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Le Conte de la princesse Kaguya

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Le Conte de la princesse Kaguya
Image illustrative de l'article Le Conte de la princesse Kaguya
Logo du film
かぐや姫の物語
(Kaguya-hime no monogatari)
Film d'animation japonais
Réalisateur
Producteur
Scénariste
Studio d’animation Studio Ghibli
Compositeur
Durée 137 minutes
Sortie

Drapeau du Japon
Drapeau de la France

Le Conte de la princesse Kaguya (かぐや姫の物語, Kaguya-hime no monogatari?) est un film d’animation japonais du studio Ghibli coécrit et réalisé par Isao Takahata, sorti au Japon le et en France le . Le film est basé sur Kaguya-hime, un conte littéraire japonais du Xe siècle. Le film est produit par Studio Ghibli pour Nippon Television Network, Dentsu, Hakuhodo DYMP, Walt Disney Japan, Mitsubishi, Tōhō et KDDI, et distribué par Tōhō.

Sa distribution comprend Aki Asakura, Kengo Kōra, Takeo Chii, Nobuko Miyamoto, Atsuko Takahata, Tomoko Tabata, Tatekawa Shinosuke, Takaya Kamikawa, Hikaru Ijūin, Ryudo Uzaki, Nakamura Shichinosuke II, Isao Hashizume, Yukiji Asaoka (dans une apparition spéciale) et Tatsuya Nakadai. Il s'agit de la dernière interprétation cinématographique de Chii, décédé en , et du dernier film réalisé par Takahata, décédé en .

Il sort au Japon le , distribué par la Tōhō. Avec un budget de 49,3 millions de dollars américains, il constitue le film japonais le plus cher jamais réalisé à ce jour. Il est salué par la critique et obtient une nomination pour l'Oscar du meilleur film d'animation lors de la 87e cérémonie des Oscars, prix remporté par Les Nouveaux Héros. Sa production fait l'objet du long métrage documentaire Isao Takahata and His Tale of the Princess Kaguya.

Sanuki no Miyatsuko, un vieux coupeur de bambou, découvre un jour une minuscule fille dans une tige de bambou scintillante. La considérant comme un cadeau divin, le coupeur de bambou et sa femme décident de l'élever comme leur propre enfant. La petite fille grandit très rapidement et les autres enfants du village la surnomment « Takenoko » (« Pousse de bambou »). Cette dernière devient également très proche de Sutemaru, le plus âgé de ses amis.

Miyatsuko, de la même manière qu'il découvrît auparavant sa fille, découvre de l'or et des tissus raffinés dans une pousse de bambou luisante. Il considère sa découverte comme une preuve de la divine royauté de sa fille, et s'engage dès lors à faire d'elle une véritable princesse. Il emménage avec sa famille dans une grande demeure avec des serviteurs à la capitale. La jeune fille est obligée d'abandonner ses amis de la montagne, et est placée sous la charge d'une préceptrice chargée de lui enseigner les coutumes de la noblesse. La jeune fille peine à se conformer aux règles qu'on lui enseigne, et se remémore souvent son enfance à la campagne.

Quand la jeune fille atteint l'âge adulte, on lui donne le nom de « Princesse Kaguya des bambous graciles », en raison de sa souplesse et de sa grande beauté. Miyatsuko décide d’organiser une grande cérémonie en l’honneur du nouveau prénom de sa fille, au cours de laquelle Kaguya entend des gens se moquer de son père, considérant ce dernier comme quelqu’un essayant désespérément de faire passer une paysanne pour une noble grâce à son argent. Désespérée, Kaguya fuit la capitale et court dans les montagnes à la recherche de Sutemaru et de ses amis, mais elle découvre qu'ils sont tous partis pour de nouvelles terres. Elle s'évanouit dans la neige, et se réveille à la cérémonie.

