n. 54. — Long. 4 lig. — Corps noir; 
têle et antennes de la même couleur; 
mandibules jaunes ; palpes de la même 
couleur , avec leur dernier article noir; 
corselet noir, avec un point jaune ; ailes 
diaphanes, avec leurs nervures brunes; pat- 
tes antérieures noires, avec des lignes jau- 
nes; pattes intermédiaires et postérieures 
entiérement noires; abdomen noir, avec 
les sixième, septième et huitième segmens 
et une petite tache de chaque côté jaunä- 
tres. — Frante, environs de Paris. 

4. CEPRUS TABIDUS. 

Fase., Syst. Piez., n. 6.— Sirex Tabi- 
dus, Coo., Icon., tab. 11, fig. 4.—Astatus 
Tabidus, Panz., Faun. Germ., fig. 44 — 
Trachelus Tabidus, Jun. , p. 72.—Cephus 
Tabidus, Lep. pe Sainr-FarG. , Monog. 
des Tent., p.20, n. 57.—Long. 4 à 5 lig.— 
Corps noir ; tête et antennes de la même 
couleur ; palpes et mandibules jaunâtres, 
corselet entiérement noir; ailes diaphanes; 
pattes noires, avec les jambes antérieures 
jaunes; abdomen noir, ayant ordinaire: 
ment les segmens, de trois à huit articles, 
tachetés de jaune de chaque côté.— France, 
environs de Paris. 

ATHALIA, Leacu, Larr., LEP. ; 
Hylotoma, Fazr. ; 
Tenthredo, ScurAnk, PANZ., GEOFF. ; 
Allantus, JURINE, 

Corps court, assez plat. — Tête large. 
— Antennes composées de seize articles, 
au moins ; un peu en massue ou pectinées 
dans les mâles. — Mandibules bidentées. 
— Ailes ayant deux cellules radiales égales, 


ATHALIA. 

séparées par une Courle nervure droite; et 
quatre cellules cubitales inégales : la pre- 
mière petite, arrondie ; la seconde rece- 
vant Ja première nervure récurrente; la 
troisième recevant la seconde; la qua- 
trième n’atteignant pas l'extrémité de 
l'aile. 

Ce genre ne renferme pas un trés-grand 
nombre d’espèces; elles sont toutes pro- 
pres à l'Europe. 

1. ATHALIA ANCILLA. 

Ler. DE Sr.-Farc., Monog. des Tenthr., 
p. 22, n. 63.—Long. 3 lig. +. — Corps tes- 
tacé ; tête noire, avec la bouche et le bord 
du chaperon blanchâtres ; mandibules bru- 
nes à l’extrémité ; antennes noires, testa- 
cées en dessous; corselet de cette dernière 
nuance, avec sa partie supérieure noire ; 
ailes hyalines, avec leur bord noir et leurs 
nervures jaunâlres, pattes jaunâtres, avec 
les jambes et l’extrémité de chaque article 
des tarses noire ; abdomen jaunâtre, avec 
le premier segment noir en dessus. — Se 
trouve en France , aux environs de Paris. 

2. ATHALIA CORDATA, 

Lep, pe ST.-Farc., Monog. des Tenthr., 
p. 22, n. 64. — Long. 8 lig. = — Corps 
testacé ; têle noire , avec la bouche et le 
chaperon blancs; mandibules brunes à 
l'extrémité ; antennes noires ; corseletnoir, 
testacé en dessous et à la base des ailes, 
ailes hyalines, avec leur côte noire, les 
nervures de la base jaunätres . et celles de 
l’extrémité noires; paltes testacées, avec 
les jambes et les articles des tarses noirs à 
l'extrémité; abdomen testacé , ayant sur 
le premier segment une tache noire en 
forme de cœur. — France, environs de 
Paris. 

3. ATHAIIA LINEOLATA. 

Lep. DE Sr.-Farc., Monog. des Tenthr., 
p. 22, n. 65. — Long. 3 à 4 lig. — Tête 
noire , avec la bouche et le chaperon blan- 
châtres ; antennes noires ; mandibules bru- 
nes à l’extrémité; corselet noir en dessus, 
testacé sur les côtés et en dessous, avec 
une ligne transversale noire ; ailes diapha- 
nes, avec les nervures de la base jaunâtres, 
et celles de l’extrémité noire; pattes tes- 
tacées, les jambes et les articles des tarses 
intermédiaires et postérieurs ayant ieur 
extrémité noire; abdomen jaune ; avec son 
premier segment noir.— France, environs 
de Paris. 

L. ATHALIA SUESSIONENSIS. 
Tenthredo Salicis, Scuranx, Faun., 

Insecres, LV, 

225 

D. 683. — Athalia Suessionensis, Lep. ve 
ST.-Farc. , Monog. des Tenthr. , p. 22, 
Be 66. — Long. 4 lig. à 4 lig. L — Tête 
noire, avec la bouche et le chaperon blancs ; 
antennes noires, teslacées en dessous: cor- 
selet noir, avec son bord antérieur de cou- 
leur Jaune ; ailes légèrement lavées de 
jaunâtre, avec leurs nervures de la même 
couleur, mais un peu plus foncée; pattes 
Jaunes, avec les jambes et les articles des 
tarses noirs à leur extrémité ; abdomen 
Jauve , avec son premier segment noir. — 
France, environs de Paris. 

5. ATHALIA ABDOMINALIS. 

Tenthredo Abdominalis, Panz., Faun. 
Germ., fase. n. 3.— Athalia Abdominalis, 
Lep. De Sr.-Farc., Monog. des Tenthr. : 
P. 23, n. 66.—Long. 4 lig. — Tête noire, 
avec le labre et les mandibules jaunes à 
leur extrémité ; antennes noires en dessus 
et brunes en dessous; corselet noir, avec 
le bord antérieur et les épaules testacés ; 
ailes d’un brun noirâtre, testacées à leur 
base ; pattes jaunes entièrement : abdomen 
de la même nuance, avec son premier seg 
mentet la base du second brunâtres. — 
France, environs de Paris. 

6. ATHALIA BICOLOR. 

Tenthredo Rosæ, Scnrank, Faun. À 
n. 684. — Athalia Bicolor, LEep. De Sarnr- 
FarG., Monog. des Tenthr., p. 23, n. 69, 
— Long. 3 lig. + à 4 lig.— Tête noire, avec 
le labre et le chaperon noirs; antennes 
noires, brunes en dessous; mandibules 
jaunes, avec leur extrémité brune ; corse- 
let noir, avec un point jaune ; ailes diapha- 
nes, avec les nervures de la base testacées, 
et celles de l'extrémité noires; pales jau- 
nes, les postérieures avec les jambes et les 
articles des tarses noirs à Pextrémité: ab- 
domen jaune, avec le premier segment et 
la base du second noirs. — Se trouve aux 
environs de Paris, 

7. ATHALIA CENTIFOLIÆ. 

Tenthredo Centifoliæ, Panz., Faun. 
Germ., fasc. n. 18.— Athalia Centifolie ; 
Lep. DE Sr,-Farr., Monog. des Tenthr. , 
p. 24, n. 71, — Long. 4 lig. — Tête et an- 
tennes entièrement noires; corselet d’un 
jaune orangé, avec les côtés noirs ; ailes 
diaphanes, avec les nervures noires; pattes 
jaunes, avec les jambes et les articles des 
tarses noirs à l'extrémité, abdomen d’un 
jauve vif, avec son premier segment noir. 
— Se trouve aux environs de Paris » Mais 
elle n’est pas trés commune. 

15 


226 

8. ATHALIA VIRIDESCENS. 
Tenthredo l'iridescens. Founc., Ent. 
Par., n. 41.—Georr., Ilist. nat. des Ins., 

1. 11, p. 35. — Athalia Viridescens, Ler. 
pe Sr.-Fanc., Mon. des Tenthr., p. 25, 
n. 73. — Long. 4 lig. — Tête noire. avec 

le labre et l’orbite des yeux d’un blanc 
verdätre ; antennes jaunes ; corselet noir, 
avec les côtés d’un blanc verdâtre; ailes 
entiérement brunâtres; pattes d’un jaune 
verdâtre ; abdomen noir, avec les bords la- 
téraux d’un blanc verdàtre.—Cette espèce 
se trouve aux environs de Paris, màis elle 
y estrare. 

CIMBEX, Fasr., Ourv., Kouc, LATR., 
Lep. pe Saint-Farc. ; 
Crabro, GEOFrr, ; 
Tenthredo, Linn., DEGÉER, PANZ. 

Corps épais el trapu. — Tête aussi large 
que le thorax. — Yeux divisés dans Pun 
et l’autre sexes, — Mandibules présentant 
trois dents. — Antennes en massue à Jeur 
extrémité, composées d’articles nombreux; 
ceux de la base distincts, ceux de l’extrémité 
presque réunis. — Ailes offrant deux cel- 
lules radiales allongées , preque égales; et 
trois cellules cubitales: la premiére étroite, 
recevant les deux nervures récurrentes ; la 
troisième n’atteignant pas lextrémité de 
V’aile. — Jambes intermédiaires et posté- 
rieures inermes, ayant seulement à leur 
extrémité des aiguillons tronqués. 

Ce genre renferme quelques espèces fort 
belles, dont plusieurs appartiennent à no- 
tre pays. 

4. CIMBEX MONTANA. 

Tenthredo Montana, Panz., Faun. 
Germ., fasc. n. 42. —Jurix., Hyménopt., 
p. 68. — Cimbex Maculuta, Orxv., Ent., 
É jte , 0.7. —Cimbex Montana, 
Lep. DE SainT-FarG., Monog. des Tenthr., 
p. 26, n.75. — Long. lig. — Tête d’un 
brun-testacé bronzé; antennes jaunâtres ; 
corselet brun bronzé, avec les épaules, 
une ligne antérieure et l’écusson couverts 
d’une pubescence jaunâtre ; ailes diapha- 
nes, avec les nervures d’un brun testacé ; 
pattes jaunâtres ; abdomen jaune en dessus, 
le premier segment d’un brun-violacé en- 
trecoupé de jaune ; le second entièrement 
d’un brun violacé , le troisième de la même 
couleur, avec une tache jaune de chaque 
côté ; tous les segmens d’un brun violacé 
en dessous, avec une ligne de points jaunes 

CIMBEX. 

de chaque côté, l'extrémité jaunätre. — 
Gette belle espèce se trouve aux environs 
de Paris, mais elle y est rare. 

2. CIMBEX LUTEOLA. 

Lep. DE Sr.-Farc., Monog. des Tenth., 
p. 28, n. 78. — Tête jaunâtre ; antennes 
de la même couleur, avec l'extrémité plus 
colorée; corselet testacé, avec sa partie 
supérieure brunâtre; ailes jaunâtres, nébu- 
leuses; pattes testacées; abdomen jaunâtre 
en dessus, ayant son premier segment 
jaune, avec une tache de chaque côté d’un 
brun testacé, et son bord inférieur violacé: 
le second entièrement violacé; les troisié- 
me et quatrième jaunes, avec la base et 
le milieu violets; les autres légérement 
violacés à leur base, — Cette espèce se 
trouve en France; elle y paroît rare. 

3. CIMBEX HUMERALIS. 

Oruiv., Encycl.,t. IV, p. : , n. 6. — 
Tenthredo Axillaris, Panz., Faun. Germ., 
fasc. n. 11. — Jurixe, Hyménopt., p. 48, 
tab. 6. — Tenthredo Connala, ScHRANK, 
fasc. n. 648. — Cimbex Humeralis, Ler. 
DE ST.-FarG., Monog. des Tenth., p. 30, 
n. 81. — Long. 6 lig. — Téle jaune, avec 
son sommet brun, entièrement brune dans 
le mâle ; labre jaunâtre ; antennes un peu 
plus colorées ; corselet d’un brun noirâtre, 
couvert d’une pubescence grisätre, avec 
les angles jaunes; ail:s brunes, surtout 
près du bord extérieur; pattes ferrugineu- 
ses, avec les cuisses brunes, renflées dans 
les mâles; abdomen ayant son premier 
segment noir, avec un intervalle et une ta- 
che de chaque côté de couleur jaune ; le 
second ayant son bord inférieur et une ta- 
che latérale jaunes; le troisième jaune, 
avec une tache d’un brun noirâtre ; le qua- 
trième jaune, avec la base d’un brun noi- 
râtre ; tous les autres jaunes, avec une 1a- 
che dorsale d’un brun noirâtre. — Cette 
espèce se trouve dans la plus grande partie 
de l’Europe ; elle n’est pas commune aux 
environs de Paris. 

4. CIMBEX LUCORUM. 

Fagr., Syst. Piez., p. 16, n. 2.—Ourv., 
Encycl. Méth.,t. IV, p. , …,n.12.—Ten- 
thredo Lucorum. Jur., Iyménopt., p. 67. 
— Trichiosoma Lucorum, Leacx, Zool. 
Misc., n. 5. — Cimbex Lucorum, Lee. DE 
ST.-Farc., Mon. des Tenth.,p. 83, n. 87. 
— Long 7 à 8 lig. — Corps noir; anten- 
nes entièrement de cette couleur ; tête et 
thorax ayant une pubescence d’un gris 
roussàtre ; labre du mâle grand, un peu 


ABIA. 

plus long que large, celui de la femelle 
pelit ; ailes diaphanes, brunâtres à leur ex- 
trémité ; pattes d’un brun roussätre, avec 
les cuisses noires. 

Var. À. Jambes noires, avec les tarses 
jaunes. — Cette espèce se trouve dans la 
plus grande partie de l’Europe; c’est celle 
que l’on rencontre le plus souvent aux en- 
virons de Paris; elle se tient ordinaire- 
ment dans les endroits boisés. 

5. CIMBEX AMERINE. 

Fazr., Syst. Piez., p.16, n. 5.—Orrv., 
Encycel, Méth.,t. IV,p. ,n.4. —- T'en- 
thredo Amerinæ ; Pawz., Faun. Germ., 
fasc. 65, fig. 1.—Jur., Hyménopt., p. 47. 
— Scuorr., Icon., tab. 90, fig. 8 et 9, — 
Cimbex Amerinæ, Lep. De Sainr-Fare,, 
Mon. des Tenth., p.35, n. 97.—Long. 5 à 
7 lig. —Gorps noir ; antennes de cette cou- 
leur, avec leur extrémité ferrugineuse ; 
tête noire, couverte de poils grisâtres, 
avec le labre et le chaperon blanchâtres; 
corselet noir, couvert d’une pubescence 
cendrée ; ailes hyalines; pattes d’un ferru- 
gineux jaunâtre, avec les cuisses noires, re- 
vêtues d’un duvet cendré ; abdomen noir 
en dessus, avec le dessous et l’extrémité 
d’un jaune ferrugineux dans le mâle, pres- 
que entièrement testacé en dessus dans la 
femelle. — Cette espèce est également ré- 
pandue dans presque toute l’Europe, mais 
elle est plus rare que la précédente. 

Les genres Pachylosticta et Syzigonia, 
formés par M. Klug, sur des espèces du 
Brésil, n’offrent pas de caractères assez 
tranchés pour qu’on puisse les separer des 
Cimbex . 

ABIA , Lracu; 
Zaræa, ejusd.; Tenthredo, Jurixe; 
Cimbez , Lep. pe SAINT-FARG. 

Ce genre a la plus grande analogie avec 
le précédent ; il en diffère par la tête, qui 
est moins large que le thorax, par les yeux 
du mâle rapprochés; les antennes, dont 
la massue est composée de cinq articles, 
et par l'abdomen, dont le premier segment 
ne présente aucune division semblable à 
celle que l’on remarque dans les Cimbex, 

Les autres caractères sont analogues à 
ceux du dernier genre. 

Les Abia sont très-peu nombreux en es- 
pèces; celles que l’on connoit sont indi- 
gènes. 

227 

1. ABIA FASCIATA, 

Cimbex l'asciata, FaBr., Syst. Piez., 
P. 13, n. 9. — Orxv., Encycl. Méth.,p. , 
D. 10.— Tenthredo Fasciata, PANz., Faun. 
Germ., fase. 17, n, 15.—Jur., Hyménopt., 
p. 47. — Scnoœærr., Icon., tab. 44, fig. 3.— 
Cimbex Fasciata, Lep, pe Saint-Farc., 
Mon. des Tenth., p. 36, n. 99. — Long. 5à 
6 lig. — Corps d’un noir bronzé ; antennes 
noires ; tête bronzée ; corselet de la même 
couleur, avec sa partie postérieure d’un 
blanc transparent ; ailes diaphanes, ayant 
dans leur milieu une tache presqu’en forme 
de bande d’un brun noirâtre ; pattes d’un 
brun testacé, avec les cuisses noires ; ab- 
domen d’un noir bronzé, ayant son pre- 
mier segment, dans le mäle seulement, 
d’un blanc transparent, — Se trouve en 
France, en Allemagne; rare aux environs 
de Paris. 

2. ABIA NIGRICORNIS. 

Cimbex Sericea, var., Fazr., Syst. 
Piez., p. 48, n. 40. — Oriv., Encycl. 
Mélh., p. ; D. 21. — Panz., Faun. 
Germ., fasc. 17, n.17.— A bia Nigricornis, 
Leacu, Zool. Misc., n. 1.—Cimbex Nigri- 
cornis, LEP. DE SaiNtT-Farc., Munog. des 
Tenth.,p. 37, n. 100. — Corps d’un noir 
brouzé; antennes noires; tête et corselet 
d’un noir bronzé, légèrement velues, sans 
taches ; ailes d’un jaune brunâtre, avec des 
nébulosités branâtres au milieu et à l’ex- 
trémité ; pattes jaunes. avec les cuisses d’un 
noir bronzé; abdomen d’un vert bronzé. 
— Cette espèce se trouve dans l’Europe 
Méridionale. 

2. ABIA NITENS. 

Tenthredo Nitens, LiNN. — Cimbex Ni- 
tens, Ouxv., Encycl, Méth.,t. IV,p.  , 
n. 12. — Tenthredo Nitens, Scor., Faun. 
Carn., n. 721, — Cimbex Sericea, Fagr., 
Syst. Piez., p. 18, n. 10. —Tenthredo Se- 
ricea, PANz,, Faun. Germ. , fase. n. 46. 
— Scuoœrr., Îcon., tab. 14, fig. 4.—Jur., 
Hyménopt., p. 48. — Cimbex Nitens, Lee. 
DE ST.-FARG., Monog. des Tenth., pr37, 
D. 181, — Long. 5 à 6 lig. — Corps d’un 
noir bronzé, comme l’espèce précédente, 
mais avec les antennes jaunes; tête et cor- 
selet veloutés, sans taches; ailes diaphanes, 
brunâtres dans leur milieu ; pattes jaunes, 
avec les cuisses d’un noir bronzé à la base 
seulement ; abdomen d’un vert bronzé en 
dessus et sur les côtés. avec le dessous plus 
noir, ayant dans le mâle une tache dorsale 
poire.—Celte espèce se trouve en France ; 
elle est fort rare aux environs de Paris, 


223 

AMASIS, Lracn; 
Cimbex, Fasn., Ouv., LATR., Lep, ; 
Tenthredo, Jur., Panz., Ross. 

Ce genre ressemble beaucoup aux deux 
précédens ; mais il s’en distingue par plu- 
sieurs caractères. — Les antennes sont ren- 
flées en massue, composées d’articles nom- 
breux ; les quatre premiers seuls distincts, 
les autres réunis. — Les mandibules bi-den- 
tées. — Les ailes, dont la première cellule 
cubitale recoit la première nervure récur- 
rente, et la seconde cellule la dernière 
pervure. — Les jambes intermédiaires et 
postérieures inermes dans leur milieu, et 
armées d’aiguillons à leur extrémité. — 
L'abdomen ne présentant aucune scissure 
à son premier segnrent. 

Ce genre ne renferme que quelques es- 
pèces indigènes, 

A. AMASIS JURINE. 

Tenthredo Lata, June, Hyménopt., 
p. 48, tab. 6.—Panz., F'aun. Germ., fase. 
n. 6. — Amasis Læla, LEACH, Zool. Mise., 
n. 2 — Cimbex Jurinæ, LEP. DE SAïxT- 
Farc., Monog. des Tenth., p. 38, n. 103. 
— Long. 5 à 6 liz. — Corps noir; tête, an- 
tennes et corselet entiérement de cette 
couleur, sans taches; ailes pellucides, pat- 
tes jaunes, avec les cuisses noires à la base; 
abdomen ayant son premier segment en- 
tièrement noir ; le second noir, avec les 
côtés et la partie supérieure jaunes; les au- 
tres jaunes, avec leur bord antérieur légè- 
rement noir. —Cette espèce se trouve par- 
ticuliérement dans la France méridionale. 

2. AMASIS LÆTA, 

Cimbex Luta, Fazs., Syst. Piez., p. 
n. 41. — Ler, pe Sr. Farc., Monog. des 
Tenth., p. 39, n. 104.— Corps noir ; tête, 
antennes et corselet entièrement de cette 
couleur, sans taches ; ailes diaphanes, bru- 
nâtres à leur extrémité ; patles jaunes, avec 
la partie antérieure des cuisses noire ; ab- 
damen ayant en dessus son premier seg- 
ment entiérement noir; les trois suivants 
noirs, avec une tache latérale jaune ;°les 
autres noirs, avec leur bord postérieur 
jaune ; tous jaunâtres en dessous , avec une 
ligne noire de chaque côté. —Cette espèce 
se trouve en Allemagne. 

PERGA, Leacs, Larn., LEP. 

Antennes renflées en massue, composées 
d'articles nombreux, dont jes premiers 

PERGA. 

seuls distincts, les autres agglomérés. — 
Mandibules unidentées. — Ecusson fort 
grand, presque carré, ayant ses angles pos- 
térieurs avancés comme en forme de dents. 
— Ailes n’ayant qu’une seule cellule ra- 
diale, et quatre cellules cubitales; la se- 
conde recevant la première nervure récur- 
rente, la troisième la seconde, la quatrième 
n’alteignant pas l’extrémité de l’aile. — 
Jambes intermédiaires et postérieures mu- 
nies d’une épine mobile dans leur milieu, 
et d’aiguillons acérés à leur extrémité, 

Ce genre se distingue facilement des 
précédens par les caractères que présentent 
les pattes, l’écusson , etc. ; il renferme un 
petit nombre d'espèces qui toutes sont pro- 
pres à la Nouvelle-Hollande. 

A. PERGA POLITA, 

Leacn, Zool. Misc., n.1, tab. 448, fig. 3. 
-— Ler. pe Sr.-Farc., Mon. des Tenth., 
pe. 40, n. 410. — Long. 6 lig. — Tête jau- 
nâtre ; les mandibules ferrugineuses en de- 
dans et noires en dehors; antennes jaunes, 
ayant leur troisième article beaucoup plus 
long que les deux suivans; corselet ferru- 
gineux, ayant un point à la base des ailes, 
et une tache dorsale d’un brun jaunâtre ; 
écusson de cette dernière nuance à sa par- 
tie postérieure ; ailes jaunâtres, diaphanes, 
avec la côte marginale et un point ferru- 
gineux; pattes jaunes, avec les cuisses d’un 
violet ferrugineux, et les hanches jaunes ; 
abdomen d’un violet brunâtre , plus ferru- 
gineux-en dessous. — De la Nouvelle Hol- 
lande, 

2. PERGA BICOLOR. À 

Leacu, Zool. Misc., n. 2, tab. 188, fig. 5. 
— Ler. pe Sr.-Farc., Monog. des Tenth., 
p. 41, n. 411. — Antennes noires, ayant 
leur troisième article deux fois plus long 
que les suivans ; tête noire, avec les côtés 
et le chaperon blanchätres ; corselet noir, 
avec ses angles blancs; écusson de cette 
dernière couleur ; ailes diaphanes, brunes 
à leur extrémité, leur côte noire; pattes 
antérieures noires, les intermédiaires et les 
postérieures ayant leurs hanches blanches, 
les cuisses noires ; les jambes et les tarses 
blanes, avec leur extrémité noire ; abdo- 
men entiérement noir. — De la Nouvelle- 
Hollande. 

MM. Leach et Lepelletier de Saint-Far- 
geau décrivent encore quatre espèces. 

3. Perga Latreillei, Leacu, n. 3, 
tab, 448, fig. 2. — Lep. pe SAINT-FARG, , 
Monog. des Tenth., p. 41, n. 442. 


HYLOTOMA. 

4. Perga Dorsalis, Leacu, n. 4, tab. 448, 
fig. 1. — Ler. DE Sainr-Farc. , loc. cit., 
n. 113. 

5. Perga Kyrbü, Leacn, n, 5. — Ler. 
DE SAINT-FAuG., Loc. cit., n. 114. 

6. Perga Ferruginea , Leacu . n. 6, 
tab. 148, fig. 4.—Lep. De SAINT-FARGEAU, 
loc, cit., p. 42, n. 115. 

Toutes ces espèces proviennent de la 
Nouvelle-Hollande. 

HYLOTOMA, Fas., Lar., Par. pe 
Beauv., LeAcH, LEPEL.; 
Cryptus, JuRINE, PANz.; 

Tenthredo, Linn., Decéer., SCHRANK ; 
Panz., GEOFrF. 

Corps court, assez large. — Antennes en 
massue allongée, simples dans les deux 
sexes, composées d'articles nombreux ; les 
deux de la base seuls distincts, les autres à 
peine distincts.—Mandibules petites, échan- 
crées, — Aïles ayant une seule cellule ra- 
diale fort grande ; quatre cellules cubitales 
presque égales ; la seconde recevant la pre- 
mière nervure récurrente; la troisième re- 
cevant la seconde nervure; la quatrième 
atteignant l’extrémitlé de l'aile. — Jambes 
intermédiaires et postérieures munies d’une 
épine dans leur milieu. 

Ce genre renferme un assez grand nom- 
bre d’espèces indigènes; toutes sont d’assez 
petite taille. 

1. HYLOTOMA CÆRULESCENS, (PI. 4, fig, 4.) 

Faz., Syst. Piez., p. 24, n. 19. — Ten- 
thredo Cœrulescens, Panz., Faun. Germ., 
fase. 49, n. 14. — Rossr, Faun. Etrusc., 
n.714.—Cryptus Cœrulescens,Jur., Hym., 
p. 51. — Tenthredo Bicolor, Scarank, 
Faun., n. 652. — Hylotoma Cærulescens, 
Lep. pe Sr.-Fanceau, Monogr. des Ten- 
thréd., p. 42, n. 4116. — Long. 3 lign. — 
Tête d’un violet noirâtre; palpes bruns; 
antennes noires ; corselet d’un violet-noirâ- 
tre brillant ; ailes diaphanes, jaunâtres, avec 
une bande brune dans leur milieu ; pattes 
antérieures et intermédiaires variant du 
jaune au noir ; les postérieures jaunes, avec 
l'extrémité des jambes et des cuisses noire; 
abdomen jaunâtre. — Cette espèce se trouve 
en France. Environs de Paris, 

2. HYLOTOMA FASCIATA. 
Lep, DE Sr.-FarGeau, Monog. des Ten- 
thréd., p. 43, n. 417. — Long. 4 lig. — 
Tête d’un noir violacé ; palpes jaunes ; an- 

229 
tennes nofres ; corselet de la même couleur 
que la tête ; ailes diaphanes, jaunâtres, avec 
une bande brune dans leur milieu; pattes 
jaunes, avec les cuisses noires; abdomen 
jaune, ayant de chaque côté une tache 
noire sur chaque segment, 

Gette espèce se trouve aux environs de 
Paris ; elle ressemble beaucoup à la précé- 
dente, mais elle est plus grande, et la cou- 
leur des pattes et les taches de l'abdomen 
l'en distinguent encore. 

3. HYLOTOMA DIMIDIATA. 

Lep. pe Sr,-Fanceau, Monog. des Ten- 
thréd., p. 43, n. 148. — Long. 3 lig. — 
Tête, antennes et corseiet d’un bleu noirà- 
tre ; ailes diaphanes ; pattes jaunes, avec les 
cuisses noires; les jambes et tarses pos- 
térieurs noirs à l'extrémité; abdomen 
jaune. 

Cette espèce se trouve danslaplusgrand e 
partie de l’Europe. 

A. HYLOTOMA PAGANA. 

Ténthredo Pagana, Panz., Faun.Germ., 
fase. 49, n. 46. — Cryptus Paganus, Jur., 
Hyménopt., p. 51. — Hylotoma Paganus, 
Lep. DE SAINT-FARGEAU, Monog. des Ten- 
thréd., p. 45, n. 493. — Long. 7 lig, — 
Tête et corselet d’un violet noirâtre ; an- 
tennes entiérement noires ; ailes brunâtres ; 
pattes d’un violet noirâtre ; abdomen entié- 
rement jaune, 

Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe; elle n’est pas 
rare aux environs de Paris. 

5. HYLOTOMA ENCDIS. 

Fas., Syst. Piez., p.23, n. 10. — Ten- 
thredo Enodis, Panz., l'aun.Germ..fase. 49, 
n. 43. — Devizz., Faun., n. 449, — Rossi, 
Faun. Etr., n.706.-—Tenthredo Ciliaris, 
Devi., Faun.,5,n.15.—Cryptus Enovis. 
JURINE, Hyménop., p. 51. —Hylotoma Eno- 
dis, Lep. DE ST.-Farc., Mon, des T'enthr., 
p. 45, n. 427. — Long. 3 lig. — Tête et 
corselet d’un bleu brunâtre; antennes de 
Ja même couleur ; ailes d’un brun noirâtre, 
avec leur extrémité presque diaphane ; pat- 
tes.et abdomen entièrement d’un bleu bru- 
nâtre. 

Se trouve dans presque toute l’Europe ; 
assez commune aux environs de Paris. 

G. HYLOTOMA ROSÆ. 

Fas., Syst. Piez., p. 25, n. 16, — Ten. 
thredo Rosæ, Pawz., Faun. Germ., fasc. 49, 
n, 45,— Cryptus Rosæ, JuRINE, Max, 
p. 51. — Hylotoma Rosæ, LEP, DE SAINT - 


230 

Fanc., Monog. des Tenthr., p. 46, n.1450, 
— Long. 3 lig. !, — Tête noire, avec les 
palpes jaunes; antennes noires; corselet 
jaune, avec sa partie supérieure noire, 
ainsi que le sternum ; ailes diaphanes, jau- 
nâtres, avec leur extrémité brune; pattes 
jaunes; les jambes postérieures et les arti- 
cles de tous les tarses noirs à l’extrémité ; 
abdomen jaune. 

Cette espèce est répandue dans presque 
toute l’Europe; elle est très-commune aux 
environs de Paris. Sa larve est d’un jaune 
verdâtre pointillé de noir; elle ronge les 
feuilles des rosiers, où elle se trouve quel- 
quefois en très-grande quantité. 

Voyez pour les autres espèces les Mono- 
graphies de MM. Lepelle'ier de Saint-Far- 
geau , Hartig , Klug, et de plus, le Jarbu- 
cher der Insect. de ce dernier auteur, qui a 
décrit un grand nombre d’'Hylotomes nou- 
velles. 

Les genres Blasticotoma et Cephalocera, 
da docteur Klug (Jarb. der Ins.), que nous 
pe connaissons pas en nalure, sont de’véri- 
tables Hylotoma, dont le nombre des arti- 
cles aux antennes est moins considérable, 
Celui du premier de ces genres est de qua- 
tre, et celui du second de sept. Ils sont éta- 
blis l’un et l’autre sur une espèce du Brésil, 

PTILIA, Lep. pe Sainr-K'arc. 

Antennes liliformes, ordinairement ve- 
lues, composées d’articles distincts, dont 
les deux de la base seuls sont distincts. — 
Ailes n’ayant qu’une seule cellule radiale, 
appendiculée, et trois cellules cubitales: 
la premiére recevant la première nervure 
récurrente ; la seconde cellule recevant Ja 
seconde nervure; la troisième atteignant 
l'extrémité de l'aile. — Jambes intermé- 
diaires et postérieures dépourvues d’épi- 
nes dans leur milieu, 

Ce genre a beaucoup d’analogie avec les 
Hylotoma, dont il se distingue surtout par 
ses cellules cubitales, qui sont seulement 
au nombre de trois, tandis que les Æyloto- 
ma en onl quatre. 

Ce genre ne renferme qu’un trés-pelit 
nombre d’espèces; celle qui sert de type 
est le 

PTILIA BRASILIENSIS. 

Lep. pe Sr-Fanc., Mon. des T'enth., p.50, 
n. 1443. — Long. 5 lig. — Tête et an- 
tennes noires ; corselet de la même cou- 
leur ; ailes jaunes à leur base, et d’un noir 
violacé à leur extrémité; paltes noires, 

PTERYGOPHORUS. 

avec les jambes et les tarses antérieurs de 
couleur jaune ; abdomen noir, avec ses 
premiers segmens jaunes. — Cette espèce 
provient du Brésil, 

PTERYGOPHOKRUS , Kruc., Larr., 
Leacu, Lep. 

Antennes composées d'articles nom- 
breux, mais distincts, pectinées dans les 
mâles, et en scie dans les femelles, ayant 
leurs deux premiers articles droits, les au- 
tres insérés obliquement, — Aïles ayant 
une seule cellule radiale, et trois cellules 
cubitales : la seconde recevant les deux 
nervures récurrentes, la troisième attei- 
gnant l’extrémité de laile. — Ecusson 
presque carré, légèrement dentelé en ar- 
rière et sur les côtés. — Jambes intermé- 
diaires el postérieures entièrement dépour- 
vues d’épines. 

Ce genre renferme un petit nombre 
d'espèces propres à la Nouvelle-Hollande. 

A. PTERYGOPHORUS INTERRUPTUS. 

Leac, Zool. Misc., t. III, n. 4. — 
Kiuc, Berl. Mag., 1814, p. 279, tab. 7, 
fig. 3.—Ler. DESr-Farc., Mon. desTenth., 
p- 50, n. 446. —Long. 5 lig.—Tète bleuà- 
tre; antennes noires; corselet jaunâtre, 
avec sa partie moyenne, ses côtés et le 
sternum bleuûtres ; ailes brunâtres; pattes 
jaunes, avec les cuisses bleues, et l’extré- 
mité des tarses noirâtre ; abdomen jaune, 
avant dans son milieu une bande transver- 
sale de couleur bleue. — De la Nouvelle- 
Hollande. 

2. PTERYGOPHORUS CINCTUS. 

Leacu, Zool. Misc., t. III, n. 2.—Lep: 
DEST-Farc., Mon. des Tenth., p.51, n.447. 
— Long. 5 lig. — Tête noire, avec les pal- 
pes d’un brun testacé ; antennes ayant leur 
premierarticle brun.lessuivans jaunes, etles 
derniers d’un brun noirâtre ; corselet d’un 
noir violacé, ayant deux taches jaunes de 
chaque côté; écusson de cette dernière 
couleur ; ailes diaphanes, ayant leurs bords 
extérieur et intérieur bruns; pattes anté- 
rieures et intermédiaires noires, avec la 
base des cuisses jaunâtre ; les postérieures 
jaunes, avec les cuisses noires; abdomen 
d’un noir violacé, avec le second segment, 
le bord et les côtés du sixième, une tache 
de chaque côté sur le septième, et lextré- 
mité anale, jaunes. — De la Nouvelle-Hol- 
lande, ; 


LOPHYRUS. 

3. PTERYGOPHORUS CYANEUS. 

Leacu, Zool. Mise.,t. 111, n.3.—Lep. DE 
St-Farc., Mon. des Tenth., p. 51, n. 148, 
— Tête bleue, avec les antennes noires; 
corselet bleu, avec les angles huméraux 
jaunâtres; ailes diaphanes, brunâtres à 
leur extrémité ; pattes jaunes, avec les cuis- 
ses bleues; abdomen entièrement de cette 
dernière nuance, — De la Nouvelle-Hol- 
lande. 

SCHIZOCERUS , LaTr.; 
Cryptus, Leacn,JuriNe; Hylotoma, FABr,; 
Tenthredo, Panz., Rossr, Cod. 

Antennes composées d’articies nom- 
breux, les deux de la base distincts, four- 
chues dans les mâles, en massue dans les 
femelles, — Mandibules petites et échan- 
crées. — Ailes ayant une seule cellule ra- 
diale fort grande, et quatre cellules cubi- 
tales presque égales : la seconde recevant 
la premiére nervure récurrente, la troisié- 
me recevant la seconde nervure, la qua- 
trième alteignant l’extrémité de P’aile. — 
Jambes intermédiaires et postérieures dé- 
pourvues d’épines dans le milieu. 

Les antennes des mâles fournissent le 
principal caractère de ce genre; il ne ren- 
ferme qu’un trés-petit nombre d’espèces, 
dont le type est le 

SCHIZOCERUS FURCATUS. 

Tenthredo Furcata, Réauw., Mém., 
t. IV, tab. 9, fig. Get 7, — Coo., Illust. 
off. Ins., tab. 3, fig. 4. — Panz., Faun. 
Germ., fasc. 46, n.1.—Hylotoma Furcata, 
Fagr., Syst. Piez., p. 22,n. 8.—Tenthredo 
fubidæa, Rossr, Faun. Etrusc., n. 731.— 
Cryptus Furcalus, Jurixe, Hyménopt. , 
p. 54. — Lep.pe ST-Farc., Mon. des Tent., 
p. 52, n. 449. — Long. 4 à 5 lig. —Corps 
noir; tête et corselet de cette couleur ; pal- 
pes jaunes; antennes noires, ciliées; ailes 
hyalines; pattes jaunes, abdomen de la 
même nuante, avec son premier segment 
noir. 

Gette espèce se trouve dans la plus 
grande partie de l’Europe ; on la rencon- 
tre aux environs de Paris. 

LOPHYRUS, Larr., LEeacu, LEP.; 
Pteronus, Jur. ; Hylotoma, Fagr,, PANz.; 

Tenthredo, Laxx., Decéer, GEOFF., PANZ,, 
Ozrv, , etc, 

Antennes composées d’un très-grand 
nombre d'articles: les deux premiers insé- 

231 

rés droit, les autres insérés obliquement, 
formant un grand panache dans les mâles, 
et des dents de scie dans les femelles. — 
Mandibules munies de trois dents au côté 
interne. — Ailes ayant une seule cellule 
radiale fort grande, et trois cellules cubi- 
tales presque égales: la première recevant 
la première nervure récurrente, la seconde 
recevant la seconde nervure, la troisième 
atteignant l’extrémité de l'aile. — Jambes 
intermédiaires et postérieures inermes dans 
leur milieu. 

Les espèces de ce genre sont peu nom- 
breuses ; elles se trouvent en général dans 
les contrées froides, soit de l’Europe, soit 
de l’Amérique. 

1. LOPHYRUS PENI. 

Tenthredo Pini, Linn., Faun. Suec., 
n.1540.— Deer, Mém, pour serv, a l’hist. 
des Ins., t. 11, p. 971, pl. 36, fig. 45,16, 
47, et 18, ©. — Hylotoma Pini, Fasr., 
Syst. Piez., p. 22, n. 7, G.— Hylotoma 
Dorsata, ejusd., loc. cit., n. 3, 4.—Hylo- 
toma Pini, Panz., Faun. Germ., fasc, 87, 
D.17,© .—Hylotoma Dorsata, ejusd., loc. 
cit., fasc, 62, n. 9,— Pieronus Pini, Jur., 
Hyménopt., p.64.—Lophyrus Pini, LATR., 
Gen. Crust. et Ins., t. 111, p. 232.—Lep, 
DE ST-FARG., Mon. des Tenth., p.54, n. 154. 
— Long. 4 à 5 lig. — Antennes noires, 
avec les deux articles basilaires pâles; tête 
noire, avec les parties de Ja bouche d’un 
jaune pâle; corselet d’un jaune testacé 
clair, ayant sur sa surface quatre ou cinq 
taches noires dans la femelle, entiérement 
noir dans le mâle ; ailes hyalines, avec les 
nervures de la base pâles, celles de l’ex- 
trémité brunes; patles jaunes; abdomen 
de la même couleur, avec une large bande 
transversale irréguliére noire dans la fe- 
melle, entiérement noir dans le mâle, avec 
les cuisses noires chez ce dernier, entiére- 
ment jaures chez la femelle, 

Cette espèce vit dans les pins; elle est 
surtout commune dans le nord de l’Europe. 

2, LOPHYRUS MINOR. 

Tenthredo Pectinata Minor, Decéer, 
Mem. pour serv. a l’'Hist. des Ins.,t. VIII, 
n. 41, tab. 35, fig. 26. — Lophyrus Minor, 
Lep. pe STt-Farc., Mon. des Tenth., p. 54, 
n. 455. — Long. 3 lig. — Tête, antennes 
et corselet entiérement noirs dans le mâle ; 
tête jaune , avec les ocelles d’un brun-mar- 
ron ; antennes noires, avec leurs premiers 
articles jaunâtres; corselet jaunâtre , avec 
trois taches noires dans la femelle; ailes 


232 

hyalines, avec leurs nervures brunes ; pat- 
tes jaunes dans les deux sexes; abdomen 
noir en dessus. et d’un jaune pâle en des- 
sous dans le mâle, verdâtre dans Ja femelle, 
avec tous les segmens bordés de noir, 

Cette espèce se trouve principalement 
dans l’Europe septentrionale. 

3. LOPHYRUS JUNIPERI. 

Tenthredo Juniperi, Suuz., p. 185, 
tab. 26, fig. 5 et 6.—Panz., Faun. Germ., 
fasc. 76, n. 41. — Jiylotoma Juniperi, 
Fasr., Syst. Piez., p.22, n, 6.—Pteronus 
Juniperi, Jurine, p. 64. — Lophyrus Ju- 
niperi, Lep. DE ST -Farc., Mon. des T'enth., 
p. 55, n° 456. — Long. 4 lig. — Tête et 
corselel noirs; antennes entiérement noi- 
res dans le mâle, et entiérement jaunes 
dans la femelle ; ailes hyalines; pattes noi- 
res dans le mâle , et d’un jaune testacé dans 
la femelle ; abdomen noir dans le mâle, et 
testacé dans la femelle, avec son premier 
segment entrecoupé de noir. — Cette es- 
pèce se trouve dans le nord de l’Europe, 
en Suëde et en Allemagne, 

4. LOPHYRUS NEMORUM. 

Hylotoma Nemorum, F'asr. Syst. Piez., 
p. n.1.— Lophyrus Nemorum, Lep. DE 
Sr-Farc., Mon. des Tenth., p. 57, n. 162. 
— Long. 5 lig, — Tête noire, ponctuée de 
jaune; antennes noires, ayant leurs pre- 
miers articles testacés ; corselet noir, ayant 
sa partie antérieure jaune; écusson noir, 
orné de deux points jaunes, pattes jaunes; 
abdomen noir, avec une bande transversale 
à la base, des points latéraux et des bandes 
à l’extrémité, de couleur jaune. — Cette 
espèce se trouve surtout en Allemagne. 

CLADIUS, Larr., Kivc, Lep.; 
Hylotoma, Far.; 
Tenthredo, Paxz., Georr., Rosst; 
Pteronus, JuRINE, 

Antennes composées de neuf articles : les 
deux premiers droits, les autres insérés 
obliquement, et pectinés, au moins dans les 
mâles. — Mandibules muries de trois dents. 
— Ailes ayant une seule cellule radiale 
très-grande , trois cellules cubitales pres- 
que égales, la première recevant la pre- 
miére nervure récurrente, la seconde cel- 
lule recevant la seconde nervure, la troi- 
siéme atleignant l'extrémité de l'aile, — 
Jambes antérieures et intermédiaires dé. 
pourvues d’épines dans leur milieu, 

CLADIUS. 

On ne connoît de ce genre qu’un petit 
nombre d’espèces indigènes, 

À, CLADIUS DIFFORMIS, 

Larn,, Consid. gén. sur les Ins., p. 294. 
— Tenthredo Difformis, Panz., Faun. 
Germ., fasc., n. 10. — Pteronus Diffor- 
mis, Jur., Hyménop., p. 64. — Cladius 
Difformis, Lep. pe Sr-Farc., Mon. des 
Tent., p. 57, n. 165.— BruLL., Mém. sur 
Les transformations du Cladius Difformis , 
Ann. de la Soc. Ent. de France, t, 1, 
p. 508, pl. 41. — Long 3 lig. — Corps 
noir ; Lête, antennes, corselet entiérement 
de cette couleur, sans taches; ailes hyali- 
nes, légèrement jaunâtres, avec leurs ner- 
vures brunes; pattes blanchâtres, avec la 
base des cuisses noire ; abdomen entière- 
ment noir, — Cette espèce se trouve en 
France , aux environs de Paris. 

Un savant professeur ,; M. Auguste 
Brullé, a observé les métamorphoses de 
cet insecte (voyez Ann. de la Soc. Ent. 
de France, t. 1, p. 308). D’après lui, cette 
larve ou fausse chenille a vingt pattes; 
elle est d’un vert très-pâle, avec la tête 
ferrugineuse, marquée de chaque côté 
d’une tache noire où se trouve les yeux; 
comme dans les autres fausses chenilles, 
des houppes de poils très-fins el grisätres 
revêtent tout le eorps dans le sens de la lar- 
geur des segmens. De chaque côté du corps, 
sur chacun des segmens, s’élève un petit 
tubercule pilifere, dont les poils sont dis- 
posés également en houppe, et sont de la 
même couleur que ceux du reste du corps; 
les trois derniers segmens seuls n’ont pas 
ce tubercule latéral. Les pattes sont ainsi 
réparties : huit membraneuses, placées par 
paires sur chaque segment, à partir du cin- 
quième jusqu’au dixième inclusivement; 
les deux dernières membraneuses, beau- 
coup plus petites, se trouvent à l'extrémité 
du dernier segment. 

D’après le même observateur , ces larves 
vivent sur les rosiers, et préférent ceux du 
Bengale à ceux du rosier à cent feuilles; 
elles se construisent des cocons pour se mé- 
tamorphoser en nymphe , qu’elles placent 
soit dans le pli d’une feuille, soit à la réu- 
nion de deux branches; cette nymphe res- 
semble complétement à Ja 'arve , maïs elle 
est privée de pattes écailleuses ; le cocon 
est d’une consistance trés-peu solide, et 
légèrement jaunûtre; l’insecte parfait éclot 
environ une quinzaine de jours après Ja 
transformation en nymphe, C’est pendant 


NEMATUS. 

le mois de juillet qu'a lieu cette dernière 
mélamorphose, 

2. CLADIUS RUFIPES, 

Lep. pe Sr-Farc., Mon. des Tenth., p.58, 
n. 467. — Long. 3 lig, —Tèête, antennes, 
corselet et abdomen noirs; ailes diaphanes, 
avec leurs nervures brunes; pattes d’un 
jaune roussätre. — Cette espèce se trouve 
en France, aux environs de Paris. 

3. CLADIUS GEOFFROYI. 

Lee. DE Sr-Farc., Mon. desT'enth., p.58, 
n. 466. — Long. 3 lig. —Antennes noires, 
velues; leurs articles du milieu appendi- 
culés; têle, corselet et abdomen noirs, 
sans taches; pattes jaunes, avec les cuisses 
noires. —Cette espèce se trouve en France; 
peu commune aux environs de Paris. 

H. CLADIUS MORIO. 

Lep. pe Sr-Farc., Mon. desTenth., p.58, 
n. 168. — Long. 3 lig. — Tête, corselet et 
antennes noirs ; ailes diaphanes, avec leurs 
nervures brunâtres ; pattes d’un jaune pâle, 
avec les cuisses noires; abdomen entière- 
ment noir. — France, environs de Paris, 

5. CIHADIUS PALLIPES, 

Lee. De Sr Farc., Mon. des Tenth., p.59, 
np. 469.— Tête, corselet et antennes noires; 
ailes diaphanes, avec leurs nervures brunes; 
pattes d’un jaune pâle, avec les tarses pos- 
térieurs noirs ; abdomen entièrement noir. 
— France, environs de Paris. 

Les mœurs de ces dernières espèces n’ont 
pas été observées. 

PRISTIPHORA, Larr.,LEep.pe St-FARG.; 
Pteronus, Jur.; 
Tenthredo, Fagr., PANZ. 

Ce genre est très-voisin de celui de Ten- 
thredo, et ne s’en distingue guëre que par 
les cellules des ailes. — Les antennes sont 
également composées de neuf articles, sim- 
ples dans les deux sexes. —Les mandibules 
sont échancrées. — Les ailes présentent 
une seule cellule radiale, fort grande, et 
trois cellules cubitales: la première plus 
grande que les autres, recevant les deux 
nervures récurrentes, la seconde cellule 
petite et presque carrée, la troisième at- 
teignant l’extrémité de l’aile. 

On ne connoît de ce genre qu’un petit 
nombre d’espèces. 

A. PRISTIPHORA MYOSOTIDIS. 
Tenthredo Myosotidis, Fass., Syst. 

235 

Piez., p. 41, n. 60.—Panz., Faun. Germ., 
fasc. on. 43. — Pieronus Myosotidis, 
Jurine, Hym., p. 64.— Pristophora Myo- 
sotidis, Lep. DE Sr-Faxc., Mon. des Tenth., 
p. 59. n. 170. —Long. 3 lig.—Tète noire, 
avec la bouche d’un jaune testacé pâle ; an- 
tennes noires; corselet noir, avec les an- 
gles jaunâtres; ailes hyalines, avec leurs 
pervures à peine colorées; paltes antérieu- 
res d'un testacé pale; les postérieures 
ayant l’extrémité des cuisses et des jambes 
et les tarses noirs ; abdomen testacé. ave 
des lignes dorsales noires. Celte espèce se 
trouve dans une grande partie de l’Europe, 
on la rencontre aux environs de Paris, or- 
dinairement aux bord des eaux. 

2. PRISTIPHORA PALLIPES. 

Lep. pe Sr Farc., Mon. desTenth., p.60, 
p. 173. — Tête noire, avec la bouche fer- 
rugineuse ; antennes testacées en dessus, 
plus pâles en dessous, avec leurs deux pre- 
miers articles bruns; corselet noir, avec la 
base des ailes ferrugineuse ; ailes diapha- 
nes, avec leur côté pâle, et leurs nervures 
brunes; pattes jaunâtres; abdomen noir. 
— Cette espèce se trouve en France; elle 
est rare aux environs de Paris. 

3. PRISTIPHORA FUSCA. 

Lep. DE Sr-Farc., Mon. des T'enth,, p.60, 
np. 475. — Long. 3 lig. — Tête noire, 
avec les parties de la bouche d’un brun 
testacé ; antennes entièrement noires; COr- 
selet de la même couleur ; ailes diaphanes, 
avec leur côte marginale presque blanchä- 
tre, et leurs nervures brunes; patles anté- 
rieures et intermédiaires d’un jaune pâle ; 
les postérieures noires, avec la base des 
jambes jaunâtre ; abdomen entièrement 
noir. — France, environs de Paris. 

NEMATUS, Jur., Ouiv., LATR., LEPEL., 
Paz. ; 

Tenthredo, Linx., Decéer, FABR., GEOr., 
Rossi; Cræœsus, LEACH. 

Ce genre ne diffère du précédent que 
par les nervures des ailes. — Les mandibu- 
les sont échancrées , et les ailes présentent 
quatre cellules cubitales: la première pres- 
que arrondie, la seconde grande, recevant 
les deux nervures récurrentes, la troisième 
carrée, la quatrième atteignant l'extrémité 
de l’aile. 

On connoît de ce genre un certain 
nombre d'espèces indigènes. 


234 

A. NEMATUS SEPTENTRIONALIS. (P1.4, fg.5.) 

Tenthredo Septentrionalis, Farn., Syst, 
Piez., p. n.63. — Decéer, Mém. pour 
serv. à l'Hist. des Ins., t 11, p. 42, n. 46, 
tab. 37, fig. 26 et 28. — Nematus Septen- 
trionalis, Jur., Hym., p. 60. — Orwv., 
Enc. méth., 0. 4. — Lep. pe ST-Farc., 
Mon. des Tenth., p. 63, n. 184.— Tenthr. 
Largipes, Scnogrr., 1con., tab. 167, fig. 5 
et 6. — Long. 5 à 6 lig. — Tête, anten- 
nes et corselet entièrement noirs; ailes dia- 
phanes, enfumées dans leur milieu, avec 
leurs nervures brunes; paties antérieures 
testacées , avec la base des cuisses noire, ét 
la base des jambes blanchätre ; les intermé- 
diaires testacées. avec les cuisses noires , 
et la base des jambes d’un blanc grisâtre; 
les postérieures ayant les cuisses noires, 
avec leur base blanche; les jambes blan - 
châtres antérieurement, trés-dilatées et 
brunes à l’extrémité; les tarses d’un brun 
noirâtre, ayant leur premier article exces- 
sivement grand et dilaté; abdomen noir, 
avec les segmens, depuis le troisième jus- 
qu’au septiéme inclusivement, d’un roux 
ferrugineux. — Cette belle espèce se 
trouve en France et en Allemagne; elle 
est rare aux environs de Paris. 

2, NEMATUS NIGRICORNIS, 

Lep.peSr-FarG., Mon. desTenth., p.63, 
n. 186. — Long, 4 à 5 lig. — Tête d’un 
jaune pâle, avec son sommet noir ; anten- 
nes de cette dernière couleur: corselet 
noir, avec ses angles antérieurs d’un jaune 
pâle ; ailes diaphanes, avec leurs nervures 
d’un jaune pâle; toutes les pattes d’un 
jaune testacé, avec les tarses postérieurs 
bruns; abdomen noir en dessus, avec son 
extrémité jaune, et entiérement jaune en 
dessous. — France, environs de Paris. 

3. NEMATUS VITTATUS. 

Le», De Sr Farc., Mon. des Tenth., p.64, 
n. 188. — Long. 4 lig. — Tête d’un jaune 
päle, avec les ocelles noirs; antennes de 
cette dernière nuance ; corselet pâle, avec 
sa partie dorsale teslacée, ornée de deux 
taches noires ; écusson testacé, tacheté de 
noir ; ailes Giaphanes, avec leurs nervures 
jaunâtres; paites d’un jaune pâle; abdo- 
men de la même couleur, avec tous les 
segmens noirs, avec leur bord inférieur 
blanchâtre, — France, environs de Paris. 

4. NEMATUS PAVIDUS. 
Lep, DE ST-FarG., Won. des Tenth., p.65, 
n. 494. — Long. 4 lig. —- Tête jaunètre, 

Le 

NEMATUS. 

avec son sommet noir; antennes entiére- 
ment noires; corselet noir, bordé de jaune; 
ailes diaphanes, avec leurs nervures d’un 
brun jaunâtre; pattes entiérement d’un 
jaune testacé ; abdomen de cette dernière 
couleur, avec une tache noire presque car- 
rée sur le premier segment. — France, en- 
virons de Paris, 

5. NEMATUS INTERRUPTUS, 

Ler. pe Sr-Farc., Mon. des Tenth., p.65, 
n, 492. — Long. 4 lig. —Tèête noire, avec 
le chaperon, les parties de la bouche, une 
tache de chaque côté du vertex, d’un jaune 
testacé ; corselét noir, avec ses bords jau- 
nâlres; ailes hyalines, avec leurs nervures 
d’un jaune brunâtre; pattes entiérement 
d’un jaune testacé; abdomen de la même 
couleur, avec une petite ligne noire, trans- 
versale sur chaque segment. — France, 
environs de Paris. 

Cette espèce ressemble beaueoup à la 
précédente ; elle s’en distingue surtout par 
la couleur de la tête, et par les lignes noi- 
res qui se trouvent sur les segmens de l’ab- 
domen. 

6. NEMATUS CINCTUS, 

Lep.pe Sr-Farc., Mon. des Tenth.,p. 66, 
n.498, — Long. 5 lig. — Tête el antennes 
noires ; palpes testacés, ainsi que l’extré- 
mité des mandibules ; corselet noir, avec ses 
angles antérieurs ferrugineux; ailes diapha- 
nes, avec leurs nervures brunes; pattes 
d’un testacé ferrugineux, avec les tarses 
postérieurs noirs; abdomen noir, avec les 
premiers segmens ferrugineux, sans taches 
dans la femelle, et tachetés de noir dans 
le mâle, — France, environs de Paris. 

7. NEMATUS SALICIS. 

Tenthredo Salicis, Decéer, Mém. pour 
serv. a l'Hist. des Ins., t. 11, p. 260, 0. 44, 
tab. 37, fig. 19 et 20. — Fasr., Syst. 
Piez., p. 40, n. 52. — Georr., Hist. des 
Ins., 1. II, n. 20, — Nematus Salicis, 
Jur., Hym., p. 60. — Ouiv., Enc. mélh., 
n. 2.—Lep. pe ST-Farc., Mon. des T'enth., 
p. 68, n. 203. — Long. 4 lig.—Tète d’un 
jaune pâle, avec son sommet noir; anten- 
nes noires en dessus et jaunes en dessous; 
corselet d’un jaune teslacé assez pâle, avec 
son milieu noir; ailes diaphanes, avec leurs 
nervures brunes; pattes d’un jaune pâle, 
avec les tarses postérieurs bruns ; abdomen 
entiérement d’un jaune pâle. — Cette es- 
pèce se trouve dans la plus grande partie 
de l’Europe. 


ra vs 5 TENTHREDO. 

TENTHREDO, Linx., Decéer, Far., 
LaTr., GEorr., Panz., LEAcH, Lep.; 
Allantus, Jur., Lracx ; Hylotoma, FaBr. 

Corps linéaire, assez épais. — Tête au 
moins aussi large que le thorax, presque 
carrée. — Antennes sélacées, simples, 
composées de neuf articles. — Mandibules 
munies de deux à quatre dents au côté in- 
terne. — Ailes présentant quatre cellules 
cubitales inégales: la première petite, ar- 
rondie; la seconde recevant la première 
pervure récurrente ; la troisiéme cellule 
recevant la seconde nervure ; la quatrième 
atteignant l’exirémité de l’aile. — Pattes 
assez longues, surtout les postérieures, 
sans dilatations.— Abdomen deux fois plus 
long que le thorax. 

Ce genre renferme un très-grand nom- 
bre d’espèces de moyenne taille, presque 
toutes indigènes. 

4. TENTHREDO ALTERNANS. 

Lep, DE Sr-Farc., Mon. des Tenth., 
p. 73, n. 219. — Long. 5 lig.—Tête noire; 
le chaperon n’offrant pas d’échancrure ; 
palpes jaunâtres; antennesnoires, avec leurs 
deux premiers articles jaunâtres; corselet 
noir; ailes diaphanes, légèrement grisâtres, 
avec leurs nervures d’un brun clair ; pattes 
jaunes, avec la base des cuisses brunâtre ; 
abdomen noir, avec le bord inférieur de 
tous les segmens d’un jaune vif.— Krance, 
environs de Paris. Assez rare. 

2. TENTHREDO ZONATA. 

Tenthredo Zonata, Panz., Faun. Germ., 
fasc. n. 9, — Allantus. Zonatus, Jur., 
Hym., p. 55. — Tenthrède à une bande, 
Georr., Hist. des Ins.,t. 11,p. , n. 1.— 
Tenthredo Zonata, Up. De Sr-Farc., Mon. 
des Tenth., p. 74, n. 222.—Long.7 à 8 lig. 
— Corps noir; antennes entiérement de 
cette couleur; tête noire, avec le chape- 
ron échancré, d’un jaune clair, ainsi que 
les parties de la bouche; corselet noir, 
avec les angles antérieurs jaunes; écusson 
de cette dernière couleur ; ailes diaphanes, 
d’un gris-jaunâtre, brillant, avec leurs ner- 
vures brunes; pattes jaunes, avec les cuis- 
ses noires, et quelquefois l’extrémité des 
jambes; abdomen noir, avec les quatrième 
et cinquième segmens d’un jaune clair. — 
Cette belle espèce se trouve en France et 
en. Allemagne; elle est rare aux environs 
de Paris. 

235 

3. TENTHREDO SCUTELLARIS, 

Fagr., Syst. Piez., p.39, n.51.—Panz., 
Faun. Germ., n. 12. — Allantus Scutella- 
ris, Jur., Hym,, p. 55. — T'enthredo Scu- 
tellaris, Lep. pe St-Farc., Mon. des 
Tenñth., p. 76, n. 225. — Long. 5 à 6 lig. 
— Antennes noires en dessus, et testacées 
en dessous; tête noire, avec le chaperon 
et les parties dé la bouche jaunes; corselet 
entiérement noir ; écusson jaune ; ailes dia- 
phanes, légèrement irrisées avec leursner- 
vures brunes; paltes ferrugineuses, avec 
les cuisses postérieures noires; abdomen 
noir, avec les troisième, quatrième, cin- 
quième et sixième segmens ferrugineux.— 
Cette espèce se trouve dans la plus grande 
partie de l’Europe ; elle n’est pas commune 
aux environs de Paris, 

A. TENTHREDO ORNATA. 

Lep, De Sr-Farc., Mon. des Tenth., 
p. 77, n. 228. — Long. 5 à 6 lig. — An- 
tennes noires, brunes en dessous; tête 
noire , avec le chaperon échancré, de cou- 
leur jaune , avec une tache noire dans son 
milieu; mandibules noires, tachetées de 
jaune ; lèvre et palpes jaunes; corselet noir, 
avec les angles antérieurs blanchâtres; 
écusson de cette dernière couleur; ailes 
diaphanes, légérement jaunâtres; pattes 
d’un testacé ferrugineux; abdomen noir, 
avec les segmens, trois à sept, ferrugineux, 
avec une ligne longitudinale de points 
noirs. 

Cette espèce varie par le nombre de seg- 
mens ferrugineux de l’abdomen. — Elle 
se trouve aux environs de Paris; mais elle 
n’esl pas commune, 

5. TENTHREDO NEGLECTA, 

Lep. De Sainr-Farc., Mon. des Tenth., 
p. 77, n. 229.— Long. 5 lig.—Tête noire, 
avec le chaperon , les parties de la bouche 
et une tache en arriere des yeux d’un jaune 
pâle ; antennes noires en dessus et brunes 
en dessous; corselet noir, avec les angles 
antérieurs et une ligne, près du bord, de 
couleur jaune; écusson de la même cou- 
leur; ailes diaphanes, légèrement irisées ; 
pattes d’un jaune pâle, avec les cuisses 
plus ou moins noires, selon les individus ; 
abdomen noir, avec les troisième, quatriè- 
me, cinquième et sixième segments ferrugi- 
neux, ayant dans leur milieu une ligne 
noire. — Cette espèce se trouve aux envi- 
rons de Paris. 

6. TENTHREDO CORYLI, 
Fapr., Syst, Piez,, p. 34, n. 22. — 


256 

Panz., Faun. Germ., fase. n. 8. — LEP. DE 
Sr.-Fanc., Mon. des Tenth., p.75, n. 230. 
— Allantus Coryli, Jur., Hym.,p. 54: 
— Long. 4 à 5 lig. — Corps noir; tête de 
celte couleur, avec la base des mandibules, 
les palpes et la lèvre d’un blanc jaunûtre; 
antennes noires, ayant leurs quatre derniers 
articles d’un blanc jaunâtre; le chaperon 
échancré, jaune, avec sa base noire ; corse- 
let entièrement noir; écusson blanchâtre ; 
ailes diaphanes, légèrement enfumées, avec 
leurs nervures brunes; pattes antérieures 
et intermédiaires jaunes, avec les cuisses 
noires et les jambes ornées de lignes noi- 
res en arrière ; les postérieures plus ferru- 
gineuses, avec la base des hanches tache- 
tée de blanc, et le dernier article des tar- 
ses noir; abdomen noir, ayant le premier 
segment orné d’une tache noire de chaque 
côté, et les quatrième, cinquième et sixié- 
me entiérement d’un roux ferrugineux. — 
Cette espèce se trouve en France eten Al- 
lemagne. 

7. TENTHREDO LATERALIS, 

Faër., Syst. Piez., p. 35, n. 29.— Ler. 
DE SaiNT-Farc., Mon. des Tenth., p. 79, 
D. 233.— Allantus Lateralis, Jur., Hym., 
p. 56.— Panz.. Faun.Germ..fasc. 88, n. 18. 
— Long. 3 lig. :.—Tétenoire, avec les pal- 
pes jaunes et les parties de la bouche blan- 
châtres; antennes noires, brunes en des- 
sous; chaperon sans échancrure ; ailes dia- 
phanes, très-légerement enfumées, avec 
leurs nervures brunes; pattes jaunâtres, 
avec les tarses postérieurs plus bruos; ab- 
domen noir, bordé de blanc latéralement 
et ayant les troisième, quatrième et cin- 
quième segmens entiérement roussâtres, 
et le dernier tacheté de blanc. —Se trouve 
dans la plus grande partie de l'Europe. 

8. TENTHREDO LIVIDA. (PI. 1, fig. 4.) 

Fazr., Syst. Piez., p. 33, n. 21.—Panrz., 
Faun. Germ., fase. 52, n.6, © .—ScHrank, 
Faun. B.,n.657.—Tenth, Carpini, PAnz., 
loc. cit., n. 9, Z.—La Tenthréde à anten- 
nes blanches, Geor., Hist. des Ins., t. 1, 
p.282, n.22, © .— A{llantus Lividus, Jur., 
Hym., p. 54. — Tenth. Livida, Lep. DE 
Sr.-FarG., Mon. des Tenth., p. 83, n, 243, 
— Long. 5 à 6 lig. — Corps noir; anten- 
nes noires, avec les avant-derniers arti- 
cles blanchätres ; tête noire, avec toutes 
les parties de la bouche d’un blanc jaunà- 
tre; corselet noir; ailes diaphanes, avec 
leurs nervures brunes; palies testacées, 
avec les cuisses noires en dessus; les tarses 

TENTHREDO. 

postérieurs noirs; abdomen de cette der- 
niére couleur, avec son premier segment 
tacheté de blanc; les cinquième, sixiéme, 
septième et huitième et l’extrémité du der- 
nier d’un testacé ferrugineux. — Cette es- 
pèce varie par la couleur de l'abdomen ; 
quelquefois le nombre des segmens ferru- 
gineux est beaucoup plus considérable et 
quelquefois ils le sont tous. Elle est répan- 
due dans la plus grande partie de l’Eu- 
rope et n’est pas rare aux environs de 
Paris. 

9. TENTHREDO NASSATA. 

Fagn., Syst. Piez. , p. 41, n. 59. — 
Rossr, Faun. Etrusc., n. 709. — Panz., 
Faun. Germ., fase. n. 2.— Allantus Nassa- 
tus, Jun, Hym., p. 55.— Tenth. Nassata, 
Lep.pe Sr. l'arc., Mon, des Tenth., p. 84, 
n. 246.— Long. 6 lig. — Corps d’un jaune 
teslacé; antennes de cette derniére cou- 
leur, ainsi que la tête, avec les parties de 
la bouche d’un jaune plus pâle; corselet 
testacé, tacheté de brun en dessus, et l’é- 
“cusson jaune; ailes diaphanes , avec leurs 
nervures brunes; paltes entièrement de la 
couleur générale du corps, ainsi que l’ab- 
domen. — France, environs de Paris. 

10. TENTHREDO VIRIDIS. 

Lin., Fuun. Suec., n. 1554. — Fa. 
Syst. Piez., p. 40, n. 33. — Panz., Faun. 
Germ. fase. 64, n. 2.— Georr., Hist. des 
Ins.,t. I, p.271,n.1.—Ler.pe Sr-Farc., 
Mon. des Tenth., p. 85, n. 247. — Long. 
5 lig. — Antennes vertes, avec des lignes 
noires en dessus ; tête verte, avec le som- 
met plus ou moins noir; corselet vert, plus 
ou moins varié de noir en dessus; ailes dia- 
phanes , avec la côte verte et les nervures 
brunes; pattes vertes, avec des lignes noï- 
res sur les cuisses et les jambes; et l’extré- 
mité de tous les articles des tarses noire ; 
abdomen vert, souvent tacheté de noir. — 
Cette espèce, l’une des plus jolies du genre, 
est aussi l’une des plus communes. Elle est 
répandue dans presque toute l'Europe. 

Al. TENTHREDO VESPIFORMIS. 

Larr., Dict., d'Hist, nat. — LEp. px 
Sr.-Farc., Mon. des Tenth., p. 89, n, 258, 
— Long. 6 lig. — Corps noir; antennes 
noires , avec leurs deux premiers articles 
roussâtres; lête nôire, avec le chaperon 
jaune et échancré; palpes d’un gris brunà- 
tre; corselet noir, bordé de jaune; ailes 
diaphanes, un peu enfumées , avec leur 
bord antérieur brunâtre ; pattes d’un tes- 
tacé ferrugineux, avec les cuisses noires 


TENTHREDO. > 

en dessus ; abdomen ayant le premier ar- 
ticle jaune , le second toujours noir, les 
quatrième et cinquième noirs, bordés de 
jaune postérieurement, le huitième et le 
dernier jaunes en dessus ; les troisiéme , 
sixième et septième quelquefois entière- 
ment noirs, quelquefois variés de jaune.— 
Cette espèce se trouve aux environs de 
Paris ; mais elle y est assez rare. 

19. TENTHREDO CINCTA. (PI. 4, fig. 3, ©.) 

?, Fasr., Syst. Piez., p. 29,n. 3. — 
Pawz., Faun.Germ., fasc. 52, n.8.—Rossr, 
Faun. Etrus.,n. 720, &. —Tenth. Vaga, 
Fasr., loc. cit., p. 37, n. 41.— Panz., Faun. 
Germ., fase. 52, n. 13, G'et ©. — Allan- 
tus Cinctus, Jur., Hym., p. 54, & et 9. 
—Tenth. Cincta, Le. DE Sr.-Farc., Mon. 
des T'enth. , p. 91, n. 263. — Long. 5 à 
6 lig. — Corps noir ; antennes entièrement 
noires ; têle jaune en dessus dans le mâ- 
le, et entièrement noire dans la femelle, 
avec la bouche et le chaperon jaunes ; cor- 
selet noir, jaune en dessous dans le mâle 
seulement ; ailes diaphanes, avec leurs 
nervures brunes: paltes jaunes dans le 
mâle, avec des lignes noires en dessous, et 
les tarses postérieurs un peu dilatés; les 
antérieurs et les intermédiaires jaunes dans 
la femelle, avec les cuisses tachetées de 
noir ; les postérieures ayant les cuisses 
noires, avec la base jaune ; les jambes jau- 
nes, avec l’extrémité noire, ainsi que les 
tarses; abdomen noir en dessus, dans le 
mâle , et jaune en dessous, avec le troisiè- 
me segment jaune à la base ; le quatrième 
noir, avec les côtés jaunes; le huitième 
noir, avec son bord inférieur jaune, noir 
en dessus et en dessous dans la femelle, 
avec le troisième segment entièrement 
jaune; le quatrième jaune latéralement, le 
cinquième tacheté; le huitième jaune en 
dessus, ainsi que l’extrémité du dernier.— 
Cette espèce se trouve dans presque toute 
l’Europe; elle n’est pas rare aux environs 
de Paris, 

A3. TENTHREDO VIDUA. 

Rossr, Faun. Etrusc., n. 715, tab. 3, 
fig. 6. — Allantus Rossi, JuriNE, Hym., 
p. 56, tab, 6. — Tenth. Vidua, Ler. DE 
Sr.-Farc., Mon. des Tenth.,p. 93, n. 265. 
— Long. 6 lig.—Corps trés-robuste, d’un 
noir obscur violacé ; tête, antennes et Cor- 
selet de cette dernière couleur; ailes d’un 
noir violacé irisé, plus colorées vers le 
bord antérieur; pattes noires, ayaut les 
jambes postérieures blanchâtres, avec leur 

237 

extrémité noire ; abdomen noir, avec son 
troisième segment bordé de jaune inférieu- 
rement. — Cette belle espèce se trouve 
dans le midi de la France et en Italie. 

14. TENTHREDO SUCCINCTA. 
Lep. pe Saint-Fanc., Mon. des Tentk. , 
p. 93, n. 266.—Long. 5 lig. — Tête noire, 
avec les parties de la bouche et le chaperon 
échancré, de couleur jaune ; antennes noi- 
res, ayant leurs deux premiers articles jau- 
nes; corselet noir, avec les angles anté- 
rieurs jaunes ; écusson de la même nuance; 
ailes diaphanes, légérement jaunâtres, plus 
brunes à l'extrémité; pattes jaunes, avec 
la partie supérieure des cuisses, Pextrémité 
des jambes et les tarses noirs; ahdomen 
nôir, ayant le premier segment, quelque- 
fois le troisième et les quatriéme et cin- 
quième bordés de jaune; le huitième avec 
une tache dorsale, et le dernier entiére- 
ment jaune. — Cette espèce se trouve aux 

environs de Paris, où elle est rare. 

15. TENTHREDO RUSTICA. 

Ç. Fagr., Syst. Piez., p. 30, n. 6. — 
Rossi, Faun. Etrusc., n. 719. — Tenth. 
Notata, PAnz., Faun.Germ., fase. 64, n. 10. 
— dd. Tenth. Carbonaria, Fagr., Syst. 
Piez., p. 30, n. 7. — Panz., loc. cit., 
n.10. —{Set © . Allantus Rusticus, Jur., 
Hym., p. 54. — Tenth. Rustica, LEP. DE 
SainT-Farc., Mon. des Tenth., p. 94, 
n. 267. — Long. 5 à 6 lig, — Corps noir; 
tête et antennes de cette même couleur, 
le chaperon et les parties de la bouche 
d’un blanc jaunâtre ; corselet entièrement 
noir dans le mâle. et bordé de jaune dans 
la femelle ; ailes diaphanes, enfumées, 
ayant leurs nervures noires; pattes anté- 
rieures et intermédiaires jaunes dans les 
deux sexes; les postérieures noires, avec 
la partie inférieure des hanches, la base 
des cuisses, l’extrémité des jambes et les 
trois premiers articles des tarses jaunes : 
les tarses entièrement noirs dans la fe- 
melle ; abdomen noir dans le mâle, ayant 
dans la femelle son premier segment jaune, 
les cinquième et sixième ornés d’une bande 
transversale, de la même couleur. inter- 
rompue au milieu, et le dernier segment 
également jaune. — Cette espèce se trouve 
dans presque toute l’Europe. 

16. TENTHREDO ABJIETIS. 

Fagr., Syst. Piez., p, 32, n.14.—Rossr, 
Faun. Etrusc., n. 718. — LEP. DE SAINT- 
T'arc., Mon, des Tenth., p.97, n. 275, — 
La Tenthreéde annelée, Georr,, Hist. des 


258 

Tns.,1. LL, p. 285, n. 29.—Long. 4 à 5 lig. 
— Corps noir ; tête, antennes et corselet 
noirs; le chaperon échancré; ailes bru- 
pâtres, avec les nervures noires; palles 
noires; les antérieures seules revêtues 
d’un duvet soyeux blanchâtre ; abdomen 
noir , les deuxième, troisième , quatrième 
el cinquiéme ferrugineux dans la femelle, 
seulement les deuxième, troisième, et la 
base du quatrième dans le mâle. — Cette 
espèce se trouve dans presque toute l’Eu- 
rope; elle n’est pas rare aux environs de 
Paris, 

47. TENTHREDO BLANDA. 
©. Fasr., Syst, Piez., p. 36, n. 35. — 
Panz., Faun. Germ., fasc. n. 91.— Allan- 
tus Blandus, Junr., Hym., p. 55. — . 
'enth. Cylindrica, Fazr., Syst. Piez., 
p. 32, n. 16. — Panz., l'aun. Germ., 
fasc.71,n.7,4'et® .—Tenth.Blanda, Lee. 
DE SarNr-FanG., Mon. des Tenth., p.98, 
n. 277. — Long. 5 lig. —Tête noire , avec 
le labre blanc dans le mâle, et noir dans la 
femelle; les mandibules entiérement noi- 
res dans le mâle, et blanches à la base dans 
la femelle ; antennes noires dans les deux 
sexes; corselet noir; ailes brunätres, avec 
leurs nervures plus colorées; pattes noires; 
les antérieures et les intermédiaires ayant 
dans le mâle une ligne blanche en avant ; 
la base des cuisses postérieures blanche, 
ainsi que quelques taches sur les hanches, 
et dans la femelle, les antérieures seules 
ornées de lignes blanches, et les hanches 
postérieures tachelées de blanc. — Cette 
espèce se trouve en France et en Allema- 
gne ; elle n’est pas commune aux environs 
de Paris, 

A8. TENTHREDO PUNCTUM. 

Fagr., Syst. Piez., p. 36, n. 33. — 
Panwz., l'aun.Germ.,fasc. 26, n. 21.— 4llan- 
tus Punctum, Jus., Hym.,p. 55.—Tenth. 
Punctum Album , Scnraxk, fase. n. 669. 
— Rossi, Faun. Etrusc., n.723.—Tenth. 
Punclum , LEP. DE Sarnr-FARGEAU , Mon. 
des Tenth., p. 99. n. 280. — Long. 4 lig. 
— Tête et antennes noires; le chaperon 
échancré; corselet quelquefoisentièérement 
noir, quelquefois avec les angles antérieurs 
jaunâtres ; écusson de cette couleur ou 
noir ; ailes diaphanes, d’un gris irisé; pat- 
tes antérieures blanches, avec les cuisses 
noires ; les intermédiaires blanches, avec 
des lignes noires; les postérieures noires, 
avec les cuisses ferrugineuses ; les jambes 
blanches à l'extrémité, et les hanches avec 

TENTHREDO. 

une tache blanche; abdomen noir, avec 
les segmens de trois à sept inclus tachetés 
de blanc de chaque côté.—On trouve cette 
espèce aux environs de Paris et dans la plus 
grande partie de l'Europe. 

19. TENTHREDO DUODECIM-PUNCTATA. 

Fazr., Syst. Piez., p. 52, n. 32. — 
Panwz., Faun. Germ., fasc. 52, n. 8.—Rossr, 
Faun. Etrusc., n. 724.— Allantus Duode- 
cim-Punclatus, Jur., Hym., p. 55. — 
Tenth, 12-Punctata, Lep. DE SAINT-F ARG., 
Mon. des Tenth., p. 100, n. 282, — Long. 
5 lig.—Tête et antennes noires; le chape- 
ron échancré, de couleur jaune, ainsi que 
le labre ; corselet noir, avec ses angles an- 
térieurs jaunes, ainsi que l’écusson: ailes 
diaphanes, jaunätres, avec les nervures tes- 
tacées ; pattes noires, avec les jambes anté- 
rieures el intermédiaires blanches, ornées 
de lignes noires; les hanches postérieures 
tachetées de blanc; abdomen noir, avec 
les quatrième, cinquième, sixième et der- 
nier segmens tachetés de blanc de chaque 
côté. — On trouve cette espèce aux envi- 
rons de Paris et dans la plus grande partie 
de l’Europe. 

20. TENTHREDO ALBICINCTA. 

ScHRANK, Eaun., n. 661. — Lepr. pe 
ST.-FARG., Mon, des Tenth., p. 103, mn. 29, 
— Long, 5 lig. — Antennes noires; tête de 
la même couleur, avec les parties de Ja 
bouche blanches; le chaperon échancré, 
blanc, avec la base noire; corselet noir, 
avec les angles antérieurs blancs; ailes dia- 
phanes, légèrement grisàtres, avec leurs 
nervures noires; pattes antérieures blan- 
ches, avec des lignes noires ; les postérieu- 
res noires, avec la base des cuisses et une 
tache sur les jambes, blanches; abdomen 
noir, ayant le bord inférieur du premier 
segment et l’extrémité du dernier blancs. 
— Cette espèce se trouve aux environs de 
Paris ; elle paroît assez rare. 

21. TENTHREDO RIBIS. 

Fazn., Syst. Piez., p. 30, n. 8.—PAnz., 
Faun. Germ., fase, 52, n. 12. — Lep. DE 
SaINT-Farc., Mon. des Tenth., p. 404, 
D. 293. — Allantus Ribis , Jur., p. 54 — 
Long. 5 lig. — Antennes noires, ainsi que 
Ja tête, avec le labre blanc à l'extrémité ; 
les mandibules tachetées de blanc; le cha- 
peron à peine échancré ; corselet entière- 
ment noir ; ailes diaphanes, avec leurs ner- 
vures noires; patles antérieures et inier- 
médiaires noires; les jambes et les tarses 


SELANDRIA. 

ayant des lignes blanches; les postérieures 
noires, avec les hanches et l’extrémité des 
jambes tachetées de blanc. — Cette espèce 
se trouve dans presque toute l’Europe; 
elle est assez rare aux environs de Paris. 

On peut voir, pour les autres espèces, la 
Mon. des T'enth. de M. le comte Lepelle- 
tier de Saint-Fargeau, ainsi que celle de 
M. Hartig, où se trouve une trés-grande 
quantité d’espèces décrites, tant exotiques 
qu’indigènes. 

SELANDRIA, Leacr; 
Tenthredo, Lin., Fa. Rossr, Panz., LEP.; 
Allanius, J'URINE. 

Ce genre est trés-voisin du précédent, 
dont il se distingue surtout par la forme du 
corps, beaucoup plus brève et plus élargie ; 
par les antennes moitié plus courtes, légè- 
rement renflées vers le bout, mais égale- 
ment composées de neuf articles, et par 
l'abdomen guère plus long que le thorax. 
— Les cellules des ailes différent très-peu 
de celles des Tenthrèdes proprement dits. 

Le genre Selandria renferme un grand 
nombre d’espèces indigènes, 

4. SELANDRIA MORIO. 

Tenthredo Morio, Fas., Syst, Piez., 
p.16, n.31.—Panz., Faun.Germ., fasc. 49, 
n. 37. — Lep. DE SainT-FarGEau, Monog. 
des Tenth., p. 105, n. 298.— Allantus Mo- 
rio, JURINE, Hyménopt., p. 56. — Long. 
3 lig. !, — Corps noir; tête, antennes, 
corselet et abdomen ; ailes diaphanes, légè- 
rement grisätres, avec leurs nervures. noi- 
res ; pattes blanches, avec les cuisses noires. 

Cette espece est répandue dans presque 
toute l’Europe. 

2. SELANDRIA ALBIPES. 

Tenthredo Albipes, LEsrk., Mus., n. 128. 
—Tenthredo Morio, Rossr, Faun. Etrusc., 
n. 728. — Tenthredo Albipes, LEP. DE 
ST-Farc., Mon. des Tenth., p. 105, n. 299. 
— Long. 3 lig. — Cette espèce ressemble 
beaucoup à la précédente; elle s’en distin- 
gue par les parties de la bouche, qui sont 
blanches, le corselet avec un point blanc, 
et toutes les pattes entièrement d’un blanc 
jaunûtre. 

On trouve cette espèce aux environs de 
Paris. 

3. SELANDPIA FUSCA. 
Tenthredo Fusca,Ler. De Sr -Farc., on. 
des Tenth., p. 106, n. 501. — Long. 3 lig. 

239 

—Tête et antennes noires, avec les mandi- 
bules d’un ferrugineux brunâtre; corselet 
entiérement noir; ailes brunes, diaphanes 
à l'extrémité, avec leurs nervures noirà- 
tres ; pattes antérieures ferrugineuses, avec 
la base des cuisses noire ; les intermédiai- 
res avec l’extrémité des cuisses, la base et 
l'extrémité des jambes, et le premier arti- 
cle des tarses ferrugineux ; les postérieures 

- entiérement noires, ainsi que l’abdomen. 

—France, environs de Paris. 

H. SELANDRIA FRAXINI. 

Tenihredo Fraxini, LEP. DE ST-Far- 
GEAU, Mon. des Tenth., p. 106, n. 302. — 
Long. 3 lig. — Tête et antennes noires, 
avec les mandibules testacées ; corselet en- 
tiérement noir; ailes brunâtres ; pattes noi- 
res, avec les jambes antérieures et inter- 
médiaires blanches en avant; abdomen 
noir, sans taches. 

Environs de Paris. 

5. SELANDRIA PARVULA. 
Tenthredo Parvula, Lep. De St-Far- 
ceAu, Mon. des Tenth., p. 107, n. 306. — 
Long. 2 lig. +. — Corselet noir; antennes 
ayant leurs deux premiers articles noirs et 
les autres testacés; tête et corselet noirs, 
sans taches; ailes diaphanes, légèrement 
grisâtres; pattes d’un jaune brunâtre ; ab- 
domen entièrement noir. — On trouve 

cette espèce aux environs de Paris. 

6. SELANDRIA FUSCIPENNIS. 
Tenthredo Fuscipennis, Lep. De St-FArG., 
Mon. des Tenth., p. 107, n. 307.—Long. 
3 lig. — Tête, antennes et corselet noirs ; 
ailes d’uu gris brunâtre, avec leurs nervu- 
res noires; pattes jaunâtres, avec les cuisses 
antérieures et intermédiaires brunes ; ab- 
domen ferrugineux, avec une ligue longi- 
tudinale noire. 
Var. À. Abdomen presque entièrement 
brun. — France, environs de Paris, 

7. SELANDRIA COSTALIS. 

Tenthredo Costalis, Gueux, Lin,, Syst. 
Nat., n. 66. — Hylotoma Costalis, Faz., 
Syst. Piez., p. 24, n. 15. — Allantns Cos- 
talis, JurINE, Hyménop., p. 54. — Ten- 
thredo Costalis, Lep. pe Sr-Farc., Mon. des 
Tenth., p. 108, n. 314. — Long. 5 lig. — 
Corps très-large, noirâtre ; antennes noi- 
res ; tête de la même couleur, avec les pai- 
pes, l'orbite des yeux et une ligne au-des- 
sous des antennes, blanchâtres; corselet 
noir, avec les angles antérieurs blancs ; ai- 
les presque diaphanes, d’un gris brunâtre , 


240 

avec leur côte en grande partie ferrugi- 
neuse, et leurs nervures brunes; pailes nol- 
res, blanches en avant; abdomen noir, 
ayant leurs derniers segments bordés de 
blanc inférieurement. 

Cette espèce, la plus grosse du genre, se 
trouve dans presque toute l’Europe ; elle 
n’est pas commune aux environs de Paris. 

8. SELANDRIA OVATA. 

Tenthredo Ovata, Dec., Mém. pour serv. 
à l'Hist. des Ins., 1. LI, n.5, pl, 35, fig. 10. 
— Panz., Faun. Germ., fase. 52. n. 40. 
—ScenranKk, n.688.—Rossr, Faun. Etrusc., 
n. 713. — Hylotoma Ovala, Fas., Syst. 
Piez., p 27, n. 25. — Allantus Ovatus, 
JuninE, Hyménopt., p. 56. — Tenthredo 
Ovatu, Ler. pe Sr-Fare., Mon. des l'enth., 
p. 109, n. 316. — Long. 4 lig, — ‘Fète et 
antennes noires; corselet ferrugineux en 
dessus, noir en dessous et sur ses côlés ; ai- 
les diaphaues, grisâtres dans leur milieu, 
avec leurs nervures brunes ; paltes entière- 
ment noires, ainsi que l’abdomen, — Eu- 
rope, environs de Paris. 

9. SELANDRIA EPHIPPIUM, 

Hylotoma Ephippium, Vas, Syst. Piez., 
p. 27, n. 28, — Allantus Ephippium. Ju- 
RINE, Hym., p. 56. — Tentredo Eplhip- 
pium, Panz., Faun. Germ., fase. 52, n.5.— 
Le». pe Sr-FarG., Mon. des T'enth., p.110, 
n. 517. — Long. 2 lig. !. — Tête et anten- 
nes noires; corselet ferrugineux, avec le 
sternum noir, ainsique l’écusson; ailes bru- 
nes, diaphanes, avec leurs nervures noires; 
pattes avec les cuisses noires; les jambes, 
les articulations, les tarses d’un brun pâle ; 
abdomen noir. — Environs de Paris; peu 
commune. 

40. SELANDRIA SERVA. (P]. 4, fig. 2.) 

Hylotoma Serva, Fas., Syst. Piez., 
p. 26, n. 22. — Tenthredo Serva, Ler. 
pe Sr-Farceau, Mon. des Tenth., p. 114, 
p. 334. — Selandria Humeralis, Bic. — 
Long. 4 lig. — Tête et antennes noires; 
corselel jaune, avec son milieu et sa partie 
inférieure noirs; ailes diaphanes, avec un 
point marginal noir; patles et abdomen 
d'un jaune orangé, — Cette espèce se trouve 
dans la plus grande partie de l’Europe. 

A4, SELANDRIA MELANOSTERNA, 
Tenthredo Melanosterna, Lep. DE SAINT- 
Farceau, Mon. des Tenth., p. 407, n. 308, 
— Long. 4 lig, — Tête et antennes noires; 
corselet jaune, avec son milieu et sa partie 
énférieure noire, seulement entre les pattes 

DOLERUS, 

intermédiaires et postérieures, mais non 
pas dans toute son étendue, comme dans 
l'espèce précédente; ailes hyalines, avec 
un point marginal brun ; pattes et abdomen 
d’un jaune clair. — France. 

42. SELANDRIA PUNCTIGERA. 

Tenthredo Punctigera, Lep. pe Sr-Far- 
GEAU, Mon. des Tenth., p. 410, n. 318. — 
Long. 3 lig. — Tête et antennes noires, 
avec les parties de la bouche blanches, et 
la base des mandibules et du chaperon 
noire; corselet noir, avec les angles et le 
bord antérieur et une ligne postérieure fer- 
rugineux; écusson noir, avec une tache 
ferrugineuse arrondie ; ailes diaphanes avec 
les nervures brunes; la côte et un point 
marginal d’un jaune grisâtre ; pattes rous- 
sâtres; abdomen noir en dessus et d’un 
roux pale en dessous. 

Cette espèce se trouve aux environs de 
Paris, mais elle y est rare. 

DOLERUS, Jurine, Lar., Lep.; 
Tenthredo, Lan., Fanr., PANz.; 
Hylotoma, Fas.; 
Emphytus et Dosythœus, Leacn; 
lenusa, LEacu. 

Corps plus grêle et plus élancé que dans 
les genres précédens.—Antennes plus lon- 
gues et plus grêles, également composées 
de neuf articles. — Mandibules dentelées 
au côté interne. — Ailes ayant deux cellu- 
les radiales à peu près égales, et seulement 
trois cellules cubitales, dont la dernière at- 
teint toujours l'extrémité de l’aile, 

Ce genre renferme encore beaucoup 
d'espèces indigènes. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Première cellule cubitale allongée, rece- 
cevani la premiére nervure récurrente; la 
seconde cellule recevant la seconde ner- 
vure. 

À. DOLERUS UNGULATUS. 

Lep. pe Sr-FanGeau, Mon. des Tenth., 
p. 417, n. 343. — Long. 4 lig. — Corps 
noir; têle et antennes entiérement de cette 
couleur, avec les parties de la bouche quel- 
quefois blanches, et quelquefois noires; 
corselet noir, ayant quelquefois ses angles 
antérieurs blancs; ailes diaphanes, aveë 
leurs nervures brunes; pattes jaunâtres, 
avec les cuisses et la base des jambes blan- 


DOLERUS, 

chess abdomen noir, ayant un cinquiéme 
segment blanc. — France, environs de 
Paris. 

2. DOLERUS FASCIATUS. 

Ler. De Sr-FarceAu, Mon. des Tenth., 
p: 448, n. 346. — Long. 4 lig. — Tête, an- 
tenpes et corselet noirs; ailes diaphanes, 
avec leurs nervures brunâtres ; patles jau- 
nes, avec les cuisses antérieures et intermé- 
diaires entièrement noires; les postérieu- 
res noires, avec la base blanche ; abdomen 
noir, avec les quatrième et cinquième seg- 
mens et le bord du sixième testacés. — On 
trouve cette espèce aux environs de Paris. 

3. DOLERUS LUCTUOSUS. 

Lep. ne Sr-FarcEeau, Mon. des Tenth., 
p. 119, n. 352. — Long. 4 lig. — Tête, an- 
tennes, Corselet et abdomen entiérement 
noirs ; ailes diaphanes, avec leurs nervures 
brunes; pattes noires, avec les jambes et les 
tarses antérieurs d’un jaune testacé pâle. 
— On trouve cette espèce aux environs de 
Paris, où elle n’est pas très-commune. 

4, DOLERUS PUSILLUS. 

Lep. pe Sr-FARGEAU, Mon. des Tenth., 
p. 120, n. 355. — Long. 2 lig. — Corps 
enliérement noir, sans taches ; ailes brunes, 
avec leurs nervures noires; paties noires, 
ayant les jambes et les tarses bruns. — 
— Geite espèce se rencontre dans les en- 
virons de Paris. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Première cellule cubitale petite et arron- 
die; la seconde très-allongée , recevaut les 
deux nervures récurrentes. 

5. DOLERUS EGLANTERIÆ. 

Hylotoma Eleganterie , Fas., Syst. 
Piez., p. 25, n. 18. — Tenthredo Pedes- 
tris, Panz., Faun.Germ., fasc. 82, n. 11.— 
Tenthredo Eglanteriæ, Ins Lig., fase. 3, 
n, 28,t. 11, p. 455.— Dolerus Eglante- 
riæ, JURINE, Hym., p. 58. — Lep. DE ST- 
Fanc., Mon. des Tenth., p. 120, n. 356. — 
— Long. 4 lig. — Tête et antennes noires ; 
corselet roux ; écusson noir ; ailes brunes, 
ayant leurs nervures noires; pattes anté- 
rieures et intermédiaires d’un brun roux; 
les postérieures noirâtres ; abdomen roux, 
avec les premier, deuxième, huitiéme et 
dernier segmens ayant dans leur milieu une 
tache noire. 

On trouve cette espèce dans la plus 
grande partie de l’Europe. 

Insectes. LV, 

244 

6. DOLERUS BAJULUS. 

Lep. pe Sr-Farceau, Mon. des Tenih. 
P. 421, n. 357. — Long. 4 lig. — Tête e 
antennes noires ; corselet de cette dernière 
couleur, ayant sa partie antérieure ferru- 
gineuse, avec une tache noire au milieu; 
ailes diaphanes, avec leurs nérvores bru- 
nes; pattes noires, avec les cuisses ferrugi- 
neuses, ayant leur base plus ou moins noire ; 
abdomen ferrugineux, ayant son premier 
segment noir.—France, environs de Paris. 

7. DOLERUS GERMANICUS. 

Tenthredo Germanica, Fas., Syst. Piez., 
P- 35, n. 18. — Rossr, Faun. Etrusc., n. 
721. — Panz., Faun. Germ., fase. 52, n. 4; 
Ins. Lig., fasc. 4, n. 40, t. I, p. 56. — 
Scaœrr., Icon. Ins., tab. 62, fig. 8 et 9.— 
Tenthredo Fulviventris, ScurAnx., Faun. 
Brit., n. 679. — Dolcrus Germanicus, Ju- 
RINE, Hym., p. 58. — LEP. DE SamT-Far- 
GEAU, Mon. des Tenth., p. 421, n. 359. 
— Long, 4 lig. + — Tête et antennes 
noires; corselet ferrugineux à sa partie 
antérieure, noir à sa partie postérieure ; 
ailes brunâtres et hyalines, avec leurs ner- 
vures plus colorées; paties noires, avec la 
base des cuisses et l'extrémité des jambes 
et des paltes antérieures et intermédiaires 
d’un roux ferrugineux ; abdomen ferrugi- 
neux, avec son premier segment noir, {ra- 
versé par une ligne ferrugineuse. 

Cette espèce est répandue dans presque 
toute l’Europe. 

8. DOLERUS COTHURNATUS, 

Ler, De Sr-Farceau, Mon. des Tenth., 
p. 123, n. 366. — Long. 3 à 4 lig. — Tête 
antennes et corselet entièrement noirs, sans 
taches ; ailes diaphanes, avec leurs pervu- 
res d’un brun noirâtre; pattes jaunâtres, 
avec la partie antérieure des cuisses de cou- 
leur noire; abdomen de cette derniére 
nuance, avec les deuxième. troisième, qua- 
trième, cinquième segmens et quelquefois 
les côtés du sixième d’un jaune roussâtre ; 
le deuxième ayant dans son milieu une ta- 
che noire. 

6 On trouve cette espéce aux environs de 
aris. 

9. DOLERUS ABIETIS. & 

Jurine, Hym., p. 58.—Lep. pe Sr-Far- 
GEAU. Mon. des Tenth., p. 424, n.368. — 
Tenthredo Abietis, Panz., Faun. Germ., 
fasc. n. 3. — Loug. 4 lig, — Tête, anten- 
nes el corselet extrêmement noirs, sans ta- 
ches; ailes diaphanes, avec leurs nervures 
brunes ; paltes d’un jaune testacé dans le 

16 


242 

mâle ; les postérieures noires dans la fe- 
melle, ainsi que la base des cuisses anté- 
rieures et intermédiaires; abdomen noir, 
avec leurs premiers segments ferrugineux ; 
le cinquième de cette dernière couleur, 
avec une ligue noire de chaque côté, 

On trouve celte espèce aux environs de 
Paris et dans une grande patie de l’Ec- 
rope ; sa larve vit dans les pins. 

40. DOLERUS RUFIPES. 

Lep, pe St-Farc., Mon. des TentA., 
p.424, n.369.— Long. 4lig.—Corps entie- 
rement noir ; le corselet ayant quelquefois 
sesanglesantérieurs jaunâtres ; ailes diapha- 
nes, avec leurs nervures noires; patles noi- 
res; les postérieures brunes à l'extrémité, 
quelquefois les jambes et les larses noirs ; 
abdomen de ceite dernière nuance, sans 
laches. 

France, environs de Paris. 

A1. DOLERUS GONAGER. 

* Tenthredo Gonagra, Fas., Syst, Piez., 
p. 34, n. 25. — Panz., Faun. Germ., Fasc, 
n.6, G'.— Tenthredo Crassa, Pawz., loc, 
cite, n. 44, ©.— Scopoz., Faun Carn., 
n. 730.— ScHRANKk, laun., n. 659. — Do- 
lerus Gonager, Jur., Hym.. p. 58. — Ler. 
DE ST-FarGeau, Mon. des Tenth., p. 124, 
n. 370. — Long. 4 lig.i., — Corps entie- 
rement noir, sans laches; ailes diaphanes, 
avec leurs nervures noires; paltes ayant les 
cuisses testacées, avec leur base noire ; les 
jambes noires, avec leur base jaune et les 
tarses noirs. 

Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe, 

42. DOLERUS OPACUS. 

Tenthredo Opaca, Fan., Syst. Piez., 
p.38, n.42.—Panz.,Faun. Germ.,fasc. 52, 
n. 40. — Tenthredo Hæmatodes, ScurANK, 
Faun.,n. 678.— Rossi, Ment. Ins, n. 240. 
— Dolerus Opacus, Jurixe, Hym., p. 58, 
pl. 6. —Ler, pe Sr-Farc., Mon. des Tenth., 
p. 425, n. 372. — Long. 5 lig. — Tête et 
antennes noires, sans taches ; corselel de la 
même couleur, avec ses angles ferrugi- 
neux , ailes diaphanes, avec leurs nervures 
noires; paltes et abdomen entiérement 
noirs. 

Cette espèce se trouve anx environs de 
Paris et dans une grande partie de l'Eu- 

rope. 

Dans la famille des TenruréDiniens , il 
existe encore plusieurs genres qui la plupart 
ont été créésrécemment et qatpons n'avons 

© 

PIIYLLÆACUS. 

pas rapportés; cependant, comme il en est 
plusieurs assez imporlans, nous ne pouvons 
nous dispenser de les signaler. Nous allons 
donc les énumérer ; ce sont les genres : 

JANUS, Stern, Wesrw. ; 
Cephus, C URTIS. 

Qui ne diffère des Cephus que par les 
antennes noires, épaisses, l'abdomen plus 
court et plus cylindrique. 

Le type est le J. Connectens, Steph, 
Illust., pl. 56, fig, 4. 

PHYLLÆCUS, Newx. 

Très-voisin des deux précédens, dont il 
ne se distingue que par le nombre des ar- 
ticles, qui est de ving-sepl; l’abdomen est 
comprimé comme chez les Cephus propre- 
ment dits. 

La seule espèce connue est le P. Faunus, 
N ewm. 

Nous rapportons ces deux genres à nos 
Cephus, dont nous ne croyons devoir les 
regarder que comme de simples divisions, 

Nous ne regardons aussi que comme des 
divisions du genre Cimbex, les genres Tri- 
chiosoma, Clavellaria et Zarea, de Leach, 
qui offrent quelques légères modifications 
dans la forme et dans le nombre des arti- 
cles des antennes, mais que tous les autres 
caractères lient intimement aux Cimbex. Le 
genre Plagiocera, de M. Klug, établi sur 
une espèce du Brésil, nous semble devoir 
s’y rapporter également. 

Le genre Monoctenus, de Dablb., adopté 
par Wesiwood, rentre dans le genre Lo- 
phyrus, dont il ne diffère que par les an- 
tennes, quisont pectinées sur un seul rang. 
M. Westwood y rapporte le-Lophyrus Ju- 
niperi des auleurs. 

Les genres Euura (1), Newm.; Crypto- 
campus, Haitig.; Priophorus, Dahlb,, ne 
peuvent être considérés que comme des sy- 
nonymes de Prisliphora, 

Nouscroyons devoirréunir aux Nematus 
le genre Trichiocampus de Hartig, créé sur 
Je Nematus Grandis , Lep. St.-Farg. 

Les genres Dineura, Dahlb.; Pachypro- 
tasis, Hart.; Macrophya, Dahlb.; Asticta, 
rm rentrent dans notre genre T'en- 
t re Oe $ 

Le genre Sciapteryx de Steph., Westw. 

(1) 1l faudrait écrire ce mot Evura, 

” 
=: 
_. nes 


XYPHIDRIA. 

est établi sur la S'elandria Costalis des au- 
teurs: Voy. p. 239, n. 7. 

Et enfin nous croyons devoir rapporter 
encore à notre genre Dolerus les genres 
Aneugmenus, regardé comme une section 
par Hart., et adopté comme genre par 
M. Westwood, Melicerta et Heterarar- 

243 

thrus, Steph., Fenella, Westw. et Druida 
de Newm. 

Presque tous ces genres sont basés sur les 
plus légères modifications que présentent 
les articles des antennes et les cellules des 
ailes, et auxquelles il devient presque tou- 
jours impossible d’assigner une limite, 

DEUXIÈME FAMILLE, — SIRICIENS, Banc. ; 

UROCGERATA , Lara. ; UROCERIDÆ, Leacm; SIRICIDÆ, GCurr.; 

TEREBELLIFERA, LeP. ne Sr.-Fare, 

Caractéères. Gorps allongé et cylindri- 
que.— Tête semi-globuleuse, ayant sur son 
sommet trois ocelles disposés en triangle. 
— Mandibules courtes et épaisses. — Palpes 
maxillaires composés de deux à cinq arti- 
cles, les labiaux de trois, et renflés anté- 
rieurement. — Jabre sans échancrure. — 
Antennes filiformes ou sétacées, à peu près 
de la longueur du thorax, ayant leur pre- 
mier article presque cônique, le second 
trés-court , les autres comprimés. — Tar- 
ses de cinq articles. — Abdomen sessile 
comme dans la famille précédente, — Ta- 
rière de la femelle saillante et composée de 
trois filets. 

Les insectes de cette famille sont en gé- 
néral d’une assez grande taille ; ils vivent 
ordinairement dans les bois très-couverts. 
Les femelles enfoncent, à l’aide de leur ta- 
rière, leurs œufs dans l’intérieur des vieux 
arbres, et particulièrement des pins, dont se 
nourrissent les larves, 

Cette famille ne renferme qu’un très-pe- 
titnombre de genres, eux-mêmespeu nom- 
breux en espèces, dont quelques-unes, fort 
grandes, sont propres à notre pays; elles 
produisent en volant une espèce de bour- 
donnement, et leurs antennes sont vibrati- 
les comme chez les Zchneumonides. 

Genres : Xyphidria, Sirex, 

XYPHIDRIA, Fas., Lar., LEP.; 
Sirex et Astalus, Lrr.; 
Sirex, Rosst ; 

Urocerus, JURINE; 
Hybonotus, Kzuc. 

Corps long, élancé. — Tête globuleuse, 
se séparant du thorax après la mert de l’ani- 

mal.— Mandibules courtes, larges, munies 
de quatre dentelures.— Antennes sétacées, 
vibratiles, s’amincissant vers le bout, insé- 
rées près de la bouche, composées d’un 
très-grand nombre d’articles.— Ailes ayant 
deux cellules radiales presque égales; la 
première semi-circulaire, et quatre cellules 
cubitales : la première recevant la premiére 
nervure récnrrente : la troisième recevant 
la seconde ; la quatrième atteignant l’extré- 
mité de l’aile. — Jambes intermédiaires et 
postérieures inermes. — Tarière de la fe- 
melle dépassant de beaucoup l’extrémité 
abdominale. 

Ce genre ne renferme qu’un trés-petit 
nombre d’espèces indigènes, Il a été placé 
par plusieurs auteurs dans la famille des 
Tenthrédiniens ; mais la plupart de ses ca- 
ractères nous semblent devoir le rapprocher 
des Sirex. 

1. XYPHIDRIA CAMELUS (PI, 1. fig. 7, 4). 

Sirex Camelus, Lis., Syst. Nat., t. VES 
P. 929, n. 5; ejusd., Faun. Suec., n. 1576. 
— Xyphidria Camelus, Fas,, Syst Piez., 
p. 52, n. 1. — Hybonotus Camelus, Kiuc, 
Mon., p. 14, n. 4, tab. 1, fig. 4et 5. — Si. 
rex Camelus, PANz., Faun. Germ., fasc. 59, 
n. 48. — ScHœrr., Icon. , tab, 207, fig. 5 
et 6. — Xyphidria Camelus, Lep. de Sr- 
Farc., Mon. des Tenth., p. 2, n. 3.— Long. 
7à9 lig. — Corps noir; antennes de cette 
couleur, avec leurs deux premiers articles 
d’untestacé brunâtre ; tête noire, avec deux 
lignes blanchâtres sur son sommet; corselet 
sans taches: ailes diaphanes, avec leurs 
nervures noires; pattes branâtres, avec 
l'extrémité des tarses noire; abdomen de 
cette couleur, avec les troisième, qua- 
trième, cinquième, sixième, septième et 


24 

huitième segmens ornés de chaque côté 
d'ane tache blanche, presque triangulaire. 

Cette espèce est répandue dans une 
grande partie de l'Europe, mais elle est 
fort rare aux environs de Paris. 

2. XYPHIDRIA DROMEDARIUS. 

Far., Syst. Piez., p, 53, n. 3. — Hybo- 
notus Dromedarius, Kzuc, Mon., p. 15, 
n. 2,tab.,1,fig. Get 7. — Asiatus Dre- 
mednrius , Panz., Faun. Germ., fase. 85, 
n. 40.—Sirex Dromedarius, Rossi, Faun. 
Etruse., t. 11, p. 34, n, 737. — Xyphidria 
Dromedarius, Lep. De Sr-FaArGeAu, Monog. 
des Tenth., p. 3, n.5.— Long. 8 lig. —Tète 
noire, avec deux lignes blanches sur son 
sommet ; antennesentiérementnoires, ainsi 
que le corselet; ailes brunâtres, avec leurs 
nervures noires; pailes noires, avec les 
jambes postérieures blanches à la base ; ab- 
domen ayant ses deux premiers segmens 
noirs, les cinq suivants d’un teslacé ferru- 
gineux, le huitième marqué d'un point 
blanc de chaque côté, et le dernier entiè- 
rement noir, 

Cette espèce paraît rare; on la trouve 
dans le midi de la France et dans une par- 
tie de l'Allemagne. 

3. XYPHIDRIA ANNULATA. 

Lar., Dict. d'Hist. Nat., 2° édit., pl. 45, 
fig. 6.— Lep. ve Sr-Farc.. Mon.desTenth., 
p. 5, n.6.— Urocerus Annulalus, JURINE, 
p. 75, tab. 7, — Long. 9 lig. —Tête noire, 
avec une Junule jaune derrière chaque ar- 
ticle, et une ligne de cette dernière nuance 
sur son somme! ; antennes noires, ainsi que 
le thorax ; ailes hyalnfes, avec leurs nervu- 
res noires; paltes noires, avec les articula- 
tions ei le premier article des tarses blancs; 
abdomen noir : le premier segment sans La- 
ches. les six suivans dans le mâle, et cinq 
seulement dans la femelle, ayant de chaque 
côté une tache carrée jaunâtre. 

Cette espèce se trouve en France; elle 
est trés-rare aux environs de Paris. 

M. Lepelletier de Saint-Fargeau décrit 
encore la Xyphidria Fasciata,. 

SIREX, Lan., Decéer, Fa , JURINE, 
Panz., KLuG; 
Urocerus, Georr., OLiv., Lamarck., Lar.; 
Ichneumon, DEcéer, Scor. 

Corps allongé, cylindrique.—Tête semi- 
globuleuse, presque aussi large que le tho- 
rax, ayant sur son sommet trois ocelles dis- 
posés en triangle. — Mandibules courtes, 

SIREX. 

excessivement épaisses à leur base, triden- 
tées au côté interne, et terminées en pointe 
aiguë, — Palpes maxillaires trés-petits, 
presque côniques, composés seulement de 
deux articles. — Prothorax coupé carré- 
ment à sa parlie antérieure, — Antennes 
sélacées, insérées près du front, composées 
de dix huit à vingt-cinq articles. — Ailes 
longues, ayant deux cellules radiales; la 
première petite, la seconde grande et sou- 
vent incomplète, et quatre cellules cubi- 
tales : Ja première petite; la deuxième 
grande, recevant la première ; la troisième 
recevant la seconde nervure ; la quatrième 
incomplète, n’atteignant pas l'extrémité de 
V'aile ; abdomen long, cylindrique, dont le 
dernier segment muni d’un appendice en 
forme de corne; la tarière des femelles 
trés-longue, droite, composée de trois 
filets, 

Ce genre se compose d’espèces de grande 
taille qui babitent surtout les forêts de 
sapins et de pins du Nord de l'Europe et de 
l'Amérique Boréale; elles produisent en 
volant un bourdonnement comparable à 
celai que font entendre les Bourdons et les 
Frelons ; d’après Latreille, il paroît que ces 
insectes se montrent dans certaines années 
en si grande quantité qu’ils ont été un sujet 
d’effroi pour le peuple, 

Les larves, d'après MM. Klug et La- 
treille, seroient amincies postérieurement 
et munies de six patles, et elles vivroient 
dans le bois, où elles fileraient une coque 
pour y subir leurs métamorphoses. M. Le- 
pelletier de Saint-Fargeau pense que les 
larves de Siréx sont carnassières, et, pour 
appuyer celte opinion, il cite une poutre qui 
renfermail une larve de Sirex, auprès de 
laquelle se uouvoient les fragmens d’une 
larve de Longicorne, qui évidemment lui 
avait servi de uourriture, et le même en- 
tomologiste s’appuie de ce fait pour prou- 
ver que les Sirex ne peuvent rester près 
des Tenthrédiniens. Prenant encore en 
considération la présence de la tarière, il 
croit devoir les rapprocher des Pimpla (fa- 
mille des Ichneumonides), 

Nous n’adopterons pas cette manière de 
voir, parce que les Sirex, par l’ensemble de 
toutes les parties du corps et surtout par les 
cellules des ailes, se rapprochent beaucoup 
plus des Tenthrèdes, et particulièrement 
des Xyphidria, qui établissent un passage 
entre ces genres; et il est encore douteux 
pour nous, quoique jusqu’à nouvel examen 
nous ne voulions émettre aucune opinion 
à cet égard que les larves des Sirex et des 


SIREX. 

Xyphydria soient carnassières, car tous les 
auleurs qui paraissent les avoir observées 
nous les donnent comme phytophages, 

M. Klug prétend qu’elles vivent de bois, 
et Jurine rapporte ce qui suit sur ces in- 
sectes :« C’est de préférence sur le sapin 
et le méléze que les femelles des Sirex Gi- 
gas et Spectrum vont déposer leurs œufs, 
en choisissant surtout les arbres fraiche- 
ment coupés ou récemment écorcés; et 
c'est au moyen de leur aiguillon qu’elles 
préparent la loge destinée à recevoir le pré- 
cieux dépôt qu’elles vont abandonner ; 
mais ce n’esi pas sans peine qu'elles par- 
viennent à calmer leur sollicitude mater- 
nelle pour le loger convenablement et su- 
rement. J'ai vu souvent de ces femelles 
parcourir rapidement la surface d’un tronc 
d’arbre coupé pour reconnaître l’endroit le 
plus convenable à cette opération; lors- 
qu’elles l’ont trouvé, elles redressent leur 
ventre , et, dirigeant alors leur aiguillon 
perpendiculairement, elles l’enfoncent dans 
le bois en contractant avec force leur ab- 
domen de devant en arrière ; ces contrac- 
tions, qui alternent avec des instans de re- 
pos, agissent sur l’aiguillon comme les 
coups de marteau sur un coin fiché dans un 
morceau de bois. Ces femelles font péné- 
trer quelquefols leur instrument si profondé- 
ment qu’elles ne peuvent plus le retirer pour 
fuir le danger qui les menace, de sorte 
qu’elles se laissent prenäre avec la main. 
comme si elles étaient privées d'ailes. 11 
m'est arrivé plus d’une fois, en les prenant 
ainsi, de déchirer les derniers anneaux de 
leur abdomen, ne pouvant pas arracher leur 
aiguillon, qui était enfoncé dans le bois jus- 
que près de sa base. » 

On voit donc que d’après ces différentes 
observations, il est impossible d’avancer 
quelque chose de certain sur les mœurs de 
ces insectes. 

4. SIREX GIGAS. 

Lnn., Syst. Nat., t. Il, p. 928, n: 1; 
ejusd., Faun. Suec., n.1573.—Fa8., Syst. 
Piez., p. 48, n. 4. — Kiuc., Mon. Siric., 
p. 31, pl. 4, tab. 2, fig. 4 à 5.— Urocerus 
Gigas ; Lar., Gen. Crust. et Ins., t. II, 
p. 304. — Decéer, /ns., 1. 1, 1ab. 36, fig. À 
et 2. — Scuœærr., Îcon., tab. 1, fig. 2 et 3. 
— Panz., Faun. Germ., fasc. 52, n.15.— 
Rossi, Faun. Etrusc., 1. 11, p. 33, n. 735. 
— Long. 15 à 48 lig. — Corps noir; tête 
velue, ponctuée, ayant derrière chaque 
œil un renflement brillant d’up jaune clair ; 
palpes poirs antennes un peu plus longues 

245 

que la tête et le thorax réunis, d’un jaune 
testacé, plus brun à leur extrémité; cor- 
selet noir, velu; ailes transparentes, lui- 
santes, d’un jaune légèrement violacé aux 
extrémités; pattes d’un jaune testacé, avec 
leurs cuisses noires, sauf leur extrémité ; 
abdomen ayant son premier segment jaune, 
les quatre suivans noirs, les derniers jau- 
nes, avec la pointe terminale longue et tu- 
berculée ; la tarière d’un brun roussätre. 

Cette espèce se trouve répandue dans 
toute l’Europe, dans les forêts de pins et 
de sapins. 

2. SIREX PSYLLIUS. 

Kiuc., Mon., p. 31,n. 4, tab. 2, fig. 2. 
— Fas., Syst. Piez., p. 49,n.2.— Long.12 
à 44 lig. — Gette espèce ne diffère de la 
précédente que par l’abdoinen, dont le der- 
nier segmentet le bord postérieur de l’avant- 
dernier sont entièrement noirs; du reste, 
il est entièrement semblable, et n'en est 
peut-être qu’une variété ordinairement plus 
petite, 

Des forêts du Nord. 

3. SIREX COLUMBA. 

Lix., Syst. Nat., t. 11, p. 929, n. 2; 
ejusd., Amænit. Acad., & VI, p. 12, n. 88. 
— Fas., Syst. Piez., p. 49, n. 3. — Sirex 
Pensylvanica, Decéer, Mém. pour servir 
à lhist. des Ins., L IL, p. 393, n. 4, 
tab. 30, fig. 43. — Long. 15 lig. — Corps 
beaucoup plus mince et plus élancé que 
dans le Sirex Gigas; antennes courtes, 
uoires, avec les premiers articles ferrugi- 
peux; têle et corselet ferrugineux, velus 
el ponctués : ce dernier ayant un cercle 
poir enfoncé ; ailes d’un brun violacé, fon- 
cé, avec leur bord antérieur jaunâtre; pat- 
tes jaunes, avec les cuisses postérieures 
noires, sauf leur extrémité ; abdomen long 
et étroit, noir, avec le premier segment 
jaune : les cinq suivants ayant chacun une 
ligne jaune étroite, interrompue au milieu ; 
Ja pointe du dervier segment-courte et den- 
ticulée ; la tarière ferrugineuse. 

Cette espèce provient de l'Amérique du 
Nord. 

k&. SIREX JUVENCUS. 

Lain., Syst. Nat.,t. II, p. 929, n. 4; 
ejusd., Faun. Suec.. n. 4575. — DEGÉER, 
Mém. pour l’hist. des Ins., 1. 1, tab. 36, 
fig. 7. — Suzz.. Hist. des Ins., tab. 26, 
fig. 9 et 40. — Kiuc., Mon., p. 36, n. 4, 
tab. 3, fig. 4 et 5. — Fav., Syst. Piez., 
p. 50,n.9.— Paxz., Faun.Germ., fasc. 52, 
tab. 47. Scenosrr., Icon. Ins., tab, 205, 


246 ORYSSIENS. 

fig. 3. — Jun., Hyménopt., p, 79, pl. 7, 
9 et 41.— Long. 42 à 45 lig. — Corps en- 
tiérement d’un bleu-violacé foncé; anten- 
nes presque noires; ailes diaphanes, légè- 
rement testacées ; corselet velu, trés:-forte- 
ment ponctué, ayant les angles antérieurs 
extrémement saillants; pattes d’un jaune 
roussâtre, avec les cuisses, sauf leur extré- 
mité, noirâtres ; abdomen violacé , la pointe 
du dernier segment denticulée et assez lon- 
gue ; la tarière noire. . 

Le Sirex Noctilio, Kiuc, Mon., p. 37, 
D. 4, B, tab. 4, fig. 4 et 2.— Fas., Syst. 
Piez., p. 51, n. 45, est considéré par Ju- 
rine comme le mâle du S. Juvencus. Il est 
assez probable que c’est vrai; car l’on ne 
trouve jamais que des mâles S. Noctilio, et 
des femelles S. Juvencus ; mais cependant 
nous n’oserions l’aflirmer, n'ayant jamais eu 
occasion de pouvoir vérifier exactement si 
c'était réellement les deux sexes d’une 
même espèce. Il est beaucoup plus petit, 
vert, au lieu d’être violet; lesantennes fauves 
à la base ; les pattes postérieures entièrement 
noires, avec les jambes et les tarses, surtout 
le premier article , extrêmement aplatis et 
dilatés ; l’abdomen ayant les trois premiers 
segmens verts, et les suivans ferrugineux, 

On trouve l’un et l’autre dans les forêts 
dans la plus grande partie de l’Europe. 

5. SIREX SPECTRUM. 

Lin., Syst. Nat.,t. 11, p. 929, n. 3; 
ejusd., Faun. Suec., n. 4574. — Decéen, 
Mém. sur les Ins., t, I, tab. 36, fig. 6. — 
Kiuc, Mon., p. 39,n. 5, tab. 6, fig. 5 
et 6. — Far., Syst. Piez., p. 50, n. 8. — 
SCHoœErr., Îcon., tab, 4, fig. 9 et 40, — 
Panz., Faun. Germ., fase. 52, n. 16. — 
Long. 41 à 42 Lig. — Corps noir brillant ; 
antennes de la même couleur, ainsi que la 
tête ; cette dernière ayant une iache blan- 

che derrière chaque œil ; corselet rugueurx, 
bordé de blanc latéralement ; ailes très- 
transparentes. Pattes du mâle : les anté- 
rieures et les intermédiaires ferrugineuses, 
avec l’extrémité des cuisses et des jambes 
noire ; les postérieures comprimées, noires, 
avec les articulations et les trois derniers 
articles des tarses fauves. Pattes des fe- 
melles entièrement d’un jaune testacé ; ab- 
domen terminé par une corne assez grande 
dans la femelle ; tarière de la femelle noire, 
aussi longue que le corps. 

Outre la tarière et l’extrémité abdomi- 
nale, le mâle et la femelle ne différent que 
par les pattes. 

Dans les forêts d'Allemagne.  : 

M. Jurine a établi le genre TREMEX 
sur des espèces dont les ailes n’offrent que 
deux cellules cubitales. Comme toutes les 
autres parties sont analogues à celles des 
Sirex, on ne peut en considérer les Tre- 
mex que comme une division : ce sont les 
Sirex Fuscicornis et Magus. 

6. SIREX MAGUS. 
Kiuc, Mon., p. 42, n. 7, tab. 5, fig, 2 
et4. — KFas., Ent. Syst., p. 49, n. 4, — 
Corps noir; corselet velu ; antennes fauves 

à leur base; pattes ayant les jambes et les- 

tarses blancs à la base; l'abdomen ayant 
une tache latérale de cette dernière cou- 
leur, 

Cette espèce se trouve en Allemagne. 

7. SIREX FUSCICORNIS, 

Fas., Syst. Piez., p. 49, n.'7. — Ki, 
Monog., p.41, n. 6, tab. 5, fig. 5.— Corps 
noir ; antennes brunes, tachetées de noir 
dans le mâle ; corselet velu ; pattes jaunes ; 
les postérieuresaplaties dans lemäie, noires, 
avec un cercle jaune à leur base ; abdomen 
brun , avec huit bandes jaunes, 

De l’Allemagne. 

TROISIÈME FAMILLE. — ORYSSIENS , Bzanc. ; 

ORYSSIDES , Wesrw. 

Caractères, Palpes maxillaires compo- 
sés de cinq articles, — Corps assez épais. 
— Thorax large. — Abdomen de la même 
largeur, parfaitement sessile. — Tarière 
capillaire et roulée en spirale dans l’inté- 
rieur de l’abdomen. 

Cette famille ne renferme qu’un seul 

© 

genre, que tous les auteurs, jusqu'à pré- 
sent,, ont placé dans la famille des Srri- 
CIENS, soit après , soit avant les Sirex, avec 
lesquels elle offre réellement de grands 
rapports par la forme générale du corps, 
des mandibules, de la lèvre inférieure, par 
le nombre des articles des palpes labiaux, 


ORYSSUS. 

Mais un organe bien important en diffère 
complétement ; c’est la tarière, qui, longue 
et droite chez les Siricrexs, est roulée en 
spirale dans l’intérieur de l'abdomen chez 
ORYSsSES. 

Une semblable différence, dans un or- 

gare aussi essentiel, doit donc amener des. 

changements dans leur manière de vivre, 
et c’est ce qui existerait d’après les obser- 
vations de M. Lepelietier de Saint-Fargeau ; 
car les Xyphidria et les Sirex seraient des 
insectes carnassiers, tandis que les Oryssus 
seraient phytophages, et se rapprocheraient 
beaucoup des Cyniphiens par la disparition 
de leur tarière : ils s’en rapprochent aussi 
par les différentes parties de leur corps. 
Nous avons cru devoirles considérer comme 
une famille distincte, et apporter ainsi quel- 
ques changements au tableau des familles 
de la section que nous avons donnée aupa- 
ravant. . 
Genre : Oryssus. 

. 

ORYSSUS, Lar., Fas., KLuG, JURINE; 
Sirex, Fas., Pan. ; 
Spex, Scor. 

Corps épais, légèrement convexe. — 
Mandibules courtes, n’offrant pas de den- 
telures. — Lèvre inférieure sans échan- 
crure. — Palpes maxiilaires de cinq arti- 
cles, longs et sétacés ; les labiaux de trois, 
dont le dernier ovalaire et plus gros que 
les autres. — Antennes filiformes, insérées 
à la base extérieure des mandibules, com- 
posées de onze articles dans les mâles, et 
de dix seulement dans les femelles. — Ailes 
ayant une seule cellule radiale, grande ct 
incomplète , et deux cellules cubitales, dont 
la première reçoit une nervure récurrente, 
— Pattes assez épaisses , surtout les anté- 
rieures ; lesintermédiaires et les postérieu- 
res épineuses. — Abdomen sessile ; la ta- 
rière des femelles très-longue et filiforme. 

On ne connaît de ce genre que deux es- 
pèces propres à notre pays. 

Les Orysses se trouvent dans les bois au 
printempss ils se posent sur les vieux ar- 
bres exposés au soleil, et souvent sur ceux 
qui ont été coupés, [ls courent très-vite et 
sur une ligne droite, marchant aussi de 
côté ou même en arrière. Ils paraissent se 

247 

tenir de préférence sur les sapins, les hêtres 
et les chênes. 

4. ORYSSUS CORONATUS. 

Fas., Syst. Piez., p. 47. — Lart., Gen. 
Crust. et Ins.,t. III, p. 248, n.1.—Coa,, 
IUL. Icon. Ins., déc. 1, tab. 5, fig. 7; A. B. 
— Kiuc, Mon. Sirice. Germ., p. 7, tab.4, 
fig. 4à 3.— Jur., Hyménopt., p. 69, pl. 7. 
— Gref., Lar., Enc. Mét.,t. VIII, p. 561, 
n. 1, — Dum., Consid. gén. sur les Ins., 
pl. 31, fig, 4. — Spex Alultina, Scor., 
Ent. Car., p. 296, D. 88.— Sirex V'esper- 
tilio, Panz., Faun. Germ., fasc. 52, n, 49. 
— Long. 6 lig.— Gorps noir, luisant, pres- 
que glabre; anteanes noires, avec l’extré- 
mité et la partie supérieure des troisiéme , 
quatrième et cinquième articles blanchà- 
tre; tête ayant de chaque côté une petite 
ligne blanche; corselet noir, strié et cha- 
griné, ayant seulement dans le mâle un 
point blanc à la base des ailes : ces derniè- 
res transparentes ; les supérieures ayant la 
côte marginale, lesnervures, une tache au- 
dessous du pointmarginal, une bande trans- 
versale avant l’extrémité, noirâtres ; pattes 
noires, avec les genoux et le devant des 
jambes blanchâtres; abdomen d’un rouge 
fauve, avec les deux premiers segmens 
noirs, et le dernier orné d’une tache blan- 
che dans le mèle seulement. 

On trouve cette espèce dans les dépar- 
temens méridionaux de la France, et dans 
différentes parties de l’Allemagne, 

2, ORYSSUS UNICOLOR. 

Lar., Enc. Mét., t, Y III, P. 561, D. 2 
— Long. 3 à 4 lig. — Gette espèce res- 
semble beaucoup à la précédente; mais, 
outre sa taille beaucoup moins considéra- 
ble, elle en diffère par les couleurs : la tête, 
le corselet et l’abdomen sont entièrement 
noirs sans taches; les antennes sont noires, 
avec la partie supérieure des quatrième, cin- 
quième et quelquefois même sixième seg- 
mens blanchâtres; les ailes supérieures sont 
transparentes, avec des bandes grises, à peu 
près comme dans l’espèce précédente, mais 
la nervure récurrente est presque entière- 
ment oblitérée ; les pattes sont noires, avec 
le bord supérieur des cuisses et une partie 
du devant des jambes blancs. 

M. Latreille dit avoir trouvé cette es- 
pèce au bois de Boulogne, près de Paris, 

Elle doit y être très-rare maintenant. 


248 

QUATRIÈME 

vAMILLE. — CGYNIPHIENS, 

IBALIA. 

ILzic. ; 

DIPLOLEPIDÆ , Leacm; CALLICOLZÆ , Larr. , Hus. 

Caractères. Antennes composées de 
treize à quinze articles, de la même épais- 
seur dans toute leur longueur, en grossis- 
sant un peu vers l'extrémité, — Palpes très- 
longs, les maxillaires ordinairement de 
quatre articles, et les labiaux de trois. — 
Ailes supérieures ayant une seule cellule 
radiale et deux ou trois cubitales, — Ailes 
inférieures n’ayant plus qu’une seule ner- 
vure, — Tarière de la femelle capillaire, 
roulée en spirale dans l’intérieur de l’abdo- 
men , avec son extrémité postérieure logée 
dans une coulisse de la partie inférieure de 
l’abdomen. 

On voit, d’après cette description, que 
Ja tarière chez les Cynrparens et les Onys- 
s1ens est logée de la même manière, et sem- 
ble amener un rapprochement entre ces in- 
sectes, qui paraissent avoir à peu prés la 
même manière de vivre. Outre que les dif- 
férentes parties du corps ont beaucoup d’a- 
nalog'e entre elles, les Cyniphiens sont 
plus gibbeux ; leur tête est trés-petite, et 
leur thorax très-élevé. Ils sont encore peu 
nombreux en genres; mais les auteurs 
anglais l’ont augmenté dernièrement de 
plusieurs autres, la quantité de leurs es- 
pèces connues n’est pas non plus très-con- 
sidérable; car ce sont des insectes extrême- 
ment petits, qui échappent des plus facile- 
ment à cause de leur petitesse et de leurs 
moyens de locomotion. Aussi, jusqu’à pré- 
sent, n’onl-ils pas été étudiés d’une manière 
aussi complète qu’on pourroit le désirer, et 
ce n’est pas ici qu’il nous est permis de le 
faire , pressés par le temps et manquant de 
beaucoup d’objets nécessaires. 

Tous les Cyniphiens, tant à l’état parfait 
qu’à l’état de larve , se nourrissent de sub- 
stances végétales. Ce sonteux qui nous four- 
nissent ces excroissances considérables que 
l'on remarque sur diférens végétaux, et 
dont plusieurs sontemployéesavecavantage 
dans le commerce : ce sont les noix de 
galle , employées dans la confection de l’en- 
cre avec une solution d’acide sulfurique ou 
de sulfate de fer. 

L’insecte parfait, à l’aide de sa tarière, 
fait une entaille dans une partie quelconque 

du végétal : il y dépose un œuf; bientôt il 
y a surabondance de sève à l'endroit pi- 
qué, et il occasionne ainsi ces protubéran- 
ces dans l’intérieur desquelles vit la larve, 
qui esl sans palies, n’ayant que des mame- 
lons qui lui en tiennent lieu. Quelques- 
unes vivent isolées dans l’intérieur des gal- 
les; mais d’autres y vivent en société : plu- 
sieurs y subissent leurs métamorphoses ; 
mais il en est d’autres qui l’abandonnent et 
s’enfoncent en terre. Lorsque l’insecte est 
sorti, on s’en aperçoit par le trou qu’il 
a pratiqué à la surface de la galle. Un grand 
nombre de ces galles sont sphériques ; mais 
il en est qui affectent d’autres formes : les 
unes ont reçu les noms de galles en pom- 
me, en groseille, en néfle, etc.; d’autres, 
que l’on remarque particulièrement sur les 
rosacées, ont été nommées bédéguar, 
mousse chevelue, etc. 

La Caprification , ou maturité des figues 
en usage dans plusieurs parties de l’Europe 
méridionale, a lieu au moyen de ces petits 
insectes , qui déposent leurs œufs dans les 
figues. On enfile plusieurs de ces fruits, et 
on les place sur des figuiers tardifs ; les Cy- 
nips sortent couverts de poussière fécon- 
dante, s’introduisent dans l’œil des figues, 
en fécondent les graines et hâtent la matu- 
rité du fruit. 

Genres: Ibalia, Figites, Cynips, Ana- 
charis. . 

IBALIA , Lar., Kiuc.; 
Sagaris, Panz.; Banchus, Fas.; 
Cynips, JurINE. 

Antennes filiformes, à articles cylindri- 
ques, — Mandibules épaisses, bidentées au 
côté interne. — Palpes maxillaires de cinq 
articles, le premier trés-petit, ainsi que 
l’asant-dernier ; le dernier beaucoup plus 
grand, arrondi à l’extrémité. — Corselet 
guère plus élevé que la tête, cylindrique, 
légèrement comprimé. — Ailes ayant une 
cellule radiale , longue et étroite, et trois 
cellules cubitales, dont les deux premières 
très-petites, la dernière trés-grande , attei- 
gnant l’extrémité de aile. — Abdomen 


CYNIPS. 

comprimé latéralement dans toute son épais- 
seur, en forme de lame de couteau, — On 
ne connoît de ce genre qu’une seule espèce, 
c’est l’ 

IBALIA CULTELLATOR. 

Banchus Cultellator, Fas., Syst. Piez., 
P- 127. — Sagaris Cultellator, Panz., Faun. 
Germ., fase. 72,n.6, ©.— Ibalia Cultel- 
lator, Lar., Hist. Nat. des Crust. et des 
Ins.,t. XIII, p. 205, pl. 400, fig. 5 ;ejusd., 
Gen. Crust. et Ins., t. IV, p. 17.— Ichneu- 
mon Leucospoides, Act. Bero. , t. VI, 
p. 345, tab. 8, fig. 5 et 6. — Long. 3 lig. 
— Gorps noir; ailes diaphanes; écusson 
ayant deux petits tubercules spiniformes; 
abdomen ferrugineux. — Cette espèce se 
trouve en France eten Allemagne ; on la 
rencontre au printemps, mais elle est rare. 

FIGITES, Lar., JuR.; 
Cynips, Ross. ; 
Onychia, Hav.; Eucoila, WESTw. 

Antennes moniliformes, grossissant un 
peu vers l’extrémité.— Mandibules larges, 
tridentées au côté interne.— Palpes maxil- 
laires de quatre articles. — Ailes ayant une 
cellule radiale anguleuse très-éloignée de 
l’extrémité de l'aile, et deux cellules cu- 
bitales, la seconde trés-grande, atteignant 
l’extrémité de l'aile. — Abdomen ovalaire, 
épaissi et arrondi en dessus, ou seulement 
comprimé et tranchant en dessous. 

Ce genre ne renferme qu’un petit nom- 
bre d’espèces, qui, au rapport de Latreille, 
fréquentent les excrémens. 

1. FIGITES SCUTELLARIS. 

Cynips Sceutellaris, Ross., Faun. Etr. 
Mant. 2; append., p. 106. — Figites Scu- 
tellaris, Lat., Syst. Nat. des Crust. et 
des Ins., t. XIII, p. 210; ejusd., Gen. 
Crust. et Ins., t. IV, p. 49 et 44, tab.42, 
fig. 4, © et 5, &. Jur., Hyménopt., 
p. 288. — Long. 2 lig. — Corps d’un noir 
brillant; corselet ayant sur le dos plusieurs 
lignes imprimées; écusson rugueux, avec 
deux cavités à sa partie antérieure, et bordé 
à son extrémité ; ailes blanches ; pattes noi- 
res, avec l’extrémité des cuisses, des jam- 
bes et des tarses d’un brun-roux ; abdomen 
noir, lisse, strié seulement à la base. — 
Cette espèce se trouve assez fréquemment 
en France. 

| 2. FIGITES ABBREVIATOR. 
Ophion Abbreviator, Panz.,Faun, Germ. 

249 
ANACHARIS, Dam, WEsTw. 

Ce genre est très-voisin du précédent; 
mais il en diffère par les antennes qui sont 
amincies à l'extrémité, par la seconde cel- 
lule des ailes qui est oblitérée, par l’écus- 
son ayant deux légères excavations, et par 
l'abdomen, dont le pédicule est plus long. 

Nous croyons que l’on pourroit yrappor- 
ter le genre KXloditoma de M. Westwood, 
dont les antennes seulement sont un peu 
plus épaisses à l'extrémité. 

Le type du genre Anacharis est V 

ANACHARIS EUCHARIOIDES. 

Daim., Analecta Entomologica, p. 95, 
n. 6. — Long. 1 lig. :. — Antennes com- 
posées de quatorze articles, brunes en des- 
sus, testacées en dessous, avec des petits 
poils blanchâtres très-fins; tête d’un noir 
bronzé, très-finement ponctuée ; mandi- 
bules jaunes, tridentées ; corselet convexe, 
noir, très-lisse, strié sur les côtés; écusson 
de la même couleur, très-lisse ; ailes dia- 
phanes, trés finement ciliées; pattes d’un 
jaune testacé pâle, avec les hanches noires ; 
abdomen d’un noir brillant, ovale, à peine 
comprimé, — Europe. 

CYNIPS, Linn., Faz., LaïT.; 
Diplolepis, GEorr. 

Antennes presque fililormes, à peine plas 
épaisses vers l'extrémité, composées de 
quinze articles dans les mâles, et seulement 
de quatorze dans les femelles. — Mandi- 
bules larges, tridentées au côté interne. — 
Palpes maxillaires de quatre articles, dont 
le dernier plus épais que les autres. — Cor- 
selet bossu trés-élevé. — Ecusson grand, 
arrondi postérieurement, — Ailes offrant 
une cellule radiale allongée, presque trian- 
gulaire, et trois cellules cubitales : la pre- 
miére petite, la seconde encore plus petite, 
la troisième fort grande , atteignant l’extré- 
mité de l’aile. — Abdomen court, compri- 
mé latéralement en dessous, et tronqué obli- 
quement à son extrémité. 

Ce genre, par les cellules des ailes et la 
forme de l'abdomen, ne peut se confondre 
avec aucun autre : on n’en connoît encore 
qu’an petit nombre d'espèces indigènes et 
de trés-petite taille. 

Les genres OEgilips, Allotria et Melanips 
ont encore été caractérisés d’une manière 
siimparfaite, et établis sur un si petit nombre 
d’espèces, que la valeur de leurs caractères 


250 

génériques ne nous paroit pas encore assez 
appréciable. 

A. CYNIPS QUERCUS BACCARUM. 

Lixn., Syst. Nat.,t. 11, p. 917, n. 4; 
ejusd,, Faun. Suec., n. 4522. — Réaum., 
Ins., t. 111, p. 492, tab. 42, fig. 8. — 
Gzorr., Hist. des Ins., t. 11, p. 300, n.9. 
— Fas., Syst, Piez., p. 444, n.3.— Jur., 
Hyménopt., p. 286.— Long. 3 lig.— Corps 
brun ; antennes noires ; tête et corselet cou- 
verts d’un duvet grisâtre; ailes extrême- 
ment diaphanes, avec leurs nervures bru- 
nes; pattes roussâtres, couvertes de poils 
assez longs; abdomen brun, couvert d’une 
pubescence grisâtre. — Cette espèce se 
trouve dans une grande partie de l'Europe; 
elle forme, par sa piqûre, des nodosités ar- 
rondies et pellucides placées à la partie in- 
férieure des feuilles de chêne. 

2, CYNIPS QUERCUS FOLII. 

Linn., Syst. Nat., t. 11, p. 918,n.5; 
ejusd., Faun. Suec., n. 4524. — Réaum., 
Ins.,t. III, tab. 39, fig. 44 à 47.— RoeseL.,* 
Ins., t TI, tab, 52 et 58. — Far., Syst. 
Piez., p.444, n. 4.— Panz., Faun. Germ., 
fasc. 88, n. 41. — Diplolepis, Grorr., 
Hist. des Ins., t. 11, p, 309, n. 4.— Lon- 
gueur 4 lig. ?. — Corps noir ; antennes bru- 
pâtres ; corselet fortement ponctué; ailes 
complétement diaphanes, avec leurs ner- 
vures d’un jaune pâle; pattes d’uu testacé 
ferrugineux, avec la partie supérieure des 
hanches et des cuisses noire ; abdomen d’un 
brun brillant. 

Cette espèce vit également sur les feuilles 
de chêne, — Europe. 

3. CYNIPS MACULATUS. 
BLaxca.— Long. 2 lig. :. — Corps brun ; 
antennes un peu plus colorées; corselet 
très-gibbeux, couvertd’une pubescence gri- 
sâtre ; ailes diaphanes, avec leurs nervures 
brunes , et une assez grande tache de cette 
derniére couleur vers leur milieu, un peu 
plus près du bord extérieur; pattes ferru- 
gineuses ; abdomen de la même couleur et 
très-brillant, — Cette espèce a été rappor- 

tée de la Caroline, par M. Bosc. 

h. CYNIPS GALLÆ TINCTORIE, 
Ouiv., Voyag. en Turq. — Lar., Règne 
Animal ,t, IV, p. 293. — Long. 3 lig. — 
Corps d’un fauve pâle, couvert d’un duvet 
soyeux et blanchâtre : antennes fauves, plus 

CYNIPS. 

colorées vers l’extrémité ; ailes diaphanes, 
avec leurs nervures d’un jaune pâle ; pattes 
ferrugineuses ; abdomen de la même cou- 
leur, avec une tache noire dans son milieu, 
— Cette espèce se trouve en Orient; elle 
vit dans la galle ronde, extrêmement dure, 
hérissée de tubercules, qui vient sur une 
espèce de chène du Levant, et dont on fait 
usage dans le commerce. 

5. CYNIPS QUERCUS PEDUNCULI, 

Linn., Syst. Nat.,t. I, p. 918, n. 87; 
Faun. Suec., n. 1524. — Réaum., Ins., 
t. III, tab, 40, fig. À à 6.— Grorr., Hist. 
des Ins., t. 11, p. 302, n. 16. — Fas., 
Syst. Piez,, p. 445, n. 7. — Lar., Règne 
Animal, t. V, p. 294. — Long. 2 lig. — 
Corps grisâtre ; tête, antennes et corselet 
de cette couleur; ailes diaphanes, ayant cha- 
cune une petite croix linéaire; pattes grises, 
ainsi que l’abdomen. — Cetie espèce se 
trouve dans la plus grande partie de l’Eu- 
rope ; elle pique les chatons des fleurs mâles 
du chêne, et y produit des galles rondes, ce 
qui les fait ressembler à de pelites grappes 
de groseilles. és 

6. CYNIPS ROSE. ” 

Linn., Syst. Nat.,t. 11, p. 917, n.4; 
ejusd., Faun. Suec., n. 1578. — Réaum., 
Ins.,t. LIT, tab. 46, fig. 5 à 8, tab. 197, 
fig. 4 à 4.— Diplolepis Bediguaris, GEoOrr., 
Hist. des Ins., t. 11, p. 31, n. 2.— Cynips 
Rosæ, Fas., Syst. Piez., p. 143, n. 4. — 
Larr., Règne Animal, p. 294. — Corps 
noir; tête, antennes et corselet de cette 
couleur ; ailes diaphanes, légérement en- 
fumées vers leur bord extérieur; pattes fer- 
rugineuses ; abdomen de la même couleur, 
avec son extrémilé noirâtre, — C’est cetie 
espèce que l’on rencontre fréquemment sur 
les rosiers , et qui y produit ces sortes 
d’excroissances chevelues que Ton nom- 
ment bédéguar. 

7. CYNIPS NITIDULA. 

Darw., Analect. Entonm., p. 97, n. 7. — 
OEgilips Nitidula, Wesrw., Syn, of Brit. 
Ins., p. 56, — Loug. 4 lig. — Corps court, 
d’un noir brillant ; antennes d’un brun tes- 
tacé, plus päle en dessous; tête lisse ; ailes 
hyalines, avec leurs nervures jaunes; pattes 
entièrement jaunes ; abdomen presque glo- 
buleux, arrondi à l'extrémité, d'un noir bril- 
lant. — Europe. . 

“ 


CHALCIDIEXS. 

CINQUIÈME FAMILLE. 

Caractères. Antennes n'ayant jamais plus 
de douze à treize articles, ordinairement 
coudées, et formant aprés le coude une 
massue allongée en forme de fuseau. — 
Palpes fort courts, ordinairement de quatre 
articles, dont le dernier plus grand que les 
autres. — Ailes dépourvues de cellule ra- 
diale, n’ayant qu’une seule cellule cubitale 
incomplète. 

Cette famille se compose d’un très-grand 
nombre d’insectes, pour la plupart de fort 

etite taille, ayant en général des couleurs 
Ellantes. variées et métalliques : tous pon- 
dent leurs œufs dans le corps de différentes 
chenilles et de différentes larves; et, chose 
remarquable, toutes les espèces de Chalci- 
diens , el en général tous les Hyménopté- 
res qui vivent aux dépens des larves, s’at- 
taquent toujours à la même espèce, De ces 
œufs, il sort de petites larves qui vivent aux 
dépens de la larve au-dedans de laquelle 
elles ont été pondues, etse métamorphosent 
dans son intérieur, ou auprés d’elle, en se 
servant même quelquefois de sa peau, lors- 
qu’elle est entièrement dévorée, pour leur 
servir d’abri. Les larves de Chalcidiens sont 
privées de pattes, et, en effet, elles n’en 
avoient pas besoin puisqu’elles passent cette 
période de leurexistence dans le corps d’au- 
tres insectes. Leur consistance est assez 
molle ; leuxforme est ovalaire, légèrement 
atténuée en arrière ; les nymphes retracent 
déjà toutes les parties de l’insecte parfait : 
on peut lesdistinguer tontes ; maiselles sont 
comme emmaillottées, ainsi que cela a lieu 
pour la plupart des nymphes. 

Il y à quelques années, le nombre des 
genres de cette famille n’élait pas encore 
bien considérable ; mais plusieurs travaux 
récents l’ont augmenté considérablement;; 
ce sont la plupart des travaux sur les insec- 
tes d'Angleterre. M. Westwood a publie 
un grand nombre de mémoires sur cette fa. 
mille, insérés dans divers recueils et dans 
son Synopsis of the Genera of British In- 
sects, ouvrage publié récemment. 11 énu- 
mère une très-grande quantité de genres qui 
ne sont pas tous pourvus de caractères bien 
importans. [1 est un ouvrage sur le même 
sujet qu’il est indispensable de citer : c’est 
la Monographia C'halcidum et Chalciditum 

"251 

— CHALCIDIENS. 

de M.Walker, qui a décrittouteslesespèces 
connues de la Grande-Bretagne se rappor- 
tant à plusieurs genres de cette famille. 1len 
est quelques-uns qu’il nous paroît avoir trés- 
bien limités; mais on peut lui reprocher de 
n’ayoir jamais établi de comparaison entre 
les genres qu’il créoit, et ceux adoptés de- 
puis long-temps, de manière que l’on a sou- 
vent de la peine à retrouver les caractères 
essentiels qui l’ont porté à l’établissement 
du genre. M. Halyday, dans l’Entomologi- 
cal Magaz., a aussi publié un mémoire sur 
les Chalcis, dans lequel il établit de nou- 
veaux genres, qui sont adoptés par M.West- 
wood dans l’ouvrage précité. 

Parmi les auteurs qui ont beaucoup 
contribué à faire connoître les Chalcidiens, 
nous devons citer M. Nées von Esenbeck, 
dont les travaux sur les Hyménopières sont 
des plus importans. 

Dans ce nombre si considérable des gen- 
res établis par les auteurs anglais, basés 
pour la plupart sur des caractères de peu de 
valeur,qui semblent quelquefois appartenir 
plutôt à des espèces qu’à des genres, il en 
est que nous ne regarderons que comme de 
simples divisions pouvant servir à recon- 
naître plus facilement les espèces, mais 
auxquelles on n'aurait pas dû donner de 
noms qui ne peuvent qu’amener de la con- 
fusion dans la mémoire quand ils ne sont 
pas appliqués à des genres qui présentent 
des caractères importans que l’on ne re- 
trouve pas dans les autres. 

Mais, en général, les Entumologisies an- 
glais semblent penser qu’ils ont fait faire de 
grands progrès à la science quand ils ont di- 
visé un genre en beaucoup d’autres, qu’ils 
caractérisent en quelques mots, en prenant 
ces caractères sur les moindres modifica- 
tions que l’on observe d’une espèce à une 
autre, C’est ainsi que dans la famille des 
Phryganiens, que l’on ne peut réellement 
subdiviser qu’en quelques genres, ils en ont 
créé une quarantaine, dont les caractères, 
en général, sont presque nuls (4). 

(1) La plupart de ces genres ayant été publiée 
après l'impression de notre famille des Phryga- 
niens, nous n'avons pu les rapporter à ceux que 
nous adoptons, 


252 

LEUCOSPIS, Fan., Ozrv., Ross, Panz., 
Jurine, Larr., WaLck., ILLIG., SPIN., 
KLuc.; 

Cynips, DeLATOURELTE, Vespa, SULZE, 

Cunisr, 

Antennes composées de douze ou treize 
articles. — Mandibules bidentées. — La- 
bre long et échancré. — Palpes maxillaires 
ayant leurs deuxième et troisième articles 
beaucoup plus longs que lesautres.—Corse- 
let très-convexe.— Ailes doublées dans Je 
sens de leur longueur ; lessupérieures seules 
présentant une cellule radiale.— Pattes pos- 
térieures offrant des cuisses extrêmement 
renflées et épineuses, et des jambes avan- 
cées en pointe à l’extrémité, munies d’une 
forte pointe et canaliculées en dessous, — 
Abdomen paroiïssant appliqué contre le tho- 
rax, presque sessile, arrondi ou obtus à 
l'extrémité ou comprimé latéralement. — 
Tarière des femelles en forme de soie in- 
sérée entre deux muscles cornés très-soli- 
des, et recourbée sur l’abdomen. 

Ce genre, que l’on ne peut confondre avec 
aucun autre par la présence de la tarière 
recourbée sur }’abdomen, le labre échancré 
et la présence d’une cellule radiale aux 
ailes supérieures, ne renferme qu’un petit 
nombre d’espècesque l’onrencontre dansles 
parties méridionales de l’Europe, en Afri- 
que et en Asie; elles sont toutes ornéesde la. 
ches jaunes ou rouges sur un fond noir. Se- 
lon différens auteurs , les Leucospis dépo- 
sent leurs œufs dans les nids d’abeille. 

A. LEUCOSPIS GIGAS. 

Fas., Syst. Piez.. p. 468, n. 1. — 
Coouss., Illust. Icon., déc. 1, tab. 6, fig. 4. 
— Fuesiy, Archiv. Ins., tab. 18, fig. 1.— 
Panz., Faun. Germ., fase. 84, n. 17 et 48. 
— Rossr, Faun. Etrusc., t. 11, p. 80, 
n. 856.— Leucospis Gallica, V 111., Ent., 
p. 261, n. 2, tab. 8, fig. 18.— Long.6 lig. 
— Corps noir ; tête et antennes de lamême 
couleur : ces dernières ayant leurs premiers 
articles roussätres, la tête avec un point 
jaune à la base de chaque anteune ; corselet 
ayant à sa partie antérieure deux bandes 
transversales parallèles, une petite ligne à 
Ja base de chaque aile, deux petites vers le 
milieu, d’un jaune pâle ; écusson ayant une 
ligne en croissant de cetle dernière cou- 
leur; mésothorax ayant aussi une tache 
jaune au-dessous de chaque aile ; ailes dia- 
phanes, brunâtres; paltes jaunes; les pos- 
térieures avec les hanches noires, ornées 

LEUCOSPIS. : 

d’une tache jaune ; les cuisses trés-renflées, 
fortement dentelées en dessous, jaunes avec 
une grande tache noire touchant au bord 
inférieur ; 2bdomen noir, ayant trois bandes 
transversales interrompues, et son extré- 
mité jaune, — Cette belle espèce se trouve 
dans le midi de Ja France, et dans la plus 
grande partie de l’Europe méridionale. 

2. LEUCOSPIS MINIATA. 

KLuc, Symb. Phys., déc. 4,pl. , 
fig. 4. — Long. 5 lig. +. — Corps noir, 
fortement ponctué , recouvert d’une pubes- 
cence grisàtre ; tête roussâtre à sa partie an- 
térieure; anlennes rousses, leurs articles 
noirs à l'extrémité, et les deux premiers 
entiérement ; corselet ou prothorax de cou- 
leur minium, avec les côtés, une bande 
transversale au milieu, et un point de cha- 
que côté noirs; mésothorax ayant une 
grande tache au milieu et les côtés d’un roux 
minium ; écusson bordé de cette dernière 
couleur ; métathorax avec une tache trans- 
versale, un point et une ligne de chaque 
côté de couleur roussâtre ; ailes hyalines, 
brunäâtres; pattes rousses, avec les han- 
ches noires : les postérieures munies de 
sept dentelures et ornées d’une. tache ar- 
rondie noire, placée dans leur milieu ; les 
dentelures de cette dernière couleur; ab- 
domen noir, avec trois bandes interrom- 
pues , et son extrémité roussâtre. — Cette 
espèce a été trouvée dans les environs 
d'Alexandrie ( Egypte). Elle ressemble 
beaucoup à la précédente; mais la couleur 
des taches l’en distingue facilement, ainsi 
que Ja position de quelques-unes. 

Collection du Muséum d'Histoire Natu- 
relle. 

3. LEUCOSPIS DORSIGERA. 

Fas., Syst. Piez., p.168, n. 2.— Vizr., 
Ent., t. 111, p. 260 ,n. 4. tab. 8, fig. 47. 
— Panz., Faun. Germ., fasc. 58 , n. 45.— 
Rossr, Faun. Etrusc.,t. 11, p. 80 , n. 856. 
B. — Sphex Dorsigera, Suiz., Hist. des 
Ins., tab. 27, fig. 41. — Long. 4à5 lig, — 
Corps noir; antennes de cette dernière cou- 
leur, avec leur premier article fauve ; tête 
sans tache ; corselel ayant son bord antérieur 
jaune, ainsi qu’une autre ligne parallèle 
rejoignant les angles; écusson ayant une 
ligne de la même couleur, droite ; mésotho- 
rax avec une tache latérale jaune ; ailes bru- 
pâtres, mais transparentes ; pattes jaunes, 
les antérieures et les intermédiaires ayant 
la base des cuisses noire; les postérieures 
jaunes , avec une grande tache noire ; abdo- 


CHALCIS. 

men ayant trois bandes transversales , dont 
l'intermédiaire extrêmement étroite et quel- 
quefois oblitérée, et son extrémité jaune. 
— Gette espèce ne peut être confondue avec 
les précédentes, parce que la tête et la par- 
tie postérieure du corselet manquent de ta- 
ches, et que les autres n’ont pas entièrement 
la même disposition. 

Elle se trouve dans presque toute l’Eu- 
rope méridionale ; elle n’est pas rare dans 
le midi de la France. 

M. Klug décrit encore quelques espèces 
d'Egypte appartenant à ce genre. Dans les 
Symbolæ Physicæ, décade quatrième, et 
dans sa Monographie insérée dans les M£- 
moires des Curieux de La Nature, de Berlin, 
ainsi que M, Spinola, Annales de la Société 
Entomologique de France , 1838, p. 441, 
qui à fait connoître plusieurs espèces nou- 
velles, d’après une note sur les insectes re- 
cueillis par M. Fiseher, qui lüi a été com- 
muniquée par M. le docteur Walt. 

M. Nées von Esenbeck, dans le deuxième 
volume de son ouvrage intitulé : Hymenop- 
terorum Ichneumonibus Affinia, eu décrit 
aussi plusieurs espèces nouvelles. 

DIRHINUS, Darm., Larr. 

Ce genre se distingue surtout des Chalcis 
par les mandibules, qui sont extrêmement 
prolongées en avant , ainsi que par la tête, 
qui est profondément bifide. 

On n’en connoil encore qu’use seule es- 
pèce. 

DIRHINUS EXCAVATUS. ñ 
Dazm., Act. Holm., 1818, p. 76, tab. 2, 
fig.C, 1, 4, 6; ejusd., Analecta Entomolog., 
p. 29, tab.2, fig. C,1, 4, 6.— KLiuc, Sym- 
bolæ Physicæ, déc. 4, tab. 37, fig. 14. — 
Long. 2 lig. — Corps noir; antennes d’un 
roux teslacé; tête et corselet ponctués, d’un 
noir obscur bronzé ; ailes hyalines, avec 
lear côté d’un brun clair ; pattes antérieures 
jaunâtres, avec les hanches noires; les pos- 
térieures noires , avec les tarses testacés ; 
abdomen noir, lisse , brillant, ayant son 
premier segment fortement strié à sa base. 
— Cette espèce se trouve en Egypte : elle 
paroît dans le mois de juin, selon M. Klug. 

PALMON, Dazm., Lara. 

Ce genre se distingue particuliérement 
des autres de cette famille, par les antennes 
qui se terminent brusquement en une forte 
inassue ovalaire composée de trois articles, 

253 
et par la tariére qui est saillante et aussi 
longue que le corps. 

Les espèces de ce genre n’ont encore été 
observées que dans la gomme copal. M. Dal- 
man en a donné des descriptions dans un 
ouvrage spécial sur les insectes du Copal. 

CHALCIS, Fas., Orrv., Panz.; 
Sphex, Lin., Suzz., Vice. ; 
Vespa, Lin., Georr. 

Corps épais. — Tête fort large. — An- 
tennes insérées à la partie inférieure du 
front, plus ou moins renflées à son extré- 
mité , composées de treize articles, — Man- 
dibules dentelées. — Labre entier, ou à 
peine échancré. — Prothorax plus large que 
long, ayant son bord postérieur arqué. — 
Ailes n’ayant pas de cellules radiales et cubi- 
tales, mais une seule nervure médiane se bi- 
furquant. — Pattes antérieures de moyenne 
longueur, les postérieures beaucoup plus 
développées; les hanches grandes, les cuis- 
sestrès-renflées, dentelées en dessus, mu- 
nies d’un sillon dans lequel s’applique la 
jambe, qui est arquée : tous les tarses com- 
posés de cinq articles, — Abdomen ova- 
laire terminé en pointe, attaché au thorax 
par un pédicule étroit, plus ou moins long. 
— Tariére de la femelle droite à peine 
saillante. 

Ge genre renferme un certain nombre 
d'espèces répandues dans toutes les parties 
du monde ; elles sont, en général, de taille 
au-dessous de la moyenne. 

Aux dépens de ce genre, quelques au- 
teurs en ont formé plusieurs autres que nous 
croyons ne devoir regarder que comme de 
simples divisions : ce sont les genres Bra- 
chymeria, Westw.,qui ne différent des Chal- 
cis propres que par la longueur du pédi- 
cule de l’abdomen, Il est impossible de re- 
garder ceci comme un caractère important, 
non plus que la longueur des antennes, parce 
que plusieurs espèces offrent des passages 
de l’un à l’autre de façon à ne plus savoir 
si on le placerait dans l’un de ces genres 
plutôt que dans l’autre. Quant à l’insertion 
des antennes, plus ou moins basse, ce qui 
distingue les genres Hockeria , Lap., 
Westw., et Haltichella , Spin., on pourroit 
croire que Ce caractère a une valeur beau- 
coup plus grande qu’il n’en a en effet ; mais 
les antennes se trouvent placées toujours 
au-dessous du front, et un peu plus prés de 
la bouche chez certaines espèces que chez 
d’autres, sans qu’il soit possible pour cela 


254 

d’assigner une limite à cette insertion pour 
chaque genre : ces deux genres ne différent 
entre eux que par l’extrémilé des jambes 
plus ou moins aiguë. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Chalcis proprement dits. 

Antennes insérées vers le milieu de la 
face. — Hanches postérieures longues. — 
Abdomen ayant un long pédicule. 

A. CHALCIS SISPES. 

Sphex Sispes, Lan., Syst. Nat.,t. 11, 
p. 943, n. 43. — Sphex Nigripes, Suuz, 
Hist. des Ins., tab. 27, fig. 4. — Chalcis 
Sispes, Fas., Syst. Piez., p. 159, n. 4. — 
Panz., Faun. Germ., fasc. 77, tab. 44. — 
Gzorr., Ilist. des Ins., t. 11, p. 380, n. 46. 
— Long. 4 lig.— Corps noir ; tête avec une 
tache jaune auprès de chaque œil ; corselet 
noir ponctué ; ailes hyalines, légèrement 
brunâtres ; pattes jaunes ; les antérieures.et 
les intermédiaires ayaut la base des cuisses 
noire; les cuisses postérieures, avec une 
grarde lache, noires à leur bord supérieur, 
et une petite à leur extrémité; les cuisses 
postérieures noires, et les tarses testacés ; 
abdomen noir, avec le pédicule jaune, — 
Cette espèce se trouve dans la plus grande 
partie de l’Europe méridionale ; elle est 
trés-rare aux environs de Paris. 

2. CHALCIS CLAVIPES, 

Fas., Syst. Piez,, p.159, n.2.— Rossi, 
Faun. Etrusc., t. Il, p. 58, n. 803. — 
Panwz., Faun. Germ., fase. 78, n. 14. — 
Tête, antennes et corselet entièrement 
noirs, sans taches; ailes diaphanes, avec 
leurs nervures très-pâles ; pattes noires: les 
antérieures et les intermédiaires ayant l’ex- 
trémité des cuisses, le dessous des jambes 
etlestarses, testacés ; les cuisses postérieures 
ferrugineuses, avec leur extrémité noire; 
abdomen d’un noir brillant. — Cette espèce 
se trouve dans la plus grande partie de 
l'Europe. 

3. CHALCIS TESTACEA. 

Braxcu.— Long. 4 lig.— Corps testacé ; 
tête noirâtre en dessus; antennes de cette 
couleur, avec leur premier article jaunâtre ; 
corselet testacé , ponctué , ayant une tache 
noire touchant son bord postérieur ; écusson 
ayant une tache noire dans son milieu, et 
deux dentelures bordées de noir à son extré- 
mité ; ailes hyalines , brunâtres au bord su- 
périeur et à l’extrémité; pattes jaunâtres ; 
les oostérieures ayant leurs hanches fort 

La 

CHALCIS. 

longues; les cuisses trés-renflées, les jam- 

bes noires, et les tarses testacés; abdomen 

de cette dernière nuance , avec une large 

ligne longitudinale noire dans son milieu. 

— Cette espèce provient de Cayenne. 
Collection du Muséum, 

L. CHALCIS PYGMÆA. 

Fas,, Syst. Piez., p. 462, n, 42, — 
Long. 3 lig. — Corps d’un jaune testacé ; 
tête de cette couleur ; antennes noires, avec 
leur premier article ferrugineux; corselet 
ayant trois ligaes noires Jongitudinales; 
écusson ayant une petite ligne de cette cou- 
leur dans son milieu; mélathorax noir en 
dessus ; ailes entièrement hyalines ; pattes 
jaunûtres : les antérieures et les intermé- 
diaires sans taches; les postérieures ayant 
une tache noire à l’extrémité des jambes, 
une ligne de la mème couleur dans leur 
milieu, avec.leur extrémité, la base et 
l'extrémité des jambes, noires: abdomen tes- 
tacé, avec le pédicule et le bord inférieur 
des segmens postérieurs, noirs.— De la Ca: 
roline. 

Collection du Muséum. 

5. CHALCIS PENSILIS. 

Kcuc, Symb. Physicæ, déc. 4, pl. 37, 
fig. 6. — Long. 2 lig. — Corps d’un brun 
roussâtre ; tête ponctuée , sans Laches ; an- 
tennes de la même couleur, mais plus ob- 
scures à lenr extrémité ; corselet ponctué ; 
métathorax noirâtre ; ailes hyalines ; pattes 
rousses, saus taches ; les hanches postérieu- 
res longues, les cuisses très renflées , trés- 
dentelées en dessous ; abdomen de la même 
couleur, plus brunâtre en dessus. — Celte 
espèce a été trouvée à Ambukohl, 

DEUXIÈME DIVISION. 

Brachymeria , Westrw.; 
Chalois Auctorum. 
Antennes insérées vers le milieu de Ja 

face. — Hanches postérieures moins lon- 

gues que dans la division précédente. — 

Abdomen ayant un pédicule beaucoup plus 

court. : "+ 

6. CHALCIS FLAVIPES. 

Panz., Faun. Germ., fase. 78, n. 16.— 
Fasr., Syst. Rhyng., p. 167, n, 32, — 
Long. 3 lig.— Corps épais, noir; antennes 
noires ; tête et corselet de la même couleur, 
sans taches, trés-fortement ponctué ; ailes 
hyalines, ayant à leur insertion un point 
jaune ; les pattes de cette dernière nuance, 


* 

CHALCIS. 

les antérieures et les intermédiaires ayant 
la base des cuisses noire ; les postérieures 
noires, avec leur extrémité jaune, ainsi que 
les jambes et les tarses ; abdomen d’un noir 
brillant, — France, environs de Paris, 

7. CHALCIS MINUTA. 

Vespa Minuta, Lan., Syst. Nat., t. 11, 
p. 952, n. 28. — Grorr., Hist. des Ins., 
t 11, p. 380, n. 45. — Far. Syst. Piez., 
p. 165, n. 23, — Panz., Faun. Germ., 
fasc. 32, n. 6. — Rossi, Faun. Etrusc., 
t, 11, p. 58, n. 804. — Long. 2 lig. — 
Tête et corselet noirs et très- fortement 
ponclués ; antennes noires ; ailes hyalines, 
avec un point jaune à leur insertion; pattes 
antérieures et intermédiaires noires, avec 
l’extrémité des cuisses, la base des jambes, 
leur extrémité et les tarses jaunâtres ; les 
postérieures ayant l’extrémité des cuisses 
jaunes, ainsi que l’extrémité des jambes et 
une bande un peu au-dessous de leur inser- 
tion ; abdomen d’un noir brillant, — Cette 
espèce est répandue dans toute l’Europe; 
on la trouve très communément sur les om- 
bellifères. 

Elle ressemble beaucoup à l'espèce pré- 
cédente; outre sa {aille plus petite, elle 
s’en distingue facilement par les différentes 
nuances des pattes. 

8. CHALCIS DARGELASII. 

Larr., Hist, Nat, des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 221, n. 6 ; ejusd., Gen. Crust. 
et Ins., t. IV, p. 24.—Spin., Ins. Ligurie, 
fasc. 4, p. 63. — Chalcis Clavipes, Rossr, 
Faun. Etrusc. et IL, t. IT, p. 86, n. 805. 
— Halticella Dargelas, Srin., Class. 
Dipt. Ann. du Muséum, t. VII, p. 148, 
— Chalcis Dargelasii, Nées »’Esen., Hym, 
Ich. Aff, t. 11, p. 34, n. 40. — Long. 
2 lig. + — Corps noir, légèrement pubes- 
cent; tête et corselet très-fortement ponc- 
tués ; antennes entièrement noires; écusson 
légèrement échancré ; ailes hyalines, avec 
leur côté testacé; paties antérieures et in- 
termédiaires noires, avec l'extrémité des 
cuisses, la base, et l'extrémité des jambes 
et destarses roussâtres ; cuisses postérieures 
rousses, avec leur bord inférieur muni d’une 
double dent ; les jambes noires, avec la base 
et l’extrémité rousses , ainsi que les tarses; 
abdomen d’un noir brillant. — Cette es- 
pèce se trouve dans Ja plus grande partie de 
l’Europe; elle se tient ordinairement dans 
les endroits sablonneux. 

9. CHALCIS ANNULATA. 
Fas., Syst. Piez., p 167,n. 30.— Lar., 

255 

Règne Animal, t. V, p. 296. — Long. 
2 lig. ?,— Corps noir ; antennes fort épais- 
ses; têle, corselet et écusson trés-fortement 
rugueux ; ailes diaphanes; pattes antérieu- 
res et intermédiaires blanchâtres, avec une 
tache noire dans le milieu des cuisses, et 
uve autre dans le milieu des jambes; les 
cuisses postérieures ovalaires, très-dentelées 
en dessous, ayant contre le bord supérieur, 
vers l’extrémité, une ligne blanchâtre; les 
jambes annelées de noir et de blanc; abdo- 
men entièrement noir. — Cette espèce se 
trouve à Cayenne; il paroît qu’elle vit ou 
qu’au moins elle dépose ses œufs dans les 
nids des Guêpes Cartonnières. Réaumur, 
d’après ce renseignement, a regardé cette: 
Chalcis comme étant la femelle de la Gué- 
pe. { Ins., t. VI, XX, 2; et XXI, 5,4.) 

10. CHALCIS BREVICORNIS. 

Kiuc, Symb. Physicæ, déc. 4 m5, 
tab. 37, fig. 10. — Long. 2 lig. :. — Corps 
noir, couvert d’une très-légère pubescencé 
blanchâtre ; tête, corselet trés-chagrinés ; 
antennes noires, avec leur premier article 
jaune ; écusson échancré à son extrémité; 
ailes diapbanes, avec leur côté brunâtre, 
leur point d'insertion jaune; pattes jaunes, 
avec les hanches noires ; les cuisses, à l’ex- 
ception de leur extrémité, les jambes au 
milieu, et les tarses roussâtres ; les cuisses 
postérieures noires dans leur moitié anté- 
rieure ; abdomen d’un noir trés-brillant.— 
Gette espèce se trouve en Egypte. 
Collection du Muséum. 

TROISIÈME DIVISION. 
Hockeria , WESTw. 

Antennes insérées un peu au-dessous du 
milieu de la face. — Pédicule abdominal 
court. — Jambes postérieures ne se termi- 
nant pas par une pointe aiguë. 

A1. CHALCIS ARMATA. 

Cynips Armata , Panz., Faun. Germ., 
fasc. n.9,—Spin., Îns, Lig., fasc. 3,p. 163, 
n. 5. — Chalcis Bispinosa, Farr., Syst. 
Piez., p.166, n.22.— Nalt Chella Armata, 
Spin., Class. Dipt. In. du Mus.,t, VII, 
p. 148.— Chalcis Armata, Nées n’Esens., 
Hyménopt. Ichn. Aff., t. II, p. 32, n. 11. 
— Long. 2lig. =. — Corps entièrement d’un 
noir brillant; tête ponctuée, sans taches ; 
antennes noires, avec leurs premiers arti- 
clesroussätres ; corselet rugueux ; écusson, 
ailes diaphanes ; ayant deux bandes trans- 
versales brunâtres à peine marquées; pattes 


250 

antérieures et intermédiaires roussâtres ; les 
cuisses postérieures noires, avec les jambes 
rousses à la base et à l’extrémité ; les tarses 
de cette dernière couleur ; abdomen d’un 
noir brillant, — Cette espèce se trouve en 
France et en Allemagne vers l’automne. 

CONURA, SPin.; Chalcis, Guen. 

Ce genre ressemble excessivement aux 
Chalcis, et ne devroit peut-être pas s’en sé- 
parér; mais comme le seul caractère qui 
l'en distingue est facile à saisir, nous avons 
cru pouvoir l’adopter. L’abdomen a la for- 
me d’un cône très-allongé et dépasse l’ex- 
trémité des ailes ; ce prolongement est dû 
au grand développement des deux derniers 
segmens, qui sont trés-minces, et qui, en 
longueur, égalent le reste de l'abdomen. 
Tandis que chez les Chalcis, il est toujours 
trés-court, et presque globuleux ; les an- 
tennes sont situées comine chez les Chalcis 
de la première division, et leur forme est à 
peu près analogue. 

On ne connoît de ce genre que quelques 
espèces américaines. 

4. CONURA FLAVICANS. 

Spin, Mag. de Zool., t IX, pl. 18, n. 4, 
fév. 1837.— Long. 5 lig., ® .— Gorps jau- 
pâtre ; antennes noires , avec la partie infé- 
rieure du premier article jaune ; tête jaune 
trés-ponctuée, ailes rougeâtres ; corselet 
jaune ponctué, ayant une tache près de sou 
bord antérieur, trois lignes à sa partie pos- 
térieure, et une tache sur l’écusson, noi- 
râtres; ailes hyalines, avec leurs nervures 
d’un brun noirâtre; pattes antérieures et 
intermédiaires jaunes ; les postérieures de 
la même couleur, avec une tache noire sur 
les hanches, le bord inférieur des cuisses 
de cette dernière couleur ; abdomen jaune, 
le premier segment ayant près du bord pos- 
térieur une bande d’un rouge ferrugineux, 
les cinq segmens suivans ferrugineux, avec 
leur bord antérieur noir. — Du Brésil. 

2. CONURA CONIGASTRA. 

Chalcis Conigastra, Pert., Del, An. art., 
p.134, tab. 26, fig. 16. —Long. 5 lig.—Corps 
noir ; antennes de cette couleur, avec leurs 
dernierssegmens ferrugineux ; tête, corselet 
et écusson très-ponctués; ailes hyalines, 
brunâtres à leur base; pattes noires, les 
jambesantérieureset les larses ferrugineux ; 
abdomen ayant sa moitié antérieure d’un 
noir brillant, le reste d’un fauve roussâtre 
et velu.— Cette espèce provient de Cayen- 
ne ; elle ne peut être confondue avec au- 
cune de celles connues. 

” 

EUCHARIS. 

L’individu femelle, que nous décrivons, 
présente à la partie inférieurede l'abdomen, 
sous les premiers segmens, un appendice 
comme vésiculeux de forme triangulaire. Ne 
connoissant qu’un sel individu, il est difi- 
cile d’avoir une opinion arrêtée sur cette 
anomalie. 

3. CONURA CAUDATUS. 

Chalcis Caudatus , Guér., Icon. du Rég. 
Anim. de Cuvier, Insectes, pl. 67, fig. 6. 
— Long. 5 lig.-- Corps extrêmement noir ; 
tête et corselet rugueux ; pattes noires, avec 
leurs tarses ferrugineux ; ailes hyalines, lé- 
gérement jaunâtres ; abdomen entièrement 
noir, terminé en pointe longue et étroite. 
— De l'Amérique méridionale. 

CHIROCERA, Lar.; 
Chalcis; ejusd., Ozrv. 

Antennes insérées au-dessous du front, 
composées de dix articles ayant sept ra- 
meaux.— Mandibules tridentées.— Labre 
sans échancrure. — Palpes ayant leur der- 
nier article plus court que le précédent. — 
Prothorax moins long que large. — Aïles 
n'ayant pas de cellule radiale, ayant seu- 
lement dans leur milieu une nervure se bi- 
farquant. — Cuisses postérieures renflées ; 
jambes terminées par deux épines et deux 
fortes pointes. — Abdomen ovalaire, pédi- 
culé, terminé en pointe à son extrémité. — 
Torière des femelles droite. 

Ce genre diffère surtout des Chalcis, par 
l'insertion des antennes et leurs rameaux. 

On ne connoît de ce genre qu’une seule 
espèce ; c’est le 

CHIROCERA PECTINICORNIS. 

LarT., Gen. Crust. et Ins., t. IV, p. 26. 
— Lon, 2lig. — Corps d’un noir obscur, 
ponctué ; antennes noires, les rameaux de 
chaque article allongés et comprimés; les 
deux premiers et le dernier seuls en sont 
dépourvus; ailes hyalines; pattes noires, 
avec les cuisses postérieures rouges ; abdo- 
men d’un noir brillant. — Gette espèce se 
trouve dans le midi de la France, où elle 
paroit rare. » 

EUCHARIS, Lar., Far, Panz., SPin.; 
Chalcis, Jur.; 
Cynips, Ouiv.; Ichneumon, Rossr; 
Stilbula, Sprx, 

Corps ordinairement plusélancé que dans 
les Chalcis. — Antennes monoliformes in- 


THORACANT À, 

sérées dans le milieu du front, n’offrant pas 
de coudes, composées de douze articles. — 
Mandibules étroites, terminées en pointe 
aiguë.— Palpes trés-courts, les maxillaires 
de quatre articles et les labiaux de trois.— 
Corselet court et très-convexe. — Pattes 
grêles , avec les cuisses à peine plus épais- 
ses, n’offrant pas de renflement ni d’épines 
comme dans les genres précédens. — Ab- 
domen comprimé, relevé, offrant un pédi- 
cule fort long. — Tarière de la femelle ne 
dépassant pas l’extrémilé abdominale. 

Ce genre se reconnoît facilement à ses 
antennes, qui sont droites, tandis qu’elles 
sont coudées dans tous les autres genres de 
cette famille ; outre que la plupart de leurs 
caractères différent de ceux des genres 
voisins. 

On n’en connoît encore que deux espèces 
indigènes. 

A. EUCHARIS ADSCENDENS. 

Fas., Syst. Piez., p. 157, n. 1.— Lar., 
Gen, Crust. et Ins., t. IV. p. 20. — Spin., 
Ins. Lig., fasc. 4, p. 62; ejusd., Ann. 
du Mus.,t. VII, p.449, n. 12. — Cynips 
Adscendens , PANz., Faun. Germ., fasc. 88, 
p. 48. — Viic., Ent. Lin.,t. III, p. 77, 
n. 26, — Eucharis Adscendens, STEPH, 
Illust., pl. 44, fig. 4, Nées von Esexs., 
Hymenopt. Ichn. Aff.,t. IL, p. 266, n. 1. 
— Long. 2 lig. i.— Corps d’un vert bronzé, 
brillant et ponctué ; antennes noires; man- 
dibules brunes; corselet légèrement bleuà- 
tre dans son milieu; écusson obtus; ailes 
diaphanes, légèrement enfumées; pattes 
d’une jaune testacé pâle , avec la base des 
cuisses et les crochets des tarses brunâtres ; 
abdomen de la couleur générale du corps, 
et de forme arquée. — Cette espèce se 
trouve dans la plus grande partie de l’Eu- 
rope. 

2. EUCHARIS CYNIFORMIS. 

Lar., Gen. Crust. et Ins.,1. IV, p. 21. 
— Stilbula Cyniformis , Spix., Class. 
Diplol., in. Ann. du Mus.,t. VII, p.150, 
n. 47. — Ichneumon Cyniformis, Rossr, 
Faun."Etrusc., t. 1, p.125; n. 275;t. I], 
tab. 6, fig. 9, — Eucharis Cyniformis, NÉes 
von Esens., Hymenupt. Ichn. Aff., t. 11, 
p. 267, n. 2. — Long. 2 lig. — Têie et 
corselet d'unvert brillant : ce dernier ponc- 
tué et rugueux ; écusson élevé, terminé ea 
pointe bifide ; ailes hyalines et blanches; 
pattes jaunes, avec les hanches verdâtres; 
abdomen convexe, d’un noir brillant, — 
Cette espèce se trouve dans le midi de 
l’Europe. 

Insectes. LV, 

257 
THORACANTA, LarT., Guer., Perry. 

Corps excessivement épais et comme glo 
buleux. -— Tête fort large. — Antennes 
insérées vers le milieu de la face, compo- 
sées de onze articles cylindriques. — Man- 
dibules petites, étroites, dentelées au côté 
interne. — Corselet excessivement large et 
convexe. — Ecusson extrêmement déve- 
loppé, recouvrant entièrement les ailes et 
l’abdomen, comme chez les Scutellera de 
l’ordre des Hémiptères. — Pattes grêles, 
les cuisses postérieures aussi minces que les 
autres. — Abdomen attaché au thorax par 
un pédicule extrêmement court, 

Ce genre est le seul de tout l’ordre des 
Iyménoptères qui nous présente un écus- 
son développé de manière à recouvrir tout 
le corps. 

Il ne renferme que quelques espèces de 
l'Amérique méridionale. 

4. THORACANTA LATREILLEI. 

Guer., Icon, du Règ. Anim. de Cuvier, 
Ins., pl. 67, fig. 8. — Long. 2 lig. +. — 
Corps d’un noir d’ébène très-brillant ; an- 
tennes ferrugineuses; corselet trés-lisse, 
ainsi que l’écusson, qui est divisé postérieu- 
rement presque jusque vers le milieu de sa 
longueur.— Ailes hyalines, légérement iri- 
sées. — Pattes ferrugineuses; abdomen 
noir, excessivement épais, — Cetle espèce 
provient du Brésil. 

2, THORACANTA STRIATA. 

PerTy, Delectus Animal. Articul., p.134, 
pl. 28, fig. 45 et 16. — Long. 2 lig. 1. — 
Corps d’un bleu noirâtre ; tête courte, bril- 
lante, striée transversalement; antennes 
ayant leurs deux premiers articles jaunes, 
et les autres noirs; corselet avancé ante- 
rieurement, comprimé sur les eôtés, d’un 
bleu noirâtre brillant et strié longitudinale- 
ment ; écusson une fois plus long que l’ab- 
äomen, profondément sillonné à sa base, et 
lisse à sa partie postérieure, son extrémité 
terminée en pointe, et bifide comme daus 
l’espèce précédente ; ailes entièrement dia- 
phanes; pattes d’un bleu noirâtre brillant, 
avec les jambes et les tarses jaunâtres ; ab- 
domen lisse, brillant, canaliculé en des- 
sous. — Cette jolie espèce a été trouvée sur 
les rives du fleuve des Amazones. 

EURYTOMITES. 

Caractères. Antennes composées de onze 
à douze articles. — Prothorax en forme de 
carré, — Cuisses postérieures simples. 
Genres : Agaon, Eurytome.. 
47 


AGAON, Dazm., Lar. 

Corps grèle et allongé; tête très grande, 
eu forme de carré long, une fois plus lon- 
gue que large, ayant ses côtés parfaitement 
linéaires, sa partie inférieure recouverte par 
‘deux lamelles quadridentées au côté inter- 
‘ne ; antennes un peu plus longues que la 
tête et le corselet réunis, insérées au-dessus 
du milieu du front, ayant leur premier ar- 

ticle excessivement grand. en forme de pa- 

‘lette triangulaire, les suivans extrêmement 
petits et velus, les trois derniers fort grands, 
presque globuleux, couverts de poils for- 
mant une massue allongée. — Corselet pres- 
que aussi large que la tête, mais une fois 
plus court et muni latéralement de deux 
épines.— Ailes antérieures larges, les pos- 
térieures excessivement étroites et ciliées 
au bord postérieur. — Pattes très-grêles, 
muliques, avec les cuisses plus épaisses. — 
‘Abdomen trés-étroit, presque cônique, 
ayant en dessous une épire dépassant un 
peu son extrémilé.— Tarière de la femelle 
fort longue et formée de soie, plus longue 
Ique l’abdomen, 

Ce genre est l’un des plus extraordinaires 
que l’on connaisse : la forme de fa tête, la 
présence de ces deux palettes situées à la 
partie inférieure de la tête, la forme si sin- 
Igulière des antennes, le corselet muni d’é- 
pines latéralement à la manière de plusieurs 
Longicornes, l’éloignent de tous les genres 
connus; cependant l’ensemble général et 
diverses parties le rapprochent des Eury- 
toma. On n’en connoît encore qu’une seule 
espèce de fort petite dimension. 

AGAON PARADOXUM. 

Dacm., Analecta Entomologica , p. 30, 
tab. 2 à 5, fig. 4 à 6. — Long. 2 lig. — 
Corps entièrement d’un jaune testacé, sans 
taches; tête canaliculée, glabre et brillante ; 
yeux noirs; antennes de la couleur générale 
du corps, ayant leur premier article glabre 
et tous les autres trés-velus; corselet ayant 
sa première épine vers le milieu, et la se- 
conde prés de l'insertion des ailes; ailes en- 
tièrement diaphanes, ciliées à leur bord in- 
férieure ; pattes testacées, presque glabres 
et mutiques ; abdomen ayant son épine in- 
férieure noire , ainsi que la tarière.— Cette 
espèce provient de Sierra de los Leones 
(\frique occidentale). 

EURYTOMA. 

EURYTOMA, Icurc., Larn., Srin., 
Nées von Esews.; 

Cynips, Fas., Rossr; 
Eucharis, FaB., Panz.; 
Chrysis, Rossi; Diplolepis , Spin. ; 
Decatoma ; Dar, Spin; 
Chalcis, Paxz.; Pteromalus, Swep., DaLm., 
Systole et Isosoma , War. 

Corps assez allongé.— Antennes ae onze 
à douze articles, ayant leur premier article 
long. légèrement recourbé, les autres cy- 
lindriques, poilus, tronqués à la base et à 
l'extrémité; quelques-uns offrant lateraie- 
ment un petit bouquet de poils : les anten- 
nes des femelles plus courtes, ayant ordi- 
nairement un article de moins que celles 
des mâles, — Mandibules épaisses, triden- 
tées à l’extrémité.— Palpes maxillaires com- 
posés de quatre ou cinq articles, ceux de la 
base extrêmement petits. — Corselet plan, 
coupé carrément à son bord antérieur. — 
Ecusson court et arrondi.— Pattes sans ren- 
flement. — Abdomen pédiculé, assez long. 

Les Eurytomes sont tous de petite tail- 
le; ils vivent parasites de différentes lar- 
ves de petits Hyménoptéres. Les espé- 
ces que l’on connoît sont indigènes. 
MM. Walker (Ent. Mag.) et Westwood 
(Synop. of Gen. Brit. Ins.) les divisent en 
quatre genres, que nous ne pensons pas de- 
voir adopter comme genres : ce sont les 
Eurytoma proprement dits, dont le type 
est l'E. Abrotani; le genre Decatoma, 
dont le caractère essentiel serait d’avoir les 
antennes renflées à l’extrémité ; le genre 
Systole, Walk., a Pabdomen plus cylindri- 
que , et les antennes plus minces à l’extré- 
mité; le genre /sosoma, Walk., a, avec 
l’abdomen cylindrique, le corpsplus élancé, 
Ces caractères nous paroissent trop diffici- 
les à saisir, surtout qu’en général ils sont 
pris sur des formes trop peu arrêtées pour 
qu’on puisse les séparer nettement. 

Cependant, comme les coupes établies 
par M. Walker présentent réellement quel- 
ques différences de l’une à l’autre, nous 
les signalerons comme des divisions du 
genre Eurytoma, en donnant les caractères 
qui leur ont été appliqués par M. Walker. 

PREMIÈRE DIVISION. 

(Eurytoma Autorum.) 

Antennes des mäles sétacées, ornées de 
bouquets de poils; celles des femelles ren- 


EURYTOMA. 

flées à l'extrémité. — Thorax convexe. — 
Abdomen comprimé. 

3. EURYTOMA SERRATULE. 

d'- Cynips Serratulæ ,Vas., Syst. Piez., 
p.157, n. 3. — Eurytoma Serratulæ , LAT., 
Gen. Crusl.et Ins.,t. 4, p. 27. — Eury- 
toma Plumata, Srix., Class. Dipt., in Ann. 
du Mus., 1. VII, p. 151. — Rossr, l'aun. 
Etruse., 1. 11, p.127, n. 853. — ©. Eu- 
charis Compressa,Fa8., Syst. Piez., p.157, 
D. 3. — Chrysis Adonidum, Rossi, Faun. 
Etrusc., t. 11, p. 128, n. 854. — Diplole- 
pis Adonidum, Srin., ins. Lig., fasc. W., 
tab. 3, fig. 10. — Decutoma Adonidum , 
ejusd, , Class. Dipl., in Ann. du Mus., 
t. VII, p. 451, G'et S. Eurytoma Plu- 
mata, Nées von EseNs., Hym. 1chn. Afjin., 
t. 11, p.39, n.4. — Long. 2lig. Là 3 lig. 
— Antennes du mâle longues, dentées de 
chaque côté, couvertes de poils blanchà- 
tres, celles de la femelle beaucoup plus 
courtes et plus épaisses à l’extrémité; tête 
et corselet entièrement noirs, assez forte- 
ment ponctués; ailes hyalines, avec leur 
nervure noire ; patles noires, avec les jam- 
bes et les tarses entiérement jaunâtres; ab- 
domen trés lisse, comprimé latéralement, 
un peu échancré à sa base : son pédicule 
aussi long que le reste de l’abdomen dans 
le mâle, celui de la femelle beaucoup 
plus court. — Cette espèce se trouve en 
France, en Htalie et dans une partie de 
l'Allemagne, On l’a observée dans les tiges 
de la Serratula Arvensis; il est probable 
qu’elle sortait de quelque insecte vivant aux 
dépens de la plante. 

M. Bouché (Naturg. Ins., vol. 4, p.166) 
a observé cette espèce parasite de la larve 
du Microgaster Liparidis (famille des 
Ichneumoniens). 

2, EURYTOMA ABROTANI. 

d'. Rossi, Faun. Etrusc., t. LE, p. 428. 
— Larr., Gen. Crust. et Ins., t. 4, p. 27. 
— Spix., Class. Diplol., in Ann.du Mus., 
t. VIE, p. 451. — Chalcis Abrotani, Paxz., 
Faun. Gerr., fasc. 76, n. 14. — Ptero- 
malus. Appendigaster, Swen., In. Act. 
Holm , ann. 14795. — Daix., Act. Holm., 
ann.1820, Eurytoma Abrotani, Illust. Brit, 
of Ins., pl 45, fig. 3. — ©. Cynips Ater- 
rimus, ScuraNK, Ent. Ins., t. 111, p. 75, 
n. 49. — Pteromalus Nigritus, DaLrx., 
Act. Holm., ann. 4820, t. 1, p. 73, tab.7, 
fig. 46 et 47, Get Q .— Euryloma Abro- 
tani, Nées von Esens., Hym. Ichn, Af- 
fin., & IL, p. 40, n. 2, &. — Waix., 
Ent. Mag., t. 1, p.23. — Long. 4 lig. à 

259 
A lig. —Q.1lig. + à8 lig.— Corps noir: 
tête et corselet pubescens, et très-fortement 
ponctués: yeuxrougeûtres;antennesnoires, 
ailes hyalines, avec leur nervure noire; 
pattes noires; les jambes, toutes les arti- 
culations etles tarses jaunâtres dans le mâle ; 
les articulations et les tarses seulement blan- 
châtres dans la femelle; abdomen noir et 
trés-lisse. — Cette espèce a été trouvée 
dans la plus grande partie de l’Europe, sur 
différentes plantes. 

3. EURYTOMA VERTICILLATA. 

Diplolepis V'erticillata, Fas., Syst. Piez., 
p.153, n. 25. — Spix., Ins. Ligur., fase. 
4, p. 62. n.6. — Eurytoma Verticillata; 
ejusd., Class. Diplot., in. Ann. du Mus., 
t VIL, p. 451.—Rosst, Faun. Etr.,t. 11, 
p. 428. — Nées vos Esene., Hym. Ichn. 
Afin. LI, p. M, n.3.—Warx., Mon.Chal- 
cid.,in Ent. Mag , t. 4, p. 23.—Long. 1 lig. 
a 1 lig. 2. — Corps d’un noir très-brillant ; 
antennes couvertes de fascicules de poils 
trés-serrés; corselet plus court que dans les 
espèces précédentes; ailes hyalines, avec 
les nervures noires ; pattes noires, avec les 
jambes antérieures et les tarses plus petits 
dans le mâle que dans la femelle : les articu- 
lations brunes dans le mâle et testacées dans 
la femelle; abdomenayantun pédoncule plus 
court que dans les espèces précédentes. — 
Cette espèce se rencontre sur diversesfleurs, 
dans la plus grande partie de l’Europe. 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Decatoma, Spix., WALk.) 

Antennes renflées vers l’extrémité dans 
les deux sexes. — Abdomen comprimé. 

4. EURYTOMA BIGUTTATA. 

Dazx., Act. Holm.. ann. 1820 ,t. 1, p.75, 
tab. 7, fig. 18. — Nées von Esexc., Hym. 
Ichn. Aflin., t. II, p.44, n. 7. — Pteroma- 
lus Biquitatus, Swev., In. Act. Holm., 
ann.1795.—Waix., Ent. Mag., t. 1, p. 26, 
n. 2. — Long. 4 lig. — Corps d’un noir 
trés-brillant; tête et corselet assez lisses : 
ce dernier tacheté de jaune latéralement ; 
ailes brunâtres, avec une grande tache dans 
leur milieu, et leur bord extérieur noirä- 
tre ; pattes noires, sans taches, ainsi que 
l'abdomen. — Europe, 

TROISIÈME DIVISION. 
(Systole, Waixk.) 

Antennes des femelles arrondies à l’ex- 
trémité. — Corps court, — Abdomen cy- L 
lindrique. : 


210 
5. EURYTOMA ALBIPENNIS. 
Systole Albipennis, Waik., Ent. Mag., 
t. 11l, p. 22. — Long. 1 lig. — An- 
teunes d’un brun noir à l'extrémité; tête, 
corselet ponctués, d'un brun obscur ; ailes 
blanches, avec leurs nervures d’un brun 
pâle ; les jambes antérieures, les articula- 
tions et les cuisses brunes; abdomen bril- 
lant. — Ile de Wight. 

QUATRIÈME DIVISION. 
(Isosoma , WaLk.) 

Corps grêle et allongé. — Antennes des 
femelles arrondies à l’extrémité. — Abdo- 
men cylindrique. 

6. EURYTOMA LONGULA. (PI. 2, fig. 8.) 

Decatoma Longula, Dam, Act. Holm., 
ann. 4820. — Jsosoma Longulum, W aix... 
Ent. Mag., t. 4, p. 44. — Long. 1 lig. +. 
— Corps noir, plus élancé et plus long que 
dans les espèces précédentes; têle et an- 
tennes noires; corselet long, assez forte- 
ment chagriné, ayant deux taches latérales 
d'un roux pâle ; ailes hyalines, avec leur 
côté d’un brun foncé; pattes noires, avec 
l'extrémité des cuisses et la base des jam- 
bes testacées : les tarses plus roussätres ; 
abdomen cylindrique d’un noir brillant, — 
Cette espèce se trouve en France. 

PTEROMALITES. 

Prothorax plus ou moinsrétréciantérieu- 
rement. Antennes ayant plus de huit arti- 
cles. 

Genres : Psilogaster, Perilampus, Cra- 
tomus, Ormyrus, Callimome, Diomorus, 
Torymus, Spalangia, Cerocephala, Ma- 
croglenes, Pirene. Asaphes, Cea, Misco- 
gaster, Pachylarthrus, Pachynevron, Co- 
runa, Merismus, Syntomopus, Dipara,Mi- 
cromelus, Isocyrtus, Spaniopus, Ormoce- 
rus, Micradelus, Glyphe, Gastrancistrus, 

Meromalus, Raphitelus, Seladerma, Sys- | 

tasis, Eunotus, Meraporus, Platytermu, 
Platymesopus, Mesopalobus, Eutelus, Pte- 
romalus, Trigonoderus, Cleonymus. 

PSILOGASTER, BLaxcu. 

Ce genre ressemble beaucoup aux Peri- 
lampus , mais il s’en distingue par plusieurs 
caractères importans. — Les antennes sont 
courtes, renflées à l'extrémité dans les Pe- 
rilampus ; elles sont plus longues dans notre 
genre, el s’épaississent peu sensiblement à 
l'extrémité; leurs articles sont linéaires, un 

PERILAMPUS. 

peu aplatis, tous à peu près de la même lon- 
gueur.— La tête estcourteetélargie comme 
dans les Perilampus , mais non pas creusée 
dans le milieu comme chez ces derniers, 
— Le corselet est plus court et plus con- 
vexe, et l'abdomen distingue notre genre 
de tous les autres; il est fort long, porté 
par un pédicule extrêmement mince, et 
l'abdomen lui-même est trés-mince, ova- 
laire et déprimé latéralement. 

La seule espèce de ce genre que nous 
connaissions est le 

PSILOGASTER CUPREUS. 

Bcancu. — Long. 2 lig. +. — Antennes 
noires; tête cuivreuse ponctuée; corselet 
de la même couleur, mais plus fortement 
ponctué et presque chagriné ; ailes diapha- 
nes, ayant leur partie supérieure et leur 
extrémité brunâtres, comme enfumées ; 
pattes d’un jaune trés-pâle , avec la base des 
cuisses brunâtre ; abdomen cuivreux, plus 
verdâtre que les autres parties du corps, 
avec son pédicule plus obscur. — Gette 
jolie espèce a été rapportée d'Egypte par 
M. Bové. 

Collection du Muséum. 

PERILAMPUS, Larr., Dacm., Nées von 
Esexs., WALKER, WESTWOOD ; 
Diplolepis, Fasr., Icuic., Panz., Spin; 
Chalcis, Jurine, Rossi ; 

Cynips, Oziv., Larr.; Olim., Waik. 

Tête fort large. — Antennes courtes, in- 
sérées au milieu du front, composées de 
douze à treize articles glabres : le premier 
grêle , le second petit, le troisième plus pe 
tit encore, et le quatrième plus large, et 
la massue courte et épaisse. — Mandibules 
fortes, dentelées au côté interne. — Palpes 
courts; les maxillaires composés de cinq 
articles, et les labiaux de trois. —— Corselet 
court et convexe. — Ecusson avancé , assez 
convexe,— Pattes grêles, d’égale longueur, 
les jambes droites, terminées par une épine 
très-courle. — Abdomen court, élargi en 
forme de cœur.— Tarière de la femelle ca- 
chée. 

Ce genre ne renferme pas un grand nom- 
bre d’espèces. 

A. PERILAMPUS VIOLACEUS. 

&. Diplolepis Violacea, Farr., Syst. 
Piez., p. 449, n. 4. — Spin., Ins. Ligur, 
fasc. 4, p. 61, n. 4. — Chalcis Violaceus, 
Panwz., l'aun. Germ., fasc. 88, tab. 45. — 
® . Diplolepis Ruficornis, FaBr., Syst. Piez. 


ORMYRUS. 

p. 449. n. 4.—Coo., Illust. Icon., À, p. 7, 
tab. 4, fig. 8. — Perilampus Violaceus, 
Larr., Gen. Crust. et Ins.,t. IV, p. 30.— 
Spin., Ann. du Mus., t. VII. — DaLwaw, 
Pteromalini , p. 103, n. 2. — Nées von 
Esens., Hym. Ichn. Affin., t. Il, p. 47, 
n. 2.—Guér., Icon. du Rég. anim. de Cuv., 
Ins., pl. 67. — Long. 2 lig. à 2 lig. 1, — 
Corps d’un bleu verdàätre bronzé ; tête 
grande, couverte de points trés-petits, mais 
très-rapprochés ; antennes ayant leur base 
noire, le reste brun dans le mâle, avec le 
dessous plus päle, et roux dans la femelle, 
avec l’extrémité brunâtre; corselet d’un 
vert noirâtre bronzé, ponctué, avec un es- 
pace lisse dans son milieu; écusson de la 
même couleur; ailes diaphanes, avec les 
nervures d’un brun pâle; pattes avec les 
cuisses d’un bleu brillant; les jambes testa- 
cées, surtout les antérieures; les tarses plus 
päles, avec les crochets noirs; abdomen 
d’un bleu-verdâtre trés-brillant. 

Cette espèce se trouve dans la plus grande 
partie de l’Europe; elle se rencontre au 
printemps, le plus souvent sur les fleurs de 
rosacées. 

2. PERILAMPUS ITALICUS. 

Diplolepis Italica, Fasr., Syst. Piez., 
p. 449, n. 3. — Perilampus Italicus, Cur- 
TIS, Brit. Ent., n. 458. — Long. 2 lig. — 
Corps d’un bronzé cuivreux; antennes noi- 
res; tête fort large, bronzée, trés-finement 
ponctuée; corselet cuivreux, très fortement 
chagriné; écusson gibbeux, de la même 
couleur que le corselet, et aussi fortement 
chagriné ; ailes diaphanes, avec leurs ner- 
vures noires ; pattes d’un vert bronzé , avec 
la base et l'extrémité des jambes testacées, 
ainsi que les tarses; abdomen d’un noir 
brillant, à reflet bronzé en dessus , et d’un 
vert cuivreux en dessous. — Cette espèce 
se trouve en France ; elle est rare aux en- 
virons de Paris. 

3. PERILAMPUS AURATUS. 

Cynips Aurata, Panz., Faun. Germ. , 
fasc. 41, tab, 4. — Perilampus Auratus, 
Dazm., Pterom., p.102.— Spix., Ann. du 
Mus.,t. VII. — Long. 2 lig, !, — Anten- 
nes fauves ou brunâtres, avec leur premier 
article verdâtre ; tête d’un rouge doré, plus 
verte à sa partie inférieure, trés-finement 
ponctuée ; corselet d’un bleu verdàtre, cou- 
vert de points très-gros et très-larges, ayant 
son bord antérieur doré; écusson bleu, 
ponctué de la même manière que le corse- 
let ; ailes entièrement hyalines, avec leurs 
nervures testacées; pattes avec toutes les 

26% 

cuisses d’un bleu brillant; les jambes anté- 
rieures d’un brun testacé ; les postérieures 
noires; tous les tarses testacés; abdomen 
large , d’un vert doré des plus brillans et 
des plus lisses. — Cette espèce se trouve 
en France et en Allemagne ; elle paraît as- 
sez rare ; elle a entièrement l'aspect d’une 
Chrysis, avec lesquels on pourrait la con- 
fondre au premier abord. 

CGRATOMUS, Dam. Wesrw., STEPH. ; 
Caratomus, Bou.; 
Diplolepis e! Cynips, Faue. 
Monondontomerus, WeEsrw. 

Ce genre est extrêmement voisin du pré- 
cédent, et ne devrait peut-être pas en être 
séparé ; il s’en distingue par la tête encore 
plus large, et surtout par les antennes, 
dont la proportion des articles est diflé- 
rente ; le second est allongé, le troisième 
grêle, le quatrième petit, ainsi que les sui- 
vans, et la massue formée de 1rois articles, 

Le type du genre est le 

CRATOMUS MEGACEPHALUS. 

Diplolepis, Fagr., Syst. Piez., p. 449, 
n. 2. — Cratomus Megacephalus, Srers., 
Illust., pl. 44, fig. 4. —Perilampus Mega- 
cephalus, Nées von Esens., Hym. Ichn. 
Aflin., t IL, p. 52, n. 7. — Long. 1 lig. . 
— Corps noir; tête grande, avec une ca- 
vité assez profonde pour recevoir les anten- 
nes; le front muni de deux petites dents en 
avant de chaque @æil; eorselet entièrement 
noir ; ailes hyalines, avec une petite tache 
brune dans leur milieu ; pattes noires, avec 
les jambes d’un jaune clair; abdomen d’un 
noir brillant, court et presque tronqué. — 
Cette espèce se trouve en France, en An- 
gleterre et en Allemagne. 

ORMYRUS, Wesrw,, WALK.; 
Siphonura, Nées von EsEn&.; 
Peryciphus, Bomex.; Cyrtosoma, Gurr. 

Ce genre ne nous paroît pas devoir être 
séparé des Perilampus, mais comme nous 
ne le connoissons pas en nature, nous n’0- 
sons faire cette réunion; par la comparai- 
son des caractères donnés par les auteurs, 
la seule différence que l’on trouve con- 
siste dans le quatrième article des antennes, 
qui est court dans ce genre, et long daus 
les Perilampus. 

Le type du genre esi l’ 


262 

ORMYRUS PUNCTIGER. 
Wesrw., Lond. and. Edinb. Phil. Mag., 

3*série, n, 2, p. 427.—WaLk., Ent. Mag. 

t. 1, p. 440. — Long. 2 lig. — Corps d’un 
vert bronzé ; antennes noires, avec leur ex- 
trémité brune; ailes d’un brun jaunûtre ; 
pattes d’un noir verdâtre , avec les jambes 
antérieures et les tarses bruns; abdomen 
noirâtre dans le mâle. — Trouvé dans les 
environs de Londres, 

CALLIMOME, Spix., CurT., WESTw., 
WW AIK. ; 

Misocampus, LaTr.; Diplolepis, FaBr.; 
Ichneumon, Linx., Decéer, FaBr.; 
Torymus, DaLw. 

Corps assez élancé. — Tête large.—An- 

tennes fusiformes, composées de treize ar- 
ticles: le premier grêle et allongé, les qua- 
trième et cinquième de la même longueur. 
— Mandibules tronquées et tridentées à 
leur extrémité. — Palpes assez longs. — 
2orselet allongé, de forme ovalaire. — 
Ecussoa large et arrondi, — Pattes assez 
longues; les cuisses sans renflement; les 
jambes simples, ayant une épine à leur ex- 
trémité. — Les tarses grêles et allongés, 
composés de cinq articles. —Abdomen ses- 
sile, ovalaire, avec la tarière des femelles 
presque aussi longue que le corps, capil- 
laire et droite. 

Ce genre renferme.un assez grand nom- 
bre d’espèces, que l’on reconnoît à leurs 
antennes et à l’insertion de leur abdomen. 

4. CALLIMOME CYNIPEDIS. 

Ichneumon Cynipedis, Linx., Syst. Nat., 
t.11,p. 939, n.68.—Faun. Suec.,n. 1689. 
—Diplolepis Cynipedis, Far. Syst. Piez., 
p.152, n. 17. — Pteromalus Cyniphis, 
Nées von Esexr., lym. Ichn., Affin., 1. LI, 
p. 95, n. 1. — Long. + à i lig, — Tête et 
corselet lisses, parfaitement glabres, entiè- 
rement d’un vert brillant; antennes testa- 
cées; ailes hyalines ; pattes jaunes, avec les 
crochets des tarses brunâtres; abdomen 
jaunâtre à sa base, d’un bronzé brillant 
dans le reste de son étendue. 

Cette espèce, au rapport de plusieurs 
auteurs, vit à l’état de larve, dans les lar- 
ves des Cynips ; à l’état parfait, on la ren- 
contre sur les Ombellifères ; elle est répan- 
due dans la plus grande partie de l’Europe, 

2. CAILIMOME BEDEGUARIS. 
Diplolepis Bedeguaris, Faur. , Syst. 
Piez., p. n. — Long. 2 lig. — Corps 

CALLIMOMRE. 

d’un beau vert métallique des plus brillans ; 
antennes noires, avec leur premier article 
verdâtre; tête et corselet couverts de petits 
points enfoncés, extrêmement serrés ; ailes 
entiérement diaphanes, avec leurs nervures 
brunes; pattes entièrement d'un jaune pâle, 
avec les hanches vertes; abd n d’un vert 
plus foncé que le reste du corps, tarière 
de la femelle longue et brunâtre. 

Cette espèce est répandue dans une 
grande partie de l’Europe ; elle attaque les 
larves des Cynips du Bedeguar, 

3. CALLIMOME DAUCI. 

Cunris, Brit. Ent., t. XII, n. 552. — 
Long. 4 lig 1. — Corps d’un vert billant ; 
antennes noires, avec leur premier article 
jaunâtre en dessous; tête et corselet très- 
brillans et trés-finement ponctués; ailes 
diaphanes, avec leurs nervures testacées; 
pattes avec les cuisses d’un beau vert; les 
jambes d’un noir violacé, avec la base et 
l'extrémité jaunâtres; les tarses de cette 
dernière couleur, avec l’extrémité noire; 
abdomen entiérement vert ; la tarière de la 
femelle noire et plus longue que le corps. 
— France, Angleterre. 

Cette espèce a été observée plusieurs fois 
sur diverses Ombellifères, et particulière- 
ment les carottes. Daucus Carota. 

â. CALLIMOME SUBTERRANEUS. 
Cuaris, Brit. Ent.,t. X11,n.et pl.552, 9. 
—Long. 4 lig, 1. —Gorps d’un bleu foncé; 
tête et corselet couverts de petits points en- 
foncés; ce dernier nuancé de violet ; anten- 
nes entièrement noires dans le mâle ; le pre- 
mier article ferrugineux dans la femelle ; 
les parties de la bouche de cette derniére 
couleur ; ailes diaphanes, les supérieures 
ayant un espace rougeûtre sur le disque , et 
leurs nervures brunes ; pattes, avec l’extré- 
mité des cuisses et les jambes ferrugineuses, 
excepté les postérieures, qui sont brunes, 
avec l’extrémité ferrugineuse ; les tarses’ 
plus jaunätres, avec leurs crochets bruns; 
abdomen cuivreux, avec les deux premiers 
segmens bleuâtres, et le dernier vert. — 
Cette espèce a été observée en Angleterre, 
vivant aux dépens des larves du Cynips Ap- 
tera. 

5. CALLIMOME STIGMA. 
Ichneumon Stigma, Fazr., Ent. Syst, 
t. IT, p, 488, n. 229.— Diplolepis Stigma, 
ejusd., Syst. Piez., p. 152, n. 21.— Cynips 
Stigma, Boyer DE Fonsc., Ann. des Sc. 
Nat.,t. XXVI, p. 289.— Callimome Stig- 
ma, Wazx., Mon. Chalc., in Ent. Mag, 


SPALANGIA. 

t. 1, p. 439. — Torymus Ater, NÉEs von 
Esexs., Hym. Ichn. Affin., t. 1I, p. 69, 
n. 21, — Long. 2 lig. =. — Corps noir; 
tête et corselet rugueux ; antennes entière- 
. ment noires; ailes diaphanes, légèrement 
grisâtres, ayant une tache brune presque 
carrée, contre leur parastigmate; pattes 
d’un brun noirâtre, avec l’extrémité des 
jambes et les tarses roux ; abdomen noir, 
ayant son premier segment roussâtre ; tarié- 
re de la femelle plus longue que l'abdomen. 
— Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe; on la rencon- 
tre fréquemment aux environs de Paris. 

Nous réunissons encore aux Callimome 
le genre Megastigmus. qui n’en diffère que 
par le thorax plus élancé, et surtout par 
l’écusson beaucoup plus long. 

Le type de cette division-est le 

6. CALLIMOME DORSALIS. 

Diplolepis Dorsalis, Fagr., Syst. Piez., 
p. 4d14, n. 41. — Jchneumon Dorsalis, 
Coo.. Illust. Icon., 4, tab. 5, fig. 3. — Cy- 
nips Dorsalis, Boxer DE Fonsc., Ann. des 
$c. Nat.,t. XXVI, p. 252, — Megastig- 
mus Dorsalis, Waïix., Ent. Mag., t. I, 
p. 447. — Long. 2 lig. à 2 lig. + — Corps 
vert, varié de jaune ; antennes brunes, avec 
leur premier article vert, jaune en dessous 
à sa base ; ailes hyalines, avec leurs nervu- 
res d’un brun noirâtre ; pattes d’un jaune 
paille , avec les tarses bruns à l’extrémité ; 
les hanches postérieures d’un brun noirà- 
tre; les cuisses ayant au côté externe une 
tache d’un vert bronzé, entourée de roux 
à la base; abdomen jaunâtre, ayant sa par- 
tie moyenne d’un brun bronzé, surtout 
dans la femelle, — Cette espèce se trouve 
dans une grande partie de l’Europe. 

DIOMORUS, Wazx., WEsrTw. 

Ce genre est extrêmement voisin du pré- 
cédent ; la principale différence existe dans 
les pattes postérieures, dont les cuisses 
dans ce genre présentent à leur partie infé- 
rieure , vers l’extrémité, une épine aiguë 
avec l’extrémité des jambes également mu- 
nie d’épines. 

La seule espèce connue est le 

DIOMORUS NOBILIS. 
Waix., Ent. Mag.,t. 11, p.159.—Long. 
A lig. ?. —Corps d’un vert brillant; anten- 
nes noires, pubescentes, ayant leur pre- 
mier article roux à sa base; corselet ayant 
ses bords latéraux de couleur bronzée ; ai- 

203 
les presque diaphanes, plus obscures con- 
te le bord extérieur ; pattes rousses, avec 
les hanches vertes; les cuisses postérieures 
de la même couleur, avec leur base etleur, 
extrémité rousses; abdomen fauve en des-, 
sous, avec ses côtés bronzés, tachetés de 
cuivreux, — Angleterre. 

TORYMUS, Darw. 

Ce genre diffère surtout des deux précé- 
dens, par les cuisses postérieures, qui sont 

renflées en massue et dentelées en des- 
sous, 

PREMIÈRE DIVISION. 

(Priomerus, WaAiK.) 

Jambes postérieures arquées. 

4, TORYMUS PACHYMEPUS. 

Warx., Ent. Mag., t 1, p. 118.—Lons. 
4 lig. = — Corps d’un vert noirâtre; an- 
tennes rousses, avec leur massue noire ; 
ailes presque transparentes ; pattes rousses: 
abdomen d’un vert bronzé en dessus, et 
ee en dessous, — France méridio- 
nale, 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Torymus proprement dits, Wazx.) 
Jambes postérieures droites. 

2. TORYMUS CALIGINOSUS. 
Waix., Ent. Mag., t. I, p. 118. — 
Long. 4 lig. 1, — Corps d’un noir rougeà- 
tre; antennes noires; avec leurs premicrs 
articles verts; corselet d’un noir bronzé; 
ailes brunes ; tarses jaunâtres, avec leur ex- 
trémité brune. — France méridionale. 

SPALANGIA, Lare.; 
Pteromalus, Spin. 

Tête ovalaire , inclinée en avant. — An- 
teñnes composées de onze articlesfiliformes, 
insérées au bord antérieur de la tête et com- 
primées: le troisième fort long et les autres 
petits. — Mandibules bidentées. — Palpes 
maxillaires paraissant avoir trois articles , et 
les labiaux trois. — Corselet ovalaire, lé- 
gèrement convexe. — Pattes courtes, avec 
les cuisses légèrement épaissies. — Abdo- 
men ayant un long pédicule. — Tarière 
cachée. 

Le type du genre est la 


264 

SPALANGIA NIGRA. 

Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 228. — Gen. Crust. et Ins., 
t. À, tab. 12, fig. 7 et 8,t. 1V, p. 29. — 
Seix., Ins. Läg., fasc. 3, p. 467. — Class. 
Dipl., in Ann. du Mus., t& VII, p. 149, 
p.43. —Darm., Act. Holm., n. 1820, t. 1, 
p. 73, tab. 7, fig. 28. — Nées von Esens., 
Hym. Ichn. Afin, 1. 1, p. 270.— Long. 
2 lig. — Corps entièrement noir, légère- 
ment métallique, ponctué et pubescent; 
antennes entièrement noires; ailes blanchà- 
tres, velues et ciliées, avec la nervure cos- 
tale et son rameau noirs; paltes entière- 
ment noires et velues; abdomen ovalaire, 
avec de fortes impressions à sa base. 

Cette espèce se trouve dans la plus gran- 
de partie de l'Europe; elle se tient ordi- 
pairement sur les Ombellifères, les Rosa- 
cées, etc. 

La larve de cette espèce, observée par 
M. Bouché (Naturg. Ins., p. 173) est ova- 
laire, blanchâtre et transparente; sa tête 
est petite, arrondie et rétractile dans le 
premier segment du corps. 

CEROCEPHALA, WEstrw., WALK.; 
Epimacrus, Wark. olim.; 
Lwsthia, Hazm, ; Theocolax, W aix. 

Tête tridentée à sa partie antérieure. — 
Antennes des mâles composées de dix ar- 
ticles; celles des femelles plus courtes, 
n’en ayant que neuf. — Ailes ayant encore 
leurs nervures costale et radiale plus cour- 
tes que dans les Spalangia, la première 
ayant une épine droite à sa base. 

Ce genre se distingue principalement du 
précédent par les dents de la tête et par les 
nervures des ailes. 

A. CEROCEPHALA CORNIGERA. 

Wesrw., in Mag. de Zoolog. de Guër., 
t. 1, cl. 9, pl. 4. — Epimacrus Rufus, 
Waix., Ent. Mag., t. I, p. 369. — Cero- 
cephala Cornigera, ejusd., Loc, cit., t. II, 
p. 449. — Long. 1 lig. à 4 lig. :.— Corps 
d’un brun noirâtre dans le mâle, et d’un 
ferrugineux bronzé dans la femelle ; anten- 
nes du mâle d’un noir brunâtre, pubescen- 
tes, ayant leurs premiers articles ferrugi- 
neux ; celles de la femelle de cette dernière 
couleur, avec leur extrémité plus obscure; 
prothorax ayant ses côlés et son bord anté- 
rieur ferrugineux ; ailes blanches, ciliées, 
les antérieures tachetées de brun à leur 
base ; pattes brunes ou ferrugineuses, avec 
leurs tarses plus clairs; abdomen d’un brun 

PIRENE. 

noirâtre, avec le premier segment ferrugi- 
neux. — Angleterre, 

2. CEROCEPHALA FORMICIFORMIS. 

Theocolax Formiciformis, Wesrw.,Lond. 
and. Edinb. Phil. Mag., 3° série, L I, n. 11, 
p.127.—Leæsthia Vespertina, Hau»., Ent. 
Mag., t. 1, p. 336. — Cerocephala Formi | 
ciformis. Waix., Ent. Mag., t. I, p. 449. 
— Long. 4 lig.—Corps d’un jaune testacé; : 
antennes de Ja même couleur, avec leur 
extrémité brune ; tête, corselet et abdomen 
ayant leur partie moyenne d’un bronzé ob- 
scur ; pattes d’un jaune pâle.—France, en- 
virons de Paris; Angleterre. 

MACROGLENES, Wesrw. 

Tête large, déprimée et un peu prolon- 
gée antérieurement, beaucoup plus large 
que le thorax dans le mâle, et guëre pius 
dans la femelle. — Mandibules arquées, 
munies de quatre dents à l’extrémité. — 
Palpes maxillaires de 1rois articles ; les la- 
biaux de deux. — Antennes plus courtes 
que le thorax, terminées en massue et com- 
posées de douze articles; celles des fe- 
melles plus courtes que celles des mâles, 
— Thorax ovalaire.—Ailes courtes, ayant 
une seule nervure émettant un rameau au- 
delà du milieu. — Pattes courtes, simples; 
les hanches petites ; les jambes droites, ar- 
mées d’épines à leur extrémité; les tarses 
gréles ; leurs articles allant en diminuant 
de longueur, — Abdomen très-comprimé, 
surtout dans le mâle, un peu plus long que 
le thorax. 

Le type de ce genre est le 

MACROGLENES OCULATUS. 

Wesrw., Lond. and. Edinb. Phil. Mag., 
8° série, t. I, n. 2, p. 127. — WaLK., Ent, 
Mag.,t. 11, p. 150.— Long. 1 lig. —Corps 
vert ou bleuâtre, plus ou moins varié de 
de bronzé; tête noirâtre ; antennes de la 
même couleur, pubescentes , avec le pre- 
mier article verdâtre; corselet d’un vert 
bronzé; ailes diaphanes, blanchätres, iri- 
sées et ciliees; pattes noires, avec les tar- 
ses roussâtres ; abdomen d’un vert brillant 
bronzé à l'extrémité. — Environs de Lon- 
dres. 

PIRENE, Harxrp.: 
Corynocera, Nées von Esens. 

Ce genre diffère trés-peu des précédens. 
— La tête est arrondie. — Les palpes 


MISCOGASTER. 

maxillaires n’ont que deux articles, — Les 
antennes dix, dont les trois derniers for- 
mant la massue. — Le thorax est de la lar- 
geur de la tête, mais une fois plus long.— 
Les ailes antérieures sont arrondies à l’ex- 
trémité; les postérieures plus étroites que 
dans les Spalangia.— Les pattes plus cour- 
tes que chez ces derniers. — L’abdomen 
comprimé et relevé en carène dans les 
mâles. 

M. Haliday a fait connoître quatre espé- 
ces de ce genre ; l’une d’elles est le 

PIRENE VARICORNIS. 

Hazm., Ent. Mag., 1. 1, p. 337.—Long. 
A lig. 1. — Corps d’un noir brillant ; tête 
et corselet d’un vert bronzé; mandibules 
ferrugineuses; antennes brunâtres; ailes 
hyalines, d’un brun grisâtre ; pattes brunä- 
tres, avec les tarses plus päles; abdomen 
d’un vert brillant. — Angleterre. 

ASAPHES, Wazx.; 
Chrysolampus , Nées von Esens. 

Tête courte, à peine plus large que le 
thorax. — Mandibules arquées, bidentées 
au côté interne. — Palpes maxillaires de 
deux articles. — Antennes composées de 
douzearticles et terminées en massue, celles 
des femelles un peu plus courtes que celles 
des mâles. — Corselet ovalaire , assez con- 
vexe.— Ailes étroites, ayant une seule ner- 
vure émettant un rameau assez long. — 
Pattes grêles, avec les jambes droites ar- 
mées d’épines à leur extrémité. — Abdo- 
men Ovalaire , caréné dans les femelles, 

ASAPHES VULGARIS. 

Waik., Mon. Chalcid., in Ent. Mag., 
t. IL, p. 452. — Long. 1 lig. environ. — 
Corps d’un vert brillant dans le mäle, plus 
bronzé dans la femelle; antennes pubes- 
centes, noirâtres, ayant leur premier article 
d’un vert bronzé : ailes presque diaphanes 
dans le mâle , plus brunes dans la femeile ; 
pattes rousses, plus colorées dans la fe- 
melle, ayant leurs hanches et la plus grande 
partie des cuisses d’un brun noirâtre ; ab- 
domen d’un noir brillant. — France, An- 
gleterre. 

CEA, Hazipay, WALK., WEStw. 

Tête presque carrée, un peu plus large 
que le corselet.— Antennes grêles et filifor- 
mes, ayant leur premier article très-long 
et trés-grêle, le troisième et les suivans 

265 

courts et égaux, — Corselet convexe, en 
ovale allongé. — Aïles entièrement nulles. 
— Pattes longues, grêles, presque égales; 
les cuisses droites ; les jambes simples ; les 
quatre premiers articles des tarses allant 
en décroissant de longueur, le cinqüième 
plus long que le précédent, — Abdomen 
étroit, ovalaire, comprimé, un peu plus 
long que le thorax. — Tariére de la fe- 
melle saillante. 

La seule espèce connue de ce genre estle 

CEA PULICARIA, 

Waix., the Ent. Mag., 4837, n. 49, 
P. 356. — Long. + lig.— Corps aptère, d’un 
noir bronzé, glabre, lisse et brillant ; anten- 
nes noires ; pattes de la même couleur, avec 
les hanches et les cuisses d’un noir bronzé, 
et les tarses brunâtres ; tarière noire, plus 
longue que l’abdomen. — Trouvé en An- 
gleterre, sur les herbes qui croissent sous 
les arbres, 

MISCOGASTER, Wa1x.; 
Lamprotalus, Westw.; 
Chrysolampus, ex parte, NÉEs von Esens.; 
Dicylus et Cyrtogaster, Waix. 

Antennes filiformes, celles des mâles 
composées de quatorze articles, celles des 
femelles plus courtes, composées de treize 
articles, et un peu renflées à leurextrémité. 
— Palpes maxillaires filiformes, de quatre 
articles, les labiaux seulement de trois : 
mandibules longues, arquées, munies de 
quatre dents ; ailes ayant une seule nervure 
radiale; pattes grêles, avec les jambes 
droites; abdomen des mâles aussi long que 
le thorax, presque linéaire et déprimé, 
ayant son second segment beaucoup plus 
grand que les autres, celui des femelles 
court et convexe ; la tarière reçue dans une 
carêne abdominale et ne dépassant pas l’ex- 
trémilé de l’avant-dernier segment. 

Les espèces de Miscogaster sont assez 
nombreuses, M. Walker forme avec ce 
genre et les neuf suivans une sous-famille 
dont le caractère principal est d’avoir l’ab- 
domen pédiculé. 

1. MISCOGASTER ELEGANS. 
Waix., Ent. Mag,,t.1,p.459, n. 2.— 
Long. 2 lig. à 2 lig. !.— Corps vert, varié 
de bronzé ; antennes noires ; ailes presque 
byalines ; pattes rousses. — Angleterre. 

2. MISCOGASTER VIRIDIS. 
Waix., Ent, Mag., t. 1, p.461. — 
Long, 1 lig.— Corps vert ;antennesnoires; 


266 

ailes diaphanes; pattes rousses, tachetées 
de brun. — Angleterre. 

3. MISCOGASTER RUFIPES. 
Waix., Ent. Mag., t. I, p. 383, n. 7. 
— Long. 1 lig. — Corps d’un vert bronzé ; 
antennes rousses dans le mâle , noires dans 
la femelle ; ailes presque diaphanes ; pattes 
rousses. — Angleterre. 

PACHYLARTHRUS, Wesrw., WaLk,; 
Phacosternus , Nées von Esens.; 
Phagonia , Curtis ; 
Polycystus, Wesrw.; Diplolepis, DaLm. 

Ce genre, très-voisin du précédent, en 
diffère surtout par la forme de la tête, qui 
est beaucoup plus large que le thorax; par 
les palpes maxillaires, dont les deux der- 
niers articles sont trés-dilatés, et par les 
antennes plus en massue dans les femelles. 

Le type du genre est le 

PACHYLARTHRUS PATELLANUS. 

Diplolepis Patellana, Darm., Stock. 
Trans., 4822. — Pachylarthrus Insignis, 
Wesrw., Lond. and Edinb. Phil. Mag. et 
Journ. of Scien., 3° série , n. 41, p. 127. 
— Pachylarthrus Patellanus, Waix., 
Ent. Mag.,t. 1, p.458, n.3.— Long. 4lig. 
— Corps d’un vert vif ; antennes roussâtres ; 
ailes diaphanes ; pattes jaunes. — Nord de 
l'Europe. 

PACHYNEVRON,, Waix. 

Ge genre ne nous paroît guère différer 
des Miscogaster que par les ailes dont la 
nervure radiale est très-épaissie à l’extré- 
mite. 

PACHYNEVRON SPECIOSUM. 

Waik., Ent. Mag., t. 1, p. 380, p. 1. 
— Long. 4 lig. — Corps vert dans le mâle, 
plus bronzé dans la femelle; antennes du 
mâle brunes, celles de la femelle noires; 

ailes diaphanes ; pattes jaunes, un peu bru- 
nâtres dans la femelle. 

CORUNA, Wark., WESTw. 

Le principal caractère de ce genre est 
tiré de la forme de l’abdomen, qui est ex- 
trêmement étranglé à sa base et renflé vers 
l'extrémité en forme de massue ; la tête est 
aussi fort grande , beaucoup plus large que 
le thorax, et les antennes filiformes dans 

MERISMUS. 

les mâles et renflées en massue dans les fe- 
melles. 
La seule espèce connue est la 

CORUNA CLAVATA, 

Waix., Ent. Mag., t. 1, p. 380, Sp. — 
Long. :lig. — Corps d’un vert bronzé; 
antennes brunes, avec leur premier article 
jaune; ailes byalines ; pattes jaunes ou fau- 
ves. — Angleierre. 

Nous n’osons adopter le genre Toxeuwa 
de M. Walker, qui est établi sur des es- 
pèces dont on ne connoît que les femelles, 
et qui ne présente d’autre différence avec 
les Miscogaster et les Coruna que par lab- 
domen, comprimé latéralement, 

MERISMUS, Waik., WESTw, 

Ce genre différe encore très-peu des Mis- 
cogaster et des genres suivans. — La tête 
est en général plus grande.— Les antennes, 
composées de treize articles dans les deux 
sexes, sont plus renflées à l’extrémité. — 
Les mandibules sont droites. — Le pro- 
thorax est plus arrondi antérieurement. — 
Les ailes antérieures sont assez larges. — 
Les pattes grêles. — L'abdomen court et 
ovalaire. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Merismus proprement dits. 

Thorax long. — Pédoncule abdominal 
également long. 

1. MERISMUS ACULEATUS. 

Waix., Ent. Mag., t. I, p. 375, Sp. 4. 
— Long. 2 lig. — Corps vert; antennes 
noires, avec le premier article vert et le 
second bronzé ; corselet ponctué; ailes dia- 
phanes; pattes jaunes ; abdomen lisse et 
brillant. — France , Angleterre. 

M. Walker décrit encore cinq autre? 
espèces appartenant à cette division. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Prosodes, Waix. 

Thorax plus court. — Pédoncule abdo- 
minal long. 

2. MERISMUS ATER. 

Prosodes Ater, Waix., Ent, Mag.,t. I, 
Pp. 375, Sp. 4, — Long. + de lig. — Corps 
entièrement noir; antennes brunes ; ailes 
diaphanes; pattes jaunes. — Environs de 
Londres, 


SPANIOPUS. 

TROISIÈME DIVISION. 

Eupsilocera, Wesrw. ; 
Psilocera , Waix. 

Thorax court, ainsi que le pédoncule 
abdominal. 

3 MERISMUS OBSCURUS. 

Psilocera Obscura, Warx., Ent. Mag., 
L I, p. 374, Sp. .— Long. lig.— Corps 
noir ; antennes de la même couleur, héris- 
sées de poils blancs ; tête ponctuée, ainsi 
que le thorax; ailes brunâtres; pattes bru- 
es, avec la base et l’extrémité des cuisses 
et les tarses jaunes ; abdomen d’un noir 
brillant (Mâle.) 

M. Walker rapporte avec doute, à cette 
espèce, des femelles d’un vert noirâtre. 

Gette espèce a été trouvée dans les en- 
virons de Londres. 

SYNTOMOPUS, Wa. 

1 

Les principaux caractères de ce genre sont 
tirés de la forme du prothorax, qui est pres- 
que carré. — Les antennes composées de 
treize articles et renflées en massue dans 
les deux sexes.— La tête est beaucoup plus 
large que le thorax.— Les ailes sont cour- 
tes. — Les pattes le sont aussi, avec les 
cuisses un peu épaissies à l'extrémité et les 
jambes légèrement arquées. — La tarière 
est saillante. 

SYNTOMOPUS THORACICUS, 

Wazx., Ent. Mag., 1. 11, p. 372, Sp.— 
Long. + lig. — Corps vert ; antennes noires, 
avec leurs deux premiers articles verts; 
thorax ponctué ; ailes diaphanes ; pattes ver- 
tes, avec les jambes brunes, ayant leur base 
et leur extrémité jaunûâtre, et les tarses d’un 
jaune paille ; abdomen bronzé, ayant son 
pédoncule épais et ponctué. — Ile de 
Wight. 

DIPARA, WaLk., WESsTw. 

Ce genre se distingue facilement de ses 
congénères par les antennes filiformes plus 
longues que le corps, composées seulement 
de dix articles.— Le prothorax est presque 
carré. — Le thorax est en ovale allongé.— 
Les ailes sont étroites. — Les pattes grêles, 
longues, avec les jambes droites. — L’ab- 
domen convexe. 

DIPARA PETIOLATA. 
Wazx,, Ent, Mag.,t. I, p. 573.— Lon- 

267 

gueur + lig. — Corps noir; les antennes 
brunes, avec leur premier article jaune; 
ailes diaphanes, pubescentes, ciliées à l’ex- 
trémité; pattes jaunâtres; abdomen d’un 
noir brillant, avec son pédoncule fauve. — 
Environs de Londres. 

MICROMELUS, Waux. 

Tête trés-grande, surtout dans le mâle, 
beaucoup plus longue que le thorax. — An:- 
tennes composées de treize articles, ren- 
flées à l’extrémité.— Mandibules arquées, 
l’une tridentée, l’autre quadridentée. — 
Palpes maxillaires de trois articles, les la- 
biaux de deux.— Thorax ovalaire.— Pro- 
thorax trés-petit.— Pattes grêles, avec les 
jambes droites. — Abdomen large arrondi, 

MICROMELUS RUFOMACULATUS. 

Waik., Ent. Mag., t. 1, p. 465, Sp.— 
Long. + lig. — Corps d’un vert plus ou 
moins bronzé ; antennes brunes ; ailes bru- 
nâtres ; pattes rousses ; abdomen verdätre 5 
avec sa partie moyenne rousse. — France, 
environs de Paris; Angleterre, environs 
de Londres. 

ISOCYRTUS, Wazk., Wesrw, 

Ce genre est principalement caractérisé 
par les antennes renflées en massue, plus 
courtes que le thorax, et composées de 
douze articles. — Le corps est assez allongé. 
— Les paltes sont grêles, avec les jambes 
droites. 

ISOCYRTUS LÆTUS. 

Walk., Ent. Mag., 1. 1, p. 466, Sp. — 
Long. 1 lig. — Corps vert; antennes d’un 
brun noirâtre ; ailes presque diaphanes; 
pattes jaunes ;. abdomen rougeâtre. — 
Trouvé dans les environs de Londres. 

SPANIOPUS, Waix., WEsrw. 

Ce genre, qui réunit encore une partie 
des caractères des Miscogaster et des gen- 
res suivans, s’en distingue au premier abord 
par les jambes intermédiaires, qui sont ren- 
flées en massue vers leur extrémité, — La 
tête est plus large que le thorax.— Les an- 
tennes ont treize articles. — Le thorax est 
allongé, et le prothorax est arrondi anté- 
rieurement. — L’abdomen est court, ova- 
laire, déprimé en dessus, son pédoncule 
court. — Les pattes grêles, sauf le renfle- 
ment des jambes intermédiaires. 


268 

La seule espèce que l’on connoisse en- 
core est le 

SPANIOPUS DISSIMILIS. 

Waux., Ent. Mag., 1. 1, p. 466.— Lon- 
gueur ! Jig. — Corps d’un vert doré ; an- 
tennes brunes ; ailes jaunâtres ; pattes d’un 
jaune paille. — Trouvé dans les environs 
de Londres. 

ORMOCERUS , War. 

Têtéun tant soit peu plus large que le tho- 
rax.— Palpes maxillaires très-grêles, un peu 
épaissis à l’extrémité. — Antennes beaucoup 
plus courtes que le corps, presque moni- 
liformes ou un peu épaissies à leur extré- 
mité, composées de treize articles. — Cor- 
selet convexe. — Ecusson grand. — Ailes 
ayant un petit rameau partant du parastig- 
mate. — Abdomen ovalaire , un peu plus 
long que le thorax, et un peu acuminé vers 
l'extrémité. 

Cegenre et lessix suivans forment, dans]la 
Monographia Chalciditum de M. Walker, 
une sous-famille qu’il désigne sous le nom 
d'Onmoceribæ, dont il a tiré les caractères 
des antennes moniliformes et de l'abdomen 
sessile. 

On ne connoît que quelques espèces du 
genre Ormocerus ; l’une d’elle est l 

ORMOCERUS VERNALIS. 

Wazxk., Mon. Chalcid., t. 11, p. 469, 
Sp. 3. — Long. 1 lig. — Corps d’un vert 
brillant ; antennes noires ; ailes brunätres, 
les antérieures ayant une grande tache 
oblongue , plus carrée ; pattes vertes, avec 
les tarses noirs, la partie postérieure du 
thorax et l'abdomen cuivreux. — Trouvé 
en Angleterre. 

MICRADELUS, Waix. 

Ce genre diffère du précédent par les 
antennes, composées seulement de douze 
articles, renflées en massue et terminées 
en pointe. 

Le type du genre est le 

MICRADELUS ROTUNDUS. 

WaLk., Ent. Mag.,t. I, p. 170, Sp. 1. 
— Long. + à © lig.— Corps d’un noir bril- 
Jant, presque glabre ; antennes de la même 
couleur ; ailes brunes, avec leurs nervures 
plus obscures; pattes noires, avec l’extré- 
mité des cuisses et la base des jambes d’un 
jaune brunâtre, — Trouvé dans l'ile de 
Wight. 

MEROMALUS, 

GLYPHE, Waix. 

Dans ce genre les antennes n’ont aussi 
que douze articles ; maïs il se distingue des 
deux précédens par l’abdomen allongé, 
comprimé et terminé en pointe, et par les 
mandibules dissemblables, l’une arquée, 
munie de quatre dents aiguës, l'autre pres- 
que droite, sans aucune dent. 

La seule espèce connue est le 

GLYPHE AUTUMNALIS. 

Waik., Ent. Mag.,t. 11, p. 174,5p.... 
— Long. 4 lig. + à 4 lig. =. — Corps d’un 
vert bronzé, avec les antennes brunes; ailes 
diaphanes ; pattes d’un jaune paille, avec 
les cuisses vertes, sauf à la base et à l’extré- 
mité. — Environs de Londres. 

GASTRANCISTRUS, Wesrw., WaALx, 

Ceux-ci ont encore l'abdomen long et 
comprimé ; mais il présente une pelitecorne 
à son extrémité dans les femelles, et les an- 
tennes ont treize articles dans les deux 
sexes. 

L’une des espèces de ce genre, qui en 
renferme une vingtaine, est le 

GASTRANCISTRUS VAGANS. 

Wesrw., Lond. and Edinb. Phil. Mag., 
3° série, vol. 2, n. 42, p. 444. — W AIxK., 
Ent. Mag.,t. 1, p. 173, Sv. 4.— Long. à à 
A lig.— Corps vert ; antennes brunes, avec 
leur premier article verdâtre ; ailes presque 
hyalines; pattes brunes, avec les jambes 
vertes , les jambes antérieures et intermé- 
diaires et les tarses jaunes. — France ; en- 
virons de Paris; Angleterre. 

MEROMALUS , Wark. 

Les antennes sont composées du même 
nombre d’articles que dans le genre précé- 
dent, et l’abdomen est également com- 
primé; mais il n’offre pas de corne dans les 
femelles : le thorax est très-convexe. 

On ne devroit sans doute regarder ce 
geure que comme une division du précé- 
dent, 

- MEROMALUS FLAVICORNIS. 
Waix., Ent. Mag.,t. 11, p.178.— Lon- 
gueur À de lig.— Corps d’un bleu verdätre, 
avec les antennes jaunes; les antennes pres- 
que diaphanes; pattes jaunes, — Trouvé 
dans les environs de Londres. 


MERAPORUS. 

RAPHITELUS, Wark. 

Ceux-ci ont le corps plus élancé. — Les 
antennes composées de douze articles. — 
Les ailes assez petites. — L’abdomen très- 
comprimé et terminé en pointe. — La tête 
un peu prolongée en avant. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Raphitelus , Wak. 

Thorax convexe. 

4. RAPHITELUS MACULATUS,. 

Waix., Ent. Mag.,t. 11, p. 479. — 
Long. + de lig. — D’un vert sombre, avec 
les antennes noires, ayant leur premier ar- 
ticle jaune ; les ailes presque hyalines; les 
pattes d’un brun pâle, et l'abdomen d’un 
bleu cuivreux. — Environs de Paris et en- 
virons de Londres, 

DEUXIÈME DIVISION. 
Psilonotus, WAIK. 
Thorax plan. 

2. RAPHITELUS ADAMAS. 
Wark., Ent. Mag., t. 11, p. 179. — 
Long. À à 4 lig. — D'un vert brillant, avec 
les antennes d’un brun pâle; les ailes dia- 
phanes ; les pattes jaunes, avec les cuisses 
entourées de brun, et l’abdomen d’un vert 
bronzé. — Environs de Londres. 

SELADERMA , Waix. 

Antennes un peu renflées à l’extrémité, 
composées de treize articles, les troisième 
et quatrième très-petits.— Mandibules tri- 
dentées.— Palpes maxillaires assez longs, 
de quatre articles, les labiaux de trois. — 
Prothorax large et trés-court. — Abdomen 
en ovale allongé. 

Cegenre,quiest très-voisin des Pteroma- 
lus, commence la famille des Pteromalidæ 
de M. Walker, dont les caractères sont 
d’avoir les antennes filiformes ou fusifor- 
mes, et l'abdomen sessile. 

SELADERMA LÆTUM. 

Warx., Ent. Mag., t. II, p. 289. — 
Long. 4 lig. à : lig. — D'un vert brillant, 
avec les antennes noires, ayant leur pre- 
mier article roussâtre ; les ailes brunâtres; 
les pattes rousses, avec les hanches vertes ; 
les cuisses brunes, ayant leur extrémité 

269 

rousse ; et l’abdomen d’un vert bleuâtre ou 
bronzé. — Angleterre. 

SYSTASIS , W arx.; 
Semiotus, ejusd.; 
Semiotellus, WESTw. 

Ce genre ne diffère essentiellement du 
précédent que par les antennes, qui ne pré- 
sentent que douze articles. 

A. SYSTASIS MUNDUS. | 
Waik., Ent. Mag., 1. 11, p. 291. —- 
Long. 1 lig. +.— Corps vert, avec la partie 
postérieure de la tête plus bronzée ; les an- 
tennes noires ; lesailes diaphanes; les pattes 
rousses; l’abdomen d’un vert bronzé ou 
noirâtre. — France , environs de Paris. 

2. SYSTASIS ENCYRTOIDES. 
Waix., Ent. Mag., t. IL, p. 296. — 
Long. 1 lig.— Corps vert ; antennes noires; 
ailes diaphanes , la nervure humérale 
n’émeltant pas de rameau; pattes vertes, 
avec les tarses jaunes ou brunâtres. — 
France , Angleterre. 

EUNOTUS, Warx. 

Le caractère le plus différentiel de ce 
genre est tiré des antennes, qui n’ont que 
onze articles, 

EUXNOTUS CRETACEUS. 

Warx., Ent. Mag.,t. IL, p. 297. — 
Long. : lig. — D'un noir verdâtre, avec 
les antennes d’un brun fauve; les ailes bru- 
nâtres, et les pattes brunes (la femelle 
aptère). — Trouvé dans ile de Wight. 

MERAPORUS, Waix. 
Metastenus et Metopon, ejusd. 

Nous croyons que ceux-ci ne devraient 
pas être séparés des Systasis, dont ils ne 
diffèrent essentiellement que parles sutures 
du mésathorax confondues, tandis qu’elles 
sont distinctes dans le genre précité; mais 
la petite quantité d’objets que nous avons 
sous les yeux nous empêche d’avoir une 
opinion arrêtée ; d'autant plus que des su- 
tures plus ou moins distinctes chez des In- 
sectes d’aussi petite taille deviennent quel- 
quefois difficiles à constater. Les antennes 
sont toujours composées de douze articles. 

M. Walker distingue encore des Mera- 
porus, le genre Metastenus , qui n’en dif- 


270 

fère que par le thorax, plus étroit antérieu- 
rement, et le genre Metopon,dont la massue 
des antennes est plus grosse. 

4, MEROPORUS GRAMINICOLA. 
Wazx., Ent. Mag., t. 11, p. 299. — 
Long. : lig. — D'un vert bronzé, avec les 
antennes brunâtres dans Je mâle et quel- 
quefois noires dans la femelle ; les ailes ru- 
dimentaires, et les pattes jaunes ou brunes. 
— France, Angleterre. 

2. MEROPORUS CONCINNUS. 
Metastenus Concinnus, Waix., Ent. 
Mag., t. 11, p. 302. — Long, À lig. — 
D'un bleu obscur, avec les antennes bru- 
nes ; les ailes diaphanes ; les pattes fauves, 
avec les cuisses et l’extrémité des jambes 
plus jaunes. — Environs de Londres. 

3. MERAPORUS ATRUM. 
Metopon Atrum, Waix., Ent. Mag., 
t. LE, p. 303 — Corps noir, avec les anten- 
nes de la même couleur ; les ailes brunes; 
les pattes d’un roux brunätre , avec les 
cuisses noires. — Environs de Lonüres. 

PLATYTERMA, Waux.; 
Prosopon, ejusd. 

Dans ce genre,les sutures du mésothorax 
ne sont pas non plus distinctes; mais les 
antennes sont composées de treize articles, 
dont les troisième et quatrième très-petits. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Platyterma, War. 
Corps élancé. — Thorax assez plan, 

A. PLATYTERMA NOBILE. 
WVaix., Ent. Mag., t. 11, p. 304. — 
Long. 4 lig. + — Corps vert : antennes 
fauves ; ailes diaphanes; pattes jaunes, — 
Environs de Londres. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Amblymerus, W aux. 
Corps large. — Thorax convexe. 

2. PLATYTERMA AMOENUS. 
Amblymerus Amaænus, Warr., Ent. 
Mag. , t. 1, p. 307.— Long. 1 lig. — Corps 
d’un vert cuivreux ou bronzé; antennes 
brunes; ailes hyalines, jaunâtres; pattes 
jannes ou fauves, — Trouvé daus l'ile de 
Wight, 

EUTELUS. 

Le genre Prosopox de M. Walker nous 
paroît si semblable aux Platyferma, que 
nous ne pensons pas devoir l’en distinguer. 

PLATYMESOPUS, Wesrw., WALK. 

Antennes composées de treize articles et 
renflées en une massue courte. — Palpes 
maxillaires de quatre articles longs, ayant 
leurs deux derniers articles fortement di- 
latés. — Mandibules quadridentées, — 
Jambes intermédiaires présentant une di- 
lation au côté interne. 

Ce dernier caractère distingue faciement - 
ce genre. 

PLATYMESOPUS TIBIALIS. 

Wesrw., Lond. and Edinb. Phil. Mag., 
3e série, t. 11, n. 42, p. 444. — Waux., 
Ent. Mag., t. 11, p. 353.— D’un vert vif, 
avec les antennes fauves ou brunâtres ; les 
ailes diaphanes; les pattes d’un jaune vif 
dans le mâle, avec les hanches vertes, la 
base des cuisses antérieures ferrugineuse , 
les intermédiaires avec des bandes brunes ; 
les jambes ayant des bandes brunes, et leur 
bord rouge, avec un point noir à l’extré- 
mité : brunes dans la femelle, avec l’extré- 
mité des cuisses et les jambes antérieures 
jaunes. — France, Angleterre. 

MESOPOLOBUS, Wesrw., WaLk, 

Ce genre diffère surtout du précédent 
par les palpes maxillaires, dont le dernier 
article donne naissance à un rameau long 
et grêle, et par la dilatation des jambes 
intermédiaires, au côté interne. : 

MESOPOLOBUS FASCIIVENTRIS. 
Wesrw., loc. cit., p. 443.— Wax., loc. 
cit., p. 355. — Long. 1 lig. environ. — 
Corps vert, avec les antennes jaunes; les 
ailes diaphanes; les pattes jaunes; l’abdo- 
men cuivreux, avec une bande jaune dans 

son milieu. — Environs de Londres. 

EUTELUS, Wazx., Wesrw. 

Ce genre, extrêmement voisin des Pte- 
romalus , ne s’en distingue guëre que par 
lesantennes;dont la massue est plus courte, 
plus épaisse et beaucoup moins acuminée, 
ct par les lroisième et quatrième aruecles 
plus petits ; les jambes intermédiaires sont 
simples. 

M. Walker a décrit trente espèces de ce 
genre. 

L'une d’ciles est l’ 


PTEROMALUS. 

EUTELUS DILECTUS. 

Wazr., Ent. Mag., t. 11, p. 356. — 
Long. 1 lig. — Gorps vert, avec les anten- 
nes et les pattes jaunes ; le huitième article 
et la massue brunûtres ; ailes hyalines ; ab- 
domen cuivreux, ayant une bande jaune 
avant son milieu. 

PTEROMALUS, Lar., Swen., Waix., 
Nées von EsEns.; 

Ichneumon, Lin., Scu.; 
Diplolepis, Fas., Spin.; 
Cleptes, Fas.; Cynips, Ouiv., LAT.; 
Haiticoptera, Sri. 
Hetroxys, Gastracanthus, Westw.; 

Cheiropachus et Merostenus. 

Corps large, assez court. —Tête grande, 
un peu plus large que le thorax, légère- 
ment convexe. — Antennes filiformes, 
gréles, composées de treize articles, le 
premier linéaire et très-avancé; les troi- 
sième et quatrième excessivement petits; 
la massue fusiforme. — Le corselet large 
et court. — Ecusson ovalaire. — Paites 
simples, pubescentes, presque égales, les 
tarses ‘ayant leurs trois premiers articles 
courts, et les derniers beaucoup plus longs. 
— Abdomen ovalaire, plus court que le 
thorax, et beaucoup moins large.—T'arière 
de la femelle cachée, ou à peine saillante. 

Ce genre, par la forme de son corps, les 
antennes et presque toutes les autres par- 
ties, se distingue parfaitement de tous 
ceux que nous ayons étudié; M. Walker 
en forme avec les suivans une sous-famille 
dont les caractères sont d’avoir les anten- 
nes filiformes ou fusiformes, et l'abdomen 
plan et sessile, 

11 renferme plusieurs centaines d’espé- 
ces connues, toutes indigènes, et d’une 
taille extrémement exiguë, 

A. PTEROMALUS PUPARUM. 

Tchneamon Puparum, Lax., Syst. Nat., 
t. LI, p. 939, n. 66; ejusd., Faun. Suec., 
n. 4636. — Réaum., Ins., t. VI, tab. 30, 
fig. 15,44 et 45. — Rorsez, Ins., t. I], 
p. 18, t. III, fig. 4et 5. — Vice, Ent. 
Lin., t. IT, p. 206, n. 234. — Ichneumon 
Antiopæ, Scor., Faun. Carn., n. 765. — 
Le Cynips des chrysalides des Papillons, 
Georr., Hist. des Ins.,t. I], p. 305, n. 24. 
— Diplolepis Puparum, Fas., Syst. Piez., 
p. 151, n. 45. — Pteromalus Puparum, 
Swen.. Act. Holm., 1820, Nées von Esexs., 
1lymen. Ich, AfF, t, 1, p. 407, n. 21, — 

271 
Long. 4 lig, +. — Corps d’un vert bronzé, 
assez obscur; antennes noires, avec leur 
premier article jaune ; tête et corselet verts 
et ponctués ; ailes hyalines ; pattes avec les 
hanches de la couleur du corps; les cuisses 
d’un brun bronzé; les jambes testacées, 
quelquefois brunâtres dans le milieu; les 
tarses jaunes, avec leurs crochets bruns; 
abdomen de la couleur du corps, très-lisse 
et trés-brillant, 

Cette espèce est répandue dans toute 
l'Europe; on la trouve fréquemment sor- 
tant de diverses chrysalides de Vanessa 
(genre de Lépidoptères) telles que les Ur- 
ticæ, Polichloros, Antiopa. 

2. PTEROMALUS LARVARUM. 

Diplolepis Larvarum, Spin. , Ins. Lig., 
fasc. 3, p. 462, n. 16. — Pteromalus Lar- 
varum, Nées von Esens, Hym. Ichm. Afin. 
t. 11, p.93, n. 3. — Long. 1 lig. à 4 lig, =. 
— Corps d’un vert très-brillant; antennes 
noires, avec leur premier article jaune ; les 
parties de la bouche de cette dernière cou- 
leur; corselet et écusson très- finement 
ponctués, entiérement glabres ; ailes entiè- 
rement diaphanes; pattes complétement 
jaunes, avec les crochets des tarses bruns; 
abdomen bronzé, avec une tache noire au 
milieu. 

Cette espèce se trouve dans la plus 
grande partie de l’Europe. 

M. Walker décrit dans sa Monographia 
Chalciditum quatre-vingt quinze espèces 
nouvelles de ce genre, toutes d'Angleterre; 
nous en citerons un certain nombre, dont 
plusieurs même ont échappé à nos investi- 
gations. M. Nées von Esenbeck en décrit 
aussi quelques espèces nouvelles, mais il 
en a rapporté à ce genre qui ne lui appar- 
tiennent pas. 

3. PTEROMALUS ARIOMEDES. 

Waik., Mon. Chalcid., p. 210, n. 4. — 
Lony. 4 lig. !. — Corps d’ün vert bleuä- 
tre; tête variée de bronzé; antennes noi- 
res, avec les deux premiers articles verts; 
la base du second ferrugineuse ; ailes dia- 
phanes; pattes jaunes, avec les cuisses ver- 
tes ; abdomen cuivreux en dessous. 

Trouvé en Angleterre pendant lété. 

4. PTEROMALUS CABARMES, 
Wark., Mon. Chal., p. 211, n. 2. — 
Long. 4 lig. à 4 lig. 2. — Corps d’un vert 
doré ou bleuâtre; antennes entiérement 
jaunes ; ailes diaphanes; pattes jaunes; ab- 
domen cuivreux, orné d’une tache jaune. 

Trouvé comme le précédent, 


272 

5. PTEROMALUS OROETES. 

Warx., Loc. eit., n. 3. — Long. 4 lig, à 
4 lig. !.—D'an vert cuivreux varié de bleu; 

antennes d’un noir bleuâtre, avec leur pre- 
mier article fauve; ailes brunes; pattes 
jaunes, avec les cuisses d’un vert bronzé ; 
abdomen pourpre dans son milieu, varié de 
cuivreux à sa base et tacheté de fauve 
avant le milieu. 

6. PTEROMALUS ELYMUS. 
Wazx., loc. cit., p. 212, n. 4. — Long. 
4 lig. — D'un vert bronzé; antennes noi- 
res; ailes presque diaphanes; paties avec 
les cuisses vertes; les jambes brunes et les 
tarses jaunes; l'abdomen pourpre, bleu à 
sa base. 

7. PTEROMALUS ZIPÆTES. 
Waixk., loc. cit., p. 213,n. 5. — Long. 
2 lig. !. — D'un vert bronzé; antennes 
brunes ; ailes diaphanes ; pattes jaunes, avec 
les cuissses vertes à leur base; abdomen 
d’un rouge cuivreux, tacheté de jaune. 

8. PTEROMALUS CEROPASADES. 
Waik., loc. cit., p. 214, n. 6. — Long. 
4 lig. à 4 lig. 1. — D'un vert bronzé varié 
de bleu ; antennes noires ; ailes diaphanes ; 
pattes d’un jaune fauve, avec les cuisses ver- 
tes ; les jambes brunätres ; abdomen pour- 

pre varié de bronzé. 

9. PTEROMALUS EMPOCLUS. 
Waix., loc. cit., n. 7. — Long. 4 lig. — 
Vert; antennes brunes, les deux premiers 
articles fauves ; ailes diaphanes ; pattes en- 
térement fauves; abdomen d’un pourpre 
cuivreux. 

40. PTEROMALUS HEDYMELES. 

WaLx., loc. cit., n. 8. — Vert varié de 
bleu et de bronzé; antennes ferrugineuses 
ou brunâtres; ailes diaphanes; pattes jau- 
nes variées de fauve, avec les cuisses ver- 
tes ; abdomen pourpre. 

Cette espèce varie beaucoup par Ja 
nuance plus verte ou plus bleue du thorax, 
et la couleur plus brune ou plus jaune du 
premier article des antennes, 

41. PTEROMALUS DOCIMUS. 
Waix., loc. cil., p. 217, n. 41. — D'un 
vert bleuâtre varié de cuivreux:; antennes 
noires ; ailes diaphanes ; pattes jaunes, avec 
les cuisses vertes, et les jambes ceintes de 
brun ; abdomen cuivreux. 

A2. PTEROMALUS PIONE. 
Waik., loc, cit., p. 224, n, 21. — Long. 

PTEROMALUS. 

4 lig. — Vert; antennes noires; ailes dia- 
phanes; pattes jaunes, avec les cuisses bru- 
nes ; abdomen pourpre, 

A3. PTEROMALUS SAPTINE,. 

Waik., loc, cit., n. 22, — Long. 4 lig. 
— D'un vert bronzé ; antennes noires; ailes 
diaphanes; pattes entièrement jaunes ; ab- 
domen pourpre. 

Cette espèce nous paroît resembler beau- 
coup à la précédente, et n’en est probable- 
ment qu’une variété. 

14. PTEROMALUS DEUDORIX. 
Wazx., Monog. Chalcid., p. 225, n. 23. 
— Long. 1 lig. =. — D'un vert bronzé ; an- 

tennes noires; pattes jaunes, variées de vert 
et de brun ; abdomen pourpre. 

45. PTEROMALUS ZONARAS. 

Wax., loc. cit., p. 227, n. 26.— Long. 
4 lg. à 4 lig. ?, — Noir ; antennes de celte 
couleur ; ailes diaphanes; pattes d’un noir 
brunätre, avec les tarses jaunes; abdomen 
d’un noir cuivreux, 

Espèce trouvée fréquemment en France 
eten Angleterre. 

16. PTEROMALUS TENUIS 

Waix., loc. cit., p. 236, n. 40.— Long. 
+ à lig. —Vert varié de bleu et de bronzé ; 
antennes brunes, annelées de jaune et de 
fauve ; ailes légèrement jaunâtres; pattes 
entiérement jaunes; abdomen cuivreux, 
avec une bande transversale jaune. 

France, Angleterre. 

47. PTEROMALUS DEIOCHUS,. 
W aix, loc. cit., p. 240, n. 45.— Long. 
2 lig. — D'un vert orangé ; antennes bru- 
nes; ailes presque diaphanes; pattes jau- 
nes ; abdomen cuivreux, tacheté de jaune. 

48. PTEROMALUS CHAROPS, 
WaLx., loc. cit., p. 242, n. 47.—Long. 
à 1lig. — D'un vert cuivreux ; antennes 
brunes, le premier article cuivreux ; pattes 
d’un brun verdûtre, avec les tarses jaunes; 
abdomen cuivreux tacheté de jaune, 

49. PTEROMALUS EMATHION. 
WaLx., loc. cil., p. 243, n. 48. — Long, 
A lig.  — Vert plus ou moins bronzé ; an- 
tennes noires ; ailes légèrement fauves; pal. 
tes testacées, avec les cuisses vertes ou bru- 
nes; abdomen pourpre, avec une bande 
transversale jaune. 

20. PTEROMALUS MYCALEF. 
Waux,, loc, cil., p. 253, n. 63.— Long 


MACRONEYRA. 

+à+lig. — D'un vert bronzé varié de cui- 
vreux ; antennes brunes ; ailes presque dia- 
phanes; pattes testacées, avec les cuisses 
postérieures d’un vert brunâtre ; abdomen 
pourpre, 

21. PTEROMALUS PULCHERRIMUS. 

Gastracanthus Pulcherrimus, Westw., 
Lond. Mag. Nat. Hist.,t. VI, p. 491. — 
Pteromalus Pulcherrimus, Waix., Ent, 
Mag., t. IV, p. 9. — Long. 2 lig. 1 — 
D'un vert bronzé, antennes noires; ailes 
diaphanes, les antérieures ayant deux ban- 
des brunes; pattes jaunes; abdomen cui- 
vreux , roux en dessous. =— Environs de 
Londres. 

. 22. PTEROMALUS QUADRUM, 

Diplolepis Quadrum , Far., Syst. Piez., 
P-152.— Cleonymus Maculipennis, Curr., 
Brit. Ent.,t. IV, p. 194. — Cheiropachus 
Quadrum, Wesrw., Zool. Journ., t. IV, 
pl. 2, fig. 2. — Waik., loc. cit., t. IV, 
P- 44. — Corps vert ; antennes brunes, 
plus noires dans la femelle ; ailes anté- 
rieures, avec deux taches brunes ; pattes 
fauves , plus obscures dans la femelle que 
dans le mâle ; abdomen cuivreux, tacheté 
de fauve dans le mâle , et sans taches dans 
la femèlle. — Cette espèce est répandue 
dans presque tout lé nord de l’Europe ; 
elle se trouve assez fréquemment aux en- 
v.rons de Paris. 

TRIGONODERUS, Wesrw., WaLk. 

Ge genre se distingue surtout des PrEro- 
MALUS, par le thorax allongé et fortement 
rétréci antérieuremént. 

M. Walker en a fait connoître une 
vinglaine d’espéces ; l’une d’elles est le 

TRIGONODERUS PULCHER. 

Wark., loc. cit., t. IV, p. 16. — Lon- 
gueur 2 lig. 1. — D’un vert bronzé; an- 
tennes noires ; ailes antérieures avec une 
tache brüne presque linéaire ; pattes rous- 
ses; abdomen cuivreux. — Environs de 
Londres, 

Waik., Ent. Mag., t. IV, p. 354. — 
Long. 4 lig. — Corps d’un vert bronzé ; 
antennes noires ; ailes brunes ; pattesnoires, 
teintes de jaune ; abdomen cuivreux, — 
Trouvé dans les environs de Londres, 

Insectes. IV. 

213 

CLEONYMUS, Lar.; 
Diplolepis, Fas., Spin.; 
Chalcis, Fas.; Halticoptera, Srix.; 
Ichneumon, Decéer, Rossi, etc.; 
Pteromalus, Swer. 

Corps long, étroit, déprimé. — Antennes 
insérées près de la bouche, composées de 
on7e articles seulement; le second article 
long, le cinquième prolongé en déhors. — 
Corselet allongé et rétréci antérieurement, 
— Mandibules bidentées au côté interne. 
— Palpes maxillaires de quatre articles, les 
labiaux de trois. —Ailes ayant leur rameau 
stigmatique recourbé.—Pattes intermédiai- 
res plus longues que les autres; leurs jam- 
bes ayant une forte épine au côté interne. 
— Abdomen en ovale allongé, aplati, ayant 
ses côtés presque parallèles, et son pédon- 
cule trés-court. — Tarière de la femelle 
cachée. 

On ne connoît de ce genre qu’un petit 
nombre d'espèces. Le type est le : 

CLEONYMUS DEPRESSUS. 

Diplolepis Depressa, Far., Syst. Piez., 
P. 4514, n. 43. — Ichneumon Depressus, 
Coouesert, Illust. Icon., t. 1, p. 24, 
tab. 5, fig. 5. — Cleonymus Depressus, 
Lar., Gen. Crust. et Ins., t. IV, p. 29,— 
SPin., Classif. Diplolepar., in Annal, du 
Mus.,t. VII, p. 449. — Nées von ESsEN&., 
Hymenopt. Ichn. Affinia, t. LL, p. 88, n. 5. 
— Long. 2 lig. L. — Corps d’un vert doré 
obscur; tête d’un bronzé doré; antennes 
brunâtres, avec leur extrémité noire; cor- 
selet de la même couleur que la tête ; ailes 
diaphanes, les supérieures ayant, un peu 
avant leur extrémité, une bande iransver- 
sale, et vers leur milieu une aréole attei- 
gnant le bord supérieur, toutes de couleur 
brune; pattes testacées; abdomen très- 
long, très-aplati, d’un bronzé cuivreux 
obscur.—Cette espèce est répandue dans la 
p:us grande partie de l’Europe. 

MACRONEVRA, Wark., WESTw. 

Ce genre est très-voisin du précédent ; il 
s’en distingue par le corps plus linéaire, les 
antennes composées de treize articles, les 
mandibules tridentées au côté interne, et 
par les jambes antérieures armées d’une 
longue épine recourbée. 

Le rameau stigmatique des ailes est long 
et légèrement recourbé ; la tarière de la fe- 
melle n’est pas sensible. 

La seule espèce connue de ce genre 
est le : Ë 

18 


274 

MACRONEVRA mr 
Wazr., Ent. Mag., IV, p. 354. — 
— Long. 1 lig. — Corps d'un Mt bronzé ; 
antennes noires; ailes brunes; pattes noi- 
res, teintes de jaune ; abdomen cuivreux. 
— Trouvé dans les environs de Londres, 

ENCYRTITES. 

Jambes intermédiaires armées d’une 
épine. 

CALOSOTER, Waik., WEsrw. 

Corps élancé, presque linéaire ; antennes 
filiformes, composées de treize articles, 
le troisième grêle, les suivans grossissant 
graduellement,—Thorax en ovale allongé. 
— Les jambes intermédiaires muuies d’une 
longue épine.— Les tarses dilatés. — Ab- 
domen plan, presque linéaire. 

CALOSOTER VERNALIS. 

Waix., Ent. Mag.,t IV ,p. 359. — 
Long. 14 lig. + à 2 lig. — Corps d’un noir 
cuivreux ; antennes noires; ailes brunes; 
pattes noires. — Angleterre, France. 

STENOCERA, Curr., Wark., WESTW,; 
Platynocheilus , Westrw. 

Ce genre se distingue surtout du précé- 
dent par les antennes composées seulement 
de onze articles et insérées prés de la bou- 
che , et par le prothorax étroit et trés-long. 

STENOCERA VALKERI. 

CurT., Brit. Ent., n. 596. — Waix., 
Ent. Mag.,t. 1V, p. 357.— Long. 1 lig.!. 
— Corps cuivreux , varié de vert; antennes 
noires ; ailes diaphanes: pattes d’un brun 
verdàtre. — France, Angleterre. 

EUPELMUS, Dazm., LarT.; 
Ichneumon, Decéer ; 
Diplolepis, Spix. 

Antennes insérées au milieu du front, 
composées de treize articles, le troisième 
et le quatriéme très-pelits ; la massue ova- 
Jlaire. — Mandibules bideutées au côté in- 
terne, — Thorax en ovale allongé, et dé- 
primé dans le milieu. — Ailes ayant leur 
rameau stigmatique éloigné de la réunion 
de la nervure subcostale et de la côte. — 
Pattes assez courtes, les intermédiaires plus 
longues que les autres, ayant le premier ar- 
ücle de leurs tarses grand et cilié en des- 
sous. — Abdomen ovalaise. plus long que 

UROCRYPTUS. 

le thorax, ordinairement déprimé. — Ta- 
rière de la femelle saillante. 

Les espèces de ce genre ne son! pas nom- 
breuses. Celle que l’on peut considérer 
comme le type est : 

EUPELMUS MEMNOXIUS, 

Ichneumon Memnonius, Decéer, Mém. 
pour servir a l'Hist. des Ins., t. 11, tab. 34, 
fig. 22, — Eupelmus Memnonius, Dazw., 
Act. Holm., ann. 4820, t. 11, p. 337, n.4.— 
Nées von Esrexs., Hymenopt.Ichn. Affinia, 
t. 11, p. 74, n. 4.—Long. 4 lig. =.—Corps 
eptiéremeut noir, ayant quelques rellets 
bronzés; front ayant une dépression dans 
son milieu; antennes de Ja couleur du 
corps; ailes diaphanes , avec leur disque 
brunètre ; pattes du mâle ayant l'extrémité 
des cuisses antérieures. les intermédiaires, 
l'extrémité des postérieures, les jambes 
antérieures et l’extrémité des postérieures 
roussâtres, avec le reste d’un brun foncé ; 
les tarsesentiérement roussâtres ; les pattes 
de la femelle jaunâtres, avec les cuisses bru- 
nes dans leur milieu; abdomen noir. 

France, Allemagne ; assez rare, 

UROCRYPTUS, WEsTw.; 
Eupelmus, Darm., Nés von Esens. 

Ce genre est extrêmement voisin des £u- 
pelmus, dont il a été détaché; il en diffère 
par les antennes plus épaisses à l’extrémité, 
el surtout par les ailes tout-à-fait rudimen- 
taires, à peine perceptibles, et par la tarière 
de la femelle cachée ou à peine saillante. 
— Le corselet est aussi plus convexe et ca- 
naliculé, — L'abdomen est également plus 
convexe. 

On ne connoît que très-peu d’espèces de 
ce genre. 

A. UROCRYPTUS EXCAVATUS. 

Eupelmus Excavatus, Darm., In Act. 
Holm., ann. 1820, t. 11, p. 382, n. 5.— Nes 
von Esens., Hym. Ichn. Afjin., 1. 1], p.79, 
p. 6.—Long. 4 lig. 1.—Corps ferrugineux ; 
antennes d’un vertbronzé, avecleur premier 
article ferrugineux; tête d’un noir bronzé, 
plus obscur sur son sommet ; corselet ferru- 
gineux, avec quelques reflets bleuâtres, 
ayant à sa base un petit tubercule élevé; 
écusson petit, de la couleur du corselet; ai- 
les à peine perceptibles ; pattes ferrugineu- 
ses; les tarses plus clairs, avec leurs cro- 
chets noirs ; abdomen plus large que le tho- 
rax, d’un noir brillant, avec quelques reflets 
cuivreux, 


ENCYRTUS. 

Cette espèce a été trouvée en France, en 
Allemagne, en Angleterre, mais fort rare- 
ment. 

2. UROCRYPTUS ATROPURPUREUS. 

Eupelmus Atropurpureus, Dai. În Act. . 

Holm., ann. 4820, t. If, p. 382, n. 5. — 
Nées von Esens., Hym. Ichn. Afjinia. 1. IX, 
p. 78, n. 5. — Long. 1 lig. + à 2 lig. — 
Gorps d’un brun cuivreux; antennes de la 
même couleur ; tête glabre, trés-finement 
chagrinée ; corselet presque cordiforme, sé- 
paré par un sillon ; ailes extrêmement cour- 
tes, ayant à peine la longueur du premier 
seyment de l’abdomen ; pattes d’un Lrun 
bronzé, avec l’extrémité des jambes et la 
base des tarses jaunâtres; abdomen con- 
vexe, ovalaire, de la même couleur que les 
auires parties du corps; tarière de la fe- 
melle saillante , mais extrêmement courte. 

Allemagne. . 

Les Eupelmus Geri, Darm., Nées vox 
Esexs. (Cleonymus Hemipterus, Srix.), et 
Rufescens, Daum., Nées von Eseng., se rap- 
portent probablement aussi a ce genre. 

ECTROMA, Wesrw. 

Ce genre se distingue des EuPELMus par 
les antennes, qui n’ont que neuf articles. 

La seule espèce que l’on connaisse est 
l’Ectroma Rufa, Eupelmus Rufus de 
Dalmann. 

ENCYRTUS, Larn., Darm., Spix., NÉEs.; 
Ichneumon, Rossi, FABR.; 
Pteromalus, Fax.,Swen.; Mira, ScueLr.; 
Erycidinus, Ha. 

Antennes aplaties et insérées près de la 
bouche, composées de onze articles. — 
Mandibules étroites, munies de deux dents 
obtuses. — Palpes courts; les maxillaires 
de quatre articles et les labiaux de trois.— 
Corselet étroit, tronqué en avant, ayant ses 
côtés parallèles. — Ailes ayant leur rameau 
stigmatique trés-étroit, alteignant la réu- 
nion de la nervure subcostale avec la côte. 
— Pattes antérieures et postérieures assez 
courtes; les intermédiaires plus Jongues, 
avec les jambes dilatées et munies de lon- 
gues épines; les tarses de cinq articles dila- 
tés. — Abdomen épais et large à sa base. 

Ge genre referme un nombre d’espèces 
trés-considérable qui, toutes, sont extréme- 
ment petites, 

275 

MM. Balmann et Nées Von Esenbeck en 
on fait connoître beaucoup. 

4, ENCYRTUS INFIDUS. 

Ichneumon  Infidus, Rossi, Faun. 
Etrusc., append., p. 91.— Chrysis Infida, 
ejusd., ed. 2, p. 428, n. 855. — Encyrtus 
Infidus, Larr., Gen. Crust. et Ins., t, IV, 
P. 31.— Spin., Class, Dipl., in Ann. du 
Mus., t. VII, p. 449. — Pieromalus Scu- 
tellaris, Swen., in Acta Holm., an. 4795, 
t. IV, p. 218, n. 7. — Encyrtus Scutella- 
ris, DaLm,, in Acta Holm., an. 4820, 1. I, 
p. 450, n. 4, tab. 8, fig. 57 et 58. — Nes 
Von Esexs., Hym. Ichn. Affin., t. 1, 
p. 221,n. 22. —Long. 2 lig.— Corps noir ; 
antennes de cette couleur, avec leur pre- 
mier article testacé; les parties de Ja bou- 
che ferrugineuses; tête noire. très-ponc- 
tuée, échancrée el excavée à sa partie pos- 
térieure; corselet noir, très-lisse et très-gla- 
bre; écusson avec une tache jaune; ailes 
hyalines à leur base, ayant une petite tache 
couverte de poils noirs, et leur bord infé- 
rieur brun, avec une petite lunule etune li- 
gne médiane blanches; pattes d’un roux jau- 
nâtre;les jambes postérieures comprimées, 
plus brunâtres et pubescentes; abdomen 
déprimé, d’un noir brillant. 

Cette espèce, une des plus grandes du 
genre, se trouve dans la plus grande partie 
de l’Europe. Sa larve vit aux dépens de 
quelques espèces de Lecanium (ordre des 
Hémiptères.) 

2. ENCYRTUS ..HIRTICORNIS. 

Dazm., in Acta Holm., a, 4820, t.I, 
p: 462, n. 44. — Nées Von Esens., Hym. 
Ichn. Affin., t. 11, p. 223, n. 24 — 
Long. = lig. —-Corps noir; antennes ayant 
leur premier article jaunâtre; corselet 
noir, ayant de: chaque côté une petite 
lame ciliée de blanc ; écusson très-gibbeux, 
noir, sans tache, ayant des poils noirs dans 
son milieu, et en bouquet à l’extrémité ; 
ailes hyalines, blanches, sans taches; pattes 
testacées, avec les cuisses et les jambes pos- 
térieures annelées de brun; abdomen dé- 
primé, d’un noir brillant. — Allemagne, 
France. 

3. ENCYRTUS FLAVIGEPS. 
Dazm., in Acta Holm., an. 4820, t. II, 
p. 354, — Nées Von Esens., Hym. Ichn. 
Affin., & 11, p. 230, n. 32. — Long. 
4 lig. 4 — Tête jaunâtre , lisse, sans ponc 
tuation; antennes de la même couleur; 
corselet noir, avec son bord postérieur en- 


276 

tiérement jaune; écusson noir. avec son 
extrémité jaune ; ailes diaphanes, sans la- 
ches, ayant leurs nervures testacées; pat- 
tes jaunes, avec les hanches de la même 
couleur ; les jambes postérieures et les tar- 
ses brunâtres à leur extrémité ; abdomen 
noir, assez court. — France, Allemagne. 

h. ENCYRTUS PALUPDATUS,. 
Ericydinus paludatus, Waik., Ent. 
Mag., 1. 1V, p. 363. — Long. 1 lig. — 
D'un noir bleuâtre, varié de roux, avec 
les antennes noires; les ailes brunâtres ; les 
pattes rousses, l'abdomen cuivreux. — 
Trouvé en Angleterre. 

CHOREIUS, Wesrw.; 
Sphenolepis? Nées von Esexe.; 
Encyrtus, Darm., Nées VON EsEns. 

Ce genre ne se distingue des Encyrtus, 
que par le corps plus large, déprimé et ap- 
tère, les ailes étant impeceptibles, et ré- 
duites à deux folioles extrêmement petits. 
— L'écusson est aussi plus large et plus 
carré, ainsi que le corselet, et l’abdomen 
a son premier segment plus gros. 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce singulier genre, auquel on doit sans 
doute rapporter celui de Sphenolepis de 
M. Nées; mais comme nous ne les avons 

, Pas vus, ce n’est qu'avec doute que nous 
faisons celle réunion. Une autre chose qui 
n’est pas moins douteuse pour nous, c’est 
que cesespèces aptèressi distinctes de toutes 
les autres, doivent constituer des genres ; 
car il serait possible que ce ne soient que 
des femelles, dont les mâles se trouvent pla- 
cés dans d’autres genres. 

Jusqu’à présent, nous n’avons pu réunir 
un assez grand nombre d’espèces et d’indi- 
vidus pour avoir une opinion arrêtée à cet 
égard, et ce que nous avançons n’est qu’une 
simple présomption. 

L'espèce de Choreius, que l’on regarde 
comme le 1vpe du genre est le 

CHOREIUS INEPTUS 

Encyrtus Ineptus, Darm., in Acta Holm., 
a. 4820, 1. 11, p. 367, n. 54. — Nées voN 
Esens., Hym. Ichn. Aflin., t. 11, p. 255, 
n. 63. —Long, + à = lig.— Corps d’un noir 
bronzé; antennes testacées, avec leur pre- 
mier article brun; tête plus large que le 
corselet, convexe en avant et très-finement 
ponctuée; corselet fort court, entière- 
ment d’un noir bronzé ; écusson de la même 
couleur ; ailes réduites à deux petites lames 

EULOPHUS. 

brunâtres, remplissant l’espace fatéral si- 

tué entre l’écusson et l'abdomen; pattes 

d’un brun bronzé, avec la tarière noire. — 

Cette espèce a été trouvée, mais très-rare- 

ment dans diverses parties de l’Europe. 
Elle saute avec assez d’agilité, 

CERAPTOCERUS, Westw. 

Ce genre ne se distingue des Encyrtus, 
que par les antennes, qui sont extrêmement 
larges et aplaties comme dans les Cerapte- 
rus (ordre des Coléoptères), et par les ai- 
les, dont le rameau stigmatique est placé à 
quelque distance de l’extrémité de la ner- 
vure subcostale, 

On n’en connoît encore qu’une seule es- 
pèce que M,Westwood nomme Cerapterus 
Mirabilis. 

M.Westwood rapporte encore à ce grou- 
pe plusieurs genres fondés: principalement 
sur le nombre des articles, aux antennes et 
aux tarses. Comme il ne nous a pas toujours 
été possible de vérifier avec certitude, et 
que les auteurs ne s’accordent pas entre eux, 
nous nous contenterons de citer ces genres, 
qui ne renferment que quelques espèces 
qui réunissent au moins la plupart des ca- 
ractères des Encyrtus. Ge sont les CErcHy- 
sus, qui n’auroient que dix articles aux 
antennes; les TETRACNEMUS, huit seulément; 
les Aconroneurus, Westw., six; les Pre- 
ROPTRIX, huitavec quatre articles seulement 
aux tarses ; les APnezinus, Walk., ou Coc- 
cornaGus, Westw., huit et cinq aux larses ; 
et les Tricuocramma, Westw., ou Gaz- 
LEPTILES, Hal., six aux antennes et trois 
seulement aux tarses. 

EULOPHITES. 

Antennes ayant au moins huit articles. 
— Paites n’en ayant pas moins de cinq. 

EULOPHUS, Georr., LaATR., OLrv., 
SPIN., WESTW.; 

Entedon, DaLm.; 
Pteromalus, Swep., SPINOLA; 
Diplolepis, Faznr., SpiN.; Cynips, OLiv.; 
Ichneumon, Lan, Fasr., Decéer, Rossr, 
ScoP., SCHRANCK, ; 

Elachestus et Anceurus, Nées von Esexs.; 
Stenomesius, Euplectrus, Hemiptarsenus, 
Dicladocerus et Elasmus, Wesrw. 

Corps mince et assez long.— Tête courte, 
convexe, un peu moins large que le corse- 


EULOPHUS. 

let, surtout dans les femelles. — Antennes 
composées de sept à dix articles, et termi- 
nées en massue : leur premier article fusi- 
forme. le second fort petit, les troisième, 
quatrième et cinquième émettant chacun de 
leur partie inférieure un long rameau velu, 
dans les mâles seulement.—Corselet court 
et convexe. — Pattes moyennes, simples, 
droites, presque égales; les tarses ayant 
leurs trois premiers articles fort courts; le 
quatrième plus long.— Abdomen déprimé, 
presque linéaire, un peu plus étroit que le 
thorax. 

Ce genre, qe nous adoptons tel que 
M. Walker l’a limité, renferme un assez 
grand nombre d’espèces indigènes. 

M. Westwood a créé plusieurs autres 
genres qui nous paraissent devoir rentrer 
entièrement dans celui-ci, ou que l’on re 
peut guëre considérer que comme des divi- 
sions. 

Ge sont les Elasmus, qu’il est difficile de 
distinguer des Eulophus proprement dits ; 
les Dicladocerus, dont le cinquième article 
des antennes ne présente point de rameau; 
les Hemiptarsenus, qui ont deux articles de 
moins aux antennes. L’auteur n’a sans doute 
vu que des femelles ; Jes Stenomesius et les 
Euplectrus, qui ont les antennes plus grêles 
et les jambes plus épaisses à l’extrémité. 

Pour le nombre des articles des antennes, 
il est certaines espèces où il est difficile de 
les compter, et l’on peut se convaincre que 
plusieurs auteurs se sont trompés sur les 
nombres d'articles; car ils ne s’accordent 
pas toujours, et en outre il varie des mâles 
aux femelles, et avant que l’on n’ait fait 
une étude plus approfondie de ces petits ia- 
sectes, et que l’on ait bien observé la valeur 
d’un semblable caractère, il ne faut pas lui 
donner une entière confiance pour la distinc- 
tion des genres. 

Les Eulophus vivent aux dépens de cer- 
taines chenilles , particulièrement de celles 
des Phalénites et des Tinéites. 

