Roman Moderne Notes
Roman Moderne Notes
Roman Moderne Notes
Why is it important to read ? - build vocabulary, grammar, engrain sentence structures for
intuitive comprehension, improve comprehension, critical thinking skills, build knowledge,
culture, references, imagination, build analysis skills
How to read – you’re going to feel like you don’t know a lot of words/ don’t understand a lot,
and you’re not going to know all the words/understand everything you read/everything I say.
That is OK !
How hard this is going to be/understanding. What you should be able to do/what you can
expect to do/what you will not be able to do/what you should not expect to be able to do, and
it is OK !
Literary notes/points
Objectivity Subjectivity/point of view/who is talking/thinking/wishing ?
Literature class so we will be analysing literature in French ! This may be your first time reading
in French or doing literature analysis, let along in English, and you may think that you can’t, but
we will work together to create meaning together in this course in French. You can do it ! We
will go step by step together and by the end of this course you will have the tools both to do
literary analysis, and discuss and write such topics that are similar to this level of language use
in French ! Answers – there are no « right » or « wrong » answers, and there is no « one »
answer to a question. All your answers are acceptable (if they are justified !) and we are
creating meaning together. No one’s point of view is better than the other, so don’t be afraid to
speak up if you think something. We need your opinion ! If you have questions, it is for a reason
(not because of you) so you need to ask questions ! Questions are good ! That means we are
progressing ! You should always have questions.
Realisme – what type of story/plot/ about who/ what type of action can you expect, and what
should you not expect. Does life always have happy endings ? So don’t expect it to be what it is
not. This is the point. We need to appreciate what Flaubert is doing with literature, how he is
trying to change literature and the way readers read, why we read.
Expect realisme to be what it is, and do not expect it to be fancy, joyous, loving romantic. It is
very sad.
« Si vous voulez à la fois chercher le Bonheur et le Beau, vous n’atteindrez ni à l’un ni à l’autre,
car le second n’arrive que par le sacrifice. » Correspondance
Un cœur simple
Vocabulary –
II
Envièrent – envier envy
Volailles fowl
dettes Debt
rentes Rent
Halles The marketplace
trébucher Stumble/trip
paille Straw
lambris Wall-paneling
Bergères de tapisserie Deep reupholstered armchairs
moisi Moldy
placher Floor/flooring
muscadin Elegantly dressed Royalists during
the French Revolution
Matelas Mattress
Drap Sheet
Menait (mener) Lead
Bois Wood
plume feather
Luxe évanoui (évanouir) Luxe (luxury) évanouir (to vanish) - a
faded luxury
Ayant (avoir) vue Having a vue
aube Dawn
Messe Mass
Enfouissait (enfouisser) Bury
Bûche Log
âtre fireplace
Cendres Ashes
Poli Polished
Miettes Crumbs
recueillait Gather
exprès Purposefully/specially
Mouchoir d’indienne A handkerchief of printed calico
made in India
camisole Jacket
Tablier à bavette Apron with a bib
aiguë Sharp
Taille droite Taille (size) straight stature
II
échafaudage Scaffolding
Grelottait (Grelotter) Shiver
haillons Rags
assemblée Village fair
Étourdi(e) Dizzyed
ménétriers Country fiddlers
Bigarrure (bigarrer) Array
Cossu(e) Well-off
A l’écart Off to the side
Timon Shaft
Banneau Small cart
avoine Oats
foin Hay
Frôlant (frôler) Brushing past/against
S’enfuir Flee
Récolte(s) Harvest
Se moquer Make fun of/joke
Oscillait (osciller) Sway back and forth
Cour(s) Courtyard
faillir To break
Effrayait(effrayer) Scare
Des informations A propos du mariage
Gémit (gémir) Moan/whine
capelline Hooded cape
boston Un jeu de cartes
chaufferettes Heaters
brocanteur a flea market type seller of
goods/merchant
ferrailles Iron/metal goods
bourdonnement Buzzing (sound of bees)
hennissements Neighing (of horses)
Bêlements Baaing of sheep/lambs (agneaux)
Grognements Grunting
Carriole Cart
crochu Hooked
houseaux Leggings
Eperons spurs
Déjouait (déjouer) leurs astuces Undid their clever dealings
crapule Debauchery
lopin Plot of land
affreux Dreadful
caniche Poodle
pattes Paws
Salissaient (salir) Dirty
Lâchait (lâcher) Let loose
Gaillardises Drunken discourses
avoué Attorney
Calvitie Baldness
Jabot Frills
Priser Snuff/snort
Estampes Engravings
anthropophages Cannibals
Plume Feather
Singe Monkey
Baleine Whale
Belle main Handwriting
canif Pocket knife
cabas Market bag
grange Barn
Futaille Cask
Cueillur Gather/pick
Bluets Blueberries
Herbage Pasture
Brouillard Fog
Sinuosités Turns/Winding (roads)
Gazon Grass
Flatter Stroke
échine Shoulder
Beuglement Mooing
Sabot Hoof
Gravir Climb
Talus Embankment
Acculé (acculer) Cornered
Claire-voie Wooden fence/gate
Bave Drool/slobber
Éventrait (éventrer) gut
Couler Slide down
Bête Beast
Orgueil Pride
effroi Terror
Boue Mud
Hanches Hips
Jument Mare
Butaient (buter) Trip/stumble over
Purin Manure pit
aloyau Sirloin of beef
Tripe(s) Pig insides : intestines, guts, etc. (this
is very common to eat in France. It is
prepared well and very good ! (but
rich)
boudin A type of sausage
compotes Sauce, like apple sauce
Eau-de-vie A liquor
Forci A colloquial expression meaning
larger and stronger
Poutrelles Wooden beams
Vermoules Worm-eaten
Murailles Walls
Carreaux The tiling
Chêne Oak
Écuelles d’étain Tin bowls
Forces Shears
Mouton Sheep
Rameau(x) Branches
Touffe de gui A tuft of mistletoe
Toit(s) Roof
Velours Velvet
Bourrasques Squalls (remember they are by the
sea)
Aviserait(aviser) Would see to it
Sentier Trail
Lisière Border
Fouillis Muddle/hodgepodge
Ronce(s) Brambles
Houx Holly (very common in that area)
Lisse Smooth
Moineau(x) Sparrow
Couture Sewing/stiching
Tressait (tresser) des joncs Weaving rushes
Sarclait (sarcler) Weeded
Coquilles Shells
Marée (basse) Tide (low)
Oursins Sea urchins
Méduses Jellyfish
Godefiches Shellfish
Flocons Flakes
Écume Foam
Lames de jalousies Blades of the blinds (these would be
wooden. So they are closing off
everything to keep out the sun
because it is very hot)
Epandu Spread
Calfats Caulkers
Carènes Hulls
Brise Breeze
Lourde Heavy
Goudron Tar
Barque Boats
Balises Bouys
Louvoyer Tack
Misaine Forsail
Gonflée Inflated
Glissait (glisser) Slide
Clapotement Slapping
Matelot(s) Sailors
Un petit mousse Ship’s boy
Fourneau Furnace
Distraire Distract
Curé Priest
Lutrin Lectern
Vitrail Stained-glass window
Prêtre Preacher
Éblouissement Dazzling/amazement
Crainte Fear
Aveugle blind
Semailles Sowing
Moissons Harvest
Colombe Dove
marécages Marches
Haleine Breath
Nuées Clouds
Cloche(s) Bells (like church bells of a village)
Jeûnait (jeûner) Fast
Reposoir Altar piece
Hostie The wafer that Catholics are given
for comunion (literally the « Host »,
the bread/body)
Les Urselines d’Honfleur An order of nuns ; Honfleur is a city
not far away
Tapissière Small covered coach
L’impériale Top of the coach
Elle n’entendait à rien She paid attention to nothing
Minée Sapped
Se dissiper Disctract herself
Nippes Old clothes
Capricieux Whimsical, mischievious
Tutoyée (tutoyer) The verb for using « tu » to a person
instead of vous (vousvoyer)
Bonhomme en pain d’épice Gingerbreadman
Engagé au long cours Signed up for a long ocean voyage
Goélette Schooner (boat)
Questions I
La première phrase – quel point de vue
Dans la première phrase Flaubert commence son histoire du point de vue des bourgeoises
de Pont-l’Evêque. Précisez la distance (physique, temporelle, et affective) que comporte ce
point de vue. Quel en est l’effet pour l’introduction de Félicité ? Est-ce que le point de vue
au deuxième paragraphe est toujours celui de « bourgeoises » ? Comment la phrase « qui
cependant n’était pas une personne agréable » changerait-elle de signification si le point de
vue était celui de Félicité ou d’un narrateur omniscient, plutôt que celui des bourgeoises » ?