La beauté de Kaguya ne cesse de croître, ce qui lui attire de nombreux prétendants. Cinq hommes nobles ayant eu vent de sa beauté tentent de la courtiser en la comparant à des trésors mythiques. Kaguya leur répond alors qu'elle épousera celui d'entre eux qui lui rapportera en premier un des trésors susnommés. Deux des prétendants lui amènent une contrefaçon, le troisième abandonne lâchement sa quête et le quatrième tente de la séduire avec des mensonges. Lorsque le dernier prétendant est tué lors de sa quête, Kaguya est désespérée. L'empereur en personne, ayant lui aussi entendu parler de la beauté de Kaguya tente de l'enlever, mais elle parvient à lui échapper par un moyen inconnu.

Les jours passent, et Kaguya se montre très inquiète, délaissant ses activités quotidiennes pour regarder la Lune aussi longtemps qu’elle puisse être visible dans le ciel nocturne. Ses parents, soucieux de son état, ont une discussion avec elle afin qu’elle puisse se confier à eux. Kaguya finit par révéler à ses parents qu'elle est origenaire de la Lune, et qu'elle fut punie après avoir brisé les lois du peuple Sélénite, afin de pouvoir être exilée sur Terre pour goûter à la vie mortelle. Mais quand l'empereur lui fit ses avances, elle supplia silencieusement la Lune de l'aider. En entendant ses prières, la Lune lui raviva ses souvenirs et lui annonça que les Sélénites viendraient la chercher lors de la prochaine pleine lune. Kaguya avoue cependant son attachement pour la Terre et son refus de repartir, affirmant qu’il est trop tôt pour elle de rejoindre les siens; Miyatsuko jure quant à lui de protéger Kaguya, et change sa demeure en forteresse.

Kaguya retourne dans son village d'origene et retrouve Sutemaru, revenu avec sa famille pour cultiver les arbres. Ils s'avouent tous deux leur amour, et s'envolent dans les airs pour survoler la campagne. Mais lorsqu’ils arrivent près de la Lune, Kaguya tombe à la mer et Sutemaru se réveille auprès de sa femme et de son enfant, pensant que tout ceci n'était qu'un rêve.

La nuit de la pleine lune, un cortège d'êtres célestes dirigés par un Bouddha descendent de la Lune pour chercher Kaguya, malgré les tentatives de Miyatsuko pour les arrêter. Une Sélénite offre à Kaguya une robe de plumes qui effacera le moindre de ses souvenirs passés sur la Terre. Il lui est cependant accordé un dernier instant avec ses parents avant que l'on lui mette la tunique, ce qui semble effacer ses souvenirs. Le cortège part ensuite en compagnie de Kaguya, sous le regard désespéré des parents de cette dernière.

Tandis que le cortège continue sa lancée vers la Lune, Kaguya regarde la Terre une dernière fois et pleure en silence en se remémorant sa vie mortelle.

L’image d’un petit bébé représentant Kaguya dans ses premiers instants de vie sur Terre, superposée sur celle de la Lune, vient clôturer le film.

Fiche technique

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Logo japonais du film

Distribution

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Voix japonaises

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Voix françaises

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  • Claire Baradat : Kaguya
  • Coralie Thuilier : Kaguya enfant
  • Achille Orsoni : Okina
  • Hélène Otternaud : Ōna / Narratrice
  • Donald Reignoux : Sutemaru
  • Pauline Brunner : Otsu
  • Catherine Desplaces : Ko
  • Jérôme Cachon : Ishitsukuri
  • Monique Nevers : Dame Sagami
  • Adeline Chetail : Dame grenouille
  • Patrice Dozier : le prince Kuramochi
  • Xavier Béja : Abe le ministre de la droite
  • Pierre Baton : Akita
  • Patrice Melennec : le forgeron
  • Patrick Béthune : le grand conseiller Otomo
  • Benjamin Bollen : l'empereur
  • Yoann Sover : le moyen conseiller Isonomaki
  • Francis Benoit : un invité
  • Julien Meunier : un marin
  • Catherine Artigala : vieille femme

