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Presqu'île de Crozon

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Presqu'île de Crozon
Carte de la mer d'Iroise avec la presqu'île de Crozon au centre.
Carte de la mer d'Iroise avec la presqu'île de Crozon au centre.
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Département Finistère
Coordonnées 48° 15′ 39″ nord, 4° 30′ 00″ ouest
Mer Iroise
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Presqu'île de Crozon
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Presqu'île de Crozon
Géolocalisation sur la carte : Finistère
(Voir situation sur carte : Finistère)
Presqu'île de Crozon

La presqu'île de Crozon est située dans le Finistère (région Bretagne) en face de Brest. Elle est englobée en totalité dans le parc naturel régional d'Armorique et les espaces maritimes qui l'entourent sont en partie englobés dans le parc naturel marin d'Iroise, créé en 2007.

Géographie

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Situation géographique

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La presqu'île de Crozon, qui doit son nom à sa ville principale, Crozon, est située à l'extrémité ouest de la Bretagne, au centre du Finistère; et sa côte déchiquetée, en forme de croix, forme l'arête centrale du trident par lequel se termine la péninsule bretonne. Elle est entourée par la mer sur trois côtés : au nord par la rade de Brest, à l'ouest par la mer d'Iroise et au sud par la baie de Douarnenez. À l'est, à l'entrée de la presqu'île, le Ménez Hom est une montagne appartenant à la chaîne des montagnes Noires. Entourée de la mer, la presqu'île est surtout appréciée pour la richesse de son paysage ; entre autres sites naturels remarquables, le cap de la Chèvre, la pointe de Pen-Hir, la pointe du Toulinguet, la pointe des Espagnols, la pointe de Dinan, la presqu'île de Roscanvel, l'aber de Crozon sont parmi les plus connus. Comme l'attestent un riche patrimoine architectural et une forte implantation militaire, la presqu'île a une grande importance stratégique.

Depuis Brest, la route s'étire sur une trentaine de kilomètres puis épouse les méandres de l'Aulne jusqu'au plan d'eau de Landévennec, où se reflète l'abbaye Saint-Guénolé. Dans ce paysage mi-maritime mi-fluvial, on trouve un moulin à marée, le cimetière des navires de Landévennec et une île ronde, inhabitée, qui rappelle celle de Robinson Crusoé.

Cadre géologique

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Cadre géologique de la presqu'île de Crozon.

La presqu'île de Crozon forme un petit trident (formé par un fourchon septentrional qui se termine à la pointe des Espagnols, le fourchon central qui se termine à la pointe du Toulinguet et le cap de la Chèvre terminant le fourchon méridional) et la branche centrale d'un plus grand trident rocheux à l'ouest du Finistère, avec ses trois pointes, la pointe Saint-Mathieu, la presqu'île et la pointe du Raz. Elle correspond au prolongement occidental du synclinorium médio-armoricain et est marquée par cinq grands axes tectoniques (grand anticlinal de la baie de Douarnenez appelé anticlinal du Porzay, anticlinal de Crozon-Anse de Dinan, anticlinal de Lanvéoc-Penfrat, anticlinal de Mort-Anglaise - Le Toulinguet, anticlinal de Roscanvel) entre lesquels se trouvent quatre synclinaux (synclinal de Tromel-Tal ar Groas, synclinal Kerloch-Le Poulmic, synclinal La Tavelle-Le Fret et synclinal Quélern-Île Longue), ces plis étant souvent laminés par de grandes failles directionnelles. La forme cruciforme de la presqu'île est ainsi liée à un héritage varisque : la pointe des Espagnols à l'extrémité de la presqu'île de Roscanvel et la pointe du Toulinguet occupent la bordure occidentale du synclinorium de la rade de Brest, tandis que le cap de la Chèvre correspond à la retombée périclinale de l'anticlinal du Porzay[1],[2].

La région est constituée d'un socle de schistes briovériens (-550 Ma) sur lequel reposent en discordance des séries paléozoïques du début de l'ordovicien (-480 Ma) à la fin du dévonien (-360 Ma), avec notamment les grès armoricains, cette formation pouvant atteindre 1 000 m dans le Sud de la presqu'île qui a été marquée par une forte subsidence. Cette couverture paléozoïque est affectée de grands plis hercyniens et d'un métamorphisme puissant. Morphologiquement il en résulte des déformations nombreuses (plis), une tectonique cassante avec de nombreuses et importantes failles et de grandes structures tectoniques globalement orientées est-ouest, mais s’ouvrant vers l’est et tendant à converger vers l’ouest. Le trait dominant de la géomorphologie de cette région est l'inversion de relief résultat de l'érosion différentielle[3].

Le socle est constitué principalement de schistes zébrés, formés d'une alternance, indéfiniment répétée, de minces lits gréseux dans un fond schisteux sombre, correspondant à des dépôts sédimentaires marins profonds. Ces terrains occupent aujourd'hui des aires réduites localisées au cœur des structures plissées anticlinales (Pen Had, Goulien).

La série paléozoïque correspond à des roches sédimentaires d'origene marine. Le caractère marin des dépôts est attesté par la présence des fossiles, des traces de bioturbation et de figures sédimentaires typiques[4] (ripple marks, rill marks, brioches[5], véritables curiosité géologique[6]). Ces objets géologiques ont, pour beaucoup d'entre eux, une grande valeur patrimoniale. L'érosion arase, jusqu'à leurs racines, les montagnes hercyniennes, rivales d'un Himalaya à venir, formant une pénéplaine qui est affectée de grands plis hercyniens, formant anticlinaux et synclinaux[2] qui correspondent à la mise en relief de puissants bancs de grès, de schistes et de quartzites, notamment de "schistes et quartzite de Plougastel", d'âge gédinnien. La partie méridionale de la presqu'île est marqué par une période d'activité paléovolcanique[7] représentée par des coulées de laves sous-marines (Lostmarc'h, l'Aber)[8], mais aussi par un paléovolcanisme explosif (pointe de Raguénez)[9],[10]. Enfin la pénéplaine qui n'a pas subi le contrecoup du plissement alpin à l'ère tertiaire, est recouverte par des dépôts quaternaires. Alors que les vents froids des périodes périglaciaires, soufflant sur la Manche asséchée, déposent un épais manteau de limon loessique sur la Ceinture dorée, le manteau est moins important dans la presqu'île marquée principalement par des coulées de boue à blocs périglaciaires[11].

