Arno Lustiger
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Neuer Jüdischer Friedhof (Eckenheimer Landstraße) (d) |
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Jean-Marie Lustiger (cousin germain) |
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Arno Lustiger, né à Będzin le et mort le à Francfort-sur-le-Main[1], est un déporté, historien et auteur allemand d'origene juive polonaise. Il fait d'importantes contributions à la recherche et à la documentation de l'histoire de la résistance juive sous le régime nazi.
Il est le père de l'auteur Gila Lustiger et le cousin de Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Lustiger est né et a grandi à Będzin dans la partie polonaise de la Haute-Silésie. Son père, David Lustiger, conseiller municipal de Będzin, avait une entreprise de fabrication de machines pour la production de pain. En 1939, l'entreprise est confisquée par les Nazis, mais David Lustiger reste dans l'entreprise en tant qu'ouvrier. Au début de 1943, la population juive de Będzin est détenue dans le ghetto de Będzin. La famille Lustiger se cache dans une cave. En août 1943, le ghetto est fermé et la population est déportée vers le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau. Quelques jours plus tard, la famille s'est volontairement rendue dans un camp de travailleurs forcés à Annaberg, en Silésie, afin de rester ensemble.
Cependant, la famille est séparée. Arno Lustiger est déporté au camp de concentration d'Ottmuth et plus tard à Blechhammer, un sous-camp d'Auschwitz. À partir du 21 janvier 1945, face à l'avancée des troupes soviétiques, Lustiger doit se joindre à la marche de la mort pendant l'hiver glacial vers le camp de concentration de Gross-Rosen en Basse-Silésie. Seulement la moitié des 4 000 détenus survivent à cette marche. Plus tard, il est déporté au camp de concentration de Buchenwald et au camp de concentration de Langenstein-Zwieberge près de Halberstadt. Là, l'espérance de vie est d'environ trois ou quatre semaines.
En avril 1945, Lustiger s'échappe lors d'une autre marche de la mort, lorsque le camp de concentration est fermé en raison de l'approche des troupes américaines. Il est sauvé par des soldats américains et devient un traducteur en uniforme et armé de l'Armée américaine.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, Lustiger vit à Francfort et crée une entreprise prospère pour la mode féminine. Il écrit des articles sur l'histoire juive allemande, la guerre civile espagnole, la résistance juive et la persécution des Juifs par Staline. De 2004 à 2006, il est professeur invité au Fritz-Bauer-Institute de Francfort[3].
Le 27 janvier 2005, Arno Lustiger prononce un discours devant le Bundestag allemand avec Wolf Biermann[réf. nécessaire]. Le 10 septembre 2006, son essai (publié dans le Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung) critique la manière dont Günter Grass traite de son adhésion à la Waffen-SS dans son dernier livre.
Le 15 mai 2012, Lustiger meurt à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne. Il a 88 ans[2],[4].
Récompenses
[modifier | modifier le code]- 1999 - Prix Moses Mendelssohn
- 1999 - Plaque Goethe de la ville de Francfort
- 2000 - Prix international Brücke de Görlitz
- 2001 - Prix Heinz-Galinski (partagé avec Wolf Biermann)
- 2003 - Docteur honoris causa de l'université de Potsdam
Décoration
[modifier | modifier le code]- Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne (2009)
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ Arno Lustiger verstorben (in German) in Jüdische Allgemeine, May 16, 2012
- « Arno Lustiger, historian and Holocaust survivor, dies at 88 », sur le site de l'Agence télégraphique juive, (consulté le )
- ↑ (de) « Gastprofessur am Fritz Bauer Institut Prof. Dr. h.c. Arno Lustiger », Fritz Bauer Institut (consulté le )
- ↑ Arno Lustiger – Historiker des jüdischen Widerstands (in German), May 16, 2012
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- L'héritage d'Arno Lustiger au Musée juif de Francfort avec une liste de ses publications.
- Historien allemand
- Historien moderniste
- Personnalité allemande de la Seconde Guerre mondiale
- Survivant de la Shoah
- Mémoire de la Shoah
- Survivant d'Auschwitz
- Survivant du camp de concentration de Gross-Rosen
- Survivant de Buchenwald
- Survivant des Marches de la mort
- Docteur honoris causa de l'université de Potsdam
- Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
- Récipiendaire de la médaille Wilhelm-Leuschner
- Naissance en mai 1924
- Naissance en province de Haute-Silésie
- Décès en mai 2012
- Décès à Francfort-sur-le-Main
- Décès à 88 ans