Le Conte de la princesse Kaguya doit initialement sortir simultanément avec un autre film du studio Ghibli, Le vent se lève, au Japon à l'été 2013[2]. Cela aurait marqué la première fois que deux œuvres des réalisateurs Hayao Miyazaki et Isao Takahata sortent ensemble depuis la sortie des films Mon voisin Totoro et Le Tombeau des lucioles en 1988[2]. Cependant, en , le distributeur du film, Tōhō, annonce que sa sortie est reportée au [3],[4]. Cette décision est motivée par le fait que les storyboards ne sont pas encore terminés[3],[4]. Le , le distributeur indépendant GKIDS annonce avoir acquis les droits américains du film et qu'il va en sortir une version doublée en anglais produite par le Studio Ghibli et Frank Marshall[5]. Chloë Grace Moretz prête sa voix au personnage titre dans le doublage anglais. Le film sort dans certains cinémas d'Amérique du Nord le et sort également en DVD et Blu-ray le [6],[7]. Le film est sélectionné pour être projeté dans le cadre de la section de la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2014[8]. Sa première nord-américaine a lieu au Festival international du film de Toronto 2014 dans le cadre du programme « Masters » du festival[9].

Le film débute à la première place lors de son week-end d'ouverture au Japon, rapportant 284 millions de yens (2,8 millions de dollars)[10]. Au , il a rapporté 2 313 602 733 yens (22 613 153 dollars) au box-office japonais[11]. Il rapporte ensuite 2,47 milliards de yens (25,31 millions de dollars) au Japon, où il est le onzième film japonais le plus rentable de 2014[12].

Il engrange 703 232 dollars en Amérique du Nord[13] et 969 920 dollars dans les autres pays[14], pour un total mondial de 27,02 millions de dollars.

L'agrégateur de critiques Rotten Tomatoes accorde au film une note d'approbation de 100 %, avec une note moyenne de 8,21/10, sur la base de 92 critiques. Le consensus des critiques est le suivant : « Doté d'une grande profondeur narrative, d'une grande sincérité et d'une superbe beauté visuelle, Le Conte de la princesse Kaguya est un trésor d'animation moderne à l'attrait intemporel »[15]. Il s'agit du premier film de la décennie à recevoir une note de 100 % sur le site, ce qui en fait l'un des films les mieux notés des années 2010[16]. Le site Metacritic, qui utilise une moyenne pondérée, attribue au film une note de 89 sur 100 sur la base des avis de 28 critiques, ce qui indique une « acclamation universelle »[17].

En , Le Conte de la princesse Kaguya se classe en 4e position dans le classement des dix meilleurs films de l'année Kinema Junpō et dans celui de leurs lecteurs[18]. David Ehrlich de The A.V. Club lui donne un A, estimant qu'il s'agit du « meilleur film d'animation de l'année »[19]. Il ajoute qu'il est « destiné à rester dans les mémoires comme l'une des plus belles réussites de l'illustre Studio Ghibli »[19]. Nicolas Rapold du New York Times fait l'éloge de son style visuel, qu'il qualifie d'« exquis, alliant la délicatesse de l'aquarelle à la vivacité du trait »[20]. Dans le cadre d'une liste des meilleurs films japonais du XXIe siècle établie par IndieWire en 2018, Carlos Aguilar approuve l'opinion générale selon laquelle Le Voyage de Chihiro doit être en première position du classement, mais il choisit tout de même Le Conte de la princesse Kaguya qu'il qualifie d'« œuvre de calibre presque identique [...] un triomphe artistique qui ravit par son artisanat exubérant où chaque trait de crayon prend vie à l'écran. Takahata a réalisé quelque chose d'à la fois pastoral, intemporel et épique dans ses proportions, avec une profondeur émotionnelle rarement vue dans les films — animés ou non »[21].

Distinctions

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Récompenses

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Nominations et sélections

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Sortie en vidéo

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Le Conte de la princesse Kaguya sort au Japon en DVD et Blu-ray chez Walt Disney Studios Home Entertainment le [22]. Le Blu-ray s'est vendu à 13 784 unités en [23] ; la version DVD se vend à 8 208 unités au [24] et à 15 718 unités supplémentaires entre le et le [25], pour un total combiné de 23 926 unités DVD et au moins 37 710 unités physiques de vidéo à domicile vendues au Japon en 2015.