La presqu'île offre dans ses falaises des conditions d'affleurement remarquables qui permettent d'établir les relations chronologiques entre les roches sédimentaires et les conditions dans lesquelles les sédiments se sont accumulés (faciès et fossiles). Des épisodes de volcanisme et d'hypovolcanisme d'âge Ordovicien[10] apportent de la lumière sur les événements géologiques qu'a subi la presqu'île au paléozoïque. On y observe aussi des dépôts récents quaternaires de seulement quelques millions d'années[12]. Les géologues ne cessent de scruter, depuis bientôt deux siècles, les innombrables témoins rocheux de ce patrimoine géologique. La richesse de ce patrimoine explique que la presqu'île est classée comme site géologique d'intérêt international[13]. La réserve naturelle régionale des sites d'intérêt géologique de la presqu'île de Crozon, créée en 2013, est constituée de 27 sites présentant un intérêt géologique, mais aussi intéressants pour leur biodiversité[14].

Les falaises bordant la plage de Veryac'h présentent une véritable coupe de référence des terrains datant de l'Ordovicien et de la base du Silurien ; celles bordant la plage du Corréjou présentent des traces de ripple-marks dans du grès armoricain ; un anticlinal est visible dans les falaises de la Mort anglaise[15]. La présence de fours à chaux témoignent de l'existence d'un affleurement calcaire datant du Dévonien ; les falaises de la pointe de Dinan, ainsi que celles du cap de la Chèvre, sont formées de grès armoricain datant de l'Ordovicien[12].

La faille Kerforne[17] tranche obliquement la presqu'île de Crozon selon un axe orienté du sud-est au nord-ouest, de la plage de Morgat à l'est de Camaret, les affleurements géologiques ayant un rejet horizontal décalé d'environ 1 500 mètres dans le bloc de l'ouest par rapport au bloc oriental[18]

La Maison des minéraux[19], située à Saint-Hernot en Crozon, présente les paysages, les roches et les minéraux caractéristiques de la Bretagne et plus particulièrement de la presqu'île de Crozon, véritable « musée minéralogique ». Ce musée possède une belle collection de minéraux fluorescents[20] et organise des balades multiples sur les paysages de la presqu'île de Crozon.

La presqu'île est mentionnée comme site prestigieux, comptant près de 400 grottes marines (grottes submergées ou semi-submergées, soumises à la marée), dont certaines sont visitables en bateau au départ du port de Morgat[21]. Les fonds et murs des grottes hébergent des communautés marines d'invertébrés et d'algues cavernicoles dont des espèces à haute valeur patrimoniale[22].

La Presqu'île de Crozon vue du sommet du Petit Ménez-Hom ("Yelc'h").

La presqu'île expose une grande diversité de littoraux. Les falaises rocheuses monumentales caractérisent essentiellement la façade occidentale. Cordons de galets, grèves de cailloutis, estrans à blocs, jalonnent les pieds de ces escarpements rocheux qui alternent fréquemment avec d'immenses plages de sable fin adossées à des massifs dunaires (Pen Had, Kersiguénou, Goulien, Lostmarc'h, la Palue…). Cette morphologie littorale contraste avec les nombreuses falaises basses, les grèves et les grandes vasières des rivages de la rade de Brest et de l'Aulne maritime. Dans les terres, des anticlinaux et synclinaux dessinent une série de vastes plateaux séparés par de larges vallées, aujourd'hui occupées par les deux principaux cours d'eau, le ruisseau de Kerloc'h qui parcourt la presqu'île d'Est en Ouest et l'Aber[23].

Il existe peu de côtes en Europe où l'on retrouve autant de grottes à marée (350 ont été recensées le long du littoral du parc naturel marin d'Iroise dont les grottes du Toulinguet[24] ou celles de Morgat) qu'entre la Pointe de Dinan et Morgat. « Depuis le plateau couronné de bruyère et d'ajoncs (...) la paroi de grès armoricain est percée de centaines de failles, de salles et de corridors que la marée découvre. L'accès n'en est pas commode, le long des pentes abruptes, souvent glissantes (...) Autrefois les falaises entre le Cap de la Chèvre et Morgat abritaientune abondante population de macareux moines (...), de pingouins tordas et de guillemot de troïl. Des expéditions "sportives" de chasse les ont quasiment décimés au XIXe siècle. Toutefois certaines grottes servent encore à marée basse de reposoir à des phoques gris »[25].

Les accès traditionnels à la presqu'île de Crozon

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Le chemin d'accès principal[pourquoi ?] a de tout temps[style à revoir] été celui passant depuis Châteaulin par Sainte-Marie-du-Ménez-Hom où se trouvait[Quand ?] un gîte d'étape important avec, les siècles passés, plusieurs auberges (auberge des Trois-Canards, auberge Sainte-Marie...)

Le réseau breton : la gare de Crozon-Morgat

Un autre axe traditionnel était celui venant de Carhaix via Kernévez en Landeleau, Collorec, Lannédern, Brasparts, Quimerc'h, Rosnoën, traversait l'Aulne à Térénez, presque en face de Landévennec, passait ensuite par la chapelle du Folgoat en Landévennec et continuait, via les moulins à vent de Cornily et du Sénéchal, passant par le nord d'Argol et Tal-ar-Groas, en direction de Crozon, se terminant à la pointe de Dinan[26].

Un axe sud-nord venant de Ker-Ys (près de Douarnenez) aurait[évasif] traversé le fond de la baie de Douarnenez, aujourd'hui submergée, réapparaissant à la "Lieue de Grève"[27] pour se diriger vers Landévennec en passant par Saint-Nic et le pied occidental du Ménez Hom. Au-delà vers le nord, la traversée de la rade de Brest permettait de rejoindre Brest[26].

Une autre voie partant de Douarnenez, passait par Plonévez-Porzay, Plomodiern et Telgruc, se confondait ensuite un moment avec le chemin venant de Carhaix, pour continuer via Le Fret jusqu'à Camaret[26].