4. EULOPHUS RAMICORNIS. 

Diplolepis Ramicornis, Decéer, Mém. 
Ins., t. 11, p. 313, pl. 46, fig. 3. —Farr., 
Syst. Piez., p. 453.— Eulophus Ramicor- 
nis, LaTr., Gen. Crust. et Ins., t. IV, 
p. 28. — Georr., Hist. des Ins., 1. II, 
p. 312, n. 4, tab. 45, fig. 3.— Class. Dipl., 
in Ann. du Mus., t. VIT, p. 152.—Chalcis 
Ramicornis, Jur., Hym., p. 316.—Ichneu- 
mon Ramicornis, Vixx., Ent. Linn., t. II, 
p. 212, n. 252. — Entedon Ramicornis, 
Dazm., in Acta Holi., an, 1820, t. 1, 

277 
p. 474, tab. 8, fig. 40 et 41. — Eulcphus 
famicornis, Kirey, Linn. Trans.,t. XIV, 
p. 412.—Curris, Brèt. Ent., t. IE, p. 433. 
— Eulophus Ramicornis, Eracn, Edinb. 
Enc., 9, 444. — Nées von Esens., Hym. 
Ichn. Aflin., t. FI, p.152; n. 4. — Waix., 
Mon. Chalcid., p. 425, n. 4.— Long. 4 lis. 
— Corps d’un vert brillant antennes fauves, 
avec leur premier article d’un jaunâtre clair, 
avec son extrémité brune dans la femelle ; 
corselet d’un vert cuivreux en dessus ; ailes 
diaphanes. ayant leurs nervures jaunâtres : 
les antérieures ayant une tache fauve dans 
la femelle seulement ; pattes jaunes, avec 
les hanches vertes; les cuisses postérieures 
brunes à l’extrémité, et les crochets des tar- 
ses noirs; abdomen d’un vert doré, avec le 
milieu cuivreux ; la base tachetée de jaune, 
et même entièrement jaune dans la femelle. 

Cette espèce offre un grand nombre de 
variétés; la tête et le corselet sont quelque- 
fois cuivreux, quelquefois verts ou même 
bleus ; les antennes sont plus brunes ou plus 
jaunes ; les cuisses postérieures sont extré- 
mement jaunes ou brunes à l’extrémité ; 
l'abdomen est tantôt vert, tantôt presque 
jaune , tantôt d’un noir cuivreux. 

Toutes ces variétés passent ainsi des unes 
aux autres, et ne peuvent-guère.se limiter. 

L’Eulophus Ramicornis estrépandu dans 
presque toute l’Europe; on le trouve à la 
fin de l’été sur différentes fleurs ; sa larve, 
qui est apode , vit aux dépens des chenilles 
et particulièrement, au rapport de Degéer, 
de celle de la Noctua Aceris ; selon le même 
auteur , elle ne reste en nymphe que kuit à 
dix jours. 

2. EULOPHUS PECTIVICORNIS. 

Ichneumon Pecticornis, Lann., Syst. 
Nat.,t. 11, p. 941, n. 77; ejusd., Faun. 
Suec., n. 4647.— Decéer Mém. Ins., t. 1, 
tab. 35, fig. 3, 4 et 5.— Diplolepis Pectini- 
cornis, Fagr., Syst. Piez., p. 453, n. 22. 
— Chalcis Pectinicornis, JurINE, Hym., 
p. 316.—Entedon Pectinicornis, DaLw., in 
Acta Holm., 4820, t. I, p. 181.—ÆEulophus 
Pectinicornis, Nées voN Esens., Hym. 
Ichn. Afjin., t. 1, p. 453, n. 2. — Guér., 
Icon. du Règ. anim. de Cuv., Ins., pl. 67, 
fig. 45. — Long. 4 lig. — Corps d’un brun 
noirâtre bronzé ; antennes d’un brun noirà- 
tre, velues, ayant leurs trois rameaux fort 
longs ; tête et corselet noirs, lisses et brils 
lans, avec un reflet bronzé; ailes diaphanes, 
couvertes de petits poils très-courts et très- 
fins ; pattes avec les cuisses antérieures d’un 
noir bronzé, ayant leur extrémité testaçée ;. 


273 

les intermédiaires testacées , avec une tache 
d’un noir bronzé dans leur milieu ; les pos- 
térieures entièrement jaunâtres, ainsi que 
toutes les jambes et les tarses; abdomen 
noirâtre, ayant une tache bilobée d’un vert 
bronzé. — Cette espèce est également ré- 
pandue dans presque toute l’Europe; mais 
elle est beaucoup plus rare que la précé- 
dente. 

M. Walker, dans sa Monographia Chal- 
ciditum, décrit un grand nombre d’espèces 
nouvelles de ce genre : nous en rapportons 
quelques-unes. 

3. EULOPHUS ORSINUS. 

War, Mon. Chalcid., p. 126, n. 3, — 
Long. 4 lig à 4 lig. +. —Corps d’un vert 
brillant, varié de bronze; tête d’un vert 
bleuâtre ; antennes fauves, avec leur pre- 
mier article jaune en dessous; ailes presque 
diaphanes, ayant leurs nervures jaunes; 
pattes jsunes, avec les hanches vertes; les 
cuisses postérieures ayant des bandes brunes 
en dessus; les tarses fauves à leur extré- 
mité; abdomen d’un pourpre cuivreux en 
dessous, ayant un peu avant le milieu une 
grande uc La Angleterre. 

4. EULOPHUS KYCTEUS. 

Waix., Mon. | Em p. 128, n. 7. — 
Long. 1 lig. }, — Corps d’un vert brillant; 
antennes brunes, avec leurs deux premiers 
articles verts, et leurs rameaux très-velus ; 
corselet varié de cuivreux ; ailes diaphanes, 
avec leurs nervures brunätres; paltes ver- 
tes, avec l'extrémité des cuisses jaunes, les 
jambes de la même couleur, avec leur ex- 
trémité brune ; les tarses jaunes, avec leur 
extrémité brunâtre; abdomen d’un cui- 
vreux pourpre, varié de vert à la base, à 
l'extrémité et en dessous, et faiblement 1a- 
cheté de jaune avant son milieu.— Trouvé 
en Irlande. 

5. EULOPHUS MYODES. 

Waik., loc. cit, p. 436, n. 44. — 
Long. + à 4 lig. — Corps d’un vert bleuàä- 
tre ; antennes brunes, avec leur premier ar- 
ticle jaune à la base ; ailes diaphanes, avec 

leurs nervures testacées; patles jaunes, 
avec les hanches vertes; les jambes inter- 
médiaires et postérieures brunes à l’extré- 
mité ; les tarses fauves à l’extrémité, et les 
cuisses postérieures d’un brun noirâtre au 
bout; abdomen cuivreux en dessous. — 
Trouvé pendant l’été en France et en An- 
gleterre. 
: Gette espèce offre un assez grand nom- 

EULOPHUS. 

bre de variétés. Les antennes ont quelque: 
fois leur premier article vert, et d’autres 
fois d’un brun verdâtre ; la couleur géné- 
rale du corps est plus verte ou plus bleue ; 
les cuisses sont plus brunes ou plus jaunes. 

6. EULOPHUS FLABELLATUS. 

Boxer pe Fonsc., Ann. de la Soc. Ent., 
p. 298, n. 2. — Elasmus Flabellatus, 
Wesrw.,in Phil. Mag., 3° sér., 47 novem- 
bre 1833, p. 343.—Nées von Esens., Hym. 
Ichn. Affin., t 11, p. 432, m. 4. — Long. 
Elig. — Corps d’un noir trés-brillant ; tête 
comprimée; antennes noires, avec leurs 
trois rameaux fort longs; ailes diaphanes, 
très- étroites ; pattes grisâtres, ayant Jes 
cuisses postérieures un peu épaissies; ab- 
domen de la couleur générale du corps. 

Trouvé en France. 

7. EULOPHUS WESTWOODII. 

Dicladocerus Westwoodii, WEsTwooD, 
Lond. And. Edinb. Phil. Mag., 3° sér., 
je , f. 2, p. 428,— Eulophus Westwoo- 
di, WaLx., Monog. Chalcid.. p.157, n. 4A. 
— Long. 4 lig. à 4 lig. :.—Corps d’un vert 
brillant ; tête verte, ordinairement variée 
de cuivreux; antennes noires; corselet 
sert, souvent varié de cuivreux dans le 
mäle et de bronzé dans la femelle; ailes 
diaphanes, avec leurs nervures testacées ; 
pattes d’an vert bronzé, avec les genoux 
fauves ; les jambes brunes, jaunes à la base, 
et les tarses jaunes, avec leur extrémité 
brune ; les jambes et les tarses entièrement 
bruns dans la femelle ; abdomen rougeûtre, 
vert seulement à sa base, 

Cette espèce varie du vert au bleu et au 
cuivré, Elle se trouve en France, en Angle- 
terre, etc. 

8. EULOPHUS ENEUGAMUS. 

WALK., loc. cit., p.160, n, 45.—Long. 
4 lig, à 4 lig. 1.— Corps d’un vert brillant ; 
les parties de la bouche brunûtres; les an- 
tennes noires, avec leurs deux premiers ar- 
ticles d’un vert bleuâtre ; tête de cette der- 
nière couleur ; corselet vert, avec sa partie 
supérieure cuivreuse ; ailes diaphanes, avec 
leurs nervures brunes; pattes d’un vert 
bronzé, avec les jambes noires; les tarses 
jaunâtres ou blanchâtres, avec leur extré- 
milé d’un brun noirâtre; les pattes anté- 
rieures, dans le mâle, ayant leur extrémité 
fauve, les jambes, leur base de cette cou- 
leur ; les tarses bruns en dessus ; la femelle 
ayant les pattes antérieures avec les genoux 
fauves: les jambes cuivreuses, avec leur 


ENTEDON. 

TAF 

extrémité fauve, et les tarses de cette der- avec les tarses jaunes, bruns à l’extrémiié ÿ 

niére couleur, ayant leur extrémité brune ; 
abdomen verdâtre à sa base, et d’un rouge 
cuivreux dans le reste de son étendue. 

Cette espèce, ainsi que la plupart de cel- 
les qui présentent des couleurs métalliques, 
varie du plus rouge au plus vert et au plus 
bleu. 

Elle se trouve en France et dans toute la 
Grande-Bretagne. " 

9. EULOPOPHUS BICOLOR. 

Piteromalus Bicolor, Swen., Vetens. 
Acad. Handl., XVI, Far Ar, 1795, p. 204, 
à. 2.— Euplectrus Maculiventris, WEsrw., 
Lond. and Edinb. Phil. Mag., 3°série, t. 1, 
p. 2, p. 428. — Eulophus Bicolor, Waïx., 
loc. cit., p. 178, n. 61. — Long. 4 lig. =. 
— Corps noir; antennes fauves, avec leurs 
deux premiers articles plus pâles; tête et 
corselet noirs ; ailes jaunâtres, avec leurs 
nervures plus colorées; pattes d’un jaune 
plus sale, moins fauve, avec les crochets des 
tarses brunâtres ; abdomen avec son disque 
jaune, fauve en dessous dans la femelle, 
avec la partie moyenne ferrugineuse, — 
Angleterre, pendant l’été. 

10. EULOPHUS FULVICOLLIS. . 
Hemiptarsenus Fulvicollis , Westw., 
Lond. Mag. Nat. Hist., t. VI, p. 123. — 
Eulophus Fulvicollis, Warx., Loc. eit., 
p. 49, n. 86. — Long. 4 lig. ? à 4 lig. ?.— 
Corps fauve ; tête d’un bleu cuivreux ; an- 
tennes noires, avec leur premier article 
fauve, noir en dessous et la massue blan- 
châlre ; corselet fauve, avec son sommet 
verdâtre ; ailes diaphanes, les antérieures 
ayant une bande dans leur milieu et leur 
extrémité brunâtres; pattes fauves, les an- 
‘térieures avec les genoux blanchâtres, les 
jambes et les tarses d’un brun pâle en des- 
sus; les jambes intermédiaires brunes, avec 
leur base fauve ; abdomen cuivreux, avec 
ses premiers segmens de couleur fauve. — 
France, Angleterre. 

A1. EULOPHUS MACULATUS. 

Stenomesius Maculatus, Wesrw., Lond. 
and Edinb,. Phil. Mag., t. 111, n. 47. — 
p. 343.— Eulophus Maculatus, WaïKk., 
Mon.Chalc.,p.193, n.88.—Corps roussâtre; 
tête d’un jaune fauve , avec sa partie posté- 
rieure brune ; antennes noires, avec leur 
premier article roux à sa partie inférieure ; 
corselet noir, avec les bords brunàtres; 
ailes diaphanes, les supérieures ayant une 
grande tache brune ; pattes d’un roux pâle, 

abdomen noir en dessus ét roux en dessbus{t 
le premier seyment roux en dessus vel 

milieu. — Trouvé en Angleterre. SU [A 
sut 
ENTEDON, Dai , Waux. HI 

Wesrw.(Exparte:) «#1 
q 

A ets 
Ichneu mon, Lin., Fas., Rossr, EC ti 
Cleptes, Fas., Chalcis , June n°3 
Eulophus, Lar., Nées von Esensi5?e 
Elachestus, Nées vox Esdx#[92107 19 
Closterocerus, Smaradgites, Déros(enus, 
Aprostocetus, Wesrw.; Omphalgss156 
Harin., WEsTw, ,g0[d0 namob 

> sion nu'h 150 

Ce genre ressemble beaucoupneux Eulas 
phus ; mais il s’en distingue surtônt-pamles 
antennes qui, composées dersébt àneufars 
ticles, sont toujours privéesidælrameaux) 
assez longues, tiliformes et terminéessén 
pointe.— Le corps est en général plus court. 
— La tête plus large quexlergorselet. — 
L’écusson plus large et mains arrondi que 
dans les Eulophus. — Les;ailes.. sont aat: 
ples, avec leur nervure subçosiale,plus:lon 
gue que le tiers de l’aile euprameaw 

stigmatique court. — Les pates sont à peu 
près comme dans le gemredéjà mentionnés 
— L'’abdomen est égal kdinéaire,, lé 

primé, plus étroit queledhpraxs > 5 os107 
Nous réunissons à cegenre à l'exemple 
de M. Walker, plusieurs genres établis:par, 
Westwood, dont les caracières.sontsurioyat 
tirés de la forme ou de la longueur, des. ar: 
ticles des antenneÿiog uh jasiieg 2b00952 
Le genre Entedon, t6l.que M. Walker 
l’a limité, et tel que nous l’adoptons, ren- 
ferme encore beauçoup.d'éspécessd 202:51 
A. ENTEDON°TEREECOS? 19100 100 
Eulophus Tüboieus;0Nées w0x sen?) 
Hym. Ich. Affèr, 29425 poA55, 78/2 Er 
tedon T'urcicus, Warx., Mon. Chalcid., 
p- 25, n. 4.— Lénétsiéeé 2 Corps d’un 
noir violacé ; antétinés noires tête ebicor- 
selet violacé#f hites Idiaphañes, âyañt-dahs 
le milieu de:lur.disque.üne arde brane 
en lunule, n’attoighant pasles bords;-paîtes 
noires,avec lésjambesiantérieares trés, 
les tarses d’añuhlane -jaunätrei aveeleurs 
angles bruns3 “bdoitrer très foptèmentidé: 
primé, dellécoubadrgénétalendu"conps #21 
Cette espéce.arétéirodvée enFrance7ien 

Allemagne, en Angleterre et en Irlande. 

2OIMMED VOGATHE .Q 

2 a REDON, Hal tr TN) 

Ichneumon, Larvarum , Vis, Sul. Nate, 


280 

t. 11, p. 939, n. 67; ejusd., Faun. Succ., 
n. 4637.— Cleptes Larvarum, Fas., Syst. 
Piez., p.456, n. 8. — Chalcis Larvarum, 
June, Hym., p. 316. — Cynips Larva- 
rum , LarT., Hist. Nat. des Cruit.et des Ins., 
t. XIII, p. 233, n. 5. — Eulophus Lar- 
varum, Lar., Gen. Crust. et Ins.,t. IV, 
p. 28.—Nées voxEsexs., Hym. Ichn.Afjin., 
t. II, p. 457, 0. 7. — Long. 1 lig.— Corps 
d’un vert doré brillant ; antennes jaunûtres, 
avec leurs premiers articles brunâtres ; tête 
et corseletlisses et brillants ; ailes diaphanes, 
velues, avec leurs nervures brunâtres ; pat- 
tes d’un jaune pâle, avec les hanches ver- 
dâtres et Les crochets des tarses noirs; ab- 
domen oblong terminé en pointe, d’un brun 
ou d’un noir cuivreux, avec les deux pre- 
miers segmens testacés et pellucides à leur 
base. — Cetie espèce se trouve dans pres- 
que toute l’Europe ; sa larve vit aux dépens 
de celles de diverses Noctuelles et Phalé- 
nites. e 

3. ENTEDON BIFASCIATUS. 

Eulophus Bifusciatus, NÉes von Esens., 
Hym. Ichn. Afjin.,t. 11, p.156, n. 6. — 
Closterocerus Trifasciatus, Lond., Mag. 
Nat. Hist., t: VI, p. 420. — ÆEntedon Tri- 
fasciatus, WaALx., Mon. Chalcid., p. 26, 
n. 8 — Long. + lig. — Corps d’un rouge 
cuivreux, plus vert dans la femelle ; tige 
verte à sa partie postérieure ; antennes noi- 
râtres ; corselet doré , bordé de vert et va- 
rié à sa partie postérieure; ailes diaphanes : 
les antérieures ayant trois bandes arquées 
brunâtres, la première à peine sensible, la 
seconde partant du point stigmatique, la 
troisième terminale ; pattes d’un vert noi- 
râtre, avec les jambes plus brunes, et les 
tarses blancs ou jaunâtres; abdomen d’un 
noir cuivreux dans Je mâle, bleu dans Ja 
femelle, avec son sommet d’un vert bronzé. 
— France, Allemagne, Angleterre. 

4. ENTEDON FORMOSUS, 

Closterocerus Formosus, Wesrw., Lond. 
Mag. Hist, Nat., t. VI, p. 420.— Entedon 
Formosus, W ALKk., Mon. Chalcid., p. 26, 
n. 7. — Long. + à i de lig. — Corps d’un 
vert bleuâtre ; antennes brunes: ailes dia- 
phanes, les antérieures avec une bande bru- 
nâtre ; pattes jaunes, avec les cuisses vertes, 
les jambes annelées de brun ; abdomen d’un 
noir cuivreux. — Angleterre. 

%. ENTEDON GEMMEUS. 
Derostenus Gemmeus, Wesrw., Lond. 
Mag. Nat. Hist,, 1, VI, p. 495, — Ente- 

ENTEDON. 

don Gemmeus,W aux., Mon.Chalcid.,p. 30, 
D. 3.— Long. : à 1 lig.— Corps d’un rouge 
cuivreux très-brillant , antennes noires, avec 
les deux premiers articles d’un vert obscur ; 
corps d’un vert bronzé; ailes diaphanes, 
avec leurs nervures testacées ; pattes d’un 
jaune pâle, avec les hanches cuivreuses ; 
abdomen d’un vert doré, tacheté de jaune 
à sa base, — France , Angleterre, 

6. ENTEDON LATREILLEI, 

Eulophus Latreillei, Gurris, Brit, Ent., 
t. III, p. 133. — Entedon Latreiltei, 
WaLk., Mon. Chalcid., p. 31, n. 41 — 
Long. : lig. — Corps d’un vert brillant ; tête 
variée de cuivreux sur son sommet, ayant 
son front bleuâtre ; antennes brunes, ayant 
leur premier article d’un jaune pâle et le 
second blanc; corselet varié de cuivreux ; 
paites blanchätres ; abdomen d’un pourpre 
cuivreux, vert à sa base, avec une grande 
tache blanche avant son milieu. — Trouvé 
en France, en Angleterre. 

7. ENTEDON ADMIRABILISe 

Smaragdites Admirabilis, Wesrw.,Lond, 
Mag. Nat. Hist.,t. VI, p. 419. — Ente- 
don Telephe , Waix., Mon. Chalcid., p.75, 
n. 74. — Long. 4 lig. -. — Corps d’un 
cuivreux très-brillant, varié de vert, avec 
les antennes brunes; les ailes fauves, et les 
pattes jaunes, avec les hanches vertes à la 

base.—.Trouvé dans les environs de Lon- 
dres. 

8. ENTEDON ORBICULARIS. 

Elachestus Orbicularis, Nées von Esens., 
Hym. Ichn. Afin. Mon., t. II, p. 137, 
n, 4. — Long. 4 lig. — Corps d’un vert 
brillant ; antennes entièrement d’un brun 
testacé ; tête et corselet verts; ailes diapha- 
nes sans taches ; pattes jaunes, avec les han- 
ches vertes et Les crochets des tarses noirs ; 
abdomen plan, terminé en pointe, de cou- 
leur verte, plus doré dans le mäle que dans 
la femelle. 

9. ENTEDON SALICIS. 

Omphale Salicis, Haxin., Ent. Mag., 
t. I, p. 339. — Entedon Salicis, Waïrx., 
Mon. Chalcid., p.76 , n. 75.— Long. 1 lig. 
a 1 lig. +. — Corps d’un vert doré dans le 
mâle et d’un vert bleuâtre dans la femelle, 
également varié de cuivreux ; antennes 
noires, avec leurs deux premiers articles 
verdâtres, le second jaune à sa base ; ailes 
diaphanes, avec leurs nervures brunâtres ; 
pattes d’un jaune fauve, avec les cuisse 
d’un brun bronzé, les iambes brunes le 


OXYURIENS. 

dessus, et les tarses bruns à l’extrémité ; 

abdomen d’un noir cuivreux, varié de rou- 
eâtre à sa base. — France, environs de 
aris, environs de Londres. 

CIRROSPILUS , Wesrw., WaALKk.; 
Aprostocetus, WESTw. 

Gorps court, assez large. — Tête large, 
convexe , échancrée entre les yeux.— An- 
tendes épaisses, terminées en massue fusi- 
forme, formée par les trois derniers articles, 
ue la femelle n’ayant que sept articles. 
— Gorselet ovale, convexe , épais. — Ecus- 
son presque cônique.— Ailes longues, lar- 
ges, dépourvues de cils à leurs bords ; les 
supérieures ayant leur nervure costale fort 
longue.— Pattes de moyenne longueur, 
simples, droites, presque égales ; les tarses 
ayant leurs premier et troisième articles 
beaucoup plus courts que les autres. — Ab- 
domen en ovale cônique, déprimé, plus 
court et un peu plus étroit que le thorax, 
avec son pédicule fort court. 

Cegenre, quoique établi récemment, ren- 
ferme déja beaucoup d’espèces ; M. Walker 
en a décrit seulement d'Angleterre cent 
cinquante-huit espèces, tant dans les 4n- 
nals of Natural History, que dans sa Mo- 
nographia Chalcidilum. Nous en rappor- 
terons quelques-unes parmi celles qui sont 
plus répandues que les autres. 

4. CIRROSPILUS ZEUXO. 

Wazx., Mon. Chalcid., p.194, n. 4. — 
Long. À de lig. — Corps jaunûtre ; tête de 
cette couleur, avec sa partie postérieure 
noire ; antennes brunes, ayant leurs deux 
premiers articles noirâtres en dessus ; corps 
jaunâtre, et d’un brun foncé à sa partie pos- 
térieure ; ailes diaphanes, avec leurs ner- 
vures jaunàtres; pattes de cette dernière 
couleur; abdomen de la couleur générale 
du corps, avec la base de chacun de ses 
segmens d’un brun bronzé, — Cette espèce 

281 

se trouve en France, et plus particuliére- 
ment dans le Midi. 

\ 2. CIRROSPILUS RHOSACES. 
Wazx., Mon. Chalcid., p. 293, n. 75.— 
Long. + de lig. — Corps noir; antennes de 
la même couleur, avec leurs deux premiers 
articles plus brillans ; tête et corselet sans 
taches, n’ayant que quelques petits poils ; 
ailes presque diaphanes, ayant leurs ner- 
vures testacées ; pattes fauves, avec les han- 
ches noires et les cuisses brunes, avec leur 
extrémité fauve ; les tarses brunâtres à l’ex- 
trémité; abdomen d’un noir cuivreux. — 
Trouvé dans les environs de Londres. 

3 CIRROSPILUS ZOSIMUS. 

Waix., loc. cit., p. 297, n. 84. — Lon- 
gueur 4 lig. — Corps noir; antennes bru- 
nes, ayant leur premier article fauve en 
dessous, et le deuxième jaune ; ailes blan- 
châtres, presque diaphanes, avec leurs ner- 
vures d’un jaune pâle ; pattes d’un jaune 
pâle, avec les hanches noires: les cuisses 
postérieures d’un brun pâle dans le mâle, 
avec leur base et leur extrémité jaunâtres : 
les cuisses avecdes bandes brunes en dehors 
dans la femelle, avec les cuisses postérieu- 
res comme chez le mâle; abdomen d’un 
noir cuivreux. — Angleterre. 

L. CIRROSPILUS PHINEUS. 

Warx., Loc, cit., p. 303, n.104.— Lon- 
gueur À lig, à =. — Corps noir; antennes 
d’un brun noirâtre, avec le premier article 
ferrugineux à la base et le second à l’extré- 
mité dans le mâle : les deux premiers fau- 
ves dans la femelle; tête et corselet sans 
taches; ailes diaphanes, avec leurs nervures 
tcstacées; pattes jaunes, avec les hanches 
noires, les cuisses d’un brun fauve à leur 
base et les tarses d’un brun pâle à leur ex- 
trémité : les cuisses tachetées de brun à leur 
base dans la femelle ; abdomen noir, à re- 
flets cuivreux. — Angleterre. 

sIXIÈME FAMILLE. — OXYURIENS ; 

Oxyuri, Lar,; Proctotrupidæ, Srepu., Wesrw.; Dryinidæ, WaLk.; 

Diaprides, Wesrw., Walk. ; Codrini, Dazm., Nées von Esens.; Psilotes, Far. 

Caractères. Palpes maxillaires ordinai- 
rement longs et pendans, — Antennes com- 
posées de dix à quinze articles, filiformes 
ou grossissant vers l'extrémité — Ailes dé- 

pourvues de nervures. — Abdomen des fe- 
melles terminé par une tarière tubulaire 
et cônique, quelquefois interne, sortant 
comme un aiguillon, quelquefois saillante 


282 

Cette famille se compose d’un certain 
nombre de genres, dont plusieurs ont été 
créés par les auteurs anglais; toutes les es. 
pèces qu’ils renferment sont de très-petite 
taille, comme celles de la famille précéden- 
te, et vivent à l’état de larve de la même 
manière. 

Plusieurs caractères rapprochent beau- 
coup celte famille de la précédente ; mais 
la différence très-grande qui existe dans la 
structure de la tarière les distingue nette- 
ment, 

Genres : Diapria, Aneurhynchus, Gale 
sus, Paramesius, Dasalys, Belyta, Helorus, 
Proctotrupes, Gonatopus, Dryinus, Aphe- 
lopus, Lubeo, Embolemus, Epyris, Bethy- 
lus, Ceraphron, Teleas, Salio, Sparasion, 
Platygaster, Mymax, Anaplies, Anagrus. 

DIAPRIA, Larn.; 
Psilus, Jurine; Chalcis, Fagr., 

Ichneumon, Favr., Rossr ; 
Cynips, Grorr., OLiv., elc. 

Corps assez long. — Tête petite, globu- . 

1euse. — Palpes maxillaires saillans, com- 
posés de cinq articles ; les Jlabiaux de trois. 
—Mandibules fortes, dentelées au côté in- 
terne. — Antennes composées de quatorze 
articles dans les mâles, et de douze seule- 
ment dans les femelles; les derniers plus 
épais que les précédens. — Corselet forte- 
ment rétréci antérieurement. — Ailes 
n’ayant aucune cellule. — Pattes grêles et 
assez longues, avec les cuisses et les jam- 
bes renflées en massue. — Abdomen ova- 
laire ou cônique, lisse et assez convexe; 
tarière des femelles se retirant avec le der- 
nier segment de l'abdomen. 

Les espèces connues de ce genre ne sont 
pas trèés-nombreuses, 

4. DIAPRIA ELEGANS. 

Psilus Elegans, Jun., Hym., p. 319, 
1ab. 43, fig. 45.— Spin., Ins. Ligur, fasc. 3, 
p.156, n. 2,.— Diapria Elegans, Nes von 
Esene., Hym. Ichn. Affin., t. 11, p. 323, 
n. 4. —Long. 1 lig. à 4 lig. 2.—Corps d’un 
noir brillant ; antennes rousses, avec leurs 
derniers articles brunâtres; corselet ova- 
laire,ayant un sillon dans son milieu, et à sa 
partie postérieure, un tubercule droit; ailes 
hyalines, grisâtres , velues ; pattes entière- 
ment rousses, avec les crochets des tarses 
brunâtres ; abdomen ayant son pédoncule 
strié et velu, —- Cette espèce se trouve en 
France et en Allemagne, dans les endroits 
boisés, au pied des arbres etsous les mousses, 

GALESUS. 

2. DIAPRIA CONICA. 

Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 231, n. 2. — Chalcis Conica, 
Far, Syst, Piez., p. 167, n. 33.—Psilus 
Conicus, Jur.. Hym., p. 319. — SproLa, 
Ins. Lig., fase. 3, p.66, n. 4. — Cynips 
Phragmitis, Scananck. Ent., n, 647. — 
Diapria Conica, Nées von Esens., Hym. 
Ichn. Aflin., t. 11, p. 325, n. 7. — Long. 
4 lig là ? lig. — Corps d’un noir brillant, 
plus long que dans l'espèce précédente ; 
antennes ayant leurs premiers articles d’un 
brun noirâtre, et les autres d’un brun plus 
clair ; corselet extrêmement lisse, ailès hya- 
lines, de couleur brunâtre ; pattes d’un 
brun foncé, avec les jambes un peu plus 
pàles : abdomen noir, lisse, très-brillant et 
très-convexe. — France. à 

Le savant M. Westwood a encore établi 
plusieurs genres voisins des Draprra. Quel- 
ques-uns présentent des caractères assez 
tranchés ; mais d’autres. au contraire, n’en 
offrent que de bien faibles. Ce sont les 
genres PLarymyseuus, Westw., qui ne dif- 
férent essentiellement des Draprra que par 
l’absence des ailes , et par le troisième ar- 
ticle des antennes qui forme une dent au 
côté interne, Comme il est probable que 
les mäles sont ailés et qu’ils peuvent rentrer 
dans le genre Drapria, nous n’oserions 
adopter ce genre , dont la seule espèce si- 
gnalée est le Platymischus Dilatatus, 
Westw. (Inirod. to Lhe mod. Class. of Ins., 
T. Frontisp…. fig. 5). Long. 1 lig. — Noir, 
avec les premiers articles des antennes et. 
les pattes rougeûtres, 

CeruaLonomra, Westw., qui ne diffère 
guère des Draprra que parce que les an- 
tennes des mâles n’ont que douze articles, 
donne celles des femelles. Le type du genre 
est le C, Formiciformis, Westw. 

ANEURHYNCHUS, Wesrw.; 
Mythras, Hazm. 

Ceux-ci différent des précédens par les 
ailes, dont la nervure subcostale forme à 
l’extrémité une cellule marginale allongée, 
— Les antennes ont quatorze articles. 

M. Westwood rapporte six espéces à ce 
genre ; l’une d'elles est l’Aneurhynchus 
Galesiformis. 

GALESUS, Curr., WESTW. 

Ici les antennes présentent quatorze ar- 
ticles dans les mâles et douze dans les fe- 
melles comme dans les Diapria.— La têle 


; ELORUS. 
seulement offre un avancement.— Les man- 

dibules sont allongées. 
Le type de ce genre est le 

GALESUS CORNATUS. 
Ccrr., Brit. Ent.,n. 341.— Psilus Cor- 
nutus, PANz., Faun. Germ. 

PARAMESIUS, Wesrw., HauiD.; 
Ceraspilon, Haxin., CurT.; 
Spilomicrus , Wesrw.; Psilus, 

Ceux-ci ont treize articles aux antennes, 
et deux seulement aux palpes labiaux. 

On n’en connoît que quelques espèces : 
Paramesius Rufipes, Westw.; Spilomicrus 
Stigmaticalis, Westw. 

BASALYS, Wesrw. 

Ici les antennes auraient quatorze articles 
au moins dans les mâles, dont le quatrième 
large et dilaté au côté interne. — Les ailes 
auraient deux nervures subcostales , attei- 
gnant la troisième partie de l'aile. 

La seule espèce connue est le Pasalys 
Fumipennis, Westw. 

BELYT A, Jur., LATR. 
Cinetus, Jur. 

Antennes composées de quatorze ou 
quinze articles filiformes, sans renflement 
à leur extrémité. — Mandibules étroites, 
recourbées, sans dents au côté interne, — 
Palpes maxillaires de quatre articles, le 
premier grand et renflé à l’extrémité ; les 
autres presque cylindriques. — Tête pres- 
que aussi large que le thorax et presque 
trigone. — Ailes supérieures ayant une cel- 
lule marginale grande , complète, de forme 
triangulaire. — Pattes assez gréles; les 
cuisses ayant leur extrémité un peu renflée, 
et les jambes terminées par une épine. — 
Abdomen convexe et ovalaire. — Tarière 
de là femelle fort peu saillante, ayant la 
forme d’un aiguillon. 

Les espèces connues de ce genre ne sont 
pas très-nombreuses. 

A. BELYTA BICOLOR. L 

Jur., Hym., p. 314, tab, 44. — NÉes 
von Esens. , Hym. Ichn. Affin., t. II, 
p. 342, n. 8. — Long. 41 lig., 1àa2 lie, — 
Corps d’un noir brillant ; antennes de cette 
couleur, avec leurs premiers articles d’un 
brun teslacé ; palpes et mandibules roussä- 

283 

tres; corselet noir, pubescent ; ailes byali 
pes; pattes entièrement d’un brun rou:= 
sâtre brillant ; abdomen ayant son pédon- 
cule d’environ la moitié de sa longueur, 
avec un sillon dans son milieu; le pédon- 
cule noir ou brunâtre; l'abdomen d’un 
brun roussâtre. — France, Allemagne, 
Suisse, etc. 

2. BELYTA BOLETI. 

Nées von Esens., Hym. Ichn. Aflin., 
t. II, p. 338, n. 2.—Long. 4 lig. ! à 2 lig. 
— Corps d’un noir brillant ; antennes rous- 
ses à la base ; tête et corselet entiérement 
noirs ; ailes diaphanes, légèrement irisées; 
pattes entièrement d’un roux testacé; ab- 
domen d’un noir brillant, avec son pédon- 
cule strié longitudinalement. — Europe, 
trouvé sous des bolets, 

HELORUS, LarTr.,Jur.: 
Sphezx et Psen, Panz. 

Antennes composées de quinze articles. 
— Mandibules assez larges, recourbées et 
tridentées au côté interne.— Palpes maxil- 
Jaires composés de cinq articles. — Corse- 
let ovalaire. — Ecusson court, large, ar- 
rondi au hout. — Ailes larges, pubescen- 
tes, ayant une cellule radiale triangulaire 
avant leur extrémité, et deux cellules cubi- 
tales, dont la première plus grande que 
l’autre. — Pattes simples, presque égales; 
les postérieures un peu plus longues; les 
cuisses fusiformes; les jambes terminées 
par une très-petite épine.—Les tarses com- 
posés de cinq articles. — Abdomen con- 
vexe, son premier segment formant un pé- 
doncule brusque, assez long et de forme 
cylindrique. — Tarière de la femelle ca- 
chée. 

Le type de ce genre est le 

HELORUS ATER. 

Jur., Hym., p. 215, tab. 44. — Sphex 
Anomalipes, Paxz.. Faun. Germ., fase. 52, 
tab. 23, et fase. 100, tab. 48. — Helorus 
Anomalipes, Lare., Hist, nat. des Crust. 
et des Ins., t. XIII, p. 230. — Helorus 
Ater, Nées von Esens., Hym. Ich. Affin., 
t. II, p. 364, n. 4.— Long. 2lig. :.—Corps 
entièrement d’un noir brillant; tête et corse- 
let ayant quelques poils; antennes noires; 
ailes diaphanes, avec leurs nervures noires; 
pattes antérieures d’un roux vif, avec les 
hanches noires; les postérieures avec les 
hanches et les cuisses noires, et les jambes 
rousses ; tous les tarses un peu plus clairs; ab« 


284 

domen noir,assez pubescent.—Cette espèce 
a été trouvée dans la plus grande partie de 
l'Europe ; mais elle ne parait pas très-com- 
mune. 

PROCTOTRUPES, Larr., SPIN.; 
Codrus, Jur., PANz.; Eriodorus, WALKk. 

Corps allongé. — Antennes filiformes, 
composées de treize articles dans les deux 
sexes. — Mandibules arquées, terminées 
en pointe aiguë, et complétement dépour- 
vues de dents au côté interne, — Palpes 
maxillaires composés de quatre articles; 
les premiers courts, le dernier beaucoup 
plus grand. — Corselet long et comprimé. 
— Ailes ayant leurs nervures trés-distinc- 
tes; une cellule radiale très-petite et une 
cellule cubitale assez distincte, et inter- 
rompue à l’extrémité. — Pattes assez lon- 
gues; les cuisses un peu renflées; les jam- 
bes antérieures munies d’une forte épine. 
— Abdomen assez long, un peu comprimé, 
ayant son second segment fort grand, en 
forme de clochette. — Tarière de la fe- 
wmelle cornée, saillante , en forme de queue, 
presque cônique , ne pouvant se relirer. 

On connoît un certain nombre d’espèces 
indigènes appartenant à ce genre. 

D’après les observations de M. Nées von 
Esenb., leurs larves vivraient dans celles 
des Tipulaires, 

4. PROCTOTRUPES BREVIPENNIS. 

Larr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 232; ejusd., Précis des Ins., 
p-. 108, et Gen. Crust. et Ins., tab. 15, fig.1. 
— Eriodorus Bimaculatus, W aLK., Faun. 
Paris., t. 11, p. 47.—Codrus Brevipennis, 
Nées von Esexs., Hym. Ichn. Afjin., t. LI, 
p. 355. — Long. 3 lig. — Corps noir ; an- 
tennes d’un brun noirâtre ; les parties de 
la bouche roussâtre ; corselet noir, forte- 
ment comprimé ; ailes peu longues, étroi- 
es, brunâtres et transparentes, avec les 
nervures d'un brun foncé ; pattes d’un brun 
roux, avec les hanches noires; abdomen 
ayant son premier sement fort petit, et le 
second trés-grand, d’un brun roussâtre, et 
les autres d’un brun noirâtre, — Cette es- 
pèce se trouve en France ; elle se tient or- 
dinairement sur la terre. 

2. PROCTOTRUPES CAMPANULATOR. 

Bassus Campanulator , Fapr., Syst. 
Piez., p. 99, n. 25. — Proctotrupes Cam- 
panulator, Spix., Ins. Lig., fase. 3, p.167. 
ee GERM., Faun. Ins. Lurop., fasc, Ÿ;, 

GONATOPUS. 

tab, 46. — Codrus Campanulator, Néres 
von Esexs., Hym. Ichn. Afjin., t. 11, 
p. 353, n. 4, — Long. 3 lig. à 3 lig. À. — 
Tête. antennes et corselet entiérement 
noirs, sans taches; palpes et mandibules 
brunâtres ; ailes aussi longues que le corps, 
hyalines, un peu grisâtres, avec leurs ner- 
vures brunes ; pattes rousses, avec les cuis- 
ses postérieures plus obscures; abdomen 
oblong, ayant son premier segment noir, le 
second roux, les suivans allant en décrois- 
sant de longueur, roux, avec leur partie 
supérieure noire. — Gette espèce a été 
trouvée dans une grande partie de l'Eu- 
rope. 

3. PROCTOTRUPES PALLIPES. 

d Codrus Pallipes, Jur., Hym., p. 309, 
tab. 13, genre 46.— © ,Codrus Niger. Jur., 
Hym., p. 309. — Panz., Faun. Germ., 
fasc. 95, n. 9. — Spix., Ins. Lig., fasc. 3, 
p. 168, n. 2, G et Q. — Codrus Pallipes, 
Nées von Esexs., Hym. Ichn. Affin., t. II, 
p. 356,n. 5. — Long. 2 lig. à 2 lig. = — 
Corps d’un noir brillant; antennes plus lon- 
gues dans le mâle que dans la femelle, 
brunes ou testacées; ailes hyalines, jaunä- 
tres, à peu près de la longueur du corps, et 
ayant leurs nervures brunâtres ; pattes d’un 
jaune testacé pâle; l'extrémité des jambes 
postérieures et les tarses plus colorés; ab- 
domen ovalaire, noir, ayant son second 
segment strié à sa base ; le dernier segment 
présente deux lamelles dans le mäle. — 
Cette espèce se trouve dans la plus grande 
partie de l’Europe. 

GONATOPUS, Nées v. Esens., WEsTw. ; 
Dicondylus, WaLck.; 
Drynus, Daim., Han. 

Corps assez allongé. — Tête grande, 
courte, beaucoup plus large que le corse- 
let. — Yeux ovalaires, très-grands, occu- 
pant la plus grande partie de la tête. — 
Ocelles rapprochés, disposés en triangle. 
— Palpes maxillaires composés de cinq ar- 
ticles. — Antennes n’atteignant pas le mi- 
lieu du corps, renflées en massue vers leur 
extrémité, ayant leur premier article long, 
fusiforme et assez épais; les suivans linéai- 
res, le second court et le troisième fort 
long, les derniers plus courts et plus larges. 
— Corselet long et étroit, convexe et res- 
serré dans son milieu. — Ailes nulles. — 
Pattes antérieures longues et épaisses, avec 
les hanches grandes ; les trochanters arqués 


DRYINUS. 

et très-longs. — Les cuisses renflées; les 
jambes épaisses; les tarses fort larges, 
avec les ongles très-grands et recourbés. — 
Pattes intermédiaires et postérieures sim- 
ples; les trochanters courts; les cuisses pos- 
térieures épaisses ; les jambes et les tarses 
grêles. — Abdomen convexe, ovalaire 
ayant un pédoncule fort court. 

On ne connoît de ce genre que quelques 
espèces qui, toutes sont aptères; il ne seroit 
peut-être pas impossible que ce fussent des 
femelles de quelques Dryinus, car les plus 
grandes différences que l’on observe avec 
ces derniers, consistent principalement 
dans la formé étranglée du thorax et dans 
l’absence des ailes. 

Mais jusqu’à ce que quelques preuves 
viennent corroborer ou détruire cette pré- 
somption , il nous seroit diflicile d’avoir une 
opinion arêtée à cet égard. 

Le type du genre est le 

GONATOPUS PEDESTRIS. 

Dryinus Formicarius, DaLm., Ann. 
Ent., p. 14, n. 42. — Dryinus Pedestris, 
cjusd., Kon. Vet. Acad. Hand. fo 6 är, 
4818.—Dryinus Bicolor, Harro., in Curt. 
Brit. Ent., 206, 207. — Gonatopus Pe- 
destris, NÉEs von Esens., Hym. Ichneum. 
Aflin., t.1L, p. 384, n, 4. — Dicondylus 
Pedestris, W aik., Ent. Mag., n.2, p. 412, 
pl. 45, fig. 5. — Long. 2 lig. à 2 lig. 1, — 
Corps noir ; tête fauve à sa partie antérieure 
el à sa partie inférieure ; antennes noires, 
avec leurs deux premiers articles et la base 
du troisième de couleur fauve; corselet 
brillant, légèrement rugueux ei velu; 
pates fauves, avec les hanches, la partie 
antérieure des cuisses d’un brun foncé; les 
tarses d’un brun plus clair ; abdomen d’un 
noir brillant, beaucoup plus court et plus 
large que le thorax. 

Les pattes offrent quelques variétés dans 
Ja couleur plus ou moins fauve ou brunâtre 
des cuisses et des jambes. — Cette espèce 
se trouve dans une grande partie de l’£Eu- 
rope, mais elle paroît rare partout. 

DRYINUS, Larr., Jur., WALK.; 
Gonatopus, KLuc, Anteon, Jur., LaATR.; 
Clelogynus. Hazi., WESTw. 

Corps long. — Tête large, dilatée, peu 
convexe. — Ocelles rapprochés, disposés 
entriangle. — Mandibules longues, étroi- 
tes, dentelées au côté interne. — Palpes 
maxillaires grêles et fort longs, composés 
de cinq articles, dont les deux premiers 

285 

beaucoup plus courts que les autres.—An- 
tennes composées de onze articles, le pre- 
mie fort long, les autres linéaires, et les 
derniers grossissant graduellement.— Cor- 
selet allongé, un peu aminci à sa partie an- 
térieure.— Ecusson large.—Ailes étroites, 
ayantune celluleradiale allongée,atteignant 
presque leur extrémité, au-dessous une 
pervure émettant un rameau fort court, et 
deux autres nervures longitudinales par- 
courant l’aile. — Pattes longues et robus- 
tes; les cuisses renflées, surtout les anté- 
rieures ; les jambes antérieures élargies, et 
les crochets des tarses trés-grands et très- 
recourbés; les tarses intermédiaires et pos- 
térieurs ayant des crochets très-petits. — 
Abdomen convexe, court et ovalaire. 

On connoît de ce genre un certain nom- 
bre d’espèces indigènes, 

4. DRYINUS EPHIPPIGER. 

Gonatopus Ephippiger, Dax. , in Acta 
Holm., 1818, p. 84, n. 5.—Dryinus Ephip- 
Diger, ejusd., Anal, Ent., p. 9, n. 4. — 
Nées von Esens., Hym. Ichn. Afin. , 
t. 11, p. 374, n.1. — Waix., Ent. Mag., 
n. 20, p.414, n. 2. — Long, 1 lig. =: — 
Corps lisse, d’un fauve assez vif; tête plus 
obscure en dessus, et jaunâtre à sa partie 
antérieure ; antennes jaunes; corselet jaune, 
avec sa partie postérieure noire en dessus ; 
ailes hyalines, jaunâtres, ayant leurs ner- 
vures d’un jaune vif; pattes jaunes, avec 
les crochets des tarses bruns; abdomen 
fauve, avec sa partie supérieure plus ob- 
scure, — Europe, assez rare. 

2. DRYINUS COLLARIS. 

Gonatopus Collaris , DaLm., in Acta 
Holm., 1818, p. 82, n. 7. — Dryinus Col- 
laris, ejusd., Anat. Ent., p. 9. n, 2. — 
Nées von Esens.. Hym. Ichn. Afin. Mon., 
t. II, p. 373, n. 3. — Dryinus Dorsalis, 
ejusd., Loc. cit., p. 372, n. 2. — Dryinus 
Collaris, Warx., Ent. Mag.,n. 20, p. 414, 
n. 4, pl. 46, fig. 4. —Long. 4 lig. ! à 2 lig. 
— Gorps noir ; tête de cette couleur, cou- 
verte de poils blancs à sa partie antérieure; 
antennes ayant leurs deux premiers arti- 
cles jaunes; les deux suivans fauves, le cin- 
quième brun, et tous les autres noirs; pro« 
thorax fauve; ailes diaphanes, avec leurs 
nervures jaunes; pattes jaunes, avec les 
cuisses fauves ; les postérieures d’un brun 
noirâtre à l’extrémité ; abdomen noir, avec 
son pédoncule brun, — Europe; peu com- 
mun. 


256 

3. DRYINUS FLAVICORNIS. 
Gonatopus Flavicornis, DaLm., in Acta 
Holm., 1818, p. 83, n. 8. — Dryinus Fla- 
vicornis, Dazm., Anal. Ent., p. 40, n. 5. 
— Nées Vox Ésexs., Hym. Ichn. Affin., 
1. 11, p. 373, n. 4.—Dryinus Crassimanus, 
Hazw., Curt. Brit. Ent.,5, p. 206, n. 5. 
—Dryinus Flavicornis, WWax., Ent. Mag., 
D. 20, p. 417, n. 6. — Long. 4 lig. +. — 
Corps noir ; tête couverte de poils blancs à 
sa partie antérieure ; antennes entièrement 
d’un jaune fauve; corselet et écusson d’un 
noir brillant ; ailes étroites, diaphanes, avec 
leurs nervures jaunes; pattes testacées, 
avec le bord antérieur des jambes blanchà- 
tre, et les cuisses postérieures noires à l’ex- 
trémité ; abdomen lisse, d’un noir trés-bril- 
lant. — Europe. 

li. DRYINUS FRONTALIS. 

Gonatopus Frontalis, Darm., in Acta 
Holm., 1818, p. 54, n. 40. — Dryinus 
Frontalis, Darm., Anal. Ent., p. A4, 
n. 6.—Nées von Esens., Hym.Ichn. Afjin., 
t. II, p. 376, n. 7. — Waik., Ent. Mag., 
n. 20, p. 41, n. 8. — Long. 1 lig, = — 
Corps noir; tête de la même couleur, avec 
les palpes et les mandibules fauves ; anten- 
nes noires et pubescentes, avec leurs deux 
premiers articles fauves ; corselet noir ; ailes 
presque diaphanes, avec leurs nervures 
d’un jaune fauve ; pattes fauves, avec l’ex- 
trémité des tarses brunâtre ; les cuisses pos- 
térieures brunes à l’extrémité; abdomen 
noir. — France, Allemagne, Angleterre, 

d. DRYINUS JURINEANUS. 

Anteon Jurineanus, Larr., Nouv. Dict. 
d'Hist. Nat., 44, p.141.—Nées von Esens., 
Hym. Ichn. Affin., t. 11, p. 273, n. 4. — 
Dryinus Jurineanus, W aix., Ent. Mag., 
n. 20, p. 422, n. 44. — Long. À lig. + — 
Gorps noir ; les parties de la bouche fauves; 
antennes du mâle fauves , avec les sept pre- 
miers articles bruns en dessus; celles de la 
femelle noires, avec leurs deux premiers 
articles fauves, et le troisième brun; cor- 
selet noir; ailes presque diaphanes, avec 
leurs nervures d’un jaune fauve ; pattes fau- 
ves, avec les cuisses et les jambes posté- 
rieures brunes à l’extrémilé. — France, 
Angleterre. 

6. DRYINUS CURSOR. 

Haum.,. Curt, Brit. Ent., 5, pl. 206, 
n, 2. — Waix., Ent. Mag., n. 20. p. 429, 
n. 42. — Long. 41 lig.—Corps noir ; anten- 
nes de la même couleur, ayant leur premier 
erticle fauve avec l'extrémité brune; le 

APHELOPUS. 

second brun, avec l’extrémiié fauve ; corse- 
let noir; ailes blanches, diaphanes, avec 
leurs nervures jaunes; pattes fauves; les 
cuisses antérieures ayant des lignes brunes 
en dessous; les cuisses et les jambes inter- 
médiaires et postérieures brunâtres ; abdo- 
men noir, — Trouvé en Angleterre. 

APHELOPUS, Darm., Nées von Esens., 
WaLr, ; 

Gonatopus, DaLm. 

Corps assez large.—Tête large, trés-peu 
convexe, à peu prés de la largeur du tho- 
rax. — Ocelles rapprochés, disposés en 
triangle. — Antennes filiformes, assez gré- 
les, presque aussi longues que le corps, 
composées de dix articles : le premier arti- 
cle grand, les autres grossissant graduelle- 
ment vers l’extrémité.—Corselet trés-large 
antérieurement, extrêmement rétréci d’a- 
vant en arrière. — Ailes antérieures ayant 
unenervure partant de la base et rejoignant 
le parastigmate; ce dernier émettant un 
long rameau arqué.—Pattes grêles ; les an- 
térieures simples, seulement un peu plus 
courtes que les autres ; les crochets des tar- 
ses trés-petits. — Abdomen ovalaire, com- 
primé, plus court et beaucoup plus étroit 
que le thorax. 

Ce genre est très-voisin du précédent, il 
en diffère principalement par la forme du 
thorax, par les pattes simples, avec les 
crochets des tarses antérieurs trés-petits, 
et par l'abdomen, dont la proportion est 
complétement différente. 

Le type du genre est l’ 

APHELOPUS MELALEUCUS. 

Gonatopus Melaleucus, Dairw., Acta 
Holm., 4818, p, 82, n. 6.—Dryinus (Aphe: 
lopus) Melaleucus, Daim., Anal. Ent. 
p. 44, n. 13.—Dryinus (Aphelopus) Atra- 
tus, ejusd., loc. cit., p. 45, n. 14.— Aphe- 
lopus Melaleucus, Nées von Esens., Hym. 
Ichn. Afin, t. 11, p. 388, n. 1. — Aphe- 
lopus Atratus, ejusd.. Loc. cit., p: 389, 
n. 2. — Aphelopus Melaleucus, Waix., 
Ent. Mag., n. 20, p. 427, n. 4, pl. 4, fig. 3. 
— Long. 4 lig. —Corps noir; tête blanche 
à sa partie antérieure dans la femelle ; an- 
tennes entiérement noires dans le mâle; 
les deux premiers, sixième et septième ar- 
ticles bruns, les huitième, neuvième et 
dixième fauves dans la femelle; ailes blan- 
ches, diaphanes, avec leurs nervures jau- 
nes; pattes pubescentes, fauves ou brunâ- 
tres, avec les articulations ordinairement 


EPYRIS. 

plus pêles; abdomen noir. — Cette espèce 
se trouve dans le nord de l’Europe. 
La couleur de ses pattes varie beaucoup. 

LABEO, Hazrm., Waïx.; 
Myrmecomorphus, Wesrw. 

Corps linéaire, pubescent, presque plan. 
— Tête large, convexe, prolongée en avant. 
— Yeux moins grands que dans le genre 
précédent. — Ocelles disposés-en triangle. 
— Palpes maxillaires de trois articles seu- 
lement. — Mandibules arquées et triden- 
tées. — Antennes grêles et filiformes. avec 
leur premier article fort grand. — Corse- 
let rétréci en arrière. mais beaucoup moins 
que dans le genre précédent. — Ailes assez 
grandes, ayant leurs nervures disposées de 
la même manière que dans les 4phelopus. 
— Pattes simples et grêles, avec tous les 
crochets des tarses très-petits. — Abdomen 
presque sessile, en ovale allongé, plus court 
que le thorax et un peu plus étroit. 

C’est surtout par les palpes que ce genre 
se distingue du précédent; ses palpes 
maxillaires ne paroïissent avoir que trois ar- 
ticles, tandis que les 4phelopus en ont au 
moins cinq. 

On ne connoît que très-peu d’espèces de 
ce genre. 

Le type est le 

) LABEO EXCISUS. 

Wazx., Ent. Mug., n. 20, p. 430, n. 4, 
pl. 46, fig. 2, — Long. 1 lig. =. — Corps 
noir; antennes entiérement noires; ailes dia- 
phanes, avec leurs nervures d’un jaune 
fauve ou brunâtre ; pattes brunes, avec les 
hanches noires; les cuisses et les jambes an- 
térieures fauves à l’extrémité ; l'extrémité 
des cuisses intermédiaires et postérieures, 
et la base des jambes, fauves; les tarses 
bruns ; abdomen noir. — France, Angle- 
terre. 

Le genre Myrmecomorphus de Westw. 
nous semble devoir se rapporter au genre 
Labeo: il l’a établi sur une espèce qu’il 
nomme Rufescens, et dont il ne connoît 
probablement que la femelle. 

EMBOLEMUS, Wesrw., WALk.; 
Polyplanus, Nées von Esews. 

Gorps plus élancé que dans le genre pré- 
cédent. — Tête petite, un peu arrondie et 
convexe, plus étroite que le thorax, et pro- 
longée en avant, — Yeux petits, — Oceiles 

287 
disposés en triangle. — Mandibules droites 
et tridentées au côté interne. — Palpes 

maxillaires composés de cinq articles séta- 
cés el grêles. — Antennes filifermes, beau- 
coup plus longues que le corps, rappro- 
chées à la base, et insérées sur le front ; leur 
premier article long et fusiforme; le second 
trés-court; les suivans longs et linéaires. — 
Thorax long, presque linéaire et assez con- 
vexe. — Ailes grandes, ayant une cellule 
radiale allongée, et deux cellules cubitales 
larges et incomplètes. — Pattes longues, 
avec les cuisses épaisses ; les jambes droites 
et les tarses grêles, — Abdomen en ovale 
allongé, convexe, plus court que le thorax 
et au moins aussilarge, son pédoncule assez 
long. 

Ce genre se distingue facilement de ses 
congénères, par la forme de son corps, et 
surtout par ses antennes trés-longues, au 
moins aussi grêles à leur extrémité que 
dans le reste de leur étendue, par les pal- 
pes et la forme du thorax et de l'abdomen. 

Nous ne connoissons qu’une seule espè- 
ce de ce genre, c’est l’ 

EMBOLEMUS RUDDII. 

Wesrw., Lond. And, Edinb. Phil. Mag. 
and. Journ. of Scienc., Third., series 1, 
p. 444. — Polyplanus Sickershusanus , 
Nées von Esens., Hym. Ichn. Afin... t. 11, 
p. 350, n. 4.—ÆEmbolemus Ruddii, Wark., 
Ent. Mag., n. 20, p.434, n. 4. — Long. 
4 lig. + à 2 lig. — Corps noir; antennes eu- 
tièrement de la même couleur; palpes 
jaunâtres ; ailes brunâtres, avec les nervu- 
res plus obscures dans le mâle, blanches 
dans la femelle, avec leurs nervures d’un 
jaune pâle; pailes renflées dans le mâle, 
avec les articulations plus päles; les jambes 
et les tarses bruns, d’un brun foncé dans la 
femelle, avec les articulations roussâtres, 
— Nord de l’Europe. 

EPYRIS, Westrw., WALK. 

Ge genre est extrêmement voisin de cé- 
lui de Bethylus, et l’on ne devroit peut-être 
pas les séparer ; il en diffère seulement par 
la tête plus petite; les antennes velues, ayant 
un article de plus, et étant insérées plus 
près de la bouche; par le thorax plus al- 
lonugé, et par les ailes présentant une cel- 
lule radiale incomplète, et deux cellules 
basilaires d’égale longueur. 

La seule espèce connue de ce genre 
est l’ 


288 

EPYRIS NIGER. 

Wesrw., in Phil. Mag., an. 4832, p. 129. 
— Waix., Ent. Mag., n. 2, July 1837, 
p- 422, pl. 46, fig. 6. — Long. 2 lig. + — 
Corps noir; antennes ayant l’extrémité de 
leur premier article et tous les suivans d’un 
roux brunâtre ; mandibules ferrugineuses à 
l'extrémité ; tête et corselet trés-ponctués ; 
ailes un peu enfumées, ayant leurs nervu- 
res d’un brun roussâtre ; pattes d’un brun 
roux, avec les jambes et les tarses ferrugi= 
neux ; abdomen glabre, d’un noir brillant. 
— Cette espèce a été trouvée aux environs 
de Paris et dans l’île de Wight, mais trés-ra- 
rement, 

BETHYLUS, Lar,, Spix., NÉes Von 
Esenc., WALk.; 
Omalus, JuRINE 
Ceraphron et Tiphia, PANz. 

Tête ovalaire, inclinée, plane et plus 
large que le thorax. —Yeux petils et écar- 
tés. — Ocelles disposés en triangle. — 
Mandibules longues, arquées, quadriden- 
tées. — Palpes maxillaires filiformes. — 
Antennes coudées, composées de douze 
ou treize articles, le premier grand, les 
suivants presque fusiformes, allant en dé- 
croissant de longueur. — Corselet allon- 
gé, presque triangulaire. — Ailes ayant 
deux cellules à la base, et une cellule ra- 
diale fort grande. — Pattes fortes, les anté- 
rieures plus courtes que les autres; les cuis- 
ses renflées, et les jambes droites, — Ab- 
domen ovalaire, convexe, un peu plus court 
que le thorax, et plus large, avec son pé- 
doncule très-court, 

Ce genre n’est pas très-nombreux en es- 

pèces, 

4. BETHYLUS FUSCICORNIS. 

Lar., Gen. Crust. et Ins., 1. 1V, p. 41. 
—Spin., ns. Lig.,fasc. 3, p. 168.—Oma- 
lus Fuscicornis, June, Hym., p. 301, 
pl.43,n.43.— Nées von Esexs., Hym.lchn., 
Affin., t. 1], p. 392, n. 4. — Bethylus Fus- 
cicornis, Wazk., Ent. Mag., n. 20, p. 434, 
n. 4. — Long. 4 lig. + à 2 lig. — Corps 
noir ; antennes fauves, brunes en dessus et 
à l’extrémité, ayant Jeur premier article 
brun, avec son extrémité fauve ; ailes dia- 
phanes, les supérieures ayant leur disque 
brunätre , leurs nervures costales brunes, 
et les autres jaunâtres; pattes fauves, avec 
les hanches et les cuisses d’un noir brunà- 
cre ; les jambes intermédiaires et postérieu- 

CERAPHRON. 

Le 
res d’un brun pâle dans leur milieu ; abdo- 
men d’un noir brillant. 

Cette espèce se trouve dans tout le nord 
de l’Europe; elle est rare aux environs de 
Paris. 

2, BETHYLUS FORMICARIUS. 

Ceraphron Formicarius, Pawz., Faun. 
Germ., fasc. 97, tab.16.—Omalus Formi- 
carius, JURINE, Hym., p. 301.— Nées vox 
Esens., Hym. Ichn., Affin.,t. IL, p. 393, 
n. 3. — Long, 1 lig, 1. — Corps noir; tête 
lisse; antennes noires, avec leurs articles 
du milieu jaunâtres ; corselet entièrement 
noir; ailes hyalines, irisées, ayant leurs 
nervures brunâtres ; pattes avec les cuisses 
et les hanches noires; les jambes renflées à 
l'extrémité, de couleur testacée, ainsi que 
les tarses ; abdomen d’un noir brillant. 

France, etc. 

3. BETHYLUS CENOPTERUS. 

Lar., Hist, nat. des Crust. et des Ins., 
1. 13, p. 229. — Spans, Ans. Lig., fasc.….3, 
p. 469. — Tiphia Cenoptera, PAwz., Faun. 
Germ., fasc. 81, n. 44. — Omalus Cenop- 
terus, JuRINE, Hym., p.301. — Nées vON 
Esexs.,Hym. Ichn. Afjin.,t. 11,p. 394,n. 4 
— Long. 4 lig. — Corps noir, lisse et bril- 
lant; antennes de la même couleur, avec 
leurs deux premiers articles d’un brun tes- 
tacé; ailes brunâtres; pattes entièrement 
brunes; abdomen noir, lisse, brillant, ter- 
miné en pointe. 

Gette espèce est répandue dans tout le 
nord de l’Europe. 

CERAPHRON, Junine, Lar., Nées 
VON Esens5,; 
Calliceras, Nées von Esexs.; 
Megaspilus, WEsrw.; 
Microps, Han, 

Corps court. — Tête inclinée, un peu 
plus étroite que le thorax. — Ocelles dis- 
posés en triangle, — Palpes maxillaires 
saillans, composés d’au moins quatre arti- 
cles. — Antennes coudées, insérées au-des- 
sus du chaperon, composées de seize arti- 
cles, le premier au moins aussi long que la 
tête, — Corselet court. — Ailes n’ayant 
qu’une seule cellule radiale, et étant pri- 
vées de toutes les autres nervures, — Pat- 
tes égales, assez grêles. — Les cuisses cy- 
lindriques, n’offrant ni renflement ni den- 
telures. — Abdomen un peu cônique, lé- 
gèrement comprimé, ayant un pédoncule 
fort court. 


TELEAS. 

M. Nées von Esenbeck détache des Cera- 
Phrons proprement dits les espèces dont la 
tarière est complétement cachée, et dont 
l'abdomen est presque sessile et plus ova- 
laire, et il en forme le genre Calliceras, que 
nous n’adoptons que comme une division 
des Ceraphron. M. Westwood détache en- 
core des Calliceras de Nées von Esenbeck 
plusieurs espèces qui n’ont d’autres carac- 
tères que d’avoir les palpes un peu plus 
longs. Le type de son genre, qu’il désigne 
sous le nom de Megaspilus, est le Cera- 
Phron dux, Curt., Brit. Ent.,n. 249. Quant 
au genre Microps, de M. Haliday, adopté 
par M. Wesiwood, il nous paraît certain 
qu’il a été établi sur des femelles de Cera- 
phron. 

Le genre Ceraphron, tel que nous l’a- 
doptons, renferme environ une soixantaine 
d’espèces, qui toutes sont indigènes : elles 
vivent à l’état de larves, parasites de différens 
insectes. M. Westwood a vu sortir du Pu- 
ceron des fèves le Ceraphron Carpenteri, 
et M. Bouché aobservé le Ceraphron Syr- 
phi, parasite de plusieurs espèces de Syr- 
Phus (genre de l'ordre des Diptères). 

PREMIÈRE DIVISION. 

Câälliceras, NÉEs von EsEN8. ; 
Calliceras et Megaspilus, Wesrw. 

Tarière de la femelle entièrement ca- 
chée ; abdomen ovalaire, presque sessile. 

4. CERAPHRON FUSCICORNIS. 
Calliceras Fuscicornis, NéEes D’Esens., 
Hym. Ichn. Afjin., t. 11, p. 284, n. 3. — 
Long. À lig. — Corps lisse, d’un noir bril- 
lant; antennes brunes, avec leur premier 
article brunâtre ; écusson court, ovalaire, 
ayant ses bords relevés ; ailes hyalines, de 
couleur brunâtre ; pattes d’un brun testacé, 
plus obscures dans le mäle que dans la fe- 
melle, avec les articulations et les tarses 
plus pâles; abdomen finement strié à sa 
base. 
Cette espèce se trouve dans le nord de 
l'Europe ; on la rencontre au printemps et 
à l’automne dans les lieux humides. 

DEUXIÈME DIVISION. 

(Ceraphron proprement dit.) 

Tarière un peu proéminente ; abdomen 
court; pédoncule sensible. 

Insectes, IV. 

289 

2. CERAPHRON SULCATUS. 

JURINE, Hym., tab. 44, Spin. Ins. Lig., 
fasc. 3, p.168. — Nées von Esens., Hym. 
Ichn. Afin, t. IL, p. 277, n. 4. — Long. 
4 lig. — Corps d’un noir brillant ; antennes 
brunâtres, avec leurs premiers articles noi- 
râtres ; ailes brunâtres, avec le parastigmate 
plus coloré ; pattes rousses, ayant les han- 
ches d’un brun noirâtre , et les jambes un 
peu plus pâles que les cuisses; abdomen 
noir. 

Cette espèce se trouve en France et en 
Allemagne ; elle se tient souvent sur diffé. 
rentes fleurs, 

3. CERAPHRON FUSCIPES. 

Nées von Esens., Hym.Ichn. Affin.,t, 11, 
P. 278, n. 6. — Long. 1 lig. — Corps d’un 
noir brillant; antennes de cette couleur. 
avec leurs premiers articles roux ; ailes bru- 
nâtres, avec leur parastigmate arrondi; pat- 
tes rousses, avec la partie moyenne des cuis- 
ses postérieures et l’extrémité des jambes, 
brunes ; les hanches brunes à la base, rous- 
ses à l’extrémité ; abdomen finement strié 
à sa base. 

Nord de l’Europe. 

TELEAS, Lar.; 
Prosacantha, Nées von Esens.: 
Xenomerus, WaLx.; Thoron ; 
Telenomus et Gryon, Hazn. 

Corps grêle et assez allongé, comme 
dans les genres précédens. —- Mandibules 
bidentées à leur extrémité.—Palpes maxil- 
laires de trois articles: les labiaux seule- 
ment de deux. — Antennes filiformes et 
allongées dans les mâles, plus courtes dans 
les femelles, terminées en massue, et com- 
posées de douze articles dans les deux sexes. 
— Tête plus large que le thorax; ce der- 
nier assez court, ayec sa partie antérieure 
arquée. — Ailes frangées, sans nervures, 
les antérieures ayant un rameau partant de 
leur bord externe.— Pattes grêles, les han- 
ches courtes, les cuisses minces, un peu 
comprimées Jatéralement ; les jambes assez 
longues, un peu plus épaisses à leur extré- 
mité et mutiques. — Les tarses ayant leur 
premier article long, les autres courts, — 
Abdomen ovalaire.— Tarière de la femelle 
cachée ou à peine apparente. 

Les Teleas sont tous de la taille la plus 
exiguë. Toutes les espèces que l’on connoft 
déposent leurs œufs dans les larves de che- 
nilles d’autres insectes, surtout dans celles 

49 


290 HEMISIUS. 

des Lépidoptères. Quelques-unes les dépo- 
sent dans les œufs de plusieurs Hémiptères. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Teleas, WeEsrw. 

Antennes du mâle pubescentes, — Ailes 
ayant un rameau très-épais. — Abdomen 
ayant un pédoncule plus ou moins court, 

A. TELEAS LONGICORNIS, 

Scelio Longicornis, LATR., Gen. Crust. 
et Ins., t. A, tab. 42, fig. 9, et 40. 
— Teleas Longicornis, LaT., Gen. Crust. 
et Ins.. t. IV, p. 38. — Prosacantha Lon- 
gicornis, NÉEs von Esexs., Hym. Ichn. 
Aflin., t. II, p. 295, n. 4. — Corps noir; 
antennes entiérement de la même couleur ; 
mavdibules brunâtres, ainsi que les palpes ; 
corselel noir, strié; écusson ovale, muni de 
deux petites épines; ailes brunâtres dans 
leur milieu ; pattes noires, avec les tarses 
brunâtres; abdomen noir, 

France, 

DEUXIÈME DIVISION. 
Xenomerus, WALK. 

Antennes des mâles longues, munies de 
bouquets de poils; rameau des ailes attei- 
gnant presque l’extrémité de la côte, 

2. TELEAS ERGENNA. 
Xenomerus Ergenna, Waix., Ent. Mag., 
tab. 45, fig. 10. — Long. : lig. — Noir, 
avec les antennes plus brunâtres ; les ailes 
diaphanes , et les pattes brunes. 

TROISIÈME DIVISION. 

Thoron, Hazi. 

Ailes ayant un rameau atteignant seule- 
ment le milieu de la côte ; abdomen ayant 
un pédoncule sensible. 

3. TELEAS METALLICUS. 

Thoron Metallicus, Harin., Ent. Mag. 
t. I, p. 272. — Waix., loc, cit.,t. III, 
p. 355, pl. 43, fig. 44.— Long. 1 lig. =. — 
D'un noir bronzé, avec les antennes noires; 
les ailes brunes ; les pattes d’un brun rous- 
sâtre. — Se trouve dans une grande partie 
du nord de l’Europe. 

QUATRIÈME DIVISION. 
Telenomus, Haun. 

Ailes ayant un rameau atteignant le mi- 
lieu de la côte ; abdomen sessile, 

4. TELEAS PHALENARUM. 

Ichneumon Ovulorum, Lanx., Faun. 
Suec., n. 1644. — Teleas Phalenarum , 
Nées von Esexs., Hym. Ichn. Afjin., t. 11, 
p. 287, n. 4. — Long. + à + lig. — Corps 
entiérement noir; antennes de la même 
couleur, presque aussi longues que le corps; 
corselet légèrement pubescent ; ailes hya- 
lines, un peu enfumées; pattes d’un brun 
noir, les jambes antérieures, la base des 
postérieures, et les tarses d’un jaune tes- 
tacé pâle ; abdomen d’un noir brillant. 

Cette espèce se trouve dans presque toute 
l’Europe; elle vit dans les œufs des Lépi- 
doptères. Au rapport de Linné, elle sort 
des œufs de diverses Phalènes, et Gætze 
l’a observée dans les œufs du Bombyx 
Neustria. 

CINQUIÈME DIVISION. 

Gryon, Han, 

Corselet épais; ailes ayant un rameau 
atteignant le milieu de la côte; abdomen 
sessile. 

5. TELEAS MISELLUS. 

Gryon Misellus, Hauin., WaLk., Ent. 
Mag., t. II, p. 344, n.21. — Noir, avec 
les antennes brunètres ; les ailes légèrement 
enfumées; les pattes du mâle jaunes, celles 
de la femelle fauves; l’abdomen jaune à 
sa base dans le mäle. — France, Angle- 
terre. 

Le genre Bœus de M. Haliday, formé 
sur une seule espèce aptère, qui vraisem- 
blablement n’a présenté que des individus 
femelles, nous paroît encore trop incertain 
pour lui assigner une place. 

HEMISIUS, Wesrw, 

Ce genre se distingue du précédent par 
un petit nombre de caractères; l’un des 
principaux est tiré de la structure des an- 
tennes, qui ne sont composées que de onze 
articles, et qui sont insérées sur un tuber- 
cule situé sur le front. — Leur troisième 
article est plus grêle que le précédent. — 
Leur massue est formée par les quatre der- 
niers articles. — La tête est un peu moins 


PLATYGASTER, 

large que le thorax.— Les ailes sont à peine 
plus longues que le thorax; elles présen- 
tent un rameau partant du parastigmate 
Jong et oblique.—- L’abdomen a son second 
segment très-large. 

La seule espèce connue de ce genre est le 

HEMISIUS MINUTUS. 
Wessrwoon, Lond. and Edinb, Phil. 
Mag., 8° série, t. II, 42, 44. 

SCELIO, Lar.; 
Ceraphron, JurINE, Spin. 

Corps assez allongé, comme dans les 
genres précédens. — Antennes longues, 
filiformes dans les mâles, un peu plus cour- 
tes et un peu épaissies vers l’extrémité dans 
les femelles, composées dans les deux sexes 
de dix articles seulement. — Mandibules 
bidentées au côté interne. — Palpes maxil- 
laires de trois articles, les labiaux de deux. 
— Thorax ovalaire, assez convexe. — Le 
prothorax un peu plus étroit. — Ailes su- 
périeures n’ayant qu’un rameau trés petit, 
partant de leur bord extérieur. — Ecusson 
fort petit. — Pattes de moyenne longueur; 
les cuisses sans renflement. — Abdomen 
oblong. — La tarière de la femelle cachée. 

Nous ne connoissons de ce genre qu’une 
seule espèce, dont les mœurs n’ont pu en- 
core être observées. 

SCELIO RUGOSULUS. 

Lar., Hist. nat, des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 227; ejusd., Gen. Crust. et 
Ins.,t. IV, p. 32.—Nées von Esens., Hym. 
Ichn. Affin., t. 11, p. 265, n. 4. — Scelio 
Ater, Spin., Class. Dipl.,in Ann. du Mus., 
t. VIE, p. 150, n. 45. — Long. 2 lig à 
2 lig. :. — Corps noir, très-finement ponc- 
tué et chagriné ; tête et corselet noirs, cou- 
verts d’une légère pubescence blanchâtre ; 
ailes hyalines, et de couleur brunûtre, 
plus colorées dans leur milieu ; pattes noi- 
res, avec les jambes et les tarses d’un brun 
foncé ; abdomen assez long, entièrement 
noir, strié en dessus, surtout à la base. 

Cette espèce se trouve en France et dans 
la plus grande partie du nord de l’Europe. 

SPARASION, Lar.; 
Ceraphron, Jurine. 

Gorps linéaire et allongé. — Antennes 
composées de douze articles dans les deux 
sexes, filiformes dans les mâles, un peu 
renflées vers l’extrémité dans les femelles. 

291 

— Mandibules bidentées au côté interne, 
— Palpes maxillaires composés de cinq ar- 
ticles, les labiaux de trois seulement, — 
Tête ayant sa face presque triangulaire, et 
les ocelles disposés en triangle sur son 
sommet. — Thorax tronqué antérieure- 
ment, et rétréci en forme de cou. — Ecus- 
son court, en forme de demi-cercle.—Pat- 
tes grêles, d’égale longueur; les tarses pos- 
térieurs ayant leur premierarticle fort long. 
— Abdomen un peu plus long que la tête 
et le thorax réunis. — La tarière de la fe- 
melle cachée. 

Les habitudes des Sparasions nous sont 
entièrement inconnues. 

Le type de ce genre est le 

SPARASION FRONTALE. 

Bar., Hist. nat. des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 230 ; ejusd., Gen Crust et Ins., 
t. IV, p. 35. — Ceraphron Cornutus, Ju- 
RINE, Hym.,p. 303, tab. 43, fig. 44.—Spa- 
rasion Frontale, Nées von Esens., Hym. 
Ichn, Affin., t. II, p. 261, n. 4. — Long. 
2 lig. — Corps entièrement noir et ponc- 
tué ; tête ayant un tubercule au-dessus des 
antennes ; ailes diaphanes, ayant leurs ner- 
vures noires; paltes noires, hérissées de 
poils ; abdomen strié longitudinalement en 
dessus, à l’exception de ses bords pos- 
térieurs. 

Gette espèce a été trouvée en France, en 
Suisse, en [talie, en Angleterre et en Alle- 
magne. 

PLATYGASTER, Lar,; 
Epimeces , Wesrw. 

Ce genre se distingue facilement de tous 
les précédens. appartenant à cette famille, 
par les ailes, qui sont complétement privées 
de cellules et de nervures, et qui n’ont 
qu’une seule nervure subcostale parallèle à 
la côte, et qui lui est presque contiguë. — 
Les antennes n’ont que dix articles dans les 
deux sexes; le premier et le troisième sont 
fort allongés, et les derniers sont plus gros 
que les autres dans les femelles. — Les 
mandibules sont bidentées à leur extré- 
mitè. — Les palpes maxillaires et labiaux 
sont très-courts et n’ont que deux articles. 
—Les pattes sont fort grèles, avec les cuis- 
ses très-minces à leur base, un peu renflées 
à leur extrémité, — L’abdomen est très- 
aplati, allongé, et en forme de spatule, 
attaché au thorax par un pédoncule fort 
court. 

Les espèces de ce genre sont fort nom- 


292 

breuses; toutes celles que l’on connoît sont 
propres à l’Europe, et de très-petite taille. 

A. PLATYGASTER RUFICORNIS. 
Larn., Hist. nat. des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 227 

2. PLATYGASTER GRANDIS. 

Nées vox Esens., Hym. Ichn. Aff., t. II, 
p. 300, n. 4. — Long. 4 lig. +. — Corps 
velu, entièrement d’un noir obscur ; anten- 
nes ayant leurs premiers articles roussätres, 
les suivans bruns et les derniers noirs; Cor- 
selet pubescent, trés-convexe ; pattes rous- 
ses, avec la base des hanches noire ; abdo- 
men d’un noir très-brillant, en forme de 
spatule. 

Cette espèce se trouve dans les endroits 
humides, dans le nord de l’Europe. 

INOSTEMMA, Haum,, Wesrw.; 
Platygaster, LaT.; 
Psilus, Jurine. 

Ce genre est très-voisin des Platygaster; 
il en diffère surtout par l’abdomen, qui, 
chez les femelles, présente une sorte d’ap- 
pendice cornu renfermant la tarière ; et par 
les antennes, dont les quatre derniers arti- 
cles forment une massue. — Les ailes ont 
encore une nervure subcostale épaissie vers 
le bout. 

Le type de ce genre est le : 

INOSTEMMA BOSCII, 

Psilus Bosciüi, Jurine, Hym., p.318. — 
Platygaster Boseü, Nées von Esens., Hym, 
Ichn. Affin., t. 11, p. 306, n. 14.— Long. 
+ ig. — Corps noir, lisse et brillant ; anten- 
nes entièrement de la même couleur ; tête 
creusée en dessus; corselet canaliculé dans 
le milieu, dans le sens de la longueur ; écus- 
son déprimé ; ailes hyalines ; pattes ayant 
les cuisses et les jambes un peu renflées à 
leur extrémité, entièrement d’un brun 
foncé, avec les tarses antérieurs et la base 
des jambes postérieures d’un jaune päle ; 
abdomen noir, aplati, ayant un pédoncule 
fort court, le second trés-grand, et les 
autres diminuant de largeur vers l’extré- 
mité. 

Cette espèce se trouve en France et dans 
la plus grande partie du nord de l’Europe. 

IPHITRACHELUS, Harm., Wesr. 

Ce genre se distingue facilement des au- 
tres par ses antennes, qui présentent des 

MYMAR. 

bouquets de poils au moins dans les mà- 
les, et par les tarses, composés seulement 
de quatre articles. — La nervure sub- 
costale est épaisse et renflée en massue. 

La seule espèce de ce genre que l’on 
connoisse est le 

IPHITRACHELUS LAR. 
Haun., Ent, Mag. 

MYMAR, Hazuw., Wesrw.; 
Gonatocerus, Nées von Esens.; 
Polynema, Hazin, 

Corps court. —Tèête large. — Antennes 
longues, surtout celles des mâles, compo- 
sées de treize articles dans ces derniers, et 
de neuf seulement dans les femelles, ayant 
une massue sans divisions annulaires. — 
Thorax convexe , ovalaire , avec le protho- 
rax très-large et extrêmement court. — 
Ailes antérieures fort longues, trés-étroi- 
tes, ayant leur bord entouré d’une longue 
frange; les postérieures très-courtes, en for- 
me de soie. — Pattes très-grèles et très- 
longues. — Les tarses de quatre articles. — 
Abdomen ayant un pédoncule assez long. 

Ce genre se reconnoît facilement à la 
forme singulière des ailes. 

Les espèces de ce genre vivent à l’état 
de larve, parasites de diverses chenilles. 

4. MYMAR PULCHELLUS. 

Curtis, Ent. Brit:, n. 441. — Haumn., 
Ent. Mag.,t. 1, p.349, spec. 1.— Westw., 
Introd. to the mod. cl. of Ins., fig. 78, 
n° 46, Gt. — Long. : lig. — Corps d’un 
jaune obscur; antennes de la même cou- 
leur, avec leur extrémité brune ; ailes dia- 
phanes, ayant leur extrémité noire. — Fian- 
ce, Angleterre. 

2, MYMAR OVULORUM. 

Ichneumon Ovulorum., Lans. , Syst. 
Nat.; ejusd., Faun. Suec. — Cryptus Ovu- 
lorum, FaBr., Syst. Piez., p. n. — 
Mymar Ovulorum, Currnis, Ent. Brit., 
n. .— Polynema Ovulorum, Han, 
Ent. Mag. t. 1, p.347,n.1.—Long. + lig. 
— Corps d’un brun noirâtre ; antennes de 
la même couleur, avec leurs premiers ar- 
ticles jaunâtres; ailes transparentes, un 
peu brunâtres; pattes jaunes; abdomen 
noirätre, avec son pédoncule jaune. 

Cette espèce se trouve dans la plus gran- 
de partie de l’Europe. 


OOCTONUS,. 

EUSTOCHUS, Hazn.; 

à Callitriche, Nées von Esexs, 
E 
Ce genre ne différe guère des Mymar, 
que par les antennes, qui auroient dix arti- 
cles chez les femelles, et leur massue for- 
mée de deux articles. ’ 
Le type du genre est le 

»  EUSTOCHUS ATRIPENNIS. 

Hauiv., Ent. Mag., t. 4, p. 349. — 
Long. = lig. — Noir; la tête et le thorax 
d’un noir mat; antennes ferrugineuses à 
leur base, et noires dans le reste de leur 
longueur ; ailes enfumées; pattes ferrugi- 
neuses ; abdomen noir, avec son pédoncule 
roussâtre. 

Gette espèce, dont on ne connoît que la 
femelle, a été trouvée en Angleterre. 

ANAGRUS, Hazmn, 

Chez ceux-ci, l'abdomen n'offre pas de 
pédoncule , mais il est presque sessile. — 
La massue des antennes ne présente pas de 
divisions annulaires ; les autres parties sont 
analogues à celles des Mymar, à quelques 
légères modifications près. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Anagrus, HaLi.) 

Antennes des mâles de treize articles, 
celles des femelles de neuf, 

4. ANAGRUS ATOMUS, 

Hazin, Ent. Mag., t. I, p. 347, n. 1.— 
Ichneumon Atomus, Linx., Faun. Suec, 
— Long. = de lig. —Corps varié de jaune 
pâle et debrun, avec les ailes extrémement 
diaphanes et bien ciliées. 

Cette espèce se trouve communément 
sur les herbes, elle est répandue dans pres- 
que tout le nord de l’Europe. 

2. ANAGRUS INCARNATUS. 
Haum.. Ent. Mag., t, 1, p. 347, n.2.— 
Corps rouge; les yeux noirs; l’écusson 
jaunâtre; les ailes de cette dernière cou- 
leur, assez transparentes. — Se trouve 
comme l'espèce précédente. 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Anaphes, Havrp.) 

Antennes des mâles de douze articles; 
celles des femelles de neuf. 

29% 

3. ANAGRUS FUSCIPENNIS. 
Haznn., Ent. Mag., t. 1. p.346.—Noir, 
avec les antennes d’un brun clair; les ailes 
brunes, les pattes également brunâtres.— 
Angleterre. 

LYTUS, Ham. 

Ceux-ci se distinguent des précédens 
par les tarses comprimés de cinq articles. — 
Les antennes ont neuf articles chez les fe- 
melles. 

Les mâles sont inconnus. 

4. LYTUS CYNIPSEUS. 

Hazro., Ent. Mag., t. 1,p. 345, n. 4.— 
Long. + lig. — Corps noir, avec la tête et 
le corselet d’un noir mat ; les antennes noi- 
res; les ailes brunes, entourées de longues 
soies , et les pattes ferrugineuses.— Angle- 
terre, sur les herbes. 

2. LYTUS DISTIDIATUS. 

Haunn., Ent. Mag., & I, p. 345, n. 2.— 
Long. ? lig. — Corps brun; antennes bru- 
nes, avec leurs premiers articles jaunes; 
ailes transparentes et jaunâires; abdomen 
et pattes jaunes, — Se trouve comme l’es- 
pèce précédente. 

OOCTONUS, Hazn. 

Ce genre se distingue du précèdent par 
les antennes des femelles, composées de 
onze articles ; celles des mâles en onttreize. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Abdomen pédonculé. 

4. OOCTONUS INSIGNIS. 

Hazm,, Ent Mag., t. 4, p. 344.—Long. 
1lig. — Noir, avec les premiers articles des 
antennes jaunes ; les ailes obscures ; les pat- 
tes jaunes; l'abdomen noir, avec son pé- 
doncule jaune. — Trouvé dans les envi- 
rons de Londres. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Abdomen presque sessile. 

2. OOCTONUS LITTORALIS. 

Haup, loc. cit., n. 4. — Long. : lig. — 
Corps d’un brun noirâtre ; la base des an- 
tennes jaunâtre; les ailes bleuätres; les 
pattes d’un jaune brunâtre; l’abdomen 
ayant ses premiers segmens jaunâtres. 


294 
ALAPTUS, Hazin., WESTw. 

PARNOPES. 

sont filiformes et composées seulement de 
dix articles, et celles des femelles de me | 
La seule espèce signalée est LALAPT 

Dans ce genre, les tarses ont également minimus (Mymar Minimus, WALK, , Ent. 
cinq articles, mais les antennes des mâles  Mag.). kr 
sepTiÈmMs eamizze. — CHRYSIDIENS ; 
CHRYSIDES, Larn. » 

Caractères. Gorps presque cylindrique, 
pouvant se replier en forme de boule. — 
Antennes insérées au-dessous de la bouche, 
composées de treize articles dans les deux 
sexes, coudées et un peu amincies vers leur 
extrémité. — Mandibules arquées et ter- 
mninées en pointe aiguë. — Ailes supérieu- 
res, ayant à leur base deux cellules fer- 
mées, une seule cellule radiale, tantôt fer- 
née, lantôt ouverte, et une cellule cubitale, 
grande, allongée et incomplète. — Pattes 
courtes, avec les jambes antérieuresarmées 
d'épines, — Abdomen attaché au thorax 
par un pédoncule extrêmement court , 
formé par trois, quatre ou cinq segmens ; 
la tarière des femelles formée par les der- 
niers segmens de l’abdomen, à la manière 
d’une lunette d'approche, et se terminant 
par une tarière en forme d’aiguillon. 

Les Cbrysidiens sont, parmi tous les Hy- 
ménopières, ceux qui offrent les couleurs 
les plus belles et les plus étincelantes, et 
que l’on peut comparer à celles des oiseaux- 
mouches et des colibris ; plusieurs auteurs, 
à cause de ces brillantes couleurs d’or et 
de feu, les ont nommés guépes dorées. 
D’après différens auteurs qui les ont obser- 
vés, ils déposent leurs œufs dans les Jar- 
ves d’autres insectes; suivant Latreille, 
plusieurs espèces déposeroient leurs œufs 
dans les nids d’abeilles maçonnes, et M. de 
Saint-Fargeau a observé des Chrysidiens 
qui entraient dans des trous pratiqués par 
des Tenthrèdes, en cherchant à piquer leurs 
larves avec leur tarière pour y déposer 
leurs œufs. 

La famille des Chrysidiens est l’une des 
moins nombreuses de l’ordre des Hymé- 
noptères; le nombre des genres qu’elle 
renferme n’est pastrés-considérable, et tous 
ne renferment pas un grand nombre d’es- 
pèces, parmi lesquelles on en compte la 
plus grande partie d’indigènes ; on lestrouve 
souvent sur les fleurs, où elles se tiennent 

exposées au soleil pendant la plus grande 
chaleur du jour. 

Genres : Parnopes, Chrysis, Stilbum, 
Elamipus, Hedychrum, Euchrœus, Cleptes, 

PARNOPES,; Larr., FaBr., Ler., SpiN., 
Itzre, ; 

Chrysis, Ouiv., Jurine, Ross. 

Corps épais, assez convexe. — Palpes 
extrêmement courts, à peine visibles, com- 
posés seulement de deux articles. — Labre 
bide. — Mächoires très-iongues, formant 
avec la lèvre une fausse trompe.— Mandi- 
bules terminées en pointe aiguë, = Antens 
nes composées de treize articles; le pre- 
mier graud et épais, le second court, le 
troisième fort long, les autres courts, à peu 
prés égaux entre eux; le dernier aminci en 
pointe, — Corselet presque carré.—Ecus- 
son presque triangulaire. — Ailes supé- 
rieures ayant des paraptéres trés-grands; 
une cellule radiale assez courte. — Pattes 
de moyenne longueur ; les antérieures plus 
courtes que les autres, avec les cuisses an- 
térieures renflées dans leur milieu, — Ab- 
domen trés-large, aplati en dessous, com- 
posé de quatre articles dans les mâles, et 
de trois seulement dans les femelles, le 
dernier creusé de chaque côté et ayant son 
bord postérieur denticulé. 

La seule espèce de ce genre que l’on 
connoisse est Ja 

PARNOPES CARNEA. (PI, 3, fig. 4.) 

Larr., Gen. Crust. et Ins., 1. 1V, p. 47. 
—Fasr., Syst, Piez., p. 177, n.1.—Rossr, 
Faun. Etr.,t. 1], p. 75, n. 843, tab. 8, 
fig. 5. — Coo., Illust. Icon. Ins. , dec. 2, 
tab. 44. fig. 44. — Irzre., Faun. Etruse., 
éd, Helw. et Illig., 1. II, p. 121. — 3 
5à6lig. — Tête verte, très-fortement 
chagrinée ; antennes d’un brun noirâtre ; 
corselet entièrement vert, trés-fortemen 

“ 


- CHRYSIS. 

chagriné comme la tête; mandibules d’un 

- “brun rouge, avec leur extrémité noire; ailes 

iaphanes, avec leurs nervures noires; 
pattes ayant les cuisses vertes, leur extré- 
mité, les jambes et les tarses d’un testacé 
rougeàtre et recouverts d’un duvet blan- 
châtre; abdomen d’une couleur de chair 
rougeàtre, avec le premier segment vert 
comme le thorax. À 
Cette belle espèce se trouve dans une 
grande partie de l’Europe ; on ja rencontre 
aux environs de Paris, dans les endroits sa- 
blonneux, mais elle est assez rare. 

CHRYSIS, Linx., Decéer, Scor., FaBr., 
Ociv., Rossi, PANZ., JURINE, LATR., SPIN.; 
Vespa, Georr. 

Corps épais, assez linéaire.—Têle large. 
—Palpes de moyenne longueur ; les maxil- 
laires plus longs que les labiaux, et compo- 
sés de cinq articles ; ces derniers seulement 
de trois. — Mandibules dentées au côté in- 
terne. — Mächoires ne formant pas de 
fausse trompe, comme dans le genre précé- 
dent. — Antennes peu longues, composées 
de treize articles. — Thorax assez large à 
sa partie antérieure , et n’offrant pas de ré- 

trécissement. —Ailes supérieuresayant une 

cellule radiale fermée, atteignant presque 
l’extrémité de'aile , et deux cellules cubi- 
tales allongées. — Pattes peu longues. — 
Abdomen oblong, semi-cylindrique, assez 
convexe et susceptible de s’enrouler. 

On connoît un certain nombre d’espèces 
de Chrysis; la plupart sont indigénes, et 
toutes sans exception présentent les cou- 
leurs les plus éclatantes et les plus splen- 
dides d’or, de rouge, de vert et de couleur 
de feu; en général, leur taille n’est pas 
trés-considérable , mais cependant elles ne 
sont pas d’une taille exiguë comme les espé- 
ces qui composent les trois familles précé- 
dentes, Les Chrysis voltigent sur les fleurs 

pendant le milieu du jour; elles déposent ‘ 

leurs œufs dans les nids de plusieurs autres 
Hyménoptères, et leurs larves vivent à 
leurs dépens. : 

1, CHRYSIS IGNITA. (PJ. 3, fig. 2.) 
Ernn., Syst. Nat., t. II, p. 94, n. 1; 
ejusd., Faun. Suec., n. 1665. — Decére, 
Mém. pour servir a l'Hist. des Ins., t. 1], 
LE p. 4, tab: 28, fig. 17 et 18.—Geor., 
. des Ins.,1. IT. p. 382, n. 20.—Farr., 
Syst. Eleut:, p.173, n. 44.—LarTr,, Gen. 
Crust. et Ins., t. III fp.317. — PAN7ER, 
Faun. Germ., fasc. 5, tab, 22. — Long, 

295 

& lig. !, —Corps d’un vert brillant; anten- 
nes noires ; tête et corselet couverts de gros 
points enfoncés, et ayant quelques taches 
bleuâtres très-peu sensibles ; ailes transpa- 
rentes, légèrement brunâtres; pattes vertes; 
abdomen entièrement d’un rouge doré 
trés-brillant, le dernier segment terminé 
par quatre dents. 

Cette espèce est très-commune dans 
toute l’Europe; on la rencontre pendant 
l'été, voltigeant sur les fleurs. 

2. CHRYSIS OCELLATA. 

Lep. De Sm-Farceau, Annal., du Mus., 
cah. 38, — Long. 4 lig. +. — Cette espèce 
ressemble beaucoup à la précédente; mais 
elle s’en distingue facilement par son ab- 
domen, dont le premier segmentest d’un 
beau bleu brillant; les autres sont d’un 
rouge doré, comme dans l’Jgnita. 4 

Cette espèce se trouve en France ; on la 
rencontre quelquefois aux environs de Pa- 
ris, mais elle est beaucoup plus rare que la 
précédente. 4 

8. CHRYSIS AUDOUINII. 

BLancaarn. — Long. 4 lig. ?, — Corps 
d’un vert doré ; tête et thorax entièrement 
couverts de gros points enfoncés, disposés 
à égale distance les uns des autres; ailes 
d’un gris noirâtre ; pattes d’un vert brillant; 
abdomen de la même couleur que le reste, 
mais plus doré, avec le bord antérieur de 
son dernier segment noir, et son bord pos- 
térieur muni de six dents; Ja surface est 
fortement ponctuée ; comme la tête et le 
thorax. 

Cette belle espèce provient de l’île de 
Madagascar. Collection du Muséum d’His- 
toire naturelle de Paris. 

L. CHRYSIS COERULEIPES. 

Fazr., Syst. Eleut., p. 173, n. 13. — 
Long. 4 lig. — Antennes noires ; tête et 
corselet d’un cuivreux grenat, très-forte- 
ment ponctués; l’écusson et la partie infé- 
rieure. du thorax d’un beau bleu d’outre- 
mer brillant; élytres transparentes, très- 
légèrement enfumées; pattes d’un beau 
bleu , couvertes d’un léger duvet blanchäà- 
tre : abdomen entièrement d’un beau rouge, 
couvert de petits points très-serrés et dorés. 
— France, environs de Paris. 

5. CHRYSIS STOUDERA. , 
Jür., Hym., pl. 412,fig. 42.—Long. 4lig. +. 

= — Corps d’un beau bleu trés-brillant, et très- 

fortement ponctué; antennes noires ; tête 
et thorax de cette couleur, variés de ver 


296 

dûâtre ; aîles transparentes, légèrement en- 
fumées ; pattes d’un vert métallique ; abdo- 
men ayant son premier segment bleu, le 
second violet, avec son bord inférieur do- 
ré, ainsi que le dernier segment, qui est 
terminé par quatre dents. — France, en- 
virons de Paris. 

6. CHRYSIS CYANEA. 

Linn., Syst. Nat.,t. 11, p. 948, 0. 5; 
ejusd., Faun. Suec., n. 4667. — Fanr., 
Syst. Eleut., p. 176, n. 29. — Georr., 
Hist, des Ins., t. II, p.484, n. 23. — 
Panz., Faun. Germ., fasc. 54, tab. 40. — 
Long. 3 lig. — Corps entiérement d’un 
bleu verdâtre très-brillant, et régulière- 
ment ponctué; antennes noires ; ailes trans- 
parentes, très-légèrement enfumées; pattes 
d’un vert éclatant, avec les tarses noirs; 
abdomen entièrement bleu, ayant son der- 
nier segment terminé par trois dents. 

Cette espèce se trouve dans la plus gran- 
de partie de l’Europe , elle n’est pas rare 
aux environs de Paris. 

ELAM PUS, Srix., LATR,; 
Chrysis, Fasr., Jur.; 
Hedychrum, Panz., Ler. 

Ce genre se distingue des autres de cette 
famille par les mandibules, muniesde deux 
dents au côté interne, avec les palpes à peu 
près semblables à ceux des deux gerrespré- 
cédens, et par la languette sans échancrure 
et parfaitement arrondie.— Le thorax pré- 
sente les mêmes proportions que celui des 
Euchrœus, mais l’écusson est terminé par 
une petite pointe, et l'abdomen est con- 
vexe et échancré à l’extrémité. 

Le type de ce genre est l’ 

ELAMPUS PANZERI, 

Chrysis Panzeri, Fasr., Syst, Piez., 
P- 172, 0. 9. — Chrysis Scutellaris, Paz., 
Faun. Germ., fasc. 51, n 41. — Elampus 
Panzeri, Mém. Ins. Lig., fase. 4, p. 40.— 
Hedychrum Indica, Lep., Ann. du Mus. 
d'Hist. Nat., 38, p. 124, fig. 2et 3.— Long. 

lig +—Corps bleu ; antennes noires ; tête 
d’un bleu obscur; thorax presque aussi 
foncé, et plus fortement ponctué ; ailes gri- 
sâtres, assez transparentes; pattes vertes, 
avec les tarses d’un brun testacé ; abdomen 
ovalaire, d’un vert brillant; son dernier 
segment terminé en pointe et sans dente- 

lures, — France, Allemagne; rare aux 
environs de Paris, 

HEDYCHRUM. 

HEDYCHAUM, Larn Pan, Lep., 
PIN. ; 

Chrysis, Linx., Scor., Far. Ouiv., 
Rossi, Jur. 

Ce genre est principalement caractérisé 
par les palpes, dont les maxillaires sont 
beaucoup plus longs que les labiaux ; par 
les mandibules tridentées au côté interne. 
— L'écusson sans prolongement, et l'ab-. 
domen large, presque hémisphérique, ar- 
rondi et uni à l’extrémité, ne présentant 
aucune dent. 

On connoît de ce genre plusieurs espé- 
ces indigènes. 

4. HEDYCHRUM REGIUM. , 

Chrysis Regia, Fasr., Syst. Piez., 
p. 175, n. 26. — Panz., Faun. Germ., 
fasc. 51, tab, 9. — Georr., Hist. des Ins., 
t. II, p. 833, n. 21, — Long. 5 lig. L — 
Tête etthorax d’un vert éclatant, fortement 
ponctués; la plupärt des points donnant 
naissance à un très-petit poil noir ; antennes 
entièrement noires; ailes d’un gris jaunà- 
tre; pattes vertes, avec les tarses bruns; 
abdomen ponctué assez finement, et d’un 
rouge de feu des plus éclatans. — Cette 
espèce se trouve dans la plus grande partie 
de l’Europe. 

2. HEDYCHRUM ROSEUM. 

Lep. DE Sainr-FARGEAU, Ann. du Mus., 
cahier 38.— Long. 3 lig. — Tête et thorax 
d’un vert bleuâtre,très-fortement ponctués ; 
antennes noires ; ailes grisàtres, transparen- 
tes; pattes verdâtres, avec les tarses bru- 
nâtres; abdomen d’un rose tirant sur le 
rouge de brique, mais n’offrant aucune 
nuance métallique. Plus rare que l’espèce 
précédente. 

3. HEDYCHRUM CÆRULESCENS. 

Lep. DE SAINT-Farc., Ann. du Mus., 
cahier 38, — Long. 3 lig. — Cette espèce 
présente le même faciés que les espèces 
précédentes; mais elle s’en distingue faci- 
lement par son abdomen, entièrement d’un 
beau bleu très-brillant, — Rare aux envi- 
rons de Paris. 

4. HEDYCHRUM SPINA. 

Lep. DE SAINT-Farceau, Ann. du Mus., 
cahier 38. — Long. 2 lig. — Cette espèce, 
la plus petite du genre, a la tête et le cor- 
selet d’un vert bleuâtre, et très-fortement 
ponctués ; les ailes grisätres, les pattes ver- 
tes, avec les tarses testacés ; l'abdomen ter- 
miné par une très-petite pointe, entière- 


CLEPTES. 

ment d’un vert doré, avec des reflets cui- 
vreux, — Cette espèce se trouve aux envi- 
rons de Paris; mais on la rencontre rare- 
ment. 

EUCHRÆUS, Larr.; 
Chrysis, Fagr., Jur., Ler. 

Les caractères essentiels de ce genre sont 
fort peu nombreux; ilse distingue des Stil- 
bum par les mandibules, qui sont unidentées 
à leur extrémité, et par leur métathorax, 
qui ne se prolonge pas en une épine ; les 
quatre palpes sont aussi d’égale longueur. 
— Le thorax est encore tronqué à sa par- 
tie antérieure; l’abdomen est presque hé- 
misphérique, et peut s’enrouler ; son ex- 
trémité est dentelée. 

Les espèces de ce genre sont peu nom- 
breuses. 

4. EUCHRÆUS PURPURATUS. 

Chrysis Purpurata., Fasr., Syst.Piez., 
p. 472, n. 42. — Long. A4 lig. — Corps 
d’un vert éclatant; tête entiérement verte; 
thorax ayant dans son milieu trois lignes 
obscures de couleur pourpre: ailes transpa- 
rentes; pattes vertes; abdomen de cette 
dernière couleur , ayant deux bandes 
transversales d’un rouge pourpre — Cette 
espèce se trouve dans une assez grande par- 
tie de l’Europe ; elle est rare aux environs 
de Paris. 

STILBÜM, Sprnx., LATR.; 
Chrysis, Linx., Ouv., Rosst, ILuic., Jus, 

Ce genre se distingue principalement des 
Chrysis, par les quatre palpes, qui sont d’é- 
gale longueur, et par la languette, qui est 
profondément échancrée, — Le corps est 
aussi plus convexe ou plus voté que dans 
les Chrysis. — Les mandibules présentent 
une dent au côté interne , et le métathorax 
est prolongé en une longue épine; très- 
souvent la tarière des femelles est saillante 
au dehors, et alors elle est légèrement ar- 
quée. 

Ce genre renferme un nombre d’espèces 
peu considérable; elles sont en général 
plus grandes que les Chrysis, et la plupart 
sont exotiques; on en trouve cependant 
dans toutes les parties du monde. 

4. STILBUM CALENS. 

Chrysis Calens, Fasn., Syst. Piez., 
p.171, n. 4. — Cyuizco, Ent, Neap., t.I, 
tab. 4, fig. 2,—Rœmxer, Gen. Ins., tab. 27, 
fig, 7. — Stilbum Calens, Spin., Ins. Lig., 

297 

fase. 1, fig. 9 et fase, 9, p. 3.—Long.6lig. 
— Tête d’un vert bleuâtre éclatant, et trés- 
fortement ponctuée ; corselet bleu, égale- 
ment couvert de points enfoncés, et ayant 
quelques reflets plus verts; abdomen ponc- 
tué, d’un rouge doré des plus éclatans, 
ayant des reflets verdätres; son dernier 
segment seul d’un bleu brillant , et terminé 
par quatre dents assez longues. 

Cette belle espèce se trouve dans le midi 
de la France, dans toute l’Europe méri- 
dionale et le nord de l’Afrique. 

2. STILBUM SPLENDIDUM. (PI. 3, fig. 3.) 

Chrysis Splendida, Fasr., Syst. Piez. , 
p. 470, n. 4. —Long. 7 lig.— Corps entiè- 
rement d’un beau vert métallique tirant 
sur le bleuâtre ; antennes ayant leurs qua- 
tre premiers articles verts, et les autres 
d’un noir obscur; thorax trés-forlement 
ponctué sur toute sa surface ; le mésotho- 
rax ayant dans son milieu deux lignes lon- 
gitudinales creuses et crénelées ; son écus- 
son canaliculé à l’extrémité ; ailes transpa- 
rentes et d’une couleur grisätre ; pattes ver- 
tes, couvertes d’un léger duvet jaunûâtre, 
avec les tarses noirs; abdomen très-ponc- 
tué, vert, avec les deux derniers segmens 
bleus et terminés par quatre dents. 

Cette espèce est fort commune dans 
toutes les Indes Orientales; les individus 
que l’on rencontre à l’Ile-de-France et en 
Egypte n’en différent nullement, 

3. STILBUM OCULATA. 

Chrysis Oculata, Fazr., Syst. Piez., 
p. 471, n. 6. — Long. 6 lig. +. — Corps 
entièrement d’un beau vert métallique 
moins bleuätre que dans l’espèce précé- 
dente ; antennes noires, avec leur premier 
article seul de couleur verte; tête et tho- 
rax beaucoup plus fortement ponctués que 
dans le St. Splendidum ; ailes de la même 
nuance ; pattes vertes, avec les tarses noirs; 
abdomen vert, ponctué, terminé par six 
dents, et ayant de chaque côté, à l’extré- 
mité du second segment ,une tache oculaire 
d’une couleur de feu dorée.—Cette espèce 
se trouve aux Indes Orientales, mais elle 
paroît rare. 

CLEPTES, Lar., Fa8., Panz., Jur., Lep.; 
Sphex, Lin.; Vespa, GEeorr.; 
Ichneumon, Ross., W AIX. ; 
Chrysis, Ozrv. 

Antennes de la longueur du thorax, — 
Palpes maxillaires de cinq articles; les la- 


298 

biaux de trois, les premiers fort longs, ayant 
leurs deux articles basilaires fort petits, le 
troisième fort épais, et les deux autres 
beaucoup plus longs.—Mandibuies courtes, 
larges et dentelées, renflées vers leur mi- 
lieu , aplaties à l'extrémité. — Prothorax 
une fois plus large que long. — Tarses 
payant qu'un «eul crochet, — Abdomen 
ovale, terminé en pointe, composé de cinq 
segmens dans les mâles et de quatre dans 
les femelles. à 

On ne connoît de ce geure que quelques 
espèces indigènes. 

4. CLEPTES SEMI-AURATA. 

Sphez Semi-Ausata, Lan., Syst. Nat., 
t. 11, p. 946, n. 35; ejusd., Faun, Suec., 
n. 1661, — Gr£oer., Hist. des Ins.,t. II, 
p. 384, n. 24. — Cleptes Semi-Aurata, 
Fas., Syst. Piez., p. 454, n. 4. — Panz., 
Faun. Germ., fase. 54, tab. 2. — Lon- 
gueur 3 lig.— Corps d’un beau vert doré ; 
tête ponctuée d’un cuivreux rougeätre ; an- 
tennes noires, avec leurs premiers articles 

LVANIA. 

testacés ; corselet fortement ponctué, doré 
et varié de pourpre ; ailes brunâtres , légè- 
rement irisées; pattes avec les cuisses d’un 
brun foncé, les jambes et les tarses testa- 
cés ; abdomen ferrugineux, ayant son extré- 
milé d’un brun noirâtre. — Cette jolie es- 
pèce se trouve dans une grande partie de 
l'Europe ; elle est rare aux environs de 
Paris. 

2, CLEPTES NITIDULA. 

Fas,, Syst, Piec., p. 454,n. 2.—(COQuEr., 
Illust. Icon.,t. 1, tab. 4, fig. 5. — Ross., 
Faun. Etrusc., tab. 6, fig. 4 à 7. — Lon- 
gueur, 3 lig. — Corps d’un bleu noirâtre ; 
antennes noires , ayant leur second article 
roux ; tête d’un noir brillant ; corselet bleu, 
bidenté postérieurement , le prothorax fer- 
rugineux ; ailes brunâtres; pattes ferrugi- 
peuses, avec les cuisses postérieures ornées 
d’un cercle noir ; abdomen ferrugineux, 
ayant son extrémité noirâtre. — Cette es- 
pèce se trouve surtout dans la France mé- 
ridionale et en Italie. 

HUITIÈME FAMILLE. — EVANIENS:; 
EVANIALES, Larr. 

Caractères. Antennnes filiformes , très- 
grêles, composées en général de treize à 
quatorze articles.—Palpes maxillaires de six 
articles, les labiaux de quatre. — Mandi- 
buies denteiées.-— Ailes veinées, les supé- 
rieures ayact toujours des cellules com- 
plètes.— Pattes postérieures beaucoup plus 
grandes que les autres. — Abdomen im- 
planté sur le thorax et généralement im- 
médiatement au dessous de l’écusson. — 
Tarière des femelles saillante formée par 
trois filets trés-grêles. 

Tous les Evanrexs déposent leurs œufs 
davs le corps de différens insectes ; les lar- 
ves qui en sortent sont apodes, de couleur 
blanchâtie et elles vivent parasites de ces 
insecies. 

Cette ferniile formait, dans la méthode 
de Latreille, la première tribu de sa grande 
famille des pupivores, c’est-à-dire man- 
genrs de larves et de nymphes, dénomina- 
tion que nous n’avons pu conserver, parce 
ou'elle ne s’appiiquait pas à Ja totalité des 
genres que comprenait cetle nombreuse fa- 
mille, Les Cyniphiens, par exemple, ne 

.se vivent nullement de matière animale; 
mais leurs larves ne se nourrissent abso- 

°s 

Jument que du suc des végétaux, comme 
nous l’avons déjà dit en traitant de leur 
histoire. 4 

Genres : Evania, Fœnus, Pelecinus, Au- 
lacus, 

EVANIA, Fas., LarT., Ocrv., Jur., PANZ.; 
Sphex, Lix.; Ichneumon , DEGÉER. 

Corps court. — Antennes presque aussi 
longues que le corps, composées de treize 
articles dans les deux sexes et coudées après 
leur premier article. — Lèvre supérieure 
presque carrée. — Mandibules trigones et 
tridentées au côté interne.— Palpes maxil- 
laires sétacés . beaucoup plus longs que les 
labiaux. — Tête courte et trés-large. — 
Métathorax terminé brusquement.— Ailes 
supérieures ayant une cellule radiale 
grande, n’atteignant pas l’angle externe et 
deux cellules cubitales. — Pattes longues, 
surtout les postérieures. — Abdomen extré- 
mement court, comprimé, triangulaire ou 
ovalaire, et pédiculé brusquement dés sa 
base et inséré au-dessous de l’écusson. 

Ce genre renferme un petit nombre d’es 
pèces réparties dans toutes les parties du 


FOENUS. 

monde, et qui presque toutes sont si sem- 
blables pour la taille, les couleurs et les 
formes, que l’on a les plus grandes difi- 
cultés pour les distinguer les unes des 
autres. 

4. EVANIA APPENDIGASTER. (PI. 2, fig.2.) 

Sphez Appendigaster ; Linn., Syst. 
Nat.,t. I, p. 45. n. 42. — Decéer, Mém. 
pour servir «a l’Hist. nat. des Ins., t, III, 
p. 394, tab. 30, fig. 44. — Evania Appen- 
digaster, FPazr., Syst. Piez., p. 178, n. 4. 
— Panz., Faun. Germ., fasc. 62, fig. 12. 
— Ozxv., Encycl. Méth., t. VI, p. 453. — 
Lartr., Gen. Crust. et Ins., t. 111, p. 252, 
0.2. — Long. 3 lig. =. — Corps noir ; an- 
tennes glabres, entièrement noires; tête 
parfaitement lisse ; prothorax et mésotho- 
ax ayant quelques points enfoncés dispo- 
sés irréguliérement ; métathorax très-ponc- 
tué et présentant des carênes qui, par leur 
réunion, forment une espèce de réseau : ai- 
les diaphanes, avec leurs nervures noires: 
pattes noires, veloutées; abdomen ayant 
son pédoncule trés-grêle, -et les autres 
ségmens formant une sorte de hache, tron- 
quée à l’extrémité.—Cette espèce est com- 
mune dans le midi de la France, en Espa- 
goe et en Italie ; on la rencontre très-rare- 
ment aux environs de Paris. 

2. EVANIA DESJARDINSII. 

BLanca.— Long. 3 lig. :.—Cette espèce, 
extrêmement voisine de la précédente, 
dont elle se distingueroit très-difficilement, 
si l’on observoit le seul caractère propre à 
la faire reconuoître ; la tête, le thorax et les 
ailes ne nous ont paru présenter aucune dif- 
férence avec elle, mais l’abdomen n’est 
plus complétement sécuriforme , mais il est 
beaucoup moins large et presque cylin- 
drique , quoique toujours trés-fortement 
comprimé latéralement.—Cette espèce se 
trouve à l’Ile-de-France, où elle paroît as- 
sez commune. M. Julien Desiardins, à qui 
nous dédions celle espèce, en a enrichi d’un 
certain nombre d'individus la collection 
du Muséum. 

3. EVANIA THORACICA. 

Bz. Lonz. 2 lig. — Cette espèce ressemble 
encore beaucoup aux précédentes pour la 
forme, Ja disposition des points et des ré- 
ticulations, que l’on observe sur la tête et le 
thorax; mais elle s’en distingue bien faci- 
lement, outre sa taille plus petite, par le 
thorax, dont toute la partie supérieure est 
d’un rouge de brique. — Cette petite es- 

299 

pèce a été rapportée de la Caroline par feu 
Bosc. 

h. EVANIA MINUTA. 

Fazr., Syst. Piez., p. 479, n. 4.—Coo., 
Illustr., 4, tab. 4, fig. 9. —Long. 4 lig. 1. 
— Cette espèce ofire quelques différences 
notables avec les précédentes, qui l'ont 
fait considérer comme genre disünct par 
certains auteurs; les antennes n’ont pas 
comme chez elles leur troisième article 
beaucoup plus long que le second, et les 
cellules des ailes supérieuressont oblitérées; 
1a couleur générale du corps est noire ; la 
tête est plus arrondie que dans les autres 
espèces, et trés-finement ponctuée; Je 
thorax l’est plus fortement ; les ailes sont 
diaphanes ; les pattes sont noires et velou- 
tées ; l’abdomen est d’un noir brillant, et 
de forme allongée et comprimée. — Cette 
petite espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe, mais elle paroît assez 
rare ; On la rencontre cependant quelque- 
fois aux environs de Paris. 

FOENUS, Famr., LaTr., Jur., PANz.; 
Ichneumon, Linn., GEorFr., DEGÉER ; 
Gasteruption, LaTR, 

Corps long et grêle. — Tete ovalaire.— 
Antennes plus courtes que le corps, droites, 
composées de treize articles dans les mâ- 
les, et de quatorze dans les femelles. — 
Mandibules fortement dentées. — Palpes 
filiformes ; les maxillaires un peu pluslongs 
que les labiaux. — Lèvre inférieure sans 
échancrure. — Thorax comprimé et très- 
étroit. — Ailes supérieures ayant une cel- 
lule radiale grande, atteignant presque l’an- 
gle externe, et trois cellules cubitales dont 
la dernière ouverte. — Pattes postérieures 
ayant leurs jambes renflées en massue. — 
Abdomen allongé, tres-gréle, renflé à l’ex- 
trémité, comprimé; inséré comme chez les 
Evania, mais un peu moins haut. — La 1a- 
rière des femelles longue et grêle. 

On ne connoît qu’un trés-petit nombre 
d’espèces de ce genre. 

À. FOENUS JACULATOR. 

Fagr., Syst. Piez., p. 441. — Larr., 
Hist. nat. des Crust. et des Ins.. t. XIII, 
p. 494, pl. 400, fig. 4, ©; ejusd., Gen. 
Crust, et Ins.,t. IV, p. 253. — Paxz., 
Faun. Germ., fasc. -96, fig. 416. — Long. 
5 à 6 lig.— Corps noir ; tête et thorax très- 
finement ponctués; ailes diaphanes ; pattes 
noires, avec la base, l'extrémité des jambes 


300 

et le premier article des tarses d’un faune 
pâle; abdomen noir , ayant l'extrémité du 
premier segment et les deux suivans de cou- 
leur roussâtre ; la tarière de la femelle de 
cette dernière nuance. — Cette espèce se 
trouve dans la plus grande partie de l’Eu- 
rope, mais en géné]al peu communément ; 
sa larve, d’après les observations de dillé- 
rens auteurs, attaque les larves des abeil- 
les et des guêpes. 

2. FOŒNUS SENEGALENSIS. 

- Buaxce, — Long. 4 lig. — Corps d’un 
jaune testacé ; antennes noires supérieure- 
ment, etroussâtres inférieurement ; thorax 
testacé, ayant en dessus une tache poire en 
forme d’Y; ailes trés-diaphanes; pattes 
jaunâtres, avec les tarses brunâtres ; abdo- 
men teslacé , ayant une ligne noire longitu- 
divale dans son milieu. —Cette espèce pro- 
vient du Sénégal, et fait partie de la col- 
lection du Muséum d'Histoire Naturelle de 
Paris. 

3. FOBNUS BRASILIENSIS. 

{BLancu. — Long. 8 à 9 lig. — Corps 
entièrement brun; thorax plus foncé en 
dessus; ailes diaphanes; paltes d’un brun 
foncé, avec la base et l’extrémité des jam- 
bes, et tous les tarses d’un brun pâle ; ab- 
domen très-long, d’un brun noirâtre, un 
peu moins foncé en dessous. — Cette es- 
pèce a été rapportée du Brésil par M. Au- 
guste Saint-Hilaire. 

PELECINUS, Larr.,* Fapn. 

Antennes longues et trés-grêles, compo- 
sées de treize articles. — Lèvre supérieure 
grande et sans échancrure. — Mandibules 
trés-fortes et très-dentées.— Palpes maxil- 
laires un peu plus longs que les Jabiaux, 
composés de six articles: le premier trés- 
court, le second et le troisième à peu près 
d’égale longueur, et presque côniques, et 
les trois derniers fort grêles.—Tête large. 
— Ailes supérieures ayant deux cellules 
radiales non fermées, l’une allongée, su- 
périeure et externe, l’autre inférieure et 
ovalaire. — Pattes longues, surtout les 
postérieures; les jambes de ces dernières 
renflées en cylindre, et non pas compri- 
mées comme dans le genre précédent, — 
Abdomen inséré comme dans le genre pré- 
cédent, mais beaucoup plus long, composé 
de segmens longs, grêles et cylindriques, 

AULACUS. 

dans les femelles, et terminées en massue 
dans les mâles. 
Le type du genre est le 

PELECINUS POLYCERATOR. 

Larr., Bull. de la Soc. Phil., n. 44; 
ejusd,, Hist. nat. des Crust. et des Ins., 
t. XIIT, p. 495, et Gen. Crust. et Ins., 
t. II, p. 255. — FaBr., Syst. Piez., p. 3. 
— Dauryx, Illust. of Exot. Ins., t. 1, 
pl, 40, fig. 4. — Cuanisr., Hym., tab, 86, 
fig. 4. — Long. 4 pouc. à 2 pouc. +, — 
Corps excessivement long, entiérement 
d'un noir brillant, plus obscur dans le 
mâle; antennes noires, ayant l’extrémité 
de leur neuvième article et le dixième 
d’un blanc jaunâtre ; thorax lisse, légè- 
rement ridé seulement à sa parlie pos- 
térieure; ailes transparentes, ayant leur 
côte marginale et leur bord noirâtres, avec 
les autres nervures d’un brun clair; pattes 
noires, avec les tarses bruns et très-légère- 
ment velus; abdomen cinq fois aussi long 
que la tête et le thorax réunis, et entière- 
ment d’un noir brillant dans la femelle; plus 
obscur, beaucoup moins long, et renflé à 
l’extrémité dans le mäle.—Cette singulière 
espèce se trouve au Brésil; le mâle est 
fort rare, mais les femelles au contraire 
paraissent être assez communes, 

AULACUS, Jur., Spinn., LATR, 

Ce genre se reconnoît surtout à la forme 
de l’abdomen, qui est en faucille. — Les 
mandibules sont petites et échancrées. — 
Les antennes sont filiformes et composées 
de quatorze articles. —Les ailes présentent 
une seule cellule radiale, et trois cellules 
cubitales à peu près d’égale dimension; les 
deux premières recevant les deux nervures 
récurrentes. — Tarière des femelles Jon- 
gue et très-grêle. 

On ne connoît encore qu’une seule es- 
pèce de ce genre ; c’est le 

AULACUS STRIATUS. 

Jur., Hym., p. 90, pl. 7, genre 3. — 
Long. 3 lig. — Corps noir; têle et anten- 
nes noires ; corselet strié transversalement, 
et ayant de plus deux lignes en croix; aïles 
diaphanes, avec leurs nervures noires; 
pattes ferrugineuses ; abdomen de la même 
couleur, avec son premier segment noir. 
— Cette espèce a été trouvée en France, 
en Suisse et en Italie, mais elle paroît as- 
sez raré partout, 


ICHNEUMONIENS. 

304 

SEPTIÈME FAMILLE. — IGHNEUMONIENS: 
ICHNEUMONIDES, Lare. 

Caractères. Corps étroit et linéaire. — 
Antennes vibratiles, longues et grêles, sé- 
tacées ou filiformes, très-rapprochées à 
leur base, ordinairement au moins de la 
longueur du corps, souyent enroulées à 
leur extrémité, composées d’un grand nom- 
bre d’articles. — Mandibules petites, den- 
tées vers leur extrémite, — Palpes maxil- 
laires allongés, presque sétacés, composés 
de cinq à six articles; les labiaux seule- 
ment de trois ou de quatre. ,— Âiles très- 
veinées, offrant toujours des cellules com- 
plètes. — Abdomen inséré entre les deux 
pattes postérieures, et attaché au thorax 
par un pédoncule plus ou moins long. — 
Tarière des femelles ordinairement exté- 
rieure, et quelquefois excessivement lon- 

ue. 

+ Les [caneumoniens forment une famille 
des plus nombreuses, de l’ordre des Hy- 
ménoptères; ils sont répandus en très- 
grande quantité dans toutes les parties du 
monde, mais jusqu’à présent les espèces eu- 
ropéennes sont presque les seules qui aient 
été étudiées d’une manière satisfaisante. 
Ces insectes rendent les plus grands servi- 
ces à l’agriculture, en détruisant une quan- 
tité si considérable de chenilles et autres 
larves phytophages, que quelquefois sur 
plusieurs centaines de chenilles, l’on n’en 
trouve que quelques-unes qui ne soient pas 
attaquées par des Ichneumons. La chenille 
du papillon du choux (Pieris Brassicæ) en 
offre l’exemple le plus frappant, car M.Au- 
douin, sur environ cent de ces chenilles, 
recueillies au hasard, n’a obtenu que deux 
papillons , et je n’en ai pas eu davantage 
sur un nombre au moins aussi grand. 

Les Ichneumoniens sont extrêmement 
agiles, ils courent ou ils volent avec la plus 
grande vivacité én agitant continuellement 
leurs antennes, ce qui leur a fait donner 
par quelques auteurs le nom de Mouches vi- 
brantes et de Mouches tripiles, à cause de 
la longue tarière des femelles, qui est tou- 
jours composée de trois filets. Les femelles 
d’Ichneumons déposent leurs œufs dans le 
corps des chenilles et de différentes autres 
larves, en introduisant dans l’animal l’ex- 
trémité de leur tarière ou oviducte ; elles 
semblent avoir un instinct admirable pour 
découvrir les larves, même dans les en- 

droits les plus inaccessibles; mais souvent 
la longueur de leur tariére leur est d’un 
grand secours pour atteindre les larves qui 
se tiennent sous les écorces, ou dans d’au- 
tres endroits où il ne peut passer qu’un 
corps extrêmement mince. Leurs larves se 
développent bientôtau-dedans de cesautres 
insectes, en dévorant d’abord tout le systé- 
me graisseux, 

M. Westwood a représenté (Int. to the 
Mod. Class. of Ins., t. II, p. 440, fig. 76) 
une chenille attaquée par des larves d’Ich- 
neumons; jusqu’au moment où elles ont at- 
teint presque leur entier développement, 
elles n’ont encore atteint que la graisse 
de la chenille qui a pu continuer à vivre 
malgré ces parasites; mais quand ils sont 
arrivés au moment de se métamorphoser, 
ils dévorent les autres parties de la che- 
nille, et comme M. Audouin l’a montré 
dans un mémoire inséré dans les Annales 
de la Société Entomologique de France, 
plusieurs se font une coque de la peau, 
qui doit servir à protéger la nymphe; 
d’autres espèces, qui se trouvent en grand 
nombre sur une même chenillle, en sor- 
tent au moment de la métamorphose, et 
se filent une petite coque de soie. Toutes 
les larves d’Ichneumons sont privées de 
pattes, ce qui ne paroît pas surprenant pour 
des animaux qui vivent parasites et ne doi- 
vent pas se déplacer durant le temps qu’ils 
passeront à cet état; en général, la soie 
filée par les larves d’Ichneumons est blan- 
che ou jaunâtre, et chez plusieurs espèces 
un certain nombre de cocons se trouvent 
agglomérés par quelques fils soyeux. 

La dénomination d’Ichneumon donnée 
à ces insectes par Linné rappelle le qua- 
drupède connu sous le même nom, qui 
passoit chez les anciens pour détruire les 
crocodiles en vivant à leurs dépens. 

M. Audouin, dans son grand ouvrage 
sur la pyrale de la vigne, fera connoître 
plusieurs espèces d’Ichneumons qui vivent 
aux dépens de la Pyrale, et qui diminuent 
d’autant le nombre de cet insecte nuisible. 

M. Gravenhorst, entomologiste célébre, 
a fait une monographie complète des in- 
sectes de cette famille, qui se trouvent en 
Europe. Comme il les a étudiésavec le plus 
grand soin, et que ses genres sont toujours 


302 

basés sur des caractères imporians , nous 
avons suivi la classification qu’il nous a 

tracée. 
PREMIER GROUPE. 

ICHNEUMONITES. 
Icuneumones GENUINI, Gr'av. 

Genres : Ichneumon, Brachypterus, Mi- 
croteptes, Triphon, Exochus, Scolobates, 
Sphinctus, Trogus, Alomya, Cryntus, Pe- 
zomachus, Phytodietus, Pimpla, Metopius, 
Bassus, Banchus, Ophion, Helwigia, Acœ- 
nila, Xorida. 

ICHNEUMON, Linx., Décéer, Fag., 
Ouiv., PAwz., LaTR., Jun. 

Tête courte , un peu plus étroite que le 
thorax, au moins à sa partie postérieure. — 
Mandibules bidentées à l’extrémité. — An- 
tennes presque moniliformes ou presque 
sétacées, ordinairement un peu plus grêles 
et un peu plus longues dans les mâles que 
dans les femelles. — Thorax gibbeux plus 
ou moins cylindrique. — Ecusson triangu- 
laire ou presque carré.— Ailes moyennes. 
— Pattes longues et grêless — Abdomen 
convexe, pédiculé , à peu près de la même 
largeur que le thorax et beaucoup plus 
long. — Tarière des femelles cachée. 

Ce genre renferme une immense quan- 
tité d'espèces. M. Gravenhorst en a décrit 
seulement d'Europe prés de trois cents es- 
pèces, et la plupart des exotiques ne l’ont 
pas encore été. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Antennes et pattes de moyennelongueur. 
— Cellule des ailes pentagone. — Abdo- 
men oblong ou presque ovalaire, avec le 
premier segment globuleux. — Le pédon- 
cule long et arqué.— La tarière cachée ou 
à peine apparente. 

4. ICHNEUMON COMITATOR. 

Lix., Faun. Suec., n. 4600 ; ejusd., Syst. 
nat..t. XII, p.933, n.24.—Larr.,Hist. des 
Crust. et des Ins.,t, XIII, p. 485, n. 23. 
— Fas., Syst. Piez., p. 65, n. 68. — 
Rossr, Faun. Etrusc., t. IT, p. 757. —- 
Panz., Faun. Germ., fasc. 71, tab, 14. — 
GRAVENH., Ichn., t. [, p. 408, n. 2. — 
Long. 4 lig. 1à7 lig. — Corps noir; yeux 
entourés de blanc ou de ferrugineux ; an- 
tennes de la longueur de la moitié du corps, 
enroulées à leur extrémité, ayant leurs 
neuvième, treizième et quatorzième ar- 

ICHNEUMON. 

ticles, quelquefois les onzième et quinzié- 
me, blancs en dessus et sur les côtés ; cor- 
selet convexe ; ailes transparentes légère- 
ment entumées , avec leur stigmate brun 
ou roussätre ; pattes antérieures , ayant les 
cuisses d’un jaune paille, soit en lotalité, 
soit en partie; les jambes de la même 
couleur en dessous et brunâtres en dessus : 
les intermédiaires avec les cuisses ferrugi- 
neuses en dessous et à l’extrémité, les jam- 
bes brunes en dessus, les postérieures or- 
dinairement noires, quelquefois avec là 
base et la partie inférieure des cuisses rous- 
sâtre ; abdomen oblong , d’un noir bleuà- 
tre. — Celte espèce est répandue dans 
presque toute l’Europe. 

2. ICHNEUMON LINEATOR. 

&.Cryptus Lineator, Fas., Syst. Piez., 
p. 87, n. 70.—Jchneumon Narrator; ejusd., 
loc. cit., p.67, n. 76.— Ichneumon Linea- 
tor, Ouiv., p. 189, n. 427. — ©. Ichneu- 
mon Biguttatus, Tauxs., Act. Ups., t. IV, 
p. 24, n. 41. — Ichneumon Nigrator, 
Fas., Syst. Piez., p. 65, n.57.— et. 
Ichneumon Nigrator, Jun., Hym., p. 106. 
— Ichneumon Lineator, GRAvenH., Ichneu- 
monologia, t. 1, p.420, — Long. 5 lig.: à 
7 lig. — Noir, avec le bord inférieur des 
yeux et un point blancs ; antennes sétacées, 
d’environ la moitié de la longueur du corps 
dans la femelle et un peu pluslongues dans 
le mâle, enroulées à l’extrémité, ayant 
plusieurs &e leurs articles blancs; ailes 
transparentes, légérement enfumées, avec 
leur parastigmate noir; paltes ayant l’extré- 
mité et le dessous des cuisses et des jambes 
jaunes ou ferrugineux ; abdomen noir, 
ponctué, ayant quelquefois le bord posté- 
rieur de plusieurs segmens roussâtres, — 
Cette espèce se trouve en France, en Italie, 
en Allemagne et dàns plusieurs autres par- 
ties de l’Europe. 

3. ICHNEUMON CASTIGATOR. 

Fas.; "Syst. "Piez.) 'p. 68, 10. 77.2— 
GRAVENH., Jchn.;t. I, p. 424, n. 4, — 
Long. 4 à 7 lig.—Noir; les yeux ceints de 
roux ou de noir; antennes sétacées, plus 
longues dans le mâle que dans la femelle, et 
recourbées à l’extrémité, noires, avec leurs 
premiers articles roussâtres; corselet con- 
vexe, le métathorax ayant de chaque côté 
une petite épine ; ailes transparentes , jau- 
nâtres ; pattes d’un roux clair, avec les han- 
ches, l’extrémité des jambes et des tarses 
postérieurs noirs ; abdomen noir. — Cette 
espèce se trouve assez communément dans 
une grande partic de l’Europe, 


ICHNEUMONK. 

A. ICHNEUMON ANAULATOR. 

Fas,, Syst. Piez., p. 55, n. 59. — Gra- 
vENH., Jchn., t. 1, p. 147, n. 24. — 
Ichneumon Viaitor, Outv., p. 480, n. 81. 
— Rossi, Mantissa, ]ns., n. 86. — Long. 
2 à 4 lig. — Tête ayant sa face proé- 
minente, avec le labre et le chaperon fer- 
rugineux; antennes filiformes, enroulées 
à l’extrémité, brunes, avec un anneau 
blanc ; corselet cylindrique. assez convexe, 
avec un point au-dessous desailes et l’extré- 
mité de l’écusson blanchâtres; ailes hya- 
lines, enfumées; pattes assez épaisses, 
rousses, avec les hanches noires, les jambes 
ayant en dehors une tache blanche ; abdo- 
men ovalaire, de la longueur et de la lar- 
geur du thorax, d’un brun noirûtre, avec le 
bord de plusieurs segmens brunâtre. — 
Cette espèce se trouve en France et dans 
une grande partie de l’Europe. 

5. ICHNEUMON FOSSCRIUS. 

Fas., Syst. Piez., p. 65, n. 55. — 
GrAvENH., Îchn., t. I, p. 464, n. 32. — 
Tête noire, avec les mandibulesroussâtres ; 
antennes droites dans le mâle et roulées 
dans la femelle, ayant leur huitième article 
et les suivans blancs, avec leur partie in- 
férieure brune ou ferrugineuse; corselet 
ayant ordinairement une ligne et un point 
blancs à la base des aïles; écusson blanc; 
ailes transparentes, grisätres, avec leur 
stigmate d’un brun noirâtre; pattes rous- 
ses ou d’un jaune clair, avec les hanches 
noires, les jambes d’un blanc jaune d'ivoire, 
les postérieures ayant leur extrémité noi- 
râtre ; abdomen un peu plus long et un peu 
plus étroit que le thorax, surtout chez le 
mâle, — Cette espèce se trouve dans la 
plus grande partie de l’Europe; elle vol- 
tige sur les ombellifères. 

6. ICHNEUMON PEDATORIUS. 

Far., Syst. Piez., p. 55, n. 6. — GRa- 
ven, Ichn., t. I, p. 180, n. 44. — Lon- 
gueur, 4 à 4 lig. +. —Tète, avec le bord des 
yeux jaune ou blanchätre; antennes du 
mâle presque aussi longues que le corps, 
noires, avec leur premier article jaune en 
dessous, celles de la femelle enroulées à 
l’extrémité, ayant leurs dixième à seizié- 
me articles blancs, quelquefois un plus 
grand nombre ; corselet convexe, ayant un 
point blanc à la base des ailes; écusson 
ayant un point terminal blanc ou jaunûâtre ; 
ailes hyalines, brunâtres, avec leur stigmate 
brun ou roussâtre ; paltes rousses , avec les 
hanches noires ; abdomen long et étroit. — 

303 

Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe, 

7. ICHNEUMON LUCTUOSUS. 

GRAVENH., Jchneumon, t. 1, p. 200, 
D. 54. — Palpes et bords latéraux internes 
des yeux blancs; antennes entièrement 
noires ; corselet noir, ayant quelquefois un 
point blanc à la base des ailes; écusson 
ayant son extrémité blanche ; ailes grisâtres, 
hyalines, avec le stigmate brunâtre ; pattes 
noires, les antérieures ayant les côtés des 
cuisses et des jambes jaunâtres; abdomen 
noirâtre , avec le bord des segmens bru- 
nâtre, — Cette espèce se trouve dans le 
midi de la France et l'Italie, 

8. ICHNEUMON DELIRATORIUS. 

G'- Lin., Faun. Suec., n. 4597 ; ejusd., 
SystbNatssts XII p5982, n.420— 
Rossi, Faun. Etrusc., t, II, n. 753. — 
Fas., Syst. Piez., p. 64, n. 51. — Orxv., 
Enc., p. 64, n. 5. — ©. Ichneumon Mo- 
litorius, Pawz., Faun. Germ., fasc. XIX, 
tab. 16. — G' et ©. Ichneumon Delirato- 
rius, GRAYENS., Ichneumon., t. 1, p.219, 
n. 65. — Long. 6 à 7 lig. 1. — Tête ayant 
la face et les parties de la bouche blanches 
dans le mäle, avec le bord externe des 
yeux ferrugineux ; antennes du mâle ayant 
leur premier article blanc en dehors: celles 
de la femelle, ayant leur neuvième article 
et les suivans blancs, avec leur partie in- 
férieure brunâtre ; corselet ayant un seul 
point blanc en avant des ailes dans les fe- 
melles, un autre au-dessous dans le mâle ; 
écusson blanc ou jaunâtre, avec la base 
quelquefois noire ; ailes grisâtres, hyalines, 
avec leur stigmate roussâtre ; pattes variées 
de blanc, de brun et de noir; abdomen 
d’un noir bleuâtre. — (Gette espèce se 
trouve en France, en Italie, en Alle- 
magne. 

9. ICHNEUMON SATURATORIUS. 

Lin., Faun. Suec., n. 4586. — Rossr, 
Faun. Etrusc., t. Il, n. 746. — Fas., 
Syst. Piez., p. 56, n. 43. — GRAVENH., 
Ichneumon. , t, 1, p. 237, n. 77.—Ichneu- 
mon Bimaculatorius , PAnz., Faun. Germ., 
fasc. 80, tab. 8. — Long. 4 à 6 lig, — 
Tête ayant les yeux entourés de blanc; 
antennes du mâle droites, ayant leurs qua- 
torzième et vingtième articles ou un plus 
grand nombre blancs, avec le dessous fer- 
rugineux : celles de la femelle enroulées à 
l’extrémité, ayant leur neuvième article 
et les six suivans blancs, et d’un brun foncé 
en dessus ; écusson blanc ou jaunâtre ; ailes 

C: 


304 

transparentes, un peu enfumées, avec leur 
stigmate noirâtre ; pattes Trousses, avec les 
hanches et quelquefois les articulations 
grisâtres; abdomen noir, avec le septième 
segment blanc, et le bord postérieur du 
sixième de la même couleur dans la fe- 
melle, — Cette espèce est répandue dans 

la plus grande partie de l'Europe. 

40. ICHNEUMON QUASSITORIUS. 

Lin. Faun. Suec., n. 4582; Syst. Nat., 
p. 930, n. 5. — Fas.. Syst. Piez., p.57, 
n. 48.— Ouwv., Enc. Met.,t. VII, p.165, 
n. 5.—Gravenx., lchneumon., t. I, p.253, 
n. 84.— Long. 5 à 6 lig.— Antennes ayant 
leurs articles de neuf ou de dix à quatorze 
blancs en dessus et sur les côtés; corselet 
ayant un petit point jaunâtre à la base des 
ailes : le métathorax ayant deux tubercnles 
assez aigus ; écusson blanc; ailes grisätres, 
avec leur stigmate ferrugineux; pattes d’un 
roux clair, avec les hancheset les tarses pos- 
térieurs noirâtres, abdomen noir, avec 
un point d’un blanc jaunâtre sur chacun des 
segmens du milieu. — Cette espèce se 
trouve en France et en Allemagne. 

II. ICHNEUMON STRAMENTARIUS. 

GRavens. , Ichneumon. , t. 1, p. 281, 
n. 93: — Long. 6 à 7 lig. :. — Tête ayant 
les yeux entourés de jaune ou de rougeûâtre; 
antennes ayant leur huitième article et les 
sept suivans, Ou un plus grand nombre, 
blancs ou jaunâtres ; corselet ayant quel- 
quefois une petite ligne au-dessous de l’é- 
cusson, et deux points blancs à la base des 
ailes ; écusson blanc ou jaunâtre ; ailes dia- 
phanes, ayant leur stigmate d’un jaune 
clair ; pattes avec les cuisses antérieures 
ferrugineuses à l'extrémité ; les jambes 
jaunes, et les tarses roussätres ; abdomen 
ayant les deuxième et troisième segmens 
blanchâtres, les cinquième, sixième et sep- 
tième, ayant dans leur milieu un point jau- 
nâtre, 

Cette espèce a été trouvée en France, en 
Italie et en Allemagne. 

A2. ICHNEUMON ORNATORIUS. 

Panz., Faun. Germ., fasc. 73, tab. 45. 
Gravenu., Ichneumon., t. 1, p. 341, n. 410. 
— Long. 6 à 7 lig. +. — Tête noire, ayant 
quelquefois le bord interne des yeux jaune 
ou ferrugineux : corselet avec deux lignes 
ou deux points jaunâtres à la base des ailes ; 
écusson d’un blanc jaunâtre ; ailes transpa- 
rentes irisées, avec le stigmate d’un jaune 
clair; pattes avec l'extrémité des cuisses 
antérieures jaune ou ferrugineuse, les jam- 

ICHNEUMON. 

bes et les tarses jaunes, les postérieures noi- 
râtres; abdomen ayant les deuxième et 
troisième segmens jaunes ou roussâtres , 
les cinquième, sixième, septième et quel- 
quefois le quatrième bordés de blanc. 

Cette espèce est répandue dans toute 
l’Europe. 

43. ICHNEUMON VAGINATORIUS. 

Lin., laun. Suec., n. 41592; ejusd., 
Syst. Nat., p.922, n. 45. — Rossr., Faun. 
Etrus.,t. 11,p.'750.—Fasr., Syst. Piez., 
p. 92, n. 29.— Panz., Faun. Germ., fasc., 
79,t. 8 et9.—GrAvBNH., Ichneumon., t. I, 
p. 257, n. 428. — Long. 5 à 6 lig. — Tête 
noire, avec le bord interne des yeux jau- 
nâtre ainsi que la face, avec une tache ou 
une ligne noire ; antennes brunäâtres ; cor- 
selet ayant à la base des ailes une petite 
ligne et un point blanc ; écusson jaunâtre ; 
ailes hyalines irisées ; pattes d’un jaune 
clair, avec les jambes et les tarses plus 
clairs, et l'extrémité des cuisses et des jam- 
bespostérieures noire ; abdomen ayantdeux 
ou trois points latéraux jaunâtres; une bande 
marginale sur les deuxième et troisièmeseg- 
mens,quelques points sur Je quatrième, une 
bande transversale sur les sixième et sep- 
tième. 

Cette espèce se trouve assez communé- 
ment dans la plus grande partie de l’Eu- 
rope. 

Elle offre plusieurs variétés dans la dis- 
position des taches et des bandes qui or- 
nent l'abdomen. 

44. ICHNEUMON QUADRIFASCIATUS. 

Gravenu.,lchneumon., t, 4, p. 402, n.4. 
456.— Long. 7 lig. — Tête noire, avec 
la face et les parties de la bouche jaunes; 
antennes noires, avec leur premier article 
jaune en dessous ; corselet ayant une petite 
ligne au-dessus des ailes, une autre au des- 
sous, et deux taches jaunes sur le métatho- 
rax ; écusson jaune ; ailes diaphanesirisées; 
pattes jaunes ; les hanches noires, avec 
une tache jaune ; une ligne noire sur les 
cuisses antérieures, extrémilé postérieure 
noire; abdomen ayant son premier seg- 
ment jaune, lesecond de la même couleur, 
avec le milieu noir, et le troisième jaune, 
avec la base noire. — Cette espèce se 
trouve en France ; elle est assez rare aux 
environs de Paris. 

45. ICHNEUMON DESIGNATORIUS. 
Lin,, Faun. Suec., n. 4595; ejusd., 
Syst. Nat., p. 922, n. 48. — Farr., Syst. 
Piez,, p. 62, n. 44. — GrAvENn., Ichn., 


ICIHNEUMON. 

t. 1, p. 430 ,n. 472. — Long. 7à8 lig. 
— Tête avec le bord interne des yeux 
blanc ainsi que la face qui est traversée par 
une ligne noire; antennes du mâle droites, 
noires, ayant le premier article blanc en 
dessous; celles de la femelle roulées à 
l'extrémité et annelées de blanc; corselet 
ayant deux lignes blanches à la base des 
ailes ; écusson blanc ; ailes brunâtres ; pat- 
les variées de brun, de blanc et de noir ; 
abdomen noir ou bleuâtre, ayant leurs 
premier. troisième et quatrième segmens, 
quelquefois le cinquième, ornés d’un point 
latéral blanc. 

Cette espèce se trouve en France et en 
Allemagne. 

46. ICHNEUMON FUSORIUS. (PI. 2, fig. G.) 

Lan, /chneumon, Fusorius.. Lin., Faun. 
Suec., n. 1598. — Fagr., Syst. Piez.. 
p. 64, n. 47.—Outv., Encyclop. Méthod., 
t. VII, p.474, 0. 48. Ichneumon Similato- 
rius., FABR., Syst. Piez., p. 64, n. 48. — 
Coqoues., Il. Iconog.,t. LL, p. 48, tab. XI, 
fig. 8. © Ichneumon exspectatorius, FaBr., 
Syst, Piez., p. 19, n. 26.—Jchneumon 
Lentorius, Panz., Faun. Germ., fasc., 71, 
tab. 44. G et ©. Jchneumon fusorius. 
GRAVENG., lchneumon, t. I, p. 457, n. 186, 
— Long, de 8 à 41 lig. — Corps noir; 
tête avec les yeux bordés de blanc, soit en 
totalité, soit en partie ; autennes de la fe- 
melle ayant leur quatrième anneau et les 
quatre suivans ferrugineux en dessous, les 
autres jusqu’à seize ou au delà, blancs en 
dessus; corselet du mâle, ayant un point 
bianc au-dessous des ailes, et quelquefois 
un autre au-dessus, celui de la femelle 
ayant son bord antérieur, un point ou.ligne 
au-dessous des ailes, et une autre au-dessus, 
de couleur blanche; écusson blanc ; ailes 
enfumées; paites noires, avec les jambes 
et les tarses roussâtres ; abdomen ferrugi- 
neux, avec son premier segment noir, — 
Cette espèce est commune dans presque 
toute l’Europe ; on la rencontre fréquem- 
ment aux environs de Paris. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Pristiceros , GRAVENH. 

Antennes en soie. — Cellule cubitale 
intermédiaire des ailes triangulaire. — Ab- 
domen oblong. — Le premier segment sen- 
siblement dilaté vers l'extrémité. — Le pé- 
doncule très-grêle.—Pattes assez longues. 

M. Gravenhorst a décrit une seule es- 
pèce de cette division, que nous n'avons 

Ins, 1v, 

305 
pu nous procurer en nature; il paraît in- 
certain sur le point qu’on doit lui assigner, 

et il ignore de quel pays lui provient le 
seul individu en sa possession. 

47. ICHNEUMON SERRARIUS. 

GRAvENR., Îchneumon, t. 1, p. 637, 
n. 275. — Long. 6 lig. — Corps noir; pel- 
pes bruns; les bords externes et inférieurs 
des veux blancs ; antennes, avec leurs arti- 
cles du quatorzième au vingtième d’un blanc 
sale en dessus ; corselet ayant deux points 
blancs sur le métathorax ; ailes transparen- 
tes. enfumées, avec le stigma et la nervure 
radiale d’un brun noirâtre ; pattes noires; 
les antérieuresayant l'extrémité des cuisses, 
la partie des jambes et le premier article 
d’un jaune ferrugineux ; les intermédiaires, 
avec les jambes et les tarses bruns en des- 
sous, 

TROISIÈME DIVISION. 
Ischnus, Grav. 

Antennes et pattes grêles. — Abdomen 
long, presque cylindrique. — Le premier 
segment un peu convexe. — Le pédoncule 
lincaire, guère plus étroit que la partie an- 
térieure. — Tarière trés-courte, mais un 
peu saillante. 

18. ICHNEUMON PORRECTORIUS. 

Bassus Porrectorius, Fagr., Syst. Piez., 
p. 93,n. 4. — Jchneumon Porrectorius, 
Oziv., Encyclop. Méthod., t. 1, p. 466, 
D. 410.—Waru., Faun. Paris., t. 11, p. 54, 
n. 9.—GnraAyENH., lchneumon, t. I, p. 642, 
n. 277. — Long. 3 lig. = à 4 lig. !, — An- 
tennes grêles de la longueur du corps, 
leurs deux premiers articles fauves ou fer- 
rugineux en dessous, le cinquième et les 
trois suivans de couleur blanche ; palpes 
jaunâtres ; le bord des yeux, un point ou 
une tache sur la face d’un blanc jaunâtre ; 
corselet convexe, avec le bord antérieur, 
une ligne devant les ailes, deux points 
auprés de cette ligne , une tache dorsale et 
quelquefois deux lignes longitudinales , un 
point au-dessous des ailes antérieures, deux 
au-dessous des postérieures, une ligne au- 
dessous de l’écusson,unetache à la partie pos- 
térieure du métathorax, toutes d’un blanc 
jaunâtre ; ailes hyalines, avec leur stigma 
brun ; paltes rousses, avec les hanches ta- 
chetées de blanc et de noir, les jambes pos- 
térieures noires à l’extrémité, les tarses 
postérieurs blancs, avec leurs deuxième, 
troisième et quatrième articles blancs ; ab- 

20 


306 
domen noir à la base, roux dans son mi- 
lieu, avec une bordure blanche. — Cette 
espèce se trouve en France , aux environs 
de Paris, et en Allemagne. 

19. ICHNEUMON TRUNCATOR. 

Bassus Truncator, Fasn. , Syst. Piez., 
p. 98,n. 47. — Ichneumon Truncator, 
Waix., Faun. Paris.,t. II, p. 57, n. 39. 
— GRravENH., Ichneumon, 1. 1, p. 29, 
n. 280. — Long. 3 lig. à 3 lig. +, — Tête 
noire, avec les palpes et un point au côté 
interne des yeux de couleur roussâtre ; 
antennes grêles, filiformes, brunes ou rous- 
sâtres, avec leur premier article noir, les 
onzième, les douzième et treizième quel- 
quefois plas pâles en dessous ; thorax con- 
vexe, avec la partie supérieure du prothorax, 
une lache latérale et toute la poitrine rou- 
geâtres ; écusson de cette dernière nuance, 
ailes diaphanes, un peu enfumées; pattes 
rousses; abdomen noir , avec le premier 
segment un peu dilaté vers l'extrémité, les 
autres ayant leur bord supérieur verdâtre, 
— Cette espèce a été trouvée en France 
(environs de Paris), en ltalie et en Allema- 
gne. 

QU ATRIÈME DIVISION. 
Cryplurus, GnRAYENN. 

Antennes courtes. — Cellule cubitale 
interne , recevant deux nervures récur- 
rentes. — Pattes longues et grêles. — Ab- 
domen ovalaire. 

20. ICHSEUMON ARGIOLUS. 

Ichneumon Argiolus, Rossi, Faun, 
Etrus., n. 789. — Orv., Encyclopédie 
Méthod., 1. VIL p. 497, n. 172.—Gnav., 
Ichneunon, t. 1, p. 657.— Long. 3 lig. à 
4 lig. + — Antennes noires, quelquefuis 
ferrugineuses en dessous ; palpes, bords des 
yeux, le milieu du chaperon, el une ta- 
che sur la face de couleur jaune; thorax 
avec une ligne devant les yeux, deux pe- 
tits points devant l’écusson , deux autres 
au dessous de l’écusson , et deux points ou 
taches sur la poitrine, blancs ou jaunâtres ; 
écusson de la femelle, avec son extrémité 
ou une ligne médiane jaune ; ailes transpa- 
rentes, un peu enfumées, avec le stigma 
; brun; pattes rousses , avec les hanches et 
les jimbes postérieures tachetées de noir ; 
les ‘arses postérieurs du mâle blancs; ab- 
domen ayant les cinq premiers segmens 
bordés de jaune ; les bords antérieurs des 
sixiéme et septième, bordés de jaune chez 

BRACHYPTERUS. 

la femelle, entiérement noirs dans le mâle, 
ou avec le bord du sixiémne segment très- 
légérement bordé de blanc. — Cette es 
pece se trouve en France , en Htalie et en 
Allemagne. 

CINQUIÈME DIVISION. 

Stilpnus, GRAYENH. 

Abdomen déprimé et trés-lisse , avec le 
premier segment Jinésire, 

21. ICHNEUMON GAGATES. 

Grave, Jchneumon, 1. 1, p. 667, 
n. 288. — Long. 1 lign. ! à 2 lignes. — 
Lête noire, avec les palpes ferrugineux ; 
antennes filiformes, noires, avec la base 
roussâtre ; thorax gibbeux ; le métathorax 
ayant deux tubercules aigus et une fos- 
sette longitudinale large et brillante; ailes 
diaphanes, avec leur stigma brunâtre ; pat- 
tes fauves, avec les hanches noires ; abdo- 
men du mâle lancéolé, ayant des tubercu- 
les latéraux proéminens , celui de la fe- 
melle plus court, déprimé, avec le premier 
segment canaliculé. — Cette espèce a été 
tuouvée en France, en Angleterre, en Al- 
lemagne, etc. 

BRACHYPTERUS, GRrAvenx. 

Têie courte, rétrécie postérieurement, 
— Yeux ovalaires ; antennes courtes; tho- 
rax gibbeux ; ailes courtes, à peine plus lon- 
gues que le thorax, sans cellule cubitale ; 
pattes moyeunes —Abdomen de la femelle 
pédonculé, ovalaire, un peu plus long et un 
peu plus large que la tête et le thorax. 

Ce genrese distingue surtout des /chneu- 
mons par les ailes tout a fait rudimentai- 
res ; on n’en Copnoit encore qu’une seule 
espèce. 

À. BRACHYPTERUS MEANS. 

GRrAVENH., Ichneum. , 1, 1, p. 675. — 
Srepx., LL, pl. 40, fig..2. — Long. 3 lig. 
— ‘Tète un peu avancée au-dessous des 
antennes ; ces dernières fliformes, recour- 
bées ; de la longueur de la moitié du corps; 
les onze premiers articles roux, les neu- 
vième, dixième et onzième blancs, en des- 
sus, et les autres bruns; métathorax, ailes 
étroites, avec le stigma d’un brun clair, 
pattes rousses, avec l’extrémité des cuisses 
el des jambes noire ; abdomen avecle pre- 
mier segment roux, le second de la même 
couleur, presque carré, les troisième et 
quatrième beaucoup plus larges, ce dernier 


TRYPHON, 

bordé de noir ; lessuivans noirs, les sixième 
et septième, avec une tache blanche. — 
Cette espèce a été trouvée dans les envi- 
rons de Netly en Angleterre. 

MICROLEPTES, Graves. 

Ce genre se distingue des Zchneumons 
par les antennes renflées. — La tête globu- 
leuse. — La cellule cubitale intermédiaire 
des ailes manquant. — Les pattes renflées. 
— L’abdomen robuste et pédonculé , et la 
taärière entièrement cachée. 

La seule espèce que l’on connoisse en- 
core est le 

MICROLEPTES SPLENDIDULUS. 

GRAVEN&H., Îchneum., t. 1, p. 679. — 
Long, 2 lig. — Corps d’un noir brillant ; 
palpes blanchâtres ; antennes épaisses et re- 
courbées; composées d’environ vingt-deux 
articles de couleur brune ; les deux pre- 
miers roussâtres ; ailes transparentes, un 
peu enfumées; paltes courtes et épaisses, 
rousses, axec la base des cuisses postérieu- 
res brunâtre ; abdomen ovalaire, avec le 
premier segment sensiblement dilaté vers 
l'extrémité. — Cette espèce a été trouvée 
aux environs de Netly en Angleterre. 

TRYPHON, Fazc.. Gravenx., Ichneumon, 
Lx. 

Antennes longues et grêles, plus ou 
moins recourbées à lPextrémilé. — Tête 
courte, un peu plus étroite que le thorax. 
—(Ce dernier convexe.— Ecusson convexe 
ou gibbeux, en triangle obtus. — Ailes à 
cellule cubitale intermédiaire triangulaire, 
trés-petite. — Pattes longues et assez grêlese 
— Abdomen pédonculé ou presque sessile, 
plus long que le thorax, le premier seg- 
ment ordinairement canaliculé. — Tarière 
des femelles très-courte, à peine saillante. 

Ce genre renferme encore un grand 
nombre d’espèces indigènes, dont les ha- 
bitudes sont entiérement semblables à 
celles des Ichneumons. ’ 

PREMIÈRE DIVISION. 

Mesoleptus, Gray. 

Antenneset pattes assez grêles. — Abdo- 
meu oblong ou ovalaire, avec le premier 
segment lisse ou canaliculé seulement à la 
base, — Le pédoncule très-gréle, 

307 

1. TRYPHON LIMITARIS. 

GRavExu. , Ichneumon , t. 11, p. 44, 
D. 7. — Long. 2 lig. à 3 lig. ! — Tête 
noire, avec le chaperon et les parties de la 
bouche roussâtres ; antennes brunes , avec 
leur partie inférieure ferrugineuse ou tes- 
tacée ; corselet convexe , ayant un point à 
la base des ailes etune tache sur la poitrine 
d’un marron clair ; ailes diaphanes, avec 
leur stigma brun ; pattes rousses , avec les 
tarses postérieurs brunâtres ; abdomen un 
peu plus long que le thorax, noir, avec les 
bords du quatrième segment et des trois 
suivans blanchätres. — Cette esnèce a été 
trouvée plusieurs fois en Allemagne. 

2. TRYPHON TESTACEUM. 

Bassus Testaceus, Favr. , Syst. Piez., 
p. 101, n. 31. — Mesoleptus Testaceus , 
GRAvENH., Jchneumon, t. II, p. 28, n. 47. 
— Long 3 à 6 lig. — Corps d’un roux tes- 
tacé; antennes grêles, d’un ferrugineux 
fauve, ou brunâtres , avec le premier ar- 
ticle roux, plus pâle en dessous; thorax 
roussâtre , quelquefois avec une ligne à la 
base des ailes, et une autre de chaque côté 
du thorax de couleur jaunâtre; écusson 
plus pâle que-le thorax; ailes diaphanes ; 
pattes grêles, d’un ferrugineux jaunâtre ; 
abdomen ferrugineux, avec le premier seg- 
ment muni de tubercules latéraux. Cette 
espèce se trouve en France, en Allemagne, 
en Italie. 

3. TRYPHON SPONSORIUM. 

Ichneumon Sponsorius, Fazr., Syst. 
Piez., p. 64, n. 52. — Orv., Encyclop. 
Method, t. VIL, p. 175, n. 56. — Meso- 
leptus Sponsorius, GRAVENH., Ichneumon, 
t. Il, p. 41, n. 24. — Long. 3 lign. — 
Tête avec la face et les parties de Ja bou- 
che jaunâtres, avec l’extrémité noire; an- 
tennes brunes, plus ferrugineuses vers 
l’extrémité, avec les trois premiers articles 
noirs; thorax noir, avec sa partie anté- 
rieure et un point jaune; écusson de 
cette dernière couleur ; ailes transparentes, 
un peu enfumées ; pattes rousses, les pos- 
térieures tachetées de noir ; abdomen roux, 
avec la base noire. — Cette espèce se 
trouve en France (environs de Paris), en 
Allemagne et en Italie. 

4. TRYPHON DELUSOR. 
Ichneumon Delusor, Lin., Faunr. Suec., 
n. 4610. — Ejusd. ; Syst. Nat., p. 934, 
n. 34. — Fagr., Syst. Piez., p. 67, n, 74. 
— Mesoleptus Delusor, GRAVENB., Ichn,, 


308 

t. 11, p. 83, n. 49. — Corps noir; anten- 
pes droites: tête et thorax sans taches ; 
ailes grisâtres, transparentes, avec leur 
stigma brun; pattes rousses , avec les han- 
ches noires , les posterieures ayant les arti- 
culations noirés, ainsi que les tarses et 
l'extrémité des jambes ; abdomen âyant son 
premier segment bordé de brun, et des 
tubereules latéraux ; les quatre suivans 
roux et les sixième et septième bruns. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe. 

5. TRYPHON FILICORNIS, 

GRavenH., Ichneumon, t& LE, p. 94, 
n. 57. — Long. 3 à 4 lig. +. — Tête avec 
le chaperonet les parties de la bouche rous- 
sâtres, et l'extrémité des mandibules noi- 
râtre ; antennes ferrugineuses, plus obscu- 
res vers l'extrémité ; ailes presque diapha- 
nes; pattes testacées, avec les cuisses 
postérieures noirâtres ; abdomen du mâle 
soyeux, de forme ovalaire, avecle premier 
segment noir, bordé de jaunâtre ; le second 
brun ou noirâtre bordé de châtain; le troi- 
sième de cette dernière couleur , le qua- 
trième brun ou noirâtre, les cinquième , 
sixième et septième noirs; celui de la fe- 
melle ayant le premier segment noir, les 
trois suivans roux et les autres noirs. — 
Cette espèce se trouve en France (environs 
de Paris), en Allemagne et en Italie. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Tryphon, GRAvENH. 

Antennes grêles, — Abdomen oblong, 
ayant un pédoncule trés-court. 

6. TRYPHON PRÆROGATOR. 

Ichneumon Prærogator, Lin. , Faun. 
Suec., n.1619 ;ejusd., Syst. Nat., p. 956, 
n. 44.—Ouiv., Encyclop. Méthod., t. VIE, 
p. 196, n. 436.— Warx., laun. Paris., 
1. 11, p. 64, n. 63.— Bassus Prærogator, 
Fas., Syst. Piez., p. 99, n. 23.—Tryphon 
Prærogator , Gravenn., t IL, p. 127, 
n. 75. — Long. 3 à 5 lig. — Tête noire, 
avec les palpes et les mandibules fauves ; 
antennes du mâleentiérement noires, celles 
de la femelle d’un fauve ferrugineux , ailes 
transparentes, un peu enfumées; patles 
fauves, avec la base des cuisses. l’extréinilé 
des jambes et le premier article des tarses 
noirs; abdomen noir, presque sessile, — 
Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe , elle est assez rare aux 
environs de Paris, 

TRYPHON. 

7. TRYPHON MARGINATORIUS. 

Cryptus Marginatorius, Fasn., Syst. 
Piez., p. 76, n. 24. — Ichneumon Amic- 
torius, PANz., Faun. Germ., fasc. 80, 
tab. 44.— Tryphon Marginatorius, GRav., 
Ichneumon, 1 LL, p. 491, n. 425. — Long. 
3 lig. ! à 4 lig. — Tête avec la face et les 
parties de la bouche jaunâtres; antennes 
brunes, plus pâles en dessous, avecles deux 
premiers articles jaunes ; thorax convexe, 
avec deux taches dorsales, une petite ligne 
au-dessous de l’écusson , et une autre au- 
dessous des ailes, de couleur jaune; écus- 
son jaune; ailes transparentes, légèrement 
lavées de brun: pattes antérieures noires, 
avec les jambes et les tarses entièrement 
jaunes ; les intermédiaires brunâtres vers 
leur extrémité ; abdomen ayantson premier 
segment orné d’une large bordure jaune , 
le second couvert de points élevés , noir, 
bordé de jaune; les troisième, quatrième 
et sixième noirs, avec leur bord antérieur 
jaune ou verdätre.—Cette espèce se trouve 
dans la plus grande partie de l’Europe; elle 
n’est pas très-commune aux environs de 
Paris. 

8. TRYPHON ICTERICUS. 

Gravens., chn., t. 11, p. 208, n. 135. 
— Long. 3 lig. —Tête ayant les hords su- 
périeurs des yeux jaunàtres ; antennes re- 
courbées à l’extrémité, entiérement bru- 
nes ; thorax convexe, avec les bords anté- 
rieurs, deux petites lignes en avant, et une 
autre au-dessous de l’ecusson, de couleur 
jaune ; écusson de cette dernière nuance; 
ailes diaphanes , avec leur stigmate et leur 
nervure radiale bruns; pattes noires, les 
antérieures , avec les cuisses et les jambes 
olivacées en dessous ; les postérieures ayant 
les jambes olivacées avant la base; abdomen 
ovalaire , roux, avec le premier segment 
noir à la base, et'ayant deux petites lignes 
élevées. — Trouvé en France, environs 
de Paris. 

9. TRYPHON ELEGANTULUS. 

Ichneumon  Elegantulus , ScaRANK. , 
Faun. Austr., p. 3Ë1, n. 727. — Orxv., 
Enc., t. VII, p. 221, n. 88. — Cryplus 
Mandator, Fagr., Syst. Piez., p. 86, 
n. 65.—Oriv., Enc. meth.,t. VII, p.187, 
n.421.— Tryphon Elegantulus, GRAVENH., 
Ichn.,t. LI, p.255, n. 454. — Long. 5 à 
6 lig.— Corps noir ; antennes droites, pres- 
que testacées, plus ferrugineuses en des- 
sous , avec leur premier article noir en des- 
sus el jaune en dessous; thorax convexe. 


SCOLOBATES. 

ayant quelquefois deux points jaunes au- 
dessous de l'écusson ; ailes transparentes, 
enfumées; pattes courtes et robustes, avec 
les hanches noires, les cuisses antérieures 
jaunes en dessous et à l'extrémité, et les 
intermédiaires seulement à l'extrémité ; 
les jambes jaunes, les postérieures noires à 
l'extrémité ; abdomen plus long que la tête 
et le thorax, avec le premier segment ca- 
paliculé et muni de deux tubercules situées 
dans son milieu, de couleur noire, avec son 
extrémité jaune; les deuxième el troisième 
jaunes, le quatrième noir, avec les angles 
antérieurs jaunes, et les autres segmens 
entièrement noirs.— Cette espèce setrouve 
en France, en Italie, en Allemagne; elle 
n’est pas très-commune aux environs de 
Paris. 

10. TRYPHON MELANOCERUS,. 

GRAvENH., Îchn., 1. 11, p. 265, n. 473. 
— Long. 3 lig. à 3 lig. :. — Tête avec les 
palpeset mandibules roux ou ferrugineux, 
ayant leur extrémité noire; antennesnoires, 
grêles et presque aussi longues que le corps; 
thorax gibbeux ; ailes diaphanes, ayant leur 
stigmate et leur nervure radiale noirs; pat- 
tes noires, ayant quelquefois les trochan- 
ters noirs à leur base; abdomen oblong, 
ayant son premier segment noir et canali- 
culé ; les trois suivans roux, ct les autres 
noirs. — Cette espèce ne paroît pastrés-com- 
mune, on la rencontre rarement aux envi- 
rons de Paris; elle a été trouvée aussi en 
Baviére. 

EXOCHUS, GRAVENH.; 
Hypsicera, LaTr.; 
Ichneumon, Ouiv., GEor. 

Ce genre, que M. Gravenhorst n’avait 
regardé que comme un sous-genredes 7ry- 
phons, s'en distingue parfaitement par la 
tête courte et large, avec la face se prolon- 
geant en avant au-dessous des antennes; 
par l’écusson plus plane ; par les pattes cour- 
tes et épaisses, ayant les cuisses et les jam. 
bes comprimées,et par l’abdomen, presque 
sessile, convexe, oblongo-cylindrique, 

PREMIÈRE DIVISION. 

Seconde cellule cubitale des ailes petite. 

A. EXOCHUS PODAGRICUS, 
GravenK., Ichn., t. I[, p. 336, n. 216, 
— Long. 2 lig,—Tête avec les palpes, d’un 
brun jaunâtre ; antennes recourbées, noires 

309 

en dessus, .crrugineuses en dessous; ailes 
diaphanes, avec leur stigma et leur ner- 
vure radiale de couleur brune ; pattes d’un 
roux obscur, ayant les hanches noires, 
avec leur extrémité rousse; les cuisses an- 
térieures ayant une petite tache externe 
noire, les postérieures en ayant une plus 
grande brune ; abdomen épaissi vers l’ex- 
trémité ; tarière de la femelle nullement 
saillante. — (Cette espèce se trouve en 
France, aux environs de Paris; mais elle 
paroît rare. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Cellule cubitale intermédiaire manquant. 

2. EXOCHUS MANSUETORr. 

GRAVENU., Ichn., t. 11, p. 339, n. 217. 
— Long. 1 lig. 1 à 2 lig. — Corps noir; 
palpes jaunâtres ; antennes rousses à la base 
et testacées ou brunâtres dans le reste de 
leur longueur; tête ayant sur la face, une 
tache de cette dernière couleur; ailes dia- 
phanes; pattes épaisses, rousses, avec les 
hanches noires à la base, les postérieures 
quelquefois entièrement noires; abdomen 
soyeux, de forme oblongue, un peu épaissi 
vers l’extrémité, — Cette espèce est com- 
mune dans presque toute l’Europe. 

3. EXOCHUS FEMORALIS. 

Ichneumon Femoralis, Oriv., Enc. méth., 
tu VII, p. 207, n. 4. — Grorr., list. des 
Ins.,t. IL, p. 326, n. 11. — Lxochus Fe- 
moralis, GRAVENS., Îchn.t. 11, p. 346, 
n°220. — Long. 3 lig. !. — Noir; palpes 
bruns ou jaunâtres; la face entre les anten- 
nes, jaune ou roussätre ; antennes noires en 
dessus et ferrugineuses en dessous; ailes 
légérement enfumées; pattes rousses, ex- 
trêémement épaisses ; abdomen épaissi vers 
l’extrémité. — Cette espèce est répandue 
dans la plus grande partie de l’Europe. 

SCOLOBATES, . GRAVENH. 

Ce genre se rapproche beaucoup des 
genres précédens, mais il en diffère par la 
tête large, un peu prolongée en avant ; les 
antennes droites, très grêles et recourbées 
à l’extrémité ; l’écusson triangulaire ; les ai. 
les manquant de cellule cubitale intermé- 
diaire, et surtout par les pattes postérieures 
trés-longues, avec les tarses épaissis ; l’ab- 
domen est presque sessile, ovalaire, con- 
vexe, un peu plus étroit et un peu plus long 
que le thorax. 


510 
On ne connoît qu'un trés-petit nombre 
d’espèces de ce genre. 

4. SCOLOBATES CRASSITARSUS. 

Gravenu., Zchn., t. LI, p. 360, n. 230. 
— Long. 3 à 4 lig. — Tête d’un jaune fer- 
rugineux, avec le vertex, un point entre 
les antennes et deux lignes sur la face, de 
couleur noire; antennes droites dans le 
mâle , d’un brun ferrugineux, noirâtres à la 
base, plus pâles en dessous,avec leur premier 
article d’un ferrugineux pâle ; celles de la 
femelle enroulées à l'extrémité, brunes, 
roussâtres en dessous, avec l'extrémité plus 
foncée ; les deux premiers articles noirs en 
dessus et roussâtres en dessous; ailes trans- 
parentes, un peu enfumées; paltes anlé- 
rieures d’un roux testacé, avec les hanches 
et la base des cuisses noires; les postérieu- 
res trés-longues, noires, avec les cuisses et 
la base des jambes roussâtres; abdomen 
ayant son premier segment canaliculé, noir, 
les deuxième et troisième roux, et les au- 
tres noires ; tarière de la femelle saillante, 
mais très-courte et de couleur noire. — 
Cette espèce se trouve en France, en An- 
gleterre, en Allemagne et en Ita'ie. 

SPHINCTUS, GRAvVENB. 

Ce genre se distingue surtout par la for- 
me du corps étranglée ; par les ailes ayant 
une cellule cubitale interne , triangulaire ; 
les pattes assez grêles, et par l’abdomen pé- 
donculé , piriforme, avec le premier seg- 
ment presque linéaire. 

On ne connoît qu’une seule espèce de ce 
genre, qu’a fait connoître M. Gravenhorst. 

SPHINCTUS SEROTINUS. 

GrAvens., Jchn., t. 11, p. 365, n. 232. 
Long. 4 à 5 lig. — Corps noir, couvert de 
points serrés et de poils grisâtres; têle 
courte, ayant une tache entre les yeux ; la 
partie supérieure de ceux-ci, et deux points 
ou une petite ligne sur le chaperon, de cou- 
leur jaune ; antennes droites, assez épais- 
ses, ayant leur troisième article et les six 
suivans ferrugineux; thorax globuleux. 
avec ke bord antérieur, une tache en avant 
des ailes, une autre au dessous, un point 
latéral sur le prothorax et deux sur le mé- 
sothorax, de couleur jaune; écusson pres- 
que carré, noir, ayant ordinairement une 
tache ou deux points jaunes; ailes d’un bru- 
nâtre ferrugineux, plus obscures vers leur 
extrémité ; pattes noires, avec l’extrémité 
des cuisses, les jambes et uae tache sur les 

TROGUS. 

hanches jaunes; abdomen ayant son pre- 
mier segment canaliculé, noir, avec son 
extrémité jaune ; les deuxiéme et troisième 
jaunes, avec la base, l'extrémité et quatre 
points noirs daus leur milieu , les quatrié- 
me et cinquième noirs, avec leur bord in- 
férieur jaune, les autres entiérement noirs. 
— Cette espèce a été trouvée en Allema- 
gue, en ltalie. 

TROGUS, Panz., GRAVENH.; 
Ichneumon , Far., OLiv., GEOFrr. 

Tête courte , large, un peu rétrécie vers 
la partie supérieure. — Antennes sétacées 
plus longues que la moitié du corps.— Ecus- 
son presque carré, — Ailes ayant une cel- 
lule cubitale intermédiaire quinquéangu- 
laire ou triangulaire. — Pattes grêles. — 
Abdomen pédonculé, ovalaire, à peu près 
de la largeur du thorax. — Tarière des fe- 
melles cachée. 

Les espèces de ce genre ne sont pas trés- 
nombreuses. 

1. TROGUS LUTORIUS. 

Ichneumon Lutorius, Fasr , Syst, Piez., 
p.64, n. 50. —Ozrv., Enc. méth.,t, VII, 
p.174, n. 49.—Decéer, Mém. pour servir 
al’Hist. des Ins., 1. 11, p. 848, n. 3. tab. 29, 
fig. 9.—Georr., Hist. des Ins.,t. 11, p. 330, 
n. 20. — Var. Jchneumon Scutellaris, 
Ouiv., Enc. méth., 1. VII, p. 198, n. 169, 
—Ichneumon Desinator, ejusd., Loc. cit., 
p.174, n. 5.—Trogus Lutorius, GRAVENH., 
Ichn., t 11, p. 374, n. 2. — Long, 7 à 
41 lig. — Tête fauve ou roussâtre dans Ja 
femelle, avec le vertex noir, de la même 
couleur dans le mâle, ou noire, avec la 
face et les parties de la bouche jaunes, et 
les bords des yeux roussâtres ; antennes du 
mâle ayant leur premier article ferrugi- 
peux, les quatre ou cinq suivans roux, et 
les autres bruns; celles de la femelle ayant 
leurs dix-huit ou vingt premiers anneaux 
fauves, et les autres noirs; thorax noir, 
avec deux lignes parallèles d’un roux fer- 
rugineux, Ou roussàtre, avec trois lignes 
longitudinales noires, avec plusieurs autres 
taches jaunes ou ferrugineuses; écusson 
jaune; ailes transparentes, tirant sur le 
fauve ; abdomen fauve on roussâtre. 

Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe; mais elle est 
assez rare aux environs de Paris, 

2. TROGUS FLAVATORIUS. 
<« Ichneumon Flavatorius, Fasr,, Syst, 


CRYPTUS. 

Piez., p.63, n. 46. — ©. Ichneumon Fer- 
rugineus, Oriv., Enc., L.VIL, p. 219, n. 7. 
—g'et®. Trogus Flavatorius, GRAVENH., 
Ichn., t. II, p. 382, n. 3.— Long. 7 à 9 lig. 
— Corps d’un jaune testacé ; tête avec les 
yeux et le vertex noirs; antennes du mäle. 
droïtes, noires ou brunâtres, ayant leur 
premier article jaunâtre en dessous ; celles 
de la femelle un peu roulées à l'extrémité, 
ayant leurs deux premiers articles ferrugi- 
neux ; les quatre ou cinq suivans bruns ou 
ferrugineux ; les dix ou onze autres d’un 
blanc jaunâtre, et les derniers bruns ou 
noirâtres; thorax fauve ou ferrugineux, 
avéc une tache latérale brune sur le méta- 
thorax, ou d’un fauve ferrugineux, avec 
deux taches longitudinales noires sur le 
prothorax ; écusson jaune ou d’un ferrugi- 
neux clair ; ailes diaphanes, tirant sur le 
jaunâtre; pattes d’un jaune ferrugineux, 
avec les cuisses postérieures noires ou bru- 
nes à l'extrémité ; abdomen testacé, ayant 
quelquefois les sixième et septième seg- 
mens, et quelquefois le dernier noir. 

Cette espèce se trouve dans la plus 
grande partie de l’Europe, 

ALOMY A, Panwz., LATR., GRAVENH.; 
Ichneumon, Linx. 

Ce genre ne diffère du précédent que 
par les antennes plus épaisses, — La tête 
globuleuse. — Les ailes à cellule cubitale 
intermédiaire triangulaire. — L’abdomen 
long, pédonculé et déprimé. 

M. Gravenhorst ne rapporte à ce genre 
que deux espèces indigènes ; le type 
est le 

ALOMYA OVATOR. 

G'-Ichneumon Ovator, Fasr., Syst. 
Piez., p. 66, n. 68. — Larr., Hist. des 
Crust. et des Ins.,t. XIIL, p. 479, n. 4.— 
Ichneumon Elongator. Far., Syst. Piez. , 
p. 337, n. 55.—OLiv., Enc. méth., t. VII, 
p. 487, n. 419. — © Ichneumon Debella- 
tor, Fagr., Syst. Piez., p. 333, n. 37. — 
Ouiv.. Enc. méth., t. VII, p. 178, n. 68. 
— Panz., Faun. Germ., fasc. 78, tab. 13. 
—Cryptus Debellator, FAgr., Syst, Piez., 
p. 82, n. 47.— Alomya Ovator, GRAVENH., 
Ichn., t. 11, p. 398, n. 4. —Long. 6à7lig. 
=— Corps noir; antennes du mâle sétacées, 
entiérement noires, celles de la femelle 
moniliformes, avec le troisième article, et 
les quinze ou seize suivans ferrugineux ou 
testacés ; thorax gibbeux ; écusson triangu- 
laire ; ailes hyalines, un peu enfumées; 
pattes du mâle, avec les hanches noires; les 

311 

cuisses antérieures ferrugineuses ou fauves, 

les intermédiaires noires, avec les extré- 
mités ferrugineuses ; les postérieures entié- 
rement noires ; les jambes jaunes ou testa- 
cées, ainsi que les tarses; celles de la fe- 
melle , avec les hanches et les cuisses noi- 
res; leur extrémité seule ferrugineuse, 
ainsi que les jambes et les tarses ; abdomen 
allongé ; celui du mâle noir, ayant ordinai- 
rement l'extrémité du premier segment 
et les trois suivans roussâtres ; le quatrième 
ayant quelquefois des taches ou des lignes 
noires, celui de la femelle, avec les pre- 
miers segmens comme dans le mâle: le 
quatrième ayant une tache dorsale noire ; 
le cinquième bordé de roux; le sixième 
ayant quelquefois les bords latéraux roux. 
— (Cette espèce est assez commune dans 
presque toute l’Europe. 

CRYPTUS, Fapr., LATR., GRAVENH. ; 
Ichneumon, Lin. 

Tête courte et large. — Antennes lon- 
gues et grêles. — Métathorax muni d’une 
ou plusieurs épines, — Ailes ayant une cel- 

.lule cubitale intermédiaire quinquéangu- 

laire ou quadrangulaire. — Ecusson plan 
ou convexe, — Pattes grêles, — Abdomen 
pédonculé, convexe et ovalaire.—Tarière 
des femelles saillante et assez longue. 

PREMIÈRE. DIVISION. 
Hoplismenus. 

Métathorax biépineux.— Abdomen long, 
ayant deux lignes élevées sur le premier 
segment. — Tarière peu longue. 

A. CRYPTUS MOESTUS. 

. GrAvEwH., lchneum., t. T1, p. 442, n. 4. 
— Long. 4 lig. .—Corps noir; tête ayant 
le bord supérieur des yeux blanc ; antennes 
avec les articles neuf à douze blancs: tho- 
rax lerminé par deux épines aiguës; écus- 
son blanc; ailes diaphanes, un peu enfu- 
mées; paltes nuires ; les antérieures ayec le 
côté interne des cuisses, des jambes et des 
tarses testacé; les intermédiaires, avec 
l'extrémité des cuisses et les jambes testa- 
cées ; abdomen ayant sou premier segment 
roux, avec une tache transversale noire ; 
le troisième noir, avec les côtés et le bord 
antérieur roux; Je quatrième avec un point 
latéral et le bord antérieur d’un roux ob- 
scur; tarière de la femelle noire, — Cette 
espéce a été trouvée en Sicile, en France 
et en Angleterre, 


312 
DEUXIÈME DIVISION. 
Cryptus proprement dits. 

Antennes et pattes longues el grêles. — 
Abdomen ovalaire, plus étroit dans les 
mâles que dans les femelles, le premier 
segment lisse et un peu arqué, et la tarière 
des femelles }ongues. 

2, CRYPTUS TARSOLEUCUS,. 

Ichneumon Tarsoleucus, SCHRANCK , 
Faun. Austr., n. 725. — Cryptus Tarso- 
leucus, Gravenn., Zchn., t LL, p. 447, 
n. 49. — Long. 4 à 7 lig.— Tête du mâle, 
avec les palpes bruns ou ferrugineux; les 
bords internes des yeux , le milieu des man 
dibules, le bord du labre, et une ligne 
transversale sur le chaperon, jaunes ou d'un 
blanc jaunâtre ; les bords internes des yeux 
seulement blancs dans la femelle; thorax 
ayant une petite ligne jaune au-dessous des 
yeux; ailes diaphanes, légéremenl enfu- 
mées; patles rousses, avec les hanches 
noires; les jambes postérieures noirâtres à 
l'extrémité ; les tarses postérieurs du mâle 
ayant leur premier article ferrugineux ; les 
deuxième, troisième et quatrième d’un 
blanc jaunûtre , ceux de la femelle plus pà- 
les; abdomen noir, ayant le bord antérieur 
du deuxième segment brunâtre. — Cette 
espèce se trouve dans presque toute l’Eu- 
rope; on la rencontre fréquemment aux 
environs de Paris, voltigeant sur les gra- 
minées. 

3. CRYPTUS MOSCHATOR. (PI. 2, fig. 5.) 

Ichn. Moschator, Fag., Syst. Piez, 
p. 67, n. 75. — Ouiv., Encycl. Méth., 
t. VII, p. 1488, n. 122. — Cryptus Mos- 
chator, GrAvENu., Ichn., t. 11, p. 451. — 
Long. 4 à 5 lig.—Corps noir, avec les ailes 
un peu enfumées; les cuisses et les jambes 
antérieures fauves: les deuxième, troi- 
sième et quatrième articles des tarses pos- 
térieurs blancs dans le mâle seulement. — 
Cette espèce se trouve dans la plus grande 
partie de l’Europe. 

L. CRYPTUS CINCTORIUS, 

Ichneumon Cinctorius, Far. , Syst. 
Piez., p. 332, n. 31. — LarT., Hist. des 
Crust. et des Insectes. t. XIII, p. 182, 
p. 44.—Ouv., Encyclop. Méth., 1. VII, 
p. 476, n. 59. — WALKEN., Faun. Paris., 
1. Il, p. 55, n. 33. — Gror., Hist. des 
Insectes, t, IL, p. 346, n. 56. — Cryplus 
Cinctorius, Faër., Syst. Piez., p. 78, 
n. 33. — Gravexn., /chneumon , t. 11, 
p. 450, n, 43. — Long. 3 lig. — Corps 

CAYPTUS. 

noir ; lêle couverte d’un duvet gris, avec 
les palpes roux ; antennes droites, légère- 
ment épaissies vers l'extrémité, ayant leurs 
articles de trois à dix de couleur ferrugi- 
_neuse, et les autres noirs; thorax ayant 
deux petites épines à son extrémité; écus - 
son entiérement blanc; ailes hyaliues, un 
peu enfumées ; pattes grêles, rousses, 
avec les tarses postérieurs brunäâtres ; ab- 
domen ovalaire, soyeux, ayant le deuxième 
segment bordé de brun et le. septième 
blanc ; tarière des femelles rousse et com- 
primée. — Cette espèce se trouve en France, 
aux environs de Paris, et dans une grande 
partie de l’Allemagne, 

5. CRYPTUS APPARITORIUS. 

Ichneumon Apparitorius, Ourv., Enc. 
Méthod.,t. VII, p. 469, n. 26. — Ressr, 
Mant.,t. 11, App. n. 81. — Cryptus Ap- 
paritorius, GRAVENH., Ichreumon, t. Il, 
p. 499, n. 52. — Long. 4 lign. — Corps 
noir; tête avec le bord des yeux légére- 
ment blanc ; antennes ayant leur huitième 
article et les trois suivans d’un blanc mât 
ailes hyalines tirant un peu sur le brunätre; 
écusson blanc, pattes rousses,.avec les 
hanches noires, les postérieures ayant les 
jambes et les tarses bruns . avec leur base 
roussâtre ; abdomen brunätre, avec son 
premier segment noir; larière. presque 
aussi longue que l’abdomen. 

Cette espèce se trouve en France, aux 
environs de Paris. 

6. CRYPTUS SPINOSUS. (P]. 2. fig. 3.) 

GRAvVENH. , Ichn., t. 11; p. 558, n. 95. 
— Long. 4 à 5 lig.— Corps noir ; les bords 
internes des yeux blancs; antennes ayant 
leurs septième, huitième el neuvième arti- 
cles blancs ; le métathorax bi épineux ; l’ab-. 
domen brun ou roussâtre ; pattes noires, 
avec les jambes ferrugineuses dans le mâle; 
celles de la femelle ayant la partie infé- 
rieure des cuisses et les jambes antérieures 
roussâtres. — France (env. de Paris), Lta- 
lie, Allemagne, etc. 

7. CRYPTUS TITILLATOR. 

Ichneumon Titillator. Lix., Faun. Suec., 
1611 ; ejusdem.. Syst. Nat., t. 11, p. 934, 
n. 35.—Ouiv., Encyclop. Méthod., t. VIH, 
p. 488, n. 424. — Warx., Faun. p. 2, 
© pl. 60, n. 58. — Cryptus Titillator, 
Fagr., Syst. Piez., p. 86, n. 68.—GRav., 
Ichneumon, t. 11, p. 564, n 98. — Long. 
3à 5 lig. — Noir: antennes ayant leurs 
neuvième et dixième articles et les dixiè- 
me et ouzième blancs; ailes hyalines ; pal. 
tes noires, avec les cuisses plus ou moins 


CRYPTUS. 

ferrugineuses à l'extrémité et en dessous ; 
les jambes antérieures roussâtres. les inter- 
médiaires brunâtres , quelquefois noires; 
les tarses antérieurs brunâtres ou ferrugi- 
neux, les intermédiaires ayant leursarticles 
deux à quatre blancs, les postérieurs noirs, 
avec leurs deux ou troisième et quatrième 
articles blancs ; abdomen noir, avec l’extré- 
mité da premier article et les deuxième 
et troisième roussâtres. — Cette espèce est 
assez commune dans la plus grande partie 
de l’Europe, on la rencontre fréquemment 
aux environs de Paris. 

8. CRYPTUS PEREGRINATOR. 

Ichneumon Peregrinator , Lin., Faun. 
Suec., n. 1601. — Oriv., Encyclopédie 
Méthod., t. VII, p- 478, n. 70. — LarTr., 
Hist. des Crust. et des Insect.,t. XIII, 
p. 22.—Waix., Faun. Paris.,t 11, p. 58, 
n. 28, — GRAvENS. , /chneumon. , t. 11, 
p. 604, n. 422, — Long. 2 à 4 lig. — An- 
tennes ayant leurs articles de sept a onze 
blancs ; ailes transparentes , tirant sur le 
brunâtre ; pattes rousses, avec les hanches 
voires ; les postérieures ayant l’extrémité 
des cuisses et des jambes noire ; les tarses 
bruns ou noirâtres ; abdomen filiforme, 
roux, ayant le premier segment très-lisse , 
avec son pédoncule noirâtre ; les deuxième 
et troisième roux ou fauves ; le quatrième 
ordinairement noir, aveclesbordsantérieur 
et inférieur et les côtés roux ; les autres 
noirs, les sixième et septième ayant en 
dessus une petite membrane blanchâtre. 
— Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe ; on la rencontre 
aux environs de Paris, sur les ombelliféres, 

TROISIÈME DIVISION. 

Phygadevon , GRAVENH. 

Patteset antennes de moyenne longueur. 
— Ailes à cellule cubitale médiane quin- 
quéangulaire. — Abdomen ovalaire dars 
les femelles, et plus étroit dans les mâles. 
— Tarière de moyenne longueur. 

9. CRYPTUS VULNERATOR. 

GRAVENG. , Jchneumon , t. 11, p. 640, 
D. 445. — Long. 9 lig, =. — Corps noir; 
antennes filiformes, légèrement enroulées 
à l’extrémité ; thorax convexe, avec le mé- 
tathorax muni d’un point bi-épineux; ailes 
transparentes, un peuenfumées; pattes assez 
longues, les antérieures assez noires, avec 
les jambesetles tarses bruns, les pustérieu- 
res, avec les hanches, noires; les cuisses 

343 

brunes ainsi que les jambes et les tarses; 
abdomen d’un noir brillant, ayant deux 
lignes longitudinales et des tubercules la- 
téraux sur le premier segment. — Cette 
espèce a été trouvée en France, mais elle 
y est rare. 

40. CRYPTUS CRETATUS. 

GrRavenx., lchneumon, t. II, p. 652, 
n. 455. Long. 2 lig. +, — Corps noir; tête 
avec les parties de la bouche, les bords des 
yeux et un point blanc sur laface ; antennes 
ayant leurs trois premiers articles roux , et 
ies suivans sensiblement plus obscurs; 
thorax ayant le bord antérieur, un point 
au-dessous desaileset une ligneau-dessous 
de l’écusson de couleur blanche ; écusson 
ayant à l'extrémité une tache de la même 
couleur; ailes transparentes tirant sur le 
brunâtre ; pattes rousses, avec les hanches 
noires, les postérieures ayant les tarses 
et l’extrémité des jambes noirs ; abdomen 
ovalaire, assez déprimé, ayant le premier 
segment roussâtre à sa parlie antérieure, 
les deuxième et troisième roux. les autres 
noirs, bordés de roux, — Allemagne. 

QUATRIÈME DIVISION. 
Mesostenus, GRAVENH. 

Ailes à cellule cubitale intermédiaire pe. 
üteet carrée. — Abdomen pédonculé.oblong 
chez la femelle, et plus étroit dans lesmäles. 

A1. CRYPTUS GLADIATOR. 

Ichneumon Gladiator. Scor., Faun, 
Carn., n. 74h.—Orrv., Encyclop. Meth., 
t. VII, p. 480, n. 79 — GrEor., Hist. des 
Ins., t. 11, p. 340. n. 44. — Var., Ichn. 
Comitator. — Oxiv., Encyclop. Méthod., 
1. VII, p. 477, n. 64. — Ichneumou con- 
servator, PANz., ad Schæf. Icon., tab, 49, 
fig. 4.— Cryptus (Mesostenus) Gladiator. 
GRAvENE., lchneumon, t. IL. p. 765, n. 225, 
—Long. 3 à 6 lign. — Tête ayant un point 
sur la face , les bords des yeux, les mandi- 
bules et le bord du chaperon d’un roux 
marron ; antennes entièrement noires dans 
le mâle, avec les dixième et onzième blancs 
en dessus; ailes tiansparentes, enfumées 
vers le stigma ; paties antérieures rousses , 
avec les hanches noires, les tarses brunä- 
tres ; les postérieures noires, avec les cuis- 
ses rousses et la base des jambes roussätre ; 
les tarses noirs. avec les deuxième , troi- 
sième et quatrième articles blancs ; abdo- 
men noir, ayant son premier segment Ca- 


314 

naliculés.—Cette espéce est répandue dans 
“la plus grande partie de l'Europe , où on 
la trouve assez fréquemment, 

BARYCEROS , GRAvewH. 

Antennes un peu plus courtes que le 
corps, élargies el comprimées entre le mi- 
lieu et l'extrémité, et allant en diminuant 
de grosseur, — Thorax armé de deux tu- 
bercules acuminéssur le métathorax ; écus- 
son convexe, triangulaire, terminé en 
pointe obtuse.— Ailes sans cellule cubitale 
interne distincte, ayant une petite nervure 
joignant les deux autres cellules cubitales. 
— Pattes longues et grêles. — Abdomen 
ovalaire. 

On ne connoît de ce genre qu’une seule 
espèce que nous a fait counoître M. Gra- 
venhorst, 

BARYCEROS GUTTATUS. 

GRAVENE. , lchneumon, t. 11, p. 779, 
n. 288. — Long. 7 lig. — Tête noire, avec 
les parties de la bouche, la face et le bord 
des yeux d’un blanc jaunâtre, antennes 
ayant huit articles (six à treize) blancs; 
thorax, avec le bord antérieur, deux points, 
des taches irrégulières en forme de fer 
à cheval, deux taches latérales sur le pro- 
thorax, une seule sur le métathorax, deux 
au-dessous de l’écusson, deux en avant du 
pédoncule et un point au-dessous des ailes, 
d’un blanc jaunâtre ; écusson de cette der- 
nière nuance ; ailes diaphanes; pattes d’un 
fauve testacé ; abdomen d’un roux pâle. — 
Cette espèce a élé lrouvée une seule fois 
près de Dresde, 

HEMITELES , Gravewn. 

Ce genre se distingue par lesailes, dont 
la cellule cubitale interne est presque quin- 
quéangulaire ou presque nulle, par les an- 
tennes simples et grêles. — L’abdomen pé- 
donculé. — La tarière des femelles sail- 
lan'e et fort longue. 

À. HEMITÉLES TRISTATOR 

GRAvEeNu. , Ichneumon , t. IL, p. 787. 
n. 231.— Long. 1 lig. ? à 2 lig. 1. — Corps 
noir ; pattes et mandibules ferrugineuses ; 
antennes ayant leur premier article seul, 
roussâtre ; ailes transparentes, plus ou moins 
brunâtres ; pattes assez grêles, les anté- 
rieures rousses, avec les hanches en partie 
noires ; les postérieures avec la base des 
cuisses et des jambes testacées ; abdomen 
noir, ayant quelquefois les deuxième et 
troisième segmens brunâtres, — Cette es- 

PEZOMACIIUS. 

péce se trouve en France, en Allemagne , 
en Angleterre, etc. 

2. HEMITELES NECATOR. 

Cryptus Necator, |Fasr., Syst. Piez.; 
p. 88, n. 79.—Ichneumon Necator, Ov, 
Encyclop. Méthod., t, VLE, p.499, n. 451. 
—Cryptus (Hemiteles) Necator, GRAVENH., 
Ichneumon, t. LE, p. 829, n. 259. — Long. 
4 lig. — Corps noir ; les parties de la bou- 
che jaunâtres ; antennes brunes, avec les 
trois premiers articles jaunâtres dans le 
mâle ; ailes hyalines, irisées; pattes grêles 
entièrement jaunâtres ; abdomen ayant son 
premier segment brunâtre à l'extrémité , 
le deuxième jaunâtre, le troisième brun ou 
jaunâtre dars le mâle, noir, avec la base 
jaunâtre dans la femelle ; les autres noirà- 
tres. — Cette espèce se trouve en France 
et en Allemagne, 

AGRYOTYPUS, Waix. 

Ce genre se distingue des autresde cette 
famille, par l’écusson supportant une lon- 
gue épine, par les ailes manquant de cel. 
lule cubitale interne, par l'abdomen épais, 
ovale, ayant le pédoncule long, grêleet re- 
courbé, et les deuxième et troisième seg- 
mens réunis; et la tarière nullement sail- 
Jante. 

La seule espèce connue appartenant à ce 
genre est le 

AGRIOTYPUS ARMATUS. 
Wazx., Curt, Illust., n. 389. 

PEZOMACHUS, GRAvVENH,; 
Gelis, Taux. 

Ce genre se distingue facilement de tous 
lesautres, par le corps grêle.— La tête ré- 
trécie postérieurement, — Le thorax gib- 
beux, presque cylindrique, ayant les diver- 
ses intersections très-profondes. — L’écus- 
son en triangle obtus ou presque carré. — 
Les ailes très-courtes ou rudimentaires , et 
par l’abdomen pédonculé, ovalaire, pres- 
que aussi long que la tête et le thorax réu- 
nis. — Et la tarière saiïllante, assez courte. 

M. Gravenhorst décrit vingt-neuf espé- 
ces de ce genre; quelques-unes d’elles sont 
les 

À. PEZOGMACHUS NIGRO-CINCTUS,. 
Ichneumon Pedicularius, Panz., Faun. 
Germ., fasc. 81, tab. 43.— Pezomachus 
nigro-cinctus, GRAVENH., Ichneumon, t. IT, 
p- 880, n, 293, — Long. 2 à 3 lig.— Corps 


PHYTODIETUS. 

noir ; palpes d’un brun blanchâtre ; anten- 
pes ayant leurs cinq ou sept premiers arti- 
cles roux, les huitième, ou neuvième à on- 
zième blancs ou d’un jaune pâle, et les 
autres bruns en dessus et plus ferrugineux 
en dessous ; prothorax d’un fauve roussâtre ; 
le métathorax ayant deux tubercules assez 
aigus, etquelquefois d’un brun roussâtre ; 
écusson fauve ; ailes extrêmement étroites, 
velues, sans nervures apparentes ; pattes 
d’un roux testacé, avec l’extrémité des 
cuisses postérieures noire ; abdomen noir, 
avec la base et l’extrémité roussâtre. — 
Cette espèce se trouve en France et en 
Allemagne ; on la_rencontre quelquefois 
aux environs de Paris, courant à terre dans 
les forêts sablonneuses, 

2. PEZOMACHUS PEDESTRIS. 

Ichneum. Pedestris, Fagr., Syst. Piez., 
p- 534, n. 100.—Ouiv., Encyclop. Méth., 
1. VII, p. 204, n. 200. — Cryptus Pedes- 
tris, Fagn., Syst. Piez., p. 92,n. 401, 
— GRAVENH., lchneumon , t. II , p. 882, 
n. 294.— Long. 14 lign., + à 2 lig. — Corps 
noir; antennes rousses à la base ; thorax 
rugueux à sa partie postérieure ; ailescom- 
plètement rudimentaires, de couleur blan- 
châtre ; pattesrousses, avec l’extrémnité des 
cuisses et des jambes noirâtre; abdomen 
noir, le premier segment ayant une tache 
rousse ; les deux autres entièrement roux, 
le troisième bordé de brun, les autres noirs, 
les derniers ayant leur bord postérieur lé- 
gèrement blanchâtre. — Cette espèce se 
rencontre assez fréquemment dans la plus 
grande partie de l’Europe. 

3. PEZOMACHUS AGILIS. 

Ichneumon Agilis, Fazr., Syst. Piez., 
p. 344, n. 97. — Cryptus Agilis, cjusd., 
Loc. cit. p. 95.—Ichneumon agilis., O1iv., 
Encyclop. Méthod.,t. VIT, p. 204, n. 196. 
— Waix., Faun. Paris., t. 11, p. 66, 
- n. 85. — Decerr, Mém. vour servir à 
l'Histoire des Insectes, 1. Il, p. 903, n. 17, 
tab. 31, fig. 18. — Pezomachus Agilis, 
GRAvEN&., lchneumon, t. 11, p. 894, n. 303. 
— Long. 1 lig. = a 2 lig, — Corps noir; 
antennes roussâtres , avec leur extrémité 
plus obscure ; thorax ayant dans la femelle 
un petit tubercule latéral rougeâtre ; rudi- 
mens des ailes blanchâtres ; pattes roussä- 
tres, variant du fauve ou brunâtre; abdo- 
men noir, ayant le premier segment quel- 
quefois le second bordé de brun. — Cette 
espèce est la plus commune du genre, on 
la trouve fréquemment dans toute l'Eu- 

315 

rope, elle offre un grand nombre de va- 
riélés qui consistent dans les antennes, les 
pattes et l’abdomen, dont la couleur varie, 
soit en partie soit en totalité, du noir au 
roux, ou au brun. 

41. PEZOMACHUS FORMICARIUS. 

Mutilla Formicaria, Lix., Faun. Suec., 
n. 1728 ; ejusd., Syst. Nat., p. 968, n. 10. 
— Cryptus Formicarius, Far. » Syst. 
Piez., p. 92, n. 102.—Ichneumon Formi- 
carius , OLiv., Encyclop. méth.,1t. VII, 
p.205, n, 201.— Pezomachus Formicarius, 
GRAVENH., Ichneumon , t. II, p. 945, 
n. 308. — Long. 2 lig. — Corps noir; les 
parties de la bouche d’un roux brunâtre ; 
antennes ferrugineuses, plus . brunâtres 
vers leur extrémité, ayant leur premier 
article noir en dessus ; thorax roux, ayant 
la partie supérieure du métathorax bru- 
nâtre; pattes rousses ; abdomen ayant son 
premier segment de cette dernière couleur, 
les autres noirs, bordés de roux. — Cette 
espèce se trouveen France, on la rencontre 
quelquefois aux environs de Paris, dans les 
endroits sablonneux, mais elle y est rare, 
je l’ai trouvée dans la forêt de Montmo- 
rency. 

PHYTODIETUS, GRAYENH. 

Ce genre se distingue des Cryptus et 
des derniers genres par les antennes lon- 
gues et grêles, quelquefois plus longues 
que le corps. — L’écusson triangulaire 
plus ou moins convexe, etterminé en pointe 
obluse. — Les ailes assez grandes, avec 
une cellule cubitale intermédiaire triangu- 
laire, petite, quelquefois nulle, — Et l’ab- 
domen pédonculé, court, et à premier seg- 
ment lisse. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Phytodietus, Gravexn. 

Paltes et'antennes longues et grêles, — 
Abdomen presque sessile, à tarière saillante. 

1. PHYTODIETUS CORVINUS, 

GRAVENH. , lchneumon , t. 11, p. 937, 
n. 520.—Long. 4 lig.—Corps noir; tête 
avancée, avec les palpes et le milieu des 
mandibules jaunâtres ; ailes transparentes, 
tirant un peu sur le brunâtre ; pattes rous- 
ses avec les hanches noires; l’extrémité 
des jambes et les tarses postérieurs d’un 
brun noirâtre ; abdomen fusiforme, un peu 

® ge 


316 
comprimé vers l'extrémité , avec la tarière 
presque aussi longue que l’abdomen. — 
M. Gravenh. indique cette espèce comme 
provenant de la Volhynie. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Ischnoceros, GRAVENH, 

Antennes très-grêles. — Abdomen à pe- 
doncule plus long, avec le premier seg- 
ment trés-lisse. 

2, PHYTODIETUS RUSTICUS. 

Ichneumon Rusticus, Foucroy. © p.429, 
n. 95. —- Cryptus (Ischnoceros) Rusticus, 
GRAvVENS., Jchneumon , t. Il, p. 951, 
n. 327. — Long. 4 à 6 lig. — Antennes 
bruves ou noirâtres, droites dans le mâle, 
et enroulées à l’extrémité dans la femelle ; 
thorax noir, cylindrique, avec quatre épi- 
nes droites sur le métathorax ; ailes transpa- 
rentes, légèrement enfumées ; pattes rous- 
ses, avecles jambes et les tarses postérieurs 
noirâtres ; abdomen beaucoup plus long et 
plus étroit que le thorax dansle mâle , et 
plus ovalaire et moins long dans la femelle. 
— Cette espèce se trouve en France, en 
Allemagne, en Italie, pendant l'été, où 
elle voltige ordinairement sur des ombelli- 
fères. 

TROISIÈME DIVISION. 

Nematopodius, GRAVENH. 

Pattes et antennes grêles, — Abdomen 
pédonculé à premier segment étroit et li- 
néaire, 

3. PHYTOPIETUS FORMOSES. 

Cryptus ( Nemalopodius ) Formosus , 
GRAVENB. , {chneumon .t. 11, p. 957, 
n. 329. — Long. 3 à 4 lign. — Tête avec 
Ja face, les parties de la bouche, les bords 
des yeux d’un blanc jaunâtre ; mandibules 
ayant leur extrémité ferrugineuse ; anten- 
nes droites et filiformes, avec leurs dix- 
septième et dix-huitième articles blanchà- 
tres ; thorax cylindrique, avecle prothorax 
noir, ayant son bord antérieur, et une ligne 
longitudinale blanchätres ; la poitrine, les 
côtés du thorax , une tache en arriére de 
l’écusson d’un roux testacé ; écusson blanc, 
avec son extrémité rousse ; ailes petites, 
diaphanes et irisées; pattes testacées ; ab- 
domen allongé, renflé à l’extrémité , ayant 
les troisième , quatrième et cinquième seg- 
inens d’un brun noirâtre , tous ayant leur 
bord antérieur blanchâtre. — France, Al- 
lemagne, rare. 

PIIYTODIETUS. 

QUATRIÈME DIVISION. 

Mesochorus, GRAvENH. 

Antennes simples. — Ailes à seconde 
cellule cubitale grande et de forme rhom- 
boïdale. — Abdomen pédonculé, avec 
l’extrémité appendiculée, — Tarière sail- 
lante, mais trés-courte, 

4. PHYTODIETUS SPLENDIDULUS, 

Cryptus (Mesochorus} Splendidulus, 
Gravens., Ichn. , t. 11, p. 964. — Long. 
1 lig. à 2 lig. .—Tète jaune, avec la par- 
tie supérieure d’un brun noirâtre, une ta- 
che sur la face, et les bords des yeux rous- 
sâtres ; antennes un peu plus longues que le 
corps, de couleur brune, avec leurs pre- 
miers articles jaunâtres; thorax ayant les 
bords latéraux antérieurs et quelquefois 
une ligne en avant des ailes, d’un roux testa- 
cé ; ailes diaphanes ; pattes d’un jaune pâle; 
les postérieures ayant la base des hanches 
et des jambes et l’extrémité des tarses 
brunâtres ; abdomen à peu près de Ja lon- 
gueur de la tête et du thorax dans le mâle, 
ovalaire et tronqué à l’extrémité, avec le 
second segment bordé de jaunâtre , le troi- 
sième de cette dernière nuance, le quatriëé- 
me variant du testacé au noirâtre , les au- 
tres bruns ; celui de la femelle plus ovalaire 
et plus épais que dans le mäle, mais à peu 
près de la même couleur. 

Cette espèce présente un assez grand 
nombre de variétés dans les taches de la 
tête et du thorax, et dans la couleur des 
pattes." — Cette espèce se trouve dans une 
assez grande partie de l’Europe; elle est 
rare aux environs de Paris. 

CINQUIÈME DIVISION. 
Plecticus, Gray. 

Pattes et antennes grêles. — Ailes à 
seconde cellule cubitale oblitérée. — Ab- 
domen presque sessile ou subpédonculé. 

5. PHYTODIETUS ALBIPALPUS. 

Cryptus (Plectiscus) Albipalpus, Grav:, 
Ichn., 1. 11, p.986, n. 343.—Long.A lig. Là 
2 lig. — Noir; tête, avec les parties de la 
bouche jaunâtres, et ayant dans la femelle 
une tache brune ou testacée sur la face , et 
une autre trés-pelite au-dessous de chaque 
antenne ; antennes de la longueur du corps, 
ayant leurs trois ou quatre premiers arti- 
cles jaunâtres en dessus: ailes diaphanes ; 
pattes d’un jaune clair, avec les tarses et 
l'extrémité des jambes postérieures brunà- 


PIMPLA. 

‘res ; abdomen ayant les deuxième et troi- 
sième segmens testacés dans le mäle, le 
deuxième noir dans la femelle, avec la 
partie inférieure testacée, et le troisième 
noir , avec la base testacée, — Trouvé en 
Allemagne et en Italie, 

PIMPLA, Fapr., LATR., GRAY. 

Antennes extrêmement longues. — Tête 
transversale, — Ecusson triangulaire ou sub- 
orbiculaire.— Abdomen convexe et sessile. 
— Tarière toujours saïllante et longue. 

Ce genre, qui se distingue facilement 
de tous les précédens par les caractères 
qu’il présente, a été divisé par M. Gra- 
venhorst en plusieurs divisions ou sous- 
genres, que nous adopterons tels qu'ils ont 
été établis par ce savant, qui a fait une 
étude si approfondie de la famille des Zch- 
neumouiens. Les espèces indigènes sont 
nombreuses, mais les exotiques le sont 
beaucoup moins. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Glypta, Gray. 

Ailes à seconde cellule cubitale nulle. — 
Abdomen ayant sur les segmens intermé- 
diaires deux lignes obliques imprimées. — 
Tarière longue. 

4. PIMPLA VULNERATOR. 

Pimpla (Glypta) Vulnerator, GRAVENH., 
Ichn., t. 111, p. 41, n. 3. — Long. 3 à 4 lig. 
—Corps noir ; labre ferrugineux ; antennes 
plus longues que le corps, ferrugineuses, 
avec le premier article noir; ailes diapha- 
nes, tirant sur le brunâtre ; pattes fauves, 
avec les hanches noires, les postérieures, 
ayant un anneau bleuâtre sur les jambes, 
leur extrémité et les tarses noirâtres ; abdo- 
men ayan! les trois premiers segmens d’un 
brun rougeäâtre, et quelquefois cette nuan- 
ce s'étend sur les autres segmens. — Cette 
espèce a été trouvée en France, en Alle- 
magne, en Piémont, etc. 

2. PIMPLA MENSURATOR. 

Fagr., Syst. Piez., p. 114, n. 8. — 
Ichneumon Mensurator, Ourv., Enc. méth., 
t. VII, p. 491, n. 438.— Pimpla (Glypta) 
Mensurator, GRrAv., Jchn., t. III, p. 21, 
n. 9. — Long. 2 lig, : à 4 lig. — Corps 
noir ; antennes brunes ou noirâtres, de la 
longueur du corps dans le mâle, et un peu 
plus courtes dans la femelle ; thorax con- 
vexe, ayant un point blanc à la base des 
ailes; ailes transparentes, enfumées; pat- 
tes grêles, roussâtres, avec les jambes pos- 
Vrieures pâles à la base, et brunes à l’ex- 

317 

trémité et au-dessous de la base ; abdomen 
ovalaire, avec ses trois premiers segmens 
bordés de roux, le second presque entière 
ment roussâtre, avec un petit triangle noir 
sur le dos et de chaque côté; tarière de la 
femelle ordinairement plus longue que 
l'abdomen. — Cette espèce se trouve en 
France, aux environs de Paris, en Allema- 
gne, en Angleterre, en Piémont, etc. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Lissonuota, GRAv. 
Lampronota, Curr. 

Aïles à seconde cellule cubitale oblité- 
rée. — Abdomen lisse. — Tarière longue. 

3. PIMPLA SETOSA. 

Ichneumon Setosus, Fourcrox , Ent. 
Par... t, 11, p. 395, n. 6. — Georr., Hist. 
des Ins., t. 11, p. 324, n. 6.—Oruiv., Enc. 
méth. t. VII, p. 206, n. 4. — ScHœrrFEr, 
Icon. , tab. 50, fig. 5. — Tchneumon Mani- 
festator, Suzz., Kentz., tab. 48, fig, 447, 
— Pimpla (Lissonota) Setosa, GRAVENH., 
Ichn UM p.55, n 44 — Long. 7 à 
9 lig. — Corps noir ; antennes presque fili- 
formes , sensiblement plus grêles et recour- 
bées vers l’extrémité; thorax convexe; ailes 
diaphanes et enfumées; pattes longues, 
fauves, avec les hanches noires, et les tar- 
ses postérieurs bruns ou noirâtres ; abdo- 
men un peu plus long et un peu plus étroit 
que la tête et le thorax, ayant le premier 
segment légèrement canaliculé, et le troi- 
sième quelquefois brun ; tarière de la lon- 
gueur du corps. d’un brun noirâtre. — 
Cette espèce se trouve dans la plus grande 
partie de l’Europe ; on la rencontre assez 
fréquemment aux environs de Paris. 

4. PIMPLA MACULATORIA. 

Bassus Maculatorius, Fagr.. Syst. Piez., 
p. 96, n. 9. — Ichneumon Maculatorius, 
Ouiv., Enc. méth.,t. VII, p.172, n. 39.— 
Pimpla (Lissonola) Maculatoria, Gray., 
Ichn.,t. LIL, p. 66, n.33.— Long, 4 lig.— 
Corps noir ; tête, thorax et écusson tachetés 
de jaune ; ailes ayant une tache brune à leur 
extrémité; pattes rousses, avec les hanches 
et les trochanters tachetés de noir ; abdo- 
men ayant plusieurs segmens bordés de 
jaune ; tarière guère plus longue que l’ab- 
domen, 

Cette espèce offre un grand nombre de 
variétés, dans la disposition des couleurs 
de la tête, du thorax et même des pattes. — 
Elle se trouve dans une grande partie de 
l’Europe, et elle nest pas trés-rare aux 
environs de Paris. 


318 
TROISIÈME DIVISION. 
Polysphincta, Gnav. 

Ailes à seconde cellule cubitale nulle, — 
Abdomen à segmens sillonnés transversa- 
lement.— Les deux derniers ayant dans les 
femelles un sillon longitudinal. 

5. PIMPLA TUBEROSA. 

Grav., Ichn., 1, 111, p. 415, 0. 62. — 
Long. 3 à 4lig. — Corps allongé etcylin- 
drique; palpes blanchâtres; antennes un 
peu plus courtes que le corps; thorax gib- 
beux, ayant la partie antérieure blanché- 
tre; écusson à extrémité jaunätre; ailes 
presque entièrement diaphanes; pattes an- 
térieures roussâtres ; les hanches et les tro- 
chanters intermédiaires tachetés de brun, 
les postérieurs brunes on tachetées de 
brun, avec la base des jambes blanchâtre ; 
abdomen cylindrique, ayant les bords de 
chaque segment un peu élevé, avec un tu- 
bercule latéral ; tarière un peu plus courte 
que l’abdomen. — Allemagne, Itilie, 
France, Angleterre. 

QUATRIÈME DIVISION. 
Schizopyga, Gray. 

Ailes à seconde cellule cubitale nulle. 
— Abdomen à segmens sillonnés transver- 
salement, fendus par un sillon chez les 
femelles. — Pattes courtes et assez épaisses. 
— Tarière courte. ; 

6. PIMPLA PODAGRICA. 

GBaAveng., Jchn., t, 111, p. 127, n. 68. 
— Long. 2 lig. : à 3 lig. 1. — Noir; an- 
tennes fauves en dessous, et plus jaunâtres 
à la base dans le mäle, plus longues dans 
la femelle , recourbées à l’extrémité , bru- 
nâtres, avec leur premier article jaune; 
ailes entiérement diaphanes dans le mâle, 
et un peu enfumées dans Ja femelle ; pattes 
épaisses, rousses, avec les cuises tachetées 
de noir ; les jambes et les tarses des posté- 
rieures annelés de blanc et de noir ; abdo- 
men long et étroit, un peu plus long que 
le thorax dans la femelle ; le premier seg- 
ment ayant deux lignes longitudinales éle- 
vées. —France, Allemagne, Italie, etc. 

CINQUIÈME DIVISION. 
Clistopya, Gray. 

Antennes grêles. — Ailes à seconde cel- 
lule cubitale nulle. — Abdomen à segmens 
sillonnés transversalement; les derniers 
entiers dans les femelles. 

PIMPLA. 

7. PIMPLA INCITATOR. 

Fasr., Syst. Piez., p. 417, n. 24, — 
Grav., Ichn., 111, p. 434, n.72.—Long. 
4 lig. — Tête, avec le labre roux, les pal- 
pes et les bords des yeux blanchâtres ; an- 
tennes d’un brun ferrugineux:; thorax ta- 
cheté de brun et orné de lignes jaunes; 
écusson à extrémité jaune; aïles diaphanes; 
pattes fauves, les postérieures tachetées de 
brun; abdomen cylindrique, avec es 
sixième et seplième segmens brunûtres; 
tarière de la moitié de la longueur de l’ab- 
domen. — France, elc. 

SIXIÈME DIVISION. 
Pimpla proprement dits, Gray. 

Ailes à aréole triangulaire. — Abdomen 
à segmens sillonnés transversalement ; les 
derniers fendus par un sillon longitudinal 
chez les femelles, — Tarière assez longue. 

8. PIMPLA FLAVICANS. 

Fasr., Syst. Piez., p. 119, n. 33. — 
Ichneumon Speculator, Scop., Faun. 
Carn.,n.'753.—Ozrv., Enc. méth., tY1I, 
p. 213,n. 36. — Ichnenmon Quadripunc- 
tatus, Ouiv., Enc. méth.,t. VII, p. 225, 
n. 402. — Ichneumon Nigroculus, ejusd., 
loc. cit., n. 401. — Ichneumon Crassipes, 
ejusd., loc. cit,, p. 198, n. 470. — Rossi, 
Faun, Etrusc., n. 787. — Ichneumon Va- 
rius, OLiv., loc. cit., p. 197, n. 1466, — 
Ichneumon Melanops, ejusd., Loc, cit., 
p. 223, n. 100. — Cryptus Variatorius, 
Fazr., Syst. Piez., p. 78, n. 31.—Pimpla 
Flavicans, Grav., Ilchn., t. 11i, p. 44, 
D. 74. — Long. 3 à 7 lig. — Corps fauve; 
tête plus ou moins jaune, avec le sommet 
roussâtre, et l’extrémité des mandibules 
noirâtre ; antennes d’un fauve ferrugineux; 
thorax orné de taches, de points et de li- 
gnes noires plus ou moins grands ; écusson 
jaune ou fauve ; ailes transparentes, tirant 
sur le jaunâtre ; pattes fauves, ayant quel- 
quefois quelques taches brunes ou noirà- 
tres; abdomen cylindrique, plus long chez 
le mâle que chez la femelle , ayant les pre- 
miers segmens ornés d’une ligne transver- 
sale ou de deux points noirs. 

Cette espèce offre un grand nombre de 
variétés qui différent entre elles par la dispo- 
sition des tarses, du thorax et de l’abdomen, 
et même des pattes ; aussi plusieurs aûteurs 
en ont-ils fait des espèces différentes, d’a- 
prés ce seul caractère, qui ne permettroit 
pas même d’assigner une limite à chaque 
variété. 


-PIMPLA, 

Elle est très-commune dans presque 
toute l’Europe; on la rencontre très-fré- 
quemment aux environs de Paris. M. Gra- 
venhorst l’a observée sortant de la Chenille 
du Papillon grande tortue (Vanessa Po- 
lychloros). 

9. PIMPLA STERCORATOR. 

G' FaBr., Syst. Piez., p. 117, n. 22. — 
® Pimpla Pennator, Fagr., Syst. Piez., 
P. 116, n. 17. — Jchneumon Visitator, 
Scor., Faun. Carn., n. 750.—Oriv., Enc. 
méth.,t. VII, p. 213, n. 34. —Ichneumon 
Inquisitor, Scop., loc. eit., n. 754. — 
Ichneumon Perquisitor, Oxiv., loc, cit., 
p. 213, n. 37. — Georr., Hist. des Ins., 
t. II, p. 351, n. 67.—Pimpla Stercorator, 
Grav., Ichn., 1. 11I, p.186, n. 92.— Long. 
2 lig. :à 4 lig, — Corps noir; tête avec la 
face et le chaperon jaunes; antennes noi- 
res, testacées en dessous, ayant leur pre- 
mier article jaune dans le mâle; thorax 
ayant un point blanchätre à la base des ai- 
les ; ces dernières plus ou moins enfumées, 
avec le stigma brun ou noirâtre ; pattes 
rousses, avec les jambes plus pâles; les 
hanches antérieures noires à leur base ; les 
jambes postérieures blanchâtres, noires au- 
dessous de la bare et à lextrémité; abdo- 
men plus long dans le mâle que dans la fe- 
melle, entièrement noir, avec les bords 
des segmens élevés et très-brillans ; tarière 
de la longueur de l’abdomen. — Cette es- 
pèce est répandue dans la plus grande par- 
tie de l’Europe; elle offre quelques variétés 
dans la couleur des pattes. 

10. PIMPLA TURIONELLÆ. 

Ichneumon Turionellæ, Linx., Faun. 
Suec., n. 1615 ; ejusd., Syst. Nat., p. 935, 
n. 40.—Oriv., Enc. méth., t. VII, p. 189, 
n. 1430, WALKkEN., Faun. Paris., t. II, 
p. 61, n. 60. — Georr., Hist. des Ins., 
t. II, p. 327, n. 43. — Ichneumon Genicu- 
latus, Oziv., loc. cit., p. 207, n. 5. — 
Cryptus Turivonellæ , Fasr., Syst. Piez., 
p. 87, n. 72.—Pimpla Turionellæ, Grav., 
Ichn.,t. 11], p. 492, n. 93. — Long. 2 a 
4 lig. — Corps noir; palpes d’un jaune 
plus ou moins brunâtre; antennes grêles, 
_noires dans le mâle, avec le premier arti- 
cle blanchâtre en dessous; les premiers ar- 
ticles noirs dans la femelle, et les autres 
ferrugineux; ailes plus ou moins enfumées; 
pattes fauves ; les jambes antérieures ayant 
un anneau blanc vers la base des jambes ; 
les hanches antérieures noires à la base, 
les intermédiaires tachetées de noir; les 

319 

pattes postérieures ayant les genoux bruns: 
les jambes noires, avec un anneau blanc ; 
abdomen lisse, entiérement noir, ayant 
quelquefois le bord antérieur des segmens 
brunâtre, — Cette espèce , que l’on trouve 
dans toute l’Europe, n’est pas rare aux en- 
virons de Paris. 

11. PIMPLA INSTIGATOR. 

d' Ichneumon Inguinalis, Ourv., Enc. 
méth. t. VIL, p. 207, n. 6. — /chneumon 
Instigator, Panz., ad Schæff., t. CV, 
fig. 5. — © Ichneumon Compunctor , 
Panz., ad Schæff., tab. 20, fig, 7.—Ichneu- 
mon Compunctor, Ouxv., loc. cit. , p. 224. 
D. 87. — Ichneumon Fornicator, ejusd., 
loc. cit,,-p. 129, n. 126. — Rossi, Faun. 
Etrusc., n. 766. — Cryptus Instigator, 
Fazs., Syst. Piez., p. 85, n. 61.—Pimpla 
Instigator, Grav., Ichn., t. 1H, p. 216. 
n, 103. — Corps noir; ailes plus où moins 
enfumées; pattes roussâtres, avec les han- 
ches et les trochanters noirs ; ainsi que les 
tarses postérieurs; abdomen entièrement 
noir ; tarière de la moitié de la longueur de 
l’abdomen. 

Cette espèce est commune dans presque 
toute l’Europe ; elle a été observée parasite 
des chenilles du Dicranura Erminea et 
du Gonoptera Libatrix (Ordre des Lépi- 
doptères). 

SEPTIÈME DIVISION. 

Ephiatites, GRAVENH. 

Ailes à aréole triangulaire. — Abdomen 
allongé, souvent tuberculé , avec les der- 
niers segmens fendus, chez les femelles, 
par un sillon longitudinal. — Tariére lon- 
gue. 

Le type de-cette division est le 

42. PIMPLA MANIFESTATOR. 

Ichneumon Manifestator, Linx., Faun. 
Suec., n. 1608; ejusd., Syst. nat. 1 II, 
p. 934, n. 2. — Surz., tab, 18, fig. 417.— 
Scop., Faun. Carn., n.751.— Rossr, Faun. 
Etrusc., 1. 11, n. 763.—Ouiv. Enc. méth., 
t. VII, p. 186, n. 412. — Panz.. Faun. 
Germ., fase. 19, tab. 21. — Waix., Faun. 
Paris., t. 11, pr 59, n. 54. — Larr., Hist. 
des Crust. et des Ins., tr XIII, p. 481, 
n. 10.—Pimpla Manifestator, Fasr., Syst. 
Piez., p. 113, n. 3. — GRAvEN—., Ichn., 
t. LI, p. 232, nr 107. — Long. 6 à 45 lig. 
— Corps noir; labre et palpes d’un brun 
ferrugineux ; antennes noires ; (horax ayant 
un petit point testacé à la base des ailes; 


320 

ces dernières plus ou moins enfumées ; 
pattes longues, roussälres, avec les jambes 
postérieures noirâtres ; abdomen d’un brun 
noirâtre ou entiérement noir, ayant les 
seymens du milieu fort longs. ; 

Espèce 1rés-commune aux environs de 
Paris et dans la plus grande partie de l’Eu- 
rope. 

HUITIÈME DIVISION. 
Rhyssa, Gray. 

Thorax ridé transversalement sur Je dos. 
— Ailes à seconde cellule cubitale triangu- 
Jlaire. — Abdomen long, avec les derniers 
segmens fendus dans les femelles. — Tarière 
longue. 

Le type de cette division est le 

43. PIMPLA PERSUASORIA. 

Ichneumon Persuasorius Lainx., Faun. 
Suec., n. 4553; ejusd., Syst. Nat.,t. 11, 
p. 932, n. 16. — DEGÉER, Mém. pour ser- 
vir à l'Hist des Ins., t. 1, tab. 36, fig. 8. 
— Suzz., tab. 26, fig. 42 el 143. — Panz., 
Faun. Germ., fase. 49, tab. 18. — OLiv., 
Enc. méth.,t. VI, p, 172, n. 42.— War. 
Faun. Paris.,t. 11, p. 54, n. 27.—LaTR., 
Aist. des Crust. et des Iis., t. XIII, 
p. 481. — Pimpla Persuasoria , Fazr., 
Syst. Piez., p. 412, n. 4.—Grav., Ichn., 
t. I, p. 267, n. 417. — Long. 6 à 14 lig. 
— Corps noir; tête avec les yeux bordés 
de blanc ou de jaunâtre, et la face de cette 
dernière couleur dans le màle; antennes 
d’un brun ferrugineux, avec leur premier 
article noir ; thorax cylindrique, avec une 
tache latérale et deux points en dessus , une 
ligne en avant des ailes, un point au-des- 
sous , la suture latérale entre le prothorax 
et le mésothorax. et une ligne transversale 
sous l’écusson , de couleur Planche : ces ta- 
ches quelquefois plus ou moins réunies 
ou oblitérées suivant les individus; écusson 
ayant une grande tache blanche; ailes 
transparentes , enfumées; pattes fauves , 
avec les jambes et les tarses postérieurs 
bruns; abdomen ayant deux taches latérales 
blanches sur les segmens intermédiaires; 
tarière un peu plus longue que tout le corps. 
— Cette espèce paroît commune dans toute 
l'Europe; on la rencontre fréquemment 
aux environs de Paris. 

+ 

PELTASTES. 

NEUVIÈME DIVISION. 

Trachyderma, Gray. 

Ecusson gibbeux.— Ailes à seconde cel- 
lule cubitale triangulaire. — Pattes assez 
épaisses. — Abdomen allongé et raboteux. 

Cette division est établie sur une espèce 
qui nous est inconnue, 

44. PIMPLA SCABRA. # 

Pimpla (Trachyderma) Scabra, Gray., 
Ichn.,t. IL, p. 285, n. 424.—Long. 6 lig. 
— Noir; ailes transparentes ; enfumées, 
avec le stigma et Ja nervure radiale d’un 
brun ferrugineux; pattes d’un fauve rous- 
sätre , avec les derniers articles des tarses 
bruns. 

PELTASTES, Izure.; 
Metopius, Panz., GRAVENH.; 
Crypturus, Lam.; Ichneumon, FaBr.,OLiv. 

Tête courte et large, avec la face con- 
cave. — Antennes de moyenne longueur, 
assez épaisses, droites où un peu recourbées 
vers l’extrémilé. -- Mandibules larges à la 
base, barbues au côté extérieur et à Ja par- 
tie supérieure, et ayant à la base une dent 
en augle obtus; thorax convexe; ailes à 
seconde cellule cubitale grande; pattes à 
cuisses postérieures un peu renflées ; écus- 
son carré, avec les angles postérieurs aigus ; 
abdomen sessile, convexe et presque cylin- 
drique, couvertde points serrés assez épais. 
— Tarière nullement saillante. N 

On ne connoît de ce genre que quelques 
espèces indigènes; celle que l’on peut con- 
sidérer comme le type est le 

PELTASTES NECATORIUS. 

Ichneumon Necatorius, FaBr., Syst. 
Piez., p. 62, n. 42.—Peltastes Necatorius, 
Izxic., in Ross. Faun., 1. 1], p, 55. — 
Metopius Necatorius, Paxz., Revis., t. IT, 
p. 79. — Jchneumon Vespoides, Panz., 
Faun. Germ., fase. 47, tab. 19.—Metopius 
Necatorius, Grav., Ichn., t. 11, p. 292, 
n, 2. — Long. 5 à 7 lig.—Corps noir ; tête 
ayant les côtés jaunes, quelquefois la face 
de cette couleur, avec une tache noire au 
milieu ; antennes noires, ayant un plus ou 
moins grand nombre d’articles tirant sur le 
ferrugineux ; thorax couvert d’un léger du- 
vet blanchâtre, plus serré sur les côtés, 
ayant une ligne en avant des ailes, une au- 
tre au-dessous, deux points ou taches sur 
le mésoihorax, une tache latérale et deux 
pelits points près l’écusson, de couleur 


BANCHUS. 

jaune; écusson noir, avec l’extrémité jaune; 
ailes transparentes, plus ou moins enfu- 
mées; pattes noires, tachetées de jaune ; 
abdomen ayant les cinq premiers segmens 
bordés.—Cette espècese trouve en France, 
environs de Paris, et dans une grande par- 
tie de l'Allemagne. 

BASSUS, Fazr., GRay.; 
”  Ichneumon et Ophius, Far. 

Ge genre se distingue surtout des autres 
de cette famille, par l’abdomen sessile et 
comprimé, avec le premier segment linéai- 
re et aplati, et les derniers segmens com- 
primés chez les femelles; l’écusson trian- 
gulaire, terminé en pointe plus ou moins 
obtuse. 

M. Gravenhorst forme trois divisions 
ou sous-genres dans les Bassus. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Bassus proprement dits. 
& 

Antennes et pattes assez gréles. — Ailes 
à seconde cellule cubitale oblitérée ou 
triangulaire. — Tarière un peu saillante. 
M. Gravenhorst décrit vingt-six espèces 
de cette division; la plus commune est le 

4. BASSUS LÆTATORIUS. 

Ichneumon Lætorius, Fasr., Syst. Piez., 
p. 63, n. 45. —Lare., Hist. des Crust. et 
des Ins., t. XIII, p. 485, n. 21. — Orrv., 
Enc. méth., t. VEL, p.173, n.47.—Panz., 
Faun. German., fase. 19, tab. 49. —Jue., 
Hym., p. 116. — Bassus Letatorius, 
Panz., Revis., p. 74.—Grav.,Ichn., t. III, 
p. 353, n. 26. — Long. 2 à 3 lig. — Noir: 
la tête, ayant les bords des yeux blancs ; 
l'extrémité des mandibules noire, et les 
palpes jaunâtres ; antennes noires en des- 
sus, et ferrugineuses en dessous; thorax 
avec une tache ou une ligne en avant des 
ailes, une petite ligne au dessous, et une 
autre prés l’écusson, blanches ; l’écusson 
de la même couleur; ailes transparentes, 
plus ou moins enfumées; pattes rousses ; 
les postérieures , avec les jambes noires, 
ayant leur extrémité rousse, et un large 
anneau blanc; les tarses noirs; abdomen 
roux dans son milieu, ayant les deuxième, 
troisième et quatrième segmens marqués 
d’une ligne transversale enfumée, 

Cette espèce est commune dans presque 
toute l’Europe ; elle voltige sur les grami- 

Ixs, IV, 

321 

nées et différentes ombelliféres, et est as- 
sez rare aux environs de Paris. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Orthocentrus, Gray. 

Ailes à seconde cellule cubitale ordinai- 
rement quinquéangulaire. — Pattes assez 
épaisses. — Tarière à peine saillante. 

2. BASSUS ANOMALUS. 

Grav., Ichn., t. II, p. 360, n. 27. — 
Long. 1 lig. £ à 2 lig.— Noir; la tête, avee 
la face proéminente et les côlés jaunes ; 
antennes brunes en dessus et jaunes en des- 
sous; thorax avec sa partie antérieure, une 
tache avant les ailes, et une autre au-des- 
sous, d’un jaune pâle; ailes diaphanes et 
irisées ; pattes antérieures d’un jaune pâle; 
les postérieures un peu renflées, fauves, 
avec la base des jambes plus pâle ; abdo- 
men ayant les deuxième, troisième et qua- 
trième segmens bordés de jaune roussâtre. 
— Angleterre. Rare. 

TROISIÈME DIVISION. 

Euceros, GrAv.; Eumesius, Westrw. 

Antennes renflées dans leur milieu. — 
Ailes à seconde cellule cubitale nulle. 

On ne connoît qu’une espèce de cette 
division ; c’est le 

3. BASSUS CRASSICORNIS. 

Bassus (Euceros) Crassicornis, Grav., 
Ichn., t. 11, p.370, n. 35.— Long. 3 lig. :, 
— Corps noir ; tête jaune , avec le sommet 
noir ; autennes ayant leurs dix premiers ar- 
ticles ferrugineux en dessous; les sept sui- 
vans jaunâtres, avec un point marginal 
noir, les suivans ferrugineux, et les der- 
niers bruns : thorax ayant deux lignes dor- 
sales, une tache au-dessous, et une autre 
près de l’écusson, d’un jaune pâle ; ailes 
diaphanes et irisées ; pattes antérieures 
d’un fauve jaunâtre; les postérieures noires, 
avec l’extrémité des hanches blanchâtre, 
et la base des jambes testacée; abdomen 
ayant les cinq premiers segmens bordés de 
blanc. — Trouvé près de Dresde, et aussi 
en Angleterre, 

BANCHUS, Fasr., LAaTR., GRAv.; 
Ichneumon, Linx. 

Tête transversale, un peu plus étroite 
que le thorax. — Antennes se recourbant 

21 


322 
a l'extrémité, — Thorax convexe. —Ecus- 
son triangulaire, terminé en pointe obtuse. 
— Ailes grandes. — Pattes assez longues. 
— Abdomen comprimé latéralement, ses- 
sile ou subpédonculé. 

Ce genre ne renferme pas un très-grand 
nombre d'espèces, il se distingue surtout 
des autres Ichneumoniens par la forme de 
l'abdomen. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Banchus proprement dits, GRav. 

Ailes à seconde cellule cubitale presque 
rhomboïdale. — Abdomen sessile ou pres- 
que sessile.—Tarière cachée. 

À. BANCHUS VOLUTATORIUS. 

Ichneumon Volutatorius, Linn., Faun. 
Suec.,n. 4594 ; ejusd., Syst. Nat., p. 932, 
ni 44. —Orive; Enc. meth,, t, VIL, p.170, 
n.33. — Ichneumon Pictus, Larr., Hist. 
des Crust. et des Ins., t XIII, p. 483, 
n. 47. — Bunchus Pictus, Fasr., Syst. 
Piez., p. 129, n. 42.— Grav., Jchn., t. 111, 
p. 280, n. 3 — Long. 3 lig. + à 5 lig. — 
Tête , avec les bords externes des yeux, la 
face et le labre jaunes , une ligne longitudi- 
nale noire sur la face; les mandibules fer- 
rugineuses dans leur milieu, et les palpes 
noirs ou ferrugineux; antennes plus courtes 
que le corps dans le mâle, ayant leur pre- 
mier article noir en dessus et jaune en des- 
sous, et les suivans d’un roux testacé ; 
celles de la femelle plus longues que celles 
du mâle , brunes ou ferrugiveuses en des- 
sus et jaunâtres en dessous ; thorax tacheté 
de jaune ; écusson jaune, muni d’une très- 
petite épine droite, et de couleur noire ; 
ailes diaphanes, tirant sur le fauve; pattes 
jaunes, tachetées de noir à leur base; ah- 
domen ayant tous les segmens bordés de 
jaune, et les derniers quelquefois entiére- 
ment jaunes. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe ; mais elle est peu com- 
mune aux environs de Paris. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Exetastes, Gray. 

Ailes à seconde cellule cubitale triangu- 
laire ou rhomboïdale.—Abdomen presque 
sessile ou peu pédonculé. — Tarière sail- 
lante, mais très-courte. 

2. BANCHUS FORNICATOR. 

Fann., Syst. Piez., p. 127, n. 3. —: 

BANCHUS. 

Gnav., Ichn., t. II, p. 402, n. 40.—Long. 
5 lig. làa7lig., — Corp noir ; antennes re- 
courbées à l'extrémité, de la longueur du 
corps dans le mâle, et un peu plus courtes 
dans la femelle ; thorax convexe; écusson 
tuberculé; ailes transparentes , plus ou 
moins enfumées; pattes longues, fauves, 
avec les hanches et les trochanters noirs ; 
les postérieures ayant ordinairement l’ex- 
trémité des jambes et les tarses noirs ; ab- 
domen fusiforme, à peu près de la lon- 
gueur de l'abdomen, ayant deux tubercules 
latéraux situés sur le premier segment ; ta- 
riére courte. — Cette espèce se trouve en 
France, en Allemagne, etc. | 

3. BANCHUS LÆVIGATOR. 

Ichneumon Lœvigator, Vic, p. 493, 
n.487.—Ouiv., Enc. méth.,t, VII, p.216, 
n. 55. — Banchus (Exetastes) Lœvigator, 
Grav., Ichn:, t. ILE, p. 424; n. 23. — 
Long. 4 lig. + à 5 lig. —- Noir; thorax gib- 
beux ; ailes assez étroites, transparentes et 
plus ou moins enfumées; pattes longues, 
roussâtres, avec les hanches et les trochan- 
ters noirs; les postérieures avec 1euhes 
d’un brun noïrätre; les tarses de la même 
couleur, avec leurs deux derniers articles 
roussâtres ; abdomen noir, avec Son extré- 
mité brune ou roussètre -ou avec le pre- 
mier segment noir, les deux suivans ferru- 
gineux et les autres noirs; la tarière n’ayant 
guère que le quart de la longueur de l’ab- 
domen.—Cette espèce se trouve en France 
et en Allemagne. 

TROISIÈME DIVISION. 
Leptobatus, Gray. 

Antennes et pattes longues el grêles. — 
Ailes à cellule cubitale intermédiaire , 
rhomboïdale. — Abdomen presque sessile, 
comprimé surtout à l’extrémité, —Tarière 
assezlongue. 

L. BANCHUS ZIEGLERI. 

Gnrav., Ichn.,t. 111, p. 434, n. 28: — 
Long. 5lig. — Noir, avec les ailes enfu- 
mées ; les pattes noires, avec l’extrémité 
des cuisses et les jambes antérieures ferru- 
gineuses ; abdomen ayant ses deuxième et 
troisiéme segmens d’un brun marron. — 
Autriche. 

QUATRIÈME DIVISION. 
Coleocentrus, Gray. 
Ailes à cellule cubitale intermédiaire pe- 


OPHION. 

tite et triangulaire, — Abdomen presque 
sessile, très-comprimé à l'extrémité, ayant 
dans les femelles une valvule ventrale, — 
Tarière longue. 

5. BANCHUS EXCITATOR. 
Ichneumon Excitator, Scor., Faun. 
Carn., n. 748.—Ouiv., Enc. méth., t. VIE, 
p. 212; n. 32. — Panwz., Faun. Germ., 
fasc. 92, tab. 5, —Banchus (Coleocentrus) 
Excitator, Grav., Ichn., te AIT, p. 439, 
n. 3. — Long. 9 à 42 lig. — Corps noir; 
tête ayant une tache sur la face, et de cha- 
que côté une petite li jaune ; antennes 
ayant leurs premiers articles jaunes ou fer- 
rugineux en dessous; antennes dizphanes, 
tirant sur le fauve ; pattes rousses, avec les 
hanches noires et les tarses postérieurs jau- 
ues; abdomen noir; tarière presque aussi 
longue que le corps. 
Cette espèce a été trouvée dans la plus 
grande partie de l'Europe, en France, en 
Allemagne , en Angleterre, etc. 

LA 

CINQUIÈME DIVISION. 
Tropistes, Grav. 

Ailes à cellule cubitale intermédiaire 
nulle. — Abdomen presque sessile, com- 
primé,avec le dos caréné.—Tarière longue, 

M. Gravenhorst a décrit une seule es- 
pêce de cette division. 

6. BANCHUS NITIDIPENNIS, 

GrAV., Ichn., t. \II, p. 445, n. 3. — 
Long. 3 lig. — Palpes d’un jaune sale; 
mandibules d’un ferrugineux obscur dans 
leur milieu; ailes diaphanes, irisées ; pat- 
tes fauves, avec les hanches noires ; les an- 
térieurés ferrugineuses en déssous et à l’ex- 
trémité; abdomen ayant les deuxième et 

troisième Segmens jaunâtres, et les suivans. 

d’un brun noirâtre ; tarière brune. 
Décrit d’après M. Gravenhorst, quilin- 
dique comme du Hanovre. 

SIXIÈME DIVISION. 

Aroles, Gray. 

Ailes à seconde cellule cubitale nulle. 
— Abdomen subpédonculé, à extrémité 
comprimée. — Pattes antérieures grêles ; 
les postérieures assez épaisses. — Tarière 
longue, F 

D 
7. BANCHUS ALBICINCTUS. 
Grav., Îchn., t 111,-p. 445, n. 34, — 

325 

Long, 6 à 7 lig. — Corps noir; les parties 
de la bouche ferrugineuses ; les mandibules 
seules, noires; antennes ayant leurs arti- 
cles de quatorze à vingt, de couleur blan- 
che; ailes transparentes, un peu enfumées; 
paltes antérieures d’un brun noirâtre, avec 
les cuisses et les jambes jaunâtres en des- 
sous ; les postérieures noires, avec la base 
des jambes , et les articles du milieu des tar- 
seS blancs; abdomen ayant les deux pre- 
mers segmens bordés de blanc; tarière 
rousse. — Portugal. 

OPHION, Fasr., LaTr., Grav.; 
Ichneumon, Linx, 

Antennes filiformes , extrêmement gré- 
les, — Ailes ayant leur seconde cellule cu- 
bitale trés petite, ou même complétement 
oblitérée. — Abdomen pédonculé, très- 
comprimé , en forme de faucille, et tron- 
qué au! bout. 

Les caractères assignés à ce genre le 
distinguent parfaitement de touslesautresde 
cette famille ; il renferme un grand nom- 
bre d’éspéces indigènes, et une quantite 
assez grande d’espèces exotiques. 

M. Gravenhorst l’a partagé en plusieurs 
divisions ou sous-genres, que nous adoptons 
telles qu’ils les a établies, 

PREMIÈRE DIVISION. 
Campoplex, Gray. 

Ailes à cellule cubitale intermédiaire pe- 
tite et de forme triangulaire. — Abdomen 
ayant le premier segment globuleux à sa 
partie antérieure. 

1. OPHION ALBIDUS. 

Grav., Ichn.,t. III, p. 475. — Long. 
2 lig. ; à5 lig. — Tête ayant la face cou- 
verte d’un duvet soyeux de couleur grisä- 
tre ; palpes el mandibules jaunes ou ferru- 
gineuses dans leur milieu ; antennes noires, 
recourbées à l’extrémité ; thorax convexe ; 
ailes diaphanes, plus ou moins enfumées ; 
patles rousses, avec les hanches noires ; les 
jambes postérieures blanchâtres, noirâtres 
vers la base et à l'extrémité ; les tarses pos« 
térieurs noirs, avec la base des ailes blan- 
châtre ; abdomen assez comprimé, entière- 
ment noir. . 

Cette espèce se trouve assez fréquem- 
ment dans la plus grande partie de l’Eu- 
rope. 


324 

2. OPHION INCULCATOR. 

Tchneumon Inculcator , Linn., Syst. 
Nat., t. I11,p. 936, n. 49. — Faur., Syst. 
Piez., p. 339, n. 68.— Ouiv., Enc. méth., 
1. VII, p.192, n. 444. — Warck., Faun. 
Par.,t. 11, p. 62, n. 65.— Long. 2 lig. :. 
— ‘Tête noire, avec le milieu aes mandi- 
bules et les palpes jaunâtres, et Ja face 
soyeuse ; antennes grêles, noires, avec le 
premier article jaune en dessous; thorax 
noir, gibbeux; ailes diaphanes; pattes rous- 
ses, avac les trochanters et la partie infé- 
rieure des hanches antérieures, d’un jaune 
päle ; abdomen comprimé , roux, avec son 
premier segment noir, — Cette espèce se 
trouve en France, aux environs de Pariset 
en Allemagne. 

3. OPHION PUGILLATOR. 
Ichneumon Pugillator , Linn., Faun. 
Suec., n. 1624.—Rossr, Faun. Et., n. 773. 
Ozrv., Enc. méth., t, VII, p. 492, n. 446. 
— Ichneumon Falcator, Oziv., loc. cit., 
p. 495, n. 445. — Ichneumon Occisor, 
ejusd., loc. cit., p. 224, n. 95. — Ophion 
Latrator, Fagr., Syst. Piez., p.135, n.23. 
— Ophion Falcator , ejusd., Loc. cit., 
.p. 136, n. 28. Wazck., Faun, Par., t. I], 
p. 74, n. 4. — Ophion Nidulator, Paxz., 
Faun. Germ., fasc. 100, tab. 45.—Ophion 
(Campoplex) Pugillator, Grav., Ichn., 
t. 111,p. 607, n. 402. — Long. 3 à 6 lig. — 
Tête noire; les palpes el les mandibules 
bruns ou noirâtres: antennes entièrement 
poires et recourbées à l’extrémité; tho- 
rax gibbeux ;ailes diaphanes, plus ou moins 
enfumées; les postérieures plus obscures 
que les antérieures ; pattes, avec les cuisses 
antérieures, et l'extrémité des intermédiai- 
res de couleur fauve ; les jambes jaunes ou 
roussâtres ; les postérieures noires à la base 
et à l’extrémité ; abdomen trés-comprimé, 
ayantson deuxième segment roux Ou noir, 
bordé de roux, les troisième et les qua- 
trième roussâtres, bordés de brun ou de 
noirâtre ; les cinquième et sixième ayant la 
base et les côtés bruns ou roussdires; ta- 
rière très-courte. 
Cette espèce est commune dans toule 
l'Europe. 

DEUXIÈME DIVISION, 
Paniscus, Gray. 

Pattes et antennes plus grêles. — Ailes 
à cellule cubitale intermédiaire triangu- 
Jaire.— Abdomen comprimé, à dos caréné. 
-— Tarière courte, 

OPHION. 

4. OPHION GLAUCOPTERUM. 

Ichneumon Glaucopterus, Lanx., Faun. 
Suec., n. 1630; ejusd., Syst. Nat., t. I], 
p. 938, n. 59. — Georr., ist. des Ins., 
111, p. 331, n. 23, — Ross, Faun. Et., 
n. 786. — Ouiv., Enc. méth., t. VU, 
p. 196, n. 463. — Larr., Hist, des Crust. 
et des Ins, 1. XII, p. 454, n.149.—Ophion 
Glaucopterus, Fasr., Syst. Piez,, p. 133, 
n. 114. — Waik., Faun. Par,, 411, 
p. 72, n. 2,—Grav., Zchn.,t. II], p, 632, 
n, 108. — Long. 7 à 41 lig.—Corps fauve; 
tête ayant le vertex, les yeux et l’extré- 
mité des mandibules noirs; antennes de Ja 
longueur du corps, brunâtres vers leur 
extrémité ; thorax ayant le cou et Ja poi- 
trine noirs; le métathorax noir latérale- 
ment, avec deux points roux ; le prothorax 
roux en dessus, ayant une ou plusieurs 
lignes longitudinales noires; écusson roux; 
ailes transparentes, tirant sur le fauve ; 
pattes fauves, très-longues; abdomen ayant 
les cinquiéme, sixième et seplième seg- 
mens noirs ; tarière très-courte. —France, 
Allemagne. 

TROISIÈME DIVISION. 
Anomalon, Gray. 

Aïles à cellule cubitale intermédiaire 
nulle. — Pattes longues et grêles, à tarses 
postérieurs assez épais. — Abdomen com- 
primé, caréné en dessus, à pédoncule long 
et grêle. 

5. OPHION CIRCUMFLEXUM. 

Ichneumon Circumfleæus, Lann., Faun. 
Suec., n. 4631.—Ejusd., Syst. Nat, t. LI, 
p. 938, n. 59.—Oziv., Enc. méth.,t. VII, 
p. 197, n. 164. — Ophion Circumflexus, 
Fagr., Syst. Piez., p. 133,"n 45: — 
Wark., Faun. Par.,t. Il, p. 73, n. 3: — 
Grav., Jchn., t. III, p. 643, n. 112. — 
Long. 8 à 40 lig. — Tête, avec le labre et 
les palpes, quelquefois le milieu des man- 
dibules, jaunes; la face tachetée de cette 
dernière couleur ; antennes moins longues 
que la moitié du corps, recourbées à l’ex- 
trémité, rousses, ayant leurs deux ou trois 
premiers articles noirs, avec le premier 
jaune en dessous; thorax ayant la suture 
latérale roussâtre , entre le prothorax et le 
mésothorax ; écusson jaune; ailes diapha- 
nes, tirant sur Je jaune; pattes rousses, avec 
les hanches, l’extrémité des cuisses et des 
jambes postérieures noires; abdomen roux, 
avec les derniers segmens noirs. 

Cetle espèce se trouve assez fréquem- 


‘% | OPHION. 

ment en France, aux environs de Paris, en 
ltalie et dans la plus grande partie de l’Al- 
lemagne. 

6. OPHION AMICTUM. 

FaBr., Syst. Piez.. p. 133, n. 11. — 
Ichneumon Amictus, Oxiv., Enc. méth., 
1. VIE, p. 496, n.162. — Ophion (Anomu- 
lon) Amictum, Grav., Ichn. , t. 111, 
pb. 650, n. 414, —Long. 7 à 42 lig.—Tête 
noire, avec les parties de T bouche, la 
face et les bords externes des yeux jaunes; 
antennes droites, pludirtes que le corps, 
ferrugineuses ou testacées, avec les derniers 
articles sensiblement plus clairs ; ailes dia- 
phanes, lavées de jaune; pattes rousses ; 
les antérieures plus pâles, et l’extrémité 
des jambes postérieures noire; abdomen 
près de quatre fois aussi long que la tête 
et le thorax réunis, roux, avec la partie su- 
périeure des deux premiers segmens noirà- 
tres. 

Cette espèce a été trouvée en France, 
en Allemagne, en Russie, etc. On l’a ob- 
servée sortant de la Chenille processsionai- 
re, Bombyx processionea. 

QUATRIÈME DIVISION. 
Ophion proprement dits, GRAv. 

Pattes et antennes Jongues et grêles. — 
Ailes à cellule cubitale intermédiaire nulle, 
et à cellule interne, recevant deux nervures 
récurrentes. — Abdomen pédonculé, com- 
primé, à dos caréné.—Tarière à peine sail- 
lante. 

Le type de cette division et même de 
tout le genre est le 

7. OPHION LUTEUM. 

Ichneumon Luteus, Linn., Faun. Suec., 
n. 1628 ; ejusd., Syst. Nat., t. 11, p. 937, 
n. 55. — Decéer, Mém. pour servir a 
l'Hist. des Ins., t. 11, n. 5, p. 850 à 861, 
tab. 29, fig. 45à23.—Fuess., Helv., p. 49, 
n. 964.—Scaranx, Faun. Boica, n. 2053. 
— Ophion Luteus,' Far. , Syst. Piez., 
p. 430, n. 4. — Waix., Faun. Paris., 
1. Ll,p. 72, n. 4. — Panz., in Schæf]., 
tab, 1, fig. 40. — Grav., Zchn. t. 111, 

p. 692, n. 4136. — Jchneumon Vinulæ, 
Scop., Faun. Carn., n. 755.—Long. 4 à 
9 lig. — Corps d’un jaune testacé; tête 

quelquefois entièrement roussàtre, d’autres 
fois plus pâle, avec la face et les bords des 
yeux plus colorés, el les mandibules noires 
a l'extrémité; antennes testacées; thorax 
ayant deux lignes plus pàles sur le protho- 

525 

rax; écusson jaune; ailes transparentes, 
très-légérement enfumées. ayant la ner- 
vure antérieure de la cellule radiale, 
droite ; pattes et abdomen testacés ; ce der- 
nier brunâtre vers l’extrémité. ; 

Cette_ espèce est la plus commune du 
genre ; On la rencontre abondamment dans 
presque toute l’Europe. 

Plusieurs auteurs l’ont observée vivant 
à l’état de larve , aux dépens de la Chenille 
du Bombyx, queue fourchue (Dicranura 
Vinula). M. Gravenhorst l’a vu sortir de la 
Chenille de la Poliu Præcoxs 

8. OPHION NUNCIATOR. (PI. 2, fig. 4.) 

Faz., Syst. Piez., p. 134, n. 21.—Gra- 
VENH., Jchn., t. 111, p. 4000. — Long. 6 
à 7 lig. — Noir, avec les pattes rousses, 
ayant les jambes postérieures noires, et 
l’abdomen assez comprimé. — France (en- 
virons de Paris) ; assez rare. 

CINQUIËME DIVISION. 
Macrus, GRav. 

Pattes et antennes grêles. — Ailes à cel- 
lule cubitale intermédiaire petite et de 
forme triangulaire. — Abdomen long et 
comprimé, à dos caréné.—T'arière courte. 

M. Gravenhorst a décrit quatre espèces 
de cette division; l’une d’elles est le 

9. OPHION FILIVENTRIS. 

Ophion(Macrus) Filiventris, GRAVENE., 
Ichn.,t. LIL, p. 709, n. 144: — Noir ; pal- 
pes jaunâtres; antennes un peu recourbées, 
ayart leurs deux premiers articles d’un 
brun ferrugineux en dessous; thorax con- 
vexe; ailes courtes, presque diapbanes; 
pattes fauves, avec les hanches et les côtés 
des cuisses postérieures noirs; abdomen 
une fois plus long que la tête et le thorax 
réunis, trés-étroit et comprimé à l'extré- 
mité; tarière de la longueur du quart de 
l'abdomen, — Autriche. 

SIXIÈME DIVISION. 

Trachynotus, GRAv. 

Antennes courtes et grêles. — Ailes à 
cellule cubitale intermédiaire nulle, à cel- 
lule interne. recevant deux nervures récur- 
rentes. — Pattes assez longues. — Abdo- 
mén pédonculé, long et grêle, et comprimé 
à l'extrémité. — Tariére courte, 

On ne connoît encore qu’une seule es. 
pèce de cette division, c’est le 


326 

10, OPRION FOLIATOR. 

Bassus Foliator, Fasr., Syst. Piez., 
p. 400, n. 29, — Jchneumon Peticelatus, 
Ouv., Enc. méth., t. VIT, p, 206, n. 3.— 
Georr., Hist. des Ins., t. 11, p. 353, n. 74. 
ét p. 525, n. 9. — Ophion (Trachynotus) 
Foliator, Gnav., Jchn., t. III, p. 715. 
D. 448.— Long. 3 lig. Là 5 lig. 1. — Corps 
noir ; tête très-ponctuée, avec le milieu des 
mandibules brunâtre, les bords des yeux 
roussâtres ; le vertex et Ja face brunâtres : 
antennes noires, avec le premier article 
brunätre en dessous ; thorax convexe, cou- 
vert de points enfoncés très-serrés el très- 
profonds, varié de ferrugineux; écusson 
roussâlre ; ailes courtes, plus ou moins en- 
fumées ; pattes ferrugineuses, tachetées de 
noir et de jaunâtre ; abdomen au moins une 
fois plus long que la tête et Je thorax réu- 
nis, dans le mâle , et un peu plus court dans 
la femelle , avec les trois premiers segmens 
longs et filiformes; les quatre suivans com- 
primés , les deuxième , ‘troisième et qua- 
1rième d’un brun ferrugineux , avec les cÔ- 
tés plus pâles; tarière droite, de la Jon- 
gueur du quart de l'abdomen. 

Gette espèce présente un grand nombre 
de variétés dans les taches de la tête, du 
thorax et des pattes, dans la forme, ou 
même l’absence de ces taches. 

Elle est commune dans la plus grande 
partie de l’Europe. ; 

SEPTIÈME DIVISION, 
Pachymerus, Grav. 
Ailes à seconde cellule cubitale nulle, — 

Pattes antérieures grèles ; les postérieures 
longues, avec les cuisses épaisses.— Abdo- 

men pédonculé el comprimé. — Tariére 
longue. & 
#4 

… 41. OPHION VULNERATOR. 
Ichneumon Vulnerator, Paxz., Faun. 
Germ., fasc. 72, tab. 5,— Ophion (Pachy- 
merus) Vulnerator, Grav., Echn., t. AI, 
p. 724, n. 449, — Curr., Jllust. of Brit. 
Ins., n. 624. — Long. 2 lig, à 3 Jig. 1. — 
Corps noir ; les palpes et le milieu des man- 
dibules fauves ou jaunâtres ; antennes droi- 
tes, plus longues dans la femelle que dans 
le mäle ; thorax convexe, sans taches : ailes 
diaphanes, plus où moins enfumées : pattes 
antérieures rousses, avec la base noire ; les 
postérieures annelées de noir et de roux; 
abdomen noir, ayec le milieu roussâtre ; 
tarière presque aussi longue que l'abdomen, 

OPHION. # 

— Cette espèce se trouve en France, en 
Italie, en Allemagne, etc. 

HUITIÈME DIVISION. 
Cremastus, Gray. 

Antennes et pattes grêles, — Ailes. à 
cellule cubitale intermédiaire nulle, — Ab- 
domen pédoneulé, comprimé, à pédoncule 
long et grêle. — Tarière moyenne. 

12. OPRION. SPECTATOR. 

Ophion (Cremastus) Spectator, Gray., 
Ichn.,'1, IL, p. 740,n: 455.—Long. 4 lig. 
— Noir, avec les palpes, les mandibules 
et les bords des yeux testacés, et la face 
couverte d’un duvet gris soyeux; thorax 
couvert de gris soyeux , ailes hyalines, un 
peu enfumées ; pattes rousses; les hanches 
antérieures tachetées de jaune; les cuisses 
rousses, ainsi que les jambes antérieures, 
les postérieures tachetées de brun et de 
blanc; abdomen noir ; tarière un peu plus 
courte que l’abdomen. 

Cette espèce a été trouvée en France, 
en Angleterre, en Piémont. 

NUVIÈME DIVISION. 
Porizon, Gray. 

Ailes à cellule radiale, assez grande et 
de forme triangulaire, à cellule cubitale in- 
termédiaire nulle, avec la nervure de la 
cellule interne courte et droite. — Abdo- 
men pédonculé et comprimé. — Tarière 
courbée. 

43. OPHION JOCATOR. 

Fazr., Syst. Picz., p. 488, n. 40, — 
Ophion (Pori:on) Jocator, GrAv., Ichn., 
t. III, p. 769, n. 470. — Noir; les parties 
de la bouche jaunâtres ou ferrugineuses, 
et la face couverte d’un duvet grisâtre ; an- 
tennes courtes , jaunâtres ou brunâtrés en 
dessous, vers Ja base ; thorax convexe: ai- 
les diaphanes; pattes grêles, jaunâtres ou 
testacées, avec les hanches tachetées de 
noir ; abdomen noir, avec les côtés et le 
bord de chaque segment roussâtre ; tarière 
plus longue que l’abdomen. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de M à) ; 

44. OPHIGN MODERATOR. 
Ichneumon Moderator, Lann. , Faun. 
Suec.,n. 1617 ; ejusd., Syst. Nat., t. 1}, 
p. 935, n. 42. — Orrv., Enc/méth.;t VIE, 


ACGOENITES. 

-P-490,.n..48% — Ophion Moderator, 
Far, Syst. Piez., p.137, n. 83.—Grav., 
Îchn., t.. III, p.783, n. 477. — Long. 
4 lig.+à2lig. — Corps noir; les parties 
de la bouche. testacées ou ferrugineuses ; 
antennes noires, recourbées à l'extrémité ; 
thorax convexe ; ailes hyalines; pattes gré- 
les, avec les cuisses antérieures et les jam- 
bes rousses , et les cuisses postérieures bru- 
nes, avecleur-extrémité rousse ; abdomen 
noir, irés-comprimé, surtout dans le mâle. 
— France, Allemagne. 

DIXIÈME DIVISION. 

Atractodes, GRAY. 

Antennes assez courtes.— Ailes à cellule 
cubitale intermédiaire quinquéangulaire. 
— Abdomen pédonculé, plus ou moins 
comprimé. —T arière à peine saillante. 

15. OPHION: BICOLOR. 

Ophion (Atractodes) Bicolor , GRav., 
Ichn., 1, 11], p. 791, n. 179. — Long. 
2 lig, + à 3 lig. — Noir; palpes roussätres; 
mandibules plus ou moins roussâtres; an- 
tennes filiformes, courbées à l’extrémité, 
brunes, avec leur premier article jaune en 
dessous ; thorax assez convexe , ayant une 
fossette longitudinale assez large sur le mé- 
sothorax ; écusson triangulaire ; ailes trans- 
parentes et irisées; pattes rousses, avec les 
hanches postérieures noires à Ja base; abdo- 
men noir, avec le milieu du dos brunûtre. 
— France, Angleterre. 

HELWIGIA, Larr,, Grav. 

Tête courte et large. — Antennes ren- 
flées vers l'extrémité, et assez comprimées. 
— Mandibules arquées, assez grêles, un 
peu dilatées à leur base. — Palpes maxil- 
laires longs, sélacés, composés de cinq ar- 
ticles, à peu près d’égale lorgueur.—Ecus- 
son presque carré, sensiblement plus étroit 
vers l'extrémité. — Pattes longues etgrèles, 
—Abdomen pédonculé et comprimé, 

Ce.sont. particulièrement les antennes 
qui distinguent ce genre. 

HELWIGIA ELEGANS. 
Grav., Zchn., t, LIL, p.798, n. 4. — 
Long. 5 à 6 lig. — Noir; tête très-forte- 
ment ponctuée, ayant sur le front deux 
fosseltes larges ct profondes, et un sillon 
longitudinal entre les antennes, jaune dans 
le mâle, avec le sommet, les fosseltes et 

327 

l'extrémité des, mandibules noirs, noire 
dans la femelle, avec les bords des yeux 
jaunes ; antennes droites, dilatées vers leur 
extrémité, roussätres, avec leurs premiers 
articles noirs en dessus dans la femelle ; 
thorax et écusson tachetés de jaune ; pattes 
jaunes ; ailes diaphanes ; abdomen noir, va- 
rié de roux et de jaune dans son milieu. 

Cette espèce, quiest assez rare, se trouve 
en France et en Allemagne. 

JOPPA, Fas., Lar. 

Ce genre se rapproche beaucoup du pré- 
cédent; mais ses antennes (rès-dilatées 
avant l’extrémité et terminées en pointe, 
l’en distingue surtout. — Les palpes maxil- 
laires ont aussi leur troisième article très- 
dilaté: — L’abdomen a son pédoncule :as- 
sez court. 

Les espèces qui composent ce genre sont 
toutes américaines. L’une d’elles est le 

JOPPA DORSATA. 

Faz., Syst. Piez., p. 120, n. 1.—Lonp, 
7 à 8 lig. — Tête jaune, avec une tache 
noire sur le sommet ; aniennes noires: tho- 
rax jaune, avec la partie dorsale noire et 
deux points de la même couleur sous l’é- 
cusson ; ailes diaphanes, lavées de jaunâtre 
avec leur extrémité noire ; pattes ferrugi- 
neuses; abdomen ayant ses deux premiers 
segmens d’un jaune doré, avec une tache 
noire; les autres entiérement noirs. — 
l'rouvée au Brésil, 

ACOENITES, LarTr., GRAv.; 
Ichneumon, Panz., Lare., Oriv.; 
Cryptus, Farn, 

Ge genre se distingue de ses congénères, 
surtout par la 1ête courte et large. — Les 
paltes postérieures fortes et allongées, ek 
l'abdomen presque sessile et grêle. 

Le type est le 

ACOENITES DUBITATOR. 

Tehneumon Dubilator, Panz,, Faun, 
Germ., fasc. 78, tab. 44. — Larr., Hist. 
des Crust. et des Ins., t. XIII, p. 180, 
n, 5. — Cryplus Dubitalor, Farr,, Syst. 
Piez., p. 85, n.. 64. — Acœnites Dubita- 
tor, Grav.; lchn.,t. IL, p, 810, n. 3. — 
Long. 4 à 6 lig. — Corps noir, avec lesai- 
les diaphanes, d’un jaune, brunâtre ;. les 
pattes fauves, avec les hanches et les jam- 
bes postérieures noires ; l’abdomen ayant 
les deuxième et troisième segmens fauves, 


et les cinquième , sixième et septième bor- 
dés de blanc. 

Cette espèce se trouve en France, en 
Piémont, en Allemagne ; mais elle ne pa- 
roit pas commune. 

XORIDES, Larr.; 
Cryptus, Fasr.; Anomialus, Jur. 

Tête globuleuse. — Mandibules un peu 
arquées, rétrécies dès leur base.— Palpes 
maxillaires ayant leur premier article pres- 
que aussi long que le second, le dernier 
plus long que le précédent, et aminci à l’ex- 
trémité. — Antennes grêles. — Thorax 
convexe et arrondi à sa partie postérieure. 
— Ailes supérieures ayant une cellule ra- 
diale grande , et deux cellules discoïdales, 
l’une interne et plus grande, l’autre termi- 
nale et plus petite. — Abdomen inséré à la 
partie inférieure du thorax par un pédon- 
cule très-distinct. 

On connoît de ce genre quelques espè- 
ces indigènes- 

PREMIÈRE DIVISION. 

Xylomonus, Gray. 

Ailes à cellule cubitale intermédiaire 
nulle. — Abdomen presque sessile , dé- 
primé à sa base. 

4. XORIDES INDICATORIUS. 

Lare., Gen. des Crust. et des Ins., t.IV, 
p. 5. — Ejusd., Loc. cit., t. I, tab. 42, 
fig. 3, — Corps noir, ponctué; tête ayant 
une tache blanche de chaque côté des yeux; 
antennes noires, avec un anneau blanc; 
corselet sans taches; ailes supérieures ayant 
leur stigma noir et un point blanc à leur 
bord antérieur; pattes avec les cuisses 
rousses; les articulations des postérieures 
noires , et les deuxième, troisieme et qua- 
trième articles des tarses blancs ; abdomen 
ayant ses qualre premiers segmens roussà- 
tres, et une tache blanche de chaque côté 
des quatrième, cinquième et sixième. — 
Cette espèce se trouve en France, 

2. XORIDES PRÆCATORIUS. 

Ichneumon Prwæcatorius, Laïrr., Hist, 
des Crust. et des Ins.,t. XIII, p. 179, 
n. 2. —Cryptus Præcatorius, Farr., Syst. 
Piez., p. 72, n. 41. — Xorides (Xylono- 
mus) Præcatorius, Grav., Ichn.,t. III, 
p. 844, n, 12. — Long. 3 lig. 1 à 5 lig. — 
Tête noire, avec les palpes d’un jaune pâle, 

XORIDES. 

Ja face variée de blanc; antennesayant leurs 
articles de treize, ou quatorze à seize, en- 
tièrement blancs; thorax varié de blanc, et 
ayant deux épines à sa partie postérieure ; 
ailes hyalines ; pattes rousses, avec les jam- 
bes blanches à leur base; abdomen noir, 
tacheté de blanc. 

Cette espèce, qui se trouve en France, 
(environs de Paris), et dans une grande par- 
tie de l'Allemagne, présente un grand nom- 
bre de variétés dans les taches qui ornent 
les différentes parties du corps. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Xorides proprement dits, Gray. 

Ailes à cellule cubitale intermédiaire 
nulle.— Pattes grêles. — Abdomen à pé- 
doncule court, lisse et brillant. 

3. XORIDES NITENS. 

Grav., Ichn., t. 1II, p. 847, n. 45. — 
Long. 5 à lig. — Corps noir; palpes blan- 
châtres, ainsi que les bords internes des 
yeux; antennes noires, plus longues que le 
corps, et recourbées à l’extrémité; ailes 
diaphanes ; pattes rousses , avec les jambes 
et les tarses postérieurs bruns; abdomen 
noir, grêle et plus étroit que le thorax, 
ayant le premier segment canaliculé et le 
dernier portant deux stylets, et au-dessous 
deux petites valvules; tarière plus courte 
que l’abdomen. — France, Angleterre, 
Allemagne. 

TROISIÈME DIVISION. 

Odontomerus, Gray. 

Ailes à cellule cubitale intermédiaire 
nulle,— Pattes à cuisses postérieures épais- 
ses, comprimées et dentées. — Abdomen 
pédonculé et renflé à l’extrémité. — Ta- 
rière longue. 

4. XORIDES DENTIPES. 

Ichneumon Dentipes, GErM.. éd. Linn., 
p. 2719, n. 384. — Jchneumon Ruspator, 
Fourc., Faun. Par.,t. 11, p. 397, n. 42, 
— Grorr., Hist. des Ins., t. 11, p. 326. 
p. 42.— Anomalon Ruspator, Jur., Hym., 
p. 116. — Xorides (Odontomerus) Denti- 
pes, Grav., Ichn.,t. III, p. 854, n. 47.— 
Corps noir; palpes brunâtres, antennes 
noires, ayant quelquefois les premiers ar- 
ticles jaunes en dessous; thorax cylindri- 
que , ayant deux tubercules sur le mésotho- 
rax ; ailes diaphanes, assez enfumées ; pat- 


BRACONITES. 

tes rousses, avec les cuisses postérieures 
armées d’une dent; abdomen d’un brun 
noirâtre , étroit à sa base, et renflé à l’ex- 
trémité dans le mâle , et plus ovalaire dans 
la femelle ; tariére au moins aussi longue 
que le corps. 

Trouvé en France (environs de Paris), 
dans une grande partie de l’Allemagne, en 
Angleterre, etc. 

QUATRIÈME DIVISION, 

Echirus, Gray. 

Ailes à aréole quinquéanguiaire. — Ab- 
domen à pédoncule court, — Tarière lon- 
gue. 

5. XORIDES RELUCTATOR. 

Ichneumon Reluctator , Lin. , Faun. 
Suec., n. 4603; ejusd., Syst. Nat,, t. II, 
p. 933, n. 27. — Panz., Faun. Germ., 
fasc. 71, tab. 45.—Scarancx, Faun. Boic., 
n. 2078, — WaLk., Faun. Par., t. II, 
p. 55, D. 35.—Crypius Reluctator, FaBr., 
Syst. Piez., p. 79, n. 35, — Ichneumon 
Reluctatorius, Ouiv., Enc. meth.,t. VII, 
p. 176, n. 62. — Jchneumon Usurpator, 
ScoP., Faun. Carn., n, 713. — Ozrv., 
Loc. cit., p. 212, n. 30.— Xorides (Ecthrus ) 
Reluctator, GRav., Ichn.,t. III, p. 863, 
n. 19. — Long. 6 à 7 lig. ?. — Noir; an- 
tennes ayant leurs articles de onze à seize, 
blancs dans le mâle, et de sept à onze dans 
la femelle; ailes diaphanes, assez enfu- 
mées; paites rousses, avec les hanches noi- 
res, les jambes et les tarses postérieurs 
bruns ou noirâtres; abdomen du mâle noir, 
une fois plus long que la tête et le thorax, 
et beaucoup plus étroit, ayant deux lignes 
élevées sur le premier segment , guére plus 
long que la tête et le thorax réunis, dans 
la femelle, avec les deuxiéme, troisième, 
quatrième et cinquième segmens roussà- 
tres, soit en partie, soit en totalilé; ta- 
rière à peu prés de la longueur du corps. 

Cette espèce est commune dans une 
grande partie de l’Europe. 

STEPHANUS, Jur., Izzic., LaTr. ; 
Bracon, FaBr., Panz. 

Tête tuberculée sur son sommet.—Man- 
dibules courtes, très-épaisses dans toute 
leur longueur. — Palpes maxillaires exces- 
sivement longs, ayant léur premier article 
trés-court, et les autres très-longs et très- 
grêles, le dernier seul étant un peu renflé 

329 

à l'extrémité. — Thorax extrémement ré- 
tréci à sa partie antérieure. — Ailes supé- 
rieures ayant trois cellules discoïdales , 
dont deux complètes, et la dernière très- 
longue et terminale. — Cuisses postérieu- 
res renflées. — Abdomen inséré à la partie 
postérieure et supérieure du métathorax, 
son premier segment formant un long pé- 
doncule cylindrique. 

4. STEPHANUS SERRATOR. 

Bracon Serrator,VA8B.. Ent. Syst. Sup., 
p. 224, n. 166; ejusd., Syst. Piez., p.108. 
— Sitephanus Coronatus, Panz., Faun. 
Germ., fasc. 76, tab. 13. — Jur., Hym., 
p. 93, pl. 7, genre 4, 9. Lar., Hist. 
nat. des Crust. et des Ins., t, XIII, p.478. 
— Long. 8 à 40 lig. — Noir, avec les ailes 
brunes, ayant une tache hyaline ; les jam- 
bes, les tarses et l’abdomen roux.—France, 
Allemagne, etc. 

DEUXIÈME GROUPE. 

BRACONITES. 
ICHNEUMONES ADSCITI, Nées d’Esenb. 

Le second groupe de la famille des 
Ichneumoniens renferme une quantité as- 
sez considérable de genres, et les travaux 
qui ont élé faits sur ce groupe sont plus 
nombreux que ceux qui ont été faits sur 
les Ichneumonites; parmi les auteurs qui 
se sont particulièrement occupés de l’his- 
toire des Braconites, nous citerons en 
première ligne, M. Nées von Esenbeck, 
que nous avons déjà eu occasion de citer 
en traitant des CHaLcipiEns et des Oxvu- 
RIENS; Car cet auteur a cherché à com- 
pléter la Monographie de M, Gravenhorst 
(lchneumonologia), qui ne s’est occupé que 
du premier groupe de la famille, L'ouvrage 
de M. Nées servira donc en quelque sorte 
de base pour le groupe des BRAcONITES ; 
mais non pas exclusivement comme a pu 
l’être l’ouvrage de M. Gravenhorst, car il 
existe sur ce sujet plusieurs travaux trés- 
importans, tels que la Mon. des Braconides 
de Belgique, par M. Wesmael, et l’Essai 
sur la Classification des Hyménoptéres pa- 
rasites d'Angleterre, par M. Haliday, inti- 
tulé : Anessais on the Class, of the para- 
sites Hym. of Brittain wrich correspond 
with the Ichneumones minuti of Linnœus, 
que nous devrons prendre également en 
considération. 

Le travail que nous avons cru devoir 


> 

330 

suivre plus spéciaiement est celui de 
M. Wesmae], parce que, outre le fond. de 
l'ouvrage qui lui est propre, il a coordon- 
né avec Je sien celui de M. Nées von 
Esenbeck. M. Westwood, dans son /ntrod, 
to the modern Class. of Ins., a donné Ja 
série des genres de Braconites qui se trou- 
vent en Angleterre. En coordonnant ceux 
de M. Haliday avec ceux de M.W esmael, et 
ne pouvant pas espérer faire une étude 
complète de cette famille, n'ayant pas à no- 
tre disposition tout le temps désirable, nous 
uous sommes particulièrement aidés des 
travaux des auteurs que nous venons de ci- 
ter; mais malheureusement tous ne se sont 
occupés que des espèces indigènes; et les 
exotiques ont été fort négligées, et quant à 
présent, nous ne pouvons compléter celte 
lacune qu’impañfaitement , car alors en agis- 
sant de même pour quelquesautres familles, 
vous dépasserions de beaucoup le cadre 
qui nous est tracé. 

Les Braconites se composent des genres 
suivans : Opius, Gnamptedon, Meteorus, 
Microctonus ,, Rhopalophorus, Euphorus, 
Leiophron, Blacus, Eubadizon, C'alypius, 
Orgilus, Diospilus, Helcon, Rogas, Phi- 
lax, Ichneutes, Paxylloma, Sigalphus, 
Chelonus, Ascogaster, Khitigaster, Aga- 
this, Microdus, Microgasrer, Adelius, Mi- 
raz, Bracon, Histeromerus, Rogas, Ade- 
mon, Exothecus, Pelecystoma, Doryctes, 
Anisopelma, Hormius, Chremylus, Spa- 
thius, Alysia, Chasmodon, Ænone, Dac- 
nusa, Chorebus, Calidius, Praon, Ephe- 
drus, Aphidius. 

OPIUS, WEsMAEL ; 

Bracon, Wesrw. 

Tête aussi large que le corselet. — An- 
tennes grêles et filiformes, plus longues 
que le corps. —Le chaperon un peu relevé 
et-cintré à l’extrémité. — Ailes à cellule 
radiale grande et allongée, et à trois cel- 
Jules cubitales, dont Ja seconde beaucoup 
plus longue que large, recevant une ner- 
vure dans son angle interne. — Abdomen 
ovalaire, ayant un pédoncule extrêmement 
court. — Tariére droite très-côurte ou 
même entièrement cachée. 

Ce genre commence le premier groupe 
de M. Wesmaël, qu’il nomme les Poz+- 
MORPHES, et qui comprend tous les genres 
suivans, jusqu’au genre SIGALPBUS ; il ren- 
ferme une assez grande quantité de pe- 
tites espèces qui habitent les endroits humi- 

GNAMPTODON. 

desetcmbragés; leurs métamorphoses n’ont 
pas encore élé observées. 

1. OPIUS RECONDEITOR. 

WE<MAEL, Mon. des Bracons de Belgiq., 
Are sér., p. 434, n. 148. — Long. 4 lig. à 
A lig. +, — Corps noir ; tête d’un noir lui- 
sant, avec la face carénée; le chaperon 
jaunâtre dans le mâle et noir dans la fe- 
melle ; mandibules d’un jaune testacé ; tho- 
rax noir; ailes diaphanes, avec le stigma 
noir ; pates testacées; abdomen noir, avec 
le premier segment rugueux, et le second 
plus brunâtre. 

Cette espèce offre quelques variétés dans 
la couleur du second segment de l’abdo- 
men et du prothorax, qui passe du jaune, 
au brunâtre. 

Elle n’est pas rare dans les endroits bu- 
mides, en France, en Belgique, etc. 

2. OPIUS CARBONARIUS. 

Bracon Carbonarius, Nées von EsEns., 
Hym. Ichn. Aflin., p. 58, 0. 43. — Opius 
Carbonarius, Wesxm., Mon. des Brac. de 
Belg., p. 152, n. 3. — Corps noir, avec la 
base des antennes, le chaperon, les man- 
dibules et les pattes, d’un roux testacé ; 
écusson rugueux, soit en partie, soit à l'ex- 
trémité seulement ; les ailes diaphanes, et 
Pabdomen noir, ayec le premier segment 
couvert de rugosités longitudinales. 

