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Jean Cardonnel

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Jean Cardonnel
Jean Cardonnel en 2007.
Biographie
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Jacques Cardonnel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Ordre religieux
Ordre des Prêcheurs (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean Cardonnel, né le [1] à Figeac (Lot) et décédé le , était un prêtre catholique dominicain maoïste et principal défenseur de la théologie de la libération en France, considéré comme une « légende du catholicisme d'extrême gauche »[2].

Né à Figeac d’un père professeur et d’une mère musicienne, Jean Cardonnel entre chez les Dominicains en 1940 et est ordonné prêtre en 1947. En 1951 il est élu supérieur au couvent de Marseille, charge dont il démissionne en 1954 pour protester contre la condamnation par l'Église de l'expérience des prêtres ouvriers. En 1958 il est professeur de théologie à Rio de Janeiro. C'est là qu'il prend conscience des problèmes du Tiers-monde et adopte des positions marxistes-léninistes qui heurtent l'épiscopat brésilien, lequel exige son départ.

En 1968, il prêche à Paris sur le thème « Évangile et Révolution », à la Maison de la Mutualité, où il appelle à la grève générale[2]. C'est l'« affaire Cardonnel ». Le journal Le Monde titre : « Un prêtre rouge ». L'épiscopat français l'interdit de parole et d'écriture hors des revues très spécialisées en théologie, interdiction dont il ne tient nul compte. Il participe, le à la salle de la Mutualité à Paris, avec 7 autres orateurs, au meeting du FLB légal (association loi 1901, dissoute ensuite), sous la banderole « De Nominoë au F.L.B., en passant par Hô Chi Minh et le Che », marquant le virage à gauche de cette mouvance bretonne.

En 1972, au cours d'un rassemblement antimilitariste à la Mutualité, il affirme que la guerre est « rentable » et « indispensable à l'économie », et que l'armée ne fait qu'assurer « la protection, la défense légale d'une société qui n'a pas d'autres valeurs fondamentales que l'argent et la rentabilité »[3].

En 1981, il est co-solidaire de la publication Avis de recherche consacrée au soutien des appelés insoumis au service militaire[4].

En 1990, il signe l'Appel des 75 contre la guerre du Golfe.

En 2001, il publie Judas l'innocent, qui vise à réhabiliter ce disciple de Jésus.

En 2002, au retour d'un voyage à La Réunion, il retrouve ses affaires déménagées de sa cellule du couvent de Montpellier. Il porte plainte contre son ancien prieur pour violation de domicile[2],[5]. Il obtient gain de cause en 2007. C'est la première fois qu'un tribunal français reconnaissait que la cellule d’un prêtre est un domicile privé[6].

Il va par la suite loger chez des amis puis dans une maison de repos de Montpellier.

Jean Cardonnel meurt le [7],[8].

  • Verbe incarné contre sexe tout-puissant, Indigène éditions, 2005, 125 p.
  • Judas l'innocent, Indigène éditions, 2001, 127 p.
  • Le nègre de Dieu, Éditions Domens, 2000, 232 p.
  • Le Négrier de l'humanité, Éditions Domens, 1998
  • La passion de l'humanité : Noces d'or avec la parole, Éditions Domens, 1997, 276 p.
  • J'accuse l'Église, Calmann-Lévy, 1996, 148 pages
  • Esclavage ou humanité : un précurseur Jean Lafosse, essai de cordialisation de la vie publique, Numéro 1 de Cahiers de la Parole de tous, Éditions Les deux mondes, Île de la Réunion, 1994, 52 p.
  • Fidèle rebelle, Albin Michel, 1994, 253 p.
  • Dora: souvenirs d'avenir, Éd. Golias, 1994, 111 p.
  • avec Claude Sigala, Félix Guattari, Vivre avec le coral, AIT, 1987, 245 p.
  • César et Jésus-Christ, Albin Michel, 1976, 256 p.
  • J'ai épousé la parole, Gallimard, 1972, 326 p.
  • avec Christian Duquoc et Annie Bessus, Autorité et liberté dans l'Église, Éditions de l'Épi, 1971, 126 p.
  • Non à l'intolérable, Éditions de l'Épi, 1969, 104 p.
  • O cristianismo não é uma religião, Livraria Figueirinhas, 1969, 138 p.
  • Dieu est mort en Jésus Christ, Éditions Ducros, 1968
  • Evangile et révolution, in Cahiers du Témoignage chrétien, No 50, 1968 (G. Montaron et J. Cardonnel dir.)
  • Dieu prend parti, Éditions de l'Épi, 1967
  • Eglise, monde et mondanité, Culture et connaissance du monde moderne, 1966, 24 p.
  • J'irai vers mon père, Éditions de l'Épi, 1966, 90 p.
  • Ce Dieu dont nous vivons, Éditions de l'Épi, 1963
  • Dieu est pauvre, Éditions de l'Épi, 1962
  • Du Bon Dieu au Dieu vivant, Éditions de l'Épi, 1960

Notes et références

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  1. « Jean Cardonnel sur le site de la BNF ».
  2. a b et c Claire Chartier, « Un dominicain attaque son prieur », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Michel Castaing, « Plus une herbe, plus un caillou », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Générique », Avis de recherche, no 29,‎ , p. 2.
  5. Christian Terras, « Cardonnel le rebelle », Golias,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Christian Terras, « Jean Cardonnel gagne son procès contre l’ordre des Dominicains », Golias,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Le père Jean Cardonnel est mort », Le Quotidien de la Réunion,‎ (lire en ligne).
  8. Romano Libero, « Notre A Dieu à Jean Cardonnel », Golias,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Articles liés

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Liens externes

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