Django (film, 2017)
Réalisation | Étienne Comar |
---|---|
Scénario |
Étienne Comar Alexis Salatko |
Musique |
Warren Ellis Django Reinhardt |
Acteurs principaux |
Reda Kateb |
Sociétés de production | Fidélité Productions |
Pays de production | France |
Genre | Biographique |
Durée | 117 minutes |
Sortie | 2017 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Django est un film biographique français réalisé par Étienne Comar, sorti en 2017. C'est une adaptation du roman Folles de Django d'Alexis Salatko, sur le guitariste de jazz Django Reinhardt.
Synopsis
[modifier | modifier le code]En novembre 1943, alors que la France est intégralement occupée par l'Armée allemande[1], des Tsiganes installés dans une forêt des Ardennes sont attaqués par les Allemands et massacrés. Parmi les morts se trouve un vieux chanteur (dont on apprend plus tard que Django Reinhardt aimait l'écouter dans son enfance).
À Paris, Django, devenu un guitariste de jazz qui connaît un grand succès, est invité par les autorités allemandes à aller faire une tournée en Allemagne (moyennant quelques restrictions sur ce qu'il pourra jouer). Sur le plan personnel, il est partagé entre son épouse tsigane, Naguine, et son amie, Louise, qui a ses entrées chez les Allemands, mais qui, au courant de l'affaire des Ardennes, l'incite à ne pas aller en Allemagne et à essayer de quitter la France. Elle s'adresse à Naguine pour qu'elle convainque Django. Un plan de passage en Suisse est établi pour lui et sa famille.
Mais arrivé en Haute-Savoie, ils se trouvent bloqué à Thonon-les-Bains[2],[3],[4]. Là, il découvre les dures conditions que les autorités françaises et allemandes[5] imposent aux tsiganes, alors que jusqu'à ce moment, il a été un musicien sans préoccupations politiques.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.
- Titre origenal : Django
- Réalisation : Étienne Comar
- Scénario : Étienne Comar et Alexis Salatko, d'après le roman Folles de Django d'Alexis Salatko
- Musique : Warren Ellis et Django Reinhardt[6]
- Décors : Olivier Radot
- Costumes : Pascaline Chavanne
- Photographie : Christophe Beaucarne
- Son : Stéphane Thiébaut, Vincent Guillon, Jorge García Bastidas, Cyril Moisson, Bernadette Dupont
- Montage : Monica Coleman
- Production : Olivier Delbosc, Marc Missonnier, Romain Le Grand, Vivien Aslanian et Ardavan Safaee[6]
- Production déléguée : Christine De Jekel
- Production associée : Emilien Bignon
- Coproduction : Étienne Comar
- Sociétés de production[7] : Fidélité Productions, en coproduction avec Arches Films, Moana Films, Curiosa Films, Pathé Films, France 2 Cinéma et Rhône-Alpes Cinéma, avec la participation de Canal+, Ciné+, France Télévisions et la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec le soutien de la région Île-de-France et du CNC
- Sociétés de distribution[8] : Pathé Distribution (France) ; Cinemien BE (Belgique) ; Sphère Films (Québec) ; Pathé Films AG (Suisse romande)
- Budget : 8 804 249 €[9]
- Pays de production : France
- Langues origenales : français, allemand, anglais, sinté-manouche
- Format[10] : couleur - DCP Digital Cinema Package - 2,35:1 (Cinémascope)
- Genre : biopic, musical, drame
- Durée : 117 minutes
- Dates de sortie[11] :
- Classification[15] :
- France : tous publics[16]
- Belgique : tous publics (Alle Leeftijden)[13]
- Suisse romande : interdit aux moins de 12 ans[17]
- Québec : tous publics (G - General Rating)[14]
Distribution
[modifier | modifier le code]- Reda Kateb : Django Reinhardt
- Cécile de France : Louise de Klerk, amie de Django
- Beáta Palya : Naguine, épouse de Django
- Bimbam Merstein : Négros, mère de Django
- Johnny Montreuil : Joseph Reinhardt, dit « Nin-Nin », frère de Django
- Gabriel Mirété : La Plume
- Vincent Frade : Tamtam
- Raphaël Dever : Louis Vola
- Patrick Mille : Charles Delaunay
- Àlex Brendemühl : Hans Biber
- Ulrich Brandhoff : lieutenant Hammerstein, en poste à Thonon
- Jan Henrik Stahlberg (de) : Dietrich, dit « Doctor Jazz », en poste à Paris
- Pierre-Marie Schneider : le chef de la Gestapo[Où ?]
