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Église Sant'Andrea al Quirinale

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Église Sant'Andrea al Quirinale
Image illustrative de l’article Église Sant'Andrea al Quirinale
Présentation
Nom local Chiesa di Sant'Andrea al Quirinale
Culte catholique
Rattachement Compagnie de Jésus
Début de la construction 1658
Fin des travaux 1678
Architecte Le Bernin
Style dominant Architecture baroque
Protection Oui
Site web chiese.gesuiti.it/sant-andrea-al-quirinaleVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Latium
Ville Rome
Coordonnées 41° 54′ 02,6″ nord, 12° 29′ 21,7″ est
Géolocalisation sur la carte : Rome
(Voir situation sur carte : Rome)
Église Sant'Andrea al Quirinale

L’église Sant'Andrea al Quirinale (en français : Saint-André-du-Quirinal) est un édifice religieux catholique italien de style baroque situé sur la colline du Quirinal à Rome.

Construite par Le Bernin durant la seconde moitié du XVIIe siècle pour être l’oratoire du noviciat des jésuites, elle est considérée comme un des bijoux du baroque italien. Rattachée au noviciat des jésuites jusqu’en 1773, et de 1814 à 1870, elle est depuis 1925 à nouveau desservie par les jésuites.

Noviciat des jésuites

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Le les jésuites ouvrent leur second noviciat — le premier à Rome — sur la colline du Quirinal, dix ans après la mort du fondateur Ignace de Loyola. Une propriété avec jardin, comprenant une petite chapelle Sant'Andrea datant du XIIIe siècle (abandonnée et sans clerc) leur avait été cédée comme maison de campagne.

De nombreux jeunes gens arrivant de divers pays d’Europe pour entrer dans la Compagnie de Jésus à Rome, François de Borgia, supérieur général, décide d’utiliser cette propriété comme résidence du noviciat. Les travaux vont bon train et en les premiers novices s’y installent. Un an plus tard, le y est admis Stanislas Kostka, jeune noble polonais, qui, après une longue marche en solitaire de Vienne à Rome réalise son désir de devenir jésuite. Il y meurt une dizaine de mois plus tard, le . Il est enterré dans la petite église construite pour remplacer la chapelle Sant'Andrea, qui vient d’être consacrée ().

Quand les travaux sont terminés, les novices sont une soixantaine à occuper les lieux, sous la direction d’Alfonso Ruiz, maître des novices. Entre et , le noviciat accueille quelque deux cents novices. Le registre d’entrée indique leur nationalité : Écossais, Anglais, Allemands, Flamands, Portugais, Polonais, Italiens, etc.

La maison est agrandie plusieurs fois, entre autres entre 1569 et 1571. C'est en 1574 que commence, juste en face, la construction du palais du Quirinal, sur ordre de Grégoire XIII qui en fera sa résidence d’été. En 1598, l’église Saint-Vital est confiée par Clément VIII aux jésuites et s’ajoute à la propriété (côté oriental). L’extension des bâtiments et l’accroissement du nombre de novices font que l’on songe déjà en 1653 à construire une nouvelle église, plus digne et plus grande.

Église Sant'Andrea al Quirinale

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Le projet prend forme lorsque le cardinal Camillo Pamphili commence à s’y intéresser. Le pape Alexandre VII se montre favorable. On demande au Bernin, déjà âgé, d’en dessiner les plans. Le général des jésuites Giovanni Paolo Oliva (ami personnel du Bernin) participe aux échanges avec l'architecte[1].

Prenant à cœur le projet, Le Bernin choisit lui-même les artisans, dont l’architecte Mattia de Rossi qui en réalise la construction sur une période de vingt ans, de 1658 à 1678. Cette église elliptique est considérée comme un des bijoux de l'architecture baroque italienne. Le célèbre architecte la considérait comme sa seule œuvre architecturale parfaite[2]. Le , l’église est consacrée par le cardinal Cibo.

Le plan de Sant'Andrea al Quirinale est elliptique, l'entrée et le maître-autel étant placés dans l'axe le plus court de l'ellipse. Le portail d'entrée, avancée semi-circulaire sur la façade, porte les armes du cardinal Pamphili qui avait avancé les fonds pour sa construction.

La décoration intérieure, en stucs, est de Antonio Raggi et de ses élèves, sur les dessins du Bernin. Le Martyre de saint André par Guillaume Courtois, dit Le Bourguignon, est placé au-dessus du maître-autel. Les chapelles latérales abritent des toiles de Baciccio, Saint François Xavier baptise une reine orientale et Saint François Xavier prêchant[3]. Le tabernacle du maître-autel est exécuté en 1697. L’urne en bronze et lapis-lazuli contenant les restes de saint Stanislas Kostka date de 1716.