Qu’est-ce que vous pensez de ces gens à première vue (at a first glance ?)
Nom de Félicité ?
Quel est votre impression de cette maison ? décrivez-la. Quels adjectifs ? chic ? à la mode ?
riche ? pauvre ? moderne ? nouveau ? etc.
Dans la description de la maison de Mme Aubain, quels détails donnent une impression de
« luxe évanoui » ?
Pourquoi, à votre avis, les mots salle et (« Madame » et « Monsieur » sont en italique et
entre « « (guillemets). Quelle est la signification? Qui est censé parler ainsi ? Comment est-
ce que ça contribue à la création de l’atmosphère de la maison ? Pourquoi le narrateur ne
décrit-il pas en détail la chambre de son personnage principal ? Il dit seulement que sa
chambre a « vue sur les prairies ». Qu’est-ce que ce détail peut nous apprendre à propos de
Félicité ?
Donnez des caractéristiques de Félicité, comment est-elle (adjectifs) ? Qu’est-ce qu’elle
fait ? citez
Dans les trois derniers paragraphes Flaubert fait le portrait de Félicité. Qu’est-ce que ses
habitudes nous révèlent sur la personnalité ?
Quelle est la signification de la description des vêtements de Félicité au deuxième
paragraphe ? Le dernier paragraphe contient une comparaison (« semblait une femme en
bois » ; vous semble-t-il que ce jugement soit celui des « bourgeoises de Pont-l’Evêque » ou
plutôt celui du narrateur ?
Dans la dernière phrase, comment est-ce que Flaubert crée un rythme saccadé et un peu
« automatique » ?
II
Dans ce début de la deuxième partie du conte, Flaubert passe d’un résumé à une scène
précise. Quel est le rythme des deux premiers paragraphes ? Pourquoi la jeunesse de
Félicité est-elle résumée si rapidement par le narrateur ? A partir du troisième paragraphe,
le narrateur présente des scènes précises (« Un soir du mois d’août » et « Un autre soir »).
Comment ces événements, mis en relief ici, renforcent-ils l’impression créée par le résumé
précédent ? Par quels moyens Flaubert essaie-t-il de rendre « vivantes » ces scènes de la vie
de Félicité ?
Flaubert se sert souvent d’un nouveau paragraphe pour marquer un changement de
rythme. Comment les changements dans les paragraphes précédents font-ils sentir
l’inquiétude et la déception de Félicité ?
Dans les six paragraphes précédents, quels sont les aspects du vocabulaire, du rythme et du
temps des verbes qui renforcent l’impression d’un temps « indéterminé » qui règne le
début du conte ?
« L’éducation littéraire » de Félicité est formée par la géographie en estampes de Paul et
Virginie (Paul et Virginie est un roman romantique). Quelles qualités dominent les images
décrites par le narrateur ? A quels détails dans les pages précédentes, à propos de la vie et
la personnalité de Félicité, chacune de ces images répondent-elles ? Vous jugerez-en lisant
le conte, jusqu’à quel point la géographie en estampes est liée à l’imagination de Félicité.
Flaubert présent ici une scène concrète (« Un soir d’automne ») suivie d’un résumé général
(« pendant bien des années »). Quel est l’effet, dans la scène, des petites citations directes
(« Ne craignez rien », « Non !, non ! moins vite ! », « Dépêchez-vous ! ») entremêlées dans
le récit de l’évènement ? La petite phrase « voilà qu’il galopait maintenant ! » est un
exemple du style indirect libre. Ces mots, par l’expression familière « voila que » et par
l’émotion marquée par le point d’exclamation, sont sans doute ceux que l’un des
personnages dans la scène aurait pu prononcer, mais ils ne sont présentés ni de façon direct
(« voilà qu’il galope maintenant ! » dit-elle_ ni de façon indirecte (elle disait qu’il galopait
maintenant). Cette technique de style indirect libre où la voix du personnage n’est pas
clairement séparée de celle du narrateur est très souvent employé chez Flaubert. Pouvez-
vous en dégager l’effet pour la présentation de cette scène ?
Dans quelle mesure le résumé général du dernier paragraphe est-il nécessaire pour
comprendre les intentions que Flaubert révèle en dramatisant une telle scène ?
Mme Lehoussais, dont il est question dans l’avant-dernière phrase, est la femme qu’allait
épouser Théodore. Le narrateur empêche que Félicité entende le reste de la phrase.
Pourquoi ? Comment cet effet est-il continué par la série de verbes actifs qui terminent la
phrase ?
Le narrateur nous dit que la ferme a « un caractère d’ancienneté ». Par quels détails
renforce-t-il cette impression ? Quelles autres caractéristiques cette ferme a-t-elle ?
Comparez ce passage, à cet égard, avec la description de la maison de Mme Aubain au
début du conte.
L’emploi de choses comme sujets de phrase est assez typique de l’art de Flaubert (voyez la
description de la ferme plus haut et la description de la maison de Mme Aubain). Qu’est-ce
que cette technique, qui prête une sorte de « vie » aux objets, nous révèle du rapport entre
les choses et les êtres dans cette partie du conte ?
Dans ce paragraphe, deux phrases n’ont pas de verbe : « Aucun bruit dans le village. En bas,
sur le trottoir, personne. » Quelle impression du milieu et des personnages Flaubert veut-il
souligner par cette absence totale d’action ?
Quelle semble être la fonction (philosophique, sociale, psychologique, structurale) de cette
très longue description qui s’étend durant six paragraphes et qui précède la fin de la
deuxième partie du conte ? Quelles impressions de ce milieu Flaubert veut-il créer ? Quel
doit être l’effet de ce milieu sur les personnages ? Cette description se ait, pour la plus
grande partie, à l’imparfait. Quel est l’effet du verbe au passé simple qui commence de
dernier paragraphe ?
Vous semble-t-il que la phrase « évidemment ils l’exploitaient » doive être prononcée par le
narrateur, par Mme Aubain ou par Félicité ? Justifiez votre réponse par les détails de ce
paragraphe et du précédent. Comment les autres possibilités changeraient-elles la
signification de cet événement ?
Quelles sont les scènes principales de cette deuxième partie du conte ? Quel semble être le
rapport entre elles ? Quelle impression de la vie des personnages Flaubert veut-il créer dans
cette partie du conte ? Pourquoi, par exemple, est-celle dominé par des résumées généraux
plutôt que par des scènes concrètes ? Pourquoi cette partie contient-elle tant de description
aux dépens des événements ? Quelle est la fonction du temps indéterminé et du point de
vue illimité pour renforcer cette impression ? Comparez cette partie, quant au temps des
verbes, au vocabulaire, au rythme et au ton, avec la première partie du conte. Comment
Flaubert marque-t-il un changement de ton vers la fin de cette partie ?
III
Dans cette scène qui marque le début de la troisième partie du conte, le point de vue
(l’œil qui regarde) pour la première fois, est celui de Félicité (« elle promenait ses yeux
autour d’elle »). Pourquoi ? Le narrateur pénètre même dans l’imagination de Félicite
(« elle croyait voir »). Quelles sont les qualités principales des images qui s’y trouvent ?