Un chemin de fer à voie étroite du réseau breton a desservi depuis Châteaulin la presqu'île, parvenant à Crozon en 1923 et à Camaret en 1925 ce qui a permis à l'époque l'essor du port de pêche de Camaret et de la fréquentation de la station balnéaire de Morgat. Cette voie ferrée a fermé en 1967.

Les moulins de la presqu'île

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83 moulins ont été identifiés (mais ils étaient certainement plus nombreux) dans la presqu'île de Crozon, dont 76 moulins à vent et 7 moulins à eau ; parmi eux 3 moulins à vent se trouvaient dans la presqu'île de Roscanvel, 1 à l'Île-Longue, 8 dans la presqu'île du Cap de la Chèvre ; les moulins à eau se trouvaient pour 4 d'entre eux le long de l'Aber (Le Launay, Kerferman, Roucarc'h, Pont-Men), 2 à Telgruc et 1 près de l'Anse de Dinan[28].

Un site de défense remarquable : les fortifications successives de la presqu'île

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« Dans toute ma carrière militaire, je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi performant que les défenses de la Presqu’île de Crozon » (général américain Middleton en ).

La situation exposée et stratégique de la presqu'île de Crozon, située à l'extrême-ouest de la France, lieu potentiel de débarquements ennemis, et commandant les accès au port de guerre de Brest expliquent l'importance (plus de 150 ouvrages militaires recensés) et la diversité des fortifications datant de toutes les époques dans la presqu'île[29].

Une tour « modèle 1811 » : la tour de la pointe des Espagnols
Une tour « modèle 1846 » : la tour du Grand Gouin près de Camaret, construite en 1848
  • au XIXe siècle : tours « type 1811 » de la pointe des Espagnols et de la pointe du Toulinguet ; réduits « type 1846 » (semi-enterrés en raison de l'évolution des techniques militaires) de Roscanvel, du Gouin (à l'ouest de Camaret), du Kador, de Postolonnec et de l'Aber, ces trois derniers sur la rive sud de la presqu'île pour défendre les accès à la plage de Morgat ; forts de Lanvéoc et de Landaoudec, ce dernier construit en 1887 au cœur de la presqu'île ;
  • au XXe siècle : nombreux blockhaus allemands un peu partout; site de Kerbonn près de la pointe de Pen-Hir qui présente plusieurs ouvrages défense de l'entre-deux-guerres ainsi que des blockhaus allemands et qui est le siège du « Mémorial de la bataille de l'Atlantique » ;
  • fin XXe siècle et début XXIe siècle : les infrastructures militaires en activité sont encore importantes: base des sous-marins nucléaires de l'Île Longue, base d'aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic, site enterré d'entrepôt de missiles en plein cœur de la presqu'île, base du "Centre Parachutiste d'Entrainement aux Opérations Maritimes (CPEOM), les « nageurs de combats » de la DGSE, de Quélern.

La Route des fortifications[30] est un itinéraire touristique permettant de découvrir cet aspect de la presqu'île de Crozon, la plupart des installations militaires (sauf les plus récentes), aujourd'hui déclassées étant désormais ouvertes aux touristes[31].

Le fort de la Fraternité (1796)
Les batteries de Cornouaille, batterie basse et batterie haute, défendaient le goulet de Brest

La presqu'île de Roscanvel est la zone où les ouvrages militaires sont les plus denses[32] : la ligne de défense de Quélern, longue de 1,3 km, relie les deux rives de la rade de Brest à la mer d'Iroise, et barre complètement l'accès terrestre à la presqu'île. La caserne Sourdis hébergeait les soldats chargés de sa défense. En faisant le tour de la presqu'île dans le sens des aiguilles d'une montre, le fort de la Fraternité (1796), le fort de l'îlot des Capucins[33] (sa caserne date de 1848), les batteries de Cornouaille (le fort du même nom a été construit par Vauban en 1689), de Fort-Robert et de la pointe des Espagnols, destinées à bloquer l'accès au port de Brest au niveau du goulet, sont les principaux ouvrages d'un système de défense pensé par Vauban, même s'il a été en bonne partie construit après lui. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands ont transformé ce système de défense en l'adaptant aux nécessités militaires du moment.

En rade de Brest, mais tout près de la presqu'île de Roscanvel, l'île Trébéron a servi de lieu de mise en quarantaine pour les équipages suspectés d'être atteints par une épidémie contagieuse (par exemple lors du retour. d'Amérique de la flotte de Dubois de la Motte qui revient en 1756 atteinte du typhus); plus tard des environs de 1780 aux années 1830, l'île a servi de lazaret. L'île voisine, l'île des Morts, baptisée ainsi car elle a servi un temps de cimetière pour ceux qui ne survivaient pas à la mise en quarantaine sur l'île Trébéron, servit ensuite de poudrerie de 1808 à 1868.

Une tradition

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Paul Gruyer décrit cette tradition, reprise en 1907 par le journal La Presse :

« Dans la presqu'île de Crozon, à l'époque du Jour de l'An, le bedeau de plus d'une paroisse parcourt les villages, les hameaux et les fermes, avec un grand sac sur le dos. Chaque paysan met dans ce sac un paquet de grains, une galette de blé noir, une paire de pigeons, un poulet vivant ; lorsque le bedeau ne parvient plus à porter sa charge, des gamins l'accompagnent et lui prêtent leur aide. Il rentre souvent au presbytère avec tout un poulailler, et traînant derrière lui des cochons de lait tout roses, avec la quaue en tire-bouchon[34]. »

