Paix de Passau
Signé |
Passau, Allemagne |
---|
Signataires | Charles Quint ( Saint-Empire romain germanique) |
---|
La paix de Passau est un traité signé par l'empereur Charles Quint le , après une courte guerre contre les princes luthériens de la ligue de Smalkalde, garantissant la liberté de culte aux protestants.
Contexte
[modifier | modifier le code]- Martin Luther (1517) ; excommunié le puis mis au ban de l'Empire le 25 mai 1521, mais protégé par l'électeur de Saxe
- conversions de plusieurs princes qui forment la ligue de Smalkalde (1531)
- début du concile de Trente (convoqué en 1542, débute en 1545)
- première guerre de Smalkalde (1546-1547), victoire de Charles Quint à Muehlberg (24 avril 1547)
- Intérim d'Augsbourg (), mais ce texte ne satisfait personne.
Prélude
[modifier | modifier le code]En 1550, le pape Jules III est prié par l'empereur Charles Quint de rouvrir les sessions du concile de Trente, interrompu par la mort de Paul III en : du au ont donc lieu les sessions 9 à 16.
Le , les princes allemands de la ligue de Smalkalde, avec à leur tête l'électeur Maurice de Saxe, s'allient avec le roi de France Henri II par le traité de Chambord[1] ; en échange de l'aide française, les signataires acceptent l'annexion par la France des Trois-Évêchés (Metz, Toul, Verdun).
La deuxième guerre de Smalkalde et le traité de Passau
[modifier | modifier le code]À la demande de l'empereur, cette délégation de protestants[pas clair] est invitée à prendre part au concile.
Mais au lieu de discuter, Maurice de Saxe attaque les armées de l'empereur (deuxième guerre de Smalkalde) qui manque d’être capturé à Innsbruck et est obligé de se replier à Villach. Son frère Ferdinand entame alors des négociations avec les rebelles.
Charles Quint accepte finalement de signer le la paix de Passau, traité par lequel il permet aux protestants de pratiquer leur religion.
Suites
[modifier | modifier le code]Malgré cela, les troubles durent jusqu'à la mort de Maurice de Saxe en 1553[2].
Un peu plus tard, le , est signée la paix d'Augsbourg qui reconnaît le protestantisme dans l'Empire selon la règle cujus regio, ejus religio (la religion du prince est la religion du pays).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Thomas Nicklas, « Les idées de paix en 1555 et les motifs d’un compromis indispensable », dans De la guerre juste à la paix juste : Aspects confessionnels de la construction de la paix dans l’espace franco-allemand (xvie-xxe siècle), Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », (ISBN 978-2-7574-2119-2, lire en ligne), p. 49–64
- (en) Theo Hoyer, « The Rise and Fall of the Schmalkaldic League: The Treaty of Passau », Concordia Theological Monthly, vol. XXIII, no 6, (lire en ligne)