A quel(s) autre(s) moment(s) dans le conte le narrateur a-t-il exposé une pareille façon
de penser chez Félicité ? Quel rôle jouent les événements de sa jeunesse dans sa façon
de comprendre et de transformer la Bible ?
Étudiez le rythme des phrases. Pourquoi Flaubert choisit-il ici d’assez longues phrases ?
La longue question à la fin du paragraphe (« Pourquoi l’avaient-ils crucifié… ») semble
être posée par un des personnages (Félicité ou le prêtre) malgré l’absence de
préparation, soit par guillemets (style direct) soir par proposition principale (style
indirect). C’est donc un exemple du style indirect libre. Quel en est l’effet ici ?
Expliquez la fascination et la confusion qu’éprouve Félicité envers le Saint-Esprit. Vous
jugerez, en lisant, du rôle du Saint-Esprit dans ce conte.
Comment son « éducation religieuse », décrite ici, correspond-elle à son « éducation
littéraire », décrite dans la scène de la géographie estampes ?
Quels aspects de la personnalité de Félicité sont révélés par sa réaction à sa propre
communion et à celle de Virginie ?
Au début de ce paragraphe le point de vue est celui de Félicité (« elle…contemplait. »
« elle remarqua »), alors que d’habitude Flaubert préfère un point de vue plus général.
Pourquoi Flaubert veut-il insister sur les réactions de Félicitée dans cette scène ? Jusqu’à
quel point ses réactions en face de la mort de Virginie sont-elles typiques de sa façon de
penser et d’agir ? Comment ses réactions font-elles contraste avec celles de Mme
Aubain décrites dans les paragraphes suivants ? Comparez les réactions des deux
femmes ici et au moment du départ de Virginie, au départ de Victor, à la mort de Victor.
Quelles sont les différences fondamentales entre les deux femmes ?
Fécilité et les autres personnages Quels parallèles Flaubert établit-il entre l’histoire de
Virginie et elle de Victor ? entre la scène du départ de Victor et celle de la mort de
Virginie ? Comment l’histoire du père Colmiche, à la fin de la troisième partie, rappelle-t-
elle les autres épisodes de la vie de Félicité ? Étudiez le rapport entre Félicité et Mme
Aubain au cours de cette partie du conte. Quels changements y voyez-vous ? Quelle est
la fonction de chacun des personnages (virginie, Victor, le père Colmiche et Mme
Aubain) pour la précision du portrait de Félicité (fonction psychologique) ?
Félicité et la géographie en estampes. A plusieurs reprises dans cette section du conte,
le narrateur plonge. Directement dans l’imagination de Félicité, et les images que. L’on
y. voit semblent rappeler, directement ou indirectement, celles de la géographie en
estampes ; par exemple, « souvenir de la géographie en estampes --, il était mangé par
les sauvages, pris dans un bois par des singes, se mourait le long d’une plage déserte) et
« elle imaginait la Havane un pays où l’on ne fait pas autre chose que de fumer, et Victor
circulait parmi des nègres dans un nuage de tabac ». Quelles images a-t-elle retenues de
la géographie en estampes ? Qu’est-ce que son imagination a ajoutée aux images
originelles ? Quelles progressions peut-on tracer dans sa façon de transformer ces
images ? Comment peut-on rattacher l’images des « nègres » dans un nuage de tabac ?
à la géographie ? Comment cette image prépare-t-il l’arrivé sur la scène du nègre à la fin
de cette partie du conte ? Comment l’apparition du nègre renforce-t-elle l’association
entre le perroquet et Victor mentionnée dans l’avant-dernier paragraphe de cette
partie ?
Cette partie, la plus longue du conte, est dominée par deux scènes assez détaillées
(Félicité à l’église et la mort de Virginie). Quelle est la fonction de chacune de ces scènes
et quel est le rapport entre elles ? Quelles sortes d’événements semblent dominer ette
partie d’Un cœur simple ? Quelles sortes d’objets Flaubert décrit-il ? Pourquoi insiste-t-il
ici sur les événements (par scènes aussi bien que par résumés) aux dépens de la
description du milieu, alors qu’il avait fait le contraire dans la deuxième partie ? Quel est
le changement de ton marquée par l’apparition du perroquet à la fin de cette partie du
conte ?
1. Dans ces deux premiers paragraphes, Flaubert passe d’un résumé à une scène précise.
Quel est le rythme des deux premiers paragraphes ? Pourquoi la jeunesse de Félicité
est-elle résumée si rapidement par le narrateur ?
2. Dans les six paragraphes de « Tous les jeudis… » à « Comme il gérait… », quels sont les
aspects du vocabulaire, du rythme et du temps des verbes qui renforcent l’impression
d’un temps « indéterminé »?
3. « L’éducation littéraire » de Félicité est formée par la géographie en estampes de Paul et
Virginie (Paul et Virginie est un roman romantique). Quelles qualités dominent les
images? Quels détails ressemblent à la vie et à la personnalité de Félicité (des
paragraphes précédents)? La géographie en estampes est liée à l’imagination de Félicité.
4. Flaubert présent ici une scène concrète. Quel est l’effet, dans la scène, des petites
citations directes (« Ne craignez rien », « Non !, non ! moins vite ! », « Dépêchez-
vous ! »)? La petite phrase « voilà qu’il galopait maintenant ! » est un exemple du style
indirect libre. Quel est l’effet pour la présentation de cette scène ?
5. Dans le paragraphe, « Les jours qu’ils faisait trop chaud… »deux phrases n’ont pas de
verbe : « Aucun bruit dans le village. En bas, sur le trottoir, personne. » C’est un exemple
d’un choix de FORME. Expliquez le rapport entre la forme et le fond.
6. Quelles sont les scènes principales de cette deuxième partie du conte ? Quel est le
rapport entre elles ?
III
7. La longue question à la fin du paragraphe (« Pourquoi l’avaient-ils crucifié… ») est un
exemple de quel type de discours ? Expliquez pourquoi. Quel en est l’effet ici ?
8. Comment son « éducation religieuse » correspond-elle à son « éducation littéraire »,
décrite dans la scène de la géographie estampes ?
9. Quels sont les parallèles entre l’histoire de Virginie et elle de Victor ? entre la scène du
départ de Victor et celle de la mort de Virginie ?
10. Félicité et la géographie en estampes. Où est-ce que voyons les images des estampes
revenir dans l’histoire ? Qu’est-ce que Félicité a retenu de « son éducation » des
estampes ? Qu’est-ce que son imagination a ajoutée aux images originelles ?
IV
Félicité et le perroquet : Quelles sont les caractéristiques du perroquet qui plairaient à
l’imagination de Félicité telle que nous l’avons déjà vue (dans la géographie en estampes
et à l’église par exemple) ? Par quels détails, surtout au début de cette section, Flaubert
renforce-t-il le jugement que Loulou était « presque un fils, un amoureux » ? El quel
sens l’épisode du perroquet se rattache-t-il, aux autres épisodes de la vie de Félicité ? En
quoi, pourtant, cet épisode est-il différent des autres ?
Félicité et sa chambre. Étudiez la description de la chambre de Félicité. Dégagez la
signification de tous les objets dans sa chambre. Pourquoi, par exemple, s’y trouve-t-il
des « cahiers d’écriture » alors que Félicité ne sait pas écrire ? Quelle est l’importance
du « petit chapeau du peluche » Il s’y trouve aussi « plusieurs bonnes Vierges ». A quels
autres moments, dans cette partie et dans le conte en entier, Flaubert a-t-il établi des
associations entre Félicité et la Vierge Marie ? Pourquoi y insiste-t-il ? Quelle est la
position du perroquet vis-à-vis des autres objets de la chambre ? Comment cette
position renforce-t-elle l’association dans l’esprit de Félicité entre le perroquet et le
Saint-Esprit ? Comment cette association avait-elle déjà été préparée ? Le narrateur
nous dit que sa chambre ressemblait à la fois à « une chapelle et un bazar, tant elle
contenait d’objets religieux et de choses hétéroclites ». Jusqu’à quel point ce jugement,
et la description de sa chambre, reflètent-ils la personnalité et les expériences de
Félicité à travers le conte ? Expliquez votre réponse par des exemples précis.