Cetle espèce se trouve en France, en, 
Allemagne , en Angleterre , en Belgique. 

GNAMPTODON, Haup.; 
Diraphus, Waess.; Bracon, Nées von Es. 

Quoique M. W esmael ait placé ce genre. 

dans une autre division, nous croyons, 
comme M. Westwood, qu’il ne doit pas 
s'éloigner des Opius, dont il ne diffère 

guëre que par la seconde cellule cubitale, 

qui est en trapèze élargi, et par la tarière,, 
qui est saillante , épaisse el infléchie, 

4. GNAMPTODON PYGMÆUS. . 

Diraphus Pygmaœus, Wesx., Mon. des 
Brac. de Belg., p. 90. — Long. & lig. — 
Corps noir ; antennes filiformes, avec leurs 
cinq premiers articles blanchätres , ainsi 
que les palpes ; tête et thorax lisses et bril- 
lans; ailes entiérement diaphanes; pattes 
entièrement blanchâätres:; abdomen ova- 
lire, entiérement brunâtre vers l’extré- 
mité, avec le premier segment convexe et 
couvert de rides longitudinales, les autres 
lisses et luisans. — Bclgique. 

M. Nées von Escnbeck décrit encore une 

Éd nca, 


espèce qui se rapporte à ce genre, c’est je 
Bracon Pumilio, Nées, Ichn. Aa a 
P. 90, n. 51. 

.METEORUS, Han. ; 
Perilitus, WEsM.; 
Zele, Curms. 

Ce genre diffère surtout des précédens 
par l’abdomen, dont le premier segment 
est fortement rétréci en un long pédoncule. 
— Les ailes présentent une cellule ra- 
diale ovalaire, et trois cubitales, dont la 
seconde presque carrée, et la tarière sail- 
Jante. 

M. Wesmael en décrit vingt et quelques 
espèces. Celle que nous considérons comme 
- le type estle 

METEORUS PENDULATOR. 
Ichneumon Pendulator, Larr.Hist. nat. 
des Crust. et-des Ins., t. XIII, p. 481. — 
Entièrement d’un fauve pâle, avec les an- 
tennes noires, et le premier segment de 
l'abdomen noir et strié. — Trouvé en 
France et en Angleterre. 

MICROCTONUS, Wesu.; 
Perilitus, Nées von Esens., Han. 

Ce genre se dislingue essentiellement 
du précédent, par les ailes, qui ne présen- 
tent que deux cellules cubitales, et par 
l'abdomen plus fortement pédonculé.—La 
tarière est toujours saillante. 

On n’en connoît qu’un PERPESRIE d’es- 
pèces. 

A. MICROCTONUS ÆTHIOPS. 

Perilitus Æthiops, Nes von Esens., 
Ichn. Aflin., 14, p. 82, n. 5: — Microc- 
tonus Æthiops, Wesm., Mon. des Brac. 
de Belg., p. 57, n. 2. — Long. 4 lis. à 
4 lig. +:— Corps noir, tête et antennes en- 
tiérement noires ; mandibules d’un brun 
plus ou moins jaunâtre ; thorax entièrement 
noir, avec Je  métathorax rugueux ; ailes 
diaphanes, avec leur stigma noirâtre, pat- 
tes noires, ainsi que l’abdomen, son pre- 
mier segment couvert de rugosités longi- 
tudinales. 

Gette espèce se trouve en France, en 
Belgique, en Allemagne, etc. 

2. MICROCTONUS RUTILUS. 
Perilitus Rutilus, Nées von Esens., Ich. 
Affin., 1 1, p. 68, n. 9. — Microctonus 

LA 

EUPHRORUS. 

334 

Rutilus, Wesm., Mon. des Brac. de Belg., 
p. 68, n, 9,—Long. 4 lig. =—Gorps noir; 
tête jaune, avec son vertex noir; antennes 
de cette dernière couleur, avec le premier 
article testacé; thorax noir, avec le pro- 
thorax testacé ; ailes complétement diapha- 
nes; abdomen testacé, son premier seg- 
ment noir à la base , et couvert de rugosi- 
tés longitudinales trés-fines. 

Trouvé en France, en Angleterre, en 
Belgique et en Allemagne. 

RHOPALOPHORUS , Hazm., Wesrw. ; 
Microctonus, Wesu.; Streblocera, Westw. 

Ge genre réunit presque tous les carac- 
tères des Microctonus, mais il en est un 
seul qui paroît l’en distinguer suffisamment, 
et qui consiste dans les antennes, qui sont 
coudées et renflées un peu vers l’extrémité, 
Nous y comprenons le genre Streblocera, 
Westw., dont la partie antérieure de l’an- 
tenne est moins cylindrique, avec quelques 
dentelures à la base. 

RHOPALOPHORUS CTAVICORNIS, 
Microctonus Clavicornis, Wesm., Mon. 
des Braäc. de Belg., A'e livraison, p. 65, 
n. 7.— Long. 4 Hg. — Corps noir ; anten- 
nes d’un testacé obscur, environ deux fois 
aussi longues que la tête, dont le premier 
article le plus long; tête noire, avec la face 
assez large et chagrinée; les palpes, les 
mandibules et l’extrémilé du chaperon d’un 
jaune testacé ; ailes diaphanes, légèrement 
enfumées ; pattes testacées ; abdomen noir, 
avec le premier segment très-élargi posté- 
rieurement, ayant des tubercules latéraux 
saillans, etau-dessous deux petites fosseltes, 
et quelques rugosités longitudinales peu 

nombreuses.— Trouvé en Belgique. 

EUPHORUS, Nées von Esens., Wesrw.; 
Leiophron, Curr. 

Les ailes présentent une cellule radiale 
très-épaisse, et en forme de deux cercles et 
deux cellules cubitales, et l’abdomen pé- 
donculé, ayec la tarière cachée, distin- 
guent ce genre de ses congénères, 

On en connoît quelques espèces indigé- 
nes ; l’une d'elles est le 

4. EUPHORUS PALLIPES. 
Leiphron Pallipes, Curt., IL. of Brit. 
Ins., n. 476. — Long. 1 lig, + — Noir, 
avec la tête'et le thorax ponctués ; le méta- 
thorax rugueux; les antennes brunes ou 


+ 

332 

jaunâtres à leur base ; et les jambes de la 
même couleur. — France, Angleterre, elc. 

LELOPHRON, Nées von Esens., WEsw.; 
Centistes et Amylus, Hauin. 

Antennes composées d'articles cylindri- 
ques. —-Labre non apparent.— Ailes ayant 
le bord inférieur échancré un peu avant la 
base, deux cellules cubitales, la première 
recevant une nervure récurrente. — Pattes 
assez épaisses. — Abdomen sessile, con- 
vexe et ovalaire, tariére saillante, mais 
courte , ayant des valves larges, et en quel- 
que sorte squammiformes. 

Les espèces connues ne sont pas nom- 
breuses. 

4. LEIOPHRON ATER. 

Wesx. Mon. des Brac. de Belg. ,1"* liv., 
p. 404, n. 4. — Nées von Esexs., Ichn. 
Affin., & 1, p. 45, n. 3. — Long. 1 lig. — 
Corps noir ; tête luisante ; antennes noires. 
ayant leurs deux ou trois premiers articles 
jaunes en dessous; mandibules, palpes et 
chaperon testacés ; thorax noir, avec le mé- 
tathorax rugueux, ayant un espace lisse, 
trés-brillant de chaque côté de la base; 
ailes diaphanes ; pattes roussâtres, avec les 
tarses et l'extrémité des jambes posté- 
rieures noirâtres; abdomen noir, ayant 
deux petites carènes latérales sur son pre- 
mier segment. 

BLACUS, Nées vos Esens., WEsM. 

Corps grêle, — Antennes velues, com- 
posées d'articles cylindriques, plus courts 
chez les femelles que chez les mâles.— Tête 
assez globuleuse, de la largeur.du corselet. 
— Mandibules trés-amincies vers l’extré- 
mité et bifides. — Ailes ayant deux cellu- 
les cubitales, la première recevant une 
nervure récurrente, et cellule discoïdale 
interne, entr'ouverte postérieurement, — 
lattes longues et pubescentes, plus longues 
chez les mâles que chez les femelles. — Ab- 
domen comprimé, sessile ou presque sessile. 
— Tarière saillante. 

Ce genre renferme quelques espèces in- 
digènes, de petite taille, et dont les méla- 
morphoses sont inconnues. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Pygostolus, Harr. 

Abdomen presque sessile et terminé en 
pointe obtuse. 

BLACUS. 

À. BLACUS STICTICUS. 

Cryptus Sticticus, Fas., Syst. Piez., 
p. 89, n. 83.—Jaune, avec une tache noire 
sur le vertex ; le métathorax noir: les ailes 
diaphanes, avec leur stigma jaunâtre. — 
France. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Gonychorus, Harrm. 

Abdomen un peu pédonculé. — Tarses 
antérieurs à crochets appendiculés, 

” 

2. BLACUS RUFICORNIS. 

Bracon Ruficornis, Nées von Esens., 
Ichn. Affin., t. 1, p. 49, n.41. — Blacus 
Ruficornis, Wesm., Mon. des Brac.de Belg., 
Are Jiv., p. 92, n.1.— Long. 4 lig, à 4 lig. ?. 
— Corps noir; antennes grêles, Ccompo- 
sées de vint-deux articles dans le mâle, et 
de vingt seulement dans la femelle, d’un 
brun obscur, avec leurs deux ou trois pre- 
miers articles testacés; palpes blanchâtres ; 
mandibules et labre fauves; thorax noir ; 
métathorax rugueux latéralement, offrant 
à la base un espace transversal, rebordé, 
partagé en deux par une carène longitudi- 
nale ; ailes supérieures entièrement diapba- 
nes, avec leur stigmate testacé; pattes.jau- 
nâtres; abdomen noir, ayant son premier 
segment raboteux.— Cette espèce se trqu- 
ve en France, en Allemagne, en Italie. 

TROISIÈME DIVISION. 

Blacus proprement dits. 

Abdomen presque sessile, comprimé.— 
Tarses a crochets simples. 
L'espèce type de cette division est le 

3. BLACUS HUMILIS. 

Nées von Esens., Jchn. Aflin., t E, 
p. 491, n. 3.— Wesm., Mon. des Brac. de: 
Pelg., °° liv., p. 95, n. 3. — Long. 1 lig. 
a 1 lig. À. — Gorps noir; antennes de la 
même couleur, avec leurs deux premiers 
articles fauves en dessous; tête et thorax 
sans taches ; le métathorax rugueux, ayant 
de chaque côté une trés-petite dent obtuse; 
ailes diaphanes; pattes fauves; abdomen 
noir, ayant son premier segment presque 
carré , convexe et chagriné dans toute son 
étendue , et bordé latéralement. — Cette. 
espèce se trouve dans différentes parties de 
l’Europe. 


DIOSPILUS« 

EUBADIZON, Nées von Esens., Wesm. 

Ce genre se distingue du précédent par 
les ailes, dont la cellule discoïdale interne 
est complètement fermée, et par l'abdomen 
long, avec le dos de même largeur dans 
toute son étendue , et la tarière longue et 
filiforme. 

Le type du genre est le 

EUBADIZON PECTORALIS. 

Nées von Esens., /chn. Aflèn.,t. 1, p.236, 
n. 4.— Wesm., Mon. des Brac. de Belg., 
Are Liv., p. 465, n. 4. — Long. 2 lig. à 
2 Hg. L.—Corps noir ; les antennes de celte 
conleur, avec l'extrémité du second arti- 
cle jaunâtre; palpes de cette derniére nuan- 
ce; thorax noir, avec sa partie inférieure 
et les côtés du métathorax fauves; écusson 
de la même couleur ; ailes diaphanes; pattes 
entièrement testacées ; abdomen noir, son 
premier segment rugueux plus plan; ta- 
rière noire, grêle, de la longueur du corps. 
— France, Allemagne, etc. 

M. Wesmael décrit encore deux espè- 
ces de ce genre. 

CALYPTUS, Haum.; 
Brachistes. Wesm.; Eubazus, NÉEs. 

Ce genre s’éloigne peu des précédens, il 
en diffère peu par le mésothorax élevé, par 
les ailes inférieures fortement échancrées 
au côté interne, et par l’abdomen sessile, 
court et large, n’ayant que trois segmens 
distincts. 

À. CALYPTUS REFICOXIS, 

Brachistes Ruficoxis, Wssm., Mon. des 
Brac. de Belg., 4°e liv, p. 4110, n. 1. — 
Long, 1 lig. ?. —Corps noir; tête luisante, 
ayant au bord supérieur de la face un petit 
iubercule ; palpes d’un jaune pâle; thorax 
noir ; le métathorax ayant plusieurs lignes 
élevées ; ailes diaphanes, avec leur stigma 
noir, pattes fauves, avec l’extrémité des 
jambes et les tarses postérieurs noirâtres; 
abdomen noir, ayant son premier segment 
couvert de rugosités longitudinales, — Bel- 

gique, 
2. CABYPTUS NIGRICOLLIS. 
Wesm., loc. cit., p. 412, n. 8. — Long. 

1 lig. £. — Noir, avec les pattes testacées, 
ayant les hanches noires. 

3. CALYPTUS FUSIPALPIS, 
Wesu , loc, cit., p. 412, n, 2, — Long. 

333 

4 lig. L — Noir, avec les pattes roussâtres, 
et les hanches et trochanters noirs. 

ORGILUS, Ian. ; 
Ischius, W esrs. 

Ce genre diffère des précédens , par la 
tête, dont le vertex est concave, et par les 
jambes antérieures robustes, avec de larges 
épines. 

La seule espèce connue de ce genre 
est le 

ORGILUS OBSCURATOR. 

Microdus Obscurator, NÉées von Es., 
Ichn. Affin., t. L, p, 154, n. 44. — Long. 
2 lig. — Corps noir; tête et thorax fine- 
ment ponctués; ailes enfumées, avec le 
stigma et les nervures brunes; pattes d’un 
brun noirâtre, avec les jambes et les tro- 
chanters plus pâles ; abdomen bordé, légé- 
rement chagriné, ayant un sillon dans son 
milieu, — Europe. 

DIOSPILUS, Hazro. 

Tête au moins aussi large que le corse- 
let, avec le vertex trés-convexe. — Thorax 
convexe. — Ailes ayant trois cellules cubi- 
tales; la première recevant une nervure 
récurrente. — Ailes inférieures ayant leur 
bord interne ordinairement très-échancré. 
— Palies assez fortes, — Abdomen court 
et sessile, arrondi latéralement.—Tarière 
saillante , longue et filiforme. 

On ne connoît qu’un trés-petit nombre 
d’espèces de ce genre ; toutes sont fort pe- 
tites. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Diospilus, Hat; Saphœus, Wresu. 
Bord du chaperon droit. 

À. DIOSPILUS NIGRICOPNIS. 

Taphœus Nigricornis, Wesm., Mon. des 
Brac. de Belg., 4° liv., p. 490, n. 4. — 
Long. 2 big. — Corps noir; antennes de 
cette couleur, un peu plus courtes que le 
corps; mandibules fauves, pattes jaunä- 
tres; thorax luisant; le métathorax sillon- 
né, ayant en outre deux impressions Jlongi- 
tudinales ; ailes transparentes ; pattes testa- 
cées, avec l'extrémité des jambes et les 
tarses postérieurs brunâtres ; abdomen noir, 
avec le premier segment ayant des rugosi- 
tés longitudinales. — France, Belgique, 


DEUXIÈMR DIVISION. 
Aspigonus, West. 

Bord antérieur du chaperon ayant un 
angle dans le milieu. 

2. DIOSPILUS DIVERSICORNIS. 
Wesw., Mon. des Brac. de Belg., 4° liv., 
p. 186, n. 4. — Long. 2 à 3 lig. — Corps 
noir; antennes plus longues que le corps, 
comprimées et élargies au bout, de couleur 
testacée, avec leur extrémité noire; têle 

chagrinée sur sa face ; le labre et les pal- - 

pes testacés; ailes diaphanes, avec le stig- 
ina noirâtre, et une petite tache blanchà- 
tre peu distincte; pattes antérieures et in- 
termédiaires testacées; les postérieures 
fauves , avec les jambes et les tarses noirs; 
abdomen à peine aussi long que le thorax, 
son premier segment formant le tiers de sa 
longueur, et très-rugueux. — France, Bel- 
gique, Angleterre. 

HELCON, Nées von Es., Wesm. 

Ce genre diffère des precédens par le 
vertex plus convexe, ayant le bord supérieur 
de la face unidenté, et par les cuisses pos- 
térieures trés-renflées. 

A. RELCON TARDATOR. 

Nées von Es., Ichn. Affin., t. 1, p. 228, 
n. 2. — Long. 5 à 6 lig. — Corps d’un 
noir brillant; palpes et mandikules brunä- 
tres; ailes diaphanes, enfumées, avec le 
stigma et les nervures d’un brun noirâtre; 
pattes rousses, avec les jambes et les tarses 
postérieurs noirs; abdomen noir, Compri- 
mé à son extrémité.—France, Angleierre, 
Allemagne. 

2. HELCOK CLAVIVENTRIS. 

Wesm., Mon. des Brac. de Belg., 4"-liv., 
p. 484, n. 2. — Long. ,3 lig. :. — Corps 
noir; antennes de cette couleur, un peu 
moins longues que le corps; palpes testa- 
cés; thorax noir; le métathorax très-ru- 
gueux, et parcouru dans toute sa longueur, 
par deux carénes; ailes diaphanes ; pattes 
rousses, avec les jambes postérieurs noires; 
abdomen de la longueur du thorax, avec le 
premier segment rugueux. — Belgique. 

ROGAS, Nées von Es., Wes».; 
Macrocentrus, Cunris. 

Tête comprimée transversalement, ayant 
le vertex mince échancré postéricurc- 

PHILAX. 

ment, — Mésothorax divisé en dessus en 
trois tubérosités. — Antennes trés-longues 
et très-grêles, ayant leur premier article 
presque réniforme ; les maxillaires une fois 
plus longs que la tête. — Ailes ayant trois 
cellules cubitales, la première recevant 
une nervure récurrente, et une. cellule 
discoïdale interne, entièrement fermées; 
les ailes inférieures entièrement fermées, 
— Pattes grêles, trés-longues, avec les 
cuisses antérieures ordinairement arquées. 
— Abdomen linéaire, plus long que la tête 
et le corselet réunis. — La tarière longue 
et fort grêle. 

On connoît un petit nombre d’espèces de 
ce genre; l’une d’elles est le 

ROGAS NITIDUS. 

Wesm., Mon. des Brac. de Belg.,4"liv., 
p. 175, n. 3, — Long. 2 lig. +. — Corps 
hoir; antennes entièrement noires; ayant 
une fois et demie la longueur ; palpes jau- 
nâtres ; thorax lisse et brillant ; aïles entié- 
rement diaphanes, avec leur stigma noir ; 
pattes testacées, avec l’extrémité des jam- 
bes et les tarses postérieurs noirs; abdo- 
men de cette derniére couleur, avec le pre- 
mier segment et la partie antérieure du se- 
cond chagrinés et d’un noir mat; le reste 
très-luisant ; tarière de la femelle fauve.— 
Belgique, France. 

PHYLAX, Wes.; 
Zele, Currt. 

Ce genre diffère du précédent par le 
vertex plus convexe , et surtout par l’abdo- 
men étroit et comprimé, avec la tarière en 
forme de faux, recourbée en avant, et le 
mésothorax sans tubérosités. 

Quelques espèces seulement constituent 
ce genre. 

A. PRYLAX ANNULICORNIS. 

Rogas Annulicornis, NÉEs von Esens.,- 
Ichn. Affin., t. 1, p. 201, n.2. — Phylax 
Annulicornis, Wesm., Mon. des Brac. de 
Belg., 4e Jiv., p. 160, n. 4. — Long. 
3 lig. 2 à 4 lig. 4, — Corps d’un roux tes- 
tacé ; antennes fauves, plus longues que le 
corps, ayant l’extrémité de chaque article 
rembrunie; tête et corselet sans taches; 
ailes diaphanes, avec leur stigma testacé 
pattes fauves, avec les tarses plus pâles, 
abdomen testacé, avec sa partie supérieure 
noire à partir du premier segment. 

Cette espèce se trouve en France, en 
Belgique, en Allemagne. 


PAXILLOMA. 

M. Westwood, dans son Znt.1ho the mo- 
dern. Class. of Ins., (Gen. Syn.), signale 
après le genre Phylax, deux genres nou- 
veaux, l’un qu’il désigne sous le nom de 
Dyscozeres (Dyscolus, HaLip.) , est ainsi 
caractérisé. Abdomen presque sessile ; 1a- 
rière' allongée; ailes ayant trois cellules 
cubitales; la seconde trapézoïdale, rece- 
vant. une nervure récurrente; il est basé 
sur une, seule espèce inédite trouvée en 
Angleterre, qu’il désigne sous le nom de 
Dyscocetes LanciFer, il nomme l’autre 
genre Cenocœuaus ; il est établi également 
sur uneseule espèce inédite, qu’il appelle Ce- 
NOCOELIUS FLavireons. Les caractères qu’il 
énonce, sont : Abdomen presque sessile.— 
Ailes ayant trois cellules cubitales; la cel- 
lule prédiscoïdale distincte de la côte. -— 
Chaperon en angle obtus. 

ICHNEUTES, Nées von Es., Wesw. 

Tête de la largeur du corselet.— Mandi- 
bules larges, bidentées à l’extrémité. — 
Palpes maxillaires filiformes, plus courts 
que la tête. — Antennes enroulées à l’ex- 
trémité. — Thorax court, le mésothorax 
convexe, égal et ayant deux sillons longi- 
tudinaux. — Ailes ayant une cellule radiale 
grande, lriargulaire , et trois cellules cu- 
bitales, la première recevant la nervure 
récurrente; les ailes inférieures privées de 
nervure radiale, —Pattes courtes et épais- 
ses, avec leurs jambes postérieures un peu 
comprimées, légèrement sinuées au bord 
postérieur. — Abdomen sessile , plan, s’é- 
largissant graduellement de la base à l’ex- 
trémité. 

On n’a encore décrit que quatre espèces 
de ce genre, dont les habitudes sont incon- 
nues. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Ichneutes. 
Trois cellules sur le vertex. 

A. ICHNEUTES REUNITOR. 

Nées von Esens., Ich. Afjin., t. I, 
p. 158, n. 4. — Wesm., Mon. des Brac. de 
Belg., 4'e liv., p. 196, n. 4. —Long. 2 lig. 
à 2 lig.l. — Corps noir; tête noire, avec 
la face rugueuse, d’un noir obscur et cou- 
verte d’un duvet grisâtre; mandibules jau- 
nâtres dans leur milieu ; thorax pubescent, 
chagriné latéralement; ailes diaphanes, avec 
leur stigma noirâtre ; pattes d’un fauve tes- 

335 

tacé, avec les hanches noires; abdomen 
noir et pubescent , le premier segment ru- 
gueux, le second rugueux à sa partie anté- 
rieure, et ayant au milieu une petite caré- 
ne courte; la partie postérieure lisse, ainsi 
que les autres segmens. — Gette) espèce se 
trouve dans une grande partie de l’Europe. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Proterops, Wesm. 

Un ocelle situé entre les antennes. 

2. ICHNEUTES NIGRIPENNIS. 

Proterops Nigripennis, Wesm., Mon. des 
Brac. de Belg., 4'e liv., p. 202, — Long. 
2 lig. + — Corps noir, légèrement velu; 
antennes assez épaisses, plus longues que 
le corps, tête d’un noir brillant ; palpes et 
mandibules entièrement noirs; corselet en- 
tiérement d’un noir brillant; ailes noirà- 
tres, ayant une bande transyersale irrégu- 
lière, presque transparente, mais peu pro- 
noncée ; pattes noires ; abdomen d’un jau- 
ne pâle. — France, Belgique, Angleterre. 

PAXYLLOMA, Brégisson, WEsM.; 
Hybrizon, Fazr., Nées von Esens. ; 
Plancus, Gurtis. 

Ce genre se distingue complétement de 
tous les autres de cette famille, par le cha- 
peron avancé en forme de bec ; par les ailes 
ayant une cellule radiale lancéolée, et 
deux cellules cubitales séparées par un 
prolongement de la cellule discoïdale infé- 
rieure; la première recevant la nervure 
récurrente. — Les pattes grêles, avec les 
hanches très-longues, et par l’abdomen en 
faux, avec son pédoncule très-long, et la 
tarière cachée. 

On ne connoît de ce genre qu’une seule 
espèce. 

PAXYLLOMA BUCCATA, 

Le. et Serv., Enc. méth.,t. X, p. 23. 
— Hybrizon Latebricolla, Nées von Es., 
Ichn. Afjin., 1. 1, p. 27, n. 1. — Paxyllo- 
ma Buccata, Wesm., Mon. des Brac. de 
Belg., 4"e liv., p.90, n. 1.— Long. 1lig.£, 
— Corps d’un brun noirâtre; antennes 
noires, avec leurs deux premiers articles 
jauvâtres; les parties de la bouche d’un 
testacé pâle; corselet lisse; ailes diapha- 
nes, avec le stigma noir; pattes testacées; 
les postérieures plus obscures que les au- 
tres ; abdomen ayant Les trois premiers seg. 


356 

mens testacés à la base et à l'extrémité , le 
quatrième seulement à la base, le second 
ayant des rugosités longitudinales très- 
fines. 

Cette espèce se trouve en France et dans 

le nord de l’Europe. 

SIGALPHUS, Larr., Nées von Esexs., 
WESsM.; 

Triaspis, Haut. 

Tête ayant deux grandes fossettes au- 
dessus du chaperon, — Antennes sétacées, 
un peu enroulées à l’extrémité. — Ailes 
ayant une cellule radiale en ovale aiguë, 
et eux cellules cubitales, dont la première 
reçoit la nervure récurrente. — Abdomen 
formant en dessus une sorte de carapace 
composée de trois segmens. —Tarière sail- 
lante. 

On ne connoît qu’un petit nombre d’es- 
pèces de ce genre, qui forme avec les trois 
suivans le deuxième groupe (Cryptogas- 
tres), de la famille des Braconides endo- 
dontes de M. Wesmael, qui le caractérise 
par l’abdomen dont le dos forme une sorte 
de carapace. 

A. SIGALPHUS FLORICOLA. 

Wesm., Mon. des Brac. de Belg., Are liv., 
p. 208, n. 4. — Long. 4 lig.—Corps noir ; 
antennes de cette couleur, ayant quelque- 
fois leurs premiers articles d’un fauve ob- 
scur en dessous; tête lisse et brillante; 
thorax, noir, lisse, à l'exception du méta- 
thorax qui est légérement rugueux; ailes 
diaphanes ; pattes avec les hanches noires ; 
les cuisses rousses, avec des lignes noires ; 
les jambes rousses, les postérieures brunes 
à l'extrémité et les tarses noirâtres; abdo- 
men ayant sa Carapace divisée en trois seg- 
mens, par deux stries transversales créne- 
lées: les deux premiers couverts de rides 
longitudinales trés-fines, — France, Belgi- 
que. 

9. SIGALPHUS OBSCURUS. 

Nées von Esene., Jchn. Affin., t. I, 
p. 274, n. 8. — Wesm., Mon. des Brac.de 
Belg., 4"° liv.. p. 244, n.4. — Long. Aig. 
— Corps noir; Je mélathorax rugueux, 
ayant un espace transversal lisse ; ailes dia- 
phanes; pattes noires , avec l’extrémité des 
cuisses antérieures et intermédiaires, les 
jambes antérieures et la base seulement 
des postérieures, d’un jaune fauve ; abdo- 
men à carapace très-COnvexe, d’un noir 
obscur , et couverte de rugosités fines etir- 

ASCOGASTER. 

régulières. — France, environs de Paris, 
Belgique. 

CHELONUS, Jur., Wesx. ; 

Sigalphus, Latr., Faiz., NéEs von Es., 
Cynips, Lanx.; Ichneumon, Fagn.; 
Oziv., GEorr., Rossr, PAnz. 

Ce genre se distingue facilement du pré- 
cédent, par les yeux velus; par les ailes 
qui présentent trois cellules cubitales, 
dont la première est confondue avec la dis- 
coïdale externe. — L’abdomen ayant sa 
partie dorsale ou carapace d’une seule piè- 
ce, et la tarière courte, ordinairement ca- 
chée, 

On connoît une dixaine d’espèces de ce 
genre , dont le type est le 

4. CHELONUS OCULATOR. 
Ichneumon Oculator, Fasr., Syst, Piez., 
p. 68, n. 61. — Panz., Faun. Germ., 
fase. 72, n. 3. — Georr., Hist. des Ins., 
t. II, p. 336, n. 33. — Oxiv., Enc. méth., 
t. VII, p. 490, n. 434. — Sigalphus Ocu- 
lator, Lartr., Hist. des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 488, n, 4. — Chelonus Ocula- 
tor, Jur., Hym., p. 291.—Chelonus Ocu- 
latus, Nées von Esene., Ichn. Affin., t. I, 
p- 290, n. 43.—Chelonus Oculator, Wes., 
Mon. des Brac. de Belg., 4r° liv., p. 216, 
n. 4.— Long. 2 lig. !. — Corps noir ; tête 
très-rugueuse ; palpes et antennes entière- 
ment noirs; thorax très-rugueux, ayant 
une forte dent de chaque côté du métatho- 
rax ; ailes diaphanes ; les supérieures ayant 
au-dessous du stigma une nébulosité plus 
ou moins apparente , qui s’atténue complé- 
tement vers l'extrémité; patiesrousses, avec 
les hanches noires, l’extrémité des jambes 
postérieures et les tarses brunâtres ; abdo- 
men subcylindrique, ayant à sa base une 
tache pâle de chaque côté. 
On trouve cette espèce communément 
dans la plus grande partie de l'Europe. , 
Elle voltige sur les ombellifères et sur 
différentes graminées. Î 

, 

ASCOGASTER, WEs».; 
Chelonus, Panz., Nées von Es. (ex parte; 
Sigalphus, LaTr. 

Ce genre diffère du précédent par les 
yeux glabres, et par la présence d’une ner- 
vure qui sépare la premiére cellule cubi- 
tale de la discoïdale externe. 

Quelques espèces indigènes et de petite 
taille constituent ce genre. 


RUITIGASTER. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Ascogaster, Wesu, 

Ailes à cellule radiale sans division. — 
Jambes intermédiaires droites. 

4. ASCOGASTER RUFIPES. 

Sigalphus Rufipes, LATR., Gen. Crust. 
et Ins., t. IV, p. 14, n. 2. — Chelonus Ru- 
lipes, Nées von Es., Zchn. Affin., t. 1, 
p. 683, n. 5. — Long. 2 lig.— Corps noir; 
lêle ponctuée et pubescente en dessus; 
palpes et mandibules d’un roux clair ; an- 
tennes grêles, de la longueur du corps, 
brunes en dessus et plus rousses en des- 
sous; thorax noir, ponctué et pubescent, 
ayant deux lignes enfoncées ; le métatho- 
rax ayant une dent de chaque côté; ailes 
diaphanes ; pattes rousses, avec les jambes 
postérieures brunes à l’extrémité ; les tar- 
ses de cette même couleur; abdomen cou- 
vert de rides, et ayant à sa base deux pe- 
tites carènes divergentes. 

Cette espèce se trouve en France, aux 
envirovs de Paris, en Angleterre et en Al- 
lemagne. 

M. Wesmael décrit encore dix espèces 
de cette division. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Phanerotoma, W Esu. 

Ailes inférieures à cellule radiale divisée 
par une nervure peu marquée. — Jambes 
intermédiaires sinueuses. 

2. ASCOGASTER DENTATUS: 

Chelonus Dentatus,Panz. , Faun. Germ., 
fasc. 88, n. 4414. — Chelonus Dentatus, 
Nées von Es., Zchn. Affin., t. I, p. 279, 
n. 3. — Ascogasler Dentaius, WEsm., 
Mon. des Brac. de Belg., Are Liv., p. 244, 
n, 44. — Long. 2 lig. + — Corps ferrugi- 
neux ; antennes grêles, de la longueur du 
corps, noirâtres, avec leur premier article 
testacé; tête d’un roux testacé, finement 
rugueuse; thorax d’une couleur plus ou 
moins foncée , variant du noir au testacé ; 
le métathorax rugueux, ayant une petite 
dent de chaque côté ; ailes diaphanes, lé- 
gérement grisätres; pattes testacées, avec 
l’extrémité des cuisses et des jambes pos- 
térieures, et les tarses brunâtres; abdomen 
divisé en dessus en trois segmens par deux 
sillons transversaux crénelés; il est noir, 
plus ou moins tachelé de brun ou de tes- 
tacé. 

ENS. 1v. 

337 

Cette espèce offre un grand nombre de 
variétés dans la couleur des différentes par- 
ties du corps. On la trouve en France, aux 
environs de Paris et dans une grande par- 
tie de l’Europe. 

RHITIGASTER, Wess.; 
Ichneumon, Wagr., Ocrv., Decéer, GEOF,; 
Sigalphus, Latr., Nées von Es.; 
Bracon (ex parte), Jur. 

Ce genre se distingue des précédens par 
les ailes, ayant une cellule radiale allongée, 
et trois cellules cubitales, dont la seconde 
ea carré long, et la premiére recevant la 
nervure récurrente, et surtout par l’abdo- 
mer, qui ne forme plus en dessus une cara- 
pace compiète, et qui est renflé en mas- 
sue, et composé de trois segmensvoûtés. 

On ne counoît que deux espèces de ce 
genre. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Rhitigaster, Wes, 

Carapace abdominale voûtée et fléchie 
en dessous à l’extrémité. — Tarière des 
femelles cachée, 

1. RHITIGASTER IRRORATOR. 

Ichneumon, Geor., Hist. des Ins., t. 11, 
P. 337, n. 36.—Cryptus Irrorator, Faz., 
Syst. Piez., p. 88, n. 76. — Ichneumon 
Irrorator, Oxiv., Enc. méth., t, VII, 
P. 446. — Sigalphus lrrorator, Ler, et 
SERv., Enc. meéth..t. X, p. 432. — Rhüti- 
gaster:Irrorator, W esw., Mon. des Brac, 
de Belg. , Aïe liv. , p. 248, n. 4. — Long. 
4 à 5 Lig.—Corps noir, couvert d’un duvet 
grisâtre : antennes entièrement noires, de 
la longueur de la moitié du corps; thorax 
ayant trois sillons sur le mésothorax, dont 
les latéraux plus profonds que celui du mi- 
lieu, le métathorax rugueux et canaliculé 
dans toute sa longueur; aïles diaphanes, 
légèrement enfumées; pattes noires, ve- 
lues, avec la base des cuisses et Ja partie 
supérieure desjambesantérieurestestacée s, 
les jambes de cette derniére couleur, avec 
leur extrémité noire; abdomen trés-ru- 
gueux, avec son extrémité couverte d’un 
duvet soyeux doré. 

Cette espèce se trouve dans tout le nord 
de l’Europe ; elle est rare aux environs de 
Paris. 

22 


DEUXIÈME DIVISION. 
Acampsis, W Es. 

Carapace abdominale iacomplète à l’ex- 
trémité, laissant apercevoir les derniers 
segmens. — Tarière des femelles saillante. 

2, RHITIGASTER ALTERNIPES. 

Chelonus Alternipes, NÉEs voN Es., 
Ichn. Affin., t. 1, p. 274, n. 4. — fhili- 
gaster Alternipes, Wesw., Mon. des Brac. 
de Belg., t. 1, p. 250, n. 3. — Long. 5 lig. 
a 3lig. :, — Corps entiérement couvert 
d’un duvet cendré, avec les ailes diapha- 
nes ayant leurs nervures noires: les pattes 
fauves, ayant la base des cuisses antérieu- 
res et intermédiaires, et l’extrémité des 
cuisses et des jambes postérieures noires; 
et l’abdomen opaque, finement rugueux. 
— Belgique. 

MICRODUS, Nées vo Fs. (ex parte), 
WESNr. ; 

Bassus, Fagr., PANz., CuRM.; 
Earhinus, Therophilus, Wesw. 

Antennes grêles, souvent enroulées à 
l'extrémité. —Yeux glabres.— Ailes ayant 
une cellule radiale complète, linéaire, lan- 
céolée, et trois cellules cubitales, dont la 
deuxième très-pelite, de forme earrée ou 
triangulaire. — Tarière longue et filiforme. 

Ce genre renferme un petit nombre d’es- 
pèces, toutes de petite taille. ; 

1. MICRODUS NITIDUS, 

Nées von Es. Zchn. Aflin., t. 1, p. 144, 
n. 3. — Wesm., Mon. des Brac. de Belg., 
4e Jiv., p. 8, n. 4. — Long. 3 lig.— Corps 
noir ; tête carénée dans son milieu , et cou- 
verte d’un duvet blanchätre ; palpes testa- 
cés ; thorax finement pointillé, et couvert 
d’un duvet blanchâtre; le mésothorax avaut 
en dessus une double impression longitu- 
dinale peu marquée . etle métathorax deux 
carènes longitudinales; ailes diapkanes; 
pattes fauves, avec les jambes postérieures 
blanchâtres , ayant l’extrémité noire et les 
tarses poslérieurs noirâtres; abdomen d’un 
noir brillant, le premier segment ayant 

trois Carenes longitudinales. — France, 
Belgique, Allemagne. 
2. MICRODUS "At ra 
Nées von Es., {chn. Affin., 1. 1, p. 447, 

n. 8. — Wesm., Mon. des “PR “ Belg., 
2e liv., p. 46, n, 8. — Long. 1 lig. : à 2 lig. 

AGATHIS. 

— Corps noir , légèrement pubesceut ; tête 
ayant une tache fauve en arriére des yeux; 
thorax d’un noir luisant; le métathorax ru- 
gueux et d’un noir obscur ailes diaphanes, 
légèrement enfumées; paites fauves, avec 
les hanches, les trochanters, l'extrémité 
des jambes et les tarses postérieurs noirs; 
abdomen noir, ayant son premier segment 
couvert de rugosites longitudinales, 

M. Wesmael décrit trois variétés de cette 
espèce. 

Var. 
tacé. 

A. g et 9. Labre d’un roux tes- 

Var. B. ©. Hanches et trochanters pos- 
térieurs roux. 

Var. C. ®. Trochanters roux; tarses 
postérieurs Lestacés à Ja base. 
On trouve cette espèce en France, en 

‘Allemagne, en Belgique. 

AGATHIS, Larr., Nées von Es., Wess. ; 
Bracon, Fagr., Spin.; 
Ichneumon, Jun. 

Ce genre se distingue du précédent, avec 
lequel il a les plus grands rapports, sur- 
tout par les mâchoires et la lévre, prolon- 
gées en forme de bec ; les ailes présentent 
une cellule radiale complete, lancéolée , 
et trois cellules cubitales, dont la prernière 
confondue avec la discoïdale externe, la 
deuxième trés-petite, triangulaire ou qua- 
drangulaire; la tarière est longue et fili- 
forme. 

4. AGATHIS MAS VACEARUM. 

Lartr., His!. des Crust. et des Ins., 
LU XIII, p. 175; ejusd., Gen. Crust. et 
Ins., t. 1V,p. 9,ett. TI, tab. 12, fig. 2.— 
Nées von Es., Zchn. Affin., t. 1, p. 137, 
n. 8. — Jchn., Panz., Jur., Hym., ab. 8, 
fig. 2. — Long. 3 lig, 2. — Corps d’un noir 
brillant; le métathorax rugueux, caréné et 
strié; ailes diaphanes, incolores de la base 
au milieu, et brunâtres dans le reste de leur 
étendue , pattes rousses, avec les hanches, 
les trochanters , la base des cuisses, l’extré- 
mité des jambes postérieures et les tarses 
noirs; abdomen noir, ayant le premier 
segment rugueux à sa base, et roux à son 
extrémité, le second roux, bordé de roux, 
ayant à sa base deux fossettes et un sillon 
dans son milieu. 

Cette espèce se trouve en France, aux 
environs de Paris, en Angleterre, en Alle- 
magne, 


ACÆLIUS. 

2. AGATRIS INCULCATOR. 

Ichneumon Inculcator, Linx., Syst. 
Nat., t. 11. p. 936, n. 49; ejusd., Faun. 
Suec., n. 4623. — L’Ichneumon noir, aux 
puttes et a l'abdomen ferrugineux, GEorr., 
Hist. des Ins., t. 11, p.357, n.87.—Ophion 
Taculcatcr, Fasr., Syst. Piez., p. 135, 
n. 27. — Agathis Inculcator, NÉES von 
Es., Zchn. Affin., t. 1, p. 138, n. 9. — 
Corps d’un noir brillant, avec la base des 
antennes rousse; le métathorax trés-ru- 
gueux ; les ailes noirâtres, avec leur base 
rousse; les pattes de cette couleur, avec 
les hanches, les irochanters, l'extrémité 
des jambes postérieures. et tous les tarses 
noirs; abdomen comprimé, entiérement 
noir, ayant son premier segment très-étroit. 
— France, environs de Paris, Allemagne, 

MICROGASTER, Larr:, Grav., Nées 
von Es., WEsw.;- 

Ichneumon. Lixx., Farr , Decéer, GEOr., 
Or. , Jur.; 
Evania, Ceropales, Cryptus, FaBr.; 
Bassus, Panz. 

Ce genre se distingue des précédens par 
les yeux velus. — Les mâchoires et la lé- 
vre sans prolongement. — Les ailes ont 
une cellule radiale grande, et de forme 
triangulaire , deux ou trois cellules cubi- 
tales, alors l’intermédiaire trés-petite. 

Ce genre renferme un nombre d’espèces 
assez considérable; toutes celles connues 
sont de petite taille et indigènes. 

4. MICROGASTER DEPRIMATOR, 

Ichneumon Deprimator, Fazr., Syst. 
Piez., p. 69, n.83.—Panz., Faun. Germ., 
fase. 79, 0.41.— Microgaster Deprimator, 
Latk., Gen. Crust. et Ins., t. IV, p. 44. 
Spin. , Ins. Lig., 11, fasc. 3, p. 448, D. 4. 
— Nées von Es., Zchn. Affin., t. 1, p. 464, 
n. 4. — Wesm., Mon. des Brac. de Belg., 
2e liv., p. 30, n. 3. —Long. 2 lig. :.— Corps 
noir ; antennes noires, un peu plus longues 
que le corps ; palpes jaunes ; tête ponctuée; 
thorax trés-ponctué ; ailes diaphanes, bru- 
nes à leur extrémité, ayant au-dessous du 
stigma une petite ligne d’un blanc diapha- 
ne ; pattes rousses, avec les hanches noires; 
abdomen noir, ayant ses deux premiers seg- 
mens rugueux à leur base; tariére moins 
longue que l'abdomen. — France, Alle- 
magne. 

2. MICROGASTER GLOMERATUS. 
Nées vox Esexs., Ichn. Aflin., t. I, 

339 
P. 179, n. 26. — Wesw., Mon. des Brac' 
de Belg., 2° liv., p. 65, n. 40. — Long. 
4 lig. +a 1 lig. 1, — Corps noir ; tête et tho- 
rax sans taches ; antennes entièrement noi- 
res; palpes d’un jaune pâle ; ailes diapha- 
nes,avec leur stigma et leurs nervures d’un 
pâle livide ; pattes d’un testacé fauve, avec 
les hanches postérieures noires; et quel- 
quefois l’extrémité des jambes et les tarses 
brunâtres ; abdomen noir, ayant les bords 
latéraux de son premier segment et quel- 
quefois du second d’un fauve testacé. 

Cette espèce est commune dans la plus 
grande partie de l’Europe; on la trouve 
quelquefois très abondamment aux envi- 
rons de Paris. 

C’est probablement l'espèce que Linné 
a nommé /Jchneumon Glomeratus, mais 
cependant il paraît difficile d'en avoir la 
certitude complète. 

ACÆLIUS, Wesrw.; 
Adelius, Hazn., WeEsu. 

Ce genre ne diffère du précédent que 
Par un trés-pelit nombre de caractères; ce 
sont 1* par les antennes, qui ont vingt arti- 
cles, tandis que les Microgastres n’en ont 
que dix-huit; 2° le vertex se prolongeant 
derrière les ocelles; 3° les ailes, dont la 
cellule radiale est presque ovale, et in- 
complète, et les deux cellules discoïdes 
d’égale longueur, tandis que l’interne est 
beaucoup plus courte que l’externe dans 
les Microgastres ; 4° l'abdomen plus large 
et plus arrondi. 

La seule espèce de ce genre que l’on 
connaisse est le 

ACÆLIUS SUBFASCIATUS. 

Acœlius Subfasciatus, Hazin., Ent. 
Mag., 1. I, p. 262? — WEsw., Mon. des 
Brac. de Belg., 2° liv., p. 68. — Long. 
à lig. — Corps noir; palpes et mandibules 
d’un jaune testacèé ; antennes noires; ailes 
diaphanes ; les supérieures traversées dans 
leur milieu par une large bande brunâtre, 
interrompue presque complètement par 
une ligne incolore ; patles noires, ayant la 
base et l'extrémité des jambes antérieures 
et leurs tarses d’un jaune testacé ; tarière 
très-courte. — France, Belgique, Angle- 
terre, 

M. Haliday a établi près des Acærrvs 
un autre genre qu’il nomme Mirax, dont 
le caractère essentiel est d’avoir des anten- 
nes composées seulement de quatorze ar- 
ticles; il est fondé sur une seule espèce 


340 

d'Angleterre. inédite, qu'il désigne sous Je 
nom de ltufilabris, mais sans en donner la 
description (Ent. Mag., t. 1, p. 263). 
M. Westwood dans son /ntrod. to the mo- 
dern. class. vf Ins., en cite une seule nom- 
mée Sparti. Peut-être est-ce la même. 

BRACON, Fas., Panz., ILLIG., JURINE, 
Lar., Seix., Nées von Esens., WEsm.; 

Ichneumon, Lin., Georr., Ouiv., Rossi, 
Lam., WAIK.; 

Vipiv, Lar. 

Corps assez long et grêle. — Palpes peu 
développés; les maxillaires composés de 
cinq articles, et les labiaux de trois.—Man- 
dibules terminées en pointe et bidentées, 
— Antennes longues et gréles, ayant leurs 
derniers articles allant en décroissant et 
finissant par n’être presque plus distincts 
entre eux. — Tête transversale. — Ailes 
ayant trois cellules cubitales ; la première 
recevant la nervure récurrente, la seconde 
trapéziforme ; les cellules discoïdales supé- 
rieures de niveau à leur base, ayec une 
nervure parallèle non interstitiale. — Pat- 
tes grèles, — Abdomen sessile, ovalaire. 

Ce genre renferme un grand nombre 
d'espèces exotiques et indigènes. On en 
rencontre dans toutes les parties du monde, 
et plusieurs mêmes ont une taille assez 
grande; mais leurs métamorphoses n’ont 
pas encore été observées. 

PREMIÈRE DIVISION. 
(Bracon proprement dits.) 

Front plan. — Antennes ayant leur 
woisième article plus long que le second. 

1. BRACON DESERTOR. 

Far., Syst. l’iez., p. 103, n. 7.—Spin.. 
Ins. Lig. 2, fasc. 3, p. 97. — NÉes von 
Esens., Zchn. Afjin., t. I, p. 425, n. 80. 
— Long. 6 lig. — Corps d’un roux obscur; 
antennes noires, de la longueur du corps; 
tête d’un roux testacé, ayant une tache 
triangulaire noire sur le vertex; thorax 
roussätre, ayant à sa partie antérieure trois 
taches noires, oblongues; le métathorax 
rugueux; ailes brunes, ayant leur stigma 
jaunûtre, et deux bandes transversales in- 
colores; pattes rousses, avec les hanches et 
les trochanters noirs, ayant quelquefois les 
cuisses postérieures. et quelquefois le bord 
et l'extrémité des jambes postérieures bru- 
nâtres; abdomen sans taches, fortement 

BRACUN. 

ponctué; tarière de la femelle une fois 
plus longue que le corps. 

Cette espèce se trouve en France, en 
Italie, etc. 

2. BRACON NOMINATOR. 

Far., Syst. Piez., p. 104, n. 8.—Spix., 
Ins. Lig., fasc. 3. p. 59, n. 2, — Nées von 
Esens., Ichn. AfJin., t. 1, p.109, n. 67.— 
WeEsw., Mon. des Brac. de Belg., 3° livr., 
p. 40, n. 4. — Long. 4 à 5 lig. — Corps 
roux; têle et thorax plus jaunes dans le 
mâle que dans la femelle; cette première 
ayant une tache noire sur le vertex ; anten- 
nes noires, beaucoup plus longues dans le 
mâle que dans la femelle ; prothorax ayant 
une tache noire de chaque côté; mésotho- 
rax ayant trois taches de cette dernière 
couleur; le métathorax noir, ailes enfu- 
mées, avec leur stigma brun, et an dessous 
une bande transversale et une petite ligne 
blanchâtres; patles rousses, avec les han- 
ches, les jambes et les tarses des postérieu- 
res noirs; abdomen roux, ayant son pre- 
mier segment noir à la base, une tache 
dans le milieu du second, une bande 
transversale interrompue; les cinquième, 
sixième et septième ayant chacun une large 
bande transversale non-interrompue ; \ou- 
tes ces taches ou bandes de couleur noire. 

Cette espèce se trouve dans la plus 
grande partie de l’Europe; elle voltige or- 
dinairement sur les ombelliféres. 

3. BRACON FULVIPES, 

Wesm., Monog. des Brac. de Belg., 
3e liv., p.26, n.4.—Long. 4 lig. + a 1 lig. +. 
— Corps noir, avec la bouche, la face, les 
bords des yeux, quelquefois des taches sur 
le prothorax et le mésothorax; les pattes 
et l’abdomen testacés; ce dernier ayant 
une ligne dorsale noire, souvent dilatée 
postérieurement jusqu'aux bords ; le méta- 
thorax rugueux, opaque, légèrement ca- 
réné dans son milieu; l'abdomen couvert 
de rugosités transversales trés-fines ; les ai- 
les presque diaphanes; la tarière à peu 
près de la longueur de l’abdomen. 

Trouvé communément en Belgique, par 
M. Wesmaël. 

4. BRACON VARIEGATOR. 

Nées von Esexs., /chn. Aflin., t. EX, 
p. 89, n. 4. — Wesu., Mon. des Brac. de 
Belg., 3° livr., p. 319. — Long. 4 lig. + 
— Corps noir, varié de jaune et de tes- 
tacé; ailes brunes, diaphanes à leur extré- 
nité ; abdomen ovale, assez aplati, un peu 


HISTEROMERUS, 

rugueux, entiérement d’un noir opaque. — 
France, Allemagne, etc. 

5. BRACON URINATOR. 

Bracon urinaior, Far., Syst, Piez., 
p. 409, n. 34. — Ichneumon Cuspidator, 
Rossr, Faun. Etrusc., t. 1, p. 424, n. 467. 
— Ichueumon Urinator, Panz., Faun. 
Germ., fasc. 76, n. 42. — Bracon Urina- 
tor, Spix., Ins. Lig., AA, fasc. 3, p. 409. 
— Nées von Esens., Jchn., Aflin., t. 1, 
p. 448, n. 74. — Corps noir, couvert de 
duvet ; antennes entiérement noires ; man- 
dibules d’un fauve obscur; thorax noir, 
avec la partie supérieure, et les côtés du 
mélathorax fauves; ailes noïrâtres ; pattes 
noires, avec la base des jambes d’un fauve 
brunâtre ; abdomen fauve, arrondi à son 
extrémité, ayant le milieu de son premier 
segment noir, et une tache de même 
couleur sur chacun des trois segmens sui- 
vans; tarière presque aussi longue que le 
corps. 

Cette espèce se rencontre dans la plus 
grande partie de l’Europe. 

6. BRACON ANTHRACINUS. 

Nées von Esexs., Ichn. Affin., t. 1, 
p. 81, n. 62, — Wesm., Mon. des Brac. de 
Belg., 3° livr., p. 54, n. 43.—Long. 1 lig. 
— Corps noir; les mandibules jaunâtres; 
thorax entièrement noir; ailes diaphanes, 
plus enfumées vers leur base; pattes noi- 
res ; abdomen de la même couleur, avec les 
bords latéraux du premier segment jaunà- 
tres. — Trouvé en France, en Allemagne, 
en Belgique, etc. 

M. Wesmaël décrit en tout quarante- 
huit espèces de Bracon trouvées en Bel- 
gique. M. Nées von Esenb en décrit qua- 
tre-vingts; mais parmi elles il en est plu- 
sieurs qui se placent dans d’autres genres, 

DEUXIÈME DIVISION. 
(Cæloïdes, WeEs.) 

Front excavé. — Antennes ayant leurs 
deuxième et troisième articles d’égale ion 
gueur, 

7. BRACON INITIATOR. 

Fas., Syst. Piez., p. 410, D. 37.—Nées 
von Esens , Îchn. Affin., t. 1, p. 401, 
n. 59. — Wesm., Mon. des Brac. de Belg., 
3° livr., p. 60. — Long. 2 à 3 lig. — Corps 
noir ; la tête ayant les bords des yeux et le 
vertex testacés; les antennes, les palpes, 
les mandibules entièrement noires dans le 

841 

femelle ; dans le mâle, les palpes, les pre- 
miers articles des antennes testacés ; thorax 
noir, avec la suture du prothorax et du 
mésothorax, et quelquefois les parties laté- 
rales plus ou moins jaunâtres; ailes noirà- 
tres, ayant une ligne t:ansversale plus claire 
située sous le stigma; pattes noires ; abdo- 
men jaunâtre; tarière de la femelle à peu 
près de Ja longueur du corps. 

8. BRACON MELANOTUS. 

Wesu., Mon. des Brac. de Belg., 3° livr., 
p. 61. — Long. 1 lig. 1. — Testacé, avec 
le vertex. Ja partie dorsale du mésothorax 
et du métathorax et de l’abdomen noirs; 
les ailes brunes, diaphanes à l’extrémité, et 
la tarière à peu pres de la longueur du 
corps. — Belgique. 

HISTEROMERUS, Wesw. 

Tête presque sphérique, déprimée, plug 
large que le thorax. — Antennes courtes et 
épaisses, presque moniliformes. — Palpes 
de six articles; les labiaux de quatre.— Ai- 
les ayant trois cellules cubitales ; la seconde 
quinquéangulaire, recevant près de sa base 
Ja nervure récurrente ; les cellules discoï- 
dales de niveau à leur base, à nervure pa- 
ralléle non interstitiale. — Patles de 
moyenne longueur, avec les cuisses robus- 
tes et assez courtes; les jambes amincies à 
leur base, et insensiblement élargies et 
comprimées vers l’extrémité. — Les tarses 
postérieurs ayant leur premier article deux 
fois aussi long que les autres réunis. — Ab- 
domen sessile, comprimé et linéaire. 

Ce genre, que nous ne connoissons que 
par la description et la figure qu’en a donné 
M. Wesmaël, est d’après cel auteur l’un 
des plus singuliers , par la forme de la tête, 
et par la plupart desdifférentes autres parties 
du corps. — La seule espèce convue est le 

HISTEROMERUS MYSTACINUS. 

Wesm.,Mon. des Brac. de Belg., 8° liv., 
p. 6. — Long. 2 lig. +. — Corps d’un noir 
brunâtre, avec l’abdomen d’un brun tes, 
tacé; les côtés du premier segment, la base 
des antennes, les palpes, les pattes, le 
stigma des ailes, les valves de la tarière tes. 
tacés; ces dernières ayant leur extrémité 
brune, et la tarière de moitié moins lon- 
gue que l’abdomen. — Belgique; trouvée 
par M. Wesmaël, 


312 

ROGAS, Nées von Esens.; 
Schizodes et Aleiodes, WEesm. 

Tête un peu plus étroite que le thorax. 
-— Mandibules courtes, faiblement biden- 
tèes. — Antennes longues et grêles, avec 
leur premier article fort gros. —Ailes ayant 
une cellule radiale grande, et trois cellules 
cubitales, dont la première recevant une 
nervure récurrente, — Abdomen ayant les 
trois premiers segmens à peu près égaux, 
le second et le troisième divisés par un sil- 
lon, — La tarière très-courte, — Le type 
du genre est le 

: 1. ROGAS GASTERATOR. 

Bracon Gasterator:; June, Hymne, 
t. VII], genre 3.—Spin., {ns. Lig., t. LA, 
p. 421, n. 44, var. 3. — Kogas Gustera- 
tor, Nées von Esens., Ichn. Afjin., t. 1, 
p. 212, n. 48. — Long. 3 Jig. — Corps 
noir, avec les mandibules rousses ; les pat- 
tes de cette couleur, avec l’extrémité des 
cuisses et des jambes postérieures noire ; 
les trois premiers segmens de l’abdomen 
roux et les autres noirs. — France, Alle- 
magne, 

ADEMON, Ha; 
Rogas, Nées von Esens, ; 
Opius, WeEsw. 

Ce genre différe surtout du précédent 
par la cellule radiale incomplète, et par la 
tête plus large que le corselet. — Le type 
est le 

ADEMON DECRESCENS. 

Rogas Decrescens, Nées voN Esens., 
Ichn. Affin., 1. 1, p. 220, n. 28. — Long. 
4 lig. +. — Corps noir, pubescent, avec les 
mandibules, les palpes el les pattes d’un 
roux brunâtre ; l’abdomen entièrement 
noir, avec son troisième segment Ccaréné 
transversalement, ponctué à sa base et lisse 
a son bord postérieur. 

Trouvé en France, en Angleterre, en 
Allemagne, en ltalie, etc. 

M. Nées von Esenbeck place à côté des 
Rocas son genre CawprocuiLes, qui se dis- 
tingue surtout par l'abdomen seulement de 
la longueur du 1horax, avec le premier seg- 
ment beaucoup plus grand que les autres, 
Il y rapporte | Gphion Saltator, Fa. long 
de 2 lig. :, entiérement voir et brillant, 
avec les ailes enfumées. 

EXOTHECUS. 

EXOTHECUS. Wesw.; 
Rogas (ex parte), Nées von EsEns.: 

Clinocentrus, Colastes et Rhyssalus, Ha- 
LIDAY. 

Tête transversale. — Palpes maxillaires 
longs, Gliformes, composés de six articles ; 
les labiaux de quatre. — Ailes ayant trois 
cellules cubitales, dont la seconde trapézi- 
forme , et une nervure récurrente insérée 
vers l’extrémité de la premiére cellule cu- 
bitale ou iuterstitiale ; les deux cellules dis- 
coïdales supérieures inégales à la base, l’in- 
terne plus courte que l’externe (caractère 
qui distingue surtout ce genre du précé- 
dent), à nervure parallèle non interstitiale. 
— Pattes grêles. — Abdomen presque ses- 
sile ou un peu pédonculé. 

Ce genre renferme un petit nombre d’es- 
pèces, 

Nous réunissons sous le nom d’Æxo/c- 
chus, WEsm., les genres Clinocentrus, Co- 
lastes, et Rhyssclus, Haliday, qui donnent 
comme type des espèces inédites, et qui 
pe différent pas suflisamment pour consli- 
tuer des genres distincts; chez le premicr 
les trois premiers segmens son! un peu plus 
larges que les autres; dans le second ils sont 
a peu pres d’égale largeur, ou vont en dé- 
croissant graduellement , et dans le dernier 
l’abdomen esi plus sessile, 

4. EXOTECHUS DEBILIS. 

Wesm., Mon. des Brac.de Belg., 3° lix., 
p. 75, n. 2. — Long, 4 lig. — Corps noir, 
avec les palpes blanchâtres; les mandibu- 
les, la base des antennes et les pattes, d'un 
jaune testacé assez pâle; les ailes diapha- 
nes, les antérieures ayant Jeur seconde 
nervure intercubitale oblique, et le stigma 
d’un jaune pâle ; et l’'abdomer subpédon- 
culé, testacé dans son milieu, avec le pre- 
mier segment finement rugueux, ainsi que 
le métathorax, et la tariére recourbée. — 
France, environs de Paris, Belgique. 

2. EXOTECHUS RUFICEPS, 

Wesm., Mon. des Brac. de Belg., 3° liv., 
p. 78, n. 5.—Long, 1 lig. 2.— Corps noir, 
avec la tête, les mandibules, les côtés du 
mésothorax et la poitrine d’un roux tes- 
tacé ; les palpes, la base des antennes, la 
parue inferieure de l’abdomen, les pattes, 
d’un jaune testacé plus pàle; l’abdomen 
ayant son second segment et les suivans 
brunâtres; tariére presque aussi longue 
que l’abdomen. — Belgique. 


ANISOPELMA. 

3. EXOTHECUS EXSER TOR. 

Rogas Exserlor, N. v. Esexe., lchneum. 
Aix, t. I, p. 207, n. 40. — Bracon Or- 
bitator, N, v. Esens., Zchn. Affin., t. L, 
P. M, n. 52. — Exothecus Ezxsertor, 
WeEsm.,"3° liv., p. 87, n. 42. — Long. 
1 Big. Là 2 lig. — Corps noir, avec les par- 
tes de la bouche, les bords des yeux, le 
imésothorax, les pattes et le troisième seg- 
ment de l’abdomen roux: les cuisses pos- 
térieures noires à l'extrémité ; le métatho- 
rax et les trois premiers segmens de l’ab- 
domen rugueux ; les ailes diaphanes. 

Cette espèce se trouve en France, en 
Belgique, en Allemagne. 

PELECYSTOMA, Wesx ; 
Rogas, Nées von Es. 

Dans ce genre , la forme de la tête et la 
disposition des nervures des ailes sont ana- 
lugues à celles du genre précédent ; mais il 
s’en distingue surtout par les palpes maxil- 
laires, dont le troisième article est dilaté 
intérieurement, et sécuriforme ; et par l’ab- 
domewu, dont l'articulation suturiforme est 
plus profonde et créneiée. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Second article des antennes plus court 
que le premier. 

À. PELECYSTOMA LUTEUM. 

Bassus Testaceus, Fazn., Syst. Piez., 
p. 401,n. 31, — fiogas Luteus, NéEs von 
Es, lchn. Affn., 4 1, p. 218, n. 26. — 
Pelecystoma Luteum, Wesm., 3° liv., 
p- 92, n. 4, — Long. 3 à 4 lig, — Corps 
d’un jaune testacé; tête jaunäire, avec le 
sommet noir ; les antennes brunätres, avec 
leurs premiers articles testacés ; ies mandi- 
bules jaunes, avec leur extrémité noire ; 
le mésothorax ayant dans son milieu deux 
sillons ; ailes diaphanes, avec leur côté et 
leur stigma jaupälres; pattes lestacées. avec 
les crochets des tarses noirs; l'abdomen 
ayant ses quatre premiers segmeus ru- 
gueux, — France, Allemagne. 

DEUXIÈME DiVISiON. 

Premier el deuxiéme articles des anten- 
ues d’égale longueur. 

2. PELECYSTOMA TRICOLOR, 
Vesm., Mon. des Brac. de Belg., 3° liv., 
pe. 25, n, 2. — Long. 4 lig.—Corps testacé, 

343 

avec les palpes, les pattes et le premier seg- 
ment de l’abdomen pâle, le second, le 
troisième et le quatrième bruvs, les quatre 
premiers rugueux. — Trouvé en Belgique. 

DORYCTES, Hazi.; 
Ischiogonus, WEsx.; 
Bracon (ex parte), Nées von Es. 

Ce genre se distingue des autres par la 
tête, aussi longue que large. — Les anten- 
nes longues. grêles et filiformes; l’articu- 
lation suturiforme du premier et du second 
segment de l’abdomen à peine distincte. — 
Les pattes assez épaisses, avec les jambes 
antérieures arquées à leur base, et les han- 
ches postérieures tronquées à la base et in- 
sérées au thorax par une partie seulement 
de leur Jargeur. 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce genre; l’une d’elles est le 

4. DORYCTES OBLITERATUS. 

Bracon Obliteratus, Nées von Es.. Ichn. 
Affin., LL, p. 104, n. 62. — Ischiogonus 
Oülilcratus, Wrsm., Mon. des Brac. de 
Lelg., 5 liv., p. 426, n. 1. — Long. 2 lig. 
environ, — Corps ncir, avec les palpes blan- 
châtres ; les mandibules d’un roux testacé ; 
les ailes diaphanes; les pattes testacées ; 
lPabdomen ayant son premier segment et la 
base du second rugueux et striés; le pre- 
mier d’un roux brunâtre, ainsi que la par- 
tie inférieure du prothorax. 

Cette espèce est assez commune en 
France, en Belgique. 

ANISOPELMA, WeEss.; 
Hecabolus, WEstw. 

Ce genre réunit la plupart des caractè- 
res du précédent, mais il s’en distingue es- 
sentiellement par les ailes, qui ne présen- 
tent que deux cellules cubitales, et par les 
larses intermédiaires, beaucoup plus courts 
que les autres, et composés d’articles égaux 
estre eux, 

M. Wesmael décrit une seule espèce de 
ce genre, M. Curtis en a décrit et figuré 
une autre ({{lust. of Brit. Ins., n. 507), 
sous le nom d’Hecabolus Sulcatus. - 

1. ANISOPELMA BELGICUM. 
Wesm,, Mon. des Brac. de Belg., 3 kiv., 
p. 135. — Long. 1 lig. 1, — Noir, avec les 
palpes blancs, la base des antennes testa- 
cée ; les paltes variées de brun et de tes- 
tacé ; les ailes presque ‘diapbanes, avec leur 


244 

sigma brun; l'abdomen ayant ses deux 
premiers segmens plans et rugueux, et les 
autres très-convexes; la tariére de la fe- 
melle est plus longue que le corps.—Trou- 
vé aux environs de Liége. 

HORMIUS, Nées von Es. (re section) ; 
WEs. 

Tête transversale, — Antennes presque 
moniliformes. — Palpes assez courts ; les 
maxillaires composés de cinq articles, et les 
Jlabiaux de quatre. — Ailes ayant trois cel- 
lules cubitales, dont la seconde presque 
quinquéangulaire , recevant près de sa base 
la nervure récurrente ; les cellules discoi- 
dales supérieures de niveau à la base, à 
nervure parallèle interstitiale. — Abdo- 
men ovale, presque sessile, ayant le bord 
postérieur de chaque segment un peu re- 
levé, et l’articulation suturiforme trés-peu 
apparente, 

L’on a fait connoître trois espèces de ce 
genre; celle que l’on doit considérer 
comme le type est le 

4. HORMIUS MONILIATUS. 

Nées von Es., Ichn. Affin., t. 1, p.153, 
n. 4. — Wesm., Mon. des Brac. de Pelg., 
3° liv., p. 67, n. 4.— Long. 4 lig.— Corps 
d’un jaune testacé, avec les palpes, les pat- 
tes, le stigma des ailes, et l'abdomen plus 
pâles; le premier segment de ce dernier, 
le métathorax et l’extrémité des antennes 
noires; la tarière courte. — Trouvé en 
France, en Allemagne, en Angleterre. 

CHREMYLUS, Harmn. 
Hormius (2° section), Nées von Es.; 
Penecerus, W Es. 

Tête transversale. — Antennes presque 
moniliformes, composées de douze arti- 
cles, — Aïles ayant trois cellules cubitales 
presque égales, dont la seconde trapézi- 
forme, une nervure récurrente interstitiale; 
les cellules discoïdales supérieures inéga- 
les à leur base, l’interne plus courte que 
l’externe ; la nervure parallèle interstitiale. 
— Abdomen sessile, ovalaire et déprimé, 
articulation suturiforme complétement effa- 
cée , le deuxième segment fort grand, for- 
mant la plus grande longueur de l’abdo- 
men. 

On ne connoît qu’une seule esy;èce de ce 
genre, remarquable surtout par les anten- 
seu composées seulement de douze arti- 
cles. 

SPATIIIUS. 

CHREMYLUS RUBIGINOSUS, 
Hormius Rubiginosus, Nées von Esens., 
Ichn. Afin., t. 1, p. 156, n. 3.— Penece- 
rus fiubiginosns, WE<m., Mon. des Brac. 
de Belg., 8° liv., p. 70. — Long. 4 lig. — 
Corps d’un bran ferrugineux plus ou moins 
vif; antennes d’un fauve testacé , avec leur 
extrémité noirâtre; palpes et mandibules 
d’un jaune testacé ; Lête brunâtre, finement 
chagrinée ; thorax ferrugineux obscur, 
plus obscur en dessus, varié de fauve sur 
les côtés; le métathorax denté de chaque 
côté à son extrémité ; ailes diaphanes, avec 
leur stigma noirâtre ; paties fauves ; abdo- 
men déprimé en dessus, d’un fauve testacé 
plus ou moins varié de brupâtre. —France, 

Angleterre, Allemagne, Belgique. 

SPATHIUS, Nées von Es. ; 
Cryptus, FaBr., Panz. 

Ce genre se distingue facilement des au- 
tres, par la tête plus carrée ; les ailes à trois 
cellules cubitales, dont la deuxième, quin- 
quéangulaire, recevant la nervure récur- 
rente près de sa base et la nervure paralléle 
interstitiale ; les hanches postérieures dila- 
tées et tronquées à leur base, et par l’ab- 
domen très-pédonculé, à articulalion sutu= 
riforme , complétement effacée, avec la 
tarière des femelles longue et grêle. 

Le type de ce genre, dont on ne con- 
noit que quatre espèces. est le 

SPATHIUS CLAVATUS. 

Cryptus Clavatus, Panz., Faun. Germ., 
fasc. 402, n. 45 et16 9. — Spathius 
Clavatus, Nées von Es., Ichn. Affin., t. I, 
p. 12, n. 4.—Ichneumon Exarator ? Lan., 
Faun. Suee., n. 1614. — Cryptus Mutilla- 
rius, FaBr., Syst. Piez., p. 88, n. 81. — 
Long. 4 big. +aàa2lig. +. — Corps d’un jau- 
pe testacé tirant plus ou moins sur le bru- 
pâlre ; antennes testacées, noirâtres à leur 
extrémité dans la femelle, et dés le troi- 
sième dans le mâle; palpes blanchâtres ; 
mandibules testacées, avec leur extrémité 
noire ; thorax testacé, avec quelques nuan- 
ces plus brunâtres sur les côtés; ailes légé- 
rement enfumées, ayant au-dessous du 
sigma une bande nébuleuse irrégulière ; 
pattes tesiacées, avec les jambes annelées 
de blanc et de noir; abdomen jaunâtre, 
plus obscur vers l’extrémité. 

Cette espèce se trouve dans la plus gran- 
de partie de l'Europe, 


OŒNONE. 

ALYSIA, Larr.; 
Bassus, NÉes von Es,; 
Crypius, Panz., Curr. 

Tête transversale, — Antennes longues, 
composées d’un nombre d’articles très-con- 
sidérable. — Mandibules courtes et larges. 
— Palpes filiformes ; les maxillaires de six 
articles, et les labiaux de quatre. — Tho- 
rax ovalaire, convexe, — Ailes ayant trois 
cellules cubitales. — Pattes grêles, avec 
les cuisses un peu renflées. — Abdomen 
légèrement pédonculé, ayant toujours le 
premier segment rugneux, le second fort 
grand, formant au moins le tiers de l’abdo- 
men. 

On connoït une assez grande quantité 
d’espèces de ce genre, qui commence la 
série des Exodontes de M. Wesmaël, qui 
comprennent ce genre et les six suivans. 

. À. ALYSIA MANDUCATOR. 

Cryptus Manducator, Farr., Syst. 
Piez., p. 87, n. 73. — Ichneumon Mandu- 
caior, PAwz., Faun. Germ., fase. 72, n. 4. 
—Alysia Manducator, Lart., Gen. Crust. 
et Ins.,t. IV, p.45. — Nées von Es., Ich. 
Affin., t. I, p. 239, n. 1. — Long. 2 lig. à 
3 lig. + — Corps d’un noir brillant; tête 
velue et ponctuée, avec les parties de la 
bouche rousâtres ; les mandibules brunes; 
antennes noires, ayant leurs trois premiers 
articles bruns en dessous, thorax noir, ayant 
quelques points épars; le métathorax cou- 
vert de points enfoncés et de rugosités; ai- 
les diaphanes , assez enfumées ; pattes rous- 
ses, avec les tarses postérieurs bruns; ab- 
äomen d’un noir brillant. 

2. ALYSIA MANDIBULATOR. 

Nées von Es., Ichn. Affin., 1. 1, p. 242, 
n. 6. — Long. 2 lig. — Corps noir ; palpes 
bruns; mandibules roussâtres; antennes 
brunes; le métathorax ponctué, avec une 
ligne dorsale lisse ; ailes transparentes, as- 
sez enfumées, avec les nervures et le stig- 
ma bruns; pattes brunes; abdomen noir; 
tarière de la longueur de l'abdomen. 

3. ALYSIA TRUNCATOR. 

Nées von Es., Ichn. Afjin., t. I, p. 243, 
n. 7. — Long. 2 lig. — Corps noir ; anten- 
nes noires, ayant leurs deux premiers arti- 
cles testacés ; les palpes et les mandibules 
roussâtres ; ces dernières, brunes à l’extré- 
mité; le métathorax finement ponctué; 
ailes diaphanes, avec leurs nervures et leur 

345 

stigma bruns; pattes roussâtres, avec l'ex- 
trémité des tarses brune ; abdomen compri- 
mé à l’extrémité, avec le premier segment 
rugueux , et rétréci vers la base, les autres 
lisses. 

Cette espèce se trouve en France, en 
Allemagne. 

4. ALYSIA TRIANGULATOR. 

Nées von Es., Ichn. Aflin., t. 1, p. 248, 
n. 8. — Noir, avec les mandibules, le pre- 
mier segment d’un roux brunâtre; les pal- 
pes, la base des antennes et les paites d’un 
jaune testacé, el la tarière de la longueur 
de la moitié de l'abdomen. — France, Al- 
lemgne. 

5. ALYSIA ABDOMINATOR. 

Nées von Es., Ichn. Affin.. t. I, p. 245, 
n. 41. — Long. 4 lig. À. — Noir, avec les 
mandibules et l’extrémité abdominale d’un 
roux brunâtre; les palpes et les pattes en- 
tièrement d’un jaune testacé pâle; la ta- 
rière presque aussi longue que l'abdomen. 

CHASMODON, Hazn.; 
Alysia (6° section), Nées vox Es. 

Ce genre réunit la plupart des caractêres 
du précédent; il en diffère surtout par l’ab- 
sence complète desailes, et par l’étrangle- 
ment du thorax. 

On n’en connoît qu’une seule espèce. 

CHASMODON APTERUM. 

Alysia Aptera, Nées von Es.,Ichn. Affin., 
t.1,p.264,n.41.— Long. :lig. — Corpsroux; 
tête épaisse, noire, avec le front proéminent 
entre les antennes ; mandibules tridentées à 
l'extrémité ; antennes rousses, avec leur 
extrémité plus obscure ; prothorax étran- 
glé ; pattes grêles, pubescentes, plus päles 
que les autres parties du corps; abdomen 
ovaiaire , avec le premier segment court et 
finement strié. — Trouvé en France, en 
Angleterre, en Allemagne. 

OŒNONE, Haro.; 
Sigalphus (2° section}, Nées von Es. 

Ce genre se distingue des Alysia, par 
les ailes n’ayant que deux cellules cubita- 
les. —L’abdomen rugueux, ovalaire, avec 
les segmens voûtés ou réunis. 

Le type du genre est le 

OENONE MANDIBULARIS. 
Sigalphus Mandibularis, Nérs von Es., 


316 

léhn. Aflin., t. I, p. 274, n. 41. — Long. 
1 lig. 2. — Corps noir; palpes d’un brun 
testacé ; mandibules quadridentées; anten- 
nes noires, composées de vingt-huit arti- 
cles (Nées von Es.) courts et cylindriques; 
thorax convexe, fortement ponctué: le mé- 
tathorax rugueux, armé d’une épine sous 
l’écusson ; ailes diaphanes, avec leur stigma 
uoir ; pattes antérieures jaunâtres, avec les 
hanches etles trochanters noirs, les posté- 
rieures brunes, avec les jambes intermé- 
diaires tirant sur le jaunâtre ; abdomen ova- 
laire, son premier segment ayant un sillon 
transversa), les autres rugueux , les derniers 
cachés sous le troisième. — Trouvé en 
France, en Allemagne, en Angleterre, 

DACNUSA, Haun.; 
Alysia (5° section), Nées von Es. 

Ce genre a de grands rapports avec le pré- 
cédent; mais la tête est moins épaisse; les 
antennes sont enroulées à l’extrémité ; les 
ailes présentent une cellule radiale grande, 
fermée avant l’extrémité de l'aile, et deux 
cellules cubitales. dont la première plus 
petite , avec Ja nervure récurrente intersti- 
tiale, le stigma allongé, et l'abdomen court, 
légêrement pédonculé ou presque sessile. 

On connoît un certain nombre d’espèces 
de ce genre, toutes assez petites. 

1. DACNUSA RUFIPES, 

Alysia. Rufipes, NÉes von Es., Ichn. 
Afin , 1 T, p. 260, n. 4.—Long. 4 lig.— 
Corps noir, couvert d’une pubescence blan- 
chàtre ; palpes roussàtres; les mandibules 
brunes, aiusi que les antennes; thorax pu- 
bescent; pattes entiérement rousses, avec 
les crochets des tarses bruns; ailes diapha- 
nes, avec leur stigma et leurs nervures jau- 
nâtres; abdomen ayant son premier seg- 
ment rugueux, les autres lisses, ciliés laté- 
ralement, — Cette espèce se trouve en 
France, en Allemagne, en Italie. 

2. DACNUSA PETIOLATA, 

Nées von Es., Ichn. Afjin., t. 1, p. 256, 
n. 28. — Long. 2 Jig. ?. — Corps noir; 
antennes plus longues que le corps, entié- 
rement d’un brun noirâlre ; thorax noir; le 
métathorax pubescent et caréné dans son 
milieu ; ailes grisâtres; pattes antérieures 
rousses , les postérieures brunes, avec les 
hanches noires; abdomen ayant son pre- 
mier segment linéaire, ayant une petite 
dent de chaque côté ; son milieu sillonné et 
finement strié; les autres lisses. — France, 
Angleterre , Allemagne. 

COELIDIUS. 

CHOREBUS, Haun.; 
Chœnusa, Haxip.; 
Perililus (ex parte), Nées von Es. 

Ce geure se distingue surtout des précè- 
dens , par les yeux velus; les ailes présen- 
tent deux cellules cubitales, dont la pre- 
miére pelite et carrée; les pattes sont 
grèles ; l'abdomen ason second segment 
beaucoup plus pu 4 les autres. 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce genre ; l’une d’elles est le 

CHOREBUS CONJUNGENS. 

Perilitus Conjungens, Nées von Es., 
Ichn. Afjin., t. 1, p. 33, n. 6.—Long. 4 lig. 
— Corps noir; antennes composées de 
vingt-quatre articles (Nées von Es.), le se- 
cond roussâtre; palpes roux ; ailes diapha- 
nes , un peu enfumées ; palies rousses, ayec 
les tarses bruns à l'extrémité; abdomen 
ayant son premier segment court, linéaire, 
assez rugueux. 

Cette espèce se trouve en France, en 
Angleterre et en Allemagne. 

COELIDIUS, Nées von Es. ; 
Chœnon, Curr. 

Tête cubique, avec le vertex excayé. —: 
Palpes courts et filiformes ; les maxillaires 
de cinq articles, et les labiaux de trois. — 
Mandibules courtes, bilides à l’extrémité, 
— Ailes ayant une cellule radiale semi. 
ovalaire, n’atteignant pas l'extrémité de 
l'aile Met deux cellules cubitales, dont ja 
seconde incomplète. — Abdomen allongé 
et comprimé, — Tariére non saillante. 

Quelques espèces de petite taille consti- 
luepl ce genre. 

1. COELIDIUS PARVULUS. 

NéEs von Es., /chn. Afjin., t. I, p. 9, 
n. 4. — Long, 3 lig. — Corps noir, cou- 
vert d’une pubescence blanchätre; tête 
épaisse; antennes noires, droiles el plus 
longues que le corps ; thorax un peu rétréci 
antérieurement, et postérieurement ponc- 
tué et pubescent ; ailes grisätres, avec les 
nervures brunes ; pattes grêles, rousses, les 
postérieures ayant les hanches, l'extrémité 
des cuisses et les jambes noires, ainsi que 
tous les tarses; abdomen noir , ayant l’ex- 
trémité de son second segment, les troi- 
sième, quatrième et cinquième roussâtres. 

Cette espèce se trouve dans une grande 

‘ partie du nord de l'Europe. 

ns sci 


APHIDIUS. 

PRAON, Har.; 
Blacus (ex parte), Nées von Es. 

Ge genre se reconnoît particulièrement 
aux nervures des ailes qui présentent une 
cellule prédiscoïdale, complète, et une 
cubitale ouverte au bord extérieur. — Les 
palpes maxillaires sont composés de quatre 
articles, — L’abdomen est susceptible de 
se contourner sous le thorax. 

M. Westwood forme avec ce genre et 
les derniers de cette famille une division 
qu’il nomme Flexiliventres. (Aphidiade, 
STEFH., HALID.) 

On connoît cinq à six espèces de ce genre; 
l’une d’elles est le 

PRAON EXOLETUS. 

Aphidius Exoletus, Nées von Es., 1chn. 
Affin.,t. 1, p.25, n. 44. —Long. : lig. — 
Corps d’un jaune testacé ; antennes brunes, 
avec leurs trois premiers articles jaunâtres; 
tête de cette dernière couleur, avec le ver- 
tex noir ; thorax brun en dessus ; ailes dia- 
phanés, assez enfumées; pattes jaunâtres, 
avec les crochets des tarses noirs, abdomen 
court, légèrement tourné en faucille, avec 
son pédoncule linéaire ; tarière de la lon- 
gueur des deux derniers segmens. — Nord 
de l’Europe. 

EPHEDRUS, Hazin.; 
Elassus, Wesw. 

Ce genre est trés-voisin des Aphidius. 11 
en diffère surtout par les nervures des ailes, 
qui présentent une cellule radiale com- 
plète, et trois cellules cubitales, dont la 
seconde, plus longue que large, recoit la 
nervure récurrente, avec la nervure paral- 
lèle interstitiale, — Les antennes sont com- 
posées seulement de onze articles. 

L’une des espèces de ce genre qui n’en 
renferme qu’un trés-petit nombre est le 

EPHEDRUS PARCICORNIS. 

Aphidius Parcicornis, NÉEs voN ÉsENs., 
Ichn. Affin., t. I, p. 16, n. 4. — Elassus 
Parcicornis, Wesm., Mon. des Brac. de 
Belg., 17e liv., p. 86. — Long. 1 lig. — 
Corps noir ; antennes entiérement de cette 
couleur ; tête et thorax luisans ; ailes trans- 
parentes, avec le stigma jaunâtre; pattes 
d’un brun testacé, avec les tarses noirâtres; 
abdomen ayant son premier segment ru- 
gueux , avec une impression transversale 

347 
près de l'extrémité. — Trouvé en France, 
en Allemagne. 

M. Haliday place ici deux autres genres 
fondés sur des espèces inédites, l’un, Trio- 
nyx (Toæares, WEstw.), présente une cel- 
lule prédiscoïdale complète, et trois cel- 
Jules cubitales ; les antennes sont compo- 
sées d’un grand nombre d’articles. 

L'autre, Monoctonus, s’en distingue sur- 
tout par les nervures cubitales, se confon- 
dant avec celle du disque. 

APHIDIUS, Néss von Es.: 
Trionyx, Hari.; Ichneumon, Lanx.; 
Anomalon, Ju. 

Tête de la largeur du corselet, le vertex 
convexe, et la face courte. — Les palpes 
courts. — Les mandibules faiblement bi- 
dentées à leur extrémité. — Antennes com- 
posées d’environ vingt-quatre articles, et 
courbées en avant. — Thorax court: le 
mésothorax convexe en dessus. — Ailes 
ayant une cellule radiale incomplète, et 
deux cellules cubitales, dont la seconde in- 
complète, et la première confondue avec 
la discoïdale externe. — Pattes grêles. — 
Abdomen en ovale allongé, le premier seg- 
ment faisant presque le quart desa longueur, 
beaucoup plus étroit que les suivans, et plus 
cylindrique. 

On connoît un certain nombre d’espèces 
de ce genre; toutes sont de trés-petite 
taille. 

4. APHIDIUS PROTÆUS. 

Wesm., Mon. des Brac, de Belg., Are liv., 
p. 75, n. 1,—(Variétés). Aphidius Picipes, 
Nées von Es., Ichn. Affin., à , p.18, 
n.3. — Aphidius Infirmus, ejusd., loc. 
cit., n.4.— Aphidius Rosarum, ejusd., Loc. 
cit., n. 5. — Aphidius Constrictus, ejusd., 
loc. cit., n. 7. — Long. 1 lig. — Corps 
noir; antennes amincies vers l’extrémité ; 
le métathorax ayant deux espaces lisses, 
trés-brillans, séparés entre eux par une pe- 
tite carène longitudinale, et vers son ex- 
trémilé deux auires beaucoup plus petits et 
plus irréguliers ; ailes diaphanes, avec leur 
sigma fauve ; abdomen s«yant son premier 
segment rugueux, avec une impression 
transversale profonde dans son milieu. 

Cette espèce offre un grand nombre de 
variétés de couleur, dont M. Nées von Es. 
a fait des espéces différentes. 

Var. A. Entièrement noire, avec Ja base 
des jambes testacée. 


348 PORTE-AIGUILLON. 

Var. B. Pattes variant du testacé au 
»run plus ou moins foncé. 

Var. C. Premier segment de l’abdomen 
testacé. 

Var. D. Prothorax testacé. 

Var. E. La face, le prothorax, les han- 
ches testacés. 

Var. F. Comme la précédente, mais avec 
le premier segment de la même couleur, 

Cette espèce est commune dans une 
grande partie de l’Europe; d’après M. Nées 
von Es., elle déposeroit ses œufs dans le 
corps des pucerons. M, Wesmael nous pa- 
roît avoir parfaitement reconnu les dillé- 
rentes variétés, 

2. APHIDIUS APHIDUM. 

Ichneumon Aphidum, Lin, Will, Ent. 
Linn., t, 111, p. 208, n. 240. — Decéer, 

DEUXIÈME 

Mém. pour servir à l'Hist. des Ins., t. 11, 
tab. 30, fig. 4 à 43.— Anomalus Aphidum, 
Panz., Faun. Germ., fase. 4, 95, n. 43.— 
Aphidius Varius, N. v. Esens., Ichn. 
Affin., 4 1,p. 24, n. 9. — Wesw, Mon. 
des Brac. de Belg., Aïe liv., p. 78, n. 2.— 
Long. 1 lig. — Corps noir. Tête jaune, 
avec le sommet noir; antennes d’un brun 
noirâtre, avec leur premier article jaune 
en dessous , thorax noir; le prothorax jau- 
nâtre, avec deux lignes brunâtres; ailes 
diaphanes ; pattes antérieures entièrement 
jaunes; les postérieures brunes, avec les 
trochanters et la base des jambes jaunes ; 
abdomen noir, avec ses premiers segmens 
d’un brun jaunàtre. 

” Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe ; sa larve vitaux 
dépens de plusieurs espèces de Pucerons, 
et particulièrement de celui du rosier 
(Aphix rosæ). 

SECTION. 

PORTE AIGUILLON, Larr.; 

(ACULEATA); HYMÉNOPTÈRES OVITITHERS, Ler. pe Sanr-Fanc, ; 
MONOTRACHA, Hanric.; NORMALIA, Wesrw. 

Caracteres. Abdomen muni d’un aiguil- 
lon chez les femelles. — Antennes toujours 
composées de treize articles dans les mâles, 
et de douze dans les femelles, 

Cette seconde section de l’ordre des Hy- 
mévopiéres renferme un grand nombre 
d'espèces , dont la plupart ont des mœurs 
des plus curieuses; car toutes les femelles 
prennent soin de leur progéniture , les dé- 
fendent, et leur apportent leur nourriture. 
Leur tarière est convertie en un aiguillon, 
qui donne passage à un liquide venimeux 
qui, s’épanchant dans une piqûre, produit 
des douleurs très-aiguës. Nous avons donné 
de longs détails sur sa structure et ses 
fonctions, dans un article particulier. inséré 
dans le Dictionnaire universel d'Histoire 
naturelle. 

Nous partageons la section des Hymé- 
NOPTÈGES PORTE-AIGUILLON en onze fa- 
milles. 

La premiére, celle des Spurçrexs, se 
compose d’un assez grand nombre de gen- 
res el d'espèces réparties dans les différen- 
tes parties du monde ; la plupart ont pour 

habitude de fouir ou de creuser la terre ; 
il n'existe que deux sortes d'individus (des 
mâles et des femelles), qui vivent isoié- 
ment. 

La seconde famille, que nous désignons 
sous le nom de Larriens, ne renferme 
qu’un trés-petit nombre d’espèces , dont la 
plupart sont indigènes. 

La troisième famille est celle des Cra- 

BRONINNS, peu nombreuse en genres et en 
espèces, toutes de moyenne taille et de cou- 
leurs uniformes, ordinairement noires, va- 
riées de jaune ; les larves vivent parasites 
de chenilles ou d’autres larves, ou même 
d’araignées qui leur ont été apportées par 
la mère. 

La quatrième famille est celle de Bew- 
BECIENS, qui ne comprend que quelques 
genres. dont les espèces sont propres aux 
pays chauds. Leurs formes sont assez gra- 
cieuses, et leurs couleurs sont en général 
brillantes; les habitudes de ces insectes se 
rapprochent beaucoup de celles des Cra- 
broniens. 

La cinquième famille, les ScoLiEns, com- 


SPHEGIENS. 

prend aussi quelques genres, dont les es- 
pèces, d’après des observations récentes, 
vivent à l’état de larve, parasiles d’autres 
larves; plusieurs sont dune taille assez 
grande, et celles-là plus particulièrement 
sont propres aux pays chauds. 

La sixième famille, les Morte : 
comprend des insectes dont les habitudes, 
à l’état de farve, n’ont pas encore été ob- 
servées; les mâles et les femelles à l’état 
parfait sont errans; en général, ces der- 
nières sont aptères. Le plus grand nombre 
des espèces est propre aux pays chauds; il 
n’existe, comme dans les familles précéden- 
tes, que deux sortes d'individus, des 
males et des femelles. 

Les Formrcrens constituent la septième 
famille; ce sont les insectes dont l’indus- 
trie est la plus grande, qui vivent toujours 
emsociété et construisent des nids quelque- 
fois trés-considérables , où sont élevées les 
larves. Toutes les espèces se composent de 
trois sortes d'individus, des mâles, des fe- 
melles et des neutres ou ouvrières; ces 
dernières seules travaillent à la construc- 
tion des nids et aux soins de la proyéni- 
ture ; elles sont impropres à la reproduc- 
tion, mais cependant elles sont pourvues 
de vestiges d'organes générateurs, qui font 
voir que ce ne sont que des femelles chez 
lesquelles ces organes sont avortés. 

La huitième famille, celle des Masa- 
RIENS, est de toutes la moins nombreuse ; 
elle se compose de quelqnes genres, dont 
les espèces sont propres aux pays chauds ; 
leur ailes se replient comme chez les Gué- 
piens. 

La neuvième famille est celle des Eume- 
NIENS, qui a de grands rapports avec la sui- 

849 

vante, mais où il n'existe que = sortes 
d'individus. 

Les Guêprexs constituent la disais fa- 
mille ; ils se composent d’un certain nom- 
bre de genres, dont plusieurs renferment 
une assez grande quantité d’espèces, et 
chez lesquelles les ailes sont toujours re- 
pliées dans le sens de leur longueur; on en 
rencontre dans toutes les parties du mon- 
de; il existe comme, chez les fourmis, trois 
sortes d'individus ; les Frelons, les Guépes, 
appartiennent à celte famille. 

Enfin, la onzième et dernière famille, 
celle des Aprexs, est la plus nombreuse de 
toutes, elle renferme une quantité considé- 
rable de genres, dont plusieurs sont nom- 
breux en espèces; l’on en rencontre dans 
toutes les parties du monde, et elles ont les 
pattes postérieures conformées pour récol- 
ter le pollen sur les fleurs ; les larves vivent 
exlusivement du miel sécrété par les femei- 
les ou les neutres, Les Bourdonset les Abeil- 
les sont les genres types de cette famille. 

L'ordre dans lequel nous disposons nos 
familles se rapproche beaucoup de celui 
que Latreille avoit proposé dans son Genera 
Crustaceorum et Inseciorum, et qui nous a 
semblé préférable à celui qu’il a présenté 
dans son Æeg. Anim., d'autant plus que les 
insectes nidifians se trouvent plus rappro- 
chés, et que les Sphégiens paroissent avoir 
plus de rapports avec les Ichneumoniens 
que les autres familles (4). 

(1) Nous aurions désiré donner de plus grands 
développements sur celte inléressante seclion 
de l'ordre des Iyménopteres ; mais notre édi- 
teur nous ayant limite le nombre de feuilles, 
nous sowmes obligé de décrire moins d’especes 
el en général de donner moins détendue à no- 
tre travail, 

PREMIÈRE FAMILLE. — SPHEGIENS ; 
SPHEGIDES, Larr., Wesrw. 

Caractères. Corps long. — Antennes 
longues, filiformes ou presque sétacées, 
composées d'articles longs, et peu serrés, 
enroulées et même contournées dans les 
femelles. — Labre saillant. — Mandibules 
longues, courbées et terminées en pointe 
aiguë. — Tête large et courte. — Protho- 
rax dilaté latéralement, s'étendant jusqu’à 
la base des ailes. — Pattes généralement 
propres à fouir ; les jambes et les tarses an- 
térieurs fortement ciliés ; les jambes posté- 

rieures fort longues et épineuses dans les 
femelles. — Abdomen attaché au thorax 
par un pédoncule quelquefois très-long. 
Cette famille, dont les espèces sont ré- 
parties dans/les différentes parties du mon- 
de, en renferme d’une taille assez considé- 
rable, et qui présentent des couleurs vives 
et variées; mais les plus grandes et les plus 
belles sont généralement propres aux par- 
ties chaudes du globe. Les SPREGIENS ont 
les mœurs les plus curieuses; toutes les 


300 
espèces qui ont été observées, pondent leurs 
œufs dans la terre ou dans certaines cavités; 
les larves qui sortent de ces œufs sont 
blanchâtres, privées de pattes, et incapa- 
bles de se mouvoir , et cependant elles sont 
carnassiéres ; aussi la mère se charge-t elle 
d'aller chercher des insectes, ou même des 
araignées qu’elle apporte près de ses œufs, 
aGn que la larve trouve des alimens quand 
elle viendra à éclore; mais n'ayant à sa dis- 
position aucun moyen d’atlaque ni de dé- 
fense, elle aurait péri immanquablement 
auprés d’une abondance de nourriture , si 
la mére ne les eût percés de son aiguillon, 
de manière qu’il ne leur reste plus qu’un 
vestige de vie ; ils demeurent dans un en- 
gourdissement complet, et dés lors, les 
petites larves du Sphegien s’en nourrissent 
facilement. 

Latreïlle formait avec nos Sphegiens et 
nos quatre familles suivantes sa grande fa- 
mille des Fouisseurs, dont les ailes sont 
étendues pendant Île repos, et dont les in- 
dividus sont seulement de deux sortes (des 
mâles et des femelles). 

Plusieurs auteurs se sont occupés spé- 
cialement de cette famille , mais particuliè- 
rement des Européens. Il y a quelques an- 
nées, M. Vanderlinden, naturaliste belge, 
a donné une Monographie de cette famille 
et de quelques autres voisines, mais seule- 
ment des espèces qui se trouvent en Eu- 
rope ; depuis, M. Schuckard a fait un bon 
travail à peu prés analogue, mais en s’alta- 
chant exclusivement aux espèces d’Angle- 
terre. Il est intitulé : £ssay on the indige- 
nous fussorial Hymenoptera, et c’est certai- 
nement un des meilleurs ouvrages d’ento- 
mologie qui aient paru en Angleterre. 

Nous adopterons deux groupes danscette 
famille, les Sphegites et les Pompilites. 

SPHEGITES. 

Caractères. Prothorax formant une sorte 
de cou trés-distinct du mésothorax. — La 
base de l'abdomen rétrécie en un long pé- 
doncule. 

Genres : Pelopæus, Podium. Chlorion, 
Dolichurus, Pronœus, Sphex, Ammophila. 

PELOPÆUS, Larr., FaBn.; 
Sphex, Decéer, OLiv., Ross; 
Pepsis, Iuzic.; Sceliphron, Kzuc. 
Corps long et gréle.--Palpes maxillaires 

beaucoup plus longs que les labiaux, ayant 
leur troisième article plus grand que les 

#1 

PODIUM. 

autres, et dilaté au côté interne. — Anten- 
nes insérées au milieu de la partie supc- 
rieure de la face , et enroulées dans les fe- 
melles. — Mandihules arquées. — Ailes 
ayant une cellule radiale et trois cubitales. 
— Jambes assez courtes. —Tarses ayant un 
crochet assez grand. — Abdomen ovalaire, 
supporté par un long pédoncule. 

Ce genre renferme un assez grand nom- 
bre d'espèces répandues dans les diverses 
parties du monde. 

1. PELOPÆUS SPIRIFEX. (PI. 4, Gg. 3.) 
Sphex Spirifex. Lanx., Syst. Nat., 1.1, 
p. 962, n. 9. —Sphexz Ægypliaca, ejusd., 
loc. cit., p. 942, n. 40, — Pepsis Spirifex, 
Izric., éd. Faun. Etr., t. II, p. 93. — 
Pelopœus Spirifex, Larr., Gen. Crust. et 
Ins. 1. IV. p. 60. n. 4. — Corps noir; an- 
tenunes ayant leur premier article d’un fau- 
ve brunâtre en dessous ; tête et thorax très- 
velus, sans taches; ailes diaphanes, avec 
leurs nervures d’un brun foncé; pattes 
d’un jaune vif, les antérieures et les inter- 
médiaires ayant la base des cuisses noire, 
et les tarses d’un fauve brunâtre ; les posté- 
rieures ayant les hanches, et l’extrémité 
des cuisses, des jambes et des tarses noire ; 
abdomen noir, avec son pédoncule jaune. 
Cette espèce, la plus commune du genre, 
est abondante dans le midi de la France, et 
en général, dans toute l'Europe méridio-: 
nale, l’Asie mineure et le nord de l’Afrique. 

2. PELOPÆUS HEMIPTERUS, 
Fasr., Syst. Piez., p. 204, n, 7.—Long. 
10 à 42 lig, — Corps entiérement noir; 
tête et thorax velus; ailes diaphanes, légère- 
ment enfumées ; pattes et abdomen entière- 
mentnoirs.—IJle-de-France ; assezcommun. 

PODIUM, Fa8., LarT.; 
Trigonopsis, PERTY. 

Corps long et étroit.— Tête trigone, dé- 
primée. presque horizontale.—Yeux longs. 
— Antennes grêles. sétacées. — Ocelles 
situées entr les yeux, disposés en trian. 
gle et extrêmement rapprochés les uns 
des autres. — Labre quadridenté, — Man- 
dibules grêles, assez longues, presque 
sans dents. — Palpes grêles et filiformes ; 
les maxillaires de cinq articles et les la- 
biaux de trois. — Prothorax à peu près de 
la longueur de la tête, trés-étroit et étran- 
glé, formant une espèce de cou. — Ailes 
antérieures ayant une cellule radiale et trois 
cellules cubitales, dont la seconde rece- 
vant les deux neryuresrécurrentes.—Pattes 


DOLICHURUS. 

longues et grêles ; les tarses postérieurs sur- 
tout d’une extrême longueur. —Abdomen 
court, ovalaire, attaché au thorax par un 
pédoncule trés-long et très grêle. 

Le type de ce genre, remarquable par 
un corps grêle, avec une grosse tête, est le 

PODIUM RUFIVENTRE. 

Fas., Syst. Piez., p. 184, n. 2. — T'ri- 
gonopsis Abdominalis, Perty, Delect. Anim. 
Artic., p.142, tab. 27, fig. 18.—Long. 9 à 
40 ig.— Corps d’un noirbrillantettrés-lisse; 
tête bleuâtre ; antennes noires, avec leur 
premier article fauve en dessous ; prothorax 
extrémement lisse; mésothorax et métatho- 
ax sillonnés en divers sens; ailes diapha- 
nes: les antérieures ayant leurs nervures 
brunes et deux bandes transversales de la 
même couleur; les postérieures sans taches; 
pattes noires ; les cuisses tirant sur le bleu; 
abdomen d’un ferrugineux brillant, avec 
son pédoncule noir. 

Cette espéce provient du Brésil ; elle est 
encore fort rare dans les collections. (Gol- 
lection d'Histoire naturelle de Paris.) 

CHLORION, LarT., FAB.; 
Ampulex, JURINE. 

Corps long, étranglé. — Tête large. — 
Ocelles disposées en triangle sur le vertex. 
— Labre quadrilobé., — Mandibules lon- 
gues, irisées, ayant une dent vers leur mi- 
lieu. — Prothorax en forme de cou, très- 
étroit en avant. — Ailes supérieures ayant 
une cellule radiale et quatre cellules cubi- 
tales; la première recevant la première 
nervure récurrente, et la troisième la se- 
conde. — Pattes longues, avec les tarses 
antérieurs ciliés. — Abdomen ovalaire, 
ayant un pédoncule long et très-grêle. 

Ce genre ne renferme que des espèces 
exotiques, de couleurs métalliques et trés- 
brillantes. 

4. CHLORION LOBATUM. 

Fas., Syst. Piez., p. 217,0. 1.—Long. 
42 à 45 lig. — Corps d’un bleu violacé des 
plus éclatans, et sans taches ; antennes noi- 
res, ainsi que les mandibules; ailes enfu- 
mées, avec leur extrémité plus colorée et 
irisée ; pattes bleues, avec le dessous des 
jambes et les tarses noirs; abdomen bleu 
trés-brillant, — Chine et Indes Orientales. 

2. CHLORION AZUREUM. (PI. 4, fig. 6.) 

Lep. et Serv., Enc. Méth., t. X. — 
Long. 42 à 14 lig.— Cette espèce est extrê- 
mement voisine de la précédente ; elle est 

354 

généralement un peu plus étroite ; sa con- 
leur est plus verdätre ; les ailes sont plus 
claires, plus jaunätres. avec leur extrémité 
noirâtre. — Elle provientade l'Amérique 
Méridionale. 

3. CHLORION COMPRESSUM. 

Fas., Syst. Piez., p. 219, n. 7.— Long. 
42 lig. — Corps d’un vert métallique très- 
brillant; la tête est fortement ponctuée, 
ainsi que le thorax; les ailes sont grisâtres ; 
les pattes sont vertes, avec la partie supé- 
rieure des hanches et les cuisses intermé- 
diaires et postérieures d’un ferrugineux 
brillant. 

Cette espèce se trouve à l’[le-de-France 
et aux Indes-Orientales. Elle détruit les 
Blattes, les Kakerlacs. 

LH. CHLORION FASCIATUM. 
Ampulex Fasciata, Jurine, Hyménopt., 
pl. 44. — Long. 4 Ilg. — Corps entiere- 
ment noir, avec les ailes diaphanes, ayant 
une bande transversale brune. — Europe. 

DOLICHURUS, Lare., Scaucxk. 

Tête presque globuleuse, de la largeur 
du thorax, fortement déprimée sur le front. 
ayant un tubercule à la base du chaperon. 
— Antennes filiformes, insérées aux angles 
latéraux de la face, leur premier article 
trés-long; les troisième, quatrième, cinquié- 
me et sixième articles presque égaux, les 
autres allant en décroissant de longueur. 
— Mandibules longues et dentées au côté 
interne. —Thorax ovalaire ; le métathorax 
tronqué postérieurement. — Ailes supé- 
rieures ayant une cellule radiale et trois 
cellules cubitales, la seconde et Ja troisié- 
me recevant chacune une nervure récur- 
rente , la quatrième s’étendant jusqu’à lex- 
trémité de l’aile. —Pattes avec les hanches 
globuleuses. — Les cuisses un peu renflées 
en massue ; les jambes longues et grêles. — 
Abdomen allongé, attaché au thorax par un 
long pédoncule. 

Le type du genre est le 

DOLICHURUS CORNICULUS, 

Pampilus Corniculus, Spix., Ins. Lig., 
fasc. 2, p. 52. — Pison Ater, LATR., Gen. 
Crust. et Ins., t. IV, p. 58; ejusd. , Loc. 
cit., p. 387. — Dolichurus Corniculus, 
LEP, DE ST-Farc. ET SERV., nc. méth., 
t. X, p. 450. — Scaucx., Foss., Hym., 
p. 85. — Long. 3 à 4 lig. : — Corps d’un 
noir brillant sans taches; tête légèrement 
pubescente, fortement ponctuée; thorax 


352 

fotrement ponctué, ayant une impression 
longitudinale ; ailes colorées ; pattes noires, 
couvertes d’une pubescence serrée ; abdo- 
men lisse et brillant, ayant le bord postérieur 
de chaque segment d’un roux brunâtre. 

Cette espèce se trouve dans Ja plus gran- 
de partie de l’Europe. 

PRONÆUS, Lar.; 
Dryinus, FA8.; 
Pepsis, Parc. pe BsaAuv. 

Tête beaucoup plus large que le thorax. 
— Labre ayant dans son milieu une lan- 
guette longue et étroite. — Palpes labiaux 
ayant leur article basilaire trés-étroit et s’é- 
paississant vers l'extrémité. — Mandibules 
dentées au côté interne.— Ailes ayant leur 
seconde cellule cubitale recevant deux ner- 
vures récurrentes. 

Le type de ce geure est le 

PRONÆUS ÆNEUS. 

Dryinus Æneus, Fas., Syst. Piez., 
p. 200, n. 4. — Pepsis Maxillaris, Par. 
DE BEAUV., nus. recueil. en Asie et en 
Amérique, Hym., pl. 4, fig. 4. — Corps 
d’un vert bronzé; antennes noires; thorax 
étranglé, de mauière à former un lobe an- 
térieur ; ailes obscures; pattes noires; ab- 
domen bleu, à pédoncule trés-court, —Sé- 
négal. 

SPHEX, Linx., Decéer, FAB., OLrv,; 
Ichneumon, Grorr.; Apis, LiINx.; 
Pepsis, Fas., Spin.; Chlorion. 

Corps long, moins grêle que dans les 
Ammophila. — Tête large. — Ocelles pla- 
cées en triangle sur le vertex. — Antennes 
filiformes, insérées dans le milieu de la 
face, près de la base du chaperon. — Man- 
dibules larges, arquées et bidentées. — 
Thorax ovalaire, atténué antérieurement. 
— L’écusson élargi. — Le métathorax for- 
tement incliné, tronqué postérieurement. 
— Ailes supérieures ayant une longue cel- 
lule radiale, et trois cellules cubitales; 
la seconde carrée, recevant la première 
nervure récurrente ; la troisième recevant 
dans son milieu la seconde nervure récur- 
rente. — Pattes assez Jongues, — Les tar- 
ses antérieurs ciliés. — Les jambes inter- 
médiaires et postérieures ayant une double 
rangée d’épines. — Abdomen ovalaire, 
brusquement pédonculé. 

Les espèces connues de ce genre sont as- 
sez nombreuses, Le type est le 

AMMOPHILA. 

3. SPHEX FLAVIPERNIS, s 

Pepsis Flavipennis, Fas., Syst. Piez., 
p. 210, n. 43. — Spin. Îns. Lig., fase. 4, 
p. 72, n. 4. — Sphex Flavipennis, Juive, 
Hym., p. 126, pl. 8. genre 5.--VanpEnL., 
Obs. sur les Hym. d'Europe, p. 94, n. 4. 
— Sc, Foss. Hym., p. 33, n. 4.—Long. 
7à 8 lig. — Corps noir, finement ponctué 
et pubescent; mandibules ferrugineuses, 
avec leur extrémité brune , et la face cou- 
verte d’une pubescence dorée; thorax 
ayant l’écusson proéminent, et une dépres- 
sion longitudinale dans le milieu; le mé- 
tathorax couvert d’un duvet gris ; ailes bru- 
pâtres ; pattes noires, avec les tarses ferru- 
gineux ; les jambes intermédiaires et posté- 
rieures épineuses ; abdomen roux, ayant le 
pédoncule et la base du premier segment 
uoirs, et l’extrémité de la même couleur. 

Cette espèce se trouve en France (aux 
environs de Paris), en Jtalie, en Allema- 
gne, en Angleterre. 

AMMOPHILA, Kairvy, Larn., ScH.; 
Sphex, Lann., Decéer, Fas., Oxiv., 
Panz., JuRINE; 

Ichneumon, Grorre.; Pepsis, FAB.; 
Miscus, Jurixe, etc. 

Corps long et linéaire. — Tête sub-or- 
biculaire, un peu plus large que le thorax, 
surtout dans les femelles. — Ocelles pla- 
cées en triangle sur le verlex. — Antennes 
courbées dans les mâles, trés-arquées dans 
les femelles , insérées dans le milieu de la 
face ; leur premier article ovalaire, le se- 
cond globuleux, tous les autres cylindri- 
ques. — Mandibules longues, arquées et 
tridentées. — Thorax ovalaire. — Ailes 
supérieures ayant une cellule radiale ovale, 
et trois cellules cubitales, dont la première 
au moins aussi Jongne que les deux autres ; 
la seconde recevant les deux nervures ré- 
currentes. — Pattes longues; les jambes 
épineuses, et les tarses antérieurs forte- 
ment ciliés. — Abdomen ayant un pédon- 
cule fort long, et se terminant en ellipse. 

On connoît un certain nombre d’espèces 
de ce genre. La plus commune est le 

4. AMMOPHILA SABULOSA. (PI. 4, fig. 5.) 

Sphex Sabulosa, Linxx., Faun. Suec., 
n. 4648; ejusd., Syst. Nat., t T, p.944, 
n. 4. — Fas., Syst. Piez., p. 205, n. 4. 
— Panz., Faun. Germ., fase. 65, n. 42. 
— Decéer, Mém. pour servir à l'Hist. des 
Ins., t. 11, p. 822, pl. 28, fig. 7 à 45, — 


PLANICEPS. 

Sphex Dimidiata, Christ, p. 313, pl. 31, 
fig. 4. — GEOrr., Hist. des Ins., t. IT, 
p. 349, n. 63. — Ammophila Vulgaris, 
Krrey, Trans. Lin. Soc., vol. 4, p. 495, 
n. 4 — Sou., Foss. Hym., p. 75, n. 4. 
— 8 à42 lig. — Corps noir, velu. — Pal- 
pes, mandibules entièrement noirs ; thorax 
légérement velu; ailes diaphanes, très-peu 
enfumées, surtout vers leur extrémité, avec 
leurs nervures noirâtres; paltes entière- 
ment noires ; abdomen ayant ses deux pre- 
miers segmens et la base du troisième 
noirs; le reste de ce dernier, le quatrième 
et la base du cinquième d’un ferrugineux 
rougeâtre, avec une ligne noire peu mar- 
quée dans le mâle; seulement, ces der- 
niers segmens entiérement noirs. 

Gette espèce est Ja plus commune du 
genre. D’après Latreille, Régne animal, la 
femelle creuse avec ses pattes, dans la 
terre, sur le bord des chemins, un trou 
assez profond, dans lequel elle dépose une 
chenille qu’elle blesse mortellement au 
moyen de son aiguillon , et y pond un œuf 
auprès d'elle. Elle ferme ensuite le trou 
avec des grains de sable ou un petit caillou, 

2. AMMOPHIT,A HIRSUTA. 

Sphex Hirsuta, Scop., Ent. Carn., 
n. 772. — Sphex Arenaria. Panz.. Faun. 
Germ., fase. 65, n. 43. — Sphex Viatica, 
Decéer, Mém. pour servir a l’Hist. des 
Ins.,t. IE, p. 152, pl. 28, fig. 16. — 4m- 
mophila Hirsuta, Kirzx, Lin. Trans., 
t. IV, p. 495, n. 4. — Scn., Foss. Hym., 
p. 77, n. 2. — Corps noir, velu; tête for- 
tement ponctuée, couverte de poils noirà- 
tres ; thorax trés velu; le métathorax ayant 
une ligne longitudinale; ailes diaphanes, 
avec les nervures brunes; pattes noires, 
velues ; abdomen lisse, ayant un long pé- 
doncule , avec le premier, le second et la 
base du troisième segment rougeñtres ; les 
autres noirs. 

Cette espèce se trouve dans la plus 
grande partie de l’Europe. 

3. AMMOPHILA CAMPESTRIS. 

Ammophila Campestris, Larr., Gen. 
Crust. et. Ins., t. 1V, p.54. — Ler. et 
Serv., Enc. Meth., t. X, p. 453.—Miscus 
Campestris, Vanperc., Obs. sur les Hym. 
d'Europe, p. 92. — Scavucx., Foss. Hym., 
p. 80, n. 4. — Noir, avec le métathorax 
déprimé dans son milieu, et strié oblique- 
ment sur les côlés; abdomen noir, avec ses 
deuxiéme el troisième segmens roux. — 
France, etc. 

Ins. 

353 
POMPILITES. 

Prothorax large sans étraänglement en 
forme de cou. — Abdomen ovalaire, sans 
rétrécissement prolongé. 

Genres : Aporus, Planiceps, Pompilus, 
Ceropales, Pepsis. 

APORUS, Spin., LaT. 

Tête assez arrondie, de la largeur du 
thorax. — Ocelles placées en triangle sur 
le vertex. — Mandibules arquées et biden- 
tées. — Chaperon avancé. — Labre caché. 
— Antennes filiformes, insérées dans le 
milieu du sommet de la face. — Thorax 
convexe. — Ecusson très-petit. — Ailes 
supérieuresayant une cellule radiale étroite 
et presque triangulaire’, deux cellules cu- 
bitales et le commencement d’une troi- 
sième ; la premiére longue ; la seconde re- 
cevant les deux nervures récurrentes, — 
Pattes longues, surtout les postérieures; 
toutes les jambes armées d’épines ; les pos- 
térieures en ayant une double rangée, — 
Abdomen ovalaire, presque sessile. 

On connoît quelques espèces indigènes 
de ce genre. L’une d’elles est le 

; APORUS BICOLOR. 

SPin., Ins. Lig.. fasc. 2, p. 34.—Lare., 
Gen. Crust. et Ins., t. IV, p. 64. — Ler. 
et SERV., Enc. Méth., t. X, p. 183. — 
VanperL., Obs. sur les Hym. d'Europe, 
p. 80, n. 5. — Scu., Foss. Hym., p. 72, 
n. 4, — Long. 3 lig. à 3 lig. 1. — Corps 
noir ; tête ponctuée, couverte d’une pubes- 
cence fine sur la face ; ailes brunâtres ; pat- 
tes noires; abdomen d’un noir mat, avec 
le premier, le second et la base du troi- 
siéme segment rougeâtres. — Trouvé dans 
une grande partie de l’Europe. 

PLANICEPS, Latk., VANDERL. 

Corps long. — Tête plate, avec le bord 
postérieur excavé. — Ocelles très-petites 
et fort écartées les unes des autres. — Yeux 
latéraux très-longs, — Antennes filiformes, 
insérées vers le milieu du sommet de la 
face.— Ailes supérieures ayant une cellule 
radiale ; deux cellules cubitales complètes. 
et une troisième incomplète; la seconde 
recevant la premiére nervure récurrente, 
et la troisième, la seconde. — Pattes anté- 
rieures lrès-écarlées des autres, courtes et 
courbées en dessous, avec les hanches et 

23 


354 

les cuisses grandes en proportion de leur 
longueur totale. 
Le type du genre est le 

PLANICEPS LATREILLEI. 
Vanp.,Obs. sur les Hym.d' Europe, p.84. 
— Long. 5 à 6 lig. — Corps noir ; antennes 
d'un brun noirâtre; ailes noirâtres; pattes 
d’un brun foncé ; abdomen noir, ayant ses 
trois premiers segmens rougeâlres, bordés 
de noir postérieurement.— France ; rare. 

POMPILUS, Far., Lar. 

Tête courte, aussi large que le corselet. 
— Ocelles disposées en triangle sur le ver- 
tex.— Antennes longues, sétacées, insérees 
dans le milieu de la partie antérieure de Ja 
face, et rapprochées à leur base enroulée ; 
mais surtout dans les femelles ; le premier 
article épais; le second gros et court; les 
autres cylindriques; le troisième plus long 
que les suivans, allant en décroissant régu- 
liérement de longueur.—Mandibules unies 
ou bidentées au côté interne. — Thorax 
gibbeux, presque cylindrique. — Ailes 
ayant trois cellules cubitales complètes; la 
seconde et la troisième recevant chacune 
une nervure récurrente. — Pattes posté- 
rieures longues. — Les jambes intermé- 
diaires et postérieures épineuses, et les tar- 
ses antérieurs ciliés.— Abdomen long dans 
les mâles, et plusovalaire dans les femelles. 

Les espèces connues de ce genre sont 
nombreuses, et répandues dans les diffé- 
rentes parties du monde. Vanderlinden en 
décrit quarante trois espéces européennes, 
et M. Schuckard dix-huit d'Angleterre 
seulement. M. klug, Symb. Phys., a fait 
connaître un certain nombre d'espèces nou- 
velles propres à l’Arabie et à l'Egypte. 
Plusieurs sont ornées de couleurs vives et 
variées. 

1. POMPILUS VARIEGATUS. (PI. 2, fig. 8.) 

Sphex Variegata, Lain., Faun. Suec., 
n. 4655 ; ejusd.. Syst. Nat., t. I, p. 944, 
n.48. — Pompilus Hircanus, Fas., Syst. 
Piez., p. 195. n. 40. — Panz., Faun. 
Germ.. fase. 87, n. 21. — Lep. et SFRV., 
Enc. Méth.. 1. X, p. 180. n. 7, — Pompi- 
lus Variegatus, Vanperz., Obs. sur les 
Hym. d'Europe, p. 41. — Souvek., Foss. 
Hym., p. 53, n. 4.— Long. 4 lig.—Corps 
entièrement noir; mandibules roussätres à 
l'extrémité; tête et thorax ponctués ; ailes 
diaphanes, ayant deux bandes transversales 
noirâtres; pattes et abdomen noirs. — 
france, Allemagne, Angleterre. 

CEROPALES. 

2. POMPILUS VIATICUS. 

Sphex Viatica, Linx., Faun. Suec., 
n. 4651; ejusd., Syst. Nat.. t. 1, p. 943, 
n. 45. — Rossi, Faun. Etrusce., t. M, 
p. 62, p. 814. — Sphex Rufo-Fasciata, 
Decéer, Mém. Ins., t. 11, p. 822, pl. 28, 
fig. 6. — Pompilus Viaticus, Fas., Syst. 
Piez., p. 191, n. 12. — Panz., Faun. 
Germ., fasc. 65, n. 46. — Scauck., Foss. 
Hym.. p. 61, n. 14. — Long. 5 à 7 lig. — 
Corps noir, pubescent; thorax couvert de 
longs poils à sa partie antérieure ; ailes 
brunes, ayant leur extrémité noire ; pattes 
noires ; abdomen ayant ses trois premiers 
segmens rouges, bordés de brun; les der- 
niers trés-velus. 

Assez commune dans la plus grande’par- 
tie de l’Europe. 

POMPILUS QUADRIPUNCTATUS. 
(PL. 4, fig. 4.) 

Pepis Quadripunctata , Far., Syst. 
Piez., p. 215, n. 39.— Long. 8 à 10 lig.— 
Corps noir, avec les antennes jaunes ou 
ferrugineuses ; les bords des yeux, le bord 
postérieur du prothorax, une tache bilobée 
sur l’écusson, et quatre tach?s latérales sur 
l’abdomen de couleur jaune;:et les ailes 
ferrugineuses. — Du midi de l'Europe, 

CEROPALES, Larr., Fag., VANDERL, 

Tête comprimée, — Yeux ovalaires. — 
Antennes filiformes dans les mäles, gra- 
duellement épaissies vers l’extrémité dans 
les femelles. — Palpes maxillaires beau- 
coup plus longs que les labiaux. — Man- 
dibules ayant une dent aiguë à leur extré- 

mité. — Labre presque triangulaire. — 
Thorax convexe, avec l’écusson très-proé- 
minent. — Ailes supérieures ayant une 

cellule radiale et quatre cellules cubitales ; 
la seconde et la troisième recevant une ner- 
vure récurrente; la quatrième atteignant 
l'extrémité de l’aile. — Jambes postérieu- 
res trés-épineuses. — Abdomen ovalaire, 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce genre. 

4. CEROPALES MACULATA. 

Lar., {list, Nat. des Crust. et des Ins., 
t: XIIL, p. 284, n. 2. — Fann., Syst. 
Piez., p. 185, n. 1. — Scauck., Foss. 
Hym., p. 69, n. 4. — Pompilus Frontalis, 
Panwz., Faun. Germ., fasc. 72, n. 9.—/ch- 
neumon Mullicolor, Oxiv., Ent. Mét.. 
t. VIT, p. 207, n. 47. — Long. 8 lig. — 
Corps noir ; thorax tacheté de blanc; ailes 


PEPSIS, 

diaphanes, irisées. avec leurs nervures bru- 
nes, et leur extrémité colorée ; pattes noi- 
res; abdomen ayant deux points sur le 
premier segment , le bord du second et le 
dernier blancs. 

En France et dans une grande partie de 
l'Europe. 

2. CEROPALES VARIEGATA. 

Lar., Hist. nat. des Urust. et des Ins., 
t. XIII, p. 284, n. 2.—Fas., Syst. Piez., 
p. 186, n. 2. — Scx., Foss. Hym., p. 71, 
D. 2. — Long. 3 lig. — Noire, tachetée de 
blanc; abdomen roux, ayant son extrémité 
noire, et trois taches blanches. — Trouvée 
dans une grande partie de l’Europe. 

MACROMERIS, Lep. pe Sr-Farc. 

Ce genre ressemble beaucoup aux Pep- 
sis, et se rapproche aussi par plusieurs ca- 
ractères des Planiceps, des Aporus, et 
même des Pompiles: mais d’après M. Le- 
peletier de Saint-Fargeau, l’auteur du 
genre , il différe essentiellement des pre- 
miers, par les ailes supérieures n’ayant que 
trois cellules cubitales; il se distingue 
des Pompiles par la cellule radiale beau- 
coup plus courte et plus resserrée ; et il se 
distingue facilement aussi des Pepsis par 
les palpes et le labre fort courts. 

M. Lepeletier de Saint-Fargeau en a fait 
connoître deux espèces des Indes-Orien- 
tales. : 

4. MACROMERIS SPLENDIDA. 

Lep. De ST-Farc., Mag. Zool., t. I, 
p. 29, pl. 29.—Long. 12 à 13 lig.— Corps 
noir, ainsi que les antennes; ailes ferrugi- 
neuses dans leur moitié antérieure, et d’un 
violet plus ou moins brunâtre dans le reste 
de leur étendue; pattes et abdomen d’un 
bleu noirûtre, à reflets violacés, et couvert 
de petits poils noirs. — Indes-Orientales. 

2. MACROMERIS VIOLACEA. 

Lep. pe Sr-Farc., loc. cit., p. À, pl. 30. 
— Long. 41 à 12 lig. — Corps entièrement 
d’un noir bleuâtre, à reflets violacés, avec 
des poils noirs plus abondans sur le som- 
met de la tête et du thorax; ailes entière- 
ment d’un noir violet, à reflets bleus des 
plus éclatants. — De la Nouvelle-Guinée. 

355 
PEPSIS, Fas., Larr. 

Corps robuste. — Tête grosse, de la lar- 
geur du thorax. — Ocelles disposées en 
triangle sur le vertex. — Palpes maxillai- 
res avancés, guère plus longs que les la- 
biaux. — Antennes presque droites dans 
les mâles, et roulées dans les femelles, 
composées d'articles nombreux et serrés. 
— Ailes supérieures ayant trois cellules 
cubitales complètes ; la seconde recevant 
une nervure récurrente à son extrémité an- 
térieure. — Pattes postérieures ayant les 
jambes et le premier article des tarses 
comprimés au moins dans les mâles, 

Ce genre renferme un grand nombre de 
belles espèces ornées de brillantes cou- 
leurs, et généralement d’une taille consi- 
dérable ; mais toutes sont exotiques, et le 
plus grand nombre provient de l'Amérique 
Méridionale. 

A. PEPSIS HEPOS. 

Fas., Syst. Piez., p. 213, n. 27.—Sphex 
Serurus, Goo., Illust. Icon. , A, tab. 5, 
fig. 9.— Long. 2 pouces 4 à 8 lig.—Corps 
entiérement d’un noir bleuâtre ; antennes 
ayant leurs deux premiers articles noirs, 
les suivans bleuâtres, les derniers surtout 
plus päles ; ailes entièrement d’un roux fer- 
rugineux, avec leurs nervures noires. 

Cette belle espèce provient du Brésil ; 
c’est une des plus grandes du genre. 

2. PEPSIS RUFICORNIS. (PI. 4, fig. 2.) 

Fas., Syst. Piez., p. 215, n. 36.—Long. 
42 à 16 lig. — Corps entièrement d’un noir 
bleuâtre, avec les antennes ferrugineuses à 
partir de leur troisième article, et leurs ai- 
les d’un noir violet, à reflets des plus écla- 
tans. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Amérique Méridionale. 

3. PEPSIS DIMIDIATA. 

Fas., Syst. Piez., p. 216, n. 47. — 
Long. 40 à 42 lig.— Corps d’un bleu foncé 
tirant sur le verdâtre, avec l’extrémité des 
antennes jaune ; et les ailes ayant une large 
bande transversale de cette dernière cou- 
leur pres de leur base. 

Cette espèce provient du Brésil. 


e5û 

TACHYTES. 

DEUXIÈME FAMILLE — LARRIENS:; 

LARRATES, Larr.; LARRIDÆ, Wesrw, 

Caractères. Labre caché entièrement ou 
en grande partie. — Mandibules ayant au 
cûté inférieur, prés de leur base, une pro- 
fonde échancrure. —- Abdomen ovoïde, 
cônique. 

Cette famille est l’une des moins nom- 
breuses de tout l’ordre ; elle ne ‘renferme 
que quelques genres qui, eux-mêmes, se 
composent en général d’un petit nombre 
d'espèces. 11 paroït que leurs habitudes 
sont analogues à celles de la famille pré- 
cédente, 

Genres : Palarus, Tachytes, Larre, 
Dinetus, Miscophus. , 

PALARUS, ‘Lare.; 
Gonius, JuriNE, PANz.; 
Philanthus, Fagr.; Crabro, Rossi. 

Tête aussi longue que le thorax. — 
Yeux très-rapprochés postérieurement. — 
Ocelles situés entre les yeux. — Mandibu- 
les fortes, arquées vers l'extrémité, et den- 
tées. — Palpes courts, surtout les labiaux. 
— Antennes courtes, trés-rapprochées à 
leur base, allanten grossissant vers leur 
extrémité. — Ailes supérieures ayant une 
cellule marginale et trois cellules cubitales, 
dont la seconde trigone, recevant deux ner- 
vures récurrentes. — Pattes fortes, épineu- 
ses. — Abdomen ovalaire. 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce geure , généralement répandues dans le 
midi de l’Europe, l'Afrique, l'Arabie, 

Le type est le 

PALARUS FLAVIPES. 

Larr., Gen. Crust. et Ins., t. 1, tab. 44, 
fig. 4.—Philanthus Flavipes, Farr., Syst. 
Piez., p. 304, n. 13. — Gonius Flavipes, 
Jur., Hym., pl. 40, 9, 24.—Panz., Faun. 
Germ.. fase. 84, tab. 24. — Crabro Flavi- 
pes. Coo.. Illust. Icon. Ins., déc. 2, tab. 13, 
fig. 4. — Long. 6 à 7 lig. — Corps noir, 
avec les parties de la bouche jaunes; les 
antennes noires ainsi que l’extrémité des 
mandibules ; le thorax ayant en avant une 
ligne jaunes, les paraptéres et une lache 
latérale de la même conleur; les ailes dia- 
phanes; l'abdomen jaune, avec chaque 
segment bordé de noir postérieurement ; 

les pattes jaunes, avec la base des cuisses 
noirâtre. — De la France méridionale. 

TACHYTES, Panwz., Scaucek.; 
Lyrops, liic., Larr.; Larra, Fas., Jur.; 
Liris, Fas.; Andræna, Rossi. 

Tête un veu plus large que le thorax, 
déprimée sur le front, — Yeux ovalaires, 
— Ocelles situés au-dessous. — Mandibu- 
les larges, arquées, terminées en pointe 
aiguë.— Antennes filiformes, insérées à la 
base du chaperon ; le premier article renflé 
a l'extrémité, les autres cylindriques, al- 
lant en diminuant légérement de grosseur, 
— Thorax ovale, —Ailes supérieures ayant 
une cellule radiale, et trois cellules cubi- 
tales; la première et la seconde presque 
égales; celles-ci recevant les deux nervu- 
res récurrentes; la troisième en forme de 
lunule. —Jambes épineuses.—Tarses plus 
Jongs que les jambes; les antérieurs ciliés. 
— Abdomen en ovale allongé. 

Quüelques espèces indigènes constituent 
ce genre, 

A. TACHYTES ETRUSCA. 

Andræna Etrusca, Rossi, Faun. Etr., 
t. 11, p. 98, n. 900, t. VI, fig. 4114.—Larra 
Etrusca, Jur., Hym., p. 145, pl. 9, fig. 9. 
— Long. 8 lig. — Noirâtre ; velue, avec 
les antenues noires; les mandibules noires, 
avec leur côté externe ferrugineux; les 
ailes diaphanes; les pattes fauves, avec la 
base des cussses noire. les bords postérieurs 
de chaque segment de l’abdomen argentés. 
— Europe méridionale. 

2. TACHYTES POMPILIFORMIS. 

Larra Pompiliformis , Panz. , Faun, 
Germ., fasc. 89, n. 13. —Spin., Ins. Lig., 
fasc. 2, p. 173. — Larra Dimidiata, Pawz., 
loc. eit., fasc. 106, n.13.—T'achytes Pom: 
viliformis, Vanperz., Obs. sur les. Hym. 
d'Europe, 2, p. 21, n. 5. — Sc., Foss. 
Hym., p. 89, n. 4. — Long. 3 à 4 lg. — 
Corps noir, finement ponctué ; tête ayant 
une forte impression longitudinale; mandi- 
bules d’un roux brunätre à leur extrémité; 
mélathorax granuleux ; ailes brunes ; pattes 
noires; abdomen de la même couleur, 


DINETUS. 

couvert d’une pubescenceblanchäire, ayant 
les deux premiers segmnens et la base du 
troisième roux. — Trouvé dans une grande 
partie de l’Europe. 

LARRA, L'asr., Ouiv., Panz., Larn.; 
Luis, Fasr. 

Ce genre, type de la famille, réunit la 
plupart des.caractéres.que nous avons ossi- 
gnés au genre {achytes ; il en différe par le 
corps plus long, — Les mandibules privées 
de dents au côté interne. — Les ailes supé- 
rieures ont également trois cellules cubi- 
tales; mais la première est aussi longue 
que les autres; la seconde recoit les deux 
nervures récurrentes; les cuisses sont légé- 
rement renflées en massue. — L’abdomen 
est fourchu à l’extrémilé dans les mâles, et 
terminé en pointe dansles femelles. 

Le 1ype du genre est le 

LARRA ANATHEMA. 

Sphex-Anathema, Rossi, Faun. Etr., 
t. Il, p. 404, n. 822. — Larra Ichneumoni- 
formis, Fagr., Syst. Piez., p. 220, n. 4. — 
Pawz., Faun. Germ., fasc. 76, n. 18. — 
Coo., Illust., déc. 2, fig. 40. — Larra 
Anathema, Goo., loc. cit., pl. 42, fig. 11. 
— Sconuck., Foss. Hym., p. 87, n. 1. — 
Long. 7 à 40 lig. —Corps noir, assez velu; 
tête ponctuée, ayant une impression longi- 
tudinale , et une fossette transversale sur le 
verlex ; antennes noires, velues, à l’excep- 
tion de leur premier article, qui est glabre; 
thorax ponctué, le métathorax finement 
granuleux ; ailes violacées; pattes noires, 
avec les tarses plus brunâtres; abdomen 
noir, avec les deux premiers segmens fer- 
rugineux ; les autres velus latéralement.— 
Trouvé en France, en Angleterre. 

MISCOPHUS, Jur., LATR. 

Dans ce genre, les ailes supérieures 
n’ont plus que deux cellules cubitales, re- 
cevant chacune une nervure récurrente. — 
La tête est large, presque carrée, ayant une 
dépression sur le front. —Les antennes sont 
filiformes , insérées à la base du chaperon ; 
avec leur premier article presque cônique, 
le second fortement renflé, les autres cylin- 
driques.— Les mandibules sont unidentées 
eltuberculéesau côté interne.— Les jambes 

357 

épineuses, — L’abdomen ovalaire, presque, 
sessile. : 
Le type du genre estie 

MISCOPHUS BICOLOR, 

Jur., Hym. p.206, pl. 41, genre 25.— 
Vanp., Obs. sur Les Hym. d'Eur., part. 2, 
p. 25. — Scuuck., Foss. Hym., p. 92. — 
Larra Dubia, Panz., Faun. Germ., 
fasc: 406, n. 14. — Long. 3 lig. — Corps 
noir, finement ponctué; antennes noires; 
mandibules rousses ;: thorax ponctué ; ailes 
bruâtres, surtout vers le bord; pattes noi- 
res; abdomen finement ponctué, ayant le 
premier segment et la base du second roux, 
les autres noirs, bordés de bruuâlre, — 
France, Angleterre, Allemagne. 

DINETUS, Jur., Panz., Lare.; 
Pompilus, Fazr, 

Ici les ailes n’ont aussi que deux cellules 
cubitales ; mais la tête est moins carrée. — 
Les antennes sont plus larges dans les mà- 
les, moniliformes vers leur base, et fililui- 
mes dans le reste de leur longueur. — Les 
mandibules sont tridentées au côté inter 
ne. — Et les cuisses sont légèrement ren- 
flées en massue. 

La seule espèce connue de ce genre 
est le 

DINETUS PICTUS. 

Pompilus Pictus, Vagr., Syst. Piez., 
p. 196, n. 43. — Pompilus Gultatus, 
ejusd., loc. cit, n. 44. — Crabro Pictus, 
Panz., Faun. Germ., fasc. 17, n. 19 Get 
fasc. 72, n, 40 ®. — Crabro Ceraunius, 
Rossr, Mant., 2 app., p. 123, n. 41. — 
Larra Picta, LaTR,, Hist. nat. des Crust. 
et des Ins., t. XIEÏ, p. 296. —Spinn., {ns. 
Lig., fasc. 4, p. 73, n. 4. — Dinetus Pic- 
tus, Jur., Hym., p. 209, pl. 41, genre 26. 
— Scauck., loss. Hym.,p. 94. — Long. 
5lig. — Corps noir, lisse; tête ponctuée, 
avec le front jaune dans le mâle seulement; 
les mandibules jaunes à leur base, et rous- 
ses à l'extrémité; antennes roulées en spi- 
rale dans le mâle ; thorax ponctué, entiè- 
rement noir dans le mâle, et ayant dans la 
femelle une bande transversale à sa partie- 
antérieure ; les paraptères, les tubercules, 
une ligne sur l’écusson, jaunes; ailes enfu+ 
mées, irisées. 

t 


358 

ASTATA. 

TROISIÈME FAMILLE. — CRABRONIENS :; 

CRABRONITES, Larr. ; CRABRONIDÆ, Wesrw. 

Caractères. Labre caché entièrement , 
ou presque entiérement.—Mandibules sans 
échancrure au côté interne. — Les mà- 
choires et la lèvre ne formant point de 
trompe. — Tête large et épaisse. — Anten- 
nes filiformes, — Gorps robuste, 

Cette famille est assez nombreuse, elle 
renferme des genres qui se composent d’une 
grande quantité d’espèces indigènes, et 
qui généralement sont de couleur noire, 
et plus ou moins ornées de taches jaunes ; 
leurs habitudes ont été observées par plu- 
sieurs naturalistes, et elles offrent cela de 
remarquable, que les femelles préparent, 
comme nous l’avons déjà vu dans les fa- 
milles précédentes, de la nourriture pour 
leurs larves. 

Les Crabroniles choisissent en général 
des tiges pour y déposer leurs œufs, et ils 
apportent auprés d’eux des insectes qu’ils 
ont été rechercher, et ont ensuite piqués de 
leur aiguillon, 

Un fait digne de remarque, c’est que les 
Crabroniens nourrissent constamment leurs 
larves des mêmes insectes, et qu’il est des 
espèces très-rares pour nous, qu'ils sa- 
vent parfaitement se procurer. M. West- 
wood, dans son Jnt. 10 the modern. Class. 
of Ins., a consigné sur ce sujet plusieurs 
observations remarquables, et M. Audouin 
en a fait sur le même sujet d’autres des 
plus intéressantes, qu’il fera connaître in- 
cessamment. 

Parmi les auteurs qui se sont attachés à 
faire connaître les espèces, nous citerons 
MM. Lepeletier de St-Fargeau et Brullé, 
qui ont donné dans les Ann. de la Soc. Ent. 
de France, une Monographie complète du 
genre Crabro; mais malheureusement ces 
auteurs ont trop multiplié lesgenres, et ils 
en ont regardé comme tels de simples divi- 
sions qui n’offrent même point de caracté- 
res bien tranchés puur les distinguer les 
unes des autres, 

Nous divisons cette famille en deux grou- 
pes : les Nyssonites et les Crabronites. 

PREMIER GROUPE. 
NYSSONITES. 

Caractères, Antennes filiformes , ayant 
leur premier article peu allongé.— Abdo- 
men triangulaire. 

Genres ; Astata, Nysson, Oxybelus, Ni- 
tela, Pison. 

ASTATA, Larr., Scaucx.; 
Dimorpha, Jun. 

Tête transversale, comprimée, un peu 
plus large que le thorax. — Yeux grands, 
ovalaires. — Ocelles disposés en triangle 
entre les yeux, — Mandibules arquées et 
bidentées.— Antennes filiformes, insérées 
à la base du chaperon, droites dans les 
mâles, et arquées dans les femelles , ayant 
leur premier article épais, presque cônique; 
le second grêle, le troisième le plus long 
de tous, les autres allant en décroissant de 
longueur, —Thorax ovalaire, prolongé sur 
Je front en forme de cou. — Ailes supé- 
rieures ayant une cellule marginale et trois 
cellules cubitales; Ja seconde recevant les 
deux nervures récurrentes; la troisième 
éloignée de l’extrémité de l’aile, — Jam- 
bes épaisses, surtout les intermédiaires et 
les postérieures, — Abdomen presque ses- 
sile. 

Le type de ce genre est le 

ASTATA BOOPS. 

Sphex Boops , Scuranck., Enum. Ins. 
Aust. Ind., p. 384, n. 77. — Rossr, Faun. 
Etr.,t. I. p. 428, n. 284. — Tiphia Abdo- 
minalis, Panz., Faun. Germ., fasc. 53, 
n. 5. — Larra Pompiliformis, Donov., 
Brit, Ins., 12, 73, pl. 4. — Astata Abdo- 
minalis, LATR, Hist. des Crust. et des 
Ins., t. XIII, p.297, n. 1.—Lrr. et Senv., 
Enc, méth., t. X, p. 144. — Astata Vic- 
tor, Curr., Brit. Ent., 1. VI, n. 264. — 
Astata Boops, VAnp., part. 2, p. 27. — 
Scuuck., Foss. Hym., p. 97, n. 4.—Long. 
4 à 7lig. — Corps noir, ponctué et pubes- 


OXYBELUS. 

cent; la face couverte d’une pubescence 
argentée ; le vertex ayant une ligne longi- 
tudinale dans son milieu ; thorax ponctué ; 
le métathorax réticulé par des lignes longi- 
tudinales et transversales élevées; ailes 
diaphanes . ayant les nervures noires et une 
bande noirâlre, commencant à l’extrémité 
de la cellule marginale, et allant en décrois- 
sant vers l’extrémité ; pattes robustes et pu- 
bescentes, noires, avec les derniers aiti- 
cles des tarses brunâtres; les jambes tres- 
épineuses, surtout dans la femelle ; abdo- 
men ayant ses deux premiers segmens et la 
base du troisième rouges dans la femelle ; 
la base du premier noire dans le mâle. 

Cette espèce est assez commune dans la 
plus grande partie de l’Europe ; on Ja ren- 
contre fréquemment aux environs de Pa- 
ris... 

NYSSON, Larr., Jur.. Scauck. 

Tête transversale, à peu près de la lar- 
geur du thorax. — Yeux proéminens, — 
Ocelles placés en triangle sur le vertex. — 
Mandibules arquées, unidenlées. — An- 
tennes insérées dans les angles d’une pe- 
tite élévation à la base du chaperon, et 
épaississant légèrement vers l'extrémité ; 
le premier presque cônique, le second 
globuleux, les autres grossissant ensuite. — 
Thorax ovalaire; le métathorax incliné, 
ayant en arrière une épine de chaque côté; 
— Ailes ayant trois cellules cubitales, la 
première beaucoup plus longue que les 
autres ; la seconde recevant les deux nervu- 
res récurrentes. — Pattes grêles. — Abdo- 
men presque sessile, ovalaire, et courbé à 
l'extrémité , avec le dernier segment four: 
chu dans le mâle. 

On connoît quelques espèces de ce gen- 
re ; celle que l’un peut en considérer com- 
me le type estle 

NYSSON SPINOSUS. 

Crabro Spinosus, Fagr , Syst. Piez., 
p- 307. — Rossr, Faun. Etr., t. 1, p. 159, 
n. 308. — Panz. Faun. Germ., fasc. 62, 
n. 45. —Mellinus Interruptus, Panz., loc. 
cit, fase. 72, n. 43. — Nysson Spinosus, 
Ouiv., Enc. méth., t. VIII, p. 408. — 
Vann., part. 2, p. 80. — Scauck., f'oss. 
Hym., p. 100, n. 4.—Corps noir : têle for- 
tement ponctuée et pubescente ; mandibu- 
les ayant leur extrémité rougeûtre ; anten- 
nes noires, à peu prés de la longueur du 
thorax ; ce dernier ponctué et pubescent, 
ayant à sa partie antérieure une bande 

transversale jaune ; écusson strié lougitudi- 
nalement ; ailes brunâtres, avec leurs ner- 
vuses plus colorées; pattes noires, avec 
l'extrémité des cuisses, les jambes, à l’ex- 
ception d’un anneau, et lestarsesrougeâtres; 
abdomen finement granuleux, ayant trois 
bandes transversales jaunes. 

Commun dans presque toute l’Europe. 

OXYBELUS, Larr., Jur., Oriv., VanD, 
Scuaucx, 

Tête transver;ale, de la largeur du tlio- 
rax, un peu globuleuse, et déprimée sur le 
front. — Yeux ovalaires, trés-proéminens. 
— Ocelles placés en triangle sur le vertex. 
— Antennes épaisses, filiformes, ou épais- 
sies vers leur extrémité; leur premier arti- 
cle grêle, presque cônique , le second très- 
petit, le troisième beaucoup plus long, les 
autres presque égaux et presque cylindri- 

ques. — Mandibules aiguës, fortement ar- 
quées. — Thorax arrondi; le métathorax 
terminé par une où trois dents. — Ailes 

n'ayant qu’une seule cellule cubitale for- 
mée, recevant une seule nervure récur- 
rente. — Jambes intermédiaires et posté- 
rieures épineuses.— Tarses antérieurs forte- 
ment ciliés. — Abdomen ovalaire, avec le 
dernier segment obtus dans les mâles et ai- 
gu dans les femelles. 

On connoït un certain nombre d’espèces . 

européennes de ce genre, dont les femelles 
construisent leurs nids dans le sable, et 
approvisionnent leurs larves de mouches ; 
quelques-unes des plus répandues sont les 

4. OXYBEEUS UNIGLUMIS. 

Vespa Uniglumis, Linn., Syst. nat, 
t. 11. p. 951, n. 148; ejusd., Faun. Suec., 
n. 4681.— Crabro Uniglumis, Ouiv., Enc. 
mêth., t. VI, p. 518. n. 3. — Oxybelus 
Uniglumis, Late., Hist. nat. des Crust. 
et des Ins.,t. XIII, p. 307, n. 2.— Far, 
Syst. Piez., p. 306, n. 2.—Orrv., loc. cit., 
t, VIIL p. 595, n. 8. — Vanr., Obs. sur 
Les Hym., part. 2, p. 35, n. 5. — Scaucx., 
loss, Hym., p. 407, n. 4. — Long. 2 à 
4 lig. — Corps noir ; tête ponctuée, pubes- 
cente ; la face couverte d’un duvet argenté ; 
antennes noires, avec leurs derniers articles 
fauves ; thorax ponctué, ayant en dessus 
uue impression longitudinale, et deux au- 

tres latérales ; la dent du métathorax obtuse- 

et fortement recourbée; ailes enfumées, 
avec les paraptères testacés, de même que 
les nervures; pattes noires, avec les jambes 
et les tarses ferrugineux ; abdomen fine- 

35). 


380 

ment ponctué, avec deux points blancs sur 
les trois premiers segmens. 

Cette espèce est commune dans la plus 
grande partie de l’Europe. 

2. OXYBELUS LINEATUS, 

Lar., Hist. nat. des Crust. et des Ins., 
1. XIII, p. 306. — Fas., Syst. Piez., 
p. 317, n. 3. — Jurine, Hym., p. 217. — 
Ouv., Enc. méth.,t. VIII, p. 594, n. 3. 
— Vanoerz., Obs. sur les Hym.: part. 2, 
p. 34, n. 2. — Crabro Lineatus, PANz., 
Faun. Germ., fasc. 73, n. 48. — Corps 
noir; thorax ayant des lignes jaunes; le 
métathorax bidenté ; pattes rousses ; abdo- 
men à bandes transversales jaunes. 

Commune en France (environs de Paris) 
et dans Ja plus grande partie de l’Europe. 

3. OXYBELUS NIGRIPES. 

Ouiv., Enc. méth..t. 8, p. 596, n. 12. 
— Scuucx., Foss. Hym., p. 109, n. 3. — 
Long. 3 à 4 lig. — Corps noir; le méta- 
thorax terminé par une pointe obtuse et 
recourbée ; abdomen ayant deux points jan- 
nes sur le premier segment. — France, Al- 
lemagne, Angleterre. 

4. OXYBELUS BELLICOSUS. 

Oziv., Enc. méth.,t. VIAI, p. 595, 
n. 9. — Scaucx., Foss. Hym., p. 110, 
D. 4. — Long. 4 à 5 lig. — Corps noir, ta- 
cheté de jaun2; la pointe du métathorax 
canaliculée, dilatée à l'extrémité et échan- 
crée. — France, Angleterre. 

NITELA, Lar. 

Ce genre est voisin du précédent, dont il 
se rapproche par les cellules des ailes ; mais 
il s’en distingue par les antennes plus lon- 
gues, presque droites, avec les second et 
troisième articles de la même longueur. 
— Les mandibules terminées par deux 
dents. — Le métathorax dépourvu de 
pointe, et par les jambes sans épines. 

Le type de ce genre est le 

NITELA SPINOLÆ. 

Lar., Gen. Crust. et Ins., t. IV, p.77. 
— Long. 2 lig. — Corps noir, brillant ; pro- 
thorax élevé dans son milieu ; le métatho- 
rax rugueux ; abdomen lisse et brillant. 

Getie espèce se trouve dans le midi de 
la France et en Italie. 

PISON, Spix., Larr., Sc. ; 
Tachybulus, Lar., Ourv. 

2 

Cegenre se distingue des précédens par 
les ailes présentant trois cellules cubitalcs, 

TRYPOXYLON. 

D 
dont la seconde très-petite, pétiolée, et re- 
cevant les deux nervures récurrentes. 
La seule espèce connue de ce genre 
est le 

PISON NIGER. 

Tachybulus Niger," Larr., t, IV, p. 75. 
— Long. 4 lig. — Corps d’un noir brillant, 
ponctué et pubescent ; ailes obscures à leur 
extrémité, avec les uervures noires ; abdo- 
men étranglé,. 

Cette espèce se trouve dans le midi de la, 
France, et en Italie. 

DEUXIÈME GROUPE. 
CRABRONITES. 

Antennes grossissant à l’extrémilé, ow 
terminées en massue; abdomen ovalaire. 

Ce groupe est beaucoup plus nombreux 
que le précédent. Le genre Crabro, qui en 
est le type, renferme une quantité trés con- 
sidérable d’espèces. 

Genres : Trypoxylon, Gorytes, Crabro, 
Stigmus, Celia, Diodontus, Pemphredon, 
Mellinus, Alyson, Psen, Mimesa, Cerceris, 
Philanthus. 

TRYPOXYLON, Lar., Sen. 

Tête de la largeur du thorax. — Yeux 
grands, échancrés ou réniformes.— Anten- 
nes presque en massue dans les mâles, plus 
filiformes dans les femelles, insérées a la 
base du chaperon, ayant leur premier arti- 
cle presque cônique ; le second globuleux ; 
les autres cylindriques, allant en augmen- 
tant d'épaisseur. — Mandibules arquées, 
terminées en pointe et unidentées.— Aïles 
supérieures n’ayant que deux cellules cubi- 
tales, et une troisième incomplete ,‘attei- 
gnant presque l’extrémité de l'aile; les 
deux premières recevant chacune une ner- 
vure récurrente. — Pattes épaisses. avec 
les tarses simples. — Abdomen trés-long, 
et en forme de massue, ayant son premier 
segment rétréci à sa base en un long pé- 
doncule. 

Le type du genre est le 

TRYPOXYLON FIGUIUS. 

Sphex Figulus, Lan., Syst. nat., t LV, 
p. 942, n.141 ; ejusd., Faun. Suec., n. 1650. 
— Rossi, Faun. Etr., t. LE, p. 95, n. 810, 
— Panz., Faun. Germ., fasc. 80, n. 16. — 
Apius Figulus, Jurie, Hym., p. 440, 
pl. 9, genre 8. — Trypoxyton Fiqulus, 


CRABRO. 

Larr., Hist, nat. des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 330. — Fagr., Syst. Piez., 
p. 481, n. 2. — Spin., ns. Lig., fase. 4, 
p. 65, n. 1.—Scoaucx., Foss. Hym., p. 115. 
— Long. 4 à 6 lig. — Corps entièrement 
noir; tête finement ponctuée, ayant une 
ligne longitudinale imprimée; antennes 
ayant leur dernier article courbé et terminé 
en pointe; thorax opaque et pubescent ; le 
métathorax strié ; ailes enfamées, plus co- 
lorées vers les bords, et ayant leurs nervu- 
res noires; paltes et abdomen noirs; ce 
dernier ayant les segmens couveris d’une 
pubescence blanche sur les côtés. 

Cette espèce se trouve dans la plus 
grande partie de l’Europe. 

D’après Latreille, la femelle pond ses 
œufs dans les trous qu’elle rencontre dans 
le vieux bois, et y dépose de petites arai- 
gnées destinées à nourrir ses petits, el en- 
suite elle en ferme l'ouverture avec de la 
terre détrempée. 

GORYTES, Larr.; 

Arpactus, Jurine ; Mellinus et Oxybe- 
lus, Far.; 

Hoplisus, Enspongus et Lestiphorus, Ler. 
DE ST-Farc. 

Ce genre différe du précédent par les 
antennes presque filiformes, renflées vers 
Pextrémité, et plus longues dans les mâles 
que dans les femelles; le labre saillant; 
les mandibules bidentées; les ailes supé- 
rieures ayant une longue cellule radiale, et 
quatre cellules cubitales; la première pres- 
que aussi longue que les deux autres; la 
seconde recevant les deux nervures ré- 

currentes; la dernière s'étendant jusqu’à. 

l'extrémité de l'aile, et par l’abdomen ova- 
laire, courbé à l'extrémité. 

Nous réunissons aux Gorytes, à l’exem- 
ple de M. Schuckard, plusieurs genres éta- 
blis par M. Lepeletier de Saint-Fargeau, 
dont les caractères ne sont pas assez tran- 
chés pour qu’on puisse les adopter. 

M. Vanderlinden cite quatre espèces 
européennes appartenant à ce genre, et 
M. Schuckard en décrit cinq trouvées en 
Angleterre. 

A. GORYTES MYSTACEUS. 

Sphex Mystacea, Lin., Syst. Nat., 1. I, 
p. 944, n. 21; ejusd., Kaun. Suec., 
n. 4653. — Mellinus Mystaceus, FaBr., 
Syst. Piez., p. 297, n, 4, — Paxz., Faun. 
Germ., fasc. 53, n. 11. — Crabro Mysta- 
çeus, Ouiv., Encycl. Méth.,t. VI, p. 516, 

364 

n. 2, — Gorytes Mystaceus, VANDERL., 
Obs. sur les Hym.; part. 2, p. 94, n.9. — 
Lep. DE Sr-Farc., Ann. de la Soc. Ent. 
de France, t. 1, p. 57, n.4. — Scau«x., 
Foss. Hym., p. 221. — Var.? Vespa Cam- 
pestris, Lin., Faun. Suec., n. 1677. — 
Ozrv., Enc., t. VI, p. 689, n. 96. — Mel- 
linus Campestris, FaBr., Syst. Piez., 
p. 299, n. 9. — Long. 4 à 6 lig. — Corps 
noir ; tête ponctuée et pubescente ; anten- 
nes entièrement noires, presque aussi lon- 
gues que la tête et le thorax; thorax noir, 
ponctué et pubescent , avec le prothorax, 
les tubercules et une tache à la base des ai= 
les, de couleur jaune; l’écusson de cette 
dernière nuance dans la femelle ; ailes bru- 
nes, ayant une tache vers leur milieu, et 
leur extrémité noirâtres; pattes ferrugi- 
neuses, avec les cuisses noires; abdomen 
noir, finement ponctué, avec trois ou qua- 
tre bandes transversales jaunes, dont la pre- 
miére interrompue. 

Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe. 

2. GORYTES LATICINCTUS. (PI. 5, fig. 3.) 

Gorytes Quadrifascialus, Spix., Ins. 
Lig., fasc. 1, p. 93, n. 2.— Zusponçus La- 
ticinctus, Lep. DE Sr-Farc., Ann. de la 
Soc, Ent. de France. t. 1, p. 66, n. 4. — 
Goryles Laticinctus, Scuucx., Foss. Hym., 
p. 217, n. 4.— Corps noir; tête noire, ine- 
ment ponctuée ; antennesnoires, ayant leur 
premier article jaune en dessous daus la fe- 
melle ; les autres d’un jaune fauve, à l’excep- 
tion des deux derniers; thorax finement 
ponctué, ayant quatre lignes longitudinales 
imprimées ; une bande à la base des ailes ; 
une ligne transversale sur l’écusson. de cou- 
leur jaune ; ailes colorées, avec les nervu- 
res testacées; patles jaunes, avec la base 
des cuisses noires ; abdomen ayant quatre 
bandestransversales jaunes, dont la seconde 
trés-large, — France {environs de Paris), 
Allemagne, Argleterre. 

CRABRO, Far., Lar., Vann., ScHucx,; 
T'hyreopus, Crossocerus, Thyreus, Cerato. 
colus, Solenius, Blepharipus, Lindenius, 
Physoscelis, Ler. pe Sr-Fanc. et BruuL. 

Gorps court, assez épais. — Tête très- 
large, assez arrondie. — Ocelles situées au 
milieu da vertex. — Antennes coudées, in- 
sérées à la base du chaperon, filiformes 
dans les femelles, et presque fusiformes 
dans quelques mâles, et quelquefois un peu 


262 

en scie. — Mandibules terminées par une 

- pointe bifide. — Thorax ovalaire. — Ailes 
supérieures ayant une cellule marginale ap- 
pendiculée, et une seule cubitale très-lon- 
gue, et recevant à son extrémité une seule 
nervure récurrente. — Paites longues et 
robustes, généralement trés-épineuses. — 
Les tarses plus longs que les jambes, —Ab- 
domen presque sessile, allongé ou un peu 
en massue. 

Ce genre renferme une fort grande quan - 

tité d'espèces. MM. Lepeletier de Saint- 
Fargeau et Brullé, dans une monographie 
des Crabro, l'ont divisé en un grand nom- 
bre de genres, dont les caractères sont vrai- 
ment trop peu importans pour qu’on puisse 
les adopter; aussi nous nous en tenons au 
genre Crabro, circonscrit par Latreille, et 
adopté par la plupart des autres entomolo- 
gistes, 

4. CRARO CEPHALOTES. (P1. 5, fig. 5.) 

Fas., Syst. Piez., p. 308, n, 5.—Vann., 
Obs. sur Les Hym. d'Europe, part, 2, p. 55, 
n.13.—Lep. DE Sr-Farc. et BRUL., Ann. de 
la Soc. Ent. de France,t. III, p. 697, n. 4. 
— Scaucx., Foss. Hym., p. 135, n. 7.— 
Long. 5 à 7 lig. — Corps noir; tête noire, 
pubescente ; antennes de Ja même couleur, 
avec leurs deux premiers articles jaunes en 
dessous; mandibulesjaunes, avec leur extré- 
Mmiténoire; thorax noir, avec une ligne jaune 
sur le prothorax ; quelquefois une autre sur 
Vécusson et une dernière au-dessous, d’un 
jaune vif ; ailes diaphanes, avec leurs ner- 
vures roussâtres; pattes jaunes, avec les 
hanches et les cuisses noires; abdomen 
noir, avec son premier segment orné d’une 
bande jaune sinueuse ; les deuxième, troi- 
sième et quatrième ayant à leur base une 
bande jaune, quelquefois un peu interrom- 
pue; le cinquième presque entiérement 
jaune, — France, environs de Paris. 

2. CRABRO SEXCINCTUS. 

Far, Syst. Piez., p. 309, n. 40. — 
Ouv., Enc. Méth., t. VI, p. 515, n. 411.— 
Panz., Faun. Germ., fasc. 64, n. 13. — 
Lep. pe Sr-FarG. et BRuLL., Ann. de la 
Soc. Ent. de France, t. LI, p. 703, n. 6. 
— Scauck., Foss. Hym., p. 437, n. 8. — 
— Long. 6 lig. — Corps noir, avec le cha- 
peron argenté ; antennes jaunes à leur base, 
et rousses avant leur extrémité; métatho- 
rax strié transversalement; pattes avec les 
genoux, les jambes et les tarses jaunes ; ab- 
domen ayant six bandes transversales jau- 
ues, dont les trois premières interrompues. 

CRABRO. 

— Trouvé dans une grande partie de l'Eu- 
rope. = 

3. CRABRO CRIBRARIUS. 

Sphex Cribraria, Lan. , Syst. nat.,t. I, 
p. 9,45, n. 23; ejusd., Kaun. Suec., 
n. 1675. — Crabro Cribrarius, Fas. Syst, 
Piez., p. 811, n. 16. — Panz, Faun. 
Germ., fasc, 15, n. 18 4 et n, 40 ®. — 
Scaucx., Foss. Hym., p. 126. — Thyreo- 
pus Cribrarius, Ler, DE Sr-Farc. et BRuzL., 
Ann. de la Soc. Ent. de France, t I, 
p. 752, n. 1. — Long. 6 à 8 lig. — Corps 
noir dans le mâle; lesantennes sont élargies 
dans leur milieu, et excavées en dessous ; 
l’extrémité de l’abdomen est jaune; les 
jambes antérieures dilatées à leur partie in- 
férieure en une sorte de cuiller, obscure et 
bordée de jaune ; dans la femelle, le chape- 
ron est couvert d’une pubescence argen- 
tée ; il existe deux lignes jaunes, l’une sur 
le prothorax, l’autre sur l’écusson ; les jam- 
bes et les tarses sont jaunes ; l'abdomen of- 
fre une bande transversale jaune sur le pre- 
mier et les deux derniers segmens, et deux 
points de la même couleur sur chacun des 
autres, 

Cette espèce est une des plus communes 
du genre, dans une grande partie de l’Eu- 
rope. 

4. CRABRO VEXILLATUS. 

Panz., Fuun. Germ., fasc. 46. n. 5. — 
VanperL., Obs. sur les Hym. d'Europe, 
part. 2, p. 45, n. 6. — Scaucxk., Foss. 
Hym.., p. 132, n. 5. — Crabro Clypeatus, 
Fas., Syst. Piez., p. 312, n. 40. — Rossi, 
Faun. Etrusc.,t. 11, p. 90, n. 880.—Ozxv., 
Encycl.Meth., t. VI, p. 515, n.16.—Thy- 
reus Vexillatus, LEP. DE Sr-Farçeau et 
BrucL., Ann. de la Soc. Ent. de France, 
t. LI, p. 762, n. 1.— Long. 3 lig, + à 4 lig. 
— Corps noir, ponctué ; le chaperon cou- 
vert d’une pubescence argentée; les anten- 
nes noires, avec leur base jaune; les ailes 
brunes ; les pattes jaunes, avec les cuisses 
en partie noires ; l'abdomen ayant sur cha- 
que segment une bande transversale jaune 
généralement interrompue sur les premiers. 
segmens. 

France (environs de Paris), Allemagne, 
Angleterre, etc, 

5. CRABRO SUBPUNCTATUS. 

Rossr, Faun. Etrusc., 1. II, p. 456, 
n. 891. —Vann., Obs. sur les Hym. d'Eu- 
rope, part. 2, p 58, n. 19. — Scuuck., 
Foss, Hym., p.147, n. A.-- Crabro Qua- 


DIODONTUS. 

drimaculatus , Fas., Syst. Piez., p. 308, 
n. 3. — Crossocerus Subpunctatus, Lep. 
pe ST-Farç. et BruLL., Ann. de la Soc. 
Ent. de France, t. 111, p. 766, n. 3. — 
Long. 3 à 4 lig. — Corps noir ; tête ayant 
son bord inférieur muni d’une épine de 
chaque côté ; thorax ayant à sa partie anté- 
rieure une ligne interrompue, et des points 
ou lignes en arrière de l’écusson, de cou- 
leur jaune ; pattes jaunes, avec les jambes 
en partie noiïres; ailes diaphanes, avec 
leurs nervures brunes; abdomen ayant une 
bande transversale sur chaque segment, ou 
une tache de chaque côté; les premiers 
sans taches dans le mâle, et aussi dans quel- 
ques femelles. 

6. CRABRO BIPUNCTATUS. 

Dasyproetus Bipunctatus, Lep. be ST- 
Farc. et BRuLL., Ann. de la Soc. Ent. de 
France, t. 111, p. 802, n. 1.—Corps noir; 
antennes ayant leur premier article jaune, 
et le second roussâtre ; mandibules noires, 
avec leur partie médiane rousse ; thorax 
noir, ayant une ligne interrompue à sa par- 
tie antérieure , et une ligne sur le milieu 
de l’écusson de couleur jaune ; ailes dia- 
phanes, avec leurs nervures noires; pattes 
avec les hanches et les cuisses noires ; les 
jambes antérieures d’un roux ferrugineux, 
et les postérieures noires ; abdomen de cette 
dernière couleur; son deuxième segment 
orné de deux taches jaunes ovalaires; et le 
cinquième ayant une bande transversale 
de la même nuance. 

Cette espèce provient du Sénégal. 

STIGMUS, Jur., Larr., Scu, 

Ce geure se distingue du précédent, par 
les antennes ne formant pas de coude, avec 
leur premier article cônique, les mandibu- 
les arquées et tridentées, et surtout par les 
ailes, dont le stigma est très-gros et forme 
une petite tache, par les cellules cubitales 
au nombre de deux, dont la premiére seule 
recoit une nervure récurrente; les jambes 
postérieures munies de quelques épines. et 
par lPabdomen ayant un long pédoncule ; 
l’on ne remarque plus dans ce genre , ainsi 
que dans les suivans, ces couleurs noires 
et jaunes que présentent tous les Crabros. 

Le type de ce genre est Je 

STIGMUS PENDULUS. 
Panz., Faun. Germ., fase. 14, n. 7. — 
Vann., Obs. sur les Hym., part. 2, p. 74, 
n, 4. — Stigmus Ater, Jurixe, Hym., 

363 

p. 159, pl. 9, fig. 7. — Lep. DE Sr-Farc., 
Encycl. Méth., 1. X, p. 493. — Long. 2 
à 3 lig. — Corps noir ; la face très-finement 
striée ; mandibules testacées; antennes noi- 
res, avec leur premier article brun; thorax 
lisse ; le métathorax seul rugueux, ayant 
une carène longitudinale ; ailesirisées, avec 
les nervures brunes; pattes noires, avec les 
jambes et les tarses antérieurs et intermé- 
diaires ferrugineux ; abdomen noir, ca- 
réné dans son milieu. 

Trouvé en France, en Allemagne, en An- 
gleterre, etc. 

CELIA, Scx.; 
Stigmus, VANDERL. 

Ce genre est très-voisin du précédent, 
mais il en diffère par les antennes coudées, 
les mandibules bidentées dans les mâles, et 
simpies dans les femelles; les pattes sans 
épines, et par l’abdomen ovalaire, presque 
sessile ; les-ailes présentent aussi deux cel- 
lules cubitales, dont la premiére deux fois 
plus large que la seconde, et recevant la 
première nervure récurrente. 

La seule espèce que nous connaïssions 
est le 

CELIA TROGLODYTES, 

Stigmus Troglodytes, Vanp., part. 2, 
p. 74, n. 2.— Celia Troglodytes, Scaucx., 
Foss. Hym., p. 182. — Long. 1 lig. 1. — 
Corps noir ; la tête finement ponctuée ; an- 
tennes noires, avec leur premier article 
ferrugineux ; ailes diaphanes, irisées, avec 
le stigma et les nervures noires; pattes d’un 
brun noir, avec les tarses postérieurs ferru- 
gineux ; abdomen noir, lisse et brillant, 

Trouvé en France, en Belgique et en 
Angleterre. 

DIODONTUS, Curris, Scaucx.; 
Pemphredon, Fas., LEP. et SERV.; 
Cemonus, Jur.; Stigmus, LarT. 

Ce genre se distingue des précédens, par 
les antennes coudées, un peu plus longues 
que la tête, et insérées à la base du chape- 
ron, ayant leur premier article presque cô- 
nique, le second globuleux ; les autres cy- 
lindriques, allant en grossissant vers l’extré- 
mité; le chaperon tridenté, et les ailes pré- 
sentant deux cellules cubitales, dont la pre- 
miére oblongue, recevant la premiére ner- 
vure récurrente ; laseconde en recevantune 
seconde ; les paltes sont ordinairement épi- 
neuses,. 

Le type du genre est le 


864 

7. f 

DIODONTUS TRISTIS. 
Vaxo., Obs. sur Les Hym., part. 2, p. 76, 
w. 4 — Scnucx., Foss. Hym.. p. 187, 
"n. 3. — Long. 2 à 3 lig.— Corps noir; 
tête brillante et ponctuée, avec les mandi- 
bules roussâtres ; thorax légèrement pubes- 
cent ; le métathorax couvert de rides irré- 
gulières très-élevées; ailes diaphanes, un 
peu enfumées vers leur extrémité; pattes 
noires, avec les tarses bruns; abdomen 
noir et brillant; le mâle diffère de la fe- 
melle par la face couverte de duvet ar- 
genté, les palpes jaunätres à l’extrémité, 
la base et l’extrémité des jambes roussà- 
tres, et par une tache rousse sous les deux 
premiers segmens de l’abdomen.—France. 

PEMPHREDON, Lar., Fas., Scuuck.; 
Cemonus, Jur,, et Passalæcus, Seuucx, 

Tête large, presque carrée. — Ocelles 
placées en triangle sur le vertex. — Man- 
dibules très-robustes, et quadridentées à 
l'extrémité, — Chaperon large, et avancé 
dans son milieu. — Antennes coudées, in- 
sérées à la base du chaperon, dilatées un 
peu en scie dans les mäles. — Thorax ova- 
laire, assez convexe. — Ailes ayant deux 
cellules cubitales recevant chacune une 
pervure récurrente. — Pattes grèles, trés- 
épineuses. — Abdomen allongé, ayant un 
pédoncule plus long que le premier seg- 
ment de l’abdomen. 

On ne connaît que quelques espèces de ce 
genre, 

À. PEMPHREDON LUGUBRIS. 

Fas., Syst. Piez., p. 315, n. 2. — Ler. 
DE ST-FarG,, Enc. Méth., t. X, p. 48, 
n. 4.—Vanp., Obs. sur les Hym., part. 2, 
p. 80, n. 4. — Sphex Unicolor, Panzer, 
Faun. Germ., fasc. 52, n. 24. — Cemonus 
Unicolor, Jurine, Hym., pl. 2, genre 28. 
— Long. 3 lig. ? à 5 lig. — Corps noir, 
pubescent ; Lête velue, avec la face striée 
longitudinalement ; métathorax rugueux, 
avec le bord strié obliquement ; ailes dia- 
phanes, irisées, ayant leurs nervures bru- 
nes ; pattes velues, avec les tarsesantérieurs 
ciliés; les jambes intermédiaires et posté- 
rieures épineuses; abdomen noir et velu. 

Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe; elle pond or- 
dinairement ses œufs dans des tiges, et ap- 
porte apprés d’eux une très-grande quan- 
tité de Pucerons pour servir à la nourriture 
des larves. 

AUYSON. 

2. PEMPHREDON UNICOLOR: 

Larr., Gen., t. IV, p. 84. — Lep. ve 
Sr-Fanc. et Senv.. Enc. Méth.t. X, p. 48, 
0. 3. — Vann., Obs. sur les Hym. d'Eu- 
rope, part 2, p, 85, n. 6.—Cemonus Uni- 
color, Scenucn., Foss: Hym:s part. 260, 
n. 4. — Long. 2 lig, + à 4 lig. — Corps 
entiérement noir; tête pubescente, foite- 
ment ponctuée ; la face couverte d'une pu- 
bescence argentée; antennes entièrement 
noires. Espèce répandue dans une assez 
grande partie de l'Europe. 

MELLINUS, Fas., Jus. LAr. 

Ce genre se distingue facilement des 
précédens, par les antennes filiformes. in- 
sérées assez prés du chaperon; ce dernier 
arrondi, ayant dans son milieu trois dente- 
lures. — Les mandibules tridentées dans 
les femelles et bidentées dans les mâles. — 
Le thorax ovalaire, avec l’écusson presque 
carré, et surtout par les ailes ayant quaue 
cellules cubitales; la premiére oblongue, 
recevant la première nervure récurrehle ; 
la troisième recevant la seconde; la qua- 
trième non fermée, s'étendant jusqu'a 
l'extrémité de l’aile. — Pattes grêles et 
épineuses. — Abdomen élancé, ayani son. 
premier segment prolongé en un long pé- 
doncule. Les espèces connues de ce geure. 
sont peu nombreuses, Celle que nous. con- 
sidérons comme le type est le 

A. MELLINUS ARVENSIS. 

Vespa Arvensis, Lan., Syst. Nat., L 1, 
p. 950, n. 12; ejusd., Faun. Suec., n.1678. 
— Crabro U. flavum, PAwz., Faun. Germ., 
fasc. 47, n. 20.— Mellinus Arvensis, Fas., 
Syst. Piez. , p. 299, n. 10. — Vanpen., 
part. 2, p.84, n. 1.—Scnuck., Foss. Hym., 
p.203, n. 4. — Long. 4 à 7 lig. — Corps 
noir ; tête ponctuée et pubescente, avec les 
yeux bordés de jaune; antennes noires, 
ayant leur premier article jaune; thorax 
noir, avec sa partie antérieure , les tuber- 
cules et l’écusson jaune ; ailes diaphanes, 
avec les nervures testacées; pattes jaunes , 
avec la base des cuisses noire; abdomen 
noir, pubescent, ayant quatre bandes trans- 
versales jaunes, dont la première inter- 
rompue, 

Cette espèce est répandue dans toule 
l'Europe. 

ALYSON, Jur., LAT.; 
Pompilus, Fas. 

Tête arrondie, — Antennes filiformes, 


PSEN. 

Insérées à la bise du chaperon; ce dernier 
tridenté dans les femelles. — Labre caché. 
— Mandibules tridentées. — Thorax assez 
linéaire. — Le métathorax long, tronqué 
postérieureinent, et muni d’une épine. — 
. Ailes supérieures ayant trois cellules cubi- 
tales; la première longue et recevant la 
première nervure récurrente; la seconde 
semi-circulaire, et recevant la seconde ner- 
vure récurrente. — Pattes grêles. — Les 
tärses antérieurs ayant leur premier article 
long, et les suivans trés-petits; le dernier 
supportant un crochet bifide. avec une large 
pelote au milieu. — Les cuisses postérieu- 
res ayant une dentelure vers leur extré- 
mité. — Abdomen ovalaire, acuminé à 
l'extrémité dans les femelles, et tronqué 
dans les mâles, avec une petite épine à 
chacun des‘angles. 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce genre ; l’une d’elles est le 

ALYSON LUNICORNIS. 

Pompilus Lunicornis, FaB., Syst. Piez., 
p. 194, n. 32.— Alyson Lunicornis, LaT., 
Gen., t. IV, p: 56. — Lep. et Serv., Enc. 
Méth., 1.:X, p. 50, n. 4. — Vanr., Obs. 
surles Hym., part. 2, p. 88, n. 1.—Scx., 
Foss. Hym., p. 207, n. 4. — Alyson Ken- 
nedü, CurrT., Brit. Ent., n. 584. — Long. 
3 à 4 big. — Corps noir; antennes ayant 
leur premier article roussâtre; les suivans 
fauves en dessous, et les derniers d’un 
brun moirâtre; le dernier lunulé dans le 
mâle ; mandibules jaunes, avec leur extré- 
mité brune; thorax finement ponetué; le 
mélathorax ayant à sa base un espace trian. 
gulaire circonscrit par une ligne élevée, ru- 
gueux en dedans, et couvert de rides exté- 
rieurement ; ailes transparentes, ayant une 
bande transversale brune; pattes noires, 
avec les jambes intermédiaires et posté- 
rieures d’un brun roussâtre ; abdomen noir, 
avec ses deux premiers segmens et le bord 
du troisième rougeûtres. 

Trouvé en France, en Angleterre, en 
Allemagne, elc, 

PSEN, Larr., Ju. ; 
Trypoxylon et Pelopœus, Far. 

Tête convexe, au moins aussi large qne 
le thorax. — Chaperon transverse, arrondi 
sur le front. — Labre caché. — Mandibu- 
les bidentées. — Antennes insérées dans 
Je milieu de la face, et renflées en massue 
vers leur extrémité. — Thorax ovalaire, 
. avec le métathorax tronqué.— Ailes supé- 

363 

rieures ayant une cellule radiale longue, et 
s'étendant presque jusqu’à l’extrémité de 
l’aile, et trois cellules cubitales, dont la 
premiére très-longue ; la seconde et la troi- 
siéme rétrécies vers la cellule radiale, et 
recevant chacune une nervure récurrente. 
— Pattes épaisses. — Abdomen ellipsoïde, 
attaché au thorax par un long pédoncule. 

On ne connoît que quelques espèces in- 
digènes de ce genre, 

A. PSEN ATER. 

Sphex Atra, Fas., Ent. Syst., suppl., 
p. 244, n. 18499 .—Panz., Faun. Germ., 
fasc. 72, n. 7 . — Pelopœus Compressi- 
cornis, FaB., Syst. Piez., p.204, n. 11.— 
Lrypoxylon Atralum; ejusd., Loc. cit, 
p. 182, n. 5. — Psen Sérraticornis, Jur., 
Hym., pl. 8, genre 6.— Psen Pallipes 4, 
SPIN., ns. Lig., fasc. 4, p. 94, n. 2. — 
Psen Ater, VaNDert., Obs. sur Les Hym. 
d'Europe, part. 2, p. 102, n. 1. — Scu., 
Foss. Hym., p. 225, n. 1. — Corps entie- 
rement noir ; tête lisse, finement ponctuée, 
avec la face couverte d’une pubescence 
blanchâtre ; antennes brunes en dessous, 
ferrugineüses dans le mâle, comprimées, 
et un peu en scie; thorax pubescent; le 
métathorax rugueux ; ailes diaphanes. avec 
leurs nervures noires; pattes de cette der- 
niére couleur, trés-pubescente, avec les 
postérieures trés-épineuses; les antérieu- 
res et les intermédiaires jaunes dans le 
mâle, avec une ligne noire sous les cuisses ; 
abdomen pubescent et ponctué, avec son 
pédoncule très-long. 

Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe. D’après 
M. Schuckard, elle construit son nid dans 
le sable, \ 

2. PSEN ATRATUS. 

Trypoxylon Atratum, Panz., Faun. 
Germ., fase. 98, n. 45. — Sphex Palli- 
pes G', Panz., loc. cit., fasc. 52, n. 22. — 
Psen Atratus, Vaxv., Obs. sur les Hym. 
d'Europe, part. 2, p. 103, n. 2, — Scx., 
Foss. Hym., p. 227, n. 2. — Long. 2à 
3 lig. — Corps noir; tête velue et ponc- 
tuée, avec la face carénée, couverte d’un 
duvet argenté; antennes épaisses, fauves 
en dessous dans le mâle, et aussi longues 
que la tête et le thorax; thorax ponctué, 
ayant deux ou trois sillons longitudinaux, 
quelques siries et une dépression triangu- 
laire à la base du métathorax; celui-ci strié 
obliquement ; ailes diaphanes, irisées, avec 
leurs nervures brunes; paltes noires, avec 


les tarses et les jambes antérieures ferrugi- 
neuses en avant, et les tarses postérieurs 
branûâtres. 

Cette espèce est assez répandue dans 
une grande partie de l’Europe ; mais moins 
abondamment que la précédente ; d’après 
une observation faite par Kennedy, et con- 
signée dans le Zond. and Edinb. Phil. 
Mag., janvier 4837, elle établit son nid 
dans des chalumeaux de paille, et approvi- 
sionne sa progéniture de Pucerons; les 
œufs sont blanchâtres et presque transpa- 
rens, €t attachés à l’abdomen des Pu- 
cerons. 

MIMESA, Scuucu.; 
Psen, LaT., VAND.; 
Trypoxylon, Fas. 

Ce genre réunit la plupart des caractères 
du précédent, dont il ne diffère guère que 
par les nervures des ailes, qui présentent 
une cellule marginale lancéolée, et trois 
cellules cubitales. dont la seconde très- 
gréle, rétrécie vers la cellule marginale, 
et recevant les deux nervures récurrentes ; 
la troisième carrée et éloignée de l’extré- 
mité de l’aile. — L’abdomen est muni 
dans les mäles d’une épine courbée à 
l'extrémité. 

Le type du genre est le 

MIMESA EQUESTRIS. 

Trypoxilon Equestre, Fas., Syst. Piez., 
p. 482, n. 6. — Psen Rufa, PAnz., Faun. 
Germ., fase, 96, n. 17. — Psen Equestris, 
Vaxn., Obs. sur les Hym., part. 2, p. 107, 
n.4. — Cuer., Brit. Ent., t. 1,n. 25. — 
Mimesa Equestris, Scuucu., Foss. Hym., 
p. 229, n. 1.—Long. 3 à 4 lig.—Noir, avec 
les antennes jaunes ou fauves en dessous et à 
l’extrémité ; les mandibules brunes à l’extré- 
mité ; le thorax ayant deux impressions lon- 
gitudinales et le métathorax rugueux; les 
ailes diaphanes, irisées, avec les nervures 
noires, et les paraptères testacés; les pattes 
noires, avec l’extrémité des tarses ferrugi- 
neuse, et l'abdomen ayant ses deux pre- 
miers segmens roux, et le pédoncule ru- 
gueux en dessus. 

Trouvé en France, en Allemagne, en 
Angleterre, etc. 

CERCERIS, Lar., Vann., Scu. 

Corps Court el épais, — Tête presque 
carrée, plus large que la tête, avec la face 

CERCERIS. 

verticale. — Ocelles élevées sur le vertex, 
— Antennes renflées en massue, insérées 
vers le milieu de la face, et rapprochées à 
leur base. — Chaperon trilobé. — Labre 
caché, — Mandibules tridentées. —Thorax 
ovalaire, avec le métathorax tronqué. — 
Ailes supérieures ayant une cellule margi- 
nale oblongue, et trois cellules cubitales, 
dont la première très-longue; la seconde 
triangulaire, et recevant la première ner- 
vure récurrente, et la troisième recevant 
la seconde nervure récurrente à sa base.— 
Pattes fortes et épineuses. — Abdomen 
oblong, avec les côtés et la base de chaque 
segment crénelés. 

Les espèces connues de ce genre sont 
peu nombreuses; elles construisent géné- 
ralement leurs nids dans des sentiers, et 
approvisionnent leurs larves de différens 
insectes, 

4. CERCERIS ARENARIA. 

© Sphex Arenaria, Lan., Syst. Nat., 
t. 1, p.946, n. 31; ejusd., Faun. Suec., 
n. 235, n. 38.—Crabro Arenarius, Orxv., 
Enc. Méth., t. VI, p. 516, n. 22. — Phi- 
lantus Arenarius, Fasr., Syst. Piez,, 
p. 303, n. 9. — Philantus Laœtus, Panz., 
Faun. Germ., fasc. 63, n.141. — Cerceris 
Aurita, Spin., Ins. Lig., fasc. 4, p. 96, 
n.4.—% Crabro Quinquecinctus, Ouv., 
Loc, cit., p. 514, n. 18.— Philantus Quin- 
quecinctus, Fag., loc. cit., p. 304, n. 45. 
— Panz., Faun. Germ., fasc. 63, n. 42. 
—(Var.) Philanthus Lætus, Fas., loc. cit., 
p. 305, n. 48. — Cerceris Fasciata, Spin., 
Ins. Lig., fasc. 4, p. 97,n.2.— et 9, 
Cerceris Arenaria, Vanp., Obs. sur Les 
Hym., part. 2, p.107.—Scn., Foss. Hym., 
p. 232. — Long. 4 Là 7 lig. — Corpsmoir; 
tête très-ponctuée et pubescente, avec la 
face entièrement jaune dans le mâle seule- 
ment ; les bords des yeux et une ligne en 
arrière de la même couleur; antennes du 
mâle ayant leur premier article jaune en 
dessous , les suivans fauves, et les derniers 
bruns; celles de la femelle noires, avec le 
troisième article et le dessous des deuxié- 
me, quatrième et cinquième ferrugineux ; 
thorax tacheté de jaune ; ailes brunes, avec 
leur bord extérieur noirâtre et les nervu- 
res testacées ; pattes jaunes, variées de noir ; 
abdomen ayant deux points jaunes sur le 
premier segment, et une bande transver- 
sale de la même couleur sur les cinqsui- 
vans dans le mâle, et quatre seulement dans 
la femelle. 

Cette espèce est répandue dans la plus 


PHILANTHUS. 

grande partie de l’Europe. D’après une ob- 
servation publiée par M. Westwood dans 
‘les Trans. Ent. Soc., t. I, p. 203, elle ap- 
‘previsionne ses petits d’une espèce de Char 
rençcon appartenant au genre Stropho- 
somus. 

2. CERCERIS LABIATA. 

Philanthus Labiatus, Fas.. Syst. Piez., 
p. 303, n. 10 Ç. — Panz., Faun. Germ., 
“asc. 63, n. 16. — Philanthus Arenarius, 
Panz., Faun. Germ., fasc. 46, n. 2 &. — 
Cerceris Nasuta, LATR., Gen. Crust. et 
Ins., t. IV, p. 94 Set © ; id. — Cerceris 
Labiata, V AnD., Obs. sur les Hym., part. 2, 
p. 411, n. 5. — Scnuck., Foss. Hym., 
p. 236, n. 2. — Long. 5 à 7 lig. — Corps 
noir, tacheté de jaune; le chaperon plan 
dans le mâle,’et la carène médiane élevée 
et prolongée dans la femelle ; pattes jaunes 
dans le mâle et ferrugineuses dans la fe- 
melle; abdomen ayant cinq bandes trans- 
versales jaunes.—France, Angleterre, Al- 
lemagne, etc. 

3. CERCERIS ORNATA. 

Philanthus Ornatus, Fas , Syst. Piez., 
p. 304, n. 41. — Pawz., Faun. Germ., 
fase. 63, n. 40 ©. — Philanthus Semi- 
cinctus, ejusd., loc. cit., fasc, 47, n. 24 4. 
— ÆCerceris Ornata. Latr., Hist. des 
Crust.et desIns., t. XII, p. 319, n. 8. — 
Van», Obs. sur les Hym. d'Europe, 
part. 2, p. 417, n. 43. — Scnucu., Foss. 
Hym., p. 239. — Long. 4 à 6 lig.— Corps 
noir ; tête avec la face de couleur jaune, 
s'étendant autour des yeux; antennes noi- 
res, avec leur premier article jaune, et la 
massue brunâtre ; mandibules noires dans 
le mâle et jaunes dans la femelle, avec leur 
extrémité brunâtre ; thorax ponctué et pu- 
bescent,-et tacheté de jaune; ailes diapha- 
nes; pattes jaunes, avec les cuisses noires; 
les antérieures seules jaunes en dessus, et 
les genoux ferrugineux ; abdomen ayant 
une bande transversale dans la femelie sur 
les deuxième, troisième et quatrième seg- 
mens; et une autre sur les cinquième et 
sixième dans le mâle. 

Cette espèce est répandue dans la plus 
grande-partie de l’Europe. El!e nourrit ses 
larves de différentes espèces d’autres El y- 
ménoptères appartenant au genre Halictus. 
M. Walkenaër a fait connaître ses habilu- 
des dans son Mémoire sur les Abeilles s0- 
litaires. 

367 

PHILANTHUS, Fas., LAT.; 
Simblephilus, Jur. 

Ce genre se distingue du précédent par 
les antennes écartées à leur base, et brus- 
quement renflées en massue, les mandibu- 
les unidentées, et les cellules cubitales tou- 
jours sessiles, tandis que quelques-unes 
sont pétiolées chez les Cerceris. 

Le type de ce genre est le 

PHILANTHUS CORONATUS. (PI, 5, fig. 5.) 

Fazr., Syst. Piez., p. 301, n. 4.—Pax- 
ZER, Faun. Germ., fasc. 84, n. 23.— Lar., 
Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. XIII, 
p. 314, n. 1; ejusd., Gen. Crust. et Ins., 
t IV, p.95.— Lep, et SERv., Enc. méth., 
t. X, p. 402, n. 2. — Vann., Obs. sur les 
Hym. d'Europe, part. 2, p. 124. — Sim- 
blephilus Coronatus, Jur., Hym., p. 488. 
— Corps noir; le thorax tacheté. de jaune ; 
les ailes diaphanes ; l'abdomen orné de cinq 
bandes transversales jaunes, dont les deux 
premières interrompues. 

Se trouve en France et dans l’Europe 
Méridionale. 

2. BHILANTHUS TRIANGULUM. 

Fas., Syst. Piez., p. 302, n. 4. — Du- 
MÉRIL, Consid. géner. sur les Ins., pl. 59, 
f. 6et7.— Vespa Triangulum, Ocrv., Enc. 
Méth., 1. VI, p. 692, n. 116.—Vespa Lim - 
bata, ejusd., loc. cit., p. 693, n. 4118. — 
Crabro Androgynus, Rossr, Faun. Etr., 
t. L, p. 438, n. 305. — Philanthus Pictus, 
Faz., Syst. Piez., p. 302, n. 5. — Philan- 
thus Apivorus, LaTR., Fourmis, p. 317, 
pl. 12, fig. 2. — Simblephilus Diadema, 
Jur., Hym,, pl. 40, genre 48. — Philan- ‘ 
thus Androgynus, Gurt., Brit. Ent.,t. VI, 
pl. 273. — Philanthus Triangulum, Scn., 
Foss, Hym., p. 246, n. 4. — Corps noir; 
la tête ponctuée, avec la face et le chape- 
ron jaunes; les bords des yeux de cette der- 
niére couleur dans le mâle, et une tache 
triscuspide sur Ja face; le sommet de la 
tête ayant une tache fauve dans la femelle ; 
thorax tacheté de jaune ; ailes colorées: 
pattes jaunes,avec la base des cuisses noire; 
abdomen jaune, ayant une tache noire, 
triangulaire sur chaque segment. 

Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de }’Europe ; elle nourrit ses 
petits de différentes espèces de Melliféres, 


268 BEMBEX. 

QUATRIÈME FAMILLE. — BEMB ECIENS ; 

BEMBECIDES, Larn. 

Curactéres. Tête transversale, avec les 
yeux s'étendant jusqu’à son bord postérieur. 
_ Labre triangulaire , toujours saillant.— 
Mandibules pointues, unidentées au côté 
interne, — Prothorax ne formant qu’un 
simple rebord linéaire et transversal, dort 
les extrémités latérales sont éloignées de 
‘insertion des ailes. — Pattes assez courtes 
et robustes. — Abdomen en cône allongé, 
arrondi latéralement près de sa base. 

Cette famille est l’une des moins nom- 
breuses en genres de tout l’ordre; mais 
toutes les espèces qui le composent sont 
d’une taille assez grande, d’une couleur 
noire , entremêlée de taches jaunes; en gé- 
néral les Bembéciens sont propres aux con- 
irées méridonales du globe, ils disparois- 
sent entièrement dans le nord de l'Europe 
et de l'Amérique. Leurs habitudes se rap- 
prochent beaucoup de celles des familles 
précédentes; les femelles creusent des trous 
pour y déposer leurs œufs, et leur appor- 
tent des insectes pour servir à la subsistance 
des larves; ils sont extrémement agiles, 
et volent rapidement de fleur en fleur 
en faisant entendre un bourdonnement 
aigu et souvent interrompu; plusieurs exha - 
lent une odeur de rose trés-prononcée. 

Latreille et M. Léon Dufour ont fait des 
observations intéressantes sur les mœurs où 
l'organisation de plusieurs espèces apparte- 
nant à des genres de cette famille. 

Genres : Zembex, Monedula, Stizus. 

BEMBEX , Fasr., Ourv., Panz., LATR.; 
Apis, Lann.; Vespa, Suzz. 

Corps épais, allongé el terminé enpointe. 
— Antennes rapprochées à leur base, lége- 
rement coudées au second article, et gros- 
sissant vers l'extrémité. —Mandibules lon- 
gues et étroites, croisées el unidentées à 
leur extrémité. —Palpes courts. les maxil- 
Jaires composés de quatre articles et les la- 
Jabianx de deux. — Les mârhoires el le 
labre très-allongés, formant une sorte de 
trompe. — Thorax cylmérique. — Ailes 
supérieures ayant une cellule marginale 
ovale , et trois cellules cubitales, dont la 
première grande , la seconde recevant les 

deux nervures récurrentes, et la troisième 
presque connivente avec la cellule radiale. 
__ Pattes robustes, avec les jambes épineu- 
ses et les tarses antérieurs ciliés. — Abdo- 
men conico-ovalaire, ayant le second et 
le sixième segment ordinairement munis 
d’une dent dans les mâles. 

On connoît un certain nombre d'espèces 
de ce genre, dont le type est le 

BEMBEX ROSTRATA. 

Apis Rostrata, Lin., Syst. Nat., 1. 1€ 
p. 957, n.25 ; ejusd., Faun. Suec.,n.1700. 
__ Bembex Rostrata. FaB., Syst. Piez., 
p. 223, n. 4.—Panz., Faun. Germ, fasc. 4, 
n. 40. — Lar., Hist. des Crust. et des ns, 
t. XIII, p. 300, n. 1 ; ejusd., Gen. Crust. 
et Ins., & IV, p. 98.—Oxiv., Enc. Méth., 
tu IV, p. 29, n. 3. — Vann., Obs. sur les 
Hym. d'Europe, part. 2, p.9, n. 4. — 
Long. 6 lig. — Corps noir, avec le dessous 
des antennes et tout le chaperon jaunes 
dans le mâle, la base seulement dans la 
femelle ; ailes brunes à leur base, avec les 
paraptères noirs, bordés de jaune ; pattes 
noires ; abdomen noir, avec une bande d’un 
jaune citron sur chaque segment, dont la 
seconde et les trois suivantes armées dans 
leur milieu , les deuxième et sixième seg- 
mens ayant en dessous une forte dent com- 
primée, et une autre antérieurement. — 
Commun dans le midi de l'Europe. 

D'aprés Latreille, la femelle creuse dans 
le sable des trous profonds, où elle entasse 
des cadavres de divers Diptères, et parti- 
culiérement de Syrphes et de Mouches: 
elle y dépose ses œufs, et ferme ensuite 
avec de la terre la retraite qu’elle a pré- 
parée à ses petits. 

2. BEMBEX TARSATA. (PI. 5, fig. 4.) 

Larn., Gen. Crust. et Ins., t. 1V, p. 98, 
n. 2. — Long. 6 lig. — Cette espèce dif- 
fère de la précédente par le chaperon, dont 
la base est noire dans le mâle ; par les pa- 
raplères jaunes; les bandes abdominales 
beaucoup plus étroites, avec les deuxième 
et sixième segmens de l’abdowen uniden- 
tés en dessous. — Europe méridionale. 


STIZ US. 

MONEDULA, Lare.; 
Vespa, Lin. ; Bemlex, FaB., Oriv., Jure. 

Ce genre ne se distingue guère des pré- 
cédens que par les palpes plus longs; les 
maxillaires composés de six articles, et les 
labiaux de quatre, et par les ailes dont 
la troisième cellule cubitale est distante 
de la cellule marginale. 

Toutes les espèces connues de ce genre 
sont exotiques. 

1. MONEDULA CAROLINA. 

Bembex Carolina, Far., Syst, Piez., 
p. 224, n. 4. — Coo., Illust. Icon., dec. 1, 
tab. 6, fig. 2. — Long. 12 lig. — Corps 
noir ; les antennes noires; le chaperon et 
les parties de la bouche blanchâtre, avec 
l’extrémité des mandibules et une tache sur 
l'écusson, noirâtres ; thorax sans taches; 
ailes diaphanes, avec leurs nervures noi- 
râtres ; paites jaunes, avec la base des cuis- 
ses et le dessous des tarses noirs ; abdomen 
ayant deux grandes lignes sur les deux pre- 
miers segmens , et quatre sur le troisième, 
de manière à former des bandes interrom- 
pues. — De la Caroline, (Amérique bo- 
réale.) 

STIZUS, Lar., Jur.; 
Bembex, Oxv.; Crabro, Rosst; 
Larra, Scolia et Crabro, FA8.; 

Mellinus, Panz. 

Ce genre réunit la plupart des caractè- 
res des précédens, mais il s’en distingue fa- 
ciiement par les mächoires et la lévre, qui 
sont courtes et ne forment pas de trompe; 
le labre petit et semi-circulaire; les ailes, 
dont laseconde cellule cubitale est presque 
triangulaire , et par l’abdomen muni à sou 
extrémité d’une ou trois épines, 

Ce genre renferme un certain nombre 
d’espèces réparties dans les différentes par- 
ties du monde. M. Léon Léon Dufour a le 
premier signalé les deux divisions à établir 
dans ce genre d’après le nombre des épines 
de l'abdomen. 

Ins, 

369 
PREMIÈRE DIVISION. 

Abdomeun’ayant à son extrémité qu’une 
seule épine. 

4. STIZUS NIGRICORNIS. 

Léon Durour, Ann. de la Soc. Eni. de 
France, 1. VII, p. 274, n. 2, pl. 9, fig. 2. 
— Long. 7 à Slig. — Corps noir, couvert 
d’un léger duvet grisâtre ; têle avec la face 
et le bord interne des yeux jaunes dans le 
mâle, noirs dans la femelle, avec une seule 
tache sur le chaperon; mandibules jaunes 
à leur base, et entiérement noires dans la 
femelle ; antennes noires, ayant leur pre- 
mier article jaune en dessous dans la fe- 
melle, et les sept ou huit suivans dans le 
mâle ; thorax convexe, assez globuleux, 
avec le bord du prothorax jaune ; ailes dia- 
phanes, à nervures roussâtres; pattes jau- 
nes, avec les cuisses plus ou moins noires ; 
abdomen glabre, à l'exception du premier 
segment, ayant sur les deux premiers, dans 
la femelle, deux grandes taches jaunes 
transversales, et trois bandes sinueuses sur 
les trois segmens suivans, interrompues au 
m.lieu ; dans le mâle, il existe une bande 
sur le sixième segment. 

Cette espèce a été trouvée abondam- 
ment par M. Léon Dufour dans le midi de 
la France eten Espagne; d’après lui elle 
est commune dans les terrains sablonneux, 
où elle fréquente les Ombelliféres. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Abdomen ayant trois épines à son extré- 
mité. 
Le type de cette division est le 

2. STIZUS RUFICORNIS. (PL. 5, fig. 2.) 

Larra Ruficornis, Fasr., Syst. Piez., 
p. 221, n. 9, — Long. 6 à 7 lig. — Corps 
noir, velu; tête noire, avec les bords des 
yeux, l’extrémité et les parties de la bou- 
che jaunes, l’extrémité seule des mandi- 
bules noire ; les antennes roussâtres ; tho- 
rax noir, avec le bord postérieur du pro- 
thorax et une tache à la base des ailes d’un 
jaune pâle ; ailes transparentes, avec leurs 
nervures ferrugineuses ; pattes d’un jaune 
ferrugineux ; abdomen noir, avec une lar- 
ge bande transversale jaune sur chaque seg- 
ment, interrompue sur les premiers, 

De l’Europe méridionale. 

24 


370 SCOLIA. 

CINQUIÈME FAMILLE. — SCOLIENS; 

SCOLIETES, Lare.; SCOLIDÆ, Wesrw. 

Caractères. Antennes épaisses. — Labre 
saillant. — Pattes courtes, assez robustes, 
avec les cuisses arquées vers leur extré- 
mité, et comprimées. — Corps générale- 
ment robuste, — Les mâles et les femelles 
toujours ailés. 

Cette famille renferme plusieurs genres 
qui se composent de belles et grandes es- 
pèces, dont plusieurs sont indigènes, mais 
dont le plus grand nombre appartient aux 
pays chauds; elles vivent bien certaine- 
ment toutes à leur état de larve aux dépens 
d’autres insectes, mais jusqu’à présent l’on 
n’a presque aucun renseignement sur leur 
manière de vivre, si ce n’esl une observa- 
tion encore inédite faite par M. Passerini 
sur une espèce du genre Scolia, et une au- 
tre faite par M. Schuckard sur une espèce 
de Sapyge. 

Il existe encore une quantité considéra- 
ble d’espèces inédites de Scoliens, surtout 
parmi les Exotiques ; mais nous avons déjà 
vu que dans cet ordre il en était ainsi pour 
la plupart des familles qui le composent, 
Les espèces européennes ont été en grande 
partie décrites par différens auteurs, et 
dans ces derniers temps par M. Vanderlin- 
den et M. Schuckard. 

Peut-être jes Scoliens et les Mutilliens 
ne devroient-ils constituer qu’une seule fa- 
mille; car dans ces derniers temps l’on 
a reconnu que plusieurs mâles Scoliens 
appartenoient à des femelles de Mutil- 
liens ; mais nous avons encore malheu- 
reusement trop peu de faits positifs pour 
opérer ces sorles de réunions avec pleine 
certitude. 

Nous séparons les Scoliens en deux 
groupes qui ont été regardés comme deux 
familles distinctes par quelques auteurs; 
ce sont les ScozuTes et les SAPIGITES. 

SCOLIITES. 

Antennes généralement plus courtes que 
la tête et le thorax réunis.— Pattes robus- 
tes, trés-épineuses ou fortement ciliées, 

Ce groupe renferme les quatre genres 
suivans : 

Scolia, Meria, Myzine, Tiphia. 

M. Guérin (Voy. de La Coq.) en a fait 
connoître un nouveau sous le nom de Pa- 
rameria. 

SCOLIA, Faë., Larr., VAN». 

Corps assez long et robuste.— Tête plus 
étroite que le thorax dans les mâles, au 
moins aussi large et très-grosse dans les fe- 
melles. — Ocelles disposés en triangle sur 
le front, — Chaperon grand et voülé. — 
Mandibules tridentées dans les mâles, dé- 
pourvues de dents, très-grandes et très- 
arquées dans les femelles. — Palpes de 
trois articles, courts et filiformes. — An- 
tennes des mâles longues et fusiformes; 
celles des femelles moitié plus courtes, re- 
courbées à l’extrémité, et composées d’ar- 
ticles courtsettrès-distincts. —Thorax pres- 
que cylindrique. — Ailes ayant une cellule 
radiale et deux ou trois cellules cubitaless 
la troisième petite. —Pattes robustes, avec 
les jambes munies de fortes épines. — Ab- 
domen long, arrondi latéralement, 

Le genre Scolia renferme un certain 
nombre d’espèces, dont les cellules cubi- 
tales varient par leur nombre; nous avions 
d’abord pensé, que cette différence pour 
établir des genres distincts, fondés sur ce 
caractére, mais toutes les autres parties et 
même l’aspect général, sont si analogues 
que nous avons cru devoir y renoncer, en 
nous contenlant de signaler ces différences 
comme caractères de divisions. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Trois cellules cubitales, la seconde re- 
cevant une seuie nervure récurrente. 
Le type de cette division est Ja 

1. SCOLIA HORTORUM. (PI. 4, fig. 4. Q@) 

G Farr., Syst. Piez., p. 243, n. 24.— 
Rossi, Faun. Etrusc., 1. 11, n. 70. —Sco- 
lia Interrupta, Faun. Ins., fasc. 2. p. 60, 
tab. 22, fig. 3. — ©, Scolia Flavifrons, 
Fasr., Syst. Piez., p. 240, n. 7. — Ross, 
Faun. Etrusc.,t 11, p. 69. — Long. 44 à 
48 lig. — Corps noir, très-velu ; tête entié- 
rement noire dans le mâle, avec le front 
jaune, tacheté de noir dans la femelle; 


MYZINE. 

thorax très-velu, entiérement noir dans le 
mäle et orné de deux petites taches fauves, 
contiguës , situées sur l’écusson dans la fe- 
melle ; ailes ferrugineuses, avec leur extré- 
mité violacée; pattes noires, abdomennoir,. 
ayant une large bande transversale jaune sur 
les deuxième et troisième segmens, souvent 
interrompue dans les deux sexes, mais tou- 
jours dans la femelle. 

Cette espèce est commune dans le midi 
de la France, M. Passerini qui a étudié ses 
métamorphoses, a remarqué que sa larve 
vivoit aux dépens des larves de lOryctes 
Nasicornis, elle se forme ensuite un cocon 
. ovoïde, de couleur brunâtre, dans lequel 
elle se transforme en nymphe. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Trois cellules cubitales, la seconde re- 
cevant deux nervures récurrentes. 

2. SCOLIA SEX-MACULATA. 

Fagr., Syst. Piez…, p. 240, n. 8. — 
Rossr, Faun. Etrusc., t. IE, p. 73, n. 840. 
— Long. 12 lig, — Cette espèce ressem- 
ble beaucoup à la précédente à la taille 
près, mais l'abdomen présente trois ban- 
des transversales ou six taches jaunes, dont 
la troisième trés-étroite. 

On ne connoît que la femelle, le mâle, 
comme le pense M. Vanderlinden, est 
sans doute la Scolia Interrupta. 

TROISIÈME DIVISION. 

Deux cellules cubitales , la seconde rece- 
vant deux nervures récurrentes. 

3. SCOLIA ABDOMINALIS. 

SPin., Ins. Lig., fase. 4, p. 25. — Sco- 
lia Rubra, Jur., p. 157, pl. 9, genre 12. 
— Long. 7 à 8 lig. — Corps noir, avec 
l’abdomen roussätre. — Piémont, 

QUATRIÈME DIVISION. 

Deux cellules cubitales ; la seconde re- 
cevanti une seule nervure cubhitale. 

L. SCOLIA QUADRIPUNCTATA. 

Fagr,, Syst. Piez., p. 245, n. 39. — 
Rossr, Faun. Etrusc., t. II, p.73.—Panz., 
Faun. Germ., fase, 3, n. 22. — Scolia 
6-Punctata, Rossi, loc. cit., Mant., p.130. 
— Scolia Violacea, Panz., Faun. Germ., 
fasc. 66, n. 18. — Long. 7 lig. — Corps 
noir , tres-velu ; tête et thorax entièrement 
noir dans les deux sexes; ailes rousses à 
leur base, et violacées dans le reste de leur 
étendue ; abdomen noir, deux taches jau- 
nes de chaque côté sur les deuxième et 

374 

troisième segmens, et dans quelques va- 
riétés femelles, il existe encore deux points 
sur le premier segment, et deux sur le qua- 
trième également jaunes. 

Cette espèce est la plus commune du 
genre ; on la rencontre dans la plus grande 
partie de l’Europe, et assez souvent aux 
environs de Paris, 

MERIA, Iccre., Larr., VANDb.; 
Bethylus, Fas.; Tachus, Jur. 

Ce genre a beaucoup d’anælogie avec les 
Myzines, dont il diffère notablement par les 
mandibules privées de dentelures et par le 
second article des antennes découvert. 

Le type du genre est le 

MERIA TRIPUNCTATA. 

Tiphia Tripunctata, Rossi, Faun. Etr., 
t. IL, p, 69, n. 834, tab. 6, fig. 40. Pan- 
ZER, Faun. Germ., fasc. 47, n. 20.—LaT., 
Hist. nat.,t. XIII, p. 268, n. 3.—Spin., 
Ins. Lig., fasc. A, p. 81, n. 4. — Bethylus 
Latreillei, Fas., Syst. Piez., p. 237, n. 4. 
— Meria Latreillei, Iiric., Faun. Etr., 
t. IT, p. 407, n. 831. — Tachus Staphyli- 
nus, Jur., Hym., p. 154, pl. 14. — Meria 
Tripunctata, Vanp., Obs. sur les Hym., 
part. 1, p. 146. — Long. 5 lig. — Corps 
noir ; tête rousse ; thorax noir, avec le pro- 
thorax rouge; ailes diaphanes; pattes noi- 
res ; abdomen noir , avec ses deux premiers 
segmens rougeâtres, et trois points blancs 
sur les autres. 

Cette espèce a été trouvée dans le midi 
de la France, en Italie et en Espagne. 

MYZINE, Lame. 1 

Corps élancé dans les mâles, plus robuste 
dans les femelles. — Mandibules arquées 
et bidentées à l’extrémité.— Labre légére- 
ment échancré au milieu. — Palpes maxil- 
laires desix articles, etleslabiaux de quatre, 
— Antennes épaisses, filiformes, plus lon- 
gues que la tête et le corselet réunis, ayant 
leur premier article plus épais que les au- 
tres, et tronqué obliquement; le second 
très-petit, et les suivans presque égaux et 
cylindriques ; petites, plus grêles, et con- 
tournées dans les femelles. — Ailes supé- 
rieures ayant une cellule radiale grande, et 
quatre cellules cubitales, dont la première 
plus longue que les autres; les seconde et 
troisième recevant chacune une nervure 
récurrente; la nervure radiale éloignée 
du bord de l’aile dans les femelles. — Pat- 
tes courtes. — Abdomen allongé dans les 


372 
mâles, trés-épais dans les femelles, ayant, 
dans les premiers, le dernier segment ter- 
miné en dessous par une grande épine ré- 
courbée. — Pattes grèles dans les mâles, 
plus fortes et plus courtes dansles femelles, 

. avec les jambes et les tarses beaucoup plus 
épiveux. 

Les Myzines ne se rencontrent générale- 
ment que dans les pays chauds, le midi de 
l’Europe, l'Afrique, l’Asie et l’Amérique 
Méridionale. 

Quelques entomologistes pensent que 
certaines Mutilles sont des femelles du 
genre Myzine; entre autres la M. Diade- 
ma; cependant, comme nous COnnoissOns 
les femelles de plusieurs Myzines, et 
qu’elles sont ailées, il n’y a pas lieu de le 
penser. 

M. Guérin a décrit dix-neuf espèces de 
ce genre dans un Prodrome d’une Mono- 
graphie des Myzines (Extrait du Dictionn. 
Pitt. d'Hist. nat.) Mais il n’a décrit que les 
mâles, pensantque les Plesia,regardées, et 
nous croyons avec raison, par Latreille 
comme les femelles des Myzines, devaient 
appartenir à un genre distinct; cependant 
nous pensons que Latreille ne s’est pas 
trompé, car nous avons vu un grand nom- 
bre d'individus de la Myzine sexcinta 
(mâle), et aussi grand nombre d'individus 
qui appartiendroient au genre Plesia, et qui 
sont bien évidemment les femelles de Ja 
même Myzine, car les voyageurs les ont 
toujours recueillies dans les mêmes locali- 
tés, et plusieurs traits caractéristiques sem- 
blent les rapprocher. 

A. MYZINE SEXFASCIATA. 

Scolia Sexfasciata, Rossi, Faun. Etr., 
1. II, —Elis Cylindrica,-Fas., Syst. Piez., 
p. 249, n. 5.—Var. Elis Volvulus ; ejusd., 
loc. cit, n. 6. — Myzine Aud. Exp. Sc. 
d'Eg., Ins., pl. 15, fig. 25.—Myzine Sex- 
fasciata, Guér., Prod. d'une Mon., p. 9, 
n. 4. — Long. 5 à 7 lig. — Corps noir; 
prothorax ayant deux bandes jaunes; ailes 
transparentes, un peu enfumées ; pattes ta- 
chetées de jaune ; abdomen ayant six ban- 
des transversales de cette dernière couleur. 

Cette espèce se trouve dans l’Europe 
Méridionale, la Barbarie, l'Egypte, etc. 

2. MYZINE GENICULATA. 
Bruzzé, Expédit. Scient. de Moree, 
3° série, Zool., pl. L, fig. 41. — Guér., 
Prod. d'une Mon. des Myzines, p. 40, n. 5. 
— Long. 6 à 7 lig. — Corps noir, velu ; 
prothorax ayant deux petites taches jaunes 

TIPHIA. 

a son bord postérieur ; ailes brunes, avec 
leur extrémité un tant soit peu plus trans- 
parentes; pates noires, avec l'extrémité 
des cuisses et la base des jambes jaunes; 
abdomen noir, avec une ligne marginale 
postérieure sur chaque segment, plus large 
au milieu et sur les côtés, de manière à for- 
mer trois taches distinctes. 

Cette espèce a été trouvée en Morée par 
M. Brullé. 

a 

3. MYZINE SEXCINCTA, 

Far., Syst. Piez., p. 250. — Long. 
8 à 9 lig, — Corps noir; antennes noires 
dans le mâle, testacées dans la femelle, 
avec leur premier article jaune; thorax 
ayant dans les deux sexes deux lignes trans- 
versales jaunes à sa partie antérieure, deux 
petites sur l’écusson , et une longitudinale 
de chaque côté du métathorax ; ailes plus ou 
moins enfumées; abdomen ayant six ban- 
des transversaies jaunes dans le mäle, et 
cinq dans la femelle; les deux premières 
interrompues, surtout la seconde; pattes 
d’un jaune testacé, avec la base des cuisses 
noire, — Amérique Méridionale, 

4. MYZINE EPHIPPIUM. 

Tiphia Ephippium, Fasr., Syst. Piez., 
p. 284, n. 44. — Plesia Ephippium, 
Guér., Rev. zool. de la soc. Cuv.,t. 1, 
p. 57. — Long. 7 à 8 lig. — Corps d’un 
noir brillant, avec le mésothorax orné 
d’une grande tache carrée d’un rouge fer- 
rugineux; et les ailes presque transpa- 
rentes, mais légérement enfumées. Nousne 
connaissons que Ja femelle de cette espèce. 

Cette espèce provient de l'Amérique du 
Nord. 

TIPHIA, Fas., LarT., Vann., L. Scu. 

Tête excavée entre les antennes, — Man- 
dibules larges, arquées et canaliculées 
longitudinalement. — Labre trés-petit et 
cilié, — Antennes filiformes, plus courtes 
que la tête et le thorax ; le premier le plus 
long, le second très-court, et les autres 
cylindriques, presque égaux, droit dans les 
mäàles et courbés dans les femelles. — 
Thorax allongé , avec le mésothorax étran- 
glé et le métathorax brusquement tronqué. 
— Ailes supérieures ayant une cellule ra- 
diale et deux cellules cubitales ; la première 
plus longue que l’autre recevant la pre: 
miére nervure récurrente, et la seconde 
recevant la seconde nervure récurrente. 
— Pattes épaisses, avec les cuisses élargies 


SAPYGA. 
_etcomprimées surloul dans les femelles, 

les jambes intermédiaires et postérieures 
trés-épineuses au côté externe, les tarses 
longs et munis de bouquets de poils à 
l'extrémité de chaque article. — Abdomen 
distinctement pédonculé, avec le pédoncule 
muni d’une épine en dessous, ainsi que le 
dernier segment abdominal. 

On ne connoît qu’un petit nombre d’es- 
pèces de.ce genre ; M. Vanderlinden en si- 
gnale quatre propres à l’Europe. 

Le type est la 

A. TIPHIA FEMORATA. 
©. Fas.s Syst: Piez., p. 232,0. .— 

Rossr, Faun. Etrusc., t. II, n. 828. — 

Lar., Hist. nat.,t. XIIL, p. 267.— Panz., 
Faun.Germ., fase. 53, n. 3. — Jur., Hym., 
pl. 9, G. 41. — Lep. et Serv., Enc. Mét., 
t X,p.655.— &. Tiphia Villosa, Fas., 
Piez., p. 235, n. 22.— Bethylus Villosus, 
Panz., Faun. Germ., fasc. 98, n. 16. — 
g' et ©. Tiphia Femorata, Scu., Foss. 
Hym., p. 39, Sp. 4. — Corps entièrement 
noir dans le mäle, pubescent et ponc- 
tué dans les deux sexes ; antennes noires, 
le métathorax ayant trois lignes longitudi- 
nales élevées dont l'intermédiaire plus 
courte ; ailes diaphanes dans le mâle, avec 
leurs nervures noires, brunes dans la fe- 
melle , avec leurs nervures d’un brun noi- 
râtre; pattes velues, entiérement noires 
dans l8 mâle , les antérieures noires dans 
la femelle, avec l’extrémité des jambes 
et les tarses roussâtres ; les intermédiaires 
et les postérieures de cette dernière cou- 
leur, à l’exception des hanches ; abdomen 

‘wir, avec le dernier segment et l’extré-: 

xaité des autres d’un roux brunâtre dans la 
femelle. 

Gette espèce varie un peu par la couleur 
de ses pattes et par la nuance plus ou moins 
foncée des ailes. On la rencontre dans la 
plus grande partie de l’Europe; elle se 
montre quelquefois en assez grande abon- 
dance dans certaines localités. 

C’est d’après les observations de natura- 
listes anglais qui ont observé l’accouple- 
ment que le Bethylus Villosus a èté re- 
connu étre la femelle de la T'iphia Femo- 
rata. M. Schuckard est le premier qui ait 
signalé ce rapprochement. Il en sera sans 
doute ainsi de beaucoup d’autres espèces, 

dont les deux sexes sont placés dans des 
genres éloignés, 

273 
SAPYGITES. 

Antennes plus longues que la tête et le 
thorax réunis. — Pattes généralement grêé- 
les, dépourvues d’épines ou de cils. 

Ce groupe nerenfermeque deux genres : 
Polochrum , Sapyga. 

POLOC'IRUM, Spin. , LaTe. 

Ce genre se rapproche beaucoup des 
Sapyga ; mais il s’en distingue surtout par 
les yeux échancrés.— Les mandibules for- 
tement dentées. — Et les antennes fili- 
formes, un peu plus minces vers leur 
extrémité. 

La seule espèce connue de ce geure 
est le 

POLOCHRUM REPANDUM. 

Spin., Ins. Lig., fase. 4, p. 23, tab. 2, 
fig. 8, fig. A. © ; B. &. — Larr., Gen. 
Crust. et Ins., t. AV, p. 409. — Lep. et 
Serv., Enc. Mét.,t. X,p. 174. — VanD., 
Obs. sur les Hym., part. 4, p. 32. —Noir, 
avec la tête et le thorax tachetés de jaune, 
et l'abdomen avec six bandes courbées de 
cette dernière couleur. ù 

Cette espèce a été trouvée en Italie, 
aux environs de Gènes et de Bologne. 

SAPYGA, Latr., Vann., SCu.; 
Scolia et Hellus , FAs. 

Corps assez long. — Tête un peu plus 
large que le thorax. — Yeux très-échan- 
crés. — Mandibules fortes, ordinairement 
tridentées. — Labre petit, à peine appa- 
rent.— Antennes renflées vers l’extrémité. 
droites dans les mâles et courbées dans les 
femelles, avec leur premier article très- 
long ; le second fort court, le troisième 
presque aussi long que le dernier, et les 
autres allant en décroissant de longueur. 
— Thorax presque cylindrique, tronque 
antérieurement et obtus postérieurement. 
— Ailes supérieures, ayant une cellule ra- 
diale allongée, trois cellules cubitales et 
le commencement d’une quatrième, la 
seconde et la troisième recevant chacune 
une nervure récurrente, — Pattes grêles. 
— Abdomen presque sessile, allongé. 

On ne connoît que quelques espèces 
indigènes de ce genre, dont le type est Ja 

SAPYGA PUNCTATA:. 
get ®. Kivc., Mon. Siric, Germ., 


274 

. 64, pl. 7, fig. 4 ? ; fig. 5 et6 . — 
A Mist. Net. AA et Ins.,t. XIII, 
p. 272. — Spin., 1as. Lig., fasc.A, p. 76, 
D, 4. — Panz., Faun. Germ., fasc. 1400, 
n. 47. — Vann., Obs. sur les Hym. d'Eu- 
rope, part. 4, p. 32. — Scn., Fass. Hym., 
p. 44. — d. Sapyga Quadripunctata, 
Panz., Faun. Germ., fasc. 87, n. 20. — 
Sapyga Decipiens, Lep. et Serv., Enc. 
Met.,t. X,p. 338, n. 2 — Kzuc., loc. 
cit, pl 7, fig. 6. — Sapyga Décemgutta- 
ta, Jur., Hym., pl. 9, genre 13. — Hel- 
lus Quadriguttatus, Fas., Syst. Piez., 
P. 247, n. 3. — ©. Hellus Sexpunctatus ; 
ejusd., Loc. cit., p. 246, n. 4. — Hellus 
Pacca; ejusd., Loc. cit., p. 247, n. 6. — 
Long. 4 à 5 lig. — Corps noir; tête et 
thorax velus, et fortement ponctués; la 
première ayant le bord de l’échancrure des 

METHOCA. 

yeux, et une tache en lunule sur le chape- 
ron, de couleur blanche dans la femelle, 
le chaperon entiérement blanc dans le 
mâle ; antennes noires, brunes en dessous 
dans la femelle, avec une tache blanche à 
leur base, et le dessous de leurs quatrième 
el neuvième segmens, blancs dans le mâle ; 
thorax, ayant une ligne blanche au bord 
antérieur vers les angles; ailes colorées, 
avec leurs nervures noires; pattes entiè- 
rement de cette couleur; abdomen noir, 
tacheté de blanc. 

Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe. 

M. Schuckard l’a prise à lentrée du nid 
de l’Osmia bicornis (Hyménoptère de Ja 
famille des 4piens), ce qui a donné lieu a 
penser qu’elle se nourrissait des petits de 
cet insecte, 

SIXIÈME FAMILLE. — MUTILLIENS : 

MUTILLAIRES, Larr.; MUTILLIDÆ, Wesrw. 

Caractères. Antennes filiformes, vibra- 
üles, avec le Aie et le troisième ar- 
ticles très-longs; le premier ne formant 
jamais le tiers de leur longueur. — Pattes 
robustes dans les femelles, avec leurs jam- 
bes épineuses et les tarses ciliés. Femelles 
toujours aptères. 

Les femelles différent souvent aussi des 
mäles par leurs couleurs; ces derniers ont 
leur extrémité abdominale toujours munie 
en dessous d’une ou plusieurs épines. 

Les espèces de cette famille sont répar- 
ties dans les diverses parties du monde; 
mais dans les pays chauds l’on en trouve 
bien certainement un plus grand nombre 
que dans le nord, et de plus, les espèces 
propres aux contrées méridionales, sont 
ordinairement d’une taille beaucoup plus 
considérable ; mais en général, les petites 
espèces, aussi bien que les plus grosses, 
sont ornées de couleurs vives et surtout 
très-variées. Toutes vivent solitaires; on les 
rencontre toujours isolées : les femelles 

‘courent à terre avec beaucoup d’agilité, et 
les mâles voltigent sur les fleurs ; mais l’on 
ignore encore leur maniére de vivre a leur 
étas de larve, et leurs imétanorphoses sont 
également inconnues. 

M. Guérin, dans son Entomologie du 

Voyage de la Coquille, a singulièrement 
augmenté le nombre des genres de cette 
famille. 

Nousétablissons deux groupes dans cette 
famille : les Mutillites et les Dorylites. 

MUTIZLLITES. 

. Tête grosse. — Antennes insérées vers 
le milieu de la face, — Abdomen ovalaire 
et cônique. 

Genres : Methoca, Scleroderma, Thyn- 
nus, Myrmosa, Mutilla, Psammothe- 
rus, Apterogyna. 

METHOCA , Larr. 
Mutilla, Jur.; 
Tengyra, LaATR. 

Tête presque globuleuse.-— Yeux placés 
en triangle sur le vertex. — Antennes fili- 
formes, insérées sur les côtés du chaperon, 
ayant leur premier article très-épais, les der- 
niers amincis dans les mâleset légèrement 
renflés dans les femelles, cylindriques et 
presque égaux.— Le chaperon triangulaire, 
arrondi à son bord antérieur.— Mandibules 
bidentées à leur extrémité.— Thorax ova- 


THYNNUS. 

laire dans les mâles, étranglé dans les fe- 
melles, et formant trois nœuds. — Ailes 
supérieures ayant une cellule radiale , s’é- 
tendant presque jusqu’à leur extrémité, et 
trois cellules cubitales dont la première 
presque aussi longue que les deux suivantes 
et recevant la première nervure récur- 
rente ; la seconde quadrangulaire, et rece- 
vant la seconde nervure récurrente, la 
troisième atteignant l’extrémité de l’aile. 
— Pattes grêles. — Abdomen linéaire dans 
les mâles. et ovalaire dans les femelles, 
ayant chez les premiers une épine courbée, 
très-aiguë à l’extrémité. 

Nous ne connoissons qu’une seule es- 
pèce de ce genre; c’est la 

METHOCA ICHNEUMONIDES. 

®.Larr., Hist. Nat. des Crust. et des 
Ins.,t. XIII, p. 269 ; ejusd., Gen. Crust. 
et Ins., t. 1V, p. 418. — Guér., Icon. du 
Rég. anim., Ins,, pl. 69, fig. 7. — Curr., 
Brit. Ent., t VIL, n. 329. — Mutilla 
Formicatia, Jur., Hym., p. 266, pl. 43, 
t. IV. — Gonatopus Mutillarius, NÉEs VON 
Esens., Îchn. Afjin., t. 11, p. 384. — 
&- Tengyra Sanvitali, Latr., Gen. Crust. 
et Ins., t. 1V, p. 446. -- Vanv., Obs. sur 
les Hym., part. 4, p.13. — GuÉr., /con. 
du Reg. anim. Ins., pl. 69, t. ILC. — 
d et ©. Methoca Ichneumonides, Scx., 
Foss. Hym., p. 36, Sp. 4. — Long. 7; 
5 lig. 1; Q 3 lig. — Le mâle est entie- 
rement noir et velu ; la tête est ponctuée 
sur le front, et lisse sur le vertex; les 
mandibules roussâtres à l’extrémité; le 
thorax est fortement ponctué, ayant en 
dessus deux lignes longitudinales parallé- 
les ; le métathorax rugueux, ayant une ca- 
rène longitudinale ; les ailes diaphanes, 
un peu enfumées, avec leurs nervures d’un 
brun foncé; abdomen luisant, fortement 
ponctué : dans la femelle la tête est noire, 
avec les mandibules ferrugineuses ainsi que 
les antennes ; celles-ci ayant leurs trois ou 
quatre derniers articles brunâtres ; lethorax 
est ferrugineux ainsi que les pattes ; les 
tarses antérieurs ciliés, et toutes les jam- 
bes épineuses ; l’abdomen est noir et lui- 
sant, ayant leur cinquième segment bordé 
de brun, et les derniers ferrugireux à leur 
extrémité. 

Cette espèce a été trouvée dans une 
grande partie de l’Europe; mais elle est 
assez rare partout, 

C’est d’après les observations de M. Van- 
derlinden et de M. Burmeister, que nous 
regardons le Tengyra Sanvitali de Latreille 

375 

comme lé mâle de la Methoca Ichneumo- 
nides , Car nous ne nous sommes pas trouvé 
à même de vérifier cette intéressante obser- 
vation. 

SCLERODERMUS , Kzuc., LATR. 

Le genre Sclerodermus de Klugse rappro- 
che beaucoup des Myrmecoda ; il en diffère 
surtout par les palpes maxillaires fort longs ; 
et par les antennes, dont le second article 
est à découvert. — Le thorax est allongé 
et plan en dessus. 

Le type du genre est le Sclerodermus 
Domesticus, KiLuc., que plusieurs Entomo- 
logistes regardent comme une femelle du 
genre Epyris de Westwood, de la famille 
des Oxyuriens. 

THYNNUS, Fag., LarT.; 
Myrmecoda, Larr. 

Corps allongé. — Tête ur peu plus 
étroite que le thorax, arrondie dans les 
mäles et presque carrée dans les femelles. 
— Yeux ovalaires. — Mandibules étroi- 
tes et bidentées. — Labre trifide.— An- 
tennes droites dans les mäles et contour- 
nées dans les femelles, insérées au milieu 
de la face, ayant leur second article em- 
boîté au milieu du premier dans les fe- 
melles ; leur premier article presque cô- 
nique, le second très-court, les autres 
cylindriques, s’amincissant vers l’extré- 
milé. — Thorax cônico-ovalaire. — Aïles 
supérieures ayant une cellule radiale 
s’étendant tout le long de la côte, et trois 
cellules cubitales dont la seconde et la troi- 
sième recoivent chacune une nervure ré- 
currente. — Pattes courtes. — Abdomen 
ovalaire, tronqué à sa base. 

Nous regardons, à l'exemple de M. Gué- 
rin, le genre Myrmecoda comme des fe- 
melles du genre Thynnus, d'autant plus 
que M. Westwood rapporte que M. Léwis, 
voyageur anglais, à trouvé accouplé le 
Thynnus Variabilis avec une Myrmecoda. 

On ne connoît de ce genre que quelques 
espèces de la Nouvelle- Hollande; celle 
que l’on en considère comme le type 
est le 

THYNNUS DENTATUS. 

Fas., Syst, Piez,, p.231, n.1,— Larr., 
Gen. Crust. et Ins., t. 1, tab. 13, fig. A 
et 2. — Donov., Gen. Illust. of Ent.,* 
part. 4, pl. 41, fig. 4. — Rormer, Gen. 
Ins., tab. 35, fig. 8. — Long. 4 à 5 lig. 
Corps noir, avec deux points blancs sur les 


576 
deuxième, troisième et quatrième segmens 

de l’abdomen. 
Trouvé à la Nouvelle-Hollande. 

MYRMOSA , Larn., Jur., PANZ., LATR.; 
Mutilla, Rossr ; 
Hylœus, Fas. 

Chez ceux-ci, les antennes sont presque 
filiformes , rapprochées à leur base et in- 
sérées prés de la base du chaperon dans 
les femelles, et sur les côtés dans les 
mâles. — Le chaperon est large dans ces 
derniers, triangulaire et caréné longitudi- 
nalement dans les femelles, — Leurs man- 
dibules sont unidentées, et celles des mâles 
tridentées. — Le thorax est ovalaire dans 
les mâles, et tronqué postérieurement dans 
les femelles. — Les ailes ont une cellule 
radiale et quatre cellules cubitales, dont 
les seconde et troisième recevant chacune 
une nervure récurrente. — Les pattes sont 
épineuses, — L’abdomen est oblong dans 
les mâles et crénelé latéralement; il est 
conico-ovalaire dans les femelles, avec le 
premier segment plus étroit que le second. 

Le type de ce genre est Ja 

MYRMOSA MELANOCEPHALA, 

©. Mutilla Melanocephala, Fas., Syst. 
Piez., p. 439, n. 49.— Oxiv., Enc. Mét., 
t. VIII, p. 65, n. 45. — Cooues., Jllust. 
Icon., t. 1, p. 26, pl. 6, fig. 41. — Mutil- 
La dimidiata, Lare., Act. de la soc. d’Hist. 
Nat., p. 11,0. 41.— &. Myrmosa Atra, 
PAwz., Faun. Germ., fasc. 85, n. 15. — 
Myrmosa Nigra, LarTr., Gen., pl. 13, 
fig. 6. — J'et © Hist. Nat. des Crust. et 
des Ins.,t. XIII, p. 266. — Guér., /con. 
du Reg. anim. Ins., pl. 69, fig. 6. — Scx., 
Foss. Hym., p. 38. — Long. 4 lig. = à 
3 lig. :. — Corps entièrement noir et pu- 
bescent dans le mâle, et fortement ponc- 
tué: la moitié antérieure des antennes rou- 
geâtre dans la femelle ; les mandibules de 
la même couleur, avec leur extrémité 
brune ; le thorax entièrement ferrugineux, 
lisse et ponctué ; les pattes rougeûtres, 
épineuses et pubescentes; l’abdomen est 
noir et pubescent; les ailes du mâle sont 
lavées de brunâtre et irisées, avec leurs 
nervures noires. 

Cette espèce se trouve dans la plus 
grande partie de l'Europe. 

MUTILLA, Lunx., Fapr., Ouiv., LATB.; 
Sphex, Decéer ; Apis, Curisr. 

Tête large et comprimée dans les mâles, 

MUTILLA. 

suborbiculaire, dans les femelles, avec les 
yeux arrondis chez celles-ci , et fortement 
échancrés dans les mâles, leurs ocelles pla- 
cés en triangle sur le vertex, et nuls dans 
les femelles. — Mandibules tridentées dans 
les mâles et unidentées dans les femelles. 
— Antennes presque filiformes, diminuant 
graduellement vers l’extrémité. — Thorax 
allongé. —Ailes supérieures ayant une cel- 
lule radiale et trois cellules cubitales pres- 
que égales; la seconde et la troisième rece- 
vant chacune une nervure récurrente. — 
Pattes épaisses et robustes dans les femelles. 
— Abdomen ovalaire. 

On connoît quelques espèces indigènes 
de ce genre, et un plus grand nombre de 
belles espèces exotiques. 

1. MUTILLA EUROPOEA. 

Linn., Syst. Nat., t. 11, p. 966, n. 4; 
ejusd., Faun. Suec., n. 4727. — Rossi, 
Faun. Etrusc., t. II, p. 939. — Panz., 
Faun. Germ., fase. 76 n. 20. — Doxox., 
te Vi,p. 77, pl. 12.—Fapr:, Syst. Piez:; 
p. À38. — Oriv., Enc. méth., +. VILI, 
p. 57, n.415.—Larr., Hist, nat. des Crust. 
et des Ins., t. XILI, p. 263. — Scaucx., 
Foss. Hym., p. 29, spec. 4. — Long. 5 à 
8 lig. — Corps bleuâtre dans le mâle, et 
noir dans la femelle , avec la tête ponctuée 
et pubescente, et l’extrémité des mand)- 
bules roussâtre : le thorax roux, fortement 
ponctué ; le prothorax et les côtés du mé- 
tathorax noirs dans le mâle ; ses ailes bru- 
nâtres ; pattes noires, velues et épineuses ; 
abdomen bleuâtre dans le mâle, et noir 
das la femelle, très-velu , ayant une ban- 
de grisätre sur les premier, second et troi- 
sième segmens, et interrompue sur les deux 
suivans, interrompue dans le mâle sur les 
deuxième et troisième segmens. 

Cette espèce est répandue dans presque 
toute l'Europe. 

Christ prétend qu’elle vit en société, en 
commun avec le Bombus Terrestris, et 
M. Schuckard pense que la larve vit aux 
dépens de quelque Diptère, parce qu’on 
a trouvé l’insecte dans du sable où l’on a 
remarqué les balanciers d’un Diptère; mais- 
cecin’a réellement rien de positif. 

2. MUTILLA CALVA. 

Ç Vrz., Ent. Linn., t. II; p2843; 
n. 9, tab. 8, fig. 34. —Farr., Syst. Piez., 
p. 438, n. 46. — Latr., Hist. nat. des 
Crust. et des Ins., t. XIII, p. 265.— 
Oruxv., Enc. méth., t. VILI, p. n. 56.— 
Mutilla Nigrita, VPanz., Faun. Germ., 
fasc. 80, n, 22. — Ouiv., Loc. cit., p. 65, 


LABIDUS, 

n. 59. —' et 9 Mutilla Calva, Scaucx., 
Foss. Hym., p. 30, n. 2.— Long. 2 à5 lig. 
— Corps enliérement noir et velu dans le 
mâle, avec les segmens de l'abdomen ci- 
liés sur leurs bords, noir dans la femelle, 
avec le vertex et le thorax roux, et les bords 
de l'abdomen grisâtres. 

Se trouve dans presque toute l’Europe. 

3. MUTILLA EPHIPPIUM.. 

G' Fasr., Syst. Piez., p.134. — OLrv., 
Enc. méth.,t, VIII, p. 63, n. 4.—Curr., 
Brit. Ent., t. 11, n. 77.—Mutilla Sellata, 
Paxz., Faun. Germ., fase. 46, n. 49.— © 
Mutilla Rufipes, Fask., Syst. Piez., p.439. 
—Oiv., Enc. méth.,t. VIII, p. 66, n. 68. 
— Larr., Hist. nat.,t. XIIL, p. 264. — 
& et © Mutilla Ephippium, Scaucx., 
Foss. Hym., p. 31, n. 3. — Long. lig. à 
3 liz. 1. — Corps noir, n’ayant que la par- 
tie supérieure du thorax rousse dans le 
mâle , et les antennes. le thorax et les pat- 
tes roux dans la femelle, avec un point et 
deux bandes transversales blanches, rap- 
prochées l’une de l’autre sur l'abdomen. — 
France, Allemagne, Angleterre; assez rare. 

PSAMMOTERME, Larr.; 
Mutilla, Fasr. 

Ce genre se distingue parfaitement des 
Mutilles , par les anteunes pectinées au 
moins dans les mâles. et par l’abdomen.— 
Les aïles ont trois cellules cubitales, dont 
la premiére et la seconde recevant chacune 
une nervure récurrente. 

Nous ne connoissons qu’une seule espé- 
ce de ce genre remarquable. 

PSAMMOTHERME FLABELLATA. 

Mutilla Flabellata, Fasr., Syst. Piez., 
p. 431, n. 42. — Corps noir; antennes de 
cette dernière couleur, avec leurs dente- 
lures fort longues; thorax ayant sa moitié 
antérieure d’un rouge terne en dessus, et 
les paraptères de la même couleur ; ailes 
brunes, tirant sur le violacé; pattes noires; 
abdomen de la même couleur, ayant son 
premier et sou troisième segment bordés 
d’une ligne blanche formée par des poils 
courts et très-fins. 

Fabricius indique cette espèce comme 
du Sénégal; mais la collection du Muséum 
d'Histoire naturelle de Paris en renferme 
un seul individu, qui se rapporte parfaite- 
ment à la description de Fabricius, et qui a 
été trouvé au cap de Bonne-Espérance, 
par Delalande. 

377 
APTEROGYNA, LarR 

Ce genre est très-remarquable , et se dis:! 
tingue parfaitement des genres voisins par 
les antennes des mâles, longues, grêles et 
sétacées. — Le thorax dans les femelles, 
est presque cubique et sans apparence 
de divisions en dessus. — Les ailes des 
males n’offrant que des cellules brachiales 
ou basilaires, et une seule cubitale petite 
et de forme rhomboïdale, et les deux pre- 
miers segmens de l’abdomen sont en forme 
de nœuds. 

On ne connoît de ce genre que quelques 
espèces exotiques. 

M. Guérin (Voyage de la Coquille, par 
Duperrey) a étabti un grand nombre de 
nouveaux genres dans la famille des Mutil- 
liens, dont nous ne donnerons pas mainte- 
nant les caractères, parce que nous ne les 
connaissons pas tous, et que la plupart ont 
été établis sur un seul sexe. et qu’il est in- 
dispensable dans cette famille de connaître 
les deux, pour avoir une juste idée de la va- 
leur des genres, ceux que M. Guérin men- 
tionne, outre ceux dont nous avons donné 
les caractères, sont au nombre de onze, sa- 
voir Megalocera, Myrmicopsis, Rhagigas- 
ter, Telephromia, Tachypterus, Agrio- 
mya, Thynnoides, Anthobosca, Elaphrop- 
tera, Ammophorus, et le genre Diamma 
de Westwood. 

DORYLITES. 

Antennes insérées près de la bouche, — 
La tête petite, et l’abdomen long et pres- 
que cylindrique. 

Ce groupe ne renferme encore que deux 
genres, dont les femelles sont inconnues, 
ainsi que leur manière de vivre, de 
sorte qu’il reste encore des doutes sur la 
place que l’on doit assigner à ces genres, 
comme M. Lepeletier de Saint-Fargeau le 
fait très-bien observer. 

LABIDUS, Jur., Late. 

Pour l’aspect, ce genre ressemble beau- 
coup au suivant, mais il s’en distingue 
complétement par des caractères impor- 
tans ; les palpes maxillaires n’ont que deux 
articles ; les mandibules sont plus longues, 
étroites à leur base et unidentées dans leur 
milieu ; les ailes ont une cellule radiale ter- 
minée avant leur extrémité, et trois cellu- 
les cubitales, dont la troisième presque 
complète ; les pattes sont également cour- 


578 

tes, avec leurs cuisses aplaties; les anten- 
nes ont beaucoup d’analogie par la propor- 
tion des articles, et le corps est également 
long et presque cylindrique. 

On ne connoît pas non plus les babitu- 
des des Labidus; on n’en connoit que 
quelques espèces propres à l'Amérique 
méridionale. 

LABIDUS LATREILLEI. 

Jur., Hym., p. 283, Ler. pe SrT-Farc., 
Hym,, 1.1, p. 229. — Long. 14 lig. — 
Corps d’un roux brunâtre, couvert de poils 
de Ja même couleur, avec la tête, le thorax 
et les cuisses noires. 

Cette espèce provient du Brésil. 

DORYLUS, Favr., Late, 

Antennes peu longues, ayantleur premier 
article formant à lui seul plus du uers de 
leur longueur ; les suivans beaucoup plus 
petits, à peu prés égaux entre eux, —Pal- 
pes maxillaires de quatre articles. — Man- 
dibules assez longues, élargies à leur base, 
— Thorax cylindrique. — Ailes supérieu- 

FORMICIENS. 

res ayant une cellule radiale s'étendant 
presque jusqu’à leurextrémité, et deux cel- 
lules cubitales, dont la seconde incomplète, 
ayant avec Ja première une nervure d’inter- 
ruplion commune. — Pattes courtes, avec 
les cuisses aplaties.— Abdomen long et cy- 
lindrique. 

Les espèces connues de ce genre sont 
africaines; le type est le 

DORYLUS HELVOLUS. 

Mutella Helvola, Lin... Syst.Nat.,t. 1], 
p. 967, n,8. — Dorylus Helvolus, Far, 
Syst. Piez., p. 427, n.4. — Ler. DE St. 
Farc., Hym., 1. 1, p. 228. — Long. 12 à 
45 lig. — Corps velu, d’un gris roussätre ; 
tête brune ; antennes d’un brun roussâtre; 
mandibules ferrugineuses, avec leur extré- 
mité noirâtre ; thorax couvert de poils très- 
courts et trés-serrés ; ailes diaphanes, tirant 
un peu sur le jaunâtre, avec leurs nervu- 
res d’un brun roussâtre; pattes lisses, d’un 
roux brunâtre brillant ; abdomen de la cou- 
leur générale du corps.— Du cap de Bon- 
ne-Espérance.Collection du Muséum d’His- 
toire naturelle de Paris. 

SEPTIÈME FAMILLE. — FORMICIENS:; 

HETEROGYNES , Late; FORMICIDÆ, Wesrw. 

Caractères, Antennes toujours coudées. 
— Le labre grand et corné dans les neutres. 
— Mäles ailés ; femelles ordinairement ai- 
lées et des neutres aptères. 

Cette famille est l’une des plus remar- 
quables de tout l’ordre; elle se compose 
d'un certain nombre de genres et d’un fort 
grand nombre d'espèces réparties dans tou- 
tes les contrées du monde, qui toutes vi- 
vent en sociétés nombreuses, et qui con- 
struisent des demeures très-considérables 
pour loger et élever leur progéniture, dont 
les individus ne sont plus, comme dans tou- 
tes les autres familles que nous avons passé 
en revue, seulement au nombre de deux 
(des mâles et des femelles); mais bien au 
nombre de trois, qui sont les mâles, les 
femelles et les neutres. Ces dernières que 
l’on nomme plus communément ouvrières, 
dépourvues de sexe, ou du moins n'ayant 
que les rudimens des organes générateurs 
des femelles , et étant complétement inca- 
pables de reproduire ; mais sachant soigner 

les petits et leur apporter leur nourriture 
de tous les jours. 

Une famille d’insectes aussi intéressants 
n’a pu manquer d’attirer l’attention des ob- 
servatenrs ; aussi en est-il qui ont passé une 
partie de leur existence à Jes étudier, et 
nous citerons entre autres Huber fils, qui 
a publié un ouvrage des plus intéressants 
sur leur histoire, et Latreille qui a fait 
connaître un grand nombre d’espèces, en 
nous apprenant aussi les mœurs de la plu- 
part d’entre elles. 

Les métamorphoses des Fourmis ont été 
si bien observées par Huber, que nous 
croyons utile de lui emprunter le passage 
suivant, qui renferme l'observation suivie 
faite à leurs divers états. Ainsi, dit Hu- 
ber : 

« Au bout d’une quinzaine de jours, le 
ver (la larve) sort de la coque de l'œuf; 
son corps est d’une transparence parfaite, 
et ne présente qu’une tête et des anneaux 
sans aucun rudiment de palies ou d’anten- 


FOKMICIENS. 

nes; l'insecte à cet âge est dans une dé- 
pendance absolue des ouvrières. 

» J'ai pu suivre, au travers du vitrage 
de la fourmilière artificielle, tous les soins 
qu’elles prennent de ces petits vers qui por- 
tent aussi le nom de larves; ils étaient gar- 
dés à l'ordinaire par une troupe de fourmis, 
qui, dressées sur leurs pattes et le ventre 
en avant , étaient prêtes à lancer leur ve- 
nin, tandis qu’on voyait çà et là d’autres 
ouvrières occupées à déblayer les conduits 
embarrassés par des matériaux hors de 
place, et qu’une partie de leurs compa- 
gnes demeuroient dans un repos complet et 
paroissoient endormies. 
 » Mais la scène s’animoit à l’heure du 
transport des petits au soleil; au moment 
où ses rayons venoient éclairer la partie ex- 
térieure du nid, les fourmis qui se trou- 
voient à la surface, partoient aussitôt et 
descendoient avec précipitation dans le fond 
de la fourmilière, frappoient de leurs an- 
tennes les autres fourmis, couroient de 
l'uve à Pautre, pressoient, heurtoient leurs 
compagnes, qui montoient à l'instant sous 
la cloche, redescendoient avec rapidité et 
mettoient à leur tour tout en mouvement, 
jusqu’à ce qu’on vit un essaim d’ouvrières 
remplir tous les passages ; mais Ce qui prou- 
voit encore mieux le but qu’elles se propo- 
soient, c’est la violence avec laquelle ces 
ouvrières Saisissoient quelquefois par leurs 
mandibules celles qui paroissoient ne pas 
les comprendre, et les entraînoient au som- 
met de la fourmiliére, où elles les aban- 
donnoïent aussitôt pour aller chercher celles 
qui restoient auprès des petits. 

» Dès que les fourmis étoient averties 
de l’apparition du soleil, elles s’occupaient 
des larves et des nymphes; elles les por- 
toient en toute hâte au-dessus de la four- 
miliére, où elles les laissoient quelque 
temps exposées à l'influence dé la chaleur. 
Leur ardeur ne se ralentissoit pas; les lar- 
ves des femelles, beaucoup plus grandes 
et plus pesantes que celles des autres castes, 
étoiént transportées avec assez de difficul- 
tes au travers des passages étroits qui con- 
duisoïent de l’intérieur à l'extérieur de la 
fourmilière, et placées au soleil à côté de 
celles des ouvrières et des mâles, Quand 
elles y avoient passé un quart d’heure, les 
fourmis les retiroient et les mettoient à l’a- 
bri de ses rayons directs, dans des loges 
destinées à les recevoir sous une couche de 
chaume, qui n’interceptoit pas entièrement 
la chaleur. 

» Les ouvrières, aprés avoir satisfait aux 

379 

devoirs qui leur sont imposés à l’égard des 
larves, ne paroissoient pas s’oublier elles- 
mêmes ; elles cherchoient à leur tour à s’é- 
tendre au soleil, elles s’entassoient les unes 
sur les autres, et sembloient jouir de quel- 
que repos, mais il n’étoit pas de longue 
durée; on en voyait toujours un grand 
nombre travailler au-dessus de la fourmi- 
lière ; d’autres rapportoient les larves dans 
l'intérieur , à mesure que le soleil s’abais- 
soit; enfin le moment de les nourrir étant 
arrivé, chaque fourmi s’approchoit d’une 
larve et lui donnoit à manger. 

« Les larves des Fourmis, dit M. La- 
treille (cette citation est dans le texte de 
M. Huber), ressemblent, lorsqu'elles sor- 
tent de l’œuf, à de petits vers blancs sans 
pattes, gros, courts et d’une forme presque 
cônique; leur corps est composé de douze 
anneaux : sa partie antérieure est plus me- 
nue et courbée, On remarque à la tête : 
4° deux petites pièces écailleuses qui sont 
deux espèces de erochets trop écartés l’un 
de l’autre pour pouvoir être considérés 
comme de véritables dents; 2° au-dessous 
de ces crochets, quatre petites pointes ou 
cils, deux de chaque côté, et un mamelon 
presque cylindrique, mou, rétractile, par 
lequel la larve recoit la becquée. 

» Les Fourmis ne préparent point aux 
larves des provisions de bouche, comme le 
font plusieurs espèces d’Abeilles et tant 
d’autres insectes qui pourvoient d'avance 
aux besoins de leurs petits; elles Jeur don- 
pent chaque jour la nourriture qui leur 
convient. L'instinct des larves est assez dé- 
veloppé pour qu’elles sachent demander et 
recevoir directement leur repas, comme 
les petits des oiseaux le recoivent de leur 
mère; quand elles ont faim, elles redres- 
sent leur corps et cherchent avec leur bou- 
che celle des ouvrières qui sont chargées 
de les nourrir ; la Fourmi écarte alors ses 
mandibules, et laisse prendre aux larves, 
dans la bouche même, les fluides qu’elles 
y cherchent. J’ignores’ilssubissent quelque 
préparation dans le corps des ouvrières... 
Je présume cependant qu’elles proportion- 
nent leur régime à l’âge et au sexe de cha- 
que individu ; qu’elles leur dégorgent aussi 
des sucs substantiels, lorsqu'ils sont plus 
prés de leur métamorphose, et qu’elles en 
donnent davantage aux larves des femelles 
qu’à celles des mâles... Suivons encore les 
ouvrières dans les derniers soins qu’elles 
rendent aux larves; il ne suflisoit pas de les 
porter au soleil et de les nourrir, il falloit 
encore les entretenir dans une extrême 


380 

propreté; aussi ces insectes qui ne le cè- 
dent en tendresse pour les petits, dont la 
direction leur est confiée, à aucune des fe- 
melles des grands animaux, ont-ils encore 
l'attention de passer leur langue et leurs 
mandibules à chaque instant sur leur corps, 
et les rendent-ils, par ce moyen, d’un blan- 
cheur parfaite ; on voit encore les fourmis 
occupées à tirailler leur peau, à l’étendre 

et à la ramollir, prés de l’époque de leur 
transformation. 

» Avant de se dépouiller de cette peau, 
les larves de plusieurs Fourmis se filent une 
coque de soie, comme beaucoup d’autres 
insectes; c'est là qu’elles doivent, sous la 
forme de nymphe, se préparer à leur der- 
nière métamorphose. Gette coque est cy- 
lindrique, allongée , d’un jaune pâle, très- 
lisse et d’un tissu fort serré. 

» Une singularité fort remarquable, dont 
on n’a pas encore découvert la cause, c’est 
qu’il ya des Fourmis dont les larves ne filent 
pas; mais cette exception n’a lieu qu’à l’é- 
gard des espèces qui ont un aiguillon et 
deux nœuds ou pédicule de l’abdomen. 
Ainsi, il y a des larves qui se transforment 
dans une coque de soie , et d’autres qui de- 
viennentnymphe sansêtre obligées de filer. 
L’insecte dans l’état de nymphe a acquis la 
forme qu’il aura toujours, il ne lui manque 
que des forces et un peu de consistance ; il 
est aussi grand qu’il doit être, tous ses mem- 
bres sont distincts; une seule pellicule les 
enveloppe, 

» La fourmi, sous cette forme, continue à 
se mouvoir quelques instans après être 
sortie de l’état de larve; mais bientôt elle 
devient d’une immobilité complète; elle 
change graduellement de couleur, passe du 
plus beau blanc au jaune pâle, puis au roux, 
et dans plusieurs espèces, devient brune et 
presque noire ; on voit déjà les rudiments 
des ailes dans celles qui sont destinées à 
voler. Ces nymphes ont encore bien des 
soins à attendre des ouvrières; Ja plupart 
sont renfermées dans un tissu qu’elles ont 
filé avant de se métamorphoser ; mais elles 
ne savent pas, comme celles de beaucoup 
d’autres insectes, sortir de leur coque d’el- 
les-mêmes, en y faisant une ouverture 
avec leurs dents; elles ont à peine la force 
de se mouvoir; leur coque est d’un tissu 
trop serré et d’une soie trop forte pour 
qu’il leur soit possible de la déchirer sans 
le secours des ouvrières. Mais comment 
ces infatigables nourrices découvrent-elles 
le moment conveuable pour les en tirer? 

FORMICIENS. 

Si elles étoient pourvues de l’ouie (4), on 
pourroit croire qu’elles reconnoissent qu’il 
en est temps, à quelque bruit produit dans 
l'intérieur de Ja prison par l’insecte, dont 
le développement a commencé ; mais rien 
n'indique qu’elles aient la faculté d’enten- 
dre ; peut-être s’apercoivent-elles, à l’aide 
de leurs antennes, de légers mouvements 
qui leur annoncent l’époque où elles doi- 
vent libérer leur prisonnier; car ces orga- 
nes sont d’une sensibilité dont il seroit dif- 
ficile de se formerune juste idée. Quoi qu’il 
en soit, elles ne s’y trompent jamais. Sui- 
vons-les encore dans ce travail, où elles 
déploient à l’égard de leurs élèves, un zèle 
et une constance qui seroient déjà dignes 
de notre attention, si elles étoient les pro- 
pres mères de ces insectes, et qui sont bien 
plus étonnans quand on pense qu’elles n’ont 
quelquefois d’autre rapport avec eux que 
celui d’être nées sous le même toit. IT y 
avoit dans une des cases les plus spacieu- 
ses de ma fourmilière vitrée, plusieurs 
grandes coques de femelles et de mâles. 
Les ouvrières rassemblées en ce lieu, pa- 
roissoient s’agiter autour d’elles; j'en vis 
trois ou quatre montées sur une de ces co- 
ques, s’efforcer de l’ouvrir avec leurs dents 
à l’extrémité qui répondoit à la tête de la 
nymphe ; elles commencèrent par amincir 
l’étoffe, en arrachant quelques soies à la 
place qu’elles vouloient percer, et bientôt, 
à force de pincer et de tordre ce tissu si dif- 
ficile à rompre, elles parviorent à le trouer 
en plusieurs endroits très-rapprochés les 
uns des autres; elles essayérent ensuite 
d’agrandir ces ouvertures, en tirant la soie 
comme pour la déchirer; mais cetie mé- 
thode ne leur ayant pas réussi, elles firent 
passer une de leurs dents au travers de la 
coque, dans les trous qu’elles avoient pra- 
tiqués ; coupèrent chaque fil l’un après l’au- 
tre avec une patience admirable, et par- 
vinrent enfin à faire un passage d’une ligne 
de diamètre dans la partie supérieure de la 
coque. On commencoit déjà à découvrir la 
tête et les pattes de l’insecte qu’elles cher- 
choient à mettre en liberté ; mais avant de 
le tirer de sa cellule, il falloit en agrandir 
l’ouverture , pour cet effet, ces gardiennes 
coupérent une bande dans le sens longitu- 
dinal de cette coque, en se servant tou- 

(1) 1Lest fort étonnant,coime dit M. Lepelelier 
de Saint-Fargeau, qu'Huber peuse que les Four- 
mis soient privées de l’organe de l’ouie, parce 
qu'il n’en connoît pas le siége ; car ses observa- 
tions même auroient bien dû plutôt lui faire 
croire qu'elles en éloient pourvues. 


GRYPTOCGERUS. 

jours de leurs dents, comme nousemployons 
une paire de ciseaux. 

» Une sorte de fermentation regnoit dans 
cette partie de la fourmiliére ; nombre de 
Fourmis,occupées à dégager l’individu ailé 
de ses entraves, se relevoient ou se repo- 
soient tour-à-tour, et revenoient avec em- 
pressement seconder leurs compagues dans 
cette entreprise, de manière qu’elles furent 
bientôt en état de le faire sortir de sa pri- 
son; l’une relevoit la bandelette coupée 
dans la longueur de la coque, tandis que 
d’autres le tiroient doucement de sa loge 
patale. Il en sortit enfin sous mes yeux, 
mais non comme un insecte prêt à jouir de 
toutes ses facultés, et libre de prendre son 
essor; la nature n’avoit pas voula qu’il füt 
sitôt indépendant des ouvrières : ilne pou- 
voit ni voler, ni marcher, à peine se tenir 
sur ses pattes, car il étoit emmailloié dans 
une dernière membrane, el ne savoit pas 
la rejeter de lui-même ; les ouvrières ne 
l’abandonnèrent pas dans ce nouvel embar- 
ras; elles le dépouillérent de la pellicule 
satinée dont toutes les parties de son corps 
étoient revêtues, tirérent délicatement les 
antennes et les antennulesde leur fourreau, 
délièrent ensuite les pattes et les ailes, et 
dégagèrent de leur enveloppe le corps, 
labdomen et son pédicule. L’insecte fut 
alors en état de marcher, et surtout de 
prendre de Ja nourriture, dont il parois- 
soit avoir un besoin urgent. Aussi, la pre- 
miére attention de ses gardiennes fut-elle 
de lui en donner. 

Les ouvrières que nous avons vues char- 
gées du soin des larves el des nymphes, 
montrent la même sollicitude à l’égard des 
Fourmis nouvellement transformées; elles 
sont soumises encore quelques jours à l’o- 
bligation de les surveiller et de les suivre ; 
elles les accompagnent en tous lieux, leur 
font connoître les sorties et les labyrinthes 
dont leur habitation est composée, et les 
nourrissent avec le plus grand soin; elles 
rendent aux mâles et aux femelles le ser- 
vice diflicile d'étendre leurs ailes, qui res- 
teroient poissées sans leur secours, et s’en 
acquittent toujours avec assez d'adresse 
pour ne pas déchirer ces membres frêles et 
délicats, elles rassemblent dans les mêmes 
cases les mâles qui se dispersent et quelque- 
fois les conduisent hors de la fourmilière. 
Les ouvrières paroissent, en un mot, avoir 
la direction complète de leur conduite 
aussi long-temps qu’ils y restent, et ne ces- 
sent de remplir leurs fonctions auprès de 
ces insectes, dont les forces ue sont pas en- 

384 

core développées, que lorsqu'ils s’échap- 
pent enfin pour vaquer au soin de Ja repro- 
duction, » 

La descriptiou qu’Huber nous donne des 
développements des Fourmis est si précise 
et si complète que l’on ne sauroitrienajou- 
ter de plus satisfaisant. 

Les espèces de Fourmis sont assez nom- 
breuses et réparties dans les diverses con 
trées du globe. Nous les séparons en trois 
groupes, d’après M. Lepelletier de Saint- 
Fargeau. 

MYRMICITES. 

Premier segment de l'abdomen formé 
de deux nœuds, femelles munies d’un ai- 
guillon. 

Ce groupe comprend les genres Crypto- 
cerus, Alta, Eciton, Myrmica. 

CRYPTOCERUS , Larr. 

Tête large et aplatie. — Antennes en 
partie cachées dans une rainure située de 
chaque côté de la tête. — Mandibules den- 
ticulées. — Palpes maxillaires de cinq ar- 
ticles et les labiaux de quatre. — Thorax 
épineux. — Pattes courtes et rcbustes. 
avec les jambes antérieures munies d’une 
forte pointe. 

On ne connoît que quelques espèces 
exotiques de ce genre, dont le type 
est le 

CRYPTOCERUS ATRATUS. 

Formica Atrata, Lann., Syst. Nat., 
t. ÎT, p.965, n. 16. — Larr.; Hist. Nat. 
des Fourmis , p. 272, pl. 42, fig. 72, À, B. 
— Formica Quadridens, Decéer, Mém. 
Hist. des Ins., t. III, p. 609, n. 7, tab. 34, 
fig. 47. — (ryptocerus Atratus, Far., 
Syst. Piez., p. 18, n. 1. — LEP. Sarnr- 
Farc., Hym.,t, 1, p. 170. — Long. des 
9 9 lig., neutre 6 lig. —- Corps noir, pres- 
que entiéremént glabre; tête ponctuée, 
avec les bords latéraux tranchans et mu- 
nis d’une épine à chaque angle postérieur, 
et de deux autres epines plus courtes pla- 
cées entre chacun d’eux ; antennes noires : 
thorax ovalaire, ayant une forte épine 
à chaque angle du prothorax, et deux 
plus petites dans son milieu ; l’écusson 
ayant deux pointes fortes et divergentes 
dans son milieu; ailes diaphanes, tirant 
sur le jaunâtre, avec leurs nervures bru- 
nes; paltes noires ainsi que l’abdomen, 
celui-ci ovalaire. 

Les individus neutres sont plus pelits ; 
leurs mandibules sont striées; le second 


382 

neud de l'abdomen porte uneépine bifide en 
dessous. Cette espèce provient de la Guyane, 

ATTA, Fas., LarR, 

Ce genre diffère peu des Myrmecies; 
mais il s’en distingue surtout par les palpes 
trés-courts. — Les antennes sont entière- 
ment découvertes, — Le thorax est dé- 
pourvu d’épines. — Les ailes présentent 
trois cellules cubitales, dont la troisième 
incomplète. 

Dans certaines neutres, la tête acquiert 
un volume considérable. 

On connoît peu d’espèces de ce genre; 
les unes sont européennes et les autres 
américaines. 

A. ATTA CAPITATA. 

Formica Capitata, Larr., Hist. Nat, des 
Fourmis, p. 234, pl. 40, fig. A, B, C. — 
Atta Capitata, Leb.ST-Farc., ym.,t. I, 
p. 473, n. 1.— Long. 5 lig.; neut. 3 lig, :. 
— Corps d’un noir brillant et pubescent ; 
têle de la largeur du thorax, et arrondie 
latéralement dans les mâles et les femelles, 
et prodigieusement grosse dans les neu- 
tres; antennes brunes, avec leur premier 
article noir à sa base ; mandibules striées, 
de couleur rougeätre, thorax convexe, 
chagriné postérieurement et muni de deux 
tubercules ; ailes longues, légérement bru- 
nâtres ; pattes brunes, avec les cuisses 
noires et les genoux d’un fauve brun; 
abdomen ayant son premier segment ridé 
à sa partie postérieure, etle second arrondi, 
les autres segmens globuleux. 

Dans les neutres, le thorax est court, 
étranglé et sillonné surtout à sa partie pos- 
térieure. 

Cette espèce se trouve dans la France 
méridionale, où elle vit sous les pierres. 

2. ATTA STRUCTOR. 

Formica Structor, Larr., Hist. Nat. 
des Fourm., p. 236. — Atta Structor, 
Lep. Sr-Farc.,t. I, p.174 ,n. 2.— Corps 
d’un noir brillant ; tête striée, un peu plus 
large que le thorax , avec les côtés rou- 
geûtres, ainsi que les mandibules, dans Ja 
femelle seulement ; antennes brunes dans 
le mâle, et roussâtres dans la femelle; 
thorax strié latéralement et postérieure- 
ment; ailes enfumées; pattes rougeûtres, 
avec les articulations brunes dans le mâle ; 
abdomen pubescent. 

Les neutres sont plus petits que lesmäles, 
généralement d’un brun fauve; la tête est 
plus grosse à proportion, et le thorax est 
bossu à sa partie antérieure. 

ŒCOCOMA. 

Cette espèce se trouve en France; elle 
construit son nid dans le sable, et avec la 
terre qu’elle en retire, elle forme une sorte 
de couvercle à l’entrée. 

OŒCODOMA, Larr., Lep. Sr-Fanc. 

Ce genre, très-voisin du précédent, en 
diffère par la tête ou le thorax épineux , et 
les ailes supérieures ne présentant que 
deux cellules cubitales, dont la seconde 
incomplete. —Le type du genre est l 

OECODOMA CEPHALOTES. 

Formica Cephalotes, Larr., Syst, Nat., 
t. I1, p. 964, n. 45. = Larr., Hist. des 
Fourm., p. 222, tab. 9, fig. 57, A. D, E. 
— OLiv., Enc. mét., t. "VI "p: 499 — 
Formica Migratoria, Decéer, t II, 
n. 5, pl. 31, fig. 41 à 43. — Atta Cepha- 
lotes, Fag., Syst. Piez., p. 421, n. 1. — 
Acodoma Cephalotes, Ler.St-Farc.,Hym., 
t. 1, p. 176, n. 1. — Long. © 40 lig., 
peutre 7 lig. — Corps d’un brun-marron 
et pubescent, avec la tête très-grande et 
luisante, divisée et bi-épineuse postérieu- 
rement, et le thorax muni de six tubercules, 
quatre antérieurement et deux postérieu- 
rement. 

Cette espèce se trouve dans l'Amérique 
méridionale ; M. Lund, voyageur français 
qui a observé cette espèce , rapporte ce qui 
suit dans une lettre adressée à M. Audouin, 
etinsérée dans le tome XX111 des Annales 
des Sciences naturelles. 

« J’avois toujours regardé comme exa- 
géré les récits que font les voyageurs du 
tort que certaines fourmis causent aux ar- 
bres, en les dépouillant en peu d’instants 
de leurs feuilles; mais voici un fait dont 
j'ai été moi même témoin, et qui est re- 
latif à l’espèce connue depuis Jong-temps 
sous le nom d’Attu Cephalotes. Passant un 
jour près d’un arbre presque isolé, je fus 
surpris d'entendre, par un temps calme, 
des feuilles qui tomboient comme de la 
pluie. Ce qui augmenta mon étonnement 
c’est que les feuilles détachées avoient leur 
couleur naturelle, et que l'arbre sembloit 
jouir de toute sa vigueur; je m’approchaï 
pour trouver l’explication de ce phéno- 
méne , et je vis qu’à peu prés sur chaque 
pétiole étoit postée une fourmi qui tra- 
vailloit de toute sa force : le pétiole étoit 
bientôt coupé,et la feuille tomboit parterre. 
Une autre scène se passoit au pied de l’ar- 
bre ; la terre étoit couverte de fourmis 
occupées à découper les feuilles à mesure 
qu’elles tomboïent, et les morceaux étoient 


= PONERA. 

sur-le-champ transportés dans le nid. En 
moins d’une heure le grand œuvre s’ac- 
complit sous mes yeux, et l’arbre resta en- 
tiérement dépouillé. » 

ECITON, Lars, 

Ici les antennes sont entiérement décou- 
vertes et filiformes.— Les mandibules très- 
longues et trés-étroites. — La tête fort 
longue , sans épine, ainsi que le thorax. 

ECITON CURVIDENTATUM. 
Formica Curvidentata, Larr., Hist. des 
Fourm., p. 269, pl. 8, fig. 55. — Corps 
entiérement d’un brun pâle, avec la tête 
munie en arrière d’une pointe de chaque 
côté. — De la Guyane. 

MYRMICA, Lare.; 
Formica, Autor. 

Tête triangulaire, sans épines. — Palpes 
maxillaires longs, composés de six articles. 
— Manwibules triangulaires. — Antennes 
découvertes, insérées dans le milieu de la 
face, légérement plus épaisses vers leur 
extrémilé , avec leur dernier article ova- 
laire. — Ailes supérieures ayant une cel- 
lule radiale ordinairement ouverte, et trois 
cellules cubitales dont la troisième incom- 
plète, —Abdomen ayant a son premier seg- 
ment un pédoncule divisé en deux nœuds. 

Les espèces connues de ce genre sont 
peu nombreuses, 

1. MYRMICA SUBTERRANEA. 

Formica Subterranea , Lartr., Hist. 
des Fourm., p. 219, pl. 40, fig. 64, À, B, 
D et pl. 11, fig. 70, À, D, F, G.— Myr- 
mica Subterranea , Lep. Sr-Farc., Hym., 
t. 1, p. 480. — Long. © 5 lig., neutre, 
2 lig. £.— Corps d’un brun ferrugineux, 
avec les antennes plus claires; le thorax al- 
longé, bi-épineux; les pattes d’un fauve 
clair, 

2. MYRMICA RUBRA. 

Formica Rubra, Linx., Syst. Nat., 
t. II, p. 963 , n. 7; ejusd., Faun. Suec., 
n. 4725. — Decéer, Mem. hist. des Ins., 
t. IE, p. 328, n. 6, tab. 43, fig. 4.— Lare., 
Hist. des Fourm., p. 246, pl. 48, fig. 62, 
À, B, D, E. — Fas., Syst. Piez., p. 400, 
n. 47. — Oxrv., Enc. met., t. VI, p. 493. 
— Myrmica Rubra,Lep. St-Farc , Hym., 
t. 1, p. 284, n. 2. — Loug. © 3 lig., neu- 
tre, 2 lig. +. — Rougeätre, avec le pre- 
mier nœud uni-épineux en dessous; l’ab- 
domen lisse, brillant, avec le premier seg- 
ment brunâtre.— France, environs de Paris. 

383 
PONERITES. 

Abdomen ayant son premier segment 
formé d’un seul nœud ; les femelles munies 
d’un aiguillon. 

Genres : Odontomachus, Ponera. 

ODONTOMACHUS, Lar. 

Corps étroit et allongé. — Tête en carré 
long, très-échancrée en arrière. — Anten- 
nes grêles et filiformes, surtout dans les 
neutres. — Mandibules longues, étroites, à 
peine arquées et tridentées à leur extré- 
mité. — Thorax étroit, linéaire dans les 
mâles, étranglé dans les femelles et les neu- 
tres. — Ailes ayant une cellule radiale et 
trois cellules cubitales, dont la troisième 
incomplète. — Pattes grèles et fort longues, 
avec les jambes antérieures munies d’une 
forte épine. — Abdomen pédonculé; son 
pédoncule formant un seul nœud ierminé 
en forme d’épine à sa partie supérieure. 

Les espèces connues de ce genre ne sont 
pas nombreuses, et toutes sont exotiques. 

Le type est le 

1. ODONTOMACHUS CHELIFER, 

Formica Chelifera, Lar., Hist, nat. des 
Fourm., p. 188, pl. 8, fig. 91, — Odonto- 
machus Chelifer, Lep. ve Sr-Farc., Hym., 
t. 4, p. 486, n. 4. — Long. 8 lg. — Corps 
trés-étroit, entiérement d’un brun nojrâtre: 
tête fort longue, un peu plus large que le 
thorax, ayant deux sillons profonds prés le 
bord interne des yeux, se réunissant dans 
son milieu, et ne formant plus qu’un seul 
sillon jusqu’à son extrémité postérieure : 
antennes d’un brun assez clair ; mandibules 
de la longueur des deux tiers du corps, en- 
tiérement brunes ; thorax de la même cou- 
leur, se rétrécissant vers sa partie posté- 
rieure ; ailes diaphanes, ayant leurs nervu- 
res noirâtres; pattes brunes; abdomen 
ayant son premier segment strié. — Les fe. 
melles et les neutres sont aptéres. Cette 
espèce provient de :a Guyane. 

PONERA, Lare. 

Ce genre est très-voisin du précédent, 
dont il se distingue suriout par la tête pres- 
que triangulaire, sans échancrure notable 
à sa partie postérieure; les mandibules 
triangulaires, et les antennes grossissant 
vers l’extrémilé, au moins dans les mâles et 
les femelles. 

On connoît une douzaine d’espèces de 
ce genre ; la plupart sont américaines, une 
seule est européenne. 


384 
4. PONERA CLAVATA. 
Formica Clavata, Fas., Syst. Piez., 
p. 410, n. 61.—Formica Aculeata, Ozrv., 
Enc. Méth.. 1. VI, p. 498, n. 42. — For- 
mioa Spininoda, Latr., Hist. nat. des 
Fourm., p. 207, pl. 7, fig. 45. — A. D. 
Ponera Clavata, Lep.we Sr-Farc., Hym., 
1. 1, p, 488, n. 4. — Long. 40 à 42 lig.— 
Corps d'un brun noirätre. 

2. PONERA FLAVICORNIS. 

Formica Flavicornis, Fas., Syst. Piez., 
p. 408, n. 52. — Larn., ist. nat. des 
Fourm., p. 202, pl. 7, fig. 42 et 43.— Po- 
nera Flavicornis, Lep. pe ST. Farc. 
Hym., t. 1, p. 190, n. 2.—Long. 7 à 8 lig. 
— Corps d’un noir mat, avec les antennes 
jaunâtres à leur extrémité; les ailes trans- 
parentes, plus courtes que l’abdomen; ce 
dernier ayant ses deux premiers segmens 
beaucoup plus grand que les autres. — 
Cayenne. 

3. PONERA CONTRACTA. 

Formica Contracta, Far., Syst. Piez., 
p. 410, n. 58. — Larr., Hist. nat. des 
Fourm., p. 495, pl. 7, fig. 40. — Formica 
Coarctata, ejusd., Bull. Soc. Phil., n. 57. 
— Ponera Contracta, Lep. DE ST-Farc., 
Hym., t. 1, p.195, n. 8. — Long. 2? lig. 
— Corps allongé, d’un brun foncé, glabre 
et luisant; antennes d’un brun jaunâtre ; 
tête assez déprimée, d’un brun pâle en 
avant; thorax presque cylinärique, avec sa 
partie antérieure plus grande ; ailes trans- 
parentes, avec leurs nervures testacées ; 
pattes d’un jaune brunâtre ; abdomen ayant 
son premier segment nodiforme el com- 
primé transversalement ; les autres longs et 
presque linéaires. 

Cette espèce se trouve en France; elle 
vit sous les pierres, réunie en petites socié- 
tés de huit ou dix individus; pendant le 
jour elle ne sort pas ordinairement de sa 
retraite. 

FORMICITES. 

Premier segment de l'abdomen formant 
un seul nœud ; femelles et neutres dépour- 
vus d’aiguillon. É 

Ce sont particulièrement les espèces ren- 
fermées dans ce groupe, qui exécutent les 
travaux si remarquables qui ont été étudiés 
depuis très-long-temps, et surtout celles qui 
ont été le mieux observées dans ces der- 
niers temps. 

Genres : Polyergus, Formica, 

ve 

POLYERGUS, 

POLYERGUS, Larr. 

Ce genre, très-analogue aux vraies Four- 
mis (Formica), s'en distingue par les anten- 
nes insérees près de la bouche, et par les 
mandibules étroites, arquées, et terminées 
en pointe crochue. 

POLYERGUS RUFESCENS. 

Formica Rufescens, Lar., Hist. nat, des 
Fourm., p. 186, pl. 7, fig. 38. — Fourmi 
Roussätre (amazone), Hup., Rech. sur les 
mœurs des Fourmis, p. 226, pl. 2, fig. 4, 
2 et 3. — Palyergus Rufescens, Ler. pe 
ST-FarG., t. 1. p. 198, n. 4.— Long. 3 lig. 
a 3 lig. 1. — Corps d’un roux pâle; tête 
presque carrée, arrondie postérieurement, 
légérement velue, ayant une petite tache 
enfoncée sur le front; thorax presque cy- 
lindrique, renflé postérieurement dans les 
mâles et les femelles, étranglè dans les 
neutres, et terminé par une élévation gib- 
beuse ; ailes légérement enfumées; paites 
et abdomen de la couleur générale du 
corps. 

Cette espèce se rencontre assez commu- 
nément en France; elle a été observée 
pour la première fois par Huber, qui rap- 
porte ce qui suit : « Le 47 juin 4804, en me 
promenant aux environs de Genève, entre 
quatre et cinq heures de l’après-midi, je vis 
à mes piedsune légion d’assez grosses Four- 
mis rousses ou roussàtres, qui traversoient 
le chemin; elles marchoient en corps avec 
rapidité ; leur troupe occupoit un espace de 
huit à dix pieds de largeur sur trois ou qua- 
tre pouces de large; en peu de minutes, 
elles eurent entièrement évacué le cne- 
min ; elles pénétrérent au travers d’une haie 
fort épaisse, et se rendirent dans une prai- 
rie, où je les suivis; elles serpentoient sur 
le gazon sans s’égarer, et leur colonne res- 
toit toujours continue, malgré les obstacles 
qu’elles avoient à surmonter. Bientôt elles 
arrivèrent prés d’un nid de Fourmis noir- 
cendrées, dont le dôme s’élevoit dans 
l'herbe, à vingt pas de la haie. Quelques 
Fourmis de cette espèce se trouvoient à Ja 
portée de leur habitation ; dés qu’elles dé- 
couvrirent l’armée qui s’approchoit, elles 
s’élancérent sur celles qui se trouvoient à 
la tête de la cohorte; l’alarme se répandit 
au même instant dans l’intérieur du nid, et 
leurs compagnes sortirent en foule de tous 
les souterrains. Les Fourmis roussatres, 
dont le gros de l’armée n’étoit qu’à deux 
pas, se hâtoient d’arriver au pied de Ja four- 
milière ; toute la troupe s’y précipita à la 


FORMICA. 

fois et culbuta les noir-cendrées, qui, après 
un combat trés-court, mais trés-vif, se re- 
tirérent au fond de leur habitation; les 
F'ourmis roussâtres gravirent les flancs du 
monticule, s’attroupérent sur le sommet, 
et s’introduisirent en grand nombre dans 
les premieres avenues; d’autres groupes 
de ces insectes travaillaient avec leurs 
dents à se pratiquer une ouverture dans la 
partie latérale de la fourmilière; cette en- 
treprise leur réussit, et le reste de l’ar- 
mée pénétra par la brèche, dans la cité as- 
siégée; elle n’y fit pas un long séjour : 
trois ou quatre minutes après, les Fourmis 
roussâtres ressortirent à la hâte par les mé- 
ines issues, tenant chacune à leur bouche 
une larve ou unenymphe de la fourmiliére 
envahie. Elles reprirent exactement la 
route par laquelle elles étaient venues, et 
se mirent sans ordre à la suite les unes des 
autres. Leur troupe se distinguait aisément 
dans le gazon, par l’aspect qu’olfrait cette 
multitude de coques et de nymphes blan- 
ches, portées.par autant de Fourmis roussâ- 
tres. Celles-ci traversaient une seconde.fois 
la baie et le chemin dans le même endroit 
où elles avaient passé d’abord, et se dirigè- 
rent ensuite dans les blés en pleine matu- 
rité, où j'eus le regret de ne pouvoir les 
suivre. » 

Une semblable observation avait lieu de 
surprendre Huber, aussi retourna-t-il dans 
l’endroit.où il avait été témoin d’un fait si 
étrange, et plusieurs fois il vit ses Fourmis 
roussâtres, qu’il nomme aussi amazones et 
légivnnaires, à cause de leurs habitudes tou- 
tes guerrières, aller à plusieurs reprises at- 
taquer les Fourmis noir-cendrées, etleur en- 
lever leurs larves et leurs nymphes, ne pou- 
vant le faire souvent qu’après un combat 
très-acharné. Ayant découvert le nid de ses 
Fourmis amazones , il vit autour des noir- 
cendrées qui erraient çà et la; il devait pen- 
ser être témoin d’un nouveau combat, mais 
il en fut bien autrement : les noir-cendrées 
accueillaient parfaitement les amazones, et 
emportaient au fond du nid les larves et les 
nymphes qu’elles leur apportaient ; et dans 
cette habitation les Fourmis amazones et 
noir-cendrés, également en grand nombre, 
vivaient en parfaite intelligence; rien ne 
pouvait paraître plus extraordinaire que 
cette fourmilière composée de deux espè- 
ces trés-différentes ; aussi Huber les obser- 
va-t-il avec le plus grand soin, et bientôt il 
découvrit l’explication de ce phénomène ; 
les Fourmis noùr-cendrées savent se con- 
struire des nids, savent prendre soin de leur 

Insectes. 1V. 

385 

progéniture, leur apporter ia nourriture 
qui leur est nécessaire, et pourvoir à tous 
les besoins des larves; au contraire, les 
amazones sont incapables de soigner les 
leurs, d’alier chercher leur nourriture, et 
de construire des nids, et elles les laisse - 
raient infailliblement périr si elles étaient 
abandonnées à leur propre instinct ; mais Ja 
nature leur a donné du courage, des habi- 
tudes guerrières, et elles ne vont atta- 
quer les Fourmis noir-cendrées quise trou- 
vent dans leur voisinage, que pour se pro- 
curer des esclaves, des sortes d’ilotes qui 
prendront soin de leurs petits. On ne doit 
pas s'étonner qu’elles s’en prehnent tou- 
jours aux larves, et surtout aux nymphes, 
plutôt qu'aux Fourimnis mères; car si elles 
eussent entrainé ces dernières ‘dans leur 
nid, elles lauroient bientôt abandonné 
pour retourner à leur ancienne habitation, 
tandis qu’en apportant des nymphes, les in- 
sectes parfaits qui en sortent croient se 
trouver dans leur véritable demeure, et 
alors ils vivent dans cette fourmilière, pre- 
nant soin également de leurs larves et de 
celles des amazones. 

Ces 6bservations si intéressantes ont élé 
faites par Huber, et depuis elles ont été 
vérifiées et confirmées par plusieurs autres 
observateurs. 