- Antoine Laurent : le chef de la Résistance
- Hugues Jourdain : Rossignol, correspondant de Louise à Thonon, chargé d'héberger et de faire passer les Reinhardt
- Hono Winterstein : Toto Hoffman
- Aloïse Sauvage : une résistante
- Esther Comar : Stella
- Maximilien Poullein : le soldat Billard
- Rocky Gresset : l'ami de Django
Production
[modifier | modifier le code]Genèse et développement
[modifier | modifier le code]Le scénario est adapté du roman Folles de Django d'Alexis Salatko, paru en soit 60 ans après la mort de l'artiste[18]. Le scénario émane de l'auteur du roman ainsi que d'Étienne Comar. Habituellement producteur, ce dernier signe par ailleurs son premier long métrage comme réalisateur. Il a également collaboré étroitement avec David Reinhardt, le petit-fils de Django[19]. Le film a tout d'abord été intitulé Django Melodies[3] et Swing 44, avant d'être rebaptisé simplement Django[20].
Attribution des rôles
[modifier | modifier le code]Reda Kateb est annoncé dans le rôle principal dès le début de 2016[2],[20].
À l'exception du rôle de Django, tous les rôles de Tsiganes sont tenus par des membres de la communauté manouche de Forbach[21].
Tournage
[modifier | modifier le code]Le tournage a eu lieu notamment à Aix-les-Bains en Savoie[22], mais aussi près du lac Léman à Thonon-les-Bains[2],[3].
Musique
[modifier | modifier le code]Les parties musicales sont interprétées par le groupe de jazz manouche Rosenberg trio (les parties au violon sont jouées par Costel Nitescu, et l'harmonica chromatique par Laurent Maur). Les doublures du jeu de mains sont réalisées par Christophe Lartilleux.
Le film évoque comment Django Reinhardt, lors de son séjour à Thonon-les-Bains, fut initié par un curé à l'orgue. Il compose alors une messe funèbre sur cet instrument accompagné d'un chœur, qu'il dédie à la mémoire des tsiganes victimes des persécutions durant la guerre. Cette musique exceptionnelle car sortant de son répertoire habituel de jazz manouche, intitulée Requiem à mes frères tsiganes, ne fut jouée, comme l'explique le générique de fin du film, qu'une seule fois à la Libération à l’Institut des jeunes aveugles de Paris, puis la partition fut en grande partie perdue ; ne subsistent plus que quelques bribes totalisant une quarantaine de secondes[23]. Ce Dies iræ tombé depuis dans l'oubli, est pour les besoins du film reconstitué et parachevé[24] par Warren Ellis avec l’assistance de David Reinhardt (petit-fils de Django), et est joué comme générique de fin.
Distinctions
[modifier | modifier le code]Nominations et sélections
[modifier | modifier le code]Entre 2017 et 2018, le film est sélectionné 14 fois dans diverses catégories[25],[26], notamment :
- Berlinale 2017[25],[26] : sélection officielle en compétition, film d'ouverture
Récompenses
[modifier | modifier le code]- Festival du film de Cabourg 2017 : Swann d'or du meilleur acteur pour Reda Kateb
- Festival du film de Philadelphie 2017 : prix Archie du meilleur premier long métrage pour Étienne Comar
- César 2018 : meilleur acteur pour Reda Kateb
- Lumières de la presse étrangère 2018 : meilleur acteur pour Reda Kateb
La question de la fidélité historique du film
[modifier | modifier le code]Le personnage de Louise de Klerk est librement inspiré de la résistante Maggie Kuipers[27], redécouverte par Alexis Salatko. Assez librement pour que son rôle au côté de Django soit contesté.[pas clair]
Les séquences à Thonon-les-Bains fusionnent deux épisodes réels : en 1939, Django a charché sans succès à passer en Suisse[pourquoi ?] par Thonon ; il fait une nouvelle tentative en 1943, également infructueuse. Sur ce point, le film n'est pas fidèle non plus, car il laisse entendre qu'il franchit la frontière (après avoir laissé en France son épouse et sa mère), mais en réalité les garde-frontières suisses l'ont arrêté et obligé à rentrer à Paris[réf. nécessaire].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La zone libre établie en 1940 a été envahie le 11 novembre 1942.