Comment cette description de la chambre de Félicité fait-elle contraste avec la
description de l’état actuel de la maison de Mme Aubain ? En vous appuyant sur des
détails précis, tirés de cette partie du conte, dégagez des similitudes de dans les
changements d’état physique entre la maison de Mme Aubain, le perroquet et Félicité.
Comment ces « changements physiques » se reflètent-ils dans la vie sociale et
personnelle de Félicité ? Quel en est l’effet pour l’atmosphère, pour le ton du conte à la
fin de la quatrième partie ? Pour la structure du conte ?
V
Depuis le début de la cinquième partie du conte le point de vue (l’œil qui regarde)
change plusieurs fois : c’est d’abord celui de Félicité (« elle la voyait »), ensuite devient
plus général (on distingua »), et ici c’est celui de la Simonne qui « grimpa sur une chaise
pour atteindre l’œil de bœuf ». Expliquez l’effet de ces changements de point de vue sur
le mouvement de cette dernière scène du conte.
Quelles sortes d’objets sont incorporés à la cérémonie religieuse de la Fête-Dieu ?
Quelle est la signification de la place tenue par Loulou dans cette description ?
A quels sens physiques (la vue, l’odorat, l’ouïe, le goût, le toucher) Flaubert fait-il appel
dans ce dernier paragraphe ? Pourquoi ? Quel en est l’effet pour la création de
l’atmosphère dans cette dernière scène ? Précisez l’atmosphère et le ton, et relevez
d’autres moments dans le conte où l’on ressent les mêmes impressions. Jusqu’à quel
point la combinaison un peut fortuite de « sensualité » et « mystique » est-ce elle
typique de Félicité ? Q quels autres moments dans le conte le narrateur a-t-il insisté sur
ce « dualisme » chez son personnage central ?
La dernière image du perroquet dans le ciel surprend-elle le lecteur ? Quelle est votre
réaction devant cette « hallucination » de Félicité ? Jusqu’à quel point est-elle typique
de ses réactions ? Jusqu’à quel point couronnement-elle le moment de sa mort ?
Comment Flaubert a-t-il préparé cette vision à d’autres moments dans el conte ?
Relisez, par exemple, la première scène de Félicité à l’église. Quelle signification peut-on
lire maintenant dans l’image du vitrail, « le Saint-Esprit dominait la Vierge » ? Partie II
lignes 15-19, où il s’git de sa confusion à propos du Saint-Esprit, quels éléments
semblent préfigurer la dernière image ? Lignes 21-22, lorsqu’elle imagine sa
« communion », jusqu’à quel point son attitude et ses réactions prévoient-elles celles de
la dernière scène du conte ? Qu’est-ce que ces associations nous révèlent de l‘art de
Flaubert ?
Cette cinquième partie du conte, très courte comme la première partie, est marqué par
une alternance entre l’intérieur de la chambre de Félicitée et ce qui se passe à
l’extérieur de la maison. Quel est le rapport entre ces deux mouvements alternants ?
Quelle est la fonction du dernier paragraphe pour la résolution de ces deux
mouvements ?
Dans une lettre à une amie, Mme Des Genettes, Flaubert écrit : « l’Histoire d’un cœur
simple est tout bonnement le récit d’une vie obscure, celle d’une pauvre fille de
campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain
frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un
vieillard qu’elle soigne, puis son perroquet, quand le perroquet est mort, elle le fait
empailler et, en mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit. Cela
n’est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très
triste. Je veux apitoyer, faire pleurer les âmes sensibles, en étant une moi-même. »
Dans les dernières phrases de sa lettre, Flaubert prétend que, malgré les accusations des
critiques, il n’est pas « ironique » envers Félicité, mais plutôt sensible et plein de pitié.
En étudiant tous les éléments fondamentaux (narrateur, personnages, décor,
événements, et structure), essayez de préciser l’attitude de Flaubert envers Félicité et
de formuler la vôtre. Quelle semble, être, en effet, la distance physique et affective du
narrateur par rapport à Félicité ? Quel est le rôle du style indirect libre à cet égard ?
Jusqu’à quel point Flaubert arrive-t-il à être « invisible » et « silencieux » comme il l’a
prétendu dans ses théories ?
Quelle vous semble être la signification du titre – Un Cœur simple – par rapport à la
présentation de Félicité dans le conte même ? Quelle est la signification de son nom –
Félicité – et de ceux des autres personnages dans le conte ?
Comment l’état et les changements dans le décor reflètent-ils le sort de ces personnages
et celui de Félicité elle-même ? Quelle est la signification à cet égatd des objets
particuliers qu’elle ramasse au cours de sa vie et qu’elle rassemble dans sa chambre ?
Quelle n est la valeur structurale ?
Étudiez l’alternance des résumés et des scènes. Quels événements, d’habitude, sont mis
en relief par l’emploi de scènes concrètes ?
Jusu’à quel point la dernière images – celle du perroquet dans le ciel – semble-t-elle
« grotesque » ? Jusqu’à quel point semble-t-elle « naturelle » et « logique » selon la
structure - selon les associations, les « attaches » intérieures, les « assemblages » - de
l’œuvre ?
Enfin, pour les uns, Félicité est presque une artiste qui a su combiner les éléments de sa
vie et les concentrer en un objet, le perroquet, qui en devient le symbole suprême. Pour
les autres, Félicité elle-même n’est qu’un objet, le jouet d’un auteur insensible, ironique,
cruel. Pour d’autres encore, l’attitude de l’auteur et du lecteur n’est qu’une « attache
extérieure » qui n’existe qu’en dehors du conte même, et la question d’ironie ou de pitié
envers Félicité ne devrait pas se poser. De quel avis êtes-vous ?
Jusqu’ici nos interprétations d’Un cœur simple poursuivent une direction
essentiellement « psychologique ». Jusqu’à quel point peut-on dégager une
interprétation « philosophique » (la conception de la religion) et « sociale » (la
différence de classe entre Félicité et les autres) dans ce conte ?
IV
1. Quelles sont les caractéristiques du perroquet qui plaisent à l’imagination de Félicité
(dans la géographie en estampes et à l’église par exemple) ? Quels détails, surtout au
début de cette section, renforcent jugement que Loulou était « presque un fils, un
amoureux » ? Dans quel sens le perroquet se rattache-t-il, aux autres épisodes de la vie
de Félicité ?
2. Félicité et sa chambre. Étudiez la description de la chambre de Félicité. Quelle la
signification de tous les objets dans sa chambre. Pourquoi, par exemple, y a-t-il des
« cahiers d’écriture » alors que Félicité ne sait pas écrire ? Quelle est l’importance du
« petit chapeau du peluche » Il s’y trouve aussi « plusieurs bonnes Vierges ».
3. Quelle est la position du perroquet vis-à-vis des autres objets de la chambre ? Comment
cette position renforce-t-elle l’association dans l’esprit de Félicité entre le perroquet et
le Saint-Esprit ? Le narrateur nous dit que sa chambre ressemblait à la fois à « une
chapelle et un bazar, parce qu’elle contenait d’objets religieux et de choses
« hétéroclites ». Comment ce jugement, et la description de sa chambre, reflètent-ils la
personnalité et les expériences de Félicité à travers le conte ?
V
4. Quelles sortes d’objets sont incorporés à la cérémonie religieuse de la Fête-Dieu ?
Quelle est la signification de la place tenue par Loulou dans cette description ?
5. Quels sens physiques (la vue, l’odorat, l’ouïe, le goût, le toucher) sont présent dans ce
dernier paragraphe ? Pourquoi ? Quel est l’effet pour la création de l’atmosphère dans
cette dernière scène ? Jusqu’à quel point la combinaison un peu fortuite de
« sensualité » et « mystique » est-ce elle typique de Félicité ?