Suppression et restauration des jésuites

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(1) Entrée (2) Chapelle Saint-François-Xavier, (3) Chapelle de la Passion, (4) Chapelle Saint-Stanislas-Kostka, (5) Chapelle-Saint-Ignace-de-Loyola, (6) Maître-autel (7) Accès à la sacristie et résidence jésuite avec chambres de saint Stanislas Kostka.
Intérieur : maître-autel et coupole elliptique

La Compagnie de Jésus est supprimée en par le pape Clément XIV. Lorsque les jésuites quittent l'édifice, fin , l’église est confiée aux pères lazaristes. Durant l’occupation du palais du Quirinal par le général Berthier qui en fait son quartier général pendant le bref épisode de la « République romaine », le noviciat et l'église sont réquisitionnés pour y loger ses troupes (1798).

Lorsque, après la déportation de Pie VII en France — et sur ordre de Napoléon — tous les religieux sont chassés de Rome (1810) les lazaristes doivent quitter Sant'Andrea al Quirinale.

À peine rentré à Rome de sa captivité française () Pie VII rétablit universellement la Compagnie de Jésus () et restitue aux jésuites deux de leurs maisons romaines: la maison professe du Gesù et le noviciat, avec son église Sant'Andrea. Le noviciat ouvre à nouveau ses portes le : les novices sont une vingtaine. Peu après, le , jour de la fête de saint André, le pape rend personnellement visite à l’église Sant'Andrea. De 1814 à 1870, date de la prise de Rome et de la chute des États pontificaux, la maison sert de nouveau comme noviciat des jésuites.

Parmi les premiers novices une personnalité de marque se distingue : l'ex-roi Charles-Emmanuel de Sardaigne, qui ayant perdu sa femme avait abdiqué en 1802. Il entre au noviciat des jésuites le , à l'âge 64 ans. Devenu infirme et aveugle, il meurt le , à Sant'Andrea al Quirinale, ayant fait montre d’un profond esprit religieux.

Durant les quelques mois de la nouvelle « République romaine » (1849) les bâtiments sont utilisés comme caserne, et après, sous les Français du général Oudinot comme hôpital militaire.

Lorsque les troupes piémontaises entrent à Rome le , les États pontificaux cessent d’exister. Les jésuites et leurs novices quittent Sant'Andrea al Quirinale. Seuls y restent les étudiants du Collège latino-américain (jusqu’en 1887). Les bâtiments sont annexés par les ministères publics, d’abord de la Maison royale, et depuis 1948 par le service de la présidence de la République italienne.

Église royale de la cour d'Italie de 1870 et 1946, Sant'Andrea est de nouveau desservie par les jésuites depuis 1925. Ils y ont une petite résidence (au-dessus de la sacristie), où l'on peut visiter les chambres de saint Stanislas Kostka.

Depuis 1998, elle porte le titre cardinalice de Sant'Andrea al Quirinale institué par Jean-Paul II.

Personnalités

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Novices à Sant'Andrea al Quirinale

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Nombreux sont les jésuites célèbres qui firent leur noviciat à Sant'Andrea al Quirinale :

Après la réouverture du noviciat en 1814 :

Sont enterrés à Sant'Andrea al Quirinale

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Reliquaire de saint Stanislas Kostka.
Gisant de Stanislas Kostka par Pierre Le Gros le jeune.

À proximité

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À peu de distance de Sant'Andrea, toujours rue du Quirinal, se trouve la petite église Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines (« San Carlino »), un des chefs-d’œuvre de Borromini, rival du Bernin ; cette proximité permet de comparer deux génies du baroque italien.

Notes et références

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  1. (en) Giovanni Careri, Bernini: Flights of Love, the Art of Devotion, University of Chicago Press, 1995, p. 89 (ISBN 0226092739 et 9780226092737), citant Domenico Bernini.
  2. Dans les dernières années de sa vie et ayant plus de 80 ans, Le Bernin se rendait fréquemment dans cette église pour y prier. Il semble que Le Bernin comme Rossi aient travaillé gratuitement pour les jésuites, dont ils étaient proches
  3. Elena Fumagalli, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 632
  4. (it) G. Fronzuto, Organi di Roma. Guida pratica orientativa agli organi storici e moderni, Firenze, Leo S. Olschki, 2007, p. 22-23

Bibliographie

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  • (it) Federico Gizzi, Le chiese barocche di Roma, vol. 6, Rome, Tascabili Economici Newton, (ISBN 978-88-7983-514-5).
  • (en) Howard Hibbard, Bernini, Harmondsworth Eng., Penguin, , 255 p. (ISBN 0-14-013598-7).

Articles connexes

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Liens externes

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