La presqu'île de Crozon décrite en 1910

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« Et nous voilà partis au grand trot des chevaux, parmi d'épais nuages de poussière, à travers cette péninsule de Crozon, presqu'île dans une autre presqu'île, elle-même sectionnée en sous-péninsules, dont les côtes déchirées, du côté de l'Atlantique, disent éloquemment l'acharnement des vagues et le déchaînement des tempêtes, tandis qu'au nord et au sud, sur la rade de Brest et la baie de Douarnenez, elles s'abaissent en pente douce, verdoyantes, boisées, onctueuses, sur des plages de sable où le flot murmure plutôt que de rugir. Le sol est très tourmenté. Aux plateaux mornes où la lande étale ses fleurs d'or, où de petites vaches rustiques[35] et bonnes laitières paissent une herbe rase dans les genêts aux touffes d'un rouge sombre qui rampent sur les terrains tourbeux, aux crêtes longues et étroites (...) se terminant sur l'Océan par des pédoncules effilés, troués, évidés, sillonnés de rides creusées par l'action des eaux, à cet ensemble de hauteurs que jalonnent des moulins de pierre, aux toits de chaume et aux ailes en mouvement, succèdent soudain ds affaissements herbeux, aux prés d'un vert tendre, de petits vallons florianesques aux ondulations harmonieuses, où des essaims d'oiseaux pillards volettent autour des chaumines basses (...)[36]. »

« Le sol est très morcelé ; la propriété est on ne peut plus divisée? Chacun a son petit champ ; des crêtes aux bas-fonds et des plateaux aux vallées, c'est un damier multicolore. Les jachères disparaissent, les terres incultes sont amendées, travaillées, portent des moissons, grâce à la fumure du goémon (...). Peu ou point de fermes disséminées. Des hameaux compacts, aux habitations tapies et serrées les unes contre les autres, comme pour mieux de défendre contre les rafales, dressent leurs agglomérations brunes, non dans les plis de terrains abrités, mais sur les hauteurs nues, ventées, arrosées des embruns[37]. »

Les camps de prisonniers allemands pendant la Première Guerre mondiale

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Plusieurs anciens forts de la presqu'île de Crozon accueillirent des prisonniers de guerre allemands pendant la Première Guerre mondiale[38] : le camp de l'Île Longue hébergea 2 020 prisonniers de guerre, dont les 457 Allemands et les 257 Austro-Hongrois interceptés le en Manche par le croiseur auxiliaire français Savoie sur le paquebot hollandais Nieuw Amsterdam alors qu'ils rentraient de New York pour répondre à l'ordre de mobilisation ; le paquebot fut détourné sur Brest et les Allemands et Austro-Hongrois qui étaient à bord furent internés à l'Île Longue de à [39].

Environ 200 réfugiés républicains espagnols furent hébergés à Roscanvel dans la caserne Sourdis à partir de [40].

Le réduit allemand de Crozon à la fin de la Seconde Guerre mondiale

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Plusieurs casemates furent construites par les forces allemandes pour renforcer le mur de l'Atlantique. Des casemates de type Regelbau y sont toujours visibles[41].

Le , le général allemand Hermann-Bernhard Ramcke ordonne le repli depuis Brest de l'état-major de la 343e division d'infanterie allemande (arrivée en Bretagne à la fin de l'année 1942), dépendant du 25e corps d'armée allemand, dont le poste de commandement était à Pontivy, puis à Lorient ; l'état-major de la 343e division débarque le au port du Fret pour s'installer à Morgat à partir du . Le général Ramcke ordonne la destruction du pont Albert-Louppe sur l'Élorn et du pont de Térénez sur l'Aulne, juste avant la perte de la presqu'île de Plougastel-Daoulas et la prise par l'armée américaine, dirigée par le général Troy Middleton, le de la cote 154[42]. Vers la fin du mois d'août, les Alliés grignotent peu à peu par l'est la presqu'île de Crozon et les Allemands tentent de tenir une ultime ligne de défense allant de l'aérodrome de Poulmic à Tal-ar-Groas. Des troupes allemandes repliées d'Audierne, où elles ont abandonné la forteresse de Lezongar, à travers la Baie de Douarnenez via Pors Lesven, se réfugient alors dans la presqu'île de Crozon. Le général Ramcke se retranche avec ses parachutistes dans la presqu'île de Roscanvel installant son quartier général au fort des Capucins dans le but de livrer un ultime combat. Des combats ont d'ailleurs lieu, particulièrement au Ménez Hom. Le des bombardiers alliés lancent une attaque sur Morgat, et pendant la première quinzaine de septembre la pointe des Espagnols, le fort de Quélern et l'ensemble de la presqu'île de Roscanvel, ainsi que le secteur de Camaret, subissent d'intenses bombardements aériens et par artillerie lourde, ce qui entraîne de grosses pertes en hommes et en matériels dans les rangs allemands[43].

Le , le commandant de la forteresse de Brest, l'oberst Van der Mosel, se réfugie à son tour dans la presqu'île de Crozon (la ville de Brest est en train de se rendre[44]). Les Allemands tentent de tenir une ultime ligne de défense allant de l'est de la presqu'île de Roscanvel à Morgat, mais le les troupes alliées prennent Crozon et Morgat, atteignant même le cap de la Chèvre. Les Allemands ne contrôlent plus alors qu'une partie de la presqu'île de Roscanvel, allant des alentours de la pointe des Espagnols au fort des Capucins[43]. Le général Ramcke se rend le , les Américains font plus de 7 000 prisonniers allemands[45].

Le Mémorial international de la bataille de l'Atlantique, est implanté depuis 1990 à Camaret-sur-Mer dans une casemate face à l'océan, dans un lieu où se déroulèrent des événements historiques. Face à l'océan Atlantique, abrité sous le béton massif d’une casemate allemande qui était l'un des éléments du mur de l'Atlantique construit en 1942, ce mémorial rappelle le sacrifice de ceux qui périrent en mer durant la Seconde Guerre mondiale et présente les faits historiques et les matériels technologiques de ces combats).

Les implantations militaires

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La base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic ouvre en 1930 et l'École navale s'y installe en 1945. Le 11e RIMA installe à Quélern son Centre d'entraînement commando et l'Île Longue devient la base des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, les silos abritant les missiles étant entreposés à Guenvenez en Crozon. Le Centre parachutiste d'entraînement aux opérations maritimes (CPEOM), composante mer (Service Action) de la DGSE, s'installe à Quélern en 1985.

Pour accéder en presqu'île, il existe trois moyens d'accès, dont la plus ancienne est la voie maritime avec un service de navette entre Brest et le Fret, ainsi qu'entre Brest et Camaret, d'avril à septembre. La Marine nationale dispose de ses propres liaisons[46] entre Brest et ses installations militaires de la presqu'île, certaines étant désormais ouvertes aux civils à partir de la Base d'aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic[47].