FORMICA, Linn., Far., LaT., OLriv. 

Corps généralement assez étroit. — An- 
tennes insérées prés du front, — Mandibu- 
les triangulaires, fortement dentelées. — 
Ailes ayant une cellule radiale et deux cel- 
lules cubitales dont la seconde incomplète, 
n’atteignant pas à beaucoup prés l’extrémité 
de l’aile. — Pattes de moyenne longueur. 
— Abdomen pédonculé. — Son pédoncule 
formé par un seul nœud. 

On connoît un assez grand nombre d’es- 
pèces de ce genre; la plupart sont indi- 
gènes. 

4. FORMICA GAGATES. 

Lare., Hist. nat. des Fourm., p. 138, 
pl. 5, fig. A. B., Lep. DE Sr-FarG., Hym., 
t. i, p.200, n. 4. — Long. Get © 5 lig. 
à 3 lig. !; neutre, 2 lig. +. — Corps d’un 
noir luisant ; antennes brunes, plus roussä- 
tres dans les femelles ; ailes enfumées, avec 
leurs nervures noirâtres; pattes d’un brun 
rougeâtre dans les mâles et les femelles, et 
plus noirâtres dans les neutres; abdomen 
d’un noir bronzé, avec le premier segment 

25 


386 

ayantile bord supérieur tronqué et presqre 
bidenté. — France (environs de Paris). 

2. FORMICA FULIGINOSA. 

Lara, Hist. nat. des Fourm., p. 440, 
pl. 5, fig. 27 A-4. — Ler, ve Sr-Fanc., 
Hym., 1. L p. 200, n.2 — Long. ? 2lig., 
neutre, 4 lig. à. — Corps noir brillant; an- 
tennes brunes, avec leur premier article 
noirâtre dans les neutres, plus rougeâtre 
dans le mâle et la femelle ; mandibules 
brunâtres; thorax tronqué postérieure- 
ment ; ailes noirâtres, avec leurs nervures 
testacées; pattes d’un brun ronssätre dans 
le mâle et la femelle, plus foncées dans les 
neutres, avec les genoux un peu plus pà- 
les. — France (environs de Paris), Alle- 
magne, Angleterre. 

Cette espèce vit en société nombreuse 
dansles vieux arbres, où elle forme des ga- 
leries et de petites loges; elle répand une 
odeur trés-pénétrante , et éjacule , lors- 
qu’on l’inquiète, une grande quantité de 
liquide, 

3. FORMICA RUFA. 

Laxn., Syst. Nat., t. LI, p. 962, n. 5. 
— l'as., Syst. Piez., p. 398, n. 11. — 
Lar., Hist. nat. des Fourm., p. 143. pl.5, 
fig. 28 A.-7. — Ler, pe Sr-FarG., Hym., 
t. 1, p. 204, n. 3.—Long. G' et ®, 4 lig.; 
neutre, 5 lig. — Corps roussâtre dans la 
femelle et le neutre, et entiérement noir 
dans le mâle; antennes toujours noires; 
tête noire dans le mâle, fauve dans la fe- 
melle, avec une tache noire sur le sommet, 
et entièrement fauve dans les neutres ; 1ho- 
rax du inale grand, trés-velu , d’un fauve 
vif, avec le dos noir, quelquefois entière- 
ment fauve dans les neutres; ailes enfu- 
mées, avec leurs nervures noirâtres ; palles 
d’un brun noirâtre dans la femelle et les 
neutres, avec la base des cuisses et les ge- 
noux d’un roux vif, enliérement d’un roux 
livide dans le mâle ; abdomen entièrement 
noir dans ce dernier, el fauve dans la fe- 
melle et les neutres. 

Cette espèce est commune dans la plus 
grande partie de l'Europe. Elle se trouve 
en grande abondance dans nos environs, 
où elle construit son nid dans les endroits 
sablonneux , avec toutes sortes de débris et 
de fragmens. 

4. FORMICA SANGUINEA. 
Lartr., Hist. nat. des Fourm., p. 450, 
pl. 5, fig. 29. — Huskn, liech. sur les 

Fourm., p 275, pl. 2, 6g. 5,6 et 7.— Ler. 

FORMICA. 

ve Sr-Farc., Hym.,t. 1, p. 203, n. 5. — 
— Long. q' et neutre, 3 lig. ©, 4 lig. 
— Corps d’un rouge vif, avec la tête noi- 
râtre sur le vertex ; ailes enfumées, surtout 
a leur base ; pattes fauves; abdomen noir, 
avec sa base brunâtre dans les neutres : le 
mâle entiérement noir, avec le premier 
segment de l’abdomen fortement échancré. 
— France. Cette espèce a des habitudes 
analogues à celles du Polyerqus Rufescens ; 
elle va enlever les larves et les nymphes de 

ja Formica Cunicularia, pour se faire aider 
dans ses travaux. 

5. FORMICA CUNICULARIA. 

Larr., Hist. nat, des Fourm., p. 151.— 
Huser, Rech. sur les Fourm., p. 324, 
pl. 2, fig. 41, 42 et 43,— Ler. De Sr-Fan- 
GEAU, Hym., t. I, p.203, n. 5. — Long. 
3 à 4 lig. 1. — Le mâle est entiérement 
noir, avec les ailes enfumées, ayant lets 
nervures testacées, et l'extrémité abdomi- 
nale roussâtre ; la femelle et le neutre ont 
les antennes d’un brun noirâtre; la tête 
noire , avec la partie inférieure rousse : le 
thorax est d’un jaune pâle, ayant trois ta- 
ches noires dans la femelle, et sa partie 
supérieure de cette couleur dans le neutre ; 
les ailes de la femelle transparentes , avec 
leurs nervures testacées ; les pattes fauves ; 
l'abdomen noir, avec le premier segmént 
fauve dans le neutre. 

Cette espèce se trouve en France (envi- 
rons de Paris) ; elle construit ordinairement 
son nid dans les gazons, les prairies, le 
bord des chemins ; elle déchire les coqnes 
filées par leurs larves, dès que celles-ci ont 
subi leur transformation pour donner tous 
leurs soins aux nymphes ; souvent il lui ar- 
rive d’avoir ces larves et ces nymphes enle- 
vées par l'espèce précédente, 

6. FORMICA FUSCA. 

Linxn., Syst. Nat.,t. L, p. 963, n. 4. — 
Decéen, Mém. pour servir à l'Hist. des 
Ins., t. 11, p. 4082, pl. 42, fig. 42 à 45.— 
Fas., Syst. Piez., p. 399, n.13.,—Gxorr., 
Hist. des Ins., t. IL, p. 428, n. 5.—HLar., 
Hist. nat. des Fourm., p.159, pl. 6, fig. A- 
H. — Hus., Rech. sur les Fourm., p. 322, 
pl. 2, fig. 8 à 40. — Ler. ne Sr-Farc., 
Hyin., p. 205, n.6.—Long.2 lig, à 2 lig, L, 
— Corps d’un noir cendré ; antennes ayant 
leurs premiers articles d’un brun roussä- 
tre ; ailes enfumées, avec les nervures d’un 
jaune testacé dans le mâle, et noirâtres dans 
la femelle ; pattes rousses, avec les hanches 
noires; abdomen noir, couvert de poils 


COELONITES. 

courts et trés-fins, de couleur grisâtre, avec 
l'extrémité roussâtre dans le mâle. 

Gette espèce est commune dans presque 
toute l’Europe ; elle établit son nid sous les 

337 

pierres ou au pied des arbres, et souvent 
ses larves et ses nymphes sont enlevées par 
le Polyergus Rufescens. 

HUITIÈME FAMILLE. — MASARIENS: 

MASARIDES, Larn. 

Caractères. Corps épais. — Antennes ne 
paroissant composées que de huit articles ; 
le huitième et les suivans formant une mas- 
sue à articulations à peine distinctes. — 
Chaperon échancré dans son milieu, et em- 
boîtant le labre dans son échancrure. — 
Languetlte terminée par deux filets suscep- 
tibles de se retirer dans un tube fermé par 
sa base. — Palpes maxillaires courts. — Ai- 
les supérieures doublées longiludinalement 
dans le repos, n'ayant que deux cellules cu- 
bitales complètes. 

Cette petite famille, qui commence la sé- 
rie des Diploptères de Latreille, ne ren- 
ferme que deux genres, dont les espèces 
peu nombreuses sont propres à l’ancien 
continent. Nous ignorons entièrement leur 
manière de vivre ; mais il n’existe chez el. 
les que des individus mâles et femelles, qui 
vivent solitaires, et tout porte à croire que 
leur manière de vivre se rapproche de cel- 
les &es espèces de la famille des Eume- 
ñiens et en particulier du genre Odynére. 

Cette famiile se compose des genres Ma- 
saris et Cælonites. 

MASARIS, Fas., Larr. 

Corps robuste. — Mandibules quadri- 
dentées. — Labre presque triangulaire, 
plus long que large. — Antennes un peu 
plus longues que la tête et le thorax, com- 
posées. de huit articles, dont le premier cy- 
lindrique, beaucoup plus long que le se- 
cond ; celui-ci très-court ; les suivans plus 
longs ; le huitième fort grand, en massue 
presque cônique et peu obtuse. — Protho- 
rax prolongé en arrière jusqu’à la base des 
ailes ; celles-ci ayant une cellule radiale al- 
longée, un peu appendiculée, et deux cel- 
lules cubitales complètes. — Abdomen al- 
longé. 

Le type de ce genre est le 

MASARIS VESPIFORMIS. 
Far,, Syst. Piez., p. 292, n. 4,—Coo., 

Illust. Icon. Ins., dec. 2, tab. 45 a à — 
Long.5 à 6 lig. — Corps noir; les antennes 
entiérement noires; l’abdomen noir, avec 
six bandes transversales jaunes. 

Cette espèce se trouve en Barbarie, mais 
elle ne paroît pas commune. 

CORLONITES, Lare.; 
Masaris, FaB., Jur. 

Ce genre ne dif'ére essentiellement du 
précédent que par le corps plus court, les 
antennes guère plus longues que la tête, 
avec les deux premiers articles beaucoup 
plus courts que lé troisième, et le huitième 
formant avec les autres une massuüe globu- 
leuse ; les ailes supérieures, dont la cellule 
radiale est ovale et sessile (les cellules cu- 
bitales sont également au nombre de deux, 
et la seconde recoit les deux nervures ré- 
currentes), et par l’abdomen très-épais, à 
peine plus long que le thorax. 

Nousre connoissons encore qu’une seule 
espèce de ce genre ; c’est le 

COELONITES. APIFORMIS. 

Lar., Hist. nat, des Crust. et des Ins., 
t. XIII, p. 354. — l'as, Syst. Piez., 
p. 292. — Panz., Faun. Germ., fase. 16, 
n..19 © .-— Masaris Apiformis, June, 
Hym., pl. 10, fig. 17.— Vespa Abbreviata, 
Viur., Ent. Lin. Cimbex Vespiformis, 
Ouiv., Enc. Méth. — Chrysis Dubia, 
Rossi, Faun. Etrusc., 1, 11, p. 71, n. 849. 
tab. 7, fig. 10 et 11. — Long. 4 lig. à 
4 lig. £ — Corps jaunâtre ; antennes fer: 
rugineuses, avec leurs deux premiers arti- 
cles noirs ; ailes transparentes, légérement 
enfumées ; pattes jaunâtres ; abdomen noir, 
ayant cinq bandes transversales jaunes. 

Cette espèce paroît se trouver dans iout 
le midi de l’Europe. et on la rencontre 
quelquefois aux environs de Paris. 


358 

SYNAGRYS, 

NEUVIÈME FAMILLE. — EUMENIENS ; 

GUÉÊPIAIRES, Lame, 

Caractères. Corps oblong, assez allongé. 
— Antennes composées de treize articles 
dans les mâles et de douze dans les femel- 
les. — Mandibules beaucoup plus longues 
que larges, rapprochées en avant en forme 
de bec, et dentées. — Languette étroite et 
allongée. — Chaperon ovalaire ou cordi- 
forme. — Ailes généralement repliées dans 
le sens de leur longueur pendant le repos. 

Cette famille renferme quelques genres, 
dont les espèces sont généralement variées 
de noir et de jaune. ‘loutes ces espèces vi- 
vent solitaires, à la manière des Crabro- 
niens, et généralement de tous les Fouis- 
seurs, dont les Eumeniens se rapprochent 
à beaucoup d’égards, et nous n’aurions pas 
hésite à les placer avant les Formiciens si 
certains caractères neles rapprochaient trop 
des Guêprens : tel que le caractère assez im- 
portant fourni par les ailes, qui se replient 
sur elles-mêmes; caractère sur lequei La- 
treille a formé sa famille des DiPLOPTÈRES, 
qui comprend nos Masariens Euméniens et 
Guépiens, dont nous avons cru, à l’exemple 
de M. Westwood, faire autant de familles 
distinctes ; non-seulement à cause des ca- 
ractères que présentent chacune d'elles, 
mais encore à cause de leurs habitudes par- 
ticulières, qui doivent bien certainement 
être prises en considération dans toute clas- 
sification naturelle. 

Les Euménienxs ne sont composés que de 
deux sortes d’individus (des mâles et des 
femelles) ; il n’existe point d'individus neu- 
tres; les femelles seules pourvoient au soin 
de leur progéniture; elles pondent leurs 
œufs dans des tiges ou dans des cavités for- 
mées par les autres, et leur apportent des 
insectes qu’elles ont préalablement percées 
de leur aiguilon. 

Ainsi, comme on le voit, les habitudes de 
ces insectes sont à peu prés analogues à cel- 
les de la plupart des Hyménoptéres Fouis- 
seurs, el ils devraient être placés à côté de 
la famille desCraBRONTENS, si leurs mœurs, 
prises en considération, et cerlains carac- 
têres semblaient devoir les rapprocher plus 
de ceux-ci que des Diplopteres Nidifians, 
et alors tous les Hyménoptères qui vivent 
de matière végétale, comme les Fourmis, 

les Guèpes, les Abeilles, les Bourdons, se 
trouveraient rapprochés; mais certaine- 
ment que les Hyménoptères ont encore 
trop besoin d’être étudiés pour que nous 
pensions maintenant pouvoir arrêler une 
classification qui n’aurait plus à subir de 
modilication. 

D’après les caractères fournis par les ai- 
les, la forme de l’abdomen et les habitu- 
des, nous séparons la famille des EumMÉNIENS 
en trois groupes : les Ceramites, les Ody- 
nériles etles Euméniles. 

CERAMITES. 

Ailes étendues horizontalement pendant 
le repos. 

Peut-être devrail-on regarder ce groupe 
comme une famille distincte ; mais comme 
il ne renferme que le seul genre Ceramius, 
vous différons à lui donner ce nom. 

CERAMIUS, Larr., KLUG, 

Ce genre se distingue facilement de tous 
ses congénères, par les ailes supérieures, 
qui sont étendues pendant le repos; les cel- 
lules cubitales sont au nombre de deux; 
les palpes labiaux sont plus longs que les 
maxillaires. 

M. Klug, qui a donné une monographie 
de ce genre, en a fait connoître quatre es- 
péces, dont deux du cap de Bonne-Espé- 
rauce, et deux du midi de l’Europe. 

EUMÉNITES. 

Ailes doublées longitudinalement pen- 
dant le repos. 

Ce groupe renferme les genres Syna- 
gris, Pterochile, Odynerus, Eumenes, Ze- 
thus, Discælius. 

SYNAGRIS, Larr., Fas. 

Mandibules longues, trigones, très-gran- 
des dans la plupart des mäles, et en forme 
de cornes. — Languette ou lèvre inférieure 
tres-longue , divisée en quatre filets longs 
et plumeux, sans points glanduleux à leur 


ODYNERUS. 

extrémité.—Palpes maxillaires très courts, 
composés de quatre articles, et les labiaux 
de trois, mais beaucoup plus longs. — Ab- 
domen :trés-court, pédiculé, conico-oya- 
laire, n’ayant que ses deux premiers seg- 
mens.étranglés. 

Le type de ce genre est le 

SYNAGRIS CORNUTA. 

F'espa Cornuta, Lan, Syst. Nat.it, I, 
p. 951, n. 2.— Apis Cornuta, DrurY. 
Illust. of Ins.:Exot., tu 11, tab. 48, fig. 3. 
— Synagris Cornuta, Fas., Syst. Piez., 
p. 252. — Corps ferrugineux; mandibules 
plus longuesque la tête; ailes noires, ainsi 
que l’abdomen. — Afrique. 

PTEROCHILE, Kziuc., Larr. 

Ge genre a tout à-fait le faciès des Ody- 
nerus, dont il se distingue par les mâchoires 
et.les lévres/très-longues, formant une 
sorte de trompe fléchie en dessous, et re- 
connaissables encore par leurs palpes la- 
biaux,, hérissés de. longs poils et n'ayant 
que trois articles distincts. 

Le type de ce genre est le 

PTEROCHILE PHALÆRATA. 

Vespa Phalwrata, PAxz., Faun. Germ., 
fase. 47, n. 21.— Pierochile Phalæratus, 
KLuc.— Long. 3 à 4 lig. — Tête noire: 
labre tronqué,, pubescent, de couleur jau- 
ne ; antennes noires, avec le premier arti- 
cle jaune en dessous, les bords des yeux et 
une petite ligne sur le front, jaunes; thorax 
ayant une bande interrompue, un point la- 
téral et les .paraptères jaunes ; l’écusson 

tacheté de jaune ; abdomen d’un noir bril- 

Jlant, avec chaque segment bordé de jaune. 
— France, Allemagne, etc. 

ODYNERUS, Larr. 

Corps ovalaire: — Mächoires et lèvres 
courtes. — Palpes maxillaires et labiaux 
composés de: quatre articles, presque gla- 
bres, — Thorax ovalaire. — Ailes ayant 
une cellule radiale et trois cellules cubi- 
tales. — Pattes de moyenne longueur. — 
Abdomen conico-ovalaire ,; avec le second 
segment plus large que le premier, 

Ge genre renferme un assez grand nom- 
bre d’espèces.de taille moyenne, toutes de 
couleur noire, el ornées de taches et de 
bandes jaunes ; la plupartsont européennes. 
Nous devons à M. Wesmaël une Monogra- 
vhie des Odynéres de la Beigique, où il 

389 

sépare ces Insectes en trois divisions. 
M. Léon Dufour, qui-a déja enrichi la 
science d’une foule d'observations cu- 
rieuses, a pub'ié récemment dans les An: 
nales des Sciences des naturelles un mé- 
moire pour servir à l’histoire de l’industrie 
et des métamorphoses des Odynères, ac- 
compagné de la description de quelques 
espèces nouvelles. Dans ce mémoire rem- 
pli d'intérêt, il rend compte de ses obser- 
vations sur les habitudes et l’instinct si ad- 
mirables de ces Insectes ; et dans le même 
recueil, M. le professeur Audouin, qui a 
étudié avec le plus grand soin une quantité 
prodigieuse d’Insectes de tous les ordres, 
publie une lettre qu’il adresse à M. Léon 
Dufour, au sujet de son mémoire sur les 
Odynères, où il ajoute quelques nouvelles 
observations des plus curieuses, et rectitie 
la synonymie d’une espèce. 

Tels sont les travaux remarquables pu- 
bliés sur ce genre, qui nous font connaître 
les mœurs intéressantes de plusieurs es- 
péces. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Antennes des mâles roulées en spirale à 
leur extrémité. — Métathorax ayant sa 
face postérieure unie et convexe sur ses 
bords. — Abdomen ayant la surface dor- 
sale de son premier segment formée d’une 
seule pièce. 

1. ODYNERUS SPINIPES. 

“+ Vespa Spinipes, Linn., Syst. Nat., 
t.X1, p. 950, n. 10; ejusd., Faun, Suec., 
n, 4682.— Faë., Syst. Piez., p.263, n.54. 
— Panz., Faun. Germ., fasc. 17, tab. 18. 
— 9. Vespa Quinque-Fasciata, Fas., 
Syst. Piez., p. 262, n. 48, — get 9. 
Odynerus Spinipes, Ins. Ligur., fase. 1, 
p. 89, Wesm., Mon. des Brac. de Belq., 
p.6,n. 2 — Gorps noir; la tête noire, 
avec les palpes.-le labre, la base des man- 
dibules, le chaperon, à l’exception de Ja 
base, une petite tache entre les antennes, 
une plus petite derrière chaque æil, et 
une petite ligne de chaque côté, jaunes 
dans le mâle; les antennes noires, avec 
leurs huit premiers articles jaunes en des- 
sous; le thorax noir, avec le prothorax 
jaune ainsi que les paraptères; ailes légè- 
rement enfumées , avec leur extrémité 
plus colorée ; pattes jaunes, avec les han-+ 
ches, les trochanters, la plus grande par- 
üe des cuisses et une tache postérieure sur 
les jambes, de couleur noire, les cuisses 


590 
intermédiaires tridentées ; abdomen ayant 
six bandes jaunes, étroites, sur le bord 
marginal de chacun des six premiers seg- 
ment. 

La femelle différe du mâle par lesparties 
de la bouche et les antennes noires ; la tête 
offre une ligne jaune entre les antennes ; 
les cuisses intermédiaires simples et les 
tarses bruns. 

Cette espèce se trouve en France et dans 
une grande partie de l’Europe; plusieurs 
auteurs l’ont rapportée à la Vespa Muraria 
de Linné, mais ce n’est très-probablement 
pas la même espèce. M. Audouin a par- 
faitement démontré que l'Odynerus Spi- 
nipes élait la guêpe solitaire décrite par 
Réaumur, qui. le premier, aobservé qu’elle 
pratique dans les sables où dans les mu- 
railles un trou profond de quelques pou- 
ces, à l’ouverture duquel elle élève un 
tuyau d’abord droit, ensuite recozrbé et 
composé d’une pâte terreuse en gros filets 
contournés ; et qu’aprés ce travail elle en- 
tasse dans la cellule intérieure huit à douze 
petites larves du même âge , vertes, mais 
sans pattes, en les posant par lits les unes 
au-dessous des autres, et qu’aprés avoir 
pondu un œuf, elle bouche le trou et dé- 
truit l’échafaudage qu’elle a construit. 
M. Audouin, ayant étudié cette espèce, a 
complété cette observation (un. des Sc. 
nat.) en démontrant que chaque ouverture 
ne correspond pas seulement a unseul tube, 
comme le semble croire Réaumur, car il a 
constaté qu’un trou servait souvent d’ori- 
fice à deux ou trois tubes , et qu’alors il y 
a économie de temps et de peine pour l’in- 
secte, puisque après avoir approvisionné 
ses œufs , i] n’aura qu’une seule ouverture 
a former pour plusieurs larves. Ayant exa- 
miné ces Odynères au moment où elles 
approvisionnoient leurs nids. il les vit aller 
chercher dans un champ de luzerne voisin 
de petites larves vertes parvenues à leur 
plus haut degré de croissance; après en 
avoir recueillies quelques-unes qui se mé- 
tamorphosoient en nymphe et puis au 
bout de peu de jours en insecte parfait, illes 
reconnut pour appartenir au Phytonomus 
variabilis de la famille des Curculionites. 
D’aprés le même observateur, l’Odynère 
ayant filé son cocon le 26 juin 4834, ne se 
transforma en nymphe que le 21 mai 1835, 
et ne demeura dans cet élal que quatorze 
jours avant de se transformer en insecte 
parfait. 

ODYNERUS. 

2. ODYNERUS REAUMURIL, 

Léon Dur., Ann. des Sesnat.,t. XLjanv. 
4839. — Long. 4 à 5 lig. — Corps noir 
dans les deux sexes, ayant dans le mâle les 
parties de la bouche, la face, un point 
entre les antennes; la partie inférieure de 
celles-ci, une bande transversale sur le 
prothorax, dilatée de chaque côté, une 
ligue sur l’écusson , un point à l'insertion 
des ailes et les paraptères jaunes ; les pattes 
ayant la base des cuisses noire, leur extré- 
mité jaune ainsi que les jambes, et les tar- 
ses roux; l’abdomen ayant cinq bandes 
transversales jaunes, dont la seconde légé- 
rement{ sinueuse ; les antennes sont enrou- 
lées à leur extrémité, le chaperon est for- 
tement échancré, et les hanches inltermé- 
diaires sont terminées en pointe. 

La femelle en diffère par les antennes, 
renflées à l'extrémité, n’ayant de jaune 
que la partie inférieure de son premier 
segment ; le chaperon n’ayant qu’une-seule 
ligne jaune arquée ; et l’abdomen que qua- 
tre bandes légèrement sinueuses. 

Cette espèce a élé trouvée aux environs 
de Saint-Sever (Landes), par M: Léon 
Dufour, qui avait d’abord cru qu’elle ap- 
partenait à la guêpe solitaire, décrite par 
Réaumur ; mais M. Audouin, ayant établi 

certainement une espéce no 
être regardées comme pro 
pèce, dont les habitudes ont une telle ana- 
logie avec celles de lespèce signalée par 
Réaumur qu’elles l'ont conduit à penser 
qu’elle était identique avec elle. 

M. Léon Dufour, à ce sujet, rapporte 
ce qui suit : 

« Depuis plusieurs années, j’avois re- 
marqué aux environs de Saint-Sever, dans 
le département des Landes, des terrasses 
argileuses dont le revers méridional étoit 
tout criblé de trous d’Odynères. Chaque 
printemps, j’allois par un beau soleil payer 
un tribut d’admiration aux habiles ouvriers 
de ces habitations souterraines, et de ces 
tuyaux extérieurs de terre guillochée «i 
parfaitement semblables à ceux décrits et 
figurés par Réaumur. Cette année, au mois 
de mai 4838 , j’ai voulu poursuivre à fond 
mes recherches comparatives : j'ai isolé le 
domicile de l’Odynèére ; j'ai soumis à l’exa- 
men le plus attentif, le plus scrupuleux, 
et la larve et ses provisions de bouche, et 
les manœuvres de la vigilante mére : j'ai 
surpris, saisi celle ci. tenant entre ses man- 


ODYNERUS. 

dibules ,: sans la blesser, une petite che- 
mille verte ; j'ai trouvé dans chaque conduit 
ou dans chaque nid une larve approvision- 
née d’une brochée de dix à douze de ces 
chenilles vivantes, en tout pareilles à celles 
dont parle notre célèbre observateur, dis- 
posées de la même maniére, et vertes, avec 
un liseret longitudinal de chaque côte. À 
l'exemple de Réaumur, j'ai été curieux 
d'élever moi-même des larves d’Odynères 
sous mes yeux. J’en ai placé de très-jeunes 
isolément dans des tubes de verre ; je leur 
ai donné à chacune une douzaine de che- 
nilles prises dans les nids de Ja terrasse : 
j’assistoïs quotidiennement à leur repas, je 
les voyois manger avec voracité, grandir à 
vue d'œil , et aprés avoir acquis au bout de 
deux semaines leur dernier développement 
comme larves, elles demeuroient presque 
immobiles au dessus du tas des dépouilles 
de leurs victimes, occupées à revêtir de 
soie leur demeure. Enfin, je déclare que 
j'ai confirmé par mon observation directe 
Pexactitude de tous les détails que Réau- 
mur nous a laissés sur l’histoire de sa guêpe 
solitaire. J’ajouterai seulement que l’œuf, 
dont'il n’a pas parlé et que jai trouvé dans 
les nids les plus récens, est oblong, cylin- 
drique ; oblus et d’un jaune assez vif. » 
Ainsi, après cette observation, M. Léon 
Dufour ne doutoit pas qu’il n’eût observé 
la même’espèce que Réaumur, et tout le 
mondé roit été convaincu si M. Au- 
douin, d! n côté, n’euût observé la véri- 
table-espèce décrite par Réaumur, dont les 
babitudes sont en tout si semblables , quoi- 
que les’ différences spécifiques que pré- 
sentent ces Insectes soient assez notables. 

‘3. ODYNERUS RUBICOLA. 

L. Dur., Mem. sur les Odynéres. Ann. 
des Se! nat.,t. XI, janv. 1839.— Long. 4a5 
lig.—Cette espèce est extrêmement voisine 
de l'O, Spinipes et du précédent; mais 
elle ‘en diffère surtout par les cuisses inter- 
médiaires du mâle dépourvues d’épines ; 
par le chaperon ayant une ligne arquée, 
jaune dans la femelle ; le thorax présente 
à sa partie antérieure une bande transver- 
sale, un point huméral et deux points sur 
l’écusson jaunes ainsi que les paraptères ; 
les ailes sont enfumées à leur extrémité ; 
les pattes ont l'extrémité des cuisses, les 
jambes et les tarses jaunes ; l'abdomen offre 
six bandes transversales, linéaires dans le 
mâle, et cinq seulement dans la femelle. 

Cette espèce se trouve en France ; ses 
mœurs ne Sont pas moins curieuses que 

391 

celles des espèces précédentes, et elles ont 
été observées avec le plus/grand soin par 
M. Léon Dufour. : 

D’après ce savant, l’insecte choisit pour 
construire son nid une tige sèche de ronce ; 
mais il ne prend jamais celle qui est per- 
pendiculaire au sol et dont l’extrémité est 
dirigée en ligne droite vers le ciel,-mais 
toujours celle qui est horizontale ou in- 
clinée vers la terre, qui est assez grosse et 
assez dure pour supporter les coquesqu’elle 
est destinée à recevoir. L’insecte la creuse 
d’abord à la profondeur de plusieurs pou- 
ces, en enlevant successivement la moelle 
qui la remplit; et, ensuite, il va chercher 
des matériaux pour construire à l’intérieur 
des coques au nombre de deux outrois et 
même jusqu'a dix, placéesà environ deux li- 
gnes de distance l’une de l’autre : elles sont 
allongées, cylindriques, brunesou d’un gris 
sale. Formeées par une terre bien pétrie, 
mêlée à des grains de sables et à quelques 
fragmens de la moelle de la ronce, ces 
coques sont longues de six à sept lignes sur 
trois de largeur, placées à la file les unes 
des autres; et dans l’intervalle qui existe 
entre chacune d’elles, l’on trouve de la 
moelle entassée. Quand les larves ont at- 
teint leur entier développement, elles sé- 
crètent une matière soyeuse, blanchâtre, 
dont elles garnissent les parois internes de 
leur coque, dont le bout supérieur qui cor- 
respond à la tête de la larve ou de lanym- 
phe est tronqué, et fermé par un dia- 
phragme formé par une étoffe soyeuse ana- 
Jogue à celle qui garnit les paroisinternes : 
il est tendu comme la membrane d’un tam- 
bour et débordé par un prolongement ‘du. 
tube terreux; ce diaphragme, ou couvercle, 
est surtout remarquable en ce qu'il ne con- 
siste pas seulement en une simple mem- 
brane; mais parce qu’il est composé de deux. 
tuniques séparées par une couche de moelle. 
de ronce très serrée, 

C’est dans la première quinzaine de juin. 
que l’Odynère femelle construit son nid, 
et alors elle place au fond de chaque co- 
que un œuf oblong , jaunâtre,, qu’elle ap- 
provisionne, comme les autres espèces, 
d’une douzaine de petites chenilles vertes, 
mais vraisemblablement d’une autre es- 
pèce. La larve a acquis son entier dévelop- 
pement lorsqu'elle a consommé toutes:ses 
provisions; elle est alors longue de cinq 
lignes, apode, oblongue et d’une couleur 
jaune assez vive, C’est à ce moment qu’elle 
tapisse sa coque , et construit son couvercle 
pour s’enfermer hermétiquement ; ces lar- 

x 


392 

ves ne mellent qu’une douzaine de jours 
pour acquérir toute leur croissance ; mais 
dés ce moment elles restent dans un état 
complet d'engourdissement pendant dix à 
onze mois, et vers la fin d’avril et le com- 
mencement de mai de J’année qui a suivi 
la ponte des œufs, l’on trouve des nymphes 
qui éclosent à la fin de mai ou au commen- 
cement de juin. 

M. Dufour a démontré un fait bien di- 
gne de remarque a l’occasion des coques 
placées les unes au dessus des autres, d’où 
les insectes parfaits doivent tous sortir par 
la partie supérieure, car si l’un de ceux qui 
se trouvent en dessous était venu à éclore 
le premier, il aurait détruit tous les autres 
sur son passage ; mais il] en est autrement : 
c’est l’insecte qui se trouve dans la coque 
placée la plus prés de l’extrémité de la 
tige, c’est-à-dire la dernière formée, qui 
doit sortir le premier, et frayer le che- 
min an second, qui en fera autant pour le 
troisième , et ainsi de suite successivement 
jusqu’au dernier. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Abdomen ayant la face dorsale de son 
premier segment formé de deux pièces 
réunies par une suture transversale. — 
Antennes des mâles ayant leurs derniers 
articles en forme de crochet, la face pos- 
térieure du métathorax présentant de €ha- 
que côté un angle saillant. 

Le type de celte division est le 

4. ODYNERUS PARIETUM. 

©. Vespa Parietum, Laxn., Syst. Nat., 
t. 11, p. 949, n. 6; ejusd., Faun. Suec., 
n. 4673. — Vespa Parietina; ejusd., loc. 
cit., n. 4679? — Vespa Parietum, FaA8., 
Syst. Piez., p. 261, n. 44? — Ourv., Enc. 
mêt., t. V], p. 686, n. 82. — Cumrisr., 
Hym., p. 237? — Ross, Faun. Etrusc., 
t IE, p. 464 ? — Vespa Trifasciata, Fas., 
Syst. Piez., p. 264, n. 60? — Vespa Qua- 
data, Panz., Faun. Germ., fasc. 63, n. 3. 
— d. Vespa Emarginata, Fas., Syst. 
Piez., p. 253, n. 50. — Vespa Aucta, 
Fas., loc. cit., p. 267, n. 74. — Panz., 
Faun. Germ., fasc. 81, tab. 47. — Vespa 
Simplezx ; ejusd.. loc. cit., p. 263, n. 51. 
— Vespa Sexfasciata; ejusd., Loc. cit., 
p- 263, n. 55. — et ©. Odynerus Pa- 
rietum, GEOFr., Mist. des Ins., t. I], 
p. 376, n. 9. — Odynerus Geoffroyanus, 
Spin., Ins. Lig., fasc. 3, p. 182. n. 7. — 
Odynerus Parietum, Wrsm., Mon. des 
Odyn. de la Belg., p. 16. — Long. 3 à 

ODYNERUS. 

6 lig. — Corps noir, ponctué, couvert 
d’une légère pubescence blanchätre, avec 
les taches de la tête, le thorax et les pattes, 
et les bandes transversales de l'abdomen 
au nombre de trois à six de couleur jaune 
dans le mâle ; les palpes sont quelquefois 
entiérement noirs, quelquefois de cette 
couleur, avec leur base jaune ; le labre, le 
chaperon et les mandibules sont jaunes : 
ces dernières sont bordées de noir ; la tête 
présente un point jaune entre lesantennes, 
et un autre derrière chaque æil; les anten- 
nesson! noires, avec le premier article jaune 
en dessous, et les autres quelquefois fau- 
ves, surtout les derniers; le thorax présente 
une bordure jaune plus ou moins large sur 
le bord antérieur du prothorax, quelque- 
fois une petite tache à la base des ailes, 
quelquefois deux taches jaunes, et plus 
rarement au-dessous une petite Jigne sur 
l’écusson ; les ailes sont plus ou moins en- 
fumées ; les pattes ont les hanches noires, 
avec le côté antérieur plus ou moins jau- 
ne ; les trochanters entiérement noirs; les 
cuisses sont noires à Ja base, cette couleur 
s'étendant plus ou moins vers l'extrémité ; 
quelquefois elles sont presque entièrement 
noires ; les jambes quelquefois toutes jau- 
nes, quelquefois ayant une tache noire en 
arriére ; l’abdomen présente six bandes 
transversales jaunes, plus ou moins larges, 
quelquefois la sixième et la cinquième sont 
effacées, plus rarement la quatrième. 
Dans la femelle, le labre , le chaperon 
et les mandibules sont noirs, ces dernières 
ont une tache triangulaire jaune vers leur 
base ; le chaperon offre souvent deux taches 
jaunes en croissant à sa base, et deux autres 
plus petites à son extrémité ; la tête pré- 
sente les mêmes taches que dans le mâle ; 
les antennes sont entièrement noires, avec 
un petit point jaune à l’extrémité inférieure 
du premier segment, se prolongeant quel- 
quefois vers sa base en une ligne étroite ; 
le thorax offre aussi les mêmes taches, mais 
elles sont ordinairement plus grandes; les 
pattes sont assez analogues à celles du 
mâle, mais les hanches présentent très:ra- 
rement une pelite tache jaune ; les cuisses 
sont plus noires ainsi que les jambes, et les 
tarses sont plus foncés ; l’abdomen est orné 
de cinq bandes transversales jaunes, quel- 
quefois quatre seulement ou même trois : 
souvent lorsqu'il existe cinq bandes, Von 
aperçoit une tache sur le dernier segment. 
Cette espèce est commune dans la plus. 
grande partie de l’Europe; elle offre un si 
grand nombre de variétés qu’il est rare de 


ZETIIUS. 1 

rencontrer plusieurs individus entièrement 
semblables. Plusieurs auteurs n’ayant pas 
observé tous les passages de ces variétés en 
ont considéré plusieurs comme des espèces 
distinctes ; mais, du reste, la synonymie 
de cette espèce est à cause de cela fort em- 
brouillée : M. W esmael a tenté de l’éclair- 
rir, et il l’a fait à peu près autant que pos- 
sible; mais il reste encore beaucoup de 
doute, 

TROISIÈME DIVISION, 

Abdomen ayant la surface dorsale de 
son premier segment formée de deux pié- 
ces réunies par une suture transversale. — 
Antennes ayant leur extrémité simple dans 
les deux sexes ; la face postérieure du mé- 
tathorax lisse dans le centre et rugueuse 
sur les bords. 

M.Wesmael décrit trois espèces de cette 
division; lune d’elles est le 

5. ODYNERUS. CRASSICORNIS. 

©. Wespa Crassicornis, PAnz., Faun. 
Germ., fasc. 53, tab. 9.— Vespa Parietum, 
Scar., Faun. Boic.; t. 11, p. 253, n. 2208. 
— Odynerus Parietum, Larr., Hist. nat. 
des Crust. et des Ins,, t. XIII, p. 374. — 
SPiN., Ins. Lig., fasc. 3, p. 184. — Vespa 
Parietum, FaB., Syst. Piez., p. 161, 
n.64?— G'et ©. Odynerus Crassicornis, 
Wesm., Mon. des Odyn., p. 39, n. 6. — 
Long. 4 à 5 lig. — Corps noir ; tête ayant 
Ja moitié antérieure du chaperon jaune ; 
les antennes noires, avec le dessous du 
premier article jaune ; le thorax présente 
deux points antérieurement, deux points 
latéraux, deux sur l’écusson et les parapté- 
res jaunes; ailes enfumées; paltes jaunes, 
avec la base des cuisses noire, l’extrémité 
des cuisses et les tarses bruns, abdomen 
ayant chaque segment bordé de jaune. — 
France, etc. 

EUMÉNITES. 

Abdomen ayant son premier segment 
étroit, allongé et pyriforme, le second en 
forme de clochette. 

Nous réunissons dans ce groupe les gen- 
res dont Jes espèces ne nourrissent plus 
leurs larves d’insectes; mais dont les fe- 
melles construisent un petit nid qu’elles 
remplissent de miel, et dans lequel elles 
déposent un œuf. 

Ainsi, ces Insectes dont les mœurs ont 
cependant besoin d’être encore étudiées, 

393 

se rapprocherojent beaucoup par leurs ha- 
bitudes des Guêpes, et s’éloigneroient sen- 
siblement des Odynériens. 

Genres : Eumenes, Zethus, Discælius. 

EUMENES , Larr., Fas. 

Corps élancé. — Mandibules longues, 
terminées en pointe aiguë. — Chaperon 
presque ovalaire, avec le bord antérieur 
un peu avancé. — Palpes maxillaires assez 
longs ; les labiaux à peu près de la même 
longueur et composés seulement de deux 
articles. — Antennes filiformes.— Thorax 
presque globuleux. — Aïles supérieures, 
ayant une cellule radiale. — Abdomen 
ayant un pédoncule très-long, le second 
campanuliforme, les autres réunis formant 
un corps ovalaire. 

On connoît un petit nombre d’espèces 
de ce genre; elles sont propres aux pays 
chauds. Le type est le 

4. EUMENES COARCTATA. 

Vespa Coarctata, Lann., Syst. nat., 
t. IL, p. 950, n. 41 ; ejusd., Faun. Suec., 
n. 4676. — Eumenes Coarctata, FaBr., 
Syst. Piez. , p. 288, n. 16. — Fespa Co- 
ronata, Panz., Faun. Germ., fasc. 64, 
tab. 42. — Long. 7 à 8 lig. — Corpsnoir, 
avec le bord antérieur du thorax, une pe- 
tite ligne sur l’écusson, et deux points sur 
le second segment de l’abdomen de cou- 
leur jaune. — France. 

2. EUMENES POMIFORMIS. (PI. 5, fig. 7.) 

Fasr., Syst. Piez., p. 287, n. 9.—Pan- 
ZER, Faun. Germ., fasc. 63, tab. 7. — 
Long, 6 à 7 lig. — Corps noir, avec le 
bord anterieur du thorax jaune, ainsi que 
le bord. postérieur de l’écusson ; abdomen 
ayant chaque segment bordé de jaune pos- 
térieurement ; le second ayant en outre une 
tache de chaque côté. — De l’Europe mé- 
ridionale, 

ZETHUS, Far. 

Ce genre diffère surtout du précédent: 
par les parties de la bouche. — Les man- 
dibules sont assez courtes et obtuses, et le. 
chaperon est presque carré, et le bord an- 
térieur ne présente point d'avancement. — 
Les palpes maaillaires ont six articles et les. 
Jabiaux quatre. 

Toutes les espèces de ce genre sont 
exoliques, 


394, 4 
L'une d’elles est le 
ZETUUS COERULEUS. (PI. 5, fig. 9.) 
Potistes Cyanea. Faur., Syst. Piez., 
p. 279, n. 46, — Long. 10 à 42.lig. — 

ELVIPONA. 

Corps d'un bleu obscur, avec les antennes, 
noires ; les ailes d’un bleu violacé obscur, 
el l’abdomen couvert d’une fine pubes- 
cence blanchâtre. — Du Brésil. 

DixièMe rAMILLE, — GUÊPIENS : 

GUËPIAIRES, Lara, ;. ŸESPIDÆ,, Wesrw. ; POLISTIDES , Ler. Sr.-Farc. 

Caractères. Corps assez long. — Yeux 
échancrés. — Mandibules presque aussi 
larges que longues, tronquées obliquement 
à leur extrémité et quadridentées. — Cha- 
peron avancé, — Labre trifide, — Anten- 
nes vibratiles, légèrement renflées en mas- 
sue, ayant leur premier article Jong et le 
suivant trés-petit. — Ailes pliées longitu- 
dinalement, ayant ‘une cellule radiale 
grande et quatre cellules cubitales, dont 
la quatrième toujours incomplète.— Pattes 
moyennes, avec les jambes postérieures 
pourvues de deux épines à leur extrémité, 
et le premier article des tarses postérieurs 
sans dilatation. — Abdomen ovalaire, 

Les Guèprexs se composent de trois 
sortes d'individus : des mâles, des femelles 
et des neutres qui vivent en société, et chez 
lesquels les neutres ou ouvrières construi- 
sent des nids et apportent journellement 
aux larves la nourriture qui leur est néces- 
saire, et qui consiste en une sorte de miel 
qu’elles vont humer principalement dans 
les fruits: comme leur languette ou lévre 
inférieure est fort courte , il leur est plus 
dificile de pomper les sucs qui se trouvent 
dans le nectaire des fleurs; comme le font 
les Abeilles. chez qui cet organe est beau- 
coup plus développé. On prétend que les 
Guêpes attaquent aussi des Insectes qu’elles 
triturent et qu’elles donnent ensuite à man- 
ger à leurs larves au commencement du 
printemps, avant que les fruits et les fleurs 
p’aient paru. 

Les sociétés de guêpes sont annuelles, et 
non pas durables comme celles des abeil- 
les; elles sont nombreuses. Les femelles et 
les neutres construisent leur nid avec des 
parcelles de vieux bois ou d’écorce qu’elles 
délayent en forme de pâte, pour former 
des gâleaux disposés sur un plan borizon- 
tal, suspendus en dessuspar un ou plusieurs 
pédicules et n'ayant, jamais qu'un seul 
rang d’alvéoles hexagonales, verticales, 
placées toujours à la partie inférieure des 
gâteaux ; ils sont tantôt enveloppés par une 

enveloppe de même consistance, cachés 
en terre ou dans des creux d'arbres, et 
tantôt ils sont isolés et à nu. 

Les femelles commencent seules leur 
nid a printemps, et pondent bientôt des 
œufs qui donnent naissance à des femelles et 
à des neutres, et ce n’est qu’à l’automne 
que les mâles éclosent. Toutes les larves et 
nymphes qui ne peuvent subir Jeur der- 
niére métamorphose avant le mois de no- 
vembre, sont tuées parles neutres, qui pé- 
rissent au commencement de l’hiver, ainsi 
que les màles; quelques femelles seules sur- 
vivent, et commencent au printemps sui- 
vant de nouvelles colonies. 

Genres : Epipona, Chartergus, Agelaïa, 
Polybia, Polistes, Vespa. 

EPIPONA, Larr., Ler. St-Fanc. ; 
Polistes, Fas.; 
lhopalidia, Lep. Sr-Farc. 

Corps allongé. — Mandibules quadri- 
dentées ; la première très-distincte, obtuse 
et rapprochée des trois autres : celles-ci 
également espacées les unes des ‘autres 
et plus longues et plus pointues. — Cha- 
peron ayant son bord antérieur anguleux, 
trés-Jlégérement bifide. — Thorax presque 
oblong, avec le mélathorax tronquébrus- 
quement en arriére.— Ailes ayant une cel- 
lule radiale s’avançant plus prés de l’extré- 
mité de l'aile que la troisième cubitale ; et 
trois cellules cubitales dont la seconde for- 
tement rétrécie vers la cellule radiale , et 
la troisième trés-élargie vers son extrémité. 
— Pattes moyennes. — Abdomen pédi- 
culé; ce pédicule presque aussi long que 
l'abdomen, et un peu en massue, le se- 
cond segment beaucoup plus grand que les 
aulres et campanulé. 

On ne connoît que quelques espèces 
exotiques de ce genre, dont le type 
est le 


AGELATA. 

EPIPONA MORIO., 

Polistes Morio, Faë., Syst. Piez., p.279, 

45.—- Larr., Gen. Crusi. et Ins.,1. LV, 
p.142. — Lep. etSenv., Enc. mét., 1. X. 
p. 472, n. 2. — Epipone Tatua, Ler. 
StT-Farc.,t. 1, p. 540, n. 4. — Long. 1 lig. 
— Corps entiérement d’un noir brillant, 
et finement ponctué sur toute sa surface ; 
antennes noires ; ailes diaphanes , avec leur 
bord antérieur brun, surtout vers Ja base. 

Cette espèce se trouve à la Guyane, où 
elle est connue sous le nom de T'aiua. 

CHARTERGUS, Ler. St-Farc.; 
Vespa, Fas.; 
Palistes, Late.; Epipona, LATR. 

Ce genre se rapproche beaucoup des 
précédens, dont il diffère un peu par les 
mandibules, dont la première dent est plus 
courte. -— Par Ja seconde cellule cubitale 
des ailes supérieures, n’étant pas lrès-sen- 
siblement trétrécie vers la radiale, — Et 
par l'abdomen sans pédoncule sensible ; 
il est de forme conico-ovalaire. 

Le type du genre.es! le 

CHARTERGUS NIDULANS. 

Vespa Nidulans, Far., Syst. Piez., 
p. 266, n. 68. — Cooues., Illust. Icon. 
Ins., tab. 6, fig. 3. — Réaum., Mém. Ins., 
t. VE, pl. 20, fig. 21 à 24. — Polistes Ni- 
dulans, LATRr., Gen. Crust. et Ins., t. IV, 
p- 141. — Lep. Sr-Fanc., Enc. mét.,t.X, 

p.472; n.5.— Chartergus Nidulans, Ler. 
ST-FArG.. t. 1, p. 546. — Corps d’ur noir 
mat, finement ponctué; antennes noires; 
thorax ayant une ligne transversale sur le 
prothorax, et une autre sur le métathorax 
d’an jaune pâle ; aïles transparentes, avec 
leurs nervures noires ; pattes de cette der- 
nière couleur; abdomen ayant le bord pos- 
térieur de chacun de ses segmens d’un jaune 
pâle. 

Cette espèce se trouve à Cayenne ; elle 
se construit un nid qui a été parfaitement 
décrit par Réaumur, et qui est, en effet, 
Pun des plus singuliers que l’on connaisse. 

Y'est ordinairement trés-grand. en forme 
de cônerenversé, suspendu à une branche 
d'arbre par un simple anneau, et composé 
d’une sorte de carton trés fin et très-lisse, 
et si semblable à du carton de pâte que les 
fabricans les plus exercés ne sauroient 
croire qu'il n’est passorti d’une fabrique spé- 
ciale : cette enveloppe. au premier abord, 
paroît fermée de toutes parts; mais à la 
partie inféricure, il existe une seule ouver- 

395 

ture arrondie, ayant tout au plus douze 
millimètres de diamètre, Les gâteaux sont 
disposés dans l’intérieur par étages, et font 
corps avec l'enveloppe même: les loges, 
toujours hexagonales, sont placées seule- 
ment à {a partie inférieure des gâteaux, car 
il n’existe pas de loges de deux côtés dans 
les Guépiers, comme cela a lieu dans les ru- 
ches d’Abeiiles. Ces sortes de Guépiers sont 
susceptiblés de s’agrandir considérable- 
ment : d’abord ils sont courts et ne renfer- 
ment qu’un ou deux gâteaux ; mais quand le 
nombre des individus auymente, les Guêpes 
agrandissent leur nid, en établissant des 
cellules sur la partie inférieure de l’enve- 
loppe, qui devient alors un gâteau, et dès 
ce moment elles prolongent les parois exté- 
rieures de l’enveloppe et entourent le nou- 
veau gâteau jusqu’à ce qu’un semblable 
travail recommence, de manière que Von 
trouve des nids qui renferment un grand 
nombre de gâteaux, et qui ont atteint un 
trés-grand déveluppement en longueur. 

AGELAIA , LEP. ST-FARG. 

Mandibules ayant quatre dents, la pre- 
miére trés-courte, les trois autres plus 
grandes, égales entre elles et également 
espacées, —, Chaperon ayant son bord an- 
térieur anguleux. — Thorax ovalaire. —- 
Ailes ayant une cellule radiale s’avançant 
plus près du bout de l’aile que la troisième 
cubitale, et trois cellules cubitales dont Ja 
seconde plus ou moins rétrécie vers la ra- 
diale, et plus ou moins dilatée vers le dis- 
que. — Pattes grêles, avec les tarses assez 
longs, — Abdomen pédiculé, ayant ce pé- 
dicule formé par le premier segment de 
l'abdomen et unituberculé latéralement, 
et le second campanulé. 

Ce genre ne renferme que des espèces 
exotiques, dont les habitudes ne sont pas 
connues, 

PREMIÈRE DIVISION. 
Rhopalidia, LEP. Sr-FarG. 

Mandibules ayant la première dent obli. 
térée. — Ailes ayant la seconde cellule 
cubitale très-rétrécie vers la radiale, et peu 
dilatée vers le disque. 

M. Lepeletier de Saint-Fargeau décrit 
deux espèces de cette division ; l’une d’elles 
est le 

4. AGELAIA RUFITHORAX. 
Phopalidia Rufithoraæ, Lur. Sr-FaRc,, 


396 

Hym,, LI ,p. 539, n. 1. — Téte et an- 
tennesnoires ; thorax velu, d’un rouge fer- 
rugineux ; ailes brunes, à reflets viclets ; 
pattes ferruginenses ; abdomen noir, avec 
le premier segment et la base du second 
ferrugineux. — Cayenne. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Apoica, Ler. St-FarG. 

Mandibules ayant la première dent obli- 
térée, — Ailes ayant la seconde cellule 
cubitale assez dilatée vers le disque, et ré- 
récie vers la radiale ; celle-ci ne s’avançant 
pas beaucoup plus près de l'extrémité de 
l'aile que la troisième cellule cubitale. 

M. Lepeletier de Saint-Fargeau décrit 
ce espèces de cette division ; Ja première 
est le 

2. AGELAIA LINEOLATA. 

Apoica Lineolata, Lier. Sr-Farc., Hym., 
1. 1, p. 537. — Long. 43 lig. — Tête fer- 
rugineuse ; antennes de cette couleur à leur 
base, noirâtres en dessus dans leur milieu, 
et d’un jaune pâle à l’extrémité; thorax 
d’un brun ferrugineux, avec une tache sur 
les paraptères, une autre sous les ailes, 
une double ligne sur le dos, deux grandes 
taches sur le métathorax, et l’écusson d’un 
jaune pâle ; ailes transparentes ; pattes fer- 
rugineuses ; abdomen de la même couleur, 
avec le premier segment plus pâle. — De 
Buénos-Ayres. 

TROISIÈME DIVISION. 
Agelaia, Lep. Sr-Fanc. 

Mandibules à premiére dent notable. — 
Ailes ayant une cellule radiale, atteignant 
beaucoup plus prés de l'extrémité de l’aile 
que la troisième cellule cubitale ; la seconde 
peu rétrécie vers la radiale, et peu dilatée 
vers le disque. 

La seule espèce décrite de cette division 
est le 

AGELAIA FUSCICORNIS. 

Le». Sr-Farc., Hym., t. 1, p. 536, n. 4. 
— Long. 40 lig. — ‘l'ête ferrugineuse , va- 
riée de jaune; antennes ferrugineuses, 
noires en dessus, à l'exception des troispre- 
miers articles; thorax ferrugineux, varié 
de jaune pâle, ayant une ligne médiane 
brune ; ailes semi-diaphanes, lavées de fer- 
rugineux; pattes ferrugineuses ; abdomen 
noir, avec le premier segment et la base du 

POLISTES. 

second de la couleur des pattes. -- Amé- 
rique méridionale ? 

POLYBIA, Lep, St-Fanc.; 
Polistes, Far., LEP. Sr-Fanc.; 
Vespa, Decéer, Ouiv. 

Ce genre est extrêmement voisin des 
Polistes : il en diffère par les ailes, dont la 
cellule radiale s’avance beaucoup plus prés 
de l'extrémité de l’aile.que la troisième 
cellule cubitale; la seconde peu dilatée 
vers le disque ; et par l'abdomen pédiculé, 
le pédicule court en massue , et tuberculé 
latéralement, et le second segment cam- 
panulé. 

On ne connoit que quelques espèces 
américaines de ce genre. 

1. POLYBIA LILIACEA. 

Polistes Lilincea, Far., Syst. Piez., 
p. 274, n. 10. — Polybia Liliacea, ixr. 
ST-Farc.,t. 3, p. 533, n. 4. — Long. 8 lig. 
— Corps noir, avec la face couverte d'un 
duvet argenté : le bord du prothorax , une 
ligne à Ja base des ailes, et deux autres sur 
le dos d’un jaune pâle ainsi que l’écusson ; 
ailes transparentes, rembrunies le long de 
leur côte; pattes noires; abdomen de la 
même couleur, avec le bord inférieure 
de chaque segment d’un jaune pâle. — 
Cayenne. 

POLISTES , Larr., Fas., Lep. Sr-FaRc.; 
Vespa, Linx., OLriv.; 
Guépe, RÉAuM., DEGÉER. 

Corps élancé. — Mandibules ayant leur 
premiére dent obluse et courte, les trois 
autres égales entre elles et également es- 
pacées. — Chaperon ayant son bord anté- 
rieur anguleux et muni d’une petile épine. 
— Thorax ovalaire.— Ailes ayant une cel- 
lule radiale, ne s’avancant pas beaucoup 
plus de l’extrémité de l'aile que la troisie- 
me cellule cubitale ; la seconde assez di- 
latée vers le disque , et rétrécie vers la ra- 
diale. — Pattes assez robustes, avec les 
tarses beaucoup plus longs que les jambes. 
— Abdomen sans pédicule distinct; son 
premier segment élargi en clochette dés sa 
base , légèrement rétréci à sa jonction avec 
le suivant. 

Ce genre renferme un certain nombre 
d’espèces réparties dans les diverses parties 
du monde ; elles construisent des nids for- 


VESPA. 

més d’un seul gâteau à découvert et attaché 
par un côté à une plante ou à une tige. 
Le type du genre est le 

A. POLISTES GALLICA. (P1. 6, fig. 2.) 

Fas., Syst. Piez., p.271, n.8.—Panz., 
Faun. Germ., fase. 49, n. 22. — Ler. 
Sr-Farc. et SERV... Enc. met., t. X, 
p. 472, n. 6. — LEP. ST-Farc., Hym., 
t. 1, p. 527, n. 44. — Long. 8 à 40 lig. — 
fête noire, avec le chaperon, une tache 
sur les yeux, une autre de côté de la face, 
le bord postérieur des yeux , et une ligne 
ondulée sur le front de couleur jaune; an- 
tennes jaunes , avec les trois premiers ar- 
ticles ayant en dessus une ligne noire; 
thorax noir, tacheté et rayé de jaune ; ailes 
diaphanes, plus ou moins enfumées ; pattes 
jaunes, avec les hanches et les cuisses 
noires dans le mâle, l’extrémité de ces der- 
nières jaune dans la femelle et les neutres ; 
abdomen noir, avec le bord inférieur de 
chaque segment jaune. 

Cette espèce est répandue dans les plus 
grandes parties de l’Europe ; elle est com- 
mune aux environs de Paris, et elle con- 
struit, suivant lassertion de Geoffroy, un 
petit nid, renfermant un petit nombre de 
cellules qu’elle attache à quelques plantes 
ou arbustes peu élevés. 

VESPA, Linx.; Polistes, LaTr. 

Corps épais. —. Mandibules ayant leur 
première dent très-courte et obtuse, fort 
éloignée des autres, la seconde beaucoup 
plus large que les deux dernières ; celles-ci 
portées sur une même base. — Chaperon 
ayant son bord antérieur tronqué et échan- 
cré dans son milieu, avec une épine de 
chaque côté. — Thorax ovalaire. — Ailes 
ayant une cellule radiale nes’avançant guère 
plus près de l’extrémité de l’aile que la 
troisième cellule cubitale ; celle-ci en carré 
long, la seconde rétrécie vers la radiale. — 
Pattes fortes. — Abdomen presque sessile, 
son premier segment sans rétrécissement à 
sa parlie antérieure, et sans tubercules la- 
téraux. 

Ce genre renferme un assez grand nom- 
bre d’espèces réparties dans les diverses 
parties du globe; elles sont généralement 
d’une taille assez grande, 

VESPA CINCTA. (P1.6, fig. 4.) 
Fas., Syst. Piez., p. 253, n.1.— Ouiv.. 
Enc. mét.,t. Vy. p. 676, n. 36, — Ler, 

397 

Sr Fane , Hym.,t. 1, p. 505, n. 41. — 
Long. 145 lig.— Tête d’un brun roussâtre ; 
antennes noirâtres; thorax noir, avec les 
paraptères et l’écusson d’un jaune roussà- 
tre : ailes noirâtres à leur base, roussätres 
vers leur milieu, et transparentes à leur 
extrémité; pattes enliérement noires: ab- 
domen noir, avec son second segment 
jaune en dessus et en dessous, ayant son 
bord antérieur d’un brun foncé. 
Cette espèce est commune à la Chine. 

2. VESPA CRABRO. 

Lixx., Faun. Suec., n. 4670. — Fan., 
Syst. Piez., p.255, n. 8.— Réaum., Hisi. 
des Ins., t. VI, p. 245, pl. 48, fig. 4 à 40, 
— Decéer , Mém. pour servir à l’Hist. des 
Ins.,t. 11, part. , p.804, pl. 27, fig. 99, 
10 G. — La Guépe Frélon, Georr., Hist. 
des 1ns., t. 11, p. 368, n. 1. — Vespa 
Crabro, Ouiv., Enc. mét., 1. VI, p. 678, 
D, 47. — Lep. St-Farc., Hym., t. 1, 
P. 509, n. 7. — Long. et neutre 41 à 
42 lig.; © 44 lig. — Corps ferrugineux ; 
téte de cette couleur, avec le chaperon, 
l’échancrure des yeux, la base des man- 
dibules, une tache triangulaire entre les 
antennes, d’un jaune pâle ; antennes brunes, 
avec leurs trois premiers articles d’un roux 
pâle ; thorax d’an brun ferrugineux, avec 
les paraptères, l’écusson, une tache à la 
base des ailes, d’un jaune roussâtre; ailes 
roussâtres; patles d’un brun ferrugineux. 

Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe; on la rencontre 
fréquemment dans nos bois aux environs 
de Paris, où elle construit son nid dans des 
lieux abrités, le plus ordinairement dans 
de vrais troncs d'arbres , et quelquefois 
dans des cavités de murailles. Ilestarrondi, 
formé par une sorte de papier grossier très- 
friable et d’une couleur feuille morte, 
pâle ; une enveloppe de même consistance 
recouvre les gâteaux, qui sont en petit 
nombre et attachés les uns aux autres par 
des colonnes, dont celle du milieu beau- 
coup plus espacée que les autres. 

La Guépe Frélon attaque différens in- 
sectes, et particulièrement des Abeilles, 
auxquelles souvent elles dérobent le miel. 

3. VESPA VULGARIS. 

Linn., Syst. Nat.,t. II, p. 949, n. 4; 
ejusd., Faun. Suec., n. 4671. — Decéer, 
Mém. Hist. des Ins., t. 11, p. 111, tab. 26, 
fig. 7.— Réaum., Mém. sur les Ins., t. V1, 
tab. 42, fig. 7 et 8.— Panz., Faun. Germ., 
fasc. 49, tab, 19. — Fas., Syst. Piez., 


a 
Lu 8 

p. 255, n. 9. — Ler. Sr FarG., Hym.,t. 1, 
P. 516. — La Guëpe commune, GEOFF., 
Hist. des Ins., t. 11, p. 369 , n. 2, — Lon- 
gueur 10 lig.; @ 11 à 12 lig.; neutre 
8 lig. — Corps varié de noir et de jaune ; 
tête jaune, avec le vertex, le bord des 
mandibules, une ligne sur le chaperon , et 
une tache irrégulière entre les antennes de 
couleur noire; antennes noires, avec la 
partie inférieure du premier article jaune 
dans le mâle seulement; thorax noir, bordé 
de jaune: les paraptères, une tache à la 
base des ailes et une ligne sur l’écusson de 
celte dernière couleur; ailes diaphanes, 
très-légérement enfumées, avec leurs ner- 
vures d’un brun roussâtre ; pattes jaunes, 

MELLIFICIENS. 

avec la partie antérieure des cuisses noire ; 
abdomen jaune, avec la base de chaque 
segment noire, leur extrémité ayant un 
point noir de chaque côté : ces points tan- 
tôt isolés, tantôt réunis. 

Cette espèce est commune dans toute 
l’Europe et le nord de l'Afrique ; elle con- 
struit son nid dans Ja terre; il est assez 
analogue à celui de la Guêpe Frélon, mais 
il est plus arrondi, composé de papier plus 
fin et plus solide, de couleur grise foncée ; 
l'enveloppe est formée par plusieurs cou- 
ches de cetle sorte de papier; les rayons 
ou gâteaux sont en général assez nom- 
breux. ‘ 

ONZIÈME FAMILLE. — MELLIFICIENS :; 

MELLIFÈRES, Lar. 

Caractères. Mächoires et lèvres ordinai- 
rement longues, et composant une sorte de 
trompe.— La lèvre inférieure ou languette 
linéaire, avec l'extrémité soyeuse, — Pat- 
tes postérieures conformées pour récolter 
le pollen des étamines. — Les jambes sont 
élargies et creusées en cuiller ; le premier 
article des tarses est très-grand, trés-com- 
primé, en forme de palette carrée ou de 
triangle renversé. 

Cette famille est l’une des plus intéres- 
santes de tout l’ordre, parce qu’elle nous 
offre des insectes qui vivent en sociétés 
nombreuses, comme les Fourmis et les 
Guêpes, mais dont nous pouvons tirer 
parti de l’industrie : telles sont principale- 
ment les Abeilles, dont la cire et le miel 
qu’elles nous fournissent forment depuis 
les temps les plus reculés une branche de 
commerce très-considérable. 

Kous séparons cette famille en plusieurs 
groupes, d’après leurs principaux caractè- 
res et d’après leurs habitudes. 

Elle renferme les groupes suivans : #pi- 
tes, Meliponites, Bombites, Anthophorites, 
Nomadites, Osmites, Xylocopites, Andre- 
niles. 

APITES,. 

Caractéres. Gorps ovalaire, — Antennes 
vibratiles, filiformes; le second article glo- 
buleux, plus court que le troisième ; celui. 

ci un peu cônique. — Languelte ou lèvre 
inférieure presque cylindrique, d’environ 
la longueur de la moitié du corps. — Pal- 
tes ayant l’extrémité de leurs jambes posté- 
rieures dépourvues d’épines, et le premicr 
article dilaté à l'angle extérieur de sa base. 
— Les mäles, les femelles et les neuues 
pourvus d'ailes. 

C’est à Huber père que nous devons les 
observations les plus intéressantes et les 
plus curieuses sur l’histoire des Abeilles, 
et c’est à lui que nous devons la conpais- 
sance complète de cet insecte intéressant! 
sous tant de rapports; car il a consacré sa 
vie entière à l'étude de ce seul insecte, 
qu’il a fait connaître d’une manière com- 
pléte dans toutes les phases de son exis- 
tence. 

M. Lepeletier de Saint-Fargeau, dans 
son Hist: des Hym., a donné une assez lon- 
gue histoire des Abeilles, mais en emprun- 
tant à Huber la plupart des faits importans. 

M. Audouin a aussi donné dans un ar- 
ticle du Dictionnaire universel d'Histoire 
naturelle, une histoire succincte des Abeil- 
les, dont nous prenons ici Ja substance en 
grande partie. - 

Lesmäles des Abeilles sont généralement 
plus gros que les ouvrières : leur tête est 
plus arrondie, ce qui est dû principalement 
au plus grand développement des yeux, et 
le premier article de leurs tarses est al« 
longé, 


APLLIEFS. 

Les femelles, que l’on a nommé aussi rois 
ou mieux reives,ont leurs ailes plus courtes 
que celles des mâles et des Ouvrières, la 
tête presque lriangulaire, le premier ar- 
ticle des tarses postérieurs dépourvu de 
brosse, et leur abdomen muni d’un ai- 
guillon. 

Les neutres ou ouvrières sont d’une taille 
un peu moins grande, et elles 6nt un ai- 
guillon dont la piqüre est très-douleureuse : 
le premier article de leurs tarses posté- 
rieurs, qui a été nommé piece carrée, s’ar- 
ticule supérieurement avec la jambe par 
son angle antérieur, de manière à se replier 
sur elle ; l'angle opposé est libre et terminé 
par deux petites epines : cet article forme 
ainsi avec la jambe une sorte de pince. Il 
est lisse au côlé externe, mais sur sa face 
interne il est garni de plusieurs rangées de 
poils roides, qui ont fait nommer cette face 
La brosse , et la jambe a élé appelée en con- 
sidération de sa forme La palette triangu- 
laire, et une légère cavité sur sa surface 
externe a recu le nom de corbeille; c’est 
au moyen de ces organes que l’Abeille 
exécute ses travaux et récolte le pollen 
des étamines en le balayant avec cette sorte 
de brosse. 

C’est encore le même organe qui sert à 
la récolte d’une autre substance résineuse 
et odorante, nommée propolis, et qui sert 
principalement à clore leur demeure, On 
avoit pensé pendant long-temps que la cire 
dont sont formées les alvéoles étoit due 
au pollen dont se nourrissent quelquefois 
les ouvrières, et qui, étant élaboré dans 
leur estomac, étoit ensuite dégorgé par la 
bouche sous l’apparence d’une - matiere 
blanchâtre, quiétoit la véritable cire; et cela 
jusqu’à ce qu’un paysan de Lusace, et par 
suite John Hunter, eussent découvert des 
lamelles de cire engagées entre les arceaux 
inférieurs des sezmens de l’abdomen, et 
Huber confirma après celte découverte, et 
reconnut par ses observations que les abeil- 
les qui étoient exclusivement nourries de 
pollen, ne sécrétoient pas de miel, et 
qu’au contraire elles en fournissoient lors- 
qu’elles étoient nourries avec une matière 
sucrée ; c’est avec cette cire que les abeilles 
ouvrières construisent les cellules qui sont 
destinées à recevoir les œufs pondus par la 
femelle ou la reine. À une certaine épo- 
que, toutes les ouvrières tuent les mâles, 
parce qu’ils sont inutiles à la ruche, et 
qu'ils ne font qu’user les provisions amas- 
sées par les ouvrières; mais dans un autre 
temps, on voit lesabeilles ouvrières donner 

399 

tous leurs soins aux laryes et aux nymphes 
d’où naïtront des mâles, qui seront néces- 
saires pour féconder les femelles. C’est 
toujours au printemps qu’a lien l’accouple- 
ment ; les mâles et les femelles s’envolent 
de la ruche, et l’accouplemert s’opère dans 
les airs; la femelle revient ensuite à la 
ruche, aprés avoir été fécondée, et elle est 
alors l’objet de tous les soins de la part des 
ouvrières; C’est ordinairement quarante- 
six heures après l’acte de la copulation que 
se fait la ponte, qui se continue jusqu’au 
printemps suivant sans que la femelle ait 
recu de nouyeau l’approche d’aucun mâle : 
car alors tous ceux qui restoient ont été 
impitoyablement massacrés, 

Huber prétend même qu’une femelle 
est rendue féconde pendant deux ans par 
un seul accouplemnent. 

Les alvéoles ou cellnles réunies sont 
généralement connues sous le nom de gà- 
teaux; chacune d'elles constitue ordinaire- 
ment un petit godet hexagonal ouvert d’un 
côté el fermé de l’autre par un fond ou 
calotte pyramidale, résultant de la réunion 
de trois rhombes; les gâteaux présentent 
deux surfaces, c’est-à-dire qu’ils résultent 
de l’adossement de deux couches de cellules 
disposées de telle sorte, que le fond des 
cellules de l’une des couches devient le 
fond de l’autre, et la base de chaque cel- 
lule se trouve formée par la réunion de 
trois cellules opposées. 

Lorsque l’abeille veut construire, elle 
prend successivement à l’aide du premier 
article de ses tarses, qui forme une pince 
avec la jambe, les plaques de cire sécré- 
tées à la partie inférieure de Pabdomen : 
elle les triture avec ses mandibules, et leur 
donne la forme de filamens mous qu’elle 
applique contre la voûte de la ruche, ou 
ajoute aux lamelles déjà posées ; plusieurs 
abeilles travaillant ensemble, forment bien- 
tôt une masse dans laquelle elles creusent 
les cellules; mais il ne s’agit encore tant 
pour la forme que nous avons décrite, et 
pour la construction, que des cellules pe- 
tites destinées aux larves des ouvrières, et 
moyennes destinées à celles des mâles; mais 
il en est autrement pour les cellules gran- 
des , qui doivent recevoir les œufs et larves 
des femelles ou reines ; elles ne sont ordi- 
nairement qu’au nombre d’une vingtaine 
daos une ruche , et différent des autres par 
leur grande dimension , et par leur forme. 
Elles sont généralement oblongues et si mas- 
sives, que le poids d’une seule équivaut à 
celui de cent autres. Leur position est aussi 


400 

différente; elles sont toujours placées ver- 
ticalement, et semblent détachées du gä- 
ieau. Au moment de la ponte, les ouvrières 
redoublent de soins auprès de la reine, 
qu’elles frottent avec leur trompe , et à la- 
quelle elles présentent de temps en temps 
du miel qu’elles dégorgent. Lorsque, pres- 
sée de pondre, elle laissé tomber plus d’un 
œuf dans une cellule, les ouvriéres reti- 
$at aussitôt les autres, car jamais une cel- 
lule ne doit renfermer plus d’un œuf; une 
fois ces œufs pondus, ils sont abandonnés 
aux ouvriéres, que l’on appelle nourrices, 
parce qu’elles ne font que soigner les pe- 
tits, par opposition à celles nommées ci- 
ricres, qui ne font que construire les al- 
véoles. Certains observateurs prétendent 
que la nourriture apportée aux larves est 
différente selon les âges; mais d’après les 
observations d’Huber, il paroît que la nour- 
riture influe sur le développement des or- 
ganes génitaux, et que celle donnée aux 
larves qui doivent fournir des femelles 
est trés-différente de celle donnée aux lar- 
ves des ouvrières. 

Car d’après lui certaines ouvrières peu- 
vent devenir fécondes lorsqu'elles ont eu 
par hasard quelques parcelles de la nour- 
rilture destinée aux larves des femelles. 
Voici ce que rapporte Huber au sujet des 
modifications apportées par la nourriture 
chez ces individus. 

« Les ouvrières fécondes, dit-il, ne pon- 
dent jamais des œufs d’ouvrières, elles ne 
pondent que des œufs de mâles, M. Riem 
avoit déja observé ce fait singulier, et à 
cel égard toutes mes observations confir- 
ment les siennes. » Et il ajoute ensuite : 

« Les ouvrières traitent bien différem- 
ment les nymphes mâles qui proviennent 
des mères de grande taille dont la fé- 
condité est incomplète, et celles de même 
sexe venues de la ponte des ouvrières 
fécondes. Les cellules des premières sont 
par elles guillochées et couvées jus- 
qu’a la parfaite transformation des mâles 
qu’elles contiennent. Elles traitent bien 
différemment les secondes. Elles commen- 
cent, à Ja vérité, par donner tous leurs 
soins à ces œufs et aux larves qui en pro- 
viennent; elles ferment ces cellules d’un 
couvercle; mais jamais elles ne manquent 
a les détruire, trois jours après les avoir 
fermées. 

» Après avoir heureusement achevé ces 
Premières expériences, il restait à décou- 
vrir la cause du développement partiel des 

APITES. 

organes sexuels des ouvrières fécondes. 
M. Riem ne s'était pas occupé de cet inté- 
ressant problème depuis les belles décou- 
vertes de M. Schirach, que nous avons rap- 
portées et que nos expériences confirment, 
il est hors de doute que toutes les ouvrie- 
res, ou Abeilles communes, sont originai- 
rement du sexe féminin. L'auteur de la na- 
ture leur a donné les gérmes d'un ovaire ; 
mais il a voulu qu’il ne se développät que 
dans le cas particulier où ces Abeilles rece- 
vraient, sous la formé de larves, une nour- 
riture particulière. 11 faut donc examiner, 
avant tout, si nos ouvriéres fécondes ont 
eu, dans l’état de larves, cette même nour- 
riture. Toutes mes expériences m'ont con- 
vaincu qu’il ne naît des ouvrières capables 
de pondre, que dans Jes ruches qui ont 
perdu Jeur mère. Or, dans ce cas. les 
Abeilles préparent une grande quantité de 
gelée prolifique pour nourrir plusieurs lar- 
ves destinées à la remplacer. Si donc les 
ouvrières fécondes ne naissent que dans 
ce seul cas, il est évident qu’elles ne naïs- 
sent que dans les ruches dont les ouvrié- 
res préparent de la gelée prolifique... Cela 
me fit soupçonner que, lorsque les Abeïl- 
les donnent à quelques larves l'éducation 
qui en fait des mères, elles laissent tomber, 
ou par accident, ou par une sorte d’instincl 
dont le principe est ignoré. de petites por- 
tions de gelée prolifique dans les alvéoles 
voisines des cellules, où sont les larves des- 
tinées à l’état de mères. Les larves d’ou- 
vrières qui ont recu accidentellement ces 
petites doses d’un aliment aussi actif doi- 
vent en ressentir plus ou moins l’influence : 
leurs ovaires doivent acquérir une sorte de 
développement; mais ce développement 
sera imparfait, parce que la nourriture pro- 
lifique n’a été administrée qu’en petites 
doses, et que d’ailleurs les larves dont je 
parle ayant vécu dans des cellules du plus 
petit diamètre, leurs parties n’ont pas pu 
s'étendre au delà des proportious ordinai- 
res. Les Abeïlles qui naïîtront de ces lar- 
ves auront donc la taille et tous les carac- 
téres extérieurs des simples ouvrières ; 
mais elles auront de plus la faculté de pon- 
dre quelques œufs par le seul effet de la 
petite portion de gelée prolifique qui aura 
été mêlée à leurs autres alimens. Pour ju- 
ger de la justesse de cette explication, il fal- 
lait suivre, désleur naissance, les ouvrières 
fécondes, chercher si les alvéoles dans les- 
quelles elles sont élevées se trouvent cons- 
tamment dans le voisinage des cellules des 
mères, et si la bouillie dont ces larves se 


APITES, 

nourrissent , est mêlée de quelque portion 
de gelée prolifique. Malheureusement, 
cette dernière partie de l'expérience est 
fort difficile à exécuter. Quand cette gelée 
est pure, on la reconnoît à son goût aigre- 
let et relevé; mais lorsqu'elle est mêlée de 
quelque substance, on ne distingue plus la 
saveur que très-imparfaitement. Je crus 
donc devoir me borner à l’examen de l’em- 
placement des cellules, où naissent les Ou- 
vriéres fécondes. » 

Voicicomment Huberrapporteles détails 
d’une des expériences qu’il fil à ce sujet : 

a En juin 1790, dit-il, je m’apercus que 
les Abeilles d’une de mes ruches les plus 
minces ayaient perdu leur reine depuis plu- 
sieurs jours, et qu’il ne leur restait aucun 
moyen de la remplacer, parce qu’elles n’a- 
vaient pas de larves d’ouvrières.. Je leur 
fis donner alors une petite portion de gà- 
teau,, dont toutes les cellules contenaient 
une jeune larve de cette sorte. Dés le len- 
demain, les Abeilles prolongèrent plusieurs 
de ces alvéoles autour des larves qu’elles 
destinaient à devenir mères. Elles don- 
nérent aussi des soins aux larves placées 
dans les cellules voisines de celles-là. Qua- 
tre jours après, toutes les grandes cellules 
de mères étaient fermées, et nous complà- 
mes, avec plaisir, dix-neuf petites alvéoles 
qui avaient également reçu toute leur per- 
fection, et qui étaient fermées d’un couver- 
cle presque plat. Dans ces dernières étaient 
les larves qui n'avaient pas reçu l'éducation 
de mères; mais, comme elles avaient-pris 
leur accroissement dans le voisinage des 
larves :destinées à remplacer la mére, il 
était intéressant d’observer ce qu’elles de- 
viendraient ; il fallait saisir le moment où 
elles prendraient leur dernière forme. Pour 
ne pas le manquer, j’enlevai ces dix-neuf 
cellules ; je les plaçai dans une boîte gril- 
lée que j’introduisis au milieu de mes Abeil- 
les; j’enlevai également les grandes cellu- 
les de mères, car il importait beaucoup que 
les mères qui devaient en sortir ne vinssent 
pas compliquer ou déranger les résultats de 
mon expérience. Il y avait bien ici une au- 
tre précaution à prendre : je devais craindre 
qu’en privant mes Abeilles du fruit de leurs 
peines et de l’objet de leurs espérances, el- 
les ne tombassent dans le découragement ; 
je leur donnai donc une autre portion de 
gàteau contenant du couvain d’ouvricres, 
me réservant de la leur ôter impitoyable- 
ment quand le temps serait venu ; ce moyen 
réussit : les Abeilles, en donnant leurs soins 
à ces dernières larves, oubliérent celles que 

Ins, LIT, 

404 

je leur avais enlevées. Quand le moment 
où les larves de mes dix-neuf cellules de- 
vaient subir leur dernière transformation 
approcha, je fis visiter plusieurs fois cha- 
que jour la boîte grillée où je les avais ren- 
fermées, et j'y trouvai enfin six Abeilles 
exactement semblables aux ouvrières com- 
munes, Les larves des treize autres cellu- 
les périrent sans se métamorphoser en in- 
sectes parfaits. J’ôtai alors de ma ruche la 
dernière portion de couvain que j'y avais 
placée pour prévenir le découragement des 
ouvrières; je mis à part lesmèéres nées dans 
les grandes cellules, et, après avoir peint 
d’une couleur rouge le corselet de mes six 
Abeilles, et leur avoir amputé l’antenne 
droite, je les fis entrer toutes les six dans la 
ruche, et elles y furent bien accueillies. 
Voici quel était mon projet dans cette suite 
d'opérations : je savais qu’il n’y avait au- 
cune mère, de la grande ou de la petite 
taille, parmi mes Abeilles ; si donc en con- 
tinuant de les observer, je trouvais dans les 
gâteaux des œufs nouvellement pondus, 
combien ne devenait-il pas vraisemblable 
qu’ils l’auraient été par l’une où l’autre de 
mes six Abeilles! Mais, pour en acquérir 
la parfaite certitude, il fallait les surpren- 
dre au moment de la ponte, et par consé- 
quent afin de les reconnoître, il fallait les 
marquer de quelques taches ineffaçables. 
Cette marche eut un plein succès : nous ne 
tardâmes pas à apercevoir des œufs dans la 
ruche ; le nombre augmentait même tous 
les jours. Les larves qui en provenaient 
étaient toutes des mâles; mais il se passa 
bien du temps avant que nous pussions sai- 
sir les Abeïlles qui les pondaient. Enfin, à 
force d’assiduité et de persévérance, nous 
aperçumes une Abeille qui introduisait s5 
partie postérieure dans une cellule; nous 
ouvrîimes la ruche, et saisimes l’Abeille; 
nous vimes l’œuf qu’elle venait de déposer, 
et en l’examinant elle-même nous recon- 
nûmes à l'instant, aux restes de la couleur 
rouge qu’elle avait sur son corselet, et à la 
privation de son antenne droite, qu’elle 
était une des six Abeilles élevées sous Ja 
forme de larves dans le voisinage des cel- 
lules royales. Je-n’eus plus de doute alors 
sur la vérité de ma conjecture; je ne sais 
cependant si la démonstration que je viens 
d’en donner paraîtra aussirigoureuse qu’elle 
me le paraît à moi-même. Mais voici comme 
je raisonne : s’il est certain que les ouvrié- 
res fécondes naissent toujours dans les al- 
véoles voisines des grandes cellules de fe- 
melles fécondes, il n’est pas moins sûr que 

:0 


402 

ce voisinage eu lui-même n'est qu'une cir- 
constance assez indifférente; car la gran- 
deur et la forme de ces cellules ne peuvent 
produire aucun effet sur des larves qui nais- 
sent dans les petites alvéoles qui les entou- 
rent, Il y a donc ici quelque chose de plus : 
or nous savons que les Abeilles portent 
dans les grandes cellules de méres une 
uourriture particulière; nous savons en- 
core que l'influence de cette gelée sur le 
germe des ovaires est trés-puissante, qu’elle 
peut seule développer ce germe; il faut 
donc nécessairement supposer que les lar- 
ves placées dans les alvéoles voisines ont eu 
part à cette nourriture. Voilà donc ce qu’el- 
les gagnent au voisinage des cellules de 
mères; c’est que les Abeilles qui se portent 
en foule vers ces dernières, passent sur el- 
les, s’y arrêtent, et laissent tomber quelque 
portion de la gelée qu’elles destinaient aux 
larves de mères. Je crois ce raisonnement 
conforme aux règles d’une saine logique. » 

Les larves d’Abeilles sont blanchâtres, 
apodes; chacune d’elles est renfermée dans 
une alvéole, et là les ouvriéres lui appor- 
tent journellement le miel destiné a sa 
nourriture ; après avoir changé plusieurs 
fois de peau, elle a acquis en très-peu de 
temps son entier développement : alors les 
ouvrières ferment l’alvéole par un petit 
couvercle de cire , et la larve elle-même se 
file dans l’intérieur un cocon soyeux, dans 
lequel elle se métamorphose en nymphe ; 
l’insecte parfait éclot au bout de sept à huit 
jours, et il perce lui.même le cocon et le 
couvercle de cire, ; aussitôt qu’il est né, les 
autres Abeilles lui prodiguent tous les soins 
imaginables, et si c’estune neutre ou mieux 
une ouvrière,ellese met bientôtà l'ouvrage, 

Souvent à ces époques d’éclosivn, le 
nombre desindividus devient sigrand,qu’ils 
ne peuvent plus être tous contenus dans la 
ruche ; car il n’est pas moindre quelquefois 
dit-on, de vingt-six à vingt-sept mille ; alors 
il y a des émigrations d’un certain nombre 
d'individus, auquel on donne le nom d’es- 
saim ; mais il est nécessaire pour cela qu’il 
y aitune nouvelle reine qui soitéclose : alors 
l’ancienne abandonne la ruche, et va, avec 
une partie des ouvrières, fonder une nou- 
velle colonie dans quelque endroit qu’elles 
jugeront convenable. La naissance d’une 
reine esttoujours ce qui détermine une émi- 
gration; Car i] ne sauroit jamais se trouver 
deux femelles ou reines à la fois dans une 
ruche ; lorsque cela arrive, et qu’il ne peut 
se former d’essaim , il y a entre elles un 
combat à mort, duquel les ouvrières restent 

APIS, 

spectalrices, sans jamais se méler du eom- 
bat. Si par hasard une ruche étoit privée 
de reine, et que les ouvrières n’eussent pas 
d'œufs ou de larves qui puissent leur en 
fournir, elles l’abandonneroïent bientôt, 
ne construiroient plus aucune demeure, et 
chacune mourroit bientôt isolément. 

Telles sont les principaux,faits de l’his- 
toire des Abeilles, qui a été si bien décrite 
par Réaumur , et ensuite par Huber dans 
un ouvrage spécial en deux volumes in-8°, 
et auquel nous conseillons de recourir, 
pour trouver l’histoire complète de ces in- 
sectes intéressans, 

Ce groupe ne renferme que le genre Apis. 

APIS, Linn., Far., OLrv., LaTn., etc. 

Corps couvert de duvet. — Ailes ayant 
une cellule radiale étroite et fort longue, 
avec son extrémité un peu arrondie, et lé- 
gèrement écartée de la côte de l'aile; qua- 
tre cellules cubitales ; la seconde très-rétré- 
cie vers la radiale, très-élargie vers le dis- 
que, et recevant la première nervure ré- 
currente ; la troisiéme étroite, oblique, re- 
cevant la seconde nervure récurrente; la 
quatrième n’atteignant pas entiérement le 
bord de l'aile; et trois cellules discoïdales 
complètes. — Pattes moyennes, ayant une 
dent à la base du premier article des tar- 
ses postérieurs, et les crochets des tarses 
bifides. 

Ce genre ne renferme qu’un petit nom- 
bre d’espèces propres à l’ancien continent, 
dont le type est l’Abeille domestique (Apis 
Mellifica), dont les habitudes ont été plus 
étudiées, et c’est cette espèce dont il est 
particulièrement question dans notre his- 
toire du groupe des Apites, 

4. APIS MELLIFICA. 

Lin, Syst. Nat,, t. 11, p. 955, n. 22; 
ejusd., Faun. Suec., n. 4697. — Réaum., 
Meéem. Ins., t. V, tab. 21 à 25. tab, 22, 
fig. 22, fig. 4 — Ouvrière ou neutre, 
fig. 2 &, fig. 3 9. — L’Abeiïlle commune, 
Apis Gregaria, Grorrr., Hist. des Ins., 
t. II, p. 407, n. 4. — Apis Domestica, 
Larr., Hist. des Ins., t. 1II, p. 386. — 
Apis Mess Fas., Syst. Piez., p. 386, 
n. 4. — Panz., Faun. Germ., fasc. 85, 
np. 46 G, 17 @ , 18 neutre. — Lep. DE ST- 
Farc., Hym..t. 4, p. 401, n. 4. — Corps 
d’un brun noirâtre, couvert d’une pubes- 
cence d'un gris roussâtre, plus nombreux 
sur le thorax que sur les autres parties du 
corps ; ailes transparentes, à nervures bru- 
nes; abdomen ayant une bande d’un gris 


BOMBUS. 

cendré sur son quatrième et son cinquième 
segment, dans le mâle; les antennes sont 
entiérement noires dans la femelle; elles 
sont roussâtres en dessous, et dans les neu- 
tres l'extrémité du dernierarticleest de cette 
couleur; les ailes sont beaucoup plus lon- 
gues que l’abdomen dans le mâle, un peu 
plus aussi dans.les neutres, et plus courtes 
dans les femelles. 

On élève cette espèce dans toute l’Eu- 
rope, pour récolter Ja cire etle miel qu’elle 
fournit, mais il paroît qu’elle est origi- 
naire de la Grèce et de l’Anatolie. 

2. APIS LIGUSTICA. 

Spin., Ins. Lig., fase. 2, — LarT., Gen. 
Crust. et Iis., t. IV, p. 182.— LEP. DE ST- 
Fasc.. Hym., t. 1, p. 402, n. 3. — Long. 
4 à 5 lig. — Corps brunâtre, avec les pre- 
mier, deuxième et troisième segmens de 
l'abdomen ferrugineux, ayant leur bord 
inférieur noir. 

Cette espèce se trouve en Italie. 

3. APIS FASCIATA, 

Larr., Mém. Ann. du Mus., cah. 27, 
p. 471. — Lep. pe Sr-Farc., Hym., t. 1, 
P- 406, n. 41. — Long. 4 à 5 lig. — Corps 
d’un brun noirâtre ; tête couverte d’un du 
vet gris jaunâtre ; thorax couvert d’un sem- 
blable duvet; écusson d’un brun rougei- 
tre; ailes diaphanes, avec leurs nervures 
roussâtres; paltes brunes, couvertes d’un 
duvet gris; abdomen ayant leurs deux pre- 
miers segmens et la base du troisième rou- 
geâtres ; tous les suivans d’un gris cendré, 
avec leur bord postérieur brunätre. 

Geite espèce est originaire d'Egypte, où 
M. Savigny l’a observée ; étant soignée par 
les habitans comme l’est chez nous l’A- 
beille domestique. 

MELIPONITES. 

Caractères. Ailes ayant une cellule ra- 
diale fort large. — Trois cellules cubitales 
mal tracées, séparées par des nervures peu 
distinctes; la deuxième recevant la pre- 
mière nervure récurrente. et la troisième 
n’atteignant pas l’extrémité de l'aile. — 
Tarses à crochets simples, — Femelles dé- 
pourvues d’aiguillon, 

Trois sortes d'individus. Insectes vivant 
de la même manière que les Apittes. 

Genres : Melipona, Trigona. 

MELIPONA, Izuic., LATR, ; 
Trigona, Jur. 

- Ge genre se reconnoît à l’abdomen con- 
vexe en dessus, avec le ventre à peine ca- 

803 

réné et les mandibules privées de dents; 
il renferme un assez grand nombre d'es- 
pèces propres a l’Amérique Méridionale. 
M. Lepeletier de Saint-Fargeau en a dé- 
crit trente-cinq espèces dans son Hist. nat. 
des Ins. Hym. (Suites à Buffon). 

MELIPONA QUADRIFASCIATA. 

Lep. De Sr-Farc., Hym., t. 1, p. 416, 
n. 4.— Long. 4 à 5 lig.—Tête noire, ayant 
quelques poils noirs peu nombreux, l’extré- 
mité des mandibules noire; antennes bru- 
nes, tirant sur le jaunâtre à leur face anté- 
rieure; thorax noir, ayant quelques poils 
noirs ; ailes roussâtres, plus colorées à leur 
base; pattes brunes, variées de noir: abdo- 
men d’un roux brunâtre, avec une petite 
tache jaune de chaque côté sur le premier 
segment, et une bande de cette derniére 
couleur sur chacun des segmens suivans, 
interrompue sur le second. — Du Brésil. 

TRIGONA, Lar. 

Ce genre diffère du précédent par les 
mandibules dentelées, et l'abdomen trian- 
gulaire, caréné en dessous. 

TRIGONA AMALTHEA. 

Apis Amalthea, Fasr., Syst. Piez., 
P: 371, n. 8. — Oriv., Enc. Méth., t. I, 
P: , D. 102. — Larr., Ann. du Mus., 
cah. 27, p. 474, n. 10. — Trigona Amal- 
thea, Lep. DE ST-Faxc. et Serv., Encycl. 
Méth., t. X, p.710, n. 1. — Jur., Hym., 
p. 246. — Larr., Gen. Crust. et Ins., 
t. IV, p. 183. — Melipona Amalihea, 
LaTr., Régn. anim., t. 11, p. 366. — 
Ler. De ST-Farc., Hym., t. 1, p. 494. — 
Gorps noir, couvert de longs poils de cette 
couleur; antennes noires à leur base, et fau- 
ves à leur extrémité ; ailes d’un brun viola- 
cé, avec leur extrémité plus pâle. —Brésil, 

BOMBITES. 

Palpes maxillaires très-petits, formés 
par un seul article. — Antennes coudées. 

Trois sortes d’individus : des mâles, des 
femelles et des neutres ou ouvrières; ces 
dernières ayant les pattes postérieures con- 
formées comme dans les Abeilles. 

 BOMBUS, Larn., Fas. 

Corps très gros, très-velu.—2Ocelles dis- 
posées en triangle sur le vertex. — Lévre 
inférieure presque cylindrique , formant 
avec les autres parties de la bouche une 
fausse trompe, presque aussi longue que 
le corps quand elle est déployée. — An- 
tennes filiformes, vibratiles, ayant leur 


404 ” 

deuxième article presque globuleux, plus 
court que le troisième ; celui-ci un peu cô- 
nique. — Ailes supérieures ayant une cel- 
lule radiale assez grande, séparée de la 
côte marginale à son extrémité ; et quatre 
cellules cubitales, Ja première presque en- 
tièrement séparée en deux par une ner- 
vure, la seconde un peu rétrécie vers. la 
radiale, et recevant la première nervure 
récurrente ; la troisième fortement rétrécie 
vers la radiale, recevant la seconde ner- 
vure récurrente ; la quatrième très-incom- 
plète. 

4. BOMBUS LAPIDARIUS. 

©. Apis Lapidaria, Lann., Syst. Nat., 
t. 11, p. 960, n. 44; ejusd., Faun. Suec., 
n. 4701. — Georr., Hist. des Ins., 1. Il, 
p. 417. — Réaum., Mém.,t. VI, tab. 1, 
fig. 4 à 4. — Bombus Lapidarius, Far., 
Syst. Piez., p. 347, n. 25. — Daus., 
Bombus Scandin. Mon., p. 30, n. 14, 
fig. 4,2, 3. — G. Bombus Arbustorum, 
Fas., Syst. Piez., p. 347, n. 32.— Panr., 
Faun.Germ., fasc. 85, n. 21. — et ©. 
Bombus Lapidarius, Lep. Sr-Fanc., t. 1, 
p. 460, n. 3. — Long. G',6 lig.; © ,40 à 
43 lig.; neutre, 4 7 lig. — Corps noir, très- 
velu , ayant Ja partie antérieure de Ja tête, 
et une bande au bord antérieur du thorax, 
d’un jaune pâle dans le mâle : ces parties 
sont entiérement noires dans les femelles 
et les neutres; les ailes diaphanes dans les 
deux sexes; et l’abdomen noir, avec les 
quatrième et cinquième segmens roux ; les 
neutres sont entièrement semblables aux 
femelles, à la taille prés, 

Cette espèce est commune dans la plus 
grande partie de l’Europe; elle construit 
son nid dans la terre et dans les murailles. 

2. BOMBUS HORTORUM. 

Apis Hortorum, Lann., Syst. Nat..t. IT, 
p. 960, n. 42; ejusd., Faun. Suec., 
n. 4710. — . Fas., Syst. Piez., p. 347, 
n. 21. — ©. Bombus Ruderatus, Fas., 
loc. cit., p. 344, n.6. — (Var. Q), Apis 
Schrimshirana, Kiks., Mon. Apon. Angl., 
t. Il, p. 372, n. 98. — Apis Hortorum: 
ejusd., loc. cit.. p. 339, n. 91. — et 
neutre. Bombus Hortorum, Daus., Bomb. 
Scand. Mon., p. 38, n. 12, fig. 7, 8,9. 

*— 9. Bombus Schrimchiranus ; ejusd., 
Loc. cit., n°13. — 4, Set neutre. Bom- 
bus Hortorum, Ler. St-Fanc., Hym.,t.1, 
p. 466, n. 12. — Long. & et neutre, 5 à 
8 lig.; © ,40 à 42 lig. — Corps noir, très- 
velu, avec Ja partie antérieure du thorax 
et l’écusson jaunes; les ailes enfumées; les 

EUGLOSSA. 

pattes noires, avec les tarses roux ; l’abdo-, 
men ayant le premier segment jaunâtre 
les second et troisième noirs ; les quatrié- 
me et cinquième blanes, ainsi que les côtés 
de l’anus; le sixième segment des mâles 
noir en dessus et blanc sur les côtés. 
Cette espéce est très-commune dans pres- 
que toute l'Europe. #* 

3. BOMBUS TERRESTRIS. 

Apis Terrestris, Linn., Syst. Nat., 
t. 11, p. 960, n. 41; ejusd., Faun. Suec., 
n. 2709. — Réaum.. Mém., t, VI, tab. 3, 
fig. 1. — Bombus Terrestris, Fas., Syst. 
Piez., p. 343, n. 4.— Panz., Faun. Germ., 
fase., 4, tab. 19.— Danze., Bomb. Scand. 
Mon., p. 343 n. 5, fig. 5. -— Lep. Saïnr- 
Fanc.. Hym., t. 1, p. 467, n°13. — Lon- 
gueur g'et neutre, 4 à 6 lig.; 9 ,10.à 42lig. 
— Corps noir, très-velu ; mandibules cou- 
vertes de poils roussâtres; thorax noir, 
ayant une bande jaune à sa partie anté- 
rieure ; ailes transparentes, mais lavées de 
brun; pattes noires. avec l’extrémité des 
jambes et la partie inférieure des tarses 
roussâtres ; abdomen ayant son premier 
segment jaunätre , les second et troisième 
noirs, les quatrième et cinquième blancs, 
et le sixième dans le mâle. 

Cette espèce est des plus connues dans 
toute l’Europe. 

ANTOPHORITES. 
Scopulipédes, LaTr. 

Caractères. Tarses postérieurs dilatés in- 
férieurement au côté externe , qui est cou- 
vert de poils épais et serrés ainsi que le 
côté externe des jambes, formant une sorte 
de brosse. 

Genres : Euglossa, Acanthopus, Epi- 
charis, Centris, Ancyloscelis, Anthopho- 
ra, Saropoda, Meliturga, Eucera, Macro- 
cera, Melissodes. 

EUGLOSSA,. Larr., Fas., KLuG.; 
Apis, Linx., DEGÉER, OLiv.; 
Centris, Fas., Izuic.; Bremus, JURINE. 

Corps épais, mais altténué en arrière. — 
Labre presque carré. — Mandibules tri- 
dentées, la fausse trompe formée surtout 
par la lèvre inférieure ou languette , fort 
longue, atteignant les pattes postérieures 
perdant le repos. — Palpes latéraux fort 
longs, sétiformes, — Ocelles disposés en 
triaugle sur le vertex.— Tcusson prolongé 
postérieurement,— Pattes moyennes, avec 
les tarses postérieurs prolongés à leur base 


ANCYLOSCELIS. 

en une dent au côté externe. — Abdomen 
cônique, trongué à son insertion avec le 
métathorax. 

Ge genre ne renferme qu’un nombre 
peu considérable d’espèces, qui sont toutes 
propres à l‘Amérique méridionale. 

EUGLOSSA VIOBACEA. (P1. 7, fig. 3.) 
Corps entièrement d’un beau violet bril- 
lant, avec les ailes enfumées. — Brésil. 

ACANTHOPUS, Kiuc, Larr. 
Xylocopa ; Fas. 
£ 

Ce genre se rapproche beaucoup du pré- 
cédent ; mais il s’en distingue parfaitement 
par les palpes labiaux , dont les derniers 
articles forment une petite tige oblique ; — 
par les ailes, dont la troisième cellule cu- 
bitale recoit les deux nervures récurrentes; 
— et par les jambes postérieures, munies 
de deux fortes épines dentelées. 

Le type du genre est l 

ACANTHOPUS SPLENDIDUS. 
Xylocopa Splendida, Fagr., Syst. Piez., 
p. 339, n. 5. — Long. 10 à 41 lig. —Corps 
bleu, avec la partie postérieure du thorax 
couverte de poils noirs; abdomen d’un 
vert bronzé brillant. — Cayenne. 

EPICHARIS, Kzuc, LATR.; 
Centris , Vas. 

Corps très-épais. — Ocelles disposés sur 
le vertex, en ligne droite. — Mandibules 
munies au côté interne de trois dents assez 
courtes. — Palpes labiaux ayant leurs der- 
niers articles à peine distincts, formant 
une pointe sétiforme: — Ailes supérieures 
ayant une cellule radiale longue , et trois 
cellules cubitales . dont la la seconde et la 
troisième recevant chacune une nervure 
récurrente, 

On ne connoît que quelques espèces 
exotiques de ce genre; l’une d’elles 
est l’ 

EPICHARIS DASYPUS. 

Kzuc., LarTR., Gen. Crust:et Ins., t. IV, 
p. 178. — Centris [lirtipes, Far., Syst. 
Piez., p. 355, n. 4.— Corps noir, presque 
glabre en dessus ; ailes violacées; pattes hé- 
rissées de poils, et les jambes postérieures 
surtout hérissées de longs poils tirant sur 
le jaunâtre ; abdomen ayant en dessous un 
point fauve de chanue eA14. — Guvane. 

2 

405 

. Le genre Eulaima, Lx. De Sr-Farc., 
inédit, établit le passage de ce genre aux 
suivans. 

CENTRIS , Fas., LATR.; 
Apis, Linn., DEGÉER, Ouiv.; 
Megilla, Tiric,; Lasius, Jurine; 
Trachusa Perisia, KLuc. 

Le type est VE. Dimidiata, pl. 7, fig. 5: 

Corps extrêmement épais et velu. — 
Ocelles disposés en triangle sur le vertex. 
— Palpes maxillaires fort grêles, com- 
posés de quatre articles. — Ailes supérieu- 
res ayant trois cellules cubitales, dont la 
seconde et la troisième reçoivent chacune 
une nervure récurrente. — Pattes. posté- 
rieures fort grandes et lrès-velues. 

Ce genre renferme un certain nombre 
d’espèces, toutes propres à l’Amérique 
méridionale; elles sont généralement ornées 
de belles couleurs. 

4. CENTRIS FURCATA.(PI. 7, fig. 6.) 

Bambus Furcatus, Fazr., Syst. Piez., 
p. 350, n. 41. — Long. 41 lig. Corps 
noir, avec le thorax complétement recou- 
vert par des poils extraordinairement ser- 
rés, courts et comme laineux , d’un jaune 
fauve en dessus et plus blanchâtre en des- 
sous ; abdomen entièrement noir, ainsi 
que les pattes ; les jambes et le premier ar- 
ticle des tarses postérieurs hérissés de poils 
noirs, serrés , très-longs et roides. —Bré- 
sil. ë 
2. CENTRIS LANGSDORSII. (PI. 7, fig. 7.) 

Lep. DE ST-Farc. (in Litt.).— Long. 14 
à 45lig. — Gorps d’un noir velouté, avec 
le thorax entièrement couvert de poils lai- 
neux des plus serrés, d’un orangé ferru- 
gineux ; ailes d’un noir violacé ; l’abdomen 
noir, avec trois bandes d’un jaune verdä- 
tre clair sur les premiers segmens ; pattes 
noires ; les postérieures très-velues.—Bré- 
sil. 

ANCYLOSCELIS, Larr. 

Ce genre, qui a de grands rapports avec 
les Anthophora et les Saropoda, s’en dis- 
tingue surtout par les mandibules munies 
de plusieurs dentelures; [les palpes maxil-” 
laires n’ont que quatre articles. 

On ne connoit que quelques espèces de 
ce genre. qui sont propres à l’Amérique 
méridionale. | 


406 

ANTHOPHORA, LaTR.; 
Megilla et Centris, Fazr. 

Antenues courtes el filiformes dans les 
deux sexes, où légèrement renflées vers le 
bout. — Ocelles disposés en triangle sur 
le vertex. — Mandibules unidentèes au 
côté interne. — Palpes maxillaires compo- 
sés de six articles; les labiaux de quatre, 
ayant leurs deux derniers articles formant 
une petite tige oblique.— Thorax ovalaire, 
— Ailes ayant une cellule radiale, appro- 
chant plus près de l’extrémité que de la der- 
niëère cubitale, et trois cellules cubitales, 
dont la seconde presque quinquéangulaire, 
reçoit la première nervure récurrente, et 
la troisième, connivente avec la cellule dis- 
coïdale, reçoit la seconde nervure récur- 
rente. — Pattes postérieures ayant la base 
des jambes et du premier article des tarses 
velue. 

Ce genre renferme un certain nombre 
d’espèces indigènes. 

4. ANTHOPHORA PILIPES, 

Megilla Pilipes, Fasr., Syst. Piez., 
p. 329, n. 6. — Panz., Faun. Germ., 
fasc. 55, n. 6. — Lasius Pilipes, Jur., 

Hym., t. 11, genre 33. — Anihophora Pi- 
lipes, LaTr., Gen. Crust. et Ins., t. IV, 
p. 475.—Ler., Er SErRv., Enc. méth., t. X, 
p. 797, n. 4. — Long. 7 lig.— Corps noir, 
couvert de poils d’un gris fauve dans le 
mäle , plus vif dans la femelle; tête hé- 
rissée de longs poils fauves ou noirs ; thorax 
très-velu ; ailes diaphanes, légéremeni gri- 
sâtres; pattes couvertes, au côté externe, 
de longs poils fauves très-serrés ; abdomen 
velu, avec le bord postérieur de chaque 
segment plus garni. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l'Europe. 

Ajoutez encore à ce genre les 2. Antho- 
phora Acervorum, (Megilla Acervorum, 
Fas., Syst. Piez., p. 328), plus grosse que 
l'espèce précédente, plus grise, avec les 
tarses plus ferrugineux, et les bords posté- 
rieurs des segmens de l'abdomen plus 
ceints de poils blancs, 3. 4. Parietina (Me- 
gs Parietina. Fagn., loc, cit., p. 329.) 

oire, avec les derniers segmens de l’ab- 
domen fauves ; et plusieurs autres espèces. 

4. ANTHOPHORA RETUSA. (PI. 7, fig. 4.) 

Apis Retusa, Linx.—Megilla Acervorum. 
Fasr, — Anthophora Retusa, Enc. méth., 
1, X, p. 798. — Des environs de Paris, 

EUCERA. 

SAROPODA, Larn.; 
Megilla, Yiurc., Panz.; Apis, Kinay.; 
Heliophila, Kive. 

Ce genre se rapproche beaucoup des 4n- 
thophora, par la forme générale du corps, 
des antennes et des ailes; maïs il s’en dis- 
tingue surtout par les palpes maxillaires, 
n'ayant que quatre articles; les labiaux sé- 
tiformes, et par les pattes ayant une épine 
dentelée à l’extrémité des jambes dans les 
femelles, et le premier article des tarses 
trés-grand dans les mâles, et voûté à son 
extrémité interne, 

Le type de ce genre est le 

SAROPODA ROTUNDATA. 

d ApisRotundata,Panz., Faun. Germ., 
fasc. 56, n. 9, — Apis Bimaculatæ, ejusd., 
loc. cit., fasc. 55, n. 47. — G'et © , Saro- 
poda Rotundata, Larr., Gen. Crust. et 
Ins., t. IV, p. 477. — Long. 5 à 6 lig. — 
Corps noir ; antennes entiérement noires ; 
tête et thorax revêtus de longs poils d’un 
jaune fauve, très-serrés; ailes diaphanes; 
pattes noires, couvertes de poils blancs au 
côté externe ; abdomen noir, avec chaque 
segment bordé postérieurement d'une ran- 
gée de poils blancs, courts et très-serrés, 

Cette espèce est trés-commune dans le 
midi de la France. 

MELITTURGA, Larr. 

Ce genre diflére surtout des précédents 
par les antennes courtes, guére que la lon- 
gueur de la face, renflées en massue pres- 
que cônique, et par les articles des palpes 
labiaux, qui sont contigus. 

Le type de ce genre et la seule espèce 
que nous connaissions est le 

MELITTURGA CHAVICORNIS, 

Latr., Gen. Crust. et Ins., t. T, tab. 44, 
fig. 44; ejusd. , loc. cit., t. 1V, p. 477. — 
Long. 5 l#.—Corps noir, couvert de poils 
jaunes, plus ou moins grisâtres ; tête ayant 
la face noire ; le labre et le chaperon d’un 
jaune pâle ; antennes ayant à Ja base une 
ligne de cette dernière couleur; ailes dia- 
phanes. — France. 

EUCERA Larr., Scor., FABR., OLiy., 
Paxz., Rossi, Spin.; 
Apis, Laxx., Georr., Scor.; 
Lasius et Trachusd, Jurine. 

Corps épais. — Mandibules unidentées 
au côté interne. — Ocelles disposés en li- 

dt 


OSMIA. 

_ droite sur le vertex. — Palpes maxil- 
res composés de six articles, et les la- 
biaux de quatre, dont les deux derniers re- 
jetés en dehors. —Lèvre inférieure ou lan- 
guette ayant deux divisions latérales aussi 
longues que les palpes labiaux. — Anten- 
nes filiformes, au moins aussi longues que 
le corps dans les mâles.—Thorax ovalaire, 
— Ailes supérieures ayant une cellule ra- 
diale très-longue, et trois cellules cubitales, 
la seconde recevant la première nervure 
récurrente, et la troisième la seconde. — 
Pattes postérieures ayant les jambes et le 
premier article des tarses trés-velus. 

Ce genre renferme un Certain nombre 
d'espèces indigènes. 

EUCERA LONGICORNIS. (P1, 7, fig. 4.) 
Apis Longicornis, Linn., Syst. Nat., 
t. Î1, p.953, n.1;ejusd., Faun, Suec., 
n. 1684. — Georr., Hist. des Ins., t, 1], 
p.410, n. 40. — FaBn., Ent. Syst.,t. 11, 
p. 343, n. 4. — Panz., Faun. Germ., 
fasc. 64, n. 21. — Apis Tuberculata, 
Fagr., Ent. Syst., t. 11, p. 334. n. 84. — 
Panz., Faun. Germ., fasc. 78, n. 19. — 
ÿ et Q. EuceraLongicornis, FaBr., Syst, 
iez., p. 382, n. 4. — Larr., Gen, Crust. 
et Ins.,t. AV, p. 174. 

Corps noir dans le mâle, avec le labre et 
la partie antérieure de la tête jaunes; le 
dessus et les deux premiers segmens de 
Fabdomen couverts d’un duvet roussâtre ; 
la femelle grise, avec des raies sur l’ab- 
domen. —France, environs de Paris. 

MACROCERA, Sprix , LaTr. 

Ce genre se rapproche beaucoup du 
précédent, dont il différe essentiellement 
par les palpes maxillaires n’ayant que cinq 
articles, et par les ailes supérieures n'ayant 
que deux cellules cubitales. 

MELISSODES, Late. 

Ce genre se distingue des précédens par 
les cellules cubitales des ailes supérieures 
au nombre de trois, avec les palpes maxil- 
aires n’ayant que quatre articles. 

11 ne renferme que quelques espèces 
d'Amérique. 

OSMITES. 
Dasygastres, Latr. 

Caractères. Pattes sans dilatation du 
piemier article des tarses postérieurs, et 
sans enfoncement aux jambes des mêmes 
pattes. — Abdomen pourvu &’une brosse 

407 

venirale,. formée par des poils courts et 
serrés, propres à récolter le pollen des éta- 
mines. 

Les femelles de ces insectes construisent 
des nids formés avec de la terre, dans la- 
quelle elles creusent un petit nombre de 
cellules destinées à recevoir leurs œufs. 

Genres : Osmia, Anthidium, Lithurgus, 
Megachile, Heriades, Chelostoma. 

OSMIA, Panz., Larr.; 
Anthophora, Fasr.; Trachusa, Juniws. 

Corps épais, convexe. —Téte grosse. — 
Mandibules bidentées. — Palpes maxillai- 
res de trois articles. — Antennes filifor- 
mes, coudces, assez longues dans les mâles, 
— Thorax convexe, presque globuleux. 
— Ailes antérieures ayant une cellule ra- 
diale oblongue , et trois cellules cubitales ; 
la seconde et la troisième recevant chacune 
une nervure récurrente, — Pattes épaisses, 
dépourvues de palettes pour la récolte du 
pollen. — Abdomen ovalaire, très-convexe 
en dessus et concave en dessous. 

Ge genre est nombreux en espèces. 

Les femelles construisent leurs nids dans 
la terre, dans les fentes des murailles, dans 
de vieux bois, et se servent d’une sorte de 
mortier dans lequel elles disposent des lo- 
ges ou cellules ovalaires ; d’autres forment 
leur nid avec des pétales de fleurs ou des 
feuilles. 

4. OSMIA BICORNIS. (PI. 7, fig. 2.) 

Apis Bicornis, Lixn., Syst. Nat.,t. 11, 
p. 954, n.410; ejusd., Faun. Germ., fase. 55, 
n. 45. — Var., Apis Rufa, Lixw., loc. cit., 
n. JS etn, 4690. — Panz., Faun. Germ., 
fasc. 56, tab. 10, — Osmia Fronticornis, 
Far, loc. cit., p. 376, n. 47, — Long. 
5 lig,. —Corps d’un noir verdätre, complé- 
tement revêtu de poils longs et nombreux, 
variant du gris au fauve; la tête presque 
glabre en dessous, et tirant sur le bleuâtre , 
munie en avant de deux petites cornes dans 
les femelles ; le thorax et l'abdomen plus 
verts, couverts de poils plus serrés et plus 
roux, — France. 

2. OSMIA CORNUTA. 
Megachile Cornuta, Larr., Hist, nat. 
des Crust. et des Ins., t. XIV, p. 59.— 
. Apis Rufa, Rossi, Faun. Etruse. — 
. Apis Bicornis, ejusd., loc. cit.—Long.6 
a 7 lig. — Corps noir, trés-velu, avec l’ab- 
domen complétement revêtu de longs poils 
d'un fauve sougeâtre ‘rés-vif, — France, 


408 

ANTHLDIUM, Fagr., LATR, ; 
Megachile, Spin. | 

Corps épais et court. — Tête large. — 
Antennes filiformes, moins épaisses que 
dans le genre précédent. — Palpes maxil- 
Jaires d’un seul article. — Lèvre plus lon- 
gue que la moitié du corps.—Thorax con- 
vexe, arrondi. — Ailes antérieures ayant 
une cellule radiale en pointe, et trois cel- 
lules eubitales ; la seconde et la troisième 
recevant chacune une nervure récurrente, 
cette dernière ouverte. — Pattes fortes , 
sans brosses ni palettes. — Abdomen voülé 
et recourbé en dessous à l'extrémité. 

Ce genre se rapproche des Osmia, dont 
il différe par le port et surtout par le nom- 
bre des articles des palpes; les femelles 
creusent Jeur nid dans la terre, et le Lapis- 
sent avec le duvet de quelques plantes. 

Nous ne connoissons qu’un nombre d'’es- 
pèces peu considérables de ce genre, dont 
le type est le 

ANTHIDIUM MANICATUM. 

Apis Manicata, Lixx., Syst. Nat.,t. If, 
p. 958; ejusd., Faun. Suec., n. 1701. — 
Fase., Syst. Piez., p. 364, n. 4. — Panz., 
Faun. Germ., fasc. 55, n. 10, 11.—Long. 
4 à 4 lig. !. — Corps noir; tête et thorax 
couverts de poils fauves trés-fins, et serrés 
sur les parties latérales; pattes d’un jaune 
fauve, avec la base des cuisses et le côté 
interne des jambes noirs; abdomen ayant 
sur chaque segment une large tache li- 
péaire d’un jaune fauve. 

Commune dans une grande partie de 
l'Europe. 

LITHURGUS, Larr.; 
Centris, Fars. 

Ce genre, qui, d’après Latreille, se rap- 
proche des Megachiles et des Osmies, en 
diffère surtout par les palpes labiaux, dont 
les articles sont placés bout à bout, et figu- 
rent des soies écailleuses, terminées en 
pointe ; les palpes maxillaires de quatre ar- 
ticles comme dans les Osmies, et l’abdo- 
men déprimé en dessus, el un avancement 
arrondi au milieu de la tête dans les fe- 
melles. 

Le type de ce genre est le 

LITHURGUS CORNUTLS, 
Centris Cornuta, Kasn., Syst, Piez., 

HERIADES. 

p. 357, n. 43. — Corps entièrement noir, 
avec chaque segment de l’abdomen bordé 
postérieurement par une rangée de poils 
blancs, — Barbarie. 

MEGACHILE, Larr.; 
Anthophora et Xylocopa, FAn.; 
Trachusa, Jur. 

Corps court, assez large. — Mandibules 
larges, — Palpes maxillaires trés-courts, 
composés seulement de deux articles. — 
Thorax convexe. —Ailes antérieures ayant 
une cellule radiale longue, deux cellules 
cubitales complètes, et le commencement 
d’une troisième. — Abdomen plan en des- 
sus, et pouvant se relever, de maniére à 
ce que les femelles puissent faire usage de 
leur aiguillon par dessus leur corps. 

Les espèces de ce genre construisent des 
nids en une sorte de mortier qu’elles for- 
ment avec de la terre, en l’appliquant con- 
tre un mur. 

Le type du genre est le 

MEGACHILE MURARJA. 

Xylocopa Muraria, Faer., Syst. Piez., 
p. 342, n. 47. — Réauxm., Mém., t. VI, 
tab. 7, 8. — Corps noir, couvert dans le 
mâle de longs poils roussâtres, à l’exception 
des derniers anneaux de l'abdomen. 

La femelle forme son nid ayec de la 
terre fine qu’elle applique contre un mur; 
il renferme ordinairement douze à quinze 
cellules, dans chacune desquelles elle dé- 
pose un œuf.— France, environs de Paris. 

HERIADES, Spin., LaTr.; 
Apis, Lixx.; Anthophora, Fasr., KLUG.; 
Anthidium, Paxz.; Trachusa, Jun. 

Corps allongé et presque cylindrique. — 
Mandibulestriangulaires. —Labre en carré 
long.— Palpes maxillaires très-courts, de 
deux articles; les labiaux de quatre. — 
Thorax globuleux. — Ailes antérieures 
ayant une cellule radiale oblongue, et trois 
cellules cubitales ; la seconde recevant, les 
deux nervures récurrentes, abdomen con- 
vexe, allongé. 

Le type du genre est le 

HERIADES TRUMORUM. 
Apis Trumorum, Lann., Faun, Suee., 
np. 4706:— Anthophora Trumorum, FA8ÿ, 
Syst. Piez,, p. 379, n. 26. = Megachile 


XYLOCOPA. 

Campanularum, Lartn., Hist. des Crust. 
et des Ins., t. XIV, p. 52.—Panz., Faun. 
Germ., fase. 64, tab.415.— Long. 3 lig.— 
Corps noir , avec la face couverte de poils 
blancs, et l'abdomen d’un noir brillant, 
avec le bord postérieur de chaque segment 
très-étroit, couvert de poils blancs. 

Cette espèce est répandue dans une 
grande partie de l’Europe. 

CHELOSTOMA, Larr.; 
Apis, Lann., Ouiv.; Anthophora, FABr.; 
Megachile, Larr., W a1x., KLUG. 

Ce genre se distingue du précédent, 
dont il esttrès-voisin, par les palpes maxil- 
laires de trois articles, et les mandibules 
grandes, étroites, arquées el échancrées à 
l'extrémité. 

Le type du genre est le 

CHELOSTOMA  MAXILLOSA. 

Apis Maxillosa, Lanx., Syst. Nat.,t.Il, 
p. 954, n. 41. — Panz,, Faun. Germ., 
fasc. 53, n. 47. — Megachile Maxillosa, 
Larn., Hist, nat. des Crust. et des Ins., 
t. XIV, p. 51.— Anthophora Trumorum, 
var. B. Fasr., Syst Piez., p. 379.— Long. 
4à5lig. — Gette espèce ressemble au 
premier abord a l’Heriades Trumorum, à 
sy méprendre, mais sa grosse tête, ses 
longues mandibules, son abdomen allongé 
et couvert en dessous de poils fauves, l’en 
font distinguer facilement. 

Gette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe. 

XYLOCOPITES. 

Caractères. Tarses postérieurs ayant dans 
les femelles leur second article inséré au 
milieu du premier, celui-ci sans dilatation. 
— Pattes postérieures hérissées de longs 
poils propres à .amasser le pollen des éta- 
mines. — Abdomen sans brosse ventrale. 

Les femelles de ces insectes creusent des 
trous dans du bois, et forment dedans des 
cellules pour leurs larves. 

Genres: Ceratina, Xylocopu, Panurgus, 
Rhophites, Systropha. 

CERATINA, Latr., Spin., JUR.; 
Mesgilla et Prosopis, Fasr. 

Corps élancé, presque glabre. — An- 
tennes insérées dans de petites fossettes et 
terminées en une massue allongée. — La- 

409 

bre court. — Mandibules sil'onnées et tri- 
dentées à leur extrémité. — Palpes maxil- 
laires de six articles. — Ecusson mutique. 
— Ailes antérieures ayant une-cellule ra- 
diale ovalaire, trois cellules cubitales et le 
commencement d’une quatrième, — Ab- 
domen ovalaire. 

M. Spinola prétend que les Ceratines 
vivent de la même manière que les Xylo- 
copes, et M. Lepeletier de Saint-Fargeau 
pense qu’elles sont parasites des Osmies. 

On ne connoît que quelques espèces eu- 
ropéennes et américaines de ce genre, 
dont le type est la 

CERATINA CALLOSA. 

Megilla Callosa,Fa8., Syst. Piez., p.334, 
n. 31. — Ceratina Callosa, Latr., Gen. 
Crust. et Ins., 1. 1V, p. 460, tab. 4, pl. 44, 
fig. 41.—Lep. et Serv., Enc. méth., t. X, 
p. 18. — Long. 3 lig. — Corps d’an noir 
bleuâtre, avec quelques poils cendrés ; an- 
tennes d’un brun noirâtre ; thorax ayant un 
point blanc au-dessous des paraptères; ailes 
transparentes, irisées; pattes noires, revé- 
tues de poils grisätres cendrés. — France, 
environs de Paris. 

XYLOCOPA, Larn., FABR.; 
Apis, Lin., GEeorr., Oxiv. ; 
Bombus et Centris, Fazr. 

Corps ramassé, extrêmement épais. — 
Tête arrondie , avec les ocelles disposés en 
triangle sur le front. — Lèvre supérieure 
semi-circulaire, fortement ciliée. — Man- 
dibules étroites, sillonnées en dessus,. et 
munies d’une forte dent ‘au côté interne, 
un peu avant leur extrémité. — Mächoires 
dilatées en un long appendice. squamifor- 
me , leurs palpes grêles, composés de six 
articles, le premier assez gros, le second 
fort court, les troisième et quatrième longs, 
égaux entre eux, le cinquième plus court, 
et le dernier très-grêle. — Lèvre inférieure 
trés-longue et trés-velue. — Antennes cou- 
dées après leur premier article; celui-ci 
fort long, surtout dans les femelles. — 
Thorax arrondi. —Ailes supérieures ayant 
une cellule radiale allongée:, et trois cel- 
lules cubitales, la premiére irrégulière, la 
seconde petite, presque triangulaire, la 
troisième plus: grande , recevant les deux 
nervures récurrentes, — Pattes épaisses et 
très-velues. — Abdomen très-large, aplati 
en dessous. pa 

Les espèces de ce genre ne sont pas très: 


419 

nombreuses, mais réparties dans les diver- 
ses parties du monde. 

XYLOCOPA VIOLACEA. (PI. 6, fig. 7.) 

Apis Violacea, Lixx., Syst. Nat., t, 11, 
Pp- 950, n. 38,—l'asr., Syst. Piez., p. 338, 
n. 3. — Réaus., t. VI, tab. 5, fig. 1 et 2. 
— Panz., Faun. Germ., fasc. 59, tab. 6. 
— L'Abeille perce-bois, Georr. —Long. 41 
à 12 lig. — Corps entièrement d’un noir 
violace; antennes noires, avec un anneau 
roussâtre à leur extrémité, dans le mâle; 
ailes violacées. 

Cette espèce est des plus communes 
dans toute l'Europe; la femelle creuse 
dans le vieux bois un tube vertical assez 
long, qu’elle divise en plusieurs loges par 
des cloisons horizontales formées avec de la 
sciure de bois agglutinée; elle dépose un œuf 
dans chacune de ces loges, et l’approvi- 
-sionne de pâtée. 

On connoît encore un grand nombre 
d'espèces de ce genre, de grande taille, 
répandues principalement dans les pays 
chauds. 

PANURGUS, Panz., Larr. 

Ce genre se reconnoît facilement par la 
tête grosse ; lesmandibules privées de dents 
au côlé interne et terminées en pointe ; 
les antennes courtes, formant dans les fe- 
melles, à partir du troisième article, une 
massue fusiforme , et les antérieures pour- 
vues seulement de deux cellules cubitales, 
dans l’une desquelles sont recues les deux 
nervures récurrentes. 

Nous ne connoissons que quelques espé- 
ces de ce genre , dont le type est le 

PANURGUS LOBATUS. 

Dasypoda Lobata, Fasr., Syst. Piez. 
— Panurgus Lobatus, Panz., Faun. 
Germ., fase. 72, n. 16 G, et fase. 96, 
n. 48 ®. — Corps noir, avec les antennes 
roussâtres, et les cuisses postérieures di- 
latées en forme de lobe. — France, Alle- 
magne, Italie. 

ROPHITES, Spix., Larr. 

Ce genre se distingue du précédent et du 
suivant, par les antennes filiformes, sim- 
plement arquées dans les mâles, par les 
mandibules bidentées à l'extrémité , et par 
lesailesantérieures ne présentant que deux 
cellules cubitales complètes, et le com- 
mencement d’une troisième. 

Le type du genre est le 

MELECTA, 

ROPHITES QUINQUESPINOSA. 
Ins. Lig., fasc. 2, p. 72. — Cette espe- 
ce est assez rare; On la trouve en Frauee, 
en Jtalie, etc. 

SYSTROPHA, Iuue., Kio, Larn.; 
Hylœus, Vasr.; Ceratina, Jun.: 
Anthidium, Paxz. 

Corps ovalaire, peu pubescent. — An- 
tennes légèrement renflées en massue dans 
les femelles, sans massue dans les mâles, 
avec les derniers articles roulés en spirale. 
— Mandibules bidentées à l’extrémité, — 
Palpes labiaux de quatre articles, et les 
maxillaires de six articles, — Mhorax glo- 
buleux. — Ailes antérieures ayant une cel- 
lule radiale étroite vers l'extrémité, trois 
cellules cubitales complètes, et le com- 
mencement d’une quatrième, — Abdomen 
convexe, ovalaire, 

On ne connoît que deux espèces de ce 
genre , la plus répandue est le 

SYSTROPHA SPIRALIS. 

Hylœus Spiralis, Famr., Sys!. Pies., 
P. 329, n. 6. — Aridræna Spiralis, Panz:, 
Faun. Germ., fasc. 35, fig. 22, 4.— Coo., 
Lilust, Icon., tab. 15, fig. 8. — Apis Cur- 
vicornis, Ross, Faun. Etrusc., t. 11,n,991. 
— Corps revêtu d’une pubescence grisâtre; 
abdomen quadridenté en dessous, — France 
méridionale. 

NOMADITES. 
Cuculines, Larr. 

Caractéeres. Pattes postérieures n'ayant 
pas dans les femelles le premier article 
des tarses élargi et garni d’une brosse, ui 
les jambes pourvues de cet enfoncement 
désigné sous le nom de corbeille; Abdo- 
men dépourvu de brosse ventrale, 

Ces insectes sont parasites, les femelles 
déposent leurs œufs dans les nids des autres 
Mellifères. 

Genres : Melecta, Crocisa, Oxea, No- 
mada, Pasites, Phileremus, Eneolus, Am- 
mobates, Allodape, Cælioxys, Stelys. 

MELECTA, LarTr.; 
Crocisa, Jur. 

Corps court et épais. — Antennes cou- 
dées après leur premier article. — Mandi- 
bules unidentées au côté interne. — Mà- 
choires et levre a peuprés de la longueur 


PASITES. 

dela moitié du corps. — Palpes de quatre 
articles, — Ecusson bidenté, sans prolon- 
gement. — Ailes antérieures ayant une 
cellule radiale écartée de la côte à son ex- 
trémité, et quatre cellules cubitales, la se- 
conde et la troisième recevant chacune une 
nervure récurrente, la quatrième trés-fai- 
blement marquée. — Pattes fortes; les 
jambes intermédiaires terminées par une 
seule épine, et les postérieures par deux. 
— Abdomen. court.et cônique. 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce genre , dont le type est le 

MELECTA PUNCTATA. (PI. 6, fig. 8.) 

Fasr., Syst. Piez., p. 387, n. 7.—Pan- 
xer, Faun. Germ., fasc. 35, tab. 25. — 
Long. 5 à 6 lig.— Corps noir, avec la tête, 
le thorax et le premier segment de l’abdo- 
men couverts de poils blancs extrêmement 
fins; les ailes légérement enfumées, une 
tache blanche sur les jambes, et une tache 
latérale formée par des poils blancs. 

Celle espéce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe. 

CROCISA, Jur., LaTr. 

Ce genre, trés voisin du précédent, en 
diffère essentiellement par les palpes maxil- 
laires n’ayant que trois articles, dont les 
deux premiers fort épais, et le dernier plus 
long, grêle et cylindrique, et par l’écusson 
prolongé , déprimé et échancré. 

Ce genre ne renferme pas un grand nom- 
bre d’espèces. 

4. CROCISA HISTRI0. 

Melecta Histrio, Fagr., Syst. Piez. — 
p. 385, n. 4. — Long. 6 lig. — Corps 
noir; lête couverte en avant de poils 
blancs; thorax ayant deux taches latérales, 
et en dessus neuf taches blanches disposées 
sur trois lignes, trois sur la première, qua- 
tre sur la seconde, et deux sur la dernière ; 
écusson sans taches; ailes d’un gris lestacé ; 
pattes noires, avec une tache blanche sur 
Jes jambes; abdomen ayant une tache la- 
térale de la même couleur sur chaque 
segment. 

Des Indes Orientaies. 

2. CROCISA GÆRULEOPUNCTATA. 
BL. — Long. 5 lig. — Corps noir, avec 
Ja tête et la partie antérieure du thorax cou- 
vertes de poils d’un bleu grisâtre ; le thorax 
ayant quelques points de la même couleur; 
les ailes d’un brun violacé; les pattes noi- 
res, avec le bord extérieur des jambes 

gl 

garni de poils bleuâtres; abdomen ayant 
six rangées de taches ponctiformes, d’un 
bleu päle, une latérale en dessous, une la- 
térale en dessus et une autre entre cetle 
dernière et le milieu. 

De la Nouvelle- Hollande. Collection 
du Muséum. 

Ajoutez encore à ce genre les MELECTA 
NrripuLa et ScuTELLARISs, FaB., Syst, Piez. 

OXOEA, Kiuc., LATR. 

Ce genre se distingue surtout des Croci- 
sa et des Melecta, par le labre en carré al- 
longé , et. par les paipes maxillaires réduits 
à un seul article très-petit. 

Le type de ce genre est le 

OXOŒEA FLAVESCENS, 
Kziuc, Gensellsch. Naturf. Freunde su 
Berlin, 180e, p. 262, tab. 7, fig. 4. " 

NOMADA, F48., LaT. 

Les espèces de ce genre réunissent pres- 
que tous les caractères du précédent, dont 
elles ne différent guère que par les palpes 
-maxillaires composés de six articles, et les 
ailes antérieures pourvues de trois cellules 
cubilales complètes. 

Le genre Nomada renferme un assez 
grand nombre d'espèces, Ja plupart indi- 
gènes. 

NOMADA RUFICORNIS. 

Apis Ruficornis, Lin. Syst. Nat.,t. 11, 
p: 258; ejusd . Faun. Suec. , n. 1707. — 
Nomada Ruficornis, :Fas., Syst. Piez., 
p. 590,:n. 2. — Panz., Faun. Germ., 
fase. 55, tab. 48. — Long. 4 à 5 lig: — 
Tête noire ,.avec les parties de Ja bouche 
d’un jaune blanchâtre; les antennes fau- 
ves ; thorax noir, avec le bord postérieur 
de l’écusson ferrugineux ; ailes enfumées, 
avec des nuances plus claires; paites ferru- 
gineuses; abdomen de la même couleur. 
avec une bande jaune sur chaque segment, 
interrompue au milieu. — France. Eavi- 
rons de Paris. 

Ajoutez encore les Nomina AGresris, 
Fucara, RoBenTIoTraNA, BirascraTa, So- 
LipaGInis, de Fabricius, Systema Piezato- 
rum, p. 390 et suivantes. 

PASITES, Jor., Lar.; 
Nomada, F8. 

1.1 
s : 

7 
Corps court. — Antennes [*géremen? 


412 

épaissies vers leur extrémité. -— Mandibu- 
les étroites, unituberculées et dentées au 
côté interne. — Palpes maxillaires très- 
courts, de-quatre articles. — Thorax con- 
vexe, — Ecusson mutique. — Ailes anté- 
rieures ayant une cellule radiale étroite, 
et trois cellules cubitales, dont la dernière 
à peine commencée ; la seconde recevant 
deux nervures récurrentes. 
Le type du genre est le 

PASITES SCHOTTII. 

Nomada Schottii, Fas., Syst. Piez., 
p. 394, n, 45,—Tiphia Brevicornis, Panz., 
Faun. Germ., fasc. 53, n. 6. — Long. 5 
à 6 lig. — Corps noir, avec la tête revêtue 
d’un fin duvet blanc; les ailes enfumées; 
les paites noires, avec les jambes et les 
tarses roussâtres, et l’abdomen d’un ferru- 
gineux très-vif. — France. Environs de 
Paris, 

PHILEREMUS, Lar.; 
Epeolus, Fas. 

Ici les palpes maxillaires ont deux arti- 
cles. — Le labre a la forme d’un triangle 
allongé. — L’écusson est muni de deux tu- 
bercules au milieu, mais dépourvu d’épi- 
nes latérales. — Les ailes ont trois cellules 
cubitales, dont la troisième ouverte. 

Le type du genre est le 

PHILEREMUS PUNCTATUS. 

Epeolus Punctatus, Fas., Syst. Piez., 
« 989, n. 2. — Phileremus Punctatus, 
ATR., Dict., Lep. et SERV., Encycl. Méth., 
t. X, p. 404. — Long. 9 lig. — Corps 
noir, avec l’abdomen roux, ayant chaque 
segment bordé de noir postérieurement, et 

son extrémité variée de blanc. 

EPEOLUS, Larr., Far. 

Ce genre se distingue surtout de ses con- 
génères par les palpes maxillaires d’un seul 
article, les mandibules étroites et uniden- 
tées, le labre court, presque sémi-circu- 
laire, l’écusson muni d’une épine de chaque 
côté, et de deux tubercules au milieu, et 
par les ailes pourvues de trois cellules cu- 
bitales complètes, et du commencement 
d’une quatrième. 

1. EPEOLUS REMIGATUS. 
Melecta Remigata, Fam., Syst. Piez., 
p. 387, n. 7. — Epeolus, id., Exp. et 
Senv., Encycl. Méth., t. X, p. 10,,n. 1. 

ALLODAPE. 

— Long. 7 lig.— Corps noir; antennes de 
cetle couleur ; thorax ceint de jaune grisà- 
tre, ainsi que le bord postérieur de l’écus- 
son; ailes légèrement enfumées; pattes 
noires, avec les jambes antérieures et les 
tarses brunâtres ; abdomen noir, ayant une 
bande d’un jaune grisâtre sur chaque seg- 
ment, plus large sur le premier, interrom- 
pue au milieu et échancrée dans celle 
partie. 

2. EPEOLUS VARIEGATUS. 

Apis Variegata, Linn., Faun. Suec., 
n. 14699, — ÆEpeolus, id., Syst. Piez., 
p. 588. — Panz., Faun. Germ., fase. 61, 
tab. 20. — Long. 3 lig. 2. — Corps noir, 
avec le thorax varié par des poils blanchä- 
tres ; les pattes noires,avec les jambes et les 
tarses ferrugineux ; l’abdomen noir ; une 
bande interrompue d’un blanc jaunâtre sur 
GATE segment. — France, Environs de 

aris, 

AMMOBATES, Lar. 

Ce geure ne différe notablement des Pa- 
sites que par les palpes maxillaires, compo- 
sés de six articles. 

Le type de ce genre est l’ 

AMMOBATES RUFIVENTERIS. 

LaT., Gen. Crust. et Ins., t. AV, p.469, 
Lep. et Serv., Encycl. Méth., t. X, p.47, 
n. 4. — Long. 4 lig. — Corps noir; têle 
et corselet ponctués, revêtus d’une légère 
pubescence argentée; pattes.d’un jaune 
ferrugineux, avec les cuisses noires ; abdo- 
men ferrugineux, avec les cuisses noires; 
se ferrugineux. — Europe Méridio- 
nale. 

ALLODAPE, Ler, et Serv. 

Ce genre différe des précédents par les 
palpes, composés de quatre articles, et les 
ailes antérieures pourvues de trois cellules 
cubitales complètes, dont la troisième at- 
teignant presque l’extrémité.de l'aile. 

Ce genre a été établi sur quelques espé- 
ces du Cap de Bonne-Espérance. 

Le type est 

ALLODAPE RUFOGASTRA. 

Lep. et Senv., Encycl., t X, p. 19, — 
Long, 5 lig. — Corps noir, avec la tête et 
le thorax tachetés de blanc, et l'abdomen 
ferrugineux. 4 

Du Cap de Bonne Espérance, 2 


STELIS. 

CŒLIOXYS, Lar.; 
_ Anthophora, Fa8., ILLIG.; 
_ Megachile, W'aIx.; 
Trachusa, Jur.; Heriades, Spin. 

Corps cônique.—Tête assez grosse, avec 
les mandibules triangulaires et fortement 
dentelées. — Le labre presque carré. — 
Les palpes maxillaires de deux articles, et 
Îes labiaux de quatre.—Thorax globuleux, 
avec l’écusson terminé par deux petites 
épines. — Ailes antérieures ayant une cel- 
lule radiale rétrécie à l'extrémité, et trois 
cellules cubitales, dont la seconde recevant 
deux nervures récurrentes. — Pattes ro- 
bustes, avec les cuisses un peu épaisses. — 
Abdomen cônique, triangulaire, terminé 
par deux épines dans les mâles, et très-pro- 
longé en pointe dans les femelles. 

Les espèces de ce genre sont peu nom- 
breuses, et répandues cependant dans les 
diverses parties du monde, 

COELIOXYS RUFESCENS. 

Lxp. et Serv., Encycl. Méth. — Long. 
6 big. — Corps noir, très-fortement ponc- 
tué; tête ayant sa face couverte de poils 
d’un blanc roussâtre; thorax revêtu en 
dessous, en arrière, et sur les côtés de poils 
de même couleur que ceux de la tête; ai- 
les nébuleuses; pattes velues; abdomen 
ayant chaque segment bordé par une ran- 
gée de poils très-fins, extrêmement serrés, 
d’un blanc roussâtre : ces rangées souvent 
interrompues au milieu; le dernier seg- 
ment terminé par deux fortes épines, et 
muni Jatéralement de deux petites épines, 
et Lerminé dans les femelles par une pointe 
trifide. 

De la France Méridionale. 

L’Apis Conica, Lin., Anthophora Co- 
nica, FaB., Syst. Piez., appartient à ce 
genre, et est très-voisine de l’espèce dé- 
crite, ainsi que l’{pis 4-dentata, Lix., An- 
thophora L-dentata, Fa. 

STELIS, Panz., LAT.: 
Megilla, Faz. 

Corps assez court, convexe. — Mandi- 
bules assez larges, sillonnées en dessus et 
bidentées au côté interne.— Palpes maxil- 
laires de deux articles. — Labre en carré 
long. — Thorax convexe. — Ecusson sans 
épines. — Ailes antérieures ayant une cel- 
Ilule radiale étroite, et trois cellules cubi- 
tales; la seconde et Ja troisième recevant 
chacune une nervure récurrente, — Tarses 

415 

ayant leur premier article fort grand. — 
Abdomen assez court, voûlé, convexe en 
dessus, un peu convexe en dessous. 

Les espèces &e ce genre sont peu nom- 
breuses; celle que nous en considérons 
comme le type est le 

STELIS ATERRIMA. 

Pawz., Entom. Vers. de Jur., p. 247; 
ejusd., Faun. Germ., fasc. 56, n. 47. — 
Megachile Punctatissima, Lar., Hist. nat. 
des Crust. et des Ins., t. XIV, p. 54. — 
Megilla Aterrima, Fas., Syst. Piez., 
p. 351, n. 45. — Long. 4 lig. — Corps 
noir, fortement ponctué; tête couverte de 
poils grisâtres ; thorax revêtu de poils sem- 
blables, mais moins serrés; ailes d’un gris 
violacé; abdomen noir, trés-légèrement 
velu, avec le bord postérieur de chaque 
segment blanchâtre. 

France. Environs de Paris. 

ANDRENITES ; 
Andrenètes, Latre.; Andrenidæ , Westw. 

Caractères. Languette ou lèvre infé- 
rieure ayant son lobe intermédiaire en 
forme de cœur lancéolé, plus court que la 
gaine. | 

Ges insectes vivent tous solilairement, 
et se composent seulement de deux sortes 
d'individus ; les femelles creusent ordinai- 
rement dans la terre des trous dans les- 
quels elles déposent leurs œufs, qu’elles ap- 
provisionnent d’une pâtée formée avec du 
mil et le pollen des étamines. 

Ce groupe renferme les genres Nomia, 
Halictus, Sphecodes, Dasypoda, Andrena, 
Colietes, Hylœus. 

HALICTUS, Lar.; 
Apis, Lin.; GEOFr.; 
Andrena, OLiv., PANZ , JURINE, Spin, ; 
Megilla et Anthophora, Fas. 

Labre sans échancrure, transverse dans 
les mäles, et arrondi latéralement, beau- 
coup plus grand, dilaté en forme de bou- 
clier dans les femelles, — Mandibules uni- 
dentées à leur base. — Antennes longues 
et grêles dans les mâles. — Ailes antérieu- 
res pourvues de trois cellules cubitales 
complètes, — Abdomen ayant à son extré- 
mité dans les femelles une fente longitu- 
dinale. 

Les espèces de ce genre sont assez nom- 
breusés ; on en connoil une certaine quan- 
tité propre à notre pays. 


IT) 
HALICTUS SEXCINCTUS. 

Hylœus Sexcinctus, Latr., Hist. nat. 
des Crust. et des Ins., t. X1I1I, p. 336. — 
Fas., Syst. Piez., p. 320, n. 4. — Hylœus 
Arbustorum, Paxz., Faun. Germ., fasc. 46, 
tab. 44. — Long. 4 à 5 lig. — Corps d’un 
gris cendré, avec les patles jaunâtres, et 
l'abdomen noir, ayant le bord postérieur 
de chaque segment jaune. 

Cette espèce est répandue dans l'Europe 
centrale et Méridionale. 

Ajoutez encore les Halictus Quodristri- 
gatus, LatR., Rufipes (Andrena Rufipes), 
Fasr.; Variegata, Andrena Variegata, 
Ouiv.; Fodiens, Larr.; Seladonius, La- 
TREILLE, elc., etc. 

SPHECODES, Larr. ; 
Sphex, Linn., Rossi; Nomada, FAg.; 
Andrena, Ozxv., PANZ., JUR.; 
Dichroa, Iiuic., Kiuc; Melitta, Kirey. 

Ce genre, trés-voisin du précédent, en 
différe par le corps plus glabre, et surtout 
par le labre trigone, obtus ou tronqué à 
l'extrémité, sans carène, sans échancrure 
dans les mâles, et souvent échancré dans 
les femelles, Ja division intermédiaire de 
la languette beaucoup plus longue, et 
l'extrémité de l'abdomen des femelles sans 
fente longitudinale. 

Les espèces de ce genre ne sont pas très- 
nombreuses. 

Le type est le 

SPHECODES GIBBUS, 

LarTr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., 
t. X111, p. 368. — Decéer, Mém. sur les 
Ins.,t. 11, p.755, pl. 32, fig. © .— Nomada 
Gibba, Fas., Syst. Piez., p. 395, n. 43.— 
Long. 3 à 4 lig. — Corps noir, avec les ai- 
les enfumées; les derniers articles des tar- 
ses roussâtres, et l’abdomen d’un ferrugi- 
neux brillant, avec son extrémité noire. — 
France, etc. 

NOMIA , Larr.; 
Eucera et Megilla, Fas.; 
Andrena et Lasius, Jur. 

Ce genre est trés-voisin des deux précé- 
dens, dont il ne différe guëre essentielle- 
ment que par la languette sétiforme, velue, 
et beaucoup plus longue, et par les pattes 
postérieures ayant dans les mâles les cuis- 
ses et les jambes tres-renflées. 

Les espèces de ce genre ne sont pas tres- 
nombreuses ; l'une d'elles est le 

ANDBEXA. 

NOMIA CRASSIPES. 

Eucera Crassipes, Faur., Syst. Piez., 
p. 584, n. 40. — Corps revêtu d’un duvet 
gris cendré, avec l’abdomen noir, ayant le 
bord postérieur de chaque segment verdà- 
tre ; les cuisses postérieures trés-renflées. 
— Des Indes Orientales. 

ANDRENA, Lar. 

Corps généralement velu. — Labre tri- 
gone. — Palpes maxillaires beaucoup plus 
longs que le prolongement de la mâchoire. 
— Languette en forme de lancette repliée 
sur le côté supérieur de sa gaine. — Ailes 
antérieures ayant trois cellules cubitales 
complètes, et le commencement d’une qua- 
triéme. — Pattes postérieures ayant leur 
premier article fort court. 

Les espèces de ce genre sont nombreu- 
ses; on en connoît beaucoup d’indigènes. 

4. ANDRENA NITIDIVENTRIS. (PI. 6, 

g. 4. 

L. Durour. — Long. 6 lig. — Corps 
noir, avec la tête et surtout le thorax, re- 
vêtus de longs poils d’un blanc grisâtre ; 
les ailes légèrement enfumées; les pattes 
d’un noir ferrugineux, et l’abdomen d’un 
noir brillant, lisse. — France Orientale et 
Méridionale. 

2. ANDRENA PILIPES. 

Fas., Syst. Piez., p. 322, n. 2. — Pan- 
zer, Faun. Germ., fasc. 46, Lab. 45. — 
Long. 4 lig.— Corps noir, presque glabre, 
avec les ailes brunes, et les pattes pos- 
térieures hérissées de poils blancs. — 
France, etc. 

Voyez pour les autres espèces Fabricius, 
Syst. Piez., et Olivier, Encycl. Méth. 

DASYPODA, Larr., Fas., Panz. 

Ce genre se distingue surtout du précé- 
dent par les tarses postérieurs des femelles, 
dont le premier article est trés-long et hé- 
rissé de longs poils en forme de plumeau. 

Le type de ce genre est le 

DASYPODA HIRTIPES. 

9. Fasr., Syst. Piez., p. 335, n. 1. — 
Panz., l'aun. Germ. , fasc. 6, tab. 40, et 
fasc. 49, tab. 46 Z. — Dasypoda Hirta, 
Fas., Loc. cit., p. 336, n. 2. — Apis Far 
farisequa, PAnz., loc. cit., fasc. 55, n.44.— 
Long. 4 lig. — Corps couvert d’une pubes- 
cence grisätre très-serrée, entiérement de 


ODYNERUS. 

même couleur dans le mäle, avec le bord 
postérieur de chaque segment hérissé de 
a longs poils, ayant l'abdomen noir dans 
a femelle, avec quatre lignes transversales 
blanches, et les pattes postérieures couver- 
tes de poils roussâtres. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe. 

COLLETES , Lare. 
Andrena Megilla, Fas, 

Corps très-velu. — Languette ayant sa 
division moyenne évasée à son extrémité, 
et presque cordiforme. — Antennes ayant 
leur second article plus long que le second. 
— Ailes antérierues ayant trois cellules 
complètes, et le commencement d’une qua- 
trième. 

Les espèces de ce genre récoltent le pol- 
len des fleurs. 

COLLETES HiRTA. (PI. 6, fig. 3.) 
Ler. et Serv., Encycl. Méth., t. X, 
pr 406. — Long. 5 lig. + — Corps noir, 
érissé de poils roides, d’un roux brun, 
mélangés sur la tête, avec quelques autres 
de couleur noire. — France, environs de 
Paris. 

HYLZÆUS, Fas. 
Prosopis, Jurine. 

Ce genre se distingue du précécent par 

415 

le corps glabre, les antennes ayant leurs 
deuxième et troisième articles a peu prés 
de la même longueur, les ailes antérieu- 
res n’ayant que deux cellules cubitales com- 
plètes. 

Les espèces de ce genre déposent leurs 
œufs dans les nids d’autres Hyménoptères 
dont leurs larves vivent parasites. 

HYLÆUS SIGNATUS. (P1. 6, fig. 6.) 

Lar., Dict. d'Hist. nat., 2° édit. — Me: 
litta Signata, Kirsy, Monog. Ap. Angliæe, 
n. 6. — Prosopis Signata, Lep. et Serv., 
Encycl. Méth., t. X, p. 214. — Long. 
2 lig. 2 à 8 lig. — Corps noir, avec une ta- 
che triangulaire de chaque côté de la tête, 
le bord du prothorax et un point sur les 
paraptères d’un blanc jaunâtre; pattes et 
abdomen noirs; ce dernier ayant les bords 
latéraux de son premier segment revêtus 
d’un duvet d’un blanc argenté, — France. 

On trouvera encore dans l’ Encyclopédie 
Méthodique quelques autres genres se rap- 
portant à cette famille, que nous n’avons 
pas mentionnés ici avec intention, parce 
que plusieurs d’entre eux ne nous ont pas 
pau très-convenablement placés, et que 
les caractères qui leur sont assignés, tou- 
jours d’une manière très-absolue, ne per- 
mettent pas souvent de saisir convenable- 
ment les rapports, et même de reconnaître 
les genres que les auteurs ont créés avec 
de plus ou moins bonnes raisons, 


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- SIXIÈME ORDRE. 

LÉPIDOPTÈRES. 

Cet ordre terminé la série des insectes 
pourvus de quatre ailes, et offre des carac- 
tères parfaitement tranchés avec ceux que 
présentent les autres ordres ; les quatre ai- 
les des Lépidoptères sont recouvertes, tant 
à leur partie supérieure qu’à jeur partie in- 
férieure ; d’une foule de petites écailles co- 
lorées, qui ressemblent à une poussiére fa- 
rineuse que l’on enlève au moindre contact; 
les parties de leur bouche constituent ure 
trompe nommée aussi spiritrompe par La- 
treille , fort grêle et enroulée pendant le 
repos. La lévre inférieure est la partie la 
plus développée, et de chaque côté l’on 

retrouve les mâchoires sous la forme de fi- - 

lets, et supportant un palpe extrêmement 
petit. Les palpes labiaux sont cylindriques, 
ordinairement relevés et composés de trois 
articles, Les mandibules existent tout-à fait 
à l’état rudimentaire , et rejetées sur les 
côtés, et la lèvre supérieure est des plus 
exiguës. Les antennes sont toujours com- 
posées d’un grand nombre d’articles. Le 
thorax est ovalaire, et les paraptères que 
l’on remarque à la base des ailes antérieu- 
res, sont trés-développées, et ils ont recu 
aussi les dénominations de plérygodes et d’é- 
paulettes. L’abdomen est toujours dépour- 
vu d’aiguillon. 

Les Lépidoptères ont tous des métamor- 
phoses complètes; Jeurs larves sont dési- 
gnées généralement sous le nom de che- 
pilles ; toutes vivent de matières végétales, 
et sont pourvues de six pattes écailleuses, 
qui représentent celles de l’insecte parfait 
et de quatre à dix pattes situées aux an- 
neaux postérieurs du corps, et que l’on dé- 
signe sous les noms de pattes en couronne 
ou de pattes membraneuses. Les nymphes, 
plus connues sous le nom de Chrysalides 
sont nues ou enfermées dans un cocon 
soyeux, et sont aussi incapables de se dé- 
placer que les nymphes de Coléoptéres, 
Hyménoptéres, etc. Les Lépidopiéres, a 

Insectes. 1V. 

leur état parfait, ne vivent que du suc 
qu’ils pompent dans le nectaire des fleurs ; 
chez ceux ou le spiritrompe est rudimen- 
taire, comme dans les Noctuélites. ils ne 
prennent aucune nourriture; il est des es- 
pèces qui ne volent que par la plus grande 
ardeur du soleil, et d’autres au contraire qui 
se tiennent cachées jusqu’à la nuit, et ne se 
montrent qu’aprés son coucher. Les fe- 
melles déposent leurs œufs sur les plantes 
qui doivent servir de nourriture aux che- 
nilles ; les œufs sont agglutinés par masses. 
et dans quelques espèces ils sont recou- 
verts d’une matière Jaineuse; au moment 
de l’éclosion,toutes les petites chenilles se 
séparent, et vont chacune sur des liges et 
des feuilles différentes. Quelques espèces 
seulement vivent en sociétés nombreuses, 
et marchent toutes ensemble, et pour cette 
raison on les ä nommées Chenilles proces- 
sionnaires. Toutes les chenilles subissent 
plusieurs mues ou changemens de peau, 
avant d’avoir acquis toute leur croissance ; 
la plupart se filent une coque ou cocon dans 
lequel elles subissent leur transformation 
en chrysalide ; d’autres s’enfoncent dans Ja 
terre et se construisent une sorte de cocon 
formé de terre, réuni par quelques fils de 
soie plus ou moins abondans ; d’autres em- 
ploient des feuilles ou diverses substances 
pour les construire ; Jeur cocon n’ayant pas 
assez de soie pour qu’elles puissent se pas- 
ser de corps étrengers ; enfin, la plupart des 
chrysalides des Lépidoptères Diurnes ou 
Papillons de jour, ne se construisent pas 
de cocon ; mais elles s’attachent seulement 
à des feuilles, des tiges ou des murailles, 
par leur extrémité postérieure, au moyen 
d’une sorte de bourre de soie, où aumoyen 
d’un fil qu’elles passent par le milieu du 
corps; en général, les chrysalides des 
Diurnes sont parées de belles couleurs, et 
plusieurs sont ornées de taches dorées ou 

rgentées. Les Diurnes passent peu de 

27, 


418 

temps sous celte forme, et plusieurs espè- 
ces même paroissent deux fois l’an ; mais il 
n’en est pas ainsi de la plupart des noctur- 
nes, qui passent l'hiver à l’état de chrysalide. 
Au moment où le Papillon éclot, la 
chrysalide se fend par la partie dorsale , et 
il en sort aussitôt ; mais il est d’abord mou, 
ses ailes sont fripées et encore humides; 
mais au bout de très-peu de temps il se raf- 
fermit, et bientôt il prend son essor, 
L'ordre des Lépidoptères est aujourd’hui 
l’un des plus nombreux; il renferme les 
plus beaux insectes que l’on connoisse, dont 
la plupart joignent aux formes les plus gra- 
cieuses les couleurs les plus éclatantes et 
les plus variées. C’est surtout dans les pays 
chauds que l’on rencontre ces espèces de 
grande taille, et parées des plus belles cou- 
leurs; mais cependant dans les pays tem- 
pérés, et même dans le nord, il se trouve 
aussi de belles espèces. Les papillons de nuit 
ont généralement des formes moins élé- 
gantes, et des couleurs moins vives; mais 
leurs ailes sont cependant ornées de des- 
sins qui en relèvent leur beauté. Aussi les 
Lépidoptères ont-ils été étudiés par un 
grand nombre de naturalistes, et malgré 
cela leur classification n’est pas encore 
aussi avancée qu’on pourroit le croire; non 
pas qu’ilsne présentent pas de caractères qui 
puissent être pris en considération pour 
pouvoir établir des coupes génériques. 
comme certains entomologistes l’ont pré- 
tendu, mais bien parce que leurs organes 
sont d’une extrême ténuité, et qu’il est dif- 
ficile de les observer à la vue simple, et il 
faudra encore de longues études ayant de 
pouvoir présenter une classification com- 
plétement satisfaisante sur ce bel ordre. 
Linné n’avoit distingué que trois genres, 
qui correspondent à nos trois sections, ou 
familles de Latreille; Fabricius, dans ses 
derniers ouvrages, en avoit déjà beaucoup 
augmenté le nombre. Latreille est réelle- 
ment le premier qui ait classé les Lépido- 
ptéres d’une matière méthodique; il les 
divise en trois grandes familles, qui pa- 
roissent assez naturelles, dont chacune 
renferme un assez grand nombre de genres, 
M. Duméril divise tout l’ordre en qua- 
tre familles et dix-sept genres; sa classifi- 
cation, quoique ne renfermant pas assez de 

DIURNES. 

genres pour le nombre des espèces connues 
aujourd’hui, est cependant l’une des plus 
paturelles qui aient été présentées, 

Nous citerons encore parmi les entomolo- 
gistes qui ont contribué à avancer les con- 
noissances dans l’ordre des Lépidoptéres, 
Dalman, qui a fait un usage heureux desner- 
vures des ailes, ainsi que Godart, qui a pré- 
senté dans l'Encyclopédie Méthudique l’en- 
semble des Papillons Diurnes d’une manière 
vraiment satisfaisante ; et les Lépidoptères 
de France, dans un ouvrage spécial conti- 
nué par M. Duponchel, qui l’a étendu à 
tous les européens, en donnant des caractè- 
res tirés des parties les plus essentielles de 
l’Insecte parfait, en les coordonnant avec 
les caractères secondaires présentés par les 
chenilles. M. Boisduval, déjà connu par 
ses nombreux travaux sur les Lépidopté- 
res, tels que l’/cones des Lépidoptéresd’ Eu- 
rope, la Faune de Madagascar, etc., a pu- 
blié récemment le premier volume d’un 
ouvrage intitulé : Spécies général des Lépi- 
doptères ; cet ouvrage, fait avec une cons- 
cience et un talent remarquables, sous le 
rapport de Ja distribution et de la descrip- 
tion des espèces, pêche surtout par les ca- 
ractères assignés aux genres. L'auteur atta- 
che beaucoup trop d'importance aux for- 
mes des chenilles, et trop peu à celles de 
l'insecte parfait; et, cependant comme 
M. Puponchel l’a si bien prouvé (Ann. de 
la Soc. Ent. de France), ilest bien évi- 
dent qu’un être parvenu à son dernier de- 
gré de croissance est bien plus conplet que 
celui que l’on prend au sortir de l'œuf, 
D'ailleurs nous pouvons avancer avec toute 
certitude que les entomologistes qui éta- 
blissent des classifications sur les chenilles 
ne connoissent ces chenilles que d’une ma- 
nière bien imparfaite, car il n’en estencore 
aucun qui ait étudié la structure d’une 
chenille, tandis que tous les classent d’a- 
près le facies. Cependant, malgré ce repro- 
che que l’on doit faire au Spéciès de 
M. Boisduval, il est bien certain que ce 
sera un ouvrage des plus importans quand 
sa publication sera achevée, et nous regret- 
tons sincérement qu’un guide aussi utile 
pour nous s’arrêle jusqu’à présent à la fin 
de notre famille des Papilloniens. 


PAPILLONIENS. 

419 

PREMIÈRE SECTION. 

DIURNES , Larr.; 

RHOPALOCÈRES, Dux., Bo:se. 

Caractères. Antennes plus ou moins ren- 
flées à leur extrémité. Point d’ocelles. — 
Ailes relevées perpendiculaïrement pen- 
dant le repos; les postérieures n’ayant 
point de crin à leur bord antérieur pour 
retenir les antérieures. 

Nous séparons celte section en quatre 
familles. La première, que nous désignons 
sous le nom de PAPILLONIENS, se compose 
dé presque tous les Lépidoptères Diurnes 
pourvus de six paltes, et connus générale- 
ment sous le nom d’Hexapodes, et dont les 
chrysalides sont maintenues par le milieu 
du corps par un lien transversal. 

Cette famille est très-nombreuse en es- 
pèces; plusieurs genres en renferment un 
très-grand nombre. La plupart sont exo- 
tiques. 

Les NymPHaLtens, qui constituent la se- 
conde famille, ont presque toujours quatre 
pattes dans les deux sexes, et leurs chrysa- 
lides ne sont pas entourées par un lien 
transversal, mais suspendues, à quelques 
exceptions près, par leur partie postérieure. 

Les Nymphaliens peuvent être divisés en 
une assez grande quantité de genres, et 
plusieurs d’entre eux renferment des espé- 
ces de grande taille, et ornées de belles 
couleurs. 

La troisième famille est celle des Enÿ- 

PREMIÈRE FAMILLE. 

Caractères. Corps assez long. — Tête 
grosse, — Yeux grands. — Palpes courts, 
ne dépassant pas les yeux.—Antennes Jon- 
gues, terminées en massue allongée. — 
Ailes larges, à cellule discoïdale fermée ; 
les postérieures ayant leur bord abdominal 
replié ou aplati.— Les six pattes ambulatoi- 
res, — Tarses ayant leurs crochets simples. 

Cette famille renferme un grand nom- 
bre de belles espèces réparties dans les di- 
verses parties du globe ; elles ont des for- 

CINIENS ; elle se compose d’espèces qui, en 
général, n’ont que quatre pattes ambulatoi- 
res dans les mâles et six dans les femelles; 
leurs chrysalides sont ceintes dans Jeur mi- 
lieu, comme celles des Papilloniens, et 
leurs chenilles ont une forme qui les a fait 
comparer à des Cloportes; presque toutes 
les espèces sont de petite taille, mais ce- 
pendant revêtues généralement de belles 
couleurs. 

M. Boisduval prenant en considération 
la maniére dont s’attachent les chrysalides, 
a rapproché ces insectes des Pieris et des 
Papilio ; mais , comme les insectes à l’état 
parfait n’ont pas de rapports frappans avec 
ces derniers, tandis qu'ils en ont de très- 
grands, d’une part avec les Satyres et d’au- 
tre part avec les Hespéries, nous avons 
pensé qu’il valait mieux les laisser à la place 
qui leur a été assignée par le célèbre La- 
treille. 

Enfin la dernière famille de cette sec- 
tion est celle des HESPÉRIENS, qui renferme 
des Lépidoptères Diurnes qui établissent 
réellement un passage de cette section avec 
la suivante ; ils ont généralement un gros 
corps, et leurs chenilles se filent une co- 
que soyeuse pour se métamorphoser en 
chrysahdes. 

__ PAPILLONIENS. 

mes généralement très-gracieuses, une 
grande taille et des couleurs vives et va- 
riées ; la plupart volent très-haut. et oni un 
port majestueux. Leurs chenilles sont cy- 
lindriques, épaisses, dépourvues d’épines, 
et souvent munies de deux tentacules ré- 
tractiles, situées sur leur premier anneau. 
Leurs chrysalides sont anguleuses, et elles 
s’attachent par leur extrémité, et par un 
ou plusieurs fils transversaux. 

Nous séparons cette famille en deux 


420 

groupes. répondant aux tribus de M, Bois- 
duval ; ce sont : 
Les Papillonites et les Piérites. 

PAPILLONITES. 

Caractères. Ailes inférieures ayant leur 
bord abdominal replié. — Abdomen libre, 
n’étaut pas reçu dans une goultiere formée 
par les ailes postérieures. 

Les Chenilles sont munies de deux ten- 
tacules rétractiles situées sur le premier 
segment. . 

Ce groupe renferme les sept genres sui- 
vans : Ornithoplera, Papilio, Leptocircus, 
Thais, Dorilis, Eurycus, Parnassius. 

ORNITHOPTERA, Bors».; 
Papilio, Linx , FaBr., LATR. 

Corps long, presque cylindrique.—Tète 
grosse ; les yeux saillans; les palpes assez 
courts. — Antennes fort longues, à massue 
alloñgée. — Prothorax formant une sorte 
de cou. — Ailes grandes, à nervures tres- 
saillantes; les antérieures allongées; les 
postérieures dentelées. — Abdomen gros, 
fort allongé, presque cylindrique, muni à 
l'extrémité chez les mâles de deux vulves 
anales fort grandes, et en dessous d’une 
profonde gouttiere. 

Ce genre ne renferme que quelques es- 
pèces exotiques de la plus grande taille, 
et ornées des plus belles couleurs. 

1. OBNITHOPTERA PRIAMUS. 

G'+ Papilio Priamus, Lixx., Syst. Nat., 
t. 11. p. 744, n. 1. — Fapr., Ent, Syst, 
1. ILE, p.41, n. 32. — CRAMER, n. 23. — 
A. R. Doxov., Epit. cf Ins. of Ind., pl. 3. 
— Goparr, Enc. Méth.,t. IX ,n. 4. — 
Papilio Panthous, Lin, Syst. Nat., t, 1, 
p. 748, n. 47.—Farr , Ent. Syst., p. 48, 
n. 56. — Cram., n, 423 À, et 124 À, — 
Doxov., Epit. Ins. of Ind., pl. 2. — Gao, 
Enc. Méth., 1, 1X, n. 2. — Troides Pria- 
mus, Husx., Exot. Schmet,, — et ©. 
Ornithoptera Priamus, Boisp., Spéc. Gén, 
des Lépid.; t. 1, p. 173,n.1.—(%.Enverg. 
6 pouc. 6 à 40 lig $, 8 pouc. — 7. Corps 
noir, avec une tache verdâtre sur le 1horax 
les ailes antérieures d’un noir velouté ; 
axec une large bande verte au bord anté- 
rieur, et une autre au bord postérieur ; les 
secondes ailes -vertes, avec le bord noir ; 
quatre taches rondes, de la même couleur, 
une large tache ferragineuse prés du bord 
antérieur, el deux pelitspoiuts ferrugineux 

PAPILIO. 

pres des taches noires ; l'abdomen jaune. 
Q .Ailesentiérementhrunes, avec une série 
transversale de taches irrégulières, blan- 
chätres en dessus, et légèrement jaunâtres 
en dessous. À 

Cette magnifique espèce provient d’Am- 
boine. 

2. OPRNITHOPTERA HELIACON. (PL. 1, fig. 4, 
sa chenille ; fig. 3, sa chrvsalide.) 

Papilio Heliacon, Vasn., Ent. Syst., 
t. 111, 0.6, — Méxtan, Surinam, p. 72. 
— Doxov., /ns. of Ind., n. 7, pl 4 — 
Papilio Pompeus, Crax., n. 25 À. — Pa- 
pilio Astinous, FaBn., loc. cit,, n. 58. — 
Papilio Minus, Cram., n. 495, A. — Pa- 
pilio Amphrisius, Gov., Enc. Méth., L IX, 
n. 7. — Env. 4 pouc. à 4 pouc. +. — Corps 
noir, avec un Collier rouge ; ailes antérieu- 
res uoires, très-rayonnées; blanches dans 
la femelle ; ailes postérieures d’un jaune 
doré, bordées par un feston noir, précédé 
dans la femelle par une rangée de cinq ta- 
ches noires, — Java. 

PAPILIO, Lixx,, FaBr., LATR. 

Corps élancé., — Tête grosse. — Palpes 
trés-courts, ne dépassant pas les yeux. 
— Anteuues assez longues, terminées par 
une massue arquée de bas en haut, — Ailes 
fortes, ayant leurs nervures très-saillantes; 
les postérieures ayant leur bord sbdominal 
replié en dessus, et laissant l'abdomen li- 
bre, ayant en outre leur bord extérieur 
plus ou moins denté et souvent terminé par 
une queue. —Abdoinen cylindrique, assez 
gros. 

Ce genre, l’un des plus beaux de tout l’or- 
dre, renferme un fort grand nombre d’es- 
pèces répandues dans les diverses parties 
du monde, mais en beaucoup plus grand 
poinbre dans les pays chauds; la plupart 
de leurs chenilles vivent isolées, mais il en 
est cependant quelques-unes qui vivent en 
famille jusqu’à l’époque où elles se trans- 
forment en chrysalides. 

M. Swainson prenant en considération 
la grande quantité d'espèces qui composent 
le genre Papilio , a essayé de le diviser en 
plusieurs autres, mais qui ne sont basés sur 
aucun caraciére précis, el l’on ne sauroït 
trop louer M, Boisduval d’avoir mis de 
côte des genres inutiles, et surtout d’avoir 
parfaitement disposé dans son ouvrage les 
especes du genre Papilio, qui s’élévent au 
nombre de deux cent vingt-quatre; quel- 
ques-unes d’elles sont les suivantes : 


PAPILIO. 

4. PAPILIO POLYMRESTOR. 

"Crau:, n.53. A, B. — Donov. Ins. of 
Ind., Fage., Ent. Syst., t. 111, p. 18, 
n, 95. — Gon., Enc. Meih.,t. 1X, p. 29, 
n: 442 — Boisv., Spéc. des Lépid., t, 1, 
p.191. — Corps et antennes noires; ailes 
noires ; les antérieures légèrement sinueu- 
ses, ornées vers leur extrémité, d’une ban- 
de transversale d’un bleu cendré; les pos- 
térieures dentelées, ayant leur moitié pos- 
térieure d’un bleu cendré, avec deux ran- 
gées de taches noires plus ou moins arron- 
dies, et lesintervalles des dentelures bor- 
dées de blanc; de la même couleur en des- 
sous, avec les parties bleues plus cendrées, 
lesantérieures marquées d’une tache rouge, 
et les postérieures de plusieurs autres. 

Cette espèce provient des Indes orien- 
tales, 

2. PAPILIO COON. (PI. 2, fig. I.) 

Fas., Ent. Syst., t. IL. p.10, n. 27.— 
Doxov., Ins. of China. — Gov., Erc. 
Meéth., LU IX, p.65, n. 1409. — Papilio 
Ilypenor ; ejusd., loc. cit., n. 108. — Pa- 
pilio Coon, Borsp., Spéc. Gén. des Lépid., 
1. 1, p. 2014, n, 44. — Tête noire, avec les 
palpes jaunes ; prothorax noir, avec ses 
côtés jannes; ailes trés-étroites, les anté- 
rieures elliptiques, noirâtres, avec des raies 
longitudinales d’un cendré blarchâtre, les 
postérieures d’un noir veloulé, avec la par- 
tie antérieure blanche divisée par les ner- 
vures, une rangée marginale de cinq lu- 
nules blanches, une.tache sur l’angle abdo- 
mipal, et une tache sur la première dent 
de couleur jaune et une queue en longue 
spatule; abdomen jaune , orné d’une 
bande dorsale et de taches latérales noires. 
— Des Indes orientales. 

3. PAPILIO PARIS. 

Eunn., Syst. Nat., t. IL, p. 745, n. 8, 
— Fas., Ent. Syst., t. LIL, p. 1, n. 1. — 
Gon., Enc. Mét.,t. IX, p. 67, n. 116. — 
Cram., n. 103, À, B. — Drury., Æ£xot. 
Ins., t. 1, tab. 12, fig. 1. Boisn., Sp. Gén. 
des Lépid.-t. 1, p.208, n. 12. — Enverg. 
4 pouces. — Corps noir, sablé d’atomes, 
d’un vért doré; antennes noires; ailes bru- 
nes sablées d’atomes d’un vert doré, les 
antérieures ayant sur le bord interne prés 
de l’extrémité deux ou trois groupes de 
poiuts verts réunis, les postérieurs ayant 
des dents obtuses et une large queue spa- 
tulée, couverte d’atomes verts, une grande 
tache d'un bleu azuré des plus brillans près 
&e l'angle hüuméral, une tache oculaire sur 

421 

l’angle anal à prunelle noire et à iris rouge, 
divisé supérieurement par un arc violet, 
trés-étroit, et ayant en dessous une rangée 
presque marginale de sept taches oculaires 
de la même couleur. 

La femelle a les ailes un peu plus ob- 
scures, avec une bande transversale formée 
par de très-petits points verts, 

Cette magnifique espèce se trouve assez 
communément à la Chine. 

4. PAPILIO AGAMEMNOX. 

Lixx., Syst. Nat, t. LL, p. 748, n. 22. 
— Far, Ent. Syst., L IL, p. 43 ,n, 98. 
— Gop., Enc. Mét., t. IX, p. 46, n. 63. 
— Papilio Ægistus, GraM., n. 106, G, D 
(et corrigé p. 151, en Pap. Agamemmon). 
— Papilio Agamemnon, Borsn., Sp: Gén. 
des Lépid., t. TL, p. 330, n. 49. — Enver. 
3 pouc. —Corps noir en dessus, avec deux 
Hgnes latérales d’un gris verdâtre ; ailes 
d’un brun noirâtre, ayant leur base et qua- 
tre rangées transversales sur les premières 
ailes, et trois seulement sur les secondes de 
taches variant de formeet de grandear d’an 
vert tendre; en dessous, la plupart des ta- 
ches sont confondues, et les ailes sont nuan- 
cées de violet. 

Des Indes-Orientales. 

5. PAPISIO PODALIRIUS. 

Linn., Syst. Nat.,t. 11, p. 751, n. 86. 
— Fas., Ent. Syst., 1: II, p. 24, n, 71, 
— Gop., Enc. Met..t, IX , p. 50, n. 74.— 
Ocus. , Schm. von Europ.,t. IL, p. 418. 
— Gon., Pap. de France, t. 1, pl. 14, 
fig. 1.— Le Flambé, Georr., Hist. des Ins., 
t. (1, p. 56, n. 24.—Var. Papilio Feis(ha- 
melii, Dup., Sup. a God., pl. 1, fig. 4. — 
Papilio Podalirius, Boïsn., Sp. Gén. des 
Lépid.,t. I, p. 245, n. 70. — Corps jaune, 
avec une ligne noire; les.ailes d’un jaune 
trés-pâle; les antérieures ayant sept ban- 
des ou flammes, et les postérieures trois 
seulement; ces dernières pourvues d’une 
longue queue, ayant leur extrémité noire; 
avec une série de lunules marginales 
bleues, et à l’angle anal une tache noire, 
marquée d’une Junule bleue, et d’un cer- 
cle roux du eôté de la base. 

Répandu dans presque toute l’Europe. 

6. PAPILIO MACHAON. 

Linn., Syst. Nat.,t. Il, p, 750, n. 54 
— Fas,, Ent. Syst.,t. IL, p. 3, n.8. 
— Gop., Enc. Met. 1. IX, p. 37, n. 89. 
— Boisn., Sp. Gén. des Lépid., 1. 1, 
p. 328.— Le grand Porte-Queue, GEOEF., 
Hist, des Ins.,t. LE, p. 54, n. 25. — Lona 


422 

gueur 8 pouces À à 4 pouces. — Corps 
jaune, avec une bande dorsale noire; an- 
tennes noires; ailes d’un beau jaune, les 
antérieures ayant quatre taches, et les pos- 
térieures un arc dans leur milieu noirs; 
celles-ci munies d’une queue, et ornées 
d’une série de taches bleues, et d’une tache 
ocellée, ferrugineuse à l’angle anol. 

Commun dans toute l’Europe, le nord 
de l'Afrique, et une grande partie de 
l'Asie. = 

7. PAPILIO ALEXANOR. 

Gop., Pap. de France, 1. 11, pl. 1; 
ejusd., Enc. Mét., t. 1X, p. 56, n. 88. — 
Husx., p. 787, 788.— Borsp., Index. met., 
p. 1; ejusd., Sp. Gén. des Leépid., t. I, 
p. 329, n. 172, pl. 4 A, fig. 3,etpl.1B, 
fig. 3. — Jaune, avec les ailes plus pâles 
que dans le Machaon, ayant leur bord noir, 
les antérieures ayant quatre bandelettes 
et les postérieures une seule noires; ces 
dernières pourvues d’une queue assez 
courte, et ornées d’une série de petites ta- 
ches bleues, et d’une tache en demi-cercle 
roussâtre, à l’angle anal, 

Cette espèce se trouve dans le midi de la 
France. 

LEPTOCIRCUS, Swains, Boisv.; 
Papilio, Fas.; 
Erycina, LAT., Gon. 

Ce genre a la plus grande analogie avec 
le genre Papilio, dont il ne paroît différer 
essentiellement que par les ailes inférieures 
plissées longitudinalement , et terminées 
insensiblement en une queue extrêmement 
longue et recourbée à l'extrémité, avec 
leur bord abdominal droit, légérement re- 
plié en dessus. 

Ce genre a beaucoup d’analogie par l’as- 
pect avec certaines Erycines, mais tous les 
caractères le rapprochent des Papilio. 

Les chenilles sont inconnues. 

La seule espèce de ce genre que l’on 
connoisse est le 

LEPTOCIRCUS CURIUS. (PI. 2, fig. 2.) 

Papilio Curius, Fas., Ent. Syst.,t. III, 
p. 28, n. 81. — Erycina Curius, Gor., 
Enc. Mét., Sup., 1. 1X, p. 827, n. 5. — 
Leptocircus Curius, Swains, Zool. Illust., 
2e série, pl. 406.— Boiso., Sp. des Lépid., 
t. I, p. 884, pl. 3, B, fig. 4, et pl. 4, GC, 
fig. 3.— Long. du corps, 7 lig. — Enverg, 
48 à 20 lig.—-Corps noir ; antennes de cette 
couleur, avec la partie inférieure de leur 
massue roussâtre ; ailes noires, traversées 

THAIS. 

entre la base et le milieu par une bande 
d’un vert blanchätre dans le mâle , et en- 
tiérement blanche dans la femelle, les su- 
périeures ayant en outre vers leur extré- 
mité un grand espace triangulaire transpa= 
rent, traversé par des nervures noires, 
les postérieures ayant leur queue blanche 
à l'extrémité, et parsemées d’atomes de 
cette même couleur à sa base, le dessous 
des ailes d’un blanc un peu jaunâtre à leur 
base , avec le bord abdominal des posté- 
rieures orné de trois taches blanches ; ab- 
domen noir en dessus et blanchätre en 
dessous, avec deux rangées de points noirs 
de chaque côté. 

Cette jolie espèce provient de l'ile de 
Java. 

THAIS, Fas., LaTr.; 
Zerinthia, Ocus. 

Corps assez grêle. — Tête petite. — 
Yeux peu saillans. — Palpes droits très- 
laineux, dépassant notablement la tête, 
ayant leurs trois articles à peu près égaux, 
le dernier terminé en pointe obtuse. — 
Antennes assez Courtes, terminées en mas- 
sue , sensiblement arquées de bas en haut. 
— Ailes très épaisses, à nervures peu sail- 
lantes; les postérieures ayant leur bord 
abdominal replié en dessus, et laissant 
J’'abdomen libre , ce dernier court et assez 
mince. 

Ce genre se compose d’un petit nombre 
d’espèces, la plupart indigènes, et qui se 
font reconnaitre dès le premier abord par 
la disposition de leurs couleurs; en effet, 
sur un fond d’un blanc jaunâtre, ilexiste tou- 
jours des dessins rouges et noirs, el l’abdo. 
men est tacheté de jaune et de noir. Leurs 
chenilles vivent isolées ou par petits grou- 
pes sur différentes espèces d’aristoloches ; 
elles ressemblent assez à celles de certains 
Papilio : leur corps est cylindrique. muni 
d’épines charnues, hérissées de petits poils 
roides à leur extrémité ; leur premier seg- 
ment est pourvu d’une tentacule en forme 
d’Y ; leurs chrysalides sont assez allongées, 
anguleuses antérieurement, avec la tête 
tronquée. Au moment de se métamor- 
phoser, les chenilles se passent un fil autour 
du corps et s’enveloppent préalablement 
d'un léger tissu de soie. 

M. Boisduval décrit cinq espèces de ce 
genre ; les deux plus connues sont les 

4, THAIS HYPSIPYLE, (PJ. £, fig. 3.) 
Papilio Hypsipyle, Fau., Ent, Systs 


EURYCUS. 

t» M1, p. 244, n. 668.— Papilio Polyxena, 
Ocus., Schm. von Europ., t. 11, p.124. 
— Husn., p. 78, fig. 392 et 393. — Thais 
Hypsipyle, Gon., Enc. Met., t. IX, p. 82, 
n. 2. — Boisp., Sp. Gén. des Lépid., t. I, 
p. 384, n. 2. — Thais Cassandra, Dur. 
Sup. à God., pl. 45, fig. 2, 3.—Corpsnoir; 
ailes d’un jaune pâle, ornées de taches noi- 
res, ayant près de leur bord une ligne for- 
mant un feston très-prononcé ; les premiè- 
res ailes ayant une seule tache rouge, et les 
secondes en ayant une rangée de sept, dont 
les cinq postérieures appuyées contre une 
tache bleue ; en dessous les premières ailes 
ont quatre taches rouges ; les taches noires 
sont moins marquées, et le bout de la ligne 
festonnée, est ferrugineux. 
Europe Méridionale. 

2. THAIS MEDESICASTE. 

Gon., Enc. Mét.,t. 1X, p. 84, n. 4; 
ejusd., Pap. de France , t. Il, pl, 3, C, 
fig. 3-4. — Papilio Medesicaste, Huen., 
p. 124, fig. 632.— Ocus., Schm. von Eur., 
t. 11, p. 427. — Papilio Rumina, Hugx., 
tab. 394 à 395.—T'hais Medesicaste, Botsp., 
Sp. Gén. des Lépid., t. 1, p. 388. — (La 
Chenille), Borïsr., Ramb. Coll., Icon. des 
Chenill. d'Europ. Papill., pl. 2, fig. 5 à 6. 
— Var. Thais Honoratii, Boisp., Icon., 
pl. 3, fig. 4-5. — Dur., Sup. a God., 
pl. 2, fig. 3. — Enverg. des ailes, 2 pouc, 
Ailes de la même couleur que dans l’espèce 
précédente, avec le feston moins prononcé, 
six taches rouges sur les premières ailes, et 
une rangée d’un même nombre sur les se- 
condes. 

France Méridionale. 

DORITIS, Fas., Ocus., Boisp.; 
Thais, LATR., Gop. 

Ce genre a la plus grande analogie avec 
les Thais et en même temps avec les Par- 
nassius : il différe des premiers par le 
corps plus robuste. — Les palpes beaucoup 
plus courts, à articles plus linéaires. — Et 
par les ailes plus longues er arrondies, à 
surface ridée et gaufrée ; et des Parnassius : 
par Jes antennes aussi courtes que dans les 
Thaïis, et terminées par une massue allon- 
gée et arquée, et par l'absence de poche 
\sous l’abdomen des femelles ; il se rappro- 
che surtout de ceux-ci par les palpes, la 
forme et la texture des ailes. 

La seule espèce conuue de ce genre 
est le 

423 

DORITIS APOLLINA. (PI. 2, fig. 4.) 

Papilio Apollinus, Ocus., Schm. von 
Europ.. t. 11, p. 432, n. 4. — Papilio 
Thia, Husn., p. 1, n, 635, 636, 687, 688. 
— T'hais Apollina , Gon., Enc. Mét., t., IX, 
p. 82, n.1.— Dur., Sup. a God., pl. 4.— 
Doritis Apollina, Boïso., Icon., pl. 4. fig. 4, 
2;ejusd., Sp. Gén. des Lép., t. 1, p. 390, 
pl.1,B, fig. 5.—Enverg. des ailes 20 à 26 lig. 
— Corps noir, velu; antennes grisâtres, 
avec leur massue noire : ailes antérieures 
un peu transparentes, lavées d’une teinte 
grisâtre, ayant de petites stries noires et 
jaunes, deux grandes taches noires dans la 
cellule discoïdale, et une ligne transver- 
sale jaune, bordée de noirâtre entre celle-ci 
et le bord marginal ; les postérieures jau- 
nes, avec leur bord interne et Ja base noirs, 
et leur extrémité d’un gris noirâtre , avec 
une rangée cintrée de taches ocellées 
noires, à prunelle bleue, bordées en avant 
Par un croissant rouge; abdomen ayant 
chacun de ses segmens bordé de jaune. 

Dans la femelle, les couleurs sont plus 
vives, et il existe une bande rouge sur les 
ailes antérieures entre la cellule discoïdale 
et la bande jaunes. 

Gette espèce se trouve en Orient et dans 
les îles de PArchipel grec. 

EURYCUS, Boïsn.; 
Cressida, Swains; Papilio, FaB., Gop. 

Ce genre, très-voisin du suivant, en dif. 
fère par le corps plus gros. — Les palpes 
plus courts. — Les antennes plus longues, 
renflées à l'extrémité en une massue droite, 
ovoïde et allongée, — Et par les ailes in- 
férieures légèrement dentelées. 

Nous ne connaissons que deux espèces 
de ce genre ; celle que nous en considérons 
comme le type est l’ 

EURYCUS CRESSIDA. 

Papilio Cressida, Fas., Ent. Syst., 
t. IT, p. 20, n. 62. — Donov., Ins. of 
New. Holl.— Gon., Enc. Met.,t. EX, p.76, 
n. 445. — Cressida Heliconides, Swais, 
Zool. Illust., 2° série, pl. 94. — Eurycus 
Cressida, Boisp., Spec. Gén. des Lép., 
t. [,p. 392, n. 4. — Enverg. 3 pouces !. 
— Corps noir; antennes noires; palpes 
blanchâires; prothorax ayant ses côtés 
rouges; ailes antérieures diaphanes, légé- 
rement saupoudrées de noir, avec la base 
et deux taches arrondies dans la cellule 
discoïdale noires, le bord extérieur et 
la côte de la même couleur, maïs moins 


424 

foncée’, les postérieures noires, traversées 
dansleur milieu par une grande tache d’un 
blanc diapbane, marquée dans son milieu 
d’uné Junule noire ; elles sont semblables 
en dessous, mais le noir offre un reflet vio- 
lacé , et le bord est divisé par cinq petites 
taches. rondes d'un rouge vermillon, sui- 
vies d’une petite tache blanche ; äbdomen 
noir, avec l'anus rouge, 

Cette belle espèce, encore fort rare, 
provient de la: Nouvelle-Hollande et fait 
partie de Ja collection du Muséum d’His- 
toire Naturelle. 

PARNASSIUS, Larn.; 
Doritis, Faz. 

Corps épais et très-velu, — Tête pete, 
— Palpes dépassant les yeux, couverts de 
Jongs poils, ayant leur premier article ar- 
qué et le dernier très-grêle. — Antennes 
courtes, terminées par une forte massue 
droite en ovale allongé. — Ailes comme 
parcheminées, à nervures saillantes, a 
contours arrondis, non dentés, presque 
dénudées d’écailles en dessous et vers le 
sommet en dessus; les postérieures ayant 
leur bord abdominal replié en dessus. 

Les chenilles sont épaisses, cylindroïdes, 
munies de petits mamelons, avec la tête 
assez petite et arrondie, et le premier seg- 
ment supportant une tentacule fourchue en 
forme d’'Y. 

Au moment de se métamorphoser, 
elles s’enveloppent entre quelques feuilles 
qu’elles lient par un léger tissu de soie; les 
chrysalides sont cylindro-côniques, et sau- 
poudrées d’une efflorescence bleuätre. 

_Les espèces de ce genre sont peu nom- 
breuses; M, Boisduval, dans son Species 
des Lépidoptéres, en décrit seuJeimnent sept 
toutes sont propres aux pays de montagnes, 

4. PARNASSIUS APOLLO. (PI. 3. fig. 4.) 

Papilio Apollo, Linx , Syst. Nat., 1. II, 
p: 154, n. 50. — Fas., Ent. Syst. t. 11}, 
p. 401, n. 560.—Borsv., Sp. des Lép., t. 1, 
p. 395, n. 1. — Enverg. 3 pouces :, — 
Corps noir, couvert de poils blanchätres; 
antennes blanches, annelées de noir, avec 
leur massue noire. 

La chenille (pl. 3, fig. 3) est d’un noir 
velouté , avec des points d’un jaune orangé 
et des mamelons bleuâtres ; elle vit sur des 
Crassulées et des Saxifrages. La chrysalide 
(p1.3, fig. 3et4)est noire, sonpoudrée d’une 
poussière pulvérulente de couleur bleuâtre, 

PIERITES. 

Cette espèce est commune dans nos mon- 
tagnes alpines. 

2. PARNASSIUS PHOEBUS. 

Paänilio Phœbus, Husx., Pap.. tab.140, 
fig. 567,568. — Fac., Ent. Syst., 4 LI, 
p. 181, n. 561, — Papilio Delius, Ocus., 
Schm. von Europ., t. 11, p. 136.—Fiscu., 
Ent. de la Russ., t. 11, tab. 7.— Parnas- 
sius Phœbus, Gon., Papil. de France, 
t. 11, pl. 2, B, fig. 2. — Bown., Sp. 
Gén..des .Lép...t. L, D..398, 1.5, — 
Enverg. 3 pouc. — Cette espèce est très- 
voisine de la précédente, dont elle différe 
par sa taille plus petite; les ailes plus blan- 
ches , la tache noire du bord interne plus 
petite, les deux taches noires placées eutre 
l'extrémité de la cellule et la raie transver- 
sale marquées de rouge, et une seule petite 
tache noirâtre à l'angle anal des infé- 
rieures, 

Dans Ja femelle les taches sont plus 
grandes, et les ailes sont transparentes à 
l’extrémité, ayant prés de leur bord une 
bande noirätre sinueuse, 

Cette espèce est moins commune que la 
précédente ; elle habite aussi la plupart des 
montagnes de l’Europe. 

3. PARNASSIUS MYEMOSYNE. 

Papilio Mnemosyne, Linx., Syst. Mat., 
t [l,p. 154, n. 51. — Far., Ent. Syst, 
t.3,p.182. n.562.—Gon., Pap. de France, 
t. Il. — Borsn., Sp. Gén. des Lép., t. W, 
p. 401, n. 7. — Enverg. 2 pouc. 6 à 
8 lig. — Corps noirâtre, couvert de poils 
d’un blanc grisâtre , antennes entièrement 
noires ; ailes blanches, avec leurs nervures 
noires, les antérieures ayant dans la cel- 
Jule discoïdale deux taches noires disposées 
longitudinalement , et leur extrémité tran- 
sparente , les postérieures ayant le bord in- 
terne pointillé de noirâtre, et souvent une 
petite tache noire à l'extrémité de la cel- 
lule discoïdale. 

Se trouve dans les Alpes, les Pyrénées, 
la Suisse, Suède, Hongrie, Russie, Si- 
bérie. 

PIÉRITES. 

Ailes postérieures ayant leur bord abdo- 
minal aplati. — Abdomen reçu dans une 
gouttière plus ou moins prononcée. 

Les chenilles dépourvues de tentacules 
et atténuées aux deux extrémités. 

Ce groupe renferme les genres suivans : 

Euterpe, Leptalis, Pieris, Idmais , Leu: 


PIERIS. 

cophasia,. Pontia, Nathalis, Therias, 
Thestius, Rhodocera, Colias, Iphias. 

M. Boisduval place entète des PrériTES 
deux, genres qui tranchent malheureuse- 
ment Je passage de ce groupe au précé- 
dent, mais qu’il est difficile de placer ail- 
leurs; ils ont le faciès des Héliconies, mais 
leurs pattes ne permettent pas de les en 
rapprocher : ce sont le Eulterpe, remarqua- 
ble par des palpes hérissés, il ne renferme 
que quelques espèces d'Amérique, et le 
genre Leptalis,. qui s’en distingue par des 
palpes petits, et des ailes très-longues ; et 
des pattes fort grêles. Ce genre se compose 
d’une vingtaine d'espèces américaines. 

PIERIS, Scu., Lare.; 
Pontia, Fas., Ocus., Horsrietp; 
Danai Candidi, Lin. 

Corps assez grêle. — Tête courte , assez 
petite. — Palpes assez longs, presque cy- 
lindriques et presque paralléles, hérissés 
de poils nombreux de longueur inégale, 
leur dernier article fort grêle, à peu prés 
de la même longueur que le précédent, 
et terminé en pointe aiguë. — Antennes 
assez longues, terminées par une massue 
comprimée, obcônique.-— Ailes assez peu 
consistantes, à celluie discoïdale fermée, 
les postérieures enveloppaut plus ou moins 
l’abdomen, 

Les chenilles sont cylindriques, allon- 
gées eL velues, Jésérement atténuées à 
leurs extrémités. Les chrysalides sont an- 
guleuses, et terminées en avant par une 
seule pointe plus ou moins longue, 

Les Piérides sont trés-nombreuses en 
espèces; M. Boisduval en décrit cent 
soixante-six; elles sont répandues sur toute 
la surface du globe, mais en plus grande 
quantité dans les contrées intertropicales 
de l’ancien continent : la plupart sont blan- 
ches, avecun plus ou moins grand nombre 
de taches. 

M. Boïisduval les sépare en plusieurs 
groupes ou divisious qui paroissent assez 
naturelles; mais il ne leur assigne pas de ca- 

ractères, ce qui euüt été cerlainement assez 
difficile. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Pieris proprement dits, 

4. PIERIS CRATÆGI. 
Papilio Cratægi, Linx., Syst. Nat., LU, 

R25 

p.758, n. 722 Var} Ent 0S st) € LUE, 
P. 182, n. 563.— Ocns., Schm. von Eur.— 
Pieris Cratægi, Gov., Pap. de Frarice. — 
Borsn, (La Chenille), Coll. Icon. ; ejusd., 
Sp. Gén. des Lépid., t. l, p. 445, n. 11, 
— Le Gazé, Georr., Hist. des Ins., t. 11. 
— Enverg. 2 pouces ! à 2 pouces ?, — Corps 
noir ; antennes noires; ailes entiérement 
d’un blanc mat, avec leurs nervures noires, 
un peu élargies, et dépourvues d’écailles à 
leur extrémité. 

La cheniile vit en famille sur l’anbépine 
(Cratægus oxyacantha) et le prunier sau- 
vage (Prunus spinosa), et quelques autres 
arbres fruitiers ; elle est d’un gris p'ombé, 
couverte de poils blanchâtres , avec le dos 
noir, marqué de deux bandes longitudina- 
les fauves. 

La chrysalide est d’un blanc verditre, 
avec deux lignes latérales jaunes, et un 
grand nombre de taches noires. 

Cette espèce est commune au printemps 
dans toute l’Europe. 

2. PIERIS NERO. 

Papilio Nero, FaB., Ent. Syst., t. LIT, 
p. 455, n. 471. — Donov., 7ns. of India. — 
Pieris Thyria, Gon., Enc. Méth., t. IX, 
p. 147, n. 401. — Reg. anim. de Cuvier, 
Pis., pl. 77, n. 1, — Pontia Thyria, Zoot. 
Journ.,t, IV, pl. 4, fig. 2.— Pieris Nero, 
Boisp., Sp. Gén. des Lépid., t. L, p. 485, 
n. 72, — Long. 2 poues : à 3 pouces. — 
Corps noirâtre en dessus, grisätre en des- 
sous, avec la poitrine jaune; ailes angu- 
leuses, d’un rouge très-vif et uniforme, 
avec le liseré de la frange noirâtre ; plus 
pâles en dessous et tirant sur l’orangé sur- 
tout les inférieures, avec le bord costal des 
antérieures jaunes. 

Dans la femelle les ailes sont plus ar- 
rondies et plus fauves, avec une bordure 
noirâtre et une autre ligne arquée sur les 
antérieures. 

Cette espéce se trouve à l’île de Java, 
où elle vole dans les lieux boisés prés le 
bord des eaux. 

3. PIERIS BRASSICÆ. 

Papilio Brassicæ, Linn., Syst. Nat., 
LIT, p.759, n.75. — Fas., Ent. Syst., 
tu III, p. 186 , n. 774. — Pieris Bras- 
sicæ, Gop., Pap. de France, 1. 1. — 
Borsp., La Chenille, Coll. Icon.: ejusd., 
Sp. Gén. des Lépid.,t. L,p. 521, n. 421, 
— Le grand Papillon du chou. Grorr., 
ist. des Ins., tu 11,— Enverg, 2 pouces !, 
— Corps noir, couvert de poils blancs ; 


426 

antennes blanchâtres, annelées de noir; 
ailes blanches, avec la base un peu obscu- 
re, les antérieures ayant dans les deux 
sexes l'extrémité et une partie du bord pos- 
térieur noirâtres, et en outre, dans la fe- 
melle, trois taches noires, disposées sur 
une ligne transversale entre le milieu et 
l'extrémité, les postérieures légèrement 
lavées de jaunâtre dans la femelle, et or- 
nées dans les deux sexes d’une tache noire 
située au milieu du bord costal, blanches 
en dessous, avec l’extrémité des antérieures 
jaunâtre, les postérieures presque entié- 
rement jaunâtres et piquelées de noir. 

La chenille est d’un vert jaunâtre , avec 
trois bandes longitudinales séparées par des 
petits points noirs, un peu tuberculeux, 
donnant naissance à des poils blanchâtres, 
Elle vit par masses sur les chous et autres 
crucifères ; mais il en est un petit nombre 
proportionnellement qui arrive à l’état par- 
fait, parce qu’elles sont presque toujours 
attaquées par des parasites de la famille 
des Ichneumoniens. 

La chrysalide est d’un gris blanchâtre, 
tacheté de jaune et de noirâtre. 

Cette espèce est des plus communes pen- 
dant toute la belle saison dans les jardins 
et les prairies de toute l’Europe ; elle se 
trouve très-abondamment dans tout le nord 
de l’Afrique, l’Egypte, en Sibérie, au Né- 
paul et au Cachemire, 

4. PIERIS RAPÆ. 

Papilio Rapæ, Linn., Syst. Nat., t. II, 
p.759, n. 76.— Fas., Ent. Syst. t. III, 
p- 186, n. 575. — Ocus., Schm, Verz. — 
Pieris Rapæ, Gop., Pap. de France. — 
Bouisn., Sp. Gen. des Lépid., t. 1, p. 520, 
D. 420, — (Var.) Papilio Ergane, Hux., 
Pap., n. 904-907. — Pieris Rapæ, Dur., 
Sup. a God., pl. 47, fig. 4 à 2.— Enverg, 
18 à 20 lig. — Cette espèce ressemble 
extrêmement à la précédente, mais elle est 
beaucoup plus petite ; les ailes antérieures 
ont leur extrémité moins noire, et cette 
couleur ne s’étend pas le long du bord pos- 
térieur ; le mâle présente souvent un ou 
deux points noirs. 

La chenille est verte, pubescente , avec 
trois lignes jaunes dont une dorsale et deux 
latérales ; elle vit aussi sur différentes cru- 
cifères. 

La chrysalide est d’un gris plus ou moins 
pâle, ponctuée de noir. (Voy.Boisd., Ramb, 
et Gr,, Coll. Icon. des Chenilles d'Europe.) 

Cette espèce est également des plus com- 
munes dans toute l’Europe, la Sibérie, 

PIERIS., 

l'Asie mineure, le Cachemire, l'Egypte 
et tout le nord de l’Afrique. 

5. PIERIS NAPI. 

Papilio Napi, Lann., Syst. Nat., t. I, 
p.760, n. 77. — Fas., Ent, Syst., t. III, 
p. 187, n. 576. — Husx., Pap. — Ocus., 
Schm. Verz. — Pieris Napi, Gon., Pap. 
de France. — Borsb., Sp. Gén. des Lépid., 
t. [, p. 518, n. 418. — (Var. femelles.) 
Pieris Bryonæ, Gon., Enc. Méth.,t. IX, 
p.162, n.146; ejusd., Pap. de France, 
t IL, pl.5, fig. 4. — Le Papillon blanc 
veiné de vert, GEorr., Hist. des Ins., t. 11, 
— Enverg. 12 à 46 lig. — Cette espéce a 
la taille et l’aspect de la précédente; lesailes 
sont blanches, avec la base légèrement gri- 
stre ; les supérieures sont noirâtres, à leur 
extrémité, avec le disque tantôt sans ta- 
che et tantôt avec une tache dans le mâle, 
etayant ordinairement dans la femelle deux 
taches et une raie noires ; les postérieures 
entiérement blanches en dessus, n’ayant 
qu’une seule tache noire costale, et d’un 
jaune pâle en dessous, avec des veines d’un 
noir verdàtre, couvrant les nervures. 

La var. Bryoniæ a les ailes d'un gris jau- 
nâtre en dessus, avec les nervures bordées 
de noirâtre. 

La chenille est pubescente, d’un vert 
foncé en dessus, plus clair sur les côtés, 
avec les stigmates roux, entourés par une 
petite tache jaune. 

Elle vit sur différentes crucifères, en- 
tr’autres le Raphanus raphanistrum, et 
même les capucines Tropæolum majus. 

La chrysalide est d’un gris verdâtre, 
pointiilée de noir, (Voyez Boisd., Ramb. 
Grasl., Coll. Icon. des Chenil. d'Europe.) 

Cette espèce est commune pendant la 
belle saison dans toute l’Europe. 

G. PIERIS CALLI{DICE. 

Papilio Callidice, Husx., Pap., fig. 40, 
8-409, et fig. 551-552.— Ocus., Schm. von 
Europ., t. 11, p. 453. — Pieris Callidice, 
Gop., Enc. Meth., t. IX, pl. 429 ,n, 32; 
ejusd., Pap. de France, t. LI, pl. 5, fig. 2-3. 
— Boisr., Sp. Gén. des Lépid., t. I, 
p. 542, n. 151. — Enverg. 44 à 16 lig. — 
Corps noir, couvert de poils blancs; ailes 
d’un blanc candide ; les antérieures dans le 
mâle ayant leur extrémité bordée par des 
taches triangulaires noirâtres , et précédées 
par une raie sinueuse de la même couleur 
ainsi qu’une tache à l’extrémité de la cel- 
lule discoïdale ; les postérieures entière- 
ment blanches dans le mâle, mais bordées 
ainsi que les antérieures dans la femelle 


PIERIS : 

par une bande noire, entrecoupée par des 
taches blanches ; les antérieuses blanches 
en dessous dans les deux sexes, avec les 
parties noires, saupoudrées de vert; les 
postérieures sont vertes, avec treize taches 
triangulaires d’un blanc jaunâtre dont deux 
près de leur base, cinq au milieu et six près 
du bord postérieur. 

Cette espèce est assez commune dans les 
Alpes de la France, de la Savoie et de la 
Suisse. 

7. PIERIS DAPLIDICE. 

Papilio Daplidice, Linn., Syst. Nat., 
t. 11, p. 760, n. 81. — Fas., Ent. Syst., 
t. ILE, p. 494, n. 593. — Pieris Daplidice, 
Borsp., Sp. Gen. ües Lépid., t. 1, p. 544, 
n. 454. — Enverg. 18 à 22 lig. — Corps 
noir, couvert de poils blancs; les antérieu- 
res ayant leur extrémité noire, divisée par 
une rangée de poils blanchâtres et une ta- 
che presque carrée à l'extrémité de la cel- 
lule discoïdale ; les postérieures entiére- 
ment blanches dans le mâle, mais laissant 
apercevoir en transparence le dessin du des- 
sous , ayant en outre dans la femelle une 
bordure noire, entrecoupée par des taches 
blanches d’un vert jaunâtre en dessous, 
trés-finement pointillées de noir, avec des 
taches blanches disposées sur trois lignes. 

La chenille est d’un gris blanchâtre, avec 
quatre lignes longitudinales blanches, mar- 
quées à chaque incision d’une tache d’un 
jaune citron ; elle vit sur des Résédacées 
et des Crucifères. 

La chrysalide est grisâtre , pointillée de 
noir. (Voyez Boisd., Ramb. et Gr., Coll. 
Icon. des Chenil. d'Eur.) 

Cette espèce se trouve dans toute l’Eu- 
rope, la Barbarie et l’Asie mineure. 

La Pieris Pyrrha, Gov., du Brésil, dont le 
mâle et la femelle sont figurés dans notre 
Atlas, pl. 3, fig. 6, et pl. 4, fig. 4, etla Pieris 
Aganippe, Gon., de la Nouvelle-Hollande, 
se plaçant au commencement de cette di- 
vision. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Antocharis, Borsn. 

Cette division diffère surtout des Pieris 
proprement dites par les antennes plus 
courtes, terminées brusquement par une 
massue ovoide; mais les chrysalides en dif- 
fèrent par leur forme naviculaire, étant 
presque également atténuées aux deux ex- 
trémités. 

427 

8. PIERIS BELIA. 

Papilio Belia, Fas., Ent. Syst., t. III, 
p. 206,n. 645. — Cram., n. 397, À, B.— 
Ocus., Schm. von Europ., t. IL, p. 163. 
— Pieris Belia, Gon., Pap. de France, 
t. II, pl. 6, fig. 2. — Anthocharis Belia, 
Boïsp., Sp. Gén. des Lépid., t. 1, p. 559, 
n, 3. — Cette espèce ressemble à la pré- 
cédente ; mais elle est plus petite, avec le 
bord costal des ailes antérieures piqueté de 
noir, leur extrémité verte en dessous, avec 
des taches blanches nacrées ;: le dessous des 
ailes postérieures vert, avec des taches 
blanches plus petites que dans l’Ausonia 
et très-nacrées. 

Cette espèce se trouve dans touce l’Eu- 
rope méridionale, le nord de l'Afrique et 
l'Asie mineure, 

On l’a quelquefois rencontrée aux en- 
virons de Paris, mais trés-rarement. 

9. PIERIS AUSONIA. 

Papilio Belia, Huen., Payp., tab. 83, 
fig. 416. — Papilio Ausonia, Ocus., t. 11, 
p. 164. — Pieris Ausonia, Gon., Pap. de 
France, 1. IL, pl. 6, fig. 3-4. — Antho- 
charis Ausonia, Borspuvaz, Sp. Gén. des 
Lépid., t. I, p. 561, n. 5. — Enverg. 26 à 
26 lig. — Corps noir, velu ; ailes trés-blan- 
ches, ayant une tache costale noire, leur 
extrémité noirâtre, ayant en dessous leur 
tache costale marquée d’un croissant blanc ; 
les postérieures vertes en dessous, avec des 
taches blanches assez grandes, fort irrégu- 
lières et sans reflets nacrés. 

Gette espèce se trouve dans la France 
méridionale et centrale, et en Espagne, 

Le 28 juillet 4835, j'en ai pris un indi- 
vidu mâle près Luzarches, à six lieues nord 
de Paris; je crois que cette espèce n'avait 
jamais été trouvée dans nos environs, et 
qu’on ue l’y a pas rencontrée depuis. 

A0. PIERIS CARDAMINES. 

PapilioCardamines, Lan., Sys. Nat.,t.II, 
p. 762, n. 88. — Fag., Ent. Syst., t. III, 
p. 206 , n. 644. — Pieris Cardamines , 
Gon., Pap. de France. — Anthocharis 
Cardamines, Boisn., Sp. Gén. des Lé- 
pid., t. I, p. 564, n. 9. — L’Aurore, 
Gsorr., Hist. des Ins. — Enverg. 26 
à 28 lig. — Corps noirâtre, couvert de 
poils d’un blanc jaunâtre ; ailes blanches ; 
les antérieures ayant à leur extrémité une 
grande tache aurore , marquée d’une petite 
bande noirâtre à l’extrémité de la cellule 
discoïdale , et bordée de noir en dehors, 
ayant en dessous celte tache aurore, bor- 


428 
dée de vert et leur base d’un jaune pâle; 
les postérieures également blanches en des- 
sous, marbrées irréguliérement de vert 
foncé, 

Dans la femelle la tache aurore n'existe 
pas, mais l'extrémité des ailes est saupou- 
drée de noirâtre. 

La chenille est verte, pubescente , très- 
finement pointillée de noir, avec une bande 
latérale blanche peu marquée ; elle vit sur 
différentes cruciféres,. 

La chrysalide varie du vert au gris jau- 
nâtre. 

Cette espèce est commune en avrileten 
mai daps toute l’Europe. 

A1. PIERIS EUPHENO. 

Papilio Eupheno, Linx., Syst. Nut., 
t 11, p. 762. — Far, Ent. Syst., t. III, 
p. 206, n. 644. — Pieris Eupheno, Gon., 
Pap. de France, t. 11. — L'Aurore 
de Provence, Ernst. — Anthocharis Eu- 
pheno, Boisp., Sp. Gén. des Lépid., t. T, 
p. 562, n. 7, — Enverg. 20 à 22 lig. — 
Corps noir, couvert de poils d’un blanc 
jaunûâtre ; ailes d’un jaune vif; les antérieu- 
res ayant à leur extrémité une large tache 
aurore , bordée par une ligne noire de la 
inême couleur en dessous, avec une lu- 
nule noire centrale ; les postérieures éga- 
lement jaunes en dessous, avec trois bandes 
transversales cuivreuses, d’un vert obscur, 
plus où moins confondues entre elles. 

La femelle diffère du mäle par ses ailes 
presque blanches, avec la tache aurore di- 
visée parune ligne transversale et quelques 
traits brunâtres. 

Cette espèce se trouve dans toute l’Eu- 
rope méridionale 

On connoît encore un certain nombre 
d’espéces exotiques de ce genre, entre au- 
tres PAntocharis Eupompe. (PI. 4, fig. 4, 
et pl. 5, fig. 1.)— Du Sénégal. 

TROISIÈME DIVISION. 
Zegris, Rauws., Borsn. 

Cette divisiou ne se distingue guère des 
précédentes par les caractères fournis par 
l’insecte parfait ; le corps paroît seulement 
plus robuste.— Les antennes sont:courtes ; 
terminées par une forte massue ovoïde, 
inais la chrysalide présente des différen- 
ces sur lesquelles les auteurs se sont ap- 
puyés pour en faire un genre distinct. 
Elle est assez courte, convexe et étran- 
glée au milieu ; elle est attachée à la queue 
par un lien trausversal, presque rudimen- 

IDMAIS. 

taire, et cnveloppée par un réseau soyeux 
à la manière des Parnassius et des T'hais. 

Cette particularité méritait sans doute 
bien d’être prise en considération; mais 
comme jusqu’à présent l’on n’a pas re- 
connu de différences tranchées entre les 
insectes parfaits, nous avons préféré ne le 
regarder que comme une division du genre 
Pieris. 

Le typeest Ja 

12. PIURIS EUPHEME, 

Papilio Eupheme, Esp., Schm., tab. 113, 
fig. 2-3.— Pieris Eupheno, var. © , Gon., 
Enc. Méth., t. IX. — Pontia Ervothoe, 
Evensu., Nouv. Mém. de La Soc: imp. des 
Nat. de Mosc.,t. A , tab. 20, fig. 4-2. — 
Zegris Eupheme, Boisv., Sp. Gén. des 
Lépid., t. k, p. 553, n. 1. — Rams., Faun. 
d'And. — Enverg. 42 à 43 lig. — Corps 
noir, couvert de poils blanchâtres ; anten- 
nes noirâtres en dessus et annelées de 
blanc, et entiérement blanchâtres en des- 
sous ; ailes blanches, ou d’un blanc légère- 
ment lavé de jaune ; les antérieures ayant 
leur extrémité brunâtre, saupoudrée de 
jaune et marquée d’une tache aurore , obli- 
que de dedans en dehors. surmontée d’une 
autre plus petite d’un blanc jaunâtre, si- 
tuée prés de la lête, et ayant encore une 
luoule discoïdale noire ; les postérieures 
sans taches en dessus, mais plus jaunes que 
les autres, et couvertes en dessus de taches 
vertes à peu prés comme dans la Pieris 
Eupheno. 

Dans la femelle les ailes sout un peu plus 
grandes, avec la tache aurore plus petite 
et plus pâle surtout sur les bords. 

La chenille est jaune , avec une bande 
latérale blanche et de gros points noirs; 
elle vit sur le Sinapis incana. 

La chrysalide est entiérement.d’un vert 
blanchätre ; elle passe l'hiver, et l’insecte 
parfait n’éclot qu’au mois d’avril. 

Cette. belle espèce a été trouvée par 
M. le docteur Kambur aux environs de 
Malaga et de Grenade, en Andalousie; 
mais il paroît que d’autres individus avoient 
déja été pris en Crimée, 

IDMAIS, Borso.; 
Pieris, Lare., Gop.x 
Pontia, Horr,, Kuuc.. 

Ce genre ne différe du précedent que 
par les palpes plus Courts. plus rapprochés, 
nullement ascendans. et hérissés de poifs 
plus courts et plus serrés, 

On connoit cinq espéces de ce genre, qui 


NATIJALIS, 

sout d'une petite taille et d’un fauve bri- 
que:toutes proviennent d’Arabie. 
L'une d’elles est l 

IDMAIS CHRYSONOME. 

Pontia Chrysonome , Kive, Symb. 
Phys., pl.7, lig. 9-41. — Idmais Chryso- 
nome, Boisp., Sp. Gén. des Lépid., t. 1, 
P. 585,n. . — Enverg.20 lig, — Corps 
noirâtre , revêtu de poils fauves ; ailes du 
mâle d’un jaune fauve, avec la base d’un 
blanc bleuâtre ; les antérieures ayant une 
lunule médiane noire , leur extrémité de la 
même couleur, divisée par une rangée de 
points fauves, précédés d’une bande noire, 
fauves en dessous , avec le sommet jaune 
et le bord interne”noir ; les postérieures 
sent d’un jaune citron en dessous, avec 
trois bandes obliques fauves, trés-peu mar- 
quées. 

La femelle a le dessous des ailes fauve, 
avec la base brunâtre , et les taches du des- 
sous d’ün fauxe violacé, plus marquées 
que dans le mâle. — Arabie déserte. 

L'Idmaïs Calaïs, pl, 5, fig. 4, provient 
de la même localité. 

LEUCOPHASIA, Srerx., Boisp., 
Duroxcuez; 

Pieris, Laïrr.; Pontia, Ocus. 

Ce genrese distingue des Pieris et genres 
voisins par un Corps long, des plus gréles ; 
— des palpes assez longs ; — des antennes 
terminées en massue comprimée ; — et sur- 
tout par les ailes étroites oblongues, ayant 
leur, cellule  discoïdale fermée et située 
tout-à-fait à leur base dans les postérieures, 

On ne connoïît que deux espèces indi- 
gènes de ce genre. 

Le type est la 

LEUCOPHASIA SINAPIS, 

Papilio Sinapis, Lans, Syst, Nat. t. II. 
— Ent. Syst, 14 LIL, p. 487; n.577.— 
Ocus., Schm. von Europ. — Pieris Sina- 
pis, Gon., Pap. de France; 1. 11.— Leu- 
cophasia Sinapis, Boisp., Sp. Gén. des 
Lépid.,t. 1, p. 429, n..1.— Enverg.18lig. 
— Corps noir, couvert d’une pubescence 
blanche ; ailes d’un blanc de fait, avec 
l'extrémité des supérieures noirâtre, plus 
pâle dans la femelle que dans le mâle, avec 
le bord costal d’un gris noirâtre en dessous, 
ayantun croissant hlanchâtre à l'extrémité 
de la cellule discoïdale ; la base et l’extré- 
milé lirant sur le verdätre; le dessous des 

429 

postérieures légèrement lavé de verdätre, 
avec deux bandes transversales grisätres, 
plus ou moins distinctes. 

Var. A. Erysimi, Aïles entiérement 
blanches en dessus, 

La chenille est verte, avec le vaisseau 
dorsal un peu plus foncé, une ligne laté- 
rale jaune; elle vit dans les bois sur des 
Legumineuses. 

La chrysalide est d’un vert jaunâtre, 
passant ensuite au gris blanchätre. (Voyez 
Boisd., Ramb. et Grasl., Coll. Icon. des 
Chenill. d'Europ.) $ 

Cette espèce est commune pendant Ja 
belle saison dans les bois, dans une grande 
partie de l’Europe. 

PONTIA, Fas., Borsp.: 
Pieris, Gop., LATR.; 
Leucophasia , Boisn., Oziv. 

Ce genre, tel qu’il a été restreint par 
M. Boisduval, est extrêmement voisin du 
précédent, dont il differe seulement par 
les antennes terminées en massue fusiforme; 
— la cellule discoïdale des ailes posté- 
rieures terminée dans leur milieu; — et 
par l’abdomen un peu moins long. 

On ne connoît de ce genre que quelques 
espèces de l'Afrique et des Indes orien- 
tales. 

Le type est la 

PONTIA NINA. 

Papilio Nina, Fas., Ent. Syst., t. ITI, 
p.194, n. 604.— Pieris Nina, Gon., Ene. 
Méth., t. IX , p. 461, n. 477. — Fieris 
Chlorographa, Boisp. et Leconte, /con. * 
des Lépid. et des Chenill. del’ Amér. Sept., 
pl. 47, fig. 4-5. — Pontia Nina, Borsp., 
Sp. Gén. des Lépid., t. 1, p. 434, n. 2. — 
Enverg. 18 lig.— Ailes plus larges et plus 
arrondies que dans la L. Sinapis, entie- 
rement d’un blanc de lait; les antérieures 
avec une lache et leur extrémité noires ; 
les postéricures sans taches en dessus : le 
dessous des antérieures ayant leur base et 
leur extrémité tachetées de grisâtre ; le 
dessous des postérieures varié de gris pâle, 
ayant en outre uñe rangée marginale de 
trés-petits points noirs, | 

Gette espèce provient des Indes orien- 
tales. 

NATHALIS, Borsr. 

Ce genre se rapproche beaucoup des 
Terias et des genres précédens. — Les 


430 

palpes sont longs et écartés, à peu près 
comme dans les Pieris ; mais les antennes 
sont beaucoup plus courtes que chez ces 
dernières, et terminées par une massue 
ovalaire aplatie ; le bord antérieur de Jeurs 
ailes postérieures offre une petile impres- 
sion glanduleuse, — Le corps est assez grêle 
et peu long. 
La seule espèce connue est le 

NATHALIS JOLE. 

Borsn., Sp. Gén. des Lépid.,t. 1, p.589, 
D. 4. — Enverg. 41 à 42 lig.—Corps noi- 
râtre, saupoudré de jaune ; ailes d’un jaune 
soufre, avec un espace triangulaire noir au 
sommet des antérieures, ayant deux petits 
traits jaunes sur le bord ; les secondes ailes 
sans taches, entrecoupées de pelits traits 
noirs, très-peu marqués, — Du Mexique. 

TERIAS, Swains., Honsr., Boisp.; 
Xanthidia, Boisr., Olim.; 
Pieris et Colias, LaTR., Gop. 

Corps assez grêle. — Tête petite, un 
peu penchée. — Palpes fort courts, garnis 
de poils écailleux assez serrés; le dernier 
article fort court, presque nu.— Antennes 
grêles, de moyenne longueur, terminées 
en une massue Conico-ovalaire , légèrement 
comprimée latéralement. — Prothorax fort 
court. — Ailes minces, très-délicates , 
assez larges, ayant leur cellule discoïdale 
fermée. — Abdomen comprimé à peu près 
de la longueur des ailes inférieures. 

Toutes les espèces de ce genre sont de 
petite taille ; elles tiennent le milieu entre 

les Pieris et les Colias, dont ils semblent . 

partager les caractères. La plupart ont le 
fond de leurs ailes d’un beau jaune ; quel- 
ques autres sont plus pàles et même blan- 
ches. 

Toutes sont exotiques ; M. Boisduval 
en décrit cinquante-trois espèces. 

4. TERIAS PROTERPIA. 

Papilio Proterpia, Fas., Ent. Syst., 
t. 111, p. 210, n. 657.— Colias Proterpia, 
Gon., Enc. Méth.,t.1X, p. 91, n. 5. — 
Terias Proterpia, Boisr., Sp. Gén. des 
Lépid., t. 1, p. 654, n. 2. — Enverg. 48 à 
22 lig. — Corps noirâtre , ailes d’un rouge 
minium, orangé dans le mâle, et d’un 
jaune d’or roussâtre dans la femelle, avec 
les nervures noires à l’extrémité ; les anté- 
rieures ayant une bande noire le long de la 
côte; les DOM tqures sans ligne, ayant leur 
bord extérieur anguleux ; le dessous des ai- 

4. 

TUHESTHIAS. 0 

les de lamême couleur qu’en dessous, mais 
plus pâle ; les antérieures unies; les posté- 
rieures parsemées de taches plus obscures, 
quelquefois peu apparentes. 

Cette espèce provient du Mexique et des 
Antilles. 

2. TERIAS AGAVE. 

Papilio Agave, Fas., Ent. Syst.,t. II, 
p. 193, n. 599.— Doxov., Natur. Repos., 
pl. 6, fig. 2, — Pieris Agave, Gon., t. 1, 
Enc. Méth., t. IX, p. 435, n.52.— Terias 
Agave, Boisn., t. 1, p. 656, n. 5. — 
Enverg, 18 à 23 lig. — Ailes d’un jaune 
soufre dans les deux sexes; les antérieures 
ayant à leur extrémité une tache noire 
triangulaire ; les postérieures souvent sans 
taches , ayant quelquefois un peu de noir à 
l’angle externe, et ayant en dessous trois 
points brunâtres à leur base , une lunule 
ferrugineuse effacée à l'extrémité de la cel- 
lule discoïdale, une tache d’un brun ferru- 
gineux près du bord costal, et trois ou 
quatre taches sinueuses, rougeâtres, plus 
ou moins confondues de manière à former 
une bande transversale sinueuse. 

Cette espèce est assez commune au 
Brésil. + 

3. TERIAS ELATHEA, (PI. 6, fig. 3.) 
Gon., Fas., Borsp. 
De la Guyane. 

THESTIAS, Borsp.; 
Pontia, Hors. ; 
Pieris, Larr,, Gon. 

Ce genre se rapproche beaucoup ües 
précédens et en même temps des Colias. 
— Leurs palpes sont légèrement relevés, 
dépassant un peu la tête, rapprochés et 
hérissés de poils assez serrés. — Leur an- 
tennes sont de moyenne longueur, et ter- 
minées par une massue obcônique compri- 
mée.— Les ailes postérieures sont légére- 
ment dentelées, — Et l’abdomen est plus 
court qu’elles. 

On ne connoît que quelques espèces in- 
digènes de ce genre. 

L'une d’elles est le 

THESTIAS MARIANNE, : 
Papilio Marianne, Gram:,n.247;, C, 
D, E. — Papilio Sessia, Fas., Sp. Ins., 
t. 11, p. 47, n. 206. — Pieris Marianne, 
Gon., Encycl. Méth., t. 1X , p: 20, n. 4. 
— Thestias Marianne, Borsr., Sp. Gén. 
des Lépid., t. 1, p. 592, n. 2.— Enverg. 24à 


OR Te D NET ARS AÆCr De 

- Idmais calais male. F 

o. Hphias êlaucipye . 
2. Anthocharis cupompe . 4. Rhodocera chlorinde . 


Pa FU s (à PP id À CT Nr | ati #: ET ITA hr: _ dy ah 


COLTAS. 

26 lig.— Ailes d’un blanc bleuâtre en des- 
sus dans le mâle; les antérieures ayant à 
l'extrémité une trés-grande tache noire, 
triangulaire, saupoudrée de jaune, et mar- 
quée d’une grande tache aurore ; les pos- 
térieures ayant leur bord inférieur sinué et 
couvert par une bordure noire; leur des- 
sous d’un jaune verdâtre, avec une tache 
centrale noire, bordée de blanc, et une 
rangée de rate ferrugineuses, dont le 
milieu marq ds nc dans la femelle; 
les ailes sont ne jaunâtre, avec la 
tache aurore, divisée par une rangée de 
points noirs ; ’les dessous des postérieures 
moins verdâtre, avec les taches plus for- 
tément marquées de blanc. 

Cette espèce est assez commune au Ben- 
gale. 

RHODOCERA, Borso., Dur. ; 
Gonopterix , LEACH ; 

ÿe Colias, LATE. 

Ce genre, trés-voisin des Colias, en dif- 
fère seulement par les antennes, arquées 
de haut en bas, grossissant insensiblement 
depuis leur milieu jusqu’à leur extrémité, 
et surtout par leurs ailes antérieures for- 
mant à leur extrémité un angle plus ou 
moins aigu, trés prononcé; et les posté- 
rieures ordinairement munies d’un angle 
saillant. 

Ce genre ne renferme que quelques es- 
pèces, de couleur plus ou moins jaune 
comme les Colias, avec leurs antennes rou- 
geûtres. 

Les chenilles de la seule espèce dont on 
les connoît (A. Ramni) sont atténuées aux 
deuxextrémités, vertes, avec une bande 
latérale plus pâle , et légèrement pubes- 
centes. 

Les chrysalides sont plus gibbeuses, ter- 
minées en fuseau aux deux extrémités. 

Le type du genre est le 

À. RHODOCERA RHAMNI. 

Linn., Fas., Huex., Gop., Borsv., est 
entiérement d’un jaune citron dans le 
mâle, et d’un jaune blanc verdâtre dans 
la femelle. 

Répandu dans la plus grande partie de 
l’Europe, 

2. RHODOCERA CLORINDE. (PI. 5, fig. 4.) 
Colias Clorinde , Go». , an Méth., 
t. IX, Supp., p. 813, D. 4-2, — Cynthia 
Swtbtsohta, Swains., Zool. Ill, 2° série, 
pl. 65. — £olias Godarti. Perry , Delect:, 

431 

Anim. Art,, p.49, pl. 29, fig. 4-48.— Rho- 
docera Clorinde, Borspuvaz , Sp. Gén. des 
Lépid., t.I, p. 599 , n.2 , PL AC, fig. 41. 
— Enverg. 4 pouces. — Aites d'un jaune 
glauque, avec une grande tache orangée, 
presque carrée vers le milieu du bord an- 
térieur des premières. 

Cette belle espèce provient du Bresil. 

COLIAS , Fas. 

Corps assez robuste. — Tête de moyenne 
grosseur. — Palpes contigus, fortement 
comprimés, avec leur dernier article obtus, 
en ovale allongé. — Antennes droites, 
grossissant depuis leur milieu jusqu’à leur 
extrémité, de manière à former une massue 
allongée, plus ou moins tronquée à leur 
extrémilé, — Ailes assez consistantes, ar- 
rondies sur leurs bords , ayant leur cellule 
discoïdale fermée ; les postérieures formant 
une large gouttière embrassant l’abdomen, 
ce dernier plus court que les ailes posté- 
rieures. 

Les chenilles sont roses, légèrement at- 
ténuées aux deux extrémités. 

Les chrysalides sont plus ou moins gib- 
beuses , terminées en pointe et dépourvues 
de pointe latérale. 

Les Colias sont tous d’une couleur jaune 
plus ou moins vive, et plus ou moins va- 
riée de noir ou de quelque autre couleur ; 
leurs antennes sont communément d'un 
rouge pâle. 

Les espèces de ce genre sont nombreuses 
et réparties dans les diverses contrées du 
monde, 

PREMIÈRE DIVISION. 

(Colias proprement dits. ) 

Antennes assez courtes, terminées par 
une massue obcônique. 

A. COLIAS HYALE. 

Papilio Hyale, Lann., Syst. Nat.,t. II, 
p.764, n. 100,— FaB., Ent. Syst.,1, 111, 
p. 20, n. 649. — Le Soufre, Ennsr., Pap. 
d'Europe. — Colias Palæno, Fiscu., Ent. 
de la Russ.. Lépid., pl. 2, fig. 1-2.— Colias 
Hyale, Boisp,, Sp. Gén. des Lépid., t. 1 
p. 30, n. 49. — Enverz. 20 à 22. — Corps 
jaunâtre; tête d’un rouge ferrugineux ; 
antennes et pattes rougeätres; ailes d’un 
jaune soufre ; les antérieures tachetées de 
noir. — Commun dans presque toute l’Eu- 
rope, 


432 

in 2. COLIAS EDUSA. 

Papilio Edusa, Fan. Ent. Syst., t LI, 
p. 104, n. 38. — Le Souci, GEOFF., Hist. 
des Ins.. t I1,p. 75 , n. 48. — Ennsr., 
l'ap. d'Europe.— Var. 9. Papilio Helice, 
Husx., p.440, 0, 441. — Colias Edusa , 
Boisn., Sp. Gén. des Lépid., 1. 1, p. 638, 
p.5.— Enverg. 22 à 24 lig. — Corps d'un 
jaune verdätre, avec la partie dorsale noi- 
râtre ; antennes el paltes rosées ; ailes d’un 
jaune souci. — Commun dans une grande 
partie de l’Europe. 

3. COLIAS COESONA. (PI. 6, Gg, 2.) 

Pieris Cœsonia, Still. supp.. Cram., 
pl. 41, fig. 2 et 2 B. — Zerene (Cœsonia, 
Husx., Exot. Saml. — Colias Cæwsonia, 
Gon., Encycl. Méth.,t.1X, p.58, n.51. 
Bousp, et Leconte, /con. des Lépid. el des 
Chenill. de L Amér. Sept., pl. 20, tig. 1-5. 
— Boisp., Sp. Gén. des Lépid., t. 4, p. 655. 
— Enverg._28 à 30 lJig. — Corps jau- 
nâtre. avec le thorax noir en dessus ; 
ailes d’un beau jaune ; les antérieuresayant 
leur extrémité aiguë, une large bordure 
noire, fortement sinuée, un gros point dis- 
coïdal de la même couleur, et leur base 
saupoudrée de noirâtre, leur frange rose ; 
leur dessous ayant une. tache discoïdale 
noire, ocellée , avec une ligue arquée , ar- 
gentée ; les postérieures ayant leur bordure 
noire, fortement dentelée, des taches dis- 
coïdales orangées, et quelques petites li- 
gnes de la même couleur près la bordure ; 
leur dessous ayant vers le disque deux dou- 
bles points argentés, bordés de ferrugi- 
neux, et une rangée de points de cette 
dernière couleur, 

La femelle un peu plus päle, présen- 
tant quelques taches jaunes sur la bordure 
noire. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Amérique Séptentrionale et jus- 
qu’au Mexique, 

DEUXIÈME CIVISION. 
Callidryas, Borsn. 

Antennes un peu plus longues que dans 
les Colias proprement dits, avec leur extré- 
mité plus nettement tronquée. 

M. le docteur Boisduval décrit vingt-six 
espèces de Callidryas ; toutes sopt exoti- 
ques. 

Celle que l’on doit considérer comme le 
type est le 

4. COLIAS ELBLLE. 
Papilio Eubule,Laxx.. Sys!. Nat., 1H], 

a : 

IPHIAS. 

p. 764,n. 102.— Cram.,n. 120.—E,F 4: 
Papilio Marcellina, Cnam.,n. 168,4; B,C. 
— Colias Eubule el Marcellina, Go». , 
Encycl. Méth..t. IX, — Q. Phœbis Eu- 
bule, Huex., Exot. Saru.— La Chenille, 
SroLiz. Suppl. Cram.,spl..8.—.Callidryas 
Eubule, Boisn., Sp. Gén.des Lépid., 1.1, 
p.613, 0. 8, pl..2 B;,.fig..6;.et pl:42 A, 
fig. 7. — Enverg. 2 pouces 8 à 40.Jig, — 
Le inàle a le dessous des ailes d'un beau 
jaune citron, avec une pêtite bordure d’un 
jaune plus mat, dentée sumles, premières 
ailes; la frange des quatre ailes ordinaire- 
ment entrecoupée par de petits points fer- 
rugincux ; le dessous plus. foncé que le 
dessus; les premières offrant deux doubles 
points ferrugineux à l’extrémité. de.Ja. cel- 
lule discoïdale, et un peu au delà une 
bande transversale brunâtre en zig-zag ; le 
dessous des secondes ailes, ofrant deux 
points argentés. bordés de ferragineux. 

La femelle est d’un jaune plus vif; les 
ailes inférieures ou postérieures ayant la 
frange entrecoupée de lignes brunes; les 
antérieures ayant dans leur milieu une pe- 
tite tache brune, coupée par un demi-cer- 
cle orangé, une bordure étroite brune, 
interrompue ; le dessous des ailes plus 
fôncé que dans le mâle, avec le même 
dessin, mais plus ferrugineux et plus mar- 

ue. ' 

L Cette espèce est trés-commune au Bré- 
sil, à la Guyane et dans plusieurs parties 
des Antilles; elle a été confondue par plu- 
sieurs auteurs. 

M. Boisduva] paroît avoir bien débrouillé 
sa synonymie ; aussi est ce d’après lui que 
nous en donnons la description. 

5. COLIAS PHILEAS. (PI. 6, fig, 5:) 
Lin., Fas., Gon., Borsp. 
Du Brésil et de la Guyane, 

IPHIAS, Borsp.; | … 
Colias, Horsr.; Pieris, LATR., Got. 

Ce genre différe surtout du précédent 
par les antennes beancoup plus longues, 
tronquées à l'extrémité et renflées insen- 
siblementi en massue, 

On ne connoil que deux espèces de ce 
genre. 

Le type est l” 

IPHIAS GLAUCIPPE. (P1.5, fig.3,) 
Papilio Glaucippe ; Laxx., Syst. Nat. 
t.H,p. 762, n. 89. — Far, Ent. Syst. , 
t. II, p.198, 0. 618. = Craw., n. 464, 


PERIDROMIA. 

A,B,C.—Daunx, Nov. Ins.,t. 1, tab. 40. 
fig. 5-4. — Pieris Glaucippe, Gov., Enc. 
Aléth., t. IX, p. 419, n. 2.— Colias Glau- 
cippe, Honsr., Ind. of Ins. Comp... p.130. 
n. 55. — Jphias Glaucippe, Boisn., Sp. 
Gén. des Lepid., t. 1, p. 596, n. 4. — 
Enverg. 3 pouces 3 à 4 lig. — Ailes d’un 
blanc jaunâtre dans le mäle, et d’un jaune 
soufre pâle dans la femelle ; les antérieures 

433 

ayant à l’extrémité un espace triangulaire 
noir, fort grand , marqué d’une tache éga- 
lement triangulaire, d’un rouge fauve, 
coupée par des nervures et des taches li- 
néaires de la même couleur ; le dessous des 
postérieures d’un blanc grisàtre, couvert 
de petites taches brunes. 

Cette espèce se trouve à la Chine et aux 
Indes orientales. 

DEUXIÈME FAMILLE. — NYMPHALIENS. 

Caractères. Palpes ordinairement longs. 
— Antennes très-rapprochées à leur base, 
terminées en massue plus ou moins aflon- 
gée. — Quatre palles ambulatoires seule- 
ment dans les deux sexes. 

Cette famille est assez nombreuse ; elle 
renferme des espèces d’une grande taille, 
et dont les couleurs sont généralement très- 
brillantes et souvent métalliques. Ellessont 
réparties dans les diverses parties du mon- 
de, maïs elles sont en plus grande quantité 
dans les pays chauds. 

PÉRIDROMITES. 
Péridromides , Bois». 

Caractères. Antennes longues.— Palpes 
redrestés. — Ailes à cellule discoïdale fer- 
mée ; les postérieures ayant leur bord ab- 
dominal trés-développé. — Tarses à cro- 
chets bifides. 

Ghenilles allongées, munies de prolon- 
gemens épineux. 

Ce groupe ne renferme que le seul 
genre : Peridromia. 

PERIDROMIA, Borsp.:; 
Papilio, F48.; 
Nymphalis, Gon. 

Corps long.— Palpes une fois aussi longs 
que la tête, terminés en pointe droite. — 
Antennes grêles, un peu moins longues 
que le corps, terminées en une longue 
massue fusiforme, assez grêle. — Thorax 
presque cylindrique. — Ailes grandes, à 
cellule discoïdale fermée ; les postérieures 
formant une gouttière, embrassant les cô- 
tés de l’abdomen. — Pattes antérieures 
frangées de longs poils de chaque côté; les 
intermédiaires et les postérieures fort lon- 
gues, avec les tarses et les jambes munis 
de petites épines; ces dernieres en ayant 

Ixs.1F. 

surtout deux plus fortes à l’extrémité; les 
crochets des tarses fortement arqués. — 
Abdomen allongé. 

Nous ne connoissons que cinq à six e*- 
pèces de ce genre toutes propres à l’Amé- 
rique méridionale. 

A. PERIDROMIA FERONIA. (PI. 8, fig. 7.) 
Papilio Feronia, Eaxn., Syst. Nat.,t.11, 
p.770, n. 440. — Fas., Ent. Syst., L III, 
part. 4, p. 226, n. 770. — Cram., n. 492, 
fig. E, F. — Drüory, /ns.,t. I, pl. 40, 
fig. 4-2. — Nymphalis Feronia, GoparT, 
Encycl. Méth., t. IX, p. 428, n. 247. 
— Enverg. 3 pouces. — Corps brunâtre 
et tacheté de gris bleuâtre , et entiérement 
grisätre en dessous ; antennes noires; ailes 
d’un brun noirâtre, parsemées d’une mul: 
titude de petites taches irrégulières bleuà- 
tres, et ayant en outre assez près de l’extré- 
mité une rangée de taches ocellées, bru- 
nes ou noirâtres, avec la prunelle blanche 
et l’iris d’un bleu pâle ; les ailes antérieu- 
res ont encore une tache rougeûtre, et 
entre ceite tache et la bande de taches 
ocellées, une douzaine de taches grisâtres, 
assez grandes ; leur dessous est grisätre vers 
la base, et noir dans le reste de leur éten- 
due , et parsemé de taches blanches irré- 
gulières ; le dessous des secondes ailes est 
d’un gris verdätre, avec quelques lignes 
poires dans leur milieu , et près de l’extré- 
mité une rangée de taches blanches, bor- 
dées de noir; le bord noir, avec une lu- 
nule blanche au-dessous de chaque tache. 
Cette espèce est commune au Brésil. 

4. PERIDROMIA ARETHUSA, 
&.Papilio Arethusus, Fas., Ent. Syst., 
t. 111, p. 42, n. 430.— Papilio Arethusa, 
Cram., n. 77, fig. E. F. — Drury, Exot. 
Ins., t. 111, pl. 8, fig. 4-2. — ©. Papilio 
Laodomia, Cram., n. 150, fig. À. — J'et 
©, Nymphalis Arethusus, Gon., Encyel, 

28 


134 
Méth., 1. 1X, p. 427,0. 245. — Peridro- 
inia Arethusa, BoispuvaL , Sp. Gén. des 
Lépid., pl. 7 C, fig. 5. — Enverg. 2 p. :. 
— Corps noir, tacheté de bleu pâle, ayant 
en outre des taches rouges sur la poitrine ; 
ailes d’un noir foncé, châtoyant, parsemé 
d’une grande quantité de taches d’un bleu 
pâle, et ayant en outre une ligne bleuâtre 
dans le mâle, et dans la femelle une bande 
blanche transversale ; elles sont d’un brun 
verdâtre, lisses en dessous, avec dix taches 
rouges sur les postérieures, dont trois à la 
base, deux à l'extrémité, cinq à l’angle 
anal et deux autres au bord interne. 
Cette espèce se trouve à la Guyane. 

DANAITES. 
Danaides, Boisp. 

Palpes assez notablement écarlés. — 
Thorax ponctué. — Ailes larges, à cellule 
discoïdale toujours fermée. — Crochets 
des tarses simples. 

Les chenilles sont glabres et presque cy- 
lindriques, munies d’une à cinq paires de 
prolongemens charnus et flexibles. 

Les chrysalides sont cylindroïdes, or- 
nées de taches dorées trés-éclatantes. 

Ce groupe ne renferme que quelques 
genres, dont toutes les espèces sont exoli- 
ques ; elles sont d’une taille assez grande, 
et en général parées de couleurs vives et 
variées. 

Genres : Euplæa , Danais , Idea. 

EUPLÆA, Fas., Borsp. 

Ce genre diffère des Danais, dont il est 
trés-voisin, par les antennes, généralement 
un peu plus longues et un peu plus grêles, 
avec leur massue pluseflilée, et par les ailes ; 
dont les antérieures, souvent arrondies à 
leur bord postérieur, empiétent toujours 
davantage sur les postérieures; celles-ci 
moins arrondies, ayant leur bord antérieur 
coupé plus droit. 

On connoit un assez grand nombre d’es- 
pèces de ce genre; toutes sont exotiques, 
de taille assez grande, et généralement 
d’un brun plus ou moins foncé, avec des 
taches blanchätres. 

4. EUPLÆA PROTHOE. 

Danais Prothoe, Gov., Encycl. Méth., 
t.1X, p. 477, n. 4. — Enverg. 5 pouces 
environ.— Corps d’un brun noirâtre, avec 
la tête , la partie antérieure du thorax, êt 
les parties latérales au-dessous des ailes 
couvertes de poils blancs; ailes d’un brun 

DANAIS. 

noirâtre velouté, avec un léger reflet vio- 
lacé, bordées de blanc, ayant assez pres 
de leur sommet de petites taches blanches, 
disposées peu régulièrement ; lessecondes 
ailes sont sans taches dans le mâle, mais 
dans la femelle elles présentent deux ran- 
gées de points blanchätres parallèles en- 
tre elles ; le dessous offre les mêmes taches, 
mais elles sont plus violacées, et de plus 
six à sept points semblables placés en avant 
de ces derniers, et un autre isolé vers le 
milieu dans la femelle. 

Cette espèce provient de l'ile d’Am- 
boine, 

2. EUPLÆA ALOPIA. 

Danais Alopia, Gov., Enc. Méth.,t.1X, 
p. 177, n. 3. — Enverg. 3 pouces 3 lig,— 
Corps noir, avec la tête et le dessous du 
thorax ponctués de blanc; le prothorax 
ayant deux points analogues et un sur cha- 
que paraptère; ailes supérieures d’un brun 
foncé , avec un reflet d’un beau blanc, ne 
se prolongeant pas jusqu’au sommet, ayant, 
un peu au-delà de leur milieu, sept à huit 
taches bleuâtres, et près du sommet des 
points blancs dispesés sur deux lignes trans- 
versales ; les postérieures ayant également 
prés de leur sommet deux rangées de points 
blanchäâtres ; le dessous plus pâle, avec les 
mêmes points blancs qu’en dessus, vers le 
milieu des antérieures quatre taches bleuà- 
tres; les postérieures ayant aussi sept pe- 
tites taches de la même couleur, dont une 
isolée dans la cellule discoïdale. 

Cette espèce provient des îles Moluques, 
Amboine, etc. 

3. EUPLÆA EUPHONE. (PI. 9, fig. 4.) 

Fasr., Ent. Syst., t. V, p. 423, n. 484 
et 485. — Gop., Enc. Mét., t. 1X, p.184, 
n. 48. — Enverg. 2 pouc. 9 lig. — Ailes 
brunes; antennes ayant quelques petites 
taches blanches à leur sommet; les posté- 
rieures ayant une bande blanchâtre assez 
près de leur bord, et une série de taches de 
la même ceuleur entre cette bande et le 
bord terminal.—De l’Ile-de-France. 

DANAIS, Linn., Lar. 

Corps long, assez robuste.— Palpes re- 
dressés, trés-velus, dépassant peu la tête. 
— Antennes de moitié moins longues que le 
corps, terminées par une massue ovalaire. 
— Thorax trés-épais et assez long. — Pa- 
raptères assez grands , arrondis sur les 
bords. — Ailes grandes; les antérieures 
jongues, un peu cintrées à leur extrémité ; 
leur cellule discoïdale fermée. — Pattes 


IDEA, 

antérieures très-gréles, avec leurs tarses 
épais et cylindriques, munies en dessous 
d’épines trés-aiguës; les intermédiaires et 
les postérieures longues, assez robustes; les 
tarses. surtout les jambes, garnies d’épines 
en dessous; ces dernières terminées par deux 
épines plus fortes que les autres. — Les 
tarses ont leur premier article long, les 
autres réunis, guère plus longs que le pre- 
mier, et le dernier le plus long de tous. 
— Leurs crochets droits, trés-rapprochés, 
presque aussi longs que le dernier article, 
légérement courbés seulement à lextré- 
mité, — Abdomen long et épais, presque 
cylindrique. 

Ce genre renferme un grand nombre 
d’espèces répandues dans les différentes 
parties du monde. 

2. DANAIS CHRYSIPPUS. 

Papilio Chrysippus, Linn., Syst. Nat., 
t. IL, p. 767, n. 419. — Fas., Ent. Syst., 
t. LL, p: 50, n. 454. — Cram., n. 10, 
pl. 448, fig. B, G.— Huex., Pap., tab, 133, 
fig. 678-679. — Enverg. 3 pouces. — Tête 
et thorax noirs, ponctués de blanc; anten- 
nes noires; ailes d’un jaune fauve ; les an- 
térieures ayant leur bord costal et leur 
sommet noirâtres, avec une rangée oblique 
de taches blanches, plus où moins conti- 
guës, quatre à cinq autres petites taches 
précédant cette bande , et une série de pe- 
tites taches ponctiformes de la même cou- 
leur le long du bord extérieur; elles sont 
semblables en dessous, mais l’on observe 
dans l’espace noir une grande tache fauve ; 
les postérieures présentent vers leur disque 
quatre taches noirâtres plus ou moins ap- 
parentes , et une bordure de la mème cou- 
leur, ornée de points blancs, et la frange 
entrecoupée de noir et de blanc : en des- 
sous elles sont un peu plus pâles, avec les 
taches blanches plus grandes, et les taches 
discoïdales noires, bordées de blanc; la 
dernière même, qui est vésiculeuse , pré- 
sente un point blanc dans son milieu ; 
l'abdomen est de la même couleur que les 
ailes. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie du monde; elle est commune en 
Asie, en Egypte, au Sénégal, et elle se 
trouve aussi en Grèce et même dans le 
royaume de Naples. 

Sa chenille (pl. 9, fig. 3) est jaunâtre, 
avec quatre tubercules charnus en avant et 
deux en arrière. 

Sa chrysalide, pl. 9, fig. 4, est d’un jaune 
trés-päle, avec quelques points dorés. 

435 
Var. A. Danais, Alcippus Aucroruu. 

Cette variété, regardée long tempscom- 
me une espèce distincte, ressemble extré- 
mement à la Chrysippus, dont elle diffère 
surtout par les ailes postérieures, en grande 
partie blanches: 

Elle est répandue dans les mêmes loca- 
lités que la précédente ; mais elle paroît un 
peu moins commune. 

4. DANAIS BERENICE. (PI. 9, fig. 2.) 

CraM., Pap. Exot., — Enverg. 2 pouc. 
6 lig. à 3 pouc. — Tête et thorax ponctués 
de blanc ; ailes fauves, ponctuées de blane 
et bordées de noirâtre, en dessous elles 
sont semblables, mais les points blancs sont 
plus nombreux, et ils forment deux rangées 
bien marquées contre le bord, —Amérique 
Méridionale. 

- IDEA, Fagr., LATR. 

Corps long, assez grêle. — Palpes re- 
dressés, dépassant peu la tête.— Antennes 
grêles, notablement moins longues que le 
corps , mais plus que dans les Danais. — 
Paraptères assez étroits, terminés posté- 
rieurement en pointe. — Ailes minces, 
fort grandes, et de forme oblongue. — 
Pattes antérieures fort rudimentaires ; les 
intermédiaires et les postérieures longues; 
les jambes garnies en dessous de deux rans 
gées d’épines assez serrées ; les terminale- 
guère plus fortes que les autres. — Tarses 
garnis en dessous d’épines plus serrées, 
ayant leur premier article presque aussi 
long que les quatre autres réunis; les trois 
suivans allant en décroissant de longueur, 
le dernier un peu plus court que le second; 
les crochets courts, fortement recourbés. 
Abdomen long et presque cylindrique. 

Ce genre ne renferme que quelques 
belles espèces de l’Asie australe ; toutes ont 
leurs ailes blanches, semi-transparentes, 
ornées de taches et de bandes noirâtres. 

A. IDEA AGELIA, 

Papilio Idea, Lin, Syst. Nat,,t. IT, 
p. 758, n. 73.— FaBr., Ent. Syst., t. III, 
p. 185, n. 573. — Donov., Gen. Ill, of 
Ent. Hist. Ins. of Icon., n. 12, pl. 1. — 
Idea Agelia, Gon., Enc. Méth., t. IX, 
p. 195, n. 4, — Corps blanc, avec une li- 
gne dorsale noire ; ailes ovales, allongées, 
d’un blanc légèrement grisätre, avec des 
veines noires, et une tache de même cou- 
leur entre chacune d’elles, et leur bord 
noir, avec une série de points blancs. — 
Indes Orientales. 


156 

2. IDEA LYACKA. (PI. 40, fig. 4.) 

Papilio Lynceus, Daury, Exot. Ins., 
. L, tab. 7, fig. 4.-— Papil. Idea, Srozr., 
Pap., Suppl. a Cram., 0. 5, p. 480, pl. 42, 
fig. 4. — {dea Lyncea, Gon., Enc. Méth., 
& IX, p. 195, n. 2.— Cette espèce différé 
de la précédente, dont elle est trés-voisine 
par le corps noir, avec une ligne dorsale 
blanche, par les ailes plus allongées et plus 
étroites, leur couleur plus grise, les taches 
aoires plus nombreuses, la bordure noire, 
etles points blancs remplacés par une ran- 
gée de taches noires. 

Afrique Méridionale, Madagascar, etc. 

HÉLICONITES. 

Caractéres. Palpes courts, assez nota- 
olement écartés, trés-peu ascendans, — 
Ailes oblongues, très-étroites et allongées, 
.es postérieures embrassant peu le dessous 
de l’abdomen, leur cellule discoïdale tou- 
ours fermée. — Abdomen grêle et fort al- 
longé. 

Leurs Chenilles sont cylindriques et épi- 
ieuses dans toute leur longueur. 

Les espèces de ce groupe sont toutes 
exotiques; elles sont de taille moyenne, et 
plusieurs même sont pelites. 

Genres : Heliconius, Nerias, Hamadryas, 
Acræa. 

HELICONIUS, LaTr.; 
Mechanilis, Fazer. 

Corps long et linéaire. — Tête arrondie, 
avec les yeux gros, très-proéminens.—Pal- 
pes trés-redressés, dépassant notablement 
la tête, ayant leur dernier article cônique. 
— Thorax étroit, presque cylindrique. — 
Antennes presque aussi longues que le 
corps, terminées par une longue mnassue 
assez grêle ; les paraptéres fort petits. — 
Ailes antérieures fort longues, couvrant 
beaucoup les postérieures à Ja manière des 
Euplæa.— Pattes antérieures fortement ci- 
liées latéralement, les intermédiaires et 
postérieures longues et assez grêles; les 
jambes garnies en dessous de petites épi- 
nes trés-serrées, el terminées par deux très- 
fines et trés-longues. :— Les tarses linéai- 
res, hérissés d'épines fines très-nombreu- 
ses, ayant lear premier article plus long 
que les quatre autres réunis; Jes autres al- 
Jant en décroisssant de longueur, le der- 
nier un tant soit peu plus long que Je pré- 
cédent; les crochets bifides, portés sur 
une petite éminence spongieuse, {rès- 
courts, grêles et courbes, 

HELICONIUS, 

Les Héliconites sont trés nombreuses en 
espèces ; toutes sont ornées de belles cou- 
leurs. 

4. HELICONIUS DORIS., 

d -PapilioHeliconius Doris, Lann., Syst. 
Mant. Alt, p. 536. — Favr., Ent. Syst., 
t. III, p.466, n. 513. — Cram., Papilio, 
n. 29, p. 337. fig. 7. — Heliconius Doris, 
Gon., Encycl. Méth., t. IX, p. 204, n. 6. 
—Q. Papilio Brato, Lans, Syst. Nat., 
t. 11, p. 757, n. 70. — Papilio Ricini, 
Fasr., Ent. Syst., t III, p. 4, p. 467, 
n. 517,—Papilio Amathusia, Cram., Pap., 
n. 15, p. 424, pl. 477, fig. F,— Heliconius 
Erato, Gov., Enc., Méth.,t. IX, p. 205, 
n. 7. — Enverg. 3 pouc. — Corps noir ; 
tête ponctuée de blanc ; thorax ponctué de 
jaune et de blanc ; ailes antérieures noires, 
avec une grande tache transversale d’un 
jaune pâle dans leur milieu, séparée par 
les nervures en quatre taches, dont la su- 
périeure est très-petite, et une autre petite 
bande de la même couleur, près de leur 
sommet, étroite ; ces ailes, d’un rouge de 
brique à leur base dans la femelle seule- 
ment, avec les nervures noires; elles pré- 
sentent aussi dans les deux sexes, mais 
surtout dans le mâle, une petite ligne jau- 
ne contre la nervure médiane; en dessous 
elles sont brunâtres et entièrement sem- 
blables dans les deux sexes, avec une pe- 
tite ligne rouge à leur base contre la côte ; 
les postérieures sont noires, avec un graud 
espace bleu à leur base dans le mâle, ter- 
miné par des dentelures et un semblable es- 
pace rouge dans la femelle, avec des dente- 
lures atteignant presque le bord de l'aile; 
elles offrent aussi dans les deux sexes, con- 
tre leur bord postérieur, une rangée de 
petits points bleuâtres trés-petits. En des- 
sous elles sont semblables dans les deux 
sexes, brunes, avec des points rouges à leur 
base, et quelques autres de même couleur, 
mais beaucoup plus päles; abdomen ayant 
une ligne latérale et des taches jaunes, 

Cette espèce est commune à la Guyane. 
Malgré les différences que les deux sexes 
présentent, nous n’avons pas lieu de dou- 
ter qu’ils n’appartiennent à la même espèce, 
car ils se trouvent toujours ensemble, et 
tous les caractères sont semblables, si l’on 
en excepte le bleu, qui se convertit en rou- 
ge dans la femelle. 

2. HELICONIUS MELPOMERE. (PI. 40, 
fig. 8) 
Papil'o Ieliconius Melpomene, Lin, 


ACRÆA. 

Syst. Nat., t. 11, p. 578, n. 71. — Ent. 
Syst., 1. LIL, p. 171, n. 529. — Cram., 
Pap., 16, pl. 191, fig. C. — Gon., Encycl, 
Méth., t. IX, p. 208, n. 15. — Enverg. 
3 lig.— Corps noir, avec des points jaunes 
sur le prothorax et la poitrine , et une ligne 
de la même couleur sur les parties latéra- 
les de l'abdomen; ailes d’un noir assez 
foncé ; les premières ayant vers leur milieu 
une large bande transversale oblique , d’un 
rouge minium ; les secondes ailes ne pré- 
sentent aucune tache en dessous; elles sont 
d’un brun noirâtre, avec la partie anté- 
rieure des premières, d’un rouge carmin, 
avec quelques points de la même couleur 
rangés en demi-cercle à leur base ; la partie 
antérieure des secondes ailes est d’un jaune 
soufre. 

Ajoutez encore l’Héliconius Phyllis, 
pl. 10, fig. 2, de l'Encyclopédie Métho- 
dique.— Provenant du Brésil. 

3. HELICONIUS DIAPHANUS. 

Papilio Diaphanus, Fasr., Ent. Syst., 
t. 111, p. 184, n. 570. — Darury, Éxot. 
Ins.,t. 11, tab. 7, fig. 3, — CraM., Pap., 
n. 20, pl. 281, fig. CG; ejusd., n. 27, 
pl. 315, fig. D. E. — Envyerg. 2 pouc. — 
Corps noir, avec la tête ponctuée de blanc, 
et un collier fauve dans la femelle ; les ai- 
les oblongues, diaphanes, avec le bord des 
antérieures et une bande transversale 
courte, bruns, et les secondes ailes légè- 
rement lavées de jaunâtre vers la base, — 
Amérique Méridionale, Brésil. 

NERIAS, Borsn.; 

Heliconius, Goparrt. 

Ge genre a des rapports notables, d’une 
part avec les Heliconius et les Acræa, et 

d'autre part avec les Melitea, Le corps est. 

moins long que chez les premiers ; mais 
cependant encore assez grêle ; leurs palpes 
sont assez cours, presque droits, avec leur 
dernier article assez long, très-distinct du 
précédent ; les antennes sont un peu moins 
longues que le corps, terminées en une 
longue massne un peu atténuée à l’extré- 
mité ; les ailes sont oblongues; leurs pattes 
sont assez longues, avec le premier article 
des tarses aussi long que les quatre suivans 
réunis ; les crochets simples, petits et re- 
courbés. 

Nous ne connoissons que quatre espèces 
américaines de ce genre ; le type est le 

NERIAS SUSANNA. 
Papilio (Heliconius) Susanna , FaBr,, 

437 

Ent. Syst., t. III, p. 178, n. 553.--Gon., 
Enc. Méth., t. 1X, p. 226, n. 67. — En- 
verg. 2 pouc. — Corps noir, ponctué de 
blanc ; ailes noires, ayant à leur base une 
tache fauve, et près de leur extrémité une 
bande transversale de la même couleur, et 
des points blancs, nombreux vers leur mi- 
lieu et leur extrémité. — Du Brésil. 

Les Heliconius Euterpe, Calliope et 
Phlegia de l'Encyclopédie , appartiennent 
aussi à Ce genre. 

HAMADRYAS, Boisn, 

Ce genre semble établir un passage entre 
les Heliconius et les Acrœa; mais cepen- 
dant il est beaucoup plus voisin des pre- 
miers, dont il se rapproche a beaucoup d’é- 
gards, et dont il nous paroît différer princi- 
palement par le corps moins long , avec les 
antennes à peu près analogues; le dernier 
article de leurs palpes plus long , et les ai- 
les d’une consistance beaucoup plus faible, 
beaucoup moins allongée, plus larges, plus 
arrondies: les pattes n’en différent guère 
que par une plus grande ténuité. et par le 
dernier article des tarses plus court. 

Nous ne connoissons qu’une seule espèce 
de ce genre ; c’est l” 

HAMADRYAS ZOILUS. 

Papilio Zoilus, Fagr., Ent. Syst.,t. III, 
p. 42, n. 128. — Enverg. 2 pouc. — Corps 
noir, ponctué de blanc ; ailes d’un brun noi- 
râtre ; les premières ayant trois taches et 
deux points, et les secondes une large 
bande d’un blanc nacré; en dessous les 
quatre ailes ont une série marginale de pe- 
tites taches de cette dernière couleur. — 
De la Nouvelle Hollande. 

ACRÆA, Fasr., LATR., OLiv. 

Ce genre se rapproche des précédents, 
mais cependant il en diffère bien notable- 
ment, par le corps moins long, et surtout 
par les palpes plus renflés garnis de poils 
moins serrés et plus longs, ayant leur se- 
cond article fort grand , comme un peu vé- 
siculeux , et le dernier extrêémement petit, 
terminé en pointe aiguë ; les antennes plus 
courtes, renflées en une massue plus forte ; 
les ailes aussi sont allongées; mais moins 
linéaires, et les antérieures coupées obli- 
quement. Les pattes antérieures sont gré- 
les, mais assez longues; les intermédiaires 
et postérieures sont beaucoup plus courtes 
que dans les Heliconius; les tarses ont 
leur premier article moins long que les 
deux suivans réunis, les deuxième, traisiés 


458 
me et quatrième allant un peu en décrois- 
sant de longueur , le dernier presque aussi 
long que le précédent, et les crochets as- 
sez fortement recourbés, et environ de 
moitié moins longs que le dernier article. 

Ce genre renferme un assez grand nom- 
bre d'espèces; toutes sont plus ou moins 
transparentes , avec des taches et certaines 
parties colorées. Toutes celles connues 
appartiennent à l'Afrique et quelques-unes 
à l'Asie. 

4. ACRÆA HOVA. (PI. 41, fig. 4.) 

Boisp., Faun. de Madagascar, p. 29, 
pl. 4, fig. 4 et 2.—Enverg.?pouc. G à 9 lig, 
—Corpsnoir,avec des points d’un blanc jau- 
nâtre sur les parties latérales du thorax et 
de l’abdomen; ailes rouges depuis leur 
base jusqu’un peu au-delà de leur milieu, 
d'un gris noirâtre, el diaphanes dans le 
reste de leur étendue, avec huit ou neuf 
gros points noirs sur la partie rouge; en 
dessous, elles sont de la mème couleur 
qu’en dessus, mais plus pâles et comme 
vernissées ; les postérieures sont d’un fauve 
rouge, avec le bord abdominal tirant sur 
le jaunâtre , et dix-huit à vingt points noirs 
disposés sur deux lignes transversales ar- 
quées, et à la base l’on remarque plusieurs 
autres taches de la même couleur, très- 
rapprochées; en dessous elles sont d’un 
rosé luisant, avec les points ou taches en- 
tourés de gris de perle.— Cette espèce, la 
plus belle du genre, provient de l'ile de 
Madagascar. 

2. ACRÆA RANAVALONA. 

Bors., Faun. de Mad., p. 30, n. 3, 
pl. 6, fig. 3, 4, 5. — Enverg. 2 pouc, — 
Corps noir, ponctué de rouge; ailes anté- 
rieures d’un gris transparent, avec leur 
base et le bord interne d’un rouge cerise, 
et plus pâles en dessous, comme vernis- 
sées, les postérieures sont d’un rouge ce- 
rise, avec de nombreuses taches puncti- 
formes noires, et leur sommet bordé de 
uoir, réguliérement dentelée en dedans et 
divisée par cinq ou six petites taches rou- 
ges; en dessous elles sont d’un blanc rosé, 
avec les dents de la bordure plus marquées. 
La femelle est un peu plus grande ; les ai- 
les antérieures ont la base et les nervures 
roussâtres; les postérieures sont blanchà- 
tres, très-légérement rosées, avec les mé- 
mes taches que dans le mâle; leur extré- 
mité bordée de gris noirâtre, avec une 
rangée de six taches noires, arrondies, 
ayant en arrière de chacune un point rouge 
contigu. —- De l'ile de Madagascar. 

MELITEA. 

: ARGYNNITES. 

Caractères. Ailes postérieures ayant leur 
cellule discoïdale ouverte. — Crochets des 
tarses bifides. — Palpes assez notablement 
écartés et redressés. 

Ce groupe ne renferme que quelques 
genres, dont les espèces sont assez nom- 
breuses, presque toutes parées des plus 
belles couleurs, et réparties dans les dilfé- 
rentes parties du monde. 

Genres: Melitea, Argynnis, Agraulis, 
Cethosia, Chlotilda, Vanessa. 

MELITEA, Fapr, Acus.; 
Argynnis, LAT. 

Corps assez court. — Palpes redressés, 
dépassant la tête de plus de la moitié de 
leur longueur, très-velus, ayant leur se- 
cond article un peu comprimé et élargi 
vers son extrémité, le dernier long et ter- 
miné en pointe trés-aiguë, — Antennes 
presque aussi longues que le corps, grêles, 
brusquement renflées en une forte massue 
peu allongé. — Thorax robuste, avec les 
paraptères étroits. — Ailes assez larges, ar- 
rondies, les postérieures ayant leur cellule 
discoïdale ouverte, et leur bord abdomi- 
nal plat et embrassant peu l'abdomen, — 
Pattes de moyenne longueur, grêles, leurs 
jambes munies en dessous de trés-petites 
épines, et en ayant deux à l'extrémité, 
fines, mais trés-longues.— Les tarses ayant 
leur premier article presque aussi long que 
les quatre suivans; ceux-ci allant en dé- 
croissant de longueur; le dernier un tant 
soit peu plus long que le précédent; les 
crochets petitset bifides. — Abdomen court, 
assez épais. 

Ce genre renferme un assez grand nom- 
bre d’espèces de taille au-dessous de la 
moyenne. La plupart sont européennes, 
généralement fauves, avec des taches et 
bandes noires. 

A. MELITEA ARTEMIS. 

Papilio Artemis, Fagr. , Ent. Syst., 
t. 111, p. 255, n. 790. — Husx., Pap., 
tab. 1, fig. 4, 6.—Ocnas., Schm. von Eur., 
U I, p. 24. — Papilio Maturna, ESPer, 
Argynnis Artemis, Gon., Encycl. Méth., 
t. IX, p. 285, n. 54. — Corps noir; ailes 
d’un brun noirâtre, légèrement festonnées, 
ayant des taches fauves et jaunes, dispo- 
sées par bandes transversales; les posté- 
rieures fauves en dessous, avec trois bandes 


ARGYNNXIS, 

d’un jaune pâle, et une rangée de taches 
ocellées. — Europe, environs de Paris. 

2. MELITEA CYNTHIA. (PI. 42, fig. 5.) 

Fage., Ocus., EsP., Huzx., Gop. — Le. 

Damier a taches fauves. Enc.— Des mon- 
tagnes de la Suisse et du Tyrol. 

3. MELITEA ATHALIA. 

Papilio Maturna, Fasr., Ent. Syst., 
t. IL, p. 254, n. 787. — Papilio Athalia, 
Ese., Pap., tab. 47, suppl. 23. fig. 4, a, b. 
Var., tab. 6, fig. 6; ejusd., tab. 30, fig, 2, 
—Ocusen., Schm. von Europ., t. }, p. 44. 
— Argynnis Athalia, Gov., Enc. Méth., 
t. IX, p. 283, n. 51. —Le Damier, Encr. 
— Enverg, 45 à 46 lig. — Corps noir ; ailes 
variées de noir et de fauve par lignes, de 
manière à donner à peu prés l’aspect des 
cases d’un damier, les secondes ailes jaunes 
en dessous, avec deux bandes fauves, et des 
lignes noires transversales ondées. —Com- 
mune dans presque toute l’Europe. 

ARGYNNIS, Fasr., LATR. 

Ce genre est extrêmement voisin du pré- 
cèdent, dont il diffère par les palpes plus 
renflés , beaucoup plus garnis de poils longs 
et très-serrés jusque sur leur dernier arti- 
cle ; par les antennes surtout, terminées par 
uné massue plus courte, plus élargie et 
aplatie , et par les pattes munies d’épines 
généralement plus fortes. 

Les Argynnis se reconnoissent encore à 
un caractere, secondaire sans doute, mais 
qui paroît constant chez toutes les espèces ; 
ce sont, comme l'indique leur nom, des ta- 
ches nacrées ou argentées plus ou moins 
nombreuses, sur la face inférieure, plus par- 
ticulièrement des aïles postérieures. En 
dessus , les quatre ailes sont généralement 
d’un jaune plus ou moins vif, et ornées de 
taches noires. 

Les Chenilles sont cylindriques, garnies 
d’épines rameuses dans toute leur lon- 
gueur. 

Les Argynnisrenferment une assez gran- 
de quantité d’espèces fort jolies, dont un 
certain nombre se trouvent répandues en 
Europe. 

1. ARGYNNIS EUPHROSYNE. 

Papilio N. Euphrosyne, Linn., Syst. 
Nat.,t. 11, p. 786, n. 214; ejusd., Faun. 
Suec., p. 282. n. 4069.—FaBR.,Ent.Syst., 
t. LIT, p. 447, n. 450. — Esp., tab. 48, 
fig. 3; ejusd., var., tab, 41, Suppl. 47, 
fig. 4.—Scor., Ent. Carn., p. 63, n. 4M, 
— Husx., Pan, tab. 6. fig. 28, 80, — 

459 
Ocus., Schm. von Eur., t. 1, p. 58. — 
Gon., Fnc. Méth., t. IX, p. 276, n. 42; 
ejusd., Papillons de France. — Le Collier 
argenté, Gorr., Excram., etc. —- Enverg. 
20 lig. — Ailes d’un fauve vif, tachetées 
de noir ; les postérieures variées en dessous 
de jaune et de fauve , ayant une tache cen- 
trale et sept taches marginales ee 4 
et à la base une tache ocellée, fauve, à pu- 
pille noire. — Europe, environs de Paris. 

1. ARGYNNIS SELENE, 

Papilio Selene, Fagr., Ent. Syst. , 
t. II], p. 447, n. 451. — Panz., Faun. 
Germ., fasc. 76, n. 21. — Husw., Pap., 
tab. 5, fig. 26, 27. — Ocas., Schm. von 
Europ., 1. 1, p. 55. — Le petit Collier ar- 
genté, Excram., Pap. d'Eur., t. I, pl.16, 
fig. 23; var., pl. 3, suppl, 3, fig. 23. — 
Argynnis Selene, Gon., Enc. méth., 
t. IX. p. 277, n. 42; ejusd., Papillons de 
France. — Gette espèce est très-voisine 
de l'Euphrosyne, dont elle diffère par la 
couleur des secondes ailes, plus foncée en 
dessous, avec la bande transversale de la 
base et celle du milieu, d’un jaune moins 
vif, avec trois taches argentées sur cette 
dernière, et cinq au-dessous, et les taches 
marginales triangulaires ; la première jau- 
nâtre, au lieu d’être argentée. 

Cette espèce est très-commune dans une 
grande partie de l’Europe; elle vole dans 
les bois, au mois de mai et à la fin de juil- 
let. Sa chenille est noire, couverte d’épi- 
nes, avec deux bandes d’un jaune rouge. 

3. ARGYNNIS PAPHIA. (PJ. 41, fig. 4, sa 
GChenille; fig. 5, sa Ghrysalide.) 

Papilio Paphia, Linx., Syst. Nat.,1t. II, 
p. 785, n. 209; ejusd., Faun. Suec., 
p, 281, n. 1064. — Far., Ent. Syst., 
t. III, p. 142, n. 438. — Esp., tab. 47, 
fig. 4 et 2, et var., tab. 60 et 109, —Hus., 
Pap., tab. 14, fig. 69, 70.—Ocus., Schm., 
von Europ.. t. 1, p. 99. — Gon., Encycl, 
Méth., t, IX, p. 268; ejusd., Papillons de 
France. Le Tabac d’Espagne, Georr., En- 
GrAM., etc. — Enverg. 2 pouc. 6 à 40 lig, 
Ailes d’un fauve vif, tachetées de noir; les 
antérieures ayant quatre bandes longitudina- 
les, distinctes dans le mâle, les postérieures 
verdâtres en dessous, avec quatre bandes 
argentées. — Europe, environs de Paris. 

4. ARGYNNIS PANDORA. (PI. 41, fig. 2 et 3.) 

Esr., Huew., Pagilio Cynara, Fagr., 
p. 443.—Gon., Enc., t. IX, p. 269, n. 29. 
— Ailes verdâtres, tachetées de noir; les 
premières pourpres en dessous; les secon- 
des ailes d’un vert métallique, avec deux 


430 

bandes transversales, une rangée de cinq 
petits points, et une ligne margivale argen- 
tés. — Europe méridionale. 

AGRAULIS, Borsp.; 
Argynnis, Gon. 

Ce genre, proposé par M. le docteur 
Boisduval, qui n’en a pas encore donné les 
caractères, nous paroît différer des Argyn- 
nis seulement par les ailes étroites et très- 
allongées; les antérieures coupées oblique- 
ment à leur extrémité, et par les pattes 
plus longues, avec les articles des tarses 
munis d’épines pus fortes, et les crochets, 
beaucoup plus longs et plus droits. 

Nous ne connoissons que quelques espé- 
cesaméricaines de ce genre ; celle que nous 
en considérons comme le type est le 

AGRAULIS VANILLÆ. 

Papilio N. Vanillæ, Laxn., Syst. Nat., 
t. 11, p. 78, n. 216. — Cram., Pap., 18, 
p. 34, pl. 242, fig. A, B.— Heassr, Pap., 
tab. 254, fg. 4 et 2. — Papilio ( Danais) 
Passifloræ, Fasr., Ent. Syst.,t. UT, p. 60, 
n. 489, — Argynnis Vanille, Gov., Enc. 
Méth., t. IX, p. 262, n. 19. — Enverg. 
3 pouces. — Corps fauve en dessus, et 
jaunâtre en dessous, avec des points bruns 
sur la tête, et quelques taches ou lignes ar- 
gentées sur la poitrine ; antennes noires, 
avec leur extrémité fauve; ailes d’un fauve 
vifen dessus; les supérieures ont leur ex- 
trémité divisée par les nervures qui sont 
noires, et au-dessous par des points noirs, 
et l’on en remarque un autre vers le bord 
antérieur dont le milieu est argenté; en 
dessous, leur sommet est varié de jaune 
et de brun, et présente six ou sept taches 
argentées; les postérieures sont bordées par 
une bande noire, dentelée au côté interne, 
et offrant une ligne de taches fauves paral- 
leles à cette bande, er deux ou trois points 
noirs, un peu au delà de leur milieu; en 
dessous, elles sont jaunâtres, ornées de 
vingt et quelques taches argentées, oblon- 
gues; les marginales étant plus petites que 
les autres. — Cette belle espèce se trouve 
dans l'Amérique méridionale. 

Les Argynnis Moneta. Cethosia, Juno, 
Julia, de l'Encyclopédie, appartiennent 
aussi à ce genre. 

CETHOS!A, Fann., LATR., Gon. 

Ce genre semble tenir le milieu entre les 
Arqgynnis, Agraulis, el les Vanessa: il en 
dilere par les antennes lerminées par une 

CLOTHILDA,. 

massue plus grêle , nullement comprimée, 
et beaucoup plus allongée ; les palpes res- 
semblent beaucoup a ceux des Vanessa, 
mais ils sont plus écartés dans toute leur 
longueur, et plus amincis à l'extrémité , et 
par les pattes; ils ont de grands rapports 
avec les Agraulis ; leurstarses sont minces, 
avec le dernicr article légèrement renflé, 
et les crochets aussi longs que ce dernier ar- 
ticle; les ailes sont grandes, souvent un 
peu allongées.— L’abdomen est assez long. 

Les espèces de ce genre sont toutes exo- 
tiques et peu nombreuses. 

L’espèce que nous considérons comme 
le type est la 

CETHOSIA PENTHESILEA. 

Papilio Penthesilea, Crau. , Pap., 43, 
p. 78, pl. 445, fig. B. C. — Heresr, Pap., 
tab. 459, fig. 5,6. — Cethosia Penthesi- 
lea, Gop., Enc. Méth., t. 1X, p. 248, n. 13, 
— Enverg. 30 lig. — Corps fauve en des- 
sus, plus grisètre en dessous ; antennes noi- 
res; ailes fauves, bordées par une bande 
noire , divisée par une série de croissans 
blanchätres ; les antérieures. présentant un 
espace triangulaire d’un noir bleu, sur le- 
quel on trouve une bande transversale si. 
nueuse trés-blanche ; les postérieures ayant 
prés de leur bordure deux rangées de ta- 
ches noires, et quelques points sur le dis- 
que et vers la côte ; en dessous, les quatre 
ailes sont fauves, avec des lignes bleuâtres 
et noirâtres vers le bord, traversées dans 
leur milieu par une bande jaunâtre ponc- 
tuée de noir, et par une série de taches 
blanches, triangulaires, ayant un gros point 
a leur sommet, et un plus petit à leur 
base ; l’on aperçoit aussi la bande blanche 
des ailes antérieures et la bordure noire 
qui est festonnée et divisée longitudinale- 
ment par une bande blanche de même for- 
me. — Cette espèce [provient de l’île de 
Java. 

Ce genre renferme encore les Cethosia 
Dido. Lamarckü, Biblina, Leschnaultü, 
de l'Encyclopédie. 

CLOTHILDA, BLancn. 

Ce genre estextrèmement voisin des f’a- 
nessa, dont il diffère surtout par les pal- 
pes plus redressés et plus courbés, avec 
leur dernier article plus grêle et plus long, 
et par les antennes ayant leur massue plus 
comprimée et plus arroudie, comme cela a 
lieu dans les Argynnis. 

Nous n’en connoissons qu’une seule es- 
pece , €’est la 


VANESSA. 

4. CLOTHILDA BRIAREA. 

Argynnis Briarea, Gov., Enc. Méth., 
1. 1X, p. 261, n. 16. — Enverg. 3 pouc. :à 
4 pouc. — Corps brunätre ; antennes noi- 
res; ailes légèrement dentelées, avec les 
échancrures liserées de blanc en dessus. 
bordées par une bande noire festonnée, 
dont les cavités, remplies chacune par une 
lunule blanche divisée par une nervure; 
elles présentent aussi trois rangéestransver- 
sales de taches noires au-delà de leur mi- 
lieu, et près de la côte, sur les antérieures 
seulement. quelques taches jaunes se pro- 
longeant dans la femelle entre les taches 
noires sur deux lignes transversales, dont 
l’une plus longue que l’autre; en dessous 
les antérieures sont semblables au dessus, 
mais elles offrent en outre deux petites 
lignes blanches très-sinueuses ; les posté- 
rieures en dessous sont ornées de taches 
plus brunes, bordées de blanc; celles du 
milieu éparses; les autres disposées sur 
trois rangs. 

Cette belle espèce provient des Antilles. 

VANESSA, Fazr., Larr., Ocus. 

Corps robuste, assez court. — Tête ar- 
rondie, très-velue en dessous. beaucoup 
moins large que le thorax. — Palpes con- 
tigus dans toute leur longueur, et écartés 
en dessus, excepté à l'extrémité , où ils se 
rejoignent, redressés et un peu recourbés, 
dépassant la tête de plus de la moitié de 
leur longueur, ayant leur second article 
long, prespee linéaire, garni de poils num- 
breux , le dernier ayant plus de la moitié 
de la longueur du second, presque cylin- 
drique et terminé en pointe aiguë, — An- 
tennes un peu moins longues que le corps, 
peu écartées à leur base, et terminées par 
une massue assez longue, aplalie et un peu 
tronquée obliquement de dedans en dehors. 
— Thorax large, de forme ovalaire ; les 
paraptères presque triangulaires. — Ailes 
larges, plus ou moins anguleuses ; les pos- 
lérieures formant au côté interne, une large 
gouttière, embrassant complétement l’ab- 
domen pendant le repos. — Pattes anté- 
rieures, linéaires, garnies de longs poils 
trés-serrés ; les intermédiaires et les posté- 
rieures de moyenne longueur, assez fortes, 
avec les jambes munies en dessous de deux 
rangées d’épines acérées, et trés-rappro- 
chees les unes des autres; les tarses ayant 
leur premier article presque aussi long que 
les quatre autres réunis, les trois suivans 
courts, le dernier presque aussi long que 

&ki 

les deux précédens; les crochets bifides, 
assez grêles et fortement recourbés. —Ab- 
domen guëre plus long que le thorax, et 
beaucoup plus étroit. 

Les Chenilles sont cylindriques, cou- 
vertes d’épines acérées dans toute leur 
longueur. 

Elles vivent en sociétés nombreuses sur 
différens arbres; mais un grand nombre 
d’entre elles vit sur les orties. 

1. VANESSA ALMANA. (PI. 42, fig. 4.) 

Papilio Almana, Lix., Syst. Nat.,t. 11, 
p. 78, 1. 432, — Cram., Pap., 5, tab. 58, 
fig. F,G.—Fas., Ent. Syst.,t. 111, p. 89, 
n 278.— Ailes fauves, anguleuses, tachetées 
de noir; les postérieures ayant une tache 
ocellée plus grande; le dessous des quatre 
äiles brunâtre. — De la Chine. 

