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Umicore

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Umicore
logo de Umicore
illustration de Umicore
L'un des sites industriels d'Umicore, sur la rive droite de l'Escaut, dans le district de Hoboken, faubourg industriel dans la banlieue sud-ouest d'Anvers.

Création [1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Compagnie du Katanga, Comité spécial du Katanga et Tanganyika Concessions LimitedVoir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique Société anonyme (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Action Bourse de Bruxelles (UMI)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Bruxelles
Drapeau de la Belgique Belgique
Direction Bart Sap (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Exploitation minièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Produits Affinage des métauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Société mère Société générale de BelgiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Filiales Société Générale Industrielle et Chimique du Katanga (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
BCE 0401574852Voir et modifier les données sur Wikidata
TVA européenne BE0401574852[3]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.umicore.comVoir et modifier les données sur Wikidata
Chiffre d'affaires 18,3 G ()[4]Voir et modifier les données sur Wikidata
Résultat net 385,1 M ()[4]Voir et modifier les données sur Wikidata

Société précédente Union minière du Haut Katanga, Vieille-Montagne, Hoboken, Mechim

Umicore (anciennement Union minière jusqu'en 2001) est une entreprise belge de production et recyclage de métaux non ferreux, issue de l'Union minière du Haut Katanga, spécialisée dans la production de zinc et de produits avancés (pour les nouvelles technologies), métaux précieux, catalyseurs, etc.

Le , l'Union Minière SA (anciennement Union minière du Haut Katanga) disparaît pour former une société nouvelle dite la « Nouvelle Union Minière S.A. ». En 1985, les ACEC sont acquis par la Société Générale de Belgique et la Compagnie Générale d'Electricité. Une partie des activités est fusionnée avec l'Union minière, qui prend le nom de ACEC-Union Minière.

Le , l'ACEC-Union Minière absorbe les sociétés Hoboken, Vieille-Montagne et Mechim. Le , l'entreprise reprend le nom d'Union Minière, avant de prendre sa dénomination actuelle le .

Elle est cotée sur Euronext Belgique, indice BEL20. L'entreprise a notamment été dirigée par Marc Grynberg (Directeur) et Thomas Leysen (PDG). Selon le groupe, en 2018 a réalisé cette année-là des revenus (hors métal) de 3,3 milliards d'euros (chiffre d'affaires de 13,7 milliards d'euros), avec environ 10 400 employés[5].

Ses origenes remontent à 1805 dans l'actuelle Belgique près de la frontière allemande, avec un droit d'exploiter la mine de zinc Vieille-Montagne à Moresnet attribué par Napoléon Bonaparte à Jean-Jacques Dony. En 1837 est créée une Société anonyme des Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille-Montagne. Parallèlement une Union Minière du Haut-Katanga (UMHK) créée en 1906 se développait pour exploiter le cuivre et d'autres métaux au Congo belge.

En 1919, la Société Générale de Belgique veut construire une industrie intégrée et « nationale » des non-ferreux. Elle acquiert l’usine de désargentation créée à Hoboken par Metallgesellschaft et l’apporte à une société nouvelle, la Société Générale Métallurgique d’Hoboken (S.G.M.H.)[6]. Principal objectif : assurer en Belgique le traitement du cuivre congolais[6]. La S.G.M.H. va aussi favoriser le développement d’une industrie transformatrice nationale des non-ferreux qu’elle alimente en plomb, arsenic, bismuth, antimoine, cobalt et métaux précieux : argent, or, platine, palladium[6].

La Société Générale entre dans le secteur du zinc, en reprenant une autre entreprise allemande, la Compagnie des Métaux d’Overpelt-Lommel, et une participation dans Vieille-Montagne[6]. Dès cette époque, ses participations dans de nombreuses entreprises du secteur (Union Minière, S.G.M.H., S.G.M., Overpelt-Lommel et dans une moindre mesure Vieille-Montagne) permettent de parler d’un véritable « pôle » des métaux non ferreux[6].

Au début de la guerre froide, l'Union minière finance le réseau anticommuniste d'André Moyen, notamment à l'origene de l'assassinat du président du Parti communiste de Belgique, Julien Lahaut[7].

Les actifs locaux de UMHK seront nationalisés par le Zaïre en 1968, UMHK devenant un sous-holding de la Société Générale de Belgique pendant que depuis l'indépendance de la Belgique, la société Vieille-Montagne s'étendait en Europe ; jusqu'à ce que, 150 ans après sa naissance elle fusionne (en 1989) avec d'autres sociétés nées avant 1914[6] et actives dans les métaux non ferreux, pour donner un groupe intégré baptisé Union Minière, dont les filiales sont alors :

Dans les années 1990, le groupe cède ses mines et d'autres actifs qu'il juge non-stratégiques, pour se concentrer sur « les métaux précieux, les produits zincifères à haute valeur ajoutée et les matériaux avancés »[8].