De nos jours, la route est le moyen le plus souvent utilisé. Au nord la route départementale 791 relie la presqu'île avec le Faou et Brest, en passant sur le pont de Térénez, qui permet d'enjamber l'Aulne à l'est. Au sud-est la route départementale 887 relie la presqu'île à Châteaulin en passant par Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Trois lignes de bus du conseil général du Finistère relient Camaret à Brest, Quimper et Châteaulin.

La région Bretagne a confié à Brest métropole l'exploitation d'ici l'été 2019 des transports en commun sur la presqu'île ainsi que celle d'une liaison maritime vers Brest[48].

Communes de la presqu'île

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Le canton de Crozon compte sept communes : Argol, Camaret-sur-Mer, Crozon, Landévennec, Lanvéoc, Roscanvel et Telgruc-sur-Mer. Elles font partie de la Communauté de communes Presqu'île de Crozon-Aulne maritime.

Évolution démographique

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La population légale de la presqu'île de Crozon a été estimée par l'Insee au à 22 430 habitants, la diminution étant de 799 habitants en 6 ans entre 2015 et 2021 ; la coune de Dinéault a perdu 301 habitants au cours de cette période, celle de Crozon 280 habitants et celle de Lanvéoc 217 habitants ; les autres communes de la presqu'île perdent aussi toutes des habitants (à l'exception de Landévennec), mais dans de moindres quantités. Crozon reste au la commune de la presqu'île la plus peuplée (7 321 habitants) devant Camaret-sur-Mer (2 447 habitants) , Lanvéoc (1 955 habitants), Dinéault (1 863 habitants), Argol (1 021 habitants et Roscanvel (823 habitants), Landévennec n'ayant que 338 habitants[49].

La pointe de Pen-Hir et les « tas de Pois » vus de la pointe de Dinan.

Si au cours des siècles précédents l'économie de la presqu'île de Crozon reposait principalement sur la pêche et l'agriculture, de nos jours elle profite surtout du développement du tourisme[50]. Les excursions dans la presqu'île de Crozon comptent parmi les plus typiques que l'on puisse faire en Bretagne. La côte et la mer atteignent ici une sévère beauté, faite de l'à-pic vertigineux des falaises, de la coloration des rochers et de la violence des lames qui se brisent sur les récifs.

Un autre employeur important est la Marine nationale[50]. Avec la base sous-marine de l'île Longue, la base d'aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic, et à proximité la base navale de Brest la présence militaire est très forte dans cette région, et ce depuis longtemps : en témoignent le patrimoine défensif de la presqu'île de Roscanvel, mais aussi la tour Vauban et les blockhaus de Camaret-sur-Mer.

Bruyères en fleurs au cap de la Chèvre.

La presqu'île de Crozon est l'un des sanctuaires de la nature les mieux préservés du sud de la Bretagne. Les assauts de la mer érodent cette plate-forme rocheuse en forme de croix. Celle-ci, isolée par des falaises, est peu cultivée et laisse régner une lande d'ajoncs : la lande l'emporte sur la culture.

Le Conservatoire du littoral en gère désormais plusieurs sites comme le cap de la Chèvre, l'Aber, l'étang du Fret, la pointe des Espagnols, les bois de Penzer et de Poulmic, les Anses de Penhir et du Toulinguet...

La baie de Douarnenez fait partie des sites européens marins littoraux abritant une décharge sous-marine de munitions anciennes déclarés à la commission OSPAR[51],[52].

Depuis 2013, une réserve naturelle régionale protège 27 sites géologiques de la presqu'île[53].

Sites, monuments et musées

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Sites naturels

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La presqu'île de Crozon fait partie du parc naturel régional d'Armorique. Le sommet du Ménez Hom est un belvédère remarquable malgré son altitude modeste (330 mètres).

Le port, et à l'arrière-plan la plage, de Morgat.

La plage de Morgat, qui fait partie de la commune de Crozon, est bien exposée au sud et abritée des vents d'ouest par le cap de la Chèvre a transformé l'ancien port de pêche en station balnéaire fréquentée entre autres pendant une bonne partie du XXe siècle par la famille d'Armand Peugeot. Des villas représentatives des divers styles de la première moitié du XXe siècle peuvent y être remarquées. Les grottes de Morgat peuvent être visitées en bateau à partir du port.

Le cap de la Chèvre, pointe sud de la croix que dessine la presqu'île de Crozon, offre un aspect sauvage et des paysages dominés par la lande. Son sentier littoral est très accidenté et présente des points de vue remarquables. Quelques hameaux typiques, avec des maisons traditionnelles construites en pierres et qui par le passé étaient recouvertes de chaume, parsèment la presqu'île[54].

L’île Vierge, Enez Verc’h en breton, est une presqu’île baignant dans la baie de Douarnenez entre Morgat et le Cap de la Chèvre, à la pointe de Saint-Hernot (prononcez Saint Hernotte). Pour accéder au site et profiter de la vue après 15 à 20 minutes de marche, il faut emprunter un chemin de randonnée qui part du village de St-Hernot. Au sud de l’Ile Vierge se trouve la grève de Porzh Pesk, aussi appelée plage de l’Ile-Vierge. Cette petite crique a été classée 7e plus belle plage d’Europe par le site European Best Destination. La couleur turquoise de la mer à cet endroit fait ressembler ce site breton à un coin de Corse. L’accès à cette plage de galets n’est possible que par la falaise. Il est très escarpé, dangereux et chaotique, via une sorte de toboggan de terre où les roches risquent de tomber à tout moment. Ce n’est donc pas un endroit à la portée de tous. D’ailleurs, depuis , cette plage est interdite au public pour des raisons de sécurité. Une petite clôture a été mise en place sur le sentier, à l’approche de la crique, ainsi que des affichettes. Il est interdit de venir sur la plage même par la mer pour dissuader quiconque de venir prendre des risques. L’amende encourue est de 235 euros.

La pointe de Dinan offre de beaux points de vue sur la pointe de Pen-Hir et les « tas de pois » ainsi que sur le cap de la Chèvre. Le « château de Dinan » est une formation rocheuse naturelle à l'aspect ruiniforme qui, de loin, peut être confondue avec un château en ruine. La pointe de Dinan est percée d'une arche naturelle qui ajoute à sa célébrité. C'est un point de départ pour des sentiers de randonnée.

