Économie de plantation
L'économie de plantation concerne les grandes cultures de vente, telles que celles de la canne à sucre, du coton, du caoutchouc et du café, organisées en plantations. Elle s'oppose à l'économie vivrière qui privilégie l'autosuffisance des paysans.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'économie de plantation existe depuis au moins le xiie siècle, les Vénitiens, les chevaliers Teutoniques, les Templiers et les Normands ayant pratiqué l'économie de plantation pour le sucre près de Tripoli, en Italie du sud et en Sicile dès cette époque[1]. Ce modèle économique s'applique ensuite dans les colonies qui se mettent en place au xve siècle, notamment à Sao Tomé-et-Principe ; il est enfin massivement développé sur le continent américain et aux Caraïbes au XVIIIe siècle.
Les sociétés coloniales étaient axées autour de ces productions, avec leur hiérarchie, leur modes de fonctionnement et d'organisation sociale. Elles ont vu s'y confronter maîtres européens, esclaves, émancipés d'origene africaine et coolies ou engagés, principalement d'Europe.
De nombreux textes littéraires, notamment de William Faulkner, de Raphaël Confiant, de Patrick Chamoiseau, d'Edouard Glissant, de Khal Torabully et de David Dabydeen prennent pour cadre ces plantations qui induisent un comportement particulier face à l'exil, l'enracinement, l'exploitation et la diversité culturelle.
On parle de « plantocratie » pour définir le type d'organisation sociale induite dans les plantations à l'époque des Empires coloniaux.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Olivier Pétré-Grenouilleau, Les traites négrières. Essai d'histoire globale, Gallimard, coll. « Folio histoire », (1re éd. 2004), epub (ISBN 978-2-07-073499-3), p. 42
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michaël Harrigan, Le corps de l'esclave et les débuts de l'économie de plantation, CRILLASH (Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines), coll. « Colloque international interdisciplinaire, Poétique et politique de l'altérité : colonialisme, esclavagisme, exotisme dans la littérature et les arts (XVIIe – XXIe siècles), le 12 mars 2015. Université des Antilles et de la Guyane », (présentation en ligne)
- (en) Khal Torabuly et Marina Carter, Coolitude, A deconstruction of the stereotypical depictions of the coolie in the British Empire. A study in Indian diasporic imagination and the emergence of a humanism of diversity, Anthem Press, , 243 p. (ISBN 978-1-84331-006-8, lire en ligne)