6. Quelle est votre réaction devant cette « hallucination » de Félicité ? Jusqu’à quel point
est-elle typique de ses réactions ?
7. Dans une lettre à une amie, Mme Des Genettes, Flaubert écrit : « l’Histoire d’un cœur
simple est tout bonnement le récit d’une vie obscure, celle d’une pauvre fille de
campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain
frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un
vieillard qu’elle soigne, puis son perroquet, quand le perroquet est mort, elle le fait
empailler et, en mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit. Cela
n’est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très
triste. Je veux apitoyer, faire pleurer les âmes sensibles, en étant une moi-même. »
Dans les dernières phrases de sa lettre, Flaubert prétend que, malgré les accusations des
critiques, il n’est pas « ironique » envers Félicité, mais plutôt sensible et plein de pitié. A
votre avis, quel est l’attitude de Flaubert envers Félicité ?
8. Quelle vous semble être la signification du titre – Un Cœur simple – par rapport à la
présentation de Félicité dans le conte même ? Quelle est la signification de son nom –
Félicité ?
Proust I
1. L’histoire d’une conscience
2. L’histoire d’une société et d’une époque
3. Une analyse sociologique
4. Le temps et la mémoire involontaire
5. La jalousie et l’amour maladif
6. Une théorie de l’homosexualité
7. L’art comme unique sauveur
8. Une totalité romanesque
9. Une autobiographie fictive
10. Un roman subjectif et un roman phénoménologique
11. Des personnages pluriels
12. Le « regard » proustien
13. La phrase proustienne
14. Un récit éclaté
Proust II
1. Quel âge (aux environs) le narrateur pourrait-il avoir ? Pourquoi ? Justifiez ta réponse
avec des exemples du texte
2. Révisez les thèmes et les aspects de la modernité de Proust. Discutez 3 thèmes et 3
aspects de la modernité que vous avez noté dans le début du roman. Donnez au moins
un exemple (et citez le texte) pour chaque thème et aspect.
3. Expliquez, dans vos propres mots, peut-être selon ta propre expérience, qu’est-ce qui se
passe quand il parle du « kinétoscope »/ expliquez la comparaison des « évocations » du
narrateur avec le kinétoscope.
4. Dans le paragraphe qui commence « Peut-être l’immobilité des choses… » quel est le
contraste/qu’est-ce qui contraste avec cette « immobilité » ? Citez. Rappelez-vous ce
dont il est en train de parler (dans le sommeil, voyager dans l’espace et le temps…).
Alors, expliquez pourquoi ce contraste d’ « immobilité » est important.
5. Continuant cette même idée et réflexion, étudiez le paragraphe qui commence « Ces
évocations tournoyantes et confuses… » Regardez la phrase qui commence « Mais
j’avais revue tantôt l’une, tantôt l’autres…. ». Où est-ce que cette phrase
termine ?!?!?!!?! Break down/deconstruct part by part this meeeeega long sentence
(separate each clause and part). Maintenant, essayez de dire de quoi parle-t-il dans
cette phrase ? Qu’est-ce qu’il raconte dans cette phrase ? Il y a une raison pour laquelle
cette phrase est si longue ; c’est très intentionnel. Alors, pourquoi, à ton avis, fait-il une
si longue phrase ? Autrement dit, quel est le rapport entre la forme (comment c’est
écrit) et le fond (le contenu)… HINT : rappelez-vous que le paragraphe commence par
« Ces évocations tournoyantes et confuses… »…
6. Notez quand le narrateur parle de « l’habitude ». A votre avis, quelle est l’importance de
l’habitude ici.
Proust III
1. « C’est ainsi que, pendant longtemps, quand, réveillé la nuit, je me ressouvenais de
Combray ». Alors, dans cette phrase, à votre avis, quel âge le narrateur a-t-il ? Pensez
maintenant à votre réponse en lisant le premier extrait, le début du roman – quel âge
pensiez-vous qu’il avait ? Est-ce que c’est différent ? Si c’est différent, pourquoi est-ce
différent ? Qu’est-ce que cela suggère/implique ? (Je vous demande d’interpréter, de
réfléchir ; il n’y a pas de mauvaise réponse)
2. Pourquoi est-il toujours 19h à Combray pour le narrateur.
3. Expliquez dans vos propres mots ce que c’est « la croyance celtique ». Qu’est-ce que
cela à voir avec ce qu’il explique ensuite par rapport au passé ?
4. Expliquez, dans vos propres mots, ce qui se passe avec la madeleine.
5. Après avoir fini de lire. Faites un dessin de cet extrait de la madeleine. Dessinez ce qui se
passe chez le narrateur.
6. Relisez/scannez le texte. Faites une liste/tableau des citations (5-10 pour chaque
catégorie) qui vont dans les catégories suivantes :
Lumière obsurité
Camus existentialisme I
Introduce brief histoiry of colonialisme between France/Algérie histoire colonialisme in Algerie,
guerres, indépendence, français vs indigènes, « mission civilisatrice »
Camus écrit la première version de L’Hôte en 1954. Il la remanie plusieurs fois et la version définitive est
publiée en 1957. La guerre d’Algérie fait rage. Camus, enfant du pays comme son héros Daru, ne veut
pas prendre partie pour l’une ou l’autre des deux communautés qui s’affrontent depuis 1954. D’un côté
les pieds-noirs, Européens installés en Algérie depuis la colonisation française au début du XIXème
siècle. De l’autre les Arabes autochtones, dont beaucoup adhèrent aux thèses du Front de Libération
Nationale pour accéder à l’indépendance du pays. Si Camus s’attache à gommer toutes les références
directes à la guerre dans son œuvre, nous pouvons quand même relever de nombreuses allusions au
conflit. Dans L’Hôte en particulier, de nombreux détails évoquent l’incompréhension qui sépare
définitivement les deux communautés, jusqu’à l’absurde.
.......In ancient times, the inhabitants of what is now Algeria were called Berbers. They established a
kingdom, Numidia, in the third and second centuries, B.C., under the aegis of Rome. In the seventh
century, A.D., Muslim Arabs invaded the country and conquered the Berbers, who accepted Arab rule and
Islam. By the early 1500s, Spaniards had gained control of key port cities and required the natives to pay
tribute (money or valuables). After the natives asked Turkey for help, the Turks drove out the Spaniards
and allowed the country to rule itself under Turkish supervision. In the 1830s, France gained control of the
country and colonized it. On October 31, 1954, the Algerian Front de Libération Nationale (National
Liberation Front) launched a revolution against the French occupiers. The revolution ended in 1962 with a
ceasefire followed by a referendum in which Algerians voted to become an independent nation. Half a
million people lost their lives in the war.
Setting
.......The story is set in October of a year in the early 1950s on a desolate plateau in the Atlas Mountains
of Algeria after a blizzard. At that time, native Algerians—both Arabs and Berbers—were agitating for
independence.
Characters
Daru: Frenchman born in Algeria. He teaches at a school on a plateau high in Algeria's Atlas Mountains.
As a citizen of France, he is expected to cooperate with the colonial authorities in Algeria. But as an
Algerian-born resident of the North African country, he feels honor-bound not to turn in the Arab villager
accused of murder. This predicament isolates him as much as the barren landscape where he lives. Daru
reflects the sentiments of the author, who loved both France and Algeria and abhorred the conflict that
arose between them.
The Arab: Algerian villager accused of murdering his cousin.
Balducci: Gendarme who takes the Arab from El Ameur to the school where Daru teaches. He assumes
that the Arab is guilty of the alleged murder.
Publication Year
.......“The Guest" was one of six short stories published in a 1957 collection, L’exil et le royaume (Exile
and the Kingdom).