2. VANESSA CARDUI. 

Papilio Cardui, Linn,, Syst. Nat.,t. 1], 
p.774, n. 475.—FaBr., Ent. Syst., t. 111, 
p. 104, n. 320. — Ross, Faun. Etrusc., 
t. 11, p. 449, n. 1015. — Panz., Faun, 
Germ., fasc. 22, n. 49. — Esp., Pap., 
tab. 410, fig. 3. — Huen., Pap., tab. 45, 
fig. 73,74. — Ocus., Schm. von Europ., 
p. 102. — Vanessa Cardui, Gop., Encycl. 
Meth., t. 1X, p. 323, n. 62. — La belle 
Dame, GEorr. et EncRAM, — Enverg, 
2 pouc. 3 à 6 lig. — Corps roussâtre en 
dessus, et blanchâtre en dessous ; antennes 
noires, avec leur extrémité fauve; ailes 
d’un fauve rouge tendre en dessus ; les an- 
térieures ayant à leur base une bande obli- 
que , sinueuse, médiane , et tout leur 
sommet noir, celui-ci ayant cinq taches 
blanches, dont l’antérieure plus grande, 
touchant la côte; les postérieures présen- 
tant des taches, et vers leur extrémité trois 
rangées de points noirs; en dessous les su- 
périeures sont assez semblables au dessus, 
mais plus rougeâtres, avec leur base et une 
tache prés de la côce, blanchäâtres ; les pos- 
térieures sont marbrées de blanc et de 
brunâtre, avec une rangée de cinq à six ta- 
ches ocellées prés leur extrémité, et une 
bande en feston. 

Cette espèce est répandue sur presque 
toute la surface du globe. 

La chenille, très-épineuse, est brunâtre, 
avec des lignes latérales jaunes; elle vit 
particulièrement sur les chardons. La chry- 
salide est grisàtre, ornée de points dorés, 

3. VANESSA ATALANTA. 
Papilio Atalanta, Lixx., Syst. Nat, 
t. LE, p.779, n. 4175. — Fasr., Ent, Syst. 


412 

1. 1, p. 448, n. 362. — Panz., Faun. 
Germ., fasc. 22, n. 20. — Scop., E. C., 
p. 448.— Rossi, Faun. Etr., 2, p. 451.— 
Esp., 4, tab, 44, fig. 4. — Husx., Pap., 
tab. 45, fig. 75, 76. — Ocus., Schm, von 
Europ., 4, p. 104. — Vanessa Atalanta, 
Gop., Enc. Méth., t, IX, p. 320 ; ejusd., 
Papillons de France.—Le Vulcain, Geor., 
Encram. — Enverg. 2 pouc. et quelques 
lig. — Corps noir; antennes annelées de 
blanc, ayant leur extrémité ferrugineuse ; 
les ailes sont d’un noir velouté ; les supé- 
rieures ont dans leur milieu une large ban- 
de oblique, d’un rouge éclatant vers leur 
extrémité ; elles sont légérement bleuûtres, 
avec une bordure blanche interrompue, et 
six taches blanches, dont l’antérieure gran- 
de, et les cinq autres petites, disposées en 
cercle, en dessous, leur sommet est bru- 
pâtre et varié à leur base, et entre la 
bande rouge et la première tache blanche, 
l’on remarque des lignes bleues; les pos- 
térieures ont en dessus une bande d’un 
brun rouge à leur extrémité, avec une ligne 
de points noirs au milieu, et une double 
tache bleue à l’angle anal ; en dessous, elles 
sont variées de gris, de jaune, de noir; 
elles offrent une tache jaunâtre, irrégu- 
lière au milieu de leur bord antérieur, 
une rangée de taches ocellées mal limi- 
tées près leur sommet, et une ligne pâle 
rosée, 

Cette espèce est trés-commune dans 
toute l’Europe, le nord de l’Afrique, l’A- 
sie mineure, l'Amérique boréale, etc. 

Sa chenille vit sur les orties; elle est 
brunâtre, avec des épines jaunes et une 
raie de cette couleur au-dessous des stig- 
mates. (Voyez Boisduval, Rambur, etc. 
Coll. Icon. des Chenilles.) 

4. VANESSA 10. 

Papilio lo, Linx., Syst. Nat., t. II, 
p.769, n.431.—Fanr., Ent. Syst.,t III, 
p. 88, n. 276.—Scor., Ent. Carn.,p. 147. 
— Esr., tab. 5, fig. 2. — Huex., Pap., 
tab. 16, fig. 77, 78. — Ocus., Schm. von 
Europ., 1. I, p. 407. — Vanessa Lo, Gon., 
Enc. Méth., t. IX, p. 309. — Le Paon de 
jour, ou l’œil de Paon. Grorr., ENGRAM.— 
Enverg. 2 pouc. et quelques lignes. — 
Corps d’un noir brunätre; antennes ayant 
leur extrémité jaunâtre; ailes d’un rouge 
tirant sur le rouge brique, très-vif, avec 
leur sommet grisàtre , et un graïd œil con- 
tre cette bande grise ; les antérieures ayant 
leur bord costal noir, divisé, dans sa moi- 
tié antérieure, par de petites lignes jaunes 

VANESSA. 

et deux taches noires, séparées par une 
tache jaune, dont la plus grande bordant 
l'œil ; celui-ci de la couleur du fond, avec 
la prunelle noire ; la moitié antérieure de 
l'iris d’un jaune roussâtre, et l’autre par- 
tie plus grande, d’un bleu violacé, avec 
deux points plus pâles, et deux autres de 
la même couleur un peu au-dessous; les 
postérieurs ont leur œil noir, avec l'iris 
gris et la prunelle bleue, divisée inégale- 
ment ; en dessous les quatre ailes, sont en- 
tiérement d’un brun noirâtre luisant, avec 
deslignes ondées très-rapprochées et de dif- 
férentes largeur, 

Ce papillon, l’un des plus beaux que 
l’on connoisse, est répandue dans une 
grande partie de l’Europe. Sa chenille, 
pl. 42, fig. 2, qui vit sur les orties et le 
houblon, est d’un noir velouté, ponctué 
de blanc ; la chrysalide, pl. 12, fig. 3, ver- 
dâtre, passant au brun, est ornée de ta- 
ches dorées. 

5. VANESSA ANTIOPA. 

Papilio Antiopa, Lanx., FaBr., etc. — 
Vanessa Antiopa, Gon.—Le Morio,Geor., 
Excram., etc. — Enverg. 3 pouc. environ, 
— Ayant les ailes d’un noir velouté, avec 
une bordure jaune, précédée d’une rangée 
de taches bleues. 

Cette espèce est répandue en Europe, 
en Asie , dans |’ Amérique du nord ; sa che- 
nille vit sur les peupliers, bouleaux, sau- 
les, etc. 

G. VANESSA POLYCHLOROS. 
Linn., Fazr., Huen., Gon., etc. — La 
grande Tortue, GEeorr. — Commune dans 
toute l’Europe; sa chenille vit en masses 
prodigieuses sur les ormes. 

7. VANESSA URTICÆ. 

Linx., Fazr., Huzx., Esp., Ocus., Go, 
— La petite Tortue, GEeorr., ENGRAM. — 
Des plus communes dans la plus grande par- 
tie de l’Europe ; sa chenille vit en sociétés 
nombreuses sur les orties. 

8. VANESSA PRORSA. 

Papilio Prorsa, Linx., Syst. Nat., t. II, 
p. 783, n. 202.—Fazr., Ent. Syst., t. 111, 
p. 256, n. 795. — Esp., tab. 45, fig. 3; 
tab. 59, fig. 4. — Huen., Pap., tab. 20, 
fig. 94. — Ocus., Schm. von Eur., 1. 1, 
p. 129. — Vanessa Prorsa, Gon., Enc. 
Méth.,t. IX, p. 311. — La carte géogra- 
phique brure et rouge, Excram., var., Pa- 
pilio Levana, Linn., loc. cit., p. 788, 
n°201.— Far. loc. cit., p. 784, 98, 
ejusd., tab. 445, fig. 728, 729. — Ocns,; 


BIBLITES. 

Schn. von Eur., t. I, p. 132. — Vanessa 
Levana, Gon., loc. cit., p. 312, n, 35. — 
La Carte géographique fauve et rouge, 
Exec. — Enverg. 45 à 20 lig. — Corps noir; 
ailes noires en dessus, traversées dans leur 
milieu par une bande blanche un peu obli- 
que, interrompue sur les antérieures, qui 
présentent, un peu au dela, quatre ou cinq 
points de la même couleur, et une ligne 
fauve parallèle au sommet, plus ou moins 
marquée, et la frange blanche, entrecou- 
pée de noir; en dessous, les quatre aïles 
sont d’un brun ferrugineux, avec la bande 
et les mêmes points qu’en dessus, et une 
infinité de petites lignes, et les nervures, 
d’un blanc jaunâtre, s’entrecroisent dans 
tous les sens, et à l’extrémité une ligne 
noire, et une double ligne jaune terminée 
par une tache bleue; abdomen noir, annelée 
de blanc. 

Var. A. Levana. Dessus des ailes d’un 
brun obscur à leur base, avec de petites 
lignes jaunes, et d’un fauve vif dans le reste 
de leur étendue, et parsemées de taches 
noires éparses, formant assez régulière- 
ment trois bandes transversales sur les se- 
condes, avec la bordure noire de ces der- 
nières, divisée par une série de petits crois- 
sans bleus ; les antérieures prêsentant trois 
taches contre le hord costal; en dessous, 
les ailes sontsemblables à celles dela Pror- 
sa , sauf la bande médiane qui est saupou- 
drée de noir , et une tache d’un bleu vio- 
lacé pâle vers lextrémité de chacune 
d'elles. 

La chenille est noire, avec les épines de 
la même couleur ou grisâtres, et souvent 
une bande latérale jaune ou ferragineuse ; 
elle viten sociétésnombreusessur les orties, 
Urtica Dioica. La chrysalide est d’un gris 
brunâtre, ayant souvent quelques points ar- 
gentés. (Voyez Boisduval, Rambur, etc, 
Col. Icon. des Ch. d’Eur.) 

Cette espèce est répandue en France et 
en Allemagne; elle se trouve communé- 
mentprès Versailles, dans lesbois d’Ecouen, 
et dans le bois du Tremblet, près Luzar- 
ches, où nous l’avons prise en quantité 
prodigieuse , et généralement dans les bois 
couverts et humides, au bord des ruis- 
seaux. 

Tous les auteurs avoient regardé les Vu- 
nessa Prorsa et Levana comme deux es- 
péces distinctes; M. Boisduval a démon- 
tré le premier qu’elles ne devoient en for- 
mer qu’une seule, En effet, cette espèce 
paroît deux et par hasard trois fois dans 
année. On rencontre au mois de juin la 

443 

chenille qui sera métamorphosée en insecte 
parfait au commencement de juillet, on ne 
rencontrera alors absolument que des Pror- 
sa ; des œufs pondus par ces dernieres sor- 
tiront des chenilles, dont les chrysalides 
passeront l'hiver; les papillons écloront a 
la fin d'avril et au commencement de mai, 
et seront tous des Levana, qui devront 
donner bientôt le jour à d’autres individus 
qui seront des Prorsa; quelquefois il ar- 
rive que quelques chrysalides devant don- 
ner la Levana éclosent à l'automne ; alors 
ces individus appartiennent à la variété que 
l’on a nommée Porima, qui tient le milieu 
pour les couleurs entre la Prorsa et la Le- 
vana, mais celle-ci est fort rare et pure- 
ment accidentenlle. 

9. VANESSA C. ALBUM, 

Papilio C. Album, Lann., FaBe., Roes., 
Husx., Ocus., Gop. — Le Gamma, Exc., 
Georr. — Cette espèce est assez commune 
dans la plus grande partie de l’Europe, 
nous avons trouvé souvent sa chenille sur 
le houblon; il paroît qu’elle vit aussi sur 
l’orme, le chèvre-feuille, l’ortie brûlante. 

10. VANESSA L. ALBUM. 

Husx., Gon., Papilio Triangulum. — 
Fasr., Opus., Papilio Cyea, Cram., Rossr. 
— Cette espèce habite l’Europe méridio- 
nale. 

On trouve en Europe les Vanessa V. 
Album de l'Autriche, de la Hongrie, etc. 
Xanthomelas de V'Aïlemagne., Ichnusa de 
la Corse et de la Sardaigne. 

Nous rapportons à ce genre les Vanessa 
Julian Arsinoe de YEncyclopédie, que 
M. Boisduval a déjà indiquées in litteris, 
comme devant former un genre distinct, 
n’ayant pas trouvé de caractères pour les 
séparer des autres Vanessa. 

Nous pensons que le genre Salamis, de 
M. Boisduval, Faun. de Madag., doit se 
placer ici ; il diffère très-peu des Vanessa; 
l’auteur n’en décrit qu’une seule espèce, 
sous le nom d’Augustina, 

BIBLITES ; 
Biblides, Borsp. 

Caractères. Palpes longs, notablement 
écartés, dépassant de beaucoup la tête, 
avec leur dernier article infléchi en avant. 
— Antennes linéaires, à massue trés-petite 
comprimée. — Ailes un peu dentelées ou 
anguleuses; les postérieures ayant leur 
bord abdominal peu prononcé, et leur cel- 
lule discoïdale fermée par une trés-pelile 


Lis 

uervure récurrente ; les antérieures ayant 
une nervure costale dilatée et vésiculeuse. 

Les chenilles sont cylindriques, épineu- 
ses ou atténuées à l'extrémité épineuses 
sur la tête seulement, et terminées par deux 
pointes. À 

Ce groupe a une assez grande analogie 
avec les Vanessa, maïs il en a une qui n’est 
pas moins grande avec les Satyrites dont 
il se rapproche par les antennes, et les ner- 
vures renflées des ailes, de manière que la 
place qu’il doit occuper nous paroit encore 
douteuse. 

Genres : Melanitis, Eurytela, Hypanis, 
Biblis. 

MELANITIS, Fazr., Boisp. 
Biblis, Go. 

Ce genre,quoique confondu par plusieurs 
auteurs avec le genre Biblis, en diffère ce- 
pendant bien notablement; en effet le corps 
est beaucoup plus grêle et plus long; les 
palpes ont une structure toule différente , 
ils sont généralement un peu plus longs ; 
leur second article est aplati, sensiblement 
relevé et le dernier fort long est terminé 
en pointe, se dirige droit en formant un 
coude avec l’article précédent ; les anten- 
pes ont leur massue plus large et fortement 

comprimée latéralement; les ailes sont plus, 

larges; les antérieures un peu anguleuses 
et moins avancées sur les postérieures, en- 
fin ces dernières sont plus arrondies, mais 
également dentelées. 

Nous ne connoissons qu’un petit nombre 
d’espéces de ce genre, la plupart habitent 
les Indes orientales; elles ont beaucoup de 
rapport avec les Vanessa par leur faciès. 

A. MELANITIS ARIADNE. 

Papilio Ariadne, Linn., Syst. Nat., 
t. 11, p. 778, n. 407. — Faër., Ent. Syst. 
— Papilio Coryta, Cram., Pap., pl. 86, 
fig. E. F. — Papilio Merione, ejusd., 
pl. 144, fig. G. H. — Biblis Ariadne, 
Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 327, n. 7. — 
Enverg. 2 pouc. — Corps brunâtre; ailes 
d’un fauve brunâtre en dessus ; traversées 
depuis leur base jusqu’à leur sommet, par 
une ligne noirâtre trés-ondujeuse ; les pre- 
mières ailes ayant près de la côte un point 
blanc et formant à leur sommet deux angles 
assez prononcés; les secondes ailes assez 
régulièrement dentelées, les échancrures 
blanches ; en dessous, les quatre ailes sont 
d’un brun noirâtre, avec quatre ou cinq 
Landes grisâtres , onduleuses et générale- 

HYPANIS. 

ment peu marquées, sur les premiéres on 
aperçoit le même point ou tache qu’en des- 
sus, mais plus grande.— Cette espèce pro- 
vient des Indes-Orientales. 

Les Bibtis, Undularis, Fagr., Protoge- 
nia, Fagr., Gon., Encyclopédie, appartien- 
nent aussi à Ce genre. 

2. MELANITIS ETUSA. 

Cybdelis Etusa, Borsp., in Doyere , 
Icon. du Règ. Anim. de Cuv., Ins. —Env. 
2 pouc. :, — Ailes noires, avec cinq ban- 
des plus ou moins interrompues sur les pre- 
miéres, et trois sur les secondes, d’un bleu 
vif, les antérieures ont encore quelques la- 
ches blanches près de leur sommet. — Du 
Mexique. 

EURYTELA, Bouso.; 
Biblis, Go», 

Ce genre diffère des deux suivans par les, 
palpes plus longs et plusterminés en pointe, 
par les ailes dont les antérieures ont leur 
sommet coupé plus obliquement et profon- 
dément échancré vers le milieu; les posté- 
rieures sont fortement dentelés. ” 

La collection du Muséum renferme qua- 
tre espèces de ce genre, deux de l’île de 
Java , et les deux autres de l’Afrique Mé- 
ridionale. . 

Celle que l’on doit considérer comme le 
type est l’ 

EURYTELA HIARBA. 

Papilio Harba, Fasr., Ent. Syst., 
t. 111, p. 128, n. 391. — Ailes dentelées. 
noires, avec une bande transversale blan- 
che, et une série de.lunules fauves contre. 
leur bord terminal. — Des Indes-Orien- 
tales. 

HYPANIS, Borsp.; 
Biblis, Gon. 

Ce genre diffère bien peu du précédent, 
il s’en distingue par les antennes plus grè- 
les et plus arquées; les palpes plus grêles ; 
les ailes plus arrondies et plus faiblement 
dentelées. 

Les deux seules espèces de ce genre que 
nous connoissions, sont d’un jaune fauve, 
tachetées de noir , avec les ailes inférieures 
ornées en dessous de taches à peu près ana: 
logues à celles des Melitea. 

A. HYPANIS ANVATARA. 
Borsn., Faun. de l'ile de Mad. , p. 56, 
pl. 7, fig. 5. — Enverg. 20 à 22 lig. — 


LIBYTH{ÉA. 

— Aïles arrondies, légèrement dentelées, 
fauves, avec une bande , la base et le bord 
marginal nuirs , ce dernier divisé par une 
rangée de taches fauves ; en dessous les se- 
condes ailes ont trois bandes transversales 
blanches, et le hord fauve, avec une ligne 
noire. — Mädagascar. 

L'autre espèce est le Papilio Illithya, 
Fabricius. 

BIBLIS, Fagr., LATR.; 
Melanitis, FABe. 

Corps peu épais. —- Palpes dépassant la 
tête de plus de la moitié de leur longueur, 
ayant leur second article droit et fort long, 
le dernier trés-petit, fortement infléchi en 
bas, et garni de longs poils qui le font pa- 
roître élargi en forme de petite palette. — 
Antennes moins longues que le corps, 
ayant une trés petite massue courbée en 
dedans. — Ailes oblongues. légèrement 
dentelées:; les antérieures assez longues, 
les postérieures arrondies, ayant un grand 
espace couvert par les premiéres ailes 
comme cela a lieu dans les Euplæa.— Pattes 
peu longues, les jambes et les tarses garnis 
en dessous d’épines fortes et assez courtes. 
— Les tarsès à peu près de la longueur de 
la jambe; leur premier article presque 
aussi long que les quatre suivans réunis; 
les trois autres allant en décroissant de lon- 
gueur, et le dernier plus loug que le pré- 
cédent, supportant une pelote trés-forte ; 
les crochets courts et arqués. 

Si le nom de Biblis n’étoit employé de- 
puis long-temps comme dénomination gé- 
nérique, nous l’eussions changé puisque c’é- 
toit le nom d’une espèce à laquelle il a 
fallu appliquer un nouveau nom. 

Le type de ce genre est le 

BLIBLIS THADANA. (PI. 48, fig. 4). 

Papilio N. Biblis, Fasr., Ent. Syst., 
t. I11, p. 419, n. 365. — Hergsr, Pap., 
tab. 248, fig. 4. 2. — Papilio Hyperina, 
Crau., Pap., pl. 236, fig. E, F. — Biblis 
Thadana. Go»n., Enc. Méth.,t. IX, p. 326, 
n. 4. — Enverg. 2 pouc. 3 à 6 lig. — 
Corps noir ; tête ponctuée de blanc ; anten- 
pes noires, avec leur massue fauve au 
moins en dessous ; ailes d’nn noir brunâtire 
velouté; les antérieures sans taches, mais 
plus pâles vers leur extrémité; les secon- 
des ailes ayant une large bande parallèle 
au bord postérieur, d’un rouge vermillon 
vif, divisée par taches bilobées en dessous, 
ces taches sont plus pelites et beaucoup 

445 

plus pâles, et à la base des ailes il se trouve 
encore trois taches de la même couleur. 
Gette espèce n’est pas rare au Brésil. 

LIBYTHÉITES. 

Caractères. Palpes très-longs, contigus 
dans toute leur longueur et en forme de 
bec. — Ailes anguleuses. à cellule discol- 
dale des inférieures ouvérte. — Pattes am- 
bujatoires au nombre de quatre dans les 
fâles et de six dans les femelles. 

Les Chenilles sont dépourvues d’épines, 
et légèrement pubescentes; les chrysalides 
sont courtes et légèrement carénées. 

Ce groupe est le plus singulier de tous 
les papillons Diurnes, et il est tres-dif- 
ficile de lui assigner une place réellement 
convenable ; par les pattes des mâles il s’é. 
Joigne notablement des autres groupes de 
cette famille ; il se compose du seul genre 
Libythea, 

LIBYTHEA, Larr.; 
Hecaærge, Ocus. 

Corps court. — Palpes quatre fois aussi 
longs que la tête, presque droits, presque 
contigus, larges à leur base, assez forte- 
ment aplatis, très-velus, ayant le premier 
article long, presque droit; le second for- 
mant un coude avec celui-ci, guère plus 
long, mais plus mince ; le dernier très-pe- 
tit, terminé en pointe. — Antennes pres- 
que aussi longues que le corps, fusiformes, 
renflées graduellement depuis leur quart 
antérieur jusqu’à leur extrémité. — Ailes 
grandes, plus ou moins dentelées.— Pattes 
courtes, assez épaisses, velues ; les jambes 
et les tarses garnis en dessous d’épines très- 
petites; les premières ayant leurs deux 
dernières seulement très-fortes; les tarses 
ayant leurs articles peu distincts entre eux, 
le premier guère plus long que les deux 
suivans réunis, le quatrième plus court 
que le précédent ; les crochets écartés, pe- 
tits et courbés. 

Les chenilles sont depourvues d’épines, 
légèrement pubescentes; les chrysalides 
sont courtes, fortement carénées en des- 
sus. 

Le type du genre est la 

LIBYTHEA CELTIS. (PI. 12, fig. 4.) 

Fasn., Ent. Syst.,t. LIT, p.140, n. 430. 
— Enverg. 20 lig. — Corps noirâtre, avec 
ses poils bruns ; antennes d’un brun noirà- 
tre ; ailes d’un brun velouté en dessus, 


446 

ayant leur extrémité découpée, de ma- 
nière à former un angle aigu trés-pronon- 
cé, et sur leur surface cinq taches d’un 
fauve vif, deux placées sur la nervure dis- 
coïdale ; l’une carrée, l’autre plus prés de 
Ja base, presque triangulaire, une autre 
grande presque carrée vers leur milieu, 
et au-dessous une plus petite, attenant à 
elle, et enfin une autre plus prés de leur 
extrémité; l’on remarque encore contre 
leur bord costal une tache blanchätre ; les 
postérieures sont dentelées et ornées d’une 
grande tache sinueuse ; en dessous les qua- 
tre ailes sont d’un gris brunâtre ; les anté- 
rieures ont les mêmes taches qu’en dessus, 
mais plus pâles, les postérieures sont moins 
foncées, et sans taches, mais pointillées de 
noir, 

Sa chenille est d’un vert jaunûtre fine- 
ment pointillé de blanc, avec une raie 
latérale d’un jaune pâle ; elle vit sur le Mi- 
cocoulier, Celtis Australis.. Sa chrysalide 
est d’un gris plus ou moins ferrugineux, 
avec le dos marqué de six points noirs, et 
chaque anneau de deux semblables. (Bois- 
duval, Rambur, Gr., Coll. Icon. des Ch. 
d’Eur.) 

Cette espèce se trouve dans le midi de 
Ja rs et dans toute l’Europe méridio- 
nale, 

NYMPHALITES. 

Caractères. Palpes rapprochés, plus ou 
moins ascendans. — Ailes ayant leur bord 
abdominal formant une gouttière trés-pro- 
noncée pour recevoir l'abdomen pendant le 
repos, leur cellule discoidale presque tou- 
jours ouverte. 

Les chenilles sont cylindriques, épi- 
peuses sur Ja tête, ou couvertes d’éminen- 
ces charnues ou épineuses dans toute leur 
longueur, 

Genres : Cyrestis, Megalura , Victori- 
na, Aterica, Cybdelis, Phyllophasis, Roma- 
leosoma, Calagramma, Heterochroa, Li- 
menitis, Neptis, Nymphalis, Charaxes, 
Aganisthos. 

CYRESTIS, Borsp.; 
Nymphalis, Go». 

Corps assez grêle.— Tête arrondie, avec 
les yeux saillans. — Palpes grêles , dépas- 
sant la tête de plus de la moitié de leur 
longueur, hérissés de poils dans toute leur 
longueur, ayant leur second article relevé 
contre le dernier, et le dernier irés-mince, 

MEGALURA. 

au moins aussi long que le précédent, et 
dirigé droit en avant, en formant un coude 
très-prononcé avec le second article, — 
Antennes presque aussi Jongues que le 
corps, terminées par une massue fusifor- 
me , allongée. — Ailes larges, légèrement 
dentelées , les postérieures ayant leur bord 
abdominal fortement creusé en goutiiére, 
et ordinairement formé par une petite 
queue, et à l’angle interne par une sorte 
de spatule, — Pattes assez longues; les 
jambes n’ayant en dessous que quelques 
petites taches trés-grêles, les deux termi- 
nales seules assez fortes; les tarses ayant 
leur premier article aussi long que les qua- 
tre autres réunis; les crochets écartés et 
très-petits. 

Ce genre ne renferme que quelques es- 
pèces de moyenne taille des parties méri- 
dionales de l'Asie et de l'Afrique, 

Une de ces espèces est le 

CYRESTIS ELEGANS. 

Borsp., Faun. de l'ile de Mad., p. 42, 
pl. 7, fig. 4. — Corps blanc, roussâtre en 
dessus; ailes minces, d’un blanc de neige, 
légèrement dentelées, traversées un peu au- 
delà de leur milieu par une bande rousse, 
plus foncée vers l’angle anal des postérieu- 
res, et après cette bande par une ligne 
noire interrompue, et autre double ligne 
contre le bord terminal; les supérieures 
présentent encore vers leur base trois autres 
bandes rousses plus courtes; la première 
bordée de noir de chaque côté, et entre les 
seconde et la troisième, l’on observe ce 
double trait noir; les ailes postérieures sont 
terminées par une queue aiguë, noirâtre, 
et dilatées à l’angle anal, en une sorte de 
spatule d’un fauve roussâtre, ponctuée de 
noir et de bleu; elles sont semblables en 
dessous, mais les taches sont plus pâles, et 
la dilatation spatulée est marquée d’une ta- 
che d’un noir bleuâtre. — Cette espèce se 
trouve à Sainte-Marie et 3 Tamatave, (ile 
de Madagascar). Collection du Muséum. 

MEGALURA , Brancu.; 
Nymphalis, Aur. 

Ce genre se rapprocheassez notablement 
du précédent, par la forme du corps, des 
antennes et même un peu par les ailes, il 
en diffère surtout par les palpes plus épais, 
moins longs, et moins fortement coudés, 
leur dernier article étant beaucoup plus 
court que le précédent et un peu relevé; 
par les ailes plus consistantes, les anté- 


PHYLLOPHASIS, 

rieures anguleuses , les postérieures termi- 
nées par une très-longue queue, et l’angle 
anal terminé par une autre plus petite, 
mais non pas élargi comme dans les Cyres- 
tis, et par les pattes munies d’épines plus 
longues. 

Nous connoissons une douzaine d’espè- 
ces toutes américaines de ce genre; celle 
que en considérons comme le type est le 

MEGALURA CORESIA. 

Nymphalis Coresia, Gon., Enc. Méth., 
t. IX, p.359, n. 31. — Enverg. 2 pouc. :. 
— Corps d’un noir brunâtre en dessus, et 
blanchâtre en dessous ; antennes noires en 
dessus, ferrugineuses et annelées de blanc 
en dessous ; ailes d’un brun noirâtre, avec 
la base et deux bandes d’un ferrugineux 
rougeâtre; les postérieures ayant une 
queue anale assez courte, ferrugineuse , et 
une queue extérieure fort longue, dont 
l'extrémité seule est blanche; les quatre 
ailes ont en dessous leur moitié antérieure 
d’un blanc satiné, bordée en dehors par 
une bande ferrugineuse, dentelée et ces 
dentelures noires, et sur la partie blanche 
trois lignes sinueuses, roussâtres, à peine 
marquées; l’autre moitié est d’un brun 
cendré, avec le bord postérieur ferrugi- 
neux. — Cette espèce se trouve au Brésil. 

Se rapportent encore au G. Megalura. 
Les Nymphalis Clytemnestra, Hippona, 
Thetis, Eleucha, Chiron,.et Ornilochus de 
Fabricius, elc, 

VICTORINA, BLance.; 
Nymphalis, Aucr. 

Ce genre différe peu du précédent ; il 
s’en distingue par la massue des antennes 
un peu plus forte et moins longue ; par les 
palpes moins rapprochés, avec leur dernier 
article moins sensiblement infléchi; par les 
ailes plus longues, fortement dentelées ; 
les postérieures ayant leur quatrième den- 
telure un peu plus longue ea manière de 
petite queue, et par les pattes munies de 
plus fortes épines. 

L'espèce que nous considérons comme 
le type du genre est la 

VICTORINA STENELES, (PI. 44, fig. 4.) 

Papilio Steneles, Lann., Syst. Nat., 
t. 11, p. 750, n. 30. — FaBr., Ent. Syst., 
t. III, p. 84, n. 263. — Gram., pl. 79, 
fig, A, B. — Eerzsr, tab. 47, fig. 3, 4. 
— Nymphalis Steneles, Gon., Enc. Méth., 
t. IX, p. 378, n. 95.—Enverg. 3 pouc. +. 

447 

— Corps noir ; antennes noires, avec leur 
extrémite ferrugineuse ; ailes d’un noir bru- 
nâtre, avec deux bandes transversales un 
peu obliques, d’un vert glauque ; la bande 
antérieure extrêmement large, se termi- 
nant à l’angle anal des ailes postérieures, 
est fortement interrompue en trois ou qua- 
tre taches sur les premières ailes ; la secon- 
de bande est étroite et divisée sur les deux 
ailes en deux séries de taches ; en dessous, 
les quatre ailes sont ferrugineuses, avec 
les mêmes bandes vertes qu’en dessus, sé- 
parées l’une de l’autre dans les femelles, 
par une ligne blanche; les premières ont 
vers la base de la côte une autre ligne blan- 
che divisée par une ligne transversale bleue 
en zigzag. 

Cette belle espèce se trouve à la Guyane. 

Nous rapportons aussi à ce genre les 
Nymphalis Epaphea Traija de l'Encyclo- 
pédie. 

PHYLLOPHASIS, Brancu.; 
Nymphalis Gon. 

Corps épais, mais beaucoup moins que 
dans les Romaleosoma.—Yeux moins gros. 
— Antennes plus écartées et beaucoup plus 
courtes que chez ces derniers, plus épais- 
ses dans toute leur longueur, avec leur 
massue moins atténuée à l’extrémité, — 
Palpes très-relevés, un peu écartés, dépas- 
sant la tête d’au moins la moitié de leur 
longueur, avec le second très-long et trés- 
ascendant ; le dernier fort petit, en pointe 
aciculaire. — Ailes grandes, larges, sans 
dentelures; les antérieures plus ou moins 
anguleuses à leur sommet, les secondes 
ailes ayant leur bord abdominal fort large, 
embrassant complétement l’abdomen. — 
Pattes épaisses très-courtes; les jambes 
n’ayant que de très-petites épines, les deux 
terminales même fort petites; les tarses 
épais et courts, avec leur premier article 
presque aussi long que les quatre autres 
réunis; les crochets trés-écartés, grêles et 
arqués. 

PHYLLOPHASIS GALANTHIS, 

Papilio Galanthis, Fagr., Ent. Syst., 
t. LI, p. 46 n. 442. Cram., Pap., pl. 25, 
fig. D. E. — Henrnsr, pl. 138, fig. 4, 2. — 
Gop., Enc. Méth., t. IX, p. 422, n. 228. 
— Enverg. 2 pouc. 6 à 8 lig. —Corpsnoir; 
ailes d’un noir foncé, avec deux bandes 
d’un rouge cramoisi sur les antérieures, et 
une seule sur les postérieures; la bande 
antérieure des premières ailes occupant 


448 

toute leur base, la seconde bande arquée, 
et se dirige obliquement de la côte vers 
l'extrémité du bord postérieur, celui mar- 
qué de deux points blancs; la bande des 
secondes ailes est située dans leur milieu 
qu’elle traverse dans toute leur longueur; 
mais quelquefois elle est effacée vers le 
bord postérieur ; les quatre ailes présen- 
tent en dessous les mêmes dessins qu’en 
dessus; mais le fond est d’un brun ferru- 
ginenx, et les bandes plus päles et bordées 
au côté externe par une large ligne verdà- 
tre très peu marquée. —Celle espèce pro- 
vient de la Guyane. 

2. PHIALOPHASIS VERANES. 

Papilio Veranes, Drury, Exot. Ins., 
t. 111, pl. 34, fig. 4 et 2. — Cram., Pap., 
pl. 460, fig. À, E. 4. pl. 388, fig. A, B. 
©. — Herssr, Pap., tab. 56, fig. 3, 4, 5. 
Goo., Enc. Méth., 1. 1X, p, 364, n, 48.— 
Enverg 3 pouc. — Corps blanchätre en 
dessus; ailes blanchâtres à leur base et 
faubes vers leur extrémité, avec des points 
fauves et bruns. — Afrique Méridionale. 
Nous rapportons aussi à ce genre les Nym- 
phalis Decius, Silvia, Æropa, Portia, 
Kyphæa. 

ROMALEOSOMA, Biaxcs. ; 
Nymphalis Aucr. 

Corps assez court, extrêmement robuste. 
— Tête large, avec les yeux très-gros, — 
Palpes écartés, courts et épais, dépassant 
à peine la tête, complétement relevés con- 
tre son bord, avec leur dernier article 
trés-petit, en pointe aciculaire.— Antennes 
presque aussi longues que le corps, renflées 
insensiblement en une massue longue et 
grêle. — Thorax extrêmement large. — 
Ailes dentelées, assez longues; les posté- 
rieures ayant leur bord abdominal fort lar- 
ge et relevé, embrassant complétement 
l'abdomen pendant le repos. — Pattes lon- 
gues et assez fories; les jambes garnies en 
dessous de très-pelites épines; les crochets 
des tarses écartés et extrêmement petits. 

L’espèce que nous regardons comme le 
type de ce genre est le 

ROMALEOSOMA ELEUS. 

Papilio Eleus, Fass., Ent. Syst., t. TITI, 
p, 51, n. 456.—Drury, Exot. Ins.,t.I11, 
pl. 12. 6g. 4, 2.— Nymphalis Eleus, Gon., 
Erc. Méth., 1. 1X, p. 391. — Enverg. 
3 pouces, — Corps noir en dessus, orné 
de taches d’un blanc bleuätre sur la tête, 

ATERICA. 

le thorax et les côtés de l’abdomen; ar- 
tennes noires; palpes fauves, avec leur ex- 
trémité brune ; ailes faiblement dentelées, 
avec les échancrures bordées de blanc, 
d’un fauve foncé, avec tout le bord exté- 
rieur d’un noir bronzé ; les antérieures ont 
prés de leur sommet une bande blanche 
oblique, divisée par les nervures, et les 
postérieures ont sur le bord noir une ran- 
gée de qoints blancs; les quatre ailes sont 
semblables en dessous, mais le noir est 
plus pâle, et les secondes aïles présentent 
une bande blanche légèrement arquée, pa- 
rallèle au bord costal. 

Nous rapportons aussi à ce genre les Pa- 
pilio (Nymphalis) Francisa, Gov., Medon, 
Lix., Echo, Bossp., etc. 

ATERICA, Borsp. 

Tête grosse. — Yeux saillans. — Palpes 
rapprochés, assez gros, ne dépassant pas le 
chaperon, couverts de poils très-serrés. — 
Antennes longues, ayant leur massue trés- 
allongée. grossissant graduellement vers 
le bout. — Thorax assez épais. — Ailes 
postérieures arrondies, à peine dentelées ; 
l'extrémité des ailes antérieures coupée 
presque droit. 

Ce genre renferme un assez grand nom- 
bre d’espèces toutes exotiques. 

A. ATERICA RABENA. 

Boisr., Faun. de l'île de Mad., p. 47, 
pl.8, n. 2. — Enverg. 2 pouc. à 2 pouc. 
3 à 4lig. — Corps d’un fauve noirâtre en 
dessus, et d’un jaune roussâtre päle en des- 
sous ; antennes noires, avec leur extrémité 
fauve ; ailes supérieures d’un noir brunà- 
tre, avec leur base et leur bord interne 
d’un fauve obscur , et traversées oblique- 
ment por une bande jaune, divisée de ma- 
nière a former des taches distinctes; elle 
est précédée d’une tache en anneau placée 
dans la cellule, et entre la bande et le 
sommet des ailes; on remarque une rangée 
de petites taches jaunes; en dessous elles 
offrent le même dessin, mais la base et le 
sommet sout d’un jaune roussâtre; les se- 
condes ailes sont d’un fauve vif en dessus, 
avec le bord interne noirâtre et une bande 
presque marginale de la même couleur ; en 
dessous elles sont d’un jaune roussâtre, 
avec quelques nuances plus obscures, et 
deux points noirs rapprochés dans la cellule 
discoïdale, 

Cette espèce est répandue dans le nord 
de l'ile de Madagascar. 


NEPTIS. 

2. ATERICA MELEAGRIS. 

Nymphalis Meleagris, Fazr., Ent. 
Syst., t. III, p. 428, n. 393. — Cram., 
Pap., pl. 66, fig. A, B. — Drury, Exot. 
Ins.,t. 111, pl. 27, fig. 3, 4. — Herxssr, 
Pap., tab. 145, fig. 4, 2. — Gon., Enc. 
Méth., t.1X, p.387, n.130.—Env. 2 pouc. 
3 à 4 lig. — Corps d’un gris brurâtre ; 
ailes d’un brun obscur en dessus, couver- 
tes d’une trés-grande quantité de points 
blancs, les premiers disposés irrégulière- 
ment, les autres formant trois bandes ar- 
quées, parallèles au bord postérieur, et'en 
outre quelques lignes blanches transversa- 
les à la base des antérieures; le dessous des 
quatre ailes est d’un jaune fauve, avec les 
mêmes points qu’en dessus. mais ils sont en- 
tourés de noir, excepté ceux de la bande 
intermédiaire, qui sont noirs au milieu. — 
Cette espèce est commune au Sénégal. 

Les Papilio (Nymphalis) Senegalensis, 
Boisp.; [MNesimachus, Boisp.; Coresia, 
Hu. , Japis, Gop.; Pelea, Gon.; Cyrna, 
Gop.; Opis, Far. , et quelques autres 
appartiennent au genre At{erica. 

Le genre Cybdelis indiqué par M. Bois- 
duval sur la planche 5 B, fig. 3, de son Spé- 
ciés gén. des Lépid., nous paroît devoir se 
placer ici. 

CATAGRAMMA, Bois; 
Nymphalis, Go». 

Corps assez robuste. — Palpes un peu 
écartés; peu ascendans, dépassant la tête 
d'au moins la moitié de leur iongueur, 
ayant leur dernier article un peu infléchi. 
— Antennes presque aussi longues que le 
corps, grêles, renflées vers leur extrémité 
en une massue assez large et comprimée. 
— Ailes assez grandes, arrondies, légère- 
ment dentelées; les secondes ayant leur 
cellule discoïdale, fermée par une petite 
pervure à peine sensible. — Pattes assez 
longues, peu épineuses; les crochets des 
tarses écartés, bifides, courts et arqués. 

Ce genre, l’un des plus naturels, renfer- 
me un assez grand nombre d’espèces pro- 
pres à l’Amérique méridionale, qui ont 
toutes un aspect semblable ; elles sont géné- 
ralement assez petites, ornées de vives 
couleurs et de dessins brillans, avec le des- 
sous des secondes ailes varié et présentant 
ordinairement deux taches imitant plus ou 
moins le chiffre 80 ou 88. 

À. CATAGRAMMA SORANA. 
Nymphalis Sorana, Gon., Enc. Méth., 
1, IX, p. 422, n. 229. — Enverg. 2 pouc, 
1us. 111, 

419 

2 à 4 lig. — Corps noir ; antennes de cette 
couleur ; tête ponctuée de blanc; ailes d’un 
noir violet velouté, avec les échancrures 
des dents blanches; les antérieures ayant 
deux bandes d’un rouge cramoisi; la pre- 
mière occupant la base, la seconde située 
un peu au-dela du milieu, plus étroite et 
légèrement arquée , et près du sommet une 
petite tache oblique, étroite, d’un jaune 
rougeâtre ; les secondes ailes ayant aussi 
une large bande du même rouge, et se di- 
rigeant de leur base vers leur extrémité ; 
en dessous les ailes sont noires ; les premié- 
res sont semblables au dessus ; mais la base 
de la côte est jaune, et le sommet est longé 
par une ligne bleuâtre ; les secondes pré- 
sentent dans leur milieu deux taches for- 
mées par deux cercles d’un blanc bleuâtre, 
l'une ayant la forme d’un 8 et ayant deux 
points, l’autre arrondie, ressemblant à un 
0, avec un point blanc dans son milieu; 
ces taches encadrées par une ligne jaune 
serpentiforme, et entre cette ligne et une 
autre de la même couleur parallèle au 
bord, on remarque une ïigne d’un blanc 
bleuâtre, très-sinueuse et formant des den- 
telures aiguës, — Cette espèce se trouve 
au Brésil. 

2. CATAGRAMMA CLYMENUS. (PI. 45, fig. 2.) 

Papilio Clymena, Cram., Pap., pl. 24, 
fig. E,F, — Papilio Clymenus, Farr., 
Ent, Syst.,t. IIL p. 43, n. 131. — Nym- 
phalis Clymenus , Gon. , Enc. Méth., 
t. IX, p. 425, n. 236. — Env. 22 à 24 lis. 
— Ailes noires, avec un reflet d’un bleu 
violacé dans le mâle ; les premières ayant 
une ligne à leur base ; une bande oblique 
transversale au milieu , et une petite ligne 
au sommet d’un jaune verdâtre brillant ; les 
secondes ayant une bordure de cette cou- 
leur. — Brésil. 

NEPTIS, Fas. 
Nymphalis Aucror. 

Ce genre est extrêmement voisin des Li- 
menitis, dont il se distingue par le corps 
plus grêle, les antennes terminées par une 
massue beaucoup plus grêle, et les ailes 
beaucoup plus longues, rappelant un peu la 
forme des ailes des Heliconius. 

Le type de ce genre est le 

NEPTIS LUCILLA. 

Fagr., Ent. Syst., t. 111. — Gon., 
Encyclopédie Méth., t. IX, pag. 4514, 
n. 259, — Enverg. 2 pouc., 5 à 4 lig. -—— 
Ailes d’un brun noirâtre, légèrement fes- 

29 


45ù 

tonnées à leur extrémilé, avec les échan- 
crures blanches, et une large bande trans- 
versale de la même couleur, interrompue 
sur les premières ailes, etinterrompues par 
toutes les nervures, de manière a former 
autant de taches distinctes; on remarque 
encore sur les ailes antérieures quelques 
petites taches situées dans le sens longitu- 
dinal; en dessous les quatre ailes sont fer- 
rugineuses, avec les mêmes taches qu’en 
dessous. — Europe Méridionale. 
Rapportez encore à ce genre les Papilio 
(Nymphalis) Aceris, Lixx.; Helicopis,Gon., 
Leucothoe, Linx.; Nefte, Grau.; Eulimene, 
Gon.; Melicerta, Fasn.; Kikideli, Borsn.; 
Venilia, Lixx.; Dumetorum, Boxsp., elc. 

LIMENITIS. Fasr.; 
Nymphalis, Late. 

Corps assez robuste et peu allongé. — 
Palpes très-écartés, redressés, comprimés, 
ne dépassant pas la tête de la moitié de la 
leur longueur. garnis de poils Jongs et ser- 
rés dans toute leur longueur, le dernier 
article court, presque cônique. — Anten- 
nes presque aussi longues que le corps, 
écartées à leur base, renflées un peu au- 
delà de leur milieu, en une longue massue 
fusiforme. — Thorax ovalaire,. trés-ro- 
buste; les paraptères longs et étroits. — 
Ailes grandes, larges, assez Consistantes, à 
cellule discoïdale ouverte, le bord abdo- 
minal des postérieures assez plat. — Pattes 
assez [ortes et assez courtes ; les jambes et 
les tarses garnis en dessous d’épines assez 
nombreuses, mais généralement tres-pe- 
tites. — Tarses ayant leur premier article 
presque aussi long que les quatre suivans ; 
les deuxième et troisième presque égaux, 
le quatrième beaucoup plus court, le der- 
nier plus long, avec les crochets tres-pe- 
tits, bifides et trés-écartés. — Abdomen 
à peine aussi long que la tête et le thorax 
réunis. 

Ce genre est si voisin des Nymphales, 
qu’a en juger d’après les insectes parfaits, 
les deux genres devroient être réunis, mais 
les chenilles sont presque cylindriques et 
surmontées de prolongemens charnus ou 
épineux ; les chrysalides sont extrêémement 
anguleuses. 

A. LYMNITIS SIBYLLA. 

Papilio ( Nymphalis) Sibylla, Lrnx., 
Syst. Nat., t. 11, p. 781,n. 186,4 ,n. 187, 
Q. — Rosez, {ns., part. 3, 1ab. 70, 
fig. 3, 4.—Esp., tab. 14, fig. 2, 3.— Panz., 
Faun. Germ., fasc. 87, n. 23. — Rossi, 

LIMENITIS. 

Faun. Etrusc., & 11, p. 153. — Huex., 
Pap., tab. 22, fig. 403. — Ocus., Schm. 
von Eur.,t. 1, p 437.—Gon., Enc. Mit., 
t. IX, p. 402, n. 176; ejusd., Papillons de 
France, 1, 1, pl 6 bis. fig, 3.— Le Deuil, 
Georr. — Le pelit Sylvain , Excram. — 
Enverg. 20 à 24 lig. — Corps noir en des- 
sus et grisàtre en dessous; antennes noires, 
avec leur extrémité ferrugineuse; ailes 
noires en dessus, légèrement dentelèes, 
avec les échancrures blanches; une large 
bande de cette dernière couleur, transver- 
sale, un peu oblique, divisée par les ner- 
vures ; les antérieures ayant encore une ta- 
che blanche trés-peu marquée vers le mi- 
lieu de la côte . et deux ou trois autres en- 
tre la bande et le sommet ; les quatre ailes 
sont d'un fauve ferrugineux en dessous, 
avec Jeur base et le bord anal des posté- 
rieures d’un bleu grisätre , quelques taches 
noires à leur base, et une double rangée de 
points noirs entre leur bande blanche et 
leur sommet, et quelques taches blanches 
irrégulières, prés leur bord terminal, — 
Cette espèce est commune dans tout le 
nord de l’Europe ; on la trouve très-commu- 
nément dans les bois des environs de Paris. 
Sa chenille est d’un vert tendre, fine- 
ment pointillé; elle vit sur le chévrefeuille 
des bois, lonicera periclymenum ; elle a 
deux rangées d’épines charnues et rameu- 
ses, fauves, disposées deux par deux sur 
chaque anneau. La chrysalide est angu- 
leuse, d’un brun olivacé, avec une protu- 
bérance sur le dos. (Voy. Boisduval, Ram- 
bur, Gr., Collection Iconographique des 
Chenilles d'Europe, Nymphulis, pl. 5.) 

2. LIMENITIS CAMILIA. 

Papilio Camilla, Farr., Ent. Syst., 
t. II, p. 246, n. 767. — Huex., Pap., 
tab. 23, fig. 106, 407. — Papilio Camilla, 
Esp., Pap., tab. 38.— Nymphalis Camilla, 
Gon., Encycl. Méth. et Papil. de France, 
t. I, pl. 6 ter, fig. 2. — Le Sylvain azuré, 
Euxxsr, ENGRam. — Cette espèce, très- 
voisine de Ja précédente, mais dont les 
couleurs sont plus vives , est répandue dans 
la France méridionale et dans tout le midi 
de l’Europe. 

3. LIMENITIS POPULI. 

Papilio (Nymphalis) Populi, Lrnx., 
Syst. Nat., t. IL, p. 776, n. 162; ejusd., 
Faun. Suec., p. 277, n. 4055. — Far, 
Ent. Syst.,t. LIT, p. 411, n. 543.—Roes., 
Ins., p. 5, tab. 55, fig. 4, 2. tab. 51, fig. 1, 
5 (chenille et chrysalide). — Esp., Pap., 
part, 4, tab. 12, fig. 4; ejusd., tab, 51, 


NYMPHALIS. 451 

supp.7, fig. 4. — Paxz., Faun. Germ., 
fasc. 28,n. 22. — Huex., tab. 235. fig. 108, 
409, 110. — Ocus., Schm. von Europ., 
t L, p. 445. — Nymphalis Populi, Gor., 
Enc. Méth., t. IX, p. 404, n. 475. — Le 
grand Sylvain, ENcram. — Enverg. 2 
pouc. + à 5 pouc. +. — Corps noirätre en 
dessus, el grisâtre en dessous; antennes 
noires ; ailes légèrement dentelées, avec 
les échancrures blanches, entiérement 
d’un brun noirâtre en dessus, avec une 
bande blanche transversale, un peu au-delà 
de leur milieu, divisée par taches sur les 
antérieures; entre cette bande et ie som- 
met, une rangée de lunules fauves atté- 
nuées sur les premières ailes prés du bord 
postérieur, et ensuite deux lignes d’un 
bleu ardoisé, plus marquées sur les secon- 
des ailes ; on remarque encore sur les pre, 
miéres ailes, une tache blanchâtre, entou- 
rée de fauve peu marqué, située en de- 
dans de la première bande, contre le bord 
antérieur, et trois ou quatre autres petites 
taches également blanches en dedans de la 
série de lunules fauves; en dessous les qua- 
tre ailes sont d’un fauve vif, avec le bord 
postérieur des premières, d’un brun noi- 
râtre, et le bord des secondes d’un gris 
de perle bleu, avec une tache de cette 
dernière couleur près la base de chaque 
aile, et une ligne de points noirs, rempla- 
cant les lunules fauves, et en général tou- 
tes les taches ou bandes blanches plus lar- 
ges qu’en dessus, 

Cette espèce est répandue dans le nord 
de l’Europe; on la trouve dans les grands 
bois ; elle est trés-rare près de Paris, 

La chenille est verte, variée de brun, 
avec les deux extrémités rougeâtres; le dos 
offre des éminences charnues et épineuses. 

LIMENITIS ARTHEMIS. 

Papilio Arthemis, Drury, Exot. Ias. — 
NymphalisLamina,Gov.n.100.—Ailes d’un 
noir violacé, ayec une large bande transver- 
sale d’un blanc argenté, foiblement entre- 
coupée paf lesnervures ; deux petites taches 
de la même couleur au sommet desantérieu- 
res, une fine ligne bleuâtre près du bord, et 
troisrangées de taches de cette dernière cou- 
leur près le bord des secondes ailes ; la pre- 
mière en arrière de la bande blanche, ayant 
une tache rouge sur chaque tache bleue; 
les deux autres plus près du bord, et for- 
mant deux lignes interrompues par les ner- 
vures; en dessous le fond des ailes est d’un 
brun ferrugineux. —-- De l'Amérique Bo- 
réale. 

Nous rapportons encore à ce genre les 
Papilio (Nymphalis) Salmasis, Fas.; Ur- 
sula, Far, 

DIADEMA, Borso.; 
Nymphalis Aucror. 

Ce genre diffère du précédent par les 
palpes plus longs, moins relevés, avec leur 
dernier article beaucoup plus grand, les 
antennes renflées en massue plus brusque- 
ment ; la tête plus grosse, et les ailes cou- 
pées moins obliquement. ‘ 

Le type est la 

DIADEMA BOLINA. 

Papilio Bolina, Lixx., Syst. Nat.,t. Il, 
p. 781.—Far., Ent. Syst., t. ILl, p. 126, 
n. 384. — Gon., Enc. Méth., t: IX, 
P. 396, n. 1457. — Env. 3 pouc. — Corps 
noir, avec la tête ponctuée de blanc: ailes 
d’un noir velouté dans le mâle, avec deux 
taches d'in blanc violacé; l’une presque 
centrale, l’autre an sommet sur les premié- 
res, et une seule plus grande et arrondie, 
centrale sur les secondes: toutes ceintes 
par un cercle d’un bleu chatoyant ; en des- 
sous les quatre ailes sont fauves, nuancées 
de rougeälre et de violacé, avec les taches 
sous la forme de bandes, et les bords mar- 
qués de lignes noires et blanches; dans la 
femelle les ailes sont d’un fauve orangé, 
avec leur sommet et leurs bords noirs, avec 
des taches blanches vers le sommet des an- 
térieures. 

Se trouve dans une grande partie de 
V'Afrique. 

Réunissez encore à ce genre les Papilio 
Alimena, Linn.; Liria, Fagr.; Lasinassa, 
Fage.; Pipleis, Linn.; Vitellia, Cram.; Du- 
bia, PALL. DE BEAUv. 

Le genre HeTerocroA, Borsr., diffère 
trés-peu des Nymphalis ; ilse compose d’un 
petit nombre d’espèces; entre autres les 
Nymphalis Serpa, Borsr., Cytherea, 
Linx., Cocala et Basilea, Cra., et Phlias- 
sa, Gop. 

NYMPHALIS, Larr., Gop.: 
Papilio, Lixx. ; Prepona, Boisp. 

Corps robuste.—Palpes un peu écartés, 
peu redressés, se rapprochant à leur ex- 
trémité, etne dépassant pas le chaperon 
de la moitié de leur longueur, ayant leur 
premier article cintré, le second allongé, 
linéaire et comprimé, le dernier arrondi, 
ayant plus de la moitié de la longueur du 
précédent, et terminé en pointe. — An- 


452 

tennes un peu moins longues que le corps, 
assez écartées à leur base, renflées gra- 
duellement en une massue fusiforme, — 
Ailes grandes, à cellule discoïdale ouverte, 
— Pattes antérieures trés-rudimentaires ; 
les intermédiaires et les postérieures assez 
fortes, munies en dessous de très-petites 
épines; les tarses notablement moins longs 
que les jambes, avec leur premier article 
presque aussi long que les quatre autres 
réunis ; le quatrième extrêmement court; 
les crochets écartés, bifides, et fortement 
arqghiés. — Abdomen cylindrique, assez 
épais. — Les chenilles sont glabres. 

4. NYMPMALIS ILIA. (P1. 45, Gg. 4.) 

Fas., Ent. Syst., t. ILI, p. 410, n. 340. 
— Esr., tab. 37, Suppl. 42, fig. 1 ; tab. 41, 
fig. 2; tab. 25, Suppl. 4, fig. 4. — Panz., 
Faun. Germ., fasc. 79, n. 24. — Henrssr, 
Bork., ILuiG., Hozu., tab. 25. g.145, 116; 
tab. 24, fig. 413, 114. — Ocus., Schm. 
von Eur., p. 1460. — Gop., Enc. Méth., 
t. IX, p. 412, n. 201 ; ejusd., Papillons de 
France, t. 1. — Le petit Mars changeant, 
Excrau.— Le Mars, Georr.— Le petit Mars 
orangé, ENGRAM., etc. — Env. 27 à 28 lig. 
— Ailes brunes, avec un reflet violet très- 
vif dans le mâle, ayant des taches et des 
bandes jaunes ou blanches, avec une tache 
ocellée sur les premières ailes, et une prés 
l’angle anal des secondes, visibles en dessus 
et en dessous.—Europe ; environsde Paris. 

2. NYMPHALIS IRIS. 

Linn., Syst. Nat., t. 11, p. 775, n. 161. 
— Esp., part. 4, tab. 11, fig. 4, et tab. 74, 
fig. 4. — Panz., l’aun. Germ., fasc. 79, 
n. 23. — Husn., Pap., tab. 25, fig. 417, 
418, et tab, 424, fig. 584.—Ocus., Schm. 
von Europ., t. 1, p. 154. — Gon., Encycl. 
Méth., t. IX, p. 411, n. 200; ejusd., 
Pap. de France.—Le Mars changeant, Ex- 
cRam. — Env. 2 pouc. : à 3 pouce. — Cette 
espèce diffère de la précédente par sa taille 
plus grande, l’absence de tache ocellée sur 
les premiéres ailes, et la bande des secon- 
des plus étroite et unidentée. 

France ; rare aux environs de Paris. 

3. NYMPHALIS AMPHIMACUS, 

Fau., Ent. Syst., t 111, p. 37, n. 440. 
— Gon., Encycl. Méth., 1. 1X, p. 408, 
n. 492. — Env. 4 pouc. — Ailes noires en 
dessus, avec une large bande transversale 
oblique, d’un vert bleuätre brillant; d’un 
blanc grisàlre en dessous dans leur moitié 
antérieure, avec quelques points noirs; bru- 
pes dans leur moitie postérieure, avec un 
gros point blanc sur chaque aile. — Brésil. 

CHARAXES. 

CHARAXES, Bousr. ; 
Nymphalis, Lare., Gop.; Papilio, Linx, 

Ce genre diffère bien peu des Nympha- 
lis; leur corps est cependant beaucoup 
plus gros, plus massif; les palpes sont un 
peu rapprochés, ‘plus épais, légérement 
cintrés iutérieurement, avec leur dernier 
article plus eourt ; les antennes plus épais- 
ses ; les ailes postérieures plus dentelées 
et présentant deux dentelures en forme de 
queue plus ou moins prononcée, leur bord 
abdominal est plus grand, plus rabattu, et 
embrassant ‘entièrement l'abdomen; les 
paties sont beaucoup plus fortes et plus 
courles, mais Ja proportion des articles est 
à peu près la même ; l'abdomen est plus 
court el plus gros. 

Les chenilles sont glabres, atténuées 
postérieurement, avec la tête ornée de 
pointes charnues en forme de diadème. 

Les chrysalides sont épaisses et massives. 

Le type de ce genre est le 

CHARAXES JASIUS. (P1.13, fig. 4 et 2, che- 
nille, fig. 3, chrysalide, fig. 4.) 

Papilio Jasius, Linx., Syst. Nat., 1. I, 
p. 749, n. 26. — Crawm., Pap., pl. 339, 
fig. A, B. — Papilio (Nymphalis), J'asius, 
Fagr., Ent. Syst., t. 111. p. 61, n. 49, — 
EsP., Pap.. tab. 99, cart. 54, fig. 4. — 
Drury, Exot. Ins., 1. 1, pl. 4, fig. 4. — 
Ocus., Schm. von Europ., t. 1, p. 151. — 
Papilio Rhea, Huex., tab. 143, fig. 580, 
581, — Nymphalis Jasius, Gon,, Encyecl. 
Meth., 1. IX, p. 350. — Enverg. 3 à 
4 pouc. — Corps d’un brun foncé, avec sa 
partie antérieure ferrugineuse, le côté ex- 
terne des palpes, le bord postérieur des 
yeux, et des lignes obliques à la partie in- 
férieure du thorax de couleur blanche; 
antennes noires ; ailes d’un brun chatoyant 
en dessus ; les antérieures ayant leur bord 
costal et leurs nervures fauves à la base, 
leur sommet est bordé par une large ban- 
be d’un fauve vif, sinueuse en dedans, 
entrecoupée de noir vers le haut, et précé- 
dée intérieurement d’une rangée de taches 
fauves, s'atténuant vers le bord postérieur; 
les secondes ailesprésentent six dentelures, 
dont quatre très-peu prononcées; la qua- 
trieme et la sixième prolongées en deux 
lougues queues noires; le bord de Paile est 
également précéde d’une bordure fauve 
verdâtre vers la base , entrecoupée par les 
nervures, et elle-même précédée de troi 
ou quatre taches bleuâtres ; en dessous, les 


BRASSOLIS. 

quatre ailes sont ferrugineuses dans leur 
moitié antérieure, et ornées de taches et 
de bandelettes d’un vert foncé, ceintes de 
blanc, et ensuite une large bande iransver- 
sale commune et discoïdale, d’un blanc 
satiné , bordée par des taches verdâtres sur 
les ailes antérieures, qui sont fauves jusqu’à 
leur extrémité, avec une bande transver- 
sale d’un gris verdâtre, ornée de taches 
noires, sur les ailes postérieures ; la bande 
blanche est bordée en dehors par une ban- 
de ferrugineuse suivie d’une autre d’un 
gris verdâtre, ornée de taches d’un bleu 
violacé que l’on remarque en dessus, ainsi 
que la large bande fauve liserée de noir. 

Ce magnifique papillon habite le midi 
de Ja France et de l’Europe en général, 
l'Asie mineure, la côte de Barbarie, etc. 

Sa chenille est verte, finement chagri- 
née ayant quatre points jaunâtres sur le 
dos, etune ligne latérale de la même cou- 
leur, et sa têle porte quatre cornes, dont 
l’extrémité est rougeûtre ; elle vit sur l’ar- 
bousier, Arbutus uredo, et ses mouvemens 
sont très-lents. 

M. Audouin a observé dernièrement ses 
divers changemens, sur des chenilles éle- 
vées à Paris. La chrysalide est d’un vert 
tendre , et légérement carénée. 

AGANISTHOS, Borsp. ; 
Nymphalis, Lare., Gop. 

Ce genre diffère des précédens par le 
corps extrèmement gros; le thorax fort 
grand , avec l’abdomen petit, proportion- 
nellement ; les palpes beaucoup plusgrands, 
formant une sorte de bec; lesantennes beau- 
coup plus longues ; les ailes un peu falquées, 
et les pattes fortes. 

AGANISTHOS ORION. (PI. 44. fig. 2:) 

Papilio Orion, Fasr., Ent. Syst.,t: LL, 
p. 55, n. 470. — Papilio Odius. Heresr, 
Pap., tab.35, fig. 4, 2. — Papilio Danae, 
Gras. , Pap., pl. 84, fig. À, B. — Nym- 
phalis Orion, Gop., Enc. Méth., t. IX, 
P. 368, n. 62.— Aganisthos Orion, Bors- 
puvaL, Spéc. gén. des Lépidopt., pl. 4, B, 
fig. 7. — Enverg. 4 pouc. + à 5 pouc. — 
Corps roussätre en dessus ; antennes ferru- 
gineuses ; ailes antérieures d’un noir bru- 
nâtre , avec une bande fauve longitudinale, 
couvrant environ le tiers de leur surface, 
et se terminant en pointe près du bord pos 
térieur. et en outre près du bord antérieur 
une tache blanche ovalaire ; les secondes 
ailes d’un noir brunätre, avec leur base 

453 

d’an fauve obscur ; le dessous des quatre 
ailes est brun, varié de grisâtre, avec deux 
bandes transversales plus foncées, près de 
la base, et au-delà deux lignes noires, et 
le bord terminal blanchâtre, ainsi que la 
même tache que l’on remarque en dessus ; 
abdomen ferrugineux , avec son extrémité 
poirâtre. 

Cette espèce provient du Brésil et de la 
Guyane. 

La Nymphalis Acheronta appartient 
aussi à ce genre, 

BRASSOLITES. 

Caractères. Corps robuste. — Palpes 
rapprochés, ascendans, très-comprimés. — 
Aïles grandes, larges, trés-épaisses ; cellu- 
le discoïdale fermée ; les postérieures ayant 
leur bord abdominal en gouttière très-pro- 
noncée pour recevoir l’abdomen. 

Les chenilles sont épaisses, pubescentes, 
ordinairement terminées par deux pointes 
anales, et souvent munies d’épines sur la 
têle. 

Genre : Brassolis. 

BRASSOLIS, Far. 

Corps long, fort épais. — Antennes as- 
sez grêles, beaucoup moins longues que le 
corps, lerminées par une longue massue, 
— Palpes courts, épais, dépassant à peine 
le chaperon, fortement arqués et relevés 
contre le bord de la tête. — Thorax épais. 
— Aüiles grandes, fort larges, épaisses, 
ayant leur cellule discoïdale fermée. — 
Pattes courtes et robustes. — Les tarses 
fortement ciliés, à peu pres de la longueur 
des jambes ; ayant leur premier article un 
peu moins long que les quatre suivans réu- 
nis; le dernier plus renflé que les autres; 
les crochets courts et épais, fortement ar- 
qués. — Abdomen épais et assez long. 

On ne connoit que quelques espèces 
exotiques de ce genre, dont le type est le 

BRASSOLIS SOPHORÆ. (P1. 45, fig. 3.) 

PapilioSophoræ,Lixn., Syst. Nat.,1. T1, 
p. 767, n. 421,—Fag., Ent. Syst., t: IL, 
p. 150, n. 459. — Cram., Pap. , pl. 255, 
fig. A, B,C.— Srozz, Pap. à Cram., 
pl. 3,.fig. 2 À (la chenille), fig. 2 B (la 
chrysalide). — Hergsr, Pap., tab. 129, 
fig. 4-5; ejusd., tab. 430, fig. 1. — Bras- 
solis Sophorw, Gon., Encycl. Méth., t. IX, 
p.457, n. 4.—Enverg. 3 pouc. = à 4 pouc. + 

ro 


454 

Corps brun, avec des taches fauves sur le 
prothorax ; antennes noires ; ailes d’un brun 
foncé, les premières sont ornées d’une 
bande transversale courbe, de couleur 
fauve, commençant vers le milieu de leur 
bord antérieur, et aboutissant à l’angle in- 
terne, et quelquefois se prolongeant jus- 
qu’a l’angle des secondes ailes ; en dessous 
les quatre ailes sont plus pàles, et finement 
pointillées de gris; les antérieures ont, outre 
leur bande fauve, un petit œil noir, à pru- 
nelle blanche et à iris jaunâtre, situé près 
du sommet, et plus près du bord une dou- 
ble ligne brune, sinueuse ; les postérieures 
ont vers leur milieu trois yeux bruns à iris 
noir et à prunelle blanche en croissant. 

Cette espèce se trouve à la Guyane et au 
Brésil. Sa chenille est pubescente, d’un 
brun clair, avec des lignes noires longitu- 
disales (Foy. Srou et Mérran). 

MORPHITES, 
Morphides, Bois». 

Caractères. Corps assez grêle. — Palpes 
rapprochés, ascendans, — Antennes gré- 
les et linéaires. — Ailes trés-larges, extraor- 
divairement grandes, à cellule discoïdale 
toujours ouverte; les postérieures ayant 
leur bord abdominal en gouttière très-pro- 
noncé. 

Genres : Pavonia, Morpho, Amathusia, 
Iyades, Thaumantis. 

PAVONIA, Lare.; 
Morpho, Gon. 

Ce genre dilfère surtout des Morphos 
par leur Corps, un peu moins grèle; — leurs 
autennes, un peu plus fortes; —leurs pal- 
pes plus longs et leurs ailes ayant leur cel- 
lule discoïdale ouverte. 

Les espèces les plus répandues sont les 

1. PAVONIA CASSIÆ. 

Papilio Cassiæ, Lanx., Syst. Nat., t. 11, 
p. 676, n. 120. — Far., Ent. Syst., t. Lll, 
P. 150, n. 461. — Papilio Hycerie, ejusd., 
loc. cit., p. 94, n. 294. — Papilio Cassix, 
Cnam, Pap., pl. 105, fig. A, B, et pl. 406, 
fig. A.—Papilio Quiteria, Cram., pl. 313, 
fig. 3-4. — Sroiz, Pap. à Cram., pl. 3, 
fig. 5 À (chenille), fig. 3-6 (chrysalide). 
— Morphio Cassiæ, Gov., Encycl. Méth., 
t. XI, p. 454, n. 403.—Enverg. 4 pouc.— 
Ailes d’un brun noirâtre en dessus, avec 
une bande fauve sur les antérieures; les 
postérieures ayant en dessous deux taches 

MORPHO. 

Brésil, 

2. PAVONIA ANAXANDRA. (PI. 47, fig. 4.) 

Morpho Anaxandra, Gon., Ene. Méth., 
LIX, p. 451, 0. 34. — Enverg. 4 pouc. — 

Corps brun en dessus, plus pâle en des- 
sous ; antennes noires ; ailes d’un brun noi- 
râtre velouté, avec une bande d’un jaune 
pale sur chacune ; les postérieures ayant en 
dessous trois ocelles disposés en arc. — 
Brésil. 

ocellées, dont la premiere plus grande. — 
LA 

MORPHO , Fas., Lar. 

Corps petit. — Antennes guère moins 
longues que le corps, extrêmement grêles, 
à peine sensiblement renflées vers leur 
extrémité. — Palpes courts, dépassant peu 
la longueur de la tête, fortement relevés, 
tres-ciliés ; le dernier article très-petit, de 
forme cônique. — Ailes d’une grandeur 
immense, par rapport au corps, ayant leurs 
nervures très-fortes ; les postérieures ayant 
leur cellule discoïdale ouverte, et leur bord 
abdomipal trés grand, embrassant complé- 
tement l’abdomen. — Pattes assez longues, 
les jambes et les tarses ciliés en dessous, 
de petites épines trés-serrées; le premier 
article des tarses presque aussi long que les 
quatre suivans, qui sont à peu près tous de 
la même longueur; les crochets petits et 
très-écartés. 

Ce genre renferme un petit nombre d’es- 
pèces de l'Amérique Méridionele, d’une 
fort grande taille, et parées des couleurs 
les plus éclatantes. 

4. MORPHO LAERTES.. (PI. 46.) 

Papilio Laertes, Drury, Exot. Ins., 
t. LI], tab. 45.— Fas., Ent. Syst., t. 11, 
p.84, n. 262.— Esp., Pap. Exot., tab. 48, 
fig. 2 — Morpho Laertes, Gon., Encyct. 
Meth.,t. 1X, p. 444, n. 44. — Enverg. 
5 à 6 pouces. — Corps d’ua gris blanchä- 
tre; antennes noires; ailes d’un blanc lé- 
gérement bleuâtre, mélallique, el comme 
moiré, avec le bord supérieur des premié- 
res, leur sommet, une bande s'étendant de- 
pais leur bord antérieur jusqu’à l’extrémité 
de la cellule discoïdale de couleur noire; 
les secondes ailes ayant près de leur bord 
use rangée de taches noires peu cernées; 
en dessous les quatre aïles sont de la même 
couleur qu’en dessus, mais les antérieures 
présentent deux petites taches noirés, bor- 
dées de jaune, et les postérieures sont or- 
nées un peu au-dela de leur milieu par une 
rangée de sept taches fauves, blanches au 


THAUMANTIS. 

milieu, et circonscriles par un pointillé 
noir, et de plus l’on aperçoit par transpa- 
rence les taches noires de la face supé- 
rieure. 

Cette espèce se trouve au Brésil. 

2. MORPHO MELENAUS. 

d'-Papilio Menelaus, Laxx., Syst. Nat., 
t. I, p. 748, n. 20. — Fas., Ent. Syst., 
t. III, p. 86, n. 270. — Cramer, Pap., 
pl. 21, fig. A, B.— Herssr, Pap., tab. 24, 
fig. 3 et tab, 25, fig. 4. — Esr., tab. 41, 
fig. 4 — ©. Papilio Nestor, Lanx., Syst. 
Nat.,t. 11, p. 752, n. 40. — Fagr., Ent. 
Syst., t. LIT, p. 85, n.266.—Czaam., pl. 19, 
fig, A, B. — Herssr, tab. 24, fig. 1et 2. 
— Esp., tab. 41, fig. 2, G et ©. — Mor- 
pho Menelaus, Gov., Encycl. Méth., t. IX, 
p. 442, n. 9. — Enverg. 5 à 6 pouces. — 
Corps d’un gris brunâtre ; antennes noires ; 
ailes légèrement dentelées, avec les échan- 
crures blanches, et le reste entièrement 
d’un keau bleu d’azur métallique et cha- 
toyant, sans taches seulement , bordées de 
brun noirâtre; en dessous les quatre ailes 
sont d’un brun fauve, avec quelques lé- 
géres nuances jaunâtres; les antérieures 
présentent trois taches ocellées, fauves, à 
iris blanc, et les postérieures en offrent 
quatre semblables dont l’extérieure plus 
grande et distante des trois autres, 

Cette belle espèce- n’est pas rare à 
Cayenne. 

AMATHUSIAÀ, Fas., Boisp. 

Ce genre différe du précédent par les 
antennes plus longues, aussi peu renflées 
et terminées en pointe; les palpes très- 
longs, à peine relevés, grêles et compri- 
més; les secondes ailes prolongées en ar- 
riére en une sorte de spatule, et l'abdomen 
muni en dessous d’un fascicule de poils. 

AMATHUSIA PHIDIPPUS. 

Papilio Phidippus, Linx., Syst. Nat., 
t. IE, p.752, n. 37. — Fac., Ent. Syst., 
t. IT, p. 71, n. 220. — Crawee, pl. 69, 
fig. À, B. — Hergsr, Pap., tab. 35. fig. 3 
et 4.— Esp., Pap. Exot., tab. 56. fig. 1. 
— Morpho Phidippus,Gon., Encycl. Méth., 
Lt. 1X, p. 439, n. 2. — Enverg. 4 pouc. — 
Corps d’un brun terreux jaunätre; ailes 
de la même couleur, avec une ligne trans- 
versale jaunätre prés leur extrémité; les 
secondes ailes dentelées et prolongées à 
l'angle anal en une sorte de queue large 
et arrondie, présentant deux croissants 
blancs, embrassant chacun une tache noire 

455 

légérement saupoudrée de bleuätre; en 
dessous les quatre ailes sont un peu plus 
pâles, avec six à sept bandes transversales 
blanchâtres, d’inégale longueur ; les posté- 
rieures présentant en outre deux yeux ar- 
rondis, d’un jaune brunäâtre, entourés par 
un cercle noir, étroit, avec la prunelle d’un 
blanc vif, bordée de noirâtre en dehors; le 
premier, moins grand que l’autre, est situé 
vers l’extrémité de la côte, et le second 
près la base de la queue. 

Cette espèce provient de l’ile de Java. 

HYADES, Borsn. 
Morpho , Go. 

Ge genre différe des précédens par le 
corps long et grèle, par les palpes relevés, 
fortement ciliés. avec leur dernier article 
assez court et obtus, par les antennes ren- 
flées en une massue fusiforme, trés-grêle, 
et par les ailes arrondies; les antérieures 
ayant leur bord postérieur légèrement pro- 
longé à sa base sur les secondes ailes. 

Le type de ce genre est le 

HYADES JAIRUS. 

Papilio Jairus, Cram., Pap., pl. 6, 
fig. A, B, et pl. 185, fig. A, B, CG. — 
Hergsr, Pap., tab. 218, fig. 4, — Papilio 
Cassiæ, Creek, Icon., t. XXIX, fig. 3.--— 
Morpho Jairus, Gon., Enc. Méth.,t.1X, 
p. 445, n. 415.— Enverg. 4 pouc. — Corps 
brun; antennes noires; ailes d’un gris bru- 
nâtre ; les antérieures d’un ton uniforme, 
sans taches; les postérieures blanchätres 
dans leur milieu, ayant un peu au-delà une 
grande tache ocellée , d’un noir bleuâtre, 
avec l'iris d’un blanc bleuâtre, et la prunelle 
fauve ; en dessous les ailes sont semblables; 
les postérieures seules présentent une se- 
conde tache ocellée semblable, contre leur 
bord antérieur. 

Des Indes-Orientales. 

THAUMANTIS, Bors».; 
Morpho, Gop.; 

Ce genre, très-voisin du précédent, s’en 
distingue surtout par les palpes plus grands, 
plus comprimés, et terminés en pointe ai- 
guë, et par les ailes non arrondies ; les an- 
térieures ayant leur bord terminal coupé 
droit, et formant un angle aigu au sommet. 

On ne connoît que quelques espécesin- 
diennes de ce genre; l’une d'elles est le 

+ 


456 
THAUMANTIS ODANA. 

Morpho Odana, Go»., Encycl. Méth., 
ft. IX, p. 445,n. 16.— Thaumantis Odana, 
Borsn., Sp. gén. des Lép., pl. 8 B, fig. 1. — 
Enverg. 3 pouc. : à 4 pouc. — Antennes 
fauves; ailes entièrement d’un brun ve- 
Jouté en dessus; les antérieures seules 
ayant une large bande transversale obli- 
que , d’un beau bleu métallique, à reflets 
plus vifs sur les bords ; en dessous les qua- 
tre ailes sont d’un brun violace , avec plu- 
sieurs bandes transversales blanchâtres, en- 
tre autres une correspondante à la ligne 
bleue du dessous ; les postérieures présen- 
tent aussi deux taches arrondies, d’un noir 
violacé, bordé de jaunûtre ; la première pe- 
tite, située près du bord antérieur, la se- 
conde plus petite, du côté opposé. 

De l'ile de Java. 

Ajoutez encore à ce genre les Morpho 
Menetho, et Agina, Gun. » 

SATYRITES. 
Satyrides, Bors». 

Caractères. Corps généralement assez 
grèle.— Palpes rapprochés, ascendans, hé- 
rissés de poils écailleux, fort serrés. — An- 
tennes grêles, ayant leur massue assez 
mince. — Ailes grandes, peu consistantes, 
les antérieures ayant le plus ordinairement 
leurs nervures dilatées et comme vésicu- 
Jleuses à leur base; les postérieures ayant 
toujours leur cellule discoïdale fermée. 

Les chenilles sont atténuées à leur extré- 
mité, et comme pisciformes, terminées par 
deux pointes plus ou moins saillantes ; leur 
tête est arrondie, ou échancrée, bifide ou 
surmontée de deux épines. Les chrysalides 
sont cylindroïdes, peu anguleuses. 

Les Satyrites peuvent se diviser en un 
assez grand nombre de genres, dont les es- 
péces sont encore fort nombreuses dans 
plusieurs de ces genres; on trouve des es- 
pèces de ce groupe dans toutes les parties 
du monde, mais il est plusieurs genres 
exclusivement propres à certaines contrées. 

Genres : Hætcra, Arge, Erebia, Chiono- 
bas, Satyrus. 

HÆTERAÀ , Fas., Borsn.; 
Satyrus, LaT., Go. 

Ceux-ci se distinguent des suivans par 
leurs palpes plus redressés et pointus; 
leurs antennes presque filiformes; leurs 
ailes antérieures coupées obliquement à 

ARGE. 

leur extrémité, et les postérieures inégales 
et souvent prolongées en une sorte de spa- 
tule, 

Toutes les espèces sont exotiques. 

1, HÆTERA LENA. (PI. 48, fig. 2.) 

Papilio Lena, Linn., Syst. Nat., t. 1. 
p. 784, 0. 206.—Far., Ent. Syst. ,t. II, 
p. 4108, n. 334. — Craw., Pap., pl. 498, 
fig. D, E, etpl. 291, fig. A, B, — Henesr, 
Pap., pl. 224, fig. 3-6. — Satyrus Lena, 
Gon., Encyl. Métlh., t IV, p. 451, n. 43. 
— Euverg, 2 pouc., 6 à 8 lig. — Ailes an- 
térieures d’un gris uniforme ; les secondes 
bleuätres, avec leur extrémité plus foncée, 
ornée de lignes plus pâles, de taches blan- 
ches, et de deux taches ocellées, noires, 
avec un point blanc, plus marquées en des- 
sous, où tout le fond de l’aile est d’un gris 
pâle. — Brésil. 

2. HÆTEPA PIERA. 

Papilio Piera, Fas., Ent. Syst., t. I, 
p. 183, n. 566. — Cram., Pap., pl. 294, 
fig. G, D, E. — Hergsr, Pap., tab. 84, 
fig. 3-5. — Salyrus Piera, Gon., Encycl. 
Méth., t 1X, p. 483. n. 17. — Hætera 
Piera, Borso., Spéc. gén. des Lép., pl. 9 B. 
fig. 4. — Enverg. 2 pouc., 3 à 6 lig. — 
Corps grisâtre ; antennes fauves; aîles dia: 
phanes, avec leurs nervures et leurs bords 
brunâtres, les premières sans taches ; les 
secondes, légèrement lavées de roussâtre 
dans leur milieu, présentent un peu au- 
dela une ligne tortueuse, obscure, et près 
du bord deux yeux noirs, à prunelle blan- 
che, et à iris jaunâtre, séparés par deux 
peints blancs. 

Cette espèce se trouve à la Guyane. 

ARGE, Esr., Borsp.: 
Satyrus, Lart., Gor.; Hipparchia, Ocss. 

Ce genre se distingue des Satyrus par 
Jes antennes renflées en massue, beaucoup 
plus longues, comme fusiformes, et par les 
nervures des ailes, dont la premiére seule 
est vésiculeuse, 

Toutes les espèces de ce genre ont les ai- 
les plus ou moins blanches, avec des des- 
sins noirs, 

ARGE GALATHEA. 

Papilio Galathea, Lann., Syst. Nat., 
t Il, p. 772, n. 447. — Far, Ent. Syst., 
t. JL, p.239, n. 745. — Hersr; PANZ.; 
Huex.: Bork.; Rorsez; ILure,, Ocus., 
Scaraxck, etc., etc. — Var. Galaxera, 


CHIONOBAS. 

Esp. — Procida, Hergst. — Galene, Ocns. 
—Satyrus Galathea, Gop., Encycl. Méth., 
t. 1X, p. 505, n. 9.1; ejusd., Papil. de 
France, 1. 1. — Le Demi-Deuil, GEOFF., 
Engram, etc. — Enverg. 16 à 18 lig. — 
Ailes blanches, avec leur base, une bande 
transversale courte sur les premières; 
une bande terminale interrompue, et une 
bande à la base des secondes encadrant un 
espace blanc ;‘ainsi que sur les ailes anté- 
rieures‘ en dessous, les dessins sont moins 
marqués ; les secondes ailes sont plus jau- 
nes, avec une rangée de six petites taches 
ocellées. — France, environs de Paris. 

M. le docteur Boisduval dans son Gen. 
et Ind. Method., signale douze espèces eu- 
ropéennes de ce genre, dont les plus ré- 
pandues sont les 4. Lachesis, Hvpx., Ocus.; 
Clotho, Husx., Ocus.; Psyche, Hugx.(Voy. 
notre pl. 48, fig. 4); Înes, Hors. 

EREBIA, Darm., Borso.:; 
Satyrus, LaTr.; Hipparchia, Ocss. 

Ce genre diffère des Satyrus par la mas- 
sue des antennes plus ovale, et par les pal- 
pes plus longs, plus hérissés de poils, avec 
leur dernier article plus petit; les ailes 
n’ont qu’une seule nervure renflée. 

Toutes les espèces de ce genre sont d’un 
brnn noirâtre, aves des taches noires et des 
nuances rouges ; leur couleur sombre les 
a fait désigner sous le nom de Saiyres 
Nègres. 

A. EREBIA CASSIOPE. 

Papilio(Satyrus) Cassiope, Fazr., Ent. 
Syst., t. III, p. 238, n. 742. — Ocus., 
Schm.,t. I, p. 271, n. 44.—Husn., Pap., 
tab, 4123, fig. 626, 627, G'; fig. 628, 
629 ©. — Papilio Melampus, Herssr, 
1. 209, fig. 7, 8. — Esp., tab. 78, cost. 48, 
üg. 2. Satyrus Cassiope, Gov., Enc. Mét., 
1. IX, p. 535, n. 454; ejusd., Papillons de 
France, t. 11. — Le petit Nègre a bandes 
fauves, Excram. —Enverg. 45 lig. — Corps 
aoirâtre ; antennes noires ; ailes d’un brun 
uoirâtre velouté ; les premières ailes ayant 
une bande ferrugineuse divisée par taches, 
présentant trois points noirs, les secondes 
ayant vers leur extrémité une rangée de 
deux à quatre bandes ferrugineuses ornées 
chacune d’un point noir; le dessous des 
quatre ailes est brun, avec les mêmes 
points noirs qu’en dessus, mais sans taches 
ferrugineuses; dans la femelle elles sont 
plus grisätres que dans le mâle. — Cette 
espèce se trouve dans les Alpes, les Pyré- 
nées, les montagnes de ja Suisse. 

457 

2. EREBIA LIGEA. (PI. 48, fig. 3.) 

Linx., Syst. Nat.,1. II, p. 772, ejusd., 
Faun. Suec., p. 275, n. 4050, — Fagr., 
Ent. Syst., A Tp--24/n0732— 
HEergsr, Pap., tab. 208, fig. 5, 8.—Borx., 
Pap. Eur., pl. 4, p. 76 et 235, n. 46, 
p. 202. — Ocus., Schm. von Eur. ,t.1, 
P. 283, n. 56. — Huex., Pap., tab. 49, 
fig. 225, 227. — Papilio Alexis, ESpEr, 
tab. 44. — DEGéEer, Mém., 1. 11, pl. 2, 
fig. 7, 8. — Satyrus Ligea, Gon., Enc. 
Méth., t. IX, p. 532, n. 147; ejusd., Pap. 
de France, 1. 11. — Le grand Nègre Hon- 
grois, ExG. — Enverg. 18 lig. — Entiére- 
ment brun, avec une bande transversale 
d’un rouge fauve ornée d’une série de ta- 
ches noires; les secondes aiiesayant en des- 
sous une petite ligne blanche. — Alpes. 

M. Boisduval signale encore trente au- 
tres espèces européennes dans son Gen. et 
Ind. Meth. Quelques-unes des plus répan- 
dues sont les 

3. EREPIA PHARTE. 

Esrer, Pap., 1. tab. 420. — Huax., 
tab. 97, fig. 494, 492, 7 ; fig. 493, 49%, ©. 
—6Gop., Encycl. et Pap. de France, t. 11. 
— Des montagnes Alpines. 

h. EREBIA MELAMPUS. 

Ocus., Schm. von Eur., 1. 1. p. 260, 
n. 42. — Esper, Gon., etc. — Le Monta- 
gnard, ENGRam, — Des montagnes alpines 
et suisses. 

5. EREBIA MEDUSA. 

Fasr., Ent. Syst., t. 11LL, p.235, n. 734. 
— Hurx., Ocus., Bork., Gop. — Le 
moyen Nègre et le Franconien, ENGRAM.— 
Montagnes des Vosges et de la Suisse. 

6. EREBIA MANTO. 

Fagr., Huewn,, Ocus., Borkx., GoD . — 
Le grand Negre Bernois, ENcram. — Se 
trouve dans les montagnes d’une graude 
partie de l’Europe. 

7. EREBIA DROMUS. 
Fagr., Gon., etc. — T'yndarus, Esp., 
Ocus., Hurn. — Clev, Hugx. — Des Al- 
pes, Pyrénées. 

CHIONOBAS, Boisp., Dup.; 
Erebia, Darw.; Hipparchia, Ocus. 

Ce genre se distingue des précédens et 
du suivant , par les antennes plus courtes, 
renflées en massue plus allongée, par les 
palpes plus droits, et plus grêles, et les ai- 
les plus obliques, 


458 

Les espèces de ce genre sont toutes d'une 
couleur grise fauve , et chargées de nébu- 
lusités. 

Le type de ce geure est le 

CHIONOBAS ÆLLO. (PI. 17, fg. 3.) 

Pagilio Ællo, Esp., 4, p. 109, tab. 415, 
cent. 70, fig. 4. — Hugx., Pap., tab. 51, 
fig. 441, 442, © ; tab. 402, fig. 519, 520, 
3 $ 521, © var. — Ocus., Schm, von 
Lur.,t. 1, p. 199, n. 46.—Satyrus Ællo, 
Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 518, n. 415 ; 
ejusd., Pap. de France, t. 11, — En- 
verg. 2 pouc. — Corps d’un brun grisâtre; 
ailes d’un jaune plus ou moins obscur, lé- 
gérement dentelées, avec les échancrures 
blanchâtres, ayant une bande postérieure 
d’un jaune un peu plus pâle, avec deux 
points blancs bordés de noir sur chaque 
aile dans le mäle, et un seul aux secondes 
ailes dans la femelle ; en dessous, les ailes 
antérieures sont de la même couleur qu’en 
dessus, avec l’angle et le bord postérieur 
tachetés de gris et de brun, et un point 
oculaire dans le mâle, et deux dans la fe- 
melle ; les ailes postérieures sont grisâtres, 
arrossés de brun foncé, avec les nervures 
blanches et un point près l’angle anal. — 
Cette espèce se trouve sur les hautes mon- 
tagnes de la Savoie, du Tyrol, et les Alpes 
les plus élevées. 

M. Boisduval signale encore (Gen. et 
Ind. Met.) huit autres espèces de ce genre, 
propres aux régions polaires. 

SATYRUS. Larr.; 
Hipparchia, Fasr., Ocus. 

Corps grêle. — Palpes trés-redressés, 
très-fortement ciliés, légérement écartés, 
dépassant le chaperon d’environ la moitié 
de leur longueur, ayant leur dernier arti- 
cle petit, obtus et dirigé en avant. — An- 
tennes grêles, un peu moins longues que le 
corps, renflées en une massue mince, com- 
primée. — Ailes larges, arrondies, légère- 
ment dentelées ; les antérieures ayant leurs 
nervures renflées à la base, et comme vé- 
siculeuses. soit au nombre de deux, soit de 
trois. — Paltes assez longues; les jambes 
et les tarses très-garnis d’épines en dessous ; 
ces derniers ayant Jeur premier article aussi 
long que les quatre autres réunis, et les 
crochets grêles et assez longs. 

Ce genre renferme un grand nombre 
d'espèces de couleur sombre, dont une 
partie considérable se trouve en Europe. 

SATYRUS. 

4. SATYRUS FAUNA. 

Papilio Fauna, Fasrs., Ent, Syst., 
t. III. p. 226, n. 739, — Panz., Faun. 
Germ., fase. 34, n. 23. — Esp., Papillons 
d'Eur., Boekn., Hugn., Pap., tab. 32, 
fig. 445, 446. tab. 100, fig. 507, 541. — 
Papilio Aliionia, Fagr., loc. cit., p. 404, 
n.322.—Esp., Pap., Borx.,DEPRUN,etc.— 
Ocus., Schm. von Eur.—Papilio Arachne, 
Esp.— Papilio Statilinus, ST, OcEs, — 
Satyrus Fauna, Gov., Enc. Méth., 1. 1X, 
p. 521, et Pap. de France, t. 1.—Le Faune 
et l’Arachne, Encrau. — Env. 21 lig. — 
Evtiérement d’un brun doré en dessus, 
avec deux petites taches noires, peu mar- 
quées, sur les ailes antérieures, et un petit 
point sur les postérieures; en dessous, les 
ailes sont plus päles, avec quelques lignes 
ondées ; les antérieures ayant deux taches 
ocellées noires, bordées de fauve, et les 
postérieures chargées de nébulosités. 

France ; environs de Paris. 

2. SATYRUS CIRCE. (PI. 47, fig. 2.) 

Fasr., Ent. Syst., t. 111,p.233, n. 728. 
— Pajilio Proserpina, Hergst, tab. 216, 
fig. 4, 4. — Esr., Pap.. d’'Eur., tab, 39, 
sup. 45, et tab. 42, sup. 18, fig. 3. tab. 26, 
sup. 2. (la chenille). — Huex., tab. 26, 
£g. 419, G, et fig. 420, 414. ©. —Ocus., 
Schm. von Eur., 1. 1, p. 167, n. 4. — Sa- 
tyrus, Gon., Enc. Méth..t. 1X, p.513, 
n. 408; ejusd., Pap. de France, t. II. — 
Le Silène, Exc. — Enverg. 2 pouc. +aà 
3 pouc. — D'un brun foncé , avec une ban- 
de blanche transversale assez prés de l’ex- 
trémité des ailes. — Cette espèce est re- 
pandue dars le midi de l’Europe. 

3. SATYRUS SEMELE. 

Linx., Syst. Nat., t.11, p. 772, n. 448; 
ejusd., Faun. Suec., p. 276, n. 4051. — 
Fagr., Ent. Syst., t. 111, p, 232, n. 725, 
— Panz., Faun. Germ., fasc. 86, n. 23.— 
Herssr, Pap., tab. 211, fig. 5. 8.—Huex.. 
Pap., tab. 31, fig. 443, 4144. — Ocas., 
Schm. von Eur., t. 1, p. 497. n. 45. — 
Gop., Enc. Méth., ei Pap. de France, 1. I. 
— L’'Agreste, Exc. — Aïles brunätres, 
avec une bande transversale jaune, trés- 
large dans la femelle , et peu pronon- 
cée dans le mâle ; deux taches ocellées sur 
les premières, et une petite sur les secon- 
des, le dessous de celles-ci marbré de 
gris et de blanc, avec une bande blanchäà- 
tre tachetée de gris. — Cette espèce est 
répandue dans une grande partie de l'Eu- 
rope ; on le prend souvent très-communé- 
ment aux environs de Paris. 


SATYRUS. 

4. SATYRUS ARETHUSA. 

Fagr., Ent. Syst.,t. 111, p. 232, n. 726. 
— Esp., 1, tab. 69, cent. 40, fig. 3, 4. — 
Husw., tab. 34, fig. 454, 155. — Ocus., 
Schm. von Eur., t. 1, p. 208. — Gon., 
ÆEnc. Méth., t, IX, p. 517; ejusd., Pap. de 
France, t. 1. —Le petit Agreste et le Mer- 
cure, ENcram. — Brunâtre, avec les ailes 
dentelées, brunes en dessus, avec une ban- 
de transversale maculaire fauve ; les posté- 
rieures marbrées en dessous de gris er de 
brun, avec une bande blanche courbe. — 
Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe ; elle est assez rare aux 
environs de Paris. 

5. SATYRUS JANIRA. 

Linw., Syst. Nat.,t. 11, p. 774, n.4156; 
ejusd., Faun. Suec., p. 276, n. 1053, ,%. 
— Papilio Jurtina, ejusd., loc. cit., 
n. 4052. ©. — Papilio Janira et Jurtina, 
Fas., Ent. Syst.,t. 111, p. 24, n. 752. — 
Esp., Huex.,Ocus., Heresr, Bork., Gop. — 
Le Myrtil, Georr., et Exc.— Cette espèce 
est des plus communes dans toute l’Euro- 
pe; la plupart des anciens auteurs ont fait 
deux espèces du mäle et de la femelle. 

6. SATYRUS TITHONUS. 

Linn., Ocus., Schm. von Eur., t?. I, 
p. 210, n. 22. —_Gop., Enc., Méth., t. IX, 
p. 542; ejusd., Pap. de France, t. 1. — 
L’Amaryllis, Georr., Exc. — Enverg. 12 
à 15 lig.— Fauve, avec les ailes bordées 
de noir. 

Les Satyrus Actœa, Cordula, Phœdra, 
Fidia, Hermione, Briseis, et quelques au- 
tres espèces plus rares font encore partie de 
cette division. 

7. SATYRUS MÆrA. 

Lann., Syst. Nat., t. 11, p.771, n. 441; 
ejusd., Faun. Suec., n. 1049. — Kagr., 
Ese., Herssr, Hun., Ocus.; var. Adras- 
ta, Ocus., etc.—Le Nemusier et l’Ariane, 
Enc. — Très-commun dans toute l’Eu- 
rope. 

8. SATYRUS MEGÆRA. 

Lunn., Syst. Nat., 11, p.771, n. 142. 
—Fare., Ent. Syst.,t. 111, p. 93, n. 292, 
— Esr., Husx., Bosk., Hergsr, Gon. Le 
Salyre, Geoxr., Exc. — Extrêmement 
comraun dans toute l’Europe. 

9. SATYRUS ÆGERIA. 
Linn., Syst. Nat., t. 11, p. 771, n.443, 
Fasr., Ent. Syst., t. 111, p 64, n. 293. 
—ÆEsr., Husn., Gon., etc. Var, Meone, 

459 

Husn., Ocus.; var., Xiphia, Fas., Gon., 
Dur. Borsp.—Le Tircis, Grorr., Enc. — 
Très-commun dans toute l'Europe. 

10. SATYRUS DEJANIRA. 

Papilio Dejanira, Lans. , Syst. Nat., 
t IL, p. 774, n,154.—FaBr., Ent. Syst., 
t. LIT, p, 230, n. 749. — Huex., tab. 38, 
fig. 170, 471. — Ocus.. Schm. von Eur, 
t. I, p. 229, n. 30. — Satyrus Dejanira, 
Gop., Enc. Métk., t. 1X, p. 509; ejusd., 
Pap. de France, t. 1. — La Bacchante, 
Georr., ENG. —Ailes d’un brun grisâtre, 
avec cinq taches ocellées sur les premières 
et six sur les secondes. — Cette espèce est 
assez répandne dans une assez grande par- 
tie de l’Europe ; peu commune aux envi- 
rons de Paris; se trouve dans la forêt de 
Bondy. 

41, SATYRUS HYPERANTHUS. 

Linx., Syst. Nat., t. II, p. 768, n. 127; 
ejusd., Faun. Suec., n. 4043. — FaBr., 
Ent. Syst.,t. 111, p.216, n. 677.—Ocus., 
Schm. von Eur., t. I, p. 225, n. 29. — 
Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 539; ejusd., 
Pap. de France, t. 1. —Le Tristan, Exc. 
— Trés-commun dans toute l’Europe. 

42. SATYRUS PAMPHILUS. 

Lann., Syst. Nat., t. 11, p. 791, n. 239; 
ejusd., F#aun. Suec., p. 273, n. 1044. — 
Fagr., Ent. Syst., t. 111. p. 221, n. 691. 
— Esr., Pap. Eur. — Herssr, tab. 186, 
fig. 78, et tab. 187, fig. 4, 4. Ocus., 
Schm, von Eur., t. 1, p. 305, n. 66, — 
Gop., Enc. Méth., t. 1X, p. 549 et Pap. 
de France, t. 1.—Papilio Nephele, Huex., 
Borx. — Le Procris, Georr., ENG. — En- 
verg. 44 à 42 lig. — Corps grisâtre: ailes 
fauves en dessus, bordées de grisätre; les 
premières ayant en dessous une tache ocel- 
lée, les secondes d’un gris verdâtre varié, 
avec une petite hande d’un gris blanchâtre. 
— Cette espèce est des plus communes dans 
toute l’Europe. 

Sa chenille est d’un vert plus foncé en 
dessus, avec une ligne latérale blanche; 
elle vit sur la cretelle des prés (cynosurus 
cristatus). (Voyez Boisduval, Rambur et 
Gr., Coll. Icon. des Ch. d'Eur..) 

Se placent encore dans cette division, 
les Satyrus Arcanius, Linn., Fabr., Ochs.; 
le Céphale, Geoff., Engram.; Hero, Linn., 
Fabr., etc. (le Maœlibée. Eng.): {phis, Fab., 
God.; Dorus, Esp., Ochs; (le Palemon), 
Eng. : toutes espèces répandues en France, 
et quelques autres propres à certaines par- 
es de l’Europe. 


459 

LYCÆNA. 

TROISIÈME FAMILLE. — ÉRYCINIENS : 

Caractères. Palpes ayant leur troisième 
article nu, presque dénué d’écailles. — 
Yarses ayant leurs crochets trés-petits, à 
peine saillans. | 

Chenilles onisciformes. 

Nous séparons cette famille en deux 
groupes : les Lycenites et les Erycinites. 

LYCÉNITES. 

Caractères. Corps assez court. — Ailes 
ayant leur cellule discoïdale fermée par 
uue pelite nervure récurrente; les posté- 
rieures ayant leur bord abdominal grand, 
embrassant l'abdomen. 

Ce groupe renferme une assez grande 
quantité de genres, dont plusieurs sont 
fort nombreux en espèces; il en est un 
grand nombre qui sont répandues en Eu- 
rope, mais on en trouve également dans 
les diverses autres parties du monde. Ce sont 
les plus petits papillons Diurnes; il n’en 
est aucun parmi eux qui atteigne même Ja 
taille moyenne, et il y en a beaucoup de 
trés-petits. 

Genres : Lycæna, Thecla., Anops, Ar- 
Phobala, Loxura, Myrina, Zerithis, Po- 
lyommatus. 

LYCÆNA, Fazr., Ocus. 
Polyommatus ; LaT., Gop.; 
Argus, Bosp., Olim. 

Corps assez court. — Palpes avancés, 
ayant leur dernier article long, trés-grêle, 
el presque nu. — Antennes en massue ova- 
laire. — Ailes larges, arrondies. — Paites 
grèles, assez longues, avec les crochets des 
iarses extrêémemeut petits. 

Presque toutes les espèces de ce genre 
ont les ailes bleues dans les mâles, et bleues 
ou brunes daus les femelles, ayant toujours 
des taches ocellées, très-nombreuses. 

4. LYCÆNA ALEXIS. 

Papilio Alexis, Faur., Ent. Syst. — 
Husx., tab. 60, fig. 292, 294. — Ocus.. 
Schm. von Eur.,t. 1. — Papilio Thetis et 
Polyphemus, Esp.— Polyommetus Alexis, 
Gon., Lépid. de France, 1. 1, pl. 41, fig. 3; 
ejusd., Enc. Méth., t. IX. p. 660; var. 
©, Thersiles, Boisp.,' Icon. des Lépid. 
d'Eur.; &, l'Argus bleu, Georr., Exc, — 

©, l’Argus brun, Greorr., et bleu violet, 
Exc. — Enverg. 12 à 14 lig. — Le mâle 
est en dessous d’un beau bleu, légèrement 
violacé ; la femelle est d’un brun noirâtre, 
avec Ja base des ailes saupoudrée de bleu , 
et une série de taches oculaires vers leur 
sommet, la frange est entiérement blanche 
dans les deux sexes; en dessous, les qua- 
tre ailes dans les deux sexes, sont d’un 
gris pâle , avec une très-grande quantité de 
points noirs ocellés, et une bande margi- 
nale de taches fauves. 

La chenille est verte, avec une Jarge 
bande dorsale plus foncée ; elle vit sur la 
luzerne et différentes autres légumineu- 
ses. (Voyez Boisd., Ramb. et Gr.. Coll. 
Icon. des Ch. d'Eur.) La chrysalide .est 
d’un gris brunâtre. — Cette espèce est la 
plus commune du genre dans presque 
toute l’Europe. 

2, LYCÆNA ADONIS. 

Fasr:, Ent. Syst" U/ II, p, 299, 
n. 334. — Huen., Herest, Ocus., Gon., 
Pap. de France, pl. 41, bis et ter; ejusd., 
Enc., p. 681, var., Ceronus, Hugn. — 
Prerrer, Ann. dela Soc. Ent. de France. — 
L' Argus bleu céleste, Ex. — Cette espèce 
est trés-voisine de la précédente, dont elle 
diffère surtout par les ailes du mâle, d’un 
bleu d’azur beaucoup plus éclatant, et par 
la frange entrecoupée de noir dans Îles 
deux sexes, — Cette espèce est répandue 
dans une grande partie de l’Europe ; beau- 
coup moins commune que la précédente. 

3. LYCÆNA ARGUS. 

Linn., Syst. Nat., t. 11, p. 789. n.°232; 
ejusd., Faun., Suec., n. 4075. — Fark; 
Ent. Syst., t. ILE, p. 290, n.423. — Jles- 
peris Amphion, ejusd., Loc. cit., n: 39.— 
©. Hesperia Acreon, ejusd., Loc, cit.--Pa- 
pilio Argus, Henzsr, Rossi, Huzx., Ocus:, 
Gop., Pap. de France, t. E, pl. 44, fig. 4 et 
pl. Alter, fig. 4.— Argus Calliopis, Borsn.. 
Fcon. des Lépid. d'Eur. — Fnyerg. 41 à 
42 Jig. — Les ailes sont d’un bleu violacé 
en dessus, avec une bande terminale brune 
dans le mâle, entiérement brunes dans la 
femelle, avec une rangée marginale de ta- 
ches ocellées fauves, à prunelle noire; en 
dessous, les quatre ailes sout d’un gris 
blanchätre , avec des taches noires ocel- 
lées 1rès nombreuses, et une bande fauve 


THECLA. 

sinueuse sur les postérieures, avec des 
points d’un bleu argenté. — Cette espèce 
est rare aux environs de Paris; on la trou- 
ve dans la forèt de Fontainebleau. 

Ajoutez à ces espèces les Lycæna Ægon, 
Polyommatus Ægon, Gov., Pap de Fr. ; 
Optilete, Fase., Ocus., Gop., de la France 
méridionale ; Agrestis, Hu. , Ocus., 
Gon. ; Dorylas, Fasr., Ocus., Gop. (L.4- 
zuré, Enc.); Corydon, Fas., Gop., etc. ; 
l’Argus bleu nacré, Enc.); Arion, Lin., 
Fas.; Ent. Euphemus, Husx.,Ocus., Gop.; 
Alcon, Fas., Ocus., etc. ; Cyllarus, Far. 
Acis, FABr., etc.; (le demi-Argus, GEOFF., 
Exc.); Argiolus , Linn., F4ë.; Damon, 
Fas.(Voyez notre pl. 7, fig. 5) et quelques 
autres; toutesespèces répandues en France. 

4. LYCÆNA BOETICUS. 

Papilio Bæticus, Lann., Syst. Nat., 
t. 11, p. 787, n. 226.—Fasr., Ent. Syst., 
t. 111, p. 280,n.77.—Ese., Pap., tab. 27, 
sup. 3, fig. 3 a, b, ettab. 91,cent. 41, fig. 3.— 
Husn., Hexesr, Bork., Ocus., Gon.; Pap. 
de France. — Le Porte-Queue bleu strié, 
Georr., Exe. — Enverg. 15 à 16 lig, — 
Ailes d’un bleu violacé dans le mâle, avec 
use bordure brune, et deux points noirs 
ocellés à l’angle anal des secondes ailes , 
plus violacées dans la femelle, avec la bor- 
dure beaucoup plus large, et trois petits 
cercles blanchâtres sur la même ligne que 
les deux points noirs; en dessous, les qua- 
tre ailes sont d’un gris cendré, avec une 
multitude de petites lignes transversales 
blauches, et une plus grande versle milieu, 

Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’ancien continent; elle 
est rare aujourd’hui aux environs de Paris. 
En1835, j'en pris un un grand nombre 
prés d’Aulnay, et l’année suivante je n’en 
vis plus aucun, et cette année-là même elle 
parut dans le Jardin des Plantes en fort 
grande quantité, et l’année suivante l’on 
n’en vit plus un seul. 

Ajoutez encore à Ja division de ce dernier 
les LycænaTelicanus, Hergsr, T'eophrastes, 
pl. 7, lig. 4, et quelques autres espèces exo- 
tiques, 

THECLA, Fasr., Borsp.; 
Polyommatus, Larr., Go. 
Lycæna, Ocus. 

Ce genre ne diffère du précédent que 
par la massue des antennes , plus forte et 
plus oblongue; par les palpes, dont le 
dernier article est généralement moins ai- 
gu, et par les ailes moins arrondies, cou- 

464 

pées plus droites à leur sommet, avec les 
postérieures ordinairement prolongées en 
une petile spatule ou en une petite queue. 

Les espèces de ce genre sont toutes as- 
sez pelites, assez nombreuses et répandues 
dans les diverses parties du monde ; on en 
connoît dix propres à l’Europe. 

1. THECLA QUERCUS. 

Papilio Quercus, Linx., Faun. Suec., 
p. 253, D. 1072. — Fasr., Ent. Syst., 
t. 111, p. 278, n. 72; Boxx., Huex. — 
Polyommatus Quercus, Gop., Pap. de 
France, t. 1, p. 490, pl. 9 bis, fig. 4, et 
pl. 9 ter, fig. 3. — Le Porte-Queue bleu 
a une bande blanche, Georr., Enc.— En- 
verg. 44 à 15 lig. — Ailes d’un brun fon- 
cé, ayant dans le mâle un reflet d’un bleu 
violacé qui s’élend dans presque toute leur 
étendue , et dans la femelle une tache bi- 
furquée d’un bleu violet vif sur les anté- 
rieures seulement; en dessous, les quatre 
ailes sont d’un gris de perle clair, avec une 
ligse blanche ondée, trois petites taches 
fauves bordées de brun, souvent à peine 
marquées près le bord des antérieures , et 
deux taches fauves plus marquées à l’angie 
anal des postérieures. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe. 

2. THECLA' SPINI. 

Far., Ent. Syst.,t. 111, p. 278, n. 71. 
— Husx., Ocus., Gon., Pap. de France, 
t, 11, p.167, pl. A, 21, fig. 8 et 9. — Le 
Porte-Queue brun à taches bleues, Ex. — 
Enverg. 45 lig. — Ailes brunes en dessus, 
avec une tache fauve à l’angle anal, d’un 
gris brunâtre en dessous, avec une ligne 
blanche ondée ; une série de taches fauves 
sur les secondes ailes et une grande tache 
bleue. — France méridionale. 

3. THECLA BETULÆ. 

Linn., Faun. Suec., p. 282, n. 1070.— 
Fagsr.,t, 111, p. 277, n. 60. — Bonk., 
Heessr, Husn., Ocus., Gon., Pap. de 
France, 1. 1, p. 181, pl. 9, fig. 4. — Le 
Porte-Queue a bandes fauves, ENcramM. — 
Enverg. 47 à 48 lig. — Ailes brunes en 
dessus, avec une grande tache fauve dans 
la femelle sur les antérieures; les quatre ai- 
les d’un orangé fauve en dessous, avec uue 
ligne blanche double sur les secondes ailes. 
— Europe, environs de Paris. 

Cette espèce est la plus grande du genre, 
parmi les espèces européennes. 

. 4. THECLA LYNCEUS. 
Fasr., Ent. Syst., î. 1[{, p. 279, n. 73. 


462 

-— Papilio Clius, Huox., Bonk., Esp., 
Ocns. — Polyommatus Lynceus, Gon., 
Pap. de France, 1. 1, p. 486, pl. 9 ter, 
fig. 4. — Enverg. 45 lig. — Ailes brunes 
en dessus , avec une tache fauve sur les an- 
térieures dans la femelle, plus grise en 
dessous, avec une ligne blanche saccadée 
et interrompue, et une série de Junules 
fauves sur les secondes ailes. — France, 
environs de Paris. 

5. THECLA RUBI. 

Linn., Faun. Suec., p. 284, n. 1077.— 
Fagr., Ent. Syst., t. III, p. 287, n. 402. 
— Esr., Bork., Huex., Ocus., Gop., 
Pap. de France, t. 1, p. 206, pl. 40. fig. 3, 
pl. 10 bis, fig. 5. — L'Argus vert, EG. 
Geor.—Enverg. 45 à 44 lig. —Entiérement 
brun en dessus, entiérement d’un beau 
vert tendre en dessous. — France, envi- 
rons de Paris. 

G. THECLA W- ALBUM. 

Huex., Ocus., Hengsr, Gon., Pap. de 
France, 1. 1, p.188,pl. 9, fig. 3, et pl. Jter, 
fig. 2. — Enverg. 45 lig. — Ailes brunes 
en dessus, avec une petite tache fauve à 
l’angle anal, et une petite queue linéaire, 
plus grises en dessous, avec une ligne 
blanche , formant un W sur les secondes 
ailes, et une bande fauve. — Europe, en- 
virons de Paris; assez commun. 

Sa chenille vit sur les ormes. 

7. THECLA Marsyas. (PI. 6, fig. 4.) 

Linx., Syst. Nat., t. 11, p. 788, n. 225. 
— Fasr., Ent. Syst., t. 1LI, p. 272. n. 48. 
— Gon., Enc. Meth.. t. IX. p. 620, n. 41. 
— Enverg. 26 à 28 lig. — D’un beau bleu 
céleste en dessus, avec les quatre ailes bor- 
dées de noir, les postérieures munies de 
deux queues trés-grêles et très-longues ; 
le dessous des ailes est d’un violet rosé 
très-päle, orné de taches noires, — Guyane, 
Brésil. 

ARJIOPALA, Boisp. 

Ce genre, qui a lout à-fait le même as- 
pect que les TAecla, eu diffère par les an- 
tennes légèrement épaissies à partir de 
leur milieu, mais ne formant pas une mas- 
sue distincle comme chez ces derniers, et 
par les palpes, dont le second article est 
beaucoup plus court. 

On ne cennoit que quelques espèces 
exotiques de ce genre. Le type est le 

ARHOPALA APIDANUS. 
Fasr., Ent. Syst.,t. 111, p. 280, n. 7S. 

Fée 

LOXURA. 

— Cram., pl. 437, fig. F, G.—Gon., Enc. 
Méth., t. 1X, p. 652, n. 4118. — Enverg. 
24 à 24 lig. — Ailes d’un beau violet fon- 
cé en dessus, brunes en dessous, avec la 
base de la côte rougeûtre ;trois bandes d’un 
gris de perle sur les antérieures, et un plus 
grand nombre se confondant entre elles 
sur les postérieures, et une grande tache 
formée par des écailles d’un vert doré con- 
tre le bord anal. —- De l'ile de Java. 

ANOPS, Borsp.; 
Polyommatus, LaArr., Gon. 

Ce genre est caractérisè par ses antennes 
à peu prés de la même épaisseur dans 
toute leur longueur, se renflant presque 
insensibiement vers leur extrémité, avec 
les palpes assez longs, comprimés, ayant 
leur dernier article obtus et fortement 
aplati; les ailes coupées carrément à leur 
sommel; les postérieures sans prolonge- 
menis canudiformes ou spatulés, et les pat- 
tes courtes et extrêmement épaisses. 

Nous ne connoissons qu’une seule espèce 
de ce genre, c’est l 

ANOPS PHÆDRUS. 

d'- Fagr., Ent. Syst., t. 1LI, p. 307, 
n. 465. — ©. Hesperia Æsopus, Fagr., 
loc cit., n. 464. — Papilio Thetis, Cram., 
Pap., pl. 288, fig. D. — 4. Papilio Ciny- 
ra, Gram., loc. cit., fig. G.—G et © .Po- 
lyommatus Phæœdrus, Gon., Enc. Méth., 
t. IX, p. 675, n. 181. — Enverg. 18 à 
20 lig. — Ailes du mäle d’un orangé rou- 
geâtre trés-vif en dessus, et bordées de 
noir ; celles de la femelle d’un gris noirà- 
tre, avec le disque blanc, ainsi que la 
frange; les quatre ailes, en dessous, sont 
d’ur blanc satiné dans les deux sexes, plus 
argenté dans le mâle, avec une bande gri- 
sàtre très-peu marquée, et une série mar- 
ginale de trés-petits points noirs, — Des 
Indes-Orientales. 

LOXURA, Bois... 

Ce genre, extrêmement voisin du précé- 
dent, en diffère par des palpes trois fois 
aussi longs que la tête, c’est-à-dire plus 
longs que dans tous les autres genres 
du groupe des Lycénites, ayant leur der- 
nier article fort grand , velu et terminé en 
pointe; les antennes notablement renflées 
graduellement vers leur extrémité, et 
les ailes postérieures prolongées en une 
pointe assez longue. 

Le type du genre est le 


CPS 

«4 POLYOMMATUS. 

_LOXURA ALCIDES. 

Hesperia Alcides, Far., Ent. Syst., 
t. IL, p. 283, n. 86. — Hesperia Silenus, 
ejusd., Loc. cit., p. 230, n. 253.— Myrina 
Alcides, Gon., Enc. Méth., t. IX, p. 594, 
n. 4. — Enverg. 48 à 21 lig. — Ailes d’un 
brun noirâtre , avec un grand espace d’un 
beau bleu sur chaque aile, beaucoup plus 
restreint et moins marqué dans la femelle 
que dans le mâle , etune bande terminale 
fauve sur les aïles antérieures, nulle ou à 
peine sensible dans Ja femelle; en dessous 
les quatre ailes sont d’un fauve brunätre, 
avec une ligne transversale jaunâtre, — 
Afrique occidentale. 

La Myrina Atymnus , Gon., appartient 
aussi à ce genre. 

MYRINA, Farr., Gop. 

Ceux-ci se distinguent des précédens par 
des antennes extrêmement gréles, renflées 
à leur extrémité en une trés-petite massue, 
et par leurs palpes grêles, à peu près une 
fois aussi longs que la tête, avec leur der- 
pier article deux fois moins long que le 
précédent ; le corps assez grêle , et les aïles 
postérieures munies de deux prolonge- 
mens caudiformes, dont l’externe souvent 
plus long que :l’aile. 

On ne connoït que quelques espèces 
exotiques de ce genre, dont le type est la 

MYRINA JAFRA, 

Gon., Enc. Méth., t. 1X, p. 593, n. 1. 
Enverg. 20 lig. — Ailes brunes en dessus, 
avec quatre junules blanches vers l’extré- 
mité des postérieures, dont trois sur la 
même ligne, leur bord et les queues fran- 
gés de blanc; en dessous, les ailes sont 
blanches, avec une large bordure et deux 
lignes ondées roussâtres sur les premières, 
et deux lignes noires anguleuses, et cinq 
taches de la même couleur, saupoudrées 
de bleu sur les secondes. — De l’ile de 
Java. 

ZERYTHIS, Borsp.; 
Polyommatus, LATR., Go. 

Ce genre se rapproche des Loxura, par 
la forme de ses antennes, renflées en une 
longue massue fusiforme ; mais leurs pal- 
pes sont bien plus courts et les rapprochent 
des Polyommalus, quoique en ayant des 
palpes à dernier article moins grêle, et 
leurs ailes ne présentant pas de queues, 

463 

mais seulement des dentelures plus ou 
moins prononcées. 
Nous connoissons une douzaine d’espé- 

ces de ce genre, toutes propres à l’Afrique 
méridionale. 

1. ZERYTHIS THERO. 

Lixx., Syst. Nat., t. 1], p. 787, n. 219. 
—Fagr., Ent. Syst., t. III, p- 274, n.17. 
— Hesperia Erosine , ejusd., Loc. cit., 
P. 266, n. 28.— Papilio Salmoneus, Cram., 
Pap., pl. 341, fig. D, E. — Polyommatus 
Thero, Gov., Enc. Méth.. t. IX, p. 662, 
n. 154. — Enverg. 2 pouc. — Ailes bru- 
nes en dessus, avec huit à neuf taches fau- 
ves sur Jes antérieures, et une raugée de 
lunules de la même couleur prés le bord 
terminal des postérieures ; en dessous, les 
ailes sont d-un gris brunâtre, avec le dis- 
que des supérieures fauve, orné de ta- 
ches noires, dont quatre renferment une 
tache d’un blanc argenté; les secondes 
ailes ayant une dizaine de taches blanches 
éparses, dont une au milieu beaucoup plus 
grande que les autres. et formant une 
sorte de long crochet.— Du Cap de Bonne- 
Espérance. 

2. ZERYTHIS THYSBE. (PI. 6, fig. 5.) 

Lixx., Faër., Gon., Enc., t. IX, p.663, 
D. 157. — Enverg. 15 lig. — Ailes d’un 
fauve vif, tachetées de noir, avec toute 
Ja base dans le mâle glacée de bleu violacé 
à reflet blanc. — Da Cap de Bonne-Espé- 
rance. 

POLYOMMATUS, Larr.; Gop.: 
BorspuvaL ; 

Lycæna, Ocus. 

Ce genre se distingue parfaitement de 
tous les précédens du groupe des Lycéni- 
tes, par les antennes grêles, renflées à leur 
extrémité en une massue ovalaire, assez 
forte ; par les palpes environ une fois aussi 
longs que la tête, avec leur dernier article 
extrêmement grêle et terminé en pointe : 
leurs ailes sont tout au plus denielées, mais 
sans aucun prolongement caudiforme. 

On connoît un certain nombre d’espèces 
de ce genre, dont la plupart ont le fond des 
ailes d’une belle couleur d’or; on en trouve 
douze espèces en Europe. 

4. POLYOMMATUS PHLOEAS. 
Linx., Faun. Suec., p. 285, n. 1078. 
— Hesperia Phlœus, Farr., Ent. Syst., 
t. III, p. 514, n. 178. — Hesperia Elcus, 


464 

Fazn., loc. cit., sup., t. 1, p. 480, 9. — 
Hesperia Trieus, ejusd.; loc cit., 1. 111, 
P- 285, p. 96. —Crax., pl. 186, fig'E, \ 
var. .— PapilioPhlæas, Ese.,Bork.,Ros., 
Huzx., Ocus. — Polyommatus Phlæas, 
Go»., Pap. de France,t. 1, p. 204, pl. 40, 
fig. 14. — L’Argus bronzé. Georr., Exc. 
— Enverg. 15 lig.—Ailes antérieures d’un 
fauve cuivreux brillant en dessus, avec leur 
bord postérieur, leur bord costal et huit 
gros points noirs; ailes postérieures d’un 
brun noirâtre , avec un are discoïdal ci 
quelques points plus foncés et une bande 
fauve dentelée près du bord postérieur ; en 
dessous , les premières ailes sont fauves, 
bordées de gris, avec une dizaine de points 
noirs, bordés de blanc ou de jaune päle ; 
les secondes ailes sont d’un gris de perle. 
avec de petits points noirâtres épars , et la 
bande fauve que l’on voit en dessus, peu 
marquée. ! 

2. POLYOMMATUS VIRGAUREÆ. (P1. 7. fig. 1, 

sa chenille, fig. 2; sa chrysalide, fig. 3.) 

Linw., Faun. Suec., n. 4079. — Fazs., 
Ent, Syst., t. 11,p. 309, n. 473. —Esr., 
Borkx. , Panz., Huex., Ocus., Gop. L’Ar- 
gus satiné, Exc.— Enverg. 15 à 16 lig. — 
Ailes d’un fauve doré brillant en dessus, 
bordées de noir et ponctuées de la même 
couleur dans la femelle, d’un jaune fauve 
en dessous dans les deux sexes, avec des 
points noirs et quelques points blancs sur 
les secondes ailes. — Europe méridionale. 

Les autres espèces de Polyommatus que 
l’on trouve en Europe, sont les 2. Ballus, 
Fabr., répandus dans la Fraace méridio- 
nale et l'Espagne; le P.Ottomanus, Lefeb., 
de la Turquie et de la Giéce: D. Hippo- 
thoe, Linn., de la France orientale el oc- 
cidentale, et de J’Angleterre; le P. Eury- 
dice, Hubn., de la Suisse; Chryseis, Fabr., 
Europe méridionale et environs de Paris 
(cette espèce a été trouvée en grande 
quantité dans la forêt de Chantilly, par no- 
tre ami M. Alexandre Pierret); Chrysis 
Hiere, Fabr., de la France orientale: Gor- 
dius, Esp., de l'Europe méridicnale; Ther. 
samon, Fab., d’ltalie; Xanthe, Fab., ré- 
pandue dans toute } Europe, et Helle,Fab., 
de l’Allemagne. 

ÉRYCINITES. 
Erycinides, Borspuv. 
Caractères. — Palpes généralement trés- 

petits, — Antennes longues. — Ailes pos- 
térieures ayant leur bord abdominal un 

Le 
E + | 

peu saillant, et leur cellule discoïdale tan- 

tôt fermée , tantôt ouverte, ou ée par. 
une petite nervure récurrente.— Pattes au 

nombre de quatre dans les mâles, et pres- 

que toujours de six dans les femelles. 

Les chenilles sont vale allongé, 
presque onisciformes , scentes ou ve- 
lues ; les chrysalides sont courtes. à 

Ce groupe se de een en un 
assez grand nombre de répondant à 
celui d’Erycina, Latr., God, Presque tou- 
tes les especes qui les composent, à peu 
d’exceptions près, habitent l'Amérique 
Méridionale. 

Genres : Lymnas, Nemeobius, Eurybia, 
Nimula, Nymphidium, Desmozona, Eme- 
sis, Helicopis, Barbicornis, Eumenia, Ery- 
cina, Zeonia. 

LYMNAS, Borsr. ; 
Erycina. Gor. 

Ceux-ci se distinguent des antres genres 
du groupe des £rycinites par un corps'épais; 
des antennes de la longueur du corps, assez 
fortes, renflées en une massue allongée; 
des ailes antérieures longues, avec les pos- 
térieures beaucoup plus courtes et sans 
dentelures ; les palpes sont-plus courts que. 
la tête, ciliés, avec leur dernier article tres-" 
petit. 

Les espèces de ce genre sont peu rs 
breuses ; le type est le ' 

LYMNAS ELECTRON. 

Hesperia Electron, Fasr., Ent. Syst., 
t. 111. — ÆErycina Electron, Gon., Enc. 
Méth., 1. IX, p. 590, n. 430, — Papil. 
Melander, Cram., pl 556, fig. À, B. — 
Enverg. 15 à 18 lig. — D’un noir velouté,. 
avec un point d’un rouge vermillon à la 
base de chaque aile; les ailes antérieures 
présentant une bande oblique d’un jauve 
fauve ou blanchâtre. — De la Guyane et 
du Brésil. Lie < | 

NEMEOBIUS, Sreps., Borsp. 
Melitea, Boisp., Our Argynnis, Gon. 

Corps peu épais, assez court. Li Palpes 
fort courts, ne dépassant pas le bord du 
chaperon, fortement ciliés, ayant leur der-- 
nier article trés-petit. — Antennes de la 
longueur du corps, brusquement renflées 
à leur extrémité en une massue assez forie, 
peu comprimée latéralement. — Ailes re- 
dressées pendant le repos, arrondies, nul- 
lement dentelées et sans aucun prolonge- 
ment. — Pattes assez longues les tarses 

EE. Lis 
77 


DESMOZONA, 

ayant leur premier article un peu moins 
long que les suivans ; les crochets écartés, 
extrêmement petits; les pattes antérieures 
du mâle très-courtes et très-velues, celles 
de la femelle longues et moins velues. 

Ce genre, par les couleurs et les dessins, 
ressemble un peu aux Melitea, ce qui l’a- 
voit fait confondre avec ces derniers par 
plusieurs entomologistes. 

Les chenilles sont onisciformes et poi- 
lues ; les chrysalides sont obtuses. 

La seule espèce connue est le 

NEMEOBIUS LUCINA. (PI. 8, fig. 4. Fig. 5, 
sa chenille; fig. 6, sa chrysalide.) 

Papilio Lucina, Linn., Faun. Suec., 
t. I, p. 280, n. 4064.— Fapr., Ent. Syst., 
t. LI, p. 250, n. 778. — Huew., Pap., 
tab. 4, fig. 21, 22 ; Ocus.— Argynnis Lu- 
cina, Gon., Enc. Méth., t. 1X, p. 283, 
n. 57.— Le Faune à taches blanches, Exc. 
— Enverg. 14 à 45 lig.— Ailes d’un brun 
noirâtre. avec des taches fauves, disposées 
par lignes transversales, les plus rappro- 
chées du bord renfermant chacune un point 
noir , la frange entrecoupée de blanc et de 
noir, les secondes ailes ayant en dessous 
deux rangées transversales de taches d’un 
blanc jaunûtre. 

Cette espèce se trouve dans la France 
australe et boréale ; elle n’est pas rare aux 
environs de Paris. 

Le genre Eurygra de Godart se place 
ici ; il ne renferme que quelques espèces 
d'Amérique , ayant la plus grande analogie 
avec le genre suivant. 

NIMULA, Bors. 

Ge genre a assez d’analogie avec les pré- 
cédens par la forme des ailes, mais il en 
différe bien notablement par la longueur 
extrême des antennes, qui, en outre, sont 
beaucoup plus grêles, et renflées vers leur 
extrémilé en une petite massue fusiforme, 
par leurs palpes encore plus courts, dépour- 
vus de longs poils, avec leur dernier arti- 
cle petit et pointu. 

Le type de ce genre est le 

NIMULA LUCINDA, 

Papilio Lucinda, Vasr., Ent. Syst., 
t. 11], p. 454, n.: 476. — Cram., pl. 1, 
fig. E, F. — Erycina Lucinda, Gov., 
Enc. Méth., t. IX, p. 571, n."32. — En- 
verg. 18 lig, — Ailes d’un gris foncé, avec 
ciuq lignes transversales ondulées, et une 
série marginale de points d’un brun noirà- 

Ins, III, 

465 

tre ; en dessous, les ailes sont d’an roux 
foncé, avec les mêmes bandes qu’en des- 
sus. — Du Brésil. 

NYMPHIDIUM, Borsr. 

Ce genre ressemble aux Nimula par les 
antennes et la forme des ailes; mais il en 
diffère notablemnent par les palpes, qui sont 
plus longs, dépassant le bord du chaperon, 
et ayant leur dernier article très-grêle, 
long et pointu. 

Les espèces de ce genre sont assez nom- 
breuses et toutes américaines. 

NYMPHIDIUM ARMINIUS. 

Papilio Arminius, Fagr., Ent. Syst., 
t. IL, p.155, n. 478.—Gon., Enc. Méth., 
t. IX, p. 574, n. 34. — Enverg. 18 lig.— 
Ailes d’un fauve roussêtre en dessus, avec 
quatre lignes transversales ondulées bru- 
nâtres, et une série marginale de points 
noirs ; en dessous, les quatre ailes sont d’un 
jaune chatoyant, tirant sur le fauve dans la 
femelle, avec les mêmes lignes qu’en des- 
sus, mais de couleur ferrugineuse, 

Les Papilioou Erycina Cleonus, CGram. : 
Cleodorus, God.;Oridius, God.;T'hersan- 
dra. Gram.; Belise,Cram.;Perditus,Fabr.; 
Hyria, Argyope, God., Enc. Méth., appar- 
tiennent à ce genre ainsi que quelques au- 
tres espèces. 

DESMOZONA, Boisp.; 
Erycina, Gon.; 

Ce genre ne devroit peut-être pas être 
distingué du précédent. dont il ne nous 
paroît différer que par les antennes plus fi- 
liformes, moins renflées à leurextrémitéet 
généralement plus grêles, avec leurs ailes 
plus oblongues, 

Les espèces de ce genre sont peu nom- 
breuses, toutes de l’Amérique Méridionale. 

DESMOZONA LAMIS. 

Tlesperia Lamis, Fage., Ent. Syst., 
t. LIT, p. 305, n. 457. — Cram., pl. 335, 
fig. F, G. — Erycina Lamis, Gon., Enc. 
Méth., t. IX, p. 575, n. 52. — Enverg. 
20 à 24 lig. — Aïles d’un blanc pur, avec 
le bord costal des antérieures. et le bord 
postérieur des quatre aïles bruns, avec 
des demi cercles d’un bleu grisâtre , et une 
bande fauve avant les demi cercles ; en des- 
sous, les cercles sont blancs, et ceux du. 
bord postérieur renferment chacun un point 
noir; abdomen blanc dans le mâle, brun 

30 


2 

ÀcG 

en dessus dans la femelle. — Du Brésil. 
Ajoutez encore comme devant faire par- 
tie de ce genre, les £rycina Odites,Cram.; 
Corica, Cram.; Pelops, Gram.; Manthus, 
ejusd.; Emulius, Cram.; Aristus, Stoll. 

EMESIS, Boxs».; 
Lurygona et Diophthalma , Bors».; 
Erycina, Go. 

Ce genre se distingue des précédens par 
les antennes plus courtes, renflées à leur 
extrémité en une petite massue, et par les 
palpes très-petits, beaucoup moins longs 
que la tête. 

Le type est le 

DIOPHTHALMA CRESUS. 

Papilio N. Cræœsus, Faur., Ent. Syst., 
t. [1], p. 216, n. 676.—Papilio L'apanea, 
Cra., pl. 286, fig. D.— Ærycina Cresus, 
Gop., Enc. Méth.,t. 1X, p. 581, n. 81. — 
Enverg. 20 à 24 lig. — Ailes d’un beau bleu 
métallique chatoyant, avec la base, quel- 
ques lignes transversales, le bord posté- 
rieur, une grande tache ocellée vers le 
milieu des premiéres ailes, noirs; cette 
dernière ayant une triple prunelle blanche 
ou bleuâtre. — De la Guyane. 

Les Erycina Eumenus, Vabr.; Rhodia, 
God.:Icarus, Fabr.; Philocles, Gram.; Ly- 
sias, Fab., etc., sontaussi de ce genre. 

HELICOPIS, Fasr. ; 
Erycina, Gor. 

Ce genre présente un caractère qui ne 
permet de le confondre avec aucun autre : 
c’est celui tiré de la structure des antennes, 
dont tous les articles sont dilatés à leur ex- 
trémité ; ceux formant la massue sont plus 
larges et plus aplatis, et le dernier article 
est long et terminé en pointe. — Les pal- 
pes sont extrêmement courts. — Les se- 
condes ailes présentent des dentelures li- 
néaires formant autant de petites queues, 
dont une plus longue que les autres. 

HELICOPIS GNIDUS. (PI. 8, fig. 1 et 2.) 
Hesperia Gnidus, Fagr., Ent. Syst., 
t. IT], p. 258, n. 2. — Papilio Endymion, 
Cra., pl. 244, fig. C, D, E, F, — Lrycina 
Gnidus, Gon., Encycl. Meth..t. 1X, p. 563, 
n, 4. — Enverg. 20 à 24 lig. — Ailes blan- 
ches, avec leur bord fauve et leur extrémité 

“noire; les postérieures ayant une série de 

petites lignes blanches ; en dessous les pre- 

PE, 

L 

ERYCINA. 

miéresailes ont une ligne blanchätre contre 
le bord terminal, et les secondes vingt-une 
taches argentées bordées de noir, — 
Guyane. 

Ajoutez encore à ce genre l'Erycina Cu- 
pido, God., Encycl. Meth. 

BARBICORNIS, Gop., Lare. 

Ce genre singulier se distingue et s'éloi- 
gne de tous les autres par les antennes sé- 

tacées et plumeuses. — Les palpes sont 
courts et atteignent à peine le bord du cha- 
peron. — Les ailes antérieures sont assez 

longues, et les postérieures sont terminées 
par une queue en spatule, 

La seule espèce connue de ce genre 
est le 

BARBICORNIS BASILIS. (PI. 8, fig. à.) 

Gop., Encycl. Meth.,t. IX, p. 506, n.14. 
— Euverg. 48 à 20 lig.—Corps noir; ailes 
noires, avec deux bandes fauves, obliques, 
sur les premieres; une bande longitudinale 
près le bord interne des secondes, et un 
point de cette même couleur à la base de 
la queue. — Du Bresil. 

EUMENIA. 

Celui-ci, trés-voisin des Erycina pro- 
prement dits, en diffère par les antennes 
plus épaisses, renflées en une massue fusi- 
forme, et par les ailes parfaitement arron- 
dies. 

Le type de ce genre est l’ 

EUMENIA MINIJAS. (PI. 7, fig. G.) 

Enverg. 20 lig à 2 pouc. 6 lig. — Ailes 
noires : les antérieures saupoudrées de bleu 
dans les deux tiers de leur longueur, de 
manière à les faire paroîlre comme radiées; 
les postérieures ayant prés de leur bord une 
rangée de six à sept lunules d’un vert mé. 
tallique ; en dessous les premières ailes sont 
unies, et les secondes ont trois rangées trans- 
versales de taches d’un vert doré et une 
grande tache ferrugineuse à l’angle anal ; 
l'abdomen est ferrugineux. — Du Mexique. | 

ERYCINA , Lan. (ex parte); 
Diorina, Boisr., Monisse: 
Rhetus, Swains, 

# 

Ce genre sedistingue detousles autres de 
ce groupe par un corpshbeauconp plusépais. 
— Les palpes sont plus d’une fois aussi longs 
que la tête, presque glabres, avec leur der- 
nier article assez court el obtus (les £ume- 

. Frs. 


EUDAMUS. 

nia seules ont des palpes analogues); — par 
les antennes renflées en une massue amincie 
a l'extrémité; — un thorax trés-large; — 
des ailes antérieures coupées obliquement, 
et des postérieures prolongées en une trés- 
longue queue. 

Où ne connoît qu’un petit nombre d’es- 
pèces de ce genre, dont M. Morisse a donné 
une monographie dans le tom. VI des Ann. 
de la Soc. Ent. 

Le type est : 

ERYCINA LICARSIS. 

FaBr., Ent. Syst. t. 111, p. 25, n. 83. 
— Gop.,Encycl. Meth.,t. IX, p.564, n. 3. 
— Morisse, Ann. de la Soc. Ent. de Fr., 
1. VI, p. 419, pl. 44, fig. 4 et 2. — Env. 
48 lig. — Ailes noires, avec deux bandes 
transversales d’un blanc bleuâtre, un point 
rouge à la base de la côte des premières 
ailes ; une tache rouge glacée de bleu à Pan- 
gle anal des secondes, et leur queue d’un 
bleu violacé, avec l’extrémité blancne. 

QUATRIÈME FAMILLE. 

Caractères. Antennes ordinairement ter- 
minées par un crochet en forme d’hamecon. 
— Palpes courts, ayant leur dernier article 
trés-pelit. — Jambes postérieures munies 
de deux paires d’épines, une dans leur mi- 
lieu, et l’autre à l’estrémité. 

Les chenilles sont cylindriques. dépour- 
vues d’épines, ayant leurs premiers segz- 
mens trés-amincis. avec la tête très-sail- 
lante ; elles plient les feuilles et se font une 
coque soyeuse , trés-mince , pour se méla- 
morphoser ; les chrysalides sont cylindroï- 
des, allongées, sans éminences angulaires 
bien sensibles. 

Cette famille se compose de deux grou- 
pes : les Hespériles et les Cydimonites. 

HESPÉRITES. 

Caractères. Corps très robusle.—Anten- 
nes renflées en massue, avec leur extrémité 
amincie. — Palpes larges, trés-garnis d’e- 
cailles. 

Ce groupe se compose d’espèces à corps 
trés épais , avec les ailes étroites ; elles sont 
tout-a-fait sur Ja limite des Diurnes avec 
les Crépusculaires; à cause de leur vol 
Jourd et saccadé, Geoffroy les désignait sous 
le nom de Papillons Estropiés, et Linné 

467 

ZEONIA, Swaixs., Monissr. 

Ce genre a tout-à-fait le même port que 
le précédent, dont il différe par les palpes 
courts, ne dépassant pas le chaperon, très- 
velus, appliqués contre le bord du cha- 
peron, 

ZEONIA MORISSÆI. (PI. 7, fig. 7.) 

Borsp., Morisse, Ann. de la Soc. Ent. 
de France, 1, 1X, p. 427, pl. 14. fig. 7 et 8. 
— Enverg. 48 lig. — Ailes diaphanes, avec 
tout le tour des aïles et une bande trans- 
versale noirs, ainsi que Jes nervures; deux 
taches rouges pres l’angle anal des posté- 
rieures, suivies d’une petite ligne blanche. 
— Du Brésil. 

M. Morisse rapporte à ce genre les sept 
espèces suivantes : Periander, Cram. ; 
Aulestes, Cram.; Tedea, Gram.; Lysippus, 
Linn.; Melibœus, God.; Octavius, God.; et 
Heliconides, Morisse. 

— HESPÉRIENS. 

les nommait Papillons Plébeiens Urbicoles, 
Latreille les réunissait tous sous le nom 
d’Hespéries, MM. Swainson et Boisduval 
les premiers créérent quelques genres qui 
réellement présentent peu de caractères. 

Genres : Eudumus, Steropes, Hesperia, 
Syricthus, Tanaos. 

EUDAMOUS, Borsp.; 
Hesperia Aucr. 
TaMyris et Ismene, Swaixs. 

Corps extrêmement épais. — Antennes 
renflées à leur extrémité en une massue 
ovalaire, allongée, formant un coude avec 
la tige de l’antenne. — Palpes fort épais, 
très-hérissés, ayant leur dernierarticle très- 
pelit, en pointe circulaire. — Pattes fortes, 
ayant leurs larses beaucoup plus longs que 
les jambes, trés-garnis d’épines en dessous. 

Ce genre se compose d’un assez grand 
nombre d’espèces toutes exotiques.Ce sont 
les plus grandes du groupe. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Aïles postérieures prolongées en une 
queue large et longue, 


LUs 

À. EUDAMUS PROTEUS. 

Hesperia Proteus, Faen., Ent. Syst, 
t Ill, p. 334, n. 256, — Cram., Pap; 
22, pl. 260, D, E.—Arzor, Lepid. Georg., 
t. I, p. 39, tab. 18.—Gon., Encycl. Méth., 
t.1X,p. 730, n. 7. — Enverg. 20 lig. — 
Ailes d’un brun grisâtre; les antérieures 
ornées de taches transparentes, variant de 
forme et de grandeur ; les postérieures plus 
pâles en dessous, ayant vers leur base trois 
bandes noirâtres. 

Amérique Méridionale. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Ailes postérieures sans prolongement 
caudiforme. 

2. EUDAMUS VERSICOLOR. (PI. 49, fig. 4.) 

Gop., Encycl. Méth., t. IX, p. 735, 
n. 48. — Enverg. 2 pouc. — Corps noir, 
avec la tête et le prothorax tachetés de 
blanc; les ailes noires, ayant deux ou trois 
bandes transversales d’un bleu pâle, faible- 
ment marquées sur les antérieures, qui ont 
en outre une bande rouge et deux laches 
orangées vers leur sommet; l’abdomen est 
noir, annelé de bleu, avec un bouquet de 
poils fauves à son extrémité. 

Du Brésil. 

STEROPES, Borsp.; 
Hesperia, Latr., Ocus. 

Ce genre diffère des Hesperia propre- 
ment dites par un corps plus grêle, des pal- 
pes ayant leur dernier article plus long et 
plus grêle, et par les antennes terminées 
par une massue presque ovalaire, mais sans 
crochet, 

4. STEROPES ARACINTHUS. 

Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 344, n. 309. 
— Panz., Faun. Germ., fasc. 9, n. 46, — 
Papilio Steropes, Ocus., Schm. v. Europ., 
t. 1, p. 218, n.413.—Hun., Pap., tab. 94, 
ôg. 473-474.—Hesperia Aracinthus, Go»., 
Encycl., 1X, p. 775; ejusd., Lép. de 
France, t. 1, p. 229, pl. 12 bis et pl. 41 ter, 
fig. 4.— Le Miroir, Grorr., Encr.— Env. 
45 à 46 lig. — Ailes d’un brun noirâtre en 
dessus, avec quelques taches jaunätres prés 
le sommet des antérieures; en dessous les 
premières ailes sont semblables au dessus, 
mais bordées à leur extrémité par une ligne 
jaunâtre ; les secondes sont d’un jaune rous- 
sâtre, avec douze taches blanches, bordées 
de noir disposées sur trois lignes, deux 

HESPERIA. 

sur la premiére, quatre sur la seconde; et 
six sur la troisième ; la femelle diffère du 
mâle par quatre taches jaunes qu’elle pre- 
sente sur les ailes antérieures. 

Cette espèce se trouve en France, très- 
communément dans les forêts de Senart et 
de Chantilly. 

2. STEROPES PANISCUS. 

Far. Ent. Syst., t. IIL, p. 328, n. 242. 
—Ocus., Esr., Gon., Pap. de France, t. 1, 
p. 234, pl. 12, fig. 4 et 2. — L’Echiquier, 
Encr. — Env, 42 à 43 lig. — Aïles bru- 
nes, parsemées de taches fauves; les pos- 
térieures fauves en dessous, avec trois ran- 
gées de taches d’un jaune pâle. 

France, commun dans la forêt de Bondy. 

HESPERIA, Lin. 

Corps épais. — Tête plus large que le 
thorax.— Antennes droites, terminées par 
une forte massue ovalaire, ordinairement 
munie à l’extrémité d’un petit crochet, ar- 
qué en dehors. — Palpes extraordinaire- 
ment hérissés de poils roides, ayant leur 
dernier article très-petit et aigu. — Ailes 
sans dentelures, à moitié relevées pendant 
le repos; les postérieures sans prolonge- 
ment caudiforme. — Pattes assez longues, 
avec les tarses grêles, plus longs que la 
jambe, garnis de petites épines en dessous, 
le premier article de la longueur des qua- 
tre suivans réunis; Ceux-ci allant en dé- 
croissant de longueur. 

Les chrysalides sont munies d’une pointe 
en avant. 

Les espèces &e ce genre ne sont pas 
trés-nombreuses ; on en compte sept euro- 
péennes, dont les plus répandues sont les 

A. HESPERIA LINEA. 

Far., Ent. Syst., t. IIL, p. 326, n. 236. 
— Gon., Encycl. Méth., t. IX, p. 770, 
n, 418 ; ejusd., {list. nat. des Lépidoptères 
de France. t. 1, p. 233, pl. 12, fig. 3, et 
pl. 41 ter, fig. 2. — Papilio Liiea, Ocus., 
Schm., t. 1, p. 228. — Huen., Pap., 
tab. 96, fig. 485-487. — EsP., Bork,, etc, 
— La Bande Noire, Georr., Encre. — En- 
verg. 42 lig. — Corps brun en dessus, et 
d’un gris jaunâtre en dessous; ailes d’un 
fauve vif, avec les bords et l’extrémité des 
nervures noirätres, et dans le mâle seule- 
ment une ligne oblique de cette dernière 
couleur ; en dessous les ailes sont fauves, 
avec la base des premières noiràtre ; leur 
sommet et la partie antérieure des secon- 
des d’un gris verdâtre. 


THANAOS. 

Cette espèce est commune dans une 
grande partie de l’Europe ; sa chenille vit 
sur des graminées. 

2. HESPERIA SYLVANUS. 

Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 326, n. 237. 
— Gon., Encycl. Méth., t. IX, p. 770, 
n. 417; ejusd., Pap. de France, 1. I, 
p. 255, pl. 42 bis. fig. 2, et pl. 42 ter, 
fig. 3. — Papilio Sylvanus, Esr., Pap. 
Eur. p. 1, p. 343, tab. 36, sup. 12, fig. 4. 
— Huzn., tab. 75, p. 482, 483 et 484. — 
Ocus., Schm. von Europ.. t. 1. — Bork., 
Izuic., etc. — La Bande Noire, Ener., 
var., GEorr.— Env. 14 à 45 lig. — Corps 
brun en dessus; ailes fauves, avec des ta- 
ches d’un jaune vif; l’une située vers la 
base; les autres formant une bande trans- 
versale ; en dessous la couleur des ailestire 
sur le verdâtre , et les mêmes taches qu’en 
dessus s’y retrouvent. 

Commune dans toute l’Europe. 

SYRICTHUS, Borso.; 
Hesperia Aucr. 

Ce genre diffère du précédent, par les 
antennes terminées en une forte massue 
oblongue, obtuse, légèrement arquée en 
dehors, et dépourvue de crochet à l’extré- 
mité, par les palpes ayant leur dernier ar- 
ticle un peu plus long, et par les ailes den- 
ticulées ou dentelées. 

Les espèces de ce genre sont assez nom- 
breuses. M. Boisduval (Gen. et Ind. Meth.) 
en signale vingt-une espèces européennes. 

Leurs chenilles sont très-étranglées en 
avant, et leurs chrysalides sont côniques. 

À. SYRICTHUS MALVÆ. 

Papilio Malvæ, Huex., tab. 90, fig. 450- 
451. — Ocus., Schm. von Europ., t. 1, 
p.195, n. 1.— Bork., Rossr, Esp., etc. — 
Hesperia Malvæ , Fas., Ent. Syst., t. III, 
p. 550, n. 333; ejusd., Pup. de France, 
t. 1, p. 243, pl. 42 bis, fig. 5. — Le Papil- 
lon Grisette, Excr. — Env. 14 à 45 lig.— 
Corps d’un brun olivacé ; ailes de la même 
couleur, avec trois lignes plus pâles, tirant 
sur le rougeâtre ; les échancrures des den- 
telures blanches, ainsi que six petites taches 
sur les antérieures ; en dessous les quatre 
ailes sont beaucoup plus pâles qu’en des- 
sus, avec les mêmes petites taches blan- 
ches qu’en dessus sur les premières, et un 
plus grand nombre sur les secondes, dont 
une isolée, et les autres formant deux ran- 
gées transversales, 

Commune par toute l’Europe. 

469 

2. SYRICTHUS ALVEOLUS, 

Syricthus Alveolus, Huenx., Payp., 
tab. 92, fig. 466-467.— Fritillum, var.©, 
fig.464 et 465, ettab. 116, fig. 597.—Ocus., 
Schm. von. Europ., t. 1, p. 208, n. 7. — 
Hesperia Curdui, Gon.. Encycl. Méth., 
t. IX, p. 784, n. 147; ejusd., Pap. de 
France, t. 11, p. 229, pl. 42 bis. fig. 4, — 
Le Tacheté et le Plain-Chant, Encr. — 
Env. 40 à 41 lig. — Aïles d’un brun noi- 
ratré, avec trois rangées de petites taches 
irrégulières blanches sur les antérieures, 
et deux sur les postérieures, el la frange 
entrecoupée de blanc et de noir ; en des- 
sous les premières ailes sont d’un brun noi- 
râtre, avec les mêmes taches qu’en dessus, 
mais plus grandes; les secondes aïles sont 
d’un roux olivâtre, avec trois rangées de 
taches blanches, dont l’intermédiaire très- 
large. 

Trés-commune en France, aux envi- 
rons de Paris. 

THANAOS, Borsr,, Dur.; 
Hesperia Aucr. 

Ce genre diffère des précédens par un 
corps plus grêle et plus long, des antennes 
plus minces, avec leur massue beaucoup 
moins épaisse, plus longue et arquée en 
dehors, sans crochet à l’extrémite, et les 
ailes sans dentelures. 

Les chenilles et chrysalides sont assez 
analogues à celles du genre précédent. 

Le type est le 

THANAOS TAGES. 

Papilio Tages, Lixn., Syst. Nat., t. TI, 
p. 795, n. 268; ejusd., Faun. Suec., 
n. 4082. — Esp., Pap., part. 4, p. 306, 
tab. 23, fig. 3. — Hupn., Saml., tab. 91, 
fig. 456-457. —— Hesperia Tages, FaBr., 
Ent. Syst.. t. LILI, p. 354, n. 346.—Gon., 
Encycl. Méth., t. IX, p. 780, n. 141; 
ejusd., Pap. de France, t. 1, p. £M1, 
pl. 42 bis, fig. 4. — La Grisetle, GEOFF.; 
Le Point d'Hongrie, Exes. — Env. 41 à 
42 lig. — Ailes d’un brun foncé en dessus, 
avec deux lignes transversales un peu plus 
pâles, et une série marginale de trés-petits 
points blancs, et sur les postérieures une 
ligne sinueuse de petites taches blanchä- 
tres, fort peu marquées; en dessous les 
quatre ailes sont trés-pâles. 

Cette espèce est commune dans touie 
l’Europe. 

Outre les genres dont nous avons donné 
les caractères, et qui composent le groupe 


470 

des Hespérites, nous citerons encore le 
genre Éantis, indiqué par M. Boisduval 
sur la pl. 9 B de son Spéciés gén. des Lé- 
pid. ; il nous paroît se faire remarquer par 
des ailes extrèmement larges, et des anten- 
ues dont la massue est terminée en pointe. 

Nous pensons qu'il doit termiver le 
groupe; et le genre T'hymele, indiqué par 
le même auteur dans sa faune de l'Océanie 
et dans celle de Madagascar, pour quelques 
espèces de ces contrées qui nous semb’ent 
se rapprocher extrêmement des Steropes. 

CYDIMONITES. 
Urania (ex parte) Aucr.; 
Lelius, Swarxs. 

Caractères. Corps de moyenne épais- 
seur, — Antennes d’abord filiformes, s’é- 
paississant ensuite un peu, el amincies en 
forme de soie à leur extrémité. — Palpes 
ayant leur dernier article droit et nu, — 
Ailes grandes; les postérieures fortement 
dentelées, et quelquefois même prolon- 
gées en forme de queue, 

Chenilles épaisses, atténuées antérieure- 
ment, rappelant la forme de celles des 
Hespériens , et se filant pour se métamor- 
phoser un réseau à peu prés analogue (1). 

Ce groupe se compose de quelques belles 
espèces propres aux contrées équaloriales ; 
elles établissent un passage direct entre les 
Diurnes et les Crépusculaires ; elles avaient 
été confondues par tous les auteurs avec 
d’autres espèces qui ont une analogie frap- 
pante par la couleur et l'aspect général; 
mais dont les caractères sont tousdifférents, 
ainsi que les chenilles, entre autres | Ura- 
nia Ripheus, qui doit se placer ainsi que 
M. Boisduval l’a démontré (Faune de Ma- 
dagascar), près des Geometra, et quelques 
autres qui avoisinent les £rebes. 

Notre groupe renferme les deux genres 
Cydimon, Nyctalemon. 

(1) M. Duponchel, auquel on a envoyé de 
Cuba la chenille et la chrysalide du Cydimon 
Boisduvalü, a eu l’obligeance de nous les com- 
muniquer , el nous avons pu dès lors nous con- 
vaincre de la place que doivent occuper ces in- 
sectes, 

En effet celle chenille rappelle beaucoup le 
facies de la chenille du Syrichtus Malvæ ; sa tête 
est grosse, jaune, Lachetéede noir ; tout le corps 
est d’un gris jaunâtre, peut-être vert dans l’in- 
secle vivant et sablé de noir. La chrysalide a 
également la plus grande analogie avec celle des 
Hespérites, et la coque construite entre des feuil- 
les est forinée par un réseau lâche imitant les 
mailles d’un filet, 

% 

NYCTALEMON. 

CYDIMON, Dalm.; 
Urania, Fas., Lar., Gon. 

Corps assez court, un peu épais. — Pal- 
pes comprimés, assez grêles, dépassant no- 
tablement la tète , ayant leur dernier arti- 
cle de la longueur du précédent, cylindri- 
que, et Lerminé en pointe cônique. —Tho- 
rax arrondi, assez large. — Ailes antérieu- 
res coupées très-obliquement à leur extré- 
mité; ailes postérieures fortement dente- 
lées, et prolongées eu une longue queue. 
— Abdomen court et épais. 

Nous connoissons seulement troïs espé- 
ces de ce genre, provenant de l’Amérique 
Méridionale, 

CYDIMON LEILUS. 

Papilio Leilus, Linx., Syst. Nat., t. I, 
p. 750, n. 31. — Far., Ent. Syst.,t. LA; 
p. 21, n. 63. — Cram., pl. 85, fig. G, D. 
— Henest, Pap., tab. 50, fig. 2 et 3. — 
EsP., Pap. Exot., tab. 58, fig. 2. — Ura- 
nia Leilus, Gon., Encycl. Méth., t. IX, 
p. 709, n. 3.—Enverg. 3 pouc. + à 4 pouc. 
— Ailes noires, avec huit à neuf lignes 
transversales, et une assez large bande d’un 
vert soyeux, éclatant; les secondes ailes 
ayant leur bande dentelée, leur frange et 
leur queue blanches; celle-ci ayant une li- 
gne noire dans son milieu; le corps est noir, 
avec des lignes d’un vert brillant, 

Cette espèce provient de la Guyane. 

Les deux autres espèces connues sont les 

Cydimon Boisduvalii (Urania Boisduvali},. 

et Sloaneus (Urania Sloaneus), Henssr, 
Pap., tab, 51, fig. 3, 4. — Cram., pl. 85, 
fig. E, F.— Gon., Encycl., t. 1X, p.709, 
n. 2: 

NYCTALEMON, Daim.; 
Urania (ex parte), Fag., Lar., Gop. 

Ce genre diffère essentiellement du pré- 
cédent par les palpes beaucoup plus longs, 
ayant leur dernier article fort long, grêle 
et comprimé, les ailes plus larges, avec les 
antérieures coupées moins obliquement à 
leur sommet, et les postérieures payant 
qu’un prolongement trés-court. 

Nous ne connoissons qu’une seule espèce 
de ce genre, c’est le 

NYCTALEMON ORONTES. 
Papilio Orontes, Lax., Syst. Nat., 1.11, 
p. 750, n. 27. — Fan., Ent. Syst., t. 111, 
p. 69, n. 214. — Cram., pl. 85, fig. A, B. 


COCYTIA. 

— Jerssr, Pap., tab. 47, fig. 4 et 2. — 
EsP., Pap. Exot., tab. 30, fig. 4 ct 2. — 
Urania Orontes, Gon., Encycl. Méth., 
t. IX, p. 710, n. 4. — Env. 4 pouc. +. — 
Ailes d’un noir vert bouteille, avec deux 
larges bandes arquées, d’un vert doré as- 

474 

sez päle ; la bande des premières ailes plus 
courte ; celle des secondes divisée par ta- 
ches; leurs échancrures et leur queue ci- 
liées de blanc. 

Cette belle espèce habite les îles de 
l’Inde Australe; Amboine, Java, elc. 

DEUXIÈME SECTION. 

CRÉPUSCULAIRES, Larn.: 

HÉTÉROCÈRES 

Caracières. Antennes renflées vers leur 
extrémité, en massue allongée , prismati- 
que ou fusiforme. — Ailes maintenues 
pendant le repos dans une position horizon- 
tale, par une soie roide en forme d’épine 
ou de crin implanté au bord externe des 
secondes ailes. et passant dans. un crochet 
à la surface inférieure des premières ailes. 

Nous séparons celte section en trois fa- 
milles : 

La première est celle des GASTNIENS, ré- 
pondant aux Hesperi-S phinges &e Latreille; 
elle se compose d'espèces toutes exotiques 
propres aux contrées équatoriales du globe; 
ce sont généralement des Lépidoptères 
d’une grande taille et ornés de belles cou- 
leurs, et présentant des caractèresayant de 
l’analogie, d’une part avec les Hespériens, 
et d’autre part avec les Zygéniens et Sphin- 
giens. 

PREMIÈRE FAMILLE. 

Caractéres. Antennes simples, plus ou 

moins épaissies vers leur milieu ou à l’extré- . 

mité. — Trompe trés-distincte. —\ Palpes 
trés-saillants, ayant toujours leurs articles 
parfaitement distincts. 

Cette famille ne se compose que d’espè- 
ces propres aux contrées équatoriales ; el- 
les établissent un passage entre la famille 
précédente et les Sphingiens, ce qui leur 
a valu la dénomination d’Hesperi-Sphinges. 

Nous la séparons en deux groupes, basés 
principalement sur la forme différente des 
antennes ; cesont les Agaristites et les Cast- 
niles. 

(Ex PARTE), Boris», 

La seconde famille, celle des Zycé- 
NIENS, se compose d’espèces généralement 
de taille assez petite ; et répandues dans les 
différentes parties du globe, et en grand 
nombre en Europe; leurs Chenilles sont 
velues et comme boursouflées. 

Les SPHINGIENS constituent la troisième 
et dernière famille ; ce sont des Lédidopté- 
res répandus dans les différentes parties du 
monde, et remarquables par leur gros 
corps, avec des ailes fort étroites; leurs 
chenilles sont généralement munies à 
leur extrémité postérieure d’une sorte de 
corne en forme de queue ; elles ont l’habi- 
tude, lorsqu’on les inquiète, de redresser 
la partie antérieure, et de se tenir ainsi por- 
tées sur les pattes membraneuses. 

C’est de cette attitude menacçante, que 
l’on a comparée à celle du Sphinx de la fa- 
ble, que leur est venue cette dénomination. 

— GASTNIENS. 

AGARISTES. 

Caractères. Antennes épaissies au-deïà 
de leur partie moyenne, et terminées en 
pointe sétacée. 

Genres : Cocytia, Agarista, Coronis. 

COCYTIA, Borsn. 

Corps extrêmement épais. — Tête peu 
grosse, — Palpes grands, le premier arti- 
cle assez large, le second relevé contre la 
tête, aplatiet linéaire, dépassant déjà un peu 
le bord du chaperon, le dernier plus long 


472 

que le précédent, très-grêle, cylindrique, 
ayant la forme de petites antennes. — An- 
tennes au moins aussi longues que le corps, 
épaissies graduellement vers leur extrémité 
et terminées en pointe recourbée en de- 
hors. — Thorax fort large. — Aïles assez 
grandes, peu larges. dépourvues d’écail- 
les, et dés-lors transparentes dans leur mi- 
lieu. — Pattes longues, robustes; les jam- 
bes un peu élargies dans leur milieu; les 
tarses beaucoup plus longs que les jambes, 
garnis en dessous d’épines assez fortes; 
leurs crochets très-petits, écartés et ciliès 
en dessous. 

La seule espèce connue de ce beau genre 
se rapproche du genre Nyctalemon par ses 
palpes et ses antennes. 

COCYT!'A URVILLÆI. (P1. 21, fig. 2.) 

Boïspuyaz, Monographie des Zygénides, 
p. 22, pl. 4, fig. 4.— Env. 5 pouc.—Corps 
d’un beau vert-bleu des plus éclatans ; an- 
tennes noires; ailes diaphanes, ayant une 
large bordüre noire; {es nervures de la 
même couleur, et des rayons s’avançant du 
bord entre chaque nervure; les quatre ai- 
les présentent encore à leur base une tache 
d’un fexrugineux vif ; les pattes sont recou- 
vertes de poils et d’écailles d’un vert-bleu 
métallique, comme le reste du corps. 

Cette belle espèce a été prise à Dorey, 
côte de la Nouvelle-Guinée, par le capi- 
taine d'Trville, et fait partie de la collec- 
tion du Muséum d'Histoire Naturelle. 

AGARISTA, Leacu, Larr., Gon., Borso. 

Corps assez long, de médiocre épaisseur. 
— Palpes dépassant notablement le bord du 
chaperon,. ayant leurs deux premiers arti- 
cles aplatis, couverts de longs poils, le 
dernier long, grêle, presque glabre, de 
forme cylindrique, et terminé en pointe 
cônique.— Antennes presque aussi longues 
que le corps, légèrement renflées vers leur 
extrémité, arquées et terminées en pointe. 
— Ailes grandes et assez larges; les posté- 
rieures ayant leur cellule discoïdale fermée. 
— Pattes assez fortes, les jambes antérieu- 
res sans épines; les intermédiaires termi- 
nées par deux fortes épines, et les posté- 
rieures en ayant quatre, dont deux termi- 
nales, et deux autres situées au-dessus : 
les tarses trés-légèrement ciliés en dessous, 
ayant leurs cinq articles à peu près d’égale 
longueur , le premier à peine plus long que 
le suivant. j 

On connoît un certain nombre d’espèces 
exotiques de ce genre. 

CASTNITES. 

AGARISTA PALES. (PI, 49, fig. 3.) 

Boisv., Faune de Madagascar, p. 70, 
pl, 10, fig. 4 et 2. — Env. 2 à 3 pouc. — 
Corps noir en dessus, avec quelques points 
d’un jaune trés-päle sur la tête et le tho- 
rax; ailes noires; les antérieures ayant 
quelques points d’un jaune verdätre à leur 
base, une petite tache blanche un peu avant 
leur milieu, une petite bande transversale 
divisée par les nervures en cinq taches; 
les postérieures ayant une grande tache 
d’un beau bleu de ciel; en dessous la base 
des premières ailes est d’un jaune orangé, 
et la moitié antérieure des secondes est de 
la même couleur; le dessous du corps est 
de la même nuance. 

Cette espèce provient de l’île de Mada- 
gascar. 

Parmi les autres espèces d’Agarista, 
nous citerons les 4. Hæmorrhoïdalis, 
Guérin, Voyage de Duperrey; Bellangerii, 
ejusd., Voyage de Bellanger ; Picta et Oc- 
tomaculata, Gon., Encycl. Méth., 1. IX, 
p. 803,n. 2 et 3; Glycinæ, Lewiw, Bots. 
Spéc. des Lép., pl. 14, 10 B, fig. 3; Luc- 
tifera, Loc. cit., fig. 4, et quelques autres 
espèces décrites par M. Boisduval dans sa 
Faune de l'Océanie. 

CORONIS, Lar.; 
Agarista, Gon. 

Ce genre diffère surtout du précédent 
par les antennes droites, légèrement épais- 
sies vers l’extrémité, et par les ailes posté- 
rieures pourvues d’un petit prolongement 
caudiforme. 

CORONIS LEACHII. 

Agarista Leachii, Gon., Encycl. Méth., 
t. IX, p 803, n. 1. — Coronis Leachü, 
Boisp., Spéc. gén. des Lép., pl. 14, 40, 45, 
fig. 2. — Env.2 pouc., 2 à 3 lig. — Ailes 
grisâtres, avec une Jarge bande transver- 
sale dentelée sur les antérieures, plus co- 
lorée que le fond de l’aile, et suivie d’une 
bande beaucoup plus pâle ; les postérieures 
d’un ton uniforme, avec une petite queue 
tronquée à l’extrémité. —Du Brésil. 

Le genre Phœagarista, Boisp., Sp. gén. 
des Lép., pl. 44, fig. 40, appartient peut- 
être aussi au groupe des Agaristites. 

CASTNITES. 

Caractères. Antennes fortement renflées 
en massue à leur extrémité, et terminées 
par un petit crochet. 

Genres : Castnia, Hecatesia, Ægocera. 


ÆGOCERA. 

CASTNIA, Fabn., LaATe. 

Corps robuste, très-épais. — Yeux fort 
grands. — Palpes ne dépassant pas le bord 
du chaperon, appliqués contre la face in- 
férieure de la tête, grêles, ayant leur se- 
cond article allongé, et le dernier extré- 
mement petit. — Antennes assez rappro- 
chées à leur base, grandes, mais beaucoup 
moins longues que le corps, renflées vers 
leur extrémité en une grosse massue, et 
terminées par un petit crochet soyeux à 
l'extrémité. — Thorax trés-épais, avec les 
paraptères grands et allongés, couverts d’é- 
cailles fort grandes, ainsi que la base des 
ailes et de l’abdomen, et imitant ainsi en 
petit les plumes d’un oïseau. — Ailes gran- 
des et larges, les antérieures coupées obli- 
quement à leur extrémité ; les postérieures 
n'ayant pas de cellule discoïdale distincte. 
— Pattes antérieures courtes et grêles; les 
intermédiaires et les postérieures trés-for- 
tes; celles-ci munies de quatre épines à 
leur extrémité, et les autres de deux. — 
Tarses aussi longs que la jambe, les in- 
termédiaires ayant leur premier article 
très- gros, plus gros que les quatre suivans 
réunis : ceux-ci forts courts, les postérieurs 
ayant leur premier article beaucoup moins 
gros, et seulement de la longueur des trois 
suivans réunis; les crochets petits et ar- 
qués. 

Ce genre se compose de quelques espé- 
ces exotiques d’une grande taille, et parées 
généralement de belles couleurs. Daïlman 
a donné le Prodrome d’une Monographie 
de Castnies. 

CASTNIA ATYMXUS. (PI. 49, fig. 2.) 

Darw., Prod. d’une Monog. du genre 
Castnia, p.12, n. 6. — Env. 3 pouc., 3 à 
6 lig.—Téte, thorax et antennes d’un brun 
noirâtre ; ailes de la même couleur; les an- 
térieures ayant une bande transversale 
étroite blanchätre, partant du milieu du 
bord antérieur, et atteignant l’extrémité 
du bord postérieur ; les secondes ayant une 
bande transversale beaucoup plus large, et 
d’un blanc beaucoup plus éclatant; en des- 
sous les quatre ailes sont d’un gris brunâtre 
assez päle,avec les mêmes bandes qu’en des- 
sus, et de plus quelques taches d’un blanc 
bleuâtre vers le sommet des antérieures , à 
peine visibles en dessus : abdomen blanchä- 
tre, avec sa base brune; tout le corps 
blanchâtre en dessous. 

Voyez pour les autres espèces la Honu- 
graphie de Dalman, qui en décrit dix- 

478 

sept, et le Synopsis du même genre, dans 
les Trans. of. the Ent. Soc. of London. 

HEC ATESTA, Borsp. 

Ce genre se distingue facilement de ses 
congénères, par des antennes hérissées, 
renflées en une massue fusiforme trés-forte, 
des palpes trés-velus, ne dépassant pas le 
chaperon, ayant leur dernier article très- 
court, el des ailes antérieures un peu bom- 
bées et comme voûtées près de leur bord 
antérieur. 

Nous n’en connoissons qu’une seule es- 
pèce, c’est l’ 

HECATESIA FENESTRATA. 

Borsp., Monog. des Zygénides, p. 2, 
pl. 4, fig. 2; ejusd., Spéc. gén. des Lépid., 
pl. 14, 103, fig. 7. — Env. 1 pouc. — Ai- 
les antérieures d’un brun noiràtre, avec 
deux petites bandes transversales d’un 
blanc tirant sur le jaunâtre, et près de la 
côte une large tache transparente, ayant la 
longueur du tiers de l'aile, et à son bord 
antérieur une duplicature trés-épaisse ; ai- 
les postérieures d’un jaune fauve, avec une 
large bordure nœre, et un point qui se lie 
à la côte; thorax mélangé de noir et de 
fauve ; abdomen de cette dernière couleur, 
avec une tache d’un bleu noirâtre au bord 
de chaque segment. 

De ja Nouvelle-Hoïlande. Collection da 
Muséum. 

ÆGOCERA, Larr., Borsn. 

Antennes dépourvues de huppe écail- 
leuse à leur extrémité, et renflées vers leur 
milieu en forme de fuseau.—Palpes ayant 
leur second article garni d’un faisceau de 
poils avancé en forme de bec. — Ailes en 
toit, entièrement couvertes d’écailles. — 
Abdomen presque conique. 

Le type de ce genre est l’ 

ÆGOCERA VENULIA. 

Phalæna Venulia, Cram., Pap. Exot., 
tab. 165, fig. 2. — Bombyx Venulia, Fas., 
Ent. Syst., Sup., p. 158,-9. — Ægocera 
Venulia, Borsr., Monog. des Zygénides, 
p. 43, pl. 7, fig. 3. — Env. 12 à 43 lig. — 
Tête et thorax grisâtres ; ailes antérieures 
d’un brun ferrugineux, avec une bande 
blanche longitudinale allant de la base 
presque jusqu’au sommet, el dilatée vers 
son milieu, de manière à former un angle, 
&ordée en outre par une ligne rouge, et 


474 

ornée de trois points de la même couleur ; 
ailes postérieures fauves, avec une large 
bordure et un point discoïdal d’un brun 
rougeätre; abdomen fauve en dessus et 
blanchâtre en dessous. 

Du Bengale. 

M. Boisduval (Spéc. gén. des Lépid., 

DEUXIÈME FAMILLE, 

Caractères. Antennes renflées en mas- 
sue, fusiformes ou en cornes de bélier, et 
quelquefois simples ou pectinées.— Palpes 
petits, relevés, plus ou moins cylindriques. 
— Corps long. — Aïles fort étroites, li- 
néaires , en toit pendant le repos. 

Nous séparons cette famille en deux 
tribus, basées sur quelques caractères im- 
portants , et sur la maniére de vivre très- 
différente des espèces qui composent cha- 
cune d’elles, 

Ce sont les Sesiides el les Zygénides. 

PREMIÈRE TRIBU. 
SESIIDES, 

Caractères. Antennes simples, en fuseau 
allongé, terminées par un petit faisceau de 
soies ou d’écailles. — Jambes postérieures 
munies à leur extrémité de pointes très- 
fortes.— Abdomen terminé, au moins dans 
les mâles, par une sorte de brosse. 

Cette tribu se compose d’espèces dont 
les chenilies vivent dans l’intérieur des 
bois, de la même manière que les Cossus, 
et ont une forme trés-analogue à celle des 
larves de Longicornes, qui sont de la même 
couleur, el ne présentent aussi que des 
pattes rudimentaires. 

Elle se divise en deux groupes : les 
Chimeériles et les Sestiles. 

CHIMÉRITES. 

Caracteres. Antennes légèrement pec- 
tinées dans les mäles.— Ailes plus courtes 
que dans les Sesütes, et nullement trans- 
parentes,. 

Genre : Chimæra. 

CHIMÆRA, Ocus., Borsp.; 
Alychia, Horm., LarTr. 

Antennes courtes, légéreiment pectinées 

TUHYRIS. 

pl. 14, fig. 5 et 6) en a représenté deux au- 
tres espèces sous les noms de Rectilinea et 
d’Amabilis. 

Nous pensons que son genre Eudryas re- 
présenté sur la même plancbe, fig. 9, doit 
se piacer ici. 

__ ZYGÉNIENS. 

en dessous dans les mâles, simplement ci- 
liés dans les femelles, et sensiblement plus 
grèles vers leur extrémité. —- Palpes écail- 
Jeux, s’élevant au-dessus du chaperon. — 
Abdomen presque cônique, avec l’oviducte 
saillant dans la femelle. 

On ne connoît qu’un petit nombre d’es- 
pèces de ce genre, toutes de fort petite 
taille. 

Le type est la 

CHIMÆRA APPENDICULATA. 

Esp. Pap., Ocus., Schm. von Europ.— 
Boisr., /con. des Lépid. d'Europ. — 
Sphinx Chimwra, Huex., Pap., n. 1. — 
Pyralis l'ahliana, Fas., Ent. Syst.,t. I, 
P. 2. p. 245,n. 10.— Corps noir ; ailes an- 
térieures verdätres, avec une ligne longi- 
tudinale blanche ; les postérieures noires, 
avec les bords et une grande tache mé- 
diane, de couleur blanche. — Italie, Au- 
triche. 

SESIITES. 

Caractères. Tête arrondie , pourvue de 
deux ocelles trés-distincts. — Aïles plus ou 
moins transparentes, c’est-à-dire dépour- 
vues d’écailles. — Jambes postérieures ar- 
mées de très fortes épines. — Abdomen 
cylindro-cônique. 

Les chenilles sont vermiformes, sans 
pattes membraneuses distinctes, vivant dans 
l’intérieur des tiges, ou aux racines; les 
chrysalides sont épineuses au bord posté- 
rieur de chaque segment. 

Genres: Thyris, Sesia. 

THYRIS, Iczic., Lar. 

Antennes grêles, fusiformes. — Palpes 
dépassant notablement le bord du chape- 
ron, ayant leur dernier article presque nu 
et terminé en pointe crochue,— Ailes hori- 
zontales, courtes, dentelées. — Abdomen 
cônique. 


GLAUCOPIS. 

Nous ne connoïissons que deux espèces 
européennes de ce genre, la plus répandue 
est le 

THYRIS FENESTRINA. 

Sphinx Fenestrina , Fas., Ent. Syst., 
t. III, p. 357, n. 8.— Bork., Esp. Schm., 
& IL, fab.23. sup.15, Hg; s.479. — 
Sphinx Paralidiformis, Huw., Sp., t. 3, 
fig. 16. — Thyris Fenestrina, Ocus., 
Schm. von Europ., t. 11, p. 4115, n. 4. — 
Gon., Pap. de France, t. III, p. 123, 
pl. 22, fig. 4. — Borsr., Mon. des 
Zyg., p. 46, pl. 4, fig. 4. — Le Pyg- 
meée, Encram. — Enverg. 8 à 9 lig.— 
Corps noirâtre, avec le quatrième et le 
dernier segment de l’abdomen jaunätres 
en dessus et blancs en dessous ; les ailes 
d’un noir brunâtre, ponctuées et striées de 
doré, et ornées de deux taches transver- 
sales blanches. — Europe méridionale, 

SESIA, Lase., Ocus., LATR.; 
Ægeria, FaBr. 

Corps long. — Antennes fusiformes, 
quelquefois dentelées dans les mâles. — 
Palpes dépassant notablement le bord du 
chaperon. — Ailes fort étroites, transpa- 
rentes en totalité ou seulement en parties, 
avec le stigma placé au-delà de leur mi- 
lieu. — Pattes longues. 

Les espèces de ce genre sont fort nom- 
breuses. Toutes ressemblent à des Hymé- 
noptéres, des Guêpes par exemple, par 
leurs ailes transparentes et leur corps al- 
longé. 

Le type est la 

SESIA APIFORMIS. 

Sphinx Apiformis, Linn., Syst. Nat., 
t. 11, p. 804, n. 29 ; ejusd., Faun. Suec., 
n. 4093. — Far., Ent. Syst., & III, 
p. 382, n. 43. — Enverg. 45 à 20 lig. — 
Corps jaune , avec une large ligne médiane 
sur le thorax, et le bord postérieur de cha- 
que segment de l’abdomen d’un brun noi- 
râtre; antennes noires; ailes diaphanes, 
avec le bord costal des supérieures, les 
nervures et la frange d’un fauve grisätre. 

Celle espèce est commune dans toute 
l’Europe; sa chenille vit dans les troncs 
des peupliers. 

M. Boisduval, Gen. et Ind. Melh., énu- 
mère quarante-huit espèces de ce genre; 
entre autres les Sesia Asiliformis, Faz., 
de France; Spheciformis, Hupx., de 
France , ainsi que les Chrysidiformis, Esp. , 
Ichneumoniformis, Fan., etc., etc. 

475 
DEUXIEME TRIBU. 
ZYGÉNIDES. 

Caractères. Antennes dépourvues de 
houppe , écailleuses à leur extrémité. — 
Jambes postérieures n’ayant à leur extré- 
mité que de trés-petites pointes. — Abdo- 
men dépourvu de brosse à son extrémité. 

Cette tribu se compose d’espéces géné- 
ralement ornées de belles couleurs , ayant 
le plus souvent des ailes postérieures rou- 
ges, et des taches de cette couleur sur les 
premières; leurs chenilles sont velues, 
renflées et comme boursouflées ; la plupart 
sont jaunätres ou verdàtres, avec des taches 
ou des points noirs. 

Le plus grand nombre des espèces con- 
nues est propre à l’Europe. 

Nous séparons cette tribu en deux grou- 
pes : les Procrites et les Zygénites. 

PROCRITES. 

Caractères. hkntennes bipectinées , plus 
ou moins fortement, au moins dans les 
mâles, peclinées ou seulement ciliées dans 
les femelles. 

Genres : Glaucopis, Procris, Heterc- 
gynis. 
GLAUCOPIS, Fas., Larr., Borsp.; 

Charidea, Dar. / 

Ce genre se distingue facilement des 
suivans par le corps plus gros et surtout 
plus long ; les antennes garnies d’un dou- 
ble rang de dents allongées, ou bipectinées, 
et les ailes étroites et allongées, rappelant 
par leur forme, avec la proportion du corps, 
Paspect de certaines Sesia. 1 

On connoît un certain nombre d’espèces 
de ce genre; toutes sont exotiques el pDEre 
pres aux contrées équatoriales. 

GLAUCOPIS FORMOSA. 

Faun. de l’île de Madag.. p. 82, pl. 41 
fig. 3. — Glaucopis lolletii, Guér., Icon. 
du Règ. anim., Ins., pl. 84 bis.— Enverg. 
2 pouc, — Corps d’un bleu métallique, 
avec les paraptéres d’un rouge fauve, bor- 
dés de noir; ailes noires, avec deux grandes 
taches d’un jaune soufre pâle; les anté- 
rieures ayant leur première cunéiforme, si- 
tuée vers la base, coupée par la nervure et 
la seconde près l’extrémité et divisée en 
quatre par les nervures; elles ont encore 


476 SYNTOMIS. 

une tache à leur base , et un croissant dis- 
coïdal d’un bleu métallique ; abdomen de 
cette dernière couleur, avec le premier et 
le quatrième segmens d’un rouge fauve en 
dessus et blanchâtre en dessous. 

Cette espèce est extrêmement commune 
à l’île de Madagascar. 

PROCRIS, Fagr., LATR., Gob.; 
Atychia, Ocns. 

Corps peu long, assez épais. — Anten- 
nes presque filiformes, ayant leur extré- 
mité renflée en massue , pectinées dans les 
mâles, très-légérement dentées, ou sim- 
ples dans les femelles. — Palpes grêles, 
courts, n’atteignant pas le bord de la tête. 
— Ailes plus larges que dans les Zygæna, 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce genre , dont le type est le 

PROCRIS STATICES. (PI. 21, fig. 5.) 

Linn., Syst. Nat., t. II, p. 808 — 
Fas., Ent. Syst.,t. 111, p. 406, n. 68.— 
Hugx., Ocus., Got., etc. — Enverg. 42 à 
44 lig. — Corps d’un beau vert brillant; 
antennes d’un noir bleuâtre; ailes anté- 
rieures entièrement d’un beau vert soyeux ; 
ailes postérieures d’un gris cendré. 

Cette espèce est répandue dans une 
grande partie de l’Europe. 

HETEROGYNIS, Raws., Borsn.; 
Tinea, Huex. 

Ce genre différe du précédent par un 
corps plus grêle ; — des antennes terminées 
plus en pointe ; — une trompe plus courte ; 
— des ailes plus larges, fuligineuses comme 
dans le genre Psyche. 

-Cegenresemble tenir enmême temps des 
Psyche, dont il en diffère notablement par 
des antennes plus longues et par des ailes 
plus allongées, et des Procris, avec lesquels 
il se lie intimement; mais ce qui rend ce 
genre l’un des plus singuliers de l’ordre 
des Lépidoptères, ce sont ses métamor- 
phoses. 

Leurs Chenilles sont onisciformes, légè- 
rement pubescentes, et leurs chrysalides 
s’enferment dans un léger tissu en forme 
de filet. Les femelles ont tout-à-fait le 
même aspect que les chrysalides, dont elles 
ne différent que par un simple changement 
de peau; elles s’accouplent, enfantent leurs 
œufs, et meurent dans leur coque. 

On connoîl trois espèces de ce genre, 
deux recueillies en Espagne par M. le doc- 

teur Rambur, qui les a fait connoître le 
premier, et l’autre du midi de la France. 
c’est l’ 

HETEROGYNIS PENELLA. 

Husx., Pap. Europ.,n. 447. — Rams., 
Faun. de l’ Andalousie. — Enverg. 8 à 
40 lig. — Corps d’un gris noirâtre ; ailes 
entièrement d’un gris enfumé. — De la 
France méridionale. 

ZYGÉNITES. 

Caractères. Corps généralement cylin. 
drique. — Antennes renflées en massue 
à leur extrémité, et courbées. — Ailes an- 
térieures fort étroites; les postérieures 
plus courtes. — Abdomen cylindrique, 
presque linéaire. 

Les chenilles sont renflées, avec une 
trés-petite tête; elles se métamorphosent 
dans une coque soyeuse, entre les feuilles 
ou les tiges des plantes. 

Genres : Psychotoe, Syntomis, Zygœna. 

PSICHOTOE, Borsp. 

Ge genre se distingue des autres de ce 
groupe par un corps large et un peu dé- 
primé ; — des antennes moniliformes, un 
peu plus épaisses dans leur milieu ; — des 
palpes trés-courts, et des ailes horizontales 
semi-transparentes , sans aucune tache. 

La seule espèce connue est le 

PSICHOTOE DUVAUCELII. 

Borsp., Mon. des Zyg., p. 129, pl. 8. 
fig. 5. — Corps velu, noirâtre, avec le 
premier et le quatrième segment de lab- 
domen jaunes; les ailes noirâtres , subdia- 
phanes. 

Cette espèce provient du Bengale. 

SYNTOMIS, Izuic., Latr. 

Corps assez long. — Antennes grêles, 
presque fusiformes, de la moitié plus Jon- 
gues que le corps. — Palpes courts, pres- 
que cylindriques, obtus et fort courts. — 
Ailes longues. — Pattes de moyenne lon- 
gueur, trés-épineuses. 

On connoît un petit nombre d’espèces 
de ce genre; la seule que l’on rencontre 
en Europe , est le 

SYNTOMIS PHEGEA. (PI. 21, fig. 4.) 
Sphinx Phegea , Lanx., Syst. Nat.,t. IT, 
p. 805, n. 35. — Hoex., tab, 20, fig. 99 


MACROGLOSSUM. 

et 400, et tab. 5, fig. 30. — Drury ,t. I, 
tab. 25, fig. 2. — EsP., Schm., t. Il, 
tab. 46, fig. 4ets.144.— Zygæna Quercus, 
Fasr., Ent. Syst., t. ILI, p. 338, n. 6.— 
Syntomis Phegea, Ocus., Schm. von Eur.., 
t. IL, p. 405, n. 4. —— Gon., Lépid. de 
France , 1. 1, pl. 22, fig. 44. — Boisn., 
Mon. des Zyg.. p. 108, pl. 6, fig. 8. — 
Var. Sphinx Clelia et Iphimedon, Esr. 
— Sphinx du Pissenlit, Excr. — Env. 
48 à 20 lig. — Corps d’un vert bleu, noi- 
râtre; antennes noires, avec leur extré- 
mité blanchâtre; ailes de la couleur du 
corps , avec six taches blanches sur les an- 
térieures, une à leur base, deux vers le 
milieu, et trois vers le sommet, et deux 
semblables sur les postérieures; abdomen 
ayant en dessus son premier et son quatrié- 
me segmens jaunâtres. 

Cette espèce est commune dans toute 
l'Europe méridionale, 

M. Boisduval (Mon. des Zyg.) a décrit 
quatorze espèces exotiques de ce genre; 
il en a fait connoître deux autres dans sa 
Faane du Madagascar. 

ZYGÆNA, Fagr., Latr., Ocns.; 
Anthrocera, Scor., STErx. 

Corps assez long. — Antennes assez 
fortes, renflées à leur extrémité en une 
massue épaisse et arquée.—Palpes courts, 
très-velus, — Ailes longues. — Pattes de 
moyenne longueur, garnies d’épines. 

Les espèces de ce genre sont fort nom- 
breuses; toutes ont leurs ailes rouges en 
plus ou moins grande partie, surtout les 
postérieures. 

ZYGÆNA FILIPENDULEÆ. 
Sphinx Filipendulæ, Linx., Syst. Nat., 

477 

t. 11.— Fan., Ent. Syst.,t. ILI.— Huex., 
Sph., t. 5, fig. 31. — Ese., II, t. XVI, 
fig. A-E, s. 138, et tab. 36, cart. 11, 
fig. 8, s. 233. — Zygæœna Filipenduleæ, 
Ocus., Schm. von Europ., 11, p. 54, n.14. 
— Gon., Pap. de France, t. 111, pl. 22, 
fig. 437, A, B, C, D, E,F.— Borsr., Mon. 
des Zyg., p. 59, pl. 4, fig. 4.— Le Sphinx 
Bélier, Georre. — Enverg. 45 lig.— Corps 
d’un bleu noirâtre ; antennes de la même 
couleur ; ailes antérieures d’un vert noi- 
râtre soyeux, avec six taches d’un rouge 
carmin, deux à la base , deux vers le mi- 
lieu . et deux autres vers l’extrémité ; ailes 
postérieures rouges, avec une bordure d’un 
bleu noirâtre. 

Cette espèce est répandue dans la plus 
grande partie de l’Europe. Sa chenille est 
d’un jaune verdâtre, avec quatre rangées 
de taches noires; elle vit sur des légumi- 
neuses. 

2. ZYGÆNA LAVANDULEÆ. (P]. 21, fig. 3.) 

Fagr., Ent. Syst., t. III, p. 387, n. 4. 
— Ocus., Schm. von Europ., t. III. — 
Gop., Pap. de France. — Enverg. 16 à 
47 lig. — Corps noir; thorax ayant un 
collier blanc; ailes d’un bleu trés-foncé ; 
les antérieures ayant cinq points roussâtres, 
deux à la base, deux vers le milieu et un 
autre près l’extrémité ; les postérieures 
n'ayant qu'un seul petit point roussàtre ; 
abdomen d’un bleu brillant. — De la 
France méridionale. 

Parmi les Zygæna les plus répandues, 
nous citerons encore les Minos, Hubn.; 
ScagiosÆ, Hubn.,Ochs., Boisd.; AcHI£LzÆ, 
Esp.; Trirozrt, Esp., Hubn.; PEucEDANtr, 
Esp., Hubn.; Oxosrycenis, Fab.; Fausra, 
Linx., toutes espèces répandues en 
France. 

TROISIÈME FAMILLE. — SPHINGIENS : 

Caractères. Corps extrêmement épais. 
— Antennes prismatiques, terminées en 
une fort petite pointe, dentelées en des- 
sous dans les mâles, en manière de räpe, 
simples dans les femelles. — Palpes larges 
et obtus. — Aïles étroites, de consistance 
trés-solide, — Abdomen grand , de forme 
conique. 

Cette famille est si naturelle qu’elle ne 
saurait être divisée en plusieurs groupes ; 
elle ne renferme pas un très-grand nombre 
de genres, mais ils se composent d’espèces 

fort belles et généralement d’assez grande 
taille. 

Genres: Macroglossum, Pterogon, Thy- 
reus, Deilephila, Sphinx, Acherontia, Br'a- 
chyglossa, Smerinthus. 

MAGROGLOSSUM, Scor.; 
Macroglossa , Ocns., Borsp.; 
Sphinx Auctror.; Sesia, FABr., Sreru. 

Ce genre diffère des Sphinx par les an- 
tennes plus renflées en massue; les ailes 


478 

plus courtes et moins étroites, et l’abdo- 
men plus large et plus déprimé, avec une 
brosse de poils terminale. 

MACROGLOSSUM STÉLLATARUM. 

Lauxx., Syst. Nat.,t. 11, p. 803, n. 27. 
— Fas., Ent. Syst., & TITI, p. 580, n. 5. 
— Enverg. 20 à 22 Jig. — Corps d’un 
gris brunâtre; antennes noires; ailes an- 
térieures de la couleur du corps, avec 
deux lignes transversales ondulées, noires; 
Ja seconde atténuée prés du bord posté- 
rieur; les secondes ailes d’un jaune fauve, 
avec leur base grise, et leur extrémité 
rougeâtre , bordée de noir; abdomen de la 
couleur du corps, avec des poils fauves de 
chaque côté du troisième segment, et son 
extrémité noirâtre. 

Cette espèce est répandue dans une 
grande partie de l’Europe ; sa chenille vit 
sur le caillelait (gallium verum). 

On trouve encore en France, aux environs 
de Paris, les MacrocLossum FusciFonmis, 
Lino. , Ochs., Boisd. (Bombyliformis, Fab., 
Hubn.,God );BowsyL:roRmis(pl. 20, 6g.5), 
Uchs., Boisd, ({uciformis, Fab., Hubn.). 

PTEROGON, Borsr.; 
Macroglossa, Ocss.; 
Sphinx, Far., Hugn., ETC. 

Ce genre se distingue du précédent et 
du suivant par la trompe presque aussi 
longue que le corps, et surtout par les an- 
tennes renflées en une massue prismatique ; 
— par les ailes plus courtes et denielées; 
et par l'abdomen court, cylindrique, obtus, 
muni d’un fascicule de poils à son extré- 
milé. 

Le type de ce genre est le 

PTEROGON ÆNOTHERÆ. (P1.20, fig. 2.) 

Sphinx Ænotheræ , Fas., Ent: Syst., 
tu JIl, p. 359, n. 42. —  Husx., Sph., 
tab. 9. fig. 58. — Ocus., Schm. von Eur., 
t. IL, p. 196, n. 5. — Gon., Pap. de 
France, t. 111, pl. 49, fig. 2. — Enverg. 
20 a 24 lig. — Corps d’un vert grisälre, 
avec le prothorax etles paraptères d’un vert 
plus vif ; ailes antérieures ayant quatre den- 
telures, ces ailes de couleur verdätre, avec 
une bande transversale d’un vert beaucoup 
plus foncé dans son milieu, ornée d’une 
tache noire, et suivie d’une bande blan- 
châtre, se confondant avec la couleur verte 
de l'extrémité de l'aile ; ailes postérieures 
d’un jaune vif, avec une large bordure 
verte, prés l’angle anal. 

DEILEPHILA. 

Cette espèce se trouve dans la France 
méridionale, elle est trés-rare aux en- 
virons de Paris. ù 

Sa chenille vit sur des Epilobium ; elle 
est d’un gris brunâtre , tachetée de noir, 
avec les côtés blanchâtres, ayant des lignes 
noires, obliques{Boisd., Ramb., Gr., /con. 
des Chenill. d'Europ.). 

THYREUS, Swarns.; 
Sphecodina , Borsn. 

Ce genre est extrêmement voisin des 
Pterogon ; il s’en rapproche par la forme 
générale et par les ailes dentelées, mais 
il en diffère d’une manière notable par 
les antennes plus longues, trés-légérement 
épaissies vers leur milieu et terminées en 
pointe, en formant un crochet très-re- 
courbé. L 

La seule espèce de ce genre que nous 
connoissions est le 

THYREUS ABBOTII. (PI. 20, fig. 4.) 

Swains., Zool. Illust., part. 4, pl. 60.— 
Env. 2 pouc. 6 8 lig. — Corps d’un brun 
violacé, avec deux lignes transversales sur 
le thorax. et quelques nuances noirâtres; 
ailes antérieures de la couleur du corps, 
avec des lignes transversales en zig-zag vers 
leur extrémité ; les secondes ailes jaunes, 
avec leur partie postérieure brune, ayant 
quelques lignes noires, — De l’Amérique 
du Nord. 

Sa chenille est verte, avec des lignes 
brunes, et une longue corne caudale. (Voy. 
Swainsox, Zool. Illust.) 

DEILEPHILA, Ocus., Borsp.; 
Sphinx Aucros. 

Ce genre diffère principalement des 
Sphinx par la trompe, qui n’est guère que 
de -la longueur de la moitié du corps; — 
les antennes sont fortes, prismatiques ; — 
les ailes antérieures sont lancéolées ; — les 
postérieures sont trés-légérement prolon- 
gées à l’angle anal; — l’abdomen est large 
et conique. 

Les chenilles sont lisses, glabres, avec 
la tête arrondie, et munie à l’extrémité 
postérieure d’une sorle de corne anale, 

Les espèces de ce genre sont nombren- 
ses, d’une forme gracieuse, et ornées de 
belles couleurs. 

A. DEILEPHILA PORCELLUS. 
Sphinx Porcellus, Linn., Syst. Nat., 

ES 


SPHINX. 

t. 1, p. 801, n. 18. — Fas., Ent, Syst., 
t. III, p. 372. n. 52. — Esr., Ins.,t. II, 
tab. 49. — Gon., Pap. de France, pl. 19, 
fig. 4. — Env. 22 à 25 lig. — Corps d’un 
rose rougeâtre, varié de fauve ; ailes pur- 
purines, avec une large bande d’un jaune 
fauve rosé. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie &e l’Europe. 

Sa chenille, dépourvue de corne cau- 
dale, est grisâtre, avec les stigmates blancs, 
bordés de noir ; elle vit ordinairement sur 
le caillelait, gallium verum ( Boisd., 
Ramb., Gr., Coll. Icon. des Chenill. d'Eu- 
rope). 

2. DEILEPHILA ELPENOR. 

Linn., Syst. Nat., t. II, p. 804, n. 47. 
— Fas., Ent. Syst., t. III, p. 372, 
p. 51. — Huen.. Sph., t. X. — Gon., 
Papillons de France, Crépusc.. 1. ILE, 
pl. 18, fig. 3.— Le Sphinx de la Vigne, 
Ennsr, etc. — Corps rose, avec le som- 
met de la tête, une bordure le long des 
paraptéres, et deux larges lignes sur l’ab- 
domen, d’un vert tendre; antennes d’un 
blanc rosé ; ailes antérieures d’un vert jau- 
pâtre tendre, avec le bord costal, et rois 
bandes transversales dont une terminale, 
roses, et leur bord postérieur blanc ; les se- 
condes ailes roses, avec leur base noire et 
leur frange blanche. 

Cette espèce, l’une des plus belles du 
genre, se trouve dans une grande partie 
de l'Europe. 

Sa chenille vit sur des epilobium. 

3. DEILEPHILA NERII. (PI. 20, fig. 1.) 

Sphinx Nerii, Lann., Syst. Nat., t. LI, 
p. 798, n. 5.— Fag., Ent. Syst.,t. LIT, 
p. 360, n.13. — Gon., Pap. de France, 
4. IL, p. 42, pl. 43. — Env. 4 pouc. :.— 
Ailes antérieures nuancées de vert et de 
rose, ayant à leur base une tache blanchà- 
tre, avec un gros point, et un peu au-delà 
un large bande olivâtre, ensuite trois lignes 
d'un blanc rose, se confondant avec une 
bande rose oblique, derrière laquelle se 
trouve un espace violacé, appuyé sur une 
ligne en zig-zag , blanchâtre et surmontée 
d’une bande blanchâtre, et près du sommet 
une tache formant une sorte de À; ailes 
postérieures noirâtres , depuis leur base 
jusque vers le milieu et verdâtres ensuite, 
avec une ligne blanche de séparation très- 
sinueuse. 

Cette espèce se trouve dans l’Europe 
méridionale, l'Asie, l'Afrique. 

479 

Sa chenille vit sur lelaurier-rose, nerium 
oleander : elle est verte, avec une tache 
bleue de chaque côté. 

4. DEILEPHILA EUPHORBIÆ. 

Sphinx Euphorbie , Linn., Fa8.— Gon., 
Pap. de France, "p-238- PU GE — 
Env. 25 à 98 lig.— Ailes antérieures d’un 
gris rose, avec trois laches et une bande 
ondée d’un vert foncé ; les secondes ailes 
d’un rouge rose , avec deux bandes trans- 
versales noires, dont la plus large à la 
base. 

Cette espèce se trouve.en France, aux 
environs de Paris. Sa chenille vit sur des 
tythimales et des euphorbes ; elle est noire, 
ornée d’ane multitude de taches jaunes, 
blanches, rouges. 

On connoit encore plusieurs espèces eu- 
ropéennes de ce genre, et un trés-grand 
nombre de belles espèces exotiques. 

SPHINX, Lin.,Fag., Gor., Ocus., Borsp. 

Corpsextrêmement robuste, — Antennes 
fortes, prismaliques, dentelées en dessous, 
en manière de ràpe. — Trompe plus lon- 
gue que le corps. — Ailes antérieures lan- 
céolées, les postérieures arrondies vers 
l'angle anal.— Abdomen cylindro-cônique. 

Ce genre tel qu’il a été limité par Och- 
seinemer et M. Boisduval, ne renferme 
qu’un petit nombre d’espèces. 

4. SPHINX LIGUSTRI. 

Linn., Syst. Nat., t. 11. p. 799, n. 8. 
PAR MERE Syst at OlIT p.374, 
n. 35. — Sphinx Ligustri et Spireæ, 
Esr. ; Gop., Papillons de France, 1. II, 
p. 22, pl. 45. — Le Sphinx du Frêne, 
Georr. et Enc. — Enverg. 4 pouces. 
— Ailes antérieures d’un gris rougeàtre, 
veiné de noir, avec la partie moyenne plus 
obscure, et deux lignes blanches sinueuses, 
prés de la côle, se réunissant au sommet; 
ailes postérieures d’un rose vif, avec une 
petite bande transversale, et deux autres 
paralléles au bord, de couleur noire, avec 
le borä rembruni. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe. Sa chenille vit sur les 
troënes, ligustrum album, et les lilas. 

On trouve encore en France les Sphinx 
Convoluuli, finn., Fab. (le Sphinx à 
cornes de Bœuf, Geoff.), dont la chenille vit 
sur le liseron, et Pinastri, Linn., Fab,, dont 
la chenille vit sur les pins. 

On trouve plusieurs espèces dans l’Amé 


4 * 
480 

rique du Nord. (Voyez l’ouvrage de Smith 
Abbot, sur les Papillons de la Virginie.) 

ACHERONTIA, Ocus., Borsn.; 
Brachyglossa , Borsv., olim.; 
Sphinx Aucror. 

Ce genre diffère des précédens par un 
corps plus large et un peu déprimé, des 
palpes plus courts et obtus, une trompe 
épaisse, fort courte, des antennes presque 
d’égale épaisseur dans toute leur longueur, 
et terminés par un pelit crochet, et des cro- 
chets de tarses beaucoup plus forts. 

Le type de ce genre est 

ACHERONTIA ATROPOS. 

Sphinx Atropos, Linx., Syst. Nat., 
t. 11, 799, n. 9. — Fas., Ent. Syst., 
t. LI, p. 364, n. 27. — Gon.. Pa- 
pillons de France, t. 111, p. 46, pl. 44. 
— La Tête de Mort, Grorr., ENcr. — 
Environ 4 pouc. à 4 pouc. !. — Corps 
noirâtre, avec une grande tache pâle sur le 
prothorax, ayant deux petits points noirs 
sur une même ligne, et au-dessous deux 
petites lignes transversales similant les dif- 
férentes parties d’une figure, et représen- 
tant ainsi à peu prés une tête de mort; ai- 
les antérieures dun brun noirâtre, saupou- 
dré de bleuâtre, ayant deux bandes trans- 
versales courtes, d’un grisâtre pâle, ainsi 
qu’un petit point discoïda), et ensuite quel- 
ques nuances ferrugineuses; les secondes 
ailes d’un jaune foncé, avec deux bandes 
noires ; abdomen jaune , avec six anneaux 
noirs coupant une large bande longitudi- 
nale et médiane d’un bleu cendré. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe, de l’Asie et de l’Afri- 
que; elle a la faculté de produire un son 
aigu, qui a beaucoup occupé les zoologistes; 
mais jusqu’a présent l’on n’a pu découvrir 
d’une manière positive que] était l’organe 
propre à faire entendre ces sons, et ce cri, 
qui a paru sinistre, joint à la figure d’une 
tête de mort qu’il porte sur son dos, a- 
t-il fait croire à des gens superstitieux, dans 
certaines Jocalités où il a paru en grande 
quantité , que c'était un présage de mort. 

BRACHYGLOSSA, Borsp. 

Ce genre diffère du précédent et du sui- 
sant par des antennes plns grèles, plus lon- 
gues el plus amincies; un ihorax plus gros, 
des ailes plus larges, légèrement sinueuses 

SMERINTAUS. 

à leur extrémité, et un abdomen plus long 
et plus cylindrique. 
Le type du genre est le 

BRACHYGLOSSA TRIANGULARIS. 

Doxow., Epit. of Ins. of New.-Holl. — 
Borsp., Spéc. gén. des Lép., pl. 46, 42 B, 
fig. 2.— Env. 5 pouces et quelques lignes. 
—Corps brun ; ailes antérieures d’un brun 
fauve, avec une grande tache triangulaire 
brune ; les secondes ailes brunätres , avec 
leur base fauve. ‘ 

De la Nouvelle-Hollande. 

SMERINTHUS, Ocus., Larr,, Borsp.; 
Dilina, DALM.; : 
Sphinx, Linx., Far., Husx., etc. 

Ce genre se distingue de ses congénères 
par une têle petite, une trompe compléte- 
ment rudimentaire, des palpes fort courts 
et obtus, des antennes flexueuses, amincies 
vers l'extrémité, et crenelées ou dentelées 
dans les mäles ; les ailes sont plus ou moins 
dentelées. 

Les chenilles sont rugueuses et leur têle 
est triangulaire. 

Ce genre ne renferme pas un grand 
nombre d’espèces ; il établit un passage des 
plus naturels entre les Sphingiens et les 
Bombyciens. 

SMERINTHUS OCELLATA, (PI. 21, fig. 4.) 

Sphinx Ocellata, Lainx., Syst. Nat., 
t. Il, p. 796, n. 4. — Fagr., Ent. Syst., 
t. III, p. 355% n. 4. — Gon., Pap. de 
France, p. 68, pl. 20, fig. 2.—Sphinx Sa- 
lius, Huex. -— Le Demi-Paon, Grorr. 
—Enuverg. 3 pouces et quelques lignes. — 
Ailes antèrieures d’un gris violace, avec 
des nuances obscures, et trois espaces 
bruns, dont lun contre le bord termi- 
nal; les secondes ailes d’un rouge car- 
miné, avec le sommet brunâtre et un grand 
œil bleu au dessous du milieu, à iris et 
prunelle noirs. 

Europe. 

2. SMERINTHUS POPULI. 

Lixn., Fasr, Gon., Pap. de France, 
t. IL, p. 71, pl. 20 , fig. 3. — Le Sphinx 
du Peuplier, Encr. — Env. 3 pouc. — Ai- 
les antérieures d’un gris roussàtre, nuan- 
cées de gris plus foncé ; les postérieures de 
la méme couleur, avec une grande tache 
ferrugineuse à la base. 

Europe. 


+ 

BOMBYCIENS. 

3. SMERINTHUS TILIE. 
Linn., Fare., Ocus.. Gov., Pap. de 
France, p. 64. pl. 20, fig. 4. — Envers. 

2 pouc. :. — Ailes d’un fauve tendre ; les 

antérieures ayant deux grandes taches d’un 
vert foncé, et leur extrémité d’un vert ten- 

TROISIÈME 

NOCTURN 

HÉTÉROCÈRES 

Caractéres. Ailes retenues dans le repos 
par un crin corné ou un faisceau de poils 
partant du bord antérieur des secondes ai- 
les, et passant dans un anneau ou coulisse 
situé à la face inférieure des premières ; 
ces ailes horizontales ou penchées, ou en- 
veloppant quelquefois le corps. — Anten- 
nes sétacées, diminuant de grosseur de la 
base à la pointe. 

Gette section se compose de la plus 
grande partie des Lépidoptères, mais 
comme celle-ci a été beaucoup plus négli- 
gée que les autres dans ies pays étrangers, 
elle ne dépasse pas dans tout l’ensemble le 
nombre des espèces de Diurnes; mais pour 
les espèces européennes prises séparément, 
les Nocturnes sont considérablement plus 
nombreux. 

Parmi les auteurs qui ont considérable- 
men! avancé les connaissances de cette sec- 
tion de l’ordre des Lépidoptères, nous de- 
vons citer Godart et son continuateur, le 
savant M. Duponchel, ensuite M. le docteur 
Boisduval, auteur de l’Zcones des Papilions 
d'Europe et plus récemment du Genera 
et Index Methodicus; et en Allemagne, 
Ochseinhemer, et M. Treitschke, son con- 
tinuateur, 

La plupart des Nocturnes volent au cré- 
puscule du mnatin et du soir: il en est un pe- 
tit nombre qui volent au milieu du jour. 

Nous divisons cette section en quatre fa- 
milles : la première est celle des Bomsy- 
CIENS, qui se compose d’espèces remarqua- 
bles par leurs antennes le plus souvent pec- 

PREMIÈRE FAMILLE. 

Caractères. Antennes sétacées, et le plus 
ordinairement très-fortement bipectinées 
dans les mâles. — Trompe rudimentaire. 

Insecres. III. 

& Li: 

AS 

dre, avec une tache plus pâle au sommet ; 
les postérieures ayant une bande verdûtre, 
à peine marquée. 

Cette espece varie beaucoup; elle est 
tiés-commuue dans toute l’Europe. 

SECTION. 
ES., LATr. : 
(EX PARTE), Boisp. 

tinées dans les mäles, et la trompe très- 
courte; elle renferme un certain nombre 
d’espèces de la plus grande taille, et dont 
les espèces sont réparties dans les différen- 
tes contrées du monde ; leurs chenilles sont 
pourvues de seize pattes, et ont ordinaire- 
ment des poils nombreux ou des tubercu- 
les épineux. 

La seconde famille est celle des Nocrué- 
LIENS, qui renferme une foule d’espèces, la 
plupart indigènes, et dont la trompe est or- 
dinairement plus longue, et les ailes pro- 
portionnellement moins larges que dans 
les Bombyciens ; elles ont généralement des 
chenilles pourvues de seize pattes. 

Les PHALéNIEeNS, remarquables par leur 
corps très-grêle, leur trompe rudimentaire 
ou membraneuse , et leurs ailes trés-gran- 
des et en toit, constituent la troisième fa- 
mille ; leurs chenilles n’ont que dix à douze 
pattes, et leur manière de marcher leur a 
valu la dénomination d’{rpenteuses ou 
Géometres. 

La quatrième et dernière famille est 
celle des Pyrazrens; elle renferme un 
grand nombre d’espèces de petite taille, 
répandues dans les diverses parties du 
monde, mais dont les espèces européennes 
sont presque les seules connues; leurs che- 
nilles ont quatorze à seize pattes ; les unes 
roulent les feuilles, eu les autres se for- 
ment des fourreaux pour manger à l'abri. 

Telles sont les grardes coupes que nous 
avons cru devoir adopter dans cette grande 
section des Voctueliens. 

— BOMBYCIENS. 

— Palpes fort courts, ne dépassant pas ou 
dépassant peu le bord du chaperon. 
Cette famille renferme les plus belles et 

31 


482 

les plus grandes espéces de la section des 
Voctuéliens ; elles ont des chenilles presque 
toujours très-velues ou garnies de tuber- 
cules. 

Nous séparons les Bomeycrens en deux 
tribus : les Bombycides et les Notodontides. 

PREMIÈRE TRIBU. 

BOMBYCIDES. 

Caractères. Trompe presque impercep- 
tible. — Palpes ordinairement fort courts. 
— Chenilles se filant ordinairement un 
cocon. 

Nous divisons celte tribu en dix grou- 
pes : Endromites, Attacites, Bombycites, 
Lparites, Chélonites, Lithosites, Psychites, 
Platyptéricites, Cocliopodites, Hépialites. 

ENDROMITES, 

Antennes dentées ou pectinées dans les 
mâles. — Ailes fléchies, étendues, mar- 
quées d’une tache discoïdale. — Chenilles 
glabres où munies d’épines, rappelant Ja 
forme des chenilles des Sphingiens, et se 
formant un cocon soyeux ou s’enfonçant 
dans la terre. 

Genres : Sericaria, Aglia, Endromis, 
Cerocampa. 

SERICARIA, Lar.; 

Bombyx Aucror. 
Antennes fortement pectinées dans les 
mäles, seulement dentelées dans les fe- 
melies. — Trompe imperceptible. — 
Palpes complétement rudinentaires. — 
Ailes antérieures peu falquées. 

Chenilles glabres, rappelant la forme de 
celles des Sphingiens, ayant leur segment 
anal renflé. 

Le type de ce genre est le 

SERICARIA MORI, 

Bombyx Mori, Linx.. Syst. Nat.,t. M. 
p. 817, n. 33. — Fagr,, Ent. Syst, 
LLETS "p: 481, 0. 768 VAyENS "ESP... 
Gopn., Papillons de France, t. IV, 
p.453, pl. 44, fig. 3, 4. — Le Ver a 
Soie, Georr — Env, 45 à 16 lig. — Corps 
el ailes d’un blanc sale, tirant sur le jaunä- 
tre , avec un croissant et deux lignes trans- 
versales brunâtres sur les premiéres ailes, 
se prolongeant quelquefois sur les se- 
condes, 

AGLIA. 

Cette espèce est originaire de la Chine, 
et depuis plusieurs siècles on l’élève arti- 
ficiellement dans toute l’Europe pour en 
obtenir les cocons qui nous fournissent la 
soie, qui nous procure une branche d’in- 
dustrie des plus considérables; c’est dans 
les traités el les histoires du Ver à Soie 
qu’il faut rechercher son histoire complète 
depuis l’époque où la soie a été introduite 
dans les pays civilisés, et la manière dont 
on l'élève généralement. 

Tout le monde sait que l’on nourrit les 
vers à soie avec des feuilles de mürier, 

ENDROMIS, Ocas., Borso.; 
Bombyx Aucrors 
Dorvillia, LEAcH, 

Antennes terminées en pointe obtuse, 
ayant leurs dentelures petites. —Tête très- 
petite, très-engagée dans le thorax. — Pal- 
pes courts, extrêmement velus. — Ailes 
larges, nullement falquées. 

Chenilles glabres, sphingiformes , ayant 
leur dernier segment renflé, 

La seule espèce connue de ce genre 
est l 

ENDROMIS VERSICO:,0RA. 

Bombyx l'ersicolora, Lin., Fas., Esp., 
Huux., Gon., Pap. de France, t. AV, 
p.149, pl. 44,fig. et 2.— EndromisVersico- 
lora, Ocus., Schm. von Eur, 1. 111, p. 46. 
— Le Versicolor, Excr. — Env. 2 pouces 
3 à 6 lig. — Ailes antérieures ferrugineu- 
ses, avec deux lignes noires transversales 
sinueuses ; la premiére courbe, bordée de 
blanc au côté inierne; la seconde angu- 
leuse, bordée au côté externe, ayant en- 
core un croissant discoïdal noir, et quel- 
ques nuances blanchâtres ; les secondes ai- 
les d’un jaune brunâtre, avec une ligne 
noire en S; deux taches brunes, et deux 
petites taches blanches vers le sommet. 

Cette espèce se trouve en France, aux 
environs de Paris; sa chenille vit sur plu- 
sieurs arbres de haute futaie. 

AGLIA, Ocns., Borsp.; 
Bombyx Aucror. 

Ce genre diffère surtout du précédent 
par les antennes plus courtes, trés-large- 
nent pectinées dans les mâles, el par les 
ailes ornées d’une tache ocellée, 

Le type du genre est l 


ATTACUS. 

AGLIA TAU. 

Attacus Tau, Linn., Syst. Nat., t. II. 
p. 814, n. 8. — Bombyx Tau, Fas., 
Ent. Syst.,t. 111, p.418, n. :6.— Aglia 
Tau,Ocus., Schm. von Eur.,t. 111, p.42.— 
Gon., Pap. de France, 1. AV, p. 75, pl. 6. 
— Env. 2 pouc. :. — Ailes d’un jaune 
fauve, ayant dans leur milieu un œil noir, 
à reflet bleu, avec la prunelle blanche , en 
forme de 7, etentre cet œil et le bord une 
large bande noire. 

Cette espèce se trouve en France, aux 
environs de Paris, dans les bois de hêtres 
et de charmes. 

Le genre CErocAmPA, formé sur quel- 
ques espèces de l’Amérique, se place aussi 
dans ce groupe. 

ATTACITES. 

Ailes grandes, étendues. — Antennes 
des mâles fortement pectinées. — 'Trompe 
presque nulle. 

Chenilles renflées, ayant les segmens de 
leur corps proéminens et munis de tuber- 
cules piligères où spinigères, ou d’épines 
verticillées. 

Ce groupe renferme les plus grands papil- 
Jons que l’on convoisse. 

11 ne se distingue guère du précédent 
que par la forme trés-différente des che- 

nilles. 

Genre : Atiacus. 

AT I'ACUS, Lann., GErm., LAT, ; 
Saturnia, SCHRANK, Ocus. 

Corps fort gros. — Antennes courtes, 
avec chaque article muni de trés-longs ra- 
meaux danslesmäles, simplementpectinées 
dans les femelles. — Palpes courts et très- 
velus. — TFhorax arrondi. — Ailes extré- 
mement larges, ornées d’une tache ocellée, 
ou d’une tache diaphane, toujours divisée 
par une petite nervure. — Abdomen trés- 
gros et assez court. 

Les Chenilles sont massives, fort gros. 
ses, avec des tubercules hérissés de poils. 

4. ATTACUS ATLAS. 

Linn., Syst. Nat.,t. 11, p. 808.—Far., 
Ent. Syst., t. JIL, p. 407, n. 4.— Cram., 
t. I, p. 43, pl. 9,fig. A,t. IV, p. 480 
et 183. pl. 581, fig. GC, et pl. 382, fig. A. 
— Ourv., Encycl., 1. V, p. 24. — Ailes 
antérieures très-falquées; les quatre ailes 
ferrugineuses jaunâtres ; le bord terminal 
ayant une tache oblongue sur les premières 

4S3 

et triangulaire , sur les secondes, transpa- 
rente, ceinte de noir vers leur milieu, pla- 
cèe eutre deux lignes transversales blan- 
ches, sinueuses, bordées de noir; onre- 
marque encore au sommet des ailes ante- 
rieures une tache noire bordée de blanc, 
une ligne rougeätre, et le long da bord des 
quaire ailes une ligne noire ondée. 
Cette espèce provient de la Chine. 

2. ATTACUS AUROTA. (PI. 23.) 

Phalæna Aurota, Cram., t. I, pl, 8 A. 
— Bombyx Ethra, Encycl., t. IL, p. 24. 
— Cette espèce diffère ‘urtout de Ja pré- 
cédente par ses ailes à peine falquées, la 
tache transparente des premiéresailes aussi 
triangulaire que celle des secondes; leur 
extrémité moins jaune; la seconde ligne 
transversale, suivie d’une large bande ma- 
culaire d’un rose grisâtre ; les antérieures 
ont encore à leur sommet un grand espace 
rosé sans taches; la ligne noire presque 
marginale est encore précédée sur les se- 
condes ailes d’une série de taches noires. 

Guyane. 

3. ATTACUS PAVONIA MAJOR. 

Lixs., Syst. Nat., t. 11, p.810.—FaBr., 
Ent. Syst.,t. 111, p. 447, n. 32.— Bombyx 
Pyri, Husw., Saturniu Pyri, Ocus., Schm. 
von Eur.—Le Grand Paon, Grorr.,Excr., 
Gon., Pap. de France, t. IV, p. 60, pl. 4. 
— Env. 5 pouc. — Ailes d’un gris nébu- 
leux, avec l’extrémité noirâtre, terminée 
par une bordure d’un gris blanchâtre, ayant 
vers leur milieu, dans un cercle noir, un œil 
noir,ayant la prunelle en croissant, presque 
transparente ; l'iris d’un fauve obscur, avec 
un demi-cercle blanc; des yeux situés en- 
tre deux lignes noirâtres lavées de rose; 
les premières ailes ayant, outre la bordure, 
une tache triangulaire noire. 

France, environs de Paris, 

La chenille est verte, avec des tabercu- 
les bleus piligères; elle vit le plus ordinai- 
rement sur les ormes, 

L. ATTACUS PAVONIA MINOR. 
Linn., Esp., Far. — Bombyx Pavonia 
Minor, Faër. — Bombyx Carpini, Huzx. 
— Salurnia Carpini, Ocas. — Le Petit 
Paon de Nuit, Grorr,, Enc., Gop., t, 1V, 
pl. 5, fig. 2 3. 
France, environs ae Paris. 

5. ATTACUS LUNA. (PI. 24, fig. 4.) 
Linn., Syst. Nat.,t. 11, p.810, n. 5.— 
Farr., Ent. Syst.,t. 111, p. 414,n, 22.— 
Caam., 1, pl. 2 À, pl. 31, fig. À, B. — 
Ouiv., Encycl., 2, p. 29. — Env. 2 lig. — 


154 
Tête blanchätre ; thorax d’un jaune verdä- 
tre, avec une bande d’un rouge brunâtre ; 
ailes d’un vert tendre uniforme, ayant vers 
leur milieu une tache ocellée, à prunelle 
transparente, et ceinte d’un cercle jaunà- 
tre: les secondes ailes sont prolongées en 
une large queue d’environ un pouce de 
longueur, — Amérique Septentrionale. 

BOMBYCITES. 

Antennes très-pectinées dans les males, 
très-peu dansles femelles. — Abdomen très- 
épais dans les femelles, 

Chenilles non tuberculées, très-velues. 

Genres: Megalosomum, Borocera, La- 
sioc mpa, Bombyx. 

MEGALOSOMUM ; 
Megasoma, Boisr., Dour; 
Gastropacha, TREITs. 

Ce genre difère des Lasiocampa par les 
antennes fortement pectinées à la base dans 
les mâles, ensuite semi-pectinées et un peu 
roulées à leur extrémité, par les palpes 
moins longs et les ailes sinueuses. 

La seule espèce indigène connue est le 

4. MEGALOSOMUM REPANDUM. (PI. 24, 
fig. 2, Q.) 

Feisraam., Ann. de la Soc. Ent., t. II. 
— Borsn., Icon. des Lépid. d'Europ. — 
Dur., Sup. a God. — Bombyx Repanda, 
Huen. — Gastropacha Repanda, TREITs., 
Schm. von Europ. — Env. G, 20 lig; 
@ , 2 pouces, 8 à 9 lig. — Corps d’un gris 
brunâtre , avec les paraptères d’un brun 
rouge, et le dessus de l’abdomen de cette 
couleur dans le mâle ; ailes antérieures gri- 
sâtres, avec une tache brune mal limitée, 
ceinte extérieurement par une ligne blan- 
che, sinueuse ; les secondes ailes d’un brun 
rougeâtre ; dans la femelle le corps est plus 
grisätre , les ailes sont plus pâles, la tache 
brune manque sur les antérieures. mais la 
ligne blanche existe encore. — Espagne. 

BOROCERA, Bouisn. 

Ce genre se reconnoît à des ailes coupées 
obliquement à leur extrémité et peu si- 
nuées, à des palpes assez courts, et à des 
antennes pectinées dans toute leur lon- 
gueur également, mais les rameaux étant 
trés-petits, même dans les mâles. 

Les mâles des espèces de ce genre sont 
considérablement plus petits que leurs fe- 
melles. 

LASIOCAMPA. 

BOROCERA MADAGASCARIENSIS. 
Boiso., Fuun. de Mad., p. 88, pl. 12, 
fig. 5 et 6.— Env. 4,20 lig.; © , 2 pour. :. 
— Ailes entièrement d’un brun de can: elle 
dans le mâle, d’un jaune fauve dans la fe- 
melle, avec deux lignes transversales bru- 
pes sur les antérieures, l’une à la base, 
l’autre oblique au-delà du milieu, avec une 
tache réniforme de la même couleur entre 
elles deux. — De l’île de Madagascar. 

LASIOCAMPA, Larr., Dur,, Bois». ; 
Gastropacha, Ocus.; 
Odonestis, GerM., Boisn.; Bombyx Aucr. 

Ce genre se distingue de ses congénères 
par les palpes longs, prolongés comme en 
forme de bec, ayant leur dernier article 
trés-large, aplati et velu ; les autennes sont 
également pectinées dans toute leur lon- 
gueur, et ordinairement contournées, au 
moins après la mort; les ailes sont gran- 
des; les crochets des tarses très-petits, et 
le corps fort gros. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Ailes denteltes. 

À. LASIOCAMPA QUERCIFOLIA, 
Bombyx Quercifolia, Lixx., Syst. Nat., 
t. 11, p. 842. — Fas., Ent. Syst.,t. IL, 
p. 420.— Esr., Husx., Gor., Pap. de Fr., 
t. 1V, p.76, pl. 7, fig. 4 et 2.— Gastropacha 
Quercifolia, Ocus., Schm. von Eur.— La 
Feuille Morte, Georr. et Exer.— Env. 2p. 
+ a 3 pouc.— Corps d’un brun ferrugineux; 
ailes de la même couleur, légèrement gla- 
cées de violet vers leur extrémité, etayant 
trois lignes transversales ondulées noirâtres. 
Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe; sa chenille est grise, 
velue, avec un double collier bleu. 
Les Lasiocampa Populifolia, Fazr., Be- 
tulifolia, Fasr., et Ilicifolia, Lan, appar- 
tiennent aussi à cette division. L 

DEUXIÈME DIVISION. 
Ailes non dentelées. 

2. LASIOCAMPA PINI. (PI. 24, fig. 3.) 

Bombyx, Lan., Syst. Nat.,t. 11, p.814, 
n. 24.— FaBr., Ent. Syst., t. III, p. 426, 
n. 62. — Husn.. Esr., Gon., Pay. de 
France, t. IV, p. 90, pl. 8, fig. 2. — Env. 
2 pouc. et quelques lignes. — Ailes anté- 
rieures grises, avec leur base d’un brun 
jaunâtre, et au-delà un point blanc, et en- 
suite une large bande de cette couleur, 


ORGYIA. 

ceinte par deux lignes ondulées d’un brun 
neirâtre ; les ailes postérieures d’un brun 
poirâtre uniforme. 

Cette espèce provient de la France mé- 
ridionale. 

Les Lasiocampa Pruni et Potatoria, 
Linx., font partie de cette division. 

BOMBYX Aucr. 
Lasiocampa , Trichiura, Pæcilocampa , 
Eriogaster, Cnethocampa, et Clisiocampa, 
STEPH. ; 

Gastropacha, Ocxs. 

Corps épais, assez court. — Antennes 
trés-fortement pectinées dans les mâles, et 
beaucoup moins dans les femelles. — Pal- 
pes trés-courts. — Trompe presque nulle. 
— Thorax globuleux, trés-velu. — Ailes 
larges, non dentelés. — Abdomen ordinai- 
rement laineux dans les femelles. 

Les espèces de ce genre sont nombreu- 
ses ; leurs chenilles vivent souvent réunies 
en grand nombre, elles sont le plus ordi- 
nairement tres-velues. 

1. BOMBYX QUERCUS. 

Lanx., Syst. Nat., t. 11, p. 844, 0, 25.— 
Fas., Ent. Syst.,t. 111, p. 423, n. 53. — 
Hwsx., Ese., Gop., Pap. de France, t. IV, 
p. 95, pl. 9, fig. 4 et 2. — Gastropacha 
Quercus, Ocus., Schm. von Europ. — Le 
Minime a Bande, Georr., ENcR. — Env. 
d';:2 pouc. 3 lig.; © , 3 pouc. — Dans le 
mâle les ailes sont d’un brun ferrugineux, 
avec un point central blanc, et une bande 
transversale jaune, ainsi que la frange des 
secondes ailes; dans la femelle les quatre 
ailes sont d’un jaune paille, avec le même 
point que dans le mâle , et une bande plus 
päle à la même place. 

Cetie espèce est connue dans presque 
toute l’Europe. 

2. BOMBYX PROCESSIONEA. 

Linx., Syst. Nat., t. 11, p. 819, n. 37. 
— Fas., Ent. Syst., 1. 111, p. 450, n. 75. 
— Esr., Husx., Ocus., Gon., Pup. de 
France. t. IV, p. 426, pl. 12, fig. 5 et 6. 
— La Processionnaire, RÉauM., ENGr. — 
Env. 44 à 48 lig. — Ailes d’un gris cendré 
plus pâle dans la femelle que dans le mâle, 
avec trois lignes transversales plus foncées 
sur les antérieures , à peine visibles dans la 
femelle, et une sur les postérieures ; la fe- 
melle a l’extrémité de l'abdomen munie de 
d’une plaque écailleuse recouverte de poils 

+ grisätres. 
Gelie espèce se trouve dans une grande 

455 

partie de l’Europe; sa chenille vit sur le 
chêne en quantité nombreuse, où tous les 
iadividus marchent en corps : de là le nom 
qui a eté appliqué à cette espèce ; au mo- 
ment de se métamorphoser, elles filent un 
grand nid commun, dans lequel chaque 
chenille file ensuite un cocon particulier. 

3. BOMBYX NEUSTRIA. 

Linn., Fapr., Esp., Huew., Ocus., 
Gor., etc. — La Livrée, Excr. — D’un 
jaune plus ou moins fauve , avec deux li- 
gnes plus foncées sur les ailes antérieures. 

Des plus communs dans toute l’Europe. 

M. Boisduval, Gen. et Ind. Meth., cite 
encore dix-huit espèces européennes. dont 
les plus répandues sont les Bombyx Trifo- 
li, FaBe.; Rubi, Linn.; Dumeti, Linn.; 
Populi, Cratægi, Catax, Lanestris, et 
Castrensis, Lixx., 

Legenre Cipra, de M. Boisduval, fondé 
sur le Bombyx Geogrophica, FaBr., ne 
nous paroît pas devoir s'éloigner des 
Bombyx. 

LIPARITES. 

Caractères. Antennes très-fortement 
pectinées dans les mâles, peu pectinées ou 
seulement dentées dans les femelles, — 
Ailes un peu infléchies. — Abdomen assez 
grèle dans les mäles , et gros. dans les fe- 
melles. 

Chenilles lentes, vivant sur les arbres, 
munies de tubercules hérissés de longs 
poils, et ayant leur premier tubercule plus 
long que les autres. 

Genres : Orgyia, Liparis. 

ORGYIA, Ocus., Borsp.; 
Bombyx Dasychira , Demas; 
Orgya Leucoma et Lelia, Sreps. ; 

’ Bombyx Aucr. 

Corps ordinairement grêle dans les mà- 
les, épais dans les femelles. — Antennes 
très-fortement pectinées dans les mâles ; 
les rameaux ayant presque la longueur de 
la moitié de l’antenne. — Trompe à peine 
perceptible. — Palpes fort courts.— Ailes 
larges dans les mâles, souvent nulles ou du 
moins rudimentaires dans les femelles. 

Chenilles longues tuberculées, ayant an- 
térieurement des brosses dorsales formées 
par des poils, et comme des antennes et 
une queue formées par des poils plus longs, 
mais également réunis en faisceaux. 


A86 
PREMIÈRE DIVISION. 
Femelles aptères. 

1. ORGYIA ANTIQUA. 

Bombyx Antiqua, Laxx., Syst. Nat., 
t. 11, p.825, n. 56. — Fas., Ent. Syst., 
t: LI, p. 476, n. 216.—Hus., Esr., Gop., 
Par. de Fr., t 1V, p. 253. pl. 24, fig. 1-2. 
—OrgyiaAntiqua. Ocas., Schm. von Eur., 
t. 111, p.221.—L’Etoilée, Grorr. et Exc. 
— Enverg. G, 12 à 44 lig.— Ailes brunes; 
les antérieures ayant deux bandes trans- 
versales obcures, fortement sinuées, dont 
la seconde plus large, terminée à l’angle 
interne par une lunule blanche ; les secon- 
des ailes d’un brun un peu plus pâle et uni- 
forme, avec la frange d’un jaune grisätre, 

La femelle est d’un gris jaunâtre , avec 
une bande dorsale ; ses antennes et ses pat- 
tes d’un gris plus cendré, et ses ailes sont 
réduites a des moignons très-courts. 

Commune dans presque toute l’Europe. 

DEUXIÈME DIVISION, 
Femelles ailées. 

2, ORGYIA PUDIBUNDA. 

Bombyx Pudibunda, Lin, Syst. Nat., 
1. If, p. 824, n. 44. — Fas., Ent. Syst., 
t. LIT, p. 438. — Huen., Esp., Gon., Pap. 
de Fr.,t. 1V, p. 239, pl. 22, fig. 2eL3. — 
Orgyia Pudibunda, Ocns., Schm. von 
Eur. , t. 111, p. 209.— Env. 26 à 28 lig. — 
Ailes antérieures d’un gris blanchâtre, avec 
quatre lignes transversales ondulées, et une 
série de points marginaux d’un grisnoirâtre; 
les secondes ailes blanchâtres, avec une 
large bande brune. 

Dans une grande partie de l’Europe. 

LIPARIS, Ocus., Borsp.; 
Bombyx Aucr.; 
Hypogymna Psilura, Peuthophera, 
Porthesia Leucoma, Srepu. 

Ce genre différe bien peu du précédent 
chez les Insectes à l’état parfait; les anteu- 
nes sont cependant un peu plus longues, 
un peu moins largement pectinées dans les 
mâles. 

Les chenilles sont très-différentes ; elles 
sont munies de tubercules hérissés de longs 
poils, mais nullement disposés en faisceaux 
ou en brosses. 

A. LIPARIS CHRYSORRHÆA. 
Bombyx Chrysorrhæa, Lanx., Syst. 

LIPARIS. 

Nat.,t. 11, p.822, n.45.—Far., Ent.Syst., 
t. HI, p. 458.—Huen., Bombyx Auriflua, 
Esr., t. XXXIX, fig. 6. — Liparis Chry- 
sorrhæa, Ocus., Schm.von Eur.,t. HI, 
p. 202.— Bombyx Cul brun, Gon., Pap. de 
Fr.,t. IV, p. 273, pl. 27, fig. 3.—Enverg. 
16 à 18 lig. — Ailes entiérement d’un 
beau blanc de neige luisant, ayant quel- 
quefois une ou deux pelites taches noires 
près le bord antérieur ; corps blanc , avec 
les quatre derniers segmens de l'abdomen 
bruns, et l’extrémité garnie de poils d’un 
fauve ferrugineux, destinés chez les fe- 
meiles à recouvrir leurs œufs. 

Cette espèce est malheureusement Ja 
plus commune parmi les Lépidoptères. 

Sa chenille vit par masses sur les pom- 
miers. poiriers, ormes, etc., et détruit 
complétement toutes leurs feuilles; elles 
demeurent en réunions nombreuses sous 
une toile qu’elles se filent, depuis le mo- 
ment de ja ponte jusqu’au printemps sui- 
vant, où elles se séparent, et commencent à 
manger les feuilles naissantes. C’est prin- 
cipalement pour cette espèce que la loi sur 
l’échenillage a été établie. 

2. LIPARIS SALICIS. 

Bombyx Salicis, Lanx.. Syst. Nat., 
t 11 — Fas., Ent. Syst.,t. III. — Hux., 
Esr., Gov., Pap. de Fr.,t. IV, p. 271, 
pl. 27, fig. — L’Apparent, GEorr., Exc. 
— Env. 22 à 25 lig. — Entièrement d’un 
blanc argenté brillant, avec ses pattesnoires 
annelées de blanc, etles barbes desantennes 
d’un gris cendré.— Commune en Europe. 

Sa chenille vit sur les saules et les peu- 
pliers. 

3. LIPARIS DISPAR. 

Linn., Fas., Esr., Hus., Ocus., Gop., 
pl. 25, fig. 4 et 2. — Le Zigzag, Georr. et 
Enxc. — Ailes grises dans le mâle, blan- 
chätres dans la femelle, avec des lignes 
transversales ondulées, noirâtres, 

Commune dans presque toute l’Europe. 

Sa chenille vit sur les ormes. 

4. LIPARIS MONACHA. (PI. 22, fig. 5.) 

Linn., Fas., Esr., Hugx., Ocus., Gop., 
p. 259, pl. 25, fig. 3 et 4. — Le Zigzaga 
ventre rouge, ENG. — Env. 18 à 24 lig.— 
Ailes antérieures d’nn blanc grisätre dans 
les deux sexes, avec seize points et quatre 
lignes en zig-zag noires; les secondes ailes 
grisâtres, avec leur extrémité blanche ; 
abdomen rose , avec la base blanchâtre, et 
le bord postérieur des anneaux noir, 

l'rance , Allemagne, etc. 


TRICHOSOMUM. 

CHÉLONITES, 

Caractères. — Corps robuste. — An- 
teñnes pectinées dans les mâles, beaucoup 
plus faiblement ou simplement ciliées dans 
les femelles. — Ailes défléchies. — Ab- 
domen épais. 

GChenilles revêtues de poils nombreux 
disposés en bouquets, vivant isolées sur 
des plantes basses. 

Ce genre renferme généralement des 
espèces dont les ailes sont ornées de belles 
couleurs. 

Genres: Chelonia, Tricnosomum, Hazis, 
Leptosomum , Callimorpha. 

CHELONIA, Lart., Gon., Borsp. ; 
Arctia, Lar., Boisp., STEPH. 
Eyprepia, Ocss. 
Phragmatobia et Spilosoma, Stepu.; 
Nemeophila, Srepu.; Boisp.; 
Bombyx, Aucr. 

Corps robuste. — Antennes pectinées 
dans les mâles, et légérement dentées dans 
les femelles. — Palpes avancés, de manière 
à former une sorte de petit bec.—Trompe 
très-réduite ou presque nulle. — Ailes 
larges. 

Les espèces de ce genre sout nombreu- 
ses; tuutes sont ornées de conleurs vives, 
ayant leurs secondes ailes souvent jaunes 
ou rouges, avec des taches, 

A. CHELONIA MENDICA. 

Bombyx Mendica, Linx.. Syst. Nat.,t. LI, 
p. 822.— Fas., Ent. Syst.,t. LIL, p. 452, 
n.4139. Esr.,Hus., Gop., Pap. de Fr.,t.IV, 
p. 356, pl. 37, fig. 1et 2. — Eyprepia 
Mendica, Ocus., Schm. von Eur. — En- 
viron 45 à 48 lig. — Ailes d’un gris cendré 
foncé dans le mäle, et d’un beau blanc 
dans la femelle, avec quelques points noirs 
épars ; le corps est de la couleur des ailes, 
avec cinq rangées de points noirs. 

Cette espèce est commune en France, 
aux environs de Paris. 

2. CHELONIA PURPUREA. (PI. 22, fig. 4.) 

Bombyx Purpurea. Linn., Syst. Nat., 
t. AI. — Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 466, 
n, 485.—Esr., Husn., Gon., Pap. de Fr., 
t. IV, p. 339, pl. 25, fig. 2 et 3. — Ey- 
prepia Purpurea, Ocus., Schm. von Eur. 
— L'Ecaille mouchetée, Georr. et Exc. 
Env. 22 à 24 lig, — Corps jaune, tacheté 

487 

de noir ; ailes antérieures d’un beau jaune, 
avec des taches noires éparses; ailes posté- 
rieures d’un rouge cerise dans la femelle, 
plus päle dans le mâle, avec six taches 
noires, et la frange jaune. 

3. CHELONIA CAJA. 
Linn., Far., Esp., Husn., Ocns., Gop., 
t. IV, p.300, pl. 30, fig. 1, 2et3. — L’E- 
caille morte, GEorr., Enc. — Enverg. 
28 à 30 lig. — Ailes antérieures brunes, 
avec des rigoles blanchâtres, irrégulières 
et dirigées en divers sens; ailes postérieu- 
res d’un beau rouge , avec six à sept taches 
d’un bleu fonce, ceintes de noir ; thorax de 
la couleur des ailes antérieures, avec un 
collier rouge ; abdomen rouge, avec une 
rangée dorsale de taches noires. 
Commune en France aux environs de 
Paris. 

4. CHELONIA RUSSULA. 

Bombyx Russula, Fas., Ent. Syst., 
t. LIL, p. 464, n.180.—Fuex., Esr., Gev., 
Pap. de Fr., t. LV, p. 343, pl. 35, fig. 4 
et5. — La Bordure ensanglantée , GEOFF. 
et Ex. — Env. 15 à 416 lig. — Ailes an- 
térieures jaunes dans le mäle, avec une 
bordure et une tache centrale roses; les 
secondes ailes plus päles, avec deux ban- 
des grisätres, et la bordure rose. 

Dans la femelle les ailes sont d’un roux 
brunâtre. 

France, environs de Paris, 

TRICHOSOMUM, Rams., Borsp.; 
Eyprepia, Tr. 

Ce genre ne diffère du précédent que 
par la trompe plus longue, et par les ailes 
rudimentaires chez les femelles. 

On en connoît trois espèces européennes, 
dont le type est le 

TRICHOSOMUM PARASITUM. 

Bombyx Parasita, Ese., Husx.—Eypre- 
pia Parasita, Ocus., Schm.von Eur.,t.111, 
p.345.—Chelohia Parasita, Gon., Pap. de 
Fr.,t AV, p. 347, pl. 36, fig. 4-2. — Env. 
> 13 lig. — Ailes entièrement d’un gris 
ciair dans le mâle, avec huit taches noires 
triangulaires sur les antérieures. 

Celles de la femelle courtes et chiffon- 
nées, d’un brun fauve, avec diy taches 
noires, ceintes de blanc sur les antérieures 
et quatre sur les postérieures. 

Suisse, Hongrie. 

Les deux autres espèces sont les Zri- 


488 

chosomum Baætieum et Corsicunt, Ramb., 
Ann. de la Soc. Ent. de Fr. 

HAZIS , Bozsn.: 
Anthomyza, SWAINS.; Callimorpha, LAT.;, 
Bombyx Avcr. 

Ce genre esttrès voisin des Callimorpha, 
dont il se rapproche par la forme générale 
du corps assez grêle et par les ailes; mais 
les antennes, beaucoup plus longues que 
dans les Chelonia, sont légèrement pecti- 
nées dans toute leur longueur; — les pal- 
pes sont plus longs ; — et les ailes ont une 
plus forte consistance. 

On connoît un certain nombre d’espèces 
de ce genre ; toules sont excliques et pro- 
pres aux pays chauds. 

L’une d’elles est l’ 

HAZIS MILITARIS. 

Phalæna Militaris, Lann., Syst. Nat. 
t. 11, p. 841, n. 42. — Bombyx Militaris, 
Fas., Ent. Syst.,t. III, p. 416, n. 30. — 
Cram., pl. 29, fig. B. — Hazis Militaris, 
Boisp., Faun. de l'Océan., Lépidoptéres , 
p. 203. — Ailes d’un beau jaune, avec des 
taches et des lignes violettes vers l’extré- 
mité; les antérieures tachetées de blanc. 

Cette espèce est répandue à la Chine et 
aux Indes-Orientales. 

LEPTOSOMUM ; 
Leptosoma, Bo1sr. 

Ce genre se distingue de ses congénères 
par un corps très-gréle. — Des antennes 
longues, grêles, étroitement pectinées. — 
Des ailes larges et minces. 

On connoît quelques espèces exotiques 
de ce genre ; l’une d'elles est le 

LEPTOSOMUM INSULARE. 

Boisp., Faun. de l’île de Madag., p. 84, 
pl. 42, fig. 4. — Env. 48 à 20 lig. — Ailes 
antérieures d’un brun grisâätre, avec une 
large bande blanche ; les postérieures blan- 
ches bordées de brun ; abdomen blanc. 
avec une ligne latérale jaune et des points 
noirs. 

Iles de France, Bourbon, Madagascar. 

Le genre Cypra, Boisd., nous paroïit 
devoir se placer ici. 

CALLIMORPHA , Lare., Borso.; 
Eyprepia, Ocus.; 
Hypercompa , Srepn. 

Corps grêle , assez allongé.— Téte petite, 
écailleuse. — Antennes longues, sélacées 

EUCHELIA. 

dans les deux sexes, à peine ciliées en des- 
sous.— Palpes ne dépassant guëre le bord 
du chaperon , un peu écartés l’un de l’au- 
tre. — Trompe trés-dislincte et roulée. — 
Thorax nullement laineux. — Ailes gran- 
des, de consistance assez mince. — Abdo- 
men cylindrique, assez long. 

On connoît trois espèces européennes de 
ce genre, et un plus grand nombre d’exo- 
tiques. 

4. CALLIMORPHA DOMINULA. 
( PI. 22, fig. 3.) 

Noctua Dominula, Lann., Syst. Nat., 
t. 11, p.834, n. 90. — Bombyx Dominula, 
Fas., Ent. Syst.,t. IE, p. 475, n. 210.— 
Bombyx Domina, Hugx.—Eyprepia Domi- 
nula, Ocus., Schm. von Eur., t. IL, p. 346. 
— Callimorpha Dominula, Gor., Payp. de 
Fr.,t. AV, p. 372, pl. 38, fig. 2. — En- 
verg. 22 à 24 lig. — Ailes antérieures d’un 
vert noir foncé, avec douze à quatorze ta- 
ches inégales, blanches ou jaunâtres ; les 
secondes ailes d’un beau rouge, avec trois 
taches noires irrégulières, dont la derniè- 
re ornée d’une tache en croissant, et d’un 
point rouge; abdomen rouge, avec une 
ligne noire. 

France , environs de Paris. 

2. CALLIMORPHA HERA. 

Linn., Faë., Hugn., Gon., t. LV, p. 368, 
pl. 58, fig. 4. — Env. 25 à 28 lig. — Ailes 
antérieures d’un vert noir, avec des lignes 
d’un blanc jaunâtre ; ailes postérieures d’un 
beau rouge, avec trois taches et quelques 
petits points noirs; abdomen rouge, avec 
quatre rangées de petits points noirs. 

France, environs de Paris. 

LITHOCSITES. 

Caractères. Corps fort grêle et allongé. 
— Ailes antérieures en sautoir sur le dos 
pendant le repos. — Les postérieures plis- 
sées , enveloppant l’abdomen. 

Chenilles revêtues de bouquets de poils, 
vivant la plupart des lichens des arbres ou 
des pierres. 

Genres : Zuchelia, Emydia, Lithosia, 
Naclia, Nudaria. 

EUCHELIA, Bors».; 
Callimorpha, Lar., Gopart ; 
Lithosia, Gon.; 
Dejopeia, CuRT. ET STEPH. 

Antennes simples, sétacées dans les deux 
sexes. — Palpes courts, assez écartés, le- 


LITHOSIA. 

gérement velus, ayant leur dernier article 
obtus. — Trompe assez longue et roulée. 
— Ailes plus larges que dans la plupart des 
autres genres de ce groupe. 

Chenilles herbivores , allongées, cylin- 
driques, revêtues de poils assez écartés, 
et vivant en petites masses. 

On connoît un certain nombre de jolies 
espèces de ce genre, dont la plupart sont 
exotiques; deux seulement sont européen- 
nes ; toutes volent pendant le jour. 

4. EUCHELIA JACOBEÆ. 

Noctua Jacobeæ, Lainn.;, Syst. Nat., 
t. 11, p.839, n. 411. — Bombyx Jacobeæ, 
Fas., Ent. Syst., t. III, p. 464, n. 181.— 
Hus., Ocus., etc., Callimorpha Senecionis, 
Gon., Pap. de Fr., t. 1V, p. 377, pl. 39, 
fig. 4.— Le Carmin, Enc. Env. 16 à 
48 lig. — Ailes antérieures d’un gris noi- 
râtre, avec deux lignes longitudinales et 
deux taches ponctiformes rouges ; les deux 
lignes partant de la base, la première plus 
longue que l’autre, longeant le bord costal ; 
les secondes ailes d’un beau rouge carmin, 
avec le bord antérieur et la frange d’un 
gris noirâtre. 

Cette espèce est trés-commune dans la 
plus grande partie de l’Europe. L 

Sa chenille vit sur le senecio Jacobea : 
cile est noire , annelée de jaune fauve. 

2. EUCHELIA PULCHRA. 

Bombyx Pülchra. Huzn., Esp. — Pul- 
chella, Fas., Ent. Syst. — Lithosia Pul- 
chella, Gon., Pap. de Fr., 1. V, p. 93, 
pl. 42, fig. 4. — Ailes antérieures d’un 

blanc jaunâtre , avec un grand nombre de - 

petits points noirs, etseize à dix-sept pelites 
taches d’un rouge écarlate; les secondes 
blanches, avec une bordure noire forte- 
ment échancrée. 

Cette espèce est répandue dans l’Eu- 
rope méridionale, une partie de l’Asie et 
de l’Afrique. 

EMYDIA, Bors».: 
| Eulepia, Sreps.; Lithosia, Gon., LaT,; 
Eyprepia, Ocus. 

Ce genre se distingue surtout des Li- 
thosia par des antennes fortement pecti- 
nées dans les mâles, et ciliées dans les fe- 
melles. 

Les chenilles vivent sur les graminées. 

Le type de ce genre est l’ 

EMYDIA GRAMMICA, 
Bombyx Grammica, Lann., Syst. Nat., 

489 

t. Il.— Fan., Ent. Syst, 1. III, p. 465.— 
Husx., Eyprepia Grammica, Ocus., Schm. 
von Eur.,t. I1T, p. 506.—Lithosia Gram- 
mica, Go. Pap. de Fr. t. V, p. 49, pl. 42, . 
fig. 1 et 2.— La Chouette, Grorr., ENc.— 
Ailes antérieures d’un gris jaune, avec huit 
à neuf lignes longitudinales et une lunule 
noires; ailes postérieures d’un jaune vif, 
avec une large bordure et une lunule dis- 
coïdale noires, 

Dans une variété figurée par Godart, les 
secondes ailes sont entièrement noirâtres, 
avec la frange jaune. 

Cette espèce est commune dans toute 
l’Europe. 

M. Boisduval place ici son genre Mela- 
sina , qui diffère principalement des Emy- 
dia par un corps plus robuste et une trompe 
tres-rudimentaire. 

Le iype est la Melasina Ciliaris, Ocs., 
Borsp. 

LITHOSIA, Lar.; 

Callimorpha, Lar. ; Setina, Scer. , 
Borsp., STEPH. 

Corps grêle. — Tête petite, écailleuse, 
Palpes courts. — Trompe sensible, mais 
fort courte. — Antennes filiformes, très- 
grêles. — Aïles longues et étroites, sur- 
tout les antérieures. — Abdomen allongé, 
presque linéaire, souvent plus long que les 
ailes postérieures. 

Les espèces de ce genre sont fort nom- 
breuses, généralement de petite taille; leurs 
chenilles vivent des lichens des pierres ou 
des arbres. 

1. LITHOSIA QUADRA, 

Noctua Quadra, Linn., Syst. Nat.,t. IL. 
— Fas., Ent. Syst. — Lithosia Quadra, 
Ocus., Schm. von Eur., t. 111, p. 126. — 
Gop., Pap. de Fr., t. V, p.13, pl. 41, fig.2, 
3, 4. — Enverg. 18 à 20 lig. — Ailes anté- 
rieures d’un gris ardoisé dans le mâle, avec 
l’extrémité plus luisante , et la base ornée 
de deux taches d’un jaune fauve , entiére- 
ment d’un jaune fauve dans la femelle, avec 
deux points presque carrés d’un gris ar- 
doisé , l’un situé contre le bord antérieur, 
l’autre près le bord postérieur ; ailes posté- 
rieures d’un jaune pâle, avec leur bord 
antérieur grisätre dans le mâle. 

France , Paris. 

2. LITHOSIA MESOMELLA. 
Tinca Mesomella, Linn., Syst. Nat., 
t II, — Fas,, Ent. Syst., t, I11,— Bom- 

» 


490 PSYCHE. 

byx Eborina, WHupx. — Lithosia Eborina, 
Ocus., Schm. von Eur., t. ILE, p.152. — 
Gon., Pap. de Fr., t. V, p. 11, pl. M, 
fig. .— Enverg. 12 à 44 lig.— Ailes anté- 
rieures d’un jaune pâle, avec deux petits 
points noirs , l’un près de la côte, l’autre 
prés du bord interne ; les secondes aïles 
grisätres ont une ligne jaunâtre, 

Trés-commune dans une grande partie 
de l’Europe. 

3. LITHOSIA IRRORELLA. 

T'inea Irrorella, Linx., Syst. Nat.,t. TI, 
p. 885.— Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 291, 
n.18.— Bombyx lrrorea, Husx.— Lithosia 
1rrorea, Ocus., Schm. von Eur., t. II, 
p.148.—Callimorpha [rrorata, Gon., Pap. 
de Fr.,t. IV,p. 372, pl. 40, fig. 3 et 4. — 
Env. 45 lig.— Ailes antérieures d’un jaune 
fauve en dessus, avec trois rangées tran- 
versales de petits points noirs; noirâtres en 
dessous, avec une bordure jaune ; ailes pos- 
térieures d’un jaune plus pâle de part et 
d’autre, avec un ou deux points noirs près 
l'angle du sommet. 

Cette espèce se trouve en France, assez 
rare aux environs de Paris. 

NACLIA, Boïrsp.; 
Callimorpha , LATR.; 
Lithosia , Ocus., Boisp., olim. 

Ce genre diffère notablement du précé- 
dent par les antennes plus longues. — Les 
ailes antérieures Jlancéolées, étroites et 
coupées trés-obliquement à leur extrémité, 
et les secondes ailes trés-courtes. 

Ce genre, comme M. Boisduval le fait 
remarquer, a quelque aflinité avec Îles 
Syntomis , mais c’est plus par l’aspect que 
par l’ensemble-des caractères. 

Le type est la 

NACLIA ANCILLA,. 

Noctua Ancilla, Linx., t. 11, p. 835. — 
Bombyx Obscura, Fag., Ent. Syst., t. JIT 
P. 487, n. 249.— Bombyx Ancilla, HuBx., 
Ocuas.— Callimorpha Ancilla, Gop., Pap. 
de Fr.,t. IV, p. 379, pl. 39. fig. 2 et 5: — 
Env. 12 à 43 lig. — Ailes d’un brun fauve 
pâle, avec trois taches semi-diaphanes vers 
le sommet des antérieures, et dans la fe- 
melle seulement une bande maculaire d’un 
jaune d’ocre päle ; abdomen jaunâtre, avec 
une ligne de points noirs. 

France, environs de Paris, Allemagne. 

NUDARIA, Srern., Borsp, ; 
Callimorpha, Lar.; 
Lithosia, Ocus., Borsv., olim: 

Ce genre se distingue des Li/hosia et 
Naclia par le corps plus grêle. — Des an- 
tennes longues , trés-légèrement ciliées 
dans les mâles. — Les ailes toutes déflé- 
chies, larges, arrondies et semi-diaphanes. 

Chenilles vivant comme celles des Li- 
thosies. 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce genre ; l’une d’elles est la 

NUDARIA MURINA. 
Bombyx Murina, EsP., Huex., tab.47, 
fig. 62.—B. Vestita, ejusd., Sam.—Litho- 
sia Murina, Ocus. Schm. von Eur. t. IL, 
p- 162, ett. IV,p. 53.—Callimorpha Mu- 
rina, Gop., Pap. de Fr,, t. IV, p. 399, 

pl. 40, fig. 8. — Env. 40 à 42 lig. — Ailes” 

d’un gris légerement rosè, avec deux points 

à leur base, un point central et deux lignes 

maculaires flexueuses d’un gris noirâtre ; 

les secondes ailes plus pâles et sans taches. 
France, 

PSYCHITES. 

Caractères. Corps très-velu.— Trompe 
fort courte, — Antennes pectinées ou plu- 
meuses. — Ailes défléchies, très-peu re- 
vêtues d’écailles. 

Ce groupe est remarquable par les ha- 
bitudes des chenilles ; toutes au sortir de 
l'œuf se forment un fourreau avec des 
débris de feuilles ou des fragmens de 
bois, elles le trainent constamment et 
elles se métamorphosent dans son inté- 
rieur. 

Toutes les espèces sont de petite taille. 

Genres : Psyche, Typhonia, OEceticus. 

PSYCHE, Scunank, Ocus., LAT.; 
SrEPH., Boisp.; 
Fumea, STEPH. 

Corps trés-poilu. — Antennes courtes, 
fortement pectinées ou plumeuses dans les 
mâles. — Palpes courts, hérissés de poils, 
avant leur dernier article petit et obtus.— 
Ailes semi-diaphanes, trés-peu couvertés 
d’ecailles. 

Les femelles, aptères et presque vermi- 
formes, vivent et s’accouplent dans Finté- 
rieur de leur fourreau. 

M. Boisduval (Gen, et Ind, Met.) épu- 

RG ns 0 


PLATYPTERYX. 

mère vingt trois espèces européennes de ce 
genre, dont quelques-unes ne lui appar- 
tiennent peut-être pas. 

Le type du genre et l’espèce la plus ré- 
pandue est la 

PSYCHE GRAMINELLA. 

Tinea Graminella, HusN., tab. 4, fig. 4. 
—BombyxVestita, Fa8., Ent. Syst., t, II, 
Pp. 481, n. 232. — Bombyx Graminella, 
Gop., Pap.de Fr., 1, IV, p. 284, pl. 28, 
fig. 5,6 et 7.— Enverg. G', 10 à 42 lig. — 
Corps noir, avec les paraptères grisâtres ; 
ailes entièrement d’un brun noirâtre, sans 
aucune tache; antennes trés-peclinées, de 
la couleur des ailes ; abdomen blanchâtre 
en dessous. 

La femelle ertièrement aptère, d’un 
blanc jaunâtre , avec trois taches noires an- 
térieurement, 

La chenille est grise et ponctuée de noir: 
son fourreau est formé de feuilles imbri- 
quées et entourées de brins d’he:be. 

Gette espèce n’est pas rare aux environs 
de Paris. 

M. Boisduval place auprès des Psyche 
son genre TyPHONrA, que l’on avait regardé 
jusque là comme des Chimæra : il en si- 
gnale deux espèces : Lugubris, Huen., 
Ochs., Boisd., des Alpes; et Melas, Bois- 
duval, des Pyrénées. 

CECETICUS , Guicoinc. 

Ce genre difiére bien notablement des 
précédens par un,corps plus long; — des 
antennes pectinéés fortement dans leur 
moitié antérieure, et simplement dentées 
ensuite ; — des ailes assez étroites, cou- 
pées obliquement à leur extrémité. 

Les femelles sont entiérement aptéres, 
et ne diffèrent des chrysalides que par un 
simple changement de peau. 

Ce genre semblerait se placer prés des 
Zeuzera, sans les singulières métamor- 
phoses des femelles. 

Le type du genre est l’ 

OECETIUS KIRBYI. 

Laxsr., Guicp., Trans. Soc. Lin. of 
Lond:, t. XV, p. 374. — Gray, Anim. 
Kingd., pl. 133. — Env. 18 lig. — Ailes 
du mâle d’un brun rougeâtre : les posté- 
rieures ayant leur angle anal un peu pro- 
longé. 

La femelle d’un gris brunâtre , avec un 
collier et l'extrémité anale revêtus de poils 
bruns, — De l'Amérique méridionale. 

491 

M. Guilding décrit une autre espèce 
d'OEceticus, dont les mœurssont analogues; 
mais les ailes sont arrondies comme dans 
les vraies Psyche, et les antennes pectinées 
jusqu’à l’extrémité; mais nous avons lieu 
de croire que cette espèce, à laquelle il 
donne le nom d'OE, Mac-Leayi, devra for- 
mer un nouveau genre si on ne la réunit 
pas aux Psyche. 

PLATYPTÉRYCITES. 
Drepanulides, Borsp. 

Corps trés-grêle.—Ailes infléchies, très- 
larges, souvent falquées.— Palpes fort pe- 
tits, — Trompe trés-courte ou presque 
nulle. 

Les chenilles ont quatorze pattes: leur 
dernier anneau terminé par une queue re- 
levée et tronquée; elles se métamorpho- 
sent en chrysalides dans un cocon enveloppé 
d’une feuille à demi roulée. 

Les espèces que renferment ce groupe 
sont peu nombreuses, et par leur corps 
grêle elles semblent se rapprocher des Pha- 
lénites, mais par leurs chenilles, et même 
par la plupart des caractères tirés de la 
structure intime des insectes parfaits, elles 
ont la plus grande analogie avec les Bom- 
bycites : aussi plusieurs auteurs les ont-ils 
placées surtout près despremiéres, et tantôt 
près des dernières ; mais aujourd’hui la plu- 
part des Entomologistes ont pensé que cette 
dernière place était plus réellement celle 
qu’elles devaient occuper. 

Genres : Cilix, Plalypteryæ. 

PLATYPTERYX, Lase., Lar., Ocas., 
Dup., Bois». ; 

Drepana, Seu., Phalæna, Lann., Faër. 

Corps fort grêle. — Tête petite, — An- 
tennes moins longues que le corps, pecti- 
nées dans les mäles et simplement ciliées 
dans les femelles, — Palpes très-courts, et 
presque côniques.— Ailes grandes et pres- 
que horizontales pendant le repos; les an- 
térieures ayant leur sommet prolongé en 
forme de faux (caractère qui distingue fa- 
cilement ce genre de tous les autres). 

On ne connoît que six espèces européen- 
nes de ce genre. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Platyplerix, Stern, 

Ailes antérieures dentelées, 


492 

4. PLATYPTERYX LACERTINARIA, 
Phalæna Lacertinaria, Linx., Syst. 
Nat., t. 11, p. 860, n. 204. — Fas., Ent. 
Syst ,t.111,p. 2, p.135, n. 20. — DeEcéer, 
Mém. pour servir à l'Hist. des Ins.,t. 1, 
p. 840, pl. 40, fig. 5, 8, ett. II, p. 335, 
pl. 5, fig. 6 7.—Bombyx Lacertula, Hux., 
Bomb., t. XII, fig. 49-50. — Esp., t. 111, 
tab. 72, fig. 3-6.—Platypteryx Lacertula, 
Lasp.,Tr., Schm.v. Europ., Dur., Pap. de 
France, t. VII, p. 2, p. 88, pl. 440, fig 5. 
— Enverg. 40 à 42 lig. — Corps brunûtre ; 
ailes d’un fauve feuille morte ; les antérieu- 
res terminées par six dentelures entre l’an- 
gle antérieur et l'angle postérieur, pointil- 
lées de brun sur toute leur surface, et or- 
nées de deux bandes transversales parallé- 
les brunes, vers leur milieu, entre lesquel- 
les s'aperçoit un point noir; les secondes 
ailes sont plus roussätres, avec un point 
noir dans leur milieu ; en dessous, les ailes 
sont plus päles, et les postérieures sont tra- 
versées par une ligne brune, trés-sinueuse, 
Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe, mais peu communé- 
ment ; sa chenille vit sur le bouleau blanc, 
et ressemble, dit Degéer, à de la fiente 
d’oiseau tombée sur une feuille. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Drepana, Stern, 
Ailes antérieures sans dentelures. 

2. PLATYPTERIX FALCATARIA, 

Phalæna Falcataria, Linx., Syst. Nat., 
t. Il, p. 859; Fas., Ent. Syst., t. 111, 
P. 2, p. 133, n. 46. — DecéEr, Mém. 
Ins., t 11, p. 353, pl. 6, fig. 4.—Bombyx 
Falcula, Husx., t 11, fig. 64. — Esp., 
t. III, tab. 73, fig. 4-6. - Platypteryx 
Faleula, Treirs., Schm. v. Europ., Dur., 
Pap. de France, t. VII, p. 2, p. 79, 
pl. 440, fig. 4.— La Faucille, Enc. — En- 
verg. 15 à 16 lig. — Corps fauve; ailes 
d’un jaune feuille morte plus ou moins vif, 
avec cinq bandes brunes, transversales, 
fortement dentelées ; les antérieures ayant 
en outre vers leur milieu une tache et deux 
points bruns, et leur sommet coloré de 
noir bleuâtre à l'angle supérieur, et bordé 
par une bande ferrugineuse. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe ; c’est la plus commune 
du genre aux environs de Paris: sa che- 
aille vit sur les bouleaux, peupliers, etc. 

Ajoutez encore les Platypterix Sicula. 

LIMACODES. 

Husn., Curvatula, Lasr., Hamula, Esr., 
et Unguicula, Huen. 

CILIX, Leacu, Borsp.:; 
Platypteryx, Lar., Tr., Borsn.; 
Drepana, Scur.; Bombyx, FaB., Pan, 

Ce genre diffère principalement du pré- 
cédent, dont il est extrêmement voisin par 
les ailes, dont le sommet est parfaitement 
arrondi, 

Nous n’en connoissons qu’une seule es- 
pèce ; c’est le 

-CILYX SPINULA. 

Bombyx Spinula, Husx., Bomb.,tab. 41, 
fig. 40, Esp., t. 111, tab. 83, fig. 6. — 
Fas., Ent. Syst., Supplément. — Platyp- 
terix Spinula, Laspeyre, TRerrs., SCHM., 
Dur., Pap. de France, t. VAI, p. 9%, 
pl. 440, fig. 7. — Enverg. 10 à 42 lig. — 
Corps entièrement blanc; ailes blanches, 
les antérieures ayant deux rangées de lu- 
nules d’un gris bleuâtre, contre le bord 
marginal, et une tache brune, vers le mi- 
lieu du bord interne, entourée de fauve et 
surmontée d’une tache grise, se prolon- 
geant obliquement. et où les nervures, res- 
tant blanches, forment une sorte de petit 
rameau ; les secondes ailes sont d’un blane 
plus sale, et bordées par une bande inter- 
rompue de gris bleuâtre. 

Cette espèce n’est pastrés-rare en France, 
aux environs de Paris; sa chenille vit sur le 
prunelier, prunus spinosa. 

COCLIOPODITES , Bors». 

Antennes légérement pectinées dans les 
mäles, faiblement dentées dans les femel- 
les. — Trompe trés-courte. — Ailes déflé- 
chies, arrondies. 

Chenilles déprimées , raccourcies en 
forme de limaces ou de tortues, glabres 
ou légérement poilues, n’ayant pas de pat- 
tes membraneuses distinctes. 

Ce groupe est surtout remarquable pa. 
les chenilles, qui ne ressemblent à peine à 
aucune autre. 

Genre : Limacodes. 

LIMACODES, Lar., Boisn., STEPH. ; 
Heterogenea , Tr. 
Corps assez épais, très-velu.— Antennes 

longues et épaisses dans les mâles. filifor- 
mes et ciliées dans les femelles. — Trompe 


ZEUZERA. 

rudimentaire. — Palpes courts ; dépassant 
a peine le bord du chaperon, contigus. — 
Ailes courtes et larges. 

Le type de ce genre est le 

LIMACODES TESTUDO. 

Bombyx Testudo et Bufo, Fas., Ent. 
Syst.,t. III, p. 7, n. 8 et 10. — Tortrix 
Testudinaria, Huen.— Bombyx Testudo, 
Gon., Pap.de Fr., t. IV, p. 179, pl. 28, 
fig. 4-2. — Env. 40 à 44 lig. — Ailes anté- 
rieures d’un jaune fauve, plus foncé dans 
le mâle que dans la femelle, avec trois 
lignes noirâtres, obliques, dont la première 
et la troisième plus longues, convergeant 
vers le bord costal, et l'intermédiaire se 
liant à la dernière de manière à former 
un À; les secondes ailes sont brunes, sur- 
tout dans la moitié , avec le bord de l’angle 
anal jaunàtre. — Frarce, environs de 
Paris. 

HÉPIALITES. 

Caractères. Corps velu.— Trompe très- 
rudimentaire, — Antennes plus ou moins 
courtes, filiformes ou légerement pecti- 
nées. — Abdomen long, avec l’oviducte 
souvent saillant dans les femelles. 

Chenilles allongées, vivant cachées dans 
les racines ou dans les troncs d’arbres. 

Genres : Hepialus, Slygia, Zeuzera , 
Cossus. 

HEPIALUS, Fas., Lar. 
Hepiolus, Ocas., Izzrc. 

Corps long, fort grêle. — Antennes gé- 
néralement trés-courtes, moniliformes ou 
légèrement dentées. — Palpes velus, très- 
courts. — Ailes allongées, lancéolées, étroi- 
tes, et de faible consistance. — Abdomen 
très-grêle. 

Les chenilles sont longues et mangent 
les racines. 

On cornoît un certain nombre d’espèces 
de ce genre. 

HEPIALUS HUMULI. (PI. 35, fig. 29) 

Noctua Humuli, Linn., Syst. Nat.,t. I. 
— Hepialus Humuli, Fas., Ent. Syst., 
1. IL. p. 2, p. 5, n. 4.—Bombyx Humuli, 
Husx.,, n. 203 et 204.—Hepialus Humuli, 
Gop., Pap. de Fr.,t. IV, p.32, pl. 4, fig. 4 
et2.— Env. 22 à 24 lig.— Ailes entièrement 
d’un blanc argenté dans le mâle, avec les 
bordsd’un rouge fauve; les antérieures d’un 

493 

jaune vif dans la femelle avec les bords 
et deux bandes obliques d’un rouge fauve ; 
les postérieures d’un jaune terne, avec 
l'extrémité rougeâtre.— France , environs 
de Paris; très-commune en Suisse. 

On trouve encore en France les HEpra- 
Lus, Syzvinus, Lipuzinus et Hecrus, Linn.; 
ajoutez aussi la belle Hepialus Venus de 
Cram., provenant du Cap de Bonne-Espé- 
rance, de couleur fauve, avec les ailes par- 
semées de taches argentées. 

STYGIA, Drap., Lar. Borsr., Te. 
Chimæra , Ocus. 

Corps long et épais. — Antennes bi-pec- 
tinées dans les deux sexes. — Palpes épais, 
écailleux, dépassant un peu le bord du 
chaperon. — Ailes étroites. — Abdomen 
robuste, assez allongé, avec des bouquets 
de poils à l'extrémité et sur les côtés. 

Chenilles vivant dans des tiges. 

Ce genre se distingue surtout des Zeu- 
zera par des antennes pectinées dans toute 
leur longueur. 

La seule espèce connue de ce genre est 
la 

STYGIA AUSTRALIS. (PI. 25, fig. 3.) 
Lar., Ocus., Schm. von Eur., t. IV, 
p. 38. — Gon., B. — Bombyx Terebellum, 
Hugx. — Env. 40 lig. — Ailes antérieures 
grisâtres ; ailes postérieures fauves, bordées 
de noir. — France méridionale. 

ZEUZERA, Late., Borsp.; 
Cossus, Fas., Ocus. 

Ce genre, trés-voisin du précédent, en 
diffère suriout par les antennes, pectinées à 
la base dans les mâles, ei sétiformes dans le 
reste de leur longueur, trés-faiblement pec- 
tinées à la base dans les femelles, ou seu- 
lement laineuses. 

Le type du genre est le 

ZEUZERA ÆSCULI, 

Noctua Æsculi, Linn., Syst. Nat,,t. 1I, 
p. 833.— Cossus Æsculi, FaBr., Ent. Syst. 
tt LIL, p. 2, p. 4, n. 4. — Ocus., Schm. 
von Eur.,t. II, p. 99.— Bombyx Æsculi, 
EsP., Huen. — Zeuzera Æsculi, Gon., 
Pap. de Fr.,t. IV, p. 54, pl. 8, fig. 2 et 
3. — La Coquette, Enc. — Env. 24 à 
50 lig. — Ailes blanches, avec une mul- 
titude de gros points d’un bleu noirâtre 
sur les antérieures, et de petits poiuts 
nvirs sur les postérieures; corps blanc, 


494 

avec six points sur le thorax , et l'abdomen 
d'un bleu noirâtre.— France, environs de 
Paris. 

On connoit plusieurs espèces exotiques 
de ce genre. 

COSSUS, Lar., Fas., etc. 

Corps épais, écailleux ,— Antennes fai- 
blement pectinées dans les mâles, simple- 
ment dentées dans les femelles: — Thorax 
arrondi. — Ailes en toit. — Abdomen long 
et épais, avec l’oviducte saillant dansles fe- 
melles. 

Les chenilles sont grandes, déprimées, 
et armées de fortes mandibules; elles vi- 
vent dans l’intérieur des troncs d’arbres 
dans lesquels elles pratiquent des galeries 
quelquefois fort longues. 

Les espèces de ce genre sont peu nom- 
breuses. 

Le type est le 

COSSUS LIGNIPERDA. (P]. 25, fig. 4.) 

Bmbyx Cossus, Linx., Syst. Nat.,1. II, 
p. 827; EsP., Huex. — Cossus Ligniperda, 
Fas., Ent. Syst.,t. LIT, p. 2, p. 5, n. 1.— 
Gon., Pap. de Fr., t. 1V , p. 47, pl. 3, 
fig. 4. — Le Cossus, Georr., ENG. — En- 
viron 30 à 36 lig. — Corps d’un brun gri- 
sätre ; ailes antérieures d’un gris cendré, 
avec des nuances blanchätres, avec une 
multitude de petites lignes transversales 
noires ; les secondes ailes d’un gris brunä- 
tre , avec quelques lignes confuses. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l'Europe. 

Sa chenille vit dans l’intérieur des troncs 
d’ormes, de chênes, de peupliers et de 
saules; elle est d’un rouge sanguin en des- 
sus, et d’un blanc jaunâtre en dessous. 

Cette cheniile a été le sujet d’un travail 
anatomique par Lyonnet, qui a fait un tra- 
vail regardé comme chef-d'œuvre de pa- 
tience et de soins, car il a compté quatre 
mille quarante-un muscles dans celte che- 
nille , et il en a donné des dessins d’une 
exéculion parfaite. 

DEUXIÈME TRIBU. 
NOTODONTIDES, 

Boisv. 

Caractères. Antennes fortement pecti- 
nées dans les mäles, — Trompe courte, 
mais plus longue que chez les Bombycides. 
— Ailes en toit aplati. 

Cbenilles glabres ou n'ayant que des 

DICRANURA. 

poils isolés, vivant sur les arbres, et se 
métamorphosant soit dans la terre, soit 
entre les feuilles des arbres. 

Nous avons distingué cette tribu de la 
précédente, quoiqu’elle en diffère bien 
peu, parce que les espèces qui la composent 
se rapprochent plus des Noctuélites par 
leur forme générale. 

Nous séparons cette tribu en deux grou- 
pes : les Notodontiles et les Pygérites. 

NOTODONTITES. 
Notodontites, Borsp. 

Caractères. Corps robuste. Aiïles en for- 
me de toit pendant le repos, peu larges; 
les antérieures ayant ordinairement un 
petit prolongement plus ou moins sensible 
à la base du bord postérieur. — Trompe 
assez courte , mais trés-visible. 

Les chenilles sont glabres, munies de 
poils assez rares. 

Genres : Dicranura, Harpyia, Uropus, 
Asterocopus, Ptilodontis, Notodonta, Glu- 
Phisia. 

DICRANURA, Lar., Borsn.; 
Cerura, Scur., STEP. ; 
Harpyia, Ocus, Pania, Dai. 

Ce genre différe seulement des Noto- 
donta, dont il est très-voisin, par les an- 
tennes pectinées dans les deux sexes, et se 
contournant, et par les ailes sans prolonge- 
ment notable au bord postérieur. 

Les Chenilles sont trés-glabres, et pour- 
vues sur leur dernier segment de deux ten- 
tacules rétractiles. 

Le type du genre est le 

DICRANURA VINULA. (PI. 25, fig. 4.) 

Bombyx Vinula, Lixn:, Syst. Nat., 1. 1}, 
p.845. —Fas., Ent. Syst., t. IL, p. 428, 
p.67 . — EsP., Huex., Ocus., Gon., Pap. 
de Fr,, t. AV, p. 160, pl. 15, fig. 2et 3.— 
La Queue fourchue, Georr. — Enverg. 
25 à 30 lig.— Ailes antérieures blanchâtres, 
avec des points noirs à la base , une large 
bande cendrée, et ensuite deux lignes noi- 
râtres très-anguleuses, et des points noirs 
marginaux; ailes. postérieures grisätres, 
plus foncées dans la femeile, avec la frange 
blanche. — France, environs de Paris. 

La chenille est d’un vert tendre ; elle a 
une sorte de queue dont elle fait sortir à 
volonté deux tentacules trés-flexibles. 

On connoît encore quelques espèces in- 
digènes de Dicranura. 


NOTODONTA. 

HARPYIA, Ocus., Borsr. ; 
Stauropus, STEP. 

Ce genre diffère des Notodonta, par les 
antennes pectinées dans les mâles, avec 
leur extrémité simple et sétacée. 

Chenilles glabres, gibbeuses, n’ayant 
que quatorze pattes; le segment anal sans 
pattes. 

HARPYIA FAGI. 

Bombyx Fagi, Lins., Syst. Nat.,t. II, 
p. 816, n. 30. Fagr., Ent. Syst.,t. 111, 
p. 422, n. 51. — Esr., Huex., Gov., Pap. 
de Fr.;t. IV, p. 173, pl 45, fig. 4. — 
L’ Ecureuil, Ex. — Env. 22 à 24 lig. — 
Ailes d’un gris cendré, avec la base et deux 
lignes flexueuses d’un jaune d’ocre sale, 
et deux rangées transversales de taches 
blanchâtres, bordées de noir en arriere ; 
les secondes ailes d’un gris cendré, plus 
pâle vers leur milieu. — France ; rare aux 
environs de Paris. 

Ajoutez encore l’Harpyia Milhauseri, 
Far., de France; rare aux environs de 
Paris. 

UROPUS, Raws., Boisn. 

Ce genre ne se distingue guëre, à l’état 
parfait, du précédent; lesantennes sont seu- 
lement nues à l’extrémité; mais les che- 
nilles en différent si notablement que nous 
avons adopté le genre établi par M. Ram- 
bur. 

Ces chenilles sont glabres, allongées et 
atténuées postérieurement, avec leur seg- 
ment anal pourvu de deux tentacules al- 
longés. Elles se métamorphosent dans la 
terre. 

UROPUS ULMI. 

Noctua Ulmi, Hux., tab. 1, fig. 4. — 
Harpyia Ulmi, Ocus., Schm. von Eur., 
t ILE, p. 36. —Bousp., Zcon. des Lép. d’Eur. 
—Enverg.15 à 18 lig. — Ailes antérieures 
d’un gris cendré; les postérieures plus 
claires. — France méridionale, Autriche. 

ASTEROCOPUS, Bousr., Tr.; 
Petasia, Sterx. 

Ge genre diffère des précédens et du sui- 
vant, par les antennes plus longues, pecti- 
nées dans les mâles, et seulement créne- 
lées dans les femelles, et. les ailes plus al- 
longées, 

495 

Les chenilles sont glabres, avec leur 
dernier segment trés-renflé. 

On ne connoil que trois espèces euro- 
péennes de ce genre; l’une d’elles est P 

ASTERGCOPUS CASSINIA, 

Bombyx Cassinia, Far., Ent. Syst., 
t. IL , p. 460, n. 464. — Tr., Schm. von 
Eur., t. VI. — Boisp., Icon. — Ailes an- 
térieures grises, avec quelques lignes noi- 
res, ayant vers leur bord postérieur une 
ligne pâle anguleuse ; les secondes ailes 
d’un gris pàle. — France, Allemagne. 

PTILODONTIS, Sreps., Boisp.; 
Orthorinia, Boisp., olim,; 
Notodonta, Ocus. 

Ce genre se distingue complétement de 
tous les autres, par les palpes droits, hori- 
zontaux, trés-écailleux et fort longs. 

La seule espèce connue de ce genre 
est le 

PHILODONTIS PALPINA. 
Bombyx Palpina, Linn., Syst. Nat., 
t. 11, p.828, n. 64. — Fas., Ent. Syst., 
t. III, p. 448, n. 129. — Esr., Husw., 
Ocus.,Schm. von Eur.,t.III,p 69.—Gop., 
Pap. de Fr.,t. IV, p. 203, pl. 47, fig. 4. 
— Env. 48 à 22 lig. — Aïles antérieures 
dentelées d’un gris jaunâtre, avec les deux 
nervures mouchetées de noirâtre , et deux 
rangéestransversales de petits pointsblancs, 
séparés par une bande obscure ; les secon- 
des ailes d’un gris pâle uniforme. 
Cette espèce se trouve en France. 
Sa chenille vit sur le peuplier. 

NOTODONTA, Ocss., Boïsp.; 
Bombyx Aucr.; 
(Notodonta), Leiocampa, Lophopteryx, 
Ptilophora, Chaonia, Peridea, Srerx. 

Corps assez épais. — Antennes assez lon- 
gues, pectinées dans les mâles, et dentées 
dans les femelles. — Aïles antérieures or- 
dinairement pourvues à leur bord posté- 
rieur d’un petit prolongement. 

Les chenilles sont généralement glabres, 
et le plus souvent munies de quelques no- 
dosités. 

1. NOTODONTA CAMELINA. 
Bombyx Camelina et Capucina, Linx., 
Syst. Nat.,t. 11, p.832. —Fa8., Ent.Syst., 
t.111,p.450.—B.Camelina, Huëx.—Gon., 
Pap. de Fr., t. AV, p. 192, pl 18, fig. 4 


496 

et 5. — Env. 48 lig. — Ailes antérieures 
d’un jaune brunâtre , avec une ligne lon- 
gitudinale à la base , et deux bandes -obli- 
ques vers l'extrémité, d'un ferrugineux 
foncé : les secondes ailes d’un jaune grisà- 
tre, avec une ligne plus pâle , divisant ane 
tache noire, — Frence , environs de 
Paris. 

2. NOTODONTA DICTÆA.(PI. 25, fig. 6.) 
Bombyx Dictæa, Lann., Far., Esp., 
Kins., Ocns., Gon., t, IV, pl. 49, fig. 4. 
— Ailes antérieures brunâtres, avec un 
large espace longitudinal blanchâtre, avec 
une tache noire à l’angle anal, — France, 
vavirons de Paris. 