La pointe de Pen-Hir est l'extrémité occidentale de la presqu'île de Crozon. Prolongée par les célèbres rochers des Tas de Pois, de ses falaises spectaculaires, le panorama offre une vue étendue de la pointe Saint-Mathieu à la Pointe du Raz et même, par temps clair, d'Ouessant à l'île de Sein. Le Monument aux Bretons de la France libre se trouve à proximité.

Les environs de la pointe du Toulinguet

La pointe du Toulinguet est la pointe la plus occidentale de la presqu'île de Crozon. Un sémaphore se trouve à son extrémité. Elle présente des paysages spectaculaires de falaises propices à l'escalade, de même que sa voisine plus fréquentée, la pointe de Pen-Hir. La plage de Penhad est bien exposée au sud.

La pointe des Espagnols est située à l'extrémité nord de la presqu'île de Roscanvel. Son nom provient d'une tentative de débarquement espagnol en 1594, pour soutenir les Ligueurs commandés par le duc de Mercœur. Du haut d'une falaise de 60 mètres, elle offre des vues superbes sur la rade de Brest et le port de Brest.

L'arche naturelle de la pointe de Dinan

La tour Vauban (ou « tour Dorée », ou « tour de Camaret ») à Camaret, classée depuis 2008 au Patrimoine mondial par l'UNESCO au titre des fortifications de Vauban (douze sites retenus en France), a été construite par Vauban de 1685 à 1696 pour protéger les accès au port de Brest et empêcher tout débarquement ennemi dans l'anse de Camaret. C'est le mieux conservé des « forts à la mer à batterie basse et tour de gorge » subsistant en France. La Tour a fait l'objet de travaux importants de restauration depuis 2008, concernant entre autres la réfection de son enduit extérieur, l'escarpe et la contre-escarpe. Côté mer, la tour garde encore des traces des boulets de canon lancés par les navires de la flotte anglo-hollandaise lors de la tentative de débarquement en 1694.

La chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour est située à proximité de la tour Vauban, presque à l'extrémité du « sillon » (plage de galets) qui protège le port de Camaret. Elle est construite en pierre de Logonna caractérisée par son aspect jaunâtre et ses stries. Avec la « tour Vauban », elle forme le paysage emblématique du port de Camaret. Son pardon se déroule chaque premier dimanche de septembre. Son clocher, décapité lors de la bataille de Trez Rouz en 1694, liée à une tentative de débarquement anglo-hollandais, n'a jamais été reconstruit. Des bateaux servant d'ex-votos sont accrochés à l'intérieur de la chapelle, par ailleurs victime d'un incendie au début du XXe siècle, mais qui fut restaurée grâce à l'action du poète Saint-Pol-Roux.

La chapelle de Sainte-Marie-du-Ménez-Hom (XVIe – XVIIIe siècle s) et son placître, son beau calvaire et son arc de triomphe.

L'enclos paroissial d'Argol.

L'enclos paroissial d'Argol

Les alignements mégalithiques de Lagatjar, à Camaret : il subsiste environ 80 des 600 menhirs alignés qui existaient en 1776, les autres ayant servi de carrière de pierre. Le site est classé Monument historique depuis 1883 et a été restauré à partir de 1926 sous l'influence de Saint-Pol-Roux qui habitait à proximité.

Les ruines du « manoir de Coecilian » qui fut habité par le poète Saint-Pol-Roux.

Le manoir de Coecilian[55], manoir de Saint-Pol-Roux, situé à Camaret a été brûlé par les Allemands en 1940, bombardé par l'aviation alliée en 1944 et reste malheureusement en ruine.

La route des fortifications part de Camaret et, passant par l'éperon barré de Lostmarc'h, fait le tour de la presqu'île de Roscanvel[31].

Le pont de Térénez sur l'Aulne maritime : construit en 2010, le nouveau pont détient le record du monde de portée pour un pont courbe à haubans. Il est mis en service au printemps 2011. Il s'inscrit dans un site remarquable et remplace le vieux pont qui a été démoli car il est atteint de la « maladie du béton ».

Le musée de l'école rurale en Bretagne à Trégarvan présente l'histoire de la scolarisation en Bretagne depuis les débuts de la Troisième République et une ancienne salle de classe avec son mobilier et son matériel pédagogique d'époque, ainsi qu'un jardin des simples.

Le musée de l'ancienne abbaye à Landévennec retrace 15 siècles d'histoire monastique en Bretagne et permet de visiter les ruines de l'ancienne abbaye de Landévennec.

Le musée des vieux métiers vivants à Argol présente les métiers d'autrefois (vannier, sabotier, forgeron, fileuses, tourneur...) et les fêtes d'antan (fête de la moisson, fête du cidre...).

Le musée du cidre, situé dans la ferme de Kermarzin à Argol présente les outils traditionnels liés à la fabrication du cidre et propose des dégustations de cidre.

La Maison des Minéraux[56], est une structure d'éducation à l'environnement située à Crozon dans le Cap de la Chèvre. Elle présente les richesses naturelles du territoire local et breton.

Le Festival du bout du monde se tient chaque année dans la presqu'île de Crozon.

