Climate fiction
La climate fiction est un sous-genre littéraire abordant le thème du changement climatique[1] dont le réchauffement climatique.
Cet anglicisme, forgé sur le modèle de la science-fiction, est parfois abrégé en « cli-fi » dans les pays anglophones. En France, on voit « climat-fiction »[2] ou fictions climatiques.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le terme semble avoir été utilisé pour la première fois en 2007 par le blogueur et écrivain Dan Bloom[3],[4]. En octobre 2013, Angela Evancie, dans une critique du roman Odds against Tomorrow, de Nathaniel Rich, se demande si « les changements climatiques ont créé un nouveau genre littéraire »[5].
On considère que la popularisation du concept de fiction climatique date, pour le grand public, du film Soleil Vert sorti en 1973[6].
Recherches
[modifier | modifier le code]En France, sous la direction d'Irène Langlet[7], des recherches universitaires sont menées à l'université Gustave Eiffel. Un colloque y a été organisé dans le cadre du programme Parvis (PARoles de VIlleS), avec Nadège Pérelle, spécialiste du sujet[8], sur « La ville dans les fictions climatiques » les et [9].
Liste d'auteurs et d'œuvres de romans de cli-fi
[modifier | modifier le code](Liste incomplète)
Anglophones
[modifier | modifier le code]- Margaret Atwood
- J. G. Ballard (notamment Sécheresse - 1964)
- John Brunner (notamment Tous à Zanzibar)
- Michael Crichton (État d'urgence - 2004)
- Ian McEwan
- Hugh Howey (notamment Outresable)
- Kim Stanley Robinson (Le Ministère du futur - 2020, Aurora - 2019, New York 2140 - 2017, Soixante jours et après - 2007, Mars la verte - 1997)
- Saci Lloyd (Carbon Diaries 2015)
- John Barnes (La Mère des tempêtes - 1994)
- Gregory Benford (Un paysage du temps - 1980)
- Stephen Baxter (Déluge - 2008)
- Norman Spinrad (Bleue comme une orange - 1999, Il est parmi nous - 2009)
- Paolo Bacigalupi (Water Knife - 2015, La Fille automate - 2009)
- Claire Vaye Watkins (Les Sables de l’Amargosa - 2015)
- N. K. Jemisin (La Cinquième Saison - 2015)
- Neal Stephenson (Choc terminal (2 tomes) - 2023)
Francophones
[modifier | modifier le code]- Nadia Coste (notamment Rhizome - 2018)
- Michel Jeury (notamment Le Monde du Lignus - 1978)
- Jean-Marc Ligny (notamment Aqua - 2012, Exodes - 2012, Semences - 2015)
- Pierre-Yves Touzot (Terre lointaine - 2008)
- Ateliers de l'Antémonde (collectif) (Bâtir aussi[10] - 2018)
- Charlotte Dordor (Le Retour de Janvier - 2023)
Autre
[modifier | modifier le code]- Annie Francé-Harrar, Les Âmes de feu, 1920
- Maja Lunde (Une histoire des abeilles - 2015)
- Núria Perpinyà (Diatomea[11] - 2022)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Définition et liste de romans de cli-fi, Babelio.
- « +2°C... Paris s'invente ! : Paris plongé dans un climat fiction au Pavillon de l'Eau, Paris 16e », Le Courrier de l'Architecte, 9 novembre 2011.
- Claire Perrin, « La « cli-fi », quand la science-fiction rencontre l'écologie », Slate.fr, 27 décembre 2018.
- (en) « Behold the Rise of Dystopian 'Cli-Fi' », sur www.vice.com (consulté le ).
- Angela Evancie, « So hot right now: has climate change created a new literary genre? », npr.org, 20 avril 2013.
- « Soleil Vert : l'alerte rouge », sur La Science, CQFD, France Culture, .
- Irène Langlet, « Cli-fi & Sci-fi », La Vie des idées, (lire en ligne, consulté le ).
- Nadège Perelle, « La ville dans les fictions climatiques », sur PARVIS Paroles de villes (consulté le ).
- « La ville dans les fictions climatiques », sur ifis.univ-gustave-eiffel.fr (consulté le ).
- Textes disponibles sous Creative Commons « sur le site des Ateliers de l'Antemonde ».
- Diatomea.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- La page "Cli-fi" du programme Parvis.
- La page de Nadège Perelle dans le programme Parvis.
- Le site Collapsofictions.
- La page d'Irène Langlet à l'université Gustave Eiffel.
- « Soleil Vert : l'alerte rouge », sur La Science, CQFD, France Culture, .
- Ressource relative à la littérature :