3. NOTODONTA ARGENTINA. (PI. 25, fig, 5.) 

Fas., Ent. Syst.,t. LIT, p. 441, n. 403. 
Esr., Hux., Ocus., Gon., Pap., t, IV, 
p. 204, pl. 49, fig. 3. — Ailes antérieures 
d’un gris jaunâtre, avec deux taches ar- 
gentées à la base; les secondes ailes d’un 
gris pâle uniforme. — France meridio- 
Lale. 

Parmi les Notodonta les plus connus, 
nous citerons les Dictæoides , Ese., HuB\.; 
Dromedarius , Linn.; Zigzag, Lanx., 
Trepida, Fas.; Chaonia, Huex., etc., elc. 

GLUPHISIA, Boisp.; 
Notodonta, Ocas. 

Ce genre se distingue du précédent, par 
les antennes plus fortement pectinées dans 
les mâles, et les ailes plus courtes, plus lar- 
ges, et sans prolongement sensible au bord 
postérieur. 

Le type du genre est le 

GLUPHISIA CRENATA. 

Bombyx Crenata, Esp.— Bombyx Cre- 
nosa, Hugx.— Gon., Pap., t. 1V, p.214, 
pl. 20, fig. 4. — Env. 42 lig. — Ailes an- 
térieures d’un gris obscur, avec deux ban- 
des blanchâtres transversales, et une ligne 
noire fortement crénelée après chacune 
d’elles ; les secondes ailes grises, avec la 
frange entrecoupée de blanc et de noir. — 
France , environs de Paris. 

PYGÉRITES. 

Trompe très-rudimentaire, — Ailes plus 
larges que dans le groupe précédent, sans 
aucun prolongement aux antérieures. — 
Corps généralement moins grand que dans 
les Notodontites. 

Genres : Diloba, Pygæra, Clost _ 

CLOSTERA. 

DILOBA, Borsp,; 
Episema, Ocus., Srepu. 

Corps assez robuste. — Antennes lon- 
gues, grêles, pectinées dans les inâles, et 
dentées dans les femelles. — Palpes dépas- 
sant un tant soit peu le bord du chaperon, 
ayant leur dernier article obtus.— Trompe 
Ras nulle, — Ailes assez larges, arron- 

ies. 

Le type du genre est le 

DILOBA COERULEOCEPHALA. 

Bombyx Cæruleocephala, Linn., Syst. 
Nat., t. Il. — Fas., Ent. Syst., t. 111, 
P. 440, n.102.—Esp., Hugn., DuponcHez, 
Pap. de Fr., t. VI, p. 487, pl. 85, fig. 4. 
— Env. 16 a 48 lig. — Ailes antérieures 
d’un gris brunâtre , avec une large bande 
d’un gris bleuâtre, avec une grande dou- 
ble tache, jaunâtre ; les secondes ailes d’un 
gris cendré, avec un point central brunä- 
tre, et une tache à l’angle anal noirâtre. — 
France, Paris. 
_ Sa chenille vit sur l’aubépine. 

PYGÆRA, Ocus.; 
Sericaria , Lat.; Bombyx Aucr. 

Antennes assez fortement pectinées, — 
Tête très-retirée dans le thorax; celui-ci 
épais et arrondi. — Ailes assez longues. — 
Abdomen cylindrique, allongé. 

Chenilles assez longues, molles et poi- 
lues. 

Le type de ce genre est le 

PYGÆRA BUCEPHALA. 

Bombyx Bucephala, Lann., Syst. Nat., 
t. 11, p. 816, n. 31. — Fas., Ent. Syst., 
t. 111, p. 439, n. 99. — EsP., Hugw., etc. 
— Env. 48 à 20 lig.— Ailes grisâtres, avec 
deux bandes transversales ferrugineuses, 
et une tache terminale d’un blanc jaunâtre. 
— France , environs de Paris. 

CLOSTERA, Horrs., Srer., Boisp.; 
Bombyx Aucr.; Pygæra, Ocxs.; 
Sericaria, LaATR. 

Ce genre diffère du précédent par les 
ailes, beaucoup plus courtes ;— l’abdomen 
plus grêle et terminé dans les mâles par 
une brosse de poils. 

CLOSTERA ANACHORETA. 
Bombyx Anachoreta, Fas., Ent, Syst., 


ACRONYCTITES. 

t. 111, p. 447, n. 425.--Huen., Gon., Pay. 
de Fr., t. 1V, p. 210, pl. 21, fig. 6. — 
Env. 45 lig. — Ailes antérieures d’un gris 
bleuâtre, avec quatre lignes transversales 
blanchâtres et ondulées, et une grande 
tache d’un brun noirâtre à leur sommet, 
coupée par la dernière ligne, et au-delà 

DEUXIÈME FAMILLE. 

Caracteres. Gorps robuste, mais ordi- 
pairement moins gros que dans la plupart 
des Bomgycrens. — Trompe de moyenne 
longueur, très-distincte. — Palpes dépas- 
sant le plus ordinairément un tant soit peu 

le bord du chaperon.— Antennes loujours 

sétacées , simples ou légèrement pectinées. 

— Ailes petites, par rapport au volume du 

corps.— Les antérieures présentant presque 

toujours deux taches centrales que nous 

désignons sous le nom de taches ordinaires, 

dont l’une de forme orbiculaire et l’autre 
éniforme. 

Cette famille des NoGTUÉLIENS répond au 
grand genre Noctua de Linné, qui a été 
divisée en un très grand nombre de genres 
et de tribus ; mais les caractères que four- 
nissent ces Insectes paroissent avoir si peu 
de valeur que jusqu’a présent les genres 
sont fort mal limités. Comme nous connois- 
sons très-peu d’espèces exotiques, nousnous 
sommes beaucoup aidé pour cette famille 
du Genera et Index Meihodicus de M. Bois- 
duval, qui a étudié avec grand soin cette 
famille de l’ordre des Lépidoptéres., 

Leurs chenilles sont glabres ou peu ve- 
lues, généralement cylindriques, allongées 
et pourvues de seize pattes; la plupart vi- 
vant sur des plantes basses, 

Comme les caractères que nous fournis- 
sent les Noctuéliens ne sont pas assez tran- 
chés , nous n’adopterons pas de tribus, mais 
seulement des groupes répondant généra- 
lement aux tribus de M. Boisduval. 

La famille des NocruÉLcrens renferme 
donc les goupes suivans : 

Cymatophorites, Acronyctites, Amphi- 
pyrites, Noctuélites, Hadenites, Ortho- 
sites, Xylinites, Calpiles, Plusites , felio- 
thites, Acontites, Calocalites, Aganaîtes 
Erebites, Euclidites. 

CYMATOPHORITES. 

Caractères. Trompe assez courte et 
épaisse. — Antennes des mâles épaisses, 

INs- EL 

497 

deux petits points jaunes, et une raugée 
de points noirs ; les secondes ailes d’un gris 
obscur. — France. 

On trouve encore en France lesCLOSTERA, 
Curtula et Anastomosis, Linn., et Reclu- 
sa, Fa. 

— NOCTUÉLIENS ; 

— Ailes en toit. — Abdomen sans crête. 
Chenilles lisses, aplaties, vivant sur les 
arbres, se métamorphosant entre les feuil- 
les. 
Genre Cymatophora. 

CYMATOPHORA, Te. ; 
Ceropacha, Srterx. 
Cleoceris et Plastenis, Borsp. : 
Tethea, Ocus., STEPH. 

Corps assez robuste, — Antennes lon- 
gues, fortes, légèrement crénelées en des- 
sous. — Palpes ayant leur dernier article 
Jong, cylindrique, terminé en pointe ob- 
tuse. — Thôrax arrondi, laineux, avec 
Jes paraptères relevés. — Ailes longues. — 
Abdomen terminé dans les mâles par une 
brosse de poils. 

On connoît un certain nombre d’espèces 
de ce genre , indigènes et exotiques. 

CYMATOPHOPA FLAVICORNIS. 

Noctua Flavicornis, Linn., Syst. Nat., 
t. Il, p. 856. — FaBr., Ent. Syst. , 
tom. 111, pag. 116, n. 352. — Esr., 
Husx., Duroncx. , Papillons de France, 
tt VI, p. 154. — Ailes antérieures d’un 
gris cendré saupoudré de verdâtre, ayant 
cinq à six lignes noires transversales peu 
marquées ; les secondes ailes d’un gris 
pâle, avec deux lignes plus foncées peu 
distinctes, — France ; commune aux en- 
virons de Paris. 

Ajoutez encore les CxmAToPHoRrA Ridens, 
Fas.; Octogesima, HuBn.; Or, Fas.; li. 
minalis, FaB., Oo, Linn., Fas. Ces deux 
derniers, constituant le genre Czeororis, 
Borspuvar, Subtusa,FAB..et Retusa, LInx., 
formant le genre PLasrenis, Borsp. 

ACRONYCTITES. 
Bombyvcides , Borsp. 
Caractères. Antennes sétacées dans les 

deux sexes, — Trompe assez longue. — 
32 


498 

Ailes eh toit, — Thorax arrondi, sans 
crête, 

Chenilles portant des tubercules velus, 
ou des faisceaux de poils. 

Genres : Acronycta, Diphtera, Bryo- 
phila. 

ACRONYCTA, Ocus., Tr.; 
Apatela et Acronycta, Stern. 

Antennes longues et sétacées dans les 
deux sexes, sans dentelures. — Thorax 
lisse et ovalaire. — Ailes de moyenne lon- 
gueur, assez larges. — Abdomen lisse. 

On connoît un assez grand nombre d’es- 
péces de ce genre. 

4. ACRONYCTA LEPORINA. (PI. 26, fig. 4.) 

Noctua Leporina, Linx., Syst. Nat., 
t. 11, p.838, n. 9.—Esp., Hugx.—Bombyx 
Leporina, Fas., Ent. Syst., t. AI, p. 455, 
n. 444. — Acronycta Leporina, Ocns. , 
Schm. von Eur.,t. IV, p. 62. — Dur., 
Pap. de Fr.,t. VI, p. 225, pl. 87. — En- 
verg. 46 à 48 lig. — Aïles antérieures d’un 
blanc roussâtre , avec plusieurs taches 
noires isolées en forme de chevrons, dont 
une centrale plus grande que les autres; 
les secondes ailes entièrement blanches.— 
France. 

2. ACRONYCTA PSI. 

Linn., Syst. Nat., t. 11, p. 846, n. 155. 
—Fas., Ent. Syst., t. III, p. 405, n. 515. 
—Dur., Pap. de Fr.,t. VI, p. 218, pl. 87, 
Gg. 4. — Le Psi, Grorr. — Env. 16 à 
48 lig. — Aïles antérieures d’un gris clair, 
avec plusieurs petites lignes noires, dont 
trois principales , l’une partant de la base 
et deux près le bord, imitant à peu près 
deux Y ; les secondes ailes blanches. 

Des plus communes dans une grande 
partie de l’Europe. 

DIPHTERA, Ocus., Tr. 

Ce genre diflére du précédent par des 
antennes trés-épaisses dans les mâles et 
crénelées. — Une trompe courte. — Le 
thorax est arrondi. — Les ailes sont assez 
larges, et ornées de couleurs variées, — 
L’abdomen est muni de poils relevés en 
crêle. 

Le type du genre est le 

DIPHTERA ORION. 
Noctua Orion, Esp.— Diphtera Orion, 
Ocus,,Schm.vonEur.,t.1V,p.63.—Noctua 

AMPHIPYRITES, 

Aprilina, Fas., Ent. Syst.,t. 111, p. 408, 
n. 306.—Huen., Panz., Noctua Orion. — 
Dur., Pap. de Fr.,t. VI, p. 203, pl. 85. 
fig. 5. — Env. 45 à 16 lig. — Ailes anté- 
rieures d’un beau vert bleuâtre, avec le 
bord costal et deux lignes longitudinales 
isolées , trois lignes transversales anguleu- 
ses, et une rangée marginale de points 
noirs; les secondes ailes grises, avec une 
tache blanche , entrecoupée de noir à l’an- 
gle anal. — France , environs de Paris. 

BRYOPHILA, Tr., Borsp.; 
Pœcilia, Ocns. 

Corps assez grêle. — Antennes filifor- 
mes dans les deux sexes. — Thorax arron- 
di.— Ailes assez larges.—Abdomen grêle, 
relevé en crête. 

Les chenilles sont tuberculées, et vivent 
des lichens des arbres et des pierres. 

Les espèces de ce genre sont toutes de 
fort petite taille. 

4. BRYOPHILA GLANDIFERA. 

Noctua Glandifera, Huex. — Noctua 
Lichenes, Fas., Ent. Syst, t. III, 
p. 4104,n. 312. — Dur., Pap. de Fr., 
t. VI, p. 207, pl. 56, fig. 4. — Noctua Li- 
chenis, EsP., Bork. — La Perle, Encr. 
— Env. 12 à 43 lig. — Aïles d’un vert 
grisâtre pale, avec des lignes et raies noires 
irrégulières , bordées de blanc; les secon- 
des ailes d’un gris jaunâtre, avec deux 
lignes à peine marquées près le bord. 

Cette espèce n’est pas rare en France, 
aux environs de Paris, en Allemagne, etc. 

2. BRYOPHILA PERLA. 

Noctua Perla, Fas., Ent. Syst.,t. IL, 
p. 104, n. 310, — Huen., Esr., Dup., 
Pap., t VI, p. 210, pl. 86, fig. 4. — 
Noctua Glandifera, Bork. — La Glan- 
difére, Encr. — Env. 40 à 42 lig. — Ailes 
antérieures d'un blanc laiteux, tirant sur 
le jaunâtre , ayant trois lignes transversales 
onduleuses, noirâtres, avec deux grandes 
taches d’un gris bleuâtre, placées entre 
elles; les secondes ailes sont d’un gris pâle. 
— France; commune aux environs de 
Paris. 

Ontrouve encore en France les B. Algeæ, 
Fas.; Receptricula, Husw.; Raptricula, 
Husw., etc. 

AMPHIPYRITES 

Caractères. Antennes sétacées dans les 
deux sexes. — Trompe assez longue, — 


AMPHIPY.RA 

Palpes écartés, ascendans.— Thorax plan. 
— Ailes larges. 

Les chenilles sont allongées et très- 
glabres. ; 

Genres : Gonoptera, Sphintherops, Am- 
Phipyra, Scotophila, Mania, Rusina. 

GONOPTERA, Latr., Dur., Bois». ; 
Calpe , Tr.; Calyptra, Ocus. , SrEPs. 

Corps robusle. — Antennes pectinées 
dans les mâles et ciliées dans les femelles. 
— Palpes longs, connivens seulement a 
leur extrémité, ayant leurs deux premiers 
articles épais, et le derniergrêéle et fort long. 
— Thorax presque carré, ayant une crête 
en avant. — Ailesantérieures anguleuses et 
fortement dentelées. 

Chenilles glabres et allongées, avec la 
tête pelile. 

La place que doit occuper ce genre nous 
paroît encore trés-douleuse ; c’esl d’après 
M. Boisduval que nous le mettons près des 
Amphipyra. 

Nous ne connoissons qu’une seule espé- 
ce de ce genre; c’est le 

GONOPTERA LIBATRIX. (PI. 26, fig. 3.) 

Bombyx Libatrix, Linn., Syst. Nat., 
tom. 11, pag. 834. — Noctua Libatrix . 
Fasr., Ent. Syst., t. LIL, p. 2, p. 64, 
n. 481. — Dec., t 11,p. 332, p. 15. 
fig, 3, 5. — Calyptra Libatrix, Ocss., 
Schm. von Eur. — Calpe Libatrix, TR., 
Schm. von Eur..t. V,p.2, p. 169.— Gonop- 
tere. Libatrix, Dup., Pup. de Fr... tom. 7, 
part. 4, p. 478, pl. 451, fig. 4. — Enverg. 
48 à 20 lig. — Corps fauve; ailes antérieu- 
res d’un gris rougeâtre plus on moins varié 
de brun, avec une tache orangée à leur 
base, s’élendant jusque dans leur milieu et 
se divisant; celte tache est marquée de 
deux points blancs, l’un situé au centre de 
J’aile, et l’autre à la base ; ces ailes présen- 
tent encore deux lignes transversales blan- 
ches, dont la seconde séparée en deux par 
une ligne brupe ; près du bord terminal, on 
aperçoit une troisième ligne blanchätre 
trés-peu marquée, et confondue au som- 
met avec une tache blanche; les secon- 
des ailes sont d’un gris obscur, plus pâles 
a leur base. 

Cette espèce est commune dans une 
grande partie de l’Europe. 

SPHINTHEROPS, Boisp.; 
Amphipyra, Ocus., Boisp. Olim. 

Corps assez épais. -— Antennes longues 

489 

et sétacées. — Palpes dépassant notable- 
ment le front. — Thorax arrondi , plan en 
dessus, — Aïles très-larges, ayant les ta- 
ches ordinaires bien marquées. 

Par l’aspect général, ce genre se rappro- 
che des Catocala, mais les caractères qu’il 
fournit paroissent le lier plus intimement 
avec les Amphipyra. dont il diffère princi- 
palement par les côtés du thorax non relevés 
en crête, et par les ailes plus larges, ayant 
leurs taches ordinaires mieux marquées. 

Les chenilles sont longues, légéreinent 
altenuées en avant. 

SPHINTHEROPS SPECTRUAI. 

Noctua Spectrum, Faër., Ent. Syst., 
t. IIL, p. 2, p. 54, n.4151.— Huex., Ocus., 
Schm.von Eur.,t.1V, p. 69.—Gon., Pap. 
de Fr., t. V, p.105, pl. 54, fig. 3.— Env. 
2 pouc. :. — Ailes antérieures d’un gris 
jaunûtre, avec trois lignes transversales on- 
duleuses noires ; l’intermédiaire double et 
s’élargissant pour embrasser une tache ré- 
niforme blanchätre ; la dernière divisée en 
deux par une ligne blanchâtre, et suivie 
d’une rangée de petites lunules noires; les 
secondes ailes d’un gris noirâtre uniforme. 

France Méridionale. 

AMPHIPYRA, Ocns.; 
Amphipyra et Syntomopus, Gvuéx. 

Antennes filiformes, assez longnes. — 
Palpes dépassant notablement la longueur 
de la tête. — Thorax ovalaire, avec le dos 
plan et les côtés relevés en crête. — Ailes 
larges, ayant les taches ordinaires distinc- 
tes, mais peu marquées. 

Les chenilles sont assez épaisses, avec 
leur avant-dernier segment ordinairement 
renfle. 

Le type du genre est |’ 

AMPHIPYRA PYRAMIDEA. 

Noctua Pyramidea, Lin, Syst. Nat. 
t II, p. 856.— Faër., Ent. Syst. t. 11, 
p. 98, n. 290. — Esp., Hurx., Gop., Pap. 
de France, t. V, p. 156, pl. 56, fig. 4. — 
Env. 22 à 24 lig. — Ailes antérieures d’un 
brun foncé, avec quatre lignes transversa- 
les d’un gris blanchâtre, bordées de noir, 
et contre le bord de l'aile une série de pe- 
tites lunules blanches; les secondes ailes 
d’un ferrugineux rougeâtre, avec le bord 
antérieur obscur. 

France ; environs de Paris. 


500 

SCOTOPHILA, Hugn., Bors».; 
Amphipyra, Tr., Borsp., Olim.; 
Pyrophila, Stepu.; Philopyra, Guéxée. 

Ce genre diffère surtout du précédent 
par les palpes plus courts, les côtés du tho- 
rax lisses, et les ailes antérieures sans les 
taches ordinaires. 

Le type du genre est le 

SCOTOPHILA TRAGOPOGONIS. 

Linn., Syst. Nat.,t. 11, p. 855.—Fanr., 
Ent. Syst.,t. III, p.112. n. 536.— Esr., 
Panz., Husn., Ocuns., Gon., Pap. de 
France, t. V, p.145, pl. 47, fig. 3. — En- 
verg. 45 à 48 lig. — Ailes antérieures d’un 
brun noirâtre brillant, ayant vers leur mi- 
lieu trois petites taches noires, disposées 
en triangle; ailes postérieures d’un gris 
livide. 

Assez commune dans toute l'Europe. 

MANIA, Te., Boisn. 
Mormo, Ocns. 

Corps robuste. — Antennes filiformes. 
— Palpes dépassant à peine le front, ayant 
leur dernier article fort court. — Thorax 
relevé en crête. — Ailes grandes, fort lar- 
ges, arrondies, ayant les taches ordinaires 
bien marquées. 

Le type du genre est le 

MANIA MAURA. 

Noctua Maura, Lann., Syst. Nat. t. 11, 
p.843.—Far.,Ent.Syst.,t. TL. p.2,p.63, 
n. 477. —EsP., Huex., Gon., Pap. de Fr., 
t. V, p. 408. pl. 54, fig. 4 et 2. — Env. 
2 pouc. +. — Ailes antérieures d’un gris 
obscur dans leur moitié antérieure, avec 
des taches noires. et ensuite noirâtres dans 
le reste de leur étendue , avec deux lignes 
transversales grisätres, flexueuses:; ailes 
postérieures noirâtres, avec deux bandes 
transversales grisâtres. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe. On trouve encore en 
France la Mania Typica, Linx., etc. 

RUSINA, Srepu., Guéx., Boïsp.; 
Noctua, Bois., Olim.: 
Agrotis, Tr. 

Ce genre diffère du précédent par les 
antennes peclinées dans les mâles et ciliées 
dans les femelles, et les palpes notablement 
plus longs que le front. 

Le type du genre est la 

SEGETIA. 

RUSINA TENEBROSA. 

Noctua Tenebrosa, Husx.— Agrotis Te- 
nebrosa, Ocus., Schm. von Eur.,t. IV, p.67; 
Dup., Pap. de Fr., t. VI, p. 4, pl. 27, fig. I 
et 2, — Enverg. 44 à 16 lig. — Ailes d’un 
gris brunâtre foncé, avec deux bandes trans- 
versales sinueuses et noirâtres ; un petit dis- 
que jaunâtre entre elles deux, sur lequel 
se trouve la tache réniforme ordinaire; 
l’autre, de forme orbiculaire, manque ; on 
voitencore plusieurs petits traits jaunes pla- 
cés obliquement le long de la côte; les se- 
condes ailes sont d’un gris uniforme. 

Cette espèce se trouve en France, en Al- 
lemagne, etc. 

NOCTUÉLITES. 
Noctuides, Borsp. 

Caractères. Antennes sétacées. — Pal- 
pes peu ascendans. — Thorax plan, sans 
crête. — Ailes antérieures étroites, 

Chenilles glabres, vivant sur les plantes 
basses ou rongeant les racines. 

Genres : Segetia, Cerigo, Triphæna, 
Opigena, Noctua, Heliophobus. 

SEGETIA , Srerx., Boisp.; 
Mythimna, Ocus., Tr., Boisp., olim. 

Antennes dentelées dans les mâles, et 
seulement ciliées dans les femelles.— Pal- 
pes assez courts, écartés, n’atteignant pas 
l'extrémité du front; leur dernier article 
fort court. — Thorax ovalaire, plan en 
dessus. 

Chenilles cylindriques, vivant sur les 
graminées, et se métamorphosant dans la 
terre, 

Le type du genre est la 

SEGETIA XANTHOGRAPHA. 

Noctua Xanthosrapha, Fas.. Ent. Syst., 
t. 111, p. 400.—Hurx., Oriv., Enc. Meéth. 
— Mythimna Xanthographa, Ocus., Schm. 
von. Europ.—Dur., Pap. de France, t. 11, 
p. 407, pl. 80, fig. 2. — Env. 44 à 45 lig.! 
— Ailes antérieures d’un brun jaunâtre 
clair, avec les deux taches ordinaires d’un 
jaune pâle ; la réniforme marquée de brun 
a ses deux extrémités, et le milieu de l’or- 
biculaire brun en plus on moins grande 
partie ; ces deux taches situées entre deux 
lignes courbes, formées par de petits points 
noirs; Je bord de l’aile est marqué d’un li- 
seré clair, trés-étroit, et un peu en dedans 
d’une rangée de petits points jaunâtres. 

Cette espèce se trouve en France. 


OPIGENA. 

CERIGO, Srerx., Boisp.; 
Polia, Tr.. Borsn., olim.; 
Mythimna, Te. 

Antennes dentelées dans les mâles, et 
simples dans les femelles. — Palpes un peu 
écartés, uépassant le front, ayant leur der- 
nier article court et cylindrique.—Thorax 
ovalaire. — Ailes antérieures plus larges 
que dans les vraies Noctua, ayant les ta- 
ches ordinaires bien marquées. 

Chenilles cylindriques, vivant sur des 
plantes basses, et se métamorphosant dans 
la terre. 

La seule espèce connue de ce genre 
est le 

CERIGO CYTHEREA. 

Noctua Cytherea, Fas., Ent. Syst., 
t. II, p. 2, p. 57.—Noctua T'exta, Esp., 
Bork. — Polia Texta, Ocus., Schm. von 
Eur. — Noctua Cytherea, Gov., Pap. de 
Er.,t. V, p. 447, pl. 57, fig. 4.— Env. 16 
à 47 lig. — Ailes antérieures d’un brun 
obscur, avec les deux taches ordinaires bor- 
dées de blanc, et situées entre deux lignes 
transversales onduleuses, blanchâtres; les 

secondes ailes sont d’un jaune paille, avec : 

une large bande noirâtre, placée un peu 
avant la frange. 

Cette espèce se trouve aux environs de 
Paris, et dans une grande partie du nord de 
Europe. 

TRIPHÆNA, Te., Borso. 

Antennes sétacées. — Palpes dépassant à 
peine le front. — Thorax ovalaire, plan en 
dessus. — Ailes antérieures longues et 
étroites, ayant les taches ordinaires bien 
marquées. 

Chenilles épaisses, légèrement amincies 
en avant, se métamorphosant dans Ja terre. 

On connoît huit espèces européennes 
et quelques exotiques de ce genre qui 
ont toutes les ailes antérieures d’une cou- 
leur plus ou moins uniforme, et les posté- 
rieures jaunes, avec des bandes noires. 

A. TRIPHÆNA FIMBRIA. (PI. 26, fig. 5.) 
Lin, Syst. Nat., 1. IL, p. 842. —- 
Fas., Ent. Syst., 1. II, p.2,p. 59, n. 465. 
— Esr., Bork., Hugw., Ocus., Schm. von 
Europa. — Solani. FaB. — Noctua Tri- 
phœna. — Gon., Pap. de France, 1. V, 
p. 163, pl. 40, fig. 4 et 2. — Env. 25 à 
26 lig..— Ailes antérieures d’un gris fauve 

501 

ou olivacé, avec les deux taches ordinaires 
et quatre lignes transversales blanchâtres; 
les secondes ailes d’un jaune orangé, avec 
une bande noire extrêmement large. 
France, Allemagne, environs de Paris. 

2. TRIPHÆNA ORBONA. 

Noctua;id., Fas., Ent. Syst.,t.ILI, p.57, 
n.458.— Noctua Cornea, Hugn. — Noctua: 
Subsequa,Esp., Bonk. —Triphæna Cornea, 
Ocus.,Schm.von.Europ.—Noctua Orbona, 
Gop., Pap. de France. t. V, p. 156, pl. 49, 
fig. 2 à 4. — Env. 18 à 20 lig. — Cette es- 
pêce ressemble extrêmement à la suivante, 
mais elle est beaucoup plus petite, avec 
les lignes transversales toujours moins mar- 
quées, et une lunule noire, centrale, sur 
les secondes ailes, 

Très-commune dans une grande partie 
de l’Europe. 

3. TRIPHÆNA PRONUBA. 

Lrnn., Syst. Nat., t 11, p. 842. — 
Fag., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 56, 
n. 455; Esp., Bork., Husx. ; Ocus., 
Schm. von Europ.; Gon., Pap. de France, 
t. V, p. 151, pl. 55. — La Phalène Hibou, 
Gsore,, et La Fiancée, Enr. — Env. 25 à 
28 lig. — Ailes antérieures d’une couleur 
variant du brun très-foncé au brun très pâle 
et ferrugineux , et nuancé de gris jaunâtre 
ou bleuâtre, ayant les deux taches ordinai- 
res d’un gris pâle, el au-delà une ligne 
trausversale onduieuse de la même cou- 
leur; dans quelques individus on aperçoit 
deux ou trois autres lignes en avant des 
taches; les secondes ailes sont d’un jaune- 
fauve vif, avec une farge bande noire, si- 
tuée un peu avant le bord terminal. 

Cette espèce est trés-commune dans 
presque toute l’Europe; sa chenille vit sur, 
des cruciféres. 

OPIGENA, Boisn.; 

Noctua,Tuertrs., Boisp., olim. 

Ce genre se distingue des Noctua par 
les antennes à peine ciliées dans les mâles, 
le dernier article des palpes garni de longs 
poils, le thorax caréné en avant, et orné de 
deux petites crêtes, les ailes antérieures 
beaucoup plus étroites 

Les chenilles sont allongées, atténuées 
antérieurement; elles se métamorphosent 
dans la terre. 

Le type de ce genre est l” 

OPIGENA POLYGONA. 
Noctun Polygona, Fa, Ent.Syst.,tIIL, 


50 

LA 
p. 111, n, 535. _-Husn., Ouiv., Euc. Méth. 
—Gon., Pap. de Fr,, t. V,p. 245, pl. 68, 
fig. 4. — Graphiphora Polygona, Ocus., 
Schm. von Europ.,t. IV.—Le Pâté Noir, 
Ence.— Env. 47 à 48 lig. — Corps grisà- 
tre, avec le thorax varié de jaune et de fer- 
rugineux ; les ailes antérieures d’un brun 
jaunâtre tirant sur le violacé, prés de la 
côte, ayant les deux taches ordinaires cir- 
conserites en noir, et en outre un Croissant 
noir, et une ligne transversale d’un brun 
foncé, de chaque côté une double ligne 
noire transversale flexueuse, et prés de 
l'extrémité une ligne jaunûtre, et plus près 
du bord des points noirs, et trois tachesblan- 
châtres; les secondes ailes sont d’un gris 
uniforme. 

Cette chenille se trouve en Franceet en 
Allemagne ; sa chenille vit sur le plantain 
(plantago media). 

"9 

NOSTUA Aucroru. 

Antennes sélacées, ciliées ou pectinées 
en dessous dans les mäles.— Palpes dépas- 
sant un peu le bord du chaperon, hérissés 
de longs poils : le dernier glabre, court et 
cônique. — ‘Thorax arrondi, avec le dos 
plan. — Ailes antérieares assez larges. — 
Les jambes ayant outre leurs grandes épi- 
nes, de plus petites entre elles. — Les tar- 
ses garnis de fortes épines en dessous, ayant 
leur premier article presque aussi long que 
les suivans réunis ; les autres allant en dé- 
croissant de longueur. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Chersotis, Boisp. 

Antennes ordinairement crénelées en 

dessous dans les mâles.— Palpesayant leur 

dernier article un peu pius court que dans 
les Noctua proprement dites, — Ailes an- 
térieures un peu plus étroites. 

4. NOCTUA PORPHYREA. 

Huex., Noctua Picta, Fas., Ent. Syst., 
1. 111.—Trachea Porphyrea, Ocas., Schm. 
von Europ, — Noctua Concinna et Lepidu, 
Esp. — Birivia, Bork.— Noctua Porphy- 
reu, Dup., Papy. de France, t. VI, p. 440, 
pl. 400, fig. 4. — Enverg. 43 à 44 lig. — 
Corselet et ailes antérieures d’un rouge por- 
phyre ; ces dernières ayant les deux taches 
ordinaires blanches, bordées de brun, ainsi 
que deux lignes transversales onduleuses, 
el une rangée de petits points prés le bord 
erminal), et de petites lignes longitudinaies 

NOCTUA. 

blanches ; les secondes sont d’un gris rou- 
geàtre ; l’abdomnen delamêémecouleur, avec 
son extrémité fauve, 

France, Allemagne; sa chenille vit sur 
des bruyères (Erica cinerea et herbacea) 

2. NOCTUA PLECTA. 

Lin, Syst. Nat. LOT PEL — 
Fasr., Ent. Syst., t. III, p. 65. n. 182. 
— Esr., Bonk., Hugx. — Gop., Pap. 
de France, t. V, p. 166, pl. 60, fig. 3. 
— Craphiphora Plecta, Ocus., Schm. 
von Europ. — Env. 14 à 45 lig. — Aïles 
antérieures d’un ferrugineux foncé et bril- 
lant, avec les deux taches ordinaires, la 
moilié antérieure de la côte, et un peu au- 
delà trois petits points blanes ; les secondes 
ailes d’un blanc jaunâtre. 

France Méridionale, Italie, Allema- 
gne, elc. 

DEUXIÈME DIVISION. 

(Noctua proprement dit, Borsp.) 

Antennes légèrement ciliées en dessous 
dans les mâles. — Palpes ayant leur dernier 
article peu long. — Ailes antérieures assez 
larges. 

3. NOCTUA C NIGRUM. 

Lix., Syst. Nat., t. Il, p. 851. — 
Fazr., Ent. Syst., t. LIL, p. 2, p. 65, 
n. 183. — Gop., Pap. de France, t Y, 
p.177, pl 61, fig. 1.— Graphiphora C-Ni- 
grum, Ocus., Schm.von Eur, 1. 1V, p. 69. 
— Le C Noir, Encr. — Env. 16 à 48 Itg. 
— Ailes d’un brun foncé assez vif, avec un 
grand C noir, renversé contre la côte, et 
rempli d’une couleur d’un blane jaunâtre ; 
les deux tachesordinaires, une ligne de cha- 
que côté noirâtres; deux points noirs à Ja 
base, et une ligne plus pâle contre le bord 
terminal ; ailes postérieures d’un gris cen- 
dre pâle. 

France ; environs de Paris. 

4. NOCTUA EBRUNNEA. 

Fas., Ent. Syst.. t. 111, p. 94. —Oziv., 
Encycl. Méth. — Husx., Gon., Pap. de 
France, t. V, p. 183, pl. 61, fig. 4.— Noc- 
tua Lucifera, Esp. — Graphiphora Brun- 
nea, Ocus., Schm. von Europ., t. IV. — 
Le Point Noir, Exer. — Env. 17 à 48 lig. 
— Ailes antérieures d’un brun violacé, avec 
des lignes transversales sinueuses, ferrugi- 
neuses, dont les deux intermédiaires ren- 
ferment les deux taches ordinaires jaunà- 


HADENITES. 

tres, bordées de noir ; ailes postérieures gri- 
ses, avec la frange rougeûtre. 
France; environs de Paris. 

5. NOCTUA BAJA. 

Fas., Ent. Syst.,t. 111,p.109.—Hugw., 
Tr.,Schm. vor Europ—Gov., Pap. de Lr., 
1. V, p. 203, pl. 63, fig. 4. 

Europe ; environs de Paris. 

TROISIÈME DIVISION. 

Spælotis, Borsn. 

Antennes des mâles à peine ciliées en 
dessous. — Ailes antérieures un peu plus 
allongées que celles des Noctua proprement 
dites. 

6. NOCTUA PYROPHILA. 

Fas., Ent. Syst., t. III, p. 98, n. 292, 
Huen., Pap.— Noctua Tristis, Fag., loc. 
cit. — Noctua Radicea, Esp. — Agrotis 
Pyrophila, Ocus. ,- Schm. von Europ. — 
Noctua Pyrophila, Dur., Pap. de France, 
1. VI, p. 35, pl. 74, fig. 2. — Env. 16 à 18 
lig. — Ailes d’un gris cendré; les posté- 
rieures uniformes. 

France, environs de Paris; assez rare. 

QUATRIÈME DIVISION. 

Agrotis, Ocus., Treits. 

Antennes fortement pectinées dans les 
mâles, — Palpes ayant leur dernier article 
un peu tronqué à l'extrémité. — Ailes an- 
térieures assez longues. 

7. NOCTUA SEGETUM. 

Noctua Segetis et Segetum, Hugx.— Noc- 
tua Segetis, Fagr., Ent. Syst., t. 111, p. 2, 
p.61, — Agrotis Segetum, Ocus., Schm.von 
Eur., LIV,p.66.— Noctua, id., Gon.. Pap. 
de France, t. V, p. 252, pl. 68. fig. 5 et6.— 
La Moissonneuse, Encr. — Enverg. 18 à 
49 lig. — Ailes antérieures d’un gris plus 
ou moins brunâtre , et légèrement réticulé 
de brun, avec les deux taches ordinaires 
d’un brun foncé, et une ligne flexueuse noi- 
râtre de chaque côté ; le bord terminal noi- 
râtre, coupé par une ligne grisàtre ; dans la 
femelle les ailes sont beaucoup plus fon- 
cées, avec la frange rougeûtre ; les secon- 
des ailes sont blanchâtres, avec une ligne 
marginale noire. — Europe. 

8. NOCTUA EXCIAMATIONIS. 
Lin., Syst. Nat.,t. Il, p. 850. — 
Han Zur Syst, LAUUL,.p. 2, D. 70), 

503 
n. 498. — Huen., EsP., Gon., Pap. 
de France, t. V, p. 238, pl. 67, fig. 3 et 4. 
— Agrotis Exclamationis, Ocus., Schm. 
von Eur., t. IV, p. 67.— La Double Tache, 
Georr., ENGR. — Env. 16 lig. — Ailes an- 
térieures d’un gris plus ou moins foncé, 
avec les deux taches ordinaires d’un brun 
noirâtre, et une autre noire en dessous ; un 
angle ayant de chaque côté une ligne noire 
flexueuse, et l’extrémité coupée par une li- 
gue blanchâtre en zigzag ; les secondes ailes 
blanchâtres on d’un gris cendré. 
Très-commune dans toute l'Europe. 

HELIOPHOBUS, Boïsp., StEePx.; 
Hadena, Tr. 

Antennes fortement pectinées jusqu’à 
l’exirémité dans les mâles..— Palpes dépas- 
sant peu le chaperon, — Thorax presque 
carré. — Abdomen cylindrique, lisse. 

Chenilles épaisses, se nourrissant de plan- 
tes basses, et se métamorphosant en terre. 

Ce genre différe à peine génériquement 
des vraies Noctua. 

Le type est l’ 

HELIOPHOBUS GRAMINIS. 

Noctua Graminis, Linn., Syst. Nat., 
t. II. — Fas., Ent. Syst., t. 111, — Ese., 
Hugw., var. Tricuspis, Huen., Esp. — 
Apamea Graminis, Ocus., Schm. von Eu- 
rop., t. IV. — Noctua, id., Dur., Pap. de 
France, t. VI, p. 495, pl. 85, fig. 4. — 
Env. 43 à 44 lig. — Ailes antérieures d’un 
gris rougeâtre, avec une ligne longitudinale 
médiane au dessous des taches ordinaires ; 
celles-ci d’un gris jaunâtre, et prés du bord 
une ligne de points noirs; ailes postérieu- 
res d’un gris sombre, avec la frange d’un 
blanc rosé, 

Très-commun dans tout le nord de l’Eu- 
rope. 

HADENITES. 

Caractères. Antennes sétacées. — Ailes 
en toit. — Abdomen relevé en crête. — 
Chenillesglabres. pourvues de seize pattes. 

Ce groupe ne devrait sans doute pas être 
distingué des Noctuélides ; nous ne le men- 
tionnons que parce qu’il a été indiqué par 
M. Boisduval comme une tribu distincte, 
dans son Gen. et Ind. Meth. 

Genres : Luperina, Apamea, Brithya, 
Hadena, Phlogophora, Eurhipia, Miselia, 
Agriopis, Polia, Jaspidia, Placodes, Erio- 
pus, Thyatyra. 


504 

LUPERINA, Bouisr.; 
Hadena et Xylina, Tr.: 
Xylophasia, STEP. 

Antennes filiformes dans les deux sexes, 
très-rarement crénelées dans les mâles. — 
Palpes un peu plus longs que dans les Ha- 
dena. — Thorax moins arrondi, sans crêle. 
Ailes antérieures ayant les taches ordinai- 
rement bien marquées. 

Chenilles épaisses. presque vermiformes, 
vivant à la racine des plantes, même sous 
terre, et se métamorphosant dans la terre. 

Le type du genre est la 

A. LUPERINA TESTACEA. 

Noctua Testacea, Huex.— Apamea T'es- 
tacea, Ocu., Schm. von Eur.—-Noctua Tes- 
tacea, Due., Pap. de France, 1. Vi, p. 155, 
pl. 81, fig. 4. — L’Avare, Exc. — Enverg. 
43 à 44 lig. — Ailes antérieures d’un gris 
sombre, légèrement rousslre, ayant une 
large bande transversale médiane, plus 
foncée et bordée par deux doubles lignes 
onduleuses noirâtres, avec les deux taches 
ordinaires trés-peu marquées, et une ban- 
de brune, étroite contre le bord terminal ; 
ailes postérieures d’un blanc grisätre. — 
France , environs de Paris; Allemagne. 

9. LUPERINA INFESTA. 

Apamea Infesia, Ocus., Schm. von Eur. 
—_TreiTs., Schm. von Eur. t. VI. — Noc- 
tua Anceps, Huën. — Noctua Sordida, 
Bork«n. — Noctua Anceps, Dur., Pap. de 
France 1. VII, p. 1, 406, pl. 407, fig. 5. 
— Le Double Feston, ExG.—Enverg. 14 a 
45 lig. — Corps d’un gris brunâtre; ailes 
antérieures d’un gris brun nébuleux , ayant 
deux taches pâles dans leur milieu, et trois 
lignes transversales ondulées; la seconde 
figurant à peu prés une M, et la derniere 
située prés du bord terminal, fortement 
dentelée ; les secondes ailes sont d’un gris 
brunâtre, et beaucoup plus päles à leur 
base. — Cette espèce se trouve en France, 
aux environs de Paris. 

Sa chenille est brunâtre, avec trois lignes 
longitudinales plus foncées. 

3. LUPERINA POLYODON, 

Noctua Polyodon, Lanx., Syst. Nat., 
1. 11.— Noctua Radicea, Fagr., Ent. Syst., 
t.J11,p. 2, p.125. — Husx., Xylina 
Polyodon, Ocus., Schm. von Eur., t. 1V. 
— Tr., Schm. von Eur. — Noctua Polyo- 
don, Dur., Pap. de France, 1. VII, p. 1. 
p. 4714, pl. 444, g. 4. — La Monoglyphe, 

APAMEA. 
Exc. — Enverg. 20 à 22 lig. — Corps bru 

pâtre ; ailes antérieures d’un brun roussä- 
tre , avec trois lignes transversales dente- 
lées, plus pâles, la première décrivant trois 
angles aigus, l'intermédiaire formant une 
sorte d’M, contre laquelle s’appuient trois 
taches sagittées noirâtres, et entre ces li- 
gnes deux taches fortement bordées de noir; 
on remarque encore trois lignes noires, 
deux à la base, et l’autre au-dessous des 
deux taches; les secondes ailes sont plus 
pâles, surtout à leur base. — Cette espèce 
est commune dans toute l’Europe. 

4. LUPERINA BASILINEA. 

Noctua Basilinea, Fagr., Ent. Syst., 
tu. 111, p.125, n. 876. — Husn. — Apa- 
mea Basilinea, Ocns., Schm. von Eur., 
t1V,p.76.—TR,, (loc. cit., t.V, p. 2, p. 407. 
— Noctua Basilinea, Due., Pap. de France, 
1. VI, p.1,p.15, pl. 1014, fig. 4.—Za Dou- 
teuse, Enc.—Enverg. 15 à 16 lig.—Corps 
d’un gris brunâtre; ailes antérieures d’un 
gris ferrugineux, plus foncées vers le mi- 
lieu, avec les deux taches centrales jaunâ- 
tres, situées entre deux lignes transversales 
trés-ondulées, plus claires que le fond de 
l’aile, et bordees de brun des deux côtés; 
une troisieme ligne longe le bord terminal, 
séparé de la frange par une ligne de points 
uoirs, et enfin l’on remarque, en outre, 
une ligne horizontale noire s’étendant de 
la base de l’aile à la première ligne trans- 
versale ; les secondes ailes sont d’un gris 
obscur , surtout vers l’extrémité. — Cette 
espèce se trouve dans une grande partie 
de l’Europe ; elle n’est pas rare aux envi- 
rons de Paris. 

APAMEA, Teerrs. ; 
Miana, Sreps.; Noctua, Aucr. 

Corps grêle, — Antennes filiformes, — 
Palpes courts. — Thorax arrondi, avec le 
dos relevé en crête. —Ailes petites, arron- 
dies. 

Ce geure ne se distingue des Hadena 
que par un corps beaucoup plus grêle, et 
des palpes plus courts. 

Cbhenilles vermiformes, vivant à la ra- 
cine des graminées. 

APAMEA STRIGILIS. 

Noctua Strigilis, Linn., Syst. Nat. 
tu. 11, p. 851, n. 161. — FaBr., Ent. 
Syst., t& IL, p. 402, n. 304. — Noctua 
Præduncule , Musx., Apamea Strigilis, 
Treirs., Schm. von Eur. — Noctua Stri- 


HADENA. 

giis, Dur., Pap. de Fr., t. VI, p. 1, 
p. 42, pl. 104, fig. 2; var., Latrunula, 
Hugx. — Tr., Loc. cit. — Dupr.. loc. cit., 
fig. 1 ; var., Ærata, Esp.; var., Æthiops et 
Terminalis, Step. — Enveig. 10 lig. — 

Ailes antérieures d’un brun foncé, avec 
deux lignes plus pâles, quelquefois entie- 
rement d’un ton uniforme; les secondes 
ailes d’un gris obscur. 

France ; environs de Paris. 

BRITHYA, Husx., Boisp.; 
Hadena, Borsv.; Cocytia, TR.; 
Glottula, Guex. 

Ce genre diffère des Hadena par les an- 
tennes plus courtes et filifermes, les palpes 
plus courts et plus grêles, et le thorax plus 
velu et plus convexe. 

Chenilles glabres. 

Le type de ce genre est le 

BRITHYA PANCRATI. 

Noctua Pancratii, Husx., Pap.—Gon., 
Pup. de Fr.; t. V, p.262, pl. 70, fig. 1et 2. 
— Agrotis Pancratii, Ocas., Schm. von 
Eur, t. IV, p. 67.—Env. 17 à 18 lig.—Ai- 
les antérieures d’un brun noirâtre, avec des 
lignes transversales noires, sinueuses, ren- 
fermant les deux taches ordinaires, et un 
croissant noir placé au-dessous de la pre- 
mière; la seconde est ferrugineuse , avec 
un croissant blanc dans son milieu, et près 
de l’extrémité de l’aile une ligne transver- 
sale ferrugineuse suivie d’une ligne si- 
nueuse jaunâtre; les secondes ailes sont 
blanches et bordées de noirâtre dans la fe- 
melle. 

Cette espèce se trouve dans l’Europe Mé- 
ridionale, et même dit-on en Afrique ; sa 
chenille vit sur le Pancratium maritimum. 

HADENA, Tr., Boisp.; 
Mamestra, Te. 

Antennes sétacées , très-rarement pecti- 
nées dans les mâles.— Palpes assez courts, 
atteignant seulement le bord du chaperon. 
—Thorax un peu carré, avec la partie dor- 
sale relevée en crête au moins dans les mâ- 
les; ailes antérieures ayant leurs taches or- 
dinaires bien marquées. 

Chenilles glabres, se métamorphosant 
dans la terre. 

Les espèces de ce genre sont fort nom- 
breuses ; on en connoit un grand nombre 
d’européennes et plusieurs exotiques, 

505 

1. HADENA LUTULENTA. 

Nociua Lutulenta, Huex.—Ocus., Schm. 
von Europ., t. V.—Gon., Pap. de France, 
t. V, p. 269, pl. 71. fig. 4 et 2. — Env. 16 
à 17 lig. — Thorax d’un gris pâle sans col- 
lier ; antennes roussâtres dans le mâle, et 
grisätres dans la femelle : ailes antérieures 
d’un gris brunâtre, avec les deux taches or- 
dinaires; un croissant au-dessous et trois li- 
gnes transversales sinueuses noirâtres ; ailes 
postérieures d’un blanc pur dans le mâle, 
avec une ligne marginale noirâtre: d’un 
gris blanchâtre dans la femelle, avec une 
large bordure brune ; abdomen d’un gris, 
clair. 

Cette espèce se trouve en France, aux 
environs de Paris, 

2. HADENA BRASSICÆ. 

Noctua Brassicæ, Lixx., Syst. Nat.,t.1], 
P- 852, n. 63.—Fa8., Ent. Syst., 1. LII, 
p.67, n.189.— Huex., EsP., Trerrs., Schm. 
von Europ.— Dur., Pap. de France, 1.V1I, 
P. 1, p. 37, pl. 102, fig. 5. — L'Omicron 
Nébuleux, Georr.— La Brassicaire, Encre. 
— Enverg. 18 à 49 lig. — Ailes antérieu- 
res brunes, plus ou moins variées de jaunà- 
tre, traversées par trois lignes ondées, rous- 
sâtres, et bordées de noir, avec la tache ré- 
niforme située entre la première et la se- 
conde bande très-nébuleuse, la frange 
presque noire et festonnée, avec des points 
jaunâtres ; les secondes ailes sont d’un gris 
cendré, beaucoup plus foncé vers leur 
extrémité. 

Cette espèce est des plus communes dans 
toute l’Europe ; sa chenille vitsur les choux, 
auxquels elle fait les plus grands dégâts ; 
elle est d’un vert foncé ou brunâtre , avec 
des lignes ou des marbrures noires. 

3. HADENA CHENOPODII. 

Noctua Chenopodii, FaBr., Ent. Syst., 
t. III, p. 2, p.68.— Huex., EsP., TRerrs., 
Schm. von Eur.— Dur., Pap. de Fr.,t.VII, 
p. 4,p. 31, pl. 102, fig. 3. — Enverg. 12 
à 14 lig. — Corps d’un gris cendré; aïles 
de la même couleur, avec trois lignes trans- 
versales plus päles, bordées de noirâtre ; la 
troisième située contre le bord terminal, 
figurant une M ; la première tache centrale 
orbiculaire, entourée d’un cercle noir ; la 
seconde réniforme, d’un bleu noirâtre à 
chacune de ses extrémités ; les secondes ai- 
les d’un gris päle, bordées par une large 
bande noirûtre. 

Cette espèce est tres-commune dans 
toute l’Europe ; on la prend au crépuscule 


206 
dans les champs de luzerne des environs de 
Paris, par centaines. 

PHLOGOPHORA, Tr., Borsp. 

Antennes assez longues, légèrement den- 
telées dans les mâles. —Palpes velus, ayant 
leur dernier article très-petit, — Trompe 
longue. — Thorax caréné antérieurement, 
avec le dos relevé en crête. — Aïles dente- 
lées, quelquefois anguleuses. 

Chenilles glabres, allongées, vivant sur 
des plantes herbacées, et se métamorpho- 
sant dans la terre. 

Le type de ce genre est le 

PHLOGOPHORA METICULOSA. 

Noctua Meticulosa, Lixn., Syst. Nat., 
t. Il.—Fas., Ent. Syst.,t. 111, p. 83. — 
Husx., Esp., Bork.—Hadena Meticulosa, 
Ocus., Schm. von Eur.— Phlogophora Me- 
ticulosa, Tretts., Schm. von Eur.— Noc- 
tua, id., Dup., Pap. de France, t. VI, 
p. 340, pl. 94, fig. 4 et 2. — La Méticu- 
leuse, Grorr. — La Craintive, Excr. — 
Env. 21 à 23 lig. — Corps d’un gris rosé ; 
ailes antérieures fortement dentelées, d’une 
couleur de chair rosée, ayant dans leur mi- 
lieu une grande tache triangulaire en forme 
de V d'un vert brunâtre, dans la partie 
rose une tache située à la place des taches 
ordinaires, une autre tache triangulaire, 
placée contre le bord postérieur, entre la 
base et ls tache en forme de V, d’un vert 
brunâtre, et enfin une large bande d’un 
vert jaunâtre contre l’extrémité de l'aile ; 
ailes postérieures d’un gris rosé plus pâle , 
avec plusieurs lignes transversales. 

Cette espèce est très-commune dans une 
grande parlie de l'Europe ; sa chenille vit 
sur un grand nombre de plantes. 

EURHIPIA, Borso.; 
Phlogophora, Trerrs; 
Noctua, Huex. 

Ce genre diffère du précédent par les 
palpes plus longs, dépassant le front, ayant 
leur dernier article très-grêle et trés-al- 
Jongé, la trompe moins longue ; le thorax 
est ovalaire, et les ailes sont légérement 
dentelées. 

Chenilles glabres, atténuées postérieure- 
ment, se métamorphosant dans ja terre. 

Le type du genre est l 

EURHIPIA ADULATRIX. 
Noctua Adulatrix, Husx.— Dur.. Pan. 

MISELIA. 

de France, t. VII, p. 1, p. 831, pl. 420, 
fig. 3 et 4. — Enverg. 40 à 42 lig.— Corps 
varié de gris, de blanc et de rosé ; ailes an- 
térieures d’un gris fauve marbré, avec une 
bande transversale blanche , en forme d’Y 
dans leur milieu ; deux taches d’un blanc 
verdâtre, l’une à l'angle supérieur, et l’au- 
tre à l’angle anal ; un grand nombre de li- 
gnes transversales de différentes couleurs 
entre ces taches et la bande blanche, dont 
une d’un rouge carminé, prés de cette 
bande contre le bord interne est placé uue 
tache d’un bleu argenté, bordée de noir et 
de jaune, et séparée de la frange par un li- 
seré noir ; la frange d’un brun rougeûtre, 
festonnée et entrecoupée de bleuâtre ; les 
secondes ailes blanchâtres, bordées par une 
large bande noirâtre , avec une rangée de 
points noirs bordés de blanc. 

Cette espèce se trouve dans la France 
Méridionale, 

MISELIA, Trerrs., Boisp.; 
Chariptera, GUÉNÉE ; 
Valeria, STEPuens. 

Ce genre diffère du suivant par des an- 
tennes beaucoup plus épaisses dans les mâ- 
les, le dernier article des palpes un tant 
soit peu plus long, le thorax plus carré, et 
en crête double dans les deux sexes, et les 
ailes antérieures légèrement dentelées, 

Chenilles déprimées, rappelant la forme 
de celle des Catocala , munies en arrière 
de caroncules conoïdes, et se métamorpho- 
sant entre les feuilles des arbres, 

Le type du genre est la 

MISELIA OXYACANTHEÆ. 

Noctua Oxyacanthæ, Linx., Syst. Nat. 
t. Il, p. 852, n. 65. — Fapr., Ent. Syst., 
t. III, p.93, n. 277.—Hugx., Esr., Ocus., 
Tr., Dup., Pap. de France, t. VI, p. 374, 
pl. 96, fig. 4. — L’Aubépinière, Encr. — 
Env. 18 à 20 lig. — Ailes antérieures d’un 
brun fauve, saupoudrées de vert par pla- 
ces, d’abord à la base contre le bord cos- 
tal, ensuite le long des nervures, contre le 
bord postérieur, et près le bord terminal, 
où elles forment une rangée de petiles ta- 
ches triangulaires ; les deux taches ordinai- 
res sont plus päles que le fond de l'aile; 
ces ailes présentent encore deux lignes 
transversales sinueuses, et quelques traits 
noirâtres ; les secondes ailes sont d’un gris 
jaunâtre. 

Cette espèce se trouve en France, en Al- 


POLIA. 

lemagne ; sa chenille vit sur l’aubépine, le 
prunelier, etc. 

AGRIOPIS, Boisp.; 
Miselia, Te., Srer.; Chariptera, GUÉNÉE. 

Ce genre diffère des Polia, surtout par 
xes palpes ayant leur dernier article beau- 
coup plus long, quoique moins linéaire que 
dans les Eurhipia, par les antennes longues 
et crénelées, et les ailes antérieures plus 
longues. 

Le type est l 

AGRIOPIS APRILINA. 

Noctua Aprilina, Linn., Syst. Nat., 
t. 11, — Esp., Schm. von Europ. — Mise- 
tia Aprilina, Ocus., Schm. von Eurcp. — 
Noctua Runica, FaBr., Ent. Syst., t. 1, 
p.102, n. 305.—Bork., Hugx., etc.; Dup., 
Pap. de France, 1. VI, p. 365, pl. 95, 
fig. 5.— Env. 20 à 22 lig.—-Ailes antérieu- 
res d’un beau vert, avec un grand nombre 
de traits noirs, la plupart bordés de blanc, 
dont la majeure partie disposés un peu ir- 
régulièrement sur trois lignes transversa- 
les; les secondes ailes d’un gris noiràtre, 
avec deux lignes transversales plus pâles, 
parallèles. 

Cette espèce se trouve dans : Europe 
centrale et boréale. 

POLIA, Tr., Boisp.; 
Aplecta, GuÉNÉE, Boisp.; 
‘Dianthæcia, Boisn.; Ilarus, Boisp.; 
Eremobia, Srepu.; Xanthia, Te.; 
Polyphænis, Boisp.; Cerigo, GUÉNÉE. 

Antennes assez épaisses, légèrement 
dentelées dans les mâles. — Palpes dépas- 
sant notablement le bord du chaperon, 
ayant leur dernier article fort court, obtus 
ou comme tronqué et nu; les précédens 
trés-fortement ciliés. — Thorax arrondi, 
trés-poilu, avec le dos relevé en crête dans 
les mâles. — Ailes arrondies, de moyenne 
largeur; les antérieures peu longues. — 
Pattes tres-velues. 

Chenilles glabres, allongées, se méta- 
morphosant dans la terre. 

Nous avons réuni dans le genre Polia 
plusieurs nouveaux genres établis récem- 
ment par M. Boisduval, parce qu’ils ne pré- 

sentent réellement pas de caractères appré- 
ciables. 

507 

4, POLIA ALBIMACULA. 

Noctua Albimacula, Borx. — Noctua 
Concinna, Huen. — Miselia Albimacula , 
Ocus., Schm. von Europ. — Dur. , Pay. 
de France,t. VI, p. 359, pl. 95. — Env. 
15 à 46 lig. — Ailes antérieures d’un brun 
légèrement verdâtre, ayant deux taches 
blanches, l’une à la base rayée de noir, 
l’autre au centre, beaucoup plus grande, et 
trois lignes transversales d’un blanc bleuä- 
tre, bordées de noir ; la frange est blanche, 
entrecoupée de brun; les secondes ailes 
brunes, plus pâles vers leur base. 

France, environs de Paris. 

2. POLIA OCHROLEUCA. 

Noctua Ochroleuca, Hus., Esr., Bork., 
Ocus. — Dur., Pap. de France. t. VI, 
p. 311, pl. 92, fig. 3. — Env. 44 à 45 lig. 
— Ailes antérieures d’un jaune ochracé, 
avec une bande médiane blanche, sur la- 
quelle paroissent les deux taches ordinai- 
res, et une autre petite tache brune contre 
le bord postérieur ; on remarque encore 
près du bord terminal une bande sinueuse 
d’un gris jaunâtre ; les secondes ailes sont 
d’un gris jaunâtre, avecune bordure brune. 
— France. 

La place que doit occuper cette espèce 
qui forme le genre /larus de M. Boisdu- 
val, nous paroît encore douteuse. 

3. POLIA SERENA. 

Noctua Serena, Fagr., Huen., Esp., 
Borx., Ocus., Tr.—Dup., 6, pl. 98, fig. 3. 
— Env. 42 lig. — Ailes antérieures d’un 
blanc bleuâtre, varié de gris, avec une 
large bande médiane noirâtre, sur laquelle 
se trouvent les deux taches ordinaires de 
couleur blanchätre ; on remarque encore à 
la base deux petites lignes noires, et une 
rangée de points contre Je bord terminal ; 
les secondes ailes sont blanchâtres, avec 
leur extrémité grise. 

France, environs de Paris. 

4. POLIA FLAVOGINCTA. (PI. 26, fig. 4.) 

Fage., Ent. Syst., 3, p. A14,n. 344.— 
Huex., Ocus., Tr. — Dre., 6. p. 404, 
pl. 98.—Noctua Flavicincta Major et Dy- 
sodea, Esp, — Env. 18 à 20 lig. — Ailes 
antérieures d’un gris sablé de brun, etparse- 
mées de petites laches fauves ou jaunâtres, 
avec plusieurs lignes transversales d’un gris 
noirâtre ; les secondes ailes d’un gris pâle, 
avec leur bordure plus foncée. 

France, Allemagne, elc.; environs de 
Paris. 


508 

5. POLIA ADVENA, 

Noctua Advena, Fas., Ent. Syst.,t.1lll, 
p. ?, p. 495, n. 375. — Esr., Husw, Polia 
Advena, Ocus., Schm. von Eur., t. IV, 
p. 74. — Noctua Advena, Dur., Pap. 
de France ,t. VI, p. 392, pl. 96, fig. 4. 
— La Carnée, ENG. — Env. 20 à 22 lig. 
— Ailes antérieures d’un gris pâle cendrée, 
et légèrement rougeätres vers le centre, 
ayant trois doubles lignes transversales d’un 
brun rougeûtre, dont l’intermédiaire ondu- 
lée, et les deuxautres assez fortement angu- 
leuses; la tache réniforme est bordée de 
blanc, et l’orbiculaire et une troisième ta- 
che placée au dessous d’elles sont à peine 
apparentes ; la frange est séparée du bord 
par un liseré noir ; les secondes ailes sont 
d’un gris jauoâtre uniforme. 

Cette espèce se trouve en France et en 
Allemagne ; elle est rare aux environs de 
Paris. 

6. POLIA PROSPICUA, 

Noctua Prospicua, Huen., BoRk. — 
Dur., Pap. de Fr.,1. VI, p. 398, pl. 97, 
fig. 4. — Polia Prospicua, Ocus., Schm. 
von Eur. — Noctua Sericata, Esp.— Pha- 
lœna Viridis, Devizz. — Env. 18 à 20 lig, 
— Âiles antérieures vertes , avec deux 
raies transversales d’un blanc verdätre, 
dont la seconde fortement anguleuse ; on 
remarque encore outre les deux taches or- 
divaires une troisième tache placée au- 
dessous, une raie et deux taches contre le 
bord terminal ; les secondes ailes d’un gris 
foncé. — France méridionale. 

JASPIDIA, Bors». 

Ce genre différe un peu des Polia, par 
les palpes plus rapprochés, contigus, fort 
épais, avec leur dernier article en forme 
de tubercule ; — par les antennes plus lon- 
gues; — et le thorax laineux, caréné an- 
térieurement , el muni de bouquets de 
poils postérieurement. 

Le type de ce genre est la 

JASPIDIA CELSIA. 

Bombyx Celsia , Lin, Syst. Nat.,t. II. 
—Fas., Ent. Syst.,t. 111, p. 441, n. 405. 
— Esr,, Noctua Celsia, Hugn. — Polia 
Celsia, Ocus., Schm. von Eur., t. 1V, 
P. 74. — Abostola Celsia, Tr., loc. cit. — 
Noctua Celsia, Dur., Pap. de Fr.,t. VII, 
P- 1, p. 53, pl. 403, fig. 6.— Enverg. 15 à 
16 lig. — Tête et thorax verdâtre, avec 
les palpes ferrmripeus <ilee antérieures 

ERIOPUS. 

d’un vert tendre, traversées dans leur mi- 
lieu par une bande étroite, fortement den- 
telée d’un brun ferrugineux , et ayant en 
outre un petit croissant un peu au-delà, et 
une autre bande brunâtre flexueuse contre 
leur bord terminal ; ailes postérieures d’un 
gris uniforme , ainsi que l’abdomen. 

Cette belle espèce se trouve en Autriche, 
Suède , Styrie, etc. 

PLACODES, Borsp.; 
Hadena, Borsr., olim.; 
Abrostola, Tr. 

Ce genre se distingue de ses congénères 
par un corps plus grêle ; — des palpes très- 
courts, à peine relevés, ayant leur dernier 
article grêle et un peu infléchi; — et des 
antennes simples dans les deux sexes. 

Le type du genre est la 

PLACODES AMETHYSTINA. 

Hux., Ocus., Dur., Pap. de Fr. t. VI, 
p. 328, pl. 93, fig. 3. — Env. 43 à 44 lig. 
— Ailes antérieures d’une couleur amé- 
thyste , variée de brun fauve ; les secondes 
ailes d’un gris pâle. 

Cette espèce se trouve en Allemagne, 
en Savoie , etc, 

ERIOPUS , Tr., Boisp.; 
Hadena, Ocus.; Noctua Aucr. 

Corps grêle. — Antennes grêles, sim- 
ples dans les deux sexes. — Palpes trés- 
poilus, dépassant le front , ayant leur der- 
nier article assez long et obtus. — Thorax 
grêle. ovalaire , muni de bouquets de poils 
en arrière, — Ailes assez larges, de faible 
consistance, plus ou moins dentelées. — 
Pattes trés-épaisses , couvertes de longs 
poils. 

Chenilles glabres, se métamorphosant 
dans la terre ou dans des débris de feuilles. 

Le type du genre est l’ 

ERIOPUS PTERIDIS. 

Fas..Ent.Syst.,t.111, p. 2, p.90, n. 269. 
— Hurx., Ocus., Tr., Dur., Pap. de Fr., 
t. VI, p. 324, pl. 93, fig. 4. — Noctua 
Lagopus, Esp. — Noctua Formosa, Bo. 
— Noctua Manicata, Ross., DEvILL. — 
Ailes antérieures d’un rouge incarnat, avec 
trois bandes transversales d’un brun rous- 
sâtre, et deux lignes d’un incarnat plus 
pâle ; les deux taches ordinaires sont d’un 
blanc rosé; les secondes ailes sont d’un, 
gris uniforme. 


LEUCANIA. 

Cette espèce, l’une des plus jolies de 
toute la famille des Noctuéliens, habite 
l'Europe méridionale. 

THYATYRA. Ocus., Te. 

Corps robuste. — Antennes crénelées 
dans les mâles, — Palpes très-velus, ayant 
leur dernier article presque nu, assez long. 
— Thorax ovalaire. — Ailes assez larges. 
— Pattes antérieures ou intermédiaires 
fasciculées dans les mâles. 

Chenilles glabres, ayant les pattes anales 
étendues pendant le repos; vivant sur les 
ronces. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Pattes antérieures fasciculées. 

A. THYATYRA BATIS. 

Noctua Batis, Lin. Syst. Nat.,1. 11.— 
Fas.. Ent. Syst..t. LI, p. 2, p.30.—Espr., 
Husx., Roæsez, Ins.,t. LV, tab. 26, fig. a, b, 
c.— Thyatira Batis, Ocus.,Schm. von Eur. 
— Trerrs.,id. —Dup.,Pup. de Fr.,t. VIi, 
p. 1,p. 46, pl. 403. fig. 3. — La Batis. 
Encre. — Enverg. 16 à 48 lig. — Tête et 
thorax d’un gris verdâtre. avec la partie an- 
térieure des paraptères bordée par uue dou- 
ble ligne brune, et l’extrémité rosée ; ailes 
antérieures d’un vert bruvâtre, avec cinq 
grandes taches roses, légèrement brunâtres 
au milieu ; une au milieu, une à la base, 
une à l’angle inférieur, une plus petite con- 
tre le bord inférieur, et les deux autres 
vers le sommet; les secondes ailes grisà- 
tres, avec leur base et une bande plus fon- 
cées dans leur milieu. 

Cette espèce se trouve en Suisse, en 
France, elc.; elle est fort rare aux envi- 
rons de Paris. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Pattes intermédiaires fasciculées. 

2. THYATIRA DERASA. 

Noctua Derasa, Linx., Syst. Nat., 1. TE. 
—Fage., Ent. Syst., t. 111, p. 2.p. 85. — 
Husx., Ese., Thyatira Derasa,Tr., Schm. 
von Eur.,t.V,p.2, p. 165.—Dup., Pap. de 
Fr., t. VII, p. 4, p. 43, pl. 403, fig. 2.— 
La Ratissée,Encr.— Env. 15 à 18 lig. —Gri- 
sâtre, avec les ailes antérieures d’un blond 
d’agate, traversées par deux lignes blan- 
ches, disposées de manière à former avec 
la côte de la même couleur un triangle 
dont l’intérieur, légèrement roussâtre, est 
occupé, outre les deux taches ordinaires, par 

509 

plusieurs petites lignes brunes, très-ondu- 
lées; la première ligne blanché émet un 
rameau de la même couleur, qui s'étend 
jusqu’à la base de l’aile; cette partie est 
grise et extrêmement lisse. 

Cette belle espèce est répandue dans 
uve grande partie de l’Europe ; mais elle 
esi généralement assez rare. 

ORTHOSITES. 
Leucanides, Caradrinides et Orthosides, 
Borsp. 

Thorax lisse, nullement relevé en 

crête. — Ailes en toit, plus ou moins plan. 

Chenilles glabres , pourvues de seize 
pattes, vivant sur les plantes basses, et se 
métamorphosant dans la terre. 

Les Orthosites sont généralement de 
couleur pâle, tirant sur le gris ou le jaunâtre 
et les taches ordinaires manquent souvent. 

Genres : Mythimna, Leucania, No- 
nagria, Simyra, Caradrin, Episema , Or- 
thosia, Trachea, Cosmia, Mesogona, Xan- 
thia, Hoporina, Cerastis. 

MYTHIMNA, Te., Boisr.; 
Noctua Aucr. 

Ce genre diffère des Leucania par les 
palpes ayant leur dernier article encore 
plus court, par les ailes nn peu plus larges, 
et par les pattes postérieures pourvues dans 
les mâles de poils très-longs et trés-serrés. 

MYTHIMNA TURCA. 

Noctua Turca, Lix., Syst. Nat., t. IT. 
—Fasr., Ent. Syst..t. 111, p.2,p.113.— 
Huex., EsP., Mythimna Turca, Ocxs., 
Schm. von Eur.—Tr.,id..t.V,p. 2, p. 181. 
Dcvpr., Pap. de Fr., t. VII, part. 4, p. 56, 
pl. 104, fig. 1.—La Turque, ENcr.— Env. 
18 lig. —Corps d’un fauve rougeàtre ; ailes 
antérieures de la même couleur, mais plus 
vives, jaspées de brun-rouge, avec deux li- 
gnes brunes, transversales, sinueuses, et 
entre elles un petit croissant blanc. rem- 
plaçant la tache réniforme ordinaire, l’au- 
tre tache manque; les secondes ailes entiè- 
rement de gris rougeûtre. 

Cette espèce se trouve en France, où 
elle est assez rare. 

LEUCANIA, Ocus., Te. 

Antennes simples, assez épaisses. — Pal- 
pes ascendaus , très-velus. ayant leur der- 
nier article très-petit. —Thorax lisse, ova. 


510 CARADRINA. 

laire.— Ailes étroites ; les antérieures lon- 
gues. — Pattes sans bouquets de poils. 

Chenilles cylindriques, glabres, se me- 
tamorphosant dans la terre. 

Les espèces de ce genre sont nombreu- 
ses, et Loutes sont d’une couleur pâle, d’un 
gris ou jaunâtre blanchâtre. 

Le type du genre est le 

LEUCANIA PALLENS. 

Noctua Pallens, Lan. Syst. Nat.,t. 1], 
p.838.—Far., Ent. Syst., t. III, p. 22.— 
Huex.. LeucaniaPallens, Ocuas., Schm. von 
Eur. ,Tr., id.—Dur., Pap. de Fr.,t. VAT, 
p. 1, p. 68, pl. 405, fig. 1. — La Blôme, 
Enxcr. — Env. 44 à 45 lig. — Corps d’un 
jaune ochracé ; avec l’abdomen plus pâle ; 
ailes antérieures d’un jaune blanchätre, 
avec les nervures blanches, et entre elles 
des stries plus foncées, et vers leur milieu 
deux ou trois petits points noirs; ailes pos- 
térieures d’un blanc jaunâtre uniforme. 

Cette espèce est commune dans la plus 
grande partie de l’Europe; sa chenille est 
verdâtre plus ou moins variée de brun ou 
de rouge, avec des lignes blanches longitu- 
dinales ; elle vit sur différentes plantes, et 
particulièrement des oseilles (rumex ace- 
tosa). 

Ajoutez encore pour les espèces les plus 
répandues en France, les LEuGanrA Albi- 
puncta, Fazr.; Lilhargira, Esp.; Pudo- 
rina, Muen.; L, Album, Lanx.; Impura, 
Huex., etc. 

NONAGRIA, Ocus., Tr., Boisp.; 
Noctua, Linn., Fas., etc. 

Corps allongé. — Antennes assez épais- 
ses, crénelées dans les mâles. — Palpes dé- 
passant le front. — Thorax lisse , ovalaire. 
— Ailes allongées.— Abdomen long. 

Chenilles allongées, avec la tête petite, 
habitant les endroits marécageux, et vivant 
cachées dans les tiges des graminées et des 
cypéracées. 

Ce genre diffère surtout du précédent 
par les antennes longues, épaisses et créne- 
lées dans les mâles, et l'abdomen fort long, 

M. Boisduval rapporte à ce genre qua- 
torze espèces européennes; celle que nous 
en considérons comme le type est la 

NONAGRIA TYPHÆ. 

Noctua Typh&, Husx. Esp. — Noctua 
Arundinis, Fas., Ent. Syst., 1. ITI, p. 2, 
P. 30. — Nonagria T'yphæ, Ocns., Schm. von 
Eur.— Tr,, id, Noctua Typhæ. — Dur., 

Pap. de France, t. VIT, p. 4, p. 9%, 
pl. 406, fig. 8. — Enverg. 20 lig. — Jau- 
nâtre ; ailes antérieures d’un gris jaunâtre 
ou rougeâtre, ou d’un brun noirâtre, ou 
même ferrugineux, avec les nervures blan- 
ches, et deux lignes transversales de points 
noirs ; la seconde prés du bord terminal, 
et quelques autres points analogues, répan- 
dus çà et là sur les nervures, et trois ou 
quatre points jaunâtres près de la côte; ai- 
les postérieures d’un jaune paille, et bor- 
dées de brun. 

Cette espèce se trouve communément 
en France, et dans le nord de l’Europe ; sa 
chenille vit dans l’intérieur des tiges de la 
massette ({ypha latifolia). 

SIMYRA, Tr., Borsn, 

Ce genre se distingue des Caradrina par 
les antennes plus épaisses, plus courtes et 
dentelées dans les mâles, les palpes grêles, 
et les ailes plus lancéolées. 

Chenilles velues, munies de tubercules, 
et vivant sur des plantes herbacées. 

M. Boisduval rapporte quatre espèces 
européennes à ce genre ; l’une d’elles est le 

SYMIRA VENOSA. 

Noctua Venosu, Bork., — Noctua Dege- 
ner, Hupn.—Simyra Venosa, Tr., Schm. 
von Europ., t. V.—Noctua Venosa, Dur., 
Pap. de France, t. VII, p. 1, p: 343, 
pl. 420, fig. 77.— Enverg. 45 à 16 lig, — 
Corps d’un jaune nankin pâle; ailes anté- 
rieures de la même couleur, finement poin- 
tillées de brun, avec les nervures blanches, 
et trois lignes longitudinales noires, deux 
à la base, et une autre vers le milieu; ailes 
postérieures d’un jaune blanchâtre. 

Allemagne ; France Orientale. 

CARADRINA, Ocus., Tr., Borsn. 

Corps assez court. — Antennés simples, 
ou seulement ciliées. — lalpes dépassant à 
peine le front, trés-larges, et ayant leur 
dernier article presque imperceptible. — 
Ailes arrondies, peu allongées, — Abdo- 
men court. 

Chenilles déprimées, atténuées en avant 
eten arrière, tuberculées et poilues, se mé- 
tamorphosant dans la terre. 

Les espèces de ce genre sont assez nom- 
brenses. 

CARADRINA TRILINEA. 
Noctua Trilinea, Huex.—Noctua Quer- 


COSMIA. 

cus, Farr., Ent, Syst.,t. II, p. 2, p. 22.— 
Noctua Trigrammica, Esp. — Caradrina 
Trilinea, Tr., Schm. von Eur. — Noctua 
Trilinea, Dur., Pap. de France, t. VII, 
p. 4, pag. 103, pl. 407, fig. 2. — L’EÉvi- 
dente, Excr.— Env. 16 lig, — Corps d’un 
gris fauve ; ailes antérieures de cette cou- 
leur, finement pointillées de brun, et lavées 
de rougeâtre vers leur extrémité, avec trois 
lignes transversales brunes, également écar- 
tées, et une quatrième à peine marquée, 
tout-à-fait à la base ; ailes inférieures d’un 
gris uniforme, avec la frange jaune. 

Cette espèce est répandue dans une 
grande partie de l’Europe, et n’est pas rare 
aux euvirons de Paris. 

M. Boisduxal place ici son genre Hy- 
DRILLA, qui diffère peu des Caradrina, mais 
qui cependant s’en distingue par un corps 
plus grêle, des palpes plus déliés, des ailes 
plus larges, et l’abdomen pluslong dans les 
mâles, et terminé par un bouquet de poils. 

EPISEMA, Ocus., Tr., Borsp. 

Ce genre diffère des Orthosia, par les 
antennes trés-fortement pectinées dans les 
mâles ; — le thorax laineux et plus épais ; 
— et les ailes plus larges. 

Chenilles vivant sur des plantes herba- 
cées, et se métamorphosant en terre. 

EPISCMA TRIMACULA. 

Noctua Trimacula, Hueën.—Dur., Pap. 
de Fr... VI, p- 193, pl 85, fig. 3. — 
Episema Trimacula, Ocus., Schm. von 
Eur. — Env. 44 à 45 lig. — Ailes anté- 
rieures d’un vert fauve, avec la base, le 
bord costal, et les nervures d’un blanc 
jaunâtre; trois taches médianes d’un gris 
rougeâtre , et une bande d’un blanc jaunà- 
tre contre le bord terminal, dont elle est 
séparée par un liseré verdâtre ; les secon- 
des ailes entièrement d’un gris blanchâtre. 
— Europe Méridionale. 

ORTHOSIA. Ocus., Tr.; 
Noctua Aucr. 

Corps court, assez épais. — Antennes 
épaisses, plus ou moins pectinées dans les 
mâles. — Palpes assez courts, dépassant 
encore le bord du chaperon, ayant leur 
dernier article obtus. — Trompe assez lon- 
gue.—Thorax velu, parfaitement arrondi. 
— Ailes assez larges.— Pattes fortes, sans 
fascicules de poils. — Abdomen court, 

Chenilles glabres . allongées, mangeant 

511 

les plantes basses ou les feuilles des arbres, 
etse métamorphosant en terre. 

Ce genre renferme un assez grand nom- 
bre d’espèces ; l’une d’elles est l’ 

ORTHOSIA INSTABILIS. 

Fas., Ent. Syst.,t.l1l, p.2,p.44,n.119. 
— Esr., Bork., Huex., Ocuas., Schm. von 
Eur. — Dup., Pap. de Fr., t. VI, p. 1450, 
pl. 81, fig. 3. — Noctua Contracta , et 
Trigutta, Esp. — L’Inconstante, Enc. — 
Env. 16 à 48 lig. — ‘Ailes antérieures d’un 
gris cendré ou rougeâtre, quelquefois noi- 
râtre ou ferrugineux, ayant ordinairement 
une bande transversale plus foncée, la bor- 
dure , deux taches ordinaires, et deux li- 
gnes transversales paralléles prés le bord 
terminal d’un gris jaunâtre clair ; les se- 
condes ailes d’un gris uniforme. 

Cette espèce varie beaucoup; elle se 
trouve en France, en Allemagne, etc. 

Parmi les autres espèces d'OrrHosra, 
nous citerons, comme élant les plus ré- 
pandues chez nous, les Orthosia Gothica . 
Lin. (PI. 26, fig. 2), Litura, Linn.: Cœ- 
cimacula, FaB.; Congener, Huen.; Nitida , 
Fas.; Pistacina, Va. ; Munda, Fas. : 
Upsilon, Huen.; Lota, Lann. : Stabilis, 
Huen., etc., etc. 

TRACHEA, Ocus., Tr., Borsn. 

Ce genre se distingue parfaitement de 
ses congénères par un corps robuste : — 
des antennes grêles, filiformes, aussi lon- 
gues que le corps; — des palpes velus et 
extrêmement courts: — des ailes Jongues 
et épaisses ; — et un abdomen épais et velu. 

Chenilles glabres, allongées, se méta- 
morphosant en terre. 

TRACHEA PINIPERDA. 

Esp., Bork., Panz., Ocus., Schm. von 
Eup. — Dur., Pap. de Fr. , 1. V1, p. 456, 
pl. 100, fig. 2 et 3. — Nociua Flammea, 
FagB., Ent. Syst., p. 2, p. 85, n. 248: — 
Bombyx Spreta, ejusd., ete.— Env. 45 à 16 
lig.— Ailes antérieures rougeûtres. avec les 
nervures blanches et jaunätres ; les deux 
taches ordinaires jaunâtres, placées entre 
deux lignes transversales; la première jau- 
nâtre , bordée de brun ; la seconde brune, 
bordée de blanc ; les secondes ailes entié- 
rement d’un brun grisâtre. — France , 
Allemagne , etc. 

COSMIA, Ocns., Trerrs. 

Antennes assez épaisses, et légèrement 
crénelées dans les mâles. — Palpes longs 


512 

dépassant de beaucoup le bord du chape- 
ron , ayant leur dernier article petit, en 
pointe obtuse. — Thorax globuleux. — 
Ailes assez larges, arrondies.— Pattes tres- 
velues. — Abdomen cônique, assez grêle. 

Chenilles allongées , atténuées antérieu- 
rement, avec la tête petite ; elles vivent sur 
les arbres, et se métamorphosent entre les 
feuilles. 

COSMIA DIFFINIS. 

Noctua Diffinis, Lan., Syst. Nat., 1.11, 
p. 848. — Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 2, 
p. 87. Hu. — Cosmia Diflinis, Tr., 
Schm. von Europ., t. V, p. 2,p. 386. — 
Noctua, id., Papillons de France, t. VII, 
p. 4, pag. 116, pl. 4108, fig. — Le 
Nacarat, Georr., ENcr.— Enverg. 12 lig. 
— Grise, avec les ailes antérieures d’un 
rouge brun très-vif, ayant deux points noirs 
à l’angle extérieur, et quatre taches blan- 
ches contre la côte, d’où partent des bandes 
transversales d’un rouge pâle ; ailes posté- 
rieures brunâtres, avec la frange fauve. 

Cette espèce se trouve daus une grande 
partie de l’Europe; sa chenille vit sur 
l’orme (wlmus campestris). 

MESOGONA, Boisp.; 
Mythimna , Borso., olim.; C'osmia, Te. 

‘ 

Ce genre, dont la place nous paroît dou- 
teuse, se distingue de ses congénères par 
des antennes longues, des palpes courts et 
écartés, un thorax caréné antérieurement, 
des ailes larges et un abdomen cylindrique. 

Le type est la 

MEGOSONA ACETOSELLÆ. 

Noctua Acetosellæ, Huzx.— Fas., Ent. 
Syst., t. III, p. 2, p.412. — Or:v., Enc. 
Méth.,t. VIXI.—Duüp,, Pap. de Fr.,t.V1], 
P- 4, p. 128, pl. 409, fig. 2. — Mythimna 
Acetosellæ, Tr., Schm. von Europ., 1. V. 
— Enverg. 48 à 49 lig. — Corps d’un gris 
fauve, avec l'abdomen plus pâle ; ailes an- 
térieures d’un gris rougeâtre, avec deux li- 
gnes transversales d’un jaune clair, et entre 
elles les deux taches ordinaires bordées de 
noir intérieurement, et de jaune pâle exté- 
rieurement, et prés du bord marginal une 
rangée de petits points noirs; les secondes 
ailes d’un fauve pâle, avec une large bor- 
dure brune.— France ; Allemagne. 

GORTY NA, Ocus., Tr., Borsp. : 
Xanthia, Boisp., olim. 

Ce genrediflére du Xanfhia par un coros 

# 

XANTHIA. 

plus robuste et plus long, des antennes 
plus courtes, des palpes un peu plus grê- 
les, et un thorax légérement relevé en 
crête en avant. 

GORTYNA FLAVAGO. 

Noctua Flavago, Husx., Esp. — Noctua 
Rutilago,F4s.,Ent. Syst.,t.ILI, p.2, p.75, 
n.214. — Gortyna Flavago, Tr., Schm. 
von Europ., t. V, p. 2, p. 335. — Noctua, 
id.,Dup., Pap. de Fr., t. VIT, p.14, p. 256, 
pl. 116, fig. 2. — Enverg. 45 à 46 lig. — 
Corps jaunätre, avec la tête et la partie an- 
térieure du thorax d’un rouge brunâtre; 
ailes d’un beau jaune d’or, pointillées de 
brun rouge, avec deux bandes transversales 
d’un bleu violacé; l’une, anguleuse à Ja 
base, l’autre légèrement dentelée près 
l’extrémité ; et entre elles, trois lignes on- 
dulées, d’un brun rougeäâtre, les deux ta- 
ches ordinaires et une troisième au dessous 
de la première; les secondes ailes d’un 
fauve pâle, avec une légère teinte brune, 
transversale. 

Cette espèce se trouve en France; sa 
chenille vit dans les tiges du bouillon blanc 
(verbascum thapsus), de la scrophulaire, 
du sureau, etc. 

XANTHIA, Ocus., Tr. 

Antennes longues, sétacées, très-rare- 
ment pectinées dans les mâles. — Palpes 
épais, dépassant peu le bord du chaperon, 
ayant leur dernier article très court.—Tho- 
rax arrondi. — Ailes assez larges. — Pat- 
tes velues, — Abdomen presque cylin- 
drique. 

Chenilles glabres, atténuées en avant, 
vivant sur les plantes basses, se mélamor- 
phosant en terre. 

Toutes les espèces de ce genre, comme 
l'indique leur nom, sont jaunâtres, et plus 
ou moins variées de quelque autre nuance. 

Le type du genre et l’espèce la plus com- 
mue est la 

XANTHIA GILVAGO. 

Noclua Gilvago,Faër., Ent. Syst..t. III, 
p. 2, p.76; Huën.— Esr., Noctua Palleago, 
Husx., n. 492. — Xanthia Gilvago, Tn., 
Schm. von Europ., t V, p. 2, p.373. — 
Dcp., Pap. de France, 1. VII, p. 4, p. 465, 
pl. 429, fig. 4 et 5. — Var. Palleago, Tr., 
Dur. — La Sulphurée, ENGr. — Env. 15 
à 46 lig. — Corps jaunâtre ; ailes antérieu- 
res d’un jaune fauve, avec trois lignes trans- 
versales d’un noir bleuâtre, placées sur une 

bande d’un fauve plus vif que le reste de 


” XYLINA. 

l’aile, et occupant leur milieu ; deux autres 
lignes ondulées près de la base, et trois 
rangées de points noirs entre la bande mé- 
diane et l’extrémité ; les deux taches ordi- 
naires bien marquées; ailes postérieures 
jaunûtres, bordées de gris. 

Cette espèce est trés-commune dans la 
plus grande partie de l’Europe ; elle varie 
du jaune au cendré. 

Ajoutez encore les XANTHIA SILAGO, 
Husx. (pl. 26, fig. 6); Ceraco, Fas.; 
CITRAGO, LINN., etc. 

HOPORINA. 

Ce genre se distingue parfaitement des 
Xanthia , dont il est trés-voisin par le fa- 
ciés : par les palpes larges, aplatis, conti- 
gus, ayant leur dernier article terminé en 
pointe, et formant une sorte de museau; 
par le thorax relevé en crête, les ailes an- 
térieures arquées à leur base, et l’abdomen 
large, plan et tronqué. 

La seule espèce connue de ce genre est 

HOPORINA CROCEAGO. 

Noctua Croceago, Faër., Ent. Syst., 
t. 111; Huen., Esp.— Xanthia Croceago, 
TR., Schm. von Europ., t. V. — Dur., 
Pap. de France, t. VII, p. 1, p. 447, 
pl. 128, fig. 1. — La Safranée, Encr. 
—Enverg. 15 à 46 lig.— Corps d’un jaune 
fauve ; ailes antérieures de la même cou- 
leur, finement pointillées de ferrugineux, 
avec trois lignes brunes, transversales; les 
deux premières coudées ; la dernière plus 
près du bord terminal, légèrement si- 
nueuse; une rangée de points noirs entre 
cette ligne et celle du milieu, et six points 
blancs contre la côte; les secondes ailes d’un 
blanc roussâtre, avec un point central et 
une ligne transversale sinueuse, brunâtres. 

Cette espèce se trouve en France; sa 
chenille vit sur le chêne (quercus robur). 

CERASTIS, Ocus., Tr., Borsp.; 
Glæa, Srepu.: Dasycampa, Guéx., Borsp. 
Mecoptera et Scopelosoma, Gun. 

Antennes sétacées, simples, ou légère- 
ment crénelées dans les mâles. — Palpes 
trés-courts, hèrissés de poils, fort longs, 
ayant leur dernier article trés-petit.—Tho- 
rax arrondi, avec la partie dorsale aplanie 
et même un peu déprimée.— Ailes larges 
et arrondies. — Abdomen fort large et plan. 

Les chenilles sont glabres; elles vivent 
sur des plantes herbacées, et se métamor- 
phosent dans la terre. 

Le type du genre est le 

Ixs. III, 

513 
1. CERASTIS RUBIGINEA, 

Noctua Rubiginea , Husx. — Faë., Ent. 
Syst., t. L1I. — Noctua Tigerina, Esp. ; 
var. Sulphurago, Borr. — Cerastris Ru- 
biginea, Tr., Schm. von Eur., t.V.— Noc- 
tua Tigerina, Dup., Pap. deFrance, t. VII, 
p. 1, p. 137. pl. 109, fig. 6. — La Tigrée, 
Enr. — Env. 15 lig. — Corps d’un rouge 
brique, avec l’abdomen plus pâle; ailes an- 
térieures d’un jaune fauve, avec leur mi- 
lieu et leur extrémité lavés de rougeûtre, 
et parsemés de points d’un noir bleuâtre 
rangés en lignes plus ou moins régulières ; 
les secondes ailes d’un brun rougeâtre. 

France, Allemagne. 

2. CERASTIS VACCINII. 

Noctua Vaccini, Lin, Syst. Nat.. t. I. 
— Fasr., Ent. Syst., t. 11]; Esp,, Bon. 
— Noctua Vaccini et Spadicea, Mus- 
NER, Noct. — Cerastis Vaccinii, Ocus., 
Schm. von Europ. — Noctua Vaccinii , 
Dur., Pap. de France, t. VI, p. 92, pl. 79, 
fig. 4. — Env. 44 à 15 lig. —- Tête et tho- 
rax d’un brun rougeâtre; ailes antérieures 
de la même couleur, avec trois lignes trans- 
versales sinueuses, d’un brun légèrement 
violacé; la première et la troisième dou- 
bles, la seconde simple; les deux taches 
ordinaires peu marquées, la réniforme 
ayant à sa partie inférieure un gros point 
noirâtre ; les secondes ailes d’un gris rou- 
geâtre, avec la frange d’un brun rouge ;: ab- 
domen gris, avec ses côtés tirant sur le rou- 
geâtre. — France; Allemagne , etc. 

XYLINITES. 

Thorax pourvu d’une crête. — Ailes lon- 
gues en toit plan. 

Ghenilles pourvues de seize pattes, lon- 
gues, ornées de couleurs vives, et se mé- 
tamorphosant dans la terre. 

Genres : Xylina, Chariclea, Cucultia. 

XYLINA, Tr. Borsp, ; 
Calocampa , Srepx.: 
Cleophana, Tr., Bois». : Cloantha, Borsr, 

Antennes filiformes dans les deux sexes. 
— Palpes ayant leur dernier article extré. 
mement petit. — Thorax large, presque 
carré, Caréné dans le milieu , et relevé en 
crête. — Ailes longues et étroites. 

Les chenilles sont allongées; elles se 
nourrissent des feuilles des arbres, et quel- 
ques-unes de celles des plantes basses: et 
se filent une coque dans la terre, Pour se 
mélamorphoser en chrysalide. 

. 

23 


4. XYBINA EXOLETA. (PI. 27, lig. 4) 

Noctua Exoleta, Lann.. Syst, Nat., 
LA — Fas., Lnt. Syst... t IL) p.129, 
n.361.—Husn., Esr.. Rorsez, t. I, tab, 24, 
fig. 2-5. — Dur., Pap. de France, t. VIL, 
p.141, p. 463, pl. 3, fig. 2. — Xylina 
Exoleta, Tn., Schm. von Europ. ,t. V. 

- Enverg. 2 pouces. — Corps brunà- 
tre ; ailes antérieures trés-élroites, d’une 
couleur de bois mort, et veinées de noir et 
de brun, avec leur partie antérieure noirà- 
tre; les deux taches centrales bien mar- 
quées, entourées par une double ligne 
noire ; trois points blancs près de la côte, 
et une ligne grisâtre anguleuse contre le 
bord terminal, précédée de deux taches sa- 
giltées; les secondes ailes d’un gris foncé 
uniforme. 

France. 

2. XYLINA LITHORHIZA, 

Noctua Lithorhiza, Bork, — Noclua 
Operosa, Huex., tab. 85, fig. 398. — Noc- 
tua Areola, Esp.,t. IV, pl. 441, sect. 62, 
fig. 4. — Xylina Lithorhiza, TR., Schm. 
von Europ.i t. V.—Dupr., Pap. de France, 
t VIH, p. 4, p. 194, pl. 412, fig. 4. — La 
Brunâtre, Excr. — Enverg. 15 à 16 lig. 
— Corps d’un gris cendré ; ailes antérieu- 
res de la même couleur, pointillées de noir 
et de blanc, avec les deux taches centrales 
ordinaires pàles, et confondues entre elles 
par leur extrémité inférieure, bordées de 
noir, et placées entre deux lignes transver- 
sales el dentelées, également noires; l’extré- 
mité est bordée par une rangée de points 
noirs, triangulaires, entourés de blanc; les 
secondes ailes d’un gris obscur. 

Cette espèce se trouve en France, aux 
environs de Paris. 

3. XYLINA PERSPICILLARIS. 

Noctua Perspicillaris, Lin., Syst. Nat., 
t. LI. — Fans., Ent. Syst.,t. MI.—Esr., 
Huex., Xylina Perspicillaris, Tr., Schm, 
von Europ., 1. V.—Dup., Pap. de France, 
t. VII, p. 4, p. 446, pl. 410, fig. 2, — La 
Camomillière, Encr. — Env. 12 à 44 lig. 
— Corps grisâtre , avec la tête et la partie 
antérieure du thorax ferrugineuses; ailes 
antérieures variées de brun, de fauve, de 
violacé et de blanc , avec des lignes longi- 
tudinaleés blanches et brunes, suivant la di- 
rection des nervures, interrompues par 
la tache centrale réniforme, et aboutissant 
à l'extrémité, en se réunissant à d’autres li- 
gnes; elles forment deux N, l’un à l’angle 
antérieur, l’autre à l’angle postérieur; le 

CUCULLIA, 

bord costal et la frange sont d’un brun vio- 
lacé : les secondes ailes sont blanchätres, 
bordées de gris rongeätre. 

Cette espèce se trou en Allemagne, 
en France, aux environs de Paris; sa che- 
nille vit sur des millepertuis, Aypericum 
perfvralum, etc. 

CHARICLEA, Kiney , Strpn.; 
Xylina , Tr., Boïsr., olim. 

Ce genre diffère des Xylina par le thorax 
caréné antérieurement, et muni d’un bou- 
quet de poils postérieurement, avec le dos 
portant une seule carêne, 

Les chenilles sont cylindriques, ornées 
de belles couleurs. 

La seule espèce connue est le 

CHARICLEA DELPHINIT, 

Noctua Delphini, Linn., Syst. Nat, 
t. 11.— Far,, Ent. Syst., t. 111.-— Husx. 
— Panz., Faun. Germ. — Dur., Pap. de 
France, 1. VII, p. 14-442, pl. 410, fig. 4. 
— Xylina Delphini, Tr., Schm. von Eur., 
LU OV. — Chariclea Delphiniü , Curmis , 
Illust. of Brit. Ins.— L’Incarnat , Georr., 
Engr. — Enverg. 14 à 45 lig. — Corps 
d’un gris verdâtre ; ailes antérieures d'en 
rose violacé. avec deux lignes transversales 
sinueuses, plus pàles et bordées de violet 
foncé ; la première forme troisangles obtus, 
et la seconde suit presque le contour du 
bord extérieur ; l'intervalle, qui sépare ces 
deux lignes, plus clair du côté de la base, 
avec une tache irrégulière , d’un violet fon- 
cé, à la place de la tache réniforme ordi- 
naire; la frange d’un gris jaunâtre; ailes 
postérieures d’un gris foncé , avec une 
bande plus päle, le limbe rosé et la frange 
d’un gris pàle, en dessous les quatre ailes 
sont mélangées de gris et de rose. 

Cette espèce se trouve dans l’Europe 
méridionale et l’Asie-Mineure ; sa chenille 
vit sur le pied-d’alouette, Delphinium 
Ajacis. On la trouve communément dans 
les jardins de Paris, et nous avons lieu de 
croire que cette espèce a été importée avec 
la plante , et qu’elle n’est pas originaire de 
notre pays; car on ne la rencontre pas or- 
dinairement sur les pieds-d’alouette des 
champs. 

CUCULLIA, Ocus., Tr., Düp. 

Corps élancé.— Antennes très-longues, 
et filiformes dans les deux sexes. — Palpes 
ayant leur dernier article fort court, cy- 


CALPE. 

lindrique et tronqué à l’extrémité. — Tho- 
rax ovalaire, formant en avant une sorte 
de capuchon, cachant une partie de la tête. 
— Ailes longues, iancéolées. — Abdomen 
long et eflilé. 

Ghenilles glabres et moniliformes, de 
couleurs variées, dévorant les fleurs des 
bouillons blancs, scrophuluires, etc., et se 
métamorphosant dans la terre. 

Ce genre est un des plus naturels de 
toute la tribu des Noctuélides. 

M. Duponchel en décrit vingt espèces 
européennes, et M. Boisduval (Gen. et 
Ind. Met.) en porte le nombre à trente ; les 
plus répandues sont les 

1. CUCULLIA UMBRATICA. 
Noctua Umbratica, Lann., Syst. Nat., 
t. 11. — Fas., Ent. Syst. t. ILI.— Esr., 
Husn.— Cucullia Umbratica, Tre., Schm. 
von Europ.,t. V. — Dup., Pap. de Fr., 
t VIL, p.14, p. 421, pl. 26, fig. 4.— L’Om- 
brageuse, Encre. — Enverg. 22 à 24 lig. 
— Corps d’un gris cendré ; ailes antérieu- 
res de cette même nuance, légèrement 
lavées de roussâtre vers leur milieu, avec 
des stries blanches, longitudinales entre les 
nervures et à leur extrémité, et deux lignes 
transversales d’un gris plus foncé, très-an- 
guleuses et souvent à peine marquées; la 
frange grise, séparée du bord par un liseré 
noir ; les secondes ailes d’un gris pâle, sur- 
tout vers leur base, 
Commune dans toute l’Europe. 

2. CUCULLIA VERBASCI. (PI. 27, fig. 2.) 
Noctua Verbasci, Linn., Syst. Nat., 
t. IL, p. 850. — Fas., Ent. Syst., 
t. ILE, p. 420, n. 363. — Hupn., Esr., 
Roes. , t. 1, tt. XXXIIL, fig. 4-5. — 
Cucullia Verbasci, Tr., Schm. von Eur.— 
Dup., Pap, de Fr., t. VII, p. 4, p. 392, 
pl. 494, fig. 4-2. — La Brèche, ENcr.— 
La Striée brune du Verbascum, GEorr. — 
Env. 20 à 22 lig. — Ailes antérieures d’un 
gris de bois, plus pàles dans leur milieu. 
avec des nervures et des veines plus fon- 
cées; les secondes ailes d’un brun uni- 
forme. — France; environs de Paris. 

CALPITES. 

Antennes légèrement pectinées dans les 
mâles. — Palpes épais, prolongés en forme 
de bec. — Ailes larges, en toit; les anté- 
rieures sinuées extérieurement, et pour- 
vues d’un petit appendice au bord interne. 

Gbenilles pourvues de seize pattes, vi- 

915 

vant sur des plantes basses, et se métamor- 
phosant entre les feuilles. 

Genre : Calpe. 

Nous connaissons quelques espèces amé- 
ricaines de ce groupe, qui rentrent dans le 
genre Calpe, et quelques autres qui de- 
vront peut-être former de nouveaux genres. 

CALPE, Tr.; 
Calyptra, Ocus., Lare. 

Corps robuste, assez long. — Antennes 
crénelées dans les deux sexes; mais plus 
fortement dans les mâles. — Palpes écartés. 
comprimés, dépassant la tête de beaucoup 
plus de la moitié de leur longueur, extré- 
mement larges et légérementrelevés, ayant 
lenr dernier article court et cônique ; mais 
paraissant plus large que les précédens , à 
cause des poils longs et nombreux dont il 
est cilié.— Thorax large.— Ailes grandes, 
larges; les antérieures sinueuses , formant 
un angle aigu à leur sommet , et un lobe 
arrondi à leur bor& postérieur. — Pattes 
antérieures courtes; les intermédiaires et 
les postérieures beaucoup plus longues. — 
Tarses velus, garnis en dessous d’épines 
assez fortes ; le premier article à peu prés 
de la longueur des trois suivans, ceux-ci 
allant en décroissant de longueur; le der- 
nier plus long que le précédent et presque 
glabre ; les crochets petits, grêles et très- 
recourbés. 

Le type du genre , et la seule espèce eu- 
ropéenne connue , est le 

CALPE THALICTRI. 

Bombyx Thalictri, Husn. — Bombyx 
Capucina, Esp. — Calyptra Thalictri, 
Ocus., Schm. von Europ., t, LV. — Dup., 
Pap. de France, t, VII, p.1-483, pl. 151, 
fig. 2. — Calpe Thalictri, Tr., Schm. 
von Europ., t. V. — Enverg. 20 lig. — 
Corps d’un fauve grisâtre ; le thorax divisé 
en cinq lignes transversales de poils très- 
distinctes ; ailes antérieures de Ja couleur 
du thorax, avec des reflets cuivreux, ver- 
dâtres ou violacées, parsemées de petites 
lignes blanches interrompues qui les font 
paroître comme fendillées et traversées 
par une ligne ferrugineuse trés-marquée, 
s’étendant depuis le sommet jusqu’au mi- 
lieu du bord postérieur : on remarque en- 
core quelques nuances de lignes tansver- 
sales, mais à peine marquées ; ailes posté- 
rieures d’un jaune grisâtre pâle , avec une 
large bande grise ; abdomen de la même 
nuance. 


516 

Cette espèce se trouve dans la France 
méridionale ; sa chenille vit sur le Thalic- 
trum flavum. 

PLUSITES. 

Caractères. Thorax relevé en crête. — 
Ailes eu toit aigu, non sinuées, el sans ap- 
pendice. — Antennes sétacées. 

Chenilles légérement poilues, semi-géo- 
mètres, ayant leurs deux premières pattes 
abdominales impropres à la marche, ou 
n'ayant souvent en tout que douze pattes. 

Genres Abrostola, Chrysoptera, 
Plusia. 

ABROSTOLA, Ocns., Borso., Tr. 

Ce genre diffère des Plusia et des Chry- 
soptera par des antennes simples et grêles, 
et des palpes dépassant de beaucoup le front, 
ayant leur dernier article grêle et allongé. 

Les chenilles sont pourvues de seize 
pattes; elles vivent sur des plantes her- 
bacées. 

L'espèce la plus répandue de ce genre 
est l” 

ABROSTOLA TRIPLASIA. 

Noctua Triplasia, Fas., Ent. Syst, 
t. 111, p. 447, n. 356. — Esp. Noctua As- 
clepiadis, Husx. — Abrostola Triplasia, 
Ocus., Schm. von Europ. — Plusia Tri- 
plasia, TR, Schm. von Europ. — Dur., 
Pap. de France, t. VIL, p. 14-486, pl.132, 
fig. 4. — Les Lunettes, Excr. — L’Aile 
Brune à base fauve, GeorFr. — Enverg. 
44 à 45 lig, — Corps fauve ; ailes antérieu- 
res d’an brun luisant. à reflet violacé , avec 
leur base fauve, et traversées par deux 
lrnes noires, arquées en sens contraire et 
bordées de ferrugineux, avec les deux ta- 
ches ordinaires entre elles, circonscrites 
var une ligne noire, au-dessous de la pre- 
“iére une autre tache avec laquelle elle 
>e confond en partie, et près du bord ter- 
minal une bande dentelée d’un gris fauve ; 
les secondes ailes d’un gris noirâtre, plus 
pâles à leur base ; abdomen noir à son ex- 
trémité, 

Cette espèce est répandue dans une 
grande partie de PEurope ; sa chenille vit 
sur la grande orlie (urtica dioica). 

CHRYSOPTERA, Larr. Boisp., Dur. 

Les espèces de ce genre ont entièrement 
l'aspeet des Plusia, dont elles se distinguent 

PLUSIA. 

génériquement par des palpes d'une lon- 
gueur extrême, avec leur dernier, article 
fort long, arqué et cilié , et des antennes 
épaissies dans les mâles. 

Les chenilles n’ont que douze pattes. 

Toutes les espèces connues de ce genre 
ont les ailes marbrées d’or. 

On ne connoît que trois espèces euro- 
péennes de ce genre ; la seule que l’on ren- 
contre en France est le 

CHRYSOPTERA MONETA. 

Noctua Moneta, Fas., Ent. Syst..t. 111. 
— Husx., tab. 59, fig. 289. — Noctua 
Flavago , Esp., 1. IV, tab, 112, fig. 4. — 
Plusia Moneta , 'Er., Schm. von Europ., 
t. VI. — Dur., Pap. de France, t. VII, 
p. 2, p. 63, pl. 139, fig. 2.— Enverg. 46 à 
18 lig. — Corps jaunâtre, plus ou moins 
varié de brun ; ailes jaunes, sablées d’or 
pâle , ayant une grande tache réniforme 
argentée vers leur milieu, et touchant au 
côté extérieur a une large ligne brune, 
coudée et traversant le milieu de l'aile : 
ces ailes ayant en outre deux lignes trans- 
versales brurâtres, l’une à la base, l’autre 
au-delà du milieu, et une petite tache ar- 
gentée à l’angle supérieur, et un peu au- 
dessous une autre petite tache violacée. 

Cette espèce se trouve en Normandie et 
dans une partie de l’Allemagne ; sa chenille 
vit sur des hélianthes, la bardane , etc. 

PLUSIA, Ocus., LaTr., Tr., Boisp.; 
Noctua AUCT. VET. 

Antennes simples et également grêles 
dans les deux sexes, — Palpes dépassant à 
peine le bord du chaperon, ayant leur der- 
nier article grêle et très-petit. — Thorax 
velu, épais, muni de bouquets de poils 
postérieurement. — Ailes assez larges, 
avec les taches ordinaires nulles. 

Ce genre renferme un grand nombre 
d’espéces ; ce sont les plus jolies Noctuel- 
les que l’on connoïsse; toutes sont ornées 
de couleurs vives, et même de taches plus 
ou moins grandes d’or ou d’argent. : 

M. Boisduval (Gen. et Ind. Meth.) en 
signale vingt-huit européennes. On en con- 
naît encore un certain nombre d’exotiques. 

4. PLUSIA ILLUSTRIS. 

Noctua Illustris, Fa., Ent. Syst., 
t. ILE, p. 2. p. 84, n. 245. -— Husw., 
t. LVI, fig. 274. — Noctua Cuprea, Esr., 
t. IV, t. CX, Mig. 4. — Abrostola Illus- 
tris, Ocus., Schm. von Eur. — Plusia 


ANARTA. 

Ilustris, Ta, Schm. von Europ.. t. VI. 
— Dup., Pap. de France, t. VIE, p. 2. 
p. 40, pl. 433, fig. 4. — Tête d’un gris 
verdâtre ; thorax d’un fauve doré en avant ; 
ailes antérieures d’un vertolive satiné, avec 
des reflets dorés el plusieurs lignes trans- 
versales, une premiere à la base, brune et 
bordée d’un côté, n’atteignant pas le 
bord intérieur, une seconde brune et bor- 
dée de rose des deux côtés vers leur mi- 
lieu , et une dernière d’un jaune pâle prés 
du bord terminal, et à la place des deux 
taches ordinaires une sorte de V très-ou- 
vert, formé par deux lignes jaunes; ailes 
postérieures d’un gris fauve, ainsi que l’ab- 
domen. 

Cette admirable espèce n’habite que les 
montagnes alpines. 

2. PLUSIA CHRYSITIS. 

Noctua Chrysitis, Lixn., Syst. Nat., 
1. 11, p. 843. — Fas., Ent. Syst.. t. II], 
p. 2, p. 76, n. 220. — Huew., tab. 56, 
fig. 272, tab. 445, fig. 662-663. —Esp., 
OV TOR fe.04-5 et 1: /GXXV, 
fig. 2. — llusia Chrysitis, TRr., Schm. 
von Europ. — Dur., lap. de France, 
t VII, p. 2, p. 21, pl. 134, fig. 3-4. — 
Le Vert doré, Exer. — Corps d’un gris 
brunâtre, avec les ailes antérieures d’un 
vert cuivreux, ayant leur base et une large 
bande transversale médiane brunes. 

Cette espèce se trouve dans la plus 
grande partie de l’Europe et dans l’Amé- 
rique Septentrionale. 

Sa chenille vit sur des orties et des la- 
biées. 

3. PLUSIA GAMMA. 

Lin. . Syst. Nat., 1. 11, p. 843. — 
PAR - Préoust., L IIl, p.2, p. 79. 
n. 228. — Huen.. 1. LVIII, fig. 283. 
— Espe.,t. IV,t. CXI, fig. 4-4. — Plusia 
Gamma, Tr., Schm. von Europ. — Drr., 
Pap. de France , t. VII, p. 2, p. 41, pl. 430, 
fig. 4. — Le Lambda , EnGr., GEOFF. — 
Corps grisâtre , avec les ailes antérieures 
d’un gris foncé , marbré de brun, avec des 
reflets rosés, ayant vers leur miiieu une 
ligne argentée , figurant un V ou un Àsui- 
vant le côté ou on la considère . et de cha- 
que côte une ligne transversale très-si- 
nueuse , légèrement argentée et bordée de 
noiràtre. 

Très-commune dans toute l’Europe. 

Ajoutez encore les PLusia Monesra, 
Husn.; Fesrucæ, Lann. (pl. 27, fig. 3); 
comme se trouvant en France; environs 
de Paris, 

517 

HÉLIOTHITES. 

Caractères. Les caractères de ce groupe 
le séparent bien peu du précédent, par les 
insectes parfaits; leur corps est plus ro- 
buste, et leurs ailes en toit paroissent plus 
courtes. 

Les chenilles sont pourvues de seize pat- 
tes propres à la marche. 

Genres : Anarta, Heliothis. 

ANARTA, Ocss., Tr., Boisp.; 
Anthœcia, Boisp.; Heliothis, TRE1TS. 

Corps trapu. — Antennes longues et 
sétacées. — Palpes trés-courts, très-héris- 
sés de poils, ayant leur dernier article fort 
court.—Thorax arrondi, très-velu.— Ailes 
courtes, épaisses. — Abdomen court, un 
peu cônique. 

Les espèces de ce genre sont peu nom- 
breuses, de petite taille, et généralément 
ornées de jolies couleurs. 

Leurs chenilles sont presque glabres; 
elles se métamorphosent entre les feuilles. 

A. ANARTA MYRTILLI. 

Noctua Myrtilli, Linn., Syst. Nat. 
t. Il, p. 853, n.167. — Fas., Ent. Syst. 
t. II, p.126, n. 379.—Hugn.. EsP.,Anarta 
Myrtilli.—Tr., Schm. von Europ., t. VI. 
—Dur.,Pap. de Fr.,t. VIL, p. 1, p. 286, 
pl. 418, fig. 4. — La Myrtille, ENcr. — 
Env. 140 lig.— Tête et thorax ferrugineux ; 
ailes antérieures d’un rouge ferrugineux, 
avec trois lignes transversales, dont une 
blanche et les deux autres moitié blanches 
et moitié brunes, et entre les deux der- 
nières deux taches, l’une blanche et l’autre 
jaune ; les secondes ailes d’un jaune souu, 
avec une large bande marginale noire; 
abdomen noir, avec chaque segment bordé 
de jaune. 

Cette jolie espèce se trouve dans la plus 
grande partie de l’Europe. 

Sa chenille vit sur le vaccinium myrly- 
lus et les bruyères, erica vulgaris, etc. 

2. ANARTA ARBUTI. 

Fa8.,Ent.Syst.,t. I1i, p.126, n.380. — 
Noctua Heliaca, HuBx.— Anarta Heliaca, 
Tr., Due.. Pap. de Fr.,1. VII, p. 1, p.293, 
pl. 118, fig. 4. — Nociua Fasciata, Esp. 
— Le Pulpicorne, Excr. — Enverg. 8 lig. 
— Grisètre, avec les ailes antericures d’un 
brun violacé, à reflets légèrement dorés 
vers l’extrémité, ayant une ligue transver- 


518 

sale anguleuse d'un noir brunâtre ; les se- 
condes ailes noires, avec une bande d’un 
jaune vif. 

Commune dans une grande partie de 
l'Europe. 

HELIOTHIS , Ocus., Tr., Borsp.; 
Noctua Aucr. 

Antennes simples dans les deux sexes.— 
Palpes trés-hérissés , ayant leur dernier ar- 
ticle à peine visible. — Thorax épais , ar- 
rondi, avec le dos lisse. — Ailes fortes, 
assez larges. 

Les chenilles sont allongées, un peu at- 
ténuées aux deux extrémités. 

Le type de ce genre est l’ 

HELIOTHIS DIPSACEA. 

Noctua Dipsacea, Linn., Syst. Nat., 
t. Il, p. 838, n. 105. — Fas.. Ent. Syst., 
1. IL, p. 2, p, 33, n. 83. — Huen., Esr., 
Heliothis Dipsacea, Tr., Schm. von Eur. — 
Dur., Pap. de France,t. VII, p. 4, p. 304, 
pl.419,tig. 2.—La Dipsacée, ENGR.—Env. 
43 à 44 lig. — Corps d’un gris verdätre ; 
ailes antérieures d’un gris plus ou moins 
jaune ou verdâtre, avec leur extrémité fer- 
rugineuse, et deux bandes transversales 
de la même couleur se réunissant près du 
bord postérieur; les secondes ailes d’un 
verdâtre plus clair, avec une large bande 
marginale noire , ornée d’une tache de la 
couleur du fond. 

Commune dans toute l’Europe. 

Sa chenille vit sur différentes plantes. 

M. Boisduval place ici son genre Hæme- 

rosia, établi sur quelques espèces de l’Eu- 

rope méridionale. 

ACONTITES. 
Caracteres. Antennes simples, sétacées. 
— Thorax arrondi, écailleux. — Abdomen 
cônique. 

Chenilles longues, géométres, ayant 
quelques poils rares, et vivant sur des 
plantes basses. 

Les espèces que renferme ce groupe vo- 
lent peuaant le jour, et ressemblent à des 
Phalènes. 

Genre : Acontia, 

ACONTIA, Ocns., Tr 

, Borsp. 

Antennes sélacées. — Palpes courts, 
écailleux, — Thorax arrondi, écailleux. — 

CATOCALITES. 

Ailes en toit, arrondies, — Abdomen cô- 
nique. 

1. ACONTIA SOLARIS. 

Noctua Solaris, Hugn. , Esp, — Noc- 
tua Albicollis, Far., Ent. Syst., t. 11, 
p. 2, p. 56, n. 94. — Acontia Solaris, 
Te., Schm..von Europ., CNE. — 
Noctua Solaris, Dur., Pap. de France, 
t. VII, p. 4, p. 246, pl. 121, fig. 4 et 2.— 
Le Collier blanc et la Rupicole, Encr. — 
Enverg. 12 à 13 lig. —- Corps d’un gris 
bleuätre ; ailes autérieures marbrées de 
noir et de brun, ayant deux taches blan- 
ches, l’une trés-grande à la base, et l’autre 
au sommet presque carrée; la première 
marbrée de gris bleuâtre, avec un point 
noir ; laseconde entiérement blanche, ayant 
vers le milieu deux petits cerles d’un gris 
bleuâtre , formant un 8 par leur réunion, 
et contre le bord terminal une série de lu- 
vules noires, bordées de blanc ; la frange 
vuire en haut et blanche en bas; les se- 
condes ailes noires, avec une bande trans- 
versale blanche dans leur milieu. 

Cette espèce est commune en France, 
aux environs de Paris. 

2. ACONTIA LUCTUOSA. 

Noctua Luctuosa, Huex., Esp. — Noc- 
tua Italica, Fas., Ent. Syst., t. ILE, p.2, 
p. 87, n. 95. — Acontia Luctuosa, Tr., 
Schm. von Eur.— Noctua Luctuosa, Dur., 
Pap. de Fr., t VII, p. 1, p.350, pl. 424, 
fig. 3et4 — La Funèbre, Encr.— Enverg. 
40 à 44 big, — Corps d’un brun noirûtre ; 
ailes antérieures d’un noir plus ou moins 
marbré de bleu ou de brunäâtre, ayant une ta- 
che blanche presque carrée à leur sommet, 
et la frange blanche, entrecoupée de noirau 
milieu seulement ; lessecondes ailes noires, 
avec une bande transversale rétrécie au 
milieu et un point blancs. 

Cette espèce est des plus communes 
dans toute l’Europe; elle vole dans les 
champs de luzerne. 

CATOCALITES. 
À 

Caractères. Antennes sélacées, très-ra- 
rement pectinées dans les mâles. — Ailes 
grandes, en toit. 

Chenilles longues, atténuées antérieure- 
ment et postérieurement, ayant quatorze 
ou seize pattes ; les premières membraneu- 
ses, trés-courtes, impropres à la marche. 

Presque toutes les espèces de ce genre 
volent pendant le jour, 


OPHIUSA. 

Genres : Calephia. Catocala, Ophiusa, 
Ophideres, Phyllodes. 

CATEPHIA, Ocas., Tr. 

Antennes simples, sétacées.—Palpes s’é- 
levant beaucoup au-dessus du front, ayant 
leur dernier article long. presque glabre et 
terminé en pointe aiguë. — Thorax trés- 
velu, formant une crête dorsale. 

On counnoît trois espèces européennes 
de ce genre ; la plus répandue et le type 
est le 

CATEPHIA ALCHYMISTA, 

Noctua Alchymista, HuBn.—Fas., Ent. 
Syst., suppl. — Gov., Pap. de France. 
& V, p. 400, pl. 53, fig. 1.— Catephia Al- 
chymista, Ocus., Schkm. von Eur., t. IV. 
— L'Alchymiste, Gzorr. et Excr. — Env. 
20 à 22 lig. — Ailes antérieures d’un uoir 
brunâtre chatoyant, avec cinq lignes trans- 
versales plus ou moins anguleuses, d’un 
noir plus foncé ; la dernière ligne précédée 
d’une raie blanche plus ou moins rembru- 
nie ; les secondes ailes d’un noir vif, avec 
une grande tache à la base; la frange et un 
petit trait près l’angle anal d’un blanc pur: 

CATOCALA, Ocus., TR.; 
Nocitua Aucr. } 

Corps épais et long. — Antennes grêles, 
longues, simples, trés-légèrement créne- 
lées dans quelques mâles. — Palpes rele- 
vés, ayant leur dernier article court et ob- 
tus. — Thorax ovalaire, lisse, sans crête. 
— Ailes larges, trés-grandes, par rapport 
au corps. — Abdomen allongé, conique. — 
Pattes longues, assez grêles, ayant des er- 
gots fort longs. 

Les chenilles se tiennent ordinairement 
sur les troncs d’arbres ; elles sont de cou- 
leur sombre , très-aplaties en dessous, fran- 
gées latéralement, et couvertes d’une pous- 
sière farineuse d’un gris bleuâtre ; elles se 
métamorphosent en chrysalides entre les 
feuilles. 

Les espèces de ce genre sont assez nom- 
breuses : on en connoît vingl-deux euro- 
péennes, et un certain nombre d’exotiques. 

1. CATOCALA FRAXINI. (PJ. 27, fig. 4.) 

Linn., Fagr., Esp.,, Bon. Gop., 
Pap. de Fr.,.t. V, p. 50, pl. 45, fig. 1. — 
La Lichenée Bleue, Encr., Grorr.— Env. 
à pouc. +. — Ailes antérieures d’un gris 
cendré, varié de blanchâtre, avec trois li 

519 

gnes noirâlres transversales ondulées; les 
secondes ailesnoires, ayant une large bande 
médiane d’un bleu pâle, et le bord termi- 
nal blanchâtre , longé par une ligne noire 
en feston; le corps gris. 

Cette belle espèce se trouve en France, 
assez rare aux environs de Paris: sa che- 
nille vit sur plusieurs arbres de haute 
futaie. 

2. CATOCALA NUPTA. 

Linn., Farr., Ocus. Gon., Pap. de 
France, 't. V, p. 54, pl. 45, fig. 2. — La 
Lichenée du Saule, Grorr., ENcr. — Ai- 
les antérieures grises, variées de plus pâle, 
avec trois lignes ondulées noirâtres, et con- 
tre le bord terminal une rangée de points 
lunulés noirs ; les secondes ailes d’un beau 
rouge, avec deux bandes transversales noi- 
res, la première coudée en arrière et étran- 
glée au-dessus du coude, et {a seconde 
beaucoup plus large contre le bord; la 
frange blanche. 

Commune dans une grande partie de 
l’Europe ; sa chenille vit sur le saule, le 
peuplier, etc. 

OPHIUSA, Ocns., Tr., Boisp.; 
Noctua, Aucr. 

Ce genre diffère des Calocala par les 
palpes contigus, plus longs et plus grêles, 
ayant leur dernier article allongé et pres- 
que nu. 

On connoît un assez grand nombre d’es- 
pèces de ce genre, tant indigènes qu’exo- 
tiques. 

Â. OPHIUSA TIRRHÆA. 

Cram.. FaBr., OLiv., Ocus. — Gop., 
Pap. de France, 1. V, p. 449, pl. 55, fig. 4. 
— Env. 2 pouc.. 4 à 6 lig. — Ailes anté- 
rieures d’un vert olivätre pâle, avec deux 
taches rougeûtres; l’une centrale, réni- 
forme ; l’autre plus sombre, située contre 
le bord costal, et une large bande terminale 
de la même couleur, ayant deux à trois 
points noirs bordés de blanc en arriére, 
placés au côté interne; les secondes ailes 
d’un beau jaune, n’atteignant pas les 
bords. 

Cette espèce se trouve dans l’Europe 
méridionale et en Afrique. 

2. OPHIUSA LUNARIS. 
Huex., Bork., Fazr., Ocns., Gon., 
pl. 50, fig. 2. — Noctua Meretrix, Fagn. 
— Noctua Augur, Esp. — Env. 2 pouc, 


520 

— Ailes antérieures d'un gris légèrement 
serdàtre arrosé de brun, ayant deux lignes 
transversales jaunâtres, un point noir à 
leur base, et une tache réniforme entre les 
deux lignes ; au-delà une ligne plus foncée, 
et contre le bord une rangée de points 
noirs ; les secondes ailes d’un gris roussä- 
tre, plus foncé vers Je bord. 

France ; environs de Paris. 

Un connoît encore beaucoup d’espèces 
exotiques et indigènes de ce genre , entre 
autres les O. Pastinum, Treits.; Lusoria, 
Linn.; Craccæ, Fabr.; Illunaris, Hubn.: 
Algira, Linn.; Geometrica, Fabr., etc. 

OPIHIDERES, Borsp. 

Ceux-ci différent des précédens par un 
corps beaucoup plus gros, des antennes 
plus épaisses, et surtout des palpes consi- 
dérablement plus longs, ayant leur dernier 
article aussi long que le précédent. grêle 
etcomprimé, légèrement dilaté vers l’extré- 
nité. 

On ne connoît que quelques espèces in- 
tertropicales de ce genre ; toutes sont d’une 
assez grande taille, et ont le fond de leurs 
ailes postérieures d’un beau jaune. 

L'une d’elles est l 

OPHIDERES IMPERATOR. 

Boso., Faun. de Mad., p. 99, pl. 44, 
fig. 3. — Env. 3 pouc. ! à 4 pouc.— Ailes 
antérieures d’un brun violacé, couvertes 
de nébulosités violacées et verdâtres, avec 
une ligne transversale à la base, et une au- 
tre oblique, plus pâles que le fond de l’aile ; 
les postérieures d’un jaune fauve, avec une 
large bande marginale et une tache conti- 
guë noires. 

De l'Ile de Madagascar. 

PHYLLODES, Borsp. 

Ce genre, trés-voisin du précédent, en 
différe par le second article des palpes 
aplati, tres large et sécuriforme à l’extré- 
mité, et le dernier entiérement nu et très- 
grêle. 

La senle espèce connue est le Phyllodes 
Conspicillator, Boisd., Faune de l'Océanie, 
P 4, p. 246, pl. 5, fig. 4. 

De la Nouvelle Hollande. 

AGANAITES. 

Caractères. Corps long. — Antennes se. 
tacées, trés-légéerement peclinces dans les 

EREBUS. 

mâles. — Palpes ayant leur dernier article 
extrêmement long, linéaire et comprimé. 
— Ailes oblongues et arrondies. 

La place que doit occuper ce groupe 
paroit encore très-douteuse ; par l'aspect 
général il semble se rapprocher des Ché- 
lonites, et il tient aux Ærébites par la 
structure des palpes. 

Genre : Aganais. 

AGANAIS, Borsp.: 
Noctua, Fasr.; Erebus, Lare. 

Palpes relevés, ayant leur dernier article 
beaucoup plus long que les précédens. — 
Trompe longue. — Abdomen cylindrique. 

On ne connoît que quelques espèces 
exotiques de ce genre ; l’une d’elles est |” 

AGANAIS BORBONICA. 

G'- Borsp., Faun. de Mad, p. 96, pl.45, 
fig. 1, Q.— 4. Insularis. Loc. cit., p. 97, 
pl. 45, fig. 2. — (Mâle). Ailes antérieures 
brunes, avec la base fauve, ponctuée de 
noir; les postérieures noires, avec des 
rayons fauves partant de la base ; (femelle) 
ailes entiérement d’un jaune fauve, avec 
quelques points noirs à la base des anté- 
rieures; corps d’un jaune fauve dans les 
deux sexes, avec un point sur chaque para- 
ptère, et une rangée dorsale sur l’abdomen. 

Des îles Bourbon, Madagascar, 

ÉRÉBITES. 

Caractères. Antennes simples. — Palpes 
ayant leur dernier article long, grêle et 
nu, — Ailes étendues et horizontales. 

Chenilies semi-arpenteuses. 

Geures : Erebus, Cyligramma, Anthe- 
moisia. 

EREBUS, Lare.; 
Thyasnia, Dar. ; 
Noctua, Linn., FaBr., CRAM. 

Corps épais, robuste. — Antennes lon- 
gues, sétacées, simples dans les deux sexes. 
— Palpes ayant leur dernier article grêle, 
long et comprimé. — Thorax arrondi. — 
Ailes immensément grandes, horizontales. 
légèrement festonnées. — Abdomen cô- 
nique. 

On connoit plusieurs espèces exotiques 
de ce genre, dont quelques unes de trés- 
grande taille ; l’une d'elles est l’ 

EREBUS STRIX. (PI. 25.) 

Linxx., Syst. Nat.,t. 11, p. 852, n. 82. 

—Cram,, Pap. Exot.,tab. 87, fig. A. el 88, 


Pn—— 

fig. A. — Fan., Ent. Syst., t. 111, p. 2, 
p. 9. n.3 — Corps d’un gris blanchâtre ; 
ailes de cette même couleur , traversées 
par des lignes noirâtres irrégulières, trés- 
ondulées ou anguleuses, et réticulées de 
blanc et de noir. 

Les Noctua Bubo, Hieroglyphica Ulula , 
Fabr, et quelques autres appartiennent 
aussi à ce genre, 

CYLIGRAMMA, Borsp.; 
Erebus, Larr ; Noctua, FABr. 

Ce genre se distingue facilement du pré- 
cédent par une tête plus grosse proporlion- 
nellement , des antennes plus grêles, des 
palpes beaucoup plus courts, écartés, très- 
velus. ayant leur dernier article en pointe 
aciculaire, et des ailes presque sans dente- 
lures. 

Les espèces de ce genre propres aux con- 
trées les plus chaudes de l’Asie et de l’A- 
frique, ne sont pas nombreuses. 

CYLIGRAMMA LATONA. 

Cram., tab. 13. fig. B, N.— Troglodita. 
Faër., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 44, 
n. 48. — Ailes brunes, avec deux lignes 
transversales basilaires noires et ondulées, 
et une bande et une ligne anguleuse peu 
marquée, d’un blanc jaunâtre ; les anté- 
rieures ayant en outre une petite ligne vers 
l'extrémité, et une tache ocellée. saupou- 
drée de bleu, avec l'iris noir et bleu. 

Sénégal, Madagascar, etc. 

ANTHEMOISIA, Buancx.; 
Polydesma (4), Boisp.; Erebus, LATR. 

Ce genre diffère des précédens par une 
tète moins grosse, des antennes très-grêles 
et assez longues, des palpes ayant leur der- 
nier article cylindrique, trés-grêle et très- 
long et les ailes dentelées. 

Nousne connoissons de ce genre que quel- 
ques espèces du Cap, et des iles africaines. 

ANTHEMOISIA UMBRICOLA. 
Polydesma Umbricola, Boisn., Faun. de 
Mad., p. 108, pl. 43, fig. 5.— Ailes brunes, 
avec de nombreuses lignes transversales 
ondées, noires.— [les Bourbon, Maurice, 

EUCLIDITES. 
Corps grêle. — Antennes grêles, séla- 
cées. — Palpes assez petits. — Ailes plus 

ou moins en toit, 

(1) Ce nom est déja employé depuis long- 
temps dans la classe des Myriapodes, 

BREPHOS 

521 

Gheniiles géomètres, vivant sur des plan- 
tes basses, et se métamorphosant en terre. 

Genres: Euclidia, Brephos, Timia, An- 
thophila, Agrophila, Erastria. 

EUCLIDIA, Ocus., Tr., Boisp. 

Corps grêle. — Antennes simples, sé- 
tacées, très-grêles et assez longues. — 
Palpes courts, ayant leur dernier article 
très-grêle et nu. — Thorax ovalaire. — 
Ailes larges. arrondies. — Abdomen lisse, 
presque glabre , terminé dans les mäles par 
une petite bosse de poils. 

Les chenilles sont longues, pourvues 
seulement de douze pattes; elles vivent 
généralement sur des légumineuses. 

EUCLIDIA ME. 

Linn., Fag., Esp., Huex., Bork., OLiv., 
Ocus., Gon., pl. 52, fig. 3-5. — LM 
Noire, Enc. — Env. 14 à 15 lig. — Ailes 
antérieures d’un brun grisätre, avec deux 
sortes d’anneaux et une double ligne trans- 
versale ondulée blanchätres, et quelques 
points noirs ocellés; les secondes ailes noi- 
res, avec des points blancs, l’un isolé et 
les autres disposés sur deux lignes trans- 
versales, 

Cette espéce esttrès commune en France, 
aux environs de Paris 

On trouve encore les Euclidia Glyphica, 
Linv.. etc., commune aux environs de 
Paris; et Monogramina, Hugw., répandue 
dans le midi de la France. 

J’ai trouvé une seule fais cette espèce 
dans la forêt de Chantilly, à dix lieues 
nord de Paris. 

BREPHOS, Ocns., Te. 

Ce genre diffère du précédent par les 
antennes un peu pectinées dans les mâles ; 
— les palpes très courts et extrêmement 
velus:; — le thorax trés-velu , — les ailes 
ayant des écailles relevées ; — et un abdo- 
men plus cylindrique. 

Le type du genre est le 

BREPHOS PARTHENIAS. 

Noctua Parthenias, Lin, Esp., Huex. 
S0Pidiar VAR MENT. USyste EME 
— Noctua Parthenias, Gon., Papillons 
de France. t. V, p. 89, pl. 51, fig. 1-2. 
— Env. 15 à 46 lig. — Ailes antérieures 
d’un brun foncé, plus ou moins ferrugi- 
neux vers la partie centrale , avec deux ta- 
ches blanchâtres contre la côte ; les secon- 


522 
des ailes fauves; avec une grande tache 
triangulaire , s’étendant de la base au mi- 
lieu, et une bande terminale d’un brun 
noirâtre. 

Cette espèce se trouve en France , aux 
environs de Paris. 

Elle vole dans le jour dés le mois de 
février. 

M. Boisduval place ici son genre Timra, 
dont les aflinités nous paroissent encore 
très-douteuses ; il ne renferme qu’une seule 
espèce de la France méridionale , figurée 
par Hubner sous le nom de Margarita. 

ANTHOPHILA, Ocus., Te., Boisp.; 
 £Erastria, Tr., Boisp., olim. 

Corps assez grêle. — Antennes sètacées, 
de moyenne longueur. — Palpes compri- 
més, contigus, dépassant le front.— Tho- 
rax petit, de forme arrondie. — Ailes 
minces, sans les taches ordinaires. — Pat- 
tes postérieures Jongues. — Abdomen cy- 
Jindrique, lisse et long. 

Chenilles n’ayant que douze pattes. 

M. Boisduval, Gen. et Ind. Meth., énu- 
mere dix sept espèces de ce genre ; l’une 
d’elles est l 

ANTHOPHILA ARGENTULA, 

Noctua Argentula, Bork.,- Esp. -- 
Pyralis Pankiana, Esp. — Fas., Ent. 
Syst., t. IL1.— Noctua Argentula, Dup., 
Pap. de Fr.,t. VI, p. 373, pl. 193, fig. 2. 
— Env. 9 à 40 lig. — Ailes antérieures 
d’un vert grisâtre , soyeux, avec deux raies 
obliques argentées, une troisième droite 
contre le bord terminal, et deux petites 
courtes, l’une à la base, l’autre au sommet ; 
les secondes ailes d’un gris verdâtre pâle. 
— France ; environs de Paris. 

TROISIÈME 

Caracteres. Corps grèle. — Antennes 
des mâles simples ou pectinées. — Trompe 
rudimentaire ou membraneuse. — Palpes 
petits, et presque cylindriques. — Ailes 

grandes à proportion du corps. plus frèles 
que dans les Noctuéliens, horizontales 
pendant le repos. 

Chenilles pourvues de dix et quelquefois 
de douze pattes. 

FAMILLE. 

PHALÉNIENS. 

AGROPHILA, Borsp.; 
Anthophila et Erastria, Ocas., Tr.; 
Noctua Aucr. 

Ce genre diffère du précédent par des 
antennes plus courtes; — des palpes plus 
courts, plus hérissés; — un thorax plus 
épais; — et des ailes plus minces. 

Le type est l’ 

AGROPHILA SULPHUREA. (PI. 27, fig. 6.) 

Pyralis Sulphuralis, Linx., Syst. Nat., 
t. LL. — Noctua Sulphurea, Husx., Ese., 
Bork., Ocus.— Dup., Pap. de Fr.,t. Vi, 
p. 376, pl. 423, fig. 3. — Bombyx Lugu- 
bris, Fag., Ent. Syst., t. 111. — Enverg. 
9 à 40 lig. — Aïles antérieures d’un jaune 
soufre , avec des bandes et des taches noi- 
res qui se réunissent; les secondes ailes. 
noirâtres, avec la frange grise. — France; 
environs de Paris. 

ERASTRIA, Ocus., Tr., Boisp.; 
Acosmetia, CURT. 

Ceux-ci se distinguent des précédens par 
les antennes plus longues; — les palpes 
longs, dépassant le front, très-grêles, ayant 
leur second article long , et le dernier 
court; — et l’abdomen relevé en crête dans 
les deux sexes. 

Le type est l 

ERASTRIA FUSCULA. 

Husx., Bork., Ocas. —- Dup., Pap. de 
Fr., t VI, p. 870, pl. 423, fig. 4.— Noctua 
Polygramma, Esp.— Noctua Præduncula, 
Bork. — Env. 140 à 41 lig. — Ailes anté- 
rieures brunes, marbrées de noir et de brun, 
avec les deux taches ordinaires bordées de 
blanc. — France; environs de Paris. 

M. Boisduval place en dernier lieu le 
genre Sriz14 de Steph., établi sur la Ca- 
radrina Stagnicola, Treits., de France. 

— PHALÉNIENS. 

Ce sont ces chenilles auxquelles on à 
appliqué la dénomination d’Arpenteuses 
ou de Géometres. à cause de leur siagulière 
manière de marcher. Lorsqu’elles veulent 
avancer, elles fixent d’abord les pattes 
écailleuses, rapprochent ensuite les pattes 
postérieures en formant une sorte de bou- 
cle de leur corps; elles détachent ensuite 
les pattes antérieures pour les porter en 


URAPTERIX. 

avant, rapprochent de nouveau les autres, 
et recommencent le même manége. Pen- 
dant le repos, ces chenilles sont fixées seu- 
lement par les pattes postérieures, et leur 
corps est suspendu, dirigé en ligne droite 
et entiérement immobile, et, par sa cou- 
leur et ses inégalités, il ressemble à s’y mé- 
prendre, à une petite branche d’arbre, 

Les PHALÉNIENS sont nombreux en es- 
pèces indigènes ; les exotiques sont encore 
très-peu connus, et les collections n’en ren- 
ferment que fort peu. 

Nous les divisons en deux tribus : les 
Uranides et les Phalénides. 

PREMIÈRE TRIBU. 
URANIDES. 

Caractères. Antennes recourbées en de- 
hors , nullement pectinées.— Palpes épais, 
contigus, assez courts, ayant leur second 
article presque nu, incliné vers la terre.— 
Ailes trés-grandes , rappelant la forme de 
celles des Diurnes ; les antérieures coupées 
trés-obliquement à leur sommet : les posté- 
rieures ayant des dentelures trés-longues, 
dont les postérieures en forme de petite 
queue. 

Genre : Urania. 

URANIA , Lar., Gon., Bois. ; 
Papilio, Fas. 

Corps de moyenne épaisseur, assez court. 
— Antennes longues, grêles. — Palpes 
ayant leur dernier article penché, presque 
cônique. — Thorax arrondi. — Ailes gran- 
des; les postérieures munies de longues 
dentelures, dont une plus grande que les 
autres en forme de queue. 

Chenilles épineuses, portant deux ten- 
tacales rétractiles sur le premier anneau, 
se métamorphosant en chrysalide en s’at- 
iachant par l'extrémité postérieure. 

Le type de ce genre, et la plus belle es- 
pèce des Lépidoptères que nous connois- 
sions, est l’ 

URANIA RIPHÆUS. (PI. 22 , fig. 4 et 2.) 
Cram., tab. 385, fig. A, B. — Fas., 
Ent. Syst.. 1. III, p. 24, n. 62. — Gon.. 
Enc., t: 1X, p.709, n. 4.— Borsr., Faun. 
de Mad. , p. 112, pl. 44, fig. 1 et 2. — 
Ailes noïres ; les antérieures ayant une mul- 
titude de petites lignes d’un vert doré, uve 
large bande bifide prés de la côte, se pro- 
longeant sur les secondes ailes, ainsi qu’une 

523 

bande terminale du même vert; ces bandes 
se perdant sur les ailes postérieures dans 
un espace d’un poupre doré des plus écla- 
tans, orné de quatre ou cinq taches noires; 
en dessous les secondes ailes son! d’un vert 
doré a la base, tachetées de noir, et traver- 
sées par une large bande d’un rouge doré 
a reflets violacés ; les échancrures sont bor- 
dées de cils blancs. 

Gette espèce superbe habite l'ile de 
Madagascar. 

Sa chenille vit sur le manguier (man- 
gifera indica). 

DEUXIÈME TRIBU. 

PHALÉNIDES. 

Caractères. Antennes sétacées, nulle- 
ment recourbées en dehors, quelquefois 
pectinées dans les mâles. — Palpes grèles, 
presque cylindriques.— Ailes de moyenne 
taille ; les postérieures sans prolongemens, 
dentiformes ou caudiformes notables. 

Quoique cette tribu soit assez nom- 
breuse , il est presque impossible de la di- 
viser en plusieurs groupes. 

Genres : Urapteryx , Metrocampe, En- 
“omos, Hymera, Crocallis, Aventia, 
Philobia, Halia, Rumia, Geometra, 
Clogene , Aspilates, Ligia, Ploseria , 
Fidonia, Anisopteryx, Hibernia, Nyssia , 
Amphidasis, Boarmia, Elophos, Gnophos, 
Eubolia, Anaitis, Larentia, Amathia, 
Chesias, Cidaria , Melanippe , Melant hia , 
Zerene. Cabera, Ephyra, Acidalia, Tman- 
dra, Sirenia, Siona, Minoa, Psodos. 

URAPTERIX, KirBy. 
Urapterix, Leacsn, Srepu., Dup.; 
Acæna, Te.; Geometra et Phalæna AucrT. 

Antennes pectinées ou simplement ci- 
liées dans les mâles. — Palpes fort courts. 
ne dépassant pas le bord du chaperon,. 
ayant leur dernier article très-petit et 
pointu. — Ailes anguleuses; les secondes 
prolongées dans leur milieu en une petite 
queue. 

Les chenilles sont ridées longitudinale- 
ment, avec deux tubercules latéraux vers 
le milieu du corps; les chrysalides sont 
renfermées dans une coque revêlue de dé- 
bris de feuilles, et suspendue aux branches 
par de longs fils. 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce genre ; la plupart exotiques. 

Le type et la seule espèce indigène con- 
nue est l 


524 

URAPTERIX SAMBUCAR(A. 

Phalæna Sambucaria, Lix.. Syst. Nat., 
1. 11, p.860.— Fasn., Ent. Syst., t. IUT, 
p. 2. p. 134,0.10.—Husx.,tab. 6, fg.28, 7. 
Acæna Sambucaria, Tr., Schm. von Eu- 
rop., t. VI, p. 85. — Urapterix Sambu- 
eata, Dur..t. VIII, p. 499, pl. 484. fig. 4. 
— La Soufrée a queue. Georr. — Enverg. 
25 à 28 lig. — Corps jaunâtre ; ailes d’un 
jaune soufre, parsemées de petites taches 
d'un gris verdâtre , avec trois lignes trans- 
versales brunâtres, dont deux sur les an- 
térieures et une seule sur les postérieures, 
et en outre une petite ligne de la même 
couleur dans l'intervalle des deux lignes, 
et à la base de la petite queue des posté- 
rieures deux petites taches brunes, dont la 
premiére ocellée, à prunelle ferrugineuse. 

Cette espèce n’est pas rare dans la plus 
grande partie de l’Europe; sa chenille vit 
sur le sureau (sambucus nigra). 

METROGAMPA, Lar., Dup., Boisp.; 
Ellopia, Ts. 

Ce genre se disiingue surtout du suivant 
par les palpes plus courts et plus grèêles, le 
corps plus grêle et plus élancé. 

Les chenilles sont longues, pourvues de 
douze pattes ; elles se métamorphosent en- 
tre les feuilles on à la surface de la terre. 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce genre ; l’une d’elles est la 

METROCAMPA MARGARITARIA. 

Geometra Margaritaria, Linn., Faun. 
Suec.—Fas., Ent. Syst., t. III. — Husn., 
Icon., tab. 5, fig. 43. — Bombyx Sesquita- 
ria, Esr., Pap., 1. IL, tab. 72, fig. 4-2. — 
Ellopia Margaritaria, TR., Schm. von 
Europ.. 1. 1E, p. 92, n. 2. — Metrocampe, 
id., Dup., Pap. de France, t. VII, p. 2, 
p. 425, pl. 441, fig. 2. — Enverg. 417 à 
20 lig. — Entiérement d’un vert tendre, 
avec les ailes anguleuses, passant au gris de 
perle après la mort de l’insecte , el ayant 
deux bandes transversales d’un vert foncé, 
bordées de blanc ; la seconde seule se con- 
tinuant sur les secondes ailes. 

Cette espèce se trouve aux environs de 
Paris et dans le nord de l’Europe ; sa che- 
nille vit sur le chêne. 

ENNOMOS, Tr., Dur., Bois».; 
Epione et Angerona, Dur. 
Geometra et Phalæna Aucr. 

Corps épais. — Antennes peclinées dans 
les mâles et simples dans les femelles. — 

ENNOMOS. 

Palpes inclinés, et dépassant le bord de la 
tête. — Trompe très-grêle, guère plus lon- 
gue que les palpes. — Thorax épais, lai- 
neux. — Ailes dentelées inégalement. 

Les chenilles assez allongées, souvent 
couvertes de nodosités, se métamorphosant 
dans le léger tissu de soie, à la surface de 
la terre ou entre les feuilles. 

Ce genre renferme un grand nombre 
d'espèces. 

4. ENNOMOS ALNIARIA. 

Geometra Alniaria, Linw., Faun. Succ. 
n.1230.—Fagr., Ent. Syst.,t. 11], p.156, 
n. 24.— Huex., Geom., tab. 5, fig. 26.— 
Esp.,t. V, tab. 9, fig. 4-6.—ÆEnnomos Al- 
niaria, T8., Schm. von Eur., t. IV, p. 29, 
n. 30. — Dur., Pap. de France, t. VII, 
p. 2.p. 139, pl. 442, fig. 1-2. — Enverg. 
20 lig.— Corps d’un jaune d’ocre ; ailes de 
cette couleur, parsemées de points et de 
petites taches ferrugineuses, plus abondans 
vers l'extrémité, ces taches formant quel- 
quefois deux lignes transversales plus ou 
moins interrompues. 

Commune dans une grande partie de 
l’Europe. 

2. ENNOMOS APICIARIA. 

Geometra Apiciaria, Huex., Geom:, 
tab. 9, fig. 47.—Ennomos Apiciaria, ŒR., 
Schm. von Europ., 1. IV, p. 34, n. 16. — 
Epione, id., Dur., Pap. de France, t. VIT, 
p. 2. p. 213. pl. 448, fig. 4.— Env. 12 lig. 
— Ailes d’uu jaune vif, parsemées d’ato- 
mes d’un rouge fauve , el ornées en outre 
près de leur extrémité d’une bande trans- 
versale oblique, sinueuse, d’un violet 
tendre. 

Cette espèce se trouve en France, aux 
environs de Paris. 

3. ENNOMOS PRUNARIA. 

Geometra Prunaria. Lin., Faun. Suec. 
n. 4282. — Huex. . Geom., t. XXIII, 
fig. 422-193.— Phalæna Prunaria, Fas., 
Ent. Sy TC ALT- "p.72. ENS 
— Ennomos, id.,'Tr., Schm. von Europ., 
t IV, p.45, n.2. — Angerona Pruna- 
ria, Dur., Pap. de France, 1. VII, p. 2, 
p. 481, pl. 447. fig. 4-4. — Enverg. 18 à 
26 lig. — Ailes d’un beau jauve orangé 
dans le mâle , et d’un jaune d’ocre dans la 
femelle, chargées de petites stries noires. 

Var. 4. Corylaria. Ailes de la même 
couleur, avec une grande tache basilaire, 
et une large bande terminale d’un brun 
noirâtre. 

France ; environs de Paris. 


PHILOBIA. 

HIMERA, Dur.; 
Crocallis, TReITS. 

Ce genre diffère des Crocallis, dont il 
est voisin, par la trompe assez longue, les 
antennes plumeuses dans les mâles, et les 
palpes velus, plus courts que le chaperon. 

Chenilles lisses, avec la tête arrondie et 
le premier segment muni de deux pointes. 

La seule espèce connue de ce genre 
est l’ 

HIMERA PENNARIA. 

Geometra Pennaria,Linx.,Huen.,t. Ill, 
fig. 14. — Esr., Fag.; Crocallis Pennaria, 
Te., Schm. von Europ., & LV, p. 456, 
n. 3. — Himera Pennaria, Dur., !’ap. de 
Fr.,t. VIII, p. 171, pl. 446, fig. 4 et 2.— 
Env. 48 à 20 lig. — Ailes antérieures d’un 
rouge brique dans le mâle, plus jaune dans 
la femelle, pointillé de brun, avec un point 
noir central, et deux lignes transversales 
flexueuses brunes, dont la seconde bordée 
de blanc, et près du sommet un point moi- 
tié noir et moilié blanc ; les secondes ailes 
plus päles que les antérieures, avec un 
point central et une ligne transversale 
de couleur brune. 

France ; environs de Paris. 

CROCALLIS, Tr., Dur., Borsp.:; 
Geometra, Lin, ; Phalæna, Faz., etc. 

Antennes pectinées dans les mâles. — 
Palpes dépassant le bord du chaperon, 
ayant leur dernier article fort grêle. — 
Trompe presque nulle.—Thorax laineux, 
rébuste. — Aïles légèrement dentelées. 

Chenilles rugueuses, ayant une grosse 
tête, se métamorphosant dans la terre. 

Le type du genre est le 

CROCALLIS ELINGUAPIA, 

Linn., Hugn., tab. 4, fig. 20. — Esp., 
Fagr., TR.,t. IV, p. 153. — Dur., Pap., 
t. VIII, p. 475, pl. 146, fig. 3. — Enverg. 
48 lig. — Ailes d’un beau jaune paille; les 
antérieures ayant une large bande médiane 
plus foncée, ornée d’un point noir central, 
et les quatre ailes ayant une rangée margi- 
nale de points noirs. 

France ; environs de Paris. 

SCOPIONA, Borsp.; 
Fidonia, Tr., Dup.; 
Geomeira et Phalæna Aucr. 

Ce genre se distingue de ses congénéres 
par des antennes longues et étroitement 

225 
pectinées dans les mâles, des palpes très- 
courts, n’atteignant pas le bord du chape- 
ron ; son thorax velu, beaucoup moins ro- 
buste que dans les Crocallis, et ses ailes 
minces, arrondies, sans échancrures. 

M. Boisduval rapporte six espèces euro- 

péennes à son genre; la plus répandue en 
France est la 

SCODONIA FAVILLACEARIA. 

Husx., t. XXVI, fig 459; var. Bel- 
giara, fig. 140. — Tr., Schm., t. IV, 
pe 297. — Dur., Pap., t. VIIL, p. 448. 
pl. 168, fig, 4. — Env. 12 à 43 hg. — Ai. 
les d’un grisblanchâtre, couvertes d’atomes 
bruns, ayant chacune ur point central noir: 
les antérieures ayant deux raies transversa- 
les noires, dont la seconde accompagnée 
en dehors de deux taches noires, cernées 
de roux; les secondes ailes ayant une seule 
raie transversale noire. 1 

France, Allemagne, etc. 

AVENTIA, Dur.; 
Ennomos, Tr.; Platypterix, Las». 

Ce genre se reconnoît facilement aux 
antennes pectinées dans les mâles, aux pal- 
pes dépassant le bord du chaperon, à la 
trompe longue, et surtout aux ailes anté- 
rieures fortement échancrées, avec les pos- 
térieures arrondies. 

La seule espèce connue de ce genre 
est l 

AVENTIA FLEXULARIA. 

Hugx., 1. 1V, p. 9.—Tr., Schm., t. LV, 
p-4,n.1.—Due., Pap. de France, t. VIII, 
p.192. pl. 149. fig. 4.— Platypterix Flexu- 
La, Lasp., Bombix Flexula, Fasr., Bork., 
Esp. — Le Crochet, Encre. — Env. 19 a 
43 lig. — Ailes d’un cendré sablé de roux, 
et les antérieures de cette couleur vers leur 
sommet, ayant deux lignes transversales 
blanchâtres, bordées de roux, et entre el- 
les deux points bruns, et près du bord ter- 
mival une ligne blanchâtre, à peine mar- 
quée, et une rangée de petits points noirs; 
les secondes ailes ayant une seule ligne 
transversale, 

PHILOB!'A, Dur.; 
Enncemos, Te.; 
Macaria, Curt., Sreps., Boisp. 
Ce genre, extrêmement voisin du pré- 

cédent, en diffère par le corps plus grêle. 
les palpes ne dépassant pas le bord du cha- 


526 

peron, et les ailes postérieures anguleuses. 
Le type est la 

PHILOBIA NOTATARIA. 

Esr.. Huzx., Lr., t. LV, p. 10.—Dup., 
Pap. de France, fig. 8, p. 200, pl. 449, 
fig. 2. — Geom. Notata, Linx., Far. — 
Env. 14 lig. — Ailes d’un blanc sale, sau- 
poudré d’atomes bruns; les antérieures 
ayant quatre lignes transversales peu mar- 
quées, partant d’autant de taches brunes , 
situées contre la côte, et une cinquième ta- 
che vers leur milieu; les secondes ailes 
ayant que trois lignes grises. 

France ; environs de Paris. 

GODONELLA, Borsn.; 
Philobia, Dur. 

Se distinguent du précédent par les an- 
tennes simples dans les mâles, et les ailes 
antérieures sans échancrures. 

La seule espèce indigène connue est la 
G. OEstimaria, Hubn., Tr., Dup. 

De France. 

HALIA, Dur.; 
Fidonia , Te. 

Ce genre diffère de ses congénères, par 
des palpes plus courts que le chaperon, une 
trompe avancée , et des ailes arrondies ; il 
nous paroît avoir aussi des rapports avec les 
Loarmia. 

Le type est l’Halia Wavaria, Linn., 
Hubn., Fabr., Tr., Dup., etc. 

De France. 

RUMIA, Dupr., Borsp.; 
Ennomos, TREITs. 

Ce genre se distingue des suivans par les 
antennes simples dans les deux sexes, lé- 
gérement ciliées seulement dans les mâles, 
les palpes courts, le dernier article dépas- 
sant à peine le bord du chaperon, et les 
ailes postérieures dont le bord terminal 
forme un angle obtus au milieu. 

Les chenilles sont longues et pourvues 
de quatorze pales ; elles se métamorpho- 
sent entre les feuilles. 

La seule espèce connue est la 

RUMIA GRATÆGARIA. 
Phalæna Cratægata, Lanxn., Faun. 
Suec. — Tugn., tab. 6, fig. 32. — En- 
nomos Cretægata, Taerrs., Schm. von 

GEOMETRA. 

Europ., 1. 1V, p.41, n. 49,— Rumia Cra- 
tœgata, Dur., Pap. de France, t. VII, 
p. 2, p. 149, pl. 441, fig. 4. — La Citro- 
nelle Rouillée, Georr. — Enverg. 417 à 
48 lig. — Entièrement d’un beau jaune 
citron, avec trois taches ferrugineuses con- 
tre le bord costal des premieres ailes, et 
deux lignes transversales neirâtres. 

La chenille vit sur le prunelier, l’aubé- 
pine, elc. L 

Assez commune dans une grande partie 
de l’Europe. 

GEOMETRA, Te., Dup.; 
Phorodesma, Borsp,; 
Hemithea, Dur., Borsp. 

Corps grêle. — Antennes pectinées dans 
les mâles. — Palpes dépassant le bord du 
chaperon, ayant leur dernier article long, 
grêle et nu. — Trompe fort courte. — 
Ailes grandes, souvent denticulées. 

Toutes les espèces de ce genre ont des 
ailes d’un vert tendre. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Geometra, Borsp. 
Chenilles rugueuses et gibbeuses. 

4. GEOMETRA PAPILIONARIA. 

Linn., Husn., Fazr., Ese., TR., t. IV, 
p. 405. — Dur., Pap., t. VII, p. 260, 
pl. 454, fig. 14. — Env. 2 pouc. — Corps 
vert; ailes d’un beau vert de pré, ayant 
deux rangées transversales de petites lunu- 
les blanches, formant deux lignes; l’une 
un peu au-delà du milieu; l’autre près du 
bord terininal, et un croissant discoïdal 
vert; les premières ailes ont encore une 
troisième ligne blanche à leur base. 

France ; environs de Paris. 

Sa chenille est verte , gibbeuse ; elle vit 
sur le bouleau (betula alba), ’aulne, le hé- 
tre, elc. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Hemithea, Dur. 
Chenilles lisses. 

2. GEOMETRA BUPLEVRARIA. 
Hun., t. 11. fig. 8.— Esp., Fasr., TR., 
t1V,p. 114. — Dur., Pap. de Fr., t VU, 
p- 236, pl. 451, fig. 5. — Geometra Thy- 
miaria, Lann., Esp. — Env. 45 à 14 lig.— 
Ailes d’un vert pomme, avec deux lignes 


ASPILATES. 

blanchätresondées sur les antérieures et une 
seule sur les postérieures, et la frange d’un 
blanc jaunâtre entrecoupée de ferrugineux. 
France ; environs de Paris. 
Ajoutez encore les G. Astiraria, Esp. ; 
Putataria, Lans. ; Cythisaria, Esp. ; Viri- 
daria, Husx., etc. 

CLEOGENE, Dur.; 
Minoa, Tr.; Geometra, Lin. ; 
Phalæna, Faë., LaT. 

Corps robuste. — Antennes pectinées 
dans les mâles et simples dans les femelles. 
— Palpes courts, trés-velus. —Trompe as- 
sez longue. —- Ailes arrondies, 

M. Duponchel décrit quatre espèces de 
ce genre: T'inctaria, Hugx.; Ilibaria, Tr.; 
Peletieraria, Dur., et Tibaria, Rams.. 
auxquelles il ‘donne pour Caractère généri- 
que important, l’uniformité de la couleur 
des ailes. 

La plus répandue est le 

CLEOGENE TINCTARIA. 
Geometra Tinctaria, Huzx.,t. XXIII, 
fig. 424, G. — Phaœlena Lutearia, Fasr., 
Ent. Syst., t. III, p. 2, p. 148, n. 52. — 
Esp., t. V,tab.24, fig 4. — Minoa Lutea- 
ria, Tr., Schm. von Europ., 1. VIII, 
p. 250, n. 2. — Cleogene T'inctaria, Dur., 
t. VII, p. 441, pl. 480, fig. 3. — Env. 10 
à 45 lig. — Corps jaune ; antennes à barbes 
brunâtres; ailes entièrement d’un brun 
jaune , sans taches; la femelle est un peu 
plus pâle que le mâle, et beaucoup plus 
petite. 
Cette espèce se trouve dans le midi de 
la France, et surtout, dit-on, dans le dé- 
partement de l’Isère. 

ASPILATES, Trerts., Dup.; 
Pellonia, Dup.; Ennomos, TREITs.; 
Geometra, Lainx.; Phalæna, F4s., LaT. 

Antennes pectinées dans les mâles, et 
simples dans les femelles. — Palpes dépas- 
sant la longueur de la tête, et terminées 
en pointe aiguë. — Ailes en toit, ayant 
leur bord sans échancrure. — Pattes très- 
longues. 

Leschenilles sont allongées et lisses, avec 
deux seules petites pointes sur le dernier 
anneau. Chrysalides enfermées dans un lé- 
ger tissu à la surface de la terre. 

Ce genre est fort nombreux en espèces ; 
les plus répandues sont les 

ct 
RO] 
Fer 

PREMIÈRE DIVISION. 
Drvp. 

5. ASPILATES CITRARIA. 

Geometra Citraria, Hupx., t. XL, 
lg. 212, G\. ettab. 100, fig. 536-537, S.— 
Aspilates Citraria, Tr., Schm. von Eur., 
t. VI, p. 4, p. 439, n. 8,ett. VII, p. 209. 
—Dupr., Lép. de France, t. VAI, p. 416. 
— Corps jaune ; antennes de la même cou- 
leur, avec leurs cils bruns ; ailes d’un jaune 
vif, pointillées de brun, et ornées de deux 
bandes transversales brunes sur les anté- 
rieures, et d’une seule sur les postérieures, 
dont la couleur jaune est aussi plus pâle, 
avec un point discoïdal brun; la femelle 
diffère du mâle par ses ailes plus pâles, et 
entiérement pointillées de brun ferru- 
gineux. 

France ; environs de Paris. 

Aspilates, 

2. ASPILATES PURPURARIA. 

Geometra Purpuraria, Lixn., Faun. 
Suec., n. 4254, — Phalæna Purpuraria, 
Fagr., Ent. Syst.,t. IIL, p. 2, p. 461, 
n. 4143. — Aspilates Purpuraria, TR., 
Schm. von Europ., t. VI, p.1, p. 427, 
n. 4. — Dor., Lép. de France, t. VIII, 
p. 425, pl. 479, fig. 1-3. — L’Ensanglan- 
tée, Georr. — Env. 8 à 40 lig. — Corps 
brun, pointillé de jaune; ailes d’un brun 
jaunâtre, avec deux bandes transversales 
divergentes, d’un rouge pourpre, et de lar- 
geur variable ; la plus rapprochée du bord 
terminal souvent divisée en deux avant 
d'arriver à la côte; les postérieures brunes 
à leur base, et d’un jaune plus ou moins 
vif dans le reste de leur étendue; la frange 
d’un rose purpurin. 

Cette espèce est extrêmement commune 
dans toute l’Europe; sa chenille vit sur la 
traînasse des oiseaux (polygonum avicu- 
lare). 

DEUXIÈME DIVISION. 

Pellonia, Due. 

3. ASPILATES VIBICARIA. 

Geometra Vibicaria, Lann., Syst. Nat., 
t. 11, p. 859, n. 198.—Hux., t. X, fig. 50, 
&.—Phalæna Vibicaria, Faër. Ent. Syst. 
t. ILE, p. 439, n. 37; Encycl. Méth..t. X, 
p. 96.— Idea Vibicaria, Tr., Schm. von 
Eur.; tu Vi, p. 2, p: 263. — Pellonia Vi- 
bicaria Dur., Pap. de France, t. VIII, 
p. 454, pl. 479, fig. 6-7.— Enverg. 44 lig. 
— Corps d’un jaune grisâtre ; les ailes sont 


528 

de cette couleur, avec leur frange rose, et 
deux lignes transversales roses paralléles , 
avec leur intervalle quelquefois coloré de la 
même manière, et ne formant alors qu’une 
large bande ; les antérieures ont encore à 
leur base une autre ligne rose, légérement 
arquée , et les quatre ailes ont un point 
discoïdal de la même couleur; l’abdomen 
est légérement teinté de rose en dessous. 

Cette espèce est commune dans la plus 
grande partie de l’Europe. 

Une autre espèce propre à l’Europe mé- 
ridionale et au nord de l'Afrique, Aspila- 
tes Calabraria, trés-voisine de la Vibica- 
ria, en diffère par la bande rose qui borde 
l'aile, avancant plus loin que la frange, par 
les lignes transversales plus rapprochées, 
et par l’absence de point rosé discoïdal sur 
les ailes inférieures. 

M. Boisduval place ici son genre Theti- 
dia établi sur quelques espèces africaines, 
dont une seule se trouve en Andalousie. 

LIGIA , Dur., Bousn. ; 
Fidonia el Aspilates, Te. ; 
Geometra, AUcrT. 

Ce genre est bien distinct par la tête ca- 
puchonnée comme le thorax des Cucullia ; 
une trompe rudimentaire; des palpes ne 
dépassant pas le bord du chaperon ; des an- 
tennes plumeuses dans les màles, et des 
ailes entières, dont les antérieures longues 
et étroites. 

Le type du genre est la 

LIGIA JOURDANARIA. 

Te., Schm. von Europ., t. V, p. 303.— 
Dup., Pep. de France, t. VIA, p. 2, p. 464, 
pl. 169, fig. 6. — Env. 46 à 18 lig.— Ailes 
antérieures d’un brun grisätre, avec deux 
lignes longitudinales et des rangées de de- 
mi-cercles nacrés ou argentés ; les secondes 
d’un blancnacré, avec leurbord légerement 
grisâtre. 

France méridionale. 

PLOSERIA , Borsp. ; 
Fidonia, Tr. ; Numeria, Dur. 

Ce genre ne diffère essentiellement des 
deux suivans que par les antennes simples 
dans les mâles. 

La seule espèce que nous connoissions 
est la PL Diversaria, Huex. , t. XXXIX, 
p. 202. (Phalæna Aureñtiata ,F ABn.). 

De l'Allemagne. 

FIDOKIA. 

FIDONIA, Tr., Dur., Borsp.: 
Numeria, Dur., Borsp.; 
Eupisteria, Borsp.; 
Speranza, Cunr., Bonsn. 

Corps assez grêle. — Tête arrondie, 
nullement capuchonnée. — Antennes pec- 
tinées fortement dans les mâles, et souvent 
comme plumeuses. — Palpes courts, gré- 
les, dépassant à peine le bord du chaperon. 
ayant leur dernier article cylindrique. — 
Trompe fort courte. — Ailes grandes, 
larges, arrondies. 

Chenilles se formant une coque entre ies 
feuilles. 

Nous réunissons avec les Fidonia quel- 
ques autres genres établis sur les chenilles 
lisses ou rugueuses, et la plus ou moins 
grande largeur des barbes des antennes. 

4. FIDONIA PULVERARIA. 

Geometra Pulveraria, Linn., Syst. 
Nat., t. IL. — Huex., n 203. = Fas., 
Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 457, n.99. — 
Tr., Schm., t. IV, p. 209, n. 25.— Dup., 
Pap. de Fr.,t. VII, p. 2, p. 471, pl. 170, 
fig. 4 et 2. — Env. 15 à 16 lig. — Ailes 
d’un jaune fauve dans les mâles, plus gri- 
sàtres dans la femelle , finement pointillées 
de brun violacé ; les antérieures ayant une 
large bande transversale plus pàle ethordée 
de brun ; les secondes ailes ayant une seule 
ligne brune. — France orientale et méri- 
dionale. 

2. FIDONIA PLUMISTARIA. (PI. 29 , fig. 4.) 
Esp’, t. V,t. XXIL. — Hugn., n°427, 
M7 et 418. — Tn.. Schm., t. IV, p. 281. 
— Dupr., Pap. de Fr.,t. VII, p. 2, p.410, 
pl. 164, fig. 4. — Env. 48 lig. — Ailesan- 
térieures jaunes, ayant quatre handes trans- 
versales formées par de gros points noirs, 
agglomérées entre elles de plus petits points 
épars, et une rangée de points d’un jaune 
souci près le bord terminal; les secondes 
ailes entièrement de. cette couleur, avec 
une ligne transversale et une rangée de 
points noirs, et quelques-uns épars plus 
petits. — France méridionale. 

3. FIDONIA ATOMARIA. 

Linn., Husn., Fas., TR., Schm.,t. IV, 
p.286. — Dup., Pap. de Fr.,t. VII, p. 2, 
p. 416, pl. 164, g. 4 6. — La Rayure 
jaune picotée, Georr. — Env. 44 à 46 lig. 
— Ailes d’un jaune pâle dans le mâle , et 
d’un blanc sale , tirant sur le jaune dans Ja 
femelle, chargées d’atomes bruns, avec 


AMPHIDASIS. 

trois bandes transversales de cette dernière 
couleur. — France; environs de Paris, 
Tres-commune. 

4. FIDONIA CONCORDARIA. 

Hugx., n. 126 et 518-519.—TR., Schm., 
t. IV, p. 282.— Dup.. Pap, de Fr.,t. VII, 
p. 27, p. 429, pl. 166, fig. 2 et 3. — En- 
viron 11 à 12 lig. — Ailes antérieures d’un 
brun roussätre , avec deux bandes transver- 
sales jaunes, sablées de brun, et trois pe- 
tites taches jaunes ; les secondes ailes d’un 
jaune souci, sablé de brun. avec des lignes 
ondées, et une bande terminale de cetie 
dernière nuance. — France; environs de 
Paris. 

On trouve encore en France les Front 
Piniaria , Linn.; Limbaria, F4B., Immo- 
raria, LinN.; Auroraria, Huen.; Muri- 
naria, Huex. 

HIBERNIA, Dop.; 
_Fidonia, Te ; Phigalia, Dur.; 
Anisopteryx, STEPH. , Boisp. ; 

Geomeira Aucrt. 

Ce genre ressemble beaucoup aux /'i- 
donia, dont il diffère par des antennes gé- 
néralement moins fortement pectinées, et 
surtout par des palpes d’une extrême pe- 
titesse, ayant leur dernier article un peu 
cônique , et par une trompe très-rudimen- 
taire. . 

Chenilles lisses, allongées, pourvues de 
dix à douze paltes. 

Nous croyons devoir faire rentrer avec 
les HiBerni4 le genre Anisopteryæ, STEPH. , 
qui n’en diffère que par les chenilles qui ont 
deux pattes de plus moins développées. Le 
genre Chemerinu, Boisp., ne nous paroît 
pas non plus devoir en être distingué. 

4. HIBERNIA ÆSCULARIA. 

Hugx., n. 189. — Tr., Schm.,t. IV, 
p. 325. — Dur., Pap. de Fr.,t. VIL. p. 2, 
p. 348, pl. 1456, fig. 3.— Env. 44 à 15 lig. 
— Ailes antérieures d’un gris bleuâtre, 
pointillé de noir, ayant deux raies trans- 
versales blanches, bordées de noir: les 
secondes ailes plus pàles, avec une ligne 
plus foncée. — Commune en France ; aux 
environs de Paris. 

2. HIBERNIA ACERARIA. 
Husx., n. 485 et 544. — Tre., Schm., 
1. IV, p. 348. — Dur., Pap., t, VII, p. 2, 
p. 316, pl. 1456, fig. 4 et 2. — Geometra 

Ans. 111. 

529 

Quadripunctaria, Esp. — Env. 45 lig. — 
Ailes antérieures d’un roussâtre pâle, avec 
un point central, et deux lignes transver- 
sales d’un roux foncé ; les secondes ailes 
d’un blanc roussâtre , avec un point central 
noir. — France; environs de Paris. 

On trouve encore en France les Hiser- 
NiA Rupicapraria, Huen.; Aurantiaria, 
Esp.; Progemmaria, Huen.; Defoliaria , 
Linx.; Leucophæaria, Husx., etc. 

NYSSIA, Due., Borsp.; 
Amphidasis, Tr. 

Ce genre ne diffère du suivant que par 
le corps un peu plus grêle ; — Ja tête moins 
enfoncée dans le prothorax; — et les fe- 
melles aptères. 

Le type est la 

NYSSIA HISPIDARIA. 
Husx., n. 177. — Fas., Ent. Syst., 
t. I, p. 2, p: 449, n. 74.— Tr., Schm., 
& LV, p. 274.— Dur., Pap., t. VLI, p. 2, 
p. 285, pl. 154, fig. 3. — Env. 42 à 44 lig. 
— Ailes antérieures d’un gris brunûâtre, 
avec une bande plus claire à leur extré- 
mité, et trois lignes transversales noirâtres ; 
les secondes ailes plus pâles, avec deux 
lignes noirâtres, dont une à peine marquée ; 
la femelle n’ayant que des rudimens d’ailes. 
— France ; environs de Paris. 

AMPHIDASIS, Te., Dup., Borsp.; 
Biston, LEAcu; 
Phalæna et Geometra Aucr. 

Corps très-robuste, — Antennes pecti- 
nées dans les mâles. — Palpes velus, fort 
courts, n’atteignant pas le bord du cha- 
peron. — Trompe presque nulle. — Tête 
trés-enfoncée dans le prothorax.— Ailes 
peu larges, de forte consistance. — Ab- 
domen cônique, fort épais. 

Femelles ailées. 

Ghenilles longues, cylindriques, garnies 
de tubercules, ayant la tête échancrée au 
sommet ; se métamorphosant dans la terre. 

Ce genre se distingue facilement de tous 
les autres Phaléniens, par ce gros corps et 
ces ailes petites qui rappellent compléte- 
ment l'aspect des Bombyx. 

On en connoît trois espèces indigènes : 
Hirtaria, Ian. ; Betularia, Linn,; et 
Prodromaria, Fa8. 

L'une d’elles est l’ 

34 


50 
AMPHIDASIS HINTARIA. 
Lunn., Huoon., np. 475. — Tr, Schm., 
1. LV, p. 286.— Dur., t VII, p. 2,p. 299, 
pl. 453, fig. 5et 6. — Env. 18 lig. — 
Ailes d’un gris roussàtre , traversées par 
un grand nombre de lignes d’un brun noi- 
râtre, dont trois trés-rapprochées sur les 
antérieures forment une bande vers le mi- 
lieu, — France ; environs de Paris. 

BOARMIA, Tnr., Dur., Borsv. ; 
Tephrosia, Bois. 

Corps assez grêle. — Antennes pecti- 
nées dans les mâles, ayant ordinairement 
leur extrémité séliforme. — Palpes dépas- 
sant à peine le bord du chaperon. — Ailes 
fort larges, avec la frange plus ou moins 
festonnée. — Abdomen long, assez grêle. 

Ce genre est assez nombreux en espèces. 
M. Boisduval en énumèére trente et une 
européeunes dans son Gen. et Ind. Meth. 
Toutes se font remarquer par leur couleur 
d’un gris pâle , avec des lignes en zig-zag. 

Les chenilles sont allongées en forme de 
petites branches d’arbres, et rugueuses. 

BOARMIA ROBORARIA. 

Huw., n. A69. — Fas., Ent. Syst., 
t. LL, p. 2, p. 437, n. 28. — Tr., Schm. 
von Eur., 1. IV, p. 198. — Dur., Pap. 
de Fr.,t. VII, p. 2, p. 335, pl. 157, fig. 2 
et 3. — Env. 22 à 25 lig. — Ailes blan- 
châtres, sablées de brun, ayant chacune 
une bande transversale roussâtie ; les an- 
térieures ayant trois lignes transversales 
onduleuses noirâtres, et autant de taches 
auxquelles elles viennent aboutir contre la 
côte ; les secondes ailes ayant deux raies 
onduleuses, dont la seconde bordée de 
blanc , et en outre une ligne rousse vers la 
base, — France; rare aux environs de 
Paris. 

Sa chenille vit sur le chêne , quercus 
robur. 

Parmi les BoarmrA les plus répandues en 
France, nous citerons les B. Selenaria, 
Husx.; Consortaria , FaB.; Rhomboidaria, 
Huen.; Cinctaria, Tr.; Viduaria, Crepus- 
cularia, Consonaria, Extersaria. 

ELOPHOS, Boïs».; 
Gnophos , Tr., Dur. 

Ce genre diffère des Gnophos par les an- 
tennes pectinées dans les mâles, et par les 
ailes sans dentelures, 

BOLETOBIA. 

M. Boisduval signale huit espèces euro- 
péennes de ce genre ; l’une d’elles est V 

, ELOPHOS OPERARIA. 

Geometra Operaria, Huex., t, LXIX, 
fig. 359.— Gnophos Operaria, Dur., Pap. 
de France,t. VLL, p. 227, pl: 86, fig. 3. 
— Env. 15 à 46 lig. — Corps d’un gris 
foncé ; antennes noirâtres; ailes d’un gris 
bleuâtre, finement pointillées de gris plus 
foncé, ayant deux lignes transversales noirä- 
tres, très-dentelées, surtout la seconde ; Ja 
première ne se prolongeant pas sur les pos- 
térieures; chacune ayant au centre un point 
noir et une rangée de très petits points de 
la même couleur contre la frange. 

De la France méridionale. 

GNOPHOS, Tr., Dupr,, Borsp.; 
Phalæna, Geometra Aucr, 

Corps très-grêle , assez allongé. — An- 
tennes simples dans les deux sexes. — Pal- 
pes obtus, fort courts. — Ailes légèrement 
dentelées. 

Nous adopterons ce genre, tel que 
M. Boisduval l’a restreint dans son Gen. et 
Ind. Meth., où il y rapporte dix espèces, 
dont la plus répandue est le 

GNOPHOS OBSCURARIA: 
Ceometra Obscuraria, Huew., tab. 27, 
fig. 146, . — Phalæna Lividata, Fasr., 
Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 470, n. 449. — 
Gnophos Obscurata, Tr., Schm. von Eu 
rop., Vi, p. 168. — Dur., Payp. de 
France, 1. VIII, p. 208, pl. 185, fig. 7.— 
D’un gris noirâtre ; ailes d’un gris obseur, 
finement pointillées de noir, avec quelques 
légères nuances bleuâtres, et deux lignes 
noires, fortement dentelées, dont Ja pre- 
miére ne se continuant pas sur les posté- 
rieures, et sur chaque aile une tache arron- 
die noire, avec son centre blanc. 
Cette espèce se trouve en France, aux 
environs de Paris. 

BOLETOBIA, Borsp.; 
Fidonia, Srern,; Gnophos, Tu., Dur. 

Ce genre se distingue des précédens par 
les antennes pectinées dans les mâles; — 
les palpes grèles, fort allongés; — et la 
trompe assez longue. 

Chenilles courtes, tuberculeuses, vi- 
vant dans les bolets. 

La seule espèce indigène connue est la 


LARENTIA. 

BOLETOBIA CARBONARIA, 

Husw., n. 451. — TR., Schm.,t. VI, 
p. 1, p. 484. — Dup., Pap., 1. VITT, p.14, 
p. 229 ,pl. 186, fig. 4. — Env. 10 à 41 lig. 
— Aiïles d’un brun noirâtre, avec deux ou 
trois taches transversales, formées par des 
lunules fauves. — France; environs de 
Paris. 

EUBOLIA, Dcp.; 
Phasiane, Dur.; 
Aspilates, Idæa, Cidaria, Larentia, 
Acidalia, Geometra, Lanx.; 
Phalæna, Fa8., LaT,. 

Antennes fortement pectinées dans les 
mâles, et simples dans les femelles. — Pal- 
pes longs, peu velus, terminés en pointe 
aiguë, et dépassant notablement la lon- 
gueur de la tête. — Ailes arrondies. 

Les chenilles sont lisses et allongées ; les 
chrysalides De 10 dans un léger 
tissu, entre les feuilles. 

” M. Boisduval (Gen. et nd. Meth.) rap- 
porte à ce genre trenie-quaire especes eu- 
ropéennes; nous y réunissons, à sOn exem- 
ple, les Phasione de M. Duponchel, qui 
ne différent pas bien notablement des vé- 
ritables Eubolia. Les caractères principaux 
et distinctifs, d’après M. Duponchel, sont 
tirés de la forme des bandes transversales 
qui ornent les ailes. 

A, EUBOLIA PLUMBARIA. 

Phalænu Plumbaria, Fas., Ent. Syst., 
t. LILI, p. 2, p. 460, n. 410. — Esp.,t. V, 
tab, 46, fig. 56. — Geometra Palumbatu, 
Hugw., t. XLIL, fig. 224, Q .— Aspilates 
Palumbaria, Tr., Schm. von Eur., t. VI, 
p. 46. — Phasiane Plumbaria, Dup., Lép. 
de France, t. VII, p. 447, pl. 181, fig. 4. 
— Corps gris; antennes roussâtres; ailes 
antérieures d’un gris plombé, ayant à leur 
base une ligne courbe, à peine marquée, 
et vers leur milieu deux lignes rousses, 
bordées de jaunâtre , dont la seconde plus 
flexueuse que la première , avec un point 
dans le milieu de leur intervalle, et un 
trait roussätre au sommet ; les secondes ai- 
les sont d’un gris pâle, avec une ligne trans- 
versale plus foncée, très-peu distincte. 

Cette espèce est répandue dans une 
grande partie de l’Europe. 

2. EUPBOLIA BIPUNCTARIA. 
Geometra Bipunctaria, Husn., t. LIII, 
fig. 276, .—Phalæna Bipunctaria, Fas., 
Ent. Syst., t, TT, p. 445, n. 58. — La- 

534 

renlia Bipunctaria, Tr., Schm. von Eu- 
rep., t. VI, p. 2, p. 87, n, 7. — Eubolia 
Bipunctaria, Dup,, Pap. de France. 
t. VILT, p. 186, pl. 182, fig. 5.— Env. 45 
à 16 lig. — Corps grisâtre ; ailes antérieu - 
res d’un gris légèrement bleuâtre, avec 
une grande quantité de lignes transversa - 
les ondulées d’un gris plus foncé, dont cel- 
les du milieu forment, par leur rapproche- 
ment, deux points noirs; les ailes posté- 
rieures sont d’un gris foncé, avec quelques 
lignes plus obscures, très-peu marquées. 

Cette espèce est commune aux environs 
de Paris, et dans une grande partie de l’Eu- 
rope ; sa chenille vit sur des légumineuses. 

On trouve encore en France les Euro- 
LIA Murinaria, Hugx. : Mensuraria , Tr.: 
Miaria, Te.; Ferrugaria, Bon. ; Ligus- 
traria, TR., etc, 

ANAITIS, Duwrp., Borsp. ; 
Larentia et Aspilates, Dur. 

Ce genre ne se distingue du suivant que 
par le chaperon trés-avancé , et les palpes 
beaucoup plus larges et moins grêles, 

Les chenilles sont longues et un peu dé- 
primées. 

Le type du genre est l 

ANAITIS PLAGIARIA. 

Lan. Syst. Nat.,t. IL, p. 869.— Huen., 
n. 220. — Phalæna Duplicata, Fas., Ent. 
Syst., t. III, p. 493, n. 234. — Larentia 
Plagiata , Tr., Schm., t. VIP 2Mp."a2; 
— Anaitis, id, Dur., Pan... t,8, p.e4, 
p. 852, pl. 195, fig. 2 et 3. — La Rayure 
a Trois Lignes, Georr.— Env. 15 à 47 lig. 
— Ailes antérieures grises, ayant trois ban- 
des transversales ondées, composées cha- 
cune de trois lignes brunes, aboutissant 
chacune à une tache brune contre la tête, 
et entre la dernière bande et le bord ter- 
minal trois lignes transversales grises, on- 
dulées, et un trait oblique ferrugineux ; les 
secondes ailes entièrement d’un blanc rous- 
sâtre. 

France ; commune aux environs de Paris. 

LARENTIA, Tr., Dur., Bois. ; 
Acidalia, Tr. (ex parte.) 

Corps grêle, assez long. — Antennes sé- 
tacées, simples dans les deux sexes, —Tête 
arrondie. — Chaperon nullement avancé. 
— Palpes fort longs, dépassant considéra - 
blement le chaperon, grêles et velus, ayant 


532 
leur dernier article trés-grèle et penché. 
— Ailes assez larges, arrondies. — Abdo- 

men long, presque cylindrique. 
Chenilles lisses, cylindriques, peu al- 
longées, ayant la Lête petite et convexe. 
On connoît un très-grand nombre d’es- 
pèces de ce genre, indigènes et exotiques. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Larentia, Borsp. 

Ailes antérieures assez larges ; les posté- 
rieures assez grandes. 

A. LARENTIA DUBITARIA. 

Geometra Dubitata, Lann., Syst. Nat., 
t. II. — Fas., Ent. Syst., 1. 111, p. 168, 
n. 444. — Huex., n. 265, — Acidalia Du- 
bitata, Œr., Schm. von Europ., t. VI, 
p. 2, p. 69. — Larentia Dubitata, Dur., 
Pap. de France, t. VIII, p. 1, p. 362, 
pl. 495, fig. 5.— Ailes antérieares brunes, 
avec un reflet rougeâtre, traversées dans 
leur milieu par une large bande un peu si- 
nueuse, plus foncée, notamment sur ses 
bords, et renfermant elle-même plusieurs 
lignes brunes; on remarque encore quel- 
ques lignes vers la base, et une ligne grise, 
festonnée près le bord terminal ; les secon- 
des ailes d’un gris pâle, avec quelques li- 
gnes à peine sensibles ; la frange fortement 
dentelée. 

La chenille vit sur le nerprun (rhamnus 
catharticus). 

France ; environs de Paris. 

2, LARENTIA CÆSIARIA. (PI. 29, fig. 4.) 

Hugx., n..275;4%n.,t. Vl,p: 2. p189. 
— Dur., Pap.de Fr.,t. VIET, p. 4, p. 398, 
pl. 499, fig. 2. — Env. 15 lig. — Ailes an- 
térieures d’un gris bleuàlre pâle, traver- 
sées par des lignes grises, entre autres une 
principale au milieu, bordée par une ligne 
noire, se divisant en deux avant d’aniiver 

à la côte ; les secondes ailes d’un blanc jau- 

nätre. 

France méridionale. 

On trouve encore en France les LARen: 
mia Vetularia, Hux.; Tersaria, Huen.; 
Petraria , Esp.; Psittacaria, Diluta- 
via, HUBN. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Eupithecia, Curr., Borsn. 

Ailes antérieures plus étroites et plus 
oblongues; les postérieures plus petites, 

CHESIAS. 

Cette division renferme un trés-grand 
nombre d’espèces de petite taille. 

3. LARENTIA INNOTARIA. 

Geometra Innotata, Huex., n. 441. — 
Larentia Innotata, Tr., Schm., t. VI, 
p. 2, p.124. — Dur., Pap., t. VILI, p. 4, 
p. 483, pl. 204, fig. 8. — Env. 41 à 42 lig. 
— Ailes antérieures d’un gris brunûâtre, 
ayant un point noir central, et plusieurs li- 
gnes noires, ondées, formant trois bandes, 
dont la première de trois lignes, et les deux 
autres de quatre , coupées par les nervures 
qui sont noires; les secondes ailes ayant 
aussi un point noir central, et quelques li- 
gnes peu marquées, et la frange entrecou- 
pée de noir. 

France ; environs de Paris. 

Parmi les espèces de LARENTIA qui se 
rapportent à celte division, nous citerons 
comme étant les plus répandues dans notre 
pays, les L. Oxydaria, Tr.; Minoraria , 
Tr.; Exiguaria. Husx.; Venosaria, Husn., 
Valerianaria, Huen.; Minutariu, Hun.; 
Linaria, FaB., Rectangularia, etc., etc. 

LOBOPHORA, Curr.; 
Amathia, Dur.; Acidalia, Tr. 

Ce genre se distingue trés-facilement de 
tous les autres par des ailes postérieures 
ayant à leur base deux petits appendices 
formant comme une troisième paire d’ailes 
rudimentaires ; les palpes sont aussi beau- 
coup plus courts que dans les Larentia. 

LOBOPHORA EXAPTERARIA. 

Hupn., n. 232. — Fapr., Ent. Syst., 
t. LI, p. 495, n. 233. — ‘Tr, Schm. von 
Europ., t. VI, p. 2, p. 38. — Dur., Pay. 
de France, t. VIIE, p. 4, p. 488, pl. 205, 
fig. 4. — Env. 12 à 43 lig. — Ailes anté- 
rieures d’un gris blanchâtre, couvert d’ato- 
mes plus foncés, avec un grand nombre de 
lignes transversales ondées, dont une prin- 
cipale à fa base, traversée par des lignes 
blanchâtres ondulées; les secondes ailes 
sont blanches, avec leur extrémité légére- 
ment lavée de gris. 

France ; environs de Paris, 

M. Duponchel décrit encore trois autres 
espèces de ce genre, et M. Boisduval en 
signale une quatrième. 

CHESIAS, Tr., Dupr., Borsp.; 
Sthanelia, Borsp. 

Ce genre se reconnoît principalement à 
des ailes en toit pendant le repos; les an- 


EE 

MELANIPPE. 

térieures longues, lancéolées; les posté 
rieures en ovale allongé; les palpes sont 
notablement plus longs que le chaperon, et 
assez grêles. 

Le type du genre est le 

CHESIAS SPARTIARIA, 

Geometra Spartiata, Fas., Ent. Syst., 
1. 111, p.181, n.188.— Chesias Spartiata, 
Tnt. VI,p.1,p.331.—Dup., Pap.,t. VIII, 
p. 4, p. 500, pl. 206. — Env. 46 lig.— Ai- 
les antérieures d’un gris cendré, ayant une 
bande étroite, blanchâtre, parallele à la 
côte, et teintée de roussâtre, et formant un 
angle aigu avec une ligne blanche, lon- 
geant le bord terminal, et ayant en outre 
vérs leur milieu deux taches brunes, bor- 
dées de roux ; les secondes ailes d’un gris 
pâle. ’ 

France ; assez rare aux environs de Paris. 

On trouve encore aux environs de Paris 
le Chesias Obliquaria, Den. et Scarrr. 

CIDARIA, Te., Dupr., Borsp.; 
Chesias, Tr., Dur. 

Ce genre a la plus grande analogie avec 
les Larentia, dont il diffère un peu par les 
palpes un peu moins longs, mais dépassant 
cependant le chaperon, plus écartés, et ter- 
mines en pointe aciculaire , et par les ailes 
plus larges. 

Cbhenilles lisses, se métamorphosant dans 
la terre. 

Toutes les espèces de ce genre sont 
d’une couleur plus ou moins grisâtre, avec 
une large bande médiane que M. Dupon- 
chel regarde comme le principal caractère 
du genre. 

Les espèces sont nombreuses. M. Bois- 
duval, Gen. et Ind. Méth., énumère trente: 
neuf européennes, et les collections en 
renferment plusieurs exotiques. 

CIDARIA CHENOPODIARIA. 

Geometra Chenopodiata, Linn., Fapr., 
Ent. Syst., t. IX, p. 191, n. 227. - Huew., 
n. 299.—Tr., Schm., t. VI, p. 2. p. 167. 
— Dur., Pap. de France, t. VIII, p.14, 
p. 304, pl. 492, fig. 4.— Env. 45 à 16 lig. 
— Ailes légèrement dentelées; les anté- 
rieures d’un jaune d’ocre, avec deux ban- 
des brunes; l’une à la base, l’autre trés- 
large vers le milieu , légèrement sinueuse, 
et traversées par des lignes brunes, ayant 
en outre un trait noir au sommet, rejoi- 
gnant une ligne ondulée, parallèle au bord 

533 

marginal; les secondes ailes d’un jaune 
pâle. 

France ; environs de Paris. 

Ajoutez encore les Crparra Popularia ; 
Linx.; Fulvaria, Box. ; Juniperaria, 
Linx.; Simularia, Hux.; Badiaria, Ber- 
beraria, Derivaria, etc., etc.; toutes espé- 
ces répandues en France. 

MELANIPPE, Dup., Borsp.; 
Acidalia, Cidaria et Zerene, Tn.; 
Venilia, Dur. 

Ce genre ne diffère réellement des pré- 
cédens que par les palpes courts, atteignant 
seulement le bord du chaperon, et ayant 
leur dernier article en pointe aiguë. 

Chenilles lisses, allongées, rayées, 

PREMIÈRE DIVISION. 
Venilia, Dur. 

Ailes jaunes. 

1. MELANIPPE MACULARIA. (PJ. 29, fig. 3.) 

Linx., Syst. Mat.,t. II, p. 862, n. 213, 
— Husx., n. 135, — TK., Schm., t. V1. 
p. 2, p. 234, n. 9.—Dup., Pap. de France, 
t. VILE, p. 4, p. 233, pl. 187, fig. 5 et 6. 
— La Panthere, Georr. — Env. 12 lig. — 
Ailes d’un beau jaune, avec un grand nom- 
bre de taches noires. 

Europe ; très-commune aux environs de 
Paris. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Melanippe, Dur. 

Ailes noirâtres, variées de blanc. 

2. MELANIPPE MARGINARIA. 

Geometra Marginata, Lin., Syst. Nat., 
t. Il, p. 870. — Fas, Ent. Syst., 1. III, 
p.180, n. 182.—Hus., n. 80 ; var. Palluta- 
ria, ejusd., n. 77; var. Nœvaria, n. 79. — 
Zerene Marginata, Tr., t. V1, p.-231.— 
Dur., Pap., t. VILI, p. 4, p. 279, pl. 490, 
fig. 4 et 2. — La Bordure Entrecoupée, 
Georr. — Env. 11 à 12 lig. — Ailes d’un 
blanc verdâtre, avec une large bande ter- 
minale échancrée, et une bande costale in- 
terrompue, noirâtres, et ayant en outre or- 
dinairement quelques taches de cette der- 
nière couleur, formant quelquefois une raie 
transversale. 

France ; environs de Paris. 


534 ” 
M. Duponchel décrit encore sept autres 
espèces indigènes de ce genre. 

MELANTHIA, Dur.; 
Zerene Acidalia et Cidaria , TREITS.; 
Phalæna Geometra Aucr. 

Corps fort grêle. — Antennes simples, 
rarement crénelées.— Palpes assez courts, 
mais dépassant cependant la tête d’au 
moins la moitié de leur longueur, larges, 
ayant leur second article fortement hérissé 
de longs poils en dessus, ec le dernier grêle 
et pointu, incliné vers la terre. — Ailes 
arrondies, sans échancrures. — Pattes assez 
longues ; les jambes intermédiaires munies 
de deux très-Jongues épines, et les posté- 
rieures de quatre. — Tarses à peu prés de 
la longueur de la jambe; le premier ar- 
ticle un peu moins long que les quatre sui- 
vans réunis; les autres allant en décrois- 
sant de longueur. — Les crochets presque 
droits, extrêmement petits. 

Les chenilles sont allengées, avec la tête 
déprimée. 

M. Duponchel décrit neuf espèces de ce 
genre , dont il donne pour caractere prin- 
cipal « d’avoir la tite, le corselet et la base 
des ailes d’une couleur plus foncée que le 
resle. » 

A. MELANTHIA MONTANARJA, 
Phalæna Ocellata, Fa8.. Ent. Syst., 
t. III, p. 188, n, 216, — Cidaria Monta- 
naria, Tr., Schm. von Eur., t. VI, p. 201, 
n. 36. — Melanthia Montanaria, Dur., 
— Ailes blanchâtres, ayant une la‘ge bande 
brune, et un croissant central noir. 
France. 

ZEREÈNE , Tr., Dur.; 
Xerene , STEP. 

Antennes simples dans les deux sexes, 
trés-légèrement ciliées en dessous. — Pal- 
pes trés-courts; leur dernier article plus 
grêle que le précédent, presque glabre et 
terminé en pointe. — Ailes grandes, ar- 
rondies , sans échancrures. 

Les chenilles sont peu allongées, d’é- 
gale grosseur dans toute leur longueur, 
trés-légérement pubescentes. Les chrysa- 
lides sont placées sous les feuilles au moyen 
de quelques fils, ou même quelquefois 
sous terre. 

Ce genre, que nous adoptions tel que 
M, Duponchel la restreint, ne renferme 

CABERA. 

que quatre espèces européennes, dont le 
type est le 

ZERENE GLOSSULARIA. (PI. 27, fig. 2.) 

Phalæna Glossularia, Linx., Syst. Nat., 
t. LI, p. 867.— Huw., tab. 46, fig. 81, ©, 
et 82, Q.— Var. Zerene Glossulariata , 
Tr., Schm. von Eur, t. VI, p: 287. — 
Dur., Pap. de Fr., t. VIIL, p. 238, 
pl. 187. fig. 4. — Enverg. 18 à 20 lig, — 
Corps fauve ; tête et antennes noires ; tho- 
rax fauve, tacheté de noir ; ailes d’un blanc 
légèrement roussâtre ; les antérieures ayant 
deux bandes transversales fauves, l’une à 
la base, l’autre au-delà du milieu, et l’une 
et l’autre bordées de taches noires , ponc- 
tiformes, plus ou moins grandes : on re- 
marque encore quelques autres taches 
éparses entre les bandes et une série vers 
le bord de chaque aile ; les inférieures ont 
aussi un plus ou moins grand nombre de 
ces taches sur leur surface ; abdemen fauve, 
tacheté de noir. 

Cette espèce est commune dans une 
grande partie de l’Europe. 

Sa chenille vit sur les groseillers, ribes 
glossularia , et ribes rubrum. 

CABERA, Tr., Dup.; 
Fidonia (ex parte), Tn.; 
Geometra, Lann.; Phalæna, FaB., Lar. 

Antennes pectinées dans les mâles, et 
simples dans les femelles. — Palpes courts, 
dépassant à peine le chaperon. — Thorax 
grêle, écailleux. — Ailes minces. 

Les espèces connues de ce genre ont 
leurs ailes d’une couleur blanchâtre et 
comme pulvérulente, avec des lignes trans- 
versales plus ou moins marquées. 

Les chenilles sont allongées et légère- 
ment verruqueuses ; elles se métamorpho- 
sent à la surperficie du sol dans un léger 
cocon couvert de terre. 

M. Duponchel décrit seulement cinq 
espèces de ce genre, et M. Boisduval (Gen. 
el Ind. Meth.) en porte le nombre à treize 
pour les européennes. 

Celle que nous considérons comme le 
type est la 

CABERA STRIGILLARIA. 
Geometra Strigillaria, ÆEsp., t V, 
tab. 32, fig. 7-8. — Geometra Resper- 
saria, Hupx., tab. 23, fig. 125, Q@, et 
tab. 404, fig. 540-544, © . — Cabera Stri- 
gillaria , Tr., Schm. von Eurup., t. VI, 
p. 348, n. 3.— Dur., Pap. de Fr..t VAE, 


ACIDALIA. Lee 

p. 8.— Enverg. 44 à 15 lig.— Corps d’un 
blanc grisätre , ainsi que les antennes ; ailes 
légèrement sinuées sur leurs bords, blan- 
châtres et couvertes de petits atômes bruns, 
et présentant chacune trois bandes obliques 
roussâtres, également espacées sur les pre- 
miéres ailes, et les deux situées plus près 
du bord terminel, trés-rapprochées sur les 
secondes : chaque aile offre encore un petit 
point noir dans son milieu. 

Le mâle ne diffère de la femelle que par 
ses antennes trés-plumeuses. 

Cette espèce est assez commune en 
France, aux environs de Paris. 

2. CABERA PUSARIA. (PI. 26, fig. 5.) 

Lix., Fas., Huex., Te., Dur.,t. VIII, 
pl. 474. — Env. 43 à 14 lig. — Ailes blan- 
châtres, couvertes d’atômes d’un gris noi- 
rätre, et ayant trois lignes ondées, grises 
sur les antérieures, et deux sur les posté- 
rieures. 

France ; environs de Paris. 

EPHYRA, Duwp.; 

Geometra, Lann.; Phalæna, Fa , LAT.; 
Cabera, Tr. 

Ce genre ne différe guëre du précédent 
que par les palpes inclinés, et les ailes un 
peu plus anguleuses. 

Presque toutes les espèces connues por- 
tent sur le disque de leurs ailes une tache 
en forme d'O. 

Les chenilles sont allongées, lisses, avec 
la tête aplatie ; les chrysalides sont atta- 
chées à la manière des Diurnes par la partie 
postérieure et par un lien transversal, sans 
être nullement enveloppées,. 

M. Duponchel décrit neuf espèces de ce 
genre, et M. Boisduval(Gen. et Ind. Met.) 
en ajoute une dixième. 

Les plus répandues, dans notre pays, 
sont les 

1. EPHYRA PUNCTARIA. 

Geometra Punctaria, Lix.. Syst. Nat., 
t. 11, p. 859, n. 200: ejusd., Faun. Suec., 
n. 4250. — Phalæna Punctaria, FaBr., 
EntSyst. 14 LL, p.452, n. 44. — 
Cabera Punctaria, Tr., Schm. von Eur., 
U VL p-352,n.,5, ett. VIL, p. 213. — 
Ephyra Punctaria, Dur., Pap. de Fr., 
1. VIIL. p. 25. — Enverg. 12 à 43 lig, — 
Corps d’un janne pâle, ainsi que les an- 
tennes; ailes de la même couleur, fine- 
ment pointillées de brun. et de ferrugineux 
ur toute leur surface, et de rougeâtre vers 

535 

le milieu des supérieures, et traversées 
chacune par une bande arquée ferrugi- 
neuse, et par deux rangées de points noirs, 
dont l’une près de la frange. 

Cette espèce est très-commune dans 
toute l’Europe ; on la prend fréquemment 
dans les bois des environs de Paris. 

2. EPHYRA PENDULARIA. 

Geometra Pendularia, Huex., tab. 43, 
fig. 66, 4. — Esp. t. V, lab. 36, fig. 3-5. 
— Phalæna Pendularia, Fas., Ent. Syst., 
Sup., p. 451, n. 63-64. — Cabera Pendu- 
laria , Tr., Schm. von Eur., t. VI, p. 3614, 
n, 9, ett. VII, p. 213. — Ephyra Pendu- 
laria, Dur., Pap. de Fr.,t. VIII, p. 35. 
— Corps d’un gris jaunâtre, ainsi que les 
antennes ; ailes d’un blanc sale, finement 
pointillées de gris, et présentant chacune 
dans leur milieu un petit point bordé de fer- 
rugineux, et placé entre deux lignes courbes 
de points noirs, dont l’une plus près de la 
base toujours peu marquée, et l’autre peu 
éloignée du bord terminal , beaucoup plus 
distincte , et l’on remarque encore entre 
cette ligne et le bord terminal une bande 
maculaire grisätre , et une ligne de points 
noirs contre la frange. 

Cette espèce est commune en Europe ; 
sa chenille vit sur le bouleau et l’aulne. 

ACIDALIA , Te., Dup.; 
Geometra, Lixn.; Phalæna, Fas., Lar.; 
Ennomos Cabera et Idæa, Te.; 
Dosithea , Dur. 

Antennes des mâles simples, ciliées ou 
très légèrement pectinées.— Palpes courts. 
— Thorax étroit. — Ailes sans dentelures 
notables. 

Les chenilles sont allongées, lisses, avec 
la tête arrondie ; elles se métamorphosent 
en chrysalides entre des feuilles retenues à 
l’aide de quelques fils. 

Ce genre, tel que nous l’adoptons, est 
assez nombreux en espèces; car M. Bois- 
duval (Gen. et Ind. Met.) en cite quatre- 
vingt-six européennes, en y réunissant, 
ainsi que nous le faisons, le genre Dosi- 
thea de M. Duponchel, qui nese distingue 
des Acidalies que par les dessins des äiles: 
caractère bien peu important. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Dosithea , Dur. 

Les quatre ailes marquées d’un point à 
leur centre sur un fond uni, et traversées. 


536 

vers leur extrémité par une ligne sinueuse, 
et ‘accompagnée ordinairement de taches 
confluentes. 

A. ACIDALIA ORNATORIA. 

Geometra Ornatoria, Esp., 1. V, tab. 54, 
fig. 2 4. — Husn., t. XIV. fig. 70, ©. — 
PhalænaOrnatoria, Fas..Ent Syst.,t. 11, 
p. 204, n. 262.— Encycl., t. X , p. 85.— 
1dæa Ornata ,Tu., Schm. von Eur., t. VI, 
p. 285. — Dosithea Ornatoria, Dur., 
Pap. de Fr.,t. VIII, p. 45. — Enverg. 
40 lig.— Corps blanc ; antennes roussälres ; 
ailes blanches, avec un point central sur 
chacune d’elles, et ayant deux lignes grises 
sinueuses près de la base, dont une tou- 
chant le point discoïdal, et deux autres 
bandes près du bord terminal, divisées par 
taches, dont Ja première formant huit lu- 
nules, quatre d’un gris bleuâtre et quatre 
d’un brun roussâtre, toutes entourées de 
noir du côté externe. 
+ Cette espèce se trouve en France dans 
les bois. 

2. ACIDALIA RUSTICARIA, 

Geometra Rusticata, HuBx., tab. 46, 
fig. 241, G'.— Fas., Ent. Syst..t. 111, 
p. 419, n.2. — Acidalia Rusticata , TR., 
Schm. von Eur.,t. VI, p. 44. n. 29. — 
Dosithea Rusticaria, Dur., Pap. de Fr., 
t. VILL, p. 51, pl. 174, fig. 4. — Enverg. 
7 à 8 lig.—Corps d’un brun noirâtre ; ailes 
d’un blanc sale, légérement teintées de 
jauvâtre vers leur extrémité. traversées 
dans leur milieu par une bande sinueuse 
d’un brun foncé, et près de leur bord ter- 
minal par une bande sinueuse d’un gris 
blenâtre, et contre la frange par une série 
de points noirs. 

Kapportez encore à cette division les 
A. Fiicanta, TRr., Dur.; Decoraria, 
Hugn., TR., Dupr.; Incanaria, Huax., 
Dup.; Biselaria, Dup., et quelques autres 
espèces voisines de celles-ci. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Acidalia, Dur. 

Les quatre ailes traversées par des lignes 
parallèles tantôt droites, tantôt ondulées 
ou sinuées. 

3. ACIDALIA PALLIDARIA. 
Geometra Pallidaria, Huen., tab. 48, 
fig. 96, %.— Acidalia Pallida , Tr., Schm. 
von Eur.,t. VI, p. 84, n. 21. — Dup., 
Lej. de Fr.,t. VIII, p. 73, pl. 475, fig. 4. 
— Corps d’an gris brunâtre ; ailes d’un 

STRENIA. 

fauve pâle. avec cinq lignes transversales 
parallèles, plus foncées, très-légérement 
ondulées, avec les trois premières plus 
rapprochées que les autres. 

Très-commune dans les bois dans une 
grande partie de l’Europe. 

h. ACIDALIA AVERSARIA. 

Geometra Aversaria, Hugn., tab. 41, 
fig. 56, G'; tab. 75, fig. 389. ?. — Pha- 
lœna Aversata, FaB., Ent. Syst.,t. LI, 
p. 2, p.183, n. 196. — /dæwa Aversata, 
Tr., Schm. von Eur., t. VI, p. 2, p. 268, 
n. 8. — Acidalia Aversaria, Dur., Pay. 
de Fr.,t. VIII, p. 80, pl. 175, fig. 5 et 6. 
— Enverg. 40 à 12 lig. — Corps d’un gris 
plus où moins brunâtre ; ailes d'un gris jau- 
nâtre, et quelquefois fauves, traversées 
par deux lignes d’un brun noiïrâtre, paral- 
lèles et légèrement sinueuses, dont l’inter- 
valle est quelquefois plus coloré que le 
fond de l'aile, de manière à former une 
bande assez large ; les premières ailes ont 
encore une ligne arquée brune près de la 
base , et un petit point noir discoïdal sur les 
quatre ailes. 

Cette espèce est commune aux environs 
de Paris et dans une grande partie de 
l’Europe. 

Sa chenille vit sur le genêt à balais (spar- 
lium scoparium). 

Se rapportent encore à cette division les 
A. FLaveoLARIA, Huen.: Aureolaria, Fas.; 
Pallidaria, Huex.; Ruficaria Decoloraria, 
Huw.; Albulata, Fas., etc. 

STRENIA, Dur.; 
Fidonia, Tr.; Macaria, Curr: 

Ce genre ne se distingue guère des ÆAci- 
daliu, que par les ailes relevées pendant le 
repos. 

11 diffère complétement des Zidonia , 
auxquelles l'avait réuni M, Treitschske, 
par les antennes simples et très-grêles dans 
les deux sexes. 

Chenilles cylindriques, lisses, se méta- 
morphosant dans la terre. 

Le type du genre est Ja 

STRENIA CLATHRARIA. 

Geometra Clathrata, Lanx., Syst. Nat., 
1. 11, p. 867, n. 238.— Fag., Ent. Syst., 
t. III, p. 183. — Geometra Clathraria, 
Iugx.. n. 432; var. Cancellaria, n. 322. 
— Fidonia Clathrata. Tr, t. VI, p. 290. 
— Strenia Clathrata, Dur., Pap., t. VIII, 
p. 1,p. 520, pl. 207, fig. 4-3. — Les Bar- 
reaux , GEOFF,— Env. 40 à 42 lig.— Ailes 


PSODOS. 

d’un jaune pâle , avec des alômes bruns et 
quatre raies transversales de la même cou- 
leur sur les antérieures, et trois sur les pos- 
térieures se croisant à angle droit, avec 
les nervures également brunes, de manière 
à former une sorte de grillage. la frange 
est blanche, entrecoupée de brun. 

Cette espèce est des plus communes dans 
une grande partie de l’Europe dans les 
champs de luzerne. 

SIONA, Dur.; 
Minoa et Idæa, TREITS.; 
Geometra et Phalæna Aucr. 

Ce genre se reconnoît à des antennes 
simples, assez fortes ; — des palpes dépas- 
sant notablement le bord du chaperon, 
ayant leur dernier article trés-aigu ; — et 
par les ailes fort grandes, ayant des ner- 
vures très-apparentes. 

Ce genre est remarquable par l’unifor- 
mité de la couleur des ailes, ordinairement 
assez pâle. 

Le type du genre est la 

SIONA DEALBARIA. 

Geometra Dealbaria, Lann., Syst. Nat., 
t. II, p. 870 — Fas., Ent. Syst., 1. III. 
Geometra Dealbaria, Huen., n. 214 et 
528-531. — Idæa Dealbata, Tr., Schm. 
von Eur., t. VI, p. 2, p. 259. — Siona 
Dealbata, Dur., Pap. de Fr.,t. VIN, p.1, 
p. 539, pl. 209, fig. 4 et 2. — Env. 16 à 
47 lig. — Corps blanc, antennes noires; 
ailes d’un beau blanc nacré, avec les ner- 
vures grisâtres; en dessous les nervures 
sont plus noirâtres; les antérieures sont 
ombrées de noirûtre, et elles ont un crois- 
sant noir sur la nervure discoïdale. — 
France ; environs de Paris. 

MINOA, Tr., Curr., Dur., Borsn. 

Corps trés-petit. — Antennes simples 
dans les deux sexes. — Palpes dépassant à 
peine le bord du chaperon, et ayant leur 
dernier article terminé en pointe aiguë.— 
Ailes larges par rapport au corps. 

Ce genre différe des Siona par les ner- 
vures des ailes à peine apparentes, et par 
les palpes plus courts. 

La seule espèce connue est le 

MINOA EUPHORBIARIA. 

Huen., n. 78. — TR., t. Vi, p. 2, 
p. 249.— Dup., Pap., t. VIT, p. 2, p. 547, 
pl. 209, fig. 6.— Env. 8 à 9 lig. — Entié- 
rement d’une couleur café au lait foncé, 

537 

sans la moindre tache.— France ; environs 
de Paris. 

ODEZIA , Borso.; 
Psodos, Tr.; Tanagra, Dur. 

Ce genre ne diffère des Psodos que par 
les palpes moins hérissés, et ne dépassant 
pas le bord du chaperon ; — et par les ailes 
antérieures ayant leur sommet arrondi. 

Chenilles grêles, longues et lisses, se 
métamorphosant sur la terre dans un léger 
tissu. 

Le type du genre est l’ 

ODEZIA CHÆROPAYLLARIA. 

Geometlra Chærophyllata, Linn., Syst. 
Nat., t. 1}, p. 866. — Fas., Ent. Syst., 
t. II, p. 484. n. 200. — Minoa Chæro- 
phyllata, Tr., t VI, p. 2, p. 251. — Ta- 
nagra Chœrophyllata. Dur., Papillons de 
France, t VIIL, p. 4, p. 524, pl. 207, 
fig. 4. — Env. 12 à 43 lig. — Entièrement 
d’un noir brunâtre, uniforme, à l’exception 
‘d’une petite partie de la frange, située au 
sommet des ailes antérieures, qui est blanc. 
— Des montagnes sub-Alpines. 

PSODOS, Tr., Dur., Borsp.; 
Torula, Boxsn, 

Lorps grêle, — Antennes courtes, sim- 
ples, assez épaisses. — Palpes dépassant 
notablement le bord du chaperon, hérissées 
de poils extrêmement longs et serrés. — 
Trompe longue.— Ailes assez larges. par- 
faitement arrondies. — Pattes assez lon- 
gues. 

Ce genre est surtout remarquable par 
les palpes. 

1. PSODOS EQUESTARIA. 

Esp., t.V, tab. 50,1.— Geometra Eques- 
trala, Fas., Ent. Syst., t. 111. — Psodos 
Alpinata, Tr., t. VI, p. 1, p, 255. — 
Psodos Equestrata, Dur.. Pap. de Fr., 
t. VIII, p.1,p. 530, pl. 208, fig. 3. — 
Env. 40 à 44 lig.— Ailes entièrement d’un 
brun noir, avec une trés-large bande près 
l'extrémité de chacune d’elles. — Alpes. 

2. PSODOS HORRIDARIA. 

Fas., Ent. Syst., t. III. — Hun., 
n. 349. — TR., t. VI, p. 258. — Dup., 
Pap..t. VI, p. 4, p. 354. pl. 208, fig. 2. 
— Env, 44 à 42 lig. — Ailes d’un brun 
noirâtre, fuligineux, avec un point discoi- 
dal, et deux doubles raies transversales 
plus foncées, mais peu marquées.— Pyré- 
nées; Suisse, 


538 
On trouve encore en Suisse les Psopos 
Trepidaria, Husx.; Chaonaria, FRey. 

PYGMÆNA, Bors».; 
Psodos, Tr., Dur, 

Ce genre-se distingue da précédent par 
les antennes pectinées dans les mâles, et 
les palpes plus courts. 

QUATRIÈME FAMILLE 

Caractères. Antennes sélacées, simples 
ou crénelées dans les mâles. — Palpes or- 
dinairement assez grands, ayant leur der- 
nier article toujours très-distinct.— Trompe 
généralement assez longue, — Thorax uni. 
— Pattes longues. — Abdomen généra- 
lement grêle, cylindro-cônique. 

Chenilles pourvues de seize pattes. 

Nous divisons les PyRALIENS en cinq 
tribus, d’aprés les caractères que nous 
fournissent les caractères de l’insecte par- 
fait. et les habitudes des chenilles ; ce sont 
les Botydes Pyralides, Crambides , Ipono- 
meutides et Tineides. 

C’est à M. Treitschke, et surtout à notre 
savant compatriote M. Duponchel, que 
nous devons de connoitre, déjà d’une ma- 
niére assez complète, les espèces indigènes 
qui composent cette famille, et c’est ce 
dernier auteur qui nous a servi de base 
pour la disposition des genres. 

PREMIÈRE TRIBU. 
BOTYDES. 

Caractères. Antennes simples on créne- 
lées dans les mâles. — Trompe généra- 
lement longue. — Palpes dépassant tou- 
jours le bord du chaperon, quelquefois trés- 
longs. — Ailes entières, presque horizon- 
tales. 

Chenilles pourvues de quatorze ou seize 
pattes. 

Nous divisons cette tribu en cinq grou- 
pes: 

Hercynites , Cléodobiles, Aglossites , 
Herminites et Botytes. 

HERCYNITES. 

Corps généralement assez court et épais, 

NOLA. 

PYGMÆNA VENETARIA. 

Hun., n. 329. —Ta., 4: VE, p. 4, 
p. 259. — Dup., t. VIII, p. 856, pl. 208, 
fig. 6. — Env. 8 lig. — Ailes d’un noir 
bleuâtre luisant , avec un point discoïdal, 
une ligne sinueuse transversale, et un li- 
seré contre la frange d’un noir plus in- 
tense, — Alpes. 

— PYRALIENS. 

— Palpes trés-velus , ne laissant pas aper- 
cevoir la division des articles. 
Genres : Hercyna, Nola, Eudorea. 

HERCYNA , Tr., Due.; 
Phalæna et Crambus, Fagn.: 
Pyralis, Linn., Erc. 

Corps épais. — Antennes simples dans 
les deux sexes, assez fortes. — Palpes dé- 
passant la tête de plus de Ja moitié de leur 
longueur, ayant tous leurs articles recou- 
verts de poils extrêmement longs et touf. 
fus.— Thorax robuste, — Ailes antérieures 
ayant leur côte arquée à Ja base. — Abdo- 
men court, 

Chenilles inconnues. 

Ce genre paroît avoir une grande ana- 
logie avec les Psodos, et nous ne serions 
pas élonné que l’on ne soit obligé de les 
placer dans la même famille quand les 
chenilles seront connues. 

On ne connoît que quatre espèces eu- 
ropéennes de ce genre; la plus répandue 
est P 

HERCYNA RUPICOLALIS. 

Husw., n. 1439 et 198-200. — TREITs., 
Schm., t. IL, p. 181. — Dup., Pap., 
4 VIII ,p. 2,p. 258 , pl. 227...fig. 2. — 
Env. 8 à 9 Jig.— Ailes d’un noir bleuâtre, 
varié de gris, ayant ceux bandes grises. 
dentelées, eL entre elles deux petites ta- 
ches de la même couleur; les secondes. 
ailes noires, avec une petite bande grise. 

Cette espèce est commune en Suisse, 

NOLA, Leacn, Curr., Dup.; 
Hercyna, TrErTs.; 
Tinea et Pyralis Aucr. 

Ce genre se distingue dn précédent par 


AGLOSSA. 

des palpes aussi courts que la tête, mais 
également très-poilus; — par des anten- 
nes crénelées dans les mâles; — des ailes 
antérieures ayant des crêtes d’écailles re- 
levées. 

Chenilles pourvues de quatorze pattes. 
se métamorphosant en chrysalide dans une 
coque papyracée , en forme de nacelle. 

M. Duponchel décrit sept espèces de ce 
genre ; l’une d’elles est la 

NOLA PALLIOLALIS. 

Huw., n, 13 et 439. — Tr., Schm., 
t. VIL, p. 488, n. 40. — Dur., Pap., 
t. VILE, p. 2, p. 264, pl. 228, fig. 3 et 4. 
— Tinea Cucullatella, Linn., FAB., ETC. 
— Env. 9 lig. — Ailes antérieures d’un 
gris cendré , plus foncé à leur extrémité, 
ayant une tache brune à leur base, bordée 
de noir, une ligne transversale de ceite 
couleur vers leur milieu ; les secondes ailes 
d’un gris blanchâtre, avec un point noir 
central à peine marqué. — France; envi- 
rons de Paris. 

EUDOREA , Curr., Duponcu.; 
Hercyna, TREITs.; 
Pyralis e: Tinea Aucr. 

Ce genre se distingue des Hercyna et 
des Nola , avec lesquels il a beaucoup d’a- 
nalogie , par les palpes plus gris et un peu 
sécuriformes ; — les antennes plus longues, 
simples dans les deux sexes; — les ailes 
plus étroites; — et l'abdomen beaucoup 
plus long. 

On ne connoît que quelques espèces in- 
digènes de ce genre, dont les chenilles sont 
inconnues, 

EUDOREA DUBITALIS. 

Pyralis Dubitalis, Huzn., n. 49. — 
Crambus Mercuriü, Far, Ent. Syst., 
Suppl., p. 474-58. — Hercyna Dubitalis, 
Tr.,t. VII, p. 183. — Eudorea, id., Dup., 
Pap.. t. V1l!, p. 2, p. 290, pl. 229, n. 6. 
— Env. 8 à 9 lig. — Ailes antérieures 
blanchâtres, ayant dans leur milieu quatre 
taches d’un brun jauvätre , rondes ou ova- 
laires, placées entre deux lignes sinueuses 
transversales blanches; leur extrémité est 
brunâtre à partir de la seconde ligne, et 
iraversée par une troisième ligne blanche ; 
les secondes ailes d’un blanc roussâtre. — 
France ; environs de Paris. 

539 
CLÉODOBITES. 

Caractéres. Palpes presque aussi longs 
que le thorax. — Antennes pectinées dans 
les mâles. 

Genre : Cleodobia. 

CLEODOBIA, Srepx., Curr., Dup.; 
Pyralis, TRErTs.; 
Phalcæna et Crambus, Fa8. 

Ce genre se reconnoît trés-facilement à 
des palpes plus longs que le thorax, et in- 
chinés vers la terre ; — à une trompe rudi- 
mentaire ; — des antennes pectinées dans 
les mâles ; — et des ailes antérieures oblon- 
gues et fort étroites. 

On ne connoît qu’une dizaine d’espèces 
de ce genre, dont le type est la 

CLEODEBIA ANGUSTALIS. 

Hugw.. n. 21 et 123. — Phalæna Eri- 
galis et Curtalis, Far., Ent. Syst.,t. 111. 
p. 2, p. 237, n. 408 et 409. — Pyralis An- 
gustalis,TR.,t. VII, p.46.—Cleodobia, id., 
Dur., Pap.,t. VIII. p. 2, p. 78, pl, 4, 
fig. 4. — Env.10 à 41 lig. — Ailes anté- 
rieures d’un brun ferrugineux, avec quel- 
ques petits traits jaunâtres contre la côte, 
et deux lignes transversales d’un brun rou- 
geâtre; les secondes ailes d’un gris noirà- 
tre. — France; environs de Paris. 

AGLOSSITES. 

Caractères. Palpes dépassant peu le bord 
du chaperon. — Antennes ciliées dans les 
mâles. 

Cbhenilles pourvues de seize pattes, ayant 
une apparence crustacée, et vivant de sub- 
stances animales. 

Genre : Aglossu. 

AGLOSSA, LarT., Curr., Dup.; 
Pyralis, Linn., TR., ETC. ; 
Phalæna et Crambus, Vas. 

Antennes ciliées dans les mâles. — 
Trompe très-rudimentaire, — Palpes dé- 
passant un peu le bord du chaperon, ayant 
eur dernier article en pointe aciculaire. 
— Ailes assez longues, en toit aplati pen- 
dant le repos. 

Chenilles luisantes, pourvues de seize 
paites, vivant de matières animales, se 
métamorphosan! dans un léger tissu de soie 
mélée de corps étrangers. 


540 

On ne connoît que deux espèces de ce 
genre, 

4. AGLOSSA PINGUINALIS, 

Fas., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 250. 
n. 377. — Tr., Schm., t. VII, p.39, n. 2. 
— Dur., Pap., t. VIII, p. 2, p. 63, pl. 3, 
fig. 6. — Env. 12 à 45 lig. — Ailes anté- 
rieures d’un gris brunâtre luisant, avec des 
atômes noirâtres, et deux lignes transver- 
sales très-ondulées d’un gris plus pâle, 
bordées de noir, et ayant un point discoïdal 
noir entre elles deux; les secondesailes d’un 
gris enfumé uniforme. 

On trouve cette espèce dans les cuisines ; 
sa chenille vit de substances grasses. 

2. AGLOSSA CUPREALIS, 

Réauw., t. 111, p. 270, pl. 26, fig. 5-44. 
— Husx., n. 153. — Tr. Schm., t. VII, 
p. 38. — Dup., Pap., t. VILL, p. 2, p. 67, 
pl. 3, fig. 5. —- Env. 40 à 42 lig. — Ailes 
antérieures d’un brun ferrugineux, plus 
clair dans leur milieu, avec deux lignes 
transversales trés-onduleuses d’un cuivreux 
plus pâle, et cinq points de cette dernière 
nuance contre la côte ; les secondes ailes 
sont d’un rougeâlre pâle. 

Cette espèce se trouve aussi dans les 
maisons ; sa chenille vit de substances ani- 
males, tels que des cuirs ou des animaux 
desséchés , mais jamais de substances 
grasses. 

HERMINITES. 

Caractères. Palpes très-longs, ordinai- 
rement plus longs que le thorax,— Anten- 
nes légérement ciliées dans les mâles. — 
Trompe longue. — Ailes larges. 

Chenilles (à quatorze ou seize pattes) 
rugueuses, ayant quelques poils épars. 

Genres : Madopa , Hypæœna , Herminia. 

MADOPA, Sreru., Curr., Dwp.; 
Pyralis, Linx., Huen.; 
Phalæna, Fasr.; Hypæna, Trerrs. 

Antennes légèrement ciliées dans les 
mäles, — Chaperon avancé. — Palpes 
courbes, dépassant peu le bord du chape- 
ron , ayant leur second article sécuriforme, 
et le dernier cyliadrique, — ‘Frompe lon- 
gue.— Ailes un peu moins larges que dans 
les deux genres précédens. 

Chenilles pourvues de quatorze pattes 
lisses, atiénuées aux deux extrémités. 
La seule espèce connue est la 

HERMINIA. 

MADOPA SALICALIS. 

Phalæna Salicalis et Obliquata, Fas., 
Ent. Syst., t. LIT, p. 2, p. 227, n. 369; et 
p. 485, n. 203. — Husw., n. 3. — Hyp«- 
na Salicalis, Tr., Schm.,t. VII, p. 34. — 
Madopa Salicalis, Dur., Pap.,t. VIII, 
p. 2, p. 59, pl. 3, fig. 4. — Env. 42 lig.— 
Ailes antérieures d’un gris brunâtre , avec 
trois lignes transversales d’un brun ferru- 
gineux, hordées de jaune ; la première 
extérieurement, les deux autres intérieu- 
rement; les secondes ailes d’un gris rous- 
sâtre, ayant un petit trait brun, partant de 
l’angle anal. 

Cette espèce habite la France méridio- 
nale ; sa chenille vit sur des saules. 

HYPÆNA, Scur., Tr.; Dup.; 
Herminia , LAT.; 
Phalæna et Crambus, Fav. 
Pyralis, Lin. 

Ce genre diffère des Herminies par les 
palpes droits, nullement recourbés, avec 
leur dernier article sécuriforme, formant 
un coude avec le précédent, et par les an- 
tennes simples ou à peing ciliées dans les 
mâles. 

Ghenilles pourvues de quatorze pattes, 
se métamorphosant dans un léger tissu en- 
tre les feuilles. 

RYPÆNA PROBOSCIDALIS. 

Linn., Syst. Nat., Fagr., Ent. Syst., 
t. II, p. 2, p. 2214, n. :43. — TRrerts., 
Schm: von Eur., t. VII, p. 22, n. 1. — 
Dur., Pap. de France,t. VIII, p. 2, p. 42, 
pl. 2, fig. 2. — Env. 15 à 16 lig. — Ailes 
antérieures d’un brun roussâtre, avec deux 
lignes transversales d’un brun ferrugineux 
plus foncé, et entre la dernière et le bord 
terminal une troisième d’un brun noirâtre, 
ornée d’une rangée de petits points blancs 
et noirs: les secondes ailes entièrement 
d’un gris cendré. 

Cette espèce se trouve en France; aux 
environs de Paris; sa chenille vit sur les 
orties. 

On trouve encore en France, les H. Ros- 
TRALIS, LINN.; Crassalis, FaB,; Obsitalis, 
Hus., etc. 

HERMINIA, Lar.. Tr., Dup.; 
Pyralis, Lixn., Husn.; 
Phalæna et Crambus, Fa8.; 
Polypogon, Scan. 

Corps grêle. — Antennes ciliées ou cré- 


BOTYS. 

nelées dans les mâles. — Palpes ordinaire 
ment plus longs que la tête et le thorax, 
recourbés au-dessus de la tête, ayant leur 
second article fort grand , et le dernier su- 
buliforme ou sécuriforme. — Trompe lon- 
gue. — Aïles grandes, larges. — Pattes an- 
térieures quelquefois garnies de faisceaux 
de poils. 

Chenilles pourvues de quatorze ou seize 
pattes, tuberculées et peu velues ; chrysali- 
des allongées. 

M. Duponchel décrit dix espèces euro- 
péennes de ce genre, et nous en connois- 
sons plusieurs autres d'Amérique et du Cap 
de Bonne-Espérance. 

4. HERMINIA EMORTUALIS. 

Husx., n. 4. — Tk., Schm. von Eur., 
t. VIL, p. 5, n. 2. — Dur., Pap. de Fr., 
1. V1LI, p. 48, pl. 4, fig. 4. — Env. 40 à 
42 lig. — Entièrement d’un gris olivacé ; 
les ailes antérieures ayant deux lignestrans- 
versales courbes, d’un jaune pâle, dont 
l’extérieure se prolongeant dans toute la 
largeur des secondes ailes; chaque aile 
ayant encore un croissant central jaunâtre. 

France, Allemagne, etc. . 

BOTYTES. 

Caractères. Corps élancé, ordinairement 
assez grêle.— Antennes sélacées, et entié- 
rement simples dans les deux sexes. — 
Palpes courts. — Ailes minces, souvent 
lancéolées. 

Chenilles à quatorze ou seize paltes, se 
métamorphosant dans un léger tissu entre 
les feuilles. 

Genres : Odontia, Scopula, Botys, 
Nymphula, Hydrocampa , Asopia, Py- 
rausta, Ennychia. 

ODONTIA, Dup.; 
Scopula, Scur., TR.; Pyralis, Huex.; 
Phalæna et Crambus, FaBr. 

Corps moins élancé que dans les Botys. 
— Palpes dépassant un peu le bord du cha- 
peron, ayant leur dernier article en pointe 
aciculaire. — ‘Lrompe trés-rudimentaire, 
Ailes larges; les antérieures ayant leur 
sommet arrondi. 

Chenilles pourvues de seize pattes, gla- 
bres, atténuées aux deux extrémités. 

On ne connoît qu’une seule espèce de 
ce genre. 

ODONTIA DENTALIS. 
Pyralis Dentalis, Hwpx., n. 25. — 

541 
Noctua Fulminans, FaBr., Ent. Syst., 
& AI, p. 2, p. 404. — Phalæna Ramu- 
lis, FaBr., loc. cit., p. 230. — Scopula 
Dentalis, Tr., Schm.,t. VII, p. 54. — 
Odontia, id.; Dur., Pap. de Fr., t. VIII, 
p. 2, p. 85, pl. 5, fig. 1.— Env. 40 à 414 liz. 
— Ailes antérieures d’un jaune olivacé, 
avec une bande transversale blanche, fine- : 
ment bordée de noir, profondément den- 
telée, et la frange blanche, entrecoupée de 
bran; les secondes ailes d’un gris blan- 
châtre. 
France ; environ: de Paris. 

SCOPULA, Scur., Tr., Dup.; 
Botys, Lare.; 
Pyralis el Phalæna, Aucr. 

Ce genre diffère essentiellement des Bo- 
tys, par les palpes très-courts, laissant à dé- 
couvert les palpes maxillaires ; et les ailes 
moins lancéolées,. 

Chenilles à quatorze pattes, allongées. 

SCOPULA MARGARITALIS. 

Phalæna Maryaritalis, Fas., Ent. Syst., 
t ILT, p. 2, p. 226, n 363. — Pyralis 
Erucalis, Hugx., 1.55. — Scopula Mar- 
garitalis, Tr, t. VII, p.73.—Dup., Pay. 
de Fr.,1. VIII, p. 2, p. 400, pl. 6, fig. 4. 
— Env. 11 à 12 lig. — Aïles antérieures 
d’un jaune pâle, avec quatre lignes trans- 
versales obliques, dentelées, ferrugineuses, 
et une tache de cette couleur àl’extrémité ; 
les secondes ailes d’un blanc jaunâtre, avec 
leur extrémité légérement roussâtre. 

France ; environs de Paris. 

On trouve encore en France les Scopuza 
Fromentalis, Lanx.; Prunalis, Tr.; Pulve- 
ralis, Hugn.; Sticticalis, Linn.; Apicalis, 
Huex., etc. 

BOTYS, Lar., Tr., Dup.; 
Diaphania, Stepu.; Scopula, Gurr. 

Corps grêle, élancé. — Trompe longue. 
— Palpes dépassant peu le bord du chape- 
ron, ayant leur second artiele épais et velu, 
et le dernier en pointe aiguë. — Antennes 
longues et simples dans les deux sexes. — 
Ailes antérieures Jlancéolées, et ne couvrant 
pas entiérement les postérieures dans le 
repos. 

Chenilles pourvues de seize pattes, al- 
longées, couvertes de petits tubercules pi- 
ligères. 

Ce genre est fort nombreux en espèces 
indigènes et exotiques, 


542 

A. BOYYS URTICALIS. 

Geometra Urticata, Lix., Faun. Suec., 
n. 4997. — Fas., Ent., & LIL, p. 209. — 
Pyralis Urticalis, HUBN., n. 78. — Botys 
Urticalis, Tr., Schm. von Eur. 1. VII, 
p. 406. — Dur., Pap. de France, t. VIII, 
p. 2,p- 107, pl. 6, fig. 3. — La Queue 
Jaune, Grosr. — Env. 42 à 43 lig. — Ai- 
les d’un blanc nacré, ayant deux rangées de 
taches noires ; l’une contre le bord termi- 
nal, et l’autre assez près de celle-là, et trois 
ou quatre autres taches isolées à la base des 
antérieures ; thorax jaune ; abdomen noir, 
avec le bord de chaque segment et son 
extrémité jaune. 

2. BOTYS VERTICALIS 

Lins., Husx.,n. 57. — Fas., 1. LT, 
p. 227. — Botys Verticalis, Tr., Schm., 
t. VII, p. 401. — Dur., Pap. de France, 
t. VLLL, p. 2, p. 116, pl. 7, fig. et 2. — 
Env. 44 à 45 lig. — Ailes d’un jaune très- 
pâle, à reflets opalins, légèrement grisâtres 
vers leur extrémité ; les antérieures ayant 
un croissant et un point grisàtres au centre, 
et deux lignes transversales trés-dentelées, 
se rapprochant vers le bord postérieur ; les 
secondes ailes traversées par une seule li- 
gne dentelée. 

France. 

Cette espèce, très-commune ainsi que la 
précédente, se trouve dans les orties où vi- 
vent leurs chenilles. 

NYMPHULA, Scur., Tr., Dup.; 
Phalæna et Pyralis, Aucr. 

Ce genre diffère du précédent et du sui- 
vant par les palpes plus longs, triangulai- 
res, velus, n'ayant à peine leurs articles 
distincts, les ailes antérieures plus étroites ; 
les postérieures plus oblongues, et l’abdo- 
men plus grêle, surtout dans les mâles. 

On connoît six espèces européennes de 
ce genre ; l’une d’elles est la 

NYMPHULA UNDALIS. 
® Fasr., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 226. 
— Husx., n. 93. — Tr., Schm., t. VIT, 
p. 428.— Dur.. Pap., t VINS, p.2, p. 160, 
pl. 224, fig. 4. — Env. 6 à 7 lig. — Ailes 
antérieures d’un testacé roussàtre, avec 
trois lignes blanches , interrompues, dont 
deux près la base, et l’autre près le bord 
terminal, et une tache réniforme centrale 
brune , avec le milleu blanc; les secondes 
ailes d’un blanc roussâtre. 

Cette espèce se trouve dans le midi de 
la France, 

ASOPIA. 

HYDROCAMPA, Scar., Ta,, Dur.; 
Nymphula, Te. 

Corps grêle. — Palpes courts, ayant leur 
dernier article nu et cylindrique. — An- 
tennes simples. — Trompe longue. — Ai- 
les antérieures étroites, lancéolées ; les pos- 
térieures oblongues. — Paltes postérieures 
fort longues, avec des épines extrêmement 
longues. 

Chenilles vivant et se métamorphosant 
sous l’eau, se nourrissant du parenchyme 
de plantes aquatiques. 

Ce genre est l’un des plus singuliers de 
tout l’ordre des £épidoptères, par Les habi- 
tudes de leurs chenilles, qui sont les seules 
qui vivent dans l’eau ; les insectes parfaits 
ont la plus grande analogie avec les Botys, 
dont ils ne se distinguent que par les palpes 
et la moins grande largeur des ailes. 

1. HYDROCAMPA POTAMOGALIS. 

Geomectra Potamogata, Lann., Faun. 
Suec., n. 1299.—Fa8., Ent. Syst., t HIT, 
p. 2, p. 213, D. 315, — Pyralis Nymphæa- 
lis, Huew., n. 85.— Nymphula Potamoga- 
lis. Tr., Schm. von Eur., t. VII, p. 143. 
— Hydrocampa Potamogalis, Dur., Pay., 
t. VILL, p. 2, p. 472, pl. 222, fig. 1 et 2.— 
Env. 40 à 14 lig.— Ailes d’un blanc pacré, 
divisé en plusieurs taches de diverses for- 
mes, cernées par un liséré noir. saupoudré 
de jaune , dont trois plus grandes que les 
autres, et une seule en forme de bande sur 
les secondes ailes, et dans leur milieu une 
petite tache réniforme brune. 

France ; environs de Paris. 

La chenille de cette espèce dont Réau- 
mur a laissé une histoire complète, t. A, 
mém, 40, tab. 32, fig. 1-12, vit des feuilles 
du potamogeton natans, et se construit un 
fourreau avec des morceaux de feuilles 
pour se préserver des atteintes de l’eau. 

Les autres espèces d’Hydrocampa les 
plus répandues en France sont les Nyw- 
præaris, Lann., etc.; Lemnalis, LINN., 
Hues.; Stratiotalis, Laxx., Hun., lc. 

ASOPIA, Tr., Dur.; 
Botys, Lar.; Agroptera, Scue. 

Ce genre diffère des précédens, el sur- 
tout des Botys, par un corps plus court, Ja 
trompe plus épaisse, les palpes plus grêles, 
ayant leur dernier article en pointe aiguë , 
et les ailes étroites, mais moins Jancéolées. 

On connoît dix espèces européennes de 
ce genre, dont le type est l’ 


PYRALIDES. 

ASOPIA FARINALIS. 
Pyralis Farinalis, Linx., Husx., n. 95. 

—Fas., Ent, Syst.,t. 111, p. 219. — 4s0- 

pia Farinalis, Te., Schm.,t. VIL, p. 147. 
— Dur., Pap., t. VIIL, p. 2, p. 493, 
pl. 223, fig. 4. — Enverg. 10 à 42 lig. — 
Ailes antérieures fauves au milieu, et d’un 
brun rougeâtre à la base et à l’extrémité, 
ces deux couleurs étant séparées par deux 
lignes blanches transversales ondées; les 
secondes ailes d’un blanc sale, saupoudré 
de noirâtre ; ayant deux raies transversales 
blanchätres, sinueuses, et une rangée de 
taches noires contre le bord marginal. 

Ceite espèce est répandue dans toute 
l’Europe et jusqu’en Amérique ; on a pré- 
tendu d’aprés Linné que sa chenille vivait 
dans la farine , mais on ne sait rien de cer- 
tain à cet égard. 

PYRAUSTA. Scee., Tr., Cuer.; 
Pyralis et Phalæna Aucr. 

Ce genre diffère des précédens par un 
corps plus court et plus trapu, des palpes 
plus cylindriques, à articles peu distincts, 
et des ailes plus courtes, plus épaisses, rap- 
pelant beaucoup la forme des £rastria, dans 
la famille des Noctuéliens. 

Chenilles pourvues de seize pattes, fusi- 
formes et verruqueuses, se métamorpho- 
sant dans la mousse. 

Toutes les espèces de ce genre volent en 
plein jour par l’ardeur du soleil ; elles sont 
ornées de couleurs vives et brillantes. 

1. PYRAUSTA SANGUINALIS. 

Linn., Hugw., n. 178. — Fagr., Ent. 
Syst. t. III, p. 2, p. 235, n. 398. — Py- 
rausta Sanguinalis, Tr., Schm., t. VII, 
p. 163. — Dup., Pap., t. VIII, p. 214, 
pl. 224, fig. 2, — Env. 6 à 7 lig. — Ailes 
antérieures jaunes, ayant la côte et deux li 
gnes transversales obliques, d’un rouge car- 
min; la première divisée en deux prés de 
la côte ; les secondes ailes grisälres, avec la 
base, une raie médiane et la frange jau- 
nâtre. 

France ; environs de Paris. 

2. PYRAUSTA  PURPURALIS. 

Lsnn., Fas., Tr., Dup:, t. VI11I, p. 218, 
pl, 224, fig. 4 et5. — Env. 7 à 9 lig. — 
Ailes antérieures d’un rouge pourpre ou 
violacé, avec trois taches d’un beau jaune 
à la base, quelquefois réunies ; une petite 
au centre, el trois autres au-delà formant 
une bande interrompue; les secondes ailes 

543 

noires, avec une bande médiane et trois ta- 

ches à la base d’un jaune orangé. 
Europe ; environs de Paris, 

. Ajoutez encore les PyrausTA Punicea- 
lis, Fas. (Porphyralis, Hugx.), Astrina- 
lis, Huex., comme étant communes aux 
environs de Paris. 

ENNYCHIA, Tr., Dup.: 
Pyrausta, CüRrT. 

Ce genre est extrêmement voisin du pre- 
cédent, dont il ne diflére que par le thorax 
plus robuste, les palpes plus courts et les 
antennes plus longues. 

GChenilles inconnues, 

Toutes les espèces de ce genre sont noi- 
res, avec des lignes ou taches blanches : el- 
les vivent de la même manière que les Py- 
rausta. 

4, ENNYCHIA ANGUINALIS, 

Huzx., n. 32. — TR... Schm., t. Ar 
P-198.—Dur., Pap., t. VILL, p. 2, p. 242, 
pl. 226. fig. 4. — Env. 7 lig. — Ailes en- 
tiérement noires, saupoudrées de roussä- 
tre, avec une ligne transversale blanche, 
et en outre un point de la même couleur 
sur les antérieures; abdomen noir, avec 
chaque anneau bordé de blanc. 

Les autres espèces d’Ennychia que l’on 
rencontre en France sont les UxeuLaris, 
Hwsx., commune aux environs de Paris: 
Fascialis, Huex., du midi de la Frauce : 
Octomaculalis, Tr.(Octomaculata, Lixx.: 
Pollinalis, FaB., assez commune aux en- 
virons de Paris; Atralis, Huex., des mon- 
tagnes. 

DEUXIEME TRIBU. 

PYRALIDES. 
Platyomides, Dur. 

Caractères. Antennes simples dans les 
deux sexes. — Palpes dépassant le bord du 
chaperon, ayant leur dernier article obtus. 
— Trompe membraneuse, très-rudimen- 
taire. — Ailes entières, en toit assez aplati 
pendant le repos; les antérieures forte- 
ment arquées à leur base. 

Chenilles réunissant les feuilles en pa- 
quet, ou les roulant en cornet. 

Les caractères que présentent les genres 
de cette tribu étant eux-mêmes fort peu 
tranchés, l’on ne saurait la diviser en plu- 
sieurs groupes. 

Genres: Halias, Sarrothripa, Penthina, 
Sericoris, Coccyx, Carpocopsa , Grapho. 


544 

litha, Glyphiptera. Tortrix, Pyralis, Ephi- 
phora , Pædisca, Sciaphila, Xanthosetia , 
Cochylis, Argyrolepia ,  Argyroptera , 
Nanthilda, Xylopoda , Philabocera, Hy- 
percallia. 

HALIAS , Tr., Dur.; 
Tortrix, Linn., Hugn.; 

Pyralis, Fasr., LaTR., etc.; 
Chlæophora , Srepu. 

Corps trés-épais. — Tête petite, et en- 
foncée dans le prothorax. — Palpes grêles, 
dépassant peu le bord du chaperon , ayant 
leur dernier article en pointe cônique. — 
Ailes antérieures larges, et terminées obli- 
quement. 

Chenilles lisses, épaisses antérieurement, 
se métamorphosant dans une coque soyeuse, 
naviculaire. 

On ne connoît que quatre espèces euro- 
péennes de ce genre, dont les ailes sont 
d’un beau vert. 

A. HALIAS QUERCANA. 

Husx. , n. 459. — Pyralis Prasinaria, 
Fagr., Ent. Syst., t. 111, p. 2, p. 245, 
n. 4. — Halias Quercana, Tr., Schm., 
. VIII, p. 7. — Dur., Pap., t. 1X, p. 32, 
pl. 237, fig. 1.—La Chape Verte a Bande, 
Georr. — Env. 16 à 48 lig. —- Ailes anté- 
rieures d’un beau vert, avec la côte et deux 
lignes parallèles obliques, d’un blanc jau- 
nâtre ; les secondes ailes d’un blanc luisant. 

Cette espèce est répandue dans presque 
toute l’Europe ; sa chenille vitsur le chêne. 

2. HALIAS PRASINANA. (PI. 27, fig. 5.) 

Linn.. Hugn., n. 458. — Pvyralis Fa- 
gana, Fasr., Ent. Syst., 1. III, p. 2, 
p. 243, n. 5. — Pyralis Sylvana ; ejusd. , 
Loc. cit., p. 244, n. 6.— Halias Prasinana, 
Te. Schm., t, VIII, p. 4. — Dur., Pap., 
1. IX, p. 35, pl. 237, fig. 2-3. — Phalene 
Verte Ondée, Georr. — Env. 14 à 45 lig. 
_— Ailes antérieures vertes, avec la côte et 
la frange roses ou orangées, et trois lignes 
obliques, parallèles, blanches ; les secondes 
ailes d’un blanc jaunätre. 

Les deux autres espèces d’Aalias sont 
les CuLomana. Linn.; et Jernana, Fag. 

SARROTHRIPA, Dup.; 
Sarrothripus, Curt.; 
Penthina, Te., Srers. 

Corps assez court. — Tête petite. — Pal 
pes longs, velus, et fortement comprimés, 

PENTHINA. 

ayant leur dernier article aussi long que 
le précédent, et sécuriforme. — Trompe 
très-rudimentaire. — ‘Yhorax relevé en 
crête. — Ailes antérieures coupées carré- 
ment à leur extrémité. 

Chenilles un peu velues, se cachant dans 
des feuilles réunies en paquet par des fils, 
et se métamorphosant dans une coque 
soyeuse. 

SARROTHRIPA REVAYANA.  : 

Fasr., Ent. Syst.,t. III, p. 2, p. 266. 
— Tortrixæ Dilutana, Undulana Degene- 
rana , Punclana Rumosana, n. 6, 7, 8, 9, 
40. — Penthina Revayana, Tr.. Schm., 
t. VIII, p. 22. — Sarrothripa, id., Dur., 
Pap., t IX, p. 46. pl. 237, fig. 6, 7, 8.— 
Cette espèce varie extrêmement, et plu- 
sieurs variétés ont été regardées par Hub- 
ner, comme des espèces distinctes; en gé- 
néral , les ailes antérieures sont d’un blanc 
verdätre, avec uné Jarge bande médiane 
ondulée, d’un brun noir, ayant de chaque 
côté une ligne de la même couleur, et 
et deux autres lignes à la base, et une ran- 
gée de petites taches noires prés le bord 
terminal; les secondes ailes d’un gris bru- 
nâtre, Dans la var. B. Dilutana, Hubn., la 
bande médiane seule a persisté, et les au- 
tres lignes sont presque entiérement efla- 
cées, Dans la var. C. Punciana, Hubn., la 
bande est ués-peu apparente, et l’on apper- 
çoit des points noirâtres, très-marqués de 
chaque côté. 

France ; la chenille de cette espèce vit 
sur le saule (salix caprea). 

PENTHINA, Te., Dup.; 
Perdina, Antihesia, Spinolata, Diluta, 
Therates. Curr., STEPH.; 

Aspis, Te.; Aspidia, Dur. 

Ce genre se distingue de ses congénères 
par les palpes, dont le second article est 
trés-large, et le dernier fort petit, et les 
ailes antérieures beaucoup plus larges, 
ayant Ja côte trés-arquée. 

Chenilles vivant entre des feuilles réu- 
nies en paquet, 

A. PENTHINA CYNOSBANA. 

Far., Ent. Syst.,w 111, p. 283.—Tr., 
t. VILLE, p. 30.— Tortrix Aquana, Hugw., 
n. 47. — Aspidia Cynosbana, Dure., Pap., 
t. IV, p. 178, pl. 245, fig. 4.— Env. 9 lig. 
— Ailes antérieures d’un blanc varié de 
gris bleuâtre , avec trois taches brunes; la 
première à la base, chargée de points d’un 


COCCYX. 545 

brun plus foncé ; la seconde médiane, ayant 
de petites lignes noires cernées de blanc, et 
la troisième terminale, traversée par une li- 
gne blanche ; les secondes ailes d’un gris 
blanchâtre. 

France ; environs de Paris. 

2. PENTHINA SOLANDRIANA, 
Linn., Fas., Tn., Düup., t. IX, p. 181, 
pl. 245, fig. 2. — Plus commune que la 

précédente aux environs de Paris. 

3. PENTHINA SALICANA. 

Linn., Eugn., n. 414. — TR.,t. VIII, 
p. 24. — Dur., Pap., t. VIL, p. 187, 
pl. 245, fig. 3. — Ailes antérieures blan- 
châtres, parsemées d’atômes bruns et noi- 
râtres, avec des taches et des stries d’un 
gris bleuâtre, et la frange noirâtre ; les se- 
condes ailes d’un gris noirâtre, 

France ; environs de Paris. 

M. Duponchel décrit encore les Pen- 
thina Capreana, Hubn.; Pruniana, Hubn.; 
Variegana, Hubn.; Gentianæana, Hubn.; 
Ocellana , Hubn,; Hartmanniana, Linn.: 
Lusiana, Fabr. 

PERONEA, Srepx., Dup.; 
Teras, Tr.; Tortrix et Pyralis, Aucr. 

Ge genre diffère surtout des précédens et 
des suivans par les palpes plus longs, dépas- 
sant le bord du chaperon de plus de la moitié 
de leur longueur, sécuriformes, dirigés en 
avant, et hérissés de poils, ne laissant pas 
apercevoir la séparation des articles, 

Chenilles inconnues. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Peronea, Dur. 
Ailes antérieures arrondies. 

PERONEA COMPARANA. 

Hun., n. 284. — Tr., Schm.,t. VIII, 
p. 264. — Dur., Pap., t. IX, p. 150, 
pl. 243, fig, 7. — Env. 8 lig. — Ailes an- 
térieures roussâtres, ayant vers leur milieu 
une tache d’un brunnoirâtre contre la côte, 
descendant jusqu’à leur partie moyenne ; 
les secondes ailes d’un gris blanchâtre. 

France. 

Voyez pour les autres espèces l’ouvrage 
de M. Duponchel. 

DEUXIÈME LIVISION. 
Teras, Due. 

Ailes antérieures ayant leur sommet 
falqué. 

Insectes. III. 

PERONEA EMARGANA. 

Fasr., Ent. Syst.,t. III, p. 274. — 
Huen., n. 233: — Dup., Pap., t. IX, 
p. 170, pl. 244, fig. 9. — Env. 8 à 10 lis. 
— Ailes antérieures ayant la côte légère- 
ment échancrée au milieu d’un jaune paille, 
réticulée de brun, avec une grande tache 
terminale de cette dernière couleur; les 
secondes ailes d’un blanc jaunûtre, fine- 
ment réliculé de gris. 

France. 

SERICORIS, Tr., Dur.; 
Argyrolepia et Orthotænia, Step. 

Corps mince. — Palpes dépassant de 
beaucoup le bord du chaperon , ayant leur 
second article large, de forme triangulaire, 
et velu, et le dernier long et un peu fusi- 
forme. Ailes antérieures terminées 
carrément, ayant leur bord costal peu 
arqué. 

Chenilles vivant entre des feuilles réu- 
nies en paquet. 

SERICORIS GEMMAKA. 

Hugn., n. 269. — Dur., Pap., t. IX, 
p. 227, pl. 247, fig. 2. — Env. 8 à 10 lig. 
— Ailes antérieures d’un fauve ferrugi- 
peux, ayant plusieurs lignes ondées d’un 
blanc argenté, dont deux formant un V, 
assez prés du bord terminal; les secondes 
ailes d’un gris cendré. 

France; environs de Paris. 

La chenille de cette espèce dévore les 
pins. 

M. Duponchel décrit encore les Scr1co- 
ris C’onchana, Hubn.; Urticana, Hubn ; 
Cespitana, Hubn.; Olivana, Tr.; Micana, 
Hubn.: Metallicana, Hubn.; Charpentie- 
rana, Hubn.; Textana, Hubn.; Zincke- 
nana, Frœl., Formosana, Hubn. 

COCCYX, Tr., Dup.; 

Orthotænia, Enrephasia et Pseudotomia, 
STEPH, 

Ce genre se distingue des précédens par 
le corps plus épais, les palpes plus courts, 
ayant leur second article large, et le der- 
nier trés-petit, et les ailes plus étroites, 
ayant la côte trés-peu arquée, 

Chenilles vivant et se métamorphosant 
dans l’intérieur des bourgeons des arbres 
résineux, ense formant une coque soyeuse,. 

Le type du genre est le 

COCCYX TURIONANA. 
T'inea Turionella, Linn., Faun. Suec., 

35 


546 

n. 4420. — Tortrix Turionana, VuBN., 
n. 220:2%1. — Tr., t. Vlil, p..436. — 
Dur., t. 1X, p. 238, pl. 247, fig. 4.—En- 
verg. 8 à 9 lig. — Ailes antérieures d’un 
rouge violacé, ayant une multitude de 
stries transversales extrêmement fines, d’un 
blanc bleuâtre, s'entrelaçant les unes dans 
les autres; les secondes ailes entièrement 
grises, 
France, Allemagne. 

La chenille de cette espèce attaque les 
pins, 

CARPOCAPSA, Tn., Curr., Dup.; 
Semasia, STEPH. 

Ce genre , trés-voisin du précédent, en 
diffère par le corps plus grêle et les palpes 
ayant leur deuxième article courbe, long 
et peu velu, et le dernier court et cylin- 
drique. 

Chenilles vivant dans Pintérieur des 
fruits ou dans le bois des arbres fruitiers. 

M. Duponchel décrit six espèces de ce 
genre dont Ja plus répandue est la 

CARPOCAPSA POMONANA. 

T'inea Pomonella, Linn., Faun. Suec., 
n. 4418. — Tortrix Pomonana, Husx., 
n. 30. — Fag., Ent. Syst., t. 111, p. 2, 
p. 273. — Tr., Schm., t. VIII, p. 461.— 
>JuP., Pap..t. IX, p. 248, pl. 248, fig. 2 
et 3. — Env. 8 lig. — Ailes antérieures 
d’un gris cendré, ayant un grand nombre 
de stries brunes, et une grande tache 
vers leur extrémité d’un brun foncé, ceinte 
par une ligne dorée ; les secondes entiére- 
ment brunes, 

Cette espèce esttrès-commune danstoule 
l’Europe ; sa chenille vit dans l'intérieur 
des pommes ei des poires. 

GRAPHOLITHA, Tr., Dur. 

Corps assez grêle. — Palpes trés-velus, 
sécuriformes; les articles nullement dis- 
tincts, à cause de Ja présence de poils. — 
Trompe des plus rudimentaires, — Ailes 
antérieures étroites, légèrement courbées 
a leur sommet. 

Chenilles réunissant des feuilles en pa- 
quet. 

Les espèces de ce genre sont petites et 
nombreuses; l’une des plus communes 
est la 

GRAPHOLITHA STRIGANA. 
Fas., Ent. Syst., 1. 111, p. 2, p. 282 

PÆDISCA,. 

0.165.—Tortrix Pupillana, Husx., n. 20. 
— Grapholilha Hohenwartniana , EUR. 
Schm., 1, VIII, P. 204. — Dur $ Pap., 
t IX, p. 271, pl. 249, fig. 4. — Env. 8 à 
9 lig. — Ailes antérieures d’un gris fauve, 
avec des stries longitudinales brunes, ayant 
leur extrémité plus claire ornée de deux 
lignes noires; les secondes ailes d’un gris 
brunâtre. 

France , environs de Paris. 

EPIPHORA, Dur.; 
Grapholitha, Tr. 

Ce genre différe du précédent par les 
palpes, dont le second article est plus large 
el triangulaire, et les ailes terminées plus 
carrément, 

Toutes les espèces de ce genre présen- 
tent une tache plus pâle quede fond, située 
contre le bord interne desailesantérieures. 

On en counoit une vingtaine d’espéces. 

EPIPHORA TRAUNIANA. 

Husx., n. 38. — Dup., Pap., t. IX, 
p. 506, pl. 251, fig. 3. — Env. 6 a 7 lig. 
— Ailes antérieures brunes, avec une 
grande tache d’un jaune d’or au bord in- 
terne, cinq points de cette couleur contre 
la côte, et près du bord terminal une 
grande tache fauve, marquée au centre de 
trois petifs lraits noirs, et cernée par une 
ligne argentée; les secondes ailes d’un 
brun plus pâle que les premières. 

France, Allemagne ; environs de Paris. 

PHOXOPTERIX, Tr., Curr., Dup.; 
Ancylopera, Srep., Curr. 

Ce genre ne diffère sensiblement du pré- 
cédent que par les ailes ayant leur sommet 
terminé en un crochet plus ou moins aigu, 

On connoît une douzaine d’espèces de ce 
genre, dont les plus répandues sont Jes Si- 
culana, Hubn.; Crenana, Hubn.; Uncana, 
Hubn.; Unguicana , Fabr.; Ramana, Tr. 
(Ramella, Linn.), ete. 

PÆDISCA, Tr., Dur. 

Corps assez mince. — Palpes ayant leur 
deuxième arlicle large et triangulaire, et 
le dernier court et cylindrique, — Ailes an- 
térieures assez larges, terminées carré- 
ment, ayant la côte assez fortement arquée. 

Chenilles verruqueuses, vivant entre des 
feuilles réunies en paquet, 


PYRALIS. 

La plupart des espèces de ce genre pré- 
sentent une tache au bord interne des ailes 
analogue à celle des Epiphora. 

PÆDISCA PROFUNDANA. 

Fagr., Ent. Syst., t. 111, pPr2; p.258. 
— Tr.,t VIII, p.192. — Dur., Pap., 
t. IX, p. 355, pl. 255, fig. 7. — Tortrix 
Porphyrana, Huen., n. 46. — Env. 8 à 
9 lig. — Ailes antérieures variées de gris 
et de brun, avec trois bandes transversales 

d’un brun plus foncé, bordées de blanc ar-. 

genté; les secondes ailes d’un gris rous- 
sâtre. 

Cette espèce se trouve en France, en 
Allemagne, etc. 
Sa chenille vit sur le chêne. 

SCIAPHILA, Tr., Dur, 

Ce genre, qui a beaucoup d’analogie par 
le facies avec le précédent , en diffère par 
les palpes courbés en forme d’S, ayant leur 
troisième article court et cylindrique, et 
les ailes antérieures plus étroites. 

On connoît une vingtaine d’espèces de 
ce genre, 

SCIAPHILA WAHLBAUMIANA. 

Linn., Hugn., n. 203. — Tr., Schm., 
t VIII, p. 473, n. 5. — Dur., Pap., 
t IX, p. 391, pl. 256, fig, 4. — Tortrix 
Pasirena, Huex., n. 99, d':— Enverg. 9 à 
40 lig. — Aïles antérieures d’un gris blan- 
châtre, réticulées de brun, avec trois ban- 
des flexueuses, d’un brun noirâtre ; la pre- 
mière à la base, formant un angle ; les deux 
autres formant deux angles en sens con- 
traire ; les secondes ailes d’un gris cendré. 
— France, 

GLYPHIPTERA, Dup.; 
Sciaphila, Teras et Tortrix, TR.; 

Ditula, Leplogramma, Paramesia, Pero- 
nea, et Lozotænia, STEPH. 

Ce genre ne devroit peut-être pas se sé- 
parer du suivant, dont il ne diffère guère 
que par les palpes un peu plus épais et plus 
obtus, et lesaileshérissées de plusieurs bou- 
quets d’écailles relevées. 

Les chenilles sont inconnues, 

GLYPHIPTREA BOSCANA. 

Far., Ent. Syst.,t. LIL, p. 269, n. 416. 
= DuPMP aps MOINS DT, 127(2, 
fig. 3.— Ailes antérieures d’un blanc mat, 
avec trois laches noires, placées en trian- 
gle, dont deux contre la côte, ainsi que 

547 

quelques points, et d’autres contre le bord 
terminal; les secondes ailes d’un gris 
cendré. 

France ; très-commune aux environs de 
Paris. 

Les Torrerx et Pyraris Literana, Lin.; 
Squamana, Vabr.; Treveriana, Fabr.; Ne- 
bulana, Hubn.: Ulmana, Dup.; Scabrana, 
Hubn., et quelques autres font partie du 
genre Glyphiptera. 

TORTRIX, Ler., Tr., Dup.; 
Pyralis, Fag, 

Corps mince. — Tête forte. — Trompe 
trés-rudimentaire. — Palpes épais, dépas- 
sant peu le bord du chaperon, ayant leur 
deuxiéme article trés-écailleux, et le der- 
nier court et obtus. — Ailes antérieures cou- 
pées carrément à leur extrémité. 

Chenilles tuberculeuses, roulant les 
feuilles en cornet, et s’y métamorphosant 
sans former de coque. 

Ce genre renferme un grand nombre 
d'espèces. 

A. TORTRIX CRATÆGANA. 

Euen.. n. 107. — Thr.,t. VIII, p. 57. 
—Dur., Pap., & IX, p. 54, pl. 238, fig. 4: 
— Env, 10 à 411 Jlig. — Ailes antérieures 
ayant leur sommet légèrement courbé en 
crochet, entièrement d’un gris roussätre, 
avec leur base et deux bandes obliques, 
brunâtres ; les secondes ailes grisâtres, avec 
leur sommet tirant sur le fauve. 

France; environs de Paris. 

2. TORTRIX SORBIANA. 

Huex.,n.113.—Ter., 4 VIII, p. 51.— 
Dur., Pap., t. 1X, p. 65, pl. 236, fig. 6. 
— Env. 41 à 12 lig. — Ailes antérieures 
légèrement falquées, d’un gris jaune, avec 
deux taches brunes près de la côte, et une 
bande oblique médiane au milieu; les se- 
condes ailes d’un gris cendré. 

France ; environs de Paris. 

Les autres Tonrrix les plus répandues 
sont les Congenerana, Hubn.; 4meriana , 
Linn.; libeana, Hubn.; Oxyacanthana, 
Hubn. ; Acerana , Hubn.; Roborana , 
Eubn.; Grotiana, Fabr.; Gnomana, Linn.; 
Plumbana, Linn.; ZLoœflingiana, Fabr.; 
Bergmanniana, Linn.; Holmiana, Linn. 

PYRALIS, Bosc, Fagr., AuD.; 
Tortrix, Tr., Dur. 

Ce genre diffère essentiellement des Tor- 
lrix par les palpes considérablement plus 


HAE] 

longs et arqués , avec leur dernier article 
incliné, presque cylindrique et obtus. 

Les chenilles ne roulent pas les feuilles, 
mais les réunissent à l’aide de fils; elles 
mangentainsià l'abri, etse métamorphosent 
en chrysalide entre ces feuilles. 

On connoît plusieurs espéces exotiques de 
ce genre ; la seule indigène connue est la 

4. PYRALIS VITANA. 

Bosc, Mém. de la Soc. d'Agr., — Fas., 
Ent. Syst., t. I, p. 2. — l'yralis Pylle- 
riana, ejusd., loc. cit., p. 251, n. 38. — 
Tortrix Pylleriana, Husx., n. 172, et 
Tortrix Luteolana, Husx., n. 436.— Tor- 
triæ Pylleriana, TR., t. VIII, p. 83. — 
Dup., Pap.,t. 1X, p. 91, pl. 259, fig. 8. 
— Aup., Hist.-des Insectes nuisibles a la 
Vigne, et particulierement de la Pyrale.— 
Env. 9 à 40 lig. — Aïles antérieures d’un 
jaune pâle, à reflets dorés, ayant une tache 
a la base de l'aile, contre le bord, et trois 
bandes brunes; la première oblique, située 
vers le milieu de l'aile; la seconde plus 
droite, entre celle-ci et le bord antérieur, 
et la troisième terminale; les secondes ai- 
les d’un gris brunâtre, avec la frange plus 
pâle. 

Dans le plus grand nombre des femelles, 
les bandes des ailes antérieures s’effacent et 
se divisent par taches peu arrêtées ou mème 
se fondent entièrement dans la couleur des 
ailes. 

Cette espèce est très-répandue en France 
dans tous les vignobles, et depuis quelques 
années elle s'était développée en quantité 
prodigieuse, ce qui a fourni a M. Audouin 
le sujet du plus bel ouvrage que l’on ait 
publié depuis long-temps en entomologie, 
où il fait connoître l’histoire complète de 
cet insecte, et donne les moyens propres à 
arrêter son développement excessif. 

2. PYRALIS FULGIDIPENNANA, 

BLancu. — Env. 7 à 8 lig, — Corps jau- 
nâtre ; ailes antérieures jaunes, parsemées 
d’écailles dorées, et ayant de petits traits 
transversaux d’un ferrugineux vif, et deux 
lignes transversales principales de cette 
dernière couleur, et bordées de violet; la 
premiére placée un peu avant le milieu de 
l’aile, oblique, et inégale sur ses bords, s’é. 
largissant sensiblement contre le bord pos- 
térieur de l’aile ; la seconde bande située 
entre la première, et le bord terminal plus 
large antérieurement, amincie et même at- 
ténuée postérieurement, et enfin une ligne 
transversale arquée, violacte située prés 

COCTIYLIS. 

le bord terminal; les secondes ailes d'un 
gris jaunâtre. 

De Savannah en Géorgie (Amér. bor.){ 
collection du Muséum. 

3. PYRALIS HOTTENTOTANA. 
BLancn. — Tête et thorax testacés ; 
palpes un peu plus grêles que dans les deux 
espèces précédentes ; ailes antérieures d’un 
fauve testacé, avec une multitude de petits 
traits noirâtres se confondant plus ou moins 
dans la couleur du fond de l'aile; les se- 
condes ailes marquées d’un gris plus foncé ; 
abdomen de la couleur des ailes posté- 
rieures. 
Cette espèce provient du Cap de Bonne- 
Espérance ; collection du Muséum. 

XANTHOSETIA , Srepu,, Curr., Dur. 

Ce genre se distingue des précédens par 
par le corps plus mince et les palpes, dont 
le second article est long, très-comprimé et 
très-velu, et le dernier grêle et nu, en 
grande partie caché par les poils du pré- 
cédent. 

Toutes les espèces connues de ce genre 
ont le fond de leurs ailes antérieures d’un 
beau jaune, avec des raies et des taches 
ferrugineuses. 

M. Duponchel y rapporte quatre espé- 
ces : ce sont les Tortrix Zæœgana, Linn.; 
Hamana, Linn.; Chrysitana, Hubn., et 
Amplana, Hubn. 

COCHYLIS, Tr., Dup.; 
Lozopeira et Eupucilia, Srepx. 

Ce genre se reconnoîit à un Corps trés- 
mince, des palpes hérissés de poils touffus, 
ne laissant pas les articles distincts, et par 
les ailes antérieures longues, étroites, et 
terminées obliquement, avec leur côte 
presque droite. 

Le type du genre est le 

COCHYLIS ROSERANA. 

FRoz,, p. 52. — Tr., Schm., t. VIII, 
p. 280. — Dur., Pap., t. IX, p. 418, 
pl. 257, fig. 8, — Tinea Ambiguella, 
Linn., n. 453. — Env. 5 à 6 lig. — Ailes 
antérieures d’un jaune luisant, avec une 
bande transversale médiane d’un brun vio- 
lacé, rétrécie vers le bord postérieur, quel- 
ques atômes ferrugineux à l’extrémité, et 
une rangée de pointsbruns contre la frange; 
les secondes ailes d’un gris brunâtre, 

France ; environs de Paris. 

D es, FR 


PHiBALOCERA. 

La chenille de cette espèce dévaste quel- 
quefoïs les vignes dans certaines localités ; 
elle paroît deux fois par an. 

ARGYROLEPIA, Sreps., Dup.; 
Cochylis, Ts. 

Ce genre a de grands rapports avec les 
Cochylis, par le corps long et grêle, et les 
ailes antérieures étroites, avec leur côte 
presque droite, mais il en diffère par les 
palpes, dont le deuxième article est élargi. 

Ce genre renferme de petites espèces or- 
nées de couleurs vives, ayec des points ou 
des lignes métalliques; la plupart habitent 
l’Europe méridionale, quelques-unes les 
Etats-Unis, etc. 

ARGYROLEPIA TESSERANA. 

Husx., p.44. — Ta, t. VIII, p, 3. — 
Duwr., Pap., t. IX, p. 427, pl. 258, fig. 6. 
— Env. 6 à 7 lig.— Ailes antérieures d’un 
rouge brunâtre , avec cinq taches jaunes, 
bordées d’argenté; l’une à Ja base, deux 
coutre la côte, une au milieu du bord pos- 
térieur, et une au milieu du bord termi- 
al ; les secondes ailes d’un gris brunâtre. 

France ; environs de Paris. 

ARGYROPTERA, Dup.; 
Argyrolepia, Stepu.; Aphelia, Curr.; 
Coccyx, Te. 

Ne se distinguant des précédens que par 
les palpes couchés en forme d’S, moins ve- 
lus, et plus écailleux, et la frange des pre- 
mières ailes plus longue. 

Nous connoissons quelques espèces eu- 
ropéennes et américaines de ce genre, re- 
marquables par des taches d'argent qui or- 
nent les ailes, 

ARGYROPTERA LATHONIANA. 

Husx., n. 487. — Tr.,t. Vill, p. 405. 
— Due., t. IX, p. 448, pl. 260, fig. 4. — 
Env. 9 à 40 lig. — Ailes antérieures d’un 
jaune doré, avec trois taches argentées; 
une à la base, en forme de bande. et deux 
au milieu arrondies, et quelques points ar- 
gentés contre le bord terminal ; ces taches 
bordées de ferrugineux ; les secondes ailes 
grises. 

Hongrie. 

NANTHILDA, BLanca, 

Ce genre, assez voisin du précédent par 
la coupe des ailes, en diffère essentielle 

549 

menti, ainsi que de tous les autres genres de 
cette tribu, par des palpes très-redressés, 
dépassant de plus de la moitié de leur lon- 
gueur le bord du chaperon , ayant leur se- 
cond article trés-large et comprimé, et le 
dernier trés-petit, en pointe obtuse ; ailes 
antérieures ayant leur bord terminal légé- 
rement arqué. 

Nous ne connoissons qu’une seule espèce 
de ce genre, c’est la 

NANTHILDA ERNESTINANA. 

BLancu.-— Env. 8 à 9 lig. — Corps jaune, 
avec la tête, les palpes et la partie anté- 
rieure du thorax d’un rose incarnat ; ailes 
antérieures d’un beau jaune, avec une li- 
gne costale s’étendant de la base au milieu 
de l’aile ; une ligne oblique transversale et 
une bordure terminale d’un rose incarnat ; 
les secondes ailes d’un gris rosé. 

Cette jolie espèce provient de Savannah, 
en Géorgie (Amérique boréale). Collec- 
tion du Muséum. 

XYLOPODA, Lar., Dup.; 
Simæthis, Srepu.; Asopia, Tr. 

Ce petit genre, dont la place est trés- 
douteuse , est remarquable par un corps 
court et épais, des palpes droits et cylin- 
driques, une trompe épaisse, et des ailes 
antérieures larges et courtes, avec leur côte 
trés-arquée. 

Le type du genre est la 

XYLOPODA PARIANA. 

Linx., Hugx., nos 4 et 2. — Fazr., 
Ent. Syst., 1. 111, p. 2, p. 277. — Dup., 
Pap.; 1. 1X, p. 458, pl. 260, fig. 6.— En- 
verg. 6 lig. — Ailes antérieures d’an brun 
roussâire, avec une bande médiane d’un 
gris cendré, et deux lignes ondulées noires, 
dont une lraversant la bande ; les secondes 
ailes entiérement brunes. 

France ; environs de Paris, 

PHIBALOCERA, Srepu., Cur., Dup.: 
Lampros, Tr. 

Ce genre se distingue de tous les autres 
genres de cette tribu par des palpes trés- 
grêles, recourbés au-dessus de Ja tête, des 
antennes plus longues que le corps, épais- 
ses, et d’égale grosseur dans toute leur lon- 
gueur, et des ailes antérieures trés-arquées 
à leur base. 

On ne connoît que deux espèces de ce 
genre, dont le type est la 


330 
PHIBALOCERA FAGANA. 
Husn.. n. 153. — Dur.,t. VII, p. 466, 
pl. 260, fig 8.— Pyralis Quercana, Fas., 
Ent. Syst., t. LIL, p. 2, p- 274. — Env. 
8 lig. — Ailes antérieures d’un jaune vif, 
nuancé de rose purpurin et de ferrugineux, 
surtout sur les bords, avec deux taches jau- 
nes contre la côte, et quelques autres plus 
petites, accompagnées de points violacés ; 
les secondes ailes d’un blanc jaunâtre, avec 
les bords rosés. 
France ; commune aux environs de Paris. 

HYPERCALLIA, Srepu., Dup., 
Lampros, Tr.; Tortrix, Cuar. 

Ce genre diffère complétement de tous 
les autres genres de la tribu des Pyralides, 
par les palpes aussi longs que Ja tête et le 
thorax réunis, peu velus, très-comprimés, 
et les antennes presque moniliformes. 

La seule espèce connue est l” 

HYPERCALLIA CHRISTIERNANA. 
Linx., Syst. Nat.,t. I1,p. 877.—1uex., 
n. 452. — Fan, Ent. Syst., t. II], 
p- 2, p. 260, n. 74. — Dur. Pap., 1. 1X, 
p- 472, pl. 260, fig. 10. — Env. 8 lig. — 
Ailes antérieures d’un beau jaune , traver- 
sées par des lignes d’un rouge de sang, se 
croisant et s’anostomosant entre elles, de 
maniére à former une sorte de réseau; les 
secondes ailes d’un blanc roussâtre. 
France ; environs de Paris. 

TROISIÈME TRIBO. 
CRAMBIDES. 

Caractères. Antennes sétacées, presque 
toujours simples dans les deux sexes. — 
Palpes souvent fort longs. — Trompe or- 
dinairement apparente. — Ailes entières ; 
les antérieures longues et étroites; les pos- 
térieures larges, plissées en éventail pen- 
dant le repos, et les unes et les aulres en- 
veloppant le corps, et se moulant exacte- 
ment sur lui. — Pattes postérieures lon- 
gues et munies de longues épines. 

Chenilles pourvues de seize pattes. 

Les Crambides ont de grands rapports 
avec les Pyralides, dont il est facile de les 
distinguer au premier coup d’œil à leurs ai- 
les bien plus étroites, et enveloppant le 
corps comme cela a lieu dans les Zithosia. 

Genres : Scirpophagus, Chilo, Crambus, 
Diosia, Ilythia, Phycis, Galleria. 

CUILO. 

SCIRPOPHAGUS, Tr., Dur. 

Tête petite. — T'alpes maxillaires visibles 
et velus ; les labiaux assez longs, fortement 
inclinés.— Antennes ciliées dans les mâles, 
filiformes et trés-courtes dans les femelles. 
— Trompe fort rudimentaire. — Thorax 
étroit. — Ailes antérieures ayant leur som- 
met aigu dans les mâles, et arrondi dans 
les femelles, —Abdomen cylindrique, gros- 
sissant de la base à l’extrémité, et terminé 
carrément par une brosse Jaineuse plus 
épaisse dans les femelles que dans les mâles. 

Ce genre diffère complétement de ses 
congénères par ses palpes. On n’en connoît 
encore qu’une seule espèce. 

SCIRPOPHAGUS PHANTASMELLUS. 

Tinea Phantasmella, Hugn., n. 56. — 
Bombyx Alba, ejusd., n. 309-310.—Scir- 
bophaga Phantasmella, Tr., t. IX p. 56. 
— Dur., t X, p. 48, pl. 267, fig. 4.—En- 
verg., d', 14 lig.; ©, 20 lig. — Entière- 
ment d’un blanc nacré, avec les barbes des 
antennes du mâle noires, 

France, Italie; la chenille de cette es- 
pèce vit dans l’intérieur de certains joncs. 

CHILO, Zinck., TRr., CuRT.; 
Schænobius, Dur. 

Ce genre diffère des Crambus par les 
palpes encore plus longs, égalant la lon- 
gueur de la tête et du thorax réunis, la 
trompe membraneuse et rudimentaire ; les 
ailes antérieures lancéolées dans les femel- 
les, et plus arrondies dans les mâles, et 
l’abdomen épais dans les femelles. 

Chenilles luisantes, vivant dans l’inté- 
rieur des tiges de plantes aquatiques. 

PREMIÈRE DIVISION. 

Schænobius, Dur. 

Antennes des femelles plus courtes que 
celles des mâles. — Abdomen des femelles 
terminé carrément par une brosse laineuse. 

1. CHILO GIGANTELLUS. 

Tinea Gigantella, Fagr., Huen., n. 53. 
— Lithosia Convoluta, Fagr. — Chilo Gi- 
gantellus, Tr.,t. IX, p. 620. — Schœno- 
bius Gigantellus, Dur. t. X, p. 24, pl. 267, 
fig. 2. — Env., Gt, 44 lig.; ©, 21 lig. — 
Ailes antérieures brunes dans le mâle, avec 
les nervures plus claires; quatre points 
noirs vers le milicu, et deux rangées de 
points semblables prés le bord terminal; 


DIOSTA. 

plus roussätres dans la femelle, avec un 
seul point brun au milieu ; les secondes ai- 
les entièrement blanches dans la femelle , 
el ayant deux rangées de points brunâtres 
dans le mâle. 

France, Allemagne. 

DEUXIÈME DIVISION: 

Chilo. Dur. 
Antennes d’égale longueur dans les deux 
sexes. — Abdomen renflé au milieu, et 

terminé en pointe dans les femelles. 

2. CHILO PHRAGMITELLUS, 

Hugn., n. 297. — Te.,t. 1X,p. 63. — 
Dup.,t. X, p. 34, p. 268, fig. 2. — Env., 
d, 12 lig.; © , 48 lig. — Ailes antérieures 
d’un jaune testacé dans les deux sexes, 
avec un poini noiràtre au centre, et Ja 
frange blanche ; les secondes ailes entière- 
inent blanches, avec une rangée de petits 
points noirs contre la frange, dans la fe- 
melle seulement. 

Allemagne. 

CRAMBUS, Fagr., LATR.. Dup. 
Chilo, Tr.; Tinea, Linn., Husx. 

Corps élancé. — Tête aussi large que le 
thorax. — Palpes maxillaires visibles, mais 
fort courts. — Palpes labiaux fort longs, 
connivens, et dirigés en avant, en forme 
de bec. — Trompe cornée, assez longue. 
— Ailes antérieures longues, ayant leur 
bord terminal plus ou moins échancré ou 
oblus. — Abdomen long et eflilé dans les 
deux sexes. 

Chenilles verruqueuses, et munies de 
quelques poils; vivant et se mélamorpho- 
san! sous la mousse. 

Ce genre est extrêmement nombreux en 
espèces indigènes et exoliques, mais ces 
deruiéres ne sont encore connues que dans 
les collections. 

Antennes pectinées ou ciliées dans les 
mâles. 

4. CRAMBUS PALPELLUS. 

Hoen., n.32. — Te.,t. IX, p. 69. — 
Dur., t. X, p. 41, pl. 268, fig. 3. — Env. 
43 lig. — Aïles antérieures d’un gris bleuà- 
tre, avec trois lignes longitudinales argen- 
tées, trois lignes brunes transversales contre 
le bord terminal ; les secondes ailes d’un 

| blanc grisâtre. 

Allemagne. 
Les Cramvus T'entaculellus et Disparel- 

501 

lus, Hubn,, du midi de la France, font 
aussi partie de cette division. 
Antennes simples dans les deux sexes. 