« En 2001, pour symboliser cette distanciation par rapport à l'exploitation minière et aux produits et métaux de base, le Groupe change de nom et devient Umicore[9]. Les deux premières lettres du nom sont les initiales d'Union Minière, allusion au passé du Groupe. » En 2003 Le groupe achète PMG, la division métaux précieux du groupe allemand Degussa (qui plus d'un siècle auparavant, en 1887, était l'actionnaire fondateur de l'usine Umicore d'Hoboken)[10]. Cette acquisition permet à Umicore de pénétrer le secteur des catalyseurs automobiles[10] (métaux du groupe du platine, secteur de métaux stratégiques alors en pleine expansion avec l'obligation d'installation de pots catalytiques…, qui pourrait ensuite être limité par le développement des véhicules électriques).

En 2005, la division cuivre d'Umicore devient indépendante sous le nom Cumerio (une anagramme d’Umicore, qui évoque aussi CU, le symbole chimique du Cuivre). En 2008, Cumerio est reprise par Norddeutsche Affinerie (maintenant Aurubis AG) et disparaît de la bourse. Après la reprise de Cumerio, Aurubis AG devient le plus grand producteur de cuivre européen.

Depuis , le groupe australien Zinifex et Umicore ont fusionné leur activité zinc au sein de Nyrstar, qui devient le premier producteur de zinc international[11]. Zinifex possède 60 % de Nyrstar, et Umicore 40 %[11],[12]. Depuis, celui-ci a été coupé en deux parties indépendantes.

Le Umicore achète une partie de l'ancien Haldor Topsoe dont le département stationary catalysis et fonde Umicore Denmark (EMEA) qui complètent la production faite par Umicore Catalyst USA LLC en Amérique et Umicore Catalyst Co.,Ltd en chine (Pékin)[13].

Controverses et pollution

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Umicore est au cœur de plusieurs polémiques concernant la pollution qu'entraînent ses activités.

En 2016, Umicore a été accusée de pollution au plomb, touchant le quartier de Moretusburg à Hoboken, pollution causée par une usine Umicore située à proximité[14].

En , le magazine Pièces à conviction diffuse le documentaire Pollutions dans les Cévennes révélant une forte pollution aux métaux lourds (arsenic, cadmium, plomb, antimoine, zinc) qui induit une forte surmortalité dans quelques villages environnants, le site minier étant désormais abandonné[15]. Par ailleurs, le , le Préfet du Gard a mis en demeure Umicore de confiner les déchets abandonnés sur cinq sites dans le Gard, à proximité desquels une pollution importante, notamment au cadmium, au plomb et à l'arsenic, a été détectée. Une cinquantaine de plaintes pour mise en danger de la vie d'autrui ont également été déposées[16],[17],[18].

petit lingot d'or, produit par Umicore

Une de ses unités importantes est située dans le nord de la France à Auby près de Douai, sur le bord du Canal du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, non loin du site de l'Ancien Métaleurop-Nord, aujourd'hui démantelé. Ces deux usines sont suivies comme installations classées au regard de l'environnement (par la DRIRE puis la DREAL) pour leurs pollutions, séquelles de pollution et risques d'accident.

Notes et références

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  1. Banque-Carrefour des Entreprises (base de données), [lire en ligne].Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. « UMICORE », Euronext
  3. « https://amadeus.bvdinfo.com/version-2019829/ », sous le nom UMICORE (consulté le )
  4. a et b rapport annuel (genre littéraire).Voir et modifier les données sur Wikidata
  5. « Historique », sur Umicore.fr (consulté le ).
  6. a b c d e f et g Inventaire des archives de la société Umicore : 1848-2002, par BRION, R et HENDRICK, A - Résumé sur le site de l'Association pour la Valorisation des Archives d'Entreprises [1]
  7. « Julien Lahaut assassiné par un réseau soutenu par l'establishment belge », sur RTBF Info,
  8. Umicore. Historique, consulté le 1er janvier 2020
  9. https://www.umicore.fr/fr/a-propos/historique/#puzzle3 ; consulté le 1er janvier 2019
  10. a et b https://www.umicore.fr/fr/a-propos/historique/#decade ; consulté le 1er janvier 2019
  11. a et b Daniel Krajka, « Nyrstar : naissance officielle du numéro un mondial du zinc », sur Usine Nouvelle,
  12. « Umicore et Zinifex formalisent leur projet de coentreprise dans le zinc », sur Les Echos,
  13. « Stationary catalysts », sur Umicore.com (consulté le ).
  14. « La pollution au plomb inquiète (à nouveau) le district de Hoboken », sur Solidaire (consulté le ).
  15. Alain Renon et Bernard Nicolas, « Cévennes : révélations sur une pollution cachée », sur France 3,
  16. « Umicore mis en demeure pour une ancienne pollution minière dans le Gard - L'Usine Matières premières », sur usinenouvelle.com/ (consulté le ).
  17. https://www.20minutes.fr/montpellier/2071839-20170520-gard-site-pollue-continue-creer-polemique-manque-transparence-autorites
  18. https://www.ouest-france.fr/region-occitanie/gard/pollution-le-prefet-du-gard-met-en-demeure-le-geant-minier-umicore-de-confiner-cinq-ex-sites-5859910

Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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  • Brion, R., and J.-L. Moreau (2006) De la mine à Mars: La genèse Umicore. Lannoo: Tielt
  • Roome, N., & Jadot, V. (2019) A Case of Radical Reinvention: Umicore. In Managing Sustainable Business (pp. 519-548). Springer, Dordrecht([]).
  • Umicore. 2004. EHS report. Bruxelles: Umicore.








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