Les sorties DVD et Blu-ray ont rapporté 3,42 millions de dollars, en [26]. Au Royaume-Uni, il constitue le deuxième film en langue étrangère le plus vendu en 2015 en vidéo domestique, derrière le film d'action indonésien The Raid 2[27].

Notes et références

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  1. (en) Kevin Ma, « Pokemon defeats Ghibli at Japan box office », Film Business Asia, (consulté le )
  2. a et b (en) Egan Loo, « Ghibli Announces Miyazaki's Kaze Tachinu, Takahata's Kaguya-hime no Monogatari », sur Anime News Network, (consulté le ).
  3. a et b (ja) « 高畑勲監督「かぐや姫」公開延期 「絵コンテ完成まだ」 », sur Asahi shinbun, (version du sur Internet Archive).
  4. a et b (ja) « 高畑勲監督「かぐや姫の物語」公開が秋に延期! », sur Eiga, (version du sur Internet Archive).
  5. (en) Amid Amidi, « GKIDS Acquires Takahata's 'The Tale of The Princess Kaguya' for U.S. Distribution », sur Cartoon Brew, (consulté le ).
  6. (en) « ‘Tale Of The Princess Kaguya’ Sets English-Language Voice Cast, October Release Date », sur Deadline, (consulté le ).
  7. (en) Angie Han, « Studio Ghibli's 'Tale Of Princess Kaguya' Sets English-Language Voice Cast And Release Date », sur SlashFilm, (consulté le ).
  8. (en) Melanie Goodfellow, « Cannes Directors' Fortnight 2014 lineup unveiled », sur Screendaily, (consulté le ).
  9. (en) « Isao Takahata's 'Princess Kaguya' to make North American première at Toronto film fest », sur Asahi shinbun, (version du sur Internet Archive).
  10. (en) Gavin J. Blair, « Studio Ghibli’s ‘The Tale of Princess Kaguya’ Tops Japanese Box Office », sur The Hollywood Reporter, (consulté le ).
  11. (en) Karen Ressler, « Japanese Box Office, February 1-2 », sur Anime News Network, (consulté le ).
  12. (en) Motion Picture Producers Association of Japan, « 2014 », sur Eiren (consulté le ).
  13. (en) « The Tale of The Princess Kaguya », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  14. (en) « The Tale of The Princess Kaguya », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  15. (en) « The Tale of the Princess Kaguya (2014) », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  16. (en) « The 200 Best Movies of the 2010s – Greatest Films of the Decade », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  17. (en) « The Tale of The Princess Kaguya », sur Metacritic (consulté le ).
  18. (ja) « キネマ旬報2下旬決算特別号 », Kinema Junpō,‎ , p. 80, 102.
  19. a et b (en) David Ehrlich, « Studio Ghibli delivers a new masterpiece with The Tale Of The Princess Kaguya », sur The A.V. Club, (consulté le ).
  20. (en) Nicolas Rapold, « 'The Tale of the Princess Kaguya,' From Isao Takahata », sur The New York Times, (consulté le ).
  21. (en) David Ehrlich, « The Best Japanese Films of the 21st Century — IndieWire Critics Survey », sur IndieWire, (consulté le ).
  22. (en) Egan Loo, « Ghibli's Kaguya BD to Have English Subtitles, Dub in Japan », sur Anime News Network, (consulté le ).
  23. (en) Egan Loo, « Japan's Animation Blu-ray Disc Ranking, January 12-18 », sur Anime News Network, (consulté le ).
  24. (en) Egan Loo, « Japan's Animation DVD Ranking, December 1-7 », sur Anime News Network, (consulté le ).
  25. (en) Egan Loo, « Top-Selling Animation DVDs in Japan: 2015 (First Half) », sur Anime News Network, (consulté le ).
  26. (en) « Kaguyahime no monogatari (2013) - Financial Information », sur The Numbers (consulté le ).
  27. (en) « Statistical Yearbook 2016 » [PDF], sur British Film Institute, (consulté le ), p. 144.

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Articles connexes

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Liens externes

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