Themes
Self-Determination
.......Until the arrival of Balducci and the Arab, Daru bowed to the will of the French government. First, he
accepted a teaching job on a lonely plateau in the Atlas Mountains even though he wanted a post in a
foothills village with an ideal climate. Then, as a schoolmaster, he served as an agent of the French
government, teaching native children about France even though their families generally opposed foreign
rule. The blackboard drawing of the rivers of France illustrates this point. But after authorities in El Ameur
order him to escort an Arab prisoner to the police station in Tinguit, Daru refuses to cooperate. His
decision to defy officialdom arises from an awakened awareness in himself of an independent spirit,
alluded to when Balducci tells him, "Tu as toujours été un peu fêlé" ("You have always been a little
crazy"). To be a man—to be fully human—Daru must begin to control his own destiny according to the
dictates of his conscience. The arbitrary mandates of Balducci and his superiors no longer hold sway.
Daru's life has meaning only if he rebels against authority and does what he believes is morally
acceptable to him. He begins his new life of self-determination by treating the Arab humanely and
allowing him also to choose his own destiny.
1. His position in society as a citizen of France and resident of Algeria. Siding with either country in a time
of upheaval would single him out for retaliation. Thus, he exists in a limbo of ....alienation.
2. His decision to ignore the French order to turn in the Arab prisoner at the police station in Tinguit. His
action invites the wrath of the French. At the same time, his agreement to take ....custody of the prisoner
risks retaliation from the villagers who support the prisoner. The penultimate sentence of the story sums
up Daru's predicament: Daru regardait le ciel, le
....plateau et, au-delà, les terres invisibles qui s'étendaient jusqu'à la mer. (Daru observed the sky, the
plateau and, beyond, the invisible landscape stretching to the sea.)
3. His desolate surroundings. He teaches at a school on a plateau high in the Atlas Mountains. He has no
next-door neighbors. There are no taverns, theaters, or markets nearby.
Injustice of Colonialism
.......Between 1500 and 1900, European powers subdued and occupied other nations to exploit them
economically, politically, and strategically. Portugal, Britain, Spain, The Netherlands, Belgium, Italy, and
France were among the countries that gained control of parts or all of other nations in Asia, Africa, and
the Americas. Native populations eventually rose up against their occupiers—sometimes peacefully, as in
the Gandhi-led uprising in India against the British—but usually violently, as in the Algerian rebellion
against the French. "The Guest" is in part an indictment of the French occupation of Algeria. Even
Balducci, a willing cat's-paw of the government, acknowledges that he has mistreated the natives: "Mettre
une corde à un homme, malgré les années, on ne s'y habitue pas et même, oui, on a honte" ("Putting a
rope around a man's neck, in spite of years of doing it, well, I can't get used to it. Yes, I am even
ashamed.")
I
1. Dans vos propres mots, définissez l’absurde (selon votre lecture)
2. Dans vos propres mots, quel est la condition humaine ? Donnez une définition (dans vos
propres mots, mais vous pouvez faire une recherche d’abord, googlez, si vous ne savez
pas ce que c’est)
3. La question de Camus est « Comment l’homme doit-il se conduire dans un monde
absurde que ni Dieu, ni la raison ne peuvent justifier » ? Selon vous et vos connaissances
de l’histoire du vingtième siècle (1ère et 2ème guerres mondiales), expliquez pourquoi
cette nouvelle vision du monde, l’absurde, l’existentialisme est née/autrement dit,
justifiez cette question de Camus.
4. Dans vos propres mots définissez brièvement/expliquez les 4 thèmes principaux de
Camus.
II
1. Expliquez, dans vos propres mots, le conflit de l’histoire.
2. Décrivez l’atmosphère, le ton (à votre avis). Comment ressentez-vous ?
3. Expliquez dans vos propres mots la situation dans laquelle se trouve Daru.
4. Après avoir lu le premier extrait, quel est votre point de vue de Daru ? Qu’est-ce que
vous pensez de lui ? – citez des exemples pour justifier votre réponse.
5. Après avoir lu le premier extrait, quel est votre point de vue de Balducci ? Qu’est-ce que
vous pensez de lui ? – citez des exemples pour justifier votre réponse.
6. Après avoir lu le premier extrait, quel est votre point de vue de l’Arab ? Qu’est-ce que
vous pensez de lui ? – citez des exemples pour justifier votre réponse.
III.
1. Qu’est-ce que vous pensez du comportement de Daru vers l’Arabe, et de l’Arabe vers
Daru ? Sont-ils amicaux ? Correctes ? Polis ? Expliquez ce que vous pensez.
2. Pourquoi Daru se sent-il en conflit envers l’Arabe. Expliquez.
3. Expliquez l’importance (à votre avis) de la nature. Quel est le rapport entre la nature et
Daru ? Est-ce qu’il y a un rapport avec la philosophie de Camus ? Expliquez.
4. Pourquoi, à votre avis, l’Arabe de fuit pas ? Pourquoi Daru donne-t-il la liberté à
l’Arabe ?
5. Expliquez la fin ; la note sur le tableau. Quelle est ironie à la fin ? Comment Daru se sent-
il à la fin ? Pourquoi ? Expliquez. Comment vous sentez vous ? Comment est-ce que la fin
vous affecte ?
6. Expliquez le titre ; Pourquoi le titre est-il ironique ?
7. Quels sont des exemples d’existentialisme/la philosophie de Camus (selon ce que vous
avez appris) dans l’hôte ?
8. Quels sont des symboles dans l’histoire ?
9. Comparez les attitudes de Balducci et de Daru envers l’Arabe.
10. Pourquoi à ton avis, l’Arabe n’est-il pas nommé ?
11. Quel est le rôle de l’isolation dans l’histoire ?
12. À votre avis, quelle est la leçon ou la morale de l’histoire ?
13. Quels sont les attitudes de Balducci et de Daru envers l’autre ? Qu’est-ce qu’ils pensent
de l’autre ? Pensent-ils que l’autre est un mauvais homme ? Expliquez.
14. Qu’est-ce que l’histoire nous enseigne sur le bien et le mal et le choix moral (la nature
de l’acte de choisir et de prendre une décision morale)
15. A votre avis, Daru est-il un héro ? Oui ? Non ? Pourquoi, pourquoi pas ? Expliquez.
16. Pourquoi, à ton avis, Camus a-t-il écrit cette histoire ?
17. Le conflit est-il résolu ? Comment est-il résolu ?
18. Êtes-vous d’accord avec Daru ? Oui ? Non ? Pourquoi, pourquoi pas ? Expliquez.
II
1. A quelle distance temporelle de la scène qu’il décrit (remarquez le temps des verbes) le
narrateur se trouve-t-il ? Quels autres mots contribuent à la précision du moment dans
le temps que décrit ce premier paragraphe ?
2. Quelle est la distance physique (le point de vue) du narrateur par rapport à cet endroit ?
En étudiant les indications « géométriques », la position des piliers, la direction et la
longueur des ombres, etc., prédisez le moment exact dans le temps et reconstituez le
plan de la maison. Sans doute, de telles précisions exigent un effort intellectuel
considérable chez le lecteur. Quelle est votre première réaction `a la suite de cette
lecture/ (Êtes-vous irrité, intéresse, etc. ? Vous semble-t-il qu’il s’agisse d’un jeu
« mathématique » irréel ou d’une expérience « nouvelle’ : de la réalité même ? peut-on
se mettre dans cette scène, s’identifier avec le narrateur, ou doit-on se tenir à distance,
maintenir un détachement envers cette description enfin, quelle est la distance affective
du lecteur par rapport à ce début du roman ?
3. L’indication « ce coin de terrasse » nous aide à préciser la position physique de
l’observateur, du narrateur, dans ce paragraphe. Quelles autres suggestions R-G nous
donne-t-il ici à propos de ce narrateur ? (Par exemple, quelles sortes de renseignements
possède-t-il à propos de A… ? Qu’est-ce que le refus de la part du narrateur de nous
révéler le nom de A… alors qu’il donne celui de Christiane nous suggère à propos de ses
rapports avec A… ?)