Notes et références

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  1. Claude Babin, Yves Plusquellec, « Promenade géologique dans la presqu'île de Crozon », Penn ar Bed, vol. 5, no 40,‎ , p. 17-20 (lire en ligne).
  2. a et b Carte géologique simplifiée de Crozon
  3. S. Durand et H. Lardeux, Bretagne, Masson, , p. 16.
  4. Yves Plusquellec, Curiosités géologiques de la presqu'île de Crozon, Éditions du BRGM, , p. 26-28.
  5. Schémas expliquant la formation des brioches, figures sédimentaires aux formes arrondies
  6. (en) J.D. Bradshaw, « An unusual sedimentary structure indicative of shallow water conditions in the Grès armoricain of Finistère (France) », Sedimentology, no 7,‎ , p. 149-154.
  7. La presqu'île est constituée de deux unités tectoniques, dites "Unité de Crozon Nord" et "Unité de Crozon Sud". La première se superpose sur la seconde par l'intermédiaire d'accidents tectoniques de type coulissage et/ou charriage au niveau d'un grand accident chevauchant connu sous le nom de "cicatrice Crozon Nord - Crozon Sud". Des écailles de roches volcaniques (volcanisme ordovicien représenté par des tufs, brèches , sills et pillows lavas mis en place dans un contexte anorogénique) et de roches microgrenues jalonnent ce contact anormal. Schéma : situation des deux unités Crozon Nord et Crozon Sud et de l'accident tectonique chevauchant qui les sépare (d'après Rolet et al. 1984). cf. J. Rolet, P. Thonon, Y, Chevalier, « La cicatrice Crozon Nord – Crozon Sud. (Finistère) est jalonnée de volcanites et basites grenues en lambeaux », 10e réunion annuelle des Sciences de la terre, 2-6 avril 1984, p. 481
  8. La presqu'île de Crozon. Arrêts géologiques
  9. Muriel Vidal, Marie-Pierre Dabard,Rémy Gourvennec, Alain Le Hérissé, Alfredo Loi, Florentin Paris, Yves Plusquellec, Patrick R. Racheboeuf, « Le Paléozoïque de la presqu’île de Crozon, Massif armoricain (France) », Géologie de la France, no 1,‎ , p. 3-45 (lire en ligne).
  10. a et b (en) Martial Caroff, Muriel Vidal, Antoine Bénard et Jean-René Darboux, « A late-Ordovician phreatomagmatic complex in marine soft-substrate environment: The Crozon volcanic system, Armorican Massif (France) », Journal of Volcanology and Geothermal Research, vol. 184, nos 3-4,‎ , p. 351–366 (DOI 10.1016/j.jvolgeores.2009.05.002, lire en ligne, consulté le )
  11. Yannick Pelletier, Histoire générale de la Bretagne et des Bretons, Nouvelle librairie de France, , p. 762.
  12. a et b "Actes des 3èmes journées nationales du patrimoine géologique : Brest 27-28 septembre 2002", 2003, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9688181r/f106.image.r=Crozon?rk=1995718;0
  13. « Les géotopes et les ensembles géologiques en Bretagne », sur bretagne-environnement.org (consulté le ).
  14. http://www.comcom-crozon.com/environnement/reserve-naturelle#.WYlMoITyiM8
  15. Ce pli permet d'observer dans son ensemble charnière et flancs. Le grès armoricain repose en concordance sur les schistes et Grès du Gador. Les schistes de Postolonnec reposent en concordance sur le grès armoricain sur le flanc sud de l'anticlinal qui est tranché par plusieurs failles décalant les couches. Une faille au Nord dans laquelle s'est injecté un gros filon de dolérite (dolérite ophitique à labrador qui date de la base du Jurassique 190 Ma) présente un beau miroir. Yves Plusquellec, Curiosités géologiques de la presqu'île de Crozon, ditions du BRGM, , p. 88.
  16. Alexandre Aubray, Pierre Thomas, Damien Mollex, François Avisseau, Bertrand Lefebvre, « Les pillows-lavas et brèches volcaniques de la pointe de Lostmarc'h (presqu'île de Crozon, Finistère) », sur planet-terre.ens-lyon.fr, (consulté le ).
  17. Du nom du géologue Fernand Kerforne ayant étudié cette faille dans la presqu'île au début du XXe siècle (faille visible au niveau du filon de dolérite de l'anticlinal de la Mort-Anglaise). Ce réseau de failles Kerforne orientés N 120 à 150° a déterminé le tracé en baïonnette de ruisseaux, tel celui de Kerloc'h, ou la formation de grandes anses , comme celles de Camaret et de Morgat. Il comprend notamment le décrochement dextre Kerforne (avec un rejet horizontal de près de 2 km d'amplitude, il partage la presqu'île en deux compartiments décalés) qui va de l'embouchure de la Gironde jusqu'aux îles Scilly en Cornouaille anglaise (de l'archipel de Molène jusqu'en Morbihan dans le massif armoricain), la cassure Sein-Penmarch, l'accident de Melrand-Locmariaquer, le bassin tectonique du Juch, de Kerogan, de la Forêt-Fouesnant. Cf F. Kerforne, Etude de la région silurique occidentale de la presqu'île de Crozon (Finistère), Imprimerie Simon, Rennes, 1901, 234 p.
  18. Jacques Garreau, « Fracturation et structure de la péninsule bretonne », Norois, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 101, no 1,‎ , p. 67–73 (DOI 10.3406/noroi.1979.3754, lire en ligne, consulté le ).
  19. « Maison des Minéraux - », sur Maison des Minéraux (consulté le ).
  20. « wat.tv/video/maison-mineraux-c… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  21. Philippe Érard, Dans le secret des grottes à marée, revue "Bretagne Magazine" no 80, novembre-décembre 2014
  22. Plafond et entrée : lichen noir Verrucaria mucosa, algue rouge brunâtre (Catenella caespitosa). Surplombs et parties inférieures : Bryozoaires (Scrupocellaria spp.), éponges (Scypha raphanus (en), Grantia compressa…), hydraires (Eudendrium spp., Sertularella spp.), polychètes serpulidés (Potamoceros triqueter, Spirobis spp.), ascidies coloniales ou solitaires (Dendrodoa grossularia, Botryllus schlosseri…), balanes, mollusques, pouce-pieds… Parmi les espèces à haute valeur patrimoniale : Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), Grand rhinolophe, gamétophytes de la fougère Trichomanes remarquable, Capillaire de Montpellier. cf. Site Natura 2000 n°FR5300019 « Presqu'île de Crozon », p. 59
  23. Site Natura 2000 n°FR5300019 « Presqu'île de Crozon », p. 15
  24. « Grottes du Toulinguet », sur presqu-ile-de-crozon.com (consulté le ).
  25. Sandrine Pierrefeu, Dans le secret des grottes à marée, revue "Bretagne magazine" n° 80, novembre-décembre 2014
  26. a b et c René Kerviler, Armorique et Bretagne, recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes, publiées de 1873 à 1892, H. Champion, Paris, 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842440.image.hl.r=menez-hom.f294.langFR
  27. La "Lieue de grève" est, au nord de la pointe de Tal-Ar-Grip, l'ensemble formé par les plages de Pors-Ar-Vag, Lestravat et Pentrez, sur les communes de Pentrez et Saint-Nic
  28. Maurice Chassain, "Moulins de Bretagne", éditions Keltia Graphic, 1993.
  29. « Histoire des fortifications de Crozon », sur culture.gouv.fr via Wikiwix (consulté le ).
  30. Route des fortifications sur comcom-crozon.com
  31. a et b http://www.comcom-crozon.com/wpFichiers/1/1/Ressources/File/Dpliant%20route%20des%20fortifications.pdf
  32. « Roscanvel la presqu'ile fortifiée> », sur infonie.fr (consulté le ).
  33. « Capucin1 », sur infonie.fr (consulté le ).
  34. Paul Gruyer, cité par le journal La Presse du 3 août 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k595377j/f2.image.r=Crozon?rk=2510742;0
  35. Des vaches de race bretonne pie noir
  36. Henri Boland, "Coins de France : Brie, Ardennes, Normandie, Bretagne, Anjou, Massif central, Pyrénées", 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k103189g/f134.image.r=Crozon
  37. Henri Boland, "Coins de France : Brie, Ardennes, Normandie, Bretagne, Anjou, Massif central, Pyrénées", 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k103189g/f140.image.r=Crozon
  38. D'autres prisonniers de guerre allemands furent internés par exemple dans l'île de Sieck et à Locquénolé
  39. http://www.ilelongue14-18.eu/?-Le-paquebot-hollandais-Nieuw-Amsterdam-
  40. « UTL. Marcel Burel et les Républicains espagnols », sur Letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
  41. « Bunker type 501 502 - Regelbau R 501 R 502 », sur presqu-ile-de-crozon.com (consulté le ).
  42. Située à l'extrémité sud-est de la crête médiane de la presqu'île de Plougastel-Daoulas, la cote 154 permet d'observer la ville de Brest ainsi que la partie est de la presqu'île de Crozon
  43. a et b D'après le récit du commandant de la 343e division d'infanterie allemande, l'Oberst Rudolf Kogard, cité par Éric Rondel, "La Bretagne occupée", éditions Astoure, 2003, [ (ISBN 2-84583-058-0)]
  44. « Rapport Middleton - Libération de Brest », sur pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  45. Henri Floch et Alain Le Berre, L'enfer de Brest : Brest, Presqu'île de Crozon, 25 août-19 septembre 1944, Bayeux, Heimdal, , 304 p. (ISBN 978-2-84048-144-7, OCLC 644120504)
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  47. « http://www.crozon.com/images_data/base_3_707.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  48. « Brest. La Métropole va investir près de 58 millions en 2018 », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  49. Carole Le Goff, « Démographie : la pointe de la presqu’île de Crozon continue de se dépeupler », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  50. a et b « Environnement économique de la communauté de la Presqu’île de Crozon », sur adeupa-brest.fr, (consulté le ).
  51. (en) Rapport OSPAR sur les munitions immergées - (carte en page 9 pour l'UE et la zone OSPAR) Titre : Overview of Past Dumping at Sea of Chemical Weapons and Munitions in the OSPAR Maritime Area / Version 2005 « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), (ou en format compressé)
  52. (en) Rapport OSPAR / Évaluation 1998 – 2006 (voir page 62 et suivantes)
  53. « Informations générales », sur reservepresquiledecrozon.bzh (consulté le ).
  54. http://www.crozon.com/default.php?page=112
  55. « Manoir de Coecilian », sur Flickr (consulté le ).
  56. La Maison des Minéraux