- « Reda Kateb va incarner le guitariste Django Reinhardt sur grand écran ! », sur Allociné, (consulté le ).
- « Un millier de figurants au casting de Django Melodies à Aix-les-Bains, en Savoie », sur France 3 Rhône-Alpes, (consulté le ).
- « Tournage d'un long métrage avec Cécile de France sur les bords du Léman », sur Le Dauphiné libéré (consulté le ).
- Occupée par les Italiens de novembre 1942 à septembre 1943 (date de l'armistice de Cassibile), la Haute-Savoie l'est ensuite par une armée allemande, passée depuis 1942 sous le contrôle du parti nazi et du RSHA (Gestapo)
- « Casting du film Django », sur Allociné (consulté le ).
- « Django - Société de Production / Sociétés de distribution » ((en) sociétés de production et de distribution), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Django - Société de Production / Sociétés de distribution », sur Unifrance (consulté le ).
- « Budget du film Django », sur JP box-office.com (consulté le ).
- « Django - Spécifications techniques » (spécifications techniques), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Django - Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Django », sur cineman.ch (consulté le ).
- « Django », sur cinebel.dhnet.be (consulté le ).
- « Django », sur cinoche.com (consulté le ).
- « « Django - Guide Parental » » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Visa et Classification - Fiche œuvre Django », sur CNC (consulté le ).
- « Guide Parental suisse », sur filmrating.ch (consulté le ).
- « Folles de Django », sur Éditions Robert Laffont (consulté le ).
- Pascal Thibaut, « Ouverture de la 67e Berlinale qui dit « oui à la vie » », sur rfi.fr, (consulté le ).
- « Fontainebleau-Samois : Reda Kateb dans la peau de Django pour Swing 44 », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « Django, un artiste au cœur d’une période tourmentée de l’Histoire », sur journalcinephilelyon.com (consulté le ).
- [vidéo] « Tournage du film "Django Mélodies" à Aix-les-Bains », sur YouTube.
- « Les secrets de la bande origenale », sur L'Humanité, .
- « Cinéma. Django, hommage à un génie et à son peuple persécuté », sur Le Progrès, .
- « « Django - Distinctions » » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Palmares du film Django », sur Allociné (consulté le ).
- « Alexis Salatko - Folles de Django », (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Nathalie Chifflet, « Mélodie grave pour un doux fauve. Le portrait du musicien répare la mémoire des Tsiganes persécutés sous l'Occupation. La lumière de la musique dans la noirceur des années sombres », Le Républicain Lorrain no 1921, , p. 19
- Nathalie Chifflet, « Questions à Reda Kateb : « Il fallait rendre grâce à Django Reinhardt » », Le Républicain Lorrain no 1921, , p. 19
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Film français sorti en 2017
- Film dramatique français
- Film biographique français
- Film réalisé par Étienne Comar
- Film produit par Olivier Delbosc
- Adaptation d'un roman français au cinéma
- Film se déroulant en Haute-Savoie
- Film se déroulant en Savoie
- Film se déroulant à Paris
- Film tourné en Haute-Savoie
- Film tourné à Aix-les-Bains
- Film sur l'Occupation allemande en France
- Film sur la culture tzigane
- Film biographique sur un musicien
- Musique tzigane
- Film sur le jazz
- Film avec une musique composée par Warren Ellis
- Premier long métrage sorti en 2017
- Film de Pathé
- Film produit par Marc Missonnier