Renato Dulbecco
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États-Unis (- |
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Université de Turin (docteur en médecine) (jusqu'en ) |
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Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale fondamentale () Prix Nobel de physiologie ou médecine () Liste détaillée Médaille John-Scott () AACR-G.H.A. Clowes Award for Outstanding Basic Cancer Research (d) () Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale fondamentale () Howard Taylor Ricketts Award () Prix Paul-Ehrlich-et-Ludwig-Darmstaedter () Prix Louisa-Gross-Horwitz () Prix Marjory-Stephenson (en) () Prix de microbiologie Selman A. Waksman () Leeuwenhoek Lecture () Membre étranger de la Royal Society () Prix Nobel de physiologie ou médecine () Docteur honoris causa de la Vrije Universiteit Brussel () Grand officier de l'ordre du Mérite de la République italienne () Chevalier grand-croix de l'ordre du Mérite de la République italienne () Docteur honoris causa de l'université de Las Palmas de Gran Canaria () Bourse Guggenheim |
Renato Dulbecco, né le à Catanzaro en Calabre, en Italie, et mort le à La Jolla en Californie, aux États-Unis[1],[2], est un médecin virologue italo-américain. Il a reçu le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1975 pour son travail sur les oncovirus et les mécanismes de carcinogenèse.
Biographie
[modifier | modifier le code]Renato Dulbecco est le fils d'un père ingénieur origenaire de Ligurie[1] et d'une mère calabraise, Emma Virdia, origenaire de Tropea. Il fait ses études à l'Université de Turin[1]. À l'âge de 22 ans, il obtient son diplôme d'anatomopathologiste sous la direction de Giuseppe Levi (en). Il fera à cette époque la connaissance de Salvador Luria et de Rita Levi-Montalcini qui joueront un grand rôle plus tard dans sa vie lors de son émigration aux États-Unis. En 1940, il doit retourner dans l'armée avec l'entrée en guerre de l'Italie et combat sur le front français puis russe, où il est blessé à l'épaule. En convalescence en Italie, il s'engage dans la résistance turinoise contre les Allemands[1].
Après la guerre, Dulbecco finit son travail dans le laboratoire de Levi, puis il partira avec Rita Levi-Montalcini aux États-Unis à Bloomington dans l'Indiana pour travailler avec Salvador Luria sur les bacteriophages[1]. En 1949, il entre au Caltech à Pasadena dans le groupe de Max Delbrück où il commence ses recherches sur le poliovirus avec Marguerite Vogt[1], puis sur les oncovirus[3]. Il obtient la naturalisation américaine en 1953[1].
À la fin des années 1950, il recrute comme étudiant Howard Temin, avec qui, en plus de David Baltimore, il va partager son prix Nobel de physiologie ou médecine en 1975 pour leurs « découvertes concernant l'interaction entre les virus oncogéniques et le matériel génétique des cellules ». En réalité, Temin et Baltimore font la découverte simultanée et indépendante de l'enzyme transcriptase inverse, sans que Dulbecco soit directement impliqué dans les recherches, mais il leur avait enseigné les méthodes technologiques pour la culture des virus et la purification de l'enzyme[4]. En 1964, il reçoit le prix Lasker.
En 1962, il intègre le Salk Institute[1] et en 1972 The Imperial Cancer Research Fund (actuellement connu sous le nom de London Research Institute (en)). Il revient au Salk Institute en 1977 et en devient le président de 1988 à 1992[1]. En 1986, Dulbecco est l'un des promoteurs du projet Génome humain[5],[6],[7].
En 1993, il retourne en Italie où il est devenu le président de l'Institut de technologies biomédicales du Conseil national de la recherche à Milan tout en conservant son poste émérite au Salk Institute.
Apports scientifiques
[modifier | modifier le code]Renato Dulbecco et son groupe ont principalement démontré que l'infection de cellules par certains types de virus, dits oncovirus, aboutissait à l'incorporation de matériel génétique viral dans la cellule hôte, en particulier des oncogènes pouvant conduire à la transformation tumorale de ces cellules. Ce mécanisme peut dans certains cas entraîner la formation de cancers chez l'homme. Il a été un précurseur de la compréhension des mécanismes moléculaire de la carcinogenèse induite par les virus.
Par ailleurs, son nom reste attaché dans l'histoire de la biologie cellulaire à la mise au point de milieux de culture pour les cellules eucaryotes, dont le fameux milieu de Dulbecco (DMEM) utilisé quotidiennement dans les laboratoires du monde entier.
Prix et distinctions
[modifier | modifier le code]- 1964 : prix Albert-Lasker pour la recherche médicale fondamentale
- 1967 : prix Paul-Ehrlich-et-Ludwig-Darmstaedter
- 1975 : prix Nobel de physiologie ou médecine
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Renato Dulbecco, Nobel Winner in Physiology-Medicine, Dies at 97 dans The New York Times du 20 février 2012.
- (en) Renato Dulbecco (1914–2012) par David Baltimore dans Science vol. 335, no 6076, p. 1587 du 30 mars 2012.
- Dulbecco R., From the molecular biology of oncogenic DNA viruses to cancer, Science, 1976 Apr 30;192(4238):437-40.
- (en) Horace Judson, « No Nobel Prize for Whining », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
- Dulbecco R., A turning point in cancer research: Sequencing the genome, Science, 1986, 231: 1055-56.
- Lewin R., Proposal to sequence the human genome stirs debate, Science, 1986 Jun 27;232(4758):1598-600.
- Noll H., Sequencing the human genome, Science 1986 Jul 11;233(4760):143.
Liens externes
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- (en) Autobiographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)
- Virologue italien
- Médecin italien du XXe siècle
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- Lauréat du prix Paul-Ehrlich-et-Ludwig-Darmstaedter
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