2. CRAMBUS PASCUELLUS. 

Linw., Faun. Suec., n. 1367. — Favr., 
t. 111, p.295. — f{uen., n. 31, — Dur,, 
Pap., 1. X, p. 50, pl. 269, fig. 4. — En- 
verg. 11 à 42 lig. — Ailes antérieures d’un 
fauve doré, avec une large bande longitu- 
dinale d’un blanc d'argent, se terminant en 
poirte obtuse contre une tache argentée, 
placée obliquement ; ne dépassant pas une 
ligne plombée, siluée près le bord terminal 
dans un grand nombre d’espèces de ce 
genre; la partie fauve est en outre mar- 
quée de quelques petits traits plombés, et 
la frange précédée d’une ligne argentée est 
blanche dans sa partie supérieure et fauve 
dans sa partie inférieure ; les secondes ailes 
d’un gris blanchâtre. 

Europe ; très-commune aux environs de 
Paris. 

Les autres espèces de Crameus les plus 
répandues dans notre pays, sont les : Du- 
metellus. Hubn.; Pratellus, Linn., très- 
commune aux environs de Paris; Qua- 
drellus, Dup.; Noctuellus, Hubn., trés- 
commune dans toute l’Europe; Culmel- 
lus, Linn., aussi commune que le précé- 
dent; fiorellus, Linn.; Chrysonuchellus , 
Scop.; Pinetellus, Linn.; Margaritellus, 
Fabr.; Aquillelus, Hubn.; Lutællus, Tr.; 
Perlellus, Hubn., etc.; toutes espèces 
abondantes aux environs de Paris. 

DIOSIA, Dup.; 
Pyralis Avct.; Tinea, Husx. 

Corps court. — Palpes maxillaires im- 
perceplibles.— Antennes épaisses, simples. 
légèrement coudées à leur base — Palpes 
velns, dépassant le bord du chaperon, 
ayant leur dernier articie aigu. — Trompe 
assez longue, — Ailes arrondies. —- Abdo- 
men épais et court. 

Chenilles inconnues. 

Nous ne connoissons que deux espèces 
de ce genre. 

A. DIOSIA MARGINELLA. 

Hugw., n. 28. — Dupr.,t. VUII, p. 2, 
p. 250, pl. 229, fig 4;ett. X,p. 143, 
pl. 176 , fig. 4. — La Marginée, EnGR. — 
Env. 41 lig.— Entièrement noire, à reflets 
verdâtres , avec la frange des secondes ailes. 
d'un beau jaune. — Autriche. 


552 

2. DIOSIA AURICILIEL LA. 
Husx.. n. 340. — Dup., t. Y 1e Dr, 
. 984, pl. 229: ett. X,p. 445. pl. 276, 
fe. 2, és Env. 9 lig. — Ne différe de la 
précédente que par la frange des premières 
ailes, jaune comme celle des secondes. — 

France méridionale. 

ILYTHIA, Lar., Dor.; 
Phycis, TR. 

Ce genre diffère du suivant, seulement 
par les palpes ascendans aigus, recourbés 
au-dessus de Ja tête. 

ILYTHIA CARNELLA. 

Lin, Hiuen., n. 65. — Far, Ent. 
Syst., Suppl., p. 470-35. — Tinea San- 
quinella, Husn., n. 66. — G. Ilythia 
Carnella, Dur., Pap., 1. XD. 2/18, 
pl. 276 , fig. 3. — Ailes antérieures d’un 

rose incarnat, ayant Ja côte d’un jaune 
pâle , et le bord postérieur d’un jaune plus 
foncé ; les secondes aites d’un gris jaunâtre. 
— J'rance ; environs de Paris. 

PHYCIS, Fas., Te., Dup.; 
Oncocera et Phycita, CurT., STErH. 

Palpes maxillaires imperceptibles. — 
Palpes labiaux. assez longs, grêles, et er- 

minés en pointe. — Antennes sétacées, 
simples dans les deux sexes, très rappro- 
chées à leur base. — Trompe longue et 
cornée. 

Ce genre ressemble beaucoup aux Cram- 
bus par l'aspect; mais il en diffère par les 
palpes maxillaires imperceptibles, et les 
palpes labiaux, moins longs, plus grêles. 

M. Duponchel rapporte cinquante-cinq 
espèces au genre Phycis, dont plusieurs 
nous paroissent différer beaucoup entre 
elles par la structure des palpes. 

Les plus répandues sont les Paycis Or- 
nalella, Tr., Dur.; T'umidella, Trrars.; 
Abietella, Tr., Dup., etc. 

GALLERIA, Fa8., LarT., Te., Dup.; 
Melia et Ilythia, CuRT., STEPH. ; 
Crambus ei Lithosia, Fag. 

Front proéminent, et formant une saillie 
voûtée en avant de Jatête.— Palpes courts 
dans les mâles, et courbés, longs, droits 
et dirigés en avant dans les femelles. — 
Autennes filiformes dans les deux sexes, — 

MYELOPHILA. 

Trompe membraneuse.—Thorax ovalaire. 
— Abdomen long. 

Chenilles glabres, verraqueuses, vivant 
et se métamorphosant dans l’intérieur des 
ruches, et dans les nids de bourdons où 
elles se contruisent 1e Hit qui les font 
échapper aux piqüres de ces insectes. 

Le type du genre est la 

GALLERIA CERELLA, 

d. Geometra Cereana , Lann., Syst. 
Nat., t. 11, p. 874. — Tinea Cereella, 
Fas., Ent. Syst.,t. III. p. 2, p. 287. — 
Husx., n. 25.— ©, Geometra Mellonella, 
Lanx., loc. cit., p. 888. — Tinea Grisella, 
Fas., loc, cit., p. 2.— Galleria Cereella, 
Dur., Pap., t. X, p. 255, pl. 282, fig. 5. 
— Env. 41 à 46 lig. — Ailes antérieures 
fortement échancrées au bord terminal 
dans le mâle, d’un gris jaunâtre ou violacé, 
plus brunes dans la femelle. — France. 

QUATRIÈME TRIBU. 

IPONOMEUTIDES. 

Caractères. Antennes sétacées, et sim- 
ples dans les deux sexes, écartées à leur 
base. — Palpes écartés, plus ou moins re- 
courbés au-dessus du front, — Trompe 
cornée, trés-apparente. Ailes entières ; les 
antérieures longues el étroites ; les posté- 
rieures plissées en éventail dans Je repos, 
et se moulant les unes et les autres autour 
du corps. 

Chenilles cylindriques, pourvues de seize 
pattes. 

Genres : Myelophila, Ædia, Ipono- 
meuta, Chalybe. 

MYELOPHILA, Tr., Dur. 

Ce genre diffère des Ædia et des Ipo- 
nomeuta, par un corps plus robuste, et 
surtout des palpes plus épais, peu arqués, 
ayant Jeur dernier article court; — la 
trompe trés-développée ; — et les ailes an- 
térieures ayant leur bord terminal droit. 

La seule espèce connue de ce genre est 
Ja 

MYELOPHILA CRIBRELLA, 

Huax., n. 67. — Tr.,t. IX, p. 205. — 
Dur. t. X, p. 302, pl. 235, fig..4.— 
Bombyx Cribrum , Fag., Ent. Syst.,t III, 
p. 487, n. 248. — Ailes antérieures d’un 
blanc luisant, avec vingt un point noirs, 
dont huit plus petits formant une ligne 


DIURNEA. 

contre Ja frange; lea secondes ailes d’un 
gris plombé.— France ; environs de Paris. 

ÆDIA, Dur.; 
Erminea, Cuar.; Melanoleuca, Step. 

Ce genre se distingue des /ponomeuta 
seulement par les palpes grêles, plus ar- 
qués, ayant leur dernier article presque 
filiforme , et la trompe assez longue. 

Chenilles glabres, vivant isolées sur des 
plantes herbacées. 

M. Duponchel rapporte à son genre les 
JÆptra Pusiella, Fas., de la France méri- 
dionale ; £chiella, Hugx., répandue aux 
environs de Paris; Funerella, Fasn., 

. Cæœnobitella, Huex. 

IPONOMEUT A , Larr., Gop., TREITS., 
STEPH. 

Corps trés-grêle. — Palpes fort peu ar- 
qués, d’égale grosseur dans toute leur lon- 
gueur, ayant leur dernier article aussi long 
que les deux précédens. — Trompe fort 
courte. — Aïles antérieures légèrement 
falquées. — Ailes postérieures ayant leur 
frange très-longue en arrière. — Abdomen 
grêle et cylindrique. 

Chenilles glabres, vivant en société 
nombreuse sous une toile commune, 

A. IPONOMEUTA EVONYMELLA. 

Linn., Fas., Hugn., n. 88. — Dup., 
t. X, p. 326, pl. 286, fig. 1. — L’Ipono- 
meute du Fusain, LAT.— La Teigne blan- 
che & points noirs, Grorr. — Env. 9 à 
40 lig. — Ailes antérieures d’un blanc de 
neige luisant, avec cinq rangées longitu- 
dinales de très-petits points noirs ; les se- 
condes ailes d’un gris plombé, — France ; 
environs de Paris. 

La chenille de cette espèce vit en grande 
quantité sur le fusain, evonymus Euro- 
pœus. 

2, IPONOMEUTA PADELLA. (PI. 29, fig. 6.) 

Linn., Fas., Gon., Dur.,t. X, p. 333, 
pl. 286, fig, 3. — Ailes antérieures blan- 
châtres ou grisätres, avec trois rangées lon- 
gitudinales de points noirs. — France; en- 
virons de Paris. 

La chenille de cette espèce dévaste sou- 
vent les arbres fruitiers. 

CHALYBE, Dur.; 
Iponomeuta, Trerrs. 

Ce genre diffère du précédent, par un 
corps plus court; — des palpes dont les 

553 

premiers articles sont comprimés, et le 
dernier trés-grêle ; — et l’abdomen court, 
large et aplati. 

La seule espèce connue est la 

CHALYBE PYRAUSTA, 

Paze., Reïs., 4pp., t. VIII, p. 1481. — 
Huen., n. 260. — Dup., t. X, p. 345, 
pl. 284,fig. 7.— Tinea Aurifluella, Huen., 
n. 302. — TR., t. IX, p. 227. — Ailes 
antérieures d’un bleu noirâtre, avec quatre 
points noirs; les secondes ailes noires; ab- 
domen noir, avec son tiers postérieur d’un 
jaune orangé. — France méridionale. 

CINQUIÈME TRIBU. 
TINÉIDES. 

Caractères. Antennes sétacées ou moni- 
liformes. — Paipes plus ou moins redres- 
sés,— Trompe très-rudimentaire. — Tho- 
rax lisse, — Ailes entières, étroites; les 
postérieures nullement plissées, élalées en 
toit pendant le repos. — Pattes postérieures 
fort longues. — Abdomen assez court, 

Chenilles pourvues de seize pattes. 

Cette tribu se compose des plus petits 
Lépidoptères connus, dont plusieurs à l’é- 
tai de chenille, causent de grands dégâts 
dans les objets en provisions, aux étof- 
fes, elc. 

Les espèces indigènes sont presque les 
seules connues, et c’est à M. Duponchel 
que nous en devons surtout la conpais- 
sance, car C’est lui qui, ayant mieux disposé 
et établi les genres que ses prédécesseurs, 
dont l'ouvrage nous a servi pour la dispo- 
silion des genres, n’ayant pas trouvé à 
faire des changemens qui amélioreraient 
la classification. 

Cette tribu ne nous a pas fourni des ca- 
raclères pour motiver sa division en plu- 
sieurs groupes. 

Genres : Diurnea, Lemmatophila, Chei- 
monophila, Epigraphia, Euplocamus, Ti- 
nea, Hæmilis, Caulobius, Hypsolopha, 
Rhinosia , Chauliomorpha, Alucita , Pal- 
pul&, Macrochila, Harpipterix, Lampros, 
Lila. Acompsia, Butalis, Phygas, Chelaria, 
Adelu, Gnaphalodocera, Enicostoma, In- 
curvaria,Stenoptera, Æchmia, Æcophora, 
Elachista, Ornix, Gracillaria. 

DIURNEA, Haworra, Curr., Dur.; 
Lemmatophila, TREITS. 

Ce genre se reconnoit à des palpes droits, 
écartés, dépassant le bord du chaperon de 


2 

554 
la moitié de leur longueur, ayant leurs ar- 
ticles à peine distincts; — des antennes 
simples dans les deux sexes; — des ailes 
étroites dans les mâles, ayant une frange 
courte , et comme avortées dans les femel- 
les. 

Chenilles aplaties, verruqueuses, vivant 
et se métamorphosant entre les feuilles. 

Le type du genre est la 

DIURNEA FAGELLA. 

Fas., Husx., n. 42. — Dup., 1. -XI, 
p.40 , pl. 287, fig. 4 et 2. — Ailes anté- 
rieures d’un gris clair, sablé de brun, avec 
quelques points noirs, et deux lignes trans- 
versales brunâtres ; les secondes ailes d’un 
gris pâle. — Europe ; environs de Paris. 

LEMMATOPHILA, Tr, Dup.; 
Tinea, Aucr. 

Ce genre ne différe du précédent que 
par les paipes falqués , ayant leur dernier 
article trés-grèle, et les antennes pectinées 
dans les mâles. 

M. Duponchel décrit trois espèces de ce 
genre , dont le type est la 

LEMMATOPHILA PHRYGANELLA. 

Huex., n: 4 — Dur., t XI PAT: 
pl. 285, fig. 5.— Env. 41 lig. — Ailes an- 
térieures d’un gris roussâtre, avec des lignes 
Jongitudinales brunes, coupées vers les 
deux tiers de leur longueur par un trait 
transversal de Ja même couleur ; les secon- 
des ailes d’un gris roussätre. — France ; 
environs de Paris. 

CHEIMONOPHILA, Dur.: 
Lemmatophila, Te. 

Ne diffère des genres précédens que par 
les palpes très-velus, et les antennes fili- 
formes dans les deux sexes; — les ailes 
sont également rudimentaires dans les fe- 
melles. 

La seule espèce connue de ce genre est 
a 

CHEIMONOPHILA GELATELLA. 
Linn.. Syst. Nat., 1. 11, p. 853. — 
Fas.. t. III, p. 2, p. 289.— Huex., n. 266. 

— (Tortrix.) Dur., Pap., t XI, p. 55, ‘ 

pl. 297, fig. 8 et 9. Ailes antérieures 
d’un gris cendré, avec une bande Jongi- 
tudinale médiane blanche, terminée par un 
point noir à chaque extrémité : les secondes 
ailes d’un gris cendré ; les quatre ailes ru- 
dimentaires dans la femelle. — Allemagne. 

TINLA. 

LPIGRAPHIA, Curr., Sreru., Dup.; 
Lemmatophila , Tr. 

Ce genre se distingue du précédent, par 
les palpes courts et inclinés, ayant leurs 
deux premiers articles épais et arqués, et 
le dernier droit et aigu ; — ailes semblables 
dans les deux sexes. 

M. Duponchel rapporte deux espèces à 
ce genre : ce sont les Egigraphia Avella- 
nella, Hubn., et Steinkellnerella, Fab. 

EUPLOCAMUS, Lar., Dur.; 
Scardia, Tr. 

Palpes légèrement penchés, ayant leurs 
deux premiers articles hérissés de très- 
longs poils dirigés en avant, et le dernier 
extrèmement grêle , nu, long et redressé. 
— Antennes plumeuses, ou ciliées dans les 
mâles. — Ailes antérieures longues; les 
postérieures brièvement frangées. — Ab- 
domen cylindrique , terminé par un bou- 
quet de poils dans les mâles. 

Chenilles glabres, vermiformes, habi- 
tant les champignons et le bois pourri. 

Ce genre est facile à reconnoître par les 
antennes et la structure des palpes. 

EUPLOCAMUS ANTHRACINELLUS, 

Pyralis Anthracinalis, Hue., n. 22.— 
Tinea Anthracinella ; ejusd., n. 224. — 
Tinea Guttela, Fas., Ent. Syst.. t IN, 
p. 2, p. 295. — ÆEuplocamus Anthracinel- 
lus, Dur.,t. XI ,p. 68. pl. 288, fig. 4. — 
Corps noir, avec la tête jaune ; ailes noires, 
avec la frange entrecoupée de noir et de 
blanc ; les antérieures parsemées de taches 
et de points blancs. — France. 

TINEA, Aucr., Dur. 

Corps grêle. — Palpes courts, cylin- 
driques, presque droits. — Trompe pres- 
que nulle. — Tête très-velue. — Antennes 
simples dans les deux sexes, nues, à peine 
ciliées dans les mâles. — Thorax ovalaire. 
Pattes postérieures épaisses. — Ailes anté- 
rieures longues et étroites, très-légérement 
falquées. — Ailes postérieures elliptiques, 
largement frangées au bord postérieur. — 
Abdomen cylindrique, terminé par un 
bouquet de poils dans les mâles. 

Chenilles vermiformes, se construisant 
des fourreaux dans lesquels elles se méta- 
morphosent. 

Les espèces de ce genre sont de trés- 

e… a pu 
% + . 

+ 

+. 

‘ 


CHAULODIUS. * d99 

petite taille; M. Duponchel en cite qua- 
torze. 

A. TINEA TAPEZELLA. 
Linn., Fas., Huenx, n. 91. Due., 
t. XI, p.88, pl. 288, fig. 7.— La Teigne 
Bedeaude a tête blanche, GEoFr. — Env. 
8 a 9 lig. — Ailes antérieures brunes dans 
leur moitié antérieure, et blanchâtres dans 
Je reste de leur étendue, avec des atômes 
bruns, formant une tache principale ; les 
secondes ailes d’un gris cendré. 
Cette espèce est répandue dans toute 
l’Europe ; c’est sa chenille qui ronge toutes 
les étoffes de laine. 

2. TINEA PELLIONELLA. 

Linn., Fag., Huen., n. 45. — Dur., 
t. XI, p. 92, pl. 289, fig. 1. — [a Teigne 
Commune , Georr. — Env. 7 lig. — Ailes 
antérieures d’un gris roussâtre , avec trois 
points noirs ; les secondes ailes d’un gris 
pâle. — Europe. 

La chenille de cette espèce atiaque les 
pelletcries. 

HÆMILIS, Tn., Dur. 

Ce genre diffère essentie!lement du pré- 
cédent, par les palpes beaucoup plus longs, 
arqnés et relevés au-dessus de la tête, 
ayant leurs deux premiers articles très- 
poilus, et le dernier nu et subuliforme. 

Cheniiles verruqueuses, se métamorpho- 
sant entre des feuilles réunies par des fils. 

Les espèces de ce genre sont assez nom- 
breuses. 

HÆMILIS LITURELLA, 

AR XD 257 Dur: t..XL: 
p. 125, pl. 290, fig. 4. — Tinea Flavella, 
Busn., n. 97. — Ailes antérieures d’un 
blond jaunâtre , avec quelques atômes fer- 
rugineux et quelques points noirs; les se- 
condes ailes d’un jaune blond pâle. — 
France. 

CAULOBIUS, Dur.; 
Agoniopterix, TREïITs. 

Ce genre diffère des Hæmilis, par les 
palpes. dont les deux premiers articles sont 
presque nus; la têle plus étroite que le 
thorax ; — les ailes antérieures ayant leur 
bord terminal coupé carrément; — et l’ab- 
domen plus allongé. 

La seule espèce connue est le Caulobius 
Sparganiellus , Dup., t. XI, p. 160, 
pl. 291. fig. 7-9. — De France; environs 
de Paris. ; 

HYPSOLOPHA, Trers., Dup.; 
Alucita et Hypsolophus, Fas.; 
Rhinosia et Harpipterix, Treirs. 

Corps assez court, — Palpes ayant leurs 
premiers articles couverts de longs poils, 
dirigés en avant. et le dernier nu et subu- 
liforme. — Antennes de la longueur du 
corps, simples dans les deux sexes, plus 
épaisses à Ja base, — Tête trés-écailleuse. 
—- Thorax arrondi. — Ailes antérieures 
Jégérement falquées ; les postérieures ayant 
une large frange. 

Chenilles vivant sur des arbres fruitiers, 
et se mélamorphosant dans une coque 
soycuse, 

HYPSOLOPHA PERSICELLA. (PJ. 29, fig. 7.) 

Husx., n. 100. — Kas., Ent. Syst., 
CALME D 535 DURS EUR 
p. 168, pl. 292, fig. 1. — Alucita Nemo- 
rella, KaB., Ent. Syst., t. LIL, p. 231, 
D. 6. — Env. 9 lig. — Ailes antérieures 
d’un jaune soufre , parsemées d’atômes 
noirâtres, avec deux lignes transversales 
obliques d’un gris cendré; les secondes 
ailes d’un gris luisant.— France ; environs 
de Paris. 

RHINOSIA, Tn., Dur. 

Ce genre diffère du précédent, par les 
palpes divergens , ayant leurs deux pre- 
miers articles garnis de poils, très-serrés, 
formant un long faisceau dirigé en avant, 
d’où s’élève le troisième article nu, long, 
grêle et filiforme. 

M. Duponchel rapporte quinze espèces 
à ce genre. - 

RHINOSIA COSTELLA. 

Far., Huen., n. 407. — Dup..t. XI, 
p. 182, pl. 292, fig. 6 et 7. — Env. 8 lig. 
— Ailes fanves en dessus, quelquefois sans 
taches, mais ayant ordinairement un bande 
costale blanche, qui part de la base, et s’ar- 
rête au milieu en se bifurquant ; les secon- 
des ailes d’un gris plombé. — France. 

CHAULIOMORPHA, BLance.; 
Chaulicdus (1), Tr., Dur. 
Ce genre diffère de tous ses congénères, 

par les palpes courts, peu velus, légèrement 
renflés au milieu; — et par les ailes anté- 

(1) Le nom de Chauliodes existe déjà dans 
l'ordre des Névroptères, 


536 

rieures falquées . garnies de deux deuts au 
bord postérienr. 

Chenilles verruqueuses, vivant entre des 
feuilles réunies en paquet. 

CHAULIOMORPHA ILLIGERELLA. 

Husn., 0. 233. — Dup.,t. XI, p. 204, 
pl. 294, fig. 4. — Env. 6 lig. — Ailes an- 
térieures jaunes, avec trois taches d’un brun 
ferrugineux, l’une à la base, l’autre au 
milieu, et la dernière a l'extrémité; les 
secondes ailes d’un gris noirâtre. — Alle- 
magne. 

ALUCITA, Far, Lar., Dup.; 
Plutella, Trrirs. 

Corps extrêmement! gréle, — Antennes 
simples dans les deux sexes. — Tête aussi 
large que le thorax, — Palpes longs, ayant 
leurs deux premiers articles garnis de longs 
poils, formant un faisceau , d'où s’éléve le 
troisième article pu et trés-grêle. — Tho- 
rax Ovalaire. — Ailes trés-étroites; les an- 
térieures légèrement falquées, et terminées 
par une trés-longue frange, ainsi que les 
postérieures. — Abdomen cylindrique. 

Chenilles verruqueuses, vivant cachées 
sous un tissu soyeux. 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce genre. 

ALUCITA XYLOSTELLA. 

Linn., Hupn., n. 419. — Far., Ent. 
Syst., t. 111, p. 2. p. 330 , n. 4. — Due., 
t XI, p.212, pl. 293, fig. 40. — La Teigne 
ä bandelette blanche, Grorr, — Env. 
6 lig. — Ailes antérieures d’un brun plus 
ou moins foncé, avec la frange noirâtre, 
et une bande d’un blanc rosé contre le bord 
postérieur ; les secondes ailes d’un gris noi- 
râtre, — Europe. 

PALPULA, Trerrs., Dup.; 
Marochila, Sreps. 

Ce genre se reconnoît à des palpes extré- 
mement, longs, fort épais, trés-divergens, 
trouqués, avec le troisiéme article redressé 
et trés-grêle , et à des ailes lancéolées. 

Cheuilles s’attachant, pour se métamor- 
phoser en chrysalide, par l'extrémité pos- 
térieure, et un lien transversal à la manière 
des Papilionites. 

M. Duponche] rapporte dix espèces à ce 
genre, dont les plus répandues sont les 
PaLpuLA Biscotella, Eanx.: Marginella , 
Fas.; Pyropellu, Hurx,. 

LIT A. 

MACROCHILA, Dur. 

Ne diffère du précédent que par les pal- 
pes, trois fois aussi Jongs que la tête , ter- 
minés carrément, avec le troisième article 
relevé en forme de pointe courte et aiguë. 

La seule espèce connue est le 

MACROCHILA ROSTRELLA. 

Huex., n. 113, — Tn., t. IX, p. 52. — 
Dupr., 1. X1, pl. 294, fig. 42. — Env. 41 à 
12 lig. — Ailes antérieures étroites d'un 
gris brunätre, avec la côte bordée de 
blanc ; les secondes ailes noirâtres, avec 
leur sommet blanc.— France, Allemagvoe. 

HARPIPTERYX, Tr., Dur. 

Ce genre diffère essentiellement des 
précédens, auxquels il ressemble par la 
structure des palpes ; — par les ailes anté- 
rieures longues, étroites, et lerminées en 
faucille , et garnies d’une longue frange à 
l’angle anal, et les postérieures cultrifor- 
mes, avec une large frange. 

Les espèces les plus communes sont les 
Harprpreryx lalcella, Husx.; Harpella , 
Husx.; {amella , Huen.; Cultrella, 
Hu. 

LAMPROS, Te., Dur. 

Palpes longs, falqués, redressés, ayant 
leurs deux premiers articles velus el com- 
primés, le dernier pu et subuliforme. — 
Ailes antérieures oblongues, ayant leur 
angle apical assez aigu.— Leur frange peu 
large , ainsi que celle des postérieures. 

Chenilles vivant sous l’écorce des ar- 
bres. 

Le type du genre est le 

LAMPROS MAJSORELLA. 

Hux., n. 420, — Dup., t. XI. p. 259, 
pl. 295, fig. 8. — Alucita Flavella, Fas. 
— Env. 414 à 42 lig. — Ailes antérieures 
d’un brun doré, avec une bande Jongitu- 
dinale jaune , se courbant et aboutissant à 
l'extrémité inférieure de l'aile, en forment 
deux angles obtus ; les secondes ailes d’un 
gris brunâtre. — Trance ; euvirons de 
Paris. 

LITA,Trerrs., Dur. 

Tête très petite. — Palpes arqués , très- 
redressés, ayant leurs deux premiers ar- 
ticles légèrement velus, et le troisième vu 


ADELA. 55 

et subuliforme, — Antennes longues et 
simples dans les deux sexes. — Ailes 
étroites, ayant leur sommet prolongé en 
pointe obtuse. — Ailes postérieures ter- 
minées en pointe et munies d’une large 
frauge. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Anacampsis, GurT., Borsp. 

Frange des ailes courte. — Abdomen 
aplati. 

A. LITA POPULELLA, 

Linn., Fas., Tr., Dup., t, XI, p. 268, 
pl. 296, fig. 4-4.— Env. 8 à 9 lig.— Ailes 
antérieures grises, variant du brun noirâtre, 
et de taches blanches et noires; abdomen 
ayant ses trois premiers segmens d’un fauve 
clair. — France; environs de Paris. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Lita, Dur, 

Frange des ailes large.— Abdomen plus 
cylindrique. 

2. LITA PULLATELLA, 

Husx., n. 448. — Dup.,t. 1X, p. 305, 
pl. 297, fig. 6. — Env. 7 lig. — Ailes an- 
térieures d’un gris pâle, parsemées d’atô- 
mes bruns, et de traits longitudinaux noi- 
râtres ; les secondes ailes d’un gris cendré. 
— France. 

Parmi les La les plus communes, nous 
citerons les Betulinella, Hugn.; Proxi- 
mella, Hugn.; Bicolorella, TR.; Porti- 
cella, Tr.; Leucatella, Linn., etc. 

ACOMPSIA, Dur. 

Ge genre, trés-voisin du précédent, en 
diffère par les palpes plus grêles, ayant leur 
dernier article plus long que les deux au- 
tres réunis; — la trompe longue ; — les 
ailes antérieures plus larges, garnies d’une 
frange étroite. 

M. Duponchel rapporte trois espèces à 
ce genre. 

Ce sont les AcompsrA Tripunctella , 
Huen.; Cinerella, Lann.; et Spodiella, 
TREITS. 

BÜTALIS , Te., Dur.; 
Lampros et Rhinosia, Treits. 

Tête presque aussi large que le thorax. 
— Palpes'trés-prêles, redressés, ayant leurs 

57 
deux premiers articles légèrement velus, 
et le dernier nu et subuliforme. — Trompe 
assez Jongue. — Ailes antérieures fort 
étroites, ayant leur côte légérement ar. 
quée, avec leur sommet en pointe obtuse. 
— Ailes postérieures très-étroites, garnies 
d’une large frange. 

BUTALIS SIMILELLA, 

Hugx.. n.182. — Dur. t. XI, p. 344, 
pl. 299, fig. 5, — Env. 5 à 6 lig. — Ailes 
antérieures branes , ornées de trois taches 
jaunes ; les secondes ailes d’un gris brun. 

-— France; assez commune aux environs 
de Paris, 

PHYGAS, Trets., Dur. 

Genre anomal dans la série des genres 
de cette tribu par des antennes garnies 
dans les mâles d’écailles, depuis Ja base 
jusqu’au milieu, et nu dans le reste de 
leur longueur ; — par les ailes antérieures 
étroites et linéaires, avec une frange trés- 
courle; — et les secondes ovalaires; — 
et l'abdomen long et cylindrique. 

Ce genre est l’un des plus singuliers que 
Jon connoisse, et l’on auroit besoin de 
connoître les chenilles pour lui assigner 
une place avec quelque certitude. 

Il se compose d’une seule espèce TrNEA 
Taurella, Huen., n. 1884 qui habite la 
France méridionale, l’Autriche et la Hon- 
grie. 

CHELARIA, Haworru., Srepn., Dur. ; 
Cerostoma, Curr. 

Palpes fort grands, ayant les deux pre- 
miers articles garnis d’un faisceau de poils 
triangulaire , et le dernier article plus long 
que les deux autres réunis, arqué , nu à la 
base et à l’extrémité, et garni d’écailles au 
milieu. — Trompe presque nulle. — Tho- 
rax étroit. — Ailes antérieures étroites. 
terminées en pointe obtuse, ayant une 
large frange, ainsi que les postérieures. 

La seule espèce connue de ce genre est 
CueLarra Rhomboidella, Linn., Dur. 
(Tinea Conscriptella, Huex., n, 283.) 

ADELA, Lar., TR., Due.; 

Nemophora, Horr.; Lampronia , Curr., 
STEPH, 

Tête petite, très-velue, avec les yeux 
fort gris et contigus. — Trompe longue, — 
Palpes grêles, cylindriques, seulement de 
la longueur de la tête, et garnis de poils 


558 
toufus, — Antennes trés-rapprochées à 
leur base, très-longues et comme se termi- 
nant en un fil imperceptible dans la plupart 
des mâles.— Thorax ovalaire.— Ailes an- 
térieures elliptiques. — Ailes postérieures 
moins longues, garnies d’une frange assez 
courte. 

Chenilles vivant et se métamorphosant 
dans des fourreaux, revêlues de fragmens 
de feuilles disposées par étages, el nom- 
mées a cause de cela, par Réaumur, Tei- 
gnes a Falbalas. 

Ce genre renferme un fort grand nom- 
bre d'espèces indigènes, dont les plus ré- 
pandues sont les 

4. ADELA DEGEERELLA. 

Lainx., Fas.,. Hupn., n. 130 et 146. — 
Dur., Pap.,t. XI, p. 360, pl. 300, fig. 4 
et 2. — La Coquille d'Or, Grorr. — Ailes 
antérieures d’un fauve doré, avec des ner- 
vures d’un noir pourpre, traversées par 
une bande sinueuse jaune. bordée de cha- 
que côté par une ligne d’un bleu d’azur ; 
les secondes ailes d’un noir purpurin, — 
Europe; très-commune aux environs de 
Paris. 

2. ADELA REAUMURELLA. (P1.29, fig. 8.) 

Linx., Alucita Veridella. — Fas., Ent. 
Syst., t. 111, p. 342, n. 43. — Alucita 
Reaumurella; ejusd., Loc. cit., n, 46. — 
Alucita Vindella ; ejusd., loc. cit., Suppl., 
P. 503. — Adela Reaumurella , Dur., 
t. XI, p. 384, pl. 301, fig. 5 et 6. — La 
Teigne Noire bronzée, Grorr. — Enverg. 
7à 8 lig. — Ailes antérieures d’un ver! 
bronzé noirâtre, avec des reflets d’un vert 
blanchätre ; les secondes ailes d’un noir 
violacé obscur. — Europe; très-commune 
aux environs de Paris. 

GNAPHALODOCERA, BLancu.; 
Dasycera (1), Sreeu., Due.: 
Adela, Trerts. 

Ce genre diffère du précédent, par les 
palpes longs, redressés, ayant leur dernier 
article aussi long que les deux précédens 
réunis ; les antennes garnies d’écailles dans 
une grande partie de leur longueur. 

La seule espèce connue est Ja 

GNAPHALODOCERA OLIVIELLA. 
Fas., Ent. Syst., t, lil, p. 2, p. 491. 
— Dup., t. XI, p. 411, pl. 313, fig. 4, — 
Env. 7 lig. — Ailes antérieures d’un noir 

(1) Cette dénomination était déjà appliquée 
à un genre de Coléoptères. 

STENOPTERA. 

violacé, saupoudré de jaunätre , avec une 
tache à leur base, et une bande transver- 
sale médiane jaunes bordées par une trés- 
petite ligne argentée; les secondes ailes 
d’un noir mat.— France; environs de Paris. 

ENICOSTOMA , Sreps., Curr., Dup.:; 
Adela , Tr. 

Ce genre se distingue des précédens, 
par les palpes extrêmement longs et rele- 
vés au-dessus de la tête ; les deux premiers 
articles velus et légérement arqués, et le 
dernier droit et filiforme ; — les antennes 
trés-ciliées dans les mâles. 

La seule espèce connue de ce genreest 
V'Enicostoma Gecffrella(Tinea Geoffrella, 
Lixx., Fas., Husx., n. 423), qui habile la 
France ; environs de Paris. 

INCURVARIA , Srepn., Cuer.; 
Adela, Tr. 

Ce genre diflère des précédens, par les 
palpes presque droits, assez courts ; — Ja 
trompe imperceptible ; — les antennes pec- 
tinées dans les mâles; — Jes antérieures 
ayant leur côte légèrement arquée, et leur 
bord terminal oblique , souvent assez aigu, 
avec une frange trés-courte ; — les secon- 
des ailes elliptiques, garnies d’une frange 
assez large, 

Chenilles vivant et se métamorphosant 
dans des fourreaux portatifs. 

INCURVARIA MASCULELLA. 

Fas., 1. I11, p. 314. — Huen., n. 495. 
— Dur., t. XI, p. 419, pl. 303, fig. 5. — 
Env. 8 lig.— Antennes trés-fortement pec- 
tinées, ayant leurs barbes repliées sur les 
autres, ce qui les fait paroître doubles: 
ailes antérieures d’un brun bronzé, avec 
deux taches blanches; les secondes ailes du 
même brun.— France ; environs de laris. 

Ajoutez encore les Incurvaria OEhlman- 
niella, Huen.; Flavimitrella, Hux.; Tri- 
maculella, Dur. ; Oppositella, Hux. 

STENOPTERA, Dur. 

Ce genre est remarquable et différent 
de tous les autres de cette tribu, par des 
palpes trés-grêles et relevés au-dessus de 
la tête; — des antennes simples dans les 
deux sexes, et épaissies à leur base, et 
surtout des ailes antérieures très-longues et 
trés-étroites,ayant leur bord terminal coupé 
obliquement et garni d’une frange étroite. 


GRACILLARIA. 

La seule espèce connue est le 

STENOPTERA ORBONELLA. 
Huex., n. 313. — Dur., t. XI, p. 430, 
pl. 308, fig. 3 et 4. — Env. 8 lig. — Ailes 
antérieures brunes, striées longitudinale- 
ment de fauve doré, et ornées de deux ta- 
ches d’un jaune fauve ; les secondes ailes 
de cette dernière nuance, avec le sommet 
et la frange noirâtres. — France; environs 
de Paris. 

ÆCHMIA, Te., Dur. 

Tête de la largeur du thorax. — Palpes 
courts, falqués, terminés en pointe obluse, 
ayant tous leurs articles velus. — Trompe 
courte, — Antennes longues , grêles et 
simples dans les deux sexes. — Ailes anté- 
rieures allongées, terminées en lobe ar- 
rondi ; les secondes aïles lancéolées et gar- 
nies d’une large frange. — Abdomen grêle 
et conique. 

M. Duponchel rapporte sept espèces à 
ce genre ; toutes sont d’une taille trés-exi- 
guë , et ornées de couleurs métalliques. 

Ce sont les Æcamia Trasonella , Scop.; 
Linneella , Husx., n. 436; Poyella, Dur.; 
Lucasella, Dur.; Transversella, Due. ; 
Metailicella, Dur.; Equitella, Scor. 

CECOPHORA , Lar., Tr., Dur. 

Corps grêle. — Tête velue. — Palpes 
courts, peu garnis d’écailles , penchés, 
ayant leur troisième article arqué. — 
Trompe trés-rudimentaire. — Antennes 
sétacées dans les deux sexes. — Ailes an- 
térieures en ellipse très-allongé, avec une 
très-longue frange à l’extrémité du bord 
interne ; les secondes ailes cultriformes, 
fort étroites , garnies d’une longue frange, 
— Abdomen cylindrique. 

Chenilles vivant entre des feuilles rou- 
lées, ou entre le parenchyme et l’épi- 
derme. 

Les espèces de ce genre sont nombreuses 
et trés-pelites. 

OECOPHORA PRUNIÉLLA. 

Linx., Hepn., n. 475. — TR., t. IX, 
p. 456. — Dur., t. XI, p. 454, pl. 305.— 
Alucita Ephippella, FaB., Ent. Syst.,t. III, 
p. 2, p. 330. — Env. 5 à 6 lig, — Ailes an- 
térieures d’un brun roussätre, avec quel. 
ques stries blanches contre la côte, le bord 
postérieur blanc, coupé par une bande 
oblique d’un brun foncé ; les secondes ailes 
d’un gris noirâtre. — France ; environs de 
Paris. 

559 

Les autres OEcoPxora les plus répandues 
sont Tetrapodella, Lin. ; Brockeella , 
Husn.; Goedartella, Linx.; Resella, Lix.; 
Hermanella, Fas., etc. ete. 

ELACHISTA , Tr.; 
Argyromis et Heribeia, STEPs.; 
Argyroniiges, Gurt. 

Ce genre différe du précédent, par les 
palpes plus courts, à peine distincts ; — Jes 
antennes plus épaisses à Ja base; — Jes 
ailes plus linéaires. 

Chenilles vivant et se creusant des ga- 
leries dans l'épaisseur des feuilles. 

Les espèces de ce genre sont fort nom- 
breuses, et les plus petites de tout l’ordre 
des Lépidoptéres. 

Les plus communes sont les ELacuisra 
Clerkella, Lin. ; Ulmifoliella, Huzx. : 
Blancardella , Fas.; Cysnella, Tr.; An- 
gustipennella, Hupx, 

ORNIX, Te., Dup.; 
Porrectaria, Gurrt., STEPH. 

Ce genre se distingue de tous les autres 
de cette tribu, par les antennes, dont le 
premier article est extrêmement dilaté et 
garni d’un long bouquet de poils. 

Chenilles vivant dans des fourreaux por- 
talifs. 

Les espèces de ce genre sont nombreuses 
et toutes fort petites. 

ORNIX ORNATIPENNELLA. 

Hugn., n. 499. — Tk., t. IX, p. 247. 
— Dup.,t. XI, p. 560, pl. 310, fig. 2. — 
Env. 8 à 9 lig. — Ailes antérieures légère- 
men! falquées d’un jaune soufre, avec cinq 
lignes argentées; les secondes ailes d’un 
brun noirätre. — France; environs de 
Paris. 

Les autres Orxix les plus communes sont 
les Gallipennella, Huex.; Struthionipen- 
nella, HugN,; Anseripennella , Hugx., etc. 

GRACILLARIA, HawortTH, Curr., 
STEPH., Dup.; 

Ornix, TRelts. 

Ce genre différe du précédent, dont il 
a beaucoup de rapports dans l’ensemble, 
par l’absence de pinceaux à la base des an- 
tennes, et par les palpes; les maxillaires 
trés-visibles , les labiaux grards et recour- 
bés au-dessus de la tête. 


560 

Les espèces de ce genre sont assez DOM- 
breuses , et toutes très-pelites. 

GRACILLARIA HILARIPENNELLA, 
Ta, t IX, p.196. — Dur., t. XI, 
p. 583, pl. 311, fig. 4, — Env. 6 lig. — 
Ai'es antérieures d’un violet pourpre, avec 
une tache triangulaire centrale d’un vert 
doré ; les secondes ailes grises. 

SIXIÈME TRIBU. 
PLTEROPHORIDES. 

Caractères. Ailes divisées dans leur lon- 
gueur en manière de branches et de coiffes 
frangées, imitant des plumes. 

Genres : Pterophorus, Orneodes. 

PTEROPHORUS, Fas., LAT., ETC. 

Corps long et grêle. — Palpes droits, 
écartés. — Trompe fort longue. — An- 
tennes filiformes dans les deux sexes. — 
Thorax assez épais, ayant les paraptères 
fort larges. — Ailes tres-étroites ; les anté- 
rieures divisées en deux branches ; et les 
postérieures en lrois, et chacune garnie de 
Jongues franges. — Pattes trés-longues, 
surtout les postérieures. — Abdomen tres- 
long. 

Chenilles pouvues de seize pattes, se 
suspendant à nu pour se mélamorphoser 
en chrysalide, à la manière des Papilio- 
niles, 

ORNEODES. 

. 

Les espèces de ce genre sont nombreu- 
ses; la plus commune est le 

PTEROPHORUS PENTADACTYLUS. 

Linx., Hugx., Lar., Dup., t. XI, p.676, 
pl. 314, fig: 8. — Le Piérophore blanc, 
Georr. — Env. 13 lig. — Corps blanc; 
ailes divisées jusqu’à leur base, entiére- 
ment d’un beau blanc satiné, imitant par- 
faitement des plumes, — Três-commune 
dans toute l’Europe, 

ORNEODES , Lar., Tr, Dur. 

Ce genre diffère des Pterophorus, par un 
corps moins long; — une tête plus grosse ; 
— et surtout des ailes divisées chacune en 
trois branches barbues, ressemblant à des 
plumes ; — les pattes aussi moins longues. 

Chenilles glabres, se métamorphosant 
dans une sorte de coque soyeuse, 

Le type est l’ 

ORNEODES HEXADACTYLUS. 

Linx., Hu. (/{lucila), n. 30.— Fas., 
Lar., Dur., t. XI, p. 683, pl. 314, fig. 40. 
— Le Ptérophore en Eventail, GEOFF. — 
Env. 6 à 7 lig. — Ailes antérieures d’un 
gris roussàtre, avec deux bandes transver- 
sales brunes, bordées de blanc; les secon- 
des ailes plus pâles, avec trois lignes blan- 
ches, el une tache ocellée à l’extrémité de 
chaque branche, — France ; environs de 
Paris. 


SEPTIÈME ORDRE. S 

STRÉSIPTÈRES, x: 

RHIPIPTÈRES, Larr. 

Cet ordre, extrêmement anomal dans 
toute la série des Insectes par des formes 
et des habitudes singulières, se reconnoît 
à une bouche dont les mandibules ont la 
forme de petites lames linéaires, croisées 
June sur l’autre ; — des palpes maxillaires 
composés de deux articles; — des yeux 
gros, globuleux et grenus ; — des élytres 
ayant la forme de petits balanciers longs, 
étroits, courbés au bout et renflés en mas- 
sue; — des ailes postérieures, grandes, 
membraneuses, pourvues de nervures lon- 
tugidisales et ayant la faculté de se plier 
en éventail comme celles des Orthoptères ; 
— et des pattes presque membraneuses, 
comprimées, ayant leurs tarses dépourvus 
de crochets. 

Les larves de ces insectes vivent sous les 
anneaux de certaines espèces d’Andrènes , 
Guëpes, Polistes; elles sont apodes, en 
ovale allongé, d’une forme assez analogue 
à celles de plusieurs larves de Diptères, 
telles que celles des OEstres ou d’Hyme- 
noptéres de la famille des Chalcidiens, 

Les STRÉSIPTÈRES sont si exiraordinaires 
dans toute leur organisation qu’il a été trés- 
difficile àtouslesnaturalistesde leurtrouver 
une place dans la série des êtres qui pa- 
roissent leur convenir. Nous avions d’abord 
pensé qu’il serait peut être préférable de 
les placer aprés les Diptères ; maïs ceux-ci, 
par la dernière famille, semblent tellement 
se lier avec l’ordre des Syphonapteres, que 
nous avons cru qu’il valoit encore mieux 
leur laisser la place qui leur a été assignée 
par Latreiïlle , tout en reconnoïssant avec 
lui qu’ils présentent une certaine ressem- 
blance avec quelques Hyménoptères. 

Plusieursentomologistes anglais MM. Kir- 
by, Curtis, Westwood ont beaucoup con- 
iribué à faire connoître ces Insectes. 

Ins. III, 

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Ce petit ordre ne renferme encore au- 
jourd’hui que quatre genres, composés 
chacun d’un très-petit nombre d’espéces, 
et ne constituant qu’une seule famille. 

Genres : Xenos , Elenchus, Stylops, 
Halictophagus. 

XENOS, Rossi, Lar. 

Antennes beaucoup moins longues que 
le thorax, composées d’un premier articie 
basilaire, d’un second article trés-long, 
comprimé, ensiforme, et d’un troisiéme que 
lon pourroit peut-être considérer comme 
une division du précédent, inséré tout- 
à-fait à la base de celui-ci, ayant tout-à-fait 
Ja même forme et pouvant s’appliquer l’un 
contre l’autre. — Tête concave, ayant une 
éminence dans son milieu. — Thorax très- 
grand.— Pattescomprimées, presque mem- 
braneuses, sans renflement. — ‘larses de 
quatre articles. 

Le type du genre est le 

XENOS VESPARUM. 

Ross., l'aun. Etrusc. Mant., 1. VIII, 
fig. B, 6; Suppl. t IL, p. 114, pl. 7, 
Gg. B. — Jur., Mém. de l’Acad. de Berl., 
t. XXIII, — Cuér. et PErcH., Gen. des 
Ins., pl. 4. — Long. 4 lig. :. — Corps 
noir, avec les antennes noires; les ailes 
d’un blanc sale, trés-peu irisées; et les 
pattes d’un brun noirûtre, 

Cette espèce vit à l’état de larve sur les 
Guépes et les Polistes. 

ELENCHUS, Curr., Wesrw. 

Antennes insérées en avant des yeux, 
grêles, pubescentes et rugueuses, plus 
longues que le thorax, divisées aprés le pre- 
mier article en deux lamelles linéaires, 

26 


552 
comprimées , représentant un second et un 
troisième articles. — Tête ayant un petit 
prolongement au milieu du front, et un 
trés-petit de chaque côté. — Thorax très- 
long. — Pattes longues , avec les hanches 
antérieures et intermédiaires fort longues, 
leurs cuisses et leurs jambes grêles et cour- 
bées; les postérieures plus épaisses, avec 
les jambes-renflées. — Tarses de deux ar- 
ticles. 

Le type de ce genre est l’ 

ELENCHUS WALKERI. 

Curr., Brit, Ent., pl. 385. — Corps 
entièrement d’un brun grisàtre ; yeux noirs; 
antennes pubescentes, ainsi que les pattes ; 
ailes irisées, d’un brun pâle, avec la côte et 
les nervures d’un brun foncé. — Trouvé 
sur des Andréniles. 

M. Westwood, Trans. Ent. Soc., a fait 
connaître une autre espèce de cegenre sous 
Je nom de T'empleloni. 

à 

STYLOPS, Kirpy , LAT., LEACH, 
CurT., ETC. 

Antennes membraneuses, composées de 
six articles, le premier assez grand, cupu- 
liforme , le second très-court, le trosième 
prolongé au côté interne, en un lobe, s’é- 
tendant jusqu’à l'extrémité du suivant, le 
quatrième épais, le cinquième un peu plus, 
grêle, et le dernier plus long, ovalaire et 
comprimé, — Tête prolongée entre les 
antennes, en un large triangle. — Pattes 
peu longues. — Tarses de quaire articles 
- velus en dessous, 

HALICTOPHAGUS. 

On connoiït quelques espèces ile ce genre 
vivant sur des Andrénites. 
Le type est le 

STYLOPS KiRBIT, 

Leacu , Zool. Miscell.. t. LIT, p. 435, 
pl. 449. — Long. 1 lig. ?. — Corps entiè- 
rement d’un noir opaque, avec les ailes 
d’un blanc mat. 

Ajoutez encore les Srycors Dali, Cunr., 
Brit. Ent., pl. 226; Childreni, Gay, 
Griff. Anim. Kingd., Ins., pl. 59 ; Spencei, 
PrckERING, Trans. Ent, Soc.,t. 1, p. 470. 

HALICTOPHAGUS, Curr. 

Antennes beaucoup plus courtes que le 
thorax, ayant les deux premiers articles 
presque carrés , et les suivans pourvus d’un 
rameau en ovale allongé, et décroissant de 
longueur jusqu’au dernier article, qui est 
inséré à la base du lobe de l’article précé- 
dent, — Tête plus large que le thorax. — 
Pattes assez épaisses et comprimées, avec 
les tarses composés de trois articles. — 
Abdomen ovalaire, en partie caché par le 
post-scutellum. 

HALICTOPHAGUS CURTISIL. 

Curr.. Brit. Ent., pl, 435.— Corps noir, 
couvert d’une légere pubescence brunätre ; 
antennes d’un brun ochracé, ainsi que les 
pattes ; ailes d’un jaune brunâtre et irisées, 
avec leurs nervures brunes. — Trouvé sur 
une espèce d’Halictus. 


HUITIÈME ORDRE. 

DIPTÈRES. 

Les Insectes de cet ordre se reconnois- 
sent facilement à leurs aïles, seulement au 
nombre de deux , ayant toujours en arrière 
d’elles deux petits corps mobiles qui ont 
recu la dénomination de balanciers, et qui 
ne sont autre chose que les ailes postérieu- 
res ou la seconde paire réduite à l’état le 
plus rudimentaire ; à leur bouche, formée 
d’un sucoir composé de pièces écailleuses, 
au nombre de deux à six, et renfermé dans 
une gaîne en forme de trompe terminée 
par deux lèvres. Leurs antennes sont ordi- 
nairement insérées sur le front, et trés- 
rapprochées à leur base; dans les premières 
familles de l’ordre elles sont assez lon- 
gues et composées d’un assez grand nom- 
bre d’articles, tandis que dans les dernières 
familles elles sont fort courtes, et compo- 
sées seulement de deux ou trois articles. 

PREMIÈRE 

Les Diptères ont été l’objet de plusieurs 
travaux trés-remarquables. Ce sont l’ou- 
vrage de M. Meigen sur les Diptères d’Eu- 
rope, celui de M. Wiedemann sur les 
Diptères exotiques, et l’ouvrage général 
de M. Macquart sur les Diptères faisant 
partie des Suites a Buffon. Ce dernier 1ra- 
vail surtout nous a été d’un grand secours 

‘pour notre partie des Diptéres. 

Nous adoptons dans cet ordre deux 
grandes sections : ce sont les Vémocëéres et 
les Brachoceres. 

Tous les Diptéres subissent des méta- 
morphoses complètes. Leurs larves res- 
semblent entièrement à des vers ; elles sont 
généralement privées de pattes, sans cou- 
leurs, souvent sans tête distincte; elles vi- 
vent de différentes subtances, suivant les 
familles auxquelles elles appartiennent. 

SECTION. 

NÉMOCÈRES, Lare. 

Caractères. Antennes composées d’au 
moins six articles, et le plus ordinairement 
d’un plus grand nombre, filiformes et aussi 
longues que la tête et le thorax réunis. — 
Corps grêle et élancé, avec la tête petite 
et arrondie. — La trompe saillante et grêle, 
ayant deux palpes extérieurs filiformes, 
composés de quatre ou cinq articles, — 
Aïles trés-longues; les balanciers entiére- 
ment découverts, — Abdomen ailongé. — 
Pattes extrêmement longues et trés-grêles. 

Les NÉmocÈrEs abondent en espèces; 
elles vivent davus des endroits marécageux, 
dans l’épaisseur des forêts humides, au 
bord des eaux; elles vivent les unes du 
sang de l’homme et des animaux ; les autres 

de petits insectes, d’autres enfin du suc 
des fleurs. Généralement jes Némocères 
ne se montrent que le soir, au moment où 
le soleil est à son déclin; alors certaines 
espèces se réunissent en nombre immense 
el se balancent dans les airs par troupes 
innombrables, et la, se livrent à l’accou- 
piement. 

Les femelles déposent leurs œufs dans 
l’eau et dans la terre, selon les espèces ; 
les larves des premières sont pourvues 
d'organes de locomotion et de respiration 
qui leur sont propres, tandis que les autres 
sont vermiformes. 

Nous divisons ceile section en deux fa- 
milles : les Culiciens et les Tipuliens, 


CULEX. 

PREMIÈRE FAMILLE. — CULICIENS. 

Caractéres. Antennes filiformes, de qua- 
torze articles, aussi longues que la tête et 
le thorax réunis, hérissées de longs poils. 
— Jrompe longue, avancée, renfermant 
un suçoir acéré, composé de cinq piéces. 
— Palpes longs, de cinq articles. — Ailes 
ayant leurs nervures couvertes d’écailles, 

Les Culiciens,ou Cousins, sont, comme 
on le sait, les Insectes qui tourmentent 
tant les personnes qui vont dans les endroits 
aquatiques. Ils sont très-avides du sang de 
l'homme , et le poursuivent le soir jusque 
dans les habitations. Ils percent la peau 
avec leur suçoir, qui est des plus déliés, 
et composé de pièces dentelées à l'extré- 
mité ; alors l’insecte laisse échapper un li- 
quide qui fait gonfler la partie atteinte, et 
produit ces douleurs vives connues de tout 
le monde. 

En Amérique les Cousins sont nommés 
Moustiques et Maragouins dans quelques 
contrées, et les voyageurs se plaignent tou- 
jours de leur importunité et des souffrances 
qu'ils font éprouver, surtout aux per- 
sounes qui n’ont pas habité le pays pendant 
déjà assez long-temps; on s'en préserve 
généralement au moyen de gaze. 

Les femelles déposent leurs œufs à la 
surface des eaux slagnantes sales et sou- 
vent croupies, et à mesure que les œufs 
sortent de leur corps elles les placent les 
uns à côté des autres de manière à en for- 
mer une petite masse ; leurs larves four- 
millent quelquefois dans les eaux ; elles se 
mettent la tête dehors pour venir respirer 
à la surface. Leur tête est arrondie, et l’on 
y distingue des antennes; leur thorax sup- 
porte latéralement des sortes d’aigrettes, 
et leur abdomen est cônique, beaucoup 
plus étroit que la partie antérieure de 
l’Insecte ; ces larves sont de la plus grande 
agilité , et fuient avec toute la vivacité pos- 
sible quand on veut les saisir. Elles se mé- 
tamorphosent en nymphe dans l’eau, et 
celle-ci vient à la surface de l’eau au mo- 
ment de subir sa dernière transformation ; 
alors la peau de la nymphe devient une 
sorte de bateau pour l’'insecte au moment 
de sa sortie. 11 fend cette peau par le dos, 
eLil se tient avec ses pattes sur Ja partie in- 
férieure jusqu’à ce que ses ailes aient pris 
assez de consistance et de fermeté pour 
qu’il puisse s'envoler ; car si, avant ce mo- 

ment , il venait à être poussé par le vent 
et que ses ailes touchassent l’eau , il serait 
infailliblement perdu. 

Ces Insectes produisent plusieurs géné- 
ralions par année, car ils accomplissent 
toutes leurs métamorphoses dans l’espace 
de trois à quatre semaines. 

Cette tribu ne renferme que les trois 
genres : Anopheles , Culex , Ædes. 

ANOPHELES, Merc., Larr., Mac. ; 
Culex, Linn., Fag. 

% Ce genre difère surtout des Culexæ, par 
les palpes de la longueur de la trompe 
dans les deux sexes, avec leur premier ar- 
ücle très court. 

On ne connoît encore qu’un petit nom- 

bre d’espèces de ce genre, dont le type 
est l 

ANOPHELES BIFIDUS. 

Culex Bifidus, Lann., Faun. Suec., 
n. 479. — Culex Bifidus et Clavifer, Fas., 
Syst. Antliat., p. 35, n. 56.— Anopheles 
Bifurcatus, Meic., p. 41, n. 4. — Maco.. 
Hist. Nat. des Ins. Dipt.,t, E, p. 81, n.4. — 
Long. 3 lig. 2.— Corps d’un gris jaunâtre; 
thorax ayant des lignes plus foncées; ailes 
transparentes, sans taches; pattes brunes, 
avec les articulations jaunâtres ; abdomen 
grisètre , annelé de brun. 

Cette espèce est répandue dans une 
grande partie de l’Europe, 

CULEX , Linn., Fas., LarT., Merc., 
Maco.; 
Cousin, GEOFF. 

Palpes beaucoup plus longs que la trompe 
dans les mâles, et beaucoup plus courts 
dans les femelles. 

Les espèces de ce genre sont nom- 
breuses, 

PREMIÈRE DIVISION. 
Megarhina, Roë., Desy. 
Trompe fort longue, courbée à l’extré- 
milé. 
À. CULEX HÆMOROIDALIS. 
Fasr., Syst. Antl, p. 36, n. 8 — 

Wien., Auss. Zweif., n. 2. — Maco. 
Hist. des Ins. Dipt.,t. 1, p. 33.— Lon- 


CORETHRA. 

gueur 5 lig. — Corps d’un bleu grisätre ; 
thorax ayant un reflet verdâtre, avec ses 
côtés jaunâtres , ainsi que l’écusson; ailes 
transparentes, sans taches ; abdomen ayant 
une ligne dorsale et des taches latérales 
ferrugineuses , et les dernicrs segmens ci- 
liés de rouge, 
Cette espèce se trouve à Caïenne. 

DEUXIÈME DIVISION. 

Culex proprement dit. 
Trompe droite. 

2. GULEX PIPIENS. (PI. 1, fig. 4.) 

Lixn., Faun. Suec., n. 1790. — Fas., 
Syst. Antl. — Meic., p. 7, n. 10. — 
Maco., Hist. des Ins. Dipt., 1. I, p. 34, 
D. 4. — Long. 2 à 3 lig.— Corps grisâätre ; 
antennes brunes ; palpes de la même cou- 
leur ; thorax d’un gris jaunâtre, avec deux 
lignes brunes ; ailes diaphanes; pattes bru- 
vâtres , avec la base des cuisses jaunes, et 

565 

un point blanc à l’extrémité des jambes; 
abdomen d’un gris pâle , annelé de brun. 

Cette espèce est des plus abondantes 
dans toute l’Europe ; c’est elle qui cherche 
à sucer le sang de l’homme, et que l’on 
voit le soir voltiger dans les airs par troupes 
innombrables. 

ÆDES, Horrmansecc, Meic., Maco. 

Ce genre différe surtout du précédent 
par les palpes, très courts dans les deux 
sexes, 

La seule espèce connue de ce genre 
est l’ 

ÆDES CINEREUS. 

MEic., p. 43, n. 4. — Maco., Hist. 
Nat. des Ins. Dipt., t. 1, p. 37, n. 1. — 
Long. ? lig. + — Corps d’un brun noirâtre; 
ailes grises ; pattes ayant les cuisses jaunes. 
— Allemagne, 

DEUXIÈME FAMILLE. — TIPULICIENS. 
TIPULAIRES , Larr, 

Caractères. Gorps très-grêle, élancé, — 
Trompe courte , épaisse, lerminée par 
deux grandes lèvres, avec le sucoir com- 
posé de deux soies. — Palpes recourbés. 

Cette famille se compose aujourd’hui d’un 
assez grand nombre de genres et d’un 
nombre d’espèces extrêmement considéra- 
ble; elles vivent toutes dans les endroits 
humides, ou même généralement dans les 
lieux aquatiques. Elles prennent peu de 
nourriture à leur état parfait, et sucent 
seulement, à l’aide de leur suçoir, les 
fluides répandus à la surface des corps. 

Maïs toutes à beaucoup près n’ont pas la 
même manière de vivre, et leurs caractères 
se modifient assez pour que l’on puisse éta- 
blir quelques coupes que nous désignons 
sous le nom de groupes, et dont plusieurs 
mériteroient peut-être de s’élever au rang 
de tribus; tels sont les suivans: C’hironomi- 
tes, Tipulides, Mycétophilites, Cécydo- 
mites, Bibionites. 

CHIRONOMITES, 
Tipulaires Culiciformes Aucr. 

Caractères. Antennes plumeuses, plus 
longues que la tête , grêles, sétacées, com- 
posées ordinairement de plus de douze ar- 
ticles. — Pattes longues et trés-grêles,. 

Les espèces de ce groupe ont générale- 
ment l’aspect des Cousins (Culex), et à tel 
point que sans l’examen de la trompe il 
serait facile de les confondre. Leurs larves 
sont aqualiques comme chez ces derniers. 

Genres : Corethra, Chironomus , Ta- 
nypus, Ceratopogon , Macropeza. 

CORETHRA, Merc., Lar., Maco.: 
Chironomus, Far. 

Antennes composées de quatorze arli- 
cles dans les deux sexes, légèrement ren- 
flés à leur base, et entiérement couverts 
dans les mâles de longs poils verticillés, di- 
miouant de longueur vers l’extrémité. — 
Palpes ayant leurs trois derniers articles 
d’égale longueur. — Aïles étroites, cou- 
chées horizontalement l’une sur l’autre, 
ayant leurs nervures velues. 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce genre, dont le type est le 

CORETHRA CULICIFORMIS. 

Tipula Culiciformis, Dec., Mém. Ins., 
t. VI, p. XXIL, n. 40, tab. 23, fig. 3-12.— 
Corethra Culiciformis, Merc., p.16, n. 3.— 
Maco., Hist. des Ins, Dipt.. t. TI, p. 47, 
n. 2. — Long. 2 lig. !. — Corps d’un gris 
brunâtre ; la tête plus foncée; les paltes et 
l'abdomen d’un gris assez pàle. — France, 


566 

CHIRONOMUS, Mr1c.. Latn., MacoQ.; 

Tipula, Lanx. 

Antennes composées de treize arlicles 
dans les mâles, ayant le dernier très-long, 
et tous garnis de poils serrés; de six arti- 
cles seulement dans les femelles, avec le 
premier court, les quatre suivans munis de 
poils courts, et le dernier long et cylindri- 
que. — Sternum proéminent. — Ecusson 
allongé. — Ailes inclinées. — Tarses an- 
térieurs fort longs. — Abdomen tronqué 
dans les màles et muni de deux petits cro- 
chets. 

Les espèces de ce genre sont très-nom- 
breuses ; toutes de petite taille. M. Mac- 
quart (Hist. Nat. des Ins. Dipt.) en décrit 
soixante-deux espèces ; la plupart sont in- 
digènes. 

CHIRONOMUS PLUMOSUS. 

Tipula Plumosa, Linn., Kaun. Suec., 
n. 1758.— Chironomus Plumosus, MEtrc., 
p.20, n. 4.—Maco., Dipt., t. 1,p.48, n.1. 
— Long. 5 à 6 lig.—Corps d’un gris verdà- 
tre ; autennes d’un brun ferrugineux ; tho- 
rax orné de lignes longitudinales d’un gris 
cendré, l’intermédiaire bordée de noir; 
sternum noir ; ailes diaphanes ; pattes fau- 
ves, avec l'extrémité des jambes et les tar- 
ses noirs ; ces derniers trés-velus ; abdomen 
verdàâtre, annelé de noir. 

Des plus communs dans toute l’Europe. 

2. CHIROMUS STICTICUS. (PI. 4, fig. 2.) 

Fas., Syst. Ent., p. 56, n. 8.—Mrrc., 
n. 8. — Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 55, 
n. 39. — Long. 5 lig. — Corps d’un gris 
cendré, avec des bandes noires sur le tho- 
rax ; ailes blanches, diaphanes ; pattes ayant 
les cuisses d’un jaune brunâtre, avec un an- 
neau blanc, bordé de noir avant leur extré- 
mité ; les jambes blanches, avec la base et 
l'extrémité noires; les tarses blancs, ayant 
l'extrémité de chaque article noire ; abdo- 
men noir, avec chaque segment bordé de 
blanc. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe. 

TANYPUS, Mric., Lar., Maco.; 
Chironomus , Fa8. 

Ce genre se rapproche du précédent par 
la disposition des ailes; mais il en diffère 
par les antennes, composées de quatorze ar- 
ticles dans les deux sexes, avec le dernier 
très-long dans les mâles; tous les autres 
sont globuleux, 

MACROPEZA. 

41. TANYPUS VARIUS. 

Chironomus Varius, Fas., Syst. Ant., 
p. 41,n. 44. — Tanypus Varius, Mric., 
p.56, n. 1, tab.2, fig.12.—Maco., lus. Dip., 
t [, p. 64, n. 4.—Corps grisâtre ; antennes 
brunes; thorax ayant des lignes longitudi- 
nales brunes; celle du milieu interrompue; 
ailes ayant deux bandes transversales né- 
buleuses, l’une au milieu, marquée de 
trois points noirs; l’autre plus large près 
de l’extrémité, marquée au bord extérieur 
de deux taches noirâtres, et au bord infé- 
rieur de trois points de la même couleur ; 
pattes brunätres; abdomen jaunâtre, an- 
nelé de gris, et ayant une ligne dorsale 
brune, 

Trés-commun dans toute l’Europe. 

CERATOPOGON, Merc., Lare., MACQ.; 
Chironomus, Fa48. 

Ce genre se distingue surtout de ses con- 
génères par la tête déprimée en avant et 
prolongée en une sorte de museau, les 
palpes ayant leur second article beaucoup 
plus long que les autres, les antennes com- 
posées de treize articles, dont les huit pre- 
miers globuleux, et les cinq autres séta- 
cées. 

Les espèces de ce genre sont assez nom- 
breuses. 

CERATOPOGON FASCIATUS. 

Meic., p. 79, n.27.— Maco., /ns. Dipt., 
t. 1, p. 64, fig. 1.— Corps d’un gris cendré ; 
thorax ayant quatre lignes longitudinales 
roussâtres; paltes ayant les cuisses anté- 
rieures fauves, les postérieures noires, 
n’ayant que leur base et leur extrémité 
fauves ; les jambes noires ; les tarses ayant 
leurs deux premiers articles blanchâtres ; 
sbdomen déprimé, avec chaque segment 
bordé de noir. — France, etc. 

MACROPEZA, Mr1c., Latr., MAco. 

Antennes composées de quatorze articles 
dans les deux sexes, couvertes de petits 
poils; le premier cyathiforme, le second 
une fois plus long que le premier ; les sept 
suivans plus courts, les cinq derniers longs, 
trés-grêles et cylindriques. — Ailes lon- 
gues, trés-étroites. — Pattes antérieures 
courtes; les postérieures fort Jongues, 
ayant le premier article des tarses très- 
grand. 

La seule espèce indigène connue est la 


TIPULA. 

MACROPEZA ALBITARSIS. 

… Mec., t. 1, p. 87, pl. 5, fig. 1 et 2. — 
— Maco., Jns. Dipt., t. L,p. 69, n. 1. — 
Long, 1 lig. : à 2 lig. — Tête et thorax gri- 
sâtres ; ce dernier ayant trois lignes longi- 
tudinales noires, ainsi que les bords laté- 
raux ; pattes noires, ayant les jambes anté- 
rieures fauves, les premiers articles des tar- 
ses blancs, les deux derniers seuls sont noi- 
râtres. 

Ceite espèce est assez commune dans une 
grande partie de l’Europe. 

ŒTIPULITES. 
Tipulaires, Terricoles Aucr. 

Caractères. Antennes filiformes ou séta- 
cées, composées de treize à seize articles, 
garnis de poils verticillés, quelquefois pec- 
tinés. — Tête sphérique , prolongée en un 
bec court. — Ocelles nuls. — Ailes ayant 
une cellule discoïdale compléte. 

Ce groupe renferme un grand nombre 
de genres, et les plus grandes espèces de la 
famille ; elles déposent leurs œufs dans la 
terre humide, auprès des troncs d’arbres 
ou dans le limon du bord des eaux; à l’état 
parfait les Tipulites vivent exclusivement 
dans les lieux aquatiques. 

Genres : Piychoptera, Ctenophora, Ti- 
pula, Pachyrhina, Nephrotoma, Pedicia, 
Ozodicera , Rhiphidia, Ramphidia, Idiop- 
tera, Limnophila, Limnobia, Cylindro- 
toma, Simplecta, Erioptera, Polymera, 
Maœgistocera, Trichocera , Dolichopeza , 
Dixa, Anisomera , Chionea. 

PTYCHOPTERA, Merc., Fazr., LATR., 
Maco.; 
Tipula, Lin. 

Ce genre se distingue surtout des Tipula 
par les antennes composées de seize arti- 
cles, et par les palpes dont le deuxième ar- 
ticle est allongé, le troisième plus court, et 
le quatrième long et flexible. 

Les espèces de ce genre sont peu nom- 
breuses. 

PTYCHOPTERA CONTAMINATA. 

Tipula Contaminata, Linn., Faun. 
Suec., n. 1743. — Piychoptera Contami- 
nata, FaB., Syst. Antliat., p. 20,n. 1. — 
Meic., p. 205, n. 1. — Maco., Îns. Dipt., 
1. 1, p.76,n.41. — Long. 5 lig. =. — Corps 
noir, avec les parties de la bouche fauves; 
thorax revêtu sur les côtés de duvet ar- 
genté; ailes diaphanes, ayant trois bandes 

567 

transversales non continues, et quatre 
points noirâtres; pattes noires; abdomen 
ayant deux bandes latérales fauves dans le 
mâle, interrompues dans la femelle, de 
manière à former deux taches latérales. 

Commune dans la plus grande partie de 
l’Europe. 

CTENOPHORA, Merc., FaBr., LATR.; 
Tipula, Lanx.; Xiphura, BRuLiÉ. 

Les antennes fournissent le principal ca- 
ractère de ce genre; elles sont fortement 
pectinées dans les mâles, composées de 
treize articles accompagnés de rameaux ia- 
téraux à deux, trois ou quatre branches; 
dans les femelles les articles sont dépour- 
vus de rameaux, et de forme presque cô- 
nique, 

Les espèces de ce genre sont peu nom- 
breuses. 

CTENGPHORA PECTINICORNIS. 

Tipula Pectinicornis, Linx., Faun. 
Suec., n. 4735. — Far., Syst. Antl., 
p.17, n.2.—Meric., p. 460, n, 5.—Maco., 
Ins. Dipt., 1. 1, p. 78, n. 1. — Long. 8aà 
40 lig. — Corps noir; tête ayant le front 
noir, avec un point jaune au milieu ; anten- 
nes ferrugineuses, avec ses rameaux bruns ; 
prothorax ferrugineux, ayant deux taches 
noires; le mésothorax et le métathorax 
noirs, avec les côtés d’un jaune ferrugi- 
neux, tachetés de noir; ailes brunâtres; 
pattes ferrugineuses, avec l’extrémité des 
cuisses et des jambes, et les tarses bruns; 
abdomen ferrugineux, ayant uve ligne dor- 
sale noire, et une ligne brunâtre sur les 
côtés, et de plus une petite bande transver- 
sale jaunèâtre sur chaque segment. 

Cette espèce se trouve en France, en Al- 
lemagne, etc. 

TIPULA, Linn,, Fas., LaT., MEIc., FALL. 

Corps long, très-grêle. — Tête ayant un 
prolongement assez long et étroit. — Pal- 
pes ayant leurs trois premiers articles légé- 
rement renflés en massue, et le quatrième 
long et flexible. — Antennes sétacées, com- 
posées de treize articles; le premier long 
et cylindrique ; le second très-pelit ; les dix 
suivans cylindriques , garnis de soies à leur 
base ; le dernier oblong et plus grèle que 
les autres. 

Les espèces de ce genre sont assez nem- 
breuses. 

1, TIPULA GIGANTEA. (PI. 4, fig. 4.) 
Mec. , p. 170, n.4.—acoQ., Îns. Dipt., 


568 

p. 8, n. 1. — Long. 12 à 16 lig. — Corps 
grisâtre; antennes brunes; thorax ayant 
trois lignes longitudinales brunes, et une 
autre plus claire au dessus de chaque aile ; 
l'écusson d’un jaune päle, et deux points 
bruns sur le métathorax; ailes diaphanes, 
ayant une Lande transversale interrompue 
bruvätre, et trois taches plus päles prés du 
bord inférieur; pattes d’un jaune brunà- 
tre; abdomen ayant une ligne dorsale et 
une latérale brunâtres, et sur chaque seg- 
ment une petite bande transversale inter- 
rompue. 

Cette espèce se trouve dans une grande 
partie de l’Europe. 

2. TIPULA OLERACEA. 

Linxn., l'aun. Suec., n. 4740. — Fapr., 
Syst. Antl., p. 23, n. 3. — SCHOœrr., 
Icon., tab. 45, fig. 6.— Maco., Ins. Dipt., 
1. 1, p. 82, n. 5. — Long. 8 à 12 lig. — 
Corps d’un gris cendré ; antennes ferrugi- 
neuses ; thorax ayant plusieurs lignes lon- 
giludinales brunâtres; ailes légérement en- 
fumées , avec leur bord extérieur brun, et 
une bande longitudinale blanchâtre. 

Cette espèce est très-commune dans 
toute l’Europe. 

PACHYRHINA, Maco.: 
Tipula, Muic.; Nephrotoma. Oui. 

Ce genre différe des Tipula, seulement 
par le prolongement de la tête assez court 
et épais, et par la seconde cellule posté- 
rieure des ailes qui est sessile. tandis qu’elle 
est pédiculée chez les Tipula. 

M. Macquart décrit huit espèces de ce 
genre ; l’une d’eiles est la 

PACHYRHINA CROCATA: 

Tipula Crocata, Lanx., Faun. Suec., 
n. 4739.— Fazr., Syst. Antl., p.24, n. 9. 
— Melcen, p. 492, n. 35. — SCHOŒFF, 
Icon. , tab. 126, fig. 4.— Pachyrhina Cro- 
cata, Maco., Ins. Dipt., 1. I, p. 88, n. 1. 
— Long. 7 à 8 lig. — Corps noir; tête de 
cette couleur, avec le front et les parties 
latérales d’un jaune orangé ; antennes noi- 
res, avec leurs deux premiers articles fau- 
ves en dessous; thorax d’un noir brillant, 
avec le prothorax seul d’un jaune pâle, 
ayant dans la femelle deux lignes d’un 
jaune plus foncé ; ailes légèrement Javées 
de jaunätre, avec une bande courte noirà- 
tre ; pattes noires. avec la base des cuisses 
fauve ; abdomen ayant des lignes jaunes et 
une petite tache de la même couleur de 
chaque côté du premier segment. 

OZODICERA, 

Commune dans une grande partie de 
l’Europe. 

Ajoutez encore la P. Pratensis, Lanx. 
(pl. 4, fig. 5), et quelques autres. 

NEPHROTOMA, Merc., Lar., Macao. 

Ce genre se distingue des précédens par 
des antennes composées de dix-neuf arti- 
cles dans les mâles; les-premiers cylindri- 
ques ; les suivans réniformes, garnis de soies 
a leur base , et le dernier petit et cylindri- 
que, et de quinze articles presque tous cy- 
lindriques dans les femelles; les ailes sont 
pourvues de cinq cellules postérieures, 
dont la seconde sessile. 

NEPHROTOMA DORSALIS. 

Tipula Dorsalis, Fazr., Syst. Antl., 
p. 28, n.20. —Nephrotoma Dorsalis, Mr1c. 
t. 1, p. 202.—Maco., /ns. Dipt.,t. 1, p. 91, 
n. 4. — Long. 5 à 6 lig. — Jaunâtre, avec 
la tête tachetée de noir, cinq lignes longi- 
tudinales de cette même couleur sur le 
thorax ; les ailes diaphanes, ayant leur 
stigma noir, et l’abdomen ayant une ligne 
dorsale. — France, Allemagne, etc. 

PEDICIA, LAT., MACQ.; 
imnobia , MEIG. 

Ce genre se distingue des précédens par 
le corps plus épais, les antennes courtes et 
filiformes, composées de seize articles : le 
premier cylindrique, le second cyathi- 
forme, les quatre suivans presque .globu- 
leux , et les sept derniers grêles, cylindri- 
ques et velus; les ailes ont cinq cellules 
postérieures, dont la seconde pédiculée. 

PEDICIA RIVOSA. 

Tipula Rivosa, Lixx., Faun. Suec. , 
n. 4738. —-Ouiv., Enc. Meth.. atl. pl. 384, 
fig. 41. — Pedicia Rivosa, Larr., Gen. 
Crust. et [ns., t. IV, p. 225. — Maco., 
Ins. Dipt., t. 1, p. 92. — Long. 44 à 
45 lig. — Corps grisàtre, avec les an- 
tennes roussâtres ; ail diapbanes, ayant 
leur base, leur bord extérieur, une bande 
médiane, brunätres; pattes d’un jaune bru- 
pâtre ; abdomen testacé, avec une ligne 
longitudinale brunâtre. — France, elc. 

OZODICERA, Maco.; 
Tipula, W1ev. 

Ce genre se distingue des autres par les 
antennes peclinées, composées de treize 


CYLINDROTOMA. 

articles; le quatrième et les ciaq suivans 
munis de six dents longues, fories et diri- 
gées en dessous. 

La seule espèce connue est l’ 

OZODICERA PECTINATA. 

T'ipula Pectinata, Wrev., Dipt. Exot., 
t. 1, p. 24, n. 4. — Ozodiceru Ochracea, 
Maco., ns. Dipt., t. 1, p. 92. — Long. 
8 lig. — Corps d’un jaune testacé, avec les 
antennes brunes, ayant leurs premiers arti- 
cles ferrugineux ; le thorax ayant des lignes 
longitudinales noires, interrompues, et les 
ailes jaunätres. 

Amérique Méridionale. 

RHIPHIDIA, Mec., Larr., Maco. 

Ce genre se distingue de toutes les Ti- 
puliles précédentes par les palpes ayant 
leur dernier article guère que de la lon- 
gueur du précédent, et sans divisions an- 
nulaires, et les ailes couchées l’une sur 
autre, n’ayant que quatre cellules posté- 
rieures ; les antennes sont pectlinées dans 
les màles, el composées de quatorze ar- 
ticles. 

RHIPHIDIA MACULATA. 

Mric. n. 14. — Maco., /ns. Dipt.. t. I, 
p. 93. — Corps grisètre, avec le thorax 
orné de lignes noires; les pattes roussà- 
tres, et les ailes parsemées de petites ta- 
ches obscures. 

Commune dans les endroits aquatiques 
un peu couverts. 

France, Allemagne, etc. 

RHAMPHIDIA, Mec, Maco.; 
Limnobia , Meic., 
Megarhina, Lep. ne St-FarG. et SERY. 

Les Rhamphidies réunissent plusieurs 
caractères du genre précédent, mais ils s’en 
distinguent par la tête, prolongée en un mu- 
seau de la longueur des antennes; celles-ci 
simples, sétacèes, composées de seize ar- 
ticles. 

A. RHAMPHIDIA LONGIROSTRIS. 

Mric., Sup., n. 4, t.V, fig. 5, 4, tab. 6, 
fig. 65, 5-8. — Maco., Ins. Dipt., t. 1, 
p. 93, n. 4. — Long. 4 lig. — Corps bru- 
nâtre, ayant le thorax d’un jaune pâle, avec 
des bandes noirâtres, et les pattes brunes, 
avec la base des cuisses jaune, 

France, Allemagne, etc, 

569 

LIMMOPHILA, Mace.; 
Limnobia, Mere , etc. 

Ce genre diffère des Limnobies à bien 
peu d’égards : il s’en distingue par les an- 
tennes ayant leur premier article allongé, 
et cinq cellules postérieures aux ailes. 

Les espèces de ce genre sont nom- 
breuses. 

4. LIMNOPHILA PICTA, 

Tipula Picta, Fas., Syst. Antl.,p. , 
n. 28. — Limnobia Picta, Merc., n. 7. — 
Maco ns Dpt, 1.010 1p 97 n.6. — 
Long. 5 à 6 lig. — Corps brunâtre, avec 
les antennes fauves, ayant leurs premiers 
articles bruns; les ailes jaunâtres, avec 
quelques taches brunes; les pattes jaunes, 
avec deux anneaux noirs sur les cuisses. 

Commune en France, dans les lieux 
aquatiques. 

LIMNOBIA, Meic., Lar., Maco.; 
T'ipula, Linn., Fas. 

Antennessétlacées, simples dans les deux 
sexes, composées de seize arlicles : le pre- 
mier cylindrique, assez court; le second 
cyathiforme; les suivans globuleux; les 
derniers oblongs.—Palpes ayant tous leurs 
articles à peu près d’égale longueur; le 
dernier un peu plus long que le précédent, 
et cylindrique. — Ailes couchées, glabres, 
ayant une cellule radiale ou marginale di- 
visée par une nervure, une seule sous-mar- 
ginale et quatre postérieures. 

Ge genre est fort nombreux en espèces. 

LIMNOBIA LUTEA. 

Meic., n. 4. — Maco., Ins. Dipt.,t. I, 
p.101.— Long, 3 lig., — Corps d’un jaune 
testacé, avec les antennes brunes; les deux 
premiers articles seuls jaunâtres; thorax 
brunâtre dans sa partie moyenne ; ailes lé- 
gérement jaunâtres, avec leur stigma bru- 
nâtre. 

Commune dans une grande partie de 
l’Europe. 

CYLINDROTOMA , Maca.; 
Limnobia, Meic., Wrepm. 

Ce genre ne diffère essentiellement des 
Limnobia que par les antennes composées 
de treize articles tous cylindriques. 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce genre ; l’une d’elles est la 


570 
CYLINDROTOMA DISTINCTISSIMA. 

Merc., p. 431, n. 27; p. 5. fig. — Maco., 
Dipi., t. 1, p. 407. — Long. 5 lig.— Corps 
jaunâtre ; tête ayant une tache noire sur le 
sommet; antennes noires, avec leur base 
jaune ; thorax orné de bandes noires; ailes 
diaphanes, à stigma pâle ; abdomen brun, 
— De France et d'Allemagne, 

SYMPLECTA, Merc., Macao; 
Limnobia, Meic., olim.; 
Helobia, Lep. pe Sr.-FArG. ET SERV. 

Ce genre se distingue surtout des préceé- 
dens par les palpes , dont le premier article 
est plus court et plus grêle que le suivant, 
et les deux autres un peu en massue, le 
dernier oblong et obtus; les antennes sont 
analogues à celles des Limnobia. 

M. Macquart rapporte deux espèces in- 
digènes à ce genre. 

SYMPLECTA PUNCTIPENNIS. 

Helobia Punctipennis, Lep. et Serv., 
Encycl., t. V, p. 585. — Limnobia Punc- 
tipennis, Merc., t. 1. p. 147. n. 56, tab. 5, 
fig. 2, 37. — Symplecta Punctipennis, 
Maco., Dipt., t. 1, p. 109.—Long. 2 lig, ?. 
— Corps grisâtre ; antennes noires ; thorax 
orné de lignes noires; ailes ayant quelques 
points brunâtres ; abdomen d’un gris bru- 
nâtre. — France. 

ERIOPTERA, Merc., Lar. 

Antennes filiformes , composées de seize 
articles ; le premier cylindrique , le second 
cyathiforme , les autres oblongs., — Palpes 
ayant leurs articles d’égale longueur. — 
Ailes velues, frangées , ayant leurs nervu- 
res velues; la cellule discoïdale presque 
nulle et quatre postérieures. 

Les espèces de ce genre sont nombreuses 
et toutes de petite taille. 

ERIOPTERA TRIVIALIS. 

Meic., Europ. Zweifl,t. 1, p. 112, 
n. 8. — Maco., Dipt.. t. 1, p. 111, n. 7. 
— Long. 2 lig. 1, — Corps d’un gris cen- 
dré ; thorax ayant une ligne jaune de chaque 
côté ; ailes velues seulement à l'extrémité; 
abdomen ayant chaque segment bordé de 
gris plus päle. — Commune en France ; 
aux environs de Paris. 

Ajoutez encore les Er1opTenA Maculata, 
Meic.; Cinerascens, Meic.; Lutea, Merc. ; 

luscipennis, Muzsc.; Nodulosa, Maco.; 

TRICHOCERA. 

Ochracea, Morr., elc., elc.; toutes espèces 
plus ou moins communes en France. 

POLYMERA , Wrep., Lar., Macao. 

Ce genre difére. essentiellement des 
précédens par des antennes composées de 
vingt huit articles, au moins dans les mâles, 
ayant leur premier article globuleux; le 
second cylindrique et allongé, les autres 
plus courts, garnis à leur base de poils ver- 
ticillés ; les ailes n’ont point de cellule dis- 
coïdale , et présentent cinq cellules posté- 
rieures, 

On ne connoît que quelques espèces 
amérigpines de ce genre; l’une d’elles est 
a 

POLYMERA FUSCA. 

Wien., Auss., Zweif., n. 2. — Maco., 
Ins., Dipt.,t. 1, p. 413. n. 4. — Long. 
3 lig.— Corps brun; ailes jaunâtres ; tarses 
ayant leur extrémité blanche. — Brésil, 

MÆGISTOCERA, Wiren., LarT., Macao. 

Antennessétacées, extrêmement longues, 
composées seulement de dix articles, le 
premier épais, cylindrique , le second cya- 
thiforme, les autres cylindriques , augmen- 
tant graduellement de grandeur jusqu’à 
l'extrémité. — Palpes ayant tous leurs ar- 
ticles à peu près égaux. — Ailes écartées, 
ayant cinq cellules postérieures. 

On ne connoît que quelques espèces 
exotiques de ce genre. 

MÆGISTOCERA FILIPES. 

Tipula Filipes, Far., Syst. Nat., 
n. 5. — Wiep., Auss. Zweifl., n. 441. — 
Maco ,Inus. Dipt., 1.1, p. 413, n. 4. — 
Long. 5 lig. — Thorax d’un brun pâle, 
ayant trois bandes rougeâtres peu marquées, 
et les côtés blanchätres; ailes jaunâtres; 
paltes d’un brun obscur ; abdomen ferru- 
gineux, ayant une bande brune de chaque 
côté, — De la Guinée. 

TRICHOCERA, Merc., Maco.; 
Tipula Aucr, 

Front tuberculé. — Palpes composés de 
cinq articles, les deuxième et troisième 
étant un peu plus longs que les autres. — 
Antennes sélacées, capillaires, pubescen- 
tes, à peu près de Ja longueur de la tête et 
du thorax réunis, ayant leur premier ar- 


MYCETOPHILITES. 

ticle cylindrique, le second cyathiforme, 
les six suivans oblongs, et les derniers con- 
fondus entre eux. — Ailes couchées, ayant 
cinq cellules postérieures. 

On ne connoît qu’un petit nombre d’es- 
pèces de ce genre. 

TRICHOCERA HIEMALIS. 

Tipula Hiemalis, Dec., Mém.,t. I, 
p. 441, n. 43.—Far., p. 21, fig. 4 et 2.— 
Trichocera Hiemalis, Merc., Eur. Zweif., 
P. 248, n. 2. — Maco., Ins. Dipt., t. I, 
p. 414, n. 4. — Long. 2 lig. +, — Corps 
brun ; tête et thorax grisâtres; ce dernier 
ayant quatre bandes brunâtres; ailes grisà- 
tres; tarière de la femelle noire. — Eu- 
rope ; très-commune pendant l'hiver. 

DOLICHOPEZA, Melc., Maco. 

Ce genre diffère seulement de ses con- 
génères par les autennes sétacées, velues, 
composées de douze articles, et par les 
paites fort longues. 

Le type du genre est la 

DOLICEHOPEZA SILVICOLA, 

Merc., Suppl, n. 4. — Maco., Ins. 
Dipt., t. I, p. 416. — Long. 5 lig. — 
Corps brun ; antennes brunâtres, ayant leur 
base jaune ; ailes légérement enfumées ; 
pattes brunes, avecla base des cuisses jaune, 
et les tarses blancs, sauf le premier article. 
— Allemagne. 

DIXA, Merc., Lar., Macao. 

Ce genre a beaucoup d’analogie avec les 
Trichocera : il en diffère surtout par le pre- 
mier article de leurs antennes fort court, 
le second plus globuleux, les autres plus 
grêles, et les derniers articles des palpes 
plus allongés. 

DIXA ÆSTIVALIS. 

Mric., Eur. Zweifl., t. 1, p. 318, n. 2. 
— Maco., Ins., Dipt., t. 1. p. 416.— Lon- 
gueur 4 lig. + à 2 lig. — Corps d’un jaune 
brunäâtre ; thorax ayant trois bandes brunes, 
dont l’intermédiaire double ; ailes diapha- 
nes ; pattes ayant les cuisses brunes, les 
jambes jaunes, et les tarses de la couleur 
des cuisses, — France, 

Ajoutez encore les Drxa Æprilina, 
Maeic.; Maculata, Mric.; Lineata, Meic. 

ANISOMERA , Lar., Merc., Macao, 
Nematocera, Mric, 

Antennes sétacées, velues, de la {on- 

571 
gueur du corps dans les mâles, et plus 
courtes dans les femelles, composées seu- 
lement de six articles, — Ailes couchées, 
n’ayant point de cellule discoïdale, et seu- 
lement trois postérieures. — Jambes mu- 
nies à l’extrémité de deux pointes courtes. 

ANISOMERA NIGRA. 

LarT., Gen., t. IV, p. 260. — Maco., 
Ins. Dipt., t. 1, p. 41147. — Long. 4 à 5 lig. 
— Corps noir; front bitüberculé; ailes en- 
fumées. — France. 

CHIONEA, Dazm., Lar., Maco. 

Palpes ayant leurs articles à peu prés 
égaux, et leurs antennes composées de dix 
articles ; le premier long et cylindrique, le 
second de la même longueur et peu renflé 
à l'extrémité, le troisième court, les autres 
grêles et allongés.— Ailes nulles. — Pattes 
longues et linéaires, avec les cuisses ren- 
flées. — Abdomen terminé dans les mâles 
par une pince, formée par deux onglets bi- 
articulés, et dans les femelles par une ta- 
rière formée de deux valvules. 

La seule espèce connue de ce genre est 
la ; 

CHIONEA ARANECGIDES. 

Daim., Anal. Ent., p.35, n.1.—Maco., 
Ins. Dipt., t, X, p. 118. — Long. 3 lig. — 
Corps brunâtre ; tête ayant sur son sommet 
des poils dirigés en avant ; thorax brunûtre, 
à reflets grisätres ; pattes testacées ; ab- 
domen brun , avec des lignes d’un gris 
cendré. 

Cette espèce se trouve en Suède dans les 
bois, vivant sur la neige pendant tout 
l'hiver. 

MYCÉTOPHILITES. 

Tipulaires Fongicoles, LATR. 

Caractères. Tête arrondie , sans prolon- 
gement, en forme de museau. — Trompe 
peu saillante. — Antennes filiformes, or- 
dinairement composées de seize articles. 
— Yeux séparés dans les deux sexes. — 
Ocelles au nombre de trois, disposés en 
triangle. — Ailes couchées, n’ayant point 
de cellule discoïdale, et quatre postérieu- 
res, dont la seconde pétiolée. 

Ce genre se compose d’un certain nom- 
bre de genres, renfermant la plupart une 


572 
trèés-grande quantité d'espèces, dont les 
larves vivent dans les champignons. 

Le savant M. Léon Dufour a fait con 
noître dans plusieurs mémoires les habi- 
rudes curieuses de quelques-uns de ces 
insectes, 

Genres : Bolitophila, Macrocera, My- 
celophila, Leia, Sciophila, Gnorista, Asin- 
dulum, Ceroplatus, Platyura, Pachypal- 
pus, Synapha, Mycetobia, Macronevra, 
Sciara, Campylomyza, Chenesia. 

BOLITOPHILA, Horr., Meic., etc. 

Corps grêle. — Ocelles disposés en li- 
gne transversale. — Antennes sétacées, plus 
longues que la tête et le thorax réunis, 
composées de douze articles; les deux pre- 
miers épais et les autres grêles. — Ailes 
ayant deux cellules basilaires, dont l’interne 
trés-petite , et une marginale n’atteignant 
pas le bord postérieur. — Pattes longues. 

On ne connoît que quelques espèces in- 
digènes de ce genre. 

BOLITOPHILA CINEREA. 

Merc., Europ. Zweifl., t. 1, p. 224, n. 1. 
—Maco., 1ns. Dipt., t. 1, p. 126.— Long. 
2 lig. +? à 3 lig. — Corps d’un gris brunâ- 
tre; palpes roussâtres ; ailes légèrement en- 
fumées ; pattes roussâtres.— France. 

MACROCERA, Merc., Larr., Macao. 

Ce genre diffère surtout du précédent 
par les ocelles disposés en triangle, et la 
cellule marginale des ailes divisée par une 
petite nervure longitudinale, et les anten- 
nes au moins aussi longues que le corps. 

On connoît un certain nombre d'espèces 
européennes de ce genre. 

MACROCERA VITTATA. 

Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 127.— Long. 
3 lig. — Corps ferrugineux. — Ailes jau- 
nâtres à leur base , ayant une tache contre 
le bord extérieur, une autre à la base de la 
quatrième cellule postérieure, une bande 
transversale et leur extrémité noirâtres; 
pai es jaunes. — France. 

On trouve encore en France les M. Ma- 
culipennis, Maco.; Maculaia , Horr.; Lu- 
tea, Meic.; Fasciata, Meic.; Nana, Mac- 
QUART, elc. 

MYCETOPHILA, Merc., Lartr., MAC. :; 
Sciara, F8, 

Ce genre se distingue des précédens par 
des ocelles seulement au nombre de deux: 

ASINDULUM. ; 

des antennes plus Courtes, et des jambes 
ayant deux rangées de pointes latérales. 
Les espèces de ce genre les plus répan- 
dues sont les M. Lunata, Murc.; Ornati- 
collis, Meic.; Fasciata, Mexc., etc. 

LEIA, Meic., Larr. 

Ceux-ci se distinguent des précédens, 
avec lesquels ils ont la plus grande analo- 
gie dans toutes leurs parties, par les ocelles 
au nombre de trois, dont l’antérieur plus 
petit, 

Les Lera F'ascipennis, Merc.; Annulata, 
Maco., sont les plus connues en France. 

SCIOPHILA, Mric., Lar. 

Antennes ayant leurs articles peu dis- 
tincts et velus, un peu comprimés.— Yeux 
ovalaires. — Ocelle du milieu très peu dis- 
tinct. — Ailes ayant leur cellule marginale 
divisée par une nervure transversale. — 
Jambes postérieures ayant une double ran- 
gée de trés-petites épines. — Abdomen cy- 
lindrique , légèrement épaissi vers l’extré- 
mité, 

SCIOPHILA PUNCTATA. 

Meic.; Maco., 1ns. Dipt., t. 1, p.137, 
— Corps ferrugineux, avec le front jaune, 
le thorax d’un jaune pâle, avec des lignes 
brunâtres, et les deux derniers segmens de 
l’abdomen noirs, avec leur bord jaune. 

France. 

GNORISTA, Horr., Meic. 

Ce genre est surtout trés-remarquable 
par la tête prolongée en une sorte de rostre 
cylindrique incliné, une fois plus long que 
la tête elle-même. 

Il ne renferme qu’une seule espèce : 
Gnorista Apicalis, Hof., Meig. 

De Prusse. | 

ASINDULUM, Larr. 

Tête un peu avancée. — Trompe lon- 
gue, inclinée, avec les lèvres allongées et 
divisées. — Antennes légèrement compri- 
mées, ayant leurs articles peu distincts. — 
Ailes ayant une cel:ule marginale divisée 
par une nervure longitudinale. — Abdo- 
men déprimé dans les mâles. . 

ASINDULUM NIGRUM. 
Lar., Gen., t. 1, tab. 14, fig. 4. —Mac- 

éd 

ul :. 


- SùIARA. 

Quant, Ins. Dipt., t. 1, p. 140. — Long. 

3lig. — Corps entièrement noir, avec les 

ailes enfumées, et les pattes brunâtres. 
France ; environs de Paris. 

CEROPLATUS, Bosc, Far., LATR. 

Antennes comprimées, en forme de fu- 
seau. — Palpes redressés, très-courts. — 
Yeux grands, légèrement échancrés. — 
Ocelles disposés presque en ligne droite. 
— Ailes ayant une cellule marginale divi- 
sée par une cellule oblique. 

CEROPLATUS TIPUTOIDES. 

Bosc, Act. de la Soc. d'Hist, Nat.,t,1I, 
p. 42, pl. 7, fig. 3. — Maco., Ins. Dipt., 
t. 1, p. 444. — Long. 4 à 5 lig. — Corps 
jaunâtre, avec trois lignes longitudinales 
sur le prothorax, et le bord postérieur des 
segmens de l’abdomen, noirs. 

France ;: environs de Paris. 

PLATYURA, Merc., Lar. 

Ce genre diffère du précédent par le 
corps plus grêle, les antennes comprimées, 
et l'abdomen mince, étranglé à la base. 

PLATYURA MARGINATA. 

Meic., Eur. Zweifl., t. 1, p. 232, n. 4. 
—Maco., Ins. Dipt., L. I, p. 441.— Long. 
5 à 6 lig, — Corps noir ; thorax ayant qua- 
tre lignes longitudinales enfoncées; ailes 
bordées de brun; pattes roussâtres, avec 
les tarses bruns. 

PACHYPALPUS, Maco. 

Ce genre est surtout caractérisé par les 
palpes composés de trois articles, dont le 
premier ovalaire, très-épais, et les deux au- 
tres très-grêles, paraissant former un cro- 
chet avec le précédent. 

Le type du genre est 

PACHYPALPUS ATER. 
Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 145.—Long. 
A lig. 2. — Corps noir, avec les ailes légé- 
rement enfumées, et les pattes roussätres. 
France. 

SYNAPHA , Merc., Larr., Mac. 

Antennes filiformes, assez courtes, com- 
posées de seize articles. — Ocelles dispo- 
sés en ligne transversale presque droite. 
— Ailes ayant une cellule marginale sim- 
ple, et une nervure externe se bifurquant, 

573 

et formant une cellule en se rapprochant. 

La seule espèce que nous connoïissions 
est la 

SYNAPHA FASCIATA, 

Merc., n. 4, tab. 8, fig. 7. — Maco., 
t. 1, p. 445. — Long. 4 lig. !. — Corps 
noir ; palpes ferrugineux; pattes de cette 
couleur, avec les tarses bruns; abdomen 

ayant ses quaire premiers segmens fauves, 
bordés de noir, 

Allemagne. 

MYCETOBIA, Merc., Lar. 

Ce genre différe du précédent par les 
yeux réniformes, rapprochés l’un de l’au- 
tre sur le vertex, les ailes ayant une cellule 
marginale simple, et une cubitale , et les 
jambes plus épaisses. 

MYCETOBIA PALLIPES. 

Meic., t: 1, n. 4. — Maco., 1. p.446. 
— Long. 1 lig. :. — Noir, avec les pates 
jaunes. 

France. 

MACRONEVRA, Macao. 

Ge genre diffère du précédent par l’ab- 
sence de cellule cubitale, et par les jambes 
nullement épaissies, et terminées par de 
longues pointes. é 

M. Macquart ne rapporte à son genre 
qu'une seule espèce d'Allemagne, qu'il dé- 
signe sous le nom de M. Winthemi. 

SCIARA, Fazr., Meic., Maco. 
Molobrus, Late. 

Tête arrondie. — Antennes filiformes, 
ayant leurs premiers articles presque cylin- 
driques. — Yeux réniformes, trés-rappro- 
chés.— Ailes ayant une cellule marginale, 
et des cellules basilaires étroites. 

On connoît un certain nombre d’espèces 
indigènes de ce genre et quelques exo- 
tiques. 

Le type est la 

SCIARA MORIO. 

Far., Syst. Antl., p. 57, n, 2.— Merc., 
t 1, p. 278, n. 2. — Maco., Ins, Dipt., 
t 1, p. 147. — Long. 2 lig. 1, — Corps 
noir, avec les ailes enfumées, et les pattes 
d’un jaune bruvâtre dans le mâle, et noirà- 
tes dans la femelle. 

Commune dans une grande partie de 
l'Europe. 


CAMPYLOMYZA, Wiev. 

Ce genre se distingue de ses congénères 
par les antennes, composées seulement de 
quatorze articles, les ailes velues, et Jes 
jambes sans pointes terminales, M. Mac- 
quart (ns. Dipt.) décrit deux espèces de 
ce genre : C. Bicolor, Wiep., et Aceris, 
Mæ1c. Say en a fait eonnoître une espèce 
de l'Amérique boréale, 

M. Macquart place ici son genre CHE.- 
NESIA, trés-anomal dans la série des Dip- 
ières, et très-remarquable par les antennes 
ayant les deux premiers articles seuls dis- 
tincts, et les autres formant un filet très- 
menu, sans articulations distinctes, terminé 
par deux petites soies divergentes. 

La seule espèce connue de ce genre est 
Ja C. Testacea, Maco. — Trouvée en Bel- 
gique. 

CÉCYDOMITES. 
Tipulaires Gallicoles Aucr. 

Caractéres. Tête sphérique. — Trompe 
peu saillante. — Antennes longues, com- 
posées de deux à vingt-quatre articles, avec 
des poils verticillés, — Ocelles nuls. 

Les espèces de cette tribu percent les ti- 
ges et les feuilles des végétaux pour y dé- 
poser leurs œufs, et donnent lieu à des gal- 
les analogues à celles produites par les Cy- 
niphiens. 

Genres: Lestremia, Zygonevra, Cecido- 
myia, Lasioptera, Psychoda. 

LESTREMIA, Maco., Merc. 

Tête arrondie. — Antennes composées 
de quinze articles globuleux, pédicellés 
dans les mâles, et cylindriques dans les fe- 
melles. — Ailes larges, ayant une cellule 
marginale sans division, et quatre posté- 
rieures dont la seconde pétiolée. — Balan- 
ciers à long pédicule. — Pattes longues et 
grêles. 

LESTREMIA CINEREA. 
Maco., Ins. Dipt., 1. I, p. 157. — Long. 
4 lig.— Corps grisâtre ; tête d’un gris rous- 
sâtre ; antennes jaunâtres, avec leur pre- 
mier article noir ; ailes diaphanes; pattes et 
abdomen d’un gris fauve. 
France. 

ZYGONEVRA, Meic., Maco. 

Ce genre diffère du précédent par les an- 
tennes, seulement de quatorze articles, et 

PSYCHODA. dif 

les ailes ayant une cellule marginale divi- 
sée par une nervure transversale; il ne 

renferme qu’une seule espèce : Zygonevra 
Sciarina, Mec. . 

CECIDOMYIA, Larn., Merc., Maco. 
Tipula Aucr. 

Tête hémisphérique. — Antennes de Ja 
longueur du corps, composées de ving-qua- 
tre articles dans les mâles, et de quatorze 
dans les femelles. — Ailes frangées, ayant 
trois nervures longitudinales. — Pattes 
longues. 

Ce genre renferme un grand nombre 
d'espèces. 

CECIDOMYIA PALUSTRIS. 

Tipula Palustris, Linx.. Faun. Suec., 
n. 1775. — Cecidomyia Palustris, Mæc., 
Eur. Sweif., t L, p: 96, n..47. — 
Maco., t. 1, p. 460. — Long. 1 lig. 1, — 
Corps d’un brun rougeätre ; antennes ayant 
chaque article terminé alternativement par 
un ou deux globules; thorax blanchâtre, 
avec trois larges bandes rouges; ailes gri- 
sâtres; abdomen ayant chaque segment 
bordé de rougeâtre. 

Trés-commun en Europe. 

Ajoutez encore parmi les espèces les plus 
communes les Cecidomyia Salicina, Mere., 
Longicornis, Lix.; Nigra, Murc.., etc. , etc. 

LASIOPTERA, Merc., LATR. 

Ce genre diffère du précédent par les 
deux premiers articles des palpes épais, et 
les ailes n’ayant que deux nervures longi- 
tudinales. 

LASIOPTERA ALBIPENNIS. 

Meic., t. 1, p. ,n. 3. — Maco., ns. 
Dipt., t. 1, p. 465.— Long. 4 lig.— Corps 
noir ; antennes de dix-huit articles; ailes 
blanches, ayant leur bord antérieur noirâ- 
tre, avec un point blanc. 

France, Allemagne. 

PSYCHODA , Larr. 

Corps court, épais et très-velu. — 
Antennes de quatorze à quinze articles; le 
premier gros, cylindrique ; les autres pédi- 
cellés. — Ailes larges, en toit, frangées, 
ayant huit nervures longitudinales, dont la 
deuxième et la cinquième bifides. ” 

Ce genre renferme un grand nombre 
d’espèces indigènes de trés-petite taille, 
qui voltigent souvent dans les maisons, et 


PENTHETHIA. 

ont l’aspect de très-petits papillons de nuit. 
M. Perris, de Mont-de-Marsan, vient de 

faire connoître (Ann. des Sc. Nul.) les 

métamorphoses de ces petits insectes. 

4. PSYCHODA PHALÆNOIDES, 

Tipula Phalænoides, Lan., Faun. Suec., , 

n. 1771. — Psychoda Phalænoïdes, LaT., 
Gen., t. IV, p. 251. — Maco., Ins. Dipt., 
t. L,p. 464. — Long. 1 lig. + — Corps 
d’un gris brunâtre ; ailes grisâtres. 

Commune en Europe sur les arbres, les 
fenêtres, les fleurs, etc. 

2. PSYCHODA NERVOSA. 

Meic., t. 1, p. 106, n. 6.— Maco., Ins. 
Dipt., t. 1, p. 165. — Long. 1 lig. : — 
Corps blanchâtre; antennes annelées de 
noir ; ailes blanches, sans taches. 

Commune dans une grande partie de 
l’Europe. 

BIBIONITES. 

Tipulaires Florales Aucr. 

Caractères. Corps assez épais, peu al- 
longé. — Palpes ordinairement de quatre 
articles. — Antennes plus courtes que la 
tête et le thorax réunis. — Yeux contigus 
dans les mâles. — Ailes larges. — Pattes 
assez courtes. 

Larves apodes, vivant dans la terre, et 
s’y creusaut des chemins. 

Genres : Rhyphus, Glochina, Simulia, 
Penthelria, Plecia, Dilopha, Bibio, Aspis- 
les, Scathopse. 

RHYPHUS, Lar., Mec. 
Musca, Linn.; Sciara, Fas. 

Antennes composées de seize articles ; 
les deux premiers distincts des autres; 
ceux-ci globuleux, allant en décroissant de 
longueur, — Ailes ayant deux cellules 
basilaires ; une discoïdale, et cinq posté- 
rieures. 

RHYPHUS NIGRICANS. 

Musca Nigricans, Linn., Fuun. Suec., 
n. 2510. — Rhyphus l'uscatus, MEIc., 
Eur. Zweifl., t. 1, p. 521, n. 1, tab. 11, 
fig. 48.— Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 171. 
— Long. 3 à 4 lig. — Corps d’un gris cen- 
dré, avec les antennes brunes ; trois bandes 
noires sur le thorax, quelques taches bru- 
nâtres sur les ailes; les paties roussâtres, 
et l'abdomen brun dans le mâle, et plus 
jauvâtre dans la femelle. 

Commun dans une grande partie de 
l'Europe. 

575 
GLOCHINA, Mueic., Macao. 

Ce genre se distingue de ses congénères 
par la trompe, renfermant deux soies maxil- 
laires, les palpes composés de cinq articles, 
dont le troisième dilaté, et les antennes de 
quatre articles. 

Ce genre présente de grands rapports 
avec les Zimnobia. 

La seule espèce que l’on en connoisse 
est la 

GLOCHINA SERICATA. 

Merc., Suppl.; Maco., Ins. Dipt., t. I, 
p. 175. — Long. 4 à 5 lig. — Corps grisä- 
tre, avec les antennes brunes; le thorax 
ayant des bandes brunes; les ailes diapha- 
nes ; les pattes brunes, avec les hanches et 
la base des cuisses jaunes. 

Allemagne. 

SIMULIUM, Larr., Meic., Maco.; 
Culex, Linn.; Rhagio, Far, 

Antennes cylindriques, composées de 
onze articles. — Palpes de quatre articles, 
ayant leur dernier grêle et allongé. —Ocel- 
les nuls. — Ailes très-larges, ayant leurs 
cellules marginales et basilaires fort étroi- 
tes. — Tarses ayant leur premier article 
aussi long que les quatre autres réunis, 

SIMULIUM REPTANS. 

Culex Reptans, Linn., Faun. Suec., 
n. 4893.—Simulium Reptans, Meic., t. I, 
p. 291. — Maco., Jns. Dipt., tu I, p. 474. 
— Long. 1 lig. + — Corps brun, avec le 
premier article des antennes blanc; le tho- 
rax légèrement cuivreux, et les jambes blan- 
châtres. 

Europe. 

Ajoutez encore les S. Ornatum, MErc.; 
Maculatum, Meic., etc., se trouvant en 
France. 

PENTHETRIA, Meic., Latr., Macao. 

Ce genre diffère des précédens par la 
tête arrondie, ayant le front très- étroit 
dans les mâles, les antennes composées de 
onze articles perfoliés, et les ailes grandes, 
dépourvues de cellule discoïdale, et ayant 
une seule cellule marginale dans les mä- 
les, et deux dans les femelles, 

La seule espèce indigène connue est la 

PENTHETRIA HOLOSERICEA. 
Mric,, Eur, Zweifl., t, 1, n. 1, — 


576 

Maco., Ins. Dipt.,t. 1, p. 175. — Long. 

2 lig. ! à 8 lig. :. — Entièrement d’un 

noir mat, avec les ailes enfumées. 
Allemagne. 

PLECIA, Horr., Wiepm., Maco.; 
Hirtea, Fasr. 

Ce genre se fait remarquer par une tête 
petite, beaucoup moins large que le thorax, 
des palpes de cinq articles, un front ca- 
réné , assez large ; les antennes perfoliées, 
composées de onze articles, et les ailes 
ayant deux cellules basilaires et deux cel- 
lules marginales. 

On ne connoît que quelques espèces 
exotiques de ce genre, dont le type est la 

PLECIA FULVICOLLIS. 

Wien, Auss. Zweifl. — Favr., ‘Syst. 
Antl,, n 40. — Maco., Jns. Dipt., 
t. 1, p. 476. — Long. 4 lig. — Corps noir, 
avec le thorax d’un jaune rougeatre, et les 
ailes enfumées. 

Des Indes orientales. 

DILOPHUS, Meic., LATR.; 
Hirtea, FABr. 

Yeux occupant presque entièrement la 
tête dans les mâles. — Palpes de cinq arti- 
cles, dont le troisième dilaté. — Antennes 
cylindriques, composées de onze articles. 
— Prothorax hérissé de deux rangées de 
pointes. — Ailes sans cellule discoïdale. — 
Pattes velues, avec les jambes épineuses 
antérieurement, et terminées par une cou- 
ronne de huit pointes, et les tarses pourvus 
de trois pelotes. 

DILOPHUS VULGARIS. 

Meic., Eur. Zweifl., 1. 1, p. 306, n. 4, 
tab. 11, fig. 4. — Maco., Ins. Dipt., t. À, 
p. 176. — Long. 2 à 3 lig. — Corps noir, 
avec les ailes diaphanes dans le mâle, ayant 
leurs nervures costales noires, brunes dans 
la femelle, avec les nervures bordées de 
blanc. 

Europe; très-commun. 

BIBIO, Georr., etc.; 
Tipula, Lanx.; Hirtea, Fagr. 

Yeux occupant presque entièrement la 
tête dans les mâles, — Palpes de cinq arti- 

SCATHOPSE,. 

cles, — Antennes cylindriques, perfoliées, 
composées seulement de neuf articles, — 
Ailes ayant deux cellules basilaires. 

On connoît un assez grand nombre d’es- 
pèces de ce genre, tant indigènes qu’exo- 
tiques. 

Le type est le 

BIBIO HORTULANUS. (P1. 4, fig. 6 et 7.) 

Tipula Hortulana, Lanw., Faun. Suec., 
n. 4770. — FaBr., Syst. Antl., p. 52, 
n. 4. — Mec. ,t. 1, p. 510, n. 4. — 
Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 178. — Le Bi- 
bion de saint Marc Rouge, Georr. —Long. 
5 à 5 lig. — Corps noir dans le mäle , avec 
quelques points blanchâtres; les ailes dia- 
phanes, ayant leurs nervures brunes. Corps 
d’un rouge vermillon dans la femelle, avec 
le prothorax, l’écusson et les pattes, noirs, 
et les ailes légèrement enfumées. 

Des pius communes danstoute l’Europe. 

Les autres Brero les plus communs sont 
les B. Marci, Linx.; Johannis, Des.; Cla- 
vipes, Merc., etc. 

ASPITES , Horr., Meic,, Lar., Maco. 

Ce genre est le seul de Ja tribu dont les 
antennes ne soient composées que de huit 
articles, avec le dernier en massue ovoïde. 

La seule espèce connue est l’Aspistes 
Beroliniensis, Horrm., Mer. 

D’Allemagne. 

SCATHOPSE, Georr., Lar. 
Tipula, Lan. 

Ce genre se distingue de tous les autres 
par des palpes très-petits, paraissant n’avoir 
qu'un seul article; les yeux sont rénifor- 
mes ; les ailes sont grandes, ayant une cel- 
lule basilaire petite. et trois postérieures, 
dont la seconde pétiolée. 

Le type du genre est le 

SCATHOPSE NOTATA. 

Linn., Faun, Suec., n. 1773. — Sca- 
thopse Ulbipennis, Faë., Syst. Antl., 
p. 55, n. 1. — Corps entièrement noir, 
avec les ailes hyalines, ayant leurs ner- 
vures noires. 

Très-commun dans le voisinage des im- 
mondices, 


CEPHALOCERA, 

577 

DEUXIÈME SECTION. 

BRACHOCÈRES. 

Caractères. Antennes courtes, compo- 
sées de trois articles au plus, ayant le 
dernier ordinairement muni d’un style sé- 
tiforme.— Corps ordinairement assez large 
et peu long. — Trompe de longueur va- 
riable , ayant des palpes composés d’un ou 
de deux articles. — Aïles peu longues, 
généralement assez larges. — Pattes de 
moyenne longueur. 

Les BracrocÈREs se composent du plus 
grand nombre des Diptères connus, dont 
les habitudes et les formes sont beaucoup 
plus diversifiées que dans les Némocéres. 

Nous adoptons dans cette section six fa- 
milles ; ce sont : 

Les AsILIENS , qui forment la premiére : 
ils sont trés-nombreux en espèces, vivant 
généralement de proie vivante. 

PREMIÈRE FAMILLE. 

Caractéres. Trompe longue et grêle, 
avec les lèvres terminales ordinairement 
peu distinctes.— Antennes ayant leur troi- 
sième article simple. — Ailes ayant deux 
cellules marginales, et quatre ou cinq pos- 
térieures. 

Nous séparons celte famille en quatre 
tribus : ce sont les Mydasides, Asilides, 
Cyrtides et Anthracides. 

PREMIÈRE TRIBU. 
MYDASIDES. 

Caractères. Corps long et robuste. — 
Trompe courte, avec les lévres terminales 
triangulaires et comprimées. — Tête 
excavée.— Antennes ordinairement beau- 
coup plus longues que la tête, composées 
de cinq articles distincts, dont le troisième 
très-long, le suivant moins long, et le 
dernier en massue. — Ocelles nuls. — 
Ailes ayant toutes leurs cellules fermées, 
et seulement quatre postérieures.— Pattes 
grandes et fortes, avec les cuisses poslé- 
rieures munies de pointes, 

Ans. LIT. 

La seconde est celle des TABANIENS, fa- 
mille peu nombreuse en genres, mais con- 
posée d’espèces de grande taille. 

La troisième famille , les SÿRPHIENS, <e 
compose d’un grand nombre ce genres et 
et d'espèces ornées de belles couleurs, la 
plupart indigènes. 

La quatrième famille est celle des Dozr- 
CHOPODIENS, famille nombreuse en espèces 
de très-pelite taille, et vivant sur les plantes. 

La cinquième famille est celle des 
Muscrens, qui renferme un nombre im- 
mense de genres et d’espèces. 

Et la sixième et dernière est celle des 
Hrppososciens , remarquable par ïes aïes 
trés-courtes, et les mœurs de toutes les es- 
pèces, qui vivent parasites des oiseaux ou 
des mammifères. 

— ASILIENS. 

Quoique les Insectes qui composent 
cetle tribu paroissent avoir une grande 
analogie pour l’ensemble avec les Asiles, 
la plupart des caractères en étant différens, 
ainsi que de ceux des autres tribus, la place 
que l’on assigne, quelie qu’elle soit, paroît 
toujours peu convenable. 

Elle ne se compose que de deux genres, 
renfermant les plus grands Diptéres con- 
nus. 

Genres : Cephalocera,; Mydas. 

CEPHALOCERA , Lar., Maco.; 
Mydas , Wien. 

Trompe longue et avancée, en forme de 
siphon. 

On ne connoît de ce genre que quelques 
espèces du Cap de Bonne-Espérance. 

CEPHALOCERA LONGIROSTRIS. 
Waen., Auss. Zweiff., Suppl., n. 56. — 
Maco., ns. Dipt., t. 1, p. 275. — Lon- 
gueur, 6 lig. =. — Noir, avec deux bandes 
blanchätres sur le thorax ; les pattes jaunes, 
ei des bandes transversales sur l’abdomen, 

37 


578 
blanches dans le mäle et jaunes dans la fe- 
melle, — Du Cap de Bonne-Espérance. 

MYDAS, Fas., LarT.; 
Nemotelus, DEGÉER. 

Trompe courte, terminée par deux 
grandes lévrestriangulaires et comprimées. 

On ne connoît de ce genre qu’un pelit 
nombre d'espèces exotiques et une seule 
indigène. 

MYDAS GIGANTEUS. (P]. 5, fig. 4.) 

Waen., Auss. Zweifl., 1. [,n. 1. — 
MAGG:. "His Dipt., CA, p' 274.7 — 
Long. 45 à 20 lig. — Corps noir, avec la 
tête revêtue de poils blanchâtres; le thorax 
et le premier segment de J’abdomen ve- 
loutés ; les autres d’un bleu métallique; et 
les ailes noires, — Du Brésil. 

DEUXIÈME TRIBU. 

ASILIDES. 

Caractères. Corps long. — Tête forte. 
Trompe courte et dirigée en avant.—Yeux 
rejetés sur les côtés. — Ailes ayant une 
cellule marginale fermée , et trois à 
cinq postérieures. — Paltes soyeuses, — 
Abdomen cylindrique. 

Nous séparons cette tribu en trois grou- 
pes : 

Asilites, Hybotites, Empites. 

ASILITES. 

Tète déprimée. — Trompe courte. — 
Ailes pourvues de cinq cellules posté- 
rieures : 

Genres : Ceraturqgus, Dioctria, Rhopa- 
Logaster, Laphria, Enchocera, Dasypogon, 
Dolichodes, Mallophora, Asilus, Omma- 
lius, Gonypus. 

CERATURGUS, Wzrepem.; Maco.; 
Dasypogon, Fas. 

Ce genre se distingue de tous les autres 
de la tribu par les antennes, plus longues 
que la tête, ayant leurs deux premiers ar- 
ticles cylindriques, le troisième en massue 
allongée, surmontée d’un style épais, for- 
mé de deux divisions annulaires que l’on 
pourroit peut-être regarder comme deux 
articles distincts. 

Le type du genre est le 

LAPIIRIA. 

CERATURGUS AURULENTUS. 

Fas., Syst. Antl., p. 466, n. 41. — 
Wien. t. XI, tab. 5, fig. 5.— Maco., /ns. 
Dipt., 1. 1, p. 289. — Corps d’un jaune 
doré, avec des bandes noires sur le thorax, 
et la base des segmens de l’abdomen éga- 
lement noire. — De l'Amérique boréale. 

DIOCTRIA , Fas., Lar., MeEic., Maco.; 
Asilus, Linx. 

Antennes insérées sur un pédoncule 
commun, ayant leurs deux premiers articles 
allongés, et le style terminal court et 
oblus, composé de deux divisions annu- 
laires. — Ailes ayant leur quatrième cel- 
lule postérieure ouverte, 

On connoîit un assez grand nombre d’es- 
pèces de ce genre. 

DIOCTRIA RUFIPES, 

Asilus Rufipes, Dec.,t. VI, tab, 44, 
fig. 2. — Dioctria Rufipes, Muerc., Eur. 
Zrveifl., t. 11, p. 242, n. 3. — Maco., /ns, 
Dipt., 1. 1, p. 290. — Long. 5 à 6 lig. — 
Corps noir, avec la face jaune ; la base des 
ailes jaunâtre ; les pattes antérieures fau- 
ves, et les postérieures noires. — Com- 
mune dans une grande partie de l’Europe. 

On trouve encoreen France les DiocTRIA 
OElandica, Lans. ; Wiedemanni, Meic.… 
Flavipes, Pazr.; Varipes, Baumhaueri, 
Nigripes, Frontalis, Rheinardii, Graulis, 
Lateralis, Hæmorroidalis, etc., Meic., 
Macao. 

RHOPALOGASTER, Macao. 

Ce genre se rapproche beaucoup des 
Laphria, dont il différe principalement par 
les antennes, de la longueur du thorax ; — 
l'abdomen trés-grêle, terminé en massue ; 
— et par les jambes postérieures terminées 
par une forte pointe. 

On ne connoît qu’une seule espèce de 
ce genre : Rhopalogaster Longicornis , 
Wiepem., MaAco., du Brésil, 

LAPHRIA, Fas., Lat., Meic.; 
Asilus, LINN., ETC. 

Ce genre est caractérisé par les anten- 
nes, dont le troisième article est en forme 
de fuseau obtus, sans style distinct ; — le 
corps est élancé et très-velu ; — les ailes 
ont leur quatrième cellule postérieure 
fermée. 

Ce genre renferme un assez grand nom- 


ASILUS. 579 

bre d’espèces indigènes et surtout exoli- 
ques ; M. Macquart (ns. Dipt., Suites a 
Buffon) en décrit trente-deux. 

LAPHRIA MAROCCANA. (P1. 3, fig. 2.) 

Fas., Syst. Antl., p.158, n.7.—MEric., 
Eur. Zweifl., t. 11, p.290, n. 5.— Maco., 
Ins., Dipt., t. 1, p. 282. — Long. 40 lig. 
— Corps noir, revêtu de poils fauves; ailes 
enfumées, avec leur base et leur bord exté- 
rieur jaunâtres, l’extrémité des cuisses, les 
jambes et les quatre premiers articles des 
larses , jaunes. 

Europe méridionale ; environs de Paris. 
— Côtes de Barbarie. 

ENCHOCGERA, Brancu.; 
Xiphocera (4), Macao. 

Antennes de la longueur de la tête et du 
thorax réunis, ayant leur premier article 
long et cylindrique, le second très-court, 
et le dernier fort long, en lame étroite et 
comprimée , sans style distinct ; ailes ayant 
leur cellule marginale ouverte. 

La seule espèce connue de ce genre est 
l’'Enchocera Percheroni (Xiphocera Per- 
cheronii, Maco., t. 1, p. 280), — De 
Sumatra. 

DASYPOGON , Fas., Meic., LAT.; 
Nicrostalum, Maco.; 
Asilus, Linx. 

Antennes ayant leurs deux premiers ar- 
ticles courts, et le troisième long, com- 
primé, supportant un style court de deux 
articles, — Ailes ayant leur cellule mar- 
ginale et leur quatrième postérieure ou- 
vertes. — Abdomen cylindrique. 

Les espèces de ce genre sontnombreuses, 

A. DASYPOGON PUNCTATUM. 

Fas., Syst. Antl, p. 164, n. 3 et 5. — 
Panz., Faun. Germ, fasc. A5, n. 24. — 
Mec, t. 11, p. 260, n. 4. — Maco., ns. 
Dipt., t. 1, p. 293. — Corps noir, avec la 
face blanche dans le mâle, une ligne arquée 
sur le thorax ; les ailes noirâtres; les pattes 
testacées; et l’abdomen ayant quatre ta- 
ches latérales d’un blanc d’argent, et les 
quatrième et cinquième segmens testacés. 
— Europe méridionale. 

2, DASYPOGON FASCIATUM. (PI. 3, fig. 3.) 
Maco., /ns. Dipt., t. 1, p. 295. — Lon- 

(1) Ge nom était déjà employé pour désigner 
un genre de l’ordre des Orthopteres, 

gueur, 8 à 40 lig. — Corps d’un fauve tes- 
tacé, avec des bandes brunes sur le thorax, 
les ailes brunâtres, et les segmens de l’ab- 
domen ayant chacun une bordure posté- 
rieure brune. — De Caïenne. 

DOLICHODES, Macao. 

Ce genre différe des Dasypogon, par le 
corps extrêmement long et linéaire; — le 
troisième article des antennes, garni de pe- 
tites soies roides en dessus; — les ocelles 
situés sur une saillie au-dessous du vertex ; 
— et les pattes trés-longues. 

La seule espèce connue est le 

DOLICHODES FERRUGINEA. 
Maco., Dipt. Exot., t. 1, p. 2, p. 49, 
pl. 4, fig. 4. — Long. 8 à 9 lig, — Entié- 
rement ferrugineux, avec trois bandes bru- 

nâtres sur le thorax. — Du Brésil. 

MALLOPHORA, Maco.; 
Asilus, Wen. 

Ce genre diffère des Asilus par un corps 
extrêmement gros ; — les antennes ayant 
leurs deux premiers articles courts, et le 
dernier long, subulé, supportant un style 
allongé d’un seul article; — les palpes 
presque aussi longs que la trompe; — les 
ailes étroites, une fois aussi longues que 
l'abdomen. 

Ce genre renferme un petit nombre d’es- 
pèces exotiques d’une grande taille , res- 
semblant aux Bourdons par leur corps très- 
épais et velu, 

MALLOPHORA INFERNALIS. (PI. 3, fig. 4.) 

Wien., Auss. Ziveifl., n. 76. — Maco., 
Ins. Dipt., t. À, p. 304. — Long. 42 à 
14 lig.— Corps noir, avec des poils formant 
upe touffe au milieu de la moustache, et la 
barbe blanchâtres, ainsi que les autres poils 
situés derrière la tête ; l’écusson revêtu de 
longs poils jaunes; les ailes noirâtres, à 
reflets violacés; le premier segment de 
l’abdomen revêtu de poils noirs, les trois 
suivans de poils fauves, noirs au milieu, 
et les derniers de poils noirs, mêlés de 
blancs. — Du Brésil. 

ASILUS, Linx., FaB,, Merc., PANz ; 
Trupanea, Erax, Apoclea, Proctacanthus, 
Lophonotus , Lecania, Senoprosis , 
Macao. 

Corps long. — Tête large, courte. — 
Antennes ayant leur premier article assez 


550 
long et cylindrique , le second un peu ré- 
tréci à sa base , le troisième long , subulé, 
supportant un style sétacé composé de deux 
articles. — Ailes ayant une cellule margi- 
nale petite, et leur quatrième postérieure 
fermée. — Pattes grandes et fortes, très- 
ciliées. — Abdomen long, aminci posté- 
rieurement , avec la tarière des femelles 
trés-saillante. 

Ce genre renferme un très-grand nombre 
d'espèces, répandues dans les différentes 
parties du globe; M. Macquart, Dipt. 
Exotiques, a cru devoir les séparer en plu- 
sieurs genres, d'aprés les plus légères mo- 
difications que présentent les nervures des 
ailes, ou Ja forme un peu plus ou un peu 
moins longue des articles des antennes. 
Tous ces caractères ayant une valeur irés- 
secondaire. nous avons pensé qu’il était pré- 
férable de les laisser dans le genre Asilus. 

1. ASILUS CRABRONIFORMIS. (PI. 3, fig. 5.) 

Linx., Faun. Suec., n. 1908. — Fas., 
Syst. Antl., p. 454, n. 6. — Merc., t. 1, 
p.509,n. h.—Maco.,lns. Dipt., t.1, p.508. 
— La Mouche Frelon. Georr. — Long. 10 
à 42 lig. — Tête jaune ; thorax d’un jaune 
testace : ailes jaunâtres, tachetées de noir 
au bord postérieur ; pattes fauves, avec les 
cuisses brunes; abdomen ayant les trois 
premiers segmens noirs et lesautresjaunes. 
— Commun dans presque toute l’Europe. 

2. ASILUS FORCIPATUS. 

Lixn., Faun. Suec.. n. 1914. — Fas., 
Syst. Antl., p. 467, n. 17. — Merc., t. 11, 
p. 515, n. 41. — Maco., /ns. Dipi., 1. 1, 
p. 308. — Long. 7 lig. — Corps d’un gris 
roussâtre, avec la face d’un jaune pâle, 
ayant la moustache noire en dessus et fauve 
en dessous; antennes noires; ailes grisà- 
tres; pattes noires. — Commun dans toute 
l’Europe. 

OMMATIUS, Wzen., Maca.; 
Dasypogon, Fas. 

Ce genre diffère seulement des Asilus 
par le troisième article des antennes ova- 
laire , allongé, avec le style sétacé , garni 
en dessous de longues barbes. 

Il ne renferme que quelques espèces 
exotiques. 

GONYPUS, Lar.; 
Leptogaster , Mec. 

Ce genre se distingue de tous les autres 
de ce groupe par un corps trés-long et très- 

OCGYDROMYIA. 

grêle; le troisième article des antennes 
ovale, avec son style court et pubescent ; 
les cuisses postérieures en massue, et l’ab- 
domen long et linéaire. 

GONYPUS CYLINDRICUS. 

LAT., Gen.,t. IV, p. 301. — Maco., 
Ins. Dipt., 1. V, p. 315. — Dasypogon 
Tipuloides, Vagr., Syst. Antl., p. 172, 
n. 37. — Corps grisätre, avec les pattes 
jaunes, ayant les quatre derniers articles 
des tarses noirs. — Commun dans une 
grande partie de l'Europe. 

BYBOTITES. 

Caractères. Corps long et très-grêle. — 
Tête assez petite, sphérique. — Trompe 
courte et horizontale.—Thorax fort élevé. 
— Ailes ayant une seule cellule marginale, 
el trois ou quatre postérieures. — Pattes 
iongues et grêles. — Abdomen cylindri- 
que. 

Les insectes qui composent ce groupe . 
quoiqu’ayant de grands rapports avec les 
Asilites, sont d’une taille beaucoup plus 
petite; ils vivent généralement aussi de 
proie vivante. Leurs larves sont encore in- 
connues. 

Genres : Hybos, Ocydromyia, Lepto- 
pezu, Ædalea. 

HYBOS , Merc., Fa8., La. 

Trompe dépassant la tête. — Antennes 
ayant leur dernier article court, ovoïde, 
terminé par une longue soie.— Ailes ayant 
trois cellules postérieures. — Cuisses pos- 
térieures grandes , renflées et épineuses. 

On ne connoît qu’un petit nombre d’es- 
péces de ce genre. 

HYBOS FUNEBRIS. 

Meic., Eur. Zweifl., t. IX, p. 348, n. 4. 
—Lar., Gen..t. IV, p. 305.—Fa8., Syst: 
Antl., p.158, n. 4. — Maco.,lns. Dipt., 
t. 1, p. 318. — Long. 2 lig, — Corps noir, 
avec de petits poils blanchätres sur la face; 
les ailes brunâtres, ayant leur stigma brun. 
— Commun en Europe. 

OCYDROMYIA, Horr., Meic., LarT., 
Maco.; 
Empis, FALL. 

Ce genre ne diffère du précédent que 
par la trompe plus courte, et les cuisses 
postérieures simples ; les antennes ont leur 
style inséré sur le dos du dernier article. 


RAMPHOMYIA. 

OCYDROMYIA GLABRICULA. 

Meic., Eur. Zrweifl., 1. Il, p. 552, n. 1. 
—.Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 320. — 
Long. 2 lig. — Corps noir dans le mâle, 
avec les ailes noirâtres , et les cuisses fau- 
ves, le thorax fauve dans la femelle, ayant 
une tache triangulaire au milieu; les ailes 
diaphanes ; les pattes fauves ; et l'abdomen 
noir, avec chaque segment bordé de fauve. 
— Commune en Europe. 

LEPTOPEZA, Maco. 
Très-voisin des Ocydromyia par le style 
des antennes inséré à l’extrémité du pré- 
cédent. 
La seule espèce connue de ce genre est 
le Leptopeza Flavipes, Maco. 

ÆDALEA, Merc., Lar., Maco.; 
Empis , Far. 

Ge genre se distingue des précédens par 
un corps plus court, le dernier article des 
antennes grand, fusiforme , surmonté d’un 
style biarliculé très-court ; et les pattes 
AU longues, avec les cuisses un peu ren- 

ées. 

ÆDALEA TIBIALIS. 

Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 321. — Lon- 
gueur, À lig.— Corps noir, avec les pattes 
d’un jaune pâle; les jambes postérieures 
noires , excepté à leur base. — France. 

EMPITES. 

” Caractéres. Tête arrondie, presque glo- 

buleuse. — Trompe perpendiculaire. — 
Antennes ayant leur dernier article sur- 
monté d’un style court biarticulé. — Tho- 
rax élevé. — Pattes longues. — Abdomen 
plus étroit que le thorax. 

Les Empites sont de petite taille ; ils vi- 
vent de proie ou du suc des fleurs. 

Genres : Empis, Pachymerina, Ram- 
phomyia, Hilara, Brachystoma , Gloma , 
Microphora , Hemerodromyia , Tachydro- 
myia , Platypalpus , Xiphidiocera , Dra- 
petis, Ardopiera, Elaphropeza, Cyr- 
toma. 

EMPIS, Lann., Fas., Lar., MEtc., 
Maco. 

Trompe beaucoup plus longue que la 
tête.— Palpes redressés, — Antennes ayant 
leur dernier article cônique et comprimé, 
surmonté d’un style court biarticulé. — 

581 

Ailes ayant deux cellules sous-marginales, 
et quatre postérieures. — Pattes postérieu- 
res longues. 

Les espèces de ce genre sont nom- 
breuses. 

EMPIS TESSELLATA. 

Fas., Syst. Antl.,p.440,n.13.— Meic., 
t. I, p.47, n.1.— Maco., Ins. Dipt.,t. 1, 
p. 327. — Long. 5 à 6 lig. — Corps d’un 
gris cendré , avec trois bandes noires sur le 
thorax ; les ailes brunâtres; les pattes noi- 
res, avec les jambes testacées; et l’abdo- 
men tacheté de noir. — Commun dans 
une grande partie de l’Europe. 

Les Euris les plus communs dans notre 
pays sont les E. Opaca , Fas.; Borealis , 
Linn.; Livida, Linn.; Ignota, Mexc.; 
Stercorea, Linw.; Lutea, Mreic.; Pennipes, 
Lenn.; Decora, Merc.; Atra, Maco.; Pen- 
naria, Muic.; Morosa, Horr., etc. 

PACHYMERINA, Maca.; 
Empis, Fagr., LaTr., Meic. 

Ce genre diffère des Empis par le front 
plus large ; — les pattes postérieures de la 
longueur des autres, avec les cuisses ren- 
flées; — et l’organe générateur mâle sail- 
lant et renfermé entre deux grandes valves. 

PACHYMERINA FEMORATA. 

Fas., Syst. Antl., p.440, n.14.—Mrrc., 
t. LL, p. 40, n. 45, teb. 22, fig. 20.—Maco., 
Ins. Dipt., t. 1, p. 330. — Long. 3 lig. 
— Corps d’un gris cendré, avec trois ban- 
des noires sur le thorax; les ailes enfu- 
mées dans le mâle, et hyalines dans la fe- 
melle:-les pattes fauves, avec les cuisses 
noires , sauf leur extrémité; l’abdomen 
noir dans le mâle, et gris dans la femelle, 
tacheté de noir. — Commun dans une 
grande partie de l’Europe. 

RAMPHOMYIA, Horr., Merc.. Lar.; 
Empis, FaB., LAT. 

Ce genre ne äilfère des précédens que 
par l’absence d’une seconde cellule margi- 
nale aux ailes. 

Les espèces de ce genre sont nom- 
breuses. 

r RAMPHOMYIA FLAVA. 
Marc. t. LI, n. 3.— Maco., Îns. Dipt., 
t. I, p. 335. — Long. 2 lig. — Corps jau- 
ne, avec les ailes hyalines ; les tarses noirs, 
et le bord postérieur des segmens de l’ab- 
domen brunâtre. — Europe. 


HILARA, Mer, LaT., Maco.; 
Empis , Fas. 

Trompe épaisse, seulement de la lon- 
gueur de la tête. — Palpes redressés. — 
Antenves ayant leur troisième article subu- 
liforme, surmonté d’un style grêle , dont 
la première division beaucoup plus longue 
que l'autre, — Front large dans les deux 
sexes. — Ailes ayant deux cellules sous- 
marginales , et quatre postérieures. 

Les espèces de ce genre sont nombreuses 
et de petite taille. 

HILARA CHORICA. 

Meic., Eur. Zweifl., t. 11I, p. 4, n. 8. 
— Maco., Ins. Dipt., t. L, p. 340. — 
Long. 1 lig. 1. — Corps noir, avec les ailes 
grisâtres, et le premier article des tarses 
antérieurs très-élargi dans le mâle. — 
France ; très-commun. 

Ajoutez encore les Hirara Cüilipes, 
Meic.; Globulipes , Meic.; Quadrivittata, 
Wiep.; Thoracica , Maco., comme étant 
les plus communs dans notre pays. 

BRACHYSTOMA, Merc., LaT., Maco.; 
Baccha, Fas. 

Ce genre diffère du précédent par le 
troisième article des autennes, terminé par 
une longue soie arquée. 

- Le type du genre est le Brachystoma 
Vesiculosa, Meic. — De l’Europe méri- 
dionale. 

GLOMA , Merc., LaT., Maco. 

Trés-voisin des précédens, en diffère par 
les antennes, dont le second et le troisième 
article forment ensemble une massue sphé- 
rique, surmontée d’un long style. 

La seule espèce connue est la 

GLOMA FUSCIPENKNIS. 

Merc., t. JL, p.44, n. 4.— Maco..t. I, 
p. 345. — Long. 2 lig. — Corps noir et 
velu, avec les pattes brunes; et l’abdomen 
d’un brun noïâtre , ayant le bord de cha- 
que segment jaunâtre. — Allemagne. 

MICROPHORUS, Maco: 

Ce genre est caractérisé par les anten- 
nes, dont le troisième article est long, 
cônique et comprimé, avec un style assez 
court, 

PLATYPALPUS. 

MICROPHORUS CRASSIPES. 

Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 346.— Lon- 
gueur 1 lig. +. — Corps noir, avec les ailes 
hyalines, ayant leur stigma obscur ; et les 
pattes postérieures longues , avec les jam- 
bes élargies à l'extrémité, et le premier 
article des tarses ovalaire , trés-dilaté dans 
le mâle. — Commun en France. 

HEMERODROMIA, Horr., Merc., 
Lar., Maco.; 
Tachydromia , Fa1z.; Sicus, Lar., olim. 

Trompe plus courte que la têle. — Pal- 
pes couchés sur la trompe. — Antennes 
n'ayant que deux articles distincts, dont le 
dernier ovalaire, supportant un style. — 
Cuisses renflées et armées d’épines, et les 
jambes terminées par une pointe. 

HEMERODROMIA MONOSTIGMA. 

Meic., Eur. Zweifl., t. ILI, p. 62, n. 1, 
pl. 23, fig. 6. — Maco., Ins. Dipt., LI, 
p. 347. — Long. 2 lig. — Corps d’un blanc 
jaunätre, avec le dessus du thorax noir; le 
sigma des ailes noirâtre, et une bande dor- 
sale de cette couleur sur l'abdomen. — 
France; environs de Paris. 

TACHYDROMIA, Mreic., Far, F48,; 
Sicus, LAT.; Musca, Linw. 

Ce genre se distingue du précédent par 
les cuisses antérieures très-renflées et mu- 
tiques. 

Il renferme un certain nombre d’espèces 
indigènes. 

PLATYPALPUS, Maco.; 
Sicus, LaT.; 
Tachydromia , Meic., FABR. 

Ce genre se distingue du précédent seu- 
lement par les pattes, dont les cuisses an- 
térieures et intermédiaires sont trés-ren- 
flées, avec ces dernières denticulées. 

Les espèces de ce genre sont nombreuses 
et de trés-petite taille; M. Macquart (Jns. 
Dipt., Suites a Buf[.) en décrit vingt-trois 
espéces indigènes. 

PLATYPALPUS ALBISETA. 

Panz., Faun. Germ., p. 103, n. 47. — 
Mac. t. 111, p. 75, n. 41.— Maco., Zns. 
Dipt., & 1, p. 352. — Long. 4 lig.— Corps 
noir, avec le style des antennes blanc et 
pubescent ; les ailes enfumées, et les paltes 
ferrugineuses, 


Fe PANOPS. 583 

XIPHIDIOCERA, 
Xiphidiocera, MAco. 

Ge genre est caractérisé par les antennes, 
dont le dernier article est fort long et cy- 
lindrique , avec le style trés-court; les ailes 
présentant quatre cellules postérieures , et 
les cuisses postérieures renflées. 

La seule espèce connue est le 

XIPHIDIOCERA RUFIPES. 

Maco., Ins. Dipt..t. 1, p. 357. — Lon- 
gueur, 4 lig. £. — Corps d’un noir luisant, 
avec les ailes presque diaphanes, et les pat- 
tes fauves. — France ; environs de Paris. 

DRAPETIS, Meic., Lat., Macao. 

Ce genre se distingue de tous les autres 
par la trompe très-courle ; — les antennes 
ayant trois articles distincts, dont le der- 
nier lenticulaire, et le style long; — les 
ailes ayant trois cellules postérieures, et 
les cuisses sans renflement notable. 

Le type du genre est le 

DRAPETIS EXILIS. 

Meuc., t. IL, p.91, n.1, pl. 23, fig. 25-28. 
— Maco., Ins. Dipt., t. I, p. 357. — 
Long. : à À de lig. — Corps noir, avec les 
jambes brunes, et les tarses jaunes, et les 
segmens de l’abdomen bordés de noir. — 
France. 

ARDOPTERA , Maco.; 
Hemerodromia , Merc. 

Ce genre se fait remarquer par un corps 
étroit; — des antennes de deux articles 
distincts, avec un style long ; — des ailes 
étroites, ayant une cellule marginale, trois 
sous-marginales , et quatre postérieures; 
— et les pattes grêles. 

ARDOPTERA IRRORATA. 
Fazz., Meic., Maco.,t. 1, p. 358. — 
Long. 1 lig. £.— Corps noir, avec les ailes 
noirâtres , tachetées de blanc. — France. 

ELAPHROPEZA, Maco. 

Ce genre diffère surtout du précédent 
par les ailes ne présentant que trois cel- 
lules postérieures. 

Le type est l’Elaphropeza Ephippium , 
Fazr., Meic., Macao, — De France, Aile- 
magne , elc. 

CRYTOMA, Mere, LarT., Maco. 

Ce genre se distingue des précédens par 
les yeux contigus, et surtout par les ailes, 
privées de cellule discoïdale, et n’ayant 
qu’une seule cellule sous-marginale, 

CYRTOMA NIGRA. 

Merc., Maco., t. I, p. 360, — Lon- 
gueur + de lig. — Corps noir, avec le tho- 
rax brun ; les ailes enfumées; les balanciers 
jaunes, et les pattes brunes. — France, 
Allemagne, etc. 

TROISIÈME TRIBU, 

CYRTIDES. 

Vesiculeux , Lar., Macao. 

Caractères. Corps très-gros. — Tête fort 
petite. — Antennes ayant leur premier ar- 
ticle extrêmement court.— Yeux occupant 
presque toute la tête. — Tête gibbeuse.—. 
Ailes écartées, inclinées sur les côtés du 
corps. — Abdomen fort épais, vésicu- 
leux. 

Cette tribu est l’une des plus remarqua- 
bles de tout l’ordre des Diptères, par la 
grande disproportion qui existe entre la 
tête et le corps. 

Les Cyrtides vivent lous du suc des 
fleurs. 

Genres : Panops, Mesophysa, Cyrtus, 
Philopota, Astomellu, Oncodes, Acrocera. 

PANOPS , Lam., LaT., WIep.; 
Lasia, Wiev., LarT. 

Tête un peu élargie. — Trompe plus 
longue que le corps. — Antennes insérées 
pres de la base de la trompe , ayant leurs 
deux premiers articles courts, et le dernier 
leng et comprimé, et dépourvu de style. 
— Aüïles ayant deux cellules sous-margi- 
pales, et cinq postérieures. 

On ne connoît que quelques espèces de 
ce genre du Brésil et de la Nouvelle-Hol- 
lande ; l’une d’elles est le 

PANOPS FLAVITARSIS. 

Wien., Auss. Zweifl., t 11, n. 4. — 
Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 364. — Corps 
d’un vert bleuâtre éclatant, avec les an- 
tennes jaunâtres; les ailes un peu enfu- 
mées; les pattes noires, avec les tarses 
jaunâtres, et l’abdomen d’un violet pour- 
pre éclatant, — Du Brésil, 


584 
MESOPHYSA, Macao. 

Ce genre se rapproche des Panops par 
la plupart des caractères, et des Cyrus 
par l'insertion des antennes. 

11 ne renferme encore que deux espèces 
du Cap de Bonne-Espérance, Mesophysa 
Marginata et Scapularis , Maca. 

CYRTUS, Lar., Meic.; 
Acrochera, Fas. 

Ce genre diffère des précédens par le 
thorax , plus gibbeux ; — la tête, plus glo- 
buleuse ; — et les antennes, insérées sur le 
sommet du front, ayant leur dernier article 
ovale, avec un style allongé. 

Le type du genre est le Cyrtus Gibbosus, 
Meic., Maco.— De l’Europe méridionale. 

PHILOPOTA, Wrer., Maco. 

Ce genre se distingue bien de tous les 
autres de cette tribu par un corps plus 
Jong; — des antennes bulbiformes, ayant 
un style terminal ; — une tête globuleuse ; 
— un thorax très-gibbeux, extrêmement 
incliné en avant; — et l’abdomen assez 
long et cônique. 

La seule espèce connue du genre est le 

PHILOPOTA CONICA. 

Wiep., Auss. Zw.— Maco., /ns. Dipt., 
1. 1, p. 366; ejusd., Dipt. Exot., t. I, 
p. 2, p. 471. — Long. 4 lig.— Corps noir, 
avec la tête, la partie antérieure du thorax, 
une ligne latérale, deux lignes transver- 
sales sur l'abdomen et les articulations des 
pattes jaunes. — Brésil, 

ASTOMELLA, L. Dur., Lar., Maco. 

Trompe non distincte, complètement 
rudimentaire. — Antennes insérées près 
de la bouche, ayant leurs deux premiers 
articles courts, et le dernier long, très- 
aplati, terminé en pointe obtuse, sans 
style. — Abdomen oblong. 

Le type du genre est 

ASTOMELLA CURVIVENTRIS, 

L. Dur., Ann. des Sc. Nat., ann. 4835, 
p. 210. — Maco., Ins. Dipt., 1. 1, p. 367. 
— Long. 4 lig. ?, — Corps noir, revêtu de 
poils gris, avec les ailes hyalines ; les pattes 
testacées, avec les jambes postérieures et 
Les {arses noirs; et l’abdomen testacé, avec 

ANTHRACHIENS. 

une tache noire à la base des segmens. — 
Espagne. 

ONCODES (1), 
Ogcodes, Larr., Maco.; 
Henops, Izr., Meic., Fas.; Musca, Lans. 

Ce genre réunit plusieurs caractères du 
précédent, dont il diffère seulement par 
les antennes insérées en bas de la tête, très- 
petites, de deux articles, le premier tuber- 
culiforme, et le second ovalaire, avec un 
long style. 

On ne connoît que quelques espèces in- 
digènes de ce genre. 

ONCODES GIBBOSUS. 

Musca Gibbosa, Linn., Faun. Suec., 
n. 4815. — Ogcodes Gibbosa , Lar., Gen., 
t. IV,p. 518. — Henops Gibbosus, Fa8., 
Syst. Antl., p.335, n.1.— Long 2 à 3 lig. 
— Corps noir, avec les pattes d’un fauve 
pâle, ayant les cuisses noires ; et l’abdomen 
blanc, avec le bord antérieur de chaque 
segment noir. — France, Allemagne. 

ACROCERA , Meic., Lar. 

Ce genre diffère essentiellement desOn- 
codes par l'insertion des antennes, située 
sur le sommet du front. 

Il ne renferme que quelques espèces 
indigènes : AcrOCERA Sanguinea, Laï. ; 
Globulus , LAT.; Orbiculus , Mrrc. 

M. Macquart rapporte encore à cette 
tribu trois autres genres, qui ne nous sont 
pas assez connus pour en exposer les ca- 
ractères : ce sont le genre Eriosoma, très- 
voisin des Acrocera, dont il différe surtout 
par les nervures des ailes; les antennes 
wanquaient chez l'individu qui a servi à 
établir le genre Mesocera, qui nous paroît 
différer très-peu des Cyrtus; et enfin le 
genre Pterodontia, GRAY, trés-voisin des 
Oncodes, remarquable par la dilatation des 
ailes à leur bord extérieur. 

QUATRIÈME TRIBU. 
ANTHRACIDES. 

Caractères. Gorps court et large. — 
Trompe grêle, plus ou moins longue. — 
Ailes écartées, rabattues sur les côtés du 

(1) Le, devant un autre), un y ou x; se rend 

par N, ll faut donc écrire Oncodes, et non Ogco- 
des. 


TOXOPHORA. 

corps, ayant quatre ou cinq cellules posté- 
rieures. — Abdomen large. 

Insectes ayant un vol rapide, et planant 
au-dessus des fleurs pour en absorber le 
suc. 

Nous séparons cette tribu en trois grou- 
pes répondant aux trois tribus de M. Mac- 
quart : ce sont les Bombylites, Anthracites 
et Némestrinites. 

BOMBYLITES. 

Caractères. Tête étroite, située sur un 
plan inférieur à celui du thorax.— Trompe 
longue et grêle, dirigée en avant. — An- 
tennes assez longues, rapprochées à leur 
base. — Thorax convexe, gibbeux. — 
Pattes grêles. 

- Les Insectes qui composent ce groupe 
sont remarquables par leur corps court et 
velu , rappelant un peu l'aspect des Bour- 
dons, et ayant une petite tête avec un 
corps volumineux, qui leur donnent une 
grande analogie avec les CyrTipss. 

Genre : Bombylius, Usia, Ploas, Nesto- 
myza Toxophora, Cytlenia, Thlypsomyza, 
Apatomyza, Amictus, Geron, Phtiria, 
Megalopalpus. ”. 

BOMBYLIUS, Linn., Fas., Merc.. 
Farr., Maco., ETC. 

Trompe longue. — Palpes cylindriques, 
très-distincts. — Antennes ayant leur pre- 
mier article long, le suivant beaucoup plus 
court, et le dernier très-long, subulé, 
comprimé et terminé en pointe. — Ailes 
étroites. 

Les espèces de ce genre sont peu nom- 
breuses en indigènes el en exotiques. 

4. BOMBYLIUS MAJOR. 

Linn., Faun. Suec., n. 4918. — FABRr., 
Syst. Ant., p. 1928, n. 1. — Mric., Eur. 
Ziw.,t. Il, p.190, n.1.—Maco., Ins. Dipt., 
t. [, p. 377. — Long. 4 à 6 lig. — Corps 
noir, revêtu de poils jaunes, avec une 
bande brune sur les ailes, et le dernier ar- 
ticle des tarses noir.—Commun en Europe. 

2. BOMBYLIUS CONCOLOR. 

Lars., Gen.,t. IV, p. 314. — Merc., 
Maco., Ins. Dipt., t. 1, p, 378. — Long. 
5 à 6 lig. — Corps noir, revêtu de poils 
fauves, avec les ailes tachetées de brun, 
et l’abdomen entièrement revêtu de poils 
fauves. — France. 

Les Bomeyzius Medius, Latr.; Minor, 

585 

Linn., sont encore communs aux environs 
de Paris. 

USIA , Lartr., Merc., Maco.; 
Volucella, Far. 

Ce genre se fait remarquer par l’état 
rudimentaire des palpes, et les antennes 
dont le dernier article tronqué à l’extrémité 
et obtus, est terminé par un stylet court, 

Toutes les espèces de ce genre sont pro- 
pres à l’Europe méridionale et à l’Afrique. 

USIA ÆNEA. 

Larr., Gen., t IV, p. 315. — Meic., 
Maco., t. 1, p. 383.— Long. 3 lig.—Gorps 
d’un vert métallique bronzé , avec le front 
noir et les côtés blanchâtres; le thorax à 
reflets bleus; les ailes jaunes à la base, et 
brunes vers leur milieu, et les pattes noi- 
res, — Europe méridionale , Barbarie. 

PLOAS, Larr., FaBr., Merc.; 
Bombylius, Far. 

Trompe seulement de la longueur de la 
tête. — Palpes cylindriques. — Antennes 
ayant leur premier article trés-épais, le se- 
cond cyathiforme, et le dernier grêle et 
allongé. 

Le type du genre est le 

PLOAS VIRESCENS. 

Larr., Gen., t. IV, p. 312, tab. 45, 
fig. 7.— Fapr., Syst. Ant., p. 136, n. 1. 
—Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 385.— Long. 
3 à4 lig.— D'un vertobscur, avec l’écusson 
d’un noir brillant. — France. 

XESTOMYZA, Wirer., Maco.; 
Lusitea. 

Ce genre se distingue du précédent par 
les antennes, ayant leur premier article fu- 
siforme, le second très-court, et le der- 
nier grêle, long et terminé en pointe, et 
les ailes ayant cinq cellules postérieures au 
lieu de quatre. 

La seule espèce européenne connue est la 

XESTHOMYZA CHRYSANTHEMI. . 
Fagr., ME1G., Maco., 1. Ï, p. 387. — 
Long. 4 lig. — Corps d’un noir luisant, 
avec les ailes enfumées, et Ja base de l’ab- 
domen fauve. — Espagne. 

TOXOPHORA, Wren,, Meic., LATR., 
Maca. 

Se distingue de tous les autres de la tri- 


586 

bu par la trompe, assez longue et arquée, 
et les antennes, aussi longues que la tête et 
le thorax , ayant leur premier article plus 
long que les deux autres réunis. 

Le type du genre est le 

TOXOPHORA MACULATA. 

Mec, t. 11, p. 237, n.4,t. XIX, fig. 42 
à46.— Maco., Ins. Dipt., 1. 1, p. 387.— 
Long. 4 lig. — Corps noir, couvert de 
poils jaunes, avec deux taches noires, gla- 
bres sur chaque segment de l’abdomen. — 
France méridionale. 

CYLLENIA, Lartr., Meic., Macao. 

Ce genre se fait remarquer par les an- 
tennes plus courtes, ayant leur troisième 
article cônique, avec un style peu distinct ; 
les cuisses renflées, surtout dans les mâles, 
et l’abdomen long et cylindrique. 

Le type du genre est ja Cyllenia Macu- 
lata, Larr.; de la France méridionale. 

THLIPSOMYZA, Wren., Latr., Maco.; 
Bombylius, Fazer. 

Corps plus étroit que dans les genres 
précédens. -— Tête plus large que le tho- 
rax. — Trompe plus longue que la tête. — 
Antennes ayant leurs deux premiersarticles 
longs, le dernier subulé, à style peu dis- 
tinct.— Pattes longues.— Abdomen étroit. 

THIAPSOMYZA COMPRESSA. 

Fa8., Syst. Ant.. p.155, n. 50.—W1En., 
Auss. Zw. — Maco., Ins. Dipt., t. 1, 
p. 589. — Corps grisätre, avec trois ban- 
des noirâtres sur le thorax, les pattes d’un 
brun jaunâtre, et l’abdomen revêtu de 
poils blancs, ayant une tache cordiforme 
sur chaque segment. 

APATHOMYZA, Wirepes., Macao. 

Trompe plus longue que la tête. — An- 
tennes ayant leur premier article long, et 
le dernier cumprimé , à style peu distinct, 
— Abdomen étroit et cylindrique. 

On ne connoît que quelques espèces 
exotiques de ce genre. 

AMICTUS, Wirepem., LATR., MACQ.; 
Bombylius, Merc. 

Ce genre difiére des précédens par les 
antennes, ayant leur premier article fort 
long , et le dernier subulé, un peu moins 
long que le premier. 

MEGALOP ALUS. 

On ne connoit que quelques espèces 
exotiques de ce genre. 

Le type est l’Amictus Oblongus, Wie».; 
de Maroc. 

SYSTROPHUS, Wiepem., Macao. 

Ce genre se distingue de tous les autres 
de cette tribu par un corps trés-long; les 
palpes imperceptibles ; les antennes ayant 
leur premier article long et cylindrique. le 
second court, et le dernier déprimé et lan- 
céolé ; les pattes postérieures très-longues, 
paraissant comme contournées, et l’abdo- 
men grêle, trés-long et renflé à l’extré- 
milé. 

La seule espèce connue de ce singulier 
genre est le Systrophus Macilentus, W1e£»., 
Maco., t. I, p. 592. — Du Cap de Bonnc- 
Espérance. 

GERON, Horr., Meic., LaTr., Maco. 

Tête sphérique. — Trompe de la lon- 
gueur de la tête et du thorax réunis.—An- 
tennes ayant leur premier article leng , et 
le dernier cylindrique, un peu arqué, 
ayant le style peu distinct. — Thorax gib- 
beux. 

GERON GIBBOSUS. 

Merc., Eur. Zw., t. I, p. 223, n. 1.— 
Maco., Ins. Dipt.,t, 1, p. 392. — Long. 
2 lig. L. —. Corps noir, avec la face et le 
thorax blanchâtres; celui-ci ayant deux 
bandes noires. — France. 

PHTIRIA, Meic., LATR.; 
Volucella, Fasr. 

Ce genre diffère du précédent- par les 
palpes en massue, le dernier article des 
antennes moins long, et comprimé, et le 
thorax moins gibbeux. 

On connoît quelques espèces indigènes 
de ce genre ; l’une d’elles est le 

PHTIRIA FULVA. 

Larr., Gen.,t. IV, p. 5144. — Merc., 
t. 11, p. 218, 0. 4, pl. 48, fig. 45.— Maco., 
t. 1, p. 393.— Corps noirätre, avec la face 
blanche , deux points blancs sur le front ; 
les ailes enfumées , l’écusson jaunûâtre; et 
les pattes noires, avec les cuisses jaunes, 
— France. 

MEGALOPALPUS, Mac, ; 
Phtiria, Wi1EDm. 

Ce genre se fait remarquer par la lon- 


IIIRMONEVRA. 

gueur; — des palpes filiformes et velus, et 
la trompe fort épaisse. 

Il ne renferme qu’une seule espèce. 
Megalopalpus Capensis, Wazn., Maco.; 
du Cap. 

ANTHRACITES. 

Corps plan, —Trompe courte et dirigée 
en avant.—Antennes écartées à leur base. 
— Tarses ayant des pelotes trés-petites; 
la plupart des espèces de ce genre ont les 
ailes variées de noir et de blanc. 

Genres : Mulio, Corsumyza, Enica, An- 
thrax, Tomomyza, Lomatia, Hirmonevra. 

MULIO, Larr., Mric., M4cQ.; 
Cytherea, FaBr. 

Tête déprimée. — Trompe plus longue 
que la tête. — Antennes ayant leur troi- 
sième article cônique et allongé, avec un 
style terminal fort court. — Abdomen cy- 
lindrique. 

MULIO OBSCURUS. 

Fagr., Syst. Ant., n. 4: — Maco., 
Ins. Dipt., t. 1, p. 398. — Long. 5 
lig. — Corps noirâtre, avec la face et 
les côtés du thorax revêtus de poils blancs; 
les ailes d’un brun päle, ayant leur’ extré- 
mité hyaline, et l'abdomen couvert de 
poils ferrugineux. — France méridionale. 

CORSOMYZA, Wren., LarTR. 

Ce genre qui se rapproche du précédent 
par la longueur de la trompe, en diffère 
surtout par le dernier article des antennes, 
long, comprimé et notablement élargi à 
l'extrémité, sans style distinct, 

Le type du genre est la : Corsomyza 
Pennipes, Wiep.; du Cap de Bonne-Espé- 
rance, 

ENICA, Mac. 

Ce genre se distingue des précedens par 
la trompe, de la longueur de la moitié du 
corps, et le dernier article des antennes 
plus long, terminé en pointe. 

La seule espèce connue est l’Enica Lon- 
girostris, Wiep., MAco.; du Cap de Bonne- 
Espérance. 

ANTHRAX, Scop., Fagr., LaT., MEIG., 
Maco.; 
Musca, Lan. 

Trompe plus courte que la tête. — An- 
tennes ayant leur troisième article assez 

587 

court, avec sa base ordinairement sphéri- 
que. — Ocelles très-rapprochés. 

Les espèces de ce genre sont fort nom- 
breuses en indigènes et en exotiques. 

ANTHRAX FLAVA. 

Merc., t. 11, p.445, n. 4. — Maco., 
Ins. Dipt., 1. 1, p. 403. — Long. 6 à 7 lig. 
— Corps noir, revêtu de poils fauves, 
avec une touffe de poils noirs de chaque 
côté des cinquième et sixième segmens de 
J’abdomen, et une à l’extrémité du septié- 
me. — France, Allemagne; assez com- 
mun, 

TOMOMYZA, Wren., Maco. 

Tête prolongée en pointe. — Antennes 
assez rapprochées à leur hase, ayant leur 
dernier article subulé. — Ailes ayant trois 
cellules sous-marginales. 

La seule espèce connue de ce genre est 
le Tomomyza Anthracoides, Wire». 

LOMATIA, Merc., Maco.; 
Stygia, Meic.; Stygides, LaATR.; 
Anthrax, FABr. 

Antennes très-rapprochées à leur base, 
ayant leur premier article dilaté et tron- 
qué à l'extrémité. — Yeux réniformes, 
contigus au moins dans les mâles. — Ailes 
ayant leur première cellule sous-marginale 
beaucoup pluslongue que dans les Anthrax. 
— Cuillerons frangés. 

On ne connoit que quelques espèces de 
ce genre, la plupart indigènes. 

Le type est la 

LOMATIA LATERALIS. 

Stygia Lateralis, Meic., Eur. Zw. , 
t. 1],p. 440, n. 3. — Anthrax Belzebul, 
Panz., Faun. Germ., fasc. 45, n. 16. — 
Lomatia Lateralis, Maco., Ins. Dipt., 
1.1, p. 411.—Long. 3 à 4 lig.— Corps noir, 
avec la face revêtue de poils blanchätres,et 
le thorax de poils jaunes ; l'abdomen ayant 
chaque segment bordé de jaune, Îles 
deuxiéme et troisième ayant une tache la- 
térale de cette couleur, — France. 

HIRMONEVRA (4). 
Hirmoneura, Waen., Meic., LATR, 

Tête plus courte que dans les genres 
précédens, presque hémisphérique.— An - 

(1) L’u devant une voyelle, un À ou un p se 
rend par un V. 


588 
tennes ayant leurs articles sphériques, 
presque égaux, le dernier surmonté d’un 
style un peu allongé. — Ocelle antérieur 
éloigné des deux autres. — Ailes ayant 
les cellules (2} médiastine, marginale et 
sous-marginale, occupant la moitié de la 
largeur des ailes, et cinq postérieures, dont 
la quatrième fermée. 

HIRMONEVRA OBSCURA. 

Meic., n. 4, tab, 46, fig. 7-11.—Maco., 
Ins. Dipt. , 1. 1, p. 413. — Tête grisâtre, 
avec la face testacée; thorax noirâtre, ayant 
des poils jaunâtres sur les côtés; ailes en- 
fumées; pattes d’un jaune testacé ; abdo- 
men de celte couleur, avec des poils gri- 
sâtres latéralement. — De Dalmatie. 

NEMESTRINITES. 

Caractères. Trompe grêle, dirigée sous 
le corps. — Abdomen plus large que le 
thorax. — Tarses munis de trois pelotes. 
— Ailes pourvues de trois cellules sous- 
marginales. 

Genres : Fallenia, Nemestrina. 

FALLENIA, Merc., Larr., Mace.; 
Cytherea, Faër, 

Ce genre ne diffère du suivant que par 
les ailes, dont la troisième cellule sous- 
marginale est petite el fermée, et quatre 
postérieures, dont la première ayant sa 

(2) D’après les dénominations de M. Mac- 
quart, 

DEUXIÈME FAMILLE. 

Caractères. Corps large. — Tête forte- 
ment déprimée. — Trompe saillante, avec 
les lèvres terminales allongées, et le suçoir 
de six pièces ; le dernier article des anten- 
nes ayant de quatre à huit divisions. 

Nous séparons cetie famille en cinq 
groupes : les Tabanites, Chrysopites, Xy- 
lophagites, Stratiomytes et Sarguites. 

TABANITES. 

Antennes guère plus longues que la tête. 
Ce groupe renferme les plus grosses es- 
pèces de Diptères : toutes ont un corps ro- 

PANGONIA. 

base à l’extrémité de la première sous- 
marginale, la seconde entrouverte, la 
troisième fermée, et la quatrième ouverte. 

FALLENIA FASCIATA. 

Meic., t. 11, p.434, n. 4, tab. 46, fig. 12. 
—Maco., Ins. Dipt., 1. 1, p. 373.— Cythe- 
rea Fasciata, FaBn., Syst. Ant., p. 4116, 
n. 2, — Long. 6 lig. — Corps noir, avec 
la tête jaune, des poils jaunâtres sur le 
thorax ; les ailes brunes à leur base; les 
pattes d’un jaune testacé, et les bords de 
chaque segment de l’abdomen revêtus de 
poils blanchâtres , jaunâtres seulement sur 
le premier segment. — Europe méridio- 
nale. 

NEMESTRINA, Larr., Wien., Maco.; 
Rhymocephalus, Frscu. 

Tête déprimée. — Palpes saillans. — 
Antennes courtes, surmontées d’un style 
assez long, de trois articles. — Aïles étroi- 
tes, ayant trois cellules sous-marginales, 
dont les deux premières ouvertes, et cinq 
postérieures, dont la quatrième fermée, 
les autres ouvertes. 

NEMESTRINA RETICULATA. 

LaTR., Gen., t. IV,p. 307, tab. 45, 
fig. 5-6. — Wien., Maco.,t. 1, p. 372. 
— Long. 8 lig. — Corps noir, 1evêtu de 
poils gris ; thorax ayant une ligne dorsale 
et une tache oblique de chaque côté, grises; 
ailes enfumées, ayant leur extrémité hya- 
line; pattes roussätres, avec les cuisses 
noires; abdomen ayant chaque segment 
bordé de poils gris. — Egypte, Syrie. 

— TABANIENS. 

buste, peu velu, un suçoir acéré, qui leur 
permet de percer la peau des bestiaux pour 
sucer leur sang. 

Genres : Pangonia, Dicrania, Rhino- 
myza, Dichelacera, Tabanus, Diabasis. 

PANGONIA, Larr., Fapr., MAco. 
Tanyglossa, Merc. 

Trompe ordinairement longue et grêle, 
avecles lèvres terminales peu distinctes; le 
dernier article des antennes ayant huit divi- 
sionsannulaires, dontla dernière plus allon- 
gée que les autres. — Aïles ayant leur pre- 
mière cellule sous marginale appendiculée, 


TABANUS. 

Ce genre renferme un fort grand nofbre 
d'espèces indigènes et exotiques. 

1. PANGONIA MACULATA. 

Fas.. Syst. Antl., p. 90, n. 3. — LarT., 
Gen. Crust. et Ins.,t. IV, p. 282, pl. 13, 
fig. 6.—Merc., Eur. Zweifl., t. 11, p. 22, 
n. 2, — Maco., ns. Dipt., t. 1, p: 192. — 
— Long. 6 à 7 lig. — Corps grisâtre, re- 
vêtu de poils ferrugineux; antennes fau- 
ves, avec leur extrémité noire; thorax 
ayant une ligne dorsale d’un blanc jaunä- 
ire ; pattes fauves; ailes d’un jaune grisà- 
tre ; abdomen ayant les bords latéraux de 
ses trois premiers segmens et deux points 
sur le dernier fauve. 

Europe méridionale. 

. 2. PANGONIA MARGINATA. 

Fasr., Syst. Antl., p. 90, n. 2. — 
Meic., Eur. Zw.,t. Il, -p. 24, n. 4. — 
Maco., Ins. Dipt., t. I, p. 192. — Long. 
9 lig. — Corps noir, revêtu de poils bruns; 
ailes enfumées ; abdomen ayant une bande 
dorsale soyeuse à reflets blanchâtres, et les 
derniers segmens, à partir du quatrième, 
bordés extérieurement de duvet jaune. 

Europe méridionale. 

DICRANIA, Maco.; 
Pangonia, Wirom. 

Ce genre ne différe sensiblement du pré- 
cédent que par les antennes, dont la pre- 
miére division du dernier article présente 
un prolougement en forme de fourche. 

M. Macquart rapporte à son genre les 
Panconra Cervus, et Furcala, Maco. 

Du Brésil. 

RHINOMYZA, Wrep., Larr., Maco. 

Ce genre se distingue seulement des Ta- 
banus, par la trompe redressée et longue, 
la présence des ocelles , et le troisième ar- 
ticle des antennes un peu recourbé et uni- 
denté à sa base ; tous les autres caractères 
lui sont commuus avec les T'aons. 

La seule espèce connue est le Rhyno- 
miza Fusca, Wie». 

De l'ile de Java. 

TABANUS, Linn., Fagr., LATR., elc. 

Corps épais et large.— Trompe inclinée 
dans les mâles, et perpendiculaire dans les 
femelles. — Tête ayant un front chargé 
de quelques callosités, et point d’ocelles, 

589 

— Antennes ayant leur dernier article al- 
longé, dilaté à sa base, échancré ensuite, 
avec une pointe et cinq divisions annulai- 
res, dont la première beaucoup plus grande 
que les autres. 7 

Ce sont particulièrement les espèces de 
ce genre qui piquent les bêtes de somme, 
pour swcer leur sang, quelquefois l’homme 
lui-même ; elles habitent Ja plupart les par- 
ties méridionales du globe. 

Les espèces de ce genre sont fort nom- 
breuses. M. Macquart (lis. Dipt., Suites «& 
Buffon) en décrit trente-cinq espèces, et 
dans ses Dipières Exotiques it en décrit 
cinquante-huit autres presque toutes iné- 
dites, 

1. TABANUS BOVINUS. (PI. 1, fig. 9.) 

Linn., Faun. Suec., n. 1882. -— Fagr., 
Syst. Antl., p. 92, n. 4. — Larr., Gen., 
t. IV, p. 283. — Panz., Faun. Germ., 
fase. 2, n. 20. — Meic. ; Eur. Zw., 
t. IL, p. 45, n, 48. — Maco., Ins. Dipt., 
t. I, p. 199. — Corps d’un brun noirûtre, 
avec le front et la face jaunâtres, ayant une 
tache et une ligne noires; thorax avec des 
bandes noirâtres et des poils jaunâtres; ai- 
les ayant leur bord extérieur jaune; pattes 
brunes, avec les jambes jaunes, ayant leur 
extrémité noirâtre ; abdomen ayant une sé- 
rie de taches triangulaires dorsales blan- 
châtres, et le bord postérieur de chaque 
segment fauve. 

On trouve encore en Europe les TA8B4- 
nus (Taons), Morio, Latr.; Carbonatus, 
Maco., de Sicile; Albipes, FaBr.; Fulvus, 
Meic.; Luridus, FaLz.; Tropicus, Linn., 
assez commun; Græcus, FAB.; Plebejus, 
Facz.; Autumnalis, Lan. Micans, Metc.; 
Bromius, Linn.; Quatuornotatus, Msrc.; 
Glaucopis Rufipes, Mric., et Rusti- 
cus, Far. 

Toutes les autres espèces sont exoti- 
ques ; l’une d’elles est le 

2. TABANUS AUROCINCTUS. (PI. 2, fig. 4.} 

Mace., Dipt. Exot., t. 1, p. 1, p. 430, 
n. 48, — Long. 40 lig. — Corps noir, avec 
Je thorax revêtu d’une pubescence rousse, 
trés-épaisse ; les pattes rousses, et l’abdo- 
men äyant le bord latéral et postérieur de 
chaque segment d’un jaune doré. 

Des Indes orientales. 

Voyez pour les autres espèces, Macquart, 
Dipt., Suites à Buffon, et surtout Dipt. 
Exot. 

M. Macquart place ici son genre Dircne- 
LACERA, qu’il a détaché des T'abanus, dont 


90 

il ne le distingue que par le corps plus 
étroit, par les palpes un peu plus longs, 
les ailes allongées, etc. 

DIABASIS, Maca.; 
Tabanus, AUCT. 

Corps assez étroit. — Palpes longs et su- 
bulés. — Antennes longues, insérées au- 
dessous de la partie médiane de la tête, 
ayant Jeur premier article assez court et 
cylindrique, le second court et cyathi- 
forme ; le dernier trois fois aussi long que 
le premier, ayant cinq divisions, dont la 
première plus épaisse que les autres. — 
Ocelles nuls. 

On ne connoît que quelques espèces amé- 
ricaines de ce genre : ce sont les D, Bicinc- 
tus, FaBr.; Haber, WiebEem.; Curvipes et 
Globicornis , ejusd.; Scutellata, Fuscipen- 
nis, Alcœnia et Interrupta, Macao. 

CHRYSOPITES. 

Antennes sensiblement plus longues que 
Ja tête. — Corps plus petit et moins robuste 
que dans les T'abaniens. 

Genres : Acanthocera, Hæmatopata, 
Hexatoma, Sylviüs, Chrysops, Acantho- 
mera, Raphiorynchus. 

ACANTHOCERA, Maco.; 
Tabanus, Fas.; Hœmatopota, Wiepx. 

Ce genre se distingue principalement de 
tous les autres de Ja famille, par les anten- 
nes, de la longueur du thorax, ayant une 
longue pointe à la base des deux premiers 
articles, et le dernier fusiforme , ayant six 
divisions annulaires. 

La seule espèce connue est l’Acantho- 
cera Longicornis, W1EDEM. , Maco.; du 
Brésil. 

HOEMATOPOT A, Merc., LaTr., FABR.; 
Tabanus, Lin. 

Ce genre se distingue des autres de ce 
groupe par l'absence d’ocelles, les anten- 
nes avant leur premier article épais et velu, 
et le dernier subulé, à quatre divisions. et 
les ailes en toit, avec leur premiére cellule 
sous-marginale appendiculée. 

Le type du genre est l 

HOEMATOPATA PLUVIALIS. (PI. 2, fig. 2.) 
Tabanus Pluvialis, Linx., Faun. Suec.. 
n. 887. — Haæmatopota Pluvialis, Faër., 

CHRYSOPS. 

Syst. Antl., p.106, n. 4, — Merc., t.1i, 
p. 78, n. 4. — Maco., Ins. Dipt., fig. 14, 
p. 210. — Long. 4 à 5 lig. — Corps noir 
en grande partie, revêtu d’une pubescence 
cendrée, avec trois lignes longitudinales 
blanchätres sur le thorax; les ailes d’un 
gris brunâtre, avec un grand nombre de 
petiles taches blanches; abdomen ayant 
une ligne dorsale et une double rangée de 
taches d’un gris blanchâtre. 

Très-commun dans toute l’Europe. 

On trouve encore en France les Hæzwa- 
ToPoTA Longicornis, Maco.; Grandis, 
Maco.; Elongata, Lep. et SERv. 

HEXATOMA, Mrerc., LAT.; 
Heptatoma, Meic., KLuc., Fas. 

Le caractère propre de ce genre est 
fourni par les antennes, qui sont plus lon- 
gues que dans tous les genres voisins, 
avec leur dernier article très-allongé, 
ayant quatre divisions annulaires trés-dis- 
tinctes. 

HEXATOMA BIMACELATA. 
Fas., Syst. Antl., p. 105, n.1.—Merc., 
t. 11, p. 85, n.1.—Maco., /ns. Dipt., 1. I, 
p. 213. — Long. 6 lig. -- Corps entière- 
ment noir, avec les deux premiers segmens 
de l’abdomen velus, et une tache d’un 
blanc bleuâtre sur la seconde. — France. 

SILVIUS, Mrrc., Larr., MAcQ.; 
Tabanus, Y'A8. 

Æ Ce genre diffère de tous les précédens 
par la présence des ocelles, le premier arti- 
cle des antennes beaucoup plus long que 
Je suivant, et le dernier subulé, présentant 
cinq divisions annulaires. 

SILVIUS VITULI. 

Meic., Eur. Zweif.. t. 11, p. 27, n.4, 
tab. 13, fig. 8-13. — Maco., {ns. Dipt., 
t. 1, p. 213. — Long. 4 à 5 lig. — Corps 
jaune, avec l’extrémite des antennes noire ; 
le thorax à reflets bruns ; les ailes ayant leur 
bord extérieur jaune.— Allemagne, Italie. 

CHRYSOPS , Fas., LaT., Meic., Macao. 
Tabanus, Linx. 

Frontayant une callosité de chaque côté. 
— Antennes longues, ayant leur second ar- 
ticle presque aussi long que le premier; le 
dernier subuliforme , à cinq divisions, — 
Des ocelles. — Ailes très-écartées. — 


XYLOPHAGITES. 

Jambes postérieures armées de pointes à 
leur extrémité. 

Ce genre se fait remarquer par la belle 
couleur d’or que présentent les yeux pen- 
dant la vie de l’insecte, car elle disparoît 
après la mort, à moins que les individus 
ne soient conservés dans l'alcool. 

CHRYSOPS COECUTIENS. (PI. 2, fig. 3.) 

T'abanus Cœcutiens, Lin., Faun. Suec., 
n. 1888.—Fa8., Syst. Antl., p.110, n. 1. 
— Merc., t. 11,p. 67, n. 2, tab. 44, fig. 6. 
—Maco., ns. Dipt.,t. I, p. 214.—Long. 
4 lig. — Corps noir, avec la face jaune, 
ayant deux taches noires dans le mâle, et 
trois dans la femelle ; la base du premier 
article des antennes fauve dans cette der- 
niére ; ailes noires dans les deux sexes, 
avec une grande tache hyaline vers le mi- 
lieu, et une autre vers l’extrémilé. — Ab- 
domen tacheté de jaune. 

Très-commune dans toute l’Europe. 

On trouve encore plus ou moins commu- 
nément les Carysops Relictus, ME1G.; Qua- 
dratus, Meic.; Marmoratus, Merc. 

ACANTHOMERA, Wurevem., LaïTR., 
Macao. 

Tête fort grosse, hémisphérique. — 
Trompe entièrement retirée dans la bou- 
che. — Palpes de quatre articles; le pre- 
mier très-court, le troisième le plus long 
de tous. — Antennes guére que de la lon- 
gueur de la tête, ayant leur dernier arti- 
cle un peu comprimé, à huit divisions. — 
Des ocelles. — Ailes ayant leur quatrième 
cellule postérieure fermée. — Pattes très- 
grêles.— Abdomen très-large et déprimé. 

On ne connoît que quelques espèces exo- 
tiques de ce genre, toutes de très-grande 
taille ; l’une d’elles est l 

ACANTHOMERA SETICORNIS. (PI. 2, fig. 4.) 

Wiep., n. 1. — Maco., Dipt. Exot., 
t. 1, p. 4, p. 168, f, 20, fig. 1. — Long. 
48 lig.—Corps brun, avec une large bande 
grisâtre sur le thorax, ceinte par une iigne 
noire ; ailes brunes, avec le bord de leurs 
rervures plus clair; pattes ferrugineuses ; 
abdomen de la même couleur. 

Guyane. 

RAPHIORHYNCHUS, Wispem. , LATR., 
Mac. 

Ce genre est extrêmement voisin du pré- 
cédeut, dont il diffère seulement par la 
tête moins large que le thorax et dépri- 

591 

mée ; le premier article des palpes beau- 
coup plus court que le second, et les cuis- 
ses postérieures plus longues , atteignant 
l'extrémité de l’ab&omen. 

Le type de ce genre est le R. Planiven- 
tris, Wiepem., MAcQ., du Brésil. 

XYLOPHAGITES. 

Caractères. Corps allongé, — Antennes 
composées de troisarticles, dont le dernier 
plus long , sans style ni soie, et ayant huit 
divisions annulaires. — Abdomen ayant 
sept segmens distincts. 

Les insectes de ce groupe vivent dans 
les vieux bois, et se posent sur les troncs 
d’arbres. 

Genres : Cœnomyia, Pachystomus, Her- 
metia, Xylophigus, Beris. 

COENOMYIA, Lar., Mreic., Maco.; 
Tabanus et Sicus, FABr.; 
Stratiomys, Panz. 

Tête petite. — Palpes longs et cylindri- 
ques. — Antennes à peu prés de la lon- 
gueur de la tête, ayant leur dernier article 
assez long, cônique, à huit divisions annu- 
laires. — Thorax épais. — Ecusson muni 
de deux pointes. — Ailes ayant leurs cellu- 
les postérieures courtes. — Abdomen large. 

Le type du genre est la 

COENOMYIA FERRUGINEA. (PI. 2, fig. 5.) 
Sicus Ferrugineus, Fasr., Syst. Antl., 
p- 175, n. 2. — Siratiomys Macroleus, 
Panz., Faun. Germ., fasc., t. EI, n. 22.— 
Cœnomyia Ferruginea , Metc., t. II, 
p. 18, n. 1. — Maco., Zns. Dipt. ,t. 1, 
p. 225.— Long. 6 à 8 lig.— Corps ferrugi- 
neux, avec l'extrémité des antennes noire ; 
le thorax ayant deux bandes formées par 
du duvet blanchâtre; les ailes jaunâtres, et 
l'abdomen souvent tacheté de noir. 
France. 

PACHYSTOMUS, Larr., Maco.: 
Rhagio, Paxz.; Xylophagus, Meic. 

Trompe épaisse. — Palpes légèrement 
comprimés. — Antennes ayant leur pre- 
mier article plus épais et plus long que les 
autres, et le troisième à trois divisions, dont 
la première la plus longue. 

PACHYŸSTOMUS SYRPHOIDES. 
Rhagio Syrphoides, Paxz., Faun. Germ., 
fasc. 77, n, 47. — Pachystomus Syrphoi- 


592 
des, Lar., Gen., 1. IV, p. 287. — Maco., 
Ins. Dipt., t. 4, p. 226. — Long. 6 lig. — 
Corps noir, avec des lignes grisâtres sur le 
thorax ; les ailes ayant ane bande obscure ; 
les pattes fauves, et l'abdomen d’un rouge 
brunâtre, avec la base et l’extrémité noires, 
Allemagne. 

HERMETIA, Lartr., FaBr., MAcoQ.; 
Musca, Linn. 

Corps long. — Palpes renflés en massue. 
— Antennes plus longues que la tête, ayant 
leur premier article long; le troisième 
long, comprimé et étranglé au milieu. — 
Ecusson dépourvu d’épines. 

On ne connoit que quelques espèces 
exotiques de ce genre. 

HERMETIA LEUCOPA. 

Musca Leucopa, Lanx., Syst. Nat., 
t. 11, p. 983. — Nemotelus Illucens, DEc., 
1. VI, p. 205, pl. 29, fig. 8-10. — Maco., 
Ins, Dipt., 1. 1, p. 228. — Long. 6 à 7 lig. 
— Corps noir, avec trois bandes blanchà- 
tres sur le thorax; les ailes noirâtres ; la 
base des jambes et les tarses blancs, et deux 
taches de cette dernière couleur sur le se- 
cond segment de l'abdomen. 

Du Brésil. 

XYLOPHAGUS, Fagr., LarTr., MEIG.; 
Nemotelus, Dec.; Subula, Maca. 

Corps étroit et allongé. — Tête courte. 
— Antennes assez longues, ayant leur der- 
nier article cylindrique, avec la dernière 
division annulaire trés-grêle. — Ecusson 
dépourvu de pointes. 

Nous ne connoissons que quelques espé- 
ces de ce genre. 

XYLOPHAGUS ATER. 

Fas., Syst. Anil., p. 64, n. 1.—Merc., 
t. II, p.44, 0. 4, tab. 12, fig. 44.—Maco., 
Ins. Dipt., t. 1, p. 229. — Long. 5 à 6 lig. 
— Corps noir, avec trois bandes grises sur 
le thorax ; les ailes ayant une bande brune, 
et les pattes jaunes, avec l’extrémité des 
cuisses postérieures, les jambes et les tar- 
ses, bruns.— France, Allemagne. 

Ajoutez encore les XyLopaGus Cinctus, 
Fas.; et Maculatus, FaB.; Varius, Meic.; 
Marginatus, Merc.; ces trois dernières for- 
ment le genre Subula de M. Macquart. 

BERIS, Larr., Meic.; 
Diphysa, Stratiomys, Faz. 

Ce genre se distingue des précédens par 

CYPHOMYIA. 

les antennes, ayant leurs deux premiers ar- 
ticles d’égale longueur, et le dernier long 
et subuliforme, et l’écusson muni de qua- 
tre, six où huit pointes. 

L’espèce la plus répandue est la 

BERIS VALLATA, 

Meic. , t. LU, p. 5, n. 6. — Maco., 
Ins. Dipt.. 1. 1, p. 233.— Long. 2 lig. { à 
3 lig. — Tête et thorax noirs; ‘ailes en- 
fumées ; pattes fauves, avec la partie infé- 
rieure des jambes et les tarses noirâtres ; 
leur premier article oblong; abdomen 
fauve, avec le premier segment brunâtre 
dans le mâle, 

Commune en France, Allemagne, etc. 

STRATIOMYTES. 

Caractères. Corps assez large. — An- 
tennes ayant leur dernier article seulement 
à cinq ou six divisions, avec la derniére 
terminée par une soie ou stylet. — Ailes 
couchées l’une sur l’autre. 

Genres : Ptilocera, Cyphomyia, Acan- 
thina, Statiomys, Odontomyia, Oxycera, 
Ephippium, Cyclogaster. 

PTILOCERA, Wrepm., Maco,; 
Stratiomys, Fas. 

Ce genre se fait remarquer par des an- 
tennes, dont le troisième article présente 
huitdivisions, dont la première cylindrique, 
la seconde plus longue, munie de pointes 
aiguës , les deux suivantes plus courtes 
et plus épaisses, et les dernières cylindri- 
ques et cotonneuses ; — par l’écusson, muni 
de quatre pointes; — et l'abdomen, pres- 
que rond. 

La seule espèce connue est le Ptilocera 
Quadridentata, Fas., Wien., Maco. — 
Des Indes orientales. 

CYPHOMYIA, Wren., LarT., MaAco.; 
Stratiomys, Fas. 

Corps long et large. — Antennes plus 
longues que la tête, ayant leur premier ar- 
ticle long et cônique, le dernier extrême- 
ment long, un peu comprimé, ayant huit 
divisions. — Tête assez petite. — Thorax 
cônique, — Ecusson terminé par deux 
pointes. — Abdomen très-large, presque 
orbiculaire. 

On ne connoît que quelques espèces 
américaines de ce genre ; l’une d’elles est 
la 


OXYCERA. 

CYHOMYIA AURIFLAMMA. 

Wiep., Auss, Ziveiff.,t. 11, p. 54,n.1. 
—Maco., Ins. Dipt., 1. 1, p: 242.—Lon- 
gueur, 5 à 6 lig. — Corps d’un violet noi- 
râtre, avec une bande formée par des poils 
dorés sur le thorax, n’atteignant pas l’extré- 
mité ; les ailes noirâtres; les pattes noires, 

avec le premier article des tarses blanc. — 
Du Brésil, 

AGANTHINIA, Wren., Maco. 

Ce genre diffère de ses congénères par 
les antennes, dont le troisième article pré- 
sente cinq divisions ; — le thorax très-long 
et étroit; — et l’écusson muni de quatre 
points. 

M. Wiedemann a décrit trois espèces 
américaines de ce genre, dont la plus ré- 
pandue est V4. Elongata, Wieo. 

STRATIOMYS, Georr., Fas., Lar., 
Merc., MAco.: 

Musca, Linx.; Phyllophora, Maco. 

Corps large. — Antennes beaucoup plus 
longues que la tête, ayant leur premier ar- 
ticle très-long , le second fort court, et le 
dernier un peu plus iong que les deux pré- 
cédens réunis, en forme de massue linéaire, 
à cinq divisions, sans stylet terminal. — 
Abdomeu aussi large que long, avec ses 
côlés droits. 

Larves longues, aplaties, vivant dans 
l’eau, ayant leurs derniers segmens atté- 
nués en forme de queue, terminée par un 
grand nombre de poils roides, ne chan- 
geant point de peau pour se métamorpho- 
ser; mais Ja peau de la larve devenant la 
coque de la nymphe en se desséchant. 

On connoît un certain nombre de Stra- 
tiomys, dont le type est le 

STRATIOMYS CHAMÆLEON. (PI. 2, fig. G.) 

Liwn., Faun. Suec., n. 1780. — Fas., 
Syst. Antl., p.77, n. 1.— Mric., t. III, 
p. 13%, n. 4. — Maco., Ins. Dipt., 1. I, 
p. 243. — Long. 7 lig. — Corps noir, re- 
vêtu d'une légère pubescence grisâtre, 
ayant le bord postérieur des yeux et une 
ligne de chaque côté du front jaunes ; écus- 
son jaunâtre, terminé par deux pointes, 
ayant leur extrémité noire ; abdomen ayant 
trois taches latérales, et une médiane sur 
le dernier segment d’un jaune vif. — Com- 
mun dans une grande partie de l’Europe. 

Ans. 111. 

593 

ODONTOMYIA, Lar., Maco.; 
Stratiomys, FAs., Merc.; 
Musca , LiNx. 

Ce genre diffère surtout du précédent 
par les antennes, guére plus longues que la 
tête, fort grêles, ayant leurs deux premiers 
articles courts, d’égale longueur, et le der- 
nier presque fusiforme, à cinq divisions, 
dont la dernière. comprimée et recourbée, 
et l’abdomen presque carré. 

Ce genre renferme un grand nombre 
d'espèces indigènes et exotiques ; la plus 
répandue est 

ODONTOMYIA VIRIDULA. (PI. 2, fix. 7.) 

Stratiomys Viridula, Fas., Syst. Antl., 
p- 84, n. 25, — Panz., Faun. Germ., 
fasc. 58, n. 18. —— Mrrc , t. JII, p. 449, 
n. 18. — Odontomyia Viridula, Maco., 
Ins. Dipt., t. 1, p. 249. — Long, 3 lig. — 
Corps noir, avec la tête, le thorax et le 
dessus entièrement revêtus de poils serrés 
d’un vert grisätre doré; les ailes hyalines ; 
pattes jaunes ; l’abdomen de cette couleur, 
avec une trés-large bande noire, s’élargis- 
sant postérieurement. — Commune dans 
une grande partie de l’Europe. 

Les OponromyrA les plus répandues sont 
les O. Furcata, LaT.; Tigrina, Fas.; Hy- 
droleon, LiNN. — Communes en France ; 
aux environs de Paris. 

OXYCERA, Merc., Lar., Maco.; 
Musca, Lann.; Stratiomys, Fas. 

Ge genre diffère surtout des précédens 
par les antennes, dont le troisième article 
est ovalaire, ayant sept divisions, dont les 
deux dernières forment un style terminal. 

Le type du genre est l’ 

OXYCERA PULCHELLA. (PI. 2, fis. 8.) 

Merc., t. III, p. 425, n. 2.—Maco., Ins. 
Dipt., t. 1, p. 249. — Oxycera Hypoleon , 
Enc. Mith. — Long. 3 lig. — Corps noir, 
avec les bords antérieur et postérieur des 
yeux jaunes dans la femelle, deux petites 
lignes dorsales sur le thorax chez celte der- 
nière, et dans les deux sexes une ligne la- 
térale interrompue et l’écusson, jaunes; les 
ailes diaphanes, et une bande oblique de 
chaque côté sur les troisième et quatrième 
segmens de l’abdomen, et une triangulaire 
sur le dernier. —Commune dans une grande 
partie de l’Europe. 

33 


EPHIPPIUM, Lar., Maco,; 
Clitellaria, Meic.; Stratiomys, Fa. 

Ce genre ne diffère essentiellement du 
précédent que par le troisième article des 
antennes, subulé, ayant sept divisions, dont 
les deux dernières formant un style séti- 

forme. 
Le type du genre est l” 

EPHIPPIUM THORACICUM. 

Fas., Lar., Meic., Maco., Ins. Dipt., 
t.1,p. 252. — Long. 5 à 6 lig. — Corps 
noir, avec le thorax armé d’une épine la- 
térale , et ayant toute sa partie dorsale re- 
vêtue de poils trés-courts d’un rouge san- 
gain, et les ailes noirâtres.— France, etc. 

CYCLOGASTER, Maco.; 
Ephippium, Lar.; Clitellaria, Merc. 

Ce genre diffère principalement des 
Ephippium, par l’écusson mutique. 
Le type du genre est le 

CYCLOGASTER VILLOSUS, 

Nemotelus Villosus, Fa., Syst. Antl., 
p. 88, n. 2. — Maco., Ins. Dipt., t. 1, 
p. 257. — Long, 4 à 5 lig. — Corps entiè- 
rement noir et velu ; front ayant une tache 
blanche à la base des antennes dans la fe- 
melle ; abdomen ayant de chaque côté le 
bord postérieur de ses deuxième, troisième 
et quatrième segmens d’un blanc jaunâtre. 
— De l’Europe méridionale. 

M. Macquart place auprès des Cyclo- 
gaster le genre Platyna, Wiren., remar- 
quable par les antennes et l’écusson munis 
d’une seule pointe relevée ; ne connoissant 
pas ce genre en nature, nous ne pouvons 
Jui assigner sa place d’une maniere cer- 
taine. 

SARGUITES. 

Caractères. Antennes ayant leur troisié- 
me article cônique, terminé par une soie 
beaucoup plus longue que le reste de l’an- 

tenne. 

Genres : Nemotelus, Vappo, Sargus, 
Chrysomyia, Chrysochlora, Raphiocera, 
Hoplistes , Dicranophora, Pachygaster, 
Acrochæta. 

NEMOTELUS, Georr., FAB., LAT.; 
Musca, Linx.; Stratiomys. 

Tête ordinairement prolongée en pointe 
cônique.— Antennes insérées près l’extré- 

on = 

SARGUS. 

mité de la saillie de la tête, ayant leur troi- 
siéme article ovalaire, formant une sorte 
de massue, avec le précédent, et terminé 
par une longue soie. — Ecusson mutique. 
— Abdomen presque carré, 

Le type du genre est le 

NEMOTELUS PANTHERINUS. 

Musca Pantherina, Lanx., Faun. Suec., 
n. 1783. — Nemotelus Uliginosus, LAT.— 
Nemotelus Marginatus, Fas., Syst. Antl., 
p. 88, n. 5. — Nemotelus Pantherinus, 
Maco., Ins. Dipt.. t 1, p. 265. — Lon- 
gueur, 2 à 2 lig. 1 — Corps noir, avec le 
front blanc dans le mâle ; les pattes noires, 
ayant l’extrémité des cuisses, les jambes et 
les tarses, blaucs; l’abdomen blanchâtre 
dans le mâle , avec la base et l’extrémité 
noires, et noir dans la femelle, avec une 
bordure latérale et une rangée de taches 
blanchâtres. — Commun dans une grande 
partie de l’Europe. 

VAPPO, Lar., Fas.; 
Pachygaster, Meric., Mac. 

Ce genre se distingue du suivant par les 
antennes plus courtes, ayant leurs deux 
premiers articles plus courts et plus larges. 

Le type du genre est le 

VAPPO ATER. 

Fas., LarT., Maco., Meic., t. I, p. 264. 
— Long. 1 lig. à — Corps noir, avec la 
trompe, les jambes et les tarses, jaunâtres, 
— France. 

SARGUS , Far., LaT., Merc.; 
Musca, Lixn.; Nemotelus, DEeGÉER. 

Corps plus ou moins long. — Tête ar- 
rondie, — Antennes ayant leur troisième 
article ovoïde. presque globuleux, à quatre 
divisions, et surmonté d’un trés-long style 
sétiforme, inséré à la base de la quatrième 
division, — Ecusson mutique.— Ailesayant 
leur troisième nervure postérieure n’altei- 
guant pas leur bord postérieur.— Abdomen 
long, légérement rétiéci à la base. 

Larves vivant dans les bouses de vaches, 

Toutes les espèces de ce genre sont or- 
nées de couleurs métalliques. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Sargus, Mac. 

Corps long. — Abdomen allongé, un peu 
rétréci à sa base. 


DICRANOPHORA. 

A. SARGUS CUPRARIUS. ( PI. 2, fig. 9.) 

LInn., Faun. Suec.,n. 1853. — Dec., 
t. VI, p. 81, tab. 12, fig. 4.— Fas., Syst. 
Antl., p. 256, n. 5.— Maco. , Ins. Dipt., 
t. 1, p. 260. — Long. 4 lig. — Corps d’un 
vert métallique , ayant dans le mâle une 
tache blanche à la base de chaque antenne, 
celles-ci noires; thorax velu; ailes ayant 
une tache brune dans le mâle ; pattes noi- 
res, avec les articulations et Ja base des 
tarses jaunâtres dans le mâle; abdomen 
cuivreux, — Très-commun dans presque 
toute l’Europe. 

Les Sarcus Infuscatus, Horr. ; Nilidus 
et Flavipes, Mec.; Reaumurtü, FaB., et 
quelques exotiques, appartiennent aussi à 
cette division. 

DEUXIÈME DIVISION. 
Chrysomyia , Macao. 

Corps peu allongé. — Abdomen plus 
large. 

2. SARGUS FORMOSUS. (P1. 2, fig. 40.) 

Mer. , t. ILE, p.410, n. 8.— Chrysomyia 
Formosa, Maco., Ins. Dipt., 1. I, p. 265. 
— Eong. 3 à 4 lig. — Corps d’un vert 
doré, avec le devant de la tête et les an- 
tennes noires; les ailes légérement roussä- 
tres ; et l'abdomen doré, plus violacé dans 
la femelle. — Très-commun dans une 
grande partie de l’Europe. 

Le genre Acrochæta,WreD.,remarquable 
par les antennes, dont le premier article 
est long et le troisième un peu renflé à ses 
deux extrémités, nous paroîl devoir se 
placer ici. 

CHRYSOCHLORA, Lar., Maco.; 
Sargus, Fas. 

Ce genre, très-voisin du précédent, s’en 
distingue par les antennes, dont le troi- 
sième article est allongé, comprimé, ayant 
six divisions, outre un style terminal très- 
allongé. 

On ne connoît que quelques espèces 
exotiques de ce genre. 

L’une d’elles est le 

CHPRYSOCHLORA AMETYSTINA. 
Sargus Amethystinus, Farr., Syst. 
Antl., p. 258, n. 13.—Chrysochlora Ame- 
thystinus, Maco., Ins. Dipt.,t. I, p. 298. 
— Tête noire, avec une tache blanche à la 
base de chaque antenne ; thorax d’un bleu 
violet, à reflets d’un vert brillant ; ailes 

595 

ayant une tache fauve de chaque côté des 
deuxième, troisième et quatrième segmens. 

— De l’île de France et des Indes orien- 
tales. 

RAPHIOCERA, Maco.; 
Sargus , Wrep. 

Ce genre est remarquable par des an- 
tennes trés-analogues à celles des Sarqus , 
avec un thorax cônique, et un écusson 
muni de deux pointes comme dans les 
Ephippium, Odontomyia, etc. 

Nous n’en connoissons qu’une seule es- 
pèce, 

RAPHIOCERA ARMATA. 

Wiep., Auss. Zweiff., 1, IL, n. 5. 
— Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 253. — 
Long. 5 à 7 lig. — Corps noir, avec deux 
points sur le vertex, et deux autres d’un 
vert pomme sur la face ; deux bandes in- 
terrompues de cette couleur sur le vertex, 
et l’écusson entièrement vert ; les ailes lé- 
gérement enfumées à l’extrémité ; et l’ab- 
domen ayant une ligne transversale verte 
sur chaque segment, et une ligne latérale 
sur les trois segmens intermédiaires. 

Cette jolie espèce provient du Brésil. 

HOPLISTES, Maco. 

Ce genre ne diflère du précédent que 
par le Corps long et étroit, et le troisième 
article des antennes lenticulaire, à quatre 

divisions ; — l’écusson présente également 

deux pointes. 

On ne connoît que quelques espèces 
américaines de ce genre : ce sont les Ho- 
PLISTES Dispinosus, Hortulanus, Wie. — 
Du Brésil, etc. 

DICRANOPHORA, Maco.; 
Sargus, Wien. 

Ce genre , très-voisin du précédent par 
la forme du corps et des antennes, s’en 
distingue par la présence d’un long appen- 
dice fourchu , situé à l’extrémité de l’écus- 
son, et les cuisses postérieures munies en 
dessous de fortes dents. 

On ne connoit que deux espèces brési- 
liennes de ce genre. 

Le type est le 

DICRANOPHORA FURCIFERA. 
Wien., Auss. Zweifl., t. 11, p.56, n. 20, 
tab. fig. 5. — Maco., Ins. Dipt., t. I, 
p. 255. — Long. 4 lig.— Corps noir,avec 

brunes; pattes noires; abdomen violet, la face et les antennes jaunes’; —- les angles 


AIN 

huméraux et deux ligues sur le dos du tho- 
rax de cette couleur ; l’écusson également 

a 

CERATOPHYA. 

jaune ; et l'abdomen tacheté de jaune. — 
Du Brésil. 

TROISIÈME FAMILLE. — SYRPHIENS. 

Caractères. Gorps généralement assez 
déprimé ou cônique. — Trompe courte, 
membraneuse , à lèvres terminales épais- 
ses. — Antennes ayant leur troisième arti- 
cle aplati, plus ou moins large, avec un 
style ordinairement dorsal. — Ailes ayant 
une cellule discoïdale et trois postérieures, 

Cette famille nombreuse se compose 
d'espèces de taille au-dessus de la 
moyenne et d’autres assez peliles , vivant 
de proie ou du suc des fleurs. 

Elles ont ordinairement des couleurs mé- 
talliques, avec des taches ou des bandesjau- 
nes. Elles vivent sur les fleurs; quelques- 
unes de leurs larves se nourrissent de sub- 
stances végétales; d’autres ont été obser- 
vées vivant aux dépens d’autres insectes. 

Nous séparons cette famille en trois 
groupes : les Chrysotoxites , les Volucel- 
lites et les Syrphiles. 

CHRYSOTOXITES. 

Antennes un peu plus longues que la 
tête. 

Genres : Ceria, Callicera, Chymophila, 
Aphrites, Ceratophya, Chrysotexum , 
Psarus , Myxtemyia. 

CERIA , Fagr., Lare., Meic., Maco. 

Corps étroit et allongè.—Tête plus large 
que le thorax. — Antennes plus longues 
que la tête, insérées sur une pétiole ; les 
deuxième et troisième articles formant une 
massue ovalaire ; le style terminal court. — 
Abdomen cylindrique. 

CERIA CONOPSOIDES. 

Lins., Faun. Suec., n. 4790. — Meic., 
t. 111, p. 460,n. 2, tab. 26, fig. 22-25.— 
Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 484. — Corps 
noir, avec la face jaune, ayant une bande 
noire ; les côtés du thorax tachetés de jau- 
ne; l’écusson jaune, avec l’extrémité noire, 
les deuxième, troisième et quatrième seg- 
mens de l’abdomen bordés de jaune. — 
France, Allemagne. 

CALLICERA, Merc., LATR.; 
Bibio, Far. 

Ce genre est surlout caractérisé par les 

» 

antennes sans pétiole, plus longues que 
la tête, avec les deuxième et troisième 
articles formant une massue allongée. 

Le type du genre est la Callicera Ænea, 
Meic., Larr.; rare en Europe. 

CHYMOPHILA, Maco. 

Ce genre est remarquable par les anten- 
nes, dont le premier article est assez long, 
le second une fois plus long et renflé à l’ex- 
trémité, le troisième fusiforme, avec un 
style terminal court, et l’écusson muni de 
deux points. 

La seule espèce connue est le Chymo- 
phila Splendens, Maco.; de Philadelphie. 

APHRITES, Lare., Ma4co.; 
Microdon, Muic.; Mulio, Fase.; 
Musca, Lin. 

Antennes plus longues que la tête, ayant 
leur premier article long et cylindrique, 
et les deux autres formant une grosse mas- 
sue ovalaire. — ÆEcusson muni de deux 
pointes. 

APHRITES MUTABILIS. 

Musca Mutabilis, Laxn., Faun. Suec., 
n. 4507. — Musca Mutabilis © , et Apia- 
rius G', Fazr., Syst. Anl., p:184, n. 4 
et 9. — Microdon Apiformis, Merc., 
Aphrites Mutabilis, Maco., t. 1, p. 486. 
— Corps d’un vert métallique, avec des 
poils jaunes sur la face; les ailes brunä- 
tres; les pattes fauves, avec les cuisses 
noires: l'abdomen noir, revêtu d’un du- 
vet doré. — France, Allemagne. 

CERATOPHYA,Wienem.,Larr., MAcQ., 

Ce genre est caractérisé par les anten- 
nes plus longues que la tête, ayant leur 
premier article allongé. le second très- 
court.et le dernier linéaire. 

Ce genre ne renferme que quelques es- 
pèces américaines : Ceralophya Notata, 
Wien.; Longicornis, Wiev., du Brésil ; et 
Fuscipennis, MAco. , de Philadelphie. 


ÉRISTALIS. 

CHRYSOTOXUM, Merc., Lar., Maco.; 
Musca, Lan. 

Antennes insérées sur une saillie’ côni- 
que du front, plus longues que la tête, 
ayant leurs premiers articles longs et cy- 
lindriques, et le dernier plus long, en 
triangle étroit. — Ailes écartées. 

CHRYSOTOXUM BICINCTUM. 

Linn., Faun. Suec., n. 1805. — Far, 
Syst. Ant., p. 183,0. 2. — Maco., t. I. 
p. 489. — Long. 5 lig.— Corps noir, avec 
la face jaune , ayant une bande noire , deux 
lignes blanchâtres sur le thorax ; l’écusson 
burdé de jaune ; les pattes fauves , avec les 
cuisses noires, une ligne jaune sur les 
deuxième et quatrième segmens de l’abdo- 
men, et deux en chevron sur le cinquième. 
— France ; assez commun. 

PSARUS, Larr., FABR., Merc. , Maco. 

Antennes insérées sur un long pétiole, 
ayant Jeur deuxième article long, et le 
dernier oblong, avec le style inséré aux 
deux tiers de sa longueur. 

Le type du genre est le Psarus Abdo- 
minalis, LATR., FABR., Syst. Ant., p. 241, 
n, 4. — Meic., Maco,, t. 1, p. 490. — De 
France. 

MYXTEMYIÀA, Maco. 

Ce genre diffère du précédent par le 
pétiole des antennes plus court, et les pat- 
tes dont les cuisses sont armées d’une forte 
pointe avant l’extrémité, et les jambes 
postérieures arquées. 

La seule espèce connue est la Myxtemyia 
QOuadrifasciata, Wiev., Maco. ; de Pen- 
sylvanie. 

VOLUCELLITES. 

Caractères. Antennes plus courtes que 
la tête. — Corps large. — Ailes écartées, 
a cellule sous-marginale pédiculée. 

Genres : Volucella, Temnocera, Serico- 
myia, Eristalis, Platynochætus, Helophi- 
lus, Priomerus, Palpada, Merodon. 

VOLUCELLA, Georr., LaTr., Mec. 
Maco.; 
Musca, Lann.; Syrphus, FABR. 

Corps épais et large. — Tête prolongée 
en pointe obtuse, — Antennes ayant leur 

597 
troisième article oblong, avec le style ci- 
lié en dessus et en dessous. — Ailes ayant 

une cellule marginale. 

VOLUCELLA BOMBYLANS. 

Musca Bombylans, Lann., Faun. Suec., 
n. 1792. — Syrphus Bombylans, FaBr., 
Syst. Ant., p. 224, n. 4.—Votucella Bom- 
bylans, Merc..t. 111,p.402,n.1.—Maco., 
Ins. Dipt., t. 1, p. 493. — Long. 6 à 7 lig. 
— Corps noir, avec la face et le front jau- 
nes; l’écusson jaunâtre; les ailes ayant 
une tache brune, et la partie postérieure 
de l’abdomen revêtue de poils fauves. — 
Commune dans une grande partie de l’Eu- 
rope. 

M. Macquart regarde la Volucella Mys- 
tacea, LINN., comme une variété de cette 
espèce. 

On trouve encore quelques autres espé- 
ces en France. 

TEMNOCERA, Ler. et SEerv., Maco. 

Ce genre diffère du précédent par les 
antennes, dont le troisième article est très- 
long , échancré avant son milieu, et renflé 
en massue avant son extrémité, ayant un 
style bipenné à la base, et un au bout, et 
l’écusson bordé de six épines. 

La seule espèce connue est le Temno- 
cera Violacea, Wie».; de Chine. 

SERICOMYIA, Merc., Latr., Maco.; 
Syrphus, FaBr. 

Ceux-ci différent des autres par les an- 
tennes, dont le troisième article est orbi- 
culaire, avec le style plumeux. 

SERICOMYIA BOMBYFORMIS. 

Merc., t. Ill, p. 343, n. 4. — Maco., 
t. 1, p. 498. — Long. 7 lig. — Corps 
noir, velu, avec la face noire dans le mâle, 
et grisâtre dans la femelle ; une bande fer- 
rugineuse sur le thorax; les cuisses noires 
et les jambes brunes, et les premier, qua- 
trième et cinquième segmens de l’abdo- 
men blancs. 

ERISTALIS, Larr., FaBr.; 
Milesia, Meie.; Criorhina, Horr.; 
Elophilus, LaT., Mallota, Meic., Maco. 

Corps épais et velu. — Tête ayant sa 
face formant une proéminence. — Front 
large. — Antennes insérées sur une sail- 
jie du front, ayant leur troisième article 


598 

presque orbiculaire, un peu plus large 
que long, avec le style nu ou plumeux.— 
Ailes écartées, 

4. ERISTALIS FUCIFORMIS. 
Favn., Syst. Ant., p. 259, n. 31.— 
Mallota Fuciformis, Mric., n. 3, tab. 32, 
fig. 45. — Maco.. Ins. Dipt., t. 1, p. 499. 
—Long. 6 lig. —Corps noir, avec le front 
jaune; le thorax jaune extérieurement 
dans le mâle; l’écusson jaune, ainsi que 
les deux premiers segmens de l’abdomen, 

les quatrième et cinquième fauves. 

2. ERISTALIS ARBUSTORUM. 

Musca Arbustorum, Linn., Faun.Suec., 
D. 1798.—Favr., Syst. Ant.,p. 236, D. 47. 
—Meic., € III, p. 395.—Long, 5 à 5 lig. 
— Face d’un blanc jaunâtre, sans bande 
noire; thorax revêtu de poils fauves; ab- 
domen noir, avec les taches du second seg- 
ment sans échancrure dans fe mâle, et 
ayant une bande cuivreuse sur les troisiè- 
me et cinquième. — Trés-commun dans 
une grande partie de l’Europe. 

M. Macquart place ici son genre Dipea, 
formé sur une seule espèce trouvée aux 
environs de Paris, et que nous n’avons pu 
encore nous procurer. 

PLATYNOCITÆTUS, Wzrev., Maco.; 
Eristalis, Fas. 

Ce genre est bien caractérisé par les an- 
tennes, dont Je second article est long et 
cylindrique, et le dernier ovale, avec un 
long style terminé en massue, et les jambes 
postérieures arquées. 

11 ne renferme que le ?latynochætus 
Setosus, Fas., Wien. — De Barbarie. 

HELOPHILUS, Meic., LAT.; 
Erislalis, Fas. 

Ce genre se distingue des précédens par 
un corps moins velu; — des antennes in- 
sérées sur une saillie du front, ayant leur 
dernier article presque orbiculaire ; — les 
cuisses épaisses et les jambes arquées. 

Leurs larves vivent dans les eaux sla- 
gnantes ou croupies, et leur corps est Ler- 
miné par une longue queue, ce qui leur a 
fait donner le nom de Vers à queue de 
rat. Elles peuvent l’allonger considérable- 
ment et l’élever ainsi à la surface des eaux, 
où elles vivent pour pouvoir respirer au 
moyen de l'ouverture située à l'extrémité 
de ce tube cauda). 

TROPIDIA. : 2 ee 

HELOPHILUS PENDULUS, 

Musca Pendula, Linn., Faun. Suec., 
n. 1795. — Éristalis Pendulus , Fas., 
Syst. Antll., p.233, n. 7. — Helophilus 
Pendulus, Meic., t. III, p. 373. —Maco., 
t. 1,p. 509. — Long. 7 lig.— Tête jaune, 
avec une bande noire sur Ja face ; thorax 
jaune, avec trois bandes noires; pattes noi- 
res, ayant les jambes fauves; abdomennoir, 
ayant une large bande jaune sur les deuxié- 
me et troisième segmens, une petite tache 
latérale sur le troisième, et une bande in- 
terrompue sur le quatrième. 

M. Macquart place ici deux genres exo- 
tiques ; le premier, Priowerus, offre des 
cuisses denticulées, et la cellule marginale 
des ailes fermée. 

Le type est le Priomerus Fasciatus, 
Fas., Ins. Dipt., 1. I, p. 512. 

Le second, Pazpapa, Maco., est remar- 
quable par les palpes fort grands , dépas- 
sant la trompe, comprimés et élargis en 
spatule. lalpada S cutellata, Maco.— Du 
Brésil. 

MERODON, Lar., Fas., Macao. 

Corps épais. — Antennes insérées sur une 
saillie du front vers la moitié de la hauteur 
de la tête, avec un troisième article ovale, 
surmonté d’un style bi-articulé. — Cuisses 
épaisses, terminées par une dent, 

Les espèces de ce genre sont assez nom- 
breuses; l’une &’elles estle 

MERODON EQUESTRIS. 

Faz., Syst. Antl., p. 496, n. 2.— Merc., 
Eur. Zr., t. 1, p. 552, n. 2. — Maco., 
Ins.Dipt.,t.1,p.514.—Tèête grisätre, avec 
les antennes noires; thorax revêtu anté- 
rieurement de poils ferrugineux, et posté- 
rieurement de poils noirs; pattes noires; 
abdomen couvert de poils ferrugineux, — 
France ; environs de Paris. 

SYRPHITES. 

Antennes plus courtes que la tête. — 
Corps étroit. — Ailes à cellule sous-mar- 
ginale droite. 

Genres : T'ropidia, Stenogaster, Xylota, 
Rhingia, Graplomyza, Brachyopa, Pele- 
cocera, Milesia, Syrphus, Sphærophoria, 
Chrysogaster, Paragus, Pipiza, Psilota, 
Ascia, Baccha. 

TROPIDIA, Meic., LAT., Maco. 

Ce genre diffère du précédent par la 


MILESIA. 

face plus saillante et caréné longitudinale- 
ment ; le troisième article des antennes 
orbiculaire, tronqué à l’extrémité; les 
cuisses postérieures renflées et munies d’une 
saillie triangulaire. 1 

M. Macquart (/ns. Dipt.) décrit trosi 
espèces de ce genre : ce sont les TRoPIDIA 
Milesiformis, Mec ; Dorsalis, Merc., el 
Fasciata, Meic. — Rare en France. 

Le genre STENOGASTER, MAcQ., établi sur 
une espèce dont la patrie est ignorée, 
nous paroît différer très-peu des Tropidia 
et Merodon. 

XYLOTA, Merc., LarT.; 
Milesia, Merodon, Thereva, FAaB.; 
Brachypalpus, Maco.; 
Syrilia, Lep. ET Serv. 

Tête déprimée. — Antennes insérées 
sur une saillie du front, ayant leur troisiè- 
me article orbiculaire, avec un trés-long 
style.— Cuisses postérieures longues, ren- 
flées et munies de petites pointes en des- 
sous. — Abdomen long, un peu plus étroit 
que le thorax. 

PREMIÈRE DIVISION. 
Xylota, 
Abdomen linéaire. 

À. XYLOTA SYLVARUM. 

Linn., Faun. Suec., n. 1804. — Fagr., 
Syst. Anil., p. 191, n, 45.— Maco., Ins. 
Dipt., 1. 1, p. 520. — Long. 5 à 6 lig. — 
Tête revêlue d’un duvet blanchâtre, à re- 
flets bleus; thorax d’un vert obscur, avec 
du duvet jaune; pattes jaunes, avec les 
cuisses noires , abdomen noir, avec des ta- 
ches latérales sur le troisième segment, et 
du duvet doré sur le quatrième.— France, 
Allemagne, 

DEUXIÈME DIVISION. 
Eumerus, Mec. 
Abdomen plus large. 

2. XYLOTA GRANDIS. 

Eumerus Grandis, Merc., n. 1, tab, 98, 
fig. 44-18. — Maco., t. I, p. 526. — Lon- 
gueur, 5 lig. — Tête blanchâtre; thorax 
d’un vert foncé, avec deux lignes blanches; 
abdomen noir, à côlés testacés ; les deuxie- 
me , troisième et quatrième segmens ayant 
des lunules blanches, — Allemagne. 

599 
RHINGIA , Scop., Fag., Lar., Meic., 
Maco. 

Ce genre est caractérisé par la tête pro- 
longée en un long bec cônique, 
Le lype est la 

RHINGIA ROSTRATA. 

Fas., Syst. Ant., p. 222, n. 4.—Panz., 
fasc. 87, n. 22. — Maco., Ins. Dip., 1. 1, 
p. 527.— Long. 4 lig.—Tête ferrugineuse, 
avec le vertex noir ; le thorax noir dans le 
mâle et gris dans la femelle, avec trois 
bandes brunes ; les ailes enfumées ; les 
pattes ferrugineuses; l’abdomen de cette 
couleur, avec le premier segment noir, ou 
ayant seulement une tache noire dans la 
femelle. — 'lrès-commune en Europe. 

GRAPTOMYZA, Wrep., Maco. 

Antennes ayant leur troisième article 
long et comprimé , avec un style plumeux 
inséré près de la base de cet article. — 
Pattes simples. 

Le type est le G. Ventralis, Wixep., 
Maco., t. I, p. 550. — De Java. 

BRACHYOPA, Horr., Merc., Macao. 

Antennes ayant leur troisième article 
lenticulaire , avec un style velu à sa base. 
— Cuisses postérieures légèrement ren- 
flées.— Ailes une fois plus larges que l’ab- 
domen. 

Ce genre ne renferme que deux espèces: 
Bracuyopa Conica , Panz.; Bicolor, FALL. 
— Rare en France. 

PELECOCERA , Meic., Maco. 

Ce genre est bien caractérisé par les an- 
tennes trés-courtes, ayant leur troisième 
article très-large, avec un style terminal 
trés-court, fort épais, et de trois articles 
distincts. 

Le type du genre est le PELECOCERA 
Tricincta, Hoere.— Rare en France et en 
Allemagne. 

MILESIA, Lar., Fas. 

Tête déprimée, — Antennes ayant leur 
troisième article orbiculaire. — Jambes 
postérieures un peu arquées et comprimées 
en carène, 

MILESIA CRABRONIFORMIS. 
Faz., Syst. Anil., p.187, n.1.—Maco., 
Ins. Dipt., t. 1, p. 532. — Long. 9 lig. — 


600 

ASCIA., 

Corps jaune , avec une bande et deux ta- par le front cannelé dans les mâles, et la 

ches noires sur {e thorax ; les pattes fauves; 
la base de l'abdomen , le bord des segmens 
et une ligne dorsale, brunâtres.— France 
méridionale. 

SYRPHUS, F4s., Lar., Merc,, MAco.: 
Doros, Meic., Maco.; Musca, Linn.: 
Cheilosia, Maca. 

Face proéminente.— Antennes insérées 
sur une saillie du front, assez écartées à 
leur base, ayant leur troisième article ova- 
laire, avec un style légèrement pubescent. 
— Abdomen déprimé, un peu rétréci vers 
l'extrémité. 

Les espèces de ce genre sont très-nom- 
breuses. 

M. Macquart (/ns. Dipt.) en décrit qua- 
rante-neuf espèces. 

SYRPHUS BALTEATUS. (P], 4, fig. 2.) 

Dec. ,Merc., Maco., t. 1, p. 558.— Scœva 
Nectarea, Fas., n. 22. — Long. 5 lig. — 
Tête jaune, avec le vertex noir ; le thorax 
vert; les pattes jaunes ; et l'abdomen noir, 
ayant une tache jaune de chaque côté sur le 
premier segment, une bande fauve sur le 
second , deux bandes fauves sur les troisié- 
me et quatrième, et le cinquième entié- 
rement fauve. — Trèés-commune en Eu- 
rope. 

Les Syrpaus Pyrastri, Linx.; Lucorum, 
Linn.; Ribesi, Iaxn.; Corolle, FABr.; 
Scalaris, Fag.; Mellinus , LINN.; Mellarius, 
Merc.; Ocymi, Farr.; Sculatus, MEic.; 
Clypeatus, Meic.: Viduus, Merc.; Muta- 
bilis, FaLz., sont encore les plus communs 
dans notre pays. 

SPHÆROPHORIA, Lep, ET SERv. 

Ce genre diffère surtout du précédent 
par le troisième article des antennes orbi- 
culaire , et l'abdomen étroit, trés-allongé. 

SPHÆROPHORIA TÆNIATA. (PI. 4, fig. 3.) 

Meic., n. 76, tab. 50, fig. 55-36. — 
Maco., 1. I, p. 551.— Long. 4 lig.— Tête 
jaune, avec le vertex et une large bande 
frontale , noirs; le thorax d’un vert métal. 
lique , avec trois lignes noires, et les côtés 
jaunes; abdomen noir, avec le premier 
segment vert; les autres ayant une large 
bande fauve, — Europe ; assez commun. 

CHRYSOGASTER , Merc., Lar., Maco.; 
Eristalis, Far.: 
Orthonevra, Mac. 

Ce genre ne diffère des précédens que 

face plus proéminente, 
L'espèce la plus commune est la 

CHRYSOGASTER VIDUATA. 

Linn., Faun. Suec., n. 4859. — Meic., 
n. 6,— Maco., t. I, p. 562. — Corps noir, 
avec des reflets verts sur le thorax, une 
tache brune au milieu des ailes ; l’abdomen - 
noir, à bords verts. — France. “ 

PARAGUS, Lar., Merc., MAco. 

Ce genre se distingue de ses congénères 
par le troisième article des antennes long. 
avec le style inséré vers le tiers antérieur 
de cet article. 

PARAGUS BICOLOR. 

Far., Syst. Antl., p.169, n. 40.—Lar., 
Gen., t. AV, p. 326.— Maco., t. I, p.565. 
— Long. 2 à 3 lig. — Corps noir, à reflets 
verts, avec les bords des yeux blancs; 
l'extrémité de l’écusson blanchâtre; les 
deuxième et troisième segmens de l’abdo- 
inen testacés, — Commun. 

PIPIZA, Merc., Lar., Maco. 

Tête légèrement cônique, avec la face 
plane, sans prolongement. — Antennes 
ayant leur troisième article en ovale al- 
longé. 

Les espèces les plus communes sont les 
Piprza Noctiluca, Lann.; Flavitaria, 
Meic,; Luetuosa, Maco. — De France. 

PSILOTA , Merc., Lar., Maco. 

Face concave. — Antennes insérées sur 
une saillie du front, ayant leur troisième 
article oblong.— Aïles ayant leur première 
cellule postérieure terminée en pointe ai- 

guë, — Jambes postérieures un peu ar- 
quées. 

PSILOTA ANTHRACINA. i 
Merc., n. 4. — Maco.,t. 1, p. 573. — 
Long. 3 lig. — Corps d’un noir bleuûâtre,. 
avec les ailes hyalines , et les tarses à duvet 
foncé. — France, Allemagne. 

ASCIA, Merc,, Lar., MaAco.; 
Sphegina, Merc., Maco. ; Merodon, Fas. 

Tête avancée inférieurement en museau 
échancré.— Antennes ayant leur troisième 
article orbiculaire oblong. avec un style 
inséré vers le tiers de cet article.— Guisses 


< 

DOLICHOPUS. 

postérieures épaisses. — Jambes arquées. 
— Abdomen rétréci à sa base, et terminé 
en massue, 
On connoît un petit nombre d’espèces 
de ce genre. 

ASCIA PODAGRICA. 

Fas., Syst. Anil., p. 498, n. 10.— 
Paxz., Faun. Germ., fasc. 59, n. 16. — 
Merc., n. 4. — Maco.,t. I. p. 573. — 
Long. 2 lig. =. — Corps noir, avec la face 
blanchâtre; le thorax d’un vert métalli- 
que ; les pattes variées de noir et de fauve ; 
abdomen élargi subitement , ayant une 
bande fauve échancrée sur les deuxième et 
troisième segmens de l’abdomen. — Com- 
mun dans une grande partie de l’Eu- 
rope. 

QUATRIÈME FAMILLE. — 

Caractères. Corps assez étroit.—Trom- 
pe courte , membraneuse. — Antennes 
ayant leur troisième article simple, avec 
un style ordinairement dorsal. — Abdomen 
cylindro-cônique. 

Nous divisons cette famille en trois grou- 
pes, répondant aux tribus de M. Macquart : 
ce sont les Dolichopodites, Thérévites , 
Leptites. 

DOLICHOPODITES. 

Caractères. Palpes ayant leur second ar- 
ticle déprimé, membraneux, recouvrant 
Ja base de Ja trompe. — Ailes couchées, 
sans cellule discoïdale, ayant ordinairement 
trois postérieures. — Pattes longues. — 
Abdomen cylindro-cônique. 

Les Dolichopodites sont généralement 
brillantes de couleurs, et de petite taille ; 
elles vivent sur les végétaux. Leurs larves 
vivent dans la terre. 

Genres : Orthochile. Dolichopus, Sy- 
bistroma, Medeterus, Psilopus, Rhaphium, 
Porphyrops, Argyra, Hydrophorus, 
Chrysotus, Diaphora. 

ORTHOCHILE, Lar., Mzic., Maco. 

Ce genre se distingue principalement 
des Dolichopus, par la trompe plus longue 
que la têle, et les pattes glabres. 

604 
BACCHA,, Fas., Meic., Lat., Macao. “? 

Corps plus grêle que dans tous les autres 
genres de cette tribu. — Tête convexe, 
avec la face proéminente. — Antennes 
ayant leur ‘troisième article grand, carré. 

Ce genre est caractérisé par les antennes, 
—Abdomen long , grêle, rétréci à la base. 

BACCHA ELONGATA. 

Far.. Syst. Antl., p. 200,n.6.—Meic., 
t. LL, p.497, n.1, tab. 98, fig. 3.—Maco.. 
t. 1, p. 577.— Long. 4 lig,— Corps d’un vert 
métallique. avec la face bleue; les angles 
buméraux jaunes; les pattes fauves; l’é- 
cusson et le premier segment de l’abdomen 
bleus; les troisième, quatrième et cinquié- 
me ayant une bande fauve. — France, 
Allemagne. 

DOLICHOPODIENS. 

Le type du genre est l’ 

ORTHOCHILE NIGRO -CÆRULEA. 
Merc.. Eur. Zw., n. 4, tab. 36, fig. 1-5. 
Maco., 1ns. Dipt., t. 1, p. 460. — Tête 
noire, avec la face blanche ; thorax d’an 
bleu métallique; ailes brunes; pattes fau- 
ves, avec la partie antérieure des cuisses 
et les tarses noirs; abdomen d’un vert 

foncé. — France; environs de Paris. 

DOLICHOPUS, Lar., Far., Meic,, 
MAco. ; 
Musca, Lans. 

Trompe irés-courte. — Antennes ayant 
leur troisieme article triangulaire , avec un 
style dorsal long et pubescent. — Pattes 
longues, avec les jambes garnies de soies. 
— Appendices abdominaux, lamellifor- 
mes. 

Les espèces de ce genre sont nombreu- 
ses. M. Macquart (Ins. Dipt., Suites a 
Buff.) en décrit trente-cinq espèces. 

4. DOLICHOPUS ÆROSUS. 

Meic., Eur. Zw.,t.1V,n. 43.— Maco., 
Ins. Dipt., & 1, p. 460. — Long. 4 lig. +. 
— D'un veri foncé. avec la face noire dans 
le mâle, et blanchâtre dans la femelle ; les 
antennes noires : les ailes enfumées, et les 
pattes ferrugineuses. — France, Allema- 

gne. 
2. DOLICHOPUS NIGRIPENNIS. 
1 

Meic., Eur, Zw., t. IV, n. 52. tab, 35, 


602 

fig. 20. — Maco., Ins. Dipt., t 1, p. 461, 
n, 9. — Long. 4 lig. :, — D'un vert fon- 
cé, avec les antennes noires ; les ailes noi- 

râtres; les pattes noires, avec les jambes 

fauves. — France, Allemagne. 
SYBISTROMA, Merc., Lar., Maco. 

dont le style dorsal est inséré près de l’extré- 
mité du dernier article. et d’une extrême 
longueur, composé de deux articles élargis 
ou renflés à leur extrémité, et par les tarses 
antérieurs ou intermédiaires dilatés à l’ex- 
trémilé. 

Le type du genre est le 

SYBISTROMA NODICORNIS. 

Merc., n. 3. — Maco.,t. 1, p. 458. — 
D'un vert métallique, avec les antennes 
noires; l’extrémité du style blanche; les 
ailes brunâtres ; et les pattes ferrugineuses, 
— France. 

MEDETERUS, Mrrc., LaT., Macao. 
Dolichopus, FaBr. 

Antennes ayant leur dernier article ova- 
laire , avec un long style dorsal bi-articulé, 
— Pattes grêles, presque glabres. — Ab- 
domen ayant les appendices filiformes. 

MEDETERUS REGIUS. 

Faz., Syst. Antl., p.267, n.5.—Mric., 
n. 4, tab. 35, fig, 46-47. — Maco.,t. I, 
p. 451.— Long. 5 lig.— D'un vert métal- 
lique ; antennes noires; thorax revêtu d’un 
duvet blanc, et ayant quatre bandes pour- 
prées ; ailes tachetées de brun; pattes ver- 
tes ; les quatre premiers segmens de l’ab- 
domen revêtus d’un duvet blanc, et bordés 
de noir, les autres cuivreux. — France. 

PSILOPUS, Mric., Lar., Macao. 

Antennes ayant leur troisième article 
rond, avec un style inséré près de l’extré- 
milé. — Ailes ayant quatre cellules posté- 
rieures.— Pattes fort longues.— Abdomen 
trés-grêle. 

Le type est le 

PSILOPUS PLATYPTERUS. 

Fas., Syst. Antl., p.270, n. 20.—MErc., 
n. 2, tab. 354, fig. 14. — Maco.. 1. 1, 
p. 449. — Long. 9 lig. — Vert, revêtu 
d’un duvet gris, avec les antennes jaunes; 
les pattes de cette couleur, avec les troisié- 
me et quatrième arlicles des tarses inter- 
médiaires blancs. — Commun en France, 
en Allemagne. 

HYDROPHORUS. 

RHAPHIUM, Meic., Lar., M4co. 

Ce genre est caractérisé par les antennes 
extrêmement longues, ayant leur dernier 
article subulé, formant à lui seul presque 
toute la longueur de l’antenne, et surmonté 
d’un style court bi-articulé. 

On connoît un certain nombre d'espèces 
de ce genre. 

RHAPHIUM LONGICORKNE. 

Meic., Eur. Zuw., t. 1V, p.28, n. 1. — 
Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 440. — Long. 
35 lig. — Corps d’un vert métallique, ob- 
seur, avec la face blanche; les ailes et les 
pattes noires, et les ailes enfumées, — 
France, 

PORPHYROPS, Merc., Lar., Maco. 

Ce genre diffère du précédent par le 
dernier article des antennes beaucoup plus 
court, terminé en pointe , et surmonté 
d’un long style velu a l’extrémité, 

PORPHYROPS COMMUNIS. 

Merc., t. IV, p. 52, n. 3, tab. 35, fig. 6. 
— Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 643. — Lon- 
gueur, 2 lig. =. — Corps d’un vert ubscur, 
avec les ailes légèrement erfumées ; les 
antennes et les pattes noires, avec les jam- 
bes postérieures fauves, ayant seulement 
la base et l'extrémité noires. —{France, 
Allemagne, 

ARGYRA, Maco.; 
Porphyrops , Merc. 

Ce genre diffère des Porphyrops, par la 
tête plus déformée, et le style des anten- 
pes inséré près l’extrémité du dernier ar- 
ticle. 

M. Macquart (ns. Dipt.) décrit sept es- 
péces de ce genre. 

HYDROPHORUS , Fazz., Maco.; 
Medeterus, Merc. 

Ce genre diffère des autres de ce groupe, 
par les antennes fort courtes, ayant leur 
dernier article petit, ovalaire surmonté 
d’un style terminal fort long. 

HYDROPHORUS JACULUS. 
Medeterus Jaculus, Merc., Eur. Zw., 
t. IV, p. 66, n. 44. — Maco., ns. Dipt., 
t. 1, p. 445. — Long. 4 lig. +. — Corps 
d’un gris verdâtre, avec le devant de Ja 


CHRYSOPILA, 

tête blanchâtre, et les antennes noires : 
trois bandes vertes sur le thorax, et les 
pattes noirâtlres, avec les articulations jau- 
nes. — France, Allemagne, 

CHRYSOTUS , Merc., Lar., MacQ.:; 
Dolichopus, W rep. 

Ceux-ci présentent des articles, dont le 
dernier article est rond, globuleux, avec 
un long style terminal velu à l'extrémité. 

M. Macquart décrit sept espèces de ce 
genre. 

Le type est le 

CHRYSOTUS NEGLECTUS. 

Merc., t. LV, p. 41, n. 4, tab. 35, fig. £0. 
— Maco., Ins. Dipt., t. I, p. 446.— Lon- 
gueur, 4 lig. 2. — Corps d’un vert doré, 
avec Ja face blanchâtre ; les antennesnoires; 
Jes pattes d’un fauve pâle, avec l'extrémité 
des cuisses postérieures noire. — France, 
Allemagne. 

DIAPHORA, Merc., Lar., Macao. 

Ce genre est caractérisé par les anten- 
nes, insérées à la partie inférieure de la 
tête, ayant leur troisième article rond, 
avec le style trés-long, inséré à la partie su- 
périeure de l’article précédent, et velu dans 
toute sa longueur, 

Le type du genre est le 

DIAPHORA HOFFMANSEGGII. 

Meic., Suppl., n. 5. — Maco., t. I, 
p. 448. — Long. 2 lig. — Noir, à reflets 
verdâtres, avec les-palies fauves, ayant la 
base des cuisses et l’extrémité des jambes 
postérieures noires, et le second segment 
de l’abdomen d’un jaune rougeâtre. — 
France. 

LEPTITES. 

Trompe saillante, terminée par deux 
grandes lèvres. — Antennes insérées à Ja 
base de la tête. 

Genres : Leptis, Psammorycter, Chry-. 

sopila, Atherix, Clinocera, Spania. 

LEPTIS, Fas., Merc., LarT., Maco,.; 
Musca, Lin. 

Corps grêle. — Tête déprimée.— Palpes 
couchés sur la trompe. — Antennes ayant 
leur second article cônique, et le dernier 
court. — Thorax pourvu d’un tubercule. 
— Siernum saillant. — Abdomen trans- 
parent. 

603 

Les espèces de ce genre sont nom- 
breuses. 

LEPTIS STRIGOSA. (P1,3, fig. 8.) 

Meic., Eur. Zw.,t. IV, n. 1.— Maco., 
Ins. Dipt., t. 1, p. 426. — Long. 5 lig.— 
Tête fauve ; thorax ardoisé, ayant des ban- 
des obscures, dont l’intermédiaire divisée ; 
écusson jaune, à base noire ; ailes légère- 
ment enfumées ; abdomen ayant une tache 
noire sur le premier segment, et une bande 
sur les trois derniers. — France, Alle- 
magne. 

PSAMMORYCTER, BLancu.; 
Vermileo (4), Maco.; 
Leptis , FaBr., MEIGEN. 

Ce genre se distingue surtout du précé- 
cédent, par la tête presque hémisphérique; 
— les palpes ayant leur premier article 
relevé, et le dernier cônique. dirigé ho- 
zobtalement ; — et l’abdomen long, étroit 
et déprimé. 

, La seule espèce connue de ce genre est 
e 

PSAMMORYCTER VERMILEO. 
Leptis Vermileo, FaBr., Syst. Antl., 

p. 70. n. 7.— Meic., t. IV, n. 12.— Ver- 

mileo Degeerii, Maco., Ins. Dipt.;t. I, 
p. 128. — Long. 4 à 5 lig. — Tête noire, 
avec le front gris et la face blanche ; thorax 
d’un gris jaunâtre, avec quatre bandes 
brunes; pattes fauves ; abdomen fauve, 
avec des taches dorsales et latérales noires. 
La larve de cette espèce a des habitudes 
analogues à celles des Fourmilions. 
France. 

CHRYSOPILA, Maco.; 
Leptis, Meic.; Atherix, FAB, 

Ce genre diffère des précédens, par les 
palpes relevés; — le thorax sans tubercule 
distinct; — les pattes trés-grêles, et la 
cellule anale des ailes fermée. 

CHRYSOPILA AURATA. 

Fas., Meic., Maco., Ins. Dipt., t. I, 
p. 429. — Long. 5 à 4 lig. — Corps noir, 
revêlu de poils dorés dans le mâle , et d’un 
jaune pâle dans la femelle. avec le thorax 
glabre, d’un gris brun, à bandes noires; 
les ailes très-légérement enfumées, et les 

(1) Il est reconnu par la plupart des natura- 
listes qu’un nom d'espèce ne doit pas être enlevé 
pour en faire un nom de genre, 


604 

jambes testacées. — Commun dans une 
grande partie de l’Europe. 

ATHERIX , Merc., Larr., Fapr.; 
Leptis Anthrax et Bibio , Fagr. 

Palpes redressés. — Lèvre supérieure 
pointue. — Antennes ayant leur troisième 
article ovalaire, avec un style inséré à sa 
partie supériéure. — Sternum trés peu 
saillant. — Abdomen déprimé. 

L’espèce la plus répandue est l’ 

ATHERIX IMMACULATA. 

Fas., Syst. Antl., p.74, n.40.— Merc., 
t. 1, n, 9.— Maco.. 1. 1. p.433.— Lon- 
gueur, 2 à 3 lig.— Corps d’un gris sombre, 
avec un point blanc à la base du front; 
trois bandes noires sur le thorax, et les 
pattes noirâtres, — Commun en France, 
en Allemagne, etc. 

CLINOCERA, Merc., Lar., Maco. 

Antennes écartées. ayant leurs deux pre- 
miers articles globuleux ; le dernier court 
et cônique, avec le style penché et convexe. 
— Ailes ayant une deuxième cellule sous- 
marginale divisée près de sa bäse par une 
nervure transversale , deux discoïdales, 
trois postérieures, et une anale petite et 
fermée. 

CLINOCERA NIGRA. 

Merc., n. 1, tab. 16, fig. 4-4. — Maco., 
Ins. Dipt.. t. T, p. 435. — Long. 2 lig, — 
Corps entièrement noir, avec trois bandes 
brunes sur le thorax. — Allemagne. 

M. Macquart place dans ce groupe le 
genre SpanrA, placé par M. Meigen dans 
Jes Empides. Ne connoissant pas ce genre 
en nature, nous croyons devoir renvoyer à 
ces auteurs. 

THÉRÉVITES. 

Caractères. Trompe retirée dans la ca- 
vilé buccale. — Antennes ayant leur style 
terminal. — Abdomen cônique. 

Genres : Thereva, Ruppellia, Chiro- 
myza. 

CHIROMYZA. 

THEREVA, Lar., Mme, MAGo.: 
Musca , Linn.; Bibio, Fapn., Far. 

Palpes cylindriques, terminés par un 
reuflement arrondi.— Antennes ayant leur 
premier article long, cylindrique ; le der- 
nier court, légèrement renflé au milieu, 
avec un style court de deux articles. 

Les espèces de ce genre sont assez nom- 
breuses. 

Le type est la 

THEREVA PLEBEIA. 

Musca Plebeia, Linn., Faun. Suec., 
n. 1779. — T'hereva Plebeia, Lart., Gen., 
t IV, p. 296. Merc., Eur. Zw.,t. III, 
n. 3. — Maco., ns. Dipt., t 1, p. 418. 
— Long. 5 à 6 lig. — Corps noir, revêtu 
de poils grisätres, avec des bandes plus 
obscures sur le thorax, et les segmens de 
l’abdomen bordés de blanc. — Commune 
dans une grande partie de l’Europe. 

RUPPELLIA, Wrer., Maco. 

Ce genre différe du précédent surtout 
par les antennes plus longues que la tête . 
ayant leur premier article cylindrique et 
allongé ; le second cyathiforme ; le dernier 
subulé , avec un style de trois articles. 

La seule espèce connue est la 

RUPPELLIA SEMIFLAVA. 

Waen., Auss, Zw., Suppl, n. 5. — 
Maco., /ns. Dipt., t. 1, p. 422. — Long. 
2 lig.— Tête noire, avec des reflets blancs 
sur la face, et les antennes jaunes; le tho- 
rax brun, avec les côtés jaunes, ainsi que 
l’écusson; ailes grisâtres ; pattes brunes; 
abdomen jaune. — Egypte. 

CHIROMYZA, Wien., Maco. 

Ce genre, très-voisin des Thereva par 
les antennes, en diffère par les ailes, pré- 
sentant quatre cellules postérieures au lieu 
de cinq, et les pattes antérieures plus lon- 
gues que les intermédiaires. 

I1 ne renferme que quelques espèces du 
Brésil, dont le type estle Chiromyza Wit- 
tata, Wieb., Mac. 


LONCHOPTERA. 

CINQUIÈME FAMILLE. — MUSCIENS. 

Caractères. Suçoir renfermé dans la 
trompe. — Antennes ayant leur dernier 
article lenticulaire, avec un style dorsal. 
— Ailes ayant ordinairement une cellule 
sous-marginale et trois postérieures. 

Nous séparons cette famille en quatre 
tribus : Platypézides, Conopsides, OEstri- 
des et Muscides. 

PREMIÈRE TRIBU. 

PLATYPÉZIDES. 

Caractères. Trompe noû saillante. — 
ÂAntepnes petites. 

Nous divisons cette tribu en quatre grou- 
pes, répondant aux tribus de M. Macquart : 
Scénopinites, Conopsites, Lonchoptérites 
et Platypézites. 

SCÉNOPINITES. 

Caractères. Antennes sans style, — Ailes 
ayant deux cellules sous-marginales. 
Genre : Scenopinus. 

SCENOPINUS, Lar., Fas. 

Antennes insérées à la partie inférieure 
de la tête, ayant leur dernier article subulé, 
— Abdomen allongé. 

Ce genre , par l’ensemble général et les 
nervures des ailes, paroît se rapprocher des 
Siratiomytes, tandis que par sa bouche il 
a de grands rapports avec les Musciens. 
Nous avons suivi l'exemple de M. Macquart 
pour la place que nous lui assignons. 

SCENOPINUS FENESTRALIS. 

Linn., Faun. Suec., n. 4845. — FaB., 
Syst. Antl., p. 835, n. 1. —Maco., 1. I], 
p. 6. — Long. 2 lig. =. — Corps noir, avec 
des reflets verdätres sur le thorax ; les pat- 
tes fauves, et le bord postérieur des troi- 
sième, quatrième ei cinquième segmens 
de l'abdomen blanc.— Très-commun dans 
toute l’Europe, dans les maisons, sur les 
fenêtres. 

CÉPHALOPSITES. 

Caratéres. Tête trés-épaisse. — Anten- 
nes munies d’un style dorsal, — Ailes 

ayant ordinairement trois cellules posté- 
rieures. 
Genres : Pipunculus, Atelenevra. 

PIPUNCULUS, Lar., Merc., MaAco.; 
Cephalops, Fazr, 

Antennes ayant leur second article court, 
le dernier pointu , plus ou moins ovalaire. 
— Ailes ayant trois cellules postérieures. : 

Les espèces de ce genre sont trés-petites 
et assez nombreuses. 

PIPUNCULUS CAMPESTRIS. 

Lar., Gen.,t. IV, p. 332. — Mrrc., 
t. IV, p.19, n. 4.— Maco., t. LLENp-110: 
— Long. 1 lig. = à 2lig, — Corps noir, 
avec la face argentée ; les côtés du thorax 
cendrés; les pattes noires , avec la moitié 
antérieure des jambes jaune; l’abdomen 
luisant, avec des taches latérales cendrées. 
— Assez commun en Europe. 

” ATELENEVRA, Maco.; : 
Pipunculus, Merc. 

Ce genre diffère du précédent, par le 
second article des antennes plus long, et 
seulement deux cellules posiérieures aux 
ailes. 

Les seules espèces connues de ce genre 
sont les AreLENEVRA Spuria, FALL. (elu- 
tina, Maco.), et Holosericea, Merc. 

LONCHOPTÉRITES. 

Caractères. Tête peu grosse. — Anten- 
nes ayant un style apical.— Ailes longues, 
terminées en pointe obtuse, 

Genre : Lonchoptera. 

LONCHOPTERA, Meic., Larr., Maco. 

Gorps étroit. — Front large. — Antennes 
courtes, ayant leur dernier article arrondi, 
comprimé, avec un style apical de trois ar- 
ticle. — Ailes ayant une cellule marginale 
très-rétréeie à l'extrémité, et trois cellules 
postérieures fort longues. 

Ce genre renferme un assez grand nom- 
bre de petites espèces vivant dans les lieux 
aquatiques, 


606 : 

LONCHOPTERA LUTEA. 

Mric.,t. IV, p.107, n. 4.—Maco., LE, 
p. 44. — Long. 1 lig. +. — Corps jaune, 
avec les antennes brunes; les ailes presque 
diaphanes, et une ligne dorsale brune sur 
le thorax et l'abdomen. — Commune dans 
une grande partie de l'Europe. 

PLATYPÉZITES. 

Caractères. Face large. — Antennes 
avant un style apical de trois articles. — 
Ailes couchées, pourvues de trois à quatre 
cellules postérieures. ï 

Genres : Platypeza, Callomyia, Opetia. 

PLATYPEZA, Maeic., FaBr., LATR., 
Ma4co. ; 

Dolichopus, Far. 

Antennes ayant leur dernier article ova- 
laire. — Ailes pourvues de quatre cellules 
postérieures, — Tarses postérieurs dilatés, 
avec leurs articles d’égale longueur, 

PLATYPEZA FASCIATA. 
Dolichopus Fasciatus, Fas., Syst. Antl., 
p. 271, n.22.—Platypeza Fasciata, Meic., 
t. IV,p. 6, n. 2.—Maco.,t. 11, p. 17.— 
Long. 2 lig. — Corps gris, avec les pattes 
testacées, et les segmens de l’abdomen 
ayant chacun une bande noire. — France. 

CALLOMYIA, Meic., Larr., MAcQ. 

Ce genre diffère du précédent, par le 
dernier article des antennes plus pointu; 
— les ailes n’ayant que irois cellules posté- 
rieures, et le premier article des tarses aussi 
long que les autres réunis. 

On trouve en France les CazLomyrA Ele- 
gans, Far.; Amæna, MEic, ; Antennata, 
Fazz., etc. 

OPETIA, Meic., Maco. 

Ce genre s'éloigne des autres de ce 
groupe , par les tarses simples, et les ailes 
sans cellule discoïdale; mais il s’en rap- 
proche par les autres caractères. 

Il ne renferme qu’une seule espèce ; 
c’est l’Opetia Nigra, Meïc. 

DEUXIÈME TRIBU, 
CONOPSIDES. 

Caractères. Corps étroit.—Tête épaisse, 
— Trompe toujours saillante, en forme 

MYOPA. 

de siphon cônique ou cylindrique, coudée 
à Ja base, 
Larves vivant dans les nids de Bourdons. 
Nous divisons cette tribu en deux grou- 
pes : Conopsiles et Myopiles. 

CONOPSITES. 

Antennes plus longues que la tête, ayant 
leur deuxième article plus long que le troi- 
sième, et le style terminal, 

Genre : Conops. 

CONOPS, Linn., FaBr., LATR. 

Corps étroit.—Tête grosse. — Antennes 
ayant leurs deux derniers articles formant 
une massue comprimée.— Ailes couchées. 
— Abdomen*recourbé en dessous, avec 
la base étroite. 

Les espèces de ce genre sont assez nom- 
breuses. 

1. CONOPS MACROCEPHALA, 

Lixn., Faun. Suec., n. 1902. — Fasr., 
Syst. Ant., p. 176, n. 9. — Merc.. t. IV, 
p. 125,n. 7.- Maco., Dipt.,t. II, p. 24. 
— Long. 7 lig, —Corps noir, avec la tête 
jaune, ayant une bande noire sur la face, 
et le vertex noir, une petite tache humé- 
rale blanchâtre sur le thorax; les pattes 
fauves, et le bord postérieur des segmens 
de l’abdomen jaune. — Commun dans 
toute l’Europe. 

2. CONOPS MACULATA, 
Maco., Ins. Dipt., t, 11, p. 27.—Long. 
5 lig. — Corps noir, avec la lête d’un 
jaune citron; les côtés du thorax et l’écus- 
son d’un fauve rougeätre; les pattes fau- 
ves; abdomen ayant une bande fauve, re- 
vêtue de duvet jaune aux bords antérieur 
et postérieur des deuxième et troisième 
segmens ; le bord et une tache latérale jau- 
nes sur le quatrième, les sixième et sep- 
tième fauves, avec une tache latérale 
brune sur le premier. — France, 

MYOPITES. 

Antennes assez courtes, ayant leur se- 
cond article plus long que le troisième ; 
celui-ci muni d’un style dorsal assez court ; 

Genres : Myopa, Stachynia, Stylogas- 
ter, Zodion. 

MYOPA, Fasr., LATR., MEIc. 

Trompe bicoudée. — Antennes ayant 
leur troisième article ovalaire, avec un 


HYPODERMA. 

style court. — Tarses ayant les angles et 
une pelote assez grande. — Abdomen ob- 
lus. 

Les espèces de ce genre sont nombreuses, 

Le type est la 

MYOPA FERRUGINEA. (PI. 4, fig. 5.) 

Conops Ferruginea, Linn., Faun. Suec., 
n. 4907. — Myopa Ferruginea, Fatr., 
Syst. Ant., p. 178, n. 2.— Meic. , t. IV, 
p. 444, n. 5. — Maco., Ins. Dipt., t. II, 
p. 32. — Long. 5 lig. — Corps ferrugi- 
neux, avec le front fauve ; trois larges ban- 
des noires sur le thorax ; abdomen étroit, 
cylindrique. — Commun dans toute l’Eu- 
rope. 
M. Macquart place ici son genre Sra- 
CBYNIA , établi sur quelques espèces ressem- 
blant beaucoup aux Myopa, mais dont 
l'abdomen présente à l’extrémité, dans l’un 
des sexes, une pointe cornée et dirigée en 

dessous. 

STYLOGASTER, Maco.; 
Conops, Fase.; Myopa, Wien. 

Ce genre diffère surtout du précédent 
par les antennes ayant leur troisième arti- 
cle trés-large, un’ peu sécuriforme , avec 
un style situé presque à son extrémité, et 
par la longue tarière de la femelle. 

La seule espèce conaue est le Stylogas- 

ter Siylatus, Fasr., Wien., Maco. — Du 

Brésil. 
ZODION, Lartr.. MEIG.; 
Myopa, Far. 

Trompe coudée seulement à la base et 
dirigée en avant. — Antennes ayant leur 
troisième article ovalaire, avec un long 
style. 

Le iype du genre est le 

ZODION CINEREUM. 

Myopa Cinerea, Fazr., Syst. Ant., 
p. 181, n.12.— Zodion Cinereum, Merc., 
t. 1V, p. 438, n. 4.— Maco., t. LE, p. 39. 
— Long. 3 à 4 lig. — Corps grisätre , avec 
la face d’un jaune pâle ; le front et les an- 
tennes brunâtres ; des lignes. noirâtres sur 
le thorax; les ailes légèrement jaunâtres, 
et les pattes brunes. -— France, Allema- 
gne. 

TROISIÈME TRIBU. 
OESTRIDES. 

Caractères. Gorps gros, épais et velu. 
— Trompe nulle ou cachée dans la cavité 

607 

buccale ou très-rudimentaire. — Anten- 
pes Courtes et grêles, ayant leur dernier 
article globuleux, avec le style dorsal ren- 
Îlé à sa base. — Ailes écartées; cuillerons 
grands. — Abdomen ovalaire. 

Ces insectes déposent leurs œufs sur les 
grands mammiféres herbivores, aux dé- 
pens desquels doivent vivre leurs larves; 
les uns sont déposés sur le poitrail ou les 
Jambes d’un animal, qui, en se léchant, 
les enlève avec sa langue, et sont bientôt 
transportés dans le canal intestinal, où doi- 
vent vivre les larves; les autres les déposent 
sur les lèvres, d’autres enfin percent la 
peau de ces animaux pour y déposer leurs 
œufs, lorsque leslarves vivent entre la peau 
et la chair de l'animal. 

Genres : Curtebra, Hypoderma, OEde- 
Magena, Cephenemya, Cephalemyia, Co- 
lax , OEstrus. 

CURTEBRA, CLark., LarTr., Maco.: 
OEstrus, Far. 

Trompe très-rudimentaire. — Antennes 
ayant leur troisième article ovalaire, avec 
un style plumeux. 

Ceux-ci déposent leurs œufs sous la peau 
des animaux herbivores; tous sont d’Amé- 
rique. 

CURTEBRA BUCCATA. 

Fazr., Syst. Ant., p. 297, n. 41. — 
Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 48. — Long. 
40 lig. — Corps noir, revêtu de duvet 
gris ; ailes noirâtres; abdomen gris, avec 
des lignes blanchâtres et des points noirs, 
— De la Caroline, 

HYPODERMA, Crark., Larr., Maco.; 
OEstrus, Aucr. 

Trompe nullement distincte, ayant leur 
troisième article fort court et transversal, 
avec un slyle plumeux.—Palpes impercep- 
tibles. 

HYPODERMA BOVIS. 

Czark., Linn., Tr. t. 111, pl. 6, tab. 9, 
fig. Set 9. — Fazr., Sysi. Ant., p. 228, 
n. 5. — Melc., t. IV, p. 167, n. 2 — 
Maco.,t. 11, p.48. — Long. 5 à 6 lig. — 
Corps noir, revêtu de poils d’un jaune 
blanchâtre, avec cinq lignes de poils noirs 
sur le thorax, les pattes jaunes, avec les 
cuisses, la base des cuisses et les jambes 
noires, et les ailes légèrement enfumées, 
— Dans toute l’Europe. 

La larve vit sous la peau des bœufs. 


608 

ÆDEMAGENA, CLans., LATR.; 
OEstrus AUCT, 

Trompe nullement distincte. — Anten- 
nes courtes, avec leur dernier article glo- 
buleux , ayant un style plumeux. — Pal- 
pes rapprochés, de deux articles, dont le 
second trés-grand. 

La seule espèce connue est l’Ædema- 
gena Tarandi, Laxn.— De Laponie, dont 
les larves vivent sous la peau des rennes. 

CEPHENEMYA, Larr., Ma4co.; 
OEstrus, FaBr. 

Trompe très-petite.— Palpes insérés au- 
dessus de la trompe, de deux articles, dont 
le second globuleux. — Antennes ayant 
leur troisième article comprimé, avec le 
style inséré à sa base: 

CEPHENEMYA TROMPE. 

Farr., Syst. Ant., p. 229, n. 6. — 
Meic., n. 5. — Maco., t. Il, p. 50. — 
Long. 7 lig. — Corps noir, avec la tête 
couverte de poils ferrugineux, ainsi que 
la partie antérieure et latérale du thorax 
et l’écusson ; les ailes presque diaphanes, 
et l'extrémité de l’abdomen revêtue de 
poils gris. — Laponie ; sur les rennes. 

CEPHALEMY À, CLarx., Larr., Maco.; 
OEstrus, Auct, 

Trompe nulle. — Palpes réduits à deux 
petits tubercules. — Antennes ayant leur 
style apical ; cuillerons trés-grands. 

CEPHALEMYA OVIS. 

Linn., Faun. Suec., n. 1734. — FaBr., 
Syst. Ant., p. 230, n. 40.—CLARK., TE: 
Lun. t. IL, t, 11.—Meic., t. IV, p. 465, 
n. 4, tab. 58, fig. 46. —Maco. , Îns. Dipt., 
t. 11, p. 51. — Long. 5 lig. — Tête ayant 
ja face rougeâtre et une bande de cette 
couleur sur le front ; thorax grisätre, avec 
de petits tubercules noirs; pattes fauves; 
abdomen soyeux, à reflets noirs. — Dans 
toute l’Europe. 

Cette espèce dépose ses œufs dans le nez 
des moutons. 

COLAX , WMaco. 

Ce genre s'éloigne des autres de cette 
tribu par les ailes présentant quatre cellules 

TACHYNITES. 

postérieures, mais il s’en rapproche par 
l'absence de cavité buccale. 
Le type du genre est le Colax Macula, 

ŒSTRUS Aucr. 

Cavité buccale nulle. — Palpes réduits 
à deux petits tubercules. — Antennes tu- 
berculiformes, surmontées d’un style assez 
long et trés-grêle ; cuillerons de médiocre 
grandeur, 

OESTRUS EQUI. (PI. 4, fig. 6; fig. 7, sa 
nymphe, ) 

Cuark., OEstrus, Lann., TR., t. LIL, 
tab. 4, fig. 15-14.— OËEstrus Bovis, Lanw., 
Faun. Suec., n. 1730. — Fazr., Syst. 
Ant., p.228, n. 4.—OEstrus Equi, Maco., 
t. 11, p. 52. — Long. 5 lig.— Corps d’un 
brun fauve, avec l'abdomen un peu plus 
pâle, et les ailes hyalines, avec deux points 
et une petite bande brune. — Europe. La 
larve vit dans l'estomac des chevaux. 

On trouve encore en Europe les OEsrrus 
Pecorum, Fargr., de Suède; Salutaris, 
Czark., de France; Hæmorrhoidalis, Fas., 
dans toute l’Europe; Nasalis, Lann. ; Fla- 
vipes, Lep et SErv., trouvé dans les Pyré- 
nées, 

QUATRIÈME TRIBU. 
MUSCIDES. 

Caractères. Trompe très-apparente, tou- 
jours membraneuse et bilobée , pouvant se 
retirer dans la cavité buccale. — Antennes 
terminées par un article en pelote, avec 
un style dorsal. — Ailes ayant une seule 
cellule sous-marginale, et trois postérieu- 
res. 

Cette tribu renferme toutes les espèces 
vulgairement connues sous la dénomina- 
üon de Mouches. Nous la divisons en vingt- 
trois groupes; ce sont les Tachynites, 
Ocyptérites, Gymnosomiles, Phasites , 
Dexiites, Muscites, Anthomyzites', Téta- 
nocérites, Loxocériles, Cordylurites, Sca- 
tophagites, Psilomyites , Ortalidites, Te- 
phridites, Sepsites, Micropézites, Ulidites, 
Lauxanites, Notiphilites, Piophilites, Os: 
cinites, Sphærocérites, Phorites. 

TACHYNITES. 

Caractères. Antennes ayant un style de 
trois articles, nn ou laineux. — Abdomen 
ovalaire, muni de soies latérales, — Paites 
également munies de soies. 

1 


RAMPHINA. 

Genres : Echinomyia ; Micropalpus , 
Gonia, Siphona, Ramphina, Trixa, Ne- 
moræa , Masicera, Metopia, Tachina, Mil- 
togramma, Myobia, Melanophora. 

ECHINOMYIA, Duw.,Lar., Metc., Maco., 
Fabricia, Servillia, Dejeania, Peleliera, 
Faviellu, Dumerilia, Jurinea, Ros.-Desv. 

Corps gros et large.—Epistome saillant. 
— Antennes inclinées, ayant leur second 
article plus long que le suivant; celui-ci 
court et comprimé, avec le style bi-articuié. 
— Abdomen gros, ovalaire, muni de soies 
au bord postérieur des segmens, 

1. ECHINOMYIA GROSSA. 

Linn., Faun. Suec., n. 1837. — Farr., 
Syst. Ant., p. 310, n. 7.— Meic., t. IV, 
p. 239, n. 1.— Maco., Ins. Dipt., t. II, 
p. 71, — Long. 9 lig. — Corps noir, avec 
la tête d’un jaune soyeux , une bande bru- 
ne sur le front ; la base et le bord extérieur 
des ailes jaunes, et les cuillerons noirâ- 
tres. — Cette espèce est répandue dans 
toute l’Europe. 

2. ECHINOMYIA FERA. (PI. 4, fig. 8.) 

Musca Fera, Lin., Faun, Suec.,n.1836, 
— Tachina Fera, FaBr., Syst. Ant,, 
p. 308, n. 4.— Mrerc., t. IV, p. 240, n. 3. 
—Echinomyia Fera, Larr., Dum., MAco., 
t. 11, p. 72. — Long. 5 à 6 lig. — Corps 
d’un jaune grisàtre, avec la face dorée; 
une bande fauve sur le front; le thorax 
noirâtre, avec des lignes jaunes et les cô- 
tés fauves; l’écusson ferrugineux ; les pat- 
tes de la couleur du corps, avec les cuisses 
noirâtres , et une ligne dorsale noire sur 
l'abdomen. — Commune dans une grande 
partie de l’Europe. 

MICROPALPUS, Maco.; 
T'achina , Merc.; 
Anthophila, Linnemyia, Bonnelia, 

Marshammia et Bonnetia, Ros.-Desv. 

Ce genre diffère du précédent par les 
palpes trés-petits; — les antennes ayant 
leur second article moins long que le troi- 
sième; celui-ci tronqué à l’extrémité ; — 
et par les deuxième et troisième segmens 
de l’abdomen, ayant deux soies dans leur 
milieu, 

MICROPALPUS VULPINUS. 
Merc., t. IV,p.260, n. 55. — Maco., 
Ins. Dipt., &U 1, p. 81. — Long. 5à6 lig. 
Insectes, 11]. 

609 

— Tête blanchâtre, avec une bande fauve 
sur le front ; thorax orné de lignes noires ; 
pattes testacées, ainsi que l’abdomen; ce- 
lui-ci tacheté de blanc, et ayant une bande 
dorsale noire, — France, etc. 

On trouve encore en France les Mrcro- 
PALPUS Heraclei, Ros.-D.; Hæmorrhoida- 
lis, Meic.; Longipes, Rosz., etc. 

GONIA, Marc, Lartr., MACOQ.; 
Tryptocera, Macao. 

Tête renflée, vésiculeuse. — Antennes 
Jongues, ayant leur dernier article quatre 
fois aussi long, dans les mâles, que le précé- 
dent, et deux fois seulement dans les fe- 
melles, avec le style coudé; peloteset 
crochets des tarses trés-petits.— Abdomen 
muni de soies au bord postérieur des seg- 
mens. 

4. GONIA CAPITATA. 

Merc., tÙ V,p.3, n. 4. — Maco., 
t. 11, p. 85. — Long. 5 à 7 lig. — Tête 
fauve , à reflets blancs, avec une bande 
jaune sur le front; le thorax grisâtre, avec 
des lignes noires; les pattes noires; l’ab- 
domen ferrugineux, avec une ligne dor- 
sale noire. — Europe. 

2. GONIA LATIFRONS. 

Thypiocera Latifrons, Maco., Ins. 
Dipt., t. 11, p. 88. — Long. 4 à 5 lig. — 
Corps noir, avec la tête argentée, ayant 
une bande fauve sur le front; le thorax 
grisâtre , avec des lignes noires, et l’abdo- 
men ayant de larges bandes de reflets cen- 
drés. — De France. 

SIPHONA, Merc., Ros., Ma4co.; 
Stomoxys, FABR. 

Ce genre ne différe du précédent que 
par le corps plus étroit, et surtout par la 
trompe longue, menue et bicoudée, 

Il renferme les Srpnona Geniculala, 
Decéer ; Cineren, Meic.; Cristata, FABRI- 
cIus, etc. 

RHAMPHINA, Maco. 

Ce genre se distingue de ses congénères 
par la trompe fort longue, dirigée en avant, 
et les antennes descendant jusqu’à l’épis- 
tome, avec le troisième article triple du 
second. 

M. Macquart y rapporte les RHAMPHINA 
Pedemontana (Stomoxys Pedemontana, 

39 


610 

Meig.;) et Longirostris , (Tachina Longi- 
rostris, Meig.) — D'Allemagne. 

TRIXA, Meic., Larr., Macao. 

Ce genre est caractérisé par les anten- 
nes très-courtes, insérées Sous une saillie 
du front , ayant leurs deux derniers articles 
presque d’égale longueur. 

TRIXA CÆRULESCENS. 

Murc.. Eur. Zaw., t. IV, p.224, n. 2.— 
Maco., Ins. Dipt., t 11, p. 96. — Long. 
5à6 lig. — Corps noir , avec les antennes 
ferrugineuses ; la face de cette couleur, à 
reflets blancs; le front gris, avec une bande 
noire : le thorax à reflets gris, ayant trois 
lignes noires ; les pattes fauves, et les bords 
des deuxième, troisième et quatrième 
segmens de l’abdomen d’un blanc bleuâtre, 
avec les côtés et la partie inférieure de 
Fabdomen roussâtres. — France. 

NEMORÆA, Maco.; 
Senometopia, Maco.; Tachina, Mere. 

Ce genre diffère du précédent par les 
antennes moins courtes, quoique cependant 
n’atteignant pas l’épistome, ayant leur 
dernier article deux ou trois fois aussi long 
que le précédent. 

Les espèces de ce genre sont nombreu- 
ses, 

A. NEMORÆA NIGRA. 
Maco., Ins. Dipt.,t, II, p. 99.—Long. 
6 lig. — Corps noir , avec la face brune, à 
reflets blanchäâtres; le thorax grisätre, avec 
des lignes noires; les ailes enfumées, el 
l'abdomen ayant des bandes cendrées in- 
terrompues. — France 
2, NEMORÆA ATROPIVORA. 
Maco., /ns. Dipt., t. 11, p. 105.—Long. 
4 lig. — Corps d’un noir bleuâtre, avec la 
tête argentée et une bande brune sur le 
front ; le thorax gris, avec des lignes noires ; 
l'extrémité de l’écusson jaunâtre, et des 
bandes blanches sur l’abdomen. 
Il est sorti un grand nombre d'individus 
de cette espèce d’un Acherontia Atropos. 

MASICERA, Maco.; 
Eurigaster, Mace.; 
Tachina, Merc. 
Ce genre est caractérisé par l’épistome 
très-Jégèrement saillant, et les antennes 

descendant jusqu’à l’épistome , ayant leur 
deux premiers articles courts, et le dernier 

TACHINA. 

au moins quatre fois aussi long que le pré- 
cédent. 

A. MASICERA VULGARIS. 

Mec, t. IV, p. 391, n. 264. — Maco., 
Ins. Dipt.,t. 1}, p. 4118.— Long. 3 à4 lig.— 
Corpsnoir, avec la face blanche ; le thorax 
gris, ayant desrefletset des lignes noirâtres ; 
l'abdomen gris, areflets noirs, et ayant une 
ligne dorsale de cette couleur, — France. 

2. MASICERA FLORIDA. 
Ros.-D., Maco., t. II, p.120.— Long. 
3lig. — Corps noir, avec la tête blanche ; 
le thorax gris, orné de lignes noires; l’é- 
cusson fauve ; Fabdomen ayant des bandes 
grisètres. — France. 

METOPIA, Maco., Merc.; 
Latreillia, Wagneria, Phorina, Araba, 
Phorocera, Ros.-D. 

Ce genre est remarquable par le front 
trés-saillant, avec la face trés-oblique ; — 
l'épistome non saillant, — el les antennes 
descendant jusqu’à l’épistome, ayant leur 
dernier article quatre fois aussi long que 
le précédent. 

METOPIA IMPERATORIA. 

Maco., Ins. Dipt., t. 11, p. 4123. — 
Long. 5 lig. — Corps noir, avec la tête 
blanchätre, ayant une bande noire sur le 
front ; le thorax orné de lignes grises, et 
l'abdomen noir, avec trois bandes grises. 
— France. 

TACHINA, Merc., Maco.; 
Salia, Lypha, Lidella, Chrysosoma, Cly- 
tia, Maco. 

Corps assez étroit, — Face oblique. — 
Epistome non saillant.— Antennes descen- 
dant jusqu'a l’épistome, ayant leur dernier 
article plus long que le précédent, mais 
variant de longueur. — Abdomen cylin- 
drique, avec des soies au bord des segmens, 
et quelquefois au milieu. e 

Les espèces de ce genre sont très-nom- 
breuses ; leurs larves vivent dans le corps 
des chenilles. 

A. TACHINA BOMBYCIVORA. 
Maco., 1ns. Dipt., t. IT, p. 133.—Long. 
6 lig.—Corps noir , avec la face argentée ; 
le thorax grisâtre, orné de lignes noires; 
l’écusson fauve ; l’abdomen à reflets cen- 
drés. — France. 


P HONIA. 

2. TACHINA LARVARUM. 

Musca Larvarum, Lanx., Faun. Suec., 
n.1839.—Faër., Syst. Ant., p.300, n. 81. 
Tachina Larvarum , Merc., t. IV, p. 295, 
n. 400. — Maco., t. 11, p. 141. — Long. 
4 à 5 lig. — Corps noir, avec la face blan- 
che et le front d’un jaune doré; ie thorax 
gris, orné de lignes noires, et l’abdomen 
ayant des bandes cendrées et des reflets 
bruns, et une ligne dorsale noire.—Fran- 
ce, Allemagne, etc. 

MILTOGRAMMA, Merc., Larr., Maco. 

Ce genre est caractérisé par le front 
saillant ; — les antennes trés-courtes, ayant 
le troisième article double du deuxième, 
avec le style nu ou légèrement velu, — et 
l’absence de poils aux segmens de l’abdo- 
men. 

MILTOGRAMMA FASCIATA. 

Muic., Eur. Zw., t. 1V, p.227, n. 1. — 
Maco., t. II, p. 453. — Long. 6 lig. — 
Tête ayant la face blanche et le front jau- 
ne; le thorax gris, avec trois bandes noi- 
res, et l'abdomen noir, avec le bord des 
segmens blanchâtre, à reflets rougeâtres. 
— France. 

MYOBIA, Maco.; 
Zophomyia, Cassidomyia, Sericocera, Pti- 
locera, Maco. 

Ce genre diffère des précédens par un 
corps plus étroit; — l’épistome saillant, et 
le style des antennes pubescent. 

Nous réunissons avec les Myobia, plu- 
sieurs genres établis par MM. Robineau- 
Desvoidy et Macquart, et basés sur les 
plus légères modifications de longueur des 
antennes. 

1. MYOBIA FLAVIPES, 

Maco., t, II, p.157. — Long. 2 lig. — 
Corps d’un gris cendré, avec la face blan- 
che ; le front jaunâtre ; les pattes fauves, et 
les segmens de l’abdomen bordés de bru- 
nâtre. — France. 

2. MYOBIA CHALYBEATA. 

Tachina Chalybeata, Merc., Eur. Zw., 
t IV, p. 271, n. 56,— Zophomyia Chaly- 
beata, Maco., Ins. Dipt., 1. 11, p. 161. 
— Long. 3 à 4 lig. — Corps d’un noir 
bleuâtre, avec la face argentée, et les ai- 
les brunes à leur base. — France, Alle- 
magne, 

611 

MELANOPHORA, Mic, Lar., Maco.; 

Myctia, Scopolia, Megerlea, Paykullia, 
Ros.-Desv. 

Ce genre diffère des précédens par le 
corps plus petit et plus grêle ; —lépistome 
non saillant, et par l’absence de soies au 
milieu des segmens de l'abdomen. 

Les espèces de ce genre sont assez nom- 
breuses, et toutes très-petites. 

1. MELANOPHORA CARCELI, 
Rog.-Desv., MAco., Ins. Dipt., t II, 
P. 174. — Long. 3 lig. — Corps noir, 
avec la face blanche; les ailes noirâtres, 

et les cuillerons blancs. — France. 

2. MELANOPHORA RUFIPES. 
Rog.-Desv., Maco., ns. Dipt., t. II, 
P. 176. — Long. 2 lig. Z, — Corps noir, 
avec le thorax grisâtre et les cuisses rougeà- 
tres. — France. 

OCYPTÉRITES. 

Caractères. Gorps étroit. — Tête pres. 
que sphérique. — Antennes ayant leur 
second article muni d’une soie, etle style nu. 
— Abdomen long et cylindrique, avec des 
soies au bord des segmens, 

Genres : Lophosia, Curtocera, Phania, 
Ocyptera. 

LOPHOSIA, Meic., LaTr., Maco. 

Palpes aussi longs que la trompe, —An- 
tennes inclinées, ayant leur troisième arti- 
cle très-élargi en triangle équilatéral, 

La seule espèce connue du genre est la 
Lopuosra Fasciata, Meic., Maco.—D’Ai- 
lemagne. 

CURTOCERA, Maco.; 
Duvaucelia, Ros.-Desv. 

Ce genre est aussi caractérisé par les an- 
tennes, dont le troisième article est trés- 
comprimé latéralement, convexe sur le 
dos, et tronqué droit à l’extrémité. 

La seule espèce de ce genre est la Cur 
TOCERA Licincta, Maco. — Du Bengale. 

PHONIA, Mere, Larr. 
Ce genre diffère des autres par le der- 

nier article des antennes long, étroit et 
comprimé, 


PHONIA OBSCURIPENNIS, 

Mac, Eur. Zw., & IV, n. 4. — 
Maco., Ans. Dipt., t. 1, p. 485. — Long. 
5 lig. — Corps noir, avec la face blanche; 
les ailes obscures, jaunâtres à leur base , el 
Jabdomen cônique, ferrugineux, avec 
l'extrémité noire. — France méridionale, 

OCYPTERA, Larn., Fagr., Me1c. 
Mac. ; 
Ocyptera, Clairvillia et Besseria, Ros.- 
Dasv. 

Palpes fort petits. — Epistome légère- 
ment saillant. — Antennes ayant leur der- 
nier article assez long et ovalaire. 

OCYPTERA BICOLOR. 

Oziv., Enc.,t.VIII, n. 3. — Maco., 
Ins. Dipt., t. I, p. 185. — Ocyptera Coc- 
cinea, Merc.,t. LV, p. 244, n. 1.—Ocyp- 
tera Pentatomæe, Ros.- Desv., n. 1. — 
Long. 6 à 7 lig, — Corps noir, avec le de- 
vant de la tête blanchâtre ; les ailes brunà- 
tres, ayant leur’ base jaune; l’abdomen 
rouge, avec une bande noire sur le pre- 
mier et le deuxième segment. — France, 
Allemagne. 

La larve de cette espèce vit dans le pen- 
latoma grisea. 

GYMNOSOMITES. 

Caractères. Corps large. — Antennes 
ayant leur second article muni d’une pe- 
tte soie , et le style nu. — Tarses à pelo- 
tes fort allongées. — Abdomen globuleux, 
dépourvu de soies, 

Genres : Gymnosoma, Cistogasler , 
Strongylogaster. 

GYMNOSOMA, Merc. , Larr., Maco.; 
Tachina, FaBr. 

Antennes longues, atteignant l’épistome, 
ayant leur dernier article Jong et prisma- 
tique, le second article du style double du 
premier, et le troisième épaissi dans son 
milieu. — Ailes ayant leur premiére cel- 
lale postérieure à pétiole allongé. 

Le type du genre est le 

GYMNOSOMA ROTUNDATA, PI. 4, fig. 9. 
Musca Rotundata, Linn., Faun. Suec., 
n. 4838. — Tachina Rotundata, FaBr., 
Syst. Ant., p. 31, n. 12.— Gymnosoma 
Rotundata, Mæic., t IV, p. 204, n. 2, 
tab. 39, fig, 21.—Maca., Ins. Dipt., t. 11, 

4 

p. 489,— Tête jaunâtre dans le mâle, blan- 

TRICHOPODA, 

châtre dans la femelle, avec le front doré, 
ayant une bande brune ; thorax noir, revêtu 
de duvet fauve, avec des lignes et la partie 
postérieure noires, et les côtés cendrés; 
pattes noires; ailes enfumées; abdomen 
ferrugineux, avec des taches dorsales noi- 
res. — Dans une grande partie de l’Eu- 
rape ; sur les fleurs de carottes, 

CISTOGASTER , Larr., Maco.; 
Tachina, Fasr.; Gymnosoma, Mec. 

Ce genre diffère du précédent par les 
antennes plus courtes, ayant leur dernier 
arlicle ovalaire, et le dernier du style 
épaissi à sa base seulement. 

Le type du genre est le 

CISTOGASTER GLOBOSA. 

Fasr,, Syst. Ant., p. 311, n. 43;:— 
Merc., Eur. Zw., t. 1V,p. 206, n. 5. 
tab. 39, fig. 22.— Maco., Ins. Dipt., t. IL, 
p. 190. — Long. 2 lig. — Tête blanchâtre, 
avec les côtés du front d’un jaune doré: 
thorax noir, à duvet fauve antérieurement ; 
pattes noires ; ailes jaunes à leur base ; ab- 
domen ferrugineux, avec des taches dor- 
sales et l’extrémité noires.— France, Alle- 
magne. 

STRONGYLOGASTER, Maco.; 
Tachina, Merc.; 
Strongylogaster , Macao. 

Ce genre se distingue surlout du précé- 
dent par les ailes, dont le pétiole de la pre- 
mière cellule postérieure est très-court, 

On ne connoît que quelques espèces 
d'Allemagne, SrroncyLocasrer Globula, 
Exigua, Delicata, Mere, 

PHASITES. 

Caractères. Tète large. — Face ordi- 
nairement bordée de soies, — Antennes 
courtes, ayant leurs deux premiers articles 
très-courts et le style nu. — Ailes trigones. . 
— Abdomen déprimé, sans soies. 

Les insectes qui composent ce groupe 
offrent de grandes modifications dans la 
forme du corps. 

