Théo Dejace
Théo Dejace | |
Fonctions | |
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Parlementaire belge Chambre des représentants 1946 - 1965 Sénat 1965 - 1968 Député, Sénateur | |
Chambre des représentants Sénat – Chambre des représentants Sénat |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 82 ans) |
Parti politique | Parti communiste de Belgique |
Résidence | Chambre des représentants: Liège Sénat: Liège |
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Joseph Théodore Dejace dit Théo , né à Liège le , décédé à Liège le , est un homme politique belge, militant wallon et membre du Parti communiste de Belgique.
Il fut orphelin dès son premier âge car son père avait été fusillé lors des atrocités allemandes en . Après quelques années de travail comme employé de banque et comme agent de police, il rentre dans l'enseignement comme professeur d'éducation physique. Il se lance alors dans le syndicalisme enseignant socialiste. Il en sera exclu juste avant 1940 pour avoir été dénoncé comme un agent de l'Internationale communiste. Dès 1940, il édite son propre journal clandestin Liberté. Son activité dans la presse, surtout importante après la Grève des 100 000 en , va lui permettre de créer des syndicats qui se transformeront après 1945 et prendront avec bien d'autres le nom de FGTB. Il prit contact avec Wallonie libre pour unifier la Résistance et il est avec d'autres compagnons de combat l'inspirateur d'un texte dans le premier numéro de La Meuse (clandestine) (), organe du Front wallon pour la libération du pays où il parle de la nécessité de résoudre la question nationale belge dans le sens d'un fédéralisme unificateur des peuples wallon et flamand[1].
Il sera député communiste de Liège de 1946 à 1965, puis sénateur (1965-1968). Il eut une activité intense de journaliste et soucieux d'histoire fut à l'origene des Chroniques du Front de l'indépendance qui seront publiées à partir de 1972. Il est aussi secrétaire national de la FGTB de 1945 à 1949. Il sera des congrès nationaux wallons, mais il s'opposa en 1949 à la jonction entre fédéralisme wallon et fédéralisme européen, et cela en raison de son pro-soviétisme inconditionnel qui lui fera approuver même l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1968. En 1953 d'ailleurs, tous les communistes démissionneront en bloc des associations liées au Congrès national wallon.
Après la Grève générale de l'hiver 1960-1961, il adhère au Mouvement populaire wallon (en 1962) et représentera l'année suivante les communistes au Collège exécutif de Wallonie. Il dépose en 1964, avec d'autres députés communistes, une proposition de loi instituant une commission d'enquête sur le problème des Fourons. Il participe également de manière active au Pétitionnement wallon, de même qu'il appuie la Délégation permanente des mouvements wallons à partir de sa création et il y représenta le Parti communiste de Belgique.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Encyclopédie du Mouvement wallon, tome II, p. 426