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Pieter Omtzigt

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Pieter Omtzigt
Illustration.
Pieter Omtzigt en 2021.
Fonctions
Chef politique du Nouveau Contrat social
En fonction depuis le
(1 an, 4 mois et 2 jours)
Prédécesseur Parti créé
Représentant des Pays-Bas
En fonction depuis le
(14 ans, 1 mois et 25 jours)
Réélection 9 juin 2010
12 septembre 2012
15 mars 2017
17 mars 2021
22 novembre 2023
Législature 35e, 36e, 37e, 38e et 39e
Groupe politique CDA (2010-2021)
Indépendant (2021-2023)
NSC (depuis 2023)

(7 ans et 14 jours)
Élection 22 janvier 2003
Réélection 22 novembre 2006
Législature 33e et 34e
Groupe politique CDA
Biographie
Nom de naissance Pieter Herman Omtzigt
Date de naissance (50 ans)
Lieu de naissance La Haye (Pays-Bas)
Nationalité Néerlandaise
Parti politique CDA (2000-2021)
Indépendant (2021-2023)
NSC (depuis 2023)
Diplômé de Université d'Exeter
Institut universitaire européen
Résidence Enschede

Pieter Omtzigt, né le à La Haye, est un homme politique néerlandais. Membre de l'Appel chrétien-démocrate (CDA) jusqu'en 2021, il siège comme représentant à la Seconde Chambre des États généraux depuis 2003, à l'exception d'un intermède en 2010. En 2023, il lance son propre parti politique, le Nouveau Contrat social (NSC).

Jeunesse et carrière académique

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Né à La Haye[1], Pieter Omtzigt grandit à Borne, en Overijssel[2].

En 1996, il est diplômé en économie, statistiques et études européennes de l'université d'Exeter. En 2003, il obtient un doctorat en économie de l'Institut universitaire européen. Durant son doctorat, il travaille notamment pour l'université de l'Insubrie et l'université d'Amsterdam[1].

Carrière politique chez les chrétiens-démocrates

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À l'occasion des élections législatives de 2003, il est élu à la Seconde Chambre des États généraux sous les couleurs de l'Appel chrétien-démocrate (CDA)[1]. Il est constamment réélu depuis, à l'exception d'une brève période de juin à [1]. En effet, le CDA perdant 20 sièges lors des élections législatives de 2010, il doit attendre la nomination de plusieurs parlementaires au premier cabinet de Mark Rutte pour faire son retour à la Seconde Chambre.

En , Pieter Omtzigt est candidat à la direction du CDA. Il arrive en deuxième position du premier tour avec 39,7 % des voix, derrière le vice-Premier ministre et ministre de la Santé, du Bien-être et des Sports Hugo de Jonge (48,7 %)[3]. S'il reçoit le soutien de Mona Keijzer, arrivée troisième avec 11,6 %[3], il est battu de justesse au second tour (49,3 % contre 50,7 %)[4]. Quelques mois plus tard, il est désigné vice-président du groupe du CDA à la Seconde Chambre[5].

Carrière politique européenne

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À partir de 2004, Pieter Omtzigt siège à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (en tant que suppléant de à , puis de à et depuis ). Il est notamment membre de la commission des questions juridiques et des droits de l'homme et de la commission de la culture, de la science, de l'éducation et des médias[6].

En 2015, il rédige un rapport sur la surveillance de masse, critiquant ses violations des droits de l'homme[7]. Après l'assassinat de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia, il est l'auteur d'un rapport critiquant la corruption et le manque d'impartialité du système judiciaire maltais[8]. Le Premier ministre Joseph Muscat l'accuse alors d'avoir produit « un rapport totalement biaisé »[9], mais le fils de la journaliste lui apporte son soutien[10].