4. La phrase « elle ne craint pas le froid non plus, d’ailleurs, » par son ton et son style de
conversation courante, suggère que c’est A… qui l’aurait prononcée. C’est là donc un
exemple du style indirect libre. Quels autres exemples du style indirect libre trouve-t-on
dans ce paragraphe ? Par quels autres moyens Robbe-Grillet arrive-t-il à suggérer
certains traits de la personnalité de A… ?
5. Durant huit paragraphes la répétition de mots tels que « le regard », « visible »,
« l’observateur », et « l’œil » nous révèlent que le point de vue n’est pas impersonnel et
neutre, mais plutôt celui d’une présence subjective et humaine – d’une personne. Suivez
le mouvement et le mécanisme de son regard. Quel est le rapport entre son regard
(direction, choses décrites, etc.) et celui de A… ? (Dans le premier de ces paragraphes,
par exemple, pourquoi le narrateur décrit-il la balustrade au moment où A… commence
à regarder par la fenêtre ? Quelles autres indications avons-nous quant à la position
physique du narrateur ? Quant à ses limites ? Quant à ses obsessions ? (Quelle est, par
exemple, le sens du mot « surveillance », qu’il emploie ici par comparaison avec un mot
comme « observation » ?)
6. Durant cinq paragraphes, le narrateur regarde les mouvements de A… à travers la
fenêtre de sa chambre. Qu’est-ce qu’une telle surveillance et le choix de détails
(nouveaux et repris) qu’il remarque nous suggèrent à propos des préoccupations du
narrateur ? De son rapport avec A… ? De A… elle-même ?
7. Dans ce paragraphe, Robbe-Grillet reprend certains objets et expressions du premier
paragraphe du roman (« maintenant l’ombre du pilier – le pilier qui soutient l’angle sud-
ouest du toit-«) tout en variant sa description du décor. Quelles sont les variations que
vous remarquez dans cette nouvelle description ? Qu’est-ce qu’elles nous indiquent à
propos de l’heure où à lieu cette nouvelle description ?
8. Cette manière d’indiquer un changement de scène, par une comparaison, une
juxtaposition de cette description avec celle du début du roman, est typique de Robbe-
Grillet. Quelles difficultés présente-t-elle pour le lecteur ? Quels en sont les avantages ?
En faisant attention à des détails tels que le temps des verbes, l’emploi d’adverbes, et le
mouvement du soleil dans les deux pages suivantes, indiquez d’autres changements de
scène effectuées par Robbe-Grillet et précisez-en les techniques.
9. Précisez la position du narrateur et des autres personnages dans cette scène où l’on
prend l’apéritif sur la terrasse. Qu’est-ce que la distribution des verres et la disposition
des chaises nous révèlent à cet égard ? Qu’est-ce que son attention à la position et aux
actions de A… et de Franck nous suggère à propos des préoccupations du narrateur ?
Que pourraient suggérer à cet égard les phrases qui expriment des hésitations de sa
part, telle que « -dit elle—« ou « sans doute » ?
10. La conversation dans ce paragraphe-ci reprend celle du deuxième paragraphe du roman.
Quels nouveaux éléments, pourtant, sont introduits ici ? Comment ces éléments
suggèrent-ils encore une fois les obsessions du narrateur ? Peut-on parler, alors, d’une
« fonction » psychologique et structurale dans cette scène ?
11. Durant cette scène la conversation s’étend sur trois sujets différents : le goût du potage,
les camions de Franck, et un roman africain. Dans chacun des trois cas essayez de
déterminer le rôle du narrateur dans la conversation, ses paroles et ses opinions.
12. Quels sont surtout les doutes du narrateur à l’égard de chacun de ces trois sujets de
conversation aussi bien qu’à d’autres moments dans les paragraphes précédents ?
Quelle est est la valeur pour la représentation de la psychologie du narrateur ? Quelle
est la réaction du lecteur devant ces hésitations de la part du narrateur ? (Ces doutes
semblent-ils surprenants ou plutôt justifiés selon les circonstances du dîner ? Semblent-
ils typiques de la façon de penser du narrateur ou plutôt surprenants chez un esprit qui
s’exprime souvent avec une précision « géométrique » ? Enfin, quel est l’effet de ces
« doutes » sur l’attitude du lecteur envers le narrateur ? Envers les deux autres
personnages – A… et Franck Quelle conception de la perception humaine chez Robbe-
Grillet semble être exprimée par une telle scène ?)
13. Depuis la fin du dîner jusqu’à la fin de ce premier chapitre, le narrateur reprend la
description de la plantation, dans l’obscurité. A quelles sensations physiques fait-il
appel ? (Étudiez les changements à travers chacun des paragraphes précédents. En quoi
sont-ils justifiés par l’obscurité même ? Par la position du narrateur ? Lesquelles sont
des sensations immédiates ? Lesquelles sont des souvenirs ? Lesquelles sont des
reprises de détails déjà décrits ?)
14. Étudiez surtout, dans les luit paragraphes précédents, le jeu des cris des bêtes. Quel est
leur rapport avec la position et la conversation des différentes personnes ? Avec les
préoccupations du narrateur ? (Quelle signification veut-il essayer d’attribuer à leur
cris ? Laquelle trouve-t-il ?) Précisez surtout la construction spatiale que crée ce jeu de
cris. Comparez cette construction « sonore » avec la construction « visuelle » du
narrateur tout au long de ce premier chapitre. Quelles en sont les similitudes ? Les
différences ?
15. Quelle est votre impression de ce début du roman. Comment vous sentez-vous ? Bien ?
Mal ? Inquiet ? ça va ? ça ne va pas ? Pourquoi ? Qu’est-ce que vous pensez de la
description ? Quelle est l’impression que cette description vous donne ? Essayez décrire
comment vous imaginez ce que vous lisez.
16. Quelle est votre impression du narrateur/la voix qui parle/l’œil qui regarde ?
III
1. Dans quelle mesure cette description de la plantation depuis le début du chapitre 2
reprend-elle celle du début du premier chapitre (objets décrits, vocabulaire, position du
passage dans le chapitre, etc.) ? Pourtant, dans quelle mesure en diffère-t-elle ? (Quelle
nouvelles précisions apporte-t-elle sur le temps et l’espace ? Quelles sont maintenant la
position, la distance physique et la direction du regard du narrateur ? Quelle est
l’importance des jugements « théoriques » par rapport aux sensations immédiates ?
Qu’est-ce que de tels jugements nous indiquent à propos de l’observateur ?)
2. Durant plusieurs pages, A… est de nouveau sur la scène. Dans les premiers paragraphes,
qu’est-ce que l’alternance entre la description du décor et les mouvements de A.. .nous
relève du regard du narrateur ? Dans les derniers paragraphes, quelles sont la position,
la distance et la direction de son regard ?
3. C’est surtout la chevelure de A… qui attire le regard du narrateur. En étudiant tous les
détails (verbes, noms, adjectifs, etc.) à l’aide desquels le narrateur décrit la chevelure,
essayez de préciser l‘attirance qu’il ressent. (Est-elle « personnelle » ou « abstraite »,
« sensuelle » ou « intellectuelle ». etc. ? Y trouvez-vous des parallèles ou des contrastes
avec les qualités qui le fascinent dans la maison et le jardin ?)
4. Souvent interposées entre le narrateur et A… sont les jalousies (« la silhouette de A…
découpée en lamelles horizontales par la jalousie… »). En étudiant l’emploi des
« jalousies » dans les pages précédentes et par rapport au titre du roman, précisez la
fonction « psychologique » de cet aspect du décor. Examinez l’emploi des « jalousies »
aussi bien que de la chevelure de A… au cours des pages suivantes.
