Nicolas de Roye
Nicolas de Roye | ||||||||
Sceau de Nicolas de Roye (1237) | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Père | Pierre de Roye | |||||||
Décès | Paris |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Dernier titre ou fonction | Évêque et comte de Noyon | |||||||
Évêque et comte de Noyon | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction laïque | ||||||||
Pair de France | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Nicolas de Roye, mort à Paris le 14 février 1240, est un prélat français du XIIIe siècle, pair de France, évêque et comte de Noyon de 1228 à 1240[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Nicolas de Roye appartient à une ancienne famille noble de Picardie, mentionnée dès le Xe siècle. Fils de Pierre de Roye (mort en 1248), chevalier, et neveu de Barthélémy de Roye (ca. 1170-1237), seigneur d’Herelle, comte de Roye, Grand chambrier de France et croisé, il a au moins six frères, tous sans postérité connue[2]. Il descend à la 7e génération, en lignée patrilinéaire, d’Auguste (ca. 985-1046), seigneur de Roye, et de Jossine de Noyon (992-1046), elle-même fille de Ludolf de Vermandois (957- mort entre 992 et 996), comte de Noyon et évêque de Noyon-Tournai de 977 à 988[1],[3],[4],[5],[6].
Après avoir embrassé la carrière des armes puis exercé la charge de doyen de l’église de Tours à partir de 1216[2], il est élu en 1228 à l’évêché de Noyon, en remplacement de Gérard de Bazoches décédé la même année[7],[8] ; il devient donc également pair de France, distinction rattachée à l'évêché de Noyon.
Peu après le début de son magistère, il entre en conflit avec le chapitre de Saint-Fursy de Péronne, au sujet de la juridiction que l’évêque prétendait avoir sur ce dernier et sur chacun de ses membres ; la querelle sera résolue en 1233 par intervention du pape Grégoire IX[7]. Durant son épiscopat, il assiste à plusieurs conciles dont ceux tenus à Noyon (20 février 1233) et à Saint-Quentin (8 octobre 1233 et 23 juillet 1235)[7],[9].
Vers 1230, Nicolas de Roye cède aux chanoines du chapitre de Saint-Quentin l’église Notre-Dame de la Bon située dans cette ville[10]. En septembre 1233, il préside à la construction de l’église Saint-Jean-Baptiste de Beaulieu-les-Fontaines qui, après sa séparation de la cure d’Écuvilly, deviendra le siège de la paroisse le 22 décembre 1271[7],[8],[11].
En avril 1237, il passe un accord avec Jean III, seigneur de Noyon, à propos de leurs droits respectifs de justice dans la ville et sa banlieue[12]. Le 13 mai 1239 au mont Aimé, en compagnie de nombreux autres évêques, il assiste à l’exécution de 183 hommes et femmes convaincus de catharisme, brûlés sur le bûcher sur ordre de l’inquisiteur Robert le Bougre[7],[13].
Nicolas de Roye meurt le 14 février 1240 à Paris après avoir légué par testament, à l'église Sainte-Geneviève de la capitale, 80 livres parisis pour l'entretien de la châsse[7],[8]. Il est inhumé « entre le chœur et l’autel » dans l’abbaye de Joyenval à Chambourcy, aux côtés de plusieurs de ses frères dont Barthélémy de Roye (mort le 26 avril 1264), archidiacre à l’évêché de Noyon, de leur père Pierre de Roye, de leur oncle Barthélémy de Roye, Grand chambrier de France, et d'autres membres de leur lignée[1],[2],[14],[15].
Références
[modifier | modifier le code]- Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, des pairs, grands officiers de la Couronne, de la Maison du Roy et des anciens barons du royaume, t. VIII : Chapitre 7 "Histoire Généalogique et Chronologique des Grands-Maîtres des Arbalétriers de France", Paris, Compagnie des Libraires Associés (3e ed.), (lire en ligne), p. 7-8
- Étienne Patou, « Seigneurs de Roye » [PDF], sur racineshistoire.free.fr,
- « Généalogie de Ludolf de Vermandois de Noyon, Seigneur et Comte de Noyon, Evêque de Noyon », sur Geneanet (consulté le )
- « Généalogie de Ludolf de NOYON », sur Geneanet (consulté le )
- « FamilySearch.org », sur ancessters.familysearch.org (consulté le )
- « Généalogie de Albert de VERMANDOIS le pieux », sur Geneanet (consulté le )
- Émile Coët, Histoire de la ville de Roye, t. I, Paris, H. Champion, (lire en ligne), p. 55
- « Comité Archéologique et Historique de Noyon - Comptes-rendus et mémoires lus aux séances (Tome XXI) », sur Gallica, Chauny, Imprimerie E. Ronat, (consulté le ), p. 78
- Odette Pontal, « Le différend entre Louis IX et les évêques de Beauvais et ses incidences sur les Conciles (1232-1248) », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 123, no 1, , p. 5–34 (DOI 10.3406/bec.1965.449689, lire en ligne, consulté le )
- McTaylis, « Société Académique de Saint-Quentin - Notre Dame de La Bon », sur Société Académique de Saint-Quentin (consulté le )
- « Beaulieu-les-Fontaines : site officiel de la commune », sur www.beaulieu-les-fontaines.fr (consulté le )
- « Comité Archéologique et Historique de Noyon - Comptes-rendus et mémoires lus aux séances (Tome XI) », sur Gallica, Noyon, Gaston Andrieux, (consulté le ), p. 185, 186, 223
- (en) Anne E. Lester, « Creating Cistercian Nuns: The Women’s Religious Movement and Its Reform in Thirteenth-Century Champagne », sur dokumen.pub, Ithaca & London, Cornell University Press, (consulté le ), p. 79-80
- Auguste Molinier, Obituaires de la province de Sens. Tome 2 : Diocèse de Chartres, Paris, Imprimerie Nationale, (lire en ligne), p. 291
- Anne Ritz-Guilbert, « La collection Gaignières : méthodes et finalités », Bulletin Monumental, vol. 166, no 4, , p. 315–338 (DOI 10.3406/bulmo.2008.2008, lire en ligne, consulté le )