Scandale des allocations familiales et démission du CDA

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À la Seconde Chambre, il joue un rôle important dans la découverte du scandale concernant des allégations de fraudes aux allocations familiales, injustement faites par les services de l'État envers des milliers de familles, qui sont obligées de rembourser des aides pourtant dûment perçues. Ce scandale pousse le troisième cabinet de Mark Rutte à la démission collective en . Il devient alors l'une des personnalités politiques les plus populaires du pays[11],[12].

Lors du processus de formation gouvernementale suivant les élections législatives de 2021, il se retrouve malgré lui au cœur d'une polémique née d'une fuite d'informations, après qu'il apparaît que les négociateurs souhaitent lui attribuer un poste « quelque part » pour l'exfiltrer de la scène nationale[13] ou faire taire ses critiques[14]. Face aux réponses contradictoires de Mark Rutte sur le sujet, le CDA et les Démocrates 66 (D66), deux partis pourtant partenaires du Premier ministre, font adopter une motion de défiance contre celui-ci. En dépit des excuses publiques de Mark Rutte, la formation d'un nouveau gouvernement s'en retrouve alors davantage compliquée[14].

Dans un rapport qui fuite dans les médias en [15], Pieter Omtzigt fait état du manque de soutien de son parti lors du scandale des allocations familiales, certains de ses collègues n'hésitant pas à l'insulter[16]. Il y critique également l'influence des grands donateurs sur la politique[15]. Il est même désigné comme « un psychopathe » par son parti[17]. Quelques jours après la publication du rapport, il annonce quitter le CDA[18]. Alors que son ancien parti dévisse dans les sondages[15], la presse rappelle que Pieter Omtzigt a reçu plus de 340 000 votes préférentiels lors des dernières élections, suffisants pour obtenir 5 sièges s'il s'était présenté indépendamment du CDA[16],[18].

Création de Nouveau Contrat social

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À l'approche des élections législatives anticipées de 2023, alors qu'il est toujours l'une des personnalités les plus populaires du pays, Pieter Omtzigt annonce en la création d'un nouveau parti, le Nouveau Contrat social (NSC)[19], à la fois qualifié de « protestataire » et « centriste »[20]. L'objectif est alors d'élaborer une liste à présenter aux élections de . Cette annonce rebat les cartes pour ces élections. En effet, avant même la création du parti, des sondages créditaient son hypothétique parti de près de 30 % des voix[21]. Peu après son annonce, le NRC lui consacre un portrait, dans lequel il est décrit comme « un contrôleur rigoureux du pouvoir, quelqu'un qui défend les citoyens », désormais « considéré comme intouchable par sa popularité » dans l'opinion publique[10].

Comme annoncé, le Nouveau Contrat social effectue une percée dans les sondages[22], souvent au coude-à-coude pour la première place avec le VVD et l'alliance Parti travailliste-Gauche verte (PvdA-GL)[22],[23],[24]. La popularité de Pieter Omtzigt pâtit cependant de son indécision à devenir Premier ministre[20], refusant d'abord ce rôle avant d'envisager prendre la tête d'un gouvernement d'experts[22]. À quelques jours des élections, le NSC est en recul dans les sondages, au profit de l'extrême droite du Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders[20],[22]. Le parti obtient finalement 20 sièges, derrière le VVD (24), l'alliance PvdA-GL (25) et surtout le PVV (37). S'il estime le NSC prêt à participer au gouvernement, Pieter Omtzigt exclut toutefois toute coalition avec l'extrême droite, qui s'attaque selon lui à la liberté d'expression et à la liberté de culte[25].

Prises de position

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Lorsqu'il est membre de l'Appel chrétien-démocrate, Pieter Omtzigt appartient à l’aile sociale du parti[23]. Il est souvent qualifié de centriste, proposant des mesures à gauche en matière d'économie et des mesures plus à droite en termes d'immigration[20].

Pieter Omtzigt est eurosceptique, bien que membre jusqu'en 2021 d'un parti largement pro-européen[12]. Il se prononce notamment en faveur d'une option de retrait des Pays-Bas concernant les politiques européennes environnementales et migratoires[20].