Bibliographie

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  • Marcel Burel, Didier Cadiou, Jean-Jacques Kerdreux (et al.), La Presqu'île de Crozon, Éd. Palantines, Plomelin, 2008, 247 p. (ISBN 978-2-911434-96-9)
  • François Cabioc'h, À la recherche de la légende de la mort : le cas de la presqu'île de Crozon au XXe siècle, Université de Brest, 1988, 2 vol., 548 p. (thèse de doctorat d'ethnologie)
  • Didier Cadiou (et al.), La Presqu'île de Crozon à la veille de la Révolution, Etre Daou Vor, Crozon, 1995, 160 p. (ISBN 2-9509091-0-8)
  • Louis Calvez, La Presqu'île de Crozon : histoire, art, nature, Nouvelle librairie de France, Paris, 1975, 471 p.
  • Louis Calvez, La Presqu'île de Crozon : itinéraires religieux, Association Saint-Pierre, Crozon, 1979, 108 p. + 48 p. de pl.
  • Jean-Jacques Chauvel et Yves Plusquellec, Découverte géologique en presqu'île de Crozon, Ouest-France, Rennes, 1987, 32 p. (ISBN 2-7373-0062-2)
  • Auguste H. Dizerbo, La Végétation et la flore de la presqu'île de Crozon, Société pour l'étude et la protection de la nature en Bretagne, Brest, 1974, 107 p.
  • Louis Le Floch, Thomas Keraudren, Grégoire Ollivier, Louis Calvez (et al.), Prêtres et religieux de la presqu'île de Crozon : de 1790 à 1976, R. Bellec, 1976, 3 brochures
  • Michel de Mauny, La Presqu'île de Crozon, Rennes, Ouest-France, 1977, 32 p.
  • Jean Mornand, Préhistoire et protohistoire en presqu'île de Crozon tome 1, Inventaire des mégalithes, Être Daou Vor, Crozon, 1998, 272 p. (ISBN 2-9509091-1-6)
  • Georges-Gustave Toudouze, À travers la presqu'île de Crozon : Morgat et Camaret, la Découvrance éd., Bouhet, 2005 (1907), 62 p. (ISBN 2-8426-5347-5)
  • Michel Bez, Pierre de Roquefeuil, Louis Finaz, Olivier Frébourg et Jean-Luc Coatalem, La presqu'île de Crozon vue par les peintres officiels de la Marine, Éditions des Équateurs, 2006.
  • Mathieu Gimenez (et al.), Amers en presqu'île de Crozon, éd. Invenit, 2020, 88 p.

Articles connexes

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Liens externes

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