CONTEXTE
À la fin des années 1960, les Nations unies ont commencé à porter une attention particulière aux pays les moins avancés, reconnaissant ces pays comme les plus vulnérables parmi la communauté internationale. La Stratégie internationale du développement pour la deuxième Décennie des Nations Unies, qui couvre les années 1970, comprenait des mesures spéciales en leur faveur.
La catégorie des pays les moins avancés (PMA) a été officiellement établie en 1971 par l'Assemblée générale des Nations unies afin d'attirer un soutien international particulier pour les membres les plus vulnérables et les plus défavorisés des Nations unies.
Afin d’attirer l'attention et des actions internationales pour inverser la détérioration systématique de la situation socio-économique de ces pays les plus vulnérables, la première conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés s'est tenue à Paris en 1981. Elle a adopté un nouveau Programme substantiel d'action complet pour les années 1980 en faveur des PMA.
Pour continuer à mettre l'accent sur la nécessité de mesures spéciales pour ces pays, la deuxième conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (PMA-II) s'est tenue en 1990, également à Paris, et a adopté la Déclaration de Paris et le Programme d'action en faveur des PMA pour les années 1990.
La troisième conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (PMA-III) s'est tenue en 2001 à Bruxelles, et a été accueillie par l'Union européenne. Elle a adopté la Déclaration de Bruxelles et le Programme d'action de Bruxelles pour les PMA pour la décennie 2001-2010. À la suite de la PMA-III, le Bureau du Haut Représentant des Nations unies pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement (ONU-OHRLLS) a été créé par l'Assemblée générale.
En 2008, l'Assemblée générale a décidé de convoquer la quatrième conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (PMA-IV). Cette conférence s'est tenue trois ans plus tard, à Istanbul, en Turquie, du 9 au 13 mai 2011, afin d'évaluer la mise en œuvre par les pays les moins avancés (PMA) et leurs partenaires de développement du Programme d'action de Bruxelles.
La 5e conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (PMA5) se tiendra à Doha en janvier 2022 afin de contribuer à l'élaboration d'un nouveau programme d'action ambitieux pour les PMA et se tiendra à un moment critique, alors que la décennie d'action pour l'agenda 2030 s'accélère.
QUELS PAYS SONT DES PMA ?
Le Comité des politiques de développement (CPD), un organe subsidiaire du Conseil économique et social, est chargé d'examiner le statut des pays les moins avancés (PMA) et de suivre leurs progrès après leur sortie de cette catégorie. À ce jour, six pays sont sortis de la catégorie des PMA : Le Botswana en 1994, le Cap-Vert en 2007, les Maldives en 2011, Samoa en 2014, la Guinée équatoriale en 2017 et Vanuatu en 2020.
Les 46 PMA actuels comptent environ 880 millions de personnes, soit 12 % de la population mondiale. Ces PMA sont confrontés à de graves obstacles structurels à la croissance et représentent moins de 2 % du PIB mondial et environ 1 % du commerce mondial. Le CDP révise la liste des pays les moins avancés tous les trois ans. Les 46 pays qui figurent actuellement sur la liste des PMA sont les suivants :
Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Tchad, Comores, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Haiti, Iles Salomons, Kiribati, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Myanmar, Népal, Niger, Rwanda, Sao Tome et Principe, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan du Sud, Soudan, Timor oriental, Togo, Tuvalu, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République démocratique populaire Lao, République unie de Tanzanie, Yémen, Zambie.
LES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET LES PMA
L’accélération du développement économique dans les pays les moins avancés (PMA) est au centre des efforts visant à atteindre les objectifs de développement durable (ODD). Non seulement l’incidence de la pauvreté et de la malnutrition est-elle particulièrement marquée dans ce groupe de pays, mais le choix et la mise en œuvre de mesures efficaces pour surmonter ces problèmes y sont aussi particulièrement complexes. Les ODD comprennent plusieurs objectifs qui concernent expressément l’augmentation des revenus, la création d’emploi et l’industrialisation. La réalisation de tous les autres objectifs dépend des progrès accomplis sur le plan économique. Certains ODD sont des références importantes pour la conception des stratégies nationales de développement pour les PMA. Il s’agit des suivants : ODD 1, ODD 2, ODD 7, ODD 8, ODD 9, ODD 10, ODD 13 et ODD 17.*
(* tiré de : la réalisation des objectifs de développement durable dans les pays les moins avancés)
DOCUMENTS ET RESSOURCES
- Le Bureau de la Haute Représentante pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement
- Banque de technologies pour les pays les moins avancés
- CNUCED : ressources et information sur les pays les moins avancés
- 2021: Pays les moins avancés en 2021 – Des progrès au milieu de la crise de la COVID-19?
- 2021 : CNUCED - rapport 2021 sur les pays les moins avancés
- 1971: Identification des pays en voie de développement les moins avancés par l'Assemblée générale des Nations Unies A/RES/2768 (XXVI)
- 1970 : L'Assemblée générale demande l'identification des pays en voie de développement les moins avancés (A/RES/2724 (XXV)