Notes et références

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  1. a b c et d (en) Seconde Chambre des États généraux, « Members of Parliament : Pieter Omtzigt », sur houseofrepresentatives.nl (consulté le ).
  2. (nl) « In het Twentse dorp Borne, waar Omtzigt opgroeide, is de NSC-leider geliefd », sur nrc.nl, NRC, (consulté le ).
  3. a et b (en) « Underdog Omtzigt still in the fight as voting in CDA leadership election closes », sur dutchnews.nl, (consulté le ).
  4. (en) « Health Min. Hugo de Jonge to lead CDA going into Parliamentary elections », sur nltimes.nl, (consulté le ).
  5. (en) « Hugo de Jonge steps down as CDA party leader 3 months before elections », sur nltimes.nl, (consulté le ).
  6. Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, « M. Pieter OMTZIGT », sur pace.coe.int (consulté le ).
  7. (en) Dominique Voegele, « Surveillance massive et droits de l'Homme », sur francetvinfo.fr, France Info, (consulté le ).
  8. Nelly Didelot, « Meurtre de Daphne Caruana Galizia : la justice maltaise aux ordres du gouvernement », sur liberation.fr, Libération, (consulté le ).
  9. Stefan de Vries, « Meurtre de Daphné Caruana Galizia : un rapport dénonce l'inaction de Malte », sur euronews.com, Euronews, (consulté le ).
  10. a et b (nl) « Pieter Omtzigt: in Den Haag vaak gezien als lastpak en grillig, maar daarbuiten geprezen als grote steun en luisterend oor », sur nrc.nl, NRC,
  11. Laure Mandeville, « Pays-Bas: Mark Rutte dans la tempête à deux mois des élections », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
  12. a et b (en) Tom-Jan Meeus, « The man defying Mark Rutte », sur politico.eu, Politico, (consulté le ).
  13. (en) Toby Sterling et Frances Kerry, « Dutch political gridlock deepens as key lawmaker quits Christian Democrat party », sur reuters.com, Reuters, (consulté le ).
  14. a et b Stefan de Vries, « Pays-Bas : Mark Rutte évite la déconfiture de justesse », sur lesechos.fr, Les Échos, (consulté le ).
  15. a b et c (en) « Support for CDA slumps in first polls since election in wake of Omtzigt row », sur dutchnews.nl, (consulté le ).
  16. a et b (en) « CDA leadership alludes to cutting ties with Omtzigt », sur nltimes.nl, (consulté le ).
  17. « Aux Pays-Bas, Pieter Omtzigt crée la surprise dans la campagne pour les législatives », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  18. a et b (en) « Pieter Omtzigt quits the CDA after nearly 20 years as an MP », sur dutchnews.nl, (consulté le ).
  19. Africa Gordillo, « Un nouveau parti politique aux Pays-Bas pour le populaire Pieter Omtzigt, avec les législatives en ligne de mire », sur rtbf.be, RTBF, (consulté le ).
  20. a b c d et e (en) Claire Moses, « The Man Looking to Upend an Unpredictable Dutch Election », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ).
  21. (en) Claudia Chiappa, « Popular Dutch politician shakes up November election with new party », sur politico.eu, Politico Europe, (consulté le ).
  22. a b c et d Agence France-Presse, « Pays-Bas : ouverture des bureaux de vote pour des élections législatives à suspense », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  23. a et b Christian Rioux, « Vers une victoire de la droite aux élections néerlandaises? », sur ledevoir.com, Le Devoir, (consulté le ).
  24. (en) Eline Schaart, « Dutch election: Far-right surge gives Geert Wilders late boost », sur politico.eu, Politico Europe, (consulté le ).
  25. (en) Eline Schaart et Pieter Haeck, « Far-right leader Geert Wilders wins Dutch election », sur politico.eu, Politico Europe, (consulté le ).

Liens externes

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