Genres : Trichopoda, Xysta, Phasia, 

TRICHOPODA, Larn., Wien., MAC. 
Corps oblong , cylindrique. — Antennes 

ayant leur troisième article lenticulaire.— 
Jambes postérieures dilatées et ciliées en 


SGGTIOPTERA. 

dehors. — Ailes ayaol leur première cel- 
lule postérieure fermée. 

On ne connoît de ce genre que quelques 
espèces d'Amérique; TricHoPoDA Planipes, 
Fagr.; Flavipes, FaBn.; Formosa, Wicr. 

XYSTA, Merc., Larr., Maca.; 
Thereva, FaBr. 

Corps cylindrique. — Antennes ayant 
leurs deux derniers articles d’égale lon- 
gueur, — Jambes postérieures dilatées. — 
Ailes ayant leur première cellule posté- 
rieure ouverte. 

XYSTA CILIPES. 

Merc., t. LV, p.182, n. 4, tab. 39, fig.5. 
— Maco., Ins. Dipt.,t, 11, p. 195. — 
Long. 3 lig. !. — Corps noir, avec la face 
et les côtés du front blanchâtres ; le thorax 
gris, orné de trois lignes noires, et les 
jambes postérieures ciliées. — France mé- 
ridionale, 

PHASIA, Lars., Mrrc., MAcQ.; 
T'hereva, FABR.; 
Elomyia , Alophora, Hyalomyia , Ros.- 
Dzsv., Maco. 

Ce genre se distingue de tous les autres 
par le corps large et déprimé ; —les anten- 
nes fort couries; — l’abdomen trés-aplati, 
demi-circulaire , et les jambes postérieures 
arquées, 

A. PHASIA TÆNIATA. 

Merc., t. IV, p.188, n. 4.—Maco., Jns. 
Dipt., 1. 1, p. 199.—Long. 4 lig. — Face 
blanche ; front doré , ayant une bande bru- 
ne ; thorax ferrugineux, ayant des bandes 
brunes; ailes à base jaune, et une petite 
bande brune ; pattes noires ; abdomen fer- 
rugineux, à reflets grisâtres. — France, 

2. PHASIA ATRO-PURPUREA. 

Meic., t. 1V,p. 193, n. 9. — Maco., 
Ins. Dipt., 1. 11, p. 202. — Long, 5 lig. — 
Corps noir, avec des reflets blancs sur la 
face et le front; le thorax d’un noir velouté, 
orné de lignes blanchâtres ; ailes ayant leur 
bord extérieur et une petite bande noirà- 
tres; pattes noires; abdomen d’un noir 
pourpré luisant. — France. 

DEXIITES. 

Caractères. Epistome saillant. — An- 
tennesne descendant pas jusqu’à l’épistome, 

613 

ayant leur style ordinairement plumeux. 
— Pattes longues. — Tarses à pelotes al- 
longées. — Abdomen muni de soies. 

Genres: Prosena, Zeuxia, Dexia, S co- 
tioptera, Rutilia, Gymnostylia. 

PROSENA, Ler. et SEnv., MACQ.: 
Stomoxys, Fas., Lar., Meic. 

Corps cylindrique. — Trompe fort lon- 
gue, dirigée en avant. — Antennes ayant 
leur style plumeux des deux côtés. — Ab- 
domen cylindrico-cônique. 

Le type du genre est le 

PROSENA SIBIRICA, 

Fas., LAT., Mxic., Maco., t. Il, p. 208. 
— Long. 4 lig. — Corps gris, avec la face 
et les côtés du front blancs, à reflets jau- 
nâtres. — Commun dans une grande partie 
de l’Europe. 

M. Macquart met ici le genre ZeuxrA, 
Meic., que nous ne connoissons pas en na- 
ture, el dont la place nous paroît assez dou- 
teuse. 

DEXIA, MeEic., LaT., Maco.; 
Musca Aucr.; Dinera, Maco.; 

Feriæstheria, Catylia, Myocera, Zelia, 
Ros.- D. 

Corps cylindrique. — Trompe grêle, 
assez courte. — Epistome saillant, — Ab- 
domen ovale, cylindrique, avec deux soies 
au milieu des segmens. 

A. DEXIA CRISTATA. 

Mere, t. V,p. 41,n. 44.— Maco., Ins. 
Dipt.,t, 11, p. 210. — Long. 5 lig.— Corps 
d’un gris pâle, avec une bande noire sur le 
front ; le thorax orné de bandes brunes ; l’é- 
cusson rougeâtre ; les pattes noires, avec 
les jambes testacées, et l’abdomen à reflets 
bruns, — France. 

2. DEXIA RUSTICA. 

Faz., Syst. Ant., p.296, n.64.—Merc., 
t. V,p. 46, n. 22,—Maco., t. I, p. 241. 
— Long. 4 à 6 lig. — Corps grisätre, avec 
la face jaune, et une bande brune sur le 
front ; des lignes noires sur le thorax; les 
pattes fauves, avec les tarses noirs ; l’abdo- 
men fauve, à reflets blanchätres, ayant 
une bande dorsale noirâtre. — Commune 
dans une grande partie de l’Europe. 

SCOTIOPTERA , Mac. 

Corps long, cylindrique, — Epistome 
non saillant. — Antennes assez longues, 


614 

atteignant l’épistome, ayant leur style pu- 
bescent.— Pattes trés-longues, — Abdomen 
étroit. 

On ne connoît que quelques espèces bré- 
siliennes de ce genre , ScorioprerA Pellu- 
cida et Punctata, Ros.-D., Maco. 

RUTILIA, Ros.-D., Macao. 

Ce genre diffère du précédent, par le 
corps large ; — les antennes plus courtes ; 
— et l'abdomen arrondi. 

Ce genre se compose de quelques espè- 
ces de la Nouvelle-Hollande. 

GYMNOSTYLIA, Maco. 

Se distingue des autres de ce groupe, par 
le style nu ou trés-légérement laineux, et 
l'abdomen déprimé. 

Il ne renferme que quelques espèces 
d'Amérique, GxmxosryLra Depressa, Ros., 
Maco.; Scutellaris, Ros., Maco. — Du 
Brésil, etc. 

MUSCITES. 

Caractères. Corps assez large. — An- 
tennes longues, surmontées d’un long style 
velu. — Tarses à pelotes élargies. — Ab- 
domen cylindrico-cônique ou ovalaire. 

Genres : Phrissopoda, Sarcophaga, 
Cynomyia, Stomoxys, Glossina, Idia, 
Ochromyia, Achias, Lucilia, Musca. 

PHRISSOPODA, Maco.; 
Sarcophaga, Wie». 

Ce genre diffère des Sarcophaga, par 
les antennes, dont le dernier article est 
plumeux presque jusqu’à l’extrémité ; les 
cuisses et les jambes intermédiaires trés- 
velues, et les jambes postérieures très-ar- 
quées. 

On ne connoît que quelques espèces 
américaines de ce genre, PuHrissoPopA 
Praæceps, Wiep.; Brullæi, Maco. 

SARCOPHAGA, Merc., Lar., Maco.; 
Musca Aucr.: 
Agria, Onesia, Mac. 

Corps assez large. — Antennes ayant 
Jeur troisième article trois fois aussi long 
que le précédent; — le style seulement 
tomenteux; — tarses ayant leurs crochets 
tronqués, droits, sans pointe recourbée. 

GLOSSINA. 

On connoît un certain nombre d’espèces 
de ce genre, dont le type est la 

SARCOPHAGA CARNARIA. (PI. 4, fig. 40.) 

Musca Carnaria, Linn., Faun. Suec., 
D. 1852. —Far., Syst. Antl., p. 284, n. 4, 
— Sarcophaga Carnaria, Mr1c., Eur. 
Zw., t& V, p.18, n. 6. — Maco., Ins. 
Dipt., t. II, p. 226, n. 40. — Long. 6 à 
7 lig. — Corps noir, avec la tête jaunâtre ; 
des lignes d’un gris jaunâtre sur le thorax ; 
la base des ailes grisâtre ; l’abdomen ta- 
cheté de cendré. — Répandue dans toute 
l’Europe. 

CYNOMYIA, Ros., Maco.; 
Sarcophaga, Mec. 

Ce genre diffère du précédent, par les 
antennes plus longues, ayant leur dernier 
article quatre fois aussi long que le précé- 
dent, et le style garni de poils plus longs 
en dessus qu’en dessous, et l’abdomen ter- 
miné par deux longs crochets, dirigés en 
dessous. 

CYNOMYIA MORTUORUM. 

Fas., Syst. Ant., p. 290, n. 52.—Mric., 
t. V, p. 46, n. 4, — Maco., Ins. Dipt., 
t. Il, p. 235. — Long. 6à 8 lig. — Tête 
d’un jaune doré , avec le vertex noirâtre; 
le thorax d’un noir bleuâtre; ailes enfu- 
mées ; abdomen d’un beau bleu violet. — 
Sur les chiens morts; Europe. 

STOMOXYS, Georr., FAB., LAT.; 
Conops, Linx.; Hematobia, Ros., Maco. 

Trompe longue et grêle. — Antennes 
ayant leur troisième article triple en lon- 
gueur du précédent, et le style plumeux 
en dessus. 

Le type du genre est le 

STOMOXYS CALCITRANS. 

Linn., Faun. Suec., n. 4920. — Fas., 
Syst. Antl., p. 280, n. 5. — Maco., Ins. 
Dipt., t. IL, p. 242. — Long. 9 lig. — 
Corps d’un gris cendré, avec la face et les 
côtés du front d’un gris jaunâtre , et une 
bande noirâtre sur le front ; des lignes noi- 
res sur le front ; les pattes noires, et des 
taches brunes sur l’abdomen,— Très-com- 
run dans toute l’Europe. 

GLOSSINA, Wrer., Macao. 

* Ce genre se distingue du précédent , par 
la trompe une fois plus longue que la tête, 


ANTHOMYZITES. 

et sétiforme, et le troisième article des 
antennes fort long , garni de longs poils en 
dessus. 

La seule espèce connue est la GLossiNa 
Longipalpis , Wien. — Du Sénégal. 

IDIA , Merc., Maco.; 
Rhynchomyia, Maco. 

Trompe assez courte. — ÆEpistome sail- 
lant. — Antennes courtes , n’atteignant 
guère que le milieu de la face, ayant leur 
dernier article triple du second , et le style 
plumeux en dessus seulement. — Palpes 
dilatés. 

IDIA FASCIATA. 

Meuc., t, V, p. 9, n. 4. — Maco., Ins. 
Dipt., LI, p.246.— Long. 3 lig. .— Corps 
d’un noir verdâtre, avec des taches blan- 
ches sur le thorax; les jambes postérieures 
rougeûtres, et deux ou trois bandes fauves 
sur l’abdomen. — France. 

OCHROMYIA, Macao. 

Ce genre diffère du précédent, par l’é- 
pistome non saillant ; — les antennes de la 
longueur de la face, et le style plumeux 
en dessus et en dessous. 

On ne connoît de ce genre que quelques 
espèces exotiques, dont le type est l'O. 
Jejuna, Fas.— Des Indes-Orientales. 

ACHIAS, Bosc., Fas., LAT. 

Ce genre est trés-remarquable par les 
côtés de la tête, très-dilatés et formant de 
chaque côté un pédoncule oculifère. 

Le type du genre est l 

ACHIAS OCULATUS. 

Fa8., Syst. Ant., p.247, n. 1.—Maco., 
Ins. Dipt., t. 11, p. 260. — Long. 6 lig. 
— Corps bleuâtre, avec des reflets jaunes 
sur la face , des lignes grises sur le thorax, 
ses côtés rougeâtres; les cuisses jaunes, 
avec les jambes et les tarses noirs, et l’ab- 
domen d’un gris bleuâtre, — De l’île de 
Java ; collection du Muséum. 

LUCILIA, Mac. 

Tête déprimée. — Epistome sans saillie. 
— Antennes ayant leur dernier article qua- 
druple du premier, avec le style plumeux. 
— Abdomen court et arrondi. 

Toutes les espèces de ce genre sont d’un 
vert ou d’un bleu métallique. 

Le type est la 

615 

LUCILIA CÆSAR. (PI. 4, fig. Fait 

Linn., Faun. Suec., n. 1828. — Fas., 
Syst. Antl., p. 289, n. 26. —Merc., t. V, 
p. 54, n. 4. — Maco.,t. Il, p. 252. — 
Long. 3 à 4 lig. — Corps d’un vert doré, 
avec la face et les côtés du front, une bande 
noirâtre sur le front, et les pattes, noirs, 
— Très-commune dans toute l’Europe. 

MUSCA, Linn., Fas., LAT.; 
Catliphora, Pollenia, Maco.; 
Mesembrina, Meic.; Curtonevra, Merc. 

Tête très-large et déprimée.— Epistome 
peu saillant. — Antennes atteignant pres- 
que l’épistome, ayant leur troisième article 
triple du précédent, et le style plumeux. 

A. MUSCA VOMITORIA. 

Lann., Faun. Suec., n. 1831.— Merc., 
Maco., Ros. — Long. 4 à 6 lig. — Face 
noire au milieu et testacée sur les côtés; 
front ayant une bande noire, et les côtés 
blanchâtres ; pattes noires ; abdomen bleu, 
à reflets blancs. — France ; commune sur 
les viandes. 

2. MUSCA DOMESTICA. (PI. 4 , fig. 42.) 

Linn., Faun. Suec., n. 1853. — Fa8., 
Syst. Antl., p.287,n. 18.—Mei&, Maco., 
t. LI, p. 265.— Long. 3 lig. — Corps gri- 
sâtre, avec la face noire, ayant les côtés 
jaunâtres ; des lignes noires sur le thorax ; 
les pattes noires, et l’abdomen tacheté de 
noir.— Très-commune dans la plus grande 
partie de l’Europe. 

3. MUSCA MERIDIANA. (PI. 4, fig. 45.) 

Linn., Faun. Suec., n. 4827. — Fas., 
Syst. Antl., p.284, n. 3.—Mesembrina 
Meridiana, Maco.,t. II, p. 274. -— Lon- 
gueur, 5 à 6 lig.— Corps d’un noir luisant, 
avec les côtés de la face dorés; les cuil- 
lerons et la base des ailes ferrugineux. — 
France. 

ANTHOMYZITES. 

Caractères. Antennes ayant leur troisié- 
me article long, avec un style de deux 
articles distincts. — Tarses à pelotes al- 
longées. — Ailes ayant leur première cel- 
lule postérieure ouverte. 

Genres : Aricia, Hydrotæa, Ophyra, 
Lymnophora, Lispe, Anthomyia, Cænosia. 


616 

ARICIA, Maco.; 
Musca Aucr.; Spilogaster, Hydrophoria. 

Ce genre diffère des Anthomyia, par les 
cuillerons assez grands; — le style des an- 
tennes plumeux; — l'abdomen est en 
ovale, plus ou moins allongé. 

Les espèces de ce genre sont très-nom- 
breuses. 

A. ARICIA LARDSRIA. 
Fas., Syst. Ant., p. 285, n. 6.—Muic., 
t. V,p. 85, n.4.— Maco., /ns. Dipt., 1. IT, 
p. 286. — Long. 5 à 6 lig. — Corps d’un 
noir bleuâtre, avec la face dorée; thorax 
cendré , ayant trois lignes noires; abdomen 
ayant des reflets blancs, 

2. ARICIA NOTATA. 

Mer. t. V, p. 90, n. 44. — Maco., Ins. 
Dipt.,t. 11, p. 296.— Long. 2 lig. — Corps 
d’un gris clair, avec deux taches et une 
large bande transversale noires sur le tho- 
rax ; les pattes noires , et quatre ou six ta- 
ches noires sur l’abdomen. 

HYDROTÆA, Macao. 

Ce genre diffère du précédent par les 
antennes un peu plus courtes , avec le style 
seulement cotonneux, et les cuisses anté- 
rieures des mâles ayant une échancrure et 
une épine à l’extrémité, 

HYDROTÆA DENTIPES. 

Mec. t, V, p.144,n.405.—Maco., Ins. 
Dipt., 1. 11, p. 505. — Long. 5 à 4 lig., — 
Corps noirâtre, avec la face blanche ; des 
lignes noires sur le thorax ; les ailes un peu 
roussätres ; l'abdomen à reflets blancs, avec 
une ligne dorsale noire. — Commun en 
Europe. 

OPHYRA, Macao. 

Ce genre se distingue de ses congénères 
par le style des antennes entièrement nu, 
et l’abdomen ovalaire. 

Le type est l 

OPHYRA LEUCOSTOMA. 
Meic., t. V, p. 160, n. 436. — Maco., 
t. 11, p. 508. — Long. 5 lig.— Corps d’un 
bleu noirâtre, avec les ailes hyalines. 
LIMNOPHORA , Maco.; 
Anthomyia, Mec. 

Ce genre diffère des précédens, par le 

COENOSIA. 

style des antennes cotonneux, les jambes 
sans échancrure , et l'abdomen oblong. 

LIMNOPHORA PALUSTRIS, 

Maco.. t. LI, p. 310. — Long. 3 lig. — 
Corps d’un gris brunâtre, avec la face blan- 
châtre, et une bande frontale noire; les 
ailes légèrement jaunâtres; les pattes noi- 
res, et six taches noires sur l’abdomen. — 
De France. 

LISPE, LarT., Merc. 

Ce genre se distingue de tous les autres 
de cette tribu, par les palpes dilatés en spa- 
tules, et le style des antennes à poils plus 
longs en dessus qu’en dessous. 

- Letype est la Lispe Tentaculata, Latr. 
— Commune en France. 

ANTHOMYIA , Meic., LAT.; 
Hylemyia, Drymeia, Chorthopila, Alomo- 
gasler, Eriphia, Anthomyia 
et Pegomyia, Macao. 

Corps oblong.— Antennes assez courtes, 
n’alteignant pas l’épistome, ayant leur style 
nu, ou légèrement pubescent. — Cuille- 
rons petits. — Abdomen oblong,. 

4. ANTHOMYIA STRIGOSA, 

Fas., Syst. Ant., p. 296,n.61.—Meic., 
p.131, n. 87.— Maco., Ins. Dipt., 1. 11, 
p. 37. — Long. 3 à 4 lig. — Corps gris, 
avec des lignes noires sur le thorax; les 
paltesnoires, avec lesjambes ferrugineuses, 
et l'abdomen ayant une ligne dorsale, et 
les côtés d’un brun fauve. —Commune dans 
toute l’Europe. 

2. ANTHOMYIA PLUVIALIS. (P]. 5, fig. 4.) 

Linxn., Faun, Suec., n. 4844. — Far., 
Syst. Antl., p. 304, n. 98.— Mric., t. V, 
p. 163, n. 441.— Maco., Ins. Dipt.,t. 1], 
p. 540. — Long. 5 à 4 lig. — Corps d’un 
gris cendré pâle, avec cinq taches noires 
sur le thorax, deux sur l’écusson, et trois 
rangées de taches noires sur l'abdomen; les 
paites noires, et les ailes hyalines. — Très- 
commune en Europe. 

COENOSIA, Meic., LaT., Macao. 

Ce genre diffère surtout du précédent 
par le front plus large. et par les antennes, 
dont le troisième article est long, compri- 
mé, avec le style nu et pubescent, et l’ab- 
domen plus long, comprimé et renflé à 
l’extrémité, 

COENOSIA TIGRINA. 
Fas., Syst. Antl, n. 66, — Mric., 

d 

PTS TRS 


LISSA. 

Maco., t 11, p. 544. — Long. 2 lig. — 
Corps d’un gris jaunâtre , avec une bande 
noire sur le front; des lignes noirâtres sur 
le thorax ; les pattes noires, avec les jambes 
ferrugineuses, et l'abdomen tacheté de 
noir. — France. 

TÉTANOCÉRITES. 
Dolichocera , LaT. 

Caractères. Antennes horizontales, al- 
longées, ayant leur second article velu, 
au moins aussi long que le troisième. — 
Abdomen long. 

Genres : Sepedon, Thecomyia, Tetano- 
cera. 

SEPEDON, Lar., Meic., Maco.; 
Baccha, FA. 

Corps long et étroit. — Epistome sail- 
lant. — Antennes un peu plus longues que 
la tête, ayant leur second article grêle, 
cylindrique, une fois plus long que le troi- 
siéme; celui-ci plus épais, avec le style 
légérement pubescent. — Paites longues, 
avec les cuisses postérieures plus épaisses. 

SEPEDON SPHEGEUS. 

Fas., Syst. Antl., p.199, n. 4.—Metc., 
Maco., t. 11, p. 565. — Long. 3 à 4 lig. 
— Corps d’un bleu noirâtre , avec les pat- 
tes d’un fauve vif. — Commun en France 
dans les lieux aquatiques. 

THECOMYIA, Perry. 

Ce genre est trèsremarquable par la 
bouche, prolongée en un long museau, et 
les antennes, ayant leur second article long 
et cylindrique, et le dernier grand, épaissi 
à sa base et tronqué à l’extrémité, avec le 
style plumeux. 

La seule espèce connue est le THECOMYIA 
Longicornis, Pertx, Maco. — Du Brésil. 

TETANOCERA , Dum., Lar. 

Corps assez grêle. — Face inclinée. — 
Antennes horizontales, de la longueur de la 
tête, ayant leur second article large , com- 
primé, et le dernier échancré en dessus, 
avec un style souvent plumeux. 

Les espèces de ce genre fréquentent les 
lieux aquatiques ; elles sont d’une couleur 
testacée ou brunâtre, avec les ailes élégam- 
ment réticulées. 

TETANOCERA HIERACIL, (PI. 5, fig. 2.) 
Fas., FaLz., Merc., MAco., t. II, p. 569. 
— Corps d’un testacé brunâtre,avec quatre 

2 
) 

617 

points noirs de chaque côté sur le front, 
une tache brune sur le vertex; le thorax 
d’un jaune pâle, ponctué de noir ; les ailes 
noirâtres, avec une foule de taches blan- 
ches, — Commune en France. 

LOXOCÉRITES. 
Caractères. Corps étroit. — Face in- 
clinée. — Antennes penchées, trés-lon- 

gues, ayant leur dernier article plus long 
que le précédent. — Pattes très-grêles, 
avec les jambes intermédiaires terminées 
par deux petites pointes. — Abdomen li- 
néaire. 

Les espèces de ce groupe, par leur corps 
allongé et la petite tarière des femelles, 
ont le facies des Ichneumons. 

Genres : Loxocera, Platystyla. 

LOXOCERA , Meic., LAT. 

Antennes ayant leurs deux premiers ar- 
ticles très-courts, et le dernier filiforme, 
une fois plus long que la tête, avec le style 
sélacé , légérement pubescent, 

LOXOCERA ICHNEUMONEA. 

Fas., Syst. Antl., p.202, n. 2.—Meic., 
Maco., t. LI, p. 573. — Long, 5 à 4 lig. 
— Corps fauve, avec une ligne sur le front, 
le bord antérieur du thorax et l’abdomen 
noirâtres. —France. 

PLATYSTYLA, Maco. 

Ce genre diffère surtout du précédent 
par les antennes, dont le second article est 
plus long que le premier, et le troisième 
comprimé , une fois plus long que le pré- 
cédent, avec le style de deux articles, in- 
séré au milieu du troisième article. 

La seule espèce connue est le PLATY- 
sryLA Hoffmanseggü, Me1c. — De France 
et d'Allemagne. 

CORDYLURITES. 

Caractéres. Corps long. — Tête sphé- 
rique. — Antennes ayant leur troisième 
article oblong et comprimé, 

Genres: Lissa, Merodina, Tetanura, 
Chyliza. 

LISSA, Merc., Lar. 

Corps long. — Epistome non saillant. — 
Antennes assez courtes, ayant leur troisié- 
me article ovale, comprimé, avec le style 


618 

nu. — Ailes plus courtes que l'abdomen. 
— Cuisses postérieures légèrement renflées 
et épineuses. 

Le type du genre est la Lissa Loxocerina, 
Meic. — D’Allemagne. 

MERODINA, Macao.; 
Cordylura, Wien. 

Ce genre diffère du précédent par le 
troisième article des antennes long , avec 
le style velu; — les cuisses postérieures 
épaisses et épineuses; — Jes jambes ar- 
quées ; — l’abdomen terminé en massue 
recourbée. 

La seule espèce connue est la MeroprINA 
Podagrica, Wier. — Du Brésil. 

TETANURA, Merc., Macao. 

Ce genre est caractérisé par l’épistome 
non saillant, et les antennes dont le troi- 
sième arlicle est nu, comprimé, avec le 
style velu, inséré au milieu de cet article. 

Le type du genre est le Teranura Pal- 
lidiventris, Fazr. 

CHYLYZA, Fazz., Merc., Maco. 

Ce genre ne diffère des Cordylures que 
par l’absence de longuessoiessur le corps, 
comme dans les genres précédens. 

On trouve en France les CuyLyza Lepto- 
gasler, FaLr.; Annulipes, Maco.; Atriseta, 
Muic.; Peleteri, Roz., etc. 

CORDYLURA, Fa, Lar., Mec. ; 
Cleigastra, Maco. 

Corps muni de longues soies. — Epis- 
tome non saillant. — Antennes ayant leur 
troisième article oblong, comprimé , avec 
le style plumeux, ou seulement pubescent. 
— Pattes assez longues. 

CORDYLURA PUBERA. 

Linn., Faun. Suec., n. 1855. — Fapr., 
Syst. Antl., p. 315, n. 40.—Maco.. t. 11, 
p. 581. — Long, 5 à 6 lig. — Corps noir, 
à duvet gris, avec les jambes et les tarses 
fauves. — Commune en Europe. 

M. Macquart place ici le genre Myo- 
pina de M. Robineau-Desvoidy, qui nous 
paroîl très-voisin des Cordylura. 

SCATOPHAGITES, 

Caractères. Gorps oblong. — Antennes 
penchées, ayant leur troisiéme article al- 

SCIOMYZA. 

longé, avec le style velu. — Jambes inter- 
médiaires épineuses à l’extrémité. — Ab- 
domen ovalaire. 

Genres: Scatophaga, Dryomyza , Sa- 
promyza, Sciomyza, Helomyza. 

SCATOPHAGA, Mric., Lar. 

Corps velu. — ÆEpistome non saillant, 
soyeux. — Antennes ayant leur troisième 
article long, et un style nu, ou trés-légè- 
rement pubescent. — Ailes longues. — 
Pattes fortes. 

Les espèces de ce genre fréquentent les 
matières excrémentitielles, 

SCATOPHAGA STERCORARIA. (PI, 5, fig. 3.) 

Linn., Fuun. Suec., n. 1861, — Fasn., 
Syst. Antl., p. 307, n. 419.—Merc., Mac- 
Quart, t. Il, p. 493. — Long. 5 à 4 lig. 
— Corps d’un jaune testacé, avec une 
bande sur le front d’un fauve vif ; le thorax 
d’un fauve brunâtre ; les ailes légèrement 
jaunâtres, et les pattes d’un jaune ferru- 
gineux. — Très-commune, 

DRYOMYZA, Fazz., Merc., Lar. 

Tête terminée inférieurement par une 
espèce de chaperon, dépassant l’épistome. 
— Epistome saillant, — Antennes ayant 
leur troisième article ovale, avec le style 
légèrement velu. — Ailes longues. 

DRYOMYZA FLAVEOLA, 

Fas., Meic., Maco. — Long. 4 à 5 lig. 
— D'un jaune ferrugineux, avec deux 
lignes brunätres sur le thorax, et les aïles 
hyalines. — France. 

SAPROMYZA, Fazr., Lar., MErc. 

Tête presque hémisphérique.— Epistome 
non saillant. — Antennes assez courtes, 
ayant leur troisième article oblong et com- 
primé, avec le style pubescent. 

SAPROMYZA OBSOLETA. 

Fazz.. Merc., Maco., t. Il, p. 397. — 
Long. 2 lig, — Jaune, avec l’extrémité des 
antennes noire, et les ailes jaunâtres. — 
France. 

SCIOMYZA , Farr., Mec. 

Tête large. — Epistome non saillant, — 
Front trés-large. — Antennes ayant leur 
troisième article oblong. — Abdomen dé- 
primé. 


ORTALIS. 

SCIOMYZA TESTACEA. 

Maco., Ins. Dipt., t. 11, p. 406.— Lon- 
gueur, 2 lig. — Corps d’un testacé luisant, 
avec les ailes jaunâtres, et l’abdomen bru- 
nâtre. — France. 

HELOMYZA, Merc., Lar.; 
Blephariptera, Maco. 

Ce genre diffère des précédens par les 
ailes ciliées au bord antérieur. 

HELOMYZA FLAVA. 

Meic,, p. 50, n.3. — Maco., t. IT, 
p. 411. — Long. 2 lig, 1, — Jaune, avec 
les ailes hyalines, légèrement jaunûtres, 
avec trois points noirs. — France. 

PSILOMYITES. 

Caractères. Corps long.—Tête triangu- 
laire. — Face inclinée. — Antennes assez 
courtes. — Jambes intermédiaires termi- 
nées par deux pointes. 

Genres : Orygma, Trigonometopus , 
Psylomyia, Tetanops , Otites, Dorycera. 

ORYGMA , Merc., Maco. 

Tête triangulaire, allongée. — Face ho- 
rizontale , ayant deux fossettes profondes. 
— Front saillant. — Antennes courtes, 
ayant leur troisième article ovale, avec le 
style nu. — Pattes épaisses et velues. 

La seule espèce connue est l’'OrycmA 
Luctuosa, Mere, —De France. 

TRIGONOMETOPUS, Maco. 

Tête allongée et triangulaire, avec le 
front déprimé. — Antennes ayant leur 
deuxième article assez long; le second 
comprimé, cônique et pointu, avec le style 
nu. — Abdomen déprimé. 

Le type du genre estle TRIGONOMETOPUS 
Frontalis, Meic. 

PSYLOMYIA, Lar., Merc., MAcQ.; 
Scatophaga, Fa. 

Face inclinée en arrière. — Epistome 
non saillant. — Antennes ayant leur troi- 
sième article oblong, comprimé, avec le 
le style finement plumeux. — Thorax nu. 
— Abdomen assez grêle. 

PSYLOMYIA FIMETARIA. 

Linn,, Faun. Suec., n.1862. — FaBr., 
Syst. Antl., p. 204, n. 5,—Mric., Macao. 
— Long. 4 lig. — Corps ferrugineux, avec 
les ailes jaunâtres. — Commune. 

619 
TETANOPS, Fazz., Meic., LAT. 

Tête cônique. — Face trés-inclinée et 
sillonnée, — Antennes ayant leur troisième 
article ovalaire , et le style nu.— Abdomen 
long et déprimé, et terminé, dans les fe- 
melles, par une tarière recourbée en des- 
sous. 

On connoît deux espèces de ce genre: 
Teranops Mycpina, FaLr., de Suède; et 
Flavescens, Maco., de France. 

OTITES , Lart., Macao. 

Tête grande. — Face carénée, ayant 
deux fossettes. — Front saillant. — An- 
tennes ayant leur second article cônique, 
allongé, et le dernier ovale, de la même 
longueur , avec le style nu. 

OTITES FORMOSA. 

Panz., Maco., 1ns. Dipt., t, II, p. 425. 
— Long. 5 à 6 lig. — Corps gris, avec la 
tête d’un jaune ferrugineux ; trois bandes 
noires sur le thorax ; les ailes tachetées de 
brün ; les pattes fauves, et l’abdomen noir, 
avec des bandes grises. — France. 

DORYCERA , Meic., Lar. 

Tête longue et obtuse. — Front trés- 
avancé. — Antennes ayant leur second ar- 
ticle long , comprimé, et le troisième plus 
long que le précédent, échancré en dessus, 
avec le style pubescent. 

DORYCERA GRAMINUM. 
Fag., Lar., Merc., Maco. — Long. 3 à 
4 lig. — Tête fauve, avec trois taches noi- 
res sur Ja face: thorax cendré, ayant six 
lignes noires; ailes ayant leur bord anté- 
rieur et l’extrémité blancs; pattes fauves. 
— De France, 

ORTALIDITES. 

Caractéres. Tête hémisphérique. — 
Antennes inclinées, ayant leur troisième 
article long et comprimé. — Ailes vibran- 
tes. — Jambes intermédiaires terminées 
par deux points. 

Genres : Ortalis, Cleitamia, Amethysa, 
Platystoma, Loxonevra, 

ORTALIS, Fazc., Merc,, LAT,; 
Herina, Cæroxys, M400.; 
Revellia, Richardia, Ros.-DEesv, 
Antennes assez longues, n’atteignant pas 

quelquefois l’épistome, ayant leur dernier 
article, comprimé , trois ou quatre fois 


620 

aussi long que le précédent. — Epistome 
non saillant. 

Les espèces de ce genre vivent sur les 
herbes et les troncs d'arbres, etc. 

4. ORTALIS LUCTUOSA. 

Meic., Suppl.,n. 578. — Herina, id., 
Maco., Il, p. 432. — Long. 2 lig. — 
Corps d’un noir grisâtre , avec la face et le 
front fauves, bordés de blanc, et les ailes 
ayant leur bord extérieur, deux points, 
une petite tache entre la base et la pre- 
mière nervure transversale, et le bord des 
deux nervures transversales, brunätres.— 
France, Allemagne , etc. 

2. ORTALIS CERASI. (PI, 5, fig. 4.) 

Musca Cerasi, Lainn., Faun. Suec., 
n. 4878. Fas., Merc., LAT., Maco.. t. 11, 
p. 456. — Long. 2 lig. — Corps d’un noir 
brillant, avec la tête fauve; les ailes ayant 
quatre larges bandes noires. — France. 

La larve de cette espèce se nourrit de Ja 
pulpe des cerises. 
3. ORTALIS CRASSIPENNIS. (PI. 5, fig. 5.) 

Scatophaga Crassipennis, Fas., Syst. 
Anil., p.209, n. 26.— Ortalis Crassipen- 
nis, Meic., t. V, p. 275, n. 4.—Maco., 
t. 11, p. 458.— Long. 5 lig.+.— Corps grisà- 
tre, avec les ailes hyalines, ayant trois 
bandes interrompues, noirâtres, et les pat- 
tes fauves, avec les cuisses noires. — 
France, Allemagne. 

CLEITAMIiA, Maco. 

Ce genre diffère de tous les autres de ce 
groupe parile style plumeux, et Ja cel- 
lule marginale des ailes fermée à l'extré- 
mité. 

Il ne renferme encore qu’une seule es- 
pêce ; c’est la Czerramia Astrolabæi, 
Maco., t. IL, p. 440. — De la Nouvelle- 
Guinée. 

AMETHYSA, Maco. 

Ce genre se distingue de ses congénères 
par la face plane ; — jes yeux arrondis, le 
dernier article des antennes oblong ,et la 
première cellule postérieure des ailes un 
peu rétrécie à l'extrémité. 

La seule espèce connue est l’Amernysa 
Fasciata, MAcQ. — Du Cap. 

M. Macquart place ici les genres Notu- 
canthina, Ropalomera et Eurypalpus , fon- 
dés sur quelques espèces exotiques. 

PLATYSTOMA, Larr., Meic., Maco. 

Trompe saillante , fort épaisse. — Palpes 

DACUS. 

fort élargis. — Antennes assez courtes, 
ayant leur troisième article oblong, avec 
le style nu, — Abdomen ovalaire. 

PLATYSTOMA UMBRARUM. (PI. 5, fig. G.) 

Dictya Umbrarum, Far, Syst. Ant., 
p. 525, n. 4. — Platystoma Umbrarum, 
Meic., Eur. Zw., t V, p.391, n. 1. — 
Maco., Ins. Dipt., t. 1, p. 444. — Long. 
4 lig. — Corps gris, ponctué de noir, avec 
la face testacée ; les ailes grisâtres, très ta- 
chetées de blanc. — Europe méridionale, 
France ; environs de Paris. 

LOXONEVRA, Maco.; 
Dictya, Fagr.; Platystoma, WrxEDEmaANx. 

Ce genre est caractérisé par les antennes 
assez longues, ayant leur style légèrement 
plumeux ; — les ailes très-grandes; — les 
cuisses longues; les antérieures épineuses; 
— les jambes échancrées près de l’extré- 
mité, — et l’abdomen contourné en des- 
sous. 

La seule espèce connue est la 

LOXONEVRA DECORA. 

Fazr., Syst. Ant., p. 327,n.6.—W1ED., 
Auss.Zw., t.Il, p.568.—Maco., ns. Dipt., 
t.L1,p. 446. —Long, 5 à6lig.— Tête fauve; 
thorax d’un bleu noirâtre; ailes hyalines, 
variées de brun; pattes d’un fauve brunà- 
tre ; abdomen d’un beau bleu violet, — De 
l'ile de Java. 

TÉPHRITITES. 

Caractères. Ce groupe, qui a beaucoup 
d’analogie avec le précédent, s’en distin- 
gue surtout par la présence d’une pointe 
au bord extérieur des ailes, et l'oviducle 
saillant et tronqué dans la femelle. 

M. Walker a publié (Ent. Mag., t. III), 
la description des espèces d’Angleterre de 
ce groupe, et il a adopté plusieurs genres 
que nous avons cru devoir rejeter. 

Genres : Dacus, Tephrilis. 

DACUS, Merc., MACQ.; 
Oscinis, FABR., Lare,; Tephritis, LaTr. 

Palpes élargis. — Antennes atteignant 
l'épistome, ayant leur troisième article 
trois fois aussi long que le précédent, et le 
style nu. — Abdomen ovalaire. 

Le type du genre est le 

DACUS OLEÆ. 
Fasr., Syst. Ant. p. 215, n. 3.—Mric., 
t. VI,p. 22, n. 1.—Maco..t. 11,p. 451.— 
Long. 2 lig. — Corps d’un gris jaunâtre, 
avec la tête pâle, avant un point noir de 

+ sir ii 


CEPHALEIA. 

chaque côté de la face ; trois lignes sur le 
thorax; un point brun à l'extrémité des 
ailes ; les paties jaunes, et l'abdomen fau- 
ve, avec trois bandes noires. 

La larve de cette espéce cause de grands 
dégâts aux olives. — France méridionale, 
Italie. 

Les genres Lepioxyda, Maco.; Bactro- 
cera, Maco., Senopterina, Maco., Petalo- 
phora, fondés sur quelques espèces exoti- 
ques, se placent entre les Dacus et les T'e- 
Phritis. 

TEPHRITIS, Latr., FaBr., MB1G., 
Maco. ; 

Oxyphora, Forellia, Orellia , Urophora , 
Terellia, Acinia, Ensina, Ros.-Desv., 
Maco. WaLx. 

Trypete, Mec. ; 

Trompe à lèvres épaisses. — Epistome 
nullement saillant, — Antennes n’attei- 
gnant pas l’épistome , triple du précédent. 
— Oviducte des femelles saillant, plus ou 
moins allongé et déprimé. 

Les espèces de ce genre sont fort nom- 
breuses. 

4. TÉPHRITIS LYCHNIDIS. 

Far. Syst. Ant,, p.522, n.26.—Mric., 
t. V, p.524, n. 21, tab. 49, fig.6. — 
Maco.,t. [1, p.456, n, 3. — Long. 3 lig. 
— Corps noir, avec la tête fauve; le tho- 
rax orné d’une tache jaune en avant des 
ailes; ces dernières brunes, avec deux de- 
mi-bandes diaphanes au bord antérieur , et 
cinq au bord postérieur. — France. 

2. TEPHRITIS WIEDEMANNH. PI. 5, fig. 7. 

Maic., t. V, p. 321, n. 45, tab. 49, 
fig. 2. —Maco., /ns. Dipt., t. 11, n. 466. 
— Long. 2 lig. — Corps noir, avec qua- 
torze taches noires sur les côtés, et à l’ex- 
trémité du thorax; trois sur l’écusson ; 
quatre bandes transversales ferrugineuses, 
bordées de brun sur les ailes, les deux 
premières réunies au bord postérieur, et 
les deux autres au bord antérieur.— Cette 
espèce se trouve dans une grande partie de 
l'Europe. 

SEPSITES. 

Caractères. Gorps fort étroit. — Tête 
sphérique. — Antennes penchées, ayant 
le dernier article oblong et le dernier nu, 
— iles redressées, vibrantes. — Pattes 
assez longues, — Abdomen ordinairement 

pédiculé. 

j 624 
Ces insectes vivent sur les fleurs, et dé- 
posent leurs œufs sur le fumier. 

Genres : Sepsis, Cheligaster, Nemopoda, 
Cephaleia , Diopsis. 

SEPSIS, Fazc., Merc., Larr., Maco. 

Palpes rudimentaires, consistant en un 
petit tubercule velu. — Antennes ayant 
leur troisième article ovalaire. — Cuisses 
antérieures renflées dans les mâles, et mu- 
nies d’une dent, et les mêmes jambes 
échancrées. 

SEPSIS CYNIPSEA. 

Linx., Faun. Suec., n. 4868. — FaBr., 
Syst. Ant., p. 524, n./41.—Larr., Fazz., 
Meic., Maco., t. II, p. 477. — Long. 
4 lig. £ — Corps d’un noir luisant, à re- 
flets métalliques, avec les hanches jaunes ; 
la base des cuisses et les jambes fauves, — 
Commun en Europe. 

CHELIGASTER, Maco.; 
Sepsis, Faiz,, Maco.; Tephritis, Fagr. 

Ce genre diffère du précédent par les pal- 
pes cylindriques un peu renflés, le troisié- 
me article des antennes court, presque or- 
biculaire, et l’abdomen sans pédicule , mu- 
ni d’une louffe de soies. 

CHELIGASTER PUTRIS. 
Fazz., Meic.,t. V,n.15.—Fapr., Syst., 
Ant., p.322, n.34.— Maco., t. 11, p. 479. 

®— Long. lig. £ — Corps d’un noir lui- 

sant , avec les ailes enfumées. — Commun 
en France, Allemagne. 

NEMOPODA, Ros., Mec. 
Sepsis, Merc. 

Ce geure se distingue du précédent par 
les cuisses et les jambes antérieures sim- 
ples, sans échancrures, avec des palpes 
analogues à ceux des Cheligaster. 

NEMOPODA CYLINDRICA, 

Fas., Syst. Ant.,p. 263, n.41.—Merc., 

tu V,p.290, n. 42.—Maco., t. Il, p. 480. 
— Long, 2 lig.—Corps d’un noir luisant, 
avec les côtés du thorax fauves antérieure- 
ment; les ailes brunâtres à l’extrémité, et 
les pattes d’un fauve brunâtre. — France, 
CEPHALEIA, LATR. , 

Mec. , Mace. 

Ce genre diffëre de tous les autres de ce 
groupe par à tête grosse, plus large que 


622 

le thorax ; — les palpes très-larges et dé- 
primés, — et les antennes n’atteignant pas 
l'épistome , ayant leur dernier article long, 
avec le style pubescent. 

CEPHALEIA RUFIPES. 

ce Merc., t. V, p. 294, n. 4, tab. 47, 
fig. 45.— Macao, ins. Dipt.,t. 1, p. 483. 
— Long. 4 lig. — Corps noir, avec les 
côtés du thorax, le sternum, l’écusson et 
les pattes testacées, et les ailes terminées 
par une tache brune. — D’Allemagne. 

Le genre Micuocasrer de M. Macquart, 
établi sur quelques espèces exotiques, dif- 
fère très-peu des Cephaleia. 

DIOPSIS, Linx. , Fazr., Wien., Maco. 

Ce genre se fait remarquer, dans tout 
l’ordre des Diptères, par le front dilaté de 
chaque côté en une longue corne droite, 
cylindrique et fort grêle, supportant les 
yeux à leur extrémité , et les antennes prés 
de l'extrémité contre les yeux, ayant leur 
troisième article ovalaire, et le style nu; 
— le thorax atténué antérieurement, et 
l’écusson terminé par deux longues pointes 
velues. 

Ce genre, très-remarquable par ses pé- 
dicules oculiféres, ne renferme que quel- 
ques petites espèces exotiques; la plupart 
du Sénégal. 

DIOPSIS ICHNEUMONEA. 

Linn., Diss. Ann. 1775, tab. 4, fig. 1-5. 
— Fasr., Syst. Ant., p. 201, n. 4. — 
Waievem., Auss. Zuw., n. 4.— Maco., Ins. 
Dipt., t. 11, p. 485. — Long. 4 lig, — 
Corps fauve, avec le thorax noir; les ailes 
diaphanes, avec une tache à l’extrémité; 
les pattes testacées, avec les jambes poslé- 
rieures noires. — Sénégal. 

MICROPÉZITES. 

Caractères. Corps filiforme. — Tête 
sphérique. — Pattes très-longues el très- 
grèles , avec les tarses assez courts. 

Ces insectes vivent dans les bois, sur les 
arbres. 

Genres : T'anypeza, Calobata, Micrope- 
za, Nerius, Longina. 

TANYPEZA, Farc, Metc., Lat., Mac. 

Epistome sans saillie. — Palpes longs et 
dilatés. — Antennes courtes, inclinées, 
ayant leur dernier article oblong, et le 
style pubescent. 

NERIUS. 

Il se pourroit que ce genre fût mieux 
mes près des Chyliza, où l'avait mis La- 
treille. 

TANYPEZA LONGIMANA. 
FaLL., n. 2. — Meic., n.4. — Maco., 
t I, p. 489.—Long. 3 lig.— Corps noir, 
à reflets blancs, avec les ailes enfumées, 
et les pattes jaunâtres. — France, Alle- 
magne. 

CALOBATA, Mzrc., LaT., Fazr., Maco. 

. Tête sphérique. — Antennes courtes, 
inclinées , ayant leur dernier article ovale, 
avec le style pubescent; — les pattes an- 
térieures moins longues que dans les autres 
genres de ce groupe. 

CALOBATA CIBARIA. 

Lin. , Faun. Suec., n. 4859, —Merc., 
t. V, p. 578, n. 2.—Maco., t. 1}, p. 490.— 
Long. 3 lig. — Tête blanchâtre; thorax 
gris; pattes jaunes, avec l’extrémité des 
cuisses postérieures noire ; abdomen noir, 
avec l’oviducte noir. — Commune en Eu- 
rope. 

M.Macquart place ici son genre T æn1opr- 
TERA , formé sur une espèce de l’Améri- 
que Septentrionale qui nous est inconnue. 

MICROPEZA, Merc., Latr., Maco. 

Ce genre se distingue des précédens par 
la tête allongée, cunéiforme; — la face 
inclinée en arrière; — les antennes hori- 
zontales , ayant leur dernier article patel- 
liforme, et le style légèrement pubes- 
cent. 

MICROPEZA CORRIGIOLATA. 
Fapr., Meic., Maco,, t. II, p. 492. — 
Long. 2 lig. — Corps noir, avec la face 
blanche ; les pattes jaunes, avec les tarses 
noirs, et l’abdomen à incisions blanches. — 
Europe. 

NERIUS, Fazr., Wien, Ror.- Desv., 
Mac. 

Dans ce genre, le corps est plus aflongé 
que dans les précédens ; —les antennes sont 
longues, insérées sur un tubercule, ayant 
leur second article long, terminé par une 
pointe, le dernier oblong, avec le style nu, 
inséré près de l’extrémité. 

NERIUS VITTATUS. 
Wiep., Auss. Zw.,t, 11, p. 549,n, 4. — 


ULIDIA, 

Maco., /ns. Dipt., t. 11, p. 493. — Long. 
6 lig.— Corps brun, avec le vertex et deux 
bandes sur le thorax de couleur blanche ; 
les pattes postérieures ferrugineuses ; l’ab- 
domen de cette couleur, avec une ligne 
brune. — Du Brésil. 

LONGINA, Wzren., MacQ.; 
Diateina, WESTw. 

Ce genre se fait remarquer surtout par 
les antennes beaucoup plus longues que la 
tête, ayant leur premier article très-long et 
cylindrique, le second court, comprimé, 
formant avec le dernier une massue fusi- 
forme. 

LONGIXA ABDOMINALIS. 

Wien, Auss, Zw., t. 11, p. 554,n.1.— 
Maco., t.11, p.494.— Long, 4 lig. —Corps 
noirâtre, avec quatre bandes tres-noires sur 
le thorax , et une latérale blanche ; l’abdo- 
men testacé, el les ailes jaunâtres. — Du 
Brésil, 

ULIDITES. 

Caractères. Corps long. — Tête large. 
— Antennes courles, insérées sous une 
saillie du front, ayant leur dernier article 
lenticulaire ou patelliforme , et le style nu, 
de deux articles. 

Genres : Thyreophora, Actora, Cælopa, 
Gymnopoda, Ulidia. 

THYREOPHORA, Lar., Merc., Maco. 
Seatophaga, Meic. 

Corps long. —- Tête épaisse. — Palpes 
dilatés en spatule. — Antennes très-rappro- 
chées, très-courtes, ayant leur premier ar- 
ticle à peine distinct, le second trés-court, 
et le dernier lenticulé , avec le style allon- 
gé. — Pattes velues. — Abdomen long et 
étroit. 

Ce genre s’éloigne de tous les autres 
par le faciés ; il ne renferme que quelques 
cspèces. 

THYREOPHORA FURCATA. 

Fas., Syst. Antl.,p.306, n. 412.—LaT., 
Gen.,t.1V, p. 358.—Meuc.,t. V,p. 252, 
n.42.—Maco., Ins. Dipt.,t. 11, p. 498. 
—Long. 2 lig.—Corps fauve, avec le tho- 
rax noir: l’écusson d’un brun testacé, et 
l'abdomen brunâtre et velu. — France; 
sur les cadavres des chiens, des chevaux. 

623 
ACTORA, Mreic., Late., Maco. 

Corps long. — Tête assez grande. — 
Front large. — Antennes avancées, ayant 
leur troisième article lenticulaire.— Pattes 
velues. — Abdomen long. 

La seule espèce connue est le 

ACTORA ÆSTUUM. 

Mec. ,t. V, p.405, n. 4, tab. 54. fis. 46-20. 
— Maco., Ins. Dipt., t. IT, p. 500. — 
Long. 4 lig. — Tête d’un brun ferrugi- 
peux, avec la face blanche; thorax brun, 
avec des points noirs et deux taches fau- 
ves; pattes d’un gris noirâtre, avec les 
jambes fauves ; abdomen cendré. 

Gette espèce se trouve sur les bords de 
Ja mer ; France, Angleterre, Suède. 

CÆLOPA, Merc. 

Ce genre différe du précédent par la 
tête plus petite ; — la face courte etconcave; 
— l’épistome saillants; — le thorax élargi 
postérieurement, et les pattes plus épaisses, 

CÆLOPA FRIGIDA. 

Fas., Syst. Ant., p. 507, n. 416. -— 
Far, Meic., Maco., t. 11, p. 502 — 
Psalidomyia Funicola, Doum., Ann. de la 
Soc. Ent. de France, 1853, p. 29.— Long. 
2 lig. — Corps noirâtre, avec les pattes 
rougeûtres, — France, Suède ; bords de la 
mer. 

GYMNOPODA, Macao. 

Ce genge se fait surtout remarquer par 
l’écusson assez grand, beaucoup élevé au- 
dessus de l’abdomen , et les pattes glabres. 

La srule espèce connue est le Gymno- 
poda Tomentosa, Maco. — Des landes de 
Bordeaux. 

ULIDIA, Merc., LATR., Maco.; 
Timia, Meic. 

Tête plus large que le thorax. — Epis- 
tome saillant, — Antennes couchées, ayant 
leur troisième article oblong. — Pattes gla- 
bres. 

ULIDIA DEMANDATA, 

Fagr., Syst. Antl., p. 524, n. 37. —- 
Merc..t.V, p. 386,n.1. Maco., /ns. Dipt.…. 
t, 11, p. 504. — Long. 2 lig.— Tête fauve; 
thorax d’un vert doré; pattes el abdomen 
d’un vert noir luisant.— France, Allemagne, 


624 
LAUXANITES. 

Caractères. Corps glabre, assez large. 
_ Tête déprimeée. — Antennes ayant leur 
troisième article allongé. —Pattes glabres. 
— Abdomen ovalaire, déprimé. 

Genres : Lauxania, Lonchæa, Celyphus. 

LAUXANIA, Lara., Far, Merc., Maco. 
Pachycerina , Macao. 

Palpes légèrement renflés. — Front 
soveux. — Antennes écartées, ayant leur 
troisième article long, avec le style velu. 

LAUXANIA LUPOLINA. PI. 5, fig. 8. 
Facr., Syst. Ant. p.298, n,72.—Meic., 
1. V,p.501, n. 11.— Maco., t. 11, p. 510. 
—Long.{lig. :.— Corps grisâtre, avec une 
bande transversale blanche, bordée de 
noir sur le front ; les pattes variées de noir 
et de ferrugineux, et l'abdomen ferrugi- 

neux. 

LONCH ÆA, Fazz., Merc., Lar., Maco.; 
Teremyia, Mac. 

Ce genre diffère du précédent par les 
palpes élargis;—les anteunes rapprochées, 
ayant leur troisième article oblong et le 
style nu, et la tarière des femelles sail- 
lante. 

LONCHÆA CHOREA. 

Fasr., Syst. Ant., p.506, n.99.—FaLL., 

Meic., Maco., t. LE, p. 512.—Long. 2 lig. 

— Corps d’un noir luisant, à reflets bleus, 

avec les ailes hyalines. — De France et 
d'Allemagne. 

CELYPHUS, Dazu., Larr., WiEDEm., 
Macao. 

Ce genre se fait remarquer par un corps 
large; — les antennes écarlées, ayant leur 
premier article long, le second cyathifor- 
me, et le troisième allongé, avec le style 
inséré à l’extrémité, épais et velu à la base, 
et surlout par l’écusson recouvrant tout 
l'abdomen comme dans les Scutellères. 

CELYPHUS OBTECTUS. 

Darm., Anal. Ent., p. 32. — Wiepem., 
Auss. Zw., t. Il, p. 601, n. 4, tab. 40, 
fig. 8. — Maco., lus. Dipt., t& I], p. 516. 
— Long. 2 lig. — Téte fauve; thorax et 
écusson rugueux , d’un bleu noirâtre ; pat- 
tes d’un fauve pâle ; abdomen fauve, — De 
l'ile de Java, 

HYDRELLIA. 

NOTIPHILITES. 

‘ 

Carac{ires. Antennes écartées, ayant 
leur troisième article oblong . avec le style 
garni de soies en dessus. — Pattes ordinai- 
rement glabres, — Abdomen oblong. 

Genres : Ochtera, Dichæta, Notiphila, 
Uydrellia, Discomyza, Cœnia. 

OCHTERA, Larr., Faux, Mreic., Maco. 

Corps glabre. — Palpes élargis.— Front 
concave. — Antennes ayant leur premier 
article fort court, le second assez long et 
le dernier ovale, — Pattes antérieures ayant 
les cuisses trés-épaisses, épineuses en des- 
sous, et les jambes arquées, terminées par 
uue pointe. 

OCHTERA MANTIS. 

Fagr., Syst. Ant., p. 304, n. 36, — 
Meic., LAT., Maco., t. 11, p. 519.— Long. 
2 Big. — Corps noir , avec trois bandes d’un 
noir plus intense sur le thorax; les ailes 
grisètres, et l'abdomen d’un vert noirâtre 
métallique, ponctué de blanc. — France. 

DICHÆTA, Meic., Mac. 

Ce genre diffère des Notihila par l’épis- 
tome et le front soyeux; le quatrième seg- 
ment de l'abdomen bordé de longues soies, 
et le cinquième pointu, terminé par deux 
longues soies relevées. : 

Le type du genre est le Dichæta Cauda- 
ta, Merc, 

si 
NOTIPHILA, Fauz., Merc., MAcQ.; 
Discocerina, Mac. 

Epistome presque glabre. — Front 
soyeux. — Antennes ayant leur second ar- 
ticle épaissi, terminé par une soie, et le 
troisième ovalaire.— Ailes pourvues d’une 
pointe au bord extérieur. — Abdomen 
oblong , déprimé, sans longues soies. 

NOTIPHILA CINEREA. (P1.5,fig. 9.) 
Fazr., Meic., Maco., t. II, p. 521. — 
Long. 4 lig, 1, — Corps ferrugineux, avec 
la face fauve; les pattes fauves, avec les 
cuisses noirâtres, et l'abdomen cendré, — 
France. 

HYDRELLIA, Ros., Fazz., Mric. 

Ce genre différe du précédent par l’épis- 
tome et les bords de la bouche soyeux, et 


CAmPICIIÆTA. 

les antennes plus courtes, avec leur second 
article sans soie à l’extrémité. 

HYDRELLIA NIGPRINA. 

Merc., t. VI, p.59, n. 47.—Maco., t. II, 
p. 524. — Long. 1 lig. —Face noire, avec 
le front grisâtre ; thorax d’un brun grisà- 
tre ; pattes et abdomen noirs, et les tarses 
. jaunes. — France. 

DISCOMYZA, Mric., Maco.; 
Psilopa, FaLr. 

Corps large. — Antennes inclinées, 
avec le second article terminé par une soie, 
le dernier ovale. — Abdomen large, orbi- 
culaire , aplati. 

Le type est le Discomyza Incurva, 
Meic., Maco. — D’Europe. 

CŒENIA, Roz., Maco.; 
Ephydra, Mec. 

Face avancée en museau oblus.—Front 
légèrement concave. — Antennes couchées, 
ayant leur troisième article oblong, — Ab- 
domen déprimé. 

COENIA PALUSTRIS. 

Merc., t, VI, p.415, n. 2. — Maco., Ins. 
Dipt., t. 11, p. 530.—Long. 1 lig.— Corps 
d’un vert métallique noirôtre, avec les ailes 
brunâtres. — France. 

PIOPHILITES. 

Caractères. Antennes ayant leur troisiè- 
me article oblong.— Jambesintermédiaires 
terminées par deux pointes. — Abdomen 
oblong. 

Genres : Ephydra, Scotimyza, Piophila, 
Ochthiphila, Campichæta, Gitona, Droso- 
Phila, Stegana, Diastata, Cpomyza , Ca- 
marota. 

EPHYDRA, Fazcz., Merc., Mac ; 

Trompe épaisse.— Face avancée en mu- 
seau obtus. — Epistome nu. — Antennes 
couchées, ayant leur troisième article 
oblong. — Abdomen oblong et déprimé. 

EPHYDRA ANNULATA. 

Mec, 1. V1, p. 414,n.1.— Maco.,t. II, 
p. 530. — Corps noirâtre, avec la face 
blanchâtre ; trois bandes obscures sur le 
thorax ; les pattes jaunes, annelées de noir, 
el l’abdomen noir, ayant un point de cha- 
que côté sur chaque segment, — France. 

Ixs. III, 

625 
SCOTIMYZA, Maca. 

Ce genre diffère des Piophila, par la 
tête hémisphérique; — la face nue; — 
l’épistome un peu saillant; — et le style 
des antennes pubescent. 

Ii ne renferme encore qu’une seule es- 
pèce; Scorimxza Fuscipennis, Macao, — 

De Belgique. 

PIOPHILA, Fazr., Merc., Mac. ; 
Anisophysa, Macao. 

Corps lisse, — Face penchée. — Epis- 
tome sans saillie, ayant deux longues soies. 
— Antennes courtes , ayant le troisième 
article ovalaire, et le style nu. 

PIOPBILA CASEI. 

Linn., Faun. Suec., n. 1850. — Merc., 
t. V,n.14, tab. 54, fig. 4. — Maco., LIT, 
p. 541. — Long. 1 lig. =. — Corps d’un 
noir luisant, avec la face et les antennes 
fauves; et les pattes de cette couleur, avec 
l'extrémité des cuisses antérieures ; les 
tarses, et un anneau sur les cuisses posté- 
rieures, bruns. — Cette espèce est com- 
mune en Europe. 

Sa larve se nourrit de fromage. 
OCHTHIPHILA, Fazz., Merc. 

Antennes inclinées, ayant leur troisié- 
me article oblong, avec le style nu. — 
Face plane et glabre.— Abdomen oblong. 

On ne connoît qu’un petit nombre d’es- 
pèces de ce genre, dont le type est : 

OCHTHIPHLA ARIDELLA. 

Far, Me1c., Maco. — Corps d’an gris 
blanchâtre, avec le troisième article des 
antennes noir ; les jambes et les trois pre- 
miers articles des tarses jaunes, et les deux 
derniers segmens de l’abdomen bruns. — 
De France. 

CAMPICHÆTA , Maco. 

Ce genre se distingue de ses congénères, 
par les antennes, ayant leur second article 
terminé par une soie, et le troisième long, 
avec le style également long, de deux ar- 
ticles , dont le second formant un un coude 
avec le précédent. 

La seule espèce connue est le Cawpr- 
cuæTA Rufipes, Maco. — Du nord dela 
France. 

40 


626 
GITONA, Meic., Macq. 

Face carénée. — Episiome soyeux. — 
Aniennes ayant leur troisième article 
oblong , et le style nu. — Ailes ayant leur 
seconde nervure transversale trés-rappro- 
chée de la première. — Abdomen court, 
déprime. 

Le 1ype da genre est la Giroxa Bistigma, 
Mc, Maco.— De la France méridionale. 

DROSOPHILA, Faur., Meic., Maca.; 
Musca Aucrt. 

Face carénée. — Epistome soyeux., — 
Antennes ayant leur troisième article 
oblong, avec le siyle plumeux. — Thorax 
élevé.— Ailes ayant une pointe à leur bord 
extérieur, 

Le type du genre est le : 

DROSOPHILA CELLARIS. 

Lixn., Faun. Suec., n. 4848.— Musca 
Funebris, Far., Syst. Antl., p.299, n. 76. 
— Drosophila Funebris. Mere., t. VI, 
p.S2, n.1.—Maco../ns. Dipt.,t. 11, p. 549. 
Long.4 lig.i. — Tête d’un brun ferru- 
gineux; thorax testacé; ailes légérement 
enfumées ; pattes ferrugineuses ; abdomen 
noir, avec une bande jaune sur chaque 
segment. — Commune sur les fenêtres, 
dans les caves, etc, 

STEGANA, Meic., Macao. 

Ce genre diffère du précédent, par les 
palpes elargis, et les ailes courbées et pen- 
dantes, 

STEGANA NIGRA. 

Merc., t VI, p.79, n. 4, tab. 58, fig. 22-25. 
— Maco., t. LI, p. 551. — Long. 4 Jig. :. 
Corps noir, avec la tête fauve, ayant le 
vertex brunâtre ; les ailes enfumées, et les 

cuisses postérieures brunâtres. — France. 

DIASTATA, Mrerc., Maco.; 
Leptopezina, Macao. 

Ce genre se distingue des précédens, 
par le troisième article des antennes plus 
long, et les nervures transversales des ailes 
plus écartées. 

DIASTATA OBSCURELHA. 

Meic., 1. VI, p. 396, n. 5. — Macao. 
t. VI,p. 552.— Long. 4 lig — Tête blan- 
châtre, avec le front et les antennes fauves; 
thorax cendré; palles fauves; abdomen 
noir, — France. 

CEROPTEKA. 

OPOMYZA, lacL., Mric., Maco. 

Ceux-ci different des Diastalx, par les 
antennes moinslongues, avec le style moins 
velu, et la premiére nervure transversale 
des ailes située vers le milieu et non à la 
base , et la seconde très-rapprochée du 
bord interne. 

OPOMYZA GERMINATIONIS. 

Lixx., Faun. Suec., n. 1874. — Fas., 
Syst. Antl., p. 278,0. 28.—Meic., t. XI, 
p. 402, n. 4. — Maco.. t. Il, p. 555. — 
Long. 4 Jig. £. — D'un jaune grisâtre, 
avec la face blanche, une double ligne 
brune sur le thorax, et l’écusson, les pat- 
tes jaunes, et une bande dorsale brune, in- 
terrompue sur l'abdomen. 

CAMAROTA, Mric.. Mac. 

Ce genre est caractérisé par la tête dé- 
primée, par les antennes, dont le troisième 
article est oblong, et le style élargi et pu- 
bescent, et par les ailes, dont la cellule 
marginale est confondue avec la cellule 
médiasline. 

Le type du genre est Ja 

CAMAROTA FLAVITARSIS. 

Meic., VI, p. 7, n. 4. — Maco., t. II, 
p. 560.— Long. 4 lig. :. — Noire, avec 
la face blanche; le front fauve; le thorax à 
reflets métalliques ; l'extrémité des jambes 
et les tarses ne France. 

SPHÉROCÉRITES. 

Caractéres. Tête aplatie en dessus. — 
Trompe épaisse. — Frontincliné , soyeux. 
— Antennes courtes, avec le troisième ar- 
ticle sphérique, et le style long. — Les 
pattes robustes, — Abdomen oblong, de- 
primé. 

Genres : Ceroptera, Spharocera, Apte- 
ruia. 1 

CEROPTERA, Maco. 

Ce genre diffère du suivant par les ailes 
garnies de soies à leur base. 
Le type du genre est le 

CEROPTERA RUFITARSIS. 

Marc, t. VI, p.499, n. 46. — Maco., 
t. 11, p. 564. — Long. 4 lig. — Corps 
noir, avec les ailes enfumées, el les tarses 
fauves. 


SPHOŒROGERA, Lar.; 
Borborus, Marc.; 
Crumomyia, Heteroptera, Olina, 
Limosina , M1c0. 

Corps presque glabre. — Tête brusque- 
ment concave au-dessous du front. — An- 
tennes ayant leur dernier article orbiculaire 
surmonté d’un style nu, ou légérement pu- 
Bescent. — Cuisses antérieures épaisses. — 
Jambes postérieures terminées par une 
épine. — Ailes quelquefois ciliées au bord 
extérieur, 

» 

4. SPHÆROCERA SUBSULTANS. 
Lixn., Faë., Syst. Antl., p. 264, n. 17. 
— Fazr., Merc., Lar., Maco..t. 11, p. 365. 
— Long. 4 lig. :. — Corps d’un noir mat, 
avec les ailes jaunâtres ; les cuisses en 
massue , et les pattes brunes.— Commune 
en Europe. 

2. SPHÆROCERA STERCORARIA. 
Borborus Stercorarius, Meic., t. VI, 
p- 202, n. 7. — Maco.. t. 11, p. 567. — 
Long. 4 lig. 2. — Corps d’un noir Juisant, 
avec la tête testacée ; les pattes testacées, 
ayant les cuisses noires. — France. 

APTERINA, Maco. 

Ge genre se distingue du précédent par 
les ailes rudimentaires, et les balanciers 
nullement distincts. 

APTERINA PEDES®#RIS. 

Maco., t. II, p. 574. — Long. 2 lig. — 
Corps d’un noir luisant, avec deux bandes 
d’un noir ‘mat sur le front. — France, 
Allemagne. 

OSCINITES. 

Caractères. Corps petit. — Antennes 
courtes, ayant leur troisiéme article len- 
ticulaire , et le style ordinairement nu. — 
Pattes glabres. — Abdomen oblong, dé- 
primé, 

Ce groupe renferme des espèces de trés- 
pelite taille, vivant sur des plantes her- 
bacées. 

Genres : Diasema, Aulacigaster, Lepto- 
myza, Leucopis, Milichia, Gymnopa, 
Siphonella , Homalura, Heteronevra, 
Therina, Meromyza, Oscinis, Leiomyza, 
Agromyza, Odontocera, Phytomyza, As- 
teia, Elachiptera, Myrmecomorpha. 

627 

DIASEMA Maco. 

Corps velu. — Fare soyeuse. — Ailes 
avant leurs nervures transversales très-écar- 
iées. 

Le type du genre est le Drasewa Rufipes, 
Meic., Maco. 

AULACIGASTER, Maco. 

Ce genre se fait remarquer par un corps 
oblong , une téte hémisphérique, avec Pe- 
pistome peu saillant; — Je front soyeux; 
— les ailes longues. avec la nervure mé- 
diastine double à l'extrémité, et l’abdomen 
offrant une ligne enfoncée sur chaque seg- 
ment. 

M. Macquart ne rapporte qu’une seule 
espèce à son genre; c’est |’ 4. Rufitarsis, 
Maco. — De Belgique. 

LEPTOMYZA, Maco.: 
Agromytza, Farr.; Opomyza, Merc, 

Corps grêle. — Tête hémisphérique. — 
Antennes lenticulaires, à style nu. — Abh- 
domen filiforme.— Cuisses antérieures un 
peu renflées. 

LEPTOWYZA FRONTAZ:S. 

Fazz., Merc.. Macao. — Long. 4 jig. — 
D'un gris blanchâtre, avec le front jaune 
antérieurement ; les pattes antérieures 
noires, et les autres jaunes. — Europe. 

LEUCOPIS , Merc., Mace. 

Ce genre diffère des précédens par le 
front et la face nus; — les antennes avan- 
cées, et l'abdomen ovalaire et déprimé. 

Le type est la Leucopis Grisecla, Merc. 
— D'Allemagne. 

MILICHIA, Merc.. Maco 

Tête déprimée.— Palpes larges, — Front 
soyeux. — Face bordée de soie. — Ahdo- 
men large, déprimé, de quatre scgmens 
distincts. 

MILICHIA SPEC:05A. 

Mere, t. VI, p. 432. — Maco.. t. II, 
p. 585. — Long. 2 lg. — Corps d’un gris 
ardoisé, avec la face blanche ; les pattes 
noires, et l'abdomen blanc en dessus dans 
le mâle, et noir dans la femelle, avec deux 
points blancs, — France. 


628 
CYMNOPA, Facz., Mec, Macao. 

Corps étroit. — Epistome soyeux, avance 
cu pointe dans les femelles. — Auteunes 
couchées, ayant leur troisième article ova- 
laire et le style nu. — Face proéminente 
dans son milieu. — ‘frompe à levres ter- 
minales longues et dirigées en arriére. 

Le type du genre est le 

GYMNOPA SUBSULTANS. 

Merc., t. VI, p. 437. — Maco.,t. IEG 
p. 585. — Corps d’un brouzé obscur, avec 
les ailes diaphanes , et les paltes noires — 
France, Allemagne. 

SIPHOXELLA, Maco.; 
Chlorops, Mers. 

Corps assez court et assez large. — 
Trompe à lèvres terminales longues et 
grèles. — Epistome saillant et nu. — An- 
tennes insérées sous la saillie du front, 
ayant leur dernier article large, et le style 
cotonneux. — Ailes larges. — Jambes ar- 
quées. — Abdomen large et déprime. 

SIPHONELLA OSCININA. 

Marc. t. Vin. 55. — MA00., L' 17} 
p. 535. — Long. 4 lig. +. — D’un noir lui- 
sant, avec le dessous des antennes, les ge- 
noux et les tarses fauves. — France. 

HOMALURA , Meic., Lar., Maco. 

Ce geure se distingue de tous les autres 
de ce groupe par les antennes insérées sous 
une saillie du fiont; l’épistome nu, tres- 
saillant, et le corps tout ponctiue,. 

Le type du genre est l 

HOMALURA TARSATA. 

Mec. cts VI. n. 4. —»Maco., 11 LI, 
p. 280. — Noir, avec les tarses jaunes, et 
les ailes diaphanes. — France. 

M. Macquart place ici sou genre Cnemu- 
cantha établi sur un petit diptére de Suede. 
(Cette dénomination devra être changée, 
car elle existe déja dans l’ordre des Co- 
léoptères.) 

HETERONEVRA, l'azz,, Merc., Macao. 

Ce genre se fait remarquer par le front 
soyeux, et surtout par les antennes avan- 
cées, ayant leur premier article court, le 
second presque carré, assez allongé, le 
troisième à peine de la longueur du pré- 

OSCENIS. “'! 

cédent, avec un style inséré dans son mi- 
lieu. ‘ 

Le type du genre est l'HeTeroNEVRA 
Nubila, Merc. — De France. 

THERINA, Merc,, Maco. 

Ce genre est caractérisé par le style des 
antenves long et glabre; les cuisses anté- 
rieures renflées, et par les ailes, dont les 
nervures transversales sont peu rappro- 
chées , et l’interno-médiaire incomplète. 

Le type du genre est la TueriNa Femo- 
rata, Meic.— De France et d'Allemagne. 

MEROMYZA , Meic., Maco.; 
Tephritis, Fas. 

Ceux-ci se distinguent des précédens par 
les ailes, dont les nervures transversales 
sont trés rapprochées, et les marginale et 
sous-marginale arquées, et les cuisses pos- 
rieures renflées, avec les jambes arquées. 

Le type du genre est la 

MEROMYZA SALTATRIX. 

Linn., Fas., Mric., FaLL., Maco. — 
D'un jaune verdätre, avec une tache sur 
le vertex, trois lignes sur je thorax, et 
trois lignes ou trois rangs de laches sur 
l’abdomen, noires. — Europe ; commune 
sur les herbes. 

OSCINIS, Lar., Fazz., Maco.; 
Chlorops, Mere. 

Face glabre. — Antennes ayant leur 
troisième article oblong, et le style pubes- 

cent. — Ailes ayant leurs nervures trans- : 

versales irés-rapprochées, — Abdomen ova. 
laire. 

Les espèces de ce genre sont nom- 
breuses; elles vivent sur les fleurs et les 
plantes herbacées. 

A. OSCINIS GRACELIS, 

Mec, t. VL,n. 4. — Macos 2916 
p. 591. — Long. 5 lig. — D'un jaune 
paille, avec le front fauve; uois lignes 
d'un gris noirâtre sur le thorax , un point 
de chaque côté du premier segment de 
l’abdomen, et les ailes diaphaues. — 
France. 

2. OSCINIS PAFPOSA. 

Meic.,t.VI,p.152, n.28.—Maco..t. II, 
p. 598. — Long. 4 lig. ?. — Corps d’un 

n 

noir Juisant, avec le bord antérieur du 


PHORITES. 

front jaune ; les ailes enfumées, et l’abdo- 
men d’un jaune sale. — France. 

LEIOMYZA, Maco.; 
Agromyza, Mic. 

Ce genre se distingue du précédent et 
du suivant par la face et le front glabres ; 
les ailes a nervure médiastine courte, et 
exlerno-médiaire arquée, rétrécissant Ja 
première cellule postérieure, et l’abdomen 
allongé. 

Le type est la 

LEIOZYZA GLABRICULA. 
Mic. t. VI, n. 39. — Maco., t. II, 
p. 605. — Noire, avec la face jaune, et les 
antennes fauves. — Allemagne. 

AGROMYZA, Fazc., Merc., Maco.; 
Phyllomyza, Farz., Maco. 

Ce genre ne diffère réellement des Os- 
cinis et des Leiomyza que par la face et ie 
front munis de soies. 

11 reuferme un grand nombre de très- 
petites espèces. 

M. Macquart en décrit quarante-deux ; 
l’une d’elles est l 

AGROMYZA REPTANS. 
Farr., Meic., t. VI, n. 4. — Maco., 
t. 11, p. 606. — Long, 14 lig. — D'un noir 
luisant, avec les ailes grisàtres, et les jam- 
bes et les tarses testacés. — France, Alle- 
magne,. 

ODONTOCERA, Maco.; 
Agromyza, Mic. 

Ge genre se distingue seutement par le 
troisième article des antennes présentan 
en dessus une pelite pointe. 

Le type du genre est V 

ODONTOCERA DENTICORNIS. 
Panz., Mer. | Macao. — Noire, avec 
une bande latérale sur le thorax; la base 
des antennes, l’écusson, les cuisses et les 
incisions de l’abdomen, jaunes.— France. 

PHYTOMYZA, Fazr., Meic., Macao. 

Face soyeuse, descendant plus bas que 
les yeux. — Ailes à nervure médiastine 
courte, double à la base, simple à lextré- 
milé. et la deuxième nervure transversale 
erdinairement nulle, — Abdomen long. 

F 
629 

PHYTOMYZA OBSCUPRELLA, 

Meic., t. VI, n.6.— Maco.,t. [1, p.617. 
— Long. 4 lig. — Corps noir. avec le tho- 
rax grisâtre ; les balanciers et les genoux 
blanchätres. — France, Allemagne. 

Le genre AsTErA ne se distingue guère 
du précédent que par le style des antennes 
velu, et les nervures des ailes plus ré- 
duites, 

Le type est l’Asrera Amæna, Meic. — 
De France. 

ELACHIPTERA, Maca.; 
Chlorops, Mric. 

Ce genre se distingue de tous les précé- 
dens par la face courte ; — l’épistome muni 
de deux soies; — le style épais, et surtout 
les ailes courtes. ne dépassant pas l’abdo- 
men dans les mâles, et complétement rudi- 
mentaires dans les femelles, et les cuisses 
un peu renflées. 

La seule espèce connue du genre est l’ 

ELACHIPTERA BREVIPENNIS. 

Meic., t. VI, n. 49. — Maco., t.I1, 
P. 621. — Long. 1 lig. — Corps testacé , 
avec l’écusson et l’abdomen noirs. — 
France, Allemagne. 

MYRMECOMORPHA, 
Myrmemorpha, L. Dur., Maco. 

Tête déprimée. — Trompe rétractile, 
non apparente. — Antennes seulement de 
deux articles distincts, le premier cônique, 
le second globuleux, emboité dans le pre- 
mier, avec le style apical. — Ailes rudi- 
mentaires, ayant à peine Île liers de Ja Lon- 
gueur de l'abdomen. 

La seule espèce connue est la 

MYRMECOMORPHA BRACHYPTERA 

L. Dur, Aun. des Se. Nat., 1833, 
p. 218. — Maco.,t. II, p. 623: — Long. 
1 lig. — Corps fauve, avec l’éeusson et 
l’abdomen noirâtres. — Espagne, prise 
sur des graminées. 

PHORITES. 

Hypocères, Maco.; Trineuræ, Mac. 

Caractères. Tête petite. — l'alpes sail- 
Jans, renflés. -— Face nue, foil courte. — 
Autenues insérées près de l’épistome,ayant 
leurs deux premiers articles peu distincts, 
et le troisième globuleux, avec un long 
style, — Thorax élevé. — Ailes ayont leur 


LL 
680 

nervure costale ciliée, et point de nervures 
trabsversales. — lattes épaisses, avec les 
cuisses postérieures dilatées. — Abdomen 
cylindrinque dans les mâles. et u'iangu- 
laire dans les femelles. 

Les Phorites sout de très-petits Diptères 
fort agiles, vivant sur les plantes herbacees, 
les fleurs, et fréquentant aussi les fenêtres 
des maisons. 

Genres : Phora, Gymnophora, Coui- 
cera. 

PHORA, LarT., MErc., Maco.; 
Trinevra, Metc., Fas., FaLr. 

Antennes ayant leur dernier article glo- 
buleux.— Front muni de soies dirigées en 
arrière. — Ailes ciliées , ayant leur nervure 
marginale ordinairement bifurquée à l’ex- 
trémité, et la sous-marginale atteignant 
l'extrémité de l'aile. — Pattes soyeuses. 

Ce genre renferme un fort grand nombre 
d'espèces. 

Le type est la 

PHORA THORACICA. 

Lar., Gen. Crust. et Ins.,t. IV, p.360, 
tab. 45, fig. 42 — Mec, t. VI. n. 8. — 
Maco., t. 11, p. 626. — Long. 2 lig. — 
Corps noir; palpes ferrugineux ; antennes 
brunes; thorax testacé, avec leurs côtés 
bruns ; ailes ayant leur tiers postérieur bru- 
uâtre ; pattes ferrugineuses.— France, etc. 

STREBLA. 

GYMNOPLHORA ,. Maco, 
Phora, Lart., Mec. 

Ce genre diflére du précédent par le 
front glabre; les ailes non ciliées, à ner- 
vure sous-marginale arquée, n'atleignant 
pas l’extrémile de l'aile , et par les pattes 
glabres. 

GYMNOPHORA ARCUATA. 

Merc., t. Vi, n. 33. — Muco,t 11, 
p. 651, — Long. 1 lig. £, — Corps d'un 
noir brunâtre, avec les pattes ferrugiueuses, 
ainsi que les palpes. — Krance, Allema- 
gue. 

CONICERA , Mwic., Macao. 

Ce genre se distingue des précédens par 
le troisième article des antennes allongé et 
cônique, avec le style dirigé horizontale- 
nent, et les ailes ayant leur nervure mar- 
ginale simple, et sous-marginale droite. 

La seule espèce connue de ce genre est 
le 

CONICERA ATRA. 

Meic., t. VI, n. 4, tab. 65, fig. 42-43. 
— Maco.,t. 11, p. 552, — Long. + lig. — 
Corps d’un noir velouté, avec les jambes 
et les tarses antérieurs fauves. — Allema- 
gne. 

M. Haliday regarde cette espèce comme 
la femelle d’une Phora. 

SIXIÈME FAMILLE. — ORNITHOMYENS. 

Trompe labiale nulle. — Suçoir com- 
posé de deux soies, insérées sur un pédicule 
commun.— Antennes d’un seul article dis- 
tinct, insérées aux extrémités latérales et 
antérieures de la tête, — Aïles rudimen- 
aires ou nulles. 

Ces Insectes, trés-anomaux, vivent pa- 
rasiles sur les mammiféres et les oiseaux, 
auxquels ils s’accrochent à l’aide de leurs 
ongles. 

Nous les séparons, d’après M. Macquart, 
en deux groupes : les Ornithomyites et les 
ANyctéribites. 

ORNITHOMYITES. 

Caractères. Corps large et aplati. —T ête 
engagée dans le thorax.— Antennes tuber- 
culiformes. — Pattes épaisses, — Tarses à 
articles courts, le dernier seul Jong, avec 

les ongles à deux ou trois pointes. — Ab- 
domen court, échancré postérieuremeni. 
Genres : Strebla, Hippobosca, Orni- 
thobia, Olfersia, Ornithomyia, Anapera, 
Stenopteryx, Leptotæna, Melophagus. 

STREBLA, Wren., Lar., MacQ.; 
Hippobosca , Fas. 

Yeux petits, triangulaires, — Anes 
obtuses, croisées sur le corps, ayant leur 
seconde nervure transversale irés-rappro- 
chée du bord postérieur. 

STREBLA VESPERTILIONIS. 

Fas., Syst. Antl., n.6.—W1en., Auss. 
Zuw.,t. 11, p. 612, n. 4.— Maco..i. 4h, 
p. 657. — Long. lig. ?. — Corpsglabre, 
ferrugineux, avec les ailes jaunâtres; les 
pattes de cette couleur, et l’abdomen bru- 
nâtre. — Amérique rméridionale, 


MELOPHAGUS. 

HIPPOBOSCA, Linn., Fas., LAT., ETC. 

Tête entiérement saillante. — Antennes 
ayant un siyle apical nu. — Aïles obtuses. 
—- Tarses à ongles bilobés. 

nipPOBOSCA EQUI. (P1. 5, fig. 12.) 

Lunn., Faun. Suec., n. 1924. — Fazr., 
Syst. Antl., p.337, n.2.— Lar.. Merc., 
Fas., Maco., t. 11, p. 638, — La Mouche- 
Araignée, Réauw. — Long. 5 à 4 lig. — 
Corps jaune, avec une bande frontale 
brune ; le thorax finement strié, noirâtre 
en dessus, une tache humérale, et une 
autre à l'extrémité d’un blanc jaunâtre ; 
ailes roussätres; abdomen d’un gris brunä- 
tre. 

On trouve cette espèce sur les chevaux. 

ORNITHOBIA, Msic., Maco. 

Tête enfoncée dans une échancrure du 
thorax. — Antennes lisses, glabres , tuber- 
culiformes. — Ocelles nuls. — Ailes obtu- 
ses, à nervures peu distinctes. — Tarses à 
ongles bidentés. 

Le type est l’'OsxiTaogia Pallida, Merc. 

| À 
OLFERSIA, Wiren., MAco.; 
C'eronia, Leacn, LAT. 

Ce genre ne diffère du précédent que 
par les antennes ciliées, et par la nervure 
médiastine des ailes double. 

La seule espèce indigène connue est 
lOzrersia Ardæu, Mreic. — De Sicile. 

ORNITHOMYIA, Lar., Merc,; 
Hippobosca, Lins., Fa. 

Tête enfoncée dans une échancrüre du 
thorax. — Antennes en forme de valves 
velues. — Ailes obtuses, à nervure mé- 
diastine double, — Tarses à ongles triden- 
tés. 

Les espèces de ce genre vivent sur les 
oiseaux. 

ORNITHOMYIA AVICULARIA. 

Linw.,Faun. Suec.,n.1922.—Fa8., Syst. 
Antl., p. 358, n, 3.—Merc., t. VI, p. 232, 
n. 4. — Maco., Ins. Dipt., t. I, p. 641.— 
Long, 2 lig. £. — Corps d’un jaune verdà- 
tre, avec les antennes ferrugineuses ; les 
yeux noirâtres ; le thorax noirâtre en des- 
sus, avec une ligne dorsale jaune, et les 
ailes enfumées, — France. 

631 

ANAPERA, Meïe., Maico.: 
Oxypierum, Leacs. 

Ce genre différe du précédent par les 
ailes étroites, courtes, en pointe obtuse, 
avec leur côte ciliée, leur nervure médias- 
tine simple ; et leurs nervures marginale et 
sous-marginale soudées ensemble. 

ANAPERA PALLIDA. 

Merc., t.VI, p. 235, n. 4, tab, 64, fig. 
40-15. — Maco., 1 LE, p. 645, — Long. 
2 lig. £.— Corps ferrugineux , avec le bord 
antérieur des ailes de cette couleur, et l’ab- 
domen brunûtre. 

Sur les hirondelles. 

STENOPTERYX, Leacu, Meic.; 
Ornithomyia , LAT. 

Ce genre se distingue des précédens par 
la présence des ocelles, et les ailes des 
plus étroites, arquées et pointues, 

Le type est la 

STENOPTERYX HIRUNDINIS. 
Linx., Faun, Suec., n. 4933. — Fas., 
Syst. Antl., p. 359, n. 5. — Lar., Mric., 
Lgacu, Maco. — Long. 2 lig. — Corps 

‘ ferrugineux, avec les aïles jaunes, ayant 

leur bord extérieur ferrugineux, et la ta- 
rière terminée par une touffe de soies. 

LEPTOTZÆNA, Nrrzcu., LaT., 
Mace.; 
Pediculus, Lixx., FAB. 

Ce genre ne diffère du suivant que par 
la présence des rudimens d’ailes, et par le 
thorax un peu plus large que la tête. 

Le type est le 

LEPTOTÆKA CERVI. 

Lixx., Faun. Suec., n. 1944. — FaBr., 
Syst. Antl., p. 544, n. 6. — Panz., Faun. 
Germ., fig. 51. n. 45. — Maic., t. VI, 
p-257,0.1.—Maco., t. 11, p. 645.—Long. 
5 lig. — Corps d’un ferrugineux brunûtre, 
avec deux taches noires à la base de l’abdo- 
men.— Sur les cerfs, les daims, etc. 

MELOPHAGUS, Lar., Merc., LeAcu; 
Hippobosca, Linn., Fas. 

Tête dégagée du thorax.— Palpes longs, 
pubescens, inclinés en dessous, — Ocelles 
nuls. — Thorax étroits, — Ailes nulles.— 
Abdomen ovalaire. — Tarses à ongles bi- 
dentés, 


632 NYCTERIBIA. 

MELOPRAGUS OVINUS. 
Linn., Faun. Suec., n. 1923. — Fas., 
Syst. Antl., p. 539, n. 7. — Panz., Faun. 
Germ., fase. 51, n. 441. — Maco,, t. II, 
p. 645. — Long. 2 lig. — Entièrement fer- 
rugineux, avec l’abiomen plus brunâtre. 
Sur les moutons. 

NYCTÉRIBITES. 

Caractères. Tête très-petite, élevée 
perpendiculairement, — Antennes nulle- 
ment distinctes.— Ailes et balanciers nuls. 
— Pattes écartées,épaisses.— Tarses longs 
et grêles, ayant leur premier article long 
et arqué, avec les autres fort courts, et les 
crochets simples. 

Genre : Nycteribia. 

NYCTERIBIA, Lar., Meic., Far.: 
Pediculus, Lin. 

Ce genre étant le seu] du groupe, il ne 
ne présente pas d’autres caractères. 
Le type du genre est la 

NYCTERIBIA VESPERTILIONIS, 

Linx., Faun. Suec., n. 1941. — Fas., 
Syst. Antl., p. 339. n. 4. — Mer, n. 4, 
tab, 64, fig. 49. — Lar., Maco., Ins. 
Dipt., t& 11, p. 647. — Long. 2 lig, — 
Corps d’un brun clair, avec la tête velue ; 
le thorax couvert de longues soies ; les pat- 
tes fauves, avec le dernier article des tarses 
noir. 

Sur la chauve-souris, 

LR I PE 


NEUVIÈME ORDRE. 

* 

SYPHONAPTERES, LATR, ; 

APHANIPTERA, Kirpy. 

L'ordre par lequel nous terminons la 
série des insectes, se compose d’un seul 
genre d'insectes privés d’ailes, et ayant 
deux seuls yeux lisses, arrondis, et un su- 
coir de trois pièces, renfermé entre deux 
James articulées, formant par leur réunion 
une trompe cylindrique. 

Ces Syphonaptères subissent des méta- 
morphoses complètes, analogues à celles 
des Diptères; leurs larves sont allongées, 
linéaires. 

Les Insectes parfails, connus de tout le 
monde sous le nom de Puces, äéposent 
Jeurs œufs dans la poussière, ou dans quel- 
ques endroits retirés où ils se trouvent à 
l'abri; là, les petites larves éclosent, mais 
elles sont apodes, et ne sauroient aller cher- 
cher leur nourriture. D’après les observa- 
tions faites par Leuwenoeck, Rœselet quel- 
quesautres observateurs, ettoutrécemment 
par M. Montandon, trésorier de la Société 
Entomologique de France, ces Insectes ap- 
portent à leurs larves de la nourriture, qui 
consiste en parcelles de sang caillé. 

M. Dugés s’est particulièrement occupé 
de ce petit ordre d’insectes, et a publié plu- 
sieurs mémoires fort intéressans, insérés 
dans les Annales des Sciences Naturelles, 

Cet ordre ne renferme que le genre 
PULEX, Lann., FaBr., Larr., Ducs, 

Corps ovalaire, comprimé latéralement. 
— Téète petite, comprimée, arrondie en 
dessus, tronquée et ciliée en dessous, — 
Mächoires réduites à de simples écailles, 
supportant un palpe de quatre articles. — 
Palpes labiaux constituant les deux lames, 
ou la gaîne du suçoir.— Mandibules ayant 

Ja forme de soies, ainsi que la languette, et 
constituant le sucoir. — Antennes insérées 
dans une fossette en arrière des yeux, très- 
petites, composées de quatre articles, dont 
le troisième plat, élargi en palette et divisé 
en lanières. — Pattes fortes, surtout les 
postérieures, généralement propres au saut, 
épineuses, avec les tarses de cinq articles, 
dont le dernier terminé par deux longs cro- 
chets. — Abdomen très-gros. 

Toutes les espèces vivent sur différens 
animaux, et sur l’homme lui-même. 

1. PULEX IRRITANS. 

Linn., Fas., Lar., Duc., Ann. des Se, 
Nat. , Are série, 1832. — Long. À lig, 
— Corps d’un marron rougeâtre ; antenne 
ayant leur deuxième articie plus long que 
les autres, et le troisième farge et digité; 
chaperon mutique ; segmens du thorax el 
de l'abdomen sans peigne écailleux. 

C’est cette espèce qui vit du sang de 
l’homme. 

2. PULEX CANIS. 

Duc., Ann. des Se. Nal.,Are série, 4832. 
— Corps d’un brun noirâtre , avec les yeux 
plus grands que dans la Puce de l’homme; 
chaperon bordé d’épines noires et recour- 
bées; prothorax muni d’un peigne d’épines 
noires, 

C’est cette espèce qui vit sur le chien 
et le chat; elle ne peut se trouver sur 
l’homme qu’accidentellement. 

M. Dugés fait encore connoîlre deux 
autres espèces ; l’une est la Purex Musculi, 
l’autre , trouvée sur une chauve-souris, est 
la Purex Vespertilionis. 

3. PULEX PENETRANS. 
Pouz. et Kozrar., Bras. Zorzügl. last. 
Ins, , p. 8, fig. 5. — Traduction par 


634 

Scnccxann, Mag. of Nat. Hist., t. IX, 
p.2%4.—Duc., Ann. des Sc. Nat., 2° sér., 
1856, t. VI, p. 429. — Corps d’un brun 
roussätre assez clair, avec le rostre très- 
grèle, de la longueur de la moitié du corps. 

Cette espèce habite l'Amérique Méri- 
diouale, où elle se trouve malheureusement 
en grande quantité pendant la belle saison ; 
elle s’introduit ordinairement souslæplante 
des pieds entre le derme et l’épiderme en 
ne laissant au-dehors que les deux ou trois 
derniers segmens de son abdomen. Elle vit 
ainsi parasite, etoccasionne des ulcères qui 
peuvent devenir trés-funestes; non-seule- 
ment elle attaque l’homme, mais aussi des 
chiens, et peut-être d’autres animaux. Au 
moment de son introduction, elle est d’une 

FIN DU 

PÜLEX. 

extrême petitesse; mais au bout de quelque 
temps, l'abdomen des femelles prend un 
grand accroissement par le développement 
des œufs, et à tel point qu’il devient aussi 
gros qu’un petit pois, tandis que la tête et 
le thorax restent à peine aussi gros que la 
tête d’une très-fine épingle, 

D’après les rapports de différens voya- 
geurs, les nègres sont très-habiles à enlever 
ces puces avec une épingle ou la lame d’un 
canif. ; 

Observation. Le genre CERATOPHYLLUS de 
Curtis est établi sur une espèce de puce 
qu'ilnomme Hirundinis, différant un peu 
des autres espèces par l'insertion des an- 
tennes et le moins grand renflement des 
cuisses postérieures. 

TROISIÈME ET DERNIER VOLUME. 


# 

0208090 29 20595050 ma 209 30 #0 B0BQ E%EO 20H LEO LI PQ FOI OPQ PES LOA0HOTP HOIS HO LH BE BOT E 0 HE ER OS #9 

TABLE DES MATIÈRES 

CONTENUES 

DANS CE VOLUME. 

Abeille. Voy. Apis. 402 
Abia (genre), Abie. 227 
— Fasciata, À. à bandes. ia. 
— Nigricoruis, À, à antennes noi- 
res. id, 
— Nitens, À. brillante. id. 
Abrostola (genre), Abrostole. 516 
— Triplasia, À. Triplasie. id. 
Aeælius (genre), Acélie. 239 
— Subfasciatus, À, à bandes. id. 
Acanihinina (genre), Acanthinine. 593 
Acanthocera (genre), Acanthocère. 590 
Acanthodis (genre), Acanthode, 21 
— Aquilina, À. Aigle. id. 
— Coronata, À. couronnée, id. 
Acanthomera (genre), Acanthomère. 591 
— Seticornis, À, séticorne. id, 
Acanthopus (genre), Acanthope, 405 
— Splendidus, À, splendide. id, 
Acanthosoma (genre), Acanthosome. 146 
— Bispina, À. à deux épines. 447 
— Gladiator, A. gladiateur. id. 
— Grisea, À. grise. id. 
— Hæmorrhoidalis, À. hémorroi- 
dale. id. 
Acherontia (genre), Achérontie, 480 
— Atropos, À. Atropos. id. 
Achias (genre), Achias. 615 
Acidalia (genre), Acidalie, 536 
— Aversaria, À. détournée. ia, 
— Ornatoria, À. ornée. id, 
— Pallidaria, À. päle. id, 
— Rustlicaria, À. rustique. ul. 
Acinocoris (genre), Acinocore. 123 
— Calidus, À. vif. id. 
Acvcephalus (genre), Acocéphale, 497 
—. Costatus, À. côtes. id. 
— Striatus, À. strié. il. 
— Trifascialus, À. à trois bandes. id. 
Acæniles (genre), Acénite. 227 
— Dubitator, À, doutant, 

Pages. 
Acompsie (genre), Acompsie. 557 
Aconlia (genre), Acontie. 5148 
— Luctuosa, À. en deuil. id. 
— Solaris, À, solaire. id. 
AconTiTEs (groupe de la famille des 
noctuéliens). ul. 
Acræa (genre), Acrée. 437 
— Howa, À. Howa. 438 
— Ranavalona, À. Ranavalone. id. 
Acriniexs (famille de l’ordre des Or- 
thoptères). 35 
Aeridium (genre), Criquet. 4i 
— Cristatum, G. à crête. (A 
— Caærulescens, C. bleuûtre, 43. 
— Dzæ, G. duc. 41 
— Flavam, G. jaune. 42 
— Ttalicæm, C. d'Italie. d, 
— Migratorium, GC. émigrant. id. 
— Pedestre, G. pedestre. 43 
— Sibiricum, C. de Sibérie. id. 
— Speciosum, GC. remarquable. 42 
— Stridulum, G. stridulant, id. 
— Thalassinum, GC. verdätre, id. 
Acripeza (genre), Acripéze, 27 
— leticulata, À. réticulée, id. 
Acrocera (genre) Acrocère. 584 
Acronycla (genre), Acronycte. 495 
— Leporina, À. lièvre. üd. 
— Psi, À. Psi. id, 
AcronyeTiTEs (groupe de la famille 
des Noctuéliens). 197 
Aclora (genre), Actore. 623 
— Æslivum, À. de l'été. id. 
Actorus (genre), Actore. 426 
— Fossularum, À. des fossés. id. 
Ademon (genre), Ademon. 8h? 
— Decrescens, À. décroissant. id. 
Adela (genre), Adèle. 597 
— Degecrella, À. de Degéer. 2558 
— Reaumurella. À. de Réaumur. id. 
Ædalea (genre), Edalée. 581 


656 

— Tibialis, E. tibiale. 
Ædemagena (genre) Édémagène. 
Ædes (genre), Ede. 

— Cinereus, Ë. cendré. 
Ægocera (genre), EÉgocere 

— Venuliu. E. Vénulie, 
Æchmia (genre), Echmie. 

Ælia (genre), Elie. 

— Acuminata, F. acuminée. 
Æolothrips (genre), Éolothripe. 

— Albicincla. E. ceinte de blanc. 

— Fasciata, 

sales. 

— Ubesa, É. épaisse. 

TABLE, 

Pages. 
o81 
608 
265 

(4, 
473 
id. 
559 
454 
id. 
218 
id. 

. à bandes trausver- 

id. 
id, 

— Vittata, Ë, à bandes longitudi- 

nales. 
Æshna (genre), Eshne. 
— À fjinis, E. voisine. 
— Grandis, E, grande. 
— Annulata, E. annulée. 
— lorcipata, E. à pince. 

— Maculatissima, E. trés-lachetée. 

— Mixæta, E. mélangée. 
— Unguiculata, E. unguiculée. 
— Vernalis, E. du printemps. 
Æthalion (genre), Éthalion. 
— Beticulatum, E. réticuié. 
— Servillei, E. de Serville. 
À ganais (genre), Aganaîte. 
— Borbonica, À, de Bourbon. 
Aganisthos (genre), Aganisthos. 
— Orion, A. Orion. 

il, 
59 
60 

AGaxaïres (groupe de la famille des 

Noctuéliens.) 
A gaon (genre), Agaon. 
— Paradoxum, À. paradoxe. 
Agapophyta (genre), Agapophyte. 
— Dipunctata, À. à deux points. 
Agarista (genre), Agariste. 
— Pales, päles. 

AGanistTes (groupe de la famille des 

Castniens). 
Agathis (genre), Agathide. 
— Inculcator, A. inculcateur. 

— Malvacearum, À. des malvacées 

Agelaia (genre), Agélaie. 

— Fuscicornis, À.à antennes brunes 

Lineolata, À. linéolée, 

— Rufithorax, À. à corselet roux. 

Aglia (genre), Aglie. 
— Tau. À. Tau, 
Agloma (genre) Aglome. 
Fuscipennis, À. à ailes brunes. 
Aglossa (genre), Aglosse. 
— Cuprealis, À. cuivreuse. 
— Pinguinalis, A. de la graisse. 

298 
295 
396 

ic. 
295 
482 
485 
582 

id. 

AcLossires (groupe de la tribu des 

Botydes). 

Agraulis (genre), Agraulide. 

— Vanillæ, À. de la vanille, 
Agreste (l”), voyez Satyrus Semcle. 
Agrion (genre), Agrion. 

— Barbara, A. de Barbarie. 

— Linearis, A. linéaire, 

— Puella, A. jeune fille. 

— Sanguinea, À. sanguine. 

— Titia, A. Titie. 

— Virgo, A. vierge. 
Agriopis (genre), Agriopide. 

— Aprilina, À. printanière. 
Agriotypus (genre), Agriotype. 

— Armalus, À. armé, 
Agromyza (genre), Agromyze. 
Agrophila (genre), Agrophile. 

— Sulphurea, A. soufrée. 
Argyroplera (genre), Argyroptère. 

— Lathoniana, À. Lathonie. 
Alaptus (genre), Alapte, 
Aleyrodes (genre), Aleyrode. 

— Chelidoni, A, de la grande 

éclaire, 

Allodape (genre), Allodape. 

— Rufogastra, À.à ventre roux. 
Alomya (genre), Alomye. 

— Ovator, À, ovateur, 
Alucita (genre), Alucite. 

— Aglostella, À. aglostelle. 
Alydus (genre), Alyde. 

— Calcaratus, À. éperonné. 

— Geranii, À. du géranium. 
Alysia (genre), Alysie. 

— Abdominator, A. abdominal, 

— Mandibulator, A. mandibulé. 

— Manducator, À. mangeur. 

— Triangulator, À. triangulaire. 

— Truncatlor, À. tronque. 
Alyson (genre), Alyse. 

— Lunicornis, A. à antennes ar- 

quées. 

Amaryllis (l), voyez Satyrus Tithonus. 459 

Amasis (genre), Amase. 
— Jurinæ, À. de Jurine. 
— Laœla, À, gaie. 
Amathusia (genre), Amathusie. 
— Phidippus, À. phidippe. 
Amictus (genre), Amicte. 
Ammobales (genre), Ammobate. 
— Rufiventris, À. à ventre roux. 
Ammophila (genre), Ammopbile. 
— Sabulosa, À. des sables, 
— Jlirsula, À. velue, 
— Campestris, À. champêtre. 
Amphidasis (genre), Amphidase. 
— Hirtaria, À. hérissée. 

AwPHIPYRITES {groupe de la famille 

des Noctuéliens), 

498 


TABLF, 637 

Pages. Papes. 
Amphipyra (genre), Amphipyre. 499 Anithrax (genre), Anthrax. id. 
— Pyramidea, À, pyramidale. id. — Flava, À. jaune. id. 
Anacharis (genre), Anacharide. 249 Anthocoris (genre), Anthocorise. 433 
— Eucharioides. À. eucharioïde,. id. — Ater, À. noir. 34 
Anagrus (genre), Anagre. 293 — Cursans, À. courant. td. 
— Aiomus, À. atome. id. — Lavateræ, À. de la Lavatère, 433 
— Fuscipennis, À. à ailes brunes. id. — Nemorum, À. des bois. id. 
— Incarnatus, À. incarnat, id. — Obscurum, À. obscur. 43h 
Anailis (genre), Anaïte, 531 Anthophila (genre), Anthophile, 522 
— Plagiaria, À, triple-raie. id. — Argentula, À. argentée. id. 
Anapera (genre), Anapère. 629 Anthophora (genre), Anthophore. 405 
— Pallida, À. A. pâle. id. — Pilipes, À. à pattes poilues. id, 
Anarta (genre), Anarte. 517 — Relusa, À. émoussée. id. 
— Arbuti, À. des buissons. id.  ANTOPHORITES (groupe de la famille 
— Myrtilli, À. du myrtille. id. des Mellificiens). 404% 
Ancyloscelis (genre), Ancyloscèle. 405 Apamea (genre), Apamée. 504 
Aneurhynchus (genre), Aneurhynque, 282 — Sitrigilis, À. étrille. id. 
Andrena (genre), Andrène. h14 Apathomyza (genre), Apathomyze. 586 
—Nitidiventris, À. a ventre brillant. id. Aphanus (genre), Aphane. 132 
— Pilipes, À. a pattes poilues. id. — Chiragra, À. à mainsgoutteuses. 133 
AnpreniTes (groupe de la famille des — Echii, À. de la vipérine. 132 
Mellificiens). 413 — Luscus, À. borgne. id. 
Anisomera (genre), Anisomère. 571 — Pédestris, À. pédestre. 433 
— Nigra, À. noire. id, — Pini, À. du pin, 132 
Anisopelma (genre), Anisopelme. 343 — Punctatus, À. ponctué. id. 
— Belgicum, À. belge. id. — Rolandri, À. de Rolander, 133 
Anisoscelis (genre), Anisoscélide. 422 — S'ylvestris, À. des forêts. id. 
— Bilineata, À. à deux lignes. 423  Apnelopus (genre), Aphélope. 286 
— Compressipes, À. à pattes con- — Melaleucus, À. noir et blanc. id. 
primées, 122  Apaimens (famille de la section des 
— Gonagra, À. gonagre. 323 Homoptères). 203 
— 1læmorrhoidalis, À. Rémorrci- Aphidius (genre), Aphidie. 347 
dal. ac, — Aplhidum, À. des pucerons. id. 
— Meribranacea, À. membraneuse. 422 — Protæus, À. Protée. id. 
— Phyllopus, À. à pattes foliacées. 423  Aphis (genre), Puceron. 204 
— Suratus, À. à grosses jambes. 422 — Aceris, P. de l’érable. 208 
Anxsoscéuites (groupe de la famille — Achilleæ, P. de lachillée. id, 
des Coréens). 490 — Amygdali, P. de l’amandier. 206 
Ancpheles (genre), Anophèle, 564 — Aparinis, P. du gratteron. 203 
— Bifidus, À. bifide, id, — Avellanæ, P. du noisetier. 206 
Anops (genre), Anops. 462 — Brassicæ, P. du chou. 208 
— Phædrus, À. Phédre. id. — Capreæ, P. de l’osier. 206 
Anolia (genre), Anotie. 475 — Cerasi, P. du cérisier. 207 
— Bonnet, de Bonnet. 475 —"Fabeæ, de la fève. id. 
Anthemoisia (genre), Anthemoïisia. 521 — Fasciatus, P. à bandes. 205 
— Ümbricola, À. des lieux ombra- — Fumariæ, P, de la fumaire. 207 
gés. id. — Juglandis, P. du noyer. 205 
Anthidium (genre), Anthidie. 40$ — Juniperi, P, du genévrier. 205 
— Manicatum, À. à manchettes. id, — Laniger, P. lanigère. 208 
Anthomyia (genre), Anthomyie. 616 — Lychnidis, P. du lychnis. id. 
— Pluvialis, À. pluviale. id, — Mali, P. du pomier, 206 
— Sirigosa, À. striée. id, — Millefolii, P. du millefeuille. 205 
AnTaomyziTes (groupe de la tribu des — Papaveris, P. du pavot, 207 
Muscides). 615 — Pastinacæ, P. de la pastinace, 203 
AnTanacines (tribu de la famille des — Persicæ, P. du pêcher. 205 
Asiliens). 58/ — Populi, VP. du peuplier. 205 
Anrturacires (groupe de la tribu des — Pruni, P. du prunier. 203 

Anthracides). 587 — Quercus, P. du chêne. 205 


G5S TABLE. 

Pages. 
— Ribis, P, du groseillier. 206 
— Rosæ, P. de la rose, id. 
— Humicis, P. de Poseille, 208 
— Salicis, P. du saule. 205 
— Sambuci, P. du sureau. ® 207 

— Solidaginis, P. de la verge d’or. 208 

— Tanaceti, P. de la tanaisie. 207 
— Tiliæ, P. du tilleul. 206 
— Urticæ, P. de l’ortie. 207 
Aplhrites (genre), Apbrite. 296 
— Mutabilis, A. changeant. id, 

Aphrophora (gevre), Aphrophore. 158 
— Bifasciata, À, à deux bandes. 159 

— Grossa, À. grande. 188 
— Lincata, A. linéée. 459 
— Spumaria, À. écumante. id. 
Apiomerus (genre), Apiomère. 102 
— Morbillosus, À. gonflé. 403 
— Hirtipes, À. à pattes hérissées. id. 
— Pilipes, À. à paties poilues. id. 
Apis (genre), Abeille, 402 
— Fasciata, À. à bandes transversa- 
les. 403 
— Ligustica, À. de Ligurie. id, 
— Mellifica, À. mellifique, ou do- 
mestique. A02 
Arires (groupe de la famille des Melii- 
ficiens.) 398 
Aplopus (genre), Aplope. 45 
— Angulata, À. anguleux. id. 
Aporus (genre), Apore. 358 
— Bicolor, À. bicolore. 353 
Apterina (genre), Aplérine. 627 
— Pedestris, A. pédestre. id, 
Apterogyna (genre), Apterogyne. 377 

Arachne (l), voyez Satyrus Fauna. 458 
ARaDiens (famille de la section des Hé- 

téroptères). 409 
Aradus (genre), Arade. LEE 
— Betulæ, À. du bouleau, id. 
— Depressus, À. déprimé. id. 
Ardoptcra (genre), Ardoptère. 583 
— Jrrorata, À. arrosée. id. 
Arge (genre), Arge. 456 
— Galathca, À. Galathée, ou demi- 
deuil, id. 

Argus (les), voyez Lycæna ct Polyÿom- 
matus. 460 et 463 
Aucynrres (groupe de la famille des 

Nymphaliens). 438 
Argynnis (geure), Argynne. 439 
— Euphrosyne, A. Euphrosyne. id. 
— Paplhia, À. Paphie. id, 
— Pandora, À. Pandore. id, 
— Selene, A.Sélène. TA 
Argyra (genre), Argyre. 62 
Argyrolepia (genre), Argyrolépie, 549 
— Tesserana, À. marquetée, 549 

Pages, 
Arhopalu (genre), Arhopale: 462 
— Apidanus, À. apidane. d. 
Aricia (genre), Aricie. 616 
— Lardaria, A. du lard. id. 
— Nctala, À. tachetée, id. 
Asaphes (genre), Asaphe. 265 
— Vulgaris, À. commun. Ru 
Ascalaphus (genre), Ascalaphe. 67 
— Larbarus, À. de Parbarie. id. 
— Capensis, A. 'du Gap. à ele: |: 
— Llalicus, À. d'Italie. 67 
— C.nigrum. À. C. noir. À id. 
Ascia (genre), Ascie. 600 
— Podagrica, A. goutteuse. id. 
Ascogaster (genre), Ascogastre. 336 
— Dentatus, À. denté. 337 
— Rufipes, À. à pattes rousses, id, 
Asrrxexs (famille de la section des Bra- 
chocères). 577 
Asrupes (tribu de la famille des Asi- 
liens). 578 
AsrLiTes (groupe de la tribu des Asili- 
des). 579 
Asilus (genre), Asile, 575 
— Crabroniformis, À. craboniforme. 580 
— Forcipalus, À. à pince. 2100 
Asindulum (genre), Asindule. 572 
— Nigrum, A. noir. id, 
Asiraca (genre), Asiraque. 476 
— Clavicornis, À. à antennes à mas- 
sue. id. 
— Crassicornis, À. à antennes épais- 
ses, id. 
Asopia (genre), Asopie. 540 
— Farinalis, À, de la farine. 543 
Aspidiolus (genre), Aspidiote. 214 
— Echinonacti, A. de l’échinocac- 
tus. id. 
— Lauri, À, du laurier. id. 
— Nerii, À. du laurier rose. id, 
— Palmatum, À; palmé. 15 
— Rosæ, À. de la rose, 244 
Aspidionotus (genre), Aspidionote, 23 
— Spinosus, À. épineux. id, 
Aspilates (genre), Aspilates, 527 
— Cilraria, À, citron. id. 
— Purpuraria, À. pourprée, id, 
— Vibicaria, À. striée. id, 
Aspites (genre), Aspite. 576 

Aspongopus (genre), Aspongope. . 442 
— Amethystinus, À. améthiste, 143 

— Mactans, À. sanglant. id. 
Astata (genre), Astate. 358 
— Boops, À. à grands yeux. id, 
Astemma (genre), Astemme. 128 
— Aptera, À. aptère. 429 
— Annulus , À, anneau. id, 
— Carnifex, A. bourreau. id, 

nd Sn 


TABLE. 

Pages, 

— Coqueberti, À. de Coquebert. 428 
— Kæningi, À. de Kœning. id. 
— Ruficeps À. à tête rousse. 129 
— Ruficollis, À, à cou roux. id. 
Aslerocopus (genre), Astérocope. 495 
— Cassiniæ, À. Cassini. id. 
Aslomella (genre), Astomeïle. 584 

— Curviveniris, À.àaventrecourbe. id, 

Alelenevra (genre), Atélénévre. 605 
Atherix (genre), Athérix. 603 
— Immeculata, À. immaculée. 694 
Alerica (genre), Atérice. 418 
— Meleagris, À. pintade, A9 

— Rabera, A. 1abène. id. 

Ailhalia (genre), Athalie. 225 
— Abdominalis, À. abdominale. 225 
— Arcilla, À. servante. id, 
— Bicolor. À. bicolore. id, 
— Centifoliæ, À. de la rose cent- 

feuilles. id, 
— Cordata, À. en cœur. id. 
— Lineolata, À. à lignes. id. 

— Suessionensis, À. de Soissons. id. 

— Viridescens, À. verdâire. 
Alta (genre), Atte. 

— Capitata, À. à grosse tête. id. 

© — Siruclor, À. maconne. 382 
Allacus (genre), Attacus. 485 
— Atlas, À. Atlas. id. 
— Aurota, À. Aurota. id. 
— Luna, À. luve. td. 

— Pavonia major, À. grand paon. id. 
— Pavonia minor, A. petit paon. id, 

Augoccris (genre), Augocore, 459 
— Beskü. À. de Beck. 160 
— Gomesii, À, de Gomèse. id, 

Aulacigaster (genre), Aulacigastre. 527 
Aulacus (genre), A. Aulaque, 
— Siriatus, À, strié. id. 

Aurora (1°), V. Pieris C'ardamines. 427 

Aurore (l”} de Provence, voyez Pieris 
Eupheno. 428 

Aventia (genre), Aventie, 525 
Flexæularia, À, flexueuse, id. 

Baccha (genre), Baccha, 601 
— Elongata, B. allongée, id. 

Bacillus (genre), Bacille. 46 
— Rossia, B. de Rossi. id. 

Bacteria (genre), Bactérie. 45 
— Araumalia, B. baguette, 

Banchus (genre), Banchus. 321 
— Albicinctus, B. ceint de blanc. 823 
— Excitator, B. excitant. id. 
— Fornicator, B. voûté. 322 
— Lævigator, B. lisse. id. 
— Nitidipennis, B. à ailes brillantes, id, 
— Ziegleri, B. de Ziepler. id. 

Barbicornis (genre), Barbicorne. 466 

639 

Pages, 

— Basilis, B. basilaire. tb. 
Barbitistes (genre), Barbitiste. 2 

— Ephippiger, B. porte-selle. id. 

Baccanthe (la), voyez Satyrus Dejanira. id. 

Baryceros (genre), Barycère. 314 
— Gutlatus, B. à gouttes. 315 
— Tristator, B. triste. id, 
— Necator, B. assassin. 3k 

Basalys (genre), Basalyde. 283 

Bassus (genre), Basse. 321 
— Anomalus, B. anomal. id. 
— Crassicornis, B. à antennes épais- 

ses. id. 
— Lætalorius, B. gai. id. 

Belle dame (la), voyez l’unessa cardui. 4h 
BemBécrexs (famille de la section des 

porte-aiguillon). 368 
Bembex (genre), Bembex. 369 
— Rostrata, B. à bec. id. 
— Tarsata, B. à grands larses, id, 
Belosioma (genre), Belostome. 94 
— Grande, B. grand. id, 
— Testaceo-pallidur, B. d'un jaune 
pâle. id. 
Beris (genre), Beris. 592 
— Vallata, B. entourée. id. 
Bciliylus (genre), Béthyle. 288 

— Fuscicornis, B. à antennes bru- 

nes. id. 
— Formicarius, B. fourmi. id. 
— Cenopterus, B. cénoptère. id, 
Belyla (genre). Bélvyte. 283 
— Boleti, B. du Bolet. 283 
Bibio (genre). Bibion. 576 
— Hortulanus, B. des jardins. id. 
Brrionires (groupe de la famille des 
Tipuliens). 575 
Biblis (genre), Biblide. 445 
— Thadana, B. Thadane. id, 
Bisuites (groupe de la famille des 
Nymphaliers). 443 
Bitiacus (genre), Bittaque. 74 

— Tipularius, B. tipulaire. id. 

Blacus (genre), Blacus. 332 
— Humilis, B. humble. id. 
— Ruficornis, B. aantennesrousses, td. 

Blaila (genre), Blaite. 5 
— Americana, B. américaine. 6 
— Germanica, B. d'Allemagne. 5 
— Giganlea, B. géante. 5 
— Insignis, B. remarquable. 6 
— Javanica, B. de Java. ” 
— Lapponica, B, lapone. D 
— Livida, B. livide. 6 
— Maderæ, B. de Madère. 5 
— Orientalis, B. orientale ou B. 

des cuisines, 6 
— Pacifica, B. australe, id 


640 
Pages, 

BLartiens (famille de l’ordre des Or- 
thoptères). 4 ü 
Boarmia (genre), Boarmie. 530 
— Roboraria, B. du rouvre, id. 
Bocydium (genre), Bocydie. 183 
— Globiferum, B. globifère. 184 

— Globulare, B. globulaire. id. 
Boletobia (genre), Bolétobie. 530 

— Carbonaria, B. charbonnière. 531 
Bolitophila (genre), Bolitophile. 572 

— Cinerea, B. cendrée. id, 
Bowsrres (groupe de la famille des 

Mellificiens). 403 
Bombus (genre), Bourdon. 403 
— Hortorum, B. des jardins. 404 
— Lapidarius, B. des pierres. ul. 
— Terrestris, B. terrestre. id. 
Bowexcines (tribu de la famille des 
Bombyciens). 482 
Bomxciens (famille de la section des 
Nocturnes). 481 
Bowsycites (groupe de la tribu des 
Bombyciens). ü54 
Bouweyzrres (groupe de la tribu des An- 
thracides). 585 
Bombylius (genre), Bombyle. td. 
— Concolor, B. nnicolore. id, 
— Major, B. grand. id. 
Bombyx (genre), Bombyx. 485 
— Neustria, B. livrée. id. 
— Processionea, B. processionnaire. &. 
id, 

— Quercüäs, B. du chêne. 

Loreus (genre), Borée. 75 
— Hyemalis, B. d'hiver, id. 
Dorocera (genre), Borocére, 84 
— Madagascariensis, B. de Mada- 
gascar. id, 
Bothriocera (genre), Bothriocère. 474 
— Tinealis, B, teigne. id, 
Borxpes (tribu de la famille des Pyra- 
liens). 538 
Boryres (groupe de la tribu des Boty- 
des). 51 
Boys (genre), Botys. id. 
— Urticalis, B. de l’ortie. 542 
— Verticalis, B. vertical. id, 
Bracnocères (section 2° del'ordre des 
Diptères), 977 
Brachyslossa (genre), Brachyglosse. 450 

— Triangularis, B. triangulaire. id. 

Brachyopa (genre), Brachyope. 599 
Brachypterus (genre), Brachyptère. 506 

; — Means, B. coulant. id, 

Brachyrynchus (genre), Brachyrhyn- 
que). 110 
— Laœvis, B, lisse. 111 
— Orientalis, B. oriental. id, 

Brachystoma (genre), Brachystome, 582 

TABLE, 

Pages, 

Lracon {genre), Bracon. 339 
— Anthracinus, B, noir. 341 
— Desertor, B. déserteur. 340 
— Fulvipes, B. à pattes fauves. id. 
— Jnitiator, B, initiant, 344 
— Melanotus, B. à dos noir. id. 
— Nominator, B. nominateur. 340 
— Urinator, B. urinant. 4 
— Variegator, B. varié. 340 

Braconites (groupe de la famille des 

Ichneumoniens). 329 
Bradyporus (genre), Bradypore. 27 
— Dasypus, B. à pattes velues. 28 
— Pupa, B. pupe. id. 
BrassouiTes (groupe de la famille des 
Nymphaliens), 453 
Brassolis (genre), Brassolide. 453 
— Sophoræ, B. du sophora. id. 
Brephos (genre), Brephos. 521 
— Parthenias, B. Parthenias. id. 
Brithya (genre), Brithye. 595 
— Pancratii, B. du Pancratium, id. 
Bryophila (genre), Bryophile. 495 
— Glandifera, B. glandifére. id, 
— Perla, B. perle. id, 
L'utalis (genre), Butale. 557 
— Similella, B. semblable, id. 
Cabera {genre), Cabère. 53h 
— Strigilaria, GC. rayée. id. 
— Pusaria, G. vierge. id, 
Calidia (genre), Célidie. 196 
— Pæœcila, ©. variée. . id. 
— Pruinosa, C. arrosée. id, 
— Varicgala, G. mélangée. id. 
— Venosa, G. veinée. id, 
Cælopa (genre), Célope. - 623 
— Frigida, G. froide. id. 
Callicera (genre), Callicère. 596 
Caloscelis, (genre), Galoscéle. 174 
— JHeterodoxa, G. hétérodoxe. id. 
— Stemmalis, C. à stemmales. id, 
Callimome (genre), Callimome. 262 
— Cynipedis, G. du cynips. id, 
— Bedeguaris, C. du bédéguar. id. 
— Dauci, C. de la carotte. id, 
— Dorselis, C. dorsal- 263 
— Stigma, C. stigmate. id. 
— Subterraneus, G. souterrain. 262 
Callimorpha (genre), Callimorjhe. 488 
— Dominula, C. dominule. id. 
— Hera, C. Héra. id. 
Calobata (genre), Galobate. 622 
— Cibaria, C. pâture. id. 
Callomyia (genre), Callomyie. 606 
Calpe (genre), Calpe. 515 
— Thalictri, G. du pigamon. id. 
Carpires (groupe de la famille des Noc- 
tuéliens). 533 


| 
| 
| 

TABLE. 

Pages. 

Calyptus (genre), Calypte. id. 
— Fuscipalpis, G. à palpes bruns. id. 
— Nigricollis, G. à cou noir. id, 
— Ruficoæis, G. à hanches rousses, id. 
Camarota (genre), Camarote. id, 

— Flavitarsis. C. à larses jannes. id. 
Campichæta (genre), Campichète. 625 
Campylomyza (genre), Campylomyze. 573 
Canopus (genre), Canope. 162 

— Cocciform's, C. forme de coche- 

nille. id. 

— Ebeninus, G. d’ébène. id. 
— Globus,G. globe. id. 
— Involutus, G. roulé. id, 
— Obtectus, C. caché. id, 
-— Silphoides, G. silphe. id, 
Uaradrina (genre), Caradrine. 510 
— Trilinca, GC. à trois lignes. id, 

Caroline (la), voyez Æshua forcipata. 61 

Carpocapsa (genre), Carpocapse. 546 
— Pomonana, GC. des pommes. id, 
Carte géographique (la), voyez Vanessa 
prorsa. id, 
Cossus (genre), Cossus. 494 
— Ligniperda, GC. perce-bois. id, 
Castnia (genre), Casinie. 473 
— Alymnus, C. atymne. id, 
.Gasrnrens (famille de la section des 
Crépusculaires), 471 
GasTnites (groupe de la famille des 
Gastniens). 472 
Catagramma (genre), Catagramme. 449 
— Climenus, Climéene. id. 
— Sorana, C. Sorane. id, 
Catephia (genre), Catéphie, 519 
Alchymista, G. alchymiste. 519 
Catocala (genre), Lichénée. id, 
‘— Fraxini, L. du frêne. id. 
— Nupta, L. fiancée. id. 
CarTocauiTes (groupe de la famille des 
Noctuéliens). 518 
Caulobius, (genre), Caulobie. 555 
Cea (genre), Cée, 265 
— Pulicaria, G. pou. id, 
Cecidomyia (genre), Cécidomyie. 574 
— Palustris, G. des marais. id, 
CécyDomires (groupe de la famille des 
Tipuliens). id, 
Celia (genre), Celie, 363 
— Troglodita, CG. troglodyte. id, 
Celyphus (genre), Célyphe. 624 
— Obtectus, C. caché. id; 
Centris (genre), Centride, 405 
— Furcata, G. fourchue, id. 

— Langsdorfji, G. de Langsdorfr. id. 

Centrotus (genre), Gentrote. 182 
— Cornutus, C. cornu. id, 
— Taurus, G, taureau, id, 

Ins. III. 

Gli 
Pages 
Cephalcia (genre), Géphalée. 621 
-— Rufipes, G. à pattes rousses. 621 
Cephalemyia (genre), Céphalémye.  G08 
— Ovis, C. de la brebis. id. 
CÉPHALOPSITES (groupe de la tribu des 
Platypézides). 605 
Ccphenemyia (genre), Céphénémyie. 608 
— Trompe, G. Trompe. id. 
Céramires {groupe de la famille des 
Euméniens). 588 
Ceramius (genre), Céramie. ie. 
Cephalocera (genre), Céphalocére. 577 
— Longirostris, G. à long bec. id. 

Cephalocteus (genre), Céphaloctée, 452 
— Scarabæoides, C. Scarabéoïde. 453 

Cephus (genre), Céphe. 224 
— Compressus, C. comprimé. id, 
— Mandibularis, C. à grandes man- 

dibules. id, 

— Pygmœus, G. pygmée. id. 
— Tabidus, G. tabide. id. 
Ceraphron (genre), Céraphron, 288 

— Fuscicornis, C. à antennes bru- 

nes, 289 

— Fuscipes, C. à pattes brunes. id. 
— Sulcatus, GC. sillonné. id. 
Ceraptocerus (genre), Céraptocère. 276 
Cerastis (genre), Cérastide. 513 
— Rubiginea, G. rouillée. il, 
— Vacinii, G. du vaciet. id. 
Ceratina (genre), Cératine. 409 
— Callosa, G. calleuse. id, 

Ceratophyia (genre), Cératophyie. 596 

Ceratopogon (genre), Cératwpogon. 566 
— Fasciatus, G. à bandes. (TA 
Ceraturgus (genre), Cératurgue. 578 
— Aurulentus, G. doré id, 
Cerceris (genre), Cercéride, 566 
— Arenaria, C. de sables. id. 
— Labiata, C. labiée. 867 
— Ornata, G. ornée. il, 
Cercopis (genre), Cercope. 487 
— Festa, G. heureuse. 158 
— Furcata, GC. fourchue. 487 
— Gratiosa, gracieuse. 488 

— Melanoptera, C. à ailes noires. id, 
— Mirabilis, G. admirable. 
— Rubra, C, rouge. 

— Sanguinolenta. G. sanguinolente. 485 

— Viridanea, GC. verdâtre, 567 
Ceria (genre), Cérie. id, 
— Conopsoides, GC. Conopsoïde. [TES 
Cerigo (genre), Cérigo. 501 
— Cytherea, G. Cythérée, id, 
Cerocephala (genre), Cérocéphale. 264 
— Cornigera, G. porte-corne. éd, 

— Formiciformis, GC. forme de four- 
mi, ide 

&i 


642 
Pages. 
Ceropales (genre), Céropale. 354 
— Maculata, €. tachetée. id, 
— Variegata, C. variée. 355 
Ceroplatus (genre), Céroplate. 573 
— Tipuloides, C. Tipulcide, id. 
Ceroptera (genre), Céroptère. 626 
— Rufitarsis, C. à tarsès roux. id, 
Cethosia (genre). Céthosie. 410 
— Penthesilea, G. Penthésilée. id, 

Cuazcirens (famille de la section des 

Térébrans). 251 
Chalcis (genre), Chalcide. 254 
— Annulata, C. annulée, 255 
— Armata, C. armée. id. 

— Brevicornis, C. à antennes cour- 
tes. id. 

— Clavipes, C. à pattes en massue. 254 
— Dargelasi, CG. de Dargelas. 255 
— Flavipes, C. à pattes jaunes. 254 
— Minuta, C, très petite, 255 

— Pensilis, C. pendante. 254 
— Pygmea, C. pygmée. id. 
— Sispes, C. Sispède, 254 
— Testacec, GC. testacée. id. 
Chalcis (genre), Chalcide. 253 
Chalybe (genre), Chalybe, 253 
— Pyrausta, C. enflammée. id, 
Charaxes (genre), Charaxes. 452 
— Jasius, C. Jasie, id. 
Chariclea (genre), Chariclée. 514 

— Delphinii, G. du pied-d’alouette. id. 
Chartergus (genre), Chartergue. 395 
— Nidulans, GC. nidifiant. id, 

Chasmodon (genre), Chasmodon. 345 
— Apterum, GC. aptère. id. 
Chauliodes (genre), Chauliode. 70 
— Pectinicornis, GC. à antennes pec- 
tinées, 71 
Chauliomorpha (genre), Chauliomor- 
phe. 555 
— Illigerellus, C. d'INiger. 556 

Cheimonophila (genre), Gheimonophi- 
le. 5 

— Gelatella, C. gelatelle. id, 
Cheligaster (genre), Chéligastre, 621 
_ “Puatris, C. putride. 621 
Chelonia (genre), Ecaille. 487 
— Caja, E, Caja, id, 
— Mendica, É. mendiante. id. 
— Purpurea, E. pourprée. id. 
— Russula, E. ensanglantée, id, 
CuéLoniTes (groupe de la tribu des 
Bombycides), 457 
Chelonus (genre), Chelone. 336 

— Gculator, C. oculé. id, 

Chelostoma (genre), Chélostome. 409 
— Maxillosa, C. à grandes mächoi- 
res, id, 

TABLE, 

Pages, 

Chelaria (genre), Chélarie. 557 
Chermes (genre), Chermés, 269 
— Abieïis, C, du pin. 210 
— Betulæ, GC. du bouleau. id. 
— Pursarius, G. à bourses. 209 
— Buæi, C. du buis, 2140 
— Calthæ, C. du Caltha. id. 
— Ficus, C. du figuier. id, 
— Persicw, C. du pêcher. id, 
— Ulmi, GC. de l’orme, 209 
Chesias (genre), Chesias. 532 
— Spartiaria, C. du genèêt. id. 
Chilo (genre), Chilo. 550 
— Gigantellus, C. géant. id, 
— Phragmitellus, G. du roseau, 551 
€himaæra (genre), Chimére. 47h 

— Appendiculata, C. appendiculée, id, 
Cawénires (groupe de la tribu des Ses- 

sides). id. 
Chionea (genre), Chionée. 571 
— Araneocides, G. Aranéoïde. id. 
Chionobas (genre), Chionobas. id. 
— Ællo, G. Ælo. 458 
Chirocera (genre), Chirocére. 256 
Chiromyza (genre), Chiromyze. 604 

— Pectinicornis, €. pectinicorne. éd. 
CrimonowiTes (groupe de la famille 

des Tipuliens). 565 
Chironomus (genre), Chironome. 566 
— Plumosus, C. plumeuse. id. 
— Sticticus, G. piqueté. id. 
Chorebus (genre), Chorébe. 347 
— Conjungens, C, joint, 316 
Choreius (genre), Choreie, 276 

— Ineptus, G. inepte. id. 

Chlænocoris (genre), Ghlénocore, 4163 
— Impressus, G. imprimé, id. 
Chlorion (genre), Chlorion, 351 
— Azurium, G. azuré, id. 

— Compressum. G. comprimé. éd. 

— Fuasciatum, C. à bandes, id. 
— Lobatum, G, lobé. id. 
Chremylus (genre), Chrémyle, 544 
— Rubiginosus, G. rougeûtre. id. 
Chylyza (genre), Chylyze. 618 
Chymophila (genre), *Ghymophile. 696 

Carysip1ens (famille de la section des 
Térébrans). 

Chrysogaster (genre), Chrysogastre, 690 
— Viduata, G. veuve, G00 
Chrysis (genre), Chryside. 295 
— Audouinii, CG. d'Audouin. id. 

— Caruleipes, à pattes bleues. id. 

— Cyanea, C. bleue. 296 
— Jsnita, C. de feu. 295 
— Occllata. G. ocellée, MU E 
— Sicudera, C. stoudère. id, 
Chrysochlora (genre), Chrysochlore. 595 

nn. lé 


RL 

TABLE. 

Pages. 

— Amethystina, C. améthyste. id. 
Chrysopila (genre), Ghrysopile. 603 
— Aurata, G. dorée. id. 
Chrysotoxum (genre), Ghrysotoxe. 597 

— Bicinctum, GC. à double ceinture. id. 

Chrysotus (genre), Chrysote. 602 
— Neglectus, G. négligé. id. 
Chrysoptera (genre), Chrysoptère. 516 

‘  — Moncta, C. monnaie. id, 

CaryYsoPites (groupe de la famille des 

Tabaniens). 590 
. Chrysops (genre), Chrysope. id, 
— Cœcutiens, G. aveuglant, 591 
Cioada (genre), Cigale. 464 
— Atrata, G. noire, 166 
— Fusciata, G. à bande, 465 
— Formosa, G. charmante. 166 
— Maculata, C. tachetée. 465 
— Mannifera, C. porte-grains, 460 
— Orni, C. de l’orme. 166 
— Plebeja, GC. plébéienne. id. 

— Sanguinolenta, G. sanguinolen- 
te. 465 
— Speciosa, G. remarquable. id. 
— Stridula, GC. stridulante. id. 
— Sumptuosa, G. somptueuse. id. 
— Testacea, GC. testacée. 466 
— Tympanum, C. tympan, 466 
— Variegata, G. variée. id, 

Cicapérens (famille de la section des 

Homoptères). 187 
Cidaria (genre). Cidarie. b33 
— Chenopodiaria, GC. du chénopo- 
dium. id. 
Gigale, voyez Cicada. 464 
Ciliæ (genre), Gilix. 492 
— Spinula, G. ramuscule. id. 
Cimbex (genre), Gimbex, 226 
— Amerinæ, G. de l’amérine, 297 
— Humeralis, G. humérale. 226 
— Lucorum, G. des bois. id, 
— Luteola, C. jaunâtre. id. 
— Montana, G. des montagnes. d. 
Cimbus (genre), Gimbe. 108 
— Productus, C. prolongé. id. 
Cimex (genre), Punaise. 109 
— Lectularia, P. des lits. 410 
Cistogaster (genre), Gistogaster, 612 
— Globosa, C. globuleuse. id. 
Cirrospilus (genre), Girrospile. 281 
— Phineus, G. Phinée. éd, 
— Khosaces, C. rhosace, id, 
— Zeuxo, C. Zeuxo. id, 
— Zosimus, G. Zosime, id. 
Cixia (genre), Cixic. 173 
— Albicincla, G. bordée de blanc, il, 
— Contaminata, G, salic. id, 
— Cunicularia, G, mineuse, 474 

643 
Pages, 
— Nervosa, C, nerveuse. 473 
Cladius (genre), Cladié. 23 
— Difjormis, C. difforme. id, 
— Geoffroyi, GC. de Geoffroy. id. 
— Morio, C. morion. id. 
— Pallipes, G. à pattes pâles. id. 
— Rufipes, G. à pattes rousses. id. 
Cladoxcrus (genre), Cladoxèére. 46 
— Gracilis, G. grêle. id. 
Cleitamia (genre), Gleitamie. 620 
— Amethysa, G. Améthyse. id. 
Clinocera (genre), Clinocére. 604 
— Nigra, C. noire. id. 
Cleodobia (genre), Cléodohie, 539 
— Angustalis, G. étroite. id, 

CLéopomiTes (groupe de la tribu des Bo- 

tydes). id. 
Cleogene (genre), Cléogène. 527 
— Tinctaria, G. teinte. id. 
Cleonymus (genre), Cléonyme. 273 
— Depressus, G. déprimé. id. 
Cleptes (genre), Clepte. 297 
— Nitidula, G. brillant. 298 
— Semi-aurata, GC. semi-dorée. id. 
Clostera (genre), Clostère. 496 
— Anachoreta, C. anachorète. id. 
Clothilda (genre), Glothilde, 440 
— Briarca, C. Briarée. [AA 
Coccrnrens (famille de Ja section des 
Homoptères). 210 
Coceus (genre), Gochenille. 213 
— Adonidum, C. adonide. id. 
— Cacti, G. du cactus. id. 
— Lacca, C. laque. id, 
Coccyx (genre), Coccyx. 545 
— Turionana, G. des bourgeons. id, 
Cochenille, voyez Coccus. 231 
GCoczroroniTes (groupe de ja tribu des 
Bombycides). 492 
Cochylis (genre), Cochylide, 548 
— lioserana, C. de Roser. id. 
Cocylia (genre), Gocytie. 474 
— Urvillæi, C. d'Urville. 472 
Cælidius (genre), Célidie,. 346 
— Parvulus, G. très-petit, id. 
Cælioxis (genre), Célioxyde. 415 
— Rufescens, G. roussâtre. id. 
Cœælonites (genre), Gélonite. 387 
— Apiformis, G, abeille. id, 
Cæœnia (genre), Cénie. 625 
— Palustris, G. des marais. 626 
Cæœnosia (genre), Cénosie. 615 
— Tigrina, G. tigrée. ia. 

Cœnomyia (genre), Génomyie. 591 

— Ferruginea, G. ferrugineuse, id. 
Colax (genre), Colax. 608 
Colletes (genre), Collètes, 415 

— Hirta, ©. velue. id, 


644 
Pages. 
Colias (genre), Coliade. At 
— Cæsonia, G. Césonie. h32. 
— Eubule, CG. eubule, id. 
— Edusa, G. éduse. id, 
— Hyale, C. hyale. A31 
— Philea, G. Philée. L32 

Collier argenté (le petit), voyez Argyn- 

nis Selene. id, 
Collier argenté (le), voyez id. Euphro- 
sine. 438 
Colpoptera (genre), Colpoptère. 475 
— Marginalis, CG. bordée, id. 
— Sinuata, C. sinuée. id, 
€Combophora (genre), Combophore, 483 
— Clavala, C. en massue, id, 
Coxopsires (groupe de la tribu des Co- 
nopsides). 606 
Coxcpsines (tribu de la famille des Mus- 
ciens ). 606 
Conops (genre), Conops. id, 
— Macrocephala, G. à grosse tête. id, 
— Maculata, G. tachetée. id, 
Conorhinus (genre), Conorhine. 108 
— Gigas, C. géant. id 
— Megistus, G. très-grand. id, 
Conura (genre), Gonure. 256 
— Caudatus, G. à queue. id. 
— Conigastra, C. conigastre. id. 
— Fluvicans, C. jaunâtre, id. 

Copius (genre), Copie. 125 
— Histrio, C. histrion. id, 
Cordylura (genre), Cordylure. 618 

ConDYLURITES (groupe de la tribu des 

Muscides). 617 
Coréews (famille de la section des Hété- 
roptères). 455 
ConérrTes (groupe de la famille des 
Coréens). id, 
Coreocoris (genre), Coréocore. 120 
— Rhomboideus, G. rhomboïdal. id. 
£orethra (genre), Corèthre. 265 
— Culiciformis, G. culiciforme. id. 
Coreus (genre), Corée. 118 

— Antennalor, GC. à grandes anten- 

nes. 120 
— Hirticornis, G. à antennes héris- 

sées. 118 
— Laciniatus, C. déchiqueté. id. 

— Laticornis, CG. à larges antennes. 419 
— Marginatus, G. bordé. id. 
— Paradoxus, G. paradoxe. 418 
— Pilicornis, G. à antennes poilues. id. 

— Quadratus, G. carré. 419 
— Scapha, C. scapha. id. 
— Venator, G. chasseur. id. 
Corixe (genre), Corixe. 87 

— Hieroglyphica, C. hiéroglyphique. 88 
— Minuta , G, petite, Ê id, 

TABLE. 

Pages, 
— Punctata, GC. ponctuée. 87 
— Striata, C. striée. id, 
Corizus (genre), Corize. 416 
— Crassicornis, C. à antennes épais- 
ses. 417 
— Hyosciami, C, de la jusquiame. id. 
Coronis (genre), Coronide. 472 
— Leachii, GC. de Leach, id. 
Corsomyza (genre), Gorsomyze, 587 
Coruna (genre}, Corune, 266 
— Clavata, C. en massue, id, 
Cosmia (genre), Cosmia. ER 
— Difjinis, G. indéfini. 512 
Corydalis (genre), Corydale. 70 
— Cornutus, G, cornu. 
Corydia (genre), Corydie. 7 
— Petiveriana, G. de Petiver. id. 
CrépuscuLarres (section 2° de l’ordre 
des Lépidoptères). 474 
Crabro (genre), Crabron. 361 
— Bipunelatus, C. à deux points. 363 
— Cephalotes, G. à grosse tête. 362 
— Cribrarius, C. criblé. id. 
— Sexcinetus, G. à six ceintures. id. 
— Subpunctatus, C. ponctué. id, 
— Vexillatus, G. porte-enseigne. id. 

CRABONIENS (famille de la section des 
Porte-aiguillon). 
GragontTes (groupe de la famille des 
Crabroniens). 
Caameipes (tribu de la famille des Py- 
raliens). 
Crambus (genre), Grambe. 
— Palpellus, C. à grands palpes. 
— Pascuellus, G. des prés. 
Cratomus (genre), Cratome. 
— Megacephalus, CG. à grande tête. 
Criquet, voyez Acridium. 
Crocallis (genre), Crocale. 
— Elinguaria, G. sans trompe. 
Crocisa (genre), Grocise, 
— Histrio, G. histrion. 
— Carulcopuntata, C. ponctuée de 

bleu. id. 
Cryptocerus (genre), Cryptocère. “81 
— Atratus, G. noir. id, 
Cryptus (genre), Crypte. stl 
— Apparitorius, G. apparaissant. 512 
— Cinctorius, G. ceint,. id. 
— Crelatus, G. blanchi. 13 
— Gladiator. G. gladiateur, id. 
— Mæstus, C. triste. 311 
— Moschator, G, musqué. 312 
— Peregrinator, C. voyageur, 313 
— Spinosus, CG. épineux. 31% 
— Tarsoleucus, GC. à tarses blancs. id, 
— Fitillator, G. ütüllant. id 
— Vulnerator, G. blessant. 31 

RCA DS 


Pages 
Crytoma (genre), Crytome. 583 
— Nigra, G. noire. id, 

Ctenophora (genre), Cténophore. 567 
— Pectinicornis, CG. à antennes pec- 
tinées. id 

Cucullia (genre), Cucullie. 514 
— Umbratica, G. ombragée. 515 
— Verbasci, du bouillon blanc. id, 

Culex (genre), Cousin. 564 
— Hæmorrhoidalis, G. hémorrhoï- 

dal. id. 

— Pipiens, C. piquant. 565 
Cuzicrens (famille de la section des Né- 

mocères). 564 

Curtebra (genre), Curtébre. 607 
— Buccata, à trompe. id. 

Curtocera (genre), Curtocère. 611 

CypimoniTes (groupe de la famille 

des Hespériens). id. 

Cyclogaster (genre), Cyclogastre. 594 
— Villosus, G. vela. id. 

Cydimon (genre), Gydimon. 470 
— Loilus, G. Leile. id, 

Cydnus (genre), Cydne. 451 
— Albomarginatus, C. bordé de 

blanc. 452 
— Albomarginellus, C. bordelé de 

blanc, id. 
— Bicoler, G. bicolore. 451 

— Biguttatus, G. à deux gouttes. 152 
— Morio, G. Morion. id. 

— Tristis, G. triste. id. 
Cyligramma (genre), Cyligramme, 521 
— Latona, C. Latone. id, 
Cylindrodes (genre), Cylindrode. 34 

— Campbelli, G. de Campbell. id. 
Cylindrotoma (genre). Gylindrotome. 569 

— Distinctissima, G. très-distinete. id. 
Cyllenia (genre), Cyllénie. 586 
Cymatophora(genre), Gymatophore. 497 

— Flavicornis, G à antennes jaunes. id, 
CyMAToPHORITES (groupe de la famille 

des Noctuéliens), id, 
Cymus (genre), Cyme, 451 
— Clavicutus, G. petite massue. id, 
— Glandicolor, G. couleur de gland. id. 
— Resedæ, C. du reseda. id, 

Cxnrpgrens (famille de la section des 
Térébrans). 248 
Cynips (genre), Cynips. 249 
— Maculatus, C. tacheté. 250 
— Nitidula, C. brillant. id. 

— Quercus pedunculi, C. des pé- 
doncules de chêne, id. 

— Quercus baccharum, C. des baies 
de chène. id, 

— Quercusfoli, G, des feuilles de 
chêne, id, 

645 
Pages, 
— Rosæ, C. de la rose. id. 
— Gallæ tinctoriæ, C. de la galle à 
teinture, id. 
Cynomyia (genre), Cynomyie. 614 
— Mortuorum, C. des morts. ide 
Cyphocrana (genre), Cyphocrane. 44 
— Gigas, C. géant. 45 
— Goliath, G. Goliath, 44 
— Titan, GC. Titan. 15 
Cyphomyia (genre), Cyphomyie. 592 
— Auriflamma. C. flamme d’or. 593 
Cyphotes (genre), Cyphote. 186 
— Nodosa, CG, noueuse. id. 
Cyptocoris (genre), Gyptocore. 460 
— Lundi, C. de Lund. id. 
Cyrestis (genre), Gyreste. 446 
— Elegans, G. élégant. id. 
CyrTives (tribu de la famille des Asi- 
liens). 583 
Cyrtus (genre), Gyrte. 584 
Dacnusa (genre), Dacnuse. 546 
— Petiolata, D. pétiolée. id. 
— Rufipes, D. à pattes rousses, id. 
Dacus (genre), Dacus. 520 
— Oleæ, D. de lolivier. id. 
Dexia (genre) D. Dexie. 613 
— Cristata, D, à crête. 615 
— Rustica, D. rustique. id. 
Damier (le), voyez Melithea Athalia. 458 
Danais (genre), Danaïde. 434 
— Berenice, D. Bérénice. 25 
— Chrysippas, D. Chrysippe. ëd. 
Danartes (groupe de la famille des 
Nymphaliens). 154 
Darnis (genre), Darnis. 155 
— Cimicoides , D. punaise. id. 
— Convoluta, D. roulée. id 
— Lateralis , D. latérale. id, 
— Olivacea, D. olivätre. 485 
— Picta, D. peinte. id. 
Dasypoda (geure), Dasypoda. LA 
— Hirtipes, D. à pattes velues. id. 
Dasypogon (genre), Dasypogon. 579 
— Punctatum, D. ponctué. id. 
— Fasciatum, D. à bandes. id. 
Declicus (genre), Dectique. 26 
— Griseus, D. grise. id. 
— Tesselletus, D. tachelé. (TA 
— Verrucivorus, D. ronge ver- 
rues. id. 
Deilephila (genre), Deiléphile. 478 
— Porcellus, D. petit pourceau. id, 
— Elpenor, D. elpénor, ou sphinx 
de la'vigne. 4° 
— Euphorbiæ, D. de l’euphorbe. id. 
— Nerii, D. du laurier-rose. id, 
Dclphaæ (genre), Delphace. 477 
— Limbata, D, limbée. id. 


646 
Pages. 

— Marginata, D. bordée. 477 
Demi-deuil (le), voyez Arge Galathoa. 456 

Demoiselles, voyez Libelluliles, 55 

Derbe (genre), Derbe. 175 
— Nervosa, D. nerveuse. id, 

Desmozona (genre), Desmozone. 465 
— Lamis, D. Lamis. id, 

Dexrrres (groupe de la tribu des Mus- 

cides). 
Diabasis (genre), Diabase, 590 
Diadema (genre), diadème. 451 

— Bolina (genre) Boline. id. 
Diaphora (genre), Diaphore. 693 
— Hoffmansegsii, de Hofmansegg. td. 

Diapria (genre), Diaprie, 282 
— Conica , D. cônique, id, 
— Elezans, D. élégante. id. 

Diasema (genre), Diasème, 

Diastata (genre), Diastate. 626 
— Obscurella, D. obscure, id. 

Dichæta (genre), Dichète. 624 

Dicrania (genre), Dicranie. 589 

Dicranophora (genre), Dicranophore. 595 
— Furcifera, D. porte-fourche. id. 
— Vinula, D. queue fourchue. id. 

Dictyophorus (genre), Dictyophore, 38 
— Bufonius, D. bufonie. 39 
— Cruentatus, D. ensanglanté. id. 
— Guttatus, D. à gouttelettes. 40 
— Hieroglyphicus , D. hiérogly- 

phique. 38 
— Leprosus, D. lépreux. 39 
— Sonneratii, D, Sonnerat, id. 

Diloba (genre), Dilobe. 496 
— Cæruleocephala, D, à tête bleue. id. 

Dilophus (genre), Dilophe. 6 
— Vulgaris, D. commun. id, 

Dinetus (genre, Dinète. 357 
— Pictus, D. peint. id, 

Dioctria (genre), Dioctrie. 578 

Dicranura (genre), Dicranure. 494 

— Rufipes, D. à pattes rousses. id. 

Diodontus (genre), Diodonte. 363 
— Tristis, D, triste, 364 
Diomorus (genre), Diomore. 265 
— Nobilis, D. noble. 263 
Diopsis (genre), Diopside. 622 

— Ichneumonea, D. Ichneumon, id, 

Diospilus (genre), Diospile. 333 
— Diversicornis , D. à antennes va- 
riées. 334 

— Migricornis, D. à antennes noires. 333 

Diosia (genre), Diosie. 551 
— Auricilliella , D. dorée. 552 
— Marginella, D. bordée, 551 

Dipar a (genre), Dipare. 267 

-- Peliolata, D. pétiolée. id, 
Diphitera (genre), Diphtére. 498 

TABLE. 

Fages. 
— Orion, D. orion. 498 
Diplonychus (genre), Diplonyque, 91 

— Annutatus, D. annelé. 92 
— Rusticus, D, rustique. id 
Dirprères (ordre huitième de la classe 
des Insectes). 563 
Dirhinus (genre), Dirhine. 253 
— Excavatus , D. excavé. id. 
Discomyza (genre), Discomyze. 625 

Diurxes (première section de l’ordre 

des Lépidoptéres). 419 
Dixa (genre), Dixa, 571 
— Æstivalis, D, d'été. id, 
Dolerus (genre), Dolére, 240 

— Abiclis, D. du pin. id, 

— Bajulus, D. porte-faix. id. 
— Cothurnatus, D, cothurné, 241 
— Eglanteriæ, D. de l’églantier, td, 
— Fasciatus, D. à bandes. id, 

— Germanicus, D. d'Allemagne, id. 

® — Gonager, D. Gonagre. 242 
— Luctluosus, D. en deuil, 241 
— Opacus, D. opaque. 242 
— Pusillus, D.très-petit. 241 
— Rufipes, D. à pattes rousses. 242 
— Ongulatus, D. à ongles. 210 

Dolichodes (genre), Dolichode. 579 

— Ferruginee, D. ferrugineuse. id. 
Dolichopeza (genre), Dolichopèze. 571 

— Sylvicola, D. des forêts. id, 
DozichoPoprens (fâmille de l’ordre des 

Diptères). 601 
DozrcuoPonires (groupe de la famille 
des Dolichopodiens). id. 
Dolichopus (genre), Dolichope. id, 
— Ærosus, D. d’airain, id, 
— Migripennis, D. à ailes noires. id. 
Dolichurus (genre), Dolichure. 351 
— Corniculus, cornicule, id. 
Doritis (genre), Doritis. 423 
— Apollina, D. Apolline. id. 
. Dorthesia (genre), Dorthésie, 212 
—— Urticæ, D. de l’ortie, id. 
Dorycera (genre), Dorycère. 619 

— Graminum, D. des graminées. éd. 

Doryctes (genre), Dorycte. 343 
— Obliteratus, D. oblitéré. id. 
Dorydium (genre), Dorydie. 200 
— Paradoxum, D. paradoxe. id, 
Doryuires (groupe de la famille des 
Mutilliens), 377 
Dorylus (genre), D. Doryle. 578 
— Helvolus, D. pâle. id. 
Drapetis (genre), Drapète. 583 

— Emilis, D. Emilide. id, 

Diurnea (genre), Diurnée. 553 
— Fagella, D. du hêtre. 554 
Drosophila (genre), Drosophile. 625 


TABLE. 

Pages. 
— Cellaris, D, des celliers. 626 
Dryinus (genre), Dryine. , - 254 
— Cullaris, D. à collier. 285 
— Cursor, D. courant, 286 
— Ephippiger, D. porteselle. 285 
— Flavicornis, D. à antennes jaunes. id. 
— Frontalis, D, frontal, id, 
— Jurineanus , de Jurine. il. 
Dryptocephalus , Dryptocéphale. 52 
— Brullei, D. de Brullé. 4150 
Dryomyza (genre), Dryomyze. 513 
— Flaveola, D. jaunètre. id, 
Dysodius (genre), Dysodie. 414 
— Lunatus, D. lunulé. id. 
Ecailles (les), voyez Chelonia. 487 
Echinomyia (genre), Echynomyie. 606 
— Fera, E. farouche. id. 
— Grossa, E, grosse, id. 
Eciton (genre), Eciton. 383 
— Curvidentatus, E. à dents cour- 
bées. [LA 
— Ectrichodia, E, Ectrichode. 406 
— Cruz, E. à croix. id, 
— Versicolor, E. versicolor. id, 
Ectroma (genre), Ectrome. 75 
Edessa (genre), Edesse. 143 
— Cervus, E. cerf. id, 
— Cruenta, E. ensanglantée. 4144 
— Dolichocera, E. Dolichocère, 143 
— Insignis , E. remarquable, 444 
— Nervosa, E. à nervures, id. 
Elachista (genre), Elachiste. 559 
Elampus (genre), Elampe. 296 
— Panzeri, de Panzer. id, 
E laphropeza (genre), Elaphropèze, 583 
Elenchus (genre), Elenchus. 561 
— Walkeri, E. de Walker. 562 
Eléonore (l’), voyez Libellula depressa. 56 
Elophos (genre), Elophe. 530 
— Operaria , E.- laborieux. id. 
Embia (genre), Embie. 47 
— Ægyptiaca, B. d'Egypte. 48 
Embolemus (genre), Embolème. 287 
— Ruddi, E. de Rudd. id. 
Emesa (genre), Emèse. 99 
— Filum, E. fil. id. 
Emesis (genre), Emésis. 466 
— Cresus, E. Crésus, id. 
Empis (genre), Empide. 581 
— Tessellata, E. marquetée. id, 
Ewprres (groupe de la tribu des Asi- 
lides). id. 
Empusa (genre), Empuse. 40 
— Bicornis, E. à deux cornes. id, 
— Chlorophæa, £. verte etbrune, 11 
— Denticulata, E. denticulée. id, 
— Gongylodes, B. gongylode. id. 
— Mendica , E, mendiante. gi 

647 

Pages. 

ÆEmydia (genre), Emydie. 439 

— Grammica, E. marquée. id. 

Enchocera (genre), Enchocère. 579 
Excryrites (groupe de la famille des 

Chalcidiens). 275 

Encyrtus (genre, Encyrte, 275 

— Flaviceps, E. à antennes jaunes. id. 

— Hirticornis, E. à antennes hé- 

rissées. id. 
— Injidus, E, infidèle. it, 
— Paludatus, E, des marais. 276 
Endromis (genre), Endromide. 482 
— Versiculora, E. versicolore. id. 
EnxpromiTes (groupe de la tribu des 
Bombycides). id. 
Enisa (genre), Enique. 557 
Enielotoma (genre), Enicostome. 558 
Ennomos (genre), Ennome. 525 
— Alniaria, E, de l’aulne. 524 
— Apiciara, E. terminale, id. 
— Prunaria , E. du prunier. id. 
Ennychia (genre), Evnychie, 543 
— Anguinalis, E. de serpent. id. 
Entedon (genre), Entédon. 279 
— Admirabilis, E, admirable, 280 
— Bifasciatus, E. à deux bandes. id. 
— Formosus, E. joli. id. 
— Gemmeus, E. brillant. id. 
— Larvarum, E, des larves. 279 
— Latreillei, E.de Latreille. 280 
— Orbicularis, E. orbiculaire, id. 
— Salicis, E. du saule, id. 
— Turcicus, E, ture. 279 
Entylia (genre). Entylie. 186 
— Longula, FE. allongée. id. 
Epeolus (genre), Epéole, 112 
— Remigatus , E. ramé. id. 
— Variegalus , E. varié. id. 
Ephedrus (genre), Ephédre. 347 
— Parcicornis, E.à petites antennes. id, 
Epherrera (genre), Ephémère, 53 
— Albipennis, E, à ailes blanches, 54 
— Bioculata, E. bioculée, id. 
— Brevicauda, E. à queue courte. id. 
— Culiciformis, E. culiciforme, 55 
— Diptera, E. à deux ailes. id, 
— Luiea, E. jaune. id. 
— Marginata , E. bordée, 54 
— NMigra, E. noire. id. 
— Striata, E, striée. 55 
— Swammerdammiana, ÆE. de 
Swammerdamm, id. 
— Vulgata, commune. 53 
EPnÉéMÉRITES (groupe de la famille des 
Libelluliens). 52 
Ephippium (genre), Ephippie. 594 
— Thoracicum, E. thoracique. 594 
Ephydra (genre), Ephydre,. 625 


648 

— Annulata, E. Annelée. 
Ephyra (genre), Ephyre. 

— Pendularia, E. pendulée. 

— Punctaria, E, ponctuée. 
Epicharis (genre), Epicharis. 

— Dusypus, E. à pattes velues, 
Epigraphia (genre), Fpigraphie. 
Epipona (genre), Epipoue. 

— Morio, E. boufon. 
Epiphura (genre), Epiphore. 

— Traunianna, E. Traunienne. 
Episema (genre), Episème. 
© — Trimaeula, E, à truis taches. 
Epyris (genre), Épyre. 

— Mger, E. noir. 

Erastria (genre), Erastie. 

— Fuscula, E. brunätre. 
Erebia (genre), Erébie. 

— Cassiope, E. Cassiope. 

— Dromus, E, Drome, 

— Ligea, E. Ligée. 

— Manto, E. manto. 

— Medusa, E. Meduse, 

— Melampus, E. Mélampe. 

— Pharte, E, Pharte. 

TABLE. 

Pages. 
625 
D55 

id, 
id, 
405 
id, 
554 
594 
595 
546 
id. 
511 
id, 
287 
288 
522 
id. 

Exésires (groupe de la famille des 

Noctuéliens). 
Erabus (genre), rébe. 
— Strix, É, Sirix. 
Eremiaphila (genre), Ermiaphile. 

— Zellerstedii, E. de Zelterstedt. 9 

£rioptera (genre), Erioptére. 

— Trivialis, E. Uuiviale. 
Eriopus (genre), Eriope. 

— Pteridis, E. de la fougère. 
Eristalis (genre), Eristale. 

— Arbustorum, des arbustes. 

— Fuciformis, E. forme de frêlon. id. 
Eryxciniens (famille de la section des 

Diurnes). 
EÉrycina (genre), Erycine. 
— Licarsis, E. Licarsis. 

Eeycrnires (groupe de la famille des 

Eryciniens). 

Est opiés (les), voyez Ilespcrites. 
Eubadizon (genre), Eubadizon. 

— Pectoralis, E. pectoral. 
Eubolia (genre), Eubolie. 

— Dipunctaria, E. bi-ponctuée,. 

— Plumbaria, E. plombée, 
Eucera (genre), Eucere. 

— Longicoruis, E. à longues an- 

tennes, 
Eucharis (genre), Eucharide. 
— Adscendens, E. ascendant. 
— Cyniformis, E. cyniforme. 
Euchclia (genre), Euchélie. 
— Jacobcæ, E. du mille-feuille. 

488 
B8Q 

Pige 

— Pulchra, E. belle. 489 
Euchræus (genre), Euchrée. 297 
— Purpuratus, E. pourpré. id, 
Euclidia (genre), Euclidie, 521 
— Mi, F, mi. id, 

Evcuiites (groupe de la famille des 

Noctuéliens), id. 
Eudamus (genre), Eudame. 467 
. — Proteus, E. Protée. 468 

Versicolor, E, versicolore, id. 
Eudorea (genre), Eudorée. 539 
— Dubitalis, E, douteuse. ib. 
Euglossa (genre), Euglosse. AUA 
— Vivlacea, E, violette. 405 

Eucopmires (groupe de la famille des 
Chalcidiens). 76 

Eulophus (genre), Eulophe, 276 
— Bicolor, E. bicolore. 279 
— Eneugamus, E. Eneugame. 278 
— Flabellatus, E, flabel!é. 278 
— Fulvicollis, à cou fauve. 279 

— Maculutus, E. lacheté. id. 

— Myodes, E. mouche. 263 
— Nycteus, E. N'yctée. 278 
— Orsinus, E, Orsine. id, 
— Pectlinicornis, EL. à antennes pec- 
nées. 279 
— Ramicornis, E. à autepnes ra- 
meuses,. id, 

— Westwoodii, E, de Wesiwood. 378 

Eumenes (genre), Eumène. 323. 
— Coarclala, E, étranglée., id. 
Eumenia (genre), Enménie, 466 
— Minas, E. Minijas. id. 
Euméxiens (famille de la section des 
Porte-Aiguillon). 385 
Euxénirss (groupe de la famille des 
Euméniens). 388 
Eunotus (genre), Eunote. 269 
— Cretaceus, E, blanchi, id. 
Eupeliæ (genre), Eupélice. 196 
— Cuspidata, E. à glaive. id. 
Euphorus (genre), Euphore. 551 
— Pallipes, E, à pattes pâles. id. 
Euplæa (genre), Euplée. 45% 
— Alopia, E. Alopie. id, 
— Euphone , E, Euphone. TA 
— Prothoe, E. Prothoe. id. 
Euplocamus (genre) Euplocame. 554 
—Anthracinellus, Ë Antbracinelle. cd. 
Eurycantha (genre), Eurycauthe,. 47 
— Horrida, E. horrible. id. 
Eurycephala (genre), Eurycéphale. 440 
— Aptera. E. aptère. id. 
— Saltians, E. sautant. 441 
Euryeera (genre), Eurycère. 110 

— Clavicornis, E. à antennes en 
410 


TABLE. 649 

Pages. Pages. 
Eurhipia (genre), Eurbipie. 506 —- Jaeulator, F. éjaculant. 299 
— Adulatrix, E. flatteuse, id. — Sencgalensis, F. du Sénégal. id. 
Eurymela (genre). Euryméle. 199  Forficula (genre), Forfcule. 3 
— Fenestrata, E. à fenètres. ta. — Aptera. F. aptère. h 
Eurycus (genre), Euryque. 420 — Auricularia, F, perce-oreille. id. 
— Cressida, E. Gresside. id. — Bipunctata, F. à deux points. id, 
Eurytoma (genre), Eurytome. 250 — Gigantea, F. géante. 3 
— Abrotani, E. de l’abrotanum. 259 — Marilima, F. maritime. id. 
— Albipennis, E. à ailes blanches. 269 — Minor, F. petite. 
— Biguttata, E. deux gouttes. 259  Forricuurens (famille de l’ordre des Or- 

"  — Longula, E. allongé. 260 thoptères). 3 
— Serratulæ, E. de la serratule, 259  Formica (genre), Fourmi. 335 
— Verticillata, E. verticillée. id, — Gagates, F. jayet. id. 

Euryrowres (genre de la famille — Cunicularia, F, maconne. 386 
des Chalcidiens). 256 — Fuliginosa, F. fuligineuse. id, 
Eurytela (genre), Eurytéle. 444 — Fusca, F. brune. id, 
— Hiarba, E. hiarbe, id. — Rufa, F. rousse. id. 
Eustochus (genre), Eustoque. 293 — Sanguinea, F. sanguine. id. 

— Atripennis, E, à ailes noires. - id. Fowicrens (famille de la section des 
Eutelus (genre), Eutèle. 270 Porte-Aiguillon). 370 
— Dilectus, E. choisi. 274 Fourmilion, voyez Myrméléon. 61 
Evacanthus (genre), Evacanthe. 494 Fourmis, voyez Formiciens. 573 

— Acuminatus, E. acuminé. id. Françoise (la), voyez Libel!ula macu- 

— Interruptus, E. interrompu. id. lala. 57 
— Appendigaster, E. appendigastre.299 Frelon, voyez Vespa crabro. 397 
— Desjardinsi, E. de Desjardins. id.  Fulgora (genre), Fulgore. 467 
— Thoracica, E. thoracique. id. — Candelaria, F, Porte-chandelle. 409 
— Minuta, E, petite. id. — Castresii, F. de Castres. 168 
Evaniexs (famille de la section des Té- — Diadema, F. diadème. 469 
rébrans). 298 — Lalernaria, F. porte-lanterne. 4168 
Exochus (genre), Exoque. 309 — Macularia, F. tachetée. id. 
— Femoralis, E. fémoral. id. — Pyrrhula, F. de teu. id, 
— Mansueior, E. accoutumé. id. — Serrata, F. à scie. id. 
— Podagricus, E. podagre. id. — Tenebrosa, F. ténépreuse. id. 

Exothecus (genre), Exothèque. 342  Fuzcorrens (famille de la section des 
— Debilis, E. débile. id. Homoptères). 476 
— Exsertor, E, saillant. 345  Galgulus (genre), Galgule. id, 
— Ruficeps, E. à tête rousse. 242 — Oculatus, G. oculé. id, 
Fallenia (genre), Fallénie. 558  Galesus (genre), Galèse. id. 
— Fasciuta, F. à bandes, id. — Cornutus, G. cornu. 283 

F lata (genre), Flate. 472  Gaeurens (famille de la section des 
*  — Candida, F. candie. 175 Hétéroptéres). 93 
— Cruenta, F. eusanglantée. 172  Galleria (genre), Gallérie, 552 
— Limbata. F. bordée. id. — Cereclla, G. de la cire. id, 

— Phalænodes, F. Phalène. il, Gamma (le), voyez Vanessa c. album. 
— Nigricornis, F. à antennesnoires. Gatrancistrus (genre). Gastrancistre. 268 
— Umbraculata, F. ombragée. 172 — Vagans, G. errant. id. 
Fidonia (genre), Fidonie. 528 Geometra (genre), Géomètre. 52€ 
— Atomaria, F. à atomes. id, — Buplevraria, G. buplèvre. id. 
— Concordaria, F. concordante. 529 — Papilionaria, G. papillon. id, 
— Plumistaria, F.à plumets. 528  Gerris (genre), Gerris. 97 
— Pulveraria, F. pülvérulente, id. — Paludum, des marais. til. 
Figiles (genre), Figite. 249 — Aptera, G. aptère. 98 
— Abbreviator, F. raccourci. id, — Lacustris, G. des étangs. id. 
— Scutellaris, F, écussonné. id.  Geron (genre), Geron. 556 
Flambé (le), voyez Papilio podalirius, 421 — Gibbosus, G. gibbeux. id. 
Fœnus (genre), Fène. 299  Glaucopis (genre), Glaucopide. 475 

— Brasiliensis, F, du Brésil, il, — Formosa, G, charmante, id. 


650 
Pages, 
Gnaphalodoccra (genre), Gnaphalodo- 
cère, 
— Oliviella, G. de l'olivier. id. 
Glochina (genre), G. Glochine. 575 
— Sericata, G. soyeuse. id. 
Gluphisia (genre), Glupbisie. 496 
— Crenata, G. crenelée. id. 
Glyphe (genre), Glyphe, 268 
— Autumnalis, G, automnal. id. 
Gnamptodon (genre), Gnamptodon, 330 
— Pygmaœus, G. pygmée, id. 
Glyphiptera (genre), Glyphiptère. 547 
Ms G. de Bosc, id, 
Gnophos (genre), Gnophos. 530 

— Obscuraria, G. obscure, id, 

Gnorista (genre), Gnoriste. 572 
Godonella (genre), Godonelle, 526 
Gonatopus (genre), Gonatope. 284 

— Pedestris,G. pédestre. 285 
Gonoptera (genre), Gonoptère. 499 

— Libatrix, G. buveuse, id. 

Gonypus (genre), Gonype. 560 
— Cylindricus, G, cylindrique. 580 
Gortyna (genre), Gortyne 512 
— Flavago, G. jaunûtre. id. 
Gorytes (geure), Goryte. 361 

— Laticinctus, G. à large bordure. id. 
— Mystaceus, ‘G. à moustache. id, 
Gracillaria (genre), Gracillarie. 559 
—Hilaripennella,G. à ailes élégantes. 560 

Grapholitha (genre), Grapholithe. 546 
— Strigana, G. striée, id, 
Gry ‘Llacris (genre), Gryllacride. 29 
— Ruficeps, G. à tête rousse, 30 
— Signifera, G, marquée. id. 

Grizzrexs (famille de l’ordre des Or- 

thoptères). id. 
Grillon, voyez Gryllus, 32 
Gryllotalpa (genre), Taupe-Grillon. 33 

— Hexadactyla, T. à six doigts. 34 

— Tetradactyla, T. à quatre doigts. id. 

— Vulgaris, T, commun. id. 
Gryllus (genre), Grillon. 32 
— Campestris, G. champêtre. 32 
— Capensis, G. du Cap. 33 
— Domesticus, G. domestique. 330 
— Macrocephalus, G. à grosse tête. 32 

— Sylvestris, G. des forêts. 33 

— Umbraculatus, G. ombragé. id, 
Guêpes, voyez Vespa. id, 
. Guèprens (famille de la section des 

Porte-Aiguillon). 594 
Gymnocera (genre), Gymnocère. 24 
— Lefebvrei, G. de Lefebvre. id. 
Gypona (genre), Gypone. 495 
— Equestris, G. chevalier. id. 

— Glauca, G,. glauque. id. 
— Thoracica, G. thoracique. id, 

TABLE. 

Pages. 
Hadena (genre), Hadéne, 505 
— Brassicæ, XI. du chou. id, 
— Chenopodi, H. du chénopodium, id. 
— Lutlulenta, H. boueuse. id, 
Hapénires (groupe de Ja famille des 
Noctuéliens). 503 
Hæmilis (genre), Hémile. 555 
— Liturella, H. liturée. id. 
Haætera (genre), Hétère. 456 
— Lena, H. Léna, id. 

— Piera, H. Piéra, id. 

Halia (genre), Halie. 526 
Halias (genre), Halias, 54h 
— Prasinana, H, verte. id. 
— Quercana, H. du chêne. id, 
Halictophagus (genre), Halictophage. 552 
— Curtisi, H. de Curtis, id, 
Halictus (genre), Halicte. 413 
— Seæcinctus, H. à six ceintures. 414 
Halobates (genre), Halobate. 98 
— Micans, H. brillant, id, 
— Sericeus, I, soyeux, id. 
Halys (genre), Halyde. 145 
— Armata, H, armée. 146 
— Dentata, H, dentée. 4145 
— Maculala, H. tachetée. 146 
— Mucorea, H, mucorée, 445 
Hamadryas (genre), Hamadryade. 437 
— Zoilus, H. Zoile. id. 

Hammatocerus (genre), Hammatocé- 

re. 405 

— Conspicillaris, H. remarqué. id. 
— Furcis, H, fourche. id, 
— Pictus, H. peint. id. 
Harpipleryx(genre), Harpipteryx. 556 
Harpyia (genre), Harpyie. 495 
— Fagi, H. du hêtre. id, 
Hazis (genre), Hazide. 488 

— Militaris, H. militaire, ie. 

Hedychrum (genre), Hédychre. 296 
— Caærulescens, H. bleuâtre. id, 
— Regium, H. royal. id. 
— Roseum, H. rosé. id. 
— Spina, H, épine. id. 

Hebrus (genre), Hébre, 97 
— Pusillus, H, trés-petit, id, 

Hecatesia (genre), Hécatésie. 473 

— Fenestrata, H, fenestrée, id. 
Helcon (genre), Helcon. 
— Claviventris, à ventre en massue. id. 
— Tardator, H. tardant. 
HéciconiTes (groupe de là famille des 
Nymphaliens). 436 

Heliconius (genre), Héliconie. id. 
— Diaphanus, H. diaphane. 437 
— Doris, H. Doris. 436 
— Melpomene, U. Melpomène. id. 

Alelicopis (genre), Hélicopide, 466 


TABLE. 

Pages. 
— Gnidus, H. Gnide. 466 
Heliophobus (genre), Héliophobe. 503 
— Graminis, H. de l'herbe, id, 
Heliothis (genre), Héliothide, 518 
— Dipsacea, H. dipsacée. id, 
Hérrorartes (groupe de la famille des 
Noctuéliens). 516 
Helomyza (genre), Hélomyze. 598 
— Flava,.H. jaune. id, 
Helophilus (genre), Hélophile. 476 
— Pendulus, H. pendant. id, 
Hclorus (genre), Hélore. 283 
— Aler, H. noir. id, 
Helwigia (genre), Helwigie. 827 
— Elegans, H, élégante. id. 
Héuérogires (groupe de la famille des 
Myrméléoniens), 68 
Hemerobius (genre), Hémérobe. id, 
— Albus, H. blanc. 69 
— Chrysors, H. à yeux dorés. id. 
— Hirtus, H. hérissé, id, 
— Perla, H. perle. 68 
— Phalenoides, H. Phaléne, 69 
Hemerodromia(genre),Hémérodromie.582 
— Monostigma, H. uniponctué, id, 
Hcmidictya (genre), Hémidictya, 167 
— Frondosa, H. verte, ide 
Héwiprères (ordre quatrième). 85 
Hemiptycha (genre), Hémiptyque. 184 
— Antica, H. antérieure. id, 
— Punctata, H. ponctuée, id, 
— Spinosa, H. épineuse. id. 
Hemiteles (genre), Hémitèle. 314 
— Tristator, triste. id. 
— MNecator, H. assassin, id, 
Hemisius (genre), Hémisie. 290 
— Minutus, H. petit. 291 

Héprarites (groupe de la tribu des 

Bombicides). 495 
Hepialus (genre), Hépiale. 493 
— Humuli, H. du houblon. id. 
Hercyna (genre), Hercyne. 538 
— Rupicolalis, H. des rochers. id. 
Herycnites (groupe de la tribu des Bo- 
tydes). id. 
Heriades (genre), Hériade. 408 

— Trumorum, H. des trumeaux, id. 

Hermetia (genre), Hermétie. 592 
— Leucopa, H. yeux blancs. id, 
Herminia (genre), Herminie. 540 
— Emotrualis, H. de la mort, 5S4L 
Hernies (groupe de la tribu des Bo- 
tydes). 540 
ITesperia (genre), Hespérie. 568 
— Linea, H. ligne. id. 
— Sylvanus, H, Sylvain. 469 

Hespénriexs (famille de la section des 
Diurnes). 467 

654 
Pages, 

Hespérires (groupe de la famille des 
ILespériens). 467 
Hétérocères (ex parte, synonyme). 481 
Heterogaster (genre), Hétérogastre. 434 
— Urticæ, H. de lortie. 132 
Heterogynis (genre), Hétérogyne. 476 

— Penella, H. penelle. id. 

Heicronotus (genre), Hétéronote. 182 
— Besckii, H. de Besck. 183 
— Signatus, H. marqué. id. 

Heteronytarsus (genre), Hétéronytarse. 9 
— Ægyptiacus, H. d'Egypte, 9 

HéréroPTÈREs (section de l’ordre Hé- 

miptères). 86 

Heterotoma (genre), Hétérotome. 440 

— Pulverulenta, H. pulvérulent, id. 
— Spissicornis, H. à antennes épais- 
ses, id, 
Hexaloma (genre), Hexatome. 
— Bimaculata, H. à deux taches. id. 
IHibernia (genre), Hibernie. 
— Aceraria, H. de l’érable. id. 
— Æscularia, H. du marronnier. id. 

Hilara (genre), Hilare. 582 
— Chloroca, H. verdâtre. id, 
Himera (genre), Himère. 525 
— Pennaria, H. pennée. id. 
Hippobosca (genre), Hippobosque. 627 
— Equi, H. du cheval. id. 
Hirmonevra (genre), Hirmonèvre. 587 
—. Obscura, H. obscure. 558 
Histeromerus (genre), Histéromère, 341 

— Mystacineus, H. à moustache, id. 

Hæmatopota (genre), Hématopote. 590 
— Pluvialis, H. pluviale. id, 
Holoptilus (genre), Holoptile. 409 
— Ursus, H. Ours. id. 
Holotrichius (genre), Holotrichie. id, 
— Tencbrosus, H, ténébreuse. id, 
Howoptères (section de l’ordre des 
Hémiptères). 163 
Hoplistes (genre), Hopliste. 595 
Hoplophora (genre), Hoplophore. 73 
— Valida, H. robuste. id. 
Hoporina (genre), Hoporine. 513 
— Croceago, H. safran. id. 
Hormius (genre), Hormie. 344 
— Moniliatus, H. à collier. id. 
Hyades (genre), Hyade. 455 
— Jairus, H. jaire. id. 
Hybos (genre), Hybos. 580 
— Funebris, H, funébre. id, 
Hysorirss (groupe de la tribu des Asi- 
lides), id. 
Hydrellia (genre), Hydrellie. 625 
— Nigrina, H. noire. 625 
Iydrocampa (genre), Hydrocampe. 542 

— Potamogolis, U,. du potamogéton. td. 


652 
Pages. 
Hydrometra (genre), Hydromètre. 98 
— Stagnorum, H. des élangs. id. 
Hydroptila (genre), Hydroptile. 84 

— flavicornis, H. à antennes jaunes. id, 
— Pulchricornis, H. à belles anten- 

nes. id. 
Iydrophorus (genre), Hydrophore. 602 
— Jaculus, H. lançant, id, 

Hydrotæa (genre), Hydrotée. 
— Dentipes, H. à pattes dentées. id. 

Hylœus (genre), Hylée. 415 
— Signatus, H. marqué. id. 
Ilylotoma (genre), Hylotome, 229 
— Cærulescens, H, bleuâtre. id, 
— Fasciata, H. à bandes. id. 
— Dimidiata, H. mi-partie. id, 
— Enodis, H. sans nœuds, id. 
— Pagana, H. païenne. id. 
— Rosæ, H. de la rose. id, 

IlyménoPrÈres (ordre cinquième de la 

classe des Insectes). 219 
Hynnis (genre), Hynuis, 475 
— Rosea, H. rosée. id. 
Hypœnea (genre), Hypène. 240 
— Proboscidalis, H. à bec. id. 
Iypanis (genre), Hypanide, hh4 
— Anvatara, H. anvatare. id, 
Iypercallia (genre), Hypercallie. 550 
— Christierna, de Christiern. id. 
Uyperomala (genre), Hypéromale. 23 
— Virescens, H. verdûtre. id. 
Hypselonotus (genre), Hypsélonote. 426 
— Striatulus, H. strié. id. 
— Interruptus, H. interrompu. id. 
Ilypoderma (genre), Hypoderme. 607 
— Bovis, du bœuf. id, 
Hypsolopha (genre), Hypsolophe. 555 
— Persicella, H. persicel!e, id. 
Ibalia (genre), Ibalie. 248 
— Cultellator, 1. à couteau. 249 
Ichneumon (genre), Ichneumon. 302 
— Annulator, 1. annulant, 303 
— Argiolus, 1. argiole. 306 
— Castigator, 1. châtiant. 303 
— Comitator, 1. accompagnant, id. 
— Deliratorius, 1. délirant. id. 
— Designatorius, |. désignant. 304 
— Fossorius, 1. fossoyant. 303 
— Fusorius, 1, de fonte. 305 
— Gagates, I. jabot. 306 
— Lincator, 1. à lignes. 302 
— Luctuosus, 1. en deuil. 304 
— Ornatorius, 1. ornant. 304 
== Pedaturius, 1, marchant. 303 
— Porrectorius, 1. avançant. 305 

— Quadrifasciatus, 1. à quatue ban- 
des, 304 
— Quassilorius, À. faligant. ul 

TABLE. 

Page. 
— Saturatorius, 1. saturant. 305 
— Serrarius, 1, à scie. 305 

— Stramentarius, 1. coupant le 

chaume, 304 
— Truncator, I. tronqué. 505 
— Vaginatorius, 1. engaïnant. 504 

Jcuxeuwonrens (famille de l’ordre des 

Térébrans). 301 
Icuneumonires (groupe de la famille 
des Ichneumoniens). 302 

Ichneutes (genre), Ichneute, 
— Nigripennis, 1. à antennes noi- 

res. id. 

— Reunitor, 1. réuni, id, 
Idea (genre), Idée. 455 
— Agelia, 1. agelie. id. 
— Lyncea, 1. Lyncée. 436 
Idia (genre), Idie. 615 
— Fasciata, à bandes, 514 
Idmais (genre), Idmaïde. 128 

— Chrysonome, 1. chrysonome. 429 

Ilithia (genre), Ilithie. 252 
— Carnella, 1. carnée. id. 
Incurvaria (genre), Incurvaria. 558 
— Masculella, 1. mâle. id. 
Iphias (genre), Iphiade. 452 
— Glaucippe, 1. Glaucippe. id. 
Iphitrachus (genre), Iphitraque. 292 
— Lar, 1. Lar. 292 
Tponomeuta (genre), Iponomeute. 555 
— Evonymella, 1. du fusain. id. 
Padella, 1. du pommier. id. 
IronomeuTiDES (tribu de la famille des 
Pyraliens). 552 
Isocyrtus (genre), Isocyrte. 267 
— Lœtus, I. gai, id, 
Issus (genre), Isse. 177 
— Apterus, 1. aptère. 478 
— Bonnetii, 1. de Bonnet. id. 
— Colcoptratus, 1. cuirassé. 477 
— Coriaceus, 1. coriace. id. 
— Grylloides, 1. grillon. 178 
— Immaculatus, 1. sans taches. 477 
— Muscarius, 1. mouche. id, 
— Spinosus, 1. épineux. 178 
— Tomentosus, 1. laineux. id. 
Jaspidia (genre), Jaspidie. 508 
— Celsia, J, élevée. id. 
Joppa (genre), Joppe. 327 
-— Dorsata, J. dorsale. id. 
Jassus (genre), Jasse. 197 
— Atomarius, J. à atome. id. 
— Biguttatus, J. à deux gouttes, 198 

— Bipustulatus, à deux pustules, id. 

— Bruneus, J, brun. 198 
— Histrionicus, J. boufon. id. 
— Lanio, J. Lanio. id. 
-- Mixtus, J. mélangé. id, 


Pages. 
— Triangularis,J. triangulaire. 498 

Labeo (genre), Labeo. 287 
— Excisus, L. fendu. id, 

Labidus (genre), Labide. 377 
— Latreillei, L. de Latreille. 378 

Lampros (genre), Lampros. 556 
— Majorella, L. majorelle. id, 

Lamprotera (genre), Lamprotère. 183 
— Capreolus, L. chevreau. id, 
— Vacea, L. vache. id, 

Laphria (genre), Laphrie. 578 
— Maroecana, L. de Maroc. id. 

Largus (genre), Large. 427 
— Humilis, L. humble, 128 
— Lunulatus, L, lunulé, 427 
— Pulchellus, L. joli. id. 
— Rufipennis, L. à ailes rousses. 128 

Larentia (genre), Larentie. 534 
— Cæsaria, L. blessée. 532 
— Dubitaria, L. douteuse. id, 
— Innotaria, L. immaculée. id. 

Larra (genre), Larre. 357 
— Anathema, L. anathême. id. 

LanRiens (famille de la section des 

Porte-Aiguillon). 356 

Lasiocampa (genre), Lasiocampe. 484 
— Pini, L. du pin. T1A 
— Quereifolia, L. feuille de chêne. id. 

Lasioptera (genre), Lasioptére. 574 
— Albipennis, à ailes blanches. id, 

Lauxania (genre), Lauxanie. 62 
— Lupulina, L. lupuline. id, 

LavxaniTes (groupe de la tribu des 

Muscides). 

Lecanium (genre), Lécanie. 213 
— li, L. du coudrier. 214 
— Hesperidum, des Hespérides. 213 
— Îlicis, L. de l’ieuse. 214 
— Persicæ, L. du pêcher. id. - 
— Tiliæ, L. du tilleul. id. 

Ledra (genre), Lèdre. 194 
— Aurita, L. à oreilles, id. 
— Gladiata, L. à glaive. id. 
— Marmorata, L. marbrée. id, 

Leia (genre), Léie. 572 

Leiophron (genre), Léiophron. 332 
— Aiter, LU. noir. ed. 

Lemmatophila (genre), Lemmatophile. 554 
— Phryganella, L. phrygane. id, 

Lemnophora (genre) Lemnophore. 616 
— Palustris, L, des marais. id, 

LépipoprèRes (ordre sixième de la 

classe des Insectes) . 416 

Lepripes (tribu de la famille des Doli- 

chopodiens). id. 

Leptis (genre), Leptide, 603 
— Strigosa, L. striée. id. 

Leptocircus (genre), Leptocirque. 422 

TABLE, 

653 

Pages, 

— Curius, L,. Curius. 422 
Leptocorisa (genre), Leptocorise. 424 

— Varicornis, L. à antennes variées. 125 
Leptopeza (genre), Leptopèze. 581 
Leptophora (genre), Leptophore. 460 

— Rubro-maculata, L, tacheté de 

rouge. id. 
LepToPopiexs (famille de la section 
des Hétéroptéères). 94 
Leptopus (genre), Leptope. 95 
— Echinops, L. yeux-velus. id. 
— Lanosus, L. laineux. id, 
— Littoralis, L. des rivages. id. 
Leptosomum (genre), Leptosome. 188 
— Insulare, L. insulaire. id, 
Leptotæna (genre), Leptotène. 628 
— Cervi, L. du cerf. id, 

Lestremia (genre), Lestrémie. 57 

— Cinerea, L. cendrée. A 
Leucania (genre), Leucänie. 509 
— Pallens, L. pâle. id, 
Leucophasia (genre), Leucophasie, 429 
— Sinapis, L. de la moutarde, id, 
Leucospis (genre), Leucospide. 253 
— Dorsigera, L. dorsigére, id, 
— Gigas, L. géante. id, 
— Miniata, L. minium. id, 
Libellula (genre), Libellule. 56 
— Cœrulescens, L. bleuâtre. 57 
— Cancellata, L. treillagée. id, 
— Conspurcata, L. salie. id, 
— Depressa, L. déprimée. 56 
— Flaveola, L. jaunûtre. 57 
— Lucia, L. Lucie. 59 
— Murcia, L. Murcie. id. 
— Pedemontana, L. du Piémont. 58 
— Quadrimaculata, L. à quatre ta- 
ches, id, 
— Vulgata, L. commune. 53 
LisezLuutens (famille de l’ordre des 
Névroptères). 52 
LIBELLULITES (groupe de la famille des 
Libelluliens). 55 
Libythea (genre), Libythée. 445 
— Celtis, L. du micocoulier. id, 
LreyTuéites (groupe de la famille des 
Nymphaliens). id, 
Lichenées (les), voyez Catocu la. 519 
Ligia (genre), Ligie. 528 
— Jourdanaria, L. de Jourdan. id, 
Limacodes (genre), Limacode. 492 

—. Testudo, L. tortue. 93 

Limenitis (genre), Liménitide. 450 
— Camilla, L. Camille. 456 
— Populi, L. du peuplier, ou le 

grand Sylvain. 450 
— Sibylla, L. sibylle , ou le petit 
Sylvain. id, 


654 
Pages. 
— Arthemis, L, Arthémide. 451 
Limnobia (genre), Limnobie. 569 
— Lutea, L. jaunâtre. id, 
Limmophila (genre), Limmophile. id, 
— Picta, L. peinte. id, 
Liparis (genre), Liparie. 486 
— Chrysorrhæa, L. cul doré. id, 
— Dispar, L, disparate, id. 
— Monacha, L. moine. id. 
— Salicis, L. du saule. id, 
Lrpanires (groupe de la tribu des Bom- 
bycides). 485 
Lispe (genre), Lispe. 616 
Lissa (genre), Lisse, 617 
Lita (genre), Lite. 556 
— Populella, L. du peuplier. 557 
— Pullatella, L. pullatelle. id, 
Listroscelis (genre), Listroscéle, 29 
— Pectinata, L. pectinée. id. 
Lithosia (genre), Lithosie, 489 
— Irrorella, L. arrosée. 490 
— Mesomella, L. noirâtre, 489 
— Quadra, L. carré. id. 
Liruosires (groupe de la tribu des 
Bombycides). 488 
Lithurgus (genre), Lithurgue. 408 
— Cornutus, L, cornu. id. 
Livia (genre), Livie. 202 
— Juncorum, L. des joncs, 203 
Lobophora (genre), Lobophore, 532 
— Exapteraria, L. six ailes, id. 
Locusta (genre), Sauterelle. 25 
— Cornuta, S. cornue. 26 
— Maxillosa, S. à grandes mächoires, 25 
— Viridissima, S. très-verte. id. 
Locusrrens (famille de l’ordre des 
Orthoptères). 49 
Lomatia (genre), Lomatie. 587 
— Lateralis, L. latérale. id, 
Lophocephala (genre), Lophocéphale, 109 
— Guerini, L. de Guérin, id, 
Lonchæa (genre), Lonchée. 624 
— Chorea, L. chorée. id, 
Lonchoptera (genre), Lonchoptère. 605 
— Lutea, L. jaune. 606 
Loncnorrérires (groupe de Ja tribu 
des Muscides), 605 
Longina (genre), Longine. 623 

— Abdominalis, L. abdominale. id. 

Lophosia (genre), Lophosie. 611 
Lophyrus (genre), Lophyre. 231 
— Juniperi, L. du genevrier. 232 
— Minor, L. petit. 233 
— Pini, du pin. id. 
— Nemorum, L. des bois. 231 
Louise (la), voyez Agrion virgo. 62 

LoxonévriTes (groupe de la tribu des 

Muscides). 617 

TABLE. 

Loæonevra (genre), Loxonëèvre. 
— Decora, L, décorée. id, 
— Ichnoumonea, L. Ichneumon. * id. 

Loxura (genre), Loxure, 162 
— Alcides, 1, Alcide. 163 
Lucilia (genre), Lucilie. 615 

— Cuwsar, L, César. id. 
Luperina (genre), Lupérine. 504 
— Basilinca, L. à ligne basilaire. éd, 

— Infesta, L. infeste. : id, 
— Polyodon, L. dentée, id* 
— Toestacca, L. testacée. id, 
Lycæna (genre), Lycène. 460 
— Adonis, L, Adonis., id, 
— Alexis, L. Alexis. id, 
— Argus, L, Argus, id. 
— Baœlicus, L, de la Bétique. 461 

Lycénires (groupe de la famille des 
‘ryciniens). 460 
Lyda (genre), Lyde. 222 
— Arbustorum, L. des arbustes. id, 
— Betulæ, L. du bouleau. 223 
— Erythrocephata, L. à tête rouge. 222 
— Fallax, L. trompeuse. 223 
— Histrio, L, histrion. id, 
— Pratensis, L. des prés. 222 
— Punclatu, L. ponctuée. id. 
— Sylvatica, des forêts. id. 

Lygœus (genre). Lygée. 129 
— Aulicus, L, aulique. 130 
— Tamiliaris, L, familier, id, 

— Formosus, L. charmant, id, 
— Gutlatus, L. à gouttes. 131 
— Equestris, L. chevalier. 150 
— Melanocephalus, L. à tête noire. 431 

— Militaris, L, militaire. 429 
— Punctum, L. point. 130 
— Saæatitis, L. des pierres. id, 
Lycéexs (famille de la section des Hé- 
téroptères). 427 
Lyscomorphus (genre), Lygéomorphe.116 
— Abdominalis, L. abdominal. id, 
— Augur, L. augure. id. 
Lymnas (genre), Lymnade. 464 
— Electron, L. Electron, id. 
Lystra (genre), Lystre. 472 
— Lunata, L. en croissant. id, 

— Pulverulenta, L. pulvérulente. id. 

Lytus (genre), Lyte. 293 
— Cynipseus, L. cynips. id. 
— Dimidiatus, L. mi-parti. id. 

Machærota (genre), Machérote. 186 
— Ensifera, M, porte-épée. td. 

Macrocera (genre), Macrocère. 407 

Macrocera (genre), Macrocère (1). 572 

(1) 11 faudra chanrer ce nom en celui de 
Mecocera, 


TABLE. 

Pages. 

— Vitiata, M. à bandes. 572 
Macrochila (genre), Macrochile. 556 
— Rostrella, M. à bec. id, 

Macroccphulus (genre), Macrocéphale, 114 

— Cimicoides, M. punaise. id. 
Macroglenes (genre), Macroglène. 264 
— Oculatus, M. oculé. id, 
Macroglossum (genre), Macroglosse. 477 
— Stellatarum, M. des stellaires. 478 
Macromeris (genre), Macromèére. 359 
— Splendida, M. splendide. id. 
— Violacea, M. violette. id. 
Macroneura (genre), Macronèvre. 274 
— Maculipes, M. à pattes achetées. id. 
Macronevra (genre), Macronèvre, 573 
Macropeza (genre), Macropèze. 566 
— Albitarsis, M. à tarses blancs. 567 
Macrops (genre), Macrope. 103 
— Pallens, M. pâle. id, 
Madopa (genre), Madope. 540 
— Salicalis, M. du saule. id. 
Mægistocera (genre), Mégistocère 570 
— Filipes, M. pattes filiformes. id. 
Mallophora (genre), Mallophore, 579 
— Infernalis, M. infernale, id. 
Mania (genre), Manie. 500 
— Maura, M. maure. id, 

ManTiens (famille de l’ordre des Or- 
thoptères). 8 

Mantis (genre), Mante. 41 
— Fuscifolia, M. feuille brune. 42 
— Laticollis, M. large cou. id. 
— Lobata, M. lobée. At 
— Oculata, M. oculée. 43 
— Oratoria, M. prêcheuse, id. 
— Religiosa, M. religieuse. 12 
— Striata, M. striée. id. 
— Versicolor, M. versicolore. 43 

Mantispa (genre), Mantispe. 72 
— lPagana, M. paienne. 73 

Mars (le), voyez Nymphalis ilia, 452 

Mars changeant (le), voyez Nymphalis 
Iris. id. 
Masartens (famille de la section des 

Porte-Aiguillon). 387 
Masaris (genre), Masaride. 887 
— Vespiformis, M. Vespiforme. id, 
Masicera (genre), Masicère. 610 
— Florida, M. des fleurs. id, 
— Vulgaris, M. commune. id. 
Meconema (genre), Méconème. 27 
— Varia, M. variée, id. 
Mecopoda (genre), Mécopode. 22 
— Ferruginea, M, ferrugineuse. id. 
— Virens, M. verte. 23 
Medeterus (genre), Mèdetére. 602 
— Regius, M. royal. id, 
Megachile (genre), Mégachile. 408 

655 
Pages, 
— Muraria, M: des murailles. 8403 
Megaladon (genre), Mégalodon. 28 
— Ensifer, M. porte-épée. id. 
Megalopalpus (genre), Mégalopalpe, 586 
Megalosomum (genre), Mégalosome. 484 
— Repandum, M. pendant, id. 
Megalura (genre), Mégalure. 446 
— Coresia, M. corésie. 447 
Megymenum (genre), Mégymène. 141 
— Dentatum, M. dentelé. id. 
— Spinosum, M, épineux. id. 
Melanippe (genre), Mélanippe. 533 
— Macularia, M. tachetée, id. 
— Marginaria, M. bordée. id. 
Melanophora (genre), Mélanophore. 614 
— Carceli, M. de Carcel. id. 
— Rufipes, M. à pattes rousses. id. 
Melanthia (genre), Mélanthie. 534 
— Montanaria, M. des montagnes, id. 
Melanilis (genre), Mélanite. L44 
— Ariadne, M. Ariadne. id, 
— Etusa, M. étuse. id. 
Melecta (genre), Mélecte. 410 
—. Punctata, M. ponctuée, id. 
Melipona (genre), Mélipone. 403 
— Quaudrifasciata, M. à quatre ban- - 
des. id, 
MéLiponiTes (groupe de la famille des 
Mellificiens). 403 
Melissodes (genre), Mélissode. 407 
Melitea (genre), Mélitée. 438 
— Artemis, M. Artemis. id. 
— Athalia, M. Athalie. 439 
— Cynthia, M. Cynthie, id, 
Melittkrga (genre), Mélitturgue, 406 
— Clavicornis, M. à antennes en 
massue. id. 
MezLiriciexs (famille de la section des 
Porte-Aiguillon), 398 
Mellinus (genre), Melline. 364 
— Arvensis, M. des champs. id. 
Melophagus (genre), Melophage. 628 
— Ovinus, M. de la brebis. id, 
MemgraAciens (famille de la section des 
Homoptères). 179 
Membracis (genre), Membracide. 479 
— Arcuala, M. arquée. 180 
— Binotata, M. à deux notes, 179 
— Bubalus, M. bubale, 181 
— Diceros, M. bicornue, id. 
— Elcvata, M. élevée. 480 
— Fasciata, M. à bandes. id. 
— Foliata, M. foliacée. id. 
— Fronditia, M. feuillue. id. 
— Inflata, M. enflée. id. 
— Lunata, M. à croissant. id, 
— Pugionata, M, poignardée, 176 
— Tubercula, M. tubercule. id, 


656 

Pages, 

— Vaginata, M. invaginée. 180 
— Vitula, M. genisse. id. 
Meraporus (genre), Mérapore. 269 
— Atrum, M. noir. 270 
— Concinnus, M. joli. id. 
— Greminicola, M. des graminées. id, 
Merecoris (genre), Merecoris. 417 
— Acridioides, M. criquet. id. 
Meria (genre), Mérie. 371 
— Tripunctata, M. atroispoints. id. 

Merismus (genre), Mérisme. 266 
— Aculeatus, M. aiguillonné. id. 
— Alter, M. noir. id, 
— Obscurus, M. obscur. 267 

Merodina (genre), Mérodine. 618 
— Equestris, M. équestre. id. 

Merodon (genre), Merodon. 568 

Meromalus (genre), Méromale. 268 

— Flavicornis, M. à antennes jaunes. td. 

Meropachys (genre), Méropachyde. 427 
— Gracilis, M. grêle. id. 
— Lunatus, M. en croissant. id, 

Mesogona (genre), Mésogone. 512 
— Acetosellæ, M. de l'oseille. id, 

Mesopolobus (genre), Mésopolobe. 270 
— Fasciventris, M. à bandes ven- 
trales, id, 

Mesophysa (genre), Mésophyse. 584 
Meteorus (genre), Météore. 330 
— Pendulator, M. pendant. 331 
Methoca (genre), Méthoque. 374 
— Ichneumonides, M. Ichneumon. 375 
Metopia (genre), Métopie. 610 

— Imperatoria, M. impératoriale. id. 
Metrocampa (genre), Métrocampe. 52 

…_ — Margaritaria, M. perlée. id. 
Micradelus (genre), Micradéle, 268 
— Rotundus, M. arrondi. id. 
Microdus (genre), Microde. 358 
— Nitidus, M. brun. id. 

— Tumidulus, M. gonflé. id. 
Microgaster (genre), Microgastre. 336 
— Glomeratus, M. gioméreé. id, 

— Deprimator, M. déprimé. id. 

Microleptes (genre), Microlepte. 
— Splendidulus, M. splendide. id. 

Micromelus (genre), Micromèle. 267 
— Rufomaculatus, M. tacheté de 
roux. id. 
Micropalpus (genre), Micropalpe. 609 
— Vulpinus, M. renard. id, 
Micropeza (genre), Micropéze. 622 
—Corrigiolata, M. corrigiolée. id. 

Micropézires (groupe de la tribu des 
Muscides). 622 
Microphorus (genre), Microphore. 582 
— Crassipes, M. à grosses patles. id, 
Microtonus (genre;, Microtone. 331 

TABLE. 

Pages. 

— Æthiops, M. nègre. 331 
— Rutilus, M, éclatant. Did. 
Microvelia (genre), Microvelie, 96 
— Pygmea, M. pygmée. " 97 
Mictis (genre), Micte. 120 
— Grossipes, M. à grosses pattes, 421 
— Sanctus, M. saint. id, 
— Tenebrosus, M. ténébreux, id. 
— Valgus, M. bancal. 120 
Milesia (genre), Milésie. 599 

— Crabroniformis, M, crabroni- 

forme. id. 
Miliogramma (genre), Miltogramme. 611 
— Fasciata, M. à bandes, A 
Mimesa (genre), Mimèése. 866 
— Equestris, M. chevalier, id. 

Minoa (genre), Minoa. 537 
— Euphorbiaria, M. de l’euphorbe. id. 
Mrriens (famille de la section des Hé- 

téroptères). 135 
Miris (genre), Miris. 135 
— Dolabratus M, en doloire. 456 
— Erraticus, M. errant. 435 

— Virens, M. vert. id, 
Miroir (le), voyez [lesperia Aracinthus. 468 
Miscogaster (genre). Miscogastre. 25 

— Elegans, M. élégant. id, 

— Rufipes, M. à pattes rousses, 266 
— Viridis, M, vert. 265 
Miselia (genre), Misélie. 506 
— Oxyacanthæ, M. de l’aube épi- 
ne. id, 
Miscophus (genre), Miscophe. 357 
— Bicolor, M. bicolore. id, 
Monachidium (genre), Monachidie. ht 
— Flavipes, M. à pattes jaunes, id, 
Monedula (genre), Monédule. 369 
— Carolina. M. de la Caroline, id. 
Monophleba (genre), Monophlebe. 211 
— Dubia, M. douteuse. 212 

— Fuscipennis, M. à ailes brunes. id. 

Mononyæ (genre), Mononyce. 93 
— Raptorius, M. ravisseur. id, 
Morio (le), voyez Vanessa antiopa. id. 
Morpuires (groupe de la famille des 
Nymphaliens). 454 
Morpho (genre), Morphe, 454 
— Lacrtus, M. Laerte. id. 

—Menelaus, M. Ménélaüs. 455 
Mouches (les), voyez Musca et Musciles. id. 

Musca (genre), Mouche. 615 
— Domestica, M. domestique. id. 
— Meridiana, M. de midi. id. 
— Vomitoria, M. de la viande. id. 

Muscines Va de la famille des Mus- 

ciens). 608 

Muscrexs (famille de lasection des Bra- 

chocères.). 605 


TABLE. 657 
Pages, Pages. 
Muscres (groupe de la tribu des Mus- — Hiriformis, M. miriforme. 116 
cides). 614 Myrtil (le), voyez Satirus Janira. 459 
Mutilla (genre), Mutille. 376  Mhystacide (genre), Mystacide. 78 
— Calva, M. chauve, id. — Albicornis, M. à antennes blan- 
— Ephippium, M. porte-selle. 377 ches. id. 
— Europæa, M. d'Europe. 376 — Albifrons, M. à front blanc. 79 
Mérite (famille de la section des — Bilineata, M. à deux lignes, 80 
Porte-Aiguillon). 374 — Pilosa, M. poilue. 79 
Muriurres (groupe de la famille des — Nigra, M. noire. 80 
Mutilliens). , 374 — Unigultata, M. à une tache. 7 
Mulio (genre), Mulion. 587 Mythimna (genre), Mythimne. 509 
— Obscurus, M, obscur. id. — Turce, M. turque. td. 
Mycetobia (genre), Mycétobie. 573 Myxtemyia re enre), Myxtémyie. 597 
— Pallipes, M. à pattes pâles. id. Myzince (genre), Myzine. 2741 
Mycciophita (genre), Mycétophile. 172 — Ephippium, M. porte-selle. 372 
MycétopuiLites (groupe de la famille — Geniculata, M. géniculée. id. 
des Tipuliens). 571 — Sexcincta, M. à six ceintures. id, 
Mydas (genre), Mydas. 78 — Sexfasciata, M. à six bandes. id. 
— Giganteus, M. géant. id.  Nabis (genre), Nabis. 407 
Myoasipes (tribu de la famille des Asi- — Subaptera, N. subaptére. td. 
liens). 571 — Vagans, N. errant. id. 
Myelophila (genre), Myélophile. 552  Naclia (genre), Naclie. 490 
— Cribrella, M, criblée, id. — Ancilla, N. servante. id, 
Mymar (genre), Mymar. 292  Nacrés (les), voyez Areynnis. 439 
— Ovulorum, M, des petits œufs. 14.  Nanithilda (genre), Nanthilde. 549 
— Pucnellus, M. joli. id, — Ernestinana, N. d’Ernestine, id. 
Myobia (genre), Myobie. G11  Nathalis (genre), Nathalide. 429 
— Chalybeata, M. violacée, ide — Îole, N. lole. 430 
Myodochus (genre), Myodoque. 134  Nauccris (genre), Naucore. 92 
— Serripes, M. à pattes en scie. (TA — Cimicoides , N, punaise. id. 
Myopa (genre), Myope. 606 — Maculeta, N. tachetée, id, 
— Ferruginea, M. ferrugineuse. 607  Nègres (les), voyez Ercbia. 457 
Mxopires (groupe de la tribu des Co- Neides (genre), Néide, 115 
nopsides). 606 — Clavipes, N. à pattes en massuc. id. 
Myrmelcon (genre), Fourmilion. 64 — Tipularia, N. tipulaire. id. 
— Appendiculatum, F. appendiculé. 66  Nematopus (genre), Nématope. 124 
— Flavicorne, F. a antennes jaunes. 67 — Gallus, N. coq. id. 
— Formicalynæ, F. Fourmi-Lynx. 6G6 — Meleagris, N. pintade. id. 
— Formicarium, V. des fourmis. 65 — Ruficrus, N. à cuisses rousses, cd. 
— Libelluloides, F. libeluloïde. td, Nematus (genre), Nematus. 233 
— Lincatum, F. à lignes. 66 — Cincius, N. bordé, 234 
— Lugdunense, F. de Lyon. id. — Intcrruptus, N. interrompu. ta, 
— Pisanum, F. de Pise. 65 — Nigricornis, N. à antennes noires, id. 
— Rapaæ, F. rapace. 66 — Pavidus, N. aterré. id, 
MyeMéLéoniIens (famille de l’ordre des — Salicis, N. du saule. id, 
Névroptères). 64 — Septentrionalis, N. septentrional, id. 
MyRMÉLÉONITES (groupe de la famille — Vittaius, N. à bandes. id, 
_ des Myrméléoniens). 64  Nemcobius (genre), Néméobie. 46% 
Myrina (genre), Myrine. 463 — Lucina, N. Lucine. 465 
—Jafra, M. Jafre. id. Nemestrina (genre), Némestrine. id. 
Myrmica (genre), Myrmique. 383 — Rcliculata, N. réticulée, id, 
— Rubra, M. rouge. id, NÉMÉTRINITES (groupe de la tribu des 
— Subicrranca, M. souterraine. td, Anthracides). 588 
Myruicares (groupe de la famille des Némocires (section 4° de l’ordre des 
Myrmiciens). 381 Diptéres). 563 
Myrmosa (genre), 3Iyrmose. 376  Nemopoda (genre), Némopode. 621 
— Melanocephala, M. à tête noire. td. — Cylindrica, N, cylindrique. id. 
Myrmus (genre), Myrme. 116  Nemoræa (genre), Némorée. 610 

Ixs, II. 

42 


658 TABLE. 4 

Pages. F'ages. 
— Atropivora, N. mange-abeilles. 640 — Argentina, N, argenté. 196 
— Nigra, N, noire. id. — Diclæa, N. du bouillon blanc. id, 
Nemotelus (genre), Némotèle. 594 — Camelina, N. chameau, 495 
— Pantherinus, N. panthérine. id. Noroponrines (tribu de la famille des 
Nemoptera (genre), Némoptére. 75 Bombyciens). 494 
— Coa, N. Goa. id, Nocturnes (section de l’ordre des Lé- 
— Halterata, à balanciers. 74 pidoptères). 481 
Nemoura (genre), Némoure. 50  NocruëiTes (groupe de la famille des 
— Cinerea, N. cendrée. 51 Noctuéliens). 500 
— Nebulosa, N. nébuleuse. 52  Noroponrites (groupe de la tribu des 
— Nigra, N. noire. 51 Notodontides). 494 
— Variegata, N. variée. id.  Nolonecta (genre), Notonecte. 58 
Nepa (genre), Nèpe. 90 — Glauca, N. glauque. id, 
— Cinerea, N. cendrée. id. . — Nivea, N. de neige. 89 
— HRubra, N. rouge. 91  Noronecriexs (famille de la section 
Neplrotoma (genre), Néphrotome. 568 des Hétéroptères). 57 
— Dorsalis, N. dorsale. id,  Nuduria (genre), Nudarie. 490 
Népzens (famille de la section des Hé- — Murina, N, grisâtre. id. 
téroptères). 89  Nyctalemon (genre), Nyctalémon. 470 
Neptis (genre), Neptide. 419  ANyctervbia (genre), Nyctéribie. 629 
— Lucilla, N, Lucille. il, — Vespertilionis , N. de la chauve- 
Nerias (genre), Nériade. 43 __ Souris, id, 
— Susanna, N. Susanne. id. Nyctérigrres (groupe de la tribu des 
Nerius (genre), Nérie. 622 Ornithomyiens). 629 
— Vütatus, N. à bandes. id.  Nsmpaarrexs (famille de la section des 
Névroprères (ordre troisième de la . Diurnes). 433 
classe des Insectes). 45 Nymphalis (genre), Nymphalide. 451 
Ninula (genre), Nimule. 465 — Amphimacus, N, amphimaque. id. 
— Lucinda, N. Lucinde. id. — Îlia, N. Ilie, id, 
Nilela (genre), Nitele. 360 — ris, N. Lris, id. 
— Spinolæ, N. de Spinola. id, Nympnazrres (groupe de la famille 
Noctua (genre), Noctuelle. 501 des Nymphaliens). 4AG 
— Boja, N. Baja. 503 Nymphes (genre), Nymphes. 70 
— Brunea, N. brune. 502 — Mymeleonides, N. fourmilion. id. 
— Exclamationis, N. point d’excla- Nymphidium (genre), Nymphidie. 465 
mation. 503 — Arminius, N, Arminie, id. 
— C. Nigrum, N. C. noir. 502 Nymphula (genre), Nymphule. 542 
— Plecta, N. tressée. id, — Undals, N. des ondes. 542 
— Porphyrea, N. porphyre. id,  Nyssia (genre). Nissie, 529 
— Pyrophila, N. aime-feu. 503 — Hispidaria, N. hispide. id. 
— Segcetum, N. des moissons. id.  Nysson (genre), Nysson. 359 
Nocruëciens (famille de la section — Spinosus, N. épineux. id. 
des Nocturnes). 497  Nyssonrres (groupe de la famille des 
Nola (genre), Nole. 578 Craboniens). 358 
— Palliolalis, N. mantelée, 539  Ochromyia (genre), Ochromyie. 615 
Nomada (genre), Nomade, 414  Ochtera (genre), Ochthére. 624 
— Ruficornis, N. à antennes rousses. id. — Mantis, O, Mante. Bi, 
Nomavrres (groupe de la famille des Ochthiphila (genre), Ochthiphile. 625 
Mellificiens). 414 — Aridella, O, aride. id. 
Nomia (genre), Nomie. 4h10  Ocydromyia (genre), Ocydromyie. 480 
— Crassipes, N. à paltes épaisses. id. — Glabricula, O. glabre. 581 
Nonagria (genre), Nonagrie. 519  Ocyptera (genre), Ocyptére. 612 
— Typhæ, N. de la masselte. id, — LBicolor, O. bicolore. id. 
Notiphila (genre), Notiphile. 624  OcyprériTes (groupe de la tribu des 
— Cincrea, N. cendrée. id, Muscides), 614 
Norrmrcrres (groupe de la tribu des Odezia genre), Odézie. 537 
Muscides). id. — Chærophytlaria, O. de la chéro- 
Notodonta (genre), Notodonte. 495 phylle, id. 


TABLE. 

Pages. 

Odontiu (genre), Odontie. 514 
— Dentalis, O. dentelée. id, 
Odontomachus (genre), Odontomaque.383 

— Chelifer, O. porte-pince. id. 
Odontomyia (genre), Odontomyie. 593 
— Viridula, O. verdelette. id. 
Odontoscelis (genre), Odontoscéle, 4161 
— Fuliginosa, O. fuligineuse. id. 
— Lateralis, O. latérale. id, 
— Scarabæoides, O. scarabéoïde. id. 
— Schmidtii, O. de Schmidt, id. 
Odynerus (genre), Odynére. 389 
— Crassicornis, O. à antennes épais- 
ses. 593 
— Parietum, O. des murailles. 392 
— Rubicola, O. de la ronce. 890 
— Reaumurüu, O. de Réaumur. 394 

— Spinipes, O. à pattes épineuses. 389 

OËcanthus (genre), OEchante. 31 

— Pellucens, OE. pellucide. id. 
OEceticus (genre), OEcétique. 494 
CEcodoma (genre), OEcodome. 382 

: — Cephalotes, OE. à grosse tête. id, 

— Kirbyi, de Kirby. id, 
OEcophora (genre), Æcophore. 559 
— Pruniella, Æ. du prunier. id. 
OEdia (genre), OEdie. 153 
OEstripes (tribu de la famille des Mus- 
ciens). 607 
CEstrus (genre), OEstre. 608 
— Equi, OE. du cheval. id. 
Olfersia (genre), Oifersie. 628 
Ommatlius (genre), Ommatie. 580 
Ommexecha (genre), Ommexèque. 43 
— Audouini, O. d’Audouin. 43 
— Lugubre, O. lugubre. id, 
Oncodes (genre), Oncode. 584 
— Gibbosus, O. gibbeux. id. 
Oncomeris (genre), Oncomère. 444 

— Flavicornis, O. à antennesjaunes. 142 
— Mcrianæ, O. de Merian. id. 

— Robustus, O. robuste. id. 
Ooctonus (genre), Ooctone. 293 
— Insignis, O. remarquable, id, 
— Lilloralis, O. des rivages. id, 
Opetia (genre), Opétie. 606 
Ophideres (genre), Ophidère. 520 
— Imperator, O. empereur. id. 
Ophiusa (genre), Ophiuse. 519 
— Lunaris, O, lunaire. id, 
— Tirrhæa, O. Thirrhée. id. 

Ophthalmicus (genre), Ophthalmique. 134 
— Albipennis, O. à ailes blanches. 4135 
— Érythrocephalus, O. à tète rouge. id. 
— Grylloides, O. grillon. id. 

Ophyra (genre), Ophyre. 616 
— Leucostoma, O. à bouche blanche. id. 

Opigena (genre), Opigène. 001 

659 

Pages. 

— Polygona, O. polygone. 501 
Oplion (genre), Ophion. 323 

— Albidus, O. blanc. id. 

— Inculcator, foulant. 33 
Opius (genre), Opie. 330 
— Carbonaria, O, noircie. id, 
— Reconditor, O. caché. id. 
Opomyza (genre), Opomyze. 626 
— Germinationis, O. de la germi- 
nation. id. 
Orgilus (genre), Orgile, 333 
— Obscurator, O. obscur. id. 
Orgyia (genre), Orgyie. 485 
— Antiqua, O. antique. 486 
— Pudibunda, O. honteuse. id. 
Ormocerus (genre), Ormocère. 268 

— Vernalis, O. du printemps. id. 

Ormyrus (genre), Ormyre. 261 
— Punciatus, O. ponctué. 262 
Orncodes (genre), Ornéode, 560 

— Hexadactylus, O, à six doigts. id. 
Ornithobia (genre), Ornithobie. 
Ornithomyia (genre), Ornithomyie. id. 

— Avicularis, O. des oiseaux id. 
ORNITHOMYIENS (famille de l’ordre des 
Diptères). 627 
CrirTaomytTes (groupe de la famille 
des Ornythomyiens. 627 
Ornithoptera (genre), Ornithoptère. 420 
— Héliacon, O. Héliacon, id. 

— Priamus, O. Priam. id. 
Ornix (geure), Ornis. 
— Ornatipennella, O. à ailes or- 
nees, id, 
Oxrais (genre), Ortalide. 
— Cerasi, O. du cerisier. 
— Crassipennis, O. à ailes épaisses. id. 

— Luctuosa, O. en deuil, id. 
Orrazinires (groupe de la tribu des 

Muscides). 616 

Orthochile (genre), Orthochile. 601 

— Migro-cærulea, O. noire-bleue, id. 

Orthosia (genre), Orthosie. 514 
— Instabilis, O. changeante. id. 
OrTuosites (groupe de la famille des 
Nocluéllens). 509 
OnTuorTÈres (ordre deuxième). 4 
Onyssiens (famille de la section des 
Térébrans). 246 
Oryssus (genre), Orysse. 247 
— Coronatus, O, couronné. id. 
— Unicolor, O. unicolore. id. 
Oscinis (genre), Oscine. 627 

OsciniTes (groupe de la tribu des Mus- 

cides). id. 

— Palposa, O. palpu. id. 
Osmia (genre), Osmia, 407 
— Bicornis, bicorne. id. 


660 
“ Pages. 
— Cornula, cornue. 407 
Osmures (groupe de la famille des Mel- 
lificiens). id. 
Osmylus (genre), Osmyle. 69 
— Maculatus, O. tacheté. 70 
Otioccrus (genre), Otiocère. 476 
— Stollei, de Stoli. id, 
Ouites (genre), Otite. 619 
— Formosa, ©. belle. id 
Oxybelus (genre), Oxybéle. 359 
— Bellicosus, O. belliqueux. 360 
— Lineatus, à lignes. id. 
— Nigripes, O. à pattes noires. id, 
— Uniglumis, O. Uniglume. 559 
Oxycera (genre), Oxycère. 593 

— Pulchella, O. jolie. id, 
Oxyrachis (genre), Oxyrachide. 131 
— Fuscicornis, O, à antennesbrunes.4182 
— Genislæ, O. du genêt, 481 
— Quadrinotata, O. à quatre notes. id. 

— Tarandus, O, renne, 482 
— Venosa, O. veinée. id, 
— Vitrata, O. vitrée. id, 
Oxxuriens (famille de la section des 
Térébrans). 281 
Ozodicera (genre), Ozodicère. 568 
— Poctinata, O. pectinée. 569 
Pachycoris (genre), Pachycore. 155 
— Caudatus, P.à queue. id, 
— Grammicus, P. de ligne. id. 
— Fabricit, P. de Fabricius. id, 
Pachylarthrus (genre), Pachylarthre. 266 
— Patellanus, P. patelle. id. 
Pachylis (genre), Pachyle. 421 
— Gigas, P. géant. id, 
— Lalicornis, P. à larges antennes. 122 
— Pharaonis, P. de Pharaon. id, 
Pachymerina (genre), Pachymérine, 581 
— Femorata, P. fémorée. id. 
Pachymorpha (genre), Pachymorphe. 46 
— Squalida, P. sale. id. 
Pachynevron (genre), Pachynévron. 266 
— Speciosum, P. remarquable, id, 
Pachypalpus (genre), Pachypalpe. 573 
— Alter, P. noir. id, 
Pachyrhina (genre), Pachyrhine. 568 
— Crocala, P. jaune. id. 
Pachystomus (genre), Prachystome. 591 
— Syrphoides, B. Syrphoïde. id, 
Pædisca (genre), Pédisque. 547 
— Profundana, P. profonde. id, 
Palarus (genre), Palare. 356 
— Flavipes, P. à pattes jaunes. id. 
Palmon (genre), Palmon. 253 
Palpula (genre), Palpule. 556 
l'amphagus (genre), Pamphage. 37 
— Carinatus, P, caréné. td. 

— Cymbiformis, P, cymbiforme. 38 

TABLE. 

— Discoideus, P, discoïdal. 38 
— Elephas, P. éléphant. 37 
— Emarginatus, P, échancré. id. 
Pangonie (genre), Pangonie. 588 
— Maculata, P, tachetée. 589 

— Marginata, P. bordée. id. 
Panops (genre), Panope. 

— Flavitarsis, P. à tarses jaunes. id. 
Panorpa (genre), Panorpe. 7 

— Communis, P, commune. id. 
— Fasciata, P. à bandes. 75 
Panorprens (famille de l'ordre des 
Névroptères). 
Panurgus (genre), Panurgue. 10 
— Lobatus, P, lobé. id, 

Paon de jour (le), voyez Vanessa, To. 442 

Paon (le grand), voyez Allacus pavo- 
nia Major. 485 

Paon (le petit}, voyez id., id, minor. id, 

Papilio (genre), papillon. h20 
— Agamemnon, P. Agamemnon, 424 
— Alexanor, P. Alexanor. 422 

— Coon, P. Coon. id. 
— Machaon, P, Machaon ou grand 

porte-queue. 421 
— Podalirius, P,. Podalire, ou 
flambé. id, 
— Polymnestor, P. Polymnestor, id, 
— Paris, P. Paris, id, 
PapizLoniess (famille de la section 
des Diurnes). 419 
ParizLoniTEs ( groupe de la famille 
des Papilloniens). 120 
Paragus (genre), Parague. 60ù 

— Bicolor, P. bicolore. id, 

Paramesius (genre), Paramésie, 283 
Parnassius (genre), Parnassie, 424 
— Apollo, P. Apollon. id. 
— Phæbus , P. Phébus. id, 
— Mnemosyne, P.Mnémosyne. id. 
Parnopes (genre), Parnope. 294 
— Carnca, P. couleur de chair. id, 
Paropia (genre), Paropie. 196 
— Scutata, P. écussonnée, id. 
Paryphes (genre), Paryphe. 423 
— Latlus, P. gai. 424 
— Megaæra, V. Mégère. id, 
Pasites (genre), Pasite. at 
— Schotti, P, de Schott. 412 
Pavonia (genre), Pavonie. 454 
— Anaxandra, P. Anaxandre. id. 
— Cassiæ, P, de la Cassie. id. 
Paxylloma (genre), Paxyllome. 335 
— Buccata, P. à bouche. id. 
Pcdicia (genre), Pédicie. 568 
— Rivosa, P, riveraine, id. 
Pelecinus (genre), Pélécine. 300 

— Polycerator, P. à plusieurs cornes. éd, 


Pclecocera (genre), Pélécocére. 
Pelecystoma (genre), Pélécystome. 

— Lutcum, P. jaunâtre. 

— Tricolor, P, tricolore. 
Pelogonus (genre), Pélogone. 

— Marginatus, P. bordé. 
Pelopæus (genre), Pélopée. 

— Hemipterus, P. hémiptére, 

— Spirifeæ, P, tourneur. 
Peltastes (genre), Peltaste. 

— Necatorius, P. assassin. 
Pemphredon (genre). Pemphrédon. 

— Lugubris, P, lugubre. 

— Unicolor, P, unicolore. 
Pentatoma (genre), Pentatome. 

— Acroleucum, P, à sommet blanc. 

— Orantiacum, P. orangé. 
— PDaccarum, P. des baies. 

— Concentricum, P. concentrique. 

— Dissimile, P. dissemblable, 
— Griseum, P, gris. 

— Juniperum, P. du genévrier. 
— Limbatum, P. bordé. 

— Nigricorne, P. noirâtre. 

— Oleraceum, P. du chou. 

— Ornatum, P. orné. 

TABLE. 
rages, 

599 
345 
id, 

— Purpuripenne, P. à ailes pour- 

pres. 

— Rufipes, P. à pattes rousses, 
— Rutilum, P, éclatant, 

— Splendens, P. splendide. 

PentatomiTes (groupe de la famille 

des Scutellériens). 

Penthetria (genre), Penthétrie. 

— Holoscricea, P. soyeuse. 
Penthicodes (genre), Penthicode, 

— Alomarius, P. à atomes. 

— Furinosus, P. farineux, 

— Variegatus, P. varié, 
Penthimia (genre), Penthimie. 

— Alra, P. noire. 
Penthina (genre), Penthine. 

— Cynosbana, P. cynosbane. 

— Salicana, P. du saule, 

— Sclandriana, P. de la Sélandre, 
Pepsis (genre), Pepsis. 

— Dimidiata, P. mi-parlie. 

— Hcros, P. héros. 

— Ruficornis, P. à antennes rous- 

ses 

Perce -oreille, voyez Forficula auri- 

cularia. 
Perga (genre), Perga. 
— Bicolor, P, bicolore. 
— Polita, P. polie. 
Peridromia (genre), Péridromie. 
— Arethusa, P, Aréthuse, 
— Feronia, ?, Fcronie. 

661 
Pages. 

PéeipromiTes (groupe de la famille 
des Nymphaliens). 433 
Perilampus (genre), Périlampe. 260 
— Auratus, P. doré. 261 
— Italicus, P, d'Italie. id. 
— Violaceus, P. violacé, 260 
Perla (genre), perle, 49 
— Bicaudata, P. à deux queues. 50 
— Bipunctata, P. à deux points. id. 
— Marginata, P.bordée. 49 
— Nigra, P, noire, 50 
— Virescens, P. verdâtre. id. 
Perlamorpha (genre), Perlamorphe. 19 

— Hieroglyphica , P. hiéroglyphi- 

que. id, 
PerLiens ( famille de l’ordre des Né- 
vroptères). 49 
Pcronca (genre), Péronée. 545 
— Comparana, P. comparée. ëd. 
— Emargana, P. émargée. id. 
Petalochirus (genre), Pétalochire. 108 
— Rubiginosus, P. rouillé. + id, 
-— Variegalus, P, varié. id. 
Pezomachus (genre), Pézomaque. 314 
— Agilis, P, agile. 315 
— Formicarius, P, fourmi, id. 

— Nigro-Cinctus, P. ceint de noir, 314 
— Pedestris, P. pédestre, 315 
Phalangopsis (genre), Phalangopside. : 31 

— Annulipes, P. à pattes annelées. 32 
— Longipes, P. à longnes pattes. 31 
PaLéniDEs (tribu de la famille des 
Phaléniens), 523 
PaaLéniens (famille de la section des 
Nocturnes). 522 
Phancroptera (genre), Phanéroptère. 24 

— Cilrifolia, P, feuille de citronnier. id. 

— l'aleata, P. en faulx. id. 
— Lilifolia, P. feuille de 1ys, ul. 
Phasia (genre), Phasie, 613 

— Alro-purpurea, P.noire-pourpre. it, 

— Tœnatia, LP, ceinturée, id, 
Puasires (groupe de la tribu des Mus- 
cides). 912 
Plasma (genre), Phasme. 48 
— Bioculatum, P. bi-oculé, 49 
Puasmrens (famille de l’ordre des Or- 
thoptères). 43 
Phenax (genre), Phénas. 470 
— Varicgata, P. variée. id. 
Phibalocera (genre), Phibalocère, 519 
— l'agana, P. du hêtre. 550 

Philanthus (genre), Philanthe. 567 

— Coronatus , P, couronné. id. 
— Triangulum, P, triangle. id. 
Plhileremus (genre), Philérème. 412 
— Punctatus, P. ponctué. td, 

Philobia (genre), Philobie. 525 
e] / 


662 TABLE. 

Pages. Pages. 
— Notataria, P. notée. 525 — Bicotor, P, bicolore. 438 
Philopota (genre), Philopote. 584 — Binolatus, P, à deux notes, 437 
— Conica, P. cônique. id. — Campestris, P. champêtre. 138 
Plilaa (genre), Phlée., 413 — Capillaris, P. capillaire. 439 
— Corticalis, P, des écorces. 414 — Ferrugatus, P. rouillé, 437 

Phlæotrips (genre), Phléæotripe. 215 — Flavomaculatus, V. à taches jau- 
— Aculeata, P. aiguillonnée, id. nes. 138 
— Albipennis, P. à ailes blanches. 216 — Flavovarius, P. varié de jaune. 439 
— Flavipes, à pattes jannes. id. — Gothicus, P. gothique. 436 
— Pedicularis, P. pou. 215 — Histrionicus, P. histrion, 438 
— Slalices, P. de la statice. 216 — Nemoralis, P. des bois. 4136 
— Ulmi, P, de l’orme. id. — Pabulinus, P. des pâturages. 437 
Phlogophora (genre), Phlogophore. 5906 — Populi, P. du peuplier. 158 
— Meticulosa, P. méticuleuse. id, — Pralensis, P. des prés. id. 
Phonia (genre), Phonie. 61 — Seticornis, P. à cornesen soie. id. 
— Obscuripennis, P. à ailes obscu- — Strialellus, P. striolé. 137 
res. 612 — Striatus, P, strié. id. 
Phrissopoda (genre), Phrissopode. 614 — Tripustulalus, P, tripustulé. 439 
Phoraspis (genre), Phoraspide. 8 Plhytodietus (genre), Phytodiète. 315 
— Conspersa, P. arrosée. id, — Albipalpus, P. à palpes blancs, 316 
— Pallens, P. pâle. id. — Corvinus, P. corbeau, 515 
— Picta, P. peinte. id, — Formosus, P. charmant. 316 
Phoxopterix (genre), Phoxoptérix. 546 — Rusticus, P. rustique. id. 
Phryganea, (genre), Phrygane. 76 — Splendidulus, P. splendide. id. 
— Flava, P. jaune. 78  Pieris (genre), Piéride. 425 
— Fusca, P. brune. 77 — Ausonia, P. Aasonie. 426 
— Grisca, P. grise. id, — Belia, P. Bélie. 427 
— Pantherina, V. Pantherine. id. — Brassicæ, P, du chou. 425 
— Pellucida, P. pellucide. id. — Callidice, P. Callidice. 426 
— Pilosa, P. poilue. id, — Cardamines, P. de la cardamine. 427 
— Rhombica, P. Rhomboïde. id. — Cratægi, P. de l’aubépine. 425 
— Striata, P. shiée, 76 — Daplidice, P. Daplidice. 427 
PuryGaniens (famille de l’ordre des — Eupheme, P, Euphème, 428 
Névroptères). 75 — Eupheno, P. Euphéno. id. 
Phihiria (genre), Fhihirie. 586 — Napi, P. du navet, 426 
— Fulva, P, fauve. tu. — Nero, P. Néron, 425 
Phyeis (genre), Phycide. 552 — Rapæ, P. de larave. 426 

Phylax (genre), Phylax. 334  Préarres (groupe de la famille des Pa- 
— Annulicornis, à antennes an- pilloniens). 424 
nelées. id,  Piesma (genre), Piesme. 413 
Phyllium (genre), Phyllie. 18 — Capitata, P, à grosse tête. il, 
— Siccifolium, P. à feuille sèche. 18  Pimpla (genre), Pimple. 317 
Phyllocephala (genre), Phyllocéphale. 444 — Flavicans, P. jaunâtre. 313 
— Ægypliaca, P. égyptienne. id. — Jncitator, P. excitant. id, 
— Histeroides, P. histéroïde. id. — Insligaior, LP. Insigateur. 319 
— Rostrata, P. à bec. 145 — Maculatoria, P. tacheté. 317 
— Senegalensis, P. du Sénégal. 444 — Manifestator, P.manifestateur. 319 
Phyllodes (genre). Phyllode. 520 — Mensuralor, P. mesurant, 317 
Phyllophasis (genre), Phyllophase. 447 — Persuasoria, P. persuadant. 320 
— Galanthis, P. Galanthis. id. — Podagrica, P. podagre. 518 
— Veranes, P. véraves. id. — Scabra, P. rugueux, 320 
Phyllophora (genre), Phyllophore. 23 — Setosa, P. soyeux. 517 
— Speciosa, P. remarquable. id. — Stercoralor, P. du fumier. 319 
Plhiymata (genre), Phymate. 114 — T'urioncllæ, P, de la turionelle. 319 
— Crassipes, P. à grosses pattes. id. — Tuberosa, P. tubéreux. 318 
— Monstruosa, P, monstrueuse. id. — Vulnerator, P. blessant, 312 
Phytocoris (genre), Phytocore. 136  Piophila (genre), Piophile, 657 
— Alter, P. noir. 459  — Casei, P. du fromage, td, 


TABLE. 

Pages. 

Pipiza (genre), Pipize. 600 
Pipunculus (genre), Piponcule. 605 
— Campestris, P. champêtre, td, 
Pirates (genre), Pirate. 105 
— Sitridulus, P. Stridulant. id. 
Pirene (genre), Pirène. 264 
— Varicornis, P. à antennes variées, 265 
Pison (genre), Pison. 360 
— Niger, P. noir. id. 
Placodes (genre), Placode. 508 
— Amethystina, P, améthyste. id, 
Planiceps (genre), Planicèpe. 354 
— Latreillei, P, de Latreille. id. 
Platydactylus (genre). Platydaciyle. 32 
— Surinamensis, P. de Surinam. id. 
Platygaster (genre), platygastre. 294 
— Grandis, P, grand. 292 

— Ruficornis, P. à antennes rousses. id. 

Platymesopus (genre), Platymésope. 270 
— Tibialis, P. tibial. id. 
Platynochælus (genre), Platynochète. 593 
Platypalpus (genre), Platvpalpe. 582 
— Albiseta, P. à soie blanche, id. 
Platypeza (genre), Platypèze, 606 
— Fasciate, P. à bandes. id. 
PLarTypézives (tribu de la famille des 
Musciens). 605 
PLATYPÉZITES (groupe). 606 
Platyphyllum (genre), platyphylle. 22 
— Coriaceum, P. coriace, id. 
— Obscurum, P. obscur. id. 
 PLaTyPTÉRYCITES (groupe de la tribu 
des Bombycides). 191 
Platypteryx (genre), Platypteryx. 491 
— Falcataria, P., à faulx. 192 
— Laccrtinaria, VP. lézard. id, 
Platystoma (genre), Platystome. 620 
— Umbrarum, P. de l’ombrage. id, 
Platystyla (genre), Platystyle. 617 
Platyterma (genre), Platyterme. 270 
— Amænum, P. agréable. id. 
— Nobile, P. noble. id. 
Platyura (genre), Platyure. 575 
— Marginata, P. bordée. id. 
Plecia (genre), Plécie. 576 
- — Fulvicolis, P. a con fauve. id, 
Pteromalus (genre), Ptéromale. 274 
— Ariomedes, PV, Arioméde, id, 
— Cabarmes, P. Cabarme. id. 
— Ceropasades, P. céropasade. 272 
— Charops, P. charops. id. 
— Deiochus, P. déioche. id. 
— Deudorix, P. deudorice. id. 
— Docimus, P. docime. id, 
— Elymus, P. Élyme. id, 
— Emathion, P. Émathion. id, 
— Empoclus, P. Empocle. id. 
— Hedymeles, P. Hédyméle, id, 

663 
Pages. 
— Larvarum, P, des larves. 271 
— Myca!e, P. Mycale. 272 
— Oretes, P. orète, id. 
— Pione, P. pione. it. 
— Pulcherrimus, P. très-joli, 275 
— Puparum, P. des nymphes. 274 
— Quadrum, P. carré. 273 
— Saptine, P. Saptine. 272 
— Tenuis, P. grêle. id. 
— Zipæles, P. Zipète. id. 
— Zonaras, P,. Zonare. té, 
Ploa (gevre), Ploa, 89 
— Minutissima, P. très-petite. id, 
Ploiaria (genre), Ploiaire, 400 
— Vagabunda, P. vagabonde. id. 
Ploas (genre), Ploas. 585 
— Virescens, P. verdätre. id, 
Ploseria (genre). Plosérie. 528 
Plusia (genre), Plusie. 516 
— Chrysitis, P. dorée. . 517 
— Gamma, P. gamma. TA 
— Illustris, P, illustre, 516 

Prusires (groupe de la famille des 
Noctuéliens). id. 
Pneumora (genre). Pneumore. 40 
— Scutellaris, P. écussonné. id. 
— Variolosa, P. variolé. il, 
Pæocera (genre), Péocère. 474 
— Lueczoti, P. de Luczot. id. 
— Perspicillata, P. remarquée. id, 
Podium (genre), Podie. 350 
— Rufiventris, P. à ventre roux. id. 
Podops (genre), Podops. 460 
— Gibbus, P. bossu. id. 
— Inunclus, P, oint, 461 
Polochrum (genre), Polochre. 373 
— Repandum, P. recourbé. id. 
Polia (genre), Polie. 507 
— Advena, P. étrangère. 508 

— Albimacula, P. à tache blan- 
che, id. 

— Flavocincla, P. bordée de jau- 
ne. 507 
— Ochroleuca, P. jaune blanchâtre. id. 
— Prospicua, P. remarquable. 508 
— Serena, P. sereine. id. 
Polistes (genre), Poliste. 396 
— Gallica, P. francaise. 397 
Polyancystrus (genre), Polyancystre. 22 
— Serrulatus, P. à scie. ia. 
Polvbia (genre), Polybie. 396 
— Liliacea, P, liliacée. id. 
Polyergus (genre), Polyergue. 384 
— Rufescens, P. roussâtre. id. 
Polyglypta (genre), polyglypte. 486 
— Costala, P. à côtes. id. 
Polymera (genre), Polymère. 570 
— Fusca, P, brune. id. 


664 TABLE. 
N Pages. Pages. 
Polyphaga (genre), Polyphage. 7 — Sibirica P. de Sibérie. 43 
_ Ægiptyaca, P, d'Egypte. id,  Prostemma (genre), Prostemme. 406 
Polyommatus (genre), Polyommate. 463 — Guttala, P, à gouttes. id. 
— Phlæas, P. phléas. id. — Picipes, P. à pattes brunes, id, 
— Virgaureæ, P. de la verge d’or. 464  Psammoterme (genre), Psammoter- 
Powpreires (groupe de la famille des me. 377 
Sphégiens). 353 — Flabellata, P, flabellé, id. 
Pompilus (genre), Pompile. 554  Psammotrupes (genre), Psammotru- 
— Quadripunclalus, P. à quatre pe. 603 
points. id. — Vermileo, P. vermilion. id. 
— Varicgatus, P. varié, id,  Psarus (genre), Psare. 597 
— Viaticus, P. des chemins. id. Psenr (genre), Psen, 565 
Poncra {genre), Ponère. 383 — Aler, P. noir. id, 
— Clavuta, P. en massue. 384 — Atratus, P. noirci. id. 
— Contracta, P. élranglée. id, Pscudomops (genre), Pseudomope, 7 
— Flavicornis, P. à antennes jaunes. id. — Oblongatus, P. oblong. id. 
Ponéeires (groupe de la famille des Pseudophana (genre), Pseudophane. 4170 
Formiciens). 383 — Europæa, P. d'Europe. id. 
Pontia (genre), Pontia. 429 — Hyalinata, P. hyaline. id. 
— Nina, P. Nina. id,  Pseudophlœus (genre) Pseudophlée.- 417 
Porphyrophora (genre), Porphyro- — Fallenü, P. de Fallen. id. 
phore. 242 Pseudophyllus (genre), Pseudophyli- 
— Armeniaca, P. d'Arménie. id. le. 
— Polonica, P. de Pologne. id. — Neriifolius, P. feuille de lau- 
Porphyrops (genre), Porphyrope. 602 rier. id. 
— Communis, P. commun. id.  Psilogaster (genre), Psilogastre. 260 
PorTe-AicuiLLon (section de l’ordre — Cupreus, P. cuivreux. id. 
des Orthoptères). 348  Psilopus (genre), Psilope, 602 
Porte-queue (le grand), voyez Papilio — Platypterus, P, platyptère. id, 
Machaon. id,  Psilota (genre), Psilote. 609 
Porte-queuc {les petits), voyez The- — Anthracina, P. noire, id. 
cla. &6  Psychoda (genre), Psychode. 974 
Praon (genre), Praon. 347 — Nervosa, P. nervée. id, 
— Exoletus, P. vieilli. id. — Phalænoides, phalénoïde. id. 
Prisopus (genre), Prisope. 17  Psylomyia (genre), Psylomyie. 649 
— Flabelliformis, P. flabellé, 48 — Fimetaria, P, du fumier. id, 
Pristiphora (genre), Pristiphore. 233  Psocires (groupe de la famille des 
— Fusca, P. brune. id, Termiens). 
— Myosvtidis, P. du myosotis. id.  Psocus (genre), Psoque. id. 
— Pallipes, P. à pattes päles. td, — Bipunctatus, P, a deux points. id. 
Prochilus (genre), Prochile, 20 — Pulsalorius, P. pulsateur. id. 
— Auslralis, P, austral. id,  Psodos (genre), Psode. 5357 
Procris (genre), Procride. 476 — Equestraria, P. chevalière. id. 
— Stalices, P. de la statice. id, — Jlorridaria, P. horrible. id, 
Procris (le), voyez Satyrus pamphi- Psyche (genre), Psyché. 490 
lus. id, — Graminella, P. de l'herbe. 491 
Paocrires (groupe de la tribu des Zy- Psyeurres (groupe de la tribu des 
génides). 475 Bombycites), 490 
lroctotrupes (genre), Proctotrupe. 284  Psychomia (genre), Psychomie, 83 
— Brevipennis, V. à ailes courtes. id. — Annulicornis, P. à antennes an- 
— Campanulator, P. campanulé, id. nelées. id, 
— Pallipes, P. à pattes päles. id.  Psychotos (genre), Psychotoé, "=" 476 
Pronœus (genre), Pronée. 292 — Duvauccelii, de Duvaucel, = id. 
— Æncus, P, bronté. id.  Psylla (genre), Psylle. 201 
 Proscopia (genre), Proscopie. 36 — Alni P. de l’aulne. 202 
— Radula, LP, racloir. id, — Buæi, P. du buis. id, 
— Scabra, P. rugueuse. id. — Piri, P, du poirier, id, 
Prosena (genre), lrosène. 13 — Urtice, P, de lortie. td, 

EE 


TABLE, 

Pages. 

PsyiLiens (famille de la section des 
Homoptères). 201 
Pterochile (genre), Ptérochile. 389 
— Phalærata, ceinturée. id, 
Picrochroza (genre), Ptérochroze. 20 
— Brullæi, P. de Brullé. id, 
— Ocellata, P. ocellé. id, 
Pterodictya (genre), Pterodictye. 475 
— Ephemera, P. éphémère. td. 
Picrogon (genre), Ptérogon. 478 

— Ænotheræ, P, de l’énothére. id, 
PrÉROMALITES (groupe de la famille 

des Chalcidiens). 260 
PréroPuoripes (tribu de la famiile des 

Pyraliens). 560 
Pterophorus (genre), Ptérophore. id, 

— Pentadactylus, P. à cinq doigts. id, 
Pterysophorus (genre), Ptérygophore. 230 

— Cinctus, P. bordé. id, 
— Cyaneus, P, bleu, id, 
— Interruptus, P. interrompu. id, 
Ptilia (genre), Ptilie. id, 
— Brasiliensis, P. du Brésil, id, 
Ptilocera (genre), Ptülocére. 592 
Ptilodontis (genre), Ptilodonte. 495 
— Palpina, P. à grands palpes. id, 
Ptychoptera (genre), Ptychoptére. 567 
— Contaminata, P. salie. id. 
Pubcra (genre), Pubère. 618 
Puce, voyez Pulex. id, 
Puceron, voyez Aphis. 204 
Pulex (genre), Puce. 650 
— Canis, P. du chien. id, 
— Irritans, P. irritante. id, 
— Penetrans, P. pénétrante. id, 
Punaise, voyez Hémiptères (en géné- 
ral), c£ cimex (en particulier). 
Pygœra (genre), Pygère. 496 
— Bucephala, P. Bucéphale. td, 
PycériTes (groupe de la tribu des No- 
todontides). éd. 
Pygmæna (genre), Pÿgmène. 533 
— Venetaria, P. de Venise. id, 
Pyrazines (tribu de la famille des Py- 
raliens). 543 
Pyraztens (famille de la section des 
Nocturnes). 538 
Pyralis (genre), Pyrale. 2/7 
— Fulgidipennana, à ailes éclatan- 
tes. 548 
— Hollentotana, P, hottentote. id, 
— Vilana, P. de la vigne. id. 
Pyrausta (genre), Pyrauste. 545 
— Purpuralis, P. pourprée. id, 
— Sanguinalis, P. ensanglantée. id, 
Rakerlac, voyez Zlalta america- 
na, cle. 6 
Ramphomyia (genre), Ramphomyie. 581 

665 

É Pages, 

— Flava, R, fauve. 581 

Ranatra (genre), Ranatre, 90 

— Linearis, R. linéaire. id, 
Rapripires (groupe de la famille des 

M yrméléoniens). id. 

Raphidia (genre), Raphidie, 27 

— Ophiopsis, R. à yeux de serpent. id. 
Raphiocera (genre), Raphiocére. 

— Armala, R. armée. id, 
Raphiorhynchus (genre), Rhapiorhyn- 

que. 591 
Raphitelus (genre), Raphitéle. 266 
— Ordamas, Ordamas. 269 
— Maculatus, R. tacheté. id. 
Répuviens (famille de la section des 
Hétéroptères). 99 
Reduvius (genre), Réduve. 103 
— Ater, R, noir. id, 
— Biguttatus, K. à deux gouttes. 404 
— Limbatus, R. bordé. id, 
— Pcrsonatus, R. masqué, id. 
— Tergeminus, R. à six taches. id, 
Rhaphium (genre), Rhaphie. 602 
— Longicorne, R. longicorne. id. 
Rhamphidia (genre), Rhamphidie, 569 
Rhamphina (genre), Rhamphine. 609 
— Longirostris, R. à long bec. td. 
Rhingia (genre), Rhingie. 592 
— Rostrata, R, à bec. id. 
Rhinusia (genre), Rhinusie, 555 
— Costella, R. à côte. id. 
Rhipipterix (genre), Rhipiptérice. GE) 
— Marginatus, R. bordé. id, 
Rhitigaster (genre), Rhitigastre. 337 
— Altcrnipes, KR. à pattes alternés. 388 
— Irrorator, R. arrosé. 837 
Rhizobius (genre), Rhizobie. 210 

— Pilosellæ, R. de la piloselle, id, 

— Pini, R. du pin. id. 
Rhodocera (genre), Rhodocère. 431 
— Khamni, R. du nerprun,. id, 

Khopalogaster (genre), Rhopalogas- 

tre. 578 

Rhopalophorus (genre), Rhopalopho- 
re. 831 

— Clavicornis, à antennes en mas- 
sue, id, 
Rhymnomyza (genre), Rhymnomyze. 589 
Rhyphus (genre), Rhyphe. 975 
— Nigricornis, R. noirâtre. id, 
Ricania (genre), Ricanie. 473 
— Hyalinata, R. hyaline. td, 
— Rcticulata, R, réticulée, id, 
Rozas (genre), Rogas, 534 
— Nilidus, R. brillant, id, 
Rogas (genre), Rogas. 242 

— Gasterator, KR, à grand ventre. id. 
Romalcosoma (genre), Romaléosome, 448 


666 TABLE, 

; Pages. Pages. 
— Eleus, R. Elée. 443 . Scuris (genre), Scaride. # 495 
Rophites (genre), Rophite. 410 — Ferruginea,S. ferrugineuse. id, 
— Quinquespirosa, à cinq épines. id. — Punctita, 8. ponctuée, id. 
Rumia (genre), Rumie. 526  Scathopse (genre), Scalopse, »' 576 
— Cratægaria, R. de l’aubépine. id. — Nigra, S. noire. id. 
Rupellia (genre), Rupellie. 604 Scatophaga (genre), Scatophage. 618 
— Semiflava, R. mi jaune. id, — Siercoraria, S, du fumier. id, 
Russina (genre), Russine. 500  ScaroruaGires (groupe de la libu des 
— Tenebrosa, R. lénébreuse. id. Muscides), 618 
Rutilia (genre), Rutilie. 614 Scelio (genre), Scélio, 290 
Ryacophila (genre), Ryacophile. 82 — Rugosulus, S. rugueux. id, 
— Alomaria, R. à atomes, id. ScéNorraites (groupe de la tribu des 
— Azurea, R. azurée. id, Muscides). 605 
— Ciliata, R, ciliée. id.  Scenopinus (genre), Scénopine. id, 
— Lepida, R. jolie. id. — Fenestralis, S. des fenestres. id. 
— Torrentium, R. des torrents. 82 Schizocerus (genre), Schizocère. 251 
— Varicgata, R. variée. ug — Furcatus, S. fourchu, id. 
— Vulgaris, R, commune. 82 Schizodactylus (genre), Schizodactyle. 31 
Saga (genre), Saga. 29  — Monstruosus, S. monstrueux, id. 
— Elegans, S. élégante. id.  Sciaphilu (genre), Sciaphile. 547 
 — Serrata, S. en scie. id. — Wahlbaumiana, S. deWahlbaum. iv. 
Salda (genre), Salde. 94 Seiara (genre), Sciare. 573 
— Pilosa, S. poilue. id, — Morio, S. Morion. id. 
— Saltatoria, S. sauteuse, id.  Seiocoris (genre), Sciocore. 151 
— Zosteræ, S. de Zostere, id. — Marginatus, S, bordé. id. 
Sapromyza (genre), Sapromyze. 618 — Marmoreus, S. marbré. id. 
— Obsoleta, S. obsolète. id. — Unbraculatus, S. ombragé. aL: 
Sapyga (genre), Sapyge. 373 — Umbrinus, S. ombré, id. 
— Punctata, S. ponctuée. id,  Sciomvzn (genre), Sciomyze. 618 
SAPYG1TES (groupe de la famille des — Tistacea, S. testacée. _id. 
Scoliens). id... Seiophila (genre), Sciophile. 572 
Sarcophaga (genre), Sarcophage. 614 — Punctata, S. ponctuée, [ITA 
— Carnaria, S, de la viande. id. Scirpophagus (genre), Scirpophage. 550 
SARGUITES (groupe de la famille des — Phantasmellus, S. fantôme. id, 
Tabaniens). 594 Selcrodermus(genre), Scléroderme. 375 
Sargus (genre), Sargue. id. Scodiona (genre), S. Scodione. 525 
ess Cuprarius, S. cuivreux. 595 = Favillacearia, S. cendrée. id. 
— Formosus, S. beau. id. Scalia (genre), Scolie. 370 
Saropoda (genre), Saropode. 406 — Abdominalis, S. abdominale. 374 
— Rolundata, S. arrondie, id. — Tortorum, S. des jardins. 370 
Sarvrires (groupe de la famille des — Quadripunctata, S. à quatre 
Nymphaliens). 456 points. 371 
Salyrus (genre), Satyre. 458 — Sexmaculata, S. à six taches. id. 
— Ægeria, S. Egérie. 459  Scoztens (famille de la section ,des 
— Arethusa, S. Aréthuse. id, Porte-Aiguillon). 369 
— Circe, S.Gircé. 458 Scores (groupe de la famille des 
— Dejanira. 8. Déjanire. 459 Scoliens). 070 
— l'auna, S. Faune. 458  Scolobates (genre), Scolobate. 309 
— Hyperanthus, 8. bypéranthe. 459 — Crassilarsus, $. à tarses épais. 340 
— Janira, S. Janire. id.  Scopula (genre), Scopule. 541 
— Mrwra, S. Mére. id, — Margaritalis, S. perle. id. 
— Megæra, S. Mégère. il. Scotimyza (genre), Scotimyze. . 625 
— Pamplilus, S. Pamphile. id.  Scotioptera (genre), Scotioptère, "613 
— Semele, S. Sémélé. 458  Scotophila (genre), Scotophile. 500 
— Tithonus, S. Tithone. 459 — Tragoponis, S. du salsifis, id. 
Sauterelle, voyez Locusla. 25  Scutellera (genre), Scutellère. 457 
Scaptocoris (genre), Scaptocore. 152 — Cyanipes. S. à paltes bleues. 158 
— Caslaneus, $, brun-marron. id. — Dispar, S. disparate. | 158 
‘> 

mi 


Puges. 
— Eques, S. chevalier. 459 
— Furcifera, S. porte-fourche. 158 
— Germari, S. de Germar. id, 
— Nobilis, S. noble. id. 
— Senator, S. sénateur. id. 
— Signata, S. marqué. id. 
— Stockherus, S. de Stocker. id. 
ScuTELLÉRIENS (famille de la section 
des Hétéroptères). 441 
SCuTELLÉRITES (groupe de la famille 
des Scutellériens). 454 
Selandria (genre), Sélandrie. 239 
— Albipes, S. à pattes blanches. 239 
— Costalis, 5, costale. 239 
— Lphippium, S. porte-selle, 240 
— Fraxini, S. du frêne. 239 
— Fusca, S. brune. id, 
— Fuscipennis, S. à ailes brunes. td. 
— Melanosterna, S, à poitrine noire.240 
— Morio, S. Morion. 249 
— Ovala, S. ovale. id. 
— Parvula, S. petite. 239. 
— Puncligera, S. porte-points. 240 
— Serva, S. esclave. 240 
Selenoccphalus (genre), Sélénocé- 
phale. 197 
— Obsoletus, S. obsolète. id. 
Segetia (genre), Ségétie. 500 
— Xanthographa, S. à taches jaunes. id. 
Sepedon (genre), Sépédon. 617 
— Sphegeus, S. Sphes. id. 
S'ericaria (genre), Séricaire. 482 
— Mori, S. du mürier. id. 
Sericomyia (genre), Séricomyie. 597 
— Bombyliformis, S. bombyliforme. id. 
Sericoris (genre), Séricore. 545 
— Gemmana, S. perlée. id, 
Sericostoma (genre), Séricostome. 80 
— Airalum, $S. noir. 81 
— Capillatum, S. poilu. id. 
— Collare, $. à cou velu. ul. 
— Ilirtum, S. hérissé. id. 
— Maculatum, S. tacheté. id, 
Sespis (genre), Sespide. 621 
— Cynipsea, S. cynips. id. 
SESPITES (groupe de la tribu des Mus- 
cides). id, 
Sesia (genre), Sésie. 475 
— Apiformis, S. apiforme. id, 
SÉSIIDES (tribu de la famille des Zy- 
géniens). 478 
SésriTes (groupe de la tribu des Sé- 
siides). id, 
Sialis (genre), Sialide. 71 
— Fuliginosus, S. fuligineux. 72 
— Lutarius, S. de la boue. 71 
SIALITES (groupe de la famille des 
Myrméléoniens). 70 

LE 

TABLE. 

667 
Pages. 
Sigalphus (genre), Sigalphe. 336 
— Florico!a, S. des fleurs. id. 
— Obseura, S. obscur. id, 
Silvius (genre), Silvie. 590 
— Viluli, S. du veau. id. 
Simulium (genre), Simulie, 575 
— Reptans, S. rampant. id. 
Simyra (genre), Simyre, 510 
— Venosa, S. veinée. id. 
S'iona (genre), Sione. 537 
— Dealbaria, $. blanchâtre. id. 
Siphona (genre), Siplion. 609 
Sirex (genre), Sirex. 244 
— Columba, $. colombe. 245 
— Fuscicornis, S. à antennes bru- 
nes. 246 
— Gigas, S. géant. 245 
— Juvencus, S. taureau. id. 
— Magus, S. mage. 246 
— Psyllius, S: psyllie. 245 
— Spectrum, S. spectre, 246 
 Srricienxs (famille de la section des 
Térébrans). 244 
Smerinthus (genre), Smérinthe. 480 
— Ocellæta, S, oceliée, ou le demi- 
paon. id. 
— Populi, S. du peuplier. id, 
— iliæ, S. du tilleul. 481 
Snostemma (genre), Snostemme. 292 
— Bosci, S. de Bosc. id. 
Souci (le), voyez Colias edlusa, hA32 
Soufre (le), voyez Colias liyale. 454 
Spalangia (genre), Spalangie. 263 
— Nigra, S. noire. 264 
Spaniopus (genre), Spaniope. 267 
— Dissimilis, S. dissemblable. 268 
Sparasion (genre), Sparasion, 291 
— Frontale, S. frontal. id. 
Spartoccrus (genre), Spartocère. 420 
— Lunatus, S. en croissant. id. 
Spathius (genre), Spathie. 344 
— Clavatus, S. en massue. id. 
Sphærium (genre), Sphérie. - 35 
— Acervorum, S. des monceaux. td. 
Sphærocera (genre), Sphérocère. 626 
— Stercoraria, S. du fumier. 627 
— Subsulcata, S. silonné, 626 
SPHÉROCGÉRITES ( groupe de la tribu 
des Muscides). id. 
Sphærocoris (genre), Fphérocore. 157 
— Argus, S. Argus. ul. 
— Ocellatus, S. ocellé. id. 
Sphærophoria (genre), Sphérophore. 600 
— Tœniata, S. à bandeleties. id, 
Sphecodes (genre), Sphécède. 14 
— Gibbus, $. bossu. id. 
SPHÉGIENS (famille de la section des 
Porte-Aiguillon). 349 


668 
Pages. 
SPHÉGITES (groupe de la famille des 
Sphégiens.) 350 
Spheæ (genre), Sphex. 352 

— Flavipennis, S. à ailes jaunes. id. 

Sphinetus (genre), Sphincte. 510 
— Serotinus, S. du soir. id. 
SpHINGIENS (famille de la section des 
Crépusculaires). 477 
Sphinterops (genre), Sphintérope. 499 
— Spectrum, S. spectre. id. 
Sphinx (genre), Sphinx. 479 
Stcgana (genre), Stégane, 626 
— Nigra, S. noire. id. 
Stelis (genre), Stélide. 418 
— Alcrrima, S, très-noire, 1 id, 
Stenocephalus (genre), Sténoctphale. 126 
— Nugaæ, S. badin. id, 
Stenopodu (genre), Sténopode. 107 
— Cinerea, S. grise. id, 
— Pallipes, S. à pattes pâles. 4108 
— Squalida, S. sale. 107 
Stenoptera (genre), Sténoptére. 558 
— Orbonella, S, orpheline. 559 
Stenoptcryx (genre), Sténoptéryx.. 628 

— Îlirundinis, S. de l'hiroudelle. id, 
Stephanus (genre), Stéphane. 

— Serrator, S. en scie. id. 
Steropes (genre), Stérope. 

— Aracinthus, S. aracinthe, ou le 

miroir. id, 
— Paniscus, S. damier. id, 
Stilbuim (genre), Sülbe. 297 
— Calens, S, ardent. id, 
— Oculatum, S. oculé. id. 
— Splendidum, S. splendide. id, 
Stigmus (genre), Stigme. 2€ 
— Pendulus, S. pendant. id. 
Stiretrus (genre), Stirètre. 153 
— Bidens, S. à deux dents. id, 
— Cayennensis, S. de Cayenne. 154 
— Cæruleus, S, bleu, id, 
— Cuslos, S. gardien. 455 
_ Dumosus} S. des buissons. id, 
— Floridanus, S. Kloridan. 154 
— Punclatus, S. ponctué. 453 
Stizus (genre), Stize. 269 

— My ricornis, $. à antennesnoires. éd. 
— Ruficor nis, S. à antennes rousses, id. 

Stomoxys (genre), Stomoxyde. 614 
— Calcitrans, S. calcitrant. id, 
Stratiomys (genre), Stratiome. 595 

— Chamaæleon, S. caméléon. id, 
STRATIOMYTES (groupe de la famille 
des Tabaniens). 
Strebla (genre), Stréble. 
— Vespertilionis, S. de la chauve- 
souris, id. 
Strenia (genre), Strénie, 286 

592 
627 

T AB LE, 

Pages. 

— Clathraria, S. treillagée. 536 
STRÉSIPTÈRES (ordre sixième de la 

classe des Insectes), 561 
SrrinuLisns (famille de la section des 

Homoptères), M 16/4 

Strongylocoris (genres Strongylocore. 440 

— Leucocephalus, 8, à tête blanche. id. 
Strong ylogaster (genr c, Strongylogas- 

tre. 612 
Stygia (genre), Stygie. 493 
— Australis, S. austrsle, il. 
Stylogaster (genre), Moser 607 
Stylops (genre), Stylope. 562 

— Kirbü, S. de Kirby. id. 
Sybistroma (genre), Sybistrome. 
— Nodicornis, S. à antennes noueu- 

ses. 602 
Sylvain azuré (le), voyez Limenilis ca- 
miila. 450 

Sylvain (le petit), Limenitis sybilla. id. 
Sylvain (le grand), voyez Limenitis po- 
L 

uli, ? 
Sylvie (la), voyez Libellula cancellata. 57 
Sympleota (genre), Symplecte. 570 
— Punctipennis, $. à ailes ponc- 
tuées, id. 

Synagris (genre), Synagre. 388 
— Cornuta, S. cornue. 389 
Synapha (genre), Synaphe. 973 
— l'asciata, S. à bandes. id. 
Syntomis (genre), Syntomide. 476 
— Phegea, S. Phégée. id, 
S'yntomopus (genre), Syntomope: 267 
— Thoracicus, S. 1horacique. id, 
SYPHONAPTÈRES (8° ordre), 639 
Syricthus (genre), Syricthe, 4u9 
— Alveolus, S. alvéole. id. 
— Malve, S, de la mauve. id, 
Syrpurens (famille de l’ordre des Dip- 
tères), 596 
Syrphus (genre), Syrphe. 599 
— Bualteatus, S. ceinturé. id, 
S ystasis (genre), Systase. 269 
— Encyrtoides, S. encyrtoïde. id, 
— Mundus, S. propre. id, 
S'ystropha (genre). Systrophe. 410 
— Spiralis, S. en spirale. id. 
Systrophus (genre), Systrophe. 586 
Tabac d’Espagne (le), voyez Argynnis 
paphia, 439 
Taganrens (famille de la section des 
Brachocères). 588 
Taganires (groupe de la famille des 
Tabaniens). 288 
T'abunus (genre), Taon. 559 
— Aurocinctus, T. bordé d'or. id. 
— Bovinus, T, du bœuf.” td. 

T'achydromyta(genre), Fachydromyie. 582 


* TABLE. 
Pages. 

Tachyna (genre), Tachyne. 610 
— Bombycivora, T. mange-bombyx. id. 
— Larvarum, T. des larves. 611 

Tacaynires (groupe de la tribu des 

Muscides). 608 
Tachytes (genre), Tachyte. 356 
— Etrusca, T. de Toscane. id, 
— Pompiliformis, T. pompiliforme, id. 
Tanypeza (genre), Tanypèze. 22 
— Longimana, T. longimane. id, 
Tanypus (genre), Tanype. 566 
— Vartus, T. varié, id. 
Tarpa (genre), Tarpe. 223 

— Cephalotes, T. a grosse tête. 22% 
Taupe-Grillon , voyez Gryllotaipa. 33 

Teiïgnes (les), voyez Tinca. 554 
Teleas (genre), Téléas. 269 
— Ergenna, T, Ergenne. 290 
— Longicornis, T. à antennes lon- 
gues, id. 
— Metallicus, T. métallique. id, 
— Misellus, T. misérable. id, 
— Phalenarum, T. des phalènes. id. 
Temnocera (genre), Temnocére. 597 
TENTHRÉDINIENS (famille de la section 
des Térébrans), 221 

Tenthredo (genre), Tenthrède. 235 

— Alictis, T. du pin. 237 
— Albicincta, T. ceinte de blanc. 238 
— Aliernans, T. alternante. 255 
— Blanda,T. agréable. 238 
— Cineta, T. ceinte. 237 
-— Coryli, T. du coudrier. 236 
— Latieralis, T. latérale, id. 
— Livida, T. livide. id, 
— Nassata, T. nasse. id. 
— Neglecta, T, négligée. 255 
— Ornata, T. ornée, id, 
— Punctata, F. ponctuée. 238 
— Puncium, T. point, id, 
— Ribis, T.du groseillier. id. 
— Rustica, T, rustique. 237 
— Scutellaris, T. écussonnée. 235 
— Succincla, T. entourée. 237 
— Vespiformis, T. vespiforme. 256 
— Vidua, T. veuve. 237 
— Viridis, T. verte. 2356 
— Zonata, T. zônée. 235 
Tephritis (genre), Téphrite. 621 

— Lichnidis, T. du lychnis. id, 
— Wicdemanni, T.de Wiedemann, id. 
TépaririTes (groupe de la tribu des 

Muscides). 620 
Teratodes (genre), Tératode, 40 
— Monticollis, T. à cou de monta- 
gne. A1 
Ténéprass (section de l’ordre des IHy- 
ménoptères). 220 

669 
Pages, 
Terias (genre), Térlade, 430 
— Agave, T. agave. cd. 
— Elaihea, T. élathée. id, 
— Proterpia, T. proterpie. td. 
Termes (genre), Termite, A6 
— Flavicolle, T. à cou jaune. 47 
— Lucifugum, T. lucifuge. éd. 
— Morio, T. morion. id. 
— Obscurum, T. obscur id, 
TERMIENS (famille de l’ordre des Né- 
vroptères). 45 
TermiTes (groupe de la famille des 
Termiens). à 45 
Tesseratoma (genre), Tessératome. 442 
— Papillosa, T. à papilles. id. 
— Sonncraii, T. de Sonnerat. id, 
Tetanoccra (genre), Tétanocère. 617 
— Hicracii, T. du pissenlit. id. 
TérTanocéRiTes(oroupe de la tribu des 
Muscides), 647 
Tetanops (genre), Tétanopse. 619 
Tetanura (genre), Tétanure. 618 
Tetrix (genre), Tétrix LA 
— Bipunctata, T. à deux points. id, 
— Subulata, ©. acuminée. id, 
Tettigometra (genre), Tettigomètre, 1478 
— Obliqua, T. oblique. id, 
— Virescens, T. verditre. id. 
Teitigonia (genre), Tettigone. 189 
— Adorabilis, T. adorable. 490 
— Adpersa, T. arrosée. 492 
— Arundinis, T. da roseau. 291 

— Aurulenta, T. dorée. id. 

— Coloraia, T. colorée. 490 

— Concinna, T. jolie. 191 

— Duodecimpunctata , T, à douze 
points. 190 

— Elegantissima, T. trés-élégante. id. 
— Erythroccphala, T. a tête 

rouge. 192 
— Fasciata, T. à bandes. 190 
— Fasciata, T. à bandes, 493 
— Gratiosa, T. gracieuse. 194 
— Incarnata, T. incarnat. 490 
— Trrorata, T. arrosée. 492 

— Marmorata, T. marbrée. ids 
— Ornata, T. ornée. 493 
— Phosphorea, T. phosphorescente. id. 

— Pulcherrima, T. très-belle. 492 

— Purpurata, T. pourprée. 490 
— Quadripunctate, T. à quatre 

points. 493 
— Quinquemaculata, T. à cinq ta- 

ches. 191 

— Rultilans, T, éclatante, 193 
.— Sanguinolenta , T. sanguino- 

lente. 194 

— Sumptuosa, T, somptueuse, 192 


670 
| Pages. 
— Undata, T. ondée. 492 
— Viridis, T. verte. 491 
Tetyra (genre), Tétyre. 456 

— Ailbolineata, T. à lignes blan- 

ches. id, 
— Hottentota, T, hottentote. id. 
— Maura, T. maure. id. 
— Nigellæ, T. de la nigelle. id. 

— Nigrolineata, T. à lignes noires. id. 

— Pedemontana, T. du Piémont. éd. 

— Semi-punctata, T.semi-ponctuée. 157 
Thais (genre), Thaïs. 422 

— Hypsipyle, T. hypsipyle, id. 

— Medesicaste, T. médesicaste. 
Thanaos (genre), Thanaos. 

— Tages, T. tages. id. 

Thaumantis (genre), Thaumantide. 455 
— Odana, T. odone. 456 
Thecla (genre), Thécla. 461 
— V Album, T. V blanc. 462 
— Betulæ, T. du bouleau. id. 
— Lynceus, T. Lyncée. A61 
— Marsyas, T. Marsyas. 462 
— Quercäs, T. du chêne. 461 
— Rubi, T. de la ronce. 462 
— Spini, T. de l’épine. 461 
Thecomyia (genre), Thécomyie. 617 
T'hereva (genre), Thérève. 604 
— Plebeia, T. plébéienne. id. 

Œuérévites (tribu de la famille des 
Dolichopodiens). 60% 
Thestias (genre), Thestias. 430 
— Marianne, T. Marianne. id, 
Thlipsomyza (genre), Thlipsomyze. 586 
— Compressa, T. comprimée. id. 
Thoracantha (genre), TFhoracanthe. 257 
— Latreiliei, T. de Latreille. id. 
— Striata, T. striée. id. 
Thrips (genre), Thrips. 246 
— Acuminata, T. acuminée. 217 
— Cerealium, T. des céréales. d, 
— Decora, T. décorée. id. 

— Denticornis, T. à antennes den- 
telées. id, 

— Hæœmorrhoidalis, T. hémorrhoï- 
dale. 216 
— Manicata, T. à manchettes. 247 
— Phalerata,T. à ceinture. id, 

— Physapus, T. à grosses pattes. id. 
— Staphylinus, T. staphylin. 216 
-— Ulicis, T. du houx. 247 
— Urticæ, T. de l’ortie. id. 
— Vulgatissima, T. très-commune, id, 
Taripsiens (famille de la section des 

Homoptéres). D. 215 
Tlhyatyra (genre), Thyatyre. 508 
— Batis, T. du fenouil. 509 
— Derasa, T. ràclée. id. 

TABLE, … 

« Pages, 
Thynnus (genre), Thynne. 375 
— Dentatus, T. denté. ; id, 
Thyreophora (genre), Thyréophore. 623 
— Furcata, T. fourchue. id, 
Thyreus (genre), Thyrée. 178 
— Abbotii, T, d’Abbot. id, 
Thyris (genre), Thyride, 474 
— Fenestrina, T. fénestrée. 475 
Tinea (genre), Teigne. 554 

— Pellonelia, T. des pelleteries, 555 
— Tuapezella, T. des tapisseries. id. 
Tinéies (tribu de la famille des Pyra- 

liens). 553 
Tingis (genre), Tingide. 412 
— Cristala, T, à crête. Ti 
— Humuli, T. du houblon, 113 
— Leta, T. gaie. 1142 
— Marginata, T. bordée. id. 
— Piri, T. du poirier. id, 
T'iphia (genre), Tiphie. 372 
— Femorata, T. à cuisses rouges. 373 
Tipula (genre), Tipule. 567 
— Gigantea, T. géante, id. 
— Oleracea, T. du chou. id, 
Tipuuiexs (famille de la section des 
Némocëres). 565 

Trpuuites (groupe de la famille des 

Tipuliens). 567 
Tircis (le), voyez Satyrus Æzeria. 459 
Tomomyza (genre), Tomomyze. 587 
Tortrix (genre), Tordeuse. 547 

— Cralægana, T, de l’aubépine. ide 
— Sorbiana, T. du sorbier. id, 
Tortue (la grande), voyez Vanessa po- 
lychloros. 
Toitue (la petite), voyez Vanessa urti- 

ce. id, 
Torymus (genre), Toryme. 263 
— Caliginosus. T. de suie. id. 

— Pachymerus, T. à cuisses épais- 
ses. id. 
Toæophora (genre), Toxophore, 585 
— Maculata, T. tachetée. 586 
Trachæa (genre), Trachée. 511 
— Piniperda, ‘T. piniperde, id. 
Trichiosomum (genre), Trichiosome. 487 
— Parasilum, T. parasite. id, 
Trichocera (genre), Trichocère, 570 
— Hiemalis, T. hivernal. id, 
Trichopoda (genre), Trichopode. 612 
Tridactylus (genre), Tridactyle. 34 
— Variegatus, T. varié. id, 
Trigona (genre), Trigone. 405 
— Amalthea, T, Amalthée, il. 
Trigonoderus (genre), Trigonodére. 273 
— Pulcher, T. beau. id. 

Trigonomctopus (genre), Trigonomé- 

tope. ÿ 
LS 


génie). id, 

» 
» TABLE. E 671 
Pages. Pages. 
Triphæna (genre), Triphéna. 501  Crapteriæ (genre), Uraptérix. 523 

— Fimbria.T, frange. id, — Sambucaria, U. du sureau. 524 

— Orbona, T. veuve. id.  Uropus (genre), Urope. 495 

— Pronuba, T. des noces. id, — Ulmi, U. de l’orme, - $ id. 
Tristan (le), voyez Satyrus hyperan- Usia (genre), Usie. 585 

lus, 459 — Ænea. U. bronzée. id. 
Triva (genre), Trixe. 640 Vanessa (genre), Vanesse. EUR 

nu— Cærulescens, T. bleuâtre. id, — C Album, V. C blanc, ou le 
Trogus (genre), Trogue. 310 gamma, 443 

— Flavatorius, T. jaunâtre. id. — L Album, V. Lblanche. id. 

— Lutorius, T. boueux. id. — Almana, V. Almana. A2 
Tropidia (genre), Tropidie. 598 — Antiopa, V. Antiope, ou le Mo- 
Tropidoderus (genre), Tropidodère. 47 rio. id. 

— Hopci, T. de Hope. id, — Atalanta, V. Atalante, ou le Vul- 

— Tiphon, T. tiphon. id, cain. G4A 
Trybliophorus (genre), Trybliophore, 38 — Cardui, V. du chardon,-ou la 

—Octomaculutus,T. à huittaches, cd. belle-dame. id. 
Tryphon (genre), Tryphon. 307 — Polychloros, V. polychlore, ou 

— Delusor, T, trompant, cd, la grande tortue. id. 

— Elegantulus, T. élégant. 308 — Prorsa, V. prorsa, ou la carte 

— Filicornis, T. filicorne. id. géographique. 442 

— Ictericus, T. jaunâtre. id. — Urticæ, Y. de l’ortie, ou la pe- 

— Limitoris, T. des bornes. 307 tite tortue, id. 

— Marginatorius, T. bordé. 308  Vappo (genre), Vappo. 594 

— Melanocerus, T. à antennes noi- — Alter, V. noir: id. 

.res. 309 elia (genre), Velie. : 96 

— Prærogator, T. prérogateur, 308 — Currens, V. courante. id, 

— Sponsorium, T. fiancant. 307 — Rivulorum, V. des ruisseaux. id, 

— Testaceum, T, testacé. id,  VÉLtexs (famille de la section des Ht- 
Trypoxylon (genre), Trypoxyle. 360 téroplères). 95 

| — Figulus, T. potier. id, Ver à soie, voyez Sericaria mori. 482 
à Mrvrals (genre), Tryxale. 36 Vespa (genre),Guëpe. 397 
_ — Nasatus, T. à grand nez. id. — Cincla, G. bordée. id, 

— Pharaonis, T. de Pharaon. 37 — Crabro, G. frélon. id, 
T'yphlocyba (genre), T yphlocybe. 499 — Vulgaris, G. commune. = id. 

— Picta, T. peinte. 8 200  Victorina (genre), Victorine. 447 

— Pusilla, T. très-petite. 199 — Steneles, V. Steneles. à “le 

— Quadrinotata, T. à quatre no- Volucella (genre), volucelle. 27 907 

tes. 200 — Bombylans, V. bombyle. id. 

— Quercäs, T. du chêne. id. VozuceLrres (groupe de la famille 

— Rosæ, T. de la rose. id. des Syrphiens). 5°6 

— Ulmi, T. de l’orme. id. Vulcain (le, voyez Vanessa Atalanta. 441 

— Üriice, T. del'ortie. id, Xanthia {genre), Xanthie. 512 

— Vitiata, T. à bandelettes. id, — Gilvazo, X, grisâtre. id. 
Uzyops (genre), Ugyops. 476  Xanthoselia (genre), Xanthosétie. 548 

— Percheroni, U. de Percheron. id.  Xenos (genre), Xénos. 564 
Ulidia (genre). Ulidie, 623 — Fesparum, X. des guêpes, id. 

— Demanduta, U. demandée. id.  Xerosoma (genre), Xérosome. 18 
Uunires (groupe de la tribu des Mus- — Canaliculatum, X. ceraliculé. id, 

cides). id. Xeslomyza (genre), Xestomyze, 585 
Ulopa (genre), Ulope. 201 — Chrysanthemi, X. du chrysan- 

-- Cassidioides, U. Gasside. id, thème, id. 
Obtecta, U. couverte. id, Xiphidiocera (genre), Xiphidiocère. 583 
Ulrique (l’), voyez Libellulu. 52 — Rufipes, X. à pattes rousses id. 
Urania (genre), Uranie. 523 Xiphidion (genre), Xiphidion, 25 

— Riphœus, U. Riphée. id, — Fuscum, X. brun. id. 
Uranipes (tribu de la famille des Pha- Xorides (genre), Xoride. 328 

— Dentipes, X, à palles dentées, id, 


672 * TABLE. 

Pages. : di Pages, M 
— Indicatorius, X. indicateur. 328 — Cruentus, Z. ensanglanté. 102 
— Nitens, X. brillant. id. — Cursitans, Z. coureur. 404 
— Præcatorius, X. priant. id. — Elevatus, 2. élevé, 102 
— Reluctator, X. répugnant. 529 — Erythrocephalus,Z. à tête rouge. 101 
Xyela (genre), Xyèle. 223 — Jchncumonensis, Z. Ichneumon. id. 
— Pusilla, X. très-petite. id. — Longipes, 2. à pattes longues. id. 
X ylina (genre), Xyline. ° 545 — Macilentus, Z. maigre. id. 
— Exoleta, X. vieillie, 514 — Quadrispinosus, Z. à quatre épi- 
— Lithorhiza, X, de pierre. id. nes id, 
— Perspicillaris, X, remarquable. id. — Serratus, Z. en scie. 102 
Xyunites (groupe de la famille des Zconia (genre), Zéonie. 467 
Noctuéliens). 515 — Morissæi, Z. de Morisse. id. 
Xylocopa (genre), Xylocope. 409 Zerenc (genre), Zérène, 534 
— Vioëcea, 3 violette. 410 — Glossularia, Z. des groseilliers. éd. 
XyLocopites (groupe de la famille Zerythis (genre), Zérythe. 463 
des Mellificiens). 409 ro, Z: théro. id. 
XyLopnacires (groupe de la famille — 1hysbe, Z. thysbé. id, 
des Tabaniens). 594 Zethus (genre), Zèthe, 393 
Xylophagus (genre), Xylophage. 592 — Cæœruleus, Z. bleu. td, 
— Ater, X. noir. id.  Zeuzcra (genre), Zeuzère. 498 
Xylopoda (genre). Xylopode. 549 — Æsculi, 2. du marronnier d'Inde. id. 
— Pariana. X. des murailles. id, Zodion (genre), Zodion. 607 
Xylota (genre), -Xylote. 599 — Cinereum, Z. cendré, id, 
— Grandis, X. grand. id, Zygæna (genre), Zxpene. 477 
— Sylvarum, es forêts. id. — Filipendulæ, Z. de la ts. 
Xyphidria (gen yphidrie. , 245 dule. id, 
— Annulata, X. annelée. 244 — Lavandulæ, Z. de la lavande. "id, 
._ — Camelus, X. chameau. 243  Zycénines (tribu de la famille des Zy- 

— — Dromedarius, X. dromadaire, 244 géniens). 575 
Xysta (genre), Xyste, 613  Zycéniens (famille de la section des 
Zelus (genre), Zelus. 100 Crépusculaires). | 

— Ægyptius, Z. Egyptien, 102  Zycéxires (groupe de la tribu des Zy- à 

— Annulalus, Z. annelé. id, génides). 

— Clavipes, Z. à paltes en massue. 101  Zyg oneura (genre), Zygonèvre. 

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<title>pFad - Phonifier reborn</title>
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<h1>Pfad - The Proxy pFad of &#169; 2024 Garber Painting. All rights reserved.</h1>


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