5. La description de l’intérieur de la maison, à travers les pages précédentes, nous permet
de constater que c’est le narrateur qui a dû aller chercher les glaçons qu’avait demandés
A… Qu’est-ce que les actions du narrateur, la question qu’il pose au boy, et son regard à
travers les fenêtres nous permettent de comprendre concernant ses soupçons à l’égard
de la demande de A… ?
6. Depuis cinq paragraphes, le narrateur décrit le verre « distordu » de la fenêtre. Qu’est-
ce que son regard nous révèle de sa position actuelle et du mouvement, temporel et
spatial, de A.. et de Franck ? En quoi la distorsion du verre pourrait-elle constituer un
commentaire sur la perception du narrateur lui-même ?
7. Cet emploi « symbolique » du verre et celui des jalousies plus haut, soulèvent des
problèmes fondamentaux en ce qui concerne le rapport entre le narrateur, l’auteur et le
lecteur. En effet, le narrateur est-il capable d’un tel jugement symbolique ? Ou bien est-
ce que les connaissances, les renseignements de l’auteur et du lecteur commencent à
dépasser ceux du narrateur ? quels autres aspects du décor et de la structure de La
Jalousie pourraient marquer un dépassement, un écart de la part de l’auteur qui
compose et du lecteur qui lit le roman ?
8. La scène du mille-pattes écrasé, qui termine ce deuxième chapitre, reprend la
description de la tache sur le mur déjà décrite par le narrateur à deux reprises (681 et
694(. Comparez directement les trois passages. Quels éléments (vocabulaire,
comparaisons, personnages, sujets de conversation, etc.) cette dernière scène
emprunte-t-elle directement aux autres passages ? Quels nouveaux éléments sont
introduits ici ? (En étudiant le rôle de Franck et de A…, qu’est-ce que cette scène nous
suggère sur leurs rapports ? Sur l’obsession du narrateur avec la tache du mille-pattes
écrasé ?) Tachez de préciser le rapport « chronologique » entre ces trois passages où il
s’agit du mille-pattes écrasé. Comment cette chronologie est-elle « contredite » par le
rapport chronologique qui semble exister entre toutes les autres scènes – la surveillance
du narrateur, le déjeuner, l’apéritif, le dîner, etc. – depuis le début du roman ? Enfin,
peut-on dire avec « certitude » s’il s’agit dans cette dernière scène 1) d’un événement
raconté au présent au moment où il se déroule, 2) d’un événement rappelé du passé
mais dont la vivacité le fait se raconter au présent ou 3) d’un événement purement
imaginé ? Comment Robbe-Grillet profite-t-il de cette « confusion en communiquant le
sujet de La Jalousie aussi bien que sa propre vision de la perception, de l’expérience
humaine ?
9. Le narrateur. Robbe-Grillet a constaté que « le narrateur de ce récit – un mari qui
surveille sa femme – est toujours au centre de l’intrigue. Il reste d’ailleurs en scène de la
première phrase à la dernière, quelque fois légèrement à l’écart d’un côté ou l’autre,
mais toujours au premier plan. Souvent même il s’y trouve seul. » Pourtant ce narrateur,
un « personnage » qui est « au centre de l’intrigue », ne dit jamais « je ». Quel est l’effet
de son refus de dire « je » sur la distance et les doutes du lecteur par rapport au
narrateur ? Jusqu’à quel point cet aspect « policier », où le lecteur lui-même a des
doutes et des soupçons à propos du narrateur, est-il parallèle au sujet du récit ? Quelle
vision du monde-quant à la perception et les connaissances humaines—en résulte ?
10. Les personnages et le décor. En discutant la conception et l’emploi de personnages et
d’objets dans son roman, Robbe-Grillet a noté :
a. Comme il n’y avait pas, dans nos libres, de « personnages » au sens traditionnel
du mot, on en a conclu, un peu hâtivement, qu’on n’y rencontrerait pas
d’bommes du tout. C’était bien mal les lire, L’homme y est présent à chaque
page, à chaque ligne, `a chaque mot. Même si l’on y trouve beaucoup d’objets,
et décrits avec minutie, il y a toujours et d’abord le regard qui les voit, la pensée
qui les revoit, la passion qui les déforme. Les objets de nos romans n’ont jamais
de présence en dehors des perceptions humaines, réelles ou imaginaires ; ce
sont des objets comparables à ceux de notre vie quotidienne, tels qu’ils
occupent notre esprit à tout moment.
11. Alors que nous avons insisté, dans nos questions, sur l’importance de l’observateur (sa
position, sa distance, ses facultés de perception) pour la reconstitution du monde
extérieur, le jugement de Robbe-Grillet nous fait remarque l’importance des objets du
monde extérieur pour la reconstitution de l’observateur. Montrez avec précision le rôle
joué par les descriptions (la plantation, les fenêtres, la tache faite par le mille-pattes
écrasé, et.c0 dans le portrait du narrateur. Jusqu’à quel point devient-il, comme le
suggère Robbe-Grillet, un « personnage », selon la définition et les moyens de
présentation que nous avons esquissées dans notre introduction au roman ? Dans
quelle mesure est-il différent du personnage « traditionnel ? »
12. Le temps-événements, intrigue et structure. Selon R-G « il était absurde de croire que,
dans le roman La Jalousie… existait un ordre des évènements, clair et univoque, et qui
n’était pas celui des phrases du livre, comme si je m’étais amusé à brouiller moi-même
un calendrier préétabli, ainsi qu’on bat un jeu de cartes. Le récit était au contraire fait
de telle façon que tout essai de reconstitution d’une chronologie extérieure aboutissait
tôt ou tard à une série de contradictions, donc à une impasse…il n’existait pour moi
aucun ordre possible en dehors celui du livre. »
13. Malgré l’emploi des verbes au présent, du mot « maintenant » et des sensations
« immédiates » du narrateur, l’intrigue de La Jalousie n’est pas chronologique. Nous
avons déjà vu, dans ces deux premiers chapitres, des exemples de rupture dans le
temps, de mouvement arrêtée ou rétrograde et de changements rapides de scènes – ce
qui rompt et rend difficile à saisir l’ordre chronologique du récit. Quelle est la valeur de
la technique de montage, de la juxtaposition violente de différentes scènes, pour la
confusion chronologique ? Dans les scènes qui se ressemblent-telle que celle du dîner –
peut-on déterminer s’il s’agit du même évènement, d’un événement « habituel » qui a
lieu plusieurs fois, ou d’événements assez différents mais rendus pareils par les
obsessions constantes du narrateur ? Peut-on déterminer si l’événement a lieu dans « la
réalité », dans la mémoire du narrateur, ou dans son imagination ? Enfin, est-il possible
et valable d’établir une chronologie hypothétique à ce moment de votre lecture du
roman ?
14. Mais si l’on doit éviter une reconstitution chronologique, comme Robbe-Grillet le
prétend, de quelle(s) manière(s) doit-on lire, doit-on construire ce livre ? Quels sont les
rapports structuraux (reprises, comparaisons, oppositions, contrastes, progressions,
etc.) qu’établit le lecteur ? Jusqu’à quel point l’emploi d’un vocabulaire « géométrique »
de la part du narrateur, suggère-t-il des formes et des figures (triangle, trapézoïdes,
cercles, etc.) pour représenter la structure de La Jalousie ?
L’Oulipo Queneau
I
1. Pensez à des contraintes d’écriture oulipien. Quelles contraintes pouvez-vous
inventer/deviner ? Just the constraints, you don’t need to try to write something, unless
you want to ! ;-) For example, I have one : write a paragraph only using colors. I call it a
kaleidoscopogramme !
2. Comment Queneau parodie-t-il l’accent anglais dans Poor lay Zanglay (can you figure
out what that is supposed to say in French ?) HINT : try to say it out loud, what does it
sound like in French ?) ? Quelles erreurs de prononciation cherche-t-il à retranscrire par
son écriture phonétique ?
3. Googlez alexandrin. Qu’est-ce que c’est ? Quelles sont les règles ?
4. Queneau respect-t-il les règles